1
1 : Il
Salvan
et de Blanc
Les Marécottes (télécabine dela Creusaz, zoo alpin)
Finhaut Châtelard-Glétroz
(funiculaire de Barberine, train d'altitude du barrage d-Emosson)
Col de la Forclaz - Glacier du Trient Col des Montets (réserve éoologique des Aiguilles
Rouges) Chamonix- Mont Blanc
Val d'Entremont*Grand-S tBernard, Vallée d'Aoste
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Savez-vous ce qui fait que les écoliers helvétiques réussissent mieux que leurs homo
logues britanniques? C'est qu'en Grande-Bretagne, les enseignants tablent trop Sur l'individualisation du développement des élèves alors qu'en Suisse, on «met plus d'emphase sur un socle de compétences de base que doivent posséder l'ensemble des écoliers.» Et chez nous, On vise la maîtrise par chacun des
f <lllonolissan,ce, élémentaires et c'est «lorsque ces connais-
sant apprises par l' ende la classe que l'on passe à suivante), C'est là l'avis de
c heur s britanniques
cités par le Jou /"nal de Genève et Ga
zette de Lausanne du 7 mars. Des chercheurs qui
relèvent en core qu'en Suisse, on dispense plus souvent des leçons «traditionnelles [qui] servent à mettre tous les élèves "à niveau" et réd uisent par conséquent les dispa rités entre les "bons" et les "moins bons"»,
Ces qu elques conclusions ont de quoi susciter la perplexité sous nos cieux. A l'heure Où le vent de l'ind ividualisa ti on des parcours souffle dans les voil es des navires scolaires de Romandie, on est en droit de se poser quelques questions.
En ma tière d 'enseign ement, tout ~<intégrisme» est par nature dangereux. La vérité se situe toujours entre les ex trênles. N os classes sont peuplées d 'enfants différents aux besoins divers. Certains puisent dans cette diversité les raisons d'introduire des parcours scolaires
individualisés. ils ont raison , Partie llement en tout cas! Chaque enseignant doit fournir différents outils permettant à ses élèves de p rogresser. Des outils pour visuels, pour audHifs, pou r ce ux qui aiment déduire, pour ceux qui préfèrent induire, pour les timides qu' il fa ut mettre en confiance, pour les fiers-à-bras qu' il faut freiner. .. Autant d 'élèves, autant d'outils! Mais cette savante alchimie que nécessite la vie d'une classe doit aussi se nour rir des possibilités du groupe. Ce groupe générateur de respect d es diffé ren ces, d e solidarité, d'émula tion . Les conclusions de l' étude brita nnique apportent de l'eau à ce moulin. En voulant trop individualiser, l'enseignant se disperse. La «rentabilité» des moments où il s'adresse à toute la classe n 'est pas aussi faible que certains l'ont affirmé. Au contraire, ces moments combinés aux travaux organisés par groupes de niveaux se révèleraient facteurs de réussite!
Peut-on accorder foi aux résultats de l'étude b ritannique? Nous répondrons comme les Normands: oui et non, parce que l'enseignement n'est pas une science exacte. Mais relativiser les résultats des rech erches ne doit pas justifier l'immobilisme. Cela doit par contre nous préserver des tentations extrémistes. Le Va lais l'a bi en COmpris, lui qui pourra it proposer l'introd ucti on de p a li ers d ' ense ignement de deux ans plutôt que la suppression pure et simple des degr és scolaires réclam ée par certains.
P. Velte/"
É D TOR 1 La voie médiane
P. Veller
D o S S 3 Les médias et l'oduolité à l'école
R. Duboux
4 Comprendre et utiliser la presse O. Chenevez
A l
E R
() L'expérience genevoise du journal à l'école e. Richol
.., (omment s'organise un séminaire? C. Richol
g Informer et former G. Boissard
10 Télémot 95, le journol international P. Veller
12 Suisse-Europe: connexion établie E. Burkhorl
14 Fox! les acteurs témoignent A. Giroud
16 L'éducotion aux médias à travers le monde N. ReVal
1"1 La fondation Claude Bellanger N. RevOl
19 Défense et illustration du style journalistique lM. Bonvin
20 Le tour du monde en BD lignes P. Veller
22 Accueillir l'inconnu dons la dosse N. Reval
A(TUAlITÉS 23 LIVRES
plume en main Modèles éducotifs et relations pédagogiques N. ReVal
24 MATHÉMATIQUE Mathématique sons frontière J. -Co Georges
2S Pythagore vous tend les bras Y. Michlig
2() Jeux mathématiques et logiques H. Schild
2g INFORMATIQUE Informatique et stagnation DIPC/Vaud
30 ORTHOGRAPHE Rectificotions: les occents cm
32 NOS COLLÈGUES Pierre Oélèze: du stade ou tableau noir P. Veller
3$ ACM Cadres en bois M. Barone/D. Canslanlin
3() INFO-ENVIRONNEMENT Les visages de l'eau DEAl
3'7 CONCOURS Dessine l' aéroport de tes rêves
3g CATÉCHÈSE Animotio", et célébrations
EXPOSITION Découvrez le futur observatoire A. Kohler
40 ÉDUCATION MUSICALE Les CO chantent en chœur P. Veller
41 Les rêves d'Alice: tous en scène P. Veller
42 REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'outre
4$ ÉDUCATION PHYSIQUE Tournois de football (coupe Phi(ipsl
46 OROP Changement
INFORMA TI ONS OFFI(IE L LES
lO Objedifs d'éducation pré·scolaire Tests d'allemand
4g MUSÉES Musée contono( d'histoire et d'ethnogrophie, château de Valère, 5ioII
Les médias et l'
En juillet 1981, le Conseil de la coopération culturelle du Conseil de l'Europe m'a invité
à prononcer la conférence inaugurale du colloque de Grenoble consacré à «L'école secondaire et les médias». La même année, en novembre, à Lugano, j'ai fait, comme enseignant genevois et animateur du groupe «Le journal à l'école», un exposé sur «La presse à ('école») lors d ' un séminaire européen organisé par la commission suisse pour l'UNESCO et la commission pour les lTIoyens audiovisuels.
J'avais alors développé les thèses suivantes:
1. Dans une société pluraliste et de plus en plus médiatisée, la formation et l'information des jeunes sont une des conditions fondamentales de la démocratie;
2. L'introduction du journal à l'école est un aspect de la question plus vaste de l'intégration de tous les médias dans l'enseignement;
3. Une éd uca tion aux médias devrait se faire progressivement, dès l'école enfantine, à tou s les niveaux de l'enseignement. Par l' utilisation de tous les médias. Dans le cadre surtout des disciplines traditionnelles.
Quand beaucoup de foyers sont des centres audio e t vid éo, 1'école obligatoire a une nouvelle mission. 'L'écriture et la lecture vont-elles rester prépondérantes dans la for~~tion de l'intelligence et l'acqui:~lon du savoir?», demandait le lIecteur d'un quotidien. En fé-
Vrier 1994, j'étais au Japon avec
~-AvriI1995
~~'LfI.~ à l'école une délégation française en voyage d'études. A Fukuoka, le directeur du journal régional, qui gère aussi quatre stations de TV locales, affirmait que les jeunes lisaient moins, que le lectorat ne se renouvelait pas. D' où des actions! comme en France ou en Suisse! visant à introduire le journal à l'école. D'où aussi la tendance à imiter USA TODA Y:
des articles courts, des graphiques, des couleurs, des repères visuels.
A l'Université d'été de la communication «Hourtin 1994})! dans le cadre du séminaire «Le journal à l'école»! j'ai été très impressionné par la pratique d 'une maîtresse d 'école maternelle. Dans sa classe même, des pages du journal local, parfois simplement des gros titres, des photos, étaient affichés sur les parois. Sur des sujets comme la météo, l'environnement, la publicité. Ce qui permettait des travaux de lecture, d 'écriture, de vocabulaire, de dessin.
L'expérience «presse à l'école» du collège multimédia de Lézign an est aussi passionnante. Parce que cette école est branchée sur tous les médias électroniques et qu'elle affirme des objectifs clairs:
- familiariser les élèves avec tous les médias, avec l'actualité, pour former le futur citoyen;
Familiariser les élèves avec les
médias pour former le futur citoyen.
apprendre à lire, à regarder les informations;
- faire, pour mieux comprendre.
Entre midi et deux heures, diverses activités sont proposées: un club radio produit une émission sur une radio locale; un club journal rédige une page pour le journal local; un club audiovisuel réalise des reportages avec la station rég ionale FR 3. Enfin une revue de presse hebdomadaire est montée dans le hall d'entrée.
Doté de deux antennes paraboliques, ce collège est câblé, équipé informatique, télématique, audio et vidéo. Le centre de documentation et d ' information a des microordinateurs, des magnétoscopes, des minitels, des CD-ROM, des CD-l,
des logiciels, une vidéothèque, une bibliothèque, des magazines, des journaux. Et des machines à photocopier. Les enseignants peuvent faire enregistrer chaque jour des émissions qu' ils ont sélectionnées sur les dizaines de chaînes access ibles. L'actualité se décline en français, en anglais, en allemand, etc. EUe est européenne.
A ma connaissance, il n'y a pas en Suisse romande d 'écoles multimédias. Les DU' ont manqué la révolution audiovisuelle. lis sont en train de ra ter la révolution informatique et multimédia.
René Duboux
L'auteur a publié «Les dernières générations de l'écrit» (Favre 1989), «Métissage ou Barbarie» (L'Harmattan 1994). A paraître: «Tableau noir et petits écrans»,
el
L, actualité, telle que la livrent
les médias, peut créer chez les enfants des questionnements
multiples qui se heurtent parfois aux murs de l'école. Le système scolaire doit permettre d'accueillir, et même de susciter, les questions et la réflexion des jeunes sur l'actualité, ou bien il risque de ne pas remplir vraiment son rôle. C'est là tout le sens de l'action du CLEMI.
Traiter de l'actualité en classe suppose non seulement d 'aborder parfois des sujets polémiques, mais aussi de se situer dans une dynamique méthodologigue où l'enseignant découvre les faits nouveaux en même temps que l'élève.
La presse dans J' école a le même rôle d 'échanges et de débats gue dans la société en général. Mais elle a aussi un rôle édu catif parce qu'elle met en concurrence deux «médias»: l'enseignement et la presse. En caricaturant, l'enseignant s' intéresse à la norme et le journaliste à la rupture. Entre eux s'exerce un phénomène de fascination-répulsion. Ils utilisent des 10-gigues différentes mais pas forcément incompatibles et, peut-être même, indispensables l'une pour l'autre.
L'expérience acquise dans le d omaine de la «presse à l' école» a produit des méthodologies intéressant aussi, par analogie, les autres supports.
L'usage de la presse comme apport documentaire et auxiliaire pédagogique a favorisé son introduction dans les établissements. Le journal offre un accès direct à l' écrit: C'est un support de choix pour la pra-
tigue des textes, même si J'on passe toujours par l'écrit, guel gue soit le support. Mais le plus important, c'est que le journal soit pris en compte pour lui-même et joue pleinement son rôle d ' objet de communication. II est riche d'un ensemble de contenus.
La quête du «pourquoi. et du «comment» est essentielle. Elle donne aux jeunes les moyens de se repérer, d 'avoir des réflexes appropriés, comme par exemple d e savoir qui a signé un article, comment est traitée J'information, à gui appartient le journal, etc. Cette démarche permet de se construire une opinion personnelle, elle permet aussi d 'apprendre à faire coexister la diversité des op inions. Quelques principes la guide:
donner des repères et des jalons: apprendre à faire des choix, à mieux se repérer dans la multitude des signes (décoder, relier, hi érarchiser, comprendre et exercer son esprit critique).
apprendre à nüeux lire, mieux s' informer, pour mieux comtnuniguer. L'étude et la mise en forme de l'information ont aussi des répercussions sur d'autres apprentissages fondamentaux (méthode, analyse, structuration de l' espace et du temps, lecture critigue, esprit critique).
- respecter les différences de point de vue, nécessaires au pluralisme dans une société démocratique, agir pour le droit à l'information et la formation du citoyen.
Pour aller vers ces objectifs, il faut construire et utiliser d es outi ls ap-
la presse propriés; prendre en compte les trois supports principaux d'infor_ mation (presse écrite, télévisuelle et radiophonique) : les médias se complètent et s' influencent mutuellement. La pédagogie de la presse écrite ne peut s' envisager hors de ce contexte. TI faut faire agir la complémentarité entre les deux axes essentiels d'une pédagogie de l'information:
- connaître l'information, ses systèmes et ses supports: des classes, des établissements constituent des dossiers de presse, travaillent sur des articles, rédigent d es textes journalistiques à partir de dépêches d 'agence, abordent la composition et la maquette d'un magazine, réalisent des revues de presse, présentent un journal mural, organisent une exposition sur la presse. Des élèves comparent des journaux avec les émissions de la veille ou réalisent des . bobinos» à partir de la presse écrite,
_ participer à un processus d'élaboration d e l'information: de très nombreux journaux scolaires, lycéens, journaux de classe ou d'établissement voient le jou r chague année. Ils so.nt parfois aidés par des journalistes, el certains d'entre eux rédigent dei pages publiées par le quotidien de leur région.
1 jreII, La création de journaux seo :'lnt-par exemple, peut permettre A taurer des relations différent~condition de ne pas oublier qu ::journal, même scolaire, pe::.,. ranger! D'ailleurs, l'appren
ILa quête du pourquoi et du comment est essentielle».
de la responsabilité d e la parole médiatisée en est un aspect fondamental. Peut-on dire la même chose en privé, devant un magnétoscope ou dans un article de journal? li faut être capable d'assumer le poids d' une parole pubhque sans pour autant s' imposer une autocen sure excessive. C'est œla qui est intéressant!
D.ns une démarche scolaire traditionnelle, un devoir remis à l'enseignant entraîne une lecture contractuelle, avec une note en retour. ~.is l'enfant gui écrit dans un lo~rnal diffusé à 500 exemplaires : t que c'est à lui d ' intéresser son
teur. La démarche s' inverse: il demandera alors lui-même à son Profe~seur de le corriger, de le IIlnselller. La relation est nouvelle. Le f 't ' llIr ~l ct apprendre et de travailler lis' a presse adulte amène souvent .. run~s à créer leur propre jour-
, et Inversement. Dan s la dédu CLEMI, guel que soit le
support (écrit ou audiovisuel), c'est la dimension civigue des savoirs gui est recherchée.
Odile Chenevez
CLEMI (Centre de liaison de l'enseignement et
des moyens d'information)
Po ur all er plus loin, guatre ouvrages disponibles au CLEMI:
(prévoir 25F de frais de port depuis la Suisse). 391, rue d e Vaugirard 75015 Paris (France); Tel: 33 (1) 53 68 71 00; Fax: 33 (1) 42 50 16 82
Apprendre avec la presse, Jean Agnès et Josiane Savino - Clemi -Ed . Retz - 128 p. 84F. L'outil pédagogique d e base pour utiliser la presse à l'école.
Apprendre à lire avec le journal, Nicole Herr - Ed. Retz - 124 p. 82F. Une progression d'approches du
journal, accompagnée d'exercices pédagogiques, en direction des 2 à 8 ans.
Apprendre avec l'actualité - Théorie et pédagogie d e l'événement, Christian Hermelin, 144 p . 85F. Prop ose aux enseignants de s' intéresser à la matière première de l' information: la nouvelle et l'événement. A vec des fiches et pistes pédagogiques à l'appui. Vers une lecture critique de l'information.
Apprendre avec l'information télévisée, Guy Lochard - Clemi -Retz, 112p. 72F. Pour étudier en classe journaux télévisés et magazines d 'information.
Faire son journal au lycée et au collège, Odile Chenevez - Ed. CFPJ - 128p. 50F. Un guide p ratigue et concret pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure de la production d' un journal. Avec toute une partie concernant les droits et d evoirs des «journalistes juniors»,
[II
L' expérience ~~~ du «iournal à l'école»
L, expérience a commencé, à
Genève, il y a plus de vingt ans, à l'initiative de feu mon
confrère Georges-Henri Martin, à l'époque réd acteur en chef de «La Tribune d e Genève» . Il s'agissait, face à la toute-puissance naissante de la télévision, d 'assurer la p rimauté de l'écrit au travers de la presse quotidienne, cela dès l'école primaire jusqu'à l'enseignement secondaire.
Les partenaires étaient l'Union genevoise des éditeurs de journaux (UGEl) regroupant les quatre quotidiens d ' alors : le «Courrief>.>, le «Journal de Genève», «La Suisse» et «La Tribune de Genève») et les agences d e publicité "Publicitas» et " ASSA.>, et le Département d e l' instruction publique. Associé d ès le d ébut aux négociations, je puis me souvenir des conclusions adoptées. Tout d ' abord, aux enseignants qui intégreraient la lecture des quotidiens à leur enseignement, il serait assuré un service gratuit des quatre quotidiens genevois. Des rencontres entre journalistes et enseignants seraient prévues sous la fo rme de séminaires et d 'ateliers. Des rédacteurs seraient p rê ts à participer à des leçons, selon les besoins des enseignants. C'est le
programme qui est encore appliqué aujourd'hui, les séminaires «Journal à l' école» étant inscrits maintenant au programme de «formation continue» des enseignants.
Dire que tout a fonctionné agréablement dès le début serait travestir la vérité. Nombre d 'enseignants, dans la mouvance de 1968, affichaient une méfiance agressive à l' égard d es journalistes, lorsque l' expérience débuta. Du côté des réd actions, il y avait aussi méconnaissance, parfois, de la situation des enseignants dans une cité cos-
mopolite. Pourtant, d'année en an. née, le dialogue s' est instauré, les responsables de la «critique de l'in. forma tion» ont bénéficié égale. ment des échanges établis. Les séminaires ont permis des con. frontations, parfois mouvemen. tées, avec des grands témoins qui ont stimulé la réflexion. Tour à tour, nous eûmes l'apport remarquable de l'éditeur français Daniel Morgaine, du directeur du direc· teur du «Point» Claude Imbert, du fondateur de «L'Evénement du Jeudi» Jean-François Kahn, des dessinateurs de la presse romande
avec le célèbre Piem, du publicitaire belge Patrick Baudoin, du directeur du (Monde» Jacques Lesourne opposé au rédacteur en chef du «Blick» Fridolin Luchsinger. En outre, des ateliers ont permis \'approche du métier
But de l'opération: assurer la primauté de l'éuit à travers la presse.
R~· A"'l"J
de journaliste, notamment avec l'installation de télex de ]' Agence télégraphique suisse, ainsi qu' une [Ileilleure connaissance des mécanismes de la publicité avec des personnalités marquantes dans ce domaine, répondant à toute question bienveillante ou insidieuse.
De leur côté, les en seignants ont présenté aux rédacteurs, au cours d'une rencontre spéciale, la manière dont il s utilisent les journaux genevois dans leurs leçons, en analysant des textes, en constituallt des dossiers tenus à jour; ce qui touche à la géographie, à l'histoire, à la li ttérature et à la langue frança ise, à l'économie est souvent ali menté par la presse quotidienne.
Le prochain effort envisagé est la présence d'enseignants, penda nt une journée, dans une rédaction, pour vivre en direct la fièvre d e rinformation. Nous avons atteint là un niveau de confiance remarquable si l'on se réfère aux premiers échanges violents qui opposèrent enseignants et rédacteurs.
Ce qui est surprenant, c'est que l'expérience genevoise demeure unique en Suisse, alors qu'elle s' est rapidement développée en France, en Belgique pour ne citer que les exemples qui nous sont proches.
