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Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

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La presse écrite et l'école

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

1

1 : Il

Salvan

et de Blanc

Les Marécottes (télécabine dela Creusaz, zoo alpin)

Finhaut Châtelard-Glétroz

(funiculaire de Barberine, train d'altitude du barrage d-Emosson)

Col de la Forclaz - Glacier du Trient Col des Montets (réserve éoologique des Aiguilles

Rouges) Chamonix- Mont Blanc

Val d'Entremont*Grand-S t­Bernard, Vallée d'Aoste

Verbier (liaison directe par télécabine dès le Châbte)

Flonnay Mauvoisin

Champex-Lac (télécabine de la Breya)

La Fouly - Ferret Bourg-St-Pierre

Hospice du Grand-St-Bernard Aoste par le col et le tunnel du Grand-St-Bernard

Tour des Combins

Réductions pour les écoles

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Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

La v

Savez-vous ce qui fait que les écoliers helvétiques réussis­sent mieux que leurs homo­

logues britanniques? C'est qu'en Grande-Bretagne, les enseignants tablent trop Sur l'individualisation du développement des élèves alors qu'en Suisse, on «met plus d'em­phase sur un socle de compétences de base que doivent posséder l'en­semble des écoliers.» Et chez nous, On vise la maîtrise par chacun des

f <lllonolissan,ce, élémentaires et c'est «lorsque ces connais-

sant apprises par l' en­de la classe que l'on passe à suivante), C'est là l'avis de

c heur s britanniques

cités par le Jou /"­nal de Genève et Ga­

zette de Lausanne du 7 mars. Des chercheurs qui

relèvent en core qu'en Suisse, on dispense plus souvent des le­çons «traditionnelles [qui] servent à mettre tous les élèves "à niveau" et réd uisent par conséquent les dispa rités entre les "bons" et les "moins bons"»,

Ces qu elques conclusions ont de quoi susciter la perplexité sous nos cieux. A l'heure Où le vent de l'ind ividualisa ti on des parcours souffle dans les voil es des navires scolaires de Romandie, on est en droit de se poser quelques ques­tions.

En ma tière d 'enseign ement, tout ~<intégrisme» est par nature dange­reux. La vérité se situe toujours entre les ex trênles. N os classes sont peuplées d 'enfants différents aux besoins divers. Certains pui­sent dans cette diversité les raisons d'introduire des parcours scolaires

individualisés. ils ont raison , Par­tie llement en tout cas! Chaque en­seignant doit fournir différents ou­tils permettant à ses élèves de p rogresser. Des outils pour visuels, pour audHifs, pou r ce ux qui ai­ment déduire, pour ceux qui préfè­rent induire, pour les timides qu' il fa ut mettre en confiance, pour les fiers-à-bras qu' il faut freiner. .. Au­tant d 'élèves, autant d'outils! Mais cette savante alchimie que nécessi­te la vie d'une classe doit aussi se nour rir des possibilités du groupe. Ce groupe générateur de respect d es diffé ren ces, d e solidarité, d'émula tion . Les conclusions de l' étude brita nnique apportent de l'eau à ce moulin. En voulant trop individualiser, l'enseignant se dis­perse. La «rentabilité» des mo­ments où il s'adresse à toute la classe n 'est pas aussi faible que certains l'ont affirmé. Au contraire, ces moments combinés aux tra­vaux organisés par groupes de ni­veaux se révèleraient facteurs de réussite!

Peut-on accorder foi aux résultats de l'étude b ritannique? Nous ré­pondrons comme les Normands: oui et non, parce que l'enseigne­ment n'est pas une science exacte. Mais relativiser les résultats des re­ch erches ne doit pas justifier l'im­mobilisme. Cela doit par contre nous préserver des tentations ex­trémistes. Le Va lais l'a bi en COm­pris, lui qui pourra it proposer l'in­trod ucti on de p a li ers d ' ense i­gnement de deux ans plutôt que la suppression pure et simple des de­gr és scolaires réclam ée par cer­tains.

P. Velte/"

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

É D TOR 1 La voie médiane

P. Veller

D o S S 3 Les médias et l'oduolité à l'école

R. Duboux

4 Comprendre et utiliser la presse O. Chenevez

A l

E R

() L'expérience genevoise du journal à l'école e. Richol

.., (omment s'organise un séminaire? C. Richol

g Informer et former G. Boissard

10 Télémot 95, le journol international P. Veller

12 Suisse-Europe: connexion établie E. Burkhorl

14 Fox! les acteurs témoignent A. Giroud

16 L'éducotion aux médias à travers le monde N. ReVal

1"1 La fondation Claude Bellanger N. RevOl

19 Défense et illustration du style journalistique lM. Bonvin

20 Le tour du monde en BD lignes P. Veller

22 Accueillir l'inconnu dons la dosse N. Reval

A(TUAlITÉS 23 LIVRES

plume en main Modèles éducotifs et relations pédagogiques N. ReVal

24 MATHÉMATIQUE Mathématique sons frontière J. -Co Georges

2S Pythagore vous tend les bras Y. Michlig

2() Jeux mathématiques et logiques H. Schild

2g INFORMATIQUE Informatique et stagnation DIPC/Vaud

30 ORTHOGRAPHE Rectificotions: les occents cm

32 NOS COLLÈGUES Pierre Oélèze: du stade ou tableau noir P. Veller

3$ ACM Cadres en bois M. Barone/D. Canslanlin

3() INFO-ENVIRONNEMENT Les visages de l'eau DEAl

3'7 CONCOURS Dessine l' aéroport de tes rêves

3g CATÉCHÈSE Animotio", et célébrations

EXPOSITION Découvrez le futur observatoire A. Kohler

40 ÉDUCATION MUSICALE Les CO chantent en chœur P. Veller

41 Les rêves d'Alice: tous en scène P. Veller

42 REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'outre

4$ ÉDUCATION PHYSIQUE Tournois de football (coupe Phi(ipsl

46 OROP Changement

INFORMA TI ONS OFFI(IE L LES

lO Objedifs d'éducation pré·scolaire Tests d'allemand

4g MUSÉES Musée contono( d'histoire et d'ethnogrophie, château de Valère, 5ioII

Les médias et l'

En juillet 1981, le Conseil de la coopération culturelle du Conseil de l'Europe m'a invité

à prononcer la conférence inaugu­rale du colloque de Grenoble consacré à «L'école secondaire et les médias». La même année, en novembre, à Lugano, j'ai fait, com­me enseignant genevois et anima­teur du groupe «Le journal à l'éco­le», un exposé sur «La presse à ('école») lors d ' un séminaire euro­péen organisé par la commission suisse pour l'UNESCO et la commis­sion pour les lTIoyens audiovisuels.

J'avais alors développé les thèses suivantes:

1. Dans une société pluraliste et de plus en plus médiatisée, la for­mation et l'information des jeunes sont une des conditions fondamentales de la démocratie;

2. L'introduction du journal à l'école est un aspect de la ques­tion plus vaste de l'intégration de tous les médias dans l'ensei­gnement;

3. Une éd uca tion aux médias de­vrait se faire progressivement, dès l'école enfantine, à tou s les niveaux de l'enseignement. Par l' utilisation de tous les médias. Dans le cadre surtout des disci­plines traditionnelles.

Quand beaucoup de foyers sont des centres audio e t vid éo, 1'école obligatoire a une nouvelle mission. 'L'écriture et la lecture vont-elles rester prépondérantes dans la for­~~tion de l'intelligence et l'acqui­:~lon du savoir?», demandait le lIecteur d'un quotidien. En fé-

Vrier 1994, j'étais au Japon avec

~-AvriI1995

~~'LfI.~ à l'école une délégation française en voyage d'études. A Fukuoka, le directeur du journal régional, qui gère aussi quatre stations de TV locales, affir­mait que les jeunes lisaient moins, que le lectorat ne se renouvelait pas. D' où des actions! comme en France ou en Suisse! visant à intro­duire le journal à l'école. D'où aus­si la tendance à imiter USA TODA Y:

des articles courts, des graphiques, des couleurs, des repères visuels.

A l'Université d'été de la commu­nication «Hourtin 1994})! dans le cadre du séminaire «Le journal à l'école»! j'ai été très impressionné par la pratique d 'une maîtresse d 'école maternelle. Dans sa classe même, des pages du journal local, parfois simplement des gros titres, des photos, étaient affichés sur les parois. Sur des sujets comme la météo, l'environnement, la publici­té. Ce qui permettait des travaux de lecture, d 'écriture, de vocabu­laire, de dessin.

L'expérience «presse à l'école» du collège multimédia de Lézign an est aussi passionnante. Parce que cette école est branchée sur tous les médias électroniques et qu'elle af­firme des objectifs clairs:

- familiariser les élèves avec tous les médias, avec l'actualité, pour former le futur citoyen;

Familiariser les élèves avec les

médias pour former le futur citoyen.

apprendre à lire, à regarder les informations;

- faire, pour mieux comprendre.

Entre midi et deux heures, di­verses activités sont proposées: un club radio produit une émission sur une radio locale; un club jour­nal rédige une page pour le journal local; un club audiovisuel réalise des reportages avec la station ré­g ionale FR 3. Enfin une revue de presse hebdomadaire est montée dans le hall d'entrée.

Doté de deux antennes parabo­liques, ce collège est câblé, équipé informatique, télématique, audio et vidéo. Le centre de documenta­tion et d ' information a des micro­ordinateurs, des magnétoscopes, des minitels, des CD-ROM, des CD-l,

des logiciels, une vidéothèque, une bibliothèque, des magazines, des journaux. Et des machines à photo­copier. Les enseignants peuvent faire enregistrer chaque jour des émissions qu' ils ont sélectionnées sur les dizaines de chaînes acces­s ibles. L'actualité se décline en français, en anglais, en allemand, etc. EUe est européenne.

A ma connaissance, il n'y a pas en Suisse romande d 'écoles multimé­dias. Les DU' ont manqué la révolu­tion audiovisuelle. lis sont en train de ra ter la révolution informatique et multimédia.

René Duboux

L'auteur a publié «Les dernières géné­rations de l'écrit» (Favre 1989), «Métis­sage ou Barbarie» (L'Harmattan 1994). A paraître: «Tableau noir et petits écrans»,

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el

L, actualité, telle que la livrent

les médias, peut créer chez les enfants des questionnements

multiples qui se heurtent parfois aux murs de l'école. Le système scolaire doit permettre d'accueillir, et même de susciter, les questions et la réflexion des jeunes sur l'ac­tualité, ou bien il risque de ne pas remplir vraiment son rôle. C'est là tout le sens de l'action du CLEMI.

Traiter de l'actualité en classe sup­pose non seulement d 'aborder par­fois des sujets polémiques, mais aussi de se situer dans une dyna­mique méthodologigue où l'ensei­gnant découvre les faits nouveaux en même temps que l'élève.

La presse dans J' école a le même rôle d 'échanges et de débats gue dans la société en général. Mais elle a aussi un rôle édu catif parce qu'elle met en concurrence deux «médias»: l'enseignement et la presse. En caricaturant, l'ensei­gnant s' intéresse à la norme et le journaliste à la rupture. Entre eux s'exerce un phénomène de fascina­tion-répulsion. Ils utilisent des 10-gigues différentes mais pas forcé­ment incompatibles et, peut-être même, indispensables l'une pour l'autre.

L'expérience acquise dans le d o­maine de la «presse à l' école» a produit des méthodologies intéres­sant aussi, par analogie, les autres supports.

L'usage de la presse comme apport documentaire et auxiliaire pédago­gique a favorisé son introduction dans les établissements. Le journal offre un accès direct à l' écrit: C'est un support de choix pour la pra-

tigue des textes, même si J'on pas­se toujours par l'écrit, guel gue soit le support. Mais le plus important, c'est que le journal soit pris en compte pour lui-même et joue plei­nement son rôle d ' objet de com­munication. II est riche d'un en­semble de contenus.

La quête du «pourquoi. et du «comment» est essentielle. Elle donne aux jeunes les moyens de se repérer, d 'avoir des réflexes appro­priés, comme par exemple d e sa­voir qui a signé un article, com­ment est traitée J'information, à gui appartient le journal, etc. Cette dé­marche permet de se construire une opinion personnelle, elle per­met aussi d 'apprendre à faire co­exister la diversité des op inions. Quelques principes la guide:

donner des repères et des jalons: apprendre à faire des choix, à mieux se repérer dans la multi­tude des signes (décoder, relier, hi érarchiser, comprendre et exercer son esprit critique).

apprendre à nüeux lire, mieux s' informer, pour mieux comtnu­niguer. L'étude et la mise en for­me de l'information ont aussi des répercussions sur d'autres apprentissages fondamentaux (méthode, analyse, structuration de l' espace et du temps, lecture critigue, esprit critique).

- respecter les différences de point de vue, nécessaires au plu­ralisme dans une société démo­cratique, agir pour le droit à l'in­formation et la formation du citoyen.

Pour aller vers ces objectifs, il faut construire et utiliser d es outi ls ap-

la presse propriés; prendre en compte les trois supports principaux d'infor_ mation (presse écrite, télévisuelle et radiophonique) : les médias se complètent et s' influencent mu­tuellement. La pédagogie de la presse écrite ne peut s' envisager hors de ce contexte. TI faut faire agir la complémentarité entre les deux axes essentiels d'une pédago­gie de l'information:

- connaître l'information, ses sys­tèmes et ses supports: des classes, des établissements constituent des dossiers de pres­se, travaillent sur des articles, rédigent d es textes journalis­tiques à partir de dépêches d 'agence, abordent la composi­tion et la maquette d'un magazi­ne, réalisent des revues de pres­se, présentent un journal mural, organisent une exposition sur la presse. Des élèves comparent des journaux avec les émissions de la veille ou réalisent des . bo­binos» à partir de la presse écri­te,

_ participer à un processus d'éla­boration d e l'information: de très nombreux journaux sco­laires, lycéens, journaux de clas­se ou d'établissement voient le jou r chague année. Ils so.nt par­fois aidés par des journalistes, el certains d'entre eux rédigent dei pages publiées par le quotidien de leur région.

1 jreII, La création de journaux seo :'lnt-par exemple, peut permettre A taurer des relations différent~­condition de ne pas oublier qu ::­journal, même scolaire, pe::.,. ranger! D'ailleurs, l'appren

ILa quête du pourquoi et du comment est essentielle».

de la responsabilité d e la parole médiatisée en est un aspect fonda­mental. Peut-on dire la même cho­se en privé, devant un magnéto­scope ou dans un article de journal? li faut être capable d'assu­mer le poids d' une parole pu­bhque sans pour autant s' imposer une autocen sure excessive. C'est œla qui est intéressant!

D.ns une démarche scolaire tradi­tionnelle, un devoir remis à l'ensei­gnant entraîne une lecture contrac­tuelle, avec une note en retour. ~.is l'enfant gui écrit dans un lo~rnal diffusé à 500 exemplaires : t que c'est à lui d ' intéresser son

teur. La démarche s' inverse: il demandera alors lui-même à son Profe~seur de le corriger, de le IIlnselller. La relation est nouvelle. Le f 't ' llIr ~l ct apprendre et de travailler lis' a presse adulte amène souvent .. run~s à créer leur propre jour-

, et Inversement. Dan s la dé­du CLEMI, guel que soit le

support (écrit ou audiovisuel), c'est la dimension civigue des sa­voirs gui est recherchée.

Odile Chenevez

CLEMI (Centre de liaison de l'enseignement et

des moyens d'information)

Po ur all er plus loin, guatre ou­vrages disponibles au CLEMI:

(prévoir 25F de frais de port depuis la Suisse). 391, rue d e Vaugirard 75015 Paris (France); Tel: 33 (1) 53 68 71 00; Fax: 33 (1) 42 50 16 82

Apprendre avec la presse, Jean Agnès et Josiane Savino - Clemi -Ed . Retz - 128 p. 84F. L'outil péda­gogique d e base pour utiliser la presse à l'école.

Apprendre à lire avec le journal, Nicole Herr - Ed. Retz - 124 p. 82F. Une progression d'approches du

journal, accompagnée d'exercices pédagogiques, en direction des 2 à 8 ans.

Apprendre avec l'actualité - Théo­rie et pédagogie d e l'événement, Christian Hermelin, 144 p . 85F. Pro­p ose aux enseignants de s' intéres­ser à la matière première de l' infor­mation: la nouvelle et l'événement. A vec des fiches et pistes pédago­giques à l'appui. Vers une lecture critique de l'information.

Apprendre avec l'information té­lévisée, Guy Lochard - Clemi -Retz, 112p. 72F. Pour étudier en classe journaux télévisés et maga­zines d 'information.

Faire son journal au lycée et au collège, Odile Chenevez - Ed. CFPJ - 128p. 50F. Un guide p ratigue et concret pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure de la pro­duction d' un journal. Avec toute une partie concernant les droits et d evoirs des «journalistes juniors»,

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

[II

L' expérience ~~~ du «iournal à l'école»

L, expérience a commencé, à

Genève, il y a plus de vingt ans, à l'initiative de feu mon

confrère Georges-Henri Martin, à l'époque réd acteur en chef de «La Tribune d e Genève» . Il s'agissait, face à la toute-puissance naissante de la télévision, d 'assurer la p ri­mauté de l'écrit au travers de la presse quotidienne, cela dès l'école primaire jusqu'à l'enseignement secondaire.

Les partenaires étaient l'Union ge­nevoise des éditeurs de journaux (UGEl) regroupant les quatre quo­tidiens d ' alors : le «Courrief>.>, le «Journal de Genève», «La Suis­se» et «La Tribune de Genève») et les agences d e publicité "Publici­tas» et " ASSA.>, et le Département d e l' ins­truction publique. As­socié d ès le d ébut aux négociations, je puis me souvenir des conclusions adoptées. Tout d ' abord, aux en­seignants qui intégre­raient la lecture des quotidiens à leur ensei­gnement, il serait assu­ré un service gratuit des quatre quotidiens genevois. Des ren­contres entre journa­listes et enseignants se­raient prévues sous la fo rme de séminaires et d 'ateliers. Des rédac­teurs seraient p rê ts à participer à des leçons, selon les besoins des enseignants. C'est le

programme qui est encore appli­qué aujourd'hui, les séminaires «Journal à l' école» étant inscrits maintenant au programme de «for­mation continue» des enseignants.

Dire que tout a fonctionné agréa­blement dès le début serait traves­tir la vérité. Nombre d 'ensei­gnants, dans la mouvance de 1968, affichaient une méfiance agressive à l' égard d es journalistes, lorsque l' expérience débuta. Du côté des réd actions, il y avait aussi mécon­naissance, parfois, de la situation des enseignants dans une cité cos-

mopolite. Pourtant, d'année en an. née, le dialogue s' est instauré, les responsables de la «critique de l'in. forma tion» ont bénéficié égale. ment des échanges établis. Les sé­minaires ont permis des con. frontations, parfois mouvemen. tées, avec des grands témoins qui ont stimulé la réflexion. Tour à tour, nous eûmes l'apport remar­quable de l'éditeur français Daniel Morgaine, du directeur du direc· teur du «Point» Claude Imbert, du fondateur de «L'Evénement du Jeudi» Jean-François Kahn, des dessinateurs de la presse romande

avec le célèbre Piem, du publicitaire belge Pa­trick Baudoin, du direc­teur du (Monde» Jacques Lesourne oppo­sé au rédacteur en chef du «Blick» Fridolin Luchsinger. En outre, des ateliers ont permis \'approche du métier

But de l'opération: assurer la primauté de l'éuit à travers la presse.

R~· A"'l"J

de journaliste, notamment avec l'installation de télex de ]' Agence télégraphique suisse, ainsi qu' une [Ileilleure connaissance des méca­nismes de la publicité avec des personnalités marquantes dans ce domaine, répondant à toute ques­tion bienveillante ou insidieuse.

De leur côté, les en seignants ont présenté aux rédacteurs, au cours d'une rencontre spéciale, la maniè­re dont il s utilisent les journaux genevois dans leurs leçons, en ana­lysant des textes, en constituallt des dossiers tenus à jour; ce qui touche à la géographie, à l'histoire, à la li ttérature et à la langue fran­ça ise, à l'économie est souvent ali ­menté par la presse quotidienne.

Le prochain effort envisagé est la présence d'enseignants, penda nt une journée, dans une rédaction, pour vivre en direct la fièvre d e rinformation. Nous avons atteint là un niveau de confiance remar­quable si l'on se réfère aux pre­miers échanges violents qui oppo­sèrent enseignants et rédacteurs.

