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Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme? - Présentation de la 6e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - YARO Jean Baptiste Bibié - Médecin - Burkina Faso - [email protected]
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Ministère de la Santé, du Planning Familial et de la Protection Sociale
Madagascar
Ministère de la Santé, du Planning Familial et de la Protection Sociale
Madagascar
Quel est l’intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?
Dr YARO Jean-Baptiste BibiéCentre National de Recherche et de
Formation sur la Paludisme (CNRFP)Ouagadougou – Burkina Faso
EVALUATION
par les FACILITATEURS
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Plan
• Introduction• Les faciès épidémiologiques• L’exemple de Madagascar• Stratifications épidémiologiques
et lutte contre le paludisme• Conclusion
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Introduction
� OMS: 1993 (Amsterdam)� Stratégies globales de lutte antipaludique
� Caractéristiques régionales et locales
� Établir les plans nationaux
� Définir des méthodes d’intervention durables.
�La notion de polymorphisme épidémiologique du paludisme (réalité)
�Les facteurs de diversité se situent à trois niveaux:
•Biogéographique: espèce de vecteurs et parasites
•Régional: climats et reliefs déterminant la transmission
•Local et anthropique: variations locales et activités humaines
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Faciès épidémiologiques (1)
�Définition
Un faciès épidémiologique est un ensemble des lieux où
le paludisme présente des caractéristiques épidémiologiques
identiques: quantité et saisonnalité de la transmission,
stabilité, immunité des populations. (Mouchet et al., 1995)
� L’infection par le Plasmodium n’est pas synonyme de sujet
cliniquement malade. Or les indices, spléniques ou parasitaires,
les plus fréquemment utilisés, mesurent l’infection parasitaire ou
sa traduction splénique mais pas la maladie, en particulier dans
les régions de forte endémicité.
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Faciès épidémiologiques (2)
<10% chez les enfants de 2 à 9 ans, mais peut augmenter àcertaines saisons et lors des épidémies
11 à 50% chez les enfants de 2 à 9 ans.
>50% chez les enfants de 2 à 9 ans.
>75% chez les enfants de 6 mois à 11ans
Diminution de la densitéparasitaire de 2 à 9 ans. Plus lents au dessus de 10 ans.
Indice parasitaire
(Yaoundé, 1962)
<10% chez les enfants de 2 à 9 ans.
11 à 50% chez les enfants de 2 à 9 ans.
>50% chez les enfants de 2 à 9 ans.
>75%
Diminution des splénomégalies à partir de 10 ans.
Indice splénique
(Kampala, 1950)
Hypoendémique& épidémique
MésoendémiqueHyperendémiqueHoloendémique
Classification en zones d’endémie palustre selon Metsalaar & Van Thiel, 1959
� En fonction d’indice
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Faciès épidémiologiques (3)� En fonction du risque de transmission
Indice de stabilité (Macdonald):
caractérise « l’enracinement » du paludisme
� les zones de paludisme stable où la forte transmission entraîne une prémunition qui n’empêche pas les habitants d’être parasités mais limite les manifestations pathologiques aux classes d’âge les plus jeunes alors que les adultes sont peu touchés ;
�les zones instables où le caractère épisodique de la transmission ne permet pas le développement de la prémunition; la maladie sévit sous forme d’épidémies meurtrières touchant toutes les classes d’âge ;
� les zones intermédiaires entre ces deux situations.
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Faciès épidémiologiques (4)
� Indice de stabilité (I.St) :
� ISt > 2.5: Zone à paludisme stable
� ISt < 0.5: Zone à paludisme instable
� 0.5< ISt < 2.5: Zone à paludisme moyennement stable ou intermediaire
dépend de l’anthropophilie et de la longévité des vecteurs
�Le niveau de transmission du paludisme
Le taux entomologique moyen d’inoculation « ha »: nombre de piqûres d’anophèles femelles porteuses de sporozoïtes que reçoit un individu par une unité de temps (/an).
Le niveau de transmission ainsi que la durée de vie de la population anophélienne conditionnent le degré de stabilité(fixation et enracinement) du paludisme avec ses conséquences chez l'homme.
