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Echanges Méditerranéens pour l’eau, la forêt, l’énergie et le développement durable des territoires – 19, avenue du Maine – 75732 Paris Cedex 15 Directeur de la publication : Jean JAUJAY – Rédacteur en chef : Alain BERNARD – Comité de rédaction : Mohamed DAOUDI - Dominique CAIROL Mani MAHER - Michel TAILLIER – Jean-Robert TIERCELIN - Raymond LEVASSEUR – Derradji ZOUINI Site internet de l'association : http://aem.portail-gref.org P P P o o o u u u r r r u u u n n n e e e n n n o o o u u u v v v e e e l l l l l l e e e c c c o o o m m m Dans ce numéro Editorial XIII èmes Rencontres - Echos et nouvelles Travaux de recherche signalés OriGIn section France La signalisation des terroirs Note de lecture Publications et colloques signalés Bulletin d’adhésion 2013 Depuis la création de notre association en 2000, de nombreuses actions de com ont vu le jour : création d’un site internet en 2005 puis recréé plus tard en 2007 dans le Portail GREF regroupant les sites de l’AIGREF, du SNIGREF et de l’AIGGREF, édition d’un annuaire jusqu’en 2006, des publications : plaquettes annuelles sur les Rencontres, les « Cahiers d’Echanges Med », la collection mensuelle « Echanges Med infos », la collection trimestrielle « Autour de la Méditerranée », et plus récemment depuis janvier 2011 la lettre mensuelle « Echanges Med actualités ». Lors de la dernière AG de juin 2013 nous avons constaté la faible proportion de jeunes actifs ce qui pose clairement la question de l’avenir de l’association, c’est-à-dire sa pertinence dans le monde des associations méditerranéennes de développement et sa capacité à maintenir une dynamique d’actions portant sur le développement de territoires et le maintien des échanges de part et d'autre de la Méditerranée. Autrement dit, la com de l’association doit résolument se tourner vers nos jeunes camarades et donc utiliser, pour cela, les nouveaux vecteurs constitués notamment par les réseaux sociaux courants, tels Facebook, ou plus professionnels, tels LinkedIn, Viadeo, … comme l’avait d’ailleurs suggéré notre camarade Nabil Daoudi dans l’éditorial du n° 19 de décembre 2012. C’est à cette mission que notre collègue Abdelkrim Mniai (cf mini-cv en bas de page 5) a accepté de se consacrer dès à présent, le prochain numéro 26 d’ « Echanges Med actualités » sera donc piloté par une nouvelle équipe qui fera, bien entendu et comme par le passé, appel à toutes les bonnes volontés qui voudront bien proposer des articles relatifs aux thématiques soulevées par l’association. A A A l l l a a a i i i n n n B B B E E E R R R N N N A A A R R R D D D e e e t t t A A A b b b d d d e e e l l l k k k r r r i i i m m m M M M N N N I I I A A A I I I

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Echanges Méditerranéens pour l’eau, la forêt, l’énergie et le développement durable des territoires – 19, avenue du Maine – 75732 Paris Cedex 15

Directeur de la publication : Jean JAUJAY – Rédacteur en chef : Alain BERNARD – Comité de rédaction : Mohamed DAOUDI - Dominique CAIROL Mani MAHER - Michel TAILLIER – Jean-Robert TIERCELIN - Raymond LEVASSEUR – Derradji ZOUINI

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Site internet de l'association : http://aem.portail-gref.org

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Dans ce numéro

Editorial

XIIIèmes Rencontres - Echos et nouvelles

Travaux de recherche signalés

OriGIn section France

La signalisation des terroirs

Note de lecture

Publications et colloques signalés

Bulletin d’adhésion 2013

Depuis la création de notre association en 2000, de nombreuses actions de com ont vu le jour :

création d’un site internet en 2005 puis recréé plus tard en 2007 dans le Portail GREF regroupant les sites de l’AIGREF, du SNIGREF et de l’AIGGREF,

édition d’un annuaire jusqu’en 2006,

des publications : plaquettes annuelles sur

les Rencontres, les « Cahiers d’Echanges Med », la collection mensuelle « Echanges Med infos », la collection trimestrielle « Autour de la Méditerranée », et plus récemment depuis janvier 2011 la lettre mensuelle « Echanges Med actualités ».