Ce qui est surprenant, c'est que l'expérience genevoise demeure unique en Suisse, alors qu'elle s' est rapidement développée en France, en Belgique pour ne citer que les exemples qui nous sont proches.

Le trava il de contrôle d e la diffu­sion des journaux et l'organisation des séminaires se fait par l'activité d'une commission «Journal à l'éco­le» où tous les degrés d ' enseigne­ment sont représentés et co-prési­dée par M. Guy Boissard, secrétaire adjoint du Département de. l' instruction publique et moi­meme, représentant l'Union Gene­Yo~ise des éditeurs de journaux, Dleme si j'ai quitté ma charge de rédacteur en chef de «La Suisse .> en 1985, quotidien qui a - comme on le sait - disparu en 1990.

Claude Richoz

Comment s'organise un

'

1 Y a eu plusieurs sortes de sémi­naires réunissant enseignants et journalistes genevois. Par exem­

p le, celui présentant un nouvea u métier de presse, le dessinateur qui com.mente l'actualité, devait réunir six collaborateurs de la presse ro­mande avec le célèbre Piem. Cha­cun présenta cinq dessins ayant eu un écho particuli er - bon ou ma u­vais - ainsi que cinq dessins refu­sés par leurs réd actions respec­tives. Cela se fit so us la forme de diapositives.

En règle générale, le séminaire oc­cupe une soirée, de 17 h à 22 h gé­néralement le mardi (qui précède le jour de congé, le mercredi, pour les enseignants). Peuvent s' inscrire les enseignants d e l'enseignement pr imaire et secondaire dans le ca dre de la «Formation continue» des études pédagogiques. Du côté de la presse, en principe, sont pré­sents les éditeurs et les rédacteurs en chef, les directeurs des agences fe rmières de publicité et des rédac­teurs de chaque quotidien .

De 17 h à 19 h, par rotation, les en­seignan ts sont mis en présence des équipes rédactionnelles pour l'exa­men du journal du jour, comment il s'est p réparé la nuit précédente, les problèmes qui se sont posés, le choix des titres, des illustrations, de l'a ffiche des kiosques. Les en­seignants établissent des compa­raisons avec les divers quotidiens, la manière dont telle matière a été tra itée. Le ton de l' échange est libre, parfois vif. Un enseignant pour chaque groupe est nommé comme rapporteur.

De 19 h à 20 h 15 a lieu une colla­ti on en commun qui est offerte aux

participants. Ces derniers sont pla­cés pour que les enseignants soient bien mêlés aux journalistes. Ce re­pas est souvent le moment le plus riche en échanges, de par son as­pect convivial.

Les travaux reprennent à 20 h 30 et les rapporteurs présentent dans les grandes lignes ce qui s' est dit avant le repas.

Le sujet est ensuite débattu, soit entre éditeurs, rédacteLUs en chef et publicitaires, soit avec des invi­tés prestigieux. On revient sur les notions controversées, les titres, les illustrations, le «sensationnel», les parti-pris par une conclusion ap­portée par l'invité.

Les frais d 'organisation sont à la charge, alternativement, des deux institutions. La distribution d es journaux adressés directenlent aux enseignants est offerte par les quo­tidiens qui considèrent qu'elle fait partie de la promotion d e l' écrit. Le Département de l'instruction publique remet symboliquement la somme de 1330 francs à chaque quotidien comme participation aux frais.

Claude Richoz

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

Le journal, instrument d'éducation

De la coopération, décrite par ailleurs, entre le département de l'instruction publique et l'Union Genevoise des Editeurs de J our­naux découle la présence régulière du journal quotidien dans la clas­se. 11 devient un moyen privilégié d'éducation aux médias, tâche gue l' école se soucie de remplir effica­cement dans une société où l'en­fant est assailli chaque jour par une quantité d ' informations vues, en­tendues, lues, qu' il n'est pas enco­re armé pour trier sérier, décryp­ter. Les maîtres utilisent donc les journaux pour introduire les élèves à l'apprentissage de la lecture de la presse. Il s'agit d'une action de for­mation auprès des jeunes, pour ce qui touche à l'appréhension des faits et des idées dans le monde.

Le journal, manuel scolaire L' information d 'actualité, de même gue les réflexions et les

La presse est un ((objet d'étude» en soi.' --;-~ ~

Informer e

commentaires portant sur l'actuali­té sont considérés comme source d'enseignement, moyen d 'accès à la connaissance et à la culture. Des articles de presse sont pris comme moyens d 'enseignement dans des branches telles que l'histoire, la géographle, l'économie, le français, la philosophie. A travers les jour­naux, une relation s'établit entre l'école et les réalités de la vie.

Comment ça marche?

Dal1s l'el1seignement primaire

Entrez dans une classe en pleine activité «Journal» et vous verrez des enfants particulièrement actifs. Par groupes de quatre ou cinq, ils feuillettent, lisent, discutent, opè­rent un choix, coupent, collent, or­ganisent des tableaux de presse.

La presse est un «objet d'étude» en soi, mais une approche correcte doit passer par la manipulation des journaux eux-mêmes, pour en découvrir les structures, les conte­nus, habituer les élèves à recher­cher des informations et à les utili­ser avec discernement. Dans la classe, les journaux sont à disposi­tion des élèves.

Quelques thèmes suggérant des activités:

Quels journaux connaissez­vous?

- Qui écrit dans le journal?

- La Une

La presse des jeunes

Revue de presse

- Rubriques du quotidien

- Celles et ceux qui font l'actualité

- Langage du sport

- Rédiger des brèves

- Langage des titres

- Publicité

- Visite d 'une entreprise de presse.

Au ClJele d'orientation

La question de savoir si le journal doit entrer dans les classes est de­puis longtemps dépassée. Voilà déjà de nombreuses années gue les enseignants utilisent régulièrement cette source d 'information dans leurs leçons, soit en travaillant avec les élèves sur des articles choisis, soit en étudiant le journal pour lui-mêlne.

Utilisation du journal dans le8 différentes disciplines

En français: le journal offre un ma­tériel inépuisable pour l'étude de textes, comme source d' informa­tion pou r la composition, pourla prépara tion de dossiers et de d~ bats.

En géographie : la presse fournit aux élèves les données les plus ré­centes.

En histoire et en éducation civique: l' enseignant comme l'élève trou­vent dans la presse une documen­tation précieuse pour mettre en re­lation des faits du passé avec l'actualité ou pour aborder ceUe-d directement (votations, électiOns.

etc.).

En information scolaire et profes­sionnelle: la presse présente des ar­ticles sur le monde du travail ou

lout simplement la rubrique de l'emploi permet aux élèves de mieUX prendre conscience des exi­gences du monde professionnel.

La critique de l'information

Dans un certain nombre de classes de 9ème année, les élèves ont la possibilité de suivre un cours d'éducation aux médias. Le journal est étudié - comme la télévision et la publicité - dans le sens d'une lecture critique.

11 s'agit d'amener les élèves à se poser des guestions sur la presse: quels sont les impératifs écono­miques de production? en guoi consiste le travail des journalistes? par quels chemins l' information parvient-elle au lecteur?

A travers une lecture régulière et comparative des journaux, les élèves pourront développer pro­gressivement des qualités d'analy­se. et de dIscernement qui appa­raissent toujours plus nécessaires .ux citoyens de demain.

Au secondaire postobligatoire

Le journal est présent dans l'école et, comme au cycle d'orientation I;s maîtres peuvent en intégre; 1 usage dans leur enseignement.

Une expérience mérite d 'être si­gnalée. ,Au collège Voltaire (prépa­rabon a la maturité), le centre de documentation met à la disposi­lIon d es élèves el des enseignants plUSIeurs milliers d 'articles de presse classés et utilisables pour les cours.

Une lecture en chaîne d'articles par les élèves aidés par leur professeur leuryermet de mettre en rapport les eléments politiques et socio­logigues d ' un événement. Les maîtres ont relevé la passion mon­trée par les élèves dans un tel exer­cice.

L'aspect institutionnel Le cadre institutionnel, concrétisé par la commission DIP I UGEJ dont Il est parlé par ailleurs, favorise

des rapports positifs entre l' école et la presse écrite. Le département y inclut également la formation continue des maîtres. Les ren­contres entre personnes concernées suscitent une collaboration dont les élèves tirent finalement le plus grand profit. Enseignants et jour­n alistes trouvent d e forts points c.ommuns dans leur métier respec­IIf: les uns et les autres sont char­gés d ' informer, mais aussi de for­mer (ne dit-on pas, à propos des Journaux, qu'ils forment l'opi­nion?). Mieux se connaître les amè­ne à mieux se comprendre et l'on se rend compte que les uns et les a utres en tirent avantage dans leurs missions respectives.

Ce n'est pas un des moindres inté­rêts du «Journal à l'école».

Guy Boissard

secrétaire adjoil1t au Département de l'instruction publique, Genève

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

T~1S, le iournal international

Télémat 95 a paru quotidienne­ment durant deux semaines. Une dizaine de classes ont col­

laboré à la réalisation des neuf nu­méros. Huit d'entre elles prove­naient de la circonscription de Grasse dans les Alpes-Maritimes (région de Cannes); des élèves Luxembourgeois et Sédunois com­plétaient l'effectif des rédacteurs de ce journal international.

Une dasse équipée

Titulaire d'une 4e prhnaire à Sion, Jean-Pierre Leuthold n'en est pas à ses premiers pas en la matière. Par­tenaire d'Edutex1, une expérience de télématique scolaire patronnée par l'IRDP, il utilise depuis plu­sieurs années les outils de commu­nication de futur. «Les initiateurs du projet cherchaient une classe

Ils n'ont pas eu besoin de raser les Alpes pour voir la mer, les élèves de Jean-Pierre Leuthold. Par l'in­termédiaire de Télémat 95, un journal scolaire inter­

national, ils ont été, deux semaines durant, en contact quotidien avec des écoliers français des Alpes-Maritimes et des Luxembourgeois.

de la «laser» de l'OROP pour im­primer les textes de Télémat 95.

Contraintes multiples

Pour réussir leur pari - réaliser un quotidien - les participants au pro­jet ont dù respecter un horaire très contraignant. Durant la quinzaine, le journal a occupé la grande majo­rité des heures de classe. Seules les leçons données par les spécialistes - catéchèse, chant et A.C.M. - ont

été maintenues.

re au professeur. Ses remarques permettaient aux «journalistes. d'effectuer les remédia tians néces­saires.

Le maître comme secrétaire

suisse équipée. L'inspecteur de l'académie de Grasse a pris contact avec le président de la ville. Ce dernier a transmis la de­mande à la Direc-

Seules les leçons données par les

spécialistes ont été maintenues durant

La matinée débu­tait par trente à quarante-cinq mi­nules consacrées à la lecture du jour­nal confectionné la

Une fois le texte jugé satisfaisant, il était dactylographié sur l'ordina­teur. "Si le temps à disposition le permettait, les élèves effectuaient eux .. mêmes ce travail. Mais le plus souvent, j'ai dû m'en char­ger», avoue le Sédunois. Le papier était tapé «au kilomètre», sans sou .. ci de la mise en page ou des illus­trations. S'i ls· le désiraient, les en­seignants pouvaient proposer leurs propres dessins ou images scan­nées.

ces deux semaines. veille. Puis venait le gros du travail:

tion des écoles qui m'en a parlé. J'ai tout de suite été intéressé», explique le maître sé­dunois qui possède en classe la plupart des instruments néces­saires. Car ne réalise pas un jour­nal international qui veut; un équipement de base est requis: ordinateur, modem, ligne télépho­nique, imprimante ... Cette derniè­re pièce du puzzle constitue le maillon faible du matériel à dispo­sition. Jean-Pierre Leuthold profite

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la rédaction des textes pour l'édition du lendemain. «Chaque classe devait envoyer une page par jour. C'était un gros travail, car pour ne faire paraître que des textes de qualité, il faut être très exigeanb>, confie l'ensei­gnant. Les élèves travaillaient par grou pes de trois ou quatre. Re­cherche des idées, mise en ordre, rédaction, corrections: les enfants se répartissaient les tâches avant de présenter une première mou tu-

Ces différentes étapes devaient être accomplies avant 11 heures, délai fixé pour l'envoi des textes exempts de toute faute d'ortho­graphe et de syntaxe. Cette opéra­tion s'effectuait sans quitter l'école, par l'intermédiaire d'un modem.

U ne des classes de la circonscrip­tion de Grasse collectait touS les ar­ticles sur un serveur. Une persan· ne s'occupait alors de la oUse . s le en page et des illustra han , plus souvent tirées de banques d'images. A 17 heures, les douze

R~·A ... If9S

pages compactées étaient à dispo­sition des enseignants qui les «ré­cupéraienl» au moyen de leur modem. Restait encore à les dé­compacter, puis à les imprimer et les dupliquer pour les élèves. ,Heureusement que durant cette période une stagiaire m'a secon­dé, car je devais chaque fois me déplacer jusqu'à l'OROP pour imprimer les textes», explique Jean-Pierre Leuthold.

Un travail varié

Chaque jour, un numéro intéres­sant et varié récompensait les ef­forts des jeunes rédacteurs et de leur maître. Les classes, à tour de rôle, ont eu la responsabilité d'une des dix rubriques. En deux se­maines, les petits Sédunois ont pu travailler aussi bien l'interview que le compte-rendu, l'enquête, la fiction ou le documentaire . Les

thèmes traités étaient eux aussi fort divers. Un exemple? Au sommaire du numéro trois figuraient aussi bien l'histoire d'un village français que le compte rendu d'une expé­rience de mesure du temps à l'aide d'un sablier et d'un cadran-solaire, la découverte des activités d'un ca­pitaine de paquebot, la présenta­tion de quelques livres, la ren­contre avec un artis te-pein tre ou une information sur le sm A. Et ce ne sont là que quelques-uns des différents thèmes traités. Le maître sédunois, malgré son éloignement géographique, a pu participer aux prises de décisions. Par fax, il a fait parvenir ses propositions de thèmes et rubriques. Les réponses sont venues par le même canal.

Propos recueillis par P. Vetler

1 Un serveur dédié à l'éducation, consulté, entre autres, par Videotex.

1IiW."~~A~"~...J.i...& .. ,,:.aMJ.

Bibliographie • Jean Agnès & Fernand Landa & Dominique Senyn: La presse des jeunes. Paris, Syros/ Alternatives, 1988

• Annie Cipra & Christian Her­mel.in. La presse, un outil pédago­gique. Paris, Retz, 1981

• Jacques Gonnet. Jomnaux sco­laires et lycéens. Paris, Retz, 1988

• Jacques Gonnet Le journal et l'école. Paris, Casterman, 1978

• Christian Hermelin. Apprendre avec l'actualité: théorie et péda­gogie de l'événement. Paris, Retz, 1993

• Jean-Pierre Spirlet Utiliser la presse à l'école. Paris, Editions du Centre de formation et de perfec­tionnement des journalistes, 1990

• Jean-Pierre Spirlet. Utiliser la presse au collège et au lycée. Pa­ris: Editions du Centre de forma­tion et de perfectionnement des journalistes, 1994

• Alain Vaessen. Guide du bon usage de la presse écrite Bruxelles, Actualquarto (coll. Livres-Outils)

• Le Manoir de la Ville de Marti­gny - Fondation Bellanger La presse et son histoire. Martigny, 1986

• La presse à l'école: rapport final de la commission nationale suisse pour l'UNESCO Berne: 1981

• Faut-il former les jeunes à l'ac­tllalité?: actes des journées de ré­flexion.Unesco, 28 et 29 janvier 1993: 100 ans de presse à l'école, 10 ans du CLEMI / Marie Galan­ti.. . et al. Paris: Ministère de l'éducation nationale, CLEMI, 1994.

Les élèves de Jean-Pierre Leulhold, très motivés par la réalisation de Télémal 95, onl travaillé avec ardeur.

II

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

Suisse-Europe: u~~établie

«Les Américains!» lance Maud, la rédactrice en chef. C'est l'explosion de joie. Plus personne n' y croyait. Il est déjà 18h 30. Dans deux heures, le bouclage. Et il faut enco­re concevoir la Une, rédiger un édito: réaliser un journal interna­tional en douze heures tient de la gageure. Depuis ce matin, le télé­copieur du Collège de Vevey ne cesse de «cracher» des «dépêches» de Grèce, du Portugal, d'Alle­magne, de Russie. Mahheen est dé­bordée. Elle classe les fax, les dis­tribue alentour. Les pages reçues sont affichées. Le «chemin de fer», comme disent les pros. Devra-t-on faire «sauter») l'article brestois ? Carole, un œil rivé sur son écran d'ordinateur, l'autre sur l'horloge de la saIle de rédaction surchauf­fée, fait danser sous ses doigts la souris de son Mac. Les pages

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R«Jactions dëtachéea

~ 1 Bruxelles 1 ~ Mosc,,"

Le journal «fax!» crée un espace d'échange entre les

jeunes européens. Il est aussi un formidable outil

d'initiation à la presse écrite.

locales prennent corps. Les textes s'habillent de titres, de «cha­peaux», de photographies. Au fond de la pièce, Nadine et Céline, à l'aide de tables lumineuses, mon­tent les pages étrangères. L'heure avance, inexorablement. Au milieu de cette fourmilière bouillonnante, les profs se font discrets. Il s s'éton­nent. 20h . C'est décidé. L'article des States paraîtra en page 19. A près la page russe. «Nous nous rappellerons tous du refus helvé­tique d'adhérer à une Europe uni­fiée, écrira Maud dans son édito­rial, mais nous avons oublié un moment l'isolement que nous n'avons pas choisi en réalisant, pour la première fois en Suisse, un numéro de fax!, le journal junior européen télécopié.» C'était en mars 1994.

Un progromme d'éducation aux médias

«faxh> est un programme d'éduca­tion aux médias qui inci te les jeunes de l'Europe entière, voire du monde, à réaliser ensemble et «en direct» un journal au nloyen de la télécopie. Ce programme, co­ordonné par le CLEMI' , existe maintenant depuis plus de cinq ans. Avec les années s'est constitué un réseau impressionnant de «cor­respondants» (essentiellement des coLl èges e t lycées européens) qui, régulièrement, participent aux opérations.

L'idée est· simple: permettre aux jeunes de conununiquer entre eux, mais en leu r donnant vraiment les moyens de le faire . Ecrire un texte à visée informative, le mettre en page, choisir une illustration qui aide à la compréhension du messa. ge. Participer à la conception, à la réalisation, à l'édition d'un vrai journal qui sera distribué à des milliers d'exemplaires et lu partout en Europe. Créer l'événement, mais aussi le vivre. Ensemble.

De l'Atlantique à l'Oural

Institutions internationales, orga· nisations gouvernementales, asso-­ciations, collectivités locales, mé· dias professionnels, enseignants, élèves: tous montrent le même in­térêt dès qu'une opération se mon­te quelque part en Europe. Ce ne sont pas moins de vingt numéros qui paraissent tous les ans, tau· jours sur initiative locale, et le nombre de correspondants, de l'Atlantique à l'Oural, ne cesse de croître.

Notre pays (une fois n'est pas cou­tume) collabore activement à ,ce projet européen: la quasi to~al~: des numéros de «fax!» sortis presse ces deux dernières annéeS ont reçu des contributions helvé­tiques. Le Collège de Vevey (VO), puis le C.O. de Versoix (GE) ': sont lancés l'année scolaire de"'; l'e dans la réalisation d'un . faX ·'

R~·A ... I9f'

Au printemps 1995, Payerne (VD) et peseux (NE) vivront cette aven­

ture.

Trois millions d'ordinateurs en réseau

«fax!» est né, il y a cinq ans, de l'idée qu'il fallait créer un réseau télématique scolaire en Europe. pour des raisons évidentes, ce pro­jet est resté lettre morte. A l'époque, communiquer pa, mo­dem ou via le vidéotex n'offrait pas autant de souplesse que la communication par télécopie. La force de «fax!», c'est aussi de per­mettre aux collèges situés dans les endroits les plus reculés du conti­nent de participer. Aujourd'hui, le problème se pose très différem­ment. La révolution «multimédia» a déjà commencé et il ne faut pas être grand clerc pour entrevoir quelle pourrait être l'évolution d'un programlne tel que «faxb). Des modems deux fois moins chers que les télécopieurs tradi­tionnels, trois millions d'ordina­teurs branchés sur le réseau IN­TERNET, plus de trente millions d'utilisateurs, dont deux mille écoles américaines et mille écoles canadiennes ... C'est effrayant. Ou merveilleux. Nous pouvons igno-1er superbement cette possibilité qui nous est donnée d'ouvrir nos classes sur le monde. Une chose est Sûre: les messageries électroniques n'ont pas attendu l'aval des mi­lieux de l'éducation pour se déve­lopper. A nous donc, pédagogues, de nous approprier ces nouvelles technologies pour offrir à nos en­fants un espace de tolérance, de dialogue. Freinet en avait rêvé.

