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HAUTE ÉCOLE « Groupe ICHEC – ISFSC » ISFSC – Section Écriture multimédia Rue de la Poste, 111 – 1030 Bruxelles « Mon droit à la rue » La plateforme belge francophone pour plus de respect dans les lieux publics 1

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HAUTE ÉCOLE « Groupe ICHEC – ISFSC »ISFSC – Section Écriture multimédia

Rue de la Poste, 111 – 1030 Bruxelles

« Mon droit à la rue »La plateforme belge francophone pour plus de respect dans les lieux publics

Promotrice : Mme Delnoy Travail de fin d’études réalisé et présenté par Lucie ONGENA

en vue de l’obtention du diplôme de bachelière en Écriture multimédia

Juin 2017

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Première partie :Le harcèlement de rue en Belgique

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1. Introductiona. Fondements

« Mon droit à la rue » est un site internet qui dénonce le harcèlement de rue. Il est composé de trois parties principales : le partage d’histoires, des conseils sur les façons de réagir contre ce phénomène et les actualités.

Dans la partie « témoignages », les victimes de harcèlement de rue ont la possibilité de partager des anecdotes ou de réagir à celles des autres.

Sur la page « comment réagir ? », les utilisateurs peuvent consulter des documents (écrits ou vidéos) pour apprendre à réagir face à ce type harcèlement, qu’ils soient spectateurs ou victimes.

Enfin, les actualités regroupent des articles sur le harcèlement de rue, principalement en Belgique : évolution de la législation, éventuelles manifestations, reportages, etc.

C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur, car j’ai vécu (et je vis toujours) le harcèlement de rue au quotidien. Un jour, je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule et que quasiment toutes mes amies étaient dans le même cas. C’est pourquoi j’ai eu envie de créer une plateforme pour aider les victimes, mais aussi pour recueillir des informations sur le harcèlement de rue.

En effet, les statistiques sur ce sujet sont difficiles à obtenir mais via ce projet, je pourrais récolter des chiffres à montrer aux autorités belges. C’est l’un de mes buts principaux pour cette plateforme, les autres étant de faire de la prévention, d’inclure un maximum de personnes dans la discussion (pas seulement les femmes) et de permettre aux victimes de se sentir plus à l’aise (grâce aux conseils) et moins seules.

Le public visé n’est pas uniquement féminin. En effet, les femmes sont les plus touchées par le harcèlement de rue1 mais d’autres personnes sont également touchées, notamment la communauté LGBT+2. En ce qui concerne l’âge, la fourchette est également très large. Le harcèlement de rue peut toucher les très jeunes3 comme les très âgés, il n’y a pas de limites d’âge fixe.

D’autres projets du même genre existent déjà mais plutôt sous la forme de pages Facebook ou de blogs. Par exemple, « Paye Ta Shnek »4 permet de partager des citations de harceleurs de façon anonyme. La page « Stop harcèlement de rue »5, quant à elle, partage les témoignages de victimes, elles aussi anonymes. Mais même si ces initiatives sont un bon départ, je trouvais important d’ajouter des conseils pour apprendre aux utilisateurs à réagir de façon appropriée.

1 https://docs.google.com/forms/d/1OHmLslbX05A29drBu_6ups9Mnr9w-rkrSxp4lWK9f-w/viewanalytics2 Voir lexique3 http://www.terrafemina.com/article/harcelement-de-rue-65-des-francaises-abordees-avant-l-age-de-15-ans_a273710/14 http://payetashnek.tumblr.com/5 https://www.facebook.com/StopHDR/

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Il n’est pas étonnant que d’autres plateformes de ce style aient émergé, car le harcèlement de rue est un sujet abordé de plus en plus souvent dans les médias. Bien que ce problème existe depuis bien longtemps, l’intérêt grandissant pour ce sujet remonte à 2012, avec la sortie du documentaire de Sofie Peeters, « Femme de la rue »6. Depuis, une grande partie de la population a pris conscience de cette problématique mais cela ne signifie pas toujours qu’elle est prise au sérieux.

C’est pourquoi, grâce à ma plateforme, j’espère apporter ma pierre à l’édifice en faisant évoluer les mentalités tant des harceleurs que des harcelé(e)s, ainsi que des personnes ayant l’autorité pour éradiquer ce genre de comportements.

b. Plan rédigéDans le chapitre qui suit, je commencerai par présenter le contexte du harcèlement de rue en Belgique. En effet, il est important de comprendre cette problématique pour bien appréhender ce projet. Tout d’abord, je définirai le harcèlement de rue et j’aborderai les polémiques qui l’entourent, ensuite je présenterai des données chiffrées et enfin je parlerai de la législation existante en Belgique. Pour clôturer cette partie, j’évoquerai également les objectifs de mon projet.

Dans le chapitre 3, j’analyserai trois plateformes similaires à la mienne ainsi que la concurrence en général sur le plan de l’aide aux victimes de harcèlement de rue. J’estimerai aussi le nombre d’utilisateurs potentiels de ma plateforme et je listerai les forces et les faiblesses de celle-ci.

Le quatrième chapitre abordera le budget du site, en énumérant une série de sources de financement possibles et en estimant les coûts de développement et de maintenance du projet.

Je parlerai en chapitre 5 de l’identité du site en expliquant comment j’ai choisi le nom, le logo et la charte graphique de la plateforme.

Le sixième chapitre s’attaquera à la structure même du site, c’est-à-dire son découpage en différentes parties, les maquettes des pages, les actions que le site permet d’effectuer, des exemples de parcours utilisateur et finalement le design final des pages principales.

Le chapitre 8 concernera le point de vue juridique, d’abord sur le plan du statut de mon équipe puis sur la problématique des données à caractère personnel.

Dans le chapitre 9, je présenterai mes idées en termes de communication. Je commencerai par définir les différents segments de mon public-cible, puis j’énumérerai les voies de communication que j’utiliserai et comment. Il était important pour moi de dédier une partie à la communication puisque je prévois de devenir Community Manager.

Pour conclure, je regarderai ce projet avec un œil critique et je penserai à des pistes d’amélioration pour le futur.

6 https://fr.wikipedia.org/wiki/Femme_de_la_rue

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2. Contexte : informations sur le harcèlement de rue

a. Définition et polémiquesLe harcèlement de rue est défini comme « les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeller verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. »7

Ce qui est ou non considéré comme du harcèlement de rue varie selon les sources, car chaque personne est différente et possède sa propre sensibilité. Mais les cas de figure qui reviennent le plus souvent dans les articles traitant de ce sujet sont :

- Les remarques déplacées (catcalls8, remarques sexuelles, soi-disant « compliments »,…)

- Les insultes - Les sifflements / « bruits de bouche » / coups de klaxon- Les attouchements (mains aux fesses, « frotteurs » dans les transports en commun9,…)- Les agressions (coups, bousculades, agressions sexuelles,…)

Cette dernière catégorie est cependant moins souvent évoquée car elle est plus rare que les autres, mais aussi parce que les victimes osent moins en parler, ou encore parce que certains ne considèrent plus vraiment cela comme du harcèlement de rue, mais comme un crime.

Il existe plusieurs controverses autour du harcèlement de rue.

La première concerne directement le nom de ce phénomène. En effet, pour certains, le terme « harcèlement » ne serait pas justifié quand une personne ne fait qu’une remarque à la victime, puis la laisse tranquille. Mais ici, le mot « harcèlement » ne désigne pas le comportement d’une personne en particulier. Il est plutôt utilisé pour mettre en avant le côté répétitif pour la victime, qui subit souvent plusieurs de ces faits à la suite. Stéphanie Khoury, étudiante en sciences humaines, parle de « harcèlement-marathon ».

« Le harcèlement de rue est assez particulier, en ce sens qu’il est très diffus. Il est assez rare de croiser dix fois dans la même journée la même personne qui nous harcèle: c’est un

harcèlement-marathon, cela se passe comme si tous les hommes qui harcèlent une même femme en une journée se passent le relais. »10

Une autre critique est la corrélation, pointée particulièrement par les médias, entre harcèlement de rue et origine / ethnie / culture / classe sociale. Par exemple, le documentaire « Femme de la rue », malgré ses retombées très positives (puisque le film a eu pour conséquence une meilleure visibilité et une prise de conscience du problème) a été critiqué car il montrait principalement de jeunes maghrébins.11 Ce n’est pas le seul cas où cette critique a été émise. La vidéo « 10 Hours of Walking in NYC as a Woman » a reçu des remarques

7 http://www.stopharcelementderue.org/?page_id=7178 Voir lexique9 http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2017/03/03/dans-le-metro-parisien-avec-la-brigade-chargee-de-debusquer-les-frotteurs_5088917_4497271.html10 http://www.slate.fr/tribune/60157/harcelement-rue-racisme-sexisme11 http://www.garance.be/cms/?Femme-de-la-rue-un-documentaire

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similaires12. Le danger qui accompagne l’idée que « seuls les jeunes des quartiers défavorisés perpétuent le harcèlement de rue », c’est que l’on oublie de se remettre soi-même en question. On prend une communauté comme bouc émissaire, et on en oublie que ce genre de comportements existent partout dans le monde et qu’il ne concerne pas que les minorités ethniques13.

La dernière polémique la plus fréquente à propos de cette problématique concerne la limite entre drague / compliments et harcèlement de rue. Certains ne voient pas la différence et pensent que les victimes sont dans une sorte de paranoïa collective14. Certaines femmes ont même exprimé leur satisfaction de recevoir des remarques dans la rue, car cela leur donne un « boost de confiance en elles »15.

Pourtant la différence entre un compliment et le harcèlement de rue n’est pas difficile à comprendre : si la personne qui reçoit la remarque est consentante, alors ce n’est plus du harcèlement. Pour résumer, si la personne se sent mal à l’aise, menacée, triste, en colère, ou n’importe quelle émotion négative, ce n’est pas un compliment.

Et pour ce qui est de l’argument que l’on peut draguer dans la rue, et qu’il ne faut pas immédiatement mal le prendre16, c’est totalement vrai. Mais la drague est quelque chose qui se fait à deux : c’est un dialogue. Or, beaucoup de harceleurs se fichent d’instaurer un dialogue, ils ne font même pas cela pour obtenir une réaction de la victime. Le harcèlement de rue est ce que Michael Kimmel, sociologue expert en étude des genres, appelle un comportement « homosocial » :

« It really has very little to do with the woman. It has to do with your relationship with the other guys. […] we've always thought that the street is not a woman's place. It's a man's place. So it's not about making women feel good or wanted or desired. It's about making them feel, you know - feeling uncomfortable being in our space. […] You learn it by standing around on a

street corner with other guys, and one of them makes a comment and everyone goes, oh, you're such a player. […] Although we think of street harassment as heterosexual, it is really

what I call homosocial, which is it's done and performed for other guys. »17

b. Statistiques et données chiffrées En 2016, Jump18 a réalisé une étude sur des femmes belges et françaises, intitulée « Mon expérience du sexisme »19. Les résultats ont montré que :

12http://www.slate.com/blogs/xx_factor/2014/10/29/ catcalling_video_hollaback_s_look_at_street_harassment_in_nyc_edited_out.html13 https://houston.ihollaback.org/resources/myths/14 https://www.lenouveaumontpellier.fr/le-harcelement-de-rue-paranoia-ou-realite-quotidienne/15 http://nypost.com/2014/08/18/enough-sanctimony-ladies-catcalls-are-flattering/16 http://www.madmoizelle.com/harcelement-de-rue-drague-32264517 http://www.npr.org/2016/08/23/491103720/radio-rookies-reformed-catcaller-explores-roots-of-street-harassment18 http://jump.eu.com/19 http://jump.eu.com/wp-content/uploads/2016/11/Communique-de-Presse-Belgique-FR.pdf

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- 98 % des femmes ont déjà subi des comportements sexistes dans la rue ou les transports en commun.

- Une femme sur deux a déjà été agressée physiquement dans la rue ou dans les transports en commun.

- 63% des femmes disent ne pas avoir été aidées ou soutenues par les témoins.

