4
« L a responsabilité sociétale est la contribution des organisations au développe- ment durable, explique Marc Pimpeterre, directeur général de l’UDAF 34. En l’occurrence et à son échelle, l’UDAF 34 a fait de la responsabilité socié- tale une valeur déclinée dans son projet associatif et dans sa stratégie puisque l’objet même de l’association est de repré- senter et soutenir les familles. Depuis plusieurs années déjà, notre association s’est engagée dans une démarche de certifi- cation ISO 9001 impliquant un principe d’amélioration continue (prévoir-faire-vérifier-améliorer). Chaque membre du personnel se mobilise pour développer cette culture, conscient des enjeux liés au développement durable pour les générations futures. À ce titre, nous avons pour stra- tégie globale de toujours cher- cher à trouver un lien de cause à effet entre les actions et les résultats, et à en rendre compte. Toutes les questions qu’on se pose dans nos pratiques sont ainsi sources de remise en cause, afin de vérifier leur cohérence avec les fondements de notre démarche. Par exemple, nous avons opté pour un maillage terri- torial de nos antennes, afin de limiter nos déplacements et les nuisances de gaz à effet de serre, tout en améliorant l’accès des bénéficiaires par une plus grande proximité. Nous nous engageons également dans une démarche de transparence dans l’utilisa- tion des fonds publics alloués, ou encore à développer la participa- tion des usagers dans l’élabora- tion de nos principes et valeurs (charte, DDHC…), et de nos réflexions éthiques. » À suivre ! Mesurer l’impact d’une décision ou d’une activité sur la société et l’environnement contribue au développement durable. Exemple à l’Union départementale des associations familiales de l’Hérault (UDAF34), engagée dans une démarche ISO 26000. VOUS AVEZ LA PAROLE Pour en savoir plus : www.udaf34.fr Mai 2014 34 LA LETTRE DE LA CAISSE D’EPARGNE AUX TUTEURS FAMILIAUX ET AUX MANDATAIRES JUDICIAIRES Quand la responsabilité sociétale s’invite dans les associations

Je tutelle 34

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Page 1: Je tutelle 34

Jeanine Ferry, présidente de France Alzheimer, était aux côtés de la vingtaine de familles venues assister à la conférence-débat sur

le thème des aspects juridiques suite au diagnostic de la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés. En face, divers professionnels sont intervenus pour délivrer des informations très complètes, tant au niveau juridique (notaire, juge, protection du malade, accompa-gnement des proches) que financier (banque, assurance, autonomie financière, crédits). Laurent Fiolle, juge des tutelles de Metz, a par exemple rappelé les différentes formes de protection juridique des personnes vulnérables. Il a ensuite insisté sur l’importance de la mise sous protection pour une personne atteinte de la maladie. Claude Bernot, responsable du marché des Personnes protégées de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne a, quant à lui, précisé les six actions à mener par le représentant légal lors de sa nomination : vérifier que la personne dispose d’une assurance en responsabilité civile, récupérer tout document utile à la gestion de ses avoirs (avis d’imposition…), prendre contact avec l’établissement bancaire pour restituer les moyens de paiement, définir le degré d’autonomie financière de la personne, prévenir les organismes

«L a responsabi l i té soc iéta le est la contr ibut ion des

organisations au développe-ment durable, explique Marc Pimpeterre, directeur général de l’UDAF 34. En l’occurrence et à son échelle, l’UDAF 34 a fait de la responsabilité socié-tale une valeur déclinée dans son projet associatif et dans sa stratégie puisque l’objet même de l’association est de repré-senter et soutenir les familles. Depuis plusieurs années déjà, notre association s’est engagée dans une démarche de certifi-cation ISO 9001 impliquant un principe d’amélioration continue (prévoir-faire-vérifier-améliorer). Chaque membre du personnel se mobilise pour développer cette culture, conscient des enjeux liés au développement durable pour les générations futures.

À ce titre, nous avons pour stra-tégie globale de toujours cher-cher à trouver un lien de cause à effet entre les actions et les résultats, et à en rendre compte. Toutes les questions qu’on se pose dans nos pratiques sont ainsi sources de remise en cause, afin de vérifier leur cohérence avec les fondements de notre démarche. Par exemple, nous avons opté pour un maillage terri-torial de nos antennes, afin de limiter nos déplacements et les nuisances de gaz à effet de serre, tout en améliorant l’accès des bénéficiaires par une plus grande proximité. Nous nous engageons également dans une démarche de transparence dans l’utilisa-tion des fonds publics alloués, ou encore à développer la participa-tion des usagers dans l’élabora-tion de nos principes et valeurs (charte, DDHC…), et de nos réflexions éthiques. » À suivre !

