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Palace Ritz - Magazine - L’HONORÉ Horlogerie Joaillerie Mode Beauté Art de vivre | ÉTÉ | 2016 | N°2 | Hôtel Palace Ritz - Ritz palace

L'Honoré Magazine #2

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Palace Ritz

- Magazine -L’HONORÉ

Horlogerie

Joaillerie

Mode

Beauté

Art de vivre

| ÉTÉ | 2016

| N°2 |

H ô t e l

Palace Ritz - Ritz palace

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Rubrique Rubric_

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Edito_

L E S L A U R I E R S D E C É S A R

C’est un symbole du quartier, presqu’une vitrine,qui rouvre ces portes en juin. Après quatre ans

de minutieux travaux, le Ritz, paré de nouveaux atourset désormais en phase avec son temps, entame

une nouvelle phase de sa légende. Il faut s’en réjouir car à lui seul, le palace de la place Vendôme

incarne l’élégance et l’art de vivre à la française et fait rayonner le luxe parisien aux quatre coins

du Monde. César Ritz peut être fier : 120 ans après sa création, son hôtel brille toujours du même éclat.

-

A symbol of the neighbourhood – a flagship, even – will be re-opening its doors in June. After four years

of painstaking works, the Ritz has been brought right up to date and is once again dressed to the nines, ready

to embark on a fresh chapter in the legend. This is indeed cause for celebration: in and of itself, the palace on Place

Vendôme embodies the French lifestyle in all its elegance, and spreads the influence of Parisian luxury to the four

corners of the globe. César Ritz would be proud : 120 years after its creation, the Ritz has lost none of its splendour.

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The transatlantic airline : la compagnie aérienne transatlantique

C’est en restant petits que nous sommes entrés

dans la cour des grands

b a . co m / o p e n s k i e s f r

Nous n’accueillons pas plus d’une centaine de passagers par vol. Ceci nous permet

de vous faire bénéficier d’un confortet d’une qualité de service exceptionnels,

aux conditions les plus avantageuses.A bord, l’atmosphère est plus intimiste et plus personnalisée que sur la plupart des vols long-courriers traditionnels. Ajoutez

à cela les avantages inhérents à notre appartenance à British Airways et vous

comprendrez comment nous avons réussi à entrer dans la cour des grands.

PA R I S O R LY - N E W Y O R K

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REDACTION

Rédacteur en chef - Romain Riviere

Tél. 06 61 06 82 32

[email protected]

-

Mode, stylisme, beauté - Blanche Rivière

Tél. 06 46 39 51 58

[email protected]

TRADUCTION

David Buick - Delos Communications

DIRECTION ARTISTIQUE

& GRAPHISME

Elodie Dages

[email protected]

PUBLICITE

[email protected]

IMPRIMERIE

Imprimerie de Champagne

(France)

CONTACTS

L’Honoré Magazine

est un support trimestriel gratuit

édité par Faubourg Presse SAS,

au capital de 1.000 euros,

RCS 817807720

166, rue Saint-Honoré - 75 001 Paris

Président et directeur de la publication :

Romain Rivière

Dépôt légal : à parution

OlivierMULLER

OlivierCHOMIS

Journaliste

Journaliste professionnel, Olivier Muller est un expert en horlogerie. Entre Paris et Genève, il couvre le secteur pour les principaux titres spécialisés. Olivier Muller is a professional journalist and an expert in watchmaking. He divides his time between Paris and Geneva, covering the industry for its leading specialist magazines.

Photographe

Photographe professionnel, Olivier Chomis entreprend, depuis 2009, un travail d’auteur en noir et blanc, libre et intimiste. Olivier Chomis is a professional photographer, engaged in creative black and white photography since 2009.

C O N T R I B U T E U R S

Et aussi :

Épigramme | Jean Boggio et AltavillaJoaillerie | Nathalie Koelsch

Photo (styles) | David CarteronArt de vivre | Sophie LamigeonAutomobile | Frédéric Edmond

The transatlantic airline : la compagnie aérienne transatlantique

C’est en restant petits que nous sommes entrés

dans la cour des grands

b a . co m / o p e n s k i e s f r

Nous n’accueillons pas plus d’une centaine de passagers par vol. Ceci nous permet

de vous faire bénéficier d’un confortet d’une qualité de service exceptionnels,

aux conditions les plus avantageuses.A bord, l’atmosphère est plus intimiste et plus personnalisée que sur la plupart des vols long-courriers traditionnels. Ajoutez

à cela les avantages inhérents à notre appartenance à British Airways et vous

comprendrez comment nous avons réussi à entrer dans la cour des grands.

PA R I S O R LY - N E W Y O R K

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S O M M A I R E

Épigramme

Au fil de l’histoire

Actualités | News

Rencontre | Meet Inès de la Fressange

Reportage | Report Glashütte Original

Savoir-faire | ExpertiseL’autre joaillerie parisienne

Patrimoine | HeritageLe Ritz Paris

Héritage | HeritageDior

Portfolio

Mode | FashionRepetto

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S O M M A I R E

Confidences | ConfidencesTara Jarmon

Boutique | StoreChronopassion

Déco | DesignTendances

Déco | DesignLes draps de plage

Culture

Styles | Style

Beauté | Beauty

Tendances | Trends

Portrait | ProfileMathieu Tournaire

Quartiers libres | Free sideAuto - évasion - Conso

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Épigramme _

D.S. Nuit. Le son d’une alarme que personne n’avait entendue. J’observais autour de moi ce pays qu’on avait inventé au milieu de Paris – pays carré à pans coupés – le vent qui produisait de la lumière et l’ombre idéale d’un grand dôme qui planait sur le sol. Sous les fenêtres d’un hôtel de luxe, j’étais une émotion. J’étais seul et j’étais une émotion. J’aperçus – près de la colonne – Diane, la reine imaginaire, celle qui avait brillé sur nos vies de petits garçons. Elle me prit dans ses bras – puis s’éloigna, à très grande vitesse,dans le noir. Là-haut, chambre vide et bagages à peine défaits ne se souvenaient pas du destin étoilé de la princesse. Je suis une émotion : je sais que les miroirs analgésiquesbrillèrent longtemps à travers les fougères vieilles de mille ans ; et que c’est l’émotion qui déroba les petites savonnettes au bord de la baignoire.

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Au fil de l'histoire History_

Construite sous Charles V en 1380, la deuxième porte Saint Honoré, portant

le nom de Sainte-Jeanne d’Arc, a été démolie plus de deux siècles plus tard, en 1636. Située au niveau des numéros

161 et 165 de l’actuelle rue Saint Honoré, cette porte, dont l’emplacement a été

confirmé au XIXe siècle, arborait une voûte longue de près de vingt mètres et une profondeur de l’ordre de neuf

mètres. Elle était formée d’une bastide surmontée de tourelles, et, côté faubourg,

elle était protégée par un double pont-levis donnant sur un pont franchissant

deux fossés, l’un rempli d’eau, l’autre sec. L’ensemble s’allongeait sur 80 mètres

de longueur, jusqu’à la rue de l’Echelle.C’est à cet endroit que Saint-Jeanne

d’Arc avait été blessée en 1429, en tentant de délivrer Paris des Anglais et

des Bourguignons : revenant du sacre de Charles VII a Reims, elle s’apprêtait à prendre d’assaut la ville, et, au moment

de franchir la douve de la porte, une flèche d’arbalète l’avait blessée. Pour

rendre hommage à la Sainte, son effigie orne aujourd’hui le mur à l’endroit de la porte détruite. Non loin de là, place des

Pyramides, se dresse également une statue grandiose de Jeanne d’Arc à cheval.

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L AP O R T E D I S P A R U ET h e g a t e t h a t i s n o m o r e

The second Saint Honoré gate, named after Saint Joan of Arc, was built in 1380 during the reign of Charles V – and demolished over two centuries later in 1636. It stood where 161 and 165 rue Saint Honoré are now to be found. The gate, the exact location of which was confirmed in the nineteenth century, boasted an arched passageway almost twenty metres long and some nine metres high. It consisted of a bastide manor house, topped by turrets, and was protected on the outer faubourg side by a double drawbridge guarding a bridge spanning two moats, one dry and the other filled with water. The structure had a total width of 80 metres, reaching as far as Rue de l’Echelle.This was where Saint Joan of Arc was injured in 1429, during her attempt to liberate Paris from the English and the Burgundians: on returning from the coronation of Charles VII in Reims, she was preparing to take the city by storm. As she crossed the moat to the gate, she was injured by an arrow fired from a crossbow. To pay tribute to the saint, her effigy now features on the wall at the site of the destroyed gate. There is also a magnificent statue of Joan of Arc on horseback not far away, on Place des Pyramides.

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Actualités News_

N E W S

La marque de luxe italienne Tod’s, spécialisée dans les mocassins et

les bottines, symbole d’élégance et de confort, réinvente, quarante ans après sa création, son modèle fétiche. Le mocassin à picots – dit Gommino –, emblème de la maison, est retravaillé pour créer le mocassin Double T, enrichi d’une double boucle en forme de T… comme Tod’s ! Italian luxury brand Tod’s specialises in moc-casins and ankle boots that embody elegance and comfort. The brand has revisited its iconic Gommino model, forty years on from its first appearance. The firm’s emblematic studded moccasins have been redesigned, resulting in the Double T moccasin; this now sports a double buckle in the shape of a T – for Tod’s, of course.

Depuis le printemps, la boutique Penhaligon’s de la rue Saint Honoré

dispose d’un espace barbier. En collabo-ration avec les barbiers de La Shaperie, ce coin chic offre à la clientèle le charme d’un rasage à l’ancienne en faisant découvrir un éventail de produits et accessoires ty-piquement masculins. Pour Penhaligon’s, il s’agit d’un retour aux sources puisque William Penhaligon, le fondateur, était barbier de métier lorsqu’il a ouvert son salon de coiffure et sa boutique de par-fums en 1870, à Londres. Since this spring, Penhaligon’s in Rue Saint Honoré has had its own barbershop. Established in collaboration with La Shaperie barbers, this stylish facility will provide customers with all the charm of an old-fashioned shave – as well as a display of a whole range of typically masculine products and accessories. This actually marks a return to Penhaligon’s beginnings: its founder, William Penhaligon, was originally a barber by trade, opening his hairdressing salon and perfume shop in London in 1870.

T comme tod’s-

T for Tod’s

Penhaligon’s s’offre une barbier

-Penhaligon’s – now complete

with barbershop

Après le départ d’Alber Elbaz chez Lanvin, vite remplacé par Bouchra Jarrar (photo),

d’Angelo Ruggieri chez Sergio Rossi, et de Raf Simons chez Dior, voilà qu’Yves Saint Laurent se voit à son tour démuni de son directeur artis- tique. Malgré son succès, Hedi Slimane quitte le bateau, pour être remplacé par Anthony Vaccarello. La roue ne cesse de tourner, puisque, en juillet dernier déjà, Paul Ka avait ouvert ses portes à Alithia Spuri-Zampetti, et Balenciaga à Demna Gvasilia... Qui sera le prochain ? After Alber Elbaz’s departure from Lanvin (swiftly replaced by Bouchra Jarrar), Angelo Ruggieri’s from Sergio Rossi and Raf Simons’ from Dior, it’s Yves Saint Laurent’s turn to lose its artistic director. Despite his success, Hedi Slimane has abandoned ship, to be replaced by Vaccerello. The merry-go-round never stops turning; only last July, Paul Ka was welcoming Alithia Spuri-Zampetti and Balenciaga was taking on Demna Gvasilia... Whose turn is it next?

La valse artistique-

The artists’ waltz

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Actualités News_

La maison autrichienne FreyWille, installée rue Castiglione et rue Saint

Honoré et spécialisée dans les bijoux émaillés, renoue avec ses premiers amours en travaillant une collection sur le thème de l’Egypte Antique. Deux lignes, Toutankhamon et Louxor, complètent les pièces réalisées en 1991. Comme toujours, ces collections en or arborent des dessins minutieux et raffinés, et des couleurs chatoyantes. Elles sont déclinées en manchettes, bagues, pendentifs ou encore boucles d’oreilles. With premises in Rue Castiglione and Rue Saint Honoré, Austrian firm FreyWille specialises in enamel jewellery. It’s recently returned to its first love with a collection based on Ancient Egypt. Two lines, Tutankhamun and Luxor, have now been added to the earlier items from 1991. As always, these gold collections include cufflinks, rings, pendants and earrings, featuring minute, refined drawings, and warm colours.

FreyWille revisite l’Egypte

-FreyWille takes a fresh look at Egypt

La « jeune fille de la place Vendôme », Poiray, reprend les codes de sa ligne de montres

aux godrons Art Déco baptisée Ma Première, à travers une collection de joaillerie éponyme. Elle comprend des pièces en or et diamants, et se caractérise par ses formes galbées, à la fois douces et graphiques. La maison, indé-pendante, connaît un nouveau souffle depuis quelques années grâce à son approche décom-plexée de la joaillerie et de l’horlogerie classique. Laquelle l’a notamment amenée à doter ses montres de bracelets aux motifs et aux cou-leurs empruntés au monde de la couture. In a variation on the fluted Art Deco theme of its Ma Première line of watches, Poiray – the ‘maiden of Place Vendôme’ – has added a jewellery collection of the same name, featuring gold and diamond pieces with distinctive soft yet powerful curves. There’s been a breath of fresh air about the independent firm in recent few years, thanks to its uncomplicated approach to jewellery and traditional watchmaking. One outworking of this is its watch straps, which now feature patterns and colours borrowed from the world of fashion.

Poiray réinterprète Ma Première

-A new look for

Ma Première from Poiray

La maison de couture et de maroqui-nerie de luxe romaine Fendi s’étend

à Paris. Elle s’apprête en effet à ouvrir sa troisième boutique dans la Capitale, au 265 rue Saint Honoré, à côté d’Alexander McQueen, de Coach, de Tory Burch ou de Marc Jacobs. La nouvelle boutique, dont l’ouverture est prévue à l’automne 2016, s’étendra sur 250 m2 et sera entièrement dédiée aux collections féminines. Rome luxury leather goods and fashion house Fendi is also present in Paris, and is now preparing to open its third store in France’s capital city at 265 Rue Saint Honoré, cheek by jowl with Alexander McQueen, Coach, Tory Burch and Marc Jacobs. Due to open in autumn 2016, the new store will boast 250 sqm, fully dedicated to women’s collections.

Fendi arrive rue Saint Honoré

-Fendi: coming soon

to Rue Saint Honoré

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Actualités News_

Pour sa collection automne-hiver 2016, la maison italienne Fratelli Rossetti

prend des airs de Russie Tsarine et de Docteur Jivago. Que ce soient les mo-cassins, les escarpins, les derbies ou les chaussures à talons, tous les modèles iconiques sont revisités dans des tons émeraude, bleu nuit, carmin, et agrémen-tés de broderies et d’arabesques. Mais la tendance est également au rendez-vous, à travers des semelles en caoutchouc, des tons bicolores ou des coloris marbrés. Volumineuses, ces chaussures n’en de-meurent pas moins confortables. For its 2016 autumn-winter collection, Italian fashion house Fratelli Rossetti is taking its cue from Russia in the era of the Czars and Doctor Zhivago. All the iconic models – moccasins, court shoes, derbies and high heels – have been revisited in emerald, dark blue, and crimson tones, decorated with embroidery and arabesque patterns. Fashion statements have not been forgotten, either, with rubber soles, two-tone effects and mottled colours. These shoes are imposing – and comfortable with it.

Un an après son entrée chez Arije dans le Triangle d’Or parisien, la manufac-

ture horlogère suisse Frédérique Constant fait désormais son entrée dans la bou-tique de la rue Castiglione, à deux pas de la place Vendôme. La maison Arije, figure de la belle horlogerie en Europe, présente ainsi les modèles embléma-tiques de Frédérique Constant, à l’ins-tar de la nouvelle collection Quantième Perpétuel Manufacture, aux côtés des marques les plus prestigieuses. One year after Frédérique Constant’s arrival at Arije in the Parisian Golden Triangle, the Swiss watchmaking manufacture has now attained the sister outlet in Rue Castiglione, just a stone’s throw from Place Vendôme. Arije, a showcase for fine watchmaking in Europe, is now displaying Frédérique Constant’s iconic models, such as the new Quantième Perpétuel Manufacture collection, alongside the most prestigious brands.

Frédérique Constant arrive chez Arije

-Frédérique Constant arrives at Arije

Fratelli Rossetti au temps des Tsars

-Czar time at Fratelli Rossetti

La maison Bonpoint célèbre, en 2016, son quarantième anniversaire. Elle

propose, à cette occasion, une collec-tion capsule : blancs de lait, imprimés Liberty, délicates broderies anglaises… tous les icôniques de la marque sont là. En boutique, les pièces de cette collection sont estampillées d’une médaille « Happy Birthday » en métal doré. La délicate eau de senteur Bonpoint revêt, elle aussi, un air de fête : pour la première fois, elle est proposée dans un écrin accompagné d’un mouchoir en voile de coton. Lequel, une fois vaporisé, permet d’emporter la douce senteur de Néroli et de fleur d’oranger avec soi. In 2016, Bonpoint is celebrating its fortieth anniversary, and has produced a capsule collection for the occasion, com-plete with all the iconic features of the brand: milky whites, Liberty prints, delicate broderie anglaise, and so on. In-store, the garments in this special collection can be picked out thanks to a golden ‘Happy Birthday’ medal. The delicate Bonpoint perfumed water is part of the celebrations, too, presented for the first time in a box set complete with a cotton net handkerchief – so you can spray, and then take the soft Neroli and orange blossom scent right along with you.

40 ans de création chez Bonpoint

-40 years of design by Bonpoint

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Actualités News_

La maison de champagne Brimoncourt s’est associée au barbier de luxe

Gentlemen 1919 pour l’ouverture de son concept store, fin avril, rue Jean Mermoz, en plein cœur du Faubourg Saint Honoré. Cet espace inédit, ultra chic, décalé, et dédié au bien être de l’esthète hédoniste, propose ainsi un univers faisant honneur au savoir-faire français, à la précision, au luxe discret et à la sophistication dé-contractée. At the end of April, Champagne firm Brimoncourt joined forces with luxury barbershop Gentlemen 1919 for the opening of its concept store in Rue Jean Mermoz, at the heart of Faubourg Saint Honoré. The brand-new, ultra-smart, offbeat space, dedicated to the wellbeing of pleasure-seeking aesthetes, opens up a world in which French knowhow, precision, discrete luxury and relaxed sophis-tication reign supreme.

