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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit d’Economie de Gestion et de Sociologie Département ECONOMIE --------------------------------- MAITRISE Option : « Développement et Economie Publique » --------------------------------------------------- Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en es-Sciences Economiques ACTIVITE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : CAS DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES A MADAGASCAR Impétrante : ANDRIAMIHAJANIAINA Holy Célèste Encadré par : Monsieur RAKOTOARISON Rado Zoherilaza Maître de conférences à l’université d’Antananarivo Soutenu le 12 Novembre 2008 Année 2008

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit d’Economie de Gestion et de Sociologie

Département ECONOMIE ---------------------------------

MAITRISE Option : « Développement et Economie Publique »

---------------------------------------------------

Mémoire pour l’obtention du

Diplôme de Maîtrise en es-Sciences Economiques

ACTIVITE DE DEVELOPPEMENT

ECONOMIQUE : CAS DES INDUSTRIES

AGROALIMENTAIRES A MADAGASCAR

Impétrante : ANDRIAMIHAJANIAINA Holy Célèste

Encadré par : Monsieur RAKOTOARISON Rado Zoherilaza

Maître de conférences à l’université d’Antananarivo

Soutenu le 12 Novembre 2008

Année 2008

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REMERCIEMENTS Que toutes les personnes et organismes ayant contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce présent mémoire trouvent ici mes vifs remerciements et ma profonde gratitude :

Je m’adresse plus particulièrement : Au Seigneur Jésus Christ, sans qui je n’aurais pas la force de parvenir à bout

ce mémoire. A mon encadreur, Monsieur RAKOTOARISON Rado Zoherilaza, maître de

conférences à l’Université d’Antananarivo, pour ses précieuses aides, ses conseils et son appui tout au long de la réalisation du présent mémoire.

A Monsieur RAJERISON Wilson, le Président de l’Université d’ Antananarivo,

A Monsieur RANOVONA Andriamaro, Doyen de la faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie.

A Monsieur RAVELOMANANA Mamy Raoul, chef de département Economie.

A tous les profs de la faculté DEGS A la famille RANDRIAMAHENINA Noëlison, qui m’a soutenue sur le plan

morale et matériel. A ma famille, surtout ma mère, à qui je dédie ce présent mémoire. A tous mes amis qui m’ont aidée tant moralement que financièrement. Au Secrétariat du Ministère de l’économie, des finances et du budget. A tout le personnel de l’INSTAT de m’avoir livré les documents afférents à

ce thème. Merci à tous.

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SOMMAIRE Introduction PARTIE I : Approche théorique et généralité sur les IAA Chapitre I : Approche théorique sur le développement économique Chapitre II : Dynamique de la consommation alimentaire Chapitre III : Généralité sur les IAA PARTIE II : L’IAA et le développement économique à Madagascar Chapitre I : Situation économique de Madagascar Chapitre II : L’économie agroalimentaire Chapitre III : Problèmes soulevés par les IAA à Madagascar Conclusion

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LISTE DES ABREVIATIONS CAF : Coût Assurance Frais CES : Commerce Spécial Exportation CITE : Centre d’Information Technique et Economique CSP : Catégorie Socio Professionnel DISE : Direction des Informations et de Suivi-Evaluation DSY : Direction des Synthèses Economique FOB : Free On Board IAA : Industrie Agro-Alimentaire IDE : Investissement Direct Etranger INSTAT : Institut National de la Statistique IPI : Indice de Production Industriel MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAP : Madagascar Action Plan NES : Nomenclature Economique de Synthèse OMD : Objectif des Millénaires pou le Développement PIB : Produit Intérieur Brut PD : Pays développés PMD : Pays Moins Développés PME : Petites et Moyennes Entreprises RC : Régime Commun UNICEF : United Nations Children’s Fund VA : Valeur Ajoutée

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GLOSSAIRE DES MOTS CLES Alimentation : Action de se nourrir et de s’approvisionner. C’est une pension

destinée à assurer la subsistance d’une personne et de sa famille Consommation : C’est l’action de consommer. Faire usage des biens et

services produits localement ou internationalement Croissance économique : Elle suppose l’évolution convergente de plusieurs

paramètres choisis. Elle est mesurée par le niveau du PNB et joue un rôle important pour le développement économique d’un pays donné.

Industrie : Ensemble des activités, des métiers qui produisent des richesses par la mise en œuvre de matières premières, par l’exploitation des mines, et des sources d’énergie

Institution : La définition de l’institution est distincte d’un auteur à un autre. Selon l’institutionnalisme originaire, Schmoller définit l’institution comme étant un arrangement sur un point particulier de la communauté servant à des buts donnés, arrivé à une existence et à un développement propre qui sert de cadre à l’activité des générations successives.

Investissement : C’est une action d’investir, de placer des fonds ou capitaux sur un projet ou une société donnée

Pouvoir d’achat : C’est la disposition à payer sur un ou plusieurs biens et services. C’est la faculté, le moyen, le droit et la possibilité d’acquérir un bien marchand.

INTRODUCTION Au cours du temps, presque tous les pays en voie de développement ont entrepris des programmes de développement économique et industriel. Plus les objectifs deviennent ambitieux, plus se complique la tâche des administrateurs des services économiques chargés de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes de développement. Dans ces conditions, il n’est que trop évident que les pays en voie de développement manquent essentiellement de personnel capable de s’acquitter des nouvelles fonctions de planification et d’administration. Même s’il existait des experts étrangers en mesure de remplir certaines de ces fonctions , le problème ne serait pas pour autant résolu, car une action efficace exige souvent une analyse des conditions locales que seul peut entreprendre avec succès un personnel local ayant reçu l’éducation et la formation appropriées. Pour les différents cas d’activité de développement, l’industrialisation est de plus en plus considérée. En conséquence, elle bénéficie d’une attention particulière dans presque tous les programmes de développement. Pour Madagascar, le développement des cultures industrielles et l’installation d’entreprises transformatrices correspondantes offrent à l’agriculteur traditionnel de substantiels avantages. Cependant, ces industries n’ont pas été sécrétées par le milieu d’accueil convenable, l’industrialisation est voilée par le manque d’investisseurs. Néanmoins, il revient aux unités industrielles, en particulier les IAA, de s’affirmer et de stimuler le développement de ce secteur et pour autant prendre part aux stratégies de lutte contre la pauvreté, ce, en considérant « les consommateurs ». L’objectif du développement agroalimentaire est de pouvoir parvenir à une société dans laquelle tout individu serait alimenté convenablement et en bonne santé. L’ensemble des activités le long de la chaîne agroalimentaire contribuant à la fonction alimentaire des populations, est de savoir les différencier dans l’espace et de connaître l’évolution du comportement des consommateurs dans le temps. Ainsi, l’objet de ce présent mémoire est d’étudier à travers les IAA l’importance du secteur agroalimentaire au développement économique de Madagascar, d’évoquer des analyses économiques selon les théories et une approche empirique et de présenter les comportements des consommateurs dans la réclamation de leurs besoins.

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Pour mieux développer le concept; entamons deux grandes parties à savoir l’approche théorique et généralités sur les IAA en première partie et l’IAA et le développement économique à Madagascar dans la seconde partie.

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PARTIE I :

APPROCHE THEORIQUE ET GENERALITES

SUR LES IAA

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Cette partie est consacrée à l’étude des différentes théories concernant le développement économique et la croissance économique d’une Nation. Ce, afin d’évoquer la nécessité et l’importance de l’industrialisation dans le développement. Par la suite, le deuxième chapitre entamera les dynamiques de la consommation alimentaire avec des approches théorique également. Et le dernier chapitre visera les généralités sur les IAA. Chapitre I : Approche théorique sur le développement économique Il est nécessaire, avant toute chose de voir quelles sont les différentes théories afférentes au développement économique afin de nous baliser sur le secteur de l’industrie. L’objet de ce chapitre est donc de présenter ces théories.

Section I : Adam Smith (1723-1790) : Les théories du développement sont fortement influées par la théorie de Smith, dans la mesure où les théories de développement cherchent les conditions et les moyens d’aboutir à la croissance économique durable. Smith évoque la nécessité des indicateurs permettant de mesurer la richesse internationale et de suivre l’évolution de cette dernière. Dans son ouvrage, « La richesse des nations » apparu en 1976, Smith énonce sa théorie telle que « Théorie de la valeur »1 qui affirme que le travail humain est la source de la valeur des biens. Ainsi, la richesse nationale est mesurée par la quantité de travail nécessaire à la fabrication des biens et selon lui, la Nation s’enrichit lorsque le produit annuel du travail de la population augmente. Pour atteindre cet enrichissement nationale, Smith évoque que la division du travail ou la spécialisation au niveau de chaque étape de processus de production dégage des gains de productivité.

Cependant, les problèmes sont liés à la formation des prix : les éléments constitutifs du prix étant la rente, les salaires et le profit. Ces derniers seront versés aux propriétaires fonciers, aux ouvriers et à ceux qui détiennent les réserves de nourritures et les matériaux nécessaires aux travaux. Cette distinction des éléments constitutifs du prix établi la relation inverse entre la hausse des salaires et le taux de profit : la hausse des salaire va diminuer le profit si le prix reste inchangé. De ce fait, Smith propose de réviser à la baisse le niveau de salaire afin de maintenir le niveau de productivité qui dépend du taux de profit. 1Source : John Kenneth Galbraith, « L’ère de l’opulence et le libéralisme », l’Harmattan, 2006, p111

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Smith a aussi introduit le concept de capital2. Pour lui, le capital destiné à la consommation immédiate, le capital générateur de revenu (immobilisation corporelles et les capacités acquises) et le capital circulant sont source de la richesse d’une Nation.

En résumé, la théorie de Smith évoque que le développement économique d’un pays peut être aboutit à travers l’accroissement de la richesse nationale.

Section II : David Ricardo (1772-1823) : Les études de David Ricardo concernent essentiellement les secteurs industriels et agricoles. Dans sa théorie, il a affirmé qu’il existe deux sources de valeurs pour atteindre le développement économique d’un pays : la rareté des biens non productibles et reproductibles et la quantité de travail nécessaire à la production d’un bien. Ricardo remarque au niveau de la sphère agricole que celui qui utilise la terre la plus fertile peut imposer le prix sur le marché3. Pour maintenir la croissance, Il affirme l’utilité essentielle du taux de profit4. La croissance démographique exige la mise en culture des terres moins fertiles car sachant que cette dernière suit la loi des rendements décroissants, il faut utiliser plus de capital et de travail afin de maintenir le niveau de production de la terre Ses études sont aussi accès au développement des industries : Il affirme que les machines ont une capacité productive très puissante qui va assurer la croissance forte du secteur industriel et de l’économie nationale. Ricardo remarquait déjà la contribution accrue du développement industriel au développement économique durant la révolution industrielle en Grande Bretagne et en Europe à la fin du XVIIIème siècle. Par la suite, Il a renforcer la relation étroite entre ouvriers, les propriétaires fonciers et les capitalistes : « après avoir payer les salaires, le producteur doit payer la rente foncière, le revenu restant constitue le profit »5.

2 Source : Cours de Monsieur Eric Mandrara : Problèmes économique contemporain. Année Universitaire 2005-2006 3 C’est la théorie de la rente foncière différentielle 4 Source : Histoire de la Pensée Economique : cours de Madame Lalao RAJAONSON, Année Universitaire : 2003-2004 5 Histoire de la Pensée Economique : cours de Madame Lalao RAJAONSON, année universitaire : 2003-2004

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Section III : Joseph Albert Schumpeter (1883-1950) : Dans son ouvrage : « Théorie de l’évolution économique »6 Schumpeter affirme que l’accroissement de la technologie suite au progrès technique et l’adaptation de l’organisation de la production vont engendrer des innovations7. Il conclu ainsi que les innovations sont sources de profit.

Ses études concernent également le développement industriel qui est à l’origine de la croissance et du développement économique. Sa théorie justifie la loi de débouché de Jean Baptiste Say qui stipule que « l’offre crée sa propre demande ».

Pour lui, l’innovation est la modification de la fonction de production, ceci étant la création de nouveau produits et/ou une nouvelle technologie et/ou un nouveau marché et/ou une nouvelle matière première et/ou une nouvelle organisation de la production. Les innovations sont mises en œuvre à l’aide d’argent emprunté

Il affirme également que le Progrès technique émane d’une destruction créatrice, c'est-à-dire que selon Schumpeter, la croissance économique est un processus révolutionnaire

6 Source : cours de Monsieur RAKOTO Olivaniaina David, Année Universitaire : 2007-2008 7 Invention de nouveaux produits (out put) écoulé sur le marché et l’utilisation de nouvelle source de matières premières

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Chapitre II : Dynamique de la consommation alimentaire : approche théorique L’objet de ce chapitre est de présenter le comportement des consommateurs dans la réclamation de leurs besoins et les contraintes dues aux effets revenus et effets prix de la consommation.

Section I : La demande alimentaire globale : Cette section portera sur les théories qui expliquent les évolutions de la consommation alimentaire sur la base des critères d’ordre économique et les indicateurs permettant d’apprécier les comportements des consommateurs quand les revenus et les prix varient.

Comprendre la dynamique de la demande alimentaire au niveau d’un pays, d’une région ou d’un groupe de consommateurs, revient à identifier les variables qui déterminent les modifications le volume et le type d’aliments consommés. La connaissance de cette dynamique permet aux responsables des politiques agricoles et alimentaires d’anticiper les évolutions futures et de mettre ainsi en place des interventions correctives de certaines tendances.

