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Journal des élèves de Première ES 2010-2011 LILLE 1

Jour tri der 20

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1es 2010-11

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Page 1: Jour tri der 20

Journal des élèves de Première ES2010-2011

LILLE

Lycée du Bugey

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1ES1 et1ES22010- 2011

Edito Dans le cadre de projets pédagogiques les élèves des deux classes de 1ES

du lycée du Bugey ont effectué plusieurs sorties tout au long de l’année scolaire 2010-2011 qui nous ont permis de réaliser les articles de ce journal.

Tout d’abord, dans le cadre Demain en main financé par la région Rhône Alpes, le projet « les médiateurs de l’art contemporain à Belley » avec le musée d’art contemporain de Lyon, nous a permis de travailler sur l’exposition Adilon qui s’est prolongée par la visite du lycée Sainte Marie. Puis nous sommes allés voir l’exposition Tayou au MAC et dans plusieurs quartiers de Lyon.

Avec Lycéens au cinéma, projet Région Rhône Alpes, nous avons vu et analysé 3 films : « It’s a free world » de Ken Loach, « Adieu Gary » de Nassim Amaouche, « La famille Tenenbaum » de Wes Anderson.

La réalisation de ce journal nous permet de financer en partie notre voyage de 4 jours à Lille et Bruges, initié et organisé par Mme Tournemire professeur d’histoire géographie. Les nombreuses sorties pédagogiques effectuées lors de ce voyage viennent compléter ce journal.

Nous remercions nos sponsors pour leur aide financière.Nous remercions Françoise Tournemire et Elisabeth Jugnon, professeur de

SES qui a initié les projets : les médiateurs de l’art contemporain et Lycéens au cinéma, ainsi que l’ensemble des équipes pédagogiques sans qui ces projets n’auraient pu être réalisés.

Et nous soulignons l’aide et la participation de Frank Chollat Namy, notre CPE toujours prêt à nous faire découvrir à pied, toutes les ruelles du monde entier.

Sommaire :Sortie musée d’art contemporain de Lyon,

Exposition Georges Adilon1- Jules Ronchail : 4/8/842- Marion Sérafini : une architecture qui éduque3- Maxime Clot : l’architecture symbole de liberté4- Charlène Spirito : La musique a une place centrale dans l’éducation5- Mathias Burgos : Georges Adilon, un homme libre

Exposition Bruce Nauman6- Clément Bastion : Des performances pour nous provoquer

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Sortie Lycéens au cinéma« It’s a free world » de Ken Loach

7- Thomas Grâce : La transformation des inégalités sociales8- Annaelle Gaillard : Qu’est ce qu’être parent ?9- Elisa Moisset : la liberté vue par Ken Loach10-Tiffany Chapot : Peut-on s’en sortir dans une société sans droits ?11- Maxime Mazuir : offrir une moto électrique à son fils de 10 ans, est ce un véritable cadeau ?

« Adieu Gary »12- Leslie Gréau : La transformation du travail a changé la place des hommes13- Lucas Emin : Une société Kleenex14- Clément Bastion : Perdu après le passage de la conquête de l’industrie15- Maxime Tranchand : S’engager dans la vie16- Fatima Bachatou : Qu’est ce qu’une cité ouvrière ?17-Cyril Halluitte : le western de la cité ouvrière

Sortie MAC exposition Tayou18- Leslie Gréau : L’art et le visiteur19- Annaelle Gaillard : S’évader de nos habitudes20- Marion Perrin : Un artiste entre deux mondes21- Maxime Tranchand : Tayou un artiste moderne, engagé dans son époque22- Michael Fernandez : Réveiller nos sens pour se réapproprier le monde23- Siham Belmoussa : qu’est ce qu’une œuvre d’art ?

Voyage à Lille24- Michael Fernandez : Des acquis sociaux en péril25- Noémie Gay : l’industrialisation de la mort26- Coralie Grégoire : Craonne : Un souvenir impérissable ?27-Anaîs Giroud : Les beffrois : Symboles de liberté et de richesse28- Clément Bastion et Jordan Lacroix : Pink Floyd, animal un album et sa pochette symbolique d’une époque29- Thomas Berrez : Des progrès dans les mines qui ne bénéficient pas aux mineurs30- Victor Van Ginkel : Les corons et le familistère de Guise : habitat ouvrier individuel ou collectif ?

La sortie théâtre Les chaises

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Sommaire : nos partenaires

1- Jean Bouvier Bregnier Cordon2- Tranchand SAS Belley3- SARL Carotte primeurs Massignieu 4- Keller Pierre Yves Ceyzérieu5- Photo Phil Belley6- APS sécurité incendie Saint Priest7- ATME Deschamps Belley8- Créa’tif coiffeur Culoz 9- Chapot Philippe Paysagiste 10- Gandelin Techniques électriques Béon Culoz 11- ETS Juillet SES Champagne en Valromey12- Gesler SA Hotonnes13- Volvo Belley

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1-RONCHAIL Jules 1°ES2 Georges Adilon

4-8-84

4-8-84 vue d’une montgolfière

Une des œuvres les plus imposante et impressionnante de Georges Adilon est sans conteste 4-8-84. Le titre de cette œuvre est la date à laquelle G.Adilon finit de la réaliser. Il utilisa ce procédé pour beaucoup de ses œuvres. Il prend date avec nous. Elle ne mesure pas moins de 16,5mx52m, soit 720 feuilles assemblées qui mesurent elles-mêmes 2x130 cm. Cette œuvre est tellement imposante qu'elle ne sera jamais exposée dans son intégralité. Seul le Musée d'Art Contemporain (MAC) de Lyon l'expose par « fragments » qui sont définis par Adilon lui-même.

Ce que recherche Adilon quand il crée des œuvres c’est de les inscrire dans l'espace. C'est ce qu'il fait lorsqu'il rénove le Lycée Sainte-Marie à Lyon en conservant l'ancien pour lui incorporer le moderne. Mais c'est sans aucun doute avec 4-8-84, qu'il réussit à atteindre cet objectif ; en effet cette œuvre reflète notre société. Une société dans laquelle nous voulons toujours faire plus, toujours plus grand jusqu'à dépasser en quelque sorte les lois de la physique. Il veut montrer que si nous poussons les choses à l'extrême cela n'a aucun but. Il réussit car la seule représentation de l'œuvre complète est pratiquement impossible, elle ne sera jamais exposée dans sa totalité, seule une vue de montgolfière permet de la voir.

Pour réaliser cette œuvre il procède de la même façon que sur ses œuvres précédentes mais à plus grande échelle. Il fixe des feuilles offset de 190g et mesurant 92x130cm, à l'aide de ruban adhésif. Il répand sur celles-ci de la peinture glycérophtalique noire. Ce papier spécial qui est en quelque sorte plastifié et cette peinture noir métal qui reflète la lumière lui a permis de jouer avec la lumière et avec les formes, c'est une peinture très maniable. Le fait de projeter cette peinture de façon « anarchique » sur le papier donne un mouvement à l'œuvre. Après son décès, on a retrouvé un article de journal qui disait que des physiciens avaient réussi à faire le noir le plus profond au monde. C'est ce que voulait faire G.Adilon, un grand nombre de ses œuvres sont totalement noires. G.Adilon choisit en fin de compte cette peinture noire qui reflète la lumière pour nous permettre de nous voir à l'intérieur, comme dans la profondeur d'un immense lac noir.

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L'œuvre 4-8-84 de G.Adilon est une véritable performance, à la fois grâce à sa taille, et à son format. C'est dans cette œuvre que G.Adilon réussit à réaliser tous ses objectifs en tant qu'artiste, et cela au cours d’une unique présentation de l'œuvre dans sa totalité. Il prend date avec nous de l'absurdité de notre société, de notre recherche du « toujours plus », tout en inscrivant notre reflet dans cette œuvre. Il réussit à donner vie à celle-ci et à nous emporter dans son univers, pour lancer un cri d'alerte.

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2- Serafini Marion 1ES2 Georges Adilon

Une architecture qui éduque

Georges Adilon est un architecte et artiste contemporain reconnu. En 1964, il rencontre le Père Perrot, c’est le début du projet architectural pour l’Externat Sainte-Marie à Lyon.

Georges Adilon rénove l’Externat Sainte-Marie avec beaucoup de détails et d’originalité. Effectivement avec les façades du bâtiment, il va créer un style en rajoutant des éléments modernes à de l’ancien. De ce fait, cela crée une sédimentation, comme s’il créait un lien entre les élèves qui sont passés autrefois dans ce lycée et ceux d’aujourd’hui. Il ne veut rien démolir, il souhaite laisser de multiples « traces » du passé, pour que l’on puisse lire les différentes époques. Nous avons donc une cohabitation de différents styles architecturaux, ce qui peut être une source d’enrichissement dans une école. Georges Adilon est donc différent des autres architectes qui rasent tout et détruisent bien souvent toutes traces du passé. Il a aménagé ce bâtiment comme s’il nous montrait qu’il fallait construire notre avenir avec notre passé.

Vue de la cour du lycée Sainte-Marie

Georges Adilon a également créé des poignées de porte originales. Elles sont placées très basses et sont toutes différentes les unes des autres. Georges Adilon veut casser la monotonie. Il souhaite que nous prenions conscience de nos gestes, de nos actes à chaque instant. Il espère avec ce détail original casser petit à petit nos automatismes et que l’on se réapproprie chaque instant de notre vie pour en faire un instant unique.

Les fenêtres sont aussi toutes différentes les unes des autres de par leur taille et leur forme. Le lycée se situant sur la colline Saint-Barthélemy permet aux élèves d’avoir une vue imprenable sur Lyon. Ainsi les lycéens n’ont donc pas le sentiment d’être enfermés dans une salle de cours : la ville, son histoire, son présent, ses couleurs s’offrent à eux, ce qui aiguise leur curiosité, mêlant le travail à l’agréable. Leur réflexion peut se porter sur la société qui les entoure.

Sa conception de l’éducation : construire l’avenir à partir du passé, prendre conscience de chaque instant et être ouvert sur la société.

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3-Clot Maxime 1ES2 Georges Adilon

L’architecture symbole de la liberté

Georges Adilon s’est posé la question de l’éducation. Quelles peuvent être les meilleures conditions de travail pour les élèves ?

Le lycée Sainte-Marie est construit au cœur du Vieux Lyon, à côté de la colline de Fourvière. Il surplombe toute la ville de Lyon. Les élèves sont plongés dans un magnifique panorama. Une idée première semble prévaloir dans ce cadre, le bien-être. Il est vrai que lorsque l’on parle de vue sur une ville, on pense tout de suite à une vue sur les immeubles, les industries, les centres commerciaux ; or, cette vue sur Lyon est totalement différente de cela, même si les immeubles sont dans notre champ de vision du haut de la colline, les couleurs sont chaudes, on a une vue que l’on pourrait qualifier de « reposante ».

Les élèves, lors de leur récréation, ou toute autre activité extérieure, peuvent avoir un moment de liberté, comme s’ils étaient en haut d’une montagne et qu’ils se plongeaient dans la vallée au loin.

Pour Georges Adilon l’élève doit être dans les meilleures conditions pour fournir un bon travail. Il a donc préféré construire des « terrasses  » pour avoir cette vue sur la ville de Lyon, au lieu de construire de grands murs, pour tout fermer, pour délimiter l’espace lycée de l’espace public, comme dans une prison et ne plus avoir la même liberté qu’aujourd’hui. Construire des murs lui aurait été plus simple, mais il a pensé qu’il fallait au contraire donner des ouvertures sur la ville, comme pour donner envie de s’ouvrir sur la vie, ne pas avoir peur de s‘ouvrir.

Georges Adilon a une conception de l’architecture et de l’éducation qui doit donner envie de voyager, d'éveiller la curiosité des élèves, d'éveiller leur sens. Pour cela il faut apprendre à ne pas se laisser enfermer dans la routine du quotidien.