Outre dans les créations de haute joaillerie, la maison Mellerio dits Meller excelle

dans l’art de l’orfèvrerie. Depuis 35 ans, en effet, elle réalise les trophées du tournoi inter-national de tennis de Rolland Garros. Chaque année, ainsi, ses orfèvres consacrent plus de cent heures à la réalisation des répliques de la coupe originale, destinées à récompenser les différents vainqueurs. La coupe originale, elle, est soigneusement abritée dans le bureau du président de la Fédération Française de Tennis. As well as excelling in fine jewellery creations, Mellerio dits Meller are also excellent metalsmiths: the brand has been making the trophies for the Rolland Garros international tennis tournament for 35 years now. Each year, its metalsmiths devote over one hundred hours to making replicas of the original cup, to be awarded to the various champions. The original trophy remains closely guarded – in the office of the President of the French Tennis Federation.

Mellerio, l’autre vedette de Rolland Garros

-Mellerio – the other Rolland Garros star

Du champagne et un barbier

-Champagne and a barbershop

C’est à quelques pas de sa boutique historique de la place Vendôme, cœur

de la maison depuis 1906, que Van Cleef & Arpels a inauguré ses nouveaux salons. Situés au numéro 20, ils mettent en valeur les collections joaillières et horlogères de de la marque, ainsi que son patrimoine qui y est exposé de façon permanente. L’élégance intemporelle de la collection Alhambra, lancée en 1968, y est célébrée à travers de nouvelles créations. Cette année, l’or jaune, la porcelaine de Sèvres bleue et les diamants ornent également des éditions limitées et disponibles dans ces nouveaux salons. A short distance from its historic shop on Place Vendôme – the firm’s focal point since 1906 – Van Cleef & Arpels has now inaugurated its new showrooms located at number 20, showcasing Van Cleef & Arpels jewellery and watch collections along with its heritage pieces, on permanent display there. The timeless elegance of the Alhambra col-lection, launched in 1968, is celebrated in new creations. This year, yellow gold, blue Sevres china and diamonds also adorn limited-edi-tion pieces available in these new premises.

Van Cleef & Arpels s’étend place Vendôme

-Van Cleef & Arpels expands on

Place Vendôme

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Rencontre Meet_

D’où vous vient cette envie de toucher à tout ?En réalité, tout ce que je fais est lié et tourne autour du style, et plus précisément du style français. L’expérience me permet d’être consultante plus qu’ambassadrice, et m’apporte aussi du bon sens et de l’assurance, ce qui s’avère utile lorsqu’on prend des risques. Par ailleurs, j’ai du mal à refuser une collaboration avec des personnes talentueuses.

Vous êtes l’une des mannequins françaises les plus connues. Comment avez-vous intégré ce milieu ?Il semble que l’étiquette de mannequin reste à vie, un peu comme celle des miss ! Le point commun, c’est qu’il faut être choisie et que ça ne peut pas être une vocation. Il y a toujours quelqu’un qui décide de la carrière de mannequin des jeunes filles. Pour moi, c’était au siècle dernier, dans les années 70, et aujourd’hui je suis dans les dictionnaires et les musées (rires) !

Au cours de votre carrière, quelle est la rencontre qui vous a le plus inspirée ?J’ai toujours eu une admiration particulière pour les arti-sans ou les ouvriers dans les ateliers, car ils connaissent parfaitement et mieux que quiconque leur métier. Avec eux, tout peu devenir sublime. Evidemment, travailler avec Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent ou Jean-Paul Gaultier a été passionnant et instructif. Mais face au génie, on se sent plus incapable qu’inspiré.

How did you come to be so keen on trying your hand at everything?To tell you the truth, everything I do relates to and is focused on style, and more specifically French style. My experience makes me more of a consultant than an ambassador; it’s given me common sense and assurance, and that’s turned out to be useful when taking risks. What’s more, I find it difficult to turn down opportunities to work with talented people.

You’re one of France’s most famous models. How did you come to be a part of that scene?Apparently being a model is a label that sticks to you for life, a bit like being a beauty queen! The fact is that in both these cases, you have to be chosen – so it can’t be a matter of vocation. There’s always someone who decides whether a girl is going to be going into modelling. In my case, all that happened in the last century – in the 1970s – and now I’m even in dictionaries and museums! (laughs)

Over the course of your career, who have you met that’s particularly inspired you?I’ve always especially admired the craftsmen and workers in the workshops, because they know their job perfectly – better than anyone else. Thanks to them, a tiny little thing can become something sublime. Of course, working with Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent and Jean-Paul Gaultier has been exciting and instructive. But genius tends to make you feel more incapable than inspired.

I N È S D E L A F R E S S A N G E

Celle qui incarne la parisienne idéale a tour à tour

été mannequin, égérie de Chanel, ambassadrice,

directeur artistique ou encore journaliste. A

presque 59 ans, Inès de la Fressange, ambas-

sadrice de Roger Vivier, n’a rien perdu de son

charme ni de son piquant, et a su se reconvertir

en femme d’affaires tout en restant une figure

emblématique de la mode. Rencontre avec une

icône française.

Embodying the ideal Parisian woman, Inès de

la Fressange has in turn been a model, the fi-

gurehead for Chanel, an ambassador, an artistic

director, and a journalist. Now nearly 59 and am-

bassador for Roger Vivier, Inès de la Fressange

has lost nothing of her spice or charm, and has

successfully transitioned into being a businesswo-

man whilst remaining an iconic fashion symbol.

We interviewed this French legend.

“ E t r e p a r i s i e n n e e s t u n é t a t d ’ e s p r i t ”

Pa

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Rencontre Meet_

“ La parisienne mélangele cher et le moins cher,

le sophistiqué et le casual, le neuf et le vintage ”

l1 l Inès De La Fressange

a tour a tour été mannequin,

journaliste et femme

d'affaires.

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Rencontre Meet_

Votre regard sur l’évolution de la mode et du métier de mannequin ?Un jour, je suis allée sur un podium avec un costume blanc, un panama et de grosses moustaches noires faites en bouchons brulés. Une autre fois, en pyjama, ou encore à cheval ou avec des chiens. Aujourd’hui, tout ceci est inimaginable. La mode est devenue un gigantesque business, et ceux qui la détiennent ont voulu tout régle-menter, organiser et rendre l’ensemble plus sérieux. De ce fait, les stylistes préfèrent que leurs mannequins se ressemblent toutes par leur coiffure et leur maquillage, plutôt que de mettre en avant leur différence et leur personnalité. Sans être passéiste, il faut reconnaître que ce n’est plus pareil.

Vous êtes une adepte des réseaux sociaux. Vous sont-ils devenus incontournables ?Le danger, lorsqu’on vieillit, est de dénigrer tout ce qu’il peut y avoir de nouveau et perdre sa frivolité. Aujourd’hui, lorsqu’on fait et vend quelque chose, il est essentiel, en effet, de participer à sa propre communication. Chaque semaine, j’écris d’ailleurs une newsletter – lalettredines.com, ndlr – qui est de plus en plus lue, et dans laquelle je donne des adresses de restaurants, de boutiques, et des conseils de livres, de films ou de produits de beauté. Je prends les photos et rédige les textes moi-même, il n’y a pas de publicité et c’est gratuit. A mon sens, ces réseaux permettent de découvrir d’autres personnes, dans la mode ou la décoration. Des anonymes le plus souvent. Le revers de la médaille réside dans les propos malveillants, notamment sur Twitter, que peuvent tenir des personnes sans doute aigries ou malheureuses et qui attaquent tout, systématiquement.

Comment êtes-vous arrivée chez Roger Vivier ?Diego Della Valle, le propriétaire de la marque et fondateur de Tod’s, a eu cette idée originale de me demander de relancer la marque avec Bruno Frisoni comme directeur artistique. Il voulait une personnalité parisienne de la mode, et pensait à l’image, au style et au positionnement avant de penser au résultat. Il a un sens du luxe qui n’est pas forcément raisonnable, fondé sur le feeling plus que sur les études de marché.

Des détails sur la collection de cet été ?Chez Roger Vivier, les souliers sont toujours sophisti-qués, intemporels, mais tendance. C’est l’une des rares maisons qui propose des chaussures plates pour le soir,

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What are your views on the changes in fashion and the profession of model?I once went onto a catwalk dressed in a white suit and panama hat – and sporting a big black moustache made from burned corks. On another occasion, I was wearing pyjamas; at other times, I’ve been on horseback or with dogs. Today, all of that sort of thing is right out of the question. Fashion has become a huge business, and those at the head of it have decided to regulate, orga-nise, and make everything much more businesslike as a result. And the result of that is that stylists prefer their models to look like each other – with the same hairstyle and makeup – rather than highlight their differences and personalities. I don’t want to wallow in nostalgia; but it has to be said that things are not quite the same now as they once were.

You’re an avid user of social media. Have you got to the point of not being able to survive without it?The danger when you get older, is to be critical of anything new, and abandon all sense of fun. Nowadays, when you make something and sell it, you simply have to be part of your own marketing. Every week I write a newsletter (Ed.: lalettredines.com) and it has a growing readership. In it I give addresses of restaurants and boutiques, as well as recommendations for books, films and beauty products. I take the photos and write the texts myself, there’s no advertising, and it’s absolutely free of charge. I believe that these networks allow us to find out about other people with an interest in fashion or decoration. Most of them are unknowns. The flip side can be the hurtful words that sad and bitter people sometimes post, especially on Twitter, attacking anything and everything.

How did you arrive at Roger Vivier?Diego Della Valle, the brand’s owner and the founder of Tod’s, had the offbeat idea of asking me to relaunch the brand with Bruno Frisoni as artistic director. He wanted a Parisian celebrity from the world of fashion, and thought about image, style and positioning before thinking about what the outcome might be. He has a feel for luxury that isn’t necessarily rational – it’s based on hunches rather than market studies.

Can you give us any clues about this summer’s collection?Roger Vivier shoes are always sophisticated and timeless – and trendy, too! It’s one of the rare fashion houses to offer flat shoes for evening wear, and that manages to

“ B e i n g a p a r i s i e n n e

i s a s t a t e o f m i n d ”

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Rencontre Meet_

ou qui parvient à rendre chics et habillées des sandales. Une paire de ballerines ou de sandales peut totalement transformer un look ! Et puis, il y a notre sac Pilgrim, un grand classique, qui sera déclié dans de nouveaux coloris, comme à chaque saison.

En 2015, vous avez relancé votre marque en créant une boutique Inès de la Fressange. Quel est le concept ?Depuis toujours, je suis persuadée que l’on peut faire chic en restant décontracté, et que les boutiques ne doivent pas ressembler à des musées vides. J’ai donc imaginé un endroit où des vestes brodées pourraient côtoyer des espadrilles, des vélos ou des outils de jardinage. L’idée de ne vendre que des produits réalisés soi-même ou des produits chers me paraissait démodée. Aujourd’hui, je considère que j’ai réalisé mon rêve lorsque je vois des femmes repartir avec une blouse pour elles, une mini jupe en crochet pour leur fille, une cravate pour leur amoureux, du thé pour leur maison et des poteries pour leur mère. Et dans ma boutique, la cerise sur le gâteau réside dans une offre entièrement made in Paris !

A quoi reconnaît-on une parisienne ?La parisienne mélange ! Elle mélange le cher et le moins cher, le sophistiqué et le casual, le féminin et le masculin, le neuf et le vintage… Afin de trouver la définition exacte, j’ai réalisé avec Sophie Gachet un guide, devenu best-seller. Mais en vérité, être parisienne est un état d’esprit dont beaucoup de femmes disposent sans être nées ici. ◊

SES BONNES ADRESSES :

> STOULS, 36 rue du Mont-Thabor :

« un vestiaire de cuir en couleur. »

> FIFI CHACHNILL, 231 rue Saint

Honoré : « la plus belle lingerie

du monde ! »

> WHITE BIRD, 38 rue du Mont-

Thabor : « mes bijoux favoris ! »

> ASTIER DE VILLATE, 173 rue

Saint Honoré : « bougies

et céramiques chicissimes. »

> LA CORTE, 320 rue Saint Honoré :

« un restaurant italien incontournable

au fond d’une cour confidentielle. »

> DELPHINE COURTEILLE, 34 rue

du Mont Thabor : « ma meilleure

coiffeuse de Paris ! »

Mo

de

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shio

n

make sandals look smart and dressy. A pair of ballerinas or sandals can totally transform the way you look! And then there’s our Pilgrim bag, a great classic that will be coming out in two new shades, as is the case each season.

In 2015, you relaunched your brand by opening an Inès de la Fressange boutique. Tell us more about that concept.I’ve always been convinced that you can be smart but casual, and that shops don’t need to look like empty museums. So I came up with a place where embroi-dered jackets can sit alongside espadrilles, bikes and gardening tools. The idea of selling only products we’ve made ourselves, or just expensive products, seemed out-of-date to me. When I see women leave with a blouse for themselves, a crocheted miniskirt for their daughter, a tie for their man, tea for their home, and pottery for their mother, I believe I’ve managed to make my dream come true. And to cap it all, in my boutique the offer is one hundred percent “ Made in Paris ”!

How do you recognise a parisienne?A true Parisian woman is a great mixer! She mixes expen-sive and cheap, sophisticated and casual, feminine and masculine, new and vintage – and that’s just the start. I set out in search of the right definition and compiled a guide, together with Sophie Gachet, and it’s now become a best-seller. But in actual fact, being a parisienne is a state of mind – and you don’t need to have been born in Paris to acquire it. ◊

INÈS’ RECOMMENDED ADDRESSES :

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Reportage Report_

G L A S H Ü T T E , L A R É S I L I E N T E

Glashütte Original, revenue de loin, se place aujourd’hui aux plus hauts sommets

de l’horlogerie. Chaque modèle de la prestigieuse manufacture allemande rappelle

l’incroyable histoire qu’elle a su braver au fil des siècles. Glashütte Original has come

a long way to stand where it does now: at the very peak of watchmaking. Each model

by the prestigious German manufacture recalls something of the incredible path it

has carved out for itself over the years, against all odds.

G l a s h ü t t e – t h e e p i t o m e o f r e s i l i e n c e

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Reportage Report_

“ Malmenée par le passé, Glashütte est désormais

l’un des épicentres de l’extrème raffinement horloger ”

“ La marque a été intégrée

au Swatch Group en 2000 ”

Un mot, un seul : résilience. Voilà ce qui ca-ractérise le mieux Glashütte Original. Non seulement la manufacture qu’elle est deve-

nue, mais également son peuple fondateur. Frappée de guerres, de pauvreté, aux maigres ressources minières, malmenée par le communisme, bom-bardée à outrance, pillée, agressée par un climat rude : tout aurait conduit à son anéantissement économique. Pourtant, la petite ville de Glashütte est toujours là. Et représente, au XXIe siècle, l’un des épicentres de l’extrême raffinement horloger. A vrai dire, l’histoire horlogère ne connait aucun autre exemple de ce type. Cette capacité de résilience est probablement à chercher en ses pères fondateurs. Glashütte est avant tout née de la volonté de quelques entre-preneurs individuels. Julius Assmann, Rodolph Schneider, Ludwig Strasser, Gustav Rohde et Ferdinand Adolph Lange en font partie. L’amateur horloger y décèlera quelques patronymes encore bien vivants de la chronomé-trie saxonne. Avant de devenir des marques concurrentes, tous étaient des visionnaires solidaires montrant un ob-jectif commun : redonner un second souffle à la ville de Glashütte, considérablement appauvrie par l’épuisement de ses ressources minières. Leur pari : redresser la ville par l’horlogerie. De volume, d’abord, fiable, comme la future Allemagne de l’Est à laquelle elle appartiendrait et deviendrait le fer de lance. Puis, à la chute de Mur, de valeur, de grande précision, en complément direct de la belle horlogerie suisse. On ne peut se targuer, chez Glashütte Original, d’une histoire ininterrompue. La manufacture est passée entre moult mains. Proche de Dresde,

If there’s one word that sums up Glashütte Original, it’s ‘resilience’. Not only that of the manufacture it has become, but also that of its

founders. Stricken by wars, poverty, and meagre mining resources, bullied by communism, bombed to smithereens, plundered, and assaulted by a harsh climate, it could easily have suffered eco-nomic annihilation. And yet despite it all, not only is the little town of Glashütte still there, in the twenty-first century it is also one of the leading centres for the best in refined watchmaking. The fact is, there’s nothing else quite like it in the history of horology. This capacity for resilience is undoubtedly a legacy of its founding fathers. Essentially, Glashütte came into being thanks to the drive of a few individual entrepreneurs, including Julius Assmann, Rodolph

Schneider, Ludwig Strasser, Gustav Rohde and Ferdinand Adolph Lange. Watch-lovers will recognise a few of their namesakes, still on the scene in Saxon chronometry. Long before they were competing brands, these visionaries stood shoulder to shoulder with a common goal: giving

a second lease of life to the town of Glashütte, which had been considerably impoverished by the depletion of its mining resources. They staked the future of the town on watchmaking. Initially, they did so by mass-producing watches as reliable as the future East Germany of which the locality was to become a part (and indeed, a flagship). Later, after the fall of the Berlin Wall, came value and high precision, sizing up against fine Swiss watches. Glashütte Original cannot lay claim to an un-broken historical lineage: the manufacture has changed hands many times. Situated as it is >

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Reportage Report_

elle fut bombar-dée jusqu’à devenir poussière et cendres. En 1951, pour se re-construire, toutes les entreprises d’horlo-gerie indépendantes

fusionnèrent pour constituer un conglomérat : le Veb - société du peuple - Glashütter Uhrenbetriebe - les entreprises horlogères de Glashütte, ou Gub. Cet effort commun, sous perfusion d’une manne communiste, permit à la ville de rassembler ses forces et de se relever. A la réunification de l’Alle-magne, le Gub se transforma en Sarl, privatisée en 1994, puis intégrée au Swatch Group six ans plus tard. Si l’histoire n’a pas épargné Glashütte, celle-ci ne l’a pas oubliée. Celle qui est devenue une respectable manufacture a eu pour acte fondateur de créer un musée d’horlogerie à quelques pas de son siège – un musée, en réalité, proche du mémorial. On y trouve, sans fard ni masque, les pièces qui permirent à Glashütte de survivre : de l’horlogerie, certes, mais aussi de la petite montre populaire, vendue par correspondance, des machines à laver, sans oublier de substantielles contributions forcées à la guerre, tels des équipements chronométriques pour avions de combat, le tout dans un remar-quable soin de transparence.