Mesurer l’impact d’une décision ou d’une activité sur la société et l’environnement contribue au développement durable. Exemple à l’Union départementale des associations familiales de l’Hérault (UDAF34), engagée dans une démarche ISO 26000.

VOUS AVEZ LA PAROLE

Pour en savoir plus :www.udaf34.fr

Mai 2014

34

LA LETTRE DE LA CAISSE D’EPARGNE AUX TUTEURS FAMILIAUX ET AUX MANDATAIRES JUDICIA IRES

Le 19 mars dernier, l’association France Alzheimer Moselle organisait au cloître des Récollets de Metz une conférence-débat sur les incidences juridiques de la maladie. Divers professionnels sont intervenus pour renseigner les familles présentes, dont un représentant de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne.

La Caisse d’Epargne LorraineChampagne-Ardenne aux côtés

de France Alzheimer

Lettre d’information éditée par la Caisse d’Epargne.BPCE - société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 155 742 320 €. Siège social : 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 Paris Cedex 13. RCS Paris N° 493 455 042, intermédiaire d’assurance inscrit à l’ORIAS sous le n° 08 045 100. Directeur de la publication : J.-Y. Forel - Directeur de la rédaction : T. Martinez - Comité de rédaction : C. Bailleul, M. Klotz, C. Bernot, E. Serval, S. Guillois, F. Wagner, O. Crozelon, J. Deberge, E. Grimbert, P. Brouillin, M. Letouq. Conception, rédaction et réalisation : VERBE. Illustration : Ulf. K. - comillus.com - Crédits photo : Thinkstock - Impression pour les Éditions de l’Épargne : TYPOFORM - 4, rue du Vaulorin - 91320 Wissous. ISSN : 1950-4454. EdEp : 01.2014.18678.

Véritable innovation de la loi du 5 mars 2007, le mandat de protection future permet à une personne d’organiser à l’avance

sa protection, en choisissant celui ou celle qui sera chargé(e) de ses affaires le jour où elle ne sera plus apte à le faire elle-même en raison de son âge ou de son état de santé. L’intérêt du mandat de protec-tion future est multiple. D’abord, parce que la personne conserve la pleine capacité d’accomplir des actes juridiques. Ensuite, parce qu’il permet d’organiser une véritable protection de la personne et non plus seulement de ses biens. Il évite l’intervention du juge comme dans le cadre de la tutelle ou de la curatelle. La personne peut

Le mandat de protection future,toujours d’actualité

EN BREF• Les 21 et 22 juin prochains,

les administrateurs des UDAF

se réuniront à Tours.

Pour en savoir plus :

www.unaf.fr

• Les 23 et 24 mai, l’UNAPEI vous

donne rendez-vous à la Cité des

congrès de Nantes pour son

54e congrès. Au programme, un

axe central de réflexion : « Le

travail et la formation profession-

nelle » des personnes handica-

pées mentales.

Pour en savoir plus :

www.unapei.org

• Le 4 avril, à Douai, la Chambre

des MJPM libéraux du Nord-

Pas-de-Calais a organisé, en

partenariat avec la Chambre

nationale des MJPM et le Centre

de recherche « Éthique et procé-

dure » de la faculté de droit de

Douai, un colloque sur le thème :

« Déontologie du MJPM ».

Pour en savoir plus :

http://www.chambre-mjpm.

fr/actualites/deontologie-du-

mandataire-judiciaire

CHIFFRE CLÉ

5 000 eTel est le nouveau plafond fixé

par le ministre de l’Économie

et des Finances pour le règle-

ment des frais funéraires. Selon

l’arrêté du 25 octobre 2013, qui

complète l’article L. 312-1-4 du

code monétaire et financier, cette

somme peut être déduite du

compte de paiement du défunt

dans la limite du solde créditeur

de ses comptes.

Quoi de neuf ? EN ACTION

et administrations en lien avec la personne et, enfin, établir un inventaire de son patrimoine. De quoi apporter des informations pratiques, fiables et immédiate-ment opérationnelles aux familles confrontées à la maladie !

choisir son mandataire, définir l’étendue de la protection et son contenu. Enfin, le mandat de protection future prend fin en cas de rétablissement des facul-tés personnelles de la personne vulnérable, de son décès ou de la mise en œuvre d’une mesure de protection (idem pour son mandataire).

Quand la responsabilité sociétale s’invite dans les associations

LE SAVIEZ-VOUS ?