Dans son expression la plus simple, la demande individuelle8 d’un bien i donné dépend du nombre de consommateurs (n) et de la consommation moyenne par tête du produit i (Ci). La croissance de la demande globale9 d’un produit i10dépend de la croissance de la population (rn) et de celle de la consommation par tête (rci) soit :

Rci = rn + rci11

1.1 Dans les pays développés Dans les pays à économie de marché, la quasi-totalité des biens alimentaires transitent par le marché et sont donc achetés. La population agricole, très spécialisée, ne produit plus qu’une part négligeable de leurs besoins alimentaires ainsi globalement, l’autoconsommation a des effets négligeables sur la croissance de la demande alimentaire. La croissance de la demande globale de chaque bien i (rci) dépend donc essentiellement de : 8 La demande individuelle d’un bien i exprime la quantité que le demandeur de ce bien est disposé à acheter aux différents prix possible de i, compte tenu de son revenu et ses préférences. 9 La demande globale du bien i correspond à la somme des demandes collectives de ce bien dans un ensemble économique déterminé 10 A prix constant 11 Source : Louis Malassis – Gérard Ghersi, « Initiation à l’économie agro-alimentaire », p48

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La croissance de la population (rn) La croissance du revenu par tête (rr) Du cœfficient d’élasticité de la demande par rapport au revenu ( Du coefficient d’élasticité de la demande par rapport aux prix, qui mesure la sensibilité du consomma

La variation des prix du produit i (rpi) On démontre que la variation de la demande s’écrit comme suit : 12

Par exemple, si la population croit de 1%, que le revenu augmente de 5% et que les prix restent fixes, pour une valeur du coefficient d’élasticité revenu de 0,1, on observe une croissance de la demande de : Rci = 0,01 + (0,1 x 0,05) = 0,015 soit 1,5% Si à présent, le prix augmente de 2%, et que le coefficient d’élasticité prix est de - 0,5, la demande ne croîtra alors que de 0,5%. Rci = 0,01 + (0,1 x 0,05) – (0,5 x 0,02) = 0,005 La hausse des prix annule largement la croissance du revenu et entraîne une baisse de la consommation, étant donné la sensibilité au prix du produit. 1.2 Dans les pays moins développés Les pays moins développés sont caractérisés par l’existence de deux secteurs alimentaires qui fonctionnent simultanément et qui souvent sont imbriqué l’un dans l’autre13. Le secteur de subsistance14est principalement agricole et rural. Mais une partie de la population urbaine peut en réalité être incluse dans l’économie de subsistance. Il en est ainsi lorsque l’exode rural ne s’accompagne pas d’une création suffisante d’emploi15. 12 Source : Louis Malassis – Gérard Ghersi, « Initiation à l’économie agro-alimentaire », p48 13 L’un de « subsistance » et l’autre obéissant aux lois de l’économie de marché 14 Ou de forte autoconsommation 15 Une partie de la population transférée peut alors assurer sa subsistance en prélevant largement sur la production des populations rurales dont elle est issue

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Dans les PMD, le rythme de croissance de la population en économie de marché est élevé, en raison des rythmes d’urbanisation souvent important (de l’ordre de 5%). Le coefficient d’élasticité revenu est lui aussi élevé, mais le taux de croissance du revenu par tête est faible. La croissance de la demande monétaire s’explique à raison de 80% par la croissance démographique, et seulement pour 20% par la croissance de la consommation par tête16.

Dans les PD, le rythme de croissance de la population en économie de marché est relativement faible, ainsi que le coefficient d’élasticité revenu. Mais la croissance de la population de la demande globale s’explique pour 50% par la croissance de la population et pour une seconde moitié par la croissance de la consommation par tête. Ces données sont illustrées par le tableau n°1 de l’annexe. Section II : La rationalité des consommateurs : Cette section portera sur les choix qu’un individu exerce sur l’achat de plusieurs biens, compte tenu de sa disposition à payer et de sa préférence.

Selon la théorie classique ou néoclassique, le comportement du consommateur est supposé être rationnel. Cela signifie qu’un individu exerce un choix entre les différents biens x, y, z, etc. qui s’offre à lui, de façon à ce que la combinaison de ses achats lui assure le plus grand niveau de satisfaction possible, ceci compte tenu de ses ressources limitées. Ce comportement s’exprime par une fonction d’utilité que le consommateur cherche à maximiser, du type : U = f(x,y,z,…)

Sur une même courbe d’utilité, le degré de satisfaction est constant. Il sera plus élevé sur une courbe d’utilité supérieure, et moins élevé sur une courbe d’utilité inférieure. A un même niveau d’utilité, il y a indifférence du consommateur vis-à-vis des combinaisons possibles de produits.

Soit deux produits x et y, et deux courbes d’indifférence U1 et U2. La contrainte financière est exprimée par une droite de budget. Elle représente l’ensemble des combinaisons possibles des produits x et y, aux prix respectif Px et Py, qui épuisent le revenu du consommateur.

Les points d’intersection de la droite de budget avec les axes de x et de y correspondent au volume maximal d’achat de bien x et y, si, le consommateur affecte la totalité de son budget à la consommation de l’un ou de l’autre de ces biens. 16 Source : Louis Malassis – Gérard Ghersi, « Initiation à l’économie agro-alimentaire », p50

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Sachant que la somme des dépenses affectées à chaque produit est au plus égale au revenu (R), on peut écrire : R = x.Px + y.Py

Il est alors possible d’exprimer y en fonction de x, selon l’équation suivante : y = - (Px/ Py). x + R/Py Trouver la combinaison optimale (x,y) qui va maximiser la satisfaction du

consommateur revient à optimiser la fonction d’utilité U = f(x,y) sous la contrainte budgétaire. Cet optimum se situe au point de tangence de la courbe d’indifférence la plus élevée à la droite de budget.

La droite de budget a pour pente la dérivé de la fonction, soit : dy/dx ou encore –Px/Py

Section III : Effet de variation du revenu et du prix sur la demande : Cette section portera sur la substitution des biens. La façon dont les prix des produits alimentaires affecte les quantités demandées.

3.1 Les théories d’Engel Lorsqu’un consommateur voit ses revenus évoluer, il ajuste dans le temps ses dépenses de consommation et modifie progressivement ses comportements alimentaires. Ces constat n’est pas nouveau puisqu’il a été à la base des tous premiers travaux menés sur la consommation par Christian Lorenz Ernest ENGEL17 à partir d’enquêtes sur les budget familiaux menés en Belgique en 1853 et 1881. Sur la base de ses observations et sur des comparaisons à un moment donné de temps, il a formulé la loi suivante : « …plus une famille est pauvre, plus forte est la proportion des débours18 qu’elle doit affecter à la nourriture ». Cette loi, dite, loi de la consommation de E ; ENGEL, peur être formulée de la manière suivante : « à mesure que le revenu s’accroît, les dépenses consacrées aux différents postes du budget changent de proportions, celles qui étaient affectées aux besoins urgents19 allant en diminuant, tandis qu’augmentent les dépenses concernant les articles de luxe et de demi luxe ». Il importe de souligner que cette loi est statique et qu’elle se rapporte à la dépense.

17 Disciple de Quetelet, il fut directeur des bureaux royaux statistique de Saxe et de Prusse, statisticien allemand du XIXème siècle 18 Dépenses totales 19 L’alimentation par exemple

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Les différentes formes fonctionnelles qui relient la quantité achetée d’un bien au niveau de revenu monétaire ont été appelées courbe d’Engel en référence à cette loi et en souvenir de celui qui en avait consolidé le fondement. Leur utilisation est très utile dans les études appliquées en économie du bien être et dans l’analyse du comportement des consommateurs et des ménages.

Si l’on se réfère à la figure qui illustre les choix économiques du consommateur en fonction du revenu, lorsque ce revenu évolue à prix constant, la droite de budget glisse vers le haut ou vers le bas suivant qu’elle symbolise une hausse ou une baisse du pouvoir d’achat. Etant donné que les prix relatifs de x et de y restent fixes, la pente de la droite de budget px/py ne varie pas et celle-ci se déplace parallèlement à la droite du budget initiale.

A chaque niveau de budget correspond un nouveau point d’équilibre qui maximise l’utilité du consommateur. Chacun de ces points d’équilibre engendre une courbe dite de revenu consommation ou de niveau de vie. La forme de cette courbe dépend des préférences et du comportement des consommateurs qui varient avec la perception qu’il se fait de chacun des produits, qu’il consomme, à un moment donné.

3.2 Les Substitutions alimentaires sous l’effet revenu et l’effet prix Cette sous section portera sur l’étude des biens normaux20 ou supérieurs et les biens inférieurs21.

Dans la pratique, l’évolution du prix du produit alimentaire affecte les qualités demandées par un double mécanisme. Tout d’abord, le prix relatif d’un produit variant, le consommateur ajuste automatiquement la consommation de ce dernier et alloue différemment son budget par le jeu de substitution. En même temps, cette variation du prix nominal d’un bien modifie le revenu réel du consommateur et affecte les quantités de biens et services qu’il peut acquérir.

Ainsi, une diminution du prix nominal d’un bien alors que le revenu nominal et les prix des autres biens restent fixes entraîne une augmentation du revenu réel de consommateur et de sa capacité d’achat. Une augmentation de ce prix, par contre, conduit à une diminution du revenu réel.

20 Un bien normal ou supérieur sera celui pour lequel les volumes consommés évoluent dans le sens des revenus réels 21 Un bien inférieur est celui pour lequel les volumes consommé évolue en sens contraire des revenus réel

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Si l’on compense l’augmentation de prix du produit x par une augmentation de revenu équivalente de façon à maintenir le revenu réel du consommateur constant, un nouvel équilibre va s’établir. C’est à dire, au point de tangence de la courbe d’utilité et de la droite de budget.

Chapitre III : Généralité sur les IAA L’objet de chapitre est d’évoquer les différentes caractéristiques de l’IAA et les normes internationales qui sont à la base de ce secteur.

Section I : Caractéristiques des IAA : Cette section portera sur les définitions, les constituants et l’origine des IAA.

L’économie agroalimentaire analyse dans l’ensemble des activités qui concourent à la fonction alimentaire dans une société donnée, ainsi que le niveau et modalité de la consommation. Sept secteurs y sont concernés : l’agriculture, les industries agricole et alimentaire, la distribution agricole et alimentaire, la restauration, les industries et les services liés22, le commerce internationale, et les unités socio économique de consommation.

On entend ainsi par industrie agroalimentaire l’ensemble des industries de transformation de matières premières, d’origine animales ou végétales, en produits déstinés à l’alimentation humaine ou animale. Elles font partie d’une chaîne alimentaire qui vont de l’agriculture jusqu’à la distribution en assurant les fonctions suivantes :

Production de produits alimentaire de qualité en terme de conservation, de sécurité, d’hygiène, répondant aux attentes des consommateurs.

La préparation, le conditionnement et l’expédition vers le centre de distribution.

La fabrication et la commercialisation de nouveaux produits issus de la recherche et de l’innovation

Des actions de promotion et d’information des consommateurs. Elles résultent notamment des liens existant entre agro-industrie et agriculture :

Elles transforment les produits biologiques 22 Ce sont les industries qui fournissent à la chaîne alimentaire les consommations intermédiaires et les équipements nécessaires à son fonctionnement

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Elles subissent les mêmes variations en quantité et en qualité que les producteurs agricoles

Elles dépendent pour leur approvisionnement d’un grand nombre d’exploitation, même si les producteurs se sont regroupés

Elles dépendent de la politique agricole qui subventionne certaines exportations, soutienne certains marchés ou limite la production.

Derrière cette définition, apparemment très simple, du secteur, il faut prendre en compte la très grande hétérogénéité des produits et la complexité des relations aux sein des filières. Ce secteur regroupe donc à la fois des entreprises qui conçoivent et commercialisent des produits alimentaires et équipement qui fournissent les matériels utiles à la préparation de ces produits. Section II : La différenciation des produits : Cette section va nous permettre de voir un aperçu général de la notion d’IAA.

Avec l’allongement et la diversification des activités le long de la chaîne de la transformation alimentaire, cohabitent au sein des agro-industries des entreprises extrêmement différentes si l’on considère le type de leur production et la nature des relations qu’elles ont tissé aussi bien avec leurs clients qu’avec leurs fournisseurs. Cette situation nous amène à distinguer les industries fabricant des produits destinés à la consommation finale, des industries qui fabriquent des biens semi-finis appelés à subir d’autres transformations avant d’atteindre le consommateur. En première analyse, on pourrait distinguer trois grands groupes d’industries :

La première catégorie d’entreprise, dite de première transformation. Les produits que mettent ces entreprises sur le marché sont peu différenciés (farine, sucre, huiles partiellement raffinées). Il s’agit, le plus souvent, d’un secteur concentré, où les économies d’échelle jouent de façon importante, et où la concurrence par le prix est vigoureuse. Ces industries, qui incorporent relativement peu de valeur ajoutée, dépendent pour leurs approvisionnement du secteur dans de large proportion23. La plupart de la valeur de la production allouée à la rémunération du travail, bien que variable selon les secteurs, demeure en proportion relativement faible. Ces industries font peu de recherche et de développement, et pratiquement pas d’effort publicitaire. Leurs marges sont faibles. 23 Plus de 70%

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Le second groupe, est constitué des industries de deuxième transformation de taille intermédiaire. Il s’agit le plus souvent de secteur où opèrent de grandes firmes, mais au sein duquel subsistent des entreprises de taille moyenne, voire modeste et dans lesquelles la différentiation des produits n’est pas total. Ces entreprises se caractérisent par un niveau de consommation intermédiaire relativement faible, essentiellement composé de produits des IAA et des autres secteurs et services liés, et non, comme cela était le cas pour les industries précédentes, de produits agricoles. Ces entreprises travaillant directement pour le consommateur final, sont conduites à investir dans la recherche et le développement24. Mais les dépenses dans ce domaine apparaissent comme relativement faible ; cet effort insuffisant d’innovation, hormis le cas de quelques très grandes entreprises demeure une des caractéristiques du secteur alimentaire. Pour ce type d’industrie, l’effort en matière de différentiation par la publicité s’avère plus important.

