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1 Social CRM : L’impact des réseaux sociaux dans la stratégie relation client des entreprises Mémoire de Recherche Tuteur : Tony Chapelle Etudiante : Julie Monnot MCS5 Promotion : 2007-2012 samedi 5 mai 2012

Social CRM : l'impact des réseaux sociaux dans la stratégie relation client des entreprises

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Dans un monde digital sans cesse en mouvement grâce aux réseaux sociaux, le Social CRM n’est pas juste une autre tendance du marketing ou simplement un mot à la mode. Ce terme représente bien plus, c’est la prochaine étape que les entreprises doivent prendre en compte pour adapter leur communication et leur organisation à la nouvelle donne de la relation avec les consommateurs. Le processus Social CRM impacte directement les dirigeants, les services marketing, communication, le service commercial et le service client ainsi que le département informatique. C’est un véritable bouleversement organisationnel auquel les salariés doivent être impliqués car ce sont eux les premiers vecteurs de communication d’une entreprise. Il ne s’agit pas de remplacer le CRM traditionnel d’une entreprise mais bien de compléter celui-ci avec les informations issues du Social CRM. De plus, le Social CRM va permettre aux entreprises de placer le client au centre de sa stratégie et établir une véritable relation avec les consommateurs à travers les réseaux sociaux. Grâce au Social CRM, les clients peuvent devenir de véritables partenaires pour une entreprise, ce sont des alliés de choix car c’est eux qui achètent les produits/services d’une entreprise. Il est donc impératif d’écouter les clients. Étant passionnée par l’usage des réseaux sociaux en entreprise, le Social CRM s’est tout naturellement imposée à moi. Il est très intéressant de voir comment les marques et les consommateurs instaurent un véritable dialogue transparent. Fini les discours dits « commerciaux » pour faire vendre et communiquer, il faut désormais considérer le client comme étant un partenaire. Je trouve qu’un des points essentiels de ce sujet est de prendre conscience que le client n’est pas stupide, il a des besoins qu’il peut facilement communiquer aux entreprises, et il devient ainsi le maillon important. C’est pour l ‘ensemble de ces raisons que j’ai choisi ce sujet.

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Social CRM : L’impact des réseaux sociaux dans la stratégie relation client des entreprises

Mémoire de Recherche

Tuteur : Tony ChapelleEtudiante : Julie Monnot MCS5

Promotion : 2007-2012

samedi 5 mai 2012

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Remerciements

Je tiens à remercier Tony Chapelle pour l’aide et les précieux conseils qu’il m’a

apporté en ce qui concerne l’élaboration de ce mémoire.

Je remercie également Grégory Pouy pour l’interview qu’il m’a accordé pour m’aider

dans ce travail de recherche.

Encore Merci

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Avant-propos

Dans un monde digital sans cesse en mouvement grâce aux réseaux sociaux,

le Social CRM n’est pas juste une autre tendance du marketing ou simplement un

mot à la mode. Ce terme représente bien plus, c’est la prochaine étape que les

entreprises doivent prendre en compte pour adapter leur communication et leur

organisation à la nouvelle donne de la relation avec les consommateurs.

Le processus Social CRM impacte directement les dirigeants, les services marketing,

communication, le service commercial et le service client ainsi que le département

informatique. C’est un véritable bouleversement organisationnel auquel les salariés

doivent être impliqués car ce sont eux les premiers vecteurs de communication d’une

entreprise.

Il ne s’agit pas de remplacer le CRM traditionnel d’une entreprise mais bien de

compléter celui-ci avec les informations issues du Social CRM.

De plus, le Social CRM va permettre aux entreprises de placer le client au centre de

sa stratégie et établir une véritable relation avec les consommateurs à travers les

réseaux sociaux.

Grâce au Social CRM, les clients peuvent devenir de véritables partenaires pour une

entreprise, ce sont des alliés de choix car c’est eux qui achètent les produits/services

d’une entreprise. Il est donc impératif d’écouter les clients.

Étant passionnée par l’usage des réseaux sociaux en entreprise, le Social

CRM s’est tout naturellement imposée à moi. Il est très intéressant de voir comment

les marques et les consommateurs instaurent un véritable dialogue transparent. Fini

les discours dits « commerciaux » pour faire vendre et communiquer, il faut

désormais considérer le client comme étant un partenaire. Je trouve qu’un des points

essentiels de ce sujet est de prendre conscience que le client n’est pas stupide, il a

des besoins qu’il peut facilement communiquer aux entreprises, et il devient ainsi le

maillon important. C’est pour l ‘ensemble de ces raisons que j’ai choisi ce sujet.

Bonne lecture

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Sommaire

Introduction .............................................................................................................. 7

Partie 1 : L’explosion des réseaux sociaux .......................................................... 10

Introduction aux réseaux sociaux ................................................................. 11 1.1 Les réseaux sociaux sont intemporels ......................................................... 12 1.2

L’histoire des réseaux sociaux ............................................................... 13 1.2.1 Les réseaux sociaux : la rencontre entre l’homme et la machine ... 13 1.2.1.1 La révolution est technologique mais aussi sociale ........................ 14 1.2.1.2 Un dénominateur commun: Le Web 2.0 ......................................... 16 1.2.1.3

Les fondamentaux des réseaux sociaux ...................................................... 17 1.3 Les concepts liés aux réseaux sociaux ................................................. 17 1.3.1

La force des liens faibles ................................................................. 18 1.3.1.1 La circulation de l’information .......................................................... 19 1.3.1.2 La qualité vs la quantité des contacts ............................................. 20 1.3.1.3 Le capital social ............................................................................... 21 1.3.1.4

Utiliser professionnellement les réseaux sociaux ......................................... 22 1.4 Protéger son identité numérique ............................................................ 23 1.4.1 Améliorer son référencement ................................................................ 23 1.4.2 Gérer son e-réputation ........................................................................... 24 1.4.3

Connaître son e-réputation ............................................................. 24 1.4.3.1 Améliorer son e-réputation .............................................................. 25 1.4.3.2

Faire des études marketing ................................................................... 26 1.4.4 Faire du community management ......................................................... 26 1.4.5

Facebook, l’incontournable des réseaux sociaux ......................................... 27 1.5 L’autopsie de Facebook ......................................................................... 28 1.5.1

Les débuts de Facebook ................................................................. 28 1.5.1.1 L’ampleur et la puissance du réseau social .................................... 29 1.5.1.2 Profilage des Facebookiens ............................................................ 30 1.5.1.3

Les nouvelles fonctionnalités de Facebook ........................................... 31 1.5.2 Utiliser professionnellement Facebook .................................................. 33 1.5.3

Twitter prend son envol ................................................................................ 38 1.6 Comprendre Twitter ............................................................................... 38 1.6.1

Principes et usages ......................................................................... 38 1.6.1.1 Qui Tweet ? ..................................................................................... 40 1.6.1.2

Le fonctionnement de Twitter ................................................................ 41 1.6.2 Utiliser Twitter dans sa stratégie de marque ......................................... 44 1.6.3

5

Etablir une stratégie marketing spécifique à Twitter ....................... 44 1.6.3.1 Twitter est un excellent outil de veille .............................................. 45 1.6.3.2 Interagir en temps réel .................................................................... 46 1.6.3.3

Conclusion sur les réseaux sociaux ............................................................. 47 1.7Partie 2 : La stratégie relation client, un contrat relationnel entre l’entreprise et ses clients ................................................................................................................ 48

Introduction au CRM .................................................................................... 49 2.1 La relation client, une dynamique d’entreprise ............................................. 51 2.2

La gestion relationnelle d’une entreprise ............................................... 52 2.2.1 Une politique relationnelle ............................................................... 52 2.2.1.1 Un projet organisationnel ................................................................ 52 2.2.1.2 L’accroissement du chiffre d’affaires et de la rentabilité ................. 53 2.2.1.3 Une relation durable et cohérente ................................................... 53 2.2.1.4 L’identification des clients ............................................................... 54 2.2.1.5

Les enjeux d’une politique relationnelle ................................................. 54 2.2.2 Offrir un meilleur service aux clients ............................................... 54 2.2.2.1 Une panoplie multicanale cohérente ............................................... 55 2.2.2.2 Une meilleure compétitivité face à la concurrence .......................... 56 2.2.2.3 L’accroissement de la productivité et la réduction des coûts .......... 57 2.2.2.4

Une politique relationnelle se construit en cinq étapes .......................... 57 2.2.3 Partir à la chasse aux données ....................................................... 58 2.2.3.1 Segmenter la base de données ...................................................... 58 2.2.3.2 Adapter sa communication .............................................................. 59 2.2.3.3 Interagir avec les clients .................................................................. 59 2.2.3.4 Évaluer le dispositif mis en place .................................................... 60 2.2.3.5

La clé de voute d’une politique relationnelle : la connaissance client .... 61 2.2.4 Une mine d’or : les données relationnelles ..................................... 61 2.2.4.1 Transformation des données en connaissance client ..................... 62 2.2.4.2

A la conquête du Saint Graal : La fidélité ..................................................... 63 2.3 La fidélité : une valeur inestimable pour l’entreprise .............................. 64 2.3.1 L’importance de la fidélité ...................................................................... 65 2.3.2 La stratégie de fidélisation ..................................................................... 66 2.3.3 Elaboration d’un programme de fidélisation ......................................... 68 2.3.4 La boîte à outils de la fidélisation ........................................................... 70 2.3.5

Mise en situation : étude de cas ................................................................... 71 2.4 Conclusion sur le CRM ................................................................................. 74 2.5

6

Partie 3 : Social CRM la relation client à l’ère du Web 2.0 ................................... 75

Introduction au social CRM .......................................................................... 76 3.1 Le Social CRM une réalité d’aujourd’hui ...................................................... 77 3.2

La gestion sociale de la relation client ................................................... 77 3.2.1 Le Social CRM, une véritable philosophie ...................................... 78 3.2.1.1 Le client devient central .................................................................. 80 3.2.1.2

Les cinq notions clés du Social CRM .................................................... 82 3.2.2 La réciprocité : une relation qui se veut à double sens ................... 82 3.2.2.1 La réactivité : un facteur clé de succès ........................................... 83 3.2.2.2 La cohérence : créer des effets de synergies ................................. 83 3.2.2.3 La transparence : le meilleur moyen d’établir la confiance ............. 84 3.2.2.4 L’engagement est aussi organisationnel ......................................... 84 3.2.2.5

Les enjeux du Social CRM .................................................................... 85 3.2.3 L’impact du principe de viralité sur le Social CRM .......................... 86 3.2.3.1 Le Social CRM : un outil de conquête ............................................. 87 3.2.3.2

Le Social CRM : un impératif de demain pour les entreprises ..................... 88 3.3 Un bouleversement des modes de communication à ............................ 88 3.3.1

La mutation des modes de communication ..................................... 88 3.3.1.1 Place au marketing conversationnel et interactif ............................. 89 3.3.1.2

La connaissance sociale du client ......................................................... 90 3.3.2 Suivre à la trace le client : Le parcours client .................................. 91 3.3.2.1 Le web tracking : personnaliser sans connaître les clients ............. 93 3.3.2.2

Une approche multicanale ..................................................................... 94 3.3.3 Relation 2.0 : prolonger le lien relationnel sur les réseaux sociaux. ............ 97 3.4

Fidéliser en impliquant le client via les réseaux sociaux ....................... 97 3.4.1 Un service client à l’ère 2.0 .................................................................. 102 3.4.2

Conclusion ........................................................................................................... 105

Bibliographie ........................................................................................................ 107

Webographie ........................................................................................................ 108

7

Introduction

Depuis quelques années, de profondes mutations se sont opérées dans notre

monde, notamment en ce qui concerne Internet, la téléphonie ou encore les réseaux

sociaux.

Aujourd’hui, rares sont les personnes qui puissent se passer de leur téléphone et

d’une connexion à Internet.

De plus, avec l’arrivée des réseaux sociaux, les évènements ont pris une nouvelle

dimension, tant pour les consommateurs que pour les entreprises.

La quantité d’informations produites et échangées a crû de manière considérable, et

Google est devenu notre meilleur allié.

La récente explosion de l’usage des médias sociaux conjuguée à la

transformation et à la prise de pouvoir des consommateurs donne une nouvelle

équation à résoudre, à savoir Z (réseaux sociaux) + Y (consommateurs) = X

(Entreprises).

Pour les entreprises, cette équation pourra servir à définir comment bénéficier des

réseaux sociaux pour créer une véritable conversation avec ses clients sans les

duper comme cela fut le cas dans les années 90 avec les publicités traditionnelles (la

lessive lave plus blanc que blanc).

Le consommateur n’hésite plus à utiliser les médias sociaux pour faire

entendre sa voix, et son jugement a désormais de grandes répercussions sur les

décisions d’achat ainsi que sur son cercle social d’influence. L’entreprise perd tout

contrôle sur la toile.

Cette perte de contrôle rend nécessaire une transformation de l’entreprise afin de

rester au contact de ses consommateurs. Avec les réseaux sociaux, il est maintenant

possible d’aller directement là où se trouve le consommateur, d’entrer en contact

avec lui, de lui transmettre un message et de répondre à ses questions.

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Ce constat m’a amené à me poser une question : Quel est l’impact des

réseaux sociaux sur la stratégie relation client des entreprises ? Avant, les

entreprises menaient des stratégies CRM traditionnelles, à l’exemple des

campagnes d’e-mailling, mais avec l’arrivée des réseaux sociaux, une nouvelle

notion est apparue : le Social CRM.

Pour bien cerner le Social CRM, une définition s’impose. Cette définition est issue de

Paul GreenBerg, créateur du concept du CRM1 et grand conférencier: "Nous avons

évolué de la transaction à l'interaction avec les consommateurs, sans évidemment

avoir éliminé la transaction ni les données liées à cette dernière. Le Social CRM se

concentre sur l'engagement avec les consommateurs au travers de conversations

collaboratives afin de créer des bénéfices pour les deux parties dans un

environnement de confiance et de transparence. Le SRM2, c'est la réponse qu'offre

l'entreprise aux discussions qui sont créées et gérées par les consommateurs".

Cette définition nous démontre que les marchés sont devenus des conversations et

pour être en relation avec ses clients, il est désormais nécessaire d’entrer en

dialogue avec eux.

Le Social CRM instaure une nouvelle relation entre les marques et les clients. Elle

repose à la fois sur un changement approfondit de l’attitude des entreprises et sur la

notion conversationnelle de cette relation.

L’entreprise soucieuse de réussir son Social CRM doit d’abord se poser les bonnes

questions en termes de démarches, d’organisation, de technologie et de moyens

financiers et humains.

Nous étudierons tout d’abord l’univers des réseaux sociaux afin de bien

comprendre leurs fonctionnements et leurs utilisations professionnelles. Dans un

second temps, nous verrons que la transformation du marketing traditionnel a permis

de démontrer que la gestion de la relation client est une notion fondamentale à ne

pas négliger.

1 http://gregorypouy.blogs.com/marketing/2010/03/pour-tout-comprendre-sur-le-social-crm.html 2 SRM aussi appelé Social CRM mais le « S » remplace le « C» du terme initial CRM.

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Nous étudierons les composants et les fondements du CRM traditionnel, pour

ensuite découvrir une nouvelle démarche, le permission Marketing. Cela nous

permettra de comprendre, dans un troisième temps, les raisons qui poussent les

entreprises à entrer dans cette nouvelle ère conversationnelle. Nous analyserons les

apports du Social CRM dans la gestion de la relation client, et quelles stratégies

mettre en place pour sublimer cette relation client.

Ce mémoire sur le Social CRM sera enrichi par des études de cas qui livreront des

pratiques concrètes de cette notion, des outils utilisés par des entreprises afin de

démontrer que l’engagement de conversations avec les consommateurs peut

s’avérer fructueuse.

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Partie 1 : L’explosion des réseaux sociaux

11

Introduction aux réseaux sociaux 1.1

Le concept de « réseau social » a été inventé en 1954 par un anthropologue John

A.Barnes. Le principe de réseau se définit par deux éléments : les contacts et les

liaisons entre les contacts. Plus nous avons de contacts plus notre réseau est

important donc plus nous transmettons des informations.

Le concept d’Internet social a toujours existé mais la complexité empêchait la

majorité des internautes de l’utiliser. A la base c’était utilisé par les informaticiens,

puis par les jeunes, les réseaux sociaux ont aujourd’hui envahi toutes les

générations sans distinction et tous les secteurs d’activité grâce à leur simplicité.

Nous constatons aujourd’hui une forte présence des internautes sur les réseaux

sociaux au quotidien : 4 heures en moyenne par jour et par personne tous réseaux

sociaux confondus.

Beaucoup de personnes croient que cette présence nuit à la productivité de

l’entreprise mais bien au contraire car l’équilibre relationnel contribue aux bonnes

conditions de travail de chacun. Les réseaux sociaux représentent en moyen de

communication moins contraignant que le téléphone ou le déplacement physique. Ce

constat s’est confirmé avec la déclaration du PDG de la société Atos Origin, Thierry

Breton en février 2011, où il déclare que sa société abandonnerait les e-mails d’ici 3

ans au profit de l’échange sur les réseaux sociaux3. Les entreprises sont en passe

de changer radicalement leur mode de fonctionnement.

Dans un environnement surchargé d’informations, comme celui dans lequel nous

vivons depuis quelque année, la communication ciblée apparaît comme une solution

évidente pour être entendue par les clients, ses collaborateurs et ses partenaires.

Les réseaux sociaux offre cette opportunité et bien plus encore comme nous le

verrons dans cette partie.

3 Création d’un réseau social interne à la société Atos Origin

12

Les réseaux sociaux sont également un levier pour le particulier qui cherche à se

construire une identité virtuelle. Le particulier cherche à rester en contact permanent

avec les autres, ce qui entraîne le partage régulier d’informations et d’expériences en

rapport avec les marques et les entreprises.

Ceci laisse ainsi l’opportunité à chacun de s’exprimer, de se montrer, bref d’exister

dans la masse.

En approfondissant l’analyse, nous nous rendons compte que tout le monde peut

tirer un réel profit de l’utilisation des réseaux sociaux à condition que cette approche

soit en amont réfléchie et structurée. En effet, une mauvaise maîtrise de cette

approche peut s’avérer fatale en termes d’image. Il convient donc de maîtriser ses

objectifs et maîtriser la technologie.

Les réseaux sociaux sont intemporels 1.2

Le concept de réseau social est apparu avec les médias sociaux et le Web 2.0 dans

les années 90 et depuis le succès ne cesse de grandir.

En 1995 naît le premier site internet « Classmates » ayant pour vocation de

référencer les personnes d’une même formation (primaire, collège, université,

entreprise).

En 1997 « Sixdegrees » reprend le même concept que son prédécesseur mais il

offre la possibilité aux membres de créer du contenu, d’interagir avec les autres

membres.

Il est important de préciser que le site « « classmates » existe toujours et l’équivalent

Français est bien évidemment « Copains d’avant ».

Mais avant la création de ces sites et la mise en relation des personnes, il faut faire

un retour en arrière pour bien comprendre l’histoire des réseaux sociaux et ses

différentes évolutions.

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L’histoire des réseaux sociaux 1.2.1

Les réseaux sociaux : la rencontre entre l’homme et la 1.2.1.1

machine

Les technologies ont toujours été au service de l’homme même.

Dans les années 60, nous découvrions l’ordinateur et

ses cartes perforés. Dans les années 80, l’ordinateur

devenait plus accessible. Dans les années 90, nous

découvrions les joies de la téléphonie mobile qui nous

permettait d’être en relation avec le monde où que nous

soyons. C’est dans cette même période que l’ordinateur

a pris sa place dans les foyers. Internet est réellement

né avec le physicien Tim Bernes-Lee qui a mis au point

l’hypertexte4, une technique que nous utilisons aujourd’hui sans nous en rendre

compte mais qui a marqué l’histoire du web.

Les premiers sites Internet étaient assimilés à des livres en raison de la faible

évolutivité des informations qu’y étaient représentées.

