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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEURET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET SCIENCES DE GESTION
MEMOIRE DE FIN DETUDESPOUR LOBTENTION DU DIPLOME DE
MAGISTERE EN MARKETING
THEME
POLITIQUE DE LANCEMENT DUN NOUVEAU PRODUIT
Enjeux des NTIC dans le secteur bancaire algrien.Etude de cas : le comportement des clients
bancaires avec le multicanal
PRESENTE PAR :
MADJID BEKHTI
Sous la direction du Professeur A. BENHABIB
DEVANT LE JURY :
BOUNOUA C. Professeur Universit de Tlemcen PRESIDENTBENHABIB A. Professeur Universit de Tlemcen ENCADREURKERZABI A. Professeur Universit de Tlemcen EXAMINATEURBENBOUZIANE M. Professeur Universit de Tlemcen EXAMINATEURBENDIABDELLAH A. Professeur Universit de Tlemcen EXAMINATEUR
ANNEE UNIVERSITAIRE 2012 - 2013
Sommaire
Introduction gnrale 1
Chapitre un : le marketing des services bancaires face linnovation technologique 14
Section I : Technologie et marketing : de lapproche produit lapprocheclient
15
Section II : Les consquences oprationnelles des usages numriques dans la dmarchemarketing
19
Section IV : Services bancaires et nouvelles technologies, deux secteurs qui sechevauchent
45
Chapitre deux : les stratgies du marketing multicanal 49
Section I : Nouvelles formes de distribution des services bancaires, le multicanal 50
Section II : La stratgie de lentreprise 56
Section III : typologie de la distribution multicanal 60
Section IV : Analyse du secteur bancaire algrien 76
Chapitre trois : tude empirique 99
Section I : la mthodologie de la recherche empirique 100Section II : Analyse des rsultats de recherche 106
Conclusion gnrale 141
Rfrences bibliographiques 146
Annexes 153
Table des matires 167
Introduction Gnrale 1
INTRODUCTION GENERALE
Introduction Gnrale 20.1. Etat de la question
Le progrs technique, qui ouvre de nouvelles perspectives conomiques, donne
naissance de nouveaux produits, services, et mthodes de travail. Aujourdhui tant
dans une re nouvelle de gestion des affaires, les grandes entreprises ont compris que
la prennit et la survie de leurs activits, repose sur la maitrise et ladaptation de ces
nouvelles technologies leurs stratgies.
Depuis ses dbuts, le marketing n'a cess d'voluer et de s'adapter aux modes et
aux changements socioculturels. N avec la grande consommation, des dmarches et
des mthodes ne cessent d'tre formules pour dmocratiser et professionnaliser ce
nouveau savoir-faire commercial, d'o l'apparition d'une vision moderne de
l'entreprise 1. Cette dernire n'est plus au centre de son environnement comme le
concevaient les industriels, mais elle est plutt tourne vers un march sur lequel
agissent directement les concurrents, les clients et tout autre acteur.
Ainsi, la notion de march va profondment modifier le fonctionnement des
socits qui ont dsormais comme seul et unique objectif : le client et la satisfaction
de celui-ci . La banque n'chappe donc pas ce principe.
Ricardo GERVAIS dans : NTIC et systme bancaire2, affirme que le secteur
bancaire a su imprimer une certaine dynamique grce une meilleure dfinition des
procds en vigueur et une meilleure structuration du systme en gnral.
Sa proccupation majeure est : comment l'intgration des NTIC apporte une
rponse supplmentaire au problme de la saturation des canaux naturels de
distribution de services bancaires ?
1 SAVAGE Charle, cit par PISANI Francis & PIOTET Dominique. (2008) : Comment le web change lemonde . Edition Pearson ducation France, Paris (2008).2 Ricardo GERVAIS. (2009) : NTIC et systme bancaire . Edition Paris (2009).
Introduction Gnrale 3 La croissance acclre de la demande de services bancaires fera que les banques
algriennes devront faire face au problme pineux de la saturation des canaux
traditionnels de distribution de services bancaires, c'est ainsi qu'elles doivent donc se
prparer aux nouvelles donns qui se dessinent de faon tre plus comptitive et ainsi,
la dfinition d'un cadre financier de plus en plus technologique et innovateur leur
permettra de rpondre aux exigences actuelles et futures du march 3.
Le marketing relationnel connat un engouement certain dans les entreprises de
services depuis prs de 15 ans, la banque prend aujourdhui conscience de son
importance pour fidliser ses clients.
Mais tous les clients doivent ils tre fidliss ?
Et comment mieux connatre ses clients pour tre plus ractif leur
demande?
La gestion de la relation client permet de rpondre ces questions.
Selon VIARDOT4, les entreprises qui ont russi survivre et grandir dans cet
environnement conomique mouvant, ne ce sont pas celles qui ont ncessairement le
meilleur produit ou service, mais ce sont celles qui ont la meilleure stratgie marketing,
de par leurs capacits de commercialisation doffres innovantes, qui rpondent aux
besoins rels des consommateurs .
Le systme d'information marketing dans le nouveau contexte concurrentiel,
soutient que l'environnement bancaire est devenu trs dynamique et concurrentiel5, et
subit de nombreux bouleversements tels que la rvolution des NTIC, la diversit des
produits et des services financiers, et la recherche de nouveaux marchs face une
3 ZONNLINGER Monique, LAMARQUE Eric. (2004) : Marketing et Stratgie de la banque . EditionDunod. Paris (2004).4 VIARDOT Eric (2004): Successful Marketing Strategy for High-tech Firms. Edition Artech House .Boston (2004).
Introduction Gnrale 4clientle plus exigeante et mieux forme et informe, et dans de telles conditions,
l'information relative au march et son environnement ainsi qu' son volution devient
un lment essentiel voire stratgique .
Ainsi donc, la question qui se pose : les nouvelles conditions concurrentielles du
secteur bancaire algrien, ont-elles conduit les dirigeants de la banque mettre en
place les moyens et les procdures ncessaires la gestion de l'information
marketing ? .
Depuis les annes 80, le domaine de la banque a connu de profonds
bouleversements, sans doute plus remarquable que ceux de tout autre secteur.
Lmergence des nouvelles technologies de linformation et de la
communication, ouvre de nouvelles possibilits dinteraction entre les clients et les
banques, en saffranchissant des barrires du temps, de lespace et parfois mme de la
ralit concrte.
Face une clientle exigeante, et de plus en plus quipe et familiarise avec
lutilisation des nouvelles technologies pour ses besoins personnels et professionnels, le
secteur bancaire fait face la naissance dun nouvel tat desprit et une remarquable
rvolution des pratiques de gestion 6.
Rsultat de lintroduction de ces nouvelles technologies ; le passage de rseaux
traditionnels de distribution en dur (agences bancaires et points de contact
physique), des canaux technologiques de type : site web, tlphone mobile, call
center, guichet automatique, intgrant par ce fait les clients dans lorganisation par
le biais de ces innovations 7.
5 THOMKE Stefan. (2003): Lexprimentation claire (Harvard Business Review). Edition Organisation(2003).6 ZONNLINGER Monique, LAMARQUE Eric. (2004) : Marketing et Stratgie de la banque . Edition Dunod.Paris (2004).7 BENAVENT Christophe. (2011) : l e s NTIC, le Marketing Stratgique et le jeu concurrentiel . RevueFranaise de gestion. N129.
Introduction Gnrale 5 Cest dans ce contexte que le marketing se trouve au centre de ce dispositif
dadaptation afin de rpondre aux nouveaux dfis. Son rle est de mettre en uvre de
nouveaux processus et mthodes, en sappuyant sur des solutions innovantes et
performantes, en partant du principe que si les entreprises comprenaient les besoins
de leurs clientles, elles seraient plus comptitives 8.
Toutefois, les concepts et anciennes mthodes du marketing ne rsisteront pas
la rvolution de linnovation technologique, do la ncessit dun marketing nouveau,
rpondant des proccupations nouvelles.
Lexistence d'un SIM efficace est tributaire d'une fonction marketing dveloppe
et que le recours aux NTIC n'exprime pas le besoin de disposer de plus d'efficacit
dans la gestion de l'information marketing.
Le passage vers les produits et services technologiques, ncessite des
rseaux informatiques sophistiqus, qui permettent de collecter des donnes relatives
au march et aux besoins des consommateurs9, pour les confronter aux mthodes de
conception les plus modernes, en adoptant le canal adquat aux clients et aux types
de produits, dans une optique de gnrer une rentabilit et efficacit maximalises .
L'mergence de ces technologies numriques favorise l'apparition de nouveaux
canaux de marketing, de vente et de services qui sont censs sduire les clients par leur
souplesse, leur rapidit et leur cot relativement bas 10.
8 LEVITT Theodore. (1975) : Marketing Myopia. Harvard Business Review. (1975).9 DAVIDOWWilliam H, Michael MALONE S. (1995) : lentreprise lge du virtuel . Edition Maxima. Paris(1995).10 Sylvie ROLLAND. (2005) : Evolution technologique et qualit : Impact de lutilisation des sites Websur la qualit perue en magasin . CONGRS DE LASSOCIATION FRANAISE DU MARKETING - NANCY(2005).
Introduction Gnrale 6Une des rsultantes de ces technologies est lapparition de puissants outils
extrmement performant de recueil et de traitement de linformation (dataware
houses, datamining), permettant de faire des conseils et des propositions
personnalises, passant dune logique purement transactionnelle classique
(marketing de masse), a une dmarche proactive, devenant une source doffres
commerciales (marketing individualis).
