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BULLETIN INTERNATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE ET DE L’ÉDUCATION ENVIRONNEMENTALE DE L’UNESCO VOL. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite Télédétection par satellite pour le développement durable pour le développement durable D epuis le lancement du premier satellite d'observation de la terre, beaucoup de progrès ont été accomplis dans les applications de la télédétection par satellite aux États- Unis, en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ces travaux ont été effectués dans divers domaines tels que l'évaluation des catastrophes, les études sur les plantes, la prospec- tion minière, la détection des dyna- miques anthropiques ou naturelles (pollution, sécheresse, incendies de forêt) et la cartographie thématique à petite et grande échelle. Les scienti- fiques conviennent que la télédétec- tion par satellite peut être d'un grand secours dans l'évaluation et le suivi des ressources naturelles de la planète et donc pour le développement durable, en particulier pour ce qui a trait aux questions d'environnement. Mais cela pose aussi le problème de l'accès à l'information ainsi rassemblée. En fonction de quels intérêts va-t-on décider d'utiliser cette information, selon quelles modalités et dans quelles conditions ? Il convient d'apporter des réponses claires et précises à toutes ces questions car ces données constituent de véritables arsenaux stratégiques qui font partie des forces à l'œuvre dans le processus actuel de mondialisation. En fait, le géographe brésilien Milton San- tos parle d'un « système d'information scientifique et technique » dans lequel seules quelques sociétés de certains pays connaissent vraiment la planète grâce à leur développement scienti- fique et technologique, tandis que d'autres n'hésitent pas à qualifier cet état de choses de « colonisation du ciel ». 1 Ces spécialistes n'ont sans doute pas tort si l'on considère les nombreux conflits auxquels on assiste actuellement dans l'application de la technologie spatiale, en particulier pour le placement de satellites de télécom- munication en orbite géostationnaire où il est difficile de se faire une place. Selon des sources du Ministère véné- zuélien des affaires étrangères, les pays de la Communauté andine ont de mul- tiples problèmes pour placer sur orbite leur système satellitaire Simon Bolivar. Selon Roger Lesgards, ancien Secrétaire général du CNES (Centre national d'études spatiales), dans la mesure où tous les programmes spatiaux, sans exception, sont financés par des fonds publics, de nouvelles normes interna- tionales de solidarité doivent être mises en place pour une mondialisation démocratique des applications de cette technologie. 2 Ces données ont en effet toutes les caractéristiques nécessaires pour faire partie du patri- moine de l'humanité tout entière et elles devraient donc être mises à la dis- position de tous les êtres humains. C’est en effet ce qui ressort du texte sur les Principes de la télédétection adopté par consensus par l’Assemblée générale des Nations Unies en décem- bre 1986 : « les activités de télédétec- tion sont menées pour le bien et dans l’intérêt de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement écono- mique, social ou scientifique et compte dûment tenu des besoins des pays en développement ». 3 Trente ans de recherche dans le domaine de la télédétection par satel- lite ont abouti à la constitution d’un réseau de laboratoires qui ont permis de faire des progrès considérables dans le domaine de la numérisation des images satellites et de leurs applica- tions scientifiques. Plusieurs labora- toires d’université, en Europe et ailleurs, se sont spécialisés dans les applications de la télédétection dans les pays du Sud. Leurs travaux de recherche contribuent à la diffusion de l’information grâce à des réunions, congrès et forums, tandis que des « experts internationaux » continuent à voyager sans relâche vers les pays du Sud en quête de nouveaux « thèmes de recherche ». 1. Decornoy, J. 1995. Assujetissement des esprits par les images marchandises. Les conquêtes de l’espace. Raisons et passions d’un défi. Coll. Savoirs du Monde Diplomatique. 2. Lesgards, Roger.1998. Conquête Spatiale et Démocratie, La Bibliothèque du Citoyen. Presses de Sciences Po, 119 p. 3. Colliard C.A. 1989. Les Principes régissant la Télédétection Spatiale. Annuaire Français de Droit International; XXXII: 697-714. Connexion Connexion

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BULLETIN INTERNATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE ET DE L’ÉDUCATION ENVIRONNEMENTALE DE L’UNESCO

VOL. XXIX, No. 1-2, 2004

Télédétection par satellite Télédétection par satellite

pour le développement durablepour le développement durable

Depuis le lancement du premiersatellite d'observation de laterre, beaucoup de progrès ont

été accomplis dans les applications dela télédétection par satellite aux États-Unis, en Europe, en Afrique, en Asie eten Amérique latine. Ces travaux ontété effectués dans divers domainestels que l'évaluation des catastrophes,les études sur les plantes, la prospec-tion minière, la détection des dyna-miques anthropiques ou naturelles(pollution, sécheresse, incendies deforêt) et la cartographie thématique àpetite et grande échelle. Les scienti-fiques conviennent que la télédétec-tion par satellite peut être d'un grandsecours dans l'évaluation et le suivides ressources naturelles de la planèteet donc pour le développementdurable, en particulier pour ce qui atrait aux questions d'environnement.Mais cela pose aussi le problème del'accès à l'information ainsi rassemblée.En fonction de quels intérêts va-t-ondécider d'utiliser cette information,selon quelles modalités et dans quellesconditions? Il convient d'apporter desréponses claires et précises à toutes cesquestions car ces données constituentde véritables arsenaux stratégiques quifont partie des forces à l'œuvre dans leprocessus actuel de mondialisation. Enfait, le géographe brésilien Milton San-

tos parle d'un « système d'informationscientifique et technique » dans lequelseules quelques sociétés de certainspays connaissent vraiment la planètegrâce à leur développement scienti-fique et technologique, tandis qued'autres n'hésitent pas à qualifier cetétat de choses de « colonisation duciel ».1 Ces spécialistes n'ont sansdoute pas tort si l'on considère lesnombreux conflits auxquels on assisteactuellement dans l'application de latechnologie spatiale, en particulier pourle placement de satellites de télécom-munication en orbite géostationnaireoù il est difficile de se faire une place.Selon des sources du Ministère véné-zuélien des affaires étrangères, les paysde la Communauté andine ont de mul-tiples problèmes pour placer sur orbiteleur système satellitaire Simon Bolivar.

Selon Roger Lesgards, ancien Secrétairegénéral du CNES (Centre nationald'études spatiales), dans la mesure oùtous les programmes spatiaux, sansexception, sont financés par des fondspublics, de nouvelles normes interna-tionales de solidarité doivent être misesen place pour une mondialisationdémocratique des applications decette technologie.2 Ces données onten effet toutes les caractéristiquesnécessaires pour faire partie du patri-

moine de l'humanité tout entière etelles devraient donc être mises à la dis-position de tous les êtres humains.C’est en effet ce qui ressort du texte sur les Principes de la télédétectionadopté par consensus par l’Assembléegénérale des Nations Unies en décem-bre 1986 : « les activités de télédétec-tion sont menées pour le bien et dansl’intérêt de tous les pays, quel que soitleur niveau de développement écono-mique, social ou scientifique et comptedûment tenu des besoins des pays endéveloppement ».3

Trente ans de recherche dans ledomaine de la télédétection par satel-lite ont abouti à la constitution d’unréseau de laboratoires qui ont permisde faire des progrès considérables dansle domaine de la numérisation desimages satellites et de leurs applica-tions scientifiques. Plusieurs labora-toires d’université, en Europe etailleurs, se sont spécialisés dans lesapplications de la télédétection dans lespays du Sud. Leurs travaux derecherche contribuent à la diffusion del’information grâce à des réunions,congrès et forums, tandis que des« experts internationaux » continuent àvoyager sans relâche vers les pays duSud en quête de nouveaux « thèmes derecherche ».

1. Decornoy, J. 1995. Assujetissement des esprits par les images marchandises. Les conquêtes de l’espace. Raisons et passions d’un défi. Coll. Savoirs du Monde Diplomatique.

2. Lesgards, Roger.1998. Conquête Spatiale et Démocratie, La Bibliothèque du Citoyen. Presses de Sciences Po, 119 p.3. Colliard C.A. 1989. Les Principes régissant la Télédétection Spatiale. Annuaire Français de Droit International; XXXII: 697-714.

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Télédétection par satellite pour le développement durable

Télédétection et les considérations économiques

Vu les investissements financiersastronomiques des principaux paysdans leurs programmes spatiaux, latélédétection constitue un véritabledéfi économique. Par exemple, en1986 dans le monde, ce sont quelque25 milliards de dollars des États-Unisqui ont été consacrés aux activitésspatiales (voir fig. 1).

Comme on peut le voir à la figure 2, ladomination des États-Unis dans ledomaine de l’espace est presque totale- malgré l’évolution de la situationinternationale ces dix dernières années.La figure 2 montre aussi que des payscomme la Chine, l’Inde et le Brésil sesont joints au groupe restreint des puis-sances spatiales et continuent à finan-cer leurs propres programmes malgré

leurs problèmes socioéconomiquesintérieurs. Nous assistons maintenant àune course des offres publiques auniveau international pour des projetsqui peuvent aller des inventaires fores-tiers ou agricoles à la création d’un sys-tème d’information géographique ou àl’installation d’une station de réceptiond’images sattellitaires prête à l’emploidans un pays du Sud. Les matériels etservices de télédétection sont à l’évi-dence extrêmement coûteux et ne cor-respondent pas nécessairement auxquestions concrètes que se posent lespays du Sud. Ces pays sont parfoisencouragés à investir lourdement dansdes systèmes sophistiqués qui ne ser-vent qu’à aggraver leur situation éco-nomique déjà catastrophique ou àmettre en péril une partie de leurs res-sources naturelles. Cela se comprendaisément si l’on considère les coûts desprojets de télédétection à la figure 3.

Les liens entre les possibilités offertespar la télédétection des ressourcesnaturelles et le développement durablesont d’un intérêt majeur pour ceux quicherchent des solutions aux problèmesdes pays du Sud, en particulier celui dela faim et de la malnutrition. Bien quela télédétection ne soit pas une pana-cée pour un problème qui a des racinescomplexes et profondes, elle peut four-nir des informations précises qui, avecd’autres données, permettront deprendre des décisions efficaces.

Il est bien connu que la question de lafaim, dans certains pays du Sud, résulteen partie de problèmes techniques aux-

quels sont confrontées les communau-tés rurales et qui entraînent une mau-vaise gestion des ressources, uneagriculture non productive et desrécoltes médiocres. Dans d’autres cas,ces problèmes sont liés à des catas-trophes naturelles telles que les séche-resses ou les inondations. Dans tous cescas, la télédétection peut être très utileen fournissant des renseignementsdans les domaines ci-après :• Identification des cultures• Statistiques agricoles, forestières et

urbaines• Gestion des ressources en eau• Caractérisation de la végétation

(forêt, mangrove, prairie)• Caractérisation des écosystèmes

(forêt tropicale, delta, zone côtière,vallée, montagne, désert)

• Modifications d’origine humaine ounaturelle (pollution, désertification,inondations, incendies, catastrophes)

• Cartographie de base et enquêtesIl est facile d’imaginer l’importancede la cartographie pour les décideurs ;en effet, les cartes contiennent desinformations utiles pour la quantifica-tion, la délimitation ou l’évolution desressources naturelles. Ces informations,qui sont souvent indispensables dans laprise de décisions, peuvent être obte-nues très rapidement grâce à la télédé-tection. Le forum AUPELF de Dakar, du21 au 28 novembre 1989, centré sur latélédétection dans la lutte contre ladésertification, a montré la diversité desapplications de la télédétection dans lecadre d’une action collective contre unphénomène dont les effets peuventêtre dévastateurs dans les pays du Sahel

Figure 1Investissements dans les activités

spatiales en 1986

(en millions dedollars E.-U.)

États-Unis d’Amérique 21.201Europe 2.200Japon 775Canada 114Inde 246Brésil 155

Source : Base de données Ecospace de Euroconsult

Figure 2Budgets spatiaux civils

et militaires en 1994

(en millions dedollars E.-U.)

États-Unis d’Amérique 29.000Japon 2.000France 1.600Allemagne 1.000Chine (*) 1.000Belgique 1.000Italie 500Canada 500Royaume-Uni 500Russie (*) 200Inde 200Brésil 100

Source :Enquête mondiale sur les marchés spa-tiaux, Perspective à dix ans, Euroconsult,Paris 1994

* Estimation

Figure 3Comparaison de certains projets spatiaux

du point de vue des coûts qu’ils représentent

(en milliards d’euros)

Catégorie 1 : « Giga-projets » lancés par les AméricainsAPOLLO 91,47SDI (Initiative de défense stratégique) 76,22Développement de la navette spatiale 15,24Station orbitale internationale 27,44

Catégorie 2 : « Mégaprojets » avec participation européenneDéveloppement d’Ariane I 3,05Développement d’Ariane V 6,56Constellation de satellites TELEDESIC 7,62Constellation de satellites IRIDIUM 3,05

Catégorie 3 : « Grands projets » avec la participation d’autres paysSystème de satellites de communication 4 0,61Système Spot (4 satellites en orbite héliosynchrone) 0,76Système européen de télécommunications militaires 2,29Sonde spatiale 0,15 to 1,52

Source : Roger Lesgards, 1998. Conquête spatiale et démocratie

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Télédétection par satellite pour le développement durable

et d’Afrique du Nord4. D’autres travauxsur la télédétection publiés ces dix der-nières années montrent son utilité dansla compréhension de l’écodynamiquedes zones naturelles fragiles5 et la ges-tion des ressources en eau6.

Les résultats des applications de la télé-détection à l’évaluation des ressourcesnaturelles peuvent aussi servir directe-ment ou indirectement à la lutte collec-tive contre la faim dans le monde,c’est-à-dire au développement durable.Il ne fait pas de doute que l’environne-ment naturel est en mauvais état et,selon M. François Blasco, directeur duréseau thématique sur la télédétectionde l’AUPEL-UREF, « La télédétectiondevrait être au chevet de la planète »7.Même si la télédétection est encore unprivilège réservé à certains pays qui ontles ressources scientifiques, technolo-giques et économiques nécessaires, cen’est pas une raison pour ne pas réflé-chir à la meilleure façon de permettreaux pays du Sud de bénéficier du pro-grès technologique des pays du Nord.

Télédétection et coopération internationale

La télédétection est devenue un instru-ment privilégié de la coopération interna-tionale et il est nécessaire de parvenir àune compréhension internationale quiréponde aux préoccupations réelles despays du Sud. A cet égard, le texte del’ONU est très clair : « Afin de promouvoiret d’intensifier la coopération internatio-nale, notamment en ce qui concerne lesbesoins des pays en développement, unÉtat conduisant un programme de télé-détection spatiale entre en consultation,sur sa demande, avec tout État dont leterritoire est observé afin de lui permettrede participer à ce programme et de mul-tiplier les avantages mutuels qui en résul-tent » (Principe XIII).

En ce qui concerne la création d’unemain-d’œuvre qualifiée dans les paysen développement, des activités de for-mation sont régulièrement conduitespar le Centre de télédétection de laFAO (AGRT) ; le PNUD, l’UNESCO, leCNES et l’ESA organisent régulièrementdes programmes de formation pour desressortissants des pays du Sud. L’impactde ces initiatives, pour les pays qui en

ont bénéficié, sur la recherche de solu-tions à leurs problèmes n’a pas encoreété pleinement évalué. Mais il est évi-dent que c’est la « manière » dont lesconnaissances scientifiques sont trans-férées aux pays du Sud qui est fonda-mentale, car c’est ce qui détermineral’utilité de la télédétection pour les paysdu Sud. En fait, jusqu’à maintenant, ces« transferts de technologie », au lieud’aider les pays à devenir indépendantsdans ce domaine, n’ont fait que lesrendre dépendants des transferts.

Comme le montre le rapport de laréunion Afrique-Europe8 :• 50 % de la dette des pays du Sud

peut être attribuée à l’achat d’infor-mations et de brevets scientifiqueset technologiques

• 85 % de la recherche en Afrique estmenée par des experts du Nord, leplus souvent hors du continent, tan-dis que les chercheurs africains doi-vent émigrer vers le Nord pourtrouver un emploi « adéquat ».

Le rapport note encore ce qui suit :« Les partenariats entre le Nord et leSud sont parfois rendus difficiles par latentation de certains chercheurs duNord de remplacer leurs collègues duSud et de compromettre les effortsentrepris pour encourager les popula-tions du Sud à prendre en main leurpropre développement ». Selon un spé-cialiste français, les fonds destinés à lacoopération en matière de télédétec-tion sont pour l’essentiel consacrés àdes missions coûteuses d’experts fran-çais au lieu de faire appel à des expertslocaux qui pourraient aussi bien faire letravail. Dans d’autres cas, cet argentfinance la publicité coûteuse d’événe-ments tels que congrès, réunions, etc.,qui ne servent guère la cause des paysafricains ou de la télédétection.Des problèmes similaires se posentdans les transferts de connaissanceset technologies relatives à la télédé-tection par satellite. Plusieurs spécia-listes très qualifiés de pays du Sudont reçu une formation dans l’unedes organisations mentionnées plushaut. Toutefois, cela n’a pas profité àleur pays comme on l’espérait. Eneffet, selon les spécialistes, raressont les personnes qualifiées du Sudqui peuvent utiliser leurs compé-tences dans leur propre pays en rai-son du manque d’infrastructures

adéquates. Comme ils ne peuventpas utiliser ces compétences, ilsfinissent par les perdre. Selon unspécialiste français : « C’est bien jolid’établir de belles cartes pour lesAfricains, mais sont-ils en mesured’utiliser les informations qui ont étéinterprétées par nous ? Plutôt que deleur fournir une assistance techniquequi leur permettrait de devenir indé-pendants, je crains que notre travailne les rende dépendants de l’assis-tance. »

Lors du Forum scientifique de l’AUPEL-UREF sur la télédétection à Dakar en1989 et à Toulouse en 1990, des spé-cialistes et responsables africains sesont plaints que les laboratoires derecherche français mènent des applica-tions de la télédétection dans des paysd’Afrique sans informer les personnesconcernées ni leur communiquer lesrésultats. Le malaise des Africains qui sesentent utilisés comme « objets derecherche » est d’autant plus compré-hensible que ce type de conduite n’estguère conforme à l’éthique.