Selon une étude internationale20 de l’Université de Cornell21 (en collaboration avec Hollaback!) sur des femmes de moins de 40 ans :

- 55 % des femmes belges disent avoir subi du harcèlement de rue avant 15 ans.- 69 % ont été suivies par un homme / un groupe d’hommes d’une manière qui les a

mises mal à l’aise durant l’année précédente.- Plus de la moitié des femmes belges ont été caressées / pelotées durant l’année

précédente.- 67 % des femmes interrogées ont avoué éviter certains endroits spécifiques à cause du

harcèlement de rue.- Et 60% évitent de sociabiliser / d’interagir avec des personnes pour la même raison.

Ensuite, selon une enquête en ligne organisée par madmoiZelle.com22 (ouverte depuis 2013) :

- 59 % des répondants (majoritairement des femmes) évitent de sortir seuls la nuit.- 32 % des répondants ayant subi du harcèlement de rue estiment que cela leur arrive

une à plusieurs fois par semaine.

Pour terminer, une étude23 commandée par Stop Street Harassment24 en 2014 a concentré l’une de ses parties sur les personnes LGBT+ (aux Etats-Unis). Les résultats sont les suivants :

- En règle générale, les personnes LGBT+ ont reporté plus de harcèlement de rue que les personnes hétérosexuelles. Cela inclut les formes verbales (57% contre 37% pour les hétérosexuels) et les agressions (45% contre 28% pour les hétérosexuels).

- La différence est surtout marquée pour les hommes. En effet, les hommes gays, bisexuels ou transgenres reportaient plus de harcèlement que les hommes hétéros, alors que chez les femmes, la différence n’était pas significative.

c. Législation en Belgique Il n’existe pas de loi spécifiquement contre le harcèlement de rue. Par contre, il y a des lois qui punissent les différents comportements qui composent le harcèlement de rue.

20 https://www.ihollaback.org/cornell-international-survey-on-street-harassment/#be21 https://www.ilr.cornell.edu/22 http://www.madmoizelle.com/23 http://www.stopstreetharassment.org/wp-content/uploads/2012/08/National-Street-Harassment-Report-November-29-20151.pdf24 http://www.stopstreetharassment.org/

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La plus célèbre est la loi contre le sexisme dans l’espace public, mise en place en 2014 en réaction au documentaire « Femme de la rue ». Dans cette loi, le sexisme est défini comme :

« tout geste ou comportement qui (…) a manifestement pour objet d'exprimer un mépris à l'égard d'une personne, en raison de son appartenance sexuelle, ou de la considérer, pour la même raison, comme inférieure ou comme réduite essentiellement à sa dimension sexuelle. Attention ! Sur le plan terminologique, « sexisme » ne doit pas être confondu avec discrimination entre les femmes et les hommes. La discrimination peut découler du sexisme et n’en être que la manifestation, alors que la notion de sexisme renvoie au mépris à l’égard d’un genre. »25

Il est également ajouté que le harcèlement doit représenter « une atteinte grave à la dignité », ou encore la volonté de nuire doit être « ostensible et incontestable ».

Dès lors que le cas de sexisme peut être prouvé, il sera puni « d’une peine d’emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 50 à 1000 euros ou de l’une de ces peines seulement ».

Mais le problème, justement, c’est qu’il faut pouvoir prouver que l’on a bien été victime de sexisme. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles cette loi a fait un flop, puisqu’en 2015, trois plaintes seulement ont été déposées !26

Dans le cas d’insultes envers une personne LGBT+, la victime peut également porter plainte.27

En ce qui concerne les insultes racistes, la loi sur l’incitation à la haine, la discrimination ou la violence dit que :

« Le coupable sera puni d'un emprisonnement de huit jours à un an et d'une amende de vingt-six [euros] à deux cents [euros], lorsque les imputations auront été faites […] dans des réunions ou lieux publics. […] Un lieu public, c’est pratiquement tout endroit qui n’est ni un domicile privé ni un lieu de résidence particulier. »28

De plus, si une personne est agressée en raison de son sexe, de son ethnie, de son orientation sexuelle, de son identité de genre ou de son handicap, il s’agit de circonstances aggravantes.29

Ceci n’est bien sûr pas un résumé exhaustif de tout ce qui existe au niveau législatif. Mais par ces exemples, je souhaitais montrer qu’il n’existe pas une seule loi claire et précise condamnant le harcèlement de rue. Et selon moi, c’est un problème.

25 http://www.legalworld.be/legalworld/m_content.aspx?mid=77856&LangType=206026 http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-loi-contre-le-harcelement-de-rue-fait-pschitt-58693b18cd708a17d5542d7327 http://www.lesoir.be/418472/article/actualite/belgique/politiclub/2014-02-04/jour-ou-j-ai-porte-plainte-pour-insultes-homophobes28 http://unia.be/files/LEXIQUE_DISCRIMINATION_012017.pdf29 http://unia.be/files/LEXIQUE_DISCRIMINATION_012017.pdf

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d. Comment ma plateforme peut aider à combattre ce problème

Ce projet possède des objectifs de deux types : sur le court terme et sur le long terme.

Sur le court terme, mon but est d’aider les victimes de harcèlement de rue en leur permettant de partager leurs histoires avec une communauté de personnes qui les comprennent. En leur offrant des conseils, j’espère aussi leur permettre d’être mieux préparées à appréhender le harcèlement de rue en situation réelle.

J’essaye également d’inclure les victimes de tous genres, sexes et orientations sexuelles car les personnes LGBT+ sont souvent oubliées dans les conversations sur le harcèlement de rue. J’inclus également des conseils spécifiques pour les cas de racisme ou de discrimination envers les personnes handicapées, par exemple, car ce sont des éléments que l’on retrouve souvent dans les cas de harcèlement.

Sur le long terme, la plateforme permet d’obtenir plus d’informations sur ce phénomène et de recueillir des statistiques que l’on pourrait ensuite montrer aux autorités belges. Ensuite, ce serait à ces dernières de mettre des actions en place. En créant une loi condamnant spécifiquement le harcèlement de rue, par exemple. Mais il faudrait aussi former les policiers afin qu’ils connaissent mieux cette problématique et que cette loi serve effectivement à quelque chose, ou encore éduquer les jeunes dès l’enfance pour qu’ils ne reproduisent plus ces comportements par la suite.

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3. Analyse de marché : ce qui existe déjà a. Benchmarking

A ma connaissance, il n’existe pas vraiment de site internet avec un concept se rapprochant du mien. J’ai donc choisi d’analyser une application mobile et deux autres plateformes qui, selon moi, représentent bien l’offre au niveau de ce genre de concept : un blog et une page Facebook. En effet, les lieux d’expression pour les victimes de harcèlement de rue font souvent partie de ces deux dernières catégories.

i. L’application : Hollaback!30

1. Contenu proposéL’application présente une carte sur laquelle on peut indiquer l’adresse approximative à laquelle on s’est fait harceler. On peut ensuite raconter son histoire, qui sera alors représentée sous forme de point sur la carte.

Le problème avec ce concept, c’est que certains quartiers pourraient très vite être stigmatisés et catégorisés comme « les endroits à éviter ».

Un autre problème est que l’on peut ajouter une photo à son histoire. Cette fonctionnalité pourrait provoquer des atteintes au droit à l’image si des victimes commençaient à diffuser des photos de leurs harceleurs.

2. Charte graphiqueLa charte graphique est basée sur le logo d’Hollaback! qui est noir, blanc et rose. Le fond, la carte, le menu sont donc en noir, ce qui donne un aspect très sombre à l’application, tandis que les points sur la carte et certains détails sont en rose. Les champs à remplir sont, comme souvent, en blanc.

La typographie est on ne peut plus simple, elle ne rappelle pas du tout celle du logo.

Quant aux icônes, elles sont très classiques, à part l’espèce d’étoile du logo qui se retrouve à plusieurs endroits.

30 Voir lexique

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3. AccessibilitéL’application peut être téléchargée gratuitement sur iOs ou sur Android.31

Malheureusement, la liste des pays disponibles ne comprend pas (encore) la Belgique. On peut donc aller voir les histoires d’autres pays, mais pas poster s’il nous arrive quelque chose en Belgique.

31 https://www.ihollaback.org/get-app/

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Au niveau des langues, l’application est traduite en français mais il y a des fautes (comme le « Accueuil » ou le « Prenez action » qui est une traduction littérale de l’anglais). Dans la version en néerlandais, les textes sont carrément restés en anglais.

4. UtilisabilitéL’application est assez simple à utiliser, elle ne possède que trois onglets :

- L’onglet « Accueil » avec la carte - « Prenez action » pour poster son message.

Quand on clique sur cet onglet, on a le choix entre « J’ai vécu cette expérience » et « J’ai été témoin ». Ensuite, on peut sélectionner de quel(s) type(s) de harcèlement il s’agissait (« violence verbale », « gestes sexuels », « homophobie », « racisme », « être suivi(e) », etc.). Puis on peut décider si on veut utiliser son prénom ou rester anonyme, et enfin définir le lieu. C’est seulement une fois que l’on a envoyé ces informations que l’on a le choix d’en dire davantage ou non (donner un titre à l’histoire et raconter ce qui s’est passé). C’est un processus rapide et assez simple, même si j’ai trouvé étrange le fait de raconter son histoire à la toute fin, après avoir envoyé les informations, puisque c’est pour moi l’élément principal du concept.

- « Profil », où l’on peut sélectionner sa langue, son pays et changer son prénom, ainsi que visualiser toutes les histoires que l’on a déjà enregistrées. On peut aussi supprimer un message si on le souhaite.

5. Sécurisation des donnéesPour s’inscrire, on peut soit donner son adresse mail et choisir un mot de passe, soit s’identifier avec Facebook. Si on choisit la première option, on ne doit pas donner beaucoup d’informations personnelles, seulement un prénom, une langue et un pays qui peuvent être changés à tout moment. C’est donc à l’utilisateur de choisir s’il souhaite que l’application accède à ses données personnelles ou non.

Ensuite, pour poster un message, on peut choisir de rester anonyme. Ne connaissant pas le fonctionnement de l’application à ce niveau-là, je ne peux pas vraiment juger de sa fiabilité.

Lorsqu’on laisse une application accéder à ses données Facebook, il ne faut pas oublier que ces données peuvent être plutôt intimes, puisque de nos jours, beaucoup de gens mettent des données sensibles à caractères personnel sur les réseaux sociaux. Facebook garde énormément d’informations sur nous, afin de les revendre par la suite (à des publicitaires, par exemple) et il faut toujours réfléchir à cela avant de laisser n’importe quelle application accéder à nos données.

6. Interactivité entre les utilisateursOn ne peut pas laisser de commentaires sur les histoires. On peut juste cliquer sur un bouton « I’ve got your back » (littéralement « je te couvre » ou « je te soutiens »). Il n’y a donc pas beaucoup de possibilités de réagir.

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Le problème de ce genre d’applications, c’est le risque de « voyeurisme ». Mais il s’agit du même problème que pour toutes les plateformes du genre, et je pense que c’est le prix à payer si l’on veut partager ses expériences personnelles sur Internet.

7. AdministrateursJe ne sais pas vraiment s’il y a un système de modérateurs. En tout cas, lorsqu’on publie son histoire, elle s’affiche tout de suite dans l’application. Cela signifie qu’elle n’est pas approuvée au préalable par quelqu’un de l’équipe Hollaback!. Mais je suppose qu’il doit quand même y avoir un minimum de surveillance de la part de modérateurs.

Si les utilisateurs veulent reporter un bug ou une anomalie, ils doivent faire comme avec la plupart des applications : laisser un avis sur le Store ou Google Play. Il n’y pas vraiment de moyen de reporter un utilisateur ou un message que l’on jugerait inapproprié.

ii. Le blog : Paye Ta Shnek32

1. Contenu proposéCe blog propose aux victimes de harcèlement de rue d’envoyer anonymement des remarques qu’on leur a faites dans un lieu public. Elles peuvent aussi dire dans quelle ville le harcèlement a eu lieu, et elles peuvent ajouter une remarque, pour que le contexte soit plus clair par exemple.