Le dernier groupe réunit les entreprises de secteurs très concentrés, commercialisant des produits fortement différenciés. Le cas des industries du tabac est particulièrement illustratif. On retrouve des entreprises consacrant une part importante de leur budget à des dépenses publicitaires. Cet effort de différentiation permet de dégager un niveau important de marges. Section III : Les normes internationales : Cette section portera sur l’évaluation de la qualité des rations alimentaires.

3.1 Normes sur les besoins énergétiques L’objet pour la science de la nutrition est d’évaluer la qualité de la ration alimentaire à partir de la valeur énergétique et de sa composition en nutriments. Le but pour l’économiste est de saisir quelque concepts de la dimension nutritionnelle de l’alimentation afin de les replacer dans leurs dimension d’entretien de la force de travail et sa reproduction élargie, ainsi que pour mesurer l’intensité de production agricole nécessaire pour satisfaire les besoins de la population.

Le besoin énergétique25 est estimé à 2400Kcal pour l’homme et 2200 Kcal pour la femme, cette norme est fonction de multiple facteurs : l’activité physique, la masse corporelle, l’âge, le sexe, etc.… 24 Mise au point de nouveaux produits, de nouveaux emballages 25 Un tableau récapitulatif des conditions et quantités en besoins énergétiques est présenté dans l’annexe 1

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Concernant les besoins sen protéines, du point de vue qualitatif, les besoins journaliers sont déterminés par les conditions physiologiques de croissance et d’entretien. Les résultats de recherche et les pratiques ont conduit à fixer les besoins en protéines en fonction de l’âge cité ci après : Quantités en g/kg26/j Adulte 1 Adolescents 1,5 Enfant 2 Nourrissons 2,5-3,5 Vieillards 0,5-0,7 Femmes en grossesse 11-21 Femmes allaitantes 11-31

Source : FAO, OMS, « Les normes alimentaires », 2005 Les besoins en glucide par contre sont évaluer à 10g/kg/j chez les nourrissons, 6 à

7g/kg/j chez l’adulte. Les glucides doivent contribuer pour 50% de la ration énergétique totale.

Les besoins en lipides sont estimés à 1g/kg/j chez l’adulte et 4g/kg/j chez les nourrissons. Les lipides doivent fournir 30 à 37% 27(*) des calories totales de la ration.

En ce qui concerne les besoins en eau et éléments minéraux, l’eau représente 60 à 70% des poids corporels chez l’adulte. Les besoins sont fonction de la température, de l’âge et de l’activité. L’apport de référence est évalué à 2,5 litres par jours dont 40%(*) par les aliments, 60%(*) par les boissons. Les éléments minéraux présents dans le corps sont le calcium, le magnésium, le phosphore, le sodium, le potassium, le chlore et le souffre. D’autres éléments de plus rares sont qualifiés de microélement : ce sont le fer, le fluor, l’iode, le cuivre, le zinc et le cobalt.

26 Kg de poids corporel 27(*) Source : Louis Malassis - Gérard Ghersi, « Initiation à l’économie agroalimentaire », Hatier, 1992

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3.2 La certification A part ces différentes normes en besoins énergétiques, l’un des défis les plus importants que doit relever le secteur public dans le développement du secteur agroalimentaire est la prolifération des normes internationales et des critères de qualité crée par les entreprises privées et les groupements industriels de l’agroalimentaire. Une autre initiative plus récente est la certification par les organismes non gouvernementaux internationaux encourageant le commerce équitable, les aliments biologiques et l’agriculture durable. Les normes exigent que, pour assurer la pérennité du secteur agroalimentaire, pour suivre les conditions de la distribution en terme de qualité, et pour satisfaire les consommateurs, il est indéniable de suivre le développement des petits producteurs et des entreprises industrielles en mettant l’accent sur leur mode de production et la qualité des produits offerts. D’autant plus que cette méthode permet à ces producteurs de mieux suivre la concurrence sur le marché, de se certifier et de s’adapter aux conditions des normes internationales

Les normes se font de plus en plus nombreuses et strictes. Plusieurs raisons expliquent cela, à commencer par la prise de conscience accrue des risques sanitaires associés à l’alimentation. Les techniques de test des produits sont également de plus en plus sophistiquées, ce qui permet d’aller toujours plus loin dans le niveau de contrôle de la sûreté des aliments. La mondialisation de l’industrie agroalimentaire et l’augmentation des aliments transformés et préparés créent par ailleurs de nouveaux risques.

En instaurant des normes, l’industrie agroalimentaire assure la protection des consommateurs, stimule et sanctionne les entreprises pour qu’elles améliorent la qualité et la sécurité sanitaire des aliments.

3.3 Vision critique sur les normes internationales L'élaboration et l'application de normes industrielles et d'exigences de certification désavantagent souvent les petits producteurs et les entreprises agricoles artisanales dans les PMD, parce qu'ils ne peuvent pas fournir de gros volumes de produits homogènes à valeur élevée. Même lorsqu'ils le peuvent, les coûts imputables au déploiement des systèmes de traçabilité et de certification sont une charge pour les petits producteurs. Les gouvernements peuvent contribuer à améliorer l'impact et l'objectivité des normes et critères industriels, cependant, ces mesures ne seront pas possibles tant que les objectifs ne sont pas fixés au préalable dans le cadre des politiques gouvernementales.

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L’abondante littérature sur les normes internationales dans les domaines de l’alimentation et de l’agriculture et la complexité des institutions qui définissent ces normes donne un aperçu de leur importance croissante dans l’économie mondiale. Le champ d’application des normes s’est considérablement élargi. Traditionnellement, les normes (en particulier dans le secteur manufacturier) s’apparentaient à des spécifications techniques concernant les produits. Aujourd’hui, il s’agit davantage de critères permettant d’« évaluer la performance d’un produit ou service, ses caractéristiques techniques et physiques et/ou les conditions dans lesquelles il a été produit ou délivré ». Par ailleurs, les normes internationales n’apportent guère une importance capitale pour les pays où la faiblesse du gouvernement est remarquable.

Vu les théories, les généralités sur les industries agroalimentaire, qu’en est il de ce secteur à Madagascar ?

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PARTIE II :

L’IAA ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

A MADAGASCAR

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L’objet de cette partie est de présenter la situation économique de Madagascar, à travers les trois secteurs existants. A la fin, on présentera les problèmes soulevés par les IAA dans la grande île et on apportera quelques suggestions et recommandations. Chapitre I : Situation économique de Madagascar Ce chapitre portera sur l’étude de l’économie malgache durant les années 1990 à 2004 en prenant compte l’apport de chaque secteur dans la croissance économique.

L’économie de Madagascar, durant les années 1990 à 2004 peut être résumé ainsi : Durant cette période, on constate que l’économie de Madagascar est stimulée par le

secteur tertiaire, ce dernier assure depuis 1997 la moitié du PIB devant le secteur primaire et le secondaire au troisième place.

Le tableau28 qui montre le taux de croissance du PIB selon l’INSTAT et les services de la banque mondiale dénombre que durant la période mentionnée ci-dessus, seul en 1991 et en 2002 que le PIB a connu un taux de croissance négatif, soit respectivement -6,3% et -12,7%. Ce, à cause des crises économiques que le pays a connu durant ces temps.

De 1997 à 1999, le PIB connaît une reprise avec un taux de croissance de 4%(*) par an (445,2 milliards d’Ariary au prix constant de 1984)29(*) . Sur cette même période, le taux d’inflation est passé de 7,3% en 1997 à 9,7% en 1999.

En 2001, le taux de croissance étant de 6%(**) avec un taux d’inflation de 7,4%(**). En 2002, le taux d’inflation étant 15,4%(**). Après cette année, on a pu constaté une

reprise de la croissance économique, avec un taux de croissance du PIB de 9,8%(**) réparti en 1,3% pour le secteur primaire, 14,6%(**) pour le secteur secondaire et 10,5%(**) pour le secteur tertiaire30(**).

28 Le tableau est présenté dans l’annexe 2 ; page 50 29(*) Source : INSTAT, Madagascar en chiffre in http://www.instat.org 30 (**) Source : Agence française de développement, « Madagascar après la crise, perspective économique 2003-2004 », janvier 2003

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Après la reprise des activités au cours de l’année 2003, chaque secteurs d’activité a retrouvé leur rythme de croisière respectif au cours de l’année 2004 et a même dépassé leur niveau d’activité d’avant crise. Le PIB réel du secteur primaire évalué à 154,9 milliards(*) d’Ariary en 2001 contre 159,6 milliards 31(*) d’Ariary en 2004. Ces données reflètent l’effort entrepris dans le monde rural.

En 2004, la prévision de la croissance de 1,6% pour le secteur primaire a été révisée à la baisse, le secteur secondaire avec 7,3% a été maintenu, et le secteur tertiaire a été révisé à la hausse avec 7,4%32.

Section I : Secteur primaire : Cette section portera sur la situation économique du secteur primaire et son apport dans la croissance économique, surtout l’agriculture durant les années 2001 à 2004.

La production agricole s’est accrue de 9,2% 33(**) en 2004 avec 766 milles tonnes de production en plus. Cet accroissement a été le plus marqué au niveau de la production de la vanille verte : cette production étant 2625 tonnes en 2003 contre 6000 tonnes en 2004, soit une augmentation de 128,6%. Néanmoins, il y a quelque produits qui ont connu une baisse de leurs production tels que le sisal fibre, le thé sec, le poivre noir sec, le café marchand, et le girofle.

Concernant l’élevage, pour l’année 2003 (**), l’effectif du cheptel a augmenté pour chaque espèce, soit un total de 8020449 têtes pour les bovins par rapport à 7646227 têtes en 2001, 605010 têtes pour les porcins par rapport à 461905têtes en 2001, 843178 têtes pour les ovins contre 633207 têtes en 2001, 1251880 têtes pour les caprins contre 1179752 têtes en 2001 et 29417000 têtes pour les volailles contre 24051000têtes en 2001.

En ce qui concerna la pêche, le secteur a connu une croissance régulière de sa production : en 2003(**), la production maritime étant de 112305 tonnes contre 101233 tonnes en 2001(**) ; la pêche industrielle s’est accrue de 24663 tonnes en 2001 à 28235 tonnes en 2003 ; la pêche artisanale est passée de 620 tonnes en 2001 à 700 tonnes en 2003 ;

31(*) Source : Ministère de l’économie, de la finance et du budget, secrétaire générale « Situation économique au 1er

janvier 2005 ». 32 Source : Institut Nationale de la Statistique, « Conjoncture économique 2004 », Avril 2003, n°3 33 (**)Ministère de l’économie, de la finance et du budget, secrétaire générale « Situation économique au 1

er janvier 2005 ».

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la pêche traditionnelle étant 70551 tonnes en 2001 à 77670 tonnes en 2003 ; et la production d’eau douce est de 32350 tonnes à 32425 tonnes.

Section II : Secteur secondaire : Cette section portera sur la situation économique du secteur secondaire et son apport à la croissance économique de 2001 à 200434.

Les chiffres annuels indiquent une légère hausse pendant cette période. Outre, l’IPI hors énergie s’établit à 104,3 en 2004 contre 101,2 en 2003. L’évolution de cet indice par rapport à 2001 est de 4,3%. La production de l’ensemble de l’industrie du régime commun croît de 2,7% par rapport à l’année 2003.

Concernant les biens de consommation, on a pu remarquer une augmentation de 4,1% par rapport à l’année 2003 et 0,3% si on se réfère à l’année 2001.

Les biens intermédiaires progressent de 4,4% en variation annuelle. Il est à remarquer que le niveau de 2001 n’est pas encore atteint : -1,9% par rapport à cette période.

Les biens d’équipement enregistrent une hausse de 2,9% par rapport à l’année 2003. Les industries agricoles et alimentaires sont en hausse de 2,3% en 2004 en glissement

annuel et connaissent une hausse de 8,7% par rapport à l’année 2003. L’énergie progresse de 2,1% en 2004 par rapport à 2003. Le niveau de production de

2001 est dépassé de 9,2%. La croissance enregistrée en 2004 pour l’ensemble des industries manufacturière est

due principalement à la croissance régulière de quelque grande moyenne unité est menacée par la détérioration de la compétitivité.

En ce qui concerne l’indice de production industrielle des entreprises franches : en 2004, avec une augmentation annuelle de 24,8% de la production, les entreprises franches suivent toujours la voie de la croissance après avoir enregistrer une forte reprise de leurs activités en 2003. L’indice générale de la production industrielle en zone franche passe de114,6 en 2003 à 143,0 en 2004. Il est à noter aussi que le nombre des entreprises franches effectivement en activité compte en 2004 186 et l’effectif des travailleurs est évaluer à 1150000 contre 85000 en 2003, soit une hausse de 35,3%. En ce qui concerne l’évolution trimestrielle en 2004, l’indice remonte à 161,1 au 4ème trimestre s’il est évaluer à 156,7 au troisième trimestre et 133,0 au deuxième trimestre. 34 Source : Ministère de l’économie, de la finance et du budget, secrétaire générale « Situation économique au 1er janvier 2005 ».