Ces exemples illustrent assez bien ladistance entre volonté politique enmatière de télédétection et réalité sur leterrain. Il est donc nécessaire de recher-cher de nouveaux instruments pour unevéritable coopération Nord-Sud enmatière de science, de technologie etde recherche, en particulier dans ledomaine de la télédétection par satel-lite. Selon des spécialistes canadiens, lescollaborations dans ce domaineauraient pu donner de bons résultatsen matière de transfert de connais-sances vers l’Afrique si elles avaient étéplanifiées dans le cadre d’une perspec-tive à long terme et appuyées par lesefforts conjugués des gouvernements,des industriels et des universités9.

Conclusion

La télédétection par satellite est un ins-trument de travail qui peut contribuer audéveloppement durable dans les pays duSud à condition que le transfert de tech-nologies repose sur un partenariat Nord-Sud sincère et dépourvu de parti pris carles problèmes de développementdurable concernent le monde entier, enparticulier pour ce qui a trait à l’environ-nement, à la gestion et à la conservationdes ressources naturelles. Dans cette

4. Actes des forums tenus à Toulouse, 1990 ; Montréal, 1991 ; et Liège, 1995.5. Puech C. Merdas M. 1990. La détermination de la limite nord du désert par télédétection. Sécheresse ; 1 : 170-178.6. Yergeau M. Gozé Bénié B. Bonn F. Prévost C. 1991. Satellites et gestion de l’eau au Sahel. Sécheresse.7. A l’occasion du colloque « Le droit face aux techniques de télédétection par satellite au service de l’environnement », juin 1993.8. Rapport du Conseil de l’Europe-OUA. Rencontre Afrique-Europe de Porto Novo (Bénin, 1989).9. Bonn F., Cliche G., Merzouk A., 1990. International Cooperation in Remote Sensing: How can a project become a success? The 23rd International Sympo-

sium on Remote Sensing of the Environment [Coopération internationale en matière de télédétection : comment assurer le succès d’un projet ? 23e Colloqueinternational sur la télédétection appliquée à l’environnement], Bangkok (Thaïlande), 17 au 26 avril.

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Changement de paradigmedans l’enseignement des maths

Suivant la doctrine de Newton, « letemps » est absolu, vrai et mathé-

matique. Il s’écoule de manière égale,sans relation à quoi que ce soit d’exté-rieur. Et pourtant, tandis qu’elle flotteau fil de ces premières années du troi-sième millénaire, la flèche du tempsparaît bien subir l’enchantement de lamondialisation, ce phénomène systé-mique pluridimensionnel qui comprimele temps et l’espace et transporte lemonde entier au cœur d’un « villageplanétaire » doté de progrès sans pré-cédent. Ce phénomène spatio-tempo-rel agit sur presque tous les aspects dela vie des sociétés comme des individus.D’où l’enthousiasme avec lequel par-tout, dans les écrits, les conférences oules réunions, on préconise aujourd’huiun bouleversement des contenus etune transformation radicale de laconduite de l’éducation pour permettreà tous les citoyens du monde de bienvivre la mondialisation.1

Dans cette perspective, et pour ne passe laisser emporter par le tourbillon deschangements qui ont marqué les der-nières décennies du xxe siècle dans l’en-seignement des mathématiques, il estindispensable d’analyser la nécessité deréorienter la culture de l’enseignementet de l’apprentissage de cette sciencepour l’adopter aux nouveaux modes de

développement et aux aspects réfor-mistes de la mondialisation, en s’atta-chant essentiellement aux quatre pointssuivants :• La notion de mondialisation• Les questions que soulève l’ensei-

gnement des mathématiques• Les changements possibles dans

l’enseignement des mathématiquesillustrés par quelques exemples

• Les principes directeurs pouvant ins-pirer un changement de paradigme

Mondialisation

On a pu dire de la mondialisation quec’est « la circulation croissante au-delàdes frontières - nationales, écono-miques, culturelles, technologiques,institutionnelles - des personnes, desbiens, des services, des idées, des infor-mations, des images et des valeurs »2.C’est un concept très large qui admetdes définitions très lâches, se prête auxgénéralisations hâtives et surtoutmanque de précision. Pour les besoinsde l’analyse, on peut la caractériser -mais non la définir - comme unensemble d’interactions étendues àtoute la surface du globe dans lesdomaines de l’économie, de la cultureet de la politique et parmi les sociétésciviles.3

Il y a échange et influence dans les deuxsens entre la mondialisation et les pro-grès de la recherche – développement.Le critère traditionnel du développe-ment mesuré par le « produit intérieurbrut » (PIB) et/ou le « produit nationalbrut » (PNB) est sur le point d’être sup-planté par la « réserve nationale d’in-formations » (RNI). A une époque, eneffet, où le progrès se mesure à la qua-lité des gens - et non aux quantitésqu’ils produisent -, l’éducation, lesfacultés intellectuelles et les compé-tences ont détrôné les vieilles idoles del’ère industrielle. Dans l’enseignementdes mathématiques et des sciences,s’adapter à la mondialisation signifiecombler les écarts de technologie et desavoir qui séparent les pays industriali-sés des pays en développement, maisaussi s’occuper de l’impact, dans le sec-teur de l’éducation, des principes dulibéralisme économique et de l’évolu-tion du rôle de l’État, ainsi que de leursconséquences pour la planification et lagestion de l’éducation. Cela ne pourrase faire que si l’on préserve la diversitéet la richesse du patrimoine universeldans un monde qui devient toujoursplus homogène.4

Et de fait, dans bien des pays industria-lisés, on insiste beaucoup - en l’érigeanten priorité nationale - sur l’initiation des

coopération, il est essentiel que les scien-tifiques et les techniciens du Sud soienten mesure de mettre en pratique sur leterrain les compétences acquises lors desprogrammes de formation.

Il est clair qu’actuellement, dans lespays du Sud, il existe des institutions etdes personnels qualifiés capables dediriger des projets concernant desapplications de la télédétection audéveloppement durable. Si l’on veutvraiment faire travailler des personnesdirectement intéressées par le dévelop-pement durable, il faut veiller à ce quecelles-ci ne soient pas écartées lors-qu’un organisme international definancement est prêt à investir dans lepays concerné et à ce qu’elles assument

la responsabilité de prendre en mainleurs problèmes.Dans le contexte de la coopérationNord-Sud, la télédétection est intrinsè-quement la technologie la plus appro-priée pour assurer le développementdurable dans les pays du Sud. La télé-détection associe une technologie miseau point dans des pays développés etles moyens nécessaires pour interpréteret valoriser les images des ressourcesnaturelles de la planète. Si les paysdéveloppés maîtrisent la science et latechnologie, les pays du Sud connais-sent leurs ressources naturelles, surlesquelles ils ont bien l’intention d’exer-cer leurs droits souverains. C’est l’inté-rêt commun qui devrait prévaloir dansles négociations sur des projets d’appli-

cation de la télédétection conçuscomme des éléments d’information auservice du développement durable, quin’est rien d’autre qu’une extension desdroits fondamentaux de la personnehumaine. Selon R. Lesgards : « L’avenirde l’humanité n’est pas dans laconquête de l’espace. Il est plus quejamais sur terre dans la mesure où toutela planète devrait être notre maisoncommune et parce que les technos-ciences devraient contribuer à saconstruction et à son respect10. »

Jesús Arnaldo PérezMinistre des affaires étrangères

du VenezuelaCourriel: [email protected]

Télécopie : 8610994

1. Ebeid, William: ‘Education in Egypt: A third Millennium Perspective”, in, the Conference on Education in the 21st Century in the countries of Balkans and Mediterranean, Athènes, Grèce (1999)

2. UNESCO, Plan à moyen terme 2002-2007 de l’Institut international de planification de l’éducation, Paris (2001).3. Michon, Louis: “The Global Economy”, Institut de la Banque mondiale-Development Outreach, Washington, DC (2002)4. UNESCO, Medium Term Plan 2002 – 2007, op. cit.

Un changement de paradigmeUn changement de paradigme : l’enseignement : l’enseignement des mathématiques à l’heurdes mathématiques à l’heure de la mondialisatione de la mondialisation

10. Ouvrage cité.

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Changement de paradigmedans l’enseignement des maths

citoyens à la technologie (par quoi il fautentendre l’acquisition de compétencesen informatique et l’aptitude à manierun ordinateur et à utiliser les autres tech-nologies de l’information pour améliorerl’apprentissage, la productivité et la per-formance), donnant ainsi naissance àune terminologie nouvelle : au sommetdu système éducatif, nous avons à pré-sent des écoles « pointues » (« smart »)où la technologie occupe une place pré-pondérante. Ainsi, la recherche de l’ex-cellence, dont les mathématiques sont lacondition préalable, joue un rôle capitaldans la formation de concurrents« d’élites » dotés de compétences trèspointues et équipés des principaux outilscognitifs pour la recherche - développe-ment. Il est donc important sur le planéconomique et social de produire descitoyens qui soient des « forts ennombres », scientifiques, ingénieurs etrésolveurs de problèmes de haut niveau.

Cela pourrait bien n’être qu’un rêve sil’on omet de jeter les bases mathéma-tiques de ces techniques et disciplinesau moment voulu et au niveau requischez les apprenants.

L’un des principaux engagements pris àla Conférence mondiale sur la science(1999, Budapest) est de tenir comptedu processus de mondialisation encours et du rôle stratégique qu’y joue laconnaissance scientifique et technolo-gique, ainsi que des rapports nouveauxqui doivent s’instaurer entre les mathé-matiques ou la science en général et lasociété pour faire face à des problèmesmondiaux pressants tels que la pau-vreté, la dégradation de l’environne-ment, la sécurité alimentaire et celle desapprovisionnements en eau. Les condi-tions de la production et du partage dusavoir scientifique sont elles-mêmes entrain de changer, avec l’intensificationdes communications, l’extension del’interface entre les disciplines et le res-serrement des interactions entre lascience et la technologie, l’université etl’industrie, le laboratoire et l’usine. Enoutre, il est d’une importance crucialepour le système éducatif qui se dessinede diversifier les méthodes d’enseigne-ment, et il faut donc, de plus en plus,compléter l’éducation formelle par ceque les circuits non formels ont à offrir.

Les questions qui se posent

L’enseignement des mathématiques estun domaine de recherche où il y a tou-

jours eu et il y a encore de nombreusesinterrogations comme celles-ci :1. Les mathématiques que nous ensei-

gnons sont-elles les mêmes quecelles que nous utilisons dans la viecourante?

2. Les mathématiques deviennent-ellesune matière à risque? Quels sont lesdémons qui menacent la culture del’enseignement en classe de mathé-matiques?

3. Est-il possible - et légitime - d’ensei-gner les mathématiques comme unescience expérimentale et noncomme « parole d’Évangile »?

4. Quelles sont les compétences mathé-matiques - sans oublier les savoirs,savoir quoi et savoir comment, qui lessous-tendent - que l’on considèrecomme indispensables au nouveauvisage de la mondialisation?

5. Comment les programmes d’étudeset l’évaluation se ressentent-ils dupassage des objectifs et des résultatsaux normes et aux groupes deniveau? Et comment l’enseignementdevrait-il être adapté au constructi-visme et aux innovations interac-tives ? 5

Ces questions et d’autres ont été traitéesdans le cadre de projets de recherche etthèses de doctorat, et un certain nombred’universités de par le monde ont conduitdes recherches sur quelques aspects del’enseignement des mathématiques, auniveau mondial. Les changements àapporter au modèle en vue d’une réformedevraient absolument s’appuyer sur larecherche et être guidés par une analysecritique. Dans cette perspective, les autori-tés nationales devraient tâcher de mettreen place des institutions scientifiques dehaute qualité, qui soient capables de pro-poser des moyens de recherche et de for-mation dans les domaines présentant unintérêt particulier. Dans le cadre nouveauque créent les progrès de la mondialisa-tion et la constitution de réseaux interna-tionaux, les universités ont le devoir dedoter leurs étudiants de la capacité de trai-ter les questions planétaires et de leur dis-penser des savoirs flexibles et actuels. Pourcela, un dialogue plus serré s’impose entredonateurs et bénéficiaires des finance-ments consacrés à la science et la techno-logie.

Exemples de changementsen vue d’une réforme

On trouvera ci-dessous quelquesexemples de véritables changements,

par opposition aux simples réaménage-ments des mêmes contenus, entraînéspar l’adjonction ou la suppression dessujets et pratiques traditionnels :

Vu de Chine6

• Introduire des mathématiques utiles àapprendre au niveau de la maîtrise demanière à acquérir des techniquesd’analyse, interpréter les processuscommandés par ordinateur, manierdes applications concrètes comme lescoûts, les bénéfices, la prévision,l’évaluation des risques, l’optimisa-tion ou les écosystèmes, entre autres.

• Privilégier l’apprentissage actif, afinque les apprenants assimilent lesconnaissances nouvelles en construi-sant leurs propres significations et enreconstruisant leur structure cognitive.

Des normes de niveau aux États-Unis7

• Suivant certains principes directeurs,on s’est attaché à dix « normes »pour la réflexion et l’activité mathé-matiques. Cinq d’entre elles concer-nent le « savoir quoi » ou « savoir »,ce que l’on appelle les compétences« dures », les cinq autres, le « savoircomment » ou « savoir-faire »,soient les compétences les compé-tences dites « molles ».

• Les compétences « dures » portentsur les nombres et les opérations, lesstructures, schémas et configura-tions, les fonctions et l’algèbre, lagéométrie et le sens de l’espace, lamesure, l’analyse de données, la sta-tistique et les probabilités.

• Les compétences « molles » sont larésolution de problèmes, le raison-nement, la communication, lescontacts et la représentation.

Cadre général des programmes etnormes d’enseignement de l’Étatde Victoria (Australie)8• Ce cadre est adapté de la politique

nationale de l’Australie en matièred’enseignement des mathéma-tiques. Il offre un schéma général etlaisse aux établissements scolaires lesoin d’élaborer en détail et d’appli-quer les programmes. D’autre part, ilprivilégie très nettement un usagejudicieux de la technologie, considé-rée comme une ressource utile pourl’apprentissage des mathématiques

• Les contenus se répartissent en six branches : espace, nombres,mesures, hasard et données,algèbre, outils et procédures mathé-matiques.

5. Ashour and Obada, A: “Mathematics and the 21st Century”, World Scientific; Singapore, London, Hong Kong (2001)6. Er-Shing, Ding: “Mathematics Reform Facing the New Century in China”, Presented at UCSMP 4th Conference: University of Chicago, Chicago, USA (1998)7. Standards 2000 Group: Principles and standards for school mathematics, NCTM, Virginia, USA (1998)8. Board of Studies: “Curriculum and Standards Framework (CSF) – Mathematics”, Department of Education, Victoria, Australia (1995, 1996)

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Vol. XXIX, No. 1-2, 20046

Changement de paradigmedans l’enseignement des maths

9. Volmik, John: School Mathematics and Outcome-Based Education: A view from South Africa”, in UCSMP Conference, op.cit (1999)10.Egyptian Council for Mathematics Education ECME, Proceedings of Conference on Teaching and Learning Mathematics, Cairo, (2002)11.Ebeid, William: “Research in Mathematics Education: Perspectives and Prospects”, in, short Presentations, ICME-9, Tokyo, Makuharti, Japan (2000)

- Erickson, Lynn (2001):”Stirring the Head, Heart and Soul-Re-defining Curriculum and Instruction”, Corwin Press Inc., Calif, USA (2001)- Usiskin, Zalman (ed.):”Development of Mathematics around the world”, UCSMP 4th Conference, Chicago University, Chicago, USA (1999)

• Les résultats de l’apprentissage et lescompétences à acquérir dans cer-tains délais sont précisés pourchaque niveau des activités d’ensei-gnement et d’apprentissage dans lessix branches de contenus et leurssubdivisions.

La démarche sud-africaine9L’Afrique du Sud a considéré qu’unedémarche axée sur les résultats seraitun moyen de préparer les apprenants àvivre dans une société planétaire et àcomprendre le monde qui les entoure.Elle a choisi les résultats transversauxsuivants :• Déceler et résoudre les problèmes en

faisant preuve de sens des responsa-bilités dans la décision, celle-ci repo-sant sur la réflexion critique etl’imagination.

• Savoir travailler avec les autres ;savoir communiquer, utiliser desmoyens visuels et/ou des compé-tences linguistiques pour convaincre,sur le mode oral comme par écrit.

• Recueillir, analyser, organiser et éva-luer de manière critique l’informa-tion et se gérer soi-même ainsi queses activités avec sérieux et effica-cité.

• Faire un usage efficace/critique de lascience et de la technologie, se mon-trer conscient de ses responsabilitésà l’égard de l’environnement etprouver que l’on conçoit le mondecomme un ensemble de systèmesliés entre eux.

• Travailler au plein développement dechaque apprenant comme de lasociété en général.

• Utiliser les données tirées dediverses situations pour porter desjugements intelligents et impartiauxet savoir comment l’information esttraitée.

