Sommaire
INTRODUCTION...............................................................................1
I. SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL......................................2
II. ETAT DES LIEUX SUR LA TUBERCULOSE ET LE VIH
AU SENEGAL.....................................................................................31. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LE VIH SIDA AU SENEGAL......................32. POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE VIH SIDA AU SENEGAL.............................43. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU SENEGAL...........54. POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU SENEGAL..................5
I. BUT.................................................................................................6
II. PRINCIPES DIRECTEURS......................................................6
III. OBJECTIFS GENERAUX DES ACTIVITES DE
COLLABORATION TB/VIH............................................................6
IV. OBJECTIFS STRATEGIQUES DES ACTIVITES DE
COLLABORATION TB/VIH............................................................6
V. ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE AU
SENEGAL SELON LE NIVEAU DE LA PYRAMIDE
SANITAIRE........................................................................................71. AU NIVEAU PERIPHERIQUE......................................................................................7
a. Niveau poste de santé...................................................................................................7b. Niveau centre de santé.................................................................................................8c. Niveau hôpital régional................................................................................................9
2. AU NIVEAU CENTRAL..............................................................................................10a. Niveau hôpital national, universitaire et LNR...........................................................11b. Niveau coordination nationale...................................................................................11
3. AU NIVEAU DU SECTEUR PRIVE...........................................................................12VI. DIRECTIVES NATIONALES DE PRISE EN CHARGE DE
LA CO-INFECTION TB/VIH.........................................................121. MECANISMES DE COLLABORATION....................................................................12
a. Mise en place d’instances de coordination.................................................................12b. Suivi-évaluation.........................................................................................................13c. Recherche...................................................................................................................13
2. REDUCTION CHARGE MORBIDITE TB CHEZ LES VIH......................................13
1
a. Intensification du dépistage de la TB.........................................................................13b. Mise en place du TPI..................................................................................................18c. Lutte contre l’infection tuberculeuse.........................................................................19
3. REDUCTION CHARGE MORBIDITE VIH CHEZ LES TB......................................20a. Prévention du VIH chez les tuberculeux....................................................................20b. Dépistage du VIH chez les tuberculeux.....................................................................20c. La chimioprophylaxie au cotrimoxazole....................................................................21d. Le traitement antirétroviral........................................................................................22
2
INTRODUCTION (actualiser les données voir manuel du participant)
A la fin de l’année 2009, 2,6 millions de nouvelles infections ont été recensées à travers le
monde, pour un total de 333 personnes vivant avec le VIH. En 2008, le nombre de personnes
infectées était 20 fois supérieures que celui de 2000, et la prévalence 3 fois plus élevée qu’en
1990. Plus de 95% des cas surviennent dans les pays a moyens limites, correspondant a 2/3 de
l’ensemble des cas mondiaux. En 2009, 1,8 millions de personnes sont décédées de cette
infection dont ¼ d’enfants. La tuberculose en est l’une des principales causes de morbidité et
de mortalité. D’après les estimations de l’OMS, l’infection par le VIH multiplie par un facteur
de 20 a 30 le risque de tuberculose. En 2009, il a été dénombré 1.2 million de cas de
tuberculose incidente, dont 910,000 (76%) en Afrique où dans certains pays, plus de 80% des
cas incidents sont co-infectés par le VIH. Sur l’ensemble des cas incidents co-infectes,
400,000 sont décédés, correspondant a 24% de l’ensemble des décès, et 22% des décès liés
au VIH.
A l’instar des pays en développement, une recrudescence des cas de tuberculose a été
observée au Sénégal depuis le début de la pandémie, avec une prévalence du VIH chez les
tuberculeux estimée a .
Cette situation a attiré l’attention sur la nécessité de renforcer les liens entre les programmes
nationaux de lutte contre la tuberculose et les programmes nationaux de lutte contre le sida
afin de répondre plus efficacement à cette double urgence de santé publique. C’est dans ce
contexte que l’OMS a proposé ses premières recommandations sur la collaboration entre les
activités liées à la tuberculose et celles liées au VIH en 2004, avec un accent particulier sur les
activités contribuant à la réduction de la tuberculose chez les patients vivant avec le VIH (les
3 I’s). Ces recommandations ont eu un impact considérable sur le taux de dépistage du VIH
chez les tuberculeux et dépistage de la recherche de tuberculose chez les personnes infectées
par le VIH.