CALIBRE 36

Là où certaines se prévalent de leur histoire, Glashütte porte les stigmates de l’Histoire. Ses col-lections actuelles n’oublient pas leur essence : des pièces très soignées mais robustes, pétries de bon sens horloger, fidèles à leurs origines esthétiques. Le dernier mouvement maison en est la preuve la plus éclatante. Sobrement nommé Calibre 36, il est construit suivant une ligne directrice simple : less is more. A l’heure de la surenchère horlogère, Glashütte Original a mis tout son talent à produire un mouvement dénué d’artifices, d’esbroufe mar-keting, précis, fiable, et dont l’entretien pourra être assuré en 2016 comme en 2116, le tout sans sacrifier son esthétique germanique. On y retrouve la fa-meuse platine trois-quarts. Elle recouvre l’essentiel du mouvement et fut conçue pour mieux maintenir les composants en cas de choc. Ou encore le col de cygne, gracieux composant destiné à régler la précision de la montre. ◊

close to Dresden, it was utterly flattened during the war. When reconstruction came in 1951, all the independent watchmaking companies merged to form a conglomerate: the ‘Veb’ (for ‘people’s company’) of Glashütter Uhrenbetriebe – the watchmaking companies of Glashütte, or ‘Gub’ for short. This joint effort, heavily dependent on aid from the Communist regime, enabled the town to muster its strength and rise from the ashes. When German reunification came, the ‘Gub’ was transformed into a limited liability company, pri-vatised in 1994, and becoming part of the Swatch Group six years later.

LESS IS MORE

Glashütte was not spared by history, but neither has it been forgotten. Now a respectable ma-nufacture, the first thing the new firm did was to set up a watchmaking museum close to its headquarters – a museum that is in fact something of a memorial. The watches that enabled the sur-vival of Glashütte are to be found there, without pretence or artifice: fine watches, to be sure, but also everyday little watches sold by mail order, alongside washing machines and examples of the substantial forced contribution to the war effort, such as chronometer equipment for fighter planes – all presented with a remarkable degree of transparency. Some may glory in their history; Glashütte bears the wounds of the past. Its current collections have not forsaken their original ethos: immaculate yet robust watches, full of watchmaking common sense, true to their aesthetic origins; the most recent in-house movement offers resounding proof of this. Soberly dubbed Calibre 36, its de-sign has been guided by a simple principle: less is more. In an age of increasingly extravagant watchmaking, Glashütte Original has devoted all its talent to producing a movement free from any marketing gimmicks or swagger: one that’s precise and reliable, and that will be just as easy to maintain a century from now, without sacrificing anything of its Germanic styling. It features the legendary three-quarter plate, covering most of the movement and designed to hold the parts more securely in the event of impacts – and the swan neck, a gracious component designed to regulate the watch’s accuracy. ◊

>

“ La manufacture a produit un mouvement

dénué d’artifices ”

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Reportage Report_

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A L’ÈRE DU TEMPS !

Séductrice et glamour,

Glashütte Original ? La ma-

nufacture n’hésite pas à faire

appel aux blogueuses mode

pour promouvoir la Pavonina,

son modèle destiné à une

femme qui représente déjà

près de 30 % de ses ventes.

L’homme moderne n’est pas

en reste, avec des variations

bleues de sa Sixties comme

avec la toute dernière Senator

Chronometer, présentée à

Baselworld en mars dernier.

MOVING WITH THE TIMES

Could Glashütte Original

possibly be seductive and

glamourous? The manu-

facture has not shrunk

from calling on fashion

bloggers to promote

Pavonina, the women’s

model that already ac-

counts for ten percent of

its sales. The modern man

has not been forgotten

either, with blue variations

for the Sixties model and

the very latest Senator

Chronometer, presented at

Baselworld last March.

BoutiqueGLASHÜTTE ORIGINAL

6, rue de la Paixdu lundi au samedi

de 10h30 à 19h

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Savoir faire Expertise_

La joaillerie emprunte mille détours pour expri-mer la beauté des gemmes. Dans le périmètre animé de la rue Saint Honoré, trois joaillières

passionnées déclinent avec virtuosité l’art du bijou, à travers une perception personnelle et un sa-voir-faire remarquable. Brigitte Ermel, dont l’atelier crée des pièces pour les plus grandes marques, Valérie Danenberg, inspirée par le courant Art Déco, et Lydia Courteille, narratrice à l’imagination fertile. Femmes de caractère, elles livrent chacune leur vision de la joaillerie, qu’elles marquent du sceau de leur personnalité. La créativité de Brigitte Ermel s’inspire de l’esprit de la haute joaillerie. Ses réalisations d’excellente facture donnent toute leur place aux gemmes. Leurs volumes expriment l’opulence, leurs formes la

Jewellery takes many roundabout routes to express the beauty of gems. In the lively Rue Saint Honoré neighbourhood, three Parisian jewellers brilliantly

display their art, suffused with personal perspectives and remarkable knowhow: Brigitte Ermel, whose workshop produces items for leading brands; Valérie Danenberg, drawing inspiration from the Art Déco movement; and Lydia Courteille, a storyteller with a lively imagination. These characterful women each deliver their own vision of jewellery, all of it bearing the hallmarks of their own distinctive personalities. Brigitte Ermel’s creativity draws inspiration from the spirit of fine jewellery. Her productions feature outs-tanding craftsmanship in which the gems take pride of place. The pieces’ size exudes opulence, while their shapes speak of discipline; their soft lines, highlighted

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L ’ A U T R E J O A I L L E R I E P A R I S I E N N E

A deux pas de la place Vendôme, dans

le périmètre de la rue Saint Honoré, trois

joaillières passionnées livrent avec brio une

interprétation personnelle de la joaillerie :

Brigitte Ermel, Valérie Danenberg et Lydia

Courteille.

P a r i s i a n j e w e l l e r s w i t h a d i f f e r e n c e

Just a stone’s throw from Place Vendôme,

in and around Rue Saint Honoré, there are

three passionate jewellers, each delivering

a brilliant personal interpretation of jewel-

lery: Brigitte Ermel, Valérie Danenberg and

Lydia Courteille.

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by the warmth of rose gold or the deep hues of the stones themselves, are redolent with femininity and sensuality. This jeweller has been creating and produ-cing rare items for some 25 years now in her Parisian workshop, at the crossroads between classicism and modernity. A qualified gemologist and passionate expert, Ermel has earned a solid reputation in the world of luxury, recognised by a whole string of awards: she is a knight of the French National Order of the Legion of Honour, and has also won a coveted De Beers Diamond Award. Bold and demanding, Brigitte Ermel invents her collections in the same way that she’s fashioned her life – with passion, unhesitatingly using highly valuable gems when she knows she can enhance their beauty. Fine Jewellery is still very much a man’s world, in which Ermel is a real pioneer, bringing a feminine perspective on jewels – something that’s enabled her to establish a special relationship with an es-sentially female clientele. Her evocatively-named collections – Précieuse, Olympia, Oriental and Jardin Secret – are a delight for the eyes, whilst her iconic Tamara line, with its close lozenge-shaped settings, proudly showcases timeless elegance. Brigitte Ermel displays flawless professionalism, her work embodying the natural elegance and demanding standards of French fine jewellery.Valérie Danenberg, meanwhile, is all about gentleness and delicacy, from her controlled movements to her

rigueur, tandis que leurs lignes souples, soulignées par la chaleur de l’or rose ou la tonalité profonde des pierres, sont empreintes de féminité et de sensualité. Depuis près de 25 ans, cette joaillière crée et réalise dans son atelier parisien des pièces rares, à mi-chemin entre classicisme et modernité. Gemmologue diplômée, experte passionnée, elle a acquis une solide réputation dans l’univers du luxe, soulignée par de nombreuses récompenses : élevée au grade de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, elle a également obtenu le célèbre Diamond Awards de la Maison De Beers. Audacieuse et exigeante, elle imagine ses collec-tions comme elle construit sa vie, avec passion, n‘hésitant pas à utiliser des gemmes de grande valeur dont elle sait exacerber la beauté. Véritable pionnière dans l’univers encore très mas-culin de la haute joaillerie, Brigitte Ermel apporte un regard féminin sur le bijou, lequel lui a permis d’établir une relation privilégiée avec une clientèle essentiellement féminine. Ses collections aux noms évocateurs – Précieuse, Olympia, Oriental, ou Jardin Secret – charment le regard, tandis que sa ligne iconique Tamara, au serti clos en forme de losange, arbore fièrement son élégance intemporelle. Dotée d’un professionnalisme sans faille, Brigitte Ermel incarne l’élégance naturelle et l’exigence de la haute joaillerie française.Chez Valérie Danenberg, tout exprime la douceur et la délicatesse, de la retenue de ses gestes mesurés à sa voix posée. Ces impressions se dégagent éga-lement de ses bijoux, raffinés, finement sertis et ajourés, présentés dans un magasin-boudoir aux couleurs claires et chaleureuses, rue du marché Saint Honoré. Véritable histoire de famille trans-mise par des parents antiquaires, la joaillerie s’est imposée à elle dès son plus jeune âge. Suivant ses aspirations, la créatrice a repris sans hésitation le flambeau familial, jusqu’à créer elle-même ses collections. Sensible aux arabesques du style Art Nouveau et aux lignes graphiques et structurées >

l 1 , 2 et 3 l Lydia Courteille

s’inprègne des légendes

pour exercer une joaillerie

ouvertement différente.

l 2 l

l 3 l

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de l’Art Déco, sa période de prédilection, elle glisse leurs influences dans ses collections et laisse leurs codes guider ses créations. Ses collections, très féminines, multiplient les motifs délicats, les sertis perlés, et les ajourages évoquant la dentelle. Elle revisite les formes paniers en allégeant le travail du métal, et en donnant une place essentielle aux pierres. Pour Valérie Danenberg, le bijou, véritable gage d’amour, se décline en alliances et en bagues de fiançailles. L’univers du mariage est une vaste source d’inspiration et ses bagues d’engagement, en or blanc palladié serti d’un solitaire, arborent un bel équilibre. Véritables bijoux de peau, ses collections s’adaptent parfaitement sur les mains et les poignets. Ses lignes Colombine aux feuil-lages ajourés, ou Priscilla et ses anneaux arrondis, épousent le doigt comme une seconde peau tandis que les bracelets Domitille, au serti précis, glisse au poignet sans accrocher la soie des vêtements.Scientifique, collectionneuse, gemmologue et grande voyageuse, Lydia Courteille visite, elle, tous les univers avec une insatiable curiosité. Unique dans sa façon libre et extravagante d’aborder la joaillerie, elle impose sa créativité opulente et pleine d’humour pour bousculer ouvertement les codes et les traditions. Elle décline l’art de la joaillerie avec un style qui n’appartient qu’à elle et une créativité sans limite, puisant son inspira-tion aux quatre coins du monde. Elle s’imprègne d’une légende, d’une rencontre, d’une expédition ou d’un souvenir, qu’elle réinvente pour mieux les interpréter en pièces de joaillerie.Narratrice de génie, Lydia Courteille, passionnée par l’opale et ses reflets de feu, aime raconter des histoires envoûtantes au fil de ses collections, portées par l’audace de ses compositions et une

“ Valérie Danenberg multiplie les motifs

délicats ”

soft voice – and the same is true of her sophisticated jewels, resplendent with fine settings and openwork, and presented in a boudoir boutique done out in light, warm colours on Rue du Marché Saint Honoré. Being a jeweller was the natural career path for her right from when she was a young child, following in the footsteps of her parents, who were antique dealers. In line with her aspirations, the designer lost no time in taking up the family tradition, even creating her own collections. The arabesques of the Art Nouveau style and the structured, graphic lines of Art Deco, her favourite period, are a particular influence: subtly introduced into her collections, their ethos guiding her own creations. Her highly feminine pieces are replete with delicate motifs, set pearls and lace-like openwork. She revisits basket shapes, making the metalwork lighter and giving pride of place to the stones themselves. For Valérie Danenberg, jewellery can often be a tangible proof of love, as seen in her wedding and engagement rings. The world of marriage offers a boundless source of inspiration; her engagement rings, in palladium white gold set with a solitaire, display a lovely balance. Her collections of jewellery include many beautiful items for the wrists and arms, too. Her Colombine line, with its foliage openwork, and the Priscilla range with its rounded rings, fit on the finger like a second skin; the Domitille bracelets, with their precision jewel-setting, slip onto the wrist without catching on silk garments.Lydia Courteille is a scientist, collector, gemologist and seasoned traveller, exploring any and every world with insatiable curiosity. She is unique in her extravagant, free-spirited approach to jewellery, expressing to the

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l 4 l Valérie Danenberg,

portée par le courant Art

Déco, réalise des pièces

féminines et délicates.

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imagination foisonnante. Sensible à la richesse chromatique des pierres, elle associe les tonalités et les gemmes, sans contrainte, pour créer des mariages inédits et des pièces souvent uniques. Ses collections, aux noms évocateurs, prennent leur source dans les mythes antiques qui ouvrent les portes du fantastique et de l’émotion. Reine de Saba, sa dernière collection, trouve sa source en Ethiopie, dans le pays légendaire d’une femme fascinante, dont le mystère perdure encore au-jourd’hui. Déclinée dans un camaïeu de verts et de brun, entre les tourmalines, les péridots, les tsavorites, les grenats et les émeraudes, elle plonge au cœur d’un pays extraordinaire, entre une vé-gétation luxuriante et des gisements de soufre. Véritable cabinet de curiosités, sa boutique, rue Saint Honoré, ouvre la porte d’un monde étonnant où les gemmes rares et précieuses dévoilent une partie de leurs secrets.◊

full her boundless, fun creativity, and openly defying style codes and traditions. She brings her own per-sonal aesthetics and unfettered muse to the art of jewellery, drawing inspiration from the four corners of the globe – absorbing a legend, an encounter, an expedition or a memory, and then reinventing and interpreting it in the form of jewellery pieces.As a genius storyteller, Lydia Courteille is passio-nate about opal with its fiery hues. She loves relating bewitching tales through her collections, borne on the audacity of her compositions – and an extremely fertile imagination. Displaying particular sensitivity to the many colours of jewels, she crosses every border to combine tones and gems, forging brand new al-liances – and creating pieces that are often one of a kind. Her collections and their evocative names have their origins in ancient myths, opening the doors to the worlds of fantasy and emotion. Her most recent collection, Reine de Saba, has its source in Ethiopia – the legendary land of a fascinating woman whose mystery is still undiminished. With a blend of greens and brown – tourmaline, peridot, tsavorite, garnet and emerald – she dives into a wonderland in which both lush vegetation and sulphur deposits seem to abound. Her shop in Rue Saint Honoré is a genuine cabinet of curiosities – a portal to an amazing world in which rare and precious gems reveal just a glimpse of their secrets.. ◊

l 5 et 6 l La haute joaillerie de Brigitte

Ermel, d’excellente facture, fait la part

belle aux gemmes.

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HÔTELRITZ PARIS

15, place Vendôme75001

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Patrimoine Heritage_

Rendre à César ce qui lui appartient. Son Ritz. Ou plutôt, son aura. Lorsqu’il crée un hôtel à son nom, avec l’aide du chef

Auguste Escoffier, en 1898, César Ritz ne rêve que d’une chose : l’imposer comme le plus pres-tigieux et le plus luxueux au monde. Ce qu’il fait rapidement en rachetant, place Vendôme, l’hôtel de Gramont, et en le faisant rénover entièrement par l’architecte Charles Mewès. L’hôtelier suisse, autodidacte, voit alors les choses en grand : lui qui a dirigé l’hôtel Savoy, à Londres, sait que son ambition sera atteinte à la condition d’offrir à son établissement tout le confort moderne : ainsi décide t-il d’installer l’électricité et le télé-phone dans chacune des 159 chambres de l’hôtel. Le 1er juin 1898, une grande réception marque l’inauguration du palace, qui devient aussitôt l’adresse incontournable des têtes couronnées et des vedettes du show business.En 2010, pourtant, le Ritz, en dépit de sa répu-tation, est relégué au second rang en passant à côté du label de Palace, tout juste mis en place en France et accordé à quelques rares établisse-ments d’excellence. Raison pour laquelle, deux ans plus tard, l’homme d’affaires égyptien Mohamed Al-Fayed, propriétaire de l’établissement depuis 1979, entreprend une importante rénovation de-vant permettre au majestueux cinq étoiles de conjuguer le charme et l’authenticité d’antan avec les technologies les plus abouties. Avec un

R ender unto Caesar that which is Caesar’s. His Ritz. Or rather, his aura. When he founded a hotel under his own name in

1898, with the help of chef Auguste Escoffier, César Ritz dreamed only of one thing: establi-shing it as the grandest, most luxurious hotel in the world. He was very quickly successful, buying the Hôtel de Gramont on Place Vendôme, and having it fully renovated by architect Charles Mewès. The self-taught Swiss hotelier had plenty of vision: he had managed the Savoy Hotel in London, and knew that he could achieve his ambition – provided he equipped his hotel with all the latest, modern conveniences. And so he decided to install electricity and telephones in every last one of the hotel’s 159 rooms. On June 1, 1898, there was a grand reception to celebrate the inauguration of the palace, which immediately became the place to go for crowned heads and showbiz stars alike.However, despite this stellar reputation, in 2010 the Ritz was relegated, failing in its attempt to secure the label of ‘Palace’, recently esta-blished in France and granted to a very select group of outstanding hotels. In the light of this development, two years later Egyptian tycoon Mohamed Al-Fayed, who has owned the hotel since 1979, undertook major renovation work so that the majestic five-star hotel could combine charm and authenticity with state-of-the-art

P A L A C E R I T Z

Considéré depuis sa création en 1898 comme l’un des hôtels les plus prestigieux au

Monde, le Ritz a entrepris, en 2012, une rénovation intégrale qui doit lui permettre

d’obtenir, après quatre ans de travaux, le sésame convoité de Palace. Il rouvre ses

portes cet été. Just a stone’s throw from Place Vendôme, in and around Rue Saint

Honoré, there are three passionate jewellers, each delivering a brilliant personal

interpretation of jewellery: Brigitte Ermel, Valérie Danenberg and Lydia Courteille.

R i t z P a l a c e

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l 1 l En 1898, César Ritz

souhaitait créer l’hôtel

le plus prestigieux au

Monde.

