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édito Bulletin d’information du Centre des technologies de l’information – N° 14 Sept. 2002 Si vous souhaitez recevoir régulièrement le bulletin Info-TIC du CTI, inscrivez vous en ligne sur notre site intranet: http://intracti.etat-ge.ch/info-tic/index.html Sommaire Pour le citoyen, évoluer vers une informatique du futur p. 2 - 3 12 e Journée de rencontre de l’Observatoire Technologique : « Société de l’information : fracture numérique, fracture sociale ? » p. 4 Portrait d’Albert JACQUARD p. 4 A Genève, un Observatoire pour l’informatique de demain Dans notre environnement sans cesse en mouvement, notre monde économique incertain, la maîtrise des technologies impli- que une observation permanente et une structure telle que l’Ob- servatoire Technologique (OT), offrant l’espace nécessaire à la réflexion et au recul, en regard des contraintes du quotidien. Je remercie ici son fondateur, M. Major, les animateurs efficaces que furent MM Wenger et Bachmann, leurs successeurs et Mme Bass, ainsi que les partenaires qui, au fil des ans, nous permettent aujourd’hui d’utiliser une structure essentielle pour le déploiement de la stratégie informatique du canton de Genève. A mes yeux, Paul Valéry exprime parfaitement l’esprit qui doit nous animer en vue de construire : « Nous touchons là aux joies de la construction. Celui qui n’a jamais saisi, fût-ce en rêve, l’aventure d’une construction finie, celui qui n’a pas regardé dans la blancheur de son papier une image troublée par le possible, et par le regret de tous les signes qui ne seront pas choisis, ni vu dans l’air limpide une bâtisse qui n’y est pas, celui que n’ont pas hanté le calcul des phrases progressives, le raisonnement projeté sur l’avenir, celui-là ne connaît pas davantage, quel que soit d’ailleurs son savoir, la richesse et la ressource spirituelle qu’illumine le fait conscient de construire. » (Introduction à la méthode de Léonard de Vinci). Jean-Marie Leclerc Le rattachement de l’OT à la direction générale du CTI en été 2001 a impliqué une redéfinition de ses rôles. Le profil peu conventionnel de Patrick Genoud (physicien) et de Giorgio Pauletto (économètre), qui ont rejoint Chantal Bass (coordinatrice) à la fin de l’année dernière pour former la nouvelle équipe, répond en effet aux qualités recherchées pour satisfaire aux nouvelles orientations de l’OT : des capacités de réflexion et d’abstraction, ainsi qu’un esprit ouvert et concret sur les nouvelles technologies. La mission de l’OT s’articule autour des axes majeurs suivants : Veille stratégique et technologique L’OT a pour principal mandat d’aider la direction générale du CTI à intégrer une vision e-Société* dans ses choix. Cela passe par une veille stratégique et technologique, à l’intersection des mondes de la recherche, des technologies de pointe et de notre société civile ; de larges domaines doivent être explorés, au-delà des seules questions technologiques et tout en replaçant l’individu au centre de la réflexion. Par nature, la veille a tendance à être déconnectée de la réalité. L’OT cherche donc constamment à rester attentif aux contraintes des métiers informatiques et aux exigences des utilisateurs. Partenariat de l’OT L’OT a été pensé comme une structure où peuvent se rencontrer des organisations intéressées par une collaboration avec l’Etat de Genève dans le domaine des NTIC. Le partenariat de l’OT regroupe actuellement une douzaine de mem- bres représentant des organisations étatiques et para-étatiques, des milieux académiques, des organisations inter- nationales et des entreprises privées de la place. Il se veut ainsi un lieu de réflexion sur des sujets touchant les intérêts des différents partenaires. L’OT y joue un rôle de médiateur et de catalyseur et peut aussi y apporter ses conseils et son expertise. Journées de rencontre L’OT a également pour vocation de faire partager à un large public les thèmes de réflexion menés dans les domaines liés aux NTIC et à leur impact sur la société. Dans cette optique, l’OT organise une à deux fois par année des journées de rencontre, où l’entrée y est libre et ouverte à tous. La prochaine journée, le 18 novembre 2002, nous invitera à nous interroger sur la place de l’individu dans la société de l’information ( voir page 4). Patrick Genoud * Pour la définition des mots indiqués en italique, voir le glossaire en page 3. La société de l’information devient de plus en plus complexe et nécessite aujourd’hui une approche globale allant au-delà de la technologie. Par ailleurs, la vision du CTI est de placer l’humain au centre de toute réflexion. En tenant compte de ces deux aspects, la mission de l’Observatoire Technologique (OT) est d’anticiper les futurs développements informatiques du canton (www.geneve.ch/ot).