Erwan Burkhart collaborateur au Centre d'initiation

aux communications de masse, Lausanne

'-Centre de liaison de l'enseignement ~t des moyens d'information». Cette Institution, dont le siège est à Paris, ~t ratta~hée au Ministère français de EducatIon nationale.

~-AvliI1995

Le journal junior européen télécopié

Les caractéristiques de «fax!» Cest un journal junior, entièrement réalisé par des jeunes, avec le sou­tien d'enseignants ou de journalistes. Les élèves gardent la maîtrise ré­dactionnelle de leurs articles.

Cest UII journal européen: il réunit pour lill jour, ou plus régulièrement, des équipes de l'Europe entière. Chaque équipe fonctionne comme une «locale» d'un quotidien.

Cest un journal télécopié: chaque équipe de correspondants envoie sa page le jour même de la réalisation. Les pages sont assemblées dans la journée.

Cest un journal mliitilingue: les pages transmises sont écrites en deux langues.

Cest U/1 journal décentralisé: chaque numéro est pris en charge par un établissement scolaire. Chaque numéro est autonome (choix du thème, dimension du journal, financement, diffusion).

Comment participer? - En devenant le cOlTespondant local d'une équipe qui organise un

numéro; - en organisant dans votre établissement une opération.

Où s'adresser? Si vous désirez recevoir de la docunlentation sur le programme, si vous souhaitez être tenu au courant des opérations en cours, n'hésitez pas à contacter le crc. Département de l'instruction publique du Canton de Vaud

Centre d'initiation aux communications de masse (crC) 25, ch. du Levant, 1005 Lausanne Tél. (021) 312 12 82 - Fax (021) 312 0181.

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Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

les MahlIeen MisseJbrook fréquente ac­tuellement un gymnase lausannois. Elle garde un souvenir intense de sa participation à l'opération <ifax!» lors­qu'elle était collégierme à Vevey.

Ayant eu la chance de participer au premier «fax!» réalisé en Suisse, mais aussi au premier numéro au­quel nos amis américains ont colla­boré, je puis vous dire que cela a vraiment été une expérience pas­sionnante. C'est avec beaucoup d'impatience que nous avons at­tendu le «jour J» ... Cette expérien­ce a pu être réalisée avec succès grâce à l'aide précieuse de nos pro­fesseurs tuais aussi grâce à la moti­vation et à l'investissement de cha­cun d'entre nous. Je conclurai en vous disant deux choses. La pre­mière : vous traverserez certaine­ment, tout comme nous, des mo­ments de doute et de crainte que les fax attendus n'arrivent pas à temps. Vous serez stressés, parfois même énervés! Mais, surtout, rete­nez la deuxième: si VOllS avez la chance de participer un jour à une opération «fax!», allez-y, foncez! Vous verrez c'est génial. Et, en pri­me, des liens nouveaux d'amitié seront créés et d'anciens renforcés!

Pierre Curchod enseigne le français à Vevelj dans les classes de 10'. Etre, paur la première fois, responsable de la pl/blication d'un numéro de «fax!» n'es t pas une mince affaire. n est prêt pourtant à revivre une telle expérien­ce.

Les activités autour du journal et les activités de création d'un jour­nal scolaire ne sont pas nouvelles

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Fax!: té • olgnenl

en elles-mêmes. Nombreuses sont les classes qui ont fait un tel travail à propos d' un camp, d'une visite ... Bien que ces déluarches aient un intérêt certain puisqu'elles favori­sent la production d'écrits et met­tent l'élève en présence d'un desti­nataire, elles présentent tout de même certaines limites: diffusion souvent limitée aux parents, temps de conception et de réalisation va­riable, contraintes de mise en page et de rédaction généralement ab­sentes. Nous serions tentés de voir dans ces productions un aspect «souvenir». «fax!» pern1et aux élèves engagés de se confronter avec des textes venus de toute l'Europe, de s'adapter aux contraintes de temps, de faire des choix et surtout de partager, entre eux et avec les adultes présents, la responsabilité totale d'une produc­tion diffusée à quelque 6000 exem­plaires.

Sarah Benamran est professellr al/ Cycle d'orientation des Colombières à Versoix (GE) et anime avec passion un atelier presse dans son collège. Ses références pédagogiques? La Gazette scolaire de 'anusz Korczak (1921). Pas étonnant qu'elle ait proposé à ses élèves, âgés de 13 ans, de monter une opération <ifax!» en juin 1994.

Ce projet a mis en évidence chez les élèves un bon nombre de quali­tés: l'esprit d' initiative, le sens des responsabilités, le savoir-faire (sai­sie informatique, mise en page), des talents linguistiques (la néces­sité de traduire en français des textes espagnols, anglais, alle­mands, le souci de l'orthographe).

Leur jugement critique est aussi sollicité: les lecteurs et rédacteurs en chef doivent pouvoir justifier le choix et la place accordée aux dif­férents textes. «fax! », projet d'un groupe de jeunes conscients d'œu­vrer dans la réalisation d'un projet commun. Pour les élèves, une autre façon d'apprendre, de s'ou­vrir aux autres, de partager, une autre façon de vivre l'école; pour les enseignants, une autre façon de travailler avec les jeunes, d'être à leur écoute.

Christiane Castel est documelltaliste au Collège Charles de Foucault à Brest. Militante de la première heure, femme passiollnée, elle a su insuffler au projet une autre dimension en or· gallisallt le premier Festival interna­tional de la Presse Jeunes.

«fax! », nous y croyons. Peu à peu j'ai ressenti chez les jeunes qui cor­respondent la nécessité de mettre un visage sur un nom et un grand souhait naissait: pouvoir se ren­contrer. Et pourquoi pas? partager un «grand jour J» ensemble: falfe un numéro spécial avec des carres· pondants sur place et de sureroit recevoir des fax d'autres jeunes. A Brest, une fois de plus en Bretagne (<<fax!» a vu le jour à Rennes), est né FTP, le premier Festival interna­tional de la Presse Jeunes. Si «fax!' permet aux jeunes une rencontre virtuelle ce festival est très impor­tant da~s le sens où très vite cha­cun accepte les différences de l'autre. L'écoute et le respect ~ sont-ils pas les clés de la liberté

nouveau de la paix? «fax!» est un de langage . Le «jour J», pas

R~. A'" 1991

barrières linguistiques. Chacun se comprend, les résultats en sont la preuve.

;.udrei Emeline coordonne le projet .Jax!» ell Russie. Grâce à son travail Dchumé, le programme a pris une am­pleur considérable en ex-URSS.

Le journal «fax!» a été imprimé pour la première fois à Moscou, il y a trois ans. CInq autres numeros ont été publiés en Russie, deux en Ukraine, un numéro en Lettonie, un autre encore au Kazakhstan. Le numéro de «fax l» au plus fort tira­ge a été réalisé en novembre der­nier par la Uchitelskaya Gazeta, le journal des professeurs. Un tira ge de 250 000 exemplaires! Toutes les écoles de Russie et de la CEl ont reçu ce «faxb). Ce n'est pas par ha­sard que le projet «fax!» est deve­nu le centre d'intérêt des jeunes russes. Le mouvement des journa­listes juniors est bien développé dans notre Etat: les journaux d'en­fants, les clubs de presse dans les écoles veulent collaborer avec les jeunes journalistes d'Europe. Le projet «fax! » est une grande joie paureux.

Témoignage d'ulle jeulle correspon­dante russe, Olga Fetissova.

A l'aide du journal «fax!», j'ai dé­couvert qu'en Europe il y avait aussi beaucoup de jeunes journa­listes qui s'organisent en équipes et écrivent des articles. Les enfants de Russie ont des difficultés pour voyager à l'étranger et «faxb) re­présente la possibilité pour nous d'aller à la rencontre de nos jeunes collègues occidentaux.

Ahanzos Apollinaire, du Collège HouIfon d'Abomey au Bénin, a incité Sts élèves à participer au <1ax!)) du Collège de Versoix. Une véritable l~ellture pour trouver un téléco­Pieur ...

Sur le plan moral, tout le monde se lent très fier de notre participation

~-AvriI1995

à ce journal qui représente à la face du monde quelques aspects sa illants des problèmes de la jeu­nesse africaine dans une Afrique de plus en plus méprisée et rejetée par les puissances d'argent. Ce journal me donne la preuve d'une dernière chance pour sauver le continent noir, c'est l'amitié et la solidarité avec les autres peuples du monde.

Le journal scolaire vu par Bernard Vetter.

Ci o

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Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

L'éducation aux médias ~~~Iemonde

Les multiples colloques portant sur l'éducation aux médias dé­n10ntrent indéniablement l'ac­

tualité du sujet. Le terme «éduca­tion aux médias» n'a cependant pas partout la même signification. Une première approche consiste à rester dépendant du média. Une deuxième approche consiste à se distancer de manière critique du média. Ces deux approches peu­vent toutefois être complémen­taires. Si un enseignant se contente d' utiliser, dans le cadre d' un cours, des données brutes extraites d ' un journal, peut-on parler d'éducation aux médias? Même si cette dé­Dlarche est nécessaire, il n'y a pas de véritable éducation aux médias sans distanciation critique.

«Media studies»

Comme le souligne Evelyne Bevort1, directrice déléguée du CLEMI, "l'éducation aux médias est actuellement bien développée en. Euro­pe du Nord et de l'Ouest, en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis), en Australie. Par ailleurs, certains pays d'Amérique du Sud (Brésil, Chili, Ar­gentine, Uruguay, Pérou ... ) complent des initiatives très dynamiques». Dans les pays développés, l'éduca­tion aux médias est étroitement liée à l'école. En effet, l'influence de pédagogues comme Célestin Freinet est indéniable. Les profes­sionnels de la presse ont également joué un rôle majeur dans cette ap­proche: en 1932 déjà, le New York Times sensibilise les enseignants à une utilisation pédagogique de son journal. Au Danemark, dès les an­nées 30, des stages pour les profes-

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seurs sont organisés dans des jour­naux et, trente-cinq ans plus tard, l'étude du journal à l'école est ins­crite au programme. Le principe du «Journal à l'école» est né. Au Québec, les journaux se sont même unis pour éditer un manuel métho­dologique d 'utilisation de la presse à l'école.

Certains pays ont aujourd'hui offi­cialisé l'éducation aux médias. La création, en 1983, du CLEMI (Centre de liaison de l'enseigne­ment et des moyens d'information) marque une étape dans l'histoire de l'éducation aux médias en Fran­ce. En 1989, le Clemi organise la «Semaine de la presse à l'école», initiative pédagogique d'éducation d 'envergure. La même année dé­bute le programme «fax! ». Pour ce qui est de l'Angleterre, son pro­gramme scolaire intègre, depuis 1988, une nouvelle discipline, les «med ia studies».

L'importance accordée à l'éduca­tion aux médias est dépendante du degré de liberté. Ce n'est donc pas un hasard si la Russie s'intéresse depuis 1985 à la relation entre édu­cation et médias. Dans les pays du

L'importance accordée

à l'éducation aux médias dépend

du degré de liberté.

Sud, l'éducation aux médias est plutôt conçue pour les adultes. Quant aux pays en voie de déve­loppement, ils doivent faire face à d'autres priorités.

Particularisme helvétique

Relaté par Evelyne Bevor!, le parti­cularisme de la Suisse, à savoir la synthèse fai te entre dépendance aux médias et distanciation cri­tique par rapport aux médias, est dû à des raisons historiques: «(L'instruction est en Suisse du ressort des calltons qui disposenl d'un sys/I­me scolaire et d'un budget propres. Chaque canton a créé 11/1 centre de do­cumenlation pédagogique qui prend en charge, à la fois la mise à disposi­tion de ressources et de matériels tech­niques (caméscopes, magnétoscopes) pour les écoles, et un programme d'éducation aux médias. On peut citer le Centre d'initiation aux commulIiœ­tians de masse (crC) de Lausanne qui existe depuis 1967 et qui a mis en pla­ce un réseau actif de formateurs essell­tiellemellt dans le domaine du SOli et de l'image. On pourrait évoquer de même le Pestalozzianum de Zurich ou le Centre d'initiation aux médias de Fribourg».

Clivages dépassés

Quelques pays tentent de dépa~r le clivage des supports, c'est-à-dire le clivage entre presse écrite et mé­dias audiovisuels pour traiter plu­tôt des thèmes. La fiction semble l~ choix prioritaire aux Etats-Unis e

1 Portu­en Angleterre. L'Espagne, e . de gal et la France - où la tradItIOn

R~-Avd",J

la presse écrite est plus forte -optent plutôt pour l'information. La presse à l'école, c'est alors aussi la politique à l'école, le civisme à l'école. Evelyne Bevort insiste tou­tefOiS sur le fait que "les différences elltre le traitement médiatique des évé­lIements et la fic tion ont de plus en plus tendance à s'estomper. L'infor-

mation est de plus en plus préselltée comme un récit informatif». Même si des disparités de concep­tion dans le domaine de l'éduca­tion aux médias existent, l'efficaci­té de l'école ne semble pas pouvoir se passer des médias. Et vice versa.

Nadia Revaz

1 Evelyne Bevort «Esquisse d'un pano· rama de l' éducation aux médias» in Education et médias Paris: Médias­pouvoirs, 1994, N o 35.

• • •• •••••••••••••••••••••••••••• la Fondation Claude Bellanger

Collection de presse à Martigny

Née en 1984, la Fondation Claude Bellanger rassemble une collection de journaux,

de revues, de caricatures, d'écrits de journalistes ou sur les journa­listes, d'ouvrages sur la presse, d'autographes. etc. Il s'agit d 'un véritable centre de recherche et de documentation sur la presse. La plus ancienne publication pério­dique de la collection Bellanger est la feuille savante de Théophraste Renaudot ("Gazette de Renaudot») datant de 1636. Journalistes, étu­diants, chercheurs ou simples pas­sionnés de l' histoire de la presse trouveront certainement le docu­ment exceptionnel qu'ils recher­chent parmi les milliers de docu­ments rassemblés .

La collection de Claude Bellanger, principa l auteur de l'Histoire géné­rale de la presse française et auteur de la Presse clandestine 1940-1944, porte essentiellement sur la presse mtnçaise du dix-septième au ving­tième siècle. Pour Georges Andrey, histOrien, chargé de cours à l'Insti­tut de journalisme de l'Université de Fribourg et conseiller scienti­fique de la Fondation, "l'une des Pllncipales richesses de la collection ClaUde Bellanger réside dans l'abon­dance et la qualité des journaux et

~-AvriI199S

revues illustrés, plus souvent sati­riques, humoristiques ou comiques que sérieux».

Plusieurs expositions au Manoir de la ville de Martigny (La presse et son histoire, 1986 - Presse et Révolutions, La France et le Valais, 1989) ou enco­re au Salon international du livre et de la presse à Genève (La presse française de la Résistance à la Libéra­tion, 1988 - La femme illustrée: images de la presse (XTX'-XX' siècles), 1994) ont déjà permis aux visiteurs de découvrir les mul­tiples richesses de la collection. Les catalogues de ces expositions met­tent en évidence de superbes re­productions de journaux et dans le catalogue La presse et son histoire, l'Histoire de France est retracée chronologiquement au travers de la presse. Une manière différente d 'approcher l'Histoire.

A la fin de l'été 1995, la Fondation Claude Bellanger présentera au Manoir de la ville de Martigny une exposition à la fois historique et thématique sur la publicité dans la presse écrite. Le but est de montrer l'évolution et l'inventivité de la publicité entre 1830 et 1950. La pla­ce" accordée à la publicité dans les journaux est croissante et l'évolu­tion du métier de publicitaire, avec

la collaboration d 'artistes de re­nom, est indéniable. L'apparition, dans des journaux comme L'illus­tration, de l' annonce en couleurs constituera l'un des points forts de l'exposition. Un volet valaisan per­mettra également de comparer pu­blicité française et valaisanne. Comme le remarque Georges An­drey, "pratiquemenl tous les secteurs qui font de la publicité aujourd'hui en faisaienl déjà à la Belle Epoque. Par exemple, la publicité touristique date du XIXe siècle, tout comme de nom­breux produits de consommatiom) . Exposition susceptible donc d'inté­resser les enseignants et leurs élèves à la rentrée prochaine.

Nadia Revaz

Fondation Claude Bellanger

Centre de documentation et de recherche sur la presse

Rue des Ecoles 1 (Bibliothèque municipale)

1920 Martigny

Ouvert les mardis, mercredis et vendredis de 15h à 18h.

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Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

Défense et illustration du ~ iournalistique

Nous vivons l' ère de la décadence lan gagière. .. le français l' le camp ... le mal est profond .. Les beaux censeurs de la langue, férus des bons u sages de l' Acad émie, désignent le coupable de cette per­version: les médias. Et de dénoncer les journaux remplis de phrases sans verbes, d'anglicismes, de néo­logismes non agréés par le Larous­se ... Sans compter l'usage exagéré de ce qu'un auteur appelle fort joli­ment les «souverains poncifs ») , Dans un article d e presse, les dé­buts sont toujours fu lgurants, la dé­ception, cruelle, et l'espoir, fou.

Ce procès au journal ne date pas d'aujourd' hui. «Les articles son t infectés continuellement d'expres­sions impropres auxquelles le pu­blic s'accoutume à force de les lire», s' indign ait Voltaire en 1762 dans ses «Conseils à un journa­liste»,

18

Deux siècles plus tard, les journa­li stes n'ont toujours pas tiré profit de ces «conseils»! Et si les conser­va teurs du bon langage leu r fai­saient un faux procès? Je plaide, en tous les cas, non coupable face à l'accusation d' atteinte à la langue adressée aux gens de presse.

Analphabétisme La première préoccupation d es médias, c'est de communiquer, de transmettre un message compré­hensible. Cela exige esprit de syn­thèse, précision, concision, trois des qualités essentielles du style journalistique. Le principal ennemi du journalisme c'est le discours creux que d'autres - et pas seule­ment la classe politique ... - ma­nient avec d extérité. Pas question de se répandre en formules a m­poulées, pour qui veu t embarquer

le lecteur - excusez cette métapho_ re marine! Il faut venir tout de sui­te au sujet. Et inverser les sé­quen ces du plan traditionnel sacrali sé par l' école: introduction, développement, conclusion.

L'analyse des niveaux de lecture démontre, d'ailleursi qu'on saute facilement du titre d' un article ... à la chute, quitte à revenir - si le journaliste est suffisamment bon pour maintenir l'intérêt du lecteur - au développem ent. Et à l' heure du «zapping» - encore un néolo­gisme pour lequel je demande l'ab­solution de l' Académie ... - cela constitue un exploit!

Face à la puissante concurrence de la télévision qu i p rivilégie l'émo­ti on par rapport à la réflexion, le journal d oit se battre pour accro­cher le lecteur. Un lecteur qui, gavé d ' im ages TV, en arrive à l'analph abétisme. Des études ont démontré que le lecteur moyen de «France-Soir» maîtrise le sens de 1500 mots, un chiffre qui grimpe à 3000 pour les lecteurs du «Mon­de». C'est peu si l'on songe que notre belle langue française comp­te jusqu'à 140000 mots selon les dictionnaires.

Le journaliste qui veut être com­pris doit puiser dans le stock de termes connus. A moins de rédiger à la fin de chaque article u~ lexique de termes savants. De qUOI fatiguer encore davantage le lec-

Le journal a sa place à l'école. L'écrilure journalislique a des alouls à faire valoir.

~~_ AVii 1'"

teUr ... Cette p ratique des maga­tines spécialisés n'est pas entrée dans les mŒurS quotidiennes (comprenez des quotidiens).

Innovations linguistiques Cela signifie- t-i1 que le journaliste ait définitivement pris le par ti du nivellement par le bas? Je ne le pense pas. Tous les journaux dis­posent, au travers des agences qui les fournissent, les mêmes infor­mations. Ce qui distingue les bons titres des autres, c'est précisément la quali té de l'écriture et l'origina­lité du traitement de cette masse de nouvelles.

