Accompagnement - Communication Interpersonnelle

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Dossier

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  • Alphabtisation fonctionnelle

    Communication interpersonnelle

    2014

    Introduction ............................................................................................. 2 Objectifs ................................................................................................. 4 Modalits pratiques .................................................................................... 5 Introduction de la thmatique communication .............................................. 6

    Une saynte pour lancer le dbat ......................................................................... 6 Quest-ce que la communication ? ......................................................................... 8

    Brainstorming : Quest-ce que la communication, pour vous ? ............................................... 8 Alternative : partir dimages trouves sur Internet .............................................................. 8 Dfinition du dictionnaire ................................................................................................ 9 Alternative : recherche de dfinition sur Internet .............................................................. 12

    Communication et comprhension ........................................................................ 13 Jeu de la rumeur .......................................................................................................... 13

    Poser un cadre pour une communication harmonieuse ....................................... 15 Ce qui nous rapproche et ce qui nous distingue ....................................................... 15

    Connatre ses diffrences pour dpasser lincomprhension...................................................... 15 Crer ensemble un contrat de groupe ................................................................... 17

    Limportance du contrat ECRIT ......................................................................................... 17 Le contrat de groupe ..................................................................................................... 19 Ni oui ni non - jeu pour travailler largumentation ............................................................ 21

    Communication et culture orale : PARLER ....................................................... 22 Mais dabord quest-ce que parler ? ................................................................. 22 metteur, rcepteur, message ............................................................................ 22 Rflexions sur la culture orale ............................................................................ 23

    Communication et culture orale : ECOUTER ..................................................... 24 Entendre et couter ......................................................................................... 25 Ecouter activement .......................................................................................... 26 Interactions : questionnement, reformulation ......................................................... 29

    La communication NON VERBALE .................................................................. 33 Quest-ce que la communication non-verbale ? ........................................................ 33

    Mise en pratique ....................................................................................... 38 Situations de la vie quotidienne ........................................................................................ 38 Mise en situation artificielle ............................................................................................ 41 Gestion de conflit ......................................................................................................... 42

    Bibliographie et webographie ....................................................................... 43 Thorie de la communication ............................................................................. 43 Lcoute ........................................................................................................ 44 Communication non-verbale, gestes ..................................................................... 44 Jeux de communication ..................................................................................... 45

    CONTENU DE LA MALLETTE

    Le jeu de loie - Communication en situation quotidienne (38 cases + 2 tableaux + farde)

    8 formes en vrac et 1 feuille avec les formes organises

    Communication non verbale (37 images + farde)

    Dfinition de la communication (48 images + farde)

  • Communication interpersonnelle Page 2 sur 47

    INTRODUCTION

    La communication tait au cur dune large part dun atelier nomm un voyage vers mes

    projets . Celui-ci a t mis sur pied par les des agents daccueil des trois centres de

    formation du Collectif Alpha. Son objectif tait doffrir un espace de parole aux

    apprenants afin quils puissent mettre des mots sur leurs comptences ou leurs projets

    (quils soient professionnels ou autres), en dehors du cadre de laccueil et sans tre soumis

    l'urgence des situations administratives ou autres. Il sagissait de prendre le temps

    ensemble de mettre les projets et les rves en mots et en dessins...

    En effet, ils ont constat que cela constitue une relle difficult pour les analphabtes

    dans une socit o laccs linformation et lexpression se construit sur base de

    supports crits. Ce contexte rend la communication difficile pour nos apprenants, non

    seulement cause des obstacles techniques lis un manque de matrise de lcrit et

    de la langue franaise, mais aussi parce quils se sentent exclus de cette socit dont le

    mode de fonctionnement est bas sur lcrit Cela gnre un manque de confiance en

    eux qui les handicape encore davantage lorsquils doivent communiquer dans un contexte

    o lcrit prime (administration, entretiens dembauche)

    Les apprenants se considrent gnralement comme les seuls responsables des

    difficults de communication quils rencontrent.

    Avant de leur demander de parler de leurs comptences et de leurs projets, il fallait donc

    leur donner les moyens de parler, de sexprimer de manire tre entendus, en ayant

    confiance en eux. Cest pourquoi la premire partie de latelier fut consacre la

    communication.

    La premire anne, latelier a t men avec la collaboration dAda Allouache, charge de

    Projet de Formeville (Association des Mtiers de la Ville : www.formeville.be). De par son

    exprience, elle a pu nous faire bnficier d'un clairage spcifique en centrant l'atelier

    autour de la communication, l'expression de soi et le dveloppement des comptences

    relationnelles. Elle a propos de travailler en lien avec les histoires, les appartenances, les

    croyances,...de notre public. Rfrence fut donc faite leurs croyances religieuses ou non.

    Cela permettait aux participants de s'appuyer sur du connu pour comprendre et

    analyser les nouveaux concepts apprhends tout au long de cet atelier.

  • Communication interpersonnelle Page 3 sur 47

    Par la suite, les dmarches autour de la communication ont t ajustes et enrichies

    danne en anne par les travailleurs du Collectif Alpha. Cest une synthse de tout cela

    que nous vous proposons dans ce dossier. Il prsente la manire dont le concept de

    communication (orale et crite) a t dcortiqu et les activits mises en place pour faire

    comprendre des notions-cl dans ce domaine : metteur, rcepteur et message, coute,

    reformulation Celles-ci permettent de se rendre compte que dans un contexte de

    communication, la responsabilit d'tre compris et de comprendre est partage par

    toutes les personnes mises en situation de communiquer et dainsi dpasser les

    blocages dus la peur de ne pas comprendre ou tre compris.

    " Afin de parler, une ncessit, coute d'abord, apprend parler par l'coute."

    Djalal ad-Din Rumi (Philosophe persan, 1207-1273)

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    OBJECTIFS

    Le travail sur la communication effectu au Collectif Alpha sinsrait dans un cadre plus

    large didentification et dexpression des comptences et projets personnels. Il est

    cependant tout fait possible dutiliser ces dmarches autour de la communication dans

    un cadre diffrent. Rappelons simplement quon communique toujours quelque chose

    quelquun et pour quelque chose . Il est donc important de relier cet atelier

    lexprience concrte des apprenants, quelle quelle soit, afin de faciliter le transfert de

    leurs acquis dans leur vie quotidienne.

    Cet atelier est un espace o lon laisse le temps aux apprenants de sexprimer, de

    prendre ou reprendre confiance en eux ce qui ne leur est que rarement offert au

    quotidien. Cela leur permet dacqurir de prcieux atouts pour tre capable de

    sexprimer avec plus daisance dans diverses situations de communication :

    Confiance en soi

    Esprit critique et argumentation

    Relation avec l'autre et le groupe

    Voyager ensemble sur les vagues de nos mots, de nos projets et dfinir ensemble ce

    qui peut entraver ou en aider l'expression.

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    MODALITS PRATIQUES

    Le public

    Latelier men au Collectif Alpha tait ouvert des apprenants de diffrents groupes, mais

    ayant un niveau de lecture et d'criture suffisant, afin de faciliter l'interaction du

    groupe, la fluidit de la communication et permettre la production d'crits types. Ainsi les

    activits peuvent se centrer sur les us et coutumes lis la communication sans quelles

    soient entraves par une connaissance insuffisante du vocabulaire de base, ne ft-ce que

    pour mener une conversation simple.

    Les apprenants participaient latelier sur une base volontaire, ce qui influe sur leur

    motivation et implication.

    La dure

    Au Collectif Alpha : 3h/semaine.

    Il est conseill :

    - de faire des sances suffisamment longues (2 ou 3h) pour se mettre dans le bain ;

    - de laisser un peu de temps entre chaque sance afin de permettre aux apprenants

    de transfrer ce quils ont vu en classe dans leur vie quotidienne, et densuite

    revenir avec leur exprience pour enrichir les sances suivantes.

    La mthodologie utilise

    Latelier est bas sur une mthode participative et active. Danne en anne, la

    dynamique est beaucoup plus axe sur la participation du groupe la construction de

    latelier.

    Ainsi, la 2e anne, les anciens ont particip la prsentation des grand thmes qui avaient

    t abords lanne prcdente (comme la communication orale, lcoute,) en mettant leurs mots sur ces notions. Ils prenaient beaucoup de plaisir transmettre ces savoirs et se sentaient

    responsables de la comprhension des nouveaux.

    Cette anne-l, tant les anciens que les nouveaux nont pas hsit interpeller la formatrice sur les aspects de leurs projets quils voulaient partager et approfondir en groupe. De nombreuses questions ont suscit le dbat et le partage parfois aussi la confrontation dautres modes de penss Ce dialogue a permis de construire le nous collectif de ce groupe, pour que chacun puisse

    sy sentir laise et assez en confiance pour aborder sa sphre personnelle, son rve, son projet.

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    INTRODUCTION DE LA THMATIQUE COMMUNICATION

    Au Collectif Alpha, les diffrents ateliers sont prsents en dbut danne scolaire, afin de

    permettre aux apprenants de choisir ce qui les intresse le plus. La saynte qui suit a t

    utilise pour introduire latelier un voyage vers mes projets . Cependant, elle met en

    vidence les difficults de communication que lon peut rencontrer en tant

    quanalphabte. Elle peut donc tre utilise pour se mettre dans le bain , lors de la

    premire sance dun atelier sur la communication.

    Une saynte pour lancer le dbat

    Les formateurs prsentent une saynte afin de faire ragir les apprenants :

    - pour se rendre compte de ce qui touche ceux-ci, de ce qui fait sens pour eux et ce

    qui les questionne ;

    - pour amorcer un dbat entre les participants et favoriser lchange dides et

    dexpriences.

    Il sagit du dialogue dune rencontre entre une accueillante et un apprenant (voir page

    suivante). Il met en scne diffrents problmes couramment rencontrs par le public en

    alphabtisation. On remarque que leur rsolution est encore plus difficile cause du

    manque de confiance en soi, qui handicape la communication et la mise en place de

    projets.

