53
RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD RAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA RECHERCHE OCTOBRE 2011 1

enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

RAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE

DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT

(PER-SNGRD)

INTERNEWS-HAITI,

BUREAU DE LA RECHERCHE

OCTOBRE 2011

1

Page 2: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

RAPPORT DE L’ETUDE PORTÉE SUR LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DE LA POPULATION PAR RAPPORT AUX MENACES NATURELLES

DANS LE CADRE DU PROGRAMME PER-SNGRD

INTERNEWS-HAITI Bureau de la Recherche

Élaboré par:

Sous la direction de Jennifer L. Mandel, Ph D Directrice de Recherche et Évaluation,Financé par l’Union Européenne

Etude réalisée dans le cadre de la mise en place du programme PER-SNGRD. Il s’agit d’évaluer les connaissances de bases dont dispose la population sur les risques et désastres naturelles, ainsi que les canaux utilisés pour accéder aux informations.

Septembre 2011

2

Page 3: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Table de matièresFAITS SAILLANTS..........................................................................................................................................................4

Recommandations......................................................................................................................................................6INTRODUCTION.............................................................................................................................................................6METHODOLOGIE...........................................................................................................................................................8I- PERCEPTION DES GENS SUR LES MENACES NATURELLES..................................................................................8

La saison cyclonique........................................................................................................................................9 Qu’est-ce qu’un tsunami ?..............................................................................................................................10 Les conséquences que peuvent avoir les menaces...........................................................................................11

II- MESURES DE PRÉVENTIONS POUR LUTTER CONTRE LES MENACES NATURELLES..........................................14 Mesures préventives contre les cyclones.........................................................................................................15 Mesures préventives à l’approche d’un cyclone...............................................................................................16 Mesure préventives contre les glissements de terrain.......................................................................................18 Mesures préventives contre les inondations.....................................................................................................18 Mesure préventives contre le séisme...............................................................................................................19

III- MESURE DE PRECAUTION CONTRE LES MENACES NATURELLES..................................................................21 Mesures de précautions contre le séisme.........................................................................................................21

A l’intérieur d’une maison...........................................................................................................................21 Dans la rue.................................................................................................................................................23 Dans une voiture........................................................................................................................................25 Au bord de la mer.......................................................................................................................................26

Comportement à adopter face aux tsunamis.....................................................................................................27IV- NIVEAU DE CONNAISSANCE DES COMUNAUTES SELON LES PARTICIPANTS................................................28

Les communautés possèdent des informations sur les menaces naturelles.......................................................29 Les communautés ne possèdent des informations sur les menaces naturelles.................................................29

V- MISE EN APPLICATION DES INFORMATIONS REÇUES.....................................................................................31VI- SOURCES D’INFORMATIONS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES...........................................................32

Canal d’information le plus important..............................................................................................................33VII- MESSAGES RECUS ET LEUR APPLICATION....................................................................................................34

Informations retenues et application par département......................................................................................35VIII- COMMENT GARENTIR L’ACCESSIBILITE DES INFORMATIONS........................................................................36IX- INFORMATIONS RECHERCHEES SUR LES MENACES NATURELLES................................................................37CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS........................................................................................................................37

FAITS SAILLANTS

Contexte, objectifs, méthodologie

3

Page 4: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Document évaluatif produit dans le cadre de la mise en place du programme PER-SNGRD. Il s’agit d’évaluer les connaissances de bases dont dispose la population sur les catastrophes naturelles, ainsi que les canaux utilisés pour accéder aux informations. PER-SNGRD veut dire programme européen de renforcement du système national de gestion des risques et des désastres.

Les résultats présentés ici proviennent des focus groups réalisés en vue d’approfondir les informations provenant de l’enquête qualitative qui a eu lieu dans le cadre du même projet.

À ces résultats s’ajoutent des données de l’analyse des profils socioéconomiques des participants.

Points forts des résultats Les gens disposent des informations sur certaines catastrophes naturelles comme : le cyclone, l’inondation, le séisme etc.... Il y a des désastres qui leur sont peu ou pas du tout familières comme le tsunami par exemple, et sur lesquelles ils affirment avoir le besoin d’être informés le plutôt que possible. Tenant compte des résultats obtenus, il a été mis en évidence le fait que : 1. Les participants perçoivent bien les catastrophes naturelles comme des dégâts

enregistrés au passage d’une menace comme le cyclone et le tremblement de terre (52%).

2. Les participants perçoivent aussi le cholera comme une catastrophe naturelle par le fait que celui-ci cause des pertes en vie humaine.

3. Le cyclone et l’inondation sont les désastres naturels les plus familiers pour les participants.

4. Le tsunami est la menace sur laquelle les gens ne dispose pas d’information (57.5%).

5. Une proportion non moins considérable des participants avoue ne pas connaitre le terme de catastrophe naturelle ou de désastre naturel (22.5%).

6. Les participants issus des zones super rurales semblent être plus attentifs à la saison cyclonique (65% super rural contre 45% urbain).

7. Les participants sont très conscients de leur contribution dans les dégâts que causent certaines menaces (100).

8. Selon les participants, le reboisement et les constructions anarchiques sont des facteurs pouvant augmenter le risque de dégâts au passage des aléas naturels dans le pays.

9. Le reboisement est perçu comme un véritable outil qui permettra d’éviter des dégâts aux passages de certaines menaces.

10. Ils disposent de beaucoup d’informations quant aux mesures de précautions à prendre en cas de catastrophes comme le cyclone, l’inondation et le séisme

11. Ils sont conscients de l’importance et du rôle que peuvent jouer les informations dans leur vie.

4

Page 5: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

12. Dans les zones super rural, l’église s’avère de plus en plus être une source très importante pour puiser l’information de tout genre.

13. Les hommes et les femmes recherchent les mêmes informations. Comme ils l’ont dit eux-mêmes plus ils en savent, mieux ils sauront se protéger.

14. Il faut retenir le fait qu’il y a une soif d’informations chez les gens. Ils ont compris la nécessité d’avoir de bonnes informations, et le rôle que ces dernières peuvent jouer pour leur survie en cas de catastrophes naturelles.

15. Dans 75% des rencontres les participants ont affirmé que leur communauté ne dispose pas beaucoup d’information sur les menaces naturelles et ne saurait s’en protéger contre.

Résultats des croisements effectués à partir des donnés du questionnaire de profile des participants

o Il y a une relation étroite entre le niveau de connaissance des informations des participants autour des catastrophes naturelles et celui de leur niveau d’étude. Les gens qui ont un niveau d’étude plus élevé sont ceux qui bénéficient d’un niveau de connaissance beaucoup plus élevé sur les catastrophes naturelles. Le pourcentage de ceux qui n’ont aucune éducation et qui estiment ne pas savoir grand-chose ou ne sait rien a atteint respectivement 20.1% et 28.6%.

o La plupart de ceux qui ont fait savoir qu’ils ont l’habitude de recevoir des informations sur les catastrophes naturelles, à partir des SMS, ont fait savoir qu’ils sachent tout ou presque tout sur celles-ci. Peut-être que c’est l’un des canaux les plus utilisés pour divulguer ces informations.

Recommandations 

5

Page 6: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Tenant compte des résultats obtenus et de tout ce qui a été mentionné ci-dessus, nous proposons les recommandations que voici :

Diffuser des émissions spéciales dédiées aux Catastrophes Naturelles a des moments bien précis. En mettant l’accent sur les désastres peu connus comme le tsunami, les glissements de terrain …

Organiser des campagnes de sensibilisation à des périodes bien spécifiques tout au long de l’année. Axées sur la contribution des populations aux dégâts causés par les désastres naturels ainsi que les mesures de précautions à adopter.

Utiliser tous les canaux de communication disponibles (Radio, Télévision, Agent mobile, les églises, les centres de santé, les écoles…) pour faire passer les messages sur les Catastrophes naturelles afin de toucher tout le territoire national.

Pour les zones de campagnes, il serait mieux de favoriser surtout la sensibilisation de proximité (des agents mobile, porte en porte, réunion de sensibilisation). Par ailleurs il serait aussi fructueux que dans ces genres de travails que l’on utilise des ressources humaines locales. C’est-à-dire, les sensibilisateurs doivent faire partie de la communauté ciblée.

Au cours de cette recherche, les habitants des campagnes ont affiché un certain engouement participé au groupe de discussions et ils ont eux-mêmes affirmé qu’ils préfèrent être formés à travers des séances d’information. Car le fait de se trouver en face du formateur, ils pourront mieux comprendre les détails en posant des questions.

Pour la préparation des spots publicitaires, il serait bon d’utiliser des comédiens ou des personnes très connu de la société haïtienne. Des observations ont fait remarquer que les gens sont plus réceptifs par rapport aux messages quand ils peuvent aussi faire rire. « Ils apprennent mieux en s’amusant ».

INTRODUCTION

Dans tous les pays du monde, les aléas sont toujours à craindre et ne choisissent jamais moment précis pour surgir. Ils convient seulement que l’environnement qui les reçoit soit en mesure de les contrôler sans qu’ils se transforment en catastrophes naturelle.En général, les aléas ou menaces naturels sont des événements incertains qui, selon la situation environnemental d’un pays, peuvent y causer d’importants dégâts, tant qu’humains que matériels.Haïti, l’un des pays les plus vulnérables, en considérant que sa défaillance en infrastructure et la dégradation de son environnement, offre plutôt un climat très propice à des menace comme : ouragans, cyclone, inondation, glissement de terrain, séisme et même tsunami. Tous les étés, elle est particulièrement exposée aux cyclones. Chaque année, de juin à novembre, le pays est balayé par des vents violents et des pluies torrentielles qui coutent toujours de fortes sommes au paysÀ ce propos rappelons, entre autres, suite aux inondations de Fonds-Verettes, de Mapou et de belle-anse en mai 2004, plus de 1.300 morts ont été recensés. Le cyclone Denis en 2005, a fait

6

Page 7: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

environ une quarantaine de morts, et en 2008 les quatre tempêtes successives Fay, Hannah, Ike et Gustave ont provoqué à eux quatre, plus d’un millier de morts et des dégâts matériels pour près de 9 millions de dollars1.Plus près de nous le violent séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010 a fait des dégâts pour environ 14 milliard UDS, et causé la mort de près de 300.000 personnes2.Le manque d’information est à la base de tous ces dégâts et dépenses. La population ne s’était pas informée sur ce qu’est vraiment un tremblement et les mesures de préventions et de précaution relatives. Pour la plupart, pour se protéger lors du passage du séisme du 12 janvier 2010, ils se sont réfugiés sous leurs toits. Des maisons généralement construites sans aucune application des normes préétablies.Pour pallier à ce problème, plusieurs initiatives sont entreprises chaque année les autorités étatiques et les organismes partenaires pour informer la population sur les mesures de prévention et de précaution contre les aléas (généralement connus comme catastrophes naturelles) afin de diminuer leur impact sur la nation.

Devant l’ampleur des enjeux, l’importance des menaces et le rôle que peut jouer l’information dans cette lutte. Il s’est avéré important de mettre en évidence les connaissances de base dont dispose réellement la population sur les catastrophes naturelles. La question de départ à cette recherche est la suivante: comment la population haïtienne perçoit et réagit-elle face aux catastrophes naturelles   ? Le Bureau de Recherche de la Internews a été chargé d’exécuter cette investigation. Pour se faire, quarante focus groups de discussions (FGD) ont été réalisés afin d’aller plus en profondeur avec les thématiques abordées, et de collecter un maximum de données possibles. Le présent document se veut être un rapport sur la façon dont les gens perçoivent et réagissent face aux catastrophes naturelles. À travers ce dossier sera présentée une synthèse des différents résultats extraits des analyses des FGD et une présentation du profil des participants aux groupes de discussions. Quatre grands points feront l’objet de ce travail :

1. La perception des gens sur les menaces naturelles2. Les mesures de préventions adoptées en cas de menaces naturelles3. Les mesures de précautions adoptées au passage des menaces naturelles4. Les canaux d’informations utilisés.

