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11/3/2016 www.lavenir.net/article/printarticle.aspx?articleid=dmf20160310_00792808 http://www.lavenir.net/article/printarticle.aspx?articleid=dmf20160310_00792808 1/2 La boîte à images s’installe sur la Grand-Place de Chimay - 11/03/2016 Chimay - Jean-Pierre Castaldi et Christophe Delire offrent aux spectateurs une plongée à la fois émouvante, drôle et poétique, dans l’histoire du cinéma. Jeudi prochain, deux semi-remorques et un camion- scène prendront possession de la Grand-Place de Chimay. Durant une dizaine de jours, «la boîte à images» s’ouvrira aux habitants du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Après une dizaine de villes wallonnes et bruxelloises, c’est au tour de Chimay d’accueillir le spectacle-hommage qui plonge le spectateur au cœur de l’histoire du cinéma. Une fois franchi le rideau rouge de l’entrée, puis noir de la salle-scène, la cabine du vieux projectionniste dévoile ses secrets, sa mémoire, ses images devenues mythiques. « Durant plus de deux heures, explique Cédric Monnoye, le producteur, le public vit la conception du cinéma, son évolution du muet aux créations du début des années 60, la vie et les émotions des comédiens. Il y a là de la passion, du rire, de la mélancolie». Toute la magie du grand écran en quelque sorte. Ce n’est pourtant ni du cinéma, même si le spectacle prend des allures de projection ambulante, ni du théâtre au sens classique du terme, puisque les acteurs évoluent au sein du public dans une proximité qui les unit dans un décor qui évoque les anciennes salles de projection. Ailleurs en Wallonie, d’aucuns ont pu, il y a trois ans, partager une expérience semblable dans «la boîte de jazz» avec Jacques Mercier. «Au fil des 300 représentations, on était passé dans de très nombreuses villes, mais pas ici, dans le sud du Hainaut.» Omission réparée avec cette nouvelle formule de la «boîte», transformée en salle de cinéma ambulante, qu’animent quatre talentueux comédiens. Elle fera cette fois escale à Chimay, dans un partenariat avec la ville et le centre culturel qui permettra, en plus des soirées tout public, d’organiser quatre séances scolaires pour les étudiants de l’athénée et du collège. Dans le rôle du vieux projectionniste qui évoque son histoire, sa vision du cinéma, on retrouve Jean-Pierre Castaldi. « Nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’un festival du film policier voici quelques années, poursuit le producteur et inspirateur du script. Pour gérer cette «boîte», il fallait un homme ayant à la fois l’âge du rôle, et la double expérience de l’écran et de la scène». «150 représentations dans une «boîte»? J’ai douté, puis j’ai vu la boîte de jazz, et là, cela a été un coup de foudre» commente l’acteur français. «C’est un peu comme le cinéma d’antan, itinérant, on remonte aux origines du cinéma, tout en plongeant dans une ambiance de caf’- conc’où le spectateur peut bouger, manger des chips, aller boire un verre au bar». Car l’histoire

La boîte à images s’installe sur la Grand-Place de Chimay

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La boîte à images s’installe sur la Grand-Place de Chimay - 11/03/2016

Chimay -

Jean-Pierre Castaldi et Christophe Delire offrentaux spectateurs une plongée à la fois émouvante,drôle et poétique, dans l’histoire du cinéma.

Jeudi prochain, deux semi-remorques et un camion-scène prendront possession de la Grand-Place deChimay. Durant une dizaine de jours, «la boîte àimages» s’ouvrira aux habitants du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Après une dizaine de villeswallonnes et bruxelloises, c’est au tour de Chimay d’accueillir le spectacle-hommage qui plongele spectateur au cœur de l’histoire du cinéma.

Une fois franchi le rideau rouge de l’entrée, puis noir de la salle-scène, la cabine du vieuxprojectionniste dévoile ses secrets, sa mémoire, ses images devenues mythiques.

« Durant plus de deux heures, explique Cédric Monnoye, le producteur, le public vit laconception du cinéma, son évolution du muet aux créations du début des années 60, la vie et lesémotions des comédiens. Il y a là de la passion, du rire, de la mélancolie». Toute la magie dugrand écran en quelque sorte.

Ce n’est pourtant ni du cinéma, même si le spectacle prend des allures de projection ambulante,ni du théâtre au sens classique du terme, puisque les acteurs évoluent au sein du public dans uneproximité qui les unit dans un décor qui évoque les anciennes salles de projection.

Ailleurs en Wallonie, d’aucuns ont pu, il y a trois ans, partager une expérience semblable dans«la boîte de jazz» avec Jacques Mercier. «Au fil des 300 représentations, on était passé dans detrès nombreuses villes, mais pas ici, dans le sud du Hainaut.» Omission réparée avec cettenouvelle formule de la «boîte», transformée en salle de cinéma ambulante, qu’animent quatretalentueux comédiens. Elle fera cette fois escale à Chimay, dans un partenariat avec la ville et lecentre culturel qui permettra, en plus des soirées tout public, d’organiser quatre séances scolairespour les étudiants de l’athénée et du collège.

Dans le rôle du vieux projectionniste qui évoque son histoire, sa vision du cinéma, on retrouveJean-Pierre Castaldi. « Nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’un festival du film policiervoici quelques années, poursuit le producteur et inspirateur du script. Pour gérer cette «boîte», ilfallait un homme ayant à la fois l’âge du rôle, et la double expérience de l’écran et de la scène».

«150 représentations dans une «boîte»? J’ai douté, puis j’ai vu la boîte de jazz, et là, cela a étéun coup de foudre» commente l’acteur français. «C’est un peu comme le cinéma d’antan,itinérant, on remonte aux origines du cinéma, tout en plongeant dans une ambiance de caf’-conc’où le spectateur peut bouger, manger des chips, aller boire un verre au bar». Car l’histoire

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du cinéma, même limitée à une vision partiale, c’est long. Alors la séance s’interrompt par deuxfois. Deux «entractes» qui ne brisent pas la magie puisqu’on retrouve les acteurs au comptoirpour prolonger l’échange entamé autour du projecteur. Imaginaire et réalité s’emmêlent, reflet duscript. Aux côtés de l’acteur principal, le régional de l’étape, Christophe Delire, retrouve lecostume de comédien endossé voici vingt ans et relégué au gré d’une carrière qui l’emmène del’autre côté de la scène. Aurélie Remy est à la scène comme à la ville une jeune comédiennerêvant de grands rôles cinématographiques. Pauline Brisy, le quatrième as de ce jeu de rôles, joueet assume la tâche de régisseuse. «Un peu comme dans une troupe de cirque à l’ancienne, quandtous les acteurs participaient à la logistique du spectacle » conclut Cédric Monnoye.

Du 17 au 27 mars, à 20 heures les jeudis, vendredis et samedis, à 15 heures les dimanches.Tarif: 25€. Réservation: 02 376 76 76 ou http://www.070.be/laboiteaimages/informations-pratiques/billetterie

Nathalie BRUYR (L'Avenir)