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Notons que l’évolution des IPI des entreprises franches pour la fabrication des produits alimentaires est de 277,7 en 2001 à 278,8 en 2004 pour le premier trimestre, 152,2 à 516,8 pour le deuxième trimestre, 88,4 à 605,7 pour le troisième trimestre et 435,9 à 355,0 pour le dernier trimestre. Section III : Secteur tertiaire : Elle portera sur la situation économique su secteur tertiaire de 2001 à 200435 et l’importance de ce secteur dans la contribution à la croissance du PIB.

Le secteur tertiaire comprend l’hôtellerie, le tourisme, et le transport. Le secteur hôtellerie est marqué par une croissance régulière du nombre d’emploi

directs et du nombre d’entreprises opérant dans le domaine. En 2004, 1255 nouveaux emplois ont été générés par ce secteur par rapport à l’année 2003, soit une hausse de 6,8%. Le taux d’occupation des hôtels les a atteint 55% au cours de l’année 2004 avec 15 points gagnés de plus par rapport à l’année 2003.

En ce qui concerne le tourisme, 2004 a été une année florissante pour ce secteur : 228784 visiteurs non résidents sont enregistrés sur les frontières malgaches pour cette même année contre 170208 visiteurs en 2001 et 139230 visiteurs en 2003.

Concernant le transport, le secteur reprend d’année en année son rythme annuel au vu des principaux indicateurs de transport. Toutefois, l’on note que l’évolution du trafic maritime est relativement faible pour pouvoir atteindre son niveau normal.

Pour le trafic aérien, l’évolution du nombre de vol du trafic intérieur reflète une légère stagnation en 2004. En effet, le nombre de vol intérieur n’a cru que 1,1% en 2004 par rapport à 2003. Pour la même période, le cœfficient de remplissage des avions perd 1,8 points, celui des sièges en a gagné 1,1. Le tout ramène le trafic aérien à un niveau encore en dessous de celui de 2001.

Pour le trafic maritime : si en 2003, la quantité de transaction des marchandises a augmenté de 29,2% par rapport à 2002, en 2004, il a augmenté de 48,2% par rapport à 2003, passant de 722000 tonnes à 1000000 de tonnes. On remarque cependant que le niveau de trafic maritime en 2004 est loin de son niveau d’il y a quelques années.

35 Source : Ministère de l’économie, de la finance et du budget, secrétaire générale « Situation économique au 1er janvier 2005 ».

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Section IV : Commerce extérieur : Cette section portera sur la situation du commerce de Madagascar durant les années 20001 à 2004. Les données ont été tirées du : Ministère de l’économie, des finances et du budget,

secrétaire général « Situation économique au 1er

janvier 2005 », p78.

4.1 Les échanges extérieures Tout comme l’année 2003, l’année 2004 est caractérisée par une large détérioration de la balance commerciale. Dune part, les exportations reculent de -12,3% en passant de 344,8 millions de DTS en 2003 à 302,5 millions de DTS en 2004.

D’autre part, les importations se sont accrues de 21,0% avec une valeur de 837,5 millions de DTS en 2004 contre 692,2 millions de DTS en 2003.

Toutefois, en volume, l’augmentation des importations n’est que de 3,1%. La valeur FOB étant estimée à 711,9 millions de DTS pour les importations, le taux de

couverture des importations par les exportations n’est que de l’ordre de 41,4% pour 2004. Ce taux de couverture n’a cessé de se réduire depuis 2001 hormis l’année de crise 2002.

4.2 L’exportation Par rapport à 2003, les exportations ont cru de 5,7% en volume en 2004 et un taux de croissance de 39,3% en valeur. Si en 2003, cet accroissement est essentiellement tiré par l’énergie, l’année 2004 est marquée par l’exportation des matières premières avec une augmentation de 82,2% en volume par rapport à 2003. Au niveau des prix, on note un taux d’accroissement de 29,6% en moyenne par rapport à l’année précédente.

Le tableau représentant l’évolution du Commerce Spécial Exportation (CES) est présenté dans l’annexe 2

4.3 L’importation Pour les importations, aucun changement majeur n’est survenu en 2004 par rapport à l’année 2003 au niveau du volume (soit 2,0%) et de la structure. On note toutefois que cet accroissement en volume a coûté à l’économie malgache Ariary 1054 milliards courant, soit une augmentation en valeur de 92,0%. Pour l’importation, leur accroissement en volume étant moindre de 2,0%, leur augmentation en valeur de 92,0% pour 2004 par rapport à 2003 est due

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au gonflement des importations de plus de 100% pour la même année de certains groupes de pays comme l’Europe des quinze, les pays pétroliers, la Chine et les Etats-Unis. Chapitre II : L’économie agroalimentaire L’objet de ce chapitre est de présenter des études concernant l’IAA à Madagascar.

Section I : Analyse économique : La composante industrie alimentaire n’attire pas pour l’instant les investisseurs privés. Le secteur constitue seulement 12.06% 36(*) des entreprises franches installées. Ceci peut s’expliquer en partie parce qu’elle n’utilise pas beaucoup de main d’œuvre mais aussi que la plupart de ces produits sont destinés pour le marché local dont la taille est assez limitée.

L’agro-industrie est par contre orientée vers les exportations. Leur produit occupe 36,1%(*) de la production exportée du secteur industriel constitué en grande partie par les produits traditionnels vanille, café, thé, poivre, girofle, sucre. Mais elle est plus dépendante des importations. Ce sont les importations de blé et de riz principalement. Autrement dit, ce sont les matières premières qui sont, soit en faible quantité dans la production locale, soit plus compétitif que les produits locaux.

Le secteur agroalimentaire joue un rôle économique important, en 2002, Madagascar se situait à la 210ème place (sur 227) pour le PNB par habitant, avec 75%37(**) de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté avec 225 dollars par an. Cependant, l'île dispose de fortes potentialités économiques dans les domaines agricole, halieutique et touristique. Le Gouvernement inspiré par les doctrines libérales du Président actuel, lui-même chef d'entreprise, on s'efforce de rendre le pays attractif pour les investisseurs étrangers .Les privatisations se poursuivent dans l'agriculture et les transports pour une amélioration de la qualité de vie de la population. En effet 85%(**)de la population vivent de l’agriculture et de l’élevage, d’où l’importance de l’agroalimentaire dans l’île.

Pays à fort potentiel agricole, disposant de 9,5 millions de surfaces cultivables, dont une grande partie inexploitée, Madagascar est une terre d’opportunités pour les entrepreneurs spécialistes de la transformation et du conditionnement, et les agriculteurs aussi, qui trouveront un espace vaste pour leur culture. Et avec l’extraordinaire diversité naturelle qui fait de Madagascar un véritable sanctuaire de la Nature. La faune et la flore sont à observer, à 36(*) Source : MAEP, 2007 37(**) Tiré de la Banque Africaine de Développement, « 30 années de partenariat », 2007

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apprendre et à admirer comme une véritable leçon d’histoire naturelle. La plus grande partie des espèces animales et végétales présentes n’existent qu’à Madagascar d’où une grande potentialité dans l’exploitation. Notons par ailleurs que l’agroalimentaire est la branche la plus importante de la population industrielle totale malgache. Premier exportateur de conserves et de légumes (haricots verts, champignons en saumure, légumes surgelés et réfrigérés, légumes secs...) dans l’océan Indien, Madagascar a des atouts inimaginables, au vu des secteurs porteurs que la grande île, 4ème plus grande par sa superficie, est capable de présenter.

Notons tout de même que les activités du secteur agro alimentaires sont subdivisées en 3 étapes bien distinctes : la production, la transformation, et enfin la commercialisation.

1.1 La production Concernant la production, d’abord, les principaux objectifs du secteur agroalimentaire consistent en une amélioration de la productivité qui cependant occupe une place prépondérante dans la constitution du PIB. Aussi, une meilleure productivité constitue une importante source de revenus rapides et surtout d’épargne pour les paysans. C’est ainsi que les paysans doit s’efforcer à perfectionner leurs produits : que ce soit d’élevage, de culture, ou de pêche, de façon à ce qu’ils puissent envahir le marché interne ainsi qu’atteindre le marché international.

En ce qui concerne l’élevage, à Madagascar, il n’y a que peu d’éleveur au sens habituel du terme, il existe surtout des propriétaires qui laissent vivre leurs bêtes. Les méthodes utilisées n’ont guère évolué avec les années, à cause de l’absence de moyens pour assurer un minimum d’encadrement. Et aussi, le taux de protection sanitaire est encore très insatisfaisant ce qui constitue un frein au développement de la branche. Il est de plus en plus question aujourd’hui de la mise en place de quelques complexes agro-industriels bovins, soit dans le cadre d’établissement publics , soit dans celui des industries de la viande qui tendent à posséder leur propre élevage, parfois de reproduction, mais surtout d’embouche. L’exploitation est toujours caractérisée par une très forte autoconsommation rurale qui échappe à toutes inspections. En attendant les jours heureux que laissent présager les perspectives favorables des marchés internationaux, Madagascar doit s’attacher à stimuler la trop faible productivité de son élevage, liée en grande partie au système d’exploitation qui, en l’état actuel des choses, ne peut s’articuler d’une façon cohérente aux industries de la viande.

Mais, d’un autre côté, la peste porcine africaine a décimé le cheptel porcin malgache. On a constaté une diminution des effectifs du cheptel porcin.

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Des mesures d’interdiction d’introduction de viande porcine ont été instaurées sur le marché, ainsi le marché de la viande porcine s’est trouvé très limité.

De ce faite, une politique de relance de la filière est en cours avec une participation active de la Maison du Petit Elevage. L’objectif est d’avoir des produits sains et à long terme pour pouvoir regagner le marché.

Pour l’agriculture, qu’elle s’appelle cueillette, ramassage, coupe, moisson, traite ou vendange, la récolte est soumise à des impératifs techniques et économiques qui dans tous les cas rétroagissent sur le processus de valorisation des produits agricoles, soit sur le coût engendré, soit sur les normes souhaitées de la matière première.

Les objectifs du plan agricole correspondent à l’utilisation des ressources agricoles. Par ordre de priorité, il est attribué à l’agriculture trois objectifs :

Nourrir au mieux une population en voie d’accroissement démographique rapide

Satisfaire autant que possible les besoins du marché intérieur en produits agricoles consommés directement ou servant de point de départ à des industries de transformation travaillant pour le marché intérieur. Le paysan malgache doit être considéré non seulement comme un producteur mais aussi comme un consommateur, et en valorisant la production agricole

Accroître les exportations pour augmenter les disponibilités monétaires du producteur, lui permettant ainsi de sortir du circuit d’autoconsommation.

Toutes productions de biens et de services s’accompagnes soit d’une consommation directe en économie de subsistance : l’autoconsommation, soit d’une rémunération qui permet de participer au marché. Le secteur traditionnel rural, s’il a tendance à opter pour la première solution, ne néglige pas totalement la seconde. C’est sous cet angle, celui de la position du monde rural face aux problèmes de la répartition des revenus tirés de son activité, qu’il faut situer l’économie traditionnelle.

L’agriculture demeure souvent isolée des secteurs industriels, car elle n’est fréquemment reliée qu’à elle-même et au consommateur final. Elle détourne presque entièrement en elle-même les facteurs de production dont elle a besoin et fournit au marché des produits en l’état dans lesquels, ils seront utilisés par le consommateur final.

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Actuellement, les méthodes et les moyens matériels d’exploitation ont généralement suivi les progrès techniques réalisés si bien que ces domaines sont organisés en véritables entreprises agricoles. Très dépendant des facteurs ambiants, les productions agricoles sont soumises à des irrégularités accidentelles. L’influence des conditions météorologiques, des maladies … introduit une grande incertitude sur les niveaux de production, or la maîtrise de l’agriculteur sur son environnement est précaire, il ne dispose ou peu des moyens techniques et matériels ; aussi fait-il preuve cause ou conséquence de son désarmement, d’une attitude plus résignés que combatives lorsque la nature lui devient hostile.

Quant à la pèche, on a pu constaté une naissance d’une pèche industrielle plus moderne, à coté d’une pèche artisanale qui se trouve en voie de développement. Mais, malgré cela, la pêche traditionnelle subsiste toujours, et elle reste quand même une pêche de base et de subsistance pour la population côtière qui la pratique. La pèche traditionnelle n’intéressent que la consommation, et elle est essentiellement une pèche crevettière à l’origine d’une développement spectaculaire sur la cote Nord-Ouest malgache. Au total, la branche se caractérise plus par ses potentialités que par sa contribution actuelle à l’essor des industries agroalimentaires, qui rencontre comme partenaires des commerçants et non des producteurs.

1.2 La transformation Primaire, secondaire, tertiaire, tel est l’ordre classique des trois secteurs dans une optique de développement. Sous l’angle de l’industrialisation, le secteur secondaire devient naturellement la pièce maîtresse de la construction : c’est vers lui qu’aboutissent les effets stimulants de l’agriculture et du commerce.