Cette nouvelle discipline, est une approche difficile et imprvisible, due au
fait que la rsultante de ce nouveau marketing, donne lieu une relation complexe
entre produits et services avec les marchs , qui bouleverse les rgles de la
concurrence et perturbe les habitudes dachats et de travail des clients 11.
Rsultat, les entreprises nont pas autre choix que de proposer leurs offres
via cette multiplicit de canaux, o un client peut se trouver face plusieurs canaux
lors dune seule transaction, ou demande dinformations, do lengouement des
chercheurs pour ltude du comportement dachat multicanal des individus.
Le concept de marketing multicanal, na pu voir le jour que grce
lclosion des nouvelles technologies qui offrent aux entreprises des opportunits
nouvelles et des moyens dinteractions multiples pour servir les clients, atteindre de
nouvelles cibles, et amliorer les actions marketing.
La banque est appele faire face aux sollicitations exponentielles du march des
services et aux initiatives de la concurrence, raison pour laquelle elle se doit d'tre
comptitive en matire des NTIC.
11 BADOC Michel. (2007) : Lessentiel du marketing bancaire et de lassurance . Edition RevueBanque. Paris (2007).
Introduction Gnrale 7Le mtier de banquier tant devenu de plus en plus complexe, la scurit, le
contrle et le suivi des risques sont de ces domaines de plus en plus prpondrants. Ils
s'appuient sur les TIC qui reprsentent une vritable migration structurelle du mtier.
Le facteur - cl de succs d'une banque doit se traduire en des termes tels que : la
banque est un rseau de confiance, ainsi donc, l'intgration des NTIC devra prendre en
compte cette dimension des choses.
En Algrie, les NTIC avec notamment, Internet et Tlphone mobile, prennent de
l'ampleur mais il n'y a pas plus de 100.000 comptes bancaires ouverts ce jour sur
toute l'tendue du pays; et les banques dorment sur leurs lauriers en s'abstenant de
prendre en compte cette donne du march qu'il pourrait bien exploiter dans un
cadre de communication marketing et de conqute de march.
0.2. Problmatique
La rvolution des NTIC semble reprsenter un atout majeur dans l'activit bancaire
moderne. Ds lors, nous pensons que le recours aux NTIC est un passage oblig pour les
banques algriennes si elles veulent obtenir plus d'efficacit dans la gestion de la relation
client (CRM) et plus de rapidit dans l'atteinte de l'audience sur le plan de la
communication marketing.
La problmatique de notre recherche peut tre formule de la manire
suivante : comment lintgration de nouveaux canaux technologiques dans la stratgie
marketing des banques en Algrie, pourrait-elle bouleverser le comportement du client
bancaire algrien ?
De ce fait, de nombreuses questions dcoulent de notre problmatique, savoir :
Comment coordonner les diffrentes actions marketing des diffrents canaux ?
Est ce quils sadressent aux mmes marchs et aux mmes clients ?
Introduction Gnrale 8 Y-a-t-il une diffrence entre le comportement des clients des banques
prives et c eu x d es banques publiques ?
Quelles sont les stratgies adoptes par les banques publiques et prives ?
Quelle est la perception de ces canaux par les clients bancaires algriens ?
D'o notre proccupation de savoir :
- Si le secteur bancaire a gr le relationnel client travers les NTIC ds sa cration
nos jours et comment s'y est-il pris ?
- Quels sont les enjeux que prsente la rvolution des NTIC dans un contexte de la
gestion de la relation client pour les banques en Algrie ?
C'est donc autour de ces interrogations que sera focalis notre travail pour lequel
nous avons adopt les hypothses suivantes.
0.3. Hypothses de ltude
Ltude empirique est inscrite la fois spatialement et temporellement dans un
cadre algr ien bien dfini.
Spatialement la recherche portera sur des banques publiques et des banques
prives installes sur le territoire algrien.
Temporellement, le projet de recherche, seffectuera sur une priode de fvrier Mai
2013.
Ltude empirique croisera la vision stratgique et oprationnelle des
responsab le s dagences des plus grandes banques algriennes (chantillon de dix
responsables de banque), par le biais dentretiens individuels effectus au mois de mai
Introduction Gnrale 92013 (recherche qualitative), celle plus comportementale des clients des banques
(recherche quantitative), par le biais de questionnaires.
Nous prsenterons les hypothses sur lesquelles notre recherche portera et qui vont
nous permettre de rpondre aux nombreuses questions :
H1 : Grce linnovation technologique, lintgration des NTIC - le multicanal dans la
stratgie marketing des banques en Algrie est considre comme source de cration
non seu lement de valeurs pour les clients mais aussi dun avantage concurrentiel
pour les banques ;
H2 : Nous considrons que la perception du risque et le degr de maitrise des
NTIC sont des facteurs dinfluence sur les comportements des clients bancaires
algriens ;
H3 : Les clients de banques prives sont les plus disposs souscrire au maximum de
services bancaires via les canaux technologiques.
0.5. Objectif de la recherche
Lobjectif de notre recherche est que lintgration de nouveaux canaux
technologiques dans la stratgie marketing des banques en Algrie, va impacter
considrablement le comportement du client bancaire algrien.
Pour rpondre notre problmatique de recherche, nous nous appuierons
principalement sur le modle danalyse de la stratgie marketing, et le concept du e-
marketing comme cadre conceptuel, ainsi que sur le marketing des services bancaires.
Introduction Gnrale 100.6. Choix et intrt du sujet
Le choix du secteur bancaire algrien comme objet de notre recherche nest pas
fortuit, car il est lpicentre de ces profonds changements, dus la banalisation
des nouvelles technologies, et la pression de nouveaux entrants, (banques franaises
et trangres : BNP PARIBAS, Socit Gnrale, Natixis, Arab Gulf Bank, etc...).
Linstallation en force dans le march algrien de ces banques trangres,
apporte toute une panoplie doutils, de savoirs faire, et de moyens technologiques,
imposant aux banques publiques, une nouvelle gymnastique quelles ne
connaissaient pas : linnovation technologique. Celle-ci devient pour la banque
algrienne une obligation marketing et un art apprendre.
Comme le note DESCHAMPS12 La bataille du secteur bancaire sera gagne
par ceux qui sauront mieux, passer du statut d'offreur de produits et services celui
d'interprte et d'accompagnateur de besoins, dmontrant ainsi la ncessit dun
changement radical dans la gestion de la relation client.
Le client algrien nest plus ce quil tait, car il est plus inform, mieux considr
par les banques trangres qui ont su instaurer un nouveau rapport client- banque,
ouvrant la porte une nouvelle relation marketing, qui faisait dfaut dans les banques
publiques.
En mme temps les responsables du secteur bancaire algrien ont enclench
un processus de modernisation par la mise en place de nouveaux rseaux ncessitant de
gros investissements, pour lacquisition de nouveaux matriels et de nouvelles
technologies de communication. La russite de ce processus de modernisation repose,
12 DESCHAMPS Laure. (2003) : Banques assurance : Les quatre lois de linnovation . MarketingMagazine N82 2003.
Introduction Gnrale 11notent plusieurs banquiers, sur lefficacit du rseau de tlcommunication qui reprsente
le principal support technique du nouveau rseau montique. Il contribue faciliter le
fonctionnement des changes et traiter de bout en bout les oprations de paiement et
les changes de donnes inter et intra bancaires.
Il ressort de la revue de la littrature, que le concept de marketing multicanal
apparait comme un corpus en construction13, car de nombreuses problmatiques
sont soulever, notamment le comportement du client multicanal, et
lintgration des canaux .
La recherche exploratoire a dmontr lapparition ces dernires annes de
nouveaux produits et services bancaires en Algrie, incorporant des technologies
modernes tels que : consultation de compte bancaire via site internet, c alls
centers, carte de paiement lectronique et guichets automatiques, do
lintrt dtudier le comportement du consommateur bancaire algrien, face
ces innovations, afin de dterminer sa rceptivit ou non, la stratgie mise en place
par les banques en Algrie.
Internet est rentr dans nos murs, les tlphones multimdia sont lgions
aujourd'hui, le SMS dont on connaissait peine l'existence il y a 8 ans reprsente
environ 60% du C.A des oprateurs mobiles, et il ne passe pas de jour que dans les
journaux et revues, ou que des journalistes, ne nous clairent sur les ATM14, ou sur tel
GPS15 de voiture cran tactile, il ne passe pas de journe sans qu'on ne nous bouche
les oreilles avec les histoires de carte de crdit.
13 POIREL Carole, Dominique Bonet FERNANDEZ. (2008) : La stratgie de distribution multiple . Revuefranaise de Gestion. Mars 2008.
14 ATM : Automated Teller Machine
15 GPS : Global Positioning System
Introduction Gnrale 12Le marketing des NTIC, y a-t-il un sujet qui fait plus rver ? C'est par passion pour les
NTIC que notre choix s'est vu port sur ce sujet car, mme aprs clatement de la bulle, les
nouvelles technologies continuent fasciner nos contemporains.
Nous nous sommes assigns la tche de l'tudier afin d'apporter notre pierre la
construction de l'difice marketing et ainsi clairer les uns et les autres sur ce sujet, c'est
aussi une occasion pour nous de nous informer davantage sur le sujet et de donner des
armes marketing lies aux nouvelles technologies, aux banques, dans la gestion de leur
clientle.