Le trava il de contrôle d e la diffusion des journaux et l'organisation des séminaires se fait par l'activité d'une commission «Journal à l'école» où tous les degrés d ' enseignement sont représentés et co-présidée par M. Guy Boissard, secrétaire adjoint du Département de. l' instruction publique et moimeme, représentant l'Union GeneYo~ise des éditeurs de journaux, Dleme si j'ai quitté ma charge de rédacteur en chef de «La Suisse .> en 1985, quotidien qui a - comme on le sait - disparu en 1990.
Claude Richoz
Comment s'organise un
'
1 Y a eu plusieurs sortes de séminaires réunissant enseignants et journalistes genevois. Par exem
p le, celui présentant un nouvea u métier de presse, le dessinateur qui com.mente l'actualité, devait réunir six collaborateurs de la presse romande avec le célèbre Piem. Chacun présenta cinq dessins ayant eu un écho particuli er - bon ou ma uvais - ainsi que cinq dessins refusés par leurs réd actions respectives. Cela se fit so us la forme de diapositives.
En règle générale, le séminaire occupe une soirée, de 17 h à 22 h généralement le mardi (qui précède le jour de congé, le mercredi, pour les enseignants). Peuvent s' inscrire les enseignants d e l'enseignement pr imaire et secondaire dans le ca dre de la «Formation continue» des études pédagogiques. Du côté de la presse, en principe, sont présents les éditeurs et les rédacteurs en chef, les directeurs des agences fe rmières de publicité et des rédacteurs de chaque quotidien .
De 17 h à 19 h, par rotation, les enseignan ts sont mis en présence des équipes rédactionnelles pour l'examen du journal du jour, comment il s'est p réparé la nuit précédente, les problèmes qui se sont posés, le choix des titres, des illustrations, de l'a ffiche des kiosques. Les enseignants établissent des comparaisons avec les divers quotidiens, la manière dont telle matière a été tra itée. Le ton de l' échange est libre, parfois vif. Un enseignant pour chaque groupe est nommé comme rapporteur.
De 19 h à 20 h 15 a lieu une collati on en commun qui est offerte aux
participants. Ces derniers sont placés pour que les enseignants soient bien mêlés aux journalistes. Ce repas est souvent le moment le plus riche en échanges, de par son aspect convivial.
Les travaux reprennent à 20 h 30 et les rapporteurs présentent dans les grandes lignes ce qui s' est dit avant le repas.
Le sujet est ensuite débattu, soit entre éditeurs, rédacteLUs en chef et publicitaires, soit avec des invités prestigieux. On revient sur les notions controversées, les titres, les illustrations, le «sensationnel», les parti-pris par une conclusion apportée par l'invité.
Les frais d 'organisation sont à la charge, alternativement, des deux institutions. La distribution d es journaux adressés directenlent aux enseignants est offerte par les quotidiens qui considèrent qu'elle fait partie de la promotion d e l' écrit. Le Département de l'instruction publique remet symboliquement la somme de 1330 francs à chaque quotidien comme participation aux frais.
Claude Richoz
Le journal, instrument d'éducation
De la coopération, décrite par ailleurs, entre le département de l'instruction publique et l'Union Genevoise des Editeurs de J ournaux découle la présence régulière du journal quotidien dans la classe. 11 devient un moyen privilégié d'éducation aux médias, tâche gue l' école se soucie de remplir efficacement dans une société où l'enfant est assailli chaque jour par une quantité d ' informations vues, entendues, lues, qu' il n'est pas encore armé pour trier sérier, décrypter. Les maîtres utilisent donc les journaux pour introduire les élèves à l'apprentissage de la lecture de la presse. Il s'agit d'une action de formation auprès des jeunes, pour ce qui touche à l'appréhension des faits et des idées dans le monde.
Le journal, manuel scolaire L' information d 'actualité, de même gue les réflexions et les
La presse est un ((objet d'étude» en soi.' --;-~ ~
Informer e
commentaires portant sur l'actualité sont considérés comme source d'enseignement, moyen d 'accès à la connaissance et à la culture. Des articles de presse sont pris comme moyens d 'enseignement dans des branches telles que l'histoire, la géographle, l'économie, le français, la philosophie. A travers les journaux, une relation s'établit entre l'école et les réalités de la vie.
Comment ça marche?
Dal1s l'el1seignement primaire
Entrez dans une classe en pleine activité «Journal» et vous verrez des enfants particulièrement actifs. Par groupes de quatre ou cinq, ils feuillettent, lisent, discutent, opèrent un choix, coupent, collent, organisent des tableaux de presse.
La presse est un «objet d'étude» en soi, mais une approche correcte doit passer par la manipulation des journaux eux-mêmes, pour en découvrir les structures, les contenus, habituer les élèves à rechercher des informations et à les utiliser avec discernement. Dans la classe, les journaux sont à disposition des élèves.
Quelques thèmes suggérant des activités:
Quels journaux connaissezvous?
- Qui écrit dans le journal?
- La Une
La presse des jeunes
Revue de presse
- Rubriques du quotidien
- Celles et ceux qui font l'actualité
- Langage du sport
- Rédiger des brèves
- Langage des titres
- Publicité
- Visite d 'une entreprise de presse.
Au ClJele d'orientation
La question de savoir si le journal doit entrer dans les classes est depuis longtemps dépassée. Voilà déjà de nombreuses années gue les enseignants utilisent régulièrement cette source d 'information dans leurs leçons, soit en travaillant avec les élèves sur des articles choisis, soit en étudiant le journal pour lui-mêlne.
Utilisation du journal dans le8 différentes disciplines
En français: le journal offre un matériel inépuisable pour l'étude de textes, comme source d' information pou r la composition, pourla prépara tion de dossiers et de d~ bats.
En géographie : la presse fournit aux élèves les données les plus récentes.
En histoire et en éducation civique: l' enseignant comme l'élève trouvent dans la presse une documentation précieuse pour mettre en relation des faits du passé avec l'actualité ou pour aborder ceUe-d directement (votations, électiOns.
etc.).
En information scolaire et professionnelle: la presse présente des articles sur le monde du travail ou
lout simplement la rubrique de l'emploi permet aux élèves de mieUX prendre conscience des exigences du monde professionnel.
La critique de l'information
Dans un certain nombre de classes de 9ème année, les élèves ont la possibilité de suivre un cours d'éducation aux médias. Le journal est étudié - comme la télévision et la publicité - dans le sens d'une lecture critique.
11 s'agit d'amener les élèves à se poser des guestions sur la presse: quels sont les impératifs économiques de production? en guoi consiste le travail des journalistes? par quels chemins l' information parvient-elle au lecteur?
A travers une lecture régulière et comparative des journaux, les élèves pourront développer progressivement des qualités d'analyse. et de dIscernement qui apparaissent toujours plus nécessaires .ux citoyens de demain.
Au secondaire postobligatoire
Le journal est présent dans l'école et, comme au cycle d'orientation I;s maîtres peuvent en intégre; 1 usage dans leur enseignement.
Une expérience mérite d 'être signalée. ,Au collège Voltaire (préparabon a la maturité), le centre de documentation met à la disposilIon d es élèves el des enseignants plUSIeurs milliers d 'articles de presse classés et utilisables pour les cours.
Une lecture en chaîne d'articles par les élèves aidés par leur professeur leuryermet de mettre en rapport les eléments politiques et sociologigues d ' un événement. Les maîtres ont relevé la passion montrée par les élèves dans un tel exercice.
L'aspect institutionnel Le cadre institutionnel, concrétisé par la commission DIP I UGEJ dont Il est parlé par ailleurs, favorise
des rapports positifs entre l' école et la presse écrite. Le département y inclut également la formation continue des maîtres. Les rencontres entre personnes concernées suscitent une collaboration dont les élèves tirent finalement le plus grand profit. Enseignants et journ alistes trouvent d e forts points c.ommuns dans leur métier respecIIf: les uns et les autres sont chargés d ' informer, mais aussi de former (ne dit-on pas, à propos des Journaux, qu'ils forment l'opinion?). Mieux se connaître les amène à mieux se comprendre et l'on se rend compte que les uns et les a utres en tirent avantage dans leurs missions respectives.
Ce n'est pas un des moindres intérêts du «Journal à l'école».
Guy Boissard
secrétaire adjoil1t au Département de l'instruction publique, Genève
T~1S, le iournal international
Télémat 95 a paru quotidiennement durant deux semaines. Une dizaine de classes ont col
laboré à la réalisation des neuf numéros. Huit d'entre elles provenaient de la circonscription de Grasse dans les Alpes-Maritimes (région de Cannes); des élèves Luxembourgeois et Sédunois complétaient l'effectif des rédacteurs de ce journal international.
Une dasse équipée
Titulaire d'une 4e prhnaire à Sion, Jean-Pierre Leuthold n'en est pas à ses premiers pas en la matière. Partenaire d'Edutex1, une expérience de télématique scolaire patronnée par l'IRDP, il utilise depuis plusieurs années les outils de communication de futur. «Les initiateurs du projet cherchaient une classe
Ils n'ont pas eu besoin de raser les Alpes pour voir la mer, les élèves de Jean-Pierre Leuthold. Par l'intermédiaire de Télémat 95, un journal scolaire inter
national, ils ont été, deux semaines durant, en contact quotidien avec des écoliers français des Alpes-Maritimes et des Luxembourgeois.
de la «laser» de l'OROP pour imprimer les textes de Télémat 95.
Contraintes multiples
Pour réussir leur pari - réaliser un quotidien - les participants au projet ont dù respecter un horaire très contraignant. Durant la quinzaine, le journal a occupé la grande majorité des heures de classe. Seules les leçons données par les spécialistes - catéchèse, chant et A.C.M. - ont
été maintenues.
re au professeur. Ses remarques permettaient aux «journalistes. d'effectuer les remédia tians nécessaires.
Le maître comme secrétaire
suisse équipée. L'inspecteur de l'académie de Grasse a pris contact avec le président de la ville. Ce dernier a transmis la demande à la Direc-
Seules les leçons données par les
spécialistes ont été maintenues durant
La matinée débutait par trente à quarante-cinq minules consacrées à la lecture du journal confectionné la
Une fois le texte jugé satisfaisant, il était dactylographié sur l'ordinateur. "Si le temps à disposition le permettait, les élèves effectuaient eux .. mêmes ce travail. Mais le plus souvent, j'ai dû m'en charger», avoue le Sédunois. Le papier était tapé «au kilomètre», sans sou .. ci de la mise en page ou des illustrations. S'i ls· le désiraient, les enseignants pouvaient proposer leurs propres dessins ou images scannées.
ces deux semaines. veille. Puis venait le gros du travail:
tion des écoles qui m'en a parlé. J'ai tout de suite été intéressé», explique le maître sédunois qui possède en classe la plupart des instruments nécessaires. Car ne réalise pas un journal international qui veut; un équipement de base est requis: ordinateur, modem, ligne téléphonique, imprimante ... Cette dernière pièce du puzzle constitue le maillon faible du matériel à disposition. Jean-Pierre Leuthold profite
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la rédaction des textes pour l'édition du lendemain. «Chaque classe devait envoyer une page par jour. C'était un gros travail, car pour ne faire paraître que des textes de qualité, il faut être très exigeanb>, confie l'enseignant. Les élèves travaillaient par grou pes de trois ou quatre. Recherche des idées, mise en ordre, rédaction, corrections: les enfants se répartissaient les tâches avant de présenter une première mou tu-
Ces différentes étapes devaient être accomplies avant 11 heures, délai fixé pour l'envoi des textes exempts de toute faute d'orthographe et de syntaxe. Cette opération s'effectuait sans quitter l'école, par l'intermédiaire d'un modem.
U ne des classes de la circonscription de Grasse collectait touS les articles sur un serveur. Une persan· ne s'occupait alors de la oUse . s le en page et des illustra han , plus souvent tirées de banques d'images. A 17 heures, les douze
R~·A ... If9S
pages compactées étaient à disposition des enseignants qui les «récupéraienl» au moyen de leur modem. Restait encore à les décompacter, puis à les imprimer et les dupliquer pour les élèves. ,Heureusement que durant cette période une stagiaire m'a secondé, car je devais chaque fois me déplacer jusqu'à l'OROP pour imprimer les textes», explique Jean-Pierre Leuthold.
Un travail varié
Chaque jour, un numéro intéressant et varié récompensait les efforts des jeunes rédacteurs et de leur maître. Les classes, à tour de rôle, ont eu la responsabilité d'une des dix rubriques. En deux semaines, les petits Sédunois ont pu travailler aussi bien l'interview que le compte-rendu, l'enquête, la fiction ou le documentaire . Les
thèmes traités étaient eux aussi fort divers. Un exemple? Au sommaire du numéro trois figuraient aussi bien l'histoire d'un village français que le compte rendu d'une expérience de mesure du temps à l'aide d'un sablier et d'un cadran-solaire, la découverte des activités d'un capitaine de paquebot, la présentation de quelques livres, la rencontre avec un artis te-pein tre ou une information sur le sm A. Et ce ne sont là que quelques-uns des différents thèmes traités. Le maître sédunois, malgré son éloignement géographique, a pu participer aux prises de décisions. Par fax, il a fait parvenir ses propositions de thèmes et rubriques. Les réponses sont venues par le même canal.
Propos recueillis par P. Vetler
1 Un serveur dédié à l'éducation, consulté, entre autres, par Videotex.
1IiW."~~A~"~...J.i...& .. ,,:.aMJ.
Bibliographie • Jean Agnès & Fernand Landa & Dominique Senyn: La presse des jeunes. Paris, Syros/ Alternatives, 1988
• Annie Cipra & Christian Hermel.in. La presse, un outil pédagogique. Paris, Retz, 1981
• Jacques Gonnet. Jomnaux scolaires et lycéens. Paris, Retz, 1988
• Jacques Gonnet Le journal et l'école. Paris, Casterman, 1978
• Christian Hermelin. Apprendre avec l'actualité: théorie et pédagogie de l'événement. Paris, Retz, 1993
• Jean-Pierre Spirlet Utiliser la presse à l'école. Paris, Editions du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, 1990
• Jean-Pierre Spirlet. Utiliser la presse au collège et au lycée. Paris: Editions du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, 1994
• Alain Vaessen. Guide du bon usage de la presse écrite Bruxelles, Actualquarto (coll. Livres-Outils)
• Le Manoir de la Ville de Martigny - Fondation Bellanger La presse et son histoire. Martigny, 1986
• La presse à l'école: rapport final de la commission nationale suisse pour l'UNESCO Berne: 1981
• Faut-il former les jeunes à l'actllalité?: actes des journées de réflexion.Unesco, 28 et 29 janvier 1993: 100 ans de presse à l'école, 10 ans du CLEMI / Marie Galanti.. . et al. Paris: Ministère de l'éducation nationale, CLEMI, 1994.
Les élèves de Jean-Pierre Leulhold, très motivés par la réalisation de Télémal 95, onl travaillé avec ardeur.
II
Suisse-Europe: u~~établie
«Les Américains!» lance Maud, la rédactrice en chef. C'est l'explosion de joie. Plus personne n' y croyait. Il est déjà 18h 30. Dans deux heures, le bouclage. Et il faut encore concevoir la Une, rédiger un édito: réaliser un journal international en douze heures tient de la gageure. Depuis ce matin, le télécopieur du Collège de Vevey ne cesse de «cracher» des «dépêches» de Grèce, du Portugal, d'Allemagne, de Russie. Mahheen est débordée. Elle classe les fax, les distribue alentour. Les pages reçues sont affichées. Le «chemin de fer», comme disent les pros. Devra-t-on faire «sauter») l'article brestois ? Carole, un œil rivé sur son écran d'ordinateur, l'autre sur l'horloge de la saIle de rédaction surchauffée, fait danser sous ses doigts la souris de son Mac. Les pages
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R«Jactions dëtachéea
~ 1 Bruxelles 1 ~ Mosc,,"
Le journal «fax!» crée un espace d'échange entre les
jeunes européens. Il est aussi un formidable outil
d'initiation à la presse écrite.
locales prennent corps. Les textes s'habillent de titres, de «chapeaux», de photographies. Au fond de la pièce, Nadine et Céline, à l'aide de tables lumineuses, montent les pages étrangères. L'heure avance, inexorablement. Au milieu de cette fourmilière bouillonnante, les profs se font discrets. Il s s'étonnent. 20h . C'est décidé. L'article des States paraîtra en page 19. A près la page russe. «Nous nous rappellerons tous du refus helvétique d'adhérer à une Europe unifiée, écrira Maud dans son éditorial, mais nous avons oublié un moment l'isolement que nous n'avons pas choisi en réalisant, pour la première fois en Suisse, un numéro de fax!, le journal junior européen télécopié.» C'était en mars 1994.
Un progromme d'éducation aux médias
«faxh> est un programme d'éducation aux médias qui inci te les jeunes de l'Europe entière, voire du monde, à réaliser ensemble et «en direct» un journal au nloyen de la télécopie. Ce programme, coordonné par le CLEMI' , existe maintenant depuis plus de cinq ans. Avec les années s'est constitué un réseau impressionnant de «correspondants» (essentiellement des coLl èges e t lycées européens) qui, régulièrement, participent aux opérations.
L'idée est· simple: permettre aux jeunes de conununiquer entre eux, mais en leu r donnant vraiment les moyens de le faire . Ecrire un texte à visée informative, le mettre en page, choisir une illustration qui aide à la compréhension du messa. ge. Participer à la conception, à la réalisation, à l'édition d'un vrai journal qui sera distribué à des milliers d'exemplaires et lu partout en Europe. Créer l'événement, mais aussi le vivre. Ensemble.
De l'Atlantique à l'Oural
Institutions internationales, orga· nisations gouvernementales, asso-ciations, collectivités locales, mé· dias professionnels, enseignants, élèves: tous montrent le même intérêt dès qu'une opération se monte quelque part en Europe. Ce ne sont pas moins de vingt numéros qui paraissent tous les ans, tau· jours sur initiative locale, et le nombre de correspondants, de l'Atlantique à l'Oural, ne cesse de croître.
Notre pays (une fois n'est pas coutume) collabore activement à ,ce projet européen: la quasi to~al~: des numéros de «fax!» sortis presse ces deux dernières annéeS ont reçu des contributions helvétiques. Le Collège de Vevey (VO), puis le C.O. de Versoix (GE) ': sont lancés l'année scolaire de"'; l'e dans la réalisation d'un . faX ·'
R~·A ... I9f'
Au printemps 1995, Payerne (VD) et peseux (NE) vivront cette aven
ture.
Trois millions d'ordinateurs en réseau
«fax!» est né, il y a cinq ans, de l'idée qu'il fallait créer un réseau télématique scolaire en Europe. pour des raisons évidentes, ce projet est resté lettre morte. A l'époque, communiquer pa, modem ou via le vidéotex n'offrait pas autant de souplesse que la communication par télécopie. La force de «fax!», c'est aussi de permettre aux collèges situés dans les endroits les plus reculés du continent de participer. Aujourd'hui, le problème se pose très différemment. La révolution «multimédia» a déjà commencé et il ne faut pas être grand clerc pour entrevoir quelle pourrait être l'évolution d'un programlne tel que «faxb). Des modems deux fois moins chers que les télécopieurs traditionnels, trois millions d'ordinateurs branchés sur le réseau INTERNET, plus de trente millions d'utilisateurs, dont deux mille écoles américaines et mille écoles canadiennes ... C'est effrayant. Ou merveilleux. Nous pouvons igno-1er superbement cette possibilité qui nous est donnée d'ouvrir nos classes sur le monde. Une chose est Sûre: les messageries électroniques n'ont pas attendu l'aval des milieux de l'éducation pour se développer. A nous donc, pédagogues, de nous approprier ces nouvelles technologies pour offrir à nos enfants un espace de tolérance, de dialogue. Freinet en avait rêvé.