2. Charte graphiqueLa charte graphique est bien en rapport avec le logo, un « PTS » en bleu et rose (qui n’est pas visible directement sur le site).

La couleur de fond est un rose pétant mais le texte est blanc, ce qui permet une bonne lisibilité, tout comme la police assez grande utilisée pour les citations.

Les textes sont placés vers le centre de la page, ce qui donne une impression de simplicité, puisqu’il y a un grand espace vide de chaque côté des textes.

32 http://payetashnek.tumblr.com/

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3. Facilité de compréhension de l'informationLe titre du site est accompagné de la mention « témoignages de harcèlement sexiste dans l'espace public ». Avec les citations entre guillemets et les explications sur le contexte, on comprend donc directement de quoi il s’agit.

4. UtilisabilitéToujours en-dessous du titre du site, on peut voir un lien cliquable nommé « Témoigner ». La démarche est simple : on clique, on raconte son histoire et elle est envoyée aux modérateurs du site qui la publieront peut-être.

Pour ce qui est de la navigation, on scrolle tout simplement pour découvrir les anecdotes et quand on arrive à la fin de la page, on clique sur « suivant » (qui est à gauche, puisque c’est un blog - le sens est inversé). C’est simple, clair.

De plus, en bas de page, on trouve une barre de recherche très pratique pour trouver des histoires en fonction de mots-clés.

5. Sécurisation des donnéesLes utilisateurs ne postant pas leurs messages eux-mêmes sur le site, cela permet beaucoup plus d’anonymat. Seul le nom de la ville est précisé et parfois un âge si la victime le précise dans son contexte. Un texte précise d’ailleurs que la personne qui envoie son témoignage ne doit pas préciser son nom dans le formulaire, mais simplement écrire « anonyme ». Les descriptions de personnes ou de paysages sont effacées par l’administratrice du blog.

6. Interactivité entre utilisateursNormalement, le système de Tumblr permet aux visiteurs de laisser des notes sur les posts (ajouter le message à ses « coups de cœur » ou le rebloguer, par exemple). Mais ici, cette fonctionnalité semble avoir été désactivée. Cela facilite peut-être le travail des modérateurs

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(même si je ne vois pas comment) mais cela ne permet pas beaucoup d’interactivité, surtout que les utilisateurs ne peuvent pas non plus ajouter de commentaires.

7. AdministrateursIls sont surtout là pour choisir quelles histoires poster sur le site et les mettre en ligne. Comme il n’y a pas de commentaires, il n’y a rien à modérer de ce côté-là.

8. ResponsiveComme c’est un Tumblr, il s’affiche très bien sur un smartphone et on peut également l’ouvrir directement dans l’application Tumblr.

iii. La page Facebook : Stop harcèlement de rue33

Remarque : toutes les pages Facebook possèdent le même design, je ne pourrai donc pas juger ce concurrent sur des critères d’ergonomie ou d’esthétisme.

1. Contenu proposéIl s’agit d’une page sur laquelle sont postées des anecdotes de victimes de harcèlement de rue. De temps en temps, on y voit aussi d’autres types de posts comme des photos, des vidéos, des articles d’actualités,...

2. Facilité de compréhension de l'informationLa présentation est on ne peut plus claire : il faut scroller pour découvrir les anecdotes, appuyer sur « lire la suite » si l’histoire est trop longue,... C’est le fonctionnement habituel de Facebook.

3. UtilisabilitéMalheureusement, puisqu’on est sur Facebook, il n’y a pas moyen de faire une recherche ou de trier les histoires. Si on a déjà lu une partie des anecdotes, il faudra scroller pendant un certain temps avant d’en trouver de nouvelles.

4. Sécurisation des donnéesLes histoires présentées sont « anonymes », dans le sens où elles sont postées sur la page par l’administrateur et non directement par les utilisateurs avec leur profil personnel. Mais à la fin des messages, il y a quand même un prénom, un âge et une ville. Malgré tout, je ne pense pas que l’on puisse retrouver les victimes sur base de ces simples informations.

Sur la page, il n’est pas précisé comment les anecdotes sont recueillies, je ne sais donc pas si elles proviennent du site internet de StopHDR puis sont repostées sur Facebook, ou bien si

33 https://www.facebook.com/StopHDR/

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elles sont envoyées via message privé aux administrateurs de la page. Dans tous les cas, je pense que les utilisateurs sont relativement protégés.

5. Interactivité entre les utilisateursLa possibilité d’interagir est assez grande, puisque l’on peut aimer une publication, montrer ce que l’on ressent en lisant l’histoire (les émoticônes « Triste », « Grrr »,...) ou même laisser un commentaire. Des débats et discussions peuvent donc facilement avoir lieu.

6. Community managers / administrateursComme je l’ai déjà précisé plus haut, il y a des administrateurs qui s’occupent de la page. Toutes les publications proviennent d’eux, ce qui permet d’éloigner les spams ou les posts hors-sujets. Je suppose qu’ils surveillent également les commentaires pour éviter les « trolls »34.

b. Modes de concurrencei. Mode générique

Pour le moment, la seule autre option pour une victime de harcèlement de rue qui souhaiterait en parler et recevoir des conseils, ce serait de voir quelqu’un. Cette personne pourrait être un psychologue, un assistant social ou une personne travaillant pour une association, par exemple. Ou bien, si la victime ne voulait pas aller aussi loin, elle pourrait en parler autour d’elle à des personnes qui vivent des expériences similaires. Mais ce n’est pas toujours suffisant, surtout si ces personnes ne savent pas elles-mêmes comment réagir face à ce problème.

Une plateforme en ligne est donc un bon moyen d’aider les personnes qui le souhaitent : c’est gratuit, rapide, anonyme et relativement simple pour quelqu’un qui n’est pas complètement étranger à la technologie.

ii. Mode des produits/servicesEn ce qui concerne mon projet, il n’existe pas de site web similaire, à ma connaissance. Mais il y a des pages Facebook, des blogs, des sites qui sont dédiés à ce sujet et parmi eux, certains permettent effectivement de raconter une expérience que l’on aurait vécue.

J’ai déjà évoqué Paye Ta Shnek (qui se concentre malheureusement trop sur la France) mais il y aussi le site d’Hollaback! (mais il faudrait savoir écrire et lire en anglais, ce qui n’est pas le cas de tout le monde). De plus, ces plateformes ne proposent pas d’aide ou de conseils, juste un moyen de s’exprimer à ce sujet.

Par contre, d’autres groupes Facebook ou vidéos sur Youtube proposent des conseils pour réagir face au harcèlement de rue. Par exemple, la chaîne Youtube « Would You React? » a

34 Voir lexique

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consacré l’une de ses expériences sociales au harcèlement de rue35. La vidéo se termine sur des conseils de Garance36, une association qui lutte pour les droits des femmes.

iii. Mode des marquesEn me basant sur mes recherches, j’en ai conclu qu’aucune autre plateforme (site web ou application) ne propose des services identiques aux miens.

c. Estimation de la demandeAfin de calculer le nombre d’utilisateurs qui pourraient être intéressés par mon projet, je prendrai en compte plusieurs critères.

- La zone géographique : je ne prendrai que des statistiques relatives à la population belge francophone (car le site sera uniquement en français pour commencer), c’est-à-dire plus de 4.700.000 personnes37.

- Le sexe : je souhaite m’adresser à tous les sexes, genres et orientations sexuelles, mais je dois quand même prendre en compte le fait que le harcèlement de rue touche particulièrement les femmes et les personnes LGBT+. Il y a 608.095 femmes à Bruxelles et 1.845.316 en région wallonne38.Pour les LGBT+, il est plus difficile de se prononcer sur un nombre. En effet, tout dépend des définitions que l’on donne pour les personnes LGBT+. De plus, peu d’enquêtes ont été conduites en Belgique sur ce sujet. Mais on peut estimer qu’entre 7% et 10% de la population belge est LGBT+.39 Prenons 7% pour cette estimation, cela nous donne environ 82.800 personnes en Région Bruxelles-Capitale et 252.700 en Région wallonne, soit 335.500 personnes en tout.

- L’utilisation d’Internet : en ce qui concerne les femmes, les dernières statistiques que j’aie pu trouver datent de 2015. Elles indiquent que durant les trois mois précédents, 88% des bruxelloises et 81% des wallonnes entre 16 et 74 ans avaient utilisé un ordinateur.40 Cela nous donne environ 2.029.800 personnes. Pour les LGBT+, il m’a malheureusement été impossible de trouver des statistiques. Mais nous prendrons 80% pour cet exemple. Cela équivaut à 268.400 personnes.

Le résultat de cette estimation est donc de 2.298.200 utilisateurs potentiels.

35 https://www.youtube.com/watch?v=N1hUuppaAt036 http://www.garance.be/37 http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20170101.pdf38 https://bestat.economie.fgov.be/bestat/crosstable.xhtml?view=c1649c18-ea66-4286-9310-2413e74134f839 http://www.arcenciel-wallonie.be/web/acw/infos/121-lesbiennes-gays-bis-trans--combien-de-divisions-.html40 http://www.luttepauvrete.be/chiffres_fosse_numerique.htm

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Je ne prends pas en compte des paramètres comme la part de marché des concurrents, puisqu’il n’y a pas réellement de site comme celui-ci en Belgique.

Je devrai par contre prendre en compte le fait que le harcèlement de rue est un sujet de plus en plus médiatisé, ce qui pourrait affecter le succès de ma plateforme de manière positive.

d. Analyse SWOT41

« Strengths » (forces)

Le site offre un plus par rapport à la concurrence, surtout sur le plan de la prévention. En effet, les concurrents offrent des plateformes d’expression pour les victimes, mais pas des conseils pour les aider à faire face au harcèlement de rue au moment où il se produit.

C’est une plateforme qui pourrait aussi être employée comme outil pour des personnes travaillant dans des associations, des maisons des femmes,...

Elle sera également utilisée pour recueillir des statistiques sur le harcèlement de rue, et ainsi essayer de faire bouger les choses.

« Weaknesses » (faiblesses)

Comme c’est un sujet qui apporte son lot de controverse et qui attire beaucoup de « trolls » sur Internet, la modération des différents témoignages partagés demande des coûts importants et un travail considérable.

Le financement du site pourrait être un problème, puisque ses services sont gratuits.

Pour finir, le risque des concepts comme le mien est que les utilisateurs utilisent le site une fois, puis ne retournent plus jamais dessus. C’est pourquoi j’ai décidé de créer une page Facebook afin d’animer la communauté et amener plus de gens sur ma plateforme.

« Opportunities » (opportunités)

On parle de plus en plus de harcèlement de rue dans les médias (malgré que ce problème existe depuis de nombreuses années). Cela engrange de nombreux débats et offre de la visibilité aux campagnes de prévention et autres plateformes qui luttent contre ce problème. Cela amène donc des utilisateurs sur le site.

De plus, la concurrence est très maigre (pour le moment).

« Threats » (menaces)

Le fait que ce sujet soit assez médiatisé pourrait aussi se retourner contre mon projet, car la concurrence pourrait s’agrandir, et peut-être rendre mon projet inutile.

La montée de certains extrémismes partout dans le monde pourrait empiéter sur la liberté des gens de s’exprimer. Ou cela pourrait laisser penser que les problèmes tels que le harcèlement de rue ne sont pas de vrais problèmes et qu’il ne sert à rien de s’y attarder. Certains le pensent déjà, et avec l’arrivée au pouvoir de Trump, ce genre d’idées n’ont pas fini de pulluler.

41 Voir lexique

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Deuxième partie :« Mon droit à la rue »

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4. Budget : le financement du site a. Sources de financement

Mon projet relève d’un domaine plutôt associatif, je me suis donc renseignée sur les modes de financement de différentes ASBL possédant un thème ressemblant au mien. J’ai pu remarquer qu’elles utilisaient souvent les mêmes procédés pour lever des fonds et je me suis dit que je pourrais suivre leur exemple.

i. SubsidesPour cette partie, je me suis renseignée auprès de professionnels dans le cadre de mon stage car le fonctionnement des subsides est très complexe, surtout en Belgique.

