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Utilisation du partogramme dans un contexte biomédical : impacts sur la satisfaction maternelle et sur la pratique de la sage-femme Revue de littérature CAVADINI NADIA Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme CURTY LARA Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA FLORIS TRAVAIL DE BACHELOR DÉPOSÉ ET SOUTENU A LAUSANNE EN 2016 EN VUE DE L’OBTENTION D’UN BACHELOR OF SCIENCE HES-SO DE SAGE-FEMME Haute Ecole de Santé Vaud Filière Sage-femme

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Utilisation du partogramme dans un contexte biomédical :

impacts sur la satisfaction maternelle et sur la pratique de la

sage-femme

Revue de littérature

CAVADINI NADIA

Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme

CURTY LARA

Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme

GENIN ESTHER

Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme

Directrice de travail : LUCIA FLORIS

TRAVAIL DE BACHELOR DÉPOSÉ ET SOUTENU A LAUSANNE EN 2016 EN VUE DE

L’OBTENTION D’UN BACHELOR OF SCIENCE HES-SO DE SAGE-FEMME

Haute Ecole de Santé Vaud

Filière Sage-femme

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Résumé

Contexte et objectif : En 1954, Emanuel Friedman a conçu le premier partogramme permettant une

représentation graphique de la progression du travail de l’accouchement. Le but est de diminuer le

taux de mortalité périnatale important à cette époque. Les sciences biomédicales et l’actif management

ont, par la suite, permis une certaine maitrise de la durée des accouchements, par l’introduction de

normes et de protocoles guidant les prises en charge. Actuellement, l’accouchement est devenu plus

sécure. Pourtant, les interventions en cours de travail restent importantes et ont des conséquences

notamment sur la satisfaction maternelle ainsi que sur le rôle de la sage-femme.

Cette revue de littérature s’intéresse aux impacts de l’utilisation du partogramme en salle

d’accouchement sur la satisfaction maternelle et le rôle de la sage-femme.

Méthodologie : Des recherches dans différents ouvrages ont permis de définir une problématique

précise et des champs disciplinaires relatifs à notre questionnement. Par la suite, des recherches

scientifiques ont été sélectionnées dans différentes bases de données : PubMed, CINAHL et MIDIRS.

Les articles ont ensuite été analysés à l’aide de grilles adaptées. Cette revue de littérature comprend six

articles quantitatifs, deux essais cliniques randomisés contrôlés et un article qualitatif.

Résultats : La dilatation cervicale varie en fonction de chaque femme, de la parité de celle-ci ou

encore des interventions mises en place au cours du travail. Les normes et protocoles qui guident le

management du travail impliquent une médicalisation importante de l’accouchement même si celui-ci

est physiologique. Les interventions mises en place durant le travail impactent négativement la

satisfaction maternelle. La sage-femme se retrouve quant à elle confrontée, en milieu hospitalier, à la

culture biomédicale qui perçoit l’accouchement comme un événement à risque. Sa philosophie de

soins centrée sur les besoins de la femme peut être en contradiction avec les exigences

institutionnelles.

Conclusion : Cette revue de littérature démontre l’imprévisibilité de la dilatation cervicale. Une

certaine souplesse des normes et des protocoles hospitaliers gravitant autour du partogramme et

guidant la prise en charge des accouchements physiologiques devrait être alors discutée. La

satisfaction maternelle serait ainsi augmentée, grâce notamment à une diminution des interventions

médicales. Malgré la prédominance de la culture biomédicale dans les maternités, la sage-femme se

préoccupe toujours des besoins de la femme et tente de les prendre en compte.

Mots-clés : Midwife, partogramm, active management, labour curve, cervicale dilatation, maternal

satisfaction.

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Avertissements

Les prises de position, la rédaction et les conclusions de ce travail n’engagent que la responsabilité de

ses auteurs et en aucun cas celle de la Haute Ecole de Santé Vaud, du Jury ou de la Directrice du

Travail de Bachelor.

Nous attestons avoir réalisé seules le présent travail, sans avoir utilisé d’autres sources que celles

indiquées dans la liste de références.

Le 17 juin 2016,

Cavadini Nadia, Curty Lara et Genin Esther

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Remerciements

Dans le cadre de ce travail de Bachelor, nous tenons à remercier toutes les personnes nous ayant

soutenues et encouragées tout au long de ce processus.

Un Merci particulier à Madame Lucia Floris, notre directrice de travail, pour sa disponibilité, son

écoute, ses encouragements, sa patience et sa confiance. Elle a su nous guider et nous amener vers de

nouvelles pistes de réflexion.

Merci également à Monsieur Raphaël Hammer et Madame Maria-Pia Politis Mercier pour leur

disponibilité et leurs précieux conseils.

Finalement, Merci à Elisabeth, Marina, Raphaël, Jessica et Mathilde qui ont consacré du temps à la

correction de ce travail.

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Table des matières

1. Introduction ................................................................................................................................... 1

1.1. Contexte professionnel ................................................................................................................. 1

1.2. Phase exploratoire ........................................................................................................................ 1

1.3. Présentation du travail .................................................................................................................. 2

2. Formulation de la problématique et de la question de recherche ............................................. 3

2.1. Définition du partogramme .......................................................................................................... 3

2.2. Historique ..................................................................................................................................... 4

2.3. Recommandations et pratiques actuelles ...................................................................................... 8

2.4. Partogramme et rôles sage-femme ............................................................................................. 10

2.5. Enoncé de la question de recherche ............................................................................................ 11

3. Cadre de référence – concepts clés ............................................................................................. 12

3.1. Concepts clés .............................................................................................................................. 12

3.1.1. Sciences biomédicales ......................................................................................................... 12

3.1.2. Satisfaction maternelle et empowerment ............................................................................. 16

3.1.3. Philosophie et rôles de la sage-femme ................................................................................ 18

3.2. Liens entre les concepts .............................................................................................................. 20

3.3. Nouvelle formulation de la question de recherche ..................................................................... 21

4. Dimensions éthiques .................................................................................................................... 22

5. Méthode ........................................................................................................................................ 24

5.1. Devis d’étude .............................................................................................................................. 24

5.2. PICO ........................................................................................................................................... 24

5.3. Critères d’inclusion et d’exclusion ............................................................................................. 25

5.3. Bases de données consultées et mots-clés .................................................................................. 25

5.4. Résumé de la stratégie de recherche ........................................................................................... 27

5.5. Articles sélectionnés ................................................................................................................... 29

6. Résultats : analyses critiques des articles .................................................................................. 31

6.1. Article 1 ...................................................................................................................................... 31

6.1.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 31

6.1.2. Limites de l’étude ................................................................................................................ 32

6.1.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 33

6.2. Article 2 ...................................................................................................................................... 34

6.2.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 34

6.2.2. Limites de l’étude ................................................................................................................ 35

6.2.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 35

6.3. Article 3 ...................................................................................................................................... 36

6.3.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 36

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6.3.2. Limites de l’étude ................................................................................................................ 37

6.3.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 38

6.4. Article 4 ...................................................................................................................................... 39

6.4.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 39

6.4.2. Limites de l’étude ................................................................................................................ 40

6.4.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 40

6.5. Article 5 ...................................................................................................................................... 41

6.5.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 41

6.5.2. Limites de l’étude ................................................................................................................ 43

6.5.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 43

6.6. Article 6 ...................................................................................................................................... 44

6.6.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 44

6.6.2. Limites de l’étude ................................................................................................................ 45

6.6.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 46

6.7. Article 7 ...................................................................................................................................... 47

6.7.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 47

6.7.2. Limites de l’article ............................................................................................................... 48

6.7.3. Forces de l’article ................................................................................................................ 49

6.8. Article 8 ...................................................................................................................................... 50

6.8.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 50

6.8.2 Limites de l’étude ................................................................................................................. 51

6.8.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 51

6.9. Article 9 ...................................................................................................................................... 52

6.9.1. Résumé de l’article .............................................................................................................. 52

6.9.2 Limites de l’étude ................................................................................................................. 53

6.9.3. Forces de l’étude.................................................................................................................. 54

7. Discussion ..................................................................................................................................... 55

7.1. Résultats en lien avec la problématique et la question de recherche .......................................... 55

7.1.1. Dilatation cervicale et partogramme.................................................................................... 55

7.1.2. Satisfaction maternelle ........................................................................................................ 61

7.1.3. Rôles de la sage-femme ....................................................................................................... 64

7.2. Implications pour la pratique / perspectives professionnelles .................................................... 66

7.3. Pistes de recherches .................................................................................................................... 67

7.4. Forces et limites de ce travail ..................................................................................................... 68

8. Conclusion .................................................................................................................................... 70

Références bibliographiques............................................................................................................... 71

Annexes ................................................................................................................................................ 81

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1. Introduction

1.1. Contexte professionnel

En Suisse, la sage-femme exerce principalement son métier en maternité, dans des institutions,

entourée de corps de métiers divers tels que les gynécologues, les pédiatres ou encore les anesthésistes

avec qui elle collabore quotidiennement. En salle d’accouchement, ses prises en charge et ses actions

sont guidées par des protocoles institutionnels propres à chaque lieu. Le partogramme, outil permettant

le suivi du travail de la femme, est utilisé depuis de nombreuses années dans les maternités de notre

pays mais également dans la pratique indépendante de la sage-femme et dans les pays du monde

entier. Ce graphique a été imaginé en Amérique dans les années cinquante dans le but principal de

diminuer la morbidité et la mortalité maternelle et néonatale [traduction libre] (Friedman, 1959, p. 94).

Son utilisation a été répandue rapidement à l’échelle mondiale et modifiée par plusieurs personnalités

de l’obstétrique dont il sera question dans ce travail.

En 2014, la Suisse compte environ 85'000 naissances par année. De nos jours, une majorité de femmes

choisit de mettre au monde son enfant en milieu hospitalier, image d’une certaine sécurité et d’un

accompagnement professionnel. Depuis de nombreuses années, l’avancée de la médecine a permis une

réduction de la mortalité maternelle et périnatale. La mortalité infantile suisse a également nettement

diminuée au cours du siècle dernier. En 1875, « 17'900 bébés n’atteignaient pas leur premier

anniversaire, alors qu’aujourd’hui leur nombre avoisine 300 » (Office Fédérale de la Statistique

[OFS], 2016). Actuellement, la mortalité néonatale concerne essentiellement des enfants de très faible

poids de naissance avec une prématurité importante (OFS, 2015). D’un point de vue mondial, 830

femmes meurent encore chaque jour de causes évitables liées à l’accouchement ou à la grossesse. Ces

cas sont recensés principalement dans des pays en voie de développement (Organisation Mondiale de

la Santé [OMS], 2015).

1.2. Phase exploratoire

En tant qu’étudiantes sage-femme, nous nous sommes très vite retrouvées confrontées à l’utilisation

du partogramme au cours de nos stages effectués dans différents hôpitaux suisses mais également à

l’étranger, notamment dans une clinique de l’île de la Réunion (France) ou encore dans une maison de

naissance aux Philippines. Pourtant, notre première interrogation s’est portée sur l’utilisation très

fréquente d’ocytocine de synthèse lors d’accouchement par voie basse. Nous avons constaté qu’en

milieu hospitalier, peu de femmes, surtout nullipares, accouchent spontanément sans l’introduction

d’une perfusion permettant de stimuler les contractions et d’accélérer le travail. Les premières

recherches effectuées sur la thématique de l’utilisation d’ocytocine de synthèse nous ont guidées sur

l’emploi du partogramme qui dicte la mise en place d’interventions. Dès le début du travail actif de

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l’accouchement, la vitesse de dilatation cervicale de la femme doit suivre une norme, généralement

d’un centimètre par heure (1 cm/h), défini par les institutions. Si cette norme n’est pas respectée, le

professionnel se doit d’agir afin d’accélérer ce travail et d’éviter une stagnation de la dilatation,

indépendamment du bien-être maternel et fœtal.

En fonction des lieux ou selon les habitudes des sages-femmes, l’utilisation du partogramme varie.

Beaucoup d’actions et d’interventions telles que la rupture artificielle des membranes (RAM),

l’introduction d’une perfusion d’ocytocine de synthèse, l’instrumentation d’un accouchement par voie

basse ou encore la décision d’une césarienne, sont mises en place en fonction de la vitesse de

dilatation cervicale de la femme qui est représentée sur le partogramme. Nos expériences partagées

montrent que rarement le choix de la femme est pris en compte dans ce type de décisions qui découle

de protocoles établis par les institutions. Pourtant, au cours de notre formation, l’ « empowerment » de

la femme est souvent mis en avant. Le choix libre et éclairé de celle-ci devrait être au centre des

préoccupations des sages-femmes. Ces divers éléments nous ont grandement questionnées et amenées

à réfléchir sur ce sujet en vue de réaliser ce travail de Bachelor. Le partogramme dicte-il réellement les

pratiques des sages-femmes ? Quelles conséquences cet outil a-t-il sur le rôle de la sage-femme et sur

le vécu de la femme en travail ? La sage-femme semble se retrouver au cœur d’un dilemme lorsqu’elle

exerce dans un milieu institutionnel. D’un côté les protocoles hospitaliers guident sa pratique, d’un

autre, sa philosophie de soins et ses valeurs prônent une approche centrée sur la femme.

Dans notre vie professionnelle future, ce travail pourra être utilisé afin de mieux comprendre les prises

en charge ou les décisions prises. Il permet également de pousser la réflexion concernant

l’individualisation des soins en milieu hospitalier et d’expliquer les raisons de certaines interventions.

Les résultats de ce travail permettront en plus de se positionner et ainsi d’argumenter en faveur de la

femme.

1.3. Présentation du travail

Dans la première partie de ce travail, la problématique est exposée : le partogramme est pour

commencer défini et son historique retranscrit. Les recommandations d’utilisation de ce graphique

sont ensuite mises en lien avec les pratiques actuelles. Ensuite, l’impact de l’emploi du partogramme

sur la pratique sage-femme amène des pistes de réflexions professionnelles. Cette partie se termine par

la formulation de la question de recherche. La seconde partie de ce dossier décrit la méthode employée

pour la rédaction de ce travail de Bachelor. Les résultats obtenus sont ensuite mis en avant. Cette

revue de littérature se termine par la discussion, l’énoncée de perspectives professionnelles et de pistes

de recherches et finalement par une conclusion. En annexe de ce dossier se trouvent des illustrations

de différents partogrammes ainsi que les grilles d’analyse des articles sélectionnés et analysés.

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2. Formulation de la problématique et de la question de recherche

2.1. Définition du partogramme

Selon Marshall et Raynor (2014), le partogramme, outil utilisé en salle d’accouchement, permet de

reporter graphiquement la progression du travail de l’accouchement. Il s’agit d’une représentation de

la dilatation cervicale au fur et à mesure de l’évolution du travail. Il facilite l’identification précoce

d’éventuelles déviations de la norme. Actuellement, ce graphique contient différents éléments tels que

le rythme cardiaque fœtal, les signes vitaux maternels, la descente de la présentation fœtale,

l’effacement et la dilatation du col de l’utérus, la couleur du liquide amniotique, les urines maternelles

ou encore l’administration de médicaments [traduction libre] (p. 338).

Selon Lansac, Descamps et Oury (2011), le partogramme se définit par « l’enregistrement graphique

de l’évolution du travail, de l’accouchement et des données de surveillance maternelle et fœtale qui s’y

rapportent » (p. 56). Il s’agit d’un outil « simple, objectif, reproductible et peu coûteux qui permet

d’avoir une vue synthétique de la marche du travail et améliore la qualité des soins » (p. 54). Il est

représenté par un diagramme cartésien : sur l’axe des abscisses se trouve le temps et sur l’axe des

ordonnées est placés les centimètres de dilatation et le degré de la descente de la présentation fœtale.

Aujourd’hui, dans la plupart des cas, l’utilisation du partogramme implique la pose du diagnostic du

travail puisque ce diagramme ne concerne pas la phase de latence. Selon Lavender, Hart et Smyth

(2008), cet outil constitue l’une des plus importantes avancées médicales ayant amené à une certaine

sécurité de l’accouchement [traduction libre] (p. 4). Il reflète également la qualité des soins et fait

actuellement partie intégrante du dossier médical (Friha, 2014). Du côté des professionnels, le

partogramme peut être utilisé comme support, en cas de procès par exemple, afin de permettre aux

experts « de retracer les événements marquants du travail et d’émettre ainsi un jugement éclairé »

(Friha, 2014, p. 5).

En abordant la thématique du partogramme, il semble important de distinguer les trois phases

traditionnellement citées pour parler du processus de l’accouchement. Ces trois phases peuvent être

précédées d’une phase de latence, correspondant à une dilatation cervicale inférieure de trois-quatre

centimètres selon les auteurs. La première phase du travail actif débute au moment de la pose du

diagnostic de début de travail (généralement dès une dilatation de trois à quatre centimètres) et dure

jusqu’à une dilatation cervicale complète. Débute, ensuite, la seconde phase du travail qui dure jusqu’à

la naissance de l’enfant. Finalement, la troisième phase du travail concerne la délivrance placentaire

[traduction libre] (Fraser & Cooper, 2009, p. 459).

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Figure 1 : Tirée de Friedman, 1959, p.95

2.2. Historique

En 1954, Emanuel Friedman est le premier obstétricien américain à avoir conçu un outil permettant le

suivi du travail de l’accouchement et représentant la progression normale du travail. Son objectif est

de diminuer le taux de mortalité néonatale important à cette époque, causé notamment par des

accouchements de longue durée (Dorneus, 2011). Afin de réaliser ce nouvel outil, Friedman a effectué,

en 1954, une étude permettant l’évaluation de la progression du travail de cent femmes nullipares

[traduction libre] (Friedman, 1954, p. 94). Le premier partogramme, appelé cervicographe contient

deux phases distinctes : la phase de latence et la phase active. A ce moment, la phase de latence est

définie comme le début du travail de l’accouchement. La femme ressent des contractions régulières

qui peuvent modifier, dans certains cas, le col. La phase active est définie comme le début de la

deuxième phase du travail, caractérisée par une dilatation active du col [traduction libre] (Friedman,

1959, p. 95). Il divise la phase active en trois étapes distinctes :

- Une phase d'accélération : augmentation continue de la dilatation de deux-trois centimètres à

cinq centimètres,

- Une phase dite de pente maximale : dilatation rapide de cinq à huit ou neuf centimètres et

- Une phase de décélération qui précède l’expulsion [traduction libre] (Friedman, 1959, p. 96).

Le cervicographe, présenté ci-dessous, contient ainsi une seule courbe représentant la dilatation

cervicale de la femme en travail. A ce moment, aucune autre donnée n’est présente sur le graphique de

Friedman.

Friedman conclut que la vitesse de dilatation en phase active pour une femme nullipare est de 1,2

centimètre par heure (cm/h) et pour une femme multipare de 1,5 cm/h. Grâce à des tests statistiques, il

définit également des durées moyennes et maximales pour chaque phase du travail. Ces chiffres sont

présentés dans le tableau ci-dessous (figure 2). Si ces phases se prolongent au-delà des limites

données, une dystocie doit être suspectée et une action envisagée. Ces écrits ne donnent pas

d’indication concernant les actions à entreprendre [traduction libre] (Friedman, 1959, p. 97).

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Figure 2 : Tiré de Friedman, 1959, p. 57

Friedman est un pionnier de l’obstétrique dans la gestion du travail. Ses travaux et le cervicographe

ont été largement appliqués dans la pratique hospitalière dès la publication de ses études [traduction

libre] (Zhang, Troendle, & Yancey, 2001, p. 826).

Au début des années soixante, Maurice Lacomme, médecin chef de la maternité de Baudelocque à

Paris, poursuit le travail de Friedman et développe le « diagramme de dilatation », présenté ci-dessous

(figure 3). Il y intègre des éléments de surveillances materno-fœtales afin d’améliorer l’observation du

travail. Ceux-ci comprennent la position, l’effacement et la consistance du col ; la variété de

présentation fœtale, la présence d’asynclitisme ou de bosse-sérosanguine, la flexion de la tête ; l’état

des membranes et la qualité du liquide amniotique. Regroupés sur le même document, ces éléments

permettent une vision globale de la situation (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en

Santé [ANAES], 2000). Ce document a été instauré dans bon nombre de maternités européennes à ce

moment. Le fond et la forme de ce graphique sont alors adaptés en fonction des lieux (Mottier, 2013).

Selon Dorneus (2011), les disproportions foeto-pelviennes et l’inertie utérine constituent, dans les

années septante, les principales complications rencontrées chez les femmes nullipares en Centre

Afrique. En 1972, Philpott et Castle, obstétriciens et gynécologues, proposent alors l'utilisation d'un

graphique pour représenter la progression du travail avec comme objectif principal d’enseigner aux

Figure 3 : Tiré de Dorneus, 2011, p. 15

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sages-femmes, qui occupaient une place primordiale auprès des femmes enceintes, un guide de

recommandations précis afin qu’elles puissent évaluer correctement le travail des femmes en milieu

rural. Philpott ajoute donc au cervicographe de Friedman une courbe représentant la présentation

fœtale et son engagement. Les deux courbes (dilatation et présentation fœtale) sont ainsi mises en

relation et permettent l’évaluation de la progression du travail. A partir ce moment, la norme de

dilatation cervicale d’1 cm/h est retenue pour tout accouchement. Les contractions utérines et le bien-

être fœtal constituent également de nouveaux paramètres. Finalement, Philpott ajoute deux lignes à

son graphique : la ligne d’alerte et la ligne d’action [traduction libre] (Groeschel & Glover, 2001, p.

23) (figure 3). La ligne d’alerte permet aux professionnels de détecter des anomalies éventuelles. La

ligne d’action, dessinée parallèlement à la première ligne mais décalée de quatre heures, exige une

intervention opportune. Ce type de partogramme a été largement répandu dans les pays d’Afrique

centrale et a permis une diminution significative des accouchements prolongés, du taux de césariennes

ainsi que du taux de mortalité périnatale (Dorneus, 2011). Il n’est pas précisé si la phase de latence est

prise en compte par Philpott.

Dans les années septante, John Studd, gynécologue anglais, introduit le partogramme de Philpott dans

des hôpitaux en Angleterre. Il ne tient pas compte de la phase de latence dans son graphique et

recommande de débuter le partogramme lors du premier examen vaginal effectué. Comme ces

prédécesseurs, il retient la norme de dilatation de 1 cm/h établie par Philpott et Castel. Après quelques

mois d’utilisation, il apporte des modifications à cet outil graphique. Jugeant la ligne d’action de

quatre heures trop longues et ne permettant pas de détecter rapidement un travail prolongé, il déplace

cette ligne deux heures après la ligne d’alerte [traduction libre] (Groeschel & Glover, 2001, p. 23 ;

Studd, 1973, p. 453).

En 1975, Kieran O’Driscoll, gynécologue-obstétricien pionnier de l’actif management, propose un

partogramme qu’il introduit en Irlande. La ligne d’alerte de ce graphique se superpose alors à la ligne

de dilatation de référence d’1 cm/h pour les nullipares. La phase de latence n’est pas prise en compte

Figure 4 : Tirée de Dorneus, 2011, p. 16

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(ANAES, 2000) ; [traduction libre] (Groeschel & Glover, 2001, p. 23). Cette prise en charge permet

de diminuer les accouchements longs (plus de douze heures) et le taux de césarienne [traduction libre]

(Willacy, Tidy, & Cox, 2014).

Du point de vue des grandes institutions mondiales, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’est

inspirée des travaux de Philpott et Castle pour créer son propre partogramme, présenté ci-dessous

(figure 5), qui est actuellement répandu notamment dans les pays en voie de développement (ANAES,

2000). L’intégralité du partogramme se trouve en annexe de ce travail [annexe 2].

Ce graphique est utilisé dès le diagnostic de travail posé, c’est-à-dire au début de la phase active.

Selon l’OMS, la phase de latence correspond aux modifications que le col subit jusqu’à une dilatation

de trois centimètres. Durant la première phase, dite active, le col se dilate jusqu’à dix centimètres

(dilatation complète). La norme de dilatation cervicale de 1 cm/h de Philpott et Castle est prise en

compte dans ce partogramme (OMS, 1994). Dès 1987, l’OMS intègre le partogramme dans ses

recommandations et promeut à grande échelle son utilisation dans le but de réduire les taux de décès

maternels et infantiles. Des guides relatifs à son emploi sont rédigés. L’OMS (1994) a démontré que

l’utilisation du partogramme réduit la morbidité maternelle et la morbidité et mortalité périnatale,

augmente le nombre d’accouchements par voie basse, accélère le travail et permet de justifier des

transferts de parturientes par des sages-femmes travaillant en extrahospitalier. Une étude faite en 1995

Figure 5 : Tirée de l’OMS, 1994, p. 8

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au Bénin montre que l’utilisation du partogramme dans ce pays permet une prévention des

accouchements longs, une amélioration des suivis et une réduction de la mortalité maternelle et

néonatale dans les hôpitaux (De Groof, Vangeenderhuysen, Juncket, & Favi, 1995).

En Suisse, il est difficile de trouver des études traitant de l’introduction du partogramme dans les

institutions et de son utilisation par les sages-femmes en salle d’accouchement. Néanmoins, des

informations concernant cet outil graphique apparaissent dans le « Manuel suisse d’obstétrique à

l’usage de l’infirmière sage-femme » (n.d.), rédigé par le Professeur Merz, directeur de la clinique

universitaire d’obstétrique et de gynécologie de Lausanne dans le milieu des années soixante. Dans

son ouvrage se trouve un partogramme datant de 1965 utilisé par des sages-femmes de Lausanne

[annexe 1]. Il semble donc qu’en Suisse, l’utilisation de cet outil graphique remonte au moins aux

années soixante.

2.3. Recommandations et pratiques actuelles

Dans la pratique institutionnelle, différents types de partogrammes sont employés et des protocoles

hospitaliers divers guident leur utilisation ainsi que la prise en charge des femmes durant le travail de

l’accouchement. Plusieurs grandes institutions mondiales ont énoncés des recommandations d’usage

pour le partogramme.

Pour commencer, le partogramme proposé par l’OMS présente une courbe ascendante représentant la

dilatation du col et une courbe descendante représentant la descente de la présentation fœtale. Lansac

et al. (2011) donnent plus d’indications : le partogramme doit être débuté à trois centimètres de

dilatation, en cas de travail spontané, dès le commencement d’une provocation d’accouchement ou

lors de la mise en place d’une péridurale. Le « National Institute for Health and Clinical Excellence »

(NICE) recommande, en l’absence d’évidence supplémentaire, l’utilisation du partogramme avec une

ligne d’action aux quatre heures. Le NICE base ses autres recommandations sur le guide d’utilisation

du partogramme de l’OMS [traduction libre] (NICE, 2015). Selon ce guide (OMS, 1994), la ligne

d’alerte se superpose généralement à la ligne de dilatation cervicale dont la norme est d’1 cm/h.

Depuis plusieurs années, le partogramme est largement utilisé dans les établissements. Les protocoles

hospitaliers propres à chaque institution guident alors son utilisation. Par exemple, la ligne d’action

n’est pas forcément placée au même endroit selon les lieux, ce qui influence les prises en charge. La

norme de dilatation cervicale établit par Philpott et Castle et définie à 1 cm/h est toujours d’actualité

dans différents établissements hospitaliers Suisses, comme le montrent les partogrammes récoltés pour

ce travail [annexe 4, 5, 6, 7]. Sur la plupart des graphiques présentés en annexe, les lignes d’action et

d’alerte n’apparaissent pas. Ce sont les protocoles qui remplacent ces lignes et dictent les prises en

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charge. Seul un partogramme récolté contient des lignes d’alerte et d’action représentées directement

sur le graphique. La ligne d’action du graphique des Philippines [annexe 9] est placée, par exemple,

quatre heures après la première ligne, comme le recommande l’OMS ou le NICE.

Les maternités suisses comme le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) [annexe 6] et les

Hôpitaux Universitaires Genevois (HUG) reprennent en partie le concept de l’actif management.

Celui-ci, créé par O’Driscoll en 1975, prévoit une surveillance rapprochée du travail et des

interventions. Son but est la diminution des césariennes et la prévention des dystocies (voir point 3.2.)

(Baron, Besson, & Coquoz, 2013). Au CHUV, Hohlfeld, Marty, De Grandi, Tissot et Bossart (2012)

proposent des conduites à tenir dès le diagnostic de début de travail posé (début de la première phase

du travail). Les attitudes recommandées débutent par une surveillance cardio-tocogramme (CTG) de

trente minutes à l'admission et une amniotomie dans l'heure suivant l'admission ou plus tardivement en

présence d'un défaut de progression. La progression de la dilatation cervicale doit suivre la norme de 1

cm/h. Durant la phase active, elle est vérifiée une fois par heure par toucher vaginal (TV). Si elle est

inférieure à la norme indiquée, la mise en place d’une perfusion d’ocytocine est indiquée. En cas de

stagnation de la dilatation de plus de deux heures (sous ocytocine à dose maximale), l’équipe médicale

envisage une césarienne. Les protocoles des HUG recommandent, quant à eux, un examen du col de

l’utérus toutes les deux heures durant la phase active du travail. Si la dilatation stagne durant plus de

deux heures, une amniotomie ou la mise en place d’une perfusion d’ocytocine de synthèse (selon les

situations) doit être entrepris par les sages-femmes. En cas de stagnation de la dilatation de plus de

quatre heures malgré la mise en place d’interventions (RAM, ocytocine, péridurale,…), une césarienne

est envisagée. Dès la dilatation complète, la descente de la présentation fœtale céphalique peut durer

au maximum trois heures. Les poussées actives débutent généralement après une ou deux heures de

dilatation complète. Si nécessaire, une instrumentation de l’accouchement est réalisée par un médecin.

En cas de stagnation de la présentation au-delà de trois heures et si le pronostic d’accouchement par

voie basse est défavorable, une césarienne est discutée (Martillotti, 2010).

En Suisse, les partogrammes utilisés dans les institutions hospitalières, mentionnent les différents

éléments (bien-être fœtal, liquide amniotique, présence de bosse séro-sanguine, signes vitaux

maternels, urine et administration de médicaments) énoncés dans le guide d’utilisation du graphique

de l’OMS (1994). Quelques exemples de partogrammes provenant de différentes maternités ou

maisons de naissances sont présents en annexe de ce travail [annexe 4, 5, 6, 7, 8 et 9]. Chaque sage-

femme écrit d’une manière différente selon ses propres habitudes et les mises en page diffèrent. De

plus, certaines maternités emploient actuellement un partogramme informatisé, comme par exemple au

CHUV.

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Concernant les pratiques indépendantes, la Fédération Suisse des Sages-femmes (FSSF) recommande

l’utilisation d’un partogramme comportant deux lignes parallèles pour la présentation fœtale et la

dilatation [annexe 3] (FSSF, 2009). Il n’existe pas d’indication concernant l’existence de lignes

d’action et d’alerte sur ce partogramme. Dans les maisons de naissance Suisse ou lors d’accouchement

à domicile, la fréquence des TV n’est pas basée sur un protocole strict, comme présenté dans l’actif

management. Généralement, la sage-femme réalise cet examen au moment de l’admission de la

patiente, lorsque cette dernière montre un changement de comportement (comme des douleurs

importantes) ou lorsque la femme le demande. La sage-femme utilise sa clinique pour guider sa prise

en charge. Les maisons de naissance contactées par téléphone en vue de l’élaboration de ce travail

utilisent le partogramme proposé par la FSSF. Il n’existe pas de littérature parlant d’un consensus sur

des protocoles ou recommandations utilisés dans les pratiques indépendantes suisses.

Après l’éventail des recommandations internationales et des pratiques en lien avec l’utilisation du

partogramme, il semble intéressant de se questionner sur l’impact de l’utilisation du partogramme sur

le rôle de la sage-femme.

2.4. Partogramme et rôles sage-femme

Selon l’« International Confederation of Midwifery » (ICM) (2011), la sage-femme « doit être en

mesure de prendre toutes responsabilités lors d'un accouchement, et de prodiguer les soins nécessaires

au nouveau-né et au nourrisson » [traduction libre] (p. 1). La sage-femme est une professionnelle

autonome et spécialiste dans le domaine de la physiologie durant la grossesse, l’accouchement et le

post-partum. Son rôle consiste également à détecter tous écarts de la norme (dépistage des signes de

complications) nécessitant une intervention médicale et par conséquent de faire appel à d’autres

professionnels en cas de besoin. La sécurité de la femme et de son enfant est de cette façon garantie.

La sage-femme est ainsi une personne de référence pour les femmes enceintes et elle joue un rôle

important en maternité. Elle promeut l’accouchement physiologique et met en place des mesures de

soins préventives dans le but de maintenir la santé de la femme et du nouveau-né (ICM, 2011).

Selon Freeman, Adair, Timperley et West (2006), le rôle de la sage-femme a passablement changé tout

au long du siècle passé. Au début du vingtième siècle, les femmes accouchaient à la maison,

accompagnées par un membre de leur famille ou par une sage-femme. Par la suite, les habitudes se

sont modifiées et les femmes ont commencé à se rendre à l’hôpital pour donner naissance à leur

enfant. Les médecins ont alors pris la responsabilité des soins apportés dans les maternités, au

détriment de la sage-femme, de ses compétences et de sa philosophie basée sur une approche centrée

sur la femme [traduction libre] (pp. 98-99). En milieu hospitalier, la sage-femme se retrouve

confrontée à la culture biomédicale, aux normes et aux protocoles.

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En salle d’accouchement, le partogramme est un outil indispensable utilisé par les professionnels. Ce

graphique guide-t-il la pratique professionnelle de la sage-femme ? Entrave-t-il son rôle autonome ?

En 1999, Lavender et Malcolmson ont réalisé une étude qui permet d’évaluer la perception de la sage-

femme concernant l’utilisation du partogramme. Bien que la majorité des professionnelles

questionnées reconnaissent l’utilité de ce graphique, certaines émettent l’idée qu’il diminue leur

autonomie et les prises de décisions cliniques. En effet, un tel outil oblige la sage-femme à intervenir

selon les lignes d’alerte et d’action et peut ainsi réduire son propre jugement clinique. De plus, les

interventions mises en place en fonction du partogramme réduisent la possibilité d’individualiser les

soins et de tenir compte des besoins et des préférences des femmes [traduction libre] (Lavender &

Malcolmson, 1999, p.4). Pourtant, le processus de décision en matière de soins et santé devrait être, de

nos jours, partagé entre le patient et le soignant (Page, 2004). Le partogramme est utilisé de manière

différente selon les institutions et les maisons de naissance. Quelle est la place de l’« empowerment »

et du choix éclairé de la femme en regard de l’utilisation du partogramme ? Ce concept est développé

plus tard dans ce travail.

D’après Scamell et Stewart (2014), les différents protocoles hospitaliers, basés sur l’ « actif

management », poussent aujourd’hui les sages-femmes à évaluer à la baisse la dilatation cervicale. Le

but est de retarder la mise en travail, préserver et protéger les intérêts de la femme en repoussant le

moment d’intervenir. Certaines sages-femmes pensent que le partogramme impose aux femmes un

travail artificiel et risqué [traduction libre] (p. 17). Ces pratiques, peu documentées, constituent une

réalité bien présente qui coïncide avec nos différentes expériences de stages dans les maternités de

suisses romandes. Ceci questionne d’un point de vue éthique ; en effet, le fait que les sages-femmes

jouent sur l’interprétation de la dilatation cervicale pourrait mettre en question la sécurité de la femme

et de son enfant. De plus, la dilatation est actuellement évaluée par TV et la précision de ce geste

semble incertaine, comme le démontre l’étude de Huhn et Brost [traduction libre] (2004, p. 1799).

2.5. Enoncé de la question de recherche

L’utilité du partogramme a été largement prouvée et expliquée par de nombreux auteurs mais

l’utilisation actuelle de cet outil diffère grandement des recommandations rédigées par des entités

telles que le NICE ou l’OMS. Ces différents éléments expliqués dans la problématique amènent à la

question de recherche suivante pour ce travail de Bachelor :

L’utilisation actuelle du partogramme correspond-t-elle aux femmes d’aujourd’hui et quels sont les

impacts sur le rôle de la sage-femme et sur la satisfaction maternelle ?

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3. Cadre de référence – concepts clés

3.1. Concepts clés

3.1.1. Sciences biomédicales

Selon Helman (2007), les sciences biomédicales sont un domaine d’étude étendu dont l’objectif est

l’application des connaissances [traduction libre] (p. 79). Cambrosio et Keating (2003) définissent la

biomédecine, terme dont l’origine provient de l’après-guerre (années soixante), non pas uniquement

comme une simple application des connaissances biologiques en médecine mais également comme le

lien entre la clinique et le laboratoire. La fusion entre la biologie, décrite comme la « norme », et la

médecine qui définit la pathologie fait alors émergence. L’examen des variables biologiques

quantifiables du corps devient, dès ce moment, omniprésent dans le champ médical. Les avancées

médicales se multiplient, tant à travers des dépistages ou encore des procédures thérapeutiques

(antibiotiques, vaccination ou encore asepsie) et permettent de grands progrès dans divers milieux de

la médecine (Cambrosio & Keating, 2003).

En obstétrique, les sciences biomédicales et surtout la découverte des antibiotiques, de la vaccination

ou encore de l’asepsie, ont permis une nette diminution de la mortalité maternelle et néonatale depuis

les années soixante. A noter que le fait que les femmes accouchent en milieu hospitalier n’est pas

directement lié à cette diminution (OFS, 2015). L’invention et l’utilisation du partogramme amènent à

une certaine maitrise de la durée de l’accouchement, ce qui réduit également la morbidité maternelle et

néonatale liée aux accouchements prolongés. En Suisse, en 2010, huit femmes sur 100'000 naissances

sont décédées durant ou des suites d’un accouchement, selon les « United Nations International

Children’s Emergency Fund » (UNICEF, 2015). Les principales causes de décès de ces femmes sont

les hémorragies, l’éclampsie et les infections. Une durée prolongée de l’accouchement semble ainsi

moins influencer le devenir vital de la femme et de son nouveau-né, puisque celle-ci est aujourd’hui

surveillée et maitrisée (OMS, 2005). Selon l’OMS (2015), à l’échelle mondiale, le taux de mortalité

maternelle a diminué de 44% entre 1990 et 2015. Au fil des années, l’accouchement devient plus

sécure. L’évolution des sciences biomédicales (antibiotiques, vaccination et asepsie) a permis cette

diminution, tout comme le contrôle de la durée des accouchements.

La maitrise de la durée de l’accouchement a non seulement été possible grâce au partogramme mais il

a également été largement influencé par l’actif management. Ce concept a été conçu par l’obstétricien

irlandais Kieran O’Driscoll en 1969. Initialement, ce type de prise en charge vise une diminution des

accouchements longs (de plus de douze heures) [traduction libre] (O’Driscoll, Foley, & MacDonald,

1984, p. 488). Selon l’OMS (1994), les risques principaux liés à un accouchement prolongé pour la

femme sont la rupture utérine, la formation d’une fistule vésico-vaginale ou encore l’hémorragie du

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post-partum ou l’infection. Concernant le nouveau-né, les conséquences peuvent être une asphyxie,

une infection et le décès.

L’actif management, proposé par O’Driscoll, définit un certain nombre de caractéristiques importantes

à la prise en charge des femmes durant le travail de l’accouchement mais également avant cette étape,

lors de cours de préparation à la naissance. Ces caractéristiques sont résumées dans le tableau ci-

dessous :

Cours de

préparation à la

naissance

- Buts : connaitre et comprendre le déroulement du travail de

l’accouchement et inciter les femmes à se rendre rapidement à l’hôpital dès

les premiers signes du début de travail (Lansac et al., 2011).

Protocole de la

première phase

de travail

- TV horaires pendant les trois premières heures dès l’admission de la

femme.

- Premier toucher : RAM effectuée afin de connaître la couleur du liquide

amniotique.

- Second TV : introduction d’ocytocine de synthèse en cas de stagnation de

la dilatation cervicale (progression de la dilatation inférieure à 1 cm/h)

(Thoulon, Pasquier, & Audra, 2003). But : obtenir une dynamique utérine

de sept contractions en quinze minutes [traduction libre] (Impey & Boylan,

1999, p. 183).

- Ensuite, surveillance de la dilatation toutes les deux heures, jusqu’à

dilatation complète.

Protocole de la

seconde phase du

travail

- En cas de descente insuffisante de la tête fœtale (descente passive) :

introduction de l’ocytocine ou augmentation du débit (Thoulon et al.,

2003).

Accompagnement - « One-to-one » (Thoulon et al., 2003).

Selon ce protocole de type actif management, la première phase du travail dure au maximum dix

heures et la seconde deux heures [traduction libre] (Brown, Paranjothy, Dowswell, & Thomas, 2008,

p. 3). Sorti de ce cadre, la césarienne est envisagée [traduction libre] (Impey & Boylan, 1999, p. 183).

Selon O’Driscoll et al. (1984), la première cause de dystocie chez les femmes nullipares est une

insuffisance des contractions utérines. L’introduction d’ocytocine de synthèse proposée par l’actif

management permet de palier à ce déficit et favorise l’accouchement par voie basse. Dans cette même

étude, O’Driscoll et al. constatent une diminution du taux de césariennes grâce à un management actif

du travail de l’accouchement [traduction libre] (p. 487). Une Cochrane réalisée en 1998 l’a également

démontré. Mais seules trois études prises en compte dans cette méta-analyse exposent ce résultat

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[traduction libre] (Fraser, Vendittelli, Krauss, & Bréart, 1998, p. 194). Dans cette même Cochrane, il

n’y a pas d’indication concernant le suivi « one-to-one » préconisé dans l’actif management. Une autre

méta-analyse réalisée en 1998 ne montre pas de conséquence néonatale suite à une prise en charge

active. Selon cette recherche, l’actif management n’influence ni le score d’Apgar ni les pH effectués

sur le sang du cordon ombilical. Mais les résultats statistiques ne sont pas significatifs [traduction

libre] (Fraser et al., 1998, p. 193). L'actif management présente plusieurs désavantages. De

nombreuses interventions sont effectuées et une surveillance invasive est souvent nécessaire. Ces deux

éléments amènent à un accouchement plus médicalisé [traduction libre] (Brown et al., 2008, p. 3). De

plus, trois études analysées dans la Cochrane de Fraser et al. (1998) montrent que la douleur des

femmes est augmentée lors d’interventions telles que la mise en place d’une perfusion d’ocytocine

[traduction libre] (Fraser et al., 1998, p. 193).

Cette prise en charge médicalisée du travail de l’accouchement peut influencer la satisfaction des

parturientes. Selon certains auteurs, elles peuvent avoir le sentiment de perdre le contrôle de leur

accouchement et sont ainsi moins satisfaites [traduction libre] (Brown et al., 2008, p. 3). Cette

Cochrane analyse plusieurs études. Dans certaines recherches, le suivi continu par une sage-femme est

appliqué de manière systématique alors que dans d’autres études, ce suivi est appliqué selon les

ressources du service [traduction libre] (Brown et al., 2008, p. 9). Un essai clinique randomisé a

mesuré la satisfaction des femmes lors d'une prise en charge de type "actif management", en

comparaison avec un groupe contrôle de femmes recevant des « soins de routine ». Les résultats

montrent un bon niveau de satisfaction pour les deux groupes. Les variables relevées comme

influençant significativement la satisfaction des femmes sont les suivantes : l’information, les

renseignements de l'équipe soignante (concernant surtout la durée de l'accouchement), le soulagement

de la douleur, la prise en charge de type "one-to-one" (une sage-femme pour une femme en travail), les

examens vaginaux en faible quantité (moins de trois) durant le travail et le fait d’éviter une hémorragie

du post-partum. Les données les plus significatives influençant la satisfaction sont la prise en charge

"one-to-one" et le faible nombre de TV. Ce dernier élément n’est pas caractéristique de l’actif

management [traduction libre] (Lynn, Davison, & Lesley, 2001, p. 226). Ces résultats questionnent :

les femmes apprécient-elles d’avantage la prise en charge et le soutien continu plutôt que l’actif

management en lui-même ?

Pour finir, en 2008, une Cochrane, dont il est question précédemment, a démontré que l'actif

management est associé à une légère diminution des césariennes mais à une prise en charge normative

et interventionniste. Le bénéfice de cette faible diminution des césariennes doit être balancé avec

l’augmentation des interventions chez les femmes ayant une grossesse à bas risque et une mise en

travail spontané (pas de provocation). Il serait nécessaire d’étudier cet aspect, ainsi que d’évaluer

l’acceptation et la satisfaction des femmes [traduction libre] (Brown et al., 2008, p. 9). D’un point de

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vue économique, l’actif management ne réduit pas significativement les coûts, malgré une diminution

faible du taux de césariennes, comme le montrent Rogers, Gardner, Tool, Ainsley et Gilson [traduction

libre] (2000, p. 240). Dans cette dernière étude, il n’est pas mentionné si le « one-to-one » est appliqué

lors de l’actif management.

D’autres études ont évalué la satisfaction des femmes en lien avec une prise en charge de type

biomédicale. Downe (2004) souligne le risque que la femme ressente de la peur et de l’anxiété lorsque

la prise en charge est prédominée par la culture biomédicale [traduction libre] (p. 209). Nolan (2002)

a, quant à elle, montré que les soins basés essentiellement sur les aspects biomédicaux ont une

influence négative sur l’estime de la femme et sur les sentiments portés à son enfant après la

naissance.

L’actif management et l’utilisation du partogramme sont des illustrations de la culture biomédicale.

L’utilisation du partogramme oblige les femmes à suivre des normes tout au long de leur travail et de

leur accouchement. Les accouchements doivent suivre un cadre rigide guidé par des normes définies

identiques pour chaque femme et pour chaque situation de soins. En effet, aucune distinction n’est

faite en fonction de la parité de la femme ou en cas de provocation de l’accouchement en comparaison

avec une mise en travail spontané. Selon Hacking (1990), de manière générale, les normes ont été

développées grâce à des statistiques et des données épidémiologiques. Elles ont permis de définir une

« normalité scientifique » qui a été mesurée [traduction libre] (p. 42). Skinner (2003) explique que les

sciences (guide de la médecine) ont recréé et redéfini la normalité, ce qui a nettement influencé le

développement de nombreux dépistages en médecine et notamment dans le domaine de l’obstétrique

[traduction libre] (p. 5).

Les sciences biomédicales peuvent être analysées d’un point de vue anthropologique critique. Helman

(2007) et Good (1994) décrivent sept caractéristiques des sciences biomédicales :

La rationalité scientifique signifie que les phénomènes liés à la santé ou à la maladie doivent être

observés et mesurés afin qu’ils puissent devenir des faits cliniques. Cette rationalité a permis une

amélioration de la prévention et des traitements de maladies. Concernant les soignants, leurs

connaissances ne se basent plus uniquement sur des savoirs traditionnels mais également sur des

valeurs scientifiques.

L’emphase sur les mesures « objectives » chiffrées : La tendance est de donner une définition

numérique de la santé et de la maladie. Entre les professionnels, la communication se trouve améliorée

grâce à ces données numériques. La compréhension de certains phénomènes peut de cette manière être

facilitée mais le risque de négliger la complexité des maladies existe. Par exemple, en obstétrique, la

norme de dilatation cervicale de 1 cm/h s’applique à toute femme sans prise en compte des données

subjectives et personnelles.

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L’emphase mise sur les données physico-chimiques : Les données sociales et émotionnelles non

mesurables sont négligées.

Dualisme corps-esprit : Le duel entre le corps et l’esprit concerne une vision médicale qui se

concentre sur l’identification des anormalités physiques en ignorant le patient et ses caractéristiques en

tant qu’individu.

Les maladies sont des entités universelles : Les maladies sont perçues comme des entités avec leur

liste de signes et symptômes, identiques pour chaque cas. Les démarches diagnostiques peuvent être

facilitées et le langage professionnel uniformisé. Les récits et perceptions subjectives des patients ne

correspondent ainsi pas toujours au dossier médical. Par exemple, une femme peut avoir l’impression

d’avoir eu un accouchement pénible et long. En regardant le partogramme, son accouchement semble

pourtant rapide et harmonieux.

Le réductionnisme : il est caractéristique des sciences biomédicales. Il s’agit de la tendance à se

centrer uniquement sur une maladie plutôt que sur la personne dans sa globalité. Les avancées dans le

domaine du diagnostic médical contribuent à cette tendance.

L’emphase est mise sur l’individu isolé plutôt que sur l’entourage familial et communautaire :

La personnalité, la religion, la culture, la famille ou le statut socio-économique du patient sont

considérés comme inutiles dans la pose du diagnostic ou la prescription d’un traitement [traduction

libre] (Good, 1994 ; Helman, 2007, pp. 79-81).

Le partogramme est un outil graphique numérique permettant un contrôle de la durée de

l’accouchement en instaurant des normes liées au travail et à l’accouchement. Souvent, aucune donnée

sociale, psychologique ou contextuelle n’est indiquée sur cet outil. Seul le graphique de l’hôpital

Civico de Lugano contient un item évaluant les souhaits du couple concernant l’accouchement

[annexe 4]. La sage-femme ne tient pas uniquement compte des sciences biomédicales. Dans sa

pratique, elle « s’appuie sur la prise de conscience que le respect de l’identité de la mère, du bébé et

de la famille est tout aussi important que la sécurité physique » (Page, 2004, p. 5). En salle

d’accouchement, elle semble ainsi être confrontée à des normes et protocoles qui ne sont pas toujours

en accord avec ses valeurs de professionnelle.

3.1.2. Satisfaction maternelle et empowerment

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), la satisfaction est définie comme : « l’acte par lequel on

accorde à quelqu’un ce qu’il demande, ou encore, le sentiment de bien-être qui résulte de cette

action » (2011, p. 3). Dans les soins, la satisfaction est devenue primordiale et indispensable à la

réussite des soins. En obstétrique, la prise en charge des femmes influence leur satisfaction,

notamment durant l’accouchement qui représente un événement important de leur vie. Page (2004)

explique que la satisfaction maternelle est favorisée si la femme est informée et impliquée dans les

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prises de décisions qui la concernent (empowerment). Selon un article publié dans la revue de la FSSF,

l’empowerment se définit comme la « capacité d’un individu à prendre des décisions et à exercer un

contrôle sur sa vie personnelle. Comme le sentiment d’efficacité ou l’estime de soi, ce concept met

l’accent sur le développement d’une représentation positive de soi-même […] ou de ses compétences

personnelles » (Milani, 2006). D’autres auteurs définissent l’empowerment comme : « un modèle qui

présente l’individu comme celui qui a la possibilité de maîtriser sa vie et surtout les principaux

événements qui en constituent les charnières » (Charrier & Clavandier, 2013, p. 194). Selon Chauvin

(2010), le sentiment de contrôle et de compétences ressenti par la femme durant la période périnatale

favorise un vécu positif et par conséquent sa satisfaction. Il explique que :

La patiente doit avoir été impliquée dans la démarche de soins, en étant informée des

procédures et en ayant tant que possible l’opportunité de prendre part aux décisions. […]. Se

sentir active et ainsi responsable de sa santé est primordial, et ce à toutes les étapes du travail et

de l’accouchement (p. 7).

Page et McCandlish expliquent également que les femmes qui ont un sentiment de contrôle et qui

participent aux décisions sont susceptibles de mieux faire face à leur accouchement, même si des

interventions médicales sont nécessaires [traduction libre] (2006, p. 62). Selon Fahy (2002),

l’empowerment permet aux femmes d’avoir le sentiment de s’approprier leur accouchement. De plus,

la satisfaction maternelle peut également être augmentée, notamment en fonction du type de suivi dont

elle bénéficie durant l’accouchement. En effet, un suivi « one-to-one » (défini plus tard dans ce travail)

apporté par une sage-femme influence positivement la satisfaction maternelle [traduction libre]

(Hildingsson & Thomas, 2007, p. 132).

Concernant la qualité des soins, différents auteurs l’ont défini au fil des années. Dès les années

huitante, cette notion a été rapportée à l’efficacité dans les soins visant le bien-être des patients.

Donabedian (1988) explique qu’une haute qualité des soins permet de maximiser le bien-être des

patients après avoir pris en compte le rapport « bénéfices/risques » a chaque étape du processus de

soins [traduction libre] (p. 1743). L’OMS (1982) intègre dans sa définition la notion d’économicité :

La qualité des soins est une démarche qui doit permettre de garantir a chaque patient

l’assortiment d’actes diagnostiques et thérapeutiques lui assurant le meilleur résultat en termes de

sante, conformément a l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour le même

résultat, au moindre risque iatrogénique, pour sa plus grande satisfaction quant aux procédures,

résultats et contacts humains a l’intérieur du système de soins. (OMS, 1982, cité dans HAS, 2012)

Cette définition exhaustive tend à rassembler plusieurs aspects de la qualité. De plus, elle induit la

notion de satisfaction du patient.

Selon l’ANAES (2000), dans le domaine obstétrical, le partogramme améliore la qualité de la prise en

charge maternelle et fœtale et est un des reflets de la qualité des soins. Effectivement, « l'évaluation de

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18

sa tenue constitue, pour les professionnels, la première étape dans une politique d'amélioration de la

qualité des soins » (ANAES, 2000, p.16). Les mêmes auteurs indiquent qu’une bonne tenue du

partogramme (comme du dossier de la patiente en général) est un indicateur performant de la qualité

de la prise en charge (ANAES, 2000).

Comme énoncé précédemment, les prises en charge proposées actuellement dans les institutions

suisses sont guidées notamment par l’utilisation du partogramme et des protocoles hospitaliers. Quelle

place est laissée au choix de la femme ? Peut-elle participer aux décisions prises au cours de son

accouchement ? La satisfaction maternelle est-elle influencée par l’utilisation du partogramme et la

culture biomédicale ? Cette revue de littérature tentera d’amener des pistes de réponses à ces

interrogations.

3.1.3. Philosophie et rôles de la sage-femme

Comme expliqué dans le concept des sciences biomédicales, les protocoles ont établis des normes

autour de l’accouchement dans le but de garantir la sécurité des femmes et de leur nouveau-né en

maitrisant la durée des accouchements. Bien que garantir la sécurité de la femme et de son nouveau-né

fasse partie intégrante des rôles principaux de la sage-femme (ICM, 2010), sa philosophie de soins

diffère de la culture biomédicale.

Selon Page (2004), le métier de sage-femme se définit comme « l’assistance aux femmes au moment

de l’accouchement : elle assure des soins compétents et sûrs, tout en reconnaissant les aspects

physiques, émotionnels et spirituels du processus de la naissance » (p. 1). La sage-femme répond aux

besoins de la femme et de leur famille. L’ICM définit la philosophie de la profession de sage-femme et

explique la nécessité pour chaque professionnel (sage-femme) d’avoir confiance au processus

physiologique de la grossesse et de l’accouchement et d’avoir confiance en la capacité des femmes à

donner naissance (2014). La médecine, elle, explique que l’accouchement peut être défini comme

normal uniquement après la naissance. Il est ainsi perçu comme un processus risqué et potentiellement

pathologique [traduction libre] (Skinner, 2003, p. 5). Ces deux philosophies montrent les désaccords et

divergences entre les valeurs de la sage-femme et celles de la médecine [traduction libre] (Scamell,

2014, p. 920). Selon Skinner (2003), la sage-femme se trouve actuellement face à un dilemme et un

challenge important : travailler dans un environnement qui devient de plus en plus contraignant et

rigide (normes et protocoles) tout en devant être flexible et donner des soins centrés sur la femme

[traduction libre] (p. 6). Le défi pour la sage-femme semble ainsi de regarder au-delà des normes

définies par la médecine et de revendiquer la physiologie, également lors de situations complexes.

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19

Le « Royal College of Midwives » (RCM) (1996) définit l’approche centrée sur la femme (« women

centred care ») comme étant la base de la philosophie de la sage-femme. Elle donne la priorité aux

souhaits et besoins des femmes et de leurs familles [traduction libre]. Le NICE (2016) parle de la

relation entre la femme et la sage-femme dans cette approche comme un partenariat égalitaire. Cette

relation doit permettre à la femme d’avoir l’opportunité de faire des choix éclairés et de prendre des

décisions tout au long de sa grossesse, de son accouchement et durant la période post-partum. Une

bonne communication entre le professionnel et la femme est un élément essentiel dans cette approche

[traduction libre] (NICE, 2016). Comme décrit par le code de déontologie de l’ICM (2014), « les

sages-femmes habilitent les femmes et leurs familles à faire entendre leur point de vue sur des

questions qui affectent les femmes et les familles au sein de leur culture et de la société » (p. 1). Pour

favoriser l’empowerment de la parturiente, concept clé de l’approche centré sur la femme, une relation

de confiance entre la femme et la sage-femme doit être établie. Pour ce faire, la sage-femme vise à

permettre à la femme de reconnaître son pouvoir personnel, ses forces et de renforcer son sentiment

d'autonomie et de confiance. La relation établie favorise ainsi la prise de décision basée sur une

information éclairée. Les enjeux impliqués dans ses choix doivent être compris par la femme

[traduction libre] (Page & McCandlish, 2006, p. 90). Ce partenariat favorise l’autonomie des deux

acteurs de la relation, grâce à différentes caractéristiques : prise en charge individuelle, équité et

responsabilité partagée [traduction libre] (Page & McCandlish, 2006, p. 78). Favoriser l’empowerment

des femmes permet également aux sages-femmes de renforcer leur propre empowerment. La clé

principale des compétences des sages-femmes sont : croire en la capacité des femmes à donner

naissance, inspirer la confiance et être apte à intervenir au besoin [traduction libre] (Page &

McCandlish, 2006, p. 90). Une étude menée au Japon en 2012 démontre que la satisfaction des

femmes ayant bénéficié de soins basés sur l’approche centrée sur la femme est augmentée (Iida,

Horiuchi, & Porter).

De nos jours, les institutions ne permettent pas toujours à la sage-femme de mettre en pratique sa

philosophie de soins centrée sur la femme. En effet, son travail est fortement guidé par les protocoles

institutionnels. Selon Kenyon (2009), ces protocoles obligent les soignants à suivre des normes de

soins qui peuvent être perçus comme des filets de sécurité pour les politiques de santé lorsque des

situations de soins présentent des complications. Ce même auteur, explique que les guidelines et

protocoles ne sont pas le seul moyen de minimiser les risques liés à la maternité. Les normes ne sont

pas des substituts à la connaissance, au jugement clinique et aux responsabilités des soignants. Si la

norme diminue l’autonomie des soignants, la sage-femme peut utiliser ses compétences, ses

connaissances et sa clinique afin d’améliorer les prises en charges [traduction libre] (p. 209). Dans une

étude qualitative, Seibold, Licqurish, Rolls et Hopkins (2010) mettent à jour les difficultés du rôle de

la sage-femme. Les sages-femmes interviewées dans l’étude soulignent que le type de management de

la naissance basé sur les risques biologiques et médico-légaux influence leur pratique auprès des

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femmes. En travaillant dans ce type d’institution, les sages-femmes pratiquent les interventions dictées

par les protocoles et les exigences médicales sans forcément être en accord avec leur philosophie de

soins, et notamment avec l’approche centrée sur la femme [traduction libre] (p. 529). Les progrès de la

médecine ont contribué à une « culture du risque ». Ce nouveau paradigme apporte aux soignants une

volonté de contrôle et d’anticipation des événements [traduction libre] (Skinner, 2003, p. 5).

Cette revue de littérature met en avant le dilemme que vit la sage-femme confrontée aux protocoles

hospitaliers. Elle tente également de comprendre comment la sage-femme parvient à défendre sa

philosophie de soins en travaillant en milieu institutionnel, en salle d’accouchement.

3.2. Liens entre les concepts

L’utilisation du partogramme en salle d’accouchement est une représentation de la culture

biomédicale. L’accouchement, physiologique ou non, est alors normalisé. La vitesse de dilatation des

femmes est standardisée. Ces normes et protocole facilitent la communication entre les professionnels

ou encore la pose du diagnostic de début de travail ou de dystocie. Néanmoins, les caractéristiques

individuelles des femmes sont souvent mises de côté. La culture biomédicale a des impacts tant sur la

satisfaction maternelle que sur la pratique quotidienne de la sage-femme. Cette dernière doit faire face

aux protocoles hospitaliers, notamment par l’intermédiaire de l’utilisation du partogramme, souvent en

conflits avec ses valeurs de professionnels.

Le schéma ci-dessous représente le lien entre les différents concepts définis dans le cadre de référence

de ce travail.

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21

Lorsqu’une sage-femme travaille en salle d’accouchement, elle a le devoir de tenir compte des

protocoles hospitaliers et de remplir un partogramme. Sa formation, ses valeurs et sa philosophie

guident également sa pratique quotidienne, dans le but de parvenir à une satisfaction de la femme qui

vit un événement important de sa vie. Cette revue de littérature tente de comprendre les impacts de

l’utilisation du partogramme sur la pratique de la sage-femme et sur la satisfaction maternelle, dans un

contexte biomédical. Des pistes de réflexions sont apportées dans la discussion de ce travail.

3.3. Nouvelle formulation de la question de recherche

A la suite de la construction du cadre de référence et après réflexions concernant le lien entre les

différents concepts choisis, la question de recherche de cette revue de littérature a été reformulée

comme suit :

Dans un contexte biomédical, quels sont les impacts de l’utilisation du partogramme sur la

satisfaction maternelle et sur la pratique de la sage-femme, lors de mise en travail spontanée ?

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4. Dimensions éthiques

Selon Fortin (2010), l’éthique est « la discipline qui s’intéresse à la conduite humaine. Elle est souvent

prise comme synonyme de morale qui établit ce qui est bon ou mauvais, juste ou injuste pour la

personne » (p. 95). En ce qui concerne la recherche, des règles de conduite sont dictées et permettent

le respect de l’identité des personnes. Le chercheur se doit de considérer sa méthodologie d'un point de

vue éthique (Fortin, 2010). Selon l’Académie Suisse des sciences médicales (ASSM) (2009), « la

recherche avec des êtres humains soulève le dilemme suivant : même si elle cherche des moyens

d’aider les personnes, elle n’agit pas, en premier lieu, en fonction du bien des participants, mais d’un

savoir susceptible d’être généralisé » (p.25).

Il semble important que les études sélectionnées et analysées contiennent des dimensions éthiques

reconnues. La déclaration d’Helsinki (Association médicale mondiale, 2001) définit les éléments qui

cadrent la recherche scientifique d’un point de vue éthique. La protection des données, le choix éclairé

des participants et l’approbation des études par des comités éthiques en font partie et permettent de

garantir la qualité des études choisies. Une attention sera portée sur ces aspects. De plus, le code de

Nuremberg de 1947 a mis en évidence des exigences supplémentaires qui guident la recherche et la

rendent éthiquement justifiable (ASSM, 2015). Les études doivent satisfaire aux exigences de la

méthodologie scientifique. La sélection des participants doit être équitable, le rapport bénéfice-risque

doit être favorable et une évaluation indépendante est nécessaire. Le chercheur doit également adapter

sa recherche aux particularités culturelles et sociales des contextes d’études pour respecter le principe

de la justice dans l’éthique (ASSM, 2015). Ces exigences seront un guide pour cette recherche. Pour

finir, des articles avec des résultats différents et parfois contradictoires seront présentés dans ce travail,

afin de garantir une recherche impartiale. Par la suite, nous nous efforcerons d’analyser les résultats

obtenus de façon impartiale en ayant un regard critique. L’interprétation des données sera faite avec

nuance et prudence, sans jugement de valeur ou surinterprétation. Pour l’écriture du travail, les

citations seront référencées méticuleusement pour respecter la propriété intellectuelle des différents

auteurs et chercheurs ainsi que leur point de vue. L’ensemble de la démarche est effectuée dans les

limites du champ de compétences spécifiques et selon les principes de la transdisciplinarité.

Un questionnement selon les principes éthiques semble important à mettre en lien avec la

problématique choisie. Selon l’ASSM (2009), les principes éthiques centraux sont le respect de la

personne, la bienfaisance et la justice. Le respect de la personne concerne le fait de considérer les

individus comme des êtres autonomes, capables de prendre des décisions concernant leur existence.

« La bienfaisance inclut l’obligation de se soucier du bien-être des personnes concernées, ce qui

signifie deux choses distinctes : premièrement, le devoir d’éviter les préjudices et deuxièmement,

l’obligation de maximiser le bénéfice possible. » (p. 26). Finalement, la justice met en avant la

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23

responsabilité des chercheurs à « répartir de manière équitable les inconvénients, risques, avantages et

bénéfices entre les personnes et les différents groupes » (p. 26).

