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UNE SI BELLE ENVIE

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DOMINIQUE EGLY

UNE SI BELLE ENVIE

Collection Alcôve

E D I T I O N D U P H E N I X

Tour Atlas. 10. Villa-d'Este 75648 Paris Cedex 13

Tél. : 583.80.40.

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DU MÊME AUTEUR :

Elle disent toutes oui La perverse inconnue Adorables patineuses

L'auteur précise que cet ouvrage est un roman d'imagination et que toute ressemblance entre ses personnages et des personnes vivantes ou ayant vécu, serait le fait d'une fâcheuse coïncidence.

© 1981 Editions du PHENIX Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction

réservés pour tous pays.

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Il fait très chaud, en cette fin de septembre. J'apprécie la fraîcheur de la forêt.

J'ai laissé ma voiture derrière un fourré. A l'abri des arbres, j'ai contourné la vaste clairière et gagné un excellent poste d'observation. Entre les deux rameaux d'un buisson j'aperçois, de l'autre côté de l'étendue herbeuse, l'Austin qui stationne à la lisière.

Je sors mes jumelles de leur étui, j'effectue une bonne mise au point. La petite dame, assise au volant, fume une cigarette. Cette fois, je la tiens. A moins que son type ne lui fasse faux-bond.

Je prends mon agenda, sur lequel j'ai noté, tout-à- l'heure :

« 14 heures. Départ de la Rue de Jasseron ».

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J'écris au-dessous : « 14 heures 20. Arrivée de Mme V. au lieu de

rendez-vous, dans une forêt, à deux kilomètres du village de Saint- Etienne-du-Bois. »

Je rempoche carnet et stylobille, je braque mes jumelles. Mme Verlet consulte son bracelet- montre.

Soudain, j'entends des craquements de bran- chettes derrière moi, et je me retourne. Une femme est là, à quelques pas ; elle me considère avec étonnement. Elle tient un panier qui contient des champignons. De courts cheveux bruns, un joli visage rond, entre vingt et trente ans ; une robe- blouse de toile bleue, pas de bas, des souliers plats.

— Vous m'avez fait peur, dit-elle en souriant, avec une pointe d'accent méridional.

— Vous aussi. Elle désigne mes jumelles. — Qu'est ce que vous regardez ? Pris de court, je réponds bêtement : — Euh ! Le panorama... — Il n'y a que des arbres tout le tour ! s'étonne-t-

elle, rieuse. L'aimable familiarité des gens du Midi. C'est bien

ma veine : une bonne femme du pays, tombant sur un inconnu, dans le bois, passerait son chemin sans un mot !

La nana importune s'approche sans façons, jette

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un regard par la trouée, aperçoit l'Austin. — Vous surveillez quelqu'un, constate-t-elle. Je ne me débarrasserai pas d'elle en niant. Et voici

qu'un bruit de moteur nous parvient, les pétarades d'une moto. Le mec de la dame adultère va se pointer. Il apparaît là-bas, chevauchant son engin, il stoppe à la hauteur de la bagnole, Mme Verlet met pied à terre.

— Vous espionnez des amoureux ! Qui est-ce, la pépée ? Votre épouse ?

Je ne vais quand même pas passer pour un cocu. Après tout, je ne risque rien en disant la vérité à cette petite curieuse.

— Non, je travaille pour le compte d'une agence. Enquêtes et filatures.

— Hé ! Hé ! vous êtes un détective privé... — Si l'on veut. — Je n'en ai jamais rencontré. Les amants s'enlacent, s'embrassent longue-

ment. — C'est elle qui trompe son mari ? — Oui. — Peut-être qu'il est marié, lui aussi. — Je ne sais pas encore. J'ai repris mes jumelles. Le baiser se poursuit et le

gars pelote les fesses de sa partenaire, lui retrousse sa robe sur ses cuisses assez fortes. Mais je m'inté- resse au numéro minéralogique de la bécane.

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— Il paraît entreprenant. Je tire mon calepin. — Si vous voulez voir... — Oh ! non, voyons ! Qu'est ce que vous notez ?