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�Stable
� Équatorial : forêt et savanes postforestières� Transmission pérenne : An. gambiae, An. funestus, An. nili, An. moucheti� Prémunition forte dès 5 ans�Morbidité : 30 à 50 % des cas fébriles
�Intermédiaire� Sahélien : savanes sèches et steppes
� Transmission saisonnière courte < 6 mois : An. arabiensis, An. gambiae, An. funestus� Morbidité > 70 % des cas fébriles en saison de transmission (pluies)�Prémunition plus longue à s‘établir, liée à la régularité de la transmission
Faciès épidémiologiques primaires du paludisme en Afrique
�Tropical : savanes humides � Transmission régulière saisonnière longue > 6 mois : An. An. gambiaegambiae,,
An. An. arabiensisarabiensis, An. , An. funestusfunestus, An. , An. nilinili� Prémunition établie à 10 ans�Morbidité : 30 à 50 % des cas fébriles (augmente en saison des pluies)
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Faciès épidémiologiques primaires du paludisme en Afrique
�Instable� Désertique : steppes sahélo-sahariennes ; déserts de la Corne de l‘Afrique�Transmission courte ou aléatoire, grande différence d’une année à An. arabiensis, An. gambiae
�Prémunition faible. Epidémies.
�Austral : plateaux du sud de l‘Afrique�Transmission saisonnière. L‘interruption de l’hiver s‘ajoute à celle de la
longue saison sèche : An, arabiensis,, An. funestus
�Immunité apparemment peu solide. Epidémies
�Montagnard : montagnes 1000 à 2000 m�Transmission limitée par la température (cap des 18°C) et les pentes (gîtes) : An. funestus, An, arabiensis
�Peu ou pas d’immunité. Épidémies violentes (Burundi, Madagascar)�Grandes variations interannuelles (température et pluies).
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Facteurs secondaires de variation du paludisme en Afrique
� Environnement � Anthropisme
Aménagements,
Cours d’eau,
Pluviométrie plus abondante
Cyclone
Déforestations,
Barrages,
Irrigations
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Facteurs secondaires de variation du paludisme en Afrique
�Anthropisme
Guerres
Déplacements de populations
Les opérations de lutte antipaludique
Urbanisation, Habitats, mode de stabulation du bétail
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L’exemple de Madagascar
�Madagascar: un caractère très « africain ». � La grande île mérite bien son appellation de sous-continent
(homologues des faciès majeurs de l’Afrique)
�une très grande hétérogénéité de la transmission� 5 faciès, preuve d’une remarquable adaptation des vecteurs
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L’exemple de Madagascar
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Faciès épidémiologiques et lutte contre le paludisme
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�Variété des faciès épidémiologiques =
�diversification des méthodes de lutte / Adaptationdes mesures de lutte aux situations
épidémiologiques
�Cas de Madagascar: stratégies et méthodes de lutte antipaludique = celles pour l’ensemble du continent.
�Stratégies par faciès épidémiologique
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SUD-ACT-FS-PECADOM-MID/TPI-Surveillance épidémiologique-Mobilisation communautaire
MARGES-CAID-PECADOM-ACT-FS-MID/TPI-Surveillance épidémiologique-Mobilisation communautaire
OUEST-PECADOM-ACT-FSMID/TPICAID-Mobilisation communautaire
HTC-CAID- ACT-FS-Surveillance épidémiologique- Mobilisation communautaire
EST-PECADOM-ACT-FS-MID/TPIMobilisation communautaire
Stratégies par faciès
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Conclusion
�Diversité du paludisme en Afrique et dans le monde
�Les faciès: évaluation du risque palustre
�Notion non figée dans le temps et l’espace
�Nécessité de réévaluer régulièrement les modalités de transmission du paludisme.
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Conclusion
�La stratification: identifier, caractériser et délimiter les différents types de situations paludéennes pour lesquelles différentes stratégies de lutte pourront être appliquées. OMS, 1991
�L’Afrique doit élaborer ses propres stratégies en tournant le dos au concept de stratégie globale;
Stratégies par faciès(s’adapter aux réalités culturelles et aux contraintes économiques)
J. Mouchet, 1995
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Références bibliographiques
• MOUCHET J., CARNEVALE P., COOSEMANS M. et Coll. - Typologie du paludisme en Afrique. Cahiers Santé 1993 ; 3 : 220-238.
• CHARMOT G., MOUCHET J.et Coll. - Paludisme. Cahiers Santé 1999 ; 3 : 211-338.• CARNEVALE P., ROBERT V., MOLEZ J-F., BAUDON D. - Faciès épidémiologique des
paludismes en Afrique sub-saharienne. Etudes médicales 1984 ; 3 : 123-133• BAUDON D., CARNEVALE P., AMBROISE-THOMAS P., ROUX J. - La lutte antipaludique en
Afrique : de l'éradication du paludisme au contrôle des paludismes. Rev. Epidemiol. SantePubl. 1987 ; 35 : 401-415.
• CARNEVALE P., MOUCHET J. - Lutte antivectorielle et lutte antipaludique. Med. Trop. 1990 ; 50 : 391-398.
• Mouchet J, Carnevale P. Le paludisme, composante de l'environnement africain. ORSTOMActualités 1988 ; 20 : I-VIII.