Pendant longtemps, les technologies étaient au service de l’homme pour faire des

calculs que l’homme ne pouvait pas faire lui-même. Depuis Internet, les technologies

ont également vocation de communication. Cette notion de communication est

devenue primordiale de nos jours.

Dans toutes ces interconnexions, nous pouvons avoir du mal à nous positionner car

ces technologies génèrent de nouvelles rencontres. En effet, grâce à Internet et plus

particulièrement aux réseaux sociaux, l’entreprise peut rencontrer le particulier et le

professionnel peut rencontrer le particulier. Toutes les connexions sont désormais

possibles et cela peut déstabiliser certaines entreprises car les frontières

s’estompent.

4 Un lien hypertexte : c’est un lien qui nous redirige vers un site web

14

La révolution est technologique mais aussi sociale 1.2.1.2 La révolution technologie de ces dernières années a eu des répercussions sur les

comportements sociaux des consommateurs.

Le web est devenu en l’espace de vingt ans une composante essentielle de la

communication des entreprises. L’importance des actions de communication on line

est grandissante à mesure que le nombre d’internaute progresse et que les usages

du réseau deviennent complexes.

Aujourd’hui l’enjeu fondamental est moins l’adoption du web (avec 38,23 millions

d’internautes5, plus de 60% de la population Française est connectée) que celle d’un

usage de plus en plus mature de celui-ci par ses utilisateurs. Bien sûr, cette évolution

entraîne de profond bouleversement pour les professionnels de la communication et

du marketing. Ils perdent progressivement le contrôle sur leurs messages et leurs

actions au profit d’une prise de pouvoir de plus en plus grande des internautes. En

effet, les réseaux sociaux sont devenus l’une des activités principales des

internautes quand ils surfent sur le web puisque qu’ils y passent en moyenne 4h par

jours comme cité ci-dessus.

Internet a mis environ quatre fois moins de temps qu’un canal classique comme la

télévision pour s’imposer en tant que média de masse.

L’émergence récente des réseaux sociaux introduit à son tour de grandes

transformations dans la manière de concevoir la communication web.

Facebook par exemple, a mis presque dix fois moins de temps qu’Internet pour

devenir un media de masse.

Cette fulgurante progression du web social s’accompagne d’un profond changement

d’habitudes des internautes qui sont :

Se connecter : Grâce aux réseaux sociaux, les internautes s’interconnectent entre

eux, famille, amis connaissances mais surtout avec ceux qui partagent les mêmes

goûts, les mêmes passions de manière générale ceux qui partagent les mêmes

centres d’intérêts.

5 Source Médiamétrie 2011

15

Consommer : Les internautes consomment différemment, des produits qu’ils

plébiscitent, qu’ils réclament, qu’ils créent. Les consommateurs deviennent des

consomm’acteurs, militants, promoteurs mais aussi créateurs.

Dialoguer : Les internautes posent des questions et attendent des réponses

pertinentes de la part des marques. Ils parlent également entre eux grâce aux

interconnexions des réseaux sociaux. Fin du monologue marketing et place

maintenant au DIALOGUE.

Collaborer : Les internautes se conseillent mutuellement, ils accordent à ces conseils

une importance décisive qui façonnent la manière dont ils appréhendent les

marques.

Les internautes veulent aussi prendre part dans le processus décisionnel des

marques. Ils veulent collaborer avec elles pour construire quelque chose ensemble,

faire partie de l’entreprise et être reconnu.

Réagir : Le nouveau visage du web est instantané, les utilisateurs peuvent réagir

n’importe où et n’importe quand et leur parole se répercute sur tous les réseaux

sociaux.

Partager : Les internautes partagent leurs découvertes avec leur réseau, vidéos,

photos et informations qui se répandent à une vitesse fulgurante qu’elles soient

bonnes ou mauvaises pour une marque.

Créer : Les internautes créent des contenus pour partager leurs sentiments, leurs

actions, leurs achats… Ce phénomène s’appelle UGC (User Generated content).

Face à ces nouveaux comportements et usages de la part des internautes, les

marques doivent impérativement s’adapter et proposer des actions de

communications adéquates.

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Un dénominateur commun: Le Web 2.0 1.2.1.3

La création du Web remonte à 20 ans, malgré son intérêt pour la recherche

d’informations, le système fatigue. Consulter des sites est certes intéressant, on y

trouve de tout sur tout et partout, mais ces millions de sites restent peu interactifs et

sollicitent peu la participation des internautes. Ces sites sont assimilés à des vitrines

virtuelles statiques.

Les outils sont pourtant là, permettant la publication et l’autoédition de ce que l’on a

envie de dire, de communiquer et de partager. C’est ainsi qu’émerge le concept Web

2.0 en 2003, présenté par Dale Dougherty et Craig Cline.

Le Web 2.0 marque clairement un bouleversement dans la façon de diffuser

l’information. Le contenu d’un site n’est plus simplement statique, mais le site doit se

transformer en plateforme de communication, d’échange et de partage entre

utilisateurs.

Pour illustrer le propos de plateforme de communication, nous allons analyser le cas

La redoute.

Case Study : La Redoute La redoute est un site de e-commerce, qui depuis peu a évolué, avant nous

pouvions juste acheter les vêtements ou autres et en cas de

mécontentement, nous devions appeler le service après vente et notre

parcours s’arrêtait là.

Aujourd'hui le site s’est transformé en plateforme de communication, il est

possible de partager nos achats ou nos choix vestimentaires avec nos amis

en connectant notre compte Facebook avec le site La Redoute.

Le site La Redoute a su évoluer et adapter ses dispositifs aux nouvelles

technologies et aux nouvelles attentes des internautes.

17

D’autres sites innovent en matière d’interaction et de technologie, certains sites e-

commerce proposent même en cas de problème rencontrés lors de la navigation sur

le site, d’avoir la possibilité d’ouvrir une fenêtre de discussion avec un conseiller pour

aider.

Web 2.0 c’est donc un concept à part entière, des outils, des technologies et surtout

une autre vision de la communication digitale qui est basée sur l’échange et la

participation.

Les fondamentaux des réseaux sociaux 1.3

Réussir à se créer un réseau social ou améliorer celui-ci n’est chose facile. Sans

forcément le savoir, nous appliquons parfois des attitudes qui peuvent jouer en la

faveur ou défaveur de notre réseau social.

Prenons un exemple pour illustrer ce propos, si vous stoppez la communication avec

une tiers personne pendant plusieurs années cela peut jouer en la défaveur du

réseau social. En effet, en perdant le contact avec la personne, nous allons peut-être

également perdre contact avec les contacts de celle-ci et ainsi rétrécir la taille du

réseau.

De nombreux concepts ont fait l’objet de nombreuses recherches sur les réseaux

sociaux et permettent de mieux comprendre ce qui va jouer ou non en faveur de

notre réseau. Dans cette partie nous allons étudier les réseaux sociaux et leur

fonctionnement.

Les concepts liés aux réseaux sociaux 1.3.1

Le réseau social existe depuis tous les temps et fonctionne toujours grâce à des

concepts bien précis que nous allons voir dans cette partie.

18

La force des liens faibles 1.3.1.1

Mark Granovetter6 a introduit des concepts en étudiant la qualité des relations

humaines. Il a mis en évidence l’existence de relations plus ou moins fortes entre les

individus, les liens forts qui peuvent exister entre les membres d’une même famille,

des amis, des proches et les liens faibles qui peuvent exister entre de simples

connaissances.

Il existe différents critères qui peuvent influencer sur la force des relations et donc

des liens.

La fréquence des relations : c’est à dire que plus nous sommes en contact avec

quelqu’un, plus le lien avec cette personne sera fort.

Ce phénomène se traduit sur les réseaux sociaux de la même manière.

Les marques ou entreprises doivent donc d’effectuer des publications sur des

informations pertinentes et créer ainsi des interactions régulières avec sa

communauté.

L’intimité : la force d’un lien et la nature des informations que l’on échange sont

complémentaires. Plus les informations échangées ont une notion confidentielle et

intime, plus cette relation peut être considérée comme forte.

Pour une entreprise, donner des informations pseudo confidentielles peut être perçu

comme une preuve d’intimité, par exemple communiquer sur le processus de

fabrication d’un produit sans pour autant divulguer la « recette » du produit.

L’intensité émotionnelle : c’est également un facteur qui peut avoir une influence sur

la force d’un lien. La relation prime toujours sur l’information. Mettre de l’émotion

dans son message améliore la qualité de sa transmission. Pour une entreprise ou

une marque, communiquer avec un certain dynamisme, avec énergie, humour et

sympathie est forcément positif.

6 Mark Granovetter est un sociologue américain à l’Université de Stanford , considéré comme l'un des

principaux représentants de la sociologie des réseaux sociaux.

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Prenons l’exemple de Guigoz qui est un spot publicitaire traditionnel qui passe à la

télévision actuellement. Ce spot met en scène des bébés qui parlent entre eux et se

moquent des adultes qui eux ne comprennent pas le langage « bébé ». A la fin du

spot apparaît le slogan « qui mieux que nous peux comprendre les bébés Guigoz »,

nous pouvons comprendre qu’en achetant les produits Guigoz, nous sommes sûr

que les besoins de nos enfants sont compris. La publicité joue sur l’humour et le

message est mieux retenu.

Il s’agit en l’occurrence de faire passer ce type de message en utilisant le digital.

En conséquence, ces trois éléments sont incontournables pour réussir l’intégration

sociale et virtuelle. Ces réflexes naturels dans la vie de tous les jours sont

généralement oubliés lorsque nous passons dans le monde virtuel.

La circulation de l’information 1.3.1.2

En 1982, Vincent Lemieux 7 met en évidence la notion d’orientation dans les

relations.

Que la relation entre deux acteurs soit forte ou non, il peut exister une orientation

unilatérale ou bilatérale dans la relation.

L’orientation unilatérale représente une situation dans laquelle un acteur a besoin de

transmettre des informations et l’autre acteur a besoin uniquement d’en recevoir.

Cette situation se présente lorsque nous allons sur un site internet institutionnel

présentant les caractéristiques d’un produit ou d’une entreprise.

Nous avons pendant longtemps vécu internet de cette manière unilatérale, sans par

exemple remercier l’auteur d’un article, ou commenter celui-ci.

7 Vincent Lemieux est un politologue renommé et un professeur en sciences politiques à l’université de Laval au Québec

A B A B

20

Grâce aux réseaux sociaux, nous avons la possibilité d’interagir en remerciant

l’auteur, en rajoutant des informations supplémentaires qui pourront par la suite

servir aux autres. Dans ce cas précis, nous nous retrouvons dans une relation

bilatérale, l’entreprise a enfin la possibilité et l’opportunité de créer une relation

bilatérale et donc agrandir et solidifier son réseau social.

La relation bilatérale est à privilégier pour étendre et conforter son réseau. Il est bon

de recevoir mais il faut également donner en retour, c’est à dire prendre du temps

pour les autres, les écouter et répondre.

La qualité vs la quantité des contacts 1.3.1.3

Beaucoup de personne pose cette question : Combien de personne avez-vous sur

Facebook, sur Twitter ?

Pour certains c’est un indicateur de notoriété, pour d’autres une intégration sociale

réussie. Ce chiffre prend tout son sens lorsqu’on sait que l’on a la possibilité

d’envoyer un message à des milliers de personnes en quelques clics via les réseaux

sociaux.

Cependant il est important de garder à l’esprit qu’il vaut mieux privilégier la qualité à

la quantité surtout d’un point de vu relationnel.

Nous pouvons nous poser une autre question : Avoir plus d’un millier de personnes

peut-il avoir du sens ?

C’est un des problèmes soulevés par les principaux réseaux sociaux aujourd’hui : on

a l’impression qu’il faut à tout prix avoir le plus grand nombre de contacts, en

particulier sur les réseaux professionnels, mais quand il y a trop de contacts, on a

l’impression que tout le monde communique mais que personne ne s’écoute.

Ce phénomène s’accentue avec les outils de micro-blogging, comme Twitter qui

permettent d’envoyer des messages de type SMS sur le web. Les personnes sur

Twitter émettent énormément d’informations, et celles-ci se perdent parmi toutes les

actualités, il est donc difficile de sortir de cette masse.

21

Pour répondre clairement à cette question, il faut garder à l’esprit que l’on vit dans un

univers de recherche active d’informations. Les internautes actifs savent très vite voir

si ce qu’ils lisent est pertinent ou pas.

Par conséquent, même si avec des milliers de contacts on risque de communiquer

n’importe quoi à n’importe qui et que cela peut perdre du sens et surtout de la

pertinence, le filtrage se fait naturellement par les lecteurs qui peuvent, à l’aide

d’outils actuels, facilement définir des règles pour filtrer les informations affichées.

En revanche, il est vrai qu’un excès de messages non pertinents peut laisser penser

aux lecteurs que la marque n’est pas un contact pertinent et qu’elle encombre leur

espace. Ainsi, il est fortement déconseillé d’envoyer des e-mails si la marque n’est

pas certaine que cela peut intéresser les lecteurs.

Construire un réseau avec un grand nombre de contacts prend du temps. Mais peut-

être est-il intéressant de construire un réseau avec peu de contacts mais des

contacts de qualité.

Le capital social 1.3.1.4

L’union et les actions collectives d’un réseau sont des éléments fondamentaux. La

capacité à travailler ensemble vers un même but est un élément fort qui marque la

qualité d’un réseau social. Sur les réseaux sociaux, il est possible par exemple de

faire en sorte que les contacts réagissent à une des remarques sur une publication,

et nous pouvons également réagir aux actions des contacts, mais ces réactions

doivent être naturelles.

Si chacun des contacts du réseau a une bonne implantation dans d’autres réseaux,

les actions qu’une marque mènera au sein du réseau seront également visibles dans

les autres réseaux des contacts.

En échangeant avec les contacts et en leur demandant s’ils font partie d’autres

réseaux, la marque pourra connaître leurs groupes et donc savoir jusqu’où

l’information circulera.

22

Pour que le capital social soit dynamique, il faut prendre en compte un certains

nombres de critères :

L’interaction permet de mesurer la vie au sein du réseau. Plus les contacts du

réseau interagissent entre eux, plus ils tissent des liens forts.

Le partage est dans la continuité de l’interaction. Chacun doit pouvoir donner un peu

de soi pour le réseau et être à l’écoute des autres.

La confiance est l’élément fondamental qui est le garant de la solidité des relations.

Le temps passé puisque plus nous passons du temps avec des contacts et plus la

relation sera forte.

Avoir un réseau social de qualité nécessite donc des éléments multiples. Ces

éléments ne sont pas simples à mettre en application et surtout à évaluer avant de

connaître les personnes.

En conclusion de cette partie on peut dire qu’un réseau de grande taille a du sens

mais qu’il peut avoir encore plus de sens si les contacts sont de qualité. Pour pouvoir

sélectionner des contacts de qualité, il faut du temps et, surtout il faut faire entrer et

sortir de nombreux contacts. Nous allons maintenant voir comment une entreprise

peut utiliser professionnellement les réseaux sociaux.

Utiliser professionnellement les réseaux sociaux 1.4

Avec l’apparition des réseaux sociaux, nous pouvons entrevoir ce que peut faire une

entreprise ou une marque et comment elles peuvent les utiliser. Il est cependant

nécessaire de dissocier les objectifs liés aux réseaux sociaux et les actions pour les

atteindre. Nous allons voir dans cette partie pourquoi il est important pour une

marque d’être présente sur les réseaux sociaux.

23

Protéger son identité numérique 1.4.1

Le cybersquatting est le mot qui désigne l’usurpation d’identité numérique, cela peut

coûter cher à l’entreprise d’un point de vue monétaire mais également d’un point de

vu identitaire.

Les internautes n’ont aucun scrupule à créer un compte Facebook ou Twitter au nom

d’une marque qu’ils adorent. Dans ce cas-là, il existe deux solutions,

ü Soit une recherche est effectuée en amont et aucune page fan ou compte

Twitter ne remonte dans ce cas la marque doit absolument réserver sa page

pour éviter une usurpation identitaire.

ü Soit un internaute s’est approprié la marque, auquel cas il est impératif de

rentrer en contact avec lui pour lui exposer la situation. Si la page est bien

gérée par l’internaute pourquoi ne pas lui laisser l’administration partiellement

et lui conférer le statut de représentant de la marque.

Il est donc important d’établir un positionnement sur les réseaux sociaux afin de

préserver une identité numérique sur les réseaux sociaux et ainsi éviter que les

clients, fournisseurs ou employés de la marque ne soient bernés par un usurpateur

d’identité.

Améliorer son référencement 1.4.2

Les enjeux liés au référencement sont grands aujourd’hui, il est impératif de

remonter dans les résultats en tant que marque lorsqu’un internaute tape le nom

dans le moteur de recherche.

Plus une marque sera présente et active, plus les internautes seront susceptibles

d’interagir avec elle et de transmettre l’information à sa communauté, et donc créer

l’effet boule de neige.

24

Gérer son e-réputation 1.4.3

Gérer son e-réputation est une expression récurrente en lien avec les réseaux

sociaux. Celle-ci se concrétise de multiples façons.

Connaître son e-réputation 1.4.3.1

Avant de gérer une e-réputation, il faut déjà faire un état des lieux c’est à dire

connaître l’existant. Pour ce faire, il existe de nombreuses méthodes.

La première, la plus simple, consiste à se mettre à la place de l’internaute

« lambda » qui souhaiterait en savoir un peu plus sur une marque ou une entreprise.

Il convient donc d’utiliser les moteurs de recherche, d’explorer tous les résultats

concernant la marque ou l’entreprise.

Les systèmes de veille par alerte mail ou flux RSS permettent en temps réel de

connaître les informations qui circulent sur une marque ou une entreprise.

Il existe aussi les moteurs de personnes (123people) qui fait une analyse rapide de

l’e-réputation des salariés ou du dirigeant d’une entreprise.

Les forums ou groupes de discussions sont d’excellent point de repère en termes

d’e-réputation. Les internautes y discutent sans langues de bois, la marque peut

donc voir ce qui est dit sur ces produits et ainsi reporter les problématiques à son

entreprise.

Ils permettent également de prendre conscience d’un certain leadership. Si aucune

présence n’est identifiée, il sera peut être judicieux que la marque puisse entrer dans

les discussions afin de provoquer des échanges.

Il est possible en lisant les avis ou commentaires d’apercevoir des reproches sur un

type de produit, dans ce cas-là, la marque doit accepter la critique et agir en

conséquence.

25

Améliorer son e-réputation 1.4.3.2

Pour améliorer son e-réputation, il s’agit ici de créer du contenu pour cela il faut

communiquer simplement sur les réseaux sociaux. Des communications simples,

saines et transparentes sont parfois très bien perçues de la part des internautes. Par

exemple, on peut présenter la conception d’un produit, ou présenter les locaux de

l’entreprise.

Il est également conseillé de communiquer avec une pointe d’originalité, c’est

toujours plus ou moins délicat car on souhaite toujours garder une image

professionnelle.

Cependant l’originalité va permettre de se démarquer de la concurrence, en créant

son propre concept communicationnel.

Exemple avec LDLC LDLC est un site web qui vend du matériel informatique pour les particuliers mais aussi pour les professionnels La marque a décidé de mettre en ligne une vidéo qui présente le circuit de distribution des produits allant de la commande en ligne faite par un internaute jusqu’à la livraison. La vidéo a été vue par plus de 44 000 personnes en 2012. LDLC a décidé avec cette vidéo de jouer la carte de la transparence avec ses clients.

26

Faire des études marketing 1.4.4

Lancer une étude marketing se traduit généralement par le lancement d’un grand

nombre d’études bien encadrées dont le but est de qualifier et de quantifier le plus

précisément possible les attentes et les besoins des clients. Or ce cadrage a des

répercussions sur la spontanéité des réponses.

Pourquoi ne pas sortir des sentiers battus en créant une étude marketing via les

réseaux pour que chacun puisse proposer des solutions pour améliorer un service ou

un produit. En suivant ce concept, la marque intègre l’internaute dans son processus

décisionnel et lui se sent reconnu et peut créer le bouche à oreille au sein de sa

propre communauté.