Pour en savoir plus sur les prochainesactivités proposées par l’association :www.francealzheimer-moselle.org oun° d’appel Allo France Alzheimer : 0 811 112 112 (coût d’un appel local). D

roits

rés

ervé

s

Page 2: Je tutelle 34

INFORMATION ET SANTÉ MENTALEDu 10 au 23 mars ont eu lieu

les 25es Semaines d’Information

sur la Santé Mentale (SISM).

Cette manifestation annuelle,

coordonnée par 19 partenaires

d’envergure, a pour objectif de

sensibiliser le grand public aux

problématiques liées aux troubles

psychiques. Il faut dire que près

d’un quart des Français est

concerné ! Durant deux semaines,

professionnels de santé, du

social, de l’éducation, usagers

et proches d’usagers, journalistes,

élus, citoyens se mobilisent donc

pour mieux faire comprendre les

troubles psychiques et promou-

voir la santé mentale, de façon à

faire évoluer les préjugés encore

très négatifs. Comme chaque

année, de nombreuses mani-

festations seront organisées

dans toute la France. Celles-ci

ont pour vocation de favoriser le

partage d’information et d’expé-

riences entre les personnes vivant

avec des problèmes de santé

mentale et leurs proches, d’aider

au développement des réseaux

de solidarité, de réflexion et de

soin en santé mentale, et de faire

connaître les lieux, les moyens et

les personnes pouvant apporter

un soutien ou une information

de proximité.

Information, inscription et

programme sur :

http://semaine-sante-mentale.fr

À LIRE Deux ouvrages viennent d’être

édités par Le Particulier Éditions :

La Protection des personnes

vulnérables (2e édition - janvier

2014 - 136 pages - 26 e) et Le

Droit des personnes handica-

pées (2e édition - novembre 2013 -

160 pages - 26 e).

À signaler également, la parution

d’un Guide de la protection juri-

dique des majeurs, par Michel

Boudjemai, aux Éditions ASH.

DE A À Z QUESTIONS DIRECTES

EN PRATIQUE

COMMENT S’EXERCE LE DROIT DE VOTE DES PERSONNES SOUS PROTECTION ?La loi du 5 mars 2007, en modifiant l’article L. 5 du code électo-ral en vigueur au 1er janvier 2009, a rétabli le droit de vote des majeurs sous tutelle, qui devient la norme. Cependant, le juge des tutelles peut statuer sur le maintien ou la suppression de ce droit à l’occasion de l’ouverture ou du renouvellement de la mesure de protection, sur avis du médecin. À noter : dans le cas d’une sauvegarde de justice ou d’une curatelle, la personne conserve ses droits civiques.

LES POUVOIRS PUBLICS PEUVENT-ILS PRÉLEVER LES SOMMES DUES AU TITRE D’UNE CONDAMNATION PÉCUNIAIRE OU D’UNE AMENDE SUR LE COMPTE D’UNE PERSONNE PROTÉGÉE ?La procédure d’opposition administrative est régie par l’article 128 II de la loi n° 2004-1485 du 30 décembre 2004. Elle permet au Trésor public d’obtenir le blocage, puis le règlement, dans un délai de 30 jours, des sommes qui lui sont dues au titre d’amendes ou de condamnations pécuniaires. En tant que tiers saisi (et après vérification de la régularité de l’acte), l’établissement bancaire est dans l’obligation de répondre favorablement à une opposition administrative, sous peine d’engager sa responsabilité, et cela indépendamment du fait que le client soit placé sous un régime de protection juridique ou non. L’établissement bancaire n’a donc pas à attendre l’accord du titulaire du compte ou de ses représentants (tuteur, juge des tutelles, etc.) pour exécuter cette opposition administrative. À noter : l’opposition administrative doit vous être notifiée en même temps qu’elle est envoyée à votre banque. Vous disposez de deux mois pour la contester ; ce qui n’interrompt pas la saisie pour autant !

Renouvellement de mesure : soyez à jour !L’allongement de l’espérance de vie ne va pas être sans incidences sur la façon de gérer son temps et son argent, surtout vis-à-vis d’un majeur protégé. Quelles stratégies les Français sont-ils prêts à mettre en place pour conjuguer autonomie et altruisme ? Éléments de réponses à partir d’une étude menée par l’Observatoire BPCE.

Aider ses proches, transmettre ses biens, financer sa retraite, couvrir ses frais de dépendance… Comment aborder sereinement ces questions alors que la durée de vie – et du travail ! – s’allonge, que la pérennité des systèmes de protection sociale est remise en cause, que l’environnement socio-économique est fluctuant ? Les Français et, notamment, ceux qui ont une responsabilité légale vis-à-vis d’une personne sous mesure de protection, doivent-ils privilégier l’accumulation patrimoniale avec des actifs polyvalents, adopter une logique assurantielle ou diversifier les placements sur des supports à un seul objectif ?

