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Le 10 février 2014DOSSIER PEDAGOGIQUE
Philippe CuomoProfesseur missionné par la Délégation Académique
aux Arts et à la Culture
La Comédie de BéthuneC.D.N. Nord – Pas-de-Calais
Dossier pédagogique – Blue jeans
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Blue Jeans / Yeung Faï
CONCEPTION, SCÉNOGRAPHIE ET MARIONNETTESYeung Faï
AVECYeung FaïYoann PencoléInbal YomtovianJean-Pierre Leguay
ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNEYoann Pencolé
DRAMATURGEPauline Thimonnier
CRÉATION LUMIÈRE Christian Peuckert
ASSISTANT LUMIÈREAdrien Gardel
CRÉATION VIDÉOStéphane JanvierJérôme Vernez
MUSIQUE ET SONLudovic Guglielmazzi
CONSEILLER ARTISTIQUEThierry Tordjman
REGARD EXTÉRIEURPhilippe Rodriguez Jorda
CONSTRUCTION DÉCORAteliers du théâtre Vidy-Lausanne
CHANSONS INTERPRÉTÉES PARElodie PittetHuanyu Pittet
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Le metteur en scène
Né en Chine en 1964, Yeung Faï incarne la cinquième génération d’une grande famille de marionnettistes chinois. L’art des marionnettes est l’un des arts folkloriques traditionnels chinois les plus anciens, datant de la dynastie des Han de l’Ouest (206 av. J.C. - 24 ap. J.C.). Yeung Faï est éduqué dès l’âge de quatre ans par son père, grand maître chinois de marionnettes qui sera persécuté au moment de la révolution culturelle et laissera des traces indélébiles dans la pratique artistique de Yeung Faï. Il vit aujourd’hui en France et pratique inlassablement son art, devenu maître incontesté de la manipulation ainsi que de la fabrication de marionnettes. Il tourne son solo Scenes of the Beijin Opera dans les principaux festivals internationaux de marionnettes depuis près d’une vingtaine d’années, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe. Il a participé à plusieurs films pour le cinéma et la télévision et a également enseigné plusieurs années à l’école de marionnettes de Zhanzou. Yeung Faï a maintenant sa propre troupe de marionnettistes. En 2004, il joue dans La neige au milieu de l’été de Guân Hanging, ce très beau poème chinois adapté par Grégoire Callies, directeur du Théâtre Jeune Public de Strasbourg, pour mettre en scène une vingtaine de marionnettes dont il supervise la fabrication. En 2005, il construit, avec toute une équipe, les marionnettes de Don Quichotte, la création 2005 du TJP, mise en scène par Grégoire Callies : des marionnettes à gaine et des marionnettes portées (ou bunraku), ont été pensées, dessinées et construites en Chine. De 2006 à 2009, il participe à 3 créations Odyssée 1-2-3-, dirigées par Grégoire Callies. Depuis 2011, son spectacle Hand stories a été représenté plus de 150 fois, de Lausanne à New-York, de la Réunion au Brésil, en passant par bon nombres de scènes françaises.
Extrait du dossier de presse
Le succès de son précédent spectacle : Hand storiesCe précédent spectacle a eu un succès phénoménal avec une très grande tournée. Dans Hand Stories, Yeung Faï utilise en alternance des marionnettes à gaine très réalistes, en noir et blanc, représentant sa famille et d’autres marionnettes, très colorées et plus petites, dans la tradition de l’Opéra de Pékin, qui incarnent l’histoire et l’héritage. Il a proposé un spectacle autobiographique, une épopée familiale qui suit le parcours de l’art de la marionnette au sein de cette famille. Cet art est bien entendu relié à une vieille tradition artistique chinoise. C’est l’occasion de mener une réflexion sur la Chine d’aujourd’hui entre tradition et modernité.
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© Mario del Curto
© Mario del Curto
Un passage remarqué dans le festival Off d’Avignon en 2011 et ailleurs…http://blog.lefigaro.fr/theatre/2011/07/avignon-off-yeung-fai-maitre-c.htmlhttp://hand-stories.blogspot.fr Extrait de Hand storieshttp://www.theatre-video.net/video/Hand-stories-histoires-de-main-de-Yeung-Fai-extraits
Activité :
D’après les quatre photographies suivantes, quel lien existe-t-il entre :- le manipulateur et la marionnette ?- le manipulateur et le public ?