Pour résumer, je devrais envoyer des demandes de subsides (de type « projet ») à toutes les parties du gouvernement qui pourraient être intéressées par ma plateforme, et dont les valeurs correspondent à celle du projet. Un bon exemple pourrait être l’Egalité des Chances (dont la Secrétaire d’Etat est actuellement Elke Sleurs).

Toutes les demandes de subsides ne fonctionnent pas de la même manière, mais j’ai ici un exemple de comment cela se passe en pratique :

- On recherche un formulaire (spécifique à chaque entité à laquelle on souhaite demander des subsides - cela signifie que si l’on veut s’adresser à dix entités, il faut remplir dix formulaires différents).

- On établit un budget plus ou moins précis et détaillé et on explique en quoi le projet correspond aux valeurs défendues par l’entité (pourquoi cette dernière devrait nous aider en quelque sorte).

- Le processus prend plus ou moins six mois (il faut donc s’y prendre à l’avance). - Après ce temps d’attente, si la demande est acceptée, on reçoit un arrêté royal qui

nous octroie en général la somme demandée (parfois moins ou plus). Il y a aussi une déclaration de créance à renvoyer.

- On reçoit la somme en deux parties : la plus grande partie tout de suite, et la seconde après avoir fourni des preuves de paiement (factures, tickets de caisse,...). Si la somme que nous avons dépensée est plus petite que le montant du subside, il faudra rembourser une partie.

ii. MerchandisingJ’étais tout d’abord contraire à l’idée de vendre des objets pour financer mon site, car je me disais que ce n’était peut-être pas approprié. Certaines personnes auraient pu le voir comme quelque chose de mauvais goût.

Mais en y réfléchissant, je me suis dit que ce n’était pas une si mauvaise idée, et que tout dépendait des objets que je vendais. Si ceux-ci étaient pertinents, avec de bons slogans, cela pourrait même plaire aux victimes de harcèlement de rue. Les utilisateurs seraient peut-être contents d’acheter des objets qui leur permettent de s’exprimer à ce sujet.

L’idée des t-shirts et autres objets munis de slogans n’est donc pas si mauvaise, car elle permettrait à la fois de financer mon projet et de fédérer une « communauté » en lui permettant de s’affirmer, de militer contre le harcèlement de rue.

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iii. DonsEn observant les sites d’organisations aux buts similaires aux miens, je me suis rendu compte que les demandes de dons sont assez courantes. J’ai donc décidé d’inclure cette option sur mon site, même si je ne m’attends pas à recevoir des sommes énormes grâce à cette méthode.

Sur le site, les utilisateurs peuvent décider de faire un don du montant de leur choix. Ils devront verser la somme sur un numéro de compte spécialement créé pour le projet Mon droit à la rue.

iv. MécénatLes particuliers ne sont pas les seuls à pouvoir soutenir financièrement des projets. Certaines institutions, pas forcément à but lucratif ou liées au gouvernement, pourraient peut-être m’aider. Il existe des plateformes permettant aux mécènes et aux personnes qui possèdent un projet de se rencontrer.

Par exemple, les bourses d’échanges organisées par WinWin42 permettent aux mécènes et aux associations de se rencontrer. Par contre, les offres des mécènes ne peuvent pas être d’ordre financier, mais cela permet quand même de recevoir du matériel ou une aide pratique.

La Fédération Belge des Fondations Philanthropiques possède aussi un réseau de fondations « qui œuvrent en faveur d’une société plus juste et plus démocratique »43 et qui sont prêtes à donner un coup de pouce à des associations.

C’est donc également une piste à suivre.

v. SponsoringDemander à des marques de financer en partie mon projet est une idée qui me faisait un peu peur au début. Il est vrai que cela pourrait rebuter certaines personnes qui pensent que la publicité ou les grandes marques sont le diable en personne. Mais même dans le milieu des ASBL, on fait pourtant parfois appel à des marques, tout en vérifiant bien sûr que leur image et leurs valeurs correspondent à ce que l’on veut transmettre au public.

Il serait peut-être difficile de trouver des enseignes engagées contre le harcèlement de rue en particulier. Par contre, un grand nombre de marques se présentent comme féministes : Nike, Dove, L’Oréal,...44 Certaines banques sont aussi engagées dans la lutte contre les discriminations, comme Hello Bank! qui soutient la Belgian Pride, par exemple45.

Les demandes de sponsoring fonctionnent un peu comme les demandes de subsides : il faut également créer un dossier justificatif. La différence est que les marques doivent pouvoir imaginer le profit que leur rapporterait un partenariat, sinon elles n’investiront pas. Il faut donc présenter son projet, expliquer pourquoi c’est important de devenir partenaire,… En gros, il faut se vendre. Dans la majorité des cas, les marques demandent une contrepartie : être invitées à des événements exclusifs, que l’on présente leur logo dans la communication / sur le site, que l’on cite leur nom, etc. 42 http://winwin.be/fr/43 http://www.reseaufondations.be/fr/44 http://www.wearecom.fr/2016/02/ces-marques-qui-osent-le-feminisme/45 https://www.bnpparibasfortis.com/fr/newsroom/communique/127ed81e-6f35-6ac6-89dd-ff03004366b6

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vi. Publicité Au cas où le site ne serait pas viable malgré toutes ces sources de financement, il serait toujours possible d’inclure de la publicité sur la plateforme. Il y a assez de place sur certaines pages pour ajouter des bannières sur les côtés.

Ce n’est évidemment pas une option qui me plaît, car on observe un ras-le-bol de la publicité grandissant chez la plupart des gens, et je n’ai pas envie de faire fuir des éventuels utilisateurs. C’est pourquoi je garde cette option comme dernier recours.

b. Business plan i. Coûts de développement

Après avoir travaillé avec Microsoft Project, j’ai estimé que le temps de conception du cahier des charges (avec le concept, l’analyse de marché, les wireframes, le budget, etc.) avait duré environ 25 jours.

J’ai ensuite prévu 7 jours pour la conception graphique du site, et 45 jours pour le développer. Je ne m’occuperai d’ailleurs pas moi-même du développement du site, car la programmation n’est pas ma spécialité et aussi parce que je m’occuperai de démarrer la communication pendant cette période.

Pour finir, juste avant de mettre officiellement le site en ligne, un testeur web s’occupera de voir s’il n’y a aucun problème. Ce processus durera approximativement un tiers du temps de réalisation, c’est-à-dire 15 jours.

Je me dois de préciser que pour arriver au montant final de chaque salaire, je suis passé par un outil de simulation proposé par SMart. Ce simulateur prend en compte le fait qu’une journée de travail dure 7h36. Le coût qui a été calculé comprend aussi une série d’assurances (cf. chapitre sur l’Activité SMart).

Détail des coûts

Honoraires de l’expert-comptable (aide à la conception du budget)* 2.130€Salaire d’un graphiste pendant 7 jours* (17,41€/h)46 1.488€Salaire d’un programmeur pendant 45 jours* (19,37€/h) 10.635€Salaire d’un testeur web pendant 15 jours* (13,27€/h)47 2.429€Salaire du chef de projet (moi) pendant les 92 jours* (14€/h)48 7.992€Connexion Internet (3 mois) 105€49

Nom de domaine et hébergement (3 mois) 36€50

46 Sauf contre-indication, les estimations de salaire proviennent toutes de http://www.votresalaire.be. Ces salaires sont bien évidemment bruts. 47 http://www.journaldunet.com/48 J’ai choisi de me payer moins que le salaire moyen d’un chef de projet pour économiser un peu d’argent.49 https://www.mesfournisseurs.be/internet/internet50 https://www.ovh.com/fr/

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Ordinateurs (pour le programmeur et pour moi, mais aussi pour l’assistant administratif et le modérateur qui arriveront plus tard) et périphériques (imprimante, souris, claviers, etc.)

6.000€

Abonnement annuel prépayé à la suite Adobe (nous aurons besoin au moins d’Illustrator et Photoshop)

726€51

Achat d’une part sociale de SMart pour inscrire toute l’équipe (cf. infra) 120€Déclaration à la Commission vie privée (cf. chapitre sur le traitement des informations personnelles)

25€

TOTAL 31.686€

* A ces salaires ont été ajoutés 6,5% qui correspondent aux frais de gestion payés à SMart (cf. le chapitre sur l’Activité SMart).

En plus de cette somme, je prévois une marge de 10.000€ pour des dépenses imprévues, ce qui me donne un total de 41.686€.

ii. Coûts de maintenance pendant un an J’ai ensuite tenté d’estimer combien la maintenance de la plateforme coûtera par an. Mon équipe permanente sera composée d’un programmeur à mi-temps (pour la maintenance et la gestion de la plateforme, de la base de données, en cas de bugs, etc.), d’un assistant administratif à mi-temps (pour s’occuper des formalités, des demandes de subsides, de la gestion du budget, des dons, etc.), d’un modérateur à plein temps et d’un chef de projet à plein temps (moi). Je m’occuperai également de tous les aspects de la communication.

Pour le calcul des salaires, j’ai compté que chaque mois compte 22 jours de travail et donc pour me faciliter la tâche, j’ai prévu que les personnes à mi-temps travailleront 11 jours par mois.

Détail des coûts

Salaire du programmeur à mi-temps* (19,37€/h) 31.196€Salaire de l’assistant administratif à mi-temps* (16€/h) 25.770€Salaire du modérateur à plein temps* (18,37€/h) 59.171€Salaire du chef de projet à plein temps (moi)* 22.932€Connexion Internet (12 mois) 420€Hébergement (12 mois) 144€Renouvellement de l’abonnement annuel à la suite Adobe 726€Achat d’une part sociale de SMart pour l’année suivante et pour les membres de l’équipe qui n’étaient pas encore inscrits (cf. infra)

120€

Impression de flyers pour la communication (1.000 x A5) 36€52

TOTAL 140.515€

* A ces salaires ont été ajoutés 6,5% qui correspondent aux frais de gestion payés à SMart (cf. le chapitre sur l’Activité SMart).

A nouveau, je prévois une marge de 10.000€, ce qui nous donne un total de 150.515€.

51 https://creative.adobe.com/fr/plans52 https://www.printdeal.be/fr/produits/objets-promotionnels/flyers

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5. Choix de l’identité : se différencier de la concurrence

a. Nom du site J’ai décidé de nommer mon projet « Mon droit à la rue ». Pour savoir si cette dénomination tenait la route, je me suis posé plusieurs questions : ce nom est-il...

- Simple et court ?

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Il est assez long, mais je souhaitais réellement que l’on puisse faire le lien entre le nom de mon application et mon sujet. Je n’ai pas trouvé le moyen de le faire sans utiliser une suite de mots. Un seul mot n’aurait pas été assez évocateur, une abréviation non plus et un mot inventé certainement pas.

- Facile à prononcer et à écrire dans plusieurs langues ? Je pense qu’il est assez facile à prononcer malgré sa longueur. Malheureusement, mon nom est en français et ne s’adresse donc pas aux non-francophones. Mais comme je compte me focaliser sur Bruxelles pour l’instant, cela ne pose pas de réel problème. Il pourrait éventuellement être traduit ou décliné par la suite dans dans d’autres langues (« My right to the street », « Mijn recht op de straat »,...).

- Original ? Il n’est pas original dans le milieu de la prévention et de la lutte contre les discriminations car ce genre de nom est souvent utilisé (pour des ASBL, par exemple). Mais pour ce qui est des plateformes multimédias, je pense que c’est assez original. Je n’ai pas trouvé d’autres noms d’apps ou de sites s’en approchant.

- Évocateur du positionnement ? Il évoque directement le but de mon projet et son côté revendicateur. C’était ma priorité.

- Positif ? Je l’ai pensé pour qu’il exprime une envie de récupérer un droit perdu (ou considéré comme tel) par toute une partie de la population : le droit d’être dans l’espace public sans être harcelé et sans se sentir menacé. Pour moi, il est donc bien évidemment positif.

- Disponible juridiquement et susceptible d’être déposé ? Je n’ai pas trouvé d’autres projets à ce nom sur les différents moteurs de recherche.

