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VENDREDI 20 MARS 2009 GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A129 V.03 Réparation endoscopique des complica- tions de la chirurgie bariatrique M Barthet (1), O Emungania (1), C Ménard (1), L Amrani (1), S Berdah (1), C Subtil (1), C Brunet (1), JC Grimaud (1) (1) Marseille. Introduction : La chirurgie bariatrique peut être compliquée de fistules post-opératoires avec un taux de 4 % à 20 %. La réintervention chez ces patients est particulièrement lourde compte tenu de la co-morbidité liée à l’obésité. Nous rap- portons à travers plusieurs films l’utilisation sélective de techniques endoscopiques (clips, colles et prothèses) dans la réparation des différents types de chirurgie : anneau, sleeve gastrectomy, By-pass. Matériels et Méthodes : La séquence et l’association des différentes techniques sont présentées dans plusieurs films : détersion de cavité abdominale par NOTES, colle cyano- acrylate (fistules œso-bronchiques, gastriques…), différents clips, prothèses couvertes TTS suivant les différents types de chirurgie bariatrique. Résultats : 5 patientes ont été adressées dans le service pour prise en charge endoscopique de complications de la chi- rurgie bariatrique. Il s’agissait d’une perforation sur anneau, de trois « sleeve gastrectomy » et d’un bypass. Le délai médian avant prise en charge était de 2 mois (3 semaines- 3 mois). Les fistules étaient multiples chez 4 patients sur 5. Suivant la taille de la fistule, de la perforation ou de la désu- nion anastomotique, les patients ont été traités par clips (cya- noacrylate-lipiodol) ou prothèse couverte extractible. Le délai médian de guérison a été de 3 mois (1-6 mois). Le délai de guérison était directement lié à la précocité de la prise en charge endoscopique. Conclusion : Le traitement endoscopique de la chirurgie bariatrique compliquée est possible et efficace avec des com- binaisons de moyens variés présentées dans ces films. La prise en charge endoscopique doit probablement être plus précoce qu’elle ne l’est actuellement. V.04 Traitement endoscopique d’une sténose caustique réfractaire P Bulois (1), V Maunoury (1), C Mariette (1), JP Triboulet (1) (1) Lille. Introduction : La sténose œsophagienne est fréquente au décours des brûlures caustiques de l’œsophage. La prise en charge thérapeutique de cette complication repose sur l’endoscopie. La dilatation aux bougies est utilisée en pre- mière intention. Par rapport aux autres indications de dilata- tion œsophagienne pour pathologie bénigne, les sténoses caustiques récidivent plus fréquemment et nécessitent dans plus de 90 % des cas des séances itératives. 30 à 50 % de ces sténoses demeurent réfractaires aux dilatations répétées. L’endoscopie peut être une alternative à la chirurgie dans ces cas difficiles, avec la mise en place de prothèses extractibles temporaires. La réalisation d’incisions per-endoscopiques peut également être proposée pour les sténoses très courtes. Observation : Une patiente de 45 ans était adressée pour sténose caustique récidivante après 12 séances de dilatation à la bougie ou au ballon. Le délai de récidive symptomatique après chaque séance était compris entre 30 et 60 jours. La sténose était serrée, située au tiers moyen. Il s’agissait d’une sténose très courte, en diabolo. Le traitement proposé asso- ciait la réalisation d’incisions radiaires per-endoscopiques à la mise en place d’une prothèse métallique extractible de 18 mm de diamètre pour 8 cm de longueur (Hanarostent, Life Europe). Cette prothèse était fixée à l’aide de clips mis en place en butée à son extrémité inférieure. La prothèse était retirée à 3 semaines, avec un bon résultat immédiat. Le contrôle radiologique à 6 mois, réalisé chez une patiente asymptomatique ne mettait pas en évidence de récidive de la sténose. Conclusion : En cas de sténose œsophagienne bénigne réfractaire, la mise en place de prothèses métalliques ou plas- tiques temporaires peut être proposée. Le caractère récidi- vant des sténoses caustiques incite à l’utilisation de techniques endoscopiques plus agressives. Comme l’illustre notre observation, la combinaison d’incisions radiaires et d’une prothèse temporaire pourrait être discutée pour les sté- noses courtes et mise en balance avec le traitement chirur- gical.