• Analyser les formes naturelles etles produits culturels comme desreprésentations de la forme, del’espace et du temps et acquérirl’expérience de la forme et de l’es-pace à une, deux et trois dimen-sions.

• Comprendre les formes esthétiques,les relations et les processus issus dediverses situations mathématiqueset utiliser des procédés logiquespour formuler, tester et justifier lesconjectures.

Le point de vue du Conseil égyptien pour l’enseignement des mathématiques10

Le Conseil égyptien pour l’enseigne-ment des mathématiques, organisationnon gouvernementale qui a pour voca-tion de promouvoir l’enseignement etl’apprentissage des mathématiques,s’est appuyé sur des mémoires derecherche et autres travaux présentés àses conférences pour formulerquelques recommandations pertinentesparmi lesquelles :• Aider les apprenants à voir dans les

mathématiques une aspiration del’être humain et une activité sou-haitable dans laquelle la pensée setrouve en interaction avec lesreprésentations des nombres, sym-boles, structures, formes etmodèles, afin d’approfondir l’intel-ligence cognitive et les compé-tences concrètes.

• Construire les programmes d’étudesde manière systémique en les articu-lant autour de notions mathéma-tiques apparentées.

• Faire passer au second plan les pra-tiques géométriques traditionnelleset les opérations arithmétiques etalgébriques mécaniques, parexemple sur les fractions ordinaires,les fractions algébriques, les tablesde logarithmes, les déterminants…les différentes formules d’équationsd’une droite et d’un cercle, l’appren-tissage par cœur des énoncés dethéorèmes, les pseudo-démonstra-tions des théorèmes, corollaires etproblèmes de la géométrie plane etde géométrie dans l’espace.

• Faire une place aux concepts nou-veaux et aux sujets contemporains(mathématique discrète, probabili-tés, topologie, phénomènes dechaos…)

• Ajouter à la fin de chaque annéed’études ou phase d’apprentissagedes modules d’application pré-voyant l’utilisation de ce qui a étéenseigné dans l’année ou phaseconsidérée.

• Ne pas insister les premières annéessur les termes techniques : employerau début le langage simple desenfants.

• Rendre les contenus mathématiquesde l’enseignement technique fonc-

tionnels, en utilisant les méthodesvisuelles et les mathématiques expé-rimentales dans des contextes tech-niques.

• Adapter les méthodes d’enseigne-ment aux situations individuelles enfaisant appel aux théories constructi-vistes de l’apprentissage.

• Élever le niveau des aspirations pouratteindre les normes internationaleset répondre aux ambitions natio-nales.

• Prêter davantage attention au rôlede la recherche comme garanted’une réforme réelle et durable.

Vers un changement deparadigme

Les exemples qui suivent illustrent deslignes directrices revêtant deuxdimensions.11

Principes directeurs• Tous les enfants sont capables

d’apprendre les mathématiques ettous les apprenants peuvent pré-tendre atteindre un niveau où ilsles maîtrisent. Partant, les mathé-matiques devraient s’adresser àtous.

• Les théories nouvelles de l’appren-tissage indiquent qu’il existe demultiples intelligences, dont cer-taines sont latentes. Partant, unedifférenciation des contenus et dessystèmes éducatifs s’impose, demanière à prévoir de multiplesfilières qui éveillent les potentialitésappropriées et stimulent les facultéscréatrices.

• Une réforme authentique est uneentreprise systémique institution-nelle. Partant, un changement deparadigme suppose la collabora-tion des acteurs compétents, etnotamment, en mathématiques,des éducateurs, des mathémati-ciens et des enseignants. Cela nepeut se faire que dans le cadre depolitiques rationnellement définies,et non suivant les caprices du jeupolitique.

• L’expérimentation doit précéder ladissémination. La circulation del’information vers l’aval comme sonretour amont garantissent la péren-nité de la réforme.

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Connexion 7

Changement de paradigmedans l’enseignement des maths

Objectifs directeursCes objectifs devraient découler desfinalités et être compatibles avec lesnormes nationales acceptées par le sys-tème éducatif, qui lui-même procèdedes grands desseins nationaux. Il y aessentiellement deux catégories àprendre en considération :

Objectifs de société :• Valoriser les utilisations pratiques

des maths dans différents domaineset activités de la société où elles ser-vent à des outils et technologies dela production

• Préparer les citoyens à intégrer lenouveau marché du techno-travail

• Faire acquérir des compétencesgénériques comme l’indépendance,le travail en collaboration, l’ouver-ture d’esprit, la prise de décisions

• Propager la culture et les méthodesmathématiques au sein de lasociété

Objectifs de développement :• Renforcer les capacités ; acquérir le

sens des nombres et le sens de l’es-pace

• Être apte à l’estimation, à la descrip-tion, à l’approximation, à la compa-raison, à l’analyse des erreurs et autraitement des situations probabi-listes

• Savoir penser quantitativement etqualitativement, discerner les phé-nomènes qui sous-tendent lesnombres, les tableaux et les gra-phiques et donner des représenta-tions différentes d’une mêmesituation mathématique

• Savoir raisonner de manière ration-nelle, faire des démonstrationslogiques et procéder par abstrac-tion, induction, déduction, interpo-lation, extrapolation… selon lasituation et suivant les hypothèsesvoulues

• Imaginer, s’enquérir, expérimenter etconcevoir des plans

• Employer le langage des mathéma-tiques dans la communication etpour les contacts avec d’autresbranches du savoir et utiliser lesaspects des mathématiques qui s’yprêtent dans les activités récréativeset les jeux éducatifs

• Faire le départ entre la preuvemathématique et la simple vérifica-tion d’une formule ou d’une généra-lisation

• Montrer que l’on comprend lesmanières de travailler sur différentstypes de nombres et autres entitésmathématiques et explorer les struc-tures et régularités et les phéno-mènes connexes mathématiquesdans les phénomènes sociaux etphysiques

• Voir dans les mathématiques un pro-duit de l’esprit humain auquel toutesles cultures, de l’Antiquité à nosjours en passant par le Moyen âge,ont apporté d’importantes contribu-tions

• Analyser les relations mathéma-tiques de manière à permettre auxapprenants de cultiver leur esprit etleurs facultés critiques pour les aiderà prendre part aux décisions quiinfluent sur leur vie et les appuyerdans leur carrière

Lignes directrices

• La technologie étant devenue acces-sible, passer des opérations faites àl’aide de papier et crayon à celles quidemandent des compétences debase

• Organiser les contenus mathéma-tiques, à tous les niveaux, demanière systémique, afin d’assurerl’unité de la pensée, les interac-tions entre les idées à travers lessujets et les branches, ainsi que desrelations non linéaires entreconcepts, généralisations et com-pétences. Éviter la répétition et ledécoupage en séquences linéaires,pour donner à l’apprenant unechance de prédire, découvrir,construire et acquérir des compé-tences génériques

• Intégrer, aux niveaux requis, lesnotions et méthodes neuves enmathématiques. Les exemplespourront venir de l’analyse de don-nées, des techniques d’échantillon-nage, des probabilités et dutraitement de l’incertitude, duchaos et du traitement de la com-plexité, des structures et du traite-ment des fractales, de l’histoire etdes apports de différentes culturesà l’essor des mathématiques, ainsique des activités qui relèvent del’esthétique dans les constructions,structures, schémas et configura-tions, modes de raisonnement etsolutions de problèmes inventivesdes mathématiques

• Prévoir des applications des mathé-matiques aux situations réelles quitraduisent le rôle de cette sciencedans différentes disciplines univer-sitaires, les progrès de la technolo-gie, le rendement professionnel, ledéveloppement social, les habi-tudes personnelles, et ainsi desuite.

• Exercer les enseignants de mathé-matiques à travailler dans le cadrede normes, avec des objectifs évo-lutifs et sans s’enfermer dans lataxonomie classique de Bloom etles comportements sur lesquels ellerepose.

Conclusion

Ayant décidé de dépeindre la mondiali-sation comme un ensemble d’interrela-tions étendues à toute la surface duglobe dans les domaines de l’écono-mie, la culture, la politique et parmi lessociétés civiles, il nous faut maintenantnous atteler aux questions que posel’enseignement des mathématiquespour l’avenir proche. Avant tout, nousdevons pour cela nous demander com-ment les mathématiques peuvent êtreenseignées de telle sorte qu’ellescontribuent aux évolutions de la mon-dialisation tout en demeurant fidèles àleur essence en tant que discipline,pour répondre aux changements etaux défis de la société et de la techno-logie. Pour finir, il faudra nous mettred’accord sur la définition et le respectdes principes directeurs nécessairespour piloter ce changement de para-digme, c’est-à-dire les Mathématiquespour Tous, la diversité des systèmes deprestations, les méthodes modernesd’enseignement et d’apprentissageainsi que les efforts de collaborationrequis de la part de tous ceux qui peu-vent apporter une contribution utile àla concrétisation d’un changement ins-titutionnel systémique.

William Ebeid, Université Ain Shams

Ghada Khoury Gholam,

UNESCO/Le Caire

Choix bibliographique :

- Davis, Porta et UHL: “Is the Mathe-matics we teach the same as themathematics we do?”. A paperpresented at the Roskilde Univer-sity Conference (Justification andEnrolment in math and Physics),Roskilde, Danemark (1998).

- Ebeid, William: “The ParadigmShift… A scenario for change”, inMath and the 21st Century, op.cit. (2001).

- London Mathematical Society :“Tackling the mathematics Pro-blem”, LM Society, Institute ofM. and A, RS Society, BurlingtonHouse, Londres (1995).

- UNESCO, Conférence mondiale sur lascience : La science pour le xxiesiècle, Paris (2000).

- Wilder, Sue et al. (dir. publ.) : “Lear-ning to Teach Mathematics in theSecondary School”, Routledge,Londres, New York (1999).

- Wittman, Erich : “DevelopingMathematics Education in aSystemic Process”, in ICM E-9Abstracts of Plenary Lectures,Tokyo, Japon (2000).

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Vol. XXIX, No. 1-2, 20048

Activités ESTEE de l’Unesco

Activités ESTEE de l’UNESCOActivités ESTEE de l’UNESCORenforRenforcement des capacités dans le domaine de cement des capacités dans le domaine de

l’initiation scientifil’initiation scientifique et technologique sur une base paritairque et technologique sur une base paritaire e en vue de consolider les aptitudes utiles pour la vieen vue de consolider les aptitudes utiles pour la vie

Ce projet d’une durée d’un an a étélancé dans le cadre du programme

de renforcement des capacités en faveurde l’Éducation pour tous (EPT) avec lesoutien financier des pays nordiques. Lesquatre pays sélectionnés pour l’annéeen cours sont l’Argentine,le BurkinaFaso, l’Égypte et le Népal.

L’objectif général du projet est d’aiderles pays en développement, notam-ment les pays les moins avancés et ceuxdu groupe E-9,1 à réviser leurs plansd’EPT pour y faire figurer l’éducation debase scientifique et technologique surune base paritaire en vue de consoliderles compétences fonctionnelles et ainsid’aider à lutter contre la pauvreté.

L’objectif final de ce projet est decontribuer à la réduction de la pauvretéen promouvant l’éducation de basescientifique et technologique auprèsdes jeunes garçons et surtout desjeunes filles. Le projet se propose d’ap-porter aux membres du forum nationalpour l’EPT, aux responsables politiqueset aux spécialistes chargés des pro-grammes scolaires dans les ministèresde l’éducation un soutien techniquepour le renforcement des capacités envue de réviser et d’améliorer les poli-tiques et les stratégies nationales enmatière d’éducation scientifique ettechnologique. L’idée est d’une part, derendre l’enseignement scientifique ettechnologique accessible aux garçonset aux filles sans discrimination, et,d’autre part, d’accorder une plusgrande attention aux besoins écono-miques et socioculturels des élèves endotant ceux-ci d’un meilleur bagage decompétences fonctionnelles de baseafin d’améliorer leur qualité de vie.Ainsi, ce projet se rattachera non seule-ment au Plan d’action national pourl’EPT, mais également à d’autres cadresd’action relatifs au développement, enparticulier au projet spécial de réduc-tion de la pauvreté.

Ce projet est parti de l’idée que, auseuil du XXIe siècle, dans une sociétécomplètement dominée par la scienceet la technologie et leurs applications,l’enseignement scientifique et techno-logique devait constituer un élémentindispensable de l’éducation de base.

D’autre part, pour participer demanière effective à la vie d’une sociétédémocratique, il est aujourd’hui essen-tiel que chaque citoyen possède desnotions scientifiques et technologiquesélémentaires dans des domainescomme la santé, l’environnement ou ledéveloppement, lesquels renvoient àdes concepts scientifiques. S’agissant,par exemple, de la sensibilisation à laquestion du VIH/sida, on oublie tropsouvent que, faute de connaissances debase suffisantes en matière scientifiqueet technologique, les gens sont toutsimplement incapables de faire la diffé-rence entre l’essentiel et le superflu etune importante partie du travail accom-pli est ainsi totalement gaspillée. Pourpreuve les nombreux mythes et contre-vérités qui ont cours actuellement surl’origine et la propagation de la pandé-mie. En outre, les connaissances debase en science et en technologie, ycompris dans le domaine des mathé-matiques, sont un atout précieux pourtous les jeunes qui veulent gagner leurvie une fois leurs études scolaires ache-vées. Comme il est affirmé dans leCadre d’action de la Conférence inter-nationale sur l’enseignement dessciences, de la technologie et desmathématiques pour le développementhumain (ICSTME) (Goa, 2001), l’ensei-gnement scientifique et technologique,outre qu’il contribue à une penséeouverte et critique, renforce la facultédes personnes à relever les défis de lasociété moderne.

Le Programme d’EPT quant à lui, nevise pas simplement à augmenter lenombre de personnes alphabétiséesdans le monde. Son véritable objectifest de les doter des instruments debase qui sont indispensables pourréussir à relever les défis de la sociétémoderne et ainsi leur donner plus dechance de prendre leur destin en main.Au XXIe siècle, alors que la vie est deplus en plus tributaire de la science etde la technologie et de leurs applica-tions, l’alphabétisation, au sens propredu terme, doit comprendre l’assimila-tion de rudiments en science et tech-nologie, et donc être acquisition desavoirs de base scientifiques et techno-logiques. Ceci est particulièrementimportant pour certaines catégories

sociales, comme les femmes, lesjeunes filles, les jeunes ou encore lescommunautés marginalisées qui ontbesoin d’enrichir des compétencesfonctionnelles dont dépend purementet simplement leur survie. L’acquisitiondes savoirs de base scientifiques ettechnologiques constitue donc unvolet essentiel de l’EPT au sens large.

Ce projet vise à prendre dans les plansd’action nationaux pour l’EPT, des dis-positions favorables à un enseignementscientifique et technologique s’adres-sant à la parité aux deux sexes et tenantcompte des spécificités socioculturelles,afin de faciliter l’acquisition de compé-tences fonctionnelles de base dans lesfranges marginalisées de la société. Il apour objet de :• Réviser et améliorer les politiques

nationales en matière d’enseigne-ment scientifique et technologiquede sorte qu’elles favorisent davantagela parité hommes - femmes etqu’elles soient socioculturellementadaptées aux différents contextesnationaux,

• Conduire une étude d’ampleur natio-nale sur l’enseignement scientifiqueet technologique au niveau des éta-blissements scolaires,

• Définir une stratégie pour intégrerdans les plans d’action nationauxd’EPT des aspects pertinents duCadre d’action : l’enseignement dessciences, des technologies et desmathématiques au service du déve-loppement humain (ICSTME, Goa,2001), ainsi que ceux qui figurentdans les Guidelines for Policy-makingin Secondary School Science andTechnology Education [Principesdirecteurs applicables à la politique àsuivre pour l’enseignement scienti-fique et technologique dans le secon-daire] (Connexion, Vol. XXVIII,n° 3-4, 2003),

• Renforcer les capacités des interve-nants nationaux intéressés par l’EPTet du personnel compétent des minis-tères de l’éducation en vue d’activitésde suivi concrètes,

• Favoriser l’élaboration de pro-grammes d’enseignement cohérentset de matériels pédagogiques adap-tés à ces programmes, avec leconcours de spécialistes locaux,

1. Bangladesh, Brazil, China, Egypt, India, Indonesia, Mexico, Nigeria and Pakistan

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Connexion 9

Activités ESTEE de l’Unesco

d’institutions spécialisées et debailleurs de fonds bilatéraux

• Élaborer des instruments utiles pouropérer le suivi du projet et l’évaluer,ainsi que pour lui donner une suite.

Dans ce contexte, le projet prévoitdiverses activités fondamentales,dont les suivantes :

• Un atelier de formation destiné auxreprésentants du forum national pourl’EPT, aux responsables de l’élabora-tion des programmes d’enseigne-ment au Ministère de l’éducation,ainsi qu’aux formateurs d’ensei-

gnants dans l’éducation formelle etnon formelle, en vue de réviser etd’améliorer les politiques nationalesen matière d’enseignement scienti-fique et technologique, et de faire ensorte que celles-ci favorisent davan-tage la parité hommes – femmes etsoient plus adaptées aux particula-rismes socioculturels,

• Une étude nationale sur l’actuelenseignement scientifique et techno-logique, y compris sur la formationdes enseignants, les programmesscolaires et les matériels d’enseigne-ment et d’apprentissage, afin de

mieux les adapter aux conditions etaux besoins locaux,

• La mise en place d’un système per-manent de suivi et d’évaluation afind’évaluer le travail qui est en cours etde recommander des mesures visantà lui donner suite efficacement àpartir des résultats du projet.