Au Sénégal, des progrès notables ont été réalisés dans le rapprochement des deux
programmes, mais des efforts sont encore nécessaires pour rendre cette collaboration effective
à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
L’obtention d’un environnement politique favorable aux activités de collaboration TB/VIH
passe par la création et l'appropriation d'un plan national, l'élaboration de guides
opérationnels, de manuels de formation et de protocoles, conformes aux recommandations
3
internationales.
CHAPITRE 1 : ORGANISATION DES SERVICES
4
I. SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL
Figure 1 : Organisation du système de sante au Sénégal
Le système de santé du Sénégal est organisé selon une structure pyramidale à trois niveaux :
central, intermédiaire constitué par les Régions Médicales et périphérique appelé district
sanitaire. En 2010, le Sénégal comptait 25 hôpitaux, 75 districts sanitaires polarisant 78
Centres de Santé dont 23 offrent des Soins Obstétricaux d’Urgence complets (SONUC), 1 195
postes de santé, 2270 cases de santé et 476 maternités rurales. ( actualiser par niveau)
. -
5
- l’échelon périphérique correspond au district sanitaire, il est assimilé à une zone
opérationnelle comprenant au minimum un centre de santé et un réseau de postes de santé. Le
district sanitaire est assimilé d’une zone opérationnelle comprenant au minimum un centre de
santé et un réseau de postes de santé. Il couvre une zone géographique pouvant épouser un
département entier ou une partie d’un département.Le Sénégal compte actuellement 50
districts sanitaires. Chaque district ou zone opérationnelle est géré par un médecin chef.Les
postes de santé sont implantés dans les communes, les chefs lieux de communautés rurales ou
les villages relativement peuplés. Ils s’appuient au niveau rural sur les infrastructures
communautaires de villages (cases de santé et maternités rurales) créées par les populations
qui en assurent la gestion par l’intermédiaire des agents de santé communautaires ou des
matrones qui ont été choisies.
. Les postes de santé sont implantés dans les communes, les communautés rurales ou les
villages et sont gérés par des infirmiers chef de poste. Ils polarisent au niveau rural des
infrastructures communautaires (cases de santé et maternités rurales).
l’échelon intermédiaire correspond à la région. Il existe actuellement 14
régions médicales. La région médicale est la structure de coordination du niveau
régional. Chaque région médicale correspond d'une région administrative. Elle est
dirigée par un médecin de santé publique qui est le principal animateur de l’équipe
cadre composée de l’ensemble des chefs de services rattachés de la région médicale.
La région médicale comprend :
o Le Bureau de l’administration, des finances et de la maintenance
o le Bureau de la supervision, de la formation et de la recherche
o le Bureau de la planification
o Le Bureau de la lutte contre les maladies
o Le Bureau de l’Immunisation et de la Gestion des Epidémies
o Le Bureau régional de la promotion de la santé.
Les régions médicales ont pour mission
o d’assurer le contrôle des structures sanitaires publiques et privées de la région
6
o d’assurer la coordination technique de toutes les structures régionales de santé
o d’assister les structures régionales de santé dans leurs tâches d’administration, de
gestion et de planification
o d’organiser la formation continue des personnels sanitaires de la région, y compris le
personnel communautaire
o de promouvoir l’information, la sensibilisation et la communication en matière de
santé dans la région
o d’assurer le traitement statistique des données sanitaires de la région
o d’assurer la surveillance des endémies locales
o d’assurer l’appui et la coordination des activités des districts sanitaires .
. Au niveau de chaque région, la référence régionale est représentée par un hôpital ou
établissement public de santé (EPS) généralement de niveau 2.
- l’échelon central ou national comprend :
- Le niveau central comprend outre le cabinet du ministre, les directions et
les services rattachés.