Dans le secteur industriel, il devenait aussi indispensable d’adopter un outillage moderne. La mécanisation allait donc s’instaurer très progressivement, faisant pressentir le choix futur entre industries à labeur intensif et industries capital intensive.

Il s’ensuit que la création des industries de base doit être prioritaire dans la mesure où l’agriculture ou l’élevage ne peut progresser sans utiliser des facteurs de production industriels et où la collectivisation de la production nécessite la création d’équipements mécaniques.

L’activité industrielle exige des installations techniques qui requièrent des investissements bien plus importants que dans l’agriculture, et qui pèsent lourdement sur les prix de revient des produits élaborés. Il importe alors au plus haut point que ces

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investissements soient utilisés au mieux c'est-à-dire, au niveau de production le plus proche possible des capacités installées.

Les impacts attendus de la privatisation sur la production locale ne sont pas encore au rendez-vous. La viabilité économique et financière des plans de redressement des filières en cours de privatisation doit se baser en priorité sur le potentiel du marché local et la mise en place d’un partenariat entre les producteurs et les usines dans un souci de renforcer les fondations dans l’amélioration de la productivité et non pas uniquement pour satisfaire le quota sur le marché américain ou européen par exemple.

Il est important de faire une prévision de l’augmentation de productivité dans les filières retenues pour être compétitive d’ici 2009.

Les investissements extérieurs direct IDE ont une place prépondérante en termes d’investissements. En termes de création d’emploi et de valeur ajoutée, ils ne sont pas non plus négligeables.

Les entreprises franches demeurent les premiers créateurs d’emplois à Madagascar. Leur compétitivité est liée à l’utilisation d’une main d’œuvre bon marché dont 84% de personnel féminin et à un processus de production à grande échelle.

Parfois, les industries éprouvent de grandes difficultés car les mécanismes financiers ne sont pas adaptés aux besoins des PME-PMI, pas plus qu’au besoin d’un partenariat entre les organisations de producteurs et les industries. Seul le financement peut déclencher les partenariats. Qu’il soit latent ou inexistant, seul un partenariat véritablement accompagné techniquement et donc, financièrement, pourrait aboutir à un partenariat durable.

La pérennité passe alors par la pérennité des moyens y compris financiers. Sans financement les partenariats risquent de s’essouffler pour s’éteindre petit à petit. Il s’agit alors de trouver un mécanisme innovateur pouvant mobiliser en même temps les ressources publiques que privées ou d’origines extérieures. La pérennité du partenariat repose également sur la capacité à des différents partenaires à gérer des intérêts parfois contradictoires.

1.3 La commercialisation Généralement, l’exploitation agricole a pour point final le marché.

La commercialisation des produits agricoles, au sens le plus large du terme , comprend toutes les opérations qu’implique le mouvement des denrées alimentaires et des matières premières, depuis l’exploitation jusqu’au consommateur final.

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Quand bien même les nouveaux articles de consommation allaient exercer un attrait de plus en plus marqué, l’étroitesse du marché intérieur devait assujettir les industries locales à des productions limitées et très diversifiées. Seuls quelques produits classiques, tels le riz, le sucre, … trouvaient un niveau de débouchés qui autorisait une fabrication industrielle sur place, encore que l’exportation d’une partie de ces produits concourait à allonger de trop courtes séries de production grevant la rentabilité des industries transformatrices.

Pour la filière agro commerciale, la problématique centrale peut se situer à différents

niveaux : Manque de financement des avances en intrants et des achats de la production : il s’agit dans ce cas d’impliquer une institution financière dans un engagement contractuel entre les producteurs et les agro-industries.

Absence d’encadrement technique : 2 cas peuvent se présenter : En premier l’agro-industrie peut avancer les intrants nécessaires mais n’est pas en

mesure de financer l’encadrement technique ; Ensuite, il s’agit d’établir une convention de partenariat entre trois entités en

présence : services d’encadrement, producteurs et agro-industries. Les organisations de producteurs ou les agro- industries sont à la recherche respectivement de débouchés ou d’approvisionnement à un prix et quantité et qualité bien défini contractuellement.

L’absence de mécanisme de résolution des conflits ou des litiges notamment en cas de non paiement ou de non-respect des clauses du contrat.

Suivant le degré de confiance et de garanti, l’institution financière va s’adresser aux agro- industries ou aux organisations de producteurs. C’est ici que la mise en place d’un système d’information sur la crédibilité de telles ou telles organisations de producteurs est primordiale. Autrement, l’institution financière risque toujours de s’adresser uniquement aux agro- industries qui ont plus de chance à présenter des biens meubles pour garanti.

L’importance d’une surplus agricole comme facteur de la croissance devait entraîner une analyse approfondie des conditions de son apparition, analyse qui met en évidence, soit le profil lié à la commercialisation d’un excèdent de produits, soit la contrainte entraînant pour différents motifs l’obligation de produire davantage.

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Section II : Etude de marché : Cette section portera sur le mouvement des prix, et la concurrence sur le marché.

1.1 Le mouvement des prix Les prix qui s’établissent sur les marchés agricoles résultent en dernier ressort de la confrontation de l’offre et de la demande. Mais selon les caractéristiques intrinsèques des secteurs de production, la destination des produits, la politique économique en vigueur, les prix tendent à se soumettre à certaines pressions qui matérialisent la domination de l’offre et ou de la demande. L’intensification de la concurrence pourrait arriver à relever le prix au producteur, diminuer le prix pendant la période de soudure et atténuer les différences saisonnières. Il paraît aussi que l’importance des grandes firmes formelles est relativement en déclin au profit des petites firmes informelles. Il semble que le mouvement saisonnier de prix dépend de la localisation des villages. On peut invoquer différentes raisons qui causent les mouvements saisonniers significatifs des prix.

Il semble qu’une des raisons principales est le coût du capital. En effet, les précédentes études ont montré que les commerçants perçoivent du crédit comme une des majeures contraintes pour le fonctionnement du marché. Si le coût de prêt est plus élevé à cause de la pénurie des crédits, le coût du capital va être élevé aussi et l’incitation pour une rotation rapide par les commerçants ou les agents de stockage va être augmentée. Cela peut réduire la taille des stocks de prévention contre la pénurie temporaire alimentaire. Les réformes économiques sur la restriction des crédits aux commerçants peuvent donc avoir un effet inattendu sur la pénurie alimentaire au niveau des consommateurs. Les coûts d’opportunité des ménages ruraux sont élevés comme ils doivent souvent vendre des produits agricoles afin de rembourser leurs prêts. En plus, il y a un rationnement du crédit ce qui implique que les coûts d’opportunité pour les ménages en rationnement du crédit sont encore plus élevés. Ces coûts d’opportunité élevés causent la vente des produits agricoles immédiatement après la récolte ce qui conduit à une offre élevée sur le marché et des prix plus bas. On note l’inverse dans la période de pluie. Les prix sont plus élevés pour les villages qui ont difficilement accès au marché des produits.

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1.2 La concurrence sur le marché La concurrence sur le marché est sous l’influence d’une institution à travers la régulation ou non de l’accès aux autres acteurs du marché. Les opportunités seront réduites en cas de limitation de l’accès tandis qu’elles seront générées par l’entrée de nouvelles entreprises. La législation sur la concurrence permet d’éviter une situation de monopole et par conséquent les rentes aux producteurs ou des prix élevés aux consommateurs. Il faut donner la priorité également à la concertation entre les grands acteurs du marché notamment les transformateurs. Il ne s’agit pas uniquement d’un problème de commercialisation. Il s’agit des asymétries entre les rapports de force entre les exploitants agricoles et les entreprises de transformation. La structuration du monde rurale ne devrait pas se limiter aux organisations de producteurs. Elle doit s’étendre aux organisations professionnelles des transformateurs.

Les grands concurrents font leur apparition sur le marché. Les recettes des exportations n’arrivent plus à couvrir les besoins de plus en plus croissant d’importations alimentaires. Pourquoi persister à baser son développement, sa croissance sur un marché international dont les comportements sont instables ? Ce questionnement ne date pas d’aujourd’hui. Seulement il confirme la nécessité pour le pays de se doter d’une véritable industrie locale, dont le secteur agroalimentaire, pour prendre le relais de l’économie primaire. Par ailleurs, on doit se poser également la question sur l’alimentation des zones urbaines et aussi de leurs habitudes de consommations. En effet les importations alimentaires sont souvent attribuées à une demande croissante des villes et constituent de ce fait l’enjeu principal des programmes d’ajustement structurel.

La hausse des importations alimentaires n’est pas causée uniquement par la demande croissante des villes. Le fait est que la politique nationale et les enjeux du marché de ces denrées au niveau mondial se sont traduits par un marché non attractif pour le paysan. Le paysan malgache, notamment pour le riz est à la fois vendeur et acheteur, toujours au mauvais moment. Le pain, comme le sucre et l’huile, est consommé également en milieu rural.

Autrement dit, il n’est pas intéressant pour le paysan de produire pour le marché local tant que le marché local n’est pas protégé. Au moment où les prix sont à son plus bas niveau : à la production et en période de soudure. Faut- il alors revenir au stade où on était avant l’ajustement structurel et reprendre les différents instruments de régulation des importations alimentaires ? Protéger le prix du riz

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devrait avoir double effet : augmentation de la production avec augmentation de la part auto consommée mais aussi du volume commercialisé en valeur absolue. Mais qu’en sera-t-il pour le prix aux consommateurs ? Madagascar, en mettant l’accent sur la lutte contre la pauvreté, en appliquant une taxe d’importation de 35 % pour le riz mais en jouant la vérité de prix au niveau local et avec les aides alimentaires massives est en train de ralentir l’ajustement structurel pour la filière.

Dans tous les cas il est évident que si on veut que la productivité augmente, il faut réunir toutes les conditions que le marché soit compétitif et attrayant pour le producteur afin qu’il puisse non seulement produire pour nourrir mais également investir dans l’amélioration de la productivité.

1.3 Le marché intérieur L’insuffisance de consommateurs, la faiblesse du pouvoir d’achat, deux éléments qui conféraient au marché malgache des dimensions particulières. De plus, la dualité des structures de production se prolongeait dans celle des consommations. L’étroitesse du marché intérieur devait assujettir les industries locales à des productions limitées et peu diversifiées. Seuls quelques produits classiques, tels le riz, le sucre, l’huile, les sacs, le cuir… trouvaient un niveau de débouchés qui autorisait une fabrication industrielle sur place, encore que l’exportation d’une partie de ces produits concourait à allonger de trop courtes séries de production grevant la rentabilité des industries transformatrices. Les marchés locaux, ponctiformes, difficilement accessible, se sont présentés comme très sélectif, loin de réunir les conditions favorable à l’éclosion au développement des IAA ; d’ailleurs, il s’agissait moins de les développer que, dans un premier temps, d’améliorer la qualité des produits et d’abaisser les coûts de fabrication.

Le secteur agricole constituait le premier facteur limitant à l’épanouissement des IAA ; le marché intérieur, de par ses caractéristiques et ses dimensions, les contraignait à une « existence végétative » Le marché rural reste caractérisé par des transactions simples, au comptant, produits standard et dont la qualité est vérifiable. Ces marchés sont très localisés et segmentés. Les alternatives offertes par le marché sont limitées. La structure des coûts de commercialisation est fortement influencée par le coût de transport qui représente à peu près jusqu’à 50%38 de ces coûts. 38 Source : Bernard PETITJEAN, “Le système agroalimentaire et les pays du Tiers Monde: le cas de Madagascar”.

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La libéralisation des prix ne s’est pas accompagné d’une augmentation de la productivité comme le suppose certains modèles optimistes. L’augmentation de la productivité ne compense pas les hausses de prix de revient dû à la libéralisation des prix (Les intrants ne sont plus subventionnés et les produits sur le marché international de plus en plus compétitif). Par ailleurs les signaux du marché ne parviennent pas aux producteurs qui ne sont pas alors en mesure de répondre à ces signaux. Les négociants jouent surtout sur la variabilité géographique. La propension des privés à stocker est faible. La majorité des négociants constitués par les collecteurs, 60%39, ont leur propre stockage mais la durée est courte. En moyenne 35 j pour le paddy et 12 jour pour le riz. Seuls les grands usiniers ont une capacité de stockage efficace. Ces usiniers réalisent leur vente ainsi en décembre, c’est à dire 5 à 6 mois après la moisson. Section II : Appui au développement : Cette section portera sur les valeurs ajoutées dégagées par l’IAA et sa contribution au PIB.

La Grande île dispose de plusieurs atouts, pour ne citer que la diversité climatique, une main d’œuvre douée et bon marché, ou encore une superficie propice au développement du secteur. D’ailleurs, la "vision" pour Madagascar et ses régions place le monde rural et l’exploitation durable des ressources qu’il recèle, au centre de développement économique. Divers objectifs ont ainsi été fixés, tel que la croissance de la production agro-industrielle alimentaire de 50% en 5 ans40 et de 150% en 10 ans, ainsi que le développement de la production agro-industrielle non alimentaire de 50% en 5ans et de 200% en 10ans.

