5
En 1807, les troupes françaises envahissent l'Espagne. Napoléon veut chasser les Bourbons du pays et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. L'année suivante à Madrid, les habitants se soulèvent contre l'occupant français, point de départ d'une guerre d'indé- pendance soutenue par le clergé qui durera cinq ans. Cette insurrection populaire est réprimée brutalement par les troupes du maréchal Joachim Murat. Une bataille sanglante a lieu le 2 mai et les soldats français exécutent les insurgés dans la nuit qui suit, celle du 3 mai. Alors que cinquante mille Espagnols fuiront le pays, Goya lui, reste à Madrid. Il a soixante-deux ans, il vit de sa fonction en tant que peintre de la Cour et pense peut-être que son âge et sa réputation le protègent. Il n'hésite donc pas à peindre quelques portraits de l'entourage du nouveau roi français, et parallèlement « Les Désastres de la guerre », une série de gravures de meurtres, de tortures, de viols, sans vainqueurs ni vaincus, superbe témoignage de la férocité des hommes entre eux. En 1814, lorsque Ferdinand VII restaure la monarchie en Espagne après la défaite de Napoléon, Goya fait partie de ceux qui risquent d'être jugés pour avoir été trop proches du régime français. Par peur de perdre sa pension et pour rentrer dans les grâces du mo- narque, le peintre manifeste alors son désir de « perpétuer par le moyen du pinceau les plus notables et héroïques actions de notre glorieuse insurrection contre le tyran de l’Eu- rope ». Dix huitième et dix-neuvième siècles, Peinture historique, peinture de commande Mots clefs, points d’ancrage pour l’étude de l’oeuvre Peinture historique, mise en scène d’un fait historique La lumière Le théâtre de la terreur, une toile sonore ( la première toile expressionniste) La touche picturale (gestualité/achevé-inachevé) et la palette La composition (points de fuite mutiples, voir les détails de l’œuvre en page 2) Préhistoire et Antiquité Moyen Âge Temps Modernes XIX ème siècle XX ème siècle et notre époque arts visuels // la peinture > fiche n°28.1 3 F.Jouin /H.Hemme/D.Pelletier— apm1— inspection académique de l’oise-2010 « On a beaucoup dit de Goya qu’il était le peintre de l’équivoque et de la part d’ombre mais qu’il était lui-même équivo- que et « ombré » ; vu le contexte, on sera tenté de rapporter cela à la question du marranisme. Un marrane, historique- ment, est ce juif espagnol ou portugais que la monarchie a obligé à se convertir au christianisme et qui continue à judaïser en secret. Mais de ce fait, au risque d’être rattrapé par l’Inquisition, cela entraîne chez lui un certain nombre de modifica- tions psychologiques. Or Goya est le peintre marrane par excellence, car se pose l’origine de son identité, de ses convic- tions, et de sa place dans ce qu’il donnera à voir. L’ombre n’y a absolument pas le même statut que chez Rembrandt, pourtant lui aussi sensible à la question juive. Chez Goya, elle met en évidence la division du sujet. Si l’on pense à lui dans ce contexte, on comprend qu’il soit le peintre de tout ce qui est à la frontière entre le normal et le pathologique, le blanc et le noir, qu’il soit le peintre des sorcières, des marginaux, des fous, des mythes dans ce qu’ils ont de plus effrayants et de plus grotesques comme pouvaient l’être les juifs et les marranes de la péninsule Ibérique. Il est aussi celui qui transforme les hommes en démons jusque dans les portraits officiels. On peut à bon droit dire de Goya qu’il se vit probablement lui-même comme le descendant d’une cohorte de gens qui se sont vécus comme des marginaux, et qui se sont désignés comme des démons. Un tel intérêt pour la marginalité n’est pas courant dans la peinture, et il fait sens. » « Pourquoi ces chefs-d’œuvre sont-ils des chefs-d’œuvre? » Jean– Pierre Winter, Editions de la Martinière Œuvre à rapprocher de « Une peinture qui est destinée à provoquer plutôt qu’informer, à exprimer plutôt qu’à raconter » Alfonso Pérez Sanchez, Goya, éditions du Chêne Pablo Ruiz Blasco y Picasso Málaga, 1881 – Mougins, 1973 Le massacre en Corée 1951 Huile sur bois et contreplaqué H. 110 cm ; L. 210 cm Musée Picasso, Paris Francisco José de Goya y Lucientes Fuendetodos, 1746 – Bordeaux, 1828 Le 3 mai 1808, l’exécution des défenseurs de Madrid. 1814 Huile sur toile H. 266 cm ; L. 345 cm Musée du Prado, Madrid Francisco José de Goya y Lucientes Fuendetodos, 1746 – Bordeaux, 1828 Le deux mai 1808 1814 Huile sur toile H. 266 cm ; L. 345 cm Musée du Prado, Madrid