o Cabinet
o Les directions
Direction Générale de l’Action sociale
Direction de la promotion et de la Protection des personnes
handicapées
Direction de la promotion et de la protection des groupes
vulnerables
Direction de l’Action medico-sociale
Direction générale de la sante
Direction de lutte contre la maladie
Direction de la sante de la reproduction
Direction des laboratoires
Direction des etablssements de sante
Direction de la pharmacie et du medicament : érigé
en Etablissement Public de Santé (EPS), est
7
chargée de l’achat des médicaments et produits
sur le marché international, de la gestion et de la
distribution au niveau périphérique par
l’intermédiaire des Pharmacies Régionales
d’Approvisionnement (PRA). La Pharmacie
Nationale d’Approvisionnement (PNA) coordonne
les activités liées aux médicaments et réactifs au
niveau des structures sanitaires. Elle
approvisionne et supervise les pharmacies
régionales (PRA) qui jouent le même rôle avec les
districts. Les ARV, les médicaments pour la prise
en charge des Infections Opportunistes (IO) et les
réactifs de dépistage et suivi sont gratuits et
intégrés dans le circuit des médicaments
essentiels
Direction des ressources humaines
Direction de l’Administration générale et de l’équipement
Direction des infrastructures et des équipements médicaux
Direction de la planification , de la recherche et des
statistiques
l’Administration
o Les services rattachés
- La médecine traditionnelle
Au Sénégal, la volonté politique de promouvoir la médecine traditionnelle est réelle. C’est
ainsi que les différents programmes de lutte ont des activités de formation et d’IEC en
direction des leaders du forum national des tradipraticiens. La valorisation de cette
composante particulière de la santé a été l’une des priorités du Plan National de
Développement Sanitaire du Sénégal 2009-2018. (actualiser)
II. ETAT DES LIEUX SUR LA TUBERCULOSE ET LE VIH AU SENEGAL
8
1. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LE VIH SIDA AU SENEGALLe Sénégal est cité comme un pays de référence en Afrique dans la lutte contre le SIDA. En
effet, la séroprévalence au sein de la population générale est estimée à 0,7% par l’EDS V
(2011). Il faut, toutefois, rappeler que le Plan Stratégique de Lutte contre le SIDA 2007-2011
a pour objectif de maintenir la prévalence du VIH à moins de 2%. L’épidémie du VIH est de
type concentré avec au sein des groupes à risque des taux de prévalence de 20% notamment
chez les Professionnelles du sexe et les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes. En
outre, il existe une féminisation de l’épidémie avec un ratio Femme/Homme de 1,6. Des
disparités régionales sont également notées avec des fortes prévalences dans les régions de
Ziguinchor (2,2%) et de Kolda (2%) d’après l’EDS IV. En 2008, près de 7000 personnes ont
bénéficié d’un traitement antirétroviral (ARV) gratuit.
2. POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE VIH SIDA AU SENEGALLe Sénégal a mis en place un Programme National de Lutte contre le sida (PNLS) comprenant
trois volets : un volet séro-épidémiologique, un volet clinique et un volet éducation. Des plans
d’actions couvrant les périodes suivantes : 1987-1992, 1994-1998 et 1997-2001 furent
élaborés. En 2001, la création du CNLS a permis de rendre l’approche multisectorielle
effective avec la jonction entre le secteur public, le secteur privé et la société civile,
impliquant 8 ministères, plus de 1016 organisations communautaires de base (OCB) et
Organisations Non Gouvernementales (ONG).
Trois Plans Stratégiques Nationaux quinquennaux ont été élaborés (2002-2006 et 2007-2011
et 2012 - 2017). Le dernier plan prend en compte tous les aspects relatifs à la prévention, aux
soins, au soutien/accompagnement, à l’environnement favorable mais aussi les aspects de
suivi évaluation et de coordination avec une forte option pour la décentralisation
(renforcement des CRLS, des CDLS et conceptualisation et mise en place des Pools sida de
district). Actuellement la lutte contre le VIH figure parmi les objectifs des politiques
sectorielles et elle est prise en compte dans le document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (DRSP) et le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS).
3. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU SENEGALLe Sénégal n’ayant pas mené une étude de prévalence sur la tuberculose, s’appuie sur les
estimations de l’OMS publiées dans le rapport mondial OMS 2012 pour statuer sur les cas
attendus tel que les niveaux d’incidence, de prévalence et de mortalité. L’incidence est
estimée à 136 cas de tuberculose toutes formes par 100.000 habitants avec un taux de
9
détection de la tuberculose toutes formes de 69% soit 12 256 nouveaux cas pour l’année
2012.
Le taux de succès thérapeutique est de 76% avec une application du TDO dans 30% des
structures. Les cas attendus de co-infection TB/VIH sont estimés à 1700 ( cas soit 14 par 100
000 habitants. En 2012, 9% de cas de coinfection TB/VIH ont été notifiés (rapport annuel
PNT / DLSI)La maladie touche principalement la population active avec 76% des TPM+ qui
ont entre 15 et 44 ans. Le sex-ratio est de 2, 23, en faveur des hommes qui représentent 69%
des TPM(+).
