GLOSSAIRE FRANCO-ALLEMANDPOUR LES RENCONTRES DE JEUNES ET LES FORMATIONS
PARLER DE L'HISTOIRE ETDE LA MÉMOIRE
PREMIÈRE ET DEUXIÈME GUERRE MONDIALE
VOLKSBUND DEUTSCHEKRIEGSGRÄBERFÜRSORGE E. V.
DEUTSCH-FRANZÖSISCHES GLOSSARFÜR JUGENDBEGEGNUNGEN UND SEMINARE
SPRECHEN ÜBER GESCHICHTEUND ERINNERUNG
ERSTER UND ZWEITER WELTKRIEG
VOLKSBUND DEUTSCHEKRIEGSGRÄBERFÜRSORGE E. V.
Impressum
HerausgeberVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.Werner-Hilpert-Str. 2, 34117 Kassel · www.volksbund.de
SpendenkontoBank: Commerzbank KasselIBAN: DE23 5204 0021 0322 2999 00 · BIC: COBADEFFXXX
Verantwortlich:Daniela Schily, Generalsekretärin
Redaktion
Koordination:Heidi Schöpfer (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.)Autoren:Ludovic Fresse (Rue de la Mémoire), Juliane Haubold-Stolle (His to ri -kerin, Berlin), Christiane Klein (freiberufliche Übersetzerin, Berlin), JulieMorestin (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.), Heidi Schöpfer, GaranceThauvin(freiberufliche interkulturelle Ausbilderin und Übersetzerin, Berlin)Erläuternde Texte:Ludovic Fresse, Juliane Haubold-StolleÜbersetzung:Christiane Klein, Garance Thauvin
Mit Unterstützung durchFranck Beaupérin (Office National des AnciensCombattants et Victimes de Guerre), Jacques-Olivier David (Mémorial de laShoah), Julie Forget (Rue de la Mémoire) sowie Nils Köhler, Joëlle Krieger,Sebastian Steinebach und Anneke Viertel (jeweils Volksbund DeutscheKriegsgräberfürsorge e. V.).
Lektorat:Jean Klein
Gestaltung, Satz und Druck:printmedia agentur, Kassel, 2/5-2016
Titelbild:Heidi Schöpfer
ISBN 978-3-9817711-2-1
Gefördert durch:
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StiftungGedenkenundFrieden
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Responsable de la publication : Daniela Schily, secrétaire générale
Rédaction
Coordination : Heidi Schöpfer (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.)Auteurs : Ludovic Fresse (Rue de la Mémoire), Juliane Haubold-Stolle (historienne,Berlin), Christiane Klein (traductrice indépendante, Berlin), Julie Morestin(Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.), Heidi Schöpfer, Garance Thauvin(formatrice interculturelle et traductrice indépendante, Berlin)Textes explicatifs : Ludovic Fresse, Juliane Haubold-StolleTraduction : Christiane Klein, Garance Thauvin
Avec la participation de Franck Beaupérin (Office National des AnciensCombattants et Victimes de Guerre), Jacques-Olivier David (Mémorial de laShoah), Julie Forget (Rue de la Mémoire) et de Nils Köhler, Joëlle Krieger,Sebastian Steinebach et Anneke Viertel (respectivement Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.).
Relecture : Jean Klein
Graphisme, composition et impression : printmedia agentur, Kassel, 2/5-2016
Photo de couverture : Heidi Schöpfer
ISBN 978-3-9817711-2-1
Avec le soutien de :
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StiftungGedenkenundFrieden
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GLOSSAIRE FRANCO-ALLEMAND
POUR LES RENCONTRES DEJEUNES ET LES FORMATIONS
réalisé par
le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.et Rue de la Mémoire
Les remarques et propositions d'amélioration tiréesde la pratique sont les bienvenues
PARLER DE L'HISTOIREET DE LA MÉMOIRE
PREMIÈRE ET DEUXIÈME GUERRE MONDIALE
Les organisations partenaires
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Rue de la Mémoire« Rue de la Mémoire » est un laboratoire pédagogique consacré à l'histoire et àla mémoire comme vecteurs de citoyenneté. Située à l'articulation entre l'édu-cation formelle et l'éducation non-formelle, l'association propose des actions etdes formations destinées à créer des liens interculturels et intergénérationnelsà partir d'une réflexion commune autour du passé. Elle travaille notammentdans le domaine franco-allemand.
www.ruedelamemoire.eu
Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (Service d'entretien dessépultures militaires allemandes) est une association reconnue d'utilité publi-que, mandatée par le gouvernement fédéral allemand et agissant dans le cadredes accords interétatiques relatifs aux cimetières militaires. Il recense, préserveet entretient les sépultures des victimes de guerre allemandes à l'étranger. LeVolksbund coordonne un nombre important de projets dans le champ des cul-tures mémorielles en Europe ainsi que dans le domaine de l'éducation politiqueet historique des jeunes et des adultes. Il organise des chantiers, des rencontresinternationales de jeunes, des séminaires de formation et des conférences. Lescentres de rencontre et de formation de la jeunesse gérés par le Volksbundoffrent des conditions idéales pour les projets d'éducation à la paix, entre autresen France et en Allemagne.
www.volksbund.de
L'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)Les projets franco-allemands du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.et de l'association Rue de la Mémoire reçoivent le soutien de l'Office franco-allemand pour la Jeunesse. L'OFAJ est une organisation internationale au ser-vice de la coopération franco-allemande. Il a été créé dans le cadre du Traitéd'amitié franco-allemande, dit « Traité de l'Elysée », en 1963. L'Office a pourmission d'encourager les relations entre les jeunes des deux pays, de renforcerleur compréhension mutuelle et, par là, de faire évoluer les représentations dupays voisin.
www.ofaj.org
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Table des matières
PréfaceVorwort 6-7
IntroductionEinleitung 8-16
Glossaire Français-AllemandGlossar Französisch-Deutsch 17-63
Des clés pour comprendre (termes français)en français et en allemand Schlüssel zum besseren Verständnis (französischeBegriffe) auf Französisch und auf Deutsch 64-71
Chronologie franco-allemandeDeutsch-französische Zeittafel 72-75
La mémoire de la Première et de laDeuxième Guerre mondiale en FranceDas Erinnern an den Ersten undZweiten Weltkrieg in Frankreich 76-82
La mémoire de la Première et de laDeuxième Guerre mondiale en AllemagneDas Erinnern an den Ersten undZweiten Weltkrieg in Deutschland 83-90
La réconciliation franco-allemandeDie deutsch-französische Versöhnung 91-95
Journées commémoratives et jours fériésen France et en Allemagne Gedenktage und nationale Feiertage inDeutschland und Frankreich 96-98
Préface
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« Qui doute de l'Europe, qui désespère de l'Europe devrait visiterdes cimetières militaires ! Aucun autre endroit ne montre mieux,avec autant de force et d'émotion, ce que les conflits européenspeuvent produire de pire. »
Ces mots prononcés par le Premier ministre luxembourgeoisde l'époque et actuel président de la Commission européen-ne sont intemporels. Ils expriment de manière puissante l'ac-cent et tous les efforts mis depuis des décennies par leVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (Service d'en-tretien des sépultures militaires allemandes) dans ses actionséducatives, scolaires et internationales à destination de la jeu-nesse : en partant de la sépulture militaire comme ressourcepédagogique ont lieu chaque année les programmes de ren-contres les plus variés avec les groupes cibles les plus divers.
Des pierres qui font parler : la croix, la pierre tombale, lescimetières de guerre comme lieux de recueillement sontbeaucoup plus que des symboles. La confrontation thémati-que avec la guerre et la violence en lien avec les défis actuelsen Europe et dans le monde fait l'objet ici d'une approcheconcrète, par exemple dans le travail sur les biographies indi-viduelles et le rapport aux événements historiques qui se sontdéroulés dans la région. Aujourd'hui, le souvenir et la commé-moration s'inscrivent de plus en plus dans un contexte euro-péen. En coopération avec ses partenaires dans un grandnombre de pays et plus particulièrement en France, leVolksbund s'engage de façon à ce que les jeunes, en se pen-chant sur l'histoire des guerres mondiales, prennent consci-
Jean-Claude Juncker durant la cérémonie commémorative duJour national de deuil en 2008 à Berlin
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Préface
ence des événements politiques actuels, les mettent en rela-tion et développent des capacités d'actions concrètes.
Ce glossaire a pour but d'assister des jeunes en situation derencontre afin qu'ils puissent parler ensemble d'histoire et demémoire à partir de perspectives interculturelles. Il a été éla-boré par un groupe de travail mis en place par le Volksbund etson organisation partenaire française Rue de la Mémoire et areçu tout spécialement le soutien financier et conceptionnelde l'Office franco-allemand pour la Jeunesse. Je souhaite icifaire part de toute ma gratitude pour la qualité du travailaccompli.
Puisse le glossaire être utilisé comme outil pédagogique dansde nombreuses rencontres franco-allemandes de jeunes !Parler d'histoire et de mémoire constitue le fondement del'éducation à la paix et en même temps la condition d'un espritdavantage tourné vers la paix en Europe.
Markus MeckelPrésident du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.
Introduction
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Ce glossaire franco-allemand, réalisé par l'organisationVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. en coopéra -tion avec l'association Rue de la Mémoire et avec le soutien del'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), porte surl'éducation historique et politique relative aux deux guerresmondiales.
Public cible
Il s'adresse en priorité aux jeunes (à partir de 16 ans) ainsiqu'aux animateurs, formateurs et enseignants engagés dansdes activités pédagogiques franco-allemandes, qu'il s'agissed'échanges scolaires ou extrascolaires, de rencontres, ouencore de chantiers d'été. La limite d'âge inférieure de 16 ans,qui n'est qu'indicative, tient à la complexité de certaines desnotions abordées.
D'un point de vue linguistique, nous estimons également quele vocabulaire proposé, pour être correctement utilisé, impli-que une pratique préalable de la langue du pays partenaire dedeux ou trois ans. Lorsque les jeunes ont moins de 16 anset/ou des connaissances linguistiques trop limitées, le présentdocument est un outil plus adapté à l'équipe d'animationqu'aux participants eux-mêmes.
Période abordée
Nous avons choisi de nous concentrer sur les deux guerresmondiales ainsi que sur l'entre-deux-guerres en France et enAllemagne, c'est-à-dire sur la période 1914-1945. Il ne s'agitpas, de notre part, de minimiser l'importance historique de
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Introduction
périodes antérieures ou postérieures. Simplement, il étaitnécessaire de fixer un cadre temporel au glossaire pour queles listes de vocabulaire ne soient pas infinies. Il se trouve quela Première et la Deuxième Guerre mondiale sont des thèmessouvent traités lors d'activités pédagogiques franco-alleman-des à caractère historique puisqu'ils concernent au même titreles deux pays et marquent encore aujourd'hui la perceptionqu'ils ont l'un de l'autre. Par ailleurs, l'éducation à la paix estau cœur du travail des organisations impliquées dans ce pro-jet. Or, l'histoire et la mémoire des deux derniers conflitsfranco-allemands sont, dans ce domaine, incontournables.
Composition
Le glossaire, comme indiqué plus haut, est d'abord destiné àêtre utilisé au cours de rencontres ou d'échanges de jeunes. Ila donc été conçu comme un outil pratique répondant auxbesoins d'un travail de terrain.
Il se compose de plusieurs parties :
a) deux listes de vocabulaire (allemand > français et français > allemand) ;b) des clés pour comprendre certaines notions qui nécessitent une expli-
cation interculturelle ;c) une chronologie de la période 1914-1945 en France et en Allemagne ;d) des textes consacrés à la mémoire des deux guerres mondiales en
Allemagne et en France ainsi qu'au processus de réconciliation franco-allemande ;
e) un tableau comparatif des commémorations nationales en France et enAllemagne.
Introduction
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a) Les listes de vocabulaire
Ces listes constituent le corps principal du glossaire. Ellesappellent quelques remarques.
Critères de sélection des termes
Un tel document repose nécessairement sur un équilibre en -tre l'approche historique et l'approche linguistique. L'impor -tance de certaines notions, d'un point de vue historique oumémoriel, nous a incité à les faire figurer ici, même s'il s'agis-sait d'internationalismes (comme par exemple démocratie/Demokratie) ou de termes appartenant au vocabulaire courant(comme par exemple peur/Angst). En outre, nous avons fait lechoix de laisser de côté tous les noms d'organisations etautres noms propres (comme par exemple Forces françaiseslibres ou Wehrmacht), considérant que, dans leur cas, l'utilisateuravait moins besoin d'une traduction que d'une explication. Or,un glossaire ne peut pas se substituer à un livre d'histoire.
Nous avons également renoncé à faire figurer dans les listescertains termes spécifiques au domaine militaire (comme parexemple les grades des différents corps d'armée), car notrethème est moins l'histoire en elle-même que le travail sur l'his -toire dans les rencontres de jeunes. Dans ce contexte, la miseen dialogue des points de vue occupe une place plus centraleque la description détaillée des combats.
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Introduction
Histoire, mémoire et pédagogie
Le thème du document recouvre plusieurs champs lexicaux :celui de l'histoire (la description et l'analyse des faits), celui dela mémoire (les pratiques commémoratives) et celui de l'éduca -tion. Constatant qu'un certain nombre de termes (comme parexemple paix/Frieden) étaient communs aux trois champs,nous avons décidé de les réunir dans une seule et même listealphabétique.
Il en résulte parfois des voisinages surprenants, comme lors-que enterrement succède à enseignement, ou, en allemand,Engagement à Endlösung (solution finale)1, mais loin de nousgêner, ils nous sont apparus féconds : d'une part parce que,sur le terrain, ces différents champs coexistent constamment,le savoir étant intimement lié aux modalités de sa transmis -sion ; d'autre part parce que les générations actuelles de jeu-nes Français et de jeunes Allemands, qui coopèrent équipésde papier et de crayons, font écho à des générations de jeu-nes Français et de jeunes Allemands qui, en temps de guerre,se sont affrontés les armes à la main. Qu'est-ce que l'éduca tionà la paix dans un contexte franco-allemand, sinon une tentati-ve de remplacer l'affrontement par le dialogue interculturel ?
1 Il nous a semblé important de mentionner des mots ou des expressions pro-pres à la terminologie national-socialiste, comme par exemple Endlösung/ solu-tion finale, en les identifiant comme tels par un symbole spécifique. Il s'agitpour nous d'inciter les jeunes à développer un esprit critique en montrant quele choix du vocabulaire ré vèle souvent, par-delà la teneur du message, unefaçon de penser le monde.
Introduction
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Remarques à propos de l'utilisation du glossaire
La division du livre en deux parties, l'une en langue françaiseet l'autre en langue allemande, implique, au sens de « parlerde l'histoire et de la mémoire » la décision suivante : le glos-saire allemand-français se trouve dans la partie en allemand,le glossaire français-allemand dans la partie en français.
À la différence des dictionnaires habituels, ce glossaire nereprend pas tous les sens d'un mot. Il se limite aux seulessignifications pertinentes en fonction des sujets traités. Dansle cas d'une famille de mots, en règle générale, seul un mot decette famille, soit le substantif, soit le verbe a sa place dans leglossaire pour autant qu'il n'y ait pas de différence de sens.
Quand un terme de la colonne de gauche est polysémique, sesdifférentes traductions, pertinentes pour le sujet traité, sontnumérotées dans la colonne de droite et l'ordre suivi est aléa-toire. Ces différents sens ne sont ni explicités, ni clas sés enfonction du domaine dans lequel ils sont utilisés, car celadépasserait le cadre de ce glossaire. Il revient donc aux utili-sateurs de s'entraider pour trouver, dans la liste des traduc -tions en langue cible, celle qui correspond au sujet traité.
Dans la colonne de gauche (langue source), le mot principalfigure en gras. Tous ces mots sont classés par ordre alphabé-tique à l'exception des verbes réfléchis (par exemple s'enga-ger/sich engagieren) et des expressions composées (in Part -nerschaft mit/en partenariat avec) classés alphabétiquementen fonction du mot principal.
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Introduction
Le genre du mot principal apparaît en italique et suit immédia-tement ce mot. Voici les abréviations utilisées :
Pour les mots utilisés uniquement au pluriel, pl est ajoutéimmédiatement après l'indication du genre. Toutefois, dansles entrées secondaires, le genre n'apparaît pas sauf s'il diffè-re de celui de l'entrée principale.
Ces quelques entrées secondaires concernent, soit desexpressions toutes faites (ex. einen Eid leisten/prêter sermentsous Eid/serment), soit des ajouts qui précisent l'entrée princi-pale (ex. gewaltfreie Kommunikation/communication non-vio-lente sous Kommunikation/communication).
Les substantifs qui désignent des personnes ou des fonctionsapparaissent toujours sous leur forme masculine et féminineen respectant l'ordre suivant :
Les différents niveaux de langue et l'appartenance à undomaine spécifique sont indiqués entre parenthèses par lesabréviations suivantes :
déporté/e m/f Deportierte/r f/mchancelier/ière m/f Kanzler/in m/f
m = masculin/männlich,f = féminin/weiblichn = neutre/ sächlich
Introduction
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Les listes de mots français-allemand et allemand-français nesont pas strictement similaires. À cela, plusieurs raisons : unenotion qui dans une langue peut être rendue par un seul motn'a pas de correspondant direct dans l'autre langue (ex. D-Faufarbeiten ou F/D embrigader). Par ailleurs, l'usage d'un motpeut être différent d'une langue à l'autre. Ainsi, le mot ana-chronisme est très courant en français alors que le termeAnachronismus en allemand ne l'est pas.
En outre, d'autres mots renvoient à des réalités ou à des no -tions différentes en France et en Allemagne. Il s'agit de termesculturels ou spécifiques à un pays comme par exemple vil la gesdétruits et Kinderlandverschickung. De même, les notions liéesau travail de mémoire sont différentes en France et en Alle -magne. Voilà pourquoi dans chacune des deux listes ne figurentque des mots jugés importants dans leur pays respectif (ex.roman national dans la liste français-allemand et historisch-politische Bildung dans la liste allemand-français).
Ces différents termes sont explicités par une brève descrip -tion dans la langue cible.
(fam./ugs.) familier/umgangssprachlich(péj./abw.) péjoratif/abwertend(péd./ päd.) pédagogique/pädagogisch(mil./mil.) militaire/militärisch(jur./jur.) juridique/ juristisch(rel./rel.) religieux/religiös(NS/NS) mot appartenant au langage national-socialiste ou utilisé
dans un sens particulier propre à l'époque du TroisièmeReich
b) Les clés pour comprendre
Certains mots sont accompagnés du symbole . Il s'agit determes qui peuvent être traduits ou brièvement décrits, maisqui, dans un des pays, recouvrent une notion qu'il faut connaî-tre sous peine de ne pas bien les comprendre. C'est pourquoices mots sont précisés dans les « clés pour comprendre » à lasuite des listes de vocabulaire.
c) La chronologie de la période 1914-1945
Cette annexe vise à fournir à l'utilisateur quelques points derepères historiques. Nous nous sommes limités aux événe-ments concernant la France et l'Allemagne (on n'y trouve pasmention, par exemple, de Pearl Harbor ni de Hiroshima), et nesommes pas allés au-delà de l'immédiat après-guerre (mêmesi on peut considérer que certains conflits de la seconde moi-tié du XXe siècle sont des conséquences de 1939-1945).
d) Les textes consacrés à la mémoire des deux guerres mondia-les et à la réconciliation franco-allemande
Dans ce domaine, comme dans la plupart des autres, un glos-saire ne peut pas se limiter à des listes de vocabulaire car latraduction linguistique doit souvent s'accompagner d'une tra-duction interculturelle. Qu'il s'agisse de l'importance relativedonnée à la Première Guerre mondiale en France et en Alle -mag ne ou des discours officiels sur la Deuxième Guerre mon-diale en France, en RFA et en RDA, une connaissance minimumdu contexte historique et politique du pays partenaire est
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Introduction
Introduction
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nécessaire pour entrer dans un dialogue approfondi, par-delàla compréhension de tel ou tel terme.
Les textes publiés ici sont des synthèses qui ne peuvent évi-demment pas prétendre à l'exhaustivité, mais ils peuventfournir des clés de compréhension utiles dans le cadre d'acti-vités pédagogiques franco-allemandes, qu'elles interviennenten amont dans le travail préparatoire au sein de l'équiped'animation ou directement dans les échanges entre les parti-cipants.
Pour des questions de lisibilité, nous avons renoncé à men -tionner dans les textes les formes masculines et fémininesd'un terme telles qu'elles apparaissent dans les listes de mots.
e) Le tableau comparatif des commémorations nationales
Même si les États n'ont pas le monopole de la mémoire, il nousa semblé intéressant de comparer les calendriers des commé-morations officielles des deux pays, car le choix des dates etdes dénominations montrent combien l'histoire et la mémoires'inscrivent dans un récit national et doivent, par conséquent,faire l'objet d'une médiation interculturelle.
Parler de l'histoire etde la mémoire
Sprechen über Geschichteund Erinnerung
Français-Allemand
Französisch-Deutsch
A
abdiquer abdankenabolition f Abschaffung fabri m Schutz m, Unterstand mabri m anti-aérien Luftschutzbunker m,
Luftschutzkeller maccord m Abkommen n,
Übereinkommen naccuser beschuldigenacquitté einen Freispruch erhalten
haben, freigesprochenactualités fpl Wochenschau fcinématographiquess'adresser à qqn sich an jdn. richtenaérodrome m Flugplatz maffiche f Plakat n, Anschlag m, Poster n,
Aushang maffrontement m Auseinandersetzung f,
Zusammenstoß m, Konflikt m,Konfrontation f
s'agenouiller (sich) niederknien, sich hinknienallégeance f Treueeid mprêter allégeance einen Treueeid m ablegenallié verbündetAlliés mpl Alliierte mplallocation f regelmäßige staatliche
finanzielle Unterstützung fambassadeur/drice m/f Botschafter/in m/fambiguïté f Doppeldeutigkeit f,
Ambivalenz fambulance f Krankenwagen m,
Sanitätswagen m
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amitié f Freundschaft fampleur f Ausmaß namputation f Amputation fanachronisme m Anachronismus m, etw.