Ci-dessous, les différents principes éthiques sont mis en lien avec la thématique de ce travail :

- Autonomie des personnes : Selon Lavender et Malcolmson (1999), les normes et protocoles

diminuent l’autonomie des sages-femmes [traduction libre] (p. 4). L’autonomie des femmes

semble également être réduite par l’utilisation du partogramme en salle d’accouchement et par

les normes et protocoles des institutions. Pourtant, comme expliqué dans le cadre théorique de

ce travail, l’autonomie et l’empowerment de la femme sont au cœur de la philosophie de soins

des sages-femmes.

- Bienfaisance : La problématique démontre qu’en salle d’accouchement, les sages-femmes

interviennent selon des protocoles institutionnels qui ne sont pas toujours en accord avec leurs

valeurs et leur philosophie de soins. Elles peuvent perdre la notion de soins centrés sur la

femme [traduction libre] (Seibold, et al., 2010, p. 529). Cette revue de littérature s’inscrit dans

une démarche éthique, car elle a pour objectif d’apporter des pistes d’amélioration dans les

pratiques sages-femmes. Ceci pour le bien des parturientes, des conjoints et en lien avec le

principe de bienfaisance.

- Justice : Les protocoles d’actif management et les normes ont permis une certaine maitrise de

la durée des accouchements [traduction libre] (Willacy et al., 2014) et ont diminué la mortalité

maternelle (Dorneus, 2011). Les accouchements deviennent plus sécuritaires, ce qui

représente un avantage important pour les femmes. Il semble intéressant de s’interroger sur les

avantages des normes et des protocoles pour les institutions, en lien avec le principe de la

justice. Quels sont les impacts des normes et des protocoles sur les coûts et les bénéfices des

hôpitaux ? Petrou, Coyle et Fraser (2000) expliquent que plus l’accouchement est long, plus il

coûte à l’institution. L’actif management permet une gestion de la durée des accouchements

[traduction libre] (p. 1160). Existe-il un but financier à ces protocoles ? Ce travail apporte des

réflexions sur les prises en charge et sur l’accompagnement des femmes en salles

d’accouchement et sur les recherches futures.

- Non-malfaisance : Les sages-femmes jouent avec l’imprécision des TV afin de sous-évaluer

la dilatation cervicale des femmes et d’éviter des interventions trop rapides. Cette négociation

avec la norme représente un certain inconfort pour les sages-femmes qui ne respectent ainsi

par toujours les protocoles institutionnels [traduction libre] (Huhn & Brost, 2004, p. 1799).

Les valeurs professionnelles des sages-femmes peuvent être en contradiction avec les valeurs

des maternités.

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24

5. Méthode

5.1. Devis d’étude

Ce travail de Bachelor est une revue de littérature étoffée. Selon Loiselle et Profetto-Mc-Grath (2007),

ce type de recherche permet d’effectuer une recension des écrits et un état des connaissances sur un

sujet donné. Dans le milieu médical, les professionnels utilisent ce devis afin d’évaluer leur pratique et

de développer un esprit critique à ce sujet.

Pour l’élaboration de la problématique, différents articles et livres ont été consultés. Cette phase

exploratrice a permis d’obtenir une vision globale du sujet d’étude, de déterminer la population cible

et d’élaborer le cadre de référence. Des thèmes principaux ont été ressortis et ont permis de définir les

mots clés propres au sujet. Différentes recherches dans les bases de données ont abouti à la sélection

d’articles permettant d’apporter des réponses à la question de recherche. Les résultats sont ensuite

exposés, puis discutés.

5.2. PICO

Les critères « PICO » permettent d’identifier des mots-clés qui guident les recherches dans les bases

de données. Il décompose la question de recherche en éléments précis [traduction libre] (Richardson,

Wilson, Nishikawa, & Hayward, 1995, p. 2).

Pour cette revue de littérature, l’objectif est de mettre en avant l’impact de l’utilisation du

partogramme sur la satisfaction maternelle et sur le rôle de la sage-femme qui travaille en salle

d’accouchement.

Les critères « PICO » de ce travail de Bachelor sont les suivants :

Population :

- Sages-femmes travaillant en salle d’accouchement.

- Sages-femmes pratiquant des accouchements physiologiques.

- Parturientes nullipares et multipares ayant une mise en travail spontanée.

Interventions :

- Utilisation du partogramme selon les protocoles hospitaliers.

- Dilatation cervicale durant le travail.

Comparaison : aucune

Outcomes :

- Dilatation cervicale, normes, sciences biomédicales et partogramme.

- Satisfaction maternelle.

- Rôles de la sage-femme.

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25

5.3. Critères d’inclusion et d’exclusion

Pour la recherche d’articles scientifiques pour ce projet de travail de Bachelor, les critères d’inclusion

sélectionnés sont les suivants :

- Articles rédigés en français, en italien ou en anglais.

- Articles rédigés entre 2001 et 2015.

- Articles disponibles en textes intégraux sur les moteurs de recherche.

- Articles traitant du partogramme, de son implication pratique, de la vitesse de dilatation, de

l’impact sur le rôle de la sage-femme et de la satisfaction maternelle.

- Population : femmes nullipares ou multipares ayant des grossesses harmonieuses, présentation

céphalique du fœtus, accouchement après trente-sept semaines d’aménorrhée et mise en travail

spontanée.

Certains articles sont exclus selon les critères suivant :

- Articles n’ayant pas la structure d’article scientifique.

- Revues de littérature.

- Articles dont la validité des tests statistiques n’est pas pertinente.

- Articles prenant en compte uniquement une population donnée (par exemple population

migrante).

5.3. Bases de données consultées et mots-clés

Pour cette revue de littérature, trois bases de données principales ont été utilisées afin de récolter les

différents articles scientifiques.

- Medline PubMed : base de données bibliographiques traitant de médecine et de sciences

biomédicales.

- Cummulative Index to Nursing and Allied Health Littérature (CINAHL): base de données

centrées sur les soins infirmiers, les sciences de la santé, la santé et la médecine.

- Maternity and infant care reference database (MIDIRS): base de données spécifique à la

pratique sage-femme, l’obstétrique, la périnatalité et à la néonatologie.

Des recherches ont également été faites dans la base de données « Cochrane » afin de s’assurer qu’il

n’existe pas de revue de littérature trop récente sur le sujet abordé. L’utilisation de ces diverses

banques de données permet d’optimiser les recherches effectuées et de trouver un nombre d’articles

suffisant en vue de la rédaction de ce travail.

Pour réaliser ces recherches, les descripteurs des mots clés propres à chaque base de données ont été

définis en lien avec les différents concepts présentés dans le cadre de référence. Cette démarche a

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évolué tout au long de notre travail. Le tableau ci-dessous expose les différents mots-clés utilisés afin

d’effectuer les recherches sur les différentes bases de données :

Mots-clés Descripteurs (MIDIRS) Descripteurs (CINAHL) Mesh terms (PubMed)

Sage-femme Midwife Midwife, Midwifery Midwife, traditionnal

birth attendant,

midwifery, nurse.

Rôle sage-

femme

Role of the midwife Midwife attitude Midwifery

Partogramme Partogram, labor curve,

partograph

Partograph, partogram /

Dilatation

cervicale

Cervical dilatation Cervical dilatation Dilatation

Courbe de

dilatation

Labor curve, curve of

labor

Labor curve, curve of

labor

/

Actif

management

Active management Active management of

labor, active management

/

Femme en

travail

Woman in labor/ woman

in labour

Intrapartum care /

Travail

d’accouchement

Labour, labor Labour, labor Labor

Parturiente Parturient Parturient /

Satisfaction Satisfaction, fulfillment,

contentment

Patient satisfaction Satisfaction, personal

satisfaction, patient

satisfaction

Empowerment Empowerment Empowerment Empowerment, power,

personnal

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27

5.4. Résumé de la stratégie de recherche

Le schéma ci-dessus synthétise les démarches ayant permis la sélection des neuf articles analysés dans

ce travail de Bachelor. Les différents mots-clés et les stratégies de recherche utilisés sont résumés dans

les tableaux présents en annexe de ce travail [annexe 10].

Pour commencer, une première sélection d’articles a été faite en fonction des titres des articles trouvés

dans les bases de données. Une grille d’analyse rapide de ces 22 premiers articles [annexe 11] a été

réalisée afin de permettre et de faciliter la sélection finale des articles en vue de la rédaction de ce

travail. Les thèmes abordés dans les recherches et les critères d’inclusion et d’exclusion préalablement

cités ont permis le choix final des neuf articles.

Deux articles du même auteur (Zhang) sont analysés dans ce travail. Ce chercheur, souvent cités et

référencés par d’autres auteurs, a, à plusieurs reprises, abordé la thématique de ce travail de Bachelor.

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En effet, ces articles traitent de la vitesse de dilatation cervicale et apportent ainsi des réponses à la

question de recherche de ce travail. Les deux recherches de Zhang choisies prennent en compte des

populations différentes, apportant ainsi des résultats complémentaires. Ils permettent d’élargir la

réflexion.

Parmi les neuf articles sélectionnés, un seul est qualitatif. L’approche méthodologique mixte est ainsi

limitée. Il a été difficile de trouver des articles qualitatifs traitant du sujet lors des recherches

effectuées sur les bases de données. La recherche de Thorstensson, Ekström, Lundgren et Hertfeld

Wahn (2012) a été repérée grâce aux références présentes dans d’autres articles préalablement

sélectionnés. Elle apporte des éléments importants concernant le rôle de la sage-femme et met

notamment en évidence l’ambivalence que vit la sage-femme en salle d’accouchement, en étant

confrontée aux normes et protocoles hospitaliers souvent en conflit avec ses propres valeurs.

Finalement, aucune recherche réalisée en Suisse et traitant du sujet de ce travail de Bachelor n’a été

trouvée. Le contexte professionnel et institutionnel décrit dans les études n’est ainsi pas toujours

similaire à celui rencontré dans les maternités suisses. Ceci limite, en partie, la généralisation et

nécessite alors de nuancer les résultats obtenus.

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29

5.5.

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6. Résultats : analyses critiques des articles

6.1. Article 1

6.1.1. Résumé de l’article

Cesario, S.K. (2004). Reevaluation of Friedman’s Labor Curve: A Pilot Study. Journal of Obstetric,

Gynecologic and Neonatal Nursing, 33, 713-722.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Strobe » [annexe 12].

Contexte : Le contexte dans lequel s’insère cette étude est décrit précisément par les auteurs. Dès les

années cinquante, le management du travail de l’accouchement a largement évolué. Finalement, au

sein des maternités, les caractéristiques des femmes ont évolué depuis les années 50. Ces différents

points ont amené à une remise en question des normes de Friedman et de l’utilité du partogramme. Les

objectifs principaux de l’étude de Cesario (2004) sont :

- Réévaluer la durée moyenne de chaque phase de l’accouchement chez des femmes nullipares

et multipares n’ayant pas d’anesthésie ni de provocation ou de stimulation en Amérique du

Nord.

- Décrire la durée moyenne des accouchements associés à de bons résultats d’accouchement.

- Déterminer si les sages-femmes aux États-Unis sentent la nécessité de réviser les courbes de

dilatation déterminées par Friedman.

Méthodologie : Cette étude pilote est une enquête descriptive transversale. Les données récoltées

proviennent de 500 agences regroupant différentes maternités (régions urbanisées ou rurales des Etats-

Unis, Canada et Mexique). Chaque agence devait récolter des données de cinq accouchements, dans le

but de recueillir un total de 2500 accouchements. Pourtant, seuls 17,8% des questionnaires ont été

retournés, fournissant des informations pour un total de 419 accouchements physiologiques. La taille

finale de l’échantillon est ainsi inférieure à celle prédite par les auteurs. Les données de l’étude (durées

d’accouchements) ont été comparées avec les courbes de Friedman. Les tests statistiques utilisés par

les chercheurs sont définis et référencés.

Résultats : Les données analysées des 97 femmes nullipares suggèrent que la durée moyenne des

accouchements sans intervention médicale n’est pas significativement différente comparée à celle

décrite par Friedman. La première phase de l’accouchement (de quatre à dix cm de dilatation) est plus

longue que celle décrite par Friedman. Il n’existe pas de différence significative concernant la

deuxième phase de l’accouchement pour les femmes nullipares. L’analyse des données des

accouchements des multipares suggère qu’il n’y a pas de différence significative pour la première et la

deuxième phase de l’accouchement. Même si la durée moyenne des accouchements est similaire à

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celle décrite par Friedman, l’étude indique qu’une durée prolongée d’un accouchement peut aboutir à

de bons résultats d’accouchements, ceci tant pour les femmes nullipares que multipares.

Finalement, les questionnaires remplis par les sages-femmes montrent que la majorité d’entre elles

considèrent la courbe de Friedman comme étant inadaptée à la population de femme actuelle.

Discussion : Les résultats de l’étude suggèrent qu’il n’y a pas de différence significative concernant la

durée de l’accouchement chez les femmes en fonction de leur ethnicité, leur âge ou leur lieu de vie

(ville ou campagne). Les sages-femmes interviewées pensent que la dilatation des femmes est plus

longue que celle transmise par les hôpitaux mais cette différence n’est pas significative. De plus, il n'y

a pas de différence notable en fonction de la taille et du type d'établissement où la naissance a eu lieu.

6.1.2. Limites de l’étude

Pour commencer, le faible taux de retour, causé par des critères d’inclusion très stricts, questionne

quant à la généralisation des résultats. En effet, la population de femmes sélectionnée ne correspond

pas aux femmes d’aujourd’hui, en raison notamment du haut pourcentage actuel de péridurale (95%).

L’échantillon reste relativement faible (419 parturientes) et est donc peu représentatif de la population

en général. Les dates précises des accouchements recueillies ne sont pas mentionnées. De plus, il

existe des différences concernant la définition du travail entre les hôpitaux d’où proviennent les

données. Ce manque de standardisation peut avoir des influences sur les résultats de l’étude.

La méthode est bien décrite. Néanmoins, une notion reste floue après lecture de l’article. Les données

des accouchements proviennent d’ « agences » canadiennes, américaines et mexicaines. Cette

organisation en agence n’est pas définie clairement dans l’article. Est-ce une institution publique ?

Leur rôle est-il similaire à l’archivage ? A quoi cela correspond-il en Suisse ?

Des résultats statistiques questionnent. Certaines valeurs p évaluant la durée des accouchements des

femmes nullipares semblent mal retranscrites. Elles ont ainsi été corrigées pour la rédaction de ce

travail (voir dans la grille d’analyse de l’article). Selon ses résultats, l’auteur explique que la durée des

accouchements peut être plus longue que celle décrite par Friedman, tout en étant associée à de bons

résultats d’accouchements. Les « bons résultats » sont décrits par Cesario mais les caractéristiques des

accouchements utilisées par Friedman ne sont pas détaillées. Sont-elles similaires ?

Dans l’étude, les sages-femmes interviewées disent majoritairement (65,2%) ne pas utiliser la courbe

de dilatation de Friedman dans leur pratique quotidienne. Utilisent-elles néanmoins des partogrammes

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en salle d’accouchement ? Quelles sont les politiques de management des hôpitaux et des sages-

femmes en question ? Les protocoles découlent-ils des études de Friedman ?

La recherche de Cesario, dont elle est la seule auteure, est un projet pilote. Son niveau de preuve est

inférieur à d’autres études de type observationnelle. Pour finir, le financement de la recherche n'est pas

décrit.

6.1.3. Forces de l’étude

La recherche de Cesario a été approuvée par une institution éthique (Revue de l’Université féminine

du Texas). Les données sont analysées anonymement ; aucune intervention et aucun traitement ne sont

administrés et un consentement est adressé.

Ce projet pilote analyse des données d’accouchements physiologiques, sans péridurale ni autre

intervention de type instrumentation ou provocation. Ceci permet d’évaluer la validité actuelle de la

courbe de dilatation cervicale de Friedman et ainsi de répondre en partie à la question de recherche de

cette revue de littérature.

L’étude se base sur des sources fiables et des auteurs reconnus. Le contexte est détaillé et les objectifs

découlent des recherches effectuées préalablement. Les femmes choisies pour cette étude représentent

un large échantillon d’âges (14 à 44 ans) et d’ethnies, avec une majorité de blancs-caucasiens. La

population est décrite avec précision et leurs caractéristiques sont résumées à l’aide de tableaux. Elle

semble correspondre à la diversité de la population rencontrée de nos jours dans les maternités suisses.

Les résultats de l’étude montrent ensuite que les sages-femmes ressentent l’utilité de réévaluer la

courbe de dilatation de Friedman, ce consensus renforce le questionnement de cette revue de

littérature.

L'auteure met en avant le rôle de la sage-femme et les interventions permettant de faciliter une

expérience positive de la naissance. De plus, Cesario valorise le rôle autonome de la sage-femme et

suggère que ses compétences soient plus reconnues afin d'apporter des soins individualisés et moins

standardisés. Les limites de l’étude sont clairement énoncées par l’auteure, ce qui permet d’envisager

les recherches futures.

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6.2. Article 2

6.2.1. Résumé de l’article

Chalmers, B. E., & Dzakpasu, S. (2015). Interventions in labour and birth and satisfaction with care:

The Canadian Maternity Experiences Survey Findings. Journal of Reproductive and Infant

Psychology, 33, 374-387.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Strobe » [annexe 12].

Contexte :

Les perceptions positives que les femmes peuvent ressentir durant l’accouchement et la naissance

peuvent améliorer le passage à la parentalité. Interpréter et mesurer la satisfaction des femmes est un

élément difficile pour la recherche. Les études traitant du sujet se sont intéressées aux interventions

« majeures » (continuité des soins, provocation ou stimulation de l’accouchement, douleur et

analgésie, crainte de complications néonatales) sans évaluer l’impact des interventions « mineures »,

comme par exemple être couchée durant les poussées, avoir une épisiotomie ou avoir une surveillance

fœtale continue.

Les objectifs de cette étude sont :

- Examiner l’association entre les interventions médicales durant l’accouchement et la

satisfaction maternelle.

- Identifier une différence entre les femmes ayant accouché par voie basse et celles ayant eu une

césarienne après échec de voie basse.

- Evaluer la satisfaction des femmes, leurs expériences avec les soins Intrapartum et l’impact

des interventions majeures et mineures sur cette expérience.

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude observationnelle transversale, réalisée à partir d’un échantillon de 5355 femmes

canadiennes en 2006. Environ sept mois après la naissance, des interviews téléphoniques ont été

réalisées afin d’évaluer la satisfaction des femmes. Les chercheurs ont analysé les associations entre la

satisfaction maternelle et deux types d’interventions : celles réalisées en cours de travail (par exemple

provocation ou surveillances) et celles liées aux interactions avec les soignants. Les tests statistiques

utilisés par les chercheurs sont expliqués et référencés, tout comme le choix et le calcul de la taille de

l’échantillon.

Résultats :

Les résultats de cette étude montrent que l’augmentation du nombre d’interventions est associée à une

diminution de la satisfaction des femmes qui accouchent par voie basse. La nature des actes médicaux

n’a pas d’impact négatif sur la satisfaction maternelle.

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Discussion :

Les résultats de cette étude renforcent la nécessité de démédicaliser les accouchements

physiologiques. Il semble donc important d’examiner les types d’interventions et leur nécessité, tout

en assurant la sécurité maternelle et fœtale. Les interactions entre la femme et les soignants sont

primordiales afin que la femme se sente investie durant son accouchement.

6.2.2. Limites de l’étude

Selon certaines études citées par les auteurs, les aspects sociodémographiques et biologiques (âge,

éducation, situation économique, parité, professions des intervenants, lieu de l’accouchement,

origines, parcours migratoire,…) influencent le nombre et le type d’interventions mises en place

durant le travail. Ces données ne sont pas prises en compte dans l’étude de Chalmers et Dzakpasu. En

effet, la formation précise des soignants ayant accompagné les femmes n’est pas indiquées ; seul l’âge

des femmes est mentionné comme variable sociodémographique. D’autres facteurs pouvant être en

lien avec la satisfaction maternelle n’ont pas été étudiés dans cette recherche, comme par exemple la

présence du conjoint durant l’accouchement, la qualité du soutien ou encore la santé du nouveau-né

Les interventions analysées ne regroupent pas toute la gamme d’actes possibles durant les

accouchements par voie basse. Dans les maternités suisses, les soignants sont amenés à réaliser

d’autres soins durant un accouchement, comme par exemple le sondage vésical, l’utilisation de

différents moyens analgésiques (bain, péridurale, protoxyde d’azote, …) ou encore les pH au scalp.

Ces éléments ne sont pas pris en compte dans l’étude.

Finalement, les interviews ayant été réalisées sept mois après l’accouchement, il semble intéressant de

se questionner quant à ce délai. Est-ce un moment opportun pour évaluer la satisfaction maternelle ?

Les auteurs expliquent que si les données avaient été récoltées directement après la naissance, les

résultats auraient sans doute été biaisés.

L’approche quantitative utilisée dans cette étude a pour avantage de prendre en compte un large

échantillon. Néanmoins, une approche qualitative permettrait d’analyser des nuances importantes de la

satisfaction maternelle, non visibles dans cette recherche. Pour finir, aucune donnée sur le financement

n’est mentionnée.

6.2.3. Forces de l’étude

Le contexte, les objectifs et la méthodologie de cette recherche sont décrits avec précision. L’étude a

été approuvée par un comité éthique et est récente (2015). L’échantillon large est représentatif de la

population canadienne actuelle et les résultats semblent ainsi généralisables à une population suisse.

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Le taux de césarienne mentionné dans l’étude (26,3%) est relativement proche du taux suisse (33,7 %,

OFS, 2015).

Tous les résultats de l’étude sont détaillés et retranscrits dans des tableaux, facilitant ainsi la visibilité

et la compréhension. Les résultats sont majoritairement statistiquement significatifs, ce qui permet un

questionnement quant aux pratiques actuelles et futures.

Cette étude montre l’impact des interventions mises en place durant le travail et l’accouchement sur la

satisfaction maternelle et répond ainsi à un des objectifs de ce travail de Bachelor. Les normes

qu’impose le partogramme augmentent les interventions et auraient par conséquent un impact sur la

satisfaction des femmes. De plus, cette étude apporte des éléments concernant les interactions entre les

soignants et les parturientes. Ceci met en avant l’importance du rôle de la sage-femme. L’implication

dans les prises de décisions (« empowerment ») est une des variables les plus importantes relevées par

les femmes ayant eu une césarienne non planifiée.

Dans la discussion, les auteurs cherchent à comparer leurs propres résultats avec d’autres études,

précédemment réalisées. Ils montrent ainsi d’importantes différences, comme par exemple le lien entre

la satisfaction maternelle et la relation avec les soignants.

6.3. Article 3

6.3.1. Résumé de l’article

Ferrazzi, E., Milani, S., Cirillo, F., Livio, S., Piola, C., Brusati, V., & Paganelli, A. (2015).

Progression of cervical dilatation in normal human labor is unpredictable. Acta Obstetricia et

Gynecologica Scandinavica, 94, 1136-1144.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Strobe » [annexe 12].

Contexte :

Actuellement, les protocoles hospitaliers utilisent différentes interventions médicales qui ont des

impacts sur la dilatation cervicale. L’utilisation de ces interventions se base sur la présomption qu’il

existe un modèle de dilatation idéal que les femmes devraient suivre afin d’assurer un bien-être fœtal.

Pourtant, encore 34% des indications des césariennes chez les femmes nullipares sont la non-

progression de la dilatation.

L’étude de Ferrazzi et al. évalue la progression et la valeur prédictive de la dilatation du col chez une

femme ayant un travail d’accouchement sans intervention médicale. De plus, une comparaison entre

les courbes de dilatation rapportées dans l’étude et celles retrouvées dans d’autres études est menée.

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Méthodologie :

Il s’agit d’une étude quantitative observationnelle transversale réalisée à partir d’un échantillon de 328

femmes sélectionnées en 2013 dans un hôpital italien. Les critères d’inclusion et d’exclusion sont

définis précisément et la prise en charge de la sage-femme est expliquée.

Les protocoles qui ont guidés la prise en charge des femmes recommandent des TV aux deux heures.

En cas de stagnation de la dilatation supérieure à deux heures après six centimètres de dilatation, les

femmes sont exclues de l’étude. La dilatation cervicale des femmes a été observée et analysée. Les

méthodes statistiques sont détaillées et des références sont mentionnées pour la construction d’un

modèle permettant de prédire la dilatation du col.

Résultats :

Le temps médian nécessaire pour dilater un centimètre diminue lorsque le travail d’accouchement

avance. La variation de la dilatation est très large, principalement chez les femmes nullipares. Par

exemple, de six centimètres à dilatation complète, le temps nécessaire pour la dilatation des femmes

nullipares varie entre 37 minutes et trois heures et 32 minutes (3h32). Les résultats montrent moins de

variations de la durée de la dilatation parmi les femmes multipares. Chez ces mêmes femmes, le temps

nécessaire pour dilater d’un centimètre est inférieur à celui des nullipares. Parmi les femmes inclues

dans l’étude, aucune différence significative n’a été observée concernant l’adaptation extra-utérine du

nouveau-né (pH au cordon).

La courbe médiane observée dans la population de l’étude décrit un temps de dilatation moyen

similaire à celui de Friedman et bien plus court que celui proposé par Zhang et al.

Discussion :

La dilatation du col lors de travail évoluant naturellement est imprévisible. Le modèle de dilatation

linéaire semble donc inadéquat. En effet, la dilatation dépend de différentes variables physiques et

biologiques ne permettant pas de créer un modèle mathématique prédisant la dilatation cervicale.

6.3.2. Limites de l’étude

Pour commencer, malgré un descriptif détaillé de la population, les auteurs ne justifient pas le choix de

la taille de l’échantillon. L’étude regroupe essentiellement des femmes blanches caucasiennes, ce qui

semble représentatif de la population suisse. Néanmoins, la diversité ethnique n’est pas prise en

compte. De plus, l’échantillon reste relativement faible (328 femmes) et est donc peu représentatif de

la population en général.

La population regroupe des femmes qui dilatent selon des critères de protocoles hospitaliers. Une

femme dilatant trop lentement est exclue de l’étude et des interventions médicales sont alors mises en

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place. De même, une femme ayant recours à la péridurale est retirée de l’étude. La généralisation des

résultats à une population rencontrée dans les maternités suisses semble ainsi difficile, étant donné le

taux important de péridurale actuel suisse.

Les auteurs ont évalué la dilatation cervicale de plusieurs femmes mais ils ne précisent pas par quel

moyen cette dilatation a été retranscrite. Il n’y a pas d’indication quant à l’utilisation d’un

partogramme. L’évaluation de la dilatation a été effectuée par des TV effectués aux deux heures.

Comment les auteurs ont-ils pu déterminer une dilatation aux heures alors que l’évaluation s’est faite

aux deux heures ? Les auteurs ont cherché à comparer leurs propres résultats (courbe de dilatation)

avec ceux de différents chercheurs. Néanmoins, le type de suivi pratiqué dans les autres études n’est

pas expliqué, ce qui rend difficile la compréhension des résultats évoqués dans cette comparaison.

Pour finir, il n’existe aucune indication concernant le financement de l’étude. L’étude a été approuvée

par un comité d’éthique, pourtant, aucune indication de consentement ou de protection de l’identité

des participantes pour l’analyse des données n’est mentionnée.

6.3.3. Forces de l’étude

L’étude a été acceptée par le comité d'examen institutionnel selon la réglementation italienne des

droits et de la confidentialité. Le contexte et les objectifs sont clairement définis. De plus, les auteurs

font référence à différentes recherches préalablement réalisées et ils se basent sur des sources fiables et

des auteurs reconnus.

Le devis de recherche est décrit et les méthodes statistiques sont détaillées. La prise en charge des

femmes sélectionnées est explicitée, ce qui favorise la compréhension du contexte de soins. Plusieurs

tableaux et graphiques illustrent les caractéristiques de la population et les résultats obtenus (courbes

et distribution de la dilatation), facilitant ainsi la compréhension du lecteur. L’échantillon de l’étude

regroupe des accouchements sans intervention médicale ; ce qui permet d’évaluer la dilatation

cervicale physiologique. Les résultats de cette étude répondent en partie à la question de recherche de

ce travail, grâce à l’évaluation de la vitesse de la dilatation cervicale des femmes en travail, et

permettent d’élargir la réflexion.

Dans la discussion, les auteurs mentionnent des facteurs influençant potentiellement la dilatation

cervicale (facteurs inflammatoires, stress maternel, conditions placentaires, taille et position fœtale,

efficacité des contractions). Ces éléments amènent de nouveaux questionnements et laissent envisager

des études futures. Finalement, les limites de l’étude sont énoncées par l’auteur.

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6.4. Article 4

6.4.1. Résumé de l’article

Incerti, M., Locatelli, A., Ghidini, A., Ciriello, E., Consonni, S., & Pezzullo, J. (2011). Variability in

rate of cervical dilation in nulliparous Women at term. Birth, 1(38), 30-35.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Strobe » [annexe 12].

Contexte :

Les courbes proposées par différents auteurs comme Friedman, Philpott ou Zhang illustrent la

progression du travail de l’accouchement mais ne montrent pas la variation de la vitesse de dilatation

au sein d’une population. De plus, les résultats de ces recherches sont influencés notamment par les

protocoles hospitaliers tels que l’actif management, ce qui entrave l’évaluation de la progression

normale du travail spontané. Les objectifs de l’étude d’Incerti et al. sont d’évaluer la variation de la

dilatation cervicale dans une population de femmes nullipares à terme et de déterminer si la vitesse de

dilatation est indépendante de la dilatation au moment de l’admission.

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude quantitative observationnelle transversale réalisée en Italie en 2010. Les

chercheurs ont analysés la dilatation cervicale d’une population de 1119 femmes nullipares à terme.

Les seules caractéristiques sociodémographiques mentionnées sont l’âge moyen de la population (30,4

ans) et la moyenne de l’indice de masse corporelle (21,6). Les femmes prisent en compte dans l’étude

sont suivies selon un protocole d’actif management. Les variables principales mesurées sont

l’évolution de la dilatation heure par heure, la durée de la phase active et la durée moyenne de

l’accouchement. Les analyses statistiques sont réalisées à l’aide de tests « chi-carré » et de tests de

« Pearson ».

Résultats :

La durée moyenne du travail de l’accouchement montre des variations importantes d’une femme à

l’autre. Définir une ligne de dilatation standard ainsi qu’une ligne d’alerte et d’action semble un réel

défi. Selon les résultats de l’étude, la dilatation cervicale des femmes nullipares progresse d’environ

1,5 centimètres par heure. La vitesse de dilatation diminue à la fin de la phase active du travail. Le

taux d’ocytocine administré est inversement proportionnel à la dilatation au moment de l’admission.

Au contraire, le taux de césarienne n’est pas dépendant de la dilatation à l’admission.

Discussion :

La variation de la progression de la dilatation est plus importante que ce qui a été précédemment

étudié. Dessiner une courbe représentant une norme de dilatation semble difficile à réaliser.

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Finalement, l’admission précoce est associée à d’avantages d’interventions telles que l’amniotomie ou

la mise en place d’une perfusion d’ocytocine.

6.4.2. Limites de l’étude

L’étude s’est déroulée dans une grande région d’Italie très peuplée. Les institutions dans lesquelles les

femmes ont été sélectionnées semblent très différentes les unes des autres. Par exemple, le taux de

césariennes varie de 9 à 40% d’un hôpital à l’autre. Le taux de péridurales moyen est de 5.4%. Ceci

questionne quant à la généralisation des résultats. En effet, en Suisse, une plus grande proportion des

femmes rencontrées en milieu hospitalier ont recours à une anesthésie péridurale. De plus, l’origine

des femmes et leur niveau socio-économique ne sont pas mentionnés dans les caractéristiques de la

population. Ensuite, dans l’étude, les femmes sont toutes suivies selon un protocole d’actif

management. Cela ne permet pas une évaluation de la dilatation cervicale spontanée. Les résultats de

la recherche concluent que la vitesse moyenne de dilatation est d’environ un 1,5 centimètre par heure.

Cette vitesse, relativement rapide en comparaison avec d’autres études, est probablement due aux

interventions médicales qui sont mises en place selon la dilatation et en fonction des protocoles d’actif

management (amniotomie, ocytocine,…).

La dilatation cervicale est évaluée par des TV effectués aux deux heures. Pourtant, l’analyse faite par

les auteurs reporte des résultats de la dilatation horaire. Comment une évaluation aux deux heures

peut-elle apporter des résultats précis quant à la dilatation heure par heure ? Finalement, aucune

information ne justifie le financement de cette étude.

6.4.3. Forces de l’étude

Cette récente étude de 2010 a été approuvée par un comité d’éthique. Les données d’identification des

participantes ont été supprimées afin de protéger leur identité. Le contexte de l’étude est bien défini et

les auteurs utilisent différentes références connues et fiables. Les objectifs sont clairement établis.

Cette recherche répond en partie à la problématique de ce travail de Bachelor. La question de la vitesse

de la dilatation cervicale est abordée et les courbes de la dilation sont évaluées. L’impact des

interventions médicales sont mises en avant, tout comme le rôle de la sage-femme.

Les auteurs ont choisi un large échantillon facilitant la possibilité de généraliser les résultats. Le

contexte de soins est bien expliqué (suivi de type one-to-one, utilisation des moyens analgésiques et

protocole d’actif management). De plus, cette étude n’exclue pas les femmes qui ont finalement eu

une naissance par césarienne au cours du travail. Le devis de recherche est mentionné et la procédure

de récolte des données est détaillée. Finalement, les auteurs ont décrit les tests statistiques utilisés.

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Les résultats sont détaillés et représentés à l’aide de tableaux et graphiques, ce qui permet une

meilleure interprétation des données. La prise en charge de type « one-to-one » utilisée dans cette

étude limite le risque de différences d’interprétation de l’évaluation de la dilatation cervicale. Les TV

sont, en effet, réalisés toujours par la même personne. Ceci diminue le risque de biais et améliore la

fiabilité des résultats. De plus, ce suivi met en valeur le rôle important de la sage-femme auprès d’une

parturiente. Les résultats de l’étude sont comparés avec d’autres recherches effectuées par des auteurs

reconnus. Les auteurs énoncent les limites de l’étude et suggèrent des questionnements nouveaux pour

de prochaines études.

6.5. Article 5

6.5.1. Résumé de l’article

Lavender T., Alfirevic Z., & Walkinshaw, S. (2006). Effect of different partogram action lines on birth

outcome: a randomized Controlled Trial. American College of Obstetricians and Gynecologists, 198,

295-302.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Consort » [annexe 12].

Contexte :

Le partogramme contient généralement une ligne d’action qui permet la pose du diagnostic de

stagnation de la dilatation cervicale et la mise en place d’interventions. La position de la ligne d’action

diffère en fonction des partogrammes. Cette différence questionne particulièrement puisque cette ligne

d’action amène à diverses interventions médicales (amniotomie, ocytocine,…) qui influencent la suite

du travail. Le but de cette étude est de mener un large essai clinique randomisé afin d’évaluer les effets

de deux types de partogrammes, ayant respectivement une ligne d’action aux deux heures ou une ligne

d’action aux quatre heures, sur le taux de césariennes et la satisfaction maternelle.

Méthodologie :

Il s’agit d’un essai clinique randomisé contrôlé publié en 2006. Les femmes ont été sélectionnées en

Angleterre du Nord dans une maternité comportant une unité physiologique gérée par des sages-

femmes et un second service médicalisé. Toutes les femmes choisies ont bénéficié d’un suivi par une

sage-femme, quel que soit le service dans lequel elles ont accouché. Elles ont été réparties

aléatoirement en deux groupes distincts : le premier groupe est suivi avec un partogramme contenant

une ligne d’action aux deux heures ; le second groupe est suivi avec un partogramme ayant une ligne

d’action aux quatre heures.

Si la courbe de la dilatation cervicale d’une femme croise la ligne d’action (placée soit aux deux

heures, soit aux quatre heures), le protocole d’actif management est mis en place (amniotomie et

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perfusion d’ocytocine). Les femmes suivies dans l’unité physiologique sont transférées dans l’unité

médicalisée en cas de stagnation de la dilatation.

Les résultats primaires mesurent le taux de césariennes et la satisfaction maternelle (questionnaires

postaux). Les résultats secondaires concernent notamment la durée du travail, l’utilisation

d’analgésiques ou encore le nombre de TV. Les auteurs décrivent les tests statistiques utilisés pour

l’analyse des données récoltées.

Résultats :

La répartition aléatoire des femmes en deux groupes distincts donne les résultats suivants :

- 1503 femmes dans le groupe suivi avec un partogramme ayant une ligne d’action aux deux

heures.

- 1497 femmes dans le groupe suivi avec un partogramme ayant une ligne d’action aux quatre

heures.

Il n’y a pas de différence concernant le taux de césariennes entre le groupe ayant une ligne d’action

aux deux heures et celui aux quatre heures et de même concernant le nombre de femmes insatisfaites

de leur expérience de l’accouchement. D’autres résultats montrent que, en comparaison avec le groupe

suivi avec une ligne d’action aux quatre heures, d’avantage de femmes du groupe aux deux heures

croisent la ligne d’action du partogramme. Ces femmes ont ainsi reçu d’avantages d’interventions.

La quantité et le type d’interventions sont cohérents dans les deux groupes, à l’exception du taux de

césariennes et du taux de péridurale. En effet, les femmes de l’unité gérée par les sages-femmes

assignées au groupe suivi par des partogrammes aux deux heures ont eu plus de péridurales et plus

d’accouchements par césarienne que les femmes suivies avec un partogramme aux quatre heures dans

la même unité. Les femmes de cette unité suivies avec un partogramme aux deux heures ont été plus

nombreuses à être transférées dans l’unité médicalisée que les femmes suivies aux quatre heures.

Discussion :

Un partogramme avec une ligne d’action aux deux heures augmente le besoin d’interventions, sans

améliorer les issues maternelles et fœtales et sans impact sur la satisfaction maternelle, en

comparaison avec un partogramme aux quatre heures comme le recommande l’OMS.

Dans la population de femmes nullipares sans complication, plus de la moitié (51,3 %) ont été

diagnostiquées comme étant en travail « prolongé ». Ceci confirme, selon les auteurs, les suggestions

faites par d’autres recherches expliquant que la définition de la vitesse de dilatation cervicale normale

d’1 cm/h est irréaliste.

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43

6.5.2. Limites de l’étude

Cette recherche contient plusieurs limites. Pour commencer, les caractéristiques sociodémographiques

de la population ne sont pas détaillées. Une généralisation à une population de femmes rencontrées

dans les maternités suisses questionne. De plus, l’organisation de la maternité dans laquelle s’est

déroulée l’étude ne correspond pas à la majorité des institutions hospitalières suisses. En effet, peu de

maternités suisses possèdent des unités physiologiques gérées uniquement par des sages-femmes.

L’évaluation de la satisfaction maternelle s’est faite à l’aide de questionnaires postaux envoyés deux à

dix jours après la naissance. Le délai entre l’accouchement et l’évaluation de la satisfaction semble

court. Les femmes ont-elles eu suffisamment de temps pour prendre du recul face au vécu de leur

accouchement ? De plus, les résultats des questionnaires comportant des questions ouvertes et fermées

sont chiffrés. L’approche quantitative choisie ne permet pas de nuancer les résultats en lien avec la

satisfaction maternelle.

Les procédures des prises en charge sont explicitées (pose du diagnostic et management du travail).

Pourtant, le suivi de la sage-femme n’est pas détaillé. Quelles interventions non-médicalisées

(antalgie, mobilisation,…) ont été utilisées afin de corriger, par exemple, une stagnation de la

dilatation ?

Le type d’intervention testé dans cet essai clinique randomisé contrôlé ne permet pas une

randomisation en double-aveugle. Les femmes sont réparties aléatoirement en deux groupes.

Néanmoins, dès le début de la prise en charge, la femme ainsi que la sage-femme connaissent le type

de partogramme utilisé.

6.5.3. Forces de l’étude

Il s’agit d’un essai clinique randomisé contrôlé, représentant un haut niveau de preuve. L’étude a été

approuvée par le comité d’éthique de recherche local et les femmes ont donné des consentements

écrits avant le début de l’étude. Les fonds ayant permis de financer cette recherche proviennent de

« Liverpool Women’s Foundation Trust ».

La procédure de randomisation est expliquée et semble respecter les étapes nécessaires à la mise en

place d’un essai clinique randomisé contrôlé. Ces éléments apportent des renseignements précieux

pour la crédibilité des données. Le calcul de la taille de l’échantillon est argumenté et justifié. Les

questionnaires permettant d’évaluer la satisfaction maternelle sont présentés. La population est large,

facilitant la possibilité de généraliser les résultats. Cette étude est réalisée dans deux types de services.

L’analyse des résultats met ainsi en avant les différences entre des prises en charge physiologiques et

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plus médicalisées. Le rôle de la sage-femme a une place importante dans cet essai clinique randomisé

contrôlé. En effet, toutes les femmes ont bénéficié d’un suivi par une sage-femme, indépendamment

du service dans lequel elles se trouvent. Les auteurs précisent le contexte dans lequel les femmes sont

prises en charge. Le diagnostic de début de travail est identique pour chaque femme, tout comme le

management du travail en cas de stagnation de la dilatation. De nombreux tableaux résument et

synthétisent les différents résultats obtenus dans l’étude. Un exemple des partogrammes utilisés dans

l’étude est présenté.

Cette recherche répond parfaitement à la question de recherche de ce travail de Bachelor. L’impact de

l’utilisation de différents partogrammes est évalué. De plus, la satisfaction maternelle est prise en

compte.

Les limites de l’étude sont énoncées par les auteurs. Ils proposent d’élargir la réflexion, en évaluant

par exemple, l’efficacité des interventions utilisées en cas de stagnation du travail de l’accouchement.

6.6. Article 6

6.6.1. Résumé de l’article

Sadler, L., Davison, T., & Mc Cowan, L. (2001). Maternal Satisfaction with Active Management of

Labor: A Randomized Controlled Trial. Birth, 4(28), 225-235.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Consort » [annexe 12].

Contexte :

De nombreuses études ont démontré que l’actif management du travail de l’accouchement réduit la

durée du travail et le taux de travail prolongé. Pourtant, son effet sur la satisfaction maternelle n’a

jamais été analysé à travers un essai clinique randomisé contrôlé. Les objectifs de cette étude sont

d’évaluer l’impact de l’actif management sur la satisfaction maternelle et de déterminer quelles

variables ont un impact sur la satisfaction maternelle dans une population de femmes nullipares à bas

risque.

Méthodologie :

Il s’agit d’un essai clinique randomisé contrôlé publié en 2001 et réalisé dans un hôpital en Nouvelle-

Zélande. Les femmes recrutées ont été réparties aléatoirement en deux groupes distincts au moment de

la pose du diagnostic de début de travail :

- Le premier groupe de femmes est suivi selon un protocole d’ « actif management », incluant

une amniotomie au moment du diagnostic de début de travail, un TV aux deux heures et une

haute augmentation des doses d’ocytocine en cas de stagnation du travail.

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- Le second groupe est suivi selon des « soins de routine ». La fréquence des TV et les décisions

telles que l’amniotomie ou l’augmentation de l’ocytocine se font alors en fonction de la

clinique du soignant.

Un suivi de type « one-to-one » est appliqué dans les deux groupes. La satisfaction maternelle a été

évaluée à l’aide d’un questionnaire d’attentes et de souhaits remplis par les femmes peu après le

diagnostic de travail posé. L’élaboration de ce premier document n’est pas indiquée. Un second

questionnaire de satisfaction est envoyé aux femmes six semaines après leur accouchement. Ce dernier

a été développé et validé par l’office de la population « Social Survey Division of the Office of

Population Censuses and Surveys ». La procédure de randomisation est exposée et les tests statistiques

utilisés sont énoncés par les auteurs.

Résultats :

Les femmes sont réparties en deux groupes :

- Groupe « actif management » : 320 femmes

- Groupe « soins de routine » : 331 femmes

Globalement, la satisfaction maternelle est haute et ne diffère pas entre les deux groupes.

L’augmentation de la durée du travail est associée à une réduction de la satisfaction maternelle. Les

autres variables mises en évidence et ayant un impact sur la satisfaction maternelle sont les suivantes :

le soulagement de la douleur, les soins de type « one-to-one », l’adéquation des informations et des

explications données par l’équipe, une attente précise concernant la durée du travail, le fait de ne pas

avoir d’hémorragie du post-partum, et le fait d’avoir moins de trois TV durant le travail.

Discussion :

L’actif management, comme défini dans cette étude, n’affecte pas la satisfaction maternelle. Les

données de l’étude montre que des interventions simples, comme donner des explications durant le

travail, permettent d’augmenter la satisfaction maternelle.

6.6.2. Limites de l’étude

Cet essai clinique randomisé contrôlé a été effectué en 2001. Aucune étude plus récente traitant du

même sujet n’a été trouvée. Les pratiques institutionnelles ont certainement évolué depuis la

publication de cette étude, questionnant ainsi la validité actuelle des résultats de cet essai clinique. Le

calcul de la taille de l’échantillon est justifié par les auteurs. Néanmoins, la population est relativement

faible en comparaison avec d’autres études du même type. L’échantillon comporte un nombre

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important d’« européens » (44 %). Les autres différentes ethnies présentées correspondent peu à la

population rencontrée dans les maternités Suisse (Polynésie, île Pacifique, Asie).

Les questionnaires d’attentes et de souhaits ont été distribués aux femmes au début du travail actif de

leur accouchement. Aurait-il été plus judicieux d’effectuer cette récolte de données au cours du dernier

trimestre de la grossesse ? Il semble, en effet, difficile d’imaginer une femme en début de travail

répondre à un tel questionnaire.

Les « soins de routine », dont ont bénéficié un des deux groupes, ne sont pas clairement définis dans

l’étude. Les actions sont mises en place en fonction de la clinique du soignant et peuvent ainsi varier

d’une femme à l’autre et d’un soignant à l’autre. Ce manque d’homogénéité des soins apportés aux

femmes peuvent amener à des biais dans les résultats.

Le questionnaire du post-partum contient en grande partie des questions avec des réponses à choix

multiples. Ce type de procédure ne permet pas d’identifier les nuances de la satisfaction maternelle.

Pour finir, les auteurs énoncent peu de limites à l’étude ce qui permet difficilement d’élargir la

réflexion.

6.6.3. Forces de l’étude

La provenance des fonds ayant permis de financer cette étude est énoncée. L’étude a été approuvée par

un comité d’éthique. Une description des auteurs, dont fait partie une sage-femme, est présentée et une

adresse est mise à disposition en cas de nécessité.

Dans la méthode, les chercheurs ont décrits les questionnaires distribués aux femmes. Les questions

semblent accessibles, simples et pertinentes par rapport à la question de recherche. Le choix de la taille

de l’échantillon est justifié, malgré que celui-ci soit relativement faible (n = 651) pour un essai

clinique randomisé contrôlé. Les étapes de la procédure de randomisation sont exposées et montrent

ainsi la crédibilité du devis de recherche.

Le taux de retours des questionnaires délivrés dans le post-partum est élevé (74 %). La méthode de

récolte de données semble par conséquent efficace. Les caractéristiques sociodémographiques de la

population ainsi que tous les résultats de l’étude sont illustrés à l’aide de tableaux facilitant la lecture

et la compréhension.

Cette étude amène des pistes de réflexion en lien avec la question de recherche de ce travail de

Bachelor. L’évaluation de la satisfaction maternelle durant le travail d’accouchement est un objectif

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principal de cet essai clinique. Des pistes simples d’interventions non-médicalisées pouvant augmenter

la satisfaction maternelle sont proposées, comme par exemple apporter aux femmes des explications

concernant le déroulement de leur travail d’accouchement. De nombreuses variables sont analysées

dans cet essai clinique. La réflexion est ainsi large et variée (gestion de la douleur, interventions au

cours du travail, durée de l’accouchement, sentiments liés à l’accouchement).

6.7. Article 7

6.7.1. Résumé de l’article

Thorstensson, S., Ekström, A., Lundgren, I., & Hertfelt Wahn, E. (2012). Exploring professional

support offered by midwives during labour : an observation and interview study. Nursing research and

practice, 2012, 1-10. doi: 10.1155/2012/648405

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Coreq » [annexe 12].

Contexte :

L’accompagnement des couples durant le travail d’accouchement a un impact réel sur l’expérience de

la naissance. Un soutien continu peut, en effet, réduire les interventions médicales, les césariennes en

urgence, les analgésies locorégionales et la durée du travail. Il permet d’améliorer les résultats de la

naissance. De plus, les femmes qui perçoivent un manque d’accompagnement durant leur

accouchement, peuvent craindre une grossesse future.

L’objectif de l’étude est d’évaluer le type d’accompagnement apporté par la sage-femme durant

l’accouchement en relation avec les besoins de la femme et de son partenaire au moment de la

naissance.

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude qualitative observationnelle réalisée en Norvège. Les données ont été récoltées

entre 2009 et 2010, dans un seul service d’un hôpital. Pour commencer, un des auteurs a pris contact

avec les sages-femmes afin de leur demander leurs consentements en vue de leur participation à

l’étude. Par la suite, les sages-femmes ont proposé à des couples de prendre part à l’étude. La collecte

des données a eu lieu durant les accouchements des sept femmes (couples) sélectionnées. Dans la salle

d’accouchement, le même chercheur note ses observations sans structure précise à l’aide d’une check-

list. De plus, il réalise des entretiens un à sept jours après la naissance d’une part avec les sages-

femmes et d’autres part avec les couples. Ceux-ci ont permis d’évaluer les besoins des partenaires et

les responsabilités sages-femmes. Les trois autres auteurs ont participé à la discussion et à la réflexion.

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Résultats :

La population de l’étude comprend sept sages-femmes, sept femmes et leurs partenaires (n = 7).

Les citations sont utilisées pour expliciter les résultats. Trois thèmes principaux ressortent des

résultats :

1. « L’accompagnement » réalisé comme tâche professionnelle ne semble pas être claire et est

moins bien défini que les contrôles médicaux. L’attention portée par la sage-femme aux

besoins des couples varie et semble dépendre de sa propre idée d’accompagnement pendant le

travail et de son expérience personnelle de l'accouchement. Les sages-femmes ont accordé une

attention évidente aux contrôles médicaux.

2. Les sages-femmes et les parents ont des représentations différentes de l’accompagnement qui

permet un sentiment de sécurité. Les informations données par les sages-femmes aux couples

au cours du travail favorisent le sentiment de sécurité tout comme leur présence et l’humour.

3. L’accompagnement de la femme est favorisé par l’interaction entre le partenaire et la sage-

femme. Les partenaires décrivent l’importance de se sentir impliqué dans l’accouchement.

Discussion :

L’idéologie qu’adopte la sage-femme durant le processus d’accouchement s’exprime de deux

manières différentes : soit par une vision basée principalement sur la femme et sur l’accompagnement

de celle-ci, soit par une vision basée sur l’institution qui vise à fournir de bons soins, d’être efficace et

d’avoir de bonnes connaissances médicales. Cette étude démontre que le soutien professionnel offert

par la sage-femme dépend de son idéologie et de ses valeurs. La sage-femme devrait être amenée à

distinguer ces deux approches. Elle peut alors être soit concentrée et focalisée sur les besoins de la

femme et de son partenaire, soit au contraire sur les soins médicaux. Pourtant, les exigences de

l’institution et les besoins du couple sont parfois en contradiction. Ces deux approches peuvent ainsi

créer un stress émotionnel pour la sage-femme. Finalement, l’article soulève l’importance d’une

organisation des services de maternité favorisant l’accompagnement des femmes. Néanmoins, aucune

piste pratique n’est amenée par les auteurs.

6.7.2. Limites de l’article

Les professions des auteurs de cette recherche ne sont pas expliquées. Leur positionnement n’est pas

connu ainsi que leurs connaissances du processus de la naissance.

Cette étude qualitative a observé une petite population dans un seul hôpital norvégien. Les protocoles,

les normes institutionnelles et les habitudes d’accompagnement pratiquées en Norvège ne sont pas

connus ni décrits. La généralisation des résultats semble ainsi compromise. De plus, les observations

ont été réalisées par un seul auteur, ce qui permet une homogénéité des résultats. Néanmoins, ils

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49

peuvent être influencés par les valeurs et représentations de l’observateur ; ce risque est énoncé à la fin

de l’article par les chercheurs.

Les auteurs expliquent que la présence d’un observateur durant le travail et l’accouchement peut

influencer l’interaction entre le couple et les professionnels présents. Afin d’éviter toute perturbation,

l’observateur a tenté de rester discret. Les entretiens réalisés avec les sages-femmes ont été organisés

durant leurs jours de travail. Dépendant de la charge de travail du service, la disponibilité des sages-

femmes au moment de l’entretien questionne et a pu influencer les résultats. Aucune information

concernant le financement de cette recherche n’est mentionnée.

6.7.3. Forces de l’article

L’approche qualitative utilisée dans cette recherche permet de mettre en lumière les perceptions et les

interactions entre les sages-femmes et les femmes durant leur accouchement. Cette étude récente a été

approuvée par un comité d’éthique et a été menée conformément à la Déclaration d’Helsinki (1964).

Les quatre auteurs sont mentionnés ainsi que le lieu dans lequel ils travaillent. Une fois les

consentements de la sage-femme et du couple donnés, les participants ont à tout moment eu la

possibilité d’interrompre leur engagement en demandant à l’observateur de quitter la salle durant le

travail de l‘accouchement.

La méthodologie de la récolte de données est présentée. Les auteurs détaillent les éléments

d’évaluations durant l’accouchement et les points d’attention des entretiens réalisés durant les jours

qui ont suivi l’accouchement. Les interviews du post-partum contenaient des questions ouvertes,

permettant de mettre en avant les nuances des récits. Le consentement des participants à l’étude et les

étapes de la procédure de recrutement sont détaillés. Les caractéristiques de la population de l’étude

sont exposées (années d’expérience professionnelle, âge, sexe, niveau d’études, parité, ethnie suédoise

et lieu de vie). Le contexte de soins dans lequel se sont déroulées les observations est précisé.

Cette étude qualitative concerne directement la thématique de ce travail de Bachelor. Elle met en avant

le rôle de la sage-femme en salle d’accouchement, l’importance de l’accompagnement de la femme et

le dilemme que vit la sage-femme confrontée aux normes et protocoles institutionnels. Les auteurs

expliquent que le rôle de la sage-femme ne se limite pas uniquement aux contrôles médicaux, c’est-à-

dire aux gestes et procédures normés et clairement définis. L’accompagnement et le soutien, souvent

énoncés comme besoins par les couples, font partie intégrante d’une prise en charge de qualité. Ils

permettent aux femmes et à leurs partenaires de se sentir en sécurité et d’avoir la sensation de contrôle

des événements se déroulant durant l’accouchement.

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Ainsi, cet article qualitatif apporte des éléments de réflexion en lien avec le rôle de la sage-femme. Il

remet en question la place et l’impact des sciences biomédicales et des normes institutionnelles

utilisées en salle d’accouchement.

6.8. Article 8

6.8.1. Résumé de l’article

Zhang, J., Landy, H., Branch, W., Burkman, R., Haberman, S., Gregory, K., … Reddy, U. (2010).

Contemporary patterns of spontaneous labor with normal neonatal outcomes. American College of

Obstetricians and Gynecologists, 115, 705-710.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Strobe » [annexe 12].

Contexte :

Les normes de la progression de la phase active du travail de l’accouchement établies dans les années

cinquante ne sont plus applicables à l’heure actuelle, en raison de l’augmentation de l’âge maternel

moyen, de la taille des femmes et des fœtus et des interventions obstétricales fréquentes. Le but de

cette étude est d’estimer la durée du travail d’accouchement chez les femmes ayant une mise en travail

spontanée.

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude quantitative transversale. Les auteurs ont recueilli des données détaillées

(caractéristiques maternelles, accouchement, post-partum et nouveau-né) d’accouchements dans 19

hôpitaux des Etats-Unis entre 2002 et 2008. A partir des informations récoltées, les chercheurs ont

établi des courbes de dilatation moyenne, en fonction de la parité.

Les critères d’exclusion sont décrits dans la méthode. Les tests statistiques utilisés sont expliqués.

Résultats :

Les données de 62'415 parturientes ont été récoltées. L’ocytocine a été utilisée comme stimulant

chez près de la moitié des femmes et 80% d’entre elles ont eu recours à l’analgésie péridurale.

La dilatation cervicale des femmes nullipares et multipares semblent progresser à un rythme similaire

avant six centimètres. Le travail s’accélère ensuite beaucoup plus rapidement chez les femmes

multipares que chez les nullipares. Chez les femmes nullipares, la deuxième phase dure en moyenne

3,6 heures pour celles qui bénéficient d’une analgésie péridurale et 2,8 heures pour celles n’ayant pas

de péridurale. La péridurale peut donc prolonger la deuxième phase du travail de près d’une heure.

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Discussion :

Les résultats de cette étude montrent qu’un modèle standardisé et linéaire de la dilatation cervicale est

inconcevable à l’heure actuelle. Zhang et al. ont conçu un partogramme et de nouvelles courbes de la

dilatation cervicale dans le but de diminuer le taux de césarienne précoce au cours du travail.

6.8.2 Limites de l’étude

Pour commencer, l’étude n’a pas évalué la dilatation cervicale spontanée. En effet, près de la moitié

des femmes sélectionnées ont reçu une perfusion d’ocytocine durant le travail de leur accouchement,

ce qui a influencé leur dilatation cervicale. La méthodologie ne détaille pas le type de management

utilisé pour le suivi de travail des parturientes. Il n’y a pas d’indication quant à la fréquence des TV ou

concernant l’accompagnement qu’ont reçu les femmes au cours du travail. Le rôle de la sage-femme

n’est pas mis en évidence.

La validité et l’utilité de la courbe de dilatation et du partogramme proposés dans cette étude doivent

encore être prouvées par de nouvelles recherches. Les auteurs ne donnent pas d’indication quant au

financement de l’étude.

6.8.3. Forces de l’étude

Cette récente étude a été approuvée par un comité d’éthique. Elle répond en partie à la question de

recherche de ce travail de Bachelor en évaluant la dilatation cervicale et en estimant la durée du travail

des parturientes. Les femmes ayant une péridurale et celles recevant une perfusion d’ocytocine sont

prises en compte dans l’étude, ce qui permet une évaluation de la dilatation cervicale en lien avec les

pratiques institutionnelles actuelles. Cette étude amène ainsi à une remise en question de la définition

de la stagnation de la dilatation et du travail « normal ». Le partogramme et les nouvelles courbes de

dilatation créées par les auteurs ont pour objectif de diminuer le taux de césariennes effectuées

précocement au cours du travail. Les auteurs amènent des hypothèses sur les facteurs pouvant

influencer la dilatation cervicale. Actuellement, les femmes ont tendance à être plus âgées au moment

de la naissance de leur enfant. De plus, la moyenne de l’indice de masse corporel des parturientes est

aujourd’hui plus élevée que dans les années 50.

La méthode de recrutement et les analyses statistiques sont détaillées. Le calcul de la taille de

l’échantillon est expliqué à l’aide d’un diagramme. Le large échantillon (62'415 parturientes) semble

représentatif de la population américaine. Il regroupe en effet une grande diversité ethnique et prend

en compte différents profils de femmes (parité,..). Les caractéristiques maternelles sont détaillées dans

un tableau, ce qui facilite la lecture des données descriptives. Les résultats ainsi que les courbes de

dilatations sont également présentés à l’aide de grilles et de graphiques.

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52

80% des femmes sélectionnées dans l’étude ont eu recourt à la péridurale. Ce nombre correspond au

taux de péridurale retrouvé généralement dans les hôpitaux de Suisse romande, ce qui facilite la

généralisation des résultats pour la population suisse. L’impact de la péridurale sur la dilatation

cervicale est mise en avant.

Les auteurs ont comparé les résultats concernant la dilatation cervicale des femmes nullipares et

multipares. Ils proposent des courbes de dilatation différentes ainsi qu’une prise en charge adaptée en

fonction de la parité. Finalement, les auteurs énoncent les limites de leur étude.

6.9. Article 9

6.9.1. Résumé de l’article

Zhang, J., Troendle, J., Mikolajczyk, R., Sundaram, R., Beaver, J., & Fraser, W. (2010). The natural

history of the normal first stage of labor. American College of Obstetricians and Gynecologists, 116,

1281-1287.

Cet article a été analysé à l’aide de la grille « Strobe » [annexe 12].

Contexte :

Le taux de césariennes est de nos jours croissant. Les auteurs de cette recherche émettent l’hypothèse

que la compréhension incomplète du processus normal de la première phase du travail de

l’accouchement explique en partie cette augmentation. Les chercheurs ont ainsi évalué la dilatation

cervicale spontanée chez une population ayant eu recours à peu d’interventions médicales, dans le but

de redéfinir les normes permettant de diagnostiquer une anomalie de la progression du travail de

l’accouchement.

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude quantitative transversale. Les chercheurs ont recueilli les données nécessaires à

l’étude parmi les dossiers médicaux de femmes ayant accouché entre 1959 et 1965 aux Etats-Unis.

Des analyses ont été effectuées afin de dessiner des courbes moyennes de dilatation et d’estimer la

durée du travail en fonction de la parité des femmes. A cette époque, l’évaluation de la dilatation s’est

effectuée, dans 45% des cas, par des touchers rectaux. La taille de l’échantillon est décrite en détails

par les auteurs, tout comme les tests statistiques utilisés.

Résultats :

Au total, les données de 26'838 parturientes ont été récoltées. 20% des femmes nullipares et 12% des

multipares ont reçu une perfusion d’ocytocine afin de stimuler le travail. Le taux d’analgésie

péridurale s’élève entre 8 et 11%. Le temps médian nécessaire pour dilater d’un centimètre à l’autre

est plus court au fur et à mesure que le travail avance. La courbe de dilatation des femmes nullipares

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est plus longue et progressive que celles des femmes multipares. La dilatation cervicale de ces

dernières semble se précipiter dès six centimètres de dilatation. Au contraire, les femmes nullipares

présentent une dilatation plus linéaire et leur travail actif devrait démarrer à cinq centimètres de

dilatation.

Discussion :

Le travail de l’accouchement est imprévisible. La phase active du travail ne devrait pas démarrer avant

cinq centimètres de dilatation pour les femmes multipares et même plus tard pour les nullipares. Avant

six centimètres, un délai de deux heures pour la pose du diagnostic de stagnation de la dilatation peut

être trop court. Par contre, un délai de quatre heures peut être trop long après six centimètres de

dilatation.

6.9.2 Limites de l’étude

Les chercheurs ont recueillis les données nécessaires à l’étude parmi les dossiers médicaux de femmes

ayant accouché entre 1959 et 1965 aux Etats-Unis. Les données proviennent du « National

Collaborative Perinatal Projet » et sont accessibles au public. Aucune approbation d’un comité

d’éthique n’a ainsi été nécessaire, selon les dires des auteurs.

Cette population ne semble pas toujours représentative d’une population de femmes rencontrées

actuellement dans les maternités suisses. Par exemple, l’âge maternel moyen des femmes nullipares

est de 20,3 ans (± 3.9), ce qui ne correspond pas à la moyenne de nos jours. La généralisation des

résultats semble ainsi difficile.

Une partie des évaluations de la dilatation cervicale a été effectuée par des touchers rectaux. Cette

pratique ayant aujourd’hui disparu, sa précision est inconnue. De plus, l’évaluation de la dilatation

s’est effectuée de deux manières différentes, ce qui questionne quant à la fiabilité des résultats. La

fréquence de l’évaluation de la dilatation cervicale au cours du travail n’est pas indiquée, tout comme

le type de suivi dont ont bénéficié les femmes (protocoles, suivi par la sage-femme,…).

Dans cette étude, les interventions médicales, telles que la stimulation du travail par ocytocine et

l’analgésie, sont peu fréquentes, ce qui ne correspond pas aux pratiques institutionnelles suisses

actuelles.

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6.9.3. Forces de l’étude

Des informations concernant le financement de l’étude publiée en 2010 sont apportées. L’un des

auteurs (Fraser) a reçu un soutien salarial de l’Institut de Recherche en Santé du Canada. Les autres

chercheurs ne rapportent pas de conflit d’intérêt potentiel.

La population de l’étude regroupe un grand nombre de parturientes (n = 26'838), facilitant ainsi une

généralisation des résultats. Les caractéristiques sociodémographiques ainsi que biologiques sont

détaillées, tout comme les procédures d’inclusion et d’exclusion. Les données récoltées sont de qualité

et regroupent beaucoup d’informations (examen physique, résumé d’accouchement,…). Les auteurs

décrivent avec précision les tests statistiques utilisés pour analyser les résultats. Les caractéristiques

des parturientes ainsi que les différents résultats de l’étude sont présentés à l’aide de tableaux et

graphiques, améliorant de ce fait la compréhension du lecteur.