1. Spectacle Bonjour, cher Wurstel ! de Emil Mayer, vers 1910© Collection particulière
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2. Spectacle Intimae, 2007Compagnie Turak – Michel Laubu
© Turak3. La Vieille et la Bête, 2009Ilka Schönbein© Serge Lucas
4. Hand Stories, 2011Yeung Faï
© Mario del Curto
Le spectacle
Intentions du metteur en scène
Nous portons tous des jeans. Symbole de liberté. Ils conviennent à tous : hommes, femmes. Ils sont pratiques et confortables, vont avec tout, ne représentent aucunes catégories sociales et toutes à la fois. Le jeans nous rend égaux. A l’heure actuelle, 70% de la production mondiale de jeans est fabriqué en Asie. Les plus grandes marques sont américaines et européennes (Diesel, Levi’s...) Ces jeans sont majoritairement fabriqués par des mains jeunes, de femmes et d’enfants dans des conditions souvent inhumaines, qualifiées d’esclavage moderne. La Chine est loin, très loin. Mais cette économie basée sur l’exploitation de l’autre se rapproche de plus en plus. Et demain il se pourrait que vos enfants en soient les victimes.
Note d’intention
Le spectacle a été créé au théâtre de Vidy-Lausanne, en septembre 2013, théâtre dirigé aujourd’hui par Vincent Baudriller suite à son départ du festival d’Avignon. Pour Yeung Faï, il s’agit d’un spectacle documentaire. Le spectacle est présenté comme un « documentaire-
fiction marionnettique ». Le point de départ se situe autour de la fabrication du jeans en Chine. Yeung Faï est chinois mais vit en France. A travers ce spectacle, il s’intéresse à son pays, ne l’oublie pas et entend faire un acte de militance. Le jeans est par essence symbole de liberté et surtout symbole d’égalité en ce sens que toutes les générations et toutes les classes sociales
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en portent. Mais ces valeurs positives ont un prix, celui de l’exploitation de femmes et d’enfants dans les ateliers chinois. Dans son précédent spectacle, il a mis en scène, ses propres souvenirs, sa propre famille, ses origines avec un hommage au père et aux origines, donc au passé. Aujourd’hui, dans Blue jeans, il se tourne vers les générations futures. Il s’intéresse à l’humanité et la réalité s’invite sur le plateau à travers des images de la Chine d’aujourd’hui. Il entend parler de ces gens et de leur condition de vie. Yeung Faï, s’inspire en partie des documentaires Last train home (Lixin Fan)1 et plus directement de China Blue, ce que cache le « Made in China » (Micha X. Peled)2.Cette intention va s’actualiser dans une histoire singulière, celle d’une jeune fille, Jasmin, issue de la campagne. Son père est un pauvre paysan travaillant sans cesse. Sa femme met au monde deux jumelles et leur misère ne leur permet pas de nourrir deux enfants. L’une d’elles sera vendue et devra aller travailler dans une usine, loin de chez elle, dans une de ces villes chinoises qui concentre la misère ouvrière. Ce spectacle utilise les marionnettes à gaine et l’art du Bunraku.
Activité :
Visionnez cette interview de Yeung Faï à propos de Blue jeans et remplissez le tableau ci-dessous.http://www.youtube.com/watch?v=O1wxz_o2cok
Que peut-on deviner ?Intentions de Yeung Faï
(dramaturgie)Scénographie Discipline(s) artistique(s)
convoquée(s)
Le Bunraku
Une petite histoire…http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/sources-orientales/les-sources-orientales/japon/le-bunraku/le-ningyo-joruri-ou-theatre-deLe Théâtre du Soleil a été très influencé par l’art de la marionnette Bunraku. Il n’est donc pas étonnant de trouver cet historique sur le site de la compagnie d’Ariane Mnouchkine.
Caractéristiques Tayû, le récitant qui dit ou chante le texte.