PRÉVOIR LE LONG TERMEL’allongement de la durée de vie est plutôt perçu de façon positive : 93 % des 30 ans et plus y voient l’opportunité de pouvoir profiter plus longtemps des bons moments de la vie ! « Pour autant, les statistiques démontrent que la notion de “longue vie” opère déjà ses bouleversements puisque la durée des études a fini de s’allonger tandis que l’âge du départ en retraite recule, explique

ANTICIPER LES SOLIDARITÉS FAMILIALESLes statistiques révèlent par ailleurs que, de 30 ans à 65 ans, au moins 70 % des Français sont en situation d’aider ou de devoir aider un ascendant ou un descendant. Une solidarité famil ia le accentuée par la conjoncture et par l’évolution des cycles familiaux : arrivée plus tardive du premier enfant, divorce, famille recomposée, chômage, maintien à domicile des personnes dépendantes, etc. « La solidarité économique se traduit alors par une aide à trois niveaux : aux enfants à charge, aux enfants non à charge et aux parents en perte d’autonomie », résume Yann Benoist-Lucy.

TRANSMETTRE PLUS ET PLUS LONGTEMPS ?Placés en situation de choisir entre trois attitudes relatives à la transmission aux enfants ou aux proches, transmettre le plus possible recueille aujourd’hui une majorité relative des réponses parmi les 30-49 ans (39 %, et même 44 % sur les seuls 30-39 ans), contre 38 % pour « transmettre juste ce qu’il faut pour les aider dans la vie », et 22 % pour « transmettre ce qu’il restera lorsque l’on aura bien vécu ». À l’inverse, 48 % des plus de 70 ans privilégient cette dernière attitude, ce qui souligne à leurs yeux la nécessité « d’en avoir suffisamment devant soi » pour ne pas être une charge pour leur famille. Pour autant, seuls 31 % des plus de 75 ans déclarent avoir tout organisé en vue de leur succession. « Cette anticipation suppose une capacité à envisager sa propre mort et à en parler, souligne Yann Benoist-Lucy. Et quand bien même la réflexion est précoce, la préparation peut être tardive. » En revanche, la part des 45-59 ans ayant effectivement préparé leur retraite s’est accrue de 9 points depuis 2010 !

Depuis l’entrée en vigueur en janvier

2009 de la loi n° 2007-308 du 5 mars

2007 portant réforme des tutelles,

les mesures de protection ont une

durée limitée : maximum 5 ans en

cas de tutelle ou curatelle (renouve-

lables plusieurs fois si nécessaire),

et maximum 1 an en cas de sauve-

garde de justice (renouvelable une

seule fois). Cette disposition a été

adoptée afin de vérifier si l’état de

santé de la personne protégée justi-

fie ou non le maintien de la mesure,

son allégement ou son renforcement

le cas échéant.

Ainsi, les mesures de protection

prononcées avant le 1er janvier 2009

doivent donc avoir été réexaminées

par le juge des tutelles avant le

31 décembre 2013. Les mesures

ouvertes depuis le 1er janvier 2009

doivent être renouvelées avant

l’expiration du délai fixé dans le

jugement d’ouverture par le juge

des tutelles, soit au plus tard au

1er janvier 2014.

Sachez que les mesures non révi-

sées à date anniversaire cessent de

plein droit ! Le majeur retrouve alors

l’intégralité de sa capacité juridique

et peut agir sans l’assistance ou

la représentation de quiconque. Il

est donc de la responsabilité du

tuteur ou du curateur de fournir au

plus vite le document attestant du

renouvellement de la mesure aux

établissements bancaires afin de

continuer à sécuriser les comptes

de la personne protégée.

Yann Benoist-Lucy, directeur adjoint au sein de la direction des Études économiques et de la Prospective de BPCE. La notion même de temporalité se dédouble. Le court terme reste important pour les actifs, ma is avec une nécess i té d’anticipation concernant le long terme. De plus en plus, nombreux seront ceux qui adopteront des prat iques financières leur permettant de se protéger eux-mêmes d’un avenir aléatoire, mais aussi leurs proches, enfants et parents, d’autant plus si ceux-ci sont sous protection juridique. »

Mai 201434

Quoi de neuf ? SE CONSTITUER UN PATRIMOINE

De fait, pour 86 % d’entre eux, l’allongement de la durée de la vie impose d’avoir de l’argent de côté le plus tard possible pour tenir jusqu’au bout. Pour les plus âgés, il s’agit de rester autonomes financièrement. Pour la majorité, le fait d’avoir un patrimoine permet d’envisager faire face aux événements de la vie, voire de recommencer une nouvelle vie à tout âge. Dans les deux cas, les 30-49 ans, qui sont au début de leur cycle de vie familiale et professionnelle, pr ivi légient l’épargne et l’investissement immobilier. « L’investissement immobilier est la base de la sécurisation du patrimoine pour les jeunes dès 25 ans qui ont intégré le côté aléatoire et flexible de leur parcours professionnel, confirme Yann Benoist-Lucy. Ils sont dans une logique de constitution de patrimoine, non