Ah oui ! le numéro de la moto. Comme c'est marrant... Ils ne se doutent pas que...

Je tends la jumelles à la jeune femme. Elle secoue la tête, manifestement très tentée, finit par s'en emparer.

— Rien qu'un coup d'œil, murmure-t-elle. Une exclamation lui échappe : — Boudi ! — Il lui a mis la main..Elle..elle n'a pas de

culotte ! Une émotion impure fait vibrer sa voix. Son

accent « d'en bas » est de plus en plus prononcé. — Pour ne pas perdre de temps, dis-je. Quand on

est pressé.. — Hé ! Hé ! C'est une rapide. On dirait... — Quoi ? — Que ça lui fait déjà un sacré effet...Je crois

bien que... — Qu'elle jouit ? — Euh ! Oui..elle se secoue. Ça y est ! C'est

venu ! Je n'avais jamais vu ça. — Vous n'aviez jamais vu une femme en train de

jouir ? — Ma foi, non. Je ne suis pas une lesbienne.

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— Et ça vous a plu ? — C'est drôle... Soudain, elle a honte de m'avoir avoué son

trouble. — Tenez, reprenez-les, vos lunettes d'approche.

Je vais m'en aller. — Bah ! gardez-les encore. Le sang aux joues, elle bat des paupières, l'instru-

ment toujours en main. — Ça suffit comme ça. — Ne manquez pas la suite, voyons. Encore une seconde d'hésitation ; j'insiste : — Pendant que vous y êtes..Regardez donc ! la

dame s'est mise à genoux.. Vaincue, elle se remet à reluquer le couple. Et elle

exhale un bruyant soupir. — Que se passe-t-il ? — Elle lui a déboutonné sa braguette. Elle lui

sort son... Un beau morceau... — Et puis ? — Elle lui embrasse le bout...Elle se l'enfonce

dans la bouche...Oh ! Je me suis sournoisement placé derrière mon

observatrice. J'effleure sa croupe. — Hé ! dites donc vous ! proteste-t-elle sans

conviction. Faut pas vous gêner ! Mais elle ne s'éloigne pas lorsque je lui remonte s a

blouse jusqu'à sa taille, découvrant sa culotte de

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coton ajouré, tendue sur ses fesses fermes que je palpe à pleines mains. Elle les contracte en s'excla- mant :

— Vous avez un de ces culots ! — Dites-moi plutôt où elle en est. — Cette question ! Elle continue... — Ecartez un peu vos jambes.. — N'y comptez pas ! Pour qui me prenez-vous ? Un refus pour la forme. Comme je glisse mes

doigts entre ses cuisses, elle les disjoint et je peux toucher, sous l'entrejambe de sa culotte, le feston onctueux de sa féminité, son bouton raidi que je titille avec douceur.

— Qu'est ce que vous allez penser de moi, tout de même

Selon l'usage, je réponds : — Le plus grand bien. — Je suis mariée depuis cinq ans. Jamais un autre

homme que mon mari ne m'a touchée, je vous le jure.

— Vous n'êtes pas responsable. Ce sont les cir- constances.

— Je ne devrais pas... Pour la distraire de ses scrupules, tout en la

caressant à une cadence très lente, je questionne : — Où en sont-ils ? — Ils se couchent, l'un sur l'autre, à l'envers.

C'est elle qui est dessus, lui il a sa tête entre les

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cuisses de la pépée. Elle lui lèche sa chose... Sans que je lui demande, ma ramasseuse de

champignons écarte davantage les cuisses, ce qui me permet de fourrer mon pouce dans sa fente bien mouillée. Jusqu'à la paume. C'était ce qu'elle sou- haitait et elle me gratifie d'une contraction de ses muscles vulvaires. Je me remets à la branlicoter, sans me presser.