1 Pour voir le documentaire en ligne :http://www.dailymotion.com/video/xui6bl_la-despotheque-last-train-home-1-2_newshttp://www.dailymotion.com/video/xui5rj_la-despotheque-last-train-home-2-2_news
2 Trailer en anglais : http://www.youtube.com/watch?v=roy7CUk26uoUn extrait de 15 minutes en français : http://www.youtube.com/watch?v=Ez1NBfGXMtU
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Shamisen, « instrument à trois cordes de soie tressée, muni d’un long manche de bois et d’une caisse de résonance assez petite, presque carrée, tendue d’une peau de serpent. »
Poupées ou marionnettes manipulées à vue.Le Bunraku s’inscrit, au Japon, dans une longue tradition de conteurs, l’équivalent de nos troubadours médiévaux. Aujourd’hui, les spectacles comportent plusieurs pièces appartenant à des genres différents (tragédie, drame etc.). Le tayû prend en charge le dialogue de tous les personnages en alternance. La musique accompagne et souligne l’interprétation du tayû. En raison de la durée et de l’intensité du spectacle, plusieurs tayû et musiciens se relaient sur un plateau tournant.
L’espace de jeuLe duo Tayû – shamisen, en tenue de cérémonie, s’installe sur une estrade –yuka-, installée à cour, hors de l’espace de jeu des manipulateurs.
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Les poupéesA l’origine, ce sont de petites poupées manipulées à bout de bras mais progressivement l’augmentation de la taille a pu entraîner une triple manipulation. Elles sont aujourd’hui très grandes – de 90 à 140 cm – et peuvent peser jusqu’ 5 kilogrammes. Il s’agit d’une marionnette à tige. La tête, en bois sculpté, est posée au sommet de la tige. Un système de leviers et de fils permet d’articuler les parties du corps rattachées à la tige centrale. Le vêtement tient sur une sorte de portemanteau fixé à la tige.
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D’après L’Encyclopédie mondiale de la marionnette, coédition L’Entretemps – Union internationale de la marionnette, 2009
Activités :
1. Par groupe de deux, apportez un texte (récit) et une musique instrumentale. Proposez une manière de dire le texte « accompagné » par la musique. Réfléchissez à cet accompagnement (la musique est-elle lancée en même temps, permet-elle d’arrêter le récit, de le dramatiser … ?).
2. Empruntez une ou plusieurs poupées de différentes tailles. A partir du même texte proposé par le professeur, chaque groupe (2 ou 3) fera une proposition en utilisant les poupées. Deux versions sont possibles, l’une en disant le texte, l’autre muette. On peut également faire une troisième proposition en intégrant de la musique.
Variante : la proposition peut partir du storyboard de Yeung Faï présenté en annexe.
3. Après avoir vu le spectacle, comment Yeung Faï intègre-t-il à sa pratique l’aert du Bunraku ?
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Quelques images du spectacle
Image n°1© Mario del Curto [email protected]
Image n°2© Mario del Curto [email protected]
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Le spectacle est bien un spectacle documentaire qui mêle fiction et réalité. Il présente des photos et non des images animées. Yeung Faï compare son spectacle à un film réalisé en direct. La vidéo agit comme un effet de réel alors que la marionnette se situe du côté de la fiction. La scénographie est composée de deux tournettes et de panneaux. C’est au sein de ce dispositif que se réalise le spectacle comme un film. Les manipulateurs sont à vue et apportent les éléments pour créer le « film » comme sur un studio de tournage3.
Activité :
D’après les quatre images précédentes, décrivez avec précision la scénographie et analysez la présence des manipulateurs sur le plateau.
Pour aller plus loin…Interview avec larges extraitshttp://www.rts.ch/emissions/la-puce-a-l-oreille/5207769-anja-wyden-guelpa-voit-la-piece-blue-jeans-au-theatre-de-vidy.htmlExtrait de Blue jeanshttp://vimeo.com/73672567
La fin du spectacle« Le poème de Victor Hugo, qui clôt le spectacle, résume magnifiquement les deux aspects de Blue Jeans. D’une part, l’horreur d’une économie qui condamne toute rose, comme la jeune paysanne Jasmin, à la mort. D’autre part, la puissance transfiguratrice – source d’espérance et de beauté – de l’art de Yeung Faï qui sait à la fois créer des « parfums d’ambre et de miel » et « faire des anges du ciel » avec la réalité matérielle et humaine, y compris la plus sombre ».