Cette étude permet d’amener des réponses à la question de recherche de ce travail de Bachelor. La

dilatation cervicale spontanée est évaluée et peu d’interventions ont été pratiquées et ont ainsi

influencé la dilatation, malgré le fait que la population de l’étude soit peu représentative de celle

d’aujourd’hui. Finalement, certaines limites sont énoncées par les auteurs.

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7. Discussion

Ce chapitre présente les différents résultats obtenus dans cette revue de littérature et leurs liens avec le

cadre de référence. En premier lieu, des réponses à la question de recherche de ce travail de Bachelor

sont amenées. Ensuite, des perspectives professionnelles et des pistes de recherches sont proposées.

Finalement, les forces et limites de ce travail sont exposées.

7.1. Résultats en lien avec la problématique et la question de recherche

7.1.1. Dilatation cervicale et partogramme

Durée de la dilatation et normes

De nos jours, l’évaluation de la dilatation du col de l’utérus par TV est considérée comme le meilleur

moyen d’apprécier la progression du travail de l’accouchement, malgré l’imprécision et la subjectivité

de cette mesure [traduction libre] (Ferrazzi et al., 2015, p. 1137 ; Huhn & Brost, 2004, p. 1799 ;

Zhang, Landy et al., 2010, p. 1286). L’observation du comportement de la femme (variable non

mesurable), de l’intensité ou de la fréquence des contractions passent au second plan concernant

l’évaluation de la progression du travail de l’accouchement. L’approche des sciences biomédicales

domine dans les hôpitaux, mettant ainsi l’accent sur les données chiffrables, les dépistages ou encore

les traitements.

Au cours des dernières années, de nombreux auteurs ont remis en question la norme de la dilatation

cervicale d’1 cm/h établie par Philpott et Castle. Déjà l’étude de Cesario réalisée en 2001 montre que

les sages-femmes travaillant en milieu hospitalier considèrent que cette norme de dilatation est

inadaptée aux femmes du début des années 2000 [traduction libre] (p. 719). Cette affirmation est

partagée par d’autres recherches effectuées plus récemment. En effet, le taux croissant des césarienne

primaires (Ferrazzi et al., 2015, p. 1137 ; Zhang, Troendle et al., 2010, p. 705), l’évolution du

management du travail (Cesario, 2004, p. 715) ou encore le changement des caractéristiques des

femmes (Zhang, Landy et al., 2010, p. 1286) ont poussés les chercheurs à se questionner au sujet de la

vitesse de la dilatation cervicale [traduction libre]. Par exemple, Lavender, Alfirevic et Walkinshaw

(2006) ont démontré que plus de 50% des femmes nullipares sans complication ont été diagnostiquées

en stagnation de la dilatation et ont subi des interventions afin d’accélérer le processus du travail

[traduction libre] (p. 300). Ce taux semble élever et questionne quant à la nécessité de mettre en place

des interventions pour toutes ces femmes, sans motif lié à une souffrance maternelle ou fœtale. De

plus, Barber et al. (2011) expliquent que 34% des césariennes chez les femmes nullipares sont

effectuées suite à une stagnation de la dilatation cervicale (sans souffrance maternelle ou fœtale)

[traduction libre] (p. 32). Ces éléments confirment l’idée que la définition de la vitesse de dilatation

cervicale « normale » d’un 1 cm/h doit être remise en question. Plusieurs autres auteurs, pris en

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compte dans ce travail, s’accordent sur le fait que la courbe de la dilatation cervicale spontanée est

imprévisible et ne peut pas correspondre à une norme d’1 cm/h identique pour chaque femme

[traduction libre] (Ferrazzi et al., 2015, p. 1142 ; Incerti et al., 2011, p. 33 ; Zhang, Troendle et al.

2010, p. 708).

Dans cette revue de littérature, trois études ont tenté d’évaluer la vitesse de la dilatation cervicale

spontanée. Cesario (2004) et Ferrazzi et al. (2015) décrivent un temps moyen du travail

d’accouchement identique à celui de Friedman. Néanmoins, Cesario (2004) indique que la première

phase du travail est légèrement plus longue. Les femmes sélectionnées dans ces deux recherches ont

des caractéristiques semblables à la population de l’étude de 1954 (faible Indice de Masse Corporelle

(IMC)) et ont reçu aucune intervention médicale, permettant ainsi une évaluation de la dilatation

cervicale spontanée [traduction libre] (p. 716). La troisième étude [traduction libre] (Zhang, Troendle

et al., 2010) a analysé une population de femmes des années soixante ayant reçu peu d’interventions :

20% des femmes nullipares et 12% des multipares ont reçu une perfusion d’ocytocine et 8 à 11%

d’entre elles ont bénéficié d’une analgésie péridurale. Les résultats montrent que la durée de la

première phase du travail (de trois à dix centimètres) des femmes primipares est d’environ 4,5 heures

[traduction libre] (p. 708). Les femmes de cette étude ont ainsi dilaté relativement vite, en

comparaison avec la norme d’1 cm/h. Les interventions utilisées dans cette population peuvent avoir

influencé les résultats.

Les études ayant permis d’évaluer la vitesse de la dilatation cervicale spontanée ont également montré

que le temps médian nécessaire pour dilater d’un centimètre à l’autre diminue au fur et à mesure que le

travail de l’accouchement avance. En effet, dès six centimètres, la vitesse de la dilatation augmente de

manière significative. De plus, le temps médian pour dilater d’un centimètre à l’autre est différent en

fonction de la parité des femmes. Les variations entre les femmes nullipares sont plus importantes que

dans une population de femmes multipares. Finalement, ces dernières ont systématiquement dilaté plus

rapidement que les nullipares [traduction libre] (Ferrazzi et al., 2015, p. 1139 ; Zhang, Troendle et al.

2010, p. 708). Les chercheurs Zhang, Troendle et al. (2010) expliquent que la courbe du travail des

femmes nullipares est plus longue et plus progressive. Une courbe linéaire n’est donc pas

représentative d’une dilatation cervicale spontanée. De plus, les variations de la dilatation en fonction

de la parité des femmes nécessitent de réévaluer les normes actuellement en vigueur [traduction libre]

(p. 709).

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Le schéma ci-dessous, tiré de l’étude de Zhang, Troendle et al. (2010), représente les courbes graduées

de la dilatation cervicale des femmes en fonction de leur parité (P0 : nullipare ; P1 : primipare ; P2

multipares) :

Figure 6 : Tiré de Zhang, Troendle et al. 2010, p. 708

En 2015, entre 80 et 85% des femmes accouchant en milieu hospitalier en Suisse romande ont eu

recours à l’analgésie péridurale (HUG, 2016). Des études ont montré que l’utilisation de cet antalgie

allonge d’environ une heure la seconde phase du travail des nullipares [traduction libre] (Zhang,

Landy et al., 2010, p. 1284) ; ce qui implique souvent la mise en place d’interventions médicales afin

de respecter les normes de dilatation ou de ne pas dépasser les durées maximales de chaque phase du

travail. Par exemple, dans l’étude de Zhang, Landy et al. (2010), 80% des femmes ont une analgésie

péridurale et près de la moitié d’entre elles ont reçu une perfusion d’ocytocine. Ces chiffres semblent

représentatifs et généralisables à la population rencontrée dans les maternités suisses.

Les études évaluant les courbes de la dilatation cervicale de femmes ayant reçu des interventions

médicales apportent des résultats parfois très différents. Selon Incerti et al. (2011), le travail

d’accouchement des femmes nullipares progresse d’environ 1,5 cm/h. Une légère décélération de la

vitesse de la dilatation apparaît à la fin de la phase active du travail (vers neuf centimètres) [traduction

libre] (p. 33). D’après Zhang, Landy et al., (2010), les femmes nullipares et multipares dilatent de

manière similaire avant six centimètres de dilatation. Entre quatre à six centimètres, le col des femmes

dilate d’environ 1 cm/h. Par la suite, la dilatation des nullipares progresse d’environ deux cm/h (2

cm/h) alors que celle des multipares avance encore plus rapidement (2,8 cm/h) [traduction libre] (pp.

1283-1284). Ces résultats variables peuvent être expliqués en partie par le type et le nombre

d’interventions utilisés dans ces deux études. En effet, seul 5,4% de la population sélectionnée par

Incerti et al. (2011) ont eu recours à la péridurale et 26,8% ont reçu des perfusions d’ocytocine

[traduction libre] (p. 32). Pour l’étude de Zhang, Landy et al., (2010), une perfusion d’ocytocine a été

administrée chez 50% des femmes et environ 80% d’entre elles ont bénéficié d’une analgésie

péridurale [traduction libre] (p. 1283).

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Le tableau ci-dessous résume les résultats obtenus par les différentes études de cette revue de

littérature concernant la vitesse de la dilatation cervicale des femmes. La disparité des chiffres

présentés dans ce tableau renforce l’idée que la dilatation est un processus imprévisible et varie en

fonction des interventions, de la parité mais également en fonction de chaque femme.

Auteurs

(date)

Interventions

médicales

Dilatation

Nullipares

< 6 cm

Dilatation

Nullipares

> 6 cm

Dilatation

Multipares

< 6 cm

Dilatation

Multipares

> 6 cm

Friedman

(1954)

Aucune 1,2 cm/h 1,5 cm/h

Ferrazzi et al.

(2015)

Aucune 1.8 cm/h 2,14 cm/h *

Zhang,

Troendle et al.

(2010)

8 à 11% de péridurale

12 à 20% d’ocytocine

1,1 cm/h 2,5 cm/h 2,5 cm/h 3,3 cm/h

Zhang, Landy et

al. (2010)

80 % de péridurale

50 % d’ocytocine

1 cm/h 2 cm/h 1 cm/h 2,8 cm/h

*Ferrazzi et al. ne mentionnent pas de chiffre concernant les femmes multipares. Néanmoins, ils

expliquent que ces dernières dilatent plus rapidement que les nullipares.

En plus des modifications du management du travail de l’accouchement, les caractéristiques des

femmes ont également évolué au cours des soixante dernières années. Ces modifications impactent sur

la vitesse de dilatation des femmes. Par exemple, Zhang, Landy et al. (2010) expliquent que

l’augmentation de l’âge maternel et de l’IMC moyen des femmes ainsi que l’augmentation du poids

fœtal ont des répercussions sur la progression du travail [traduction libre] (p. 1282). De nos jours,

l’âge moyen des femmes qui accouchent est de 31,7 ans (OFS, 2016). Dans les années soixante, cette

moyenne se situait entre 20 et 25 ans [traduction libre] (Zhang, Troendle et al., 2010, p. 707).

Concernant l’IMC, les statistiques suisses montrent que le taux de surpoids et d’obésité des femmes

augmente depuis ces dernières années (OFS, 2016).

En 1975, O’Driscoll a mis en place l’actif management afin de limiter la durée des accouchements à

douze heures et ainsi éviter les complications dues aux accouchements prolongés. Deux études

sélectionnées dans cette revue de littérature montrent que la durée de l’accouchement n’a pas

forcément d’impact sur les résultats d’accouchement. Cesario (2004) indique qu’une durée prolongée

d’accouchement, supérieure aux normes préalablement définies, peut aboutir à de bons résultats

d’accouchements, ceci tant pour les femmes nullipares que multipares. Effectivement, certaines

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femmes sélectionnées dans cette étude sont restées plus de 26 heures dans la première phase du travail,

sans impact sur le bien-être fœtal et maternel [traduction libre] (p. 719). De même, dans l’étude de

Ferrazzi et al. (2015), aucune différence significative n’a été observée concernant l’adaptation extra-

utérine du nouveau-né en fonction de la durée du travail de l’accouchement. Ces résultats concernent

uniquement des accouchements physiologiques. En effet, la sécurité de la femme et du nouveau-né a

toujours été contrôlée et maintenue [traduction libre] (p. 1142).

Ainsi, en raison de l’imprévisibilité et des variations de la vitesse de la dilatation cervicale, de la

subjectivité et de l’imprécision des TV, une certaine souplesse des normes de dilatation pourrait être

discutée ; tant que le bien-être maternel et fœtal sont assurés. Actuellement, la culture biomédicale

domine dans les maternités. Les caractéristiques individuelles (données socio-économiques,

émotionnelles, culturelles ou encore familiales) des parturientes et l’environnement dans lequel elles

se trouvent ne sont pas pris en compte [traduction libre] (Good, 1994 ; Helman, 2007, pp. 79-81). En

obstétrique, les professionnels se centrent principalement sur la dilatation cervicale afin d’évaluer la

progression du travail, négligeant ainsi la personne dans sa globalité et son environnement.

Partogramme

L’objectif initial de l’utilisation du partogramme est de diminuer la mortalité et la morbidité

périnatales. Par la suite, l’actif management a été mis en place afin de limiter le taux d’accouchements

prolongés (plus de douze heures) [traduction libre] (O’Driscoll et al., 1984, p. 488). De nos jours,

l’accouchement est devenu sécure et la mortalité et la morbidité périnatales ont largement diminué.

Parallèlement, le taux de césariennes augmente constamment dans les pays occidentaux. Par exemple,

en Suisse, 33,7% des naissances ont eu lieu par césariennes en 2016 (OFS, 2016). Pourtant, l’OMS

(2014) recommande que ce taux se situe entre 10 et 15%. Cette augmentation importante interroge de

nombreux chercheurs. Selon Zhang, Troendle et al. (2010), cet accroissement peut être expliqué en

partie par une compréhension incomplète du processus naturel du travail et par des protocoles

hospitaliers trop stricts [traduction libre] (p. 705). Dans leur étude, Zhang, Landy et al. (2010)

redéfinissent de nouvelles courbes de la dilatation cervicale adaptées aux femmes et au management

actuel du travail. L’objectif de leur nouveau partogramme est de diminuer le taux de césariennes

[traduction libre] (p. 1282). Ce nouveau partogramme n’a pas encore été testé dans des maternités et

nécessite d’être réévalué et validé.

D’autres auteurs ont tenté de comprendre comment l’utilisation du partogramme influence les

interventions médicales comme la césarienne. En effet, les positions des lignes d’action et d’alerte sont

déterminantes. Elle sont le déclencheur d’interventions médicales et influencent ainsi la suite du

travail de l’accouchement [traduction libre] (Lavender et al., 2006, p. 296). En fonction des

institutions et des protocoles hospitaliers, les positions de ces lignes diffèrent. Dans un large essai

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clinique randomisé contrôlé, Lavender et al. (2006) ont analysé l’impact d’une ligne d’action placée

deux heures après la ligne normale d’évolution de la dilatation (correspondant à 1 cm/h) en

comparaison avec une ligne d’action placée aux quatre heures. Les résultats de l’étude ne montrent pas

de différence significative concernant le taux de césariennes. Néanmoins, le nombre d’interventions

médicales augmentent lors d’un suivi avec un partogramme ayant une ligne d’action aux deux heures.

Ces interventions influencent significativement la satisfaction maternelle [traduction libre] (pp. 295-

298). Le guide d’utilisation du partogramme de l’OMS et le NICE recommandent que la ligne d’action

soit située quatre heures après la « ligne normale » de la dilatation cervicale, correspondant à 1 cm/h

[traduction libre] (NICE, 2015). Cette marge de quatre heures permet une certaine souplesse quant à la

norme de la dilatation cervicale et évite des interventions précoces.

Suite à leur recherche, Zhang, Landy et al. (2010) ont conçu un nouveau partogramme pour les

femmes nullipares. Ce nouvel outil, destiné à prévenir les césariennes effectuées prématurément au

cours du travail, remet en question certaines recommandations de l’OMS. Par exemple, d’après les

auteurs, la ligne d’alerte n’est pas nécessaire dans les pays industrialisés où la majorité des femmes

accouchent en milieu hospitalier [traduction libre] (p. 1284). Effectivement, l’objectif primaire de

cette ligne est d’anticiper un transfert éventuel dans un centre médicalisé (OMS, 1994). La ligne

d’action ne doit pas être linéaire mais doit ressembler à la nouvelle courbe de la dilatation cervicale

exponentielle évaluée dans leur étude. L’utilisation de ce partogramme permet une plus lente

progression du travail avant six centimètres de dilatation, alors que la suite de la dilatation doit être

plus rapide. La validité et l’utilité de ce partogramme doit encore être confirmées [traduction libre]

(Zhang, Landy et al., 2010, p. 1284).

En Suisse, la majorité des partogrammes utilisés dans les institutions et récoltés dans ce travail ne

présentent pas de ligne d’alerte ou d’action directement inscrite sur le diagramme [annexe 4, 5, 6, 7].

Les actions sont mises en place en fonction des protocoles hospitaliers. Par exemple, si une ligne

d’action était dessinée sur les partogrammes utilisé au CHUV [annexe 6], à Fribourg [annexe 5] ou à

Morges [annexe 7], celle-ci serait tracée parallèlement à la dilatation « normale » linéaire d’1 cm/h,

décalée d’une heure. Cette différence importante de trois heures par rapport aux recommandations de

l’OMS ne prend pas en compte les variations physiologiques de la dilatation cervicale des femmes et

ne laisse pas de souplesse au management du travail. L’individualisation des soins semble ainsi

compromise. Ce management actif du travail implique également un nombre important d’interventions

mises en place au cours du travail, comme par exemple, une utilisation fréquente d’ocytocine de

synthèse afin d’accélérer le travail, sans motif lié à une souffrance maternelle ou fœtale. Ces

interventions impactent la satisfaction maternelle et semble limiter la possibilité pour la femme de

faire des choix éclairés durant son accouchement.

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L’utilisation du partogramme commence généralement au début de la première phase active du travail

(mise en travail). Le diagnostic de début de travail, souvent posé par les sages-femmes, est ainsi un

moment primordial qui détermine le début d’une prise en charge guidée par le partogramme et par les

protocoles hospitaliers. L’OMS (1994) définit le début de cette phase active par une dilatation

cervicale de trois centimètres. Deux auteurs pris en compte dans cette revue de littérature reprennent

cette définition. D’après Lavender et al. (2006), les critères de mise en travail sont : un col effacé,

dilaté d’au moins trois centimètres et des contractions utérines régulières au moins toutes les cinq

minutes durant plus de vingt secondes [traduction libre] (p. 297). Dans la seconde étude, Stadler,

Davison, et Mc Cowan (2001) apporte une définition quelque peu différente : le travail actif débute en

présence de contractions utérines régulières douloureuses toutes les cinq minutes durant au moins 40

secondes, accompagnées d’un col effacé et dilaté d’au moins deux centimètres ou d’une rupture

spontanée des membranes [traduction libre] (p. 226). Dès le diagnostic du début de travail posé, la

dilatation cervicale de la femme doit respecter les normes institutionnelles. Par exemple, dans

certaines institutions telles que le CHUV ou d’autres maternités suisses romandes, dès le début de

travail actif, la dilatation cervicale doit suivre la norme d’1 cm/h. En cas de stagnation de la dilatation,

des interventions sont rapidement mises en place (Hohlfeld et al., 2012), même si le bien-être maternel

et fœtal est maintenu. Les deux études de Zhang analysées dans cette revue de littérature proposent

une nouvelle définition du travail actif. Selon les résultats de leurs recherches, les femmes nullipares

entrent dans la phase active du travail seulement à partir de six centimètres de dilatation et les

multipares dès cinq centimètres [traduction libre] (Zhang, Landy et al., 2010, p. 1284 ; Zhang,

Troendle, et al., 2010, p. 709). Cette nouvelle définition permet d’éviter les interventions précoces et

favorise une dilatation spontanée avant six centimètres.

Ces différentes définitions montrent, qu’aujourd’hui, l’accent est mis sur la culture biomédicale. Les

normes et protocoles laissent peu de place à la clinique et aux perceptions de la femme [traduction

libre] (Freeman et al., 2006, p. 98). De nouvelles pistes sont soumises par plusieurs auteurs afin

d’amener une certaine souplesse aux normes, lors d’accouchements physiologiques. Par exemple,

Incerti et al. (2011) suggèrent l’idée de créer des courbes de la dilatation similaires à des percentiles

[traduction libre] (p. 34). Ceci permettrait de prendre en compte les variations de la dilatation qui

existent non seulement en fonction des interventions, de la parité mais également en fonction de

chaque femme et de leurs caractéristiques propres.

7.1.2. Satisfaction maternelle

Les normes, les protocoles et les partogrammes utilisés en salle d’accouchement influencent les

pratiques hospitalières et le management du travail. Il semble pertinent de s’intéresser aux impacts de

ces normes, et par conséquent de l’utilisation du partogramme, sur la satisfaction de la femme.

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Plusieurs études prises en compte dans cette revue de littérature amènent des résultats et des pistes de

réflexion à ce sujet.

Les interventions ou les gestes médicaux, souvent dictés par les protocoles hospitaliers et mis en place

en fonction de la vitesse de dilatation cervicale et du partogramme utilisé, influencent la satisfaction

maternelle. D’après Chalmers et Dzakpasu (2015), l’augmentation du nombre d’interventions, pouvant

être perçues comme invasives, est associée à une diminution de la satisfaction des femmes qui

accouchent par voie basse [traduction libre] (pp. 378-385). Lavender et al. (2006) renforcent cette

affirmation en expliquant que des interventions médicales n’améliorent pas la satisfaction maternelle

[traduction libre] (p. 299). Ainsi, une admission dès le début du travail de l’accouchement serait

associée à une diminution de la satisfaction maternelle, car selon Incerti et al. (2011), une admission

précoce implique d’avantages d’interventions [traduction libre] (p. 34). De même, comme expliqué

précédemment, les partogrammes ayant une ligne d’action placée deux heures après la norme de

dilatation cervicale d’1 cm/h augmentent la quantité d’actes médicaux durant le travail [traduction

libre] (Lavender et al., 2006, p. 299). Ce type de management du travail influence négativement la

satisfaction de la parturiente. Pourtant, les résultats de l’étude de Sadler, Davison et Mc Cowan (2001)

montrent qu’une durée d’accouchement prolongée est associée à une diminution de la satisfaction

maternelle. Parallèlement, un nombre faible de TV (inférieur à trois) renforce la satisfaction des

femmes [traduction libre] (p. 228). L’utilisation d’un partogramme ayant une ligne d’action placée une

heure après la norme de dilatation cervicale d’1 cm/h oblige une évaluation horaire de la dilatation

cervicale et donc un nombre important de TV. Ce type de protocole se retrouve dans bons nombres de

maternités suisses, impliquant une surveillance relativement invasive du travail de l’accouchement.

Les résultats des études analysées dans cette revue de littérature prouvent que la satisfaction

maternelle est impactée négativement par un tel management. Chalmers et Dzakpasu (2015)

expliquent que l’impact négatif de tous les actes médicaux sur la satisfaction n’est pas causé par le

type d’intervention mais plutôt par le nombre [traduction libre] (p. 383). Ces différents résultats

montrent la nécessité de démédicaliser les accouchements physiologiques comme proposé par

l’Organisation Mondiale de la Santé [traduction libre] (Chalmers & Mangiaterra, 2001, p. 575).

Malgré la présence de protocoles hospitaliers nécessitant certaines interventions, la sage-femme qui

travaille en salle d’accouchement peut améliorer la satisfaction maternelle par l’information donnée à

la femme [traduction libre] (Sadler et al., 2001, p. 228 ; Thorstensson et al., 2012, p. 4). En effet, en

recevant les informations nécessaires concernant la progression du travail, la femme peut participer

activement aux décisions [traduction libre] (Waldenström, Hildingsson, Rubertsson, & Radestad,

2004, p. 23) et se sentir en sécurité [traduction libre] (Sadler et al., 2001, p. 228). De plus, connaître la

durée hypothétique du travail favorise également une meilleure satisfaction [traduction libre] (Sadler

et al., 2001, p. 228). Ces résultats rejoignent ceux de l’étude de Thorstensson et al. (2012) qui

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expliquent l’importance d’une information continue et crédible, d’ordre pratique ou médicale

[traduction libre] (p. 5). De plus, la sage-femme doit argumenter la pertinence des interventions pour

que la femme les comprenne et les interprète positivement [traduction libre] (Chalmers & Dzakpasu,

2015, p. 385). Ces différents éléments renforcent l’idée de Page (2004), promotrice de la philosophie

sage-femme, qui explique l’importance de l’information pour favoriser la satisfaction maternelle et

l’empowerment de la parturiente.

Plusieurs articles sélectionnés pour cette revue de littérature mettent en avant l’importance du suivi de

type « one-to-one » (une sage-femme pour une femme en travail). D’après Sadler et al. (2001), les

femmes ayant bénéficié de ce type d’accompagnement ont une satisfaction plus élevée comparées à

celles qui ont eu un suivi non-continu [traduction libre] (p. 228). De plus, ce type de suivi réduit

l’utilisation d’analgésie péridurale et diminue la durée des accouchements. Cet accompagnement par

une sage-femme a un impact également sur le taux de césariennes [traduction libre] (Incerti et al.

2011, p. 34 ; Hodnett, Gates, Hofmeyr, & Sakala, 2011, p. 7).

L’évaluation de la satisfaction a été faite à des moments différents dans les études analysées dans cette

revue de littérature. Dans l’article de Lavender et al., (2006), les auteurs mesurent la satisfaction

maternelle au cours des premiers jours du post-partum (deux à dix jours après la naissance) [traduction

libre] (p. 297). Dans celui de Sadler et al., (2001), deux évaluations sont menées : une durant le travail

de l’accouchement et la deuxième six semaines plus tard [traduction libre] (p. 226). Pour finir,

Chalmers et Dzakpasu (2015) ont attendu près de sept mois après l’accouchement pour mener leurs

investigations [traduction libre] (p. 375). D’après Salder et al. (2001), remplir des questionnaires

évaluant la satisfaction maternelle directement à l’hôpital peut mener à des biais dans les résultats

[traduction libre] (p. 232). En effet, d’après Green (2012), un bébé en bonne santé peut masquer les

réelles perceptions des femmes en post-partum immédiat et ainsi affecter son jugement [traduction

libre] (p. 294). Par conséquent, la comparaison des résultats apportés par les études sélectionnées

semble difficile car les données ont été récoltées à des moments différents. De plus, les résultats

proviennent essentiellement d’études quantitatives, limitant les possibilités de nuancer les perceptions

et les propos des femmes. Ils apportent néanmoins des pistes concernant les besoins et attentes des

femmes durant l’accouchement.

Aujourd’hui, le management du travail oblige les professionnels à mettre en place des interventions.

Les résultats de cette revue de littérature montrent l’importance de limiter les interventions médicales

lors d’accouchements par voie basse physiologique. En cas d’interventions, les buts de celles-ci

doivent être expliqués clairement aux couples afin de favoriser la satisfaction maternelle et permettre

une expérience positive de la naissance. Finalement, un suivi continu de type « one-to-one », comme

le préconise certains auteurs, influence positivement le vécu de la femme.

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De nombreuses autres variables influencent la satisfaction maternelle au cours du travail, comme par

exemple le soulagement de la douleur, la présence du conjoint, l’humour ou encore les échanges

informels entre la sage-femme et les couples [traduction libre] (Sadler et al. 2001, p. 230 ;

Thorstensson et al., 2012, p. 5). Ces variables ne sont pas analysées dans cette revue de littérature,

puisqu’elles ne traitent pas directement du sujet de ce travail.

7.1.3. Rôles de la sage-femme

Selon Freeman et al. (2006), la sage-femme travaillant en milieu hospitalier se retrouve dans un milieu

où sa propre philosophie de soins se confronte aux pratiques médicales, axées sur les normes et les

protocoles. La sage-femme perçoit la grossesse et l’accouchement comme des processus normaux et

elle place la femme au centre des soins (« women-centred care ») [traduction libre] (pp. 98-99).

Freedman et al. (2006) ont tenté de comprendre l’impact du modèle des sciences biomédicales sur le

travail et les idéologies de la sage-femme. Ils concluent que les pratiques de la sage-femme sont

aujourd’hui dominées par le modèle biomédical. Ainsi, l’environnement dans lequel elle travaille

semble grandement influencer ses pratiques [traduction libre] (pp. 102-103). MacKenzien Bryers et

VanTeijlingen (2010) reprennent les idées des auteurs précédents. Selon eux, il existe deux modèles de

soins apportés aux femmes dans les maternités. Premièrement, le modèle social, qui correspond à la

philosophie de la sage-femme, prône l’idée que la grossesse et la naissance sont des processus

normaux et physiologiques. Deuxièmement, le modèle médical, préconisé par les médecins et très

présent dans les milieux hospitaliers, définit la grossesse et l’accouchement comme des événements

risqués. Cette culture du risque influence les décisions concernant par exemple les interventions mises

en place ou encore le choix du lieu d’accouchement. La médicalisation de la grossesse et de

l’accouchement influence négativement la confiance de la femme. Elle aura ainsi tendance à ne plus

croire en ses capacités à donner naissance naturellement, sans assistance médicale [traduction libre]

(pp. 491- 493).

L’article qualitatif analysé dans cette revue de littérature met en avant ces deux différents modèles.

Les auteurs ont observé le travail des sages-femmes et les interactions de celles-ci avec les couples en

salle d’accouchement. Ils concluent que les sages-femmes travaillent selon deux idéologies distinctes.

La première approche est basée sur la femme et son accompagnement. La deuxième est basée sur

l’institution et vise à fournir de bons soins, à être efficace et à avoir de bonnes connaissances

médicales. L’accompagnement des femmes passe en second plan. Le milieu hospitalier, les protocoles

et les normes amènent la sage-femme à agir, en premier lieu, selon la seconde idéologie. L’accent est

mis alors sur l’exécution des tâches et la gestion des risques, plutôt que sur l’accompagnement de la

femme [traduction libre] (Thorstensson et al., 2012, p. 7).

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Comme dit précédemment, un accompagnement continu et un suivi « one-to-one » améliore la

satisfaction maternelle, diminue les interventions médicales et la durée du travail de l’accouchement.

De plus, les femmes qui ressentent un manque d’accompagnement durant le travail peuvent percevoir

une peur intense ayant des conséquences sur les grossesses futures [traduction libre] (Thorstensson et

al., 2012, p. 2). Ce suivi « one-to-one » est une des caractéristiques de la philosophie de la sage-femme

(« women-centred care »). La sage-femme qui travaille en salle d’accouchement doit répondre aux

protocoles institutionnels et également aux besoins des couples. Ces deux exigences, parfois

contradictoires, engendrent un stress émotionnel [traduction libre] (Thorstensson et al., 2012, p. 8). Ce

stress a des conséquences sur la pratique de la sage-femme. Par exemple, les professionnels ont

aujourd’hui tendance à jouer sur l’interprétation de la dilatation cervicale en la sous-estimant dans le

but de retarder la pose du diagnostic de mise en travail ou de limiter les interventions précoces

[traduction libre] (Huhn & Brost, 2004, p. 1799). Cette pratique est notamment liée aux normes

strictes exigées par les institutions et au manque de souplesse des protocoles. La subjectivité et

l’imprécision des TV permettent aux sages-femmes d’interpréter cet examen clinique à leur façon.

Thorstensson et al. soulèvent l’importance que les professionnels distinguent les deux approches :

celle centrée sur la femme et celle centrée sur l’institution, afin d’améliorer les pratiques et de

permettre à la sage-femme d’offrir un accompagnement de qualité tout en respectant les exigences

hospitalières [traduction libre] (2012, p. 8).

L’étude de Freeman et al. montre que, malgré la prédominance de la culture biomédicale dans les

maternités, la sage-femme se préoccupe toujours des besoins de la femme et tente de les prendre en

considération. Les femmes se sentent ainsi informées et ont pu prendre part aux décisions relatives à

leur accouchement. Cette approche humaniste renforce le sentiment de confort et de contrôle de la

femme en travail [traduction libre] (2006, p. 104). De même, dans son étude, Thorstensson et al.

(2012) ont observé que certaines sages-femmes offrent un accompagnement de qualité centré sur les

femmes, tout en exécutant les tâches et en appliquant les protocoles de l’institution [traduction libre]

(p. 4). Ainsi, les sages-femmes parviennent à allier leurs propres valeurs aux exigences

institutionnelles.

Finalement, les sages-femmes sont des professionnelles autonomes dans les prises de décisions. Leur

rôle devrait être valorisé, pour rassurer les familles et les institutions. Les nouvelles technologies

alliées aux compétences, connaissances et habilités des sages-femmes permettraient des soins

individualisés ne se basant pas uniquement sur des normes et protocoles standards tels que la norme de

la dilatation cervicale [traduction libre] (Cesario, 2001, p. 721).

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7.2. Implications pour la pratique / perspectives professionnelles

Cette revue de littérature apporte des pistes de réflexion concernant le processus physiologique de

l’accouchement et le travail de la sage-femme auprès de parturientes. En tant que futures

professionnelles, il semble important d’être conscientes de l’impact de la culture biomédicale et de

l’utilisation du partogramme sur le management du travail de l’accouchement. Bien que

l’accouchement soit un processus physiologique, la culture biomédicale le considère comme un

événement à risque, impliquant des normes et des protocoles qui dictent les prises en charge des

parturientes en salle d’accouchement. Les résultats de ce travail montrent que la dilatation est

imprévisible et varie en fonction de chaque femme, de leurs caractéristiques propres, de la parité, des

interventions (péridurale, ocytocine,…) ou encore de l’environnement dans lequel se trouve la femme.

Une représentation linéaire rigide de la dilatation cervicale devant progresser d’1 cm/h est par

conséquent irréaliste. Concrètement et en ayant connaissance de ces différentes éléments, la sage-

femme ne doit pas négliger l’importance de la pose du diagnostic de début de travail qui implique

l’ouverture du partogramme.

Ce travail permet de ressortir un aspect essentiel concernant la pratique de la sage-femme :

l’information donnée à la parturiente et à son partenaire tout au long du travail de l’accouchement. Le

choix éclairé de la femme est alors favorisé, tout comme sa participation active dans les prises de

décisions. Ce partenariat (entre la sage-femme et le couple) renforce le sentiment de sécurité du

couple. Il s’agit d’un acte simple ayant un impact important sur la satisfaction maternelle. De même, la

sage-femme peut mettre en place d’autres interventions visant à promouvoir la santé et à prévenir les

complications de l’accouchement. Par exemple, de nombreuses actions non-médicales favorisent la

dilatation cervicale et limitent la durée du travail, comme la mobilisation de la parturiente [traduction

libre] (Gilder, Mayberry, Gennaro, & Clemmens, 2002, p. 44). Ensuite, lors du travail d’accouchement

physiologique, la sage-femme peut argumenter et se positionner en faveur d’une certaine souplesse des

protocoles, en se basant sur des éléments tels que l’évaluation du bien-être fœtale et maternel

[traduction libre] (Cesario, 2004, p. 721) et sur ses connaissances et perceptions cliniques, afin de

défendre les intérêts de la parturiente. Le but serait de démédicaliser les accouchements

physiologiques. Les résultats de cette revue de littérature montrent l’importance du suivi de type

« one-to-one » et de l’approche centrée sur la femme. Cet accompagnement a un effet positif sur la

satisfaction maternelle, limite le risque d’interventions médicales (péridurale, césariennes,…) et

diminue la durée de l’accouchement. En pratique, la sage-femme devrait se positionner en faveur de ce

type d’accompagnement. De même, Thorstensson et al. expliquent que l’organisation des lieux de

travail devraient permettre ce type de suivi [traduction libre] (2012, p. 8).

De plus, la sage-femme peut argumenter en faveur de protocoles moins stricts. Par exemple, elle peut

mettre en avant l’importance d’avoir une ligne d’action placée aux quatre heures aur le partogramme,

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comme le recommande l’OMS dans le cas d’accouchement physiologique. En se basant sur ses

connaissances ainsi que sur des écrits scientifiques, la sage-femme peut se positionner ou proposer des

discussions au sujet des protocoles en vigueur dans les institutions.

Finalement, dans les maternités, les sages-femmes peuvent se positionner en faveur de la création

d’unités physiologiques gérées par des sages-femmes uniquement. Ces unités permettent d’offrir des

prestations adaptées aux femmes ayant une grossesse à bas risque. Aucune intervention médicale n’est

mise en place dans ces services. Néanmoins, la sécurité de la femme et de son enfant est garantie par

la présence des sages-femmes et par des contrôles intermittents. La mise en place d’une telle unité est

actuellement en projet dans la maternité du CHUV.

7.3. Pistes de recherches

Afin d’élargir les questionnements de ce travail de Bachelor, plusieurs pistes de recherches peuvent

être envisagées. L’élaboration de nouvelles courbes de la dilatation cervicale, sous formes de

percentiles, et de partogrammes différents constituent l’objet de recherches actuelles. Une certaine

souplesse des protocoles hospitaliers pourrait être discutée, dans le cadre du management du travail

d’accouchement physiologique. Les résultats de cette revue montrent l’importance de distinguer

l’évolution du travail en fonction de la parité des femmes. Une recherche évaluant l’utilisation de

différents partogrammes pour les femmes nullipares et multipares pourrait être considérée.

Il semble également intéressant de se pencher sur les facteurs pouvant influencer la durée du travail de

l’accouchement, comme par exemple les facteurs inflammatoires, le stress maternel, les conditions

métaboliques placentaires, la taille et la position fœtale ou encore l’efficacité des contractions

[traduction libre] (Ferrazzi et al., 2015, p. 1143). De même, les impacts réels de l’IMC ou encore de

l’âge maternel sur la vitesse spontanée de la dilatation cervicale pourraient être examinés [traduction

libre] (Zhang, Landy et al., 2010, p. 1286).

Cette revue de littérature n’a pas évalué les conséquences des interventions mises en place lors du

travail, telles que la provocation, la péridurale, la RAM ou encore l’ocytocine. Les effets de ces actes

sur le bien-être maternel et fœtal, sur la satisfaction maternelle ainsi que sur la vitesse de dilatation

permettraient d’approfondir le sujet. De plus, les résultats de ce travail concernent principalement la

première phase du travail de l’accouchement (dilatation cervicale). La phase de latence ainsi que la

deuxième phase du travail n’ont pas été explorées. Le management du travail durant ces deux périodes

ainsi que le rôle de la sage-femme et la satisfaction maternelle sont des éléments intéressants qui

pourraient être analysés dans de prochaines recherches. De même, la définition du travail actif a été

remise en question par certains auteurs (Zhang, Landy et al., p. 1286). Cette réflexion devrait être

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poursuivie et la prise en charge des femmes durant la phase de latence nécessiterait d’être

reconsidérée.

Chalmers et Dzakpasu (2015) expliquent que certaines variables peuvent influencer le nombre et le

type d’interventions pratiquées au cours du travail de l’accouchement, comme les caractéristiques

sociales et démographiques de la femme (origine, contexte d’immigration, type de soignant,…)

[traduction libre] (p. 385). L’étude de ces variables peut amener de nouvelles réflexions.

Finalement, le concept de la satisfaction maternelle semble ne pas se rattacher uniquement aux

interventions et au type de management du travail. Des éléments tels que la présence du conjoint ou

encore l’environnement dans lequel se trouve la femme influencent certainement cette satisfaction et

peuvent faire l’objet d’investigations futures.

7.4. Forces et limites de ce travail

Forces :

Cette revue de littérature répond à une préoccupation internationale et actuelle, directement en lien

avec le travail de la sage-femme en salle d’accouchement. Les articles analysés ont étudié des

populations diverses de plusieurs pays industrialisés tels que la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, la

Norvège, l’Italie, le Mexique, l’Angleterre ou encore le Canada. Parmi les neuf recherches

sélectionnées, deux essais cliniques randomisés, dont le niveau de preuve est important, ont été

analysés. Les méthodologies de tous les articles sont rigoureuses, malgré quelques inexactitudes

mineures. Les études sont relativement récentes, hormis une publiée en 2001 et une seconde en 2004.

L’élaboration de ce travail s’appuie sur de nombreuses références permettant de détailler la

problématique et d’approfondir le contexte.

Les recherches effectuées tout au long de la rédaction de ce travail ont tenté d’élargir le

questionnement primaire concernant l’utilisation du partogramme. Les études sélectionnées ont permis

de répondre en partie à la question de recherche de ce travail de Bachelor et amènent de nouvelles

pistes de réflexions en lien avec le rôle de la sage-femme. En tant que futures professionnelles, ce

travail permet une prise de conscience du dilemme vécu par la sage-femme travaillant en milieu

hospitalier et favorise un positionnement dans le but de défendre les intérêts des femmes.

Finalement, travailler en groupe de trois étudiantes a été une force pour la rédaction de ce travail. Une

bonne dynamique a permis de riches échanges et des confrontations d’opinions ayant aidé à

l’élaboration d’un travail objectif et neutre.

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Limites :

Cette revue de littérature comporte un certain nombre de limites. Pour commencer, aucune étude

sélectionnée n’a été réalisée en Suisse. Bien que les populations analysées dans les études ressemblent

à celles rencontrées dans les maternités suisses, l’organisation des institutions peut différer et

restreindre la généralisation des résultats. De plus, un seul article parmi les neuf est de type qualitatif.

Ceci a notamment limité la possibilité de nuancer les résultats concernant la satisfaction maternelle.

Cette revue de littérature a été rédigée à partir de l’analyse de neuf articles scientifiques, ne

représentant pas la globalité des études élaborées à ce sujet. Seules trois bases de données ont été

consultées. Ainsi, ce nombre réduit d’articles n’amène pas de résultat exhaustif.

Tous les articles sélectionnés sont rédigés en anglais, ce qui n’a pas représenté de barrière à la

compréhension. Néanmoins, la validité des traductions ne peut pas être garantie et quelques subtilités

de langage ont pu échapper à l’analyse. De plus, la compréhension des tests statistiques, parfois

difficiles à appréhender, a pu être à l’origine de certaines imprécisions dans les résultats de ce travail.

Deux articles sélectionnés pour cette revue de littérature ont été rédigés par le même auteur principal

(Zhang), ce qui peut représenter une limite à ce travail. Pourtant, les buts des deux recherches diffèrent

tout comme la population analysée. Un des articles examine la dilatation cervicale spontanée dans une

population ayant reçu peu d’interventions médicales, entre 1959 et 1965. Le second article utilise les

données d’une population actuelle recevant des interventions comme l’analgésie péridurale et la

stimulation. Ces résultats sont complémentaires.

Plusieurs articles sélectionnés pour cette revue de littérature évaluent la vitesse de dilatation cervicale

des parturientes. Comme expliqué précédemment, l’évaluation de la dilatation par TV est une donnée

imprécise et subjective, ce qui amène à des biais dans les résultats des recherches et par conséquent

dans les résultats de cette revue de littérature.

Globalement, plusieurs éléments importants influençant potentiellement la parturiente et le travail de

l’accouchement n’ont pas été pris en compte dans ce travail. Par exemple, l’environnement de soins ou

encore la place du père n’ont pas été analysés. Ces éléments pourraient faire l’objet de recherches

complémentaires. De plus, les résultats de ce travail montrent que l’information donnée à la femme

contribue à la satisfaction maternelle et lui permet de prendre part aux prises de décisions. Dans un

contexte hospitalier où les prises en charge sont guidées par les protocoles, l’information donnée par la

sage-femme permet-elle vraiment à la femme de faire des choix éclairés ? La thématique du choix

éclairé pourrait être d’avantage analysée.

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8. Conclusion

Dans les maternités, le management du travail de l’accouchement est guidé par l’utilisation du

partogramme et par les protocoles institutionnels. La naissance est devenue un processus normé, bien

qu’il s’agisse d’un événement physiologique. Ce travail de Bachelor a permis d’amener des pistes de

réflexion en lien avec la question de recherche : « Dans un contexte biomédical, quels sont les impacts

de l’utilisation du partogramme sur la pratique de la sage-femme et sur la satisfaction maternelle, lors

de mise en travail spontanée ? ».

Cette revue de littérature démontre l’imprévisibilité de la dilatation cervicale et ainsi la difficulté de

définir des normes autour de ce processus. En regard des résultats de ce travail, une nécessité de

remettre en question et d’assouplir les protocoles et normes gravitant autour du partogramme et

guidant la prise en charge des accouchements physiologiques semble indispensable, notamment dans

les maternités suisses.

La satisfaction maternelle est un paramètre indispensable à prendre en compte dans la prise en charge

de la parturiente. De nombreuses interventions ont un impact négatif sur le vécu de la femme, alors

qu’un suivi de type « one-to-one » influence positivement la satisfaction maternelle. En salle

d’accouchement, la sage-femme se retrouve confrontée à la culture biomédicale. Sa pratique basée sur

l’approche centrée sur la femme peut être en contradiction avec les exigences hospitalières. Ceci peut

provoquer un stress émotionnel chez la sage-femme. Malgré ce dilemme, la sage-femme semble

parvenir à se préoccuper et à prendre en compte les besoins de la femme.

En pratique, l’information donnée à la parturiente et à son partenaire tout au long du travail de

l’accouchement renforce le sentiment de sécurité du couple et favorise le choix éclairé. Leur

participation active aux prises de décisions (empowerment) est également encouragée. De plus, le

suivi de type « one-to-one » contribue à de bons résultats d’accouchement. Cet accompagnement

devrait être préconisé par les sages-femmes et les institutions.

Finalement, ce travail amène des nouvelles pistes de réflexion concernant l’impact de la culture

biomédicale et les variables influençant la satisfaction maternelle.

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Annexes

Annexe 1 : Partogramme de 1965 utilisé à la clinique universitaire de Lausanne

Annexe 2 : Partogramme de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1994

Annexe 3 : Partogramme de la Fédération Suisse des Sages-femmes (FSSF)

Annexe 4 : Partogramme de l’hôpital Cantonal « Civico », Lugano (2015)

Annexe 5 : Partogramme de l’hôpital fribourgeois (HFR), Fribourg (2015)

Annexe 6 : Partogramme du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) (2015)

Annexe 7 : Partogramme de l’hôpital de Morges (2016)

Annexe 8 : Partogramme de la clinique Durieux, île de la Réunion (2015)

Annexe 9 : Partogramme de la maison de naissance « Mercy in action », Philippines (2015)

Annexe 10 : Détails de la méthodologie de recherche

Annexe 11 : Grille d’analyse rapide des articles présélectionnés

Annexe 12 : Grilles d’analyse des articles sélectionnés

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Annexe 1 : Partogramme de 1965 utilisé à la clinique universitaire de Lausanne

Ce partogramme a été trouvé dans un manuel suisse d’obstétrique. Il a été utilisé à la clinique

universitaire d’obstétrique et de gynécologique de Lausanne.

Figure 7 : Tirée de Merz (s.d.)

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Annexe 2 : Partogramme de l’organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1994

Figure 8: Tirée de l'OMS, 1994, p. 8

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Annexe 3 : Partogramme de la Fédération Suisse des Sages-femmes (FSSF)

Figure 9 : Tirée de la Fédération Suisse des Sages-femmes, 2009

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Annexe 4 : Partogramme de l’hôpital Cantonal « Civico », Lugano (2015)

Figure 10 : Tirée de sages-femmes hospitalières, hôpital de Civico de Lugano, 2015

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Annexe 5 : Partogramme de l’hôpital fribourgeois (HFR), Fribourg (2015)

Figure 11 : Tirée de Sages-femmes hospitalières, hôpital fribourgeois (HFR), Fribourg, 2015

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Annexe 6 : Partogramme du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), (2015)

Figure 12 : Tirée de Sages-femmes hospitalières, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), 2015

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Annexe 7 : Partogramme de l’hôpital de Morges (2016)

Figure 13 : Tirée de Sages-femmes hospitalières, hôpital de Morges, 2016

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Annexe 8 : Partogramme de la clinique Durieux, île de la Réunion (2015)

Figure 14 . Tirée de Sages-femmes hospitalières, Clinique Durieux, Ile de la Réunion, 2015

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Annexe 9 : Partogramme de la maison de naissance « Mercy in action », Philippines (2015)

Figure 15 : tirées de Sages-femmes, maison de naissance Mercy In Action, Philippines, 2015

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8749

36

0 20

2

2. (

(mid

wif

e) O

R m

idw

ifer

y) O

R r

ole

of m

idw

ife

4013

7 38

716

3556

0

3. (

dila

tati

on)

OR

cer

vica

l dil

atat

ion

6187

2 57

16

5640

4

4. (

(act

ive

man

agem

ent)

OR

act

ive

man

agem

ent o

f la

bour

) O

R a

ctiv

e

man

agem

ent o

f la

bor

4540

4 59

02

1076

5. (

wom

an in

labo

ur)

OR

wom

an in

labo

r 66

772

8096

89

6. (

labo

ur)

OR

labo

r 85

4065

35

124

1203

37

7. p

artu

rien

t 34

63

896

3122

8. W

oman

sat

isfa

ctio

n 18

244

7156

0

9. (

empo

wer

men

t) O

R w

oman

em

pow

erm

ent

2945

0 11

908

786

10. (

null

ipar

a) O

R n

ulli

paro

us

4482

4 16

29

2297

Par

la s

uite

, les

dif

fére

nts

desc

ript

eurs

ont

été

reg

roup

és a

fin

de p

arve

nir

à la

sél

ecti

on d

’un

nom

bre

d’ar

ticl

e.

P

ubM

ed

CIN

AH

L

MID

IRS

1. (

(((l

abor

cur

ve)

OR

par

togr

aph)

OR

par

togr

am))

AN

D (

(dil

atat

ion)

OR

cer

vica

l dil

atat

ion)

187

47

28

(1)

Ces

ario

2. (

((((

acti

ve m

anag

emen

t) O

R a

ctiv

e m

anag

emen

t of

labo

ur)

OR

act

ive

22

5 5

Page 98: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

man

agem

ent o

f la

bor)

) A

ND

(((

labo

r cu

rve)

OR

par

togr

aph)

OR

part

ogra

m))

AN

D (

(dil

atat

ion)

OR

cer

vica

l dil

atat

ion)

3. (

((((

acti

ve m

anag

emen

t) O

R a

ctiv

e m

anag

emen

t of

labo

ur)

OR

act

ive

man

agem

ent o

f la

bor)

) A

ND

(((

labo

r cu

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OR

pan

togr

aph)

OR

port

ogra

m))

AN

D (

(dil

atat

ion)

OR

cer

vica

l dil

atat

ion)

9

(2)

(1)

Ince

rti

0 0

4. (

((w

oman

in la

bour

) O

R w

oman

in la

bor)

) A

ND

(((

labo

r cu

rve)

OR

part

ogra

ph)

OR

par

togr

am)

916

311

(1)

(0)

11

5. (

(((n

ulli

para

) O

R n

ulli

paro

us))

AN

D (

(dil

atat

ion)

OR

cer

vica

l

dila

tati

on))

AN

D (

((la

bor

curv

e) O

R p

arto

grap

h) O

R p

arto

gram

)

58

10

(1)

(0)

6 (4)

(2)

Zha

ng (

2x)

6. (

part

urie

nt)

AN

D (

(dil

atat

ion)

OR

cer

vica

l dil

atat

ion)

94

20

9 (1

)

Fer

razz

i

7. (

(((l

abor

cur

ve)

OR

par

togr

aph)

OR

par

togr

am))

AN

D (

(nul

lipa

ra)

OR

null

ipar

ous)

181

34

12

8. (

(lab

or c

urve

) O

R (

part

ogra

ph)

OR

(pa

rtog

ram

)) A

ND

(w

oman

sati

sfac

tion

)

20

5 0

9. A

ctiv

e m

anag

emen

t in

labo

ur A

ND

sat

isfa

ctio

n 37

4 14

(2)

(1)

2

Page 99: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Sad

ler

10. (

Sat

isfa

ctio

n A

ND

par

togr

amm

) 6 (1)

Lav

ende

r

5 (2)

(1)

Cha

lmer

s

6

11. (

mat

erna

l sat

isfa

ctio

n) A

ND

bir

th e

xper

ienc

e 29

1

(1)

(0)

454

(2)

(0)

15

12. (

((m

ater

nal s

atis

fact

ion)

AN

D q

uali

tati

ve))

AN

D b

irth

exp

erie

nce

60

0 3

13. (

mat

erna

l sat

isfa

ctio

n) A

ND

(bi

rth

expe

rien

ce)

AN

D m

idw

ifer

y 99

87

(1)

(0)

8

14. m

idw

ife

care

AN

D (

qual

itat

ive

stud

y A

ND

sat

isfa

ctio

n)

285

(2)

(0)

99

(2)

(0)

0

15. (

mid

wiv

es s

uppo

rt A

ND

labo

ur)

AN

D w

oman

exp

erie

nces

31

3

142

(1)

(0)

0

16. p

rofe

ssio

nal s

uppo

rt A

ND

(m

idw

ife

AN

D la

bour

) 61

7 17

2

(1)

(0)

19

17. (

mat

erna

l em

otio

n) A

ND

(m

idw

ifer

y A

ND

sup

port

) 15

8

(1)

6 0

Page 100: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

(0)

18. (

(sup

port

) A

ND

mid

wiv

es)

AN

D la

bour

475

(1)

Tho

rste

nsso

n

116

57

Art

icle

s sé

lect

ionn

ées

pour

la le

ctur

e ra

pide

(22

) 5

10

7

Art

icle

s sé

lect

ionn

ées

pour

l’an

alys

e cr

itiq

ue d

étai

llée

(9)

3 2

4

Page 101: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Ann

exe

11 :

Tab

leau

d’a

naly

se r

apid

e de

s ar

ticl

es p

ré-s

élec

tion

nés

Tit

re

Aut

eurs

Dat

e, li

eu

Dev

is

Pop

ulat

ion

But

s et

inte

rven

tion

s C

ompa

rais

on /

résu

ltat

s Q

ualit

é Sé

lec-

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Var

iabi

lity

in r

ate

of c

ervi

cal

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tion

in

null

ipar

ous

Wom

en a

t ter

m

Ince

rti,

M.,

Loc

atel

li, A

., G

hidi

ni, A

., C

irie

llo,

E.,

Con

sonn

i, S

., &

P

ezzu

llo,

J.,

C.

2011

It

alie

et

Eta

ts-U

nis

Etu

de

obse

rvat

rice

tr

ansv

ersa

le

rétr

ospe

ctiv

e

1119

fem

mes

à

term

e,

null

ipar

es

Mis

e en

tr

avai

l sp

onta

né e

t pr

ésen

tati

on

céph

aliq

ue.

Obj

ecti

fs :

Eva

luer

la

vari

abili

té d

u ta

ux d

e di

lata

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cer

vica

le c

hez

des

fem

mes

nul

lipa

res

et

déte

rmin

er s

i le

taux

de

trav

ail e

st in

dépe

ndan

t de

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ilat

atio

n à

l’ad

mis

sion

.

La

vari

été

de p

rogr

essi

on d

e tr

avai

l des

nu

llip

ares

est

plu

s im

port

ante

que

ce

qui a

été

pr

écéd

emm

ent d

émon

tré.

U

ne c

ourb

e de

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ion

« no

rmal

e »

sem

ble

diff

icil

e à

dess

iner

éta

nt d

onné

la v

arié

té d

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ent

re le

s fe

mm

es.

La

pent

e de

la c

ourb

e de

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tati

on d

’une

fe

mm

e ne

sem

ble

pas

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ctée

par

la

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tati

on à

l’ad

mis

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. L

e ta

ux d

’uti

lisa

tion

d’o

cyto

cine

est

in

vers

emen

t pro

port

ionn

é av

ec la

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ion

cerv

ical

à l’

adm

issi

on à

une

adm

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on

prém

atur

ée e

st a

ssoc

iée

avec

plu

s d’

inte

rven

tion

s de

la p

art d

u pe

rson

nel.

Etu

de b

ien

cons

trui

te.

Mét

hode

bie

n dé

crit

e.

OU

I

Phy

siol

ogic

pa

rtog

raph

to

impr

ove

birt

h sa

fety

and

ou

tcom

es a

mou

g lo

w-r

isk,

nu

llip

arou

s w

omen

wit

h sp

onta

neou

s la

bor

onse

t N

eal,

J., N

., &

L

owe

N. K

.

2011

E

tats

-Uni

s (O

hio

et

Col

orad

o)

Pré

sent

atio

n d’

un

prot

ocol

e d’

étud

e no

n ab

outi

e.

Fem

mes

san

s fa

cteu

r de

ri

sque

, nu

llip

ares

, à

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e.

Obj

ecti

fs :

prés

ente

r un

pa

rtog

ram

me

basé

sur

la

phys

iolo

gie

pour

les

mil

ieux

hos

pita

lier

s ut

ilis

és p

our

les

acco

uche

men

ts à

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ri

sque

che

z le

s fe

mm

es

sans

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teur

s de

ris

que

et

à te

rme

avec

une

mis

e en

tr

avai

l spo

ntan

é.

Le

but e

st d

’am

élio

rer

la

pose

du

diag

nost

ic d

e dy

stoc

ie c

ausé

par

une

st

agna

tion

de

la d

ilat

atio

n.

Abs

ence

de

résu

ltat

. Etu

de a

ctue

llem

ent e

n co

urs.

A

bsen

ce d

e ré

sult

at. E

tude

no

n te

rmin

ée.

NO

N

Page 102: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Wha

t is

the

slow

est-

yet-

norm

al c

ervi

cal

dila

tion

rat

e am

oug

null

ipar

ous

wom

en w

ith

spon

tane

ous

labo

r on

set?

N

eal,

J. L

., L

owe,

N

., K

., P

atri

ck,

T.,

E.,

Cab

bage

, L

., A

., &

Cor

win

E

., J.

2010

R

evue

de

litt

érat

ure

Rev

ue d

e li

ttér

atur

e B

ut :

inté

grer

les

rech

erch

es li

ttér

aire

s ex

ista

ntes

pou

r fo

urni

r un

ap

erçu

du

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de

dila

tati

on c

ervi

cale

déc

rit

com

me

le ta

ux d

e di

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tion

le «

plu

s le

nt

mai

s en

core

nor

mal

»

La

moy

enne

des

taux

de

dila

tati

on c

ervi

cale

po

ur u

ne f

emm

e nu

llip

are

est d

’env

iron

0,

5cm

/h. L

a no

rme

d’1c

m/h

sem

ble

irré

alis

te.

La

dila

tati

on c

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cale

n’e

st p

as li

néai

re !

N

ON

Ass

essm

ent o

f la

bor

usin

g a

new

ty

pe p

arto

gram

co

mpa

red

to th

e cl

assi

cal F

ishe

r pa

rtog

ram

G

alaz

ios,

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Tic

a, V

., V

rach

nis,

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Vla

chos

, G.,

Zer

voud

is, S

., C

eaus

u, I

., T

ryps

yian

is, G

., Z

ogra

phro

u, C

., &

Tsi

kour

as, P

.

2014

2

hôpi

taux

un

iver

sita

ires

(G

rèce

et

Rou

man

ie)

RC

T

277

fem

me

en tr

avai

l, à

term

e

Com

para

ison

de

l’ef

fica

cité

de

2 ty

pes

de

part

ogra

mm

e :

Gro

upe

A :

part

ogra

mm

e re

com

man

dé p

ar l’

OM

S.

Gro

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mm

e av

ec u

ne li

gne

dépe

ndan

te

de tr

ois

para

mèt

res

(dil

atat

ion

cerv

ical

e,

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ons

et d

esce

nte

de la

pr

ésen

tati

on f

œta

le).

Ave

c l’

util

isat

ion

du ty

pe B

(no

uvea

u pa

rtog

ram

me)

, il y

a d

es d

iffé

renc

es

sign

ific

ativ

es c

once

rnan

t :

- L

e dé

but d

e la

pha

se a

ctiv

e et

le te

mps

de

l’ac

couc

hem

ent.

- D

urée

plu

s co

urte

de

l’ét

ape

d’ac

célé

rati

on d

ans

la p

hase

act

ive.

Init

iati

on p

réco

ce d

ans

la 2

ème p

hase

de

trav

ail.

Pas

de

noti

on d

e co

mit

é d’

éthi

que

NO

N

Page 103: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Gra

phic

ana

lysi

s of

act

ivel

y m

anag

ed la

bor:

P

rosp

ecti

ve

com

puta

tion

of

labo

r pr

ogre

ss in

50

0 co

nsec

utiv

e nu

llip

arou

s w

omen

in

spon

tane

ous

labo

r at

term

. Im

pey,

L.,

Hob

son,

J. &

O

’Her

lihy

, C.

2000

O

xfor

d, U

K

et D

ubli

n,

Irla

nde

Etu

de

tran

sver

sale

tros

pect

ive

500

fem

mes

nu

llip

ares

A

naly

se d

es

part

ogra

mm

es d

e di

lata

tion

de

500

fem

mes

ay

ant e

u de

s pr

otoc

oles

d’

acti

f m

anag

emen

t.

Rés

ulta

ts p

rinc

ipau

x :

- L

ongu

eur

moy

enne

du

trav

ail e

st d

e 6.

1 he

ures

. -

La

dila

tati

on m

oyen

ne à

l’ad

mis

sion

est

de

1.7

cm.

- 2.

8% o

nt a

ccou

ché

dans

les

12 h

eure

s -

Tau

x de

cés

arie

nne

à 5.

4%.

N

ON

Pro

gres

sion

of

cerv

ical

di

lata

tion

in

norm

al h

uman

la

bor

is

unpr

edic

tabl

e F

erra

zzi,

E.,

Mil

ani,

S.,

Cir

illo

, F.,

Liv

io,

S.,

Pio

la, C

., B

rusa

ti, V

. &

Pag

anel

li, A

.

2015

M

ilan

, Ita

lie

Etu

de

long

itud

inal

e

328

fem

mes

O

bjec

tif

: com

men

t la

prog

ress

ion

de la

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tion

peu

t êtr

e pr

édit

e ch

ez le

s fe

mm

es

null

ipar

es à

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ris

que

?

Etu

de s

e dé

roul

ant d

ans

une

unit

é ph

ysio

logi

que

diri

gée

par

des

sage

s-fe

mm

es.

La

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tati

on d

e la

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me

dépe

nd d

e pl

usie

urs

élém

ents

: la

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ion

sera

it u

ne

com

bina

ison

ent

re d

es v

aria

bles

bio

logi

ques

et

phy

siol

ogiq

ues

et n

e pe

ut p

as ê

tre

une

règl

e (u

ne n

orm

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our

chaq

ue f

emm

e.

La

cour

be m

oyen

ne d

e l’

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e es

t sim

ilai

re à

ce

lle

de F

ried

man

, et p

lus

cour

te q

ue c

elle

de

Zha

ng e

t al.

(cec

i peu

t êtr

e en

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ave

c le

s po

ids

bas

des

fem

mes

dan

s l’

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e, q

u’il

n’y

av

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as d

’int

erve

ntio

ns d

e ty

pe a

ctif

m

anag

emen

t et p

as d

e pé

ridu

rale

. L

a pr

ogre

ssio

n de

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ilat

atio

n ch

ez u

ne

fem

me

ayan

t un

trav

ail s

pont

ané

sans

in

terv

enti

on m

édic

ale

n’es

t pas

mod

élis

able

(c

ar im

prév

isib

le).

Ce

n’es

t pas

une

in

stit

utio

n (s

tand

ard)

.

OU

I

Page 104: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Rea

sses

sing

the

labo

r cu

rve

in

null

ipar

ous

wom

en

Zha

ng, J

., T

roen

dle,

J.,

&

Yan

cey,

M. K

.

2002

N

ouve

l O

rléa

ns

(US

A)

Etu

de

obse

rvat

ionn

elle

tros

pect

ive

1329

pa

rtur

ient

es.

L

e bu

t est

d'e

xam

iner

la

prog

ress

ion

du tr

avai

l ch

ez le

s pa

rtur

ient

es

null

ipar

es d

ans

la p

rati

que

obst

étri

cale

co

ntem

pora

ine.

La

cour

be m

oyen

ne d

u tr

avai

l dif

fère

ne

ttem

ent d

e la

cou

rbe

Fri

edm

an. L

a vi

tess

e di

lata

tion

du

col e

st s

ensi

blem

ent p

lus

lent

e da

ns la

pha

se a

ctiv

e. I

l a f

allu

env

iron

5,5

he

ures

à p

arti

r de

4 c

m à

10

cm, p

ar r

appo

rt à

2,

5 he

ures

sel

on la

cou

rbe

Fri

edm

an.

La

cour

be d

u tr

avai

l a u

n im

pact

pro

fond

sur

le

dia

gnos

tic

de p

rolo

ngat

ion

et la

déc

isio

n su

r l'a

ccou

chem

ent p

ar c

ésar

ienn

e. L

es

crit

ères

dia

gnos

tiqu

es d

e pr

olon

gati

on e

t arr

êt

de tr

avai

l peu

vent

êtr

e tr

op s

évèr

es c

hez

les

fem

mes

nul

lipa

res.

Mét

hodo

logi

e bi

en d

étai

llée

, ré

sult

ats

résu

més

mai

s cl

airs

NO

N

The

nat

ural

hi

stor

y of

the

norm

al fi

rst s

tage

of

labo

r Z

hang

, J.,

Tro

endl

e, J

., M

ikol

ajcz

yk, R

., S

unda

ram

, R.,

Bea

ver,

J.,

&

Fra

ser,

W.

