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Page 1: Thrombolyse et aphasie isolée : au-delà du score NIHSS

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Mots clés : Veine de Rosenthal ; Thrombose ; Neuro-BehcetIntroduction.– Les TVC profondes en rapport avec une atteintede la veine basilaire de Rosenthal (VBR) au cours de la mala-die Behcet représentent la manifestation neurologique la plusfréquente et le plus souvent inaugurale.Objectifs.– L’objectif est de déterminer les particularités cli-niques, radiologiques et thérapeutiques ainsi que évolutivesde la TVC profonde au cours de la maladie de Behcet.Méthodes.– Nous rapportons une étude rétrospective portantsur 19 malades hospitalisées au service de neurologie del’HMIMV entre janvier 1991 et décembre 2012 et ayant présentéune TVC profonde localisée à la VBR documentée par une TDMet/ou IRM ou angiographie cérébrale. Tous nos patients ontbénéficié d’un examen somatique complet et d’une étude duLCR et d’un bilan biologique complet. Ils ont été mis sous bolusde corticothérapie relayé per os associée aux immunosuppres-seurs et un traitement antithrombotique.Résultats.– Il s’agit de 14 hommes et cinq femmes avec unâge moyen de survenue de 35 ans. L’aphtose buccale étaitconstamment retrouvée à l’interrogatoire. Le tableau cliniqueétait dominé dans 17cas par une hémiparésie et une hémia-taxie. La TDM cérébrale et/ou l’IRM cérébrale a montré uneatteinte unilatérale diencéphalo-mésencéphalique (DM) dans89 % des cas. Le phlébogramme et l’angiographie cérébrale amontré une atteinte de la VBR dans tous les cas. Le diagnosticde neuro-Behcet a été retenu selon les critères internationaux1990.Discussion.– L’expression clinique de la thrombose de la VBRréalise un tableau stéréotypé de syndrome de la jonction DMcombinant hémiparésie, hémiataxie et/ou mouvements anor-maux et atteinte du nerf moteur oculaire commun. Cettelocalisation lésionnelle était retrouvée dans 46 %des cas dela série de Naci Kocer. L’angio-IRM reste la bonne méthoded’exploration. Le Pc s’est amélioré en raison de la précocité dudiagnostic et d’une meilleure approche thérapeutique.Conclusion.– La thrombose de la VBR constitue un aspect cli-nique très évocateur et singulier du neuro-Behcet. Il doit êtrereconnu en raison de son évolution favorable sous corticoïdeset anticoagulants.

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Adapter une échelle de langage (LAST : languagescreening test) du francais à l’anglais : unchallenge !H. Flowers a, C. Flamand-Roze b,∗, E. Roze c, S. Skoretz a,C. Sénal b, C. Denier b, R. Martino a

a University Of Toronto, Department Of Speech-LanguagePathology, On M5g 1v7, Toronto, Canadab CHU de Bicêtre, neurologie, 78, rue du Géneral-Leclerc, 94270 LeKremlin Bicêtre, Francec Hôpital Salpetrière, neurologie, 75013 Paris, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C.Flamand-Roze)

Mots clés : Adaptation ; Language Screening Test ; AnglaisIntroduction.– LAST est un test de dépistage rapide de l’aphasieen phase aiguë de l’accident vasculaire cérébral (AVC). Il eststandardisé et fiable, et validé en langue francaise.Objectifs.– Adapter LAST en langue anglaise grâce à un pro-cessus séquentiel, préalablement défini, et prenant en compte

les contraintes sociolinguistiques, phonémiques, morphosyn-taxiques et lexicales inhérentes à la langue.Méthodes.– Trois traducteurs ont indépendamment traduitLAST et évalué la difficulté d’adaptation des items. Cinq

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experts (traduction, linguistique, neurologie, aphasie, épidé-miologie clinique) se sont ensuite accordés sur la modificationdes items. Puis, trois traducteurs les ont cotés selon leur clarté,leur fréquence, leur équivalence conceptuelle et neurolinguis-tique. Les items non consensuels ont alors été modifiés. Enfin,LAST a été proposé à dix témoins.Résultats.– Le niveau de difficulté d’adaptation (médiane, ranginterquartile) était bas pour la dénomination (0,0), la répé-tition de mots (0,0), les cibles de la désignation (0,3), etla série (0,6). Il était élevé pour la répétition de phrases(33,22), les pièges de la désignation (10,30) et les ordres(25,30). Dix-huit items ont été reconsidérés : huit après lapremière traduction, cinq par les experts, deux jugés insuf-fisamment adaptés à la langue, trois après la passation auxtémoins.Discussion.– La validité de LAST repose en partie sur le choixdes items en fonction de leur fréquence visuelle et séman-tique, et de leur schéma phonémique : une traduction n’auraitpu reproduire ces caractéristiques. Nous avons donc effec-tué une adaptation qui a nécessité différentes étapes afin deprendre en compte les aspects linguistiques, phonémiques etmorphosyntaxiques inhérents à la langue.Conclusion.– Depuis notre adaptation de LAST en langueanglaise, différentes équipes travaillent à son harmonisation(Canada, USA, Australie, Angleterre) et à sa validation auprèsde patients en phase aiguë d’un AVC.