En 2012, la Tuberculose chez l’enfant représentait 5,6% des cas de tuberculose
détectés dans le pays (703 cas. Il faut rappeler que l’OMS estime que les cas de tuberculose
chez l’enfant pourraient représenter jusqu’à 10% des cas survenus chez l’adulte.
L’apparition d’une résistance aux médicaments utilisés pour traiter la tuberculose est devenue
un problème de santé publique dans notre pays. Une enquête de prévalence de la résistance
TBMR, conduite en 2006, indique que la proportion des formes multirésistantes de la
tuberculose est de 2,1% chez les nouveaux cas et de 17% chez les cas traités.
Dans la cohorte des 10 premiers patients dont le traitement a démarré en 2010, le taux de
succès thérapeutique est de 90%. En 2012, l’expérience sénégalaise a permis de traiter 74
patients avec des médicaments de 2ème ligne.
4. POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU SENEGALLe Sénégal a adopté la stratégie « Halte à la tuberculose ». Les activités de PEC de la
tuberculose sont intégrées dans le système général de soins (Centres de santé et hôpitaux),
avec un total de 74 centres de traitement (60 districts). Cette décentralisation implique
progressivement les postes de santé dans le traitement.
Des directives nationales de prise en charge des cas de tuberculose à bacilles multi- résistants ont été élaborées et mises en place conformément aux recommandations de l’OMS. Dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des cas de tuberculose, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT) préconise un dépistage actif des cas de tuberculoses multi résistantes (TB-MDR). Devant tout cas suspect, deux échantillons seront acheminés au laboratoire national de référence dans les 48 heures, pour confirmation
10
CHAPITRE 2 : POLITIQUE, NORMES ET PROTOCOLES DE PRISE EN CHARGE
DE LA CO-INFECTION TB VIH AU SENEGAL
Le Sénégal a adopté les recommandations de 2010 de l’OMS pour la mise en place des
11
activités de collaboration TB/VIH..
I. BUT Le but de la collaboration est de réduire la morbidité et la mortalité liées à la coinfection
TB/VIH
II. PRINCIPES DIRECTEURS Les principes directeurs qui guident la politique de prise en charge de la coinfection TB/VIH
au Sénégal sont les suivantes :
- l’engagement et le leadership au plus haut niveau
- la collaboration entre les programmes de lutte contre le VIH et la
tuberculose à tous les niveaux de la pyramide sanitaire
- l’accès universel aux services de soins et de préventiondu VIH et de la
tuberculose
III. OBJECTIFS GENERAUX DES ACTIVITES DE COLLABORATION TB/VIH
- Promouvoir l’intégration des activités des deux programmes
- Améliorer la prise en charge de la co-infection
IV. OBJECTIFS STRATEGIQUES DES ACTIVITES DE COLLABORATION TB/VIH
- Réaliser des activités conjointes
- Réduire le fardeau de la tuberculose chez les patients infectés par le
VIH
- Réduire le fardeau du VIH chez les tuberculeux
- Réduire le fardeau des deux affections chez les patients co-infectes
V. ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE AU SENEGAL SELON LE NIVEAU DE LA PYRAMIDE SANITAIRE
1. PAQUETS DE SERVICES AU NIVEAU PERIPHERIQUEAu niveau périphérique, les structures de prise en charge sont les postes de santé, les
Centre de santé, associations, CDT, CT, CDV.
A ce niveau, les prestataires formés et supervisés offriront aux suspects et aux patients
tuberculeux ainsi qu’aux patients VIH les services suivants :
12
a. Niveau poste de santé
Tableau I:Paquet de services de prise en charge de la coinfection au niveau des postes
de santé
Activités Responsable de l’activité
Responsable du suivi
Faire le tri des tousseurs à la consultation ICP, ASC ICPConseil dépistage du VIH ICP, SF ICP, SFVisite à domicile des contacts suspects et des enfants de moins de 5 ans
ASC, Relais ICP, SF
Recherche active de la TB (remplir la fiche de screening) et Orientation des cas suspects de TB
ICP, SF Médecin responsable de la PEC du VIH
Suivi et dispensation du traitement ARV et TB et des prophylaxies au cotrimoxazole et à l’INH (observance, pharmacovigilance, recherche et relance des irréguliers et PDV etc.)