METHODOLOGIEDeux équipes de deux chercheurs, chacune formée pour réaliser les groupes de discussion (FGD), se sont rendues sur le terrain pour effectuer quarante FGD au total. Le travail de l’équipe consistait à se rendre dans les dix départements du pays afin de planifier les FGD, tant en milieu super rural3 qu’en milieu urbain. Une fois arrivés sur le terrain, dans un premier temps, les chercheurs se sont évertués d’abord, à trouver un local approprié pour la réalisation des FGD. Ensuite ils se sont éparpillés au sein de la population pour faire les invitations, à chaque deux habitation une personne a été conviée.Dans un second temps les équipes ont fait les arrangements, et ont animé les discussions une fois les invités réunis, en utilisant un guide d’entrevue préalablement établi. La collecte des données a été faite du même coup. Au total 20 groupes de femmes, et 20 groupes d’hommes

1 Natural Disaster Hotspots, (cartographie des catastrophes naturelles) étude de la Banque Mondiale, 20062 www.lemonde .Fr3 Endroits où les gens n’ont pas accès à l’information et capte difficilement les signaux radio. Généralement accessible à pied ou à moto.

7

Page 8: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

ont été constitués pour les 40 FGD. À raison de 10 rencontres en zones super rurales et 10 en zones urbaines pour chaque catégorie. À la fin de chacune des rencontres, un mini questionnaire ou profil socioéconomique a été administré aux participants, afin de relever quelques informations sur leurs caractéristiques personnelles. Les données des discussions ont été ensuite transcrites sous forme de notes. Celles tirées des mini-questionnaires ont été transposées dans une base de données. Finalement, l’équipe de recherche a analysé toutes ces données des FGD suivant la méthode d’analyse qualitative.

Tableau 1- Profil des participantsCARACTERISTIQUES URBAINE SUPER RURALEÂge moyen 28 36Quelques années primaires % 9.1 19.6Quelques années secondaires % 41.7 30.1RELIGIONCatholiques % 46.0 49.1Protestants % 44.9 46.8DÉPENSES GLOBALES EN GDESDépenses globales moyennes en Gdes 6377.0 5660.0

I- PERCEPTION DES GENS SUR LES MENACES NATURELLES« Catastrophe naturelle et désastres naturels », les termes courants qui remplacent celui de « menace naturelle » tandis que les premiers ne sont que le résultat du second lorsque celui-ci frappe sévèrement un espace vulnérable. Ainsi le terme désastre naturelle a été utilisé dans cette recherche afin de s’adapter à la terminologie utilisée dans les campagnes de sensibilisation sur les risques et désastre en Haïti. Les menaces naturelles sont des phénomènes redoutables à la nature. Elles causent parfois des dégâts considérables qui peuvent nuire à l’homme et à son environnement immédiat. Quand est-il maintenant de la définition que les participants apportent à ce terme ?Dans les groupes de discussions, il a été demandé aux participants de dire ce qu’ils en savent sur le terme : catastrophe naturelle ou désastre naturelle. « Un désastre naturel est un évènement qui se produit dans la nature, qui est inévitable et qui fait beaucoup de dégâts» cette réponse, très rapprochée de la définition d’une menace naturelle, a été signalé dans 52% des groupes de discussions. Ce qui laisse à supposer que la population est consciente du fait qu’il ne peut pas y avoir de catastrophes naturelles sans qu’il y’ait de dégâts. Surtout lorsqu’ils perçoivent le cholera comme une catastrophe naturelle par le simple fait que ce fléau a causé pas mal de pertes en vie humaine.

Je considère le choléra comme désastre naturel parce que beaucoup de gens se sont fait tuer par cette épidémie  FGD6 FEMME URBAINE ARTIBONITE.

Le fléau (choléra) est aussi un désastre naturel parce qu’il est apparu après le séisme. Il ne fait que tuer les gens de la population  FGD13 HOMME URBAIN NORD EST.

Par ailleurs, dans 22.5% des focus, certains ont laissé entendre qu’ils n’ont jamais entendu parler des termes comme : catastrophes naturelles ou désastres naturels. Ils affirment que ces

8

Page 9: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

termes leur sont très étranges ceci, malgré le fait qu’ils écoutent souvent les informations relatives aux mesures de préventions contre des menaces comme : le séisme, le cyclone. Ces thématiques ne leur avaient jamais été signifiées. N’est-ce pas leur façon de demander plus de précisions dans les informations qui diffusent autour des aléas naturels qui sont d’une très grande importance dans la prévention contre les catastrophes naturelle ?Dès lors, ils se sont mis à citer tous les aléas auxquels le pays a déjà fait face et ceux qui sont déjà mis en prévision par les autorités comme : cyclone, inondation, tempête, séisme, glissement de terrain…Pour la majorité des participants, le cyclone (98%) et l’inondation(38) sont les menaces qui leur sont les plus familières. Ils affirment avoir assez d’expérience avec ces dernières parce que depuis leur enfance, ils vivent de tels événements. Ce qui parait plausible parce que chaque année, le pays fait face à des menaces cycloniques qui, souvent, occasionnent des cas d’inondations. Par conséquent, ils définissent la menace du cyclone comme suit :1. Pluies et grands vents 85% urbain, 90% super rural2. Grands vents 40% urbain, 30% super rural3. Fortes pluies 30% urbain, 15% super rural

Telles sont les définitions que les participants se font du cyclone. Des définitions qui expriment plutôt la manifestation de la menace au lieu de sa définition. Considérant ce paramètre, il est à remarquer que la bonne définition est un peu plus fréquente dans les groupes super ruraux qui pourtant, sont constitués de personnes habitant des zones très éloignées ou l’on capte difficilement les stations de radio et sont difficiles d’accès.On suppose que cela est dû au fait que ces gens-là, vu qu’ils subissent plus souvent les dégâts de cette menace à travers leur jardin et leur bétail, car avec les grandes pluies, les rivierres ont toujours tendance à déborder et emporter tout ce qui se trouve à proximité (jardin et animaux), sont plus attentifs à la manifestation des cyclones. Tandis que ceux qui habitent les villes, malgré que les informations leur soient généralement disponibles, ne prêtent pas autant d’attentions à l’émanation de cette menace.

La saison cycloniquePour la plupart des participants, les menaces cycloniques apparaissent tous les ans au pays et occupent une période qui s’étend sur plusieurs mois. Cette période est connue comme la saison cyclonique. Le tableau qui suit fait état de la connaissance des participants sur la période de l’année ou l’on observe le plus souvent des cyclones :

Tableau 2- Saison cyclonique selon les participantsTHEMES %URBAIN %SUPER RURALJuin à Novembre 45 65Mai à Novembre 30 15Indéterminée 5 10

Là encore, on peut constater que ce sont dans les groupes super ruraux que la bonne réponse a été signalée. Ce qui, n’explique pas que tous les habitants de ces zones ayant pris part aux séances de discussions sont imbus de la bonne période de l’année où les cyclones sont à craindre. Dans certains groupes, il arrive que la réponse soit donnée que par un seul participant. Mais par contre cette différence peut être expliquée au fait que les mobilisations communautaires sont plus faciles dans ces zones. La plupart de ces zones a un notable et celui-ci, toujours très soucieux de sa communauté, se rendant souvent à la ville, partage continuellement les informations qu’il détient aux autres membres de la communauté.

9

Page 10: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Par ailleurs, on peut encore supposer que la recommandation qu’avait faite cette même équipe de recherche aux responsables, leur demandant d’utiliser des canaux comme : les agents mobiles, pour informer les populations éloignées avait été prise en compte – que les habitants, ravis de s’informer, métrisent déjà mieux certains points que ceux des zones urbaines.

Nous avons l’habitude de voir les cyclones de Juin à Novembre. FGD35 HOMME SUPR RURAL GRANDE-ANSE La période de l’année auxquelles on observe les cyclones part du 1er Juin au 30 Novembre FGD18 FEMME URBAIN CENTRE

Pour certains participants, la saison cyclonique, selon leur observation, n’a pas une période fixe. Un cyclone peut surgir à n’importe quel moment de l’année. Cette idée est partagée dans 5% cote urbain et 10% cote super rural. Est-ce leur de façon confondre la saison cyclonique avec des pluies occasionnelles ? En tout cas dans 35% des FGD, ils concluent qu’un cyclone se définie par de fortes pluies !

Pour moi le cyclone n’a pas vraiment une période stable. Il peut faire son apparition à n’importe quel moment de l’année FGD 5 GONAIVES HOMME URBAIN ARTIBONITE

Qu’est-ce qu’un tsunami ? « Les tsunamis, également appelés ondes sismiques océaniques et plus couramment en français « raz-de-marée », consistent en une série de vagues provoquée par des tremblements de terre violent, se produisant près de l’océan ou au fond de la mer4». En est-il de même pour les participants ?En voici les réponses de participants lorsqu’il leur a été demandé de définir cette menace :

1. Remonter de l’eau de mer après un séisme 55% urbain, 40% super rural2. Séisme sous-marin 30% urbain, 25% super rural3. C'est quand les villes sont submergées par la mer 85% urbain, 50% super rural4. Aucune connaissance sur cette menace 45%urbain, 70% super rural

Un tsunami est un séisme qui a eu lieu sous la mer. Et après 4 ou 5 jour les eaux de la mer se rétractent de toutes ses forces pour déverser sur la ville. Tout ce qui se trouve sur son passage sont anéanties complètement GFD2 FEMME URBAIN NORD-OUESTC’est un séisme qui passe au fond de la mer et puis la mer est agitée FGD39 super rural OUEST

Généralement dans les focus, ces genres de réponses sont relatés par un (1) ou deux (2) participant sur 10 ou 12. On voit ici que la réponse la plus rapprochée de la bonne a été obtenue du coté de groupes urbains. On peut conclure que les participants de ces zones sont souvent mieux informés que

4 http://www.drgeorgepc.com

10

Page 11: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

ceux des zones super rurales. Car dans les villes, il y à toutes les signaux de radios et ces dernières sont le plus souvent installées au cœur des quartiers urbains.Par ailleurs, il faut remarquer que la plupart des participants ne sont pas informés sur la menace surtout lorsqu’on constate que sur les 40 FGD, 57.5% estime que le terme leur est complètement inconnu. Certains par manque de matériels de communication (radio télé), d’autres, parce qu’ils estiment ne pas avoir assez de temps pour écouter les nouvelles. Tout de même, quelques-uns affirment qu’ils ne négligent pas les informations qu’on diffuse autour des menaces naturelles et malgré tout, ils n’ont jamais eu d’explication sur cette menace. Faudrait-il se demander maintenant si les producteurs d’informations à ces sujets négligent vraiment d’éclairer la lanterne de la population sur le tsunami qui reste un risque majeur à craindre en Haïti.

Les conséquences que peuvent avoir les menacesLes menaces naturelles (Inondations, tsunamis, cyclones, Séismes, etc.). Des phénomènes, déclenchés par des facteurs hydrologiques ou météorologiques (Climat), géologiques ou biologiques, pouvant mettre en danger l'homme ou ses biens. Ces dernières causent souvent de terribles pertes matériels, économiques et en vie humaines. Voyons ce qu’il en sort des réponses des participants :

Tableau 3- Dégâts que peuvent causer les catastrophes naturellesTHEMES URBAIN % RURAL %

DEGATS MATERIELSDestruction des maisons 100 85ECONOMIQUESDestruction des business 65 60Destruction des plantations 60 70VIE Perte en vies humaines 65 80Apparition des épidémies 35 40Perte des têtes de bétails 55 70

Selon le tableau, les participants sont plutôt conscients des ennuis que peuvent causer les menaces à l’existence en général.