Erwan Burkhart collaborateur au Centre d'initiation
aux communications de masse, Lausanne
'-Centre de liaison de l'enseignement ~t des moyens d'information». Cette Institution, dont le siège est à Paris, ~t ratta~hée au Ministère français de EducatIon nationale.
~-AvliI1995
Le journal junior européen télécopié
Les caractéristiques de «fax!» Cest un journal junior, entièrement réalisé par des jeunes, avec le soutien d'enseignants ou de journalistes. Les élèves gardent la maîtrise rédactionnelle de leurs articles.
Cest UII journal européen: il réunit pour lill jour, ou plus régulièrement, des équipes de l'Europe entière. Chaque équipe fonctionne comme une «locale» d'un quotidien.
Cest un journal télécopié: chaque équipe de correspondants envoie sa page le jour même de la réalisation. Les pages sont assemblées dans la journée.
Cest un journal mliitilingue: les pages transmises sont écrites en deux langues.
Cest U/1 journal décentralisé: chaque numéro est pris en charge par un établissement scolaire. Chaque numéro est autonome (choix du thème, dimension du journal, financement, diffusion).
Comment participer? - En devenant le cOlTespondant local d'une équipe qui organise un
numéro; - en organisant dans votre établissement une opération.
Où s'adresser? Si vous désirez recevoir de la docunlentation sur le programme, si vous souhaitez être tenu au courant des opérations en cours, n'hésitez pas à contacter le crc. Département de l'instruction publique du Canton de Vaud
Centre d'initiation aux communications de masse (crC) 25, ch. du Levant, 1005 Lausanne Tél. (021) 312 12 82 - Fax (021) 312 0181.
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les MahlIeen MisseJbrook fréquente actuellement un gymnase lausannois. Elle garde un souvenir intense de sa participation à l'opération <ifax!» lorsqu'elle était collégierme à Vevey.
Ayant eu la chance de participer au premier «fax!» réalisé en Suisse, mais aussi au premier numéro auquel nos amis américains ont collaboré, je puis vous dire que cela a vraiment été une expérience passionnante. C'est avec beaucoup d'impatience que nous avons attendu le «jour J» ... Cette expérience a pu être réalisée avec succès grâce à l'aide précieuse de nos professeurs tuais aussi grâce à la motivation et à l'investissement de chacun d'entre nous. Je conclurai en vous disant deux choses. La première : vous traverserez certainement, tout comme nous, des moments de doute et de crainte que les fax attendus n'arrivent pas à temps. Vous serez stressés, parfois même énervés! Mais, surtout, retenez la deuxième: si VOllS avez la chance de participer un jour à une opération «fax!», allez-y, foncez! Vous verrez c'est génial. Et, en prime, des liens nouveaux d'amitié seront créés et d'anciens renforcés!
Pierre Curchod enseigne le français à Vevelj dans les classes de 10'. Etre, paur la première fois, responsable de la pl/blication d'un numéro de «fax!» n'es t pas une mince affaire. n est prêt pourtant à revivre une telle expérience.
Les activités autour du journal et les activités de création d'un journal scolaire ne sont pas nouvelles
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Fax!: té • olgnenl
en elles-mêmes. Nombreuses sont les classes qui ont fait un tel travail à propos d' un camp, d'une visite ... Bien que ces déluarches aient un intérêt certain puisqu'elles favorisent la production d'écrits et mettent l'élève en présence d'un destinataire, elles présentent tout de même certaines limites: diffusion souvent limitée aux parents, temps de conception et de réalisation variable, contraintes de mise en page et de rédaction généralement absentes. Nous serions tentés de voir dans ces productions un aspect «souvenir». «fax!» pern1et aux élèves engagés de se confronter avec des textes venus de toute l'Europe, de s'adapter aux contraintes de temps, de faire des choix et surtout de partager, entre eux et avec les adultes présents, la responsabilité totale d'une production diffusée à quelque 6000 exemplaires.
Sarah Benamran est professellr al/ Cycle d'orientation des Colombières à Versoix (GE) et anime avec passion un atelier presse dans son collège. Ses références pédagogiques? La Gazette scolaire de 'anusz Korczak (1921). Pas étonnant qu'elle ait proposé à ses élèves, âgés de 13 ans, de monter une opération <ifax!» en juin 1994.
Ce projet a mis en évidence chez les élèves un bon nombre de qualités: l'esprit d' initiative, le sens des responsabilités, le savoir-faire (saisie informatique, mise en page), des talents linguistiques (la nécessité de traduire en français des textes espagnols, anglais, allemands, le souci de l'orthographe).
Leur jugement critique est aussi sollicité: les lecteurs et rédacteurs en chef doivent pouvoir justifier le choix et la place accordée aux différents textes. «fax! », projet d'un groupe de jeunes conscients d'œuvrer dans la réalisation d'un projet commun. Pour les élèves, une autre façon d'apprendre, de s'ouvrir aux autres, de partager, une autre façon de vivre l'école; pour les enseignants, une autre façon de travailler avec les jeunes, d'être à leur écoute.
Christiane Castel est documelltaliste au Collège Charles de Foucault à Brest. Militante de la première heure, femme passiollnée, elle a su insuffler au projet une autre dimension en or· gallisallt le premier Festival international de la Presse Jeunes.
«fax! », nous y croyons. Peu à peu j'ai ressenti chez les jeunes qui correspondent la nécessité de mettre un visage sur un nom et un grand souhait naissait: pouvoir se rencontrer. Et pourquoi pas? partager un «grand jour J» ensemble: falfe un numéro spécial avec des carres· pondants sur place et de sureroit recevoir des fax d'autres jeunes. A Brest, une fois de plus en Bretagne (<<fax!» a vu le jour à Rennes), est né FTP, le premier Festival international de la Presse Jeunes. Si «fax!' permet aux jeunes une rencontre virtuelle ce festival est très important da~s le sens où très vite chacun accepte les différences de l'autre. L'écoute et le respect ~ sont-ils pas les clés de la liberté
nouveau de la paix? «fax!» est un de langage . Le «jour J», pas
R~. A'" 1991
barrières linguistiques. Chacun se comprend, les résultats en sont la preuve.
;.udrei Emeline coordonne le projet .Jax!» ell Russie. Grâce à son travail Dchumé, le programme a pris une ampleur considérable en ex-URSS.
Le journal «fax!» a été imprimé pour la première fois à Moscou, il y a trois ans. CInq autres numeros ont été publiés en Russie, deux en Ukraine, un numéro en Lettonie, un autre encore au Kazakhstan. Le numéro de «fax l» au plus fort tirage a été réalisé en novembre dernier par la Uchitelskaya Gazeta, le journal des professeurs. Un tira ge de 250 000 exemplaires! Toutes les écoles de Russie et de la CEl ont reçu ce «faxb). Ce n'est pas par hasard que le projet «fax!» est devenu le centre d'intérêt des jeunes russes. Le mouvement des journalistes juniors est bien développé dans notre Etat: les journaux d'enfants, les clubs de presse dans les écoles veulent collaborer avec les jeunes journalistes d'Europe. Le projet «fax! » est une grande joie paureux.
Témoignage d'ulle jeulle correspondante russe, Olga Fetissova.
A l'aide du journal «fax!», j'ai découvert qu'en Europe il y avait aussi beaucoup de jeunes journalistes qui s'organisent en équipes et écrivent des articles. Les enfants de Russie ont des difficultés pour voyager à l'étranger et «faxb) représente la possibilité pour nous d'aller à la rencontre de nos jeunes collègues occidentaux.
Ahanzos Apollinaire, du Collège HouIfon d'Abomey au Bénin, a incité Sts élèves à participer au <1ax!)) du Collège de Versoix. Une véritable l~ellture pour trouver un télécoPieur ...
Sur le plan moral, tout le monde se lent très fier de notre participation
~-AvriI1995
à ce journal qui représente à la face du monde quelques aspects sa illants des problèmes de la jeunesse africaine dans une Afrique de plus en plus méprisée et rejetée par les puissances d'argent. Ce journal me donne la preuve d'une dernière chance pour sauver le continent noir, c'est l'amitié et la solidarité avec les autres peuples du monde.
Le journal scolaire vu par Bernard Vetter.
Ci o
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L'éducation aux médias ~~~Iemonde
Les multiples colloques portant sur l'éducation aux médias dén10ntrent indéniablement l'ac
tualité du sujet. Le terme «éducation aux médias» n'a cependant pas partout la même signification. Une première approche consiste à rester dépendant du média. Une deuxième approche consiste à se distancer de manière critique du média. Ces deux approches peuvent toutefois être complémentaires. Si un enseignant se contente d' utiliser, dans le cadre d' un cours, des données brutes extraites d ' un journal, peut-on parler d'éducation aux médias? Même si cette déDlarche est nécessaire, il n'y a pas de véritable éducation aux médias sans distanciation critique.
«Media studies»
Comme le souligne Evelyne Bevort1, directrice déléguée du CLEMI, "l'éducation aux médias est actuellement bien développée en. Europe du Nord et de l'Ouest, en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis), en Australie. Par ailleurs, certains pays d'Amérique du Sud (Brésil, Chili, Argentine, Uruguay, Pérou ... ) complent des initiatives très dynamiques». Dans les pays développés, l'éducation aux médias est étroitement liée à l'école. En effet, l'influence de pédagogues comme Célestin Freinet est indéniable. Les professionnels de la presse ont également joué un rôle majeur dans cette approche: en 1932 déjà, le New York Times sensibilise les enseignants à une utilisation pédagogique de son journal. Au Danemark, dès les années 30, des stages pour les profes-
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seurs sont organisés dans des journaux et, trente-cinq ans plus tard, l'étude du journal à l'école est inscrite au programme. Le principe du «Journal à l'école» est né. Au Québec, les journaux se sont même unis pour éditer un manuel méthodologique d 'utilisation de la presse à l'école.
Certains pays ont aujourd'hui officialisé l'éducation aux médias. La création, en 1983, du CLEMI (Centre de liaison de l'enseignement et des moyens d'information) marque une étape dans l'histoire de l'éducation aux médias en France. En 1989, le Clemi organise la «Semaine de la presse à l'école», initiative pédagogique d'éducation d 'envergure. La même année débute le programme «fax! ». Pour ce qui est de l'Angleterre, son programme scolaire intègre, depuis 1988, une nouvelle discipline, les «med ia studies».
L'importance accordée à l'éducation aux médias est dépendante du degré de liberté. Ce n'est donc pas un hasard si la Russie s'intéresse depuis 1985 à la relation entre éducation et médias. Dans les pays du
L'importance accordée
à l'éducation aux médias dépend
du degré de liberté.
Sud, l'éducation aux médias est plutôt conçue pour les adultes. Quant aux pays en voie de développement, ils doivent faire face à d'autres priorités.
Particularisme helvétique
Relaté par Evelyne Bevor!, le particularisme de la Suisse, à savoir la synthèse fai te entre dépendance aux médias et distanciation critique par rapport aux médias, est dû à des raisons historiques: «(L'instruction est en Suisse du ressort des calltons qui disposenl d'un sys/Ime scolaire et d'un budget propres. Chaque canton a créé 11/1 centre de documenlation pédagogique qui prend en charge, à la fois la mise à disposition de ressources et de matériels techniques (caméscopes, magnétoscopes) pour les écoles, et un programme d'éducation aux médias. On peut citer le Centre d'initiation aux commulIiœtians de masse (crC) de Lausanne qui existe depuis 1967 et qui a mis en place un réseau actif de formateurs esselltiellemellt dans le domaine du SOli et de l'image. On pourrait évoquer de même le Pestalozzianum de Zurich ou le Centre d'initiation aux médias de Fribourg».
Clivages dépassés
Quelques pays tentent de dépa~r le clivage des supports, c'est-à-dire le clivage entre presse écrite et médias audiovisuels pour traiter plutôt des thèmes. La fiction semble l~ choix prioritaire aux Etats-Unis e
1 Portuen Angleterre. L'Espagne, e . de gal et la France - où la tradItIOn
R~-Avd",J
la presse écrite est plus forte -optent plutôt pour l'information. La presse à l'école, c'est alors aussi la politique à l'école, le civisme à l'école. Evelyne Bevort insiste toutefOiS sur le fait que "les différences elltre le traitement médiatique des évélIements et la fic tion ont de plus en plus tendance à s'estomper. L'infor-
mation est de plus en plus préselltée comme un récit informatif». Même si des disparités de conception dans le domaine de l'éducation aux médias existent, l'efficacité de l'école ne semble pas pouvoir se passer des médias. Et vice versa.
Nadia Revaz
1 Evelyne Bevort «Esquisse d'un pano· rama de l' éducation aux médias» in Education et médias Paris: Médiaspouvoirs, 1994, N o 35.
• • •• •••••••••••••••••••••••••••• la Fondation Claude Bellanger
Collection de presse à Martigny
Née en 1984, la Fondation Claude Bellanger rassemble une collection de journaux,
de revues, de caricatures, d'écrits de journalistes ou sur les journalistes, d'ouvrages sur la presse, d'autographes. etc. Il s'agit d 'un véritable centre de recherche et de documentation sur la presse. La plus ancienne publication périodique de la collection Bellanger est la feuille savante de Théophraste Renaudot ("Gazette de Renaudot») datant de 1636. Journalistes, étudiants, chercheurs ou simples passionnés de l' histoire de la presse trouveront certainement le document exceptionnel qu'ils recherchent parmi les milliers de documents rassemblés .
La collection de Claude Bellanger, principa l auteur de l'Histoire générale de la presse française et auteur de la Presse clandestine 1940-1944, porte essentiellement sur la presse mtnçaise du dix-septième au vingtième siècle. Pour Georges Andrey, histOrien, chargé de cours à l'Institut de journalisme de l'Université de Fribourg et conseiller scientifique de la Fondation, "l'une des Pllncipales richesses de la collection ClaUde Bellanger réside dans l'abondance et la qualité des journaux et
~-AvriI199S
revues illustrés, plus souvent satiriques, humoristiques ou comiques que sérieux».
Plusieurs expositions au Manoir de la ville de Martigny (La presse et son histoire, 1986 - Presse et Révolutions, La France et le Valais, 1989) ou encore au Salon international du livre et de la presse à Genève (La presse française de la Résistance à la Libération, 1988 - La femme illustrée: images de la presse (XTX'-XX' siècles), 1994) ont déjà permis aux visiteurs de découvrir les multiples richesses de la collection. Les catalogues de ces expositions mettent en évidence de superbes reproductions de journaux et dans le catalogue La presse et son histoire, l'Histoire de France est retracée chronologiquement au travers de la presse. Une manière différente d 'approcher l'Histoire.
A la fin de l'été 1995, la Fondation Claude Bellanger présentera au Manoir de la ville de Martigny une exposition à la fois historique et thématique sur la publicité dans la presse écrite. Le but est de montrer l'évolution et l'inventivité de la publicité entre 1830 et 1950. La place" accordée à la publicité dans les journaux est croissante et l'évolution du métier de publicitaire, avec
la collaboration d 'artistes de renom, est indéniable. L'apparition, dans des journaux comme L'illustration, de l' annonce en couleurs constituera l'un des points forts de l'exposition. Un volet valaisan permettra également de comparer publicité française et valaisanne. Comme le remarque Georges Andrey, "pratiquemenl tous les secteurs qui font de la publicité aujourd'hui en faisaienl déjà à la Belle Epoque. Par exemple, la publicité touristique date du XIXe siècle, tout comme de nombreux produits de consommatiom) . Exposition susceptible donc d'intéresser les enseignants et leurs élèves à la rentrée prochaine.
Nadia Revaz
Fondation Claude Bellanger
Centre de documentation et de recherche sur la presse
Rue des Ecoles 1 (Bibliothèque municipale)
1920 Martigny
Ouvert les mardis, mercredis et vendredis de 15h à 18h.
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Défense et illustration du ~ iournalistique
Nous vivons l' ère de la décadence lan gagière. .. le français l' le camp ... le mal est profond .. Les beaux censeurs de la langue, férus des bons u sages de l' Acad émie, désignent le coupable de cette perversion: les médias. Et de dénoncer les journaux remplis de phrases sans verbes, d'anglicismes, de néologismes non agréés par le Larousse ... Sans compter l'usage exagéré de ce qu'un auteur appelle fort joliment les «souverains poncifs ») , Dans un article d e presse, les débuts sont toujours fu lgurants, la déception, cruelle, et l'espoir, fou.
Ce procès au journal ne date pas d'aujourd' hui. «Les articles son t infectés continuellement d'expressions impropres auxquelles le public s'accoutume à force de les lire», s' indign ait Voltaire en 1762 dans ses «Conseils à un journaliste»,
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Deux siècles plus tard, les journali stes n'ont toujours pas tiré profit de ces «conseils»! Et si les conserva teurs du bon langage leu r faisaient un faux procès? Je plaide, en tous les cas, non coupable face à l'accusation d' atteinte à la langue adressée aux gens de presse.
Analphabétisme La première préoccupation d es médias, c'est de communiquer, de transmettre un message compréhensible. Cela exige esprit de synthèse, précision, concision, trois des qualités essentielles du style journalistique. Le principal ennemi du journalisme c'est le discours creux que d'autres - et pas seulement la classe politique ... - manient avec d extérité. Pas question de se répandre en formules a mpoulées, pour qui veu t embarquer
le lecteur - excusez cette métapho_ re marine! Il faut venir tout de suite au sujet. Et inverser les séquen ces du plan traditionnel sacrali sé par l' école: introduction, développement, conclusion.
L'analyse des niveaux de lecture démontre, d'ailleursi qu'on saute facilement du titre d' un article ... à la chute, quitte à revenir - si le journaliste est suffisamment bon pour maintenir l'intérêt du lecteur - au développem ent. Et à l' heure du «zapping» - encore un néologisme pour lequel je demande l'absolution de l' Académie ... - cela constitue un exploit!
Face à la puissante concurrence de la télévision qu i p rivilégie l'émoti on par rapport à la réflexion, le journal d oit se battre pour accrocher le lecteur. Un lecteur qui, gavé d ' im ages TV, en arrive à l'analph abétisme. Des études ont démontré que le lecteur moyen de «France-Soir» maîtrise le sens de 1500 mots, un chiffre qui grimpe à 3000 pour les lecteurs du «Monde». C'est peu si l'on songe que notre belle langue française compte jusqu'à 140000 mots selon les dictionnaires.
Le journaliste qui veut être compris doit puiser dans le stock de termes connus. A moins de rédiger à la fin de chaque article u~ lexique de termes savants. De qUOI fatiguer encore davantage le lec-
Le journal a sa place à l'école. L'écrilure journalislique a des alouls à faire valoir.
~~_ AVii 1'"
teUr ... Cette p ratique des magatines spécialisés n'est pas entrée dans les mŒurS quotidiennes (comprenez des quotidiens).
Innovations linguistiques Cela signifie- t-i1 que le journaliste ait définitivement pris le par ti du nivellement par le bas? Je ne le pense pas. Tous les journaux disposent, au travers des agences qui les fournissent, les mêmes informations. Ce qui distingue les bons titres des autres, c'est précisément la quali té de l'écriture et l'originalité du traitement de cette masse de nouvelles.