- Facilite-t-il les jeux de langages et donc les slogans publicitaires ? Comme il s’agit d’une suite de mots, il n’est pas facile de faire des jeux de mots avec le nom entier. Mais il y aurait peut-être moyen d’en trouver en prenant les mots séparément. De plus, des slogans publicitaires pourraient facilement être trouvés puisque le nom est assez évocateur.

- Évite-t-il les jeux de langages dommageables ? Le seul que j’aie pu trouver, c’est éventuellement de prendre la fin du nom et de faire référence à l’expression « être à la rue », c’est-à-dire, au figuré, subir un échec total ou être à la traîne, être en retard53. Mais je ne sais pas si le public ira chercher aussi loin.

53 https://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%AAtre_%C3%A0_la_rue

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Conclusion

Mon but quand j’ai choisi ce nom n’était pas forcément de trouver quelque chose de court et de jamais vu. Mon objectif principal était que l’on puisse comprendre quel sujet j’abordais assez vite, mais aussi de faire passer un message directement dans le nom : « Mon droit à la rue », c’est avant tout réclamer le droit à être tranquille dans l’espace public, droit que les victimes estiment souvent avoir perdu.

b. Charte graphique i. Logo

1. Couleurs

2. Typographie« Luna » par Amanda Leeson54.

Exemple :

3. Icône« Lamp Post free icon » par Freepik sur Flaticon55.

54 http://www.dafont.com/fr/luna2.font55 http://www.flaticon.com/authors/freepik

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4. ExplicationJe voulais que mon logo soit composé d’un texte et d’une icône. Selon moi, le nom devait être dans le logo pour que ce soit le plus clair possible, mais je souhaitais quand même avoir une icône pour symboliser mon projet, afin de l’utiliser comme favicon56, par exemple.

Il me fallait donc une image qui représente la rue ou l’espace public, mais qui soit « belle à regarder ». J’ai donc pensé aux lampadaires, si courants dans les grandes villes (où le harcèlement de rue est le plus présent).

Il y a aussi un aspect symbolique dans cette image. En effet, les rues mal éclairées la nuit est l’un des facteurs de l’insécurité ressentie par certaines personnes. Le lampadaire est donc un symbole d’espoir, car il éclaire le chemin de ces personnes et leur permet de se sentir plus à l’aise dans les lieux publics.

ii. Site1. Couleurs

« Coughing Up Your Care Color Palette »57

#f97878

#d46178

#bd4d74

#9a3f7b

#7a3587

56 Voir lexique57 http://www.color-hex.com/color-palette/37855

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2. Typographies- « Luna » par Amanda Leeson (pour le logo, le menu et les gros titres)58

- Helvetica (pour le corps des textes)

6. Site : comment la plateforme se présente-t-elle ?

a. Structure

Remarque : pour des raisons de mise en page, les deux images ont été mises l’une en-dessous de l’autre, mais elles sont censées se suivre.

Légende :

- Les case en bleu sont les fonctionnalités principales de la plateforme, représentées en plus grand dans le menu.

- Les cases en orange sont des pages secondaires, toujours dans le menu principal, mais en plus petit.

58 http://www.dafont.com/fr/luna2.font

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- Les cases vertes sont les pages qui se rapportent au compte de l’utilisateur, et elles se trouvent en-dehors du menu principal.

- Les cases roses sont des « sous-pages ». - Les cases restées blanches sont des explications de ce qui se trouve sur les pages.

b. Wireframes

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c. Inventaire des actions possibles sur le site- Lire les actualités : possibilité de laisser un commentaire ou de partager l’actualité sur

les réseaux sociaux - Lire les témoignages partagés par d’autres utilisateurs (voir point suivant) - Partager sa propre histoire (voir point suivant) - Lire les textes et regarder les vidéos et autres contenus dans la partie « Comment

réagir ? » (cf. point suivant) - Utiliser le simulateur de harcèlement de rue (voir point suivant) - Contacter les auteurs du projet : formulaire de contact à remplir (avec juste une

adresse mail et son message) - Consulter la FAQ : possibilité de faire une recherche pour trouver plus facilement une

réponse à sa question - Faire un don : faire un versement du montant désiré sur le numéro de compte indiqué. - Acheter un produit dans le magasin : ajout d’un objet à son panier puis remplir ses

données de paiement et confirmer la commande. - S’inscrire : formulaire où l’utilisateur doit donner son adresse mail, son pseudo et un

mot de passe. Il peut ajouter son sexe, sa date de naissance et la ville mais ce n’est pas obligatoire. Il peut cocher une case s’il est d’accord pour recevoir la newsletter mensuelle. Il lui est ensuite demandé de confirmer son adresse mail, en cliquant sur le lien contenu dans un mail de confirmation. Il est ensuite redirigé vers la page de connexion.

- Se connecter : formulaire à remplir avec son pseudo ou son adresse mail et son mot de passe.

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d. Parcours utilisateur Selon moi, les trois fonctions principales pour lesquelles mon site sera utilisé sont celles-ci :

- Le témoignage- La lecture des témoignages partagés par les utilisateurs (et la réaction par rapport à

ceux-ci) - La consultation de la partie « prévention » du site

i. Témoignage1/ L’utilisateur arrive sur la page d’accueil. 2/ Il clique sur « Témoignages ». 3/ Il arrive sur la page où l’on peut consulter les histoires partagées par d’autres utilisateurs. 4/ Il clique sur « Racontez votre histoire ! ».5/ Un message lui demande de s’inscrire ou de se connecter afin de pouvoir accéder à cette partie du site. 6/ Il n’est pas encore inscrit, il clique donc sur la partie du message qui lui propose de le faire. 7/ A partir de là, il suit la procédure expliquée plus haut et peut à nouveau se diriger vers la partie « Témoignages » ➞ « Raconter votre histoire ». 8/ Il remplit un formulaire avec des informations comme le type de harcèlement, s’il en a été témoin ou victime, le texte expliquant son histoire,... 9/ Il peut cocher une case s’il accepte que ses données soient utilisées de façon anonyme pour créer des statistiques sur le harcèlement de rue en Belgique. 10/ Il clique sur « partager ». Il est redirigé vers la partie « Témoignages ».

ii. Consultation des histoires d’autres utilisateurs1/ L’utilisateur arrive sur la page d’accueil. 2/ Il clique sur « Témoignages ». 3/ Il arrive sur la page où l’on peut consulter les histoires partagées par d’autres utilisateurs. 4/ Là, il a la possibilité de trier les histoires (plus récentes, plus populaires, plus anciennes,...). 5/ Il peut aussi utiliser une barre de recherche pour trouver un témoignage par mot-clé. 6/ Il peut cliquer sur plusieurs boutons différents afin de réagir : « je compatis », « quelle horreur ! », « c’est triste… », « ça m’énerve » ou encore « j’ai vécu cette situation ». Il peut également partager les témoignages sur les réseaux sociaux. 7/ S’il trouve une histoire inappropriée, il peut la signaler aux modérateurs du site en cliquant sur un simple bouton.

iii. Consultation de la partie « prévention »1/ L’utilisateur arrive sur la page d’accueil. 2/ Il clique sur « Comment réagir ? ». 3/ Il arrive sur une page où il peut consulter du contenu sur les façons de réagir face au harcèlement de rue. Il peut aussi partager certains de ces contenus sur les réseaux sociaux. 4/ A partir de là, il peut aussi cliquer sur « Testez votre répartie », ce qui l’amène sur la page du simulateur de harcèlement de rue. Sur cette page, il y a quelque chose qui ressemble à un chat, mais un court texte lui explique qu’il peut discuter avec une sorte d’intelligence artificielle. Cette dernière lui envoie le genre de messages que l’on pourrait entendre dans un

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cas de harcèlement de rue. L’utilisateur peut décider de partager une partie de sa conversation sur les réseaux sociaux.

e. Graphisme final

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7. Contexte juridique : statut et problèmes éventuels

a. Statut juridique : Activité SMartAu départ, j’avais pensé créer une ASBL spécialement pour ce projet. Comme je comptais sur les subsides dans mon budget, cela me semblait logique. Mais après discussion avec un professionnel, je me suis rendu compte que créer une ASBL est un processus assez compliqué. Cette personne m’a donc conseillé de plutôt créer une Activité chez SMart.

SMart est une organisation qui aide à la création de contrats pour les travailleurs autonomes (majoritairement des artistes, mais pas seulement). Elle offre des conseils, des outils et des formations pour ces travailleurs et les accompagne s’ils en ont besoin.59

L’un des outils qu’offre SMart est l’Activité. Il s’agit d’une « mini-structure qui permet de réaliser, facturer des projets et les organiser sur le plan administratif en toute sécurité et sous le statut de salarié. »60 C’est une bonne alternative pour ceux qui voudraient avoir une structure pour travailler avec un groupe de personnes, sans forcément devoir créer une ASBL.

i. Etapes à suivre1. Session d’information

Avant de s’inscrire, il est demandé aux futurs membres SMart de suivre une session d’information. J’ai personnellement déjà assisté à l’une d’entre elles, mais mon équipe pourrait s’inscrire à une session s’ils le souhaitaient, en visitant le site web de SMart.61 Plusieurs sessions sont organisées chaque semaine.

2. InscriptionL’inscription chez SMart est plutôt simple : il suffit de se rendre sur leur site Internet et de remplir un formulaire.62 Certaines informations sont basiques (nom, adresse, date de naissance, etc.) mais d’autres demandent plus de réflexion (comme le précompte professionnel à appliquer par exemple). Mais les questions plus compliquées sont toujours accompagnées d’explications claires, il suffit donc de se concentrer un peu pour finaliser son inscription.

Il faudrait que tous les membres de mon équipe s’inscrivent pour qu’ils puissent rejoindre l’Activité.

3. Mail à un conseillerL’étape suivante est de chercher les coordonnées d’un conseiller SMart dans le bureau le plus proche et de lui envoyer un mail expliquant son projet.

Etant donné que je connais un grand nombre de personnes qui travaillent dans le bureau SMart de Bruxelles, je pourrais peut-être directement discuter avec l’une d’entre elles. En

59 http://smartbe.be/fr/a-propos60 http://smartbe.be/media/uploads/2014/10/gestion_activite.pdf61 http://session.smartbe.be/liste/fr/infosession_fr.php?p=1&t=1262 http://account.ubik.be/public/register_member.aspx?l=FR

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effet, la plupart du temps, les membres prennent rendez-vous avec un conseiller afin d’ouvrir l’Activité pour pouvoir poser des questions en face à face.

4. Gestion de l’Activité en ligneA partir de là, tous les aspects de l’Activité peuvent être gérés en ligne, sur la partie « espace personnel » du site de SMart. On peut y trouver les documents à remplir (contrats, notes de frais, conventions de financement, etc.), communiquer l’argent qui entre et celui qui sort, suivre l’évolution de son Activité, etc.

ii. Structure de l’ActivitéUne Activité est constituée de plusieurs personnes ayant différents rôles :

- L’administrateur est celui qui remplit les documents et qui gère le budget, entre autres. Il ne peut y en avoir qu’un seul. Dans ce cas-ci, ce serait donc moi.

- Le conseiller est l’employé de SMart qui joue le rôle de personne de contact. Il vérifie et valide les documents, et est disponible en cas de questions.

- Les participants sont les personnes qui perçoivent des salaires provenant de l’Activité et qui ont une visibilité sur celle-ci. Dans le cadre de mon projet, il s’agirait de mes « sous-traitants » (assistant administratif, programmeur, modérateur, etc.)

- Il peut aussi y avoir des participants occasionnels, qui n’ont aucune visibilité sur l’Activité.

iii. Budget de l’ActivitéPour faire rentrer de l’argent dans l’Activité, nous devrons recevoir des subsides ou des dons grâce à des « conventions de financement ».

En ce qui concerne la vente d’objets sur le site (qui est une autre de mes sources de financement), je peux également gérer cela via l’Activité, avec le système de « vente sans facturation ». Cela signifie que je ne dois pas faire signer de devis à chaque personne qui achète sur la plateforme. Je dois simplement récupérer l’argent et le mettre sur le budget de l’Activité. Evidemment, la TVA sera déduite, je devrai donc garder cela en tête en fixant les prix.