 Un désastre naturel peut faire beaucoup de dégât Comme : détruire des maisons REF FGD 6 ARTIBONITE FEMME URBAIN  

Les jardins peuvent être détruits au passage d’une catastrophe naturelle FGD 9 NORD HOMME URBAIN 

Moi je vivais a port au prince lors de l’événement du 12 janvier il y a certaine personne qui sont mortes qui représentaient beaucoup pour leur famille FGD 1 NORD OUEST HOMME URNAIN 

11

Page 12: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Ainsi, les participants ne sont pas censés ’ignorer l’ampleur et la singularité des impacts que peuvent avoir les menaces naturelles dans leur vie et celle de leur entourage. Connaissent-ils la cause de ces dégâts lorsqu’il y’a un cyclone, une inondation, un séisme etc.… ?

Tableau 4- Causes des dégâts occasionnés par les menacesTHEMES URBAIN % RURAL %Déboisement 60 65Constructions anarchiques 70 40Manque de canaux d’irrigation

40 10

Irresponsabilité de l’état 15 20

Le « déboisement » a été la cause la plus visible des dégâts au passage des menaces naturelles 62% sur la totalité des rencontres. De plus une petite différence a été observée entre les milieux urbains 60% et super ruraux 65%. Cette disparité, bien qu’elle soit très faible 5%, peut s’expliquer en se basant sur le fait que la coupe des arbres pour en faire du charbon, est plus fréquente dans les campagnes que dans les villes. Mais par ailleurs, un grand écart sépare les participants des zones urbaines de ceux des rurales lorsqu’il convient de parler de la « construction anarchique », deuxième cause des dégâts selon les participants. Ce problème a été soulevé dans 70% des focus urbains contre seulement 40% coté super rural. On peut se baser sur le fait que les modes de constructions affectant les villes, à cause de l’explosion démographique, ne tiennent pas comptes des normes préétablies. Ceci ne veut pas pour autant dire que les maisons construites dans les zones super rurales sont faite selon les recommandations faites par les autorités. La différence, c’est que dans ces genres d’endroits, les maisons ne comportent aucun étage contrairement á celles des quartiers urbaine.

  Ils coupent toujours les arbres sans jamais en planter. Ce qui a pour conséquence d’entrainer la terre vers la mer quand il pleut  FGD21 HOMME URBAIN SUD-EST.

  Notre environnement n’est plus comme il était auparavant. Les gens coupent trop les arbres pour faire du charbon ce qui est la cause de l’érosion FGD26 FEMME URBAIN NIPPES.

  Le déboisement est l’une des principales causes. Quand on coupe les arbres la terre n’a plus rien pour le retenir, quand il pleut l’eau dévale librement les pentes pour faire des dégâts dans les plaines FGD31 HOMME SUPER RURAL SUD

Tout comme bon nombre des participants sont conscients des dégâts que peuvent causer, ils ne sont pas sans savoir que certaines causes dépendent du comportement humain. En effet, ils sont unanimes (100%) à reconnaitre l’implication de la population dans les dégâts que causent

12

Page 13: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

certaines menace naturelles. De cette avis, la contribution de la population dans ces dégâts revêtent différentes formes, notamment par :

1. L’abattage des arbres 67%2. Les constructions anarchiques 67%

Oui les gens de la population ont contribué d’une certaine façon à renforcer les dégâts des désastres naturels FGD2 FEMME URBAIN NORD-OUEST.

Beaucoup des habitants de la population contribuent souvent dans ces dégâts, par exemple lorsqu’ils coupent les arbres qui devraient permettre à la terre de résister face aux cyclones FGD 32 FEMME SUPER RURAL SUD

Ainsi, il en vient à dire que ces derniers se voient relativement fautifs aux dommages que causent les aléas naturels. Car sans facteurs humains, il est fort difficile d’enregistrer de dégâts majeurs au passage d’une menace naturelle.

Nous pouvons répondre positivement à cette question, car plusieurs d’entre eux coupent les arbres sans aucuns motifs valables pour faire du charbon de bois. Ce qui engendre des glissements de terrain dans les mornes et les inondations FGD 35 HOMME SUPER RURAL GRAND’ANSE.

Toutefois, Il y a lieu de s’arrêter sur un point important. Malgré leur préoccupation et sentiment de culpabilité dans les catastrophes causés par les menaces naturelles, les participants ont quand même laissé entendre, dans 12.5% des focus groupes, que la coupe des arbres à outrance est une forme de réponse à la pauvreté sévissant dans le pays. En agissant de la sorte ils parviennent à répondre aux besoins primaires de leur famille. Et s’ils ne trouvent toujours aucune alternative pour survivre ? Peut-être qu’on pourrait exploiter ce comportement pour porter les gens à s’impliquer davantage dans toute campagne de sensibilisation visant à atténuer les dommages au passage des menaces naturelles. Cette étude pourrait s’ériger aussi en un véritable guide pour inciter les décideurs à prendre les mesures adéquates pour freiner certaines actions qui pourraient être néfastes a l’environnement qui du même coup intensifient les dégâts qu’engendrent les menaces naturelles.

II- MESURES DE PRÉVENTIONS POUR LUTTER CONTRE LES MENACES NATURELLES

Dans cette partie l’accent sera mis surtout sur les menaces naturelles comme le cyclone, l’inondation et le glissement de terrain. Les gens, en milieu rural comme urbain, estiment qu’il y a pas mal de mesures qui peuvent être prises pour lutter contre les catastrophes naturelles, en particulier celles que peuvent causés les cyclones et les inondations.

Tableau 5- préventions contre les catastrophes naturellesPPREVENTION URBAIN % SUPER RURAL %

13

Page 14: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Reboisement 55 75Construire selon les normes 65 45Le drainage 35 40Campagne de sensibilisation 35 10

Le reboisement est l’un des premiers moyens pour répondre aux problèmes liés aux menaces naturelles. Bien que la balance penche plus du cotes de groupes super ruraux, les participants restent conscients quant aux rapports de la coupe des arbres aux dégâts causés par les menaces.

Il faut que les gens arrêtent de couper les arbres mais plutôt encourager le reboisement pour que les arbres puissent diminuer la force des forts vents pendant le passage des cyclones FGD 3 HOMME SUPER RURAL NORD-OUEST

Il faut faire le reboisement pour qu’il y ait moins de dégâts comme glissement de terrain. Parce que c’est parce qu’il n’y ait plus d’arbres que les montagnes s’éboulent FGD 5 HOMME URBAIN ARTIBONITE

Les normes préétablis pour les constructions qui selon les participants, consistent à exhorter les gens à ne pas construire dans des endroits comme près des rivières, dans les ravins et près de la mer, doivent être appliquée par la population afin de prévenir les dégâts que peuvent occasionner les menace naturelles.Ils ont cité d’autres mesure de prévention comme : le drainage pour facilite le passage des eaux afin d’éviter les inondations et ont sollicité des campagnes de sensibilisation autour des menace afin de tenir la population informés sur les mesures de préventions pour diminuer les dégâts au passage des menaces.

Mesures préventives contre les cyclones

Tableau 6- Que faire pour diminuer l’impact des cyclonesTHEMS URBAIN % RURAL %Reboisement 75 65Ne pas construire près des ravins

65 55

Canalisation 60 70

La menace cyclonique, comme le reconnaissent 55% de groupes de discussions, fait surface tous les ans de la période partant du premier juin au trente novembre. Il a été demandé aux participants de citer quelques mesures de préventions contre celle-ci. Toujours pour tester leur niveau de connaissance. Dans cette ligne, que ce soit du côté urbain(75) que super rural (65%), ils ont été nombreux a pointé le reboisement comme moyens de préventions contre ce genre de menace.Selon ces derniers, les arbres servent à protéger le sol contre l’érosion et diminuent la force des vents au passage du cyclone.

14

Page 15: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Suite au reboisement qui peut aider à contenir les cyclones, les participants ont poursuivi qu’il faut aussi éviter de construire dans les zones dangereuses comme : près de la mer, des rivières et dans les ravins. Ces zones sont estimées les plus vulnérables au passage d’un cyclone. Car selon les participants, elles sont facilement inondables.Par ailleurs, ils briguent la construction des canaux d’irrigation ou la nécessité se fait sentir afin de faciliter l’évacuation des eaux en moment de pluie et diminuer le risque d’inondation qui souvent, cause de graves dommages aux paysans comme aux citadins. Ainsi au déroulement des focus groupes, arrivant à cette phase de question, les participants montrent toujours des dégâts qu’ont laissés certaines inondations au passage des cyclones. Soit en montrant le niveau que l’eau a atteint dans leur maison soit en pointant du droit un endroit bien précis de la communauté ou il y avait un jardin que l’eau a complètement anéanti.En gros, on peut remarquer que la population connaît certaines mesures pouvant atténuer l’impact des cyclones. Pourtant en observant la plupart des mornes du pays, le déboisement fait rage et les détritus jalonnent tous les canaux jusqu'à la mer.

Mesures préventives à l’approche d’un cyclone

Tableau 7- Que faut-il faire avant le passage d’un cycloneTHEMES URBAIN % RURAL %S’approvisionner en matériels nécessaires

95 95

Sécuriser les documents importants

85 65

Ecouter les informations 55 65Eviter les zones dangereuses 50 65Elaguer les branches d’arbres par-dessus les toits

55 50

Prévoir un abri provisoire 55 35

Telles sont les différentes mesures de préventions à adopter prélevées dans nos analyses suivants les dires des participants. Ils se sont tablés sur les mêmes principes à appliquer pour se préserver à l’approche d’un cyclone :Il faut s’approvisionner en eau et nourritures, en matériel d’éclairage et de communication avant même que la menace arrive, car une fois survenue, les participants estiment qu’il serait risqué de sortir pour aller s’en procurer. Selon eux ces précautions sont nécessaires et indispensables pour assurer leur survie pendant le passage d’un cyclone. Si la pluie tombe pendant plusieurs jours, ils auront de quoi se nourrir et survivre. Ce sont-là les prescriptions de la météo lorsqu’ils écoutent les informations.

Moi je dirai qu’il faut s’approvisionner en nourriture, eau, kérosène, médicaments pour pouvoir répondre à ses besoins pendant que nous ne pourrons pas sortir au moment du cyclone FGD 40 FEMMES RURALES OUEST

Parce que les papiers importants sont nécessaires pour moi pour entreprendre des affaires sérieuses, je ne peux pas les laisser FGD33 HOMME URBAIN GRANDE-ANSE

15

Page 16: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Ecouter les informations à la radio afin de connaitre l’évolution de la situation. FGD21 HOMME URBAIN SUD-EST.

Par ailleurs, un petit groupe de participants (3%) pensent qu’ils ne s’auraient intervenir contre les dégâts que peut causer un cyclone. Selon eux, cette menace ne peut être contournée. Quelques soient les tentatives de l’homme, il n’y a que la volonté du ciel qui puisse les échapper du malheur. Est-ce une façon pour prouver leur ignorance par rapport aux mesures de préventions contre le cyclone sur toute la ligne? Ou est-ce une question de croyance ? Car presque la moitié des participants issus des zones urbaine (46%) comme super rurales (49%) est constitué de catholiques et 44.9% coté urbain, 46.8% sont du protestantisme. Réf : Tableau 1- religion des participants.

On ne peut se réfugier chez un voisin ou un membre de famille parce que le cyclone ne connaît ni les belles maisons ni de laides maisons, seulement Dieu peut nous protéger FGD11 HOMME SUPERRURAL NORD 

Mesure préventives contre les glissements de terrainEn générale, un glissement de terrain est le mouvement d’une masse de roche, de débris ou de sol, le long d’une pente. C’est un aléa avec lequel les participants n’ont pas beaucoup d’expérience mais citent quand même quelques mesures de préventions contre ces derniers.