Et les intégristes de la langue oublient qu'elle n'est ni figée ni immuable. Elle fait corps avec la société qu' elle exprime et explicite. Le journal qui braque ses projecteurs sur le neuf et innova tif constitue le lieu privilégié de ces (r)évol u tia ns sociales et linguis-
tiques. Les médias qui «surfent» -mea culpa une deuxièJne fois!- sur la vague de la modernité créent des expressions nouvelles. Ces dernières s' imposent progressivem ent par l' usage: pen sez a u «look», au «flash», au «computer», aux produits «light» ou autres «happy end »! C'est une faiblesse du français, obligé de puiser dans l'anglais, diront certains. On pomra rétorquer que l'anglais a pêché, sans culpabilité aucune, plus d e 30'000 mots dans le français. La langue de Shakespeare est devenue universelle en levant les barrières protectionnistes et empruntant des termes tous azinluts, sans se préoccuper de leur origine.
Couleur des mots Face à l'impérialisme de l'anglais, le français se montre bien timide. Il fa ut dire aussi que notre langue est plus difficile d'accès en raison des ca pri ces d e l'orthographe. On
lOJo\d1l~e ~talt belle le Soleil br~latt . Dons' ia COl4r3 de
touche ici à l'héritage de l'étymolog ie: le d oigt se voit affublé d 'un «g» pou r ra ppeler le latin «digitum» et de poids d'un «d» en raison de «pondus». Faut-il sacrifier ces racines pour faciliter la graphie - encore un «ph» par la faute du grec «graphei n»! - du français? J'y suis fermem ent opposé. On y perd rait to ut le génie de la langue, sans parler de notre relation étroite avec deux grandes civilisations qui, pour être lointaines, n'en sont pas moins constitutives de notre monde occidental. Notre culture p longe ses racines dans l' Antiquité . Et, personnellement, j'ai toujo urs été sensible à la couleur des mots. Je partage l' avis de Leconte d e Lisle qui s'opposait à ce qu'on enlevât le «0» de paon, parce que, prétendait-il, ainsi je ne le verrais plus faire la roue ...
Jean-Michel Bonvin journaliste ail NOl/veall Quotidien
Le journal scolaire vu par f. Marel.
r~cr~ation, en lin d'après-midi, ils Se SOht rencontrè . 11 avait enlev~ .5Les Ilmette.s, 3igne d'lA1e grande ~"'otlon . ( \a Sel41e fois ql4ti\ a folt ç.a en Clas.se, ..0; 'est qltand ~ a engl4e~ Math.ie l4
COl'hlhent foire. dt.d'e.r 10 récréation plus de JO "'",,,t ... ?
DAffSZMPOIl'TAfo/ffS 3 Avrn :e- a"'en de IrClno 5 Avril: révblon de "'atn ab lJ Avril
Le tour du monde en 1~-{l~ lignes
Autant joindre l'util e à l'agréable! C'est ce que Louis Carron et ses élèves se sont
dit lorsqu' ils ont décidé d'éditer un journal préparé en classe. La vente des deux numéros servira donc à financer la pièce «Hasta luego» que le p etit centre scolaire de Branson interprétera en fin d'année scolaire. Le voyage étant le thème principal d u spectacle, maître et élèves ont décidé d 'en faire également le point d 'ancrage des différents articles de leur publication.
Peu avant Noël, les vingt écoliers de Se et 6e année se sont donc mis au travail avec pour objectif la paru tion d ' un premier numéro pour la fê te patronale de Branson, en fin janvier . «Le délai é tait un peu court. Nous avons dû travailler d ' arrach e-pied pour terminer à la date prévue», con cèd e Louis Carron . Mais les élèves ont fin alement pu vendre ce premier exem plaire le jour de la fête. Ils ont ainsi fait coup double, assurant à la fois la promotion de leur spectacle et la vente de leur journal.
Réaliser un numéro d e huit pages en l'esp ace d e cinq semaines n 'est pas une mince affaire. Surtout si, à l'image de Lou is Carron, on d écide de laisser les enfants réaliser euxmêmes la plupart des tâches.
Les élèves de 5e et 6e primaire de Branson/ Fully
préparent le second numéro du «Tour du monde en
quatre-vingts lignes» . Support d' une activité cadre,
ce journal leur permettra aussi de financer le spec
tacle de fin d'année du centre scolaire.
La responsabilité du «Red en chef»
Les élèves ont d'abord découvert les différentes étapes de fabrication de tout journal. Grâce à deux exemplaires du «Petit journal d'Astrapi», la presse n ' a rapide-
ment plus eu de secret pour eux. Cette sympathique revue pour enfants a consacré deux numéros à la réalisa tion d' un journal. On y trouve la présentation d'une équipe de rédaction, des explications permettant de réaliser une maquette ainsi que de multiples conseils pratiques touchant auta nt au titrage qu'aux
différents genres journalistiques. Les p etits Fullérains ont pris connaissance de ces pages. Avec leur maître, ils en ont ensuite dégagé les idées-forces.
Les écoliers ont alors choisi le contenu de leur future publication . Pour mieux coller à leur spectacle, ils ont opté pour le thème du voyage. Ils se sont ensuit," partagés très démocratiquement le travail. Us onl élu les rédacteurs en chef, d ésigné les correcteurs el les maquettistes. Le ~avail d' écriture a été équJlablement réparti . «Toul le monde doit faire quelque chose; c'est un des i~Pêratifs fixés», confirme 1 enseignant qui laisse ~ne large autonomie aux élèvt Ce sont, par exemple, es
1?~_A ... ",5
rédacteurs en chef qui ont décidé si les articles étaient dignes d 'être imprimés. Lorsque la place manquait, c'était à eux que revenait la lourde responsabilité du tri. Au d épart, un dessinateur avait également été désigné. Fina lement, plusieu rs élèves ont collaboré à la réalisation des illustra tions, en fo nction des disponibilités.
Une fois les textes rédigés, les correcteurs se sont mis à l"œu vre. Le maître a tout de même supervisé la chose. La calligraphie des articles terminée, les nlaquettistes ont joué des ciseaux pour que chaque {(p a pier» trouve sa place.
Nombreuses richesses
La fo nction de rotativ iste a échu à Louis Carron . «J'ai joué la prudence. Je n 'ai tiré d 'abord que quelques copies que j'ai donné à relire à différentes personnes. Ce dernier contrôle a permis d'éviter quelques-unes des inévitables coquilles», explique Louis Can on . Finalement, quelque cent cin quanle exemplaires ont été tirés. Presque tous ont trouvé preneur.
Le premier numéro du «Tou r du monde» consacre une large place à la promotion du sp ectacle de fin d'année . Mais il comporte bien d'aulres richesses.
En page trois, on y d écrit les coutumes de différents pays. Plus loin, des «brèves» racontent quelques faits-divers d es quatre coins du monde ainsi qu'une «Recette pour voir si tu es invincible» sorte de liste des travaux d 'H er: ule ayant servi de prétexte à la d écouverte de l'impératif. Six personnes par~~nt plus loin du voyage de leu rs eves. Des élèves racontent leurs
vacances à Bali ou leur Noël au Kosovo. Le tout est complété p ar une band e dessinée, le premier ~apitre d ' une nou velle in titulée
ystère au Venezuela et une page d'Ieux.
P. Vetter
- l ~~..& .....
Quelques idées pour une activité-cadre
Pour préparer le second numéro, Louis Carron a bénéficié de la collaboration d 'Elise Carron, une stagiaire de l' Ecole normale. La réalisation du journal a servi de cadre à différentes activités. Voici quelques idées pour ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure. Cette liste n'est bien évidemment p as exhaustive. Elle nous a été aimablement remise par Elise Carron que nous remercions pour sa collaboration.
Expression orale
- bilan de l'ancien numéro
- nouveUes idées, avis, modifications
- répartition des tâches (discussion avec toute la classe, un secrétaire)
discussion (questions réponses) avec un journaliste et un imprimeur
- rédaction d'un poème collectif
Expression écrite
- rédaction des articles (différents styles journalistiques)
- poésie
Vocabulaire
- racines grecques et latines
- mots de la même famille
- sens propre et figuré
- suffixes et préfixes
Histoire
1
par exemple
utilisation du verbe
écrire dans ces
différentes activités
- connaissances et recherches sur l'imprimerie à travers les siècles
les moyen s d e communication expliqués e t situés sur la ligne du temps
Dessin
- illustra tion des articles, titres
bande dessinée
publicité, logos
Divers
- essais, compréhension du mécanisme d e différen ts jeux d' imprimerie (petites imprimeries pour enfants)
visite d' une imprimerie du village suivi d' une discussion avec l'imprimeur en classe.
21
1
: l ,1 ~
En débutant par la question «Qu'est-ce que l'actualité?» et «L'école peut-elle ignorer l'actualité?», Jacques Connet plante sans ambages le décor de son derni er ouvrage. Il tente de repenser la notion même d' «(éducation a ux mé~ dias» pour lui substituer celle d' «actualité à l'école». Cette redéfinition amène l'auteur à proposer la création d'ateliers de démocratie.
«Si l'actualité entre à l'école, il ne faudra surtout pas se résoudre à la «trava iller» comme un objet, comme une discipline. Lui ôter son caractère de choc, la déréaliser, la banaliser serait une façon dmmatique d'oublier sa dimension émotive. En ce sens, il ne s'agirait surtout pas «d'étudier les médias» comme on apprendrait une carte de géographie ou 1111 théorème mathématique, mais d'abord d'accepter ce bouillonnement ... » Alors faut-il oui ou non créer une discipline nouvelle? «L'actualité peut fa ire mal, rendre euphorique ou insensible. Aussi la première question qui est posée est: existe-t-il un espace de disponibilité qui autorise la gest ion émotive de l'actualité, de toutes les actualités? Autrement dit, est-il possible de suspendre des logiques disciplinaires, de repenser l'organisation du temps scolaire, de partir de l'enfant, de son actualité pour aller vers des intermgations sur des savoirs n011 constitués?»
Espace de disponibilité La création d'un espace de disponibilité correspond donc à la première dimension que Jacques Connet propose pour l'introduction à l'actualité à l'école. Dimension aisément contestable parce que difficilement maîtrisable. Maîtrisée,
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Accueillir dans la classe
Jacques Cannet vient de publier chez Armand Colin un nouvel ouvrage intitulé: De l'actualité à l'école
l
pour des ateliers de démocratie. Il y mène une réflexion sur la notion dl «éducation aux médias» à laquelle il aimerait substituer celle dl «actualité dans l'école».
elle devient écoute réciproque. La connaissance du système médiatique est la deuxième dimension envisagée. Pour ce qui est de la troisième, il s'agit de la mise en perspectiv e, à savoir un retour à l'actualité sous forme d'ateliers de démocratie, de rencontres internationales entre jeunes ou encore de concours de photos d'actualité.
Jacques Connet poursuit en s'interrogeant sur l'apport de l'actualité des élèves en comparaison avec celle des enseignants. Un détour
DE L'ACTUALITÉ A L'ÉCOLE Pour des ateliers
de démocratie
par la «gazette scolaire» de Janus Korczak nOUS fournit une réponse historique aux journaux des lycéens. Quelques illustrations pour imaginer J'actualité de demain sont alors proposées: actualité et pratiques démocratiques, rédaction d'un quotidien de classe ou préparation d'une émission de radio. L'actualité serait ainsi un point de départ. «Il apparaît difficile de contester que l'actualité est un point de départ. Point de départ d'une mise en commun, d'une suspension (espace de disponibilité), point de départ ensuite pour comprendre le fonctionnement des médias et, à travers eux, les fo nctionnements d'une société. Comparer, prendre de la distance, chercher la multiplicité des points de vue, Puis, mettre en perspective». Pour ce faire, il faut se donner les moyens de repenser l'école et l'auteur fait quelques suggestions à ce sujet. Et les nombreuses citations et exemples sont là pour appuyer l'argumentaire de Jacques Gonnet.
L'introduction de l'actualité dans la classe: une chance exceptionnelle pour l'école .. . et pour l'infonna-tion?
Nadia ReWl
l 'té à l'écOle. Jacques Gonneti De l'actua l 'e' paris; Pour des ateliers de démocrati , Colin, 1995.
---------------------------- LIVRES
P~enmain
Que sait-on de l'évolution des com pétences tex tuelles de l'enfant dans le domaine de l'expression écrite? Encore si peu de choses, même si depuis une quinzaine d'années le sujet est davantage exploré. «Plume en main ... ou l'itinéraire de l'enfant qui apprend à écrire» présente justement les réswtats d'une recherche - fondée sur une évolution génétique _ très intéressante à ce propos. Cette enquête, réalisée il partir de textes produits en classe, met en évidence certaines constantes et certaines variations dans l'apprentissage de l'écriture. Globalement, les activités
Modèles éducatifs
a relations pédago-
• glques
Relation maitre-élève: quelque chose dl ambigu.
~-Avril199S
proposées sont peu orga nisées, mais révèlent tout de même un m odèle implicite d'apprentissage. L'analyse permet de définir plusieurs stades de développement: - le stade des schèmes
d'écriture (fin IP - fin 2P: 7-8 ans) par exemple, réunir d es termes proches par le son ou le sen s: bien formées syntaxiquement, ces phrases n'ont pas toujours un sens
Un petit cygne écrit sa signalllre (Z')
- le s tad e des d émarches d'écriture (fin 2P - milieu 4P: 8 à 9 ans et demi)
La relation du maître et de l'élève: une histoire d'amour ou de raison?
La relation pédagogique est troublante par son ambiguïté: elle a la classe pour décori elle tire SO n sens des stratégies éducatives des familles; elle est s tructurée et
par exemple, suivre le fil d'associations de mots ou d ' idées
Le printemps.
Après février, mars ar,.ive.
Entendez-vous, le merle siffle ... (3')
- le stade des procédés d'écriture (dès le milieu de la 4P: dès 9ans e t demi)
par exemple, choisir ses mots (création de noms poétiques)
je suis lm petit flocol1 de neige, je suis Irès petit. [ ... ] MOIl village s 'appelle Ne ige-Ville. If se situe sur les Ill/ages. (4')
A partir de ces s tades, Clairelise Bonne t infère le stade suivant, à savoir celui d es s tra tégies d'écriture.
soumise aux textes législatifs définis par l'institutioni elle dépend de l'âge de l'élève et de ses aptitudes à recevoir un contenu théorique d ' enseignemen ti elle n'est pas résumable en tableaux rationnels; elle obéit à d es s tratégies d e sédu ction, ..
Elle s' inscrit dans un projet de prise en compte de l'élève dans la totalité de sa personnalité et se déploie dans un réseau de stratégies.
L'auteur s'est efforcé de considérer la relation pédagogique dans toute son ampleur, d e la maternelle à l' université, montrant, comment au-delà de toutes considérations sur la nécessaire maîtrise des techniques d'enseignement, les relations pédagogiques pèsent de façon décisive sur le
PLUME EN MAIN ...
ou l' 1TI~ !U ln '1 l't,u, OUI '''UNO' ,,,,,,
9.!.1
La recherche de Oairelise Bonnet offre également quelques repères utiles pour la pratique d e l'enseignement de l'écrit.
Claire lise Bonnet Plume en mai"." Ott l'itinéraire de l 'élève qui apprend à écrire Lausanne: CVRP, 1994.
destin scolaire de l'enfant et de l'adolescent
Un ouvrage miroir pour chaque éducateur, un texte décapant, qui n'hésite à emprunter ni à la psychopédagogie, ni à la psychanalyse, ni à remettre en cause la déontologie de tradition dans l'éducation nationale.
Daniel Gayet, Modèles éducatifs et relations pédagogiques. Armand Colin, Collection formation des enseignants, Série enseigner, 208 pages
L'auteur
Daniel Gayet est agrégé de philosophie, professeur de psychopédagogie à l'IUFM d'Etiolles (91). n a publié en 1993 Les relations fra/emelles chez Oelachaux-Niestlé.
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MATHÉMATIQUE
Mathématique sans frontières (MSF)
Ce jeudi 16 mars, certaines classes du Cycle et du Collège ont disputé le championnat
interclasses de mathématique. Dès 14h, sous la surveillance de maîtres non spécialisés en mathélnatique, les élèves se sont répartis les douze problèmes (voire quinze selon la catégorie) sortis de l'enveloppe cachetée.
Les solutions sont recherchées îndividuellement ou par minigroupes. Ce travail nécessite beaucoup de patience de la part du professeur et beaucoup de respect entre les élèves, car la solution de chacu n doit être examin ée, décortiquée et vérifiée avant d'être acceptée. Ensuite, vient le moment de rédiger la solution; cette rédaction nécessite du soin et peut se faire sous la forme d'un dessin, d'un collage ou d'un texte cohérent.
Le premier problème de la série a la particularité d'être rédigé en langue étrangère et sa solution doit être écrite d ans une des langues proposées à l'exclusion du français.
Dès que le concours est terminé, les solutions sont expédiées immédiatement au comité de MSF qui les corrigera le mercredi 29 mars dès 8h30 à Neuchâtel; ce travail de correction se terminera vers 18h30. Des prix seront attribués aux différentes catégories et certaines classes seront tirées au sort pour recevoir aussi une récompense. Cette remise des prix aura lieu le mercredi 17 mai à Coppet dès 14h00. Au lendemain de ce concours, il est très agréable de constater que les élèves ont eu beaucoup de p laisir car ils ont fait de la mathématique différente, sous la fonne d'un travail de groupes où il faut apprendre à gérer le temps, la communication, les au tres élèves et à utiliser tous les moyens, sauf l'ordinateur, qu'ils ont à disposition.
Jean-Claude Georges
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Exemples d' exercices proposés
Des cartes Solution à rédiger en allemand, anglais, italien ou espagnol Ein Spiel mit 32 Karten enthalt für jede der 4 Farben, 8 Karten von verschiedenem
Wert. Arsène, der Zauberer, bittet seine Freunde, auf gut Glück, eine Karte nach der anderen aus diesem Spiel zu ziehen und sie verdeckt auf den Tisch zu legen. An einem von ihm bestimmten Moment hôrt die Ziehung auf. Und nun behauptet Arsène, dass unter den gezogenen Karten mindestens 3 sind, die den gleichen Wert haben (zorn Beispiel 3 Damen oder 3 Siebener). Arsène kennt die kleinste Zahl von Karten, die gezogen werden müssen, damit er sicher ist, sich nicht zu irren. Welches ist diese Zahl? Erklâre deine Antwort.
Balle-trop A la foire, un jeu consiste à lancer des balles sur un empilement de boîtes numérotées. Une boîte tombe si elle est touchée par une balle ou privée de l'un de ses points d'appui. Quelles sont les boîtes qu'il faut toucher pour totaliser exactement 50 points en un nombre minimum de coups?
Morquellerie On a partagé un rectangle en triangles et trapèzes par deux segments de droite comme sur la figure ci-dessous. Les triangles 1 et 2 ont des aires respectives de 1 dm' et 4 dm'. Calculer, en dm2, les aires des trapèzes 3 et 4.
Coquille Un escargot chemine tranquillement sur la grande aiguille de la grosse horloge du village à une vitesse constante. Partant de l' extrémité de la grande aiguille, il met une heure pour parcourir la JongueUI totale de cette aiguille qui est de 90 cm. afin de se retrouver au centre de l'horloge. Dessiner le cadran de l'horloge à l'échelle 1/10e et y inscrire la trajectoire de l'escargot.