Veraltetes n, etw. Überholtesn, etw. Unzeitgemäßes n
analyser analysierenancien combattant m Kriegsveteran manimateur/trice m/f Teamer/in m/f, Betreuer/in
m/f, Gruppenleiter/in m/fanimation f linguistique Sprachanimation fannexé annektiertanniversaire m 1. Jahrestag m
2. Geburtstag manticiper vorherahnen, voraussehen,
antizipierenantimilitarisme m Antimilitarismus mantisémitisme m Antisemitismus mantitsiganisme m Antiziganismus m,
„Zigeunerfeindlichkeit” f,Feind seligkeit f ggü. Sinti undRoma
anxiété f Angst f, Angstgefühl napatride staatenlosappartenance f Zugehörigkeit fappelé m Wehrpflichtiger mappeler einberufenapprentissage m 1. Lernen n
2. Ausbildung f, Lehre fapproche f Ansatz m, Herangehensweise f
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A
A
s'approprier sich aneignen, sich zu eigenmachen
après-guerre m Nachkriegszeit farbitraire willkürlicharbitrer schlichtenarbre m généalogique Stammbaum marchives fpl Archiv narme f Waffe farme f chimique chemische Waffe farmée f Armee farmée f de l’air Luftwaffe farmée f de terre Heer narmement m Bewaffnung f, Aufrüstung farmistice m Waffenstillstandsabkommen narrestation f Festnahme f, Verhaftung farrière m Hinterland n, ziviles Leben n
im Gegensatz zum Leben ander Front
arrière-front m Fronthinterland n, Hinterlandn der Front
art m dégénéré (NS) entartete Kunst f (NS),Kunst der avantgardistischenModerne wurde von der NS-Diktatur als hässlich undkrankhafte Kunst bezeichnet,aus den Museen entfernt unddie Künstler politisch verfolgt
artillerie f Artillerie fartisanat m de tranchée Schützengrabenkunst fascendant/e m/f Vorfahre massaillant/e m/f Angreifer/in m/f
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assassinat m Mord m, Ermordung fassaut m Angriff m, Sturmangriff massiéger belagernassociation f 1. Verein m, Verband m
2. Assoziation fatelier m 1. Workshop m
2. Werkstatt f, Atelier natrocité f Gräueltat f, grausame Tat fattaquer angreifenattentat m Attentat n, Anschlag mattente f Erwartung fattention f Aufmerksamkeit f, Achtung fattitude f Haltung faumônier m militaire Militärgeistlicher m,
Militärseelsorger mautorités fpl Behörde f, Amt n, Stelle favant m Front favant-guerre m Vorkriegszeit favenir m Zukunft faveugle blindaviateur/trice m/f Flieger/in m/faviation f Luftfahrt favion m Flugzeug navion m de reconnaissance Aufklärungsflugzeug n
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A
B
baïonnette f Bajonett nballe f Kugel fbase f militaire militärischer Stützpunkt mbataille f Schlacht fbataillon m Bataillon nbellicisme m Kriegstreiberei f,
Befürwortung f von Krieg alsMittel zur Beilegung voninternationalen Konflikten
belligérants mpl Kriegsparteien fpl, Kriegführende Mächte fpl
bénévole m/f Ehrenamtliche/r f/mbéret m flache Kopfbedeckung f (auch
als Teil der Uniform), Barett n,Baskenmütze f
besoin m Bedürfnis nbilan m intermédiaire (péd.) Zwischenauswertung f (päd.)binôme m (péd.) Paar n (päd.)biographie f Biografie fbiplan m Doppeldecker m,
Doppeldeckerflugzeug nblessé/e m/f Verwundete/r f/m,
Verletzte/r f/mblessure f Wunde fbleuet m 1. Kornblume f
2. Blume, die an den 1. Welt -krieg erinnert, und gegenSpenden für Kriegsveteranenund ihre Angehörigen alsStoffblume verteilt wird
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Bleuets mpl de France Nach dem 1. Weltkrieg inFrankreich geschaffene karita-tive Einrichtung, die - anfangsdurch den Verkauf von Stoff -blumen - Geld für die Kriegs -veteranen sammelt; seit 1991Teil des Office National desAnciens Combattants etVictimes de Guerre (ONACVG)
blockhaus m Bunker mboche m (péj.) Deutscher bombardement m Bombardierung fbombardement m aérien Luftangriff mbombardier m Bomber mbombe f Bombe fbombe f atomique Atombombe fboue f Schlamm m, Matsch mbourreau m Henker/in m/f, Peiniger/in m/fboyau m Laufgraben mbrancardier m Krankenträger mbrigade f Brigade f
23
B
C
cagna f (fam.) Unterstand m (mil.),vorwiegend in zweiter Reihe
camouflage m Tarnung fcamp m de concentration Konzentrationslager n, KZ ncamp m d'extermination Vernichtungslager n,
Todeslager ncamp m d'internement Internierungslager n,
Sammellager ncanon m Kanone fcapitulation f Kapitulation fcapitulation sans conditions bedingungslose Kapitulation fcaptif gefangencaptivité f Gefangenschaft fcarnet m de guerre Kriegstagebuch ncarré m juif / musulman jüdische/muslimische
Abteilung f eines Friedhofscarte f 1. Karte f
2. Landkarte fcarte f d'identité Personalausweis mcarte f de rationnement Bezugsschein m
(Lebensmittelkarte f etc.)casemate f Bunker m, vor Artillerie be -
schuss geschütztes Gewölbe nim Festungsbau, Kasematte f
casque m Helm mcasque m à pointe 1. Pickelhaube f
2. karikierende Bezeichnungfür die deutschen Soldatenaus dem 1. Weltkrieg
cauchemar m Alptraum mcause f Ursache f
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cavalerie f Kavallerie fcavalerie f blindée Panzertruppe fcélébration f Feierlichkeiten fpl,
Abhalten n einer Feiercénotaphe m Zenotaph n, Kenotaph n,
symbolisches, leeres Grab ncensure f Zensur fcentenaire m 100. Jahrestag mcentre m de mise à mort Vernichtungslager n,
Todeslager ncercueil m Sarg mcérémonie f Zeremonie f, Feier fcessez-le-feu m Waffenstillstand mchagrin m Kummer m, Leid nchambre f à gaz Gaskammer fchamp m de bataille Schlachtfeld nchancelier/ière m/f Kanzler/in m/fchangement m Veränderung fchantier m 1. Workcamp n
2. Baustelle fchar m Panzer mchar m d'assaut Kampfpanzer mcharge f 1. Aufgabe f, Funktion f
2. Last f3. Ladung f
charge f d'infanterie / de massiver Infanterie-/cavalerie Kavallerieangriff mcharge f militaire 1. Sprengkopf m,
Sprengladung f2. massiver Angriff m
25
C
C
charger 1. beladen2. laden 3. angreifen (mil.)4. jdn. beauftragen
charnier m Massengrab nchasseur m alpin Gebirgsjäger mchemin m de fer Eisenbahn fcheval m de frise spanischer Reiter m, aus
gekreuzten Balken gebauteAbwehrsperre f
chevalet m de conférence Flipchart nChleuh m (péj.) Deutscher (abw.) m
(2. Weltkrieg)choix m Auswahl f, Wahl fcicatrice f Narbe fcimetière m Friedhof mcimetière m militaire Soldatenfriedhof m,
Kriegsgräberstätte fcitoyen/ne m/f Staatsbürger/in m/f,
Bürger/in m/fcivil m Zivilist mcivisme m Bürgersinn m, Gemeinsinn mclandestinité f Untergrund mclasse f 1. Eingezogene mpl eines
Jahrgangs2. Klasse f
clause f Klausel fcocarde f Kokarde f, rundes Abzeichen n
(zum Ausdruck einer politi-schen oder nationalenZugehörigkeit)
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colère f Wut fcolis m Paket ncollaborateur/trice m/f 1. Kollaborateur/in m/f
2. Mitarbeiter/in m/fcollabo m/f (péj.) Kollaborateur/in m/fcollaboration f 1. Mitarbeit f,
Zusammenarbeit f2. Kollaboration f,Zusammenarbeit f mit dendeutschen Besatzern
colle f Klebstoff mcolombe f de la paix Friedenstaube fcolonie f Kolonie fcombat m Kampf m, Gefecht ncombattant m 1. Kämpfer m
2. Kombattant mcommando m Kommando ncommémoration f Gedenken ncommune f Gemeinde fcommunication f Kommunikation f, Mitteilung fcommunication non-violente gewaltfreie Kommunikation communisme m Kommunismus mcompagnie f Kompanie fcomparer vergleichencompassion f Mitgefühl ncompensation f Ausgleich mcompréhension f Verständnis ncompréhension f entre Völkerverständigung fles peuplesconcept m éducatif Bildungskonzept ncondamné verurteilt
27
C
C
condamné à mort zum Tode verurteiltcondition f 1. Bedingung f, Voraussetzung f
2. Zustand mcondoléances fpl Anteilnahme fconférence f Konferenz f, Tagung f, Vortrag mconfiance f Vertrauen nconfiscation f Beschlagnahmung fconflit m Konflikt mconnaissance f Kenntnis f, Wissen nconquête f Eroberung fconscience f 1. Gewissen n
2. Bewusstsein nconscription f Wehrpflicht fconseil m de discipline Militärgericht n, Militärtribunal
n, Disziplinarrat mconseil m de guerre 1. Kriegsgericht n
2. Kriegsrat mconseil m de révision Musterungsausschuss mconséquence f Folge f, Konsequenz fcontradictoire widersprüchlichcontre-attaque f Gegenangriff mcontrordre m Gegenbefehl mcontroverse f Kontroverse f,
Auseinandersetzung f,Meinungsstreit m
conviction f Überzeugung fconvoi m 1. Konvoi m
2. (Deportations-) Zug mcoopération f Zusammenarbeit f,
Kooperation fen coopération avec in Zusammenarbeit mit
28
corps m 1. Körper m2. Leiche f3. Korps n
corvée f Plackerei f, unangenehmeArbeit f, Schinderei f
coup m Schlag m, Stoß m, Streich mcoup m de feu Schuss mcoup m d'État Staatsstreich mcoupable schuldigcourage m Mut mcouronne f 1. Krone f
2. Kranz mcouronne f mortuaire Grabkranz mcours m Unterricht m,
Unterrichtsstunde fcourse f aux armements Rüstungswettlauf mcrainte f Befürchtung f, Sorge fcrâne m Schädel mcrapouillot m Mörser mcratère m Krater mcrayon m Stift mcrayon m à papier Bleistift mcrime m Verbrechen ncrime m contre l'humanité Verbrechen n gegen die
Menschlichkeitcrime m de guerre Kriegsverbrechen ncritique f Kritik fcroissance f Wachstum ncroissant m (rel.) Halbmond m (rel.) croix f Kreuz ncroix f de bois Holzkreuz n
29
C
C
croix f de Lorraine Lothringer Kreuz n (Symbol fürdie französische Widerstands -bewegung im ZweitenWeltkrieg)
croix f en pierre Steinkreuz ncroix f gammée Hakenkreuz ncroyance f Glaube mculpabilité f Schuld fculpabilité f collective Kollektivschuld f
30
date f Datum ndate f de décès Sterbedatum nDCA f, défense f contre les Flakartillerie faéronefs / avionsdébarquement m Landung fdébat m Debatte f, Diskussion fdébattre diskutierendécès m Tod m, Todesfall m, Sterbefall mdéclaration f de guerre Kriegserklärung fdéclarer erklärendéclin m Niedergang mdécoration f Orden m, Verdienstorden m,
Auszeichnung fdécorer qqn jdn. auszeichnendécouvrir entdeckendédommagement m Entschädigung fdéfaite f Niederlage fdéfense f Verteidigung fdéfilé m militaire Militärparade fdélation f Denunziation fdémantèlement m Zerlegung f, Abbau mdémarche f Schritt m, Vorgehensweise f,
Herangehensweise f, Ansatz mdémembrement m Zergliederung f, Aufteilung fdémilitariser entmilitarisierendémocratie f Demokratie fdémoralisation f Zermürbung fdémoraliser entmutigen, mürbe machen,
zermürben, demoralisieren
31
D
D
dénoncer 1. anzeigen, melden,anprangern2. denunzieren
dépense f Ausgabe fdéplacement m de population Umsiedlung f der
Bevölkerung, Vertreibung fder Bevölkerung
déplacer umsiedeln, vertreibendéportation f Deportation fdéporté/e m/f Deportierte/r f/mdéporté/e politique aus politischen Gründen
Deportierte/rdéporté/e racial/e aus rassischen Gründen
Deportierte/rdéporter deportieren, verschleppendépôt m de munitions Munitionslager ndépouille f mortelle sterbliche Überreste mplder des ders f nach dem Krieg geprägte
Bezeichnung für den ErstenWeltkrieg in der Hoffnung,dass es der letzte sein möge
déracinement m Entwurzelung fdéroulé m Ablauf mdésarmement m Abrüstung fdescendant/e m/f Nachfahre mdéserteur m Deserteur m,
Fahnenflüchtiger mdésespoir m Verzweiflung fdésinformation f Fehlinformation fdésobéissance f civile ziviler Ungehorsam mdestruction f Zerstörung f
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détresse f Not fdétruit zerstörtdette f Schulden fpldeuil m Trauer fDeuxième Guerre f mondiale Zweiter Weltkrieg mdévaster verwüstendevise f Parole f, Devise fdevoir m Aufgabe f, Pflicht fdialogue m Dialog mdictature f Diktatur fdidactique f Didaktik fdifférence f Unterschied mdifférend m Streitigkeit f, Meinungs ver -
schie denheit f, Ausein ander -setzung f
diplomatie f Diplomatie fdiscours m 1. Rede f
2. Diskurs mdiscrimination f Diskriminierung fdiscussion f Diskussion f, Gespräch ndisette f Mangel m an Nahrungsmitteln,
Nahrungsmittelknappheit fdisparaître verschwindendisparu/e m/f Vermisste/r f/mdissolution f Auflösung fdiversité f Vielfalt f, Diversität fdivision f 1. Aufteilung f, Teilung f,
Aufspaltung f2. Division f
douille f Patronenhülse fdouleur f Schmerz m
33
D
D
doute m Zweifel mdrapeau m Fahne fdroit m Recht ndroit m international Völkerrecht ndroits mpl humains Menschenrechte npldrôle de guerre f „seltsamer Krieg” m,
Bezeichnung für den„Sitzkrieg” von September1939 bis Mai 1940, in dem ander Westfront kaum militäri-sche Handlungen erfolgten
dynamique f de groupe Gruppendynamik f
34
échange m Austausch méclat m d'obus Granatsplitter méducation f 1. Bildung f
2. Erziehung féducation f à la paix Friedenspädagogik f,
Friedenserziehung féducation f civique Staatsbürgerkunde f als
Unterrichtsfach in der Schuleéducation f informelle informelle Bildung fÉducation f Nationale frz. Ministerium n für Bildung,
Schulwesen néducation f non-formelle non-formale Bildung féducation f populaire Volksbildung f, außerschuli-
sche Jugend- und Erwachse -nen bildung f
égalité f Gleichheit f, Gleichstellung félection f Wahl femblème m Abzeichen n, Symbol nembrigader Menschen in einer Organi sa -
tion zusammenfassen, umeine ideologische Indok tri nie -rung zu erreichen
embuscade f Hinterhalt membusqué m Drückeberger m (mil.)empathie f Empathie fempereur m, impératrice f Kaiser/in m/fempire m Reich nempire m colonial Kolonialreich nemprunt m Anleihe f, Darlehen nencadrer begleiten, betreuenencercler einkreisen
35
E
E
enfer m Hölle fengagé m Freiwilliger m (mil.)engagé m volontaire Kriegsfreiwilliger mengagement m Engagement ns'engager 1. sich engagieren
2. sich freiwillig meldenenjeu m Herausforderung f,
das, was auf dem Spiel stehtennemi m Feind mennemi m héréditaire Erbfeind menrôler 1. anwerben, rekrutieren
2. einziehenenseignement m 1. Bildungswesen n
2. Unterricht menterrement m Beerdigung fentre-deux-guerres m Zwischenkriegszeit fentrée f en guerre Kriegseintritt mentretien m 1. Gespräch n, Unterhaltung f
2. Pflege f, Instandhaltung fentretien des cimetières Instandhaltung der Soldaten-militaires friedhöfe, Instand haltung der
Kriegsgräberstättenenvahir überfallen, einfallen,
eindringenépidémie f Seuche f, Epidemie fépreuve f de force Kräftemessen n, Kraftprobe fépuisement m Erschöpfung fépuration f Säuberung féquipement m Ausrüstung fescarmouche f Scharmützel n, Feuergefecht nespace m vital (NS) Lebensraum m (NS)
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espionnage m Spionage fespoir m Hoffnung fÉtat m Staat métat m Zustand métat m de siège Belagerungszustand métat m d'urgence Ausnahmezustand m,
Notstand métat-major m Generalstab métendard m Standarte fétoile f de David Davidstern métoile f jaune (NS) Judenstern m (NS)étranger/ère m/f Fremde/r f/m, Ausländer/in m/feugénisme m Eugenik feuthanasie f 1. Euthanasie f (NS)
2. Sterbehilfe févacuation f Evakuierung févaluation f Evaluation f, Auswertung févénement m Ereignis nexactions fpl Ausschreitungen fpl,
Übergriffe mplexcuse f Entschuldigung fexécution f 1. Hinrichtung f,
2. Ausführung f(eines Befehls etc.)
exécution par balle Erschießung fexempté befreit, freigestelltexhumation f Exhumierung fexigence f Forderung fexil m Exil nexode m Exodus m, Fluchtbewegung f
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E
E
expérience f 1. Erfahrung f2. Experiment n
expérimentation f sur des Menschenversuch mêtres humainsexplosion f Explosion fexposé m Referat n, Vortrag mexposition f Ausstellung fexpulsion f Vertreibung f, Ausweisung fextermination f Ausrottung f, Vernichtung fextrascolaire außerschulisch
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faillite f Scheitern n, Zusammenbruch mfaim f Hunger mfamine f Hungersnot ffantassin m Infanterist mfasciste faschistischfaux papiers mpl gefälschte Papiere nplfavoriser fördernfeuille f Blatt nfeutre m Filzstift mfil m barbelé Stacheldraht mfinal endgültigflamme f du souvenir Ewige Flamme f,
Gedenkflamme fflotte f Flotte ffoi f Glaube mfolie f Wahnsinn m, Verrücktheit fforce f d'occupation Besatzungsmacht fformateur/trice m/f Ausbilder/in m/f,
Fortbilder/in m/fformation f 1. Ausbildung f, Fortbildung f,
Weiterbildung f2. Seminar n
formation f citoyenne Schulung f zur staatsbürgerli-chen Teilhabe
fort m Fort n, Festung ffortification f Befestigung f,
Befestigungsanlage ffosse f commune Massengrab n, Sammelgrab nfour m crématoire Verbrennungsofen m,
Krematorium nfranc-tireur m Freischärler m
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F
F
fraternisation f Verbrüderung ffraternité f Brüderlichkeit ffrise f chronologique Zeitleiste ffroid m Kälte ffront m Front ffront m de l'Est Ostfront ffront m de l'Ouest Westfront ffront m occidental Westfront ffront m oriental Ostfront ffrontière f Grenze ffuite f Flucht ffunérailles fpl Beisetzung f, Begräbnis n,
Begräbnisfeier ffunérailles fpl nationales Staatsbegräbnis nfusil m Gewehr nfusillé erschossenfusillé pour l'exemple als abschreckendes Beispiel
erschossenfutur m Zukunft f
40
gardien m Wächter mgaz m Gas ngaz m de combat Kampfgas ngaz m moutarde Senfgas ngaz m toxique Giftgas ngazage m Vergasung fgendarmerie f Gendarmerie f, Polizeitruppe,
die traditionell ein Teil der frz.Armee war und inzwischendem Verteidigungs minis te ri -um und dem Innen minis te ri -um unterstellt ist
génération f Generation fgénie m (mil.) Pioniertruppe fgénocide m Völkermord m, Genozid mgerbe f Gebinde n, Kranz mdéposer une gerbe einen Kranz niederlegengermanique deutsch, germanischgeste m Geste fgestion f de conflits Konfliktmanagement n,
Umgang m mit Konfliktenghetto m Ghetto ngloire f Ruhm mgouvernement m Regierung fGrande Guerre f Erster Weltkrieg mgrande puissance f Großmacht fgrenade f Granate fgrève f Streik mgrippe f espagnole spanische Grippe fgroupe cible m Zielgruppe fguerre f Krieg m
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G
G
H
guerre f aérienne Luftkrieg mguerre f d'usure Zermürbungskrieg mguerre f de mouvement Bewegungskrieg mguerre f de position Stellungskrieg mguerre f de tranchées Grabenkrieg mguerre f éclair Blitzkrieg mgueules fpl cassées „Gesichtsverstümmelte” mpl,
Bezeichnung für die schwerKriegsversehrten des ErstenWeltkriegs
handicapé behinderthéros m, héroïne f Held/in m/fhistoire f Geschichte fhistorial m Geschichtsmuseum nHolocauste m Holocaust mhommage m Hommage f, Würdigung f,
Ehrung frendre un dernier hommage jdm. die letzte Ehre f erweisenà qqnhomophobie f Homophobie fhomosexuel homosexuellhôpital m militaire Lazarett n, Militärkrankenhaus nhostilité f Feindseligkeit f, Feindlichkeit fhostilités fpl Kampfhandlungen fplhumiliation f Demütigung f, Erniedrigung f
42
identification f Identifizierung fidentité f Identität fimmigration f Zuwanderung finauguration f Einweihung finciter ermuntern, anregenindemnisation f Entschädigung findignation f Empörung findividu m Individuum n, Einzelner m,
Einzelperson finfanterie f Infanterie finhumation f Beerdigung f, Beisetzung finsigne m Abzeichen ninsurgé/e m/f Aufständische/r f/minsurrection f Aufstand minteractif interaktivinterculturel interkulturellintérêt m Interesse ninterlocuteur/trice m/f Ansprechpartner/in m/f,
Gesprächspartner/in m/finterprète m/f Dolmetscher/in m/finvalide m Invalide minvasion f Einmarsch m, Invasion finvasion f de rats Rattenplage f
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I
J
K
jeu m de rôle Rollenspiel njoie f Freude fJour m J D-Day m, Landung f der
Alliierten in der Normandiejournal m 1. Zeitung f
2. Tagebuch njugement m Urteil njuif jüdischjumelage m Städtepartnerschaft fjuste 1. gerecht
2. richtigJuste m parmi les Nations Gerechter m unter den Völkern
képi m halbhohe Kopfbedeckung fder französischen Soldatenund Gendarmen
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lance-flammes m Flammenwerfer mlarme f Träne fLégion f étrangère Fremdenlegion flettre f 1. Brief m
2. Buchstabe mlibération f Befreiung fliberté f Freiheit flieux mpl d'histoire historische Stätten fplligne f Linie f, Stellung fligne f de démarcation Demarkationslinie fligue f Verband m, Bund mlivre m d'or Goldenes Buch nloi f d'exception Ausnahmegesetz nludique spielerisch
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L
M
main-d'œuvre f Arbeitskräfte fplmajorité f 1. Mehrheit f
2. Volljährigkeit fmalentendu m Missverständnis nMalgré-nous mpl in die Wehrmacht und die
Waffen-SS zwangsrekrutierteMänner aus dem Elsass undeinem Teil Lothringens
manifestation f Veranstaltung fmanuel m Lehrbuch n, Handbuch nmaquis m Macchia f, dichtes Unterholz n,
Gesträuch nMaquis m Widerstandskämpfer in
Frankreich im 2.Weltkrieg, diesich in schwer zugänglichenGegenden versteckt hieltenund die deutschen Besatzerbekämpften
maquisard m Widerstandskämpfer m desMaquis
marche f de la mort Todesmarsch mmarche f du souvenir Gedenkmarsch mmarine f Marine fmartyr m Märtyrer mmasque m à gaz Gasmaske fmassacre m Massaker nmédaille f Medaille fmédiation f Mediation f, Vermittlung fmembre m 1. Mitglied n
2. Glied n
46
mémoire f 1. Erinnerung f, Gedenken n2. Gedächtnis n
mémoires fpl Memoiren pl, Erinnerungen fplmémorial m Denkmal n, Gedenkstätte fmémoriel Erinnerungs-, Gedenk-mérite m Verdienst nmésentente f Unstimmigkeit fmeurtre m Mord mMilice f française Miliz f der Vichy-Regierungmilitaire m 1. Militärangehöriger m
2. Militär nmine f 1. Mine f
2. Aussehen n, Miene fministre m/f Minister/in m/fminorité f Minderheit fminute f de silence Schweigeminute fmisère f Elend n, Not fmission f 1. Aufgabe f
2. Einsatz mmitrailleuse f Maschinengewehr nmobilisation f Mobilmachung fmonument m aux morts Gefallenendenkmal n,
Ehrenmal nmorcellement m Zerstückelung f,
Aufsplitterung fmort tot, gefallenmouvement m Bewegung fmur m de l'Atlantique Atlantikwall mmusée m Museum nmutilation f Verstümmelung fmutinerie f Meuterei f
47
M
N
Nation f Nation fnationalisation f Verstaatlichung fnationalisme m Nationalismus mnational-socialisme m Nationalsozialismus mnazi Nazi-, nationalsozialistischnazisme m Nationalsozialismus mnécropole f Nekropole f, Gräberstätte fnégationnisme m Leugnung f des Holocaustsnettoyage m ethnique ethnische Säuberung fneutralité f Neutralität fnévrose f de guerre Kriegsneurose fno man's land m Niemandsland nnon-violent gewaltfreinourriture f Nahrung fnuméro m matricule Kennnummer f,
Personenkennziffer f
48
objecteur m de conscience Kriegsdienstverweigerer mobjectif m Ziel nobjet m Gegenstand m, Objekt nobligation f Pflicht f, Verpflichtung fobsèques fpl Trauerfeier fobserver beobachtenobus m Granate foccupation f Besetzung f, Besatzung fœuvres fpl d'art pillées Beutekunst fœuvres fpl d'art spoliées Raubkunst foffensive f Angriff m, Offensive fofficier m Offizier mopinion f Meinung fopinion f publique öffentliche Meinung fopposant/e m/f Gegner/in m/fordonnance f 1. Verordnung f (jur.)
2. Ordonnanz f (mil.)ordre m 1. Befehl m
2. Ordnung forientation f sexuelle sexuelle Orientierung forphelin/e m/f Waise fossements mpl Gebeine nplossuaire m Beinhaus notage m Geisel foubli m Vergessen n, Vergessenheit foutil m Instrument n, Werkzeug n,
Handwerkszeug nouverture f Offenheit f
49
O
P
pacifique friedlichpacifisme m Pazifismus mpacte m Pakt mpacte m d'assistance mutuelle Dreimächtepakt mpacte m de non-agression Nichtangriffspakt mpaisible friedlichpaix f Frieden mpaperboard m Flipchart nparachutiste m, para m (fam.) Fallschirmjäger m,
Fallschirmspringer mparalysé gelähmt, lahmgelegtparcours m Weg m, Rundgang mpardonner verzeihen, vergebenparlement m Parlament npartage m Teilung f, Aufteilung fen partenariat avec in Partnerschaft mit, in
Zusammenarbeit mit, gemein-sam mit
parti m Partei fparticipant/e m/f Teilnehmer/in m/fparticipatif partizipativparticipation f Teilnahme f, Beteiligung f,
Partizipation fpartition f Teilung f, Aufteilung fpassé m Vergangenheit fpasseport m Pass mpatrie f Vaterland npatrimoine m Erbe npatriotisme m Patriotismus m,
Vaterlandsliebe f
50
peine f 1. Strafe f2. Mühe f
pèlerinage m 1. Wallfahrt f, Pilgerfahrt f2. Gedenkreise f
peloton m d'exécution Erschießungskommando npension f Rente f, Pension fpénurie f Mangel m, Unterversorgung f,
Knappheit fpercée f Durchbruch m, Schneise fperdre verlierenpériode f Zeitraum mpermission f 1. Erlaubnis f, Genehmigung f
2. Fronturlaub mpersécution f Verfolgung fpersonnalité f Persönlichkeit fperspective f Perspektive fperte f Verlust mpierre f tombale Grabstein mpigeon m voyageur Brieftaube fpillage m Plünderung fpilote m Pilot mpioupiou m (fam.) einfacher Soldat mpitié f Mitleid nplaque f Tafel fplaque f commémorative Gedenktafel fplaque f d'identité Erkennungsmarke fpleins pouvoirs mpl Vollmacht fplénipotentiaire m Bevollmächtigter m,
Gesandter mpleurer weinenpluralité f Pluralität f
51
P
P
poche f de résistance Widerstandsnest n,Verteidigungsanlage f derWehrmacht an derAtlantikküste
poignée f de main Handschlag m, Händedruck mpoilu m (fam.) französischer Soldat m
(1.Weltkrieg)point m Punkt mpoint m commun Gemeinsamkeit fpoint m de vue Ansicht f, Gesichtspunkt m,
Standpunkt mpolémique f Polemik fpolice f Polizei fpolitique f Politik fpolitique f de la terre brûlée Politik f der verbrannten ErdePorajmos m Porajmos m, Ermordung f der
europäischen Roma in derNS-Zeit
porte-avions m Flugzeugträger mporte-drapeau m Fahnenträger mpou m Laus fpouvoir m Macht fpréjugé m Vorurteil nPremière Guerre f mondiale Erster Weltkrieg mpréparation f Vorbereitung fprésent m Gegenwart fprésentation f Vorstellung fprésident/e m/f 1. Präsident/in m/f
2. Vorsitzende/r f/mprévention f de conflits Konfliktprävention f,
Konfliktverhütung f
52
prise f de pouvoir Machtergreifung fprisonnier m de guerre Kriegsgefangener mprivations fpl Entbehrungen fplprocès m Prozess mproclamation f Verkündung f, Ausrufung fprofaner schänden, entweihenprogrès m Fortschritt mprojection f de film Filmvorführung fprojet m Projekt npropagande f Propaganda fprotestation f Protest mpuanteur f Gestank mpublic m Öffentlichkeit fgrand public breite Öffentlichkeitpuissance f Macht fpunir bestrafen pupille f Mündel n, Person f, die unter
Vormundschaft stehtpupille f de la Nation Kind bzw. junger Mensch
unter besonderer Fürsorgedes französischen Staats zumAusgleich für durch Krieg oderTerrorismus erlittene Schäden
questionnaire m Fragebogen m
53
P
Q
R
racine f Wurzel fraconter erzählenrafle f Razzia fraid m aérien Luftangriff mrapatrier qqn jdn. in seine Heimat zurück-
bringen, jdn. rückführen rappeler erinnernrassembler des jeunes Jugendliche zusammenbrin-
gen, ein Treffen von Jugend -lichen organisieren
rat m Ratte frationnement m Rationierung frattachement m à l'Allemagne Anschluss m an Deutschlandravager zerstören, verwüstenravitaillement m Nachschub m, Versorgung f,
Verpflegung frecherche f 1. Suche f
2. Forschung frécit m Erzählung f, Bericht mréconciliation f Versöhnung f, Aussöhnung freconnaissance f Anerkennung freconstitution f Wiederherstellung freconstruction f 1. Wiederaufbau m
2. Rekonstruktion freconstruire wiederaufbauense recueillir sur la tombe am Grab einer Personde qqn gedenken, andächtig/in stil-
lem Gedenken am Grab einerPerson verharren
reddition f Kapitulation f,Waffenniederlegung f
54
rééducation f Umerziehung fréflexion f Überlegung f, Nachdenken n,
Überdenken nréfractaire m Verweigerer m,
Fahnenflüchtiger mréfugié m Flüchtling mrégiment m Regiment nrégion f frontalière Grenzregion fregretter bedauern, bereuenremettre en question infrage stellenremords m Reue frencontre f Treffen n, Begegnung frencontre f de jeunes Jugendbegegnung fréparations fpl de guerre Kriegsreparationen fpl,
Reparationen fplrepentance f Sühne f, Buße frepli m identitaire identitätsstiftende
Abkapselung f in kleinenGruppen, Rückzug m in eineKleingruppe mit gefühltgleicher Identität, Rück be -sinnung f auf die eigeneIdentität
représailles fpl Vergeltung f,Vergeltungsmaßnahmen fpl
représentation f Vorstellung frépression f Unterdrückung f,
Niederschlagung fRépublique f Republik fréquisition f Beschlagnahmung frescapé/e m/f Überlebende/r f/m
55
R
R
résistance f Widerstand mRésistance f Résistance f, französischer
Widerstand m im 2.Weltkriegrésolution f de conflits Konfliktlösung frespect m Respekt m, Achtung frespecter 1. achten, respektieren
2. berücksichtigenresponsabilité f Verantwortung fresponsable m de groupe Gruppenleiter/in m/fressemblance f Ähnlichkeit frésultat m Ergebnis nretraite f 1. Rückzug m (mil.)
2. Rente f, Pension frevanche f Revanche f, Vergeltung frevendication f Forderung frévision f Musterung frévisionnisme m Revisionismus mrévolution f Revolution frivalité f Rivalität frôle m Rolle froman m national patriotisch verherrlichende
Geschichtsschreibung frupture f Bruch m
56
sabordage m Selbstversenkung f,Versenken n
sabotage m Sabotage fsacré heilig, geistlich, sakralsacrifice m Opfer n, Aufopferung fsacrifier (mil.) verheizensang m Blut nsanitaire sanitär, Gesundheits-, Lazarett-sape f 1. Unterwanderung f
2. Laufgraben msaper untergraben, unterminierensavoir m Wissen nscolaire schulisch Seconde Guerre f mondiale Zweiter Weltkrieg msélection f 1. Auswahl f, Auslese f
2. Selektion f (NS)sensibilisation f Sensibilisierung fsentiment m Gefühl nsépulture f 1. Bestattung f, Begräbnis n
2. Grabstätte fséquelles fpl Folgeschäden mpl,
Nachwirkungen fplserment m Eid mprêter serment einen Eid leistenservice m Dienst mservice m civil Zivildienst mservice m de santé Sanitätstruppe f,
Sanitätsdienst mservice m militaire Militärdienst m, Kriegsdienst
m, Wehrdienst mShoah f Holocaust m, Shoah f
57
S
S
shrapnel m Schrapnell n, mit Bleikugelngefülltes Artilleriegeschoss n
siège m 1. Belagerung f2. Sitz m
silence m Schweigen n, Ruhe fsite m Stätte fsociété f Gesellschaft fsociopolitique gesellschaftspolitischsoldat m Soldat mSoldat m inconnu Unbekannter Soldat msolennel feierlichsolution f finale (NS) Endlösung f (NS),
nationalsozialistischer Begrifffür die systematische Ver nich -tung der Juden Europas undihre technische Umsetzung,so wie sie im Januar 1942 aufder Wannsee-Konferenz be -schlossen wurden
souffrance f Leiden n, Leid nsouffrir leidensoulèvement m Aufstand msource f Quelle fsous-marin m U-Boot n, Unterseeboot nsouvenir m 1. Erinnerung f, Gedenken n
2. Souvenir nsouveraineté f Souveränität fspoliation f Beraubung f, Enteignung fsquelette m Skelett nstage m 1. Praktikum n
2. Lehrgang m, Fortbildung f
58
stèle f Stele fsupporter ertragen, erdulden, aushaltensurvivant/e m/f Überlebende/r f/msuspicion f Verdacht msymbole m Symbol n
table f ronde 1. Podiumsdiskussion f2. runder Tisch m
tableau m 1. Tafel f2. Tabelle f
tâche f Aufgabe ftémoignage m 1. Zeugnis n von etw.