    Suite la pice, on demande des retours, impressions, ressentis et commentaires au

    public. Ceux-ci permettent d'amorcer la thmatique Communication .

    Au collectif Alpha, beaucoup ont ragi en prcisant que mme si ce n'est pas toujours simple de

    se faire entendre par les personnes extrieures il faut continuer d'y croire et de prendre le temps.

    Ces notions de "croire" et de "temps" sont trs importantes.

    Comme les participants nous l'ont expliqu, dans certaines situations de non comprhension

    avec les intervenants extrieurs (CPAS, Actiris), ils se sentent souvent dmunis car ils ont limpression quon ne leur laisse pas le temps de s'exprimer et par consquent, ils prfrent se rendre dans ces lieux accompagns par la famille ou par les intervenants de l'accueil.

    Certains ont dj mis des mots sur des difficults de communication.

    Les apprenants se considrent comme seuls responsables des problmes de communication. Les

    formateurs ont ragi en prcisant que la responsabilit d'tre compris et de comprendre est

    partage par toutes les personnes mises en situation de communiquer.

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    Rencontre dun agent daccueil et dun participant

    Personnages : participant, agent daccueil

    P (Participant) : Jai pas mal de problmes, je ne sais pas comment nourrir ma famille car mon chmage a diminu. Je ne sais plus quoi fairetout ce quon fait rate .

    A (Agent daccueil) : Comment a se fait que ton chmage a diminu ? P : Je sais pas, au syndicat, ils veulent rien me dire, ma femme a essay de parler avec eux mais

    elle na pas compris. A : Est-ce que tu veux prendre contact avec le syndicat ici et que je sois ct de toi pour

    comprendre.

    P : Je prfre que ce soit toi Moi, je ne sais pas bien parler franais Ils ne me comprennent pas quand je parle avec eux.

    A : Mais moi, je te comprends alors pourquoi penses-tu quils ne te comprennent pas ? P : Je ne sais pas Avec toi, cest diffrent. Pourtant au pays jtais marchand et jadorais

    parler avec les gens, mais ici jai peur de ce quils vont dire. Jai un fils au pays qui est trs malade, il souffre beaucoup, il est en traitement. Depuis je nai plus got rien et les mdicaments l-bas cotent trs chers.

    A : Pourquoi tu nas pas demand que ton fils vienne te rejoindre pour quil soit prs de toi ? P : Il ne peut pas venir, il est trop g A : Tu en as discut avec quelquun ? Une association ? P : Jai t dans une association mais je suis parti avant lentretien. A : Pourquoi ?

    P : Parce quils ne me comprennent pas. A : Je connais une association o les assistantes sociales sont trs bien et prennent du temps

    avec les gens Si tu veux, je vais te donner ladresse. P : Oui, je veux bien. Mais je connais cette adresse : cest l o jai t. A : Mais les assistantes sociales sont bien l, pourquoi as-tu eu peur de les rencontrer ?

    P : Parce que, je veux faire plein de choses et jarrive pas Avant je savais faire pleins de choses mais maintenant jai peur. Je reste tout le temps la maison, mes fils me parlent mal et jaimerais tellement avoir un travail pour quils voient que ce je sais faire Mais je ne sais pas qui peut maider, il ny a rien ici pour les gens qui ncrivent pas.

    A : Mais oui, il y a des associations qui peuvent taider mais je pense quen dveloppant ta confiance en toi, les choses peuvent changer

    P : Mais je ne sais rien faire A : Ecoute : jai peut-tre une proposition pour toi, nous sommes en train de prparer un atelier

    o on va parler de ce que les gens veulent faire, vos envies dans la vie. Tout le monde sait

    faire des choses parfois il faut juste un peu de temps pour sen rendre compte et trouver les bons chemins.

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    Quest-ce que la communication ? BRAINSTORMING : QUEST-CE QUE LA COMMUNICATION, POUR VOUS ?

    Rflexion : Par groupes de 3 ou 4, les apprenants rflchissent cette question et

    discutent de leurs propositions.

    Restitution en grand groupe : Ensuite, le formateur demande une personne de chaque

    groupe tour de rle de donner une des propositions du groupe (pas spcialement la

    sienne !). Une fois que chaque groupe a donn une proposition, le formateur recommence

    le tour des groupes mais en faisant parler un autre membre du groupe. Il continue ainsi

    jusqu ce que tout le monde ait parl et que personne ne veuille rajouter quelque chose.

    Le formateur note TOUTES les propositions au tableau.

    Lecture et classification des propositions : Certaines catgories se dgagent parmi les

    propositions ( Quest-ce qui se ressemble, quest-ce qui a des points communs ? ). Par

    exemple, les moyens de communication (GSM, journaux) et le processus de

    communication (une personne a besoin de dire quelque chose une autre), ou la

    communication orale et la communication crite

    ALTERNATIVE : PARTIR DIMAGES TROUVEES SUR INTERNET

    Avec un public qui matrise moins la lecture et lcriture, il est intressant de partir dune

    slection de ces images pour aborder la dfinition de la communication.

    Par une recherche sur Internet (par exemple, via Google > image) vous trouverez une foule

    dimages correspondant au mot communication . En annexe, nous vous proposons une

    srie dimages, mais il est plus intressant que vous fassiez vous-mme votre slection ou

    que les apprenants la fassent directement, si vous avez accs des ordinateurs ou la

    possibilit dtablir un pont avec un atelier informatique.

    Droulement :

    Choix : Chaque apprenant choisit une image qui pour lui reprsente le mieux la

    communication. Il ny a pas de jugement puisqu priori toutes les images parlent de

    communication.

    Rflexion, discussion : En petit groupes, les apprenants se prsentent leurs images et en

    discutent. Cela permet de se mettre les ides en place avant de parler au grand groupe.

    Restitution en grand groupe : Une personne de chaque groupe vient coller une image sur

    une grande feuille de papier au tableau. Il explique avec ses mots (et ceux de son groupe)

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    ce que a reprsente pour lui. Il peut choisir de la coller ct dune image qui ressemble

    la sienne.

    Catgorisation : Une fois que toutes les images sont au tableau, on regarde celles qui sont

    les unes prs des autres, qui se ressemblent, et on essaye de donner un nom au groupe

    dimages.

    Enfin, on confronte ces catgories celles des dfinitions du Robert et/ou de Wikipdia.

    1. Relation (change)

    2. Action (informer, diffuser, transmettre)

    3. Chose (message)

    4. Moyen technique (tlphone, journal)

    5. Entre 2 endroits (transport)

    6. Entre des humains, des animaux, des plantes ou des machines

    DEFINITION DU DICTIONNAIRE

    Exercice de recherche dune dfinition au dictionnaire (ordre alphabtique)

    Lecture de la dfinition. Dans le Robert, elle est assez longue et complexe (voir page

    suivante).

    Cest loccasion dapprendre dbroussailler un texte complexe.

    1. Identifier les lments visuels qui permettent de dcouper celui-ci :

    - les numros : il y a 5 numros en gras dcouper la dfinition en 5 parties suivant

    les 5 numros

    - les puces, les flches

    - les polices de caractre : gras (synonymes), italique (exemples), majuscules

    Surligner ce qui est crit aprs chaque numro, avant les exemples en italiques.

    On se retrouve ainsi avec 5 phrases courtes surlignes lire et comprendre : la

    tche parat alors moins insurmontable. Chaque sous-groupe essaye de comprendre

    une phrase et lexplique ensuite aux autres.

    2. Reprer les mots (porteurs de sens) que lon connat, qui nous parlent, et le surligner

    dune autre couleur (il peut sagir de synonymes, de concepts proches ou dexemples).

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    La dfinition du Nouveau Petit Robert (Edition 2004) :

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    Exemple de dfinition retravaille :

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    ALTERNATIVE : RECHERCHE DE DEFINITION SUR INTERNET

    - Entrer ladresse dun moteur de recherche (ex : www.google.be)

    - Entrer le mot recherch quand on est sur le site du moteur de recherche (et non

    dans la barre dadresse !) : communication

    - Choisir un des rsultats. Le 1e rsultat renvoie Wikipdia, une encyclopdie

    collaborative en ligne, qui peut donc donner une dfinition (alors que dautres

    rsultats concernent un bachelier en communication des tudes)

    - Sur Wikipdia, larticle est trs long, mais il y a une dfinition plus courte en dbut

    de page. Plus accessible que celle du Robert, on y retrouve les mmes ides.

    La communication est l'action de communiquer, d'tablir une relation avec autrui, de transmettre

    quelque chose quelqu'un. Elle peut aussi dsigner l'ensemble des moyens et techniques permettant

    la diffusion d'un message auprs d'une audience plus ou moins vaste et htrogne ou l'action pour

    quelqu'un ou une organisation d'informer et de promouvoir son activit auprs d'autrui, d'entretenir

    son image, par tout procd mdiatique.

    Elle concerne aussi bien l'tre humain (communication interpersonnelle, groupale), l'animal, la plante (communication intra- ou inter- espces) ou la machine (tlcommunications, nouvelles

    technologies), ainsi que leurs hybrides : homme-animal; hommes-technologies C'est en fait, une science partage par plusieurs disciplines qui ne rpond pas une dfinition unique.

    - Il y a donc plusieurs dfinitions. Mais nous allons nous intresser une de celle-ci

    plus particulirement. Plus bas dans larticle, on parle de communication inter-

    personnelle. Cest de cette communication quon va parler ici, celle dune

    personne une autre. Cet article permet dintroduire :

    o la notion dmetteur, message et rcepteur (via le petit dessin) :

    o la notion de communication non-verbale (via la phrase suivante) :

    On ne peut pas ne pas communiquer . Paul Watzlawick

    Que l'on se taise ou que l'on parle, tout est communication. Nos gestes, notre posture, nos

    mimiques, notre faon d'tre, notre faon de dire, notre faon de ne pas dire, toutes ces choses

    parlent notre rcepteur.

  • Communication interpersonnelle Page 13 sur 47

    Communication et comprhension

    Quest-ce qui peut rendre la communication difficile ?

