65
LE SUCCÈS D’UBUNTU : UN CAS D’AVANTAGE CONCURRENTIEL DYNAMIQUE DANS L’OPEN SOURCE UNE DISTRIBUTION BUREAUTIQUE DE LINUX QUI OCCUPE LA PREMIÈRE PLACE PARMI LES ACTEURS DE L’OPEN SOURCE MÉMOIRE pour obtenir le titre de MASTER 2 RECHERCHE EN SCIENCES DE GESTION Mention Management et Stratégie Présentée et soutenue par Juan Manuel MATALLANA sous la direction du professeur Gérard KŒNIG IAE GUSTAVE EIFFEL UNIVERSITÉ PARIS 12 -VAL DE MARNE ÉCOLE CENTRALE PARIS 2008-2009 [ 24 septembre 2014 at 19:03 version 1.0 ]

LE SUCCÈS D’UBUNTU : UN CAS D’AVANTAGE CONCURRENTIEL DYNAMIQUE DANS L’OPEN SOURCE

Embed Size (px)

Citation preview

LE SUCCÈS D’UBUNTU :UN CAS D’AVANTAGE CONCURRENTIEL

DYNAMIQUE DANS L’OPEN SOURCE

UNE DISTRIBUTION BUREAUTIQUE DE LINUX QUI OCCUPE LAPREMIÈRE PLACE PARMI LES ACTEURS DE L’OPEN SOURCE

MÉMOIRE

pour obtenir le titre de

MASTER 2 RECHERCHE EN SCIENCES DE GESTIONMention Management et Stratégie

Présentée et soutenue par Juan Manuel MATALLANAsous la direction du professeur Gérard KŒNIG

IAE GUSTAVE EIFFELUNIVERSITÉ PARIS 12 -VAL DE MARNE

ÉCOLE CENTRALE PARIS2008-2009

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

Juan Manuel MATALLANA: Le Succès d’Ubuntu, Un cas d’avantageconcurrentiel dans l’open source, © Juillet 2009

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

S O M M A I R E

L’objectif de cette recherche est d’expliquer le succès de la distribu-tion bureautique Ubuntu-Linux. Ce travail essaie de montrer que laréussite de la distribution Ubuntu se rapproche d’un modèle d’avan-tage concurrentiel dynamique où des facteurs tels qu’une rivalité ac-tive, ou s’agit de competences internes, ou une nouvelle combinaisonde ressources trouvent leur place. Les informations disponibles sur leréseau montrent que Canonical, l’entreprise propiètaire d’Ubuntu, ale soutien humain et financier nécessaire pour maintenir son position.

Afin de vérifier cette hypothèse, un étude longitudinal est menéeauprès de plus des 1000 nouvelles sur mouvements councurentielsdes plus competitifs distributions de linux que se trouvent dans lesites de technologie parmi CNET et des autres. Le critère de selectionutilisé est donné par les site Distrowatch.com, qui mantien les infor-mations sur les téléchargements des distributions par les utilisateurs.Les nouvelles sont collectées et organisées afin de présenter un cadreconcurrentiel du secteur. Afin d’expliquer cette succès, il faut de tes-ter des théories concurrentes dans le cadre d’avantage concurrentieldynamique.

L’analyse des données, nous montre qu’après 2005, dont Ubuntuoccupe la première place parmi les distributions Linux, très signifi-cante car la distribution viens de naître en 2004, et qu’il n’y a pas desbarriers à l’entrée, c’est-à-dire, que tous les entrepreneurs peuvent ac-céder aux mêmes ressources technologiques pour le developpementdes distributions de linux. Pourtant, l’hypothèse de la nouvelle com-binaison des ressources est donc confirmée.

Son réussite est due principalement à son avantage concurrentielsur les autres distributions Linux, que repose sur ses ressources finan-cières propres et à la volonté de rendre plus conviviale l’interface desutilisateurs, même que la facilité de installation et que ses mises à jourdes logiciels (Synaptic) sont très conviviales aussi. Elle dispose égale-ment de mécanismes dans le réseau qui permettent une grande parti-cipation des communauté, tant des utilisateurs (non-experts) commedes développeurs.

Mots clés : Ubuntu, distribution bureautique de Linux, Open Source,avantage concurrentiel dynamique, actions et réactions, l’hypercom-pétition, compétences internes. . .

iii

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

A B S T R A C T

The main purpose of this research is to explain the success of distri-bution Ubuntu-Linux. This work try to show that the linux distribu-tion success is closest to a model of Dynamique Competitive Advan-tage, which factors like active rivalry, dynamic capabilities and newcombination of resources take place. The information available oninternet shows that Canonical, the Ubuntu’s owner, has the enoughhuman and finantial resources in order to keep his position.

In order to verify this hypothesis, one composes a longitudinalstudy from more than 1000 news about competitive mouvements onthe most competitive linux distributions of the Open Source sector,which are found in many technology sites like CNET.com. The chosencriteria is given by Distrowatch.com, who maintains the informationabout linux distribution downloads by users. The news are collectedand organizes in order to present a competitive framework of thesector. In order to explain this success, one has to test the oppositetheories under the dynamic competitive advantage framework.

The Data Analisis results shows that Ubuntu has occupied it firstplace since 2005, which is very significant because it was born in2004, and there are no entry barriers, in other words, all entrepre-neurs could have access at the same technological resources for deve-lopment the linux distributions. Therefore, the hypothesis about newcombination of resources is confirmed.

Its success is because it has a competitive advantage over other Li-nux distributions. The information available on the network showsthat Ubuntu has the human and financial support necessary to main-tain this position. Distribution is also successful because of the easeof installing and updating software (synaptic), and supply the par-ticipative mechanisms in the network for the community both users(non-experts) and developers. The main contribution of this researchis that theoretical perspectives related to the dynamic competitive ad-vantage, could be confirmed or denied with the specific case of theLinux distribution Ubuntu.

Keywords : Ubuntu, Distribution Desktop of Linux, Open Source,dynamic competitive advantage, actions and reactions, hypercompe-tition, dynamic capabilities. . .

iv

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

R E M E R C I E M E N T S

« À debut, je donne ma première grâce à l’Éternel. Et d’àpres, àmes maîtres spirituels qui m’ont aidé d’être ici et de contourner lesdifficultés de l’expérience, à mon père, Jose Antonio (RIP), à ma mèreMaria Teresa et à mon frère Ernesto, à mes parents et Mario René etElsa qui m’ont donné l’appui matériel pour la faison de cet ’etudes,même que à Luisa Fernanda Samico par leur soutien moral et logis-tique. Également, à M Kœnig et à tous mes professeurs de l’IAE et del’ECP. Et finalement, à mes professeurs Mme Aura Pedraza, qui m’ainitié à la langue française quand j’étais étudiant au lycée, et à MmeYolanda Delgado qui m’a aidé en la pratique de la langue. »

v

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

D E C L A R AT I O N

« Je certifie que le présent document est uniquement et totalementle résultat d’un travail personnel et que toutes les sources que j’aiutilisées sont clairement indiquées dans le corps du texte et figurentdans la bibliographie. Je déclare avoir été informé(e) qu’en cas deplagiat ou de manipulation intentionnelle des données collectées, jem’exposais à des sanctions disciplinaires. »

Crèteil,Île de France, Juillet 2009

Juan Manuel MATALLANA

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

TA B L E D E S M AT I È R E S

Table des figures xListings x1 introduction 1

i problèmatique 3

2 le succès d’ubuntu linux 5

2.1 La distribution Bureautique Ubuntu 5

2.2 La concurrence dans l’Open Source 7

2.3 La concurrence dans le marché bureautique 10

2.4 La chronologie du succès de Ubuntu 13

3 l’avantage concurrentiel dynamique 17

3.1 Actions et Réactions 17

3.2 L’hypercompétition 19

3.3 Nouvelle combinaison des ressources 19

3.4 Competences Internes 20

ii méthodologie 23

4 dessin de la recherche 25

4.1 Recueil des données 25

4.2 Traitement des données 26

4.3 Test des Hypothéses 26

5 analyse et présentation des résultats 29

5.1 Le Modèle d’Analyse 29

5.2 Analyse I 29

5.3 Analyse II 32

5.4 Analyse III 34

5.5 Analyse IV 34

iii résultats de la recherche 37

6 interpretation des résultats 39

7 conclusions et implications 41

bibliographie 43

iv appendix 45

a méthodes informatiques 47

ix

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

TA B L E D E S F I G U R E S

Figure 1 Écran d’Ubuntu dans un ordinateur portableDELL Inspiron 15xx 6

Figure 2 L’écosystème de l’Open Source 10

Figure 3 L’écosystème du segment de marché bureau-tique 12

Figure 4 Visites par jour (Hints per Day HPD) 14

Figure 5 Distribution des visites par jour (HPD %) 15

Figure 6 Map de l’avantage concurrentiel 18

Figure 7 Modèle ER des Actions et Réactions 48

L I S T E D E S TA B L E A U X

Table 1 Distribution percentuale de la préférence pourLinux Ubuntu 7

Table 2 Aperçu des principaux distributions de Linux 9

Table 3 Visites par jour (Hints per day (HPD)) periode2002-2009 mai 14

Table 4 Cadre théorique pour la caractérisation du suc-cès d’Ubuntu 30

Table 5 actions concurrentiels des distributions période2004-2008 31

Table 6 Recensement des actions et réactions d’Ubuntuannée par année de 2004 à 2008 32

Table 7 Cadre de l’hypercompétition d’Ubuntu 33

Table 8 Cadre de l’hypercompetition d’Ubuntu 34

Table 9 Compétences internes des distributions Linux 35

L I S T I N G S

Listing 1 Sommaire des actions 47

Listing 2 Sommaire des reactions 48

Listing 3 Sommaire des réactions si le destine est Ubuntu 48

Listing 4 Sommaire des réactions si le source est Ubuntu 49

A C R O N Y M S

DOS Disk Operating System

DPKG Debian package manager

x

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

acronyms xi

GNU GNU is not UNIX ...

GPL General Public License

HPD Hints per day

PC Personal Computer

RPM Red Hat Package Manager

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

L I S T E D E S S Y M B O L E S

action concurrentiel est une action dont la mise en oeuvre a un ef-fet sur l’écosystème de la concurrence. C’est-à-dire, les concur-rents mai réagir par des actions de réponse.