Et les intégristes de la langue ou­blient qu'elle n'est ni figée ni im­muable. Elle fait corps avec la so­ciété qu' elle exprime et explicite. Le journal qui braque ses projec­teurs sur le neuf et innova tif constitue le lieu privilégié de ces (r)évol u tia ns sociales et linguis-

tiques. Les médias qui «surfent» -mea culpa une deuxièJne fois!- sur la vague de la modernité créent des expressions nouvelles. Ces dernières s' imposent progressive­m ent par l' usage: pen sez a u «look», au «flash», au «computer», aux produits «light» ou autres «happy end »! C'est une faiblesse du français, obligé de puiser dans l'anglais, diront certains. On pom­ra rétorquer que l'anglais a pêché, sans culpabilité aucune, plus d e 30'000 mots dans le français. La langue de Shakespeare est deve­nue universelle en levant les bar­rières protectionnistes et emprun­tant des termes tous azinluts, sans se préoccuper de leur origine.

Couleur des mots Face à l'impérialisme de l'anglais, le français se montre bien timide. Il fa ut dire aussi que notre langue est plus difficile d'accès en raison des ca pri ces d e l'orthographe. On

lOJo\d1l~e ~talt belle le Soleil br~latt . Dons' ia COl4r3 de

touche ici à l'héritage de l'étymolo­g ie: le d oigt se voit affublé d 'un «g» pou r ra ppeler le latin «digi­tum» et de poids d'un «d» en rai­son de «pondus». Faut-il sacrifier ces racines pour faciliter la graphie - encore un «ph» par la faute du grec «graphei n»! - du français? J'y suis fermem ent opposé. On y per­d rait to ut le génie de la langue, sans parler de notre relation étroite avec deux grandes civilisations qui, pour être lointaines, n'en sont pas moins constitutives de notre monde occidental. Notre culture p longe ses racines dans l' Antiqui­té . Et, personnellement, j'ai tou­jo urs été sensible à la couleur des mots. Je partage l' avis de Leconte d e Lisle qui s'opposait à ce qu'on enlevât le «0» de paon, parce que, prétendait-il, ainsi je ne le verrais plus faire la roue ...

Jean-Michel Bonvin journaliste ail NOl/veall Quotidien

Le journal scolaire vu par f. Marel.

r~cr~ation, en lin d'après-midi, ils Se SOht rencontrè . 11 avait enlev~ .5Les Ilmette.s, 3igne d'lA1e grande ~"'otlon . ( \a Sel41e fois ql4ti\ a folt ç.a en Clas.se, ..0; 'est qltand ~ a engl4e~ Math.ie l4

COl'hlhent foire. dt.d'e.r 10 récréation plus de JO "'",,,t ... ?

DAffSZMPOIl'TAfo/ffS 3 Avrn :e- a"'en de IrClno 5 Avril: révblon de "'atn ab lJ Avril

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

Le tour du monde en 1~-{l~ lignes

Autant joindre l'util e à l'agréable! C'est ce que Louis Carron et ses élèves se sont

dit lorsqu' ils ont décidé d'éditer un journal préparé en classe. La vente des deux numéros servira donc à financer la pièce «Hasta luego» que le p etit centre scolaire de Branson interprétera en fin d'année scolaire. Le voyage étant le thème principal d u spectacle, maître et élèves ont décidé d 'en faire également le point d 'ancrage des différents articles de leur pu­blication.

Peu avant Noël, les vingt écoliers de Se et 6e année se sont donc mis au travail avec pour objectif la pa­ru tion d ' un premier numéro pour la fê te patronale de Branson, en fin janvier . «Le délai é tait un peu court. Nous avons dû travailler d ' arrach e-pied pour terminer à la date prévue», con cèd e Louis Carron . Mais les élèves ont fin alement pu vendre ce premier exem plaire le jour de la fête. Ils ont ainsi fait coup double, assurant à la fois la promotion de leur spectacle et la vente de leur journal.

Réaliser un numéro d e huit pages en l'esp ace d e cinq semaines n 'est pas une mince affaire. Surtout si, à l'image de Lou is Carron, on d écide de lais­ser les enfants réaliser eux­mêmes la plupart des tâches.

Les élèves de 5e et 6e primaire de Branson/ Fully

préparent le second numéro du «Tour du monde en

quatre-vingts lignes» . Support d' une activité cadre,

ce journal leur permettra aussi de financer le spec­

tacle de fin d'année du centre scolaire.

La responsabilité du «Red en chef»

Les élèves ont d'abord découvert les différentes étapes de fabrication de tout journal. Grâce à deux exemplaires du «Petit journal d'Astrapi», la presse n ' a rapide-

ment plus eu de secret pour eux. Cette sympathique revue pour en­fants a consacré deux numéros à la réalisa tion d' un journal. On y trou­ve la présentation d'une équipe de rédaction, des explications permet­tant de réaliser une maquette ainsi que de multiples conseils pratiques touchant auta nt au titrage qu'aux

différents genres journalis­tiques. Les p etits Fullé­rains ont pris connaissance de ces pages. Avec leur maître, ils en ont ensuite dégagé les idées-forces.

Les écoliers ont alors choi­si le contenu de leur future publication . Pour mieux coller à leur spectacle, ils ont opté pour le thème du voyage. Ils se sont ensuit," partagés très démocrati­quement le travail. Us onl élu les rédacteurs en chef, d ésigné les correcteurs el les maquettistes. Le ~a­vail d' écriture a été équJla­blement réparti . «Toul le monde doit faire quelque chose; c'est un des i~Pê­ratifs fixés», confirme 1 en­seignant qui laisse ~ne lar­ge autonomie aux élèvt Ce sont, par exemple, es

1?~_A ... ",5

rédacteurs en chef qui ont décidé si les articles étaient dignes d 'être im­primés. Lorsque la place manquait, c'était à eux que revenait la lourde responsabilité du tri. Au d épart, un dessinateur avait également été désigné. Fina lement, plusieu rs élèves ont collaboré à la réalisation des illustra tions, en fo nction des disponibilités.

Une fois les textes rédigés, les cor­recteurs se sont mis à l"œu vre. Le maître a tout de même supervisé la chose. La calligraphie des articles terminée, les nlaquettistes ont joué des ciseaux pour que chaque {(p a ­pier» trouve sa place.

Nombreuses richesses

La fo nction de rotativ iste a échu à Louis Carron . «J'ai joué la pru­dence. Je n 'ai tiré d 'abord que quelques copies que j'ai donné à relire à différentes personnes. Ce dernier contrôle a permis d'éviter quelques-unes des inévitables co­quilles», explique Louis Can on . Finalement, quelque cent cin quan­le exemplaires ont été tirés. Presque tous ont trouvé preneur.

Le premier numéro du «Tou r du monde» consacre une large place à la promotion du sp ectacle de fin d'année . Mais il comporte bien d'aulres richesses.

En page trois, on y d écrit les cou­tumes de différents pays. Plus loin, des «brèves» racontent quelques faits-divers d es quatre coins du monde ainsi qu'une «Recette pour voir si tu es invincible» sorte de liste des travaux d 'H er: ule ayant servi de prétexte à la d écouverte de l'impératif. Six personnes par­~~nt plus loin du voyage de leu rs eves. Des élèves racontent leurs

vacances à Bali ou leur Noël au Kosovo. Le tout est complété p ar une band e dessinée, le premier ~apitre d ' une nou velle in titulée

ystère au Venezuela et une page d'Ieux.

P. Vetter

- l ~~..& .....

Quelques idées pour une activité-cadre

Pour préparer le second numéro, Louis Carron a bénéficié de la colla­boration d 'Elise Carron, une stagiaire de l' Ecole normale. La réalisa­tion du journal a servi de cadre à différentes activités. Voici quelques idées pour ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure. Cette liste n'est bien évidemment p as exhaustive. Elle nous a été aimablement re­mise par Elise Carron que nous remercions pour sa collaboration.

Expression orale

- bilan de l'ancien numéro

- nouveUes idées, avis, modifications

- répartition des tâches (discussion avec toute la classe, un secrétaire)

discussion (questions réponses) avec un journaliste et un imprimeur

- rédaction d'un poème collectif

Expression écrite

- rédaction des articles (différents styles journalistiques)

- poésie

Vocabulaire

- racines grecques et latines

- mots de la même famille

- sens propre et figuré

- suffixes et préfixes

Histoire

1

par exemple

utilisation du verbe

écrire dans ces

différentes activités

- connaissances et recherches sur l'imprimerie à travers les siècles

les moyen s d e communication expliqués e t situés sur la ligne du temps

Dessin

- illustra tion des articles, titres

bande dessinée

publicité, logos

Divers

- essais, compréhension du mécanisme d e différen ts jeux d' imprime­rie (petites imprimeries pour enfants)

visite d' une imprimerie du village suivi d' une discussion avec l'im­primeur en classe.

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Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

1

: l ,1 ~

En débutant par la question «Qu'est-ce que l'actualité?» et «L'école peut-elle ignorer l'actuali­té?», Jacques Connet plante sans ambages le décor de son derni er ouvrage. Il tente de repenser la no­tion même d' «(éducation a ux mé~ dias» pour lui substituer celle d' «actualité à l'école». Cette redéfi­nition amène l'auteur à proposer la création d'ateliers de démocratie.

«Si l'actualité entre à l'école, il ne fau­dra surtout pas se résoudre à la «tra­va iller» comme un objet, comme une discipline. Lui ôter son caractère de choc, la déréaliser, la banaliser serait une façon dmmatique d'oublier sa di­mension émotive. En ce sens, il ne s'agirait surtout pas «d'étudier les mé­dias» comme on apprendrait une carte de géographie ou 1111 théorème mathé­matique, mais d'abord d'accepter ce bouillonnement ... » Alors faut-il oui ou non créer une discipline nou­velle? «L'actualité peut fa ire mal, rendre euphorique ou insensible. Aus­si la première question qui est posée est: existe-t-il un espace de disponibili­té qui autorise la gest ion émotive de l'actualité, de toutes les actualités? Autrement dit, est-il possible de sus­pendre des logiques disciplinaires, de repenser l'organisation du temps sco­laire, de partir de l'enfant, de son ac­tualité pour aller vers des intermga­tions sur des savoirs n011 constitués?»

Espace de disponibilité La création d'un espace de dispo­nibilité correspond donc à la pre­mière dimension que Jacques Con­net propose pour l'introduction à l'actualité à l'école. Dimension ai­sément contestable parce que diffi­cilement maîtrisable. Maîtrisée,

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Accueillir dans la classe

Jacques Cannet vient de publier chez Armand Colin un nouvel ouvrage intitulé: De l'actualité à l'école

l

pour des ateliers de démocratie. Il y mène une ré­flexion sur la notion dl «éducation aux médias» à la­quelle il aimerait substituer celle dl «actualité dans l'école».

elle devient écoute réciproque. La connaissance du système média­tique est la deuxième dimension envisagée. Pour ce qui est de la troisième, il s'agit de la mise en perspectiv e, à savoir un retour à l'actualité sous forme d'ateliers de démocratie, de rencontres interna­tionales entre jeunes ou encore de concours de photos d'actualité.

Jacques Connet poursuit en s'inter­rogeant sur l'apport de l'actualité des élèves en comparaison avec celle des enseignants. Un détour

DE L'ACTUALITÉ A L'ÉCOLE Pour des ateliers

de démocratie

par la «gazette scolaire» de Janus Korczak nOUS fournit une réponse historique aux journaux des ly­céens. Quelques illustrations pour imaginer J'actualité de demain sont alors proposées: actualité et pratiques démocratiques, rédac­tion d'un quotidien de classe ou préparation d'une émission de ra­dio. L'actualité serait ainsi un point de départ. «Il apparaît difficile de contester que l'actualité est un point de départ. Point de départ d'une mise en commun, d'une suspension (espace de disponibilité), point de dé­part ensuite pour comprendre le fonc­tionnement des médias et, à travers eux, les fo nctionnements d'une socié­té. Comparer, prendre de la distance, chercher la multiplicité des points de vue, Puis, mettre en perspective». Pour ce faire, il faut se donner les moyens de repenser l'école et l'au­teur fait quelques suggestions à ce sujet. Et les nombreuses citations et exemples sont là pour appuyer l'argumentaire de Jacques Gonnet.

L'introduction de l'actualité dans la classe: une chance exceptionnel­le pour l'école .. . et pour l'infonna-tion?

Nadia ReWl

l 'té à l'écOle. Jacques Gonneti De l'actua l 'e' paris; Pour des ateliers de démocrati , Colin, 1995.

---------------------------- LIVRES

P~enmain

Que sait-on de l'évolution des com pétences tex tuelles de l'enfant dans le domaine de l'expression écrite? Enco­re si peu de choses, même si depuis une quinzaine d'an­nées le sujet est davantage exploré. «Plume en main ... ou l'itinéraire de l'enfant qui apprend à écrire» pré­sente justement les réswtats d'une recherche - fondée sur une évolution génétique _ très intéressante à ce pro­pos. Cette enquête, réalisée il partir de textes produits en classe, met en évidence certaines constantes et cer­taines variations dans l'ap­prentissage de l'écriture. Globalement, les activités

Modèles éducatifs

a relations pédago-

• glques

Relation maitre-élève: quelque chose dl ambigu.

~-Avril199S

proposées sont peu orga ni­sées, mais révèlent tout de même un m odèle implicite d'apprentissage. L'analyse permet de définir plusieurs stades de développement: - le stade des schèmes

d'écriture (fin IP - fin 2P: 7-8 ans) par exemple, réunir d es termes proches par le son ou le sen s: bien formées syntaxiquement, ces phra­ses n'ont pas toujours un sens

Un petit cygne écrit sa si­gnalllre (Z')

- le s tad e des d émarches d'écriture (fin 2P - milieu 4P: 8 à 9 ans et demi)

La relation du maître et de l'élève: une histoire d'amour ou de raison?

La relation pédagogique est troublante par son ambiguï­té: elle a la classe pour dé­cori elle tire SO n sens des stratégies éducatives des fa­milles; elle est s tructurée et

par exemple, suivre le fil d'associations de mots ou d ' idées

Le printemps.

Après février, mars ar,.ive.

Entendez-vous, le merle siffle ... (3')

- le stade des procédés d'écriture (dès le milieu de la 4P: dès 9ans e t demi)

par exemple, choisir ses mots (création de noms poétiques)

je suis lm petit flocol1 de neige, je suis Irès petit. [ ... ] MOIl village s 'appelle Ne ige-Ville. If se situe sur les Ill/ages. (4')

A partir de ces s tades, Clairelise Bonne t infère le stade suivant, à savoir celui d es s tra tégies d'écriture.

soumise aux textes législa­tifs définis par l'institutioni elle dépend de l'âge de l'élève et de ses aptitudes à recevoir un contenu théo­rique d ' enseignemen ti elle n'est pas résumable en ta­bleaux rationnels; elle obéit à d es s tratégies d e sédu c­tion, ..

Elle s' inscrit dans un projet de prise en compte de l'élè­ve dans la totalité de sa per­sonnalité et se déploie dans un réseau de stratégies.

L'auteur s'est efforcé de considérer la relation péda­gogique dans toute son am­pleur, d e la maternelle à l' université, montrant, com­ment au-delà de toutes considérations sur la néces­saire maîtrise des tech­niques d'enseignement, les relations pédagogiques pè­sent de façon décisive sur le

PLUME EN MAIN ...

ou l' 1TI~ !U ln '1 l't,u, OUI '''UNO' ,,,,,,

9.!.1

La recherche de Oairelise Bonnet offre également quelques repères utiles pour la pratique d e l'enseigne­ment de l'écrit.

Claire lise Bonnet Plume en mai"." Ott l'itinéraire de l 'élève qui apprend à écrire Lausanne: CVRP, 1994.

destin scolaire de l'enfant et de l'adolescent

Un ouvrage miroir pour chaque éducateur, un texte décapant, qui n'hésite à em­prunter ni à la psychopéda­gogie, ni à la psychanalyse, ni à remettre en cause la dé­ontologie de tradition dans l'éducation nationale.

Daniel Gayet, Modèles édu­catifs et relations pédago­giques. Armand Colin, Collection formation des en­seignants, Série enseigner, 208 pages

L'auteur

Daniel Gayet est agrégé de philosophie, professeur de psychopédagogie à l'IUFM d'Etiolles (91). n a publié en 1993 Les relations fra/emelles chez Oelachaux-Niestlé.

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Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

MATHÉMATIQUE

Mathématique sans frontières (MSF)

Ce jeudi 16 mars, certaines classes du Cycle et du Collège ont disputé le championnat

interclasses de mathématique. Dès 14h, sous la surveillance de maîtres non spécialisés en mathélnatique, les élèves se sont répartis les douze problèmes (voire quinze selon la catégorie) sortis de l'enveloppe ca­chetée.

Les solutions sont recherchées îndi­viduellement ou par minigroupes. Ce travail nécessite beaucoup de patience de la part du professeur et beaucoup de respect entre les élèves, car la solution de chacu n doit être examin ée, décortiquée et vérifiée avant d'être acceptée. En­suite, vient le moment de rédiger la solution; cette rédaction nécessite du soin et peut se faire sous la for­me d'un dessin, d'un collage ou d'un texte cohérent.

Le premier problème de la série a la particularité d'être rédigé en langue étrangère et sa solution doit être écrite d ans une des langues proposées à l'exclusion du français.

Dès que le concours est terminé, les solutions sont expédiées immédia­tement au comité de MSF qui les corrigera le mercredi 29 mars dès 8h30 à Neuchâtel; ce travail de cor­rection se terminera vers 18h30. Des prix seront attribués aux diffé­rentes catégories et certaines classes seront tirées au sort pour recevoir aussi une récompense. Cette remise des prix aura lieu le mercredi 17 mai à Coppet dès 14h00. Au lendemain de ce concours, il est très agréable de constater que les élèves ont eu beaucoup de p laisir car ils ont fait de la mathématique différente, sous la fonne d'un tra­vail de groupes où il faut ap­prendre à gérer le temps, la com­munication, les au tres élèves et à utiliser tous les moyens, sauf l'or­dinateur, qu'ils ont à disposition.

Jean-Claude Georges

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Exemples d' exercices proposés

Des cartes Solution à rédiger en allemand, anglais, italien ou espagnol Ein Spiel mit 32 Karten enthalt für jede der 4 Farben, 8 Karten von verschiedenem

Wert. Arsène, der Zauberer, bittet seine Freunde, auf gut Glück, eine Karte nach der an­deren aus diesem Spiel zu ziehen und sie verdeckt auf den Tisch zu legen. An einem von ihm bestimmten Moment hôrt die Ziehung auf. Und nun behauptet Arsène, dass unter den gezogenen Karten mindestens 3 sind, die den gleichen Wert haben (zorn Beispiel 3 Damen oder 3 Siebener). Arsène kennt die kleinste Zahl von Karten, die gezogen werden müssen, damit er sicher ist, sich nicht zu irren. Welches ist diese Zahl? Erklâre deine Antwort.

Balle-trop A la foire, un jeu consiste à lancer des balles sur un empilement de boîtes numérotées. Une boîte tombe si elle est touchée par une balle ou privée de l'un de ses points d'appui. Quelles sont les boîtes qu'il faut toucher pour totaliser exactement 50 points en un nombre minimum de coups?

Morquellerie On a partagé un rectangle en triangles et trapèzes par deux segments de droite comme sur la figure ci-dessous. Les triangles 1 et 2 ont des aires respectives de 1 dm' et 4 dm'. Calculer, en dm2, les aires des trapèzes 3 et 4.

Coquille Un escargot chemine tranquillement sur la grande aiguille de la grosse horloge du village à une vitesse constante. Partant de l' extrémité de la grande aiguille, il met une heure pour parcourir la JongueUI totale de cette aiguille qui est de 90 cm. afin de se retrouver au centre de l'horloge. Dessiner le cadran de l'horloge à l'échelle 1/10e et y inscrire la trajectoire de l'escargot.

MATHÉMATIQUE

Pythagore vous ~ les bras Un jeu pour le Coin ma­

thématique en IP et 2P

Pense-bête, faire-pa rt, coffrets en bois, articles en tissu et en cuir, verres décorés, ... les produits arti­sanaux réalisés par les foyers-ate­liers Saint-Hubert sont multiples. L'une de leurs dernières créations est un jeu mathématique dénom­mé Pythagore. La notice qui l'ac­compagne le présente ainsi:

,Sorti des mathématiques fonda­mentales, Pythagore vous tend les bras, à vous les p etits, pour que vous fassiez connaissan ce avec le monde des chiffres, qui vous sui­vra votre vie durant.

Pour vous, les adultes, il sera un auxiliaire précieux dans le cadre de vos moments de détente ins­tructive avec vos chers petits. »

Exécuté en bois peint, le plateau de Jeu séduit d'entrée par ses finitions soignées. A chacun des deux joueurs se présente une rangée de languettes portant les nombres de o à 12 et pouvant pivoter autour d'un axe. Le centre du plateau est aménagé pour les lancers de deux dés (de la feutrine a été placée pour réduire le bruit).

