International Women’s Day

8 Mars

Women in ICT JobsLes femmes et les emplois du TIC

Sommaires

I. IntroductionII. Hier(Grandes Mères)

III. Aujourd’huiIV. Conclusion

Introduction

Malgré l’existence de diverses hypothèses ou raisons qui ont tendances à décourager les femmes à s’intéresser davantage aux métiers des NTIC,aujourd'hui nous tenons à vous parler de ces femmes exceptionnelles qui ont marqué l'histoire de l'informatique. L'occasion aussi de montrer que la technologie n'est pas qu'un domaine réservé aux hommes !

Hier

Si la place des femmes dans les nouvelles technologies continue à susciter le débat, un coup d’oeil sur l’histoire récente de l’informatique nous permet de découvrir que cette technologie n’aurait pas vu le jour sans elles.

Cette première partie est une rétrospective des débuts de l'informatique et de l'évolution de la place de la femme dans ce secteur d'initiés.

1. Ada Lovelace

Biographie simplifiée d'une Lady

Cette mathématicienne britannique est probablement la première femme geek et programmeur de l'histoire.

Fille du célèbre Lord Byron, poète anglais de renom au 19ème siècle, Lady Lovelace a un destin aussi tragique que son père en mourant prématurément à l'âge de 36 ans. Elle laisse tout de même un héritage capital dans l'histoire de l'informatique.

Mathématicienne chevronnée, femme de lettres, elle sera à l'origine de la traduction du mémoire de la machine analytique créée par l'italien Federico Luigi dont elle complétera l'ouvrage par ses propres notes et y développera un algorithme considéré comme l'origine du langage informatique.

D'ailleurs son nom sera donné au langage informatique ADA, dédié à la Défense Américaine à la fin des années 70.

2. Grace HopperAmirale dans la marine américaine et diplômée d’un doctorat en mathématiques de l’Université Yale, cette informaticienne a conçu en 1951 le compilateur "A-0 System", au profit du premier ordinateur commercial réalisé aux États-Unis: UNIVAC 1 (Universal Automatic Computer I). Après la Seconde guerre mondiale, elle est chargée par le Computation Laboratory d’Harvard du développement de l’ordinateur Mark II.

C’est d’ailleurs au cours de cette expérience qu’elle popularise le terme "bug informatique". Suite à une panne due à la prise d’une mite (bug en anglais) dans un relais de l’ordinateur, elle écrit dans le journal de bord "First actual case of bug being found" (premier cas réel de découverte d’insecte).

Elle aussi à l’origine du langage COBOL. Celui-ci est jusqu’à nos jours considéré comme l’un des modèles de développement les plus performants

3. Hedy Lamarr

Actrice américaine de grande renommée, Hedy Lamarr est également une inventrice, dont l’apport à l’informatique est primordial. En collaboration avec son ami musicien Goerge Antheil, elle dépose avant la Seconde guerre mondiale le brevet d’un système de codage des transmissions.

Rejetée par l’armée américaine, cette technique, appelée "étalement de spectre", a par la suite été utilisée pour les systèmes de positionnement par satellites, pour les communications de la Navette spatiale avec le sol et pour les liaisons sans fil Wi-Fi et BlueTooth.

4. Jean E. Sammet

Jean E.Sammet est connue pour avoir développé le langage FORMAC, système de calcul formel basé sur le FORTRAN (FORmula TRANslator), langage de programmation pour le calcul scientifique, apparu en 1957.

Après avoir assisté Grace Hopper dans la conception du COBOL entre 1958 et 1961, partageant l’idée d’un langage de programmation en lexique anglais, Jean E. Sammet est à son tour employée chez IBM. Elle est, entre 1968 et 1974, le Chef du département de Programmation et de planification technologique, et Responsable du Software à partir de 1979.

5. Mary Allen Wilkes

Programmatrice et ingénieur en Génie informatique de formation, Marry Allen Wilkes est connue pour ses travaux sur ce qui était considéré comme le premier mini-ordinateur de l’histoire: Le LINC (Laboratory INstrument Computer).

Après avoir travaillé avec un des premiers ordinateurs, IBM 709, elle élabore le système d’exploitation et le terminal informatique du LINC, bien avant que Bill Gates n’apporte son concept révolutionnaire dans la micro-informatique.

6. Karen Spärck JonesElle est chercheuse en informatique, spécialisée dans l’intelligence artificielle, le traitement automatique du langage naturel ainsi que la recherche d’information. Elle élabore en 1972 le schéma de fréquence de document inverse, dans le cadre de la méthode TF-IDF.

Celle-ci est une technique utilisée dans la recherche d’information et la fouille de textes, permettant d’évaluer l’importance relative d’un terme contenu dans un document par rapport à un corpus. Ce concept est de nos jours utilisé par la plupart des moteurs de recherches.