3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.preac.ia60.ac-amiens.fr/documents/ress.peda/hida/arts... · 2013-10-04 · 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2 Préhistoire et

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.preac.ia60.ac-amiens.fr/documents/ress.peda/hida/arts... · 2013-10-04 · 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2 Préhistoire et

En 1807, les troupes françaises envahissent l'Espagne. Napoléon veut chasser les Bourbons du pays et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. L'année suivante à Madrid, les habitants se soulèvent contre l'occupant français, point de départ d'une guerre d'indé-pendance soutenue par le clergé qui durera cinq ans. Cette insurrection populaire est réprimée brutalement par les troupes du maréchal Joachim Murat. Une bataille sanglante a lieu le 2 mai et les soldats français exécutent les insurgés dans la nuit qui suit, celle du 3 mai. Alors que cinquante mille Espagnols fuiront le pays, Goya lui, reste à Madrid. Il a soixante-deux ans, il vit de sa fonction en tant que peintre de la Cour et pense peut-être que son âge et sa réputation le protègent. Il n'hésite donc pas à peindre quelques portraits de l'entourage du nouveau roi français, et parallèlement « Les Désastres de la guerre », une série de gravures de meurtres, de tortures, de viols, sans vainqueurs ni vaincus, superbe témoignage de la férocité des hommes entre eux. En 1814, lorsque Ferdinand VII restaure la monarchie en Espagne après la défaite de Napoléon, Goya fait partie de ceux qui risquent d'être jugés pour avoir été trop proches du régime français. Par peur de perdre sa pension et pour rentrer dans les grâces du mo-narque, le peintre manifeste alors son désir de « perpétuer par le moyen du pinceau les plus notables et héroïques actions de notre glorieuse insurrection contre le tyran de l’Eu-rope ».

Dix huitième et dix-neuvième siècles, Peinture historique, peinture de commande

Mots clefs, points d’ancrage pour l’étude de l’oeuvre

Peinture historique, mise en scène d’un fait historique La lumière Le théâtre de la terreur, une toile sonore ( la première toile expressionniste) La touche picturale (gestualité/achevé-inachevé) et la palette La composition (points de fuite mutiples, voir les détails de l’œuvre en page 2)

Préhistoire et Antiquité Moyen Âge Temps Modernes XIXème siècle XXème siècle et notre époque

arts visuels // la peinture > fiche n°28.1 3

F.Jouin /H.Hemme/D.Pelletier— apm1— inspection académique de l’oise-2010

« On a beaucoup dit de Goya qu’il était le peintre de l’équivoque et de la part d’ombre mais qu’il était lui-même équivo-que et « ombré » ; vu le contexte, on sera tenté de rapporter cela à la question du marranisme. Un marrane, historique-ment, est ce juif espagnol ou portugais que la monarchie a obligé à se convertir au christianisme et qui continue à judaïser en secret. Mais de ce fait, au risque d’être rattrapé par l’Inquisition, cela entraîne chez lui un certain nombre de modifica-tions psychologiques. Or Goya est le peintre marrane par excellence, car se pose l’origine de son identité, de ses convic-tions, et de sa place dans ce qu’il donnera à voir. L’ombre n’y a absolument pas le même statut que chez Rembrandt, pourtant lui aussi sensible à la question juive. Chez Goya, elle met en évidence la division du sujet. Si l’on pense à lui dans ce contexte, on comprend qu’il soit le peintre de tout ce qui est à la frontière entre le normal et le pathologique, le blanc et le noir, qu’il soit le peintre des sorcières, des marginaux, des fous, des mythes dans ce qu’ils ont de plus effrayants et de plus grotesques comme pouvaient l’être les juifs et les marranes de la péninsule Ibérique. Il est aussi celui qui transforme les hommes en démons jusque dans les portraits officiels. On peut à bon droit dire de Goya qu’il se vit probablement lui-même comme le descendant d’une cohorte de gens qui se sont vécus comme des marginaux, et qui se sont désignés comme des démons. Un tel intérêt pour la marginalité n’est pas courant dans la peinture, et il fait sens. »