D’autre part, les produits des entreprises alimentaires locaux sont, dans l’immédiat, principalement écoulés sur le marché national. La partie destinée à l’exportation ne représente que 2,3%(*) de la production. En revanche, l’agro-industrie est un secteur fortement exportateur avec 36,1% 41(*) de la production exportée. Elle a, en outre, l’avantage de s’intégrer convenablement à l’économie locale. L’industrie alimentaire et l’agro-industrie représentent 25%(*) de la valeur ajoutée et de la production totale. Le tissu industriel du secteur est ainsi formé par deux structures, le formel et l’informel. Ils sont tantôt complémentaires, tantôt concurrentiels. Les entreprises individuelles de petite taille co-existent ainsi avec de grandes unités à fort degré de structuration. Toutefois, l’informel est 39 Idem. 40 Source : Madagascar Action Plan 41(*) Source: INSTAT, « secteurs industriels formels à Madagascar », 2005

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quelque peu pénalisé car le secteur alimentaire nécessite un investissement de départ important, notamment en matière d’hygiène. Il n’empêche que le secteur alimentaire peut espérer un meilleur développement. Il existe dans certaines agglomérations, un ensemble de facteurs positifs favorables à son essor tels que les infrastructures, l’économie d’échelle et les effets de la concurrence.

Néanmoins, les obstacles à l’épanouissement du secteur ne sont pas rares. Le pouvoir d’achat des consommateurs locaux est un frein considérable. En effet, plus le pouvoir d’achat est faible, moins la population consomme. Les produits transformés se limitent, du coup, à la consommation d’une catégorie aisée et moyenne de la population, loin d’être majoritaire. Dans une logique de croissance économique, vu les rations alimentaires de la plupart des ménages, les premiers effets d’une augmentation de revenus auront comme conséquence une hausse et une amélioration de la consommation alimentaire. La majorité des entreprises qui oeuvrent dans ce secteur sont des petites et moyennes entreprises (PME). Ces entreprises adoptent des méthodes de gestion particulièrement archaïques : vision à cours terme, pas de gestion de risque, minimisation des investissements et recours au crédit, ratio capital travail déséquilibré, accès limité à l’information et résistance à l’innovation. Autant de facteurs qui inhibent la dynamique d’innovation technique et d’expansion de nouveaux marchés.

Les petites entreprises agroalimentaires africaines jouent un rôle important dans la transformation et la valorisation des produits alimentaires locaux. Que ces produits soient mis au point de façon artisanale, semi artisanale ou semi industrielle, qu’ils répondent aux besoins des couches pauvres et moyennes de la population ou à certains des critères de choix des consommateurs aisés du milieu urbain, ils contribuent de façon diversifiée à garantir la sécurité alimentaire et au développement économique local et national. Cette question revêt un caractère majeur à l’heure de la mondialisation et des biotechnologies, visant à breveter des organismes génétiquement modifiés destinés entre autres à l’alimentation.

L'industrie contribue pour 13,3% 42(*) du PIB, emploie plus de 95 000 personnes et assure 38% des exportations. Elle comprend essentiellement l'agroalimentaire et le textile mais ne manque pas d'atouts dans d'autres branches comme le bois, la chimie, la mécanique, les métaux. L’industrie agro-alimentaire contribue environ 30%(*) de la production du secteur, emploie 30 450 personnes dans 245 entreprises. Huiles alimentaires, conserves, boissons, produits de charcuterie, lait, sucre constituent les principales productions. 42(*) Source: INSTAT, « secteurs industriels formels à Madagascar », 2005

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L'industrie textile compte 154 entreprises et 34 591 salariés. La production représente environ 20%(*) de la production industrielle. Elle comprend la filature, le tissage, la confection, la bonneterie et les marchandises en cuir. Les entreprises employant moins de 10 salariés sont au nombre de 243 ; 180 entreprises comptent plus de 100 salariés ; les grandes entreprises qui emploient plus de 1 000 salariés sont au nombre de 12 ; 69%(*) de ces établissements sont concentrés dans la province d'Antananarivo et emploie 56 787 personnes. Le reste est réparti dans les 5 provinces employant environ 43 000 salariés. Actuellement, 875 établissements industriels employant 100 000 personnes sont enregistrées au niveau de l'industrie. Pour relancer l'industrie, des politiques et des mesures d'incitation aux investissements industriels ont été adoptés : Code des investissements et régime des zones franches. Les mesures visent à octroyer des avantages fiscaux, douaniers et autres, aux investisseurs privés dans tous les secteurs économiques notamment l'industrie.

Concernant l'agriculture contribue pour 38,4%(*) du PIB, et 80% des exportations. La population active agricole (ensemble des agriculteurs, des membres de la famille employée et des ouvriers agricoles) se compose d'environ 4 500 000 personnes soit 39,6% de la population nationale totale. L'agriculture malgache demeure marquée par un système d'exploitation de type familial. Les exploitations agricoles sont très nombreuses mais de très petite taille. En 1993, les sources du Ministère de l'agriculture ont dénombré 1,5 millions d'exploitations avec une superficie moyenne de 1 ha. L'agriculture occupe directement plus de 20,3% du territoire national. Ce qui représente 12 Millions d'habitants.

L'économie de Madagascar repose essentiellement sur la production et l'exportation agricole. En fait, 75% des malgaches travaillent dans le secteur agricole. Ils cultivent notamment :

Le riz qui est l’aliment de base dans presque toutes les régions de l’île Les cultures vivrières comme le manioc, les patates douces (Toliary), les pommes de terre (Région d’Antananarivo, le maïs, l’arachide, les légumes et les fruits tropicaux.

Les cultures d’exportation comme la vanille (Antsiranana), le café (Fianarantsoa et Toamasina), le girofle (Toamasina), sont les principales sources de devises de Madagascar.

La canne à sucre est également cultivée pour les industries pour la fabrication de sucre et de rhum (région Toamasina et Antsiranana), le coton pour les industries textiles (région Toliary et Mahajanga), la vigne pour la production de vin (région Fianarantsoa), le sisal (région Toliary).

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Aussi limité soit-il, le secteur agroalimentaire représente déjà entre 40%43 du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée du secteur industriel malgache. Mais il intéresse peu d’investisseurs. L’effritement du pouvoir d’achat des ménages et les faibles incitations publiques expliquent ce peu d’engouement. À part les produits de base44, l’agroalimentaire concerne un nombre limité de ménages

malgré l’importance de l’agriculture dans l’économie nationale et la diversité des produits agricoles cultivés à Madagascar. Parmi les principales activités, il faut citer la production de boissons45, l’industrie sucrière46 et la minoterie/féculerie qui a perdu de son importance (La crise de 2002 a particulièrement touché les exportations à forte valeur ajoutée, tels que les équipements électriques et électroniques ou les automobiles, alors que le secteur agroalimentaire enregistrait une hausse de 7 %). La reprise de nos exportations en 2003 se caractérise par une hausse des biens d'équipement de 67 %47(*), du secteur de l'industrie automobile de 45 %(*), des biens intermédiaires de 37 %, des biens de consommation de 25 %(*) et du secteur agroalimentaire de 4 %(*). La structure des exportations en 2003 a donc globalement retrouvé celle de 2001.Ces dernières années le secteur industriel a affiché un certain dynamisme. Le secteur industriel représente 12.5%(*) du PIB et a produit 1336 milliards d’Ariary dont 2390 de valeur ajoutée créée. L’agro- industrie a enregistré un taux de croissance de +6,7%(*) et l’industrie agroalimentaire de +11,4%(*). L’agroalimentaire représente 26%(*) du nombre total des industries dont 6, 7%(*)48 d’agro- industrie et 19,2%(*) d’industries alimentaires. En 2003, les industries agricoles sont en hausse de 20, 9%(*) par rapport à 2002 Malgré le fait que l’IAA contribue à part entière au PIB, elle n’est pas encore très

ouverte dans notre pays, du fait d’un grand nombre de problèmes lié à la production et à la consommation.

43 Source : http://www.instat.org 44 Riz, farine, sucre et huile 45 Selon l’INSTAT représente 34% de la valeur ajoutée de toute la filière agroalimentaire 46 28% avec le rhum 47(*) INSTAT, « Secteur industriel formels à Madagascar », 2005 48 INSTAT, « Secteur industriel formels à Madagascar », 2005

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Chapitre III : Problèmes soulever par les IAA à Madagascar Ce chapitre entamera les contraintes liées à l’épanouissement de ce secteur à Madagascar. A la fin, on suggèrera quelque recommandations. Section I : Contraintes liées à la production : Cette section portera sur les problèmes liés à la production tant sur matières premières sur les mains d’œuvre et sur les échanges internationales.

Les tendances et prévisions récentes indiquent que le commerce mondial des produits alimentaires de base, et en particulier les importations des pays à déficit alimentaire, pourrait fortement augmenter dans les années à venir, ce qui pourrait avoir des conséquences aussi bien positives que négatives sur la sécurité alimentaire. En outre, l’effet des chocs externes liés à la baisse des prix et à la poussée des importations devrait s’accentuer du fait de l’ouverture grandissante des marchés, tandis que la production et les subventions à l’exportation demeurent élevées dans certaines grandes régions productives. Le commerce des produits agricoles, et notamment des denrées alimentaires, revêt une importance majeure, tant pour les pays importateurs qu’exportateurs et joue un rôle vital dans le renforcement de la sécurité alimentaire. Alors que dans le passé les pays en développement, et en particulier les pays à faible revenu et à déficit vivrier comme Madagascar, étaient généralement exportateurs nets de produits agricoles, leurs importations nettes de produits alimentaires sont en très forte augmentation depuis la fin des années 70, au point qu’ils sont désormais importateurs nets de produits agricoles. Selon les prévisions de la FAO à moyen terme, qui vont jusqu’à l’année 2010, et ses perspectives à long terme, qui vont jusqu’en 2030, la tendance à la hausse des importations nettes de produits alimentaires des pays en développement devrait se confirmer.

De plus, depuis les années 80, qui ont été marquées par des réformes structurelles de grande ampleur dans nombre de pays en développement, avec entre autres l’adoption de mesures unilatérales de libéralisation des échanges, le rythme des poussées des importations (à savoir de brusques augmentations temporaires des importations au-delà des tendances observées habituellement) s’est accéléré et le phénomène ne cesse de s’amplifier depuis 1995. Si dans certains cas les baisses de production ponctuelles dues à de mauvaises conditions météorologiques locales et à d’autres facteurs perturbant les activités de production à l’échelle nationale peuvent expliquer le brusque accroissement des importations de certains produits dans un pays donné, dans d’autres cas ces hausses surviennent sans qu’il y ait eu au préalable de baisse de la production et ont donc d’autres causes. Ces deux phénomènes, accroissement régulier et brusques poussées des importations de vivres posent deux problèmes qui touchent

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à la sécurité alimentaire. Le premier tient à la capacité des pays importateurs, en particulier ceux à faible revenu et à déficit vivrier, à financer la hausse des importations de produits alimentaires qui leur permettront de couvrir leurs besoins alimentaires. Le second a trait à l’impact de la poussée soudaine des importations sur les efforts que les pays concernés déploient pour valoriser leur potentiel agro écologique à des fins de production vivrière durable.

Les entreprises transformatrices des produits agricoles ont recours à des problèmes de mains d’œuvre et de matières premières.

Malgré le fait qu’à Madagascar, le phénomène de chômage est hautement manifesté, les entreprises de la filière agroalimentaire ne peuvent pas recruter plus de mains d’œuvre à cause de la faiblesse de leurs chiffres d’affaires et du système financier malgache. Ainsi, la production ne peut pas suivre l’évolution de la demande du fait d’un manque de personnels. D’autant plus que si elles en procurent, une risque de non qualification peut se présenter. Les matières premières nécessaires à la bonne finalité des produits ne sont pas disponibles, à cause de leurs coûts et la mentalité conservatrice de certains producteurs.

Section II : Contraintes liées à la consommation : Cette section s’étalera d’abord à faire un état des lieux de consommations de quelques ménages tananariviens pour ainsi analyser les pouvoirs d’achat des consommateurs.

La consommation alimentaire figure parmi les besoins impératifs de la vie quotidienne. Par conséquent, son évolution est étroitement liée à divers facteurs d’ordre socio- économique et culturel, notamment les conjonctures économiques, la taille de la famille, le secteur institutionnel d’activité, etc.…

2.1 Structure des dépenses moyennes de l’ensemble des ménages enquêtés La structure des dépenses des ménages enquêtés est très diversifiée selon les catégories socio professionnels de chaque famille. Néanmoins, on peut estimer à travers les résultats d’analyse obtenue les besoins que chaque ménage peut combler ou non.

L’enquête s’est fait sur 4 grandes villes sises à Antananarivo : Analakely, Andoharanofotsy, Anosizato, et Soanierana. On a pu recenser 36 ménages.

Voici un tableau montrant la structure des dépenses de l’ensemble des ménages

Tananariviens enquêtés.

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Structure des dépenses des ménages enquêtés Postes de dépenses Montant pendant 30 jours (en

Ariary) Pourcentage

Postes alimentaires Riz 32000 22,48

Poissons/crustacés 7000 4,92 Viande de bœuf 17600 12,37 Viande de porc 12800 8,99

Lait 2416 1,70 Yaourt 1600 1,12 Beurre 4500 3,16 Fromage 1000 0,70 Fruits 1200 0,84

Boissons gazeuses 2200 1,55 Jus naturel 1000 0,70

Postes non alimentaires Loyer 30000 21,08

Education 10000 7,03 Transport 7000 4,92 Eau 2917 2,05

Electricité 7440 5,23 Gaz 550 0,39 Autres 1100 0,77 Total 142323 100

Sources : enquêtes personnelles Notons que tous ces résultats concernent seulement les besoins physiologiques de

chaque famille, les autres besoins49 ne sont pas inclus. D’un premier vu, on constate qu’afin de se procurer les besoins cités ci dessus, un

ménage doit avoir au moins le total des dépenses soit 142323 Ariary. Cependant, parmi les ménages enquêtés, il y a ceux qui ne peuvent pas subvenir que les besoins en riz seulement, soient 2 ménages sur les 36 enquêtés. D’autres louent une maison et ne peuvent pas se procurer d’autres biens à part l’aliment de base, l’éducation et l’électricité, soit 10 ménages 49 Besoins de sécurité, besoins d’appartenance, besoins de reconnaissance et besoins de dépassement

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sur 36. Sur ces 36 ménages, 19 sont en mesure de se procurer de ces biens, sauf pour les produits laitiers, qui ne pourront être procurés qu’occasionnellement. Les 5 autres ménages recensés restant, on peut dire, sont issus d’un CSP élevé.

