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Web viewÀ Lomme, quand l’opéra sort de ses murs et s’invite en milieu hospitalier. PUBLIÉ LE 11/06/2013. Par MATTHIEU DELCROIX. Un extrait de « Carmen », de « La

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À Lomme, quand l’opéra sort de ses murs et s’invite en milieu hospitalierPUBLIÉ LE 11/06/2013Par MATTHIEU DELCROIX

Un extrait de « Carmen », de « La Belle Hélène » ou « Les Amants de Saint-Jean » ont résonné, hier après-midi, au sein de l’accueil Marthe et Marie, à Humanicité. Une mezzo-soprano de l’Opéra de Lille et un accordéoniste ont offert à une trentaine de résidents une parenthèse musicale appréciée.

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Jessica rayonne. Les airs d’opéra, ce n’est pas forcément sa tasse de thé. « La première fois que j’en avais entendu, ce n’était pas en français alors je m’étais endormie. Mais là, j’ai adoré, c’était génial ! » Malvoyante, elle a craqué pour la voix de Donatienne Milpied, mezzo-soprano. À quelques mètres, assis dans un fauteuil roulant, Stéphane semble partager cet avis : « Vous avez une voix magnifique ! », lance-t-il d’un ton enjoué à la soliste.

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Accompagnée de Bogdan Nesterenko à l’accordéon, Donatienne Milpied tourne maintenant depuis quatre ans avec son spectacle, Les Dessous d’une cantatrice, qui mélange airs d’opéra connus et chansons françaises du début du XXe siècle (Mistinguett, Arletty, Lucienne Delyle…). Elle l’a joué dans des endroits très divers, des scènes ultra-classiques ainsi qu’en prison, en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et hier, donc, à Humanicité. Des lieux différents, des scènes à adapter mais… « le métier, lui, reste le même, avec les mêmes exigences », confie Donatienne Milpied. Et pour le public, une trentaine de résidents du foyer médicalisé La Vie devant soi, de l’accueil de jour Hélène-Borel et de la maison médicale Jean XXIII, ce concert d’une heure a constitué une parenthèse enchantée.

Il a aussi marqué le point final d’une série d’actions initiées depuis avril entre l’Opéra de Lille et l’hôpital Saint-Philibert dans le cadre du dispositif « Culture à l’hôpital ». Avec, pour fil conducteur, Le Barbier de Séville, la dernière grande production de l’Opéra. À deux reprises, en avril, un duo de violonistes puis une violoncelliste de l’Orchestre de Picardie ont déambulé trois heures durant dans plusieurs services : pneumologie, cardiologie, urgences… Le point d’orgue a été atteint lors de la retransmission en direct du Barbier de Séville sur les postes de télé de chacune des chambres de Saint-Philibert ! Une prouesse technique alors qu’au même moment, l’opéra de Rossini était retransmis en direct sur grand écran place du Théâtre, à Lille, ainsi que dans plusieurs villes de la région. À cet instant-là, de Dunkerque à Valenciennes, de Montreuil à l’hôpital Saint-Philibert, Figaro réunissait tout le monde, valides et malades.