Pour plus ample information, s’adresser à:Section pour l’enseignement des

sciences et des technologies, Projet EPTde renforcement des capacités dans l’en-seignement scientifique et technologique

(voir adresse en dernière page)

AméliorAméliorer la qualité de l’enseignement scientifier la qualité de l’enseignement scientifique que et technologique dans la région Asie-Pacifiet technologique dans la région Asie-Pacifiqueque

Tokyo, (Japon), 20-28 Octobre 2003

Cet atelier régional a été organisé parl’Institut national japonais de

recherche sur les politiques d’éducation(NIER) dans le cadre du programme del’UNESCO relatif à l’enseignement dessciences et de la technologie pour 2002-2003 (voir Connexion, vol. XXVIII, n° 3-4, 2003) et en collaboration avec leBureau de l’UNESCO à Bangkok dans lecadre du Programme d’innovation édu-cative en vue du développement en Asieet dans le Pacifique (APEID).

Seize pays étaient représentés à l’atelier :Afghanistan, Cambodge, Chine, Inde,Indonésie, Japon, Kazakhstan, Malaisie,Mongolie, Népal, Pakistan, Philippines,République de Corée, Républiquedémocratique populaire lao, Thaïlandeet Viet Nam. Étaient également présentsdes spécialistes de l’Association chinoisede science et de technologie (CAST), del’Université des sciences de Malaisie etdu Centre régional pour l’enseignementdes sciences et des mathématiques de laSEAMEO (RECSAM) ainsi que des repré-sentants du Siège de l’UNESCO et duBureau de l’UNESCO à Bangkok.

Les principaux objectifs de l’atelierétaient les suivants :• rassembler les responsables des poli-

tiques de l’EST de la région Asie-Paci-fique pour échanger des informationsou des données d’expérience sur lesévolutions intervenues dans ledomaine de l’EST: politiques natio-nales, réformes des programmes, for-mation des enseignants, bilan etévaluation, vulgarisation scientifiqueet technologique;

• débattre des orientations généralesà partir du nouveau manuel de prin-cipes directeurs pour la formulation

des politiques de l’EST élaboré parl’UNESCO;

• familiariser les participants avec lesréseaux existants (INGOSTE - Réseauinternational des responsables del’enseignement scientifique et tech-nologique, APEID, SEAMEO - Organi-sation des ministres de l’éducationdes pays du Sud-Est asiatique, etc.) etles autres ressources disponibles (sitesWeb, matériels, projets, établisse-ments d’enseignement scientifique,etc.) et leur montrer comment lesexploiter au mieux ;

• formuler des plans d’action pouraméliorer ou renforcer l’EST par lamise en œuvre de nouvelles poli-tiques portant sur la cohérence desprogrammes scolaire, la formationdes enseignants, l’analyse et l’évalua-tion et la vulgarisation.

Pendant l’atelier, les participants ont

comparé les expériences nationales ense fondant sur les éléments suivants :- le soutien des pouvoirs publics à l’EST;- les points forts des programmes EST en

vigueur et la contribution de ces pro-grammes au développement national;

- les exemples de pratiques optimalesconcernant l’élaboration des pro-grammes, la formation des ensei-gnants, les matériels didactiques,l’évaluation systématique des résul-tats de l’apprentissage, la vulgarisa-tion etc., ainsi que les obstaclesrencontrés pour appliquer les pro-grammes EST actuels.

Après une introduction aux réseauxnationaux et régionaux existants et uneprésentation du document de l’UNESCOsur la formulation des politiques relativesà l’EST, des groupes de travail ont étéconstitués pour élaborer des plans d’ac-tion destinés à être mis en œuvre dansles pays membres, en prenant en consi-dération la pertinence et la cohérencede l’EST ainsi que son efficacité.

Les principaux résultats de l’atelier ontété les suivants :- meilleure connaissance de l’évolution

et des tendances de l’EST dans lespays participants ;

- formulation d’idées novatrices sur lesdécisions à prendre par les pouvoirspublics en matière d’EST ;

- sensibilisation à l’existence et aufonctionnement des réseaux compé-tents ainsi qu’aux services et à l’in-formation auxquels ils permettentd’accéder ;

- planification de projets visant à amé-liorer ou à renforcer l’EST auxniveaux national, sous-régional etrégional, tout en établissant des liens

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Vol. XXIX, No. 1-2, 200410

Activités ESTEE de l’Unesco

avec les acteurs au niveau mondial ;- affirmation de la volonté d’améliorer

ou de renforcer l’EST dans la région àtravers l’instauration de partenariatset de réseaux entre les pays et orga-nismes participants et au sein de cespays ;

- désignation de correspondants danschaque région ou pays participants.

Le rapport final de l’atelier, contenantles actes et les contributions des diffé-rents pays participants, est maintenantdisponible.

Pour se procurer des exemplaires durapport, prière de s’adresser à la Section pour l’enseignement des

sciences et de la technologieUNESCO/ED/STV/STE

(adresse en dernière page)

Depuis des décennies, les résultatsscolaires et la recherche témoi-

gnent de la médiocrité des élèves enmathématiques. Les chercheurs sonttentés de parer à ce phénomène et lesapproches des mathématiques et de laformation pédagogique ont été modi-fiées, mais la solution au problèmesemble difficile à trouver. Quelqueschercheurs ont associé les perfor-mances en mathématiques à certainesraces, qui obtiennent régulièrement demeilleures notes dans les tests d’éva-luation internationaux. D’autres ontrelevé que les garçons ont tendance àmieux réussir dans ce domaine que lesfilles, en particulier dans l’enseigne-ment secondaire et le supérieur et l’ona également lié les échecs en mathé-matiques à l’inaptitude des enfants àlire les énoncés.

Bien que l’on ne dispose pas d’élé-ments de preuve concluants sur lepourquoi des bons ou mauvais résultatsdes élèves dans cette discipline, ce quiest certain, c’est que les notions élé-mentaires de calcul doivent faire partiedes compétences cognitives au niveaudu primaire. Les mathématiques ne selimitent pas à la manipulation deschiffres et développent globalementl’intellect. Elles offrent une approche de

l’analyse et de la résolution des pro-blèmes et dotent les enfants d’un modede réflexion.

D’après une étude entreprise parl’UNESCO des enfants très pauvres ontdéjà appris comment dépenser de l’ar-gent et rendre correctement la monnaieavant d’entrer dans le système scolaire.À y regarder de plus près, il est apparuque les jeux auxquels ils jouent fontintervenir de nombreuses notionsmathématiques. La question reste desavoir pourquoi ils ne parviennent pas àmaîtriser les mathématiques alors qu’àun âge précoce ils en connaissent cer-taines des fonctions de base et pour-quoi ils n’obtiennent pas d’aussi bonsrésultats que leurs homologues despays développés?

L’échec des enfants peut en grande par-tie être attribué à l’école et à ses procé-dés. Comment le système éducatifdétermine-t-il le programme de mathé-matiques? À quoi se réfère-t-on enmatière de contenu et de processusd’apprentissage? Qu’est-ce qui est éva-lué et comment? Comment conçoit-onle développement et les expériences desenfants du tiers monde? Piaget a étudiédes élèves suisses et est parvenu à unethéorie du développement pour cer-taines fonctions de base en mathéma-tiques. Mais dans quelle mesure cesthéories s’appliquent-elles à des enfantsde pays en développement? Les enfantsextrêmement pauvres sont générale-ment confrontés très jeunes à « la viedans la rue » et l’étude de l’UNESCO amontré qu’ils acquéraient en fait desnotions mathématiques de base avantleurs homologues plus privilégiés. Pour-quoi alors n’obtiennent-ils pas de bonsrésultats dans le système scolaire?

L’examen de l’enseignement desmathématiques dans les pays du tiersmonde fait apparaître des problèmesque l’on observe également dansd’autres disciplines, notamment lecontenu inadapté du programme etson mauvais découpage, l’absence oul’inadéquation de la formation desenseignants, la mauvaise rédaction des

manuels, l’insuffisance des manuels etautres matériels d’apprentissage et lepeu de motivation des apprenants. Ilconvient également de noter une ten-dance à affecter aux petites classes duprimaire des enseignants d’un niveaumédiocre en mathématiques.

La présente étude concerne les jeuxauxquels s’adonnent les enfants afin derecenser toutes les notions mathéma-tiques qu’ils acquièrent ainsi et de lesutiliser comme base de l’apprentissagedes mathématiques en première,deuxième et troisième année. D’aprèsle modèle, le domaine affectif a uneforte influence sur les résultats danstoutes les disciplines et les mathéma-tiques n’y font pas exception. Les atti-tudes négatives acquises à leur égardau début de la scolarité formelle créentles conditions des performances ulté-rieures. La confrontation précoce auxmathématiques devrait mettre l’accentsur l’aptitude sociale et émotionnelledes enfants à l’apprentissage formeldes mathématiques. De nombreuxenseignants misent systématiquementsur des exercices plutôt que sur l’acqui-sition d’une maîtrise des mathéma-tiques pendant le cycle primaire.

Les mathématiques aident les enfantsà comprendre le symbolisme, à déve-lopper des capacités de raisonnementet d’analyse, à penser de façonlogique, à associer règles et idées ausymbolisme et à apprendre son lan-gage. L’importance des mathéma-tiques dans l’acquisition de diversescompétences indispensables exigeque l’on continue de chercher desmoyens d’améliorer leur apprentis-sage. L’étude se limite aux expé-riences d’apprentissage des troispremières années du primaire. À ceniveau, de nombreux enfants se fontune idée des différentes disciplines etadoptent des attitudes à leur égarden fonction de leur expérience. Il estregrettable que beaucoup d’entre euxenregistrent leurs premiers échecs enmathématiques à ce stade et décidentfinalement que c’est trop difficilepour eux. C’est le système scolaire

Jeux mathématiques pour l’enseignement primairJeux mathématiques pour l’enseignement primairee

Une étude de l’UNESCO

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Connexion 11

Activités ESTEE de l’Unesco

qui est en échec pas eux. Les sys-tèmes d’enseignement ne semblentpas faire suffisamment d’effortspour que les connaissances mathé-matiques acquises par le jeu mènentau succès scolaire. La présente étudedemande qu’ils reconnaissent quel’apprentissage des mathématiquesne commence pas à l’école et quecette dernière devrait assurer lapoursuite de l’éducation. Elle nedétaille pas la manière dont lesenseignants pourraient utiliser cesjeux. Il suffit de dire que les pre-mières années devraient aider lesenfants à développer des attitudespositives vis-à-vis de l’enseignementdes mathématiques et jeter les basesde la vie commune.

Un simple jeu de marelle offre diversesexpériences mathématiques. Il fait

intervenir addition et soustraction,formes et schémas. Dans leur vie quoti-dienne, les enfants apprennent desquantités, « à moitié plein », une poi-gnée, une brassée, une pleine poche,se familiarisent avec l’argent, en parti-culier les petites pièces et coupures,connaissent les notions de long et decourt, etc.

L’étude s’est penchée sur un certainnombre de jeux, a identifié les notionsmathématiques qu’ils recelaient etcomment les enfants les apprenaient.Des séquences d’apprentissage ontensuite été élaborées pour chaquenotion ou groupe de notions, depuis lapremière jusqu’à la troisième année enbasant l’enseignement et l’apprentis-sage sur les jeux. Enfin, l’étude avanceque les enfants ne devraient pas subird’échec en mathématiques pendant

les trois premières années de leur sco-larité. Cet ouvrage ne prétend pas êtreexhaustif lorsqu’il recense les expé-riences que les enfants acquièrent parle jeu. Il se contente de donner unpoint de départ aux enseignants.

Il s’agit d’une étude internationale,même si pour ses aspects pratiques elles’appuie sur l’expérience d’enfants dela Jamaïque et du Kenya.

Pour de plus amples informations etpour obtenir des exemplaires

de l’étude, s’adresser à : Winsome Gordon, Chef, Section de

l’enseignement primaire UNESCO(adresse en dernière page).

courrier électronique :[email protected]

Community based Biology (La biologie au niveau commu-

nautaire) (2003, 51 pages) de A. J.F. Griffiths est le premier d’une série demodules d’initiation à la biologie éla-borée conjointement par la Commis-sion pour l’éducation à la biologie del’Union internationale des sciencesbiologiques (IUBS/CBE) et le Pro-gramme d’enseignement scientifiqueet technologique de l’UNESCO.

Chacun peut faire de la biologie. Ellen’est pas réservée aux scientifiquesprofessionnels. En tant que scienceelle s’efforce simplement de com-prendre le monde vivant qui nousentoure grâce à la réflexion logique età la recherche.

La raison d’être de l’initiation à la bio-logie tient aux changements sociaux,culturels et économiques induits par lesdécouvertes scientifiques et les inven-tions technologiques intervenues dansle domaine des sciences biologiques.En mettant l’accent sur le développe-ment personnel, l’initiation à la biolo-gie vise à promouvoir l’enseignementde la biologie comme un facteurimportant de la prospérité et du déve-loppement durable de la sociétéhumaine. La dimension « développe-ment personnel » reconnaît les possibi-lités qu’offre le curriculum en biologied’améliorer les aptitudes personnellesde l’élève dans les sphères de la penséelogique, de l’expression, de la gestionpersonnelle, de l’auto-apprentissage,de la coopération et de l’action dansl’intérêt général.

Ce module associe biologie et commu-nauté. La biologie est souvent présen-tée aux enfants comme « unapprentissage livresque », quelquechose sur quoi d’autres ont réfléchi etprocédé à des expériences. Bien quecertains enfants s’y intéressent, d’autresne parviennent pas à voir où est le rap-port avec leur propre existence. Ils com-mencent à s’interroger sur le mondequi les entoure à un âge précoce et s’in-téressent initialement à leur environne-ment immédiat, que nous appelonscollectivement la communauté. Lemodule présente un ensemble d’activi-tés pratiques intéressantes liées à la bio-logie telle qu’ils la rencontrent autourd’eux. La plupart des activités sontconçues pour être entreprises deconcert par les parents/l’enseignant etl’enfant. Ce sont le plus souvent des

projets à relativement long terme qui,par leur longueur, favorisent de bonneshabitudes scientifiques notamment lapatience, la persévérance, une observa-tion soigneuse, la prise de notes et l’in-terprétation des résultats.

Les futurs modules de cette série com-prendront l’initiation à la biologie auservice de la santé, de nouvelles théra-pies et de la lutte contre des maladiesémergentes (thérapie génique, mala-dies à prion, etc.) ; l’initiation à la biolo-gie au service du développementdurable, de la biodiversité, de la capa-cité biotique ; l’initiation à la biologiedes organismes et aliments génétique-ment modifiés, etc. Les auteurs de cettesérie sont d’éminents biologistes etenseignants en biologie membres del’IUBS/CBE et appartiennent à un grandnombre de pays, tant industrialisésqu’en développement. Diversesapproches et méthodes ont été utiliséespour élaborer ces modules, ce quireflète le large éventail de compétencesdes auteurs et la diversité de leurs envi-ronnements naturels et culturels.

Les 14 activités de ce module sont pré-sentées sous un même format, accom-pagnées d’informations de base, dumatériel nécessaire, d’explicationsméthodologiques détaillées, avec desillustrations et des instructions, et enfinde suggestions en vue de leur pour-suite.

Pour obtenir des exemplaires demodule, s’adresser à : Connexion

(voir l’adresse en dernière page)

Community based BiologyCommunity based Biology(La biologie au niveau communautaire)

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Activités de l’UNESCO

Vol. XXIX, No. 1-2, 200412

Le projet intitulé Communication etéducation relatives aux organismes

génétiquement modifiés est un projetconjoint du Secteur des sciencesexactes et naturelles et du Secteur del’éducation, élaboré par la Section dessciences de la vie et la Section pourl’enseignement des sciences et de latechnologie en collaboration avecl’Institut universitaire de technologiede Munich (Allemagne).

Ce projet a pour objectif principall’élaboration d’une mallette pédago-gique sur le sujet des organismesgénétiquement modifiés qui permet-tra aux pédagogues et aux décideursde mener un travail d’éducation et decommunication concernant les utili-sations et les dangers potentiels desnouvelles avancées technologiques,et leur évolution, comme dans le casdu génie génétique et plus spécifi-quement des OGM. Le projet, dansune première étape, est ciblé sur les

enseignants du secondaire ; à pluslong terme, il vise les décideurs et, endernière analyse, le grand public.

Ce projet a en outre pour but de ren-forcer les échanges entre les partiesprenantes de façon à faciliter le partagede l’information et le dialogue sur laquestion des OGM dans un esprit d’ob-jectivité. Il s’agira, en élaborant desprincipes directeurs et un programmepédagogique qui aideront à faireprendre mieux conscience des enjeuxdu débat, de stimuler la réflexion cri-tique et, à terme, de donner aux élèvesles moyens de prendre des décisions entoute connaissance de cause une foisqu’ils seront devenus des citoyens etdes consommateurs.

La mallette pédagogique contiendrades informations générales et desmatériels didactiques fiables sur lesOGM, une attention spéciale étantaccordée à la diversité des documents

et à la possibilité de les utiliser dans dif-férents contextes. Ces matériels éclaire-ront la problématique des OGM sousses différents aspects, l’accent étantmis sur les principes scientifiques enjeu, les questions d’innocuité (dangerset avantages) dans le cadre d’ensemblede la société actuelle ; certains pro-blèmes relatifs à la durabilité et à lamondialisation de l’économie et deséchanges seront également abordés. Ledossier contiendra en outre desexemples d’études de cas spécifiquessur l’utilisation des OGM.