Lors de la dernière AG de juin 2013 nous avons constaté la faible proportion de jeunes actifs ce qui pose clairement la question de l’avenir de l’association, c’est-à-dire sa pertinence dans le monde des associations méditerranéennes de développement et sa capacité à maintenir une dynamique d’actions portant sur le développement de territoires et le maintien des échanges de part et d'autre de la Méditerranée. Autrement dit, la com de l’association doit résolument se tourner vers nos jeunes camarades et donc utiliser, pour cela, les nouveaux vecteurs constitués notamment par les réseaux sociaux courants, tels Facebook, ou plus professionnels, tels LinkedIn, Viadeo, … comme l’avait d’ailleurs suggéré notre camarade Nabil Daoudi dans l’éditorial du n° 19 de décembre 2012. C’est à cette mission que notre collègue Abdelkrim Mniai (cf mini-cv en bas de page 5) a accepté de se consacrer dès à présent, le prochain numéro 26 d’ « Echanges Med actualités » sera donc piloté par une nouvelle équipe qui fera, bien entendu et comme par le passé, appel à toutes les bonnes volontés qui voudront bien proposer des articles relatifs aux thématiques soulevées par l’association.

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

« XIIIèmes Rencontres »

Echos et nouvelles

par André Barbaroux

Depuis la consultation des membres d’ « Echanges Med » et le choix du Liban comme lieu de tenue des prochaines Rencontres qui en est résulté, les choses avancent très vite. Riad Fouad Saadé, le vice-président libanais, directeur général du Centre de recherches et d’études libanais (CREAL), a pris les choses en mains avec enthousiasme, détermination et rigueur. Il s’est associé un comité d’organisation libanais composé de Nahla Hwalla, doyenne de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), du professeur Mouin Hamzeh, secrétaire général du CNRS libanais et de lui-même. Le colloque proprement dit qui aura pour thème « Produits du terroir, indications d’origine et développement des territoires » se déroulera les 12 et 13 mai 2014 dans le cadre de l’AUB à Beyrouth. Il sera suivi, les 14 et 15 mai, de deux journées sur le terrain, la première avec une réunion à la Chambre de commerce et d’agriculture de la Bekaa à Zahlé et la seconde sera l’occasion d’une visite dans le Nord Liban. Le choix de l’AUB est doublement intéressant. D’une part, cette université s’intéresse au sujet garantissant ainsi la présence d’acteurs de terrain, d’enseignants-chercheurs, de doctorants et d’étudiants, d’autre part, elle est particulièrement bien équipée en salles de conférence et matériels indispensables. Par ailleurs, elle prévoit de réserver un lieu pour accueillir une exposition des professionnels qui souhaiteront illustrer leurs actions et apporter leur soutien aux Rencontres ainsi que des travaux de doctorants. Le comité d’organisation libanais travaille en étroite liaison avec le comité d’organisation et le secrétariat de l’association qui lui a d’ores et déjà fait parvenir un projet de déroulement des débats, une fiche de présentation de l’ensemble des Rencontres et un premier recensement des participants hors pays d’accueil, ceci étant essentiel à la réussite du projet et à une première évaluation des coûts. Ainsi, une fiche de préinscription a été adressée à tous les membres de l’association. Elle a reçu un accueil très positif puisque plus de 20 personnes se sont engagées; il reste à conforter ce nombre afin d’avoir une bonne représentation des différentes expériences au sein du bassin méditerranéen. Par ailleurs, un appel à communications est en cours de lancement par le Secrétariat, adressé à toutes les vice-présidences et à leurs membres. L’objectif est que chaque vice-présidence saisisse les organismes publics ou privés, professionnels et acteurs de terrain engagés dans une démarche d’indication d’origine pour leur demander, avec chaque fois les adaptations du texte qui leur apparaitraient nécessaires au contexte local et en tenant compte des liens qu’ils peuvent avoir avec telle ou telle personne impliquée sur le sujet, de proposer des communications qui s’inscriront dans la thématique générale et, plus particulièrement, dans l’un des quatre sous-thèmes retenus pour les deux journées de Rencontres afin d’ordonner les débats. Ces sous-thèmes portent sur :

• la dimension locale des initiatives, comment les professionnels se mobilisent ? comment se dégagent un consensus et une discipline collective ?

• quel est le jeu des différents acteurs, tant publics que privés ? • peut-on apprécier les résultats macro et micro-économiques ? • existe-t-il des obstacles et des limites à une telle politique ?