« Pourquoi ces chefs-d’œuvre sont-ils des chefs-d’œuvre? » Jean– Pierre Winter, Editions de la Martinière

Œuvre à rapprocher de

« Une peinture qui est destinée à provoquer plutôt qu’informer, à exprimer plutôt qu’à raconter » Alfonso Pérez Sanchez, Goya, éditions du Chêne

Pablo Ruiz Blasco y Picasso Málaga, 1881 – Mougins, 1973

Le massacre en Corée 1951

Huile sur bois et contreplaqué H. 110 cm ; L. 210 cm Musée Picasso, Paris

Francisco José de Goya y Lucientes Fuendetodos, 1746 – Bordeaux, 1828

Le 3 mai 1808, l’exécution des défenseurs de Madrid.

1814 Huile sur toile

H. 266 cm ; L. 345 cm Musée du Prado, Madrid

Francisco José de Goya y Lucientes Fuendetodos, 1746 – Bordeaux, 1828 Le deux mai 1808 1814 Huile sur toile H. 266 cm ; L. 345 cm Musée du Prado, Madrid

Page 2: 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.preac.ia60.ac-amiens.fr/documents/ress.peda/hida/arts... · 2013-10-04 · 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2 Préhistoire et

3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2

Préhistoire et Antiquité Moyen Âge Temps Modernes XIXème siècle XXème siècle et notre époque

Les détails de l’oeuvre

F.Jouin /H.Hemme/D.Pelletier— apm1— inspection académique de l’oise-2010

Les références religieuses: • L’église en arrière-plan • Le stigmate dans la main

droite du fusillé • Les bras en croix • Le rôle de l’église dans la

révolte, avec la présence du moine

Un récit en trois temps : • Ceux qui ont déjà

été fusillés • Ceux qui sont en

train de se faire fusiller

• Ceux qui atten-dent de se faire fusiller

La barbarie de la guerre symbolisée par un groupe compact de soldats ano-nymes

La palette et la composition Goya peint par touches épaisses de couleurs sombres, illumi-nées de jaune brillant et rehaussées de rouge. Le peintre gifle sa toile à grands coups de pinceau, esquisse les visages, distri-bue les masses sombres, fait éclater la lumière sur l’homme qui va mourir, dressé dans un dérisoire sursaut. La composition des couleurs donne une dynamique au tableau. L'oeil est d'abord attiré par la tache lumineuse du martyr habillé de blanc, puis il suit son regard et découvre les soldats. Ces derniers formant une masse plus sombre, le regard repart vers l'homme en blanc. Ce va-et-vient donne au spectateur l'impression de participer à la scène.

« Un monde sans perspective, sans romantisme » En multipliant les points de fuites à l’intérieur de sa toile, Goya innove, il rompt avec les codes en vigueur depuis la Renais-sance (perspective linéaire, ligne d’horizon etc.), sa démar-che annonce l’expressionnisme (dans le sens ou c’est peut-être la première fois que dans l’histoire de la peinture, le spec-tateur se trouve confronté aussi brutalement à l’expression d’une terreur aussi violente et sonore ) et influencera Manet , Cézanne les surréalistes, et forcément Munch.

Page 3: 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.preac.ia60.ac-amiens.fr/documents/ress.peda/hida/arts... · 2013-10-04 · 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2 Préhistoire et

la peinture arts visuels // 3 > fiche n°28.3

Préhistoire et Antiquité Moyen Âge Temps Modernes XIXème siècle XXème siècle et notre époque

Analyse comparative

Repères, s’interroger sur :

• la dramaturgie des trois toiles, le récit pictural (se reporter à la fiche n° 21 sur Nicolas Poussin)

• la matérialité de l’oeuvre, son contexte historique et politique

• les partis pris plastiques ( les contrastes lumineux, la touche, la composition, les postures des personnages ) la citation en peinture, les similitudes, les convergences, les divergences