7. Sally FloydInformaticienne à l’Université de Californie, à Berkeley, Sally Floyd est réputée pour ses travaux sur la congestion des réseaux informatiques. C’est une théorie selon laquelle une augmentation du trafic , ou du flux, à travers un seul support de transmission, engendre un ralentissement global de celui-ci, dans le cas d’un multiplexage.

Sally Floyd figure dans le top 10 des informaticiens les plus brillants, d’après l’Association américaine pour la machinerie informatique (Association for Computing Machinery - ACM).

De nos Jours

Dans cette partie nous parlerons de quelques femmes qui ont suivis les traces de leurs paires vues plus haut (précedemment).

1. Marissa Ann Mayer

Première femme ingénieur dans la société Google, Marissa Ann Mayer est une informaticienne et chef d'entreprise américaine. Elle occupe le poste de PDG de Yahoo! après 13 ans chez Google en tant que vice-présidente responsable des services de cartographie et de géolocalisation.

Elle a aussi travaillé à la conception et au développement de l'interface de recherche de Google, la création de Google Actualités ou encore Gmail et Orkut ainsi que plus d'une centaine de fonctionnalités et produits sur Google.com. Marissa Mayer a déposé plusieurs brevets dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la conception d'interfaces

2. Meg WhitmanPDG de Hawlett-Packard (HP) depuis 2011. Elle était également la présidente directrice générale du site de vente eBay, de 1998 à 2008.

En 2004, elle est couronnée « première femme d'affaires au monde » par le magazine américain Fortune.Ce titre récompense alors le travail de Meg Whitman pour être parvenu à faire de eBay « le plus important site de commerce en ligne du monde, la plus valorisée des marques Internet et l'entreprise ayant connu la plus forte croissance de l'histoire. En 2013, elle est l'unique femme à figurer dans le top 10 du classement INSEAD(L'Institut européen d'administration des affaires) des "PDG les plus performants au monde".

3. Renée James

Avec un diplôme de baccalauréat en commerce international en 1986 et une maîtrise en administration des affaire en 1992 , elle est aujourd’hui la présidente d’Intel Coorporation. Elle est, selon le magazine économique Forbes, la 37e plus puissante femme au monde.

Au cours de sa carrière chez Intel, James a dirigé l' expansion stratégique de l'entreprise en fournissant des logiciels et des services propriétaires et open source pour des applications dans l' entreprise, la sécurité et l' informatique en nuage.

4. Limor Fried

Titulaire d’un master en ingénierie du prestigieux MIT , Limor sa société nommée Adafruit qui a pour objectif de créer le meilleur site pour aprendre à fabriquer soi meme ses produits électroniques, quelque soit son age ou ses connaissances.

Etant la première femme ingénieur à faire la couv Company, elle s’est imposée comme une figure de référence.

5. Céline Lazorthes

Titulaire d‘un DESS EN internet et Gestions des Médias , elle la fondatrice de Leetchi leader de la cagnote en ligne qui compte aujourd’hui un million d’utilisateurs, dans 150 pays.

En 2013 Céline Lazorthes a lancé son pendant B to B, MangoPay, un service de paiement en ligne destiné aux entreprises.

6. Aya Bdeir

Fondatrice Beyrouth de Karaj, un laboratoire expérimental en art, architecture et technologie,de littleBits, une bibliothèque open source de modules electroniques, sorte de legos geek qui permettent, par un système de magnets, de créer facilement des prototypes de tout genre et rendent ainsi la technologie à tous.

Aya est une jeune libanaise ingénieur en informatique qui donne des TedTalks et anime des workshop auprès des non-ingénieur, en particulier des filles, qu’elle souhaite voir s’interesser à la science.

7. Naziha MestaouiBelgo-tunisienne, Naziha Mestaoui suit des études d’architectures à Bruxelles. Très vite, elle travaille sur l’intégration des nouvelles technos à l’architecture et l’urbanisme. En 1997, elle co-fonde le LAB(au), un collectif d’artistes belges qui se donne pour but d’examiner l’influence des avancées technologiques sur l’art.

quitte ce collectif en 2000, pour co-fonder Electronic Shadows, une plateforme de design reconnue pionnière dans l’art digital, à l’origine de l’invention du Video Mapping, une technique consistant à projeter des vidéos sur des volumes en jouant avec leur relief.