L’objectif global est de favoriser les échanges d’expériences concrètes, réussies ou avortées, et de contribuer ainsi à la réflexion commune. Ceci nécessitera de faire des choix. Comme à chacune de nos Rencontres, un comité scientifique a été constitué. Placé sous la présidence de la doyenne de l’AUB et vice-présidé par Riad Fouad Saadé, son secrétariat sera assuré par Dominique Cairol qui a une bonne expérience en la matière. A ce jour le comité est quasiment constitué de praticiens et de chercheurs largement représentatifs de toute la zone méditerranéenne. Toutes les communications retenues par le comité scientifique seront publiées dans les actes des Rencontres et le comité sélectionnera parmi ces dernières celles qui seront présentées oralement et donneront lieu à débats. . Tel est l’état des lieux aujourd’hui de l’organisation des XXIIIèmes Rencontres. Les choses sont bien parties, le comité d’organisation de l’association et la vice-présidence libanaise espèrent voir leurs efforts se traduire par une excellente participation qui permette l’expression d’expériences et de réflexions sur l’ensemble du bassin méditerranéen dont on constate, à ce stade, que tous les pays sont concernés par le sujet.

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

Avant le départ au LIBAN

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rubrique - rruubbrriiqquuee -- évènements en préparation • colloque « produits du terroir, indications d’origine et développement des

territoires »

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

Travaux de recherche

signalés

par Alain Le Jan membre du Bureau

Les prochaines XIII° Rencontres d’Echanges Med, en 2014, auront pour thème « Produits du terroir, indications d’origine et développement des territoires ». Conformément à la vocation de notre association, ces Rencontres seront fondées sur des expériences de terrain, bien concrètes. On ne peut cependant pas ignorer les débats en cours sur ce thème dans les grandes régions du monde et dans les organisations internationales. A titre d’échantillons, sont signalées ci-dessous deux synthèses récentes de travaux de recherche. Elles prouvent que l’hétérogénéité actuelle des règles en vigueur dans le Monde sur les indications d’origine ne doit pas masquer une réalité : dans ses démarches de développement, chaque territoire a intérêt à mettre en valeur les atouts de ses productions locales, tant alimentaires qu’artisanales.

Indications géographiques de produits agricoles et artisanaux Fonder la protection sur la force du lien à l’origine

Parmi les nombreux travaux d’experts touchant aux indications géographiques auxquels INTERNET donne accès, tel est le titre d’une synthèse récente, riche et concise (4 pages). Elle a été mise en ligne en juin 2012 par le CIRAD - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement – (n°17, http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2012/ca-vient-de-sortir/perspective-n-17-indications-geographiques

Les deux auteures, Delphine Marie-Vivien et Estelle Biénabe, sont chercheuses en droit et en économie et ont beaucoup travaillé sur ces sujets, y compris en Inde et en Afrique du Sud. Elles concluent avec optimisme une analyse dont les premiers éléments peuvent apparaître décourageants. Ce qui peut décourager c’est l’hétérogénéité des règles de reconnaissance des indications d’origine aujourd’hui utilisées par les diverses institutions nationales et internationales. L’origine géographique est caractérisée, selon les cas, par des facteurs naturels, seuls, (sol, eau, climat), par des facteurs humains, seuls, (savoir-faire locaux) ou par une combinaison de facteurs naturels et de facteurs humains. Par ailleurs, les politiques de protection peuvent se limiter aux produits agricoles et alimentaires ou concerner aussi les produits artisanaux.

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

L’optimisme intervient dans la conclusion des quatre pages. A partir de quelques exemples, il apparaît que deux signes de référence géographique pourraient suffire pour reconnaitre à l’échelle internationale tous les types de produits agricoles, alimentaires ou artisanaux. L’un des signes prendrait en compte les facteurs naturels et les facteurs humains combinés ; l’autre serait utilisé en prenant en compte les seuls facteurs humains. Les auteures observent que les débats en cours dans différentes instances semblent aller dans ce sens et que le contexte paraît donc favorable pour négocier de telles propositions.

