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Le Moyen-âge II

Histoire Littéraire Néerlandaise Le Moyen âge I I

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•La littérature édifiante : littérature qui porte à la vertu et à la piété (dévotion à Dieu et à la religion).

•Deux types de littérature édifiante : - Les vies : biographie ou histoire d’un Saint.- Les légendes : récits merveilleux où les faits historiques sont transformés par l’imagination populaire ou par l’invention poétique.

• La légende de soeur Béatrice (autour 1370)Un conte de plus de 1000 vers rimés d’un auteur inconnu.

• L’opposition entre le monde terrestre et le monde céleste.- La beauté du monde terrestre est séduisant, or cette beauté est éphémère. “Je crains de regretter mon acte ; ce monde est si trompeur”.- La beauté du monde célèste est moins séduisant, or cette beauté est d’un niveau supérieur.

• La légende de Maria ou l’intercession miraculeuse de la Vierge.- La Vierge intervient pour réparer les maux.- Le pêché du personnage principal est pardonné.

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Les cinq derniers vers de la légende de soeur Beátrice :

“Prions maintenant, petits et grands,A qui ce miracle est conté,Que Marie veuille intercéderPour nous dans cette douce valléeOù Dieu jugera l’humanité.”

• Quelle est la leçon morale qu’inspire cette légende ?Prions, et Marie intercède.Le pêche peut être grand, mais par la loyauté à la Vierge, par la manifestation d’un repent sincère et par la confession, le pêche peut être pardonné.

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• Chanson de geste : poème en vers rimés chantant les exploits des héros historiques ou légendaires.L’inspiration française : Roman de Renard, Chanson de Roland. Traduction libre du français en moyen-néerlandais.

• Charles et Elegast (auteur inconnu, autour 1250).

Personnages principaux

ElegastChevallier audacieux. Malgré son bannissement de la cour, il reste fidèle et loyal à son roi.

CharlemagneEmpereur dévot. Malgré sa puissance et son courage, il éprouve des doutes et de la peur.

EgghericTraître. Marié avec la sœur de Charlemagne, il veut tuer son beau-frère et s’emparer du trône.

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Résumé de l’action principaleDieu ordonne Charlemagne de commettre un vol. Charlemagne obéit et se déguise en voleur. Dans une fôret, il rencontre Elegast, un duc banni de la cour pour un méfait minime et qui vit dès lors de la rapine. Elegast ne reconnait pas le roi qui ne veut pas dire son nom. Après avoir battu Elegast dans un duel, Charlemagne propose Elegast d’aller voler le roi. Elegast refuse cette invitation avec indignation et prouve ainsi sa loyauté au roi. Elegast propose alors le roi d’aller voler Eggheric, le beau-frère de Charlemagne. Entrés au château d’Eggheric, les deux découvrent un complot contre le roi mené par Eggheric qui veut assassiner Charlemagne. Charlemagne comprend maintenant pourquoi Dieu lui a imposé cette démarche étrange. Le roi déguisé quitte Elegast et retourne au château où il convoque Egghéric, le traître. Au cours d’un duel, Eggheric est tué par Elegast. La femme d’Eggheric (la sœur du roi) est donnée en mariage à Elegast, qui recouvre alors son honneur et sa place à la cour de Charlemagne.

1. Le duel entre Charlemagne et ElegastLe Noir : Elegast. Vêtu en noir, Elegast représente le danger inconnu. Symbolique de couleurs : noir = le mal, le diable / blanc = le bien, Dieu.Symbolique renversé : Elegast n’a que l’image noir, son cœur est blanc.

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2. La trahison découverte

Le destin du traître : « trouveront aussi la mort » « le sang lui coulerait fort, celui d’Eggheric d’abord ».

La trahison découverte : « leurs vêtements on enlève. Portaient à même la peauBlancs hauberts et dagues brèves.L’infamie était notoire. »

3. Le duel entre Elegast et Eggheric

Charlemagne, le roi chrétien par excellence : « Dieu vrai, qui êtes au ciel,de vos bienfaits grand merci.Me comblez d’honneurs sans cesse.Ont raison ceux qui vous servent.Les protégez âme et corpsquand demandent réconfort. »

Le traître« … Dans la cohorteil était le mieux armée. »

La selle« Sans attendre, fit alorsmettre à son cheval la sellequ’avait prise à Eggheric. »

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Les « abele spelen »Abel : dérivé du français habile au sens artistique.Théâtre assez sérieux mis en scène en ville pour inspirer des leçons morales.Personnages élevés (princes, rois, ducs, etc.).

Lancelot de Danemark (auteur inconnu, 1486)

Résumé de l’action principaleLe chevalier Lancelot est follement amoureux de Sanderijn, une jeune mademoiselle qui travaille à la cour. Lancelot fait ses avances, mais Sanderijn ne veut pas de lui, elle appartient à une autre classe sociale. La mère de Lancelot pense que l’amour du noble gentilhomme diminue après avoir passé une nuit avec Sanderijn. Elle autorise son fils de passer une seule nuit avec elle, sur la condition qu’il l’abonne après. Lorsque Lancelot, d’après l’idée de sa mère, simule d’être malade, il couche ensemble avec Sanderijn qui était venue pour rendre visite au malade. Le lendemain Lancelot tient sa promesse faite à sa mère et il ignore Sanderijn. Sanderijn, affligé et mourante de honte, quitte la cour. Elle est courtoisement accueillie par un autre chevalier, elle tombe amoureuse et les deux se marient. Petit à petit, Lancelot découvre qu’il a été honteux avec Sanderijn et il commence à regrette son acte. Lancelot envoie son domestique Reinout pour lui apporter sa Sanderijn. Quant à Sanderijn, elle ne veut plus rentrer à la cour de Lancelot, elle est heureuse dans son mariage. Lancelot comprend qu’il ne reverra jamais Sanderijn. Il meurt de chagrin.

Quelle leçon morale inspire cet « abel spel » ? Chacun doit connaître sa place dans la société et ne doit pas se laisser emporter par ses émotions.

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Le « klucht » ou le « sotternie » = la sottie en français.Théâtre assez humoristique.Personnages bas (paysans).Libérer le trop-plein, un peu de légèreté après l’« abel spel ».