2. Bericht m eines (Zeit-)Zeugen, Aussage f eines(Zeit-) Zeugen
témoin m Zeuge mtémoin m d'époque Zeitzeuge mtension f Spannung fterre f brûlée verbrannte Erde fterreur f Terror m, Schrecken mterritoire m Staatsgebiet n, Hoheitsgebiet ntir m Schuss mtirailleur m Kolonialsoldat mtireur m embusqué Heckenschütze mtolérance f Toleranz ftombe f Grab ntorture f Folter ftotalitarisme m Totalitarismus m
59
S
T
touché berührt tournant m Wendepunkt mtrace f Spur ftraduire übersetzentrahir verratentraité m Vertrag m, Abkommen ntraité m de paix Friedensvertrag mtraître/tresse m/f Verräter/in m/ftranchée f Schützengraben mtransfert m de savoir Wissenstransfer mtransmission f Übertragung f, Weitergabe f,
Vermittlung ftransmissions fpl Fernmeldetruppe ftravail m de deuil Trauerarbeit ftravail m de/en groupe Gruppenarbeit ftravail m forcé Zwangsarbeit ftrêve f Gefechtspause f, Waffenruhe ftribunal m militaire Militärgericht ntrou m d'obus Granattrichter mtroupe f Truppe ftsigane m/f Zigeuner/in m/f (abw.),
Angehörige/r f/m der Sinti undRoma
tutelle f 1. Vormundschaft f2. Aufsicht f, Kontrolle f
tuteur/trice m/f Tutor/in m/ftyrannie f Gewaltherrschaft f
T
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ultimatum m Ultimatum nuniforme m Uniform funion f Zusammenschluss m, Bund m,
Vereinigung funion f sacrée überparteilicher
Zusammenschluss m ange-sichts einer außenpolitischenBedrohung
usine f d'armement Rüstungsfabrik f
61
U
V
vacarme m Lärm mvaincu besiegtvainqueur m Sieger m, Gewinner mvaleur f Wert mvéhicule m de combat blindé gepanzertes Kampffahrzeug nvengeance f Rache fvérité f Wahrheit fvermine f Ungeziefer nvestige m Relikt n, Spur f, Überbleibsel nveuf/ve m/f Witwe/r f/mvictime f Opfer nvictoire f Sieg mvie f quotidienne Alltag m, alltägliches Leben mvillages mpl détruits einige der im Ersten Welt krieg
zerstörten Dörfer, die aussymbolischen Grün den alsKommunen erhalten werden
viol m Vergewaltigung fviolation f Verletzung f (eines Gesetzes
etc.), Regelverstoß mviolence f Gewalt fvisite f Besuch m, Rundgang mvisiteur/teuse m/f Besucher/in m/fvivres mpl Lebensmittel nplvolontaire m/f Freiwillige/r f/mvoyage m d'étude Studienreise f, Bildungsreise f
wagon m Waggon m
62
W
xénophobie f Fremdenfeindlichkeit f
zeppelin m Zeppelin m, Luftschiff nzone f Zone fzone f annexée annektierte Zone f (von
Deutschland annektierte ZoneFrankreichs im 2. Weltkrieg)
zone f interdite verbotene Zone f (Zone Frank -reichs im 2. Weltkrieg, die ausmilitär-strategischen Gründenevakuiert wurde und nichtbetreten werden durfte)
zone f non-occupée nicht besetzte, „freie” Zone f(Frankreichs im 2. Weltkrieg),Südzone f
zone f occupée besetzte Zone f (von Deutsch -land besetzte Zone Frank -reichs im 2. WK), Nordzone f
zone f rouge im Ersten Weltkrieg sehr starkverwüstetes und kontami-niertes Gebiet n Frankreichs
zouave m Zuave m, Angehöriger m einervor allem in Nordafrika rekru-tierten Infanterieeinheit
63
X
Z
Des clés pour comprendre
citoyen / Staatsbürger, Bürger
Les termes « citoyen » et « citoyenneté », au cœur du débatpolitique en France, sont un héritage de la Révolution françai-se qui garantit à tous les citoyens, sans hiérarchie, les droitspolitiques détaillés dans la Déclaration des droits de l'hommeet du citoyen de 1789 (dont les femmes sont cependant ex -clues). Aujourd'hui, la citoyenneté peut se définir de façonjuridique comme un ensemble de droits politiques condition-nés par la nationalité, ou être associée à des valeurs comme lecivisme qui fait primer l'intérêt général sur l'intérêt particulier.L'adjectif « citoyen », comme l'adjectif « républicain », consti-tuent des notions-clés de la vie publique en France et sontsouvent employés dans le discours politique quand il s'agit depréserver la cohésion sociale et/ou nationale.Die Begriffe citoyen und citoyenneté („Staatsbürgerschaft”),die in Frankreich im Zentrum der politischen Diskussion ste-hen, sind ein Erbe der Französischen Revolution, die allenBürgern unterschiedslos die in der Erklärung der Menschen-und Bürgerrechte von 1789 aufgeführten politischen Rechtegarantierte (von denen die Frauen jedoch ausgeschlossen wa -ren). Heute kann man citoyenneté in juristischer Hinsicht alseine Reihe bestimmter Rechte definieren, deren Vo raus set -zung die Staatsangehörigkeit ist, oder aber sie in Verbindungzu dem Begriff civisme („Gemeinsinn”) setzen, der ausdrückt,dass man dem Gemeinwohl Vorrang vor dem Wohl desEinzelnen einräumt. Das Adjektiv citoyen gehört ebenso wiedas Adjektiv républicain zu den Schlüsselbegriffen des öffent-lichen Lebens in Frankreich. Beide werden im politischenRaum häufig verwendet, wenn es um den Erhalt des sozialenund/oder nationalen Zusammenhalts geht.
64
éducation civique /Staatsbürgerkunde (Unterrichtsfach in der Schule)
L'éducation civique, autrefois appelée « instruction civique »,est une discipline enseignée dans les établissements scolairesà partir des années 1980 et 1990 (avec des dénominationsdifférentes selon les niveaux). Si elle prévoit en théorie lamise en œuvre de projets démocratiques au sein de la classeou de l'établissement, elle se limite souvent à un cours magi-stral où sont présentés les symboles et les institutions de laRépublique. Depuis septembre 2015, l'éducation civique estremplacée pour les élèves du primaire et du secondaire (col-lège et lycée) par un « enseignement moral et civique » desti-né à transmettre « les valeurs de la République ».Der Ausdruck éducation civique, früher instruction civique(„staats bürgerliche Unterweisung”) genannt, bezeichnet einFach, das in den Schulen seit den 80er- und 90er-Jahren (jenach Altersstufe unter unterschiedlichen Bezeichnungen) un -terrichtet wird. Theoretisch sollen im Rahmen dieses Un -terrichtsfachs demokratische Projekte in der Klasse oder derSchule durchgeführt werden. In der Praxis beschränkt sich derUnterricht häufig auf Vorträge, in denen die Symbole undInstitutionen der Republik erläutert werden. Seit September2015 wird die éducation civique für die Schüler der Grund -schule und der Sekundarstufe (collège und lycée) durch dasUnterrichtsfach enseignement moral et civique ersetzt, in demdie „Werte der Republik” vermittelt werden sollen.
65
Des clés pour comprendre
éducation populaire / Volksbildung,außerschulische Jugend- und Erwachsenenbildung
L'éducation populaire désigne, en France, un mouvement quivise à promouvoir en dehors du contexte scolaire une éduca-tion porteuse de progrès social. Elle s'est structurée dans lecourant du XIXe puis du XXe siècle en plusieurs courants : lecourant laïc et républicain, le courant chrétien social et enfinle courant ouvrier. Au XXIe siècle, les associations d'éducationpopulaire jouent un rôle majeur dans l'éducation non-formel-le : par delà la simple animation socio-culturelle, elles visent àfavoriser le développement individuel et social.Der Ausdruck éducation populaire bezeichnet in Frankreicheine Bewegung, deren Ziel es ist, Bildung - als Träger des so zi -a len Fortschritts - außerhalb des schulischen Rahmens zu för-dern. Im Laufe des 19. und 20. Jahrhunderts entstanden meh-rere Strömungen: die laizistische und republikanische, diechristliche und schließlich die der Arbeiterbewegung. Im 21.Jahr hundert spielen die Vereine der Volksbildung eine we -sent liche Rolle in der non-formalen Bildung: Durch einfachesozio-kulturelle Angebote verfolgen sie das Ziel, die Ent wick -lung des Einzelnen und der Gesellschaft zu fördern.
formation citoyenne /Schulung zur staatsbürgerlichen Teilhabe
La formation citoyenne, ou formation à la citoyenneté, vise àinformer les citoyens de leurs droits et de leurs devoirs et àpromouvoir activement les valeurs de civilité et de civisme(voir « citoyen »). Elle est notamment prise en charge par desassociations d'éducation populaire, dans un contexte extra-
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Des clés pour comprendre
scolaire, ou par des instances de démocratie participative,comme les conseils de quartier. Il est à noter que le dispositifde volontariat français, le Service civique, créé en 2010, pré-voit pour les jeunes de 16 à 25 ans impliqués une « forma tioncivique et citoyenne ».Der Ausdruck formation citoyenne oder formation à la citoyen-neté zielt darauf ab, die Bürger über ihre Rechte und Pflichtenzu informieren und die Werte der civilité und des civisme(siehe unter citoyen) zu fördern. Sie wird im außerschulischenRaum in erster Linie von den Vereinen der Volks bildung odervon Institutionen der partizipativen Demokratie wie den„Quar tiersräten” übernommen. Interessantes Detail: Das Pro -gramm für den französischen Freiwilligendienst Ser vice civiquebeinhaltet für die teilnehmenden Jugendlichen zwischen 16und 25 Jahren eine formation civique et citoyenne.
Grande Guerre / Erster Weltkrieg
L'expression « Grande Guerre » désigne la Première Guerremondiale en France, mais aussi dans d'autres pays - « GreatWar » pour les Britanniques. Elle a été forgée dès le début duconflit et ce, dans les différents pays impliqués, sans doute enraison de la démesure des combats et des destructions ainsique du nombre de victimes. Le fait que l'expression ait étéconservée dans certains pays dans la construction de lamémoire du conflit, alors qu'elle était abandonnée dans d'au-tres (comme l'Allemagne), tient probablement à la polysémiede l'adjectif « grand », qui peut suggérer la démesure, maisaussi la grandeur qu'expriment en France de nombreux monu-ments aux morts des années 1920. Pour les pays vaincus, laPremière Guerre mondiale ne pouvait pas, après 1918, être
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Des clés pour comprendre
qualifiée de grande. En outre, dans la mémoire allemande, laDeuxième Guerre mondiale a largement fait passer la Pre -mière au second plan, en lui assignant tout au plus le statut de« catastrophe originelle » (« Urkatastrophe ») dramatique enraison de ses conséquences dans le cours du XXe siècle autant,sinon plus, qu'en raison de son propre bilan. Der Ausdruck Grande Guerre („Der Große Krieg”) ist in Frank -reich, aber auch in anderen Ländern - Great War in Groß bri -tannien - die Bezeichnung für den Ersten Weltkrieg. Die Be -zeichnung ist schon zu Beginn des Kriegs entstanden, undzwar in allen beteiligten Ländern, wahrscheinlich aufgrunddes Ausmaßes der Kämpfe und der Zerstörungen sowie derZahl der Opfer. Die Tatsache, dass der Ausdruck in einigenLändern beim Gedenken an diesen Krieg beibehalten wurde,während er in anderen (wie Deutschland) nicht weiterverwen-det wurde, hat vermutlich mit der Mehrdeutigkeit desAdjektivs grand zu tun, das sowohl die „Maßlosigkeit” als auchdie „Größe” ausdrücken kann, was in Frankreich in zahlreichenin den 20er-Jahren errichteten Gefallenendenkmälern zumAusdruck kommt. Die Verliererländer konnten den ErstenWeltkrieg nach 1918 nicht als grand bezeichnen. Außerdemwurde der Erste Weltkrieg in der deutschen Erinnerung durchden Zweiten Weltkrieg in den Hintergrund gedrängt; er wurdeallenfalls als „Urkatastrophe” bezeichnet, die angesichts ihrerFolgen im weiteren Verlauf des 20. Jahrhunderts und auch,wenn nicht noch mehr, angesichts der fatalen Bilanz als dra-matisch eingestuft wurde.
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Des clés pour comprendre
mémoire / Erinnerung und Gedenken
En France, dans le champ politique, la mémoire est associée àla commémoration. Elle est davantage institutionnalisée qu'enAllemagne, comme en témoigne l'existence d'un Secrétaired'État aux Anciens Combattants et à la Mémoire auprès duministre de la Défense, ce qui montre la prééminence de l'ar-mée dans ce domaine. La mémoire est donc souvent synony-me de mémoire officielle même si, depuis les années 2000,plusieurs groupes sociaux (victimes durant l'histoire de géno-cides et/ou de crimes contre l'humanité) ont fait émerger dansle débat public des mémoires communautaires fréquemmenten concurrence les unes avec les autres.
Ce dernier phénomène a amené de nombreux historiens àprendre leurs distances avec la mémoire, selon eux trop sub-jective et chargée d'émotion, en l'opposant à l'histoire, sci-ence humaine tendant à l'objectivité. Si cette opposition doitêtre relativisée, dans la mesure où tout discours historique alui-aussi une dimension subjective, on peut retenir ladisctinction qui fait de l'histoire l'étude du passé tandis que lamémoire est le regard porté au présent sur le passé par un indi-vidu ou un groupe.
Le terme « Souvenir », dans cette acception toujours au singulier,est un synonyme de mémoire, même si son usage se limite es -sen tiellement au souvenir des conflits dans le milieu des ancienscombattants (par ex. l'association « Le Souvenir français »).
In Frankreich sind in der Politik Erinnern und Gedenken meistverbunden. Das Erinnern ist institutionalisierter als in Deutsch -
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Des clés pour comprendre
land, wovon die Existenz eines Staatssekretärs im Vertei di -gungs ministerium für die Fragen der Veteranen und des Ge -denkens zeugt, was wiederum die Dominanz der Armee in die-sem Bereich zeigt. Das Erinnern wird folglich oft mit offiziel-lem Gedenken gleichgesetzt, auch wenn seit Beginn desneuen Jahrtausends mehrere soziale Gruppen (Opfer aus derZeit der Völkermorde und/oder der Verbrechen gegen dieMenschlichkeit) in der Gesellschaft eigene Gedenkinitiativenangestoßen haben, die häufig miteinander konkurrieren.
Dies hat zahlreiche Historiker dazu bewogen, sich vom Ge -denken zu distanzieren, das aus ihrer Sicht zu subjektiv undemotional ist, und ihm die Objektivität der Geschichte und derSozialwissenschaften entgegenzusetzen. Auch wenn dieserGegensatz zu relativieren ist, da auch jede historische Dar -stellung eine subjektive Dimension hat, so ist der Gedankeinteressant, zwischen der Geschichte als der Untersuchung derVergangenheit und dem Gedenken als dem von Ein zel per -sonen oder Gruppen aus der gegenwärtigen Zeit auf dieVergangenheit geworfenen Blick zu unterscheiden.
Der Begriff souvenir - in dieser Bedeutung immer im Singular -ist ein Synonym des Begriffs mémoire, auch wenn sich seinGebrauch weitgehend auf das Erinnern an die Kriege in denKreisen der Kriegsveteranen (z. B. der Verein Le Souvenir fran-çais) beschränkt.
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Des clés pour comprendre
patrimoine / Erbe
Le patrimoine est l'ensemble des biens transmis d'une géné-ration à l'autre. La notion de « patrimoine culturel » recouvrel'héritage matériel et immatériel d'un groupe ou d'une collec-tivité. En France, elle se traduit politiquement depuis le XIXe
siècle par la classification des monuments historiques et parla valorisation des objets ou des sites anciens. Depuis 1984sont organisées par exemple chaque année des Journées duPatrimoine (qualifiées d'européennes depuis 2000) au coursdesquelles le public peut visiter des bâtiments habituelle-ment fermés au public. Il est à noter que la notion de patrimoi-ne est évolutive et s'est élargie avec le temps à des élémentsplus contemporains, comme les anciens sites industriels duXXe siècle ou même des édifices architecturaux du XXIe siècle.Der Begriff patrimoine bezeichnet alle von einer Generationan die nächste weitergegebenen Güter. Der Begriff patrimoineculturel („Kulturerbe”) erfasst das gesamte materielle undimmaterielle Erbe einer Gruppe oder Gemeinschaft. In Frank -reich findet es seit dem 19. Jahrhundert im politischen Be -reich seinen Ausdruck in der Klassifizierung historischer Ge -bäude als patrimoine und durch die Aufwertung historischerObjekte oder Stätten. Seit 1984 finden in Frankreich zumBeispiel alljährlich die Journées du Patrimoine statt (seit 2000als „Europäische Tage des Erbes” betitelt), während derer dieBürger die normalerweise der Öffentlichkeit nicht zugängli-chen Gebäude besichtigen können. Der Begriff des „Erbes”ent wickelt sich im Übrigen weiter und wurde im Laufe der Zeitauf zeitgenössischere Elemente ausgeweitet, wie die histori-schen In dus trie denkmäler des 20. Jahrhunderts oder gar dieArchit ekt urd enk mäler des 21. Jahrhunderts.
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La mémoire en France
La mémoire de la Première et de la Deuxième Guerremondiale en France
La Première Guerre mondiale
La guerre de 14-18 marque en France l'émergence d'une véri-table mémoire nationale, comme en témoignent aujourd'huiencore de vastes nécropoles comme Notre-Dame-de-Loretteou Douaumont, mais aussi et surtout les monuments auxmorts érigés dans les quelque 36.000 communes du pays aucours des années 1920. Ce phénomène s'explique d'abord parl'ampleur du conflit et par les pertes massives qu'il a occa -sionnées : chaque village, sinon chaque famille, a été touchéet les anciens combattants ont eux-mêmes été à l'initiative denombreux projets. Cependant, il est également sous-tendu parune démarche politique.
La IIIe République, issue de la défaite de 1870, s'est donnépour objectif d'unifier une nation qui reste alors culturelle-ment hétérogène et politiquement fragile. L'histoire enseignéepar l'école gratuite, laïque et obligatoire voulue par Jules Ferryen 1882 est un instrument de cette unification : elle visemoins à transmettre un savoir objectif qu'à glorifier la Franceà travers des figures de héros mythiques comme Vercingétorixou Jeanne d'Arc. La guerre de 14-18 donne à la IIIe Républiquel'occasion de faire communier la nation autour d'un récithéroïque qui, cette fois, est contemporain.
L'architecture des monuments et des mémoriaux de l'entre-deux-guerres montre le caractère ambivalent de cette mémoi-re : ils expriment à la fois le deuil des familles et la volonté
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d'exalter, à travers le personnage du poilu, l'héroïsme nationalque le conflit aurait permis de révéler.
Cette élévation du soldat au rang de martyr va durablementmarquer le discours officiel sur la Première Guerre mondialeen France. Toutefois, dans les années 1920 et 1930, elle n'oc-culte pas le traumatisme qu'a occasionné le conflit pour desmillions d'anciens combattants. 14-18 doit rester « la der desders », c'est-à-dire une guerre si atroce que son souvenir rendimpossible tout nouvel affrontement. C'est ce pacifisme, par-tagé par une part importante de la société française, qui con-duit les gouvernements de cette époque à minimiser le dan-ger que représente l'Allemagne nazie. Le symbole de cettepolitique est la signature en 1938 des accords de Munich quisacrifient la Tchécoslovaquie au nom du maintien de la paixen Europe.
L'expérience de la Deuxième Guerre mondiale altère sensible-ment la mémoire de la Première Guerre mondiale dans lasociété française. Certes, 14-18 reste une des pierres angulai-res du roman national et la célébration de l'armistice du 11novembre, sous l'Occupation, est considérée comme un actede résistance. Toutefois, la trajectoire du maréchal Pétain,« héros de Verdun » devenu l'incarnation de la Collaboration,jette une ombre sur le panthéon de 14-18. À la libération, lafigure de martyr à laquelle la nation est appelée à s'identifiern'est plus l'ancien combattant, mais le résistant (voir plus bas).
À l'heure où l'on célèbre le centenaire de la Première Guerremondiale, le tableau est contrasté. Malgré le temps qui passeet la disparition des derniers témoins, ce conflit garde en
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Première et Deuxième Guerre mondiale
France une place importante dans l'imaginaire collectif : ilreste très présent dans l'espace public, que ce soit à traversles cérémonies, les monuments ou les noms de rues. Par ail-leurs, il est au centre d'une production littéraire et cinémato-graphique abondante qui contribue à nourrir sa mémoire.Toutefois, il fait souvent l'objet d'une approche strictementfactuelle qui fait la part belle à la description des opérationsmilitaires sans laisser beaucoup de place à la réflexion criti-que. Si les historiens ne cessent d'élargir le champ de leursrecherches et abordent aujourd'hui des questions culturelleset anthropologiques longtemps négligées (le rôle des femmes,la place des enfants, l'implication des colonies, etc.), le dis-cours politique, lui, n'a pas vraiment opéré de rupture avec lerécit héroïque des années 1920. C'est ainsi que, par exemple,malgré de timides avancées dans les années 1990, les soldats« fusillés pour l'exemple » sur ordre de leur hiérarchie n'onttoujours pas été collectivement réhabilités.
Ce refus de toute rupture se traduit parfois par une postureambiguë où les appels à la réconciliation des anciens belligé-rants se mêlent à la nostalgie d'un moment d'unité nationalequi fait rêver dans une France du XXIe siècle à l'identité frag-mentée.
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1 Il est à noter que la gestion de sa mémoire est essentiellement assurée parl'État (à travers des acteurs institutionnels comme le secrétaire d'État auxAnciens Combattants et à la Mémoire auprès du ministre de la Défense, oul'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) et par lescollectivités locales : cette mémoire collective est donc avant tout unemémoire officielle.
La mémoire en France
La Deuxième Guerre mondiale
La mémoire de la Deuxième Guerre mondiale en France estcomplexe, car elle pose la question de la légitimité du pouvoirde l'époque : la nation était-elle représentée par le régime deVichy et par le maréchal Pétain, titulaire des pleins pouvoirssuite à un vote de l'Assemblée nationale, ou par la « Francelibre » fondée à Londres par le général de Gaulle pour pour-suivre le combat contre l'occupant ? Cette question est crucia-le : dans le premier cas, d'un point de vue militaire, la Francen'a été en guerre que du 3 septembre 1939 au 22 juin 1940,date de l'armistice franco-allemand de Compiègne ; dans lesecond cas, l'armée française est représentée par les Forcesfrançaises libres (FFL), créées le 1er juillet 1940, puis par l'ar-mée française de Libération, ce qui place le pays dans le rangdes vainqueurs lors de la capitulation de l'Allemagne, le 8 mai1945.
Cette problématique se traduit dans la mémoire nationale parla prééminence d'une lecture politique du conflit sur une lec-ture militaire. Certes, les noms des soldats tombés lors de labataille de France de 1940 ont été inscrits sur les monumentsaux morts, comme le seront plus tard ceux de la guerred'Indochine puis de la guerre d'Algérie, mais le fait que l'arm is -tice de 1940 conduise à l'Occupation et entraîne la fin de laIIIe République ne fait pas du 22 juin un jour de gloire. En réa-lité, la vision du conflit qui va durablement s'imposer enFrance est celle du pouvoir d'après-guerre, largement issu dela résistance gaulliste et communiste.
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Première et Deuxième Guerre mondiale
Cette vision repose sur l'idée que la « vraie France » était àLondres aux côtés du général de Gaulle, ou dans la clandesti-nité, au sein des différents mouvements de la Résistance inté-rieure. Outre le fait qu'elle légitime le nouveau régime et sesprincipaux acteurs (le Parti communiste français se définiracomme le « Parti des 75.000 fusillés », chiffre par ailleurs con-testable), elle permet d'ancrer l'idée que la France fait partiedes puissances victorieuses et surtout de considérer le régimede Vichy comme une imposture, une parenthèse ne faisantpas réellement partie de l'histoire de France. De cette façon, lanation s'exonère de toute responsabilité quant aux agisse-ments de l'État français pendant la période de l'Occupation -agissements dont elle s'attache par ailleurs à minimiser la por-tée. En accord avec cette vision des faits, le soldat que l'onhonore est d'abord le libérateur de 1944, tandis que le martyrdont des avenues portent le nom est d'abord le résistantdéporté ou fusillé par l'ennemi.
Cette rupture de 1944, parce qu'elle ne tient pas compte de lacontinuité des parcours, est pour une large part une fictionhistorique, mais il faudra attendre les années 1970 pour qu'ellesoit remise en cause. Plusieurs travaux d'historiens sur le ré -gime de Vichy et sur la déportation des Juifs ouvrent la voie àun changement de perception de la Deuxième Guerre mon-diale qui va s'accentuer dans les années 1980 et 1990. Aucours de ces décennies, les procès de plusieurs anciens res -ponsables de la persécution des Juifs vont placer au cœur desdébats la figure du déporté racial (alors que le déporté politi-que et l'otage fusillé étaient jusqu'alors le plus souvent mis àl'honneur), tandis que la responsabilité de la France, à travers
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La mémoire en France
son gouvernement de l'époque, va être progressivementreconnue.
Ces phénomènes vont se poursuivre jusqu'aux années 2010,ce dont témoigne la création récente de mémoriaux sur lessites d'anciens camps d'internement (Drancy, Les Milles,Rivesaltes), signe de la réappropriation d'une histoire long-temps refoulée. La mémoire nationale continue à accorderune place importante aux « héros de la Résistance », mais elles'affranchit au fil des années du mythe résistancialiste issu del'après-guerre - selon lequel la nation aurait été unanimementrésistante pendant l'Occupation - pour intégrer des aspectsplus sombres de cette période. Elle commence également ànuancer le manichéisme qui consiste à opposer la Résistanceet la Collaboration comme deux blocs homogènes, en s'inté -ressant à des cas plus complexes comme ceux des « vichysso-résistants », à la fois fidèles au maréchal et hostiles à l'occu-pant.
Conclusion
En France, les cadres institutionnels de la mémoire la placentsouvent dans le champ du sacré. Le culte des grands person-nages et la liturgie commémorative tendent alors à prendre lepas sur l'analyse politique. Dans le cas de la Première Guerremondiale, le discours pacifiste et la geste patriotique s'addition -nent actuellement au risque de se contredire par moments.Dans le cas de la Deuxième Guerre mondiale, au contraire, lamémoire du conflit a subi de profondes mutations au cours de
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Première et Deuxième Guerre mondiale
ces dernières décennies grâce au dynamisme de la recherchehistorique et de l'engagement associatif. Il convient à présentde ne pas se contenter de remplacer une figure de martyr parune autre, mais de respecter pleinement la complexité del'his toire et la pluralité des perspectives.