Codecs sont le mot-valise codec que vient de « compression-décompression» (ou « codage-décodage » - COde-DECode en anglais) et dé-signe un procédé capable de compresser ou de décompresserun signal, analogique ou numérique. Ce procédé peut exis-ter sous forme matérielle ou logicielle. D’un côté, les codecsencodent des flux ou des signaux pour la transmission, le sto-ckage ou le chiffrement de données. D’un autrecoté, ils décodent ces flux ou signaux pour édition ou restitu-tion. Les différents algorithmes de compression et de décom-pression peuvent correspondre à différents besoins en qualitéde restitution, de temps de compression ou de décompression,de limitation entermes de ressource processeur ou mémoire, de débit du fluxaprès compression ou de taille du fichier résultant. Ils sontutilisés pour des applications comme la téléphonie, les visio-conférences, la diffusion de médias sur Internet, le stockagesur CD, DVD, la télénumérique par exemple.

coût de passage est en étant similaire à coût de transfert, il est le coûtsupportés par le client à l’occasion d’un changement de four-nisseur.

distribution ou distro, est une grande collection de programmes quirépondent à un même type de segment de marché où il estdirigé (serveurs, PC, mobiles et systèmes embarqués), sur unsystème d’exploitation.

distribution bureautique Est une distribution qui comprend les pro-grammes d’application aux utilisateurs finaux qui ne sont pasnécessairement des experts en informatique. Ces programmesmai inclure le traitement de texte,de matrices de calcul, des présentations, de reproduction duson et la vidéo.Elle est baseé sur la distribution de Linux qui est une distribu-tion construit autour du système d’exploitation GNU / Linux,qui inclut le noyau Linux, les programmes utilitaires et les bi-bliothèques.

distribution de Linux est une distribution qui est construit autour dusystème

xii

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

liste des symboles xiii

d’exploitation GNU / Linux, qui inclut le noyau Linux, lesprogrammes utilitaires et les bibliothèques.

GNU signifie «GNU n’est pas UNIX», c’est l’organisation crée parRichard Stallman pour promouvoir le software libre durantles années 80’s.

GPL ou la Licence publique générale GNU, GNU General Public Li-cense (son seul nom officiel en anglais communément abrégéGNU GPL voire simplement couramment «GPL») est une li-cence qui fixe les conditions légales de distribution des logi-ciels libres du projet GNU. Richard Stallman et Eben Moglen,deux des grands acteurs de la Free Software Foundation, enfurent les premiers rédacteurs. Sa dernière version est la GNUGPL version 3 publiée le 29 juin 2007.

Minix est un système d’exploitation, clone d’UNIX, fondé sur unmicro-noyau créé par un professeur nommé Andrew S. Tanen-baum à des fins pédagogiques, volontairement réduit afin qu’ilpuisse être compris entièrement par ses étudiants en un se-mestre, et qui a servi de source d’inspiration à Linus Torvaldspour créer Linux.

Open Source est

produit cartésien En mathématiques, le produit cartésien de deux en-sembles X et Y,appelé ensemble-produit, est l’ensemble de tous les couples,dont lapremière composante appartient à X et la seconde à Y. Ongénéralise facilement la notion de produit cartésien binaire àcelle de produit cartésien fini, qui est alors un ensemble demultiplets, on dit n-uplets pour les éléments d’un produit car-tésien de n ensembles. On peut aussi introduire la notion desomme disjointe(ou cartésienne). Pour généraliser aux produits cartésiens in-finis, des produits d’une famille quelconque (éventuellementinfinie) d’ensembles, on a besoin de la notion de fonction.

UNIX Système d’exploitation UNIX.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

1I N T R O D U C T I O N

La réputation de Linux comme une innovation technologique dansle secteur des technologies d’information, est bien connue en termesde la sécurité et de l’optimisation de ressources. Cependant il fallaitavoir de connaissances spécialisées pour faire fonctionner le systèmed’exploitation Linux avec des périphériques déterminés, tels que lasouris, les cartes vidéo et la carte Ethernet. Le système n’incluait riendes pilotes ou «drivers» correspondants, généralement propriétaires.Par conséquent, l’installation d’une distribution de Linux n’était pasune tâche triviale.

Et maintenant, une distribution de Linux plus conviviale avec l’uti-lisateur est en train d’arriver : la distribution bureautique Ubuntu. Lafacilité d’installation et ses mécanismes de mise à jour de la distri-bution montrent un haut niveau de maturation et de simplification,similaire à des produits de la concurrence propriétaire dont Mac OSX de Apple Computer.

Ubuntu 1 naît en 2004 comme une initiative du sud-Africain MarkShuttleworth. Il a décidé de faire une innovation technologique pourles utilisateurs non-experts. Dans les médias spécialisés en technolo-gie ce succès n’est pas passé inaperçu et a été publié dans le mediasgeneraux. Les articles de presse montrent que le phénomène Ubuntuest en croissance. Selon Matt Asay, la revue «The Economist» fait desprévisions à court et moyen terme sur comment le système d’exploita-tion Linux pourrait conquérir des entreprises, grâce à l’échec remar-quable du système Windows Vista par rapport à son prédécesseurWindows XP [ASAY, 2007].

C’est ainsi que les entreprises ont déjà commencé à surveiller desinnovations dans l’environnement Linux. Des affaires et des gouver-nements prennent au sérieux le système d’exploitation Linux. Lesgouvernements de certain pays ont pris la décision d’installer ce sys-tème d’exploitation sur le parc informatique de leur administrations.

Parmi les distributions de Linux, Ubuntu, grâce à sa convivialité,est celle qui montre la plus grande potentialité. Par conséquence, ilest question d’un nouveau phénomène qui se réfère au succès de ladistribution bureautique de Linux Ubuntu. Le but de cette rechercheest répondre à la question suivante :

1. Ubuntu provient d’un ancien mot bantou, qui désignait une personne sachantque ce qu’elle est, est intimement liée à ce que sont les autres, c’est-à-dire, « je suisce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». Selon l’évêque Desmond Tutu, ceconcept est fondamental dans la philosophie de la réconciliation après l’apartheid.Ubuntu naît de la nécessité de rendre plus accessible Linux aux utilisateurs nonexperts

1

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2 introduction

Pourquoi la distribution bureautique de Linux Ubuntu a prisun avantage concurrentiel sur les autres acteurs de l’Open Source ?

La démarche de ce projet de recherche se centre sur deux principalesétapes. La première est la construction d’une histoire de la concur-rence des distributions Linux, entre 2004 et 2008 ; 2004 étant l’annéede création de la distribution Ubuntu. La deuxième étape est la mo-bilisation des théories qui expliqueraient le succès d’Ubuntu et leurconfrontation avec les faits réels.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

Première partie

P R O B L È M AT I Q U E

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2L E S U C C È S D ’ U B U N T U L I N U X

2.1 la distribution bureautique ubuntu

La distribution bureautique Ubuntu Linux est l’une des plus im-portantes innovations technologiques de ces dernières années dans ledomaine des technologies de l’information. Les distributions de Li-nux cherchent à briser le monopole commercial créé par Windowsde Microsoft. Dans cet objectif elles nouent des alliances stratégiquesavec les fabricants d’ordinateurs. Grâce à la qualité éprouvée des dis-tributions Linux, principalement d’Ubuntu, des nombreux fabricantsd’ordinateurs offrent maintenant la possibilité de leur acheter avecLinux pré-installé.

Pour une meilleure compréhension de la distribution Ubuntu, onva étudier qu’est-ce qu’est Linux et le secteur Open Source, leviers del’actuel succès de la distribution Ubuntu. Linux est un système d’ex-ploitation basé sur le Système UNIX, et conçu par Linus Torvalds, unétudiant en informatique de l’Université de Helsinki, qui a décidéd’utiliser son Personal Computer (PC) de manière professionnelle,c’est-à-dire, sans utiliser Windows ou Disk Operating System (DOS),deux systèmes d’exploitation qu’il considérait de mauvaise qualité.En 1991 il a construit une version initiale basée sur le système Mi-nix. A partir de ce moment, et grâce à l’internet, un nombre croissantde programmateurs bénévoles de tout les pays développés, ont com-mencé à modifier et à adapter le noyau du système. Linux a été inscritsous la licence General Public License (GPL) proche de l’Open Source(cf. Glossaire). En 1994, Linux est devenu un système stable et a étéofficiellement lancé. À partir de ce moment, les entreprises ont com-mencé à s’en intéresser commercialement. 1

D’autre part, il existe le mouvement GNU is not UNIX ... (GNU)qui propose que le code source du logiciel puisse être modifié sansaucune restriction. Le mouvement GNU est le promoteur de la licencecopyleft, laquelle est clairement opposée au concept de brevets, delicences et copyright qui prédomine dans le monde des affaires et del’innovation technologique. Ce deux mouvement vont en contre-sensde Microsoft, entreprise qui clairement reste sur le concept proprié-taire et y interdit la modification des sources de ses logiciels.

Toutefois, les affaires commence à apprécier la robustesse et la fia-bilité du nouveau système d’exploitation. D’une certaine manière on

1. Dans le film « Code Linux » de Hannu PUTTONEN, on se pouvais regarderl’evolution du système d’exploitation Linux jusqu’a l’utilisation commerciel et pourles affaires [2002].

5

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

6 le succès d’ubuntu linux

Figure 1 – Écran d’Ubuntu dans un ordinateur portable DELL Inspiron15xx

pense qu’il pourrait devenir en une alternative sérieuse au logicielpropriétaire. La possibilité de gagner de l’argent en Open Source sesitue dans le conseil de direction, c’est-à-dire, dans la capacité d’adap-ter le logiciel libre aux besoins d’une entreprise. C’est le cas de RedHat, entreprise de l’Open Source, qui vend ses connaissances et sonexpertise aux grandes entreprises, qui veulent des logiciels sûrs etfiables dans les serveurs où se trouvent leurs systèmes de missioncritique. Cet ainsi que, Linux s’est installé dans plus de 75% des ser-veurs d’internet. Dans ce segment de marche, la distribution Red Hat,est la plus installée.