SF, ICP MCD, Médecin responsable de la PEC VIHCDT,
Réalisation du Dépistage du VIH (TDR VIH)
ICP, SF Responsable Labo, CDT
Recherche d’autres signes d’infection opportuniste et Référence
ICP, SF MCD, Médecin responsable de la PEC VIH
Collecte, synthèse, analyse des données, élaboration et transmission de rapport mensuel
ICP CDT, Médecin responsable de la PEC VIH Gestionnaire de données VIHet SSP
Gestion des intrants ICP Pharmacien du DistrictL’animation communautaire (formation, encadrement des relais et OCB)Activités de prévention de l’infection par le VIH et la tuberculose: information et sensibilisation des populations
ICP, SF EPS du district
13
Soutien à l’observance des patients mis sous traitement antrirétroviral
ICP, SF, Relais, ASC Assistant social, Médecin responsable de la PEC VIH
14
a. Niveau centre de santé
Tableau II: Paquets de service de prise en charge de la coinfection au niveau des centres de santé
En plus des activités menées au niveau des postes de santé, le centre de santé est chargé des activités
suivantes :
ACTIVTES Responsable de
l’activité
Responsable
du suivi
Diagnostic de la TB (microscopie).
Suivi bactériologique des cas
Responsable du labo MCD, Point
focal Régional
du laboratoire
Acheminement des prélèvements pour
l’accès au GeneXpert dans le diagnostic
rapide de la tuberculose et de la résistance
Responsable labo
District
MCD, Point
focal régional
du laboratoire
Diagnostic et PEC des autres infections opportunistes
Médecin, Infirmiers
et SF
MCD
Initiation du TARV Médecin, MCD,
Suivi clinique et biologique d’un patient
vivant avec le VIH mis sous trithérapie
antirétrovirale
Médecin, Infirmiers
et SF
MCD,
Initiation de la chimioprophylaxie à l’INH Médecin, Infirmiers
et SF
MCD,
Suivi biologique (hématologie, biochimie, immunologie et virologique)
Responsable
laboratoire
MCD,
Responsable
du laboratoire
Régional
Gestion des échecs, Médecin, MCD,
15
b. Niveau régional
Tableau III: Paquets de services de prise en charge de la coinfection au niveau des EPS
1 et 2 et coordination régionale
Activités
Responsable de la
mise en oeuvre
Responsable du suivi
Réaliser des tests rapides et la confirmation pour le dépistage du VIH et le dépistage de la TB
Responsable du
laboratoire
Responsable du
laboratoire régional et National
Réaliser le bilan initial de mise sous traitement ARV (La numération des CD4, La Charge Virale, la fonction hépatique)
Responsable du
laboratoire
Responsable du
laboratoire régional et National
Coordonner les activités de diagnostic et de traitement de la coïnfection TB/VIH au niveau de l’hôpital
Responsable PEC
VIH hôpital
Comité médical
technique
Coordonnateur
ISAARV de la région
Réaliser le bilan de suivi du malade sous traitement, d’un éventuel échec au traitement) Charge virale)
Médecins,
responsable du
laboratoire
Labo régional et national
Confirmer le diagnostic des tests VIH Responsable du Labo régional et
16
indéterminés, contrôler la qualité de la microscopie et des tests rapides pour le dépistage du VIH
laboratoire national
Poser le diagnostic de certitude des formes atypiques de tuberculose
Médecins,
radiologues etc.
Comité médical
technique
Recherche opérationnelle Médecins
pharmaciens
ISAARV ECR
Formation sur la coinfection TB VIH ECR Médecins
pharmaciens
MCR
2. AU NIVEAU NATIONALUn comité multidisciplinaire (Groupe de travail TB/VIH au ministère de la santé) de lutte
contre la co-infection assure la coordination des activités de prise en charge et de formation.