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Patrimoine Heritage_

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> double objectif : faire entrer le Ritz dans le XXIe siècle et obtenir la distinction de Palace. Le 1er août 2012, donc, l’hôtel plus que centenaire, dont le bâtiment est classé aux monuments histo-riques depuis les années 30, ferme ses portes afin d’entamer un chantier pharaonique. Mobilier et œuvres d’art, destinés à être remis en place, sont déménagés afin d’être soigneusement conser-vés. Parallèlement, d’éminents spécialistes de la restauration de bâtiments historiques et de nombreux artisans d’art s’attèlent à rénover les différents espaces. Pour le cabinet d’architecture d’intérieur Thierry Despont, le cahier des charges est clair : il convient de conserver la magie des lieux, tout en y ajoutant les dernières techno-logies de pointe. Quatre ans plus tard, en juin 2016, c’est un Ritz flambant neuf qui rouvre ses portes, promettant de rester fidèle à sa légende.

UN TUNNEL SOUS LA PLACE

Désormais, il est possible de rejoindre l’hôtel en toute discrétion depuis le parking souterrain de la place Vendôme, par un tunnel creusé spécia-

technology. The aim was twofold: bringing the Ritz into the twenty-first century, and earning the coveted distinction of Palace. And so it was that on August 1, 2012, the hotel, by then over one hundred years old, in a building listed as a historic monument since the 1930s, closed, and Herculean works commenced. Works of art and furniture, destined to be put back into place, were removed and carefully stored. At the same time, eminent specialists in the restora-tion of historic buildings and a large number of craftsmen undertook the task of renovating the different areas. For interior architects Thierry Despont, the brief was clear: the aim was to preserve the magical atmosphere of the venue, whilst adding state-of-the-art technology. Four years on, in June 2016, a spanking new Ritz will be opening its doors – and promises to remain true to its legend.It is now possible to enter the hotel without being seen – from the underground car park on Place Vendôme, via a specially made tunnel. Once inside, guests will find intact the distinctive refinement of the Ritz, whose elegance and

l 2 l Les

experts et

artisans

d’art ont

oeuvré

quatre

années à la

rénovation

du site.

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lement. Une fois à l’intérieur, l’hôte retrouve le raffinement propre au Ritz, dont l’élégance et le luxe feutré incarnent l’art de vivre à la française, cher à César Ritz. Distinction suprême des plus somptueux hôtels particuliers, les salons de l’éta-blissement donnent directement sur un jardin à la française, héritage d’un savoir-faire paysager incomparable. En écho à l’esprit parisien des passages couverts, la lumineuse Galerie s’impose, elle, comme une nouvelle vitrine du luxe français : elle invite à découvrir les dernières collections de couture ou de joaillerie dans une ambiance in-time. Le patio arboré, modernisé, peut de son côté se transformer en un cosy jardin d’hiver grâce à sa verrière télescopique. Doté d’un bar ouvert dès midi, il offre une ambiance d’élégant café parisien. Le bar Hemingway, à l’at-mosphère chic inchangée, continue de proposer la dégustation de vieux alcools. Côté cuisine, la grande nouveauté réside dans l’arrivée du chef quadruple étoilé Nicolas Sale au printemps 2015 : fidèle à l’esprit d’Escoffier, il dirige désormais le restaurant Espadon, temple de la gastronomie française, véritable écrin de boiseries et de cristal proposant une carte composée de plats mythiques rehaussés d’une touche contemporaine.Habillées de boiseries fines et de tentures cou-leurs pastelles, les 71 chambres et 71 suites du Ritz mêlent harmonieusement la majesté du XVIIIe siècle, l’opulence du style Empire et la quintessence du classicisme. Les plus presti-gieuses évoquent, à travers leur nom et leur décoration, les plus illustres hôtes de l’histoire du Ritz : Coco Chanel, Marcel Proust, le duc de Windsor, etc. La suite impériale, avec ses 220 m2 répartis en deux chambres indexées aux salons historiques de six mètres sous plafond, offre une vue directe sur la place des joailliers. Le Ritz Club, enfin, retrouve tout son lustre avec sa splendide piscine, ses équipements sportifs dernier cri, et, surtout, son tout nouvel espace Chanel, le premier du genre, dédié à l’art du soin de la maison parisienne. Ce n’est pas vraiment un hasard si l’établissement s’est tourné vers elle pour le mettre en place : « Le Ritz, c’est ma maison », disait Coco Chanel en personne. C’est d’ailleurs de l’architecture du Ritz qu’elle s’était inspirée pour créer le flacon de son parfum my-thique, le Chanel N°5. ◊

gentle luxury embody the French lifestyle so dear to César Ritz. The hotel’s lounges overlook the supreme feature of the most sumptuous of Paris mansions – a French-style garden, a legacy of incomparable landscaping knowhow. Echoing the Parisian spirit of covered walkways, the light-filled Gallery is clearly destined to become a new showcase of French luxury, in-viting visitors to admire the latest fashion and jewellery collections in a secluded atmosphere.

The modernised, tree-shaded patio can be transformed into a cosy winter garden thanks to a retractable glass roof. It offers all the atmosphere of an elegant Paris café, with a bar open from midday onwards. The Hemingway bar, whose chic ambiance remains

unchanged, will still be serving fine aged spi-rits. The big news in the kitchen is the arrival of four-star chef Nicolas Sale in spring 2015: faithful to Escoffier’s ethos, he has now taken charge of the Espadon restaurant, a temple of French gastronomy – amid a fine décor of wood panelling and crystal, it offers a menu replete with legendary dishes, enhanced by a contemporary touch.Clad in fine timber panelling and hangings in pastel shades, the Ritz’s 71 rooms and 71 suites harmoniously combine eighteenth-century majesty, Empire style opulence and the quin-tessence of classicism. The names and décor of the most prestigious rooms are evocative of the most illustrious guests in the history of the Ritz: Coco Chanel, Marcel Proust, the Duke of Windsor, and others. The imperial suite, a massive 220m2 of space with two bedrooms connecting to the historic lounges complete with six-metre-high ceilings, boasts direct views of Place Vendôme. And the Ritz Club has lost none of its lustre either, with a splendid pool, state-of-the-art sports installations, and above all, a brand new Chanel space, the first of its kind, dedicated to the Paris hotel’s art of treat-ments. It’s hardly an accident that when setting up this facility, the hotel opted to use the name of Coco Chanel: “ the Ritz is my home ” is what the great lady herself used to say. What’s more, she drew inspiration from the architecture of the Ritz to create the bottle for her legendary perfume, Chanel No. 5. ◊

“ Les suites évoquent les hôtes prestigieuxde l'histoire du Ritz ”

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l 1 l Soucieux de redonner à la femme le goût de plaire,

Christian Dior inventa le tailleur Bar en 1947. Une légende !

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Ce matin de 1915, le jeune Christian Dior dessine. Il rêve. Assis sur les rochers, les mouettes volant tout autour de lui, face

aux îles de Chausey et de Jersey, il écoute l’écume des vagues heurtant les falaises de Granville. Agé de dix ans, il ignore certainement qu’un jour, son nom résonnera aux quatre coins du monde comme un symbole incontestable du luxe, et s’imposera comme l’une des griffes les plus importantes au Monde. Ses parents le voient diplomate. Mais lui, le rêveur, capable de passer des heures à observer la mer ou à lire entre les somptueux meubles Henri II et Louis XV de la maison familiale, voit les choses autrement. Son échec à l’école des Sciences Politiques met d’ailleurs rapidement un terme à toute ambition politique. Dix ans durant, Christian Dior enchaine les petits boulots : vente de tableaux, croquis, dessins de mode… Son talent de dessinateur ne passe pas inaperçu, et, de fils en aiguilles, Christian Dior parvient à faire publier des dessins publicitaires dans Le Figaro, en 1937. L’année suivante, le prince de la mode, Robert Piguet, l’engage. Mais la guerre, qui éclate à nouveau, oblige le jeune homme à quitter Paris. Le conflit enfin terminé, Christian remonte à la Capitale. C’est alors qu’il rencontre Marcel. Marcel Boussac, le roi du textile. Et c’est là que tout commence. Marcel Boussac voit en Christian Dior un génie, doté d’un sens inné de la beauté, des couleurs, des proportions et de la féminité. Il lui offre, en 1946, une maison de couture à son nom, et, au passage, une adresse prestigieuse : 30, avenue Montaigne, à Paris. Après une longue période

One morning in 1915, the young Christian Dior was drawing – and dreaming. Sitting on the rocks with gulls wheeling above him, gazing out

towards the Chausey Islands and Jersey, he listened to the waves and spray splash against the Granville cliffs. At the tender age of ten, he was certainly unware that one day his name would resound in the four corners of the globe as an undisputed symbol of luxury, and be established as one of the greatest brands on the planet. His parents wanted him to become a diplomat, but he was a dreamer – capable of spending hours on end observing the sea, or reading, ensconced between the sumptuous Henri II and Louis XV furniture of the family home – and saw things differently. Besides, his failure at the School of Political Science quickly put an end to any political ambitions. For ten years Christian Dior had a succession of odd jobs, selling paintings, sketches… and fashion designs. His talent as a designer did not go unnoticed; one thing led to another, and in 1937 Christian Dior managed to get some advertising drawings published in Le Figaro. The following year, he was taken on by Robert Piguet, the prince of fashion; but when war broke out again, the young man was obliged to leave Paris. When the war finally ended, Christian returned to the capital – and that’s when he met ‘Marcel’, Marcel Boussac, the king of textiles, and things really got going. Marcel Boussac saw Christian Dior as a genius, en-dowed with an innate sense of beauty, colour and proportion. In 1946, he gave him a fashion house in his name, and along with it, a prestigious address: 30, avenue Montaigne, Paris. After a long period of post-war austerity, Christian Dior sought to restore women’s taste for being liked, liking themselves, and arousing

E T D I O R C R É A L A F E M M E

D i o r c r e a t e d w o m e n

Depuis ses débuts en 1946, la maison Dior n’en finit pas de connaître le succès.

Aujourd’hui largement diversifiée, elle s’impose désormais comme l’une des plus

importantes du secteur du luxe. Since its beginnings in 1946, Dior has been enduringly

successful. The brand is now highly diversified, and has become one of the largest

firms in the luxury industry.

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d’austérité, guerre oblige, Christian Dior entend redonner à la femme le goût de plaire, de se plaire, et de susciter du désir. Il dessine alors une nouvelle ligne, caractérisée par une taille cintrée, une poitrine haute et ronde, des épaules étroites et des jambes couvertes jusqu’à quarante centimètres au dessus du sol. Une révolution ! Le tailleur Bar est né et devient, dès la collection estivale de 1947, une légende. Pierre Cardin, le premier tailleur de Christian Dior, contribue lar-gement à son succès. La coupe corolle et la ligne en huit, qu’une journaliste américaine surnomme New Look, bouleversent l’univers de la mode et le Monde entier retient son souffle d’admiration. Dans l’esprit du couturier, « il est aussi important pour une femme d’avoir un parfum subtil que des tenues élégantes. » Il lance donc, la même année, son premier parfum, Miss Dior. Les années qui suivent sont marquées par une importante expansion à l’international. Visionnaire, Christian Dior part en effet à la conquête des Etats-Unis, en plein essor, moins d’un an après le lancement de sa première collec-tion. Dans la foulée, il ouvre, à travers le monde, des bureaux de relations publiques, organise des défilés internationaux, utilise les médias pour vanter sa marque, et assoit sa notoriété en habillant des vedettes, à l’instar de Marlène Dietrich, de Liz Taylor ou de Marilyn Monroe. En quinze ans, la maison s’étend dans quinze pays et s’accapare, à elle seule, 75 % des exportations de la mode parisienne.

LE GOÛT DES FLEURS

Grand amoureux des fleurs et de la nature, comme sa mère, Christian Dior jette son dévolu sur le pays Grassois et l’enivrante Provence. En 1955, il acquiert le majestueux Château de la Colle Noire et son parc de cinquante hectares, où il décide de cultiver ses propres fleurs pour ses parfums. C’est au Domaine de Manon, d’ailleurs, que la maison Dior cultive, encore aujourd’hui, le jasmin de ses par-fums et ses roses de mai. En 1957, Christian Dior décède, à 52 ans. Yves Saint-Laurent, qui l’assiste depuis deux ans, reprend les rênes de l’entreprise. Il n’a que 21 ans, et montre autant de fierté que d’angoisse face à ses nouvelles res-ponsabilités. Mais en dévoilant sa ligne Trapèze, en 1958, le jeune couturier rencontre un succès immédiat. La presse lui offre ses galons de grand couturier. Deux ans plus tard, appelé sous les drapeaux, Yves Saint-Laurent quitte le bateau

desire. He designed a new line, with a distinctive fitted waist, a high rounded bust, and narrow shoulders, with the legs covered to just forty centimetres from the ground: a revolution. The Bar suit was born, and from the 1947 summer collection onwards, became a legend. Pierre Cardin, Christian Dior’s first tailor, was a major contributor to its success. The flared skirt and hourglass cut, dubbed the New Look by an American journalist, turned the world of fashion upside down – and the world at large was breathless with admiration. The fashion designer’s thinking didn’t stop there: “ as well as elegant outfits, it’s just as important for a woman to have a subtle perfume ”; and so the same year, he launched his first fragrance – Miss Dior. The following years were characterised by extensive international expansion. Christian Dior was a visionary, setting off to conquer the booming United States less than one year after the launch of his first collection. And while he was at it, he opened PR offices worldwide,

organised international fashion shows, used the media to plug his brand, and cemented his repu-tation by making outfits for stars such as Marlene Dietrich, Elizabeth Taylor and Marilyn Monroe. Within the space of fif-teen years, the maison

had moved into fifteen countries. Like his mother, Christian Dior was a great lover of flowers and nature, becoming enamoured with the Grasse area and the surrounding Provence region. In 1955, he bought the majestic Château de la Colle Noire, with its fifty hectares of grounds, where he decided to grow

l 1 l Vite repéré pour

son sens de la fémi-

nité, Christian Dior

ouvre une maison

à son nom en 1946.

“ La première maison de couture parisienne ”

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his own flowers for his perfumes. Dior still grows the jasmine for its perfumes, as well as its Provence roses, at the Domaine de Manon. Christian Dior died in 1957, aged 52. Yves Saint-Laurent, who had been assisting him for two years, took over the business. He was only 21, and was both proud and anxious about his new responsibilities. But when the young fashion designer unveiled his Trapeze line in 1958, he met with imme-diate success. The press acknowledged him as a great fashion designer. Two years later, Yves Saint-Laurent was

called up for military service, and left Dior. Marc Bonhan took over from him, brin-ging a more modern touch to the fashion house. With his re-markable creations – Baby Dior followed by Dior Monsieur –

Marc Bonhan was a credit to his predecessors. It was under his reign that the firm launched its watch col-lection, in 1975. By 1988, when Bonhan handed over to his successor, Gianfranco Ferré, Dior had become established as the leading fashion house in Paris, ac-counting for 15% of all haute couture clientele.The firm moved up another gear again on the eve of the 1990s, coming under the leadership of Bernard Arnault when the businessman bought out the Boussac Saint-Frères textile group, owners of the Christian Dior brand. As CEO of the LVMH group, in 1989 the new boss brought together the firm’s perfume and fashion entity within the same holding company, enlisting John Galliano, and later Victoire de Castellane, to whom he entrusted the firm’s fine jewellery business in 1998, to revitalise the brand and raise its profile, in line with Christian Dior’s original idea of ‘global luxury’.In 2011, John Galliano’s departure left the firm bereft of its artistic director. He was eventually replaced a year later by the Belgian Raf Simons, bringing a marked change with his minimalistic approach. Raf Simons’ first haute couture collection, which initially met with a mixed reception, was a return to the firm’s roots, revisiting the New Look shape and the flared cut. With his gracious, delicate style, he made women look like the flowers in the fairytale garden in Granville. One year on, he too saw success – despite which, the Belgian designer left the Paris maison in autumn 2015.◊

Dior. Marc Bonhan lui succède et insuffle un air plus moderne à la maison de couture. Avec ses créations remarquables, Baby Dior puis Dior Monsieur, Marc Bonhan fait honneur à ses prédécesseurs. C’est sous son ère que la maison lance, en 1975, sa collection horlogère. Lorsqu’il passe la main à son successeur, Gianfranco Ferré, en 1988, Dior s’impose comme la première maison de couture de Paris et totalise 15 % de la clientèle de la haute couture.Peu de temps avant les années 1990, tout s’accé-lère pour l’entreprise, qui passe sous le contrôle de Bernard Arnault au mo-ment où l’homme d’af-faires rachète le groupe de textile Boussac Saint-Frères, propriétaire de la marque Christian Dior. Président du groupe LVMH, le nouveau PDG réunit en 1989 l’entité de parfumerie et de couture de la maison, au sein du même holding. C’est lui qui fait appel à John Galliano, puis à Victoire de Castellane à qui il confie, en 1998, la haute joaillerie de la maison, afin de redonner du dynamisme et de la visibilité à la marque, poursuivant l’idée d’origine de Christian Dior : celle d’un luxe global.En 2011, le départ de John Galliano ampute la maison de sa direction artistique. Un an plus tard, le belge Raf Simons le remplace finalement, s’opposant à lui par son minimalisme. Sa première collection de haute couture, qui reçoit un accueil mitigé, constitue un retour aux sources pour la maison. Raf Simons, en effet, revisite la silhouette New Look et la coupe corolle. Avec son style gracieux et délicat, il parvient à rendre les femmes semblables aux fleurs du jardin féérique de Granville. Et finalement, le succès, une fois de plus, est au rendez-vous. Mais en dépit de ce succès, le créateur belge quitte la maison parisienne au cours de l’automne 2015. ◊

l 2 l Depuis les années 90,

la maroquinerie constitue un autre pilier

de la maison.

“ Poursuivre l’idée d’origine :

celle d’un luxe global ”

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B A L L A D E

| Photographe - Photographer |

OLIVIER CHOMIS

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l 1 l Les travaux de rénovation

des Halles ont permis de

regrouper ascenseurs, escaliers

et escalators, dans un souci

de simplification des parcours.

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l 2 l Inaugurée en 1988, la Pyramide du Louvre

est composée de 603 losanges et 70 triangles

de verre. Symbole du quartier, elle est devenue

la troisième œuvre la plus appréciée du musée.

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l 3 l Les jours de pluie,

le jogger rejoint la Seine

par un souterrain situé

sous le jardin des Tuileries.

l 4 l Toute en courbes, la grande verrière de la Canopée

a été conçue telle une immense feuille translucide ondoyant

à la hauteur de la cime des arbres.