Pour reprendre l’exemple de l’étude via les réseaux sociaux, nous pouvons les

considérer comme le summum des études marketing car le coût est quasi-nul, le

résultat de l’étude est spontané et véridique, cette étude est quantifiée et qualifiée, le

besoin en produit ou service est directement formulé (inutile d’analyser les attentes

pour ensuite formuler un produit ou améliorer un service).

Tout cela confirme que les clients n’attendent pas pour pouvoir s’exprimer sur une

marque ou une entreprise. Ils sont capables de présenter un produit qui est vendu

par une marque sans l’autorisation de celle-ci. Pour être écouté, une marque doit se

rendre intéressante auprès de ses clients et savoir se mettre à leur portée pour qu’ils

aient envie de venir la voir pour engager le dialogue.

Faire du community management8 1.4.5

Le community management est un mot qui englobe des notions existantes connues

sous le nom de gestion des relations internes, gestions des relations clients, gestion

de la concurrence, mais dans ce cas-là, cette gestion se fait virtuellement plus

précisément sur les réseaux sociaux.

8 Le community management permet de gérer une communauté et de l’animer

27

Le community management, principalement basé sur les réseaux sociaux, favorise la

communication entre les internautes et l’entreprise, elle permet à chacun de

communiquer facilement et rapidement.

Concrètement, un community management réussi, sur un espace social est un

ensemble d’échanges avec spontanéité, humour, bienveillance. C’est un community

management avec une approche plus ouverte mais tout en respectant une charte

rédigée en amont.

Grâce au community management, l’entreprise peut être en mesure d’obtenir des

informations dont elle n’aurait même pas soupçonné l’existence ou la puissance.

Les réseaux sociaux permettent de faire remonter des informations plus précises, qui

sont en générale honnêtes et qui peuvent réellement aider l’organisation.

Une fois avoir bien compris les débuts, les concepts des réseaux sociaux et pourquoi

est-il pertinent d’utiliser les réseaux sociaux pour une marque et une entreprise, il

convient de voir plus en détail le fonctionnement des deux plus grands réseaux

sociaux de la planète : Facebook et Twitter.

Facebook, l’incontournable des réseaux sociaux 1.5

Pour toucher 50 millions d’utilisateurs, il a fallu trente-huit ans à la radio, treize ans à

la télévision, quatre ans pour le web, trois ans à l’IPod tandis Facebook a conquis

100 millions de membres en moins de neuf mois.

28

Plus de 1,5 million d’éléments de contenu (liens, informations, photos, vidéos…) sont

partagés quotidiennement sur Facebook.

En quelques années Facebook est devenu le “the place to be “ des réseaux sociaux

à la fois pour les utilisateurs mais également pour les marques.

Il est ainsi le noyau des médias sociaux. En effet, les stratégies sociales intègrent le

plus souvent au moins Facebook qui permet d’apporter aux marques des offres

marketing très novatrices.

L’autopsie de Facebook 1.5.1

Les débuts de Facebook 1.5.1.1

Créé en février 2004 par Mark Elliot Zuckerberg dans une résidence universitaire,

Facebook était à l’origine destiné aux étudiants de l’université d’Harvard.

Au départ le site était conçu pour réaliser un trombinoscope virtuel présentant

chaque élève. D’ailleurs le nom “Facebook” signifie “trombinoscope” en rapport avec

les photos distribuées en fin d’année scolaire aux étudiants.

Mais devant le succès fulgurant, le site s’est ouvert en septembre 2006 à tous les

internautes.

Aujourd’hui, avec plus de 900 millions9 d’utilisateurs dans le monde, Facebook est le

réseau social incontournable.

Facebook a radicalement changé la façon dont nous interagissons avec nos pairs

sur le web. Les possibilités offertes par le réseau social sont très larges : lier des

liens avec des amis à travers le globe, retrouver des anciens amis de classes,

partager des photos, des vidéos avec des amis et sa famille, utiliser des applications

pratiques et/ou divertissantes, inviter des amis à un événement, dialoguer avec des

amis par messageries instantanées et bien d’autres encore.

9 Sources Comscore

29

Sur Facebook, la communauté est très importante, nous pouvons donc très

facilement y retrouver les personnes perdues de vue depuis quelques années. Pour

les marques c’est aussi un excellent moyen de communiquer, nous le verrons plus

en détail dans une prochaine partie.

L’ampleur et la puissance du réseau social 1.5.1.2

Cette liste de chiffres clés de Facebook, nous démontre que celui-ci fait partie des

mœurs et qu’il est utilisé par le monde entier.

ü 1 sur 13 personnes sur la Terre est sur Facebook

ü 2 milliards d'internautes dans le monde. Facebook aimerait tous les connecter

ü Depuis fin mars 2012 : 901 millions d’utilisateurs dans le monde contre 845

millions à la fin de décembre 2011

ü Plus de 25 millions d’utilisateurs en France dont 11 millions sur mobile

ü 66 % des utilisateurs actifs se connectent tous les jours

ü 48% des 18 à 34 ans vérifie leurs Facebook quand ils se réveillent

ü 60 millions de statuts postés tous les jours

ü Chaque jour les utilisateurs aiment ou commentent 2 milliards de publications

ü Chaque jour il y a 526 millions de connexions utilisateurs.

ü En moyenne des utilisateurs créent 90 contenus chaque mois

ü Plus de 30 milliards de contenus (liens web, des nouvelles, des billets de

blogs, notes, albums photo) sont partagés chaque mois.

ü Facebook est utilisé en 70 langues

ü Son fondateur détient actuellement 28,4% du capital de l’entreprise.

Facebook est devenu en quelque mois un véritable empire du web. Mais nous

pouvons nous poser la question de savoir quelle types de personnes utilisent ce

réseau social, en premier lieu nous pouvons nous dire les jeunes mais nous allons

voir dans la partie suivante que les apparences sont parfois trompeuses.

30

Profilage des Facebookiens 1.5.1.3

Les femmes et les hommes sont équitablement présents avec 49%10 de profils

femmes et 51% d’hommes, ils passent en moyenne 4h par mois sur Facebook et s’y

connectent tous les jours.

Le profil type de Facebook possède en moyenne 130 amis dont 22% sont des

connaissances du lycée et 9% des collègues. Les utilisateurs sont connectés en

moyenne à 80 pages/évènements/groupes.

Ce schéma présente les profils utilisant Facebook en France, nous pouvons voir que

74% de la population française utilise ce réseau social.

Facebook est utilisé par les personnes de tout âge allant des 15-25 ans jusqu’aux 55

ans et plus.

Les plus présents sont les 15-44 ans mais la

tendance tant à changer avec les séniors.

La montée en puissance des silver sufers 11 ,

Facebook n’est plus un outil spécialement

réservé pour les adolescents et les étudiants.

10 Source des chiffres Comscore et médiamétrie 11 Silver Surfer, surnom donné aux séniors qui utilisent Facebook

31

En suisse, selon une étude de l'agence alémanique Bernet PR, les plus de 30 ans

représentent aujourd’hui 48% des utilisateurs.

Ce sont les quinquagénaires et plus qui connaissent la plus forte croissance sur le

réseau social. Ils y vont pour mieux être présents dans la vie de leurs enfants et

petits-enfants. Ce moyen est plus facile pour prendre des nouvelles, partager des

images et chatter avec eux.

Les silver surfeurs sont une opportunité pour les marques, car ils ont un plus fort

pourvoir d’achat et ont plus de temps à consacrer au réseau social, c’est donc une

cible potentielle à ne pas négliger.

Nous allons voir dans la prochaine partie les bouleversements qu’a connu Facebook

le 30 mars dernier avec l’arrivée du nouveau format des pages Fans des marques et

des entreprises.

Les nouvelles fonctionnalités de Facebook 1.5.2

Depuis le 30 mars 2012, un nouveau format est arrivé plus précisément une nouvelle

Timeline12 qui bouleverse encore une fois les usages.

La nouvelle Timeline, vise à éviter que les marques utilisent leur page à des fins

commerciales. L’objectif de ce nouveau format est de créer une véritable relation

avec les fans sur du long terme.

12 Timeline ou frise chronologique représente le journal de vos activités sur Facebook

32

Voici les changements majeurs induits par le nouveau format de la Timeline :

La photo de profil : l’emplacement est plus visible pour mettre le logo d’une marque

ou d’une entreprise.

Nouveau format de cover (couverture) : il est désormais possible de mettre une

photo qui fait office de cover. Cependant il y a quelques règles à respecter

concernant la photo de couverture. Il est interdit d’y mettre des informations

commerciales (promotions ou autres), elle doit refléter l’esprit de la marque.

Facebook interdit d’y insérer les coordonnées de contact dans cette image. Si les

critères de restrictions ne sont pas respectés, Facebook a l’entier pouvoir de

supprimer le compte temporairement.

Nouvelle fonctionnalité le Pin-Post : il s’agit pour une marque de mettre en avant

une publication sur sa Timeline afin de la placer en haut pour une durée déterminée.

Elle est ainsi plus visible par les utilisateurs

Le Milestone : les marques ont maintenant la possibilité de publier les dates

importantes de celle-ci : la création, l’ouverture d’une boutique, le lancement d’une

nouvelle gamme…

33

L’objectif est de raconter l’histoire de la marque, car les utilisateurs sont très friands,

ils peuvent s’identifier plus facilement.

Les statistiques en brefs : en tant qu’administratrice, la marque peut désormais voir

dès la connexion à la page, les statistiques : nombre de « j’aime », de partage sans

passer par une application tiers.

Les onglets des applications moins visibles: en dessous de la cover, nous

pouvons y voir les applications propres à une marque mais elles sont peu visibles.

Les marques doivent donc sélectionner celles à mettre en avant par rapport aux

autres.

Une messagerie pour les marques : avec l’arrivée du nouveau format, les marques

peuvent recevoir et envoyer des messages privés à leurs fans. Très utile pour le

service client ou le service après-vente d’une marque ou d’une entreprise.

Le 30 mars 2012 a été un chamboulement pour les marques et les utilisateurs de

voir passer leur page à un nouveau format. Cependant, les marques ont pu revenir

aux bases de la relation avec ses clients sans que Facebook soit utilisé comme outil

promotionnel et commercial.

Ces bouleversements changent la manière d’utiliser Facebook par les marques et les

entreprises pour rester en contact et créer un dialogue avec leur communauté.

Utiliser professionnellement Facebook 1.5.3

Sur le réseau social Facebook, il y a deux types d’acteurs : les utilisateurs et les

marques.

Les utilisateurs : ils ont des profils et utilisent leur véritable identité, leurs amis sont

des personnes avec qui l’utilisateur entretien un lien familial, amical, professionnel ou

autre. Le but premier de Facebook est ainsi d’entretenir une plateforme attractive

pour ces utilisateurs dans le but de les inciter à rester plus longtemps sur le réseau.

34

Les marques : C’est à dire des entreprises, artistes, produits, associations,

personnes publiques et les institutions.

Facebook offre aux marques et entreprises l’opportunité de créer des liens avec les

fans, clients, prospects, visiteurs... avec la mise à disposition d’un espace gratuit à

savoir une page Fan sur lequel ils peuvent interagirent avec les utilisateurs.

Pour toucher de nouvelles personnes du réseau, les marques et entreprise n’hésitent

à utiliser Facebook.

Il existe 5 usages pour une entreprise afin de toucher de nouveaux utilisateurs qui

sont :

ü Un canal pour diffuser de l’information et communiquer avec les fans

Le réseau social permet aux marques de diffuser de l’information concernant

l’actualité de l’entreprise, les produits/services afin de rester en contact avec les fans

mais aussi d’établir un dialogue.

Pour créer une véritable interaction avec les fans, les marques doivent éviter

absolument d’utiliser Facebook comme un outil promotionnel qui fait fuir les fans.

Elles doivent jouer la carte de la proximité en créant des publications type

« storytelling 13», c’est à dire raconter une histoire sur la marque, cette méthode est

très appréciée des fans.

De plus, la marque doit privilégier du contenu multimédia qui génère de l’interactivité

comme les vidéos, les photos plutôt qu’un simple texte.

ü La communication sur un événement

Pour communiquer sur le lancement d’un nouveau produit ou d’une journée porte

ouverte, Facebook permet aux marques de créer un événement et de le diffuser aux

fans.

13 Storytelling : c’est raconter une histoire à des fins communicationnelles

35

Pour cela, il est important de détailler au maximum les informations sur l’événement

(lieux, date, organisation…) pour attirer le plus de fans possible.

De plus, les marques peuvent savoir exactement qui vient et calculer très facilement

les retours d’une telle action.

La création d’un évènement est un excellent relais interactif de la communication

d’une marque car les fans peuvent sur la page de l’événement créer un dialogue

avec la marque pour en savoir un peu plus mais aussi les fans peuvent relayer

l’information auprès de leur cercle d’influence sociale.

ü Outil de prospection et de conquête

Un utilisateur qui devient fan d’une marque ou d’une entreprise peut devenir un relais

sans véritablement le savoir. En devenant fan, une publication est générée sur son

mur et est visible par ses amis. Ils sont susceptibles à leur tour de devenir fan de la

marque.

ü Une mine d’or informationnelle

Une marque a la possibilité de faire remonter des informations précises sur

l’entreprise, les produits, le processus de fabrication, le packaging …

Pour cela il existe deux solutions soit de poster une publication avec une question

bien précise soit de créer un sondage.

Dans les deux cas, les fans ont l’opportunité de répondre honnêtement, l’entreprise

possédera des résultats en temps réel.

Cette solution permet à l’entreprise de gagner du temps au lieu de créer un

questionnaire à administrer en face à face et de traiter et analyser les résultats.

ü Une communication ciblée

Les marques peuvent cibler leur communication grâce aux services de Facebook qui

sont :

36

Open Graph : permet d’aller plus loin dans l’engagement avec les fans.

Cet outil remonte un maximum d’informations et de données qui sont très précieuses

pour les marques.

L’Open Graph permet à des sites web d’interagir avec les différentes informations

d’un profil Facebook d’un utilisateur ainsi qu’avec sa communauté. L’objectif d’Open

Graph est de lier l’activité sur le web à Facebook. Tous les usages et comportements

des internautes seront donc relier à Facebook.

Exemple : si un internaute va sur le site Pandora (site de musique) et consulte un

groupe en particulier, il peut apercevoir sur son profil de la publicité qui est en rapport

avec le groupe consultés précédemment.

Cet outil est un excellent moyen de rendre la publicité encore plus précise et ciblée

qu’auparavant.

Les entreprises y voient là un fabuleux champ d’action pour promouvoir leurs

contenus, produits… C’est aussi une fabuleuse révolution dans la recommandation.

Publicités ciblées : permet de toucher les utilisateurs en fonction de critères

poussés.

Pour promouvoir une page Fan et attirer de nouveaux Fans, Facebook propose aux

marques de créer des publicités en fonction de critères bien précis : âge, sexe,

centres d’intérêts. Cette publicité est ainsi visible à droite du fil d’actualité des

utilisateurs ciblés par la campagne.

Actualités sponsorisées : utilisent les fans comme vecteur de communication

Les actualités sponsorisées permettent aux fans d’aider leurs amis à découvrir une

marque. Les actualités des fans peuvent être présentées dans le fil d’actualité : les

mentions j’aime des pages, les interactions avec les applications, les visites de lieux

et les publications sur les pages.

37

L’outil Facebook Insight : la précision des statistiques

Facebook Insight permet d’analyser les pages Facebook avec des indicateurs qui ne

sont pas disponibles pour un site web ordinaire par exemple la répartition

démographique de la communauté, âge, sexe)

Les statistiques globales de la page donnent des informations sur le total des

mentions « j’aime » (avec répartition en fonction du sexe, de l’âge et du lieu de

connexion), les personnes qui en parlent, la portée totale (nombre de personnes

uniques qui ont vu du contenu associé à la page, y compris la publicité).

Ces données permettent par la suite d’optimiser la page Fan d’une marque ou d’une

entreprise.

Ce qui est à retenir pour une marque est que Facebook est une énorme base de

données véritable mine d’or pour les marketeurs et les communicants.

Facebook tisse une gigantesque base de données d’informations nominatives qui

peut permettre des ciblages très pointus sur les internautes. De telles informations

peuvent donner de très bons taux de retours lors de campagnes commerciales.

Cependant, on assiste à une pression de la part des internautes mais elle est

paradoxale : d’un côté l’internaute renseigne des données dites sensibles au sens de

la CNIL (opinion politique, religieuse), pourtant facultatives, et de l’autre, l’internaute

est hostile à leur monétisation. Tout l’art sera pour Facebook, mais aussi pour les

organisations qui créent des comptes, d’utiliser ces informations pour des ciblages

les moins intrusifs possible en apportant une réelle valeur ajoutée à l’internaute.

En outre, les informations qui sont publiées à travers les pages mais aussi les

groupes, constituent des mines pour les marketeurs, qui peuvent également être

participatifs dans les groupes et échanger avec des clients et des prospects.

38

Twitter prend son envol 1.6

L'idée de Twitter a été imaginée lors d'une session de "brainstorming" au sein de la

société Odeo, service gratuit de diffusion de podcasting, en 2006, lorsque Jack

Dorsey a imaginé un système qui permettrait aux utilisateurs de décrire ce qu'ils

étaient en train de faire sur le moment et de pouvoir le partager via SMS.

Le nom original était stat.us puis "twttr", inspiré par le service Flickr et fut ouvert au

public le 13 juillet 2006.

Aujourd’hui Twitter est un service de microbloging14 (rapide et public) qui permet

d’envoyer des messages de 140 caractères à ses correspondants.

L’objectif premier de Twitter (qui signifie “gazouillis” en anglais) et ce pourquoi il a été

développé est de pouvoir fournir une réponse simple à la question : que suis-je en

train de faire ? L’utilisation est très simple et gratuite : nous disposons de 140

caractères pour diffuser des messages.

Comprendre Twitter 1.6.1

Principes et usages 1.6.1.1

Twitter permet, après création d’un compte qui peut représenter une personne ou

une organisation, de publier des courts messages de 140 caractères au maximum

appelés « Tweets » qui peuvent contenir également un lien vers un site ou un blog.

14 Microbloging : désigne l’activité de création de contenus courts sur des réseaux sociaux

39

Le principe consiste à suivre des personnes ou organisations inscrites et ainsi être

informé de ce qu’elles disent, mais nous pouvons également être suivi par des

utilisateurs intéressés par les informations que nous publions.

Twitter est un outil de communication pour une organisation qui va bien au-delà du

partage au quotidien. Les entreprises ont tout intérêt à y être en complément de leur

site ou de leur blog pour relayer rapidement des informations : promotions sur un

produit ou un service, échange avec ses clients, service après-vente.

Les tweets publiés constituent une mine d’information. Nous pouvons suivre un

événement en cours et développer une certaine forme de journalisme citoyen

comme par exemple pendant la révolution arabe où nous pouvions suivre grâce à

Twitter ce qui se passé en temps réel.

Pour suivre en événement en temps réel, il suffit pour cela de faire une recherche via

le moteur interne de twitter, en tapant le mot de la recherche précédé du signe « # »

aussi appelé Hastag. On peut grâce à ce système identifier toutes les personnes qui

parlent de cette recherche, de voir les tweets et ainsi avoir un maximum

d’informations.

En résumé Twitter c’est nouveau canal de communication, un nouveau moteur de

recherche, un forum de discussion, un lieu d’échange et de partage et un moyen de

créer des connexions entre les internautes.

Voici quelques statistiques intéressantes qui nous permettent de voir à quel point

Twitter suscite un véritable engouement de la part des utilisateurs.

ü 452 Millions d’utilisateurs dans le monde

ü 20% des comptes n’ont jamais posté

ü 81% des utilisateurs suivent moins de 100 personnes

ü 5% des utilisateurs créent 75% du contenu

ü Tous les 5 jours, ce sont 1 milliard de tweets qui sont postés

Twitter se développe de plus en plus à travers le monde car c’est un canal très utile

pour les marketeurs et les communicants.