D’après ces résultats d’analyse, des problèmes de consommation apparaissent déjà. Sur les 36 ménages, seuls les 5 peuvent satisfaire leurs besoins. Par ailleurs, l’autosuffisance alimentaire est loin d’être soutenu.

2.2 Pouvoirs d’achat des consommateurs Cette section portera sur l’étude de la disposition à payer des consommateurs.

Concernant les budgets des ménages, 5 ménages sur 36 ont refusé de répondre à la question afférente au revenu, mais d’après les analyses de la dépense, on a pu estimer dans quelle catégorie ils appartiennent.

Estimons à 142323 Ariary le salaire moyen qu’un ménage doit avoir pour subvenir à ses besoins physiologiques :

5,56% des ménages enquêtés ne peuvent pas se procurer de ces besoins, soit un revenu très faible de 15000Ariary par mois en moyenne

27,78% vivent en dessous du salaire moyen soit un revenu moyen de 95000 Ariary.

52,7% reçoivent des salaires aux environ du salaire moyen, soit 150000 Ariary en moyenne.

13,89% peuvent faire des épargnes. D’après cette enquête, les consommateurs allouent presque la totalité des dépenses sur les besoins primaires. Ce qui est caché derrière ces information c’est : comment ces ménages subviennent-il aux autres besoins ? La réponse à cette question n’est pas dans le cadre de ce présent mémoire mais espérons qu’elle sera présentée ultérieurement. Ainsi, pour les produits émanant des IAA, comme le cas des produits TIA de TIKO par exemple, les consommateurs les substituent à d’autres biens tant que leurs pouvoirs d’achat ne leur assurent pas la possibilité d’acquérir ces biens.

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Section III : Recommandations : L’objet de cette section est de proposer des solutions pour le développement des IAA à Madagascar.

Si on se réfère à la population, qui, d’ailleurs sont les premiers acteurs du développement économique d’un pays, une politique d’accroissement de la production émanant de l’agro-industriel et alimentaire devrait être mise en place. Ce, afin de limiter les charges des consommateurs et parvenir à la procuration d’autres biens. L’objectif de la réalisation de cette politique étant d’accroître la productivité, de réduire le chômage et de lutter contre l’incessant phénomène de pauvreté.

Tout aussi important est le renforcement de la coopération entre secteur privé et secteur public, par des investissements dans des nouvelles technologies pour appuyer les innovations et le développement des produits du secteur privé. Il convient de s’intéresser à l’expansion des activités économique rurales et aux politiques et équipement de compensation qui pourraient soulager les populations contraintes d’abandonner l’agriculture à cause de la commercialisation et de l’industrialisation accrue.

Le gouvernement doit aussi réviser les mandat institutionnels, en particulier le ministère de l’agriculture afin d’orienter, réglementer, et appuyer les investissement du secteur privé dans les agro-industries et le secteur agroalimentaire. Le triplement de la production agricole50 est donc attendu en grande partie du secteur privé comprenant les paysanneries malgache. Cet objectif permettra également de poursuivre les conditions de l’exportation sur les produits alimentaires.

S’agissant plus particulièrement du riz, aliment de base de la population, l’objectif établi devrait déboucher sur une production parvenant à subvenir les besoins de cette dernière et aussi de laisser une marge importante à l’exportation.

Depuis une décennie en effet, l’Etat s’est désengagé progressivement du secteur productif. Son action consiste essentiellement à mettre en œuvre une politique qui puisse permettre au secteur privé de travailler et d’amorcer la croissance économique.

Plus de 70% de la population malgache travaillent dans le secteur primaire ; en devenant exportateur de produits agricoles, Madagascar assurera un revenu plus conséquent à la majorité de la population. A travers la consommation, la population rurale contribuera à son tour, si elle dispose d’un revenu plus important, à promouvoir le développement des autres secteurs, à savoir celui de l’industrie et du service.

50 Madagascar Naturellement, selon le MAP

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CONCLUSIONS

En terme de comptabilité nationale, la fonction économique de l’agriculture est la production de bien en vue d’une triple utilisation : la consommation directes des ménages, les consommation intermédiaires des industries de transformation et l’exportation. Si les IAA ne semblent concernées directement que par la seconde destination, elles ne le sont pas moins, de façon indirecte, par les deux autres. L’équation fondamentale du système agroindustriel est celle dont les variables s’expriment dans les flux de produits agricoles-matières premières industrielle ; l’approvisionnement des IAA constitue en effet la quintessence même du système, le principal vecteur de l’intégration agroalimentaire : les IAA exercent, par leurs besoins en matières premières, un effet moteur sur le développement du secteur agricole, et par là même sont en mesure de faire éclater le carcan étroit des normes traditionnelles de production ; le milieu rural est invité à s’intégrer au secteur moderne du fait de la présence technique et économique des partenaires industriels plus ou moins disposés à crées ou à favoriser les conditions propices à cette intégration.

L’on est amené à dire que l’implantation d’un système agro-industriel moderne dans un pays en développement pourrait constituer un facteur d’entraînement pour ce dernier à condition de ne pas minimiser ni de méconnaître les répercussions sociales négatives induites en adoptant les mesures correctrices adéquates. De leur côté, les pays en voie de développement doivent se débarrasser de certaines idées optimistes démesurées attribuant une comptabilité sans faille entre un système de développement industriel moderne à l’occident et un pays en voie de développement assoiffé de progrès technologique et de croissance économique rapide. Dans cette optique, chaque pays en développement aurait alors plus d’intérêt à faire un choix raisonné du modèle de développement industriel approprié à sa croissance économique.

Il ne faut en aucun cas oublier que l’expansion économique commerciale d’un nombre restreint de firmes n’implique pas automatiquement une expansion économique proportionnelle de la région et du pays d’implantation. En tout état de cause, la poursuite d’un développement durable et équilibré devrait s’inscrire dans le respect du bien être collectif et non celui d’une minorité de la population. Pour Madagascar, l’étude des influences spatiales des IAA a mis en exergue l’incompatibilité d’une agro-industrie ultramoderne utilisant une économie d’échelle avec une économie nationale en quête d’une véritable croissance.

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TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ............................................................................................................. ii SOMMAIRE ........................................................................................................................ iii LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. iv GLOSSAIRE DES MOTS CLES ...........................................................................................v INTRODUCTION ..................................................................................................................1 PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ET GENERALITES SUR LES IAA ........................3 Chapitre I : Approche théorique sur le développement économique ....................................4 Section I : Adam Smith (1723-1790) : .............................................................................4 Section II : David Ricardo (1772-1823) : ........................................................................5 Section III : Joseph Albert Schumpeter (1883-1950) : .....................................................6 Chapitre II : Dynamique de la consommation alimentaire : approche théorique...................7 Section I : La demande alimentaire globale : ...................................................................7 1.1 Dans les pays développés ..................................................................................7 1.2 Dans les pays moins développés ........................................................................8 Section II : La rationalité des consommateurs : ...............................................................9 Section III : Effet de variation du revenu et du prix sur la demande : ............................. 10 3.1 Les théories d’Engel ........................................................................................ 10 3.2 Les Substitutions alimentaires sous l’effet revenu et l’effet prix....................... 11 Chapitre III : Généralité sur les IAA ................................................................................. 12 Section I : Caractéristiques des IAA : ............................................................................ 12 Section II : La différenciation des produits : .................................................................. 13 Section III : Les normes internationales : ...................................................................... 14 3.1 Normes sur les besoins énergétiques ................................................................ 14 3.2 La certification ................................................................................................ 16 3.3 Vision critique sur les normes internationales .................................................. 16 PARTIE II : L’IAA ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE A MADAGASCAR ...... 18 Chapitre I : Situation économique de Madagascar ............................................................. 19 Section I : Secteur primaire : ......................................................................................... 20 Section II : Secteur secondaire : .................................................................................... 21 Section III : Secteur tertiaire : ....................................................................................... 22 Section IV : Commerce extérieur : ................................................................................ 23 4.1 Les échanges extérieures ................................................................................. 23 4.2 L’exportation................................................................................................... 23 4.3 L’importation .................................................................................................. 23 Chapitre II : L’économie agroalimentaire ......................................................................... 24 Section I : Analyse économique : .................................................................................. 24 1.1 La production .................................................................................................. 25 1.2 La transformation ............................................................................................ 27 1.3 La commercialisation ...................................................................................... 28 Section II : Etude de marché : ....................................................................................... 30 1.1 Le mouvement des prix ................................................................................... 30 1.2 La concurrence sur le marché .......................................................................... 31 1.3 Le marché intérieur ......................................................................................... 32 Section II : Appui au développement : .......................................................................... 33 Chapitre III : Problèmes soulever par les IAA à Madagascar ............................................. 37 Section I : Contraintes liées à la production : ................................................................. 37 Section II : Contraintes liées à la consommation : ......................................................... 38 2.1 Structure des dépenses moyennes de l’ensemble des ménages enquêtés ........... 38

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2.2 Pouvoirs d’achat des consommateurs............................................................... 40 Section III : Recommandations : ................................................................................... 41 CONCLUSIONS .................................................................................................................. 42 TABLE DES MATIERES .................................................................................................... 43 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 45 Ouvrages et manuels ......................................................................................................... 45 Webographie .................................................................................................................... 45 Revues, publications et autres ........................................................................................... 46 ANNEXES ........................................................................................................................... 47 ANNEXE 1 : Liste des tableaux ........................................................................................... 48 ANNEXE 2 : Proportion des différents agrégats économiques et quantité en besoins énergétiques ......................................................................................................................... 49 ANNEXE 3 : Situation économique de 1990 à 2004 ............................................................. 50 ANNEXE 4 : Modalité d’enquête de quelques ménages tananariviens sur leurs activités et leurs dépenses : .................................................................................................................... 55

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industries agroalimentaires », Tec & Doc, Lavoisier, 2002 GALBRAITH John Kenneth, « L’ère de l’opulence et le libéralisme »,

l’Harmattan, 2006 GIRAUD, « Economie mondiale des matières premières », La Découverte,

1998 LANDIER Monique, « Economie et activités agricoles et agroalimentaire »,

Tec & Doc, Lavoisier, 1993 MALASSIS Louis – GHERSI Gérard, « Initiation à l’économie

agroalimentaire », Hatier-Aupelf, 1992 PETITJEAN Bernard, BADOUIN Robert, « Le système agroalimentaire et les

pays du tiers Monde : le cas de Madagascar », ESSA, Antananarivo, 1976 SOROSTE Alain, « Agroalimentaire : Comment garantir la qualité »,

Afnor/Lamy, 1987 Webographie

http://www.instat.org http://www.bibliothèque.uqac.uquebec.ca/index.htm http://fr.encyclopedia.yahoo.com http://www.cirad.mg/fr/moteur-recherche http://www.edbm.gov.mg/events/19012007.php#ag http://www.jurisint.org

46

Revues, publications et autres

Agence française de développement, « Madagascar après la crise,

perspective économique 2003-2004 », janvier 2003. Banque Africaine de Développement, « 30 années de partenariat »,

2007 CITE, « Quelques données sur le secteur et projets d’entreprises

agroalimentaires sur Madagascar, Octobre 2000 Cours de Monsieur Eric MANDRARA, Problèmes économiques

contemporains, année universitaire 2005-2006 Cours de Madame Lalao RAJAONSON, année universitaire 2003-2004 FAO, OMS, « Les normes alimentaires », 2005 FAO, OMS, « Système d’inspection et de certification des importations

et des exportations alimentaires », 2005 Institut Nationale de la Statistique, « conjoncture économique 2004 »,

Avril 2004, n°3. Institut Nationale de la Statistique, « secteurs industriels formels à

Madagascar », 2005. Madagascar Action Plan Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, « Système agro-

industriel et les pays du Tiers Monde : le cas de Madagascar », 2007 Ministère de l’économie, des finances et du budget, secrétaire général

« Situation économique au 1er janvier 2005 » Nations Unis, « Formation en matière de développement industriel,

d’administration des services économique », 1969

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : Liste des tableaux Tableau 1 : Proportion des différents agrégats économiques dans les PD et PMD Tableau 2 : Besoins énergétique en kilocalories en fonction de l’âge et de l’activité Tableau 3 : PIB aux prix constant de 1984 en milliard de Fmg Tableau 4 : Taux de croissance économique de 1992 à 2002 par secteur d’activité Tableau 5 : Evolution des principaux indicateurs macroéconomique entre 2001 et 2004 Tableau 6 : Caractéristique des entreprises par secteur Tableau 7 : Evolution du PIB par secteur d’activité entre 2001 et 2004 Tableau 8 : Evolution de la production des principaux produits du régime végétal entre