    Les apprenants peuvent partager des exemples quils ont vcu, ou dont ils ont entendu

    parler (ils nont pas ncessairement envie de sexposer en parlant deux-mmes).

    C'est souvent la peur de ne pas comprendre ou de ne pas tre compris qui bloque les

    apprenants, cause de leur manque de matrise de la langue. Pourtant des personnes

    partageant la mme langue peuvent aussi ne pas se comprendre

    JEU DE LA RUMEUR

    Ce jeu permet de se rendre compte de toute la complexit de la communication, surtout

    quand on est plusieurs.

    Droulement

    Ce jeu est aussi appel tlphone arabe ou bouche oreille .

    - On fait sortir 4 5 personnes.

    - La formatrice lit un texte, relativement dtaill (la rumeur), une personne reste en

    classe.

    - Celle-ci doit transmettre la rumeur, de mmoire, une des personnes qui est sortie.

    - Cest au tour de celle-ci de faire rentrer la personne suivante et lui transmettre la

    rumeur, toujours de mmoire.

    - Ainsi de suite jusqu la dernire personne, qui restitue sa version au grand groupe.

    - On lit alors le texte dorigine pour voir tout ce qui a t chang

    Variante (avec un texte plus simple) :

    - Tout le monde se met lun ct de lautre.

    - On transmet linformation voix basse, de bouche oreille.

    - Le dernier dit la phrase quil a reue voix haute.

    Constats

    L'information de dpart, aprs tre passe par diffrentes personnes, n'a plus la mme

    signification car au-del du message en lui-mme, chacun en a modifi le sens, en

  • Communication interpersonnelle Page 14 sur 47

    fonction de son vcu, de son interprtation, de sa comprhension, de ce qui la marqu ou

    ce qui lui a sembl important ou accessoire

    Cet outil peut tre adapt dans toutes les langues, on se retrouvera toujours face aux

    mmes obstacles de la communication et de comprhension de sens. Que lon joue avec

    des personnes analphabtes ou lettres, quelles matrisent bien ou peu la langue, la

    rumeur larrive est toujours trs diffrente de celle de dpart ! (De plus, les personnes

    lettres ne sont pas ncessairement favorises car elles sont habitues prendre des notes

    pour retenir, contrairement aux analphabtes.)

    Exemples de rumeurs (complexe et simple) :

    Un jeudi aprs-midi dt, un jeune homme, Asmar g de 17 ans, propose ses fruits aux passants. Il travaille sur ce march depuis 2 ans.

    Cest un lieu fort frquent et beaucoup de personnes passent et souvent les voitures roulent trs vite sans faire attention.

    Siham ge de 65 ans, a dcid ce soir de faire un poulet aux lgumes. Son mari adore a. Pour

    cela il lui faut un poulet, des tomates, des haricots verts, des poivrons et un peu dail.

    De loin, elle voit directement Asmar et traverse sans regarder la rue qui les spare.

    Une voiture rouge roulant grande vitesse, renversa Siham sans sarrter.

    Elle resta inconsciente sur le sol.

    Les gens se sont arrts pour regarder laccident mais personne na boug.

    Seul Asmar a appel les secours.

    Cest un garon de 12 ans, avec des cheveux bruns et des yeux bleus, qui va au march. Il achte des pommes, des tomates et de la viande de mouton pour faire le repas car sa maman est trs

    malade et trs ge.

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    POSER UN CADRE POUR UNE COMMUNICATION HARMONIEUSE

    Aborder les fondements de la communication orale, en dcoder les obstacles et les

    adjuvants permet de la dmystifier. En ayant une meilleure connaissance de ce qu'est la

    communication, les personnes ont commenc se rendre compte que les mots, mais aussi

    la manire dont on les dit, ont toujours un impact sur l'autre do limportance de crer

    un cadre favorable.

    Point damorce de latelier, le contrat permet tout chacun de se sentir respect

    dans son expression tout en respectant lexpression de lautre, mme si les opinions

    divergent. Mais avant de crer le contrat tous ensemble, apprenons nous connatre

    Ce qui nous rapproche et ce qui nous distingue

    Avant de satteler la rdaction collective du contrat de groupe, il est important de mieux

    se connatre, afin de renforcer la cohsion du groupe et favoriser la communication.

    Cette activit permet didentifier les points communs et les diffrences des membres du

    groupe :

    - Les points communs rapprochent, crent une connivence.

    Penser ce qui nous rapproche de notre interlocuteur cre un sentiment positif

    envers lui, qui nous met tous deux en confiance.

    - Les diffrences peuvent causer lincomprhension, entrainer les tensions et le conflit

    mais cest aussi ce qui fait de nous des tres uniques !

    Penser ce qui nous distingue permet de dpasser les incomprhensions : si lautre

    ne me comprend pas, cest parce quil est diffrent de moi, parce quil ne pense pas

    toujours comme moi mais cela nempche pas le respect mutuel.

    CONNAITRE SES DIFFERENCES POUR DEPASSER LINCOMPREHENSION

    La prise de conscience de nos diffrences est trs importante pour dpasser certains

    problmes de communication, qui viennent du fait que chacun pense que quelque chose

    est vident , et donc ne simagine pas que lautre puisse le considrer dune autre

    manire que lui. Le petit texte ci-dessous en donne un bon exemple.

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    Un exemple amusant tir de lEssai sur lentendement humain de John Locke : Un groupe dminents mdecins britanniques discutaient en long et en large la question de savoir si un liquide coule dans les nerfs. Ils taient dopinions diffrentes. [] un accord semblait presque impossible. Locke sadressa alors lauditoire et demanda si tout le monde tait tout fait sr de la signification du terme liquide. Le public fut dabord surpris et presque choqu. Chacun tait convaincu de savoir exactement ce quil entendait par l [] Puis ils sefforcrent dtablir la dfinition et se rendirent rapidement compte que la controverse tait due des diffrences dinterprtation. Pour les uns le liquide se dfrait un vrai liquide (comme leau ou le sang) ; ils rejetaient lide quun tel liquide puisse couler dans les nerfs. Alors que les autres entendaient plutt par l quelque chose comme un fluide (une forme

    dnergie, comme llectricit), et taient convaincus quun tel liquide coulait effectivement dans les nerfs. Aprs avoir mis au clair les deux interprtations et accept la seconde, le dbat

    fut conclu au mieux et le plus rapidement possible. 1

    Droulement :

    La recherche de points communs et diffrences peut se faire de diffrentes faons :

    - Tout le monde se balade dans la classe. Quand deux personnes se croisent, elles se

    prsentent par leur nom et discutent pour trouver des points communs et des

    lments qui les distinguent. Ensuite, ils continuent leur balade et passent une

    personne suivante.

    - Tout le monde est assis en cercle sur des chaises. Une personne dit quelque chose

    delle, par exemple : Jaime danser . Toutes les personnes qui aiment danser

    viennent sassoir sur ses genoux. Ensuite, une autre personne, assise toute seule,

    dit une autre phrase, et tous ceux qui cette phrase correspond viennent sasseoir

    sur ses genoux.

    Note : Ce jeu est un excellent brise-glace , mais il se peut que certaines

    personnes soient fort gnes de sasseoir sur les genoux les unes des autres. On peut

    faire la variante ci-dessous.

    - Tout le monde est debout. Une personne dit quelque chose delle, par exemple :

    Je suis maman . Les personnes qui sont aussi maman vont vers elle pour lui tenir

    la main. Cest la premire personne arrive qui lui tient la main, les autres

    attendent une autre phrase. Cette personne donne son tour une phrase et ainsi

    de suite jusqu ce que tout le monde soit dans cette chane-domino .

    1 WATZLAWICK Paul, Comment russir chouer, Seuil, 1988, pp.83-84.

  • Communication interpersonnelle Page 17 sur 47

    Il est possible de garder une trace crite de cette chane grce un petit

    bricolage : une chane de bonshommes en papier. Devant, chacun crit son nom

    sur un bonhomme, et derrire 2 points communs, un avec chaque voisin.

    http://fr.wikihow.com/faire-une-guirlande-de-personnages-en-papier

    A la fin de lactivit, retour en grand groupe : Quavez-vous dcouvert ? , Comment

    vous tes-vous sentis ? . Nous avons tous des points communs et des diffrences. Les

    points communs nous rapprochent, mais les diffrences peuvent aussi susciter de lintrt,

    et tre une occasion de rentrer en communication.

    Crer ensemble un contrat de groupe

    Dans un groupe, il faut pouvoir fonctionner ensemble avec ce qui nous rapproche et ce qui

    nous diffrencie. Afin dviter les tensions et incomprhensions, le groupe va dfinir

    ensemble certaines rgles de fonctionnement, auxquelles chacun souscrira : le contrat de

    groupe.

    Cest loccasion daborder le concept de contrat , ses avantages et ses inconvnients.

    En effet, il arrive que des apprenants se trouve dans une situation problmatique car ils

    ont sign un contrat sans en connatre de contenu, ou parce quils font quelque chose sans

    contrat (travail au noir).

    LIMPORTANCE DU CONTRAT ECRIT

    Quest-ce quun contrat ? Avez-vous dj entendu ce mot ?

    Les apprenants ont peut-tre dj entendu parler dexemples de contrats dans leur vie

    quotidienne : contrat de vente pour une maison ou une voiture, contrat dure

    (in)dtermine pour un emploi, contrat de mariage, contrat de location de logement (bail),

    contrat dassurances

  • Communication interpersonnelle Page 18 sur 47

    A quoi servent ces contrats ?

    A se mettre daccord, dire ce que chacun doit faire et ne pas faire, dfinir les droits

    et les devoirs des signataires les uns envers les autres

    On doit signer le contrat pour indiquer quon est daccord avec son contenu et quon le

    respectera. Cest donc trs important de ne pas signer sans connatre le contenu !!!

    Et si on ne respecte pas le contrat ?