40

Mais avant d’utiliser Twitter pour communiquer, il est important d’étudier et de

comprendre qui sont les utilisateurs de ce service.

Qui Tweet ? 1.6.1.2

Certaines personnes vont utiliser le service pour se mettre en avant et décrire

complètement leur vie, ce qu’ils font toute la journée, d’autres vont l’utiliser comme

un système de messagerie instantanée publique et d’autres s’en serviront pour

diffuser de la micro information à leur communauté.

Partager sa vie : profil type de Twitter, cet utilisateur va se servir de Twitter pour

faire partager à sa communauté sa vie au quotidien, ce qu’il fait, qu’il mange, qu’il

achète, etc…

Communiquer de manière instantanée : cet utilisateur va se servir avant tout de

Twitter pour communiquer avec d’autres membres sur des sujets de tous les jours. Il

utilise Twitter en complément skype 15 , Gtalk pour lui c’est un autre canal de

messagerie instantanée. Twitter ne fait que créer un nouveau média et donc une

nouvelle communauté.

Suivre en live des Conférences : Grâce à Twitter nous pouvons suivre une

conférence en temps réel avec la création d’un # (hashtag). On peut prendre

l’exemple des fameux KeyNote de Steve Jobs durant lesquelles de nombreux

bloggeurs publient en direct de la salle les annonces de l’ancien grand patron

d’Apple. Cet utilisateur se sert donc de Twitter comme une plateforme de micro-

blogging pour diffuser rapidement et de manière soutenu de l’information sans avoir

à la détailler.

Un complément à un blog : cet utilisateur va se servir de Twitter pour publier de

l’information à sa communauté rapidement sans avoir à détailler l’information par un

billet complet.

15 Skype permet de passer des appels via Internet, c’est un service de messagerie instantanée de

même que Gtalk qui est un service propre à Google.

41

Bookmarker publiquement : Il existe des services de bookmarking 16 comme

Delicious, Diigo ou Google Bookmark. Le but est simple pouvoir mettre de côté un

site Internet, un blog, un article ou un service que l’on trouve intéressant de manière

à pouvoir le communiquer et le retrouver plus tard. Cet utilisateur va imaginer la

même chose mais via Twitter en proposant un service, une information qu’il vient de

découvrir à sa communauté de Twitter.

Interroger la communauté : cet utilisateur dispose grâce à Twitter d’une plateforme

de diffusion rapide d’une question et donc potentiellement d’une réponse fournie en

retour vers une personne qui le suit. L’avantage avec Twitter est que l’on peut

interroger tout le monde en même temps.

Une fois avoir compris les profils des différentes utilisateurs, il convient d’étudier le

fonctionnement de Twitter.

Le fonctionnement de Twitter 1.6.2

Au premier abord, le site de micro-blogging peut s’avérer compliqué à utiliser, mais

avec un peu de patience et d’expérimentation nous pouvons devenir des utilisateurs

addicts du service.

L’inscription sur Twitter Simple et rapide, il suffit de renseigner un

nom, une adresse email valide et un mot

de passe. Le compte est immédiatement

créé, et par défaut le nom d’utilisateur est

celui que la marque a renseigné, lors de

l’inscription.

16 Bookmarking : c’est un système de marque page virtuel pour pouvoir par la suite y revenir sans

refaire une recherche via le moteur de recherche.

42

S’abonner aux comptes qui peuvent intéresser la marque Un fois le compte de la marque validé, Twitter suggère des comptes à suivre parmi

les plus populaires, en général ce sont des pages d’artistes qui ne sont pas trop

pertinent pour une marque de vêtements par exemple.

Mais la marque peut également faire une recherche par centre d’intérêt grâce au

moteur de rechercher propre à Twitter.

Il reste plus qu’à la marque à suivre un compte Twitter, cela signifie qu’elle verra

s’afficher tous les tweets de ce compte sur son fil d’actualité.

Il est important de suivre des personnes ou autres entreprises, car en ne suivant

personne la marque peut être perçue comme égoïste ou tout simplement comme un

spam qui ne cherche qu’à faire de la publicité.

La création des listes pour faciliter la lecture L’avantage de créer des listes Twitter est de pouvoir classer les tweets lorsque nous

suivons des profils ayant des thèmes différents. Cela facilite la lecture si par exemple

nous suivons en même temps l’actualité des jeux vidéo, et les logiciels informatiques.

La personnalisation d’une page Twitter Par défaut, twitter met à disposition d’un nouvel utilisateur, un avatar et un thème de

fond de base. Or, il est préférable pour une marque d’utiliser le logo comme avatar

et un fond aux couleurs qui correspondent à la charte graphique de celle-ci au risque

de passer pour un faux compte.

Les utilisateurs pourront plus facilement identifier et reconnaître la marque.

Faire grossir le nombre d’abonnements à la marque Pour acquérir de nouveaux followers, il faut dans un premier poster des tweets mais

aussi participer au réseau social. Les folowers d’une marque retweettent les

informations des tweets d’une marque à leurs followers, ce qui engendre petit à petit

un agrandissement des followers de la marque.

La marque qui reste ciblée sur des tweets qui peut l’intéresser rencontre de plus en

plus de Twittos qui tweets sur les mêmes sujets. Pour identifier les tweets

spécifiques à un domaine, la marque peut utiliser le principe du Hastag.

Le Hashtag pourrait se traduire par « attention mot clé ».

43

Voici un exemple pour illustrer le Hastag : nous voulons trouver des Twittos aussi fan

que nous de l’émission de M6 « Top chef », il nous suffit de taper #Topchef dans le

moteur de recherche Twitter, pour une séance de commentaires et/ou débriefing sur

les candidats et l’émission et il en est de même avec la politique

#electionpresidentielle2012.

Il n’y a aucune règle ni de code pour la création de Hastag, tout le monde peut créer

son Hastag que ce soit les marques ou les utilisateurs particuliers.

Remerciement envers la communauté de marque Les personnes qui retweetent une marque pour faire circuler l’information fait partie

de la règle du jeu. Cependant, la marque doit toujours remercier le retweet car c’est

un signe d’intéressement de la part de l’utilisateur.

De plus, mentionner (@Mention) un Twittos dans un tweet de la marque permet à

celle-ci de créer un dialogue mais aussi de faire partie d’un communauté bien

spécifique.

Le vendredi une petite coutume s’est instaurée sur twitter, avec le repère #FF alias

«Follow Friday ». Cette coutume permet aux twittos de recommander des utilisateurs

ou des marques. Si une marque est mentionnée dans un #FF, elle doit

impérativement remercier le twiitos.

Nous avons vu les différents usages et fonctionnement de Twitter pour une marque

mais une fois cette étape validée, les marques peuvent l’utiliser dans sa stratégie de

marque et l’utiliser comme un autre canal de communication.

44

Utiliser Twitter dans sa stratégie de marque 1.6.3

Etablir une stratégie marketing spécifique à Twitter 1.6.3.1

Pour réussir sur Twitter, les marques doivent suivre certaines étapes clés qui sont :

Etape 1 : Définir des objectifs clairs et précis Nombreuses sont les marques ou entreprises qui décident un jour d’utiliser une

nouvelle plateforme sociale sans avoir au préalable étudier les comportements de

leurs consommateurs. Or c’est la première chose à faire avant de se lancer dans

l’aventure.

Etape 2 : Définir une stratégie éditoriale Afin de commencer à générer des publications, la marque doit en amont définir le

type d’information qu’elle voudra diffuser au quotidien sur le compte Twitter.

Cela peut aller d’un simple tweet informationnel sur un nouveau produit comme un

tweet sur la vie de l’entreprise qui humanise la relation avec la communauté.

L’essentiel c’est que les publications doivent être pertinentes et intéressées la

communauté au risque de perdre des followers.

Etape 3 : Etre vu par sa communauté Un marque qui s’inscrit sur Twitter sans en informer sa communauté n’est d’aucune

utilité, d’une part car la marque aura investi du temps dans la création d’un compte et

d’autre part car le compte ne fonctionnera qu’au ralentit sans followers.

Pour éviter cette situation, la marque peut mettre tous les comptes Twitter qu’elle

possède sur son site web, son blog avec un lien qui redirigera la communauté vers

les comptes en question.

Cela permettra aux utilisateurs de trouver facilement la marque, mais aussi de

vérifier qu’il s’agit bien des comptes officiels de celle-ci.

45

Etape 4 : Humaniser le compte Twitter Il s’agit ici de personnaliser la page Twitter en adaptant l’identité visuelle de la

marque ou de l’entreprise. Mais surtout, la marque doit créer une véritable identité au

compte, elle peut demander à ses salariés de participer aux publications de Tweets

afin de donner une réelle personnalité au compte de la marque

Etape 5 : Calculer les retours Beaucoup d’entreprise se base sur le nombre de followers pour mesurer l’efficacité

d’une stratégie sur Twitter. La mesure des retours dépend de l’utilisation que la

marque fait de Twitter. Si elle utilise le site de micro-blogging pour générer du trafic

que le site web, il faut dans ce cas-là mesurer le taux de clics et de transformation.

Voici les cinq étapes qu’une marque doit définir avant de se lancer sur Twitter, car il

faut avoir la nécessité d’utiliser Twitter pour définir une véritable stratégie, l’objectif

n’est pas de faire comme les concurrents et implanter la marque sans connaître le

fonctionnement de la plateforme.

Twitter est un excellent outil de veille 1.6.3.2

Twitter est aussi un outil qui permet de mettre en place une veille. Il faudra pour cela

en amont que la marque prenne du temps pour mettre en place certains processus.

§ Identification des profils intéressants

Sur twitter il existe une multitude de profils qui parlent de tout et n’importe quoi. Pour

pouvoir faire le tri et sélectionner des personnes qui peuvent apporter une

information pertinente, il suffit d’utiliser le moteur de recherche propre à twitter.

Une fois cette rechercher effectuée, un tri doit être fait parmi la multitude de résultats,

c’est à la marque d’établir des critères qui permettront de sélectionner et identifier les

personnes influentes et pertinentes à suivre.

46

Il est également conseiller d’établir des listes pour pouvoir s’y retrouver plus

facilement dans le fil d’actualité d’un compte comme dit précédemment. Cela permet

de pouvoir classer les tweets lorsque la marque suit des profils ayant des thèmes

différents.

§ Réalisation d’un benchmark17 concurrentiel

Twitter permet également de voir ce que fait et dit les personnes ou entreprises d’un

même secteur d’activité. Pour ce faire, il suffit de réaliser le même procédé que

précédemment et ainsi voir les contenus des tweets des concurrents.

Les entreprises peuvent ainsi voir les réactions des internautes vis à vis des tweets

concurrents et l’adapter à sa propre stratégie pour évoluer dans l’utilisation de la

plateforme de micro-blogging.

Interagir en temps réel 1.6.3.3

Le temps aujourd’hui est un facteur qu’il ne faut en aucun cas négliger au risque de

se retrouver dans une situation délicate.

Lorsqu’un utilisateur pose une question à une entreprise ou une marque, il est

primordial d’y répondre dans l’heure qui suit, cela montre qu’il est écouté et que l’on

s’intéresse à lui.

De plus, si la réponse est rapide, il peut en parler autour de lui et créer du bouche à

oreille, et la marque gagne en légitimité.

Il est possible avec Twitter de créer un dialogue avec les internautes. Cela peut

passer à deux types de situations :

ü Un utilisateur peut mentionner le nom d’une marque avec le signe « @ » dans

un de ses tweets. Auquel cas, la marque sera averti en temps réel et pourra

répondre à l’utilisateur. Un dialogue pourra donc être créé et celui-ci sera

visible par toute la communauté de Twitter.

17 Un benckmark consiste à faire une étude de la concurrence

47

ü Un utilisateur peut envoyer un DM (direct message) qui est un message

envoyé en privé et visible seulement par la marque et l’expéditeur du

message. Dans ce cas-là, il convient pour la marque de répondre également

en suivant le même procédé à savoir le DM.

Dans les deux cas, il faut toujours rester à l’écoute et être réactif aux sollicitations

des utilisateurs, c’est la clé du succès de Twitter.

Conclusion sur les réseaux sociaux 1.7

Dans cette première partie, nous avons pu étudier l’histoire et les différents concepts

qui sont liés aux réseaux sociaux mais aussi les principaux fondements qui

construisent un réseau social.

Nous avons analysé par la suite les fonctionnalités et l’utilisation des entreprises ou

des marques de Facebook et Twitter. Bien entendu il existe une multitude de

réseaux sociaux plus précisément il en existe 159 qui va du plus généraliste au plus

spécifique. Cependant, il est plus pertinent d’étudier les deux plus importants d’un

point de vu mondial car c’est ici que les marques auront plus d’impact pour toucher

leur communauté.

Une fois avoir bien compris l’univers des réseaux sociaux, il convient de présenter

les stratégies CRM traditionnelles qui sont nécessaires pour répondre par la suite à

notre problématique de base qui est : Quel est l’impact des réseaux sociaux dans la

stratégie relation client des entreprises ?

48

Partie 2 : La stratégie relation client, un contrat relationnel

entre l’entreprise et ses clients

49

Introduction au CRM 2.1

La notion de gestion de la relation client est apparue dans les années 90, les

entreprises ont pris conscience progressivement de l’importance du client, mais cette

notion a été adoptée petit à petit.

Avant cette prise de conscience, les entreprises étaient plutôt orientées vers la vente

de produits sans prendre en compte les besoins réels des consommateurs afin de

générer un maximum de profit.

Cette orientation a été un succès pendant un temps, mais elle s’est vite essoufflé car

avec l’arrivée de l’hyperconsommation, il existait une multitude de produits, les

clients sont donc devenus plus exigeants et donc moins fidèles.

A être trop focalisées sur l’amélioration des produits, les entreprises ont totalement

oubliés la composante essentielle de leur fonds de commerce, LES CLIENTS.

Fort heureusement après cette prise de conscience collective, les entreprises se sont

réorientées vers leurs clients. Avec ce changement, le marketing a dû s’adapter et

de nouvelles méthodes ont été créés comme le marketing relationnel, le marketing

one to one mais surtout le CRM (Customer Relationship Management). Toutes ces

nouvelles méthodes ont un dénominateur commun : l’orientation client.

L’objectif principal d’une entreprise c’est sa pérennité et pour cela elle doit prendre

en compte les besoins de ses clients car c’est eux qui peuvent influer sur la

pérennité de celle-ci.

Le client est devenu la préoccupation principale du service marketing, cependant il

est primordial de distinguer chaque client en personnalisant sa relation avec lui.

Les entreprises sont donc passées d’une orientation produit à une orientation client.

50

Nous parlons également de « Permission Marketing » à l’opposé du marketing de

masse alias « Interruption Marketing » où la marque s’adresse à tous les clients

d’une seule et même voix. Les clients sont tous uniques, ils n’ont pas les mêmes

besoins, les mêmes habitudes ou les mêmes attentes.

Aujourd’hui, il est impossible de capter tous les signaux transmis par les marques car

le consommateur est soumis à plus de 2 000 messages publicitaires18 par jours.

Autant dire que beaucoup de message passent à la trappe, de plus le consommateur

ne sait plus où donner de la tête.

Pour appuyer cette surabondance de messages nous pouvons faire un petit retour

en arrière pour constater cette évolution publicitaire.

Il y a quelques décennies, il n’y avait que quelques grandes chaînes à la télévision.

Le consommateur n’avait face à lui qu’un choix limité. Le marketing avait trouvé la

bonne solution, inventer un bon produit, prévoir un budget conséquent de publicité à

la télé pour avoir la quasi-certitude que le consommateur soit susceptible d’acheter le

produit en question.

Nous pouvons dire que depuis l’arrivée de la publicité sur la télévision, les

spécialistes du marketing se limitent qu’à un seul type de publicité : l’Interruption

Marketing.

Pourquoi le terme d’Interruption Marketing ? Parce que toutes les publicités ont pour

principal objectif d’interrompre l’activité de l’individu pour susciter son intérêt et son

attention.

18 Selon une source du site http://www.definitions-marketing.com/Definition-Pression-publicitaire

51

L’Interruption Marketing est le moyen traditionnel d’attirer l’attention. Les marques

doivent capter l’attention des consommateurs pour parvenir à leur fin. Si la marque

n’interrompt pas le fil des idées du consommateur en s’immisçant dans son esprit

conscient ou inconscient, pour elle c’est l’échec.

Or, à mesure que le marché publicitaire s’encombre, il devient de plus en plus

difficile d'interrompre ce dernier.

Au lieu de continuer dans ce sens, une nouvelle notion est arrivée le permission

marketing qui permet de transmettre des messages publicitaires pertinents et

personnalisés tout en ayant le consentement du consommateur.

Bien sûr pour arriver à ce stade, il faut qu’une marque entre en relation avec le client

une première fois. Au départ la relation est timide et froide puis la marque doit inciter

le consommateur à accepter que celle-ci approfondisse cette relation via un

programme relationnel.

Nous allons étudier dans cette partie pourquoi est-il primordial pour une marque de

mettre en place un projet CRM aussi appelé politique relationnelle ?

La relation client, une dynamique d’entreprise 2.2

Le CRM19 est une notion primordiale dans les domaines du marketing car elle intègre

les besoins et les attentes des clients pour mieux le comprendre.

Des milliers d’articles, de brochures, de rapports, de conférences, des dizaines de

livres traitent du sujet. Une requête faite, en janvier 2012 sur le terme « CRM » dans

le moteur de recherche Google conduit ainsi au recensement de 156 millions de

résultats disponibles en ligne sur ce thème.

Le CRM au premier abord est souvent assimilé à un logiciel informatique pris en

charge par des sociétés de services informatiques et de producteurs de logiciels

comme Oracle par exemple et bien d’autres encore.

19 CRM ou Customer relationship management est un terme anglais pour dire Gestion de la relation

client

52

Pourtant cette approche technologique de la relation client n’est pas tout à fait fausse

car dans la gestion de la relation client, les entreprises utilisent des logiciels

cependant, avant d’utiliser les logiciels, il est primordial de prendre en compte les

besoins et attentes des consommateurs. A la base, le CRM sert à comprendre le

client pour ensuite faire remonter l’information via un logiciel. Les technologies sont

là pour appuyer, ce sont des outils complémentaires.

Dans cette partie nous allons identifier les enjeux du CRM et comprendre les apports

de la relation client pour les entreprises.

La gestion relationnelle d’une entreprise 2.2.1

Une politique relationnelle 2.2.1.1

Voici une définition intéressante de Julien Lévy, professeur à HEC sur le CRM : « La

politique relationnelle ou CRM est une stratégie et un processus organisationnel qui

visent à accroître le chiffre d’affaires et la rentabilité de l’entreprise en développant

une relation durable et cohérente avec des consommateurs clairement identifiés par

leur potentiel d’activité et donc de rentabilité. »

Pour bien comprendre cette définition, nous allons détailler les différents éléments

cités dans cette définition.

Un projet organisationnel 2.2.1.2

Un projet CRM nécessite de prime abord une cohérence d’un point de vue

organisationnel. En effet, il faut qu’il y ait une forte implication à la fois de la part des

dirigeants mais aussi une collaboration des différents services de l’entreprise.

Une politique relationnelle concerne la fonction marketing sous ses différents aspects

(chef de produit, marketing direct, promotion…), mais également la force de vente ou

le réseau de distribution, le service consommateur, la communication, le service

étude… c’est pour cela qu’il est important d’avoir une cohésion au sein de ses

services.

53

Pour mettre en place un projet CRM, de nombreuses difficultés organisationnelles

sont à surmonter notamment l’acquisition d’un savoir-faire spécifique, la formation

des collaborateurs, la mise en place de processus transversaux d’échange et de

coordination et enfin la mise à disposition de moyens techniques.

Pour faire face à ces difficultés, les dirigeants d’une entreprise doivent informer les

collaborateurs de cette nouvelle politique en présentant de manière précise et claire

les aboutissants du projet et les avantages de celui-ci. En cas de résistance de la

part du personnel, l’entreprise doit être à l’écoute de ces freins et concevoir des

outils facilement utilisables. Pour appréhender une telle réorientation, le budget de

formation des collaborateurs doit être pris en compte dès le départ dans l’enveloppe

globale du projet CRM.