Pour atteindre leur objectif stratégique de briser le monopole de Mi-crosoft, les distributions de Linux devraient impérativement conqué-rir le segment de marché bureautique. Ubuntu prétende être la distri-bution de Linux mieux préparée pour cet tâche. Ceux-ci ne veulentpas se voir obliger à installer des pilotes pour les périphériques deleur ordinateur, les souris, les écrans, l’imprimante etc. En plus, l’uti-lisateur souhaite pouvoir utiliser un système libre de problèmes de sé-curité tellement présentes dans le système Windows. Cet effort poursimplifier l’installation aux débutants est une des fondements de cettedistribution.

À partir de la version 7.04, on peut apprécier un effort significatifdans l’amélioration du mécanisme d’installation du système d’exploi-tation, de sorte que tout utilisateur non-expert puisse l’effectuer sansgrand inconvénient. Cet événement a fait que le marché ait réagi fa-vorablement envers cette innovation technologique. En effet, les fabri-cants d’ordinateurs tels que Dell et Lenovo offrent à présent le sys-tème Linux Ubuntu pré-installé comme option au système Windowsde Microsoft [OGG, 2007, SHANKLAND, 2007]. Cet décision a signi-

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2.2 la concurrence dans l’open source 7

Table 1 – Distribution percentuale de la préférence pour Linux Ubuntu

fié une réduction de prix des ordinateurs et contribuerait sans douteà favoriser le logiciel libre. D’autre part, à fin de populariser sa propredistribution, la firme Canonical a commencé à livrer le système avecun seul CD-ROM (LiveCD), contenant les programmes nécessairespour une utilisation courante (ShipIt) [LinuxforCoffee, 2007].

2.2 la concurrence dans l’open source

La concurrence de Linux Ubuntu ne se limite pas seulement au sec- http ://www.ubuntu.com/teur du logiciel propriétaire, c’est-à-dire, Microsoft ou Apple Compu-

ter, mais s’étend également dans le secteur des distributions de Linux.Les distributions de Linux cherchent à attirer la communauté des uti-lisateurs, à fin d’essayer de prendre une petite partie du segment demarché bureautique, actuellement détenu par Microsoft.

Selon l’expert Matt ASSAY [2008], il y a de 46% des utilisateurs deLinux que préfèrent Ubuntu.

D’autre part, les concurrents directes d’Ubuntu dans l’Open Sourcesont les cinq premières distributions préférées par la communautédes utilisateurs de Linux, dans l’ordre : SuSE, Fedora, Mandriva etDebian 2.

SuSE est une distribution majeure, d’origine allemande et principa- http ://www.novell.com/linuxhttp ://www.opensuse.org/

lement développée en Europe. La première version de cette distribu-tion apparut au début de l’année 1994, faisant de SUSE la plus an-cienne distribution commerciale encore existante. En 2003, elle a étérachetée par la société américaine Novell, en tant que membre fonda-teur de l’Open Invention Network. Novell ouvrit largement le déve-loppement de la distribution aux contributeurs extérieurs en 2005, encréant le projet communautaire openSUSE.

Fedora (anciennement Fedora Core) est une distribution basée sur http ://fedorapro-ject.org/le système Red Hat Package Manager (RPM), développée par le Pro-

jet Fedora et sponsorisée par Red Hat. Cette distribution se veut un

2. cf. tableau 1, aperçu des principales distributions de Linux

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

8 le succès d’ubuntu linux

système d’exploitation complet et général, composé uniquement delogiciels libres et l’Open Source. Fedora dérivée de la distributionRed Hat Linux est destinée à remplacer la version cliente de RedHat Linux. Cette distribution s’adressait aux utilisateurs du segmentbureautique. Le soutien de Fedora provient en grande partie de sacommunauté. Bien que Red Hat emploie de nombreux développeurspour Fedora, l’entreprise ne fournit pas d’assistance officielle pourles utilisateurs lambda. Les nouvelles versions de Fedora sortent àdes intervalles d’environ 6 à 8 mois.

Mandriva (anciennement Mandrakesoft) est une société éditricehttp ://www2.mandriva.com/ française. Elle est le résultat de la fusion de cinq sociétés : Mandra-

kesoft en France, Conectiva (Brésil), Edge IT (France), Lycoris (États-Unis) et Linbox (France). MandrakeSoft a été condamnée en premièreinstance par le tribunal de grande instance de Paris le 12 décembre2003 à ne plus utiliser la distribution Mandrake en France, commerésultat du procès qui l’opposa début 2000 à Hearst Holdings et KingFeatures Syndicate Inc, propriétaires de la marque « Mandrake le Ma-gicien ». Mais la société fit appel de cette décision. Le 18 juillet 2005,un accord à l’amiable est intervenu entre les deux parties, mettantfin au litige, pour un montant non révélé. La société utilisa ensuiteles distributions Mandrakesoft et Mandrakelinux, avant de prendrele nom de Mandriva.

Debian est un système d’exploitation reposant sur les principeshttp ://www.debian.org/

du logiciel libre. Ce système permet un mode d’unification des nom-breux éléments pouvant être développés indépendamment les uns etles autres. Ils sont associés sous forme de « paquets » modulaires enfonction des besoins (on en dénombre plus de 23 000 en 2009). Debiana été utilisée comme base de nombreuses autres distributions commeLinuxMint ou Ubuntu qui rencontrent un grand succès. Fin 2005, laversion originale a été retenue comme système d’exploitation GNU/-Linux pour équiper le matériel informatique de la ville de Munich,soit près de 14 000 PC.

Le tableau suivante présente un aperçu des principales distribu-tions de Linux :

Dans l’écosystème de l’Open Source, on peut observer, au moinsquatre catégories de développement : de la distribution Linux elle-même, du noyau du système d’exploitation Linux, des logiciels dubureau (desktop) et des programmes liés au segment du marché bu-reautique (ex : Open Office). La plupart des distributions sont déve-loppés par des start-ups financées par de capitaux risque proche à desgrandes entreprises technologiques (IBM, Oracle, etc), sauf Canonical,qui est l’entreprise d’Ubuntu.

Le fonctionnement interne de l’Open Source est régi par la GPL,c’est-à-dire, chaque participant est tenu de communiquer les amélio-rations sur le logiciel qui a été téléchargé car il n’y a pas de barrièresà l’imitation. Cet ainsi qu’une entreprise quelconque peut créer une

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2.2 la concurrence dans l’open source 9

Ubuntu Suse Fedora Mandriva Debian

Famille GNU/Linux

Type de noyau Monolithique Monolithique

modulaire

État du projet en développement

Plates-formes i386 AMD64

PowerPC

UltraSPARC

x86, x86-64, PPC i386 X86-64

PowerPC

i386 AMD64

PowerPC

UltraSPARC

i386, AMD64,

x86-64,

PowerPC, 68k,

SPARC, Alpha,

ARM, MIPS,

HPPA, OS/390,

IA-64

Entreprise Canonical Ltd. Novell Red Hat Mandriva Progeny

Développeur Ubuntu

Foundation

la communauté

openSUSE

Fedora Project Mandriva Debian

community

États des

sources

Logiciel libre

Open Source

Logiciel libre, Open

Source et

Propriétaire

Open source Logiciel libre

Open Source

Divers licences

libres selon

Debian

Dernière

version stable

9.04 (Jaunty

Jackalope) (le

23 avril 2009)

11.1 (le 18

décembre 2008)

Fedora 10

(Cambridge) (le

25 novembre

2008)

Mandriva 2009 5.0.1 (Lenny) (le

11 avril 2009)

Méthode de

mise à jour

APT YaST, Zypper Yum Drakx APT

(Advanced

Packaging Tool

)

Interface

graphique

GNOME KDE GNOME KDE (GNOME, KDE,

Xfce,

Enlightenment,

...)

Gestionnaire de

paquets

dpkg rpm dpkg

Table 2 – Aperçu des principaux distributions de Linux

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

10 le succès d’ubuntu linux

Figure 2 – L’écosystème de l’Open Source

nouvelle distribution de Linux à partir d’une autre déjà existante. Lacopie de la distribution de Linux inclut des normes standards, lesmécanismes d’installation et de mise à jour des programmes et despilotes pour la reconnaissance des différents dispositifs et périphé-riques.

Les entreprises de développement Linux, ont souvent des coûts liésà la modification de code au moment du changement de version. Eneffet, passer du standard Debian (Debian package manager (DPKG))au standard Red Hat (RPM), a besoin de nombreuses heures de pro-grammation d’un coût élevé. Mais, ces changements ont aussi un coûtsur l’image de la distribution puisqu’ils porte préjudice aux utilisa-teurs de la distribution.

En conséquence, ce qui garantie la fidélité à une distribution par-ticulier est qu’elle durant son cycle de vie suit les mêmes normestechniques et qu’elle produisent continuellement de mises à jour.

Le d’une distribution Linux à une autre dépend de la norme danslaquelle a été bâti la distribution utilisée. Une personne qui utiliseune distribution basée sur Debian, adoptera plus facilement Ubuntu.Mais, en revanche, si cette personne utilise une distribution basée surRed Hat comme Fedora, Mandriva ou OpenSuSE, lui sera un peuplus difficile de prendre une décision semblable.

2.3 la concurrence dans le marché bureautique

La distribution de Linux Ubuntu est en concurrence avec le mondepropriétaire sur le segment du marché bureautique, Windows de Mi-

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2.3 la concurrence dans le marché bureautique 11

crosoft et Mac OS X d’Apple Computer. Dans cette bataille, la totalitéde l’Open Source contribue au développement du système Linux.

Windows est une gamme de systèmes d’exploitation produite parMicrosoft, principalement destinés aux ordinateurs compatibles PC.C’est le successeur de MS-DOS. Depuis les années 1990, et notam-ment depuis la sortie de Windows 95, son succès commercial pouréquiper les ordinateurs personnels est tel qu’il possède un statut dequasi-monopole. Ses meilleures ventes sont le système d’exploitationWindows et la suite bureautique Microsoft Office. La stratégie com-merciale de Microsoft lui a permis de diffuser son système d’exploi-tation Windows sur la grande majorité des ordinateurs de bureau.