Tableau 9- comment prévenir les glissements de terrainTHEMES URBAIN

%SUPER RURAL %

Ne pas construire dans les mornes

45 55

Il ne faut pas construire près des rivières et des ravins

65 70

Reboisement 30 50

Construire sur les montagnes reste un danger pour ceux qui le font. Selon les participants en période de pluies, les montagne restent très dangereuses et sont susceptible de produire des glissements. Ensuite, ils pensent qu’il faut éviter de construire près des rivières et des ravins et à favoriser le reboisement. Toutes des mesures à prendre pour, non seulement, empêcher les glissements de terrain mais aussi de s’en préserver.Par ailleurs, une disparité a été remarquée entre les hommes et les femmes. Lorsqu’il vient à discuter le fait qu’il ne faut pas construire dans les mornes, les femmes se sont montrées plus sensibles à la question. Soit un score de 60% coté femme et 40% coté homme.

Mesures préventives contre les inondationsL’inondation est la deuxième menace, située après celle du cyclone, avec laquelle la population a le plus d’expérience. De plus, le pays, avant le passage du cyclone, on s’attend toujours à de tels événements. Rappelons celui du 6 juin 2011 « inondations dans plusieurs régions du pays, du aux violentes averses de la journée du 6 juin. Bilan : 23morts et 6 disparues dont : 13 personnes a Pétion-ville à la suite de l’effondrement de maisons construite dans des ravins ; 7 a

16

Page 17: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Delmas. D’autres victimes dans le Centre et les Nippes5 ». Face à cette situation, il a été jugé nécessaire de sonder les acquis de la population par rapport à ce risque. Voyons ce qu’ils en savent sur les préventions.

Tableau 10- Mesures de préventions contre les inondationsTHEMES URBAIN % RURAL %Ne pas habiter dans des zones à risque

65 70

Curer les canaux 10 20

Le tableau laisse constater que les participants sont conscients du fait que la plupart des dégâts que les inondations ont causés dans le pays sont dus par des facteurs crées par la population elle-même. En ce sens, ils exhortent tout un chacun à éviter des zones comme : près des rivières, sur des ponts, dans les ravins et au bord de la mer. Il reste à se demander maintenant, s’ils adoptent ces mesures.

De se déplacer là où les eaux pourraient vous atteindre c'est-à-dire près des ravines, près des rivières FGD 19 MASCULIN SUPERRURAL CENTRE 

Ne pas rester au bord de la mer, des rivières, près des eaux pour ne pas être victimes lorsqu’elles sont en crues FGD 22 FEMININ URBAIN SUD-EST

En outre, ils prévoient quelques précautions à prendre au cas où ils auraient à faire face à une menace comme l’inondation. Selon eux, pour échapper à l’inondation il faut :

1. Se réfugier dans les hauteurs 35% urbain, 60% super rural2. Aller dans un abri provisoires 25% urbain, 25% super rural

Se réfugier dans les hauteurs parce que l’eau ne peut pas nous atteindre dans ce lieu FGD 7 HOMME SUPERRURAL NORDNous pouvons aussi laisser les zones à risques et de nous rendre immédiatement dans des abris provisoires FGD 36 FEMININ RURAL GRANDE – ANSE

Mesure préventives contre le séismeLe séisme du 12 janvier a causé pas mal de pertes au pays. Un phénomène géologique sur lequel la grande majorité de la population n’était plutôt pas informée. Par contre, suite à son passage, les autorités étatiques et les organismes partenaires se voyaient obligés de préparer les informations de base pour mettre à la disposition de la population. Ainsi, dès les premières semaines qui ont suivi la catastrophe, à travers les medias et même à travers des séances de formation, les informations sur les mesures de prévention et de précaution contre les séismes ne se faisaient pas rares. Dans cette ligne, il a été jugé nécessaire de tester le niveau de connaissance de la population d’une part, sur comment diminuer les dégâts que peuvent causer les seimes et ensuite, sur les comportements à adopter au passage d’un séisme en général. Le

5 http://www.haiti-reference.com/geographie/milieu/inondations.php

17

Page 18: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

tableau ci-dessus présente les différentes thématiques que les participants ont élaborées durant tout le déroulement des groupes de discussions.

Tableau 11- comment diminuer l’impact des séismesTHEMES URBAIN % RURAL %L’Etat doit contrôler les constructions

65 60

Construire les maisons avec beaucoup de matériaux

35 50

Ne pas construire les maisons avec plusieurs étages

55 25

Etude préalable des sols 50 25

D’abord, l’état doit contrôler les constructions afin d’exiger l’application des normes sismiques. Mais aussi, les participants croient qu’il serait bien que l’état mette à la disposition de la population, l’ensemble d’informations relatives à ces méthodes qu’ils résument comme étant un ensemble de lois régissant la manière de construire une maison qui ne soit pas susceptible de succomber aux effets des secousses d’un séisme.

L’état haïtien doit prendre en charge cette affaire de constructions anarchiques. Parce que les gens bâtissent à n’importe quel endroit et n’importe comment FGD39 HOMME SUPER RURAL OUEST

Il faut faire des formations pour ces personnes, promulguer des lois sur la construction FGD30 FEMME URBAIN SUD

Les participants ont aussi mis l’accent sur l’application de beaucoup plus de matériaux dans

les constructions. Ils ont vu les maisons fléchir dans un clin d’œil au passage du séisme, ils croient que ces dernières ne contenaient pas assez de ciments et de fers.

Construire des maisons sur des bases solides, c’est-à-dire mettre beaucoup de fers et de ciments. FGD27 HOMME SUPER RURAL NIPPES

Lors de la construction des maisons, il faut mettre beaucoup de fers dans la fondation des maisons et de bien enchainer les fers entre eux afin que la maison ne s’effondre pas pendant le passage d’un séisme FGD12 FEMME SUPER RURAL NORD

Les premières maisons qui se sont effondrées lors du passage du dernier séisme dans le pays étaient celles qui contenaient plusieurs etages.et la population était la véritable victime.

18

Page 19: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

On peut supposer que la population vit encore avec ce traumatisme. Ce qui les envoie, quel que soit la zone où ils sont issus (urbaine ou super rurale), à redouter les maisons hautes.

Il serait mieux de ne pas mettre des étages au-dessus de la base des maisons. Parce que quand les maisons sont construites avec plusieurs étages, il y a plus de risque pour que celles-ci s’effondrent au passage du séisme FGD32 FEMME SUPER RURAL SUD.

L’une des mesures qui doivent être appliquées selon les participants, c’est de contrôler le sol avant d’entamer le processus de construction. Car selon eux, là où la terre a tremblé, elle tremblera encore.

Il faut étudier le sol pour savoir si le sol n’est pas un sol destiné à l’agriculture parce que ces genres de sol ne supportent pas les masses des bétons. Ces maisons qui y sont construites dessus peuvent s’enfoncer dans la terre en cas de secousse. FGD 19 HOMME SUPER RURAL CENTRE

Les lignes ci-dessus ont montré que les participants sont informés sur les quelques mesures basiques à prendre pour diminuer l’impact d’un séisme dans le pays. Il reste à se demander maintenant s’ils tiennent compte de leurs propres recommandations ? Selon des observations liées à cette recherches, hors mis le milieu super ruraux ou les maisons sont généralement construite en terre avec des toits en paille ou en tôle, celles dans les zones urbaines sont continuellement en béton et contiennent pas toujours un seul étage. Donc ces maisons seraient les premières auxquelles les normes devraient être appliquées.

III- MESURE DE PRECAUTION CONTRE LES MENACES NATURELLESS’il y a certaines actions à entreprendre pour diminuer certains risques par rapport aux menaces naturelles, il y a aussi certaines précautions permettant d’éviter les dégâts au passage celles-ci.Cette partie va faire le point sur les différentes mesures de précautions que les participants ont estimé nécessaires pour se préserver face à des menaces comme le séisme et le tsunami.

L’expérience que les haïtien ont vécu avec le tremblement de terre du 12 janvier les a marqué au fer rouge tant il a causé des dégâts matériels et anéanti des vies humaines. Tout juste après cette catastrophe les informations fusent de partout sur les tremblements de terre, et chacun y va de son plein gré. Ainsi on peut en déduire que tous ceux qui vivent sur l’ile, d’une manière ou d’une autre, ont entendu parler de cette catastrophe. Nous en avons aussi conclu qu’ils ont retenu beaucoup d’informations autour de ce cataclysme. Afin de mesurer le niveau de cette connaissance la question suivante leur a été posée : Que devez-vous faire au passage d’un séisme si vous êtes : à l’intérieure d’une maison ? Dans la rue ? Dans une voiture ? Au bord de la mer ?

Mesures de précautions contre le séisme.Le tableau qui suit donne une vue générales de l’opinion de ceux qui ont pris part dans les focus group et il concerne ceux qui sont à l’intérieure d’une maison au passage d’un séisme

A l’intérieur d’une maison

19

Page 20: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Tableau 12- Précautions au passage d’un séisme étant à l’intérieur d’une maisonTHEMES %URBAIN %SUPER

RURAL % HOMME % FEMME

Se réfugier sous une table

65 35 40 60

Se diriger dans un espace vide

90 95 90 95

Rester à l’intérieure 30 25 30 25S’abriter près d’une poutre

35 10 20 25

Comme on peut le constater les gens ont beaucoup d’informations quant a savoir quel type de comportement à adopter au passage d’un séisme. Quelle est la raison qui se cache derrière chaque type de comportement ? C’est ce que l’on va tenter de mettre en évidence. Se diriger vers un espace vide. C’est le meilleur comportement à adopter selon les

participants. Si on agit contrairement on encourt le risque de voir la maison s’effondrer sur sa tête. Dans 93% des focus les gens sont d’accords avec cette idée. Une fois au dehors, dans un espace vide, on ne risque pas de recevoir des objets tombant sur sa tête. Ces participants estiment qu’ils ne sont pas sur de la sécurité de leur maison. Ce qui leur retire toute idée de rester à l’intérieur au passage d’un séisme.

Un seul reflex, que de sortir de la maison. Aussi ils disent que jamais ils ne resteront a l’intérieur après avoir vu tous ces morts lors du séisme qui avait frappé Haïti le 12 janvier 2010.Des gens sont morts parce que leurs maisons se sont effondrées avec eux. FGD 40 FEMME SUPER RURAL EST

Se réfugier sous une table ou sous un lit. Les participants estiment que cette façon de faire est une option tout aussi valable, si on est surpris par un séisme à l’intérieur d’une maison. Ils ont précisé avoir entendu cette information soit à la radio ou à l’école. Dans 50% des focus groups cela a été signalé, et selon les tenants de cette option le lit ou la table peuvent offrir une garantie de survie dans le cas où l’édifice s’écroule.

À l’intérieur d’une maison, je me mettrai sous une table. Parce que la table me protégera si le toit de la maison s’écroule FGD 9 URBAIN HOMME NORD. Je me mettrai sous une table ou sous un lit au cas où le toit de la maison s’effondre, la table ou le lit me protégera. FGD 18 URBAIN FEMME CENTRE

Rester à l’intérieur et prier le Bon Dieu. Dieu a le pouvoir de nous protéger contre n’importe quel danger. Ceux qui croient en lui savent se remettre entre ses mains quand ils sont au cœur du danger. Dans 28% des rencontres les participants ont fait mention de cette attitude.