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Une partie de la vue sur Lyon, très apprécié par les élèves.

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4-SPIRITO Charlène 1ES2 Georges Adilon ♪♪

La musique a une place centrale dans l'éducation.

En entrant dans ce lycée, nous avons pu entendre en fond sonore « Mistral Gagnant » de Renaud, un classique de la chanson française joué au piano. Cet air a donné un côté chaleureux et accueillant à ce lycée, comme si il nous prenait pour nous entraîner, pour nous mettre dans de bonnes conditions pour travailler et bien commencer la journée. La musique a un rôle apaisant sur les élèves. Elle a des vertus positives pour notre cerveau.

Dans la cour, entre les différentes terrasses, des barrières sont présentes. En les observant, on remarque qu'elles prennent la forme de partitions de musique. Elles tracent des courbes créant des rythmes dans l'espace. Chacun peut suivre la direction qu'il veut, comme un air de musique qui flotte dans l'air, comme si les élèves pouvaient créer leurs notes sur ces partitions imaginaires, et prendre la direction qu'ils souhaitent.

Le lycée est également équipé d'une salle de musique. La pratique de la musique fait partie de la culture enseignée à ces jeunes, c'est éduquer son oreille. Les élèves peuvent donc s'exprimer par le biais de cet art. La culture musicale vient enrichir les autres enseignements. La musique transporte et se diffuse dans tout l'espace, mêlant travail et plaisir, la recherche et la détente.

C'est une impression d'harmonie, l'harmonie entre les différents bâtiments, l'harmonie entre l'architecture ancienne et moderne, les courbes que peuvent suivre notre regard, notre ouïe suit ces harmonies musicales. Le mélange de la musique et d'autres thèmes apparaît comme des accords musicaux, c'est à dire plusieurs notes jouées en même temps.

Le directeur de l'établissement et Georges Adilon pensaient que l'apprentissage scolaire devait être un plaisir. La musique et l'architecture sont mises au service de l'éducation de nos sens. Le directeur a donné la clé de départ et la mesure, l'architecte Adillon a posé ces notes et le rythme.

Éduquer, c'est rechercher l'harmonie en se divertissant. ♪♫

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5-Burgos Mathias 1ES2

Georges Adilon, un homme libre.

Georges Adilon, était un homme très attaché à la liberté. En plus de pouvoir remarquer un certain esprit d’évasion dans la plupart de ses œuvres, nous pouvons remarquer que dans le lycée qu’il a rénové, ce sentiment de liberté est omniprésent.

Simplement dans la forme générale du lycée, nous pouvons remarquer ces quelques petites touches, mais pourtant très présentes portant la marque de l’esprit d’évasion d’Adilon. Un grand balcon a été créé dans la première cour, avec une vue gigantesque sur tout Lyon et ses alentours, avec une simple barrière très fine, qui nous sépare du vide, donnant le sentiment que l’on peut s’envoler depuis cette place reculée. La barrière rappelle la forme des vagues, des vagues qui roulent sur la mer, d’un bout à l’autre sur des milliers de kilomètres, comme dans une sorte d’infinité que la forme et l’entrelacement des barrières imitent à la perfection, créant ce même sentiment. Ce balcon est tenu à l’écart du reste de la cour, il faut emprunter un petit chemin pour y accéder. Cet endroit apparaît comme une sorte de refuge pour les élèves, un endroit propice à l’évasion. La vue sur Lyon offre un espace et une opportunité d’évasion à toutes les pensées, libérant l’esprit, comme le souhaitait Georges Adilon. Au dessus de ce balcon, sur la droite, se dresse un bâtiment du lycée, qui se révèle être une salle de classe. La salle est garnie d’une grande baie vitrée qui ouvre le fond de la classe, offrant cette même vue grandiose sur Lyon, une incitation à l’évasion assez en contradiction avec son emplacement. Une salle de classe est censée captée l’attention des élèves.

La bibliothèque, un lieu qui demande généralement aussi un minimum de concentration, offre encore cette vue, sous un autre angle, de la ville et de l’agglomération lyonnaise, avec une même gigantesque baie vitrée couvrant l’ensemble de ce qui aurait pu être le mur de la pièce.

Adilon a réussi à créer avec de simples matériaux, un sentiment de liberté, poussant à l’évasion, au sein de ce lycée, pas tellement ordinaire.

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6-Bastion clément 1ES2 Bruce Nauman.

Des performances pour nous provoquer

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Bruce Nauman est un artiste peintre et vidéaste américain né en 1941. Il fait ses études à l’université du Wisconsin, puis à l’université Davis en Californie où il étudie l’art. Dès les années 60, il commence à travailler le thème du corps et de ses déplacements à travers son travail. C’est à sa première exposition en 1966 qu’il dit pratiquer ‘’un art qui agresse le spectateur’’. Il est exact que lors de notre visite au Musée d’Art Contemporain de Lyon, ses performances nous ont beaucoup choqués et même gênés, plus le temps passait, plus elles nous paraissaient insupportables.

Dès l’arrivée dans son exposition, nos yeux se posent sur cette sculpture difforme de 2 chiens, dont leurs membres ont été changés de place. Les animaux sont découpés et reconstruits selon les besoins d’un savant fou.

Puis d’autres films nous dérangent, eux aussi. On retrouve Bruce seul qui soumet son corps à la répétions de gestes jusqu’à l’aliénation total de tout son corps, c'est-à-dire qu’il atteint une situation dans laquelle son cerveau ne réfléchit plus à tous ses gestes.

A travers ses performances il cherche à nous faire réfléchir sur la condition humaine de notre temps.

Chacune de ses vidéos durent 50 minutes à 1h30. Il nous pousse à nous poser des questions sur tous les gestes que le travail, la société nous contraignent à faire, et que nous exerçons sans y faire attention. Il explique : "Fondamentalement, mon œuvre est issue de la colère que provoque en moi la condition humaine….’’, c’est l’idée que d’autres artistes ont cherchée à défendre, comme Charlie Chaplin avec les temps modernes.

Bruce Nauman est un artiste qui ne cherche pas forcément à la beauté esthétique d’une œuvre d’art mais plutôt les questions, les réflexions que peuvent entraîner ces performances artistiques.

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7-Grâce Thomas 1ère ES 2 «It’s a free World»

La transformation des inégalités sociales

Dans cette société, Angie veut occuper une position dominante, elle veut s’élever, devenir chef d’entreprise, diriger des travailleurs pour lesquels elle décidera de tout. Nous sommes plus habitués à voir des hommes dans ce rôle. Par exemple, en 2000, une étude montrait que seul 3% des PDG d'une entreprise de plus de 500 salariés étaient des femmes. Nous sommes face à une femme qui accède à un rôle d’homme. Elle décide du sort des salariés en les embauchant ou pas, de leur rémunération, et elle choisit de les inviter en soirée, après le travail, elle peut disposer d’eux. Ces pratiques machistes sont plus courantes chez certains hommes. La liberté serait donc que les femmes accèdent à un rôle de domination économique et sexuel qui semblait plus fréquent chez certains hommes auparavant.

En effet, «It's a Free World» place des hommes en situation dévalorisante, ils n'ont pas cette image de «chef» : soit ils sont sans papier totalement dépendants, pauvres économiquement, soit ce sont des britanniques perdants qui ont perdu et renoncé à la compétition économique. Le père de Jamie caractérise parfaitement cette idée, chômeur passant ses journées à boire de l'alcool et à regarder la télévision. Plutôt que d'être glorifiés et vus comme des modèles, ils sont pauvres, dépendants, perdants dans une société où l’argent tient une place centrale.

Angela et ses employés

La transformation des rôles entre hommes et femmes nous permet également de mettre en évidence les inégalités sociales de cette société. Nous avons une opposition entre des «dominants» et des «dominés». Les dominants sont les personnes qui ont du pouvoir qui peuvent décider du sort des autres et une place valorisante dans la société, alors que les dominés sont au service ou presque des dominants, possédant un niveau de vie bien moins prospère, et sont totalement dévalorisés. Ces inégalités vont se traduire par un manque de respect des dominants envers les dominés, voire même un véritable dénigrement. Les immigrés clandestins sont les individus les plus faciles à exploiter pour ces profiteurs. C’est la loi du plus fort qui se met en place, les plus fragiles sont des proies sans protection.

Les immigrés clandestins sont une main d’œuvre parfaite. En effet, ceux-ci vivent dans des logements non déclarés et à la limite de la dignité humaine, ils ne sont pas considérés comme des êtres humains, avec des droits. L'opinion publique les stigmatise de préjugés tous

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négatifs, ils sont exploités par les personnes qui les emploient, comme le fait Angela par exemple. N'étant pas en situation légale, il est donc difficile pour eux de monter au créneau pour faire valoir leurs droits et ainsi obtenir une rémunération juste de leur travail. Ces immigrés clandestins sont des «proies» faciles, on peut ainsi leur imposer des horaires de travail démesurés, tout en leur donnant des salaires dérisoires. Voilà pourquoi nous pouvons parler de véritable exploitation les concernant. Cela s'apparente également à du chantage, car en effet, ils peuvent être facilement dénoncés, ce qui les fragilise et les rend vulnérables, l’accès à la justice est impossible pour eux.

Angela et Karol, un immigré clandestin Polonais

Dans cette société dite « libre » les femmes peuvent accéder au rôle de dominant et peuvent paraître plus libres, mais pour une femme qui accède à cette « liberté » beaucoup d’hommes et de femmes perdent leur dignité.

La «loi du plus fort» est le maître mot de cette société. En réalité il y a quelques gagnants et une masse de perdants, les dominants ne semblent plus être limités par les lois.

Les inégalités de droits ont gagné, la liberté a perdu.

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8-Gaillard Annaelle 1 ère ES 2 “It’s a free world”

Qu’est ce qu’être parent   ?

Eduquer un enfant.

Angie laisse son fils Jamie regarder des films violents malgré son jeune âge. On a l’impression que par amour elle le considère comme un adulte, elle lui laisse faire tout ce qu’il veut, elle ne lui fixe pas de limites.

De plus, Jamie a été violent avec un de ses camarades de classe. Jamie semble avoir des difficultés à gérer les relations avec ses camarades, il n’a pas l’habitude que des personnes de son âge viennent limiter ses envies et son espace. Il ne veut pas entendre les propos de la directrice lorsqu’elle est en entretien avec sa mère. Il répète qu’il sera à nouveau violent dès que l’occasion se représentera.

Tout acheter à un enfant.

Angie élève seule son fils, elle doit travailler plus pour pouvoir le faire «vivre». Elle sacrifie beaucoup de temps à son travail. Elle laisse donc ses parents s’occuper de leur petit fils. Elever un enfant dans une famille monoparentale est complexe. Il est difficile de s'intégrer dans la vie professionnelle, d’obtenir un bon statut et de faire carrière. Pour combler son absence de mère, Angie se sert de l'argent pour acheter une moto électrique à son fils. Ce cadeau semble disproportionné. On a l’impression qu’elle cherche à « acheter » l'amour de son fils, car elle culpabilise de ne pas s’occuper plus de lui. Elle donne à Jamie l’impression qu’elle peut tout lui offrir.

L’absence d’un parent.

Le fait qu’il manque un parent pour diverses raisons ne favorise pas l’éducation de l’enfant. Le père de Jamie, n’est pas présent. Par amour, Angie a l’obligation d’avoir un emploi pour pouvoir offrir à son fils ce qu’il désire, qu’ils puissent vivre. Elle est dans l’obligation de gagner de l’argent et d’assumer l’éducation. Pour beaucoup de femmes, c’est une double journée de travail et leurs enfants sont livrés à eux même.

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Etre parent, c’est donc éduquer son enfant, l’aider à s’intégrer dans la société, ne pas céder à tous ces caprices, c’est aussi être capable de faire face seul, en combinant travail et vie familiale.