C’est ainsi que « la mission originale » de Microsoft d’avoir « unordinateur sur chaque bureau et dans chaque maison », tournant surWindows est aujourd’hui pratiquement accomplie.

Mac OS X est une ligne de systèmes d’exploitation propriétaire dé-veloppés et commercialisés par Apple Computer, dont la version laplus récente (Mac OS X v10.5, dit Leopard, depuis fin 2007) est instal-lée sur tous les Mac vendus actuellement. Mac OS X est le successeurdu système Mac OS, qui avait été le principal système d’exploitationd’Apple depuis 1984. Contrairement à ses prédécesseurs, Mac OS Xfait partie de la famille des systèmes d’exploitation UNIX, basé surles technologies développées par NeXT depuis le milieu des années1980 jusqu’au rachat de la société par Apple en 1997. Apple Inc., lasocieté du Mac OS X, est une multinationale américaine d’informa-tique. La distribution est devenue célèbre avec l’ordinateur person-nel Apple II (1977), puis la gamme Macintosh (depuis 1984). En 2001,Apple a légèrement diversifié ses activités avec l’iPod et l’iTunes Store(2003) deux produits conçus pour la musique numérique, puis avecles téléphones portables avec l’iPhone (2007). Apple est réputée pourl’interface utilisateur de ses produits, et notamment pour l’introduc-tion grand public du système avec fenêtres et souris, et de l’écranMultitouch.

Ubuntu, en tant que concurrent de marché propriétaire, cherche àavoir un bureau avec les mêmes prestations de services offertes par lelogiciel propriétaire. Mais elle dispose d’une avantage sur le mondepropriétaire qui est celle de la possibilité qui a l’utilisateur de modifieret adapter le code source de logiciel.

Mark Shuttleworth, CEO de Canonical, affirme que son point deréférence est le système Mac OS X d’Apple Computer. En effet, Il estclair que l’intention est de prendre une partie significative du marchécontrôlé par Microsoft.

Et maintenant, la situation de Microsoft n’est pas confortable dûà la faible acceptation du système Windows Vista. Pour améliorersa position, Microsoft sort une nouvelle version de Windows appeléWindows 7 [2009].

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

12 le succès d’ubuntu linux

Figure 3 – L’écosystème du segment de marché bureautique

A cause de la loi anti-trust, Microsoft a été obligé à ouvrir les in-terfaces du système Windows ce qui a permis au développeurs del’Open Source d’affronter de plus en plus Microsoft sur le terrain desapplications Windows. Cet ainsi qu’il y a des applications versionlibre sur Windows très populaires, tel que Open Office, Firefox, Au-dacity, etc. Comme réponse, Microsoft soulève souvent la questiondes brevets et de la propriété intellectuelle. à des concurrents dansl’Open Source. Ainsi le tribunaux de justice sont un nouveau terrainde lutte.

Cependant, Microsoft est un concurrent dans l’Open Source indi-rectement par l’intermédiaire de son alliance stratégique avec la so-ciété Novell, propriétaire de la distribution SuSE. D’un point de vutechnique, cet action garanti que les utilisateurs de la distributionpourront avoir une connectivité facile avec le système d’exploitationde Microsoft. D’autre part, beaucoup de start-ups Linux ont tenté deparvenir à un accord avec le géant de l’informatique en quête de ca-pitaux, mettant ainsi en danger la philosophie du mouvement OpenSource.

La migration du monde propriétaire à l’Open Source dans les en-treprises peut être coûteux financièrement dû aux frais de formationet d’adaptation. Néanmoins, la migration peut être intéressant pourles entreprises parce que le système Linux garantie plus de sécuritéque n’importe quel système propriétaire.

Dans le segment du marché bureautique, la décision d’une migra-tion massive vers Linux, dépendra si l’état de l’art d’une distribu-tion de Linux est suffisamment mûre. Un des problèmes centrauxdans l’utilisation de distribution Linux était l’impossibilité de l’utili-

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2.4 la chronologie du succès de ubuntu 13

ser toute la technologie développée dans le multimédia, tels que lesCodecs DivX ou MPEG4, etc. Cela a été l’obstacle principal à uneutilisation massive de cette type de distribution. Ubuntu a résolu ceproblème. Canonical, en ignorant ainsi le code de conduit de l’OpenSource, a décidé de payer des licences aux entreprises propriétairesde différent Codecs.

Paradoxalement, Ubuntu, qui a un partie propriétaire, fonctionneabsolument de manière libre. Les ressources financières de Canonicalpermettent que le consommateur bénéficie gratuitement de la distri-bution Ubuntu. Ainsi, les utilisateurs bureautique peuvent être tentésd’utiliser Ubuntu parce qu’elle devient équivalent de Windows. Cettenouvelle donne a permis que certain fabricants d’ordinateurs aientdonné le pas à offrir des ordinateur avec Linux pre-installé, principa-lement Ubuntu. Le cas du système Mac OS X d’Apple est différent,parce qu’il y a un grande fidélisation à la marque de la part de cesutilisateurs, ce que rendre difficile un migration de Mac à Ubuntu.

2.4 la chronologie du succès de ubuntu

Dans le monde Linux, les données publiée par le site Distrowatch,relatives au nombre de visites par jour (Hints per Day) de diffé-rentes sites de téléchargements de distributions Linux, sont considé-rées comme un indicateur de l’implantation des différentes distribu-tions.

Cependant, il est nécessaire d’indiquer ce que le créateur de site,Ivar Bodnar, a dit à propos de la fiabilité des chiffres publiées pource site :

I’d like to believe that there is some truth in the figures, butin all honesty, they really don’t mean all that much and shouldnot be taken very seriously. (Je veux croire qu’il y a une certainevérité dans les chiffres, mais en toute honnêteté, ils ne signifientpas grande chose et ne devraient pas être prises très au sérieux)

Mais, ces données sont souvent citées comme une guide de la popula-rité des diverses distributions. Le « hit counter » de site DistroWatch aété appelée le meilleur baromètre des distributions de Linux sur l’In-ternet. Le tableau indique le nombre de visites par jour (HPD Hintsper Day) faites dans le but de télécharger les différentes distributionsprincipales de Linux 3 (cf. Visites par jour (HPD) periode 2002-2009 mai).

A partir de données publiée par le site Distrowatch, on peut consta-ter que la distribution Ubuntu est, depuis 2005, la distribution préfé-rée par les utilisateurs. La graphique suivante montre la position dechaque distribution respect aux autres.

On peut aussi observer une diminution de la préférence pour la dis-tribution Mandriva. Cette distribution était la première en préférence

3. cf. Distrowatch

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

14 le succès d’ubuntu linux

Distribution 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009-mai

Debian 311 428 832 867 819 953 1038 1157

Fedora 453 631 343 1211 1444 1332 1376 1374

Mandriva 473 770 1457 1664 1015 845 988 1000

OpenSuSE 250 366 858 1451 2027 1596 1740 1489

Ubuntu 300 2953 3120 2967 2825 2773

Des autres distros

FreeBSD 290 460 499 412 515 503

Gentoo (*) 326 460 670 647 618 499 443 350

Knoppix 489 910 830 615 473 369 406

MEPIS 694 1145 1045 921 518 655

Mint (**) 135 991 1458 1389

PCLinuxOS (**) 451 426 774 2502 1147 855

Table 3 – Visites par jour (HPD) periode 2002-2009 mai

Figure 4 – Visites par jour (Hints per Day HPD)

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

2.4 la chronologie du succès de ubuntu 15

Figure 5 – Distribution des visites par jour (HPD %)

des utilisateurs au début de la suite chronologique de la rechercheproposée, 2002. La distribution Gentoo a perdu sa préférence pen-dant 2006, tandis qu’il y a d’une croissance de la préférence pourd’autres distributions comme PCLinux et LinuxMint .

Bien que l’information affichée ici montre la préférence pour ladistribution Ubuntu, le but du projet de recherche est d’expliquerpourquoi cette distribution est préférée par la communauté des utili-sateurs de Linux bureautique.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

3L’ AVA N TA G E C O N C U R R E N T I E L D Y N A M I Q U E

L’analyse de l’avantage concurrentielle se centre sur les ressourcesspécifiques qui permettent à l’entreprise de se singulariser. Dans cetteapproche, les racines de l’avantage concurrentiel sont en effet de cher-cher dans une dynamique que lui permettent de maintenir son patri-moine de ressources et compétences et d’acquérir celles nécessaires àson développement future. Selon Koenig [KŒNIG, 2004], l’avantageconcurrentiel dynamique peut procéder d’une rivalité active au quo-tidien ou d’une nouvelle combinaison de facteurs.

Ainsi, pour le succès d’Ubuntu, on pourrait établir donc, que laconcurrence entre les différentes distributions de Linux réponds àun modèle d’avantage concurrentiel dynamique selon les critères éta-blis par Koenig. Selon cet auteur l’avantage concurrentiel dynamiquepeut procéder d’une rivalité active au quotidien ou d’une nouvellecombinaison de ressources.

Ainsi, en expliquant le succès d’Ubuntu, on pourrait mobiliser lesthéories suivantes : actions et réactions [SMITH K.C., 1992], l’hyper-compétition [D’AVENI, 1995], nouvelles combinaisons de ressources[SCHUMPETER, 1911] et des compétences internes .

3.1 actions et réactions

La Rivalité Active naît des préoccupations fondamentales de l’ana-lyse concurrentiel pour donner une réponse à la compréhension etla prédiction des réponses probables des concurrents. Mais son ap-proche macroscopique ne permet pas de regarder la réalité des com-portements quotidiens [SMITH K.C., 1992 cités par KŒNIG, 2004].

Cette voie fut prise par l’Université du Maryland, et rapidement,deux lignes argumentaires ont été conçues. La première ligne, sou-ligne l’importance de l’évitement en allant où il n’y a pas de concur-rence. C’est pourquoi « l’action est un investissement dont il faut ti-rer le meilleur parti ». C’est-à-dire, une action est un succès en fonc-tion des dividendes à venir et des réactions de la concurrence. Ladeuxième ligne, en revanche, portée par D’Aveni, insiste sur les bé-néfices qu’une entreprise peut tirer d’un comportement résolumentagressif, où « l’action vise à déstabiliser l’adversaire et permet de l’em-porter ».