0.7. Mthodologie de recherche
Pour notre travail, et dans les deux parties (thorique et empirique), nous avons
utilis la mthode descriptive et analytique qui nous a permis de collecter et interprter
les informations pour pouvoir tester nos hypothses.
Introduction Gnrale 130.8. Plan du travail
Nous avons organis notre mmoire dune partie thorique compose de trois
chapitres et une autre partie pratique compos dun chapitre.
Hormis l'introduction, la conclusion et les annexes, notre travail s'articule en
quatre chapitres :
- le premier chapitre portera sur les concepts de base lis notre sujet d'tude,
intitul : marketing bancaire face linnovation technologique ;
- le deuxime chapitre dcrira lvolution du marketing des services bancaires ;
- le troisime chapitre traitera des stratgies du marketing multicanal ;
- enfin le quatrime et dernier chapitre prsentera ltude empirique, o nous
allons exposer notre mthodologie de recherche pour arriver la fin la discussion des
rsultats de recherche.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
14
CHAPITRE UN
LE MARKETING DES SERVICES BANCAIRESFACE A LINNOVATION TECHNOLOGIQUE
Section I : Technologie et marketing : de lapproche produit lapproche client .. 15
Section II : Les consquences oprationnelles des usagesnumriques dans la dmarche marketing . 19
Section III : Spcificits du marketing des services bancaires ..34
Section IV : Services bancaires et nouvelles technologies,
deux secteurs qui se chevauchent ... 45
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
15
Section I : Technologie et marketing : de lapproche
produit lapproche client
Le premier thoricien de linnovation est un conomiste clbre du 20e sicle;
Joseph Schumpeter, qui avait une vision large du concept, puisque pour lui non
seulement les nouveaux biens produits mais aussi les nouvelles mthodes de travail, les
nouveaux marchs, les nouvelles sources de matire premires et les nouvelles
organisations sont tous des innovations.
Ce modle de la boite noire dans la quelle linnovation est un rsultat n de la
demande et du march domina longtemps la pense thorique de linnovation.
Cependant, dautres voix slvent et identifirent linnovation non seulement
comme rsultat mais comme processus constitu de plusieurs tapes, allant du progrs
technique au march, en passant de faon linaire et hirarchique, par la recherche, le
dveloppement et les tudes de march.
Il nest pas vident de retenir une dfinition prcise en raison de la complexit du
processus dinnovation, et du fait quil intervient de diffrente manire, selon le type de la
firme ou de la branche dactivit.
Nous retenons la dfinition suivante, qui est issue du manuel dOslo qui considre
quune entreprise a introduit une innovation (dans le secteur de fabrication ou le secteur
de service), si elle a introduit sur le march un produit (ou bien un service), ou un
procd de production nouveau ou amlior du point de vue technologique. La
nouveaut de linnovation doit tre vidente en termes de caractristiques mesurables et
objectives.
Lconomie de limmatriel est une conomie en formation, une
conomie de la connaissance, systmique et fonctionnant en rseau, une conomie qui se
joue des espaces et du temps1.
1 LEVY M., JOUYET J. P. (2006) : Lconomie de limmatriel : la croissance de demain, Rapport de la commissionsur lconomie de limmatriel la demande de Thierry Breton ministre de lEconomie, desFinances et de lIndustrie, 2006.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
16
Lconomie de linformation se traduit par le dveloppement dun nouveau
marketing qui sappuie sur une relation interactive avec le client2. Ceci se traduit par une
croissance des services en lignes .
I.1. L e passage dune conomie matrielle une conomie virtuelle
Lconomie a volu, en quelques annes une nouvelle composante sest impose
comme moteur de croissance des conomies : lImmatriel. Le succs conomique ne
reposant plus sur la richesse des matires premires, comme ce fut le cas durant les
trente glorieuses, mais plutt sur un capital immatriel comme source davantage
comptitif.
La numrisation dans lenvironnement conomique est gnratrice de rseau,
port par des biens et services complmentaires, qui donnent lieu des innovations
numriques, telles que les cartes bancaires, et les distributeurs automatiques 3.
Lconomie virtuelle est caractrise par les points suivants :
le processus de gestion de linformation remplace le produit physique et
sapproprie certaines contraintes ;
la comptitivit des entreprises est davantage fonde sur lexprience promise
ou pressentie par le consommateur que sur le produit ;
les logiques et les stratgies concurrentielles reposent de plus en plus sur
les technologies de linformation et les systmes en rseau, devenant de plus en
plus immatrielle.
2 Frderic JALLAT. ( 2 0 0 3 ) : Le Marketeur : Les nouveaux fondements du Marketing. Livre coordonn parChristian Michon. Pearson Education France. 2003
3 BOMSEL O. (2006) : Quest-ce que le numrique ?, Entreprises et histoire 2006/2, N 3, p. 5-14.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
17
1. Nouvelles formes dintermdiations
On assiste la disparition des intermdiaires traditionnels, o les consommateurs
passent directement par les prestataires. Grce internet la relation entreprises/clients est
facilite, permettant ainsi lentreprise de rcolter des informations sur les gots des
clients actuels ou potentiels. A partir dun clic, un client peut comparer les prix de diffrents
fournisseurs.
2. Le prix dynamique
Mme principe des ventes aux enchres, qui dans certains cas fonctionnent dans les
deux sens : enchres classiques dune part, et autres propositions dautre part. Il est en
permanence ajust en fonction de l'offre, de la demande et de la dure de vie restante du
bien ou du service, ainsi il varie en temps rel en fonction des motivations d e s
acheteurs comparativement celles des vendeurs.
3. Rduction du stock
La liaison directe avec le fournisseur, informe sur lvolution des ventes. Cette
conomie en temps rel rduit ou supprime les stocks de nombreux secteurs ; les
usines ne produisent quen fonction des commandes des clients.
4. Personnalisation de loffre
Elle peut tre sous deux formes : implicite et explicite, cest--dire :
implicite : proposition commerciale faite linternaute, en tenant compte de ses
centres dintrts, sans quil en ait rellement conscience.
explicite : certains logiciels de personnalisation peuvent construire les pages dun site
web, en fonction du profil du client, en analysant son comportement en ligne.
Cette pratique ralise des conomies substantielles sur les frais de
promotions (rduction des dpenses de catalogues par exemple).
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
18
5. Dveloppement du Marketing Viral
Technique de marketing relationnel devenue incontournable pour de nombreuses
marques, le marketing viral ou buzz marketing, vise diffuser un message publicitaire une
vitesse exponentielle 4. Cette stratgie, rendue possible grce Internet, place
l'internaute au cur du processus de communication.
Les internautes, et notamment les blogueurs, deviennent ainsi des ambassadeurs
des marques qui cherchent les sduire. Cet outil de communication double
tranchant ncessite de respecter certaines rgles afin de toucher la bonne cible et
prserver sa e-rputation.
I.2. Les contraintes spcifiques lies lconomie de linformation
Lintroduction de cette nouvelle conomie, nest pas sans consquence sur la
relation entreprises clients5 :
des clients de plus en plus volatils, et le moyen de les garder consiste
en une personnalisation des services, par des rponses adaptes leurs
attente ;
la scurisation des paiements, ou comment instaurer un climat de
confiance avec le client, afin de lamener adopter ces nouveaux modes de
consommation ;
labsence dlment matriel, qui rend difficilement la notion de confiance
palpable ;
lauthentification des informations, dans des rseaux de plus en plus
abondants .
4 www.e-marketing.fr5 DEBOS F. (2007) : Les relations numriques individu-marque. Document numrique 2007/3-4, Volume 10, p.
63-73.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
19
Section II : Les consquences oprationnelles des
usages numriques dans la dmarche marketing
La technologie a profondment chang la pratique du marketing, un de ces
profonds changements est le dveloppement de limpact des informations technologiques,
suite au dveloppement de limportance des services et des relations dans le monde
conomique.
Les avancs technologiques amnent les personnes du marketing une
amlioration de la communication, le stockage et le traitement de linformation client 6.
Des concepts comme : marketing des services, personnalisation et marketing
relationnel sont venus sajouter la littrature7 , offrant aux managers et aux chercheurs
loccasion de faire usage de nouveaux outils pour collecter et analyser les donnes du
march, facilites par des ordinateurs et des logiciels de plus en plus rapides et
performants .
II.1.Marketing des services
Incontestablement les innovations technologiques offrent une meilleure
connaissance des marchs, des clients, et des concurrents. Rsultat : les entreprises
peuvent offrir de nouveaux services, avec une meilleure qualit, afin de satisfaire les
besoins spcifiques de leurs clients.
La spcialisation dans les services donne lieu une nouvelle philosophie du marketing
management applicable tous les secteurs, incluant les produits tangibles qui ont une
relation avec les prestations de services.
Les centres dintrts du marketing se sont dplacs des produits aux consommateurs
lapplication de la technologie au service, ainsi la qualit et la perception de celle-ci,
6 DEBOS F. (2007) op cit.7 SMITH Robert H. (2006): How Technology Advances influence business research and marketing strategies.
Journal of Business Research 59 (2006) 10721078 ( www.sciencedirect.com)
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
20
devient importante pour le succs du marketing 8. Lexemple des pays de lunion
dvelopps est loquent, o le secteur des services reprsente plus de 70% du PIB, ainsi
quaux Etats Unis 80 % de la main duvre est employe dans les services.
Lexpansion des nouvelles technologies transforme efficacement les entreprises en
entreprises de services, ou en plus de leurs produits, elles proposent des
services complmentaires, afin de mieux accompagner les clients dans la satisfaction de leurs
besoins. Exemple : les banques dont leur cur de mtier est les services, nhsitent pas
investir dans les hautes technologies pour amliorer la qualit de leurs prestations.