2010

12

hôp

itau

x U

SA

E

tude

ob

serv

atio

nnel

le

rétr

ospe

ctiv

e

26'8

38

part

urie

ntes

L

e bu

t est

d’e

xam

iner

les

tend

ance

s de

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ail d

ans

une

popu

lati

on e

t d'

expl

orer

une

app

roch

e al

tern

ativ

e po

ur le

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agno

stic

d'u

ne

prog

ress

ion

du tr

avai

l an

orm

ale.

L

est a

uteu

rs o

nt c

onst

ruit

de

s co

urbe

s m

oyen

nes

de

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ail s

elon

la p

arit

é de

s fe

mm

es.

La

phas

e ac

tive

du

trav

ail n

e de

vrai

t pas

mar

rer

avan

t 5 c

m d

e di

lata

tion

du

col c

hez

les

mul

tipa

res

et m

ême

plus

tard

che

z le

s nu

llip

ares

. Un

seui

l de

2 he

ures

pou

r le

di

agno

stic

de

stag

nati

on d

u tr

avai

l peu

t êtr

e tr

op c

ourt

ava

nt 6

cm

de

dila

tati

on, a

lors

que

la

lim

ite

de 4

heu

res

peut

êtr

e tr

op lo

ngue

ap

rès

les

6 cm

. Éta

nt d

onné

que

la d

ilat

atio

n du

col

acc

élèr

e pl

us le

trav

ail a

vanc

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ne

appr

oche

pro

gres

sive

en

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tion

des

niv

eaux

de

la d

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atio

n du

col

est

pro

posé

, afi

n de

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stiq

uer

l'all

onge

men

t du

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ail e

t la

stag

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on.

Mét

hodo

logi

e bi

en d

étai

llée

, ré

sult

ats

un p

eu

résu

més

OU

I

Con

tem

pora

ry

patt

erns

of

spon

tane

ous

labo

r w

ith

norm

al n

eona

tal

outc

omes

2010

19

hôp

itau

x au

x U

SA

E

tude

ob

serv

atio

nn

62'4

15

part

urie

ntes

L

e bu

t est

d'u

tili

ser

les

donn

ées

« ac

tuel

les

» de

tr

avai

l che

z un

gra

nd

nom

bre

de p

artu

rien

tes

afin

d’e

xam

iner

les

prof

ils

du tr

avai

l et d

'est

imer

la

duré

e du

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Les

fem

mes

nul

lipa

res

et m

ulti

pare

s on

t une

di

lata

tion

sim

ilai

re a

vant

les

6 cm

. Apr

ès le

s 6

cm, c

hez

les

mul

tipa

res,

il y

a u

ne

accé

léra

tion

du

trav

ail.

L

a pr

ogre

ssio

n en

tre

les

4 et

6 c

m e

st p

lus

lent

e qu

e ce

lle

décr

ite

avan

t. L

e pr

oces

sus

du tr

avai

l mod

erne

doi

t êtr

e

Mét

hodo

logi

e bi

en d

écri

te,

résu

ltat

s un

peu

co

urts

. P

arto

gram

me

prop

osé

par

OU

I

Page 105: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Zha

ng, J

., et

al.

elle

tros

pect

ive

éval

ué c

ar le

s fe

mm

es o

nt u

n po

ids

plus

él

evé,

son

t plu

s âg

ées

et s

ubis

sent

des

in

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enti

ons

qui m

odif

ient

la p

rogr

essi

on d

u tr

avai

l.

l’au

teur

est

crit

mai

s pa

s vi

sibl

e.

M

anag

ing

Lab

or

usin

g pa

rtog

ram

s w

ith

diff

eren

t ac

tion

line

s :

a pr

ospe

ctiv

e st

udy

of w

omen

’s v

iew

s L

aven

der

T.,

Wal

lym

ahm

ed A

. H

., &

W

alki

nsha

w S

. A

.

1999

L

iver

pool

E

ssai

cl

iniq

ue

rand

omis

é

615

fem

mes

nu

llip

ares

But

de

l’ét

ude

: éva

luer

l’

effe

t de

l’ut

ilis

atio

n de

pa

rtog

ram

mes

ave

c de

s li

gnes

d’a

ctio

n à

2, 3

ou

4 he

ures

sur

la s

atis

fact

ion

mat

erne

lle.

L

es f

emm

es o

nt é

sépa

rées

en

troi

s gr

oupe

s di

stin

cts

selo

n le

type

de

part

ogra

mm

e ut

ilis

é (l

igne

s d’

acti

ons

aux

2 –

3 et

4 h

eure

s).

Les

fem

mes

aya

nt é

té s

uivi

sel

on u

n pa

rtog

ram

me

avec

une

lign

e d’

aler

te a

ux 2

he

ures

son

t sta

tist

ique

men

t plu

s sa

tisf

aite

s qu

e le

s fe

mm

es f

aisa

nt p

arti

es d

es d

eux

autr

es

grou

pes,

mal

gré

le f

ait q

u’el

les

aien

t reç

u le

pl

us d

’int

erve

ntio

ns.

App

rouv

é pa

r co

mm

issi

on

d’ét

hiqu

e.

Ech

antil

lon

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rtan

t. N

ivea

u de

pr

euve

éle

(RC

T).

NO

N

Eff

ect o

f dif

fere

nt

part

ogra

m a

ctio

n li

nes

on b

irth

ou

tcom

e :

a R

CT

L

aven

der

T.,

Alf

irev

ic Z

., &

W

alki

nsha

w S

.

2006

N

ord-

est d

e l’

Ang

lete

rre

Ess

ai

clin

ique

ra

ndom

isé

3000

fem

mes

nu

llip

ares

But

de

l’ét

ude

: éva

luer

l’

effe

t d’u

ne li

gne

d’ac

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pos

itio

nnée

de

diff

éren

tes

man

ière

s su

r la

na

issa

nce

(« b

irth

ou

tcom

es).

2

grou

pes

: -

Fem

mes

sui

vies

ave

c un

par

togr

amm

e av

ec li

gne

d’ac

tion

au

x 2h

-

Fem

mes

sui

vies

ave

c li

gne

d’ac

tion

aux

4h

.

Auc

une

diff

éren

ce n

’a é

té c

onst

atée

sur

le

taux

de

césa

rien

ne e

ntre

les

2 gr

oupe

s ou

sur

l’

insa

tisf

acti

on d

es f

emm

es.

Plu

s de

fem

mes

aya

nt é

té s

uivi

par

un

part

ogra

mm

e av

ec u

ne li

gne

d’ac

tion

aux

2h

ont c

rois

é la

lign

e d’

acti

on e

t ont

reç

u de

s in

terv

enti

ons.

L

es f

emm

es s

uivi

es a

vec

une

lign

e d’

acti

on

aux

2h o

nt e

u un

trav

ail d

’acc

ouch

emen

t plu

s co

urt q

ue le

gro

upe

avec

un

suiv

i aux

4h.

D

iscu

ssio

n : l

a dé

fini

tion

de

la p

rogr

essi

on d

e la

dil

atat

ion

cerv

ical

e d’

1cm

/h n

’est

pas

alis

te.

Ech

antil

lon

impo

rtan

t. N

ivea

u de

pr

euve

éle

(RC

T).

OU

I

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Agg

ress

ive

or

expe

ctan

t m

anag

emen

t of

labo

ur :

a R

CT

P

atti

nson

R. C

., H

owar

th G

. R.,

Mdl

uli W

., M

acD

onal

d A

. P

., M

akin

J. D

., &

Fun

k M

.

2003

A

friq

ue d

u S

ud

RC

T

694

fem

mes

nu

llip

ares

P

opul

atio

n lo

cale

ur

bain

e

Obj

ecti

f : c

ompa

rer

les

résu

ltat

s de

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ails

en

util

isan

t des

pro

toco

les

de

« m

anag

emen

t agr

essi

f »

ou d

e de

type

«

expe

ctat

if »

. L

es f

emm

es o

nt é

sépa

rées

en

2 gr

oupe

s :

- P

roto

cole

s de

m

anag

emen

t ag

ress

ifs

-

Pro

toco

les

de

man

agem

ent

« ex

pect

atif

»

Le

taux

de

césa

rien

ne e

st m

oins

éle

vé c

hez

les

fem

mes

qui

ont

eu

un a

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man

agem

ent

de ty

pe a

gres

sif

que

chez

les

fem

mes

qui

ont

eu

un

man

agem

ent a

ux 4

h.

L’u

tili

sati

on d

’ocy

toci

ne e

st p

lus

impo

rtan

te

dans

le g

roup

e ay

ant e

u un

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agem

ent

agre

ssif

(st

atis

tiqu

emen

t non

sig

nifi

cati

f).

Il y

a e

u 3

décè

s pé

rina

tals

.

Non

re

prés

enta

tif

de

la p

opul

atio

n eu

ropé

enne

.

NO

N

A r

ando

miz

ed

cont

roll

ed tr

ial

and

met

a-an

alys

is o

f act

ive

man

agem

ent o

f la

bour

S

adle

r, L

., D

avis

on, T

. &

McC

owan

L.

2000

H

ôpit

al

tert

iair

e en

N

ouve

lle

Zél

ande

.

Ess

ai

clin

ique

ra

ndom

isé

651

fem

mes

nu

llip

ares

E

valu

er l’

impa

ct d

e l’

acti

f m

anag

emen

t sur

le ta

ux

de c

ésar

ienn

es e

t la

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sfac

tion

d’u

ne

popu

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on d

e fe

mm

es

null

ipar

es.

Com

para

ison

ent

re d

eux

grou

pes

: -

Gro

upe

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f m

anag

emen

t -

Gro

upe

cont

rôle

: m

anag

emen

t de

rout

ine

L’a

ctif

man

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ent n

e di

min

ue p

as le

taux

de

cés

arie

nne,

dim

inue

légè

rem

ent l

a du

rée

des

acco

uche

men

ts e

t dim

inue

le r

isqu

e de

s ac

couc

hem

ents

pro

long

és. P

as d

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ffér

ence

s si

gnif

icat

ives

ent

re le

s ré

sult

ats

des

nouv

eau-

nés

(aci

dose

, Apg

ar, h

émor

ragi

e pp

). la

sa

tisf

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on d

es f

emm

es é

taie

nt h

auts

dan

s le

s de

ux g

roup

es.

Niv

eau

de

preu

ve é

levé

.

NO

N

Mat

erna

l Sa

tisf

acti

on w

ith

Act

ive

Man

agem

ent o

f

2001

N

ouve

lle-

Zél

ande

652

fem

mes

nu

llip

ares

E

st-c

e qu

e la

pol

itiq

ue d

e so

in d

e l’

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f m

anag

emen

t inf

luen

ce le

s as

pect

s de

sat

isfa

ctio

n

Les

fem

mes

éta

ient

sat

isfa

ites

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s le

s de

ux

grou

pes.

Pas

de

diff

éren

ce e

ntre

les

deux

gr

oupe

s. L

es v

aria

bles

en

lien

ave

c la

sa

tisf

acti

on s

ont :

47%

de

fem

mes

on

t une

ridu

rale

.

OU

I

Page 107: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lab

or:

A

Ran

dom

ized

C

ontr

olle

d T

rial

S

adle

r, L

., D

avis

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. &

Mc

Cow

an, L

.

Ess

ai

clin

ique

ra

ndom

isé

mat

erne

lle

? C

ompa

rais

on d

e de

ux

grou

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: -

Gro

upe

« ac

tif

man

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ent »

-

Gro

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cont

rôle

(so

in d

e ro

utin

e).

- A

ide

anal

gési

que

- O

ne-t

o-on

e -

Info

rmat

ions

adé

quat

es d

es m

embr

es d

e l’

équi

pe

- N

e pa

s av

oir

une

hém

orra

gie

du p

ost-

part

um

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voir

une

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de

la lo

ngue

ur d

u tr

avai

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Avo

ir m

oins

de

troi

s de

touc

hé v

agin

aux

pend

ant l

e tr

avai

l d’a

ccou

chem

ent.

Niv

eau

de

preu

ve é

levé

.

Ree

valu

atio

n of

F

ried

man

’s

Lab

or C

urve

:

A P

ilot

Stu

dy

Ces

ario

, S.K

.

2004

E

tude

pi

lote

tran

sve

rsal

e

US

A,

Can

ada

et

Mex

ique

419

cas

Obj

ecti

f : r

ééva

luer

la

duré

e m

oyen

ne d

u tr

avai

l de

s fe

mm

es m

ulti

pare

s et

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(sa

ns a

nest

hési

e ou

ocy

toci

ne o

u in

duct

ion)

, afi

n de

déc

rire

un

e ga

mm

e de

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ée d

e tr

avai

l (as

soci

é à

de b

ons

résu

ltat

s de

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ccou

chem

ent)

La

duré

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oyen

ne d

e tr

avai

l des

fem

mes

nu

llip

ares

et m

ulti

pare

s d'

aujo

urd'

hui s

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inte

rven

tion

méd

ical

e n’

est p

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sign

ific

ativ

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t dif

fére

nte

de c

elle

de

la

duré

e m

oyen

ne d

écri

te p

ar F

ried

man

en

1954

. U

n la

rge

éven

tail

de

dila

tatio

n "n

orm

ale"

a

été

trou

vé d

ans

les

cas

incl

us d

ans

l'étu

de

actu

elle

. L

e 77

% d

es in

terv

iew

és c

roie

nt q

ue la

cou

rbe

de F

ried

man

n’e

st p

as a

déqu

ate

dont

le 6

5%

ne l’

util

ise

pas.

Le

87%

dit

que

la c

ourb

e do

it

être

mod

ifié

.

Mét

hodo

logi

e cl

aire

, rés

ulta

ts

bien

exp

liqu

és

mêm

e qu

e de

s re

cher

ches

ul

téri

eure

s do

iven

t êtr

e fa

ites

. A

ppro

bati

on p

ar

com

ité

d’ét

hiqu

e.

OU

I

Inte

rven

tion

s in

la

bour

and

bir

th

and

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sfac

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w

ith

care

: T

he

Can

adia

n M

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nity

E

xper

ienc

es

Surv

ey F

indi

ngs

Cha

lmer

s, B

. E.,

2015

C

anad

a

6421

fem

mes

E

xam

iner

si l

es

inte

rven

tion

s do

nnée

s au

co

urs

du tr

avai

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e l'a

ccou

chem

ent o

nt

cont

ribu

é à

la s

atis

fact

ion

des

fem

mes

qui

ont

un

AV

B o

u un

e te

ntat

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d’A

VB

ava

nt la

sari

enne

. E

valu

er l’

expé

rien

ce

Les

fem

mes

ave

c A

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son

t plu

s sa

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aite

s lo

rsqu

e il

y a

moi

ns d

’int

erve

ntio

ns.

D’a

utre

s él

émen

ts o

nt p

erm

is d

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élio

rer

la

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sfac

tion

des

fem

mes

: le

res

pect

des

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igna

nts,

le f

ait q

ue le

per

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el s

oit a

tten

tif

à la

dig

nité

, la

com

pass

ion,

les

info

rmat

ions

do

nnée

s et

le c

hoix

écl

airé

ain

si q

ue le

s co

mpé

tenc

es d

es s

oign

ants

. L

a sa

tisf

acti

on d

es f

emm

es q

ui o

nt e

u

Trè

s pe

rtin

ente

co

mm

e re

cher

che.

M

étho

dolo

gie

et

résu

ltat

s cl

airs

OU

I

Page 108: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

& D

zakp

asu,

S

glob

ale

de

l’ac

couc

hem

ent d

es

fem

mes

césa

rien

ne e

n ur

genc

e es

t plu

s ba

sse

mai

s n’

est p

as e

n li

en a

vec

le n

ombr

e d’

inte

rven

tion

s.

Con

clus

ion

: les

rés

ulta

ts f

ourn

isse

nt u

n so

utie

n à

la «

dém

édic

alis

atio

n »

de l’

AV

B

W

omen

and

he

alth

care

pr

ovid

ers’

pe

rcep

tion

s of

a

mid

wif

e-le

d un

it

in a

Sw

iss

univ

ersi

ty

hosp

ital

: a

qu

alit

ativ

e st

udy

Mai

llef

er, F

., de

L

abru

sse

C.,

Car

dia-

Von

èche

, L

., H

ohlf

eld,

P.,

& S

toll

, B.

2015

L

ausa

nne

Étu

de

qual

itat

ive

desc

ript

ive

44 f

emm

es,

10 s

ages

-fe

mm

es e

t 9

méd

ecin

s

Obj

ecti

f : C

ette

étu

de v

ise

à ex

plor

er le

s pe

rcep

tion

s de

s fe

mm

es e

t des

so

igna

nts

en c

e qu

i co

ncer

ne la

cré

atio

n d'

une

unit

é ph

ysio

logi

que

dans

un

hôp

ital

uni

vers

itai

re

suis

se.

Les

per

cept

ions

des

fem

mes

et d

es s

oign

ants

so

nt e

n fa

veur

de

la m

ise

en p

lace

d’u

ne

ML

U (

mid

wif

e-le

d un

its)

. La

plup

art d

es

fem

mes

ont

bie

n ac

cuei

lli l

'idée

d'u

ne u

nité

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ysio

logi

que,

sur

tout

car

ell

e po

urra

it a

ider

à

offr

ir la

con

tinu

ité

des

soin

s. L

es s

oign

ants

ét

aien

t opt

imis

tes

quan

t à la

mis

e en

œuv

re d

e ce

tte

unit

é et

ont

rec

onnu

la n

éces

sité

pou

r ce

rtai

nes

fem

mes

d'a

voir

acc

ès à

une

ap

proc

he m

oins

inte

rven

tion

nist

e. L

es

obst

acle

s re

levé

s pa

r le

s fe

mm

es c

once

rnen

t le

man

que

de c

onna

issa

nce

des

prat

ique

s de

s sa

ges-

fem

mes

, alo

rs q

ue le

s ob

stac

les

pour

le

s sa

ges-

fem

mes

et o

bsté

tric

iens

son

t lié

s au

fi d

e dé

velo

pper

une

bon

ne c

olla

bora

tion

in

terp

rofe

ssio

nnel

le.

L’é

tude

a é

appr

ouvé

e pa

r le

com

ité

éthi

que

du

CH

UV

. L

’étu

de e

st b

ien

déve

lopp

ée e

t ex

plic

ite.

La

mét

hodo

logi

e es

t com

plèt

e.

Les

rés

ulta

ts

sont

cla

irs.

NO

N

The

mea

ning

of a

ve

ry p

osit

ive

birt

hex

peri

ence

: fo

cus

grou

ps

disc

ussi

ons

wit

h w

omen

K

arls

tröm

, A.,

Nys

tedt

, A.,

&

Hil

ding

sson

, I.

2015

S

uède

É

tude

qu

alit

ativ

e de

ty

pe

desc

ript

ive

26 f

emm

es

L

e bu

t de

cett

e ét

ude

est

de d

écri

re e

n qu

oi

cons

iste

, pou

r le

s fe

mm

es,

une

expé

rien

ce p

osit

ive

de la

nai

ssan

ce.

Tou

tes

les

fem

mes

ont

eu

une

expé

rien

ce d

e l’

acco

uche

men

t trè

s po

siti

ve. D

eux

thèm

es e

t si

x so

us-t

hèm

es o

nt é

té id

enti

fiés

pou

r dé

crir

e la

man

ière

don

t un

acco

uche

men

t est

per

çu

com

me

posi

tif.

Ell

es d

écri

vent

des

fac

teur

s in

tern

es (

par

exem

ple,

leur

pro

pre

capa

cité

et

la f

orce

) et

ext

erne

s (r

elat

ion

de c

onfi

ance

et

de r

espe

ct a

vec

la s

age-

fem

me)

. Le

sent

imen

t de

con

fian

ce e

t le

sout

ien

du p

ère

de l'

enfa

nt

sont

éga

lem

ent i

mpo

rtan

ts, a

insi

que

le

sent

imen

t de

sécu

rité

pro

mu

par

un

L’é

tude

a é

appr

ouvé

e pa

r le

com

ité

d’ét

hiqu

e.

La

mét

hodo

logi

e ai

nsi q

ue le

s ré

sult

ats

sont

bi

en p

rése

ntés

.

NO

N

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en

viro

nnem

ent f

avor

able

per

met

tant

d’a

voir

le

con

trôl

e lo

rs d

e l'a

ccou

chem

ent.

Wom

en’s

ex

peri

ence

of

cont

rol i

n la

bour

an

d ch

ildb

irth

O

’Har

e, J

., &

F

allo

n, A

.

2011

Ir

elan

d É

tude

qu

alit

ativ

e ph

énom

énol

ogi

que

9 fe

mm

es

prim

iges

tes

L’o

bjec

tif

de l’

étud

e es

t d’

inte

rpré

ter

l'exp

érie

nce

du c

ontr

ôle

vécu

e pa

r le

s fe

mm

es d

uran

t le

trav

ail

et l'

acco

uche

men

t, da

ns le

bu

t de

fair

e co

mpr

endr

e au

x so

igna

nts

ce q

ue c

ela

sign

ifie

pou

r le

s pa

rtur

ient

es e

t com

men

t le

met

tre

en p

rati

que.

Le

cont

rôle

per

çu p

ar le

s fe

mm

es e

st

impo

rtan

t dan

s l'e

xpér

ienc

e de

l'a

ccou

chem

ent.

L'é

tude

met

en

évid

ence

la

néce

ssit

é d'

une

plus

gra

nde

part

icip

atio

n de

s sa

ges-

fem

mes

dan

s le

s so

ins

prén

atau

x da

ns

le b

ut d

e pr

épar

er le

s fe

mm

es

à l'a

ccou

chem

ent.

Le

rôle

de

la s

age-

fem

me

est d

e pr

épar

er le

s fe

mm

es p

our

le p

roce

ssus

ph

ysio

logi

que

de l'

acco

uche

men

t, m

ais

auss

i, de

les

prép

arer

à d

es é

véne

men

ts

impr

évis

ible

s.

L’é

tude

a é

appr

ouvé

e pa

r le

com

ité

d’ét

hiqu

e.

L’a

rtic

le e

st

bien

pré

sent

é et

le

s ré

sult

ats

prin

cipa

ux s

ont

mis

en

évid

ence

.

NO

N

Is a

mid

wif

e’s

cont

inuo

us

pres

ence

dur

ing

chil

dbir

th a

m

atte

r of

cou

rse?

M

idw

ives

’ ex

peri

ence

s an

d th

ough

ts a

bout

fa

ctor

s th

at m

ay

infl

uenc

e th

eir

cont

inuo

us

supp

ort o

f wom

en

duri

ng la

bour

A

une,

I.,

Hva

al

Am

unds

en, H

., &

S

kage

t L. C

.

2014

N

orvè

ge

Étu

de

qual

itat

ive

phén

omén

olo

giqu

e ut

ilis

ant d

es

entr

evue

s ap

prof

ondi

es.

10 s

ages

-fe

mm

es

trav

aill

ant

dans

deu

x m

ater

nité

s di

ffér

ente

s

Obj

ecti

f : c

ompr

endr

e le

s ex

péri

ence

s de

s sa

ges-

fem

mes

con

cern

ant l

e so

utie

n co

ntin

u of

fert

aux

fe

mm

es e

n sa

lle

d'ac

couc

hem

ent e

t ap

pren

dre

dava

ntag

e su

r le

s fa

cteu

rs q

ui p

euve

nt

infl

uer

ce s

outi

en c

onti

nu.

L'a

naly

se d

es r

ésul

tats

a g

énér

é tr

ois

thèm

es

prin

cipa

ux :

des

com

péte

nces

rel

atio

nnel

les,

l'i

déol

ogie

de

la s

age-

fem

me,

la c

ultu

re e

t la

phil

osop

hie

de l'

unit

é de

mat

erni

té.

La

prés

ence

con

tinu

e en

cou

rs d

e tr

avai

l a é

perç

ue c

omm

e im

port

ante

et f

avor

ise

des

soin

s ho

list

ique

s et

pro

mou

vant

la s

anté

. L

es c

ompé

tenc

es d

es s

ages

-fem

mes

dan

s la

co

nstr

ucti

on d

'une

rel

atio

n av

ec la

fem

me

en

trav

ail,

com

biné

es a

vec

leur

s va

leur

s de

la

prof

essi

on d

e sa

ge-f

emm

e, s

ont d

es f

acte

urs

impo

rtan

ts q

ui in

flue

nt s

ur le

ur d

écis

ion

d'as

sure

r un

e pr

ésen

ce c

onti

nue

pend

ant

l'acc

ouch

emen

t.

Étu

de

appr

ouvé

e pa

r le

com

ité

d’ét

hiqu

e.

Mét

hodo

logi

e ex

plic

ite

e ré

sult

ats

clai

rs.

NO

N

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Exp

lori

ng

Pro

fess

iona

l Su

ppor

t Off

ered

by

Mid

wiv

es

duri

ng L

abou

r:

An

Obs

erva

tion

an

d In

terv

iew

St

udy

Tho

rste

nsso

n, S

., E

kstr

öm, A

., L

undg

ren,

I.,

&

Her

tfel

t Wah

n, E

.

2012

N

orvè

ge

Etu

de

qual

itat

ive

indu

ctiv

e

7 sa

ges-

fem

mes

, 7

fem

mes

en

cein

tes

et

7

part

enai

res

Le

but d

e ce

tte

étud

e es

t d'

expl

orer

la r

elat

ion

entr

e le

sou

tien

pro

fess

ionn

el

offe

rt p

ar le

s sa

ges-

fem

mes

pen

dant

le tr

avai

l et

les

beso

ins

de s

outi

en

de la

fem

me

et s

on

part

enai

re.

L’i

déol

ogie

qu’

adop

te la

sag

e-fe

mm

e du

rant

le

pro

cess

us d

’acc

ouch

emen

t dif

fère

en

fonc

tion

de

la s

age-

fem

me.

Cel

le-c

i ado

pte

soit

une

vis

ion

basé

e pr

inci

pale

men

t sur

la

fem

me

et s

ur le

sou

tien

de

cell

e-ci

, soi

t une

vi

sion

bas

ée s

ur l’

inst

itut

ion

qui v

ise

à fo

urni

r de

bon

s so

ins,

d’ê

tre

effi

cace

et d

’avo

ir d

e bo

nnes

con

nais

sanc

es m

édic

ales

.

Étu

de c

lair

e et

le

s th

èmes

pr

inci

paux

son

t ex

plic

ités

cl

aire

men

t dan

s le

s ré

sult

ats.

OU

I

Con

flic

ting

id

eolo

gies

as

a so

urce

of e

mot

ion

wor

k in

m

idw

ifer

y

Hun

ter,

B.

2003

R

oyau

me-

Uni

É

tude

qu

alit

ativ

e et

hnog

raph

ique

.

27 é

lève

s sa

ges-

fem

mes

;

11 s

ages

-fe

mm

es

qual

ifié

es ;

29 s

ages

-fe

mm

es q

ui

trav

aill

ent a

u se

in d

u N

HS

T

rust

Le

but d

e l’

étud

e es

t d'

expl

orer

com

men

t une

ga

mm

e de

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es-f

emm

es

a co

nnu

et g

éré

les

émot

ions

dan

s le

ur tr

avai

l.

La

prin

cipa

le s

ourc

e de

trav

ail é

mot

ionn

el

des

part

icip

ants

éta

it d

es id

éolo

gies

co

ntra

dict

oire

s de

la p

rati

que

de s

age-

fem

me.

C

es c

onfl

its

ont é

té m

is e

n év

iden

ce d

ans

les

réci

ts d

es s

ages

-fem

mes

nov

ices

(le

s ét

udia

ntes

et c

elle

s qu

i ava

ient

été

em

ploy

ées

depu

is m

oins

de

1 an

) et

des

sag

es-f

emm

es

expé

rim

enté

es.

Cet

art

icle

n’

éval

ue p

as le

s be

soin

s et

les

émot

ions

des

pa

rtur

ient

es.

L’a

rtic

le e

st

néan

moi

ns b

ien

cons

trui

t.

NO

N

Page 111: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Ann

exe

12 :

Gri

lles

d’an

alys

e de

s ar

ticl

es s

élec

tion

nées

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

1

Ces

ario

, S

.K.

(200

4). R

eeva

luat

ion

of F

ried

man

’s L

abor

Cur

ve:

A P

ilot

Stu

dy. J

ourn

al o

f O

bste

tric

, G

ynec

olog

ic a

nd N

eona

tal

Nur

sing

, 33

, 71

3-72

2.

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

quan

tita

tif d

e ty

pe S

TR

OB

E :

Ged

da,

M.

(201

5).

Tra

duct

ion

fran

çais

e de

s li

gnes

di

rect

rice

s ST

RO

BE

pou

r l'é

crit

ure

et la

lect

ure

des

étud

es o

bser

vati

onne

lles

. Kin

ésit

héra

pie

: L

a re

vue,

15(

157)

, 34-

38.

It

ems

Com

men

tair

es e

n lie

n av

ec le

s re

com

man

dati

ons

Tit

re e

t ré

sum

é

1

L’a

rtic

le e

st id

enti

fié

com

me

un p

roje

t pi

lote

de

type

tra

nsve

rsal

.

Intr

oduc

tion

Con

text

e / j

usti

fica

tion

2

Les

inf

irm

ière

s sp

écia

lisé

es o

nt d

e l’

auto

nom

ie d

ans

le s

uivi

des

fem

mes

en

trav

ail

d’ac

couc

hem

ent.

La

maj

orit

é de

s pr

ofes

sion

nels

et

inst

itut

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se

base

nt s

ur d

es n

orm

es f

ondé

es p

ar u

ne é

tude

d’E

man

uel

Fri

edm

an e

n 19

54,

qui

déte

rmin

e la

lon

gueu

r «

norm

ale

» de

cha

que

phas

e de

l’a

ccou

chem

ent.

Ces

nor

mes

dét

erm

inen

t l’

utili

sati

on d

e pr

océd

ures

m

édic

ales

co

mm

e ce

lles

des

méd

icam

ents

(o

cyto

cine

et

pr

osta

glan

dine

),

d’in

stru

men

tati

ons

d’ac

couc

hem

ents

(ve

ntou

se e

t fo

rcep

s) e

t de

ges

tes

inva

sifs

(ép

isio

tom

ie,

césa

rien

ne).

Ces

pro

cédu

res

peuv

ent

être

ut

ilis

ées

dura

nt d

es a

ccou

chem

ents

phy

siol

ogiq

ues

s’il

s ne

res

pect

ent

pas

les

norm

es d

e co

urbe

s él

abor

ées

par

Fri

edm

an.

Les

acc

ouch

emen

ts s

ont s

ouve

nt a

ppel

és «

dys

toci

ques

», m

algr

é le

bie

n-êt

re d

e la

mèr

e et

du

fœtu

s.

Pou

rtan

t, d

epui

s le

s an

nées

50,

de

nom

breu

x ch

ange

men

ts d

ans

le m

anag

emen

t du

tra

vail

de l

’acc

ouch

emen

t so

nt

appa

rus.

Pre

miè

rem

ent,

aujo

urd’

hui,

de n

ouve

lles

tec

hniq

ues

d’év

alua

tion

du

bien

-êtr

e fœ

tal

et m

ater

nel

sont

app

arue

s.

En

1954

, il

n’e

xist

ait

pas

de t

echn

ique

pou

r pr

édir

e l’

oxyg

énat

ion

du f

œtu

s et

son

bie

n-êt

re.

A c

ette

pér

iode

, le

s ac

couc

hem

ents

lon

gs é

taie

nt p

rédi

ctif

s de

com

plic

atio

ns m

ater

nell

es e

t fœ

tale

s. L

a co

urbe

de

Frie

dman

, pe

rmet

tait

de

gara

ntir

un

acco

uche

men

t av

ec d

es m

eill

eurs

rés

ulta

ts e

n év

itan

t de

s co

mpl

icat

ions

. D

e no

s jo

urs,

il

exis

te p

lusi

eurs

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mét

hode

s d’

éval

uati

on

du

bien

-êtr

e fœ

tal

(dop

tone

, m

onit

orin

g fœ

tal,

ultr

ason

, P

H

au

scal

p,

oxym

étri

e fœ

tale

).

L’a

dhés

ion

rigi

de à

la

cour

be d

e Fr

iedm

an n

’est

don

c pa

s né

cess

aire

si

la m

ère

et l

e fœ

tus

tolè

rent

le

stre

ss d

e l’

acco

uche

men

t san

s di

ffic

ulté

(Z

hang

, Tro

endl

e, &

Yan

cey,

200

2).

Deu

xièm

emen

t, le

s in

firm

iers

spé

cial

isés

son

t fo

rmée

s po

ur ê

tre

des

prof

essi

onne

ls a

uton

omes

. Il

s on

t le

s co

mpé

tenc

es

pour

éva

luer

les

sit

uati

ons,

pre

ndre

des

déc

isio

ns e

t ex

écut

er d

es i

nter

vent

ions

spé

cifi

ques

. L

’app

roch

e ce

ntré

e su

r la

pe

rson

ne (

one-

to-o

ne)

est u

ne a

ppro

che

qui a

mél

iore

les

résu

ltat

s d’

acco

uche

men

t.

En

ce q

ui c

once

rne

le m

anag

emen

t du

tra

vail

, de

nom

breu

x ar

ticl

es d

e la

lit

téra

ture

pro

meu

vent

les

pou

ssée

s sp

onta

nées

pl

utôt

que

les

pou

ssée

s di

rigé

es, l

es f

emm

es s

ont

enco

urag

ées

à éc

oute

r le

ur c

orps

et

pous

ser

lors

qu’e

lles

en

ress

ente

nt l

e be

soin

. Cet

te a

ppro

che

est

asso

ciée

à u

ne d

imin

utio

n de

la

fati

gue

mat

erne

lle

et d

es c

ompl

icat

ions

d’a

ccou

chem

ent,

et e

st

asso

ciée

à d

e m

eill

eurs

sco

res

d’A

pgar

et

à de

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle,

mêm

e si

l’a

ccou

chem

ent

est

plus

lon

g (P

aine

&

Tin

ker,

199

2).

Tro

isiè

mem

ent,

l’au

gmen

tati

on d

e l’

util

isat

ion

de la

pér

idur

ale

dem

ande

une

réé

valu

atio

n de

la lo

ngue

ur «

nor

mal

e »

d’un

ac

couc

hem

ent

(Fei

nste

in,

Shei

ner,

Lev

y, H

alak

, &

Maz

or,

2002

). E

n ef

fet,

les

fem

mes

aya

nt u

ne p

érid

ural

e so

nt p

arfo

is

inca

pabl

es d

e co

ntri

buer

de

man

ière

eff

icac

e au

x po

ussé

es d

uran

t la

deu

xièm

e ph

ase

de l

’acc

ouch

emen

t, à

caus

e de

la

dim

inut

ion

des

sens

atio

ns d

es a

bdom

inau

x et

de

la m

uscu

latu

re u

téri

ne (

McR

ae-B

erge

ron,

And

rew

s, &

Lup

e, 1

998)

. L

a ha

usse

de

s ac

couc

hem

ents

av

ec

une

péri

dura

le

mon

tre

plus

ieur

s dé

sava

ntag

es :

il

augm

ente

la

lo

ngue

ur

des

acco

uche

men

ts (

Cut

bush

, McD

onO

hlss

on, B

arre

t, &

Ric

e, 1

998)

. De

plus

, peu

de

fem

mes

acc

ouch

ent s

ans

l’ut

ilis

atio

n de

m

édic

amen

ts e

t d’i

nstr

umen

tati

ons

rend

ant l

'éva

luat

ion

de la

long

ueur

d'a

ccou

chem

ent d

iffi

cile

(A

lber

s, 1

999)

. P

our

fini

r, l

a dé

mog

raph

ie d

e la

mat

erni

té a

aus

si d

rast

ique

men

t ch

angé

aux

Éta

ts-U

nis

depu

is 1

954.

L’â

ge d

es f

emm

es

dans

la m

ater

nité

a é

volu

é (d

e 9

ans

à 50

ans

) (A

lber

s, B

row

n, &

Fla

niga

n, 2

003;

O'R

eill

y-G

reen

& C

ohen

, 199

3) e

t il y

a

une

augm

enta

tion

des

mar

iage

s et

cou

ples

inte

rrac

iaux

. Il

est

dém

ontr

é qu

e le

s gr

osse

sses

rés

ulta

nt d

e m

élan

ges

ethn

ique

s en

traî

nent

d’a

vant

age

d’ac

couc

hem

ents

plu

s lo

ngs

et

dyst

ociq

ues

(Sil

bar,

199

6).

Le

poid

s de

s fe

mm

es a

aus

si é

volu

é. E

lles

ont

une

mas

se c

orpo

relle

plu

s gr

ande

que

les

fe

mm

es e

n 19

54 (

Lu

et a

l., 2

001)

. L’a

mél

iora

tion

de

la n

utri

tion

et l

a ré

duct

ion

du t

abag

ism

e du

rant

la g

ross

esse

a e

lle

augm

enté

le

poid

s m

oyen

tal

(Sil

bar,

198

6).

Tou

s ce

s él

émen

ts s

uggè

rent

le

beso

in d

e ré

vise

r le

gra

phiq

ue d

u tr

avai

l d’

acco

uche

men

t.

Le

part

ogra

mm

e de

Fri

edm

an a

été

éla

boré

dep

uis

l’ob

serv

atio

n de

la

dila

tati

on d

u co

l et

de

la d

esce

nte

de l

a tê

te f

œta

le.

Ces

don

nées

son

t m

ises

en

lien

ave

c le

s he

ures

dep

uis

le d

ébut

du

trav

ail

d’ac

couc

hem

ent.

Les

deu

x co

urbe

s fo

rman

t un

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« S

» s

ont

alor

s sy

nony

mes

de

bons

rés

ulta

ts d

’acc

ouch

emen

ts (

Alb

ers,

199

9 ;

Fri

edm

an,

1954

). L

e co

ncep

t d’

acti

f m

anag

emen

t a

été

intr

odui

t da

ns l

es a

nnée

s 19

70.

L’u

tili

sati

on d

e m

édic

amen

ts (

ocyt

ocin

e, p

rost

agla

ndin

es,

toco

lyte

s,

anal

gési

es e

t an

esth

ésie

s) a

ugm

enta

alo

rs d

e m

aniè

re s

igni

fica

tive

(B

eazl

ey,

1975

; S

ahar

an,

2000

). E

n 19

72,

Phi

lpot

t et

C

astl

e am

élio

rère

nt l

e pa

rtog

ram

me

avec

l’a

jout

de

deux

lig

nes

: un

e li

gne

d’al

erte

et

une

lign

e d’

acti

on.

Ces

gui

deli

nes

perm

etta

ient

de

savo

ir s

’il

étai

t né

cess

aire

de

tran

sfér

er l

es f

emm

es d

ans

un h

ôpit

al t

erti

aire

. St

udd

(197

3) c

onst

ruit

diff

éren

ts t

ypes

de

cour

bes

de t

rava

il d

’acc

ouch

emen

t en

lie

n av

ec l

a di

lata

tion

du

col

à l’

adm

issi

on.

Bie

n qu

e ce

tte

appr

oche

ten

de à

l’i

ndiv

idua

lisa

tion

des

soi

ns,

elle

n’a

pas

été

rec

onnu

e, c

ar i

l a

été

esti

qu’e

lle

trip

lait

le

risq

ue

d’ac

couc

hem

ents

ins

trum

enté

s (S

ahar

an,

2000

). E

n 20

00,

Sah

aran

mon

tra

que

le p

arto

gram

me

étai

t un

out

il s

impl

e, p

eu

coût

eux

et v

alab

le p

our

l’id

enti

fica

tion

d’a

ccou

chem

ents

dys

fonc

tion

nels

. E

n pr

éven

ant

la d

ysto

cie

par

l’ut

ilis

atio

n de

l’

ocyt

ocin

e, il

réd

uit l

’inc

iden

ce d

es c

ésar

ienn

es e

t de

mor

bidi

té m

ater

nell

e et

tale

(S

ahar

an, 2

000)

. P

lus

de l

a m

oiti

é de

s fe

mm

es (

61%

) qu

i ex

péri

men

tent

une

sta

gnat

ion

de l

a pr

ogre

ssio

n du

tra

vail

apr

ès l

a di

lata

tion

co

mpl

ète

sont

cap

able

s d’

acco

uche

r da

ns l

es d

eux

heur

es, c

omm

e le

dem

ande

la

cour

be d

e F

ried

man

. Dan

s ce

tte

étud

e, 8

fe

mm

es s

ur 5

01,

qui

avai

ent

une

deux

ièm

e ph

ase

de p

lus

de 2

heu

res

déve

lopp

èren

t de

s in

fect

ions

(ch

orio

amni

onit

e et

en

dom

étri

te).

Auc

un e

ffet

nég

atif

sur

la

sant

é fœ

tale

n’a

été

obs

ervé

mêm

e ch

ez l

es e

nfan

ts m

acro

som

es (

pesa

nt p

lus

de

4000

kg)

. L

e co

ncep

t de

pou

ssée

s re

tard

ées

a ét

é dé

velo

ppé

dans

une

aut

re é

tude

(H

anse

n, C

lark

, &

Fos

ter,

200

2).

Cet

te

rech

erch

e ra

ndom

isée

a m

ontr

é qu

e le

s po

ussé

es r

etar

dées

aug

men

taie

nt l

a du

rée

de l

’acc

ouch

emen

t m

ais

dim

inua

ient

la

duré

e de

s po

ussé

es,

la

surv

enue

de

célé

rati

ons

du

cœur

tal

et

chez

le

s fe

mm

es

prim

ipar

es

la

fati

gue

de

l’ac

couc

hem

ent.

Les

aut

res

vari

able

s (s

core

d’A

pgar

, P

H a

u co

rdon

, le

tau

x de

déc

hiru

res

péri

néal

es e

t en

dom

étri

tes)

ét

aien

t si

mil

aire

s da

ns l

es d

eux

grou

pes

(Cur

tbus

h et

al.,

199

8 ;

Hal

pern

, et

al.,

199

8) ;

McR

ae- B

erge

ron

et a

l., 1

998)

. Z

hang

et

al.,

2002

, étu

dia

la d

ilat

atio

n m

oyen

ne d

e fe

mm

es n

ulli

pare

s de

dif

fére

ntes

eth

nies

. La

cour

be d

e di

lata

tion

éta

it

sign

ific

ativ

emen

t pl

us l

ongu

e qu

e ce

lle

déte

rmin

ée p

ar F

ried

man

. Dan

s l’

étud

e de

Zha

ng, l

es f

emm

es o

nt d

ilat

é de

4 à

10

cent

imèt

res

en 5

.5 h

eure

s et

de

3 he

ures

jus

qu’à

la

nais

sanc

e. C

es r

ésul

tats

son

t si

gnif

icat

ivem

ent

plus

hau

ts q

ue c

eux

de

Fri

edm

an,

qui

déte

rmin

a qu

e la

pre

miè

re p

hase

de

l’ac

couc

hem

ent

avai

t un

e m

oyen

ne d

e 2.

5 he

ures

et

que

la d

euxi

ème

phas

e du

rait

2 h

eure

s.

Obj

ecti

fs

3 C

ette

étu

de p

ilote

exp

lora

toir

e a

4 ob

ject

ifs

:

a)

Réé

valu

er la

dur

ée m

oyen

ne d

e ch

aque

pha

se d

e l’

acco

uche

men

t ch

ez d

es f

emm

es n

ullip

ares

et

mul

tipa

res

en A

mér

ique

du

Nor

d, n

’aya

nt p

as r

eçu

d’an

esth

ésie

, de

stim

ulat

ion

ou d

e pr

ovoc

atio

n.

b)

Déc

rire

la d

urée

moy

enne

des

acc

ouch

emen

ts a

ssoc

iés

à de

bon

s ré

sult

ats

d’ac

couc

hem

ent.

c)

D

éter

min

er s

i le

s sa

ges-

fem

mes

aux

Éta

ts-U

nis

sent

ent

le b

esoi

n de

rév

iser

les

cou

rbes

de

dila

tati

on

déte

rmin

ées

par

Fri

edm

an.

d)

E

valu

er la

néc

essi

té e

t la

fai

sabi

lité

de c

ondu

ire

une

étud

e à

plus

gra

nde

éche

lle.

Page 114: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Mét

hode

Con

cept

ion

de l’

étud

e 4

Cet

te é

tude

pilo

te e

st u

ne e

nquê

te a

nony

me

de t

ype

desc

ript

ive

tran

sver

sale

. C

onte

xte

5 L

es d

onné

es d

émog

raph

ique

s on

t ét

é re

port

ées

à pa

rtir

de

400

hôpi

taux

sél

ecti

onné

s de

man

ière

alé

atoi

re a

ux

Éta

ts-U

nis,

au

Can

ada

et a

u M

exiq

ue.

Cen

t sa

ges-

fem

mes

des

Éta

ts-U

nis

ont

été

séle

ctio

nnée

s po

ur r

épon

dre

au

troi

sièm

e ob

ject

if d

e l’

étud

e. L

es 5

00 a

genc

es c

onta

ctée

s po

ur l

es é

tude

s re

grou

paie

nt d

iffé

rent

s ty

pes

de m

ater

nité

s (r

égio

n ur

bani

sée

ou r

ural

e). L

es a

genc

es o

nt é

té s

élec

tionn

ées

de m

aniè

re a

léat

oire

grâ

ce à

un

prog

ram

me

info

rmat

ique

. P

opul

atio

n 6

Les

ag

ence

s de

vaie

nt

séle

ctio

nner

5

acco

uche

men

ts

réce

nts

qui

resp

ecta

ient

di

ffér

ents

cr

itèr

es.

Les

cr

itèr

es

d’in

clus

ion

étai

ent :

acc

ouch

emen

t vo

ie b

asse

, gr

osse

sse

uniq

ue,

posi

tion

cép

hali

que,

l’â

ge g

esta

tion

nel

entr

e 37

et

42

sem

aine

s, p

as d

e pé

ridu

rale

ou

d’an

esth

ésie

ou

autr

es a

nest

hési

es r

égio

nale

s, p

as d

e pr

ovoc

atio

n ou

de

stim

ulat

ion

par

des

pros

tagl

andi

nes

ou o

cyto

cine

. L

es r

ésul

tats

d’a

ccou

chem

ents

éta

ient

éga

lem

ent

dem

andé

s :

scor

e d’

Apg

ar,

tem

péra

ture

m

ater

nell

e, p

rése

nce

de m

écon

ium

, déc

hiru

res

péri

néal

es e

t Ph

du c

ordo

n.

Var

iabl

es

7 L

es d

onné

es c

ompo

rten

t plu

sieu

rs v

aria

bles

:

a)

Info

rmat

ions

dém

ogra

phiq

ue (

âge,

ges

tité

, par

ité)

b)

T

emps

d’a

ccou

chem

ent (

en h

eure

s et

min

utes

) S

ourc

es d

es d

onné

es /

m

esur

es

8 L

es g

amm

es d

es d

urée

s d’

acco

uche

men

ts o

nt é

té m

ises

en

lien

ave

c de

s ré

sult

ats

d’ac

couc

hem

ents

syn

onym

e d’

un

acco

uche

men

t po

siti

f (s

core

d’A

pgar

sup

érie

ur à

7 à

1 m

inut

e de

vie

, pe

rtes

san

guin

es e

stim

ées

à 50

0ml

ou m

oins

, ab

senc

e de

déc

hiru

re p

érin

éale

de

type

3 o

u 4,

tem

péra

ture

mat

erne

lle

infé

rieu

re à

37.

6° d

uran

t l’

acco

uche

men

t et

un

Ph

arté

riel

au

cord

on é

gal o

u su

péri

eur

à 7.

2).

Bia

is

9 S

eul 1

7.8

% d

es q

uest

ionn

aire

s on

t été

ret

ourn

és.

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

es 5

00 a

genc

es s

élec

tion

nées

par

le

prog

ram

me

info

rmat

ique

ont

reç

u un

e de

man

de d

e pa

rtic

ipat

ion

à l’

étud

e. C

haqu

e ag

ence

dev

ait

réco

lter

les

don

nées

de

5 ac

couc

hem

ents

pou

r ai

nsi

recu

eill

ir l

es d

onné

es d

e 25

00 a

ccou

chem

ents

. 99%

des

de

man

des

ont

été

envo

yées

aux

age

nces

. 17.

8% d

es q

uest

ionn

aire

s on

t ét

é re

tour

nés,

fou

rnis

sant

les

info

rmat

ions

de

419

acco

uche

men

ts.

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es d

onné

es o

nt é

té tr

aité

es e

n m

oyen

ne e

t éca

rt ty

pe.

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12

Les

don

nées

de

l’ét

ude

(dur

ées

d’ac

couc

hem

ents

) on

t ét

é m

ises

en

lien

ave

c le

s co

urbe

s de

Fri

edm

an.

Des

tes

ts t

bi

laté

raux

ont

été

exé

cuté

s po

ur l

es g

roup

es q

ui a

vaie

nt u

ne d

iffé

renc

e si

gnif

icat

ive

de 0

.5.

Cec

i po

ur d

éter

min

er s

’il

y a

une

diff

éren

ce e

ntre

les

fem

mes

pri

mip

ares

ou

mul

tipa

res

d’au

jour

d’hu

i et c

elle

s de

195

4.

Page 115: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

Les

419

acc

ouch

emen

ts r

epré

sent

aien

t des

fem

mes

de

14 -

44 a

ns a

vec

une

moy

enne

de

27 a

ns e

t une

méd

iane

de

22 a

ns.

Don

nées

des

crip

tive

s 14

V

ingt

-tro

is p

ourc

ent d

es f

emm

es d

e l’

écha

ntil

lon

(n =

97)

éta

ient

pri

mip

ares

. La

dist

ribu

tion

ent

re le

s et

hnie

s ét

ait :

bla

nc-

cauc

asie

n (6

4.2%

), h

ispa

niqu

e (1

8.4%

), a

fric

ain

d’A

mér

ique

(5.

7%),

am

éric

ain

indi

en n

atif

(2.

4%),

as

iati

que

(2.4

%),

M

oyen

-Ori

ent (

0.5%

), I

ndie

n de

l’es

t (0.

5%),

rac

e m

ixte

(3.

1%),

don

née

man

quan

te (

2.9%

).

Don

nées

obt

enue

s 15

A

ucun

e in

dica

tion

P

rinc

ipau

x ré

sult

ats

16

a)

Y a

–t-

il u

ne d

iffé

renc

e en

tre

la lo

ngue

ur d

es a

ccou

chem

ents

san

s in

terv

enti

ons

méd

ical

es d

es p

rim

ipar

es e

t des

m

ulti

pare

s d’

aujo

urd’

hui,

aux

fem

mes

de

l’ét

ude

de F

ried

man

en

1954

?

Les

don

nées

ana

lysé

es d

es 9

7 nu

llipa

res

sugg

èren

t qu

e la

dur

ée m

oyen

ne d

es a

ccou

chem

ents

san

s in

terv

enti

on

méd

ical

e en

lie

n av

ec d

es r

ésul

tats

d’a

ccou

chem

ents

pos

itif

s n’

a pa

s de

dif

fére

nce

sign

ific

ativ

e co

mpa

ré a

u te

mps

crit

par

Fri

edm

an (

t = 1

.442

, df =

195

, p :

-1.0

14).

L

a pr

emiè

re p

arti

e de

l’ac

couc

hem

ent

est

légè

rem

ent

plus

long

ue q

ue c

elle

déc

rite

par

Fri

edm

an (

9.02

heu

res

pour

l’

étud

e po

ur 7

.3 h

eure

s po

ur F

ried

man

).

La

deux

ièm

e pa

rtie

de

l’ac

couc

hem

ent

(max

imum

de

2 he

ures

, se

lon

Fri

edm

an)

pour

les

pri

mip

ares

n’a

pas

m

ontr

é de

dif

fére

nce

sign

ific

ativ

e (t

= 1

.117

, df

= 1

95, p

= -

0.8

87).

Elle

a u

ne m

oyen

ne lé

gère

men

t pl

us c

ourt

e de

1

heur

e et

4 m

inut

es.

L’a

naly

se d

es d

onné

es d

es a

ccou

chem

ents

des

mul

tipa

res

sugg

èren

t qu

’il n

’y a

pas

de

diff

éren

ce s

igni

fica

tive

pou

r la

pre

miè

re p

arti

e de

l’a

ccou

chem

ent

(t =

1.2

24,

df =

420

, p

=1.

828)

et

pour

la

deux

ièm

e pa

rtie

de

l’ac

couc

hem

ent

(t =

1.3

62, d

f = 4

20, p

= 1

.637

).

b)

Y

a-t

-il u

n te

mps

moy

en d

’acc

ouch

emen

t ass

ocié

à d

e bo

ns r

ésul

tats

d’a

ccou

chem

ents

?

Mêm

e si

la

long

ueur

moy

enne

des

acc

ouch

emen

ts e

st s

imila

ire

à ce

lle d

écri

te p

ar F

ried

man

en

1954

, la

gam

me

de

la «

nor

mal

ité

» de

cet

te é

tude

est

plu

s la

rge.

L

es f

emm

es n

ullip

ares

son

t re

stée

s da

ns l

a pr

emiè

re p

hase

de

1.2

à 26

heu

res

(éca

rt t

ype

= 6

.075

) et

dan

s la

de

uxiè

me

phas

e de

0.7

à 8

heu

res

(ET

= 1

.214

) sa

ns e

ffet

nég

atif

pou

r la

mèr

e et

l’en

fant

. Cec

i est

plu

s la

rge

que

ce

que

Fri

edm

an a

déc

rit

: 1.

7 à

15 h

eure

s (E

T =

5.5

) po

ur l

es f

emm

es p

rim

ipar

es d

ans

la p

rem

ière

pha

se e

t de

2

heur

es p

our

la d

euxi

ème

phas

e.

Les

fem

mes

mul

tipa

res

sont

res

tées

dan

s la

pre

miè

re p

hase

de

0.46

à 2

3 he

ures

(E

T =

7.6)

et

dans

la d

euxi

ème

part

ie

de 0

.083

à 4

.51

heur

es (

ET

= 0

.572

) sa

ns e

ffet

nég

atif

pou

r la

mèr

e et

l’e

nfan

t. F

ried

man

ava

it d

écri

t 4

à 8

heur

es

(ET

= 4

.2)

pour

la p

rem

ière

pha

se e

t 0.

5 he

ures

pou

r la

sec

onde

.

Page 116: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

c)

Y a

-t-i

l un

cons

ensu

s en

tre

les

sage

s-fe

mm

es à

trav

ers

l’A

mér

ique

du

Nor

d su

r le

bes

oin

de r

évis

er la

cou

rbe

de

dila

tati

on d

e F

ried

man

?

Plu

sieu

rs q

uest

ions

ont

été

pos

ées

aux

89 a

genc

es q

ui o

nt p

arti

cipé

à l’

étud

e :

1.

E

st-c

e qu

e la

co

urb

e de

dil

ata

tion

de

Fri

edm

an

es

t u

tili

sée

dan

s l’

agen

ce

pou

r le

m

an

agem

ent

des

acc

ou

chem

ents

? U

ne

majo

rité

(65.2

%, n

=58)

n’u

tili

se p

as

cett

e co

urb

e.

2.

Est

-ce

qu

e vo

us

trou

vez

qu

e ce

tte

cou

rbe

de

dil

ata

tion

est

adéq

uate

pou

r la

pri

se d

e déc

isio

n e

t adapté

e à l

a

popu

lati

on

qu

e vo

us

ren

con

trez

? 7

7.5

% d

es r

épon

ses

étaie

nt

nég

ati

ves

(n=

69).

3.

E

st-c

e qu

e vo

us

pen

sez

qu

e la

cou

rbe

de

Fri

edm

an

dev

rait

est

rév

isée

pou

r êt

re a

dapté

e au

x b

esoin

s de

la

popu

lati

on

act

uel

le,

au

x a

van

cées

de

la m

édec

ine

et a

ux n

ou

vell

es r

espon

sabil

ités

des

sages

-fem

mes

? 8

7.6%

(n

=78)

rép

onse

s po

siti

ves.

A

utre

s an

alys

es

17

d)

Est

-ce

que

cett

e m

étho

de d

e ré

colt

e de

don

nées

est

suf

fisa

mm

ent

de q

uali

té p

our

cond

uire

une

étu

de à

plu

s la

rge

spec

tre

? M

algr

é le

fai

ble

reto

ur d

es q

uest

ionn

aire

s (1

7.8%

), 4

19 d

onné

es d

’acc

ouch

emen

ts o

nt é

té a

naly

sées

ce

qui

est

suff

isan

t po

ur c

ondu

ire

une

anal

yse

prél

imin

aire

. Seu

lem

ent 4

cas

n’o

nt p

as p

u êt

re in

clus

en

rais

on d

e do

nnée

s m

anqu

ante

s.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Les

rés

ulta

ts d

e l’

étud

e su

ggèr

ent

qu’i

l n’

y a

pas

de d

iffé

renc

e si

gnif

icat

ive

dans

la

duré

e de

l’a

ccou

chem

ent

chez

les

fe

mm

es s

elon

leur

eth

nici

té, l

eur

âge

ou le

ur li

eu d

e vi

e (v

ille

ou

cam

pagn

e).

Les

sag

es-f

emm

es i

nter

view

ées

pour

l’ét

ude

trou

vent

que

la

dila

tati

on d

es f

emm

es e

st p

lus

long

ue q

ue c

elle

tran

smis

e pa

r le

s hô

pita

ux m

ais

cett

e di

ffér

ence

n’e

st p

as s

igni

fica

tive

. De

plus

, il n

'y a

vait

pas

de

diff

éren

ces

nota

bles

en

fonc

tion

de

la

tail

le d

e l'é

tabl

isse

men

t où

la n

aiss

ance

a e

u li

eu.

Lim

ites

19

F

aibl

e ta

ux d

e re

tour

des

age

nces

(17

,8%

) L

es v

aria

tion

s de

déf

init

ion

de l

’acc

ouch

emen

t (d

iagn

osti

c de

tra

vail

, pa

ssag

e de

la

phas

e 1

à 2)

rep

rése

nten

t un

e li

mit

atio

n de

cet

te é

tude

. C

es c

ritè

res

vari

ent

selo

n l'i

nsti

tuti

on.

Ce

man

que

de s

tand

ardi

sati

on p

eut

être

une

sou

rce

d’er

reur

qui

infl

uenc

e le

s ré

sult

ats

de l’

étud

e.

Inte

rpré

tati

ons

20

Cet

te é

tude

sug

gère

qu’

il fa

udra

it é

larg

ir l

es r

eche

rche

s su

r le

s pa

ram

ètre

s pe

rmet

tant

une

bon

ne p

rogr

essi

on d

e tr

avai

l d’

acco

uche

men

t. D

e pl

us,

vu l

’exi

sten

ce d

es t

echn

olog

ies

éval

uant

le b

ien-

être

des

fem

mes

et

des

fœtu

s, le

s pa

rtur

ient

es d

evra

ient

êtr

e au

tori

sées

à d

épas

ser

les

deux

heu

res

de la

deu

xièm

e ph

ase

d’ac

couc

hem

ent.

G

énér

alis

atio

n

21

Cet

te é

tude

ne

perm

et p

as d

e gé

néra

lise

r le

s ré

sult

ats

pour

les

fem

mes

qui

acc

ouch

ent

aujo

urd’

hui.

En

effe

t, le

s cr

itèr

es

d’in

clus

ion

de l

’étu

de s

ont

très

str

icts

(ac

couc

hem

ent

voie

bas

se,

fœtu

s un

ique

, pa

s d’

anes

thés

ie,

de p

érid

ural

e, p

as d

e pr

osta

glan

dine

et

ocyt

ocin

e en

pro

voca

tion

ou

en s

tim

ulat

ion)

. L

es a

genc

es r

ecru

tées

ont

eu

des

diff

icul

tés

à tr

ouve

r 5

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pati

ente

s ay

ant

les

crit

ères

de

l’ét

ude,

en

rais

on d

u ha

ut p

ourc

enta

ge (

95%

) de

s fe

mm

es q

ui o

nt r

ecou

rs à

la

péri

dura

le.

Sel

on u

ne é

tude

(20

02),

la

péri

dura

le e

st u

n fa

cteu

r qu

i au

gmen

te l

a du

rée

de l

a de

uxiè

me

phas

e de

tra

vail

. D

e pl

us,

la

péri

dura

le e

st a

ssoc

iée

à de

s ac

couc

hem

ents

inst

rum

enté

s (f

orce

ps e

t ven

tous

e) (

Shar

ma

et a

l., 2

002)

. Il

ser

ait d

onc

inté

ress

ant d

e co

nnaî

tre

les

effe

ts d

es in

terv

enti

ons

méd

ical

es s

ur la

dur

ée d

e l’

acco

uche

men

t.

Les

sit

uati

ons

excl

ues

de l’

étud

e so

nt p

eut-

être

des

acc

ouch

emen

ts d

’une

dur

ée p

lus

long

ue q

ue le

s ac

couc

hem

ents

déc

rits

da

ns c

ette

étu

de e

t dan

s ce

lle

de F

ried

man

. C

es é

lém

ents

sou

tien

nent

la r

ééva

luat

ion

de la

cou

rbe

de F

ried

man

. So

ins

sage

s-fe

mm

es :

L

es i

nter

vent

ions

inf

irm

ière

s so

nt l

es f

acte

urs

clés

pou

r fa

cili

ter

une

bonn

e ex

péri

ence

de

la n

aiss

ance

. L

’uti

lisa

tion

des

po

ussé

es r

etar

dées

est

un

bon

moy

en p

our

dim

inue

r le

s ri

sque

s de

s ac

couc

hem

ents

, m

ais

elle

aug

men

te l

a du

rée

de l

a de

uxiè

me

phas

e (M

aybe

rry,

Cle

mm

ens,

& D

e, 2

002)

. Enc

oura

ger

les

fem

mes

à d

imin

uer

les

effo

rts

expu

lsif

s de

plu

sieu

rs

heur

es a

près

la

dila

tati

on c

ompl

ète

amél

iore

les

rés

ulta

ts f

œta

ux,

dim

inue

le

risq

ue d

’ins

trum

enta

tion

, di

min

ue l

a fa

tigu

e m

ater

nell

e et

aug

men

te l

a sa

tisf

acti

on m

ater

nell

e (F

rase

r, M

arco

ux, K

raus

s, D

ougl

as, &

Bou

lvai

n, 2

000

; R

ober

ts, 2

002)

. L

a m

obil

isat

ion

des

part

urie

ntes

est

éga

lem

ent

un é

lém

ent

qui

infl

uenc

e la

dur

ée d

e la

pre

miè

re e

t de

uxiè

me

phas

e (G

ilde

r, M

aybe

rry,

Gen

naro

, &

Cle

mm

ens,

200

2).

Les

pos

itio

ns d

ebou

t, en

squ

at a

ugm

ente

le

diam

ètre

du

bass

in d

e la

fe

mm

e et

fac

ilit

e la

des

cent

e de

la

tête

tale

. De

plus

, la

forc

e de

gra

vité

, réd

uit l

a do

uleu

r, le

ris

que

d’ép

isio

tom

ie o

u de

chir

ure

et l

a lo

ngue

ur d

e la

deu

xièm

e ph

ase

(de

Jong

et

al.,

1997

; Fe

nwic

k &

Sim

lin,

198

7 :

Liu

, 19

89,

Rob

erts

&

Woo

lley

, 199

6). L

e ch

ange

men

t rég

ulie

r de

s po

siti

ons

guid

é pa

r la

sag

e-fe

mm

e co

ntri

bue

alor

s au

con

fort

de

la p

atie

nte

et

à l’

amél

iora

tion

des

rés

ulta

ts d

’acc

ouch

emen

t. L

’éva

luat

ion

régu

lièr

e du

bie

n-êt

re f

œta

l par

les

sage

s-fe

mm

es e

st c

ruci

ale,

el

le p

erm

et, s

i le

s pa

ram

ètre

s so

nt d

ans

la n

orm

e, d

’all

onge

r le

s ph

ases

en

gara

ntis

sant

la

sécu

rité

mat

erne

lle

et f

œta

le. L

e m

onit

orin

g fœ

tal

perm

et

l’év

alua

tion

co

ntin

ue

du

bien

-êtr

e fœ

tal

et

de

ses

vari

abil

ités

. B

ien

que

l’au

scul

tati

on

inte

rmit

tent

e pe

rmet

te é

gale

men

t un

e év

alua

tion

de

qual

ité

lors

qu’e

lle

est

util

isée

de

man

ière

app

ropr

iée.