Pour de plus amples informations,prière de s’adresser à :

Mme Julia Heiss ([email protected])UNESCO/ED/STV/STE Mme Lucy Hoareau

([email protected])UNESCO/SC/BES

(adresse en dernière page)

Mallette pédagogique sur les orMallette pédagogique sur les organismes génétiquement modifiganismes génétiquement modifiésés

Un projet intersectoriel de l’UNESCO

Suite à l’adoption, au niveau minis-tériel, de la Déclaration de

La Havane en 2002, le Projet régionald’éducation pour l’Amérique latine etles Caraïbes (PREALC) a entrepris dedévelopper la coopération au sein desÉtats membres et entre eux et demettre en place une tribune d’échangepolitique et technique. L’objectif étaitde promouvoir le dialogue, l’élabora-tion conjointe de connaissances et lescontacts entre responsables de l’édu-cation, enseignants et éducateurs defaçon à introduire des changementssubstantiels dans les politiques et lespratiques éducationnelles, conformé-ment aux objectifs de l’EPT pour 2015.

L’un des principales missions del’UNESCO étant de promouvoirl’échange d’idées et d’expériencesentre les nations, l’UNESCO/OREALC aorganisé le IIIe Congrès internationalsur l’enseignement scientifique enparallèle avec le VIIIe Atelier internatio-nal sur l’enseignement de la physique.

Des représentants des ministères del’éducation, des chercheurs, des ensei-

gnants et des formateurs de différentspays - Argentine, Chili, Cuba, El Salva-dor, Mexique, Nicaragua, Panama etVenezuela - participaient à ce Congrès,auquel assistaient également des spé-cialistes du Siège de l’UNESCO et del’UNESCO/OREALC.

Les travaux du Congrès se sont articulésautour des grands thèmes ci-après :- enjeux et perspectives de l’enseigne-

ment des sciences dans la région - lepoint de vue des ministres ;

- principaux problèmes que pose unenseignement scientifique privilé-giant la qualité et l’équité - le pointde vue des spécialistes ;

- place de l’éducation scientifique debase et de la science pour tous dansl’enseignement obligatoire ;

- la formation des enseignants ;- le rôle des centres associés à

l’UNESCO dans l’innovation pédago-gique.

Le discours d’ouverture insistait surcette évidence : au xxie siècle, la sciencedevrait être une richesse partagée partous, de façon que tous puissent en

tirer profit. Selon cette conception,l’éducation scientifique ne se limite pasau simple enseignement des sciences ;elle devrait contribuer à la science ets’en inspirer. Une telle démarcheimplique de repenser cet enseignementen se fondant sur les caractéristiques del’activité scientifique : celle-ci offre eneffet la possibilité de poser les pro-blèmes, de formuler des idées et desexplications, de prendre des décisionsqui permettront à l’individu de progres-ser, de construire, de réfléchir, de s’in-terroger et d’interroger les autres dansun effort collectif fondé sur le dialogueet la discussion, à travers lequel chacuncontribue au bien commun.

Les débats et les échanges qui ont eulieu pendant le Congrès ont fait ressor-tir le caractère souvent similaire des dif-ficultés rencontrées au sein de la régionpour dispenser un enseignement scien-tifique aux enfants et aux jeunes, tandisque les contributions des pays partici-pants montraient que les stratégiesadoptées pour résoudre certains de cesproblèmes variaient d’un pays à l’autre.Les principales recommandations résul-

Activités de l’UNESCO dans la région Amérique latine et CaraïbesActivités de l’UNESCO dans la région Amérique latine et Caraïbes

IIIe Congrès interIIIe Congrès international sur l’enseignement des sciencesnational sur l’enseignement des sciences

La Havane (Cuba), 9-13 février 2004

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Connexion 13

Activités de l’UNESCO

tant des travaux des différents groupes,tables rondes et ateliers ont mis enrelief la nécessité de prendre lesmesures suivantes :- établir des passerelles entre la for-

mation initiale, la formation conti-nue, la recherche (une importancespéciale étant accordée à la pédago-gie), la pratique de l’enseignementet la vulgarisation ;

- promouvoir l’innovation et larecherche pédagogiques à tous lesniveaux de l’enseignement, expéri-menter et diffuser dans les pays de larégion les pratiques propices à l’ex-cellence, en mettant l’accent sur laqualité des programmes postuniver-sitaires ;

- contribuer au développement et àl’amélioration de l’enseignementdes sciences à tous les niveaux ;

- analyser la pertinence des pro-grammes scolaires actuels en ayant àl’esprit l’objectif de l’éducationscientifique et technique de basepour tous ;

- orienter les travaux de recherche defaçon qu’ils génèrent des données etdes éléments de nature à faciliter

l’accès des secteurs marginalisés de lapopulation aux ressources éducation-nelles et leur participation à l’élabora-tion des stratégies, leur permettantainsi de bénéficier d’un enseigne-ment scientifique de qualité ;

- promouvoir des activités qui fassentressortir l’articulation entre lascience, la technologie, la société etl’environnement, tant dans l’éduca-tion formelle que dans les initiativesen direction du grand public.

Le Congrès a conclu notamment que laformation continue des enseignantsdevrait s’ancrer dans leur pratique quo-tidienne et que les conclusions qui sedégagent de cette pratique et desrecherches pédagogiques devraient êtremises à profit pour améliorer la qualitéde l’enseignement dispensé. La forma-tion en cours d’emploi devrait offrir despossibilités de renouveler complètementles approches et inciter les enseignantsà tirer parti de leurs expériences respec-tives, des résultats de la recherche ainsique des innovations. Le Congrès arecommandé que les correspondantsnationaux recensent et intègrent

dans le réseau les institutions et leschercheurs menant des travaux nova-teurs à l’échelon national et qu’ils com-muniquent ces informations àl’UNESCO pour qu’elle les diffuse auxniveaux sous-régional et régional.

L’appui de l’UNESCO a été sollicité dansles domaines suivants :- formation immédiate et intensive

aux processus de modernisation, etsuivi de cette formation, le soutienen la matière pouvant être assurépar le réseau régional ;

- collaboration au niveau nationalavec différents pays en ce quiconcerne l’évaluation, les matériels,les formateurs, les enseignants et lesinnovations.

Pour de plus amples informations,s’adresser à : Beatriz Macedo

Spécialiste régionale de l’éducationUNESCO/OREALC

Enrique Del Piano 2058 Providencia Santiago du Chili

Courriel : [email protected]

Deux pays, le Cambodge et la RDPlao, ont bénéficié en 2003 des

avantages d’une Équipe mobile de for-mation sur la réforme du programmed’enseignement scientifique et tech-nologique. Le financement a étéapporté par le Fonds-en-dépôt japo-nais, dans le cadre du Programme d’in-novation éducative en vue dudéveloppement en Asie et dans lePacifique (APEID) et des activités duBureau régional d’éducation pourl’Asie et le Pacifique de l’UNESCO àBangkok.

Le Cambodge et la RDP lao en sont àdes stades différents de la réforme desprogrammes d’enseignement. Le Cam-bodge procède actuellement à une révi-sion de ses programmes qui seraachevée en 2006, et la RDP laoapplique un nouveau programme éla-boré de 1987 à 2000 et entré envigueur en 1994.

Les deux pays ont indiqué qu’ilsavaient besoin de renforcer les compé-tences des responsables de l’élabora-tion de programmes, dans les

domaines de la conception des pro-grammes, de leur mise en œuvre et del’enseignement, en particulier enscience et technologie. L’Équipemobile de formation a permis à desenseignants sélectionnés d’observer cequi se faisait en Malaisie (Centre d’éla-boration des programmes et établisse-ments d’enseignement modèles), auxPhilippines (Institut national de promo-tion de l’enseignement des sciences etmathématiques - NISMED), Service del’enseignement primaire, secondaire etnon formel du Département de l’édu-cation, SEAMEO-INNOTECH et SEA-MEO-RECSAM.

De retour dans leurs établissements,les membres de l’Équipe mobile ontorganisé une formation nationale deformateurs pour constituer une équipenationale restreinte de spécialistes dela conception de programmes d’ensei-gnement, d’enseignants et de forma-teurs en science et technologie. Lesateliers étaient organisés avec l’aide deconseillers internationaux et ont per-mis aux participants d’acquérir uneexpérience pratique de l’analyse des

programmes nationaux ainsi que desaméliorations à apporter aux pratiquespédagogiques, notamment en ce quiconcerne la conception et l’utilisationde matériels pertinents et pratiquespour faciliter l’acquisition de savoir-faire, la créativité et les capacités deréflexion supérieures en éducationscientifique et technologique.

Pour plus ample information,s’adresser à:Cambodge

Mme Ton Sa-Im, directrice du Département

de la recherche pédagogique Ministère de l’éducation,

de la jeunesse et des sports Phnom Penh

Courriel : [email protected] RDP lao

M. Mi Thong, directeur par intérim ou

M. Thong Keo Asa, chef de l’Institutnational de recherche sur

l’enseignement scientifique (NRIES)Ministère de l’éducation

Courriel : [email protected]

Les activités de l’UNESCO dans la région Asie-PacifiLes activités de l’UNESCO dans la région Asie-PacifiquequeRéforRéforme des prme des programmes d’enseignement scientifiogrammes d’enseignement scientifique et technologiqueque et technologique

Cambodge et RDP lao

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Vol. XXIX, No. 1-2, 200414

Activités de l’UNESCO

Le Séminaire Asie-Pacifique derecherche sur l’éducation environne-

mentale 2004 était organisé par l’Univer-sité pédagogique de Miyagi (Japon), encollaboration avec le Comité du sémi-naire UNESCO APEID. Le thème était« L’éducation environnementale en vued’une société viable: principes et pra-tiques de l’éducation environnementaleen milieu scolaire ». Le séminaire a ras-semblé des spécialistes de l’éducationenvironnementale et des enseignants dedifférents pays : Afghanistan, Chine,Corée du Sud, Inde, Indonésie, Malaisie,Mongolie, Népal, Nouvelle-Zélande, Phi-lippines, RDP lao, Thaïlande et Viet Namainsi que des membres du Bureau del’UNESCO à Bangkok, pour mettre encommun des données d’expérience surles activités d’éducation environnemen-tale qui viennent compléter l’enseigne-ment scolaire ; il a favorisé les échangesd’informations entre les participants etleur a permis d’examiner conjointementdes exemples concrets d’activités

d’éducation environnementale associantécole et communauté. Une table rondea été organisée à cette occasion sur laplanification conjointe de la participationdes pays et parties prenantes à la miseen œuvre des plans biennaux del’UNESCO en matière d’éducation envi-ronnementale, et sur la contribution à laDécennie des Nations Unies pour l’éduca-tion en vue du développement durable;la coopération et le travail en réseau enmatière d’éducation environnementalepour la Décennie ont été renforcés.

Le séminaire a été organisé sur le modeinteractif par le biais d’échanges entrepays, de tables rondes au niveau des éta-blissements scolaires et des communau-tés associant enfants, enseignants etcommunauté, de débats et de réunionsd’information. Les participants ont eu lapossibilité de mettre en commun desinformations et données d’expérience,d’entendre des spécialistes, de suivre desactivités scolaires et communautaires en

matière d’éducation environnementale,de préparer ensemble des activitésd’éducation environnementale pourcélébrer la Décennie et d’envisager desstratégies permettant de renforcer le tra-vail en réseau entre praticiens et partiesprenantes de l’éducation environnemen-tale pour la Décennie.

On peut se procurer le rapport final duséminaire auprès de : M. KazuyukiMikami, Directeur du Centre d’éduca-tion environnementale, Université péda-gogique de Miyagi, Sendai 980-0845,Japon (téléphone/télécopie : ++022-214-3300. http ://www.miyakyo-u.ac.jp)

Mme Lucille C. Gregorio Programme d’innovation éducative

en vue du développement en Asie et dans le Pacifique (APEID)

Bureau de l’UNESCO à BangkokTélécopie : +66-02-391-0866

Courriel : [email protected]

Cette réunion d’experts a été organi-sée conjointement par le Bureau

régional de l’UNESCO à Beyrouth et leBureau national de l’UNESCO à Ammanet s’est tenue à Amman, Jordanie.

Elle avait pour objectif général d’étudier,de revoir et de mettre définitivement aupoint, en vue de sa publication et de sadiffusion dans les États arabes, la traduc-tion de la Mallette éducative del’UNESCO sur l’enseignement scienti-fique et technologique (voir Connexion,vol. XXIV, n° 4, 1999), préparée parl’UNESCO/Amman et la Direction desprogrammes et manuels du Ministère jor-danien de l’éducation. Dans cette pers-pective, la version arabe a été distribuéeavant la réunion à un groupe de spécia-listes de la région comprenant certainsmembres du Réseau international desresponsables de l’enseignement scienti-fique et technologique (INGOSTE).

Au nombre des participants, venus deBahreïn, d’Égypte, du Liban, de Jorda-nie, de Palestine, de Syrie et de Tunisie,se trouvaient des experts de l’enseigne-

ment scientifique et technologique, del’enseignement des mathématiques, del’enseignement technique et profes-sionnel, de l’élaboration des pro-grammes et des manuels, ainsi que desformateurs d’enseignants et des inspec-teurs de l’enseignement public.La réunion avait pour objectif spéci-fique :1. d’examiner le contenu des modules

éducatifs de la mallette en fonctiondes programmes d’enseignement dela région arabe ;

2. d’actualiser certains modulescompte tenu de l’évolution scienti-fique et technologique récentepuisque la version anglaise initialeavait été préparée plus de quatre ansavant la traduction en arabe ;

3. d’encourager l’utilisation de la mal-lette dans les programmes éducatifsde la région arabe ;

4. de soutenir les efforts déployés parl’UNESCO en diffusant des publica-tions scientifiques et technologiqueset d’accroître le nombre de publica-tions en arabe dans le domaine dessciences et de la technologie.

Après l’ouverture de la réunion et desexplications d’ordre général concernantle calendrier des travaux, les partici-pants ont été divisés en trois groupesde travail qui sont parvenus aux princi-pales conclusions ci-après :1. Il serait plus approprié d’intituler la

mallette : « Mallette pédagogique del’UNESCO : l’enseignement scienti-fique et technologique au XXIe

siècle ».2. Les principaux titres des modules

devraient figurer en arabe et enanglais.

3. Les rubriques « Remerciements »pourraient être supprimées desmodules proprement dits.

4. Il serait plus commode que chaquemodule ait un numéro à part.

5. Les termes scientifiques apparaissantpour la première fois dans le textepourraient être indiqués en anglaiscomme en arabe.

6. Le contenu et les dates devraientêtre mis à jour.

7. Nombre de questions figurant dansles activités de chaque module ontbesoin d’être revues.

Éducation envirÉducation environnementale en vue d’une société viableonnementale en vue d’une société viable ::

principes et pratiques de l’éducation environnementale en milieu scolaireSéminaire UNESCO APEID, février 2004

Réunion d’experRéunion d’experts sur la version arabe de la Mallette éducativets sur la version arabe de la Mallette éducativel’UNESCO sur l’enseignement scientifil’UNESCO sur l’enseignement scientifique et technologiqueque et technologique

Amman, Jordanie, 10-12 novembre 2003

Page 15: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Connexion 15

ESTEE dans le monde

8. Les unités de mesure utilisées danschaque module ont besoin d’êtreréexaminées.

9. L’unité concernant l’alcool auraitbesoin d’être reformulée pour êtreadaptée aux particularités de larégion arabe.

10.Le texte sur les jumeaux et le clo-nage aurait besoin de corrections.

Les principales recommandations ci-après se sont dégagées de la réunion :1. La version finale de la mallette

devrait être diffusée dans tous lespays arabes.

2. Il conviendrait de prendre contact

avec des responsables de l’enseigne-ment dans les pays arabes afin d’or-ganiser des programmes deformation à l’utilisation de la mal-lette.

3. Des experts arabes devraient mettreau point du matériel documentairesur l’enseignement scientifique ettechnologique comprenant de nou-velles stratégies relatives auxméthodes d’enseignement et d’éva-luation.

4. Une brochure semestrielle devraitêtre publiée par les divers bureauxde l’UNESCO de la région arabe afinde présenter ce qu’ils ont fait au titre

des programmes et activités scienti-fiques et technologiques.

5. Il conviendrait d’inciter les bureauxde l’UNESCO de la région à désignerleurs représentants pour le réseauINGOSTE.

Pour plus d’information, s’adresser à :M. Sulieman Sulieman

Spécialiste du ProgrammeUNESCO - BeyrouthBoîte postale 5244

Beyrouth, LibanTélécopie : (966-1) 824854

Courrier électronique :[email protected]

ESTEE dans le mondeESTEE dans le monde

PrPromotion du savoir scientifiomotion du savoir scientifique dans l’apprque dans l’apprentissage de la langue entissage de la langue

Projet relatif à l’acquisition de la langue anglaise par le biais de l’enseignement scientifique

États-Unis d’Amérique

Le projet de promotion du savoirscientifique dans l’apprentissage de

la langue (Advancement of ScienceKnowledge In Language Learning -ASKILL) vise essentiellement à améliorerl’acquisition de l’anglais par des collé-giens apprenant cette langue, grâce àl’étude des sciences, des processusscientifiques en général et de l’utilisa-tion de mallettes scientifiques en parti-culier. Le projet fonctionne sous lesauspices du programme d’enseigne-ment de l’anglais en tant que secondelangue de l’Université du Colorado(Colorado Springs). Le projet ASKILLcommence à collecter et analyser desdonnées sur l’apprentissage dessciences par les collégiens apprenant lalangue anglaise afin de les compareraux normes générales définies pour lesélèves par la Fondation nationale dessciences des États-Unis. Cette opérationmettra l’accent sur l’importance desressources pédagogiques en classe, surleur correspondance avec les pratiqueséducatives réelles et avec l’acquisitiondes savoirs fondamentaux chez lesélèves apprenant la langue anglaise.