La protection juridique des produits méditerranéens

Le CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes) a mis en ligne l’édition 2012 de sa publication « Mediterra », associant 49 experts internationaux sur le thème de l’alimentation et du développement durable en Méditerranée. (http://www.ciheam.org/index.php/fr/publications/mediterra-2012) Le chapitre 16 de cette publication, « La protection juridique des produits méditerranéens », est dû à deux chercheuses en économie : Annarita Antonelli1 (CIHEAM-Institut agronomique méditerranéen de Bari, Italie) et Hélène Ilbert (CIHEAM-Institut agronomique méditerranéen de Montpellier). Seuls quelques points de cet article de 17 pages-dont 3 pages de bibliographie-sont repris ici. La phrase qui ouvre l’article mérite attention : « La légitimité d’un signe de qualité se référant au terroir dépend des relations de confiance qui s’établissent entre le consommateur et le producteur ». Ce n’est qu’ensuite qu’apparaissent les termes « qualité distinctive, « réputation », « produit spécifique/ emblématique », « droit de propriété intellectuelle », « démarche volontaire », « procédures de contrôle »,… L’examen de situation dans les divers pays de l’Union européenne est l’occasion de rappeler la domination des pays du sud : les 3/4 des produits alimentaires sous reconnaissance officielle de qualité correspondent aux pays méditerranéens, Italie en tête, puis France, Espagne, Portugal et Grèce.

Les avantages des protections sont manifestes : « Les analyses –citées en bibliographie- montrent que [ces protections] sont des vecteurs de création de valeur, d’aménagement du territoire et de développement économique à long terme : l’implantation d’une appellation d’origine est toujours bénéfique pour l’activité des agriculteurs comme pour l’aménagement de l’espace et du paysage rural ». D’ailleurs, les pratiques déloyales subies par les appellations d’origine sont la rançon de leur succès, et le chapitre donne des exemples des multiples pratiques déloyales. L’approche qualité au Maroc est décrite à titre d’exemple des initiatives nationales mises en œuvre dans le monde méditerranéen. Dans ses perspectives et conclusions, le chapitre fait référence à la contribution du projet NOVAGRIMED (innovations agricoles en territoires méditerranéens ; http://www.novagrimed.eu/). Il signale aussi, parallèlement aux évolutions des dispositifs nationaux ou internationaux, l’existence d’initiatives plus localisées fondées sur l’apprentissage collectif, sur les réseaux et sur les échanges :

Circuits courts ou de proximité, Réseaux de circuits directs (par exemple par couplage entre entreprises travaillant à l’échelle

internationale), Observatoires citoyens autonomes fournissant des informations sur la qualité et les prix (mouvements de

consommateurs).

Pour les auteures, « l’accès à l’information et la connexion en réseaux sont la clé de voûte de ce type d’organisation » ; elles envisagent plusieurs pistes pour consolider ces actions collectives. 1 On notera qu’Annarita Antonelli est membre du comité scientifique du « Symposium international sur l'agriculture biologique méditerranéenne et les signes distinctifs de qualité liés à l'origine » qui se tiendra à Agadir du 2 au 4 décembre 2013 : http://www.agadir2013.org/.

 

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

OriGIn section France

Association des indications géographiques françaises

par Abdelkrim MNIAI 2

Alors que se préparent les XIIIèmes Rencontres d’Échanges Med portant sur le thème « produits du terroir, indications d’origine et développement des territoires », des organisations œuvrant pour la défense et la promotion des produits agricoles sous indication géographique (IG) ont créé l’association oriGIn section France le 17 septembre 2013. Cette nouvelle organisation permettra une approche commune de plusieurs questions transversales.

© CHAILLOUET D. / Agence de presse : SOCOPAG

C’est à la suite de la Conférence internationale sur les « Enjeux des indications géographiques au XXIème siècle », organisée conjointement par oriGIn monde (Organisation pour un réseau international d'indications géographiques) et l’AREPO (Association des Régions Européennes des Produits d'Origine) à l’occasion du salon d’agriculture d’Aquitaine le 21 mai 2013 à Bordeaux, que la volonté d’union a été affirmée par les professionnels du domaine. Les membres fondateurs qui ont donné l’impulsion nécessaire à la création de cette structure sont le CNAOL (Conseil National des Appellations d’Origine Laitières), la filière Foie gras du Sud-Ouest et la filière pruneau d’Agen. À l’image d’oriGEn Espagne (association espagnole des appellations d'origine) créée il y a quelques années pour soutenir oriGIn Monde dans ses missions et de l’AICIG (association italienne des consortiums indications géographiques), oriGIn section France se veut être un unificateur des AOP et IGP françaises. Cette nouvelle organisation porte plusieurs ambitions en lien avec le développement durable des territoires aux niveaux national, européen et international, et lutte ainsi contre les usurpations et imitations des IG. Pour aller plus loin :

http://www.socopag.com/index.php/origines-et-qualites/o-q-hebdo/793-origin-france-sur-les-fonds-baptismaux http://www.origin-gi.com/index.php?option=com_content&view=article&id=205%3Abordeaux-2013&catid=13%3Aorigin-events&Itemid=142&lang=fr http://www.aicig.it/