2001 et 2004 Tableau 9 : Evolution du cheptel entre 2001 et 2003 Tableau 10 : Evolution de la production de la pêche et de l’aquaculture entre 2001 et

2004 Tableau 11 : Evolution trimestrielle des IPI des entreprises du RC par grande branche

entre 2003 et 2004 Tableau 12 : Evolution du commerce spécial d’exportation pour l’industrie alimentaire

entre 2001 et 2004 Tableau 13 : Structure du revenu des ménages tananariviens Tableau 14 : Structure des dépenses non alimentaires par mois Tableau 15-1 : Structure qualitative de la consommation alimentaire Tableau 15-2 : Structure quantitative de la consommation alimentaire

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ANNEXE 2 : Proportion des différents agrégats économiques et quantité en besoins énergétiques Tableau n°1 : Proportion des différents agrégats économiques dans les PD et PMD 1 2 3 4 5 PD 0,9 0,25 4 1 1,9 PMD 5 0,5 2 1 6 Source : Louis Malassis – Gérard Ghersi, « Initiation à l’économie agro-alimentaire »,1992, p50 Légende : 1. = croissance de la population 2. = élasticité revenu de la demande 3. = croissance des revenus 4. = croissance de la consommation par tête 5. = croissance de la demande globale 4 = 3 x 2 5 = 1 + 4 Tableau n°2 : Besoins énergétiques en kilocalories en fonction de l’âge et de l’activité CONDITIONS QUANTITES (Kcal/kg51/jour) Enfant de 0 à 1ans 120-100 Enfant de 1 à 3ans 100-90 Enfant de 3 à 12ans 90-60 Adolescent de 13 à 19ans 70 Adulte au repos 35 Adulte sédentaire 40 Travailleur physique 60 Femme en grossesse 50 Femme allaitante 55 Vieillard 30 Source : FAO, OMS, « Les normes alimentaires », 2005 51 Kg corporel

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ANNEXE 3 : Situation économique de 1990 à 2004 Tableau n°3 : PIB aux prix constant de 1984 en milliard de Fmg Années 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 PIB au prix du marché 1963,1 1839,3 1861,0 1900,0 1899,3 1931,2 1971,2 2044,1 Taux de croissance du PIB 3,6% -6,3% 1,2% 2,1% 0,0% 1,7% 2,1% 3,6% Source : INSTAT et estimation des services de la Banque Mondiale, 2000 Tableau n°4 : Taux de croissance économique de 1992 à 2002 par secteur d’activité Année 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Secteur primaire 1,7 3,2 -0,5 1,9 2,5 1,9 2,1 3,6 1 4 -1,4 Secteur secondaire -1,1 3,3 -0,1 1,8 2,2 4,7 5,2 4,3 7,1 7,6 -25,1 Secteur tertiaire 1,1 2,1 1,2 1,5 2,1 4,6 5,1 5,5 1,5 6,1 -12,5 Source : http://www.instat.org, 2003

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Tableau n°5 : Evolution des principaux indicateurs macroéconomique entre 2001 et 2004 2001 2002 2003 2004 PIB au prix du marché à prix courant (en milliard d’Ariary 5968,6 6008,4 6777,6 8155,5 PIB au prix du marché à prix constant de 1984 (en milliard d’Ariary) 494,1 431,6 473,9 498,8 Taux de croissance économique (en pourcentage) 6,0 -12,7 9,8 5,3 Population totale (en milliers de personnes) 15667 15981 16428 … PIB réel par habitant (en Ariary) 32371,5 27506 29375,6 30077,6 Taux d’inflation du PIB (en pourcentage) 7,3 15,2 2,8 14,3 Taux d’inflation des prix à la consommation (en pourcentage) 7,4 17,2 -1,7 13,8 Source : INSTAT/DSY, 2005 Tableau n°6 : Caractéristique des entreprises par secteur Secteurs Entreprises immatriculées Employés formels Population active VA

Nombre % Nombre % % % Primaire 64 0,3 85,212 20,8 81,9 32 Secondaire 2266 11,8 157617 38,5 5,1 15 Tertiaire 16937 87,9 167018 40,8 11,4 53 Total 19267 100 409847 100 100 100 Source : INSTAT, « Secteurs industriels formels à Madagascar », 2005

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Tableau n°7 : Evolution du PIB par secteur d’activité entre 2001 et 2004 (en milliard d’Ariary) Années 2001 2004 2003 2004 Au prix courant Secteur primaire 1535,8 1792,5 1814,7 2135,2 Secteur secondaire 803,0 815,5 955,3 1182,5 Secteur tertiaire 3214,1 3084,2 3499,7 4148,7 Au prix constant de 1984 Secteur primaire 154,9 152,9 154,8 159,6 Secteur secondaire 60,8 48,2 55,2 58,8 Secteur tertiaire 239,3 203,3 224,7 238,1 Taux de croissance réel (en %) Secteur primaire 4,0 -1,3 1,3 3,1 Secteur secondaire 7,6 -20,8 14,6 6,5 Secteur tertiaire 6,1 -15,0 10,6 6,0 Source : INSTAT/DSY, 2005 Tableau n°8 : Evolution de la production des principaux produits du règne végétal entre 2001 et 2005 (unité : Tonne) Produits 201 2002 2003 2004 Paddy 2660465 2603965 2800000 3030000 Maïs grain sec 179550 171950 317860 349646 Haricot grain sec 75050 70380 75000 82500 Poids du cap 7400 7170 7210 7931 Manioc frais 2510340 2366250 1992200 2191420 Patate douce 525130 493030 492940 542234 Pomme de terre 294810 296050 255000 280500 Arachide en coque 35240 35410 35610 39171 Canne à sucre 2208450 2223395 2236095 2459705 Café marchand 64530 61520 70315 65000 Poivre noir sec 1595 1605 4710 4500 Girofle 11830 11770 18950 15000 Vanille verte 4555 4370 2625 6000 Sisal fibre 17130 17190 17250 17000 Cacao en fève 4410 4410 4410 4500 Tabac 1393 1285 1205 1326 Coton graine 26518 8165 11355 12500 Thé sec 445 515 570 550 Source : Service de la statistique (DISE/MAEP), 2005

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Tableau n°9 : Evolution du cheptel entre 2001 et 2003 Années 2001 2002 2003 Bovins 7646227 7877073 8020449 Porcins 461905 530892 605010 Ovins 633207 654535 843178 Caprins 1179752 1220469 1251880 volailles 24051000 26060000 29417000 Source : Service de la statistique (DISE/MAEP), 2005 Tableau n°10 : Evolution de la pêche et de l’aquaculture entre 2001 et 2003(unité : Tonne) Années 2001 2002 2003 Production maritime 101233 109793 112305

Pêche industrielle 24663 26638 28235 Crevettes 7889 9207 9250 Poissons 4517 3175 4700 Crevettes d’eau profonde 130 99 105 Thons 10000 10000 10000 Pêche artisanale 620 667 700 Crevettes 437 467 480 Poissons 183 200 215

Pêche traditionnelle 70551 76922 77670 Crevettes 3450 3450 3500 Crabes 1347 1428 1430 Langoustes 359 402 405 Trépangs 851 708 805 Algues 5045 2909 3000 Poissons 55000 55000 55500 Autres 4500 13025 13030 Aquaculture marines 5399 5566 5700

Production d’eau douce 32350 32400 32425 Pêche continentale 30000 30000 30000

Pisciculture en étangs 850 900 925 Riz pisciculture 1500 1500 1500

Production totale 133583 142193 144730 Source : Service de la statistique (DISE/MAEP), 2005

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Tableau n°11 : Evolution des IPI des entreprises du régime commun par grande branche entre 2003 et 2004 NES Pondération 2001 2003 2004 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 Energies agricoles et alimentaires 37,7 100,0 68,9 103,3 131,8 21,0 89,6 97,1 124,7 123,6

Biens de consommation 4,4 100,0 100,7 99,9 84,6 100,3 100,5 103,6 94,1 103,0 biens d’équipement 2,4 100,0 92,5 94,2 95,5 100,0 96,1 97,9 99,3 100,3 Biens intermédiaires 21,6 100,0 97,9 79,4 102,5 106,1 96,5 87,1 104,4 104,5 Energie 33,9 100,0 95,6 103,6 129,2 99,4 122,7 104,7 118,4 91,1 Industries hors énergie 66,1 100,0 77,1 94,9 117,8 114,0 92,8 94,2 115,1 115,1

Ensemble des industries RC 100,0 100,0 84,0 97,9 121,7 109,1 102,9 97,8 116,2 107,0 Source : INSTAT/DES, 2005 Tableau n°12 : Evolution du Commerce Spécial d’Exportation pour l’industrie alimentaire entre 2001 et 2004 Produits Valeur FOB (en milliard d’Ariary courant) Poids nets (en millier de tonnes) 2001 2002 2003 2004 2001 2002 2003 2004 Crevettes 67,9 89,5 70,4 95,3 8,1 10,2 8,4 6,2 Girofles 119,8 31,6 35,8 52,8 17,7 7,2 15,9 12,6 Huiles essentielles 11,5 10,9 6,7 12,0 1,1 1,2 9,9 1,5 Langoustes 3,2 5,3 4,0 8,2 0,2 0,3 0,3 0,4 Litchis 13,5 19,6 14,0 37,7 17,5 15,8 14,6 20,4 Poissons 7,5 4,0 2,8 4,6 3,2 3,2 3,6 0,8 Poivres 2,4 2,6 2,2 3,4 1,1 1,2 1,0 1,2 Sucre 8,2 0,6 3,8 19,6 19,6 0,8 4,1 16,6 Vanille 191,0 224,7 282,2 232,5 1,5 1,1 1,1 0,7 Source : INSTAT/DES, 2005

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ANNEXE 4 : Modalité d’enquête de quelques ménages tananariviens sur leurs activités et leurs dépenses :

I. Information générale sur le ménage : A. Habitat 1. Nom du quartier de résidence : Commune : Arrondissement : 2. Type d’habitat : Cité Traditionnel Nombre de pièces Nombre d’étages 3. Statut d’occupation Propriétaire Logé gratuitement Locataire 4. Avez-vous l’électricité à la maison ? Oui Non 5. Avez-vous de l’eau courante à la maison ? Oui Non B. Ménage 1. Taille de la famille : 2. Nombre d’adultes de plus de 18 ans : Nombre d’enfants : 3. Nombre d’enfants scolarisés 4. Activité des parents : Père : Mère :

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5. Autres membres de la famille exerçant une activité : Nombre : Activité : 6. Quel moyen de transport utilisez-vous pour vous rendre au travail ou à l’école ? A pied En bus En taxi ville En voiture personnelle Autre (à préciser) II. Tableau n°13 : Structure des revenus du ménage (cocher la bonne réponse)

Fourchette de revenu mensuel en Ariary

Père Mère Autres membres [0-30000[ [30000-60000[ [60000-90000[ [90000-120000[ [120000-150000[ 150000 et plus Source : Enquête personnelle Le revenu suffit-il à subvenir aux besoins de la famille ? Pas du tout A peine Suffisant Largement

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III. Tableau n°14 Structure des dépenses du ménage A. Structure des dépenses non alimentaires par mois

Poste de dépense Montant en Fmg Loyer Education Eau Electricité Gaz Autres Source : Enquête personnelle B. Tableau n° 15 : Structure des dépenses alimentaires 1. Structure qualitative de la consommation alimentaire (cocher la bonne réponse)

Journalière Régulière Occasionnelle Riz Viande Fruits frais Fruits conditionnés 52 Laits et produits dérivés Boissons manufacturées 53 Source : Enquête personnelle

52 Confiture ou compote 53 Boissons non alcoolisé, naturels ou gazeuses

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2. Structure quantitative de la consommation alimentaire Poste alimentaire Prix unitaire Quantité par

jour pendant période de fête

Quantité par jour pendant examen

Quantité par jour pendant vacances

Riz Viande de bœuf Viande de porc Poissons/Crustacés Lait Yaourt Beurre Fromage Fruit Boisson naturelle Boisson gazeuse Source : Enquête personnelle

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Nom : ANDRIAMIHAJANIAINA

Prénoms : Holy Célèste

Titre : Activité de développement économique : Cas des Industries Agroalimentaires à

Madagascar

Nombre de pages : 42

Tableaux : 16

Résumé

Il y a bien longtemps, pour satisfaire à ses besoins, l’homme a toujours été amené à puiser dans la nature les matières animales et végétales de base, à transformer ces

éléments de la nature en aliments consommables, à lutter contre leur périssabilité et à assurer leur répartition dans le temps et dans l’espace.

Compte tenu du caractère biologique des matériaux traités, la fonction alimentaire n’a pas échappé au processus général d’industrialisation. Les sociétés

industrielles ont ainsi vu l’émergence de formes très complexe d’organisation technique et socio-économique de la production et de la distribution de denrée alimentaire et

aujourd’hui, le processus d’industrialisation affecte la quasi-totalité du secteur agroalimentaire : un secteur très vaste rassemblant une grande quantité de produits.

Pour Madagascar, étant donnée les contraintes liées à la main d’œuvre et aux infrastructures de base, il est indéniable et même important de s’investir sur le secteur

agroalimentaire pour assurer la survie de la population et pour pouvoir contribuer à la politique de lutte contre la pauvreté.

Mots clés : alimentation, consommation, croissance économique, industrie, institution,

investissement, pouvoir d’achat

Encadreur : Monsieur RAKOTOARISON Rado Zoherilaza

Adresse de l’auteur : Lot III J 84 Soanierana Est