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Louise Labé Une femme au cœur de la Renaissance

Louise labé, une femme au coeur de la Renaissance

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Diaporama support d'une présentation de Louise Labé dans l'histoire littéraire

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Page 1: Louise labé, une femme au coeur de la Renaissance

Louise Labé

Une femme au cœur de la Renaissance

Page 2: Louise labé, une femme au coeur de la Renaissance

Lyon, capitale de la Renaissance française

Plan de Lyon en 1555

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Géographie de la Renaissance en Europe

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Lyon, capitale de la Renaissance française

Marchands de soieIllustration de Lyon dans le Schedelsche Weltchronik, 1493

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Lyon, capitale de la Renaissance française

Page 6: Louise labé, une femme au coeur de la Renaissance

Figures de la Renaissance à Lyon

Maurice Scèvepoète

Etienne Dolet, imprimeur(par exemple d’œuvres de la Réforme)

Marguerite de Navarre sœur de François 1er, écrivain

Pernette du Guilletpoétesse

Louise Labépoétesse

François Juste, imprimeur(par exemple de Rabelais)

Jean de Tournes, imprimeur(par exemple de Petrarque et Louise Labé)

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Le néoplatonisme

Platon, philosophe grec antique.

Dans le tableau de RaphaëlL’école d’Athènes (1509),

il désigne le ciel,allégorie du monde des Idées

Marsile Ficin (1433-1499),

philosophe et traducteur de Platon en latin.Buste par Andrea Ferrucci à la cathédrale de Florence

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Le féminisme

A Mademoiselle Clémence de Bourges LyonnaiseÉtant le temps venu, Mademoiselle, que les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et disciplines, il me semble que celles qui [en] ont la commodité doivent employer cette honnête liberté que notre sexe a autrefois tant désirée, à icelles apprendre, et montrer aux hommes le tort qu'ils nous faisaient en nous privant du bien et de l'honneur qui nous en pouvaient venir : et si quelqu'une parvient en tel degré, que de pouvoir mettre ses conceptions par écrit, le faire soigneusement et non dédaigner la gloire, et s'en parer plutôt que de chaînes, anneaux, et somptueux habits, lesquels ne pouvons vraiment estimer nôtres, que par usage. (…)Mais ayant passé partie de ma jeunesse à l'exercice de le Musique, et, ce qui m'a resté de temps, l'ayant trouvé court pour la rudesse de mon entendement, et ne pouvant de moi-même satisfaire au bon vouloir que je porte à notre sexe, de le voir non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes, je ne puis faire autre chose que prier les vertueuses Dames d'élever un peu leurs esprits par-dessus leurs quenouilles et fuseaux, et s'employer à faire entendre au monde que si nous ne sommes faites pour commander, si ne devons-nous être dédaignées pour compagnes tant ès affaires domestiques que publiques, de ceux qui gouvernent et se font obéir. Et outre la réputation que notre sexe en recevra, nous aurons valu au public que les hommes mettront plus de peine et d'étude aux sciences vertueuses, de peur qu'ils n'aient honte de voir précéder celles desquelles ils ont prétendu être toujours supérieurs quasi en tout.

LOUISE LABE, préface des Œuvres (1555)

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La langue française

Délie,œuvre du poète lyonnais

Maurice Scève(1544)

Ordonnance royale de Villers-Côtterets

(1539)

La Défense et Illustration de la langue française

Manifeste de Du Bellay(1549)

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Louise Labé

Louise Labé, portrait gravé par Pierre Woeiriot (1555)

Louïze est tant gracieuse et tant belle, Louïze à tout est tant bien avenante, Louïze ha l'œil de si vive estincelle, Louïze ha face au corps tant convenante, De si beau port, si belle et si luisante, Louïze ha voix que la Musique avoue, Louïze ha main qui tant bien au lut joue, Louïze ha tant ce qu'en toutes on prise, Que je ne puis que Louïze ne loue, Et si ne puis assez louer Louïze.

Épigramme attribuée à Clément Marot, Écrit de divers Poètes, à la louange de Louise Labé

(1555)

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Louise Labé, « La belle cordière »

-1524 (environ) : naissance à Lyon. Elle est la 5ème enfant d’un riche cordier lyonnais (Pierre Charlin )- Elle reçoit comme ses 4 frères une éducation très soignée - 1542 : siège de Perpignan mené par le futur Henri II qui passe à Lyon…- 1544 : épouse Ennemond Perin, âgé de 54 ans, lui aussi riche marchand de cordes- 1551 : achète la maison voisine de celle de son père, y aménage le jardin dans un style renaissant., y ouvre une sorte de salon littéraire, où elle anime une brillante vie mondaine- 1553 : rencontre le poète Olivier de Magny qui accompagne à Rome l’ambassadeur personnel d’Henri II et séjourne à Lyon pendant 3 mois. Ils semblent avoir vécu une liaison amoureuse, dont on trouve écho dans les poèmes d’Olivier de Magny (Soupirs, 1556, Odes, 1559) comme dans les sonnets de Louise Labé- 1555 : l’imprimeur lyonnais Jean de Tourmes fait paraître le recueil des Œuvres de Louise Labé.- Fin des années 50 = fin de la période brillante de sa vie : décès de son mari Ennemond Perin, troubles divers à Lyon (occupation par les protestants en 1562, peste en 1564), disparition de plusieurs amis (Scève, Clémence de Bourges, Olivier de Magny …).-1565 : se retire à Parcieux, petite bourgade au nord de Lyon- 1566 : meurt à Parcieux

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Louise Labé par François-André Clémencin

(1878 - 1950)

L'autre jour je m'en alloisMon chemin droict à Lyon ;

Je logis chez la CordiereFaisant le bon compagnon.

S'a dit la dame gorrière :« Approchez vous mon ami,La nuict je ne puis dormir. »

Il y vint un Advocat,Las, qui venoit de Forvière ;Luy monstra tant de ducats :

Mais ils ne luy coustoient guere.« Approchez vous, Advocat »,

S'a dit la dame gorriere,« Prenons nous deux noz esbats,

Car l'on bassine noz draps. »Elle dict à son mary :

« Jan Jan, vous n'avez que faire ;Je vous prie, allez dormir ;

Couchez vous en la couchette,Nous coucherons au grand lict. »

S'a dit la belle Cordiere :« Despouillez vous, mon amy,

Passons nous deux nostre ennuy. » Il y vint un Procureur

Qui estoit de bonne sorte ;En faisant de l'amoureux

Il y a laissé sa robe,Et sa bourse, qui vaut mieux ;Mais il ne s'en soucie guere.

« Approchez vous, amoureux,Nous ne sommes que deux. »

(…)CHANSON NOUVELLE DE LA BELLE CORDIÈRE DE LYON (1557)

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Statue de Louise LabéJean-Robert Ipousteguy - 1982, Lyon

Buste imaginaire de Louise Labé Jean Carriès - Fin 19ème siècle