    Celui qui est ls peut exiger que lautre remplisse sa part du contrat, sans quoi il sera

    soumis des sanctions.

    Le non-respect dun contrat lgal peut amener tre traduit en justice devant un

    tribunal !

    Et donc, pourquoi faire des contrats par crit ?

    Cest une scurit : si on pense que lautre partie ne respecte pas le contrat, on peut

    relire le texte quelle a sign et prouver ainsi quelle stait bien engage faire quelque

    chose. On peut alors tre ddommag.

    MAIS a peut aussi tre dangereux, si on signe sans connatre le contenu. Si on ne

    comprend pas tout, il vaut mieux demander une personne de confiance de nous expliquer

    le contenu avant de signer. Certains contrats sont parfois trs difficiles comprendre,

    mme pour des personnes qui savent bien lire ; cest pourquoi on a parfois recours des

    avocats et notaires, lorsque lenjeu est important (achat de maison, divorce)

    Droulement

    Les questions-ci-dessus peuvent tre travailles en petits groupes. Le formateur passe dans

    les groupes pour rappeler les questions. Ensuite, chaque groupe fera un expos de ses

    conclusions. Pour conclure, on reprendra tous ensemble ce qui a t dit dans les groupes

    pour avoir une rponse globale qui reprends les apports de tout le monde.

    Ce peut aussi tre loccasion de refaire un travail de recherche au dictionnaire, comme

    pour le mot communication , afin dancrer ce genre de dmarche.

  • Communication interpersonnelle Page 19 sur 47

    Un peu dhistoire : le 1e contrat crit Une forme de contrat, laquelle nous sommes tous soumis, est la constitution. La constitution

    belge dfinit les droit et devoir de tous les citoyens belges.

    Savez-vous que lune des premires constitutions crites fut la constitution de Mdine, en 623 aprs Jsus Christ, lors de l'arrive du prophte Mdine ? Ctait un pacte de paix qui dfinissait les droits et les devoirs des musulmans, des juifs et des autres communauts arabes tribales de

    Mdine. Les religions en prsence ont dcid communment de rgles de vie, au-del de leurs

    diffrences.

    LE CONTRAT DE GROUPE

    Le contrat est important pour le vivre ensemble . Il garantit l'espace de libert et

    d'expression de chacun. Cela suppose de la part de chacun de ngocier ce qu'il est prt

    laisser comme espace de libert l'autre pour tre respect. Il est donc important que

    tous participent la construction du contrat, car il permet de poser un cadre dans lequel

    chacun trouve sa place.

    Droulement

    Chacun rflchit ce qui lui parait important de mettre dans le contrat du groupe, en

    partant de la question : Latelier serait russi si .

    Ensuite, chacun son tour donne un lment quil voudrait voir apparatre dans le contrat,

    jusqu ce que tout le monde ait tout dit. Le formateur note tous les lments au tableau.

    Le groupe dfinit aussi quelles sont les consquences en cas de non-respect du contrat.

    Au Collectif Alpha, ce contrat a t respect tout au long de latelier.

    Lorsque des lments posent question, cest loccasion dargumenter et ngocier. La

    personne dfend sa proposition et rpond aux remarques qui lui sont faites. Certains

    peuvent la soutenir et dautres prsenter des contre arguments. Il faudra alors trouver une

    solution qui arrange tout le monde : concilier les avis en modifiant la proposition de base,

    faire des concessions Cest un exercice qui demande une grande coute et

    comprhension rciproque. Il faut trouver la juste mesure entre maintenir cote que

    cote sa position et abandonner la premire critique.

    Au Collectif Alpha, certaines personnes ont t surprises du temps que pouvait prendre la

    ralisation d'un contrat commun. Il leur a fallu ngocier, se mettre d'accord, faire en sorte que

    chacun puisse se faire entendre et faire respecter son opinion.

  • Communication interpersonnelle Page 20 sur 47

    Exemple de contrat, ralis par le groupe du Collectif Alpha :

    Ce qui est dit l'atelier, reste l'atelier,

    Il ne faut pas juger les autres quand ils parlent,

    Quand je parle, je veux que les autres m'coutent sinon je ne comprends rien,

    Je veux tre respect,

    Je veux apprendre,

    Je vais raconter,

    Je vais respecter les autres personnes du groupe,

    Je vais discuter,

    Je veux comprendre les autres,

    Je vais couter ce que les autres disent,

    Je vais prendre contact avec les autres.

    Consquences en cas de non-respect du contrat :

    1. On rappelle les rgles car on peut les oublier.

    2. Le groupe discute avec la personne qui doit expliquer pourquoi elle ne respecte pas la rgle.

    3. Donne 1 , puis 2 , puis 4 ...Dans la caisse du groupe.

  • Communication interpersonnelle Page 21 sur 47

    NI OUI NI NON - JEU POUR TRAVAILLER LARGUMENTATION

    Argumenter, devoir dfendre son avis, demande de savoir sexprimer avec des phrases

    nuances ce qui pose souvent problme aux apprenants en alphabtisation.

    Ce petit jeu simple, rpter durant toute lanne, en augmentant le niveau dexigence,

    permet de sentrainer rpondre de manire prcise.

    Droulement :

    Une personne pose une question une autre.

    Celle-ci doit rpondre, mais sans dire ni oui ni non (ni quelque chose dapprochant,

    genre a va .

    Plus le cours avance, plus le formateur peut demander des dtails, pour favoriser

    lutilisation dadjectifs, de complments, de mots nouveaux

  • Communication interpersonnelle Page 22 sur 47

    COMMUNICATION ET CULTURE ORALE : PARLER

    Mais dabord quest-ce que parler ?

    Parler cest dire des choses.

    Il faut tre au moins deux pour parler , cest dire tablir une relation de paroles entre

    deux personnes tout comme un fil invisible que l'on tente de connecter l'autre.

    Le tlphone en bote de conserve, un ancien jeu denfant, illustre bien cette image. Pour le fabriquer : http://www.teteamodeler.com/boiteaoutils/decouvrirlemonde/fiche140.asp

    metteur, rcepteur, message

    Parler est une forme de communication : la communication orale.

    Dans la communication, on donne un nom aux personnes et ce quelles racontent.

    Reprenons une phrase, encore un peu obscure, de la dfinition du Petit Robert :

    Passage ou change de messages entre un sujet metteur et un sujet rcepteur au moyen de

    signes, de signaux.

    - Emetteur = la personne qui parle, qui met , qui donne une information

    - Rcepteur = la personne qui coute, qui reoit linformation

    - Message = ce que veulent dire les paroles, linformation

  • Communication interpersonnelle Page 23 sur 47

    Un exemple tir de textes religieux

    Au Collectif Alpha, une grande partie des apprenants (souvent musulmans) a une bonne

    connaissance des textes religieux. Des exemples ont ts pris dans ces textes afin de

    faciliter la comprhension des apprenants et en leur permettant de faire un lien avec ce

    quils connaissent, avec leur rfrences, et que ces nouvelles informations fassent cho.

    Exemple : Le message que l'ange Gabriel (ou Djibril) a transmis de la part de Dieu au prophte

    Mohammed (chez les musulmans) ou Marie (chez les catholiques).

    Dieu est l'metteur (celui qui veut transmettre une information).

    Mohammed est le rcepteur (celui qui doit recevoir l'information).

    Les versets du Coran sont le message (ce que Dieu veut que Mohammed connaisse)

    Djibril est le messager de Dieu.

    Dieu est l'metteur (celui qui veut transmettre une information).

    Marie est le rcepteur (celle qui doit recevoir l'information).

    Lannonce quelle porte le fils de Dieu est le message (ce que Dieu veut que Marie sache). Gabriel est le messager de Dieu.

    NOTE : les notions dmetteur et de rcepteur sont complique pour les apprenants,

    tant pour les assimiler (ce ne sont pas des notions utilises couramment, quils ont

    loccasion de ractiver) qu prononcer.

    Rflexions sur la culture orale Phrases dun sage dAfrique

    Deux phrases sont lues aux apprenants, comme base de rflexion sur la culture orale. Cest

    loccasion pour les apprenants de partager leurs expriences de la culture orale.

    Je suis un diplm de la grande universit de la Parole enseigne l'ombre des baobabs

    Cette citation est de Amadou Hampt B, un ethnologue et crivain malien (1900-1991).

    Cest un grand dfenseur de la culture orale. On lui doit galement la citation suivante :

    En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothque qui brle.

    Au Collectif Alpha, une des apprenantes a comment la premire phrase. Venant d'Afrique,

    elle-mme avait "tudi en dessous de l'arbre" avec les sages de son village. Ils transmettaient

    tous leurs savoirs par l'oralit et cela lui avait beaucoup appris en termes d'exprience de vie.

    Lors de son arrive en Belgique, elle a t tonne que ces savoirs ntaient pas valoriss, car ils ntaient pas sanctionns par un diplme.

  • Communication interpersonnelle Page 24 sur 47

    COMMUNICATION ET CULTURE ORALE : ECOUTER

    Nous parlons au quotidien et nous communiquons tout le temps. Mais pourquoi la

    communication ne fonctionne-t-elle pas toujours trs bien ? Peut-tre ne suffit-il pas

    seulement de parler ?

    Dans la communication, il y a au moins 2 personnes et CHACUNE A SA RESPONSABILITE :

    - LEMETTEUR, qui transmet un message de manire claire (par exemple en parlant) ;

    - Le RECEPTEUR, qui le message est destin, et qui doit donc tre dispos le

    recevoir, couter et faire savoir quil a bien reu le message !

    Lmetteur transmet un message

    Le rcepteur coute

    et fait savoir quil coute

    communication

    Lmetteur transmet un message

    Le rcepteur ne veut pas couter

    pas de communication

    Lmetteur transmet un message

    Le rcepteur coute ? entend ? ou pas ?

    il ne fait pas savoir quil coute

    communication difficile

    Lmetteur ne transmet pas son message de

    manire claire

    Le rcepteur coute mais ne comprend pas

    mais il peut faire savoir quil ne comprend pas

    communication difficile

  • Communication interpersonnelle Page 25 sur 47

    Entendre et couter

    Il faut faire une distinction entre ENTENDRE et ECOUTER. On entend beaucoup de choses,

    tout le temps, mais on choisit ce quon coute, ce quoi on fait attention, ce quon essaye

    de comprendre et ce quoi on va ragir.