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9-Moisset Elisa 1ère ES2 «   It's a free world   »

La liberté vu de Ken Loach

Angie est tout d'abord salariée d'une entreprise d'intérim, elle respecte la loi et le code du travail, elle paye ses impôts, mais elle doit obéir aux ordres de son patron. En créant sa propre entreprise, elle se libère, et devient sa propre patronne, elle se sent libre.

Elle choisit d'employer des clandestins car elle veut gagner beaucoup d'argent. Ils représentent une main d'œuvre bon marché et sans défense. L'envie de s'enrichir lui fait perdre tout respect de la loi, elle devient une prédatrice qui ne respecte plus les droits, la justice. Les valeurs d'un état de droits, comme l'obligation de rémunérer tout travail honnêtement, de respecter le contrat de travail, de respecter la loi, de respecter de la dignité humaine. La liberté d'Angie écrase les droits des sans papier qui perdent la leur.

Angie fait expulser des clandestins pour mettre ses travailleurs à leur place. Rose, l'amie d'Angie, n’est pas d'accord, elle décide de ne plus la suivre. Est-on libre de dénoncer des êtres humains dans l'espoir de gagner de l'argent ?

Les clandestins, dans la misère, ont décidé de quitter leur pays. Ils ont subit la corruption en quittant celui-ci car en effet les pays pauvres manquent de lois et d'organismes de contrôle tels que la justice, les tribunaux. L'Etat de droits n'est pas respecté.

Plus les valeurs morales d'Angie se dégradent, plus elle gagne de l'argent. Elle devient amorale. Le fait d'avoir plus d'argent fait évoluer ses conditions de travail et ses conditions de vie. En effet, avant elle possédait une moto et travaillait dans le petit appartement de Rose alors qu'après elle possède une voiture et travaille dans un nouveau bureau plus grand et plus lumineux. Dorénavant, elle s'habille plus sobrement, plus classe. Elle veut montrer que c'est elle le chef, qu'elle domine en portant par exemple du cuir.

Son lieu de travail et sa façon de s'habiller montrent qu’elle a évolué dans la société, qu'elle a du pouvoir, de l'argent. Mais si ses fournisseurs ne la payent pas, c’est la fin de son entreprise.

Cette société n'est pas un monde libre, comme pourrait le fait croire le titre du film. Ce titre est ironique. En effet, cette société s'enrichit aux dépens des autres, la soif d'argent fait loi, ce qui provoque de plus en plus d'injustices, notamment envers les clandestins puisqu'ils ne peuvent pas contester ou se plaindre sinon ils seront renvoyés dans leur pays, mais aussi pour les citoyens britanniques. La violence et le chantage deviennent la norme de cette société.

La liberté a cédé la place à la corruption et la violence

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10-CHAPOT Tiffany 1èreES2 It's a free world !

Peut-on s’en sortir dans une société sans droits   ?

Angie est une femme célibataire et salariée d'une entreprise d'intérim. Elle élève seule son enfant avec l'aide de ses parents. En tant que salariée, elle a signé un contrat de travail qui fixe un lien de subordination, elle doit faire ce qu’on lui demande. Mais elle se fait renvoyer en une minute car elle refuse d’obéir à son patron qui a eu un geste déplacé envers elle. Elle n’accepte pas cela et se retrouve sans emploi et sans revenu. Généralement, un salarié n’a pas beaucoup d’économies. La fin du mois peut représenter une échéance pas toujours aisée, mais elle ne peut pas tout accepter de son patron.

Elle tente de s'en sortir, en devenant son propre patron. Elle crée son entreprise d’intérim, elle gardera les bénéfices et pourra les réinvestir dans son entreprise si elle le désire. C’est elle qui prend les décisions. Elle achète une moto, puis une voiture. Ces investissements montrent une mobilité, l’autonomie qu’elle acquiert, elle devient indépendante. Elle veut acheter de beaux locaux neufs pour faire son bureau. Sa situation a changé, elle commence à accumuler son propre capital.

Chaque matin, Angie et son associée décident d’embaucher ou pas les demandeurs d’emplois qui se présentent. Elles décident de la tâche que chacun va effectuer dans son travail journalier, c’est elles qui décident de leur sort. Certains demandeurs sont pris, d’autres sont rejetés. Sa position de chef d’entreprise lui donne le pouvoir. Elle a changé de place dans la hiérarchie sociale.

Angie fait le choix de rechercher de la main d'œuvre étrangère sans papier, à très faible salaire, qu’elle fournira à d’autres entreprises. Ses clients en retour la payeront pour qu'elle puisse ensuite payer ses salariés. Elle gardera tout ce qui reste, le bénéfice fruit de son travail et de ses investissements. Mais son envie de garder un maximum d’argent va la pousser à sous-payer ses salariés pour pouvoir faire encore plus de profit. Angie veut réussir, immédiatement. On a l’impression qu’aucune législation de travail n’existe, qu’il n’y a pas d’inspecteur du travail, rien ne vient limiter son ambition. Le personnage d'Angie reflète bien l'égoïsme dans une société où aucune règle, aucune loi ne viennent limiter le pouvoir de

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certains, tous les coups sont permis, seule la réussite économique personnelle est importante. C'est la liberté de réussir d’Angie face à la pauvreté et la dépendance des autres.

Angie est patronne, mais elle va dépendre d'autres patrons Ses clients, grands patrons de grandes industries, roulent en grosses voitures, ils sont distinguables par leur choix vestimentaire, ils portent des costumes sur mesure, ils ont une voiture de luxe et un chauffeur personnel. Ces patrons ne sont pas plus limités par les lois, ils ne respectent pas leurs contrats et ne payent pas Angie pour ses fournitures de main d’œuvre, ils ne reconnaissent pas leur dette. Elle pourra encore moins payer ses travailleurs. Nous sommes dans une société sans droits, le recours à la justice semble avoir disparu. Une économie mafieuse s’est mise en place. La violence physique, les règlements de compte prennent le dessus.

La justice et l’état de droits semblent être inexistants dans cette

société mafieuse. Le droit ne protège plus les citoyens. La loi du plus fort a gagné

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11-Marine Mazuir It's a free world

Offrir une moto électrique à son fils de 10 ans, est ce un véritable cadeau ?

En lui offrant ce cadeau, elle veut faire plaisir à son fils. On peut comprendre qu'Angie

ne puisse pas lui consacrer beaucoup de temps, c'est une mère célibataire qui vient de monter sa propre entreprise et cela accapare presque tout son temps. Notre société voudrait que la femme exerce une profession, qu’elle rapporte sa propre paye, qu’elle soit la mère de famille qui passe le plus de temps avec ses enfants, et si il lui reste du temps elle peut avoir des loisirs, se distraire. Dans le cas d'Angie, c'est impossible, pour réussir sa carrière professionnelle, elle a dû faire des concessions dans sa vie privée, elle laisse donc ses parents s'occuper de son fils.

Pour sortir de cette culpabilité, elle choisit d'offrir à son fils, ce cadeau très coûteux, peut être pour compenser son absence. Elle lui offre le même cadeau qu'elle s'est fait à elle même, celui qui lui a permis de se sentir libre, de dominer, comme pour que son fils puisse l'imiter, qu'il puisse s'identifier aux valeurs de sa mère. Inconsciemment, ce cadeau inculque des valeurs qui sont recherchées et valorisées par sa mère.

Jamie est un petit garçon qui a un comportement agressif, il est violent envers les petits camarades de classe en primaire, et refuse de comprendre lorsque la directrice le reprend.

A chaque fois que l'enfant vient dormir chez sa mère, celle-ci le laisse se coucher tard, regarder des films violents, et c'est lui qui commande sa pizza par téléphone. Alors qu'il n'a que 10 ans, il a déjà tout d'un petit chef conquérant qui dirige tout son monde à la baguette, tout ce qui s'oppose à lui provoque une réaction de violence.

On peut donc dire que l'éducation d'Angie n'est pas très adaptée à un enfant contrairement à celle du grand-père. En effet, celui-ci consacre du temps à l'enfant, lui impose un couvre feu et le sanctionne pour ses écarts de conduite. C'est lui qui le sermonne pour la bagarre, il retrouve son calme lorsqu’il est chez ses grands parents.

Eduquer c’est apprendre que l’on n’a pas tout, tout de suite, c’est apprendre la frustration.

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12-Gréau Leslie 1ES2 ADIEU GARY

La transformation du travail a changé la place des hommes

Au XIX, Durkheim a observé qu’un grand nombre de suicides avait lieu après la fin du travail agricole, car les paysans se retrouvaient seuls. Le lien social, c’est tout ce qui nous relie aux autres. Il se crée au travers de différentes institutions comme la famille, le travail, l’école... Dans la société moderne, le travail tient une place centrale, il inculque des valeurs, des normes en commun avec les autres, il permet d'obtenir un salaire, il donne une identité. Le travail est donc vital aux besoins sociaux et économiques de l’individu. Il permet aux individus de se sentir appartenir à un groupe, il donne une place dans la société, dans le regard des autres. C'est aussi dans son milieu social que l'on se marie, c'est ce que l'on appelle l'homogamie sociale.

Les hommes ont une place prépondérante dans ce film. Dans la classe ouvrière, ils ont un travail physique, ils ont une place dominante de chef de famille. La société les socialise en leur apprenant à ne pas montrer leurs sentiments, le père ne parle que très peu à ses fils car le rôle de la tendresse et de la compréhension est plus tenu par la mère. C'est l’image du petit garçon qui doit être fort, qui ne doit pas pleurer.

Francis, ouvrier et père de famille typique des trente glorieuses, est fier de son métier. Il ne comprend plus son fils, son travail ne l’intéresse pas, impensable pour Francis. Son fils range des fromages en rayon, et pendant la semaine du fromage, il doit porter un déguisement de souris. Son travail ne lui apporte aucune fierté, et même le dévalorise aux yeux de sa petite copine. Ce travail ne génère pas de savoir faire, comme celui de son père autrefois. Entre ces deux générations, le monde du travail ne produit plus les mêmes valeurs, le père et le fils ne se comprennent plus, la société a changé. Ce sont les rôles et les comportements de père et d'ouvrier qui doivent changer.

Dans ces ruptures de notre société, des groupes peuvent se sentir rejetés, trop éloignés des valeurs et comportements de la nouvelle société, les valeurs estimables peuvent devenir atteignables à certains groupes. Les liens, les valeurs qui reliaient ces groupes peuvent alors se distendre. Dans Adieu Gary, les habitants de la cité ouvrière ont perdu ou sont sans travail, ils peuvent se sentir inutiles, dévalorisés par rapport au reste de la société, ils n’ont plus d’existence. La disparition du travail fait perdre tout sens, toute place dans cette société, ils ont perdu leurs repères. Il faut attendre la dernière partie du film avec la machine de l’usine qui semble redémarrer, dans un dernier soubresaut, pour que les habitants sortent dans la rue tous ensemble, c’est un des seuls plans où on voit plus de 3 ou 4 habitants ensemble.

Sans travail, cette cité est devenue une ville fantôme. On sent la sécheresse, la chaleur, on voit le vent qui pousse des buissons dans la rue principale déserte. On a l'impression que l'on est dans une des villes de la conquête de l’Ouest américain après la construction du chemin de fer. La ville a connu son heure de gloire, et les rêves de fortune sont passés. Aujourd'hui il n'y a plus rien que le désœuvrement des êtres comme échoués, le travail, cœur de la vie industrielle a disparu.

Comme dans tout Western, c’est le « mauvais garçon » qui sauve toujours la ville et les habitants. Dans Adieu Gary c’est Samir, celui qui est en marge de la société, qui sort de prison et va aider son père finir son travail sur la machine, ce qui va permettre de passer à autre chose, de recommencer à vivre, le lien entre le père et le fils est recréé.