C'est sans doute à cette condition que pourra être évitée àl'avenir la concurrence des mémoires qui a notamment mar-qué les années 2000 - lorsque différents groupes communau-taires en sont venus à mettre en compétition « leurs » victi-mes respectives. C'est aussi à cette condition que la mémoiredes guerres et des crimes coloniaux (Madagascar, Indochine,Algérie) pourra s'affranchir à son tour du silence et des tabousqui l'entourent encore aujourd'hui. Si l'unité nationale est sansdoute une chimère, la cohésion sociale est une exigence àlaquelle un bon usage de la mémoire peut contribuer à répondre.
Ludovic Fresse
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La mémoire en France
La mémoire de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale en Allemagne
Le rapport à l'histoire est, en Allemagne, dominé par la ques -tion de savoir comment l'on peut, de manière appropriée, rap-peler les crimes commis par les Allemands sous la dictaturenational-socialiste dans toute l'Europe. La politique commé-morative et mémorielle ainsi qu'une grande partie du travailhistoriographique mené dans un cadre scientifique commejournalistique se consacrent avant tout à cette thématique.Comment, en plein cœur de l'Europe et deux siècles après lesLumières, un tel régime agissant au plus grand mépris de l'hu-main a-t-il pu arriver au pouvoir et comment a-t-il été possiblequ'autant d'Allemands collaborent aux crimes contre l'huma-nité les plus graves ? Cette interrogation ne détermine passeulement le regard porté sur la période de la dictature et dela Deuxième Guerre mondiale, mais aussi sur l'histoire alle-mande dans son ensemble.
La confrontation à cette question n'est pas apparue touteseule mais a dû être dictée de l'extérieur aux Allemands, enl'occurrence par les puissances victorieuses, dans les premiè-res années qui ont suivi la fin de la dictature. Un travail inten-sif, en particulier sur les formes régionales et les crimes dunational-socialisme, a vraiment démarré au début des années80, lorsqu'il ne resta plus à des postes importants que quel-ques-uns des fonctionnaires actifs avant 1945. À long terme,la « rééducation » initiée par les Alliés occidentaux et l'Unionsoviétique s'est révélée plus efficace que durant les premiè-res années.
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La mémoire en Allemagne
Cependant, c'est précisément pour cette raison que 1945représente une césure profonde dans la conscience histori-que allemande. Jusqu'à cette date, l'histoire en Allemagneétait celle d'un succès, le succès d'une nation, c'est-à-dire, enAllemagne, aussi de l'armée : l'on racontait de quelle façon,dans l'affrontement avec les pays voisins et notamment avecla France, le peuple allemand avait fusionné et s'était trouvécomme nation pour finalement s'unir dans le cadre d'unempire. L'apologie de la guerre et de l'armée avait égalementdonné une assise au déclenchement de la Première Guerremondiale auquel l'Allemagne prit une part considérable.
Les horribles souffrances et la mortalité massive durant laPremière Guerre mondiale 1914-1918 ont à peine modifiécette image de l'histoire. De larges pans de la société alleman-de ont ressenti comme une profonde humiliation la défaite de1918 et l'attribution exclusive de la faute à l'Allemagne par lespuissances victorieuses ainsi que la proclamation de laRépublique et le Traité de Versailles. Ils ont alors dirigé leurssouhaits vers une révision du traité de paix et, en fin de comp-te, vers une guerre de revanche.
Ces aspirations ont permis aux nazis d'atteindre et de mobili-ser de vastes catégories de la population. Après la prise dupouvoir du NSDAP en 1933, l'historiographie et la transmis -sion de l'histoire se sont attachées à souligner la force del'Allemagne, « purifiée » de toutes les personnes et de tousles mouvements qui n'appartenaient plus, pour des motifspolitiques ou raciaux, à la « communauté du peuple ». Fina -lement, l'histoire servait le maintien au pouvoir, la prétenduejustification des lois raciales et les préparatifs de la guerre.
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La mémoire en Allemagne
Après 1945, la glorification des héros militaires, la mythifica -tion des récits et le pathos national ont été discrédités comp-te tenu de leur intense utilisation national-socialiste à des finsde propagande. À compter de cette date, il n'a plus été possi-ble de représenter la guerre de cette manière. La quasi totali-té de la tradition commémorative militaire s'est donc vue in -terrompue en raison de l'emploi abusif qui en avait été fait parles nazis. Dans l'après-guerre, la confrontation au national-socialisme, à ses origines et à ses crimes a été de plus en plusmasquée par les antagonismes idéologiques de la guerre froide.
Après 1949 et la création de deux États allemands, il y a eudeux cultures du souvenir en Allemagne. En RDA, la représen-tation officielle et publique de l'histoire était guidée par le Partisocialiste unifié d'Allemagne (Sozialistische Ein heits par teiDeut schlands - SED). Elle devait servir à légitimer et à main tenirau pouvoir le SED. La RDA se trouvait, d'après la version offi-cielle, dans un régime socialiste, c'est-à-dire sur la voie d'unesociété communiste idéale. Par conséquent, l'enseignementde l'histoire s'est consacré aux forces « du progrès ». Lesrésis tants communistes à la dictature nazie ont été célébréscomme des héros, de la même façon que les soldats de l'arméerouge. L'on n'a pas commémoré les autres personnes qui avaientrésisté comme par exemple les sociaux-démocrates, les chré-tiens, les libéraux. En revanche, le national-socialisme a étélui-même déclaré comme figurant l'apogée du capitalisme, cequi signifiait que la RDA, en tournant le dos au système capi-taliste, était de fait prétendument « antifasciste ». Les crimesdu régime nazi n'ont pas été passés sous silence comme enRépublique fédérale mais, par contre, attribués exclusivementaux élites ouest-allemandes, et non aux Allemands de l'Est.
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Première et Deuxième Guerre mondiale
En RFA, cela a duré beaucoup plus longtemps avant que nes'impose la conscience du fait que, d'une part, la dictaturenational-socialiste avait été un système criminel auquel denombreuses personnes avaient participé de diverses maniè-res et, d'autre part, que l'on ne saurait dissocier la DeuxièmeGuerre mondiale de son caractère de guerre d'agression etd'extermination, en particulier en Europe de l'Est.
En termes mémoriels, la perception allemande s'est concen-trée tout d'abord sur les soldats allemands et les civils tués.Dans ce sens a été réinstauré le jour de deuil national, en sou-venir des morts allemands pendant la Première et la DeuxièmeGuerre mondiale. Toutefois, il a été formulé dès le départ l'exi-gence poli tique de commémorer aussi ce jour-là les victimesde l'agression allemande. Aujourd'hui, le jour de deuil nationalest célébré à la mémoire de toutes les victimes de la guerre etde la tyrannie.
Dans les premières années de la République fédérale, les cri-mes de la dictature nazie ont été projetés sur une petite éliteavec Hitler à sa tête et la participation massive de la popula -tion allemande, passée sous silence. Ce mutisme par rapportaux crimes commis et aux complicités afférentes a seulementété rompu dans les années 60 à la suite des « procès d'Au -schwitz » (Franc fort 1963-1965). La génération des soixante-huitards a remis en question ses propres parents et toutes lesélites de la société : qu'avaient-ils fait pendant la périodenazie ? Dans les années 70 a débuté une recherche intensivesur les crimes nazis ; dans les années 80, la recherche, maisaussi l'intérêt du public se sont tournés pour la première foisdavantage vers les victimes de la dictature et surtout les Juifs.
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La mémoire en Allemagne
En fin de compte, de nombreuses questions et recherches ontété possibles, une fois les principaux responsables des crimesdécédés.
En 1985, le président fédéral Richard von Weizsäcker a parlépour la première fois du 8 mai comme d'un jour de libérationet non plus comme d'un jour de défaite. Désormais régnait leconsensus suivant lequel la défaite avait été la condition de lalibération et d'une Allemagne libre. Cependant, Weizsäcker arappelé lui-même que la liberté n'avait succédé à la libérationqu'en Allemagne de l'Ouest tandis qu'une nouvelle dictatureétait érigée en Allemagne de l'Est. Le 8 mai est un jour de com-mémoration en Allemagne, mais il n'est pas férié.
Dans les années 80, des ateliers régionaux d'histoire ontentrepris des recherches sur les personnes originaires de larégion qui avaient été déportées et assassinées. Il s'agissait deredonner un visage et une histoire aux victimes restées souventjusqu'ici anonymes. Le 9 novembre s'est établi, dans cetteoptique, comme journée commémorative dans les villes, ensouvenir de la Nuit de pogroms perpétrés dans les territoiresdu Reich allemand en 1938 avec la destruction des synago-gues. Après la chute du mur de Berlin qui était, par hasard,devenue réalité également un 9 novembre, l'on a beaucoupparlé d'une date fatidique pour les Allemands et l'on a briève-ment évoqué l'hypothèse de l'élever au rang de fête nationa-le : ce jour ne rappelait pas seulement la chute du mur et lanuit des pogroms dans le Reich, à savoir l'un des chapitres lesplus sombres de l'histoire allemande combiné à un coup dechance, mais aussi la proclamation de la Répu blique alleman-de à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918.
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Première et Deuxième Guerre mondiale
C'est uniquement après la réunification allemande que l'inté-rêt pour les victimes du national-socialisme s'est élargi à d'au-tres groupes : les Sinti et Roms, les homosexuels et les victi-mes de persécution politique, les malades mentaux et les han-dicapés physiques, les travailleurs forcés, la population civiled'Europe de l'Est, de Grèce et d'Italie.
À la suite de l'exposition sur la Wehrmacht qui a informé dansles années 90 un large public sur les crimes de l'armée alle-mande, une nouvelle vague d'études portant sur les actes cri-minels et leurs auteurs a démarré, reconnaissable aux re -cherches régionales menées sur l'aryanisation de la propriété :de jeunes Allemands ont commencé à enquêter pour voirdans quelle mesure les Allemands « normaux » avaient profi-té de l'exclusion, de la spoliation et de l'assassinat des Juifs.
Avec l'édification en 2005 du Mémorial aux Juifs assassinésd'Europe, obtenue de haute lutte par des groupes de la socié-té civile, c'est un signal manifeste qui a été lancé, montranttrès clairement que l'Allemagne entend se pencher publique-ment, de manière pérenne et consciente, sur son passé natio-nal-socialiste. Au niveau local, l'on retrouve encore et toujoursdes initiatives individuelles qui veulent rappeler à l'aide d'uneplaque ou d'une pierre un crime concret, une victime réelle.
À partir des années 2000, la réaffirmation du souvenir de lafuite et de l'expulsion des anciens territoires allemands del'Est et, par là, des souffrances endurées a été ressentie parbeaucoup comme une réaction à cette politique mémorielle etson accent thématique. Le destin des expulsés, pratiquementtabouisé en RDA et passé au second plan en République fédé-
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La mémoire en Allemagne
rale depuis les années 80, ainsi que l'histoire de leur intégra-tion dans le reste de la société allemande a de nouveau étépris davantage en compte. En 2015, la journée mondiale desréfugiés (le 20 juin) a été institutionnalisée en Allemagnecomme journée à la mémoire des victimes de la fuite et del'expulsion. Dans le même temps, l'on peut reconnaître unenormalisation du souvenir allemand au fait que, désormais,l'on dise de nouveau officiellement que les Allemands ontégalement souffert : les bourreaux peuvent aussi devenir desvictimes et les victimes, des bourreaux - et, entre ces deuxcatégories, toutes les zones grises de l'existence humainesont possibles. Cet avis n'est toutefois valable qu'à conditiond'accepter sans réserves la responsabilité politique de la cul-pabilité des Allemands de 1933 à 1945.
Depuis 1989, la mémoire en Allemagne est devenue pluscomplexe, car le travail sur la deuxième dictature allemande,le régime communiste, a posé la question de la ressemblancestructurelle entre les deux. Au niveau de la société, c'est lecompromis de l'historien allemand Bernd Faulenbach qui s'estimposé : les crimes du national-socialisme ne doivent pas êtrerelativisés en les comparant à ceux du régime communiste ;les crimes du régime communiste ne sauraient être minimisésen les mesurant à ceux des nazis. Mais jusqu'à aujourd'hui, lacontroverse sur le poids de la dictature communiste n'est pasclose et les avis divergents se côtoient dans l'opinion publi-que allemande. La simultanéité de différentes interprétationsest cependant typique de la culture postmoderne du souveniren Allemagne : la mémoire collective et les commémorationsofficielles sont très variées. Il existe des milliers d'initiativesqui entretiennent un mémorial ou proposent une déambula -
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Première et Deuxième Guerre mondiale
tion historique. Des organismes publics, aussi bien fédérauxque régionaux et communaux, prennent part à ces discussionsqui ne peuvent être vraiment guidées. Partant de là, il est ardude parler d' « une » culture allemande du souvenir.
Juliane Haubold-Stolle
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La mémoire en Allemagne
La réconciliation franco-allemande
Points de repère
À l'issue de la Première Guerre mondiale, la réconciliationentre la France et l'Allemagne se heurte à deux obstacles prin-cipaux : d'une part, l'opinion publique allemande accepte malla perte d'une guerre qui ne s'est pas déroulée sur son territoi-re (ce qui donne naissance à la théorie du « coup de poignarddans le dos » selon laquelle les causes de la défaite seraientplus politiques que militaires), d'autre part, les conditionsfixées par le Traité de Versailles, et notamment la questiondes réparations financières, sont perçues comme un « diktat »par cette même opinion publique au sein de la quelle se déve-loppe un désir de revanche. Dans ce contexte, l'occupation dela région industrielle de la Ruhr par les forces franco-belgesentre janvier 1923 et août 1925, destinée à imposer le paie-ment des réparations, ne fait que renforcer l'hostilité d'unepartie de la population allemande à l'égard de « l'ennemihéréditaire » français.
Les relations entre les deux pays connaissent une petiteembellie dans la seconde moitié des années 1920, à partir dela signature des Accords de Locarno (1925), qui règlent la ques -tion des frontières de l'Allemagne. Il est intéressant de noterque le prix Nobel de la paix est attribué en 1926 aux hommesd'État Aristide Briand et Gustav Stresemann puis, en 1927, auxintellectuels pacifistes Ferdinand Buisson (Ligue des droits del'homme) et Ludwig Quidde (Deutsche Frie dens gesellschaft)pour leur engagement en faveur du rapprochement franco-allemand. Au sein de la société civile, des échanges sont
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La réconciliation franco-allemande
La réconciliation franco-allemande
initiés entre les deux pays : à titre d'exemple, Marc Sangniers'inspire de l'exemple allemand pour fonder la première au -berge de jeunesse française en 1929. Toutefois, l'arrivée aupouvoir d'Adolf Hitler et du parti national-socialiste en 1933stoppe tout projet de coopération.
De 1940 à 1944, la France est occupée partiellement puistotalement par l'armée allemande et l'État français, dirigédepuis Vichy par le maréchal Pétain, engage le pays dans lavoie de la Collaboration. Il convient toutefois de préciser que,au cours de cette période, malgré l'indéniable soutien du gou-vernement français à la politique antisémite et anticommunis -te de l'occupant, les vibrants appels à l'amitié franco-alleman-de proviennent moins de Vichy que des partisans d'un fascis-me totalitaire représenté par les cercles collaborationnis tesparisiens, au sein desquels se recrutent, par exemple, lesmembres de la « Légion des volontaires français contre le bol-chévisme ». La période de l'Occupation marque profondé-ment l'imaginaire collectif français, à tel point que les repré-sentations de l'Allemagne forgées à cette époque sont encoreprésentes trois à quatre générations plus tard et ressurgissentlors de chaque situation de crise.
De 1949 à 1990, l'Allemagne est scindée en deux États.L'expression « réconciliation franco-allemande » peut doncêtre jugée inadéquate dans ce contexte puisqu'il s'agit de laréconciliation entre la France et une partie de l'Allemagne. Lesrelations politiques, économiques et culturelles avec l'Est nesont pas inexistantes, mais elles restent limitées en raisond'un contexte diplomatique défavorable : la France ne recon-naît officiellement la RDA que le 9 février 1973 et, pour illu-
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strer cette frilosité, l'inauguration d'un Centre culturel françaisà Berlin-Est n'a lieu qu'en 1984.
Les relations entre la France et la RFA sont plus intenses. Àpartir des années 1950, la coopération entre les deux pays estle moteur d'une construction européenne fondée avant toutsur des relations économiques. Pour l'Allemagne de l'Ouest,l'intégration dans l'Europe s'inscrit en outre dans une volontéde se préserver durablement de l'influence de l'URSS et derevenir dans le concert des nations comme un état « normal »après la période national-socialiste1. Le 22 janvier 1963, leprésident Charles de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauersignent le Traité de l'Élysée qui prévoit une coopération bina-tionale dans les domaines des affaires étrangères, de ladéfense, mais aussi et surtout de l'éducation et de la jeunes-se. Ce traité, qui est aussi l'acte de naissance de l'Officefranco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), ne marque pas ledébut de la réconciliation entre les deux pays, car de nom-breuses initiatives avaient été prises par la société civile dèsla fin de la guerre, mais il la dote d'un cadre institutionnel pro-pre à la favoriser. La date anniversaire de sa signature, le 22janvier, est d'ailleurs depuis 2003 celle de la journée franco-allemande2.
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points de repère
1 Dans le cadre des relations entre la France et la RFA, on peut remarquer, à cepropos, que le jugement des criminels nazis dans les deux pays entre 1945et 1987 a longtemps été perçu comme un frein au processus de réconciliation.
2 En 1963 a aussi été créé en RFA un poste de plénipotentiaire chargé desrelations culturelles franco-allemandes. Il prend part au Conseil des ministresfranco-allemand qui a été institué en 2003 et se réunit depuis régulièrement.
La réconciliation franco-allemande
La poignée de main entre le président François Mitterrand etle chancelier Helmut Kohl à Douaumont, près de Verdun, le 22septembre 1984, au cours d'une cérémonie commémorativeest un autre événement emblématique du rapprochemententre la France et la RFA. Ce geste a une portée symboliqueimportante, car il fait de la mémoire d'un conflit un instrumentde construction de la paix. Depuis la réunification del'Allemagne, plusieurs chefs d'État et/ou de gouvernementdes deux pays ont suivi cet exemple et mis en scène la récon-ciliation franco-allemande sur des sites historiques (Caen,Oradour-sur-Glane, Hartmannswillerkopf, etc.), tandis que demultiples échanges, rencontres et jumelages ont permis d'in-staurer et de maintenir un dialogue interculturel dans descatégories sociales très diverses. Le rapprochement entre lesdeux pays, considéré par leurs dirigeants comme une nécessi-té dans le cadre de la construction européenne, a pu êtreopéré grâce à des rencontres au sommet largement médiati-sées, mais aussi et surtout grâce à l'engagement passé et pré-sent de milliers d'individus, associations et institutions, et ce,des deux côtés de la frontière.
En 2006 paraît le premier volume d'un manuel d'histoirefranco-allemand, aboutissement d'un projet initié trois ansplus tôt par le Parlement franco-allemand des jeunes - sachantqu'une réflexion dans ce sens avait été lancée dès 1951. Ledeuxième volume est paru en 2008 et le troisième en 2011.La rédaction de cet ouvrage, si elle a mis en lumière des diffé-rences d'approche portant autant sur les contenus que sur lesméthodes, témoigne d'une volonté commune de tendre versune harmonisation des discours historiques - on peut seule-ment regretter que sa diffusion soit restée limitée.
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Un siècle après la Première Guerre mondiale, le processus deréconciliation franco-allemande laisse augurer d'une paixdurable entre les deux pays et a, par conséquent, une valeurexemplaire. Dans le domaine politique cependant, la force dessymboles affichés lors des cérémonies commémoratives nedoit pas masquer la primauté des intérêts nationaux dans leschoix stratégiques actuels et de notables différences de posi-tionnement diplomatique entre la France et l'Allemagne, qu'ils'agisse de l'Afrique ou du Moyen-Orient. En outre, le couplefranco-allemand comme l'Union européenne portent encorela marque d'une genèse placée en premier lieu sous le signede l'économie, souvent au détriment des questions sociales etculturelles.
Le centenaire de la guerre de 14-18 donne aux deux pays l'oc-casion de travailler à l'élaboration d'une mémoire commune,mais celle-ci ne sera l'instrument d'une amitié durable que sielle s'inscrit dans une relation intense à tous les échelons :celui de la représentation politique, celui de la diplomatie cul-turelle (Goethe-Institut, Instituts français) et, encore une fois,celui de la société civile dans toute sa diversité, dans le cadrede jumelages, de rencontres, d'échanges scolaires et extra-scolaires, de programmes de volontariat ou de chantiers inter-nationaux !
Ludovic Fresse
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points de repère
Journées commémoratives
Journées commémoratives et jours fériés liés principale-ment à la Première et à la Deuxième Guerre mondiale enFrance et en Allemagne
France Dates communes Allemagne
27 janvier : journée dela mé moire des génoci-des et de la préventiondes crimes contre l'hu-manité
Dernier dimanche d'av-ril : journée nationaledu souvenir des victi-mes et des héros de laDéportation
8 mai : commémorationde la victoire du 8 mai1945 (jour férié)
27 mai : journée natio-nale de la Résistance
18 juin : journée natio-nale commémorative del'appel historique dugénéral de Gaulle àrefuser la défaite et àpoursuivre le combatcontre l'ennemi
27 janvier : journéeinternationale dédiée àla mé moire des vic timesde l'Holo causte
8 mai
20 juin : journée mon-diale des réfugiés
Journée de commémo-ration des victimes dunational-socialisme
Journée de commémora-tion de la fin de la guer-re, Jour de la libération
20 juin : journée à la mé -moire des victimes de lafuite et de l'expulsion
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Journées commémoratives
France Dates communes Allemagne
14 juillet : fête nationaleen France commémorantà la fois la prise de laBastille le 14 juillet 1789et la fête de la Fédérationcélébrée en 1790 ensouvenir du soulève-ment du peuple l'annéeprécédente
16 juillet (si c'est undimanche) ou le diman-che suivant : journéena tionale à la mé mo iredes victimes des crimesracistes et antisémites del'État français (gou ver ne -ment de Vichy) et d'hom -mage aux « Justes » deFrance
20 juillet : jour anniver-saire de l'attentat contreAdolf Hitler en 1944,journée commémorativede la résistance alle-mande
1er septembre : journéeanti-guerre en souvenirdu début de la DeuxièmeGuerre mondiale avecl'invasion de la Pologne
Journées commémoratives
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France Dates communes Allemagne
11 novembre : commé-moration de l'Armisticedu 11 novembre 1918,commémoration de lavictoire et de la paix ethommage à tous lesmorts pour la France(jour férié)
3 octobre : depuis 1990,fête nationale alleman-de intitulée « Jour del'unité allemande »commémorant la réuni-fication de l'Allemagnele 3 octobre 1990
9 novembre : journéeen souvenir de la nuitde pogroms perpétrésdans les territoires duReich en 1938 ; égale-ment jour anniversairede la chute du mur en1989 et de la proclama-tion de la Républiqueen 1918
En novembre, le diman-che précédant de deuxsemaines le premierdimanche de l'avent :jour de deuil national, àla mémoire des victimesde la guerre et de latyrannie
GLOSSAIRE FRANCO-ALLEMANDPOUR LES RENCONTRES DE JEUNES ET LES FORMATIONS
PARLER DE L'HISTOIRE ETDE LA MÉMOIRE
PREMIÈRE ET DEUXIÈME GUERRE MONDIALE
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Verantwortlich: Daniela Schily, Generalsekretärin
Redaktion
Koordination: Heidi Schöpfer (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.)Autoren: Ludovic Fresse (Rue de la Mémoire), Juliane Haubold-Stolle (His to ri -kerin, Berlin), Christiane Klein (freiberufliche Übersetzerin, Berlin), JulieMorestin (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.), Heidi Schöpfer, GaranceThauvin (freiberufliche interkulturelle Ausbilderin und Übersetzerin, Berlin)Erläuternde Texte: Ludovic Fresse, Juliane Haubold-StolleÜbersetzung: Christiane Klein, Garance Thauvin
Mit Unterstützung durch Franck Beaupérin (Office National des AnciensCombattants et Victimes de Guerre), Jacques-Olivier David (Mémorial de laShoah), Julie Forget (Rue de la Mémoire) sowie Nils Köhler, Joëlle Krieger,Sebastian Steinebach und Anneke Viertel (jeweils Volksbund DeutscheKriegsgräberfürsorge e. V.).
Lektorat: Jean Klein
Gestaltung, Satz und Druck: printmedia agentur, Kassel, 2/5-2016
Titelbild: Heidi Schöpfer
ISBN 978-3-9817711-2-1
Gefördert durch:
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StiftungGedenkenundFrieden
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ÉditeurVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.Werner-Hilpert-Str. 2, D- 34117 Kassel · www.volksbund.de
Compte réservé aux donsBanque : Commerzbank KasselIBAN : DE23 5204 0021 0322 2999 00 · BIC : COBADEFFXXX
Responsable de la publication :Daniela Schily, secrétaire générale
Rédaction
Coordination :Heidi Schöpfer (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.)Auteurs :Ludovic Fresse (Rue de la Mémoire), Juliane Haubold-Stolle (historienne,Berlin), Christiane Klein (traductrice indépendante, Berlin), Julie Morestin(Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.), Heidi Schöpfer, Garance Thauvin(formatrice interculturelle et traductrice indépendante, Berlin)Textes explicatifs :Ludovic Fresse, Juliane Haubold-StolleTraduction :Christiane Klein, Garance Thauvin
Avec la participation deFranck Beaupérin (Office National des AnciensCombattants et Victimes de Guerre), Jacques-Olivier David (Mémorial de laShoah), Julie Forget (Rue de la Mémoire) et de Nils Köhler, Joëlle Krieger,Sebastian Steinebach et Anneke Viertel (respectivement Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.).
Relecture :Jean Klein
Graphisme, composition et impression :printmedia agentur, Kassel, 2/5-2016
Photo de couverture :Heidi Schöpfer
ISBN 978-3-9817711-2-1
Avec le soutien de :
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StiftungGedenkenundFrieden
DEUTSCH-FRANZÖSISCHES GLOSSAR
FÜR JUGENDBEGEGNUNGENUND SEMINARE
realisiert durch
den Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.und Rue de la Mémoire
Anregungen und Verbesserungsvorschlägeaus der Praxis sind willkommen!
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SPRECHEN ÜBER GESCHICHTEUND ERINNERUNG
ERSTER UND ZWEITER WELTKRIEG
Partnerorganisationen
Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. Der Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. arbeitet als gemeinnützigerVerein im Auftrag der deutschen Bundesregierung sowie im Rahmen zwischen-staatlicher Kriegsgräberabkommen. Er erfasst, erhält und pflegt deutscheKriegsgräberstätten im Ausland. Der Volksbund koordiniert eine Vielzahl vonProjekten im Feld der europäischen Erinnerungskulturen sowie der historisch-politischen Jugend- und Erwachsenenbildung. Dazu gehören Workcamps, in -ternationale Jugendbegegnungen, Fortbildungsseminare und Fachkon fe renzen.Die Jugendbegegnungs- und Bildungsstätten des Volksbundes bieten Schul-und Jugendgruppen optimale Rahmenbedingungen für friedenspädagogischeProjekte, u. a. in Frankreich und in Deutschland.
www.volksbund.de
Rue de la Mémoire„Rue de la Mémoire” ist ein pädagogisches Laboratorium zum ThemenfeldGeschichte und Erinnerung als Instrumente aktiver Bürgerschaft. Der Vereinsituiert sich an der Schnittstelle von formeller und nicht-formeller Bildung. Erbietet Projekte und Fortbildungen an, die, ausgehend von einer gemeinsamenReflexion über Vergangenheit, interkulturelle und intergenerationelle Ver -bindungen schaffen. „Rue de la Mémoire” arbeitet unter anderem im deutsch-französischen Bereich.
www.ruedelamemoire.eu
Das Deutsch-Französische Jugendwerk (DFJW)Die deutsch-französischen Projekte des Volksbundes Deutsche Kriegs gräber -fürsorge e. V. und von Rue de la Mémoire werden vom Deutsch-FranzösischenJugendwerk unterstützt. Das DFJW ist eine internationale Organisation imDienst der deutsch-französischen Zusammenarbeit. Die Gründung des DFJWgeht auf den deutsch-französischen Freundschaftsvertrag, den „Elysée-Ver trag”,von 1963 zurück. Die Aufgabe des DFJW ist es, die Verbindungen zwischen jun-gen Menschen in Deutschland und Frankreich auszubauen und ihr Verständnisfüreinander zu vertiefen.
www.dfjw.org
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VorwortPréface 6-7
EinleitungIntroduction 8-16
Glossar Deutsch-FranzösischGlossaire Allemand-Français 17-62
Schlüssel zum besseren Verständnis (deutscheBegriffe) auf Deutsch und auf Französisch Des clés pour comprendre (termes allemands)en allemand et en français 63-69
Deutsch-französische ZeittafelChronologie franco-allemande 70-73
Das Erinnern an den Ersten undZweiten Weltkrieg in Deutschland La mémoire de la Première et de laDeuxième Guerre mondiale en Allemagne 74-81
Das Erinnern an den Erstenund Zweiten Weltkrieg in FrankreichLa mémoire de la Première et de laDeuxième Guerre mondiale en France 82-88
Die deutsch-französische Versöhnung La réconciliation franco-allemande 89-94
Gedenktage und nationale Feiertage inDeutschland und FrankreichJournées commémoratives et jours fériésen France et en Allemagne 95-97
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Inhaltsverzeichnis
Vorwort
„Wer an Europa zweifelt, wer an Europa verzweifelt, der sollteSoldatenfriedhöfe besuchen! Nirgendwo besser, nirgendwo ein-dringlicher, nirgendwo bewegender ist zu spüren, was das euro-päische Gegeneinander an Schlimmstem bewirken kann.”