Rester à l’intérieur et prier le bon Dieu FGD 17 URBAIN HOMME CENTRE

20

Page 21: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Par ailleurs on peut tout aussi bien rester à l’intérieur pour d’autres motifs. Selon certains participants en zone super rurale il y a certaines maisons qui ne peuvent nullement représenter un danger mortel pour ses occupants en cas de séisme. Cette affirmation peut être justifiée lorsqu’on réalisera que la plupart des maisons sont construite en terre ou en bois. Leurs toits sont généralement en paille. Beaucoup d’entre-elles rappellent les maisons traditionnelles des amérindiens.

Si c’est une maison en tôle ou en paille, on peut rester á l’intérieur parce qu’en cas d’effondrement on ne court aucun danger. FGD 27 SUPER RURAL HOMME NIPPES

S’abriter près d’une poutre. Les poutres des maisons peuvent être un lieu de refuge pour ceux qui sont surpris par le séisme à l’intérieur de leurs maisons. Dans 23 % des focus des participants ont mis l’accent sur ce comportement. Selon eux les poutres ont tendance à résister même quand tout s’écroule.

S’abriter près de la poutre de la maison parce qu’on ne sera pas victime FGD 13 URBAIN HOMME NORD-EST Je m’abriterai sous une poutre. Parce que lors du passage des secousses la poutre peu se tenir debout après le passage du séisme FGD 22 URBAIN FEMME SUD-EST

Telles sont les mesures indispensables à appliquer selon les participants pour se protéger s’ils sont surpris par un séisme a l’intérieur de leurs maisons.

Dans la rueLe séisme du 12 janvier avait surpris des milliers de gens dans les rues. Beaucoup d’entre eux ne sont plus jamais rentrés chez eux. Quel que soit l’endroit où l’on soit, les menaces naturelles en général exigent que la prudence soit de mise. Mais il y a de ces aléas que l’on ne peut prévoir comme les séismes. Ils arrivent comme cela a n’importe où et à n’importe quelle heure. Seule un bon reflex et parfois un peu de chance peuvent concourir à épargner la vie de certain. Comment les gens auraient réagi s’ils étaient surpris par un tremblement de terre en pleine rue ?

Tableau 13- Précautions au passage d’un séisme étant à dans la rueTHEMES %URBAIN %SUPER.

RURAL%HOMME %FEMME

Chercher dans un espace vide

60 55 60 55

Se mettre au milieu de la rue

25 25 25 20

S’allonger sur le sol 20 20 15 15Rester en place et prier 10 5 15 15

S’abriter dans un espace vide. Le premier reflex que beaucoup auraient selon ce qu’ils ont déclarés. En agissant ainsi ils ne risquent pas d’être mortellement blessés par des objets quelconques qui pourraient dans le cas contraire leur tomber dessus.

21

Page 22: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Arrêter de marche et s’asseoir dans un endroit où il y a ni arbres ni maisons FGD 6 URBAIN FEMME ARTIBONITE.Si je suis dans la rue je me mettrai dans un espace vide, loin des arbres. Afin Que rien ne me tombe sur la tête FGD 19 SUPER RURAL HOMME CENTRE

Rester en place et prier. Nous sommes un peuple très croyant si l’on croit les données. Quand cela ne va pas, surtout, nous nous souvenons toujours qu’il existe Un Dieu capable de nous protéger en prenant notre défense contre les forces visibles et invisibles. Ainsi donc rester en place et prier est le second comportement que des participants, surpris par un séisme dans les rues auraient adopté. Dans 23% des rencontres ils l’ont mentionné.

Éviter les arbres S’agenouiller pour prier, afin que Dieu puisse me protéger FGD 16 SUPER RURAL FEMME NORD EST Je resterais debout sur place et j’appellerais le Bon Dieu, afin qu’il me sauve FGD 13 URBAIN HOMME NORD EST

S’allonger sur le sol. Dans 15% des groupes de discussions certains ont affirmés qu’ils se comporteraient de la sorte. C’est l’un des meilleurs comportements à adopter pour ne pas être victimes ont-ils conclu.

Je m’allongerai sur le sol pour éviter que je tombe et que je me casse le visage. FGD8 SUPER RURAL FEMME ARTIBONITE Si on se retrouve en pleine rue, on doit se mettre plat ventre sur le sol tout en vérifiant s’il n’y a rien qui puisse nous tomber dessus. FGD7 HOMME SUPER RURAL NIPPES

Se placer au beau milieu de la rue. Beaucoup nous ont confiés qu’ils auraient eu cette attitude. En agissant ainsi ils sont quasi-certains qu’ils seront en sécurité jusqu'à ce que les secousses s’arrêtent. Cette déclaration a été faite dans 15% des rencontres.

Si je suis dans la rue, je me mettrai au milieu afin que je sois à l’abri de toute chose qui pourrait me tomber sur la tête. FGD 14 URBAIN FEMME NORD EST Si je me trouve dans la rue, je me mettrai au milieu de la rue pour que quand les maisons s’écroulent, elles ne s’écrouleront pas sur moi. FGD 9 URBAIN HOMME NORD

Dans une voitureSi la terre se met à trembler au moment où les participants se retrouveront à l’intérieur d’une voiture ils auront des réactions diverses .Dont en voici les principales :

22

Page 23: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Tableau 14- Précautions au passage d’un séisme étant à Dans une voitureTHEMES %URBAIN %SUPER.

RURAL%HOMME %FEMME

Descendre 45 70 60 55Garer et rester à l’intérieur 50 25 40 35Prier le Bon Dieu 0 30 10 20Tout dépend du chauffeur 10 10 10 10

Descendre de la voiture. Dans pareille situation, la première chose à faire est de demander au chauffeur d’arrêter la voiture et ensuite descendre très rapidement ont indiqué certains participants. Si on reste à l’intérieure on peut être victime, soit des suites d’une collision avec une autre voiture, ou bien un pylône électrique pourrait tomber dessus.

Si je suis dans une voiture, je demanderai au chauffeur de s’arrêter et je descendrai parce que la voiture peut tanguer et je peux mourir FGD 19 HOMME SUPER RURAL CENTREJe demanderai au chauffeur de stopper. Afin que je puisse descendre parce que la terre peut s’ouvrir ’engloutir la voiture avec moi. D’un autre côté, la voiture peut se renverser aussi FGD 15 SUPER RURAL HOMME NORD EST

Garer la voiture et rester à l’intérieur. Dans 38% des focus cette déclaration a été faite. Selon les auteurs on est plus en sécurité à l’intérieure de la voiture si elle est bien garée. Tranquillement assis en attendant la fin des secousses, on ne risque pas d’entrer en collision et encore moins de recevoir un objet lourd sur la tête.

Si je suis dans une voiture j’y resterai parce que cela peut arriver que je me casse les pieds si je descends. FGD 14 URBAIN FEMME NORD EST

Demander au chauffeur de s’arrêter et attendre à l’intérieur de la voiture. On est plus en sécurité en restant à l’intérieur, rien ne risque de nous tomber sur la tête.  FGD 39 SUPER RURAL HOMME OUEST

Prier le Bon Dieu. C’est la première chose à laquelle on devrait penser selon certains des participants. Le Bon Dieu est tout puissant, il contrôle tout sur la terre, il peut épargner la vie de ceux qui l’invoquent quand ils sont en danger. C’est l’opinion émise dans 15% des rencontres. Par contre, ce thème a seulement été soulevé dans les zones super rurales. On se demande bien si cela n’est pas dû au fait que les gens des milieux urbains sont mieux informés sur la question. ce qui peut les pousser à se pencher sur leur propre reflex au lieu de s’attendre à une quelconque intervention providentielle.

Demande à Dieu de faire quelque chose pour nous FGD 20 SUPER RURAL FEMME CENTRE

23

Page 24: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Moi je demanderai grâce à Dieu. Seulement Dieu peut faire quelque chose pour moi. FGD 7 SUPER RURAL HOMME ARTIBONITE 

Cela dépend du chauffeur. Certaines personnes estiment que dans ce genre de situation leur comportement dépend uniquement de celui qui conduit la voiture. Dans 10% des focus, les gens ont déclaré si le chauffeur arrête la voiture ils descendront et dans le cas contraire eux aussi ils y resteront.

Si on se retrouve á l’intérieur d’une voiture, on ne saura pas quoi faire, il n’y a que le chauffeur qui le saura parce que c’est lui tient le volant FGD 27 SUPER RURAL HOMME NIPPESNous ne pouvons rien faire c’est au chauffeur de savoir ce qu’il faut faire. FGD 34 URBAIN FEMME GRAND ANSE

Au bord de la merSurpris au bord de la mer par un séisme comme celui du 12 janvier, les participants ont indiqués en général, qu’ils ne resteraient pas sans rien faire. Leurs réactions sont à la hauteur de leur compréhension du phénomène et de ses implications.

Tableau 15- Précautions au passage d’un séisme étant à Au bord de la merTHEMES %URBAIN %SUPER

RURAL%HOMME %FEMME

S’éloigner 60 55 70 58Fuir vers les mornes 35 30 15 33Rester sur place et prier

25 10 20 18

S’éloigner le plus vite possible.Il ne faut jamais s’attarder au bord de la mer après un séisme ont soulignés la plupart des participants. Pourquoi ? Dans 58% des focus, ils jugent que les vagues pourraient s’élever à une certaine hauteur et envahir toutes la zone côtière. Ce phénomène s’appelle tsunami ont précisé quelques-uns. Encore faut-il souligner que ces réponses sont surtout l’œuvre d’un ou deux participants à travers les focus, car dans une large frange des focus (57.5%), les participants affirment ne pas connaitre le phénomène du tsunami et que le terme leur est totalement inconnu.

S’éloigner de la mer pour ne pas se noyer au cas où la mer s’agite. FGD 16 SUPER RURAL FEMME NORD ESTSi nous sommes au bord de la mer nous évacuerons le plus vîtes que possibles pour ne pas être victimes d’un tsunami. FGD 25 URBAIN HOMME NIPPES

Fuir vers les mornes.Il ne faut pas s’éloigner dans n’importe quelle direction, mais de préférence se diriger vers les hauteurs. Dans 33% des focus c’est l’opinion des participants qui estiment que c’est le meilleur moyen de se protéger. Ce groupe de participants ont le reflex le plus recommandé d’avoir au

24

Page 25: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

cas où quelqu'un serait surpris par un séisme au bord de la mer. Pour autant, savent-ils pourquoi ?

Courir rapidement vers les mornes. Parce que la mer peut devenir très agiter et cela risque de causer beaucoup de morts. FGD 23 SUPER RURAL HOMME SUD ESTSi je suis au bord de la mer je fuirai très loin dans les mornes parce que les eaux de la mer peuvent s’agiter et m’emporte. FGD 18 URBAIN FEMME CENTRE

Comportement à adopter face aux tsunamisLe tsunami reste la menace naturelle la moins connue par les participants. Ceux qui viennent des zones super rurales ignorent d’avantage le phénomène. Maintenant, quel sont selon eux, les comportements à appliquer face à cette menace ?

Tableau 16- Précaution contre le tsunamiTHEMES %URBAIN %SUPER

RURAL %HOMME %FEMME

Se réfugier dans les mornes

85 45 55 75

Ne pas savoir quoi faire

35 55 50 40

Aucune tentative 10 20 15 15

Se réfugier dans les mornesPour le premier automatisme à avoir pour se préserver contre le tsunami, la balance penche plutôt du côté urbain 85% contre 45% super rurale. Une situation due, on le suppose bien, au fait que les participants habitant ces zones ont plus d’accès aux informations. Ils pensent qu’en se réfugiant au sommet des montagnes, les eaux de la mer ne pourront pas les atteindre.