Les règles de jeu sont simples et les parties ont l'avantage d'être ~urtes . A tour de rôle, chaque j ueur lance les deux dés, calcule a .somme ou la différence des POints apparus et retourne la lan­&u~tte correspondante. La victoire Itvient au joueur qui a retourné en premier toutes ses languettes.

On voit bien que Pythagore est un moyen motivant d'exercer les pre­miers calculs ad­ditifs et soustrac­tifs. Mais il peut aussi pernlettre, à des élèves plus âgés (et aux adultes), d'élabo­rer certains élé­ments de straté­gie reposant sur les probabilités. Ainsi, si 5 et 5 apparaissent au premier lancer, quelle languette est-il préférable de retourner: celle du la (5 + 5) ou celle du a (5 - 5)? (Pour l'analyse de spéculations de ce type, il est conseillé d ' utiliser des dés de couleurs différentes. En effet, le lancer 6 bleu i 4 rouge est distinct du lancer 4 bleu / 6 rouge.)

Signalons aussi que les r ègles de jeu peuvent être a isément modi­fiées, selon l'âge des élèves ou les objectifs visés. Quelques exemples:

pour favoriser la décomposition des nombres, en plus d e la soustraction, autoriser le retour­nement d'un nombre quel­conque de languettes pour au­tant que le total corresponde à la somme des points apparus;

permettre de doubler d'abord les points de l'un des deux dés et procéder ensuite par addition ou soustraction;

après avoir lancé les deux dés, on est autorisé à relancer l'un d'eux;

jouer avec trois dés (de couleurs différentes): on ad ditionne les points de deux d'entre eux et, de cette somme! on soustrait les points du troisième.

En résumé: Pythagore, un jeu d'une grande souplesse d'adapta­tion, livré avec une gara ntie de succès illimitée auprès de vos é lèves, et méritant assurérnent une place de choix dans le Coin mathé­matique de votre classe. Comment vous le procurer? En écrivant à l'adresse suivante:

Atelier Saint-Hubert, rue de Belle­vue 3, 1920 Martigny.

N'oubliez pas de mentionner votre nom, prénom et adresse complète. Le prix d'un exemplaire est de 65 francs + les frais de port.

Il faut compter sur un délai de li­vraison d'un mois.

Yval! Michlig

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Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

MATHÉMATIQUE

Jeux Mathématiques et Logiques

Pour la troisième année consécutivel la 1/2 fi· nale du championnat

de Jeux Ma thématiques et Logiques de la FFJM s'est déroulée à Sion, au collège des Creusets, le samedi 18 mars 1995.

Cette compétition, organi­sée en Valais par l' A VECO avec le soutien du DIP et de la Loterie Romande, a vu s'affronter plus de 200 parti­cipants provenant de tout le Valais romand. Rappelons que ceux-ci s'étaient quali­fiés lors des éliminatoires régionales du mois de no­vembre 1994, éliminatoires qui ont eu lieu dans 23 centres scolaires différents et attiré plus de 1000 élèves.

Comme d'habitude, les pro­blèmes proposés aux parti­cipants étaient des situa­tions concrètes te intées d'humour. Leur résolution faisait appel à la stratégie, J'astuce et l'imagination des concurrents qui ont cogité ferme tout au long de t'après-midi.

Dans les couloirs~ après l'épreuve, en prenant une collation bien méritée, cha­cun commentait les pro­blèJnes rencontrés et la fa­çon de les résoudre, tout en attendant la proclamation des résultats.

Une quarantaine de partici­pants se sont brillamment qualifiés «à la place» pour la finale régionale d'Yverdon (samedi 20 mai 1995).

D'autres sont encore dans l'expectative,espérant être «repêchés» (qualifiés au sco­re).

Le but ultim e de chaque concurrent reste bien Sûr la participation à la fin ale in­ternationale à Pari s (1 et 2 septembre 1995).

Mettre sur pied une telle or­ganisation n'est assurément pas de tout repos, mais lorsque l'on voit la joie, l'en­thousiasme de certains lors de la remise des prix, on est amplement récompensé pour les efforts consentis.

Sans l'aide précieuse de nombreux enseig nants qui n'ont pas hésité à sacrifier lem' samedi, jour de congé, pour nous donner un «coup de main», il aurait été tout à fait impossib le de gérer une telle manifestation. A u nom du comité d'organisation, je tiens ici à remexcier sincère­ment chacun d'entre eux pour sa collaboration efHca­ce et désintéressée.

Voici quelques petits pro­blèmes pour vous mettre en appéti t!

H.Scllild

Début catégorie Cl

Le livre de Tom (coefficient 3)

Tom a un beau livre. Il a compté tous les chiffres 3 nécessaires à la numérota­tion des pages de ce livre. Celles-ci sont nu mérotées dans ]' ordre, à partir de la page l, sans sauter de nu­méro, e t sans compter la couverture. Tom a trouvé qu'il avait fa llu utiliser 13 fois le chiffre 3.

Quel numéro porte la der­nière page numérotée du livre de Tom?

John el son carré (coefficient 6)

John le fermier possède un pré carré qu'il souhaite par­tager en quatre parties de même forme contenant cha­cune un pommier (in diqué sur le plan par la lettre P) et un cerisier (ind iqué par la lettre C).

p C p C P C P

C

Aidez John à faire le parta­ge, en repassant en bleu le contour des quatre parties.

Fin catégorie CM

Les lacels de Lude (coefficient 8)

Lucie a toujours une paire de lacets dans sa poche, Chaqu e so ir, avant de ren­trer de l' école, elle fait le bilan de ses notes de ]a journée. Pou r c haq u e n o t e à l a moye nn e o u au-dessus (elle commence tou­jours par ces notes-là), elle fai t un nœ ud double avec ses lacets (voir la figure), deux

nœ uds doubles étant tou. jours séparés par un espace Pour chaque note au-des~ sous de la moyenne, elle dé­f~it un nœ ud, si c'est pos­Sible. Mais si, après cette opération, il reste seulement un nœ ud simple ou des nœ uds doubles et un nœud simple, le nœ ud simple iso­lé restant se défait tout seul, lorsqu'elle rentre à pied, Lundi matin, ses deux lacets étai ent dénoués. Void ses notes de la semaine:

Lundi: 11 /20, 14/ 20; Mardi: 8/20, 18/20; 13/20; Jeudi: 16/20,7/20, 14/ 20; Vendre­di: 6/20, 9/20, 7/ 20.

A la fin de la semaine, combien reste-t-il de nœuds sur la paire de la­cets de Lucie (chaque nœud double compte pour deux nœuds)?

Fin catégorie Cl

Doublement vrai (coefficient 11)

Dans ce cryptarithme, com­me dans tout cryptarithme, deux lettres différentes re­présentent toujours deux chiffres différents, et deux chiffres différents sout tou­jours représentés par deux lettres différentes.

Trouvez la plus petite et Il plus grande valeur de ONZE

+ s X

C INQ o N Z E

1/2 finale de Sion (qualifiés à la place)

Orligori.CM 1 Gaël Ribordy, Savièse; %: Grégory Allégroz, Grô­De; 3. Sébastien Epiney, Noës; 4. Gaelle Gillioz,

Ayent. Or/lgori. Cl 1. Virgin.ie Besson, Mon­they, 2. Ajain Razzoli, Martigny; 3. Marc Schaub, Saillon; 4. Noémie Escher, Sierre; 5. Yves Thétaz, Or­sières; 6. Ma urice Genoud, Savièse; 7. Sybille Gianad­da, Sion; 8. Déborah Gal­ster, Sion; 9. Séverine La­mon, Sion; 10. Emilie Rard, Fully; 11. Christian Du­moulin, Savièse; 12. Pasca­le Fumeaux, Erde; 13. Guy Dubuis, Arbaz; 14. Nicolas Ber ru t, Troistorre n ts; 15. Marlène Micheloud, Euseig-ne; 16. Jé ré mi e Mayoraz, Héréme n ce; 17. 8urhan Osman, Marti­gny Ûl/Igorie C2 L Daniel Maître, La Sage; 2. JuHen Farquet, Sion; 3. Gaëtan Pannatier, St­Léonard; 4. Thomas Si­grist, Sion; 5. Daniel Wilson, Champex; 6. Va­léry Luisier, Bovernier; 7. Glenn Giraud, Marti­gny; 8. Fabien Soll iard, Sa­vièse; 9. Delphine Ançay, Fully; 10. Sébastien Py­thon, Martigny; 11. Lau­fent Sierra, Sion; 12. Pascal Rausis, Orsières; 13. Ja­cinthe Carrupt, Chamoson; 14. Laurence Morard, Ayent; 15. Chr is tophe Port mann, Mo nth ey; 18. Daniel Maret, Fully (re­rours accepté). Û/égorie HC 1. Fabien Carrier

Û ftgorie LI 1. Andrea Cantinotti, Ful­Iy; 2. Raphaël von Roten, Sion; 3. Antonio Fidalgo, FUlly; 4. Michelle Aymon, Ayent; 5. Gino Borella, Sion. Û/Igorie L2 1, Patrick Bonvin

Rêverie d'Adulte Samedi 18 mars 1995, devant le collège des Creusets à Sion, quelques per­sonnes font du footing pour s'oxygéner; parmi eux je remarque plusieurs jeunes qui courent un petit cartable à la main vers la porte d'entrée.

Sont-ce des élèves «collés»?

Une vive animation dans le hall, un remue-ménage bon enfant, mais beau­coup de monde quand même.

Que se passe-t-il, un samedi après-midi aux Creusets? Je m'approche ... je questionne .. . je n'en crois pas mes oreilles, 200 personnes sont là qui piaffent d'impatience, pour faire quoi?

... je vous le donne en mille ...

Pour faire des maths. Oui, vous m'avez bien lu, faire des maths à 14 h, un sa­medi, jour de congé !! I

Ils sont venus participer à la Finale valaisanne de Jeux Mathématiques et Lo­giques.

J'en suis sidéré; pour moi les maths ne sont qu'une suite de calculs tous aussi enquiquinants les un s que les autres; qu' on fasse d es mots croisés, des chiffres et des lettres, je le conçois, mais des Maths !!I

Je reste et je questionne encore et encore; la plupart de ces jeunes me disent que p our eux, les maths sont un plaisir, qu'on peut prendre un plaisir inouï en faisant des problèmes, que les maths ne sont qu' un jeu ...

J'en tombe des nues. Est-ce là une race à part d 'humains dégénérés?

Non, on me dit qu' il y a dans le tas, des universitaires, des collégiens, beau­coup d'élèves du cycle d'orientation et quelques primaires, de tout le Valais romand.

Qu'est-ce qui les fait courir?

Au vu des problèmes (eh oui! les organisateurs me les ont transmis!), pas de baignoires, d ' horaires de trains qui se croisent, ou d 'élastiques qu'on tire dans tous les sens, mais des énigmes dignes du CIuedo ou du «Trivial Pur­sui!» , des petits trucs qui font d'abord rire et ensuite cogiter .

Le pire dans tout ce que j'avais vécu durant mes années d'école, c'étaient... les démonstra tions, souvenez-vous des théorèmes, de Thalès, Pythagore, la seule chose que j'avais retenue à l' époque est que tout corps trempé dans l'eau ... en ressortait mouillé ! Là, pas de démonstration demandée, beaucoup d 'humour, de l'astuce, de l'imagination, de quoi mettre en bas la tête des racines carrées.

Vous a-t-on d éjà demandé de l'imagination p our faire un problème de maths? Je me souviens de certains commentaires, «manque de rigueur, vos raisonnements tiennent de la rêverie, pas de s uite logique» ... , bref vous avez compris que les maths et moi faisions au moins deux, mais je me suis pris au jeu, assis sur les escaliers des Creusets, j'ai cherché, je n 'ai pas tout trouvé mais au moins j'ai passé un formidable moment à rire, parce que croyez-moi ou non, ces gens-là en fin de compte ils ne sont pas très sérieuxl

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

INFORMATIQUE

Informatique et A la différence de nous autres, adultes, les enfants qui suivent ac­tuellement l'école vivront la plus grande partie de leur existence dans un autre siècle que le nôtre, dans un autre nüllénaire même.

De quoi cet autre siècle sera-t-il fait? Nous ne pouvons le définir avec précision, mais nous pouvons penser que l'hOlnme vivra assisté d'un environnement technolo­gique important et qu'il gérera cet environnement au moyen de l'in­formatique . On ose espérer pour nos élèves qu'ils ne seront pas les esclaves du système, mais que, s'ils n'en sont pas les maîtres, ils en soient au moins les utilisateurs in­telligents.

L'ambition de l'introduction de l'informatique à l'école primaire vaudoise est donc de former des utilisateurs et non des infonnati­dens, en lnettant à leur disposition un moyen éducatif et un outil pé­dagogique.

Moyen éducatif, l'informatique permet de viser les objectifs péda­gogiques généraux, de stimuler et faciliter les activités d'apprentissa­ge de l'élève, de contribuer à déve­lopper ses structures intellec­tuelles, à améliorer ses perfor­mances, à le doter de procéd ures de raisonnement.

Outil pédagogique, l'ordinateur peut être utilisé par l'élève comme crayon, machine à écrire, calcula­trice, feuille de dessin, etc.

Informatique intégrée à la vie de la dasse

Pour atteindre ces objectifs, le Ser­vice de l'enseignement primaire a

28

Après un essor fantastique à la fin des années 80 l'informatique à l'école primaire est, depuis quelqu~ temps, dans une période d' attente et de stagnation due à une conjoncture difficile bien sûr, mais aussi à un besoin de réflexion du milieu enseignant sur l'in­troduction de cette nouvelle technologie, surtout dans les cantons ayant franchi le pas_

il nous a donc semblé intéressant de faire le point et de vous présenter la situation du canton de Vaud qui a déjà quelques années d'expérience et dont 1500 classes enfantines et primaires sont aujourd'hui équipées. Nous vous proposons ci-après, un tour d'horizon des différentes options que le service de l'enseignement primaire du DIPC vaudois a prises.

opté pour l'informatique intégrée, c'est-à-dire pour la présence d' un coin informatique dans la classe, équipé d' un ordinateur et d ' une imprimante, d'une tortue de sol dans les classes enfantines et de première année. Ce coin fait partie de la vie de la classe, tout comme le coin lecture ou le coin peinture. Il est placé sous la responsabilité du maître de classe.

Les objectifs généraux de l'informatique scolaire

Les objectifs de l'informatique sco­laire recouvrent des activités géné­rales, visent à renforcer les connaissances de base de l'élève et

(ORDP-Informatique)

les méthodes qu' il utilise, à déve­lopper des qualités fondamentales telles que l'aptitude à l'abstraction, la mobilité d 'esprit, le goût pour 1'expérimentation concrète et la formation continue.

En termes plus précis, ils doivent :

_ contribuer au développement intellectuel de l'élève par des ac­tivités créatives et des travaux pratiques de raisonnement afin de susciter un comportement adéquat en face d' un problème à résoudre;

_ prolonger une activité pédago­gique traditionnelle par des moyens nouveaux tels que le traitement de texte, les bases d.e données, les éditeurs graphI­ques et les tableurs;

R~- A"'I99S

_ familiariser J'élève à l' usage de l'informatique pour en faire un instrument d' utilisation cou­rante;

_ permettre d' utiliser l'ordinateu r pour la pratique d'exercices in­teractifs;

_ coordonner les connaissances que l' élève acquiert par l'usage de l'ordinateur domestique;

_ montrer l'importance du rôle de l'ordinateur dans la société.

Les objectifs particuliers de l'informatique à l'école primaire

Le Service de l'enseignement pri­maire a opté pour une informa­tique intégrée, c'est-à-dire pour la présence de l' ordinateur dans la classe.

En effet, à l'école primaire il ne s'agit pas de former des informati­ciens, mais des utilisateurs de l'in­formatique; il s'agit de mettre à disposition de l' enfant et de l'en­seignant un outil pédagogique au même titre qu'un tableau noir, un rétroprojecteur, une installation vi­déo .. , Les expériences menées au Canada, en France, en Belgique, en Suisse romande et dans le canton de Vaud accréditent toutes l'utili­sation de l' informatique par de jeunes élèves.

En conséquence, les objectifs spéci­fiques de l'informatique à l'école primaire restent pratiques et concrets:

- savoir employer l'ordinateur;

- utiliser le langage LOGO, le trai-tement de texte, l'éditeur gra­phique;

- tirer profit de programmes exis­tants dans les domaines de la langue française, des mathéma­tiques, de la musique, de la cul­ture, du graphisme;

.. sauvegarder des informations;

- jouer intelligemment.

~-AYrIl199S

La tortue de sol: un outil informatique apprécié.

Objectifs pour les enseignants primaires

Parvenus au terme de leur forma­tion, les maîtres devraient être ca­pables de: - connaître les diverses utilisa­

tions de l'informatique en clas­sei

- saisir l' importance du langage LOGO pour les petits enfants;

- savoir utiliser les logiciels fon­damentaux : traitement de texte, éditeur graphique;

- comprendre le fonctionnement des tableurs et des gestionnaires de fichiers; .

- percevoir l'impact professionnel et social des nouvelles technolo­gies.

Autres logiciels Les logiciels fondamentaux per­mettent des activités de découver­te, de développement, de consoli­dation, de répétition, en con­cordance avec l'étude du français et des mathématiques plus particu­lièrement.

Cependant, il existe sur le marché de l' informatique logiciels, didacti­ciels, ludiciels, fonctionnant sur les appareils recommandés par le Ser­vice de l'enseignement primaire. Sous forme de jeux ou d'exercices

répétitifs, ils proposent des activi­tés artistiques, ludiques, d'expres­sjon orale et de structuration.

Au 31 décembre 1993, 1500 classes sur les presque 1900 classes pri­nlaires étaient équipées d'un coin informatique.

Quelques réflexions complémentaires

Le «coin informatique»! comme le «coin bibliothèque» ou le «coin peinture), casse l'enseignement frontal. Il augmente l'autonomie, la d ébrouillardise, la œcherche et la collaboration avec les autres.

Seymour Papert (Père du système éducatif Logo) déclare dans son ouvrage «Le jaillissement de l'es­prib>: «Même si la technique joue un rôle essentiel dans la pédagogie du futur telle que je la vois, ce qui m'intéresse le plus n'est pas la ma­chine, mais l'esprit, et surtout la manière dont les mouvements in­tellectuels et les cultures naissent, se précisent et croissent. De fait, le rôle que j'attribue à l'ordinateur est celui de porteur de «semences», de «germes» culturels, dont les produits n'auront pas besoin de support technique une fois enraci­nés dans un esprit en croissance active.»

( ... ) l'école publique ne peut pas se permettre de rater le virage tech­nologique amorcé ces dernières années dans la société industrielle, car elle risquerait de se voir relé­guée au second plan au profit de l'enseignement privé.

Pratiquement tous les emplois et toutes les branches d'activité se­ront concernés par l'informatique d' ici à la fin du siècle. Les écoliers, les apprentis d'aujourd'hui vont devoir se servir pendant leur vie entière et dans tous les domaines de l'ordinateur. Il est donc indis­pensable que tout adolescent sorte du système éducatif en maîtrisant cet instrument.

DIPC/Vaud-SERVICE PR1MAJRE

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Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

ORTHOGRAPHE -Rectifications de 1990

2. Les accents

Le système phonologique d e la langue française est le résultat d'une évolution des sons issue

essentiellement de l'élément popu­laire de la langue, associé en géné­ral au terme de latin vulgaire. Au cours des siècles, les grammairiens ont tenté de remédier à l'écart entre le système graphique du la­tin et le système phonologique du français par l'introduction de

a. trois nouvelles lettres Q; v; w)

• b. signes diacritiques (accents et cédille) .

Ces adaptations apparaissent dès le XVIe siècle; elles témoignent d'un dynamisme certain bien qu'elles se révèlent insuffisantes pour faire coïncider le code oral et le code écrit.

Les résistances sont fortes: les ac­cents n'entrent vraiment dans l'usage qu'au XVIIIe siècle.