2 Abdelkrim Mniai – Agroéconomiste du développement agricole et rural diplômé de la Sorbonne (Paris 1) – Chargé de la mise en œuvre du Paquet Lait en filières laitières sous Indication Géographique chez CNIEL (2013) – Responsable développement amont laitier à Meknès chez Danone Maroc (2009-2011) – Conseiller d’élevage laitier chez Sodiaal Union (2009).

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

La signalisation des terroirs

Pourquoi ?

Comment faire ?

Concepts, méthodes, pratiques

et témoignages

par Alain Le Jan

Tel est le titre d’un séminaire international très intéressant tenu au CIRAD en 2009 à l’initiative du CIHEAM-institut agronomique méditerranéen de Montpellier. Pendant deux jours, des chercheurs et des experts reconnus, des experts d’institutions nationales ou internationales et des acteurs de terrain ont échangé sur « la signalisation des terroirs », expression qui paraît bizarre mais qui illustre bien la volonté de prendre du recul afin de ne privilégier aucune des diverses voies de valorisation de la qualité liée au territoire. Ce séminaire constituait une étape de réflexions en cours, ponctuées en particulier par des séminaires à l’Université Akdeniz d’Antalya (Turquie)3. Il faut aussi être reconnaissant aux organisateurs de ce séminaire de 2009 d’avoir très clairement et complètement mis en ligne sur INTERNET le détail de son déroulement, avec les résumés mais aussi les enregistrements vidéo des interventions : http://www.iamm.fr/ress_doc/multimedia/conferences/ .

Chacun est bien sûr invité à se reporter aux différentes prestations, toutes de qualité. Cette large diffusion de tous les éléments nous autorise à appeler ici l’attention sur les témoignages de terrain (dans l’ordre où ils ont été présentés lors du séminaire).

En Tunisie, une organisation professionnelle d’exploitants agricoles et de coopératives étudie les moyens de consolider et valoriser la réputation des viandes bovines issues de la race Tarentaise et des viandes ovines « Noir de Thibar ». Les races animales sont mises au premier plan mais le fait que les élevages sont implantés au nord du pays constitue également une référence.

3 http://om.ciheam.org/om/pdf/a104/a104.pdf

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

En France, le « pruneau d’Agen », dont le rôle antiscorbutique a fait la force de la marine dès le XVII° siècle, n’a cependant pu bénéficier d’une indication géographique qu’au terme de dix ans d’efforts et après avoir tenté diverses voies.

Entre le Maroc et la France, une association de migrants pratique le « commerce de proximité » du

safran et de l’argan sur une distance de plusieurs milliers de kilomètres ! Elle organise les rapports entre les producteurs du Souss marocain et des commerçants originaires du Souss installés en France. Cette action a mis en évidence l’importance de proposer des actions de formation aux deux extrémités de la chaîne, tant aux producteurs agricoles qu’aux commerçants ; le rôle essentiel des actions de formation a d’ailleurs été souvent souligné lors du séminaire.

En Tunisie encore, une société de commerce international des dattes n’a jamais entendu demander

des « produits de terroir » par les grandes surfaces qui sont ses clients. Cela n’empêche pas l’entreprise de faire venir ses acheteurs pour montrer comment « 5 tonnes de dattes exportées font vivre une famille du désert ». Elle a de même convaincu un grand distributeur espagnol de s’associer avec succès à une action de partenariat avec les producteurs pour lancer un nouveau conditionnement de dattes.

En Espagne, un élu local raconte comment une petite région montagneuse espagnole dépeuplée

s’appuie depuis vingt ans sur son riche passé historique et met à profit toutes les politiques nationales, européennes et même mondiales (label UNESCO) pour organiser et développer son territoire, ainsi que pour accroître les débouchés de ses produits. Sur la base de sa réussite, ce modèle a été étendu à l’ensemble de la Région Aragon.