• Macdonald G. The Epidemiology and control of Malaria. Oxford Univ Press, 1957 ; 201 p.• Carnevale P, Robert V, Molez JF, Baudon D. Faciès épidémioiogiques des paludismes en
Afrique subsaharienne. €tudes médicales 1984 ; 3 : 123-33
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Intermédiaire3) Sahélien : savanes sèches et steppesTransmission saisonnière courte < 6 mois : An. arabiensis, An. gambiae,An. funestusMorbidité > 70 % des cas fébriles en saison de transmission (pluies)Prémunition plus longue à s‘établir, liée à la régularité de la transmission
Instable4) Désertique : steppes sahélo-sahariennes ; déserts de la Corne de l‘AfriqueTransmission courte ou aléatoire, grande différence d’une année à l’autre :An. arabiensis, An. gambiaePrémunition faible. Epidémies. Écotype mal connu5) Austral : plateaux du sud de l‘Afrique (Afrique du Sud, Swaziland,Botswana, Namibie, Zimbabwe, Zambie, Mozambique)Transmission saisonnière. L‘interruption de l’hiver s‘ajoute à celle de lalongue saison sèche : An, arabiensis,, An. funestus (localement)Immunité apparemment peu solide. Epidémies6) Montagnard : montagnes entre 1 O00 et 2 O00 m (suivant latitude)Transmission limitée par la température (cap des 1 8 O C) et les pentes(gîtes) : An. funestus, An, arabiensisPeu ou pas d’immunité. Epidémies violentes (Burundi, Madagascar)Grandes variations inter-annuelles (température et pluies).Problème du réchauffement
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Facteurs secondaires de variation du paludisme en Afrique
� Facteurs naturels� Reliefs : pentes� Grands fleuves : An. gambiae et An. arabiensis ;� allongement de la saison de transmission� Lagunes saumâtres : An. melas 3 l'ouest, An. merus A
l'est ;� mauvais vecteurs du paludisme� Sols : perméabilité et absence d'eaux de surface
� Facteurs anthropiques• * Modifications des couverts vkgktaux
• Déforestatilon : pénétration des espèces héliophiles : An. gambiae
• Désertification : gîtes de piétinement : An. arabiensis
• Barrages et irrigation, prolifération des anophèles surtout An. gambiae et
• An. arabiensis :• Modifications du réseau hydrographique• - zone stable ; volant d'inertie de la prémunition
absorbe variations• locales• - zone instable ; création de situations épidémiques
ou endémisation• plus forte
� Facteurs anthropiques (suite)
• * Urbanisation• Forages citernes : établissement de vecteurs• Diminution des surfaces disponibles pour les
gîtes : An. gambiae, An. arabiensis• Pollution des eaux de surface• Baisse de la transmission et de la
prémunition• Cas moins nombreux mais souvent sévères.
Adultes touchés, se comportent• comme migrants non immuns• Habitat et modes de stabulation du bétail• * Facteurs événementiels• Catastrophes naturelles ; changements
climatiques• Lutte antipaludique• Migrations de population : problème des
réfugiés• Développement des transports aériens et
terrestres ; l'implantation de nouveaux• vecteurs pourrait être favorisée par des
modifications climatiques OU• anthropiaues
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Facteurs secondaires de variation du paludisme en Afrique
• B) Facteurs anthropiques• * Modifications des couverts végétaux• Déforestatilon : pénétration des espèces
héliophiles : An. gambiae• Désertification : gîtes de piétinement : An.
arabiensis• Barrages et irrigation, prolifération des
anophèles surtout An. gambiae et An. arabiensis :
• Modifications du réseau hydrographique• - zone stable ; volant d'inertie de la
prémunition absorbe variations locales• - zone instable ; création de situations
épidémiques ou endémisation plus forte
• * Urbanisation• Forages citernes : établissement de vecteurs• Diminution des surfaces disponibles pour les
gîtes : An. gambiae, An. arabiensis• Pollution des eaux de surface• Baisse de la transmission et de la
prémunition• Cas moins nombreux mais souvent sévères.
Adultes touchés, se comportent comme migrants non immuns
• Habitat et modes de stabulation du bétail• * Facteurs événementiels• Catastrophes naturelles ; changements
climatiques• Lutte antipaludique• Migrations de population : problème des
réfugiés• Développement des transports aériens et
terrestres ; l'implantation de nouveaux• vecteurs pourrait être favorisée par des
modifications climatiques OU anthropiaues
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Faciès épidémiologiques (2)
Classification en zones d’endémie selon Metselaar & Van Thiel, 1959.
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Faciès épidémiologiques primaires du paludisme en Afrique
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Facteurs secondaires de variation du paludisme en Afrique
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