V.03 Réparation endoscopique des complications de la chirurgie bariatrique

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A129

V.03 Réparation endoscopique des complica-tions de la chirurgie bariatrique

M Barthet (1), O Emungania (1), C Ménard (1), L Amrani(1), S Berdah (1), C Subtil (1), C Brunet (1), JC Grimaud (1)(1) Marseille.

Introduction : La chirurgie bariatrique peut être compliquéede fistules post-opératoires avec un taux de 4 % à 20 %. Laréintervention chez ces patients est particulièrement lourdecompte tenu de la co-morbidité liée à l’obésité. Nous rap-portons à travers plusieurs films l’utilisation sélective detechniques endoscopiques (clips, colles et prothèses) dans laréparation des différents types de chirurgie : anneau, sleevegastrectomy, By-pass.

Matériels et Méthodes : La séquence et l’association desdifférentes techniques sont présentées dans plusieurs films :détersion de cavité abdominale par NOTES, colle cyano-acrylate (fistules œso-bronchiques, gastriques…), différentsclips, prothèses couvertes TTS suivant les différents types dechirurgie bariatrique.

Résultats : 5 patientes ont été adressées dans le service pourprise en charge endoscopique de complications de la chi-rurgie bariatrique. Il s’agissait d’une perforation sur anneau,de trois « sleeve gastrectomy » et d’un bypass. Le délaimédian avant prise en charge était de 2 mois (3 semaines-3 mois). Les fistules étaient multiples chez 4 patients sur 5.Suivant la taille de la fistule, de la perforation ou de la désu-nion anastomotique, les patients ont été traités par clips (cya-noacrylate-lipiodol) ou prothèse couverte extractible. Ledélai médian de guérison a été de 3 mois (1-6 mois). Le délaide guérison était directement lié à la précocité de la prise encharge endoscopique.

Conclusion : Le traitement endoscopique de la chirurgiebariatrique compliquée est possible et efficace avec des com-binaisons de moyens variés présentées dans ces films. Laprise en charge endoscopique doit probablement être plusprécoce qu’elle ne l’est actuellement.

V.04 Traitement endoscopique d’une sténosecaustique réfractaire

P Bulois (1), V Maunoury (1), C Mariette (1), JP Triboulet (1)(1) Lille.

Introduction : La sténose œsophagienne est fréquente audécours des brûlures caustiques de l’œsophage. La prise encharge thérapeutique de cette complication repose surl’endoscopie. La dilatation aux bougies est utilisée en pre-mière intention. Par rapport aux autres indications de dilata-tion œsophagienne pour pathologie bénigne, les sténosescaustiques récidivent plus fréquemment et nécessitent dansplus de 90 % des cas des séances itératives. 30 à 50 % de cessténoses demeurent réfractaires aux dilatations répétées.L’endoscopie peut être une alternative à la chirurgie dans cescas difficiles, avec la mise en place de prothèses extractiblestemporaires. La réalisation d’incisions per-endoscopiquespeut également être proposée pour les sténoses très courtes.

Observation : Une patiente de 45 ans était adressée poursténose caustique récidivante après 12 séances de dilatationà la bougie ou au ballon. Le délai de récidive symptomatiqueaprès chaque séance était compris entre 30 et 60 jours. Lasténose était serrée, située au tiers moyen. Il s’agissait d’unesténose très courte, en diabolo. Le traitement proposé asso-ciait la réalisation d’incisions radiaires per-endoscopiques àla mise en place d’une prothèse métallique extractible de18 mm de diamètre pour 8 cm de longueur (Hanarostent,Life Europe). Cette prothèse était fixée à l’aide de clips misen place en butée à son extrémité inférieure. La prothèseétait retirée à 3 semaines, avec un bon résultat immédiat. Lecontrôle radiologique à 6 mois, réalisé chez une patienteasymptomatique ne mettait pas en évidence de récidive de lasténose.

Conclusion : En cas de sténose œsophagienne bénigneréfractaire, la mise en place de prothèses métalliques ou plas-tiques temporaires peut être proposée. Le caractère récidi-vant des sténoses caustiques incite à l’utilisation detechniques endoscopiques plus agressives. Comme l’illustrenotre observation, la combinaison d’incisions radiaires etd’une prothèse temporaire pourrait être discutée pour les sté-noses courtes et mise en balance avec le traitement chirur-gical.