La

sage

-fem

me

doit

éga

lem

ent

être

cap

able

d’i

nter

prét

er l

es u

ltra

sons

et

prat

ique

r de

s m

anœ

uvre

s de

Léo

pold

pou

r dé

term

iner

la

posi

tion

et

la ta

ille

tale

. L

es i

nfir

miè

res

spéc

iali

sées

dan

s l’

acco

uche

men

t so

nt d

es p

rofe

ssio

nnel

s au

tono

mes

dan

s le

s pr

ises

déc

isio

nnel

les.

Leu

r rô

le d

evra

it ê

tre

mis

plu

s en

ava

nt,

pour

ras

sure

r le

s fa

mil

les

et l

es i

nsti

tuti

ons.

Les

nou

vell

es t

echn

olog

ies

alli

ées

aux

com

péte

nces

, co

nnai

ssan

ces

et h

abil

ités

des

sag

es-f

emm

es e

xpér

imen

tées

per

met

tent

des

soi

ns i

ndiv

idua

lisés

et

non

pas

des

soin

s st

anda

rdis

és b

asés

uni

quem

ent s

ur u

ne c

ourb

e de

dil

atat

ion

rigi

de.

Page 118: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Aut

res

info

rmat

ions

Fin

ance

men

ts

22

Auc

une

info

rmat

ion

conc

erna

nt le

fin

ance

men

t.

Not

ions

éth

ique

s 23

L

’ins

titu

tion

de

revu

e de

l’U

nive

rsit

é fé

min

ine

du T

exas

à H

oust

on a

don

né s

a pe

rmis

sion

pou

r co

ndui

re l

’étu

de.

L’a

ppro

bati

on e

st d

u ni

veau

1 c

ar l

es d

onné

es s

ont

anal

ysée

s an

onym

emen

t, au

cune

int

erve

ntio

n, a

ucun

tra

item

ent

n’es

t ad

min

istr

é et

un

cons

ente

men

t a é

té a

dres

sé.

Sat

isfa

ctio

ns d

es

part

icip

ants

24

A

ucun

e in

form

atio

n co

ncer

nant

la s

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

n'e

st m

enti

onné

e.

Page 119: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

2 C

halm

ers,

B.

E.,

& D

zakp

asu,

S. (

2015

). I

nter

vent

ions

in

labo

ur a

nd b

irth

and

sat

isfa

ctio

n w

ith

care

: T

he C

anad

ian

Mat

erni

ty E

xper

ienc

es S

urve

y F

indi

ngs.

Jo

urna

l of R

epro

duct

ive

and

Infa

nt P

sych

olog

y, 3

3, 3

74-3

87.

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

quan

tita

tif d

e ty

pe S

TR

OB

E :

Ged

da,

M.

(201

5).

Tra

duct

ion

fran

çais

e de

s li

gnes

di

rect

rice

s ST

RO

BE

pou

r l'é

crit

ure

et la

lect

ure

des

étud

es o

bser

vati

onne

lles

. Kin

ésit

héra

pie

: L

a re

vue,

15(

157)

, 34-

38.

It

ems

Com

men

tair

es e

n lie

n av

ec le

s re

com

man

dati

ons

Tit

re e

t ré

sum

é

1

Les

int

erve

ntio

ns d

uran

t le

tra

vail

et l

a na

issa

nce

et l

a sa

tisf

acti

on d

es s

oins

: L

es e

xpér

ienc

es d

es m

ater

nité

s C

anad

ienn

es :

Enq

uête

s.

Intr

oduc

tion

Con

text

e / j

usti

fica

tion

2

Les

per

cept

ions

pos

itiv

es q

ue l

es f

emm

es p

euve

nt r

esse

ntir

dur

ant

l’ac

couc

hem

ent

et l

a na

issa

nce

peuv

ent

amél

iore

r le

ur p

assa

ge à

la p

aren

talit

é, s

tim

uler

leur

est

ime

d’el

les-

mêm

es, i

nflu

ence

r la

déc

isio

n de

fai

re d

’aut

res

enfa

nts

et a

ugm

ente

r le

ur c

ompl

ianc

e au

x fu

ture

s re

com

man

dati

ons

de s

anté

(G

otva

ll &

Wal

dens

tröm

, 20

02 ;

Pet

erso

n, C

harl

es,

DiC

enso

, &

Sw

ord,

200

5).

Tou

tefo

is,

inte

rpré

ter

et m

esur

er l

a sa

tisf

acti

on d

es f

emm

es e

st u

n él

émen

t di

ffic

ile p

our

la r

eche

rche

. Les

rés

ulta

ts p

euve

nt ê

tre

infl

uenc

és p

ar d

e m

ulti

ples

fac

teur

s : a

tten

tes

pers

onne

lles

, co

nnai

ssan

ces

sur

la n

aiss

ance

, su

ppor

t et

qua

lité

des

soi

ns,

prat

ique

s de

l’a

ccou

chem

ent

et é

véne

men

ts e

ntou

rant

la

nais

sanc

e et

les

pro

blèm

es s

ocio

dém

ogra

phiq

ues

des

fem

mes

. D

e pl

us,

le m

omen

t ch

oisi

pou

r po

ser

les

ques

tion

s, l

a m

aniè

re d

’éva

luer

les

rép

onse

s (p

ar d

es é

chel

les)

peu

vent

inf

luen

cer

les

résu

ltat

s (W

alde

nstr

öm, H

ildi

ngss

on, R

uber

tsso

n,

& R

ades

tad,

200

4).

Des

étu

des

ont

mon

tré

que

cert

ains

évé

nem

ents

de

la n

aiss

ance

éta

ient

ass

ocié

s à

une

sati

sfac

tion

nég

ativ

e de

s fe

mm

es :

ne p

as a

voir

de

cont

inui

té d

es s

oins

, av

oir

des

prob

lèm

es m

édic

aux

incl

uant

la

prov

ocat

ion

et l

a st

imul

atio

n de

l’

acco

uche

men

t, av

oir

des

doul

eurs

ext

rêm

es,

ne p

as a

voir

le

choi

x da

ns l

e m

anag

emen

t de

la

doul

eur,

ana

lgés

ie

obst

étri

cale

, pe

ur d

u dé

cès

de s

on b

ébé,

per

te d

e co

ntrô

le,

se s

enti

r in

sati

sfai

te d

u su

ppor

t de

son

par

tena

ire

(Bro

wn

&

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Lum

ley,

199

8, R

ijnd

ers

et a

l., 2

008

; van

Tei

ling

en, H

undl

ey, R

enni

e, G

raha

m, &

Fit

zmau

rice

, 200

3 : W

alde

nstr

öm e

t al.,

20

04).

D

’aut

res

vari

able

s so

nt,

elle

s, a

ssoc

iées

à d

e la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nell

e :

rece

voir

les

inf

orm

atio

ns n

éces

sair

es s

ur l

a pr

ogre

ssio

n du

trav

ail,

être

act

eur

des

déci

sion

s pr

ises

dur

ant l

’acc

ouch

emen

t, êt

re a

ccom

pagn

é pa

r un

e sa

ge-f

emm

e ou

un

méd

ecin

sou

tena

nts

(Wal

dens

tröm

, 200

4).

Pou

rtan

t, le

s ré

sult

ats

des

étud

es

sont

co

ntra

dict

oire

s ;

selo

n W

alde

nstr

öm,

et

al.

(200

4),

ces

inte

rven

tion

s de

l’

acco

uche

men

t co

ntri

buen

t à l

a sa

tisf

acti

on m

ater

nell

e et

sel

on H

odne

tt (

2002

) el

les

n’y

cont

ribu

ent

pas

(Hod

nett

, 200

2).

Ces

con

trad

icti

ons

peuv

ent

être

exp

liqu

ées

par

le f

ait

que

les

résu

ltat

s de

la

revu

e (H

odne

tt,

2002

) ét

aien

t la

sat

isfa

ctio

n de

s so

ins

intr

apar

tum

en

lien

avec

l’e

xpér

ienc

e gl

obal

e du

tra

vail

d’a

ccou

chem

ent

et d

e la

nai

ssan

ce (

Wal

dens

tröm

et

al.

2004

). L

’éva

luat

ion

des

soin

s in

trap

artu

m c

ompo

rte

l’an

alys

e de

s in

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atio

ns d

onné

es a

ux f

emm

es,

la g

enti

lles

se e

t la

co

mpr

éhen

sion

exp

rim

ée p

ar l

es p

rofe

ssio

nnel

s, l

a va

lori

sati

on d

e le

ur r

ôle

dans

les

pri

ses

de d

écis

ions

. D

e pl

us,

les

étud

es o

nt t

enda

nce

à se

con

cent

rer

sur

les

inte

rven

tion

s di

tes

« m

ajeu

res

» da

ns l

e tr

avai

l et

la

nais

sanc

e sa

ns é

valu

er

l’im

pact

des

act

ions

dit

es «

min

eure

s »

com

me

le r

asag

e, l

es l

avem

ents

, le

s K

rist

elle

r, ê

tre

couc

hé d

uran

t le

s po

ussé

es,

avoi

r le

s ja

mbe

s su

r de

s ét

rier

s, a

voir

un

épis

ioto

mie

, des

poi

nts

de s

utur

e et

avo

ir u

ne s

urve

illa

nce

fœta

le c

onti

nue.

L

es é

tude

s tr

aita

nt d

e ce

suj

et o

nt é

gale

men

t d’

autr

es l

imit

es.

Leu

rs é

chan

till

ons

sont

sou

vent

pet

its

et l

’éva

luat

ion

de l

a sa

tisf

acti

on m

ater

nell

e es

t fa

ite

trop

tôt

aprè

s la

nai

ssan

ce. E

n ef

fet,

avoi

r un

béb

é en

bon

ne s

anté

peu

t m

asqu

er le

s ré

elle

s pe

rcep

tion

s de

s fe

mm

es (

Gre

en,

2012

). P

our

fini

r, d

e no

mbr

euse

s ét

udes

, in

clua

nt l

’enq

uête

sur

l’e

xpér

ienc

e su

r la

m

ater

nité

(M

ES)

, a

indi

qué

que

le n

ombr

e et

le

type

d’i

nter

vent

ion

expé

rim

enté

es p

ar l

es f

emm

es é

taie

nt i

nflu

encé

s pa

r le

s as

pect

s so

ciod

émog

raph

ique

s et

bio

logi

ques

com

me

l’âg

e, l

’édu

cati

on,

la s

itua

tion

éco

nom

ique

, la

par

ité,

le

type

de

four

niss

eur

de s

oins

, le

lieu

de

l’ac

couc

hem

ent,

les

orig

ines

eth

niqu

es e

t le

fai

te d

’êtr

e m

igra

nt (

Cha

lmer

s, K

aczo

row

ski,

O’B

rien

, &

Roy

le,

2012

; D

ahle

n, S

chm

ied,

Den

nis,

& T

horn

ton,

201

3 ;

Jom

een

& R

edsh

aw,

2013

; K

ings

ton,

Hea

man

, F

ell,

& C

halm

ers,

201

2 ;

Pro

sser

, M

ille

r, T

hom

pson

, &

Red

shaw

, 20

14 ;

Smal

l, R

ice,

Yel

land

, &

Lum

ley,

199

9 ;

Wal

dens

tröm

, Rud

man

, & H

ildi

ngss

on, 2

006

; Zas

loff

, Sch

ytt,

& W

alde

nstr

öm, 2

007)

. O

bjec

tifs

3

Cet

te é

tude

a t

rois

obj

ecti

fs :

1.

E

xam

iner

si l

'ass

ocia

tion

ent

re le

s in

terv

enti

ons

méd

ical

es d

uran

t l'a

ccou

chem

ent

et la

sat

isfa

ctio

n.

2.

Iden

tifi

er u

ne d

iffé

renc

e en

tre

les

fem

mes

aya

nt a

ccou

ché

par

voie

bas

se e

t ce

lles

qui

ont

une

césa

rien

ne

aprè

s un

éch

ec d

e vo

ie b

asse

. 3.

E

valu

er

la

sati

sfac

tion

de

s fe

mm

es

leur

s ex

péri

ence

s av

ec

les

soin

s in

trap

ratu

m

et

l’im

pact

de

s in

terv

enti

ons

maj

eure

s et

min

eure

s su

r ce

tte

expé

rien

ce.

Page 121: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Mét

hode

Con

cept

ion

de l’

étud

e 4

Cet

te

étud

e a

été

dem

andé

e pa

r l’

agen

ce

de

sant

é pu

bliq

ue

du

Can

ada

(ME

S).

Il

s’ag

it

d’un

e ét

ude

obse

rvat

ionn

elle

tra

nsve

rsal

e. E

lle a

été

com

posé

e en

mai

200

6 à

part

ir d

’un

écha

ntill

on l

arge

de

fem

mes

sur

le

terr

itoi

re C

anad

ien.

Les

fem

mes

qui

ava

ient

15

ans

ou p

lus,

qui

ava

ient

don

né n

aiss

ance

, au

Can

ada,

à u

n en

fant

uni

que

entr

e no

vem

bre

2005

et

mai

200

6 et

qui

viv

aien

t av

ec l

eur

enfa

nt,

rece

vaie

nt u

n qu

esti

onna

ire

de 4

5 m

inut

es p

ar

télé

phon

e. C

ette

int

ervi

ew é

tait

dir

igée

par

les

Sta

tist

ique

Can

adie

nne

(ST

C),

7,1

moi

s ap

rès

la n

aiss

ance

pou

r év

iter

les

bi

ais

de r

ésul

tats

réc

olté

s to

ut d

e su

ite

aprè

s la

nai

ssan

ce.

Con

text

e 5

La

plus

gra

nde

maj

orit

é de

s fe

mm

es a

yant

acc

epté

de

part

icip

er à

l’é

tude

son

t de

s fe

mm

es j

eune

s, a

yant

une

aut

re l

angu

e m

ater

nell

e qu

e le

fra

nçai

s ou

l’a

ngla

is,

viva

nt à

Tor

onto

. L

es m

ères

au

foye

r ét

aien

t m

oins

sen

sibl

es à

par

tici

per.

T

oute

fois

, ap

rès

com

para

ison

de

la p

opul

atio

n l’

agen

ce p

ubli

que

de s

anté

pub

liqu

e (a

genc

e de

san

té p

ubli

que

ou a

genc

e pu

bliq

ue d

e sa

nté

?) c

anad

ienn

e su

ggèr

e qu

e l’

écha

ntil

lon

est

repr

ésen

tati

f de

la

popu

lati

on (

Pub

lic

Hea

lth A

genc

y of

C

anad

a, 2

009)

. P

opul

atio

n 6

Les

dem

ande

s on

t ét

é en

voyé

es a

ux f

emm

es d

ans

diff

éren

ts te

rrit

oire

s (r

ural

ou

urba

in, d

iffé

rent

âge

mat

erne

l, pr

imip

arit

é et

mul

tipa

rité

). D

es 8

244,

642

1 fe

mm

es o

nt a

ccep

té d

e pa

rtic

iper

à l

’étu

de (

78%

). L

es f

emm

es q

ui o

nt e

u un

e cé

sari

enne

de

vaie

nt i

ndiq

uer

si l

’int

erve

ntio

n ét

ait

plan

ifié

e ou

pas

. L

’éch

anti

llon

a ét

é lim

ité

à 53

55 f

emm

es, c

ar l

es f

emm

es q

ui

avai

ent e

u un

e cé

sari

enne

pla

nifi

ée n

e po

uvai

ent p

as r

épon

dre

aux

ques

tion

s co

ncer

nant

l’ac

couc

hem

ent.

V

aria

bles

7

Les

inte

rven

tion

s in

clue

s da

ns c

ette

étu

de s

ont :

-

Pro

voca

tion

de

l’ac

couc

hem

ent

- S

tim

ulat

ion

-

Sur

veil

lanc

e fœ

tale

con

tinu

e -

Épi

siot

omie

-

Déc

hiru

re

- P

osit

ion

à pl

at lo

rs d

e l’

acco

uche

men

t -

L’u

tili

sati

on d

es é

trie

rs

- L

e ra

sage

du

pubi

s et

du

péri

née

- L

avem

ents

inte

stin

aux

- P

ouss

er s

ur l’

abdo

men

lors

des

pou

ssée

s : K

rist

elle

r D

’aut

res

inte

rven

tion

s co

ncer

nant

les

int

erac

tion

s du

per

sonn

el o

nt é

té a

naly

sées

et

sont

men

tion

nées

par

les

aut

eurs

. (q

uant

ité

d’in

form

atio

n tr

ansm

ise

à la

fem

me

dura

nt le

trav

ail,

impl

icat

ion

de la

fem

me

dans

les

déci

sion

s,…

)

Page 122: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Sou

rces

des

don

nées

/

mes

ures

8

Le

nom

bre

et l

e ty

pe d

es i

nter

vent

ions

que

les

fem

mes

ont

exp

érim

enté

es s

ont

mis

en

lien

ave

c le

ur s

atis

fact

ion

de l

a na

issa

nce

et d

u tr

avai

l d’a

ccou

chem

ent.

Cet

te a

naly

se s

e co

ncen

tre

sur

les

perc

epti

ons

des

fem

mes

et l

eurs

sat

isfa

ctio

ns.

Pou

r m

esur

er l

a sa

tisf

acti

on,

le q

uest

ionn

aire

éta

it c

ompo

sé d

’un

clas

sem

ent

entr

e po

siti

f et

nég

atif

: s

atis

fais

ant,

un

peu

sat

isfa

isan

t, n

i pos

itif

ou

néga

tif,

un

peu

néga

tif

ou v

raim

ent

néga

tif.

Ce

qui p

erm

et d

’êtr

e pl

us p

réci

s da

ns

les

résu

ltat

s.

Bia

is

9 P

as d

e bi

ais

prés

enté

dan

s l’

étud

e.

Tai

lle

de l’

étud

e 10

53

55 f

emm

es

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es v

aria

bles

ont

été

ana

lysé

s en

moy

enne

et é

cart

type

. A

naly

ses

stat

isti

ques

12

L

a st

raté

gie

stat

isti

que

est d

étai

llée

et a

rgum

enté

e.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

Les

fem

mes

ava

ient

en

moy

enne

29.

8 an

s au

mom

ent

de l

’acc

ouch

emen

t, l’

âge

gest

atio

nnel

moy

en é

tait

de

39.

2 se

mai

nes,

et

52.0

% d

es b

ébés

éta

ient

des

gar

çons

. L

a m

oiti

é (4

8.0%

) de

s fe

mm

es é

taie

nt d

es p

rim

ipar

es,

la m

ajor

ité

(88.

1%)

a eu

un

acco

uche

men

t vo

ie b

asse

, le

re

ste

(11.

9%)

a eu

une

cés

arie

nne

aprè

s av

oir

tent

é un

acc

ouch

emen

t vo

ie

bass

e.

Don

nées

des

crip

tive

s 14

F

emm

es q

ui o

nt e

u un

acc

ouch

emen

t voi

e ba

sse

-

Sur

veil

lanc

e fœ

tale

con

tinu

e : 6

1.9

(61.

5-62

.3)

(n=

34,0

00)

- P

rovo

cati

on d

e l’

acco

uche

men

t : 4

2.1

(41.

7-42

.5)

(n=

23,7

00)

- S

tim

ulat

ion

par

méd

icam

ent o

u in

terv

enti

on :

34.6

(43

.5-3

5.1)

(n=

19,4

00)

- In

stru

men

tati

on, f

orce

ps o

u ve

ntou

se :

16.2

(15

.9-1

6.5)

(n=

9100

) -

Le

rasa

ge d

u pu

bis

et d

u pé

riné

e : 1

5.7

(15.

4-16

.00)

(n=

8800

) -

Lav

emen

ts in

test

inau

x : 5

.1 (

4.9-

5.3)

(n=

2900

) -

Pou

ssé

sur

l’ab

dom

en lo

rs d

es p

ouss

ées

(Kri

stel

ler)

: 13

.2 (

12.9

-13.

5) (

n=71

00)

- É

pisi

otom

ie :

23.4

(23

.0-2

3.7)

(n=

13,1

00)

- P

oint

s de

sut

ure

: 72.

3 (7

1.9-

72.7

) (n

=40

,700

) -

Pos

itio

n à

plat

lors

de

l’ac

couc

hem

ent :

47.

9 (4

7.5-

48.3

) (n

=26

,900

) -

L’u

tili

sati

on d

es é

trie

rs :

57.0

(56

.6-5

7.4)

(n=

30,4

00)

Fem

mes

qui

ont

eu

une

césa

rien

ne n

on p

rogr

amm

ée

- S

urve

illa

nce

fœta

le c

onti

nue

: 78.

7 (7

7.8-

79.6

) (n

=58

00)

- P

rovo

cati

on d

e l’

acco

uche

men

t : 6

4.9

(63.

8-66

) (n

=49

00)

-

Sti

mul

atio

n pa

r m

édic

amen

t ou

inte

rven

tion

: 56

.6 (

55.5

-57.

8) (

n=42

00)

Page 123: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

- In

stru

men

tati

on, f

orce

ps o

u ve

ntou

se :

12.9

(12

.2-1

3.7)

(n=

1000

) -

Le

rasa

ge d

u pu

bis

et d

u pé

riné

e : 4

4.3

(43.

2-45

.5)

(n=

3300

) -

Lav

emen

ts in

test

inau

x : 7

.1 (

6.5-

7.7)

(n=

500)

-

Pou

ssé

sur

l’ab

dom

en lo

rs d

es p

ouss

ées

(Kri

stel

ler)

: 29

.2 (

28.1

- 30

.3)

(n=

2000

) -

Épi

siot

omie

: 0.

9 (0

.7-1

.1)

(n=

100)

-

Poi

nts

de s

utur

e : 3

.0 (

2.6-

3.3)

(n=

200)

-

Pos

itio

n à

plat

lors

de

l’ac

couc

hem

ent :

pas

dem

andé

-

L’u

tili

sati

on d

es é

trie

rs :

pas

dem

andé

D

onné

es o

bten

ues

15

Il e

xist

e un

e di

ffér

ence

sig

nifi

cati

ve e

ntre

les

fem

mes

qui

ont

véc

u un

acc

ouch

emen

t voi

e ba

sse

et la

cés

arie

nne

(p<

0.00

01

pour

tou

s le

s co

mpa

rais

ons)

. L

es f

emm

es q

ui o

nt e

u un

e cé

sari

enne

éta

ient

plu

s à

risq

ue d

’exp

érim

ente

r le

s in

terv

enti

ons

prés

enté

es, e

xcep

tés

pour

les

inst

rum

enta

tion

s (v

ento

use,

for

ceps

).

Les

fem

mes

qui

ont

eu

un a

ccou

chem

ent

par

voie

bas

se o

nt le

ris

que

d’av

oir

aucu

ne in

terv

enti

on o

u le

s 11

. Seu

l 1%

de

s fe

mm

es o

nt e

xpér

imen

té l

es 9

int

erve

ntio

ns o

u pl

us. L

es f

emm

es a

yant

eu

une

césa

rien

ne n

on p

lani

fiée

, éta

ient

plu

s à

risq

ue d

’avo

ir 1

à 4

inte

rven

tion

s m

ais

moi

ns s

usce

ptib

les

d’av

oir

5 in

terv

enti

ons

ou p

lus

que

le p

rem

ier

grou

pe

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

L

e no

mbr

e d’

inte

rven

tion

s D

ans

le g

roup

e de

s ac

couc

hem

ents

voi

e ba

sse,

les

fem

mes

qui

ont

eu

le m

oins

d’i

nter

vent

ions

son

t si

gnif

icat

ivem

ent

sati

sfai

tes

(vra

imen

t sa

tisf

aite

s). P

ar e

xem

ple,

75.

8% d

es f

emm

es q

ui n

’ont

pas

eu

d’in

terv

enti

on d

uran

t le

tra

vail

et l

’acc

ouch

emen

t so

nt «

vra

imen

t sa

tisf

aite

s »,

tan

dis

que

46.6

% d

es f

emm

es a

yant

eu

8 ou

plu

s d’

inte

rven

tion

s on

t ét

é «

vrai

men

t sa

tisf

aite

s ».

Plu

s il

y a

d’in

terv

enti

ons

dura

nt l

a na

issa

nce,

moi

ns l

es é

valu

atio

ns s

ont

« tr

ès

posi

tive

s »,

cec

i se

chi

ffre

par

une

bai

sse

régu

lière

et

sign

ific

ativ

e du

pou

rcen

tage

des

éva

luat

ions

« t

rès

posi

tifs

»

(p<0

.000

1)

Il n

’y a

pas

de

diff

éren

ces

sign

ific

ativ

es a

ssoc

iées

au

nom

bre

d’in

terv

enti

ons

et a

u ta

ux d

e sa

tisf

acti

on p

our

les

fem

mes

qui

ont

acc

ouch

é pa

r vo

ie b

asse

et

celle

aya

nt e

u un

e cé

sari

enne

non

pla

nifi

ée (

p=0

.211

1).

Les

fem

mes

qui

ont

eu

une

césa

rien

ne n

on p

lani

fiée

ont

un

taux

de

sati

sfac

tion

plu

s po

siti

f (4

9.9%

) si

elle

s on

t eu

6

inte

rven

tion

s ou

plu

s vi

rgul

e qu

e si

elle

s en

ont

eu

moi

ns (

de 3

0.4%

à 4

3.7%

).

Le

type

d’i

nter

vent

ions

P

arm

i les

fem

mes

qui

ont

acc

ouch

é pa

r vo

ie b

asse

, le

fait

de

ne p

as e

xpér

imen

ter

d’in

terv

enti

ons

est a

ssoc

ié à

un

haut

taux

de

sat

isfa

ctio

n. E

n re

vanc

he,

parm

i le

s fe

mm

es a

yant

eu

une

césa

rien

ne n

on p

rogr

amm

ée e

t qu

i ex

péri

men

te l

es

lave

men

ts,

les

in

stru

men

tati

ons,

l’

épis

ioto

mie

et

de

s po

ints

de

su

ture

s,

un

mei

lleu

r ta

ux

de

sati

sfac

tion

es

t si

gnif

icat

ivem

ent a

ssoc

ié.

Page 124: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Aut

res

anal

yses

17

Sa

tisf

acti

on e

n lie

n av

ec le

s as

pect

s de

la r

elat

ion

avec

le s

oign

ant

Com

me

pour

les

rés

ulta

ts d

e sa

tisf

acti

on d

e l'e

xpér

ienc

e gl

obal

e du

tra

vail

et d

e l'a

ccou

chem

ent,

pou

r le

s ac

couc

hem

ents

par

voi

e ba

sse,

le t

aux

de s

atis

fact

ion

des

fem

mes

en

lien

avec

les

six

asp

ects

de

la r

elat

ion

avec

les

soig

nant

s ét

ait

inve

rsem

ent

prop

orti

onne

l au

nom

bre

d’in

terv

enti

ons

réal

isée

s. L

a sa

tisf

acti

on é

levé

e de

s fe

mm

es

est

asso

cié

avec

un

nom

bre

faib

le d

’int

erve

ntio

ns.

Che

z le

s fe

mm

es q

ui o

nt e

u un

e cé

sari

enne

non

pla

nifi

ée, l

e ta

ux d

e sa

tisf

acti

on n

’est

gén

éral

emen

t pa

s as

soci

é au

no

mbr

e d’

inte

rven

tion

s.

Glo

bale

men

t, la

sat

isfa

ctio

n de

s fe

mm

es e

st p

lus

élev

ée c

hez

les

fem

mes

qui

ont

don

né d

es c

arac

téri

stiq

ues

posi

tive

s au

x so

igna

nts

qui l

es o

nt a

ccom

pagn

és.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Les

rés

ulta

ts d

e ce

tte

étud

e m

ontr

ent

que

l’au

gmen

tati

on d

u no

mbr

e d’

inte

rven

tion

s es

t as

soci

ée à

une

dim

inut

ion

de l

a sa

tisf

acti

on d

es f

emm

es q

ui a

ccou

chen

t pa

r vo

ie b

asse

. C

es r

ésul

tats

son

t si

mil

aire

s à

ceux

rec

ueil

lis

dans

des

ét

udes

fai

tes

en 1

970

et 1

980

(Bro

wn

& L

umle

y, 1

994

; C

artw

righ

t, 19

79 ;

Gre

en,

Cou

plan

d, &

Kit

hing

er,

1988

).

Ces

sult

ats

ont

été

négl

igés

dan

s la

rec

herc

he s

ur l

’exp

érie

nce

de l

a na

issa

nce

dura

nt l

es d

eux

dern

ière

s dé

cenn

ies.

Bro

wn

et

Lum

ley

(199

4) o

nt m

ontr

é qu

e le

s in

terv

enti

ons

dura

nt l

a na

issa

nce

ont

un i

mpa

ct s

ur l

a sa

tisf

acti

on g

loba

le d

es f

emm

es

indé

pend

amm

ent

de l

a re

lati

on a

vec

les

four

niss

eurs

de

soin

s, d

e l’

accè

s à

l’in

form

atio

n et

à l

’im

plic

atio

n da

ns l

es p

rise

s de

déc

isio

ns. B

ien

qu’i

l exi

ste

des

cont

rove

rses

dan

s la

lit

téra

ture

(H

odne

tt, 2

002

; Wal

dens

tröm

et

al.,

2004

), l

es r

ésul

tats

de

cet

te é

tude

dém

ontr

e l’

asso

ciat

ion

entr

e le

nom

bre

d’in

terv

enti

ons

et l

a ta

ux d

e sa

tisf

acti

on c

hez

les

acco

uche

men

ts

voie

bas

se.

L’i

mpa

ct n

égat

if d

es in

terv

enti

ons

sur

la s

atis

fact

ion

mat

erne

lle n

’a p

as d

e lie

n av

ec la

nat

ure

de l’

inte

rven

tion

. Cet

él

émen

t po

usse

à

pens

er

qu’i

l es

t né

cess

aire

de

dém

édic

alis

er

les

nais

sanc

es

phys

iolo

giqu

es

com

me

prop

osé

par

l’O

rgan

isat

ion

Mon

dial

e de

la

Sant

é (C

halm

ers

& M

angi

ater

ra, 2

001)

et

par

les

guid

elin

es p

our

la f

amil

le,

la m

ater

nité

et

les

soin

s du

nou

veau

-né

Can

adie

nne

(Hea

lth

Can

ada,

200

0 ; P

ubli

c H

ealt

h A

genc

y of

Can

ada,

in p

ress

).

Le

nom

bre

d’in

terv

enti

ons

n’a

pas

d’im

pact

sur

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle l

orsq

ue l

a fe

mm

e a

une

césa

rien

ne n

on

plan

ifié

e.

Avo

ir

6 ou

pl

us

inte

rven

tion

s es

t pe

rçu

par

les

fem

mes

pl

us

posi

tive

men

t qu

e s’

il

y av

ait

eu

moi

ns

d’in

terv

enti

ons

(moi

ns d

e 6)

. P

eut-

être

que

les

int

erve

ntio

ns s

ont

vues

com

me

perm

etta

nt d

’att

eind

re l

a vo

ie b

asse

. C

es

inte

rven

tion

s pe

uven

t êt

re p

erçu

es c

omm

e ai

dant

à o

ptim

iser

les

iss

ues

mat

erne

lles

et f

œta

les.

Mêm

e si

les

int

erve

ntio

ns

com

me

l’ép

isio

tom

ie, f

orce

ps o

u ve

ntou

se s

ont e

ux-m

êmes

ass

ocié

s à

un r

isqu

e ac

cru

de c

ompl

icat

ions

.

Page 125: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Les

fem

mes

qui

n’o

nt p

as e

u d’

inte

rven

tion

s et

un

acco

uche

men

t vo

ie b

asse

son

t pl

us s

usce

ptib

les

de n

oter

po

siti

vem

ent

l’in

tera

ctio

n av

ec l

e so

igna

nt.

Plu

s de

80%

de

ces

fem

mes

ont

éva

lué

les

rubr

ique

s (i

mpl

icat

ion

dans

la

pris

e de

déc

isio

n, r

espe

ct e

t pr

éser

vati

on d

e la

dig

nité

) tr

ès p

osit

ivem

ent.

Au

cont

rair

e, m

oins

de

fem

mes

aya

nt v

écus

5

inte

rven

tion

s ou

plu

s, é

valu

e ce

s do

nnée

s po

siti

vem

ent.

Lim

ites

19

L

es f

emm

es q

ui o

nt e

u un

e cé

sari

enne

non

pla

nifi

ée o

nt e

u m

oins

d’i

nter

vent

ions

que

les

fem

mes

qui

ont

acc

ouch

é pa

r vo

ie b

asse

. Cel

a pe

ut s

’exp

liqu

er p

ar le

cho

ix d

es in

terv

enti

ons

anal

ysée

s. L

’épi

siot

omie

et l

es s

utur

es s

ont

des

gest

es tr

ès

rare

s da

ns l

e ca

s d’

une

césa

rien

ne.

De

plus

, de

ux i

nter

vent

ions

n’o

nt p

as é

té d

eman

dées

aux

fem

mes

aya

nt e

u un

e cé

sari

enne

s (c

ouch

er s

ur le

dos

pou

r l’

acco

uche

men

t et a

voir

les

étri

ers)

. C

es r

ésul

tats

ont

mon

tré

une

bonn

e va

lidi

té s

tati

stiq

ue m

ais

n’ex

plor

ent

pas

les

rais

ons

sous

-jac

ente

s de

la

sati

sfac

tion

m

ater

nell

e. I

l es

t po

ssib

le q

ue l

a sa

tisf

acti

on m

ater

nell

e so

it l

iée

à de

s au

tres

fac

teur

s qu

e le

s in

terv

enti

ons,

com

me

par

exem

ple

la p

rése

nce

du c

onjo

int d

uran

t l’a

ccou

chem

ent,

la q

uali

té d

u so

utie

n, le

s pr

écéd

ents

acc

ouch

emen

ts,…

D

e pl

us,

des

diff

icul

tés

d’in

terp

réta

tion

s so

nt p

rése

ntes

dan

s le

s do

nnée

s st

atis

tiqu

es.

Par

exe

mpl

e, l

orsq

ue l

a M

ES

a

dem

andé

aux

fem

mes

si e

lles

étai

ent

rasé

es, l

es d

onné

es n

e sp

écif

ient

pas

si e

lles

ont

été

ras

ées

par

un s

oign

ant

ou s

i ell

es

s’ét

aien

t ra

sées

seu

les

en p

répa

rati

on à

la

nais

sanc

e. C

es r

ésul

tats

pré

sent

és n

e re

flèt

ent

donc

pas

néc

essa

irem

ent

un l

ien

de c

ausa

lité

. C

ette

étu

de n

’a p

as e

xam

iné

les

vari

able

s dé

mog

raph

ique

s ou

soc

iale

s de

s fe

mm

es q

ui p

euve

nt c

ontr

ibue

r l’

expé

rien

ce d

e ce

rtai

nes

inte

rven

tion

s. P

ar e

xem

ple,

les

fac

teur

s co

mm

e la

pri

mip

arit

é, l

’âge

, l’

éduc

atio

n, l

e st

atus

soc

io-é

cono

miq

ue, l

e co

ntex

te d

’im

mig

rati

on o

u le

s or

igin

es e

thni

ques

, le

typ

e de

soi

gnan

t (o

bsté

tric

ien,

sag

e-fe

mm

e, m

édec

in d

e fa

mil

le),

le

type

d’i

nsti

tuti

on, p

euve

nt in

flue

ncer

le n

ombr

e et

le ty

pe d

’int

erve

ntio

ns v

écue

s pa

r le

s fe

mm

es.

Il e

st p

ossi

ble

que

les

fem

mes

ne

se s

ouvi

enne

nt p

lus

des

inte

rven

tion

s qu

’ell

es o

nt e

u à

leur

acc

ouch

emen

t, ca

r le

s do

nnée

s on

t ét

é ré

colt

ées

7.1

moi

s ap

rès

la n

aiss

ance

. Plu

sieu

rs é

tude

s on

t co

nfir

mé,

que

la

mém

oire

des

fem

mes

éta

ient

pr

écis

es m

ême

2-14

ou

20 a

ns a

près

la n

aiss

ance

(B

enet

t, 19

85 ;

Sim

kin,

199

2, W

alde

nstr

öm, 2

003)

. In

terp

réta

tion

s 20

A

voir

bea

ucou

p d’

inte

rven

tion

s, p

eut

empi

éter

sur

l’in

tégr

ité

corp

orel

le :

plu

s la

fem

me

vit

des

inte

rven

tion

s, p

lus

elle

exp

érim

ente

des

pro

cédu

res

inva

sive

et

man

ipul

ant

ses

part

ies

inti

mes

. B

ien

que

ces

inte

rven

tion

s so

ient

re

conn

ues

cogn

itiv

emen

t co

mm

e, p

arfo

is n

éces

sair

es,

pour

gar

anti

r la

séc

urit

é de

la

nais

sanc

e, e

lles

peuv

ent

être

pe

u pl

aisa

ntes

. G

énér

alis

atio

n 21

E

n re

gard

de

ce r

ésul

tat,

il e

st im

port

ant

de r

éflé

chir

à q

uelle

int

erve

ntio

n po

urra

it ê

tre

aban

donn

ée o

u ut

ilisé

e le

m

oins

sou

vent

pos

sibl

e, t

out

en r

espe

ctan

t la

séc

urit

é de

l’a

ccou

chem

ent.

Mêm

e si

des

int

erve

ntio

ns s

ont

néce

ssai

res

pour

cer

tain

es s

itua

tion

s cl

iniq

ues,

ell

es p

euve

nt,

selo

n la

ME

S (

les

enqu

êtes

sur

l’e

xpér

ienc

e de

la

mat

erni

té),

nui

re à

la

sant

é m

ater

nell

e. L

es é

tude

s on

t m

ontr

é qu

e le

s la

vem

ents

, le

ras

age

du p

ubis

et

de l

a zo

ne p

érin

éale

et

pous

ser

sur

l’ab

dom

en (

pour

aid

er le

béb

é à

sort

ir)

en f

ont p

arti

e (C

halm

ers

et a

l., 2

009)

.

Page 126: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Cer

tain

es

inte

rven

tion

s pe

uven

t êt

re

appr

opri

ées

selo

n la

fi

nali

de

l’ac

couc

hem

ent.

Par

ex

empl

e,

« ap

puye

r su

r l’

abdo

men

» (

inte

rven

tion

rap

port

ée p

ar l

es f

emm

es)

peut

êtr

e cl

iniq

uem

ent

appr

opri

é po

ur u

ne c

ésar

ienn

e. L

es p

oint

s de

su

ture

ne

sont

peu

t-êt

re p

as a

ppro

prié

s po

ur d

es d

échi

rure

s va

gina

les

(en

fonc

tion

de

l’ét

endu

e de

la d

échi

rure

).

Il e

st p

ossi

ble

que

la p

erti

nenc

e pe

rçue

des

int

erve

ntio

ns s

oit

cruc

iale

pou

r qu

e la

mèr

e l’

inte

rprè

te d

e m

aniè

re p

ositi

ve o

u né

gati

ve.

Par

ex

empl

e,

une

fem

me

peut

pe

rcev

oir

la

rupt

ure

des

mem

bran

es

com

me

une

prov

ocat

ion,

bi

en

que

clin

ique

men

t ce

gest

e n’

en f

asse

pas

par

tie.

L

es i

nter

vent

ions

maj

eure

s (c

omm

e la

cés

arie

nne

ou l

es i

nstr

umen

tati

ons)

son

t li

ées

à un

tau

x ba

s de

sat

isfa

ctio

n m

ater

nell

e. P

eu d

’étu

des

ont

pris

en

com

pte

les

inte

rven

tion

s m

ineu

res

com

me

le r

asag

e, l

es l

avem

ents

et

la p

osit

ion

d’ac

couc

hem

ent

pour

m

esur

er

le

taux

de

sa

tisf

acti

on.

Les

sult

ats

de

cett

e ét

ude,

m

ontr

ent

bien

qu

e to

utes

le

s in

terv

enti

ons,

qu’

elle

s so

ient

min

eure

s ou

maj

eure

s vi

rgul

e in

flue

ncen

t le

tau

x de

sat

isfa

ctio

n. C

eci

spéc

iale

men

t po

ur l

es

acco

uche

men

ts p

ar v

oie

bass

e.

Aut

res

info

rmat

ions

Fin

ance

men

ts

22

Auc

une

donn

ée s

ur le

fin

ance

men

t n’a

été

trou

vée.

N

otio

ns é

thiq

ues

23

Le

prot

ocol

e de

rec

herc

he a

été

rév

isé

par

le c

onse

il de

san

té d

es s

cien

ces

cana

dien

nes

et p

ar le

con

seil

éthi

que

et la

déra

tion

« p

riva

cy C

omm

issi

oner

».

Ava

nt l

’im

plan

tati

on d

e l’

étud

e, u

ne a

ppro

bati

on d

u co

mit

é st

atis

tiqu

e ca

nadi

enne

a é

té r

eçue

. S

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

24

A

ucun

e in

form

atio

n co

ncer

nant

la s

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

n'e

st m

enti

onné

e.

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Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

3 F

erra

zzi,

E.,

Mil

ani,

S.,

Cir

illo

, F

., L

ivio

, S

., Pi

ola,

C.,

Bru

sati

, V

., &

Pag

anel

li,

A.

(201

5).

Pro

gres

sion

of

cerv

ical

dil

atat

ion

in n

orm

al h

uman

lab

or i

s un

pred

icta

ble.

Act

a O

bste

tric

ia e

t Gyn

ecol

ogic

a Sc

andi

navi

ca, 9

4, 1

136-

1144

. G

rill

e d’

éval

uati

on é

labo

rée

à pa

rtir

d’u

ne g

rill

e d’

anal

yse

d’ar

ticl

e qu

anti

tati

f de

typ

e ST

RO

BE

: G

edda

, M

., (2

015)

. T

radu

ctio

n fr

ança

ise

des

lign

es

dire

ctri

ces

STR

OB

E p

our

l'écr

itur

e et

la le

ctur

e de

s ét

udes

obs

erva

tion

nell

es. K

inés

ithé

rapi

e :

La

revu

e, 1

5(15

7), 3

4-38

.

Item

s N

° C

omm

enta

ires

en

lien

avec

les

reco

mm

anda

tion

s

Tit

re e

t ré

sum

é

1

La

prog

ress

ion

de la

dila

tati

on c

ervi

cale

nor

mal

e du

rant

l’ac

couc

hem

ent

est

impr

évis

ible

.

Intr

oduc

tion

Con

text

e / j

usti

fica

tion

2

En

2014

, un

cons

ensu

s a

mis

en

évid

ence

dif

fére

ntes

rec

herc

hes

clin

ique

s en

obs

tétr

ique

sur

la d

ilata

tion

du

col.

Ce

cons

ensu

s re

défi

nit

la t

rans

itio

n en

tre

la p

hase

de

late

nce

et l

a ph

ase

acti

ve d

e la

pre

miè

re é

tape

du

trav

ail

d’ac

couc

hem

ent.

C

es r

eche

rche

s av

aien

t pou

r ob

ject

ifs

d’év

iter

les

césa

rien

nes

prim

aire

s in

util

es e

n la

issa

nt p

lus

de te

mps

pou

r la

dil

atat

ion

natu

rel

du c

ol. L

a ré

éval

uati

on r

écen

te p

ropo

sée

par

le C

ongr

ès A

mér

icai

n de

s O

bsté

tric

iens

et

Gyn

écol

ogue

s (A

CO

G)

et

la S

ocié

té p

our

la m

édec

ine

mat

erne

lle

et f

œta

le (

SM

FM

) re

pose

sur

des

pre

uves

de

qual

ité

mod

érée

. C

ette

réé

valu

atio

n un

ique

de

la d

ilat

atio

n du

col

a é

volu

é de

puis

le r

appo

rt o

rigi

nal d

e Fr

iedm

an.

Ce

cons

ensu

s se

bas

e su

r de

s ét

udes

rét

rosp

ecti

ves

anal

ysan

t de

s do

nnée

s de

sal

les

d’ac

couc

hem

ents

de n

ombr

euse

s in

terv

enti

ons

sont

uti

lisé

es d

e m

aniè

re r

égul

ière

(am

niot

omie

et

ocyt

ocin

e, d

ans

plus

de

45%

des

cas

et

la p

érid

ural

e da

ns

70 %

des

cas

). L

es p

roto

cole

s de

ces

ser

vice

s co

nsid

èren

t qu

e ce

s in

terv

enti

ons

méd

ical

es s

ont

sans

eff

et i

ndés

irab

le

mal

gré

les

preu

ves

scie

ntif

ique

s pr

ouva

nt le

con

trai

re.

En

acco

rd a

vec

des

donn

ées

prov

enan

t d’

autr

es p

arti

es d

u m

onde

(O

hio,

Nig

eria

, It

alie

), u

ne v

aria

bilit

é de

s m

oyen

nes

de d

ilata

tion

s a

été

obse

rvée

. Les

var

iabi

lités

de

dila

tati

on s

ont

en li

en l

es c

arac

téri

stiq

ues

mat

erne

lles

(po

ids,

Page 128: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

pari

té)

et l

es c

arac

téri

stiq

ues

de l

’ins

titu

tion

(pr

otoc

ole,

sti

mul

atio

n et

pro

voca

tion

). S

i le

con

sens

us c

oncl

ue q

ue l

a pr

ogre

ssio

n du

col

n’e

st p

as l

inéa

ire,

il

soul

igne

la

gran

de v

aria

bili

té d

e la

dil

atat

ion

du c

ol s

elon

les

fem

mes

. P

lusi

eurs

fa

cteu

rs f

œto

-mat

erne

lles

pou

rrai

ent ê

tre

asso

ciés

à d

es «

ret

ards

de

dila

tati

on »

. L

es i

nter

vent

ions

déc

rien

t da

ns c

es é

tude

s so

nt l

’am

niot

omie

et/

ou l

’ocy

toci

ne.

L’u

tili

sati

on d

e ce

s in

terv

enti

ons

se b

ase

sur

la p

réso

mpt

ion

qu’i

l ex

iste

un

mod

èle

de d

ilat

atio

n id

éal

perm

etta

nt d

’ass

urer

un

bien

-êtr

e fœ

tal.

Pou

rtan

t, 34

% d

es

indi

cati

ons

des

césa

rien

nes

chez

les

fem

mes

nul

lipa

res

est

just

emen

t la

non

-pro

gres

sion

de

la d

ilat

atio

n. C

ette

ind

icat

ion

est à

plu

s de

18

% p

our

tout

es le

s cé

sari

enne

s.

Obj

ecti

fs

3 S

ur l

a ba

se d

e ce

con

sens

us s

cien

tifi

que

et d

e ce

s pr

euve

s ra

ppor

tés,

les

aut

eurs

ont

sup

posé

que

la

dila

tati

on d

u co

l ne

pe

ut p

as ê

tre

« no

rmal

isé

» et

pré

dit

par

une

moy

enne

, ca

r el

le d

épen

d de

car

acté

rist

ique

s in

divi

duel

les.

Pou

r te

ster

cet

te

hypo

thès

e, l

es a

uteu

rs o

nt a

naly

sés

des

donn

ées

d’ac

couc

hem

ents

spo

ntan

és s

ans

inte

rven

tion

méd

ical

e. L

es c

ritè

res

ont

été

choi

sis

pour

évi

ter

les

biai

s pr

ésen

ts d

ans

cert

aine

s ét

udes

rét

rosp

ecti

ves.

L

e bu

t pr

inci

pal

de c

ette

étu

de e

st d

’éva

luer

la

prog

ress

ion

et l

a va

leur

pré

dict

ive

de l

a di

lata

tion

du

col

chez

une

fe

mm

e ay

ant

un t

rava

il d’

acco

uche

men

t sa

ns i

nter

vent

ion

méd

ical

. D

e pl

us,

une

com

para

ison

ent

re l

es c

arte

s ce

rvim

étri

ques

rap

port

ées

dans

l’ét

ude

et c

elle

s re

trou

vées

dan

s le

s ét

udes

de

Fri

edm

an, Z

hang

et

al.,

Suzu

ki e

t al

., et

Kom

inia

rek

et a

l. se

ra m

enée

.

Mét

hode

Con

cept

ion

de l’

étud

e 4

L’é

tude

est

une

étu

de p

rosp

ecti

ve o

bser

vati

onne

lle.

Con

text

e 5

Cet

te é

tude

a é

té r

éalis

ée e

ntre

avr

il et

jui

n 20

13 à

l’h

ôpit

al d

e B

uzzi

et

à l’

écol

e de

méd

ecin

e à

l’un

iver

sité

de

Mila

n. L

es f

emm

es é

taie

nt a

ccom

pagn

ées

par

une

sage

-fem

me

fais

ant

des

hora

ires

de

12 h

eure

s. L

es f

emm

es a

vaie

nt 2

0-40

min

utes

de

CT

G à

l’a

dmis

sion

, pu

is l

e bi

en-ê

tre

fœta

l ét

ait

cont

rôlé

tou

s le

s 30

min

utes

par

dop

tone

. L

es t

ouch

ers

vagi

naux

éta

ient

réa

lisé

s to

utes

les

2 he

ures

. La

mob

ilis

atio

n et

le c

hang

emen

t de

posi

tion

s m

ater

nell

es é

taie

nt e

ncou

ragé

s.

En

cas

de p

rése

ntat

ion

fœta

le p

osté

rieu

re,

seul

s le

s po

siti

onne

men

ts m

ater

nels

éta

ient

réa

lisé

s. L

e «

one-

to-o

ne »

, le

s ex

erci

ces

de r

espi

rati

on, l

e m

assa

ge, d

ouch

e ch

aude

et l

e pr

otox

yde

d’az

ote

étai

ent

les

moy

ens

anal

gési

ques

pro

posé

s au

x fe

mm

es.

Pop

ulat

ion

6 L

es c

ritè

res

d'in

clus

ion

étai

ent

les

suiv

ants

: f

emm

es e

ncei

ntes

d’o

rigi

ne c

auca

sien

ne e

urop

éenn

e, m

oins

de

40 a

ns,

avec

un

ind

ice

de m

asse

cor

pore

lle

(IM

C)

< 2

7 kg

/ c

m2,

ave

c un

tus

uniq

ue e

n pr

ésen

tati

on c

épha

liqu

e, à

ter

me,

tra

vail

spon

tané

, tra

vail

act

if a

vec

des

mem

bran

es in

tact

es o

u un

e ru

ptur

e de

s m

embr

anes

< 1

8 h,

ave

c un

e te

mpé

ratu

re n

orm

ale,

pr

otéi

ne C

- ré

acti

ve e

t nu

mér

atio

n de

s gl

obul

es b

lanc

s du

san

g da

ns l

a no

rme,

pla

cent

a no

rmal

emen

t in

séré

, cr

oiss

ance

tale

dan

s la

nor

me.

Les

fem

mes

éta

ient

acc

ompa

gnée

s pa

r de

s sa

ges-

fem

mes

seu

les

et a

ucun

fac

teur

de

risq

ue n

e de

vait

Page 129: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

appa

raît

re d

uran

t le

trav

ail.

L

es f

acte

urs

de r

isqu

es c

onsi

déré

s co

mm

e cr

itèr

es d

’exc

lusi

on é

taie

nt :

liqu

ide

amni

otiq

ue «

pur

ée d

e po

is »

, tra

cé C

TG

de

clas

se 2

ou

3 pe

rsis

tant

plu

s de

60

min

utes

(se

lon

AC

OG

), é

chec

de

dila

tati

on d

e de

ux h

eure

s ap

rès

6 cm

de

dila

tati

on. L

a pé

ridu

rale

a é

té c

onsi

déré

e ég

alem

ent c

omm

e un

cri

tère

d’e

xclu

sion

.

Pou

r l’

anal

yse

de c

ette

étu

de, 3

28 f

emm

es o

nt é

té s

élec

tion

nés.

V

aria

bles

7

L’â

ge g

esta

tion

nel,

la t

aill

e, l

e po

ids

des

fem

mes

ava

nt l

a gr

osse

sse,

le

gain

de

poid

s, l

e po

ids

de n

aiss

ance

, le

Ph,

les

la

ctat

es d

u sa

ng d

u co

rdon

son

t des

var

iabl

es q

ui o

nt é

té e

nreg

istr

és p

our

l’ét

ude.

S

ourc

es d

es d

onné

es /

m

esur

es

8 L

es d

onné

es o

nt é

té p

réle

vées

à p

arti

r de

dos

sier

s de

s pa

rtur

ient

es.

Bia

is

9 L

’ana

lyse

de

la d

ilat

atio

n ce

rvic

ale

peut

pré

sent

er d

es d

iffi

cult

és :

les

fem

mes

son

t ad

mis

es à

l’h

ôpit

al à

dif

fére

nts

degr

é de

dil

atat

ion.

La

dila

tati

on e

st n

orm

alem

ent

éval

uée

tout

es l

es d

eux

heur

es o

u pl

us s

ouve

nt s

i né

cess

aire

. L

e m

omen

t du

but d

u tr

avai

l ne

peut

pas

êtr

e dé

term

iné

quan

d la

fem

me

a un

e di

lata

tion

infé

rieu

re à

4 c

m. L

’éva

luat

ion

de la

dil

atat

ion

mêm

e si

ell

e es

t ex

prim

ée e

n ce

ntim

ètre

res

te u

ne e

stim

atio

n. L

e no

mbr

e de

tou

cher

vag

inau

x va

rie

selo

n la

dur

ée d

e l’

acco

uche

men

t. S

eul l

e te

mps

d’i

nter

vall

es e

ntre

les

mes

ures

est

fix

e.

Tai

lle

de l’

étud

e 10

32

8 fe

mm

es

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es a

uteu

rs o

nt e

xpri

més

les

résu

ltat

s en

moy

enne

et é

cart

type

(he

ures

et m

inut

es).

A

naly

ses

stat

isti

ques

12

L

a co

nstr

ucti

on d

’un

mod

èle

perm

etta

nt d

e pr

édir

e la

dil

atat

ion

est d

étai

llée

et r

éfér

enci

ée.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

Che

z le

s 14

6 nu

llip

ares

, il y

a e

u 44

7 to

uche

rs v

agin

aux

(Moy

enne

3.1

; ga

mm

e 2-

5).

Che

z le

s 18

2 m

ulti

pare

s, il

y a

eu

486

touc

hers

vag

inau

x (m

oyen

ne d

e 2,

7 ; i

nter

vall

e 2-

5).

Don

nées

des

crip

tive

s 14

-

L

e te

mps

m

édia

n né

cess

aire

po

ur

dila

ter

un

cent

imèt

re

(TG

N1c

m)

dim

inue

lo

rsqu

e le

tr

avai

l d’

acco

uche

men

t av

ance

. -

L

es m

ulti

pare

s on

t m

ontr

é de

s va

leur

s de

TG

N1

cm in

féri

eure

et

cela

de

man

ière

sys

tém

atiq

ue. C

epen

dant

la

var

iabi

lité

entr

e le

s nu

llipa

res

est

impo

rtan

te.

-

Les

pH

san

guin

s à

la n

aiss

ance

et

lact

ates

du

sang

du

cord

on n

’éta

ient

pas

sig

nifi

cati

vem

ent

diff

éren

ts

entr

e le

s no

uvea

u-né

s ac

couc

hés

par

des

fem

mes

qui

dila

tent

rap

idem

ent

ou c

elle

s qu

i de

man

dent

plu

s de

te

mps

(10

e ou

90e

per

cent

ile d

e T

GN

1).

Don

nées

obt

enue

s 15

-

P

our

les

fem

mes

nul

lipar

es,

lors

que

la d

ilata

tion

att

eint

3 c

m,

le t

emps

néc

essa

ire

pour

att

eind

re l

e pr

ocha

in c

enti

mèt

re (

TN

G1c

m)

étai

t de

33

min

utes

(te

mps

méd

ian)

, mai

s le

s 10

e e

t 90

e p

erce

ntile

s ét

aien

t

Page 130: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

7 m

inut

es e

t 1

heur

e 25

min

utes

. -

C

hez

les

fem

mes

nul

lipar

es,

lors

que

la d

ilata

tion

cm

est

à 6

cen

tim

ètre

s, l

e T

NG

1cm

méd

ian

étai

t de

28

min

, mai

s le

s 10

e et

90e

per

cent

iles

est

de 6

min

utes

et

1 h

15 m

inut

es.

-

Les

dif

fére

nces

ent

re l

es f

emm

es n

ullip

ares

son

t pl

us l

arge

s qu

e ch

ez l

es m

ulti

pare

s :

la d

ilata

tion

var

ie

entr

e le

s fe

mm

es n

ullip

ares

: m

ême

à 6

cent

imèt

res,

le

tem

ps t

otal

e po

ur a

rriv

er j

usqu

’à d

ilata

tion

co

mpl

ète

vari

e de

37

min

utes

(10

e pe

rcen

tile

) à

3 h

32 m

inut

es (

90e

perc

enti

le).

P

rinc

ipau

x ré

sult

ats

16

L’o

bser

vati

on d

es d

ilata

tion

s du

col

dur

ant

un t

rava

il d’

acco

uche

men

t ac

tif

chez

les

fem

mes

mul

tipa

res

et

nulli

pare

s à

bas

risq

ue a

mon

tré

que

son

éval

uati

on e

st i

mpr

évis

ible

. Il

est

don

c di

ffic

ile

de p

rédi

re l

’évo

luti

on

indi

vidu

elle

de

la d

ilat

atio

n du

col

. A

utre

s an

alys

es

17

La

cour

be m

édia

ne o

bser

vée

dans

la p

opul

atio

n dé

crit

un

tem

ps d

e di

lata

tion

moy

en s

imila

ire

à ce

lui d

e F

ried

man

et

en

cons

éque

nce,

bie

n pl

us c

ourt

que

cel

ui d

e Z

hang

et

al.

Cel

a pe

ut ê

tre

dû a

u ba

s po

ids

mat

erne

l de

not

re c

ohor

te,

le s

uppo

rt p

rofe

ssio

nnel

con

tinu

e lo

rs d

u tr

avai

l ac

tif,

la

com

plia

nce

stri

cte

au p

roto

cole

pou

r év

iter

l’am

niot

omie

pré

mat

urée

ou

l’oc

ytoc

ine,

l’ab

senc

e d’

anes

thés

ie r

égio

nale

.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Le

taux

de

dila

tati

on d

u co

l lor

s de

trav

ail é

volu

ant n

atur

elle

men

t est

impr

évis

ible

. L

imit

es

19

Le

prem

ier

but

de c

ette

étu

de n

’éta

it p

as d

e dé

term

iner

la

duré

e du

tra

vail

, ou

éva

luer

l’i

mpa

ct c

lini

que

des

aler

tes

et l

es

lign

es d

’act

ion.

Le

but

étai

t d’

éval

uer

si l

a di

lata

tion

ind

ivid

uell

e du

col

peu

t êt

re p

ropr

emen

t re

prés

enté

e pa

r de

s co

urbe

s m

odel

ées

sur

des

popu

lati

ons,

mêm

e so

us l

es c

ondi

tion

s le

s pl

us h

omog

ènes

et

phys

iolo

giqu

es p

ossi

bles

. L

a va

riab

ilit

é en

tre

des

cour

bes

du 1

0e au

90 e

per

cent

ile

com

paré

e à

des

cour

bes

« m

oyen

nées

»,

a dé

pass

é le

s di

ffér

ence

s ob

serv

ées

entr

e la

par

ité,

l’o

rigi

ne o

u le

poi

ds q

ui s

ont

habi

tuel

lem

ent

cons

idér

és c

omm

e d’

impo

rtan

ts p

rédi

cteu

rs d

e la

dur

ée d

e di

lata

tion

du

col.

Dan

s ce

tte

étud

e, l

es f

emm

es a

vec

un é

chec

de

prog

ress

ion

de p

lus

de 3

heu

res

ont

été

excl

ues

des

anal

yses

, ce

ci e

n ra

ison

des

pro

toco

les

hosp

ital

iers

. Si

ces

fem

mes

ava

ient

été

inc

luse

s, l

es r

ésul

tats

con

cern

ant

le t

emps

de

dil

atat

ion

aura

ient

été

plu

s lo

ngs.

In

terp

réta

tion

s 20

L

es a

uteu

rs a

ffir

men

t qu

e la

dil

atat

ion

du c

ol e

st u

n m

essa

ge q

ui d

épen

d de

dif

fére

nts

vari

able

s ph

ysiq

ues

et b

iolo

giqu

es.

Il n

e pe

ut p

as ê

tre

rest

rein

t à u

n m

odèl

e m

athé

mat

ique

impo

sé a

ux p

artu

rien

tes.

L

es d

onné

es r

appo

rtée

s da

ns l

es c

onse

nsus

du

NIC

E e

t A

GO

-SM

FS

cont

ienn

ent

prob

able

men

t le

s m

eille

ures

do

nnée

s su

r de

la lo

ngue

ur d

u tr

avai

l d’a

ccou

chem

ent.

Ils

sou

tien

nent

éga

lem

ent

que

nous

ne

som

mes

tou

jour

s pa

s ap

tes

à év

alue

r le

s di

ffér

ents

var

iabl

es q

ui in

flue

ncen

t la

long

ueur

du

trav

ail c

hez

chaq

ue f

emm

e.

Les

fac

teur

s in

flam

mat

oire

s, l

e st

ress

mat

erne

l et

son

mét

abol

ism

e, l

es c

ondi

tion

s m

étab

oliq

ues

plac

enta

ires

, la

ta

ille

et l

a po

siti

on f

œta

le,

l’ef

fica

cité

des

con

trac

tion

s ne

fon

t pa

s pa

rtie

des

out

ils d

e di

agno

stic

int

égré

s au

x

Page 131: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

prot

ocol

es d

e tr

avai

l et

d’ac

couc

hem

ent.

D

ans

la p

rati

que

clin

ique

nou

s as

sum

ons

que

l’éc

hec

de d

ilat

atio

n es

t un

sig

nal

que

« qu

elqu

e ch

ose

» ne

vas

pas

et

aprè

s un

dél

ai, d

es in

terv

enti

ons

sont

men

és (

ocyt

ocin

e ou

am

niot

omie

) ce

ci e

n li

en a

vec

les

prot

ocol

es h

ospi

tali

ers.

D

ans

ce g

roup

e ho

mog

ène,

les

var

iabi

lités

san

s ré

elle

inc

iden

ce d

e di

lata

tion

du

col

ne p

ouva

ient

pas

êtr

e év

alué

es, c

ar le

lai d

e pr

ogre

ssio

n au

-del

à de

la p

rude

nce

des

prot

ocol

es o

nt é

té c

ensu

ré p

ar d

es in

terv

enti

ons

méd

ical

es.

Gén

éral

isat

ion

21

C

es r

ésul

tats

ne

doiv

ent

pas

mod

ifie

r le

s re

com

man

dati

ons

exis

tant

es.

Cep

enda

nt,

les

aute

urs

sugg

èren

t qu

e de

s fu

ture

s re

cher

ches

de

vrai

ent

se

conc

entr

er

sur

le

diag

nost

ic

des

caus

es

sous

-jac

ente

s à

des

chan

gem

ents

ap

pare

mm

ent

impr

édic

tibl

es e

t su

r le

s m

oyen

s po

ssib

les

pour

sup

prim

er c

es c

ondi

tion

s pl

utôt

que

de

pour

suiv

re

une

quêt

e de

la

mei

lleur

e m

aniè

re d

e fo

rcer

un

« m

odèl

e »

de d

ilata

tion

ind

ivid

uelle

inc

orre

ctem

ent

dédu

it d

e co

urbe

s ba

sée

sur

une

popu

lati

on d

onné

e.

Aut

res

info

rmat

ions

Fin

ance

men

ts

22

Auc

une

info

rmat

ion

conc

erna

nt le

fin

ance

men

t de

l’ét

ude.

N

otio

ns é

thiq

ues

23

L'é

tude

a é

té a

ppro

uvée

par

le

com

ité

d'ex

amen

ins

titu

tion

nel

selo

n la

rég

lem

enta

tion

ita

lien

ne d

es d

roit

s et

de

la

conf

iden

tial

ité

(pro

toco

le d

'étu

de C

ode

B.I

.R.D

. non

. 452

).

Sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts

24

Auc

une

info

rmat

ion

conc

erna

nt la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts n

'est

men

tion

née.

Page 132: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

4 In

cert

i, M

., L

ocat

elli

, A.,

Ghi

dini

, A.,

Cir

iell

o, E

., C

onso

nni,

S.,

& P

ezzu

llo,

J. (

2011

). V

aria

bili

ty in

rat

e of

cer

vica

l dil

atio

n in

nul

lipa

rous

wom

en a

t ter

m.

Bir

th, 1

(38)

, 30-

35.

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

quan

tita

tif d

e ty

pe S

TR

OB

E :

Ged

da,

M.

(201

5).

Tra

duct

ion

fran

çais

e de

s li

gnes

di

rect

rice

s ST

RO

BE

pou

r l'é

crit

ure

et la

lect

ure

des

étud

es o

bser

vati

onne

lles

. Kin

ésit

héra

pie

: L

a re

vue,

15(

157)

, 34-

38.