Les effectifs étant en forte augmenta-tion chez ces derniers, il est d’autantplus important d’améliorer les résultatsscolaires de tous, surtout ceux qui sontconfrontés aux plus gros obstacles.Entre 1996 et 1999, le pourcentaged’élèves apprenants de la langueanglaise est passé de 24 à 36 % dansles établissements scolaires publics et

privés des États-Unis. D’ici à 2010, ildevrait en représenter 42 % d’après lesestimations du Bureau des recense-ments des États-Unis (1999). Aunombre de quatre millions aux États-Unis, ils représentent environ 10 % dela population scolaire totale des établis-sements publics (Centre national destatistiques de l’éducation - NationalCenter for Educational Statistics -NCES). Le projet a pour but d’améliorerleur apprentissage de la langue anglaisepar le biais de l’étude de contenus etprocessus scientifiques.

D’après l’U.S. National Science Educa-tion Standards (NSES standard D), « Lesenseignants compétents reconnaissentl’apprenant qui appartient à une mino-rité et organisent la classe de façon à ceque tous les élèves aient la possibilité d’yparticiper pleinement ». De plus : « Ilsmettent les instruments scientifiques, lematériel, les moyens et les ressourcestechnologiques à la disposition desélèves. Un élève qui a une riche expé-rience dans un domaine peut avoirbesoin d’accéder à des ressources docu-mentaires complémentaires au sein del’école ou en dehors ; un élève qui a unbagage linguistique différent peut avoirbesoin de matériels de soutien danscette langue… Si des politiques sontadoptées sans que soient prises enconsidération les ressources nécessairespour les mettre en œuvre, écoles, ensei-gnants et élèves se trouvent dans unesituation intenable où il leur faut

répondre à des exigences sans disposerdes ressources nécessaires ». Les normesdu NSES prouvent le bien-fondé de cetteétude. Des changements majeurs exi-gent simultanément des ressources dequalité et la mise en œuvre de normes etde meilleures pratiques en classe.

Cette enquête a pour objectif de déter-miner comment se classent les élèves quiétudient la langue anglaise par rapportaux normes du NSES en sciences. Nousentendons ensuite trouver un pro-gramme qui offre les matériels conve-nant le mieux à des expériences reposantsur des enquêtes. Notre programmemettra l’accent sur la recherche et lesactivités pratiques exigeant uneréflexion, des méthodes de pensée cri-tique et une adaptation linguistique ducontenu à l’intention des élèves qui ontl’anglais en seconde langue.

L’ère technologique dans laquelle nousvivons exige des aptitudes à résoudreles problèmes, des ressources accrues,davantage de temps et la capacité d’in-terpréter des données scientifiques.Tous les élèves devraient être en mesured’utiliser des procédés scientifiquespour comprendre leur environnementet le monde. L’enseignement au collègeest pour eux une période de transitionentre le primaire et le lycée où l’imagede soi est favorisée et la réussite essen-tielle. Les enseignants doivent utiliserdiverses approches pédagogiques pourfaire participer des élèves à des cours

Page 16: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Les auteurs seraient heureux de recevoir des contributions des lecteurs, ou de connaître leurs réactions et suggestionssur les moyens de réaliser ces travaux. Prière de bien vouloir faire parvenir vos communications à l’adresse Web ci-après :http://web.uccs/esl/askill

Nous nous ferons un plaisir de partager avec vous les résultats obtenus au fil des recherches.

Vol. XXIX, No. 1-2, 200416

Centres, Réseaux, Associations, …

CentrCentres, réseaux, associations…es, réseaux, associations…CentrCentre d’étude sur l’enseignement des sciences e d’étude sur l’enseignement des sciences

et des mathématiqueset des mathématiques

Université de Leeds, Royaume-Uni

interactifs. L’objectif devrait être quetous les élèves soient accaparés par desdéfis et réussissent mieux. La différencede résultats entre ceux qui apprennentla langue anglaise et les autres tient àdes différences dans le contenu debase. Elle est imputable à divers fac-teurs, dépendant ou non de l’école quiinfluent sur les acquis des élèves.

Dans certains cas, les enseignants arri-vent en classe sans y disposer des res-sources appropriées. Leur préparation etleur enthousiasme pour les meilleurespratiques à utiliser pour enseigner auxélèves qui étudient la langue anglaisesont de la sorte en grande partie perdus.Le but est d’améliorer globalement lesrésultats scolaires des élèves apprenantla langue anglaise grâce à leur participa-tion à des enquêtes scientifiques dans lecadre d’un programme pilote où desmallettes documentaires/matériels

seraient élaborées pour les enseignantset où ceux-ci pourvoiraient abondam-ment la classe en ressources.La première phase de ce projet pilote derecherche se déroulera comme suit :

• Réalisation d’une étude sur les publi-cations consacrées à la recherche surl’enseignement scientifique et tech-nologique à l’intention des élèvesqui ont l’anglais en secondelangue/bilingues.

• Descriptif des ressources scienti-fiques actuellement disponibles quiconviennent à tous les élèves appre-nant l’anglais.

• Étude d’un échantillon représentatifnational d’enseignants en sciencedes établissements publics et recen-sement du matériel bilingue/pourl’anglais seconde langue qu’ils utili-sent en classe, et de ce qui leurconvient en science et technologie.

• Détermination des besoins en res-sources scientifique non encoresatisfaits.

• Établissement d’une liste des res-sources dont les enseignants aime-raient le plus déposer en classe pourdispenser des cours de science à desélèves ayant l’anglais en secondelangue si les facteurs temps etargent ne jouaient pas.

• Présentation des résultats derecherche à des éditeurs de livresscolaires et mise en place progressived’un soutien pédagogique à l’inten-tion des enseignants en science/technologie.

John Shaffer : [email protected]

V. A. Lindley-Brunn : [email protected]é du Colorado, Colorado

Springs, Colorado, États-Unis d’Amérique

Le Centre for Studies in Sciences andMathematics Education (Centre

d’étude sur l’enseignement des scienceset des mathématiques), seul en Europe àêtre dédié à l’enseignement scientifique,a été officiellement créé le 1er mars1970. C’est l’un des principaux centresinternationaux travaillant dans cedomaine et ses membres viennent d’uncertain nombre de départements del’Université de Leeds. Il se consacre à detrès éminentes études universitaires surl’enseignement scientifique et mathé-matique à tous les niveaux et diffuse lesrésultats de ses travaux afin d’influer surles politiques et la pratique en la matière.Il effectue une grande part desrecherches dans des écoles et autres éta-blissements scolaires dont les ensei-gnants participent le plus souvent demanière active à ses travaux.

Le Centre a contribué à tout un éventaild’activités de recherche et de formulationde politiques et est de plus en plus enmesure d’entreprendre des recherches dehaut niveau qui influent sur la formula-tion de politiques et la pratique, ne serait-

ce qu’en raison de sa contribution auCentre national d’enseignement scienti-fique (National Science Learning Centre).Il entretient et développe ses liens au seinde toute l’Université, notamment avec lesdépartements des sciences, de médecine,d’histoire et de philosophie des sciences,conformément à son caractère interdisci-plinaire. Ses travaux englobent desdomaines aussi divers que l’évaluationdes programmes, les pratiques discursivesen classe, la pratique de l’enseignementscientifique fondée sur des données pro-bantes et l’enseignement des mathéma-tiques du premier cycle universitaire. Auplan international, le Centre participe àdes projets menés conjointement avecl’Université de Göteborg, Suède; l’Univer-sité d’Oslo, Norvège; l’Université fédéraledu Minas Gerais, Brésil et l’Universitéd’Harvard, États-Unis d’Amérique.

Le Centre est remarquablement bienplacé pour toutes sortes de change-ments importants dans le curriculumscientifique et pour la recherche sur lesobjectifs et pratiques de l’enseignementscientifique. Il contribue à la fois à la

poursuite de tels travaux et veille à cequ’ils soient minutieusement examinéspar des spécialistes.

L’influence du Centre se fait sentir dansdes domaines autres que la recherche : laparticipation de son personnel à la for-mation initiale des enseignants méritetout particulièrement d’être notée. C’estla structure universitaire qui assurechaque année la formation d’une cen-taine d’enseignants en sciences dusecondaire et de près de 200 ensei-gnants du primaire. Beaucoup restentdans la même zone géographique etc’est sur eux que repose un partenariatde plus en plus large avec les ensei-gnants en exercice.

Pour de plus amples informations,prière de s’adresser à :

Dr Jim Donnelly, DirectorCentre for Studies in Science and

Mathematics EducationUniversity of Leeds, LS2 9JT

Royaume-Unihttp://www.education.leeds.ac.uk/devt/

research/cssme_ScienceEd.htm

Page 17: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Connexion 17

Centres, Réseaux, Associations, …

ENCOS 2004 - 1re Conférence desréseaux européens sur la pratique

du développement durable met particu-lièrement l’accent sur des exemples de« meilleures pratiques » en Europe. Sonobjectif est de faire comprendre, auxniveaux interdisciplinaire et transdiscipli-naire, les innovations les plus récentesintervenues dans la pratique, larecherche et l’éducation internationalesen matière de développement durable.La Conférence se tient sous le patronagede Jürgen Trittin, ministre fédéral de l’en-vironnement, de la conservation de lanature et de la sécurité des réacteurs enAllemagne.

Première d’une série, cette conférenceoffre une tribune qui permet aux diversréseaux, associations et organisationseuropéens, fonctionnant de manièrepartiellement indépendante de commu-niquer. Elle a pour objectif une étudeconjointe des possibilités de coopération

à long terme sous forme d’un métaré-seau. Des protagonistes d’Europe cen-trale et orientale, ainsi que deschercheurs et spécialistes intéressés sontnotamment invités à y participer.

Un Salon des réseaux, des ateliers et desgroupes de travail sont en cours d’orga-nisation afin de présenter et discuter desexemples de « meilleures pratiques »européennes, notamment des études decas, des programmes de formation etdes documents de projet/recherche. Lesparticipants examineront les possibilitésde transfert et de gestion des compé-tences en matière de développementdurable entre les sphères scientifique,économique et politique et la société.

Les questions ci-après seront étudiées :1. Modélisation et jeux au service du

développement durable2. Nouvelles formes de production du

savoir

3. Communication de l’informationrelative à l’environnement

4. Compétences nécessaires à la ges-tion du développement durable

5. Éducation pour un développementdurable

6. Communication et apprentissageélectroniques au service du dévelop-pement durable

7. Élargissement de l’Union euro-péenne et développement durable.

ENCOS 2004 est une initiative desréseaux européens ESSENCE - Réseaudes sciences de l’environnement (encoopération avec le KMGNE et leCentre interdisciplinaire de protectionenvironnementale holistique de l’Uni-versité technique de Berlin), le COPER-NICUS-CAMPUS - le Réseauuniversitaire pour le développementdurable, ItdNet - Réseau pour la trans-disciplinarité internationale dans lesétudes de cas au service du développe-

The Public LibrarThe Public Library of Science (PLoS)y of Science (PLoS)

La Public Library of Science (PloS -Bibliothèque scientifique publique)

est une organisation à but non lucratifréunissant des scientifiques et desmédecins soucieux de rendre libre-ment accessible au public la littératurescientifique et médicale mondiale. Ellea été créée en l’an 2000 grâce à unedonation de la Fondation Gordon etBetty Moore.

Plus de 30000 scientifiques du mondeentier, dont 13 Prix Nobel, soutiennentla PloS. Elle est également confortéepar un nouveau projet de loi présenté àla Chambre (PASA, Public AccessScience Act - loi sur l’accès du public àla science) en vertu duquel la protectionpar le droit d’auteur ne s’appliqueraitpas aux travaux de recherche non confi-dentiels essentiellement financés par leGouvernement fédéral des États-Unis.Les données de recherche sont généra-lement diffusées par le biais de revuesprofessionnelles à but lucratif, dont leprix d’abonnement prohibitif limite l’ac-cès à un nombre restreint d’institutionsrichement dotées. Les organisationsscientifiques qui ne peuvent se les offrir,parmi lesquelles de nombreux collègeset universités, des installations derecherche étrangères et à but non

lucratif, se trouvent inévitablement dis-tancées par les établissements d’élite,car limités par l’impossibilité d’accéderà la recherche de pointe.

La PloS projette de rendre ces publica-tions accessibles par le biais d’un réseaumondial de bibliothèques scientifiquesen ligne.

L’accès immédiat et sans réserve auxidées, méthodes, résultats et conclu-sions scientifiques accélérera le progrèsscientifique et médical et fera plusdirectement bénéficier le public desbienfaits de la recherche.

La publication électronique et sur l’In-ternet permet de créer des biblio-thèques scientifiques publiquescontenant dans leur intégralité le texteet les données de n’importe quel articlede recherche, de les mettre à la disposi-tion de chacun gratuitement, n’importeoù dans le monde.

Un moyen d’y parvenir consisterait àinclure les frais de publication dans lesbudgets de recherche, ce qui, d’après laPLoS, reviendrait à moins de 1 % dubudget total des projets. La volonté depublier de la Bibliothèque scientifique

publique compte toutefois davantageque la capacité des auteurs et des insti-tutions à couvrir les frais y afférents etelle s’est engagée à ce que la décisionde publier ou non ne dépendent jamaisde ce facteur.

Pour concrétiser cette possibilité, il fautun nouveau modèle d’activités commer-ciales qui traite les coûts de publicationcomme l’indispensable phase finale dufinancement d’un projet de recherche.Afin de démontrer que ce modèle per-mettra la publication des meilleurs résul-tats de recherche, la PLoS publiera sespropres revues. Le premier numéro dePLoS Biology est paru, sous forme impri-mée et en ligne, le 13 octobre 2003.PLoS Medicine suivra en 2004. La PLoStravaille avec des scientifiques, les socié-tés qui les emploient, des bailleurs defonds et d’autres éditeurs afin de réaliserson objectif, plus large, qui est d’assurerà chaque article publié un site en libreaccès sur le Web et de mettre au pointdes instruments permettant aux scienti-fiques et au public d’utiliser ouvrage etpublications.

Pour de plus amples informations,consulter l’adresse ci-après :

www.PloS.org

11rree ConférConférence des réseaux eurence des réseaux européens sur opéens sur la pratique du développement durablela pratique du développement durable

1-3 avril 2004, Berlin, Allemagne

Page 18: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Vol. XXIX, No. 1-2, 200418

Le fairLe faire et le faire et le faire savoire savoirSensibiliser le public à la conserSensibiliser le public à la conservation de la biodiversitévation de la biodiversité

IndeInde

Lieu : Bengale-Occidental - district de Nadia et district des 24 Parganas Sud

Groupes cibles : Élèves et communauté villageoise

Présentation : La biodiversité au niveau des villages, dans l’agriculture comme dans la nature, est bien connue dans lesdistricts de Nadia et des 24 Parganas Sud. De rapides modifications des modes d’utilisation des sols, une agriculture inten-sive et le processus d’urbanisation réduisent progressivement la biodiversité des habitats aquatique et terrestre.

Objectifs :

• Faire connaître les ressources biologiques, leurs utilisations actuelles et potentielles et la nécessité de les conserver

• Former des élèves chargés de réunir des informations sur les ressources biologiques et le savoir traditionnel dans 10 vil-lages sélectionnés

• Encourager les agriculteurs à sauvegarder des variétés autochtones traditionnelles de riz, sauvegarder et échanger dessemences et pratiquer l’agriculture biologique

• Sauvegarder l’habitat des terres humides et réintroduire des espèces ichtyologiques rares et vulnérables

• Créer un centre de ressources sur la biodiversité et une banque de semences.

Ressources : Le programme a obtenu le soutien du Programme de microfinancements du Fonds pour l’environnementmondial (FEM/SGP)

Méthodologie : Un programme intensif de formation sur le terrain, d’une durée de sept jours, a été organisé pour 200élèves et 10 enseignants, c’est-à-dire 20 élèves et un enseignant de chaque village. Des réunions au niveau des villagesont été organisées pendant 18 mois afin d’encourager les participants à rassembler des informations sur la biodiversité, àpromouvoir la conservation des variétés traditionnelles de riz et à pratiquer l’agriculture biologique. Ce travail a été réa-lisé en collaboration avec une organisation communautaire dans chaque groupe (de cinq) villages du district.

Évaluation : Tous les quatre mois, un atelier d’évaluation a eu lieu dans chaque groupe de villages.

Résultats : La sensibilisation accrue de la population et le travail hebdomadaire sur le terrain ont permis de collecter deprécieuses données relatives à l’utilisation des terres, aux masses d’eau, aux pratiques agricoles, au savoir traditionnel, àla collecte de variétés autochtones de riz, ainsi qu’à l’observation des ressources végétales et animales - nuisibles et polli-nisateurs, poissons, herpétofaune, oiseaux et mammifères - ce qui a abouti à la création de 10 registres publics de la bio-diversité qui aideront à gérer les ressources et à établir les droits des communautés villageoises sur leurs ressources. Deuxbanques de semences contenant 150 variétés autochtones de riz ont été créées, ainsi que des lopins de démonstrationpour l’agriculture écologique. Chaque groupe de villages dispose désormais d’un « Centre de ressources sur la biodiver-sité » doté d’une base de données, d’illustrations, d’herbiers et de spécimens de reçus.