L’accroissement du chiffre d’affaires et de la rentabilité 2.2.1.3

Une politique relationnelle doit avoir une double finalité, la satisfaction des clients

mais également accroître les ventes et donc les profits de l’entreprise.

Il faudra de ce fait toujours mettre en parallèle le coût des programmes et leur retour

sur investissement.

Mais avant tout projet, il convient de calculer de manière prévisionnelle la rentabilité

des investissements pour avoir une vision sur du long terme.

Une relation durable et cohérente 2.2.1.4

Contrairement à une approche transactionnelle classique, la politique relationnelle

s’inscrit dans une relation plus durable avec le client. Pour construire une relation

durable, l’entreprise doit créer des interactions qui doivent s’entendre sur du long

terme. Pour rappel, un projet CRM n’est pas une accumulation d’actions disparates

au contraire, il doit y avoir une certaine cohérence au niveau des actions mais aussi

au niveau des canaux utilisés de plus cette cohérence doit s’étendre dans le temps.

Pour créer une relation durable, il est primordial de pouvoir identifier les clients.

54

L’identification des clients 2.2.1.5

Une politique relationnelle ne peut exister sans identifier les clients. Dans cette

phase, l’entreprise doit distinguer l’activité actuelle et potentielle du client ce qui peut

être délicat, comme le proverbe dit « les apparences sont parfois trompeuses ».

Prenons un exemple d’un client bancaire, il peut être un « petit » client d’une banque

mais être client d’une multitude de banques et donc être un « gros » client potentiel.

Cette identification passe par des critères que la marque doit identifier et qui conduit

à un score potentiel.

En résumé, mettre en place une politique relationnelle nécessite un chantier

organisationnel où l’entreprise doit convaincre ses collaborateurs et les former à ce

changement. Cette projet doit être adopté et suivi par l’ensemble de l’entreprise afin

d’avoir une cohésion qui apparaîtra par la suite dans la relation avec le client.

Nous allons maintenant analyser les enjeux d’un tel projet.

Les enjeux d’une politique relationnelle 2.2.2

Le CRM répond à quatre préoccupations fondamentales : un meilleur service aux

clients, l’intégration multicanale, une meilleure compétitivité et l’accroissement de la

productivité.

Nous allons développer les différentes enjeux d’une politique relationnelle afin d’avoir

une vision plus précise de l’impact de celles-ci.

Offrir un meilleur service aux clients 2.2.2.1

Les clients attendent plus de services de la part des marques. L’information sur les

produits, le conseil, la facilitation des achats, l’automatisation, le service client sont

autant de services associés qui jouent un rôle important dans l’appréciation que

peuvent avoir les consommateurs sur l’entreprise.

55

Beaucoup de ces services sont adaptés à la situation de chaque client, c’est à dire

qu’ils sont personnalisés. L’entreprise pour approfondir cette personnalisation doit

établir une relation avec les clients, pour cela il faut collecter des informations

personnelles et interagir directement avec eux.

Pour offrir un meilleur service aux clients, le facteur clé de cette réussite est la

personnalisation de la relation afin que ces derniers se sentent reconnus. Pour

appuyer cette reconnaissance, l’entreprise doit intégrer une approche multicanale et

être à l’écoute de ses clients.

Une panoplie multicanale cohérente 2.2.2.2

Les entreprises étendent leurs modes de communication et de distribution auprès de

leurs clients. Toute une panoplie de canaux s’offre à elles : les points de ventes, les

salariés, les catalogues, les call centers, le web…

Cependant, plus les canaux de contacts avec les clients se multiplient, plus les

entreprises courent le risque d’une part d’additionner les coûts de chaque canal sans

tirer profit des synergies et d’autre part de manquer de cohérence dans le traitement

du client faute d’avoir une vision globale de celui-ci.

Par exemple, le service après-vente par le web ne communique pas forcément avec

le service après-vente téléphonique et vice versa.

Les clients aujourd’hui veulent avoir une expérience continue avec l’entreprise, ils ne

veulent pas avoir une relation avec le service après-vente, avec le conseiller

commercial, avec l’interface web comme avec autant d’entités différentes. Ils veulent

interagir avec la même entreprise, quel que soit le canal utilisé.

Mieux identifier les clients, conserver la mémoire des interactions avec eux, faire

partager cette connaissance entre les différents canaux, permettre au client

d’interagir de façon cohérente avec la marque à travers une pluralité de canaux, sont

autant d’enjeux qui deviennent ainsi une préoccupation réelle des entreprises. Mais

une fois cette pluralité acquise, l’entreprise peut potentiellement augmenter sa

compétitivité.

56

Une meilleure compétitivité face à la concurrence 2.2.2.3

Sauf accroissement de la demande sur des marchés saturés, l’acquisition de

nouveaux clients pour une entreprise passe par leur infidélité à une autre marque.

Traditionnellement, les parts de marché se construisaient par cet effet de flux, le but

des entreprises étant d’acquérir un maximum de clients en provenance des

concurrents.

Aujourd’hui, certaines entreprises se battent pour fidéliser leurs clients tandis que

d’autres mettent exclusivement l’accent sur l’acquisition au travers de politiques

marketing traditionnelles. Cette différence de vision, peut à terme poser de réelles

difficultés pour les entreprises uniquement orientées vers l’acquisition de

clientèle puisque plus leurs concurrents seront efficaces à fidéliser leurs clients, plus

elles auront du mal à attirer ces derniers vers leurs marques. La politique

relationnelle devient une arme concurrentielle. Pour illustrer cette arme

concurrentielle nous allons voir le cas des compagnies aériennes.

La clientèle d’affaires des compagnies aériennes est la cible privilégiée des

programmes de fidélisation car cette clientèle peut aisément comparer les avantages

des différentes compagnies. Une compagnie qui ne proposerait pas à sa clientèle

d’affaires un programme de fidélisation performant prendrait un énorme risque de

perdre des parts de marché.

Une politique relationnelle est une arme de compétitivité face à la concurrence sur un

marché saturé mais elle permet également un accroissement de la productivité.

57

L’accroissement de la productivité et la réduction des coûts 2.2.2.4

Il existe, dans la gestion de la relation avec les clients, de nombreuses tâches qui

peuvent être partiellement ou totalement automatisées, aussi bien en matière de

communication que de commercialisation. L’automatisation du service d’information

aux clients, du service après-vente, de la force de vente, des prises de commandes

peut conduire à des réductions de coût, c’est à dire à des gains de productivité que

recherchent constamment les entreprises.

Cette automatisation permet d’optimiser les dépenses allouées en marketing, c’est à

dire que l’information est centralisée et les marketeurs peuvent segmenter

précisément leurs actions marketing et donc moins dépenser de budget

qu’auparavant.

En résumé un projet CRM permet d’avoir un meilleur service client en personnalisant

la relation grâce aux informations collectées. Il permet de mémoriser les interactions

clients quel que soit le canal utilisé et donc d’avoir un programme de fidélisation

performant qui est un atout de taille sur un marché saturé.

Une politique relationnelle accroît la productivité en économisant la recherche

d’information client de la part des salariés car les informations sont centralisées et

donc de réduire par la suite les coûts marketing.

Une politique relationnelle se construit en cinq 2.2.3étapes

Une fois avoir compris les enjeux d’un projet CRM, il convient de voir la mise en

œuvre d’une politique relationnelle qui est un processus que nous pouvons

représenter par cinq étapes.

Avant d’étudier chaque étapes, il est important de rappeler qu’une entreprise doit en

amont définir des buts et des objectifs précis et mesurables pour pouvoir par la suite

évaluer le dispositif, cette définition est commune à tous les projets qu’entreprend

une organisation.

58

Partir à la chasse aux données 2.2.3.1

La première étape consiste à collecter des informations sur chaque client, plus

précisément sur les clients potentiels. Ces informations doivent pouvoir être

formalisées et intégrées dans une base de données afin que l’entreprise bénéficie

d’un mode de connaissance systématique et automatisé des clients.

Pour collecter des données, les sources d’information sont multiples : questionnaire,

force de vente, comptabilité, programme de fidélité, livraison, service après-vente,

call center, internet, courrier, bases de données externes.

Une fois que la collecte d’informations est faite, l’entreprise doit dans un deuxième

temps faire le tri dans la base de données.

Segmenter la base de données 2.2.3.2

La segmentation sur base de données consiste à regrouper les clients en fonction de

caractéristiques communes susceptibles d’affecter leur comportement.

L’entreprise peut ainsi segmenter les clients en fonction de l’importance de leurs

achats, du type de produits achetés, de leur centre d’intérêt exprimé…

Pour segmenter une base de données, les entreprises utilisent le système de scoring

qui consiste à attribuer des points en fonction de l’accumulation de critères. Bien

entendu, les critères sont définis au préalable par les entreprises, mais peuvent

changer d’une entreprise à une autre.

Une fois la collecte et la segmentation des données effectuées, les entreprises

doivent adapter leur communication en fonction des clients.

59

Adapter sa communication 2.2.3.3

L’identification et la segmentation des clients doivent conduire à adapter le service et

la communication vers les clients. Cette adaptation peut porter sur les offres, sur les

canaux de contact ou encore sur le contenu mais cette adaptation doit être

personnalisée pour rendre le client unique.

Le web par exemple est un canal particulièrement propice à la personnalisation de la

communication. Un site web peut en effet adapter, son contenu en fonction du profil

du client, reconnaître et accueillir un visiteur identifié, proposer des services liés à

leur profil tel que des recommandations personnalisées et enrichir progressivement

le profil de l’internaute.

Un bon exemple pour illustrer ces propos est le site e-commerce Amazon.

Lorsqu’un client qui possède un compte navigue sur le site et s’attarde sur certains

types de produits par exemple des livres de cuisine, Amazon met en place des

actions personnalisées. Il s’agit de mettre dans la barre des suggestions, des livres

en rapport avec la cuisine, des ustensiles de cuisine, des tabliers…

Pour chaque client, le site Amazone s’adapte aux besoins en fonction des

recherches antérieures.

Une fois avoir mis en place des actions de communication personnalisées,

l’entreprise doit créer une véritable relation et donc échanger avec les clients.

Interagir avec les clients 2.2.3.4

Les interactions résultent soit de campagnes organisées par l’entreprise, soit d’une

réponse aux sollicitations du client.

Dans le premier cas, l’entreprise postera un courrier, passera un appel téléphonique,

enverra un e-mail ou un message sms… pour faire une offre au client ou entretenir

une relation.

60

Dans le second cas, c’est le client qui sollicite l’entreprise en appelant un standard

téléphonique, en envoyant un courrier ou un e-mail, ou en se rendant dans un point

de vente.

Ces interactions sont autant d’opportunités pour nourrir la base de données

d’informations nouvelles sur le client ainsi que pour lui proposer une offre spécifique

Les campagnes à destination des clients doivent répondre à un plan d’action. Une

relation ne se construit pas au coup par coup, mais en fonction d’un planning qui est

adapté aux segments identifiés.

Une fois ces étapes misent en place, il ne reste plus qu’à évaluer le dispositif et

calculer sa rentabilité.

Évaluer le dispositif mis en place 2.2.3.5

La relation avec le client se construit dans le temps et s’enrichit à chaque interaction.

Les objectifs doivent être quantifiés pour pouvoir être évalué. Les indicateurs

peuvent prendre plusieurs formes : indices de satisfaction, taux d’attrition, chiffre

d’affaires par client, rentabilité par client, taux de transformation des courriers ou de

coupons, taux d’ouverture de newsletters.

Ces indicateurs vont permettre à l’entreprise de réajuster en fonction des résultats

obtenus les actions misent en place, si le taux de transformation des courriers est

faible, l’entreprise peut décider soit de modifier le contenu proposé au client soit

d’utiliser un autre canal. De plus, cette évaluation est primordiale dans l’avancement

du processus d’une politique relationnelle.

Cette politique relationnelle ne peut fonctionner sans un facteur : le client et plus

précisément la connaissance du client qui va permettre à l’entreprise de pouvoir

établir une véritable relation.

61

La clé de voute d’une politique relationnelle : la 2.2.4connaissance client

Nous avons vu précédemment que les entreprises ont la possibilité de remonter de

nombreuses informations sur leurs clients grâce à l’automatisation informatique.

Les informations émanent de différentes sources : ticket de caisse, questionnaire

d’une carte de fidélité, service client et bien d’autres encore.

Une fois que l’entreprise possède les données client, il faut analyser ces données

pour passer de l’information brute à la véritable connaissance des clients.

Pour cela, il existe des méthodes, des outils et des compétences en statistiques

notamment le Data mining 20 qui est un processus permettant de passer de

l’information brute à la connaissance client. Plus précisément ce processus permet

d’extraire des informations pertinentes à partir d’une masse d’informations présentes

dans la base de données clients.

Une mine d’or : les données relationnelles 2.2.4.1

Les bases de données des entreprises comprennent les informations qu’elles ont pu

récolter grâce à différentes sources, ces données sont les suivantes :

ü Les informations socio démographiques : le nom, l’adresse, la ville, le numéro

de téléphone et l’adresse email des clients.

ü Le segment : à quel segment le client appartient-il ? le segment est déterminé

par l’entreprise en fonction de critères qu’elle aura définit au préalable. C’est

essentiel de pouvoir segmenter la base de données afin que l’entreprise

puisse fournir une offre personnalisée aux clients.

ü Les préférences de canaux de communication : il s’agit ici de récolter la

préférence des canaux utilisés par les clients.

20 Data Mining : c’est l’exploration des données

62

ü L’historique des transactions : l’entreprise peut recenser le type de produit

acheté par le client, son moyen de paiement, son dernier achat, la fréquence

des ses achats.

ü L’historique des communications : L’entreprise doit impérativement garder une

trace écrite des échanges qui ont eu lieu avec les clients afin de pouvoir

mener un dialogue continu sans se répéter.

Ces données vont permettre à l’entreprise de créer et nouer des liens relationnels

avec ses clients. Etre capable d’obtenir ces données et les centralisées dans une

base de données peut être assimilé à un coffre-fort qui renferme une mine d’or pour

l’entreprise.

Bien entendu, les données relationnelles ne s’arrêtent pas aux données

d’identification et aux données de comportement. Il est également indispensable

d’obtenir des données sur la qualité de la relation entre le client et l’entreprise.

Pour cela, l’entreprise doit mesurer la satisfaction des clients pour analyser les

dysfonctionnements relationnels et améliorer par la suite cette relation.

Une fois que l’entreprise a récolté ses données, il convient de les transformer pour

comprendre et connaître le client.

Transformation des données en connaissance client 2.2.4.2

Les entreprises qui veulent connaître leurs clients et donc développer une relation

avec eux, doivent percevoir le client en tant qu’acheteur mais également en tant

qu’utilisateur. Récolter des données sur le client en tant qu’utilisateur peut

s’accompagner de coûts plus élevés. Les données sur le client en tant qu’acheteur

sont facilitées, l’entreprise y a accès grâce aux tickets de caisse, aux

questionnaires... alors que pour les données client perçues en tant qu’utilisateur, cela

passe souvent par des entreprises spécialisées comme Cartegie. Les données

utilisateurs sont plus précises et portent sur les valeurs et le style de vie des clients,

et ces données ne peuvent pas être récoltées par l’entreprise.

63

Grâce à la combinaison des données acheteurs et utilisateur, l’entreprise peut mieux

connaître ses clients et donc établir une relation de qualité sur du long terme.

L’entreprise doit multiplier les outils, les méthodes pour récolter un maximum

d’informations afin d’approfondir sa connaissance des clients. Nous verrons dans la

troisième partie que les réseaux sociaux sont des outils précieux pour compléter les

informations déjà acquises par la politique relationnelle.

Nous avons pu voir dans cette première partie qu’une politique relationnelle devait

être adoptée par les collaborateurs d’une entreprise et nous avons également étudié

les enjeux d’un projet CRM et les différentes étapes pour élaborer une stratégie

relationnelle. De plus, nous avons vu que la connaissance client était la clé de voûte

d’une politique relationnelle.

Maintenant, nous allons comprendre et analyser les différentes stratégies de

fidélisation.

A la conquête du Saint Graal : La fidélité 2.3

Comme nous avons pu le voir précédemment les clients sont de plus en plus

exigeants et n’hésitent plus à changer de marque quand ils sont insatisfaits. Il est

donc important d’adopter une stratégie de fidélisation performante. Mais avant nous

allons voir ce qu’est vraiment le terme de fidélité pour bien le comprendre et ensuite

nous étudierons les stratégies de fidélisation.

64

La fidélité : une valeur inestimable pour l’entreprise 2.3.1

La fidélité d’un consommateur peut être définie comme un comportement répétitif

d’achats de produits ou de services auprès d’une même marque. Dans une approche

de fidélité, le consommateur est plus ou moins attaché à une marque en particulier.

Les entreprise peuvent penser que plus un client est satisfait plus il sera fidèle, or la

satisfaction ne conduit pas nécessairement à la fidélité.

Même s’il est vrai qu’un client déçu par un produit ne rachètera pas le même produit,

il n’est cependant pas certain, qu’un client satisfait restera toujours un client fidèle.

Plusieurs facteurs expliquent ce raisonnement :

Ø Le premier facteur est celui des sollicitations : comme nous l’avons vu, les

consommateurs sont soumis à une multitude d’informations publicitaires,

celui-ci peut donc être tenter d’aller voir la marque concurrente même s’il est

satisfait du produit.

Ø Le deuxième facteur est le changement : les consommateurs veulent de

temps en temps changer de marque ou de produit. Ce n’est pas pour autant

qu’il n’est pas satisfait du produit initial, c’est juste pour tester et « changer

d’air »

Ø Le troisième facteur est l’émotion : le comportement d’un consommateur peut

être dicté par l’émotion. Si un produit déclenche chez lui une émotion, il sera

tenté d’acheter le produit qu’il n’a pas l’habitude de prendre.

Une fois que l’entreprise a compris que la satisfaction n’est pas synonyme de fidélité,

elle doit tout mettre en œuvre pour proposer des actions et des outils afin de

conserver ses clients.

65

L’importance de la fidélité 2.3.2

Comme nous le savons, les clients sont devenus volatiles, exigeants et n’hésitent

plus à « changer de marque comme de chemise ». Mais pour une entreprise la

fidélité est importante car la survie, la croissance et la rentabilité dépendent de son

aptitude à les conserver c’est à dire à les fidéliser.

Plusieurs raisons peuvent expliquer l’importance de la fidélité pour une entreprise. La

première raison est qu’il est moins coûteux pour une entreprise de fidéliser plutôt que

d’acquérir un nouveau client. L’acquisition d’un nouveau client est un véritable

investissement alors que fidéliser un client certes coûte de

l’argent mais représente un investissement moindre

contrairement au coût d’acquisition.

De plus un client fidèle est une source beaucoup plus

rentable qu’un client occasionnel. Plus le client a une

relation durable avec l’entreprise, plus celui-ci sera

susceptible d’augmenter son panier moyen au fur et à

mesure de cette relation.

Les clients fidèles deviennent les prescripteurs de l’entreprise et génèrent du bouche

à oreille autour de lui. Un client fidèle en parle spontanément à ses amis, sa famille,

ses collègues et sans le vouloir il fait la promotion à la place de l’entreprise. Cette

promotion indirecte est beaucoup plus puissante que celle de l’entreprise car le client

est désintéressé et donc plus crédible.

Les clients fidèles d’une entreprise peuvent être placés dans le bilan financier, dans

la partie actif sous le capital, car c’est le capital humain qui permet qu’une entreprise

soit pérenne. Pour transformer un client en client fidèle, il convient de mettre en

place une stratégie de fidélisation.

66

La stratégie de fidélisation 2.3.3

Pour mener à bien une stratégie de fidélisation, il est important de suivre certains

principes directeurs pour ensuite concevoir un programme de fidélité.