It

ems

Com

men

tair

es e

n lie

n av

ec le

s re

com

man

dati

ons

Tit

re e

t ré

sum

é

1

Tit

re :

Var

iati

on d

u ta

ux d

e di

lata

tion

cer

vica

le c

hez

des

fem

mes

nul

lipa

res

à te

rme.

L

e ré

sum

é co

ntie

nt le

s di

ffér

ente

s pa

rtie

s de

l’ét

ude

(« b

ackg

roun

d »,

mét

hode

, rés

ulta

ts e

t con

clus

ion)

.

Intr

oduc

tion

Con

text

e / j

usti

fica

tion

2

La

dila

tati

on c

ervi

cale

est

com

mun

émen

t re

prés

enté

e su

r le

par

togr

amm

e co

mm

e un

e lig

ne i

ndiq

uant

le

taux

de

prog

ress

ion

du t

rava

il at

tend

u ; F

ried

man

a p

ropo

sé la

pre

miè

re r

epré

sent

atio

n de

ce

grap

hiqu

e en

195

5. L

es d

éfin

itio

ns

des

dyst

ocie

s ch

ez le

s fe

mm

es n

ulli

pare

s pr

ovie

nnen

t ess

enti

elle

men

t de

s tr

avau

x de

Fri

edm

an e

t de

Phi

lpot

t. L

a m

ajor

ité

des

part

ogra

mm

es r

epor

tés

par

la p

lupa

rt d

es r

evue

s C

ochr

ane

util

isen

t les

lign

es d

e P

hilp

ott :

une

lign

e d’

aler

te d

e 1c

m/h

re

prés

ente

le

ta

ux

de

dila

tati

on

atte

ndu

et

une

lign

e d’

acti

on

est

plac

ée

quel

ques

he

ures

ap

rès

la

ligne

d’

aler

te

(gén

éral

emen

t 2-

4 he

ures

apr

ès).

Cec

i in

cite

un

man

agem

ent

acti

f lo

rs d

’une

pro

gres

sion

ins

uffi

sant

e du

tra

vail

de

l’ac

couc

hem

ent.

Dan

s un

e ré

cent

e m

éta-

anal

yse

cond

uite

ent

re 1

981

et 2

008

sur

l’ut

ilis

atio

n de

l’o

cyto

cine

pou

r co

rrig

er

les

dyst

ocie

s, u

n ta

ux p

lus

lent

de

prog

ress

ion

de la

dila

tati

on a

été

dém

ontr

é, s

ur la

bas

e de

s tr

avau

x de

Fri

edm

an d

ans

les

anné

es 1

970.

Mêm

e si

les

dév

iati

ons

des

lign

es d

e P

hilp

ott

perm

ette

nt r

apid

emen

t de

déf

inir

des

ano

mal

ies

du t

rava

il e

t so

nt a

insi

des

ind

icat

ions

à d

es i

nter

vent

ions

, ce

que

con

stit

ue l

a pr

ogre

ssio

n no

rmal

e de

la

dila

tati

on c

ervi

cale

est

en

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larg

emen

t in

conn

u.

Cer

tain

s au

teur

s pe

nsen

t que

la p

rogr

essi

on a

ctue

lle

du tr

avai

l de

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couc

hem

ent d

iffè

re s

igni

fica

tive

men

t de

la c

ourb

e de

F

ried

man

et

que

les

mét

hode

s st

atis

tiqu

es u

tilis

ées

par

Fri

edm

an s

ont

inad

équa

tes.

Par

exe

mpl

e, Z

hang

et

al. o

nt r

ééva

lué

Page 133: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

la c

ourb

e du

trav

ail.

Une

rev

ue r

écen

te in

diqu

e qu

e le

s fe

mm

es n

ulli

pare

s en

trav

ail s

pont

ané

ont u

n tr

avai

l act

if p

lus

long

et

ain

si u

ne p

rogr

essi

on d

e la

dil

atat

ion

plus

lent

e qu

e dé

crit

e pr

écéd

emm

ent.

M

ême

si t

oute

s le

s co

urbe

s de

dil

atat

ion

publ

iées

mon

tren

t un

e re

prés

enta

tion

vis

uell

e de

la

prog

ress

ion

du t

rava

il,

elle

s ne

mon

tren

t pas

la v

aria

tion

de

la p

rogr

essi

on a

u se

in d

’une

pop

ulat

ion.

Ju

squ’

à au

jour

d’hu

i, se

ules

que

lque

s ét

udes

ont

exa

min

é si

le

taux

de

dila

tati

on c

ervi

cale

est

ind

épen

dant

de

la d

ilat

atio

n ce

rvic

ale

à l’

adm

issi

on.

Tou

tes

ces

étud

es o

nt d

es l

acun

es,

incl

uant

le

man

que

d’un

dia

gnos

tic

éven

tuel

de

trav

ail

acti

f da

ns u

ne p

opul

atio

n et

l’u

tili

sati

on d

e l’

acti

f m

anag

emen

t du

tra

vail

inc

luan

t la

rup

ture

art

ific

iell

e de

s m

embr

anes

au

mom

ent d

e l’

adm

issi

on, c

e qu

i ent

rave

l’év

alua

tion

de

la p

rogr

essi

on n

orm

ale

du tr

avai

l spo

ntan

é.

Obj

ecti

fs

3 L

es o

bjec

tifs

de

l’ét

ude

sont

: -

Eva

luer

suj

et p

ar s

ujet

la

vari

atio

n du

tau

x de

dila

tati

on c

ervi

cale

dan

s un

e po

pula

tion

de

fem

mes

nu

llipa

res

à te

rme.

-

Dét

erm

iner

si l

a vi

tess

e de

dila

tati

on e

st in

dépe

ndan

te d

e la

dila

tati

on a

u m

omen

t de

l’ad

mis

sion

.

Mét

hode

Con

cept

ion

de l’

étud

e 4

Les

che

rche

urs

ont

anal

ysé

une

popu

lati

on d

e fe

mm

es n

ulli

pare

s, à

par

tir

de d

ossi

ers

méd

icau

x, e

ntre

fév

rier

200

3 et

ju

ille

t 200

4. L

es d

onné

es d

’ide

ntif

icat

ion

des

fem

mes

ont

été

sup

prim

ées

afin

de

prot

éger

l’id

enti

té d

es p

arti

cipa

ntes

. C

onte

xte

5 L

es d

onné

es d

e l’

étud

e on

t ét

é ré

colt

ées

en I

talie

, ent

re f

évri

er 2

003

et j

uille

t 20

04. L

a pu

blic

atio

n de

l’ét

ude

a eu

lieu

en

201

0. E

lle

s’es

t dé

roul

ée d

ans

la r

égio

n de

Lom

bard

ia q

ui c

onti

ent

une

popu

lati

on d

e 10

mil

lion

s d’

habi

tant

s. D

ans

cett

e ré

gion

, le

taux

de

césa

rien

ne v

arie

d’u

n hô

pita

l à l’

autr

e, a

llan

t de

9 à

40%

. P

opul

atio

n 6

Les

che

rche

urs

ont

anal

ysé

une

popu

lati

on d

e fe

mm

es n

ulli

pare

s av

ec u

ne m

ise

en t

rava

il s

pont

ané

à te

rme,

un

fœtu

s un

ique

en

prés

enta

tion

cép

hali

que.

Les

cri

tère

s d’

excl

usio

n so

nt :

un â

ge g

esta

tion

nel

infé

rieu

r à

37 S

A, u

n tr

avai

l in

duit

(p

rovo

cati

on),

la p

rése

nce

d’un

e m

alfo

rmat

ion

utér

ine.

L

a po

pula

tion

com

pren

d 11

19 f

emm

es à

ter

me.

L’i

ndic

e de

mas

se c

orpo

rel

se s

itue

en

moy

enne

à 2

1,6

et l

’âge

moy

en

est d

e 30

,4 a

ns.

Var

iabl

es

7 L

e m

anag

emen

t du

trav

ail a

été

sta

ndar

disé

grâ

ce à

des

pro

toco

les

défi

nis.

Le

trav

ail

acti

f es

t di

agno

stiq

ué e

n pr

ésen

ce d

e co

ntra

ctio

ns u

téri

nes

régu

lière

s au

moi

ns c

haqu

e 10

min

ute,

don

t la

duré

e es

t d’a

u m

oins

40

seco

ndes

, ave

c un

eff

acem

ent

du c

ol d

e pl

us d

e 80

% e

t une

dil

atat

ion

d’au

moi

ns 2

cen

tim

ètre

s. U

ne s

age-

fem

me

est a

ssig

née

pour

sou

teni

r la

fem

me

en

trav

ail

(rel

atio

n de

typ

e «

one-

to-o

ne »

. L

’uti

lisa

tion

de

moy

ens

non-

phar

mac

olog

ique

s de

ges

tion

de

la d

oule

ur a

été

en

cour

agée

(m

obil

isat

ion

libre

, mas

sage

, bai

n,…

). L

es s

ages

-fem

mes

eff

ectu

ent d

es to

uche

rs v

agin

aux

chaq

ue 2

heu

res

et

Page 134: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

repo

rten

t les

info

rmat

ions

sur

un

part

ogra

mm

e. U

ne a

mni

otom

ie a

été

réa

lisé

e en

cas

de

stag

nati

on d

e la

dil

atat

ion

de p

lus

de 2

heu

res.

L’o

cyto

cine

est

adm

inis

trée

en

cas

de s

tagn

atio

n de

la

dila

tati

on d

e 2

heur

es a

vec

des

mem

bran

es d

éjà

rom

pues

(do

se i

niti

ale

de 1

,3 m

U/m

in d

oubl

ée t

oute

s le

s 40

min

utes

jus

qu’à

ce

que

le t

rava

il r

etro

uve

une

bonn

e dy

nam

ique

). L

es d

ysto

cies

de

trav

ail

indi

quan

t un

e cé

sari

enne

son

t di

agno

stiq

uées

en

prés

ence

d’u

ne n

on-p

rogr

essi

on d

e la

dil

atat

ion

supé

rieu

re à

4 h

eure

s av

ec d

es c

ontr

acti

ons

adéq

uate

s. L

’adé

quat

ion

des

cont

ract

ions

uté

rine

s es

t év

alué

e cl

iniq

uem

ent

(auc

un c

athé

ter

intr

a-ut

érin

n’a

pas

été

uti

lisé

). C

haqu

e dé

cisi

on d

e pr

océd

er à

une

cés

arie

nne

néce

ssit

e un

e se

cond

e op

inio

n d’

un p

rofe

ssio

nnel

anc

ien

et c

ompé

tent

. S

ourc

es d

es d

onné

es /

mes

ures

8

Les

do

nnée

s on

t ét

é ré

colt

ées

dans

de

s do

ssie

rs

méd

icau

x.

Il

s’ag

it

d’un

e ét

ude

obse

rvat

ionn

elle

tra

nsve

rsal

e ré

tros

pect

ive.

B

iais

9

Auc

un b

iais

pré

sent

é da

ns l’

étud

e.

Tai

lle

de l’

étud

e 10

11

19 f

emm

es p

rim

ipar

es.

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

es v

aria

bles

étu

diée

s so

nt l

es s

uiva

ntes

: di

lata

tion

au

mom

ent

de l’

adm

issi

on, d

urée

de

la p

hase

act

ive

du t

rava

il,

évol

utio

n de

la d

ilata

tion

heu

re p

ar h

eure

, uti

lisat

ion

d’oc

ytoc

ine,

tau

x de

pér

idur

ale,

tau

x de

cés

arie

nne,

nom

bre

de t

ouch

ers

vagi

naux

eff

ectu

és e

t du

rée

moy

enne

du

trav

ail d

e l’

acco

uche

men

t.

Ana

lyse

s st

atis

tiqu

es

12

Les

ana

lyse

s st

atis

tiqu

es i

nclu

ent

des

test

s «

chi-

carr

é »

pour

les

com

para

ison

s de

pro

port

ions

, de

s te

sts

de «

Pea

rson

»

pour

les

corr

élat

ions

ent

re le

s va

riab

les,

et d

es é

chel

les

liné

aire

s de

rég

ress

ion

pour

les

dila

tati

ons

en te

mps

, ave

c p

< 0

,05

cons

idér

ant c

omm

e ét

ant

sign

ific

atif

. Les

cas

se

term

inan

t pa

r un

e cé

sari

enne

ont

été

con

sidé

rés

com

me

des

obse

rvat

ions

. L

a du

rée

du tr

avai

l est

pré

sent

ée c

omm

e un

e m

édia

ne a

vec

un in

terv

alle

de

conf

ianc

e de

95%

et c

omm

e hi

stog

ram

me.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

La

popu

lati

on c

ompr

end

1119

fem

mes

à t

erm

e.

Don

nées

des

crip

tive

s 14

L

es d

onné

es d

escr

ipti

ves

sont

déc

rite

s pa

r le

s au

teur

s et

pré

sent

ées

ci-d

esso

us d

ans

cett

e gr

ille

. D

onné

es o

bten

ues

15

Les

don

nées

des

crip

tive

s so

nt le

s su

ivan

tes

: -

Tau

x d’

util

isat

ion

d’oc

ytoc

ine,

de

péri

dura

le e

t de

césa

rien

ne

- D

ilat

atio

n ce

rvic

ale

à l’

adm

issi

on

- P

oids

de

nais

sanc

e m

oyen

-

pH o

mbi

lica

ux e

t sco

re d

’AP

GA

R

- N

ombr

e de

touc

hers

vag

inau

x (T

V)

- D

urée

du

trav

ail a

ctif

jus

qu’à

l’ac

couc

hem

ent.

Page 135: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

L

e ta

ux m

oyen

d’u

tilis

atio

n de

l’oc

ytoc

ine

est

de 2

6,8%

(n

= 3

00)

; le

taux

est

inve

rsem

ent

corr

élé

à la

dila

tati

on a

u m

omen

t de

l’a

dmis

sion

(un

e di

lata

tion

im

port

ante

à l

’adm

issi

on n

éces

site

un

beso

in f

aibl

e d’

ocyt

ocin

e ;

r =

-0,

79,

p =

0,

048)

. Le

taux

de

péri

dura

le e

st d

e 5,

4% (

n =

60)

. Une

cés

arie

nne

a ét

é ré

alis

ée c

hez

69 f

emm

es (

6,2%

), e

t el

le a

été

in

diqu

ée p

our

caus

e de

dys

toci

e da

ns 4

6 ca

s (6

6,7%

). L

e ta

ux d

e cé

sari

enne

est

de

15,7

% c

hez

les

fem

mes

une

augm

enta

tion

de

l’oc

ytoc

ine

a ét

é né

cess

aire

(47

/300

) et

de

2,7%

che

z le

s fe

mm

es q

ui n

’ont

pas

reç

u d’

ocyt

ocin

e (2

2/81

9) (

p <

0,0

01, O

R =

6,7

, 95%

CI

: 4,0

, 11,

3). I

l n’y

a p

as d

e di

ffér

ence

sig

nifi

cati

ve d

es ta

ux d

e cé

sari

enne

ent

re le

s fe

mm

es q

ui a

vaie

nt u

ne d

ilat

atio

n ce

rvic

ale

< 4

cm a

u m

omen

t de

l’a

dmis

sion

et

cell

e qu

i av

aien

t un

e di

lata

tion

> 4

cm

(6,9

% o

u 44

/637

vs

7,5%

ou

36/4

82, p

= 0

,71)

. Le

poid

s de

nai

ssan

ce m

oyen

dan

s l’

étud

e es

t de

3,3

03 ±

372

g, e

t le

s pH

om

bili

caux

de

7,28

± 0

,06.

Un

scor

e d’

AP

GA

R i

nfér

ieur

à 7

à 5

min

utes

de

vie

a ét

é en

regi

stré

che

z 12

nou

veau

-nés

(1

,1%

).

Le

nom

bre

de t

ouch

ers

vagi

naux

dan

s la

pop

ulat

ion

est

de 3

,997

. La

duré

e m

oyen

ne d

u tr

avai

l de

l’ac

couc

hem

ent

est

de 4

,1 ±

2,4

heu

res.

La

duré

e du

tra

vail

à ch

aque

cen

tim

ètre

de

dila

tati

on à

l’a

dmis

sion

n’e

st p

as d

istr

ibué

e «

norm

alem

ent

», c

e qu

i m

ontr

e un

e di

stri

buti

on a

sym

étri

que.

La

figu

re 1

mon

tre

des

exem

ples

de

la d

istr

ibut

ion

de

la d

urée

du

trav

ail

basé

e su

r la

dil

atat

ion

cerv

ical

e au

mom

ent

de l

’adm

issi

on.

La

figu

re m

ontr

e qu

e la

dis

trib

utio

n de

la

duré

e du

trav

ail a

tend

ance

à ê

tre

légè

rem

ent b

iais

ée o

u fa

ussé

e à

droi

te.

La

méd

iane

de

la d

urée

du

trav

ail

acti

f ba

sée

sur

la d

ilat

atio

n au

mom

ent

de l’

adm

issi

on e

st r

epor

tée

dans

le t

able

au 1

. La

duré

e du

trav

ail e

st e

xtrê

mem

ent

vari

able

. Mal

gré

un m

anag

emen

t co

hére

nt d

u tr

avai

l pa

r l’

équi

pe, l

e ta

ux d

e pr

ogre

ssio

n du

tra

vail

des

fem

mes

ave

c la

mêm

e di

lata

tion

au

mom

ent

de l

’adm

issi

on e

st t

elle

men

t va

riab

le q

ue d

éfin

ir u

ne l

igne

de

dila

tati

on «

nor

mal

e »

sem

ble

être

un

réel

déf

i, to

ut c

omm

e dé

fini

r un

e li

gne

d’ac

tion

. L

a fi

gure

2

mon

tre

la

méd

iane

de

la

pr

ogre

ssio

n du

tr

avai

l en

fo

ncti

on

des

diff

éren

tes

dila

tati

ons

cerv

ical

es

à l’

acco

uche

men

t. L

es p

ente

s se

mbl

ent

géné

rale

men

t si

mil

aire

s da

ns l

e gr

aphi

que,

sug

géra

nt q

ue l

a pr

ogre

ssio

n du

tra

vail

n’

est p

as a

ffec

tée

par

la d

ilat

atio

n ce

rvic

ale

au m

omen

t de

l’ad

mis

sion

. A

utre

s an

alys

es

17

Spéc

ifiq

uem

ent,

le

trav

ail

prog

ress

e d’

1,5

cm/h

env

iron

. U

ne l

égèr

e dé

célé

rati

on a

ppar

ait

sur

tout

es l

es l

igne

s de

pr

ogre

ssio

n du

tra

vail

au m

omen

t de

la f

in d

e la

pha

se a

ctiv

e du

tra

vail

(ver

s 9

cm e

nvir

on).

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Les

cou

rbes

de

repr

ésen

tati

on d

u tr

avai

l co

mm

uném

ent

util

isée

s da

ns l

es g

raph

ique

s fo

urni

ssen

t gé

néra

lem

ent

une

lign

e re

prés

enta

nt l

e 95

ème p

erce

ntil

e de

la

dila

tati

on à

tou

t te

mps

. Cep

enda

nt, l

es c

lini

cien

s so

nt h

abit

ués

à ut

ilis

er d

es c

ourb

es

Page 136: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

qui

repr

ésen

tent

des

moy

enne

s de

dis

trib

utio

n (c

omm

e le

s co

urbe

s de

per

cent

iles

pou

r le

poi

ds d

u no

uvea

u-né

) et

ils

in

terp

rète

nt c

omm

uném

ent

les

perc

enti

les

com

me

une

expr

essi

on d

e la

dis

trib

utio

n de

s do

nnée

s. M

aint

enan

t, de

s re

prés

enta

tion

s gr

aphi

ques

ét

onne

men

t se

mbl

able

s ne

so

nt

pas

vala

bles

po

ur

la

prog

ress

ion

du

trav

ail,

ce

qui

a d’

impo

rtan

tes

répe

rcus

sion

s, in

clua

nt le

s dé

cisi

ons

d’ut

ilis

atio

n d’

ocyt

ocin

e ou

la n

aiss

ance

par

cés

arie

nne.

L

es c

herc

heur

s on

t ob

serv

é qu

e la

var

iati

on d

e la

pro

gres

sion

du

trav

ail d

ans

une

popu

lati

on d

e fe

mm

es n

ullip

ares

à

term

e es

t pl

us im

port

ant

que

ce q

ui a

été

app

réci

é. L

es c

herc

heur

s on

t ob

serv

é un

e di

ffér

ence

ass

ez c

onsi

déra

ble

conc

erna

nt l

es t

aux

de d

ilata

tion

cer

vica

le e

ntre

les

fem

mes

de

l’ét

ude.

Les

che

rche

urs

ont

été

inca

pabl

es d

e de

ssin

er u

ne c

ourb

e re

prés

enta

nt u

ne n

orm

e de

dila

tati

on à

cau

se d

e la

var

iati

on im

port

ante

ent

re le

s fe

mm

es.

Une

rev

ue r

écen

te a

cal

culé

la

duré

e m

oyen

ne d

u tr

avai

l d’

aprè

s 18

étu

des

effe

ctué

es s

ur l

e su

jet ;

la

duré

e m

oyen

ne

pond

érée

pou

r la

pha

se a

ctiv

e du

tra

vail

est

de

6h,

alor

s qu

e le

déb

ut d

u tr

avai

l ac

tif

est

défi

ni p

ar l

a pr

ésen

ce d

e co

ntra

ctio

n et

une

dil

atat

ion

cerv

ical

e en

tre

3 et

5 c

m. C

epen

dant

, la

duré

e d’

un t

rava

il a

ctif

nor

mal

var

ie b

eauc

oup

selo

n le

s ét

udes

, ave

c un

éca

rt-t

ype

de 3

,5 h

eure

s.

Une

con

stat

atio

n su

rpre

nant

e de

l’é

tude

est

que

la

pent

e de

la

cour

be d

u tr

avai

l ne

sem

ble

pas

affe

ctée

par

la

dila

tati

on c

ervi

cale

au

mom

ent

de l’

adm

issi

on. L

e ta

ux d

’uti

lisat

ion

d’oc

ytoc

ine

dans

l’ét

ude

est

inve

rsem

ent

relié

à

la d

ilata

tion

cer

vica

le à

l’ad

mis

sion

. Cet

te o

bser

vati

on c

onfi

rme

de p

récé

dent

s co

nsta

ts d

isan

t qu

’une

adm

issi

on

préc

oce

est

asso

ciée

à d

’ava

ntag

es d

’int

erve

ntio

ns p

ar le

s cl

inic

iens

. D

ans

la p

opul

atio

n, l

es c

herc

heur

s n’

ont

pas

obse

rvé

de t

aux

de c

ésar

ienn

e pl

us é

levé

si

la f

emm

e es

t ad

mis

e av

ec u

ne

dila

tati

on f

aibl

e. Q

uelq

ues

étud

es o

nt é

valu

é la

rel

atio

n en

tre

la d

ilat

atio

n in

itia

le à

l’a

dmis

sion

, la

duré

e du

tra

vail

et

les

inte

rven

tion

s m

ises

en

plac

e. I

mpe

y et

al.,

Hol

mes

et

al e

t B

aili

t et

al

ont

trou

vé q

ue l

es c

ésar

ienn

es s

ont

plus

fré

quen

tes

chez

les

fem

mes

adm

isse

s av

ec u

ne f

aibl

e di

lata

tion

, alo

rs q

ue M

cNiv

en e

t al

., da

ns u

n pe

tit

essa

i cl

iniq

ue r

ando

mis

é, o

nt

obte

nus

des

résu

ltat

s si

mil

aire

s au

x ch

erch

eurs

de

cett

e ét

ude,

c’e

st-à

-dir

e qu

’une

adm

issi

on a

vec

une

dila

tati

on f

aibl

e n’

augm

ente

pas

de

man

ière

sig

nifi

cati

ve l

e ri

sque

d’a

voir

une

cés

arie

nne.

Une

étu

de p

récé

dent

e a

éval

ué l

es p

rédi

cteu

rs

indé

pend

ants

à l

a du

rée

du t

rava

il (

tem

ps e

ntre

le

mom

ent

de l

’adm

issi

on e

n tr

avai

l et

l’a

ccou

chem

ent)

: sa

ns s

urpr

ise,

la

dila

tati

on a

u m

omen

t de

l’a

dmis

sion

est

un

fact

eur

préd

icte

ur.

Dan

s l’

étud

e ac

tuel

le,

les

cher

cheu

rs o

nt é

valu

é si

la

prog

ress

ion

du t

rava

il (

la c

ourb

e) e

st a

ffec

tée

par

la d

ilat

atio

n au

mom

ent

de l

’adm

issi

on.

Les

che

rche

urs

ont

trou

vé q

ue

non.

L

es c

herc

heur

s n’

ont t

rouv

é au

cune

rel

atio

n en

tre

la d

ilat

atio

n ce

rvic

ale

à l’

adm

issi

on e

t le

taux

de

césa

rien

ne, q

ui e

st tr

ès

Page 137: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

bas

dans

l’é

tude

. E

n It

alie

, le

taux

de

césa

rien

ne a

aug

men

té a

u co

urs

des

20 d

erni

ères

ann

ées

de 1

1,2%

en

1980

à

36,9

% e

n 20

03.

Ce

taux

est

le

plus

hau

t d’

Eur

ope

et c

e ta

ux e

st c

erta

inem

ent

trop

hau

t pa

r ra

ppor

t au

x 10

à 1

5%

reco

mm

andé

par

l’O

MS

. Il

exis

te d

’im

port

ante

s di

ffér

ence

s du

tau

x de

cés

arie

nne

en f

onct

ion

des

régi

ons

d’It

alie

. Mêm

e da

ns u

ne r

égio

n un

ique

com

me

cell

e où

s’e

st d

érou

lée

l’ét

ude

(Lom

bard

ia,

régi

on c

onte

nant

une

pop

ulat

ion

de 1

0 m

illi

ons

d’ha

bita

nts)

, le

tau

x de

cés

arie

nne

vari

e be

auco

up d

’un

hôpi

tal

à l’

autr

e, a

llant

de

9 à

40%

. C

omm

e do

cum

enté

pré

céde

mm

ent

par

l’hô

pita

l de

l’é

tude

, l’

impl

anta

tion

en

1982

de

prot

ocol

es s

tand

ardi

sés

pour

tou

tes

les

indi

cati

ons

maj

eure

s de

cés

arie

nne

(cés

arie

nne

sur

utér

us c

icat

rici

el, d

ysto

cie,

pré

sent

atio

n dy

stoc

ique

et

détr

esse

tale

) a

amen

é un

e di

min

utio

n du

tau

x de

cés

arie

nne

pass

ant

de 2

6 à

12%

. L

es c

herc

heur

s pe

nsen

t qu

e le

s va

riab

les

liées

à

cett

e di

min

utio

n du

tau

x de

cés

arie

nnes

rés

ulte

nt e

ssen

tiel

lem

ent

de l

’acc

ompa

gnem

ent

de t

ype

« on

e-to

-one

»,

l’am

élio

rati

on d

e la

for

mat

ion

du p

erso

nnel

au

fil

des

anné

es,

les

audi

ts o

rdin

aire

s de

tou

tes

les

nais

sanc

es e

t le

s di

scus

sion

s en

tre

prof

essi

onne

ls à

pro

pos

de c

as c

ompl

exes

. C

epen

dant

, m

algr

é le

s au

dits

cli

niqu

es c

onti

nus

(qui

in

clue

nt

des

disc

ussi

ons

quot

idie

nnes

au

su

jet

des

acco

uche

men

ts

et

des

cas

com

pliq

ués

adm

is

dans

l’

hôpi

tal,

l’im

plan

tati

on d

e pr

otoc

oles

cli

niqu

es s

tand

ardi

sés,

le r

ecou

rs à

un

seco

nd a

vis

lors

de

déci

sion

de

césa

rien

ne e

t un

rep

ort

annu

el d

es a

ccou

chem

ents

et

des

résu

ltat

s né

onat

aux)

, le

tau

x de

cés

arie

nne

dans

l’i

nsti

tuti

on a

aug

men

té a

u co

urs

des

dern

ière

s an

nées

(19

% e

n 20

09).

Ces

obs

erva

tion

s m

ontr

ent l

e be

soin

de

stra

tégi

es a

fin

de g

arde

r so

us c

ontr

ôle

le t

aux

de

césa

rien

nes.

Il

n’e

st p

as c

lair

si u

ne p

hase

de

décé

léra

tion

est

pré

sent

e à

la f

in d

e la

pha

se a

ctiv

e du

tra

vail.

Une

tell

e dé

célé

rati

on

a ét

é dé

crit

e da

ns l

a co

urbe

ori

gina

le d

e F

ried

man

, m

ais

elle

n’a

pas

été

con

firm

ée p

ar d

es é

tude

s pl

us r

écen

tes,

com

me

cell

es d

e Z

hang

et a

l. L

es d

isco

rdan

ces

dans

cet

te o

bser

vati

on p

euve

nt ê

tre

le r

ésul

tat e

t la

cons

éque

nce

du n

ombr

e de

TV

alis

é, p

rinc

ipal

emen

t à la

fin

de

la p

hase

act

ive.

Les

pro

toco

les

de l’

hôpi

tal d

e l’

étud

e ac

tuel

le p

réco

nise

nt d

es T

V a

ux 2

he

ures

. L

imit

es

19

Sel

on le

s au

teur

s, le

s li

mit

es d

e l’

étud

e in

clue

nt le

s po

ints

sui

vant

s :

- L

e de

vis

util

isé

est r

étro

spec

tif.

-

Il m

anqu

e de

s in

form

atio

ns c

once

rnan

t les

don

nées

de

mon

itor

ing

et d

es in

form

atio

ns c

once

rnan

t la

posi

tion

de

la

prés

enta

tion

tale

. -

Les

rés

ulta

ts d

e l’

étud

e ne

sem

blen

t pa

s po

uvoi

r êt

re a

ppli

qués

dan

s de

s ce

ntre

s où

les

tau

x de

pér

idur

ale

et d

e cé

sari

enne

son

t plu

s im

port

ants

. -

A

caus

e d’

un

faib

le

nom

bre

de

part

icip

ante

s da

ns

cert

ains

so

us-g

roup

e (p

ar

exem

ple,

le

s fe

mm

es

avec

ridu

rale

), le

s ch

erch

eurs

ne

peuv

ent p

as a

ppor

ter

de d

onné

es s

trat

ifié

es p

erfo

rman

tes.

In

terp

réta

tion

s 20

L

’int

erpr

état

ion

des

résu

ltat

s es

t men

tion

née

dans

la r

ubri

que

« ré

sult

ats

clés

».

Page 138: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Gén

éral

isat

ion

21

Les

for

ces

de l’

étud

e m

enti

onné

es p

ar le

s au

teur

s so

nt le

s su

ivan

tes

: -

Les

che

rche

urs

n’on

t pas

exc

lu le

s fe

mm

es q

ui o

nt f

inal

emen

t eu

une

nais

sanc

e pa

r cé

sari

enne

au

cour

s du

trav

ail.

-

La

rela

tion

de

ty

pe

« on

e-to

-one

»

entr

e le

s fe

mm

es

et

leur

sa

ge-f

emm

e ré

duit

le

ri

sque

de

va

riat

ion

d’in

terp

réta

tion

de

l’év

alua

tion

de

la d

ilat

atio

n ce

rvic

ale

; ce

qui p

eut ê

tre

un b

iais

dan

s d’

autr

es é

tude

s.

- D

ans

la p

opul

atio

n de

l’é

tude

, le

s ta

ux d

e tr

avai

l pr

olon

gé (

27%

), d

e pé

ridu

rale

(5%

) et

de

nais

sanc

e pa

r cé

sari

enne

(6%

) so

nt p

lus

bas

que

dans

la

maj

orit

é de

s pr

écéd

ente

s ét

udes

eff

ectu

ées.

Un

nom

bre

min

imum

d’

inte

rven

tion

s es

t un

élém

ent i

mpo

rtan

t dan

s un

e ét

ude

cond

uite

pou

r év

alue

r la

pro

gres

sion

du

trav

ail.

Aut

res

info

rmat

ions

Fin

ance

men

ts

22

Auc

une

info

rmat

ion

prés

ente

con

cern

ant l

e fi

nanc

emen

t de

cett

e ét

ude.

N

otio

ns é

thiq

ues

23

Cet

te é

tude

a é

té a

ppro

uvée

par

l’

« In

stit

utio

nal

Rev

iew

Boa

rd »

car

ell

e co

ntie

nt d

es d

onné

es e

xist

ante

s et

les

don

nées

d’

iden

tifi

cati

ons

indi

vidu

elle

s on

t été

sup

prim

ées.

S

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

24

A

ucun

e in

form

atio

n m

enti

onné

e pa

r le

s au

teur

s.

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Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

5 L

aven

der

T.,

Alf

irev

ic Z

., &

Wal

kins

haw

, S. (

2006

). E

ffec

t of

diff

eren

t par

togr

am a

ctio

n li

nes

on b

irth

out

com

e: a

ran

dom

ized

Con

trol

led

Tri

al. A

mer

ican

C

olle

ge o

f Obs

tetr

icia

ns a

nd G

ynec

olog

ists

, 198

, 295

- 30

2.

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

quan

titat

if d

e ty

pe C

ON

SO

RT

: S

chul

z, K

., A

ltm

an, D

., &

Moh

er, D

. (20

10).

CO

NSO

RT

20

10 s

tate

men

t: u

pdat

ed g

uide

line

s fo

r re

port

ing

para

llel

gro

up r

ando

miz

ed tr

ials

. Rep

éré

à ht

tp:/

/ww

w.c

onso

rt-s

tate

men

t.org

/ Su

jet

Item

N

° C

heck

-lis

t N

° pa

ge

Tit

re e

t ré

sum

é

1

a L

’art

icle

est

iden

tifi

é co

mm

e un

ess

ai c

liniq

ue r

ando

mis

é da

ns le

titr

e.

295

1

b L

a st

ruct

ure

du r

ésum

é es

t co

nstr

uite

sel

on l

es p

rinc

ipes

du

RC

T e

t co

ntie

nt l

es d

iffé

rent

es p

arti

es d

e l’

arti

cle

(obj

ecti

fs, m

étho

de, r

ésul

tats

et c

oncl

usio

n).

295

Intr

oduc

tion

Con

text

e et

obj

ecti

fs

2 a

L’u

tili

sati

on d

u pa

rtog

ram

me

est

larg

emen

t ré

pand

ue.

Cet

out

il se

bas

e no

tam

men

t su

r le

s tr

avau

x de

Phi

lpot

t et

C

astl

e et

la

plup

art

cont

ient

une

lig

ne d

’act

ion.

Cet

te l

igne

per

met

la

pose

du

diag

nost

ic d

e st

agna

tion

de

la

dila

tati

on c

ervi

cale

et

la m

ise

en p

lace

d’i

nter

vent

ions

. A

près

pl

usie

urs

étud

es

effe

ctué

es,

l’O

MS

a

rédi

un

guid

e sp

écif

ique

d’

util

isat

ion

du

part

ogra

mm

e qu

i re

com

man

de d

e pl

acer

la li

gne

d’ac

tion

4 h

eure

s ap

rès

la li

gne

d’al

erte

. E

n co

ntra

ste

avec

l’O

MS

, le

« D

ubli

n gr

oup

» pr

opos

e l’

acti

f m

anag

emen

t qu

i co

nsis

te à

ide

ntif

ier

rapi

dem

ent

une

stag

nati

on d

u tr

avai

l et

à l

a co

rrig

er a

ussi

tôt

avec

l’o

cyto

cine

. Une

int

erve

ntio

n es

t m

ise

en p

lace

si

la c

ourb

e de

la

dila

tati

on c

ervi

cale

dév

ie d

e pl

us d

’une

heu

re d

e la

lig

ne d

’ale

rte

(nor

me

de d

ilat

atio

n).

Cer

tain

es é

tude

s on

t m

ontr

é un

e di

min

utio

n du

tau

x de

cés

arie

nne

grâc

e à

cet

acti

f m

anag

emen

t. Q

uelq

ues

étud

es o

nt c

onsi

déré

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle

com

me

un r

ésul

tat i

mpo

rtan

t.

Réc

emm

ent,

plus

ieur

s pr

atic

iens

se

so

nt

inte

rrog

és

sur

les

béné

fice

s du

pa

rtog

ram

me

et

ses

com

posa

ntes

in

divi

duel

les.

La

plac

e de

s lig

nes

d'ac

tion

et

d'al

erte

dan

s le

par

togr

amm

e es

t un

e qu

esti

on p

arti

culiè

rem

ent

295 -

296

Page 140: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

sens

ible

et

disc

utab

le c

ar i

l es

t le

déc

lenc

heur

d’i

nter

vent

ions

tel

les

que

l’am

niot

omie

, la

mis

e en

pla

ce d

e pe

rfus

ion

d’hy

drat

atio

n, l

’ana

lgés

ie,

la p

erfu

sion

d’o

cyto

cine

et

l’ac

couc

hem

ent

par

césa

rien

ne.

Ce

mom

ent

d’in

terv

enti

on n

’a p

as e

ncor

e fa

it l

’obj

et d

’éva

luat

ion

rigo

ureu

se.

Cer

tain

s au

teur

s on

t fa

it l

’hyp

othè

se q

ue l

a m

aniè

re d

ont

le p

arto

gram

me

est

prés

enté

inf

luen

ce l

a pe

rcep

tion

de

l’ob

stét

rici

en a

u su

jet

de l

a pr

ogre

ssio

n du

tr

avai

l et

inf

luen

ce a

insi

la

pris

e de

déc

isio

n. D

’aut

res

cher

cheu

rs s

uggè

rent

que

la

pent

e et

la

posi

tion

de

la l

igne

d’

acti

on o

nt u

n ef

fet s

ur le

taux

de

césa

rien

ne o

u d’

inte

rven

tion

et s

ur la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nell

e.

D’a

utre

s ét

udes

ont

app

orté

des

rés

ulta

ts c

ontr

adic

toir

es. P

atti

nson

et a

l. on

t en

effe

t réa

lisé

une

étu

de e

n A

friq

ue d

u S

ud e

t on

t dé

mon

tré

que

les

fem

mes

rec

evan

t de

s in

terv

enti

ons

rapi

des

ont

un t

aux

de c

ésar

ienn

e in

féri

eur

à ce

lles

ay

ant

un s

uivi

de

trav

ail

de t

ype

expe

ctat

if (

inte

rven

tion

apr

ès 4

heu

res

de s

tagn

atio

n).

La

dern

ière

étu

de d

e L

aven

der

mon

tre,

qua

nt à

ell

e, q

ue l

e ta

ux d

e cé

sari

enne

est

plu

s ba

s av

ec u

ne l

igne

d’a

ctio

n au

x 4

heur

es

(dif

fére

nce

stat

isti

quem

ent n

on s

igni

fica

tive

). N

éanm

oins

, les

fem

mes

aya

nt é

té s

uivi

es a

vec

une

lign

e d’

aler

te a

ux 2

he

ures

ont

été

plu

s sa

tisf

aite

s de

leur

exp

érie

nce

auto

ur d

e la

nai

ssan

ce.

2 b

L

e bu

t de

cet

te é

tude

est

de

men

er u

n la

rge

essa

i clin

ique

ran

dom

isé

afin

d’é

valu

er le

s ef

fets

de

deux

typ

es d

e pa

rtog

ram

me

(lig

ne d

’act

ion

aux

2 he

ures

et

ligne

s d’

acti

on a

ux 4

heu

res)

sur

le

taux

de

césa

rien

ne e

t la

sa

tisf

acti

on m

ater

nelle

.

296

Mét

hode

Dev

is

3 a

Il s

’agi

t d’u

n es

sai c

liniq

ue r

ando

mis

é co

ntrô

lé.

296

3 b

Il n

’y a

pas

eu

de c

hang

emen

t au

nive

au d

u de

vis

de r

eche

rche

au

cour

s de

l’ét

ude.

29

6 P

arti

cipa

nts

4 a

Les

fem

mes

son

t co

nsid

érée

s co

mm

e él

igib

les

pour

l’é

tude

si

les

cond

itio

ns s

uiva

ntes

son

t re

spec

tées

: pr

imip

arit

é,

mis

e en

tra

vail

spo

ntan

ée, à

ter

me

(> 3

7 S

A),

ave

c un

tus

uniq

ue v

ivan

t en

pré

sent

atio

n cé

phal

ique

. L

es c

ritè

res

d’ex

clus

ion

sont

les

suiv

ants

: gr

osse

sse

avec

pat

holo

gie,

mal

form

atio

n du

tus

ou n

éces

sité

de

requ

érir

à d

es s

oins

in

tra-

part

um im

port

ants

.

296

4 b

Les

par

tici

pant

es o

nt é

té s

élec

tion

nées

ent

re a

oût

1998

et

mar

s 20

05,

dans

un

hôpi

tal d

’Ang

lete

rre

du N

ord

com

ptan

t en

viro

n 60

00 n

aiss

ance

s pa

r an

née.

Cet

te m

ater

nité

com

pte

deux

uni

tés

dist

inct

es d

ans

lesq

uell

es l

es

fem

mes

on

t ét

é ch

oisi

es

pour

l’

étud

e.

La

« m

idw

ife-

led

unit

»

adm

et

des

fem

mes

av

ec

des

gros

sess

es

phys

iolo

giqu

es

et

avec

un

e m

ise

en

trav

ail

spon

tané

e.

La

phil

osop

hie

de

cett

e un

ité

est

de

prom

ouvo

ir

l’ac

couc

hem

ent

norm

al a

vec

un m

inim

um d

’int

erve

ntio

n (p

as d

e pé

ridu

rale

par

exe

mpl

e).

Le

tran

sfer

t da

ns u

ne

unit

é pl

us m

édic

alis

ée (

« de

live

ry s

uite

»)

est

poss

ible

à t

out

mom

ent.

La

seco

nde

unit

é («

del

iver

y su

ite

») a

dmet

to

utes

fem

mes

aya

nt u

ne g

ross

esse

com

pliq

uée

ou c

hois

issa

nt d

’acc

ouch

er d

ans

ce s

ervi

ce p

our

pouv

oir

béné

fici

er

296

Page 141: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

d’un

e pé

ridu

rale

par

exe

mpl

e. L

’app

roch

e es

t plu

s m

édic

ale

dans

ce

serv

ice.

In

terv

enti

ons

5 A

u m

omen

t de

l’a

dmis

sion

des

fem

mes

pou

r m

ise

en t

rava

il sp

onta

née,

elle

s on

t ét

é ré

part

ies

de m

aniè

re

aléa

toir

e en

de

ux

grou

pes

dist

inct

s :

le

prem

ier

grou

pe

béné

fici

e d’

un s

uivi

de

tr

avai

l gu

idé

par

un

part

ogra

mm

e co

nten

ant

une

ligne

d’a

ctio

n au

x 4

heur

es.

Le

seco

nd g

roup

e es

t su

ivi

avec

un

part

ogra

mm

e ay

ant

une

ligne

d’a

ctio

n au

x 2

heur

es. L

a ré

part

itio

n s’

est

fait

e gr

âce

à de

s en

velo

ppes

opa

ques

num

érot

ées.

L

e pa

rtog

ram

me

se tr

ouva

it à

l’in

téri

eur

de l’

enve

lopp

e.

Tou

tes

les

fem

mes

ont

été

sui

vies

par

des

sag

es-f

emm

es. L

a pr

emiè

re é

tape

est

de

conf

irm

er p

ar u

n to

uche

r va

gina

l qu

e le

trav

ail

a dé

buté

. La

pose

du

diag

nost

ic d

e dé

but

de t

rava

il s

e fa

it s

elon

les

crit

ères

sui

vant

s :

le c

ol e

st e

ffac

é,

dila

té à

au

moi

ns 3

cm

et l

es c

ontr

acti

ons

utér

ines

son

t rég

uliè

res

(au

moi

ns to

utes

les

5 m

inut

es e

t dur

ant p

lus

de 2

0 se

cond

es).

Si

le

trav

ail

d’ac

couc

hem

ent

suit

le

taux

de

dila

tati

on a

tten

du,

les

fem

mes

son

t su

ivie

s pa

r le

man

agem

ent

prév

u pa

r l’

unit

é da

ns l

aque

lle e

lle s

e tr

ouve

. M

ais

si l

a di

lata

tion

cer

vica

le c

rois

e la

lig

ne d

’act

ion,

une

év

alua

tion

clin

ique

est

eff

ectu

ée e

t le

man

agem

ent

de l’

unit

é «

deliv

ery

suit

e »

est

mis

en

plac

e. S

i la

fem

me

se

trou

ve d

ans

l’un

ité

cond

uite

par

les

sag

es-f

emm

es (

« m

idw

ife-

led

unit

»),

ell

e es

t tr

ansf

érée

dan

s l’

unit

é pa

rall

èle

(« d

eliv

ery

suit

e »)

. L

e m

ange

men

t pr

évoi

t al

ors

l’in

trod

ucti

on d

e l’

ocyt

ocin

e de

syn

thès

e si

les

mem

bran

es s

ont

déjà

rom

pues

ou

une

amni

otom

ie s

uivi

e pa

r l’

ocyt

ocin

e si

les

mem

bran

es s

ont

enco

re i

ntac

tes.

Les

fem

mes

aya

nt

une

péri

dura

le o

u ay

ant

une

perf

usio

n d’

ocyt

ocin

e on

t un

mon

itor

ing

tout

au

long

de

leur

tra

vail

. E

n ca

s de

so

uffr

ance

tale

, le

diag

nost

ic e

st c

onfi

rmé

par

un p

H a

u sc

alp.

296

« O

utco

mes

»

6 a

Les

rés

ulta

ts p

rim

aire

s m

esur

ent

le t

aux

de c

ésar

ienn

es e

t la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

. L

es r

ésul

tats

sec

onda

ires

co

ncer

nent

le

beso

in d

’aug

men

tati

on,

la d

urée

du

trav

ail,

l’ut

ilis

atio

n d’

anal

gési

e, l

es h

émor

ragi

es d

u po

st-p

artu

m,

le n

ombr

e d’

exam

ens

vagi

naux

, l’a

dmis

sion

des

nou

veau

-nés

néc

essi

tant

des

soi

ns d

ans

une

unit

é pa

rtic

uliè

re e

t le

s sc

ores

d’A

PG

AR

. L

es d

onné

es d

émog

raph

ique

s et

int

rapa

rtum

ont

été

réc

olté

es d

ans

les

rapp

orts

de

cas

hosp

ital

iers

(do

ssie

rs

méd

icau

x).

Les

do

nnée

s li

ées

à la

sa

tisf

acti

on

ont

été

obte

nues

à

l’ai

de

de

ques

tion

nair

es

post

aux.

U

n qu

esti

onna

ire

préc

édem

men

t pr

épar

é, p

rése

nté

sous

for

me

d’éc

hell

e d’

éval

uati

on s

uivi

e pa

r de

s qu

esti

ons

ouve

rtes

, a

été

dist

ribu

é à

tout

es le

s fe

mm

es d

ans

la p

ério

de p

ost-

part

um im

méd

iate

(2-

10 jo

urs)

.

297

6 b

Tai

lle

de

l’éc

hant

illo

n 7

a L

e ca

lcul

de

la ta

ille

de

l’éc

hant

illo

n es

t bas

é su

r le

pré

sent

ess

ai c

lini

que

rand

omis

é ré

alis

é da

ns la

mêm

e un

ité.

Les

ch

erch

eurs

ont

ant

icip

é un

tau

x de

cés

arie

nne

d’en

viro

n 10

% e

t un

e pr

éval

ence

d’i

nsat

isfa

ctio

n m

ater

nell

e li

ée à

l’

expé

rien

ce d

e la

nai

ssan

ce d

e 14

%.

Une

dif

fére

nce

de 3

% p

our

les

deux

rés

ulta

ts e

ntre

les

deu

x gr

oupe

s a

été

298

Page 142: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

supp

osée

pou

r êt

re c

lini

quem

ent

sign

ific

atif

. Un

écha

ntil

lon

de 3

000

fem

mes

dev

rait

avo

ir u

n po

uvoi

r de

90%

pou

r dé

tect

er d

es d

iffé

renc

es c

once

rnan

t les

rés

ulta

ts p

rim

aire

s (a

lpha

0,0

5).

7 b

P

as a

ppli

cabl

e.

R

ando

mis

atio

n :

S

éque

nce

Gén

érat

ion

8 a

L

a sé

quen

ce d

e ra

ndom

isat

ion

a ét

é ré

alis

ée e

n ut

ilis

ant

une

tabl

e de

nom

bres

alé

atoi

res,

str

atif

iés

selo

n le

lie

u de

na

issa

nce

dest

iné

(« m

idw

ife-

led

unit

» o

u «

deli

very

sui

te »

).

296 – 297

8 b

L

e ty

pe d

’ave

ugle

n’e

st p

as in

diqu

é, à

par

t « r

ando

m n

umbe

rs, s

trat

ifie

d.. »

.

A

lloc

atio

n «

Con

ceal

men

t m

echa

nism

e »

9 L

es e

nvel

oppe

s on

t ét

é at

trib

uées

aux

pat

ient

es d

e m

aniè

re a

léat

oire

. L

es e

nvel

oppe

s ét

aien

t sc

ellé

es d

e so

rte

qu’i

l n’

étai

t pa

s po

ssib

le d

e vo

ir s

on c

onte

nu a

u m

omen

t où

ell

es o

nt é

té a

ttri

buée

s. L

es s

ages

-fem

mes

ont

déc

ouve

rt l

e co

nten

u de

s en

velo

ppes

au

débu

t de

la p

rise

en

char

ge d

e la

fem

me.

297

Impl

anta

tion

10

L

es c

herc

heur

s on

t ré

part

is l

es f

emm

es d

e m

aniè

re a

léat

oire

dan

s le

s de

ux g

roup

es. L

es d

eux

type

s de

par

togr

amm

e on

t ét

é pl

acés

dan

s de

s en

velo

ppes

fer

mée

s et

dis

trib

ués

aux

sage

s-fe

mm

es a

u m

omen

t de

l’a

dmis

sion

de

la f

emm

e en

sal

le d

’acc

ouch

emen

t.

Il n

’y a

pas

d’i

ndic

atio

n co

ncer

nant

les

per

sonn

es a

yant

gén

éré

la s

éque

nce.

Les

par

tici

pant

es o

nt é

té e

nrôl

ées

par

les

sage

s-fe

mm

es e

t les

pat

ient

es o

nt é

té a

ssig

nées

dan

s le

s gr

oupe

s pa

r le

s sa

ges-

fem

mes

éga

lem

ent.

297

« B

lind

ing

»

11 a

D

ans

cet

essa

i cl

iniq

ue,

les

fem

mes

son

t ré

part

ies

de m

aniè

re a

léat

oire

dan

s le

s de

ux g

roup

es.

Par

la

suit

e, e

lles

sa

vent

que

l ty

pe d

e su

ivi

leur

est

att

ribu

é (s

uivi

aux

2 h

eure

s ou

aux

4 h

eure

s).

Dur

ant

le s

uivi

de

trav

ail,

la s

age-

fem

me

sait

que

l ty

pe d

e pa

rtog

ram

me

elle

uti

lise

et

donc

ell

e co

nnai

t le

gro

upe

dans

leq

uel

se t

rouv

e la

fem

me

en

trav

ail.

296 – 297

11 b

P

as a

ppli

cabl

e.

M

étho

des

stat

isti

ques

12

a

Les

tes

ts s

tati

stiq

ues

utili

sés

sont

dét

aill

és e

t ré

fére

ncés

. L

es v

aleu

rs P

inf

érie

ures

à .

05 s

ont

cons

idér

ées

com

me

sign

ific

ativ

es. L

es r

isqu

es r

elat

ifs

et le

s in

terv

alle

s de

con

fian

ce d

e 95

% s

ont é

gale

men

t cal

culé

s.

298

12

b

Une

com

para

ison

des

rés

ulta

ts l

iés

à la

pla

ce a

u m

omen

t de

l’a

dmis

sion

mid

wif

e-le

d un

it »

ou

« de

live

ry s

uite

»)

est l

a se

ule

anal

yse

de s

ous-

grou

pe p

lani

fiée

. Les

dif

fére

nces

pos

sibl

es d

ans

la ta

ille

et la

dir

ecti

on d

es in

terv

enti

ons

sont

com

paré

es e

n ut

ilis

ant l

e x2 .

298

Rés

ulta

ts

Flu

x de

par

tici

pant

s 13

a

3000

fem

mes

ont

été

ret

enue

s po

ur p

arti

cipe

r à

l’ét

ude.

134

5 on

t ét

é ad

mis

es d

ans

l’un

ité

géré

e pa

r le

s sa

ges-

299

Page 143: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

(Dia

gram

me

reco

mm

andé

) fe

mm

es (

« m

idw

ife-

led

unit

) et

165

5 on

t été

reç

ues

dans

l’un

ité

méd

ical

isée

deli

very

sui

te »

). L

es f

emm

es o

nt é

répa

rtie

s en

deu

x gr

oupe

s di

stin

cts

: -

Gro

upe

suiv

i ave

c un

par

togr

amm

e ay

ant u

ne li

gne

d’ac

tion

aux

2 h

eure

s : 1

503

fem

mes

. -

Gro

upe

suiv

i ave

c un

par

togr

amm

e ay

ant u

ne li

gne

d’ac

tion

aux

4 h

eure

s : 1

497

fem

mes

. L

e di

agra

mm

e de

la p

age

299

résu

me

le r

ecru

tem

ent d

es f

emm

es.

13 b

E

ntre

aoû

t 19

98 e

t m

ars

2005

, l’

unit

é da

ns l

aque

lle

s’es

t dé

roul

ée l

’étu

de a

com

pté

42'7

48 n

aiss

ance

s. 1

9'01

2 na

issa

nces

vie

nnen

t de

fem

mes

pri

mip

ares

. S

ur l

es 9

'990

fem

mes

à t

erm

e, 2

'024

ont

déc

liné

la

part

icip

atio

n. 4

966

n’on

t ja

mai

s ét

é ap

proc

hées

pou

r pa

rtic

iper

à l

’étu

de, p

rinc

ipal

emen

t à

caus

e d’

info

rmat

ions

ina

ppro

prié

es a

u su

jet

de la

par

tici

pati

on d

onné

es p

ar le

s sa

ges-

fem

mes

. Cec

i lai

sse

un to

tal d

e 30

00 f

emm

es q

ui o

nt p

arti

cipé

à l’

étud

e.

298

Rec

rute

men

t 14

a

L’é

tude

s’e

st d

érou

lée

entr

e ao

ût 1

998

et m

ars

2005

. 29

8 14

b

Pas

app

lica

ble.

Don

nées

de

base

15

L

es d

onné

es d

émog

raph

ique

s de

s gr

oupe

s so

nt r

ésum

ées

dans

le ta

blea

u 1

à la

pag

e 29

9.

299

Nom

bre

anal

ysé

16

Le

diag

ram

me

de la

pag

e 29

9 ré

capi

tule

le r

ecru

tem

ent e

t le

nom

bre

de f

emm

es p

ar g

roup

e.

299

Rés

ulta

ts e

t es

tim

atio

n 17

a

Rés

ulta

ts p

rim

aire

s :

Il

n’y

a p

as d

e di

ffér

ence

con

cern

ant

le t

aux

de c

ésar

ienn

e en

tre

le g

roup

e au

x 2

heur

es e

t ce

lui

aux

4 he

ures

(R

R 1

, 95

% C

I 0,

80-1

,26

; P

= 1

) et

con

cern

ant

le n

ombr

e de

fem

mes

ins

atis

fait

es d

e le

ur e

xpér

ienc

e de

l’

acco

uche

men

t (R

R 0

,89,

95%

CI

0,66

-1,2

1 ; P

= 5

). L

e ta

blea

u 2

résu

me

ces

résu

ltat

s.

Rés

ulta

ts s

econ

dair

es :

Les

dét

ails

intr

apar

tum

(ta

blea

u 3)

mon

tren

t que

, en

com

para

ison

ave

c le

gro

upe

suiv

i av

ec u

ne li

gne

d’ac

tion

aux

4

heur

es, p

lus

de f

emm

es d

u gr

oupe

aux

2 h

eure

s cr

oise

nt l

a li

gne

d’ac

tion

du

part

ogra

mm

e (8

54/1

490

com

paré

ave

c 67

3/14

85 ;

RR

1,2

7, 9

5% C

I 1,

18-1

,37

; P

< .0

01)

et p

ar l

a m

ême

occa

sion

, ell

es o

nt r

eçu

plus

d’i

nter

vent

ions

pou

r au

gmen

ter

le tr

avai

l (77

2/14

90 c

ompa

ré a

vec

623/

1485

; R

R 1

,23,

95%

CI

1,14

-1,3

3 ; P

< .0

01).

L

es f

emm

es d

ans

le g

roup

e au

x de

ux h

eure

s on

t eu

un

trav

ail

plus

cou

rt q

ue l

es f

emm

es d

u gr

oupe

aux

4 h

eure

s (d

iffé

renc

e m

oyen

ne d

e 26

,9 m

inut

es),

t =

-2,

66, d

f 2,

973,

P =

.008

).

298

17 b

C

ompa

rais

on b

inai

re :

L

orsq

ue l

es g

roup

es a

ux 2

et

aux

4 he

ures

son

t co

mpa

rés

en f

onct

ion

du l

ieu

de n

aiss

ance

(ta

blea

u 2)

, au

cune

di

ffér

ence

n’a

été

dét

ecté

e co

ncer

nant

le

taux

de

césa

rien

ne (

68/6

74 c

ompa

ré a

vec

52/6

66 ;

RR

0,8

1, 9

5% C

I 0.

51-1

,27)

. L

a qu

anti

té e

t le

type

d’i

nter

vent

ions

son

t coh

éren

ts d

ans

les

deux

gro

upes

, à l’

exce

ptio

n du

taux

de

césa

rien

ne e

t du

298

-

299

Page 144: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

taux

de

péri

dura

le ;

les

fem

mes

dan

s l’

unit

é gé

rée

par

les

sage

s-fe

mm

es a

ssig

nées

aux

gro

upes

sui

vies

par

des

pa

rtog

ram

me

aux

2 he

ures

ont

eu

plus

de

péri

dura

les

(16,

5% c

ompa

ré à

12,

9%)

et p

lus

d’ac

couc

hem

ent

par

césa

rien

ne (

10,1

% c

ompa

ré a

vec

7,8%

) qu

e le

s fe

mm

es s

uivi

es a

vec

un p

arto

gram

me

aux

4 he

ures

dan

s la

m

ême

unit

é.

Dan

s l’

unit

é gé

rée

par

les

sage

s-fe

mm

es, l

es f

emm

es s

uivi

es a

vec

un p

arto

gram

me

aux

2 he

ures

ont

été

plu

s no

mbr

euse

s à

être

tra

nsfé

rées

dan

s l’

unit

é m

édic

alis

ée q

ue l

es f

emm

es s

uivi

es a

ux 4

heu

res

(366

/674

[54

,3%

] co

mpa

ré a

vec

285/

666

[42,

8%]

; RR

1,2

6, 9

5% C

I 1,

13-1

,42

; P <

.001

).

Ana

lyse

s au

xili

aire

s 18

A

ucun

e an

alys

e au

xili

aire

n’a

été

eff

ectu

ée

«

Har

ms

» 19

A

ucun

eff

et in

dési

rabl

e pr

ovoq

ué p

ar l’

inte

rven

tion

n’a

été

men

tion

né p

ar le

s au

teur

s.

Dis

cuss

ion

Lim

ites

20

S

eule

men

t un

e m

oiti

é de

s fe

mm

es é

ligi

bles

ont

été

app

roch

ées

pour

l’é

tude

et

ceci

pos

e de

s pr

oblè

mes

de

géné

rali

sati

on. L

e pr

oblè

me

prov

ient

du

recr

utem

ent e

ffec

tué

par

les

sage

s-fe

mm

es q

ui o

nt p

arfo

is p

erçu

les

fem

mes

co

mm

e ét

ant

trop

str

essé

es.

Les

inf

orm

atio

ns c

once

rnan

t l’

étud

e n’

étai

ent

dans

ces

cas

-là

pas

prio

rita

ires

. C

eci

prov

oque

un

dile

mm

e ét

hiqu

e en

lien

ave

c le

rec

rute

men

t des

fem

mes

.

Bie

n qu

e le

s so

ins

clin

ique

s do

nnés

, au

tres

que

ceu

x co

ncer

nant

la

lign

e d’

acti

on,

n’ai

ent

pas

été

décr

its,

il

sem

ble

poss

ible

que

d’a

utre

s as

pect

s de

s so

ins

ont p

u in

flue

ncer

les

résu

ltat

s de

l’ét

ude.

301

Gén

éral

isat

ion

21

En

résu

mé,

ce

RC

T m

ontr

e qu

e de

s in

terv

enti

ons

mis

es e

n pl

ace

lors

de

stag

nati

on d

u tr

avai

l se

lon

une

ligne

d’

acti

on a

ux 2

heu

res

sont

plu

s co

mm

unes

, mai

s n’

amél

iore

nt p

as le

s ré

sult

ats

en c

ompa

rais

on a

vec

une

ligne

d’

acti

on a

ux 4

heu

res.

302

Inte

rpré

tati

on

22

Cet

te é

tude

dém

ontr

e qu

e de

s in

terv

enti

ons

préc

oces

aug

men

tent

sim

plem

ent

le n

ombr

e d’

inte

rven

tion

s ob

stét

rica

les

mai

s ne

réd

uit

pas

le t

aux

de c

ésar

ienn

es e

t n’

amél

iore

nt p

as l

a sa

tisf

acti

on d

es f

emm

es e

n lie

n av

ec l

eur

expé

rien

ce d

e l’

acco

uche

men

t. L

’inc

apac

ité

des

inte

rven

tion

s pr

écoc

es p

our

dim

inue

r le

tau

x de

sari

enne

ne

sem

ble

pas

dépe

ndre

du

mom

ent

de l

’int

erve

ntio

n m

ais

bien

de

la m

étho

de u

tili

sée

pour

cor

rige

r la

pr

ogre

ssio

n du

trav

ail

de l’

acco

uche

men

t. A

insi

, il

sem

ble

qu’e

n pl

us d

’une

ana

lyse

des

déf

init

ions

de

la d

ysto

cie

et

du m

omen

t de

l’in

terv

enti

on, l

’eff

icac

ité

des

inte

rven

tion

s el

les-

mêm

es a

bes

oin

d’êt

re r

ééva

luée

. D

ans

le g

roup

e au

x 4

heur

es,

le p

ourc

enta

ge p

our

les

troi

s ré

sult

ats

en l

ien

avec

les

rés

ulta

ts p

érin

atau

x (t

able

2)

sont

légè

rem

ent p

lus

élev

és. M

ais

ces

résu

ltat

s ne

son

t pas

sta

tist

ique

men

t sig

nifi

cati

fs.

Il s

embl

e im

port

ant

de r

elev

er q

ue l

e pa

rtog

ram

me

aux

2 he

ures

uti

lisé

dans

l’u

nité

gér

ée p

ar l

es s

ages

-fe

mm

es a

ugm

ente

le

nom

bre

de t

rans

fert

s da

ns l

’uni

té m

édic

alis

ée,

sans

bén

éfic

e m

arqu

ant

pour

la

fem

me

300 -

301

Page 145: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

ou p

our

les

résu

ltat

s pé

rina

taux

. L

’ana

lyse

des

sou

s-gr

oupe

s en

lie

n av

ec l

e li

eu d

’acc

ouch

emen

t au

gmen

te l

a po

ssib

ilit

é d’

une

inte

ract

ion

sign

ific

ativ

e en

tre

le t

ype

de p

arto

gram

me,

le

lieu

d’a

ccou

chem

ent

et l

e ta

ux d

e cé

sari

enne

. E

n se

bas

ant

sur

l’ét

ude

préc

éden

te, l

es c

herc

heur

s on

t pr

édit

un

taux

d’i

nsat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

de

14%

. Or,

ce

ne

fut

pas

le c

as, p

uisq

ue s

eule

men

t 7%

on

t ét

é in

sati

sfai

tes.

Il

est

poss

ible

que

dan

s l’

étud

e pr

écéd

ente

qui

in

clua

it p

lus

de f

emm

es p

ensa

nt q

u’un

tra

vail

d’a

ccou

chem

ent

cour

t ét

ait

impo

rtan

t, le

s li

gnes

d’a

ctio

n pl

acée

s au

x 3

et 4

heu

res

n’on

t pas

rép

ondu

aux

att

ente

s de

s fe

mm

es q

ui o

nt é

té a

insi

plu

s in

sati

sfai

tes.

A

u se

in d

e la

pop

ulat

ion

de f

emm

es p

rim

ipar

es s

ans

com

plic

atio

n de

cet

te é

tude

, 51

,3%

des

fem

mes

ont

été

di

agno

stiq

uées

com

me

étan

t en

tra

vail

« p

rolo

ngé

» (5

7,3%

dan

s le

gro

upe

aux

2 he

ures

et

45,3

% d

ans

le g

roup

e au

x 4

heur

es),

ce

qui

conf

irm

e d’

autr

es s

ugge

stio

ns e

xpli

quan

t qu

e la

déf

init

ion

du t

aux

de d

ilat

atio

n no

rmal

d’1

cm

/h e

t un

e li

gne

d’al

erte

pla

cé s

elon

ce

taux

son

t ir

réal

iste

s. C

eci

rem

et e

n qu

esti

on l

es i

nter

roga

tion

s ac

tuel

les

conc

erna

nt la

déf

init

ion

de la

pro

gres

sion

du

trav

ail.

Plus

ieur

s ét

udes

obs

erva

tion

nell

es e

ssai

ent d

’éva

luer

si l

a pe

nte

de l

a pr

ogre

ssio

n du

tra

vail

pou

r le

s fe

mm

es b

lanc

hes

d’au

jour

d’hu

i es

t di

ffér

ente

de

cell

e dé

fini

e pa

r P

hilp

ott

et

Cas

tle

pour

les

fem

mes

afr

icai

nes

dans

les

ann

ées

70. I

l se

mbl

e qu

e de

s gu

ides

sta

ndar

disé

s ne

son

t pa

s ap

prop

riés

po

ur le

sui

vi d

e la

pro

gres

sion

indi

vidu

elle

du

trav

ail d

’acc

ouch

emen

t de

chaq

ue f

emm

e. D

es tr

avau

x ré

alis

és a

uprè

s de

fem

mes

mul

tipa

res

sugg

èren

t qu

e le

tra

vail

d’a

ccou

chem

ent

est

indi

vidu

el e

t la

déf

init

ion

de l

a dy

stoc

ie e

st

égal

emen

t ind

ivid

uell

e.

Bes

oin

conc

erna

nt u

ne p

roch

aine

étu

de :

il s

embl

e im

port

ant

de c

ompa

rer

le «

pac

kage

» d

es s

oins

int

rapa

rtum

et

des

inte

rven

tion

s ob

stét

rica

les

défi

ni p

ar l

’OM

S c

once

rnan

t le

par

togr

amm

e au

x 4

heur

es a

vec

un «

pac

kage

»

util

isan

t un

part

ogra

mm

e sa

ns li

gne.

Aut

res

info

rmat

ions

Enr

egis

trem

ent

23

Oui

Pro

toco

les

24

Oui

Fin

ance

men

t 25

L

es f

onds

pro

vien

nent

de

« L

iver

pool

Wom

en’s

Fou

ndat

ion

Tru

st »

. 29

5 E

thiq

ue

26

L’é

tude

a é

té a

ppro

uvée

par

le c

omit

é d’

éthi

que

de r

eche

rche

loca

l et

les

fem

mes

ont

don

né d

es c

onse

ntem

ents

éc

rits

ava

nt le

déb

ut d

e l’

étud

e.

296

Sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts

27

Auc

une

info

rmat

ion

men

tion

née

par

les

aute

urs

à ce

suj

et.

Page 146: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

6 S

adle

r, L

., D

avis

on, T

., &

Mc

Cow

an, L

. (20

01).

Mat

erna

l Sat

isfa

ctio

n w

ith

Act

ive

Man

agem

ent o

f L

abor

: A R

ando

miz

ed C

ontr

olle

d T

rial

. Bir

th, 4

(28)

, 225

-23

5.

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

quan

titat

if d

e ty

pe C

ON

SO

RT

: S

chul

z, K

., A

ltm

an, D

., &

Moh

er, D

. (20

10).

CO

NSO

RT

20

10 s

tate

men

t: u

pdat

ed g

uide

line

s fo

r re

port

ing

para

llel

gro

up r

ando

miz

ed tr

ials

. Rep

éré

à ht

tp:/

/ww

w.c

onso

rt-s

tate

men

t.org

/ Su

jet

Item

N

° C

heck

-lis

t N

° pa

ge

Tit

re e

t ré

sum

é

1

a L

’art

icle

est

iden

tifi

é co

mm

e un

ess

ai c

liniq

ue r

ando

mis

é (R

CT

) da

ns le

titr

e.

225

1

b L

a st

ruct

ure

du r

ésum

é es

t co

nstr

uite

sel

on l

es p

rinc

ipes

du

RC

T e

t co

mpr

end

les

diff

éren

tes

part

ies

de l

’étu

de

(« B

ackg

roun

d »,

mét

hode

, rés

ulta

ts e

t con

clus

ion)

.

225

Intr

oduc

tion

Con

text

e et

obj

ecti

fs

2 a

Le

poin

t de

vue

des

fem

mes

est

act

uell

emen

t re

conn

u co

mm

e ét

ant

impo

rtan

t da

ns l

’int

rodu

ctio

n de

cha

ngem

ents

de

s th

érap

ies.

De

plus

, le

per

sonn

el t

rava

illa

nt e

n m

ater

nité

esp

ère

pouv

oir

déte

rmin

er l

es f

acte

urs

infl

uenç

ant

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle.

Su

r le

s tr

ois

RC

T e

ffec

tués

au

suje

t de

l’a

ctif

man

agem

ent,

auc

un n

’a r

epor

té d

e do

nnée

s co

ncer

nant

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle. U

n R

CT

réa

lisé

à A

uckl

and

en N

ouve

lle-

Zél

ande

a e

xpliq

ué q

ue l’

acti

f m

anag

emen

t réd

uit

la d

urée

du

trav

ail

de l

’acc

ouch

emen

t, ré

duit

le

taux

de

trav

ails

pro

long

é m

ais

ne c

hang

e pa

s le

tau

x de

cés

arie

nne.

U

ne p

arti

e de

cet

te é

tude

con

sist

ait à

éva

luer

la s

atis

fact

ion

mat

erne

lle

à 6

sem

aine

s po

st-p

artu

m.

225 – 226

2 b

L

es b

uts

de c

ette

étu

de s

ont

d’ét

ablir

un

lien

éven

tuel

en

l’ac

tif

man

agem

ent

et la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

et

de

déte

rmin

er l

es v

aria

bles

ass

ocié

es à

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle d

uran

t le

tra

vail

et l

’acc

ouch

emen

t au

près

d’

une

popu

lati

on d

e fe

mm

es n

ullip

ares

à b

as r

isqu

e.

Hyp

othè

se p

rim

aire

: l’

actif

man

agem

ent

devr

ait

rédu

ire

le t

aux

de c

ésar

ienn

e, l

e ta

ux d

e tr

avai

l pr

olon

gé e

t ne

de

vrai

t pas

infl

uenc

er la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nell

e au

cou

rs d

u tr

avai

l et d

e l’

acco

uche

men

t.

226

Page 147: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Mét

hode

Dev

is

3 a

Il s

’agi

t d’u

n es

sai c

lini

que

rand

omis

é co

ntrô

lé.

226

3 b

Il n

’y a

pas

eu

de c

hang

emen

t au

nive

au d

u de

vis

de r

eche

rche

au

cour

s de

l’ét

ude.

22

6 P

arti

cipa

nts

4 a

Les

cri

tère

s d’

élig

ibil

ité

sont

les

sui

vant

s :

null

ipar

ité,

gro

sses

se u

niqu

e, p

rése

ntat

ion

céph

aliq

ue,

âge

gest

atio

n su

péri

eur

à 37

SA

, mis

e en

trav

ail s

pont

anée

et a

bsen

ce d

e so

uffr

ance

tale

(C

TG

ano

rmal

ou

liqu

ide

méc

onia

le)

à l’

adm

issi

on.

226

4 b

Les

fem

mes

ont

été

rec

ruté

es d

ans

des

hôpi

taux

pub

lics

et a

uprè

s d’

obst

étri

cien

s pr

ivés

ent

re j

uin

1993

et

août

199

7.

226

Inte

rven

tion

s 5

Les

fem

mes

rem

plis

sant

les

cri

tère

s de

sél

ecti

on a

u dé

but

de l

eur

trav

ail

ont

été

répa

rtie

s al

éato

irem

ent

en d

eux

grou

pes

si l

e di

agno

stic

de

débu

t de

tra

vail

est

con

firm

é se

lon

la d

éfin

itio

n su

ivan

te :

cont

ract

ions

rég

uliè

res

doul

oure

uses

, au

min

imum

tou

tes

les

5 m

inut

es,

dura

nt a

u m

oins

40

seco

ndes

, ac

com

pagn

ées

par

une

rupt

ure

spon

tané

e pr

écoc

e de

s m

embr

anes

ou

par

un e

ffac

emen

t co

mpl

et d

u co

l de

l’u

téru

s et

une

dil

atat

ion

cerv

ical

e d’

au

moi

ns 2

cm

. L

’act

if m

anag

emen

t in

clus

les

rec

omm

anda

tion

s su

ivan

tes

: un

e am

niot

omie

au

mom

ent

du d

iagn

osti

c du

tr

avai

l, un

TV

aux

2 h

eure

s et

une

hau

te a

ugm

enta

tion

des

dos

es d

’ocy

toci

ne e

n ca

s de

sta

gnat

ion

du t

rava

il.

Dan

s le

gro

upe

des

soin

s de

rou

tine

, la

fré

quen

ce d

es T

V e

t le

s dé

cisi

ons

en l

iens

ave

c l’

amni

otom

ie o

u l’

augm

enta

tion

de

l’oc

ytoc

ine

se f

ont

en f

onct

ion

de l

a cl

iniq

ue d

u so

igna

nt.

Si l

’ocy

toci

ne e

st u

tilis

ée,

les

peti

tes

dose

s so

nt r

ecom

man

dées

dan

s ce

gro

upe.

U

n su

ivi

de t

ype

« on

e-to

-one

» e

st r

ecom

man

dé p

our

les

deux

gro

upes

. L

es s

oins

de

type

« o

ne-t

o-on

e »

sont

fini

s co

mm

e le

sui

vi d

’une

fem

me

par

une

seul

e et

mêm

e sa

ge-f

emm

e ay

ant

la r

espo

nsab

ilit

é de

la

situ

atio

n.

Com

me

les

sage

s-fe

mm

es t

rava

illa

nt e

n m

ilie

u pu

blic

ont

des

hor

aire

s de

8 h

eure

s, p

lusi

eurs

fem

mes

ont

reç

u de

s so

ins

de p

lusi

eurs

sag

es-f

emm

es à

cau

se d

e la

dur

ée p

rolo

ngée

de

leur

trav

ail d

’acc

ouch

emen

t.

Dan

s ce

tte

étud

e un

tra

vail

dit

pro

long

é du

re p

lus

de 1

2 he

ures

. Le

choi

x de

s so

ins

méd

icau

x s’

est

fait

en

anté

nata

l. L

es f

emm

es o

nt c

hois

i ent

re u

n m

édec

in d

e fa

mil

le e

t un

méd

ecin

de

l’éq

uipe

d’o

bsté

triq

ue d

e l’

hôpi

tal.

226

« O

utco

mes

»

6 a

La

sati

sfac

tion

mat

erne

lle a

été

éva

luée

à l

’aid

e d’

un q

uest

ionn

aire

d’a

tten

te e

t de

sou

hait

s et

ave

c un

qu

esti

onna

ire

de s

atis

fact

ion.

Apr

ès l

e di

agno

stic

de

débu

t de

tra

vail

pos

é, l

es f

emm

es o

nt é

té q

uest

ionn

ées

au

suje

t de

leu

rs a

tten

tes

en m

atiè

re d

e du

rée

du t

rava

il et

au

suje

t de

s m

oyen

s de

ges

tion

de

la d

oule

ur.

Ce

prem

ier

ques

tion

nair

e a

été

cond

uit p

ar la

sag

e-fe

mm

e en

cha

rge

de la

fem

me

en tr

avai

l. L

e qu

esti

onna

ire

de s

atis

fact

ion

a ét

é en

voyé

aux

fem

mes

6 s

emai

nes

aprè

s l’

acco

uche

men

t.

Le

ques

tion

nair

e du

pos

t-pa

rtum

con

tien

t en

gran

de p

arti

e de

s qu

esti

ons

avec

rép

onse

s à

choi

x (à

coc

her)

, ave

c 2

à 3

226

Page 148: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

répo

nses

pos

itiv

es o

u né

gati

ves

et u

ne o

ptio

n in

term

édia

ire.

D’a

utre

s qu

esti

ons

avai

ent

pour

obj

ecti

f de

déf

inir

les

él

émen

ts e

n li

en a

vec

la s

atis

fact

ion

mat

erne

lle

(TV

, am

niot

omie

, m

onit

orin

g fœ

tal,

soul

agem

ent

de l

a do

uleu

r,

duré

e du

tra

vail

, ad

équa

tion

des

inf

orm

atio

ns e

t de

s ex

plic

atio

ns d

onné

es)

ou p

our

éval

uer

d’au

tres

vis

ions

de

la

sati

sfac

tion

mat

erne

lle

(sen

s d’

acco

mpl

isse

men

t, se

ntim

ent

de c

ontr

ôle)

. U

n qu

esti

onna

ire

à ch

oix-

mul

tipl

es a

pe

rmis

aux

fem

mes

de

s’ex

prim

er s

ur le

s m

oyen

s de

ges

tion

de

la d

oule

ur r

eçus

dur

ant l

eur

acco

uche

men

t. 6

b

T

aill

e de

l’

écha

ntil

lon

7 a

La

tail

le d

e l’

écha

ntil

lon

a ét

é ch

oisi

e da

ns le

but

de

dém

ontr

er u

ne r

éduc

tion

de

la s

atis

fact

ion

de 1

2% p

our

67%

du

grou

pe c

ontr

ôle,

bas

ée s

ur l

es r

ésul

tats

d’u

ne é

tude

aus

tral

ienn

e, d

e 55

% d

ans

le g

roup

e d’

acti

f m

anag

emen

t. A

u dé

part

, il

ét

ait

supp

osé

que

l’ac

tif

man

agem

ent

dim

inue

la

sa

tisf

acti

on.

Cet

te

hypo

thès

e dé

coul

e d’

étud

es

préc

éden

tes

expl

iqua

nt q

u’un

e am

niot

omie

pré

coce

et

l’ut

ilis

atio

n de

hau

tes

dose

s d’

ocyt

ocin

e so

nt a

ssoc

iées

ave

c un

e au

gmen

tati

on d

es d

oule

urs

et o

nt a

insi

un

cara

ctèr

e dé

sagr

éabl

e.

227

7 b

P

as a

ppli

cabl

e.

R

ando

mis

atio

n :

S

éque

nce

Gén

érat

ion

8 a

L

a sé

quen

ce d

e ra

ndom

isat

ion

a ét

é ef

fect

uée

grâc

e à

un o

util

info

rmat

ique

. 22

6 8

b

Le

type

d’a

veug

le n

’est

pas

indi

qué.

All

ocat

ion

« C

once

alm

ent

mec

hani

sme

»

9 L

a ra

ndom

isat

ion

a ét

é ré

gulé

e pa

r un

e li

ste

info

rmat

ique

gén

éran

t de

s nu

mér

os c

orre

spon

dant

à d

es e

nvel

oppe

s op

aque

s di

stri

buée

s en

déb

ut d

e tr

avai

l. C

es e

nvel

oppe

s on

t pe

rmis

d’a

ssig

ner

les

fem

mes

de

man

ière

alé

atoi

re à

un

des

deux

gro

upes

dis

tinc

ts.

226

Impl

anta

tion

10

L

es s

ages

-fem

mes

acc

ueil

lant

les

fem

mes

en

trav

ail

ont

réco

lté

les

info

rmat

ions

au

mom

ent

de l

a ra

ndom

isat

ion

et

les

sage

s-fe

mm

es d

e la

rec

herc

he o

nt c

olle

cté

les

info

rmat

ions

apr

ès l

a na

issa

nce

en u

tili

sant

les

not

es d

es h

ôpit

aux

et le

s do

nnée

s ho

spit

aliè

res.

226

« B

lind

ing

»

11 a

D

ans

cet

essa

i cl

iniq

ue,

les

fem

mes

son

t ré

part

ies

de m

aniè

re a

léat

oire

dan

s le

s de

ux g

roup

es.

Par

la

suit

e, e

lles

sa

vent

que

l typ

e de

sui

vi le

ur e

st a

ttri

bué

(act

if m

anag

emen

t ou

soi

ns d

e ro

utin

e). D

uran

t le

sui

vi d

e tr

avai

l, la

sag

e-fe

mm

e sa

it é

gale

men

t qu

el t

ype

de s

oins

ell

e do

it a

ppor

ter

à la

fem

me.

Ell

e co

nnai

t le

gro

upe

dans

leq

uel

se tr

ouve

la

fem

me

en tr

avai

l.

226 -

227

11 b

P

as a

ppli

cabl

e.

M

étho

des

stat

isti

ques

12

a

Les

test

s st

atis

tiqu

es u

tili

sés

sont

dét

aill

és e

t réf

éren

cés.

22

7

12 b

P

as a

ppli

cabl

e.

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Rés

ulta

ts

Flu

x de

par

tici

pant

s (D

iagr

amm

e re

com

man

dé)

13 a

L

es f

emm

es o

nt é

té r

épar

ties

dan

s le

s de

ux g

roup

es s

uiva

nts

: -

Gro

upe

acti

f m

anag

emen

t : 3

20 f

emm

es

- G

roup

e «

soin

s de

rou

tine

» :

331

fem

mes

S

ur l

es 6

51 f

emm

es p

arti

cipa

ntes

, 48

2 (7

4%)

ont

reto

urné

le

ques

tion

nair

e de

sat

isfa

ctio

n po

st-p

artu

m.

D’a

vant

age

de f

emm

es d

u gr

oupe

act

if m

anag

emen

t on

t ré

pond

u à

ce q

uest

ionn

aire

. A

ucun

e di

ffér

ence

sig

nifi

cati

ve n

’a é

rele

vée

au s

ujet

de

l’âg

e, d

e l’

ethn

ie, d

u m

ode

d’ac

couc

hem

ent e

t des

soi

ns d

e ty

pe «

one

-to-

one

».

227 – 228

13 b

12

27 f

emm

es o

nt é

té r

ecru

tées

dur

ant

une

péri

ode

de 4

ans

. Sur

ce

nom

bre,

22

ont

acco

uché

dan

s d’

autr

es h

ôpit

aux

et

ont

été

exc

lues

des

cal

culs

, et 5

54 (

46%

) n’

entr

aien

t pas

dan

s le

s cr

itèr

es d

’éli

gibi

lité

et o

nt a

insi

été

exc

lues

ava

nt

la r

ando

mis

atio

n (F

ig. 1

).

227

Rec

rute

men

t 14

a

L’é

tude

s’e

st d

érou

lée

entr

e ju

in 1

993

et a

oût 1

997

à l’

hôpi

tal n

atio

nal d

’Auc

klan

d en

Nou

vell

e-Z

élan

de.

226

14 b

P

as a

ppli

cabl

e.

D

onné

es d

e ba

se

15

Les

don

nées

dém

ogra

phiq

ues

des

grou

pes

sont

rés

umée

s da

ns le

tabl

eau

2 à

la p

age

229.

22

9 N

ombr

e an

alys

é 16

L

a fi

gure

1 r

écap

itul

e le

rec

rute

men

t et l

e no

mbr

e de

fem

mes

par

gro

upe.

22

7 R

ésul

tats

et

esti

mat

ion

17 a

R

ésul

tats

pri

mai

res

:

Le

tabl

eau

1 m

ontr

e le

man

que

d’ef

fet

du g

roup

e d’

acti

f m

anag

emen

t su

r la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nell

e. T

oute

s le

s m

esur

es d

e sa

tisf

acti

on s

ont

élev

ées

(76,

7%).

Le

risq

ue r

elat

if d

e la

sat

isfa

ctio

n de

s so

ins

dura

nt l

e tr

avai

l et

l’

acco

uche

men

t en

tre

le g

roup

e ac

tif

man

agem

ent

et l

e gr

oupe

des

soi

ns d

e ro

utin

e es

t de

1,0

4 (0

,94,

1,1

5).

Une

an

alys

e de

sen

sibi

lité

de

la s

atis

fact

ion

a ex

plor

é le

s ef

fets

pot

enti

els

des

non-

répo

nses

et

est

déve

lopp

ée p

ar l

es

aute

urs.

L

es t

able

aux

2 et

4 i

nclu

ent

les

asso

ciat

ions

uni

vari

ées

entr

e la

sat

isfa

ctio

n et

les

car

acté

rist

ique

s m

ater

nell

es,

les

atte

ntes

du

trav

ail,

les

prat

ique

s in

trap

artu

ms,

les

rés

ulta

ts n

éona

taux

, les

exp

érie

nces

des

soi

ns i

ntra

part

um d

ans

les

deux

gro

upes

d’é

tude

. Auc

une

asso

ciat

ion

sign

ific

ativ

e n’

a ét

é re

levé

e en

tre

la s

atis

fact

ion

glob

ale

et l’

âge

mat

erne

l, l’

ethn

ie,

le s

oign

ant

prim

aire

, le

s at

tent

es a

u su

jet

du t

rava

il,

la d

urée

du

trav

ail

ou l

e so

ulag

emen

t de

la

doul

eur

(Tab

leau

2).

L

’aug

men

tati

on d

e la

dur

ée d

u tr

avai

l es

t as

soci

ée à

une

réd

ucti

on d

e la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

(ta

blea

u 3)

. L

’am

niot

omie

et

le m

onit

orin

g fœ

tal

ne s

ont

pas

asso

ciés

à l

a sa

tisf

acti

on d

ans

les

anal

yses

uni

vari

ées

mai

s ce

que

le

s fe

mm

es o

nt p

ensé

de

ces

proc

édur

es e

t si

ell

es o

nt é

té o

u no

n co

rrec

tem

ent

info

rmée

s à

ce s

ujet

son

t de

s él

émen

ts im

port

ants

(T

able

au 3

et

4). A

ucun

e as

soci

atio

n n’

est

obse

rvée

ent

re la

sat

isfa

ctio

n gl

obal

e et

le m

oyen

de

227 – 228

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gest

ion

de l

a do

uleu

r, m

ais

le f

ait

de p

ense

r qu

e le

moy

en d

e ge

stio

n de

la

doul

eur

est

inad

équa

t es

t as

soci

é à

une

sati

sfac

tion

pl

us

bass

e (O

R

=

0,57

[0

,36,

9,

92])

. L

es

soin

s de

ty

pe

« on

e-to

-one

»

sont

as

soci

és

à un

e au

gmen

tati

on d

e la

sat

isfa

ctio

n, p

ar r

appo

rt à

des

fem

mes

aya

nt r

eçu

des

soin

s d’

une

sage

-fem

me

deva

nt p

arta

ger

ses

soin

s en

tre

plus

ieur

s fe

mm

es. P

lus

de 2

TV

son

t ass

ocié

s à

une

dim

inut

ion

de la

sat

isfa

ctio

n.

Le

fait

de

pouv

oir

port

er a

ussi

rap

idem

ent

que

poss

ible

leu

r bé

bé s

ur e

lle

est

asso

cié

à un

e au

gmen

tati

on d

e la

sa

tisf

acti

on m

ater

nell

e ; l

e se

xe d

u no

uvea

u-né

et l

’adm

issi

on d

ans

un s

ervi

ce d

e né

onat

olog

ie n

e l’

est p

as. A

voir

la

conv

icti

on q

ue l

’équ

ipe

a to

ujou

rs s

uffi

sam

men

t ex

pliq

ué l

e dé

roul

emen

t de

s év

énem

ents

à l

a fe

mm

e es

t fo

rtem

ent

asso

cié

à un

e au

gmen

tati

on d

e la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

(ef

fet

le p

lus

impo

rtan

t !)

(OR

= 7

,14

[4,1

7,

11,1

1] e

t 6,

25 [

3,70

, 10

,00]

). L

es f

emm

es q

ui r

epen

sent

à l

eur

acco

uche

men

t av

ec u

n gr

and

sent

imen

t d’

acco

mpl

isse

men

t so

nt p

lus

à m

ême

de r

epor

ter

leur

sat

isfa

ctio

n.

A 6

sem

aine

s po

st-p

artu

m,

les

fem

mes

ont

rép

ondu

à l

’aff

irm

atio

n su

ivan

te :

« la

dur

ée d

u tr

avai

l de

mon

ac

couc

hem

ent

étan

t pl

us lo

ng q

ue c

e à

quoi

je m

’att

enda

is ;

plus

cou

rte

que

ce à

quo

i je

m’a

tten

dais

; id

enti

que

à ce

qu

e j’

imag

inai

s ;

ou j

e n’

avai

s pa

s d’

atte

nte

à ce

suj

et »

. Le

fait

de

répo

ndre

que

l’ac

couc

hem

ent

a ét

é pl

us l

ong

que

ce

que

j’im

agin

ais

est

asso

cié

à un

e ré

duct

ion

de

la

sati

sfac

tion

. M

ais

le

fait

de

pond

re

que

l’ac

couc

hem

ent

a ét

é pl

us c

ourt

que

j’a

vais

im

agin

é es

t ég

alem

ent

asso

cié

à un

e ré

duct

ion

de l

a sa

tisf

acti

on

com

paré

aux

fem

mes

qui

ont

rép

ondu

que

la

duré

e de

l’a

ccou

chem

ent

a ét

é ce

lle d

ont

elle

s’a

tten

dait

(T

able

au 4

). C

eci

cont

rast

e av

ec l

e m

anqu

e d’

asso

ciat

ions

tro

uvée

s en

tre

la s

atis

fact

ion

et l

’exa

ctit

ude

des

atte

ndes

de

s fe

mm

es a

u su

jet

de l

a du

rée

du l

’acc

ouch

emen

t. S

ur l

es f

emm

es q

ui o

nt r

epor

té q

ue l

a du

rée

du t

rava

il é

tait

id

enti

que

à ce

qu’

elle

s av

aien

t im

agin

é, 5

0% a

vaie

nt d

es e

spér

ance

s pr

écis

es a

u su

jet d

e la

dur

ée d

e l’

acco

uche

men

t.

Rés

ulta

ts s

econ

dair

es (

anal

yses

mul

tiva

riée

s) :

17

var

iabl

es o

nt é

té in

clue

s da

ns le

pre

mie

r m

odèl

e de

rég

ress

ion,

9 p

our

une

rais

on à

pri

ori e

t 7 o

nt é

té a

ssoc

iés

à la

sa

tisf

acti

on

dans

le

s an

alys

es

univ

arié

es.

Les

va

riab

les

refl

étan

t le

s pr

océd

ures

ob

stét

rica

les

(cés

arie

nne,

ac

couc

hem

ent

inst

rum

enté

, au

gmen

tati

on d

’ocy

toci

ne,

amni

otom

ie,

nom

bre

de T

V,

util

isat

ion

de p

ethi

dine

ou

de

péri

dura

le p

our

soul

ager

la

doul

eur)

et

les

duré

es d

e tr

avai

l pr

olon

gées

ont

été

inc

lus

à pr

iori

, ca

r il

a é

té s

uppo

que

ces

vari

able

s po

uvai

ent

être

des

fac

teur

s de

con

fusi

on p

oten

tiel

s da

ns l

’ass

ocia

tion

ent

re l

es a

utre

s va

riab

les

et

la

sati

sfac

tion

. L

es

vari

able

s su

ivan

tes

ont

été

incl

ues

à ca

use

de

leur

as

soci

atio

n un

ivar

iée

avec

la

sa

tisf

acti

on :

le

so

igna

nt

(pri

vers

us

publ

ic

ou

part

age

des

soin

s) ;

le

su

ivi

de

type

«

one-

to-o

ne »

, l’

impr

essi

on p

ost-

part

um a

u su

jet

de l

a du

rée

du t

rava

il, l

’uti

lisat

ion

du b

ain

et/o

u de

la

douc

he p

our

22

8 – 229 – 232

Page 151: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

soul

ager

la

doul

eur

dura

nt l

e tr

avai

l, l’

adéq

uati

on d

es m

oyen

s de

ges

tion

de

la d

oule

ur,

les

hém

orra

gies

du

post

-par

tum

, et

pouv

oir

port

er s

on e

nfan

t ra

pide

men

t ap

rès

la n

aiss

ance

. Une

var

iabl

e co

mpo

sée

indi

que

que

les

fem

mes

pen

sent

tou

jour

s qu

’il

est

prim

ordi

al q

ue l

e so

igna

nt q

ui v

eill

e su

r el

le d

uran

t l’

acco

uche

men

t le

ur

expl

ique

ce

qui

se p

asse

ET

leur

exp

liqu

e po

urqu

oi le

s ch

oses

son

t né

cess

aire

s. L

es v

aria

bles

sui

vant

es r

epré

sent

ent

les

diff

éren

ts f

acte

urs

en l

ien

avec

le

sent

imen

t de

con

trôl

e de

s fe

mm

es s

ur l

es é

véne

men

ts q

ui s

e pa

ssen

t :

sent

imen

ts, r

éass

uran

ce, c

onfo

rt, a

déqu

atio

n de

l’in

form

atio

n do

nnée

au

suje

t de

l’am

niot

omie

, du

mon

itor

ing

et d

es

TV

. L

es a

tten

tes

réco

ltée

s au

déb

ut d

u tr

avai

l, co

ncer

nant

l’u

tilis

atio

n de

moy

ens

de g

esti

on d

e la

dou

leur

ne

sont

pas

in

diqu

és d

ans

le m

odèl

e fi

nal e

n ra

ison

d’u

ne c

o-li

néar

ité

avec

l’ut

ilis

atio

n ré

elle

de

ces

mét

hode

s.

Le

seco

nd m

odèl

e ex

clu

les

vari

able

s co

llec

tées

dan

s le

que

stio

nnai

re p

ost-

part

um.

Le

tabl

eau

5 pr

ésen

te l

es

résu

ltat

s de

s an

alys

es m

ulti

vari

ées.

La

prem

ière

col

onne

mon

tre

les

asso

ciat

ions

bru

tes

conc

erna

nt l

a va

riab

le

« sa

tisf

acti

on g

loba

le a

vec

les

soin

s du

rant

le tr

avai

l et l

’acc

ouch

emen

t ». L

a se

cond

e co

lonn

e (m

odèl

e 1)

mon

tre

les

effe

ts i

ndép

enda

nts

des

vari

able

s su

r le

pre

mie

r m

odèl

e. L

a tr

oisi

ème

colo

nne

(mod

èle

2) e

st l

e pr

emie

r m

odèl

e ré

duit

, in

clua

nt l

e gr

oupe

act

if m

anag

emen

t po

ur d

es r

aiso

ns à

pri

ori

et 6

var

iabl

es s

igni

fica

tive

s as

soci

ées

à la

sa

tisf

acti

on.

Ces

var

iabl

es s

ont

des

info

rmat

ions

et

des

expl

icat

ions

adé

quat

es d

onné

es p

ar l

e pe

rson

nel

soig

nant

, de

s at

tent

es p

réci

ses

conc

erna

nt l

a du

rée

du t

rava

il,

une

gest

ion

adéq

uate

de

la d

oule

ur,

l’hé

mor

ragi

e du

pos

t-pa

rtum

, le

s so

ins

sage

-fem

me

de t

ype

« on

e-to

-one

» e

t le

nom

bre

du T

V d

uran

t le

tra

vail

. L

e fa

it d

e re

cevo

ir d

es

info

rmat

ions

adé

quat

es e

st l’

élém

ent

qui a

le p

lus

d’in

flue

nce

sur

la s

atis

fact

ion

mat

erne

lle.

Les

deu

x de

rniè

res

colo

nnes

(m

odèl

es 3

et 4

) il

lust

rent

les

résu

ltat

s du

sec

ond

mod

èle,

dan

s le

quel

seu

l le

nom

bre

de

TV

et l

es s

oins

sag

e-fe

mm

e de

type

« o

ne-t

o-on

e »

ont é

té r

eten

us c

omm

e de

s va

riab

les

sign

ific

ativ

es.

23

2

17 b

A

naly

ses

auxi

liai

res

18

Auc

une

anal

yse

auxi

liai

re n

’a é

té e

ffec

tuée

.

« H

arm

s »

19

Auc

un e

ffet

indé

sira

ble

prov

oqué

par

l’in

terv

enti

on n

’a é

té m

enti

onné

par

les

aute

urs.

Dis

cuss

ion

Lim

ites

20

L

es li

mit

es d

e l’

étud

e ne

son

t pa

s m

enti

onné

es d

ans

la d

iscu

ssio

n ou

la c

oncl

usio

n de

cet

art

icle

. 23

4 G

énér

alis

atio

n 21

L

’act

if m

ange

men

t co

mm

e dé

fini

dan

s ce

tte

étud

e n’

affe

cte

pas

la s

atis

fact

ion

mat

erne

lle c

once

rnan

t le

s so

ins

dura

nt le

tra

vail

et l’

acco

uche

men

t. L

es b

énéf

ices

liés

à la

dim

inut

ion

de la

dur

ée d

u tr

avai

l et

à la

dim

inut

ion

du n

ombr

e d’

acco

uche

men

t pr

olon

gé s

ont

atte

ints

san

s co

nséq

uenc

e né

gati

ve s

ur la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

.

232

Page 152: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

La

sati

sfac

tion

mat

erne

lle d

épen

d so

uven

t du

mom

ent

où e

lle e

st é

valu

ée. L

es c

herc

heur

s on

t cho

isi d

e l’

éval

uer

6 se

mai

nes

aprè

s l’

acco

uche

men

t. C

et i

nter

vall

e a

été

choi

si p

our

évit

er l

es b

iais

pot

enti

els

liés

à d

es q

uest

ionn

aire

s re

mpl

i di

rect

emen

t à

l’hô

pita

l. L

es f

emm

es p

euve

nt à

ce

mom

ent

ress

enti

r un

sen

tim

ent

de d

éloy

auté

env

ers

les

soig

nant

s qu

i se

son

t oc

cupé

s d’

elle

. D

e pl

us,

des

ques

tion

nair

es r

empl

is t

rop

rapi

dem

ent

pour

raie

nt m

ontr

er d

es

opin

ions

plu

s po

siti

ves

que

des

ques

tion

nair

es r

empl

is p

lus

tard

. D’u

n au

tre

côté

, les

che

rche

urs

ont c

hois

i de

ne p

as

atte

ndre

plu

s de

6 s

emai

nes

afin

d’é

vite

r un

taux

trop

impo

rtan

t de

non-

répo

nse.

L

e po

tent

iel

de g

énér

alis

atio

n de

l’é

tude

est

lim

ité

par

le f

ait

que

la p

opul

atio

n de

l’é

tude

con

cern

e un

ique

men

t de

s fe

mm

es p

rim

ipar

es a

vec

des

gros

sess

es à

bas

ris

que

et a

vec

une

mis

e en

trav

ail s

pont

anée

. In

terp

réta

tion

22

L

es d

onné

es d

e l’

étud

e m

ontr

e qu

e de

s in

terv

enti

ons

sim

ples

, com

me

donn

er d

es e

xplic

atio

ns d

uran

t le

tra

vail,

pe

rmet

tent

d’a

ugm

ente

r la

sat

isfa

ctio

n m

ater

nelle

. Les

ass

ocia

tion

s en

tre

la s

atis

fact

ion,

la

doul

eur

du t

rava

il e

t le

s m

oyen

s ad

équa

ts d

e ge

stio

n de

la

doul

eur

ont

été

repo

rtée

s da

ns l

es a

naly

ses

mul

tiva

riée

s m

ais

la s

atis

fact

ion

n’es

t pas

ass

ocié

e à

une

mét

hode

par

ticu

lièr

e de

ges

tion

de

la d

oule

ur.

Une

esp

éran

ce p

arti

culi

ère

et p

réci

se c

once

rnan

t la

dur

ée d

u tr

avai

l de

l’a

ccou

chem

ent

n’es

t pa

s as

soci

ée à

la

sati

sfac

tion

m

ater

nell

e da

ns

cett

e ét

ude,

al

ors

que

la

duré

e du

tr

avai

l es

t as

soci

ée

dans

ce

rtai

nes

anal

yses

m

ulti

vari

ées.

L

a sa

tisf

acti

on m

ater

nelle

est

éga

lem

ent

asso

ciée

à d

es s

oins

con

tinu

s do

nnés

par

des

sag

es-f

emm

es ;

à l

a se

rvia

bilit

é de

s sa

ges-

fem

mes

et

du p

erso

nnel

méd

ical

; u

n se

ntim

ent

de c

ontr

ôle

ou d

e pa

rtic

ipat

ion

aux

pris

es d

e dé

cisi

ons

; à

une

expé

rien

ce p

osit

ive

de l

a na

issa

nce

; au

x in

terv

enti

ons

obst

étri

cale

s et

aux

co

mpl

icat

ions

;

aux

expl

icat

ions

don

nées

con

cern

ant

l’ac

couc

hem

ent

et a

u fa

it d

’évi

ter

une

sépa

rati

on a

vec

l’en

fant

.

234

Aut

res

info

rmat

ions

Enr

egis

trem

ent

23

Oui

Pro

toco

les

24

Oui

Fin

ance

men

t 25

L

es f

onds

pro

vien

nent

de

« A

uckl

and

Hea

lth

Car

e »,

« th

e H

ealt

h R

esea

rch

Cou

ncil

of

New

Zea

land

» e

t «

the

Eve

lyn

Bon

d O

bste

tric

Res

earc

h F

und,

Auc

klan

d, N

ew Z

eala

nd »

. 22

5

Eth

ique

26

L

’étu

de a

été

app

rouv

ée p

ar le

com

ité

d’ét

hiqu

e su

ivan

t : «

The

Hea

lth

Fun

ding

Aut

hori

ty e

thic

s co

mm

itte

e ».

22

5 S

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

27

A

ucun

e in

form

atio

n m

enti

onné

e pa

r le

s au

teur

s.

Page 153: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

7 T

hors

tens

son,

S.,

Eks

tröm

, A.,

Lun

dgre

n, I

., &

Her

tfel

t Wah

n, E

. (20

12).

Exp

lori

ng p

rofe

ssio

nal s

uppo

rt o

ffer

ed b

y m

idw

ives

dur

ing

labo

ur :

an o

bser

vati

on

and

inte

rvie

w s

tudy

. Nur

sing

res

earc

h an

d pr

acti

ce, 2

012,

1-1

0. d

oi: 1

0.11

55/2

012/

6484

05

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

qual

itat

if d

e ty

pe C

OR

EQ

: G

edda

, M.,

(201

5). T

radu

ctio

n fr

ança

ise

des

lign

es d

irec

tric

es

CO

RE

Q p

our

l'écr

itur

e et

la le

ctur

e de

s ra

ppor

ts d

e re

cher

che

qual

itat

ive.

Kin

ésit

héra

pie

: L

a re

vue,

15(

157)

, 50-

54.

It

ems

Com

men

tair

es e

n lie

n av

ec le

s qu

esti

ons/

desc

ript

ion

Equ

ipe

de r

eche

rche

et

de r

éfle

xion

Car

acté

rist

ique

s pe

rson

nell

es

Enq

uête

ur/a

nim

ateu

r

1 L

es e

ntre

tien

s on

t ét

é m

enés

par

le

prem

ier

aute

ur d

e ce

t ar

ticl

e, à

sav

oir

S. T

hors

tens

son.

Pui

s, e

n vu

e d’

amél

iore

r la

te

chni

que

des

entr

etie

ns, d

es d

iscu

ssio

ns e

t réf

lexi

ons

sont

ent

repr

ises

ent

re S

. Tho

rste

nsso

n, A

. Eks

trom

et E

.H. W

ahn.

T

itre

s ac

adém

ique

s 2

L’a

rtic

le n

e m

enti

onne

pas

les

titr

es a

cadé

miq

ues

des

aute

urs.

Act

ivit

é 3

Auc

une

donn

ée p

rése

ntée

. G

enre

4

Cet

art

icle

est

écr

it p

ar q

uatr

e fe

mm

es.

Exp

érie

nce

et

form

atio

n 5

Tho

rste

nsso

n, E

kstr

om e

t Wah

n tr

avai

llen

t pou

r l’

écol

e de

s sc

ienc

es d

e la

vie

, à l’

univ

ersi

té d

e S

kovd

e en

Suè

de.

Tho

rste

nsso

n tr

avai

lle

au s

ein

de l’

écol

e de

san

té e

t sci

ence

s m

édic

ales

de

l’un

iver

sité

d’O

rebr

o en

Suè

de.

Lun

dgre

n tr

avai

lle

à l’

inst

itut

de

sant

é et

des

sci

ence

s de

l’un

iver

sité

de

Got

henb

urg

en S

uède

. M

algr

é de

s re

cher

ches

ult

érie

ures

, auc

une

donn

ée s

ur la

pro

fess

ion

spéc

ifiq

ue d

es a

uteu

rs n

’a é

té tr

ouvé

e.

Rel

atio

n av

ec le

s pa

rtic

ipan

ts

Rel

atio

n an

téri

eure

6

Les

enq

uête

urs

et le

s pa

rtic

ipan

ts n

e se

con

nais

saie

nt p

as a

vant

le d

ébut

de

l’ét

ude.

Con

nais

sanc

es d

es

part

icip

ants

au

7 L

es p

arti

cipa

nts

n’on

t pas

de

conn

aiss

ance

spé

cifi

que

avan

t le

débu

t de

l’ét

ude

au s

ujet

des

che

rche

urs.

Par

con

tre,

les

fem

mes

en

cein

tes

et l

es p

arte

nair

es r

eçoi

vent

des

inf

orm

atio

ns a

u su

jet

de l

’étu

de a

u pr

éala

ble

afin

qu’

ils s

e pr

épar

ent

à

Page 154: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

suje

t de

l’en

quêt

eur

éven

tuel

lem

ent

part

icip

er o

u no

n à

l’ét

ude

(lib

re c

hoix

). L

es a

uteu

rs i

nfor

men

t le

s sa

ges-

fem

mes

, les

fem

mes

enc

eint

es e

t le

urs

part

enai

res

qu’i

ls

peuv

ent

à to

ut

mom

ent

dem

ande

r au

x ob

serv

ateu

rs

de

quit

ter

la

pièc

e du

rant

le

tr

avai

l de

l’

acco

uche

men

t.

Tho

rste

nsso

n co

ntac

te l

es s

ages

-fem

mes

aya

nt d

onné

leu

r co

nsen

tem

ent

de p

arti

cipa

tion

à l

’étu

de a

fin

de f

ixer

les

dat

es p

our

les

obse

rvat

ions

. C

elle

s-ci

dem

ande

nt a

ux f

emm

es e

ncei

ntes

ain

si q

u’à

leur

s pa

rten

aire

s de

con

sent

ir à

l’é

tude

sou

s fo

rme

écri

te.

C

arac

téri

stiq

ues

de l’

enqu

êteu

r 8

Auc

une

info

rmat

ion

n’es

t évo

quée

à c

e su

jet d

ans

l’ar

ticl

e.

Con

cept

ion

de l’

étud

e

Cad

re th

éori

que

Con

text

e 9

L’a

ccom

pagn

emen

t pe

ndan

t le

tr

avai

l a

un

impa

ct

sur

l'exp

érie

nce

de

l'acc

ouch

emen

t ai

nsi

que

sur

les

résu

ltat

s de

l'a

ccou

chem

ent.

Le

but

de c

ette

étu

de e

st d

'exp

lore

r l’

acco

mpa

gnem

ent

prof

essi

onne

l of

fert

par

les

sag

es-f

emm

es

pend

ant

le t

rava

il en

rel

atio

n av

ec le

s be

soin

s de

la f

emm

e et

de

son

part

enai

re.

La

nais

sanc

e es

t un

évén

emen

t psy

chos

ocia

l aya

nt u

n im

pact

sur

la f

emm

e et

son

par

tena

ire.

Lor

s de

la n

aiss

ance

d’u

n pr

emie

r en

fant

, en

plus

d’ê

tre

un c

oupl

e, le

s pa

rten

aire

s de

vien

nent

éga

lem

ent

pare

nts.

Une

exp

érie

nce

posi

tive

de

la n

aiss

ance

fac

ilit

e ce

cha

ngem

ent

de r

ôle.

L’a

ccom

pagn

emen

t de

s co

uple

s du

rant

le

trav

ail

d’ac

couc

hem

ent

a un

im

pact

rée

l su

r l’

expé

rien

ce d

e la

nai

ssan

ce.

Ce

sout

ien

cont

inu

peut

, en

eff

et,

rédu

ire

les

inte

rven

tion

s m

édic

ales

, le

s cé

sari

enne

s en

urg

ence

, le

s an

algé

sies

lo

coré

gion

ales

et

la d

urée

du

trav

ail.

De

plus

, le

s fe

mm

es q

ui p

erço

iven

t un

man

que

d’ac

com

pagn

emen

t du

rant

leu

r ac

couc

hem

ent p

euve

nt c

rain

dre

une

gros

sess

e fu

ture

. O

rien

tati

on

mét

hodo

logi

que

et

théo

rie

10

L’é

tude

em

ploi

e un

e ap

proc

he q

uali

tati

ve in

duct

ive

util

isan

t la

tria

ngul

atio

n co

mm

e m

étho

dolo

gie

d’an

alys

e.

Séle

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts

Éch

antil

lonn

age

11

Les

sag

es-f

emm

es o

nt é

té s

élec

tion

nées

sel

on l

eurs

ann

ées

d’ex

péri

ence

s af

in d

’am

ener

une

cer

tain

e va

riét

é du

rant

l’

étud

e.

Pri

se d

e co

ntac

t 12

T

hors

tens

son

(pre

mie

r au

teur

de

l’ar

ticl

e) c

onta

cte

les

sage

s-fe

mm

es a

yant

con

sent

i à

l’ét

ude

afin

de

fixe

r un

jou

r po

ur

élab

orer

le

s ob

serv

atio

ns.

Les

sa

ges-

fem

mes

s’

occu

pent

de

co

ntac

ter

par

la

suit

e le

s fe

mm

es

ence

inte

s et

le

urs

part

enai

res.

Page 155: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Tai

lle

de

l’éc

hant

illo

n 13

L

es p

arti

cipa

nts

à l’

étud

e so

nt :

des

sag

es-f

emm

es (

n=

7),

des

fem

mes

enc

eint

es (

n=

7)

et le

urs

part

enai

res

(n=

7).

Non

-par

tici

pati

on

14

Mal

gré

le c

onte

xte

déli

cat

qu’e

st l

a na

issa

nce

d’un

enf

ant,

tous

les

par

tici

pant

s on

t ac

cept

é d’

être

obs

ervé

s du

rant

le

proc

essu

s de

l’ac

couc

hem

ent.

Con

text

e

Cad

re d

e la

co

llec

te d

e do

nnée

s

15

La

coll

ecte

des

don

nées

(ob

serv

atio

n) e

st e

ntre

pris

e su

r le

lieu

de

trav

ail (

sall

es d

’acc

ouch

emen

t) d

es s

ages

-fem

mes

, en

Suè

de.

Le

prem

ier

aute

ur é

tait

pré

sent

dan

s la

sal

le d

e na

issa

nce

lors

de

chaq

ue a

ccou

chem

ent

obse

rvé

(n =

7)

afin

de

recu

eill

ir

pend

ant q

uatr

e à

cinq

heu

res

des

obse

rvat

ions

sur

l’ac

com

pagn

emen

t de

la s

age-

fem

me.

Les

poi

nts

éval

ués

sont

: −

La

com

mun

icat

ion

verb

ale

et n

on v

erba

le.

La

dire

ctio

n de

l’at

tent

ion

de la

sag

e-fe

mm

e (r

egar

d).

Le

sent

imen

t gén

éral

, l’a

tmos

phèr

e de

la p

ièce

. L

’obs

erva

teur

res

te d

ans

la s

alle

de

trav

ail m

ême

en a

bsen

ce d

e la

sag

e-fe

mm

e. I

l s’a

ide

d’un

e ch

eck-

list

mai

s le

s ob

serv

atio

ns

sont

not

ées

de m

aniè

re c

onti

nue

sans

str

uctu

re p

réci

se.

Des

ent

reti

ens

entr

e 1

et 7

jou

rs a

près

la

nais

sanc

e on

t ét

é ré

alis

és p

ar l

e m

ême

aute

ur.

Le

prem

ier

a li

eu a

vec

chaq

ue

sage

-fem

me

afin

d’é

valu

er l

eurs

res

pons

abil

ités

en

lien

avec

l’a

ccom

pagn

emen

t et

le

deux

ièm

e en

tret

ien

se d

érou

le a

vec

chaq

ue c

oupl

e af

in d

’éva

luer

leur

s be

soin

s de

sou

tien

et l

eur

expé

rien

ce d

e na

issa

nce.

P

rése

nce

de n

on-

part

icip

ant

16

Auc

une

info

rmat

ion

à ce

suj

et n

’est

exp

lici

tée.

Des

crip

tion

de

l’éc

hant

illo

n 17

L

es d

onné

es s

ont r

ecue

illi

es e

ntre

le m

ois

d’oc

tobr

e 20

09 e

t Ju

in 2

010.

L

es s

ages

-fem

mes

(n=

7) p

arti

cipa

nt à

l’ét

ude

ont e

ntre

9 e

t 30

ans

d’e

xpér

ienc

e.

Dan

s la

pop

ulat

ion

des

fem

mes

, il y

a c

inq

null

ipar

es e

t deu

x m

ulti

pare

s (s

econ

d en

fant

). C

es f

emm

es o

nt e

ntre

20

et 3

7 an

s et

on

t une

édu

cati

on d

e l’

écol

e se

cond

aire

à l’

univ

ersi

té.

Par

mi

les

part

enai

res

des

fem

mes

enc

eint

es,

quat

re d

’ent

re e

ux v

ont

être

pèr

es p

our

la p

rem

ière

foi

s et

tro

is v

ont

être

pèr

es

pour

la

seco

nde

fois

. Tou

s ce

s co

uple

s vi

vent

ens

embl

e, s

ont

d’or

igin

e su

édoi

se e

t vi

vent

soi

t da

ns d

es a

ppar

tem

ents

en

vill

e ou

dan

s de

s vi

llas

à la

cam

pagn

e.

Rec

ueil

des

don

nées

Gui

de d

’ent

reti

en

18

Une

che

ck-l

ist

empl

oyée

par

l’ob

serv

ateu

r es

t éta

blie

afi

n de

rap

pele

r le

s do

mai

nes

impo

rtan

ts à

obs

erve

r. M

ise-

à-pa

rt c

ette

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chec

k-li

st,

les

aute

urs

soul

èven

t qu

e le

s ob

serv

atio

ns s

ont

non-

stru

ctur

ées.

Les

ent

reti

ens

sont

ens

uite

bas

és s

ur l

es

obse

rvat

ions

éta

blie

s.

Les

ent

reti

ens

avec

les

sage

s-fe

mm

es c

onti

enne

nt le

s qu

esti

ons

suiv

ante

s :

La

resp

onsa

bili

té d

e la

sag

e-fe

mm

e pa

r ra

ppor

t à l’

acco

mpa

gnem

ent p

enda

nt le

trav

ail

Les

bes

oins

de

la f

emm

e et

son

par

tena

ire

Les

ent

reti

ens

avec

la f

emm

e et

son

par

tena

ire

cont

ienn

ent é

gale

men

t des

que

stio

ns g

énér

ales

: −

Leu

r ex

péri

ence

de

donn

er n

aiss

ance

Êtr

e pr

ésen

t qua

nd le

béb

é es

t né

Les

bes

oins

des

fem

mes

et d

es p

arte

nair

es d

uran

t l’a

ccou

chem

ent (

en li

en a

vec

l’ac

com

pagn

emen

t).

A

ucun

e no

tion

con

cern

ant l

e te

st a

u pr

éala

ble

de c

ette

che

ck-l

ist e

t des

ent

reti

ens

n’es

t rel

evée

. E

ntre

tien

s ré

pété

s 19

A

ucun

e no

tion

à c

e su

jet n

’est

évo

quée

. E

nreg

istr

emen

t au

dio/

visu

el

20

Les

ent

reti

ens

sont

enr

egis

trés

sou

s fo

rme

digi

tale

et r

etra

nscr

its

mot

à m

ot.

Cah

ier

de te

rrai

n 21

D

es n

otes

son

t pr

ises

dur

ant

le t

emps

d’o

bser

vati

on.

Ava

nt l

e co

mm

ence

men

t de

s en

tret

iens

, le

s no

tes

sont

rel

ues

et s

ont

form

ulée

s en

fon

ctio

n de

s bu

ts d

e l’

étud

e.

Dur

ée

22

Les

aut

eurs

ne

relè

vent

pas

un

tem

ps d

éfin

i d’

entr

etie

ns.

Par

con

tre,

il

est

évoq

ué q

ue l

es «

inte

rvie

wer

s »

lais

sent

les

pa

rtic

ipan

ts s

’exp

rim

er s

ans

les

inte

rrom

pre,

afi

n qu

’ils

pui

ssen

t ex

plic

iter

leu

rs p

ensé

es l

ibre

men

t, en

em

ploy

ant

leur

pro

pre

voca

bula

ire.

Seu

il d

e sa

tura

tion

23

L

e se

uil d

e sa

tura

tion

n’e

st p

as d

iscu

té a

u se

in d

e ce

t ar

ticl

e.

Ret

our

des

tran

scri

ptio

ns

24

Auc

une

info

rmat

ion

à ce

suj

et n

’est

évo

quée

.

Ana

lyse

et

résu

ltat

s

Ana

lyse

des

don

nées

Nom

bre

de

pers

onne

s co

dant

le

s do

nnée

s

25

Les

qua

tre

aute

urs

ont c

olla

boré

pou

r co

der

les

donn

ées.

Des

crip

tion

de

26

Auc

une

desc

ript

ion

du c

odag

e n’

a ét

é ex

plic

itée

.

Page 157: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

l’ar

bre

de c

odag

e

Dét

erm

inat

ion

des

thèm

es

27

Les

thèm

es s

ont d

éter

min

és g

râce

aux

rés

ulta

ts tr

ouvé

s.

1. «

L’a

ccom

pagn

emen

t » r

éali

sé c

omm

e tâ

che

prof

essi

onne

lle

ne s

embl

e pa

s êt

re c

lair

e et

est

moi

ns b

ien

défi

ni q

ue l

es

cont

rôle

s m

édic

aux.

L

’att

enti

on p

orté

e pa

r la

sag

e-fe

mm

e au

x be

soin

s de

s co

uple

s va

rie

et s

embl

e dé

pend

re d

e sa

pro

pre

repr

ésen

tati

on

conc

erna

nt l

’acc

ompa

gnem

ent

pend

ant

le t

rava

il et

de

sa p

ropr

e ex

péri

ence

per

sonn

elle

de

l'acc

ouch

emen

t. E

n ou

tre,

le

s sa

ges-

fem

mes

ont

acc

ordé

une

att

enti

on é

vide

nte

sur

les

cont

rôle

s m

édic

aux

(par

exe

mpl

e la

pla

nifi

cati

on e

t l'i

nfor

mat

ion

des

proc

hain

s ex

amen

s va

gina

ux).

La

rais

on p

rinc

ipal

e de

s en

trée

s de

la

sage

-fem

me

dans

la

sall

e d’

acco

uche

men

t es

t l’

exéc

utio

n de

s co

ntrô

les

méd

icau

x. P

enda

nt c

es t

âche

s, l

a sa

ge-f

emm

e pe

ut o

ffri

r à

la f

emm

e so

n at

tent

ion,

mai

s ce

n’e

st p

as

son

but

prim

aire

. L

’att

enti

on

prin

cipa

le

de

la

sage

-fem

me

sem

ble

être

le

co

ntrô

le

du

proc

essu

s ph

ysiq

ue

de

l’ac

couc

hem

ent,

en

offr

ant

un a

ccom

pagn

emen

t (s

outi

en)

entr

e-de

ux.

Les

con

trôl

es m

édic

aux

sem

blen

t êtr

e pl

anif

iés

et e

xécu

tés

avec

coh

éren

ce, a

lors

que

les

beso

ins

de s

outi

en s

embl

aien

t par

fois

êt

re tr

aité

s av

ec in

cert

itud

e ou

ne

sont

pas

eff

ectu

és. L

es s

ages

-fem

mes

sem

blen

t avo

ir u

n m

anqu

e de

con

nais

sanc

e co

ncer

nant

le

s be

soin

s de

sou

tien

des

cou

ples

et l

es s

trat

égie

s po

ur y

rép

ondr

e.

D

es d

iffé

rent

s be

soin

s de

la f

emm

e et

du

part

enai

re o

nt é

té o

bser

vés

au c

ours

du

trav

ail.

Le

beso

in d

e s’

alim

ente

r et

d’a

ller

aux

to

ilet

tes

ont

été

clai

rem

ent

énon

cés.

Les

sag

es-f

emm

es o

nt p

u y

répo

ndre

dur

ant

le t

rava

il.

Cep

enda

nt,

d’au

tres

bes

oins

, te

ls

que

le b

esoi

n d’

être

ras

suré

s, s

embl

ent

ambi

gus,

vag

uem

ent

expr

imés

et

moi

ns b

ien

défi

nis.

Ces

bes

oins

sem

blai

ent

parf

ois

être

dif

fici

les

à co

mpr

endr

e pa

r le

s sa

ges-

fem

mes

. Par

con

séqu

ent,

les

coup

les

ne s

ont p

as to

ujou

rs s

atis

fait

s.

L

orsq

ue l

es s

ages

-fem

mes

son

t co

nfro

ntée

s au

x be

soin

s de

réa

ssur

ance

des

fem

mes

, il

sem

ble

qu’e

lles

répo

nden

t av

ec

une

inte

rpré

tati

on p

erso

nnel

le.

Ell

es o

ffre

nt a

lors

des

act

ions

dir

ecte

s qu

i se

mbl

ent

parf

ois

ince

rtai

nes

ou h

ésit

ante

s. L

a sa

ge-f

emm

e dé

crit

une

int

enti

on c

lair

e de

ras

sure

r la

fem

me

grâc

e au

tou

cher

(pa

r ex

empl

e). C

ette

act

ion

non-

verb

ale

sem

ble

infl

uenc

er l'

expé

rien

ce d

e la

fem

me.

2. L

es s

ages

-fem

mes

et

les

pare

nts

ont

des

repr

ésen

tati

ons

diff

éren

tes

de l

’acc

ompa

gnem

ent

qui

perm

ette

nt u

n se

ntim

ent

de s

écur

ité.

A

fin

d’of

frir

un

sent

imen

t de

séc

urit

é au

x fe

mm

es e

t à

leur

s pa

rten

aire

s, l

es s

ages

-fem

mes

ont

don

né d

es i

nfor

mat

ions

en

cont

inu

pend

ant

le t

rava

il.

Ces

inf

orm

atio

ns s

ont

prin

cipa

lem

ent

d'or

dre

prat

ique

(qu

and

la s

age-

fem

me

sera

it d

e re

tour

par

ex

empl

e)

ou

méd

ical

(c

omm

ent

fonc

tion

ne

la

péri

dura

le).

L

es

sage

s-fe

mm

es

décr

iven

t da

ns

les

inte

rvie

ws

que

des

info

rmat

ions

cré

dibl

es s

ont

impo

rtan

tes

pour

que

les

par

ents

aie

nt c

onfi

ance

en

les

sage

s-fe

mm

es.

Les

cou

ples

ont

déc

laré

Page 158: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

que

ces

info

rmat

ions

con

tinu

es o

nt c

réé

un s

enti

men

t d'

espo

ir e

t de

séc

urit

é.

D

es i

nfor

mat

ions

sur

des

pro

cédu

res

non

en l

ien

avec

le

trav

ail,

ou c

ontr

adic

toir

es s

ont

perç

ues

com

me

non

aida

ntes

par

les

co

uple

s. U

n as

pect

im

port

ant

pour

fav

oris

er l

e se

ntim

ent

de s

écur

ité

est

d'in

vite

r la

fem

me

à pa

rtic

iper

aux

déc

isio

ns.

Cep

enda

nt,

cett

e in

vita

tion

sem

ble

parf

ois

dout

euse

, pu

isqu

e la

fem

me,

par

exe

mpl

e, p

ourr

ait

trou

ver

très

dif

fici

le d

e ré

elle

men

t di

re à

la

sage

-fem

me

de n

e pa

s qu

itte

r la

sal

le.

Mêm

e si

la

sage

-fem

me

prés

ente

sa

prop

osit

ion

com

me

une

sugg

esti

on, c

ela

sem

ble

plus

une

info

rmat

ion

et p

as u

ne in

vita

tion

à p

arti

cipe

r à

la d

écis

ion.

L

a pr

ésen

ce d

e la

sag

e-fe

mm

e da

ns la

cha

mbr

e se

mbl

e êt

re d

e so

utie

n à

crée

r un

sen

tim

ent

de s

écur

ité.

En

cons

éque

nce,

lo

rsqu

e la

sag

e-fe

mm

e qu

itte

la

sall

e, e

lle

dim

inue

en

part

ie c

e se

ntim

ent

de s

écur

ité.

Lor

sque

la

fem

me

se s

ent

en s

écur

ité

avec

son

par

tena

ire,

ell

e dé

crit

ne

pas

rem

arqu

er s

i la

sag

e-fe

mm

e qu

itte

la

sall

e. D

ans

ces

cas,

le

part

enai

re d

écri

t un

se

ntim

ent

de r

espo

nsab

ilité

lor

squ'

il es

t la

issé

seu

l av

ec l

a fe

mm

e pe

ndan

t le

tra

vail.

Cel

a se

mbl

e cr

éer

un s

enti

men

t d'

insé

curi

té p

our

le p

arte

nair

e.

Les

sag

es-f

emm

es n

e dé

criv

ent

pas

expl

icit

emen

t im

port

ante

leu

r pr

ésen

ce d

ans

la p

ièce

, mêm

e si

ell

es m

enti

onne

nt q

ue l

eur

prés

ence

fav

oris

e le

sen

timen

t de

séc

urit

é pe

ndan

t le

tra

vail

. L

e co

uple

a u

n se

ntim

ent

que

la s

itua

tion

est

sou

s co

ntrô

le,

lors

que

la s

age-

fem

me

plai

sant

e ou

dis

cute

ave

c eu

x. C

eci f

avor

ise

un s

enti

men

t de

sécu

rité

.

Dif

fére

ntes

per

cept

ions

d’a

ccom

pagn

emen

t fa

vori

sant

la s

écur

ité

sont

res

sort

ies

des

entr

etie

ns :

Les

sag

es-f

emm

es e

t les

co

uple

s af

firm

ent

que

des

info

rmat

ions

cré

dibl

es s

ont

impo

rtan

tes.

Sel

on le

s co

uple

s, la

pré

senc

e de

s sa

ges-

fem

mes

dan

s la

ch

ambr

e, l

a co

nver

sati

on e

t l’

hum

our

aide

nt a

u m

aint

ien

du s

enti

men

t de

séc

urit

é, m

ais

cela

ne

sem

ble

pas

être

en

tièr

emen

t re

conn

u pa

r le

s sa

ges-

fem

mes

. 3.

L’a

ccom

pagn

emen

t de

la fe

mm

e es

t fav

oris

é pa

r l’

inte

ract

ion

entr

e le

par

tena

ire

et la

sag

e-fe

mm

e.

Pou

r of

frir

un

acco

mpa

gnem

ent

à la

fem

me,

les

sag

es-f

emm

es e

t les

par

tena

ires

ont

inte

ragi

t. D

uran

t l’a

ccou

chem

ent,

la s

age-

fem

me

a su

ggér

é de

s ac

tion

s au

par

tena

ire

afin

de

réco

nfor

ter

et s

oute

nir

la f

emm

e.

L’a

ccom

pagn

emen

t de

s co

uple

s m

ulti

pare

s di

ffèr

e de

s co

uple

s nu

llip

ares

. La

sage

-fem

me

peut

avo

ir b

esoi

n de

don

ner

plus

de

cons

eils

au

part

enai

re l

orsq

ue l

e co

uple

att

end

leur

pre

mie

r en

fant

. L

es p

arte

nair

es o

nt é

té i

nvit

és p

ar l

es s

ages

-fem

mes

à

décr

ire

leur

rôl

e pe

ndan

t le

trav

ail.

Ils

ont e

u le

sen

tim

ent

d’av

oir

été

impl

iqué

s da

ns le

pro

cess

us d

e la

nai

ssan

ce.

L

a sa

ge-f

emm

e pe

ut i

nter

agir

ave

c le

par

tena

ire

pour

avo

ir u

n co

ntac

t av

ec l

a fe

mm

e, d

ans

les

cas

où c

ette

der

nièr

e es

t fa

tigu

ée p

ar e

xem

ple.