Ce comité revêt un caractère multisectoriel, regroupant les représentants des programmes en
charge de la Tuberculose et du VIH ainsi que les partnaires. Ce comité :
- se réunit au moins deux fois par an ;
- s’investit dans la conception de politique et de directives
a. Assure le suivi évaluation des activités de collaboration Hôpital national, et
Laboratoires Nationaux de Référence
Au niveau national les hôpitaux nationaux, les hôpitaux universitaires, et les LNR servent de
structures de référence
Tableau IV: Paquets de prise en charge de la coinfection au niveau des hôpitaux
nationaux , universitaires et du LNR
17
Activités Structure et
responsable de mise en
œuvre
Responsable du
suivi
PEC des complications ET DES FORMES COMPLEXES
Chef de services
SPECIALISTES
Comité national
TB VIH
Contrôle de qualité LNR et LNCM
Direction des Labo
Suivi de la sensibilité des souches (BK et VIH) aux médicaments
LBV, LNR DLSI, PNT,
Gestion, Coordination et Suivi Evaluationa. Coordonner les activités de la
coinfection : Mettre en place un comité TB/VIH (Redynamiser les comités médicaux techniques en l’élargissant aux acteurs de la PEC de la TB : note de service signé par le directeur de l’établissement)
b. Collecte, synthèse, analyse des données, élaboration et transmission de rapport
c. Gestion des intrants
CHEFS DE SERVICE, Comité national TB
VIH
b. Niveau coordination nationale
Tableau V: Activités de prise en charge de la coinfection au niveau de la coordination
nationale
Activités Structure de mise en œuvre Structure du suivi
Elaborer les politiques et les directives pour la mise en place des activités de collaboration
(comité national TB VIH) DLSI PNT CNLS
Elaborer un plan annuel de travail / Comité national TB VIH) DLSI, PNT CNLS,
18
DLM
Organiser le suivi et évaluation des activités de collaboration TB/VIH
Comité national TB VIH DLSI, PNT
Mobiliser les ressources pour lutter contre la coïnfection
CNLS/DLSI/PNT DLM
3. AU NIVEAU DU SECTEUR PRIVELe secteur privé confessionnel mène des activités de diagnostic de la tuberculose et du VIH.
Un paquet complet d’activités de prise en charge pourrait être mis en place avec les outils
pour le suivi au niveau du secteur privé et confessionnel. La formation prévue des acteurs de
ce secteur permettra de renforcer la collaboration permettant d’améliorer l’accès des
populations à des soins de qualité.
VI. DIRECTIVES NATIONALES DE PRISE EN CHARGE DE LA CO-INFECTION TB/VIH1. MECANISMES DE COLLABORATION
La collaboration entre les prestataires de soins aux différents niveaux du système de santé est
indispensable. Elle facilite l’orientation des patients et garantit la continuité des soins. En plus
des activités sus mentionnées selon le niveau de la pyramide sanitaire, les éléments de
collaboration suivants seront mis en œuvre.
a. Mise en place d’instances de coordination Niveau PS
o Elaboration du rapport mensuel intégrant les données TB et VIH
o Coordination avec les structures du niveau communautaire
Niveau District
Le médecin chef de district veillera à assurer
19
o la coordination entre les structures (centre de santé, EPS 1,, poste de santé publiques et
privés) dans la prise en charge
o la gestion des approvisionnements des intrants TB et VIH
Les niveaux régional et national
Ils constituent la référence et s’occupent d’activités
o de formations
o de prise en charge des cas graves et des résistances
o du contrôle de qualité
b. Suivi-évaluationLe suivi évaluation constitue une étape fondamentale dans tout programme.. Son action dans
le cadre de la prise en charge du VIH garantit une meilleure utilisation des ressources et
constitue un outil de plaidoyer pour renforcer les capacités des acteurs.
Le système de gestion des données comprend la collecte régulière des données à partir de
supports simples et standardisés, leur traitement et leur diffusion.
L’intégration doit être effective à tous les niveaux de la pyramide sanitaire pour assurer une
harmonisation des actions des deux programmes. Recherche
Les thèmes de recherche opérationnelle dans un contexte d’ébauchent de collaboration
devraient surtout chercher à répondre a la question (comment il amener ces deux
programmes à travailler ensemble a tous es niveau sans que cela n’alourdissent ou ne
complique les choses
2. REDUCTION CHARGE MORBIDITE TB CHEZ LES VIH
a. Intensification du dépistage de la TB Cette stratégie sera déroulée par tous les prestataires, à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire.
b. Lutte contre l’infection tuberculeuse Dans les services de santé et les établissements collectifs où des personnes tuberculeuses et
séropositives pour le VIH vivent souvent en promiscuité, le risque d’infection tuberculeuse se
trouve accru. L’accès des agents de aux services de prévention, de traitement, de soins et
d’accompagnement contre le VIH et la tuberculose est déterminant.
La mise en place des mesures de lutte contre l’infection tuberculeuse exige
20
- la création d’organes de coordination à tous les niveaux
- l’élaboration d’un plan, intégré dans un plan global de lutte anti-
infectieuse coordonné par le CLIN
- la conception et l’utilisation judicieuse des établissements de santé
- la surveillance de la tuberculose parmi les agents de santé
- le suiviévaluation et la recherche opérationnelle.