La banalisation de lusage de la technologie internet, fait apparaitre la notion de-service
dans des marchs lectroniques, ce qui reprsente le plus important bouleversement
des dveloppements technologiques, offrant ainsi laccessibilit des millions de
consommateurs, la possibilit de sinformer et de commander distance.
Ceci est caractris notamment par linteractivit, qui est un change de communication
entre clients et entreprises, et la participation des consommateurs llaboration de
leurs propres choix, en devenant co-concepteur.
Finalement, selon Robert H Smith9, la rvolution de linformation et la rvolution des
services sont deux faces de la mme mdaille, car les applications technologiques
gnrent de la connaissance, et linformation est utilis optimiser les prestations de
services .
II.2. Personnalisation
Les nouvelles technologies contribuent une individualisation des offres de produits
et services dans une optique de grands volumes et moindres cots. La personnalisation
de masse signifie de donner le choix chaque client de choisir parmi un assortiment de
produits et services qui rpondent le mieux ses attentes.
La relation interactive a pour rsultat une meilleure connaissance du client de part
les informations rcoltes sur lui, ce qui amne lentreprise a la capacit de personnaliser
les services pour le client appropri.
8 SMITH Robert H. op cit.9 SMITH Robert H. op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
21
La technologie qui servait dans les annes 1960 uniquement la production
et la standardisation des produits, est devenue partir des annes 1970 un moyen qui
permettait aux managers des entreprises didentifier des groupes homognes, ou on
pouvait mesurer leurs tailles, et leurs potentiels de valeurs, ceci tant le dbut du modle de
la segmentation.
Lutilisation des ordinateurs dans le traitement de linformation, donnait lieu de
vieilles informations gographiques et dmographiques, o dans les annes 1980 on
assistait lapparition de niche, qui taient des sous groupes, encore plus homognes qui
avaient des attentes encore plus spcifique, ensuite est venu le temps des bases de
donnes. Varki et Rust, (1998)10 dmontrent que les impacts technologiques optimisent la
taille des segments pour le profit maximum .
Des outils comme scanner, data, permettent dobtenir partir des achats chez les
dtaillants, une comprhension sur les comportements des clients (quoi, ou, comment,
frquence dachat etc..). La communication est devenue simple via des canaux de contacts
comme linternet et la tlphonie mobile, ce qui permet une communication individualise
et personnalise, afin daider le consommateur dans ses prises de dcision.
II.3. Gestion de la relation client
La focalisation des entreprises sur la diminution des cots et sur leurs produits, font
que ces mmes entreprises ngligent de cultiver une relation client efficace. Cest dans ce
contexte que le marketing relationnel facilite linteraction entre les firmes et les
consommateurs. Ainsi laccent mis sur le service et sur les clients, conduit les entreprises
se concentrer sur le dveloppement de nouvelles actions marketing pour construire des
liens directs avec les clients.
La nouvelle conomie de service est compltement diffrente de lancienne
conomie de produit. Cette dernire est concentre sur les transactions, attraction des
consommateurs, vente des produits, o le choix des clients nest pas pris en considration,
pour finalement reconsidrer que seul le produit est au cur du marketing management.
10 SAJEEV Varki, RUST Roland T. (2006) : Technology and optimal segment size. Mark Lett 1998; 9(2) : 14767. Cit par Robert H Smith (2006) op cit
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
22
Cependant lconomie de services est centre sur la relation, fidlisation et la
rtention des clients, et la dlivrance de valeurs.
Adopter une stratgie de marketing relationnel, pour manager la relation client,
amne investir dans trois facteurs11 : la valeur, la marque, la relation.
Cela a pour rsultat une meilleure attractivit et rtention des clients, laugmentation
de la valeur du cycle de vie du client, et ventuellement le retour sur investissement des
dpenses marketing .
Finalement, les consquences des nouvelles technologies sur la gestion de la
relation client, sont laccroissement du nombre de niveaux par lesquelles les entreprises
interagissent avec ses clients en amliorant la qualit des services :
au niveau des segments, la constitution de niches et doffre de services via la
personnalisation ;
au niveau de lindividualisation, la possibilit des nouveaux outils CRM12,
contact directs, personnalisation des produits et services.
au niveau des clients, une coproduction des produits et services et une
dmarche de self- service, et le recours a des moyens dinformation, en
faisant appel des machines et des systmes informatique, et ceci sans
passer par des employs .
II.4. Apparition du marketing one to one
Lintgration du numrique dans la relation client, a pour consquence une
modification du processus dachats ou de demande dinformations. La gestion
performante des bases de donnes conduit lentreprise affiner les aspirations
individualises des consommateurs. Ainsi lentreprise peut mettre en uvre une
production sur mesure, et assurer une vente/distribution des services et produits, en
crant une relation individualise.
11 RUST Roland T. ( 2004 ) : If everything is service, why is it happening now, and what difference does itmake? In: Bolton Ruth N, et al, editor. Invited commentaries on evolving to a new dominant logic formarketing, vol. 68 (1). Mark; 2004. p. 234. Cit par Robert H SMITH (2006) op cit.12 Customer relationship management (gestion de la relation client).
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
23
Cette nouvelle pratique, qui met en exergue, la slectivit des cibles, la
fidlisation et lindividualisation de loffre, est appel marketing one to one , qui peut
tre caractrise par les lments suivants13 :
lattraction : tab l i s sement de liens interactifs par lentreprise, afin de
mieux connaitre et satisfaire ses clients, ainsi la forte attraction est synonyme de
fidlit et de croissance ;
la diffrenciation : lentreprise distinguera ses clients de part leurs besoins et
attentes, ainsi que leurs valeurs conomiques ;
la relation dapprentissage : le client renseignera lentreprise sur ses modes de
vies, ses attentes, ses habitudes de consommation, afin davoir une rponse
personnalise ;
la personnalisation de masse : expression paradoxale qui englobe production
de masse de produits aussi personnalise que possible ;
la valeur stratgique du client : cest le potentiel en chiffre daffaires que peut
apporter un client une entreprise .
II.5. Concurrence et march
Lvolution technologique modifie la dynamique des marchs en les rajeunissant ou
bien en les rendant obsoltes. Linternet modifie les marchs, en permettant laccs
universel et illimit aux produits et services des entreprises. Rsultat, larrive de
nouveaux concurrents induits par des perspectives de gains futurs offerts par les
nouvelles technologies de linformation et lapparition de nouveaux acteurs diversifis.
Les nouvelles technologies facilitent une meilleure connaissance des marchs : Le
w eb prsente une source dinformation considrable, do la facilit des clients dtre
informer. Comme lexplique la figure 1.1, la structure concurrentielle peut avoir plusieurs
paramtres :
13 PEPPERS Don, ROGERS Matha, Bob Dorf. (1999): Le one to one en pratique. Edition Organisation.1999
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
24
Fig.1.1 : Environnement technologique de linnovation14
Turbulence
Source : MILLIER Paul 1997II.6. Le marketing mix
La remise en cause du concept traditionnel du mix marketing15 suite la
multiplication des possibilits dinteraction de la relation entreprise/client :
14 MILLIER Paul. (1997) : Stratgie et Marketing de linnovation technologique. Dunod. (1997).15 BADOC Michel, LAVAYSSIERE, COPIN Bertrand. (1998 : Emmanuel. E-marketing de la banque et delAssurance. Edition Organisation (1998).
TechnologieDirectementconcurrente
TechnologieFournisseur
Technologietudie
Technologiecliente
Technologieindirectementconcurrente
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
25
Fig. 1.2 : Influence de la technologie sur le mix marketing16
Source : adapt daprs Arnaud Dufour, cit par M BADOC, B LAVAYSSIERE, E COPIN, op cit.a. Le produit
Dans le cas des services bancaires, linformation devient une vritable source de
production, permettant une interaction de loffre en temps rel, en intgrant le client tout
au long du processus.
Grce linteractivit, le client labore lui-mme grce aux outils technologiques mets
son service, comme le site web, permet aux chargs de clientles de faire des offres
diffrencies, qui rpondent aux attentes des clients. Autre point qui contraint les
banquiers reconsidrer mme leurs mthodes de fabrication et de distribution des
produits et services, en collaborant avec dautres mtiers, tel que les informaticiens et les
techniciens.
16 Daprs Arnaud Dufour, cit par M BADOC, B LAVAYSSIERE, E COPIN, op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
26
b. Le prix
La suppression des intermdiaires et laugmentation des marchs virtuels amne
reconsidrer la stratgie de prix. Le pouvoir informationnel offre aux clients des
possibilits de comparer les prix en temps rels. Lapproche one to one donne lieu une
tarification individuelle en fonction des services et produits offerts, lie aux spcificits de
chaque client. Le tarif se trouve corrl la valeur ajoute perue, et non aux cots de
fabrication.
c. La distribution
Lmergence de canaux virtuels offre aux banques de nouvelles possibilits de
reconqute, de fidlisation de nouveaux clients. Le canal agence bancaire, et les guichets
automatiques ne sont plus les seuls moyens de contacts, modifiant ainsi le comportement
des clients, en saffranchissant des barrires du temps, des lieux, pour pouvoir sinformer, ou
effectuer une demande sans passer par les rseaux traditionnels de contacts.
d. La communication
Les medias classiques sont reconsidrer, partir du moment o ils nont plus un
impact qualitatif. De nouveaux modes sont apparus, qui prennent en considration le
changement de tendance et lvolution technologique. Une communication cible
travers de nouveaux supports, dans une optique de personnalisation et dinteractivit.