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Thrombolyse et aphasie isolée : au-delà du scoreNIHSSC. Flamand-Roze a,∗, M. Sarov a, S. Depuydt a, E. Roze b,C. Denier a

a CHU Bicêtre, neurologie, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 LeKremlin Bicêtre, Franceb Hôpital Pitié-Salpétrière, neurologie, 75013 Paris, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C.Flamand-Roze)

Mots clés : Urgence ; Thrombolyse ; LangageIntroduction.– Les patients présentant une aphasie isoléepeuvent présenter un score NIHSS insuffisant pour bénéfi-cier d’une thrombolyse. Ceci constitue une perte de chanceprobable, compte tenu du handicap que représente l’aphasie.Objectifs.– Démontrer l’importance de l’utilisation d’uneéchelle validée de dépistage des troubles du langage, LAST,dans le processus décisionnel de thrombolyse, particulière-ment dans le cas de patients présentant une aphasie isolée.Méthodes.– Nous avons colligé prospectivement tous lespatients thrombolysés dans notre unité de soins intensifs neu-rovasculaire (USINV) entre avril 2011 et octobre 2012. Nousavons sélectionné ceux présentant une aphasie sans défi-cit moteur, analysé et comparé les scores LAST et NIHSS àl’entrée, à 24 heures, à la sortie de l’USINV et à trois mois del’infarctus initial.Résultats.– Cinq patients suivaient nos critères d’inclusion.Les moyennes respectives des scores à l’entrée étaient :NHISS = 6,2 ± 2,5 et LAST = 4,4/15 ± 2,1 ; et à 24 heures post-thrombolyse : NIHSS = 3,2 ± 1,9 et LAST = 10,6/15 ± 1,5. À lasortie de l’USINV, les scores moyens étaient : NIHSS = 1 ± 1,2 etLAST = 13,4 ± 2,3. LAST était normalisé (=15/15) pour tous lespatients à trois mois.

Discussion.– Nous avons étudié cinq patients ayant bénéficiéd’une thrombolyse intraveineuse dans le cadre d’une aphasiesans trouble moteur associé, avec un score NIHSS initial infé-rieur ou égal à 10 et un score LAST inférieur ou égal à 6/15. La
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écupération totale des capacités langagières de ces patientstrois mois nous montre qu’il faut considérer le score LAST

omme un outil essentiel dans le processus décisionnel dehrombolyse.onclusion.– La seule prise en compte du NIHSS nous apparaît

nsuffisante pour discuter la thrombolyse dans l’aphasie iso-ée : l’usage de LAST est souhaitable pour la détecter et évaluera gravité.

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pport de l’IRM multimodale et facteursrédictifs pour le diagnostic d’accidentasculaire cérébral ischémique lors d’un vertigeigu isolé au service d’accueil des urgences :tude prospective monocentrique au CH deerpignan. Gaillard ∗, A. Dutray , N. Gresillon , N. Olivier , A. Akouz ,

.-L. Bertrand , D. SablotService de neurologie, centre hospitalier de perpignan (CHP), 20,venue du Languedoc, 66046 Perpignan cedex 9, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (N. Gaillard)

ots clés : Syndrome vestibulaire aigu ; IRM cérébrale ;rédiction infarctus cérébralntroduction.– Le vertige est un motif fréquent d’admission auAU. Une des difficultés est de distinguer précocement unccident ischémique vertébro-basilaire (AIVB) d’une atteinteestibulaire non vasculaire.bjectifs.–décrire les caractéristiques des syndrome vestibulaires aigus

solés (SVAI) au SAU ;déterminer d’éventuels facteurs prédictifs d’AIVB ;évaluer la rentabilité diagnostique de l’IRM multimodale pré-oce pour le diagnostic d’AIVB.éthodes.– Étude prospective monocentrique incluant toutatient admis au SAU pour SVAI et d’étiologie indéter-inée en excluant un pseudo-vertige ou une étiologie

ttribuable au SVAI dès l’admission. Les données étaientecueillies par un neurologue et un ORL dans les 48 heures :aractéristiques du vertige, latérodéviation, signes associés,xamen clinique standardisé (oculomotricité, nystagmus,kew-deviation, déviation des index, Fukuda, Head impulseest, Dix Hallpike), vidéonystagmoscopie, vidéonystagmo-raphie, un scanner sans injection et une IRM cérébraletandardisée (FLAIR, Diffusion, TOF, Fiesta, T2*, T1 Fatsat et1 gado sur CAI) dans les dix jours suivant l’admission.ésultats.– Trente-huit cas ont été étudiés parmi97 admissions pour « vertige » au SAU sur cinq mois : H/F4 %, âge moyen 64,8 ans (extrêmes 27 et 87 ans). Trente-septour cent des SVAI ont été attribués à un AIVB. La cohorteomporte : 16 SVAI périphériques (42,1 %) dont 6 VPPB, troisénière, trois névrites vestibulaires et quatre non précisés ;