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Dans la société XIX et XX siècle, le travail donnait une place dont on pouvait être fier, aujourd’hui beaucoup d’emplois dévalorisent ceux qui sont obligés de les prendre pour survivre. 13-Lucas Emin 1ES2 Adieu Gary

Une société « Kleenex »

Une cité ouvrière en déclin se vide de sa population. Au cœur de celle-ci, Francis est décidé à rester, même après la fermeture de l’usine. Ce personnage reflète les valeurs de la classe ouvrière des grandes industries des Trente Glorieuses. Francis fut un ouvrier qualifié, investi dans son travail, il possède un véritable savoir-faire, il était même responsable de sa machine. Pour lui, son travail est toute sa vie, il lui donne une place dans la société, il est fier de gagner sa vie.

Dans cette cité, on a l’impression qu’une tornade a tout dévasté, que la richesse, la ruée vers l’or est passée puis s’en est en allée. Il s’est passé quelque chose qui a laissé comme échouées ces personnes dans cette ville fantôme. La machine industrielle a tout laissé à l’abandon. Les valeurs de cet ouvrier semblent être en totale contradiction avec les valeurs de l’économie capitaliste. L’économie laisse ici ceux dont elle ne veut plus.

Samir est le fils de Francis, il sort de prison, on suppose pour trafic de drogue.Samir est un jeune qui souhaite réussir. Réussir, pour lui, c’est d’abord « faire mieux que son père », être payé décemment pour un travail qui le valorise, qui lui fait acquérir une place, et lui donne une identité dans cette société. C’est pour lui, s’éloigner de son père, simple ouvrier, qui était au bas de l’échelle, il veut de la liberté, une marge de manœuvre dans son travail. Samir veut profiter, consommer, rentrer dans la norme d’une société dans laquelle notre pouvoir d’achat détermine notre statut, il veut sortir gagnant. Ceci étant, trouver un tel emploi dans sa situation semble presque impossible.

Le père et le fils doivent survivre, essayer de se reconstruire, après qu’ils aient perdu leurs valeurs, leur place dans la société. Ils subissent les ravages d’une société dans laquelle les choses sont de plus en plus éphémères, l’emploi, la liberté. Ils veulent sortir du groupe de ceux qui subissent cette réalité, sortir de l’échec, être acteurs de leur vie, pour pouvoir la « réussir ». Ils ont besoin d’exister dans le regard des autres, de leur femme, ils seront dans la norme.

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Avoir un travail digne, c’est pouvoir exister dans le regard de ceux que l’on aime.

14-Clément Bastion 1erES2 Adieu Gary

Perdu après le passage de la conquête de l'industrie

Le film commence par un long cheminement dans un tunnel qui paraît infini, ce qui donne une sensation de chemin tracé, sinueux et inévitable. Le spectateur ne connaît ni le début ni la fin de ce tunnel, nous sommes plongés dans l'inconnu, dans un lieu très peu commun, sans que notre œil n'ait de point à fixer à travers cette image, il n'y a pas de fuite possible.

Samir sort de prison, son frère le ramène à la maison. Ils sont dans une automobile qui roule sur les rails d'une voie ferrée. Cette façon de circuler semble banale, comme si les deux frères avaient l'habitude d'utiliser ces anciennes voies désaffectées. Le spectateur peut même se sentir en confiance face à cette relation fraternelle bien que tout dans cette scène puisse paraître décalée, pas normale.

Puis nous découvrons le village, là c'est la routine qui s'impose. Cette cité semble abandonnée, hors du temps, elle continue de se dégrader. Les habitants restent chez eux et ne font rien de leur journée. C'est comme si on était après une catastrophe. La vie s'est arrêtée avec la fermeture de l'entreprise, le fondement de cette cité ouvrière, elle est partie laissant des ouvriers sans vie, après le cataclysme.

Nous avons José, il semble attardé, les yeux vides, il est obèse, il ne parle pas et il semble ne pas avoir d'émotions propres, comme pas totalement vivant. Malgré tout cela on ne peut pas ne pas l'aimer ou plutôt l'oublier, car les autres personnages dans lesquels on peut plus aisément se reconnaître, ne l'excluent pas et continuent à l'accepter, donc le spectateur accepte ce personnage aussi. Quelque chose semble l'empêcher de vivre, il attend le retour de son père qui ressemblait à Gary Cooper, un célèbre acteur de westerns des années 50. Il ne cesse de regarder des westerns comme si il vivait dans ce monde du cinéma, de la conquête de l'Ouest, dans l'attente d'un sauveur qui viendra rétablir l'ordre, la vie. Sa mère, Maria, n'arrive pas à lui avouer que son père est parti, qu'il ne reviendra jamais plus. Francis, le père de Samir est aussi l'amoureux de Maria et vient décoincer la situation en venant déguisé en Gary, pour qu'il prenne sa vie en main.

Francis, ouvrier qualifié, continue de se rendre au travail bien que l'entreprise soit fermée depuis longtemps. Il reste de nombreux vestiges du passé, des conflits sociaux, des manifestations, avec des syndicats dont faisait partie Francis. Il veut finir sa tâche, faire redémarrer une machine que l'entreprise a oubliée derrière elle, seul dans l'usine désaffectée.

Le film nous présente des vies arrêtées qui sont dans l'attente, qui ne trouvent pas leurs voies dans la vie, dans la société. Un jour tout semble basculer, Samir trouve le moyen d'aider son père, ils redémarrent ensemble la machine, Francis en cow boy solitaire explique à José que son père ne reviendra pas, il les a oubliés. On peut passer à autres choses, revenir à la vie. Le bruit et la fumée noire du moteur à explosion de la machine ont donné le signal, la vie peut redémarrer si l'on s'entraide, si l'on se donne un coup de main. Ce sont les individus ensemble

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qui peuvent recréer une autre société, le nouveau venu dans cette cité qui propose des tours de magie pour les enfants.

Le réalisateur veut nous amener à comprendre que la fermeture de l'usine a tout arrêté, il faut repartir, recommencer à avancer. Il dénonce l'immense gâchis que représente l'abandon des cités ouvrières, des entreprises, la destruction de vies humaines.

La richesse n'est pas dans l'usine, ni dans l'industrie, mais dans les hommes qui composent notre société.

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15-TRANCHAND Maxime 1ES2 ADIEU GARY

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S’engager dans la vie

Les personnages de Nassim Amaouche ont envie de partir pour retrouver un emploi stable, avoir une meilleure situation sociale, démarrer leur vie.

Icham, le frère de Samir, espère trouver une solution en retournant dans le pays d’origine de ses parents qui est le Maroc. Effectivement, il rêve de s’y installer, pensant que c’est une solution à ses difficultés, pour y trouver un emploi stable et y fonder une famille. Ne sachant pas parler l’arabe, il essaye d’apprendre via un petit lecteur à cassette, il répète les paroles en arabe, mais abandonne très vite. Son père, Francis s’oppose à ce départ, il lui dit qu’ils sont français et que leur vie est en France. Il ne maîtrise pas l’arabe et trouver sa place au Maroc sera difficile, il peut se faire traiter là-bas aussi d’immigré par les marocains à cause de son accent et de sa culture française. Ce mal être est fréquent car de nombreux français ont des origines étrangères, et peuvent être perçus comme des étrangers alors qu’ils sont français. Rappelons que la nationalité française, grâce au droit du Sol, date de 1889.

A l’inverse, si Icham décide de retourner dans le pays d’origine de ses parents, il peut rencontrer des problèmes pour s’intégrer car il peut être vu comme un français, c'est-à-dire un étranger dans le pays d’origine de ses parents.

Cette double culture peut être perçue comme un fardeau. Etre partagé entre deux cultures peut être une difficulté supplémentaire au moment de se créer une véritable place au sein d’une société. Il faut faire des choix, ce qui pour toute personne est difficile.

S’engager dans la vie, c’est faire des choix, c’est trouver sa place dans la société.

16-Fatima-Zohra Bachatou 1ère ES 2 Adieu Gary

Qu’est ce qu’une cité ouvrière   ?

Dans ce quartier il ne se trouve que des salariés qui ont signé un contrat de travail. Ils obéissent à un patron qui peut les licencier quand il le souhaite. C'est ce qui s'est passé avec l'usine, elle a fermé et tous les salariés ont été licenciés. Le chômage est anormalement élevé, retrouver un emploi paraît ne pas être simple. Nous pouvons reconnaître qu'ils font partie d'une classe ouvrière car ils ont une façon de vivre différente de celle des quartiers bourgeois.

Dans ce quartier, il y a une concentration d'habitats ouvriers, des HLM. Ce sont des appartements petits, habités par des locataires. Un HLM est un Habitat à Loyer Modéré. Ils n'ont pas les moyens d’être propriétaire d’une maison individuelle ou d’un appartement. Les HLM se ressemblent tous et donc les appartements de chaque famille sont parfaitement

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semblables, on ne peut que très difficilement les différencier. Ces habitations sont toutes à proximité les uns des autres, il y a peu d’espaces verts, les personnes ne peuvent pas s’isoler facilement, ils n’ont que peu d’intimité.

Dans Adieu Gary, nous sommes dans une rue avec des immeubles de trois étages donc pas très élevés, mais ils sont tous pareils. Le chômage a transformé cette ville. On pourrait parler d'une ville fantôme car l'usine ne fonctionne plus et cela a détruit la vie associative, il leur reste seulement un bar ainsi qu'un lieu de prière qui se trouve dans la maison des syndicats. La ville s'est dégradée, elle est comme abandonnée, il n'y a plus de vie, elle est sale et non entretenue. Ce quartier est un lieu que tous les habitants cherchent à quitter.

Les habitants de cette cité ouvrière sont souvent sans emploi et ils sont en dessous du niveau de vie moyen de la société. Ils sont considérés comme pauvres, leur revenu n'atteint pas 60% du revenu médian, 949 euros. De plus, l'espoir d'améliorer leur sort semble avoir disparu. Retrouver un emploi pour Francis n'est pas envisageable, c'est comme si quelque chose s'était cassé, il ne se pense pas capable. Son fils met en rayon des fromages, déguisé en souris, ce travail ne lui assure qu'un petit revenu qui ne correspond pas à ses rêves de réussite sociale. Ce travail lui permet d'avoir un revenu, mais il ne lui donne aucune fierté, il est même très humiliant et peu gratifiant. Il se sent perdant, il n'a pas d'avenir.

Pour avoir une meilleure situation, un meilleur métier il faudrait quitter cette ville et aller chercher du travail ailleurs. Francis faisait partie du syndicat, qui avait comme objectif la défense de droits et d'intérêts professionnels. Mais le chômage qui dure semble avoir détruit toute solidarité, tout entraide.

C’est pourtant Samir son fils qui viendra lui donner un coup de main pour qu’il arrive à faire redémarrer la machine qui occupe tout son temps.

Et c’est Francis qui viendra aider José, qui lui attend le retour de son père depuis des années.

Donc dans la cité ouvrière la plus grande richesse que l'on a, ce sont les êtres humains.

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17-Halluitte Cyril 1ES2 Adieu Gary

Le western de la cité ouvrière

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Le bout du tunnel, une quête de la liberté

La première scène se passe dans un tunnel, un son métallique résonne comme si quelqu'un frappait sur des barreaux. Après un long moment, au bout du tunnel, la lumière, la liberté, c'est le retour de Samir qui sort de prison.

La cité ouvrière le désert.

Les scènes se passent dans la rue principale de cette cité ouvrière, on a l'impression d'une rue désertique, il fait chaud, les buissons s'envolent. Rien ne se passe, José attend le retour de son père, il regarde des westerns de Gary Cooper à longueur de journée. On a aussi l'impression d'être tout le temps observé par les voisins, tout le monde est au courant de tout.

Avoir un travail honnête

Samir et Icham ne veulent pas finir comme leur père, un ouvrier qui a perdu son emploi. Pas d'avenir et des conditions de travail qui ne sont pas excellentes. Samir veut trouver du travail pour fonder sa famille.

Le démantèlement de l'usine

L'usine a fermé et toutes les pièces qui sont récupérables, ont été mises dans un train qui les mènera dans un autre lieu. Le travail est parti ailleurs.

