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N° 001 du 27 Mai 2009 -Mensuel regional d'informations et culture Prix : 200 Um SOUVENIRS D'A TAROIS: Par Moulaye Ely Cherif ( 02/06/2006,10H31) Musée de Toueyzegt Conservation patrimoine Culturel Maison d'arts BP 42 Atar-Maurita- nie Tel: 00 222 661 35 79- 662 22 48 www.maisonndarts.org E-Mail: [email protected] Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM L'Adrar (et surtout Atar) est le cœur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Mesmer Fondateur: Ely Salem Khayar Site Web…. E-mail : [email protected] 1ere Année: N° : 001 Mois de Mai 2009 Responsable com- mercial :Ad O.Md Tel 6421374 TOURISME : Tout pour une bonne saison 2009/2010 A près les mauvaises saisons touristiques 2007/2008 et 2008/2009, les responsables du tourisme Mauritanien et les Tours Opérateurs (TO) Français, mènent des dé- marches tout azimuts pour mieux préparer la saison pro- chaine. Déjà en décembre 2008, les TO et Mauritaniens s'étaient entendus sur un certain nom- bre d'activités à réaliser dans le court et le moyen terme. Lire P.2 et3 DISTINCTION Les musées d’Amatil et de Toueizekt à l’honneur ! M essieurs Brahim Ould Khyar et El Khalil Ould Dah Ould N’Tahah, créateurs respecti- vement des musées d’Amatil et de Toueizekt, tous les deux situés près d’Atar, ont été quadruplement félicités pour leurs actions en faveur de préserva- tion de notre patrimoine historique.En effet, quatre organisations françaises, dont le Souvenir Français et l’Associa- tion des Officiers de Réserve de Paris, ont décerné une médaille d’honneur aux directeurs du musée afin de soutenir leur initiative et d’enrichir leur collection. Lire P.4 LA MORT DU GARDIEN DE BUT C’était un après midi avant l’indépendance, lors d’un match de foot ball entre l’équipe "du Train "de l’armée Française et l’équipe civile d’ Atar. On est en première mi-temps. J’étais assis coté nord du terrain qui longe le camp militaire (le Coq) au sable argileux et salé. Je ne suivais pas à l’ins- tant même l'action. tout ce que je sais. P.6 Pourquoi Adrar Info ? P arce que nous pensons qu’il est grand temps pour la région de l’Adrar de se doter d’un or- gane d’information qui se focalise sur la ré- gion. Un journal qui soit un outil d’information au service du développement économique, social et cul- turel de la région. Dix huit ans après sa libéralisation, la presse écrite reste confinée à Nouakchott. La presse régionale est inexistante. Là encore le tropisme de la capitale et la concentration des entreprises de presse, d’édition, de distribution prive l’intérieur du pays de l’impact po- sitif de la presse sur le développement. L’Adrar est aujourd’hui une région qui amorce un type de développement qui peut servir de modèle pour certaines régions du pays. L’explosion du tou- risme culturel et le foisonnement d’activités annexes, le dynamisme des habitants et la vigueur de la cul- ture locale ont constitué des facteurs déterminants dans la réduction de l’assiette de pauvreté. En outre la région de l’Adrar à toujours été à l’avant-garde culturelle et politique avant le gigan- tisme de Nouakchott et avant que celui-ci n’éclipse tout le reste du pays. Notre journal se fixe pour objectifs d’accompagner le développement de la région, d’informer sur son potentiel économique, culturel et humain de contri- buer à ce qu’elle recouvre son lustre et son rayonne- ment d’antan. Adrar Info s’adresse, au-delà des habitants de l’Adrar et à sa diaspora, aux opérateurs touristiques, aux hommes d’affaires et à tous les amoureux de notre belle région. Le journal est ouvert à vos remarques, vos sugges- tions et vos contributions. Il est votre. La rédaction É DITO Adrar Info LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L 'INFORMATION CUL- TURELLE. Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM

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N°001 du 27 Mai 2009 - Mensuel regional d'information et culture