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Du bistrot aux chaussures, il n’y a qu’un pas. En 1947, Rose Repetto, alors bistrotière quarantenaire, ne supporte plus de voir son petit garçon – Rolland

Petit, l’un des plus grands danseurs du XXe siècle, ndlr -, danseur à l’école de l’Opéra National de Paris, rentrer chaque soir les pieds en sang. Elle décide alors de lui coudre elle-même sa propre paire de ballerine. Et c’est ainsi que née la marque Repetto, désormais mythique dans l’univers de la danse, mais aussi dans la mode et le cinéma. Devant le succès de sa méthode – le cousu retourné –, Rose Repetto ouvre sa première boutique non loin de l’Opéra Garnier. En 1956, Brigitte Bardot demande à Rose de lui confectionner une paire de ballerine de ville, qui lui permettrait à la fois de danser et de se promener. La ballerine Cendrillon voit alors le jour, et connaît un succès immédiat. Dix ans plus tard, la créatrice implante sa production dans une usine de Dordogne. Dans les années 70, Serge Gainsbourg devient ambassadeur de la marque en portant le modèle Zizi, conçu à la base pour la belle-fille de Rose. Si le modèle n’est qu’en fait une simple paire de ballerines blanches, il peut néanmoins se targuer d’avoir ouvert l’accessoire à la clientèle masculine ! En 1984, Rose Repetto décède. Sa disparition donne un coup de vieux à la marque. Laquelle, petit à petit, sombre dans l’oubli et frôle la faillite. C’est alors que Monsieur Gaucher, qui en reprend la direction en 1999, décide de collaborer avec des marques japonaises. Et voilà que la légendaire ballerine connaît à nouveau le succès. Dans son domaine, la marque fait aujourd’hui figure de modèle et d’exception. En effet, si son textile et ses chaus-sures à talons sont produits à l’étranger, ses ballerines et ses pointes, elles, sont entièrement confectionnées dans l’usine de Saint-Médard d’Excideuil. Par ailleurs, elle propose, depuis quelques années, une gamme sur mesure, qui ne manque pas d’attirer les danseurs de l’Opéra de Paris, du Royal Ballet de Londres ou encore du Bolchoï de Moscou. Son fils, Roland Petit, devint l’un de plus grand danseur classique du XXe siècle, et épousera plus tard la non moins célèbre danseuse Zizi Jeanmaire. ◊

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L A B A L L E R I N E L É G E N D A I R E

R E P E T T OR e p e t t o ’ s l e g e n d a r y b a l l e t s h o e s

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Riv

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Créée au milieu du XXe siècle, Repetto, qui a

construit son succès sur sa légendaire balle-

rine, s’est rapidement imposée comme une

marque incontournable dans l’univers de la

danse, de la mode et du cinéma.

Founded in the mid-twentieth century,

Repetto, which has built its success around

its legendary ballerinas, quickly became es-

tablished as an essential brand in the worlds

of ballet, fashion and film.

It was just one small step from bistro to shoes. In 1947, Rose Repetto, a forty-something bar manager, could no longer stand seeing her little boy – Rolland Petit (Ed.:

one of the greatest dancers of the twentieth century), a dancer at the Paris National Opera school, come home with his feet bleeding every evening. So she decided to sew him his own pair of ballet shoes. And so was born the Repetto brand, now legendary not only in the world of dance but also in fashion and cinema.On the back of the success of her cousu retourné ‘sewn-back’ method, Rose Repetto opened her first boutique not far from the Garnier Opera House. In 1956, Brigitte Bardot asked Rose to make her a pair of dress ballet shoes that she could wear for dancing and going out. The Cendrillon ballerina came into being and was an overnight success. Ten years later, the designer moved production to a factory in Dordogne. In the 1970s, Serge Gainsbourg became an ambassador for the brand by wearing the Zizi model, originally designed for Rose’s daughter-in-law. Although the model was basically just a pair of white ballerinas, it deserves full credit for having opened the accessory up to a male clientele!Rose Repetto died in 1984, and with her death, the brand seemed to age all of a sudden. Little by little it faded from view and almost went bankrupt. In 1999, it was taken on by Mr Gaucher, who decided to work in partnership with Japanese brands – and the legendary ballerina bounced back to success. The brand is now an outstanding and exceptional example in its field. While its textiles and high-heeled shoes are produced abroad, its ballerinas and ballet shoes are entirely manufactured in the Saint-Médard d’Excideul factory. And for some years now, Repetto has been offering a made-to-measure range – which naturally attracts dancers from the Paris Opera House, the Royal Ballet in London and the Bolshoi in Moscow.Rose’s son, Roland Petit, went on to become one of the greatest ballet dancers of the twentieth century, and later married another equally famous dancer, Zizi Jeanmarie. ◊

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BoutiqueREPETTO

22, rue de la PaixDu lundi au samedi

de 9h30 à 19h30

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Confidences Confidences_

“ C ’ e s t p o u r l a p a r i s i e n n e q u e j e c r é e d e s v ê t e m e n t s ”

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Boutique

TARA JARMON400, rue Saint Honoré

du lundi au samedi, de 10h30 à 20h

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Confidences Confidences_

L’an dernier, vous avez remporté, à Rolland Garros, le Tournoi des Personnalités. Le tennis est-il une passion ?Oui, c’est ma grande passion. Même si je joue très mal, j’aime le pratiquer trois ou quatre fois par semaine. D’ailleurs il fait si beau que j’irais bien sur le court (rire) !

Tara Jarmon célèbre cette année son trentième anni-versaire. Comment allez-vous marquer l’événement ?Pour nous, l’événement de l’année réside dans la réno-vation complète et l’agrandissement de notre boutique des Champs Elysées. Jusqu’alors étendue sur 150 m2 répartis en deux niveaux, elle passera, dès sa réouver-ture à l’automne prochain, à près de 400 m2 répartis sur trois niveaux, hauts de plafond et conçus dans un style haussmannien. Il s’agit d’un événement impor-tant pour nous, puisque, pour cette transformation, cette boutique doit fermer tout l’été. Heureusement, David, le PDG de l’entreprise, garde un œil sur tout et ne manque pas d’idées !

T A R A J A R M O N

La créatrice de mode canadienne Tara Jarmon,

ancienne mannequin, étudiante en Sciences

Politiques, célèbre cette année les trente ans

de sa marque éponyme, symbole de l’élégance

féminine parisienne. Rencontre avec cette

amoureuse de la Capitale, à la voix feutrée

et à l’accent prononcé.

This year Canadian fashion designer Tara Jarmon,

a former model and political science student, is

celebrating the thirtieth anniversary of the brand

that bears her name – and that’s become a sym-

bol of Parisian feminine elegance. We met her, and

discovered a woman with a soft voice and strong

accent who’s in love with France’s capital city.

Last year you won the Celebrities Tournament at Roland Garros. Is tennis a passion for you?Yes, it’s the love of my life. Even though I’m not very good at it, I like to play three or four times a week. In fact the weather’s so nice that I’d like to get out on the court right now!

This year, Tara Jarmon is celebrating its thirtieth anniversary. What are you going to do to mark the event?The event of the year for us is the full renovation and extension of our shop on the Champs Elysées. We previously had 150 sqm on two floors; by the time we open again next autumn we’ll have some 400 sqm on three levels, featuring high ceilings and in the Haussmann style. It’s a major undertaking for us, as the shop will be closed all summer for the rebuilding. Fortunately, David, the company’s CEO, is keeping an eye on everything and has plenty of ideas!

“ C ’ e s t p o u r l a p a r i s i e n n e q u e j e c r é e d e s v ê t e m e n t s ”

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Comment vous est venue l’idée de créer votre marque ?Sans réfléchir (rires) ! Je venais de finir mes études, et je ne trouvais pas de vêtements pour mes entretiens. J’aurais souhaité porter un tailleur associé à une jupe, mais rien ne me convenait. Alors l’idée de créer une marque m’est venue, sans prise de tête. On se prenait moins la tête, à l’époque. David Jarmon, créateur de chemises pour homme – et mon mari à l’époque – m’a aidé en me prêtant une petite pièce dans ses bureaux. Et tout a commencé…

C’est donc, aujourd’hui, une entreprise familiale…Plus que jamais, oui, puisque deux de mes trois enfants travaillent désormais avec moi. Ma fille Camille, qui a 25 ans, s’occupe de l’e-boutique. Et mon fils ainé, âgé de 27 ans, du marketing. Ils sont très doués et plus portés que moi sur le business (rires).

Comment définissez-vous Tara Jarmon ?Au début, je cherchais surtout à donner un style sixties. Aujourd’hui, ma ligne directrice demeure la parisienne. C’est elle qui m’inspire et c’est pour elle que je crée mes collections. Elle est à la fois élégante et moderne. Unique !

Comment se définira votre prochaine collection au-tomne – hiver ?Il y aura plus de fluidité dans les pièces, moins de rigidité et moins d’uniformité. Davantage, aussi, de mélanges dans les matières, et de jeux de transpa-rences. Elle s’éloignera du style sixties pour être plus dans l’air du temps.

Vos pièces phares ?La jupe trapèze, la robe trois trous, les rayures et les empiècements font partie de ma signature. Je les traite toujours avec un grand souci du détail, de manière à les rendre uniques.

Des marques ou des modèles fêtiches ?J’admire tout particulièrement le travail de Raf Simons chez Dior. Pour le reste, je suis émerveillée par nombre de créateurs. Côté style, je porte un peu de tout – mais beaucoup de Tara Jarmon ! J’ai beaucoup de robes et de manteaux, et à l’inverse, très peu de bijoux.

Vous êtes une grande admiratrice de Catherine Deneuve…Je l’admire beaucoup en effet. Elle est belle et élégante. Je l’ai découverte à l’époque sur des affiches de cos-métique Chanel, à Vancouver. Là-bas, il n’y avait pas beaucoup de magasins de mode. ◊

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l 1 l D’abord inspirée

par les années 60, Tara

Jarmon crée aujourd’hui

pour la parisienne.

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“ I d e s i g n g a r m e n t s f o r t h e P a r i s i a n

w o m a n ”

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“ La parisienne est unique, élégante et moderne

à la fois ”

l 2 l La jupe trapèze,

signature de la créatrice.

How did you get the idea of creating your brand?I didn’t even think about it (laughs)! I’d just graduated and couldn’t find any clothes to wear for my interviews. I would have liked to wear a suit with a skirt, but there was nothing I felt comfortable with. So I had the idea of creating a brand – just like that. Things were less compli-cated back then than they are nowadays. David Jarmon, a designer of men’s shirts – who I was married to at the time – helped me by lending me a small room in his offices. And that’s how it all began…

So now it’s a family business...Yes, more than ever; two of my three children now work with me. My daughter, Camille, who is 25, looks after the online store, and my oldest son, who’s 27, takes care of marketing. They’re very gifted, and both have a better head for business than I do (laughs).

How would you define Tara Jarmon?To begin with, I was aiming primarily for a Sixties style. Now my muse is the Parisienne. The Parisian woman is my source of inspiration, and that’s who I create my collections for. She’s both elegant and modern – and that’s unique.

What will your next autumn-winter collection be like?The garments will be more fluid – less rigid and uniform. There’ll be more mixing of materials and see-through effects, too. There’ll be a move away from the Sixties style to something more modern.

What are your flagship items?The flared skirt, three-hole dress, stripes and yokes are all part of my distinctive signature. I always pay a great deal of attention to the details of those aspects, to make them absolutely distinctive.

Do you have any favourite brands or models?I especially admire Raf Simons’ work at Dior, but I love lots of designers. As far as style goes, I wear a little of everything – but a lot of Tara Jarmon! I have a lot of dresses and coats, but very little jewellery.

You’re a great admirer of Catherine Deneuve, aren’t you?Yes, I admire her a lot; she’s both beautiful and elegant. I first found out about her when she appeared on Chanel cosmetics posters in Vancouver – there weren’t a lot of fashion shops there. ◊

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C H R O N O P A S S I O NL E P R E M I E R

D E S M O H I C A N S

C h r o n o p a s s i o n : t h e f i r s t o f t h e M o h i c a n s

Depuis près de trente ans, Chronopassion incarne l’horlogerie, ou plutôt une

certaine forme d’horlogerie : indépendante, libre, créative. Son modèle est

unique mais fut surtout l’un des premiers au monde. Visite d’une chapelle

à laquelle des fidèles venus du monde entier vouent un véritable culte .

Chronopassion has been the epitome of watchmaking – or more accurately,

a certain form of watchmaking; independent, free and creative – for almost

thirty years. It boasts a business model that’s not only unique, but was also

one of the first such models of any kind in the world. Olivier Muller joined the

true believers who come from all over the world to visit this horological shrine.

Est-on encore un outsider lorsque l’on est depuis 25 ans dans la place, que l’on compte ses fans sociaux par dizaines de milliers et

que l’on se fait arrêter dans la rue à Hong-Kong pour signer des autographes ? La question est d’autant plus difficile pour Chronopassion que Laurent Picciotto, son président fondateur, ne se l’est jamais posée. L’enseigne de la rue Saint Honoré est nativement atypique. Non par choix, mais par circonstances : à la fin des années 80, le métier de détaillant horloger n’existait quasiment pas. « On parlait le plus souvent d’horloger-bi-joutier, qui faisait de temps à autres de l’entre-tien-réparation. Des commerces familiaux pour la plupart, avec une clientèle exclusivement locale », se remémore l’homme. Lequel, aujourd’hui, ne saurait être plus loin de ce point de départ : la clientèle de Chronopassion est cosmopolite et son enseigne, il l’a bâtie seul. Seul ou, pour être juste, aux côtés de nombreuses marques. Certaines l’ont soutenu, d’autres... non. De celles-ci, Laurent Picciotto ne parle pas : les inimitiés d’hier seront peut-être les noces de demain. Reste que Chronopassion, malgré ces aléas de la nébuleuse horlogère, a toujours gardé sa ligne

Can you still be an outsider when first you set out your stall over 25 years ago, have tens of thou-sands of fans on social media, and are stopped

in the street in Hong Kong to sign autographs? The question is all the more difficult when it comes to Chronopassion; Laurent Picciotto, its founder and CEO, is not the sort to ask himself that kind of thing. The Rue Saint Honoré store is innately atypical, not by choice but by circumstance: in the late 1980s, there was virtually no such thing as a watch retailer. “ People usually referred to watchmaker-jewellers, who from time to time did some repair work. Most of them were family firms, with an exclusively local clientele, ” recalls Laurent Picciotto. Where he is now couldn’t be further removed from that paradigm. Chronopassion’s clientele is cosmopolitan, and Laurent has built up the store’s brand entirely on his own, albeit at the same time as a large number of brands – some of which have supported him, others not. Laurent Picciotto refrains from naming and shaming those that didn’t: after all, former hostilities may in the future give way to blissful unions. The fact is that through all such ups and downs in the complex world of watchmaking, Chronopassion has always stuck to the same values: “ choosing brands

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directrice : « choisir des marques et des pièces qui apportent quelque chose de nouveau ». Certes, le nouveau pour l’un n’est pas nécessairement celui de l’autre. D’autre part, il existe un fossé entre nouveau et nouveauté, que le marketing horloger s’emploie jour après jour à combler. Chronopassion n’y est plus sensible depuis des lustres. « C’est avant tout une histoire d’hommes, pas de storytelling », explique Laurent Picciotto. « Je ne parlerai pas d’hommes providentiels, mais il en existe certains qui ont la capacité, la vision et la ténacité pour faire bouger les lignes. Jean-Claude Biver avec Hublot en est l’exemple le plus flagrant, mais on peut également penser à ce qu’est en train de réaliser François-Henry Bennahmias chez Audemars Piguet ou, à moindre échelle, au clan Meylan chez H. Moser & Cie. Ces marques au profil institutionnel ont su capter de nouveaux clients en se renouvelant, pas en restant au XVIIIe, ambiance calèche et perruque poudrée ». Chronopassion, à son échelle, a su elle aussi faire bouger les lignes par une méthode très simple : prendre de jeunes marques dans ses rayons lorsque personne ne leur donnait une chance. Voire, au besoin, les cofinancer. On se souvient

and timepieces that contribute something new. ” Of course, what is new for some will not necessarily be so for others. What’s more, there’s a gulf between newness and novelty – a gap that watchmaking marketing departments are constantly doing their best to bridge. Chronopassion has been inured to such practices for a very long time. “ It’s people who are important, not storytelling, ” explains Laurent Picciotto. “ I might not go so far as to talk in terms of miracle-makers, but there are those who have the capacity, vision and tenacity to break down barriers. Jean-Claude Biver, with Hublot, is the most striking example of this; François-Henry Bennahmias is doing something similar with Audemars Piguet, and on a smaller scale, so are the Meylan clan at H. Moser & Cie. These brands with an institutional profile have successfully won over new clients by reinventing themselves, rather than remaining stuck in an eighteenth-century time warp along with horse-drawn carriages and powdered wigs. ” At its own level, Chronopassion has also broken down barriers by using a very simple method: accepting emerging brands onto its shelves when nobody else was giving them a chance – sometimes with financial backing if necessary. Urwerk, MB&F and Richard Mille are cases in point. Today, these young, independent >

l 1 l L’écrin de la rue

Saint Honoré propose

une sélection unique

de pièces de haute

horlogerie.