Monter rapidement dans les mornes parce que cette catastrophe peut anéantir toute la ville dans une minute. Les mornes peuvent aussi diminuer la force de l’eau FGD21 HOMME URBAIN SUD-ESTMoi je courrai pour me réfugier dans les hauteurs et si peut sauver une vie je le ferai par exemple je pourrais emmener un enfant avec moi. FGD4 FEMME SUPER RURAL NORD-OUEST 

Les participants ne cachent pas leur manque de connaissance par rapport à la menace. Dans 45% des focus, des participants affirment qu’ils ne connaissent aucune des mesures de précautions nécessaires pour se protéger contre le tsunami. La tendance se tend plutôt vers les zones super rurales. Encore une fois, ces données montrent que les participants issus des localités urbaines sont mieux informé la menace. Par ailleurs, il faut dire que leur réponse ne semble pas être basée sur leur connaissance. Pour la plupart de ceux qui ont affirmé qu’il faut se réfugier dans les montagnes, ils n’ont que le dernier évènement du japon comme référence.

25

Page 26: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Nous ne savons pas comment nous pouvons nous protéger contre le Tsunami FGD23 HOMME SUPER RURAL SUD-ESTOn ne peut rien dire concernant les mesures à prendre parce qu’on ne sait même pas ce que c’est qu’un tsunami FGD20 FEMME SUPER RURAL CENTRE

Certains participants pensent qu’ils ne pourront rien faire pour éviter le danger. Car ils ne savent pas vraiment quand un tel événement va se produire. Soit un score de 15% sur tous les groupes de rencontre. L’idée est plus du côté super rural (20%) que urbain (10%).

De manière générale, les participants ayant pris part aux groupes de discussions, ne sont pas tous imbus de la menace du tsunami. Le faible niveau de connaissance que la population a obtenu sur la question a été identifié plus en milieux urbain.

IV- NIVEAU DE CONNAISSANCE DES COMUNAUTES SELON LES PARTICIPANTS.

La connaissance est, d'une part, l'état de celui qui connaît ou sait quelque chose, et d'autre part, il s’agit des choses sues où connues. Par extension, on appelle aussi « connaissance » tout ce qui est tenu pour su ou connu par un individu ou une société donnés6. Nous basant sur cette définition, nous avons essayé de mettre en évidence les connaissances dont disposent les habitants des différentes communautés où l’investigation a été conduite, mais en nous appuyant sur l’opinion de ceux qui ont pris part aux travaux de recherche. Ont-ils l’impression que ceux qui vivent dans les mêmes environnements qu’eux possèdent beaucoup d’informations sur les menaces naturelles ? Le tableau qui suit retrace les Réponses fournies :

Tableau 17- Opinions des participants sur les connaissances des gens de leur communauté

THEMES % GLOBALOui 16S’informer via la radio 12.5comportement adéquate 75NON 75Manque d’information 42.5Mépris des consignes 12.5Les gens n’ont pas de radio

10

6 Wikipédia

26

Page 27: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Les communautés possèdent des informations sur les menaces naturelles

Dans 16% des rencontres, des participants estiment que les habitants de leurs communautés sont pourvus de certaines connaissances en ce qui concernent les aléas naturels. Ils ont puisé leur savoir à la radio selon eux. La radio est un moyen de communication efficace et très accessible. On peut s’en servir même quand il n’y a pas de l’électricité, pour peu que l’on peut se procurer de batteries ont souligné les participants.

Les communautés ont aussi l’habitude de recevoir pas mal d’informations sur les désastres naturelles, comme les cyclones. À chaque fois que ce genre de menace, s’abat sur les communes, la population adopte toujours les comportements préventifs qui leur ont été dictés par les autorités compétentes ont conclu les participants.

Par exemple, ceux qui habitent dans les endroits à risque fuient toujours vers les montagnes.

Tout le monde ici a été déjà victime des cyclones. Ils savent toutes les mesures de précautions qu’il faut prendre. Si maintenant on annonce un cyclone, ils fuiront tous dans les mornes pour éviter d’être victime. FGD 8 FEMMES SUPER RURAL ARTIBONITE

Les communautés ne possèdent des informations sur les menaces naturelles

Les participants n’ont pas été unanimes, comme vous le supposez sans doute, à avoir fait des déclarations dans un sens positif en réponse à la question posée. Un autre groupe a pris le contre pieds des précédentes affirmations. Ils ont indiqués que, les gens vivants dans les différents endroits investigués ne disposent pas suffisamment d’informations sur les catastrophes naturelles. Les populations ne possèdent pas vraiment d’informations sur les catastrophes naturelles. Ils ignorent les mesures de précautions sur les plus simples sur les désastres les plus fréquents. Pour assouplir un peu leur position, dans 75% des rencontres, ces participants ont déclarés que, si les habitants ne possèdent pas certaines informations, c’est parce que personne ne les a mis au courant. Tout en pointant du doigt les autorités locales, qui d’après eux, ne font pas non plus leurs devoirs. Puisqu’ils ne donnent pas à la population les informations indispensables au moment opportun.

Les gens qui sont placés pour donner les informations sur les désastres naturels, ne prennent pas la peine de venir dans cette zone… Ils ont reçu des formations sur les désastres et ne les partagent pas avec nous. Ils les gardent pour eux. FGD 3 HOMME SUPER RURAL NORD-OUEST

Il y a des gens qui ne possèdent pas d’informations, tout simplement parce qu’ils passent leur journée soit au marché ou au jardin. Donc ils n’ont pas le temps pour écouter la radio ou regarder la télévision. Selon les participants les responsables auraient dû s’organiser de sorte que ces personnes puissent accéder aux informations sur les lieux même ils mènent leurs activités. L’une des raisons qui, selon eux, prouvent que la population ne détient pas une quantité d’informations sur les menaces naturelles, c’est le fait qu’elle continue à vivre dans des endroits à risque au mépris même de leur vie, comme aux abords des rivières et des ravins.

27

Page 28: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Une campagne de sensibilisation en plein air ou de porte en porte serait favorable pour ces catégories de gens parce qu’ils seront tous touchés avec les informations qu’elles auront reçues. FGD 9 HOMME URBAIN NORD 

Pour moi, à Jérémie l’état n’existe pas. Personne ne s’inquiète pour les catastrophes naturelles. La population n’a pas vraiment d’informations. L’état ne pense qu’à amasser de l’argent  FGD 34 FEMME URBAIN GRAND ANSE

Les participants estiment aussi que beaucoup de familles ne possèdent pas de radio, et ne disposent pas non plus de l’argent pour s’en procurer. C’est un handicap majeur qui les empêche d’accéder aux informations. Les autorités responsables devraient s’arranger, selon eux, pour résoudre ce problème en fournissant des petits transistors aux gens.

On trouve ce genre d’information à travers la radio et la télévision, mais la majorité des gens de la communauté n’ont pas les moyens pour s’en procurer et ceux qui en possèdent doivent vendre un cabri pour se procurer les batteries.FGD 7 HOMME SUPER RURAL ARTIBONITE.

Les participants, ont-ils l’impression que les membres de leur communauté appliquent les informations qu’ils reçoivent en générale sur les catastrophes naturelles. C’est ce que nous nous proposons dans les prochains paragraphes.

V- MISE EN APPLICATION DES INFORMATIONS REÇUES

Cette question ne concerne que ceux qui ont répondu Oui que les habitants de leurs communes/localités détiennent des informations sur les catastrophes naturelles. Là encore certains ont donné une réponse positive soit 43%, et d’autres négatives 68% des rencontres. Pour étayé leurs opinions ils ont avancés les même arguments des deux côtés, que ceux signalés dans les paragraphes précédents.

Toutefois l’opinion majoritaire a ajouté un petit additif qui se rapporte à l’éducation. Selon les participants moins une personne est instruite, moins elle se soucie des informations. Elle ne cherche pas toujours à savoir ce qui se passe dans le pays et encore moins sur des sujets qui concernent les menaces naturelles. Ce genre d’individu se plaint toujours de la crédibilité des informations émises par les services météorologiques, ont conclu certains participants.

Il y a une autre catégorie de personnes qui ne sente pas non plus concernée par les informations, ce sont certains croyants. Sous prétexte qu’ils sont les enfants du bon Dieu et que rien de mal ne peut leur arriver, certaines personnes qui se disent être des chrétiens refusent d’appliquer les consignes liées aux catastrophes naturelles. Ignorant ainsi l’adage « aides-toi et le ciel t’aidera ». Par exemple si les autorités leurs demandent de laisser une zone à risque, comme les bords des rivières, ils persisteront à y rester.

28

Page 29: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Cependant, il faut noter aussi que les participants qui ont produit cette déclaration. N’ignorent pas n’ont plus le fait que certaines familles peuvent se trouver dans une situation économiques extrêmement difficile, qui les empêche de se procurer une maison dans une zone décente et habitable.

Les problèmes économiques poussent les gens à ne pas respecter les mesures de précautions. Prenons le cas de la consigne qui dit de ne pas couper les arbres. Les gens ne la mettent pas en pratique. Ils brulent ces arbres pour en faire du charbon et pour ensuite la vendre. Ainsi ils auront un peu d’argent pour se nourrir lui et sa famille. FOCUS 18 FEMME URBAIN CENTRE.

Les gens ne font rien pour se défendre contre les catastrophe naturelles, ils espèrent toujours que Dieu leur protégera dans leur malheur. Ils ne font aucune prudence. FOCUS 25 HOMME SUPER RURAL JACMEL SUD EST

Il est a noté que les participants ont toujours dans leurs réponses, fait référence aux informations qui concernent le cyclone. Cette constatation a été faite dans presque tous les départements sans considération aucune. Alors que la question leur avait été posée d’une manière générale, c'est-à-dire qu’elle englobait toutes les menaces naturelles. Nous supposons que cela est dû au fait qu’ils sont plus familiers avec les cyclones.

D’une manière générale nous venons de voir l’opinion des participants sélectionnés un peu partout sur le territoire national. Autour des informations dont disposent les habitants de leurs communautés et leur application. Comme toutes opinions elles valent ce qu’elles valent. Nul ne saurait les accorder une valeur exhaustive. Elles ne sont en générale basées que sur de simples estimations faites sur une catégorie restreinte. Cependant elles mettent en évidence la réalité, qu’il existe un problème lié à la répartition et la disponibilité des informations sur les désastres naturelles dans les dix départements géographique du pays.

VI- CANAL D’INFORMATIONS SUR LES MENACES NATURELLES

Pour accéder à l’information les gens ont indiqué qu’ils utilisent tous les moyens accessibles qui sont à leur disposition. Citons :

TABLEAU18- Source d’information de la populationCANAL %URBAIN %SUPER RURALRadio 100 85L’église 60 65Télévision 80 35

29

Page 30: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

De tous ces canaux d’information le plus utilisé est radio. Dans les dix départements du pays les gens ont toujours signalé la radio comme le media le plus utilisé. Le pourcentage en zones urbaines comme rurale varie entre 85 et 100%. Il y a différentes raisons qui sont à la base de ce choix. Les participants ont révélés qu’ils écoutent la radio parce qu’ils n’ont pas besoin d’avoir de l’électricité pour cela. D’ailleurs la plupart des villes de province ne possèdent aucunes installations électriques. L’autre raison majeurs qui poussent les individus a écouté la radio, c’est parce qu’ils peuvent vaquer à autre chose tout en l’écoutant. Pour certain c’est l’unique moyen par lequel ils accèdent aux informations sur les menaces naturelles.

Nous recevons les informations sur les catastrophes naturelles à travers la radio FGD 7 HOMMES SUPER RURAL ARTIBONITE.

Nous vivons dans un pays sous -développé la radio est le moyen de communication le plus accessible  FGD13 HOMME URBAIN NORD- EST.

La télévision vient tout juste après la radio. Les gens aiment la télévision parce qu’ils peuvent voir et entendre en même temps. Il est d’extrême importance de signaler que c’est seulement dans les zones urbaines que la télévision a été plébiscite.