Au XIXe siècle le système se rigidi­fie, l' orthogra phe de l'Académie devient officielle et est imposée dans l'enseignement. C'est en 1835 que le dictionnaire de l'Académie accepte la graphie -ai- pour -oi­(chantoit devient chantait) et une forme identique au singulier et au pluriel pour les noms et adjectifs avec finale -ant et -ent (enfantl en­fants et non enfant l enfans) . En revanche, il retourne à des gra~ phies étymologiques souvent abandonnées (analyse pour anali­se). Dès la fin du XIXe siècle, nais­sent les premières commissions de réforme où l'idée de «tolérance» apparait. Un premier rapport est soumis à l'Académie en 1893. De multiples tentatives d e réforme au cours du XXe siècle (1900, 1901, [ ... ],

30

1976 et 1987) reprerUlent les mêmes points sans que les propo­sitions soient suivies d 'effets. Les tenants du statu-quo présentent depuis plus d 'un siècle les mêmes arguments. Ils combattent les ré­formes au nom de l'étymologie, au nom de critères esthétiques confus, au nom du rôle formateur de l'or­thographe et ils invoquent parfois des raisons économiques: «Il fau­drait réimprimer tous les livres»! En 1990, l'Académie accepte les propositions du Conseil Supérieur de la Langue Française, convain­cue qu'elles ne portent pas atteinte à la langue. Voyons ce qu'il en est de l'utilisation des accents.

1. L'accent drconflexe Les raisons des modifications

L'accent circonflexe est la principale cause des fautes d'orthographe, puis­qu 'il a pu être montré que son mau­vais emploi constituait la moitié de cel/es-ci, et même l'usage des per­sonnes instruites est loin d'être satis­faisant à son égard. Rien ne permet de

penser que cette situation soit vrai­ment nouvelle, mais il est souhaitable en particulier pour l'enseignement, d~ la comprendre et d'y remédier. La sta­bilité du système des accents néces­saires au français dépend de la clarifi­cation qu 'on pourra opérer quant au circonflexe. Le caractère très incohé­rent, arbitraire, des emplois du circon­flexe, empêche tout enseignement sys­tématique ou historique, et ne peut trouver aucun appui dans le sell ti­ment linguistique, car il n'est jamais nécessaire.

Il a des justifications étymologiques ou historiques peu cohérentes: la dispari­tion d'un «s» n'est pas toujours mar­quée par un circonflexe; certains cir­conflexes n'ont pas de justification (extrême). Il n'es t pas constant dans une même famille: jeûner, déjeuner; côte, coteau; etc. Des mots dont l'histoire est parallèle sont traités différemment: mû, mais vu, tu, su, etc. (*)

Les recommandations: - On n'utilise plus l'accent circon­flexe pour de nouveaux mots.

- On ne met plus l'accent circon­flexe sur «i» et «u» excepté dans les cas suivants:

a. pour différencier des homo­nymes: dû, jeûne, mûr, 5Û~, croître, (mais pas pour leur dén­vé: accroitre, sureté, etc.);

(ot) Le texte en italique reprend les extraits du document du Conseil Su périe;; de la Langue FrançaISe: Rapport

tI'f/ca­groupe de travail SIIr les reC Ml-tions de l'orthographe. Hôtel de tignon 19 juin 1990.

R~-A~I"J

cette recommandation entraine la rectification de certaines ano­malies étymologiques, en réta­blissant des régularités: mu (su, vu, lu); plait (fait, tait); piqure (morsure); traine, traitre (gaine, haine); assidument, crument, indument, goulument (absolu­ment, éperdument, résolument);

b. pour les accents des terminai­sons verbales (passé simple, passé antérieur; imparfait, plus­que-parfait du subjonctif).

_ On supprime le circonflexe dans allo et dans les mots se terminant par -ose: nivose, pluviose, vento· se, (par analogie avec rose, prose, chose). Remarque: aucune modification n'est apportée aux noms propres. On garde le circonflexe aussi dans les adjectifs issus de ces noms: Nîmes, nÎmois.

2. Les accents grave, aigu et le tréma

Les raisons des modifications

U existe deux procédés pour noter le .e» ouvert:

a. le redoublement de la consonne qui suit le «e» : il nlisselle;

b. le «è» suivi d'une consonne simple: illrarcèle.

Quant au choix entre ces deux procé­dés, l'usage ne s'est pas fixé [ ... ] les dictionnaires ne sont pas d'accord [ ... ] O/l/lote lllle certaine préférence pour le .è. [ ... ].

Le tréma interdit qu'on prononce deux lettres en un seul son: il ne pose pas de problème quand il se pose sur la voyel­le prononcée (naïf), il déroute lorsqu'il est placé sllr la syllabe muette (a iguë).

Les recommandations

- Les verbes en -eler, -eter se conjuguent tous en -èle; -ète sauf appeler, jeter et leur famille. (Le comité d'experts était peu favo­rable à ces exceptions, mais le grou­pe de travail du Conseil Supérieur a estimé que }' on perturberait les usa­gers en changeant l'orthographe de formes aussi fréquentes).

~-A.rIl1995

Le verbe interpeller (ortho­graphe actuelle) suit la même règle que appeler: il interpelle, il est interpelé, interpeler.

Les mots dérivés de ces verbes en -ement suivent la règle : amoncèlement, nivèlement, ruissèlement, morcèlement, etc.

- On accentue sur le modèle «se­meT» les verbes du type «céder» aux futur et conditionnel: je cè­derai, r allègerais, je considère­rai, etc.

Dans les inversions interroga­tives, à la première personne du singulier, les verbes en -er por­tent un accent grave: aimè-je ? puissè-je?

- On place un accent sur des mots étrangers intégrés au français: révolver, trémolo, vadémécum, véto, désidérata, référendum, pénalty, cicérone, etc .

- Certains mots sont à nouveau pourvus d'un accent après l' onlÏssion de celuÎ-ci ou suite à une modification de prononcia­tion: asséner, bélitre, bésicles, démiurge, gélinotte, québécois, recéler, recépage, recépée, recé­per, réclusionnaire, réfréner, séneçon, sénescence! sénestre.

On modifie l'accent de certains mots qui ont échappé à la régu­larisation entreprise aux XVIIIe et XIXe siècle: abrègement, affè­terle, allègement, assè.chement, cèleri, complètement, crèmerie, crèteler, crèpeler, empiètement, évènement, fèverole, hébète­ment règlementaire, (-ement), règlementation, (-ter), sècheres­se, sècherie, sènevé, tètereIle, vènerie.

- On place le tréma sur la voyelle qui doit être prononcée: aigüe, ambigüité, cigüe, il argüe, ga­geüre, mangeüre, rongeüre.

Le mois prochain, la Commission Cantonale de l'Enseignement du Français fera paraître les rectifica­tions qui touchent à ]' orthographe des mots composés.

CCEF mars 1995

P.S. Les établissements qui le désirent peuvent commander le texte intégral officiel des rectifications de l'ortho­graphe du Conseil Supérieur de la Langue Française à l'ORDP à Sion.

N.B. Les listes complètes des mots concernés par les Rectifications parai­tront dans le numéro du mois de sep­tembre de Résonances.

C'est officiel! Les rectifications orthographiques présentées dans Résonances sont désormais officiellement admises par les autorités scolaires de Suisse romande. A la fin 1994, les DIP et les Conférences de chefs de service de la CDIP ISR /Ti ont été invités à donner leur avis sur cette question. Au début mars, les décisions suivantes ont été prises:

La CDIP I SR / Ti

- prend acte du compte rendu du Groupe Bally, dit Délégation à la langue française sur la consultation des cantons relativement au do­cument «Usage orthographique»;

- arrête le principe d'une information large du corps enseignant;

- charge ladite Délégation, en collaboration avec l'IRDP, de négocier les droits de diffusion du document belge APARO, d'élaborer un projet de lettre accompagnante à l'adresse des enseignants et des autres milieux concernés.

31

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

NOS COLLÈGUES

Pierre Délèze: du ~ au tableau noir

Difficile de passer de la vie de nomade d'un athlète

professionnel à celle plus rangée d'un professeur de

français? Pas tant que ça, selon Pierre Délèze qui, à

37 ans, a commencé une nouvelle vie.

Depuis la dernière rentrée scolaire, Pierre Délèze enseigne le français, l' histoire et l'éducation physique au CO de St-Guérin, à Sion. A 37 ans, il découvre un nouveau mé­tier, après une v ingtaine d'années consacrées à l'athlétisme.

Durant sa carrière de coureur de demi-fond, Pierre Délèze a accu­mu lé les honneurs. Actuellement, seuls 11 co ureurs au monde peu­vent se targuer d'avoir fait mieux que son temps de 3'31" 7 sur 1500 mètres.

Parallèlement à sa vie sportive, le Nendard a décroché une licence en lettres à l'Université de Fribourg. C'était en 1984. Après six années de professionnalisme, il reprend les études en 1990 afin d'obtenir le Diplôme de Maître de Gymnase (DMG) ainsi que le Diplôme d'en­seignant secondaire (DES) lui per­mettant d'enseigner le sport. En septembre, il obtient 17 heures d 'enseignement et un poste de ti­tulaire au CO de St-Guérin.

Pierre Délèze, comment s'est pas­sé la transition entre votre carrière sportive et la vie d'enseignant?

J'ai eu la chance de pouvoir vivre de mon hobby. Toutes les

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contraintes étaient librement consenties. l'étais un indépendant, qui plus est, un indépendant sans horaires. Le plus difficile a été de m'habituer à tout noter) agender, pour ne rien oublier. .. Les obliga­tions dues à la «paperasse» m'ont davantage pesé que les horaires à respecter.

Des contads très riches La vie dl un enseignant corres­pond à ce que vous imaginiez?

Il Y a quelques années, (avais en­seigné deux heures par semai ne pendant six mois au centre profes­sionnel de Fribourg. Je connaissais un peu ce qui m'attendait. J'ai ce­pendant été favorablement surpris par la richesse des contacts que ]' on peut nouer avec les élèves, particulièrement avec ceux de la classe dont je suis titulaire. Je n' ai pas l'impression que l'école a fon­damentalement changé par rap­port à celle que (ai connue comme élève.

Et le niveau des élèves? Il répond à vos attentes?

J'enseigne surtout en 1ère généra­le. Là, je dois avouer que (ai été

défavorablement surpris par le ni­veau des élèves. Je ne pensais pas trouver des enfants aussi faibles en français.

A votre avist quelles en sont les causes?

J'ai très peu d'expérience profes­sionnelle, mais je suppose que la forte proportion d'élèves étrangers y est pour beaucoup. Tls ne dispo­sent pas d' un encadrement familial leur permettant de progresser au­tant. Je pense aussi que les élèves lisent moins. Mais peut-être que je me fais des illusions sur le niveau des jeunes de ma génération. J'ai l'im pression que nous étions plus forts; était-ce vraiment le cas?

«La maturité est un atout»

Regrettez-vous d'avoir embrassé si tard la carrière d'enseignant ou votre expérience de sportif vous est-elle profitable?

Mes nombreux voyages m'ont per­mis de côtoyer d'autres cultures,

d'autres races. Cela m'est très utile aujourd'hui. Dans une école où les nationalités sont toujours plus nombreuses, il est important d'ap­prendre à accepter les différences pour vivre ensemble. J'apprécie aussi d'avoir suffisamnlent de n13-turité. J'ai deux enfants; la plus âgée a commencé l'école. Mon ex­périence me permet d'aborder au­trement les problèmes. C'est aussi très utile lors des discussions avec les parents.

Vous avez choisi de vous recycler dans l'enseignement. Avez-vous envisagé d'autres voies?

Après ma maturité, je voulais d'abord faire un DES. Comme j'avais le temps, je me suis inscrit pOur une licence avec comme ob­jectif un diplôme permettant d 'en­s~igner également au niveau supé­n,euro Ma décision d'enseigner n est donc pas récente. J'ai prah­

un peu de journalisme sportif. je n'ai jamajs eu envie d'en

ma profession.

. souven t critiqué les journa­listes sportifs qui un jour vous en­censent et le lendemain vous dé­lIIolissent. J'aurais trop peur de lomber dans les mêmes travers.

~-AvriI199S

Aujourd'hu i, (écris encore quelques chroniques pour Laiifer, un journal alémanique.

Ceux qui vous connaissent bien ont de la peine à vous imaginer dans le rôle du professeur autori­taire ... La discipline, ça vous convient?

Il est vrai qu'en matière de rap­ports humains, j'aime l'harmonie. Je supporte mal les conflits. Par­fois, ça me pèse de devoir sévir. En classe, le professeur doit dire haut et fort lorsqu'il est fâché. J'essaye de le faire tout en cherchant à ins­taurer dans la classe une harmonie de type familial. Un père doit aussi être sévère; les enfants ont besoin de limites. Mais en classe comme à la maison, une punition doit être comprise, acceptée. Le dialogue est très important.

Le fait d'être un personnage connu vous a-t-il simplifié la tâche?

Les élèves ne file connaissaient pas. On est très vite oublié. Même si mon dernier titre de champion suisse date de 1993, cela fait déjà cinq ans que (ai quitté la scène in­ternationale. Par contre, certains parents se souvenaient de moi. Mais je ne pense pas que cela ait eu de l'importance.

Vous enseignez le sport. Un an­cien sportif d'élite est-il plus exi­geant en la matière?

Non! je fais la distinction entre sport scolaire et sport de compéti­tion. A l'école, on note de grosses différences entre les élèves. L' édu­cation physique doit permettre à chacun de s'améliorer, à son ni­veau. La performance n'est pas un but. Mais on pourrait attendre de ceux qui sont déjà, à leur échelon, des sportifs d'élite qu'ils montrent l'exemple. Les quelques cas que (ai pu observer font très souvent preuve de mauvais esprit. J'ai l'im­pression qu ' ils ont déjà la grosse tête.

Comme un gardien

On parle de la solitude du cou­reur de fond. Celle de l'ensei­gnant est-elle comparable?

Non, à St-Guérin, l'enseignement est plutôt un sport d'équipe. Les enseignants d'une même discipline préparent leur programme en­semble. Nous essayons d'avoir des exigences semblables. De pouvoir compter sur l' appui de collègues expérimentés m'a beaucoup facili­té la tâche. Certes, on se retrouve seul dans sa classe. C'est pourquoi, je corn pal·erais plutôt l'enseignant au gard ien de football ... Un hom­me solitaire dans une équipe.

Pierre Délèze en bref Nom: Pierre Délèze Etat civil: marié, deux filles de 7 et 5 ans Date de naissance: 25. 09. 58. Signe: balance Palmarès senior: 7 titres nationaux (extraits) 6 records suisses

plusieurs victoires en Grand Prix 3 participations aux Jeux olympiques 12< coureur mondial de tous les temps sur 1500 m. 4< au championnat du monde de 5000 m. en 1987 6e au championnat du monde de 1500 m. en 1983 3e au championnat d'Europe en salle de 1500 m. en 1980.

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Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

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Résolutions de problèmes S 631 L'environnement S 455

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OBJECTIFS

5et6P 1 CADRE EN BOIS 1: mise en valeur des peintures el des dessins et endroit pour les ranger précision et soin des finllions

ETAPES DE LA LEÇON REMARQUES

1 MQtivabon • Présentation du travail el exnlicalion des olfectifs 2 R~al isa1 io n • scier les listes en angles de 45· ou de 90· selon les cas • poncer légèrement

uliliser les déchels des listes de bois - coller el metlre sous presse à l'aide de serre-Joints - scier le peuplier en angles de 45- pour soutenir 10(5 de la mise sous - poncer ( éviler de poncer les angles) presse - COller et mellre SOus presse

D - peindre. si désirer • vemlr - clouer 3 crochets ( les relier avec un coton pour pouvoir le suspendre en

largeur el en longueur)

- si nécessaire coller des demis pinces à linge sur les angles

7':~ pour glisser les dessins

1"

1 1

V

MATERIEL

mOdèle du cadre en bois

2 listes de 39 cm 111 cm 1 liste de 52 cm 211 cm peuplier en 5 mm, ou IIsle pour cadre:

2 pièces de 3/39 cm 2 pièces de 3/52 cm

pavatex dur de 3 mm, 52/39 cm papiers de verre n- 220, cale à poncer coUe blanche 7 è 8 serre-Joints peintures el veml. pinceaux, Ihlnner 3 crochets à clouer m8rt~8u et poinçon éventuellement des demis pinces à linge

-35

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

INFO-ENVIRONNEMENT ---Les (I~ de l'eau

Exposition à Martigny La protection des eaux représente l'une des activités prioritaires au sein du Département de l'environ­nement et de l'aménagement du territoire.

Afin de sensibiliser le grand public aux multiples rôles que l'eau joue dans notre vie quotidienne (santé, énergie, agriculture, tourisme, pay­sage, alimentation, nature, etc.) et aux efforts entrepris pour la proté­ger au lnieux, nous avons monté une exposition au restoroute sur la N9 près de Martigny.

Pour les écoles, il est particulière­ment intéressant de savoir que cet-

36

te exposition est conçue afin de pouvoir être utilisée comme expo­sition itinérante.

Nous vous recommandons de faire une brève visite de l'exposition «visages de l'eau» pour vous faire une idée concrète sur l'opportunité de la présenter, à l'occasion, dans votre école ou commune.

Nous aimerions enfin vous rendre attentif au fait que nous consacre­rons notre prochain Echo-Bulletin à cette exposition.

1995, Année européenne de la conservation

de la nature

Le Conseil de l 'Europe a déclaré 1995 «Année européenne de la conservation de la nature) . La de­vise choisie «Pensons au futur -Respectons la nature» devrait per­mettre l'organisation de différentes activités menant à une meilleure connaissance de la conservation de la nature. Plusieurs projets allant dans ce sens ont été soutenus par la Confédération et le Canton.

La jeunesse est l'un des principaux publics cibles de l'Année euro­péenne de la conservation de la na-

ture 1995. La Confédération cher­chera à la promouvoir plus parti_ culièrement :

- en octroyant des subventions plus élevées aux projets parti­culièrement originaux,

- en récompensant les meilleurs projets lors d'une conférence de presse en septembre.

En collaboration avec des associa­tions de la protection de la nature, le Service des forêts et du paysage est en train de préparer un pro­gramme d'action pour le Valais ro­mand.

Nous vous invitons à prendre l'ini­tiative et à réaliser ensemble avec la jeunesse qui vous est confiée, des actions concrètes en faveur de la conservation de la nature.

Vous pouvez obtenir des informa­tions complémentaires auprès du Service des forêts et du paysage, M me Michèle Burgener, Bâtiment Mutua, 1950 Sion (tel. 027 1 603221).

Départemellt de l'environnement

et de l'aménagement du territoire

Le chargé d'informatioll

**.,* :. *'" 95 ENSJ AEeN /(~ _ Avrll995

A é roport Int ernat o n a 1 de Genève

IÇoncours

Dessine l'aéroport de tes rêves 1 Cette année. 1· Aéroport International de Genéve féte ses 75 ans. Plus jeune que jamais. il a accueilli en 1994 plus de six millions de passagers. Soit plus de trois fois la population de Suisse romande. Peut-être as-tu déjà visité 1" Aéroport. peut-être même as-tu déjà pris un avion à Colntrin. Et, certainement. tu as été fasciné par ce monde merveilleux de l'aéronautique. Alors. si tu es en 3e. 4e ou 5e primaire dans une école des cantons de Fribourg. Genêve. Jura, Neuchàtel. Valais et Vaud , ainsi que dans les districts franco­phones du canton de Berne. à tes crayons! Dessine-nous 1" aéroport de tes rêves. Lis bien le rêglement ci-contre , et envoie-nous vite ton dessin. Il sera examiné par un jury où figure notamment le dessinateur Albert Weinberg , le «pêre» du fameux Dan Cooper. Si ton dessin est retenu. il sera exposé lors de la Journée de I"Aéroport qui célébrera, le samedi 9 septembre 1995. le 75e anniversaire. Et tu auras peut-être la chance de gagner de magnifiques prix. parmi lesquels des vols en DC-3 «Dakota», ou en Ju-52, les merveilleuses «Tante JU)) de l'armée suisse!