    Petit exercice dcoute

    Dans la classe on entend beaucoup de choses mais on ne fait pas attention tout.

    Tout le monde reste silencieux et attentif durant 1 minute. On fait attention, on est

    attentif tout ce quon entend, on essaye de comprendre ce que cest, do a vient, ce

    que a signifie, qui produit le bruit, qui il est destin

    Ensuite, on fait un retour en grand groupe sur ce quon a entendu ce quon a cout !

    - A-t-on dcouvert des choses auxquelles on navait jamais fait attention avant ?

    - A-t-on accord plus dattention un bruit qu un autre ?

    - Est-ce quun bruit nous a fait penser quelque chose, et comme on pensait

    cela on na plus fait attention aux autres bruits ? (Par exemple, le bruit dun

    avion qui passe fait penser au nouveau plan de survol de Bruxelles, aux

    protestations des habitants, au fait quavant ce ntait pas comme a, etc.)

    - A-t-on essay de faire attention tout, mais un petit peu? Est-il possible de se

    concentrer sur tous les bruits la fois ?

    On ne peut pas faire attention tout la fois : il faut choisir ce quon coute, car

    couter demande de se concentrer, de faire un effort, pour comprendre et ragir.

    Entendre et couter, cest comme voir et regarder.

    Tout le monde voit tout le temps ce qui lentoure, mais on ne regarde pas tout avec attention.

    Cest comme le dtective avec sa loupe : il cherche une information, et quand il remarque quelque chose, il

    sarrte pour regarder a de plus prs, pour faire attention aux dtails, ce qui nest pas visible premire vue, pour comprendre ce qui sest pass.

    Il prend le TEMPS, accorde de lATTENTION et essaye de COMPRENDRE.

  • Communication interpersonnelle Page 26 sur 47

    Ecouter activement

    La personne qui coute a donc une activit trs importante dans le processus de

    communication. Ce nest pas juste un rceptacle de linformation, un vase quon remplit.

    La personne qui coute doit :

    - Etre attentive celui qui veut communiquer avec lui (lmetteur)

    - Etre attentive ce quon veut lui transmettre (le message)

    - Faire comprendre quil est attentif, quil coute

    - Ragir en fonction du message reu

    Note : Ecouter activement nest pas spcialement de lcoute active, un concept spcifique. L'coute active, galement nomme coute bienveillante, est initialement une technique utilise par

    des professionnels lors d'entretiens d'aide pour l'accompagnement de l'expression des motions. Elle

    consiste mettre en mots les motions et sentiments exprims de manire tacite ou implicite par

    l'interlocuteur. L'coute active est plus fine que la reformulation en ce qu'elle ne se limite pas dire

    autrement ce qu'une personne vient d'exprimer, mais de dcoder la dimension affective

    gnralement non verbalise.

    Un petit jeu pour travailler lattention son interlocuteur potentiel

    Tout le monde se met en cercle. Une personne possde un ballon.

    1. La personne qui possde le ballon dit une phrase sur elle.

    2. Ensuite elle lance le ballon quelquun dautre en lui posant une question.

    3. Cette personne doit rattraper le ballon ;

    4. Elle doit rpter linformation donne par la personne qui lui a lanc le ballon ;

    5. Elle doit rpondre la question en disant une phrase sur elle ;

    6. Elle doit lancer le ballon quelquun en lui posant une question.

    Selon le niveau du groupe et leur connaissance rciproque on peut varier les phrases :

    Je mappelle , et toi ? Tu tappelles , je mappelle , et toi ?

    Le soir, jaime danser , et toi, quest-ce que tu aimes faire le soir ?

  • Communication interpersonnelle Page 27 sur 47

    Lintrt du ballon est que si on nest pas attentif, on nest pas prt attraper le ballon.

    On peut complexifier le jeu au fur et mesure, en demandant de plus en plus dattention.

    Par exemple, on ne doit plus seulement rpondre Tu aimes danser , mais ajouter le

    prnom, dont on doit se rappeler tout seul : Eva aime danser .

    On peut intensifier le travail de mmoire et dattention aux autres en rptant ce que

    toutes les personnes avant nous ont dit : Eva aime danser, Jalil aime dormir, et moi

    jaime cuisiner .

    Ce jeu peut galement tre utilis pour lvaluation : chacun dit une chose qui sest bien

    ou mal passe durant latelier, ou chacun donne son humeur du jour

    Cet exercice permet galement dintroduire limportance de la communication non

    verbale. En effet, il est plus facile de rattraper la balle si la personne nous regarde avant

    de lancer, et sassure quon a bien capt son regard, son intention.

    Un petit jeu pour travailler lattention et la mmoire

    1. Tout le monde crit son prnom sur un papier qu'il place juste devant lui.

    2. Tour de table : chacun prend le temps de se prsenter son rythme, en compltant

    par quelque chose qu'il aime ou pas (couleur, plat, odeur, activit)

    3. L'animateur rcupre les papiers avec les prnoms.

    4. Les personnes du groupe qui ont retenu certains prnoms prsentent ces personnes

    au reste du groupe.

    Quest-ce qui tait facile / difficile dans cet exercice ? Est-ce quil y a certaines choses

    quon retient plus facilement que dautres ? Pourquoi ? Quest-ce qui nous aide ?

    Exemples : On retient mieux la premire personne, car ensuite notre attention fatigue, ou on se

    concentre sur cette personne pour ne pas oublier et on ncoute pas bien les autres. Ou inversement, on retient mieux la dernire car chaque fois quune nouvelle information se rajoute, on oublie les anciennes.

    On retient mieux quand quelque chose nous marque, retient notre attention, et la fait sortir du

    lot : si la personne se prsente avec des gestes, si on a des points communs avec la personne

    ( Oh ! cest comme moi ! ) ou si ce quelle dit nous intrigue et quon a envie den savoir plus.

    Cest loccasion de mettre en vidence les facteurs dattention et de mmorisation,

    limportance de la concentration, mais aussi des moyens mnmotechniques.

    Si on refait ce genre dexercice rgulirement ( chaque cours), ce sera de plus en plus

    facile : il faut entrainer la mmoire, comme les muscles, pour que a soit plus facile.

  • Communication interpersonnelle Page 28 sur 47

    Le message se dforme durant son trajet2, ce qui rend la communication difficile.

    Entre le message que lmetteur a dans la tte, celui quil exprime et celui que le rcepteur reoit, aprs quil ait subit des fuites et soit passs au travers de divers parasites, et la manire dont il linterprte, il peut y avoir une grosse diffrence. ( rappel de lexercice de la rumeur)

    Et sil y une erreur dans la prsentation, comment se sent la personne qui a t

    prsente ? Et comment se sent la personne qui prsente ?

    Celui qui sest tromp se sent peut-tre mal parce quil est en faute . Pourtant a arrive tout le monde de faire des erreurs Limportant, cest de comprendre pourquoi on a fait une erreur pour viter de recommencer lavenir. Cest ainsi quon apprend. Celui qui a t prsent se sent peut-tre bless parce quon a corch son nom ou ce quil aime. Pour lui, cest quelque chose de simple et vident. Mais on est tous diffrents : ce qui est vident pour les uns peut tre compliqu pour les autres. Il faudra quil soit patient et indulgent envers les autres, quitte le leur rpter plusieurs fois, de manire diffrente.

    Il faut donc laisser du TEMPS pour corriger une erreur, surmonter une difficult.

    Pourquoi cette erreur ?

    Parce que celui qui sest tromp a oubli, et il a remplac cet lment par quelque chose qui lui semblait similaire Mais il aurait pu demander de lui rappeler ce quil avait oubli. Parce que celui qui sest tromp mal compris, et ne sest pas rendu compte quil se trompait. - Il a donc fallu le lui faire remarquer pour quil puisse corriger son erreur. Peut-tre que la personne qui sest prsente ntait pas claire ? Ou peut-tre que celui qui coutait ne faisait pas attention ? Ou peut-tre que cest quelque chose de difficile, qui demande plus de temps, dattention, de rptitions ?

    Ici aussi, on constate quil faut du TEMPS, et des rptitions, des aller-retours. Cest

    loccasion dintroduire la notion dinteraction.

    2 Voir le paragraphe Le processus de dformation dun message dans ARTAUD Jean, Lcoute. Attitudes et

    techniques, Chronique Sociale, Lyon, 1995, pp.19-20.

    EMETTEUR RECEPTEUR Message

    Encodage

    message

    Dcodage

    message

    parasites

    fuites

    parasites

  • Communication interpersonnelle Page 29 sur 47

    Interactions : questionnement, reformulation

    La communication nest pas sens unique, elle est constitue de nombreux aller-retours

    entre les interlocuteurs, afin de sassurer que le message passe correctement.

    a en fait du travail pour une activit que nous faisons tous, tout le temps !

    Pas tonnant que parfois, a drape ! Parce quon oublie linteraction, parce quon ne

    prend pas le temps de se comprendre :

    - on ne sassure pas dtre bien compris

    - on ne sassure pas de bien comprendre

    Pour cela, ils peuvent faire attention la communication non-verbale de son

    interlocuteur : les signes, les mimiques qui marquent lincomprhension (voir plus loin).

    Ils peuvent aussi poser quelques questions simples :

    - Lmetteur demandera : Est-ce que vous avez compris ?

    - Le rcepteur dira : Je ne suis pas sr davoir compris. Pouvez-vous rpter ?