III.4. Segmentation
Lanalyse des bases de donnes grce aux nouveaux outils technologiques,
permet une gestion efficace de la relation client pour identifier les clients intressants et
ceux qui sont prts acheter.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
27
a. Systme dinformationmarketing
A lge de la socit de linformation, la mise en place dun systme dinformation
efficace constitue un vritable avantage concurrentiel17. Le concept de systme
dinformation marketing nest pas rcent. Kotler en 1966 a dj tudi le sujet, faute doutils
informatiques performants, le systme dinformation marketing ntait alors reli
directement et principalement qu la recherche marketing avec les lments du marketing
mix .
La puissance des outils technologiques a permis une nouvelle forme du systme
dinformation marketing, intgrant de nouvelles procdures et mthodes de traitement de
linformation beaucoup plus performantes, travers les tats comptables et commerciaux,
lintelligence marketing et les tudes de marchs.
Il est dfini comme suit : une structure de personnes, de procdures et
dquipement qui pour objet de runir, de trier, danalyser, dvaluer et de distribuer en
temps utile, de linformation pertinente et valide, provenant de sources internes et externes
de lentreprise et destine servir de base aux dcisions marketing 18.
Voici quelques exemples de recueil et de diffusion dinformations induites par les
nouveaux outils :
Automatisation des tches :
Envoi des commandes par fax ou par messagerie lectronique ;
Les extranets permettent daccroitre la rapidit et la fiabilit des procdures ;
Rception des relevs de ventes quasiment en temps rel.
17 KOTLER Philip, KELLER Kevin, DUBOIS Bernard, MANCEAU Delphine. Marketing Management 12me Edition.Pearson Education.
18 KOTLER Philip, KELLER Kevin. (1997) op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
28
Organisation des informations dans des bases de donnes :
relatives aux clients, produits et vendeurs, afin de concevoir des actions marketing ;
les regrouper en segments permet de cibler les clients fort valeur ajoute, afin
daccroitre lefficacit et la rentabilit des oprations ralises ;
recours des mthodes danalyse statistique sophistiques permet de rflchir
la nature des segments de clientles utiliss, identifier les tendances les plus
rcentes parmi les clients ou encore de reprer les segments ngligs.
Utilisation de linternet pour remonter linformation :
La banalisation de lutilisation du web permet aux entreprises dchanger des
informations sur les expriences dachats des consommateurs.
Lutilisation de forum de discussion, ou bien de manire plus formelle, lemploi de
systmes et logiciels manant de lentreprise pour que les clients lui fassent part de leurs
opinions et suggestions.
III.5. Datawarehouse
Cet outil permet de stocker une importante masse de donnes, qui nauront
jamais pu tre faites, sans les nouvelles technologies. Cest une structure informatique
dans laquelle est centralis un volume important de donnes consolides partir des
diffrentes sources de renseignements d'une entreprise (notamment les bases de donnes
internes). L'organisation des donnes est conue pour que les personnes intresses aient
accs rapidement et sous forme synthtique l'information stratgique dont elles ont besoin
pour la prise de dcision 19.
19 www.journaldunet.com
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
29
Ses objectifs :
synthtiser de manire en extraire l'information essentielle la plus pertinente et
ainsi favoriser la prise de dcision ;
le datamining constitue cette analyse permettant de passer d'une masse de
dtails une synthse exploitable.
La valeur ajoute d'un entrept de donnes tient la qualit des donnes qu'il
contient. Il convient donc de ne l'alimenter qu'avec des donnes suffisamment fiables et
cohrentes20
Ds lors, la mise en place d'un tel systme transite par tout un travail
d'identification et de comprhension des donnes sources, de nettoyage et de mise en
cohrence, qui trouve sa concrtisation dans un dictionnaire de donnes, vritable
rfrentiel d'entreprise.
III.6. Le cycle de vie du produit technologique
Le modle traditionnel du cycle de vie dun produit est un modle de gestion
universellement connu, pour grer les produits traditionnels, en partant du principe quon
peut prdire la diffusion des produits partir des premires statistiques de vente.
Seulement ce modle est mal adapt lorsquil sagit dinnovation technologique, do la
ncessit dun modle qui prend en compte ce qui se passe avant que le produit ne
soit mis sur le march. Pour matrialiser cette prexistence du produit avant son
lancement, on parlera de cycle de vie du produit dinnovation 21.
20 Jean Marc LEHU. Encyclopdie du Marketing. www.e-marketing.fr.
21 Yann A. GOUVERNNEC. (2004) : Le marketing des nouvelles technologies de linformation et de lacommunication. (2004).
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
30
Fig. 1.3 : le cycle de vie du produit technologique
champs dumarketingdes produits RgimePermanant
technologiquement innovants
MarketingTraditionnel
Etat transitoire
RgimePermanant
Source : (Paul Millier, 1997)III.7. Un nouveau marketing : le marketing des NTIC
Les caractristiques principales du marketing des NTIC, sont quil est applicable
principalement aux champs de linformatique et des tlcommunications, et quil requiert
une comprhension plus que superficielle des sujets techniques 22.
La comprhension technique, ne se rsume pas seulement dans la
connaissance du vocabulaire, mais dans la comprhension des aspects fonctionnels, qui
est une condition sine que non pour la projection sur de nouvelles applications
22 Yann A. GOUVERNNEC. ( 2 0 0 4 ) : Le marketing des nouvelles technologies de linformation et dela communication. (2004).
Cycle de vie du produit
technologique
Cycle de viede linnovationtechnologique
Cycle de viedu produit
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
31
innovantes, afin den dduire des usages et des ides nouvelles pour la pratique du
marketing.
Seulement, il ne faudrait pas trop senfoncer dans les dtails techniques, pour ne
pas perdre de vue les usages et les clients 23.
La pratique de ce nouveau marketing, ncessite de nouveaux marketeurs, qui
doivent conjuguer un double profil : connaissances techniques, et connaissance doutils
marketing. Ils peuvent tre, soit des marketeurs aguerris sensibiliss aux domaines
technologiques, soit des techniciens initis au marketing.
Les produits et les procds nouveaux du point de vue technologique peuvent aussi
inclure des changements organisationnels ncessaires leur ralisation.
Le manuel dOslo nous propose la distinction des diffrentes formes des innovations:
1. Les innovations technologiques de produits et de procds (TPP)
Elles couvrent les produits et procds technologiquement nouveaux ainsi
que les amliorations technologiques importantes de produits et de procds qui ont t
accomplis.
Une innovation TPP a t accomplie ds lors qu'elle a t introduite sur le march
(innovation de produit) ou utilise dans un procd de production (innovation de
procd). Les innovations TPP font intervenir toutes sortes d'activits scientifiques,
technologiques, organisationnelles, financires et commerciales.
La firme innovante TPP est une firme qui a accompli des produits ou des procds
technologiquement nouveaux ou sensiblement amliore au cours de la priode
considre.
23 Yann A. GOUVERNNEC. ( 2 0 0 4 ) o p c i t .
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
32
a. Innovation technologique de produit :
Le terme produit est utilis pour dsigner la fois bien et service. Il peut prendre
deux formes :
Produits technologiquement nouveaux : ayant des caractristiques
technologiques ou les utilisations prvues prsentent des diffrences significatives par
rapport aux produits antrieurs.
Produits technologiquement amliors : sont des produits existants dont les
performances sont sensiblement augmentes ou amliors.
La distinction entre un produit technologiquement nouveau et un produit
technologiquement amlior peut poser des difficults dans certaines branches
d'activit, notamment dans le secteur des services. Le manuel dOslo cite le secteur de la
banque pour illustrer lexemple des innovations TPP :
l'adoption de cartes puces et de cartes plastiques usages multiples ;
un nouveau guichet bancaire sans employer, o les clients mnent leurs
oprations courantes laide de terminaux d'ordinateurs porte de main ;
les services bancaires par tlphone permettant aux clients d'effectuer nombre
de leurs oprations bancaires depuis leur domicile.
b. Innovation technologique de procd
Ladoption de mthodes de production technologiquement nouvelles ou
sensiblement amliores, y compris les mthodes de livraison du produit. Ces mthodes
peuvent impliquer des modifications portant sur l'quipement ou l'organisation de la
production, ou une combinaison de ces modifications, et peuvent dcouler de la mise
profit de nouvelles connaissances.
Ces mthodes peuvent viser produire ou livrer des produits technologiquement
nouveaux ou amliors, qu'il est impossible de produire ou de livrer l'aide de mthodes
classiques.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
33
2. Lamalgame entre technologie et innovation
La grande proximit entre technologie et nouveau produit ou procd laisse
paraitre dans le langage courant, mais aussi dans la littrature des amalgames qui peuvent
donner confusion, do lintrt dexpliquer leurs diffrenciations24, cette confusion confond
la nature et les enjeux de linnovation .
En effet une entreprise ne nat pas forcment dune innovation, mais elle ne peut
fonctionner sans technologie, soit elle est ancienne ou rcente. Romon suit les positions de
Morin (1985) sur le concept large de la technologie qui est lart de mettre en uvre
dans un contexte local et pour un but prcis, les sciences, mthodes, procds, savoir
faire, technique pour la conception de produits, procds pour les mthodes de
management et les systmes dinformations25.
Linnovation transforme la technologie en une rponse concrte et valable un
besoin dun utilisateur quil soit interne lentreprise (innovation de procd) ou externe
lentreprise (innovation de produit).