LES PRIX 1 el au Se - Un vol en DC-3 ou Ju-52, et des bons cadeaux valables dans les commerces de l'Aéroport 6e dU 20e - Bons cadeaux valables dans les commerces de l'Aéroport 21e au 50e - Cadeaux souvenirs de l'Aéroport

75 A N NÉE S D· EXCE L L EN CE

~- AVlil1995

RfGI EMENI pu CONCOURS

1· Am cfos.soder les ietJnes de Suisse r()l"O(]l')de à !.OfI75e onnIversdre, I"Aéroponlnlernalk::x'lO! de Genève (AIG) organise un concours de dessin destiné aux élèves des classes de 3e, 49 et Se prIrflaires des confoos de FIOOJrg, Genève, Jura. Neuchêîtel, Ikllais e1 \tlud, oinsl que des élSlricts francophoneS" du canton de Berne. 2 - le dessin portera sur le thème t{)esgne l'oétoport de tes rêves>. et devra foire référence à l'Aéroport Inferootioool da Genève, 3 -le dessin sem réalisé SUI une feuille de papier à de~ de format A' Il - \Xl seul dessin sera accepté par partlcipant 5 -Chaque dessin portera àsoo verso les:oom, prenom, adresse, télé· phone des parents ou lépol'ldonls, dote de nolssonce et école de l'élève. 4 - Les partiCIpants enveffonl leU!' dessin avant le 31 mai 1995 à; Aéroport If1lemationol de Genève, Concours de dessin. case postole 319, 121SGenève 15. l·envoi se fem à plot {pas deroUeau}. 5· Le)Jry est présidé par M. Albert Weinberg, ouIeur de bandes dessi­nées et composé de Mmes UfSI.Jlo Durand, pré~te du Comité des cornpJgflies aériennes opéronl à Genève. Efisobeth JoOO. professeur de dessin. de MM. GiUes Gueguen, président du groupement des pro, fesseUfS de dessil de Genève, ChOI'ies·André Ramseier. d~ecfeur de l'Office du tourisme du canton de \klud, et Pr&lppe Roy. attaché de presse de l'AéwpOO International de Genève. U se rêLrira avant la fin juin 1995. Ses décisions sont sons appeJ. 6 -les gagnants seront avisés persor.nellement par écrit. 7 ·lorernre desprixse fera le 9 septembre 1995.loI:s de lajouroëe offdeUe du 7Se anniversaire de l'Aéroport Intemoooool de Genève. 8 -les dessins ne seront pas renvoyés ô leurs œteurs et restent la pro· priété de rAIG. 9 -l·AéfOport fntematiooal de Genève se réserve ledroil d·ufMtion de tout dessin reçu dans le cadre du concours, 10· Tout recours judiciaire est exclu, 11 -la parllcipatioo au coocom entraîne l'occeptaHon du présent règlement.

37

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

38

CATÉCHÈSE

Disponibles dès maintenant au Centre de catéchèse, à Sion en prêt (bibliothèque)ou en vente (sur commande - tél. 027/ 22.23.73)

Différentes animations et célébrations pour des récollections ou des temps forts

avec des jeunes du CO et du secondaire supérieur

Retraites d'un jour pour le 1er degré Retraites de deux jours pour le 2c degré

Mission - Dé-mission Au-delà des apparences ... pose un autre regard

sur le monde Pour renaitre à ses côtés (ll"r et 2e degrés)

Célébrations L'Avent

Bouquet d'animations de Noël: au choix, de 30' à la demi-journée

Carême - Rameaux - Semaine Sainte Ascension - Pentecôte - Toussaint

Marie, Mère de Jésus, Mère de l'Eglise La rentrée scolaire

Fin d'année scolaire

Dossier outil d'animation 60 techniques d'animation

Le futur observatoire du cercle d'astronomie des (reusels.

Découvrez le futur observatoire

Du lundi 8 mai au vendredi 12 mai, le Cercle d'astronomie du Lycée-Collège des Creusets organise une exposition pu­blique dans le hall central de l'établissement. Celle-ci concerne son projet de petit observatoire qui devrait être inauguré en 1996 aux Mayens d 'A rbaz.

Mercredi 10 mai, les jeunes du Cercle d'astronomie vous présenteront leur projet et tout ce qui gravite autour. Dias, photos, exposé, pilotage informatisé d' un télescope, caméra électronique, visite virtuelle de l'observatoire par simulation informatique et bien d' autres surprises vous seront dévoilés afin de vous permettre de vous rendre compte des possibili­tés offertes à l'astronome amateur d'aujourd'hui. Ne man­quez pas ce rendez-vous original.

Le futur observatoire d'Arbaz sera ouvert notamment aux écoles de Sion et environs. Les visites seront animées par les étudiants du cercle d'astronomie.Pour gérer cet observatoi­re, l'Association des Amis de l'Observatoire des Creusets à Arbaz a été récemment créée. Les enseignants qui désirent des renseignements sur cette association sont priés de contacter le secrétariat du Collège (027 1 222930).

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~~- Avril 1995

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39

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

Les CO

Les responsables cantonaux de l'éducation musicale voulaient dynamiser l' enseignement du

chant dans nos cycles d'orientation et donner aux enseignants un ma­tériel utilisable en classe. Pou r ce faire, ils ont convié tous les CO à participer à un concert donné en commun sur la scène de la Halle polyvalente de Châteauneuf­Conthey. Cette invitation n'est pas restée lettre morte puisque quator­ze établissements - soit un total de qu elque cinq cents chanteurs -participeron t à la fête. Ils seront accompagnés par l'orchestre d es professeurs créé pour la circons­tance. D' autres productions com­pléteront la prestation du maxi­chœur: celle du Big Band de l'école du Reposieux à Monthey, cell e de l'orchestre rock d u CO de Mon-

40

ÉDUCATION MUSICALE -en chœur

Les deux tiers des Cycles d'orientation du Valais

romand donneront un concert vendredi 12 mai, à

14 heures, à Conthey. Cinq cents chanteurs pour une

opération «dynamisation» qui porte ses fruits.

they alors qu' un élève du CO Ste­Marie à Martigny présen tera des sketches.

Le chœur des CO du Valais ro­mand interprètera un répertoire qui correspond à la sensibilité des adolescents. Bruel, Gold mann et Cabrel y figurent en bonne place.

Jean-Michel Chappot, de Marti­gny, a préparé des cassettes à J'in­tention des professeurs intéressés afin qu' ils puissent travailler facile-

ment les chants avec leurs élèves. Régulièrement, les enseignants se sont réunis pour mettre au point les accompagnements et les inter­prétations.

Les CO qui possèdent un chœur constitué ont répété ensemble; les autres ont travaillé par classes. Tout ce petit monde se re trouvera le vendredi 12 mai, à 14 heures sur la scène contheysanne . Les profes­seurs se relaieront à la baguette pour diriger chacun une ou

deux chansons. Les élèves du CO Der­borence de Con­they constitueront l' essentiel du pu­blic . Ma i s ce concert gratui t est public. Les per­sonnes intéressées sont donc cordiale­ment invitées.

Pour donner une dimension humani­taire à la manifesta­tion, deux associa­tions caritatives se présenteront auX élèves; il s'agit de «Moi pour toit» et de «Musique espé­rance) ,

P. Veller

I(~ _ Avri l995

L s 1iv# d/Alice: tc~en scène

Avec son nouveau spectacle (voir encadré), l'Ecole

normale du Valais romand innove. Cette année, les

responsables - Monette Daetwyler et les maîtres

d'éducation musicale - ont tiré les chansons d'un ré­

pertoire utilisable en classe. Quant aux élèves, ils

sont tous impliqués durant l'ensemble de la repré­

sentation.

«Nous avons voulu initier les élèves à une création interdisci­plinaire avec, pour fil conducteur, la musique», explique Bernard Oberholzer. L' œuvre de Lewis Carol, «Alice au pays des merveilles», a servi de point de départ. Manette Daetwyler en a tiré deux passages, l'un se déroulant en Russie, l'autre en Bretagne. Elle a ensuite appris aux étudiants à transformer le texte en écriture théâtrale.

Les professeurs de chan t - Algée Rey, Paul Bourban et Bernard Ober­holzer - et Guy Kummer, le pro­fesseur de guitare et directeur de l'orchestre classique, ont ensuite choisi le répertoire musical.

Guy Kummer a créé des m usiques originales pour son orchestre, tout comme les musiciens du groupe de rock de l' école pour le leur . Une fois la trame en place, Manette

Daetwyler a constitué des groupes de travail pour mettre au point les différentes chorégraphies et les ac­tions théâtrales ..

L'essentiel des chants a pu être étudié durant les cours. Mais les élèves ont tout de même consacré du temps supplémentaire pour les répétitions d'ensemble. Ce fut aus­si le cas des membres des deux or­chestres qui ont tra vaülé d urant leurs loisirs. «Nous devons remer­cier la direction qui nous a accor­dé toutes les facilités pour le fai­re» , estime Bernard Oberholzer.

Le résultat devrait être à la hauteur de l'investissement. Chant, danse, orchestre, régie: tous les élèves participent. «Tout le monde est impliqué durant tout le spectacle. Les chants sont chantés par tous. Les interactions entre chœur, dan­seurs, orchestre sont constantes», se réjouit Bernard Oberholzer.

Après ses spectacles «Quintette», «La danse des morts», «Hommage à Gerschw in», «Petrouchka», «Around cats)), «Mosaïque}), l'École normale du Valais romand présentera sa nouvelle création-maison intitulée

«Les Rêves d ' Alice» les mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19 mai prochain (soir en réserve en cas d e trop forte affluence: le mardi 16), à 20h00 à la grande salle de la Matze à Sion.

li s'agit d 'une féerie musicale faisant appel à deux orchestres (l'un synthétiqu e, l'autre classique), aux chants (largement empruntés au programme rénové romand d'éducation musicale), à la diction, au mime, à la dan­se, avec effets lumineux et costumes originaux.

Une aventure esthétique qui se veut d 'abord un cheminement péda gogique - comment associer toute une école à une création qui soit susceptible de faire naître des désirs ultérieurs de créativité chez les futurs ensei­gnants ? - et qui est également l'occasion d' une fête, d'une allégresse où fleurissent l'émotion et la surprise.

Réservation et vente des billets, dès le l e< mai, auprès de:

- Billetel Sion (027 / 228593) du lundi au vendredi de 10h00 à 12h00 de 14h00 à 17h00 - samedi de 10h00 à 12h00

- Billetel Monthey (025 / 71 62 67) du lundi au vendredi de 15h00 à 18h00.

~- AvrilI99S 41

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Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

Allemagne

L'islam au programme L'étude du Coran fait par­tie des programmes sco­laires de plusieurs Lander allemands. On est bien loin de la querelle sur le port du voile islamique qui fait rage en France. Il faut dire que l'Allemagne compte 2,5 mil­lions de musulmans; l'islam est la troisième reUgion du pays. C'est presque naturel­lement que l'islam a petit à petit trouvé sa place dans les programmes. D' abord par {'(souci de justice», en­suite his toire de «caSser» le réseau des écoles cora­niques qui s'était mis en place de manière sauvage. (NQ27.02)

Parascolaire à Genève

En baisse Le nouveau parascolaire genevois est passé des mains de l'Etat à celles des communes avec pour corol­laire une participation des parents. Après six mois d'existence le bilan est à la fois satisfaisant et inquié­tant. Si, globalement, l'ob­jectif est atteint, la baisse de fréquentation (deux cents élèves en moins) des activi­tés surveillées de l'après­midi suscite quelques ,inter­rogations. Plusieurs hypo­thèses sont avancées: la mo­dification de l'horaire des parents, le prix, le fait que les devoirs, dès la 4e primai­re, ne sont plus pris en char­ge par le parascolaire .. (J. de Genève 28.02)

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REVUE DE PRESSE

D'un numéro à l'autre

Profil des H ES

Ça se dessine Le profil des HES se dessi­ne lentement. Une dizaine de ces Hautes écoles spécia­lisées devraient voir le jour. Pour la Suisse romande, on hésite encore entre une seu­le école comprenant toutes les filières de formation ou deux établissements, l'un technique, l' autre tourné vers les services. Ce qui semble certain, c'est qu' au­cun canton romand ne fera cavalier seul en revendi­quant sa propre HES. En­semble, ils proposeront la création d ' une formation d'ingénieur en horlogerie et, surtout, il faudra créer des centres de compétences, re­noncer à certaines activités dans certains établisse­ments. (NQ 3.03)

Accord universitaire

BENEFRI s'enUse L'accord de coopération qui lie les universités de Berne, Neuchâtel et Fri­bourg (BENEFRI) s'enlise. L' idée de départ, coopérer pour augmenter les presta­tions dans le domaine de l'enseignement, vaut pour­tant son pesant d 'or. Mais les résistances localesf le manque de moyens et le peu d ' intérêt des étudiants empêchent le projet de por­ter tous les fruits escomptés. Pourtant, dans les branches où une convention a été ra­tifiée, les professeurs veu­lent encore croire au déve­loppement de leur ({bébé». (NQ6.03)

Lucerne

Gymnase rgt(ourd? Le gouvernement lucernois propose au parlement can­tonal de réduire d'une an­née la durée du gymnase (six ans au lieu de sept). Les bacheliers terminent au­jourd' hui leurs études à 20 ans, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne. Le nouveau système devrait être introduit pour l'année 2000-2001. (NQ 6.03)

Réussite des écaliers suisses

Les Blita iques comparelt Pourquoi les petits Suisses obtiennent-ils de si bonnes performances lors des tests internationaux? Des cher­cheurs britanniques s'in­terrogent! Parmi leurs conclusions, on note l'exis­tence de manuels scolaires dont la matière est suivie par les enseignants et un mei11eur climat social avec une «absence d e tensiom) entre inspecteurs, directeurs et enseignants. Des ques­tions pédagogiques plus fondamentale s sont égale­ment évoquées: en Grande­Bretagne, on est friand du travail par groupes alors qu' en Suisse des leçons tra­ditionnelles plus fréquentes servent à mettre tous les élèves à «niveau», réduisant ainsi les disparités entre «bons» et «moins bons». En Suisse, on lIlet davantage l'accent sur un socle de compétences que doivent posséder l'ensemble des écoliers. (J. de Genève 7.03)

Devoirs scolaires

Dose supportgble Pour la plupart des jeunes Suisses, les devoirs à domi~ cile ne représentent pas un trop grand stress. D'après une étude du Fonds natio­nal de la recherche scienti­fique, les élèves y consa­crent en moyenne cinquante minutes par jour, entre la 4e année primaire et la fin du cycle d'orientation. Pour 10% des élèves - faibles en classe ou de santé fragile -la cl urée des devoirs atteint les limites du supportable. L'addjtion des devoirs etde la télévision constitue un autre danger. Pour certains, ces activités s'effectuent au détriment du temps de som­meil. (ATs/NF 8.03)

EHedifs en hausse Une personne sur cinq a usé les bancs d'école en 1993-1994 soit 1,3 mil1ions de personnes. Les budgets consacrés à la formation ont par contre diminué. Résul­tat: la tame des classes a augmenté, en moyenne d'un demi élève par classe. Seule fiHère a être boudée: la formation professionnelle des apprentis. (ATS/NF

8.03)

Economie Le sport souffre Mesures d'économies et sport ne font pas bon 1l1~" nage à l'école. Seule disel .. pline fondée sur une base légale fédérale, l'enseIgne­ment du sport n'en est pa' moins l' une des première'

Rw~·Avdll995

victimes des mesures de cOll1pression budgétaire. Si la dotation horaire (3 heures hebdomadaires) n' a pas été touchée en primaire, ce n'est pas le cas au niveau secondaire. Dans le canton de Fribourg, des maîtres d'éducation physique ont réagi posjtivement en conti­nuant à donner la troisième heure de sport sur leurs loi­sirs. Dans le canton de Vaud, un tiers seulement des 14000 apprentis ont du sport au programme. A l'Ecole d ' ingénieurs de l'Etat de Vaud, l'éducation physique est absente de la grille horaire. (J. de Gel1ève 9.03)

Université de Genève

Elon je sur le grec Le grec moderne sera la prochaine victime des res­trictions budgétaires qui Crappent l 'Université de Genève. Cet étéf lorsque le professeur Bouvier quittera ses fon ctions, le poste ne sera pas repourvu au grand dam de ses 33 étudiants. Les autorités proposent cepen­dant de regrouper le grec moderne et le grec ancien. Les étudiants, soucieux de l'avenir de leur discipline, ont con stitué une associa­tion pow' défendI·e leurs in­lérêts. (J. de Genève 9.03)

Bilan pour les maths Après plusieurs «toilet­lages», les maths modernes bénéficien t d'un nouveau lifting. Les nouveaux moyens d'enseignement qui seront introduits progressi­ve~ent dans les dasses pri­Illalfes du canton dès 1997 tiendront compte des re­marques des didacticiens ~Ui ?~t analysé l'impact sur

s eleves de cet ense.igne­~e~t renouvelé. Yvan Mi-

hg, responsable cantonal des maths pour le primaire, explique que ce nouveau programme su pprime les

~- Avril199S

excès des méthodes précé­dentes et Anselme Panna­tier, chef du service de l'en­seignement primair.e, con­firme qu' il n' est pas ques­tion de revenir aux mathé­matiques traditionnelles. Quant au journaliste, il ter­mine son commentaire de la manière suivante: «Pour les parents d'élèves, qui ont déjà bien de la peine à prendre le train de l'ensei­gnement renouvelé, ce dé­bat ne fait que rajouter au mystère des maths mo­dernes.» (NF 10.03)

Ecoles romandes

Usines à chomeurs? Le taux de chômage chez les 16 à 25 ans est environ quatre fois plus élevé en Suisse latine qu'en Suisse alémanique. Le système éducatif est-il responsable de cette situation? Difficile de répondI·e . On peut pour­tant faire quelques constata­tions intéressantes. La pro­portion d'apprentis est plus faible en Romandie où le prestige des études est plus important. A l'âge de 17 ans, 60% des jeunes alémaniques ont quitté le système scolai­re alors qu'ils ne sont que 50% en Suisse romande. Autre phénomène: le taux de femmes entreprenant des études est significativement plus élevé en Suisse roman­de. On doit aussi relever que les taux d 'échec à la fin de l'apprentissage sont plus élevés en Suisse latine. Des questions se posent alors sur la fOl·mation acquise en amont, c' est-à-dire à l'école primaire et secondaire. Un même constat touche égale­ment l'université. (J. de Genève 10.03)

Avglanche à l'école Deux cents élèves du CO de Troistorrents ont reçu une demi-journée d~infor­mation sur la neige et ses dangers. Cette leçon dans le

terrain a été organisée par la Direction de l'école qui a pu bénéficier de la collabora­tion bénévole du Service de la sécurité des pis tes et des Remontées mécaniques de Champéry-Planachaux ainsi que celle des conducteurs de chiens d 'avalanche. Cette initiative quasi unique en Valais a permis aux adoles­cents de recevoir une quan­tité d'informations utiles: étude de la neige, comporte­ment pou_r éviter un dé­clenchement d ' avalanche, moyens d'intervention mo­dernes ... (Le Matin 15.03)

Mathématiques finale (antonale Deux cents jeunes Valai­sanS ont participé à la fina­le cantonale des jeux ma­thématiques et logiques. Au terme d es épreuves, quarante-deux participants ont été sélectionnés pour la finale suisse qui se déroule­ra à Yverdon, épreuve qui m ènera les mei11eurs à la fi­nale internationale de Paris. (N F 20.03)

Réforme à Genève

Reprothes boloyés Le vent des réformes qui souffle sur l'Ecole genevoi­se ne devrait pas faiblir malgré l'inquiétude des en­seignants. Dans une inter­view accordée au Journal de Genève, la Conseillère d'Etat responsable du DIP, Martine Brunschwig Graf balaie tous les reproches et demande qu ' on lui apporte des exemples concrets du dysfonctionnement de l'Ecole genevoise. Lors­qu'on lui fait remarquer que les enseignants primaires ont voté un «gel» du projet visant à introduire des cycles d 'enseignement, Mme Brunschwig Graf rétorque: «Nous voulions une dizaine d'établissements pour com­mencer cette expérience

pilote. Nous avons reçu dix­huit offres ( .. . ).» L'absence de moyens supplémentaires pour mener à bien la réno­vation ne l'inquiète pas da­vantage: «(Genève a des moyens bien supérieurs à nos voisins de Haute-Savoie où une évaluation similaire vient d ' avoir lieu avec des résultats très positifs ( ... »1. (J. de Genève 22.03)

Recherche et farmation

Plus que prévu gU National Le Conseil national s'est montré généreux avec les milieux scientifiques. Non seulement, il a accepté le crédit de 3,9 milliards de francs proposé par le Conseil fédéral pour la pro­motion de la science durant les années 1996 à 1999, mais il a en plus accepté deux propositions plus géné­reuses que celle de l'Exécu­tif. Ce supplément de 62 millions devra cependant encore être accepté par le Conseil des Etats. (J. de Genève 24.03).

Un des articles brièvemell t résumés dans cette rubrique vous intéresse? Il vous suf· fit de le fa ire savoir il la rédaction de Résonances (OR O P, Grave/ one 5 , 1950 s iol1. T é/éphone 027/ 6041 52) Un e photo­copie de l'article vous sera gratuitement adressée.

