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Aide publique au développement

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Depuis son initiation à la sortie de la deuxième guerre mondiale, l’Aide au Développement semble être restée au stade de concept. Certes, des sommes importantes ont été allouées aux pays « du Sud » comme on les a longtemps appelés. Mais d’année en année, on constate qu’elle ne résout 0pas les problè-mes mais sert plutôt à encourager le saupoudrage de projets dit « globaux ».

Dans le cadre de ces dispositions, une déclaration solennelle, Déclaration du Millénaire, fut émise par l’Organisation des Nations Unies en l’an 2000 pour

passer à la vitesse supérieure. Une autre résolution par-dessus toutes celles lancées depuis le Sommet de La Havane en 1947 par laquelle on promettait de sortir les pays pauvres de leur état socio-écono-mique lamentable.

« Nous ne ménagerons aucun effort pour délivrer nos semblables - hommes, femmes et enfants - de la misère, phénomène abject et déshumanisant qui touche actuellement plus d’un mil-liard de personnes. Nous sommes résolus à faire du droit au développement une réalité pour tous et à mettre l’humanité entière à l’abri du besoin. » jura-t-on en ce début de siècle.

AFRIQUE EXPANSION Magazine 1Source: Le Partenariat mondial pour le développement à la croisée des chemins Copyright © Nations Unies, 2010

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De la réduction de l’extrême pauvreté à la garantie d’un environnement durable, plusieurs stratégies devaient être nécessaires. Ces objectifs rejoignaient ainsi la volonté de contribuer à rédui-re l’extrême pauvreté et la faim avant l’an 2015 à travers le renforcement du comerse international, de l’aide financière ou immatérielle et l’implica-tion dans la façon dont sont gérés les pays en voie de développement.

L’Aide publique au développement (APD) proprement dite, est définie comme le montant net des dons et prêts accordés à des conditions favorables par des organismes publics aux pays et aux territoires figurant sur la liste des bénéficiaires du « Comité d’aide au

développement » (CAD) de l’Organisation de coo-pération et de développement économiques (OCDE). Le CAD compte les représentants de 22 grands pays donateurs – également membres de l’OCDE – et de la Commission de l’Union européenne. Autre-fois, les membres du CAD versaient l’essentiel de l’APD mondiale, mais il est généralement admis que « d’autres donneurs, appartenant ou non à l’OCDE, n’en jouent pas moins un rôle grandissant dans la coopération pour le développement.» Dans le cadre des Objectifs du millénaire, il a donc été question de faire passer l’Aide publique au déve-loppement au chiffre historique de 0,7% du revenu national brut (RNB) d’ici 2015 après avoir atteint l’objectif intermédiaire de 0,56% en 2010.

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Source: Le Partenariat mondial pour le développement à la croisée des chemins Copyright © Nations Unies, 2010

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En termes de pourcentage, seuls quelques pays européens avaient pu, dès 2006, atteindre les 0,7% requis. Il s’agit du Danemark, du Luxembourg, des Pays-Bas et de la Suède. Les locomotives que sont le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, les plus importants donateurs en volume, y avaient respecti-vement consacré 0,51%, 0,47% et 0,36%. De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis et le Canada flirtaient respectivement avec 0,16% pour les premiers et 0,25% pour le second. Ce qui est un curieux paradoxe quand on sait qu’en termes absolus, les donateurs les plus importants en 2009 sont : les États-Unis (29,48 milliard $), le Japon (16,40), la France (15,26), l’Allemagne (13,25) et le Royaume-Uni (11,70).

Source: Le Partenariat mondial pour le développement à la croisée des chemins Copyright © Nations Unies, 2010

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Est-ce suffisant ?Compte tenu des multiples soubresauts écono-miques, dont la dernière crise, il devient évident que l’APD est nettement faible par rapport aux besoins de plus en plus criants dans les pays pauvres, devenus pour la plupart, très endettés. Le nombre des bouches à nourrir en hausse, les soins de santé en berne et surtout des tissus industriels pour beaucoup embryonnaires, demandent non seulement des stratégies réalistes, mais encore des moyens de suivi sans lesquels toute initiative resterait un vain effort.

Les analystes Mark Sundberg et Alan Gelb ont expliqué que « l’aide est souvent assimilée au financement du développement, mais en réa-lité une grande partie est accordée à d’autres fins. Ainsi, les pays de l’OCDE considèrent une large gamme de financements comme faisant

partie de l’APD, notamment des dons à objectifs spécifiques tels que les coûts d’administration des programmes, l’aide alimentaire et l’aide d’urgen-ce, la coopération technique et les allégements de dette. Le reste est formé des «dons à objectifs non spécifiques» et constitue ce que les contribuables considèrent généralement comme l’aide extérieu-re : le financement de projets dans les domaines de l’éducation, de l’infrastructure et de la santé, ainsi que l’aide au budget général. Au fil du temps, cette fraction de l’aide allouée à des projets et programmes a diminué. Mesurée par habitant, la baisse observée au cours des années 90 a été très prononcée et n’est toujours pas corrigée. »

Cela appelle absolument un changement du vi-sage de l’aide dont l’APD en reste la première sour-ce, pour qu’elle soit réellement utile… et efficace.

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Source: Le Partenariat mondial pour le développement à la croisée des chemins Copyright © Nations Unies, 2010

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“Pour beaucoup, l’aide publique au développement ne représente qu’une astuce économique et commerciale de la part des pays industrialisés pour permettre aux organismes internationaux et aux multinationales de multiplier leurs profits sous couvert d’aide humanitaire, et aux chefs d’État des pays bénéficiaires connus souvent comme étant loin d’être des démocrates, de s’enrichir au détriment des vrais destinataires”

Source: Le Partenariat mondial pour le développement à la croisée des chemins Copyright © Nations Unies, 2010

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