MATHÉMATIQUE
Pythagore vous ~ les bras Un jeu pour le Coin ma
thématique en IP et 2P
Pense-bête, faire-pa rt, coffrets en bois, articles en tissu et en cuir, verres décorés, ... les produits artisanaux réalisés par les foyers-ateliers Saint-Hubert sont multiples. L'une de leurs dernières créations est un jeu mathématique dénommé Pythagore. La notice qui l'accompagne le présente ainsi:
,Sorti des mathématiques fondamentales, Pythagore vous tend les bras, à vous les p etits, pour que vous fassiez connaissan ce avec le monde des chiffres, qui vous suivra votre vie durant.
Pour vous, les adultes, il sera un auxiliaire précieux dans le cadre de vos moments de détente instructive avec vos chers petits. »
Exécuté en bois peint, le plateau de Jeu séduit d'entrée par ses finitions soignées. A chacun des deux joueurs se présente une rangée de languettes portant les nombres de o à 12 et pouvant pivoter autour d'un axe. Le centre du plateau est aménagé pour les lancers de deux dés (de la feutrine a été placée pour réduire le bruit).
Les règles de jeu sont simples et les parties ont l'avantage d'être ~urtes . A tour de rôle, chaque j ueur lance les deux dés, calcule a .somme ou la différence des POints apparus et retourne la lan&u~tte correspondante. La victoire Itvient au joueur qui a retourné en premier toutes ses languettes.
On voit bien que Pythagore est un moyen motivant d'exercer les premiers calculs additifs et soustractifs. Mais il peut aussi pernlettre, à des élèves plus âgés (et aux adultes), d'élaborer certains éléments de stratégie reposant sur les probabilités. Ainsi, si 5 et 5 apparaissent au premier lancer, quelle languette est-il préférable de retourner: celle du la (5 + 5) ou celle du a (5 - 5)? (Pour l'analyse de spéculations de ce type, il est conseillé d ' utiliser des dés de couleurs différentes. En effet, le lancer 6 bleu i 4 rouge est distinct du lancer 4 bleu / 6 rouge.)
Signalons aussi que les r ègles de jeu peuvent être a isément modifiées, selon l'âge des élèves ou les objectifs visés. Quelques exemples:
pour favoriser la décomposition des nombres, en plus d e la soustraction, autoriser le retournement d'un nombre quelconque de languettes pour autant que le total corresponde à la somme des points apparus;
permettre de doubler d'abord les points de l'un des deux dés et procéder ensuite par addition ou soustraction;
après avoir lancé les deux dés, on est autorisé à relancer l'un d'eux;
jouer avec trois dés (de couleurs différentes): on ad ditionne les points de deux d'entre eux et, de cette somme! on soustrait les points du troisième.
En résumé: Pythagore, un jeu d'une grande souplesse d'adaptation, livré avec une gara ntie de succès illimitée auprès de vos é lèves, et méritant assurérnent une place de choix dans le Coin mathématique de votre classe. Comment vous le procurer? En écrivant à l'adresse suivante:
Atelier Saint-Hubert, rue de Bellevue 3, 1920 Martigny.
N'oubliez pas de mentionner votre nom, prénom et adresse complète. Le prix d'un exemplaire est de 65 francs + les frais de port.
Il faut compter sur un délai de livraison d'un mois.
Yval! Michlig
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MATHÉMATIQUE
Jeux Mathématiques et Logiques
Pour la troisième année consécutivel la 1/2 fi· nale du championnat
de Jeux Ma thématiques et Logiques de la FFJM s'est déroulée à Sion, au collège des Creusets, le samedi 18 mars 1995.
Cette compétition, organisée en Valais par l' A VECO avec le soutien du DIP et de la Loterie Romande, a vu s'affronter plus de 200 participants provenant de tout le Valais romand. Rappelons que ceux-ci s'étaient qualifiés lors des éliminatoires régionales du mois de novembre 1994, éliminatoires qui ont eu lieu dans 23 centres scolaires différents et attiré plus de 1000 élèves.
Comme d'habitude, les problèmes proposés aux participants étaient des situations concrètes te intées d'humour. Leur résolution faisait appel à la stratégie, J'astuce et l'imagination des concurrents qui ont cogité ferme tout au long de t'après-midi.
Dans les couloirs~ après l'épreuve, en prenant une collation bien méritée, chacun commentait les problèJnes rencontrés et la façon de les résoudre, tout en attendant la proclamation des résultats.
Une quarantaine de participants se sont brillamment qualifiés «à la place» pour la finale régionale d'Yverdon (samedi 20 mai 1995).
D'autres sont encore dans l'expectative,espérant être «repêchés» (qualifiés au score).
Le but ultim e de chaque concurrent reste bien Sûr la participation à la fin ale internationale à Pari s (1 et 2 septembre 1995).
Mettre sur pied une telle organisation n'est assurément pas de tout repos, mais lorsque l'on voit la joie, l'enthousiasme de certains lors de la remise des prix, on est amplement récompensé pour les efforts consentis.
Sans l'aide précieuse de nombreux enseig nants qui n'ont pas hésité à sacrifier lem' samedi, jour de congé, pour nous donner un «coup de main», il aurait été tout à fait impossib le de gérer une telle manifestation. A u nom du comité d'organisation, je tiens ici à remexcier sincèrement chacun d'entre eux pour sa collaboration efHcace et désintéressée.
Voici quelques petits problèmes pour vous mettre en appéti t!
H.Scllild
Début catégorie Cl
Le livre de Tom (coefficient 3)
Tom a un beau livre. Il a compté tous les chiffres 3 nécessaires à la numérotation des pages de ce livre. Celles-ci sont nu mérotées dans ]' ordre, à partir de la page l, sans sauter de numéro, e t sans compter la couverture. Tom a trouvé qu'il avait fa llu utiliser 13 fois le chiffre 3.
Quel numéro porte la dernière page numérotée du livre de Tom?
John el son carré (coefficient 6)
John le fermier possède un pré carré qu'il souhaite partager en quatre parties de même forme contenant chacune un pommier (in diqué sur le plan par la lettre P) et un cerisier (ind iqué par la lettre C).
p C p C P C P
C
Aidez John à faire le partage, en repassant en bleu le contour des quatre parties.
Fin catégorie CM
Les lacels de Lude (coefficient 8)
Lucie a toujours une paire de lacets dans sa poche, Chaqu e so ir, avant de rentrer de l' école, elle fait le bilan de ses notes de ]a journée. Pou r c haq u e n o t e à l a moye nn e o u au-dessus (elle commence toujours par ces notes-là), elle fai t un nœ ud double avec ses lacets (voir la figure), deux
nœ uds doubles étant tou. jours séparés par un espace Pour chaque note au-des~ sous de la moyenne, elle déf~it un nœ ud, si c'est posSible. Mais si, après cette opération, il reste seulement un nœ ud simple ou des nœ uds doubles et un nœud simple, le nœ ud simple isolé restant se défait tout seul, lorsqu'elle rentre à pied, Lundi matin, ses deux lacets étai ent dénoués. Void ses notes de la semaine:
Lundi: 11 /20, 14/ 20; Mardi: 8/20, 18/20; 13/20; Jeudi: 16/20,7/20, 14/ 20; Vendredi: 6/20, 9/20, 7/ 20.
A la fin de la semaine, combien reste-t-il de nœuds sur la paire de lacets de Lucie (chaque nœud double compte pour deux nœuds)?
Fin catégorie Cl
Doublement vrai (coefficient 11)
Dans ce cryptarithme, comme dans tout cryptarithme, deux lettres différentes représentent toujours deux chiffres différents, et deux chiffres différents sout toujours représentés par deux lettres différentes.
Trouvez la plus petite et Il plus grande valeur de ONZE
+ s X
C INQ o N Z E
1/2 finale de Sion (qualifiés à la place)
Orligori.CM 1 Gaël Ribordy, Savièse; %: Grégory Allégroz, GrôDe; 3. Sébastien Epiney, Noës; 4. Gaelle Gillioz,
Ayent. Or/lgori. Cl 1. Virgin.ie Besson, Monthey, 2. Ajain Razzoli, Martigny; 3. Marc Schaub, Saillon; 4. Noémie Escher, Sierre; 5. Yves Thétaz, Orsières; 6. Ma urice Genoud, Savièse; 7. Sybille Gianadda, Sion; 8. Déborah Galster, Sion; 9. Séverine Lamon, Sion; 10. Emilie Rard, Fully; 11. Christian Dumoulin, Savièse; 12. Pascale Fumeaux, Erde; 13. Guy Dubuis, Arbaz; 14. Nicolas Ber ru t, Troistorre n ts; 15. Marlène Micheloud, Euseig-ne; 16. Jé ré mi e Mayoraz, Héréme n ce; 17. 8urhan Osman, Martigny Ûl/Igorie C2 L Daniel Maître, La Sage; 2. JuHen Farquet, Sion; 3. Gaëtan Pannatier, StLéonard; 4. Thomas Sigrist, Sion; 5. Daniel Wilson, Champex; 6. Valéry Luisier, Bovernier; 7. Glenn Giraud, Martigny; 8. Fabien Soll iard, Savièse; 9. Delphine Ançay, Fully; 10. Sébastien Python, Martigny; 11. Laufent Sierra, Sion; 12. Pascal Rausis, Orsières; 13. Jacinthe Carrupt, Chamoson; 14. Laurence Morard, Ayent; 15. Chr is tophe Port mann, Mo nth ey; 18. Daniel Maret, Fully (rerours accepté). Û/égorie HC 1. Fabien Carrier
Û ftgorie LI 1. Andrea Cantinotti, FulIy; 2. Raphaël von Roten, Sion; 3. Antonio Fidalgo, FUlly; 4. Michelle Aymon, Ayent; 5. Gino Borella, Sion. Û/Igorie L2 1, Patrick Bonvin
Rêverie d'Adulte Samedi 18 mars 1995, devant le collège des Creusets à Sion, quelques personnes font du footing pour s'oxygéner; parmi eux je remarque plusieurs jeunes qui courent un petit cartable à la main vers la porte d'entrée.
Sont-ce des élèves «collés»?
Une vive animation dans le hall, un remue-ménage bon enfant, mais beaucoup de monde quand même.
Que se passe-t-il, un samedi après-midi aux Creusets? Je m'approche ... je questionne .. . je n'en crois pas mes oreilles, 200 personnes sont là qui piaffent d'impatience, pour faire quoi?
... je vous le donne en mille ...
Pour faire des maths. Oui, vous m'avez bien lu, faire des maths à 14 h, un samedi, jour de congé !! I
Ils sont venus participer à la Finale valaisanne de Jeux Mathématiques et Logiques.
J'en suis sidéré; pour moi les maths ne sont qu'une suite de calculs tous aussi enquiquinants les un s que les autres; qu' on fasse d es mots croisés, des chiffres et des lettres, je le conçois, mais des Maths !!I
Je reste et je questionne encore et encore; la plupart de ces jeunes me disent que p our eux, les maths sont un plaisir, qu'on peut prendre un plaisir inouï en faisant des problèmes, que les maths ne sont qu' un jeu ...
J'en tombe des nues. Est-ce là une race à part d 'humains dégénérés?
Non, on me dit qu' il y a dans le tas, des universitaires, des collégiens, beaucoup d'élèves du cycle d'orientation et quelques primaires, de tout le Valais romand.
Qu'est-ce qui les fait courir?
Au vu des problèmes (eh oui! les organisateurs me les ont transmis!), pas de baignoires, d ' horaires de trains qui se croisent, ou d 'élastiques qu'on tire dans tous les sens, mais des énigmes dignes du CIuedo ou du «Trivial Pursui!» , des petits trucs qui font d'abord rire et ensuite cogiter .
Le pire dans tout ce que j'avais vécu durant mes années d'école, c'étaient... les démonstra tions, souvenez-vous des théorèmes, de Thalès, Pythagore, la seule chose que j'avais retenue à l' époque est que tout corps trempé dans l'eau ... en ressortait mouillé ! Là, pas de démonstration demandée, beaucoup d 'humour, de l'astuce, de l'imagination, de quoi mettre en bas la tête des racines carrées.
Vous a-t-on d éjà demandé de l'imagination p our faire un problème de maths? Je me souviens de certains commentaires, «manque de rigueur, vos raisonnements tiennent de la rêverie, pas de s uite logique» ... , bref vous avez compris que les maths et moi faisions au moins deux, mais je me suis pris au jeu, assis sur les escaliers des Creusets, j'ai cherché, je n 'ai pas tout trouvé mais au moins j'ai passé un formidable moment à rire, parce que croyez-moi ou non, ces gens-là en fin de compte ils ne sont pas très sérieuxl
INFORMATIQUE
Informatique et A la différence de nous autres, adultes, les enfants qui suivent actuellement l'école vivront la plus grande partie de leur existence dans un autre siècle que le nôtre, dans un autre nüllénaire même.
De quoi cet autre siècle sera-t-il fait? Nous ne pouvons le définir avec précision, mais nous pouvons penser que l'hOlnme vivra assisté d'un environnement technologique important et qu'il gérera cet environnement au moyen de l'informatique . On ose espérer pour nos élèves qu'ils ne seront pas les esclaves du système, mais que, s'ils n'en sont pas les maîtres, ils en soient au moins les utilisateurs intelligents.
L'ambition de l'introduction de l'informatique à l'école primaire vaudoise est donc de former des utilisateurs et non des infonnatidens, en lnettant à leur disposition un moyen éducatif et un outil pédagogique.
Moyen éducatif, l'informatique permet de viser les objectifs pédagogiques généraux, de stimuler et faciliter les activités d'apprentissage de l'élève, de contribuer à développer ses structures intellectuelles, à améliorer ses performances, à le doter de procéd ures de raisonnement.
Outil pédagogique, l'ordinateur peut être utilisé par l'élève comme crayon, machine à écrire, calculatrice, feuille de dessin, etc.
Informatique intégrée à la vie de la dasse
Pour atteindre ces objectifs, le Service de l'enseignement primaire a
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Après un essor fantastique à la fin des années 80 l'informatique à l'école primaire est, depuis quelqu~ temps, dans une période d' attente et de stagnation due à une conjoncture difficile bien sûr, mais aussi à un besoin de réflexion du milieu enseignant sur l'introduction de cette nouvelle technologie, surtout dans les cantons ayant franchi le pas_
il nous a donc semblé intéressant de faire le point et de vous présenter la situation du canton de Vaud qui a déjà quelques années d'expérience et dont 1500 classes enfantines et primaires sont aujourd'hui équipées. Nous vous proposons ci-après, un tour d'horizon des différentes options que le service de l'enseignement primaire du DIPC vaudois a prises.
opté pour l'informatique intégrée, c'est-à-dire pour la présence d' un coin informatique dans la classe, équipé d' un ordinateur et d ' une imprimante, d'une tortue de sol dans les classes enfantines et de première année. Ce coin fait partie de la vie de la classe, tout comme le coin lecture ou le coin peinture. Il est placé sous la responsabilité du maître de classe.
Les objectifs généraux de l'informatique scolaire
Les objectifs de l'informatique scolaire recouvrent des activités générales, visent à renforcer les connaissances de base de l'élève et
(ORDP-Informatique)
les méthodes qu' il utilise, à développer des qualités fondamentales telles que l'aptitude à l'abstraction, la mobilité d 'esprit, le goût pour 1'expérimentation concrète et la formation continue.
En termes plus précis, ils doivent :
_ contribuer au développement intellectuel de l'élève par des activités créatives et des travaux pratiques de raisonnement afin de susciter un comportement adéquat en face d' un problème à résoudre;
_ prolonger une activité pédagogique traditionnelle par des moyens nouveaux tels que le traitement de texte, les bases d.e données, les éditeurs graphIques et les tableurs;
R~- A"'I99S
_ familiariser J'élève à l' usage de l'informatique pour en faire un instrument d' utilisation courante;
_ permettre d' utiliser l'ordinateu r pour la pratique d'exercices interactifs;
_ coordonner les connaissances que l' élève acquiert par l'usage de l'ordinateur domestique;
_ montrer l'importance du rôle de l'ordinateur dans la société.
Les objectifs particuliers de l'informatique à l'école primaire
Le Service de l'enseignement primaire a opté pour une informatique intégrée, c'est-à-dire pour la présence de l' ordinateur dans la classe.
En effet, à l'école primaire il ne s'agit pas de former des informaticiens, mais des utilisateurs de l'informatique; il s'agit de mettre à disposition de l' enfant et de l'enseignant un outil pédagogique au même titre qu'un tableau noir, un rétroprojecteur, une installation vidéo .. , Les expériences menées au Canada, en France, en Belgique, en Suisse romande et dans le canton de Vaud accréditent toutes l'utilisation de l' informatique par de jeunes élèves.
En conséquence, les objectifs spécifiques de l'informatique à l'école primaire restent pratiques et concrets:
- savoir employer l'ordinateur;
- utiliser le langage LOGO, le trai-tement de texte, l'éditeur graphique;
- tirer profit de programmes existants dans les domaines de la langue française, des mathématiques, de la musique, de la culture, du graphisme;
.. sauvegarder des informations;
- jouer intelligemment.
~-AYrIl199S
La tortue de sol: un outil informatique apprécié.
Objectifs pour les enseignants primaires
Parvenus au terme de leur formation, les maîtres devraient être capables de: - connaître les diverses utilisa
tions de l'informatique en classei
- saisir l' importance du langage LOGO pour les petits enfants;
- savoir utiliser les logiciels fondamentaux : traitement de texte, éditeur graphique;
- comprendre le fonctionnement des tableurs et des gestionnaires de fichiers; .
- percevoir l'impact professionnel et social des nouvelles technologies.
Autres logiciels Les logiciels fondamentaux permettent des activités de découverte, de développement, de consolidation, de répétition, en concordance avec l'étude du français et des mathématiques plus particulièrement.
Cependant, il existe sur le marché de l' informatique logiciels, didacticiels, ludiciels, fonctionnant sur les appareils recommandés par le Service de l'enseignement primaire. Sous forme de jeux ou d'exercices
répétitifs, ils proposent des activités artistiques, ludiques, d'expressjon orale et de structuration.
Au 31 décembre 1993, 1500 classes sur les presque 1900 classes prinlaires étaient équipées d'un coin informatique.
Quelques réflexions complémentaires
Le «coin informatique»! comme le «coin bibliothèque» ou le «coin peinture), casse l'enseignement frontal. Il augmente l'autonomie, la d ébrouillardise, la œcherche et la collaboration avec les autres.
Seymour Papert (Père du système éducatif Logo) déclare dans son ouvrage «Le jaillissement de l'esprib>: «Même si la technique joue un rôle essentiel dans la pédagogie du futur telle que je la vois, ce qui m'intéresse le plus n'est pas la machine, mais l'esprit, et surtout la manière dont les mouvements intellectuels et les cultures naissent, se précisent et croissent. De fait, le rôle que j'attribue à l'ordinateur est celui de porteur de «semences», de «germes» culturels, dont les produits n'auront pas besoin de support technique une fois enracinés dans un esprit en croissance active.»
( ... ) l'école publique ne peut pas se permettre de rater le virage technologique amorcé ces dernières années dans la société industrielle, car elle risquerait de se voir reléguée au second plan au profit de l'enseignement privé.
Pratiquement tous les emplois et toutes les branches d'activité seront concernés par l'informatique d' ici à la fin du siècle. Les écoliers, les apprentis d'aujourd'hui vont devoir se servir pendant leur vie entière et dans tous les domaines de l'ordinateur. Il est donc indispensable que tout adolescent sorte du système éducatif en maîtrisant cet instrument.