Ce genre de rivalité active découle de la prémisse selon laquelleune action est un investissement. Sur cette base, il est nécessaire d’es-timer les dividendes à en retirer. Cela dépend de la réaction des autres

17

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

18 l’avantage concurrentiel dynamique

Figure 6 – Map de l’avantage concurrentiel

concurrents. Car, s’il n’y a pas de réaction, alors on évite la concur-rence.

Ce type d’avantage concurrentiel peut être observé à travers le mo-dèle théorique d’actions et de réactions de Smith, Grimm et Ganon.Le modèle montre une séquence d’actions initiée par un acteur contreun concurrent Ce dernier peut, soit s’abstenir ou soit répondre parune réaction. À ce stade, il est important de considérer la moyennedes délais de réaction. Ce modèle donne une valeur importante à l’in-formation et à son mode de propagation. En Open Source, en raisonde la nature de la GPL et à l’absence de brevets, toute modificationdoit être communiquée à d’autres participants. On pourrait donc direqu’il s’agit d’un système d’information presque parfait.

Le programme de recherche de Smith, signale que les réponses dela concurrence sont en partie influencées par les caractéristiques del’action. De la même façon, les délais de réponse varient selon le sec-teur. On pourrait se demander si la variation des coûts financiers pourl’entreprise dûs à l’action ne sont pas susceptibles de provoquer desréactions très différentes de la concurrence, et par conséquence, il fautévaluer si les investissements réalisés sont susceptibles d’être récupé-rés. La principale action concurrentielle des cinq premières firmesque produisent et mettent à jour des distributions de Linux est cellede publier la dernière version de la distribution en question. Danschaque cas, est presque certain que les autres entreprises répondentde la même manière.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

3.2 l’hypercompétition 19

3.2 l’hypercompétition

Le deuxième type de rivalité active est basée sur le postulat que laconcurrence doit être résolument agressive , dans le but de déstabi-liser l’adversaire. Le modèle de l’hypercompétition repose sur l’idéeque la concurrence se déroule en plusieurs étapes, depuis le mono-pole d’un seul joueur, de l’oligopole à la concurrence à la schumpeté-rienne, de là à une concurrence parfaite. La compétition a lieu dansles quatre domaines de la concurrence, notamment : le coût et la qua-lité ; les choix et le savoir faire ; les places fortes ; et des fortes capacitésfinancières. On parle de l’hypercompétition si la concurrence est in-tense la concurrence est à la Schumpeter, c’est-a-dire, avec beaucoupd’acteurs si les profits sont intermittents.

Dans le domaine des places fortes se présente une forte concur-rence. Les entreprises créent des avantages concurrentiels qui sontprotégées avec des outils disponibles, par exemple des brevets, les-quels cherchent à déstabiliser l’adversaire. Un coup d’oeil à l’histoirede la concurrence des principales distributions Linux, montre que sibien existe une forte concurrence au sein de l’Open Source, leur ac-tion pour déstabiliser l’adversaire a été dirigée contre les systèmespropriétaires, à savoir, Microsoft. Cette dernière, afin de déstabiliserses adversaires, soulève parfois la question de la propriété intellec-tuelle sur ses contributions à l’Open Source (Voie Suse).

Etant donné que la distribution Ubuntu est considérée par le mondede l’Open Source comme la mieux placée pour concurrencer Win-dows, une synergie croissante entre les différentes distributions s’estdéveloppé autour d’elle afin de contrer Microsoft. D’Aveni suggèrequ’un avantage concurrentiel et les benefices qui l’accompagnent nepeuvent plus être aujourd’hui que transitoires, sauf si les concurrentss’accordent pour limiter l’intensité de leur rivalité. Il est donc pos-sible que, avec la maturité d’un système bureautique libre et gratuit,avec le soutien de fabricants d’ordinateurs, et la faible acceptationde Windows Vista, la suprématie de Microsoft pourrait être vraimentcontestée.

3.3 nouvelle combinaison des ressources

La théorie sur l’avantage concurrentiel dû à des nouvelles combinai-sons de ressources fait référence à Schumpeter. Cet auteur parle d’unagent économique exceptionnel, l’entrepreneur, capable de change-ments radicaux basés dans les nouvelles combinaisons de ressources.Il détermine la nature de la concurrence, qui est caractérisée par uneconcurrence intense [SCHUMPETER, 1911 cités par KŒNIG, 2004].L’entrepreneur est un opérateur dont la fonction est de mettre enoeuvre de nouvelles combinaisons de ressources. Un regard sur le

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

20 l’avantage concurrentiel dynamique

phénomène Ubuntu, montre que Mark Shuttleworth, PDG de Cano-nical, est un entrepreneur.

Les nouvelles combinaisons de ressources selon Schumpeter, défi-nit cinq types de nouvelles combinaisons, dans Théorie de l’évolutionéconomique (SCHUMPETER,1911 cité par KOENIG,2004) :

I. La fabrication d’un bien nouveau, c’est-à-dire encore non familierau cercle des consommateurs, ou d’une qualité nouvelle d’un bien.

II. L’introduction d’une méthode de production nouvelle, c’est-àdirepratiquement inconnue de la branche intéressée de l’industrie ; il n’estnullement nécessaire qu’elle repose sur une découverte scientifique-ment nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux procédéscommerciaux pour une marchandise.

III. L’ouverture d’un débouche nouveau, c’est-à-dire d’un marchéoù jusqu’à présent la branche intéressé de l’industrie du pays inté-ressé n’a pas encore été introduite, que ce marché ait existé avant ounon.

IV. La conquête d’une source nouvelle de matières premières ou deproduits semi-ouvrés ; à nouveau, peu importe qu’il faille créer cettesource ou qu’elle ait existé antérieurement, qu’on ne l’ait pas prise enconsidération ou qu’elle ait été tenue pour inaccessible.

V. La réalisation d’une nouvelle organisation, comme le fait, parexemple, de créer un trust pour une industrie qui jusque-là avait fonc-tionné sous le régime de la libre concurrence.

3.4 competences internes

Teece suggère que dans le XXIème siècle, ’il faut réussir dans quatrecompétences : la formation, la construction d’actifs stratégiques, l’in-tégration et la transformation et la ré-configuration. La formationpeut se réaliser avec l’aide d’autres entreprises, en collaboration oupartenariat avec d’autres sociétés. La formation exige des codes decommunication et de coordination dans les procédures de recherche.Les Actifs Stratégiques dont parle Teece sont les connaissances, lestechnologies et les interactions avec la clientèle. Les Connaissancesconcernent les nouveaux modes d’activité ou les nouvelles façons detravailler, le nouvelles routines et formes d’organisation. Les Connais-sances permettent construire et maintenir les actifs stratégiques. LesRoutines, reconnues comme des modèles d’interactions, représententdes solutions efficaces à des problèmes particuliers. Et finalement, lacapacité de transformation qui consiste en savoir adapter son struc-ture aux besoins des nouveaux produits. Pour cela, il faut avoir lapossibilité d’évaluer le marché.

Malgré la facilité pour construire une nouvelle distribution Linux,ce qui détermine sa réussite, d’un point de vue des compétences in-ternes, est le fait de disposer d’une forte capacité financière. En effet,

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

3.4 competences internes 21

il faut un gros effort financière pour supporter un long processus dedéveloppement et d’amélioration.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

Deuxième partie

M É T H O D O L O G I E

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

4D E S S I N D E L A R E C H E R C H E

4.1 recueil des données

Les sources de données pour ce projet de recherche sont sources se-condaires, car il vise à reconstituer une histoire de la concurrence desdistributions Linux. C’est-à-dire, une recherche sur processus [HU-BERMAN and M.B. [1984]]. Cette histoire nous fournira éventuelle-ment les raisons du succès de la distribution bureautique Ubuntu.Comme sources secondaires, on a choisi des portails bien connus parles experts, spécialisés dans des nouvelles relatives aux aspects tech-niques, commerciaux et stratégiques des nouvelles technologies del’information et de la communication (NTIC). Ces sources sont dansl’ordre : news.cnet.com, slashdot.org et DistroWatch.com.

Dans l’exploration initiale du sujet, sur le site news.cnet.com on atrouvé des nombreuses références sur des nouvelles qui pourraientnous expliquer les causes du succès d’Ubuntu. Pour la validationde cette source, on a choisi comme deuxième source le site slash-dot.org. Lors de la phase de validation, nous avons pu constater queces deux portails sont des sources complémentaires. Certaines nou-velles se trouvent dans les deux sources. Mais dans la reconstructionde l’histoire de la concurrence entre les différentes distributions Li-nux, dans news.cnet.com il n’y a presque pas d’informations sur enpremières années de la distribution Ubuntu. En revanche, dans sla-shdot.org on a trouvé un nombre significative de nouvelles. Une ex-plication possible : news.cnet.com est près de médias et il s’intéresseprincipalement aux phénomènes d’ordre commercial, tandis que sla-shdot.org est plus proche de l’Open Source.

Le portail DistroWatch est utilisée pour déterminer la position d’Ubuntu et des cinq autres grandes distributions de Linux dans lemarché Open Source. Il fournit l’ordre de préférence des distribu-tions Linux et la moyenne des visites par jour par an sur les sites desdifférentes distributions.

En ce qui concerne la collecte ou le recueil des nouvelles, on apris toutes les mentions sur les différentes distributions Linux quiapparaissent dans les portails news.cnet ou slashdot. Ensuite on les aplacés dans une table de cinq colonnes, à savoir : source, date (2004-2008), titre, contenu, nom distribution 1. De la table de nouvelles on aextrait les actions des différents acteurs de l’Open Source, et on a mis

1. (cf. fichier excel ubuntu.nouvelles.xls)

25

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

26 dessin de la recherche

en place un codage axial sur le contenu de l’information, en signalants’il s’agissait d’une action technique, commerciale ou financière 2.