Ø L’engagement du consommateur

L’entreprise doit favoriser l’engagement de ses clients. Il ne s’agit pas juste de

pousser le consommateur à acheter via un programme de fidélisation mais de créer

un lien émotionnel entre le client et l’entreprise, c’est la clé de réussite.

Ce lien émotionnel peut se créer grâce aux interactions positives répétées entre la

marque et le client.

Ø Une relation gagnant/gagnant

Grâce aux bases de données, les entreprise peuvent créer des programmes de

fidélisation qui offrent de véritables récompenses aux consommateurs sans pour

autant qu’ils engendrent un gros coût pour l’entreprise. Il n’est pas nécessaire de

proposer à chaque fois des réductions mais d’offrir une véritable relation.

Prenons un exemple pour bien comprendre la relation gagnante-gagnante.

Une entreprise qui vend des vêtements en ligne peut récolter des informations sur

les clients sans nécessairement offrir une récompense pécuniaire mais un autre

genre de récompense : l’écoute.

Si un client achète régulièrement des vêtements sur le site, l’entreprise peut de

temps en temps appeler ce client pour savoir s’il est satisfait des prestations et

connaître ce qu’il aimerait voir être amélioré dans le service.

Dans ce cas-là, l’entreprise récupère des informations précieuses et le client est

satisfait car son avis a été pris en compte, il se sent privilégié. C’est donc une

relation gagnante gagnante sans nécessairement dépenser beaucoup d’argent.

67

Ø Les récompenses émotionnelles

Les récompenses ne doivent pas être considérées comme une carotte mais comme

un remerciement de la part de l’entreprise. Il ne s’agit pas de dire aux clients d’une

entreprise, si vous achetez ça il y aura un cadeau à la clé, au contraire il faut que ces

récompenses soient spontanées pour étonner le client.

Si un client est fidèle il faut le remercier par des petites attentions, il peut s’agir de

cadeaux mais aussi de services rendus.

Par exemple, beaucoup de marque envoie des bons de réductions pour

l’anniversaire d’un client, celui-ci n’y fait même plus attention car il sait très bien qu’à

chaque anniversaire il a droit à -30%.

Pourquoi ne pas changer les choses et au lieu du bon de réduction, ne pas lui offrir

un vrai cadeau comme un pull, une chemise car la marque sait le style de vêtement

qu’achète ce client si on reprend l’exemple du site de vente en ligne de vêtements.

Ø Les récompenses uniques

Quoi de plus pire pour une entreprise d’être banale dans son programme de

fidélisation, d’une part parce qu’elle investit de l’argent perdu et d’autre part elle ne

retiendra pas l’attention de ses clients et donc ils seront tentés d’aller voir ailleurs.

Un programme de fidélisation doit jouer la carte de la différenciation vis à vis des

autres. Trop de programmes aujourd’hui sont d’ordre monétaire, l’entreprise doit

proposer un programme avec une expérience unique. Il peut s’agir d’inviter les

clients à des évènements exclusifs, qu’ils se sentent VIP.

Ø La technologie aux services de la fidélisation

Les programmes de fidélisations peuvent désormais surfer sur le mobile grâce

notamment à des applications mobiles dédiées.

Par exemple, une entreprise bordelaise Snapp a développé une application

« FidMe » qui dématérialise les cartes de fidélité sur mobile.

68

L’entreprise doit bien prendre en compte ces différents principes pour exceller dans

sa stratégie de fidélisation et pouvoir concevoir un programme de fidélisation digne

de ce nom.

Elaboration d’un programme de fidélisation 2.3.4

Pour concevoir un programme de fidélisation performant, l’entreprise doit suivre cinq

grandes étapes. Pour rappel un programme de fidélisation fait partie de la politique

relationnelle, plus précisément un programme permet de récolter des informations

mais aussi de faire en sorte que le client reste fidèle à l’entreprise ou à la marque.

ü Définition des objectifs

L’entreprise qui veut mettre en place un programme de fidélisation doit au préalable

savoir les objectifs d’une telle procédure. Un programme de fidélité nécessite un

investissement, il est donc important de savoir l’objectif qu’il va remplir. L’entreprise

doit pouvoir également mesurer ces objectifs.

Les objectifs peuvent être de différente nature : augmenter le panier moyen, favoriser

le trafic en point de vente… Chaque objectif suppose des programmes différents.

ü Compréhension des clients

Chaque personne est différente, les clients d’une entreprise sont aussi distincts et

leurs besoins diffèrent. Des clients voudront des réductions, d’autre préfèreront une

qualité de service ou voudront connaître en avant-première les nouveautés de

l’entreprise. Une marque ou une entreprise doit impérativement comprendre et

connaître les différentes attentes de leurs clients pour mettre en place un programme

de fidélité sur mesure.

69

ü Segmentation des clients

L’étape précédente permet à l’entreprise de comprendre les attentes des clients et

donc de pouvoir les segmenter. Ainsi la marque ou l’entreprise pourra cibler les

messages aux bonnes personnes. Ça ne sert à rien d’offrir un bon de réduction aux

personnes qui préfèrent des invitations aux avants premières produits, c’est même

une perte financière pour l’entreprise.

ü Choix des outils

Une fois la segmentation effectuée, l’entreprise devra choisir les outils les mieux

adaptés en fonction des attentes clients. Nous verrons dans la partie suivante les

différents types outils existants pour un programme de fidélité.

ü Mesure des retours

Cette étape consiste à analyser et calculer les retours vis à vis des actions mises en

place. Ces retours peuvent être de différentes forme en fonction de l’objectif définit

dans un premier temps. Cette analyse va permettre à l’entreprise de réajuster son

programme afin de toujours être en adéquation avec les attentes de ses clients.

Une entreprise doit absolument suivre ces différentes étapes au risque de perdre de

l’argent et des clients.

Comme dis précédemment nous allons maintenant faire un focus sur les outils que

peuvent utiliser les entreprises dans leur programme de fidélité.

70

La boîte à outils de la fidélisation 2.3.5

Les outils sont des éléments essentiels dans l’élaboration d’un programme de

fidélité, c’est eux qui vont créer le lien relationnel entre l’entreprise et la marque.

Le premier outil est la lettre d’information ou « consumer magazines ». Ils sont

généralement envoyés par les marques soit tous les mois notamment pour les

newsletters soit tous les trimestres.

Fnac utilise cet outil avec ses adhérents, la marque envoie chaque mois un

magazine avec les nouveautés, les évènements à venir. C’est plutôt un outil

informatif.

Autre outils les coupons, la majeur partie du temps les coupons sont donnés avec le

ticket de caisse et propose des bons de réductions sur un produit. Nous pouvons

également les retrouver sur le point de vente comme l’enseigne Etam qui propose

lors du lancement de la nouvelle collection, un coupon de réduction.

Le troisième outil est le programme a points qui consiste à cumuler des points en vue

de gagner des cadeaux ou des réductions sur un prochain produit. La Mie Câline

utilise le programme à point avec ses clients, au bout de dix achats, le client a le droit

à une pâtisserie gratuite par exemple.

Un autre outil bien connu des consommateurs est la carte de fidélité, cet outil

reprend le même principe qu’un programme à point cependant la carte de fidélité va

plus loin en offrant des privilèges aux clients.

Prenons un exemple avec Minelli qui vend des chaussures. Avant chaque lancement

des soldes, la marque de chaussure invite ses clientes fidèles à prendre un petit

déjeuner en petit comité et elles bénéficient des prix attractifs.

Dernier outil : le club qui est réservé généralement aux meilleurs clients, l’objectif du

club est de valoriser le client et récupérer un maximum d’information afin de

renforcer le lien relationnel. Le club est le meilleur outil pour récolter des informations

car les clients n’ont pas de peine à divulguer certaines informations du moment qu’ils

sont satisfaits.

71

Le but de tous ces outils est créer et renforcer les liens entre le client et l’entreprise :

la fidélisation s’inscrit dans le relationnel.

Mise en situation : étude de cas 2.4

Quoi de mieux qu’une étude de cas pour mettre en pratique ce que nous avons pu

voir dans cette partie. Pour cela, nous allons étudier la marque Nespresso qui

excelle au niveau de leur politique relationnelle.

Nespresso met un point d’honneur sur la qualité de relation avec ses clients.

Les objectifs relationnels de Nespresso sont que la marque a une véritable volonté

de mettre le client au cœur du système et d’apporter une vraie qualité de service au

client.

Pour répondre à ces objectifs, la marque a mis en place un excellent dispositif

relationnel :

ü Accueil en boutique

Une véritable démarche d'accueil, scénarisée travaillée et active pour placer le client

sur un piédestal, rendre son expérience en magasin unique. Formation des

employés axée sur la relation avec le client. Le client est accompagné et conseillé

tout au long de son processus d'achat. Des espaces exclusifs où les clients peuvent

déguster des cafés pour découvrir les nouveautés et bénéficier des conseils et avis

des vendeurs qui sont à leur disposition.

ü L'e-mailing

Pour établir une véritable relation sur du long terme avec le client, Nespresso

n'inonde pas les boites mails de ses clients. La fréquence d'envoi est mensuelle, le

but de ces campagnes est informatif, sur la vie de l'entreprise, ses engagements afin

de montrer au client qu'il a une place importante dans l'entreprise. L'e-mailing est

utilisé pour maintenir la relation avec le client et pour favoriser la fidélisation.

72

ü Le club

Le club a été créé pour offrir un service exclusif et personnalisé aux clients. Une

façon pour Nespresso de préserver une relation de qualité exceptionnelle avec eux.

Les membres du club sont traités comme des personnes appartenant à un cercle

privé, et permet des avantages (mailings personnalisés, magazines haut de gamme,

offres exclusives, séries limitées).

Le club favorise le parrainage qui est un moyen de recrutement essentiel pour la

marque.

De plus, sur le site, une conseillère est mise à disposition pour aider le futur membre

du club dans sa démarche d’acquisition de la carte.

Le club, un outil puissant pour collecter les informations et ainsi établir des profils

clients.

ü Service client téléphonique

Le centre de la relation client permet d'être plus proche et à l'écoute de ses clients, il

permet d'obtenir rapidement une réponse aux différentes questions/problématiques.

Ce service client est un moteur de la fidélisation. A lui tout seul, il représente 18%

des ventes de la marque.

ü SAV irréprochable

En cas de panne de machine, un service logistique est déployé pour enlever,

remplacer la machine en attendant la réparation. Une fois la réparation effectuée, ce

même service rapporte directement chez vous la machine.

ü Courrier

Nespresso envoie des petits cadeaux à ses clients, tels que des chocolats, avec

comme but la fidélisation.

73

ü Site web

La marque a constaté que les ventes se faisaient majoritairement sur le web, celui-ci

est donc devenu le premier outil CRM. La première étape : attirer les internautes vers

le site web de l'entreprise. Pour cela il faut un bon référencement, la présence de

l’adresse du site sur publicité télévisé. Une fois sur le site, il faut inciter le visiteur à

découvrir le site et lui faire passer une commande. Pour cela, la marque a investi

dans un système qui permet d'analyser le comportement des clients pour ensuite

personnaliser le contenu. Ce système décode les intentions des visiteurs sur la base

des mots clés utilisés en amont dans le moteur de recherche, il prend en compte les

intentions d'achats lors des visites, il étudie l'emplacement physique de l'utilisateur

qui est derrière l'écran quand il visite le site de Nespresso.

Nespresso utilise une multitude d’outils pour fidéliser ses clients. Grâce à ce

dispositif les échanges entre la marque et ses adeptes sont toujours très

personnalisés et donc de qualité d’un point de vue relationnelle.

Ce qui a fait la différence c’est la création d’un club par la marque qui est une mine

d’or informationnelle et permet par la suite de comprendre les besoins de ses clients

et donc d’adapter leurs actions de communication et de fidélisations.

Résultats de ce dispositif relationnel

La filiale de Nestlé remporte le Trophée Qualiweb/Stratégies de la relation client en

ligne en 2010. En effet, il a obtenu l’excellent score de 96 sur 100. Cette stratégie

relationnelle permet une satisfaction optimale des clients de la marque. Ces clients

satisfaits ramènent de nouveaux clients. En effet, plus de 50% des nouveaux

membres du Club ont découvert Nespresso grâce aux clients existants. En 8 ans, le

nombre de membres du Club est passé de 600 000 à plus de 6 millions. Rien qu'en

2008, la marque a accueilli 2,2 millions de nouveaux membres.

74

Conclusion sur le CRM 2.5

Dans cette partie, nous avons pu comprendre pourquoi il était primordial pour une

entreprise de mettre en place un projet CRM afin de pouvoir mettre en place une

politique relationnelle. Pour cela, l’entreprise doit collecter des données à partir de

différentes sources, segmenter ces données pour ensuite comprendre les attentes

de ses clients et adapter sa communication. Pour établir une politique relationnelle et

rendre un client fidèle, il faut également mettre en place une stratégie de fidélisation

qui passe par un programme de fidélisation et par des outils spécifiques.

L’objectif de toute entreprise c’est la pérennité et pour cela elle doit être à l’écoute de

chaque client pour établir une relation hyper personnalisée.

Cependant les actions menées par une entreprise dans un programme de fidélité

classique à ses limites, car une carte de fidélité ou une lettre d’information ne peut

pas établir de feedbacks de la part du consommateur.

Mais heureusement que les réseaux sociaux permettent ce retour et peuvent créer

des conversations à double sens.

Nous allons donc voir dans la dernière partie que cette politique relationnelle s’étend

sur les réseaux sociaux, appelé en marketing le Social CRM. Ce dernier ne va pas

remplacer le CRM traditionnel mais c’est un processus complémentaire permettant

d’aller encore plus loin dans la relation avec le client.

75

Partie 3 : Social CRM la relation client à l’ère du Web

2.0

76

Introduction au social CRM 3.1

Le monde digital du web a à peine 20 ans et pourtant il a transformé et continue de

transformer radicalement le comportement d’achat des clients ainsi que leur

expérience vis à vis des marques.

Les nouvelles technologies digitales offrent davantage de possibilités aux

consommateurs qui se montrent de plus en plus exigeants.

Il en est de même pour la gestion de la relation client qui évolue également, poussée

par les réseaux sociaux. Les enjeux sont importants, mais les outils sont encore en

cours de maturation. L’objectif est d’enrichir les profils des clients par leurs actions

sur les réseaux sociaux. Et ceci pour mieux échanger avec eux et pour être en

capacité de leur proposer des offres plus adaptées et moins intrusives.

Dans cette partie nous allons étudier, ce qu’est véritablement le Social CRM avec

ses notions clés et les enjeux. Puis nous allons voir que le Social CRM induit des

bouleversements dans les modes de communication et que pour réussir une

stratégie Social CRM, il faut impérativement connaître socialement les clients pour

adopter une approche multicanale.

Nous verrons dans la dernière partie qu’il est possible de fidéliser les clients grâce

aux réseaux sociaux à travers des cas concrets.

77

Le Social CRM une réalité d’aujourd’hui 3.2

La gestion sociale de la relation client 3.2.1

L’explosion des réseaux sociaux et la transformation du consommateur en

consomm’acteur a changé la donne dans les rapports qu’entretiennent les marques

avec les consommateurs.

Dans ce cas précis, cela a changé la manière des marques a s’adresser aux

internautes.

Ce consomm’acteur n’a désormais plus aucune gêne à utiliser les réseaux sociaux

pour déclarer son opinion sur une marque ou une entreprise. Cette prise de parole

« publique » peut avoir des répercussions sur les décisions d’achat de son cercle

d’influence sociale sans que les entreprises puisse la contrôler.

Ce constat de perte de contrôle rend nécessaire une transformation des marques et

des entreprises afin de rester en contact avec ses clients.

Les marques présentes sur les réseaux sociaux, offrent une opportunité de point

d’accès pour les clients, qui eux n’hésitent plus à interpeller la marque afin d’être

entendu et de faire savoir leur avis ou opinions.

On peut croire que l’écart d’évolution est mince pour les entreprises car elles doivent

faire face à une évolution beaucoup plus rapide que celle de la relation client

traditionnelle.

Cependant, cette évolution offre des opportunités, grâce aux réseaux sociaux, les

marques peuvent disposer d’informations plus précises, mieux segmenter leurs

clients en suivant leur influence propre et donc établir une véritable relation client de

qualité et surtout elles peuvent exploiter le principe de viralité qu’offrent les réseaux

sociaux.

Faire face aux bouleversements rapides des réseaux sociaux et transformer cette

perte de contrôle en opportunité impose une remise en question des entreprises afin

d’être armées pour cette nouvelle révolution, celle du Social CRM.

78

Le Social CRM, une véritable philosophie 3.2.1.1

De nos jours, de plus en plus d’entreprise se positionnent sur ce nouveau concept de

Social CRM. Mais avant d’aller plus loin il convient de définir le plus précisément

possible ce qu’est réellement le Social CRM.

Selon Paul Greenberg21 : « Le Social CRM est une philosophie mais aussi une

stratégie d’entreprise reposant sur une plateforme technologique, des règles, des

processus et des caractéristiques sociales. Son objectif est de se concentrer sur

l’engagement avec les consommateurs au travers de conversation collaborative, afin

de créer des bénéfices mutuels dans un environnement de confiance et de

transparence.

On peut également définir le Social CRM comme la réponse de l’entreprise ou de la

marque à la prise de pouvoir du consomm’acteur sur la conversation. »

Dans la définition de Paul Greenberg, il est important de retenir le terme

d’engagement, plus précisément de créer de l’engagement avec le consommateur.

En marketing nous appelons ce concept l’engagement marketing, cela va bien au-

delà d’une simple transmission d’information de la part d’une entreprise ou d’une

marque.

L’engagement marketing représente l’ensemble des interactions qu’il peut y avoir

entre un internaute et une marque.

Comme nous l’avons constaté, la donne a changé ! Plus question de considérer le

consommateur comme un être passif qui est exposé aux différents messages de

marque. Aujourd’hui, le marketing vise à rendre le consommateur consomm’acteur

pour qu’il engage de lui-même une relation avec la marque.

Rappelons le, il a désormais la possibilité d’organiser l’information en fonction de sa

pertinence, de retravailler cette information, de créer de l’information (UGC22), de

commenter l’information, de relayer l’information à son cercle d’influence social.

21 Paul Greenberg est le créateur du concept de social CRM, c’est aussi l’auteur du livre « The speed

of light » Célèbre citation « Paul Greenberg est au CRM ce que Robert Parker est au vin de

Bordeaux » 22 UGC : User Generated Content, c’est le consommateur peut créer du contenu sur une marque ou

un produit sans l’accord au préalable de la marque ou de l’entreprise.

79

Ce bouleversement comportemental impose aux entreprises de repenser la manière

d’aborder le consomm’acteur. Il convient de chercher à engager une véritable

relation qui soit la plus individuelle et personnalisée possible.

Il existe différentes formes d’interactions que les entreprises peuvent rechercher à

créer à travers leurs contenus Web à savoir :

La lecture d’un contenu : c’est la toute première forme d’interaction. Dans ce cas,

l’engagement est assez réduit mais c’est un bon début car la marque a réussie à

susciter la curiosité de l’internaute.

Le partage de contenu : c’est une interaction simplifiée car ici l’internaute n’a juste

qu’à cliquer sur le bouton « partager » (exemple avec le bouton de Facebook et

Twitter). Cependant, s’il partage ce contenu c’est que l’internaute l’a trouvé pertinent

et intéressant et veut le faire savoir à sa communauté propre. Il cherche peut être a

créer un dialogue avec sa communauté autour de ce contenu.

Amorcer une conversation : l’engagement commence à être important car

l’internaute prend de son temps pour engager une conversation avec ses amis

(Facebook) ou ses Followers (Twitter). Il est donc important dans cette situation de

mettre en place une veille pour écouter ce qu’il se dit sur toile afin que la marque

puisse réagir.

Critiquer un contenu : l’internaute va se donner la peine de critiquer ouvertement

les contenus ou les produits d’une marque non plus via ses amis mais directement

sur le site ou blog de la marque.