DIPC/Vaud-SERVICE PR1MAJRE
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ORTHOGRAPHE -Rectifications de 1990
2. Les accents
Le système phonologique d e la langue française est le résultat d'une évolution des sons issue
essentiellement de l'élément populaire de la langue, associé en général au terme de latin vulgaire. Au cours des siècles, les grammairiens ont tenté de remédier à l'écart entre le système graphique du latin et le système phonologique du français par l'introduction de
a. trois nouvelles lettres Q; v; w)
• b. signes diacritiques (accents et cédille) .
Ces adaptations apparaissent dès le XVIe siècle; elles témoignent d'un dynamisme certain bien qu'elles se révèlent insuffisantes pour faire coïncider le code oral et le code écrit.
Les résistances sont fortes: les accents n'entrent vraiment dans l'usage qu'au XVIIIe siècle.
Au XIXe siècle le système se rigidifie, l' orthogra phe de l'Académie devient officielle et est imposée dans l'enseignement. C'est en 1835 que le dictionnaire de l'Académie accepte la graphie -ai- pour -oi(chantoit devient chantait) et une forme identique au singulier et au pluriel pour les noms et adjectifs avec finale -ant et -ent (enfantl enfants et non enfant l enfans) . En revanche, il retourne à des gra~ phies étymologiques souvent abandonnées (analyse pour analise). Dès la fin du XIXe siècle, naissent les premières commissions de réforme où l'idée de «tolérance» apparait. Un premier rapport est soumis à l'Académie en 1893. De multiples tentatives d e réforme au cours du XXe siècle (1900, 1901, [ ... ],
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1976 et 1987) reprerUlent les mêmes points sans que les propositions soient suivies d 'effets. Les tenants du statu-quo présentent depuis plus d 'un siècle les mêmes arguments. Ils combattent les réformes au nom de l'étymologie, au nom de critères esthétiques confus, au nom du rôle formateur de l'orthographe et ils invoquent parfois des raisons économiques: «Il faudrait réimprimer tous les livres»! En 1990, l'Académie accepte les propositions du Conseil Supérieur de la Langue Française, convaincue qu'elles ne portent pas atteinte à la langue. Voyons ce qu'il en est de l'utilisation des accents.
1. L'accent drconflexe Les raisons des modifications
L'accent circonflexe est la principale cause des fautes d'orthographe, puisqu 'il a pu être montré que son mauvais emploi constituait la moitié de cel/es-ci, et même l'usage des personnes instruites est loin d'être satisfaisant à son égard. Rien ne permet de
penser que cette situation soit vraiment nouvelle, mais il est souhaitable en particulier pour l'enseignement, d~ la comprendre et d'y remédier. La stabilité du système des accents nécessaires au français dépend de la clarification qu 'on pourra opérer quant au circonflexe. Le caractère très incohérent, arbitraire, des emplois du circonflexe, empêche tout enseignement systématique ou historique, et ne peut trouver aucun appui dans le sell timent linguistique, car il n'est jamais nécessaire.
Il a des justifications étymologiques ou historiques peu cohérentes: la disparition d'un «s» n'est pas toujours marquée par un circonflexe; certains circonflexes n'ont pas de justification (extrême). Il n'es t pas constant dans une même famille: jeûner, déjeuner; côte, coteau; etc. Des mots dont l'histoire est parallèle sont traités différemment: mû, mais vu, tu, su, etc. (*)
Les recommandations: - On n'utilise plus l'accent circonflexe pour de nouveaux mots.
- On ne met plus l'accent circonflexe sur «i» et «u» excepté dans les cas suivants:
a. pour différencier des homonymes: dû, jeûne, mûr, 5Û~, croître, (mais pas pour leur dénvé: accroitre, sureté, etc.);
(ot) Le texte en italique reprend les extraits du document du Conseil Su périe;; de la Langue FrançaISe: Rapport
tI'f/cagroupe de travail SIIr les reC Ml-tions de l'orthographe. Hôtel de tignon 19 juin 1990.
R~-A~I"J
cette recommandation entraine la rectification de certaines anomalies étymologiques, en rétablissant des régularités: mu (su, vu, lu); plait (fait, tait); piqure (morsure); traine, traitre (gaine, haine); assidument, crument, indument, goulument (absolument, éperdument, résolument);
b. pour les accents des terminaisons verbales (passé simple, passé antérieur; imparfait, plusque-parfait du subjonctif).
_ On supprime le circonflexe dans allo et dans les mots se terminant par -ose: nivose, pluviose, vento· se, (par analogie avec rose, prose, chose). Remarque: aucune modification n'est apportée aux noms propres. On garde le circonflexe aussi dans les adjectifs issus de ces noms: Nîmes, nÎmois.
2. Les accents grave, aigu et le tréma
Les raisons des modifications
U existe deux procédés pour noter le .e» ouvert:
a. le redoublement de la consonne qui suit le «e» : il nlisselle;
b. le «è» suivi d'une consonne simple: illrarcèle.
Quant au choix entre ces deux procédés, l'usage ne s'est pas fixé [ ... ] les dictionnaires ne sont pas d'accord [ ... ] O/l/lote lllle certaine préférence pour le .è. [ ... ].
Le tréma interdit qu'on prononce deux lettres en un seul son: il ne pose pas de problème quand il se pose sur la voyelle prononcée (naïf), il déroute lorsqu'il est placé sllr la syllabe muette (a iguë).
Les recommandations
- Les verbes en -eler, -eter se conjuguent tous en -èle; -ète sauf appeler, jeter et leur famille. (Le comité d'experts était peu favorable à ces exceptions, mais le groupe de travail du Conseil Supérieur a estimé que }' on perturberait les usagers en changeant l'orthographe de formes aussi fréquentes).
~-A.rIl1995
Le verbe interpeller (orthographe actuelle) suit la même règle que appeler: il interpelle, il est interpelé, interpeler.
Les mots dérivés de ces verbes en -ement suivent la règle : amoncèlement, nivèlement, ruissèlement, morcèlement, etc.
- On accentue sur le modèle «semeT» les verbes du type «céder» aux futur et conditionnel: je cèderai, r allègerais, je considèrerai, etc.
Dans les inversions interrogatives, à la première personne du singulier, les verbes en -er portent un accent grave: aimè-je ? puissè-je?
- On place un accent sur des mots étrangers intégrés au français: révolver, trémolo, vadémécum, véto, désidérata, référendum, pénalty, cicérone, etc .
- Certains mots sont à nouveau pourvus d'un accent après l' onlÏssion de celuÎ-ci ou suite à une modification de prononciation: asséner, bélitre, bésicles, démiurge, gélinotte, québécois, recéler, recépage, recépée, recéper, réclusionnaire, réfréner, séneçon, sénescence! sénestre.
On modifie l'accent de certains mots qui ont échappé à la régularisation entreprise aux XVIIIe et XIXe siècle: abrègement, affèterle, allègement, assè.chement, cèleri, complètement, crèmerie, crèteler, crèpeler, empiètement, évènement, fèverole, hébètement règlementaire, (-ement), règlementation, (-ter), sècheresse, sècherie, sènevé, tètereIle, vènerie.
- On place le tréma sur la voyelle qui doit être prononcée: aigüe, ambigüité, cigüe, il argüe, gageüre, mangeüre, rongeüre.
Le mois prochain, la Commission Cantonale de l'Enseignement du Français fera paraître les rectifications qui touchent à ]' orthographe des mots composés.
CCEF mars 1995
P.S. Les établissements qui le désirent peuvent commander le texte intégral officiel des rectifications de l'orthographe du Conseil Supérieur de la Langue Française à l'ORDP à Sion.
N.B. Les listes complètes des mots concernés par les Rectifications paraitront dans le numéro du mois de septembre de Résonances.
C'est officiel! Les rectifications orthographiques présentées dans Résonances sont désormais officiellement admises par les autorités scolaires de Suisse romande. A la fin 1994, les DIP et les Conférences de chefs de service de la CDIP ISR /Ti ont été invités à donner leur avis sur cette question. Au début mars, les décisions suivantes ont été prises:
La CDIP I SR / Ti
- prend acte du compte rendu du Groupe Bally, dit Délégation à la langue française sur la consultation des cantons relativement au document «Usage orthographique»;
- arrête le principe d'une information large du corps enseignant;
- charge ladite Délégation, en collaboration avec l'IRDP, de négocier les droits de diffusion du document belge APARO, d'élaborer un projet de lettre accompagnante à l'adresse des enseignants et des autres milieux concernés.
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NOS COLLÈGUES
Pierre Délèze: du ~ au tableau noir
Difficile de passer de la vie de nomade d'un athlète
professionnel à celle plus rangée d'un professeur de
français? Pas tant que ça, selon Pierre Délèze qui, à
37 ans, a commencé une nouvelle vie.
Depuis la dernière rentrée scolaire, Pierre Délèze enseigne le français, l' histoire et l'éducation physique au CO de St-Guérin, à Sion. A 37 ans, il découvre un nouveau métier, après une v ingtaine d'années consacrées à l'athlétisme.
Durant sa carrière de coureur de demi-fond, Pierre Délèze a accumu lé les honneurs. Actuellement, seuls 11 co ureurs au monde peuvent se targuer d'avoir fait mieux que son temps de 3'31" 7 sur 1500 mètres.
Parallèlement à sa vie sportive, le Nendard a décroché une licence en lettres à l'Université de Fribourg. C'était en 1984. Après six années de professionnalisme, il reprend les études en 1990 afin d'obtenir le Diplôme de Maître de Gymnase (DMG) ainsi que le Diplôme d'enseignant secondaire (DES) lui permettant d'enseigner le sport. En septembre, il obtient 17 heures d 'enseignement et un poste de titulaire au CO de St-Guérin.
Pierre Délèze, comment s'est passé la transition entre votre carrière sportive et la vie d'enseignant?
J'ai eu la chance de pouvoir vivre de mon hobby. Toutes les
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contraintes étaient librement consenties. l'étais un indépendant, qui plus est, un indépendant sans horaires. Le plus difficile a été de m'habituer à tout noter) agender, pour ne rien oublier. .. Les obligations dues à la «paperasse» m'ont davantage pesé que les horaires à respecter.
Des contads très riches La vie dl un enseignant correspond à ce que vous imaginiez?
Il Y a quelques années, (avais enseigné deux heures par semai ne pendant six mois au centre professionnel de Fribourg. Je connaissais un peu ce qui m'attendait. J'ai cependant été favorablement surpris par la richesse des contacts que ]' on peut nouer avec les élèves, particulièrement avec ceux de la classe dont je suis titulaire. Je n' ai pas l'impression que l'école a fondamentalement changé par rapport à celle que (ai connue comme élève.
Et le niveau des élèves? Il répond à vos attentes?
J'enseigne surtout en 1ère générale. Là, je dois avouer que (ai été
défavorablement surpris par le niveau des élèves. Je ne pensais pas trouver des enfants aussi faibles en français.
A votre avist quelles en sont les causes?
J'ai très peu d'expérience professionnelle, mais je suppose que la forte proportion d'élèves étrangers y est pour beaucoup. Tls ne disposent pas d' un encadrement familial leur permettant de progresser autant. Je pense aussi que les élèves lisent moins. Mais peut-être que je me fais des illusions sur le niveau des jeunes de ma génération. J'ai l'im pression que nous étions plus forts; était-ce vraiment le cas?
«La maturité est un atout»
Regrettez-vous d'avoir embrassé si tard la carrière d'enseignant ou votre expérience de sportif vous est-elle profitable?
Mes nombreux voyages m'ont permis de côtoyer d'autres cultures,
d'autres races. Cela m'est très utile aujourd'hui. Dans une école où les nationalités sont toujours plus nombreuses, il est important d'apprendre à accepter les différences pour vivre ensemble. J'apprécie aussi d'avoir suffisamnlent de n13-turité. J'ai deux enfants; la plus âgée a commencé l'école. Mon expérience me permet d'aborder autrement les problèmes. C'est aussi très utile lors des discussions avec les parents.
Vous avez choisi de vous recycler dans l'enseignement. Avez-vous envisagé d'autres voies?
Après ma maturité, je voulais d'abord faire un DES. Comme j'avais le temps, je me suis inscrit pOur une licence avec comme objectif un diplôme permettant d 'ens~igner également au niveau supén,euro Ma décision d'enseigner n est donc pas récente. J'ai prah
un peu de journalisme sportif. je n'ai jamajs eu envie d'en
ma profession.
. souven t critiqué les journalistes sportifs qui un jour vous encensent et le lendemain vous délIIolissent. J'aurais trop peur de lomber dans les mêmes travers.
~-AvriI199S
Aujourd'hu i, (écris encore quelques chroniques pour Laiifer, un journal alémanique.
Ceux qui vous connaissent bien ont de la peine à vous imaginer dans le rôle du professeur autoritaire ... La discipline, ça vous convient?
Il est vrai qu'en matière de rapports humains, j'aime l'harmonie. Je supporte mal les conflits. Parfois, ça me pèse de devoir sévir. En classe, le professeur doit dire haut et fort lorsqu'il est fâché. J'essaye de le faire tout en cherchant à instaurer dans la classe une harmonie de type familial. Un père doit aussi être sévère; les enfants ont besoin de limites. Mais en classe comme à la maison, une punition doit être comprise, acceptée. Le dialogue est très important.
Le fait d'être un personnage connu vous a-t-il simplifié la tâche?
Les élèves ne file connaissaient pas. On est très vite oublié. Même si mon dernier titre de champion suisse date de 1993, cela fait déjà cinq ans que (ai quitté la scène internationale. Par contre, certains parents se souvenaient de moi. Mais je ne pense pas que cela ait eu de l'importance.
Vous enseignez le sport. Un ancien sportif d'élite est-il plus exigeant en la matière?
Non! je fais la distinction entre sport scolaire et sport de compétition. A l'école, on note de grosses différences entre les élèves. L' éducation physique doit permettre à chacun de s'améliorer, à son niveau. La performance n'est pas un but. Mais on pourrait attendre de ceux qui sont déjà, à leur échelon, des sportifs d'élite qu'ils montrent l'exemple. Les quelques cas que (ai pu observer font très souvent preuve de mauvais esprit. J'ai l'impression qu ' ils ont déjà la grosse tête.
Comme un gardien
On parle de la solitude du coureur de fond. Celle de l'enseignant est-elle comparable?
Non, à St-Guérin, l'enseignement est plutôt un sport d'équipe. Les enseignants d'une même discipline préparent leur programme ensemble. Nous essayons d'avoir des exigences semblables. De pouvoir compter sur l' appui de collègues expérimentés m'a beaucoup facilité la tâche. Certes, on se retrouve seul dans sa classe. C'est pourquoi, je corn pal·erais plutôt l'enseignant au gard ien de football ... Un homme solitaire dans une équipe.
Pierre Délèze en bref Nom: Pierre Délèze Etat civil: marié, deux filles de 7 et 5 ans Date de naissance: 25. 09. 58. Signe: balance Palmarès senior: 7 titres nationaux (extraits) 6 records suisses
plusieurs victoires en Grand Prix 3 participations aux Jeux olympiques 12< coureur mondial de tous les temps sur 1500 m. 4< au championnat du monde de 5000 m. en 1987 6e au championnat du monde de 1500 m. en 1983 3e au championnat d'Europe en salle de 1500 m. en 1980.
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La grammaire 704 A et B Les maths 504 A etB
Les homophones S 810 Les sciences système solaire S 435
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OBJECTIFS
5et6P 1 CADRE EN BOIS 1: mise en valeur des peintures el des dessins et endroit pour les ranger précision et soin des finllions
ETAPES DE LA LEÇON REMARQUES
1 MQtivabon • Présentation du travail el exnlicalion des olfectifs 2 R~al isa1 io n • scier les listes en angles de 45· ou de 90· selon les cas • poncer légèrement
uliliser les déchels des listes de bois - coller el metlre sous presse à l'aide de serre-Joints - scier le peuplier en angles de 45- pour soutenir 10(5 de la mise sous - poncer ( éviler de poncer les angles) presse - COller et mellre SOus presse
D - peindre. si désirer • vemlr - clouer 3 crochets ( les relier avec un coton pour pouvoir le suspendre en
largeur el en longueur)
- si nécessaire coller des demis pinces à linge sur les angles
7':~ pour glisser les dessins
1"
1 1
V
MATERIEL
mOdèle du cadre en bois
2 listes de 39 cm 111 cm 1 liste de 52 cm 211 cm peuplier en 5 mm, ou IIsle pour cadre:
2 pièces de 3/39 cm 2 pièces de 3/52 cm
pavatex dur de 3 mm, 52/39 cm papiers de verre n- 220, cale à poncer coUe blanche 7 è 8 serre-Joints peintures el veml. pinceaux, Ihlnner 3 crochets à clouer m8rt~8u et poinçon éventuellement des demis pinces à linge
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INFO-ENVIRONNEMENT ---Les (I~ de l'eau
Exposition à Martigny La protection des eaux représente l'une des activités prioritaires au sein du Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire.
Afin de sensibiliser le grand public aux multiples rôles que l'eau joue dans notre vie quotidienne (santé, énergie, agriculture, tourisme, paysage, alimentation, nature, etc.) et aux efforts entrepris pour la protéger au lnieux, nous avons monté une exposition au restoroute sur la N9 près de Martigny.
Pour les écoles, il est particulièrement intéressant de savoir que cet-
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te exposition est conçue afin de pouvoir être utilisée comme exposition itinérante.
Nous vous recommandons de faire une brève visite de l'exposition «visages de l'eau» pour vous faire une idée concrète sur l'opportunité de la présenter, à l'occasion, dans votre école ou commune.
Nous aimerions enfin vous rendre attentif au fait que nous consacrerons notre prochain Echo-Bulletin à cette exposition.
1995, Année européenne de la conservation
de la nature
Le Conseil de l 'Europe a déclaré 1995 «Année européenne de la conservation de la nature) . La devise choisie «Pensons au futur -Respectons la nature» devrait permettre l'organisation de différentes activités menant à une meilleure connaissance de la conservation de la nature. Plusieurs projets allant dans ce sens ont été soutenus par la Confédération et le Canton.
La jeunesse est l'un des principaux publics cibles de l'Année européenne de la conservation de la na-
ture 1995. La Confédération cherchera à la promouvoir plus parti_ culièrement :
- en octroyant des subventions plus élevées aux projets particulièrement originaux,
- en récompensant les meilleurs projets lors d'une conférence de presse en septembre.
En collaboration avec des associations de la protection de la nature, le Service des forêts et du paysage est en train de préparer un programme d'action pour le Valais romand.
Nous vous invitons à prendre l'initiative et à réaliser ensemble avec la jeunesse qui vous est confiée, des actions concrètes en faveur de la conservation de la nature.
Vous pouvez obtenir des informations complémentaires auprès du Service des forêts et du paysage, M me Michèle Burgener, Bâtiment Mutua, 1950 Sion (tel. 027 1 603221).