Longue vie : les Français face aux enjeux de demain

L’étude complète de l’observatoire BPCE est disponible sur www.observatoire.bpce.fr

seulement pour eux-mêmes mais aussi dans un souci de protection future de leurs enfants. C’est un mouvement marqué et puissant. Les produits d’épargne dédiés – pour moi, pour mes enfants, pour dans 10 ans… – ne sont pas boudés, mais les placements plus polyvalents demeurent privilégiés pour conserver des marges de manœuvre entre altruisme familial et impératif d’autonomie, et pouvoir s’adapter aux aléas du cycle de vie. »

Page 3: Je tutelle 34

INFORMATION ET SANTÉ MENTALEDu 10 au 23 mars ont eu lieu

les 25es Semaines d’Information

sur la Santé Mentale (SISM).

Cette manifestation annuelle,

coordonnée par 19 partenaires

d’envergure, a pour objectif de

sensibiliser le grand public aux

problématiques liées aux troubles

psychiques. Il faut dire que près

d’un quart des Français est

concerné ! Durant deux semaines,

professionnels de santé, du

social, de l’éducation, usagers

et proches d’usagers, journalistes,

élus, citoyens se mobilisent donc

pour mieux faire comprendre les

troubles psychiques et promou-

voir la santé mentale, de façon à

faire évoluer les préjugés encore

très négatifs. Comme chaque

année, de nombreuses mani-

festations seront organisées

dans toute la France. Celles-ci

ont pour vocation de favoriser le

partage d’information et d’expé-

riences entre les personnes vivant

avec des problèmes de santé

mentale et leurs proches, d’aider

au développement des réseaux

de solidarité, de réflexion et de

soin en santé mentale, et de faire

connaître les lieux, les moyens et

les personnes pouvant apporter

un soutien ou une information

de proximité.

Information, inscription et

programme sur :

http://semaine-sante-mentale.fr

À LIRE Deux ouvrages viennent d’être

édités par Le Particulier Éditions :

La Protection des personnes

vulnérables (2e édition - janvier

2014 - 136 pages - 26 e) et Le

Droit des personnes handica-

pées (2e édition - novembre 2013 -

160 pages - 26 e).

À signaler également, la parution

d’un Guide de la protection juri-

dique des majeurs, par Michel

Boudjemai, aux Éditions ASH.

DE A À Z QUESTIONS DIRECTES

EN PRATIQUE

COMMENT S’EXERCE LE DROIT DE VOTE DES PERSONNES SOUS PROTECTION ?La loi du 5 mars 2007, en modifiant l’article L. 5 du code électo-ral en vigueur au 1er janvier 2009, a rétabli le droit de vote des majeurs sous tutelle, qui devient la norme. Cependant, le juge des tutelles peut statuer sur le maintien ou la suppression de ce droit à l’occasion de l’ouverture ou du renouvellement de la mesure de protection, sur avis du médecin. À noter : dans le cas d’une sauvegarde de justice ou d’une curatelle, la personne conserve ses droits civiques.

LES POUVOIRS PUBLICS PEUVENT-ILS PRÉLEVER LES SOMMES DUES AU TITRE D’UNE CONDAMNATION PÉCUNIAIRE OU D’UNE AMENDE SUR LE COMPTE D’UNE PERSONNE PROTÉGÉE ?La procédure d’opposition administrative est régie par l’article 128 II de la loi n° 2004-1485 du 30 décembre 2004. Elle permet au Trésor public d’obtenir le blocage, puis le règlement, dans un délai de 30 jours, des sommes qui lui sont dues au titre d’amendes ou de condamnations pécuniaires. En tant que tiers saisi (et après vérification de la régularité de l’acte), l’établissement bancaire est dans l’obligation de répondre favorablement à une opposition administrative, sous peine d’engager sa responsabilité, et cela indépendamment du fait que le client soit placé sous un régime de protection juridique ou non. L’établissement bancaire n’a donc pas à attendre l’accord du titulaire du compte ou de ses représentants (tuteur, juge des tutelles, etc.) pour exécuter cette opposition administrative. À noter : l’opposition administrative doit vous être notifiée en même temps qu’elle est envoyée à votre banque. Vous disposez de deux mois pour la contester ; ce qui n’interrompt pas la saisie pour autant !