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d’Urwerk, de MB&F ou de Richard Mille. Ces jeunes maisons indépendantes sont aujourd’hui lar-gement reconnues parmi les connaisseurs et Chronopassion n’y est pas étrangère. Pourtant, à l’occasion, Laurent Picciotto avoue volontiers certains doutes. Il y a naturellement des facteurs objectifs qui y contribuent : la personnalité des créateurs et investisseurs, la qualité du produit, sa pertinence contextuelle ou son prix, tout sim-plement. Il y a pour autant un vaste ensemble subjectif à base d’émotions, de ressenti, de coups de cœur. Le vieux loup de la rue Saint Honoré reste attentif à ses propres démons : « si je craque pour une pièce mais que les critères objectifs de sa viabilité ne sont pas au rendez-vous, je l’achète éventuellement à titre personnel, mais je ne la prends pas au détail ». Parfois, la pièce tient toutes ses promesses mais la marque sombre. Ou, parfois, son image change, et ses clients avec. « J’étais l’un des premiers avec Panerai, une marque ultraconfidentielle devenue incontournable aujourd’hui », souligne Laurent Picciotto. « Idem avec IWC. Il n’y a pas si longtemps, la marque était sobre, presque austère, mais rassurait par son image de fiabilité germanique. Depuis, son image n’a plus rien à voir avec cela ». De facto, la question se pose : faut-il être un outsider de l’ombre pour trouver droit de cité au 271 rue Saint Honoré ? Pas né-cessairement : l’enseigne n’hésite à piocher parmi les grandes marques institutionnelles certains modèles qu’elle estime particulièrement bien conçus, proposés au juste prix. On connait par exemple le rapprochement avec Bell & Ross, ou un prochain annoncé avec TAG Heuer, toutes deux étant dans le domaine - très grand - public. Comme la montre connectée ? « S’il faut en être, c’est maintenant, évidemment », sourit Laurent Picciotto dans un large sous-entendu.◊

firms are widely acclaimed by watch-lovers, and Chronopassion has played a part in that success. Laurent Picciotto has no problem admitting to mo-ments of doubt, though. Some of the contributing factors are of course objective: the personality of the designers and investors, the quality of the product, and its contextual relevance – or quite simply its price. There is however a vast subjective aspect, too, bound up with emotions, feelings and impulses. The seasoned veteran of Rue Saint Honoré has to be alert to his own foibles: “ if I fall for a watch that isn’t a viable proposition objectively speaking, I might possibly buy it for myself, but I won’t carry it for retail. ” Sometimes, the watch fulfils all its promise but the brand collapses. In other cases, the brand’s image changes, and its clients do too. “ I was one of the first to go with Panerai: a very exclusive brand that has now become ubiquitous, ” says Laurent Picciotto. “ It’s the same story with IWC. Not that long ago, the brand was sober, austere almost, but at the same time reassuring, an embodiment of German reliability. These days its image is nothing like that at all. ” This begs the question: do you need to be an outsider, a dark horse, to gain admission to 271 rue Saint Honoré? Not necessarily: the store does not hesitate to select certain models made by larger, institutional brands, if it deems them to be particularly well-designed and available at the right price. Examples include a collaboration with Bell & Ross, and the announ-cement of a forthcoming venture with TAG Heuer, both brands very much geared to mass retail. Could such a policy possibly extend to embrace connected watches? “ If ever it did, now would of course be the time, ” smiles Laurent Picciotto, leaving little doubt on that particular score.. ◊

“ J’étais l’un des premiers à travailler avec Panerai, devenue incontournable

aujourd’hui ”

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l 2 l Laurent Picciotto

a bâti seul son enseigne,

devenue incontournable

et iconique.

Boutique

CHRONOPASSIO271, rue Saint Honorédu lundi au vendredi

de 10h30 à 18h40

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l 3 l Les maisons indépendantes

et créatives sont la signature

de Chronopassion.

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l 1 l Magasin

La Redoute Intérieurs.

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L A N A T U R E R E P R E N D

S E S D R O I T S

D e c o r t r e n d w a t c h : b a c k t o n a t u r e

Tous les ans, le Pantone Color Institute, grand manitou du nuancier universel, annonce la couleur tendance. Pour 2016, chose ex-

ceptionnelle, deux couleurs ont été choisies : le Quartz Rose et le Bleu Serenity s’affichent déjà dans bon nombre de collections, dans l’univers de la mode comme dans celui de la maison. Lee Eiseman, directrice de l’Institut, est reconnue comme l’une des personnes les plus influentes dans le monde de la couleur. Elle a aidé beau-coup d’entreprises à faire des choix judicieux de couleurs, inspirant de nouvelles idées pour le dé-veloppement de produits. Ce sont donc dans ces tonalités douces, tendres et rassurantes que les fabricants proposent leurs créations cette année : le duo de couleurs s’allie à la matière, du papier peint aux textiles de la maison, du mobilier aux luminaires et autres accessoires de décoration, du salon à la cuisine, sans oublier la chambre et la salle de bains. Ces couleurs poudrées se mixent avec des matériaux comme le bois, la céramique, le marbre, le cuivre et l’acier.Le thème « Wild » était au cœur du salon Maison&Objet Paris, grand rendez-vous interna-

Every year, the Pantone Color Institute, the grand master of the universal colour chart, reveals the next trendy colour. Unusually, two

colours have been chosen for 2016: Rose Quartz and Serenity Blue, already to be found in a large number of collections of fashion and household goods alike. Lee Eiseman, Director of the Institute, is recognised as one of the most influential people in the world of colour. She has helped many bu-sinesses make wise colour choices, inspiring new ideas for product development. And so it is that manufacturers are offering their creations in these soft, gentle, reassuring tones this year, and the two colours are going hand in hand with the materials themselves, from wallpaper to household textiles, from furniture to lighting and other decoration ac-cessories, and from the living room to the kitchen, bedroom and bathroom. These powdery colours are a great match for materials such as wood, ceramics, marble, copper and steel.Meanwhile, the “ Wild ” theme dominated at the Maison&Objet Paris show, a major international event featuring the best in interior decoration, design and lifestyle. The Observatoire de la Maison,

Cette année, le retour à la nature devient

vital, les matières se font brutes et les

tonalités poudrées, l’esprit bohème gagne

du terrain. Décryptage des tendances

déco qui s’affirment aujourd’hui.

This year, getting back to nature has be-

come a must: amid rough-look materials

and powdery tones, the Bohemian spirit

is gaining ground. We offer some insights

into today’s up-and-coming decor trends..

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tional de ce qui se fait de mieux en décora-tion intérieure, design et art de vivre. Créé il y a quatorze ans par le salon, l’Observatoire de la Maison est chargé de répertorier les nouvelles tendances de consom-mation et les styles de vie émergents : il respire l’air du temps, explore les indices annonçant le futur, décrypte les nouvelles attitudes, et dissèque nos envies. La tendance du retour à une nature sauvage, sensorielle, symbole de vie face à un monde formaté par la technologie, répondrait à un besoin de se ressourcer. On retourne à la forêt pour se reconnecter à la Terre-mère et retrouver l’harmonie. La nature reprend le dessus et s’ex-prime dans ses états premiers. Les matières sont brutes, les fibres naturelles, les motifs ethniques ou végétaux, les formes épurées et nomades. Une inspiration « jungle », un esprit tribal, des envies d’ailleurs, émergent un peu partout dans la décoration en ce printemps.

INFLUENCES TRIBALES

Si le style industriel est toujours d’actualité, ap-précié par une population très urbaine, l’esprit bohème chic découle de ce besoin de nature et investit peu à peu nos intérieurs. Composé d’objets de récupération, de textiles aux cou-leurs chaudes, de créations artisanales, il ose les influences tribales de pays lointains et apporte un souffle nouveau à l’aménagement des pièces de la maison. Le rotin fait un retour remarqué en fauteuils, mais aussi sous forme de miroirs ou de suspensions. Les fibres naturelles tressées se font paniers ou tapis, les coussins adoptent les motifs ethniques. Tout se mélange avec bonheur et amène un vent d’impertinence et de liberté. ◊

formed by the exhi-bition fourteen years ago, is in charge of lo-gging new consumer trends and emerging

lifestyles. Redolent with the very latest fashions, it also looks at indicators of the future, offering insights into new attitudes and analysing our desires. The trend towards getting back to un-tamed nature with all its sensory potential – a symbol of life amid a world in which technology is all-pervasive – is seen as a response to our need to recharge our inner resources: it’s down to the forest to reconnect with Mother Nature and find peace and harmony. Nature is back in a big way,

l 2 l Fauteuil en rotin,

design Cécile Brulé

pour Home Autour du Monde.

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“ Le retour à une nature sauvage

et sensorielle ”

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earthy and primeval, with plain materials, natural fibres, ethnic and plant motifs and minimalistic, nomadic shapes. “ Jungle ” inspirations, the tribal spirit and restlessness are emerging all over the place in decoration this spring.

TRIBAL INFLUENCES

While the industrial style beloved of city-dwellers is still present, the Bohemian chic spirit arising from this thirst for nature is gradually finding its way into our interiors. Featuring recycled objects, warm-coloured textiles, and crafty creations, it boldly seeks out tribal influences from far-flung lands, bringing a new lease of life to the look and feel of rooms in the home. Cane has made a noteworthy comeback in armchairs, as well as for mirrors and hanging items. Baskets and rugs are sporting woven natural fibres, while cushions feature ethnic motifs. It’s a joyful mix that brings with it a refreshing breath of cheekiness – and freedom. ◊

l3 l Luminaires Ankara,

design Constance Guisset

pour Matière Grise.

l 4 l Ankara tables :

Tables Ankara, design

Constance Guisset

pour Matière Grise.

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L E D R A P D E P L A G E L A R G U E L E S A M A R R E S

B e a c h t o w e l s c o m e i n t o t h e i r o w n

Riding the wave of fashion and home trends, beach towels have made a place for them-selves as a must-have that’s become vital to

our summertime wellbeing, and any textile brand worth its salt has a beach line. There’s plenty of innovation in the choice of materials, technical quality, colour and graphic design.

Le Jacquard Français, an outstanding linen manu-facturer that’s heir to an age-old weaving tradition, brings together technical innovation and unique knowhow. Its brand new towel line embodies sof-tness, and its beach towels herald summer, with its attendant thirst for travel and the exotic. The nomad ethos of their light, compact honeycomb structure makes them perfect for travel, steam rooms and sport. Their sensuality is similar to that of velvet – thick and infinitely comfortable when lying in the sun. Contemporary lettering and floral or fruit patterns in aquatic colours give these beach towels a decidedly summer feel. A proud holder of Entreprise du Patrimoine Vivant (Living Heritage Company) status, Le Jacquard Français is one of the great French firms that enshrine outstanding industrial knowhow and craftsmanship. > Le Jacquard Français – La Madeleine, 2 rue du Chevalier de Saint George, 75001 Paris

Le drap de plage nous est devenu

indispensable. Un basic mode sans

lequel on ne saurait s’étendre au soleil.

Chaque année, les collections de linge

de bain rivalisent de qualité : matières

confortables, formes généreuses, couleurs

éclatantes… Evasion garantie !

Beach towels are now a fashion must for

those seeking to stretch out in the sun.

Every year, beach towel collections vie to

outdo each other in terms of quality, in a

dazzle of comfortable materials, generous

sizes, and bright colours... just what you

need to get away from it all!

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Surfant sur les tendances de la mode et de la maison, le linge de plage s’impose comme un véritable objet de désir, indispensable à

notre bien-être estival. Les maisons de textile pro-posent toutes une ligne pour la plage. L’innovation réside dans le choix des matières, la technicité, la couleur, mais aussi dans le graphisme.

Manufacture de linge de maison d’exception dé-positaire d’une tradition ancestrale du tissage, Le Jacquard Français conjugue l’innovation technique à un savoir-faire unique. Sa toute nouvelle ligne de linge de bain est placée sous le signe de la douceur, tandis que les draps de plage abordent l’été avec des envies d’ailleurs et d’exotisme. La nature nomade du nid d’abeilles, compact et léger, s’accommode des voyages, du hammam ou du sport. Elle côtoie la volupté d’une éponge velours, épaisse et infiniment confortable pour une pause au soleil. Une écriture moderne et des coloris aqua-tiques, fleuris ou fruités ancrent la collection de linge de plage dans l’été. Labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant », Le Jacquard Français fait partie de ces grandes maisons françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. > Le Jacquard Français – La Madeleine, 2 rue du Chevalier de Saint George, 75001 Paris

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l 1 l Draps de plage Lux et Marina

en éponge velours jacquard coton biologique, Alexandre Turpault.

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Alexandre Turpault opte pour une consommation durable et responsable en proposant une éponge velours jacquard en coton biologique de très belle qualité pour la plage, Les draps de plage Lux et Marina sont de véritables objets chics et design, indispen-sables pour l’été, aux couleurs subtiles et intenses. Le confort moelleux de la matière et le raffinement des détails font la force de cette marque française du marché du luxe, habituée à travailler des matières de très haute qualité comme le lin ou le coton peigné. Le linge de bain Alexandre Turpault habille les grands hôtels comme les particuliers.> Alexandre Turpault, Galeries Lafayette Maison Haussmann et Printemps Haussmann, 75009 Paris

Chez la marque basque Jean-Vier, on passe du bleu cobalt de l’Atlantique au vert cristallin du Pacific avec des imprimés graphiques rappelant le Pays Basque. De la douceur du velours au moelleux de l’éponge, quatre nouveaux draps de plage invitent à une pause bienvenue après une nage énergique au gré des vagues. Une collection haute en couleur et à forte personnalité, bien dans l’air du temps. Fidèle à ses origines basques, Jean-Vier donne toujours à

Alexandre Turpault has opted for sustainable, res-ponsible consumption with a top-quality organic cotton jacquard velvet beach towel. The Lux and Marina beach towels are smart designer items of the first order – must-haves for the summer, featuring deep, subtle colours. Soft, comfortable materials and refined detailing are the key assets of this French luxury brand, well used to working with very high-quality materials such as linen and combed cotton. Alexandre Turpault towels are to be found in grand hotels and private homes alike.> Alexandre Turpault, Galeries Lafayette Maison Haussmann and Printemps Haussmann, 75009 Paris

Jean-Vier, the brand from the Basque Country, encompasses everything from the cobalt blue of the Atlantic to the crystal green of the Pacific in graphic prints that recall its distinctive regional origins. From soft velvet to gentle towelling, four new beach towels invite you to a welcome rest after an energetic swim in the waves, forming a colourful, characterful collection that’s really caught the mood of the moment. True to its Basque Country origins, Jean-Vier names all its collections after an iconic town, locality or beach in the region.Jean-Vier, 43 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris

Yves Delorme has specialised in towelling for over five generations – a brand built on the strength of the looms and knowhow tucked away in the workshops of this family firm. The elegant, time-less creations from the standard-setter in luxury household linen embody a certain art of everyday living. Yves Delorme’s ‘Air’ collection offers re-fined, elegant beach linen, ideal for getaways: what could make it easier to leave it all behind than their Croisière, Isle Pacific or Square Lagon beach towels? Yves Delorme, 30 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris

Top-of-the-range Italian brand Frette makes luxury household linen; its refined creativity, unmatched comfort and finishings are all based on choosing very fine-quality fibres. Its products are to be found in the grandest hotels, as well as in the private yachts and planes of those seeking elegance and wellbeing. The Mediterranean collection of beach linen, fea-turing delicate motifs and caressing colours, offers all the softness of velvet towelling for a khaki beach towel in white or dark navy blue. In a special extra touch, Frette allows its customers to make the most of its expertise to design their own personalised linen collections, by private appointment. A wide range of professionals and private individuals, from the Vatican to the Orient Express – plus several of Europe’s royal families – have benefited from these services over the past 150 years. ◊ > Frette, 48 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris

l 2 l Drap de plage

Zellige Mica en nid d’abeilles

100% coton peigné,

Le Jacquard Français.

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ses collections le nom d’une ville, d’un lieu ou d’une plage emblématique de sa région.> Jean-Vier, 43 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris

Spécialisée dans l’éponge depuis plus de cinq généra-tions, la maison Yves Delorme s’est construite autour des métiers à tisser et du savoir-faire des ateliers de l’entreprise familiale. Les créations élégantes et intemporelles de cette référence du linge de maison de luxe, sont le symbole d’un certain art de vivre au quotidien. La collection Yves Delorme intitulée « Air », propose un linge de plage raffiné et élégant, propice à l’évasion : il est aisé de larguer les amarres avec les draps de plage Croisière, Isle Pacific ou Square Lagon. > Yves Delorme, 30 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris

La très raffinée marque italienne Frette confectionne du linge de maison de luxe, dont la créativité, le confort inégalé et les finitions découlent du choix de fibres de très belle qualité. Présente dans les hôtels les plus prestigieux, elle habille aussi bien les yachts et avions privés que les particuliers soucieux d’élégance et de bien-être. Côté linge de bain, aux motifs délicats et aux couleurs chatoyantes, la col-lection Mediterranean offre la douceur de l’éponge velours pour une serviette de plage kaki et blanc ou d’un bleu Navy profond. Le plus de la maison : Frette propose à ses clients de bénéficier de son expertise pour concevoir une collection de linge personnalisée, en consultation privée. Des services exclusifs, dont ont profité depuis 150 ans un large éventail de professionnels et de particuliers, du Vatican à l'Orient Express, en passant par les dy-nasties royales d'Europe.◊> Frette, 48 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris

l 4 l Drap de plage Océanique Abysse

en nid d’abeilles 100% coton peigné,

Le Jacquard Français.

l 3 l Drap

de plage Côte

Basque Azur,

Jean-Vier.

“ Jean-Vier propose une collection haute

en couleurs ”

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Fashion Designers A-Z est un ouvrage luxueux. Au fil de ses 652 pages, il pré-sente, par ordre alphabétique, les plus grands créateurs de mode depuis le dé-but du XXe siècle. Superbement illustré, ce livre trilingue – français, anglais et alle-mand – donne, chaque fois, une biogra-phie du créateur et une présentation, plus ou moins longue, de l’histoire de la mai-son. The format and cover set the tone: Fashion Designers A-Z is a luxury work. Its 652 pages review the greatest fashion designers from the beginning of the twen-tieth century onwards, in alphabetical order. This superbly illustrated, trilingual book – in French, English and German – gives a biography of each designer and a presentation, long or short, of the fashion house’s history.

Editions Taschen

49,99 euros

Le livre Fashion immerge le lecteur dans le monde luxueux de la mode. Des grandes maisons de haute couture aux marques fashion de prêt à porter, il se présente, avec ses photos splendides et un rien rétro – coupons de tissus, boutons, croquis… –, comme une bible de la mode. As its title suggests, Fashion immerses the reader in the luxury world of fashion. From the greatest haute couture firms to off-the-peg fashion brands, full of magnificent photos and with an ever-so-slightly vintage touch, this fashion bible includes fabric remnants, buttons and sketches.

Editions La Martinière

69 euros

01FASHION DESIGNERSLivre - The book

C U L T U R E

Des robes à panier des courtisanes, dites robes à la françaises, aux dernières créations Louis Vuitton, sans oublier l’emblématique New Look de Dior et les coupes à la garçonne de Coco Cha-nel… Plus qu’une exposition, Fashion Forward est un conte de fée ! There’s here everything from courtesan pannier dresses (known as French-style dresses) to the latest Louis Vuitton creations, via Dior’s iconic New Look and Coco Cha-nel’s cropped hairstyles. Not so much an exhibition as a fairy tale!