2002 - Fracture numérique, fracture sociale ?

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édito

Bulletin d’information du Centre des technologies de l’information – N° 14 Sept. 2002

Si vous souhaitez recevoir régulièrement le bulletin Info-TIC du CTI, inscrivez vous en ligne sur notre site intranet:http://intracti.etat-ge.ch/info-tic/index.html

SommairePour le citoyen, évoluer vers une informatique du futur p. 2 - 3

12 e Journée de rencontre de l’Observatoire Technologique :« Société de l’information : fracture

numérique, fracture sociale ? » p. 4

Portrait d’Albert JACQUARD p. 4

A Genève, un Observatoire pour l’informatique de demain

Dans notre environnement sans cesse en mouvement, notre monde économique incertain, la maîtrise des technologies impli-que une observation permanente et une structure telle que l’Ob-servatoire Technologique (OT), offrant l’espace nécessaire à la réflexion et au recul, en regard des contraintes du quotidien.

Je remercie ici son fondateur, M. Major, les animateurs efficaces que furent MM Wenger et Bachmann, leurs successeurs et Mme Bass, ainsi que les partenaires qui, au fil des ans, nous permettent aujourd’hui d’utiliser une structure essentielle pour le déploiement de la stratégie informatique du canton de Genève.

A mes yeux, Paul Valéry exprime parfaitement l’esprit qui doit nous animer en vue de construire :

« Nous touchons là aux joies de la construction. Celui qui n’a jamais saisi, fût-ce en rêve, l’aventure d’une construction finie, celui qui n’a pas regardé dans la blancheur de son papier une image troublée par le possible, et par le regret de tous les signes qui ne seront pas choisis, ni vu dans l’air limpide une bâtisse qui n’y est pas, celui que n’ont pas hanté le calcul des phrases progressives, le raisonnement projeté sur l’avenir, celui-là ne connaît pas davantage, quel que soit d’ailleurs son savoir, la richesse et la ressource spirituelle qu’illumine le fait conscient de construire. »(Introduction à la méthode de Léonard de Vinci).

Jean-Marie Leclerc

Le rattachement de l’OT à la direction générale du CTI en été 2001 a impliqué une redéfinition de ses rôles.

Le profil peu conventionnel de Patrick Genoud (physicien) et de Giorgio Pauletto (économètre), qui ont rejoint Chantal Bass (coordinatrice) à la fin de l’année dernière pour former la nouvelle équipe, répond en effet aux qualités recherchées pour satisfaire aux nouvelles orientations de l’OT : des capacités de réflexion et d’abstraction, ainsi qu’un esprit ouvert et concret sur les nouvelles technologies.

La mission de l’OT s’articule autour des axes majeurs suivants :

Veille stratégique et technologique

L’OT a pour principal mandat d’aider la direction générale du CTI à intégrer une vision e-Société* dans ses choix. Cela passe par une veille stratégique et technologique, à l’intersection des mondes de la recherche, des technologies de pointe et de notre société civile ; de larges domaines doivent être explorés, au-delà des seules questions technologiques et tout en replaçant l’individu au centre de la réflexion.

Par nature, la veille a tendance à être déconnectée de la réalité. L’OT

cherche donc constamment à rester attentif aux contraintes des métiers informatiques et aux exigences des utilisateurs.

Partenariat de l’OTL’OT a été pensé comme une

structure où peuvent se rencontrer des organisations intéressées par une collaboration avec l’Etat de Genève dans le domaine des NTIC.

Le partenariat de l’OT regroupe actuellement une douzaine de mem-bres représentant des organisations étatiques et para-étatiques, des milieux académiques, des organisations inter-nationales et des entreprises privées de la place.

Il se veut ainsi un lieu de réflexion sur des sujets touchant les intérêts des différents partenaires. L’OT y joue un rôle de médiateur et de catalyseur et peut aussi y apporter ses conseils et son expertise.

Journées de rencontreL’OT a également pour vocation

de faire partager à un large public les thèmes de réflexion menés dans les domaines liés aux NTIC et à leur impact sur la société. Dans cette optique, l’OT organise une à deux fois par année des journées de rencontre, où l’entrée y est libre et ouverte à tous.