Ensuite, pour payer mon équipe, je pourrai déclarer leur prestation via un contrat, seulement pour les jours où ils travaillent (je ne devrai donc pas les payer s’ils n’ont rien à faire pendant des semaines, par exemple). La seule restriction est que la prestation doit être déclarée au moins une heure à l’avance, mais dans mon cas, cela ne devrait pas poser de problème. Ainsi, les membres de mon équipe seront déclarés et bénéficieront de la sécurité sociale ainsi que d’assurances.

Je pourrai également rembourser les dépenses professionnelles (achat de matériel, connexion Internet, etc.) via des notes de frais. Grâce à ce système, je peux également récupérer la TVA sur ces achats, ce qui n’est pas possible avec une ASBL.

L’ouverture de l’Activité en elle-même ne coûte rien. Mais SMart prélève 6,5% de l’argent rentrant pour couvrir les frais de gestion. Il faut donc prendre cela en compte quand on fait

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son budget. De plus, les membres doivent débourser 30 euros par an pour acquérir une « part sociale ».

b. Partage d’informations personnellesUn point sur lequel j’ai beaucoup hésité durant la conception de ce projet est l’utilisation des données personnelles des utilisateurs. En effet, l’un de mes buts principaux étant de former des statistiques sur le harcèlement de rue, j’étais donc obligée d’utiliser les informations données par les utilisateurs, sur leur profil et dans les témoignages qu’ils partageraient.

Mais deux idées me freinaient :

- Est-ce que les utilisateurs seront d’accord de me laisser utiliser ces informations ? - Est-ce que légalement, j’en ai le droit ?

Il est difficile de répondre à la première question. J’ai décidé de mettre une case à cocher à la fin du formulaire de témoignage afin de demander l’autorisation aux utilisateurs, car cela me semblait être la moindre des choses. J’ai essayé d’écrire un texte court mais qui rendrait mes intentions les plus claires possibles. Dans les revendications de mon site, j’ai à nouveau expliqué pour quoi les statistiques seraient utilisées. Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais faire de plus pour que les utilisateurs acceptent de donner leur accord.

Pour la seconde question, j’ai fait quelques recherches63.

La loi belge stipule que toute information personnelle (nom, adresse mail, etc.) qui est traitée de manière automatisée (enregistrée dans une base de données, par exemple) rentre dans les critères de la loi sur la protection des données à caractère personnel.

Cette loi impose un devoir de transparence en ce qui concerne l’utilisation de ces données. L’utilisateur doit savoir qui je suis et ce que je vais faire de ses informations. De ce point de vue-là, je suis donc dans le bon.

Je ne peux pas demander des informations qui ne sont pas pertinentes par rapport à l’utilisation que je vais faire de ces données. Par exemple, je ne pourrais pas demander les croyances religieuses ou les opinions politiques des utilisateurs, car cela n’a rien à voir avec le harcèlement de rue.

Je dois aussi avoir un but précis et m’y tenir. Je ne peux pas décider en cours de route d’utiliser les données pour quelque chose d’autre. Dans mon cas, cela ne posera pas de problème non plus.

Les utilisateurs ont le droit d’être informés, de rectifier, ou même de supprimer les informations que je détiens sur eux.

Je me dois enfin de garder ces données de façon anonyme, pour qu’on ne puisse pas retracer à qui elles appartiennent. C’est le cas, puisque je ne demande pas le vrai nom des utilisateurs. De plus, comme je l’ai dit, les informations seront gardées sous forme de statistiques.

63 https://www.privacycommission.be/sites/privacycommission/files/documents/protection-donnees-a-caractere-personnel-en-belgique.pdf

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Je devrai déclarer le traitement des données à la Commission vie privée. Cela ne sert pas à demander la permission, puisqu’aucun permis n’est requis dans ce cas en Belgique, mais simplement à déclarer que c’est moi la personne responsable du traitement de ces informations. Je devrai pour cela remplir un formulaire en ligne et payer une contribution de 25€.

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8. Communication : attirer le public a. Segmentation du public cible

i. Pourquoi segmenter ? Dans le cadre de ce projet, utiliser le sexe, l’âge ou le niveau d’éducation comme critère n’aurait aucun sens. Je ne veux pas que ma communication s’adresse spécialement aux jeunes, aux femmes ou encore aux gens possédant un diplôme universitaire, mais bien à toutes les victimes de harcèlement.

C’est un public très large et donc plus difficile à appréhender. C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi de segmenter mon public, car parler à toutes ces personnes tellement différentes n’est pas quelque chose de simple.

Pour toucher mon public cible dans son entièreté, il me faut parler de choses auxquelles celui-ci peut s’identifier, grâce à son expérience.

ii. Quels critères utiliser ? J’ai choisi de segmenter mon public en fonction de leurs attentes. Effectivement, la plupart des utilisateurs utiliseront mon site pour quatre raisons différentes : pour s’exprimer, pour découvrir les histoires d’autres personnes (et éventuellement se sentir moins seules), pour découvrir comment réagir par rapport au harcèlement de rue ou pour s’informer.

Même si toutes ces attentes sont liées et vont souvent ensemble, il pourrait être intéressant de s’adresser différemment à chaque sous-groupe (en fonction de ce qu’ils souhaitent trouver sur ma plateforme). Cela me permettrait de faire comprendre à quoi sert le site et ainsi d’attirer les personnes directement intéressées par mon projet. J’ai donc pensé à segmenter le public afin de communiquer différemment pour chaque segment.

iii. SegmentsJe prendrai donc comme public cible les victimes du harcèlement de rue en général, puis je communiquerai différemment pour chaque sous-groupe :

- Segment A, les personnes qui veulent partager leurs expériences.- Segment B, celles qui veulent se sentir moins seules (avoir un sentiment de

communauté) en lisant les témoignages d’autrui.- Segment C, celles qui souhaitent comprendre comment réagir face à ce problème.- Segment D, celles qui sont friandes d’informations concernant ce sujet.

Je suis consciente que dans cette segmentation, la même personne pourrait se retrouver dans plusieurs segments. Mais je pense que c’est la façon la plus pertinente de découper mon public cible car je suis convaincue que leurs envies et attentes par rapport à mon projet ne changeraient pas en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques. Communiquer directement en fonction des leurs différentes attentes me paraît donc plus facile et efficace.

b. Jeu webAfin de créer le buzz autour de mon projet, j’ai eu l’idée de créer un petit jeu sur navigateur, où l’utilisateur jouerait un personnage dans un environnement coloré et mignon. Mais petit à

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petit, le jeu changerait d’ambiance et le personnage se ferait harceler de plus en plus. Au final, un message apparaîtrait, ainsi qu’un lien vers la plateforme.

Comment le jeu se déroulerait-il, exactement ? L’utilisateur commencerait par choisir le sexe de son personnage, puis une fenêtre de tutoriel apparaîtrait pour lui dire d’appuyer sur les flèches du clavier pour avancer. Au fur et à mesure qu’il avancerait, le personnage rencontrerait d’autres personnes qui lui assèneraient des remarques de plus en plus insultantes, homophobes ou sexistes. La « barre de moral » du personnage en haut à droite descendrait petit à petit et son expression faciale passerait progressivement de joyeuse à triste. A la fin, la barre serait vide et un écran de « Game Over » s’afficherait, avec le personnage démoralisé et une phrase pour faire comprendre à l’utilisateur que c’est ce que ressentent quotidiennement les victimes de harcèlement de rue.

Il ne s’agirait pas donc pas d’un vrai jeu, puisqu’il n’y aurait pas de moyen de « gagner ». Il s’agirait plutôt d’une animation interactive qui se ferait passer pour un jeu afin de diffuser un message. La conclusion serait que les remarques répétées peuvent réellement jouer sur le moral de quelqu’un, au point où cette personne ne se sentirait plus heureuse ou même à l’aise dans l’espace public.

De plus, le fait que l’utilisateur soit redirigé vers mon site à la fin permettrait de générer du trafic vers celui-ci. Il y aurait aussi la possibilité de partager le « jeu » sur les réseaux sociaux, ce qui amènerait encore d’autres personnes sur la plateforme. Mon espoir est que les utilisateurs soient assez touchés par le message que pour vouloir le partager avec leurs ami(e)s. En plus, comme le jeu serait assez court, il ne demanderait pas une trop grande implication, ce qui est une bonne chose sur Internet où tout doit aller très vite.

c. Réseaux sociaux Je créerai une page Facebook avant même la mise en ligne du site afin d’essayer de réunir une petite communauté autour de cette problématique, et de prévenir les gens de l’arrivée de la plateforme.

Après la mise en ligne, je continuerai bien évidemment à poster sur ce compte. Les publications seront des actualités, des extraits d’histoires publiées, des conseils, tout cela sous forme de visuels car les images génèrent un plus haut taux d’engagement que les textes 64. Ces posts me permettront de générer du trafic vers la plateforme. Je partagerai aussi des articles ou des événements, à la fois pour tenir mes abonnés au courant et pour faire vivre la page.

Je pourrais également créer une page Instagram avec les visuels que je créerais, comme l’a fait Paye Ta Shnek, par exemple65.

Par contre, je ne pense pas que je créerais un compte Twitter. Lors de mon stage, je me suis rendu compte que je passais beaucoup de temps à trouver du contenu à partager sur Twitter, pour très peu de résultats : les tweets étaient likés par deux ou trois personnes la plupart du temps.

64 https://blog.hootsuite.com/7-facebook-marketing-tips-to-help-increase-engagement/65 https://www.instagram.com/payetashnek/

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d. NewsletterLors de l’inscription, les utilisateurs peuvent choisir s’ils souhaitent s’abonner à la newsletter mensuelle ou non. Cela me permet d’être sûre de toucher uniquement les personnes qui sont réellement intéressées.

Selon moi, la newsletter est importante, car elle permettra de rappeler aux utilisateurs qui ont déjà utilisé la plateforme au moins une fois qu’ils peuvent revenir, consulter les nouveautés, etc. Cela permettra de fidéliser le public et ainsi limiter le nombre d’utilisateurs qui ne consultent le site qu’une seule fois.

La newsletter contiendra les éventuelles mises à jour du site, les actualités du mois, des exemples de témoignages (ceux qui ont reçu le plus de réactions, par exemple), des petits conseils supplémentaires, etc. Tout cela avec un beau design, en accord avec la charte graphique.

J’ai choisi une newsletter mensuelle par rapport à mon expérience personnelle. Je sais que je n’aime pas recevoir trop souvent des mails du même destinataire (chaque jour ou même chaque semaine). Selon moi, un mail par mois est un bon nombre pour ne pas lasser les utilisateurs tout en les gardant au courant.

e. Relais d’influenceL’idéal pour faire connaître le site serait que des gens le recommandent. Via les réseaux sociaux évidemment, mais pas seulement.

En effet, je pourrais prendre contact avec des professionnels (de Maisons de Femmes ou d’associations) et des personnalités du web (Youtubers, bloggeurs, etc.) afin qu’ils recommandent ma plateforme.

Je pourrais aussi faire des partenariats avec des thérapeutes, des psychologues ou encore des assistants sociaux, qui pourraient par exemple participer à des reportages / vidéos / questions-réponses pour la section « Comment réagir ? » du site.

Si le budget me le permettait, je pourrais même imaginer sponsoriser des événements sur le sujet (conférences, débats, expositions, etc.). Tout ceci me permettrait d’obtenir plus de visibilité.

f. Publicité « traditionnelle »Je ne pense pas que j’investirai beaucoup dans la publicité « classique » (télévision, radio, affiches, etc.). Evidemment, ce serait intéressant d’avoir une campagne dans les lieux publics, pour toucher directement mon public cible et l’interpeler. Mais ce type de publicité est très coûteuse et je ne crois pas que mon budget me le permettra.

L’unique chose que je ferai (car cela ne coûtera pas excessivement cher) sera de faire imprimer des flyers que je donnerai ensuite à des associations, des Maisons de Femmes, etc. Je pourrais

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même les distribuer lors d’événements dans la ville. Mais ce ne sera pas mon principal canal de communication.