Renouvellement de mesure : soyez à jour !L’allongement de l’espérance de vie ne va pas être sans incidences sur la façon de gérer son temps et son argent, surtout vis-à-vis d’un majeur protégé. Quelles stratégies les Français sont-ils prêts à mettre en place pour conjuguer autonomie et altruisme ? Éléments de réponses à partir d’une étude menée par l’Observatoire BPCE.

Aider ses proches, transmettre ses biens, financer sa retraite, couvrir ses frais de dépendance… Comment aborder sereinement ces questions alors que la durée de vie – et du travail ! – s’allonge, que la pérennité des systèmes de protection sociale est remise en cause, que l’environnement socio-économique est fluctuant ? Les Français et, notamment, ceux qui ont une responsabilité légale vis-à-vis d’une personne sous mesure de protection, doivent-ils privilégier l’accumulation patrimoniale avec des actifs polyvalents, adopter une logique assurantielle ou diversifier les placements sur des supports à un seul objectif ?

PRÉVOIR LE LONG TERMEL’allongement de la durée de vie est plutôt perçu de façon positive : 93 % des 30 ans et plus y voient l’opportunité de pouvoir profiter plus longtemps des bons moments de la vie ! « Pour autant, les statistiques démontrent que la notion de “longue vie” opère déjà ses bouleversements puisque la durée des études a fini de s’allonger tandis que l’âge du départ en retraite recule, explique

ANTICIPER LES SOLIDARITÉS FAMILIALESLes statistiques révèlent par ailleurs que, de 30 ans à 65 ans, au moins 70 % des Français sont en situation d’aider ou de devoir aider un ascendant ou un descendant. Une solidarité famil ia le accentuée par la conjoncture et par l’évolution des cycles familiaux : arrivée plus tardive du premier enfant, divorce, famille recomposée, chômage, maintien à domicile des personnes dépendantes, etc. « La solidarité économique se traduit alors par une aide à trois niveaux : aux enfants à charge, aux enfants non à charge et aux parents en perte d’autonomie », résume Yann Benoist-Lucy.

TRANSMETTRE PLUS ET PLUS LONGTEMPS ?Placés en situation de choisir entre trois attitudes relatives à la transmission aux enfants ou aux proches, transmettre le plus possible recueille aujourd’hui une majorité relative des réponses parmi les 30-49 ans (39 %, et même 44 % sur les seuls 30-39 ans), contre 38 % pour « transmettre juste ce qu’il faut pour les aider dans la vie », et 22 % pour « transmettre ce qu’il restera lorsque l’on aura bien vécu ». À l’inverse, 48 % des plus de 70 ans privilégient cette dernière attitude, ce qui souligne à leurs yeux la nécessité « d’en avoir suffisamment devant soi » pour ne pas être une charge pour leur famille. Pour autant, seuls 31 % des plus de 75 ans déclarent avoir tout organisé en vue de leur succession. « Cette anticipation suppose une capacité à envisager sa propre mort et à en parler, souligne Yann Benoist-Lucy. Et quand bien même la réflexion est précoce, la préparation peut être tardive. » En revanche, la part des 45-59 ans ayant effectivement préparé leur retraite s’est accrue de 9 points depuis 2010 !

Depuis l’entrée en vigueur en janvier

2009 de la loi n° 2007-308 du 5 mars

2007 portant réforme des tutelles,

les mesures de protection ont une

durée limitée : maximum 5 ans en

cas de tutelle ou curatelle (renouve-

lables plusieurs fois si nécessaire),

et maximum 1 an en cas de sauve-

garde de justice (renouvelable une

seule fois). Cette disposition a été

adoptée afin de vérifier si l’état de

santé de la personne protégée justi-

fie ou non le maintien de la mesure,

son allégement ou son renforcement

le cas échéant.

Ainsi, les mesures de protection

prononcées avant le 1er janvier 2009

doivent donc avoir été réexaminées

par le juge des tutelles avant le

31 décembre 2013. Les mesures

ouvertes depuis le 1er janvier 2009

doivent être renouvelées avant

l’expiration du délai fixé dans le

jugement d’ouverture par le juge

des tutelles, soit au plus tard au

1er janvier 2014.

Sachez que les mesures non révi-

sées à date anniversaire cessent de

plein droit ! Le majeur retrouve alors

l’intégralité de sa capacité juridique

et peut agir sans l’assistance ou

la représentation de quiconque. Il

est donc de la responsabilité du

tuteur ou du curateur de fournir au

plus vite le document attestant du

renouvellement de la mesure aux

établissements bancaires afin de

continuer à sécuriser les comptes

de la personne protégée.