Les Arts Décoratifs

107, rue de Rivoli, 75 001 Paris

02FASHIONLivre - The book

03FASHION FORWARDExposition - Exhibition

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Culture Culture _

Présentée pour la première fois à Paris en 1894, Un Fil à la Patte n’a connu son heure de gloire à la Comédie Française, dont elle est ensuite devenue l’image à l’étranger, qu’au début des années 60. Mis en scène ici par Jérôme Deschamps, ce vaudeville, désormais iconique, est à l’affiche dans la splendide salle Richelieu du 16 juin au 24 juillet. Presented for the first time in Paris in 1894, it was not until the early 1960s that Un Fil à la Patte (Cat Among the Pigeons) finally came to fame at the Comédie Fran-çaise, of which it was later to became the hallmark abroad. Staged by Jérôme Des-champs, this now iconic bedroom farce is being performed in the magnificent Salle Richelieu.

Du 16 juin au 24 juillet

Comédie Française, salle Richelieu

Dès le 13 juin, et jusqu’au 16 juillet, l’Opéra de Paris programme une nou-velle représentation d’Aïda, l’un des opéras majeurs de Giuseppe Verdi daté de 1871. Ce grand classique, commandé à l’origine par le khédive égyptien Ismaïl Pacha à l’occasion de l’inauguration du canal de Suez, avait été représenté pour la première fois au nouvel opéra du Caire construit pour l’événement.

From June 13 to July 16, Opéra Garnier is scheduling a new performance of Aida, one of Giuseppe Verdi’s foremost operas, dating back to 1871. This major classic, originally commissioned by the Khedive of Egypt Ismail Pacha on the occasion of the inauguration of the Suez Canal, was staged for the first time at the new Royal Opera House in Cairo, specially built for the event.

Du 13 juin au 16 juillet

Opéra Bastille

Jusqu’au 18 septembre, la poupée man-nequin iconique des petites filles béné-ficie d’une exposition dédiée au musée des Arts Décoratifs de Paris. Barbie, née en 1959 chez le fabriquant de jouet Mattel, y est présentée comme le reflet d’une société et de son évolution. The iconic little girl’s doll has a dedicated exhibition all to herself at the Paris Mu-seum of Decorative Arts, running until September 18. Barbie was born at toy manufacturers Mattel in 1959, and is portrayed here as a reflection of society and its changes.

Les Arts Décoratifs

107, rue de Rivoli, 75 001

05AÏDAOpéra - Opera

04UN FIL À LA PATTEThéatre - Theatre

06BARBIEExposition - Exhibition

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l 1 l Veste et pantalon PAUL SMITH ;

chemise TOMMY HILFIGER ; derbies et

cravate LANVIN ; montre ROLEX

l 2 l Chemise et pantalon TOMMY

HILFIGER ; cravate LANVIN ;

montre ROLEX

Photographe | DAVID CARTERON

Styliste | BLANCHE RIVIÈRE

Mannequin | LUBIN & HORTENSE

Maquillage | SHISEIDO

É T É C O U T U R E

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D E V E N D Ô M E

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l 3 l Robe de baptème DIOR ;

barrette et girafe JACADi ; chapeau

et chaussons BONPOINT

l 4 l Ensemble BONPOINT ;

barrette et babies JACADI

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Styles Style_

l 2 l Lunettes PRADA ;

sac FURLA

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Sacs FURLA ;

lunettes Prada ;

vernis DOLCE &

GABBANA ;

parfum DIOR

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l 3 l Escarpins,

LONGCHAMP

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Compensées,

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Fête nationale

| 01. DOLCE & GABBANA, Ombres à paupières Perfect mono, 31 euros | 02. GUCCI, Sac à épaule Sylvie, 1 980 euros | 03. POIRAY, bague Ma Préférence, 6 600 euros | 04. PEQUIGNET, Rue Royale GMT, 7 500 euros | 05. TARA JARMON, robe longueur midi, 300 euros | 06. FRATELLI ROSSETTI, mocassins, 420 euros | 07. FENDI, Anse de sac Strap You, 1 000 euros | 08. LANCASTER, pochette Air 8’, 59 euros | 09. FENDI, Sandales en cuir, 995 euros | 10. FAUCHON, éclair bleu blanc rouge, 7 euros |

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Far West

| 01. LONGCHAMP, Sac Pénélope, 630 euros | 02. JELLY CAT, Ania Owl, 34.50 euros | 03. SIMONE PARIS, Amite, 139 euros | 04. BONPOINT, Tomboy Suede Jacket, 549 euros | 05. JIMMY CHOO, Mini flat impression de cuir, 1 075 euros | 06. CA-CHAREL, Salopette denim brut, 240 euros | 07. THE NINES, Boutons de manchettes, 25 euros | 08. FUNCTIONALS, Miller Lounge chair, 1 299 euros | 09. EMPORIO ARMANI, Veste en coton marron découpée, 640 euros |

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Bain de soleil

| 01. LONGCHAMP, espadrilles Sunset, 190 euros | 02. AFFLELOU PARIS, lunettes Hélios, 39 euros | 03. PAUL SMITH JUNIOR, chapeau Trilby Laelia, 60 euros | 04. TARTINE ET CHOCOLAT, panier en paille, 65 euros | 05. ERES, maillot Cassiopée, 325 euros |

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Sous les cerisiers en fleurs

| 01. CACHAREL, Robe crêpe de chine, 390 euros | 02. FURLA, Candy Sugar Mini Cross Body, 200 euros | 03. FRAGONARD, Parfum fleur d’oranger intense, 78 euros | 04. FREYWILLE, Bague Miss, 315 euros | 05. LOUBOUTIN, David At The Beach, 1 995 euros | 06. CHRISTIAN LACROIX MAISON, coussin, 129 euros |

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6 treatments to try this summer

6 soins pour l'été

Quoi : Mélange subtil de cinq huiles naturelles, cette huile sèche apporte nutrition et brillance au cheveu. Et satine agréablement la peau d’une odeur douce et délicate.

Petit plus : Idéal pour redonner brillance et vigueur au cheveu après une exposition au soleil. S’utilise toute l’année.

Description : A subtle mix of five natural oils, this dry oil nourishes the hair and makes it shine – as well as pleasantly embellishing the skin with a soft, delicate scent.

That little extra something : Ideal for strengthening the hair and restoring its shine after exposure to the sun. For use all year round.

Quoi : Spray visage et corps sans filtre ni écran solaire, protège et améliore la résistance de la peau au soleil pour un bronzage renforcé et prolongé. Application à commencer sept jours avant l’exposition.

Petit plus : Optimise le pouvoir de protection du produit solaire. En spray, facile à appliquer. Texture fraiche et invisible. Sans odeur.

Description : A face and body spray without filter or sunscreen: protects and improves the skin’s resistance to the sun for a longer, stronger tan. Begin application seven days before exposure.

That little extra something : a sun care product with enhanced protective power. Spray for easy application. Fresh, invisible texture. Odour-free.

Quoi : Protège la peau des variations climatiques dues aux changement de saison, et prévient les tâches solaires et les imperfections cutanées. Passer une noisette sur le visage après le nettoyage, et avant le soin quotidien.

Petit plus : Peut être utilisée en crème après-solaire ou après-rasage pour calmer la peau.

Description : Protects the skin from climate variations due to the change of season; prevents sun spots and skin imperfections. Rub a small amount into the face after cleansing, and before daily treatments.

That little extra something :: Can be used as after-shaving or after-sun cream to soothe the skin.

FURTERERHuile Sèche

Sublimatrice 5 Sens

JOËLLE CIOCO

Lotion Hydrogel

ESTHEDERMBronz Impulse

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Quoi : Crème solaire à la texture fluide, indispensable pour se protéger le visage du soleil et lutter contre le photo vieillissement de la peau.

Petit plus : Crème matifiante pour un toucher sec et un rendu non-gras du visage. Imprègne parfaitement la peau. Tube pratique à glisser dans le sac.

Description :Sun cream with a liquid texture: vital to protect the face from the sun and combat skin photoaging.

That little extra something : Matifying cream ensures your face doesn’t feel greasy and is dry to the touch. Impregnates the skin perfectly. Handy tube can be slipped into your bag.

Quoi : SPF 30, il aide à protéger la peau du photo-vieillissement. Teinté, il permet d’afficher un teint parfait sans accumuler soin, crème solaire et fond de teint.

Petit plus : Son odeur de sauge et de marjolaine : enivrante ! Disponible en quatre teintes.

Description : SPF 30 sunscreen helps protect the skin from photoaging. Colouring provides a perfect complexion without having to combine treatments, sun creams and foundations.

That little extra something : The sage and marjoram scent is intoxicating! Available in four tints.

Quoi : Produit deux en un : démaquillant pour les yeux et hydratant visage. Entièrement naturel – bio.

Petit plus : Toucher soyeux, agréable à appliquer. Parfait pour se détendre avec un petit massage des paupières.

Description : Two-in-one product: eye make-up remover and face moisturiser. 100% natural – organic.

That little extra something : Silky touch, pleasant to apply. Just right for a gentle, relaxing eyelid massage.

A-DERMA

Protect AC Fluide Matifiant

SPF 50+

SISLEY

Super Soin Solaire Teinté Protecteur de Jeunesse WELEDA

Huile Confort Absolu

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Summer must-haves

Belle l'été

Quoi : Poudre bronzante ultrafine sans corps gras, au fini aérien et léger. Permet un maquillage sans excès de matière, qui se conserve tout au long de la journée.

Petit plus : Cette poudre permet un teint halé et un effet bonne mine sans le risque d’une exposition au soleil. Existe en différentes teintes.

Description : Non-greasy, ultrafine tanning powder with a light, airy finish. Avoids you using too much makeup, and stays in place all day.

That little extra something : The powder gives a tanned, healthy-looking complexion, without the risks entailed by exposure to the sun. Different shades available.

Quoi : Un rouge classique indémodable, pour toutes les occasions.

Petit plus : Une seule application suffit pour un rendu parfait. Séchage rapide. Son packaging qui fait très couture nous fait rêver.

Description : A classic red nail varnish for all occasions that will never go out of fashion.

That little extra something : One coat is all it takes to achieve a perfect result. Quick drying. Designer-style packaging to fuel your dreams!

Quoi : Baume teinté couleur litchi. Existe en différents coloris.

Petit plus : Son format crayon, pratique à emporter partout pour des retouches. Hydrate et rehausse la couleur des lèvres sans les assécher.

Description : Litchi tinted balm. Different colours available.

That little extra something : Pencil format – easy to take with you anywhere for touching up. Moisturises and enhances lip colour without drying them out.

SHISEIDO Poudre bronzante

LOUBOUTINVernis Pop

SISLEYPhyto Lip Twist

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Quoi : Ce mascara permet, grâce à sa combinaison de cires gainantes, une démultiplication des cils et du volume sans effet pâtes d’araignées.

Petit plus : Le black Luminous Pigment, innovation des laboratoires Shiseido, amplifie le volume des cils par effet d’optique en réfléchissant la lumière.

Description : Special combination of coating waxes produces lots of plump lashes – without creating a spider-leg look.

That little extra something : The black Luminous Pigment, a Shiseido labs innovation, makes lashes look even plumper by reflecting light.

Quoi : Ombre à paupière d’une couleur parfaite en base ou pour un smoky eye doux printanier.

Petit plus : Format sac à main et miroir intégré.

Description : Perfectly coloured eyeshadow for base or soft springtime smoky eye.

That little extra something : Handbag format with integrated mirror.

Quoi : Palette de fard à paupières 366 bain de mer, parfait pour les festivals de l’été.

Petit plus : Le grand miroir et les deux pinceaux, et l’association de couleurs pop et de couleurs de transition.

Description : Eyeshadow palette in 366 ‘bain de mer’, perfect for summer festivals.

That little extra something : Large mirror and two brushes, and a combina-tion of pop and transition colours.

SHISEIDO Full Lash Volume Mascara

ELIZABETH ARDENOmbre à paupière Seashell 10

DIORCinq couleurs Polka Dots

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Chez les Tournaire, on est autodidacte de père en fils. Un peu avant Mathieu, son père, Philippe, fondateur de la maison de joaillerie Tournaire

et diplômé en électronique, avait suivi un chemin peu commun qui le conduisit rapidement, pourtant, à faire de son entreprise un symbole de la joaillerie française. Avec son approche anticonformiste et ses bijoux graphiques et architecturaux, Philippe parvint même à s’imposer dans le paysage international en ouvrant une boutique place Vendôme.

FORTE CONNOTATION MÉCANIQUE

A son tour, Mathieu Tournaire, fils et successeur du fon-dateur à la tête de la création de la marque, privilégie une approche originale. « Une continuité différente », dit-il. Avec sa signature en électrocardiogramme et ses pièces à forte connotation mécanique, lui aussi sort allègrement des codes classiques de la joaillerie. « J’aime qu’il y ait de la vie dans les bijoux, que ça bouge », explique le joaillier de 35 ans. Sa première collection majeure, Lock & Love, créée en 2012, en est l’expression parfaite : véritable ode à l’amour, elle représente les cadenas que les amoureux attachent sur le Pont des Arts à Paris, ou ailleurs dans le Monde. Chaque pièce, en argent ou en or et diamants, est conçue en deux parties : le cadenas, et son support – un pont, un arbre… Si Mathieu Tournaire a toujours baigné dans l’univers de la joaillerie, il n’a pourtant pas suivi ce chemin dès le début. Avec sa licence d’histoire et sa maîtrise

Being self-taught is something of a hereditary thing for the Tournaires. Before Mathieu’s day his father, Philippe, founder of the Tournaire

jewellery firm and an electronics graduate, had followed a somewhat unusual but successful career path that led to him turning his company into a flagship for French jewellery in virtually no time at all. With his non-conformist approach and striking, architectural jewellery, Philippe even managed to make a name for himself on the international scene, opening a shop on Place Vendôme. Now the founder’s son and heir, Mathieu Tournaire, is heading up the brand’s design department – and championing an innovative approach: “ a different kind of continuity ”, as he puts it. With his ECG-like signature and pieces imbued with strong mecha-nical connotations, he too has gaily abandoned the traditional rules of jewellery. “ I like jewellery to be animated, full of life, ” explains the 35-year-old jeweller. His first major collection, Lock & Love, created in 2012, expresses this perfectly: a genuine ode to love, it depicts the padlocks secured by lo-vers to the Pont des Arts bridge in Paris and other locations around the world. Each diamond-studded item in gold or silver features a two-part design: the lock itself, and the thing it’s attached to: a bridge, a tree, and so on. Although Mathieu Tournaire has always been im-mersed in the world of jewellery, he didn’t originally set off down that route. With a bachelor’s degree in history and a Masters in anthropology, this na-

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Comme son père un peu plus tôt, Mathieu

Tournaire s’est mis à la joaillerie sur le

tard. Et, comme lui, il exerce, au sein de la

maison éponyme dont il dirige la création,

une joaillerie aussi authentique que peu

consensuelle. Rencontre

Like his father before him, Mathieu

Tournaire went into jewellery later on in

life. And like his father, he works in the firm

of the same name, where he heads up the

design of jewellery that’s both authentic

and unconventional. We went to meet him.

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Portrait Profile_

d’anthropologie, le natif de Montbrison – à mi-chemin entre Clermont Ferrand et Lyon – s’oriente d’abord vers l’enseignement et l’accompagnement d’élèves handicapés dans les collèges. Les week-ends, toute-fois, il les passe dans l’atelier de son père, à regarder, à essayer, à apprendre. Jusqu’au jour où, vaincu par la passion, il décide de changer de cap et de se mettre, à son tour, à la joaillerie. « Mon père, qui ne m’y a jamais poussé, ne s’y attendait pas. Mais il était profondé-ment heureux de me voir suivre ses traces », raconte Mathieu Tournaire, qui ajoute : « c’est cette liberté qui m’a d’ailleurs permis de trouver mon style. » Pour légitimer sa place dans l’entreprise, son père l’envoie d’abord faire ses armes dans un atelier lyon-nais, avant de l’intégrer dans le sien. « C’est là que j’ai appris la technique Tournaire, celle qui m’a toujours permis de rendre cohérents et réalisables mes dessins, ce qui, dans le métier, n’est finalement pas toujours le cas. » Aujourd’hui, fidèle à ses convictions, le pas-sionné de voyages entend poursuivre une démarche authentique, en concevant des collections plus ou moins consensuelles. A la façon de son père. En digne successeur. ◊

tive of Montbrison (halfway between Clermont Ferrand and Lyon) first started out in teaching, assisting disabled secondary school pupils. But at weekends, he would be in his father’s workshop, watching, trying things out and learning – until the day came when, won over by passion, he decided to change course and start working there too. “ My father never forced me into it, and it wasn’t what he expected of me. But he was really happy for me to be following in his footsteps, ” says Mathieu Tournaire. “ Having that freedom has allowed me to find my own style, ” he adds. Mathieu did have to earn his right to work in the company, though: his father started by sending him off to learn the trade in a Lyon workshop, before taking him on in his own. “ That’s where I learned the Tournaire tech-nique, which has always allowed me to make my designs both coherent and achievable – something that’s not always the case in this business. ” Today, faithful to his convictions, the seasoned traveller intends to pursue this authentic approach, designing collections that may be conventional – or less so. A real chip off the old block – and a worthy heir. ◊

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La nouvelle génération du SUV d’Audi, le Q7, est arrivée sur les routes en 2015.

Bardé de technologies et marqué par un régime sévère, il offre des prestations

de haut rang. Nous avons essayé sa version S-Line 3.0 TDI de 272 chevaux.

Bilan. Audi’s latest-generation SUV, the Q7, first hit the roads in 2015. Packed

with technology and considerably slimmed down, it offers top-notch features.

We tested the 272 Hp S-Line 3.0 TDI – and here’s what we found.