4.2 traitement des données

Le traitement de données comprend les étapes suivantes :— sélection des actions dans les nouvelles— encodage des actions stratégiques— encodage des réponses à des actions

Finalement, on a procédé à associer les réactions, définies comme lesréponses à une action concurrentielle donnée 3. L’encodage des réac-tions a été réalisé selon l’algorithme suivant : Étape 1. Sélectionner lesnouvelles sur Linux encodées comme action et les stocker dans unetable relationnelle du même nom Étape 2. Sélectionner des actionsstratégiques (cf. tableau 3). Étape 3. Définir les intervalles de réactionsdes différentes distributions de Linux comme suit : l’intervalle débuteavec une action stratégique et se termine avec l’action stratégique sui-vante de la même distribution. Étape 4. Dans chaque intervalle desréactions, on associe les différentes actions de la concurrence avecl’action stratégique à partir de laquelle commence l’intervalle. Ces ré-actions sont stockées dans la table relationnelle du même nom. Étape5. Pour chaque réaction, on calcule le délai de réponse, selon la formesuivante : date de l’action de réponse moins date de l’action straté-gique L’illustration 8 montre la séquence logique du traitement desdonnées.

L’ensemble des tableaux, dont on a parlé, sont stockes dans unebase de données. Pour une plus grande compréhension, on fourni defichiers excel.

4.3 test des hypothéses

Les hypothèses pour expliquer le succès de la distribution Ubuntusont basées sur les quatre théories de management stratégique sui-vantes : actions et réactions, l’hypercompétition, nouvelle combinai-son des ressources et compétences internes. A fin de tester la théoried’actions et de réactions de Smith, Grimm et Ganon , on a construit,à partir de la table de réactions 4 un tableau récapitulatif qui contientle nombre d’actions, le nombre de réactions et le temps de réponse,en appliquant l’algorithme qui fait la jonction entre l’action concur-rentielle et la l’action de réponse. Le résultat apparaît dans le tableau6 de recensement d’actions et de réactions.

Pour tester la théorie de l’hypercompétition, on a utilisé un testqualitatif. Cette méthode utilise le tableau d’événements ou de nou-

2. (cf. fichier excel ubuntu.actions.xls)3. (cf. fichier ubuntu.reactions.xls)4. (cf. fichier excel ubuntu.reactions.xls)

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

4.3 test des hypothéses 27

velles, 5 et la réorganise principalement par date et distribution enune nouvelle table qu’est appelée «l’histoire de la concurrence», 6. Apartir de ce dernière table, on établi une relation entre les données del’histoire concurrentielle et les concepts de l’hypercompétition propo-sées par D’Aveni.

Dans le cas de la théorie des compétences internes on a construitun tableau comparatif des différentes distributions Linux selon lescritères des compétences internes proposés par Teece.

Finalement, afin de tester la théorie des nouvelles combinaisonsdes ressources, on a utilisé l’information disponible sur Mark Shuttle-worth (PDG de Canonical), l’entreprise Canonical et sur le processusde production de la distribution Ubuntu, selon les critères d’excep-tion entreprenuriale de Schumpeter.

5. (cf. fichier excel ubuntu.nouvelles.xls)6. (cf. annexe A3 Histoire de la concurrence)

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

5A N A LY S E E T P R É S E N TAT I O N D E S R É S U LTAT S

Il est d’intérêt d’établir le comportement concurrentielle d’Ubuntuau sein de l’Open Source.

5.1 le modèle d’analyse

Selon les théories examinées précédemment, on a établi les hypo-thèses suivantes :

h1 : Le succès d’Ubuntu est dû à une plus grande activité au seinde l’Open Source

h2 : Le succès d’Ubuntu est dû à que celle distribution naviguesur la vague de l’intensification de la concurrence (l’hypercompéti-tion) dans le segment de marché du bureau en vue de déstabiliserl’adversaire le plus fort qui est Microsoft

h3 : le succès d’Ubuntu est dû à qu’elle est dirigée par un entrepre-neur actif et intuitif.

h4 : Le succès d’Ubuntu est dû aux compétences internes de Cano-nical.

La tableau 4 présente les indicateurs qui peuvent être utilisés pourtester les hypothèses h1 à h4.

Le récueil des données prealables, s’utilisent pour tester la hypo-thèse de rivalité active. En revanche, des autres hypothèses serontepreuvées en utilisant une démarche hypotetico-déductive, à partirdes propositions sur des informations collectés.

5.2 analyse i

Le tableau 7 présente la liste des actions concurrentiels codées. Dèsla classification des actions des différentes distributions selon leurtype d’action nous pouvons construire la table :

Le tableau 6 est le produit de l’organisation des résultats de la re-quête 1 faite sur la base de données composée par les tables actionset réactions référées à Ubuntu. Cette requête est un produit cartésiendes réactions avec deux instances d’actions. L’une sont les actions stra-tégiques et l’autre sont les actions de réponse. . C’est à dire, il s’agitde compter le nombre d’actions de réponse entre le différentes dis-tributions et de calculer les délais moyen de réponse. Cela a été faitdans les deux sens, c’est-à-dire, de Ubuntu vers d’autres distributionset vice versa.

1. (cf. annexes A modèle d’information et requêtes SQL)

29

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

30 analyse et présentation des résultats

Concept Théorie à tester contenu de la théorie Dimensions indicateurs

Rivalité activeActions et réactions

(Smith et als,1992)

Il faut être là où la concurrence n’est

pas (encore). L’action est un

investissement qu’il faut récupérer et

cela se fait d’autant meux que les

autres ne réagissent pas ou avec

retard.

actions

réactions

N° actions, %actions N°

réactions, %réactions délai

moyen de réponse DMR

Coefficient de

productivité de la

distribution CPD

Hypercompétition

(D’Aveni,1997)

Le succès va à celui qui est en

mesure de déstabiliser l’adversaire et

l’activité est un indicateur de cette

capacité

Concurrence

domaine de la

concurrence

acteurs type_concurrence

nature_profits

domaine_concurrence

Nouvelle

combinaison

des ressources

Nouvelle

combinaison

(Schumpeter,1911)

L’exception entrepreneuriale entrepreneur Caractérisation d’un

entrepreneur

Compétences

internes

Compétences

internes (Teece et

als,1992)

il faut réussir dans quatre

compétences : « l’apprentissage », «

la construction d’actifs stratégiques

», « l’intégration » et « la

transformation et la réconfiguration

»

Actifs

stratégiques

compétences

réplication

imitation

Actifs stratégiques AS

apprentissage construire

des AS intégration des AS

transformer et

reconfigurer des AS

dégrée de réplication et

imitation

Table 4 – Cadre théorique pour la caractérisation du succès d’Ubuntu

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

5.2 analyse i 31

categorie action debian fedora mandriva suse ubuntu

stratégique hiring 2 1 2

pre-installed 1 2 5 14 16

new release 11 21 16 10 23

support 2 1

porting 3 1 3

acquisition 2 2

trade rename 1 1

strategic alliance 1 6 6

sous total 19 25 25 36 48

des autres adoption 2 2

delay 1

development 2 2

evaluation 1 3 2 1 1

fixing 4 1 1 1

training 1

update 1 3

certification 1

commitment 2

marketing 1

seeking contrib 4 3 2

seeking funds 1

integration 1

finantial 1

starts program 1

sous total 12 17 5 6 7

total 31 42 30 42 55

Table 5 – actions concurrentiels des distributions période 2004-2008

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

32 analyse et présentation des résultats

2004 (*) 2005 2006 2007 2008 Total

Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr DMR

distribution From ubuntu

debian 2 36,50 17 45,82 3 48,67 2 38,00 3 15,33 27 41,48

fedora 4 30,25 15 39,53 5 36,80 4 25,25 8 18,50 36 31,86

mandriva 4 15,50 10 40,60 3 33,33 7 23,57 3 3,00 27 27,48

suse 5 19,40 10 25,10 7 27,86 3 26,67 12 13,25 37 21,14

total 19 27,03 58 44,34 24 39,13 37 26,88 41 13,70 127 30,22

HPD Ubuntu 300 2953 3120 2967 2825

CPD Ubuntu 16 51 130 80 69

distribution To ubuntu

debian 4 89,75 5 19,80 6 44,67 26 83,38 0 0,00 41 70,59

fedora 4 22,25 7 38,00 12 72,25 15 45,60 7 21,43 45 45,69

mandriva 5 23,80 6 17,33 7 106,00 17 57,29 14 53,93 49 54,98

suse 3 13,33 4 60,50 16 147,31 10 23,00 16 24,44 49 66,53

total 20 36,53 28 41,26 47 83,85 89 46,04 52 23,64 174 46,26

Table 6 – Recensement des actions et réactions d’Ubuntu année par annéede 2004 à 2008

Afin de pouvoir établir un coefficient de productivité (nombre moyende visites par jour et par an divisé par le nombre d’actions de réac-tions par an de la concurrence), on ajoute au tableau le nombre moyende visites par jour et par an de Ubuntu.

Avec cet indicateur, on peut constater que 2006 a été l’année la plusprofitable à Ubuntu parce qu’elle a fait moins d’effort à réaliser sesbénéfices, mesurés en nombre de visites moyen par jour.

L’information est obtenue de la histoire concurrentielle des distri-butions Linux 2

5.3 analyse ii

Le test de l’hypercompétition est fait sur le segment de marchébureautique aussi bien de l’Open Source que du secteur propriétaire.Le modèle à utiliser est le cadre prévu par D’AVENI [1995], qui évalueles deux dimensions de la concurrence, à savoir, son domaine et sonniveau de la concurrence. Le modèle de l’hypercompétition est plusapplicable dans le cas de la concurrence entre l’Open Source et lemonde propriétaire mené par Microsoft.

2. (cf. Annexe A3 histoire de la concurrence)

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

5.3 analyse ii 33

Étage del’hypercompéti-

tion

Prémisses de la théorie La situation réelle à évaluer

Scénario d’escaladeBarrières à l’entrée Dans l’Open Source, il n’existe pas de barrières à l’entrée pour

la création ou réplication d’une nouvelle distribution de Linux.

Mais le problème est la durabilité financière du développement

et la maintenance des distributions, qui est une barrière à

l’entrée. Du point de vue du monde propriétaire, les barrières à

l’entrée sont les brevets qui ont ces sociétés.

Les trésors de guerre Le principal trésor de guerre est le segment de marché de

bureau contrôlé par Microsoft

niveaux

Une concurrence selon la

définition de Schumpeter

(plusieurs acteurs)

Il y a des nombreux acteurs dans l’Open Source. Les plus

grandes agissent dans le marché « MakeT » qui a une tendance

à disparaître. Dans le monde propriétaire, les acteurs sont peu

nombreux.