À voir sur le net…

F.Jouin /H.Hemme/D.Pelletier— apm1— inspection académique de l’oise-2010

« En sollicitant notre regard, Goya essaie de rendre compte de l’affrontement avec ce qu’il nous est impossible d’affronter : la mort. De même ce qui semble le plus frappant dans le tableau du Trois Mai 1808, c’est que les personnages dits secondaires se bouchent les oreilles et se cachent les yeux, conformément à ce qui est dit : « Le soleil et la mort ne peuvent se regarder en face. » On est loin du courage habituellement prêté au résistants fusillés de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, ces fusillés du 3 mai 1808 leur sont souvent comparés de façon abusive parce que justement ce que Goya met en scène, ce sont des person-nages humains, trop humains qui affrontent la mort avec épouvante et une certaine lâcheté. Or, quel que soit notre jugement moral, le mérite de Goya est d’avoir osé peindre la « lâcheté » ! On voit bien que ce Goya a peint, c’est l’extrême ambiguïté du sacrifice humain, de la mort et de la guerre, où tout concourt à mettre en évidence l’ambivalence des êtres humains. Par là, il donne aussi à voir sa propre ambiguïté, lui qu’on a accusé de collaboration avec les forces napoléoniennes. Il a été suggéré aussi que ce tableau représentait une forme de crucifixion laïque, dont témoigneraient le stigmate sur la main droite de l’homme condamné et la position de son corps. La présence d’une église sur sa droite et celle d’un prêtre tonsuré sur sa gauche confirmeraient encore qu’une référence appuyée est faite à la chrétienté. Un indice permet d’avancer une autre hypothèse : en réalité, c’est sur l’Eglise que les hommes tirent. Et d’une certaine manière, Goya se fait plaisir en représentant des hommes tirant sur l’Eglise ! Somme toute, c’est exactement ce que Napoléon a tenté de faire lui aussi et qui est son geste le plus fondamental à l’égard de l’Espagne. Il faut se souvenir pour comprendre cela, que pour les peuples d’Europe qui n’avaient pas du tout la même réaction que leurs monarques, Napoléon était considéré comme un libérateur. Comme l’Histoire est écrite par les vainqueurs, on a tendance à l’oublier, mais dans bien des pays d’Europe, Napoléon était attendu avec impatience, et no-tamment dans les communautés juives, que ce soit en Pologne, en Espagne, en Ukraine, dans les shtetls et les getthos juifs. Les plus grands esprits, Hegel, Goethe, magnifiaient et idéalisaient Napoléon comme le représentant d’une certaine désaliénation. Finalement, seules les monarchies et l’Eglise s’opposaient violemment à Napoléon car les premières voyaient leur pouvoir mis en danger et la seconde, bien que Napoléon ait tenu cyniquement à être couronné par le pape, savait très bien en quelle méses-time et en quelle ironie il tenait le pouvoir ecclésiastique. »

« Pourquoi ces chefs-d’œuvre sont-ils des chefs-d’œuvre? » Jean– Pierre Winter, Editions de la Martinière

Contre analyse

« Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face.»

Francisco José de Goya y Lucientes Fuendetodos, 1746 – Bordeaux, 1828

Le 3 mai 1808, l’exécution des défenseurs de Madrid. 1814

Huile sur toile H. 266 cm ; L. 345 cm

Musée du Prado, Madrid

Édouard Manet Paris, 1832 – Paris, 1883 L'Exécution de Maximilien

1867 huile sur toile

H. 252 cm ; L. 305 cm Kunsthalle de Mannheim

Nicolas Poussin Les Andelys, 1594 - Rome, 1665 Le massacre des innocents

1625-1629 Huile sur toile

H. 147 cm ; L. 171cm Musée Condé, Chantilly

Sur Google Earth : Museo Nacional del Prado, masterpieces, pour voir « Le 3mai 1808 » en haute résolution http://www.diagnopsy.com/Goya/Goya.htm (Etude sur Goya) http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/ (Analyses de plusieurs œuvres de Goya par des universitaires, se rendre à la lettre G)

Page 4: 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.preac.ia60.ac-amiens.fr/documents/ress.peda/hida/arts... · 2013-10-04 · 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2 Préhistoire et

arts visuels // la peinture > fiche n°28.4 3

A la même époque...

Préhistoire et Antiquité Moyen Âge Temps Modernes XIXème siècle XXème siècle et notre époque

Filiations et repères historiques

1929-32, Otto Dix peint le tryptique « La guerre »

1814, Goya peint “Le 3 mai 1808”

F.Jouin /H.Hemme/D.Pelletier— apm1— inspection académique de l’oise-2010

Jean Auguste Dominique Ingres peint « La grande Odalisque » L’imprimeur Koenig fabrique la première machine à imprimer mécanique. Les premières presses à vapeur sont utilisées au London Times.