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N° 001 du 27 Mai 2009 -Mensuel regional d'informations et culture Prix : 200 Um

SOUVENIRS D'ATAROIS:Par Moulaye Ely Cherif

( 02/06/2006,10H31)

Musée de Toueyzegt

Conservation patrimoine Culturel

Maison d'arts BP42Atar-Maurita-

nie

Tel: 00 222 661 35 79- 662 22 48

www.maisonndarts.org

E-Mail: [email protected]

Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM

L'Adrar (et surtout Atar) est lecœur politique de la Mauritanie.L'ile-de-France par rapport à laFrance, le lieu à partir duquel laRépublique Islamique deMauritanie s'est peu àpeu constituée.

Pierre Mesmer

Fondateur:Ely Salem KhayarSite Web….E-mail :[email protected] Année:N° : 001Mois de Mai 2009Responsable com-mercial :Ad O.MdTel 6421374

TOURISME :

Tout pour une bonnesaison 2009/2010

Après les mauvaisessaisons touristiques2007/2008 et

2008/2009, les responsablesdu tourisme Mauritanien etles Tours Opérateurs (TO)Français, mènent des dé-marches tout azimuts pourmieux préparer la saison pro-chaine.Déjà en décembre 2008, lesTO et Mauritaniens s'étaiententendus sur un certain nom-bre d'activités à réaliser dansle court et le moyen terme.

Lire P.2 et3

DISTINCTION

Les musées d’Amatilet de Toueizekt à l’honneur !Messieurs Brahim Ould Khyar

et El Khalil Ould Dah OuldN’Tahah, créateurs respecti-

vement des musées d’Amatil et deToueizekt, tous les deux situés prèsd’Atar, ont été quadruplement félicitéspour leurs actions en faveur de préserva-tion de notre patrimoine historique.Eneffet, quatre organisations françaises,dont le Souvenir Français et l’Associa-tion des Officiers de Réserve de Paris,ont décerné une médaille d’honneur auxdirecteurs du musée afin de soutenir leurinitiative et d’enrichir leur collection.

Lire P.4

LA MORT DU GARDIEN DE BUTC’était un après midi avant l’indépendance, lors d’un matchde foot ball entre l’équipe "du Train "de l’armée Françaiseet l’équipe civile d’ Atar. On est en première mi-temps.J’étais assis coté nord du terrain qui longe le camp militaire(le Coq) au sable argileux et salé. Je ne suivais pas à l’ins-tant même l'action. tout ce que je sais. P.6

Pourquoi Adrar Info ?

Parce que nous pensons qu’il est grand tempspour la région de l’Adrar de se doter d’un or-gane d’information qui se focalise sur la ré-

gion. Un journal qui soit un outil d’information auservice du développement économique, social et cul-turel de la région.Dix huit ans après sa libéralisation, la presse écritereste confinée à Nouakchott. La presse régionale estinexistante. Là encore le tropisme de la capitale et laconcentration des entreprises de presse, d’édition, dedistribution prive l’intérieur du pays de l’impact po-sitif de la presse sur le développement.L’Adrar est aujourd’hui une région qui amorce untype de développement qui peut servir de modèlepour certaines régions du pays. L’explosion du tou-risme culturel et le foisonnement d’activités annexes,le dynamisme des habitants et la vigueur de la cul-ture locale ont constitué des facteurs déterminantsdans la réduction de l’assiette de pauvreté.En outre la région de l’Adrar à toujours été àl’avant-garde culturelle et politique avant le gigan-tisme de Nouakchott et avant que celui-ci n’éclipsetout le reste du pays.Notre journal se fixe pour objectifs d’accompagnerle développement de la région, d’informer sur sonpotentiel économique, culturel et humain de contri-buer à ce qu’elle recouvre son lustre et son rayonne-ment d’antan.Adrar Info s’adresse, au-delà des habitants del’Adrar et à sa diaspora, aux opérateurs touristiques,aux hommes d’affaires et à tous les amoureux denotre belle région.Le journal est ouvert à vos remarques, vos sugges-tions et vos contributions. Il est votre.