Le taureau de Fer

Sur la voie de chemin de fer, un homme enlève sa chemise et défie un train comme un toréador. Nous sommes au temps du Far West, un indien essaie de ralentir comme il peut la colonisation. Il veut empêcher le départ des morceaux de l'usine. Son combat peut paraître dérisoire.

La prison.

Lors de sa pause au supermarché, Samir regarde attentivement la nature par la fenêtre, il est fermé par des barreaux comme dans une prison. Il doit retrouver la liberté.

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Le dealer qui manie sa chaise roulante comme un cheval

Abdel est un personnage impressionnant, handicapé, il se déplace en chaise roulante. Il semble assez bien gagner sa vie en dealant. Sa chaise roulante sert « d'attraction » aux enfants, il emmène tout le monde sur son siège comme si il les prenait en croupe sur son cheval.

Le mystérieux cow-boy : le sauveur

Dans la nuit, sous la pluie, un mystérieux cavalier arrive sur le dos d'un cheval tel un cow-boy. Nous avons Gary Cooper devant nous, on ne voit pas son visage, mais l'on devine que c'est Francis déguisé qui vient dire à José que son père ne reviendra jamais, et ainsi le libérer de son attente. Gary repart comme il est venu, seul dans la nuit. Sa mission accomplit, il a libéré José.

La fumée noire et le sifflet

Francis finit avec l'aide de son fils par réparer la machine. Au moment de la remise en marche, une épaisse fumée noire s'échappe de celle-ci. C'est la locomotive à vapeur qui redémarre avec son panache noire et son sifflet, elle annonce le départ vers une autre aventure. On a l'impression que l'ensemble des habitants va se remettre à vivre. On peut penser que c'est tout le temps passé depuis la fermeture de l'usine qui s'en va.

La fermeture de cette usine a laissé abandonner tous ces travailleurs qui ne demandaient qu'un travail, comme la conquête de l'ouest a pu oublier sur son chemin des immigrants à la recherche de la fortune, à la recherche d’un travail leur donnant le droit de vivre.

18- Leslie Gréau 1ES2 TAYOU

L’art et le spectateur

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Photographie d’une des différentes roues dans le Monoprix

Depuis le 24 février le MAC (Musé d'art Contemporain) de Lyon expose les installations de deux artistes que sont : Pascales Marthine Tayou et Indian Highway IV. PM Tayou exprime sa vie nomade en abordant des sujets propres à plusieurs pays. Quant à Indian Highway IV, elle présente le 4eme épisode de l’art contemporain en Inde.

Le temps

Le temps tient une place importante car l’œuvre doit tout d’abord perdurer dans le temps, c’est ce que le visiteur va retenir de l’œuvre. On joue sur la mémoire du visiteur et sa capacité à se souvenir d’un élément marquant.

Pascale Marthine Tayou joue sur l’évolution des hommes, avec la forêt puis les parasols qui peuvent symboliser le progrès technique. Le sas d’entrée peut faire penser au début de l’histoire, que l'on passe de la nature à l’urbanisation. Le temps est donc un support pour l’artiste afin de faire passer un message et des émotions aux visiteurs.

De plus, on ne voit pas l’œuvre de la même façon en fonction du moment. En effet, le médiateur a précisé que depuis le début de l’exposition il voyait de nouvelles choses dans les œuvres, preuve que le temps joue sur la perception du visiteur sur l’œuvre.

Les effets sur le public

L’interprétation de l’œuvre dépend de la sensibilité du visiteur. En effet chaque individu réagit différemment. Certains penseront qu’il n’y a aucun but alors que d’autres trouveront énormément de choses à dire sur la même œuvre. On peut donc dire que l’interprétation de l’œuvre est différente selon la socialisation de l’individu.

L’art doit déranger. Avec ses différentes installations dans Lyon, Pascale Marthine Tayou cherche à mettre des objets dans des situations inhabituelles par exemple la roue d’insultes dans le monoprix au milieu du rayon enfant ou encore, avec les casseroles dans l’église. Il veut également confronter les clients du monoprix avec les visiteurs de l’exposition pour observer toutes les réactions. L’art est donc un moyen de faire réagir des individus entre eux.

Dans chaque œuvre il a un message crypté. Pour le voir et le comprendre le visiteur doit chercher à comprendre en adaptant son œil à la situation. Il faut chercher au delà de la

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première apparence et réfléchir en fonction de son ressenti. Il nous demande de changer de point de vue. Accepter de voir et ressentir autrement.

L’œuvre

.La roue dans le monoprix

A travers cette œuvre, l’artiste a cherché à montrer que la plupart des personnes ne verraient même pas l’œuvre. Ce qui nous interroge sur ce qu'est une œuvre. Il veut également que l’on sorte de nos habitudes en positionnant des objets dans des lieux étonnant afin de montrer qu’on n’est pas des robots… Il nous demande d'être ouverts d’esprit et d'observer ce qui nous entour afin de pouvoir faire des choix et se faire une opinion à partir de notre propre jugement, ne pas être des moutons, prendre notre vie en main.

.Le vieux tableau

Ce tableau fait penser aux écoles des pays pauvres. On a une impression de pauvreté et de précarité, peut être pour nous faire prendre conscience des inégalités économiques. Mais c'est notre interprétation. Il fait émerger des sentiments.

.Les néons

L’œuvre est composée de plusieurs néons tous écris dans des langues différentes, accrochés sur un mur. Le médiateur a expliqué que tous ces néons n’avaient pas le même fonctionnement au niveau des prises, ce fût donc compliqué de tous les relier. On peut penser que l’artiste a voulu montrer qu’il était difficile de relier tous les pays qui ne parlent pas la même langue. De plus, le mur peut encore penser aux barrières du langage.

.Un parcours

Tout au long de l’exposition on peut voir qu’il existe un parcours avec ce sas d’entrée puis un chemin à suivre. C’est le début d'une histoire. Il nous entraine dans son monde, tout au long de l’exposition dans le MAC mais également dans Lyon.

.Tous les sens sont sollicités

Le touché (la laine, les pics de porc-épic) ainsi que l’ouïe. En effet dans les installations il y a des sons, de la musique d’ambiance. Mais très peu d’entre nous les ont perçu car notre ouïe ou notre attention ne sont pas éduquées. C'est un peu comme l’enfant sauvage qui n’entend pas le bruit de la porte qui claque. A travers cela on peut se dire qu’il a trop de bruits donc que l’on n’entend plus rien. Que n’entendons nous pas ? Sommes-nous assez vigilants ?

L’artiste joue

Pascale Marthine Tayou joue avec ses œuvres, son nom, ses origines…. il joue avec l’apparence homme, femme en s’habillant avec les vêtements de sa mère. De plus, on a toujours deux choses opposées dans les œuvres par exemple : laine et pic de porc-épic. On a

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donc une réelle recherche, il aime opposer, comme si la différence nous permettait de percevoir.

Un but précis à travers l’art

En plaçant des œuvres dans certains quartiers et en expliquant aux habitants l’intérêt de l’exposition, la ville de Lyon favorise une certaine reconquête des quartiers populaires isolés…

Nous pouvons donc dire que Tayou nous a proposé un voyage pour nous faire travailler, réactiver tous nos sens. Il pousse le visiteur à se questionner sur des choses importantes et surtout ici à travers les installations dans la ville il permet la réintégration des quartiers populaires isolés et donc une réunification de la ville de Lyon.

Donc l’art ne peut exister sans les visiteurs et l’esprit critique des visiteurs ne peut que se développer avec l’art…

19-Gaillard Annaelle 1 ère ES 2 Tayou

S’évader de nos habitudes

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I- Renfermement sur soi-même.

Un tas de fils d’écouteurs tous emmêlés. Ceci dénonce un peu notre enfermement sur nous même, notre solitude, car dès que les écouteurs sont mis, le monde autour disparaît et nous ne prêtons pas attention à ce qui nous entoure. Juste au dessus, un tableau où des personnes jouent à un jeu de société toutes ensemble, c’est la différence entre autrefois et aujourd’hui. Autrefois, les personnes s’amusaient ensemble mais aujourd’hui on s’enferme dans notre la solitude.

II- Notre sensibilité.

A travers ses œuvres, Pascale Marthine Tayou a voulu développer notre sensibilité, nous faire ressentir le plus de chose possible, nous faire réagir. Mais ce n’est pas ce que lui a voulu dire qui est le plus important, car il brouille les pistes sans arrêt, mais ce que cela provoque en nous.

III- Réceptivité des choses

Chacun est différent et nous ne ressentons pas les mêmes émotions, nous n’avons pas les mêmes interprétations. Avoir plusieurs avis devient une richesse, nous avons besoin des autres.

IV- Changer de point de vue.

Dans les foulards, nous avions un point de vue en hauteur par exemple et lorsque que nous sommes montés sur l’échafaudage pour regarder une œuvre nous avions un point de vue sur le bas. Il nous fait nous déplacer pour que l’on voit différemment.

V- Exercer nos sens.

Retrouver nos sens, l’ouïe, la vue et l’odorat. Par exemple, il y a souvent beaucoup de bruits et l’on entend plus rien. Apprendre à écouter et ressentir tout ce que nous ne percevons pas à chaque instant.

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VI- Les différents lieux d’exposition des œuvres.

La Roue des insultes, se trouve dans un monoprix de Lyon, dans un rayon d’enfant. Ce n’est pas un endroit commun pour exposer une œuvre, c’est un endroit où l’on achète et on ne regarde pas d’œuvres. La Colonne Pascale est une série de casseroles, toutes empilées l’une au dessus de l’autre dans une église. Cette œuvre peut déranger ou provoquer un certain effet de surprise pour les croyants surtout dans un lieu de culte.

VII- Différentes cultures.

Pascale Marthine Tayou veut nous faire évader de nos habitudes pour que l’on prenne conscience de notre entourage. Les néons « open » en différentes langues ont nécessité des trésors d’ingéniosité pour faire fonctionner des prises de courant toutes différentes, les normes techniques ne sont pas les mêmes.

Conclusion   :

Tayou veut nous faire réagir, réveiller nos sens, aller à la rencontre des autres, ne pas passer à coté de l’essentiel. Se déplacer vers d’autres points de vue permet de voir les choses différemment.

20-PERRIN Marion 1 ES° 2 Tayou

Un artiste entre deux mondes

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Pour notre deuxième visite au Musée d’art contemporain situé à Lyon, nous avons pu découvrir les œuvres de Pascale Marthine Tayou, artiste camerounais et Belge.

En entrant dans ce musée, la première œuvre est à la sortie de l’ascenseur, la Damoclès. Cette dernière nous oblige à passer au milieu d'une forêt de pieux qui tombe du ciel.

Cette œuvre se poursuit dans une grande salle. C’est comme si l’on passait de la nature à la ville, de la forêt sauvage à la pollution. Cette installation est constituée de milliers d’objets qui viennent de différents pays. L’artiste a voulu mélanger les différentes cultures : la mondialisation. Sur plusieurs murs, des tableaux de fusains sont accrochés, cela donne l’impression du tiers monde.

Au milieu de l'installation, on peut découvrir, une immense œuvre, nous pouvons la voir du sol ou monter au dessus. Elle est faite de plein de sacs en plastique accrochés sur une corde. Cela peut nous faire penser au vide. Pour moi cette œuvre représente le trou dans la couche d’ozone que la pollution pourrait créer.

L’installation de ces œuvres, toutes côte à côte, serrées, donnent une impression d’œuvre dans l’œuvre. L’œil doit chercher, il ne sait pas où regarder tellement qu’il y a d’œuvres. Chacun avance à son rythme, au fur et à mesure, nous pouvons ressentir de multiples impressions, l'oppression, euphorie… Cela dépend de notre état d’esprit, de nos habitudes, de ce que l'on s'autorise....

Parterre, sont installés des jouets d’enfants, des casseroles, au mur des dizaines de lumières sont accrochées. Cela montre le gaspillage de la société de consommation, acheter, gaspiller, jeter… c’est pour nous ouvrir les yeux, nous montrer la réalité, que l'on se pose des questions, ne participons nous pas à tout cela ?