Dans le cas du lancement de nouveaux services, lentreprise mobilise toujours
une ou plusieurs technologies pour innover. Ce qui importe cest l agencement
organisationnel dans lequel lentreprise va dvelopper les technologies dont elle a besoin
pour innover, qui sera fonction du niveau de lintensit technique de linnovation.
Les marketeurs doivent comprendre la nouvelle relation client qui stend sur des
canaux en ligne et hors ligne, pour mieux mesurer les actions et les retours sur
investissement dun nouvel outil de gestion, appel communment marketing multicanal.
24 Franois ROMON. (2009) : le management de linnovation ; essai de modlisation dans une perspectivesystmique. Paris. (2009).
25 Franois ROMON. (2009) : op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
34
Section III : Spcificits du marketing des services
bancaires
Le marketing des services sous limpulsion des nouvelles technologies semble
prendre une autonomie face au marketing de grande consommation.
Au del de limportance de la relation client, les concepts et les modles standards
ne sont plus dactualit face lhtrognit des domaines des services, qui sont
caractriss par leurs variabilits, intangibilits, prissabilits, et leurs indivisibilits,
i l s se dveloppent aux rythmes des avancs technologiques, do lintrt de cette
section afin de prsenter la construction dun nouveau marketing des services.
Pour prsenter ces mutations, nous avons choisi lapproche de Calot26, qui parle
de mutation des ancrages et des modes qui ont modliss des gnrations de
marketeurs sous diffrentes formes : conceptuelles, spciales et culturelles,
technologiques et organisationnelles .
III.1. Mutations conceptuelles
Louverture du champ marketing aux services par ltendue des mthodes et des
moyens mise en uvre, par exemple : le yield management qui est devenu un outil
doptimisation du rendement des capacits fixes dans les entreprises de services telles
que les htels et compagnies ariennes. Ainsi le y ield management devient un rfrant
dans le domaine du marketing des services.
Quil soit un service destin directement au client B to C ou destin aux organisations
B to B, en voila une autre conception du marketing des services, ou les deux
approches sont distinctes.
Les oprateurs de tlcommunication, pratiquent une facturation dtaille qui a
pour objet une personnalisation du service, en prenant compte les proccupations des
consommateurs.
26 CALLOT P. (2002) : Marketing des services : une construction sur les incertitudes de lavenir, 2002, Volume 2, p.67-78.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
35
Autre exemple des oprateurs de tlcommunication; les forfaits de
communications qui sont la cl dune stratgie de fidlisation afin de garder une clientle
de plus en plus volatile. Ce souci majeur de linfidlit des clients a fait naitre des
instruments tels que les calls center pour maintenir la relation client, donnant naissance
une nouvelle approche de la pratique du marketing des services : approche individualise et
personnalise.
Le triangle du marketing des services montre ainsi ltendue du mix classique aux
spcificits du marketing des services avec les marketings internes et interactifs27.
Fig. 2.1 : Le triangle du marketing des services28
Source : adapt de GRNROSS Christian, 1997 cit par Calot op cit
27 CALOT P. (2002). op cit28 GRNROSS Christian. (1997) cit par Calot op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
36
III.2. Mutations culturelles
Internet a boulevers les changes entre les pays, rendant la mondialisation bien
relle grce lvidence et la puissance de cet outil virtuel. La technologie internet
permet un traitement et un accs linformation quotidienne donc stratgique pour les
changes conomiques entre pays, ou une petite entreprise peut avoir une vitrine dans le
monde afin de commercialiser ses produits dans le march international.
Lapparition du marketing one to one est venu confirmer la tendance dune
approche non pas de niche mais dindividualisation permettant une personnalisation de
loffre. Ceci naura pas t possible sans lassistance de la technologie qui permet le
stockage et le traitement des donnes informatises.
III. 3. Mutations technologiques
Les nouvelles technologies ont favoris lmergence des nouvelles formes de
distribution comme le e-commerce et rendent ainsi la gestion des entreprises plus
performante et ceci par une meilleure gestion des capacits et de rendement.
Les transactions lectroniques, la multiplication des systmes dinformations ou
tout simplement le commerce lectronique sont alors les lments contingents du
marketing.
Un autre exemple du marketing des services rside dans le gomarketing qui
se fonde principalement sur des systmes d'information gographique (SIG), permettant
de traiter des bases de donnes en mettant en relation des informations
habituellement utilises en marketing, tels que l'ge et le sexe pour les individus, le
nombre d'enfants et le type d'habitation pour les mnages, l'effectif salari, le secteur
d'activit et le chiffre d'affaires pour le march des entreprises 29
29 GRNROSS Christian. (1997) op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
37
III.4. Mutations organisationnelles
La prise en compte du client ne se limite pas seulement au dpartement
marketing mais elle stend toutes les fonctions de lentreprise. La thorie de la
contingence prend ici tout son essor, dans la mesure o la dimension sociale du client
peut rpondre aux valeurs socitales du consommateur volutif ou de lemploy au travail.
Dune organisation fige, elle devient une organisation apprenante donnant la
possibilit de comprendre, et de mesurer la contribution aux efforts collectifs, en crant un
esprit client30. Philip Calot ne mets pas en cause le principe des quatre P, mais plutt les
trois nouveaux principes issus de la servuction qui doivent tre dvelopps au cur de
lentreprise .
Une nuance existe dailleurs entre la version anglo-saxonne qui indique Physico
vidence, procs et people ces deux derniers lments se substituant la version
franaise de la participation (active ou passive du client) et limplication du personnel. La
notion people recouvre tous les acteurs humains qui ont un rle dans la livraison du
service (personnel de la firme, client, les autres clients dans lenvironnement du service).
Calot juge que lenvironnement de servuction est insuffisamment identifi comme
une caractristique majeure. La variable place renvoie plus latmosphre et lambiance
qu la localisation (location en anglais). Ces extensions renvoient ce quun bon nombre
dauteurs appelle la naissance des 8 P en ajoutant la productivit.
30 Tarondeau et al., (1995). Cit par CALOT op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
38
Fig. 2.2 : le nouveau mix marketing induit par le marketing des services31
Source : Philip Calot op cit De part la nature de son activit verse dans la servuction, la banque a des
spcificits qui sont 32 :
Le marketing des achats
Il sagit en amont de collecter les sources auprs des fournisseurs de capitaux,
qui seront transformes et redistribues en aval apurs de la clientle bancaire.
Le marketing industriel
Le marketing bancaire traite avec des entreprises, cible auprs de laquelle la banque
collecte et distribue des capitaux.
Le marketing des produits de grande consommation
Les banques grent une gamme de produits qui sont destins une clientle de
particuliers donc une population trs nombreuse.
31 CALOT P. (2002). Op cit32 LOINTIER J.C. (2010). Marketing bancaire.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
39
Le marketing bancaire est influenc dune manire directe par des caractristiques
intrinsques qui sont33 :
la forte rglementation tatique et interprofessionnelle (la banque nest pas
matresse de son offre, ni de ses prix, entre autre linfluence de la politique des
gouvernements) ;
la notion du risque est trs forte (manipulation de largent) ;
la position de la banque demeure forte pour vendre (crdit) mais faible pour
acheter (ressources) ;
le manque de protection linnovation (pas de brevet possible entranant une
certaine difficult pour diffrencier ses produits de faon durable) ;
le degr de culture du client, lorsquil sagit de particuliers, demeure souvent
faible face laspect abstrait de certains services bancaires ;
lexistence dune relation permanente entre la banque et ses clients (contacts
dans les agences) ;
III.5. Le mix du marketing bancaire
Daprs J-C LOINTIER34 on peut rsumer les outils marketing de la banque dans les 04
P du mix marketing :
a. La politique de produit / service
La politique du produit est rgie par la forte rglementation tatique et interprofes-
sionnelle laquelle sajoute :
o la suprmatie technicienne sur le commercial dans la conception des produitset services nouveaux ;
o limportance des pouvoirs publics dans la cration et la disparition des produits ;
33 LOINTIER J . C op cit.34 LOINTIER J . C op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
40
o la participation des clients dans le processus de servuction ;o le rle de la politique produit consiste optimiser ladquation entre production
bancaire et les besoins exprims par les consommateurs, en crant de nouveaux
produits et entretenant les produits existants.
Limpact de linnovation technologie sur la politique du produit / service a pour
rsultat :
distribution de produits via des canaux virtuels ;
automatisation des taches administratives ;
meilleure connaissance des clients et personnalisation de loffre.
b. La politique de prix
La politique de prix joue un rle limit en matire de marketing bancaire et ce
pour plusieurs raisons :
o un certain nombre de prix sont fixs par les autorits montaires ;o dautres prix sont fixs lchelon de la profession bancaire, aprs entente entre les
principaux tablissements de crdit ainsi les taux dintrt dbiteurs ;
o la connaissance des cots des principaux produits bancaires est relativement rcente.
Il existe deux modalits de tarification bancaire :
Lassiette de tarification : revient choisir qui acquittera la commission,
linitiateur de lopration ou les deux parties concernes (initiateur et destinataire).
Le mode de facturation : la tarification doit tre calcule forfaitairement ou tre
fonction du nombre de services rendus.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
41
c. La politique de distribution
La politique de distribution tend se modifier suite aux nouvelles technologies :
dveloppement du libre service DAB, GAB (serveurs automatiques de billets) ;
cration dagences de conseil spcialises ;
rduction du linaire guichet privilgie la relation assise ;
multiplication des moyens de vente directe ;
cration de rseau de prescription.