Départemellt de l'environnement
et de l'aménagement du territoire
Le chargé d'informatioll
**.,* :. *'" 95 ENSJ AEeN /(~ _ Avrll995
A é roport Int ernat o n a 1 de Genève
IÇoncours
Dessine l'aéroport de tes rêves 1 Cette année. 1· Aéroport International de Genéve féte ses 75 ans. Plus jeune que jamais. il a accueilli en 1994 plus de six millions de passagers. Soit plus de trois fois la population de Suisse romande. Peut-être as-tu déjà visité 1" Aéroport. peut-être même as-tu déjà pris un avion à Colntrin. Et, certainement. tu as été fasciné par ce monde merveilleux de l'aéronautique. Alors. si tu es en 3e. 4e ou 5e primaire dans une école des cantons de Fribourg. Genêve. Jura, Neuchàtel. Valais et Vaud , ainsi que dans les districts francophones du canton de Berne. à tes crayons! Dessine-nous 1" aéroport de tes rêves. Lis bien le rêglement ci-contre , et envoie-nous vite ton dessin. Il sera examiné par un jury où figure notamment le dessinateur Albert Weinberg , le «pêre» du fameux Dan Cooper. Si ton dessin est retenu. il sera exposé lors de la Journée de I"Aéroport qui célébrera, le samedi 9 septembre 1995. le 75e anniversaire. Et tu auras peut-être la chance de gagner de magnifiques prix. parmi lesquels des vols en DC-3 «Dakota», ou en Ju-52, les merveilleuses «Tante JU)) de l'armée suisse!
LES PRIX 1 el au Se - Un vol en DC-3 ou Ju-52, et des bons cadeaux valables dans les commerces de l'Aéroport 6e dU 20e - Bons cadeaux valables dans les commerces de l'Aéroport 21e au 50e - Cadeaux souvenirs de l'Aéroport
75 A N NÉE S D· EXCE L L EN CE
~- AVlil1995
RfGI EMENI pu CONCOURS
1· Am cfos.soder les ietJnes de Suisse r()l"O(]l')de à !.OfI75e onnIversdre, I"Aéroponlnlernalk::x'lO! de Genève (AIG) organise un concours de dessin destiné aux élèves des classes de 3e, 49 et Se prIrflaires des confoos de FIOOJrg, Genève, Jura. Neuchêîtel, Ikllais e1 \tlud, oinsl que des élSlricts francophoneS" du canton de Berne. 2 - le dessin portera sur le thème t{)esgne l'oétoport de tes rêves>. et devra foire référence à l'Aéroport Inferootioool da Genève, 3 -le dessin sem réalisé SUI une feuille de papier à de~ de format A' Il - \Xl seul dessin sera accepté par partlcipant 5 -Chaque dessin portera àsoo verso les:oom, prenom, adresse, télé· phone des parents ou lépol'ldonls, dote de nolssonce et école de l'élève. 4 - Les partiCIpants enveffonl leU!' dessin avant le 31 mai 1995 à; Aéroport If1lemationol de Genève, Concours de dessin. case postole 319, 121SGenève 15. l·envoi se fem à plot {pas deroUeau}. 5· Le)Jry est présidé par M. Albert Weinberg, ouIeur de bandes dessinées et composé de Mmes UfSI.Jlo Durand, pré~te du Comité des cornpJgflies aériennes opéronl à Genève. Efisobeth JoOO. professeur de dessin. de MM. GiUes Gueguen, président du groupement des pro, fesseUfS de dessil de Genève, ChOI'ies·André Ramseier. d~ecfeur de l'Office du tourisme du canton de \klud, et Pr&lppe Roy. attaché de presse de l'AéwpOO International de Genève. U se rêLrira avant la fin juin 1995. Ses décisions sont sons appeJ. 6 -les gagnants seront avisés persor.nellement par écrit. 7 ·lorernre desprixse fera le 9 septembre 1995.loI:s de lajouroëe offdeUe du 7Se anniversaire de l'Aéroport Intemoooool de Genève. 8 -les dessins ne seront pas renvoyés ô leurs œteurs et restent la pro· priété de rAIG. 9 -l·AéfOport fntematiooal de Genève se réserve ledroil d·ufMtion de tout dessin reçu dans le cadre du concours, 10· Tout recours judiciaire est exclu, 11 -la parllcipatioo au coocom entraîne l'occeptaHon du présent règlement.
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Retraites d'un jour pour le 1er degré Retraites de deux jours pour le 2c degré
Mission - Dé-mission Au-delà des apparences ... pose un autre regard
sur le monde Pour renaitre à ses côtés (ll"r et 2e degrés)
Célébrations L'Avent
Bouquet d'animations de Noël: au choix, de 30' à la demi-journée
Carême - Rameaux - Semaine Sainte Ascension - Pentecôte - Toussaint
Marie, Mère de Jésus, Mère de l'Eglise La rentrée scolaire
Fin d'année scolaire
Dossier outil d'animation 60 techniques d'animation
Le futur observatoire du cercle d'astronomie des (reusels.
Découvrez le futur observatoire
Du lundi 8 mai au vendredi 12 mai, le Cercle d'astronomie du Lycée-Collège des Creusets organise une exposition publique dans le hall central de l'établissement. Celle-ci concerne son projet de petit observatoire qui devrait être inauguré en 1996 aux Mayens d 'A rbaz.
Mercredi 10 mai, les jeunes du Cercle d'astronomie vous présenteront leur projet et tout ce qui gravite autour. Dias, photos, exposé, pilotage informatisé d' un télescope, caméra électronique, visite virtuelle de l'observatoire par simulation informatique et bien d' autres surprises vous seront dévoilés afin de vous permettre de vous rendre compte des possibilités offertes à l'astronome amateur d'aujourd'hui. Ne manquez pas ce rendez-vous original.
Le futur observatoire d'Arbaz sera ouvert notamment aux écoles de Sion et environs. Les visites seront animées par les étudiants du cercle d'astronomie.Pour gérer cet observatoire, l'Association des Amis de l'Observatoire des Creusets à Arbaz a été récemment créée. Les enseignants qui désirent des renseignements sur cette association sont priés de contacter le secrétariat du Collège (027 1 222930).
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39
Les CO
Les responsables cantonaux de l'éducation musicale voulaient dynamiser l' enseignement du
chant dans nos cycles d'orientation et donner aux enseignants un matériel utilisable en classe. Pou r ce faire, ils ont convié tous les CO à participer à un concert donné en commun sur la scène de la Halle polyvalente de ChâteauneufConthey. Cette invitation n'est pas restée lettre morte puisque quatorze établissements - soit un total de qu elque cinq cents chanteurs -participeron t à la fête. Ils seront accompagnés par l'orchestre d es professeurs créé pour la circonstance. D' autres productions compléteront la prestation du maxichœur: celle du Big Band de l'école du Reposieux à Monthey, cell e de l'orchestre rock d u CO de Mon-
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ÉDUCATION MUSICALE -en chœur
Les deux tiers des Cycles d'orientation du Valais
romand donneront un concert vendredi 12 mai, à
14 heures, à Conthey. Cinq cents chanteurs pour une
opération «dynamisation» qui porte ses fruits.
they alors qu' un élève du CO SteMarie à Martigny présen tera des sketches.
Le chœur des CO du Valais romand interprètera un répertoire qui correspond à la sensibilité des adolescents. Bruel, Gold mann et Cabrel y figurent en bonne place.
Jean-Michel Chappot, de Martigny, a préparé des cassettes à J'intention des professeurs intéressés afin qu' ils puissent travailler facile-
ment les chants avec leurs élèves. Régulièrement, les enseignants se sont réunis pour mettre au point les accompagnements et les interprétations.
Les CO qui possèdent un chœur constitué ont répété ensemble; les autres ont travaillé par classes. Tout ce petit monde se re trouvera le vendredi 12 mai, à 14 heures sur la scène contheysanne . Les professeurs se relaieront à la baguette pour diriger chacun une ou
deux chansons. Les élèves du CO Derborence de Conthey constitueront l' essentiel du public . Ma i s ce concert gratui t est public. Les personnes intéressées sont donc cordialement invitées.
Pour donner une dimension humanitaire à la manifestation, deux associations caritatives se présenteront auX élèves; il s'agit de «Moi pour toit» et de «Musique espérance) ,
P. Veller
I(~ _ Avri l995
L s 1iv# d/Alice: tc~en scène
Avec son nouveau spectacle (voir encadré), l'Ecole
normale du Valais romand innove. Cette année, les
responsables - Monette Daetwyler et les maîtres
d'éducation musicale - ont tiré les chansons d'un ré
pertoire utilisable en classe. Quant aux élèves, ils
sont tous impliqués durant l'ensemble de la repré
sentation.
«Nous avons voulu initier les élèves à une création interdisciplinaire avec, pour fil conducteur, la musique», explique Bernard Oberholzer. L' œuvre de Lewis Carol, «Alice au pays des merveilles», a servi de point de départ. Manette Daetwyler en a tiré deux passages, l'un se déroulant en Russie, l'autre en Bretagne. Elle a ensuite appris aux étudiants à transformer le texte en écriture théâtrale.
Les professeurs de chan t - Algée Rey, Paul Bourban et Bernard Oberholzer - et Guy Kummer, le professeur de guitare et directeur de l'orchestre classique, ont ensuite choisi le répertoire musical.
Guy Kummer a créé des m usiques originales pour son orchestre, tout comme les musiciens du groupe de rock de l' école pour le leur . Une fois la trame en place, Manette
Daetwyler a constitué des groupes de travail pour mettre au point les différentes chorégraphies et les actions théâtrales ..
L'essentiel des chants a pu être étudié durant les cours. Mais les élèves ont tout de même consacré du temps supplémentaire pour les répétitions d'ensemble. Ce fut aussi le cas des membres des deux orchestres qui ont tra vaülé d urant leurs loisirs. «Nous devons remercier la direction qui nous a accordé toutes les facilités pour le faire» , estime Bernard Oberholzer.
Le résultat devrait être à la hauteur de l'investissement. Chant, danse, orchestre, régie: tous les élèves participent. «Tout le monde est impliqué durant tout le spectacle. Les chants sont chantés par tous. Les interactions entre chœur, danseurs, orchestre sont constantes», se réjouit Bernard Oberholzer.
Après ses spectacles «Quintette», «La danse des morts», «Hommage à Gerschw in», «Petrouchka», «Around cats)), «Mosaïque}), l'École normale du Valais romand présentera sa nouvelle création-maison intitulée
«Les Rêves d ' Alice» les mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19 mai prochain (soir en réserve en cas d e trop forte affluence: le mardi 16), à 20h00 à la grande salle de la Matze à Sion.
li s'agit d 'une féerie musicale faisant appel à deux orchestres (l'un synthétiqu e, l'autre classique), aux chants (largement empruntés au programme rénové romand d'éducation musicale), à la diction, au mime, à la danse, avec effets lumineux et costumes originaux.
Une aventure esthétique qui se veut d 'abord un cheminement péda gogique - comment associer toute une école à une création qui soit susceptible de faire naître des désirs ultérieurs de créativité chez les futurs enseignants ? - et qui est également l'occasion d' une fête, d'une allégresse où fleurissent l'émotion et la surprise.
Réservation et vente des billets, dès le l e< mai, auprès de:
- Billetel Sion (027 / 228593) du lundi au vendredi de 10h00 à 12h00 de 14h00 à 17h00 - samedi de 10h00 à 12h00
- Billetel Monthey (025 / 71 62 67) du lundi au vendredi de 15h00 à 18h00.
~- AvrilI99S 41
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Allemagne
L'islam au programme L'étude du Coran fait partie des programmes scolaires de plusieurs Lander allemands. On est bien loin de la querelle sur le port du voile islamique qui fait rage en France. Il faut dire que l'Allemagne compte 2,5 millions de musulmans; l'islam est la troisième reUgion du pays. C'est presque naturellement que l'islam a petit à petit trouvé sa place dans les programmes. D' abord par {'(souci de justice», ensuite his toire de «caSser» le réseau des écoles coraniques qui s'était mis en place de manière sauvage. (NQ27.02)
Parascolaire à Genève
En baisse Le nouveau parascolaire genevois est passé des mains de l'Etat à celles des communes avec pour corollaire une participation des parents. Après six mois d'existence le bilan est à la fois satisfaisant et inquiétant. Si, globalement, l'objectif est atteint, la baisse de fréquentation (deux cents élèves en moins) des activités surveillées de l'aprèsmidi suscite quelques ,interrogations. Plusieurs hypothèses sont avancées: la modification de l'horaire des parents, le prix, le fait que les devoirs, dès la 4e primaire, ne sont plus pris en charge par le parascolaire .. (J. de Genève 28.02)
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REVUE DE PRESSE
D'un numéro à l'autre
Profil des H ES
Ça se dessine Le profil des HES se dessine lentement. Une dizaine de ces Hautes écoles spécialisées devraient voir le jour. Pour la Suisse romande, on hésite encore entre une seule école comprenant toutes les filières de formation ou deux établissements, l'un technique, l' autre tourné vers les services. Ce qui semble certain, c'est qu' aucun canton romand ne fera cavalier seul en revendiquant sa propre HES. Ensemble, ils proposeront la création d ' une formation d'ingénieur en horlogerie et, surtout, il faudra créer des centres de compétences, renoncer à certaines activités dans certains établissements. (NQ 3.03)
Accord universitaire
BENEFRI s'enUse L'accord de coopération qui lie les universités de Berne, Neuchâtel et Fribourg (BENEFRI) s'enlise. L' idée de départ, coopérer pour augmenter les prestations dans le domaine de l'enseignement, vaut pourtant son pesant d 'or. Mais les résistances localesf le manque de moyens et le peu d ' intérêt des étudiants empêchent le projet de porter tous les fruits escomptés. Pourtant, dans les branches où une convention a été ratifiée, les professeurs veulent encore croire au développement de leur ({bébé». (NQ6.03)
Lucerne
Gymnase rgt(ourd? Le gouvernement lucernois propose au parlement cantonal de réduire d'une année la durée du gymnase (six ans au lieu de sept). Les bacheliers terminent aujourd' hui leurs études à 20 ans, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne. Le nouveau système devrait être introduit pour l'année 2000-2001. (NQ 6.03)
Réussite des écaliers suisses
Les Blita iques comparelt Pourquoi les petits Suisses obtiennent-ils de si bonnes performances lors des tests internationaux? Des chercheurs britanniques s'interrogent! Parmi leurs conclusions, on note l'existence de manuels scolaires dont la matière est suivie par les enseignants et un mei11eur climat social avec une «absence d e tensiom) entre inspecteurs, directeurs et enseignants. Des questions pédagogiques plus fondamentale s sont également évoquées: en GrandeBretagne, on est friand du travail par groupes alors qu' en Suisse des leçons traditionnelles plus fréquentes servent à mettre tous les élèves à «niveau», réduisant ainsi les disparités entre «bons» et «moins bons». En Suisse, on lIlet davantage l'accent sur un socle de compétences que doivent posséder l'ensemble des écoliers. (J. de Genève 7.03)
Devoirs scolaires
Dose supportgble Pour la plupart des jeunes Suisses, les devoirs à domi~ cile ne représentent pas un trop grand stress. D'après une étude du Fonds national de la recherche scientifique, les élèves y consacrent en moyenne cinquante minutes par jour, entre la 4e année primaire et la fin du cycle d'orientation. Pour 10% des élèves - faibles en classe ou de santé fragile -la cl urée des devoirs atteint les limites du supportable. L'addjtion des devoirs etde la télévision constitue un autre danger. Pour certains, ces activités s'effectuent au détriment du temps de sommeil. (ATs/NF 8.03)
EHedifs en hausse Une personne sur cinq a usé les bancs d'école en 1993-1994 soit 1,3 mil1ions de personnes. Les budgets consacrés à la formation ont par contre diminué. Résultat: la tame des classes a augmenté, en moyenne d'un demi élève par classe. Seule fiHère a être boudée: la formation professionnelle des apprentis. (ATS/NF
8.03)
Economie Le sport souffre Mesures d'économies et sport ne font pas bon 1l1~" nage à l'école. Seule disel .. pline fondée sur une base légale fédérale, l'enseIgnement du sport n'en est pa' moins l' une des première'
Rw~·Avdll995
victimes des mesures de cOll1pression budgétaire. Si la dotation horaire (3 heures hebdomadaires) n' a pas été touchée en primaire, ce n'est pas le cas au niveau secondaire. Dans le canton de Fribourg, des maîtres d'éducation physique ont réagi posjtivement en continuant à donner la troisième heure de sport sur leurs loisirs. Dans le canton de Vaud, un tiers seulement des 14000 apprentis ont du sport au programme. A l'Ecole d ' ingénieurs de l'Etat de Vaud, l'éducation physique est absente de la grille horaire. (J. de Gel1ève 9.03)
Université de Genève
Elon je sur le grec Le grec moderne sera la prochaine victime des restrictions budgétaires qui Crappent l 'Université de Genève. Cet étéf lorsque le professeur Bouvier quittera ses fon ctions, le poste ne sera pas repourvu au grand dam de ses 33 étudiants. Les autorités proposent cependant de regrouper le grec moderne et le grec ancien. Les étudiants, soucieux de l'avenir de leur discipline, ont con stitué une association pow' défendI·e leurs inlérêts. (J. de Genève 9.03)
Bilan pour les maths Après plusieurs «toiletlages», les maths modernes bénéficien t d'un nouveau lifting. Les nouveaux moyens d'enseignement qui seront introduits progressive~ent dans les dasses priIllalfes du canton dès 1997 tiendront compte des remarques des didacticiens ~Ui ?~t analysé l'impact sur
s eleves de cet ense.igne~e~t renouvelé. Yvan Mi-
hg, responsable cantonal des maths pour le primaire, explique que ce nouveau programme su pprime les
~- Avril199S
excès des méthodes précédentes et Anselme Pannatier, chef du service de l'enseignement primair.e, confirme qu' il n' est pas question de revenir aux mathématiques traditionnelles. Quant au journaliste, il termine son commentaire de la manière suivante: «Pour les parents d'élèves, qui ont déjà bien de la peine à prendre le train de l'enseignement renouvelé, ce débat ne fait que rajouter au mystère des maths modernes.» (NF 10.03)
Ecoles romandes
Usines à chomeurs? Le taux de chômage chez les 16 à 25 ans est environ quatre fois plus élevé en Suisse latine qu'en Suisse alémanique. Le système éducatif est-il responsable de cette situation? Difficile de répondI·e . On peut pourtant faire quelques constatations intéressantes. La proportion d'apprentis est plus faible en Romandie où le prestige des études est plus important. A l'âge de 17 ans, 60% des jeunes alémaniques ont quitté le système scolaire alors qu'ils ne sont que 50% en Suisse romande. Autre phénomène: le taux de femmes entreprenant des études est significativement plus élevé en Suisse romande. On doit aussi relever que les taux d 'échec à la fin de l'apprentissage sont plus élevés en Suisse latine. Des questions se posent alors sur la fOl·mation acquise en amont, c' est-à-dire à l'école primaire et secondaire. Un même constat touche également l'université. (J. de Genève 10.03)
Avglanche à l'école Deux cents élèves du CO de Troistorrents ont reçu une demi-journée d~information sur la neige et ses dangers. Cette leçon dans le
terrain a été organisée par la Direction de l'école qui a pu bénéficier de la collaboration bénévole du Service de la sécurité des pis tes et des Remontées mécaniques de Champéry-Planachaux ainsi que celle des conducteurs de chiens d 'avalanche. Cette initiative quasi unique en Valais a permis aux adolescents de recevoir une quantité d'informations utiles: étude de la neige, comportement pou_r éviter un déclenchement d ' avalanche, moyens d'intervention modernes ... (Le Matin 15.03)
Mathématiques finale (antonale Deux cents jeunes ValaisanS ont participé à la finale cantonale des jeux mathématiques et logiques. Au terme d es épreuves, quarante-deux participants ont été sélectionnés pour la finale suisse qui se déroulera à Yverdon, épreuve qui m ènera les mei11eurs à la finale internationale de Paris. (N F 20.03)
Réforme à Genève
Reprothes boloyés Le vent des réformes qui souffle sur l'Ecole genevoise ne devrait pas faiblir malgré l'inquiétude des enseignants. Dans une interview accordée au Journal de Genève, la Conseillère d'Etat responsable du DIP, Martine Brunschwig Graf balaie tous les reproches et demande qu ' on lui apporte des exemples concrets du dysfonctionnement de l'Ecole genevoise. Lorsqu'on lui fait remarquer que les enseignants primaires ont voté un «gel» du projet visant à introduire des cycles d 'enseignement, Mme Brunschwig Graf rétorque: «Nous voulions une dizaine d'établissements pour commencer cette expérience
pilote. Nous avons reçu dixhuit offres ( .. . ).» L'absence de moyens supplémentaires pour mener à bien la rénovation ne l'inquiète pas davantage: «(Genève a des moyens bien supérieurs à nos voisins de Haute-Savoie où une évaluation similaire vient d ' avoir lieu avec des résultats très positifs ( ... »1. (J. de Genève 22.03)
Recherche et farmation
Plus que prévu gU National Le Conseil national s'est montré généreux avec les milieux scientifiques. Non seulement, il a accepté le crédit de 3,9 milliards de francs proposé par le Conseil fédéral pour la promotion de la science durant les années 1996 à 1999, mais il a en plus accepté deux propositions plus généreuses que celle de l'Exécutif. Ce supplément de 62 millions devra cependant encore être accepté par le Conseil des Etats. (J. de Genève 24.03).