De plus, on peut voir sur un côté des jouets d’enfants sur le sol et au dessus un village avec des enfants qui n’ont pas tout cela. Cela montre les inégalités entre les pays, mais aussi les différentes cultures. Les enfants qui ont les jouets auront plus tendance à jouer seul, à ne pas parler. Alors que sur les tableaux, on peut voir que les enfants qui n’ont pas ces objets auront plus tendance à s’amuser avec les autres, à être plus sociables.

Tayou est un artiste qui essaye de nous interroger. C’est à chacun d'interpréter ce qu'il voit. En acceptant de nous déplacer un peu, on peut percevoir les choses d'une autre façon. Tayou est un artiste camerounais et belge, qui est entre deux cultures, deux mondes.

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21-TRANCHAND Maxime 1ES2

Tayou, un artiste moderne, engagé dans son époque

L’auteur de l’œuvre Marthine Tayou est un artiste d’origine camerounaise qui vit en Belgique. Il se veut cosmopolite, il veut être libre. Malgré tout, on peut deviner la double culture de cet artiste : la culture Camerounaise et la culture européenne. Cette recherche se retrouve aussi lorsque Tayou porte les vêtements de sa mère et joue sur le masculin et le féminin. Tayou est un artiste qui se laisse une grande liberté et il ne se laisse pas arrêter par les règles de notre société.

Au dernier étage, dès notre arrivée, nous avons été mis au milieu de l’œuvre. Pour se rendre dans la pièce suivante nous avons du nous créer un chemin à travers ces morceaux de

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bois. Chacun s’approprie l’œuvre à sa façon et en a une perception différente. On peut s’imaginer que Tayou a voulu nous faire passer une épreuve. Il veut tester nos réactions. Certains peuvent être oppressés et d’autres au contraire vont se sentir à l’aise. On peut se demander s’il n’est pas en train de nous tester. Ne se sert-il pas de nous comme étant un cobaye, des rats de laboratoire. On réalise alors une expérience lorsque nous rentrons dans l’œuvre.

Dans la salle à coté, de nombreux tableaux demandent une réelle attention. Effectivement, l’on peut voir des superpositions sur ces tableaux, des échelles complètements différentes. Si l’on ne regarde pas précisément, les spectateurs peuvent confondent les personnages avec des graines. Il faut du temps pour comprendre la totalité de l’œuvre. On peut deviner derrière cela une critique de nos comportements.

La musique est présente de partout. Seulement, peu de personnes l’entendent. Nous ne faisons pas attention. De plus, on n’entend pas les bruits que nous n’avons pas l’habitude d’entendre, comme dans le film  « l’enfant sauvage ». Tayou nous interpelle : Sommes-nous assez vigilants  sur ce qui se passe autour de nous ?

A l’étage du dessous, dans l’exposition Indian High Way, nous avons vu une pièce pleine de bâtonnets d’encens pendus avec des couleurs différentes selon la position de l’encens. Notre guide ne sentait plus l’odeur de l’encens alors que cette odeur paraissait assez forte. Là aussi nos habitudes n’émoussent elles pas nos réactions face aux problèmes de notre société ?

Tayou a recouvert un mur entier d’enseignes lumineuses « open » comme dans les bars, les néons caractérisent la ville de nuit. Le « open » incite la personne à entrer. Nous sommes donc face à un choix, entrer ? Sortir ? Cela peut être une entrée dans la consommation. L’homme serait-t-il qu’un robot ?

De plus, Tayou a osé mettre dans un « monoprix » une roue que le client peut faire tourner. Sur cette roue figure des insultes telles que « pov’con ». Cela peut paraître dérangeant car le client ne s’attend pas à voir cela dans un supermarché. Tayou veut remettre en cause nos habitudes. Il veut nous faire voir ce qu’il y a autour de nous, pour nous faire sortir de notre bulle. L’artiste nous remet donc en cause.

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Tayou est un artiste engagé qui veut nous faire réfléchir sur nos habitudes. Ces œuvres entreposées dans des lieux parfois insolites comme dans un supermarché ou bien encore une église, il cherche à nous interpeller, il ose donc « casser » les habitudes et nos représentations.

22-Fernandez Michaël 1ES1 TAYOU

Réveiller nos sens, pour se réapproprier le monde

Pascale Marthine Tayou nous a fait utiliser nos sens dans son exposition. Il a mis en place une installation qui a pour but de nous faire ressentir chacun des sensations différentes et ce, avec :

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Une pièce « introductive », où il force le visiteur à entrer

au contact de l'œuvre. En effet, cette réalisation appelée La Forêt est formée de nombreux piques de bois pendus au plafond. Ils forcent la personne à se déplacer en se baissant, et en gardant sa concentration afin d'éviter de se cogner. Cela peut être une provocation, un défi que nous lance l'artiste pour savoir si nous sommes capables d'aller plus loin. Ils peuvent être interprétés différemment. En effet, certains voient en ces piquets des crayons géants. Et ainsi on peut penser que son objectif sera de nous délivrer un message qui serait « écrit » dans nos mémoires.

L'ouïe est également un sens qui est la plupart du temps mal utilisé par les hommes. En effet, des données auditives étaient perceptibles mais il fallait y prêter attention. On pouvait entendre des ruissellements d'eau, des piaillements d'oiseaux et des extraits de musique classique. Pour saisir ces sons, il fallait exercer notre oreille. De plus, le fait de distinguer ces sons dépend de nos habitudes des personnes. Si on vit à la campagne on ne s'attardera pas sur les oiseaux mais pour un citadin, cela peut être pour lui un moyen de s'évader, de faire un « retour aux sources ».

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L'artiste nous fait également utiliser notre odorat.

En effet, il a mis en place un stand d'épices provenant de différents pays tels que le piment, le curry etc. Ce système peut permettre de voyager à travers les odeurs, de découvrir de nouvelles cultures et donc, de s'ouvrir aux autres, à leurs mœurs. Cette volonté d'acceptation voir d'acculturation qu’il désire partager avec les visiteurs est un de ses principaux messages.

Stand d'épices Bahadourian

Enfin, il a diversifié au maximum les couleurs et les nuances afin que chacun ait une impression d'originalité et d'inédit.

Pascale Marthine Tayou a tenté de nous faire passer un message à caractère économique. En effet, il a crée une œuvre qui est un billet de banque nommé Afro. S'inspirant de l'euro pour titrer cette monnaie, il a également mis son nom comme signature. Il prend exemple sur le dollar américain, où le premier président des États-Unis a son portrait d'inscrit. Cette création est une proposition que fait l'artiste : celle de créer une monnaie unique pour l'ensemble des états africains. Et ces pays étant face au reste du monde relativement pauvres, leur association pourrait être bénéfique.

La protection de l'environnement est également

une idée remarquable de l'artiste. En effet, il met en valeur les idées de recyclage à travers de nombreuses œuvres. Pour lui, on doit toujours pouvoir associer le neuf et l'ancien. On peut retrouver cette volonté dans les « totems » qu'il a disséminés dans le supermarché Bahadourian où il associe des objets divers comme des cravates à des statuettes de cristal. De plus, dans son exposition, on peut observer de larges plaques qui ont deux faces totalement opposées.

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En pleine Place du pont, un célèbre lieu de rencontre du quartier

métissé de la Guillotière à Lyon, l'artiste a installé « une tour de table ». On peut penser que son but est d'immortaliser le dialogue entre les individus ou au contraire, de le suggérer, de l'inciter. Car que fait-on autour d'une table ? On discute. Et les lieux sont multiples : discothèques, bars, salons de thé. Cette œuvre insiste sur le fait que le dialogue a sa place partout, dans n'importe quels endroits. Mais de part le manque d'organisation de cette pile de table, l'artiste ne voudrait-il pas montrer également le manque d'ordre dans un dialogue ou un texte, comme par exemple dans un discours politique ? Ce que l'on peut donc surtout retenir de cette création, c'est bien son originalité, et son incitation au dialogue entre les hommes.

Pascale Tayou a comme volonté d'exposer au monde les sujets tabous et qui ne sont que très rarement au programme des discussions :

Dans son exposition, il a mis en place des statuettes

représentant des personnages ayant des rapports sexuels. Il a également placé des sexes dans un coin de l'installation. On peut remarquer une sorte d'ordre de lecture à travers ces objets insolites. En effet, les statues montrent des situations de plus en plus « épicées ». On passe d'une simple relation amoureuse à des couples échangistes. Ainsi, on peut penser que le désir de l'artiste est de nous rappeler que l'acte sexuel est naturel et la honte ne doit pas être ressentie lorsque ce sujet est abordé.

Il a également regroupé une centaine (voire plus)

de robes noires pour femme. La façon de les disposer peut nous rappeler un groupe ou une minorité de personnes. Ici, Tayou veut représenter les femmes qui portent la burqa, le fait que

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leur beauté est dissimulée sous une toile sombre des intégristes. On peut également penser qu'il souhaite rappeler que le débat à propos du voile intégral en France n'est pas vraiment clos.

Une de ces œuvres intitulée « Don't touch my chocolate » renferme également plusieurs significations. En effet, on peut penser que l'association de lames de rasoir et d'une tablette brute de chocolat représente l'exploitation de personnes qui cultivent le cacao et qui ne touchent pratiquement aucune rémunération et qui n'ont jamais vu ni goûté du chocolat. Les européens l'achetant au prix fort, favorisent la pauvreté et « l'esclavage » des producteurs de cet or sucré. Cette exposition mise en place en France, a donc un impact plus important étant donné que les français sont les plus grands consommateurs au monde de ce produit, avec lequel s'enrichissent les chaînes de grande distribution sur le dos de pauvres petits exploitants.

Au beau milieu de l'installation, Pascale Tayou a placé une cuve

de sacs plastiques. Ils sont disposés de sorte à faire une mosaïque de couleurs. Pour mettre en place cette œuvre, l'artiste a attaché les sacs à un filet. Cet amas multicolore doit être observé de deux points de vue opposés :

Du bas : on pense à un tas, un regroupement de sacs avec des couleurs très vives. Cela peut montrer que la pollution est très forte et que le plastique est le polluant principal de notre société. On est donc devant une dénonciation de la société de consommation qui gaspille, pollue et ne répare pas ses erreurs.

Du haut : on observe les sacs mais cette fois, on peut constater qu'ils sont attachés à un filet. Cela peut signifier plusieurs choses. Tout d'abord, la pollution est très difficile à éradiquer, et plus le temps passe, plus les déchets s'accumulent, d'où cette attirance et cette impression de profondeur, qui nous donne envie de plonger dans ce filet tel un jeu, alors que c'est un piège mortel pour la planète et l'environnement. Le filet nous laisse également imaginer que la pollution découle d'une hiérarchie où se mêlent les sociétés de consommation, l’exploitation, que tout cela est organisé, et qu'il sera extrêmement difficile de réparer les dégâts causés après des décennies de négligence sur les normes anti-pollution.

Pascale Tayou a donc exposé ce qui rend les hommes si différents des autres êtres vivants : nous avons des sens et la capacité de réfléchir, d'anticiper. Cet artiste nous donne l'occasion de « méditer » sur nos actes dont plusieurs détruisent notre environnement, et remettant en cause le futur de nos prochaines

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générations. De plus, on est face à une véritable mosaïque de coutumes qui fait appel à notre curiosité et à notre affect. Quoi donc de plus impressionnant que cette œuvre qui a su regrouper de nombreuses caractéristiques du genre humain, et qui nous propose également des solutions pour améliorer notre monde en se basant sur une idée simple : le partage.

23-BELMOUSSA Siham 1 ES1 TAYOU

Qu'est ce qu'une œuvre d'art ?