Moteur : V6 Cylindrée : 2 967 cm3

Puissance : 272 chCouple : 600 Nm entre 1 250 et 3 000 trs/min

0 à 100 km/h : 6,3 secVitesse max : 234 km/h

Consommation mixte : 5,7 litres / 100 km (annoncés) et 8 litres / 100 km (relevés)

Engine : V6Capacity : 2 967 cm3Output : 272 Hp600 Nm between 1,250 and 3,000 rpmTorque : 0-100 km/h: 6.3 s0 to 100 km/h : 6,3 secMaximum speed: : 234 km/hCombined cycle fuel consumption : 5.7 litres / 100 km (advertised); 8 litres / 100 km (actual)

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Dix ans après le lancement de son SUV, couronné par plus de 500 000 ventes, Audi a lancé, en 2015, la commercialisation de la nouvelle génération de son

Q7. Il est à retrouver, comme les autres modèles de la gamme, dans le flambant-neuf Audi City Paris, inauguré en juin sur la place du Marché Saint Honoré. Jadis surnommé le masto-donte, rapport à ses mensurations hors normes, ce dernier montre désormais une silhouette nettement affinée : long de 5,05 mètres et large de 2,21 mètres, il demeure imposant mais son régime, marqué par quelques centimètres en moins, lui permet de limiter sa masse à deux tonnes, contre plus de 2,3 tonnes auparavant. Cet allègement est également dû au recours généreux à l’aluminium et à une plateforme de nouvelle génération. En résulte un véhicule moins exubérant, mais plus rationnel, caractérisé par ses lignes anguleuses et racées, symbolisant le design du constructeur allemand.L’habitacle, d’excellence facture dans cette version S-Line, est marqué par l’omniprésence de matériaux de qualité : alcantara, boiseries, etc. Il se démarque surtout par un espace des plus généreux : avec une largeur de 1,57 mètre à l’avant, il offre un confort royal au conducteur. A l’arrière, les trois passagers ne sont pas en reste et bénéficient, grâce à l’empattement de 2,99 mètres, d’un espace aux jambes remarquable. La troisième rangée, optionnelle, permet d’accueillir deux adultes tout en maintenant un volume de coffre de près de 300 litres.

SEMI-AUTONOME

Bardé de technologies – optionnelles pour la plupart –, le nouveau Q7 offre au conducteur une multitude d’aides à la conduite, destinées à rendre le véhicule semi-autonome à des fins de sécurité : arrêt d’urgence en cas de risque de collision, régulateur de vitesse adaptatif, maintient de cap automatique, etc. Autant d’équipements reposant sur l’utili-sation de caméras et de capteurs à l’avant, à l’arrière et sur les côtés de la voiture. Pour pratiques qu’elles soient, ces aides, marquées par une console de bord aux airs de cockpit et une ergonomie complexifiée, nécessitent toutefois un temps d’adaptation conséquent. Sur la route, le SUV, équipé du 3.0 TDI de 272 chevaux, consti-tuant le cœur de gamme, brille par son confort d’une part, et son agilité d’autre part. En dépit de ses énormes jantes de 20 pouces, il absorbe les irrégularités à la façon d’une berline routière. Pour autant, il offre des appuis solides qui, conjugués à une transmission intégrale – couplée à une boite automatique à huit rapports – et à quatre roues directrices, permettent l’enchainement de virages à grande vitesse. Typé confort, le Q7 demeure sportif, de fait, par ses performances : son coupe gigantesque de 600 Nm, disponible dès le début du compte tours, lui permet d’atteindre les 100 km/h, départ arrêté, en à peine plus de six secondes. La bonne nouvelle réside dans une consommation moyenne s’établissant à huit litres aux cent kilomètres. ◊

Ten years after the launch of its first SUV – which has now racked up sales of over 500,000 – Audi started marketing the latest generation of its Q7

in 2015. Like all the other models in the range, it’s on show at the brand-new Audi City Paris, opened in June on Place du Marché Saint Honoré. Originally dubbed the ‘Mastodon’ in reference to its outsize dimensions, the most recent edition looks decidedly slimmer. Measuring 5.05 metres long and 2.21 metres wide, it’s still imposing enough, but shaving off a few centimetres here and there has brought its weight down to two tonnes – compared to a whopping 2.3 tonnes previously. This slimming process is also the result of the generous use of aluminium and a new-generation platform. The result is a less exuberant but far more rational vehicle, characterised by distinctive, angular lines that embody the German carmaker’s style.The passenger compartment – finished to the highest standards in the S-Line version – features high-quality materials throughout: alcantra, wood panelling, and so on. The most striking aspect is its huge size: with a width of 1.57 m at the front, the driver is seated in truly regal comfort. It’s almost as large behind, too: thanks to a 2.99-metre wheelbase, the three back-seat passengers have oodles of legroom. Two more adults can fit in the third, optional row of seats – and still leave boot space of almost 300 litres.

VIRTUALLY AUTONOMOUS

Packed with technology – most of it optional – the new Q7 offers innumerable driving aids to those at the wheel, designed to make the vehicle virtually autonomous as regards safety: emergency stop if there’s a risk of a collision, adaptive cruise control, traffic jam assist, and so on. All this equipment makes use of cameras and sensors fitted at the front, sides and rear of the vehicle. These aids, displayed on a dashboard console with a look and feel reminiscent of a jet fighter, do however take quite a bit of getting used to. On the road, the SUV’s mid-range 272 Hp 3.0 TDI engine excels in terms of both comfort and agility. Despite the car’s huge 20-inch rims, it absorbs bumps in the road as smoothly as any saloon. At the same time, it sits firmly on its wheels – combined with an integral transmis-sion, an eight-speed automatic gearbox and four-wheel steering, they allow you to take any curve at speed. The Q7 may focus on comfort, but its performance remains sportslike: its massive 600 Nm of torque, available even at the lowest engine speeds, takes it from 0-100 km/h in barely more than six seconds. What’s more, fuel consumption isn’t outrageous, either – eight litres per 100 km, or just over 35 mpg. ◊

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L E S D Î N E R S D E L ’ O R I E N T E X P R E S S

D i n n e r o n t h e O r i e n t E x p r e s s

Cet été, le mythique et luxueux train Orient Express renoue avec l’art du voyage et

la promesse d’exaltation sensorielle, en organisant, à Paris, Cannes et Bordeaux,

une série de dîners imaginés par le chef multi-étoilé Yannick Alléno. This summer,

the legendary and luxurious Orient Express train is once again embodying the

art of travel, as well as promising a delight for the senses, with a series of dinners

created by the many-starred chef Yannick Alléno.

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Le 4 octobre 1883, l’Orient Express opère son voyage inaugural pour Constantinople, au départ de Strasbourg. Il montre alors à une

poignée de privilégiés que, plus qu’un moyen de transport, il incarne surtout une promesse d’exal-tation sensorielle et intellectuelle à une époque où l’Europe, en ébullition, s’invente. Un siècle et demi plus tard, le train mythique et luxueux entend réinventer cette promesse d’excellence et d’expérience, à travers un univers et un art de vivre évocateur du voyage.Jusqu’à la fin juillet, l’Orient Express propose ainsi une série de 63 dîners, répartis en trois escales : Paris, Cannes et Bordeaux. En cuisine, le chef mul-ti-étoilé Yannick Alléno, accompagné du créatif chef pâtissier Yann Couvreur, propose une expérience culinaire exceptionnelle révélant une dimension de la légende de l’Orient Express aux 38 voyageurs qui, chaque soir, trois heures durant, sont immergés dans l’atmosphère des années 1920 et imprégnés par le rythme de la locomotive et la succession des paysages et des plats.

AMBIANCE ART DÉCO

Sur un quai réservé, les voitures Pullman histo-riques, à la livrée bleue et crème, accueillent les convives en vue d’un départ à 19h30. Là, dans l’atmosphère précieuse d’un salon bar agrémenté de fauteuils et cuir capitonnés et de parois lam-brissées en platane rehaussées de bouquets de fleurs en nacre, les voyageurs peuvent profiter d’un premier verre avant de découvrir la voiture restaurant, vers 20 heures. Ils plongent alors dans une ambiance Art Déco résolument luxueuse. Surtout, ils bénéficient d’un repas à la mesure du décor, composé de plats dont le dressage laisse, à lui seul, deviner des potagers, des pâtures et des horizons lointains. Yannick Alléno, à travers ses créations reposant sur l’excellence et l’innovation, œuvre en effet à interpréter l’imaginaire Orient Express. Yann Couvreur, à son tour, propose des desserts architecturaux et pour le moins créatifs, avant que le digestif, finalement, ne soit servi à table ou dans le salon bar. ◊

On October 4, 1883, the Orient Express set off from Strasbourg on its inaugural journey to Constantinople. In doing so, it demons-

trated to a privileged few that it was more than just a means of transport, enshrining the prospect of sensory and intellectual delight at a time when Europe was burgeoning all over. One hundred and fifty years later, the legendary luxury train is set to renew the same promise of excellence and experience, creating a universe and lifestyle that epitomises the essence of travel.

OUTSTANDING CULINARY EXPERIENCE

Between now and the end of July, the Orient Express is staging a series of 63 dinners at three stopovers in Paris, Cannes and Bordeaux. In the galley is the many-starred chef Yannick Alléno, accompanied by creative pastry chef Yann Couvreur. Together, they are offering an outstanding culinary experience: lifting the veil on the Orient Express legend for 38 passengers each evening, plunging them into the atmosphere of the 1920s to be entranced by the rhythm of the engine and the succession of landscapes and dishes – for three whole hours.At a reserved platform, resplendent in their blue and cream livery, the historic Pullman coaches welcome guests aboard for a 7.30pm departure. In the refined atmosphere of a saloon bar furnished with padded leather seats and plane wood panels inlaid with mother-of-pearl flowers, passengers can enjoy an aperitif before moving into the restaurant coach around 8pm. There they are immersed in an unashamedly luxurious Art Deco atmosphere. And most importantly of all, they enjoy a meal that’s everything you’d expect in these surroun-dings, featuring dishes whose presentation alone conjures up visions of vegetable gardens, fields and distant horizons. Yannick Alléno strives to pick up on every possible connotation of the Orient Express, in culinary creations that exude excellence and innovation. Next, Yann Couvreur provides highly creative, painstakingly constructed desserts, to be followed by liqueurs served either at the table or in the saloon bar. ◊

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“ L’Orient Express réinvente sa promesse

d’excellence ”

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| LA BOUTEILLE |

The bottle

La Collection Or des Domaines Rollan de By est à l’image des crus du Bordelais les plus prestigieux et permet de découvrir la typicité des terroirs du Nord Médoc. Le Millésime 2009 se caractérise par sa couleur profonde aux reflets intenses, son nez particulièrement aromatique – café, bois, cassis et cèdre –, et sa bouche dense marquée par des tanins puissants. Il n’a rien à envier aux plus grands ! Domaines Rollan de By’s Or collection is every bit a match for the finest of Bordeaux crus, redolent with the typical characteristics of the Nord Médoc terroirs. The 2009 vintage has a distinctive deep colour with intense hues, a particularly aromatic nose – coffee, wood, blackcurrant and cedar – and powerful, dense mouth-coating tannins. Right up there with the very best.

| LA MONTRE |

The watch

La marque française ZRC 1904 décline son emblématique Grands Fonds 300 en une version en or 18 carats. Etanche à 300 mètres, cette montre de plongée, montée sur un bracelet en alligator de Louisiane bénéficie d’un innovant système ECS de nettoyage de l’intérieur de la lunette grâce à la circulation d’eau claire, permettant l’évacuation de sel de mer. Cette montre Swiss Made dispose d’un mouvement automatique Eta 2824. French brand ZRC 1904 has released an 18-carat gold version of its iconic Grands Fonds 300 model. This diving watch, featuring a Louisiana alligator strap, is waterproof up to 300 metres and sports an innovative ‘ECS’ system for cleaning the inside of the bezel, using fresh water to flush out seawater. The Swiss Made watch has an Eta 2824 automatic movement.

| L'HÔTEL |

The hotel

Cette année, l’Hôtel Cantemerle Spa, quatre étoiles niché sur les hauteurs de Vence, dans l’arrière pays niçois, célèbre son trentième anniversaire. Situé à quinze minutes des plages et à vingt minutes du Col de Vence, l’établissement, convi-vial avec son nombre raisonnable de 26 chambres ou suites aux espaces généreux (30 m2 minimum), dispose d’un restaurant gastronomique reconnu. Il entend offrir à ses hôtes un séjour placé sous le signe de l’art de vivre à la provençale. The four-star Cantemerle Spa hotel, nestling in the hills above Vence in the Nice countryside, is celebrating its thirtieth anniversary this year. Situated just fifteen minutes from the beaches and twenty minutes from the Col de Vence pass, the hotel is friendly in size, with 26 rooms and large suites (30 sqm minimum), and boasts an acclaimed gour-met restaurant. The establishment seeks to offer its guests a stay imbued with the Provencal lifestyle.

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ZRC 1904

Grands Fonds 300

Prix : 29 900 euros

DOMAINES ROLLAN DE BY

Collection Or 2009

Prix : 199 euros

WWW.CANTEMERLE-HOTEL-VENCE.COM

Page 81: L'Honoré Magazine #2

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Quartiers libres Free side_

| LE LIVRE |

The book

Premier magazine illustré de son époque, L’Illustration a été le témoin privilégié de l’ap-parition puis du développement de l’automobile et de la révolution de modes de vie qu’elle a engendrée. Rapidement, autour d’elle, se sont développés la mode, le design et la publicité. L’ Automobile, histoire d’une révolution offre un panorama complet et foisonnant de l’histoire de ce mode de transport à travers les plus belles pages du magazine d’antan : de l’automobile à vapeur de Dion-Bouton à la 2CV en passant par les luxueux cabriolets de la Belle Epoque, l’ouvrage est riche en visuels et tout à fait do-cumenté. L’Illustration was the first illustrated magazine of its day, making it a key witness to the advent and development of the motor car and the lifestyle revolution it brought, with related fashion, design and advertising springing up around it. L’Automobile, histoire d’une révolution offers a complete and detailed overview of the history of this mode of transport, drawing on some of the historic magazine’s finest pages. From the De Dion-Bouton steam car to the Citroën 2CV via the luxurious convertibles of the Belle Époque, the book is packed with in-formation and visuals.

| LE FLACON |

The flask

L’histoire du whisky Suntory n’est pas nouvelle, puisque la maison japonaise a été fondée en 1923. Reposant sur l’harmonie existant au Japon entre la nature et les hommes, Suntory a lancé sa gamme Hibiki en 1989. Quintessence du whisky nipon, cette gamme fait écho à la nature et se compose de whiskies de malt et de grain vieillissant dans différents types de fûts. Le 17 ans, au nez fruité et à la bouche aussi douce qu’harmonieuse, est un whisky élégant, savoureux et richement aromatique. The story of Suntory whisky is by no means new – the Japanese firm was founded in 1923. Suntory launched its Hibiki range in 1989, inspired by the harmony that prevails in Japan between man and nature. The range embodies the very essence of Japanese whisky, echoing nature and composed of malt and grain whiskies matured in different types of cask. The 17-year-old whisky, with a fruity nose and soft, harmonious mouth, is elegant, flavour-filled and richly aromatic.

| LE NAVIRE |

The ship

D’ici à la fin de 2017, un quatrième navire viendra enrichir la flotte de Star Clippers. Le Flying Clipper sera, à vrai dire, le plus grand voilier du Monde : long de plus de 162 mètres, ce voilier, agrémenté de 35 voiles totalisant 6 350 m2, pourra accueillir 300 passagers pour ses croisières. Réplique quasi-parfaite du France II, mis en service en 1911, il pro-posera des prestations de premier rang : trois piscines, plateforme pour les sports nautiques, bibliothèque, salle de réception, suites avec balcon, etc. By the end of 2017, the Star Clippers fleet will have a fourth vessel. What is more, the Flying Clipper will be the largest sailboat in the world: with a length of over 162 metres and 35 sails totalling 6,350 sqm, the yacht will be able to accommodate up to 300 passengers on its cruises. It’s an almost exact replica of the France II, commissioned in 1911, and offers top-notch services: three pools, a watersports facility, library, reception room, suites with balconies, and more.

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SUNTORY

Hibiki 17 ans

155 euros

L’AUTOMOBILE,

HISTOIRE D’UNE RÉVOLUTION

Editions Michel Lafon

Prix : 39,99 euros

WWW.STARCLIPPERS.COM

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Contacts Contact_

N o s a d r e s s e s

| JOAILLERIE |

Brigitte Ermel - 191, rue Saint Honoré (1re)

FreyWille - 167, rue Saint Honoré

et 5 rue de Castiglione (1re)

Jaubalet - 10, place Vendôme (1re)

Lydia Courteille - 231, rue Saint Honoré (1re)

Tournaire - 7, place Vendôme (1re)

Valérie Danenberg - 1, rue du marché

Saint Honoré (1re)

| HORLOGERIE |

Chronopassion - 271, rue Saint Honoré (1re)

Glashütte Original - 6, rue de la Paix (1re)

OChrono - 3, rue Perrault (1re)

Saint Honoré - 326, rue Saint Honoré (1re)

| MODE |

Jenny Packham - 2, rue d’Aguesseau (8e)

Louis Purple - 6, boulevard Malesherbes (8e)

The Nines - 8, rue de l’Arcade

et 162, rue du Faubourg Saint Honoré (8e)

Bonpoint - 320, rue Saint Honoré (1re)

Tara Jarmon - 400, rue Saint Honoré (1re)

Maison Fabre - 128, Galerie de Valois (1re)

Nathalie Garçon - 15 galerie Vivienne (2e)

| PARFUM & BEAUTE |

Fragonard - 3-5, square de l’Opéra Louis

Jouvet (9e)

Joëlle Ciocco - 8, place de la Madeleine (8e)

Penhaligon’s - 209, rue Saint Honoré (1re)

| EBENISTERIE & MAROQUINERIE |

Alexandre Mareuil - 16, rue Vignon (9e)

Elie Bleu - 8, rue Boissy d’Anglas (8e)

| GASTRONOMIE & VIN |

Nomad’s - 12, rue du marché Saint Honoré (1re)

Le Coupe d’Or - 330, rue Saint Honoré (1re)

Louvre Bouteille - 150, rue Saint Honoré (1re)

Le Valois - 1, place de Valois (1re)

Caves Legrand - 1, rue de la banque (2e)

| AUTRE |

Audi City Paris - place du Marché Saint Honoré (1re)

Mairie d’arrondissement - 4, place du Louvre (1re)

| HOTELS |

Hôtel de Crillon - 10 place de la Concorde (1re)

Hôtel Mansart - 5 rue des Capucines (1re)

Hôtel de Vendome - 1 Place Vendôme (1re)

| AVIATION D’AFFAIRES |

Air France - 10 salons business à Roissy-

Charles-De-Gaulle et Orly

iXair - Aéroport du Bourget

OpenSkies - Salon business

| SEMINAIRES |

L’Hôtel Particulier - 7, rue de Liège (9e)

Eurosites George V - 28, avenue George V (8e )

Salle Wagram - 39-41, avenue de Wagram (17e)

| DECO |

Jean Vier - 43, Rue Bossy d'Anglas (8e)

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