9. Conclusion a. Si c’était à refaire

Je me concentrerais probablement plus sur l’aspect « gestion » de mon projet. En effet, j’ai eu des difficultés en ce qui concerne les estimations de budget, la recherche des sources de financement, etc. Ce n’est pas vraiment mon domaine et j’ai eu du mal à formuler des hypothèses.

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J’irais encore plus loin dans la communication, car c’est le domaine qui me passionne le plus et c’était pour moi le chapitre le plus agréable à travailler dans ce projet. Malheureusement, cette partie était un peu secondaire par rapport au reste, j’y ai donc passé moins de temps que ce que j’aurais voulu.

A part ces deux points, j’ai vraiment fait de mon mieux lors de la conception de ce TFE, et je suis arrivée à un résultat qui me satisfait.

b. Pistes d’amélioration Evidemment, un pas très important serait la traduction en néerlandais et en anglais pour toucher un plus grand public.

J’aimerais aussi créer de plus en plus de liens entre ma plateforme et de vrais professionnels du milieu. Comme je l’ai déjà précisé, je pourrais faire des partenariats avec des psychologues et assistants sociaux pour ajouter du contenu pertinent à mon site. Mais pourquoi s’arrêter là ? Pourquoi ne pas imaginer que certaines de ces personnes soient présentes à des moments précis sur la plateforme, afin de tchatter directement avec les utilisateurs ?

Ensuite, si ma plateforme rencontrait un grand succès, je pourrais même organiser moi-même des événements sur le thème du harcèlement de rue, afin de débattre sur ce sujet.

Pour finir, il serait vraiment génial que le projet soit tellement réussi que l’on me donne la possibilité de passer dans les écoles afin de discuter directement avec les plus jeunes de respect et d’égalité dans l’espace public. Selon moi, ce serait la façon la plus efficace de mettre fin définitivement à tous ces comportements toxiques.

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SPF INTERIEUR, « Chiffres de la population par province et par commune, à la date du 1er janvier 2017 », in ibz, 21/01/2017, http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20170101.pdf (consulté le 15 décembre 2016)

SPF ECONOMIE, « Population par sexe et groupe d’âges pour la Belgique, 2006-2016 », in be.STAT, 05/07/2016, https://bestat.economie.fgov.be/bestat/crosstable.xhtml?view=c1649c18-ea66-4286-9310-2413e74134f8 (consulté le 21 mai 2017)

SERVICE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE, LA PRECARITE ET L’EXCLUSION SOCIALE, « Des faits et des chiffres », in Lutte Pauvreté, 25/07/2016, http://www.luttepauvrete.be/chiffres_fosse_numerique.htm (consulté le 21 mai 2017)

SMART, « La gestion de l’Activité », in Smartbe, http://smartbe.be/media/uploads/2014/10/gestion_activite.pdf (consulté le 19 mai 2017)

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COMMISSION DE PROTECTION DE LA VIE PRIVEE, « La protection des données à caractère personnel en Belgique », in Privacy Commission, https://www.privacycommission.be/sites/privacycommission/files/documents/protection-donnees-a-caractere-personnel-en-belgique.pdf (consulté le 22 mai 2017)

Vidéos et podcastsNPR, « Radio Rookies: Reformed Catcaller Explores Roots Of Street Harassment » [Podcast], in npr, 23/08/2016, http://www.npr.org/2016/08/23/491103720/radio-rookies-reformed-catcaller-explores-roots-of-street-harassment (consulté le 12 décembre 2016)

WOULD YOU REACT ?, « Expérience sociale #2: Le Harcèlement de rue ! » [VIDEO], in YouTube, 6/10/2014, https://www.youtube.com/watch?v=N1hUuppaAt0 (consulté le 6 octobre 2016)

InterviewsA. RENDERS, Project Manager de la Belgian Pride, étude de marché qualitative, Brussels Info Place : 22/12/2016

A. DE BRUYNE, ex-coordinateur de la Belgian Pride, étude de marché qualitative, Brussels Info Place : 22/12/2016

Sites à consulter- http://payetashnek.tumblr.com/ - https://www.facebook.com/StopHDR/ - http://jump.eu.com/ - http://www.madmoizelle.com/ - http://www.stopstreetharassment.org/ - http://www.garance.be/

LexiqueLGBT+ ou LGBT ou LGBTQ est l’abréviation de Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres (et Queers). C’est une expression qui englobe toutes les personnes qui ne sont pas strictement hétérosexuelles et cisgenres (c’est-à-dire les personnes dont l’identité de genre ressentie correspond au sexe qui leur a été assigné à la naissance).66 Dans beaucoup d’associations, le terme LGBT+ est utilisé afin de n’oublier personne, puisque si l’on devait inclure toutes les différentes orientation sexuelles, identités de genres et expressions de genre, l’abréviation deviendrait bien trop compliquée.

66 http://www.cestcommeca.net/definition-lgbtq.php

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« Catcall » est un terme anglais qui désigne des sifflements, remarques ou cris, souvent de nature sexuelle, d’un homme envers une inconnue dans un lieu public.67

Hollaback! est une association d’activistes américaine, qui s’est aujourd’hui étendue aux quatre coins du monde. Elle combat spécifiquement le harcèlement de rue, grâce à des formations, des ateliers ou encore des manifestations.68

Un troll peut être défini comme une « personne qui poste des messages tendancieux sur les forums internet afin d'alimenter les polémiques. »69

« L’analyse ou matrice SWOT est une méthode ou outil d’analyse stratégique de l’entreprise pouvant être utilisé dans le domaine du marketing pour une entreprise ou un produit. »70

Les forces et faiblesses représentent les caractéristiques internes, inhérentes au produit (ici, le site internet) et les opportunités et menaces représentent des caractéristiques externes, c’est-à-dire liées au contexte (politique, social, etc.).

Le favicon est l’icône qui symbolise le site et qui apparaît à côté de la barre d’adresse, sur l’onglet de navigation ou encore dans les favoris.

Table des matières« Mon droit à la rue », une plateforme pour combattre le harcèlement de rue.

Première partie : le harcèlement de rue en Belgique

1. Introduction.........................................................................................................................3

a. Fondements.....................................................................................................................3

b. Plan rédigé........................................................................................................................4

2. Contexte : informations sur le harcèlement de rue..............................................................5

a. Définition et polémiques..................................................................................................5

b. Statistiques et données chiffrées.....................................................................................6

67 https://en.oxforddictionaries.com/definition/catcall68 https://www.ihollaback.org/69 http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/troll/70 https://www.definitions-marketing.com/definition/analyse-swot/

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Page 56: lucieongenaportfolio.files.wordpress.com  · Web viewEn effet, les statistiques sur ce sujet sont difficiles à obtenir mais via ce projet, je pourrais récolter des chiffres à

c. Législation en Belgique.....................................................................................................7

d. Comment ma plateforme peut aider à combattre ce problème......................................9

3. Analyse de marché : ce qui existe déjà...............................................................................10

a. Benchmarking.................................................................................................................10

i. L’application : Hollaback!...........................................................................................10

ii. Le blog : Paye Ta Shnek..............................................................................................13

iii. La page Facebook : Stop harcèlement de rue.............................................................15

b. Modes de concurrence...................................................................................................16

i. Mode générique.........................................................................................................16

ii. Mode des produits/services.......................................................................................16

iii. Mode des marques.....................................................................................................17

c. Estimation de la demande..............................................................................................17

d. Analyse SWOT................................................................................................................18

4. Budget : le financement du site..........................................................................................20

a. Sources de financement.................................................................................................20

i. Subsides......................................................................................................................20

ii. Merchandising............................................................................................................20

iii. Dons...........................................................................................................................21

iv. Mécénat.....................................................................................................................21

v. Sponsoring..................................................................................................................21

vi. Publicité......................................................................................................................22

b. Business plan..................................................................................................................22

i. Coûts de développement...........................................................................................22

ii. Coûts de maintenance pendant un an........................................................................23

5. Choix de l’identité : se différencier de la concurrence.......................................................25

a. Nom du site....................................................................................................................25

b. Charte graphique............................................................................................................26

i. Logo............................................................................................................................26

ii. Site.............................................................................................................................27

6. Site : comment la plateforme se présente-t-elle ?.............................................................28

a. Structure........................................................................................................................28

b. Wireframes.....................................................................................................................29

c. Inventaire des actions possibles sur le site.....................................................................35

d. Parcours utilisateur........................................................................................................36

i. Témoignage................................................................................................................36

ii. Consultation des histoires d’autres utilisateurs..........................................................36

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iii. Consultation de la partie « prévention »....................................................................36

e. Graphisme final..............................................................................................................37

7. Contexte juridique : statut et problèmes éventuels...........................................................42

a. Statut juridique : Activité SMart.....................................................................................42

i. Etapes à suivre............................................................................................................42

ii. Structure de l’Activité.................................................................................................43

iii. Budget de l’Activité....................................................................................................43

b. Partage d’informations personnelles.............................................................................44

8. Communication : attirer le public.......................................................................................46

a. Segmentation du public cible.........................................................................................46

i. Pourquoi segmenter ?................................................................................................46

ii. Quels critères utiliser ?...............................................................................................46

iii. Segments....................................................................................................................46

b. Jeu web..........................................................................................................................47

c. Réseaux sociaux.............................................................................................................47

d. Newsletter......................................................................................................................48

e. Relais d’influence...........................................................................................................48

f. Publicité « traditionnelle ».............................................................................................48

9. Conclusion..........................................................................................................................50

a. Si c’était à refaire............................................................................................................50

b. Pistes d’amélioration......................................................................................................50

Bibliographie et webographie....................................................................................................51

Articles de sites web...............................................................................................................51

Articles de presse en ligne......................................................................................................52

Documents en ligne................................................................................................................52

Vidéos et podcasts.................................................................................................................53

Interviews...............................................................................................................................53

Sites à consulter.....................................................................................................................53

Lexique.......................................................................................................................................54

Annexe : études de marché qualitatives....................................................................................58

Anne Renders.........................................................................................................................58

Présentation.......................................................................................................................58

Contenu de l’interview.......................................................................................................58

Idées et informations intéressantes pour mon TFE............................................................59

Analyse et critique personnelle..........................................................................................59

Alan De Bruyne.......................................................................................................................60

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Présentation.......................................................................................................................60

Contenu de l’interview.......................................................................................................60

Idées et informations intéressantes pour mon TFE............................................................62

Analyse et critique personnelle..........................................................................................62

Remerciements..........................................................................................................................63

Annexe : études de marché qualitativesAnne Renders

PrésentationAnne Renders est Project Manager pour la Belgian Pride depuis trois ans.

J’ai choisi de l’interroger car même si elle n’est pas assistante sociale ou membre d’une équipe qui s’occupe du suivi de victimes de harcèlement de rue, elle est quand même en contact avec un grand nombre de personnes LGBT+ de par son métier. Elle ne fait pas que l’organisation de la Pride, elle y participe réellement en étant sur place, en s’occupant des bénévoles, en parlant avec les visiteurs de cet événement,...

Je voulais aussi avoir des informations sur le rapport qu’entretient la Belgian Pride avec la problématique du harcèlement de rue.

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Contenu de l’interview Anne est en contact avec beaucoup de gens qui connaissent bien le problème du harcèlement de rue : des personnes de la communauté LGBT+ dans le cadre de la Pride, et principalement des femmes dans sa vie personnelle.

Elle explique qu’à la Pride, elle croise souvent des LGBT+ qui ont déjà subi des insultes, et dans certains cas, c’est même allé jusqu’à l’agression (même si c’est plus rare).

Les victimes dont elle a pu recueillir les réactions ont le plus souvent peur ou sont choquées, en colère.

Pour Anne, les aides que l’on pourrait apporter aux victimes sont du type :

- Accompagnement psychologique (pour s’assurer qu’elles ne soient pas traumatisées)- Changement des mentalités (surtout en ce qui concerne l’image de la communauté

LGBT+) des politiques et des gens en général.