Diese Worte des damaligen Luxemburger Premierministersund heutigen Präsidenten der Europäischen Kommission sindzeitlos. Sie drücken in prägnanter Weise aus, worauf derVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. in seiner in ter -nationalen Jugend-, Schul- und Bildungsarbeit seit Jahr zehn -ten den Fokus all seiner pädagogischen Bemühungen richtet:Ausgehend vom Kriegsgrab als pädagogischer Res sour ce fin-den jährlich vielfältigste Begegnungsprojekte in ganz Europastatt, mit unterschiedlichsten Zielgruppen.
Steine zum Reden bringen: Das Kreuz, der Grabstein, dieKriegsgräberstätte als Ort des Innehaltens sind weit mehr alsSymbole. Die inhaltliche Auseinandersetzung mit dem ThemaKrieg und Gewalt in Verbindung mit den aktuellen Heraus for -de rungen in Europa und der Welt findet hier, z. B. in der Ar beitmit Einzelbiographien und im Bezug zu geschichtlichen Er -eignissen in der Region, einen konkreten Ansatz. Erinnern undGedenken erfolgt heute immer mehr in einem europäischenKontext. Gemeinsam mit Partnern in vielen Ländern und inbesonderer Weise in Frankreich engagiert sich der Volksbunddafür, dass junge Menschen über die Beschäf ti gung mit derGeschichte der Weltkriege ein Bewusstsein für die Zu sam -menhänge aktueller politischer Geschehnisse so wie konkreteHandlungsfähigkeiten entwickeln.
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Jean-Claude Juncker während der zentralen Gedenkstunde zumVolkstrauertag 2008 in Berlin
Dieses Glossar möchte sich begegnende junge Menschen da -bei unterstützen, gemeinsam und aus interkulturellen Pers -pektiven heraus über Geschichte und Erinnerung zu sprechen.Es wurde durch eine Arbeitsgruppe des Volks bundes mit sei-ner französischen Partnerorganisation Rue de la Mé moireerstellt und in besonderer Weise finanziell und konzeptionelldurch das Deutsch-Französische Jugendwerk unterstützt. Fürdiese qualitätsvolle Zusammenarbeit danke ich herzlich.
Möge das Glossar als pädagogisches Werkzeug in vielendeutsch-französischen Begegnungen zum Einsatz kommen!Das Sprechen über Geschichte und Erinnerung ist die Grund -lage friedenspädagogischer Arbeit und zugleich Voraus set -zung für mehr Friedensfähigkeit in Europa.
Markus MeckelPräsident des Volksbundes Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V.
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Vorwort
Einleitung
Das vorliegende deutsch-französische Glossar, das vom Volks -bund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. in Zusam men arbeitmit dem Verein Rue de la Mémoire und mit Un terstützung desDeutsch-Französischen Jugendwerks (DFJW) erstellt wurde,hat die historisch-politische Bildung in Bezug auf die beidenWeltkriege zum Thema.
Zielgruppe
Das Glossar richtet sich in erster Linie an Jugendliche (ab 16Jahren) sowie an Teamer, Aus- und Fortbilder und Lehrer, diean deutsch-französischen Bildungsmaßnahmen beteiligt sind,seien es schulische oder außerschulische Austausche, Be geg -nungen oder Sommercamps. Die Altersgrenze von 16 Jahren,die nur ein Richtwert sein soll, ergibt sich durch die Kom -plexität einiger der ins Glossar aufgenommenen Begriffe.
Auch in sprachlicher Hinsicht sind wir der Meinung, dass dasim Glossar enthaltene Vokabular, um korrekt verwendet zuwerden, Kenntnisse der Sprache des Partnerlands voraussetzt,die einem Fremdsprachenerwerb von etwa zwei bis dreiJahren entsprechen. Sind die Jugendlichen jünger als 16 Jahreund/oder haben zu geringe Sprachkenntnisse, ist das vorlie-gende Dokument ein Hilfsmittel, das eher für das Grup pen -leiterteam als für die Teilnehmer selbst geeignet ist.
Zeitraum
Wir haben die Entscheidung getroffen, uns auf die beiden Welt -kriege und die Zwischenkriegszeit in Frankreich und Deutsch -land zu konzentrieren, d. h. auf den Zeitraum 1914-1945. Es
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geht uns nicht darum, die historische Bedeutung der vorange-henden oder nachfolgenden Zeiträume herabzusetzen. Je -doch war es erforderlich, einen zeitlichen Rahmen für dasGlossar festzulegen, um zu verhindern, dass die Vo ka bellistenins Uferlose wachsen. Der Erste und der Zweite Welt krieg sindhäufig behandelte Themen in deutsch-französischen Bil -dungs maßnahmen mit historischem Schwerpunkt, da siebeide Länder gleichermaßen betreffen und bis heute dieWahrnehmung der beiden Länder voneinander prägen.Zudem steht die Friedenserziehung im Zentrum der Arbeit deran diesem Projekt beteiligten Organisationen. In diesemKontext sind die Geschichte und die Erinnerung an die beidenletzten deutsch-französischen Konflikte unumgänglich.
Gliederung
Das Glossar ist, wie oben beschrieben, in erster Linie dafür be -stimmt, bei Jugendbegegnungen oder -austauschen verwen-det zu werden. Es ist daher als praktisches Werkzeug konzipiertworden, das die Bedürfnisse der praktischen Arbeit erfüllt.
Es besteht aus mehreren Teilen:
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Einleitung
a) zwei Wörterlisten (deutsch > französisch und französisch > deutsch);b) Schlüsseln zum besseren Verständnis einiger Begriffe, die eine interkul-
turelle Erklärung erfordern;c) einer Zeitleiste für den Zeitraum 1914-1945 in Frankreich und in
Deutschland;d) Texten über das Erinnern an die beiden Weltkriege in Deutschland und in
Frankreich sowie über den Prozess der deutsch-französischen Ver söh nung;e) einer Gegenüberstellung der nationalen Gedenktage in Frankreich und
in Deutschland.
Einleitung
a) Die Wörterlisten
Diese Listen stellen den zentralen Teil des Glossars dar. Hier -zu seien folgende Anmerkungen gemacht:
Kriterien für die Auswahl der Begriffe
Ein Dokument wie das vorliegende Glossar beruht zwangswei-se auf einem Gleichgewicht zwischen dem geschichtswissen-schaftlichen und dem sprachwissenschaftlichen Ansatz. DieBedeutung bestimmter Begriffe aus historischer und er -innerungskultureller Sicht hat uns bewogen, sie in das Glos saraufzunehmen, auch wenn es sich um Internationalismen (z. B.démocratie/Demokratie) oder Begriffe aus dem Grund - wortschatz (z. B. peur/Angst) handelt. Gleichzeitig haben wiruns entschieden, Bezeichnungen von Organisationen und an -dere Eigennamen (wie z. B. Forces françaises libres oder Wehr -macht) nicht aufzunehmen, da wir der Ansicht sind, bei ihnenbrauche der Nutzer weniger eine Übersetzung als eine Er klä -rung. Ein Glossar kann jedoch kein Geschichtsbuch ersetzen.
Wir haben des Weiteren darauf verzichtet, bestimmte Be griffeaus dem militärischen Bereich aufzunehmen (wie zum Beispieldie Ränge der verschiedenen Militäreinheiten), da unserThema weniger die Geschichte als solche ist, sondern viel-mehr die Erinnerungsarbeit im Rahmen der Jugend be geg nun - gen: In diesem Zusammenhang ist es wichtiger, einen Dialogüber die verschiedenen Sichtweisen anzustoßen, als dieKampfhandlungen detailliert zu beschreiben.
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Geschichte, Gedenken und Pädagogik
Das Thema des Glossars erfasst verschiedene Themenfelder:das der Geschichte (Beschreibung und Analyse der Fakten),das des Gedenkens (Gedenkpraxis) und das der Bildung. Dawir feststellten, dass einige Begriffe (wie z. B. paix/Frieden) inallen drei Bereichen vorkommen, haben wir uns entschieden,sie in eine einzige alphabetische Liste zu integrieren.
Dies führt gelegentlich dazu, dass Begriffe hintereinander ste-hen, die man so nicht zusammen erwartet, z. B. wenn im Fran -zö sischen enterrement auf enseignement folgt oder im Deut -schen Engagement auf Endlösung1, aber dies hat uns nicht ge -stört, im Gegenteil. Diese Reihenfolge schien uns zu einer frucht - baren Mischung zu führen: Einerseits, da auch in der praktischenArbeit die verschiedenen Bereiche ständig ineinandergreifen,ist doch das Wissen eng mit den Formen seiner Wei ter gabeverbunden; andererseits, da die heutige Ge ne ra tion jungerFran zosen und junger Deutscher, die be waffnet mit Papierund Bleistift zusammenarbeitet, das Ge genbild zu den jungenFranzosen und jungen Deutschen ist, die sich im Krieg mitWaffen in der Hand gegenüberstanden.
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Einleitung
1 Es schien uns wichtig, Wörter oder Ausdrücke des nationalsozialistischen Sprach -gebrauchs zu erwähnen, wie z. B. Endlösung/solution finale und sie als solche miteiner eigenen Abkürzung (NS) zu kennzeichnen. Es geht uns darum, die Ju gend -lichen anzuregen, einen kritischen Geist zu entwickeln, indem ihnen gezeigt wird,dass die Wahl der Wörter häufig über ihren eigentlichen Inhalt hinaus eineWeltanschauung zum Ausdruck bringen kann.
Einleitung
Was könnte Friedenserziehung im deutsch-französischen Kon - text anderes sein als der Versuch, den Konflikt durch den in -ter kulturellen Dialog zu ersetzen?
Hinweise für die Nutzung der Wörterlisten
Die Buch-Teilung in einen deutsch- und einen französisch-sprachigen Teil impliziert, im Sinne von „Sprechen über Ge -schi chte und Erinnerung”, folgende Entscheidung: Diedeutsch-französische Wörterliste befindet sich im deutsch-sprachigen Teil, die französisch-deutsche Wörterliste befindetsich im französischsprachigen Teil.
Anders als in Wörterbüchern wurden nicht alle Bedeutungeneines Wortes in das Glossar aufgenommen, sondern nur dieje-nigen, die für den vom Glossar abgedeckten Themenbereichvon Belang sind. Von einer Wortfamilie wurden in der Regelnur Verb ODER Substantiv aufgenommen, sofern es keineBedeutungsunterschiede gibt.
Hat ein Begriff mehrere für das Glossar relevante Be deu tun - gen, so werden diese in der rechten Spalte durchnummeriertwiedergegeben, wobei die Reihenfolge willkürlich ist. Die un -terschiedlichen Bedeutungen werden nicht erklärt oder be -stimmten Bereichen zugeordnet, in denen sie verwendet wer - den, da dies den Rahmen dieses Glossars sprengen wür de.Vielmehr sind hier die Nutzer aufgerufen, sich gegenseitig zuhelfen, die richtige Variante aus der Liste der unterschiedli-chen Bedeutungen in der Partnersprache für ihre kon kreteKommunikationssituation herauszufinden.
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In der linken Spalte der Wortlisten, der Spalte der Aus gangs -spra che, ist der Haupteintrag fett gedruckt. Die Haupteinträgesind al pha betisch angeordnet. Einzige Ausnahmen stellen die re -flex iven Verben (z. B. s'engager/sich engagieren) und die fes ten Fü - gungen (z. B. in Partnerschaft mit/en partenariat avec) dar, die un -ter dem Anfangsbuchstaben des zentralen Begriffs zu finden sind.
Die Genusangabe, also die Angabe des Geschlechts, folgt inden Haupteinträgen auf das Substantiv selbst. Dabei wurdenfolgende Abkürzungen verwendet:
Wörter, die ausschließlich im Plural verwendet werden, erhal-ten zusätzlich zum Genus die Abkürzung pl für Plural. InUntereinträgen wird das Genus nicht noch einmal angegeben,wenn es nicht von dem des Haupteintrags abweicht.
Die wenigen Untereinträge des Glossars enthalten feste Fü -gungen (z. B. einen Eid leisten/prêter serment unter Eid/serment)oder Unterkategorien (z. B. gewaltfreie Kommu ni ka tion/com -munication non-violente unter Kommunikation/communication).
Substantive, die Personen oder Funktionen bezeichnen, wer-den immer in weiblicher und männlicher Form angegeben undzwar in folgender Weise:
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Einleitung
Deportierte/r f/m / déporté/e m/fKanzler/in m/f / chancelier/ière m/f
m = männlich/masculinf = weiblich/fémininn = sächlich/neutre
Einleitung
Um stilistische Einstufungen oder die Zuordnung zu einemFach bereich wiederzugeben, wurden folgende, in Klammernge setzte Abkürzungen verwendet:
Die Wörterlisten Deutsch-Französisch und Französisch-Deutschentsprechen sich nicht 1:1. Dafür gibt es verschiedene Grün -de. Was in einer Sprache durch einen Begriff ausgedrückt werdenkann, hat in manchen Fällen in der Ziel spra che keine Ent spre -chung durch ein einzelnes Wort (z. B. aufarbeiten/embrigader).Auch ist der Sprachgebrauch unterschiedlich. So ist z. B. derBegriff anachronisme im Fran zö si schen ein recht geläufigerBegriff, Anachronismus im Deutschen jedoch nicht. SolcheBegriffe kommen im Glossar nur in einer Sprachrichtung vor.
Andere Begriffe verweisen auf unterschiedliche Realitätenoder Konzepte in Deutschland und Frankreich. Hier geht es umkultur- und/oder länderspezifische Begriffe wie z. B. Kin der -land verschickung und villages détruits. Auch sind die Kon zepteder Erinnerungsarbeit in Deutschland und Frank reich unter-schiedlich. Entsprechend enthalten die deutsch-französischeund die französisch-deutsche Liste jeweils nur die Begriffe, dieim entsprechenden Land von Bedeutung sind (z. B. historisch-politische Bildung in der deutsch-französischen Liste und ro -man national in der französisch-deutschen Liste).
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ugs./fam. umgangssprachlich/familierabw./péj. abwertend/péjoratifpäd./péd. pädagogisch/pédagogiquemil./mil. militärisch/militairejur./jur. juristisch/juridiquerel./rel. religiös/religieuxNS/NS Zugehörigkeit eines Wortes zur Sprache der Na ti o nal so -
zi alisten oder eine für die Zeit des Nationalsozialismuscharakteristische Verwendungsweise eines Wortes
Alle diese Begriffe werden durch eine kurze Erklärung in derZielsprache wiedergegeben.
b) Schlüssel zum besseren Verständnis
Einige Begriffe sind mit dem Symbol gekennzeichnet. Hierhandelt es sich um Begriffe, die sich zwar übersetzen oderkurz umschreiben lassen, hinter denen aber in ei nem der bei-den Länder ein ganzes Konzept steht, ohne dessen Kenntnisman ihre Bedeutung schwer verstehen kann. Diese Begriffehaben wir in den „Schlüssel zum besseren Ver ständ nis” imAnschluss an die Wörterlisten etwas ausführlicher erklärt.
c) Die Zeitleiste des Zeitraums 1914-1945
Dieses Dokument soll dem Nutzer einige historische Eck da tenliefern. Wir haben uns auf die Ereignisse, die Frankreich undDeutschland betreffen, beschränkt (so haben wir zum Beispielweder Pearl Harbor noch Hiroshima erwähnt) und sind nichtüber die unmittelbare Nachkriegszeit hinausgegangen (selbstwenn man der Ansicht sein kann, dass einige Konflikte derzweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts Folgen der Zeit von1939-1945 sind).
d) Die Texte über das Erinnern an die beiden Weltkriege undüber die deutsch-französische Aussöhnung
Bei dem gewählten Thema, wie auch bei den meisten anderenThemen, kann sich ein Glossar nicht auf Wörterlisten be -schränken, da die Übersetzung eines Wortes durch ein ande-res häufig von einer interkulturellen Übersetzung begleitet
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Einleitung
Einleitung
sein muss. Sei es die dem Ersten Weltkrieg in Frankreich undin Deutschland beigemessene Bedeutung oder der offizielleDiskurs über den Zweiten Weltkrieg in Frankreich, in der Bun -des republik und in der DDR - immer ist ein Mindestmaß anKenntnissen des historischen und politischen Kontexts imPart nerland er forderlich, um in einen tiefergehenden Dialogeinzutreten, der über das reine Verständnis einzelner Begriffehinausgeht.
Die hier veröffentlichten Texte sind Zusammenfassungen, dieselbstverständlich keinen Anspruch auf Vollständigkeit erhe-ben können. Sie bieten jedoch Schlüssel zum Verständnis, dieim Rahmen deutsch-französischer Bildungsmaßnahmen nütz-lich sein können, sei es im Vorfeld bei der Vorbereitung derMaßnahme für das Gruppenleiterteam oder direkt bei denAustauschmaßnahmen für die Teilnehmer.
Aus Gründen der Lesbarkeit haben wir in den Texten auf dieAngabe der weiblichen und männlichen Form verzichtet, siejedoch in den Wörterlisten konsequent beide aufgeführt.
e) Die Gegenüberstellung der nationalen Gedenktage
Auch wenn sich das Gedenken nicht auf das staatliche Ge -denken beschränkt, so erschien es uns doch interessant, denKalender der offiziellen Gedenktage in beiden Ländern zu ver-gleichen, da die Auswahl der Daten und ihre Bezeichnun genzeigen, inwieweit Geschichte und Gedenken Ausdruck einernationalen Sichtweise sind und folglich Gegenstand einer in -ter kulturellen Mediation sein müssen.
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Einleitung
Sprechen über Geschichteund Erinnerung
Parler de l'histoire etde la mémoire
Deutsch-Französisch
Allemand-Français
A
abdanken abdiquerAbkommen n accord m, convention fablehnen refuser, rejeterAbrüstung f désarmement mAbschaffung f abolition fsich absprechen se concerterAbzeichen n insigne m, emblème mÄhnlichkeit f ressemblance fAkzeptanz f acceptation fAlltag m quotidien m, vie f quotidienneAlptraum m cauchemar mAmputation f amputation fanalysieren analyserAndacht m 1. prière f
2. recueillement mAndersartigkeit f altérité fAnerkennung f reconnaissance fAngehörige/r f/m membre m de la famille,
parent m, parent m procheangreifen attaquerAngreifer/in m/f assaillant/e m/fAngriff m attaque fAngst f peur f, angoisse f,
anxiété fAnknüpfungspunkt m lien mAnnäherung f rapprochement mannektiert annexéAnregung f 1. suggestion f
2. incitation fAnsatz m approche fAnsatzpunkt m point m de départ
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Anschlag m 1. attentat m2. affiche f
Anschluss m an Deutschland rattachement m à l’AllemagneAnsprechpartner/in m/f interlocuteur/trice m/fAnteilnahme f condoléances fplAntimilitarismus m antimilitarisme mAntisemitismus m antisémitisme mAntiziganismus m antitsiganisme mAnweisung f consigne f, instruction fanwerben enrôlerArbeit f travail mArbeitskräfte fpl main-d’œuvre fArbeitslager n camp m de travail Archiv n archives fplAriernachweis m (NS) certificat m d’aryanité (NS)Arisierung f (NS) aryanisation f (NS)Armee f armée fArtillerie f artillerie fAtlantikwall m mur m de l’AtlantiqueAtombombe f bombe f atomiqueAttentat n attentat maufarbeiten faire un travail de mémoire,
faire un travail de réflexionAufgabe f tâche fAuflösung f dissolution fAufmerksamkeit f attention fAufrüstung f armement mAufstand m insurrection f, soulèvement meinen Aufstand niederschlagen écraser une révolte, réprimer
une révolteAufteilung f partage m, partition f
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A
A
Auftrag m mission f, charge f, commande fAugenzeuge/in m/f témoin m oculaire,
témoin m directausbeuten exploiterAusbilder/in m/f formateur/trice m/fAusbildung f formation fAusbürgerung f déchéance f de la nationalité,
dénaturalisation fsich auseinandersetzen se confronter à,mit etw. se pencher sursich auseinandersetzen se disputer avec qqn,mit jdm. débattre vivement avec qqnaushalten supporter Aushang m affiche f, écriteau mAusland n étranger m (pays)ausländerfeindlich xénophobeAusmaß n ampleur fAusnahmezustand m état m d’urgenceausrufen proclamer, décréter, annoncerAusrüstung f équipement mAusschreitungen fpl exactions fpl, violences fpl,
incidents mplaußerschulisch extrascolaireAusstellung f exposition fAustausch m échange mSchüleraustausch échange scolaireAuswahl f choix m, sélection fAusweis m carte f d’identité, pièce f
d’identitéAuswertung f évaluation f, exploitation fauszeichnen décorer
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Bajonett n baïonnette fBataillon n bataillon mBedauern n regret mBedeutung f 1. sens m, signification f
2. valeur f, importance fBedrohung f menace fBedürfnis n besoin mBeerdigung f enterrement mBefehl m ordre mBefehlsverweigerung f refus m d’obéir à un ordre,
insubordination fBefestigungsanlage f fortification fbefragen interroger, questionnerBefreiung f libération fBefürchtung f crainte f, appréhension fBegegnung f rencontre fBegegnungsstätte f centre m de rencontrebegleiten accompagnerbegnadigen gracierbegraben enterrerBegräbnis n funérailles fplBegrüßung f 1. salutation f
2. accueil mbehindert handicapé Behörde f autorités fplBeisetzung f inhumation f, enterrement mbelagern assiégerBelagerung f siège mBelagerungszustand m état m de siègebelastend accablant, pesant beobachten observer
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B
B
bereuen regretter, se repentirberichten raconter, rapporter, relaterberücksichtigen considérer, prendre en compteBerufssoldat m soldat m de métier,
militaire m de carrièreberührt touchéBesatzung f occupation fBesatzungsmacht f force f d’occupationBesatzungszone f zone f d’occupationsich beschäftigen mit s’intéresser à, se pencher sur,
s’occuper debeschießen tirer sur, mitraillerbeschlagnahmen réquisitionner, saisir, confisquerBesetzung f occupation fBesichtigung f visite fbesiegt vaincubestatten enterrer, inhumerBestattung f sépulture f, inhumation fbestrafen punir, sanctionnerBesucher/in m/f visiteur/teuse m/fBesucherbuch n livre m d’or, cahier m
des visiteursBeteiligung f participation fBetreuer/in m/f animateur/trice m/feine Gruppe betreuen encadrer un groupeBeutekunst f œuvres fpl d’art pilléesBevölkerung f population fbewaffnet armé Bewegung f mouvement mBewegungskrieg m guerre f de mouvementBewusstsein n conscience f
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Beziehung f relation f, rapport mBezugsschein m ticket m de rationnement,
carte f de rationnementBildung f éducation f, formation fhistorisch-politische éducation politique etBildung historiquenon-formale Bildung éducation non-formelleinformelle Bildung éducation informelleBildungsarbeit f travail m éducatifBildungsreferent/in m/f référent/e m/f pédagogique Bildungsreise f voyage m d’étudeBildungsstätte f lieu m de formation,
établissement m de formation,structure f éducative
Biografie f 1. biographie f2. histoire f personnelle
Bleistift m crayon m à papierblind aveugleBlitzkrieg m guerre éclair f, Blitzkrieg fBlockade f blocus m (mil.)Blut n sang mBombardierung f bombardement mBomber m bombardier mBotschafter/in m/f ambassadeur/drice m/fBrief m lettre fBrieftaube f pigeon m voyageurBrigade f brigade fBündnis n alliance f, entente f, coalition fBunker m bunker m, blockhaus m
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B
D
darstellen représenter, figurer, montrerDatum n date fDavidstern m étoile f de DavidD-Day m Jour m J, débarquement m des
Alliés en NormandieDebatte f débat mDemokratie f démocratie fDemütigung f humiliation fDenkmal n mémorial mein Denkmal enthüllen inaugurer un mémorialDenunziation f délation f, dénonciation fdenunzieren dénoncerDeportation f déportation fDeportationszug m train m de déportation, convoi
m de déportation Deportierte/r f/m déporté/e m/fDeserteur m déserteur mDeutung f interprétation fDialog m dialogue mDidaktik f didactique fDienst m service mDiktatur f dictature fDiplomatie f diplomatie fDiskriminierung f discrimination fDiskurs m 1. débat m
2. discours mDiskussion f discussion f, débat mDivision f division fDolch m poignard mDolmetscher/in m/f interprète m/fDoppeldeckerflugzeug n biplan m
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Doppeldeutigkeit f ambiguïté f, double sens mDreck m boue f, crasse fDrückeberger m (ugs.) embusqué mDurchbruch m percée fdurchhalten tenir, s’accrocherDurchhalteparole f appels mpl à tenir bon
pendant la guerre
Ehre f honneur mjdm. die letzte Ehre erweisen rendre un dernier hommage à qnEhrenamtliche/r f/m bénévole m/fEhrenmal n monument m aux morts,
monument m commémoratifEhrung f hommage mEid m serment meinen Eid ablegen prêter sermenteinberufen appellerEindruck m impression feinfallen envahireinkreisen encerclerEinmarsch m invasion fEinstellung f 1. position f attitude f
2. embauche f3. suspension f4. réglage m
Einweihung f inauguration fEinzelgrab n tombe f individuelleEinzelschicksal n destin m individuel
25
D
E
E
einziehen (mil.) enrôler, appelerEisenbahn f chemin m de fer Elend n misère fEmpathie f empathie fEmpfang m réception f, accueil mEmpörung f indignation fendgültig final, définitifEndlösung f (NS) solution f finale (NS), terme
nazi désignant l’exterminationsystématique des Juifs d’Eu -rope ainsi que ses modalitéstechniques telles que décidé-es lors de la Conférence deWannsee en janvier 1942
Engagement n engagement mbürgerschaftliches Engagement engagement citoyensich engagieren s’engager entartete Kunst f (NS) art m dégénéré (NS), corres pon -
dant à un art d'avant-gar de dé -signé par la dictature nazie com -me hideux et pathologique, dontles œuvres furent retirées desmusées et les artistes persécutés
Entbehrungen fpl privations fplentdecken découvrirEnteignung f spoliation fentmilitarisieren démilitariserentmutigen démoraliser, découragerEntnazifizierung f dénazification fEntschädigung f dédommagement m,