En milieu rural, C’est l’église qui bénéficie de toute l’attention des gens comme canal d’information. Pourquoi cette différenciation ? Il se trouve que les citadins ont la chance d’avoir le courant électrique même si c’est pour quelques heures par jour. De plus les quelques rares chaines de télévisions qui existent sont installées elles aussi dans les grandes villes.

Dans les zones rurales, quand cela est possible, les habitants reçoivent avec difficultés même les signaux des radios. Quant à la télévision n’en parlons pas, car ces dernières sont confinées dans les grandes villes des départements, et dont leurs ondes ne dépassent pas les frontières. A tout cela s’ajoute le fait qu’il n’y a aucune installation électrique dans les zones rurales. Voilà pourquoi après la radio, l’église est l’un des principaux canaux d’informations utilisés par ceux qui vivent dans les coins reculés. Dans 65% des rencontres rurales ils ont signalés cela.

La radio et L’église nous donnent toujours de bonnes informations en ce qui concerne les méthodes de préventions contre les désastres naturels et quand il va y avoir des cyclones. » QUESTION 20, FGD12 FEMME SUPER RURALE NORD.

Canal d’information le plus importantSi les gens font usage de diverses sources pour se procurer de l’information, il est tout aussi vrai que, pour eux tous les canaux n’ont pas la même importance. Nous allons consulter les données recueillies afin de voir quel sont les moyens de communication les plus utilisés par département.

TABLEAU19- Sources d’information de la populationTHEMES %N.O %A %N %N.E %C %S.E % S %G.A %N.P %ORadio 100 50 100 75 100 100 100 100 100 75Télévision 75 25 25 50 25 50 50 50 - 100

30

Page 31: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Téléphone 50 - 25 25 - 75 - 25 50 75L’église - - 50 25 25 25 - 50 - 25Agent mobiles 25 75 - 25 - - - - - -

La radio est une fois de plus approuvée par les participants des dix départements géographiques du pays comme le media le plus important. Cela pour les mêmes raisons que nous avons signalées dans les paragraphes précédents.

La télévision est élue à 100% dans les départements de l’ouest. Le contraire aurait été étonnant, quand on sait la plus grande partie des chaines de télévisions existantes sont installées dans l’ouest. C’est aussi ce départements qui souffre le moins du rationnement éclectique, ou du black-out total dont sont victimes les autres coins du pays. Apres c’est le Nord-ouest qui suit avec un pourcentage de 75% de l’auditoire.

Pour les autres départements, le pourcentage varie entre 50 et 25%.

L’église est assez cotée, mais elle l’est surtout dans des zones rurales et/ou super rurale. Là où la population ne reçoit en presqu’aucun signal radio/télévision. Notez que c’est surtout dans les départements du Nord (50%) et du grand ‘Anse (50%) que l’église avait été mise en évidence. Dans quatre départements tels le Nord-est, le Centre, le Sud-est et l’Ouest sont pourcentage est de 25% dans les différentes rencontres.

Les SMS, via le téléphone mobile, sont aussi un autre moyen de communication jugé important dans certains départements comme Le Nord-ouest, le sud-est et les Nippes. Le pourcentage pour ces trois départements varie entre 50 et 75% des rencontres. Il faut noter aussi qu’au cours des rencontres ce sont surtout les jeunes qui ont fait mention de cette mode de communication.

Les agents mobiles ont été signalés surtout dans l’Artibonite à un pourcentage de 75 des rencontres, comme un excellent moyen de communication. Nous pensons que cela est dû au fait que l’Artibonite a été rudement touché ces dernières par les différents cyclones qui ont frappés successivement le pays. Beaucoup d’agent mobiles ont en ce sens été déployés sur le terrain afin d’aider la population victime. Les deux autres départements où l’on a cité les agents mobiles sont le Nord-ouest et le Nord-est (25%).

Une campagne de communication efficace sur tout le territoire national devait tenir de toutes ces spécificités, avant même d’être lancée. Ainsi les organisateurs seront surs de toucher, à peu près, tout le monde dans les dix départements géographiques.

« On apprend pas pour oublier » c’est ce que dit un vieil adage. A présent que nous avons une idée des canaux d’information qu’utilisent les gens. Voyons un peu ce qu’ils ont fait des informations qui leurs proviennent de ces canaux.

VII- MESSAGES RECUS ET LEUR APPLICATION.

Les gens reçoivent toute une panoplie de messages, et souvent de différents canaux. Ces informations sont lancées dans le but de réduire la vulnérabilité des gens en ce qui a trait aux catastrophes naturelles. Nous savons tous combien Haïti est un pays fragile et exposé des que l’on parle de désastres naturels. Ceux qui ont pu accéder aux informations les ont-ils retenues et mises en application ? Selon les données collectées sur le terrain nous avons constaté que pas mal d’informations ont été gardées en mémoire tant en milieu rural qu’urbain. Il s’agit de:

31

Page 32: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Tableau 20- Mésanges reçus et appliquésTHEMES % URBAIN %SUPER

RURALNe pas rester dans les zones à risque

75 70

Sécuriser les documents 65 25S’approvisionner en nourriture, flash, allumette

35 35

Rester vigilant 20 15Vérifier la solidité des maisons

5 20

Emonder les arbres 5 25

Que constatons-nous dans ce tableau ? Toutes les informations données se rapportent à une seule menace : Le cyclone. Pourquoi ? Nous supposons que c’est parce que c’est le désastre naturel le plus fréquent en Haïti. Chacun de ceux qui ont pris part dans cette recherche a connu au moins un cyclone au cours de sa vie. Ils ont vus et/ou entendu parler des dégâts qu’il est capable de causé sur la vie en générale. Ainsi avons-nous pu imaginer pourquoi toutes les informations retenues ont à revoir les cyclones… On peut tout de même se poser la question : Dans quelle mesure cette information est vraiment appliquée ? Quand on peut voir certaines constructions implantées presque dans le lit même des rivières et des ravins, sur les pentes escarpées des montagnes… dans des départements comme l’ouest, la Grand ‘anse, le Nord… La réponse est probablement ailleurs, car il faudrait, pour avoir la réponse, poser la question aux familles ainsi exposées ainsi que les autorités responsables.

Informations retenues et application par département

L’information retenue et la plus appliquée est celle qui demande aux gens de « ne pas rester dans les zones à risques. » Elle est mentionnée dans les rencontres dans les dix départements géographiques du pays. Son pourcentage varie entre 25 à 100%. Le chiffre le plus bas a été enregistré dans le département du sud, tandis que le chiffre le plus élevé a été enregistré dans la grand’ anse, le sud-est et le Nord-ouest. Les zones à risque selon les participants se référant aux abords des ravins et des rivières, les falaises, les pentes escarpées et les zones où il risque d’avoir des glissements de terrain.

Les autres informations les plus considérées sont : mettre ses documents en lieux sûrs et s’approvisionner en nourriture. Ces renseignement ont été chiffrés a un fort pourcentage dans les rencontre qui ont eu lieu dans la Grand ‘anse (100%) et dans le Sud (75%). Ils ont été minimisés dans le Nord (0%), le Nord-est (0%) et le Sud-est (25%).

Tableau 21- Messages reçus et appliqué. Vue par départementTHEMES %N %N.D %N.E % A %S %S.E %C %G.A %N.P %ONe pas rester dans les zones à risques

50 100 75 50 25 100 75 100 75 75

Sécuriser les documents

25 40 0 50 75 0 50 100 50 50

32

Page 33: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

S’approvisionner en nourriture, flash, allumette

50 50 50 0 25 50 25 25 25 25

Rester vigilant 50 75 25 25 0 0 0 25 25 25Vérifier la solidité des maisons

0 0 0 25 75 0 25 25 0 0

Emonder les arbres

25 0 25 0 0 0 25 0 0 0

Un thème comme « émonder les arbres « n’a point fait l’unanimité. On peut même dire qu’il a été un peu négligé, seulement trois départements lui ont prêté une certaine attention. Il s’agit du Nord, du Nord est et du Centre, les trois avec le même pourcentage 25%. Notez que les autres départements n’ont pas du tout fait mention. Est-ce un oubli ? Où une carence en information ? Dans un cas comme dans l’autre il s’avère nécessaire de rafraichir la mémoire des gens ou de leur donner le plus d’information possibles sur le sujet.

VIII- COMMENT GARENTIR L’ACCESSIBILITE DES INFORMATIONS

Les gens durant toute l’enquête n’ont pas caché leur insatisfaction quant à la quantité d’informations qu’ils reçoivent. Selon eux, les autorités concernées doivent prendre toutes les mesures indispensables afin de rendre les informations plus accessibles pour la population. Pour cela ils croient qu’elles peuvent utiliser divers moyens comme indiqués dans le tableau.

Tableau 22- accessibilité des informations

33

THEMES %URBAIN %S.RURAL

Agents mobiles 40 60

Emission radio/télé 40 55Séminaires d’informations 45 45Campagne sensibilisation

25 10

SMS 10 10Bouches à oreilles 15Plus écoles 10 10Plus station de radio 10Comité d’information 15Affiches publicitaires 15

Page 34: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Tous ces moyens de communication offrent chacun des possibilités et ils se complètent l’un et l’autre. Les émissions radio télédiffusées sont d’une très grande importance. Parce que la radio est un media très prisé par la population et la télévision aussi n’est pas en reste, les gens aiment bien le fait qu’ils puissent voir et entendre en même temps. Un avantage que seule la télé peut offrir. Cependant ces deux medias ne couvrent pas tout le territoire national. Les zones reculées ne reçoivent aucuns signaux venant de la radio et de la télé. Pour pallier à cette situation il faut coupler avec les agents mobiles, les églises, les écoles, les SMS… Ainsi il y a de forte probabilité que tous, un chacun, puissent accéder aux informations disponibles.

Il faut qu’il y ait des agents mobiles pour discuter avec les gens dans chaque zone et pour les donner plus d’informations en ce qui a trait aux mesures de précautions. Parce que ce n’est pas tout le monde qui a un appareil de radio pour s’informer.  FGD 5 HOMME URBAIN NORD

Comme le montre le tableau ci-dessus, il n’y a pas une trop grande disparité entre zones rurales et urbaines. C’est aussi le même constat entre les départements. Il en ressort des données que les gens ont un sérieux soif d’informations sur les catastrophes naturelles en particuliers. Ils s’attendent à ce que leur soif soit étanchée.

IX- INFORMATIONS RECHERCHEES SUR LES MENACES NATURELLES

Les gens recherchent des informations sur presque tous les aléas. Tels Cyclone, Glissement de terrain, séisme, inondation, et le tsunami. Ils veulent, la majeure partie du temps, savoir quelles sont les causes des menaces ainsi que les mesures de précautions à adopter afin de se protéger.

Pourquoi est-ce que le cyclone passe toujours chaque année en Haïti » FGD 40 FEMME SUPER RURALE OUESTInformation sur les mesures de précautions contre les cyclones FGD 7 HOMME SUPER RURAL ARTIBONITE.Qu’est-ce qui le provoque, comment se protéger contre  FGD 25 HOMME URBAIN ANSE A VEAU.

Dans les différents départements du pays il n’y a pas non plus un trop grand contraste entre les données. Parce qu’une fois de plus les gens ont encore insisté sur les mesures de précautions, qui selon eux sont extrêmement importants. Mieux on sait comment se protéger, mieux cela vaut en cas de menaces naturelles, ceux qui détiennent les informations sauront quelles mesures de précautions adoptées.