    Le rcepteur peut galement procder par reformulation : il redit linterlocuteur ce

    quil a compris, avec ses propres mots. Si jai bien compris vous dites

    Lmetteur transmet un message

    Le rcepteur coute, fait attention

    Lmetteur sassure que le rcepteur coute

    Lmetteur sassure que le rcepteur comprenne

    Le rcepteur sassure davoir bien compris

  • Communication interpersonnelle Page 30 sur 47

    Jeu de formes

    Par deux, les apprenants se placent dos dos, afin de ne pas se voir. Ils ne peuvent donc

    communiquer entre eux que par la parole.

    La personne A reoit une feuille avec une construction gomtrique assez simple (ronds,

    carrs, triangles). La personne B reoit les formes gomtriques dconstruites.

    Lobjectif de lactivit est que B reproduise le plus fidlement possible la forme

    construite, sans la regarder, sur base des instructions de B.

    Pour ceux qui nont pas trs bien russi : Quest-ce qui tait difficile dans cet exercice ?

    Quest-ce qui aurait pu vous aider mieux reconstituer la forme ?

    Pour ceux qui ont russi reproduire fidlement la forme : Quest-ce qui vous a aid

    construire correctement la forme ?

    Au Collectif Alpha, dans le groupe qui na pas trs bien russi, le rcepteur n'a pas estim ncessaire de demander plus informations lmetteur, se contentant des donnes transmises. Par contre, le groupe qui a bien russi, le rcepteur n'a pas hsit demander des prcisions

    concernant le message de lmetteur, reformuler les indications donnes avec ses mots. Le deuxime groupe a pris plus de temps que le premier, mais le rsultat tait plus satisfaisant.

    En cas de doute, il est important de prendre le temps de demander des prcisions et

    de reformuler permet dobtenir un meilleur rsultat.

    Il se peut aussi que le rcepteur ne pose pas de questions car il pense quil nest pas

    autoris le faire. Pourtant, les consignes prcisent quon ne peut pas regarder mais il na

    jamais t dit quon ne peut pas se parler. Cette raction est due une croyance . Sans

    doute quon a lhabitude que lorsquon fait un exercice on nous demande de nous taire et

    de travailler seul, et donc on en a conclu quici non plus on ne peut pas parler.

    Certaines croyances peuvent gner la communication. On pense quon na pas le droit

    de parler, de poser des questions, de demander des prcisions parce que cest interdit,

    parce quon va avoir lair bte, parce que a ne se fait pas ,

    Et pourtant, le grand philosophe Socrate disait : Je sais que je ne sais rien. .

    Donnez des exemples concrets de situations dans lesquelles il est important de poser des

    questions et reformuler, ou dans lesquelles nos croyances nous ont empchs de le faire.

  • Communication interpersonnelle Page 31 sur 47

    Construction de formes photocopier (et dcouper pour avoir les formes dconstruites)

  • Communication interpersonnelle Page 32 sur 47

    Jeu de positionnement

    Ce jeu ce droule sur le mme principe que celui des formes, mais avec 3 personnes.

    A et B sont dos dos. C est face A.

    C prend une pose (ex : main droite au-dessus de la tte, main gauche sur la hanche,

    jambes cartes). B doit dcrire la pose A et A doit reproduire celle-ci (sans voir C !).

    A B C

    On peut faire plusieurs variantes du jeu :

    1. Seul B peut parler ; A et C se taisent.

    2. B et A peuvent parler ; A peut donc poser des questions et reformuler.

    3. B, A et C peuvent parler ; C voir ce que fait A, et peut corriger ses gestes.

    4. B peut regarder C, mais aussi A ; il peut voir si A a compris et ajuster son discours.

    Comprendre un message est plus difficile quand on ne voit pas la personne : on ne

    sait pas comment elle est.

    Un apprenant du Collectif Alpha.

    Outre limportance de la parole (questionnement et reformulation), cet exercice met

    en vidence limportance du contact visuel pour sassurer que la communication se passe

    correctement. Cest pour cela que les conversations tlphoniques sont plus difficiles : on

    ne voit pas comment linterlocuteur ragit.

    Cet exercice permet dintroduire le thme de la communication non-verbale.

  • Communication interpersonnelle Page 33 sur 47

    LA COMMUNICATION NON VERBALE

    Quest-ce que la communication non-verbale ?

    La communication non-verbale3 (ou langage du corps) dsigne tout change n'ayant pas

    recours la parole. Cela ne repose pas sur les mots, mais :

    - sur les gestes :

    - les attitudes :

    - les mimiques :

    - les odeurs (les odeurs nous influencent, mme si on en est rarement conscient)

    - lintonation : crier ou chuchoter, ton interrogatif ou affirmatif

    - lenvironnement :

    o le lieu :

    o le look :

    On ne peut pas ne pas communiquer.

    [] tout comportement prend pour tout tmoin, valeur de message.

    Cest le premier des 5 axiomes de la communication de Paul Watzlawick4, de lEcole de Palo Alto.

    3 Voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non-verbale

    4 http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Watzlawick

  • Communication interpersonnelle Page 34 sur 47

    COMMUNICATION5

    VERBALE NON-VERBALE

    VOCALE NON VOCALE VISUELLE

    La communication non-verbale peut-tre intentionnelle ou inconsciente. En effet, elle est

    influence par notre culture : depuis tout petit on observe et on imite ceux qui nous

    entourent, et on apprend aussi ( Baisse les yeux quand on te parle ! ou Regarde-moi

    dans les yeux quand je te parle ! , une jeune fille ne doit pas ). Nos gestes nous

    semblent naturels et vidents ( tout le monde fait a ), alors que cest loin dtre le cas.

    Exemple : mouvement de tte de gauche droite = non en Europe, mais = oui en Inde.

    [Lindividu] tend toujours considrer ses propres habitudes comportementales comme universelles et naturelles . Cest pourquoi nous sommes toujours surpris par la rencontre de comportements qui sont trangers notre univers socioculturel.

    6

    Des problmes de comprhension peuvent apparatre quand des personnes dautre

    cultures7 :

    - interprtent diffremment nos gestes nous ; Il me regarde dans les yeux : quel affront !

    - font des gestes que nous ninterprtons pas comme eux. Il ne me regarde pas quand il parle : il me cache des choses !

    Cest donc importa nt de prendre conscience de nos attitudes de communication non

    verbale, ainsi que de connatre les codes en vigueur dans la socit o on se trouve :

    - pour mieux comprendre notre interlocuteur (ce quil pense derrire les mots)

    - pour que notre attitude renforce nos paroles (et non linverse)

    5 PAVELIN Bogdanka, Le geste la parole, Presses universitaires du Mirail, Linguistique et didactique, 2002, p.83

    6 Ibidem, p.48.

    7 CARADEC Franois, Dictionnaire des gestes : attitudes et mouvements expressifs en usage dans le monde entier,

    Fayard, 2005.

    Paralangage

    - Qualits de la voix (timbre, hauteur, intonation, volume)

    - Vocalisations (rires, sanglots, soupirs)

    Kinsique

    - Mouvements du corps (dplacements, gestes)

    - Expressions du visage (mimiques)

    - Regards

    - Postures

    Proxmique

    - Relations spatiales et

    distances

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    Exercice sur les intonations

    Les intonations dune conversation nous permettent de comprendre beaucoup de choses,

    mme lorsquon ne se voit pas (au tlphone) ou quon ne comprend pas la langue.

    Deux personnes reoivent un type de conversation prsenter sans aucun mot, juste par

    des intonations (par exemple sur nanana ou lalala ).

    Les autres doivent deviner de quoi traite la conversation.

    Exemples :

    - une maman se fche sur sa fille qui na pas rang sa chambre, - deux amoureux se disent des mots doux, - un enfant se plaint parce quun autre lembte et lautre nie, - une femme dit son mari ce quil doit acheter au supermarch, - une maman console son enfant qui est tomb, - un chef de salle donne des ordres pour la mise en place dun banquet on est en retard, - un voyageur pose une question un guichet de gare - et les apprenants peuvent aussi imaginer de nouvelles situations

    Pour que la gestuelle ninfluence pas linterprtation, on peut cacher les interlocuteurs

    (derrire le tableau, derrire la classe).

    Dans un second temps, les interlocuteurs peuvent tre visibles : cela permet dintroduire

    le travail sur les gestes, les attitudes et les mimiques.

    Exercice sur la gestuelle

    Mme exercice que sur les intonations. Les interlocuteurs ne disent toujours pas de mots

    (juste des lalala ), mais sont visibles et peuvent bouger.

    Dans un second temps, ils ne peuvent plus du tout faire de bruit : juste bouger.

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    Exercices sur les attitudes et les expressions du visage

    Une personne reoit une attitude prendre (debout ou assis), sans parler, que les autres

    doivent deviner. Ensuite, mme exercice uniquement avec le visage.

    Exemples :

    Dcourag Impatient (impatient content ou impatient nerv) Dtendu Serein - En colre Craintif Fatigu Content Indiffrent Insouciant Attentif Sr de soi

    ATTENTION : Les mots qui dcrivent les attitudes ne sont pas spcialement connus de tous

    les apprenants. Il faudra donc dabord faire un travail dapprentissage du vocabulaire

    avant de passer au jeu o il faut deviner celles-ci.

    - Le formateur mime lui-mme des attitudes et demande aux apprenants dexpliquer

    avec leurs mots ce que a reprsente. Ensuite, il dit et crit le nouveau mot.

    - Mme dynamique, mais le formateur sappuie sur des images (trouves sur Internet

    ou page suivante), ce qui permet den donner une copie aux apprenants pour quils

    en gardent une trace dans leur cahier et mmorisent mieux les mots.

    Il peut aussi se photographier.

    Ensuite, on associe une mme phrase avec plusieurs attitudes.

    Par exemple : Bonjour, je viens pour un entretien dembauche. Comment ragira le patron en fonction de chaque attitude (ton, visage, position du corps) ?

    Une attitude approprie dans un contexte peut ne pas ltre dans un autre.

    Exemple : tre joyeux est gnralement positivement peru mais pas dans un enterrement !

    Pour aller plus loin : Voir les dictionnaires des gestes avec des nombreux exemples

    imags dans notre bibliographie en fin douvrage.