La prochaine journée, le 18 novembre 2002, nous invitera à nous interroger sur la place de l’individu dans la société de l’information (voir page 4).

Patrick Genoud

* Pour la définition des mots indiqués en italique, voir le glossaire en page 3.

La société de l’information devient de plus en plus complexe et nécessite aujourd’hui une approche globale allant au-delà de la technologie. Par ailleurs, la vision du CTI est de placer l’humain au centre de toute réflexion. En tenant compte de ces deux aspects, la mission de l’Observatoire Technologique (OT) est d’anticiper les futurs développements informatiques du canton (www.geneve.ch/ot).

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recense les éléments pertinents pour les développements futurs que nous appellerons : référentiel e-Société.

Une vision à long terme via une démarche novatrice

Le but de cette démarche est donc d’identifier les dimensions selon lesquelles il est possible de refléter une vision globale et stratégique dans le domaine de la société de l’information électronique de demain. La cyber-administration représente typiquement une matière qui peut être vue à travers les facettes de ce référentiel pour mieux l’appréhender. Aucune étude ou outil de ce genre n’existe pour l’instant à Genève, ni même en Suisse.

La difficulté est de définir ces dimensions de façon à avoir une vision

Ces questions sont fondamentales aussi bien pour l’administration que pour les citoyens du canton. En fin d’année 2001, l’Observatoire Technologique a été mandaté par la direction générale du CTI afin d’aider à mettre en perspective sa stratégie dans le cadre de la société de l’information de demain.

On pourrait se demander : pourquoi ne pas simplement aller de l’avant

Pour le citoyen, évoluer vers une informatique du futurComment appréhender les problèmes complexes touchant la société et les technologies de l’information ? Comment développer de façon gérable les projets de cyber-administration de façon à satisfaire au mieux le citoyen ? Comment rendre ce développement cohérent avec la stratégiede l’Etat de Genève et du CTI ?

et commencer par des réalisations pratiques, puis d’en déterminer les retombées et les actions correctrices à entreprendre ? Si on transposait cette proposition en termes routiers, ce serait comme demander de conduire sur une autoroute en ne regardant que dans le rétroviseur…

Dans cette optique, les études menées ont permis de créer un outil qui

PROJET

ADMINISTRATION

E-SOCIÉTÉ

RÉFÉRENTIEL E-SOCIÉTÉ :

NTIC : nouvelles technologies de l’infor-mation et de la communication.

Cyber-administration : échange d’in-formation entre l’administration, ses partenaires et les citoyens via les NTIC.

e-Société : la société de l’information électronique.

Veille : recherche et traitement des informa-tions permettant à une organisation d’anticiper les modifications de son environnement.

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large, sans toutefois tomber dans les pièges qui seraient d’en avoir un trop grand nombre ou d’en oublier d’importantes. Il faut également que l’analyse soit complète et détaillée tout en restant concrète et synthétique.

Par ailleurs, le référentiel e-Société doit permettre non seulement d’analyser les projets qui lui sont présentés, mais aussi de les jauger et de les pondérer. Il doit également servir d’aide pour mieux cibler les projets et comprendre l’environnement plus large dans lequel s’inscrit la problématique étudiée.

Présentation succincte des résultats

Les dimensions retenues en rapport avec la problématique de l’e-Société dans le cadre spécifique à la cyber-administration genevoise sont résumées par le schéma ci-contre.

Les dimensions illustrées sur le schéma sont regroupées en trois niveaux : celles qui concernent les projets informatiques, celles relatives à l’administration et celles qui touchent l’e-Société.

Pour illustrer la démarche, examinons une dimension dans chacun des secteurs. Dans le cadre des projets informatiques, la sécurité joue un rôle très important. Il faut non seulement l’assurer pour l’Etat, mais également pour le citoyen. Le manque de prise en compte des aspects de sécurité dans la mise en œuvre de la cyber-administration peut mettre en péril tout ou une partie du système d’information de l’Etat. Le risque de divulgation ou de modification indue d’informations peut affecter gravement la confiance mise dans l’Etat et son image de marque. C’est pourquoi l’ouverture et la consultation des données par

le public va de pair avec une sécurité adéquate de l’information et des systèmes qui la gèrent. C’est un élément fondamental pour le développement de la cyber-administration dans un système d’information complexe comme celui de l’Etat.