Yann Benoist-Lucy, directeur adjoint au sein de la direction des Études économiques et de la Prospective de BPCE. La notion même de temporalité se dédouble. Le court terme reste important pour les actifs, ma is avec une nécess i té d’anticipation concernant le long terme. De plus en plus, nombreux seront ceux qui adopteront des prat iques financières leur permettant de se protéger eux-mêmes d’un avenir aléatoire, mais aussi leurs proches, enfants et parents, d’autant plus si ceux-ci sont sous protection juridique. »

Mai 201434

Quoi de neuf ? SE CONSTITUER UN PATRIMOINE

De fait, pour 86 % d’entre eux, l’allongement de la durée de la vie impose d’avoir de l’argent de côté le plus tard possible pour tenir jusqu’au bout. Pour les plus âgés, il s’agit de rester autonomes financièrement. Pour la majorité, le fait d’avoir un patrimoine permet d’envisager faire face aux événements de la vie, voire de recommencer une nouvelle vie à tout âge. Dans les deux cas, les 30-49 ans, qui sont au début de leur cycle de vie familiale et professionnelle, pr ivi légient l’épargne et l’investissement immobilier. « L’investissement immobilier est la base de la sécurisation du patrimoine pour les jeunes dès 25 ans qui ont intégré le côté aléatoire et flexible de leur parcours professionnel, confirme Yann Benoist-Lucy. Ils sont dans une logique de constitution de patrimoine, non

Longue vie : les Français face aux enjeux de demain

L’étude complète de l’observatoire BPCE est disponible sur www.observatoire.bpce.fr

seulement pour eux-mêmes mais aussi dans un souci de protection future de leurs enfants. C’est un mouvement marqué et puissant. Les produits d’épargne dédiés – pour moi, pour mes enfants, pour dans 10 ans… – ne sont pas boudés, mais les placements plus polyvalents demeurent privilégiés pour conserver des marges de manœuvre entre altruisme familial et impératif d’autonomie, et pouvoir s’adapter aux aléas du cycle de vie. »

Page 4: Je tutelle 34

Jeanine Ferry, présidente de France Alzheimer, était aux côtés de la vingtaine de familles venues assister à la conférence-débat sur

le thème des aspects juridiques suite au diagnostic de la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés. En face, divers professionnels sont intervenus pour délivrer des informations très complètes, tant au niveau juridique (notaire, juge, protection du malade, accompa-gnement des proches) que financier (banque, assurance, autonomie financière, crédits). Laurent Fiolle, juge des tutelles de Metz, a par exemple rappelé les différentes formes de protection juridique des personnes vulnérables. Il a ensuite insisté sur l’importance de la mise sous protection pour une personne atteinte de la maladie. Claude Bernot, responsable du marché des Personnes protégées de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne a, quant à lui, précisé les six actions à mener par le représentant légal lors de sa nomination : vérifier que la personne dispose d’une assurance en responsabilité civile, récupérer tout document utile à la gestion de ses avoirs (avis d’imposition…), prendre contact avec l’établissement bancaire pour restituer les moyens de paiement, définir le degré d’autonomie financière de la personne, prévenir les organismes

«L a responsabi l i té soc iéta le est la contr ibut ion des

organisations au développe-ment durable, explique Marc Pimpeterre, directeur général de l’UDAF 34. En l’occurrence et à son échelle, l’UDAF 34 a fait de la responsabilité socié-tale une valeur déclinée dans son projet associatif et dans sa stratégie puisque l’objet même de l’association est de repré-senter et soutenir les familles. Depuis plusieurs années déjà, notre association s’est engagée dans une démarche de certifi-cation ISO 9001 impliquant un principe d’amélioration continue (prévoir-faire-vérifier-améliorer). Chaque membre du personnel se mobilise pour développer cette culture, conscient des enjeux liés au développement durable pour les générations futures.

À ce titre, nous avons pour stra-tégie globale de toujours cher-cher à trouver un lien de cause à effet entre les actions et les résultats, et à en rendre compte. Toutes les questions qu’on se pose dans nos pratiques sont ainsi sources de remise en cause, afin de vérifier leur cohérence avec les fondements de notre démarche. Par exemple, nous avons opté pour un maillage terri-torial de nos antennes, afin de limiter nos déplacements et les nuisances de gaz à effet de serre, tout en améliorant l’accès des bénéficiaires par une plus grande proximité. Nous nous engageons également dans une démarche de transparence dans l’utilisa-tion des fonds publics alloués, ou encore à développer la participa-tion des usagers dans l’élabora-tion de nos principes et valeurs (charte, DDHC…), et de nos réflexions éthiques. » À suivre !