Ces nouvelles technologies multiplient les points de contacts entre banques et
clients dans une qute de proximit et de facilit dutilisation, ou finalement la
problmatique rside non pas dans le dveloppement de ces technologies, mais dans
lintgration vis--vis des canaux traditionnels.
d. La politique de communication
La politique de communication est dcline sous deux dimensions : interne et
externe.
Interne : oriente vers ses publics internes, elle vise communiquer sur les objectifs
de la banque, les moyens mis en uvre pour atteindre ses objectifs. Tout le personnel de la
banque doit tre inform de faon claire et concise sur la stratgie de dveloppement, ainsi
que sur les valeurs pour renforcer le sentiment dappartenance et la cohsion sociale.
Externe : oriente vers les publics externes (clients, fournisseurs, actionnaires,
pouvoirs publics) pour renforcer son image de marque, et valoriser son savoir faire grce des
outils comme : le mcnat et le sponsoring, la publicit, le marketing direct, les relations
publiques.
Toute communication externe, doit tre en parfaite cohrence avec la
communication interne et les autres actions marketing.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
42
III.6. Du marketing de la transaction au marketing de la
relation
Lindustrie financire est en constante volution due aux changements
organisationnels du fait des fusions observes ces dernires annes et plus soumise une
concurrence exacerbe du fait de la drglementation et lexplosion des systmes
dinformation et du secteur de la vente en ligne.
La banque dveloppe des produits tels que les produits dassurance, des
services la personne, ou encore des abonnements de tlphonie mobile afin de
surveiller le dveloppement du M-paiement en partenariat avec des oprateurs de
tlphonie mobile.
La prise en compte des clients par les banques a donc volu en passant dune
vision produit une vision client .
Le marketing relationnel connat un intrt certain par les banques depuis les
annes 90 dans une dmarche de fidlisation. Au niveau de lindustrie bancaire, il est
difficile dimplanter une stratgie de diffrenciation au niveau des services offerts car les
produits sont trs similaires, la tarification est homogne et les rendements dgagent
peu de diffrence 35.
Ainsi dans une telle industrie, la stratgie relationnelle est capitale dans la cration
dun avantage concurrentiel. Philip Kotler a prdit depuis les annes 90 que le
marketing relationnel sera la nouvelle approche dominante dans le domaine des services
(incluant les services financiers) et le qualifie de changement de paradigme ingnieux.
La libralisation des marchs, la globalisation, les innovations technologiques ont
conduit un choix illimit pour le consommateur un rythme de changement jamais vcu
auparavant.
Tous ces changements dans la stratgie des affaires tendent une nouvelle
pratique du marketing ; parce que le service est devenu lavantage comptitif majeur et
la cl de la diffrenciation dans la plupart des industries.
Le rapprochement vers le client avec une relation troite souvent appel
partenariat stratgique nest autre que le marketing relationnel.
35 ZOLLINGER et LAMARQUE (1999). Marketing Bancaire. P.256. (1999).
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
43
III.7. Le marketing relationnel dans les services bancaires
Nous allons analyser la situation du marketing relationnel dans les services en
gnral et dans le secteur bancaire en particulier36.
Le marketing relationnel est dfini comme le fait dattirer, de maintenir et de renforcer la
relation client37. Le marketing relationnel est oppos au marketing transactionnel sur trois
dimensions:
Dimension temporelle :
Lchange relationnel est situ sur le long terme et sa dure est indtermine
contrairement lchange transactionnel qui lui est instantan, sa dure donne une
nouvelle perspective lchange.
Dimension stratgique :
Lchange transactionnel ne ncessite que peu dinvestissement, les cots de
changement dun fournisseur sont considrs comme faibles. La dimension stratgique de
lchange est donc peu tendue. A loppos, lchange relationnel ncessite des
investissements importants, et changer de fournisseur un cot lev, rendant du coup
ces changements plus difficiles (ces investissements peuvent tre constitus doutils
technologiques).
Dimension sociale :
Lchange transactionnel considre essentiellement la dimension conomique. Le
lien social est absent de cette relation, o il est considr comme un simple mcanisme
dallocation des ressources. Lchange relationnel se place plus dans le long terme et intgre
une dimension sociale.
36 DES GARETS Vronique. (2008) : Management de la banque : risque, relation client, organisation. EditionPearson Paris. (2008).37 DES GARETS Vronique (2008). Op cit.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
44
Tableau 2.1 : Le passage du marketing de la transaction au marketing de la relation
Source : DES GARETS Vronique (2008). Op citLe dveloppement des TIC a incontestablement favoris le dveloppement de la
relation dans les services. Une meilleure comprhension des comportements dachats et
une personnalisation des services, tel est limpact des TIC, ou la relation entre banque et
nouvelle technologie ne date pas dhier.
Marketing de la transaction Marketing de la relationOrientation court terme Orientation long terme
Intrt pour la vente isole intrt pour la rtention de la clientleContact discontinu avec la clientle Contact continu avec la clientle
Mise en avant des caractristiques duproduit
Mise en avant de la valeur du produit pour leclient
Peu dimportance accorde au serviceclientle
Beaucoup dimportance accorde au serviceclientle
Engagement limit satisfaire la clientle Engagement fort satisfaire la clientleContacts avec la clientle modrs Contacts avec la clientle de masseLa qualit est dabord le souci de la
productionLa qualit est le souci de tout personnel
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
45
Section IV : Services bancaires et nouvelles technologies,
deux secteurs qui se chevauchent
La relation entre services bancaires et tlcommunications ne date pas dhier.
Aux cts des secteurs militaires, le secteur bancaire a t le premier avoir utilis le
tlgraphe, puis le tlphone. Dj en 1870 la bourse de c oton de New York
dpensait plus du tiers de son budget pour le service tlgraphe, ce dernier se trouvait
en plein btiment de la bourse 38.
La relation entre les oprateurs de tlcom et les banques ne se rsume pas
de simples rapports de fournisseurs dargent un client, mais note au moins cinq
types de liens qui senchevtrent :
les relations de part et dautre de ngociations concernant la
drglementation de la tlcommunication (les banques tant des
membres actifs de consortium lorigine du rseau valeur ajoute ou
des rseaux cbls) ;
les relations symtriques ventuelles dans lesquelles des
tlcommunications autonomes chercheraient utiliser des ressources
de la rglementation bancaire pour crer ou renforcer leurs propres
filiales bancaires ;
les liens historiques et organisationnels et leurs traces dans
lorganigramme et la culture dentreprise ;
les liens de clients fournisseurs : les banques comptent parmi les
premiers clients des tlcoms (des factures annuelles qui avoisinent des
millions de dollars) ;
les liens de fournisseurs clients : les tlcommunications ayant un
double besoin des organismes financiers pour assurer leurs trsoreries
et leurs financements de leurs investissements.
38 CLOT Ghislaine. ( 2 0 09 ) : Banques et tlcommunications : deux secteurs dont les ramificationss'enchevtrent. Finance et technologie de la communication. pp. 49-70.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
46
Partant de ces constats, Clot nous propose une intressante analyse pour tudier
les relations complexes qui lient les banques et les technologies des tlcommunications :
IV.1. Les tlcommunications au service des banques
Les tlcommunications bancaires se trouvent dans deux domaines
dapplications distincts mais interdpendants.
a. Les besoins internes
Ce sont les premiers avoir fait lobjet damlioration spectaculaire grce
linformatique, tlcoms et nouvelles technologies. Sinspirant de la classification de
Godefroy, CLOT distingue deux types dinformations 39 :
a. linformation de production : qui comprend les donnes et les messages qui
servent autant que la consommation intermdiaire lexercice des mtiers de
banques, vhicul par les systmes dinformations internes ;
b. linformation de coordination : qu i comprend les changes entres les banques,
vhicule par les rseaux nationaux de tlcommunication ou les rseaux
interconnects des cartes bancaires.
b. Les besoins externes
Il sagit de linformation de transaction reliant directement les banques et ses
clients, que ce soit via guichet automatique ou la gestion de portefeuille et de trsorerie
sur rseaux, et les terminaux de points de vente. Les technologies tlcoms, servaient la
vision stratgique des banques, en se diffrenciant des concurrents pour capter et
fidliser une part plus grande de clientle.
39 CLOT Ghislaine. ( 2 0 0 9 ) o p c i t .
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
47
IV.2. Les tlcoms comme initiateur de linterbancarit
Le dveloppement de rseaux interbancaires facilit par les nouvelles technologies,
pour les banques a engendr une coopration et u n e mise en place de structure de
coordination , permettant de garantir l'acceptabilit des moyens de paiement mis
par l'ensemble des banques et leur change dans les meilleures conditions de rapidit,
de scurit et de cot. Le succs de linterbancarit a model le paysage des rseaux
bancaires en reliant terminaux et guichets automatiques.
a. Les tlcoms au service de la rationalisation de la gestion
bancaire :
Depuis les annes 60, les formidables outils informatiques permettaient dj
aux banques dinformatiser certaines tches telles que :
la tenue de la comptabilit clientle ;
la tenue de la comptabilit gnrale ;
la conservation des titres ;
le traitement des chques.
b. La tlcommunication instrument de minimisation des
cots :
Cest llment primordial pour la comptitivit des banques, les innovations de
procdes ont permis une gestion plus rigoureuse, mais surtout moins coteuse,
travers des outils tels que les guichets automatiques et lutilisation de systme de
tlcommunication.