Des poupées de cristal dans le magasin '' Bahadourian '', on peut se demander pourquoi les avoir mis à cet endroit. Peut-être un moyen de rendre l'art contemporain accessible car dans ce quartier populaire et multiculturel, la plupart des personnes n'ont pas l'habitude d'aller au musée, elles pensent que ce n'est pas pour elles. Mais on a observé que les clients présents ne faisaient pas attention à ces poupées car ils étaient plutôt dans ce magasin pour y faire des achats. Alors que, nous, élèves, nous faisions attention, car nous sommes allés pour voir ces œuvres. On a donc un autre regard.

Avec les tables rondes, et les épices qui servent à faire des plats, il y a une idée de partage, de convivialité, de manger tous ensemble autour d'une table. Les troncs d'arbres allongés dans l'exposition, sont là pour que l'on puisse s'asseoir dessus pour y discuter, donc partager un moment de convivialité, échanger. On peut penser qu'il a choisi le quartier de la Guillotière pour exposer ces œuvres car c'est un lieu d'échange où les personnes se retrouvent

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pour discuter, aller à la rencontre des autres, alors que d'autres quartiers à l'opposé, sont plutôt des lieux où chacun est chez soi, il n'y a pas d'échange.

Au MAC, une '' forêt '' nous attend dès l'entrée de l'exposition, ce sont des troncs, des pieux suspendus. C'est une installation où nous sommes plongés directement dans l'oeuvre, nous sommes comme happés dans un autre monde. Tayou veut nous faire réagir et donc, chacun va avoir des sensations différentes pendant cette immersion. Ces troncs peuvent ressembler à des crayons, comme si l'artiste nous donnait le moyen d'écrire une histoire, nos impressions. Ce passage sert de sas d'introduction, il cherche à nous mettre en appétit, que l'on soit prêt à découvrir la suite de l'exposition.

Des plaques de cacao avec des lames de rasoir, le chocolat peut être amer pour certains. On peut penser qu'il a voulu représenter l'exploitation des personnes qui travaillent la fève de cacao dans les pays africains. Ce sont des enfants et adultes qui travaillent durs pour gagner un salaire. Régulièrement nous assistons à l'effondrement des cours de cette matière première. Et ensuite, on retrouve ce cacao, sous forme de chocolat dans les pays occidentaux, c'est nous qui en profitons par exemple pour les fêtes de Pâques.

L'artiste joue sur nos 5 sens dans l'exposition. L'odorat avec les épices de chez Bahadourian qui envahissent tout l'espace. L'ouïe avec le bruit de l'eau et de la voix du père de l'artiste que nous pouvons percevoir si l'on est attentif. Le touché avec les foulards de soie (noir, blanc, rouge) qui sont à porter de nos mains. Le goût avec le thé à la menthe que l'on nous sert dans le salon de thé. Et la vue pour toute l'exposition à découvrir.

Au centre de l'espace '' Plastics Bags '' Ce sont des sacs plastiques de toutes les couleurs attachés à un filet. Nous pouvons adopter différents points de vue pour l'observer. Ces sacs plastiques peuvent nous faire penser à la pollution des pays africains où l'on trouve des sacs plastiques partout dans le paysage. Les déchets des pays occidentaux sont rejetés en Afrique, on peut considérer que nous prenons l'Afrique pour une décharge.

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.Pour Tayou, une œuvre d'art c'est d'aller chercher des matériaux, des

objets, des photographies...dans tous les coins du monde pour faire partager une histoire, des interrogations, pour que nous devenions les véritables acteurs de notre société.

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24-Fernandez Michael 1ES1 Voyage à LILLE

Des acquis sociaux en péril

Familistère de Guise, dans l'Aisne

Notre société n'a jamais été aussi riche et nous voyons les acquis sociaux s'évaporer sous nos yeux petit à petit. Ces fameux acquis sociaux, c'est-à dire notre protection sociale, nos droits collectifs obtenus de longues luttes pour tous les salariés. Notre retraite diminue, son pouvoir d'achat comme sa durée. Jusqu'à quand les nouvelles générations vont-elles cotiser pour toucher leur dû ?

Quel exemple faut-il suivre pour retrouver nos valeurs ? Un autre pays ? Non, il nous a suffit d'aller faire une petite visite touristique en Picardie dans la commune de Guise, où se situe le Familistère créé par Jean-Louis André Godin. Derrière ce patronyme se cache un homme issu d'une famille modeste. Né en 1817 fils d'artisan serrurier, il débute dans la vie comme fabricant d'appareils de chauffage, les fameux «poêles Godin». Novateur dans ce domaine, il met au point des engins en fonte, qui diffusent mieux la chaleur que leurs prédécesseurs fabriqués en tôle. Grâce à ce système, Godin fait rapidement fortune.

Cet industriel philanthrope découvrit la vie précaire des ouvriers lors de son tour de France et à travers les propos de philosophes socialistes tels que Charles Fourier et Victor Considérant. Il entreprend alors de construire un bâtiment où logeraient ses ouvriers.

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Statue de Godin devant le familistère

Les travaux dureront de 1859 à 1883. Socialiste dans l'âme, Godin veut pour tous les habitants de son « Palais social » un niveau de vie correct.

L'hygiène et l'instruction sont pour lui primordiales : Pour cela il installe l'eau courante, des toilettes dans chaque appartement. Les pièces sont spacieuses, la chambre fait 40 m2, et un système d'aération ventile l'ensemble de la structure. Il a également fait bâtir une piscine avec plancher amovible afin que petits et grands puissent se laver et entretenir leur santé physique.

Le plus invraisemblable pour l'époque, est qu'il mit en place des écoles laïques et mixtes.

Godin invente un système de protection sociale en créant des caisses de secours protégeant contre la maladie, les accidents du travail et assurant une retraite aux plus de 60 ans. Ce système profitera à près de 1748 personnes jusqu'en 1889.

Quel meilleur exemple donc que ce palais social, cette œuvre socialiste pour dire que notre pays est l'un des premiers et l'un des seuls à posséder un système de retraite qui malheureusement s'émousse face à la crise.

Ces droits sociaux sont nés en France, ils font partie de notre Histoire, leur conservation n'en est donc que plus cruciale !

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25-GAY Noémie - 1ES1 Voyage à Lille

L’industrialisation de la mort

La Grande Guerre (1914-1918) est la première guerre industrielle de l'histoire : industrialisation des moyens de destruction, course aux progrès techniques dans le but d'améliorer l'armement, et au total, mort de masse sur tous les champs de bataille. Les moyens technologiques sont en pleine évolution, et ne cessent de s’améliorer durant les quatre années de guerre. Le but est de supprimer le plus d’adversaires possibles, dans un temps le plus court possible. C’est alors une véritable course pour savoir de qui des Allemands, ou des Français auraient la plus grosse avancée technologique et la plus efficace : la guerre devient un véritable défi technologique.

                Le Canon 75 est l’un des plus célèbres canons de l’Histoire. Il est construit pour la première fois en 1897. C'est le premier canon à tir rapide. Les effets de recul étant supprimés par un procédé physique, ce canon devient alors la réalisation du rêve des artilleurs : le tir rapide est bel et bien possible. Ce canon est considéré comme léger avec ses 1 tonne 250. Il peut tirer jusqu’à 7 km est et alors fortement utilisé pour les tirs à distance : son service dans les tranchées est donc limité.

               Les obus sont au centre de la guerre. Produits par les femmes restées à l’arrière sa demande de fabrication est chaque jour plus importante : on passe de vingt mille à cent mille obus créés par jour pour les 75 mm. C’est une véritable industrie qui se développe à l’arrière soutenant les soldats se battant au front. Les femmes obtiennent ainsi un rôle majeur dans la guerre. Cependant, cette production étant en masse, les erreurs se trouvent plus fréquentes et la qualité des munitions baisse : d’un éclatement tous les 500 000 tirs en moyenne en 1914, on passe à un tous les 3 000.

Aujourd’hui, sur les lieux de batailles telles qu’à Verdun, sur la Marne ou encore au Chemin des Dames, des obus sont toujours retrouvés. Ainsi, cette année, 2010, encore 62 tonnes d’obus ont été découverts dans l’Aisne. D’après des études historiques et scientifiques, on estime qu’à ce rythme là, il faudrait 700 ans pour se débarrasser définitivement de toutes ces munitions nocives se trouvant sous terre.

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              De même,  les mitrailleuses connaissent une évolution incroyable. En effet, au début de la guerre, elles pouvaient tirer moins d’une centaine de coups par minute. Durant toute la guerre, leur transformation fut constante, si bien qu’à la fin de la première guerre mondiale, leur cadence de tir était de plus de 600 coups par minute. Dans la caverne du Dragon dans l’Aisne, les allemands et français s’entre tuaient à 15 mètres sous terre à coups de mitrailleuses, c’est d’ailleurs cette arme qui donna nom à la caverne : le feu craché par les armes rappelaient celles d’un dragon.           

Dans la caverne du Dragon, l’infirmerie ne portait plus vraiment son nom durant ce conflit  : on avait plus accès à un ‘’centre de tri’’ que de soins. Les blessés étaient classés en deux catégories, ceux qu’on pensait pouvoir sauver, et ceux qu’on préférait laisser mourir car ils demandaient trop de soins. Ce diagnostic ne mettait pas plus de 30 minutes à se faire, et le sort de la personne était celé. Sur le terrain, on pouvait laisser les blessés pendant plusieurs heures, et jours : on ne voulait pas risquer une nouvelle perte pour sauver quelqu’un, l’ennemi n’était pas loin. Énormément de corps furent alors retrouvés en plein air, les soldats étant morts lentement sans avoir connu aucun soin. Les amputations étaient fréquentes : il fallait seulement que le soldat soit valide au combat.

                Les enterrements se faisaient rapidement : on enterrait les morts par besoin d’hygiène, les rats et autres animaux venaient sinon envahir les tranchés et la caverne. Les corps pouvaient être tous regroupés en ‘’vrac’’ dans une fosse puis ensevelis. Dans la caverne, les morts se trouvaient à moins de 45 centimètres dans le sol. Une partie de la caverne était réservée à cet usage, mais il n’empêche que les déplacements des soldats se faisaient sur les corps de leurs anciens camarades. L’enterrement perd alors toute sa valeur et la mort est complètement désacralisée.

                La première guerre mondiale est caractérisée par l’expression « Boucherie Humaine ». Le bilan humain total de cette guerre s’élève à plus de 10 millions de morts, toutes nations confondues. Dans la région de l’Aisne, qui connu de nombreux combats, on compte plus de 300 000 morts en seulement 3 ans. Cette guerre connait une fréquence de quatre morts par minute.

                Aujourd’hui, 96 ans après cet évènement historique, les conséquences sont encore visibles On estime que seulement un tiers des corps de cette guerre ont été retrouvés. Les conséquences au niveau du paysage sont également très perceptibles : les paysages de l’Aisne ont été secoués par les obus tombés, si bien qu’aujourd’hui, ces paysages autrefois plats ne sont plus que creux et bosses. La terre dans cette région est difficilement cultivable et constructible : trouver un obus encore dangereux est une crainte.

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26-Coralie GREGOIRE 1ES1 Lille

Craonne   : un souvenir

impérissable   ?

Craonne était un petit village de 800 habitants en 1914, situé dans le nord de la France, à mi chemin entre Laon et Reims (à environ une trentaine de kilomètres de chacune de ces villes). Son nom

viendrait du celtique « Craon » qui signifie « caverne » ou « pierre ». Pendant la première guerre mondiale, première guerre totale de notre histoire, le village se trouve sur la ligne de front, plus particulièrement sur le Chemin des Dames, théâtre de l’offensive Nivelle du printemps 1917. L’offensive tourna au désastre : en dix jours, on ne dénombre pas moins de 130 000 morts. Entre le 6 avril et le 16 avril 1917, 5 millions d’obus sont tombés sur le site. Le village de Craonne est presque entièrement rasé.