— Hou ! fait-elle, si je m'attendais à voir ça... — Ce n'est pas une pratique que vous ignorez ? Elle se tait, ce qui peut constituer un aveu. — Vous le faites, avec votre mari ? Pas de réponse; je suspends mon chatouillis, en

laissant mon pouce enfoncé. — Vous ne l'avez jamais fait ? — Si, avant mon mariage. Avec un de mes

amoureux. Pour ne pas risquer d'être enceinte. Je ne prenais pas la pilule, à cette époque.

— Et depuis ? — J'ai commencé à prendre la pilule quand je me

suis fiancée. Jusqu'alors, avec mon futur époux, on se bornait à se caresser. Et, après, il a eu l'habitude de...

— Sans fantaisie préalable ? — Sans. — Ce genre de douceur vous manquait ? — Je n'y pensais plus. Enfin, presque plus...La

routine...

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Je recommence à la caresser. Elle attendait ça et serre à nouveau mon pouce, un bon coup.

— Et maintenant ? Ça ne vous tenterait pas ? Comme eux... Tu veux ?

Elle garde le silence. Je vais un peu plus vite et j'insinue :

— Au point où nous en sommes... — Taisez-vous, je crois que... Son souffle devient rauque. — Je crois qu'ils vont finir..Elle se déchaî-

ne...Oui, oui, elle creuse ses joues...Aah !... Elle se trémousse pour m'inciter à accélérer ma

caresse. — Hm...Allez-y ! Oh ! ne vous arrêtez pas ! J'ai retiré ma main. — Plus comme ça... Elle me fait face, les yeux hagards ; elle a laissé

retomber les jumelles au bout de leur courroie. J'attire la jeune femme dans mes bras, je baise sa bouche, nos langues se nouent.

— A notre tour. Ote ta culotte. — Non,...oh !non... Mais elle m'obéit, pendant que je me couche sur la

mousse. Elle m'enjambe, s'agenouille, abaisse vers mon visage un sillon rose bordé de bouclette brunes, tandis que je dégage de mon slip ma virilité gonflée à bloc. J'ai ses nymphes humides sur l'arête de mon nez et je suçote son clitoris pointé. Ses lèvres

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brûlantes s'imposent, sa langue frétille. Presque aussitôt, son orgasme se déchaîne en une

rafale de battements précipités, ses cris étouffés s'élèvent, elle serre ma tête entre ses cuisses. Elle me sollicite avec ardeur.

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Elle a basculé à mon flanc, étendue sur le dos, elle soupire :

— Vous alors ! — Tu peux me tutoyer. Je m'appelle Guy. Et

toi ? — Mireille. — Où habites-tu ? — A Saint-Etienne-du-bois. A l'école de filles.

Je suis institutrice. — Tu n'avais pas classe, aujourd'hui ? — C'est mercredi. — Ah ! oui. Et ton mari, que fait-il ? — Il est électricien, dans une boîte de Bourg. Il

part le matin, il revient le soir. Sauf le samedi et le dimanche.

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— Je pourrais te rendre visite, un mercredi. — Tu es fou ! J'ai des collègues dans le bâtiment

scolaire. — Tu viens à Bourg ? — De temps en temps. — Je suis célibataire. J'ai un sudio, au 12 de la rue

Verneuil, deuxième étage, première porte à gauche. Tu te rappelleras ? J'ai le téléphone ; tu trouveras mon numéro dans l'annuaire Guy Alban. Tu n'aimerais pas qu'on se retrouve ?

— Je ferais mieux de te dire non. — Pourquoi ? — Parce que j'étais bien tranquille, jusqu'ici. Je

ne suis pas fière de moi, je t'assure. Faire une chose pareille avec un inconnu...

— Ça t'a déplu ? — Tais-toi ! Elle s'assoit, rabat sa blouse sur ses jambes,

ramasse sa culotte, s'en sert pour s'essuyer les lèvres, puis la cache dans son panier, sous les champignons.

— Je dois avoir les yeux battus. Pas trop. — Je dirai à mes voisines que j'ai la migraine, fait-

elle en se levant. Dans un baîllement, je l'interroge. — Et les autres ? Les jumelles braquées, elle a un petit rire.