Au Liban, le Conservatoire de la cuisine méditerranéenne, qui regroupe des membres dans 14 pays,

part du constat que toutes les cuisines méditerranéennes utilisent les mêmes produits … mais arrivent à des goûts différents, que le Conservatoire veut valoriser. Ainsi, pour que les jeunes n’oublient pas les plats traditionnels, le Conservatoire encourage les cantines, les cuisines de rue et les buffets de dégustation.

Au Maroc encore, et s’agissant toujours de l’argan, du safran, mais aussi de l’huile d’olive, de la

clémentine, etc, un cadre juridique complet, opérationnel depuis 2008, permet de mettre en valeur les produits de qualité spécifique assurant un développement rural durable et répondant aux exigences des consommateurs [à noter que nous avons signalé dans une lettre précédente la forte représentation des multiples produits de terroir marocains au Salon international de l’agriculture de Paris en 2013 ; le Salon international de l’agriculture de Meknès, ce printemps, était placé sous le signe du « commerce agricole » et a confirmé la place et les ambitions des produits de terroir.]

Ces exemples illustrent la variété des choix et des impacts en matière de conservation et de valorisation des territoires et des activités locales. Ils ne constituent qu’un aspect des réflexions échangées lors du séminaire de 2009. Les interventions à caractère général ont en particulier fait apparaître que l’image du terroir et son exploitation économique peuvent transformer nos agricultures méditerranéennes. Les transformer dans quels sens, en « tiroir-caisse » ou en « lieux d’échanges dynamisés par la base » ? Voilà qui impose la plus grande attention.

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Echanges Med actualités n° 25 – Novembre 2013

Les politiques agraires au Maroc : un témoignage engagé 1956-2006

Grigori Lazarev Editions Economie Critique Rabat 2012 - 232 pages

Géographe et socio économiste de formation, Grigori Lazarev est né en 1936 au Maroc, y a vécu jusqu’à son adolescence et y a commencé sa carrière professionnelle. Mais, à la différence du regretté Paul Pascon, professeur à l’Institut agricole et vétérinaire Hassan II, qui était son ami et avec lequel il fit ses premières armes, il choisit de ne pas s’intéresser qu’au développement rural du Maroc en travaillant au sein du Centre d’investissement commun à la Fao et à la Banque mondiale. Pourtant, entre deux missions dans les pays du Sud, il n’a cessé de revenir au Maroc et de s’impliquer dans l’évolution de ses bleds. Avec ce livre sur les politiques agraires au Maroc mises en œuvre depuis 1956, il livre un témoignage engagé sur ce pays qui lui est particulièrement cher. En s’appuyant sur la documentation exceptionnelle qu’il a réunie tout au long de sa carrière professionnelle, il raconte, avec autant de précision que d’émotion, les efforts poursuivis depuis cinquante années pour moderniser les campagnes marocaines ainsi que l’impact sur celles-ci des idéologies et des politiques des agences de développement internationales pendant la même période. Incontestablement, c’est l’ouvrage de référence que doivent consulter tous ceux qui s’intéressent à ce pays ainsi que les jeunes cadres marocains auxquels ce livre est dédié.

Hervé Bichat

Tous renseignements sur http://www.agadir2013.org/

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siège social : 19 avenue du Maine - 75732 Paris Cedex 15 – n° SIRET 439 182 304 00014

ANNEE 2013 - BULLETIN D’ADHESION

à " ECHANGES MEDITERRANEENS " (S.V.P. remplir en majuscules)

M. Mme Mlle ……………………………………………………………………….….

ou appellation de l'Association ……………………………………………………………..

ou appellation de l'Entreprise ……………………………………………………………… Adresse…………………………………………N° ……………………………………………. Rue……………………………………………………………………………………………….. Code Postal………………….Ville……………………………… Pays……………………….. Tél…………………………………………….e-mail ………………………………………….

2013

ADHESION ANNUELLE

Cotisation Personne Physique Personne Morale

Membre actif 25 € 100 € (association) 15 € (jeune –ingénieur < 30 ans) 200 € (entreprise) 10 € (ingénieur-élève ou étudiant)

Membre donateur à partir de 200 € à partir de 1000 €

Bulletin d'adhésion à renvoyer avec votre chèque libellé à l’ordre d’Echanges Méditerranéens

à

Philippe de QUATREBARBES Trésorier

Echanges Méditerranéens 19, Avenue du Maine

75732 PARIS Cedex 15 [email protected]

Secrétaire général : Pierre Fauré : [email protected] site internet: http://aem.portail-gref.org