Un nouveau village a été construit en contrebas et l’emplacement du vieux village a été transformé en lieu du souvenir. Sur le site du vieux Craonne, la nature a repris ses droits et un parcours jalonné de panneaux explicatifs a été mis en place. En arrivant sur le site, le visiteur est surpris par le caractère sauvage du lieu mais petit à petit, il comprend les raisons qui ont amené à ne pas vouloir modifier le paysage. Le sol laissé meurtri, les trous d’obus montrent la violence des combats et permettent d’imaginer la terreur des habitants qui ne pouvaient fuir cette pluie mortelle. Même s’il a beaucoup de mal à se représenter le village tel qu’il fut, lorsqu’il y parvient, le visiteur devient, le temps d’une promenade un des habitants de Craonne. Il ne peut qu’être ému par les textes écrits par de jeunes enfants et des jeunes soldats morts au combat.

Dans l’arboretum, un arbre de la paix a été planté en souvenir des victimes mais peut-on vraiment penser que le souvenir empêche les erreurs du passé de se reproduire ?

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Craonne n’a pas suffi. Il a fallu que la France entre à nouveau en guerre et que d’autres villages soient dévastés. Aujourd’hui encore de nombreuses guerres se déroulent faisant chaque jour d’innombrables victimes innocentes. Craonne fut éliminée de la carte par des explosions et des explosions aujourd’hui dévastent encore de nombreuses villes. La violence, les meurtres et toutes les atrocités que peut causer l’Homme ont toujours cours. Le souvenir est donc périssable.

Le visiteur du vieux Craonne ressortira t-il dégoûté de la violence de guerre ? Je n’en suis pas certaine….

27-GIROUD Anaïs 1ES1 voyage à Lille

Les beffrois: symboles de liberté et de richesse

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A l'origine, un beffroi est une tour de guet. Cette construction civile est généralement située près de l'hôtel de ville et renferme les cloches de la commune qui servaient, autrefois, à sonner l'alarme en cas de danger et permettaient ainsi le rassemblement de la population.

Auparavant, la journée était rythmée par les cinq prières sonnées par les clochers des églises, un beffroi sonnant les heures, marque donc le passage d'un temps religieux à un temps bourgeois, plutôt consacré au commerce. Dans la mesure du possible, les communes veulent avoir la tour la plus haute, la plus belle et la mieux sonnante. Ce monument montre donc l'autonomie et la puissance de la commune : c'est le symbole des libertés communales et l’affirmation d'un véritable pouvoir de la commune qui l’a édifié.

Le projet de la construction du beffroi de Lille résulte de la destruction de l'ancien Hôtel de ville lors de la Première Guerre mondiale. Il a été construit de 1929 à 1931. Ce fut le premier bâtiment en béton armé (et briques rouges) de plus de 100 mètres de hauteur construit en France et il reste donc le plus haut de la région Nord-Pas-de-Calais. Le beffroi a été conçu surmonté d'un phare tournant qui forme un rayon de lumière. Cela symbolise le rayonnement de la capitale, et peut-être, sa vigilance. Ce point élevé fut mis à profit pour y placer des antennes, qui ont notamment permis des opérations tests pour la radio et la télévision. Cette vision de puissance de la ville est renforcée par la présence de détails architecturaux.

Voici les sculptures de « Lydéric et Phinaert », les héros fondateur de la ville qui sont situées à la base du beffroi de Lille afin de le soutenir symboliquement.

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Vue du sommet du beffroi de Lille. Ici, nous pouvons apercevoir la quartier d'Euralille avec ce bâtiment en forme de L.

Le beffroi confirme le rayonnement de Lille car à son sommet nous pouvons observer la région sur un rayon de 30 kilomètres. Ce beffroi participe donc à la construction du Grand Lille.

La première construction du beffroi de Bruges était surmontée d'une tour en bois et abritait les halles aux laines, et aux draps, et des entrepôts. La tour avait une fonction administrative et servait à l'époque aux magistrats de la ville. Elle comportait une salle de coffres ainsi que les archives de la ville. Après un incendie qui détruisit la tour, et donc les archives d'avant 1280, l'hôtel de ville fut construit en un autre endroit où les fonctions administratives déménagèrent. La tour de 83m fut reconstruite avec deux soubassements carrés. Les beffrois de Belgique sont des exemples exceptionnels d’une forme d’architecture urbaine adaptée aux exigences politiques et spirituelles de leur temps. Ils représentent, au Moyen Âge, l'indépendance nouvellement acquise des villes et communes face au régime féodal.

Détruits à l’occasion des guerres, ils ont été reconstruits souvent à l‘identique, traduisant ainsi l’attachement fort des habitants pour leur patrimoine. En plus de leur valeur artistique, les beffrois sont les symboles du passage d'une société féodale à une société urbaine marchande qui joua un rôle essentiel dans le développement de l’Europe à la fin du Moyen Âge.

Les beffrois sont inscrits au Patrimoine de l’Humanité car ce sont des éléments qui caractérisent le mieux la région grâce à leur richesse architecturale et patrimoniale ainsi qu'aux symboles qu’ils véhiculent.

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28-Bastion clément, Lacroix Jordan 1ES Conférence : le rock et l’art contemporain

« Des racines "noires" qui ont profondément bouleversé nos sociétés dans le rapport à l'autre et entre classes sociales ».

Régis Cotentin

Pink Floyd – Animal   :

un album et sa pochette symbolique d’une époque

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C’est la pochette de l’album Animal des Pink Floyd sortie le 23 janvier 1977 en Angleterre. C’est une époque où la contestation souffle dans l’air du temps contre l’autorité de l’état le pouvoir.

La Battersea Power Station est l’usine prise en photo ci-contre. C’est une centrale électrique au charbon qui fut construite dans les années 1930 pour assurer un approvisionnement plus stable.

Elle est dirigée par un organisme national pour concurrencer les entreprises privées de l’époque qui profitaient de l’émergence de cette forme d’énergie.

De nombreux concepts de maquette furent exposés pour la pochette de cet album et c’est celle de Roger Waters, un membre fondateur du groupe des Pink Floyd, qui est choisi.

Sa maquette représente l’usine à laquelle ils ont attaché un dirigeable géant en forme de cochon, construit à l’époque par l’industrie Zeppelin.

Ce dirigeable est là pour représenter tout ce qu’il rejette du pouvoir riche et puissant, qui dirige cette nouvelle société suivi par le reste de la population, rapidement surnommé ‘’moutons’’ dans l’album avec le quatrième titre appelé ‘’Sheep’’.

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Ce cochon gonflable de 12 mètres de long, est tagué de la tête aux pieds, c’est une façon de dénoncer tout ce qu’ils ressentaient d’injuste dans cette société, on retrouve des remarques contre la religion, le manque d’éducation, mais aussi la peur face à la construction des nouveaux bâtiments comme celui là. Le dirigeable devait survoler La Battersea Power Station surveillé par un tireur d’élite pour ne pas qu’il s’en aille dans les couloirs aériens. Le deuxième jour de photographie, le tireur n’étant plus là, le cochon s’envola et les autorités ont du arrêter les vols de l’aéroport de Londres. Le troisième jour, le cochon étant retrouvé ils ont recommencé mais il faisait trop beau selon eux. La pochette de l’album fut reprise par ordinateur avec les photos du premier et dernier jour.

Voici comment sans avoir jamais été des militants, ils ont participé à la vie de la cité.

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29-Berrez Thomas 1ère ES 1 Lille

Des progrès dans les mines qui ne bénéficient pas aux mineurs

La visite du Centre Minier de Lewarde dans le Nord-Pas de Calais permet de constater les abominables conditions de travail des mineurs.

Ainsi au début du 18ème siècle les quelques mille ouvriers qui travaillaient dans la mine n’étaient vêtus que d’un habit blanc et chaussés d’espadrilles. Ils extrayaient le charbon avec un pic. Mais cela ne durera pas. En effet, le domaine de la mine connaitra de nombreux progrès jusqu’à la fermeture du site de Lewarde en 1990.

Tout d’abord au début du 20ème siècle, le marteau piqueur fait son apparition. Cet outil beaucoup plus performant que le pic sera tout de suite adopté par les ouvriers de la mine. Mais cet engin délivre de nombreux décibels et son bruit rendra plus d’un mineur sourd. Puis la mine verra naitre la haveuse, une machine utilisée dans des travaux souterrains afin d'extraire des matériaux. Elle était utilisée dans les mines pour réaliser un trait, une saignée mince et profonde dans la matière à extraire en vue de réaliser une surface de dégagement pour extraire la roche dans les tailles. Mais elle aussi provoquait beaucoup de bruit. Les berlines seront peu à peu tirées par des locomotives à vapeur remplaçant les chevaux ainsi la vitesse d’extraction sera encore augmentée mais l’air déjà rare sous terre sera en plus pollué par les rejets de gaz de toutes ces machines.

Les mineurs devaient extraire chaque jour des tonnes de charbons car ils étaient payés proportionnellement à la quantité de charbon remontée ; ils devaient lutter contre la chaleur, l’humidité, le développement des maladies comme la silicose, une maladie des poumons due aux gaz et aux poussières de charbons respirés par le mineur et contre les « coups de grisou » ces explosion accidentelles de gaz si meurtrières.

Le monde de la mine de 1720 à 1990 a connu de nombreuses innovations mais on se rend vite compte que tous ces progrès auront en fait surtout profité aux compagnies minières dont les bénéfices ont augmenté en même temps que les rendements au dépend des conditions de vie des mineurs. La sécurité du mineur ne sera améliorée véritablement qu’en 1950 soit 230 ans après le début de l’aire minière notamment grâce à l’amélioration des outils et des tenues de travail.

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30-Victor Van Ginkel 1ES1 Lille

Les Corons et le Familistère de Guise   :

Habitat ouvrier individuel ou collectif   ?

Les corons sont des cités ouvrières composées de petites maisons en briques rouges construites dans la plupart des cas par l'entreprise. Elles sont louées aux mineurs pour des sommes assez raisonnables. En revanche, pour y avoir droit, le mineur doit avoir fondé une famille.

Chaque famille de mineur disposait d'une maisonnette pour vivre. Cette maisonnette était composée d'un rez-de-chaussée avec une cuisine et d'un étage où le mineur et sa famille dormaient.

Zola dans Germinal décrit les conditions de vie difficiles des mineurs.Dans cette œuvre, tous les membres de la famille Maheu habitent dans la même maison. Ils y cohabitent à dix. Plusieurs générations s'y retrouvent puisque dans la même mine travaillent le grand-père (Bonnemort), son fils et même ses petits enfants. Toutefois, ils ne travaillent pas tous aux mêmes heures et ne se retrouvent pas tous en même temps dans la maison où règne la plus grande

promiscuité : ils se lavent à la vue de tous, dorment tous ensemble dans la même pièce et parfois même dans le même lit.

Le familistère de Guise construit par Godin fonctionne tout -à- fait autrement. Il regroupe toutes les familles de l'usine dans le même complexe formé de trois immenses bâtiments de briques rouges

Chaque aile du familistère regroupe environ cent dix logements de quarante mètres carrés chacun avec cinq personnes au maximum par logement.

Le familistère est un espace où il fait bon vivre. Un espace bien construit, car chaque aile possède une grande cour couverte par un toit en verre. Ces cours de neuf cent mètres

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carrés chacune laissent donc entrer beaucoup de lumière. Un système d'aération par le sous-sol existe pour que la cour reste toujours fraîche, même en été sous un soleil de plomb.

Le familistère, est équipé de nombreux services avantageux pour les habitants. On constate par exemple la présence d'un économat (ancien nom du mini marché) où les habitants pouvaient à leur aise faire leurs courses, d’une piscine L'eau courante était à disposition dans chaque angle à tous les étages de chaque bâtiment.

Dans le familistère, Godin installe une école laïque et mixte pour les enfants des ouvriers de 4 à 14 ans

On peut donc constater qu'à la même époque, on vivait beaucoup mieux dans le familistère de Guise que dans les corons tels que les décrit Zola dans Germinal.

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