Envoyé par : Dr Asish Ghosh, Président, ENDEV - Society for Environment and Development, 329 Jodhpur Park, Calcutta700068, Inde

ment durable, td-Net - Réseau pour latransdisciplinarité en sciences etsciences humaines et du CIEH - Certifi-cat international d’écologie humaine.

Pour de plus amples informations,consulter le site ci-après :

www.encos2004.netKolleg für Management und

Gestaltung nachhaltiger Entwicklung gGmbH

Warschauer Strasse 58 a10243 Berlin, Allemagne

[email protected]

http://www.kmgne.deou

TU-Berlin, Fakultät IIIInterdisziplinäres Projektezentrum

Ganzheitlicher UmweltschutzER3 Strasse des 17. Juni 135

10263 Berlin, Allemagne

Les lecteurs sont invités à nous communiquer leurs expériences sur le TERRAIN dans les domaines de l’enseignement dessciences, de la technologie et de l’environnement et supposant le recours à l’enseignement et à l’apprentissage - maissans se limiter nécessairement aux élèves et aux professeurs. Aussi brèves que possible, les communications doivent com-prendre les rubriques suivantes :Lieu : Localité où l’activité a été menéeGroupes cibles : Groupes destinataires de l’activitéIntroduction : Renseignements liminaires et raisons qui ont motivé l’activitéObjectifs : Quel était le résultat escompté?Ressources : Matériels et financement exigés par l’activitéMéthodologie : Manière dont l’activité a été menéeÉvaluation : De quelle manière l’activité a-t-elle été appréciée? Par qui ?Résultats : L’activité a-t-elle entraîné des modifications concrètes dans le comportement du ou des groupes cibles ?Les expériences retenues seront publiées ainsi que le nom et l’adresse de l’auteur. Prière d’adresser vos contributionsà : Le faire et le faire savoir (voir adresse en dernière page).

Le faire et le faire savoir

Page 19: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Connexion 19

Nouvelles et publications

Al’ouverture de la Réunion d’infor-mation UNESCO-UISG (Union

internationale des sciences géolo-giques) sur « les sciences de la terre auservice de la société » tenue au Siègede l’UNESCO, à Paris, le Directeur géné-ral, M. Koïchiro Matsuura, a soulignél’importance qu’il y a à sensibiliser lesÉtats membres aux progrès des géos-ciences, y compris dans le cadre de laprévention des catastrophes et desinterventions en cas de catastrophe.

Le nouveau « Programme internationalde géosciences » (PICG) - ex - « Pro-gramme international de corrélationgéologique » - constitue un dispositifinternational de recherche géo-environ-nementale multidisciplinaire. Soulignantque « la connaissance scientifique de laterre est un préalable indispensable àune saine gestion et à une prise de déci-sion avisée », M. Matsuura a appelé l’at-tention sur la tragédie représentée par leséisme de Bam en déclarant que celui-ci

« nous enseigne qu’il est importantd’établir des liens entre le niveau mon-dial et le niveau local, de sorte que laréflexion systémique et les approchesglobales ne soient pas dissociées des res-ponsabilités locales et des solutions spé-cifiques ».

Observant que l’UNESCO se distinguepar le fait qu’elle est la seule organisa-tion du système des Nations Unies àmettre en œuvre un programme spéci-fique sur les sciences de la Terre et lerenforcement des capacités dans lesdomaines liés à la géosphère, le Direc-teur général a déclaré que le PICG est lacomposante essentielle des travaux del’UNESCO dans le domaine des sciencesde la Terre et qu’il joue un rôle impor-tant dans la formation d’une vision dela Terre en tant que système holistique.Plusieurs milliers de scientifiques origi-naires de 140 pays ont pris part auxactivités du PICG depuis son lancement,il y a 32 ans.

Dans le cadre des activités de suivi duSommet mondial pour le développe-ment durable (Johannesburg, 2002)menées par l’UNESCO, le Directeurgénéral a recommandé que des effortssoient mis en œuvre pour « mettre unterme à l’isolement des institutions etdes chercheurs, notamment ceux despays en développement » et « établirun pont entre les diverses disciplinesscientifiques ». Il a préconisé un « dia-logue entre les disciplines » qui contri-buerait à résorber la fracture entre lesdifférentes formes de savoir.

Pour tout renseignement complémentaire sur le PICG,

s’adresser à : Wolfgang Eder, Directeurde la Division des sciences de la Terre

(SC/GEO), UNESCO, 1 rue Miollis, 75732 Paris, France.

Fax : (33-1) 45 68 58 22. Courrier électronique :

[email protected]

Nouvelles et publicationsNouvelles et publications« La connaissance scientifique de la Terre est un préalable indispensable à une saine

gestion et à une prise de décision avisée » déclare M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en décembre 2002 la résolution 57/254 par laquelle elle a proclamé lapériode 2005-2014 Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable et a désignél’UNESCO comme organe responsable de la promotion de la Décennie. Pour préparer la Décennie et enclencher la dyna-mique nécessaire, l’UNESCO met actuellement en place un site Web interactif.

Ce site (www.unesco.org/education/desd) attirera l’attention sur les activités, initiatives et manifestations organiséesaux niveaux local, national et international dans l’optique de la Décennie en même temps qu’il facilitera l’échange d’in-formations et de ressources. Afin d’être accessible au plus grand nombre, ce site peut désormais être consulté en anglais,en espagnol et en français.

La mascotte DD vous guidera sur tout le site et vous communiquera des informations sur la Décennie.

Les Actes du séminaire internatio-nal « Implementation of ScienceCenters and Museums (Création decentres et musées scientifiques) (Rio deJaneiro, Brésil, 2002) ont été publiés. Ils

contiennent les communications pré-sentées sur les cinq principaux thèmesdu séminaire ainsi que des synthèsesdes travaux des cinq ateliers en anglaiset en portugais. Pour en obtenir des

exemplaires, s’adresser à : PADEC, Uni-versidade Federal do Rio de Janeiro,Avenida Brigadeiro Trompowski, s/n,Ilha do Governador, Rio de Janeiro,R.J. (Brésil).

ConférConférences, ateliers, séminairences, ateliers, séminaires…es…

(Veuillez également consulter notre site Web: www.unesco.org/education/ste - Actualités)

Les universités de Liège (Belgique) et Maastricht (Pays-Bas)ont conjointement mis en place un Diplôme de gestion(MBA) en sciences biologiques. Cette initiative part de l’idéeque les « bio-industries » ont des spécificités qui appellentune formation spécialisée. Le programme d’enseignementest en quatre parties : les fondements de la gestion ; courssupérieur de gestion orienté vers les biotechnologies ; spé-cialisations ; pratique. Pour plus ample information, s’adres-ser à : Mme D. Schmetz, Centre de recherche en gestion desbio-industries, Université de Liège (Belgique). Courriel :

[email protected], ou à Mme Sonja Zaar, GraduateSchool of International Management, Universiteit Maastricht(Pays-Bas). Courriel : [email protected]

18e Conférence internationale sur l’enseignement de la chimie, Istanbul (Turquie) du 3 au 8 août 2004.S’adresser à : M. Mustafa L. Berkem, Président, Université deMarmara, Faculté pédagogique Ataturk, TR-81040 Goz-tepe-Istanbul (Turquie). Télécopie : +90-2163388060. Cour-riel : [email protected] ou [email protected]

Page 20: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Vol. XXIX, No. 1-2, 200420

Nouvelles et publications

33e Colloque international IGIP/IEEE/ASEE: Identité localeet prise de conscience planétaire : l’enseignement del’ingénierie aujourd’hui, Fribourg (Suisse), 27 septembre-1er octobre 2004. Personne à contacter : EIA-FR, Sigrid Frey,Symposium 2004, Bd de Pérolles 80, CH-1705 Fribourg(Suisse). Télécopie : ++41-26-429.65.03. Courriel : [email protected] http://www.eif.ch/symposium04

XXVIe Journées internationales sur la communication,l’éducation et la culture scientifiques, techniques et indus-trielles, Chamonix, France, 30 novembre-4 décembre2004. Pour tout renseignement complémentaire, s’adresserà : D. Raichvarg, UMR STEF, bâtiment Cournot, ENSCachan, 61 avenue du Président Wilson, F-94235 Cachan,

France. Fax : (33-1) 47 40 24 59. Courrier électronique :[email protected]

epiSTEME - 1: Une Conférence internationale sur l’évaluationde la recherche sur l’enseignement des sciences, de la technolo-gie et des mathématiques, organisée par le Homi Bhabha Centrefor Science Education, centre national relevant de l’Institut Tatade recherche fondamentale, se tiendra à Goa (Inde) du 13 au17 décembre 2004. Pour tout renseignement complémentaire,s’adresser à: Conference epiSTEME - 1, Homi Bhabha Centre forScience Education, Tata Institute of Fundamental Research, V. N.Purav Marg, Mankhurd, Mumbai 400088 (Inde). Fax: (91-22)25566803, 25585660. Courrier électronique : [email protected] http://www.hbcse. tifr.res.in/episteme

Módulo 1 : Desarrolloen armonía con la Natu-raleza (Développement enharmonie avec la nature)(2003, 102 pages) ; Módulo2: Intervención Humanaen el Entorno (L’interven-tion humaine dans l’environ-nement) (2003, 122 pages). Ils’agit des deux premiersvolumes d’une série qui encomptera quatre ; ces modules,destinés aux enseignants char-gés des cours d’éducation envi-ronnementale dans le primaireet le premier cycle du secondaire, ont été réalisés par leMinistère costaricien de l’éducation en collaboration avec laSection pour l’enseignement des sciences et de la techno-

logie de l’UNESCO. Ils ontété spécialement conçuspour le téléenseignement etabordent l’environnementsous un angle holistique,notamment à partir de pro-blèmes actuels. Le modulen° 1 traite de l’éducation envi-ronnementale, de l’écologie,de la biodiversité et du déve-loppement durable, le n° 2abordant les questions d’envi-ronnement et d’eau. En espa-gnol seulement. Pour obtenirdes exemplaires, s’adresser à :

Ministerio de Educación Publica, División de DesarrolloCurricular, Oficina de Educación ambiental, San José,Costa Rica.

PublicationsPublications

Quatrième Congrès mondial des centres scienti-fiques - Science Centres : Breaking Barriers, Engaging citi-zens (Les centres scientifiques : supprimer les barrières,mobiliser les citoyens), organisé par le Museu da Vida - FIO-CRUZ, Rio de Janeiro (Brésil), 10-14 avril 2005. Pour tout

renseignement complémentaire, s’adresser à : GAUCHEEVENTOS, Av. Rio Branco, 181-gr. 501, 20040-007 Rio deJaneiro, RJ (Brésil). Téléphone/fax : + 55 21 2532.2577.Courrier électronique : [email protected] ://www.museudavida.fiocruz.br/4scwc

La 13e Conférence et réunion annuelle de la Southern African Association for Research in Mathematics,Science and Technology Education (SAARMSTE – Association d’Afrique australe pour la recherche sur l’en-seignement des mathématiques, des sciences et de la technologie) se tiendra, avec le soutien financier et tech-nique du Bureau de l’UNESCO de Windhœk, à Windhœk (Namibie), du 11 au 15 janvier 2005.

Environ 400 participants venant de la région de la CDAA (Communauté de développement de l’Afrique australe) et com-posés d’enseignants, allant du niveau d’instituteur du primaire à celui de professeur d’université, sont attendus.

La SAARMSTE vise à promouvoir la recherche sur l’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie(MSTE) et à susciter un sens de la communauté parmi les chercheurs par les moyens suivants :

1. promotion de la recherche dans le cadre des programmes de MSTE2. démarches en vue d’être représentée au sein des organismes nationaux responsables de l’élaboration des politiques3. maintien de relations avec des organismes comparables et autres s’occupant de MSTE4. diffusion de publications5. mise à disposition des résultats de la recherche pour les décideurs et les praticiens6. Aide au développement des compétences en matière de recherche.

Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, des sciences et de la technologie organisera lepremier atelier de coordination aux fins de l’organisation de la conférence du 8 au 12 mars 2004, à Windhœk (Namibie).

Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : Alexandros Makarigakis, Science Assistant Programme Specia-list, Windhœk Cluster Office, 5 Brahms Street, West Windhœk (Namibie). Téléphone : + 264-61-2917222. Fax : + 264-61-2917220.

Page 21: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

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Nouvelles et publications

Enseñar las ciencias expe-rimentales : didáctica y for-mación (Enseigner lessciences expérimentales :théorie et pratique) (2003,132 pages), G. Soussan. Cettepublication est l’aboutisse-ment de plus de 10 années derecherches, menées par l’au-teur en collaboration avec desenseignants du niveau secon-daire à l’Université de Paris-Sud, Orsay (France). Lesthèmes suivants y sonttraités : analyse du processus

de formation ; bases de la théorie et de la pratique péda-gogiques ; réseaux conceptuels ; méthodologie ; appropria-tion de la théorie par le biais de situations concrètes etprésentation de résultats. Publiée par l’UNESCO/OREALC enespagnol uniquement. Pour obtenir des exemplaires,s’adresser à : UNESCO/OREALC, Enrique Del Piano 2058,Providencia, Santiago (Chili). Courrier électronique :[email protected] www.unesco.cl

Retos y perspectivas de lasciencias naturales en laescuela secundaria (Sciencesnaturelles dans l’enseignementsecondaire: défis et perspectives)(2003, 166 pages). G. Waldegg,A. Barahona, B. Macedo, A. Sán-chez (dir. publ.). Publié par leSecrétariat mexicain de l’ensei-gnement public (SEP), cetouvrage est l’aboutissementd’une réunion conjointe entre leBureau régional de l’UNESCOpour l’éducation en Amérique latine et dans les Caraïbes et leSEP sur le thème: « L’Enseignement scientifique dans le secon-daire comme élément de l’éducation de base: défis et perspec-tives » (Puebla, Mexique), 27-30 juin 2001. Les auteurs desarticles qui constituent ce livre traitent des six grands sujets dela réunion: le programme d’éducation de base, la formation etl’entraînement avant l’emploi des enseignants, la formationcontinue des enseignants, l’enseignement dans un environne-ment technologique, les matériels pédagogiques et les médias,la participation des établissements scientifiques et d’enseigne-ment supérieur. En espagnol seulement. Pour plus ampleinformation, s’adresser à: Secretaría de Educación Publica.Argentina 28, Centro, 06020 Mexico D.F. (Mexique).

Investigación en EducaciónMatemática (Recherches enenseignement des mathéma-tiques) (2003, 358 pages). Cevolume rassemble les travaux duseptième colloque de la Socie-dad Española de Investigaciónen Educación Matemática(SEIEM) qui s’est tenu à Grenade(Espagne) en 2003. Il regroupeles exposés des spécialistes surdivers aspects de l’enseigne-ment des mathématiques ainsique sur les thèmes des groupesde discussion : organisation, qualité et évaluation de larecherche en matière d’enseignement des mathématiques ;la pédagogie des mathématiques dans l’enseignement supé-rieur en Europe; histoire de la recherche sur la pédagogie desmathématiques. En espagnol seulement. Pour obtenir desexemplaires, s’adresser à : Departamento de Didáctica de laMatemática, Faculdad de Ciencas de la Educación, Universi-dad de Granada, Grenade, Espagne. Télécopie :958.24.29.46

Purchasing Power: Harnes-sing institutional procure-ment for people and theplanet (Le pouvoir d’achat :utiliser les achats institution-nels de manière à préserverles personnes et la planète)(2003, 72 pages). Cettepublication n° 166 de l’Insti-tut Worldwatch, qui a pourauteur L. Masny, montrecomment des institutions dumonde entier qui s’inscriventdans une perspective d’ave-nir, modifient leurs habitudesd’achat en intégrant des pré-occupations environnemen-

tales à tous les stades de leurs approvisionnements. Une telleapproche constitue peut-être l’un des outils les plus puissantsdont on dispose pour réorienter les modes de production etde consommation et les situer dans une optique de durabi-lité. Prix : 5 dollars E.-U. (frais d’envoi en sus). Pour obtenirdes exemplaires, s’adresser à : (voir adresse ci-dessus).