5 SVAI centraux (39,5 %) dont 14 AIVB présumés et uneésion inflammatoire ; et sept vertiges d’origine indéterminée18,4 %).iscussion.– Les facteurs associés à un SVAI « Central » (analysenivariée) étaient un antécédent d’HTA (80 vs 44 % ; p = 0,043) ;

’absence de caractère rotatoire (100 vs 43 % ; p = 0,03) lorsquen nystagmus était présent (49 % des cas) ; une ataxie statiquessociée (47 vs 19 % ; p = 0,077). Le scanner était contributif

ans deux cas (5 %) et l’IRM dans huit (21 %) dont quatre AIVBocumentés (10 %).onclusion.– Un premier SVAI au SAU doit conduire à la réali-ation d’une IRM en urgence au moindre doute pour éliminer

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un AIVB, même en l’absence de signes neurologiques, vesti-bulaires ou oculomoteurs associés spécifiques.

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Complications vasculaires de la bromocriptinedans la période du post-partumC. Ghitu b,∗, G. Marc b, S. Godard b, J.-Y. Tanguy e,L. Santhiles c, H.-D. Fournier d, C. Verny a

a Neurologie, CHU d’Angers, 49100 Angers, Franceb Unité de soins intensifs de neurovasculaire, CHU d’Angers, 3,allée Georges-Pompidou, appartement 68, 49100 Angers, Francec Gynécologie-obstétrique, CHU d’Angers, 49100 Angers, Franced Neurochirurgie, CHU d’Angers, 49100 Angers, Francee Radiologie, CHU Angers, 49100 Angers, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Ghitu)

Mots clés : Vasospasme ; Bromocriptine ; Post-PartumIntroduction.– La bromocriptine, agoniste dopaminergique,indiqué dans l’inhibition de la lactation a des effets indési-rables vasculaires graves. Nous rapportons deux cas survenusen post-partum pour lesquels son imputabilité est suspectée.Observation.– Ces deux patientes furent hospitalisées en post-partum et traitées par bromocriptine pour inhiber la lactation.Mme Fa, 27 ans, primipare développa à j4 de son accouche-ment un malaise suivi d’une tétraparésie avec cécité corticale.L’IRM cérébrale montra des lésions corticales d’anoxie. Surle plan biologique, on retrouvait entre autre une élévationde la troponine. L’électrocardiogramme montra des signesd’ischémie dans le territoire inférieur. L’échographie iden-tifia un épanchement péricardique. L’IRM cardiaque mit enévidence une zone akinétique inféro-séptale basale signantun foyer de nécrose myocardique avec coronarographie.L’hypothèse d’un infarctus du myocarde (IDM) à coronairessaines compliqué d’une perte de connaissance prolongéeentraînant une anoxie cérébrale fut retenue.Mme Fo, 40 ans, G7 P5 présenta à j5 du post-partum des cépha-lées en coup de tonnerre suivies d’une hémiplégie droiteet d’une aphasie. L’IRM cérébrale retrouvait un hématomefronto-insulaire gauche. L’artériographie réalisée retrouvaitun aspect artériel compatible avec un syndrome de vasocons-triction cérébrale réversible (SVCR).Discussion.– La bromocriptine est un dérivé ergoté pouvantinduire un vasospasme. La période du post-partum est pro-pice à la survenue de complications vasculaires. L’enquêterelative aux effets indésirables de la bromocriptine réaliséepar la Commission nationale de pharmacovigilance en mars2012 rapporte entre 1994 et 2010, 105 cas d’effets secondairesgraves dont deux décès, avec une prépondérance de compli-cations vasculaires.Conclusion.– Compte tenu des complications certes rares maispotentiellement graves (IDM, HTA, AVC, SVCR, convulsions,vertiges, psychiatriques), la bromocriptine ne devrait plus êtreutilisée dans cette indication.

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Causes de mortalité par hémorragie cérébraleau CHU de BrazzavilleT.R. Gombet a,∗, P.M. Ossou-Nguiet b, T.N. Gankama c,

G.F. Otiobanda d, B.F.Ellenga-Mbolla a, B. Bandzouzi-Ndamba c

a Urgences, CHU de Brazzaville, BP 32, 13, boulevard MaréchalLyautey, Brazzaville, Congob Neurologie, CHU de Brazzaville, BP 32 Brazzaville, Congo


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