Extrait du dossier de presse
Activité :
Ce poème de Victor Hugo clôt le spectacle en étant projeté. Qu’en pensez-vous ?« La tombe dit à la rose :– Des pleurs dont l’aube t’arroseQue fais-tu, fleur des amours ?La rose dit à la tombe :– Que fais-tu de ce qui tombeDans ton gouffre ouvert toujours ? »« La rose dit : – Tombeau sombre,De ces pleurs je fais dans l’ombreUn parfum d’ambre et de miel.La tombe dit : – Fleur plaintive,De chaque âme qui m’arriveJe fais un ange du ciel ! »
Et après avoir vu le spectacle ?
3 On peut rapprocher cette démarche d’un autre spectacle vu dans la région cette année à savoir Kiss and Cry de Thomas Gunzig, Michèle Anne De Mey, Jaco Van Dormaelhttp://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Kiss-Cry/
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Résonances
Autour de la situation de départ du spectacle et la vente d’un enfant Aux Champs, Guy de Maupassant
C’est l’occasion de faire (re)découvrir ce texte et permettre de mettre en parallèle la Chine d’aujourd’hui et la France du XIX° siècle.
L’Enfant, film des frères Dardenne, 2005Synopsis et critique parue dans Télérama : http://www.telerama.fr/cinema/films/l-enfant,236677.php
Activité : Une réflexion peut être menée autour de cette situation dramatique, révélatrice d’une misère sociale. Des recherches peuvent s’engager autour des trafics d’enfants dans certains pays en voix de développement.
Autour du travail en ChineYeung Faï fait directement référence aux documentaires Last train home (Lixin Fan)4 et plus directement de China Blue, ce que cache le « Made in China » (Micha X. Peled).
Activité : Après avoir vu ces documentaires, écrivez un article de journal afin de dénoncer cette situation.
Autour du travail des enfantsComment ne pas citer et lire ce texte de Victor en lien avec le spectacle !
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meulesIls vont, de l'aube au soir, faire éternellementDans la même prison le même mouvement.Accroupis sous les dents d'une machine sombre,Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
4 Cf notes 1 et 2 pour les liens internet.
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Ils semblent dire à Dieu: - Petits comme nous sommes,Notre père, voyez ce que nous font les hommes !Ô servitude infâme imposée à l'enfant !Rachitisme ! travail dont le souffle étouffantDéfait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,Qui produit la richesse en créant la misère,Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !Progrès dont on demande : Où va-t-il ? que veut-il ?Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,Une âme à la machine et la retire à l'homme !Que ce travail, haï des mères, soit maudit !Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Victor Hugo, « Melancholia », Les Contemplations, Livre III
Pour aller plus loin…Au XIX° siècleIl suffit de googliser l’expression : travail + enfants + XIX° siècle pour travailler autour de ce siècle.Historiquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_des_enfantsFormeshttp://www.in-terre-actif.com/trousse1/textes_index.htmlL’Unicefhttp://www.unicef.org/french/protection/index_childlabour.htmlArchives INAhttp://www.ina.fr/video/CAB97135240Article Mondehttp://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/02/28/la-chine-asphyxiee-par-la-pollution-de-lindustrie-textile/
Autour du thème du travail en généralDe nombreux dossiers ou fiches pédagogiques des différentes saisons font référence à ce que Vinaver appelle « le champ du travail ». On peut se référer aux spectacles suivants :
L’Emission de télévision, Thierry Roisin L’Augmentation, Anne-Laure Liégeois Dehors peste le chiffre noir, Eva Vallejo, l’Interlude T/O La grande et fabuleuse histoire du commerce, Joël Pommerat La légende de Bornéo, collectif « l’Avantage du doute »
Mais aussi plus largement, le spectacle est à rapprocher de figures de « misérables » dans la littérature. On pense à Victor Hugo bien entendu mais également à Zola et à bien d’autres.
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Storyboard réalisé en amont du spectacle par Yeung Faï
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