Profits intermittentes ou faibles Vrai dans l’Open Source Faux dans le monde propriétaire

Les entreprises se positionnent

agressivement les unes par

rapport aux autres, en tentant

de déstabiliser l’adversaire.

Microsoft tente de déstabiliser l’Open Source en utilisant les

brevets et la propriété intellectuelle. L’Open Source tente de

déstabiliser Microsoft en le concurrençant avec un système

d’exploitation à prix zéro et qualité supérieure.

Les entreprises créent de

nouveaux avantages

concurrentiels qui détruisent

ou neutralisent les avantages de

leurs concurrents dans un ou

plusieurs domaines de

concurrence.

Vrai dans les deux domaines, l’Open Source et le secteur

propriétaire

Les entreprises s’efforcent de

garder une avance sur leurs

concurrents dans un ou

plusieurs domaines de

concurrence.

Vrai dans les deux domaines, l’Open Source et le monde

propriétaire, malgré la possibilité de réplication et de

duplication

Les entreprises créent de

nouveaux avantages

concurrentiels qui détruisent

les avantages des adversaires

en déplaçant la concurrence

dans un autre domaine.

Vrai dans les deux domaines

Les avantages provisoires et les

profits à court terme sont

possibles jusqu’à ce que les

concurrents rattrapent le

mouvement ou neutralisent la

dernière manoeuvre de

l’agresseur.

Depuis 2007, Microsoft a été obligé à diminuer le prix de la

licence Windows, dû à la présence des ordinateurs avec de

Linux pre-installé.

Table 7 – Cadre de l’hypercompétition d’Ubuntu

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

34 analyse et présentation des résultats

Nouvelle combinaison Se présente La situation

I Fabrication d’un bien nou-

veau

NON

II Introduction d’une mé-

thode de production nou-

velle

OUI Canonical a crée une nouvelle processus pour produire de ma-

nière régulière de publications de versions de la distribution

Ubuntu. Chaque avril et chaque octobre, Ubuntu publie une

nouvelle version. Canonical a crée également des mécanismes

de participation de la communauté des utilisateurs, tels que

Launchpad et Ubuntuforum.

III Ouverture d’un débouché

nouveau

NON

IV Conquête d’une source

nouvelle de matières

premières

NON

V Réalisation d’une nouvelle

organisation

OUI Avant Ubuntu, les distributions Linux étaient éloignées de la

convivialité d’utilisation. Canonical a organisé sa productions

sur la base d’améliorer le bureau prédominant de Linux (De-

bian). Cela a été possible parce qu’elle disposait des capitaux

propres qui lui ont permis d’embaucher les meilleurs program-

mateurs disponibles. Également, sa bonne santé financière lui a

permis d’innover dans la manière de distribuer son produit : le

ShipIt

Table 8 – Cadre de l’hypercompetition d’Ubuntu

5.4 analyse iii

Pour déterminer si le succès d’Ubuntu répond à l’exception entre-preneuriale selon Schumpeter on utilisera l’information disponiblesur Mark Shuttleworth (PDG de Canonical), sur l’entreprise Cano-nical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu(SCHUMPETER,1911 cité par KŒNIG,2004).

En conséquence, Canonical, par ses nouvelles méthodes de produc-tion et sa nouvelle organisation, satisfait deux de cinq types de « nou-velles combinaisons » de Schumpeter. On pourrait donc conclure queM Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, est un entrepreneur schum-peterien.

5.5 analyse iv

Dans le tableau 8, on a analysé l’histoire d’Ubuntu à la lumière descritères de la théorie des compétences internes et on les a comparéavec ceux des autres distributions Linux.

De l’observation du tableau 8, on peut conclure que Ubuntu à troisavantages dans le domaine des compétences internes :

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

5.5 analyse iv 35

Capacité Ubuntu SuSE Fedora Mandriva Debian

Entreprise/

Développeur

Canonical Ltd.

Ubuntu

Founda-

tion Novell,

communauté

openSUSE

Fedora Project

Red Hat

Mandriva Progeny

Type d’entre

prise

privée privée privée privée privée

Ressources

financières

Investisse-

ment initial

10M USD

Capitalpropre de

Novell,Investisse-

ment de

Microsoft

Ressources

financières de

Red Hat

(marché des

serveurs)

Hautedépendan-

ce de firmesde capital

risqueProblèmesfinanciè-

res histori-

ques

Donations

Actifs stratégiques

Méca-nisme

d’installa-

tion

Très convivial,

visuelle et des

étapes très

claires à

suivre

Très convivial,

visuelle et des

étapes très

claires à

suivre

Très convivial,

visuelle et des

étapes très

claire à suivre

Très convivial.

Elle est

pionnière du

bureau.

Mode texte,

distribution

est en train

d’adopter le

mécanisme

d’Ubuntu

Livraison ShipIt ou

livraison

gratuite de

CD

Livraison

payante

N’existe pas

d’équivalent

Livraison

payante

Livraison

payante

Méca-

nisme mise à

jour

Synaptic,aucune

d’interven-

tion desutilisa-

teurs 3

Yast, il obligeà une

interven-

tion desutilisa-

teurs.

Yum, il obligeà d’inter-

vention desutilisa-

teurs.

Drakx, aucund’intervention

des utilisa-

teurs. 4

Mode texte.Elle est en

traind’adopter lemême méca-

nisme

d’Ubuntu

Relation avec lacommu-

nauté

Forums decommu-

nauté 5

Forums decommu-

nauté

Forums decommu-

nauté

Forums decommu-

nauté

Forums decommu-

nauté

Promotionentre utilisa-

teurs

Haute parmiles utilisa-

teurs non

experts 6

Commer-

ciale

Haute, mais

peu de

support de

Red Hat

Moyenne Haute, maisparmi les

utilisa-

teurs

HPD 2009 2773 1489 1374 1000 1157

Table 9 – Compétences internes des distributions Linux

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

36 analyse et présentation des résultats

— Une nouveauté, distribution gratuite du produit, le ShipIt ;— disponibilité gratuite de codecs propriétaires qui rendent plus

facile l’ utilisation de la distribution dans les applications mul-timédia ;

— Par sa haute qualité, des utilisateurs satisfaits, qui deviennentdes promoteurs de la distribution. Dans le monde Linux, cetteavantage est d’importance significative.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

Troisième partie

R É S U LTAT S D E L A R E C H E R C H E

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

6I N T E R P R E TAT I O N D E S R É S U LTAT S

Les valeurs du tableau permettent d’affirmer que Ubuntu produitplus d’actions stratégiques que les autres distributions Linux. Elle estsuivi par Suse. En conséquence, Ubuntu est la distribution plus activeparmi l’Open Source. Avec cet indicateur, on peut constater que 2006

a été l’année la plus profitable à Ubuntu parce qu’elle a fait moinsd’effort à réaliser ses bénéfices, mesurés en nombre de visites moyenpar jour.

L’année 2007 est particulièrement intéressante pour la distributionLinux. En effet, cette année là des multiples facteurs ont produit deschangements importants sur sa situation stratégique. Si l’on observele coefficient de productivité de 2007, il n’est pas très favorable àUbuntu. Mais, en revanche, dans l’année 2007, année de publicationde la version 7.04 et 7.10, deux fabricants importants d’ordinateurs,Dell et Lenovo, ont décidé de vendre des ordinateurs avec de LinuxUbuntu pré installé.

D’autre part, cette même année, a été publié la nouvelle versionde Windows Vista, qui est perçue comme coûteuse en termes de res-sources d’ordinateur et avec des graves problèmes de compatibilitédes logiciels de versions précédentes. Preuve de la réussite d’Ubuntuest son utilisation par des institutions, telles que l’Assemblée Natio-nale Française ou la Police Nationale Française (cf. annexe A3 His-toire Concurrentielle d’Ubuntu).

En effet, on parle de l’hypercompétition si dans le domaine de laconcurrence « les entreprises tentent de créer des barrières à l’entréepour limiter la concurrence ».dans lequel l’avantage concurrentiel estprotégé avec les outils disponibles, tels que les brevets et la propriétéintellectuelle (D’AVENI,1995 : 28). C’est le cas des actions de Micro-soft (cf. Annexe A3 histoire concurrentielle). En conséquence, Micro-soft devient un trésor de guerre pour l’Open Source. A la lumière desprémisses proposées par D’Aveni, dans le tableau 7 on présente lasituation réelle de la concurrence Open Source - Monde propriétaire,dans le segment de marche bureautique.

De cette tableau, on peut constater qu’au moins deux de trois cri-tères qui définissent l’hypercompétition sont satisfaits dans le casde la concurrence Secteur Open Source – Secteur propriétaire, à sa-voir, la concurrence est intense et des nombreux acteurs y participent.D’autre part, des quatre domaines de la concurrence proposés parD’Aveni, « le coût et la qualité, des choix et de savoir faire, des placesfortes et des solides compétences financières », la concurrence dans

39

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

40 interpretation des résultats

le segment de marche bureautique se déroule principalement dans ledomaine des places fortes.

Pour déterminer si le succès d’Ubuntu répond à l’exception entre-preneuriale selon Schumpeter on utilisera l’information disponiblesur Mark Shuttleworth (PDG de Canonical), sur l’entreprise Cano-nical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu(SCHUMPETER [1911] cité par KŒNIG, 2004). En conséquence, Ca-nonical, par ses nouvelles méthodes de production et sa nouvelle or-ganisation, satisfait deux de cinq types de « nouvelles combinaisons »de Schumpeter. On pourrait donc conclure que M Mark Shuttleworth,PDG de Canonical, est un entrepreneur schumpeterien.

Dans le tableau 8, on a analysé l’histoire d’Ubuntu à la lumière descritères de la théorie des compétences internes et on les a comparéavec ceux des autres distributions Linux. De l’observation du tableau8, on peut conclure que Ubuntu à trois avantages dans le domainedes compétences internes :

• Une nouveauté, distribution gratuite du produit, le ShipIt ;• disponibilité gratuite de codecs propriétaires qui rendent plus fa-

cile l’ utilisation de la distribution dans les applications multimédia ;• Par sa haute qualité, des utilisateurs satisfaits, qui deviennent des

promoteurs de la distribution. Dans le monde Linux, cette avantageest d’importance significative.