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— Couchés. Dans le même sens. Ils récupèrent. Ils vont probablement remettre ça.

Elle ôte le cou de la courroie de ses jumelles, me les tend.

— Tu vas continuer à les espionner ? Pour compter les coups...

— Non, ma mission est terminée pour aujour- d'hui. La moto doit être au gars, je pourrai l'identi- fier en m'adressant au service d'immatriculation, à la Préfecture.

— Et ensuite ? — Je rédigerai mon rapport, que le directeur de

mon agence remettra à l'époux de la dame. Il en a marre d'être cocu, ce qui peut se concevoir. Un jour ou l'autre, il y aura un constat d'adultère.

Mireille hausse les épaules. — Cela t'ennuie, si je te dis que tu fais un triste

métier ? Je secoue la tête. — Non, tu ne me vexes pas, je pense souvent

comme toi. Mais il y a de bons moments, par exemple comme aujourd'hui, et c'est bien payé, quand on obtient des résultats. Et je ne me cantonne pas dans la chasse aux couples irréguliers, j'effectue d'autres genres d'enquêtes.

— Lesquelles ? — Je recherche des mineurs en fugue, je démas-

que des escrocs et je mets hors d'état de nuire des

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maîtres-chanteurs, avec un maximum de discrétion. — Tu fais des enquêtes criminelles ? — Non, jamais. Il n'y a que dans les romans

policiers que les détectives privés se substituent à la police.

— J'ignorais tout cela. — J'ajoute qu'un mari jaloux ou une épouse

jalouse soupçonnent parfois à tort leur conjoint, que je m'emploie à disculper totalement. Je rétablis alors la paix des ménages. Et je me montre même indulgent, s'il ne s'agit que d'un flirt sans impor- tance !

— A la bonne heure ! Mireille me sourit. — Je te téléphonerai un de ces jours. J'espère

que mon mari ne me fera pas suivre par un de tes collègues. Ce serait le comble.

Elle tapote sa blouse, pour en faire tomber des brins de mousse.

— Il faut que je rentre. J'ai laissé ma voiture plus bas, au carrefour des chemins forestiers, près d'une R5. C'est la tienne ?

— Oui. Son panier au bras, elle me précède jusqu'au

sentier. Je la prends par la taille, je règle mon pas sur le sien.

— Alors, tu as souvent des occasions de bien t'amuser.

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— Pas très souvent, quand même. La plupart du temps, je m'enquiquine.

— Raconte-moi une de tes aventures. Une chouette...

— Une histoire peu convenable ? — Bien sûr. — C'était quand je débutais dans le métier...

Un médecin de la ville avait des inquiétudes au sujet de la fidélité de sa femme Nathalie, de dix ans plus jeune que lui. Comme il ne pouvait songer à la surveiller lui-même, lorsqu'elle sortait, il avait eu recours à l'Agence Duthillet et mon chef auguste m'avait confié la tâche de prendre chaque après- midi la dame en filature.

Elle quittait le domicile conjugal vers 14 heures et ne le réintégrait que vers 18 heures environ. Ayant échoué plusieurs fois au permis de conduire, elle se déplaçait à pied, ce qui me facilitait le boulot.

Un boulot pour une fois agréable. Nathalie était une piquante blonde aux grands yeux bleus, aux formes parfaites, à la démarche gracieuse. Le balan- cement de ses fesses était un enchantement. Son amant, — si elle en avait un, — ne devait pas s'ennuyer.

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Collection Collection

UNE SI BELLE ENVIE

Je dois retrouver une nana en fugue; elle ignore qu'elle est devenue une riche héritière. Elle a fait la malle avec une copine, dont je possède le signalement : signe particulier une envie de la forme et de la couleur d'une églantine, à la jointure d'une cuisse.

Mais pour identifier formellement la pépée, il faudra que je la déculotte...

Un genre de vérification qui n'est pas pour me déplaire.

Parce que je serais plutôt cavaleur. Alors tant pis si je me goure. Je finirai bien par tomber sur la bonne.

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