-
Les Mesures administratives
- Trier les personnes présentant des symptômes de tuberculose
- maîtriser la propagation d’agents pathogènes (règles à suivre lorsqu’on
tousse et hygiène respiratoire)
- poser un diagnostic rapide et débuter le traitement antituberculeux sans
tarder
- améliorer les systèmes de ventilation (naturelle ou mécanique) et
utiliser au maximum le pouvoir germicide des rayonnements
ultraviolets
Les interventions relatives à la protection personnelle
- remettre des masques aux agents de santé
- l’administration d’un traitement antirétroviral et d’un traitement
préventif à l’isoniazide pour les agents de santé qui vivent avec le VIH
Interventions dans les collectivités
Les patients et leurs communautés doivent être formés
- à la transmission de la tuberculose
- à la lutte anti-infectieuse
- aux règles à suivre en cas de toux dans les services de santé et les
établissements collectifs.
21
Figure 5: Direction de l’air dans les structures de santé
3. REDUCTION CHARGE MORBIDITE VIH CHEZ LES TB
a. Prévention du VIH chez les tuberculeuxElle repose sur la communication sur les thèmes suivants
- La fidélité
- L’abstinence
- L’utilisation de préservatifs masculins ou féminins (disposer d’un stock
gratuit pour les patients tuberculeux)
- Orienter les femmes enceintes vers des structures de prise en charge de la
TME
b. Dépistage du VIH chez les tuberculeux
Il doit être systématique devant tout cas de tuberculose..
Le dépistage repose sur les tests de diagnostic rapide (TDR) au niveau des postes de santé, sur
deux tests rapides (Determine et BISPOT) au niveau des centres de santé
L’annonce d’un résultat négatif
C’est l’occasion pour l’agent de santé de communiquer pour un comportement responsable,
22
de discuter avec le patient des aspects épidémiologique du VIH sida, notamment des facteurs
de risque et des moyens de prévention. De même, il informera le patient sur la notion de
fenêtre sérologique, et l’encouragera a refaire le test après 6 mois, en adoptant strictement un
comportement sexuel responsable.
L’annonce d’un résultat positif
o Débuter sans attendre l’accompagnement et le soutien
o débuter la prévention au Cotrimoxazole
o organiser et orienter le patient pour la prise en charge médicale et
psychosociale
o Communication pour un comportement sexuel responsable
o Informations sur les associations de PvVIH et leur intérêt, de même que
l’importance du partage d l’information et du dépistage des proches
o
L’annonce d’un résultat indéterminé
o L’agent de santé rassure le patient et lui explique la nécessite d’un troisième
test au niveau du Laboratoire National de Référence, et ceci le plus rapidement
possible.
o Continuer l’accompagnement et le soutien
c. La chimioprophylaxie au cotrimoxazoleLa chimioprophylaxie par le cotrimoxazole est systématiquement mise en place chez tout
patient co-infecté pour la prévention d’autres affections et infections opportunistes. De
même, les règles d’hygiène élémentaire de base, au plan alimentaire, hydrique et fécal
doivent être strictement respectées
d. Le traitement antirétroviralIl est initié au niveau des Hôpitaux et des centres de santé. Les postes de santé assurent le
suivi des patients sous traitement.
Le traitement ARV chez les patients TB/VIH améliore la survie et réduit l’incidence de la
tuberculose. Cependant la mise en œuvre des deux traitements pose un certains nombre de
23
contraintes qui nécessitent une bonne connaissance des molécules et une surveillance
constante. Il s’agit :
- des interactions pharmacocinétiques entre la Rifampicine et les ARV ,
notamment les IP et les NONNUC
- La toxicités croisée entre antituberculeux et antirétroviraux
- Du grand nombre de comprimés à prendre et son impact possible sur
d’adhérence au traitement
- du syndrome de reconstitution immune (IRIS).
Principe de mise en place du TAR chez le patient TB
Tous les patients co-infectés par la TB/VIH sont éligibles au traitement antirétroviral quel que
soit le taux des CD4, Le TAR doit être démarré dès que le traitement antituberculeux est
toléré (dans les 15jours à 2 mois qui suivent le début du traitement antituberculeux).
Les antituberculeux et les antirétroviraux sont gratuits.
24