En effet, par sa capacité financière elle a pu développer des nou-velles formes de distribution, telle que l’envoi gratuit par courrier deson produit : le ShipIt. En plus, elle a mis à disponibilité gratuite decodecs propriétaires. Cette décision rend plus facile l’utilisation dela distribution dans les applications multimédia, et par conséquencecontribue à son prestige. Également, par la haute qualité de la distri-bution, les utilisateurs d’Ubuntu sont bien satisfaits et deviennent sespromoteurs actifs, fait que dans le monde Linux a une importancesignificative.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

7C O N C L U S I O N S E T I M P L I C AT I O N S

Le succès d’Ubuntu peut être expliqué par le fait qu’elle disposed’une avantage concurrentiel. En effet, par son origine, elle possèdeune solide capacité financière qui lui a permis de conformer uneéquipe de développement qualifiée et active. En tant que partie pre-nante de l’Open Source, Ubuntu bénéficie du dynamisme du mondeLinux. Elle dispose également de dirigeants qui, par leur capacitéd’innovation, l’ont portée à la première place parmi les distributionsbureautiques Linux. Finalement, des innovations dans la distributiond’Ubuntu, la disponibilité gratuite de codecs propriétaires et l’orga-nisation des utilisateurs pour une participation active ont contribuéà sa réussite. Historiquement, on peut montrer que, jusqu’à l’arrivéed’Ubuntu, il y avait une totale négligence dans l’élaboration et le lan-cement de nouvelles versions bureautiques. Red Hat, un des leadersde l’Open Source, avait découvert, qu’il était possible de gagner del’argent sur le marché des serveurs par la prestation de services auxentreprises. Tous les efforts ont été déployés pour réussir dans ce seg-ment de marché. Aujourd’hui, Red Hat contrôle la plus grande partiede serveurs Linux qui représentent 75% des serveurs Internet, loindevant de Windows Y2K server, UNIX, etc.

En dépit du coût du passage, de nombreuses entreprises ont prisla décision de migrer d’un serveur propriétaire Windows NT Serververs un serveur Linux. On invoquée qu’avec Linux les problèmes desécurité sont résolus et ainsi on évite les attaques malveillants de pi-rates informatiques et des crackers. Quand la distribution Ubuntu estarrivée avec ses ressources financières et humaines, il s’est produitun renouvellement du marché bureautique de Linux. Avec la visionde créer la meilleure distribution bureautique possible, Canonical adémarré le projet de création d’un système « Linux pour des êtres hu-mains », c’est-à-dire, une distribution destinée aux utilisateurs non-experts qui utilisent Windows. Mais, il est nécessaire de signaler quetoutes les innovations dans le bureau et dans la facilité d’installationavaient été déjà créés et testés par la distribution Mandrakesoft etMandriva. Mais, en raison de problèmes financiers, Mandriva a eubeaucoup de difficultés à développer et lancer de nouvelles versionset a été obligée à céder sa place à Ubuntu. Le succès d’Ubuntu dansl’Open Source est dû en partie à sa forte activité dans sa rivalité avecles autres distributions Linux. En effet, Ubuntu a produit dans sonhistoire toute une série d’actions et de réactions au sein de l’OpenSource, qui par son nombre confirment qu’elle est la distribution laplus active et dynamique parmi l’ensemble des distributions Linux.

41

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

42 conclusions et implications

Une de ses caractéristiques est la production fréquente de nouvelleséditions (releases).

En 2007, Ubuntu a réalise une grande nombre d’actions pour pro-duire les versions 7.04 et 7.10, versions qui montrent un haut degréde maturité et de stabilité. Ceci a eu comme conséquence que deuxfabricants importants d’ordinateurs, Dell et Lenovo, aient décidé devendre des machines avec de Linux Ubuntu pré-installé. D’ans la ri-valité Open Source – Microsoft, Ubuntu est portée par le dynamismede l’ensemble du monde Linux. Si l’on combine ce facteur, avec l’affai-blissement de Microsoft par ses difficultés de qualité (Windows Vista)et par les lois anti-monopole européennes et américaines, on pourraitprévoir une plus grande pénétration des distributions Linux dans lesegment de marché bureautique. Canonical, entreprise créatrice deUbuntu, par ses méthodes de production qui lui permettent de pro-duire de régulière-ment de nouvelles versions de la distribution etégalement par sa capacité à organiser la communauté d’utilisateurs,a réussi à placer Ubuntu dans la première place des distributionsLinux. Ce fait montre que Ubuntu dispose d’une grande avantageconcurrentielle : la qualité de son équipe dirigeant. Dans le domainedes compétences internes, Ubuntu a des avantages concurrentiellespar rapport aux autres distributions Linux.

On pourrait donc conclure que dans l’avenir, par leur qualité, leurstabilité et leur gratuité, il y aura une forte présence des différentesdistributions Linux dans le segment de marché bureautique. Et dansce terrain, par ses avantages concurrentielles, Ubuntu jouera un rôleprépondérant.

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

B I B L I O G R A P H I E

Matt ASAY. Ubuntu and the future of the linux desktop,. 2007.URL http://news.cnet.com/8301-13505_3-9799636-16.html. (Citedon page 1.)

Matt ASAY. Did we really need yet another linux distribution ? 2008.URL http://news.cnet.com/8301-13505_3-9984164-16.html. (Citedon page 7.)

Matt ASAY. Two clues microsoft is losing his way. 2009. URL http://

news.cnet.com/8301-13505_3-10269990-16.html?tag=mncol. (Citedon page 11.)

R. D’AVENI. Hypercomp é tition. Vuibert : Paris, 1995. (Cited onpages 17 et 32.)

A.M. HUBERMAN and MILES M.B. Qualitative Data Analysis : a sourcebook of new methods. SAGE, 1984. (Cited on page 25.)

Gérard KŒNIG. Management Stratégique : projets, interactions etcontextes. DUNOD : Paris, 2004. (Cited on pages 17, 19 et 40.)

LinuxforCoffee. 7 reasons why ubuntu is so successful. Li-nux4Coffee, 2007. URL http://linux4co�ee.wordpress.com/2007/10/

15/the-7-reasons-why-ubuntu-is-sosuccessful/. (Cited on page 7.)

Erika OGG. Another helping of ubuntu for dell. 2007. URL http:

//news.cnet.com/8301-10784_3-9736651-7.html. (Cited on page 6.)

Hannu PUTTONEN. Nom de code : Linux. 2002. URL http://

video.google.fr/videoplay?docid=-3699763257121592701. (Cited onpage 5.)

J. SCHUMPETER. Théorie de l’évolution économique : Recherches sur leprofit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture (traduction fran-çaise,1935). 1911. (Cited on pages 17, 19 et 40.)

Stephen SHANKLAND. Dell picks ubuntu for linux pcs.2007. URL http://news.cnet.com/Dell-picksUbuntufor-Linux-PCs/

2100-7344_3-6180419.html. (Cited on page 6.)

et als SMITH K.C. Dynamics of Competitive Strategy. University ofNewark, SAGE Publications, 1992. (Cited on page 17.)

43

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

Quatrième partie

A P P E N D I X

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

AM É T H O D E S I N F O R M AT I Q U E S

Listing 1: Sommaire des actions

SELECT d i s t r o , a c t i on_type , COUNT(*) AS t o t a l

FROM ac t i on s

GROUP BY di s t r o , a c t i on_type �

47

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

48 bibliographie

Figure 7: Modèle ER des Actions et Réactions

Listing 2: Sommaire des reactions

SELECT A. d i s t r o , B. d i s t r o , COUNT(*) AS to ta l , AVG(R.TMR)

AS TRM

FROM rea c t i o n s_TMR R , a c t i on s A , a c t i on s B

WHERE R. act_id_from = A. id AND R. act_id_to = B. id

GROUP BY A. d i s t r o , B. d i s t r o �Listing 3: Sommaire des réactions si le destine est Ubuntu

SELECT SUBSTR(A. event_date , 1 , 4 ) AS year_from

, A. d i s t r o AS d i s t r o_from

, B. d i s t r o AS d i s t r o_to

, COUNT(*) AS t o t a l

, AVG(R.TMR) AS TRM

FROM rea c t i o n s_TMR R

, ac t i on s A

, a c t i on s B

WHERE R. act_id_from = A. id

AND R. act_id_to = B. id

AND (B. d i s t r o = ' ubuntu ' )

GROUP BY SUBSTR(A. event_date , 1 , 4 )

, A. d i s t r o

, B. d i s t r o �

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

bibliographie 49

Listing 4: Sommaire des réactions si le source est Ubuntu

SELECT SUBSTR(A. event_date , 1 , 4 ) AS year_from

, A. d i s t r o AS d i s t r o_from

, B. d i s t r o AS d i s t r o_to

, COUNT(*) AS t o t a l

, AVG(R.TMR) AS TRM

FROM rea c t i o n s_TMR R

, ac t i on s A

, a c t i on s B

WHERE R. act_id_from = A. id

AND R. act_id_to = B. id

AND (A. d i s t r o = ' ubuntu ' )

GROUP BY SUBSTR(A. event_date , 1 , 4 )

, A. d i s t r o

, B. d i s t r o �

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]

note finale

Ce document fut composé en utilisant la typographie « look-and-feel » classicthesis developée par André Miede. Le style fut inspirépar l’ouvrage seminal sur la typographie de Robert Bringhurst « TheElements of Typographic Style ». classicthesis y est disponible en LATEXet LYX :

http://code.google.com/p/classicthesis/

Les utiliseurs de classicthesis envoient d’habitude une postcard real àl’auteur, et une collection des postcards reçues très loin sont trouvéesdans :

http://postcards.miede.de/

colophon

This document was typeset using the typographical look-and-feelclassicthesis developed by André Miede. The style was inspired byRobert Bringhurst’s seminal book on typography “The Elements of Ty-pographic Style”. classicthesis is available for both LATEX and LYX :

http://code.google.com/p/classicthesis/

Happy users of classicthesis usually send a real postcard to the author,a collection of postcards received so far is featured at :

http://postcards.miede.de/

[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]