  • Communication interpersonnelle Page 37 sur 47

    Exemples dexpression du visage :

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    MISE EN PRATIQUE

    Maintenant que le groupe a dcouvert la communication verbale et non-verbale, ses

    principes et ses mcanismes, il faut mettre cela en pratique pour permettre un meilleur

    ancrage et un transfert dans des situations de communication diverses.

    SITUATIONS DE LA VIE QUOTIDIENNE

    Les apprenants donnent des exemples de situations de communication de la vie

    quotidienne quils ont dj rencontres, face face ou par tlphone.

    Exemples :

    - Prendre rendez-vous chez le mdecin - Sexcuser pour une absence, pour labsence de son enfant - Entretien dembauche - Demander le chemin dans la rue

    Attitudes

    Ils dfinissent les attitudes et manires de parler appropries et non appropries, en

    mettant en scne celles-ci, avec des accessoires (tlphone, chaise, table).

    Ils peuvent essayer diffrentes choses. Les spectateurs peuvent donner leur avis et

    proposer des alternatives (comme dans le thtre action).

    Ils peuvent aussi proposer des manires de shabiller, de se coiffer, de se maquiller

    Formules de politesse

    Un premier lment important matriser dans une conversation, ce sont les formules de

    politesse. Ce sont des (morceaux de) phrases-type, quil faut retenir et utiliser. Pourquoi ?

    - pour commencer et terminer une conversation

    - pour avoir de bons rapports avec son interlocuteur.

    Les formules de politesse les plus courantes :

    - Bonjour Madame (ou Monsieur) - Excusez-moi, - Merci - Au revoir - Bonne journe

    Sans oublier la reformulation et le questionnement ! Pourriez-vous rpter, svp ?

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    Contenu

    Dans un second temps, le formateur travaille avec les apprenants sur le contenu des

    dialogues. Les mots sont dautant plus importants par tlphone, o on ne voit pas son

    interlocuteur. Il ny a donc que les mots et lintonation qui permet de se comprendre (et le

    contexte). Il faut donc tre prcis et complet pour se faire comprendre.

    Avant dentamer la conversation, il faut se poser quelques questions, rflchir :

    - la raison de la conversation : Pourquoi vais-je parler cette personne ?

    Exemple : Je veux un rendez-vous chez le mdecin.

    - ce que je veux obtenir : Quest-ce que je dois recevoir comme

    informations ?

    Exemple : Jai besoin du jour et de lheure du rendez-vous. Je dois savoir si je dois prendre quelque chose avec moi (vignettes, argent liquide, carte SIS)

    - ce que la personne connat et ne connat pas de moi et de ma demande, et

    ce quelle a besoin de connatre pour me rpondre. Quest-ce que je dois

    donner comme informations ?

    Exemple : Elle doit connatre mon nom, le nom du docteur chez qui je veux prendre rendez-

    vous ; je dois lui dire si cest trs urgent ou non.

    Ensuite, je rflchis aux phrases que je vais dire. Et enfin seulement, je tlphone.

    Jeu de loie de la communication en situation quotidienne

    Une fois sorti de classe, ce quon a appris va continuer servir. Ce jeu de loie permet de

    passer en revue les notions travailles en classe et de les mettre en pratique au travers de

    petits exercices : prendre un rendez-vous, sexcuser pour une absence, par tlphone,

    en face face (Jeu construire soi-mme disponible en annexe.)

    Il fonctionne globalement comme un jeu de loie classique :

    1. Chacun cre un pion qui le reprsente, et

    2. Il avance celui-ci en fonction de son rsultat aux ds.

    3. Arriv sur une case, il doit faire ce qui est crit sur celle-ci, en fonction de 2

    paramtres dfinis par les ds (mode de communication et interlocuteur).

    4. Le premier arriv a gagn

    mais cest surtout une manire ludique de faire ce genre dexercices.

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    Exemples de dialogues tlphoniques :

    Rendez-vous pour un entretien dembauche Bonjour Madame (Monsieur)

    Je vous appelle concernant le travail xyz.

    Je suis intress.

    Est-ce que je peux prendre rendez-vous ?

    Est-ce que je dois apporter un CV ?

    Pourrais-je avoir le nom et ladresse de la personne que je dois rencontrer ? Merci et bonne journe.

    Rendez-vous chez le mdecin

    Bonjour Madame (Monsieur)

    Cest pour prendre un rendez-vous chez le docteur X. Est-ce possible ?

    Dois-je apporter des vignettes ?

    Mon nom est Y et mon prnom Z. Mon numro de tlphone xyz.

    Oui, jattends au tlphone. Merci et bonne journe.

    Sexcuser dune absence lcole Bonjour, cest X. Cest pour prvenir que je serai absent aujourdhui et demain. Est-ce que je dois apporter un certificat mdical ?

    Bonne journe et bientt.

  • Communication interpersonnelle Page 41 sur 47

    MISE EN SITUATION ARTIFICIELLE

    Communiquer en groupe : Egg Drop Challenge

    Communiquer deux nest pas toujours simple, et lorsquon est plusieurs, les choses se

    corsent encore davantage, surtout quand il sagit darriver un rsultat commun : il faut

    que tout le monde scoute, se comprenne, se respecte et quon arrive un compromis.

    ( Rappel de la cration du contrat de groupe)

    Matriel :

    - un uf par quipe

    - divers matriaux (papier journal, carton, pailles, piques brochettes)

    - outils (ciseaux, colles, scotch)

    Droulement :

    Le groupe est divis en quipe de 4 5 personnes.

    Chaque quipe a accs au mme matriel et reoit un uf.

    En 45 minutes, il faut construire une structure qui permettra luf dtre lch d1m50

    de haut et de toucher le sol, sans se casser !

    Cela se droule en 2 temps :

    1. 30 min. pour se mettre daccord sur ce quon va faire.

    2. 15 min. pour construire la structure sans plus changer une seule parole !

    Ensuite, on fait le test et on voit si on fait lomelette au sol ou non.

    Cet exercice mobilise des capacits de communication (verbale durant 30 min. et non

    verbale durant 15 min.), de crativit, de planification et de cohsion de groupe.

    Il se clture par un retour de chacun sur son ressenti durant lactivit : Est-ce que ctait

    facile / difficile, Amusant, stressant, stupide, nervant ? , Comment tes-tu senti ?

    Cet exercice est tir du T-Kit n4 pour lapprentissage interculturel 8, qui propose de

    nombreux autres exercices de mise en situation lis la communication, aux valeurs et aux

    relations interculturelles.

    8 Ou Eggcercice : voir MARTINELLO Silvio, TAYLOR Mark, L'apprentissage interculturel : T-Kit n4, 2001, p.71

    (disponible en ligne : http://pjp-eu.coe.int/fr/web/youth-partnership/t-kit-4-intercultural-learning )

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    GESTION DE CONFLIT

    Dsamorcer un conflit : expliquer le point de vue de lautre

    Cette technique peut tre mise en pratique lors dun dbat, lorsquil y a des opinions bien

    diffrentes, et quil y a un risque de tensions et de conflits.

    Plutt que dexpliquer son propre point de vue, on explique lautre ce que lon pense

    tre son point de vue lui, jusqu ce quil trouve notre explication satisfaisante.

    On trouve une suggestion fascinante dans le livre Fights, Games and Debates du logicien

    canadien Anatole Rapoport9. [] Plutt que de demander chaque partie dexposer ses propres

    dfinitions en prsence de ladversaire (ce qui amne en en rien de temps les deux parties stripper), Rapoport suggre dinviter la partie A exposer le plus compltement possible le point de vue de la partie B, jusqu ce que B soit satisfait de la dfinition de A. Puis cest au tour de B dexposer le point de vue de A sur le problme, jusqu ce que A trouve que son point de vue a t correctement prsent. Rapoport supposait que cette technique dsamorcerait

    probablement en partie le conflit avant mme que le problme soit discut. [] Il nest pas rare quun des partenaires dise, tonn et incrdule : Mais je ne savais pas que tu pensais que je pense ceci.

    9 WATZLAWICK Paul, Comment russir chouer. Trouver lultra solution, Seuil, 1988, pp.83-84.

  • Communication interpersonnelle Page 43 sur 47

    BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

    Sur notre catalogue en ligne (http://www.cdoc-alpha.be), vous trouverez de nombreux

    ouvrages sur la communication, disponibles au prt dans notre centre de documentation.

    Effectuez une recherche avec les mots-cls : COMMUNICATION ; COMMUNICATION

    INTERPERSONNELLE ; COMMUNICATION ORALE ; COMMUNICATION NON VERBALE ; etc.

    Thorie de la communication WINKIN Yves, La nouvelle communication, Seuil, Points. Anthropologie sciences humaines, 1981, 372 p. Cote : DIV SC-HUM wink Approche systmique et pragmatique de la communication par des chercheurs de Palo Alto : Bateson, Goffman, Hall, Watlzwick et autres. Ce qui lie ceux-ci ? Le courant de la Nouvelle Communication , dans lequel la communication nest plus dfinie comme une simple affaire deux, mais comme un systme circulaire, un orchestre dont chacun fait partie et o tout le monde joue en suivant une partition invisible. On y retrouve des concepts tels que la double contrainte , la prsentation de soi , la dimension cache

    WATZLAWICK P., HELMICK BEAVIN J., JACKSON DON D., Une logique de la communication, Seuil, Essais ; 102, 1979, 290 p. Cote : DIV SANTE watz Ce livre tudie les effets de la communication humaine sur le comportement, en sattachant plus spcialement aux troubles du comportement. Les auteurs, chercheurs de Palo alto, appliquent les modles logiques et cyberntiques au pathologique (et au normal) humain. Par exemple, dans le cas de lanalyse du double bind (double contrainte) o le sujet est soumis plusieurs ordres contradictoires mis simultanment.