Elle pense que les plateformes multimédias sont utiles dans un premier temps (pour se « défouler ») mais pour elle, il faudrait que les informations recueillies servent à quelque chose pour que cela fasse vraiment une différence. Sinon, ce ne serait qu’une spirale négative... Par exemple, il pourrait y avoir un lien avec les services de Police, qui pourraient agir en fonction des témoignages, prendre des mesures. Selon elle, il devrait vraiment y avoir un dialogue sur la plateforme, que ce soit avec la Police, des politiciens ou des psychologues, pour que les utilisateurs se sentent accueillis et pris en compte.

Elle pense que ce serait une façon plus facile de contacter la Police que d’aller porter plainte, car beaucoup de gens pensent que cela ne vaut pas la peine de les prévenir s’ils se sont juste fait siffler.

La Pride entretient un rapport avec la problématique du harcèlement de rue puisque l’un des buts de cet événement est de permettre aux LGBT+ (que ce soient des couples homosexuels, des transgenres, etc.) de se montrer dans la rue sans craindre de se faire harceler. Donc on parle forcément de ce sujet, mais cela n’a encore jamais été un thème de la Pride (en effet, chaque année, la Pride a des revendications, mais aussi un thème principal - par exemple, l’année passée, il s’agissait des lois sur la transsexualité).

Pour elle, en Belgique en général, on n’aborde pas assez ce sujet, car c’est un peu tabou. On doit toujours se sentir fort et ne jamais passer pour des victimes.

Idées et informations intéressantes pour mon TFEPersonnes ou organisations que je pourrais contacter :

- La Rainbow House71

- Éventuellement Çavaria72 ou Arc-en-Ciel Wallonie73, même si cela ne concerne pas Bruxelles.

Pour ce qui est de mon concept, on pourrait imaginer de créer une sorte de lien avec la Police afin que les témoignages des victimes aient une réelle utilité et des conséquences.

71 http://rainbowhouse.be/fr/home/72 https://cavaria.be/73 http://arcenciel-wallonie.be/web/acw/

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Je pourrais aussi penser à une manière d’impliquer des psychologues dans mon projet.

Analyse et critique personnelle    Remarque : je voulais préciser que, bien que je tutoie Anne pendant toute l’interview, ce n’est pas quelqu’un de mon entourage proche. Il s’agit en fait de ma maître de stage que j’avais donc déjà rencontrée quelques fois, dans le cadre de la Pride ainsi que pour l’entretien d’embauche et la signature de la convention de stage. Anne étant néerlandophone, cela explique le tutoiement.

Ce que j’aimerais améliorer pour une prochaine interview :

- Tout d’abord, j’étais un peu stressée et je pense que cela se ressent dans ma façon de parler.

- J’étais constamment en train d’espérer que mon iPod soit toujours en train d’enregistrer, car je n’avais encore jamais utilisé la fonction dictaphone (à part pour un petit test chez moi, mais jamais en situation). J’aurais aimé avoir du meilleur matériel, pour faire une meilleure prise de son mais malheureusement, je ne possède pas d’alternative chez moi.

- J’ai essayé de ne pas trop induire les réponses dans mes questions mais je pense que pour certaines d’entre elles, j’étais obligée de donner de petites explications supplémentaires, qui ont peut-être influencé l’interviewée d’une manière ou d’une autre.

Alan De BruynePrésentation

Alan De Bruyne est l’ancien coordinateur de la Belgian Pride. Il est également consultant en diversité et inclusion dans des entreprises, c’est à dire qu’il fait en sorte que les employés se sentent inclus sur leur lieu de travail. Étant bisexuel, il a pu se rendre compte des différences de réactions, quand un homme se balade dans la rue avec une femme ou quand il se balade avec un homme.

Je l’ai choisi car il est, du fait de ses différents métiers, très impliqué dans la lutte pour les droits des LGBT+, mais pas seulement : il a lui-même subi du harcèlement de rue allant parfois jusqu’à l’agression et il correspond donc bien au profil que je recherchais.

Contenu de l’interviewAlan a un style particulier, qui lui vaut des remarques. Il avoue parfois changer ou tenter de cacher ses vêtements quand il ne veut pas être dérangé. Il a souvent été victime d’insultes à caractère homophobe, de moqueries, mais il précise qu’il a aussi reçu des remarques positives.

Quand il sort avec son copain, il change aussi son comportement : ils évitent de se tenir la main, par exemple.

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Son compagnon utilise des écouteurs pour ne pas prêter attention aux remarques et il baisse la tête quand il marche dans la rue, mais Alan s’y refuse car il a l’habitude de regarder autour de lui, d’avoir des contacts visuels avec les gens.

Pour lui, c’est un cercle vicieux, car certaines personnes vont changer leur comportement par peur d’être harcelées, même si elles ne savent pas encore si elles vont se faire harceler ou non, juste parce qu’elles ont déjà vécu des expériences négatives. Elles s’autocensurent en quelque sorte, alors que ce n’est pas forcément nécessaire.

Il y a environ trois ans, alors qu’il marchait dans la rue avec son compagnon, ils sont passés devant une boîte de nuit. C’était le matin et un groupe d’hommes étaient encore là, fumant des cigarettes, probablement alcoolisés. Alors que le petit ami d’Alan passait, l’un des hommes lui a soudainement asséné un coup de poing, tout en l’insultant. Voyant cela, Alan a réagi impulsivement, en attaquant à son tour pour défendre son compagnon. Son copain a tenté de le prévenir qu’il valait mieux s’en aller mais il était trop tard : Alan s’est pris un coup de bouteille sur le crâne. Heureusement, il a eu la présence d’esprit de s’éloigner afin de ne pas tomber derrière des voitures, hors de vue, où les hommes auraient alors pu s’acharner sur lui. Son petit ami et lui se sont enfuis.

Bizarrement, son ressenti après cela était positif, par rapport au fait qu’il avait osé réagir et défendre son copain. Mais il est triste que la Police n’ait rien fait, malgré le fait qu’ils avaient retrouvé l’un des agresseurs et qu’ils avaient même demandé à Alan de l’identifier. Pour lui, cela donne le signal que l’agression d’un homosexuel, ce n’est pas grave.

Cette agression a eu des conséquences sur le couple : ils ne sortaient presque plus, ils avaient peur. Même s’ils essayaient de rationaliser en se disant que c’était un cas particulier, que ça n’arrivait pas souvent, cela a quand même eu un gros impact sur eux. Il y a encore des endroits qui les rendent nerveux, car ils sentent qu’ils pourraient recevoir des remarques.

Quelques semaines avant cet événement, Alan avait déjà été harcelé par sept hommes dans le métro.

Alan a remarqué que, lorsqu’il se balade en couple dans d’autres pays, comme l’Espagne, personne ne les regarde de travers, personne ne fait de remarque. Même au Brésil, il a remarqué que les femmes s’habillaient souvent de manière plus « osée », et il n’a pas vu d’hommes leur faire de remarques. Pour lui, c’est aussi dû au fait que chez nous, on ne réagit pas assez. On n’a pas le courage de se défendre ou de défendre autrui.

Pour lui, les harceleurs agissent ainsi parce qu’ils se sentent eux-mêmes exclus.

Il explique aussi que quand il osait se promener dans la rue main dans la main avec son copain, ils recevaient également des remarques positives, même plus que des négatives.

Selon lui, à Bruxelles, les femmes commencent à porter ce qu’il appelle une « burqa invisible » : elles marchent les yeux baissés, évitent le contact visuel. Cela l’attriste, mais il ne sait pas quoi faire pour changer cela, car il pense que cela fait partie de la culture belge.

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« On est une culture très macho dans l’espace public. »

Il raconte que, il y a quelques décennies, aux Etats-Unis, certains policiers se faisaient passer pour gay afin de séduire des homosexuels et les « prendre sur le fait » pour les arrêter (car l’homosexualité était encore interdite). Selon lui, la Police pourrait faire des actions similaires contre le harcèlement de rue, en envoyant des policières en civil dans la rue, afin de verbaliser les hommes qui tenteraient de les harceler. Tant qu’il n’y aura pas de sanction, les choses ne changeront pas.

Pour lui, en plus des sanctions, il faudra aussi un contrôle social plus fort. Les témoins de harcèlement devraient savoir comment réagir, et le faire.

Il explique que toutes les personnes de son entourage ont déjà été touchées, d’une façon ou d’une autre, par le harcèlement de rue, que ce soit des femmes ou des hommes, des hétéros ou des homosexuels.

Pour lui, c’est ce phénomène qui pousse certaines personnes à ne pas vouloir rester à Bruxelles et tant que ce problème sera présent, on pourra mettre autant d’argent que l’on veut dans des parcs, des musées, des infrastructures, les gens ne seront quand même pas heureux dans leur ville.

Il pense que dans le cas de Bruxelles, c’est un choix des politiques de ne pas réagir face à ce problème.

Il dit que les plateformes multimédias basées sur une carte des endroits où les personnes ont été harcelées créent au final plus de peur qu’autre chose.

Selon lui, les autorités devraient avoir un outil simple qui leur permettrait de communiquer à ce sujet. Ce genre de projets devrait venir directement d’eux, et c’est dommage qu’ils n’y pensent pas.

Selon lui, les fonctionnalités que devraient comprendre ce genre de plateformes sont :

- Des conseils sur les façons de réagir en tant que témoin de harcèlement de rue- Le fait de recueillir les informations données par les victimes et d’en faire des

statistiques pour les transmettre aux autorités. Il pense que cela pourrait même aider les victimes de savoir que leur témoignage pourrait aider à changer les choses.

Idées et informations intéressantes pour mon TFEChoses à consulter en ligne pour m’aider dans mon projet :

- Des vidéos qui expliquent comment réagir face au harcèlement de rue.- Faire une recherche sur cette plateforme néerlandophone contre le harcèlement de

rue (en particulier des LGBT+).

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Il serait peut-être intéressant de garder les informations données par les utilisateurs pour en faire des statistiques, car les chiffres ne sont pas toujours faciles à obtenir dans ce domaine. Je pourrais même demander des informations comme le lieu approximatif où le fait s’est produit, sans le mentionner sur le site, mais simplement pour transmettre ces informations à la Police par la suite, pour qu’ils aient une idée d’où patrouiller.

Il faudrait se renseigner sur le côté législatif, pour savoir si cela ne poserait pas de problème, ou bien si je devrais mettre un avertissement pour les utilisateurs ou quelque chose comme cela.

Ce genre de projets pourrait même intéresser le Secrétaire d’Etat de l’égalité des chances. Il faudrait voir, si mon projet était vraiment abouti à la fin de l’année scolaire, s’il serait prêt à financer le site et à l’utiliser.

Analyse et critique personnelle Remarque : comme pour Anne, je tutoie Alan pendant l’interview, car je l’avais croisé plusieurs fois à l’occasion d’événements liés à la Pride. De plus, Alan est également néerlandophone.

Ce que j’aimerais améliorer pour une prochaine interview :

- Ma gestion du temps, car je me suis retrouvée avec une interview assez longue, bien qu’elle soit très intéressante. Elle a donc demandé beaucoup plus de travail que ce que j’avais envisagé.

- Je réagissais beaucoup durant l’interview car je ne savais pas vraiment si je devais rester parfaitement objective et ne pas montrer d’émotions. Mais c’est un peu difficile, surtout quand l’interviewé raconte une agression qu’il a subie, de ne pas avoir de réaction.

- A nouveau, j’espère n’avoir pas trop dirigé mes questions dans un sens. C’était difficile, car j’ai plus ressenti cette rencontre comme une discussion que comme une interview.

Remerciements

Merci à Mme Mundschau pour ses conseils en matière de cahier des charges, qui ont réussi à calmer un peu mon stress.

Merci à Adeline pour ses recommandations. Grâce à elle, la perspective du jury m’a parue bien moins effrayante.

Merci à Mme Pottiez, pas seulement pour ses réponses à nos questions sur le TFE mais aussi pour sa présence rassurante tout au long de notre bachelier.

Merci à Mme Delnoy pour ses conseils et ses métaphores.

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Et enfin merci à toutes les personnes autour de moi qui ont dû supporter mes sautes d’humeur alors que la pression montait…

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