Un des articles brièvemell t résumés dans cette rubrique vous intéresse? Il vous suf· fit de le fa ire savoir il la rédaction de Résonances (OR O P, Grave/ one 5 , 1950 s iol1. T é/éphone 027/ 6041 52) Un e photocopie de l'article vous sera gratuitement adressée.
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:1
1
EN RACCOURCI participants consacrent une semoine te le conte. le second décrit l'utilité à une activité utile, mois ne renon- du conte pour les enfants. le cha-cent pas pour autant ou sentiment pitres suivant parle du conteur alors d'être en voconces; en effet, un iour que le dernier dispense quelques entier est réservé aux excursions ou précieux conseils pour ne pas conter
Fondation Gianadda ou repos. le soir, c'est ensemble que dons le vide. Pour se procurer celle
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Une visite commentée par Antoinelle nentleur repos, discutent ou iouent Granges, CP 3995, 1211 Genève 3.
de Wolff de l'exposition Egon Schiele dons une ambiance conviviale. les
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prix de 260, respectivement 160
sannel enseignant à la Fondation francs pour les ieunes sons solaire et Journée d'étude
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le mem.dÎ 3 mai à 16h30. Egon ment, la pension, les services des ar- curative et spécialisée (SPCl organi·
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tistes expressionnistes de ce siècle. gnements et inS<riptions; fondation ramand sur le Polyhandicap Profond
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fascine le public par la représenta-ment, Ortbühlweg 44, 3612 Stellis- de sur le polyhandicap. Animée par
tian sons fard de la mort, de la folie burg. tél. 033 / 38 10 25. les Porfesseurs Frohlich et 8ullinger,
et du sexe. Egon Schiele esl devenu Contours Pestalozzi elle se déroulera à l'Institution de
un mythe. Il laisse une œuvre de lavigny le vendredi 27 octobre
très gronde qualité, que ce soit dons Quatre questions pour un concours 1995 sur le thème les comporte·
le dessin, l'aquarelle ou la peinture. marquantle 2500 anniversaire de la menIs-défis: aulo-agression ou auta-naissance de Pestalozzi. Comment simulation? Programme et rensei-
Cours de danse libre raconter Pestalozzi aux enfants gnements auprès du Secrétariat
le 19- cours international d'été de d'aujourd'hui? Quelles voleurs les suisse de pédagogie curalive et spé-
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organisent des camps-nature d'une est consacré aux contes. Réalisé par Journée du GRAVE semoine dons quelques-unes des Véronique 8eerli, il est découpé en le Groupe romand pour l'audiovi-plus belles régions de Suisse. les quatre chapitres. le premier présen- suel (AV) à l'école organise le mer-
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credi 17 moi (dès 9h301 une iou . d" f ' rnte m ormahon. Destinée aux eosei. gnants de tous niveaux et de toutes disciplines, elle vise trois obiectik: informer les enseignants sur les pOl. sibilités de l'audiovisuel dons la pro. tique quotidienne de la closse, foire connaître des productions (diaporo. mas, films, transparents, enregistre. ments vidéo et audio ... 1 réalisées avec les élèves dons le cadre de la classe et échanger idées et infarmo-tians techniques. les personnes oyant réalisé avec et pour leurs élèves un document AV peuvent prendre contact avec le délégué du GRAVE dons leur canton (pour le Va. lois, Jacques Oussex, OROP, Grove-lone 5, 1950 Sion. 027 / 60 41 521. les personnes qui veulent s'inscrire à la iournée du 17 moi peuvent obtenir des renseignements supplémentaires et un bulletin d'inS<ription à la même adresse. ~élai d'inscription: 28 avril.
Jeunesse et économie
Le défi du GAn les 35-Rencontres Jeunesse et [co-nomie se dérouleront les 5 et6 moi prochain à Ste-Croix/les Rosses. Thème de ces journées: le GAil nou· veau est arrivé: quels défis! Placée sous la présidence de Morion Stepe· zynski, journaliste économique et directeur du Journal de Genève et Gazelle de lausanne, ceHe manifes· tation favorisera comme à l'aecoutU' mée le dialogue entre des personnes de formations, d'expériences et d'horizons divers. Parmi les interve· nants, on notera la présence de re· présentants de l'industrie (fédéra· tian horlogère, AB8 et Nestlél, de 10
politique agricole, des consomma· teurs (FRCI ou de la presse. Des ren· seignements supplémentaires peu-vent être obtenus auprès de Stéphane Oayer, OROP, Grave10ne 5, 1950 Sion (Tél. 027 / 6041 52). Allention, le délai d'inscription es1 fixè ou 24 avril.
R~· AvrIIl995
Lieu:
v,te: Horaire:
Eqllipes:
Equipement:
Rlglemellt: Inscriptions:
Vélai: Responsable du tOlll'11oi:
ÉDUCATION PHYSIQUE
Tournoi de football des classes du (0 filles et 7f!: terrains du Fe Vétroz
8' et 9': terrains de Sécheron du FC Conthey
m ercredi 10 mai 1995
13h30: début du tournoi -17h00 : proclamation des résultats
filles: les équipes sont formés de 7 joueuses issues du même établissement. 7c: les équipes sont formées de 7 joueurs issus de la même classe d'EP ou de 2 classes au maxi-
mum.
81:' et 9t-': les équipes sont formées de 2 joueurs de la même classe d'EP ou de 3 classes au maximum.
Chaque établissement peut envoyer 2 équipes par catégorie au maximum.
Chaque équipe est en tenue uniforme, avec un équipement pour son garctien .
Les multicrampons sont auto risés. Par contre, l'usage des chaussures à cra mpons dévissables est formellement interdit.
Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et pour ses matches.
les élèves se présentent avec leur carte d'identité et une liste d e classe au début du tournoi.
les inscriptions sont à faire palvenir, par écrit, au responsable du tournoi, en précisant les nOIn, prénom, adresse et numéro de téléph one du responsable de l'équipe inscrite, ainsi que la catégorie (filles, garçons, degt·é).
le délai d ' inscription est fixé au vendredi 28 avril 1995.
Christophe Fontannaz, Rue du Bourg 1, 1963 Vétroz
L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.
Tournoi de football des classes de 5e et 6e primaires Lieu: Date: Horaire:
Equipes:
Equipement:
Vestiaires: IIIscriptions:
Délai:
RLsponsable du tournoi;
terrains de football du Fe VétIoz
mercredi 3 mai 1995
13h30: début du tournoi -17h00 ; proclamation des résultats
les équipes peuvent être mixtes et doivent être formées de 7 joueurs issus de la même classe.
2 équipes par degré au maximum p euvent être inscrites par chaque éta"blissement.
Chaque établissement p eut eJwoyer 2 équipes par catégorie au maximum.
Chaque équipe est en tenue uniforme, avec un équipement pour son gardien.
Les multicrampons sont autorisés. Par contre, l'usage des chaussures à cra mpons dévissables est fonnellement interdit.
Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et pour ses matches.
locaux du Fe Vétroz et de la sa lle de gymnastique de l' école des Plant ys.
les inscriptions sont à faire parvenir, par écrit, au responsable du tourno i, en précisant les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone du responsable de l'équipe inscrite, ainsi que la catégorie de ladite équipe (masculine, fémini ne, mixte).
le délai d 'inscription est fixé au mercredi 26 avril 1995.
Grégoire Jirillo, Ch. de Proumay 9,1963 Vétroz
L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d 'accident.
~-Avril1995 45
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ORDP
Livres scolaires: changements
A li début de cette année, Madame Jacqueline Gay, responsable
de la gestion des Editions scolaires de l'Etat du Valais a pris une retraite bien méritée, après 27 ans d'activités au Département de l'instruction publique.
Madame Gay a été engagée en 1968 à l'ODIS dirigé par Monsieur Paul Bourban et situé à l'Ecole normale des ga.rçons à Sion . Elle s'occupa de la documentation scolaire et remplit ce mandat jusqu'en 1975.
Elle fut ensuite chargée de gérer le dépôt des ouvrages fémInins qui avait quitté l'Economat cantonal pour être rattaché à rODIS, installé depuis peu de temps à la Route de Gravelone. Les maîtresses ACM se souviennent encore des objets simples mais pleins de finesse que Madame Gay créait à titre d'exemples ou de modèles réalisables par les écoliers valaisans. Elle collabora donc avec les deux derniers directeurs de l'ODIS, MM. Jean-Pierre Rausis et Jean-François Lovey.
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En 1987, l'ORDP absorba l'ODIS par une mesure de restructuration administrative: la recherche, l'animation pédagogi.que et les éditions scolaires s' ajoutèrent à la documentation et à !'informa tion scolaires. La mission de l'ORDP s'étendant avec moins de personnel, il a fal1u faire des rationalisations. Le dépôt du matériel ACM cessa son activité pour laisser la place à l'infOl'matique et Madame Gay fut propulsée responsable de la gestion des livres scolaires. Nullement impressionnée par cette nouvelle fonction, Madame Gay s'attacha avec patience et minutie à mettre en place un système informatisé pour répondre aux exigences d ' une administration moderne.
De 1987 à 1995, Madame Gay a accompli un travail efficace, répondant à tous les besoins d'une clientèle pas toujours facile, avec gentillesse, sérénité et précision. Lors de son départ, elle convia généreusement tous ses collègues à u ne fête empreinte de joie, de gaieté et d'une foule de bonnes choses. Ce fut aussi l'occasion pour eux de lu.i témoigner une immense marque de reconnaissance. En leur nom, mais aussi au nom de tous les bénéficiaires indirects du travail de Madame Gay, nous lui souhaitons bon vent dans sa retraite active et un grand merci pour l'œuvre toujours accomplie avec le sourire,
Au revoir Jacqueline!
Le poste laissé vacant par Madame Gay au début janvier 1995 est repourvu depuis le 1er avril 1995. En effet, l'équipe de réalisation des meSUl"es de «A 2000» a proposé au Conseil d 'Etat de transférer à l'OR.DP, avec l'accord des personnes intéressées, MonSieur Olivier Clivaz, né à Sierre en janvier 1969.
Marié à une charmante ol"siérenne, Patricia Lattion, M. Clivaz travaillait à la Caisse d'Etat depuis le mois de février 1992 après un apprentissage de commerce dans une banque de sa ville natale et quelques stages dans une industrie locale.
SpOltif dans l'âme et aimant les activités non-violentes comme la pétanque, Olivier Clivaz devrait être la personne serviable apte à prendre le relais de Madame Gay pour mener à bien la gestion des éditions scolaires de l'Etat du Valais ... pour autant que les personnes qui auront recours à ce nouveau collaborateur de l'ORDP aient la patience de lui laisser le temps de s'adapter à son nouvea~ domaine: les probl~m:~~: manquent pas, ne seraIt-ce que pour apphqu TVA!
Bon vent, Olivier, de la part de vos collègues et de tous vos futurs clients.
Le Directeur de /'ORDP
jean-Pierre Salami"
R~·A"'I995
Obiectifs d'éducation préscolaire 1994
Lors des rencontres de janvier 1995, plusieurs enseignantes d'école enfantine ont manifesté le désir de se retrouver durant le dernier trimestre 94-95 afin d'échanger leurs expériences après l'introduction des nouveaux objectifs 1994,
Toutes les personnes intéressées, et pas seulement celles qui s'étaient inscrites, sont informées que deux séances sont prévues le même soir, soit le
lundi 22 mai 1995 à 17h00 à Sierre, Centre des Liddes (CO)
et à Sion, ENVR
Les séances seront animées par Marcia Antonier à Sierre et par Floriane Lathion à Sion.
Test d' allemand Un test apparenté aux épreuves de type B (facultatif et sans retour obligatoire d'informations) sera envoyé à la mi-mai aux enseignant(te)s de 5e primaire, Il peut être utilisé partiellement ou dans sa totalité, selon le choix de chaque enseignant.
A l'attention des élèves de 6' primaire, le test distribué l'an dernier est recommandé,
Les enseignant(te)s de 4' primaire peuvent réutiliser le test présenté en 1993. Celles et ceux qui ne possèdent pas d'exemplaires de ces épreuves peuvent en obtenir au DIP ou auprès d'un(e) collègue.
Toute réflexions et propositions au sujet de ces tests sont toujours attendues et bienvenues.
Monique Pannatier
RlsoNIIKIS Mensuel de l'école valaisanne.
Edition, administration, rédaction Déportement de l'instruction publique (OIP) Office de recherche el de documentation pédagogiques (OROP) Grovelon. 5, 1950 Sion Téléphone (027) 60 41 52.
Direction Jean-Pierre Salamin
Rédaction Poul Veller
Conseil de rédaction POlrick Abbet, Ass. porents Rémy Doyer, SPVol Maurice Dinen, OSP leon·fronçois Lovey,DIP Fobio Di Giacomo, AVECO Mourice NDnchen, SMP Lourent Perruchoud, AVPES
Phologroph, Jocques Ou~ex
Données te,hniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Formot de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir el une teinte vive, photolithos Fournies ou frais de reproduclion facturés séparément !Wur dowmenls fournis prêts il la reprodudion.
Parution Le 15 de choque mois sauF juillet el août.
Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.
RÉGIE DES ANNONCES PUBLlClTAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 TéléFax (027)23 57 60.
Impression, expédition VALPRINTSA, 1951 Sion Téléphon. (027) 22 23 70 TéléFax (027) 22 07 47.
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MUSÉES
Le Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie, Château de Valère, Sion
Situé sur l'une des deux collines dominant Sion, le château de Valère fut
édifié dès le XII' siècle pour servir de résidence aux chanoines du Chapitre de la Cathédrale qui l'habitèrent jusqu' à la Révolution française. Réaménagé dès 1883, c' est aujourd'hui l'un des plus anciens musées historiques de la Suisse.
Les collections, présentées de façon chronologique, se proposent de retracer une partie de l'histoire valaisanne, de sa christianisation (dès le IV' siècle) à la révolution bas-valaisanne.
Le premier n1illénaire est essentiellement illustré par des créations d'influence religieuse. La maquette de l'église funéraire de Sous-leScex, à Sion, et la reconstitution de tombes complètent la présentation.
La période se situant entre le XI' et le XVI' siècle est représentée par des objets de la vie quotidienne, tnilitaire et religieuse, dont les célèbres coffres de la sacristie de Valère, des retables et des sculptures sur bois.
Une large place est accordée à des figures marquantes de la Renaissance et à la Réforme en Valais. Le XVII' siècle présente des objets du fameux atelier d'Alexandre Mayer et les personnalités influentes de cette époque. Les thèmes de la vie rurale et de nlercenariat présentent la population du XVIII' siècle. La
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«Calvaire», Basilique de Valère (photo: Jean-Yves Glasseyl.
révolution bas-valaisanne, l'entrée du Valais dans la Confédération et une perspective de son développement au XIX' et XX, siècle constituent le dernier volet de l'exposition.
Ouverture: tous les jours de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures. Fermé le lundi. Téléphone 027 / 604710
Une copie des textes affichés à l'exposition est disponible au service de prêt de l'ORDP
La Basilique de Valère Depuis mars de cette année la Basilique est à nouveau ouverte au public en dehors des offices.
Les actes de dépradations conunis sur des œuvres exposées à la Basilique justifient l'ouverture limitée en vigueur actuellement. L'accès au chœur, au jubé et à la chapelle latérale, demeure ainsi réservé aux personnes accompagnées du guide chargé de la visite. Cette visite guidée est payante, y cmupris pour les classes.
Pour bénéficier d'une visite gratuite, les enseignants sont invités à solliciter les services d'Ecole et Musée, par Eric Berthod, qui se chargera de la conduite de la classe.
Pour davantage d'information, s'adresser à Ecole et Musée, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion, ou laisser vos co· ordonnées à MUte Membrezl
027 / 604152.
Ed Imhoff Librairie Vs. - Reliure
Encadrements - Gravures
Rue de la Majorie 5 Case postale 2054 1 950 Sian 2 Nord 027/22 10 70
R~-Avrn 1995
LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER LE SERVICE AUTOMOBILE
MARTIGNY·ORSIÈR TIGNY· CHÂTELARD
MONT-BLANC EXPRESS
Vallée du Trient et de Chamonix-Mont Blanc
Sa lvan Les Marécottes
(télécabine de la Creusaz, zoo alpin) Finhaut
Châtelard-Giétroz (funiculaire de Barberine, train d'altitude du barrage
d'Emosson) Col de la Forclaz - Glacier du Trient
Col des Montets (réserve écologique des Aiguilles Rouges)
Chamonix- Mont Blanc
ST-BERNARD EXPRESS
Val d'Entremont'*Grand-StBernard, Vallée d'Aoste
Verbier (liaison directe par télécabine dès le Châble)
Fionnay Mauvoisin
Champex-Lac (télécabine de la Breya)
La Fouly - Ferret Bourg·St-Pierre
Hospice du Grand-St-Bernard Aoste par le col et le tunnel du Grand·St-Bernard
Tour des Combin.
Réductions pour les écoles
Bureau Commercial MO-MC Place de la Gare
Tél. 026/233330 - Fax 026/233331-1920 Martigny
ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation
Une fondation Nestlé
Ce printemps l ' exposition «Pique-Nique» invite tous les enfants à déjeuner sur l'herbe, du 31 mars au 3 septembre 1995_
Le festin champêtre, le camping à la plage proposent autant de moments de convivialité en rupture joyeuse avec le quotidien. Dans des paniers, des sacs de touriste ou des sachets en papier, le pique-nique conquiert tous les lieux, de la montagne à la mer et de la campagne à la ville. Il autorise toutes les fantaisies!
A disposition: Programmes informatiques - cafétéria.
Alimentarium, Quai Perdonnet - rue du Léman, 1800 Vevey Tél. (021) 924 4111 - Fax (021) 924 4563 Horaire d'été: du 31 mars au 29 octobre 1995, mardi à dimanche: 10 h à 17 h.
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