indemnisation f
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entscheidend décisif, déterminantEntschuldigung f excuse f, pardon mEntsetzen n effroi m, épouvantef,
horreur fentweihen profanerEntwurzelung f déracinement mEpidemie f épidémie fErbe n héritage m, succession f,
patrimoine mErbfeind m ennemi m héréditaireEreignis n événement mErfahrung f expérience ferforschen explorer, étudierErgebnis n résultat merinnern rappelerErinnerung f 1. souvenir m
2. mémoire fErinnerungsarbeit f travail m de mémoireErinnerungskultur f culture f du souvenirErinnerungsort m lieu m de mémoireErkennungsmarke f plaque f d’identitéerklären 1. expliquer
2. déclarer, proclamererkunden explorer, reconnaître (mil.) erleben vivre, faire l’expérience deErlebnispädagogik f pédagogie f activeErmächtigungsgesetz n loi f sur les pleins pouvoirs per -
mettant au gouvernement nazide promulguer des lois sansapprobation parlementaire
ermorden assassiner
27
E
E
ermuntern encourager, inciterEroberung f conquête f, prise fErschießung f exécution f (par balle)Erschießungskommando n peloton m d’exécutionErschöpfung f épuisement merschossen fusilléErster Weltkrieg m Grande Guerre f, Première
Guerre f mondialeErwachsenenbildung f formation f d’adultesErwartung f attente ferzählen raconter, relater, narrerEugenik f eugénisme mEuthanasie f (NS) terme désignant le programme
d’extermination systématiquedes personnes considéréescomme « indignes de vivre »par le régime nazi
Evakuierung f évacuation fEvaluation f évaluation fEwige Flamme f flamme f du souvenirExhumierung f exhumation fExil n exil mins Exil gehen partir en exil, s’exilerExodus m exode mExplosion f explosion fExtremismus m extrémisme m
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Fabrik f usine fFahne f drapeau mfahnenflüchtig werden déserterFallschirm m parachute mFallschirmjäger m (chasseur m) parachutiste m,
para m (mil.) Fallschirmspringer m parachutiste mfaschistisch fascisteFeedback n retour m, réaction fFehlinformation f désinformation ffeierlich solennelFeierlichkeiten fpl célébration fFeiertag m jour m fériéFeind m ennemi mfeindlich hostile, ennemi Feindschaft f hostilité fFeldküche f cantine f roulante, roulante fFeldpost f Poste f militaire, Poste f
aux arméesFeldzug m campagne fFestnahme f arrestation fFestung f forteresse fFilmvorführung f projection f de filmFilzstift m feutre mFlak f 1. canon m antiaérien
2. DCA f, défense f contre lesaéronefs / avions
Flakfeuer n feu m antiaérienFlammenwerfer m lance-flammes mFliegeralarm m alerte f aérienne
29
F
F
Flipchart n paperboard m, chevalet m deconférence
Flotte f flotte fFlucht f fuite fFlüchtling m réfugié mFlugplatz m aérodrome mFlugzeug n avion mFlugzeugträger m porte-avions mFolge f conséquence f, suite fFolgeschäden mpl séquelles fplFolter f torture ffördern 1. favoriser, promouvoir
2. subventionnerForderung f exigence f, revendication fForschung f recherche f, étude fFortbildung f formation fFortschritt m progrès m, avancée fFragebogen m questionnaire mFragestellung f question f, interrogation fFranzmann m (abw.) Français mFreier Träger m der Jugendhilfe organisation f / association f
indépendante engagée dansle travail social, notammentde jeunesse, et mandatée parl’État pour assurer des missionsde service public
Freiheit f liberté fFreischärler m franc-tireur mFreispruch m acquittement msich freiwillig melden s’engager
30
Freiwillige/r f/m engagé/e m/f (mil.),volontaire m/f
Freizeitaktivität f activité f de loisirsfremd 1. étranger, inconnu
2. étrangeFremdenfeindlichkeit f xénophobie fFremdenlegion f Légion f étrangèreFreude f joie fFreundschaft f amitié fFrieden m paix fFrieden schließen conclure la paix, faire la paixFriedensarbeit f travail m en faveur de la paixFriedensbewegung f mouvement m pacifisteFriedenserziehung f éducation f à la paixFriedenspädagogik f éducation f à la paixFriedenstaube f colombe f de la paixFriedensvertrag m traité m de paixFriedhof m cimetière mFriedhof für Opfer von Krieg cimetière m pour les victimesund Gewaltherrschaft de la guerre et de la tyranniefriedlich 1. pacifique, pacifiquement
2. paisible, paisiblementFront f front mFrontlinie f front mFronturlaub m permission fFrontverlauf m ligne f de frontFührung f 1. visite f guidée
2. direction f
31
F
G
Gas n gaz mGaskammer f chambre f à gaz Gasmaske f masque m à gazGebeine npl ossements mplGebiet n 1. territoire m, terrain m, zone f
2. domaine m, matière fGebirgsjäger m chasseur m alpinGedächtnis n mémoire fGedenken n commémoration fGedenkfeier f commémoration f, cérémonie
f commémorative Gedenkkultur f culture f du souvenirGedenkmarsch m marche f du souvenirGedenkort m lieu m de commémorationGedenkreise f voyage m commémoratifGedenkstätte f mémorial m, lieu m de
mémoireGedenkstunde f cérémonie f commémorativeGedenktafel f plaque f commémorativeGedenktag m jour m de commémorationgefallen mort au combatGefallenendenkmal n monument m aux mortsgefälscht falsifié, contrefait, faussé, fauxgefälschte Papiere npl faux papiers mplgefangen captifGefangene/r f/m prisonnier/ière m/fGefangenenlager n camp m de prisonniersGefangenschaft f captivité fGefecht n combat mGefechtspause f trêve fGefühl n sentiment m
32
Gegenangriff m contre-attaque fGegenstand m objet mgegenüberstellen confronter, comparerGegenwart f présent mGegner/in m/f adversaire m/f, ennemi/e m/fGeisel f otage mgelähmt paralysé Gemeinde f commune fGemeinsamkeit f point m commun,
convergence fGeneralstab m état-major mGeneration f génération fGenozid m génocide mgerecht justeGerechter m unter den Völkern Juste m parmi les NationsGerechtigkeit f justice fGeschichte f 1. histoire f
2. récit mGeschichtsbild n vision f de l’histoireGeschichtsmuseum n historial m,
musée m d’histoire Geschütz n pièce f d’artillerieGesellschaft f société fgesellschaftspolitisch sociétal, de société,
sociopolitiqueGespräch n entretien m, conversation fGestank m puanteur fGeste f geste mGewalt f violence fgewaltfrei non-violentGewaltherrschaft f tyrannie f
33
G
G
Gewehr n fusil mGewissen n conscience fGhetto n ghetto mGiftgas n gaz m toxique Glaube m croyance f, foi fGleichgewicht n équilibre mGleichgültigkeit f indifférence fGleichheit f égalité fgleichschalten mettre au pasGlied n membre mGoldenes Buch n livre m d’orGrab n tombe fGrabenkrieg m guerre f de tranchées Gräberfeld n nécropole fGrabkranz m couronne f mortuaireGrabmal n tombeau mGrabpflege f entretien m des tombesGrabstätte f sépulture fGrabstein m pierre f tombaleGranate f obus m, grenade fGranatsplitter m éclat m d’obusGranattrichter m trou m d’obusGräuel mpl atrocités fplGrauen n horreur fgrausam cruelGrenadier m fantassin mGrenze f frontière fGrenzregion f région f frontalièregrenzüberschreitend transfrontalierGrenzverlauf m tracé m des frontières
34
Grenzziehung f délimitation f, démarcation fdes frontières
Großmacht f grande puissance fGrundkenntnisse fpl connaissances fpl de baseGruppenarbeit f travail m de groupe,
travail m en groupeGruppendynamik f dynamique f de groupeGruppenleiter/in m/f responsable m/f de groupeGüterwaggon m wagon m de marchandises
Häftling m détenu/e m/fHakenkreuz n croix f gamméeHalbmond m (rel.) croissant m (rel.)Haltung f attitude f, posture fHändedruck m poignée f de mainHandgranate f grenade fHandschlag m poignée f de main pädagogisches outil m pédagogiqueHandwerkzeug nHass m haine fHauptquartier n quartier m généralHeckenschütze m tireur m embusquéHeer n armée f de terreHeimat f terre f natale, patrie f, endroit m
où l’on se sent chez soiHeimatfront f front m de l’arrière désignant
la contribution de la populationcivile à l’effort de guerre
35
G
H
H
Held/in m/f héros m, héroïne fHelm m casque mHerangehensweise f approche f, démarche fHerausforderung f défi m, enjeu mHerkunft f origine f, provenance fHerrschaft f pouvoir m, règne m,
domination fHerrschaftsanspruch m volonté f de pouvoir/de
dominationHerrschaftsgebiet n territoire m sur lequel s’exerce
la souveraineté ou ladomination d’une entitépolitique
Hinrichtung f exécution f, exécution fcapitale
hinterfragen questionner, remettre enquestion
Hintergrund m 1. contexte m2. arrière-plan m, fond m
Hinterhalt m embuscade fhistorische Stätten fpl sites mpl historiquesHoffnung f espoir mHoheitsgebiet n territoire mHölle f enfer mHolocaust m Holocauste m, Shoah fHomophobie f homophobie fhomosexuell homosexuelHunger m faim fHungersnot f famine f
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Identifizierung f identification fIdentität f identité finfrage stellen remettre en questionIndividuum n individu mInfanterie f infanterie fInfanterist m fantassin minhaftieren emprisonner, incarcérerInstandhaltung f entretien m, maintenance fInstrument n outil m, instrument minteraktiv interactifInteresse n intérêt minterkulturell interculturelInternierungslager n camp m d’internementInvalide m invalide mInvasion f invasion f
Jahrestag m anniversaire mJude m, Jüdin f Juif m, Juive fJudenstern m (NS) étoile f jaune (NS)Judentum n judaïsme m, judaïté f, judéité fjüdisch juifJugend f jeunesse fJugendarbeit f travail m de jeunesseJugendaustausch m échange m de jeunesJugendgruppe f groupe m de jeunes
37
I
J
K
Kaiser/in m/f empereur m, impératrice fKälte f froid mKamerad/in m/f camarade m/fKampf m combat mKampfgas n gaz m de combatKampfpanzer m char m d’assautKanone f canon mKanonenfutter n chair f à canonKanzler/in m/f chancelier/ière m/fKapitulation f capitulation f, reddition f,bedingungslose Kapitulation capitulation sans conditionsKaserne f caserne fKavallerie f cavalerie fkennenlernen faire connaissanceKennenlernspiel n jeu m de connaissance Kerze f bougie fKinderlandverschickung f évacuation f des enfants vers
les zones rurales nonbombardées pendant la 2e
Guerre mondiale en Allemagneklären clarifier, résoudreKlassenfahrt f voyage m scolaireKlebstoff m colle fKleingruppe f petit groupe mKollaborateur/in m/f collaborateur/trice m/f
collabo (péj.) m/fKollektivschuld f culpabilité f collectiveKolonialreich n empire m colonialKolonialsoldat m tirailleur mKolonie f colonie f
38
Kommando n 1. commando m2. commandement m
Kommunikation f communication fKommunismus m communisme mKompanie f compagnie fKonferenz f conférence fKonflikt m conflit mKonfliktlösung f résolution f de conflitsKonfliktprävention f prévention f de conflitsKonfrontation f affrontement m, confrontation fKontext m contexte mKontroverse f controverse fKonzentrationslager n, KZ n camp m de concentrationKonzept n 1. concept m
2. plan m détailléKooperation f coopération fKorps n corps m (mil.) Krankenpfleger m infirmier mKrankenschwester f infirmière fKrankenträger m brancardier mKranz m couronne fKranz niederlegen déposer une gerbeKrater m cratère mKrematorium n four m crématoireKreuz n croix fKrieg m guerre fKriegerdenkmal n monument m aux morts,
mémorial m de guerreKriegsanleihe f emprunt m de guerreKriegsdienst m service m militaire en temps
de guerre
39
K
K
Kriegsdienstverweigerung f objection f de conscienceKriegsfreiwilliger m engagé m volontaireKriegsgefangene/r f/m prisonnier/ière m/f de guerreKriegsgegner/in m/f 1. adversaire m/f (mil.)
2. personne f opposée à laguerre
Kriegsgrab n sépulture f militaireKriegsgräberdienst m service m d’entretien des
sépultures militairesKriegsgräberfürsorge f service m d’entretien des
sépultures militairesKriegsgräberstätte f cimetière m militairekriegsmüde las de la guerreKriegsneurose f névrose f de guerreKriegsschuld f responsabilité f de la guerreKriegstote mpl personnes décédées fpl
au cours d’une guerreKriegstreiberei f bellicisme mKriegsverbrecher/in m/f criminel/le m/f de guerreKriegsversehrte/r f/m mutilé/e m/f de guerreKriegswaise f orphelin/e m/f de guerreKriegswirtschaft f économie f de guerrekritisch critiqueKronprinz m prince m héritier, dauphin mKugel f balle fKultur f 1. culture f
2. civilisation fKummer m chagrin msich kümmern s’occuper
40
Ladung f 1. charge f2. cargaison f3. assignation f
Landkarte f carte f (géographique)Landung f 1. débarquement m
2. atterrissage mLärm m vacarme m, bruit mLaus f pou mLazarett n hôpital m militaireLeben n vie flebendig vivantLebensbedingungen fpl conditions fpl de vieLebensmittel npl aliments mpl, vivres mplLebensmittelkarte f carte f de rationnementLebensmittelmarke f ticket m de rationnementLebensraum m (NS) espace m vital (NS)lebensunwert (NS) « vie sans valeur », terme de
l’idéologie national-socialistequalifiant les personnes mala-des et/ou faibles dont la vieest par conséquent considé-rée comme dépourvue devaleur
Lebenszeichen n signe m de vieLehrer/in m/f enseignant/e m/fLeiche f cadavre m, corps mLeid n souffrance fleiden souffrir, supporter, endurerLeiden n souffrance fLeiter/in m/f directeur/trice m/flernen apprendre
41
L
L
M
Lernort m lieu m d’apprentissage,lieu m de formation
leugnen nierLuftangriff m raid m aérien, attaque f
aérienneLuftkrieg m guerre f aérienneLuftschiff n zeppelin mLuftschutzbunker m abri m antiaérienLuftwaffe f aviation f, armée f de l’air
Macht f pouvoir mMachtergreifung f (NS) prise f de pouvoir (NS)mahnen 1. exhorter, appeler à,
2. avertir, rappeler à l’ordreMahnmal n mémorial mMangel m pénurie f, manque mMarine f marine fMarschbefehl m ordre m de marcheMaschinengewehr n mitrailleuse fMassaker n massacre mMassengrab n fosse f commune, charnier mMassenmord m massacre m,
meurtre m de masseMaterialschlacht f bataille f de matérielMatrose m marin mMatsch m boue fMedaille f médaille fMediation f médiation f
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Mehrheit f majorité fMeinung f opinion föffentliche Meinung opinion publiqueMemoiren fpl mémoires fplMenschenrechte npl droits humains mplMenschenversuch m expérience f médicale prati-
quée sur des êtres humainsMenschlichkeit f humanité fMeuterei f mutinerie fMilitär n militaire mMilitärdienst m service m militairevom Militärdienst befreit exempté de service militaireMilitärgeistlicher m aumônier m militaireMilitärgericht n tribunal m militaire conseil m
de disciplineMilitärparade f défilé m militaireMinderheit f minorité fMine f mine fMinenwerfer m lance-mines mMinister/in m/f ministre m/fMissverständnis n malentendu mMitarbeit f collaboration fMiteinander n vivre ensemble mMitgefühl n compassion fMitglied n membre mMitläufer m suiveur m, suiviste mMitleid n pitié fMobilmachung f mobilisation fMord m meurtre m, assassinat mMörser m crapouillot m, mortier mMultiperspektivität f multiperspectivisme m
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M
M
N
Multiplikator/in m/f multiplicateur/trice m/fMunition f munition fMunitionslager n dépôt m de munitionsMuseum n musée mMusterungsausschuss m conseil m de révision fMut m courage m
Nachdenken n réflexion fNachfahre m descendant/e m/fNachkriegszeit f après-guerre mNachricht f 1. nouvelle f
2. message mNachschub m 1. ravitaillement m
2. intendance f (mil.) namenlos sans nom, anonymeNamensbuch n 1. livre m d’or
2. registre m nominatif Narbe f cicatrice fNarrativ n récit m, version fNässe f humidité fNation f nation fNationalismus m nationalisme mNationalsozialismus m, NS m national-socialisme mNazi- nazi Neutralität f neutralité fNichtangriffspakt m pacte m de non-agressionNiedergang m déclin m(sich) niederknien s’agenouiller
44
Niederlage f défaite f, échec mNiemandsland n no man’s land mNot f 1. misère f, détresse f
2. besoin m, secours m,urgence f
Notstand m état m d’urgence
Oberbefehlshaber m commandant m en chefObjekt n objet mOffenheit f 1. ouverture f d’esprit
2. franchise fOffensive f offensive fÖffentlichkeit f public mbreite Öffentlichkeit grand public mOffizier m officier mOhnmacht f 1. évanouissement m
2. impuissance fOpfer n 1. sacrifice m
2. victime fOrden m décoration f, ordre m distinctifOrden verleihen décerner / remettre une déco-
ration / un ordre distinctifOrdnung f ordre mOrt m endroit m, lieu mOstfront f front m oriental, front m de
l’Est
45
N
O
P
Paar n 1. binôme m (péd.)2. couple m
Paket n colis m, paquet mPakt m pacte mPanzer m char mPanzertruppe f cavalerie f blindéeParlament n parlement mParole f devise f, mot m d’ordre,
slogan mPartei f 1. parti m
2. partie fPartisane m, Partisanin f partisan/e m/fPartizipation f participation fPartner/in m/f partenaire m/fPartnerschaft f partenariat min Partnerschaft mit en partenariat avecPass m passeport mPatriotismus m patriotisme mPatronenhülse f douille fPazifismus m pacifisme mPersönlichkeit f personnalité fPerspektive f perspective fPflege f entretien m, soin mPflicht f devoir m, obligation fPickelhaube f casque m à pointePilot m pilote mPlakat n affiche fPlenum n assemblée f plénière, grand
groupe mPlünderung f pillage mPluralität f pluralité f
46
Podiumsdiskussion f table f rondePolemik f polémique fPolitik f politique fPolitik der verbrannten Erde politique de la terre brûléePolizei f police fPorajmos m Porajmos m, massacre m des
Roms d’Europe durant la péri-ode nazie
Praktikum n stage mPräsident/in m/f président/e m/fProjekt n projet mPropaganda f propagande fProtest m protestation f, contestation fProzess m 1. procès m
2. processus m
Quelle f source f
Rache f vengeance fRassenpolitik f politique f racialerassisch (NS) racialrassistisch racisteRationierung f rationnement mRattenplage f invasion f de ratsRaubkunst f œuvres fpl d’art spoliées
47
P
Q
R
R
Razzia f rafle fRecht n droit mRede f discours mReeducation f programme m de rééducation
à la démocratie mis en placepar les Alliés en Allemagneaprès la Deuxième Guerremondiale dans le contexte dela dénazification
Referat n 1. exposé m2. service m, bureau m
Regierung f gouvernement mRegiment n régiment mReich n empire mReichspogromnacht f nuit f de pogroms dans les
territoires du ReichRelikt n vestige m, survivance f,
reliquat mRente f retraite fReparationen fpl réparations fpl Repräsentation f représentation fRepublik f république frequirieren réquisitionnerRespekt m respect mretten sauverReue f remords m, regret mRevanchismus m revanchisme mRevisionismus m révisionnisme mRevolution f révolution fRitual n rituel mRivalität f rivalité f
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Rolle f rôle mRollenspiel n jeu m de rôleRückzug m (mil.) retraite f (mil.) letzte Ruhestätte f dernière demeure fRuhm m gloire fRundfunkansprache f allocution f radiophoniqueRundgang m 1. tour m
2. visite f guidéeRüstungsfabrik f usine f d’armementRüstungswettlauf m course f aux armements
Sabotage f sabotage mSammelfriedhof m cimetière m de regroupementSammelgrab n tombe f collectiveSammellager n camp m d’internementSandsack m sac m de sableSanitäter m ambulancier mSanitätswagen m ambulance fSarg m cercueil mSäuberung f nettoyage m, épuration fSchädel m crâne mScham f honte fschänden 1. profaner
2. violenter3. déshonorer
Scharfschütze m tireur m d’éliteScheitern n faillite f, échec mSchere f ciseaux mpl
49
R
S
S
Schicksal n destin mschießen tirerSchlacht f bataille fSchlachtfeld n champ m de batailleSchlag m coup mSchlamm m boue fschlichten arbitrerSchmerz m douleur fSchnittstelle f jonction f, liaison f, interface fSchrapnell n shrapnel m, obus m chargé de
balles de plombSchuld f culpabilité f, faute fSchulden fpl dettes fplschuldig coupableSchüler/in m/f écolier/ière m/f, élève m/fschulisch scolaire Schuss m tir m, coup m de feuSchutz m protection f, abri mSchützengraben m tranchée fSchützengrabenkunst f artisanat m de tranchéeSchweigeminute f minute f de silenceSchweigen n silence mSelbstbild n vision f de soiSelektion f (NS) sélection fSeminar n séminaire mSenfgas n gaz m moutardeSensibilisierung f sensibilisation fSeuche f épidémie fsexuelle Orientierung f orientation f sexuelle Shoah f Shoah fSichtweise f point m de vue, vision f
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Sieg m victoire fSieger m vainqueur mSiegermacht f puissance f victorieuseSinn m sens msinnlos dépourvu de sens, dénué de
sens, absurdeSinti und Roma mpl Sinti et Roms mpl, tsiganes mplSirene f sirène fSkelett n squelette mSoldat m soldat m, militaire mSoldatenfriedhof m cimetière m militaireSolidarität f solidarité fSouveränität f souveraineté fspanische Grippe f grippe f espagnolespanischer Reiter m cheval m de friseSpannung f tension fSpaß m 1. plaisir m, divertissement m
2. plaisanterie fSpeziallager n camp m d’internement dans la
zone d’occupation soviétiqueinstitué après 1945
spielerisch ludiqueSpionage f espionnage mSprachanimation f animation f linguistique Sprache f langue fSprengstoff m explosif mSpur f trace f, piste f, vestige mhistorische Spurensuche f recherche f de traces
historiques Staat m État mstaatenlos apatride
51
S
S
Staatsstreich m coup m d’ÉtatStacheldraht m fil m barbeléStädtepartnerschaft f jumelage mStahlhelm m casque m d’acierStammbaum m arbre m généalogiqueStandpunkt m point m de vueStätte f site mStele f stèle fStellung f position f, situation f, place fStellungskrieg m guerre f de positionsterben mourir, succomber, décédersterbliche Überreste mpl dépouille f mortelleStift m crayon mStollen m galerie fStolperstein m pavé m de la mémoire,
incrusté dans le sol par l’ar-tiste allemand Gunter Demnigdepuis 1997 devant l’anciendomicile de personnes persé-cutées et déportées par lerégime nazi
Stoßtrupp m troupe f de chocStrafe f punition f, sanction f, peine fStreik m grève fstreiten batailler, se disputerStudienreise f voyage m d’étudeStunde f Null heure f zéro, qui marque le
début d'une ère nouvelle pourl'Allemagne après la capitula-tion du Reich le 8 mai 1945
Sturm m (mil.) attaque f, assaut m
52
Suche f recherche fSühne f expiation fSymbol n symbole m
Tabelle f tableau m, grille fTabu n tabou mein Tabu brechen briser un tabou Tafel f 1. plaque f
2. tableau m3. tablette f
Tagebuch n journal mTagung f conférence f, congrès mTapferkeit f bravoure fTarnung f camouflage mTäter/in m/f criminel/le m/f, coupable m/fTeamarbeit f travail m d’équipeTeamer/in m/f animateur/trice m/fteilen partagerTeilnahme f participation fTeilnehmer/in m/f participant/e m/fTeilung f partition f, partage mTerror m terreur fthematisieren thématiser, traiterThronfolger m héritier m du trône,
successeur m au trôneTiefflieger m avion m d’attaque au sol,
avion m volant à bassealtitude
53
S
T
T
Tod m décès m, mort fTodesmarsch m marche f de la mortTodestag m 1. date f du décès, jour m du
décès2. anniversaire m de la mort
Toleranz f tolérance ftot mort, décédé Totalitarismus m totalitarisme mtöten tuerTotengedenken n souvenir m des mortsTräne f larme ftranskulturell transculturelTrauer f deuil mTrauerarbeit f travail m de deuilTrauerfeier f obsèques fplTrauma n traumatisme mTraurigkeit f tristesse fTreffen n rencontre fTreue f fidélité fTrümmerfrau f terme désignant les femmes
déblayant au lendemain de laDeuxième Guerre mondialeles décombres des bâtimentsdétruits en Allemagne
Truppe f troupe fTutor/in m/f tuteur/trice m/f
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Übereinkommen n accord m, convention fÜberfall m agression f, attaque fÜbergriffe mpl exactions fpl, abus mplÜberlebende/r f/m survivant/e m/f, rescapé/e m/fÜberlegung f réflexion f, considération fübersetzen traduireÜbertragung f transmission f, diffusion fÜberzeugung f conviction fU-Boot n, Unterseeboot n sous-marin mUltimatum n ultimatum mjdn. umbetten transférer la dépouille de qqnUmerziehung f rééducation fUmgang m rapport m, manière f de
gérer/d’aborderUmsiedlung f déplacement mumzingeln encerclerunbekannt inconnu Unbekannter Soldat m Soldat m inconnuUngeziefer n vermine fUniform f uniforme munmenschlich inhumain Unrecht n tort m, injustice fUnruhen fpl émeutes fpl, troubles mplunterdrücken opprimer, persécuter, réprimeruntergetaucht disparu, caché, entré dans la
clandestinitéUntergrund m 1. clandestinité f
2. sous-sol munterirdisch souterrain Unterkunft f hébergement m, logement mUnterricht m enseignement m, cours m
55
U
U
V
Unterschied m différence f, écart mUnterstand m abri m, cagna f (fam.)unterstützen soutenir, encourager, aider,
appuyerUrsache f cause f, raison f, motif mUrteil n jugement m
Vaterland n patrie fVeränderung f changement m, modification fVeranstaltung f manifestation f, cérémonie fVerantwortung f responsabilité fverarbeiten assimiler, intellectualiserVerband m 1. pansement m, bandage m
2. fédération f, association f3. unité f (mil.)