1656, Vélasquez peint “Les Ménines”

Sacre de Napoléon 2 décembre 1804

Petite collection d’œuvres de Goya

Campagne d’Egypte de 1798 à 1801

Mort de Napoléon Ier 5 mai 1821

Deux femmes et un homme 1820-21 Huile sur plâtre transférée sur toile H: 125 cm ; L: 66 cm Musée du Prado, Madrid

Sorcières dans l’air 1797-98 Huile sur toile H : 43,5 cm ; L : 31,5 cm Musée du Prado, Madrid

Les Vieilles 1810-12

Huile sur toile H : 181m ; L : 125 cm

Musée des Beaux-Arts, Lille

« Parten le vieja » (Ils coupent la vieille)

1810 Grattoir, pinceau et lavis d’encre de Chine, sur papier vergé blanc

H : 20,8cm ; L : 12, 4 cm Musée du Louvre, Paris

Le pélerinage de San Isidro 1820-1823

Fresque peinte à l’huile, transférée sur toile H : 140 cm ; L : 438 cm

Musée du Prado, Madrid Un chien 1820-1823

Huile sur plâtre transférée sur toile

H :134 cm ; L : 80 cm Musée du Prado, Madrid

Bataille d’Austerlitz 2 décembre 1805

Bataille de Waterloo 18 juin 1815

1800, Goya peint « La famille de Charles IV »

1905, création à Dresde de « Die Brücke », groupe regroupant des artistes

expressionnistes allemands

Page 5: 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.preac.ia60.ac-amiens.fr/documents/ress.peda/hida/arts... · 2013-10-04 · 3 arts visuels // la peinture > fiche n°28.2 Préhistoire et

arts visuels // la peinture > fiche n°28.5

Préhistoire et Antiquité Moyen Âge Temps Modernes XIXème siècle XXème siècle et notre époque

3

Le portrait, le portrait de groupe La dramaturgie

Vers la pratique plastique

La mise en scène des émotions

Quelques pistes pour la classe

Bibliographie sélective, DVD

Autour de la mise en scène de soi : • Avec les élèves, décrire, mimer et photographier des expressions corporelles, gestuelles et de physionomie pour traduire des sen-

timents : joie, peur, refus, mépris, souci, fatigue, dégoût, étonnement, attention, attendrissement, souffrance. Les travaux photo-graphiques seront ensuite classés par type d’expression selon le principe d’accumulation. Il sera possible, dans un deuxième temps, de s’inspirer du travail de Christian Boltanski (voir ci-dessus) en intervenant avec d’autres médiums et outils-médiums, afin de renforcer l’expressionnisme des travaux plastiques.

Autour de la collection d’images et du musée de classe : • Engager une collection de reproductions d’œuvres de Goya en l’organisant par périodes.

• Sélectionner avec les élèves des images exprimant des sentiments, issues de divers magazines .

F.Jouin /H.Hemme/D.Pelletier— apm1— inspection académique de l’oise-2010

Christian Boltanski « Boltanski, le furieux »

1973 Papier préparé, photo H : 18 cm ; L : 18 cm

Centre Georges Pompidou, Paris

Pochette de disque « Les Brutos à l’Olympia »

1961 Label : Barclay

Les annexes

-Qu’es-tu? -Espagnol par la grâce de dieu. -Quel est ton ennemi? -Napoléon. -De qui est-il sorti? -Du péché.

-Que sont les français? -D’anciens chrétiens devenus hérétiques. -Est-ce un crime d’être né français? -Non, un français n’est damné que passé l’âge de sept ans -Que mérite l’espagnol qui se met à leur service?

La marque des traîtres et la mort. Est-ce un péché d’assassiner un français? Non, c’est mériter le ciel.

Catéchisme de 1808 que le bas clergé (les

moines) fait apprendre par cœur aux enfants espagnols

Goya d'or et de sang Jeannine Baticle

Editeur : Gallimard Collection : Découvertes Gallimard

Goya Revue Dada n° 135

Editeur : Arola

Francisco Goya. 1746-1828 Rainer Hagen et Rose-Marie Hagen

Editeur : Taschen Collection : Taschen