La rédaction

ÉDITO

Adrar Info

LISEZ ET FAITESLIRE ADRARINFO.LE JOURNALDE LAQUALITE DE L'INFORMATION CUL-TURELLE.Abonnement 6 mois :5.000 UM abonnementune année : 10.000 UM

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Du 27 Mai 2009

2ACTUALITÉ

Tout pour une bonne saison 2009/2010TOURISME :

Après les mauvaises saisons touristiques 2007/2008 et2008/2009, les responsables du tourisme Mauritanien etles Tours Opérateurs (TO) Français, mènent des dé-marches tout azimuts pour mieux préparer la saison pro-chaine.

Déjà en décembre 2008, les TO et Mauritaniens s'étaiententendus sur un certain nombre d'activités à réaliser dansle court et le moyen terme.Une campagne de presse à travers les fichiers clients desTO est lancée pour aider au remplissage des avions So-masert du mois de février 2009. Les résultats sont satis-faisants. L'organisation en Mars dernier d'un éductour enAdrar au profit de quelques TO et journalistes spécialisésa permis de vulgariser à travers la presse étrangère et In-ternet les atouts du tourisme Mauritanien. La participa-tion enfin au Salon des Randonnées en Mars à Paris futl'occasion de se retrouver de nouveau pour bien préparerla saison touristique prochaine dont le démarrage estprévu en Octobre prochain.Plusieurs scénarios sont en cours d'étude dont le plus pro-bables serait :Deux vols par semaine affrétés par deux opérateurs dis-tincts (Somasert – Point Afrique)Cependant les TO affichent clairement leur préférencepour laisser à POINT AFRIQUE l'organisation des volscharters. Ils indiquent pour cela plusieurs raisons dontl'expérience de cette compagnie et la souplesse dont elledispose pour éventuellement mettre à profit ses vols versd'autres destinations, en cas de problèmes de remplissage.La confiance que lui témoignent la plupart des TO et desclients dont au moins 50 % font confiance à leurs voya-gistes pour leur proposer une destination.Si tel serait le cas PointAfrique s'engage à assurer un volhebdomadaire, avec en moyenne 200 passagers, maisaussi des baisses probables jusqu'à 90 personnes par vol; Envisager un second vol hebdomadaire, en cas d'aug-mentation de la demande et prévoir un vol sur NEMA, encombinaison avec Tombouctou et Gao au Mali.

En attendant les propositions de Somasert et la décisiondéfinitive qui découlera de tout cela, une stratégie decommunication semble être mise en Œuvre dans la pers-pective du lancement de la saison touristique prochaine.Elle se résume en l'organisation de Journées Maurita-niennes à Paris, la programmation d'un second voyage depresse et la réalisation d'un film documentaire surla Mau-ritanie.Compte tenu de l'importance du rôle des medias dans lapromotion du tourisme, nous vous livrons ci-dessous cetarticle qui place bien le produit touristique Mauritanien.Il est de MAXIMILIEN CHARLIER et paru le 20 Mars2009 dans Ethisme : le site pratique des vacances dura-bles. Maximilien est journaliste "Les Editions Gecko", ila participé avec 14 autres journalistes à l'éductour orga-nisé en Mars dernier en Adrar.

L’appel du désertMauritanie - Pays du désert absolu, d’une beauté presqueirréelle, la Mauritanie offre un paysage varié, particuliè-rement dans l’Adrar mauritanien. Oueds ensablés, pla-teaux rocheux, dunes sensuelles et oasis inattenduesdonnent à la région une sensation de bout du monde. PAREn arabe, le termeAdrar signifie « montagne ». Mais unefois sorti de l’aéroport international d’Atar, la capitale dela région, on se demande où elle peut bien se cacher. Auloin, des reliefs géométriques de falaises rocheuses degrès couleur ocre dessinent l’horizon - style Colorado -mais point de montagne. Surprise donc : le toponyme nereflète pas la nature du paysage - du moins dans l’accep-

tion française. L’Adrar esten réalité un gigantesqueplateau, l’horizon semblelointain, quasiment inac-cessible. À chaque regardlancé en quête d’une im-probable image familière,il paraît s’éloigner…