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Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

EN RACCOURCI participants consacrent une semoine te le conte. le second décrit l'utilité à une activité utile, mois ne renon- du conte pour les enfants. le cha-cent pas pour autant ou sentiment pitres suivant parle du conteur alors d'être en voconces; en effet, un iour que le dernier dispense quelques entier est réservé aux excursions ou précieux conseils pour ne pas conter

Fondation Gianadda ou repos. le soir, c'est ensemble que dons le vide. Pour se procurer celle

Visite (ommentée les participants font la cuisine, pren- brochure: CEMEA, 7 rue des

Une visite commentée par Antoinelle nentleur repos, discutent ou iouent Granges, CP 3995, 1211 Genève 3.

de Wolff de l'exposition Egon Schiele dons une ambiance conviviale. les

Comportements-défis est organisée à l'intention du per-

prix de 260, respectivement 160

sannel enseignant à la Fondation francs pour les ieunes sons solaire et Journée d'étude

Gianadda, à Martigny. Elle ouro lieu les étudiants comprennent le loge- le Secrétariat suisse de pédagogie

le mem.dÎ 3 mai à 16h30. Egon ment, la pension, les services des ar- curative et spécialisée (SPCl organi·

Schiele est un des plus grands or-ganisateurs et les excursions. Rensei- se, en collaboration avec le Groupe

tistes expressionnistes de ce siècle. gnements et inS<riptions; fondation ramand sur le Polyhandicap Profond

Son art d'une modernité troublante Actions en faveur de l'environne- (GRPP) une nouvelle iournée d'étu-

fascine le public par la représenta-ment, Ortbühlweg 44, 3612 Stellis- de sur le polyhandicap. Animée par

tian sons fard de la mort, de la folie burg. tél. 033 / 38 10 25. les Porfesseurs Frohlich et 8ullinger,

et du sexe. Egon Schiele esl devenu Contours Pestalozzi elle se déroulera à l'Institution de

un mythe. Il laisse une œuvre de lavigny le vendredi 27 octobre

très gronde qualité, que ce soit dons Quatre questions pour un concours 1995 sur le thème les comporte·

le dessin, l'aquarelle ou la peinture. marquantle 2500 anniversaire de la menIs-défis: aulo-agression ou auta-naissance de Pestalozzi. Comment simulation? Programme et rensei-

Cours de danse libre raconter Pestalozzi aux enfants gnements auprès du Secrétariat

le 19- cours international d'été de d'aujourd'hui? Quelles voleurs les suisse de pédagogie curalive et spé-

mouvement et danse libre aura lieu pédagogues actuels doivent-ils et cialisée, av. du Temple 19C, 1012

du 16 ou 22 juillet à Zurich. Au pro- peuvent-ils encore défendre? Dons lausanne. Tél. 021 / 653 68 77;

gramme: training du corps; tech- quelle mesure famille et école peu- fox 021 / 65267 10.

nique de danse (" lforl> vent-elles encore assumer leur res-Alimentarium

intérieur/conception de l'espace); ponsobilité éducative? Pourquoi tant

8 ateliers avec des thèmes sur la de lieux portent-ils le nom de Pesta- Dix ans fêtés création chorégraphique, l'éduca- lazzi? les participants choisiront un Pour fêter son dixième anniversaire, tian, la thérapie et la recherche; ongle scientifique (20 pages max) l'Alimentarium de Vevey amène le 4 projets avec comme devise «envi- ou pédagogique (10 pages) Ils paur- musée dons la rue. Samedi 24 et ronnement, homme, communico- ront aussi réaliser un travail grand dimanche 25 juin, il organise une tian •. le training et la technique se public (5 pages). le traitement du fête consacrée ou bien vivre, ou bien passent en 5 groupes d'aptitude. sujet est libre (photos, dessins, manger, ou bien boire. Sur le quoi Sept arlistes et pédagogues de re- bandes sonores ... ). Quatre prix de Perdonnet, des artisans de la table nom en provenance d'Allemagne, 10000 à 2000 francs seront allri- présenteront mets et vins de la Ri-d' Italie, de Gronde-Bretagne et de bués dons choque catégorie. Rensei- viera, du Chablais vaudois, valaisan Suisse fonctionneront comme chefs gnements supplémentaires: Centre et fronçaiS ainsi que de la vallée de cours. Renseignements et inscrip- Pestalozzi, CP 138, 1400 Yverdon- d'Aaste. Chanteurs, musiciens et di·

tians: Zentrum für 8eWllgungskunst, les-8ains. Tél. 024 / 2115 39, le seurs de fables complèterontl' ani-

Gollhardstr. 49, B002 Zurich. jeudi de 14 à 17 heures. motion. Depuis le 31 mors, le musée

Cahier CEMEA consacre son exposition 1emporaire

Vacances environnement ou pique-nique et invite les visiteurs

Pour la 6e année consécutive, la Le tonte à pique· niquer dons son iardin

fondation Actions en faveur de l'en- le premier cahier CEMEA (Ass. suisse spédalement aménagé.

vironnement et la LSPN -ligue Suis- des Centres d'entraînement aux mé-Audiovisuel se pour la Protection de la Nature - thodes d'éduca1ion activel de 1995

organisent des camps-nature d'une est consacré aux contes. Réalisé par Journée du GRAVE semoine dons quelques-unes des Véronique 8eerli, il est découpé en le Groupe romand pour l'audiovi-plus belles régions de Suisse. les quatre chapitres. le premier présen- suel (AV) à l'école organise le mer-

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credi 17 moi (dès 9h301 une iou . d" f ' rnte m ormahon. Destinée aux eosei. gnants de tous niveaux et de toutes disciplines, elle vise trois obiectik: informer les enseignants sur les pOl. sibilités de l'audiovisuel dons la pro. tique quotidienne de la closse, foire connaître des productions (diaporo. mas, films, transparents, enregistre. ments vidéo et audio ... 1 réalisées avec les élèves dons le cadre de la classe et échanger idées et infarmo-tians techniques. les personnes oyant réalisé avec et pour leurs élèves un document AV peuvent prendre contact avec le délégué du GRAVE dons leur canton (pour le Va. lois, Jacques Oussex, OROP, Grove-lone 5, 1950 Sion. 027 / 60 41 521. les personnes qui veulent s'inscrire à la iournée du 17 moi peuvent obtenir des renseignements supplémentaires et un bulletin d'inS<ription à la même adresse. ~élai d'inscription: 28 avril.

Jeunesse et économie

Le défi du GAn les 35-Rencontres Jeunesse et [co-nomie se dérouleront les 5 et6 moi prochain à Ste-Croix/les Rosses. Thème de ces journées: le GAil nou· veau est arrivé: quels défis! Placée sous la présidence de Morion Stepe· zynski, journaliste économique et directeur du Journal de Genève et Gazelle de lausanne, ceHe manifes· tation favorisera comme à l'aecoutU' mée le dialogue entre des personnes de formations, d'expériences et d'horizons divers. Parmi les interve· nants, on notera la présence de re· présentants de l'industrie (fédéra· tian horlogère, AB8 et Nestlél, de 10

politique agricole, des consomma· teurs (FRCI ou de la presse. Des ren· seignements supplémentaires peu-vent être obtenus auprès de Stéphane Oayer, OROP, Grave10ne 5, 1950 Sion (Tél. 027 / 6041 52). Allention, le délai d'inscription es1 fixè ou 24 avril.

R~· AvrIIl995

Lieu:

v,te: Horaire:

Eqllipes:

Equipement:

Rlglemellt: Inscriptions:

Vélai: Responsable du tOlll'11oi:

ÉDUCATION PHYSIQUE

Tournoi de football des classes du (0 filles et 7f!: terrains du Fe Vétroz

8' et 9': terrains de Sécheron du FC Conthey

m ercredi 10 mai 1995

13h30: début du tournoi -17h00 : proclamation des résultats

filles: les équipes sont formés de 7 joueuses issues du même établissement. 7c: les équipes sont formées de 7 joueurs issus de la même classe d'EP ou de 2 classes au maxi-

mum.

81:' et 9t-': les équipes sont formées de 2 joueurs de la même classe d'EP ou de 3 classes au maximum.

Chaque établissement peut envoyer 2 équipes par catégorie au maximum.

Chaque équipe est en tenue uniforme, avec un équipement pour son garctien .

Les multicrampons sont auto risés. Par contre, l'usage des chaussures à cra mpons dévissables est formelle­ment interdit.

Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et pour ses matches.

les élèves se présentent avec leur carte d'identité et une liste d e classe au début du tournoi.

les inscriptions sont à faire palvenir, par écrit, au responsable du tournoi, en précisant les nOIn, prénom, adresse et numéro de téléph one du responsable de l'équipe inscrite, ainsi que la catégorie (filles, garçons, degt·é).

le délai d ' inscription est fixé au vendredi 28 avril 1995.

Christophe Fontannaz, Rue du Bourg 1, 1963 Vétroz

L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

Tournoi de football des classes de 5e et 6e primaires Lieu: Date: Horaire:

Equipes:

Equipement:

Vestiaires: IIIscriptions:

Délai:

RLsponsable du tournoi;

terrains de football du Fe VétIoz

mercredi 3 mai 1995

13h30: début du tournoi -17h00 ; proclamation des résultats

les équipes peuvent être mixtes et doivent être formées de 7 joueurs issus de la même classe.

2 équipes par degré au maximum p euvent être inscrites par chaque éta"blissement.

Chaque établissement p eut eJwoyer 2 équipes par catégorie au maximum.

Chaque équipe est en tenue uniforme, avec un équipement pour son gardien.

Les multicrampons sont autorisés. Par contre, l'usage des chaussures à cra mpons dévissables est fonnelle­ment interdit.

Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et pour ses matches.

locaux du Fe Vétroz et de la sa lle de gymnastique de l' école des Plant ys.

les inscriptions sont à faire parvenir, par écrit, au responsable du tourno i, en précisant les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone du responsable de l'équipe inscrite, ainsi que la catégorie de ladite équipe (masculine, fémini ne, mixte).

le délai d 'inscription est fixé au mercredi 26 avril 1995.

Grégoire Jirillo, Ch. de Proumay 9,1963 Vétroz

L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d 'accident.

~-Avril1995 45

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Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

ORDP

Livres scolaires: changements

A li début de cette an­née, Madame Jacque­line Gay, responsable

de la gestion des Editions scolaires de l'Etat du Valais a pris une retraite bien méri­tée, après 27 ans d'activités au Département de l'ins­truction publique.

Madame Gay a été engagée en 1968 à l'ODIS dirigé par Monsieur Paul Bourban et situé à l'Ecole normale des ga.rçons à Sion . Elle s'occu­pa de la documentation sco­laire et remplit ce mandat jusqu'en 1975.

Elle fut ensuite chargée de gérer le dépôt des ouvrages fémInins qui avait quitté l'Economat cantonal pour être rattaché à rODIS, ins­tallé depuis peu de temps à la Route de Gravelone. Les maîtresses ACM se souvien­nent encore des objets simples mais pleins de fi­nesse que Madame Gay créait à titre d'exemples ou de modèles réalisables par les écoliers valaisans. Elle collabora donc avec les deux derniers directeurs de l'ODIS, MM. Jean-Pierre Rausis et Jean-François Lo­vey.

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En 1987, l'ORDP absorba l'ODIS par une mesure de restructuration administra­tive: la recherche, l'anima­tion pédagogi.que et les édi­tions scolaires s' ajoutèrent à la documentation et à !'in­forma tion scolaires. La mis­sion de l'ORDP s'étendant avec moins de personnel, il a fal1u faire des rationalisa­tions. Le dépôt du matériel ACM cessa son activité pour laisser la place à l'in­fOl'matique et Madame Gay fut propulsée responsable de la gestion des livres sco­laires. Nullement impres­sionnée par cette nouvelle fonction, Madame Gay s'at­tacha avec patience et minu­tie à mettre en place un sys­tème informatisé pour répondre aux exigences d ' une administration mo­derne.

De 1987 à 1995, Madame Gay a accompli un travail efficace, répondant à tous les besoins d'une clientèle pas toujours facile, avec gentillesse, sérénité et préci­sion. Lors de son départ, elle convia généreusement tous ses collègues à u ne fête empreinte de joie, de gaieté et d'une foule de bonnes choses. Ce fut aussi l'occa­sion pour eux de lu.i témoi­gner une immense marque de reconnaissance. En leur nom, mais aussi au nom de tous les bénéficiaires indi­rects du travail de Madame Gay, nous lui souhaitons bon vent dans sa retraite ac­tive et un grand merci pour l'œuvre toujours accomplie avec le sourire,

Au revoir Jacqueline!

Le poste laissé vacant par Madame Gay au début jan­vier 1995 est repourvu depuis le 1er avril 1995. En ef­fet, l'équipe de réalisation des meSUl"es de «A 2000» a proposé au Conseil d 'Etat de transférer à l'OR.DP, avec l'accord des personnes intéressées, MonSieur Olivier Clivaz, né à Sierre en janvier 1969.

Marié à une charmante ol"siérenne, Patricia Lattion, M. Clivaz travaillait à la Caisse d'Etat depuis le mois de février 1992 après un apprentissage de commerce dans une banque de sa ville natale et quelques stages dans une industrie locale.

SpOltif dans l'âme et aimant les activités non-violentes comme la pétanque, Olivier Clivaz devrait être la per­sonne serviable apte à prendre le relais de Madame Gay pour mener à bien la gestion des éditions sco­laires de l'Etat du Valais ... pour autant que les per­sonnes qui auront recours à ce nouveau collaborateur de l'ORDP aient la patience de lui laisser le temps de s'adapter à son nouvea~ domaine: les probl~m:~~: manquent pas, ne seraIt-ce que pour apphqu TVA!

Bon vent, Olivier, de la part de vos collègues et de tous vos futurs clients.

Le Directeur de /'ORDP

jean-Pierre Salami"

R~·A"'I995

Obiectifs d'éducation préscolaire 1994

Lors des rencontres de janvier 1995, plusieurs enseignantes d'école enfantine ont manifesté le désir de se retrouver durant le dernier trimestre 94-95 afin d'échanger leurs expériences après l'introduction des nouveaux objectifs 1994,

Toutes les personnes intéressées, et pas seulement celles qui s'étaient inscrites, sont informées que deux séances sont prévues le même soir, soit le

lundi 22 mai 1995 à 17h00 à Sierre, Centre des Liddes (CO)

et à Sion, ENVR

Les séances seront animées par Marcia Antonier à Sierre et par Floriane Lathion à Sion.

Test d' allemand Un test apparenté aux épreuves de type B (facultatif et sans retour obligatoire d'informations) sera envoyé à la mi-mai aux enseignant(te)s de 5e primaire, Il peut être utilisé par­tiellement ou dans sa totalité, selon le choix de chaque en­seignant.

A l'attention des élèves de 6' primaire, le test distribué l'an dernier est recommandé,

Les enseignant(te)s de 4' primaire peuvent réutiliser le test présenté en 1993. Celles et ceux qui ne possèdent pas d'exemplaires de ces épreuves peuvent en obtenir au DIP ou auprès d'un(e) collègue.

Toute réflexions et propositions au sujet de ces tests sont toujours attendues et bienvenues.

Monique Pannatier

RlsoNIIKIS Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Déportement de l'instruction publique (OIP) Office de recherche el de documentation pédagogiques (OROP) Grovelon. 5, 1950 Sion Téléphone (027) 60 41 52.

Direction Jean-Pierre Salamin

Rédaction Poul Veller

Conseil de rédaction POlrick Abbet, Ass. porents Rémy Doyer, SPVol Maurice Dinen, OSP leon·fronçois Lovey,DIP Fobio Di Giacomo, AVECO Mourice NDnchen, SMP Lourent Perruchoud, AVPES

Phologroph, Jocques Ou~ex

Données te,hniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Formot de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir el une teinte vive, photolithos Fournies ou frais de reproduclion facturés séparément !Wur dowmenls fournis prêts il la reprodudion.

Parution Le 15 de choque mois sauF juillet el août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBLlClTAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 TéléFax (027)23 57 60.

Impression, expédition VALPRINTSA, 1951 Sion Téléphon. (027) 22 23 70 TéléFax (027) 22 07 47.

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Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne avril 1995

MUSÉES

Le Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie, Château de Valère, Sion

Situé sur l'une des deux collines dominant Sion, le château de Valère fut

édifié dès le XII' siècle pour servir de résidence aux cha­noines du Chapitre de la Cathédrale qui l'habitèrent jusqu' à la Révolution fran­çaise. Réaménagé dès 1883, c' est aujourd'hui l'un des plus anciens musées histo­riques de la Suisse.

Les collections, présentées de façon chronologique, se proposent de retracer une partie de l'histoire valaisan­ne, de sa christianisation (dès le IV' siècle) à la révo­lution bas-valaisanne.

Le premier n1illénaire est es­sentiellement illustré par des créations d'influence re­ligieuse. La maquette de l'église funéraire de Sous-le­Scex, à Sion, et la reconstitu­tion de tombes complètent la présentation.

La période se situant entre le XI' et le XVI' siècle est re­présentée par des objets de la vie quotidienne, tnilitaire et religieuse, dont les célèbres coffres de la sacristie de Valère, des retables et des sculptures sur bois.

Une large place est accordée à des figures marquantes de la Renais­sance et à la Réforme en Valais. Le XVII' siècle présente des objets du fameux atelier d'Alexandre Mayer et les personnalités influentes de cette époque. Les thèmes de la vie rurale et de nlercenariat présentent la population du XVIII' siècle. La

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«Calvaire», Basilique de Valère (photo: Jean-Yves Glasseyl.

révolution bas-valaisanne, l'entrée du Valais dans la Confédération et une perspective de son développe­ment au XIX' et XX, siècle consti­tuent le dernier volet de l'exposi­tion.

Ouverture: tous les jours de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures. Fermé le lundi. Téléphone 027 / 604710

Une copie des textes affichés à l'ex­position est disponible au service de prêt de l'ORDP

La Basilique de Valère Depuis mars de cette année la Basilique est à nouveau ouverte au public en dehors des offices.

Les actes de dépradations conunis sur des œuvres ex­posées à la Basilique justi­fient l'ouverture limitée en vigueur actuellement. L'ac­cès au chœur, au jubé et à la chapelle latérale, demeure ainsi réservé aux personnes accompagnées du guide chargé de la visite. Cette vi­site guidée est payante, y cmupris pour les classes.

Pour bénéficier d'une visite gratuite, les enseignants sont invités à solliciter les services d'Ecole et Musée, par Eric Berthod, qui se chargera de la conduite de la classe.

Pour davantage d'informa­tion, s'adresser à Ecole et Musée, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion, ou laisser vos co· ordonnées à MUte Membrezl

027 / 604152.

Ed Imhoff Librairie Vs. - Reliure

Encadrements - Gravures

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R~-Avrn 1995

LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER LE SERVICE AUTOMOBILE

MARTIGNY·ORSIÈR TIGNY· CHÂTELARD

MONT-BLANC EXPRESS

Vallée du Trient et de Chamonix-Mont Blanc

Sa lvan Les Marécottes

(télécabine de la Creusaz, zoo alpin) Finhaut

Châtelard-Giétroz (funiculaire de Barberine, train d'altitude du barrage

d'Emosson) Col de la Forclaz - Glacier du Trient

Col des Montets (réserve écologique des Aiguilles Rouges)

Chamonix- Mont Blanc

ST-BERNARD EXPRESS

Val d'Entremont'*Grand-St­Bernard, Vallée d'Aoste

Verbier (liaison directe par télécabine dès le Châble)

Fionnay Mauvoisin

Champex-Lac (télécabine de la Breya)

La Fouly - Ferret Bourg·St-Pierre

Hospice du Grand-St-Bernard Aoste par le col et le tunnel du Grand·St-Bernard

Tour des Combin.

Réductions pour les écoles

Bureau Commercial MO-MC Place de la Gare

Tél. 026/233330 - Fax 026/233331-1920 Martigny

ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation

Une fondation Nestlé

Ce printemps l ' exposition «Pique-Nique» invite tous les enfants à déjeuner sur l'herbe, du 31 mars au 3 septembre 1995_

Le festin champêtre, le camping à la plage proposent autant de moments de convivialité en rup­ture joyeuse avec le quotidien. Dans des paniers, des sacs de touriste ou des sachets en papier, le pique-nique conquiert tous les lieux, de la montagne à la mer et de la campagne à la ville. Il autorise toutes les fantaisies!

A disposition: Programmes informatiques - cafétéria.

Alimentarium, Quai Perdonnet - rue du Léman, 1800 Vevey Tél. (021) 924 4111 - Fax (021) 924 4563 Horaire d'été: du 31 mars au 29 octobre 1995, mardi à dimanche: 10 h à 17 h.

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