L’engagement est assez élevé car l’internaute cherche à engager une relation directe

avec la marque et faire partager son mécontentement.

Créer du contenu (UGC) : dans cette forme d’interaction, l’engagement est au

sommet car cela demande un gros effort de la part de l’internaute. La création de

contenu peut aller de la rédaction d’un article de blog à la co-conception d’un produit

en collaboration avec la marque.

80

Dans tous les cas, la marque ou l’entreprise doit être présente et être à l’écoute des

consomm’acteurs.

L’entreprise qui veut réussir sa stratégie Social CRM doit en amont se poser les

bonnes questions car cela aura un impact au niveau organisationnel, technologique,

humain mais aussi d’un point de vue financier.

Comme toute stratégie, il n’y a pas de place à l’improvisation, il convient donc de

mettre en place des processus et des règles pour le Social CRM.

Avoir une page Facebook ou un compte Twitter dans un esprit de communication

pure et dur ou pour faire comme les concurrents n’est pas dans l’objectif de la

relation client sociale.

Le principal objectif du Social CRM, c’est de placer le client au centre de la stratégie

de l’entreprise ou de la marque. En marketing nous appelons ça le customer

centricity.

Le client devient central 3.2.1.2

Nous pouvons croire que la différence entre le CRM traditionnel et le Social CRM ce

sont les réseaux sociaux, mais pas du tout.

La véritable différence entre les deux c’est que le Social CRM place le client au

centre de la stratégie de l’entreprise en utilisant pour cela les réseaux sociaux afin de

développer une véritable relation de confiance avec les consommateurs.

Nous ne parlons plus seulement de la simple notion de fidélité qui s’effectue via un

marketing plus transactionnel mais bien d’un changement de direction, les

entreprises doivent être plus focalisées autour de l’engagement de la marque envers

les clients, de la participation des internautes et de la création de contenus.

Certaines entreprises pensent que proposer des bons de réductions ou des

promotions via les réseaux sociaux c’est du Social CRM. Or elles se trompent, ce

procédé est l’équivalent du CRM traditionnel adapté aux plateformes

communautaires.

81

A contrario, lorsqu’une marque fait participer l’internaute dans son processus

décisionnel via des opérations de crowdsourcing23, c’est du Social CRM.

Dans le cas d’une action de Social CRM, l’objectif premier est de développer une

relation de proximité entre l’entreprise et les internautes grâce aux réseaux sociaux

qui sont des outils plus ciblés.

Le Social CRM ne se résume pas à appliquer les processus CRM dits standards de

service client aux réseaux sociaux. Il s’agit de revoir les processus dans leur

globalité.

Pour appuyer ces propos, nous allons analyser le service client traditionnel d’orange.

Cependant, le consomm’acteur est à la recherche d’un discours plus authentique qui

est à l’opposé d’un discours officiel que nous avons pu voir avec l’exemple d’Orange.

Les entreprises doivent donc s’adapter à ce bouleversement conversationnel, et

adapter leur ton et leur discours.

23 Le crowdsourcing c’est la co-création de masse, une marque peut faire appel à sa communauté

pour créer un produit

Le service client traditionnel d’Orange

Dans le service client d’Orange, le canal le plus utilisé est le téléphone. Pour

cela, les salariés doivent respecter un script d’appel permettant de pouvoir

maîtriser le temps et de répondre au problème qui est posé assez

rapidement. De plus, ils peuvent proposer aux clients des services

supplémentaires correspondant aux besoins du client.

Dans cette situation, le service client est officiel, c’est à dire que le discours

est massifié.

82

Les réseaux sociaux fonctionnent avec des codes et une façon de communiquer qui

est totalement différentes des autres canaux traditionnels. Pour une entreprise, ne

pas se rendre compte de cette différence peut être fatale si elle veut s’engager dans

une démarche Social CRM.

La démarche Social CRM s’établit sur du long terme, c’est une pratique qui doit être

menée quotidiennement par l’entreprise. Cette démarche ne doit pas être considérée

comme une campagne ponctuelle de marketing mais bien comme des actions qui

s’inscrivent sur la durée.

Il est primordial pour une entreprise ou une marque, de trouver un équilibre entre le

CRM et le Social CRM. Pour bien comprendre le processus du Social CRM,

quelques notions clés doivent être prises en compte par les entreprises.

Les cinq notions clés du Social CRM 3.2.2

Pour qu’une entreprise puisse mettre en place une stratégie Social CRM, il convient

de prendre en compte les différents fondements qui caractérisent celle-ci.

La réciprocité : une relation qui se veut à double sens 3.2.2.1

Le CRM traditionnel est une démarche marketing qui est basée sur une relation

unidirectionnelle. Dans cette optique, la marque va vers le client ou prospect mais

aucun n’échange se produit.

Le Social CRM introduit la notion de réciprocité, une fois que la marque est prête à

créer de l’engagement avec le consommateur et que celui-ci est prêt à entrer dans la

conversation, une véritable relation s’établit. Le consommateur peut ainsi dialoguer

avec la marque, partager ses suggestions pour alimenter la créativité des produits ou

services, mais en retour le consommateur attend qu’il soit remercié à sa juste valeur.

La marque peut en réponse de cet engagement de la part du consommateur, l’inviter

à un évènement, lui offrir en avant-première un nouveau produit et bien d’autres

choses encore.

Le Social CRM s’inscrit dans une relation donnant donnant et donc de réciprocité.

83

La réactivité : un facteur clé de succès 3.2.2.2

Les réseaux sociaux offrent plus de liberté aux internautes et ils n’hésitent plus à

diffuser de l’information que l’on soit un dimanche ou un jour férié.

Autre facteur à prendre en compte c’est la vitesse de propagation d’une information

qui peut varier en fonction du caractère de celle-ci : elle peut être négative par

exemple et dans ce cas l’information va circuler très rapidement.

C’est pour cela que la réactivité d’une marque sur les réseaux sociaux doit être plus

forte que sur les canaux traditionnels. Les internautes ne veulent pas attendre pour

avoir une réponse de la part d’une marque, ils veulent l’information le plus

rapidement possible.

Pour une marque, il est donc capital d’instaurer un Social CRM qui dans un premier

temps va détecter toutes situations qui peuvent conduire à un phénomène de viralité

négatif afin de réagir le plus rapidement possible.

Le but de ce procédé est d’éviter les polémiques, il faut donc traiter les situations de

crise dès leur naissance.

La cohérence : créer des effets de synergies 3.2.2.3

Les différentes actions menées sur les réseaux sociaux doivent être cohérentes

entre elles mais elles doivent l’être également avec les autres canaux de la relation

client afin d’obtenir des effets de synergie entre la stratégie on line et off line.

Pour cela, il convient d’avoir une bonne compréhension des besoins et des codes de

la communauté pour ensuite choisir une méthode de traitement des contacts

adéquate. Il faut également qu’il y est au sein de l’entreprise c’est à dire en interne,

une très bonne circulation des informations.

Cette circulation informationnelle est primordiale pour que le discours soit cohérent et

adapter à la situation d’un client précis.

84

La transparence : le meilleur moyen d’établir la confiance 3.2.2.4

Personne n’est parfait et les internautes ont bien conscience de cela. Les marques

doivent éviter de cacher et de vouloir enfouir leurs fautes, ou leurs maladresses sur

la toile. Pour rappel, le web est public et les internautes ont accès à une multitude

d’informations, ils voient tout.

Inutile donc pour une marque de nier un problème si celui-ci a déjà fait le tour des

réseaux sociaux.

La meilleure solution est d’avouer un certain disfonctionnement et trouver une

solution pour y remédier. Les internautes sont prêt à pardonner une faute si

seulement la marque reconnaît son erreur.

L’engagement est aussi organisationnel 3.2.2.5

Nous allons aborder la notion d’engagement mais cette fois-ci dans une démarche

d’entreprise.

Dans le Social CRM, l’engagement passe également par les salariés, c’est une

affaire d’êtres humains.

L’adhésion des salariés d’une marque à la démarche de Social CRM est

indispensable : c’est eux qu’il faut convaincre en premier lieux car ils sont

directement concernés par cette démarche. L’entreprise devra donc exposer les

enjeux du Social CRM que nous verrons dans la prochaine partie.

Tout d’abord ce sont les premiers vecteurs de communication, c’est eux les

représentants de l’entreprise, ce sont les personnes les plus à même à répondre aux

différentes interrogations des consommateurs. De plus, eux aussi sont concernés

par les réseaux sociaux qu’ils utilisent également pour communiquer au sein de leur

sphère sociale.

Pour bien les intégrer à cette nouvelle démarche, cela nécessite une certaine

pédagogie, de l’information mais surtout une formation.

85

Pour les actions concrètes réalisées sur les réseaux sociaux, comme la veille, le

repérage de prospects et la réponse à des réclamations, les salariés qui sont en

contact direct avec les clients semblent les mieux placés.

De plus, la culture de l’entreprise est déjà encrée dans l’esprit de ces salariés, et ils

ont une certaine expérience de la relation client. Ils sont donc plus enclins à gérer les

situations délicates.

Cependant, même si ces salariés sont les mieux placés, il ne faut pas pour autant

négliger les autres, l’engagement de l’entreprise dans cette démarche de Social

CRM doit être également relayé à tous les niveaux hiérarchiques.

Une démarche de Social CRM a plus de chance de réussir si plusieurs personnes de

différents services s’en occupent. Il est nécessaire d’instaurer un dialogue et de

l’interaction entre la direction, le service RH, le service marketing et communication

sinon chaque service s’occupera d’une action en particulier dans son coin et cette

désorganisation et la non communication de certaines données à d’autres services

risque de lasser le client et donc de le perdre.

La transversalité est indispensable à la réussite d’une démarche de Social CRM.

Pour que l’adoption des salariés aux processus Social CRM soit une réussite,

l’entreprise devra présenter les enjeux d’une telle stratégie.

Les enjeux du Social CRM 3.2.3

La notion de Social CRM est apparue afin de répondre aux différents comportements

qu’adoptent aujourd’hui les consomm’acteurs.

Comme nous l’avons dit précédemment, la démarche de Social CRM place le

consommateur au centre de la stratégie d’entreprise en utilisant les réseaux sociaux

comme vecteur de cette nouvelle approche.

C’est donc une nouvelle forme de fidélité qui passe non plus via les actions de

marketing traditionnel mais par la création d’une véritable relation et conversation qui

repose sur quatre éléments : l’engagement, la conversation, la participation et la

diffusion de contenu.

Tout l’enjeu pour une entreprise ici est de recréer une relation dans cet écosystème

propre aux consomm’acteurs et ainsi faire partie de la discussion pour être proactif.

86

L’impact du principe de viralité sur le Social CRM 3.2.3.1

Les réseaux sociaux permettent aux internautes de s’exprimer librement, de

participer à une conversation sans forcément connaître les personnes. La voix des

internautes est complétement libérée du discours commercial et uniforme de la

marque.

Les différents liens entre les consommateurs sont devenus puissants grâce aux

réseaux sociaux.

Selon une étude 24 , 78% des internautes déclarent avoir confiance dans les

recommandations de leurs pairs sur les réseaux sociaux.

Les consommateurs sont pour beaucoup influencés par l’avis d’un de leur confrère

pour les aider dans leur décision d’achat.

Ils n’hésitent plus à s’approprier et à utiliser les réseaux sociaux pour se renseigner,

exprimer et étendre leur opinion négative ou positive à leur sphère sociale.

Ce changement radical de canaux d’interaction avec la clientèle doit être vu comme

une opportunité pour les entreprises, comme une occasion d’approfondir et de

renforcer la relation entre les clients et l’entreprise.

Grâce aux réseaux sociaux, les entreprises peuvent désormais récolter des

informations beaucoup plus riches et précises qu’auparavant.

De plus, l’effet de viralité qu’engendrent les réseaux sociaux peut être une véritable

opportunité surtout en cas de bon traitement des insatisfactions des clients.

Pour bien comprendre l’opportunité de cet effet viral, nous allons analyser deux

situations complétement opposées.

Dans la première situation, une entreprise ne prend pas en compte les questions ou

les insatisfactions des clients. Or les autres internautes peuvent voir la non-

communication de l’entreprise et la non prise en charge du client.

Ce délaissement peut provoquer un effet de viralité négatif, et les internautes vont se

à leur tour délaisser la marque. En marketing, nous appelons cela une accélération

de l’attrition25.

24 Etude de Nielson Trust and Advertising Global Report de 2011 25 L’attrition signifie la perte de client

87

Dans la seconde situation, l’entreprise va réagir d’une marnière complétement

différente. Elle va aider le client insatisfait en lui apportant une réponse rapide et

correspondant à ses attentes. Une relation conversationnelle a été mise en place

entre les deux parties.

Cette situation a l’effet inverse que la précédente, les internautes peuvent avoir

accès à ce dialogue qui peut également les intéresser, cela peut donc inciter les

clients qui étaient insatisfaits à redevenir des clients satisfaits.

Il est important de rappeler qu’un client insatisfait en parle à 3 000 autres clients et

qu’un client satisfait en parle à 3 amis.

Il est préférable de satisfaire un client plutôt que générer 3000 clients mécontents.

De plus, les réseaux sociaux permettent de faire remonter les appréciations positives

des clients, qui ne sont pas remontées par un canal traditionnel type téléphonique.

Les entreprises doivent écouter ce qui ce dit sur les réseaux sociaux afin de détecter

d’éventuelles insatisfactions et les traiter le plus rapidement possible. La viralité des

actions de Social CRM peut inciter d’autres consommateurs à adhérer à la marque

ou à l’entreprise.

Le Social CRM : un outil de conquête 3.2.3.2

Les réseaux sociaux permettent également aux marques de communiquer sur le

lancement d’un nouveau produit, sur un jeu concours ou sur un événement.

Les internautes sont d’excellents relais d’informations auprès de leur communauté,

et peuvent diffuser les informations émanant d’une marque.

Avant l’arrivée des réseaux sociaux, les marques mettaient en place des campagnes

de marketing viral où les entreprises n’avaient aucune visibilité sur la manière dont

elles se propageaient, c’était comme jeter une bouteille à la mer.

Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, les entreprises peuvent suivre précisément ce

qui se passe grâce aux citations (@), aux retweets (RT), aux likes , aux partages..

88

De plus, quand une marque a identifié un influenceur26, elle peut lui transmettre

l’information et donc bénéficier d’un bouche à oreille et toucher plus précisément une

cible spécifique.

Nous pouvons également mesurer les effets de ce bouche à oreille grâce à des outils

de social monitoring comme par exemple « Hootsuit » qui permet de suivre en temps

réel ce qui se dit d’une marque sur les réseaux sociaux.

Les influenceurs sont d’excellents leviers pour le Social CRM, ils sont les vecteurs de

propagation de l’information.

Les enjeux du Social CRM pour une entreprise sont importants et doivent être pris en

considération. Non seulement le Social CRM offre l’opportunité aux entreprises de

remonter des informations précises et pertinentes mais aussi c’est également un outil

de conquête à ne pas négliger.

Nous allons maintenant voir que le Social CRM bouleverse également les modes de

communication.

Le Social CRM : un impératif de demain pour les 3.3entreprises

Un bouleversement des modes de communication à 3.3.1

La mutation des modes de communication 3.3.1.1

Depuis l’arrivée des réseaux sociaux, les consommateurs changent de

comportement en matière d’achat. Il n’est plus rare de voir un consommateur

consulter le web pour voir les caractéristiques et les avis d’un produit, de passer en

boutique pour observer le produit « In Real Life »27 et plus tard dans la journée,

commander le produit sur le web.

26 Influenceur est une personne qui peut influencer une communauté de part son statut et son

exposition médiatique. 27 « In Real Life », c’est passer du virtuel au réel

89

Acheter est devenu aujourd’hui un comportement cross-canal 28 pour les

consommateurs.

Le processus d’achat des clients a évolué, les modes de communication doivent

également changer pour s’adapter à ces bouleversements.

Le canal le plus utilisé pour rester en relation avec le consommateur est l’e-mail,

cependant, l’approche traditionnelle via l’e-mail ne permet pas de créer une véritable

relation durable surtout avec un consommateur qui est cross-canal.

Il est désormais primordial de faire évoluer certaines pratiques dites traditionnelles

en passant du marketing traditionnel vers un marketing qui passe par le dialogue, qui

est centré sur le client. Place maintenant au marketing de conversation et de

l’interaction.

Place au marketing conversationnel et interactif 3.3.1.2

Les entreprises s’intéressent trop souvent en premier lieux au choix du canal en lui-

même pour transmettre une information et délaissent ainsi les besoins et les

préférences du client. Il faut garder en tête que ce qui est important n’est pas le

media mais le client. Le parcours client 29 compte davantage que le type de canal

utilisé. Le client est cross-canal, il utilise donc plusieurs canaux en même temps.

L’entreprise doit analyser le parcours qu’utilise un client pour lui transmettre le

message au bon moment via le bon canal. En utilisant cette stratégie, le message

aura plus d’impact et de pertinence pour le consommateur.

On peut comparer ce bouleversement à Copernic qui a découvert que la terre n’était

pas au centre de l’univers alors qu’avant cette découverte nous étions persuadés du

contraire.

28 Cross canal, c’est la distribution d’un produit via plusieurs canaux 29 Nous verrons plus en détail dans une prochaine partie le parcours client

90

Il en est de même avec le marketing traditionnel, les marketeurs étaient persuadés

que les campagnes, le choix des medias étaient le centre de leur univers.

Or aujourd’hui, le centre de l’univers du marketing c’est le client et le prospect

multicanal.

Pour satisfaire les besoins et les préférences d’un client qui est cross-canal, le

marketing d’une entreprise doit opter une stratégie accès sur la conversation avec

les consommateurs. Pour cela, il convient d’avoir une approche plus personnalisée,

plus segmentée.

Les réseaux sociaux sont un levier pour le marketing conversationnel. Cette

approche permet d’optimiser la manière de communiquer pour une entreprise, mais

pour établir une relation conversationnelle l’entreprise doit approfondir la

connaissance de ses clients.

La connaissance sociale du client 3.3.2

Le social CRM demande également aux entreprises de regarder sous un autre angle

la relation client. Pour mener une stratégie relationnelle de qualité et durable dans le

temps, il est impératif pour une marque de connaître ses clients. C’est la base de

toute relation client.

La connaissance client est un facteur clé de succès essentiel de la relation client. Or

les entreprises pensaient que ce domaine était arrivé à maturité.

Pourtant, avec les réseaux sociaux, une opportunité sans précédent se présente

pour remonter de nombreuses informations supplémentaires. Toutefois, les

entreprises font face aux politiques en matière de propriété des données qui sont

souvent restrictives.

91

Face à cette restriction, plusieurs solutions s’offrent aux entreprises pour contourner

cette difficulté.

En premier lieu, la mise en place d’espaces dédiés pour les entreprises permet de

collecter de l’information que l’entreprise est en droit d’utiliser à son propre bénéfice.

Ainsi, l’exploitation des données des forums de discussion, des blogs, d’espace

LinkedIn, ou même d’Applications Facebook, reste possible.

De plus, l’entreprise peut analyser le parcours client afin de comprendre la démarche

d’un client et ainsi récolter des informations légales. Avant même de récolter les

informations sur les clients, il convient d’analyser le parcours client pour comprendre

sa démarche et ses comportements.

Suivre à la trace le client : Le parcours client 3.3.2.1

Le parcours client peut être définit comme un enchainement d’interactions entre

l’entreprise et le client via différents canaux dont l’objectif principal est de satisfaire

un besoin, une attente, une question.

En résumé, le parcours client permet de définir la vie du client au sein de l’entreprise.

Finalement, le processus global Parcours Clients est une multitude de parcours,

attachés à une offre, qui se définit et se décline selon plusieurs critères (types de

clients, canal de contact, fonctions concernées, motifs des interactions avec les

clients,...).

L’entreprise doit parvenir à identifier ces parcours clients afin de satisfaire le client

dans un premier temps et le fidéliser dans un deuxième temps. De plus, en formulant

le parcours client, l’entreprise peut repérer les points sensibles et mettre en œuvre

des actions pour pallier à un problème.