Aux portes du désert

Atar est le point d'entrée etde départ pour les tou-ristes. Petite bourgade depierres de 25.000 habi-tants, la ville s'étend aupied des falaises qui mar-quent les limites du pla-teau de l'Adrar. Elle fut,jusqu'à l'aube de l'indé-pendance, une importante ville de garnison pour lestroupes coloniales françaises. Mais pour le randonneur,elle ne possède pas une grande force d’attraction, juste unlieu de passage. Pour véritablement entamer le périple, ilfaut mettre le cap vers Chinguetti, la ville des sables, à 85km de là. Ou plutôt, à 1h20 car ici, les distances sont cal-culées en temps de voyage, résurgence du passé nomadede la population. Si la route goudronnée est confortable audépart, elle se mue vite en chemin de terre aride de ro-cailles poussiéreuses et bosselées. Première escale : unchamp de stromatolites. Sous ce terme très scientifiquese dissimule une réalité géologique ; celle de la forma-tion rocheuse calcaire amorcée il y a 3,5 milliards d'an-nées. Il s'agit de la première manifestation de vie dont latrace nous soit parvenue. Ce champ de roches bleuescontraste avec le jaune du sable et donne l’impression, vude loin, d’un océan ondulé - un mirage dans un mirage.Plus loin : la passe Nouatil, plus connue sous le nom depasse de Ould Ebnou. Creusée au flanc de la falaise etaménagée d’une route en 1987 afin de désenclaver la villede Chinguetti, elle possède un dénivelé de plus de 250 met permet de s’élever au-dessus de la plaine d’Atar. Pa-norama immanquable. Une fois le sommet atteint, la pistedevient sable, tantôt jaune, tantôt orange, qui s’amuse àrecouvrir la piste dans un gracieux ballet porté par les ca-resses du vent.

Savoirs ensablés

Un panneau sur le bas-côté de la piste indique que nousentrons dans Chinguetti, 7e ville sainte de l’Islam.Autre-fois importante cité caravanière, en plein cœur du désert,la ville a su conserver la mémoire de ce passé glorieux. «Au début du 20e siècle, c’était près de 32000 pèlerins parsemaine qui y passait, » raconte Saïf, le sage du coin. «Maintenant, le désert est déserté ! » Saïf, le jeune vieillardde Chinguetti - comme il aime se présenter - a hérité dela bibliothèque familiale : un patrimoine important de li-vres anciens et de manuscrits arabes qui témoignent d'unmode de vie traditionnel, centré sur la culture nomade dela population du Sahara occidental. Certains dateraient du10e siècle. Désormais, il expose fièrement ses trésors viala fondation Al Ahmed Mahmoud qu’il a créée. Au seinde la cour intérieure, une affiche griffée d’une citationdonne le ton : « Le savoir est la seule richesse que l’onpeut distribuer sans risquer de se ruiner ». Côté architec-tural, la ville a gardé son tissu urbain, avec ses maisons depierre et de banco (mélange de terre crue et de paille), seserrant en ruelles étroites autour d'une mosquée à mina-ret carré. Les marches des maisons sont hautes, très

hautes, afin d’empêcher le sable de se faufiler. Insaisis-sable et gourmand, ce sable a déjà englouti l’ancienneville.

Car oui, le désert gagne du terrain. L’ensablement est unfléau intemporel que les Mauritaniens combattent en-semble avec des murs et des plantations, en essayant vai-nement de le ralentir. Pour s’en rendre compte, rien de telqu’une petite randonnée dans le paysage dunaire avoisi-nant la ville : le cordon de Ouaranne. Un véritable océanondulé de dunes sablées, de couleur jaune, blanc, blond,ocre - flamboyant.