Laugmentation des informations venants de diffrents points de ventes, incomba
aux banques, de mettre en place un rseau intgr de stratgie dun systme
dinformation global afin de grer les flux informationnels de manire efficiente.
Chapitre Un : Le marketing des services bancaire face linnovationtechnologique
48
IV.3. Les tlcoms instruments de diffrenciation des
banques
Comme nous lavons dj s ignal prcdemment, le service - client est
celui qui a connu le dveloppement le plus significatif, de part la meilleure
connaissance des clients, suite aux changes lectroniques de donnes, qui une fois
traits, donnent aux banques des informations stratgiques qui, servaient la
formulation doffres et dactions marketing, et par la suite lanticipation des besoins des
clients. Ces services lectroniques qui ont fait la diffrence de banques pionnires, sont
comme suit :
lutilisation du minitel pour des services bancaires domicile et
ceci avant lavnement de linternet ;
diffusion de guichets automatiques ;
carte bancaire pour rgler ses achats chez les commerants.
A la fin de ce chapitre, nous pouvons dire que le marketing sest radicalement
transform, en abandonnant ses anciennes philosophies pour une dmarche Customer
centric et multicanale. Nous al lons aborder notre trois ime chap itre avec lide
de mettre le doigt sur la nouvelle cl des stratgies du marketing multicanal, o le client
est au centre des proccupations et non le produit ou le service.
La rvolution multicanale amne la naissance constante de nouvelles voies
dinteractions des entreprises avec leurs clients, grce notamment aux canaux en ligne.
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 49
CHAPITRE DEUX
LES STRATEGIES DU MARKETINGMULTICANAL
Section I : Nouvelles formes de distribution des servicesbancaires, le multicanal 50
Section II : La stratgie de lentreprise .. 56
Section III : typologie de la distribution multicanal ... 60
Section IV : Analyse du secteur bancaire algrien .. 76
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 50
Section I : Nouvelles formes de distribution des services
bancaires, le multicanal
En se rfrant au manuel dOslo1, nous pourrons considrer que le multicanal
est une innovation technologique de procd, qui produit des mthodes de production et
de livraison de services technologiquement nouveaux .
Les entreprises et plus particulirement les banques, disposent en plus des canaux
physiques traditionnels (agences ou points de contacts physiques), dune varit de nouveaux
canaux lectroniques. Nous entendons par canal un point de contact, ou une organisation
interagie avec ses clients.
I.1. Le langage commun du marketing multicanal
Dans un marketing ouvert o les canaux ont pris une place considrable dans la
relation client, les marketeurs et fournisseurs de services ont du mal donner une
dfinition commune au marketing multicanal. Le seul point qui les runis est que : le
marketing multicanal est un monde sans barrire et sans parois, o la communication est
oriente client.
Quest ce que le marketing multicanal ?
Comment le dfinir ?
Nous allons commencer par lorthographe ; est-ce multi canal ? Ou multi-canal ? Ou
multicanal ?
Nous retiendrons le terme choisit par Mark Korros2 en choisissant le concept
multicanal pour symboliser lintgration sans barrires.
Mark Korros met laccent sur le fait de clarifier les concepts avec prcision au mme
titre que la responsabilit de chaque dollar dpens .
1 La principale source internationale de principes directeurs en matire de collecte et d'utilisation d'informationssur les activits d'innovation dans l'industrie.2 Mark Korros : Vice prsident marketing multicanal paradyszmatera (cest une socit d'acquisition de clientsspcialis dans la recherche et le dveloppement de nouveaux clients par publipostage direct et Insert & PrintMedia) West Palm Beach, Florida Area. Marketing et publicit.
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 51
Marketing canal unique
Cest une organisation qui utilise un seul canal pour communiquer, distribuer et
vendre ses produits et services. Exemple : une entreprise qui vend uniquement via son site
web.
Marketing multicanal
Cest lutilisation de plus dun canal par une organisation pour communiquer,
distribuer et vendre ses produits et services en excutant une stratgie marketing
sappuyant sur la combinaison de canaux directs et indirects de communication
permettant aux clients de choisir le canal qui leur convient.
Selon lInstitut FORESTER Research3, vous pouvez aisment crer et mettre en uvre un
marketing multicanal capable de proposer vos clients un choix, une cohrence et une
Continuit qui sapplique tous les canaux.
Fig. 3.1 : Les trois principes du marketing multicanal
Source : Villattes (Banque Magazine n585)3 Bob CHATHAM, Forester. (2008) : TechStrategy Report Simplifying Cross-Channel Design, Marketingmulticanal; comment orchestrer les messages, canaux et les pays. Livre blanc 2008.
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 52
Afin de garantir une meilleure efficacit du marketing multicanal, il faudra appliquer les
rgles suivantes :
donner le choix au consommateur : communiquer travers plusieurs canaux et laisser
les clients dcider du moment et du moyen daccs linformation ;
prsenter linformation avec cohrence : sassurer de la cohrence du message sur
lensemble des canaux utiliss ;
penser la continuit : autoriser les clients se dplacer de manire transparente
entre les canaux.
Le multicanal consiste intgrer plusieurs canaux de contact dans un mme
systme capable de grer les interactions avec le client. Des sites physiques aux sites
virtuels en passant par les centres d'appels, par les kiosques, par les bornes et par les
automates, le client vit une relle exprience multicanal.
Nous retiendrons la dfinition qui a t choisie par des chercheurs universitaires sur
le CRM et Leadership, savoir que le multicanal est : le design, dploiement,
coordination et lvaluation dun ensemble de canaux dans le but de crer une valeur
effective en acquisition, rtention et dveloppement de clients4 .
Les canaux de distribution sont dcrits comme une relation dchange entre
lorganisation et ses consommateurs en crant de la valeur en produisant des produits et
services5.
Tout lart du marketing multicanal consiste choisir les canaux les plus appropris
pour une action (cot et efficacit), dgager des synergies entre ces canaux et
centraliser et sauvegarder les donnes marketing collectes sur lensemble des canaux.
Le canal de contact a pour objectif de gnrer des interactions avec les canaux
humains afin de guider au mieux le client vers le contact ad hoc.
4 NESLIN, GREWAL, LEGHORN, SHANKAR, TEERLING, THOMAS, VERHOEF. (2006).5 PELTON et AL., (2006): European Journal of Marketing Vol. 40 N 1/2, 2006 pp. 113-129.
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 53
La complmentarit entre les canaux est essentielle pour formaliser le meilleur
mix offre canal - exprience.
I.2. Les canaux virtuels
a. Les automates bancaires :
Apparus en France en 1971, les distributeurs automatiques de billets (DAB) ne
permettaient que les retraits de billets t r a v e r s un dispositif lectromcanique. Ils
ont t complts par les guichets automatiques bancaires (GAB) qui donne lieu une
gamme de services beaucoup plus tendue :
consultation de comptes ;
relev des dernires oprations enregistres (virements, prlvements
automatiques, chques encaisss) ;
dpt de valeur ;
commande de chquier ;
information sur les produits.
b. Le Tlphone
Les chargs de clientles qui sont les personnes qui lui est attribu un
portefeuille client aux caractristiques cibles par une segmentation marketing. Les
oprations sont ralises travers des appels tlphoniques.
Dun point de vue technique, les chargs de clientle doivent matriser
parfaitement linformatique et le tlphone puisquils sont les outils incontournables avec
lesquels ils travaillent, utilisant des systmes optimiss qui permettent de rpondre
efficacement aux clients.
Les professionnels de la relation par tlphone le savent : linteraction du tlphone
nest pas univoque, elle nous place dans des tats intrieurs et des habitudes diffrentes
selon que lon met ou on reoit un appel 6.
6 FOURNEL Eric. (2003) : Orga Consultant. Distribution bancaire : Comment positionner le tlphone ? BanqueMagazine n647 /Mai 2003.
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 54
Selon FOURNEL, Un client est tout fait daccord pour avoir un interlocuteur qui
nest pas son contact habituel, ds lors quil sagit dun besoin simple droulant un
processus simple; cas de loctroi de crdit la consommation o la rapidit et le contenu
prime sur la relation 7.
c. Le canal web
Le web n'est plus seulement un moyen de communication sens unique, il s'agit
dsormais d'une plate-forme interactive qui invite au dialogue. Du web 1.0 au web 2.0, on est
pass du consommateur spectateur au consommateur acteur.
Le canal web est devenu un important outil de gnration de contacts et de profils
bas cot via les newsletters et les dmarches dinscription et dabonnement. I l permet au
consommateur dobtenir des informations sur les produits quils souhaitent acqurir, et
aux entreprises davoir des informations sur les comportements et la segmentation de leurs
clients
En rgle gnrale, les sites web ont les objectifs suivants :
attirer les clients ;
leur vendre un produit ;
les inciter raliser rgulirement des achats ;
rduire les cots (via le libre-service) ;
promouvoir la marque ;
les fidliser ;
dgager des bnfices.
Linternet est devenu un nouveau mod l e de la distribution bancaire, car ce
canal est devenu incontournable dans la relation avec les clients bancaires, un tel point
que ces derniers utilisent beaucoup plus souvent les services financiers sur internet que le
dplacement vers lagence ou tlphonent leurs banques.
7 FOURNEL Eric. (2003), op cit.
Chapitre deux : Les stratgies du marketing multicanal 55
De ce fait, le charg de clientle, qui tait au cur de la relation bancaire, au cours
de ces dernires annes nest plus ncessairement considr comme tel.
Llment le plus imp