CONCLUSION Généralement, cette recherche a mis en évidence la connaissance que les gens dispose sur quelques menaces naturelles comme le cyclone et le séisme qui constituent aussi les aléas les plus dangereux que ce soit en zones rurales. (Réf   : Tableau 9- Annexe profile socio- économique, page 40). Elle a aussi signalé un déficit flagrant en information sur une menace naturelle comme le tsunami. 57.5% des participants ont avoué ne pas savoir comment définir la

34

Page 35: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

menace. Espérons que ces résultats vont attirer l’attention des instances concernées afin de mieux informer la population sur cette menace assez redoutée en Haïti.

A travers les résultats présentés, il en ressort que les participants sont plutôt conscients de leur implication dans les dégâts enregistrés au passage des menaces naturelles (100%). Toutefois, leur comportement irresponsable surtout dans la « l’abattage des arbres », reste selon eux, une forme de réponse à leur vie de traîne-misère.

Nous pensons que les gens, d’où qu’ils soient, ils désirent posséder des informations utiles sur les menaces naturelles en générales. Beaucoup se souviennent du séisme du 12 janvier 2010, même dans les zones les plus éloignées du pays. Pourtant qui a été une surprise totale pour plus d’un. Cette situation s’explique surtout par les stratégies qui ont été entreprises après les quelques semaines qui suivaient le cataclysme pour informer les gens à travers tous les canaux disponible. Aujourd’hui, ils sont nombreux à comprendre que l’information peut être une arme salvatrice entre les mains de qui la possède. N’est-ce pas une bonne opportunité à en profiter pour les informer et former sur le tsunami par exemple ?

ANNEXE-1

ANALYSES DES PROFILES SOCIO-ECONOMIQUE

TABLE 1- VILLES OÙ A EU LIEU LES ENQUETE Ville Fréquence PourcentageGonaïves 42 10.3Jacmel 42 10.3Jérémie 42 10.3Ouanaminthe 42 10.3

35

Page 36: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

Cayes 41 10.1Croix des bouquets 41 10.1Cap-Haitien 40 9.9Port-de-Paix 40 9.9Hinche 39 9.6Anse-a-Veau 37 9.1Total 406 100.0

La majeure partie des focus groups a été réalisée dans les villes de Gonaïves (10.3%), de Jacmel (10.3%), de Jérémie (10.3%) et d’Ouanaminthe (10.3%). Ensuite, on retrouve la ville des Cayes (10.1%) ex aequo avec celle de la Croix des bouquets (10.1%).

TABLE 2- DÉPARTEMENTS D’ORIGINE DES PARTICIPANTS Départements Fréquence PourcentageNord-est 77 19.0Ouest 51 12.6Grand ‘anse 43 10.6Centre 42 10.3Sud-est 40 9.9Sud 39 9.6Artibonite 39 9.6Nord 38 9.4Nippes 32 7.9Nord-Ouest 5 1.2Total 406 100.0

La plupart des participants sont originaires du Nord-est (19.0%), de l’Ouest (12.6%), de la Grand ‘anse (10.6%) et du Centre (10.3%).

TABLE 3- ZONES DE FOCUSZones Fréquence PourcentageZone super rurale 219 53.9Zone Urbaine 187 46.1Total 406 100.0

Les zones ont été repartitionnées en celles dites urbaines et super rurales. En effet, plus de la moitié des répondants, soit 53.9%, vit en zone super rurale tandis que 46.1% d’entre eux sont localisés respectivement dans les milieux urbains.

TABLE 4- SEXE DES PARTICIPANTS Sexe Urbaine Super ruraleMasculin 52.9 50.7Feminin 47.1 49.3Total en % 100.0 100.0N= 406 187 219

Les hommes sont majoritaires tant dans les zones urbaines que super rurales. En effet, les hommes représentent 52.9% et 50.7% de l’échantillon respectivement dans les régions urbaines et super rurales.

TABLE 5- PROFIL DES PARTICIPANTS

36

Page 37: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

 

Age Niveau d'étude Dépenses Moyennes

Moyen

Quelques Années école primaire (%)

Quelques Années école secondaire (%)

Dépenses globales moyennes (en gourdes)

Urbaine 28 9.1 41.7 6377.0Super Rurale 36 19.6 30.1 5660.0Total      

L’âge moyen (32 ans) au sein de cet échantillon a franchi la barre de 30 ans et c’est au niveau des zones super rurales qu’on a enregistré l’âge moyen le plus élevé soit 36 ans. Ensuite vient les zones urbaines où l’âge médian (28 ans) n’excède pas les 30 ans. Les principaux habitants des zones urbaines, soit 41.7%, ont atteint le niveau secondaire et c’est d’ailleurs dans ce groupe que les dépenses globales moyennes, estimées à 6377.0 gourdes, sont les plus élevées.

TABLE 6- RELIGION DES PARTICIPANTS  Urbaine Super RuraleCatholique 46.0 49.1Protestant (e) 44.9 46.8Vodouisant 4.3 2.3Pas de religion 2.7 1.4Autre 2.1 0.5Total en % 100.0 100.0N= 405 187 218

La majorité de notre échantillon est essentiellement constituée de catholiques et de protestants tant au niveau urbain que super rural. Ce qui s’allie avec les enquêtes religieuses réalisées à cet effet en 2004 par l’organisme public l’Institut haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI). Et d’autre part, le reste est composé de vodouisant. À noter que 2.7% et 1.4% des interrogés respectivement des zones urbaines et super rurales ont fait savoir qu’ils ne sont affiliés à aucune religion. Par ailleurs, 2.1% et 0.5% ont laissé entendre qu’ils appartiennent à d’autres sceptres religieux que ceux mentionnés dans le tableau ci-dessus (Table 6).

TABLE 7- ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES DES RÉPONDANTSActivités économiques Zone Urbaine Zone Super RuraleAucune 54.0 36.1Commerce 22.5 23.7Professionnel 12.3 11.0Fabrication 5.3 0.0Autres 3.2 24.7Services 2.1 2.3Employé (e) 0.5 2.3Total en % 100.0 100.0N= 406 187 219

Ce tableau nous donne une idée des principales activités économiques des participants. En effet, la plupart des participants est touchée par le chômage. Plus de la moitié et des 2/3 des gens habitant respectivement dans les zones urbaines (54.0%) et super rurales (36.1%) sont concernés par cette situation. Par ailleurs, moins de ¼ des individus des différentes zones œuvrent dans le commerce.

37

Page 38: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

TABLE 8- NIVEAU DE POSSESSION DE LA RADIO, TV ET TELEPHONE PORTABLE DES RÉPONDANTS

Sources d’information Zone Urbaine Zone Super RuralePortable 84.0 67.6Radio 77.5 58.4TV 56.1 19.2

Dans toutes les zones sélectionnées, le niveau de possession de téléphone portable est beaucoup plus important que celui de la radio et de la télévision. Et le niveau de possession de cette dernière est plus faible que celui des autres matériels de communication tant au niveau urbain que super rural. Les zones urbaines sont mieux dotées en matériels de communication que les zones super rurales.

TABLE 9- CATASTROPHES NATURELLES LES PLUS DANGEREUSES SELON LES RÉPONDANTS

Catastrophes Connues Zone Urbaine Zone Super RuraleTremblement de terre 44.9 46.3Cyclone 25.1 39.0Tsunami 16.6 4.1Inondation 10.7 9.6Choléra 1.6 0.0Glissement de terrain 1.1 0.9Total en % 100.0 100.0N= 405 187 218

Le Tremblement de terre reste la catastrophe naturelle la plus dangereuse tant au niveau urbain (44.9%) que super rural (46.3%) suivi du cyclone. Ce qui est compréhensible, vu que le séisme, par rapport à l’ampleur des dégâts causés le 12 janvier dernier surtout au niveau des zones urbaines, reste dans la mémoire de plus d’un. Le niveau de dangerosité du cyclone est beaucoup plus élevé dans les zones super rurales qu’urbaines. À noter que les zones super rurales sont extrêmement vulnérables par rapport à cet aléa naturel qui est le cyclone.

TABLE 10- NIVEAU DE CONNAISSANCE DES RÉPONDANTS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES

Niveau de connaissance Zone Urbaine Zone Super RuraleNe sait pas grand-chose 46.0 67.6Ne sait rien 20.9 14.2Sait presque tout 19.8 9.1Sait tout 13.4 9.1Total en % 100.0 100.0N= 406 187 219

Le tableau ci-dessus nous donne une idée du déficit d’information sur les catastrophes naturelles auquel les répondants sont confrontés. En effet, près de la moitié des interlocuteurs des zones urbaines (46.0) tout comme plus des 2/3 de ceux des zones super rurales affirment ne pas savoir grand-chose sur les

38

Page 39: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

catastrophes naturelles. Par ailleurs, le pourcentage de ceux-là qui estiment savoir presque tout sur les catastrophes naturelles est beaucoup plus élevé dans les zones urbaines que les zones super rurales.

TABLE 11- SI LE RÉPONDANT REÇOIT DES MESSAGES PAR TÉLÉPHONES  Zone Urbaine Zone Super RuraleOui 70.1 46.6Non 29.9 53.4Total en % 100.0 100.0N= 406 187 219

La plupart des participants tant des zones urbaines (70.1%) a fait savoir qu’ils ont l’habitude de recevoir les informations sur les catastrophes naturelles via leurs téléphones portables. Par contre, on a observé un renversement de cette tendance au niveau des zones super rurales où seulement 46.6% des interlocuteurs ont affirmé qu’ils ont aussi cette habitude.

TABLE 12- MECONNAISSANCE DES INFORMATIONS SUR LES CN PAR RAPPORT AU NIVEAU D’ETUDE DES REPONDANTS

Sait tout Sait presque tout

Ne sait pas grand-chose Ne sait rien

Quelques années d'école secondaire 46.7 24.6 35.5 37.1Terminer école secondaire 20.0 33.3 10.3 4.3Aucune éducation 11.1 7.0 20.1 28.6Terminer école primaire 8.9 12.3 15.0 2.9Quelques années d'université 6.7 3.5 1.7 2.9Terminer université 4.4 3.5 2.1 2.9Quelques années d'école primaire 2.2 15.8 15.4 20.0Quelques années d'années d'école professionnelle 0.0 0.0 0.0 1.4Total en % 100.0 100.0 100.0 100.0N= 406 45 57 234 70Il y a une relation étroite entre le niveau de connaissance des informations des participants autour des catastrophes naturelles et celui de leur niveau d’étude. Les gens qui ont un niveau d’étude plus élevé sont ceux qui bénéficient d’un niveau de connaissance beaucoup plus élevé sur les catastrophes naturelles. Le pourcentage de ceux qui n’ont aucune éducation et qui estiment ne pas savoir grand-chose ou ne sait rien a atteint respectivement 20.1% et 28.6%.

TABLE 13- NIVEAU DE CONNAISSANCE SUR LES CN DES REPONDANTS PAR RAPPORT A LEUR HABITUDE DE RECEVOIR DES INFOS VIA LES SMS

  Sait tout Sait presque toutNe sait pas grand-chose Ne sait rien

Oui 73.3 61.4 56.8 45.7Non 26.7 38.6 43.2 54.3Total en % 100.0 100.0 100.0 100.0N= 406 45 57 234 70

39

Page 40: enfomekontdezas.files.wordpress.com  · Web viewRAPPORT DE LA RECHERCHE EVALUATIVE. DANS LE CADRE DU PROGRAMME EUROPÉEN DE RENFORCEMENT (PER-SNGRD) INTERNEWS-HAITI, BUREAU DE LA

RAPPORT DE LA RECHERCHE PER-SNGRD

La plupart de ceux qui ont fait savoir qu’ils ont l’habitude de recevoir des informations sur les catastrophes naturelles, à partir des SMS, ont fait savoir qu’ils sachent tout ou presque tout sur celles-ci. Peut-être que c’est l’un des canaux les plus utilisés pour divulguer ces informations.

40