    WATZLAWICK Paul, Comment russir chouer : Trouver l'ultrasolution, Seuil, 1988, 124p. Cote : DIV SANTE watz Un des chefs de file de l'cole de Palo Alto nous enseigne sous la forme d'un petit essai, la fois humoristique et rudit, les recettes qui mnent infailliblement l'chec. Il met en vidence les cercles vicieux qui peuvent natre partir d'ides "logiques", de raisonnements qui semble tre de bons sens pousss au-del de leur champ d'application et qui aboutissent transformer la solution d'un problme en son contraire (appliquer toujours plus de la mme solution, tre intransigeant et envisager tout compromis comme une dfaite, deux fois plus est ncessairement deux fois mieux, si quelque chose est mal son contraire doit tre bien). Il puise ses exemples aussi bien chez Shakespeare que dans la mythologie, les religions, la philosophie et l'histoire politique, la vie des entreprises et les relations internationales.

    http://www.la-communication-non-verbale.com/ : toute lactualit sur le langage du corps. Articles, interviews, vidos http://www.communicationorale.com/ : des trucs et des process, des fondamentaux, des situations et des rflexions sur la communication.

  • Communication interpersonnelle Page 44 sur 47

    Lcoute ARTAUD Jean, L'coute, attitudes et techniques : L'coute dans les relations humaines Parents, enseignants, formateurs, couples, ducateurs, thrapeutes..., Chronique sociale, Tricornes, Savoir communiquer, 1995, 189 p. Cote : O DYN arta L'coute est aborde dans ce livre comme un besoin et une attitude fondamentale pour une communication entre les personnes. Il s'adresse aux parents, enseignants, ducateurs, formateurs,... et vise reprer les conditions et ncessits d'une coute relle, et observer leur application dans divers domaines des relations humaines. Il s'articule en 4 parties: 1. Les techniques et attitudes de l'coute 2. Propositions concernant l'coute 3. Auto-formation l'coute 4. Ecoute et thrapie. Les chapitres 6 et 7 intituls " l'coute dans la formation " et "la formation l'coute", intresseront tout particulirement les formateurs d'adultes.

    ROSENBERG Marshall B., GANDHI Arun, ROJZMAN Charles, BAUT-CARLIER Farrah, Les mots sont des fentres (ou des murs) : Introduction la communication non violente, Jouvence, Les cls de la CNV, 2005, 270 p. Cote : O DYN ros La plupart d'entre nous avons t duqus dans un esprit de comptition, de jugement, d'exigence et de pense de ce qui est " bon " ou " mauvais ". Au mieux, ces conditionnements peuvent conduire une mauvaise comprhension des autres, au pire, ils provoquent colre ou frustration, et peuvent conduire la violence. Par un processus en quatre points, Marshall Rosenberg met ici notre disposition un outil trs simple dans son principe, pour amliorer notre relation aux autres. Grce des histoires, des exemples et des dialogues simples, ce livre nous apprend principalement manifester une comprhension respectueuse tout message reu, briser les schmas de pense qui mnent la colre et la dprime, dire ce que nous dsirons sans susciter d'hostilit, communiquer en utilisant le pouvoir gurisseur de l'empathie.

    SALOME Jacques, GALLAND Sylvie, Si je m'coutais je m'entendrais, Editions de l'Homme, 1990, 336 p. Cote : DIV SANTE salo Pour communiquer avec les autres, j'ai d'abord besoin de savoir communiquer avec moi-mme, pour sortir du pige de laccusation dautrui et de lauto-accusation. Cet ouvrage propose des exemples concrets et des pistes pratiques devenir un meilleur compagnon pour soi-mme et pour les autres.

    Communication non-verbale, gestes PAVELIN Bogdanka, Le geste la parole, Presses universitaires du Mirail, Linguistique et didactique, 2002, 212 p. Cote : O LING pave Le geste parle. La "communication non verbale" constitue aujourd'hui un domaine de recherche largement reconnu. L'auteur s'attache ici analyser les gestes dans le cadre des communications en face face. Quels sont les gestes spcifiques qui s'y manifestent ? Y a-t-il une rgularit dans leur apparition ? Langage part entire ou "Paralangage"? Quel statut leur attribuer ? Autant de questions auxquelles ce travail se propose de rpondre, en postulant la globalit de l'acte de langage, toute communication tant "plurimodale".

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    MORRIS Desmond, La cl des gestes, GRASSET, 1977, 320 p. Cote : INTER THEO morr Une encyclopdie du comportement humain, minutieusement analys par l'auteur qui fait rfrence des centaines de photos, de dessins et de documents historiques pour comprendre, dchiffrer les secrets de notre langage muet.

    CARADEC Franois, COUSIN Philippe, Dictionnaire des gestes : attitudes et mouvements expressifs en usage dans le monde entier, FAYARD, 2005, 312 p. Cote : O PRAT cara Dans la vie, on ne parle pas qu'avec des mots. On fait aussi des gestes. Ce sont des gestes de tout le corps. Ce dictionnaire runit, de la tte aux pieds, plus de 850 gestes courants. Gestes franais, gestes europens, gestes de tous les pays, minutieusement dcrits et illustrs, accompagns de citations et de mises en garde contre les faux-amis, Ce Dictionnaire des gestes est le complment naturel des dictionnaires de langue. COLBRIS Genevive, MONTREDON Jacques, Des gestes et des mots pour le dire, CLE INTERNATIONAL, DIC Mini-Dictionnaire, 1986, 189 p. Cote : O PRAT colb Un dictionnaire qui montre l'importance de la gestuelle franaise dans le discours, ses variantes de formes et de sens, son lien privilgi avec des expressions images ainsi que sa spcificit culturelle.

    Jeux de communication

    Ce dossier vous propose quelques exercices qui travaillent certains lments de la

    communication (connatre lautre, communication verbale, non verbale). Mais il en existe

    bien dautres.

    Dans notre rayon thtre, comme par exemple :

    BOAL Augusto, Jeux pour acteurs et non-acteurs : Pratique du thtre de l'opprim, La Dcouverte, 1995, 260 p. Cote : L THEA boal Augusto Boal, dramaturge et crivain brsilien durant la dictature, thorise le thtre de l'opprim en rponse l'oppression et la perscution du peuple. Les diffrentes formes de ce thtre abordes dans l'ouvrage sont le thtre-image, le thtre-forum et le thtre invisible. Le spectateur a la possibilit de devenir protagoniste de l'action dramatique et de poser un acte 'librateur' lors d'une reprsentation. L'ide est qu'un spectateur capable d'analyser et de modifier les donnes d'un monde fictif pourra en faire de mme dans la socit. Dans cet ouvrage, Augusto Boal propose une panoplie d'exercices et de jeux, invents ou modifis, bass sur l'veil des sens et lcoute du corps, coupl une rflexion sur l'interaction entre l'acteur, le spectateur et la socit.

    Dans le rayon O DYN (dynamique de groupe), comme par exemple :

    BEAUFORT Thierry, 40 exercices ludiques pour la formation : Savoir impliquer les apprenants, ESF, Formation permanente. Entreprise, 2007, 208 p.

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    Cote : O ANIM beau Cet ouvrage met disposition tous les outils dont vous avez besoin pour mener une animation dynamique et impliquante, pour travailler en groupe diffremment autour des thmes essentiels de la formation : communication, connaissance de soi, relations de travail, processus d'influence, etc. Il propose des exercices cibls autour de l'coute, de la crativit, de la mmoire, du leadership et du stress..., dont la particularit est l'approche ludique. Accompagns de conseils pdagogiques, ces exercices sont regroups autour de cinq grands thmes : se prsenter autrement, pratiquer l'coute active, s'exprimer pour s'affirmer, crer une dynamique de groupe, stimuler la crativit. Pour chaque exercice est prcis le temps de mise en place et le matriel ncessaire, le niveau de difficult, la dure, le nombre de participants requis ainsi que les objectifs viss. Le scnario et les conseils de l'auteur.

    MARTIN Jean-Claude, 1 heure pour apprendre parler en public, MARABOUT, 1 heure pour, 2010, 94 p. Cote : O DYN mart Techniques et mthodes pour matriser des situations dlicates dans lesquelles bien parler fera la diffrence. Louvrage sintresse aux gestes, aux motions, lcoute et la parole.

    Sur Internet, comme par exemple :

    http://www.euro-

    cordiale.lu/index.php?option=com_content&view=article&id=172&Itemid=13

    900 Entranements la Communication Professionnelle est un ensemble s'adressant aux jeunes sans qualification et de trs faible niveau. Prs dun tiers des exercices peuvent tre proposs des jeunes ayant trs peu de connaissances linguistiques. Prsent sous forme de fiches, classes dans un vaste tableau, tous les entranements ainsi que les positionnements dentre et de sortie sont disponibles gratuitement sur le site Internet. Loutil est bas sur une grille de 5 capacits : A. Matriser la technique de loral, B. Sinformer / Se documenter, C. Comprendre un message, D. Raliser un message lcrit, E. Apprcier un message.

    http://escales.enfa.fr/ressources-du-gap-esc/communication-humaine/autres-ressources/

    La fiche Atelier dexpression centr sur la communication : Corps/Voix/Expression thtrale propose des exercices de communication interpersonnelle simples, ainsi que des chauffements.

    http://www.remua.be/media/d_1.Lesjeuxdecommunication_74457.pdf

    Cette fiche ralise par Remua (Rseau de Musiciens Intervenant en Ateliers) propose des jeux de communication et des jeux de prnoms, destin briser la glace, mettre le groupe en confiance. Comme il sagit dune association musicale, certains jeux seront orients vers la musique, le rythme

    http://pjp-eu.coe.int/fr/web/youth-partnership/t-kit-4-intercultural-learning

    MARTINELLO Silvio, TAYLOR Mark, L'apprentissage interculturel : T-Kit n4, 2001, 110 p. Ce dossier, centr sur lapprentissage interculturel, prsente des synthses de thories, des mthodes et des conseils pour laborer des mthodologies interculturelles, mais aussi diffrents exercices pratiques pour travailler en groupe, apprendre se connatre, aborder les strotypes, la communication, les valeurs

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    COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS