2
d’avoir réalisé un électrocardiogramme ou une visite chez le cardiologue est 1,30 fois plus élevée que pour un témoin (1,19 fois plus importante que pour un non adhérent). Si l’ensemble des coûts est en augmentation dans chaque cohorte, les dépenses ambulatoires et hospitalières des adhérents sont moins élevées de 226 s que celles des témoins sur la période 20092011 dont54 s pour le poste ambulatoire et 172 s pour le poste hospitalier. Concernant les soins ambulatoires, si les adhérents ont des dépenses plus élevées (+40 s) pour les consultations et les actes médicaux, leurs dépenses paramédicales sont moins importantes (89 s). Les taux d’hospitalisation pour diabète sont significativement plus faibles chez les adhérents que chez les témoins. Ainsi, la probabilité d’être hospitalisé pour diabète en 2011, à profils comparables, est inférieure de 13 % chez les adhérents par rapport aux témoins. Conclusion.Ces résultats confirment l’impact significatif de Sophia sur le suivi des recommandations de bonne pratique en diabétologie, sur le recours à l’hospitalisation, ainsi que sur l’évolution des coûts ambulatoires et hospitaliers à trois ans. Une évaluation de l’impact du programme sur les paramètres cliniques sera lancée prochainement. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.061 S4-O3 Identification des alternatives thérapeutiques mises en place en France suite au retrait du dextropropoxyphène C. Tamberou a , C. Cornu a,b , E. Muller c , L. Letrilliart d , F. Gueyffier d,e , E. Chaissac f , E. Van Ganse a , Comité Douleur douleur- anesthésie locorégionale a Unité de pharmaco-épidémiologie de Lyon, UMR CNRS 5558 LBBE, université Claude-Bernard Lyon-1, Lyon, France b CIC 201, service de pharmacologie clinique, hôpital Louis-Pradel, Bron, France c Département d’anesthésie et de réanimation, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France d Département de médecine générale, université Claude-Bernard Lyon-1, Lyon, France e UMR CNRS 5558 LBBE, université Claude-Bernard Lyon-1, Lyon, France f CIC 20, service de pharmacologie clinique, hôpital Louis-Pradel, Bron, France Introduction.Le dextropropoxyphène (DXP) est un antalgique de palier 2 dédié au traitement des douleurs modérées à intenses. En association avec le paracétamol, le DXP a été l’un des antalgiques les plus prescrits au monde et consommés en France. Un rapport bénéfice/risque controversé et un nombre important d’intoxications fatales en Europe du Nord ont conduit l’Agence Européenne des médicaments (EMA) à décider en juin 2009 du retrait du DXP du marché européen. En France, où le retrait a été effectif en mars 2011, c’est la première fois qu’un médicament si consommé est retiré du marché. Malgré les recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les craintes des prescripteurs quant à la sécurité des antalgiques de substitution préconisés incluant le tramadol et les habitudes de consommation des patients, font qu’on ne connaît à l’heure actuelle ni les alternatives thérapeutiques réellement mises en place pour remplacer ce médicament omniprésent, ni leurs conséquences sur la santé publique. Nous avons analysé les volumes de dispensation des antalgiques avant et après retrait du DXP pour déterminer par quelles molécules ce médicament a été concrètement remplacé. Me ´thode.Nous avons extrait les dispensations du DXP et d’une liste d’antalgiques sélectionnés par code CIP sur l’ensemble des ressortissants du Régime général de la région Rhône-Alpes (6 millions d’habitants) en interrogeant les bases de données de l’Union régionale des caisses d’assurance maladie (Urcam) pour une période allant d’avril 2009 à mars 2012 et incluant le retrait du DXP en France. À partir de l’extraction de données agrégées par code CIP, date, nombre de dispensation et nombre de boîtes dispensées, nous avons analysé la consommation de chacune de ces molécules par le biais de séries chronologiques, afin d’identifier des saisonnalités ou des tendances, que nous avons ensuite modélisée pour prédire les tendances de consommation ultérieures. La liste des molécules extraite est la suivante : buprénorphine, buprénorphine en association, celecoxib, codéine, codéine en association, dextropropoxyphène, dextropropo- xyphène en association sauf aux psycholeptiques, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, méthadone, morphine, nefopam, oxycodone, paracétamol, paracétamol en association avec des psycholeptiques, paracétamol en association sauf aux psycholeptiques, pethidine, tramadol, tramadol en association. Re ´sultats.La consommation du DXP a disparu en deux temps : partiellement à l’annonce par l’EMA de son retrait européen en juin 2009, puis complètement en mars 2011 au moment de son retrait définitif. Ces deux baisses de consommation du DXP se sont accompagnées d’une augmentation parallèle des parts relatives annuelles de dispensation du paracétamol, de la codéine et du tramadol par rapport à l’ensemble des antalgiques analysés. En termes de contribution, le DXP a été principalement remplacé par le paracétamol (de 71 % à 79 %) et dans une moindre mesure par la codéine (4 à 7 %) et le tramadol (8 % à 11 %), ces tendances étant significatives (p < 0,0001). Nous n’avons pas observé de changement pour les autres antalgiques incluant les anti- inflammatoires non stéroïdiens, la lamaline ou le néfopam. Conclusion.Contrairement à ce qui était attendu, le DXP a été majoritairement remplacé par le paracétamol et seulement partiellement par le tramadol. Ces données suggèrent un mésusage du DXP avant son retrait. Par ailleurs, la consommation résiduelle entre juin 2009 et mars 2011 pourrait être représentative de la constitution de stocks de DXP en prévision du retrait. Ces résultats préliminaires seront confirmés au niveau national via l’analyse de la base de données du Système national d’informations inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram) sur une période étendue (20032013) et détaillés selon les caractéristiques des prescripteurs et des patients. Dans un deuxième temps, nous analyserons les conséquences de ce remplacement en termes de santé publique. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.062 S4-O4 Utilisation du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) pour estimer l’incidence et le coût d’une infection nosocomiale : le Clostridium difficile A. Duburcq a , F. Fagnani a , E. Fau b , M.-C. Camus b a Cemka, Bourg-La-Reine, France b Astellas, Levallois-Perret, France Objectif.Depuis 2000, l’augmentation de l’incidence des infections à Clostridium difficile (ICD) constitue un problème préoccupant d’hygiène hospitalière au niveau national et international. Le suivi épidémiologique des ICD est réalisé par l’Institut de veille sanitaire (InVS) sur la base d’un réseau de surveillance dédié. L’objectif de cette analyse est d’évaluer l’intérêt et les limites de la base PMSI MCO pour suivre en routine l’évolution de l’incidence et estimer le coût des ICD en milieu hospitalier en France. Me ´thode.Les séjours avec code « Entérocolite à C. difficile (CD) » en diagnostic principal (DP) ou associé (DAS) ont été repérés dans le PMSI MCO 2010, puis ont été décrits, ainsi que les patients correspondants. L’analyse des coûts a été réalisée selon deux perspectives distinctes. L’impact budgétaire annuel pour l’Assurance maladie correspond au coût des séjours dédiés au traitement de l’infection elle-même (DP) et au surcoût des séjours associés à la présence du CD augmentant le niveau de sévérité du GHM (donc entraînant une modification des tarifs de remboursement). Les surcoûts pour les établissements hospitaliers sont dus à la prolongation des durées de séjour pour tous les séjours dont le tarif de remboursement demeure inchangé. La valorisation des coûts unitaires a été établie selon l’Étude nationale de coûts à méthodologie commune (ENCC) 2009. Re ´sultats.Au total, 8536 séjours complets avec ICD ont été repérés en 2010, correspondant à 7467 patients. Il s’agit d’un séjour dédié à l’ICD dans 38 % des cas (DP) et d’un séjour où l’ICD constitue une pathologie intercurrente (DAS) dans 62 % des cas. Parmi les 7467 patients identifiés, 89,5 % n’ont eu qu’un seul séjour mentionnant le diagnostic d’ICD en 2010. L’âge moyen des patients était de 69 ans et 58 % étaient des femmes. La durée moyenne de séjours (DMS) était de 20 jours (12 jours si l’ICD est le DP et 22 jours si l’ICD est en DAS). L’incidence de l’ICD est estimée à 0,76 cas pour 1000 admissions et 1,23 cas pour 10 000 journées d’hospitalisation. L’estimation du coût annuel pour l’Assurance maladie des ICD survenus en MCO s’élevait à 56,1 Ms, se répartissant en 17,1 Ms pour les séjours en DP et 38,9 Ms pour les séjours en DAS (ICD en infections intercurrentes). Le coût moyen d’un séjour avec ICD en 6 e Forum Scientifique de Pharmaco-e ´pide ´miologie / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 62S (2014) S24S28 S25

Utilisation du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) pour estimer l’incidence et le coût d’une infection nosocomiale : le Clostridium difficile

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d’avoir réalisé un électrocardiogramme ou une visite chez le cardiologue est1,30 fois plus élevée que pour un témoin (1,19 fois plus importante que pour unnon adhérent). Si l’ensemble des coûts est en augmentation dans chaquecohorte, les dépenses ambulatoires et hospitalières des adhérents sont moinsélevées de 226 s que celles des témoins sur la période 2009–2011 dont–54 spour le poste ambulatoire et –172 s pour le poste hospitalier. Concernant lessoins ambulatoires, si les adhérents ont des dépenses plus élevées (+40 s) pourles consultations et les actes médicaux, leurs dépenses paramédicales sontmoins importantes (–89 s). Les taux d’hospitalisation pour diabète sontsignificativement plus faibles chez les adhérents que chez les témoins. Ainsi, laprobabilité d’être hospitalisé pour diabète en 2011, à profils comparables, estinférieure de 13 % chez les adhérents par rapport aux témoins.Conclusion.– Ces résultats confirment l’impact significatif de Sophia sur le suivides recommandations de bonne pratique en diabétologie, sur le recours àl’hospitalisation, ainsi que sur l’évolution des coûts ambulatoires et hospitaliersà trois ans. Une évaluation de l’impact du programme sur les paramètrescliniques sera lancée prochainement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.061

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Identification des alternatives thérapeutiques misesen place en France suite au retrait dudextropropoxyphèneC. Tamberou a, C. Cornu a,b, E. Muller c, L. Letrilliart d, F.Gueyffier d,e, E. Chaissac f, E. Van Ganse a, Comité Douleur douleur-anesthésie locorégionalea Unité de pharmaco-épidémiologie de Lyon, UMR CNRS 5558 LBBE,université Claude-Bernard Lyon-1, Lyon, Franceb CIC 201, service de pharmacologie clinique, hôpital Louis-Pradel, Bron,Francec Département d’anesthésie et de réanimation, hôpital de la Croix-Rousse,Lyon, Franced Département de médecine générale, université Claude-Bernard Lyon-1,Lyon, Francee UMR CNRS 5558 LBBE, université Claude-Bernard Lyon-1, Lyon, Francef CIC 20, service de pharmacologie clinique, hôpital Louis-Pradel, Bron,France

Introduction.– Le dextropropoxyphène (DXP) est un antalgique de palier2 dédié au traitement des douleurs modérées à intenses. En association avec leparacétamol, le DXP a été l’un des antalgiques les plus prescrits au monde etconsommés en France. Un rapport bénéfice/risque controversé et un nombreimportant d’intoxications fatales en Europe du Nord ont conduit l’AgenceEuropéenne des médicaments (EMA) à décider en juin 2009 du retrait du DXPdu marché européen. En France, où le retrait a été effectif en mars 2011, c’est lapremière fois qu’un médicament si consommé est retiré du marché. Malgré lesrecommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM),les craintes des prescripteurs quant à la sécurité des antalgiques de substitutionpréconisés incluant le tramadol et les habitudes de consommation des patients,font qu’on ne connaît à l’heure actuelle ni les alternatives thérapeutiquesréellement mises en place pour remplacer ce médicament omniprésent, ni leursconséquences sur la santé publique. Nous avons analysé les volumes dedispensation des antalgiques avant et après retrait du DXP pour déterminer parquelles molécules ce médicament a été concrètement remplacé.Methode.– Nous avons extrait les dispensations du DXP et d’une listed’antalgiques sélectionnés par code CIP sur l’ensemble des ressortissants duRégime général de la région Rhône-Alpes (6 millions d’habitants) en interrogeantles bases de données de l’Union régionale des caisses d’assurance maladie(Urcam) pour une période allant d’avril 2009 à mars 2012 et incluant le retrait duDXP en France. À partir de l’extraction de données agrégées par code CIP, date,nombre de dispensation et nombre de boîtes dispensées, nous avons analysé laconsommation de chacune de ces molécules par le biais de séries chronologiques,afin d’identifier des saisonnalités ou des tendances, que nous avons ensuitemodélisée pour prédire les tendances de consommation ultérieures. La liste desmolécules extraite est la suivante : buprénorphine, buprénorphine en association,celecoxib, codéine, codéine en association, dextropropoxyphène, dextropropo-xyphène en association sauf aux psycholeptiques, dihydrocodéine, fentanyl,

hydromorphone, méthadone, morphine, nefopam, oxycodone, paracétamol,paracétamol en association avec des psycholeptiques, paracétamol en associationsauf aux psycholeptiques, pethidine, tramadol, tramadol en association.Resultats.– La consommation du DXP a disparu en deux temps : partiellement àl’annonce par l’EMA de son retrait européen en juin 2009, puis complètementen mars 2011 au moment de son retrait définitif. Ces deux baisses deconsommation du DXP se sont accompagnées d’une augmentation parallèle desparts relatives annuelles de dispensation du paracétamol, de la codéine et dutramadol par rapport à l’ensemble des antalgiques analysés. En termes decontribution, le DXP a été principalement remplacé par le paracétamol (de 71 %à 79 %) et dans une moindre mesure par la codéine (4 à 7 %) et le tramadol (8 %à 11 %), ces tendances étant significatives (p < 0,0001). Nous n’avons pasobservé de changement pour les autres antalgiques incluant les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la lamaline ou le néfopam.Conclusion.– Contrairement à ce qui était attendu, le DXP a été majoritairementremplacé par le paracétamol et seulement partiellement par le tramadol. Cesdonnées suggèrent un mésusage du DXP avant son retrait. Par ailleurs, laconsommation résiduelle entre juin 2009 et mars 2011 pourrait êtrereprésentative de la constitution de stocks de DXP en prévision du retrait.Ces résultats préliminaires seront confirmés au niveau national via l’analyse dela base de données du Système national d’informations inter-régimes del’Assurance maladie (Sniiram) sur une période étendue (2003–2013) et détaillésselon les caractéristiques des prescripteurs et des patients. Dans un deuxièmetemps, nous analyserons les conséquences de ce remplacement en termes desanté publique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.062

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Utilisation du programme de médicalisation dessystèmes d’information (PMSI) pour estimerl’incidence et le coût d’une infection nosocomiale :le Clostridium difficileA. Duburcq a, F. Fagnani a, E. Fau b, M.-C. Camus b

a Cemka, Bourg-La-Reine, Franceb Astellas, Levallois-Perret, France

Objectif.– Depuis 2000, l’augmentation de l’incidence des infections àClostridium difficile (ICD) constitue un problème préoccupant d’hygiènehospitalière au niveau national et international. Le suivi épidémiologique desICD est réalisé par l’Institut de veille sanitaire (InVS) sur la base d’un réseau desurveillance dédié. L’objectif de cette analyse est d’évaluer l’intérêt et leslimites de la base PMSI MCO pour suivre en routine l’évolution de l’incidenceet estimer le coût des ICD en milieu hospitalier en France.Methode.– Les séjours avec code « Entérocolite à C. difficile (CD) » endiagnostic principal (DP) ou associé (DAS) ont été repérés dans le PMSI MCO2010, puis ont été décrits, ainsi que les patients correspondants. L’analyse descoûts a été réalisée selon deux perspectives distinctes. L’impact budgétaireannuel pour l’Assurance maladie correspond au coût des séjours dédiés autraitement de l’infection elle-même (DP) et au surcoût des séjours associés à laprésence du CD augmentant le niveau de sévérité du GHM (donc entraînant unemodification des tarifs de remboursement). Les surcoûts pour les établissementshospitaliers sont dus à la prolongation des durées de séjour pour tous les séjoursdont le tarif de remboursement demeure inchangé. La valorisation des coûtsunitaires a été établie selon l’Étude nationale de coûts à méthodologie commune(ENCC) 2009.Resultats.– Au total, 8536 séjours complets avec ICD ont été repérés en 2010,correspondant à 7467 patients. Il s’agit d’un séjour dédié à l’ICD dans 38 % descas (DP) et d’un séjour où l’ICD constitue une pathologie intercurrente (DAS)dans 62 % des cas. Parmi les 7467 patients identifiés, 89,5 % n’ont eu qu’un seulséjour mentionnant le diagnostic d’ICD en 2010. L’âge moyen des patients étaitde 69 ans et 58 % étaient des femmes. La durée moyenne de séjours (DMS) étaitde 20 jours (12 jours si l’ICD est le DP et 22 jours si l’ICD est en DAS).L’incidence de l’ICD est estimée à 0,76 cas pour 1000 admissions et 1,23 caspour 10 000 journées d’hospitalisation. L’estimation du coût annuel pourl’Assurance maladie des ICD survenus en MCO s’élevait à 56,1 Ms, serépartissant en 17,1 Ms pour les séjours en DP et 38,9 Ms pour les séjours enDAS (ICD en infections intercurrentes). Le coût moyen d’un séjour avec ICD en

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DP s’élève à 5345 s ; celui d’un séjour avec ICD en DAS à 8518 s. Le surcoûthospitalier total des ICD s’élevait à 4,15 Ms. Il correspondait pour les deuxtiers (66 %) à l’allongement de la DMS pour les GHM sans niveau de gravité.Le surcoût hospitalier moyen par séjour apparaît légèrement supérieur à5000 s.Conclusion.– Le PMSI conduit à une sous-estimation de l’incidence des ICDpar rapport à celle observée dans l’étude Raisin1 2009 de l’InVS mais lesmodifications récentes introduites dans la tarification des séjours avec infectionsnosocomiales devraient améliorer progressivement l’exhaustivité du codage.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.063

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Impact économique de la nouvelle indication deprezista 400 mg sur le budget de l’AssurancemaladieA. Godet a, D. Havet a, A. Anceau a, J. Robert b, A. Lafuma b

a Janssen, Issy-Les-Moulineaux, Franceb Cemka Eval, Bourg-la-Reine, France

Objectif.– Évaluer l’impact économique sur l’Assurance maladie du nouveauschéma thérapeutique utilisant darunavir 400 mg associé au ritonavir dans unepopulation de patients pré-traités infectés par le VIH-1.Methode.– Un modèle d’impact budgétaire a été développé chez les patientspré-traités infectés par le VIH-1. Ce modèle compare la situation actuelle danslaquelle le dosage de darunavir à 800 mg co-administré avec 100 mg deritonavir est disponible pour les patients éligibles et la situation antérieure danslaquelle la quasi-totalité des patients étaient traités avec 600/100 mg 2 fois/jour.Ces scénarios reposent sur les résultats de l’essai ODIN avec lequel darunavir400 mg a obtenu une extension d’indication. La répartition des doses enfonction des sous types de population est basée sur l’analyse de la cohorteDat’Aids au 31 mars 2012. Afin de permettre l’extrapolation des coûts sur unhorizon de temps d’une année, la répartition a été considérée comme constantesur un an. L’étude a été conduite selon la perspective des payeurs francais.Resultats.– La population de patients infectés par le VIH et traités parantirétroviraux en France a été estimée à 105 455 en 2012. Parmi eux, 22,3 %étaient traités par darunavir dont 34,4 % (n = 8083) pré-traités et 41,2 %(n = 9708) lourdement pré-traités. Les économies générées sur un an étaient de21,2 Ms chez les patients pré-traités et 16,1 Ms chez les patients lourdementpré-traités. Au total, il s’agit de 37,3 Ms d’économie, soit 22,2 % de réductiondes coûts totaux de traitement.Conclusion.– Au-delà du bénéfice direct pour le patient lié à la réduction dunombre de prises, le nouveau schéma thérapeutique utilisant 800 mg dedarunavir associé à 100 mg de ritonavir une fois par jour chez les patients pré-traités infectés par le VIH-1 génère une économie significative pour le budget del’Assurance maladie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.064

Communications affichées

S4-P1

Consommation des neuroleptiques en France : uneétude sur les bénéficiaires de l’Assurance maladienationaleG. Désaméricq a,b,c,d, F. Schurhoff b,e,f, I. Macquin-Mavier b,c,A.-C. Bachoud-Lévi b,d,g, P. Maison a,b,d,g

a Inserm, U955, équipe 01, Créteil, Franceb Université Paris-Est, faculté de médecine, Créteil, Francec Pharmacologie clinique, AP–HP, hôpital H.-Mondor – A. Chenevier, Créteil,Franced École normale supérieure, département d’études cognitives, Paris, Francee AP–HP, hôpital H. Mondor – A. Chenevier, Inserm, U955, équipe 15, Créteil,Francef Pôle de psychiatrie, AP–HP, hôpital H. Mondor – A. Chenevier, Créteil,France

g Centre de référence maladie de Huntington, AP–HP, hôpital H. Mondor –

A. Chenevier, Créteil, France

Objectif.– Décrire les tendances et l’utilisation des neuroleptiques en termes denombre de patients exposés et en termes de profils de ces patients.Methode.– Cette étude s’appuie sur les données de l’Échantillon généraliste desbénéficiaires (EGB) de l’Assurance maladie. L’EGB résulte d’un sondage au 1/97e des bénéficiaires de l’Assurance maladie francaise, soit environ 77 % de lapopulation francaise. Tous les remboursements de neuroleptiques de 2006 à2010 ont été identifiés. La proportion de patients avec au moins unremboursement était estimée pour chaque année et les caractéristiquesd’utilisation des neuroleptiques étaient décrites pour l’année 2010.Resultats.– La prévalence des patients ayant eu au moins un remboursementpour un neuroleptique était stable depuis 2006. En 2010, nous avons identifié11 729 patients avec au moins un remboursement pour un neuroleptique (2,23 %des bénéficiaires de l’Assurance maladie francaise) dont 3526 (4,36 %) debénéficiaires âgés de 65 ans et plus. L’âge moyen de la population était de 54 ans(std 20) et 53 % étaient des femmes. Pour les comorbidités, 61 % des patientsétaient atteints de maladies chroniques prise en charge à 100 % (ALD). Lespatients avec une ALD pour troubles mentaux, représentaient 41 % du total. Lesprincipaux neuroleptiques étaient la cyamémazine, la rispéridone et l’olanza-pine. Les 65 ans et plus sans ALD pour troubles mentaux représentaient 23 % dela population. Ils étaient 71 % sans ALD pour démence et 87 % sans suivipsychiatrique ; 70 % avaient plus d’un remboursement de neuroleptiques durantl’année et 50 % plus de trois. Les principaux neuroleptiques utilisés étaient larispéridone, le tiapride et la cyamémazine. Les patients entre 15 et 65 ans sansALD pour troubles mentaux représentaient 34 % des cas, dont 68 % sans suivipsychiatrique ; 66 % avaient plus d’un remboursement et 83 % étaient sansALD.Conclusion.– Une proportion élevée de patients consommait un neuroleptiquesans suivi psychiatrique et à long terme. Ces résultats suggèrent un mésusageimportant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.065

S4-P2

Contrôle de l’asthme suivi en médecine générale etimpact sur la qualité de vie et les coûtsM. Doz a, C. Chouaid b, C. Pribil c, L. Com-Ruelle d, J. Robert a,B. Detournay a, L. Decuypère c

a Cemka-Eval, Bourg-la-Reine, Franceb Service de pneumologie, centre hospitalier intercommunal de Créteil,Créteil, Francec GlaxoSmithKline, Marly-le-Roi, Franced Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France

Introduction.– Le contrôle de l’asthme est l’objectif principal du traitement. Lesconséquences d’un asthme non contrôlé sur la qualité de vie et sur les coûtsassociés au traitement de l’asthme restent mal connues.Objectif.– Évaluer simultanément, chez les patients asthmatiques francais,niveau de contrôle, qualité de vie et coût de la maladie.Methode.– Étude observationnelle, rétrospective, multicentrique auprès d’unéchantillon d’adultes asthmatiques traités, inclus par des médecins généralistesen quatre vagues successives en 2010 afin de considérer la saisonnalité. Lecontrôle de l’asthme a été mesuré par deux méthodes sur deux périodes (auto-questionnaire ACT sur le dernier mois, critères GINA 2009 sur trois mois). Laqualité de vie a été mesurée par le score EuroQol1 (EQ-5D). Les coûts ont étéestimés dans une perspective sociétale.Resultats.– Au total, 1154 patients (� 18 ans) ont été inclus (âge médian :50 ans, femmes : 692). Par rapport aux patients avec un asthme contrôlé selonGINA sur les trois derniers mois, soit 40,6 % [IC 95 % : 37,7 %–43,4 %], lessujets avec un asthme non contrôlé avaient un score de qualité de vie inférieur(0,6 vs 0,9 ; p < 0,0001) et une dépense de soins plus élevée : le coût trimestrielassocié à l’asthme était de 85 s (�153) pour les asthmes contrôlés, 314 s(�2160) pour les asthmes partiellement contrôlés et 538 s (�2357) pour lesasthmes non contrôlés (p < 0,0001). Des résultats similaires ont été observés enutilisant l’ACT. Au-delà du contrôle, d’autres facteurs apparaissent signi-ficativement liés au coût de l’asthme.

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