Verbrechen n crime mVerbrechen gegen die crime contre l’humanitéMenschlichkeitVerbrennungsofen m four m crématoireVerbrüderung f fraternisation fverbündet allié Verdacht m soupçon mVerdienst n mérite mVerdrängung f refoulement mVerdunkelung f 1. assombrissement m, obs-
curcissement m2. dissimulation f
Verein m association f
56
Vereinbarung f accord m, convention fVerfolgung f persécution fVergangenheit f passé mVergangenheitsbewältigung f gestion f du passéVergasung f gazage mVergebung f pardon mVergeltung f vengeance f, représailles fplvergessen oublierVergewaltigung f viol mvergleichen comparerVerhaftung f arrestation fVerhandlung f négociation fverheizen sacrifier (mil.)verhungern mourir de faimVerkündung f proclamation fVerlauf m déroulé m, déroulement mVerletzte/r f/m blessé/e m/fVerletzung f blessure fverlieren perdreVerlust m perte fVermisste/r f/m disparu/e m/fVermittlung f médiation fvernachlässigen négliger, délaisserVernichtung f extermination fVernichtungslager n camp m d’exterminationVerpflegung f alimentation f, ravitaillement mVerpflichtung f engagement m, obligation fverraten trahirVerräter/in m/f traître m, traîtresse fsich verschanzen se retrancherverschleppen enlever, déporter, déplacer
57
V
V
verschüttet enseveli verschwinden disparaîtreverseucht contaminé Versöhnung f réconciliation fverstaatlichen nationaliserVerständigung f entente fVerständnis n compréhension fsich verstecken se cacherverstehen comprendreVerstümmelung f mutilation fVerteidigung f défense fVertrag m 1. traité m
2. contrat mVertrauen n confiance fVertreibung f expulsion fVertriebene/r f/m expulsé/e m/fverurteilt condamnézum Tode verurteilt condamné à mortVerwandte/r f/m parent/e m/fVerwundete/r f/m blessé/e m/fverwüstet dévasté verzeihen pardonnerVerzweiflung f désespoir mVeteran m ancien combattant mViehwaggon m wagon m à bestiauxVielfalt f diversité fVisum m visa mVolk n peuple mVölkermord m génocide mVölkerrecht n droit m international
58
Völkerverständigung f amitié f, rapprochement mentre les peuples
völkisch (NS) adjectif se rapportant, dansl’idéologie national-socialiste,au peuple en tant que « race »
Volksempfänger m poste m de radio élaboré en1933 sur commande du mini-stère allemand de la Pro pa -gande et diffusé massivement
Volkssturm m (NS) unités supplétives de la Wehr -macht créées en 1944 etmobilisant tous les hommesâgés entre 16 et 60 ans pourdéfendre le territoire du Reich
Volkstrauertag m jour m de deuil nationalvoraussehen anticiper, prévoirVoraussetzung f 1. condition f préalable,
prérequis m2. hypothèse f
Vorbereitung f préparation fVorfahre m ascendant/e m/fVorkriegszeit f avant-guerre mVormundschaft f tutelle fVorsitzende/r f/m président/e m/fVorstellung f 1. présentation f
2. représentation fVortrag m conférence f, exposé m,
communication fVorurteil n préjugé mWache f 1. garde m/f, sentinelle f
2. poste m
59
V
W
wachsam vigilant Wachstum n croissance fWächter m gardien mWaffe f arme fWaffengewalt f force f des armesWaffenruhe f trêve fWaffenstillstand m cessez-le-feu mWaggon m wagon mWahl f 1. élection f
2. choix mWahnsinn m folie fWahrheit f vérité fWahrnehmung f perception fWaise f orphelin/e m/fWehrdienst m service m militaireWehrpflicht f conscription fWehrpflichtiger m appelé m, conscrit mweinen pleurerWeitergabe f transmission fWendepunkt m tournant mWerkzeug n outil mWert m valeur fWestfront f front m occidental, front m de
l’OuestWestverschiebung f déplacement m des frontières
de la Pologne vers l’Ouestà l’is sue de la DeuxièmeGuerre mondiale
Wettrüsten n course f aux armementswidersprüchlich contradictoireWiderstand m résistance f
60
Wiederaufbau m reconstruction fWiedergutmachung f réparation fwillkürlich arbitraireWirklichkeit f réalité fWirkung f effet mWissen n connaissance f, savoir mWissenschaftler/in m/f scientifique m/fWitwe/r f/m veuf/ve m/fWochenschau f actualités fpl
cinématographiquesWorkcamp n chantier mWorkshop m atelier mWunde f blessure f, plaie fWürde f dignité fWurzel f racine fWut f colère f, rage f, fureur f
Zeitleiste f frise f chronologiqueZeitraum m période fZeitung f journal mZeitzeuge/in m/f témoin m d’époqueZensur f censure fZeppelin m zeppelin mZeremonie f cérémonie fZerfall m désintégration f, déclin mZermürbung f déliquescence f, démoralisati-
on f, découragement mzerstören détruire
61
W
Z
Z
Zeuge/in m/f témoin mZiel n objectif m, but mZielgruppe f groupe m cible Zigeuner/in m/f (abw.) tsigane m/fZivilbevölkerung f population f civileZivildienst m service m civilziviler Ungehorsam m désobéissance f civileZivilgesellschaft f société f civileZivilist/in m/f civil/e m/fZone f zone fZugehörigkeit f appartenance fZukunft f avenir m, futur mZusammenarbeit f collaboration f, coopération fin Zusammenarbeit mit en coopération avec, en
partenariat avecZusammenbruch m effondrement m, faillite fZusammenhang m 1. rapport m, lien m
2. contexte mZustand m état mZuwanderung f immigration fZwangsarbeit f travail m forcéZwangsrekrutierter/in m/f enrôlé/e m/f de force, incor-
poré/e m/f de forceZweifel m doute mZweifrontenkrieg m guerre f sur deux frontsZweiter Weltkrieg m Deuxième Guerre f mondiale,
Seconde Guerre f mondialeZwischenauswertung f bilan m intermédiaireZwischenkriegszeit f entre-deux-guerres mzwischenstaatlich interétatique, intergouverne-
mental
62
63
Schlüssel zum besseren Verständnis
Historisch-politische Bildung /éducation politique et historique
Historisch-politische Bildung bedeutet, durch Beschäftigungmit historischen Ereignissen ein Verstehen aktueller politi-scher Vorgänge zu ermöglichen. Mittels häufig interaktiver Me - thoden (z. B. Gespräche mit Zeitzeugen, Spurensuche an histo-rischen Orten) erarbeiten meist junge Menschen historische,gesellschaftliche, soziale, politische und kulturelle The men imRahmen der Jugendbildungsarbeit. Ziel der Ausein an der set -zung mit der Geschichte ist die Förderung einer aktivenBewusstseinsbildung und Handlungsfähigkeit in gesell-schaftspolitischen Kontexten. Sie ist Ausdruck der Überzeu-gung und Hoffnung, dass durch die Beschäftigung mit derVergangenheit für die Gegenwart und Zukunft, für Friedenund Demokratie, gelernt werden kann.L'éducation politique et historique a pour objectif de permet-tre une compréhension des processus politiques actuels en sepenchant sur des événements historiques. A l'aide de métho-des souvent interactives (par exemple, entretiens avec destémoins d'époque, recherches de traces dans des lieux histo-riques), les jeunes s'approprient des thématiques historiques,sociétales, politiques, sociales et culturelles dans le cadre dutravail de jeunesse. Le but de la confrontation à l'histoire estde promouvoir une prise de conscience active et une capaci-té d'action dans différents contextes sociétaux. Elle exprime laconviction et l'espoir qu'à travers l'étude du passé, l'on peuttirer un apprentissage pour le présent et l'avenir, pour la paixet la démocratie.
Heimat / endroit où l'on se sent chez soi
Heimat bezeichnet das Land, die Gegend oder die Stadt, woman aufgewachsen ist oder wo man sich zu Hause fühlt. Hei matist ein sehr deutscher Ausdruck, er richtet sich eher auf dieklein tei li ge Umgebung als auf ein ganzes Land, eine Fol ge derTatsache, dass es Deutschland über lange Jahr hun der te nichtgab, sondern viele deutsche Staaten und viele weitere Deut -sche auch in anderen Staaten lebten. Heimat ist da her nichtdeckungsgleich mit Vaterland oder auch Her kunfts land. Hei -mat kann man erwerben, man kann in einem anderen Ort alsdem Geburtsort „heimisch” werden.Ce terme désigne le pays, la ville ou l'endroit dans lequel on agrandi ou dans lequel on se sent chez soi. « Heimat » est uneex pression très allemande qui renvoie plus à un environne-ment de taille modeste qu'à tout un pays, une conséquencedu fait que, pendant des siècles, il n'existait pas une Alle mag -ne, mais une multitude d'États allemands et que de nombreuxAllemands vivaient dans d'autres pays. « Heimat » ne con-corde donc pas totalement avec les termes de « patrie » ou «pays d'origine ». On peut trouver une « Heimat », dans le sensoù l'on peut arriver à se sentir chez soi ailleurs que sur sonlieu de naissance.
Kollektivschuld / culpabilité collective
Kollektivschuld drückt aus, dass alle Deutschen - ungeachtetihres Alters, ihrer politischen Überzeugung und ihrer tatsäch-lichen Verstrickung in das nationalsozialistische System -Schuld tragen für die Ermordung der europäischen Juden unddie zahlreichen anderen deutschen Verbrechen unter na tio -
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Schlüssel zum besseren Verständnis
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nal sozialistischer Herrschaft. Gerade in der ersten Nach kriegs -zeit wurde diese Beschuldigung von vielen Deutschen abge-lehnt. Sie wiesen die Schuld nur einzelnen Tätern, vor allemaber der kleinen nationalsozialistischen Führungselite zu. Es istjedoch an Selbstzeugnissen auch von an direkten Ver brech enunbeteiligten bzw. sogar im Widerstand kämpfenden Deut schenzu erkennen, dass viele Deutsche sich sehr wohl schuldig fühl-ten, und sei es auch nur aufgrund der Tatsache, dass sie dieVer brechen nicht verhindert hatten oder verhindern konnten.Bis heute ist der Begriff der „Kol lek tivschuld” ein po li tisch sehrheikler Ausdruck. Tatsächlich ist es eine moralische Frage, in wie -weit beispielsweise Men schen, die selbst im KZ gesessen ha -ben, oder aber auch Kinder und Jugendliche, die über keine Ge -staltungs mög lich keiten verfügten, schuldig sein können an Ver -brechen, die ganz konkrete Menschen begangen haben. La culpabilité collective exprime l'idée que tous les Alle -mands, indépendamment de leur âge, de leurs convictionspolitiques et de leurs implications réelles dans le systèmenational-socialiste, sont coupables de l'assassinat des Juifsd'Europe et des nombreux autres crimes allemands commissous le régime nazi. Dans l'immédiat après-guerre, cette accu-sation a été rejetée par beaucoup d'Allemands qui ont attri-bué la faute à quelques individus seulement et notamment àla petite élite dirigeante nazie. Cependant, il apparaît dans lestémoignages d'Allemands y compris de ceux qui n'ont pasdirectement pris part aux crimes, voire ont combattu dans larésistance que nombre d'entre eux se sont véritablement sen-tis coupables, ne serait-ce qu'à cause du fait qu'ils n'ont paspu ou su empêcher les crimes. Jusqu'à aujourd'hui, la notionde « culpabilité collective » est politiquement très délicate.En effet, c'est une question morale de savoir dans quelle
Schlüssel zum besseren Verständnis
mesure des gens emprisonnés dans des camps de concentra-tion, mais aussi des enfants et des jeunes qui ne disposaientd'aucune possibilité de participation ou d'action peuvent êtrecoupables de crimes perpétrés par des personnes identifiables.
(Kriegs-)Schuld und Verantwortung für den Krieg /culpabilité (de guerre) et responsabilité de la guerre
Im deutschen Sprachgebrauch redet man von Schuld, wennman über die Verantwortlichkeit einer Person für etwasspricht. Doch schwingt in Schuld immer eine starke moralischeKomponente mit, da Schuld auch die Verantwortung für eineSünde, d. h. einen Verstoß gegen Gottes Gesetz, bez eichnet.Schuld an etwas zu haben, wiegt daher sehr viel schwerer, alsVerantwortung für etwas zu tragen. Diese sprach liche Fein -heit, die aus der starken Prägung der deutschen Kultur durchdie Reformation zu erklären ist, mag auch ein weiterer Grunddafür gewesen sein, dass die große Mehr heit der Deutschennach dem Ersten Weltkrieg über den „Kriegs schuld pa ra gra -phen” des Versailler Vertrages, der dem Deutschen Reich undseinen Verbündeten die alleinige Schuld am Ersten Krieg zu -schrieb, besonders empört waren. Nach Sicht der deutschenMehrheitsmeinung 1918/1919 hatten Serbien und dannRuss land (durch seine Mobil ma chung) den Krieg begonnen,nicht das Deutsche Reich. Dans la langue allemande, on parle de culpabilité ou de fautequand on évoque la responsabilité d'une personne pour quel-que chose. Mais dans ce terme résonne aussi toujours unecomposante morale dans la mesure où la culpabilité (ou lafaute) renvoie à la responsabilité d'un péché, c'est-à-dire latransgression de la loi divine. Être coupable de quelque chose
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Schlüssel zum besseren Verständnis
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pèse donc beaucoup plus lourd que porter la responsabilitéde quelque chose. Cette finesse linguistique qui s'expliquepar la forte influence de la Réforme sur la culture allemandeest peut-être aussi l'une des raisons pour lesquelles la grandemajorité des Allemands ont été, après la Première Guerremondiale, particulièrement indignés par l'article sur « la cul-pabilité de guerre » du Traité de Versailles attribuant àl'Empire allemand et à ses alliés la seule responsabilité dupremier conflit mondial. Selon l'opinion allemande majoritaireen 1918-1919, c'était la Serbie et la Russie (en déclarant lamobilisation générale) qui avaient déclenché les hostilités etnon l'Empire allemand.
Lebensraum / espace vital
Der aus der Geopolitik des 19. Jahrhunderts stammende Be -griff bezeichnet die Vorstellung, dass Völker bzw. Men schen -gruppen eine bestimmte Menge an Territorium brauchen, umzu überleben. Der Begriff „Lebensraum” wurde politisch schonim Kaiserreich, dann besonders nach dem Ersten Welt krieg,dazu benutzt, um in Deutschland für eine Ex pansion des Lan -des, vor allem in den Osten Europas, zu werben. Adolf Hitlernahm den Begriff auf und beschrieb damit die Vorstellungeiner gewaltsamen Ausdehnung des Deut schen Reichs nachOst europa mit einhergehender Er mordung oder Vertreibungbzw. absoluter Unterwerfung der dort lebenden slawischenMenschen. Ce terme tiré de la géopolitique du 19e siècle désigne l'idéesuivant laquelle des peuples ou des groupes humains ontbesoin d'un certain espace territorial afin de survivre. Il estpolitiquement utilisé dès l'époque impériale et plus particu-
Schlüssel zum besseren Verständnis
lièrement après la Première Guerre mondiale dans le but depromouvoir en Allemagne l'expansion du pays, notamment enEurope de l'Est. Adolf Hitler a repris ce vocable en décrivantpar là l'idée d'une extension par la force de l'Empire allemandvers l'Est avec pour corollaires le meurtre, l'expulsion ou lasoumission absolue de la population slave locale.
Selektion / sélection
Selektion ist ein Beispiel dafür, dass die NS-Sprache versuch-te, die Verbrechen gegen die Menschlichkeit noch währendihrer Durchführung zu beschönigen. Selektion bedeutet ei -gentlich die natürliche Auswahl durch evolutionäre Ver än de - rungen. In der NS-Diktatur bezeichnete „Selektion” bzw. „se -lektieren” jedoch den Vorgang, der an den Rampen der Ar -beits- und Vernichtungslager wie dem KZ Auschwitz stattfand.Hier kamen seit 1942 die Züge aus ganz Europa an. An derRampe wurden die Überlebenden aus den Viehwaggons„selektiert”, d. h. ausgewählt: Ein Teil wurde sofort ermordet,ein zweiter Teil wurde als arbeitsfähig eingestuft und starbdann meist erst etwas später. In den VernichtungslagernBelzec, Sobibor und Treblinka fand bis auf wenige Aus nah menkeine Selektion statt. Alle hier ankommenden Depor tier tenwurden gleich in den Gaskammern ermordet. Le terme de « sélection » est un exemple de la tentative, dansla terminologie nazie, d'édulcorer les crimes contre l'humani-té au cours même de leur exécution. Il renvoie en fait à lasélection naturelle opérée lors des transformations dues àl'évolution. Sous la dictature nazie, la « sélection » ou le verbe« sélectionner » désignait la procédure se déroulant sur lesrampes des camps de travail et d'extermination comme celui
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d'Auschwitz où étaient acheminés à partir de 1942 les trainsen provenance de toute l'Europe. Sur le quai, les survivantsdes wagons à bestiaux étaient sélectionnés, c'est-à-dire triés :une partie des personnes était immédiatement assassinée, lesautres déclarées comme aptes au travail, mourant en généralquelque temps après. À quelques exceptions près, aucunesélection n'a eu lieu dans les camps d'extermination deBelzec, Sobibor et Treblinka. Tous les déportés qui les ontatteints ont tout de suite été tués dans les chambres à gaz.
Vaterland / patrie
Das „Vaterland” ist die deutsche Übersetzung des Wortes„Patria”. Es bezeichnet das Land, in dem der Vater bzw. diemännlichen Vorfahren lebten und dem die Menschen der Ge -genwart deswegen verbunden sind. Der Ausdruck „Va ter land”ist deswegen auch sehr stark mit dem Nationalismus des 19.Jahrhunderts verbunden und wie viele Wörter in der Zeit derNS-Diktatur missbraucht worden. Doch wird und kann es wei-terhin als Synonym für den Nationalstaat Deutschland ver-wendet werden. « Vaterland » est la traduction allemande du terme « Patria ».Il désigne le pays dans lequel le père ou l'ascendance mascu-line vivait et auquel les contemporains se sentent, de ce fait,liés. C'est aussi pour cette raison que l'expression « Vaterland »est fortement associée au nationalisme du 19e siècle et qu'el-le a, à l'instar de nombreux vocables, fait l'objet d'un emploiabusif sous la dictature nazie. Cependant, elle peut et conti-nue à être utilisée comme un synonyme de l'État-nation alle-mand.
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Das Erinnern in Deutschland
Das Erinnern an den Ersten und Zweiten Weltkriegin Deutschland
Der Umgang mit der Geschichte wird in Deutschland von derFrage dominiert, wie man die unter nationalsozialistischerDiktatur von Deutschen in ganz Europa verübten Verbrechenangemessen erinnern kann. Die Gedenk- und Erinnerungs -politik und ein großer Teil der wissenschaftlichen wie publizi-stischen Geschichtsschreibung widmen sich vor allem diesemThema. Wie konnte, mitten in Europa, zweihundert Jahre nachder Aufklärung, ein solch menschenverachtendes Re gime andie Macht kommen, und wie war es möglich, dass so vieleDeutsche sich an schwersten Verbrechen gegen die Mensch -lichkeit beteiligten? Diese Frage bestimmt nicht nur denRückblick auf die Zeit der Diktatur und des Zweiten Welt kriegesselbst, sondern auf die gesamte deutsche Ge schichte.
Die Auseinandersetzung mit dieser Frage kam nicht von al lein,sondern musste in den ersten Jahren nach dem Ende derDiktatur den Deutschen von außen, durch die Sieger mäch te,verordnet werden. Richtig begonnen hat eine intensiveAufarbeitung besonders der regionalen Ausprägungen und Ver -brechen des Nationalsozialismus erst, als seit den frühen1980er-Jahren nur noch wenige der schon vor 1945 aktivenFunktionsträger wichtige gesellschaftliche Positionen innehat-ten. Die „Reeducation” der West-Alliierten und auch der So w -jetunion wirkte langfristig viel stärker als in den ersten Jahren.
1945 ist aber deswegen eine tiefe Zäsur im deutschen histo-rischen Bewusstsein. Bis dahin war Geschichte in Deutsch landeine Erfolgsgeschichte der eigenen Nation, das hieß in
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Deutschland auch eine Erfolgsgeschichte des Militärs: Erzähltwurde, wie in Auseinandersetzung mit den Nachbarländern,vor allem mit Frankreich, das deutsche Volk sich zusammenge-schlossen, als Nation gefunden und schließlich in ei nem Reichvereinigt hatte. Die Verherrlichung des Krieges und des Mi li -tärs waren auch Basis für den Beginn des Ersten Weltkrieges,an dessen Entfesselung Deutschland einen gewichtigen Anteilhatte.
Die entsetzlichen Leiden und das Massensterben im ErstenWeltkrieg 1914-1918 veränderten dieses Geschichtsbildkaum. Große Teile der deutschen Gesellschaft empfanden dieNiederlage 1918 und die Zuweisung der alleinigen Kriegs -schuld Deutschlands durch die Siegermächte, die Aus rufungder Republik und den Versailler Vertrag als tiefe Demütigung.Ihre Wünsche richteten sich auf die Revision des Frie dens -vertrages und damit letztlich auf einen Re vanche krieg.
Diese Revisionssehnsucht diente den Nationalsozialisten da - für, weite Kreise in Deutschland zu erreichen und zu mobili-sieren. Nach der Machtübernahme der NSDAP 1933 standenGeschichtsschreibung und Geschichtsvermittlung unter derPrämisse, die Stärke Deutschlands, „gesäubert” von all denMenschen und Bewegungen, die aus politischen oder soge-nannten rassischen Gründen nicht mehr zur „Volksge mein -schaft” gehörten, zu betonen. Letztlich diente Geschichte demMachterhalt, der angeblichen Begründung der rassistischenGesetze sowie der Vorbereitung des Krieges.
Militärische Heldenverehrung, mythische Inszenierung undnationaler Pathos waren durch die intensive propagandisti-
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sche Nutzung im Nationalsozialismus nach 1945 diskreditiert.In dieser Weise konnte Krieg nach 1945 nicht mehr dargestelltwerden. Fast die gesamte Tradition militärischer Ge denk -veranstaltungen war durch den Missbrauch der Nati o nal so -zialisten abgebrochen. Die Auseinandersetzung mit dem Na -tio nalsozialismus, seinen Ursachen und Verbrechen wurde inder Nachkriegszeit zunehmend überdeckt durch die ideologi-schen Gegensätze des Kalten Kriegs.
Nach 1949 und der Gründung von zwei deutschen Staatengab es zwei Erinnerungskulturen in Deutschland. In der DDRwurde die offizielle und öffentliche Geschichtsdarstellungvon der Sozialistischen Einheitspartei Deutschlands (SED)gelenkt. Sie sollte der Legitimation und dem Machterhalt derSED dienen. Die DDR befand sich, so die offizielle Sicht wei se,im „Sozialismus”, d. h. auf dem Weg hin zu einer idealen kom-munistischen Gesellschaft. Dementsprechend war auch derGeschichtsunterricht den „fortschrittlichen” Kräften ge wid -met. Kommunistische Widerstandskämpfer gegen die Nazi-Diktatur wurden als Helden gefeiert, ebenso die Sol da ten derRoten Armee. An andere Menschen, etwa Sozial de mo kraten,Christen, Liberale, die ebenfalls im Widerstand gewesen wa -ren, wurde nicht erinnert. Der National sozia lis mus selbst hin-gegen wurde als Höhepunkt des Kapitalismus erklärt, dasbedeutete, dass die DDR durch die Abkehr vom kapitalisti-schen System angeblich schon „antifaschistisch” war. Die Ver-brechen des nationalsozialistischen Regimes wur den nichtwie in der Bundesrepublik verschwiegen, die Verantwortungdafür wurde jedoch nur den westdeutschen Eliten zugeschrie-ben, nicht den Deutschen in der DDR.
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In der Bundesrepublik dauerte es viel länger, bis sich das Be -wusstsein durchsetzte, dass die nationalsozialistische Diktaturein verbrecherisches System gewesen war, an dem viele Men -schen auf unterschiedliche Weise beteiligt waren und dasseine Betrachtung des Zweiten Weltkrieges nicht losgelöst vonseinem Charakter als Angriffs- und Ver nich tungs krieg, vorallem in Osteuropa, möglich ist.
Zunächst konzentrierte sich die deutsche Wahrnehmung imGedenken auf die deutschen Soldaten und getöteten Zi vi lis -ten. In diesem Sinne wurde auch der Volkstrauertag als Tagdes Gedenkens an die deutschen Kriegstoten des Ersten undZweiten Weltkriegs wieder eingeführt. Allerdings war es vonAnfang an eine politische Forderung, an diesem Tag auch derOpfer deutscher Aggression zu gedenken. Heute wird derVolkstrauertag als Gedenktag an alle Opfer von Krieg undGewaltherrschaft begangen.
In den ersten Jahren der Bundesrepublik wurden die Ver -brechen der NS-Diktatur zunächst auf eine kleine Elite, mitHitler an der Spitze, projiziert, die breite Beteiligung der deut -schen Bevölkerung verschwiegen. Das „Beschweigen” derVerbrechen und der eigenen Verstrickung in die Ver brech enbrach erst in den 60er-Jahren, in Folge der „Au schwitz-Prozesse”(Frankfurt 1963-1965) auf. Die Generation der „68er” hinter-fragte die eigenen Eltern und die gesamten gesellschaftlichenEliten: Was hatten sie in der Zeit des NS getan? In den 70er-Jahren begann die intensive Erforschung der Verbrechen desNS, in den 80er-Jahren wandte sich die Forschung, aber auchdas öffentliche Interesse, dann zum ersten Mal vermehrt denOpfern der Diktatur zu, vor allem den Juden. Letztlich wurden
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viele Fragen und Forschungen erst möglich, als die Haupt -verantwortlichen für die Ver brech en schon gestorben waren.
1985 sprach der Bundespräsident Richard von Weizsäckerzum ersten Mal vom 8. Mai als Tag der Befreiung und nichtmehr nur als Tag der Niederlage. Nun setzte sich der Konsensdurch, dass die Niederlage Voraussetzung für die Befreiungund ein freies Deutschland gewesen war. Weizsäcker selbsthatte jedoch auch daran erinnert, dass auf die Befreiung nur inWestdeutschland die Freiheit folgte, während in Ost deutsch landeine neue Diktatur errichtet wurde. Der 8. Mai ist inDeutschland ein Gedenktag, aber kein gesetzlicher Feiertag.
Regionale Geschichtswerkstätten erkundeten in den 80er-Jahren, wer aus dem eigenen Ort deportiert und ermordetworden war. Es ging darum, den bislang oft namenlos geblie-benen Opfern ein Gesicht und eine Biographie zurückzuge-ben. Als Gedenktag hierfür etablierte sich der 9. November, andem in den Städten an die „Reichspogromnacht”, die Zer -störung der Synagogen im Deutschen Reich 1938, erinnertwurde. Nach der Öffnung der Berliner Mauer, die zufälligebenfalls am 9. November Wirklichkeit wurde, wurde viel ü berden „Schicksalstag der Deutschen” gesprochen und kurzzeitigerwogen, ihn zum nationalen Feiertag zu erheben: Er innertedieser Tag nicht nur an den Mauerfall und die „Reichs po grom -nacht”, darin eine der dunkelsten Stunden der deutschenGeschichte mit einem Glücksfall verbindend, sondern auch andie Ausrufung der deutschen Republik am Ende des ErstenWeltkriegs 1918.
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Erst nach der deutschen Wiedervereinigung wurde das In te -res se für die Opfer des Nationalsozialismus auch auf weitereGruppen ausgeweitet: Sinti und Roma, Homosexuelle undpolitisch Verfolgte, psychisch Kranke und körperlich Be hin -derte, Zwangsarbeiter, die Zivilbevölkerung Osteuropas,Griechenlands und Italiens.
Nachdem in den 1990er-Jahren die „Wehrmachts aus stel lung”die breite Öffentlichkeit über die Verbrechen der Wehr machtaufgeklärt hatte, begann eine neue Welle der Beschäftigungmit den Taten und den Tätern, zu erkennen an regionalenForschungen über Arisierungen von Eigentum: JüngereDeutsche begannen sich damit zu beschäftigen, in wieweit die„ganz normalen” Deutschen vor Ort von der Aus grenzung,Enteignung und Ermordung der Juden profitiert hatten.
Mit dem Bau des Denkmals für die ermordeten Juden 2005,das von zivilgesellschaftlichen Gruppen lange erkämpft wer-den musste, wurde mit einem deutlich sichtbaren Zeichen derTatsache Rechnung getragen, dass Deutschland sich öf -fentlich, andauernd und ganz bewusst mit seiner nationalso-zialistischen Vergangenheit beschäftigen will. Auch auf loka-ler Ebene gibt es immer wieder einzelne Initiativen, die miteinem Gedenkstein oder einer Plakette an ein konkretesVerbrechen, ein konkretes Opfer erinnern wollen.
Als Gegenbewegung gegen diese klare erinnerungspolitischeSetzung wurde von vielen die nach der Jahrtausendwendezunehmende, erneute Betonung der Erinnerung an Flucht undVertreibung aus den ehemaligen deutschen Ostgebieten unddamit an deutsches Leid empfunden. Das in der DDR praktisch
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tabuisierte, in der Bundesrepublik seit den 1980er-Jahrenetwas in den Hintergrund geratene Schicksal der Ver triebenensowie die Geschichte ihrer Integration in die Ge sell schaftRestdeutschlands wurde wieder stärker beachtet. 2015 wurdeder Weltflüchtlingstag (20. Juni) als zentraler Gedenktag fürdie Opfer von Flucht und Vertreibung in Deutschland institu-tionalisiert. Gleichzeitig kann man an der Tatsache, dass inzwi-schen wieder offiziell darüber gesprochen wird, dass auchDeutsche leiden mussten, auch einfach eine Normalisierungder deutschen Erinnerung erkennen: Auch Täter werden zuOpfern, Opfer können Täter werden - und zwischen den bei-den Kategorien sind alle Graustufen der menschlichenExistenz möglich. Diese Bewertung ist jedoch nur dann mög-lich, wenn die politische Verantwortung für die Schuld derDeutschen 1933-1945 uneingeschränkt akzeptiert wird.