Les créations immersives d’Electronic Shadows font le tour du monde, dans les expos et musées les plus prestigieux (MOMA de New-York, MOCA de Shangai, Centre George Pompidou de Paris…)

8. Parisa Tabriz

En 2007, alors qu’elle est encore sur les bancs de la Fac, elle se voit offrir un poste d’ingénieur de la sécurité de l’information chez Google. Depuis, elle est payée pour réfléchir comme un cyber criminel, tester et réparer les failles sécuritaires de Google et dirige désormais des équipes d’ingénieurs hackers (aux US, au Canada, en Angleterre et en Suisse) pour protéger les utilisateurs de Google Chrome. Une fonction qu’elle s’est permis de résumer sous l’intitulé « Security Princess » sur sa carte de visite Google.

9. Funke OpekeAprès l’obtention d’un diplôme en Electronique et génie électrique dans son pays natal, Funke Opeke décroche une maîtrise à l’université de Columbia avant de devenir la directrice technique et stratégique de grands groupes tels Verizon, MTN puis… son propre patron.

Elle fonde au Nigéria la première entreprise de télécommunications et de services de données, avec pour vocation de réduire la fracture numérique en Afrique de l’ouest.

Incontournable dans le domaine du haut débit en Afrique de l’Ouest, MainOne grandit sous la houlette d’une femme depuis cinq ans.

10. Ory Okolloh

Ancienne avocate et blogueuse diplômée d’Harvard, la kényane Ory Okolloh a été, de 2011-2013 la responsable de Google Afrique pour le développement du potentiel africain sur internet.

Elle est surtout connue dans le domaine des technologies nouvelles comme étant une activiste internationale et l’une des co-fondatrices de Ushahidi (témoin en Swahili, ndlr), l’application qui à permis de recenser et de cartographier les foyers de crise au Kenya durant les violences politiques de 2007.

11. Juliet Ehimuan

Juliet Ehimuan qui est chargée des opérations pour Google, au Nigéria, n’est pas seulement une référence, c’est une papesse en matière de technologie en Afrique de l’Ouest.

Elle représente la compagnie dans tous les projets de développement de son activité dans lesquels elle se lance et dans ses partenariats dans la région. Forbes l’a classée parmi les 20 jeunes femmes les plus puissantes du continent.

12. Isis Nyong’oEx-Directrice chargée du développement des affaires pour le compte de Google, Isis Nyong’o est passée de la firme de Mountain View à la vice-présidence d’InMobi, le plus grand réseau de publicité indépendant sur mobile.

13. Anne AmuzuAu Ghana, Anne Amuzu a co-fondé NandiMobile, une société qui fournit de l’information et des conseils clients par le biais du SMS.

Son entreprise qui gagne en réputation conçoit également des logiciels spécifiques, développés pour répondre aux besoins exprimés par les clients.

14. Rapelang RabanaRapelang Rabana est une figure de proue du monde de la Tech en Afrique. Co-fondatrice de Yeigo communication, une société spécialisée dans la VoIP mobile (service de téléphonie via internet ndlr), elle est aujourd’hui à la tête du pôle de la recherche et du développement sur le plan mondial pour le groupe Telfree qui a racheté Yeigo.

15. Mariéme JammePionnière du mouvement des femmes dans la technologie en Afrique du Sud, Mariéme Jamme est une sénégalaise qui a l’ambition d’inspirer et d’impliquer ses congénères dans l’espace technologique.

Consciente des nombreuses perspectives qu’offre ce domaine dans l’actualité mondiale, la PDG de Spot one Global solutions (structure aidant les entreprises technologiques à s’installer en Afrique, au Moyen-Orient…) a fondé « Africa Gathering » (Rassemblement Afrique, ndlr).

Il s’agit, entre autres, d’une plateforme d’échanges de points de vue, positifs mais critiques, sur le développement en Afrique

16. Barbara MallinsonBarbara Mallinson a créé une plateforme d’e-learning et de communication scolaire en Afrique du Sud.

Nommée Obami, elle met en contact étudiants, représentants d’ONG, enseignants en Afrique et à présent en Europe et aux USA.

C’est une plateforme très interactive qui propose des contenus scolaires que les utilisateurs jugent utiles.

17. Chema DamakC’est dans le sous-secteur des rencontres en ligne que Chema Damak, une tunisienne fan de Tech a décidé de faire bouger les choses.

Elle a conçu une application hybride baptisée « be my baby» classée dans la catégorie des dating games (une famille de jeux vidéo destinés à vivre une rencontre amoureuse, ndlr).

Le jeu offre la possibilité aux joueurs de concevoir un bébé virtuel avec leur partenaire de jeu et d’en assumer la coresponsabilité.

Conclusion

Qui a dit que la technologie était une affaire de geek à lunettes ? À la tête des plus haut postes au sein de grandes entreprises ou bien aux commandes de start-up florissantes, ces femmes bousculent l’univers très codé de la haute technologie