On dit souvent que la connaissance acquise n’a de valeur que parce qu’elle est partagée et utilisée. Au contraire, elle la perd et finalement disparaît si on la perçoit comme un pouvoir et qu’on a tendance à vouloir la garder pour soi. La gestion de la connaissance dans l’administration permet de capitaliser les expériences acquises aussi bien au niveau des projets que des groupes transversaux qui se créent lors de la mise en œuvre de la cyber-administration. La culture de partage permet aux connaissances de circuler entre les différents collaborateurs et permet à ceux-ci d’accomplir leurs tâches plus aisément et plus efficacement. Cette culture permet, en bout de chaîne, d’améliorer la qualité du service rendu au citoyen.

Les dimensions touchant l’e-Société sont à la fois des accélérateurs et des freins puissants. Les médias évoquent parfois la notion de « fracture numérique » : comment peut-on justifier d’offrir une administration électronique à la population, alors qu’une partie de celle-ci ne pourra pas en profiter ? Cet aspect qui paraît négatif peut aussi être retourné à l’avantage de ceux qui semblent d’abord exclus. La notion de cyber-inclusion nous amène donc à considérer différentes démarches qui favorisent l’intégration de tous les individus dans l’e-Société. En particulier, le développement des NTIC doit tendre à effacer les barrières de l’âge, du handicap et de l’exclusion économique

Glossaire :

Pour le citoyen, évoluer vers une informatique du futurou éducative. La dimension décrivant l’impact sur la cyber-inclusion est détaillée sur plusieurs niveaux. Citons-en quelques uns. Les attentes des utilisateurs quant aux nouveaux services cyber-administratifs doivent être intégrées suffisamment tôt dans les projets. Une présentation ergonomique de l’interface utilisateur, ainsi que l’aide en ligne et la documentation sont des aspects très importants qui faciliteront l’accès aux services fournis. L’accessibilité doit être assurée par exemple aux personnes souffrant d’un handicap visuel.

Un pas vers les services de l’administration de demain

La démarche de construction d’un référentiel s’ancre désormais de façon naturelle à l’Observatoire Technologique à travers la réalisation du référentiel e-Société. Son utilisation sera primordiale dans le développement de la cyber-administration à Genève. Le référentiel e-Société est issu d’une réflexion théorique et doit être maintenant confronté à la réalité. Il bénéficiera ainsi des retours d’expérience obtenus sur le terrain.

La mise en oeuvre de la cyber-administration à Genève doit se développer en complément des moyens actuels et fournir des prestations toujours plus utiles et plus accessibles aux citoyens. Par ailleurs, les collaborateurs de l’Etat pourront plus simplement et plus facilement remplir leur mission à l’aide des services électroniques fournis par la cyber-administration.

Pour plus d’informations: voir les sites Intranet (obstech.etat-ge.ch) et Internet (www.geneve.ch/ot)

Giorgio Pauletto

Ont participé à ce numéro:Bernard Taschini (responsable) ; Edgar Acevedo ; Chantal Bass ; Jean-Claude Cailliez ; Steve Dupuis ; Patrick Genoud ; Laurent Grosclaude ; Jean-Marie Leclerc ; Giorgio Pauletto ; Michael Ventura

Communication du CTI Mail : « CTI-intranet »Route des Acacias, 82 ou « [email protected] »CP 149 Tél. +41 22 327 55 181211 Genève 8 Fax +41 22 327 48 77

Bulletin d’information du Centre des technologies de l’information

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intéressant de découvrir le point de vue d’un grand constructeur à ce propos. Nous pourrons ainsi compter sur la présence de Jean-Paul Bergmans (Directeur Practices & Solutions, Sun Microsystems) qui viendra nous présenter la vision stratégique d’une grande compagnie informatique.

Du vécuDes idées au vécu, il y a parfois

un décalage que Natacha De Montmollin viendra combler avec un témoignage révélant deux visages que peut prendre la technologie : tantôt source d’intégration, tantôt génératrice d’exclusion. Natacha De Montmollin est non-voyante de naissance et a été dès son jeune âge confrontée aux dures réalités de l’exclusion, qu’elle soit technologique ou sociale. Cela ne l’a pas empêchée de poursuivre des études informatiques ni même de devenir championne du monde de ski alpin pour non-voyants.