Seit 1989 ist die Erinnerung in Deutschland auch noch da -durch komplexer geworden, dass die Aufarbeitung der zwei-ten deutschen, der kommunistischen, Diktatur die Frage nachder strukturellen Ähnlichkeit der beiden Diktaturen gestellthatte. Gesamtgesellschaftlich hat sich dazu der Kompromissdes deutschen Historikers Bernd Faulenbach durchgesetzt:Die Verbrechen des Nationalsozialismus dürfen nicht durchden Vergleich mit den Verbrechen der kommunistischenRegime relativiert, die Verbrechen der kommunistischen Re -gime nicht durch den Vergleich mit dem National sozialismusbagatellisiert werden. Doch bis heute ist der Streit um dieGewichtung der kommunistischen Diktatur nicht ausgetragen,die verschiedenen Wertungen stehen in der deutschenÖffentlichkeit nebeneinander. Diese Gleichzeitigkeit ver-schiedener Interpretationen ist jedoch typisch für die postmo-
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derne Erinnerungskultur in Deutschland: Die kollektiveErinnerung und das offizielle Gedenken sind sehr vielfältig. Esgibt Tausende von Einzelinitiativen, die ein Denkmal, eineGedenkstätte pflegen, einen geschichtlichen Stadtrundganganbieten. Staatliche Einrichtungen, sowohl des Bundes alsauch der Länder und Kommunen, sind an diesen Dis kussi o nenbeteiligt, gelenkt werden können sie kaum. Von „einer” deut-schen Erinnerungskultur zu sprechen, ist angesichts dessenschwierig.
Juliane Haubold-Stolle
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Das Erinnern in Frankreich
Der Erste Weltkrieg
Der Krieg von 1914-1918 kennzeichnet in Frankreich den Be -ginn eines echten nationalen Erinnerns, wovon noch heute dieriesigen Gräberstätten wie Notre-Dame-de-Lorette oder Dou -au mont, aber auch und vor allem die Denkmäler für die Ge -fallenen, die in etwa 36 000 Gemeinden des Landes im Lau feder Zwanzigerjahre errichtet wurden, zeugen. Diese Tat sachelässt sich vor allem durch das Ausmaß des Konflikts und durchdie massiven Verluste, zu denen er führte, erklären: Jedes Dorf,ja fast jede Familie war betroffen und zahlreiche Projekte wur-den auf Initiative der Kriegsveteranen selbst um gesetzt. Gleich -zeitig lag diesem Prozess auch ein politisches Ziel zugrunde.
Die Dritte Republik, die in Folge der Niederlage von 1870 ent-standen war, hatte sich das Ziel gesetzt, eine Nation zu einen,die kulturell noch heterogen und politisch noch fragil war. Ge -schichte, so wie sie in der kostenlosen, laizistischen, von JulesFerry 1882 gegründeten Schule, zu der Schulpflicht bestand,unterrichtet wurde, diente als Instrument dieses Ei ni gungs -pro zesses: Ihr Ziel war es weniger, objektives Wissen zu ver-mitteln, als vielmehr Frankreich über mythische Helden fi gu -ren wie Vercingetorix oder Johanna von Orleans zu glorifizie-ren. Der Krieg von 1914-1918 gab der Dritten Republik dieGelegenheit, die Nation um eine Geschichtsdarstellung herumzu einen, deren Helden nun zeitgenössische Helden waren.
Die Architektur der Denkmäler und Gedenkstätten der Zwi -schenkriegszeit bringt den ambivalenten Charakter diesesGedenkens zum Ausdruck: Sie erinnern gleichzeitig an dieTrauer der Familien und an den Willen, über die Figur des
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„Poilu” das nationale Heldentum zu preisen, das nach dieserSichtweise in dem Konflikt zum Ausdruck gekommen war.
Die Überhöhung des Soldaten in den Rang des Märtyrers bliebin Frankreich für die offizielle Darstellung des Ersten Welt -kriegs auch längerfristig ein charakteristisches Element. Aller -dings konnte sie in den Zwanziger- und Dreißigerjahren nichtü ber das Trauma, das Tausende von Veteranen durch den Kon -flikt erlitten hatten, hinwegtäuschen. Der Krieg von 1914-1918blieb la der des der (la dernière des dernières, wörtlich: „derLetzte (Krieg) der Letzten”) das heißt, ein so fürchterlicherKrieg, dass die Erinnerung daran jeden neuen derartigen Kon -flikt unvorstellbar machte. Der in dieser Zeit entstandene Pa -zi fismus, der von einem großen Teil der französischen Ge sell -schaft geteilt wurde, war dann auch der Grund dafür, dass dieRegierungen der Zwischenkriegszeit die Gefahr, die Na zi -deutschland darstellte, kleinredeten. Das Symbol dieser Po li -tik wurde die Unterzeichnung der Münchener Abkommen imJahr 1938, durch die die Tschechoslowakei im Namen des Er -halts des Friedens in Europa geopfert wurde.
Die Erfahrung des Zweiten Weltkriegs veränderte die Er in ne - rung an den Ersten Weltkrieg in der französischen Gesell -schaft gravierend. Zwar blieb der Krieg von 1914-1918 einEck pfeiler der pathetischen nationalen Geschichtsdarstellungund die Feiern zum Waffenstillstand vom 11. November wur-den in der Besatzungszeit als Akt des Widerstands gesehen.Jedoch warf der Aufstieg von Marschall Pétain, einem „Heldenvon Verdun”, der dann die Kollaboration mit dem Feind ver-körperte, einen Schatten auf die Heldentaten von 1914-1918.Bei der Befreiung war die Märtyrerfigur, mit der sich die Nation
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identifizieren sollte, nicht mehr der Kriegsveteran, sondernder Widerstandskämpfer (siehe weiter unten).
Heute, da wir den 100. Jahrestag des Ersten Weltkriegs bege-hen, zeigt sich ein kontrastreiches Bild. Obwohl viel Zeit vergan-gen ist und die letzten Zeitzeugen sterben, hat dieser Krieg inFrankreich auch weiterhin einen wichtigen Platz in der kollekti venWahrnehmung: Er ist im öffentlichen Raum sehr präsent, sei esdurch Gedenkfeiern, Denkmäler oder Straßen namen.1 Gleich zeitigist er Thema zahlreicher literarischer und filmischer Werke, diedazu beitragen, die Erinnerung an ihn wach zu halten. Al ler -dings werden in der Darstellung häufig nur die Fak ten be rück -sich tigt und die Beschreibung der militärischen O pe rati onen inden Mittelpunkt gestellt, ohne viel Raum für die kritische Re flex - ion zu lassen. Auch wenn die Historiker das Feld ihrer Re cher chenimmer weiter ausweiten und heute auch kulturelle und an thro -pologische Fra ge stel lun gen bearbeiten, die lange ver nach läs sigtworden waren (die Rolle der Frauen, der Platz der Kin der, dieBeteiligung der Ko lo nien etc.), so wurde in der Po li tik nicht wirk -lich mit der Hel den verehrenden Sicht der Zwan zi ger jahre ge bro -chen. Die Sol daten, die im Ersten Welt krieg auf Be fehl ihrer Vor ge - set z ten erschossen worden waren, um ein Ex empel zu sta tu ie ren,wurden zum Beispiel trotz zaghafter Vor stö ße in diese Rich tungin den Neunzigerjahren bis heute nicht kollektiv re ha bi li tiert.
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1 Dabei ist anzumerken, dass die Organisation des Gedenkens an diesenKonflikt im Wesentlichen vom Staat (durch institutionelle Akteure wie denStaats se kre tär im Verteidigungsministerium für die Fragen der Veteranen unddes Ge den kens oder die Organisation Office National des Anciens Com -battants et Victimes de Guerre) und von den Gebietskörperschaften übernom-men wird: Dieses kollektive Gedenken ist also in erster Linie ein offiziellesGedenken.
Diese Weigerung, mit der Tradition zu brechen, führt gele-gentlich zu zwiespältigen Positionen, bei denen sich die Ap -pelle zur Versöhnung der ehemaligen Kriegsparteien mit dernos talgischen Erinnerung an einen Moment nationaler Einheitvermischen, die im Frankreich des 21. Jahrhunderts mit seinerzersplitterten Identität Träume wach ruft.
Der Zweite Weltkrieg
Das Erinnern an den Zweiten Weltkrieg in Frankreich ist kom-plex, da sich hier die Frage nach der Legitimität der damaligenRegierung stellt. Wurde die Nation durch das Vichy-Regimeund durch Marschall Pétain vertreten, der nach einer Ab stim -mung der Nationalversammlung mit Vollmachten ausgestattetwar, oder durch das „Freie Frankreich” (la France libre), das inLondon von General de Gaulle gegründet worden war, um denKampf gegen den Besatzer weiterzuführen? Diese Frage istvon entscheidender Bedeutung: Im ersten Fall befand sichFrankreich in militärischer Hinsicht nur vom 3. September 1939bis zum 22. Juni 1940 (Tag der Unterzeichnung des deutsch-französischen Waffenstillstands von Compiègne) im Kriegs zu -stand; im zweiten Fall wurde die französische Armee durch dieFranzösischen Streitkräfte des Innern (Forces françaises libres,FFL), die am 1. Juli 1940 geschaffen wurden, und dann durchdie Französische Befreiungsarmee (Armée française de Li bé ra -tion) verkörpert, wodurch das Land bei der Ka pi tu lation Deutsch -lands am 8. Mai 1945 in den Rang der Sieger aufrückte.
Diese Problematik führt dazu, dass im nationalen GedenkenFrankreichs die politische Lesart des Konflikts die militärischeLesart dominiert. Zwar wurden die Namen der Soldaten, die in
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der Schlacht um Frankreich 1940 gefallen waren, auf den Ge -fal le nendenkmälern eingraviert, wie später diejenigen der imIndochinakrieg und dann im Algerienkrieg Gefallenen, aberdie Tatsache, dass der Waffenstillstand von 1940 zur Be sat -zung und dem Ende der Dritten Republik führte, machte ausdem 22. Juni keinen Tag des Ruhms. In Wirklichkeit ist die Le -sart des Konflikts, die sich in Frankreich dauerhaft etablierte,die der Nachkriegsregierung, deren Mitglieder weitgehend demgaullistischen und kommunistischen Widerstand entstammten.
Diese Sichtweise beruht auf der Vorstellung, dass das „wahreFrankreich” das Frankreich an der Seite de Gaulles in Londonoder das Frankreich im Untergrund, in den verschiedenenGrup pierungen innerhalb des Widerstands, war. Abgesehen da -von, dass diese Sichtweise die neue Regierung und ihre wich-tigsten Vertreter legitimierte (die Französische Kom mu nis ti -sche Partei wird sich als „Partei der 75 000 Erschossenen” -eine im Übrigen umstrittene Zahl - definieren), erlaubt sie esauch, einerseits die Vorstellung zu verbreiten, dass FrankreichTeil der Siegermächte ist, und andererseits, das Vichy-Regimeals unrechtmäßig darzustellen, als ein Intermezzo, das nichtwirklich zur Geschichte Frankreichs gehört. Auf diese Weisebefreite sich die Nation von jeglicher Verantwortung für dieMa chenschaften des Französischen Staats während der Zeitder Besatzung - Machenschaften, deren Tragweite sie im Übri-gen versucht herunterzuspielen. Gemäß dieser Sicht der Din -ge ist der Soldat, den es zu ehren gilt, der Befreier von 1944,während der Märtyrer, dessen Namen die großen Straßen tragen,vor allem der deportierte oder vom Feind erschossene Wi der -stands kämpfer ist. Diese vermeintliche Zäsur im Jahre 1944ist, da sie nicht der Tatsache Rechnung trägt, dass die Ent wick lun -
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gen Teil einer Kon tinuität sind, weitgehend eine historische Fik -tion, doch erst in den Siebzigerjahren wurde sie in Frage ge stellt.Ver schie de ne Ar beiten von Historikern über das Vichy-Regimeund die De por ta tion der Juden öffneten den Weg für eine an de reWahr neh mung des Zweiten Weltkriegs, die sich in den Acht zi ger-und Neun zigerjahren behauptet. Im Laufe die ser Jahr zehn te führ -ten die Prozesse gegen mehrere früher für die Ju den ver fol gungVer antwortliche dazu, dass die Person des aus rassischen Grün denDeportierten ins Zentrum der Auf merk samkeit rückt (wäh rendbis zu diesem Zeitpunkt meist die aus politischen Grün den De por -tierten und die erschossenen Gei seln geehrt wor den waren), wäh -rend gleichzeitig die Ver an t wor tung Frank reichs - durch ihre Re -gie rung in der Zeit der Besatzung - zunehmend an er kannt wird.
Diese Entwicklung setzt sich bis in das zweite Jahrzehnt deszweiten Jahrtausends fort. Hiervon zeugt die Schaffung vonGe denk stätten an den Orten ehemaliger Internierungslager(Drancy, Les Milles, Rivesaltes) in den letzten Jahren - Symboleder Aufarbeitung eines Teils der Geschichte, der lan ge verdrängtworden war. Auch weiterhin wurde im nationalen Ge den kenden „Helden des Widerstands” ein wichtiger Platz eingeräumt,doch befreite man sich im Laufe der Jahre vom My thos desWiderstands, der in der Nachkriegszeit entstanden war - demzufolge die Nation während der Besatzung in Gänze den Wi der - stand unterstützte -, um auch düsterere Kapitel dieser Zeit zuerfassen. Gleichzeitig wurde begonnen, den Mani chä ismus, derdarin besteht, Widerstand und Kol laboration als zwei ho mo - gene Blöcke gegenüberzustellen, aufzulösen und sich kom-plexeren Fällen wie z. B. dem der „Vichy-Wider stands kämpfer”zuzuwenden, die gleichzeitig dem Marschall treu und demBesatzer feindlich gegenüberstanden.
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Schlussfolgerung
In Frankreich wird das Gedenken häufig durch den institutio-nellen Rahmen im Bereich des Heiligen angesiedelt. Der Per -so nenkult und die Gedenkliturgie können dabei leicht die po -li tische Analyse dominieren. Was den Ersten Weltkrieg be -trifft, so bestehen der pazifistische Diskurs und das patrioti-sche Epos heute nebeneinander fort und laufen Gefahr, sichgelegentlich zu widersprechen. Was hingegen den ZweitenWelt krieg angeht, so hat das Erinnern an den Konflikt im Laufeder letzten Jahrzehnte dank der Dynamik der historischen Re -cherche und des Engagements der Vereine tiefgreifende Ver -än derungen erfahren. Heute reicht es nicht mehr, sich da mitzu frieden zu geben, eine Märtyrerfigur durch eine andere zuersetzen, sondern es gilt, die Komplexität der Geschichte unddie Vielfalt der Perspektiven in aller Form zu respektieren.
Zweifellos ist dies die Bedingung dafür, dass in Zukunft vermie denwerden kann, dass mehrere Gedenkströmungen ne ben ein an derbestehen, wie es insbesondere um die Jahr tau sen dwende he rumder Fall war - als verschiedene Gruppen der Gesellschaft mit „ih -ren” jeweiligen Opfern konkurrierten. Zweifellos ist dies auch dieBedingung dafür, dass das Schwei gen und die Tabus bei demErinnern an die Kolo nial krie ge und -ver brechen (Ma da gaskar, In do -china, Algerien) ge brochen werden können, die sie bis heute um -geben. Die na ti o nale Ein heit mag eine Schimäre sein - der so zi -ale Zu sam men halt ist eine Notwendigkeit, zu des sen Re a li sie -rung der richtige Um gang mit dem Gedenken beitragen kann.
Ludovic Fresse
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Die deutsch-französische Versöhnung
Einige Eckpunkte
Nach dem Ersten Weltkrieg standen der Versöhnung zwischenFrankreich und Deutschland zwei Haupthindernisse im Weg:Einerseits tat sich die öffentliche Meinung in Deutschlandschwer, zu akzeptieren, einen Krieg verloren zu haben, dersich nicht auf ihrem Staatsgebiet abgespielt hatte (was zurEnt stehung der Dolchstoßlegende führte, der zufolge dieGründe für die Niederlage eher politischer als militärischerNatur waren); andererseits wurden von eben dieser öffentli-chen Meinung die durch den Vertrag von Versailles festgeleg-ten Bedingungen, insbesondere die Frage der Re par a tions leis -tun gen als „Diktat” gesehen, wodurch der Wunsch nach Re -vanche entstand. In diesem Zusammenhang war die Be set -zung des Ruhrgebiets durch französische und belgische Trup -pen zwischen Januar 1923 und August 1925, die das Zielhatte, die Zahlung der Reparationsleistungen sicherzustellen,ein Faktor, der die Feindschaft eines Teils der deutschenBevölkerung gegenüber dem französischen „Erbfeind” nurnoch weiter verstärkte.
In der zweiten Hälfe der Zwanzigerjahre, ab der Unter zeich -nung der Verträge von Locarno (1925), in denen die Frage derGren zen Deutschlands geregelt wurde, trat eine gewisseEntspannung in den Beziehungen zwischen den beiden Län -dern ein. Interessant ist, dass der Friedensnobelpreis 1926den Staatsmännern Aristide Briand und Gustav Stresemann,und 1927 den pazifistischen Intellektuellen FerdinandBuisson (Ligue des droits de l'Homme) und Ludwig Quidde
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Die deutsch-französische Versöhnung
Die deutsch-französische Versöhnung
(Deutsche Friedensgesellschaft) für ihren Einsatz für diedeutsch-französische Annäherung verliehen wurde. In der Zivil -gesellschaft fanden die ersten Austausche statt. So hatte MarcSangnier das deutsche Beispiel vor Augen, als er 1929 die ers tefranzösische Jugendherberge gründete. Jedoch fanden alle Pro -jekte der Zusammenarbeit mit der Macht über nahme von AdolfHitler und der nationalsozialistischen Partei 1933 ein jähes Ende.
Von 1940 bis 1944 wurde Frankreich erst zum Teil, dann voll-ständig von der deutschen Armee besetzt, und der französi-sche Staat, der von Vichy aus von Marschall Pétain regiert wur -de, führte das Land in die Kollaboration. Es ist allerdings derGenauigkeit halber festzuhalten, dass trotz der unleugbarenUnterstützung der französischen Regierung für die antisemiti-sche und antikommunistische Politik der Besatzer die leiden-schaftlichen Aufrufe zur deutsch-französischen Freundschaftweniger von Seiten des Vichy-Regimes als von den Anhängerneines totalitären Faschismus kamen, die in den kollaborationi-stischen Kreisen in Paris vertreten waren, aus denen zumBeispiel die Mitglieder der Legion der französischen Frei wil li -gen gegen den Bolschewismus (Légion des Volontaires Fran -çais contre le bolchévisme) stammten. Die Zeit der Besatzungprägte die kollektive Wahrnehmung der Franzosen zutiefst;dies geht so weit, dass die in dieser Zeit entstandenen Vor -stellungen von Deutschland auch drei bis vier Generationenspäter noch präsent waren und in jeder Krisensituation wiederneu auftauchen.
Von 1949 bis 1990 war Deutschland in zwei Staaten geteilt.Der Ausdruck „deutsch-französische Versöhnung” ist deswe-gen nicht ganz zutreffend, da es sich um die Versöhnung zwi-
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schen Frankreich und einem Teil Deutschlands handelt. Zwarbestanden politische, wirtschaftliche und kulturelle Be -ziehungen zu Ostdeutschland, doch blieben sie aufgrund desungünstigen diplomatischen Kontexts begrenzt: Frank reicherkannte erst am 9. Februar 1973 die Deutsche Demo kra -tische Republik offi ziell an, ein Centre culturel français wurde,um nur ein Beispiel für diese Zurückhaltung zu nennen, inOstberlin erst 1984 eröffnet.
Die Beziehungen zwischen Frankreich und der Bundes re pu -blik waren intensiver. Ab den Fünfzigerjahren war die Zu sam -men arbeit zwischen den beiden Staaten der Motor für denAufbau Europas, der sich vor allem auf die wirtschaftlichenBeziehungen stützte. Für Westdeutschland war die Integrationin Europa auch Teil des Willens, sich dauerhaft der Ein fluss -sphäre der UdSSR zu entziehen und nach der nationalsoziali-stischen Zeit wieder ein „normaler” Staat im Kreis der Na ti o - nen zu werden.1 Am 22. Januar 1963 unterzeichneten Prä si -dent Charles de Gaulle und Bundeskanzler Konrad Adenauerden Elysée-Vertrag, der eine binationale Zusammenarbeit imBereich der auswärtigen Beziehungen, der Verteidigung, aberauch und vor allem im Bereich der Bildung und Jugend vorsieht.
Dieser Vertrag, der auch die Geburtsstunde des Deutsch-Fran -zö sischen Jugendwerks (DFJW) ist, stellt zwar nicht den Be -
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Eckpunkte
1 Im Rahmen der Beziehungen zwischen Frankreich und der BundesrepublikDeutschland ist es in diesem Zusammenhang interessant festzustellen, dassdie Prozesse gegen die Verbrecher des Nazi-Regimes, die in beiden Ländernzwischen 1945 und 1987 stattfanden, als Bremse des Versöhnungsprozessesgesehen wurden.
Die deutsch-französische Versöhnung
ginn der Aussöhnung zwischen den beiden Län dern dar, da dieZivilgesellschaft schon ab Kriegsende zahlreiche Initia ti vener griffen hatte, aber er schuf einen institutionellen Rah men, derihr zu weiterem Aufschwung verhalf. Der Jahrestag der Unter -zeich nung, der 22. Januar, ist übrigens seit 2003 der Deutsch-Französische Tag.2
Der Handschlag zwischen Präsident François Mitterrand undBundeskanzler Helmut Kohl bei einer Gedenkzeremonie inDouaumont in der Nähe von Verdun am 22. September 1984war ein weiteres symbolträchtiges Ereignis in der Geschichteder Annäherung zwischen Frankreich und der BundesrepublikDeutschland. Diese Geste hatte eine große symbolische Be -deu tung, da sie aus dem Gedenken an einen Krieg ein In stru -ment für die Schaffung des Friedens machte.
Seit der deutschen Wiedervereinigung sind mehrere Staats-und/oder Re gie rungschefs der beiden Länder diesem Beispielgefolgt und haben die deutsch-französische Versöhnung anhistorischen Stätten inszeniert (Caen, Oradour-sur-Glane, Hart - manns wil ler kopf etc.), während in der gleichen Zeit zahlreicheAustausche, Treffen und Partnerschaften es ermöglicht haben,einen interkulturellen Dialog in ganz unterschiedlichen sozia-len Gruppen aufzunehmen und weiterzuführen. Die An näher -ung zwischen den beiden Ländern, die von ihren Staats- undRegierungs chefs als Notwendigkeit im Rahmen des Aufbaus
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2 1963 wurde zudem in der Bundesrepublik Deutschland die Stelle eines Be vol l -mächtigten für die deutsch-französischen kulturellen Angelegenheiten ge -schaffen. Er nimmt am deutsch-französischen Ministerrat teil, der 2003 insLeben gerufen worden ist und seither regelmäßig zusammentritt.
Europas an ge sehen wurde und wird, konnte dank zahlreicher,von den Medien bereitwillig aufgegriffener Gipfel treffen wei-tergeführt werden, aber auch und vor allem dank des vergan-genen und gegenwärtigen Engagements von Tausenden vonEin zel per so nen, Vereinen und Institutionen auf beiden Seitender Grenze.
2006 ist der erste Band eines deutsch-französischen Ge -schichts buchs erschienen; dies ist die Umsetzung eines Pro -jekts, das drei Jahre zuvor durch das deutsch-französische Ju -gend parlament angestoßen worden war - wobei die Überle-gungen in diese Richtung bereits 1951 begonnen hatten. Derzweite Band ist 2008 und der dritte 2011 erschienen. Die Er -arbeitung dieses Werks zeugt - auch wenn sie unterschiedli-che Ansätze sowohl hinsichtlich der Inhalte als auch hinsicht-lich der Methoden zutage brachte - von einem gemeinsamenWillen, sich auf eine Harmonisierung der historischen Dar -stellungen hinzubewegen. Es ist daher sehr zu bedauern, dassdie Verbreitung des Geschichtsbuchs bisher nur gering ist.
Ein Jahrhundert nach dem Ersten Weltkrieg lässt der Prozessder deutsch-französischen Versöhnung auf einen dauerhaftenFrieden zwischen beiden Ländern hoffen und hat von daherbeispielhaften Wert. Im politischen Bereich darf jedoch die Kraftder bei den Gedenkzeremonien verwendeten Symbole nichtüber den Vorrang der nationalen Interessen bei den ak tu ell an -ste h enden strategischen Entscheidungen und über die zahl-reichen Meinungsunterschiede hinsichtlich der diplomatischenPositionen zwischen Deutschland und Frankreich, sei es imHinblick auf Afrika oder den Mittleren Osten, hinwegtäuschen.Zudem sind sowohl das deutsch-französische Paar als auch
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Eckpunkte
Deutsch-französische Versöhnung
die Europäische Union noch geprägt von einer Ent steh ungs ge - schichte, die vor allem im Zeichen der Wirt schafts be zie hun genstand, häufig auf Kosten der sozialen und kulturellen Fragen.
Der 100. Jahrestag des Ersten Weltkriegs gibt den beidenLändern die Gelegenheit, an der Erarbeitung eines gemeinsa-men Gedenkens zu arbeiten, aber dieses wird nur dann dasMittel einer dauerhaften Freundschaft sein, wenn es eingebet-tet ist in intensive Beziehungen auf allen Ebenen: auf derEbene der politischen Vertretung, auf der Ebene der kulturel-len Diplomatie (Goethe-Institut, Instituts Français) und auchwieder auf der Ebene der Zivilgesellschaft in ihrer ganzenVielfalt, im Rahmen der Partnerschaften, der Treffen, der schu-lischen und außerschulischen Austauschmaßnahmen, der Pro -gramme der Freiwilligendienste und der internationalenWorkcamps!
Ludovic Fresse
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Gedenktage
Gedenktage und nationale Feiertage in Deutschland undFrankreich vor allem in Bezug auf den 1. und 2. Weltkrieg
Deutschland Gemeinsame Daten Frankreich
Tag des Gedenkens andie Opfer des National -sozialismus
Tag des Gedenkens andas Kriegsende, Tag derBefreiung
20. Juni: Gedenktag fürdie Opfer von Fluchtund Vertreibung
27. Januar:Internationaler Tag desGedenkens an die Opferdes Holocaust
8. Mai
20. Juni:Weltflüchtlingstag
27. Januar: Tag des Ge -denkens an die Völker -morde und zur Ver hü -tung von Verbrechengegen die Mensch lich keit
Letzter Sonntag im April:Nationaler Tag der Er in -ne rung an die Opferund an die Helden derDeportation
8. Mai: Tag des Ge den -kens an den Sieg vom 8.Mai 1945 (Feiertag)
27. Mai: Nationaler Tagdes Widerstands
18. Juni: Nationaler Tagdes Gedenkens an denhistorischen Aufruf vonGeneral de Gaulle, dieNiederlage nicht zu ak -zeptieren und den Kampfgegen den Feind fortzu-setzen
Gedenktage
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Deutschland Gemeinsame Daten Frankreich
20. Juli: Jahrestag desAttentats auf AdolfHitler von 1944, Ge -denktag für den deut-schen Widerstand
1. September: Anti kriegs - tag, Erinnerung an denBe ginn des 2. Welt kriegsdurch den Überfall aufPolen
14. Juli: französischerNationalfeiertag, erin-nert einerseits an denSturm auf die Bastilleam 14. Juli 1789 undandererseits an das Festder Föderation von1790, das sich wieder-um auf den Volks auf -stand von 1789 bezog
16. Juli (wenn es einSonntag ist) oder dererste auf ihn folgendeSonntag: Nationaler Tagdes Gedenkens an dieOpfer der rassistischenund antisemitischen Ver -brechen des Fran zö si -schen Staates (Vichy-Regierung) und der Eh -rung der „Gerechten”Frankreichs
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Gedenktage
Deutschland Gemeinsame Daten Frankreich
3. Oktober: seit 1990deutscher National fei er -tag als „Tag der Deut schenEinheit”, erinnert an diedeutsche Wie der ver ei ni -gung am 3. Oktober 1990
9. November: Ge denk -tag zur Erinnerung andie Reichspogromnacht1938; zugleich Jahres -tag des Mauerfalls 1989und der Ausrufung derRepublik 1918
November, immer amSonntag zwei Wochenvor dem ersten Advent:Volkstrauertag, Ge denk -tag an die Opfer vonKrieg und Gewalt herr -schaft
11. November: Tag desGedenkens an denWaffenstillstand von1918, des Gedenkensan den Sieg und an denFrieden und Tag derEhrung der für Frank -reich Gefallenen(Feiertag)
NotizenNotes