92

Avant toute décision d’achat, le consommateur va dans un premier temps demander

l’avis ses proches (famille et amis) et pour compléter va se rendre sur les réseaux

sociaux pour regarder les commentaires d’autres personnes afin de se faire une idée

plus large sur le produit.

Une fois cette démarche remplit, le consommateur a le choix entre plusieurs points

de contact pour acheter le produit, soit sur le web, soit en boutique ou par d’autres

moyens. Rappelons-nous que le client d’aujourd’hui est cross canal.

Cependant ce parcours s’étend bien au-delà de l’acte d’achat, il prend également

compte l’après-vente.

Cette analyse doit être effectuée en amont par l’entreprise afin de bien cerner ses

consommateurs. Pour aller plus loin dans la connaissance sociale du client nous

allons voir qu’il est possible de personnaliser la relation sans forcément connaître le

client.

93

Le web tracking : personnaliser sans connaître les clients 3.3.2.2

Le Web tracking permet de retracer la visite d’un internaute sur le site d’une marque.

Ce traçage va de la source d’entrée (moteur de recherche, bandeau publicitaire)

jusqu’à la sortie de l’internaute.

C’est un excellent outil permettant d’obtenir les statistiques générales d’un site mais

aussi cela permet de réagir en fonction du comportement du visiteur.

Les données émanant du Web tracking sont retransmises dans une base de

données pour ensuite être segmentées et utilisées dans un dispositif de

communication ultra personnalisé.

Le meilleur moyen de comprendre le Web tracking c’est de l’étudier au travers d’un

cas avec Amazon qui est un site de e-commerce.

Lorsqu’un internaute se rend sur Amazon et se connecte à son compte

préalablement créé, le dispositif de Web tracking se met en place, analyse et

enregistre toute la navigation.

Par exemple, si le client sélectionne un livre et l’ajoute à son panier mais au dernier

moment se rétracte, Amazon enregistre l’action et prépare son dispositif de

communication.

Quelques jours après la visite du site, le client reçoit dans sa boite mail, un e-mail

d’Amazon avec pour message, la gratuité des frais de port afin d’inciter le

consommateur à passer à l’acte d’achat.

De plus, lors de la non visite d’un client depuis plus d’un mois, le site envoi un e-mail

pour s’assurer de la satisfaction du dernier achat.

94

Ce dispositif permet de mieux cibler les besoins des consommateurs et donc

d’apporter une communication adéquate.

Une fois avoir bien pris connaissance des besoins et attentes du client, il convient à

l’entreprise d’adopter une approche multicanale dans sa stratégie Social CRM.

Une approche multicanale 3.3.3

Comme nous l’avons dit précédemment, le client est cross canal. Il a recours à une

multitude de canaux que l’entreprise peut maintenant identifier grâce à la

formalisation du parcours client. L’approche multicanale consiste pour une entreprise

à adapter leurs canaux en fonction des attentes et besoins des clients.

L’utilisation des canaux digitaux aux côtés des canaux traditionnels, montre une

certaine modernité et peut jouer un rôle déterminant dans l’adhésion des

consommateurs.

95

Cette nouvelle approche via les canaux digitaux permet d’attirer de nouveaux clients,

car l’entreprise peut proposer des actions personnalisées et établir un contact avec

une autre approche.

De plus en plus d’entreprise font apparaître à la fin d’un spot TV le lien de leur page

fan Facebook pour encourager les consommateurs à se rendre sur celle-ci. Si le

contenu proposé intéresse les consommateurs, ils peuvent s’abonner à la

Newsletter30, en contrepartie pour remercier l’engagement du consommateur, la

marque peut envoyer une remise de 15% sur le prochain achat via le site web.

Pour inciter les consommateurs à venir en magasin pour générer du trafic, la marque

peut envoyer un sms avec une offre d’achat lorsque celui-ci passe non loin de la

boutique.

Ces différentes situations énoncées précédemment montrent comment toucher le

consommateur d’aujourd’hui en utilisant le bon canal au bon moment.

Les consommateurs veulent pouvoir accéder aux informations quel que soit le

moment. Ils deviennent de plus en plus exigeants et pointilleux sur la qualité de

services, ils ont le choix et n’hésitent plus à passer d’un canal à un autre.

La marque doit impérativement analyser les canaux utilisés via le parcours client afin

de toucher les clients d’une manière personnalisée.

L’approche multicanale est un incontournable de la relation client et oblige les

entreprises à revoir entièrement leur gestion clientèle.

Pour ce faire, les entreprises doivent s’adapter et utiliser de nouveaux canaux

comme les réseaux sociaux et le mobile.

Le dialogue entre les marques/entreprises s’étend bien au-delà des approches dites

physique, les entreprises doivent être rapidement et facilement disponibles pour être

à l’écoute et répondre aux demandes

Qui dit multicanal, dit aussi multiplication des points de contacts : réseaux sociaux,

Smartphones, boutique, tablettes ce qui entraine une multiplication des formats des

messages qui seront différents en fonction du canal utilisé.

30 Une Newsletter est une lettre d’information qui est envoyée sous formant digital

96

Par exemple sur les Smartphones, le message est géolocalisé, il est transmis

seulement lorsque le consommateur le décide.

Afin d’éviter que cette multiplication des points de contacts ne deviennent saturée

par des messages, les entreprises doivent impérativement utilisées d’une manière

pertinente les données déjà acquises pour adresser des messages personnalisés et

surtout de les envoyer au moment opportun.

Les données récoltées par l’entreprise grâce aux newsletters, carte de fidélité, jeux

concours… sont traitées par des outils CRM qui sont de plus en plus performants.

Cette avancée technologique des outils utilisés permet d’avoir un contenu

personnalisé mais également de diffuser des informations de manière automatique

qui se perfectionne de plus en plus.

Le « trigger marketing » est une pratique qui permet de déclencher une action

lorsqu’un client entreprend une action bien spécifique. Par exemple avec le site

Amazon, si un client n’est pas venu sur le site depuis plus d’un mois, un e-mail est

automatiquement envoyé pour déclencher l’acte d’achat du consommateur.

Le trigger marketing c’est littéralement le marketing du déclenchement.

Ces pratiques de trigger marketing se sont développées et affinées avec l’arrivée du

web et des réseaux sociaux.

Dorénavant, le trigger marketing permet aux entreprises de programmer et

automatiser des messages personnalisés en fonction de différents critères : sexe,

âge, processus d’achat, dernier achat, fréquence de visite…

Avec ce type, d’outil les opportunités de personnalisation sont multiples grâce à la

capacité d’analyse et de ciblage, le trigger marketing adresse aux clients le bon

message, au bon moment sur le bon support.

Pour bien intégrer cette évolution des modes de communication et d’interaction, les

entreprises doivent revoir intégralement leurs méthodes et outils de connaissance

client et de CRM.

Une fois ces changements effectués, l’entreprise doit toujours rester en alerte car les

technologies et les usages ne cessent d’évoluer au jour le jour.

97

Le challenge des entreprises est désormais d’exceller dans la gestion de ces

interactions clients pour cela elle doit intégrer cette approche multicanal dans l’ADN

de l’entreprise.

En résumé, pour établir une stratégie Social CRM, l’entreprise doit dans un premier

temps connaitre le plus précisément possible ses clients notamment grâce à

l’identification du parcours client. Dans un deuxième temps, elle doit mettre en place

une approche multicanale pour pouvoir communiquer au bon moment via le bon

canal.

Nous allons voir dans la prochaine partie comment les entreprises peuvent mener

des actions de fidélisation et de relation avec les internautes via les réseaux sociaux.

Relation 2.0 : prolonger le lien relationnel sur les 3.4réseaux sociaux.

Cette partie est essentiellement constituée de cas pratiques pour mieux comprendre

les usages de la relation client à l’ère du 2.0. Dans un premier temps, nous verrons

qu’une marque peut intégrer ses clients dans le processus décisionnel, puis nous

verrons qu’il est possible de mettre en place un service client sur les réseaux sociaux

notamment sur Twitter.

Fidéliser en impliquant le client via les réseaux 3.4.1sociaux

Comme nous l’avons vu précédemment, le marketing doit être interactif et privilégier

le client qui doit être au centre de la stratégie de l’entreprise.

Le meilleur moyen de faire acheter les produits d’une marque, c’est de faire

participer et adhérer les consommateurs qui sont directement touchés.

Pour cela, les marques doivent intégrer le client dans son processus décisionnel qui

va de la conception d’un produit jusqu'au service après-vente.

98

Phase de conception: en impliquant le consommateur dans cette phase, celui-ci aura

le sentiment d’être entendu par la marque. Cela peut aller du choix du packaging

jusqu’à la personnalisation d’un produit. Ce qui marche le plus en général, c’est la

personnalisation, le client a l’impression d’être unique car c’est le seul à avoir ce

produit.

Aujourd’hui d’autres marques comme NIKE surfent sur cette tendance dont les

consommateurs sont très friands.

Phase de communication : les consommateurs peuvent dans cette phase, sans le

savoir, participer à la communication d’une entreprise. Il s’agit ici d’inciter au partage

d’une expérience produit à travers les réseaux sociaux.

DELL, le précurseur de la personnalisation

Le précurseur dans le domaine de la personnalisation c’est l’entreprise

DELL, qui permet aux internautes de choisir eux même les composants qui

seront intégrer par la suite à l’ordinateur. De plus il est également possible de

choisir le dessin, les couleurs de la coque de l’ordinateur

La personnalisation permet au client de se sentir unique et de bénéficier d’un

service privilégié.

99

Phase de Feedback : cette phase concerne le Social CRM. Lorsque l’internaute

achète un produit, il peut d’une part partager cette expérience comme nous avons pu

le voir dans la phase de communication mais d’autre part il peut donner son avis sur

d’éventuelles améliorations. C’est une véritable mine d’or informationnelle pour le

Social CRM de remonter ces informations.

L’objectif de ces différentes phases est d’établir une relation sur du long terme avec

les consommateurs en les intégrant dans le processus décisionnel.

La Redoute : un partage d’expérience produit

Le site propose à ses clients, visiteurs de pouvoir demander l’avis de ses

amis sur un vêtement avant de l’acheter. Sur la page descriptive du produit,

les icônes Facebook et Twitter sont présents, le client n’a plus qu’à cliquer

sur le réseau social choisit pour faire partager et avoir l’avis de sa

communauté.

Sans le savoir, le client a fait de la communication en partageant un

vêtement de la marque sur sa page Facebook et son comte Twitter.

100

Il existe d’autre manière d’impliquer le client à travers les réseaux sociaux, nous

allons voir le cas de Vitaminwater qui est une marque de boissons composées d’eau

de source vitaminée.

La marque utilise une application Facebook pour faire participer ses internautes à la

création du parfum et du packaging de son futur produit.

Cette technique est appelée de crowdsourcing31, et permet de faire appel à une

communauté pour créer un produit comme dans le cas de Vitaminwater.

L’objectif de cette application et de ce dispositif est de toucher une cible jeune (15-25

ans) et de concevoir un produit destiné à plaire grâce à la co-création des

consommateurs.

Voici à quoi ressemble l’application une fois que le consommateur y accède via

Facebook.

31 Co-création de masse

101

Le dispositif mis en place est composé de trois phases de crowdsourcing : Dans un premier temps l’internaute doit choisir un parfum parmi plusieurs options

(pomme, pêche, mangue…) Afin que le parfum soit retenu dans le top 10 des

ingrédients finaux, l’internaute doit le recommander à un maximum d'amis et publier

son choix sur son mur.

Dans un deuxième temps, les internautes doivent concevoir le packaging de la

bouteille à savoir l’apparence, le texte de présentation et même ma couleur de

l’étiquette. Les internautes peuvent également faire appel à trois de leurs amis pour

les aider dans la création.

Le packaging gagnant est désigné par un jury d’expert afin de garantir la qualité du

produit final.

Dans la dernière phase, les internautes ont la possibilité de donner un nom au

produit et l’internaute qui trouve le meilleur nom gagne 5 000 $.

102

Résultats du dispositif

Une augmentation de 174% du nombre de fans, actuellement la

page dénombre plus de 3 000 000 de fans.

Plus de 40 000 recettes ont été proposées par les internautes et 10

000 votes. En moyenne les internautes ont passée 7 minutes sur

l’application.

La boisson final qui a été choisie et au goût cerise noire et citron et

elle a été surnommée « Connect » du fait que son processus

d’élaboration a été exclusivement sociale.

La nouvelle bouteille a d’abord été commercialisée aux Etats-Unis

mais elle est maintenant disponible en France.

Le cas Vitaminwater montre bien que les clients n’attendent que ça, participer au

processus décisionnel d’une entreprise ou d’une marque. D’une part l’entreprise créé

de la viralité et donc attire de nouveaux clients et d’autre part elle met en place une

véritable relation avec les internautes via une action de crowdsourcing.

Nous allons voir qu’une entreprise peut installer son service sur les réseaux sociaux

et plus précisément sur Twitter.

Un service client à l’ère 2.0 3.4.2

Nous allons voir qu’il est possible avec les réseaux sociaux de mettre en place un

service client. Pour cela, nous allons étudier le cas de Best Buy qui utilise Twitter

comme plateforme de relation client.

BestBuy est un équivalent de Darty en France et a fait de son

service client l’un de ses atouts. Depuis juin 2009, Best Buy

gère une partie des retours clients depuis leur compte Twitter

via @twelpforce.

103

Les objectifs de ce service client sont multiples, cela permet de :

Ø Mettre en place un dispositif de veille, d’écoute clients et favoriser

l’émergence d’idées.

Ø Créer une communauté et la centraliser sur un support dédié

Ø Connecter les clients et les employés

Ø Gérer l'insatisfaction des clients du service après-vente sur la toile

La création d'un compte Twitter @twelpforce permet de contrer la mauvaise

réputation du service après-vente de Best Buy sur le web. Ce compte permet à la

marque de créer une véritable discussion avec ses clients.

De plus, Best Buy a décidé d’impliquer plus de 2 000 de ses salariés bénévoles dans

la gestion du compte Twitter. Pour les guider, les employés ont dû suivre une

formation et possède des Ipads et des Iphones pour être tout le temps à l’écoute de

leurs clients.

Pour simplifier le travail des salariés en charge du compte Twitter, une plateforme de

centralisation des tweets a été mise en place http://www.bbyfeed.com/

104

La marque veut favoriser l'interaction entre les employés et

les clients. Les salariés répondent aux problématiques des

clients instantanément. La communauté est ainsi animée

par les salariés de Best Buy. Les vendeurs bénévoles sont

identifiables en magasin grâce à leurs badges comme vous

pouvez le voir.

Résultats de ce service client sur Twitter

Le fil de nouvelles Twitter @Twelpforce dénombre maintenant plus de 44 000

adeptes et le nombre moyen de questions est de 100 à 125 par jour. Ce dispositif a

accentué la confiance des clients à l'égard de Best Buy car ce compte Twitter est

une véritable valeur ajoutée à la fois pour Best Buy mais aussi pour les clients qui

ont la réponse à leurs questions instantanément

Mettre en place un service client sur Twitter ou un autre réseau social nécessite en

priorité l’implication des salariés car ce sont eux les plus à même de répondre aux

questions des clients. Ce dispositif nécessite un investissement dans la mise en

place de formation, d’outils pour les salariés mais sur du long terme cela rapporte

beaucoup plus comme la fidélité des clients et la confiance qu’ils peuvent avoir dans

la marque.

105

Conclusion

Les réseaux sociaux occupent donc une place de plus en plus importante

dans la stratégie de la relation client des marques. Les entreprises doivent

impérativement intégrer cette mutation afin de garder le contrôle de sa E-réputation.

Avec les réseaux sociaux, les consommateurs ont de nouveaux comportements, ils

peuvent publier des contenus, s’exprimer plus librement, et même parfois critiquer.

Les internautes n’hésitent plus à échanger leur expérience client sur la toile. De plus,

les consommateurs sont de plus en plus friands des produits uniques et

personnalisés, ils veulent être au centre de l’attention, c’est un fait indéniable.

Pour répondre à cette tendance, le social CRM permet d’enrichir l’information déjà

acquise par les entreprises en y ajoutant des critères plus pertinents et approfondis

permettant d’offrir aux consommateurs des produits et services de qualité en

répondant à leurs besoins.

Le Social CRM prend en compte le consommateur en lui offrant la possibilité d’être

intégré dans les différentes étapes de décision et de création comme avec l’exemple

de Vitaminwater, qui fait appel à sa communauté sur Facebook pour choisir un

nouveau parfum pour sa boisson.

Cette démarche a un double avantage, le premier celui de créer un lien avec sa

communauté, de jouer sur la proximité, de créer un dialogue, et le second celui de la

fidélité qui devient aujourd’hui difficile avec des consommateurs volatiles.

Ces changements rendus possible par les technologies offrent aux consommateurs

une possibilité d’action plus poussée que dans les années précédentes.

Cette révolution passe par une transformation de l’entreprise à l’épreuve des réseaux

sociaux.

106

L’entreprise d’aujourd’hui doit être hyper-connectée, ouverte à ses

collaborateurs et vers ses clients afin de décupler sa capacité à innover et à se

développer.

Les entreprises doivent voir ce changement comme une opportunité de créer de

nouvelles relations qui seront plus riches, elles passeront d’une logique purement

transactionnelle à une logique relationnelle et conversationnelle. Le petit plus que les

marques peuvent apporter à cette nouvelle relation est la mise en place de

processus qui permet de créer une expérience unique entre la marque et le client.

Même si les marques perdent en contrôle, elles peuvent, grâce au Social CRM,

gagner en qualité relationnelle.

Pour parvenir à cela, l’entreprise doit se remettre en question, notamment sur les

métiers du Marketing, des ventes et de la relation client car ce sont les premiers

touchés par la révolution digitale. Les entreprises devront prendre en compte la

mutation des technologies dans le domaine du CRM car le Social CRM implique de

nouvelles stratégies comme la veille des réseaux sociaux, la mise en place d’un

véritable engagement sur les médias sociaux.

Il est important de ne pas négliger les employés dans cette mutation, qui eux aussi

peuvent devenir sociaux et être intégrés dans le processus Social CRM

Le social CRM permet de combler le fossé qu’il peut y avoir entre les

consommateurs et les entreprises. Aujourd’hui, le client doit être considéré par les

entreprises comme un partenaire et non plus comme une personne qui achète un

produit et repart chez lui.

Les entreprises doivent toujours garder en tête que le consommateur est l’élément

central qu’il faut écouter attentivement afin d’être en adéquation avec celui-ci.

Le Social CRM vient enrichir le CRM classique d’une dimension plus

conversationnelle et participative.

107

Bibliographie CRM, les clés de la réussite par Pierre Alard et Pierre-Arnaud Guggémos aux éditions d’Organisation CRM at the speed of light par Paul Greenberg aux éditions 4th Revised edition Communicator par Marie-Hélène Westphalen aux éditions Dunod Facebook, Twitter et les autres par Chritine Balagué et David Fayon aux éditions Pearson Gestion de la relation client par E. Peelen, F. Jallat, E. Stevens & P. Volle aux éditions Pearson Internet MArketing 2011 par J. Jouffroy, G. Ber & M. Tissier aux éditions ebg Le marketing 3.0 par Samuel Mayol aux éditions Dunod Le marketing participatif 2.0 par Ronan Divard aux éditions Dunod Les 7 conditions pour satisfaire et fidéliser ses clients par Georges Chétochine aux éditions Eyrolles Les paradoxes de la relation client par Eric Falque et Sarah-Jayne Williams aux éditions Pearson Optimisez votre conquête clients par Pierre Morgat aux éditions Eyrolles Permision Marketing par Seth Godin aux éditions Maxima Stratégies de fidélisation par Jean-Marc Lehu aux éditions d’Organisation The social customer par Adam Metz aux editions Mc Graw Hill Travailler efficacement avec les réseaux sociaux par Frédérique Guénot aux éditions Studyramas Vocatis

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