Elle consacre actuellement une partie de son temps à adapter le site de l’Etat de Genève (www.geneve.ch) afin de le rendre plus accessible aux non-voyants. Vous en apprendrez plus sur les thèmes qui lui sont chers en consultant son site Web (www.blindlife.ch).

De l’actionPour compléter ce tour d’horizon,

l’OT présentera pour la première fois au public le référentiel e-Société qu’il a élaboré pour l’Etat de Genève (voir pages centrales). Ce référentiel, véritable livre blanc de la cyber-administration pour le canton, prend en compte la stratégie du CTI et de l’Etat de Genève dans ce domaine. Il donne une vision globale du sujet qui dépasse largement le cadre technique.

Finalement une table ronde animée par Laurent Forestier (journaliste, Edipresse) réunira les orateurs de la journée dans le but d’ouvrir le débat aux questions et aux remarques du public.

Patrick Genoud* Pour la définition des mots indiqués en italique,

voir le glossaire en page 3.

L’utilisation des nouvelles technologies a toujours suscité des réactions contrastées de la part du public, tant leur utilisation peut être à la fois porteuse de tous les espoirs mais également susciter les craintes les plus justifiées. La société de l’information n’échappe pas à cette logique. La future mise en œuvre de la cyber-administration* à l’Etat de Genève devra passer par un débat nécessaire sur le rapport du citoyen à la technologie. La société de l’information aura-t-elle la capacité d’assumer les rôles d’inclusion et d’intégration que chacun est en droit d’attendre d’elle ?

Pour tenter d’y répondre, une réflexion sur la place de l’individu dans l’e-Société sera initiée lors de la journée de rencontre qu’organise l’OT le 18 novembre 2002. Cette journée constituera un événement important pour l’OT, le CTI, mais également pour nos autorités qui tiennent à s’y associer. Martine Brunschwig Graf, Conseillère d’Etat, et Robert Hensler, Chancelier d’Etat, nous feront ainsi l’honneur de participer activement à la manifestation.

Des idéesQui, mieux qu’un scientifique doublé

d’un humaniste, peut associer l’Homme et la technologie dans une même ré-flexion ? Le professeur Albert Jacquard (ci-contre) est la personne toute désignée pour aborder le sujet avec le recul nécessaire. Les thèmes traités par Albert Jacquard au cours de cette journée seront très certainement ceux sur lesquels il faudra se pencher pour essayer de comprendre les enjeux profonds de la société de l’information de demain.

L’industrie informatique a également pris conscience du rôle important qu’elle pouvait et qu’elle devait jouer en terme d’inclusion technologique. Il sera donc

A vos agendas ...

Société de l’information :fracture numérique, fracture sociale ?

Avant de mettre en oeuvre la so-ciété de l’information de demain, la prochaine journée de rencontre organisée par l’OT tentera de dé-montrer que c’est la question à se poser avant toute chose.

« Nous vivons une mutation complète de la condition des humains. Les machines font notre travail à notre place ? Bravo ! Mais qu’on ne nous dise pas que nous sommesde trop. »

Portrait d’Albert Jacquard

Les auditeurs de la journée de rencontre de l’OT du 18 novembre prochain auront le privilège de partager les réflexions du scientifique, écrivain et humaniste de renommée internationale Albert Jacquard.

Le professeur Jacquard est né à Lyon en 1929. Après des études de statistiques à l’Ecole polytechnique de France, il passe au Ministère de la Santé publique. En 1965, il devient responsable de l’Institut National d’Etudes Démographiques. Parallèlement, il poursuit des études de biologie et de génétique des populations. De 1973 à 1985, il est expert en génétique auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé. Dans les années 80, il enseigne dans diverses universités européennes.

Le professeur Jacquard consacre actuellement l’essentiel de ses activités à la diffusion d’un savoir favorisant l’évolution de la conscience collective. Avec plus d’une trentaine de livres à son actif, il s’est toujours efforcé de populariser l’apport de la science par des écrits accessibles au plus grand nombre. Il apporte régulièrement sa contribution à divers événements d’envergure internationale et aux grands débats éthiques actuels. Pour Albert Jacquard, qui place l’individu au centre de toute réflexion, « participer à la science, c’est posséder une large part de responsabilité quant au devenir social de ses contemporains ».

LGr

12 ème Journée de rencontre de l’Observatoire Technologique

« Société de l’information : fracture numérique, fracture sociale ? »

Le 18 novembre 2002,de 13h00 à 18h00

Ecole d’Ingénieurs de Genève