State of the world 2004 - Special Focus:The Consumer Society (2003, 245 pages). Cenuméro spécial s’interroge sur les modalitéset les raisons de notre consommation et surl’impact de nos choix de consommation sur laplanète et sur nos semblables. Nombre deproduits que nous achetons profitent à desindustries destructrices. Mais les entreprises,les pouvoirs publics et les citoyens conscientsde ces problèmes peuvent mobiliser ce pou-voir d’achat pour développer des marchés deproduits moins dangereux. Abondamment

pourvue de cartes, tableaux et études de cas,cette publication rassemble des chapitres surl’alimentation, l’eau, l’énergie, la politique deconsommation et la redéfinition de ce qu’ilfaut entendre par vie agréable. Prix :16,95 dollars EU (+ frais de port). Adresservos commandes à: Worldwatch Institute,1776 Massachussetts Avenue, NW, Washing-ton 20036, États-Unis d’Amérique, Téléco-pie : 570.320.2079. Courriel : [email protected] http://www.worldwatch.org/pubs/sow/ 2004/

Page 22: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Vol. XXIX, No. 1-2, 200422

Nouvelles et publications

Wisdom of the Trees; Only one Earth; A Jungle in need ofa King; A Tale of Two Bags (2004, 40 pages chacun) de D. Salwiest un ensemble de quatre opuscules qui visent un jeune public de8 à 13 ans. Rédigés dans un style simple et présentés de façon pit-toresque, ces recueils ont pour but de sensibiliser les enfants à l’en-vironnement. En leur présentant des faits, des chiffres, des

énigmes et des questionnaires, ils divertissent les enfants tout enles informant de problèmes d’environnement spécifiques. Prix:environ 0,80 dollar E.-U. chacun. Pour obtenir des exemplaires,s’adresser à: Sultan Chand & Sons, 4859/24, Darya Ganj, NewDelhi 110002, Inde. Télécopie: 91-011-325.4295. Courriel:[email protected] http://www.sultan-chand.com

Notions de culture scientifique et technologique :Concepts de base, percées historiques et conceptions fré-quentes (2001, 480 pages, 39,95 dollars E.-U.). Cet ouvragevise à faciliter l’acquisition de connaissances scientifiques ettechnologiques de base – sans formules et sans équations -dans les domaines de la physique, de la chimie, de l’astronomie,des sciences de la terre, de la biologie, de la technologie et desmathématiques. Il se distingue d’autres ouvrages en s’efforçantde rendre les sciences accessibles au lecteur non spécialiste,notamment en présentant la nature de l’activité scientifique ettechnologique, et en se situant dans une perspective historiquequi permet au lecteur de comprendre les raisons pour lesquellescertaines lois et théories fondamentales ont pratiqué des per-cées importantes à l’époque où elles ont été formulées. L’auteurétaye son propos en procédant également à une comparaisonconstante entre les principaux concepts des sciences et de latechnologie et les conceptions correspondantes les plus répan-dues dans le grand public. Adresser les commandes à: ÉditionsMultimondes, 930, rue Pouliot, Sainte-Foy (Québec), GIV 3N9Canada. Télécopie: (418) 651-6822. Courrier électronique :[email protected]

Inside Science Education Reform (2003, 192 pages), deJ.M. Atkin et P. Black porte sur l’évolution de l’enseignementdes sciences depuis la fin de la seconde guerre mondiale jus-qu’à nos jours. Les sept grands thèmes abordés dans ce livresont: les objectifs et politiques, l’élaboration de programmesd’enseignement, les frontières entre les disciplines, la pédago-gie et l’apprentissage, l’évaluation, la recherche pédagogiqueet le corps enseignant. Chaque thème est présenté dans soncontexte historique et philosophique sans pour autant négligerde faire ressortir les problèmes actuels. Prix (édition brochée):22,99 £ (+ frais de port). Adresser les commandes à: Marke-ting Dept, Open University Press, McGraw Hill House, Shop-penhangers Road, Maidenhead, Berkshire, SL6 2QL,Royaume-Uni. Courriel : [email protected]

Climate Change and Human Health: Risks and Responses(2003, 250 pages), d’A. J. McMichael, D. H. Campbell-Len-drum et al. Comme les autres grands systèmes naturels, le cli-mat mondial est de plus en plus soumis à l’influence desactivités humaines. Le climat ayant toujours exercé un effetimportant sur la santé humaine, le changement climatiquemondial représente un nouveau défi pour l’humanité. Cetouvrage décrit le contexte et le processus du changement cli-matique mondial ainsi que ses impacts réels ou probables surla santé et indique comment les sociétés et pouvoirs publics

devraient réagir, en particulier dans le secteur de la santé. Prix:20 dollars E.-U. (pays en développement: 14 francs suisses).Adresser les commandes à: OMS, Marketing and Dissemina-tion, 1211 Genève 27, Suisse. Télécopie: + 41-22-791. 48. 57.Courriel : [email protected]

Sipatsi : Cestaria e Geometria na cultura Tonga deInhambane (Sipatsi : vannerie et géométrie dans la culturetonga de la province d’Inhambane) (2003, 176 pages), de Pau-lus Gerdes. L’ouvrage explique comment des artisans produi-sent de magnifiques paniers, appelés sipatsi en gitonga,langue parlée dans la province mozambicaine d’Inhambane. Letressage des sipatsi est à l’origine une activité féminine. L’ou-vrage présente un ensemble de motifs décoratifs à bandestressés dans les sipatsi, réunis dans le cadre d’une collection desipatsi débutée il y a plus de 25 ans. Il contient également dessuggestions concernant l’étude des sipatsi dans une optiquemathématique et éducative, allant de l’étude des compositionset des symétries à celle des progressions et des pentagones. Ilexpose en conclusion certains phénomènes nouveaux dans laproduction des sipatsi en mettant l’accent sur la créativité géo-métrique et artistique des vanniers, et compare les motifs dessipatsi avec certains motifs à bandes tissés existant dansd’autres cultures (nord-est du Mozambique, Mexique et Brésil).En portugais uniquement. Prix: 14 euros ou 17,50 dollarsE.-U. Pour obtenir des exemplaires, s’adresser à: MoçambiqueEditora. Courrier électronique: [email protected]; [email protected] (www.ME.co.mz) ou Texto Editora. Courrierélectronique: ppegado@textœditora.pt (www.TE.pt).

Lignes directrices pour la constitution de réseaux écolo-giques fluviaux (Sauvegarde de la nature n° 129) (2002, 42pages). La constitution du Réseau écologique paneuropéen estl’un des principaux objectifs de la Stratégie paneuropéenne dela diversité biologique et paysagère. Le Réseau écologiquepaneuropéen vise à assurer la conservation des écosystèmes,des habitats, des populations d’espèces et des paysages d’im-portance européenne. Son but est de restaurer la biodiversitégravement menacée en Europe. Les cours d’eau et leursmilieux associés constituent des corridors naturels utilisés aussibien par les espèces que par les humains. D’une granderichesse naturelle, connectant de nombreux éléments à l’inté-rieur du corridor à la fois longitudinalement et latéralement, ilsforment des pièces essentielles pour la constitution du Réseauécologique paneuropéen. Prix: 8 euros/12 dollars E.-U. Publi-cation disponible à l’adresse suivante: Éditions du Conseil del’Europe - 67075 Strasbourg Cedex (France). Télécopie: +33

Page 23: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Connexion 23

Point de vue

(0)3 88412780. Courrier électronique: publishing@cœ.inthttp://book.cœ.int

Handbook of Physics (2002, 1181 pages) de W. Benenson,J.W. Harris, H. Stocker, H. Lutz (dir. publ.). Ce livre est conçucomme un instrument d’accès rapide à un très grand nombred’informations dans le domaine de la physique pour pouvoir,dans la vie courante résoudre des problèmes, faire ses devoirsscolaires et préparer des examens. On y trouve non seulementles formules de base de la physique mais aussi des méthodesexpérimentales utilisées dans la pratique. Conçu par des scien-tifiques professionnels, des ingénieurs et des enseignants, cetouvrage recouvre l’ensemble de la physique pratique, depuis lamécanique classique jusqu’aux particules élémentaires, depuisles circuits électriques jusqu’à l’analyse d’erreurs. Prix: 49, 95euros (+ taxes et frais de port). Adresser les commandes à:Springer Customer Service, Haberstr. 7, 69126 Heidelberg, Alle-magne. Courriel: [email protected] http://www.springer.de

The Handbook of Environmental Chemistry, vol 2: Biode-gradation and Persistence (2001, 327 pages) de B. Beek (dir.publ.). Ce volume présente les derniers résultats de la recherchedans le domaine de la biodégradation et de la persistance desubstances potentiellement nocives pour l’environnement ainsique les processus complexes qui entrent en jeu. Les principauxpoints traités sont la dégradation microbienne, l’évolution et laprévisibilité des différents cheminements et leur impact sur la bio-remédiation. D’autres chapitres abordent les usines de traitementdes eaux usées, l’impact des produits nocifs sur la biodégradationet la nécessité de considérer avec plus de réalisme l’évolution etle comportement des produits chimiques dans l’environnement.Prix: 144 euros (+ taxes et frais de port). Adresser les commandesà: Springer Customer Service (adresse ci-dessus).

Recueil sur la renaturation d’espaces (2003, 200 pages).Ce recueil d’études de cas a été publié par le Conservatoire dessites naturels du Nord-Pas-de-Calais (France) compte tenu de ladégradation des sites naturels ainsi que de la flore et de lafaune qui en dépendent et pour faire face à ce problème.Outre les activités de plusieurs associations de conservation et

de gestion de l’environnement, ce recueil présente une nou-velle formule, qui consiste à renaturer des espaces souventdégradés par les activités humaines et à stimuler par-là mêmeune source abondante de biodiversité. Prix : 20d (+3.50d

s&h). Commande : Conservatoire des Sites Naturels duNord et du Pas-de-Calais,4 allée saint-Eloi, 59118 Wam-brechies, France.

ICT and Primary Mathematics (2003, 160 pages) de J. Wayet T. Beardon (dir. publ.). Ce livre donne aux enseignants desaperçus sur les méthodes employées par d’autres enseignantset chercheurs pour susciter des situations d’apprentissage trèsfécondes pour les enfants. Chaque chapitre aide le lecteur àcomprendre pourquoi certaines approches pédagogiques utili-sant les technologies sont plus efficaces que d’autres et sug-gère de nombreuses idées pratiques d’activités et de projetspour des enfants aux aptitudes et styles d’apprentissage divers.Prix (édition brochée): 16,99 £ (+ frais de port). Adresser lescommandes à: Open University (adresse ci-dessus).

Solar Cooker Review (Revue de la cuisson solaire) est publiépar Solar Cookers International (SCI) deux à trois fois par andans le but de présenter des informations du monde entiersur la cuisson solaire. SCI est une organisation à but nonlucratif qui aide les populations locales à utiliser l’énergiesolaire pour cuire les aliments et pasteuriser l’eau. La revueaborde des thèmes tels que la technologie de la cuissonsolaire, les stratégies de diffusion des méthodes utilisées, lesmatériels éducatifs ainsi que l’adaptation des moyens auxcontextes culturels et sociaux. Les thèmes connexes suivantssont également régulièrement traités : questions relatives auxfemmes, pénuries de bois, santé, nutrition, pollution atmo-sphérique, changement climatique et environnement. Desarticles extérieurs ainsi que des commentaires sur la cuissonsolaire peuvent également être publiés. La revue est acces-sible en ligne à l’adresse suivante : http://solarcooking.org/docs.htm#newsletters. Pour obtenir des exemplairespapier, s’adresser à : Solar Cookers International (SCI), 191921st Street, Suite 101, Sacramento, California 95814-6827,États-Unis d’Amérique.

POINT DE VUEMonsieur,

Le concept de durabilité, que ce soit par rapport à la vie, au développement et à l’avenir, ou encore au tourisme, à la circulationou à la production et à la consommation, est certes parfaitement connu d’une minorité de citoyens intéressés, mais est prati-quement inconnu d’une grande majorité de citoyens moins informés. Ce concept, tel qu’on l’envisage en général, repose sur troispiliers : économique, social et environnemental. Cela étant, pour offrir une assise solide, un siège a besoin de quatre pieds. Quelest, dans le contexte de la durabilité, ce quatrième support que l’on ne mentionne pas? Indéniablement, il s’agit du pilier poli-tique, qu’il convient de prendre en compte si l’on veut faire avancer les choses.

Une prise en compte politique de la durabilité devrait - ou mieux encore doit - constituer un critère de poids dans le choix desélecteurs en faveur de candidats compétents, avisés et responsables. Dans un tel contexte, les électeurs peuvent escompter etexiger non seulement que l’on élimine les obstacles existants, mais aussi que l’on reconnaisse, soutienne et encourage quiconqueœuvre à la promotion du développement durable et de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développe-ment durable en tant que programme d’action applicable à tous pour le troisième millénaire.

Tous les décideurs et responsables élus - quel que soit le parti politique auquel ils appartiennent - ont dès lors le devoir d’être àl’avant-garde d’un effort commun. Car tous, nous souhaitons accéder à un monde meilleur, plus sûr, sain, propre et équilibré,libéré de la pauvreté, des conflits et des crises. Il s’agit là de la raison d’être et de l’objectif essentiel de la Décennie pour l’édu-cation en vue du développement durable, qui doit être acceptée et mise en œuvre à l’échelle mondiale.

Je souhaiterais, pour conclure, recommander que l’on adopte à nouveau le logo - trois triangles dans un cercle - initialementconçu pour la Stratégie mondiale de la conservation.

Ce logo, accompagné d’une explication du message qu’il véhicule, serait associé à l’ensemble des programmes, activités etdémarches mise en œuvre dans le monde entier dans le cadre de la Décennie.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations sincères et cordiales.

Dr Jan Kleinert, Groupe d’action EKOTREND, Chabenecka 7, SK-97411 Banska Bystrica (Slovaquie)

Si vous avez quoi que ce soit à nous communiquer dans le domaine de l’ESTEE - informations, suggestions, avis, idées - ausujet des manifestations, voire d’articles publiés dans Connexion, écrivez-nous - quelques lignes seulement. Les lettres lesplus intéressantes, ou du moins certains passages de celles-ci, seront publiées, accompagnées du nom de l’expéditeur.Adressez vos lettres à Point de vue, à l’adresse indiquée ci-dessous.

Page 24: Télédétection par satellite pour le développement …unesdoc.unesco.org/images/0013/001356/135663f.pdf2 Vol. XXIX, No. 1-2, 2004 Télédétection par satellite pour le développement

Vol. XXIX, No. 1-2, 200424

N.B. Du fait d’un manque de personnel, il n’est plus possible de traiter les demandes concernant des changements dans la liste d’adresses sans leNUMERO D’ABONNEMENT (en haut à droite, au coin de l’étiquette portant l’adresse).

Conseil éditorial : Président : J. DanielSous-directeur général pour l’éducation :W. IwamotoM. J. Pigozzi M. Nalecz O. Hall-Rose S. Sjöberg (IOSTE)W. Goldstein (IUCN) Rédacteur en chef : D. Bhagwut

Sauf indication contraire, toute correspondance concernant Connexion doit être adressée à :La Rédaction, Connexion, UNESCO/ED:SVE/STE, 7, place de Fontenoy, 75352 Paris Cédex 07, France. Fax : (33-1) 45.68.56.26.Courrier él. : d. [email protected]. La rédaction ne garantit pas qu’elle répondra à tout courrier non sollicité.

Arbres sauvésCe numéro est imprimé sur du papierrecyclé non blanchi au chlore.Connexion est également publié dansd’autres langues. En anglais, il s’inti-tule Connect, en espagnol, Contacto,en russe, Kontakt, en arabe, Arrabita,en chinois, Lianjie, et en hindi, Sam-park. Connexion est gratuit. La reproductionde son contenu est non seulementautorisée mais elle est sollicitée etencouragée ; veuillez envoyer vos coupures de presse, si vous en utilisez.

Connexion

Édité par l’UNESCO

Secteur de l’éducation

7, place de Fontenoy

75352 Paris 07 SP

France.

Tél. : (33-1) 45.68.08.09

Télécopie : (33-1) 45.68.56.26

Télémessagerie : [email protected]

RE

C

Y C L E P APER

Pour accéder à la page d’accueil de l’Enseignement des sciences et de la technologie : http://www.unesco.org/education/educprog/ste/index.html

Conférence internationale BioEd 2004 :Enseignement de la biologie, développement durable, éthique et citoyenneté

Rio de Janeiro (Brésil), 13-18 septembre 2004

BioEd 2004, conférence internationale sur le thème « Enseignement de la biologie, développement durable, éthique et citoyen-neté », sera coparrainée par l’Union internationale des sciences biologiques (UISB), la Fondation Oswaldo Cruz du Brésil, l’Unioninternationale des sciences de la nutrition (UISN), l’UNESCO et le LDES de l’Université de Genève. La conférence vise à :

• étudier les liens entre les sciences biologiques, l’environnement, le développement durable et la société ;

• promouvoir la formation à la biologie ainsi que des réformes de l’enseignement de la biologie dans le but d’y intégrer lesnotions de durabilité, santé, bien-être, éthique et citoyenneté ;

• formuler des recommandations visant à améliorer l’enseignement de la biologie dans le monde entier à l’appui de la Décen-nie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable, proclamée pour la période 2005-2014.

Ses principaux objectifs sont les suivants :

• élaborer un programme de travail concernant l’enseignement de la biologie dans l’optique du développement durable, del’éthique et de la citoyenneté et définir des lignes directrices pour sa mise en œuvre dans les pays développés et en dévelop-pement ;

• associer les responsables scientifiques et les dirigeants à l’ensemble de l’entreprise éducative, formelle et informelle, y comprisl’éducation et la formation publiques ;

• s’attacher à définir les savoirs essentiels dans les domaines de l’environnement, de la durabilité, de la santé et du bien-être ainsique les rôles de la science et des valeurs dans l’éducation ;

• étudier et évaluer la diversité des approches et des thèmes ;

• formuler des recommandations sur les moyens de développer la formation à la biologie sous l’angle, en particulier, de la dura-bilité, de l’éthique et de la citoyenneté et diffuser les résultats de la conférence aux décideurs et responsables à l’échelon natio-nal et international.

Organisée en sessions plénière et parallèles, la conférence sera le cadre d’expositions d’affiches et de matériels éducatifs ainsi quede colloques et d’ateliers sur les thèmes suivants :

• Enseignement de la biologie, santé et bien-être

• Enseignement de la biologie, environnement et durabilité

• Enseignement de la biologie, agriculture, nutrition et sécurité alimentaire

• Enseignement de la biologie à l’ère moderne des technologies de l’information et des communications

• Enseignement de la biologie, éthique et citoyenneté.

Pour toute demande de renseignements ou de formulaire d’enregistrement, s’adresser à : www.iubs.orgwww.unige.ch/fapse/SSE/teachers/giordan/LDES. Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : Faqir Vohra, Secré-taire général, CBE-UISB, [email protected].