Le

part

enai

re p

eut a

ussi

pos

er d

es q

uest

ions

au

nom

de

la f

emm

e.

Cep

enda

nt,

il a

éga

lem

ent

été

obse

rvé

que,

par

fois

, la

sag

e-fe

mm

e n’

inte

ragi

t pa

s av

ec l

e pa

rten

aire

. S

on a

tten

tion

est

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port

ée v

ers

la f

emm

e et

les

tâc

hes

à ac

com

plir

. Cel

a cr

ée u

n se

ntim

ent

de m

alai

se c

hez

le p

arte

nair

e. T

oute

fois

, cet

te g

êne

n’es

t pa

s re

ssen

tie

lors

que

le p

arte

nair

e es

tim

e qu

e la

sag

e-fe

mm

e pr

end

soin

de

sa f

emm

e. L

es s

ages

-fem

mes

se

com

port

ent

diff

érem

men

t av

ec le

s pa

rten

aire

s et

leur

s be

soin

s. P

arfo

is i

l es

t vu

com

me

quel

qu'u

n qu

i n’

est

pas

vrai

men

t im

pliq

dans

la s

itua

tion

, ou

alor

s il

est

con

sidé

ré c

omm

e im

port

ant

et e

ngag

é.

Log

icie

l 28

A

ucun

logi

ciel

n’e

st u

tili

sé p

our

gére

r le

s do

nnée

s.

Vér

ific

atio

n pa

r le

s pa

rtic

ipan

ts

29

Auc

une

noti

on à

ce

suje

t n’e

st é

voqu

ée.

Réd

acti

on

Cit

atio

ns

prés

enté

es

30

Des

cit

atio

ns s

ont

empl

oyée

s po

ur e

xpli

cite

r le

s ré

sult

ats.

Cel

les-

ci n

e so

nt i

dent

ifié

es q

ue b

rièv

emen

t en

évo

quan

t le

ca

ract

ère

de c

haqu

e pa

rtic

ipan

t (in

terv

iew

er, s

age-

fem

me,

fem

me

ence

inte

et p

arte

nair

e).

Coh

éren

ce d

es

donn

ées

et d

es

résu

ltat

s

31

Les

don

nées

son

t en

lie

n av

ec l

es r

ésul

tats

tro

uvés

. L

es t

rois

thè

mes

pri

ncip

aux

s’ex

pliq

uent

pri

ncip

alem

ent

par

l’id

éolo

gie

qu’a

dopt

e la

sag

e-fe

mm

e du

rant

le

proc

essu

s d’

acco

uche

men

t. C

elle

-ci

adop

te s

oit

une

visi

on b

asée

pri

ncip

alem

ent

sur

la

fem

me

et s

ur le

sou

tien

de

celle

-ci (

idéo

logi

e «

avec

la f

emm

e »)

, soi

t un

e vi

sion

bas

ée s

ur l’

inst

itut

ion

qui v

ise

à fo

urni

r de

bon

s so

ins,

d’ê

tre

effi

cace

et

d’av

oir

de b

onne

s co

nnai

ssan

ces

méd

ical

es (

idéo

logi

e «

avec

l’i

nsti

tuti

on »

). D

ans

l’id

éolo

gie

« av

ec l

’ins

titu

tion

», l

’acc

ompa

gnem

ent

prof

essi

onne

l n’

est

pas

clai

r, v

ague

et

basé

sur

les

exp

érie

nces

des

sag

es-

fem

mes

. D

ans

l’id

éolo

gie

« av

ec l

a fe

mm

e »,

l’a

ccom

pagn

emen

t es

t cl

aire

men

t of

fert

de

man

ière

pro

fess

ionn

elle

et

en

coll

abor

atio

n av

ec le

par

tena

ire.

L

a co

nclu

sion

la

plus

im

port

ante

de

cett

e ét

ude

est

que

le s

outi

en p

rofe

ssio

nnel

, of

fert

par

la

sage

-fem

me

pend

ant

le

trav

ail,

est

affe

cté

par

l'idé

olog

ie a

dopt

ée p

ar c

elle

-ci.

L'id

éolo

gie

adop

tée

aura

une

inc

iden

ce s

ur l

a m

aniè

re d

ont

la

sage

-fem

me

répo

nd a

ux b

esoi

ns d

e la

fem

me

ou d

u co

uple

au

cour

s du

tra

vail.

Dép

enda

nt d

e l’

appr

oche

de

la s

age-

fem

me,

les

con

cept

s im

port

ants

com

me

ceux

de

l’ac

com

pagn

emen

t et

la

sécu

rité

son

t pe

rçu

diff

érem

men

t pa

r le

cou

ple.

L

’acc

ouch

emen

t es

t un

pro

cess

us c

ompl

exe

qui

néce

ssit

e un

acc

ompa

gnem

ent

cont

inu

perm

etta

nt l

a cr

éatio

n d’

un s

enti

men

t de

séc

urit

é. D

’ail

leur

s, il

est

rel

evé

qu’u

n su

ivi c

onti

nu r

édui

t les

inte

rven

tion

s m

édic

ales

. L

e m

anqu

e de

con

nais

sanc

es d

es s

trat

égie

s d’

acco

mpa

gnem

ent

dura

nt l

e tr

avai

l pe

ut ê

tre

dû à

la

dom

inat

ion

de

l'idé

olog

ie «

ave

c l'i

nsti

tuti

on »

, pr

atiq

uée

dans

la

plup

art

des

inst

itut

ions

. L

es s

ages

-fem

mes

qui

tra

vail

lent

sel

on c

ette

id

éolo

gie

sont

moi

ns p

rédi

spos

ées

pour

rép

ondr

e au

x be

soin

s d’

acco

mpa

gnem

ent d

es f

emm

es e

t des

par

tena

ires

. L

a sa

ge-f

emm

e de

vrai

t êt

re a

men

ée à

dis

ting

uer

ses

deux

app

roch

es.

La

sage

-fem

me

peut

res

sent

ir e

t vi

vre

un s

tres

s ém

otio

nnel

, lo

rsqu

’elle

doi

t ré

pond

re a

ux b

esoi

ns d

u co

uple

ain

si

qu’a

ux e

xige

nces

inst

itut

ionn

els

qui s

ont

parf

ois

en c

ontr

adic

tion

. L’a

rtic

le s

oulè

ve l

’im

port

ance

de

l’or

gani

sati

on d

u li

eu

de tr

avai

l qui

doi

t êtr

e fo

ncti

onne

l et e

ncou

rage

r le

s sa

ges-

fem

mes

à a

dopt

er l’

idéo

logi

e «

avec

la f

emm

e ».

Page 160: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

C

lart

é de

s th

èmes

pr

inci

paux

32

L

es th

èmes

pri

ncip

aux

sont

exp

lici

tés

clai

rem

ent d

ans

les

résu

ltat

s.

Cla

rté

des

thèm

es

seco

ndai

res

33

Il n

’y a

pas

de

thèm

e se

cond

aire

exp

lici

té d

ans

cet a

rtic

le d

e re

cher

che.

Not

ions

éth

ique

s 34

L

es a

uteu

rs c

onsi

dère

et

vise

à r

espe

cter

l’é

thiq

ue.

En

effe

t, l

es p

arti

cipa

nts

ont

été

info

rmés

pré

alab

lem

ent.

Ils

pouv

aien

t, à

tout

mom

ent,

dem

ande

r à

l’ob

serv

ateu

r de

qui

tter

la p

ièce

, s’i

l éta

it p

erçu

com

me

intr

usif

. L’a

ppro

bati

on é

thiq

ue a

été

obt

enue

av

ant

la r

écol

te d

e do

nnée

s pa

r la

« R

egio

nal

Eth

ical

Rev

iew

boa

rd f

rom

Got

henb

urg

». D

e pl

us,

l’ét

ude

est

men

ée

conf

orm

émen

t à la

Déc

lara

tion

de

Hel

sink

i (19

64).

F

inan

cem

ents

35

L

es a

uteu

rs d

écla

rent

l’ab

senc

e de

con

flit

d’i

ntér

êt.

Sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts

36

Auc

une

info

rmat

ion

conc

erna

nt la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts n

'est

men

tion

née.

Page 161: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

8 Z

hang

, J.

, L

andy

, H

. J.

, B

ranc

h, D

. W

., B

urkm

an,

R.,

Hab

erm

an,

S.,

Gre

gory

, K

. D

., ...

R

eddy

, U

. M

. (2

010)

. C

onte

mpo

rary

pat

tern

s of

spo

ntan

eous

lab

or

wit

h no

rmal

neo

nata

l out

com

es. O

bste

tric

s an

d gy

neco

logy

, 116

(6),

128

1-12

87.

Gri

lle

d’év

alua

tion

éla

boré

e à

part

ir d

’une

gri

lle

d’an

alys

e d’

arti

cle

quan

tita

tif d

e ty

pe S

TR

OB

E :

Ged

da,

M.

(201

5).

Tra

duct

ion

fran

çais

e de

s li

gnes

di

rect

rice

s ST

RO

BE

pou

r l'é

crit

ure

et la

lect

ure

des

étud

es o

bser

vati

onne

lles

. Kin

ésit

héra

pie

: L

a re

vue,

15(

157)

, 34-

38.

It

ems

Com

men

tair

es e

n lie

n av

ec le

s re

com

man

dati

ons

Tit

re e

t ré

sum

é

1

Dan

s le

rés

umé

il e

st i

ndiq

ué q

u’il

s’a

git

d’un

e ét

ude

rétr

ospe

ctiv

e. L

a st

ruct

ure

du r

ésum

é es

t co

nstr

uite

sel

on l

es

prin

cipe

s de

ST

RO

BE

et c

ompr

end

les

diff

éren

tes

part

ies

de l’

étud

e (o

bjec

tif,

mét

hode

, rés

ulta

ts e

t con

clus

ion)

.

Intr

oduc

tion

Con

text

e / j

usti

fica

tion

2

Déf

inir

une

pro

gres

sion

nor

mal

e et

ano

rmal

e du

tra

vail

a é

té u

n dé

fi d

e lo

ngue

dat

e. F

ried

man

a é

té l

e pr

emie

r à

décr

ire

une

cour

be d

e tr

avai

l et

à d

ivis

er l

e pr

oces

sus

du t

rava

il e

n pl

usie

urs

étap

es e

t ph

ases

. L

a pr

ogre

ssio

n an

orm

ale

du

trav

ail,

dans

la

phas

e ac

tive

, a

été

défi

nie

com

me

une

dila

tati

on c

ervi

cale

inf

érie

ure

à 1,

2 cm

par

heu

re c

hez

les

fem

mes

nul

lipar

es e

t m

oins

de

1,5

cm p

ar h

eure

che

z le

s fe

mm

es m

ulti

pare

s. U

ne a

bsen

ce d

e ch

ange

men

t de

di

lata

tion

du

col

pend

ant

plus

de

2 he

ures

de

cont

ract

ions

uté

rine

s ad

équa

tes

a ét

é co

nsid

érée

com

me

une

stag

nati

on d

u tr

avai

l. C

es n

orm

es o

nt é

té u

tili

sées

pou

r gé

rer

acti

vem

ent l

e tr

avai

l. C

epen

dant

, ces

nor

mes

cré

ées

il y

a 50

ans

ne

peuv

ent

plus

êtr

e ap

plic

able

s ni

aux

fem

mes

d’a

ujou

rd’h

ui n

i pou

r la

ge

stio

n du

tra

vail

actu

elle

. O

bjec

tifs

3

L'a

ugm

enta

tion

de

l'âge

mat

erne

l et

de

la t

aille

des

fem

mes

et

des

fœtu

s a

com

pliq

ué l

e pr

oces

sus

du t

rava

il. E

n ou

tre,

les

int

erve

ntio

ns o

bsté

tric

ales

fré

quen

tes

(ind

ucti

on,

anal

gési

e pé

ridu

rale

et

l'uti

lisat

ion

de l

'ocy

toci

ne)

peuv

ent

avoi

r m

odif

ié l

e pr

oces

sus

du t

rava

il na

ture

l. L

e bu

t de

cet

te é

tude

est

d'u

tili

ser

les

donn

ées

conc

erna

nt l

e tr

avai

l sp

onta

né d

’un

gran

d no

mbr

e de

par

turi

ente

s, a

ux É

tats

-Uni

s, p

our

éval

uer

les

cara

ctér

isti

ques

du

trav

ail

et e

n es

tim

er la

dur

ée.

Page 162: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Mét

hode

Con

cept

ion

de l’

étud

e 4

Pou

r ce

tte

étud

e le

s au

teur

s on

t ut

ilis

é le

s do

nnée

s du

“C

onso

rtiu

m

of

Saf

e L

abor

”,

une

étud

e ob

serv

atio

nnel

le

rétr

ospe

ctiv

e m

ulti

cent

riqu

e, q

ui a

naly

se d

es in

form

atio

ns d

étai

llée

s su

r le

trav

ail e

t l'a

ccou

chem

ent.

Con

text

e 5

Les

don

nées

uti

lisé

es d

ans

cett

e ét

ude

ont

été

recu

eill

ies

dans

des

dos

sier

s m

édic

aux

élec

tron

ique

s de

19

diff

éren

ts

hôpi

taux

am

éric

ains

ent

re 2

002

et 2

008.

En

bref

, le

s in

stit

utio

ns p

arti

cipa

ntes

ont

ext

rait

des

inf

orm

atio

ns d

étai

llée

s su

r le

s ca

ract

éris

tiqu

es

dém

ogra

phiq

ues

mat

erne

lles

, le

s an

técé

dent

s m

édic

aux,

le

s an

técé

dent

s gy

néco

logi

ques

et

ob

stét

rica

les,

les

inf

orm

atio

ns c

once

rnan

t le

s so

ins

prén

atau

x, d

u tr

avai

l, de

l'a

ccou

chem

ent

et d

u po

st-p

artu

m,

ains

i qu

e le

s in

form

atio

ns s

ur l

es n

ouve

au-n

és.

Les

don

nées

sur

la

prog

ress

ion

du t

rava

il o

nt é

té e

xtra

ites

d’u

ne b

ase

de d

onné

es

élec

tron

ique

. P

opul

atio

n 6

Afi

n de

cho

isir

une

pop

ulat

ion

pour

l’é

tude

qui

res

sem

ble

à ce

lle

des

Éta

ts-U

nis,

les

aut

eurs

ont

éta

blit

qu’

il d

oit

y av

oir

un m

élan

ge d

es c

ritè

res

suiv

ants

par

mi l

es p

arti

cipa

nts.

L’e

thni

cité

de

la m

aman

: no

n-hi

span

ique

bla

nc, n

on h

ispa

niqu

e no

ir, h

ispa

niqu

e ou

aut

re

La

pari

té :

null

ipar

e ou

mul

tipa

re

La

plur

alit

é : g

ross

esse

s un

ique

s ou

mul

tipl

es

Il y

ava

it u

n to

tal

de 2

28’6

68 a

ccou

chem

ents

dan

s la

bas

e de

don

nées

. Un

tota

l de

62’4

15 p

artu

rien

tes

a ét

é sé

lect

ionn

é se

lon

les

crit

ères

sui

vant

s :

une

gros

sess

e un

ique

à t

erm

e, m

ise

en t

rava

il sp

onta

né,

une

prés

enta

tion

tale

phal

ique

, acc

ouch

emen

t pa

r vo

ie b

asse

, ain

si q

u’un

e ad

apta

tion

néo

nata

le p

hysi

olog

ique

. V

aria

bles

7

Les

fem

mes

ont

été

reg

roup

ées

par

pari

té (

0, 1

, 2)

. L

es a

uteu

rs o

nt u

tili

sé u

ne a

naly

se r

épét

ée d

es m

esur

es p

our

cons

trui

re d

es c

ourb

es m

oyen

nes

de t

rava

il se

lon

la p

arit

é. D

ans

cett

e an

alys

e, l

e po

int

de d

épar

t a

été

fixé

à l

a pr

emiè

re f

ois

que

la d

ilat

atio

n a

atte

int

10 c

m (

tem

ps 0

) et

le

tem

ps a

été

cal

culé

e en

arr

ière

(pa

r ex

empl

e, 6

0 m

inut

es

avan

t la

dil

atat

ion

com

plèt

e =

-60

min

utes

). A

près

que

ces

cou

rbes

mod

èles

ont

été

cal

culé

es,

l'axe

des

x (

tem

ps)

a ét

é tr

ansf

orm

é en

une

val

eur

posi

tive

, par

exe

mpl

e, a

u li

eu d

'êtr

e -1

2 �

0 h

eure

s, il

est

dev

enu

0�12

heu

res.

S

ourc

es d

es d

onné

es /

mes

ures

8

Pou

r es

tim

er la

dur

ée d

u tr

avai

l, un

e an

alys

e pa

r ce

nsur

e d’

inte

rval

le a

été

uti

lisé

e po

ur e

stim

er la

dis

trib

utio

n de

s te

mps

de

pro

gres

sion

d'u

n ce

ntim

ètre

ent

ier

de d

ilata

tion

à l

'aut

re (

appe

lé «

tem

ps d

e pa

rcou

rs»)

, av

ec l

'hyp

othè

se q

ue l

es

donn

ées

du tr

avai

l ont

une

dis

trib

utio

n no

rmal

e.

Bia

is

9 L

es m

édia

nes

et l

es 9

5 pe

rcen

tile

s (i

nter

vall

e de

con

fian

ce)

ont

été

calc

ulés

. Du

fait

que

les

fem

mes

mul

tipa

res

avai

ent

tend

ance

à ê

tre

adm

ises

à u

n st

ade

de t

rava

il pl

us a

vanc

é qu

e le

s fe

mm

es n

ullip

ares

, pe

u d’

info

rmat

ions

sur

la

dila

tati

on c

ervi

cale

ava

nt 4

cm

de

fem

mes

mul

tipa

res

ont

été

recu

eilli

es.

Par

cons

éque

nt,

la c

ourb

e du

tra

vail

des

fe

mm

es m

ulti

pare

s a

com

men

cé à

5 c

m, a

lors

que

cel

le d

es f

emm

es n

ulli

pare

s a

com

men

cé à

4 c

m.

Page 163: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Tai

lle

de l’

étud

e 10

L

a ta

ille

de

l’ét

ude

a ét

é ch

oisi

e po

ur r

epré

sent

er a

u m

ieux

la

popu

lati

on g

énér

ale

des

Éta

ts-U

nis.

(cf

. co

ntex

te e

t po

pula

tion

).

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

a di

lata

tion

cer

vica

le a

été

mes

urée

ave

c le

s ce

ntim

ètre

s et

le

tem

ps p

our

calc

uler

la

duré

e du

tra

vail

a é

té d

écri

t en

he

ures

. A

naly

ses

stat

isti

ques

12

L

a m

étho

de d

’ana

lyse

des

rés

ulta

ts a

été

déc

rite

et r

éfér

encé

e pa

r le

s au

teur

s av

ec p

réci

sion

.

Il a

été

cal

culé

la

duré

e to

tale

du

trav

ail

depu

is l

'adm

issi

on (

à n’

impo

rte

quel

le d

ilata

tion

) ju

squ’

à di

lata

tion

co

mpl

ète

chez

les

fem

mes

nul

lipar

es.

La

mêm

e ap

proc

he d

’ana

lyse

par

cen

sure

d’i

nter

vall

e a

été

util

isée

. L

es a

uteu

rs

four

niss

ent l

es e

stim

atio

ns d

e du

rée

du tr

avai

l en

fonc

tion

de

la d

ilat

atio

n à

l'adm

issi

on (

2 ou

2,5

cm

, 3 o

u 3,

5 cm

, 4 o

u 4,

5 cm

, et 5

ou

5,5

cm)

parc

e qu

e le

s fe

mm

es a

dmis

es à

dif

fére

nts

nive

aux

de d

ilata

tion

peu

vent

avo

ir d

iffé

rent

s sc

hém

as

de p

rogr

essi

on d

u tr

avai

l. Il

s on

t en

suit

e tr

acé

l’in

terv

alle

de

conf

ianc

e de

la

duré

e du

tra

vail

depu

is l

'adm

issi

on

com

me

un p

arto

gram

me.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

La

popu

lati

on é

tait

d’e

thni

e m

ixte

, do

nt l

a m

oiti

é ét

ait

de r

ace

blan

che,

ens

uite

his

pani

que

ains

i qu

e no

ire.

L’â

ge m

oyen

de

s fe

mm

es e

st e

ntre

25

et 3

5 an

s.

Don

nées

des

crip

tive

s 14

L

a di

lata

tion

moy

enne

du

col

à l'a

dmis

sion

éta

it d

e 4

cm p

our

les

null

ipar

es, 4

,5 c

m p

our

les

prim

ipar

es e

t 5

cm p

our

les

mul

tipa

res,

alo

rs q

ue l

'eff

acem

ent

méd

ian

étai

t de

90%

, 90

% e

t 80

%,

resp

ecti

vem

ent.

L’o

cyto

cine

a é

té u

tili

sée

pour

la

stim

ulat

ion

pour

prè

s de

la m

oiti

é de

s fe

mm

es. E

nvir

on 8

0% d

es f

emm

es u

tili

sent

l'an

algé

sie

péri

dura

le p

enda

nt le

trav

ail.

Le

nom

bre

moy

en d

’exa

men

s va

gina

ux d

epui

s l’

adm

issi

on j

usqu

’à d

ilat

atio

n co

mpl

ète

a ét

é de

5 p

our

les

fem

mes

nu

llip

ares

et 4

pou

r le

s fe

mm

es m

ulti

pare

s. L

a m

ajor

ité

des

fem

mes

ont

eu

un a

ccou

chem

ent v

agin

al s

pont

ané

à 39

SA

. D

onné

es o

bten

ues

15

Che

z le

s fe

mm

es m

ulti

pare

s, l

e tr

avai

l se

mbl

e ac

célé

rer

aprè

s 6

cm d

e di

lata

tion

cer

vica

le. L

es m

ulti

pare

s re

ntre

nt d

ans

la

phas

e ac

tive

plu

s tô

t qu

e le

s pr

imip

ares

. E

n re

vanc

he,

la c

ourb

e m

oyen

ne d

u tr

avai

l po

ur l

es f

emm

es n

ulli

pare

s n'

a pa

s m

ontr

é un

e ac

célé

rati

on c

lair

e.

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

L

a du

rée

du t

rava

il d'

un c

enti

mèt

re d

e di

lata

tion

à l

'aut

re a

été

est

imée

. L

’int

erva

lle

de c

onfi

ance

ind

ique

que

, à

4 cm

, la

dila

tati

on p

ourr

ait

pren

dre

plus

de

6 he

ures

pou

r pa

sser

à 5

cm

che

z to

ute

fem

me.

Ens

uite

à 5

cm

, ell

e pe

ut p

rend

re

plus

de

3 he

ures

pou

r pa

sser

à 6

cm

. É

tonn

amm

ent,

les

méd

iane

s et

l’i

nter

valle

de

conf

ianc

e de

la

duré

e du

tra

vail

avan

t 6

cm é

taie

nt s

imila

ires

ent

re l

es f

emm

es n

ullip

ares

et

mul

tipa

res.

Seu

lem

ent

aprè

s 6

cm l

es f

emm

es

mul

tipa

res

accé

lère

nt l

e tr

avai

l pl

us r

apid

emen

t qu

e le

s fe

mm

es n

ullip

ares

, ce

qui

est

mon

tré

dans

les

cou

rbes

du

trav

ail.

Les

rés

ulta

ts i

ndiq

uent

éga

lem

ent

qu’à

6 c

m o

u pl

us,

pres

que

tout

es l

es f

emm

es q

ui o

nt e

u un

acc

ouch

emen

t

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vagi

nal

spon

tané

pré

sent

ent u

n in

terv

alle

de

conf

ianc

e de

la p

rem

ière

pha

se d

u tr

avai

l de

moi

ns d

e 2

heur

es, e

n pa

rtic

ulie

r ch

ez l

es f

emm

es m

ulti

pare

s. D

ans

la d

euxi

ème

étap

e du

tra

vail,

l’i

nter

vall

e de

con

fian

ce p

our

les

fem

mes

nul

lipa

res

sous

ane

sthé

sie

péri

dura

le e

st d

e 3,

6 he

ures

et

sans

ana

lgés

ie p

érid

ural

e es

t de

2,8

heu

res.

La

duré

e de

la

deux

ièm

e ph

ase

du tr

avai

l est

bea

ucou

p pl

us c

ourt

e ch

ez le

s fe

mm

es m

ulti

pare

s.

Aut

res

anal

yses

17

Il

a e

nsui

te é

té c

alcu

lé l

a du

rée

tota

le d

e la

pre

miè

re p

hase

du

trav

ail,

depu

is l

'adm

issi

on j

usqu

’à d

ilat

atio

n co

mpl

ète

chez

le

s fe

mm

es n

ulli

pare

s. L

es f

emm

es a

dmis

es à

2 c

m o

nt u

ne m

édia

ne d

e di

lata

tion

de

8.4

heur

es,

et u

n in

terv

alle

de

conf

ianc

e de

20

heur

es. L

es f

emm

es a

dmis

es à

3 c

m p

rése

nten

t une

méd

iane

de

6.9

heur

es e

t un

inte

rval

le d

e co

nfia

nce

de

17.4

heu

res.

Pou

r le

s fe

mm

es a

dmis

es à

4 c

m l

a m

édia

ne e

st d

e 5.

3 he

ures

alo

rs q

ue l

’int

erva

lle

de c

onfi

ance

est

de

16.4

he

ures

. P

our

fini

r, l

es f

emm

es a

dmis

es à

5 c

m o

nt u

ne m

édia

ne d

e di

lata

tion

de

3.8

cm e

t un

int

erva

lle

de c

onfi

ance

de

12.7

heu

res.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

Les

déf

init

ions

de

« tr

avai

l no

rmal

» e

t «

stag

nati

on d

u tr

avai

l » o

nt d

es e

ffet

s im

port

ants

sur

la g

esti

on d

u tr

avai

l et

le

taux

d’a

ccou

chem

ents

par

cés

arie

nne.

Les

rés

ulta

ts p

rinc

ipau

x m

ontr

ent

que

le t

rava

il p

eut

pren

dre

plus

de

6 he

ures

pou

r pa

sser

de

4 à

5 cm

et

plus

de

3 he

ures

pou

r pa

sser

de

5 à

6 cm

de

dila

tati

on.

Les

fem

mes

nul

lipa

res

et

mul

tipa

res

sem

blen

t pr

ogre

sser

à u

n ry

thm

e si

mil

aire

ava

nt 6

cm

. C

epen

dant

, au

bou

t de

6 c

m,

le t

rava

il a

ccél

ère

beau

coup

plu

s ra

pide

men

t ch

ez l

es m

ulti

pare

s qu

e ch

ez l

es n

ulli

pare

s. L

’int

erva

lle d

e co

nfia

nce

mon

tre

que

chez

les

fe

mm

es n

ullip

ares

l’a

nalg

ésie

pér

idur

ale

peut

pro

long

er l

e tr

avai

l de

pre

sque

1 h

eure

dan

s la

deu

xièm

e ét

ape

du

trav

ail.

E

n ut

ilisa

nt l

es d

onné

es d

e ce

tte

étud

e, l

es a

uteu

rs o

nt c

réé

un p

arto

gram

me

pour

les

fem

mes

nul

lipar

es

d’au

jour

d’hu

i. L

e pa

rtog

ram

me

conç

u pa

r le

s au

teur

s di

ffèr

e de

cel

ui d

e l'O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la S

anté

car

: 1)

ils

ne

cons

idèr

ent

pas

la l

igne

d'a

lert

e né

cess

aire

aux

Éta

ts-U

nis

parc

e qu

e la

plu

part

des

fem

mes

don

nent

nai

ssan

ce

dans

un

mil

ieu

hosp

ital

ier;

2)

les

lig

nes

de l

’int

erva

lle

de c

onfi

ance

, qui

équ

ival

ent

à la

lig

ne d

'act

ion,

son

t de

s li

gnes

d'e

scal

ier

expo

nent

iell

es p

lutô

t qu

e de

s li

gnes

dro

ites

par

ce q

ue l

a di

lata

tion

du

col

n’es

t pa

s li

néai

re.

Les

sch

émas

de

prog

ress

ion

(exp

onen

tiel

le)

sont

pl

us c

ompa

tibl

es a

vec

la p

hysi

olog

ie d

e l'a

ccél

érat

ion

de la

dil

atat

ion

à la

fin

de

la p

rem

ière

pha

se d

u tr

avai

l;

3) l

'uti

lisa

tion

de

ce p

arto

gram

me

perm

et u

ne p

lus

lent

e pr

ogre

ssio

n du

tra

vail

ava

nt 6

cm

de

dila

tati

on,

mai

s il

pré

sent

e un

e du

rée

beau

coup

plu

s co

urte

pou

r le

der

nier

4 c

m d

e di

lata

tion

. E

nfin

, con

trai

rem

ent

à l'o

bjec

tif

du p

arto

gram

me

de l

’OM

S, c

et o

util

est

des

tiné

à p

réve

nir

l'acc

ouch

emen

t pr

émat

uré

par

Page 165: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

césa

rien

ne. S

a va

lidi

té e

t son

uti

lité

doi

vent

enc

ore

être

con

firm

ées.

L

imit

es

19

Les

aut

eurs

ont

éva

lué

les

diff

éren

ts t

ypes

de

dila

tati

on a

fin

d’es

saye

r de

déf

inir

une

« c

ourb

e de

dil

atat

ion

norm

ale

». I

ls

ont

éval

ué c

ela,

sur

des

fem

mes

ave

c un

tra

vail

spo

ntan

é qu

i on

t ac

couc

hé p

ar v

oie

bass

e av

ec d

es n

ouve

au-n

és a

vec

une

bonn

e ad

apta

tion

. C

es c

ritè

res

excl

uent

les

aut

res

part

urie

ntes

. D

e pl

us,

tout

es f

emm

es q

ui o

nt s

ubi

des

d'in

terv

enti

ons

obst

étri

cale

s (i

nduc

tion

s et

cés

arie

nnes

éle

ctiv

es),

ain

si q

ue c

elle

s qu

i on

t su

bi u

ne c

ésar

ienn

e en

cou

rs d

e tr

avai

l so

nt

excl

ues

de l’

étud

e.

En

outr

e, p

rès

de l

a m

oiti

é de

s pa

rtur

ient

es i

nclu

es d

ans

l’an

alys

e on

t re

çu d

e l’

ocyt

ocin

e po

ur l

a st

imul

atio

n, q

ui p

ourr

ait

avoi

r m

odif

ié la

pro

gres

sion

nat

urel

le d

u tr

avai

l. A

insi

, les

rés

ulta

ts d

e ce

tte

étud

e do

iven

t êtr

e in

terp

rété

s da

ns le

con

text

e de

la

prat

ique

obs

tétr

ical

e ac

tuel

le.

Enf

in,

il n

e fa

ut p

as o

ubli

er q

ue l

'éva

luat

ion

de l

a di

lata

tion

du

col

est

par

natu

re

quel

que

peu

subj

ecti

ve.

L’i

mpr

écis

ion

de l

a di

lata

tion

du

col

est

prob

able

men

t ca

usée

par

une

err

eur

aléa

toir

e, c

e qu

i au

gmen

te l

'err

eur

stan

dard

, m

ais

cela

ne

sign

ifie

pas

néc

essa

irem

ent

un b

iais

de

l'est

imat

ion

ponc

tuel

le.

Éta

nt d

onné

le

gran

d no

mbr

e de

pat

ient

es d

ans

cett

e ét

ude,

les

est

imat

ions

pon

ctue

lles

(la

cou

rbe

moy

enne

du

trav

ail,

la m

édia

ne a

insi

qu

e l’

inte

rval

le d

e co

nfia

nce)

son

t sta

bles

. In

terp

réta

tion

s 20

L

es c

ourb

es d

e tr

avai

l et

les

nor

mes

de

la p

rogr

essi

on d

u tr

avai

l so

nt e

ncor

e la

rgem

ent

basé

es s

ur l

es t

rava

ux d

u D

r E

man

uel

Fri

edm

an.

Cep

enda

nt,

cett

e ét

ude

fait

e su

r un

e po

pula

tion

con

tem

pora

ine

a m

ontr

é pl

usie

urs

diff

éren

ces

impo

rtan

tes

de l

a co

urbe

Fri

edm

an c

lass

ique

. T

out

d'ab

ord,

apr

ès a

voir

tra

cé u

n gr

and

nom

bre

de c

ourb

es d

e tr

avai

l, le

s au

teur

s on

t co

mpr

is q

u’il

est

im

poss

ible

d’a

voir

un

mod

èle

stan

dard

isé

de l

a ph

ase

acti

ve d

u tr

avai

l ca

r m

ême

si l

a di

lata

tion

est

plu

s le

nte,

les

fem

mes

peu

vent

acc

ouch

er p

ar v

oie

bass

e.

Ens

uite

, mêm

e ch

ez l

es f

emm

es q

ui o

nt e

u un

tra

vail

car

acté

risé

e pa

r un

e di

lata

tion

du c

ol r

apid

e, l

a ph

ase

acti

ve s

ouve

nt

n'a

pas

com

men

cé a

vant

6 c

m o

u pl

us.

Cel

a se

mbl

e di

ffér

er s

ensi

blem

ent

des

norm

es d

omin

ante

s qu

i ex

pose

nt q

ue l

a ph

ase

acti

ve c

omm

ence

à 4

cm

. L

’étu

de s

uggè

re q

ue d

ans

la p

opul

atio

n co

ntem

pora

ine,

6 c

m a

u lie

u de

4 c

m d

e di

lata

tion

du

col p

eut

être

un

poin

t de

rep

ère

plus

app

ropr

ié p

our

le d

ébut

de

la p

hase

act

ive.

E

nfin

, ces

don

nées

mon

tren

t qu

e la

dil

atat

ion

du c

ol a

ccél

ère

quan

d le

tra

vail

ava

nce.

Pas

de

chan

gem

ent

nota

ble

dans

la

dila

tati

on p

enda

nt 4

heu

res

peut

êtr

e no

rmal

au

débu

t du

trav

ail,

mai

s pr

obab

lem

ent t

rop

long

apr

ès le

s 6

cm d

e di

lata

tion

. C

ette

rel

atio

n no

n li

néai

re d

evra

it ê

tre

pris

e en

com

pte

dans

la d

éfin

itio

n d’

une

stag

nati

on d

u tr

avai

l. L

es d

iffé

renc

es d

ans

la p

opul

atio

n ét

udié

e, a

insi

que

la

prat

ique

obs

tétr

ical

e pe

uven

t ex

pliq

uer

part

ielle

men

t po

urqu

oi l

es c

ourb

es d

e di

lata

tion

con

tem

pora

ines

dif

fère

nt s

ensi

blem

ent

de c

elle

des

ann

ées

50, m

ême

si l

a m

ême

mét

hode

sta

tist

ique

a é

té u

tilis

ée. L

es f

emm

es a

ctue

lles

son

t pl

us â

gés

et o

nt u

n in

dice

de

mas

se c

orpo

rell

e m

ajeu

re,

et

ces

fact

eurs

pe

uven

t af

fect

er

la

prog

ress

ion

du

trav

ail

et

sa

duré

e.

Le

trav

ail

sem

ble

prog

ress

er

plus

le

ntem

ent

qu'a

upar

avan

t, m

ême

si p

lusi

eurs

son

t st

imul

és a

vec

l'ocy

toci

ne.

L'é

tude

act

uelle

mon

tre

que

le p

oint

d'in

flex

ion

sur

la

cour

be d

u tr

avai

l en

tre

la p

hase

de

late

nce

et a

ctiv

e se

man

ifes

te à

une

dil

atat

ion

du c

ol p

lus

avan

cée

que

dans

les

étu

des

Page 166: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

préc

éden

tes.

Par

exe

mpl

e, c

hez

les

fem

mes

mul

tipa

res

ce p

oint

d'in

flex

ion

a ét

é dé

crit

se

prod

uisa

nt à

5 o

u 5,

5 cm

il y

a 5

0 an

s, m

ais

les

donn

ées

actu

elle

s m

ontr

ent

qu’i

l es

t à

6 ou

6,5

cm

. C

es r

ésul

tats

ind

ique

nt q

ue l

e pr

oces

sus

du t

rava

il c

hez

les

fem

mes

co

ntem

pora

ines

do

it

être

éval

et

les

défi

niti

ons

de

trav

ail

«nor

mal

» et

«a

norm

al»

doiv

ent

être

exam

inée

s.

Gén

éral

isat

ion

21

Les

rés

ulta

ts d

e ce

tte

étud

e pe

uven

t êt

re g

énér

alis

és c

hez

des

popu

lati

ons

ayan

t le

s m

êmes

car

acté

rist

ique

s de

cel

les

décr

ites

par

les

aute

urs.

Aut

res

info

rmat

ions

Fin

ance

men

ts

22

Auc

une

donn

ée n

’a é

té d

écri

te s

ur le

fin

ance

men

t de

cett

e ét

ude.

N

otio

ns é

thiq

ues

23

L’é

tude

a é

té a

ppro

uvée

par

le c

omit

é d’

éthi

que.

S

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

24

A

ucun

e in

form

atio

n co

ncer

nant

la s

atis

fact

ion

des

part

icip

ants

n'e

st m

enti

onné

e.

Page 167: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lec

ture

cri

tiqu

e de

l’ar

ticl

e n°

9 Z

hang

, J.

, T

roen

dle,

J.,

Mik

olaj

czyk

, R

., S

unda

ram

, R

., B

eave

r, J

., &

Fra

ser,

W.

(201

0).

The

nat

ural

his

tory

of

the

norm

al f

irst

sta

ge o

f la

bor.

Obs

tetr

ics

&

Gyn

ecol

ogy,

115

(4),

705

-710

. G

rill

e d’

éval

uati

on é

labo

rée

à pa

rtir

d’u

ne g

rill

e d’

anal

yse

d’ar

ticl

e qu

anti

tatif

de

type

ST

RO

BE

: G

edda

, M

. (2

015)

. T

radu

ctio

n fr

ança

ise

des

lign

es

dire

ctri

ces

STR

OB

E p

our

l'écr

itur

e et

la le

ctur

e de

s ét

udes

obs

erva

tion

nell

es. K

inés

ithé

rapi

e :

La

revu

e, 1

5(15

7), 3

4-38

.

Item

s N

° C

omm

enta

ires

en

lien

avec

les

reco

mm

anda

tion

s

Tit

re e

t ré

sum

é

1

Le

type

d’é

tude

est

ind

iqué

ni

dans

le

titr

e, n

i da

ns l

’abs

trac

t. L

a st

ruct

ure

du r

ésum

é es

t co

nstr

uite

sel

on l

es p

rinc

ipes

de

ST

RO

BE

et c

ompr

end

les

diff

éren

tes

part

ies

de l’

étud

e (o

bjec

tif,

mét

hode

, rés

ulta

ts e

t con

clus

ion)

.

Intr

oduc

tion

Con

text

e / j

usti

fica

tion

2

Le

taux

d'a

ccou

chem

ent p

ar c

ésar

ienn

e da

ns le

mon

de e

ntie

r es

t cro

issa

nt, s

es c

ause

s so

nt c

ompl

exes

. À l'

heur

e ac

tuel

le, i

l y

a un

man

que

de s

trat

égie

s co

nvai

ncan

tes

et e

ffic

aces

pou

r en

inve

rser

la te

ndan

ce.

L’i

ncap

acit

é à

rédu

ire

le t

aux

de c

ésar

ienn

es p

eut

être

att

ribu

ée e

n pa

rtie

à u

ne c

ompr

éhen

sion

inc

ompl

ète

du

proc

essu

s no

rmal

du

trav

ail,

en

part

icul

ier

dans

le

pr

emie

r st

ade

du

trav

ail.

Cep

enda

nt,

en

rais

on

de

dive

rses

in

terv

enti

ons

obst

étri

cale

s ac

tuel

les,

un

proc

essu

s na

ture

l de

la

prog

ress

ion

du t

rava

il n

e pe

ut p

as ê

tre

étud

ié d

ans

une

larg

e po

pula

tion

. Le

taux

éle

vé d

'acc

ouch

emen

t pa

r cé

sari

enne

, éle

ctiv

e et

en

urge

nce,

peu

t en

out

re e

ntra

îner

un

biai

s de

lect

ion.

Ain

si,

les

aute

urs

ont

cher

ché

à ét

udie

r la

pre

miè

re é

tape

du

trav

ail

en u

tili

sant

les

don

nées

du

« N

atio

nal

Col

labo

rati

ve P

erin

atal

Pro

jet »

, une

gra

nde

étud

e d’

obse

rvat

ion

mul

tice

ntri

que,

pro

spec

tive

, men

ée e

ntre

195

9 et

196

6. A

ce

tte

époq

ue l

es i

nter

vent

ions

obs

tétr

ical

es d

ans

le p

rem

ier

stad

e du

tra

vail

éta

ient

moi

ns f

réqu

ente

s, c

es d

onné

es

four

niss

ent

alor

s un

e oc

casi

on u

niqu

e d'

obse

rver

ce

qui

peut

êtr

e le

plu

s pr

oche

du

proc

essu

s na

ture

l du

tra

vail

dan

s un

e la

rge

popu

lati

on.

Obj

ecti

fs

3 L

'obj

ecti

f de

l’é

tude

est

d'e

xam

iner

les

mod

èles

de

trav

ail

dans

une

gra

nde

popu

lati

on e

t d'

expl

orer

une

app

roch

e al

tern

ativ

e po

ur le

dia

gnos

tic

d’un

e pr

ogre

ssio

n an

orm

ale

du tr

avai

l.

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Mét

hode

Con

cept

ion

de l’

étud

e 4

Les

don

nées

de

26’8

38 p

artu

rien

tes

ont

été

séle

ctio

nnée

s à

part

ir d

u «

Nat

iona

l C

olla

bora

tive

Per

inat

al P

roje

t ».

Une

an

alys

e ré

pété

e de

s m

esur

es a

été

uti

lisé

e po

ur c

onst

ruir

e de

s co

urbe

s m

oyen

nes

de tr

avai

l sel

on la

par

ité.

Une

ana

lyse

par

ce

nsur

e d’

inte

rval

le a

été

uti

lisé

e po

ur e

stim

er l

a du

rée

du t

rava

il se

lon

la d

ilata

tion

du

col

à l'a

dmis

sion

et

ensu

ite

cent

imèt

re p

ar c

enti

mèt

re.

Con

text

e 5

Le

« N

atio

nal

Col

labo

rati

ve P

erin

atal

Pro

jet »

a é

té c

onçu

pou

r ét

udie

r le

s fa

cteu

rs q

ui,

pend

ant

la g

ross

esse

et

la p

etit

e en

fanc

e, a

ffec

tent

le

déve

lopp

emen

t ne

urol

ogiq

ue d

e l’

enfa

nt.

La

prog

ress

ion

anor

mal

e du

tra

vail

a é

té l

'un

des

fact

eurs

d'

inté

rêt.

Les

fem

mes

ont

été

rec

ruté

es a

ux É

tats

-Uni

s en

tre

1959

à 1

965

dans

12

hôpi

taux

. Les

don

nées

dém

ogra

phiq

ues,

so

cio-

écon

omiq

ues

et c

ompo

rtem

enta

les

ont

été

recu

eill

ies

à l’

aide

d'e

ntre

tien

s pe

rson

nali

sés,

ain

si q

ue l

es a

ntéc

éden

ts

méd

icau

x, l

es e

xam

ens

phys

ique

s et

des

éch

anti

llon

s de

san

g. T

oute

s ce

s do

nnée

s on

t ét

é en

regi

stré

es e

t lo

rsqu

’une

fe

mm

e ét

ait

adm

ise

à l'h

ôpit

al p

our

le t

rava

il e

t l'a

ccou

chem

ent,

son

état

phy

siqu

e a

été

éval

ué e

t to

us l

es é

véne

men

ts d

u tr

avai

l et

de

l’ac

couc

hem

ent

ont

été

enre

gist

rés

en d

étai

l pa

r un

obs

erva

teur

qua

lifi

é. U

n ré

sum

é du

tra

vail

et

de

l'acc

ouch

emen

t a é

té c

ompl

été

par

l'obs

tétr

icie

n re

spon

sabl

e de

s so

ins

du p

atie

nt.

Cet

te é

tude

uti

lise

les

inf

orm

atio

ns d

e ba

se s

ur l

es c

arac

téri

stiq

ues

mat

erne

lles

, le

s ré

sult

ats

phys

ique

s à

l'adm

issi

on e

n sa

lle

d’ac

couc

hem

ent,

les

mes

ures

rép

étée

s de

la

dila

tati

on c

ervi

cale

ain

si q

ue l

es i

nfor

mat

ions

sur

l’a

ccou

chem

ent.

Ces

do

nnée

s on

t ét

é év

alué

es p

ar l

es a

uteu

rs d

e ce

tte

étud

e po

ur s

’ass

urer

de

leur

val

idit

é, i

ls o

nt c

oncl

u qu

e ce

s do

nnée

s so

nt

com

plèt

es e

t exa

ctes

. P

opul

atio

n 6

Les

par

turi

ente

s on

t ét

é sé

lect

ionn

ées

avec

les

car

acté

rist

ique

s su

ivan

tes

: gr

osse

sse

uniq

ue à

ter

me,

déc

lenc

hem

ent

spon

tané

du

trav

ail,

prés

enta

tion

cép

hali

que,

ain

si q

ue u

ne a

dapt

atio

n ph

ysio

logi

que

du n

ouve

au-n

é.

Var

iabl

es

7 L

a va

riab

le u

tili

sé d

ans

cette

étu

de e

st l’

éval

uati

on d

e la

dil

atat

ion

cerv

ical

e ex

prim

ée e

n ce

ntim

ètre

s.

Sou

rces

des

don

nées

/ m

esur

es

8 D

es e

xam

ens

rect

aux,

pou

r m

esur

er la

dil

atat

ion

du c

ol, o

nt é

té r

éali

sés

asse

z fr

éque

mm

ent

à l’

époq

ue d

u re

crut

emen

t de

s do

nnée

s. P

arm

i le

s 26

2'26

2 ex

amen

s pe

lvie

ns d

écri

t da

ns le

s do

nnée

s du

« N

atio

nal

Col

labo

rati

ve P

erin

atal

Pro

jet »

, 45%

ét

aien

t va

gina

ux,

45%

éta

ient

rec

taux

, et

10%

éta

ient

inc

onnu

s. L

es a

uteu

rs o

nt c

ompa

ré l

es d

eux

type

s de

mes

ure

afin

d’e

n dé

term

iner

le d

egré

d’e

rreu

r et

l’ef

fet s

ur le

s co

urbe

s de

trav

ail e

t ils

n’o

nt tr

ouvé

auc

une

diff

éren

ce c

lini

quem

ent

sign

ific

ativ

e (r

ésul

tats

non

mon

trés

). A

insi

, ils

ont

uti

lisé

les

deux

typ

es d

e m

esur

es d

ans

leur

ana

lyse

. B

iais

9

Pas

de

biai

s in

divi

dué

dans

le te

xte.

T

aill

e de

l’ét

ude

10

Un

tota

l de

54'

304

gros

sess

es u

niqu

es a

été

inc

lus

dans

l’é

tude

. Les

aut

eurs

ont

lim

ité

leur

ana

lyse

aux

gro

sses

ses

à te

rme

(37-

42

sem

aine

s, l

e n

40'9

73)

avec

un

décl

ench

emen

t sp

onta

né d

u tr

avai

l (n

36'

402)

. Il

s l’

ont

égal

emen

t li

mit

é au

x gr

osse

sses

ave

c la

pré

sent

atio

n du

tus

en c

épha

liqu

e (s

auf

le v

isag

e, l

e fr

ont,

ou d

e la

pos

itio

n du

men

ton,

n 3

5'31

8).

D’a

utre

s ex

clus

ions

éta

ient

des

cas

de

plac

enta

præ

via,

d’h

yper

tens

ion

sévè

re p

enda

nt l

a gr

osse

sse,

de

proc

iden

ce d

u

Page 169: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

cord

on,

et d

e la

rup

ture

de

l’ut

érus

(n

34'2

50).

Ils

ont

aus

si l

imit

é le

ur a

naly

se a

ux n

aiss

ance

s de

nou

veau

-nés

pré

sent

ent

un s

core

min

imum

de

7 à

5 m

inut

es A

pgar

de

nais

sanc

e (n

30'

872)

. Ain

si, i

ls o

nt e

xclu

les

fem

mes

qui

ava

ient

moi

ns d

e de

ux v

aleu

rs d

e di

lata

tion

du

col

dans

la

prem

ière

éta

pe (

n 27

'801

) ou

jam

ais

atte

int

10 c

m, l

aiss

ant

26,8

38 f

emm

es p

our

l’an

alys

e.

Var

iabl

es q

uant

itat

ives

11

L

a di

lata

tion

cer

vica

le a

été

mes

urée

en

cent

imèt

res.

A

naly

ses

stat

isti

ques

12

L

a m

étho

de s

tati

stiq

ue a

été

am

plem

ent d

étai

llée

ain

si q

ue r

éfér

encé

e pa

r le

s au

teur

s.

Les

don

nées

sur

la

prog

ress

ion

du t

rava

il s

ont

cens

urée

s pa

r in

terv

alle

, par

exe

mpl

e, i

l es

t co

nnu

seul

emen

t qu

e le

col

est

di

laté

de

4 à

5 cm

ent

re d

eux

exam

ens

pelv

iens

, mai

s il

n’es

t pas

con

nu e

xact

emen

t qua

nd le

cha

ngem

ent e

st a

rriv

é. A

insi

, un

e ré

gres

sion

par

cen

sure

d’i

nter

vall

e a

été

utili

sée

afin

d’e

stim

er l

a ré

part

ition

des

tem

ps d

e pr

ogre

ssio

n d'

un c

enti

mèt

re

enti

er d

e di

lati

on à

l'a

utre

(ap

pelé

tem

ps d

e pa

rcou

rs)

avec

com

me

hypo

thès

e qu

e le

s do

nnée

s du

tra

vail

son

t di

stri

buée

s de

man

ière

pro

gres

sive

. L

a m

édia

ne e

t le

95

e pe

rcen

tile

(in

terv

alle

de

conf

ianc

e) o

nt é

té c

alcu

lés.

Au

tota

l, 6,

6% d

es

fem

mes

ave

c la

par

ité

de d

eux

ou p

lus

ont

cont

ribu

é à

plus

d'u

ne d

onné

e de

gro

sses

se à

ce

grou

pe (

P2)

. Il

a d

onc

été

util

isé

un m

odèl

e de

fra

gili

té p

aram

étri

que

pour

ten

ir c

ompt

e de

s m

esur

es r

épét

ées

chez

ces

fem

mes

. D

u fa

it q

ue l

es

fem

mes

mul

tipa

res

avai

ent

tend

ance

à ê

tre

adm

ises

à u

n st

ade

de t

rava

il pl

us a

vanc

é qu

e le

s fe

mm

es n

ullip

ares

, be

auco

up d

e ce

s fe

mm

es m

ulti

pare

s ne

dis

posa

ient

pas

d'in

form

atio

ns s

ur l

a di

lata

tion

du

col

avan

t 3,

5 cm

. P

ar

cons

éque

nt,

les

cour

bes

de t

rava

il et

tem

ps d

e pa

rcou

rs p

our

les

fem

mes

mul

tipa

res

com

men

cent

à 3

,5 c

m (

ou 4

cm

) pl

utôt

qu'

à 3

cm.

Enf

in,

il a

été

calc

ulé

la d

urée

cum

ulée

du

trav

ail

depu

is l

'adm

issi

on j

usqu

’à l

a di

lata

tion

com

plèt

e ch

ez l

es

nulli

pare

s. L

a m

ême

appr

oche

de

régr

essi

on p

ar c

ensu

re d

’int

erva

lle

a ét

é ut

ilis

ée.

Les

est

imat

ions

en

fonc

tion

de

la

dila

tati

on à

l'ad

mis

sion

(2,

0 ou

2,5

cm

, 3,0

ou

3,5

cm, 4

,0 o

u 4,

5 cm

, 5,0

ou

5,5

cm)

ont é

té f

ourn

ies

parc

e qu

e le

s fe

mm

es

adm

ises

à d

iffé

rent

s ni

veau

x de

dil

atat

ion

peuv

ent a

voir

dif

fére

nts

sché

mas

de

prog

ress

ion

du tr

avai

l.

Rés

ulta

ts

Pop

ulat

ion

13

26’8

38 f

emm

es o

nt é

té c

hois

ies

pour

l’an

alys

e.

Don

nées

des

crip

tive

s 14

S

elon

les

don

nées

du

« N

atio

nal

Col

labo

rati

ve P

erin

atal

Pro

jet »

, le

tau

x gl

obal

d'a

ccou

chem

ent

par

césa

rien

ne e

st d

e 5,

6%;

dont

le

2,6%

son

t de

s cé

sari

enne

s fa

ites

en

cour

s de

tra

vail

et

le t

aux

d'in

duct

ion

est

de 7

,1%

. L

es c

arac

téri

stiq

ues

mat

erne

ls d

e la

pop

ulat

ion

étud

iées

son

t : e

nvir

on l

e 50

% d

es f

emm

es s

ont

blan

ches

, le

40%

son

t de

s af

ro-a

mér

icai

nes,

et

le 8

% s

ont

d'au

tres

eth

nies

, pr

inci

pale

men

t d'

orig

ine

hisp

aniq

ue.

L'in

dice

de

stat

ut s

ocio

-éco

nom

ique

(co

mbi

nais

on d

e l'é

duca

tion

, la

pro

fess

ion

et l

e re

venu

) su

ggèr

e qu

e la

maj

orit

é de

s fe

mm

es s

e si

tue

entr

e le

20e

et

80e

perc

enti

le.

L'â

ge

mat

erne

l m

oyen

est

de

20,

23,

et 2

7 an

s se

lon

la p

arit

é 0,

1,

2, r

espe

ctiv

emen

t. L

es f

emm

es o

nt p

ris

en m

oyen

ne 1

0 kg

,

Page 170: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

pend

ant l

a gr

osse

sse.

D

onné

es o

bten

ues

15

La

dila

tati

on c

ervi

cale

méd

iane

à l'

adm

issi

on e

st d

e 3

cm p

our

null

ipar

es e

t 3,5

cm

pou

r m

ulti

pare

s. L

e 20

% d

es n

ulli

pare

s et

le

12%

des

mul

tipa

res

ont

reçu

de

l'ocy

toci

ne p

our

la s

tim

ulat

ion

du t

rava

il.

Le

8-11

% d

es f

emm

es u

tili

sent

une

an

algé

sie

régi

onal

e du

rant

le

trav

ail

(env

iron

la

moi

tié

util

ise

une

anal

gési

e sa

cral

e et

l’a

utre

dem

ie u

ne a

nalg

ésie

ridu

rale

). T

oute

s le

s fe

mm

es o

nt a

ccou

ché

par

voie

bas

se (

car

les

acco

uche

men

ts p

ar c

ésar

ienn

e du

rant

la

prem

ière

ph

ase

de t

rava

il o

nt é

té e

xclu

s).

L'â

ge g

esta

tion

nel

moy

en e

st d

e 39

,8 s

emai

nes.

Le

poid

s m

oyen

à l

a na

issa

nce

des

nouv

eau-

nés

a au

gmen

té a

vec

la p

arit

é ch

ez to

utes

les

race

s.

Pri

ncip

aux

résu

ltat

s 16

L

es c

ourb

es m

oyen

nes

de t

rava

il p

our

les

troi

s gr

oupe

s de

par

ité

indi

quen

t ce

qui

sui

t : l

es f

emm

es n

ullip

ares

ont

une

co

urbe

du

trav

ail

plus

lon

gue

et p

rogr

essi

ve;

les

fem

mes

mul

tipa

res

(par

ité

1 et

par

ité

2) o

nt d

es c

ourb

es t

rès

sim

ilair

es. L

a di

ffér

ence

ent

re l

a ph

ase

de l

aten

ce e

t la

pha

se a

ctiv

e es

t pl

us é

vide

nte

chez

les

mul

tipa

res

que

chez

le

s nu

llipa

res.

Le

poin

t d'

infl

exio

n se

mbl

e av

oir

eu l

ieu

plus

tôt

dan

s la

par

ité

2 (à

5 c

m)

que

dans

la

pari

té 1

5,5

cm).

L

a co

urbe

des

fem

mes

nul

lipar

es n

'a p

as u

n po

int d

'infl

exio

n cl

aire

. U

ne a

naly

se p

lus

déta

illé

e su

r la

pro

gres

sion

du

trav

ail :

plu

s le

tra

vail

avan

ce, p

lus

le t

emps

méd

ian

néce

ssai

re p

our

pass

er d

'un

cent

imèt

re à

l'au

tre

dim

inue

. Les

95e

per

cent

iles

(in

terv

alle

de

conf

ianc

e) s

uggè

rent

que

, che

z le

s fe

mm

es

null

ipar

es, l

e tr

avai

l peu

t êtr

e le

nt a

vant

6 c

m.

Aut

res

anal

yses

17

L

es m

édia

nes

et l

es i

nter

vall

es d

e co

nfia

nce

sur

la d

urée

du

trav

ail

chez

les

fem

mes

nul

lipa

res

se r

ésum

ent

ains

i : u

ne

fem

me,

don

t le

tra

vail

s’es

t dé

clen

ché

spon

tané

men

t, ad

mis

e en

sal

le d

’acc

ouch

emen

t av

ec u

ne d

ilat

atio

n de

3 c

m a

pri

s un

tem

ps m

édia

n de

2.7

heu

res

pour

dil

ater

jusq

u’à

6 cm

et l

’int

erva

lle

de c

onfi

ance

éta

it d

e 12

.3 h

eure

s ai

nsi q

u'un

tem

ps

méd

ian

de 4

.5 h

eure

s et

un

inte

rval

le d

e co

nfia

nce

de 1

6.2

heur

es p

our

atte

indr

e la

dil

atat

ion

com

plèt

e. U

ne f

emm

e ad

mis

e à

4 cm

a p

ris

un t

emps

méd

ian

de 1

.4 h

eure

s av

ec u

n in

terv

alle

de

conf

ianc

e de

7.8

heu

res

pour

atte

indr

e 6

cm e

t re

spec

tive

men

t 3.2

heu

res

et 1

4.1

heur

es p

our

atte

indr

e 10

cm

de

dila

tati

on c

ervi

cale

.

Dis

cuss

ion

Rés

ulta

ts c

lés

18

L'u

ne d

es c

oncl

usio

ns i

ntér

essa

ntes

de

cett

e ét

ude

est

que

le p

oint

d'in

flex

ion

sur

la c

ourb

e du

tra

vail

des

fem

mes

m

ulti

pare

s es

t pl

us é

vide

nt e

t ém

erge

bea

ucou

p pl

us t

ôt q

ue c

elle

des

nul

lipar

es. A

près

ce

poin

t d'

infl

exio

n, l

e co

l di

late

rap

idem

ent

à 10

cm

. Le

poin

t d'

infl

exio

n ap

para

ît lé

gère

men

t pl

us t

ôt c

hez

les

pari

tés

2 qu

e ch

ez l

es p

arit

és

1, e

nvir

on à

5 c

m o

u 5,

5 cm

. Il f

aut r

emar

quer

que

les

null

ipar

es o

nt u

ne c

ourb

e du

trav

ail c

ompl

ètem

ent d

iffé

rent

e, a

vec

un p

oint

d’i

nfle

xion

plu

s ta

rd q

u'à

5cm

. L

e po

int

d'in

flex

ion

étai

t cl

air

et s

urvi

ent

asse

z ta

rd a

u co

urs

du t

rava

il.

Pres

que

tout

es le

s fe

mm

es m

ulti

pare

s re

ntre

nt d

ans

la p

hase

act

ive

du tr

avai

l à 5

cm

.

Page 171: Utilisation du partogramme dans un contexte … › record › 278128 › files › HESAV_TB...GENIN ESTHER Étudiante Bachelor – Filière Sage-femme Directrice de travail : LUCIA

Lim

ites

19

A

ucun

pro

toco

le p

arti

culi

er s

ur l

a ge

stio

n du

tra

vail

n’a

été

uti

lisé

, et

le

nom

bre

et l

a fr

éque

nce

des

exam

ens

pelv

iens

n’

ont p

as é

té n

orm

alis

és.

Inte

rpré

tati

ons

20

Mal

gré

le f

ait

que

la c

ourb

e du

tra

vail

est

fac

ile

à co

mpr

endr

e et

fou

rnit

d'a

mpl

es i

nfor

mat

ions

pou

r l'é

tude

de

la

prog

ress

ion

du t

rava

il,

son

utili

té c

lini

que

dans

la

gest

ion

des

pati

ente

s es

t li

mit

ée.

Les

méd

iane

s et

l’i

nter

vall

e de

co

nfia

nce

sur

la d

urée

du

trav

ail

d'un

niv

eau

de d

ilat

atio

n à

l'aut

re, d

onne

nt a

ux c

linic

iens

une

indi

cati

on p

lus

obje

ctiv

e de

sa

voir

si

une

stag

nati

on d

u tr

avai

l a

eu l

ieu.

Ce

tabl

eau

sugg

ère

qu'u

n se

uil

de 2

heu

res

peut

êtr

e tr

op c

ourt

ava

nt 6

cm

, al

ors

que

la l

imit

e de

4 h

eure

s pe

ut ê

tre

trop

lon

gue

aprè

s 6

cm.

Éta

nt d

onné

que

la

vite

sse

de d

ilata

tion

du

col

n’es

t pa

s co

nsta

nte,

une

cou

rbe

grad

uée

en f

onct

ion

du n

ivea

u de

la d

ilata

tion

du

col u

téri

n pe

ut ê

tre

une

appr

oche

plu

s ap

prop

riée

pou

r dé

fini

r la

sta

gnat

ion

du t

rava

il.

En

résu

mé,

cet

te o

bser

vati

on d

'un

gran

d gr

oupe

de

part

urie

ntes

(av

ec m

oins

d'in

terv

enti

ons

obst

étri

cale

s) s

uggè

re

que

les

mul

tipa

res

ne p

euve

nt p

as e

ntre

r da

ns la

pha

se a

ctiv

e du

tra

vail

jusq

u'à

5 cm

. Les

nul

lipar

es d

émar

rent

la

phas

e ac

tive

mêm

e pl

us t

ard.

L

e tr

avai

l es

t im

prév

isib

le e

t dé

term

iner

un

mod

èle

de t

rava

il es

t tr

ès c

ompl

iqué

. C

es d

erni

ères

ann

ées

le t

aux

de

césa

rien

nes

a au

gmen

té a

insi

que

les

inte

rven

tion

s ob

stét

rica

les,

ce

qui r

end

diff

icil

e un

e ét

ude

sur

la d

ynam

ique

nat

urel

le

du tr

avai

l. G

énér

alis

atio

n 21

Il

fau

t so

ulig

ner

que,

bie

n qu

e le

s an

cien

nes

donn

ées

aien

t de

s av

anta

ges

dans

l'é

tude

de

l'his

toir

e na

ture

lle,

à s

avoi

r, l

a fo

rme

de la

cou

rbe

du tr

avai

l et l

e m

odèl

e de

la p

rogr

essi

on d

u tr

avai

l, il

est

néc

essa

ire

de f

aire

pre

uve

de p

rude

nce

dans

la

géné

rali

sati

on d

es v

aleu

rs a

bsol

ues.

En

effe

t, le

s ca

ract

éris

tiqu

es d

es p

artu

rien

tes

actu

elle

s (l

'âge

mat

erne

l, la

mas

se

corp

orel

le e

t la

tail

le d

u fœ

tus)

ont

con

sidé

rabl

emen

t cha

ngé,

ain

si q

ue la

pra

tiqu

e ob

stét

rica

le.

Aut

res

info

rmat

ions

Fin

ance

men

ts

22

Il e

st i

ndiq

ué q

ue l

e D

r Fr

aser

reç

oit

un s

outi

en s

alar

ial

de l

’Ins

titu

t de

Rec

herc

he e

n S

anté

du

Can

ada.

Les

aut

res

aute

urs

ne r

appo

rten

t pas

de

conf

lit d

'inté

rêt p

oten

tiel

. N

otio

ns é

thiq

ues

23

Éta

nt d

onné

que

les

don

nées

sur

le

« N

atio

nal

Col

labo

rati

ve P

erin

atal

Pro

jet »

son

t ac

cess

ible

s au

pub

lic,

cet

te é

tude

a é

exem

ptée

d’u

ne r

évis

ion

inst

itut

ionn

elle

du

cons

eil d

e ré

visi

on.

Sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts

24

Auc

une

info

rmat

ion

conc

erna

nt la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtic

ipan

ts n

'est

men

tion

née.