Mesurer l’impact d’une décision ou d’une activité sur la société et l’environnement contribue au développement durable. Exemple à l’Union départementale des associations familiales de l’Hérault (UDAF34), engagée dans une démarche ISO 26000.

VOUS AVEZ LA PAROLE

Pour en savoir plus :www.udaf34.fr

Mai 2014

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LA LETTRE DE LA CAISSE D’EPARGNE AUX TUTEURS FAMILIAUX ET AUX MANDATAIRES JUDICIA IRES

Le 19 mars dernier, l’association France Alzheimer Moselle organisait au cloître des Récollets de Metz une conférence-débat sur les incidences juridiques de la maladie. Divers professionnels sont intervenus pour renseigner les familles présentes, dont un représentant de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne.

La Caisse d’Epargne LorraineChampagne-Ardenne aux côtés

de France Alzheimer

Lettre d’information éditée par la Caisse d’Epargne.BPCE - société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 155 742 320 €. Siège social : 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 Paris Cedex 13. RCS Paris N° 493 455 042, intermédiaire d’assurance inscrit à l’ORIAS sous le n° 08 045 100. Directeur de la publication : J.-Y. Forel - Directeur de la rédaction : T. Martinez - Comité de rédaction : C. Bailleul, M. Klotz, C. Bernot, E. Serval, S. Guillois, F. Wagner, O. Crozelon, J. Deberge, E. Grimbert, P. Brouillin, M. Letouq. Conception, rédaction et réalisation : VERBE. Illustration : Ulf. K. - comillus.com - Crédits photo : Thinkstock - Impression pour les Éditions de l’Épargne : TYPOFORM - 4, rue du Vaulorin - 91320 Wissous. ISSN : 1950-4454. EdEp : 01.2014.18678.

Véritable innovation de la loi du 5 mars 2007, le mandat de protection future permet à une personne d’organiser à l’avance

sa protection, en choisissant celui ou celle qui sera chargé(e) de ses affaires le jour où elle ne sera plus apte à le faire elle-même en raison de son âge ou de son état de santé. L’intérêt du mandat de protec-tion future est multiple. D’abord, parce que la personne conserve la pleine capacité d’accomplir des actes juridiques. Ensuite, parce qu’il permet d’organiser une véritable protection de la personne et non plus seulement de ses biens. Il évite l’intervention du juge comme dans le cadre de la tutelle ou de la curatelle. La personne peut

Le mandat de protection future,toujours d’actualité

EN BREF• Les 21 et 22 juin prochains,

les administrateurs des UDAF

se réuniront à Tours.

Pour en savoir plus :

www.unaf.fr

• Les 23 et 24 mai, l’UNAPEI vous

donne rendez-vous à la Cité des

congrès de Nantes pour son

54e congrès. Au programme, un

axe central de réflexion : « Le

travail et la formation profession-

nelle » des personnes handica-

pées mentales.

Pour en savoir plus :

www.unapei.org

• Le 4 avril, à Douai, la Chambre

des MJPM libéraux du Nord-

Pas-de-Calais a organisé, en

partenariat avec la Chambre

nationale des MJPM et le Centre

de recherche « Éthique et procé-

dure » de la faculté de droit de

Douai, un colloque sur le thème :

« Déontologie du MJPM ».

Pour en savoir plus :

http://www.chambre-mjpm.

fr/actualites/deontologie-du-

mandataire-judiciaire

CHIFFRE CLÉ

5 000 eTel est le nouveau plafond fixé

par le ministre de l’Économie

et des Finances pour le règle-

ment des frais funéraires. Selon

l’arrêté du 25 octobre 2013, qui

complète l’article L. 312-1-4 du

code monétaire et financier, cette

somme peut être déduite du

compte de paiement du défunt

dans la limite du solde créditeur

de ses comptes.

Quoi de neuf ? EN ACTION

et administrations en lien avec la personne et, enfin, établir un inventaire de son patrimoine. De quoi apporter des informations pratiques, fiables et immédiate-ment opérationnelles aux familles confrontées à la maladie !

choisir son mandataire, définir l’étendue de la protection et son contenu. Enfin, le mandat de protection future prend fin en cas de rétablissement des facul-tés personnelles de la personne vulnérable, de son décès ou de la mise en œuvre d’une mesure de protection (idem pour son mandataire).

Quand la responsabilité sociétale s’invite dans les associations

LE SAVIEZ-VOUS ?

Pour en savoir plus sur les prochainesactivités proposées par l’association :www.francealzheimer-moselle.org oun° d’appel Allo France Alzheimer : 0 811 112 112 (coût d’un appel local). D

roits

rés

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