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La Bastide de MONPAZIER C’est la plus belle de Dordogne et sans doute de France. Trente deux de ses édifices sont classés monuments historiques. Sa place des cornières, les maisons médiévales qui l’entourent, les arcades, les couverts et la halle en font un ensemble unique, modèle de référence des bastides. La lecture du diaporama est automatique

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La Bastide de MONPAZIER

C’est la plus belle de Dordogne et sans doute de France. Trente deux de ses édifices sont classés monuments historiques. Sa place des cornières, les maisons médiévales qui l’entourent, les arcades, les couverts et la halle en font un ensemble unique, modèle de référence des bastides.

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Du système défensif, subsistent quelques vestiges, une partie des remparts et trois des six « tours-portes » d’origine.

Créée en 1292, la maison dite du « chapitre », la plus ancienne du village, servait de « grange  aux dîmes », on y entreposait les récoltes réquisitionnées pour l’impôt.

C’est aussi la plus haute, éclairée de baies géminées dans la partie supérieure. Tout au fond de la rue, les arcades.

Des « pountets » petits ponts couverts relient deux habitations en enjambant un « carreyrou », rue secondaire étroite.

Soulignant une époque où le commerce prenait le pas sur le pouvoir religieux, l’église Saint Dominique ne trône pas au milieu de la place mais à l’extérieur prés de l’angle nord-est.

Admirons cette superbe fenêtre gothique et les contreforts surmontés de gargouilles.

La place des cornières

Cette place, une des plus belles de France, est le véritable cœur de la bastide. Elle est entourée de maisons anciennes dont l’étage soutenu par de pittoresques arcades couvre les quatre rues qui la bordent; bien que remaniées au cours du temps, elles constituent un ensemble architectural remarquable très prisé par les cinéastes.

La place présente un carré parfait de 45 m de côté. Un puits communal se trouve à l’angle nord-ouest

Des ouvertures les « chanfreins », ont été conçues à chaque angle de la place pour ménager un passage aux cavaliers.

Les « couverts ou cornières », un « chanfrein ».

Le rez de chaussée était jadis dévolu aux activités artisanales et commerciales, l’espace habitable se concentrait à l’étage .

On distingue bien « les andrones » petits espaces de 20 à 40 cm séparant les maisons; ils servaient à la fois d’évacuation pour les eaux de pluie, les égouts, les latrines, et éventuellement de coupe-feu.

A l’origine les maisons étaient en bois; par crainte des incendies, on les reconstruisit en pierre.

La Halle occupe la partie sud. Sa charpente en châtaignier du XVIème siècle est portée par des piliers en bois reposant sur des socles de pierre; sur un comptoir sont scellées des mesures à grain.

En plus du marché traditionnel du jeudi, un grand marché aux cèpes fait chaque jour le bonheur des amateurs en automne.

Hors saison d’affluence, et tôt dans la matinée, il fait bon flâner en toute liberté.

La couleur des pierres est étonnante, et prend selon les moments de la journée des teintes chaudes et variées.

Les vestiges de la fenêtre de droite laissent imaginer la beauté de la façade d’origine de cette maison

Des ladies, à la recherche du passé…car l’Aquitaine fut anglaise…Aliénor !!! Aliénor !!!…we love you.

Bientôt l’heure du repas dans un décor de rêve.

Les invasions ne sont plus à craindre et il doit faire bon vivre dans ce village…n’est ce pas Pierre Bellemare ?

L’absolue rectitude du tracé de la rue St Jacques permet d’apercevoir à travers les couverts, la porte sud.

La ballade se termine par la tour-porte côté nord, rue Notre-Dame.

Les bastides sont des villes nouvelles, créées dans le grand Sud-Ouest entre le XII et le XIVéme siècle, sur les franges territoriales des contrées convoitées par les comtes de Toulouse, les rois d’Angleterre et de France. Leur vocation est à la fois économique, politique et militaire.

C’est ainsi que Monpazier à été créé en 1284 à la demande du roi d’Angleterre Edouard Ier, par son Sénéchal Jean de Grailly, en accord avec Pierre de Gontaud seigneur de Biron. La vie de la cité est régie par une charte des coutumes qui définit les droits et devoirs des habitants. Un « bayle » est chargé de son application.

Pendant la guerre de 100 ans, la bastide passa et repassa de la domination des Plantagenêts à celle des Capétiens avant de devenir définitivement française en 1369. En dehors des affres de la guerre, elle dut faire face aux années de disette, aux épidémies puis aux guerres de religion. Enfin, elle joua un rôle important au XVIIème siècle lors de la révolte des croquants du Périgord.

Monpazier est classé depuis 1991 « grand site national » et fait partie des « plus beaux villages de France »

Les photos et commentaires sont personnels, la musique de Marc Knopfler. Michel

FIN