La pureté des formes et des tracés relaxe le regard et leson du sable qui se promène au gré du vent engourdit l’es-prit. Certaines sont crêtées, d’autres moins. En quelquesendroits épars, des pousses d’herbes rebelles surgissentdu sable, mais elles sont rares. La surface des dunes eststriée par le vent, formant des petites vagues parallèlesdans un océan plus large. Parfois, au détour d’une dune,on croise quelques minuscules empreintes. Elles ressem-blent à celles d’un oiseau sautillant, mais ce sont cellesd’un scarabée du désert. Au coucher du soleil, le paysageprend une nouvelle dimension : les ombres s’allongent etla couleur du sable semble en perpétuel changement.

Par la voie des oasis

Au départ de Chinguetti, le mieux est d’opter pour la ran-donnée - le trekking, le vrai.Direction Ouadane, autre ancienne ville caravanière. Àpied, le circuit est planifié sur six jours à travers le granderg, même s’il est dit que les nomades le font en trois. Larandonnée n’est pas d’une grande difficulté ; elle est ou-verte aux « bleus du désert » – au sens littéral. Le Saharaest ici assez généreux : les différents oueds abritent denombreuses palmeraies et des villages s’y sont progres-sivement fixés, où la population pratique le maraîchage etla phéniciculture (culture du palmier). Arrêt intéressant(et reposant) : l’oasis de Tenaouchert. La palmeraie aumilieu du désert accueille quelques familles, mais depuisla vertigineuse chute de la fréquentation touristique enMauritanie (de près de 90%) due aux attentats d’Alleg dedécembre 2007, elles sont de moins en moins nom-breuses. A peine 40 personnes y résident toute l’année,un chiffre qui augmente considérablement lors de la trèsattendue Guetna, période de récolte de dattes. Lors del’apogée du tourisme mauritanien en 2007 (15000 tou-ristes sur l’année, la plupart français), l’oasis comptait 21familles. Le tourisme peut jouer ici un facteur de fixation

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des populations.Les nomades se sédentarisent pour accueillir et profiterdes retombées économiques des visiteurs ce qui, au final,permet de créer des petits villages qui peuvent se déve-lopper. L’accueil est ici le maître mot. Sous l’ombredouce d’une Khaïma (tente), on se plaît à discuter avec lesMauritaniens, autour du traditionnel thé noir à la menthequi facilite l’échange. Et souvent, un thé en amène unautre. Autre breuvage qui vaut le coup de papille : le zrig.Il se compose de lait de chamelle, d’eau et de sucre. Vantépour ses qualités gustatives et pour ses vertus sur la santé,les Mauritaniens en raffolent.La marche reprend et enfin, on aperçoit Ouadane, encontrebas d’une falaise. Perchée sur son rocher noir, do-minant un fleuve de palmiers dattiers, elle montre fière-ment son attrait principal : les ruines de l’ancienne ville.Érigée en 1140 par des savants musulmans hadjis (titreque prennent tous les musulmans qui ont accompli les pè-lerinages de la Mecque, de Médine ou de Jérusalem.),propagateurs de l’Islam, la ville était connue pour son in-tense activité culturelle et scientifique. Il est dit qu’onpouvait compter jusqu’à quarante savants dans une mêmeruelle. Les restes de la cité sont aujourd’hui en dangerd’ensevelissement, fragilisés par l’avancée du désert. Àl’intérieur, c’est un vrai labyrinthe. Sans un guide, il se-rait difficile de retrouver son chemin !

Bivouac dans la vallée blancheSur les longues pistes presque oubliées de l’Adrar, l'aven-ture prend toujours le dessus. Par delà les dunes, on sesent léger. Par delà les oueds ensablés, on se sent charmé.

Le plus connu d’entre eux : l’oued El Abiod – ou la Val-lée Blanche. Voilà un trek original, qui saura satisfaire lesplus exigeants : de dunes en canyons, de plateaux enoasis, les paysages sont extrêmement variés. En arrivantà l’oued, le terrain est rocailleux. Ensuite, on rencontredes barkhanes, ces dunes esseulées en forme de croissant,qui se déplacent à raison de six mètres par an. Et puisd’un coup, de nouveau du sable. Il est partout, partantmême à l’assaut des montagnes. C’est d’ailleurs cela quifait la renommée de l’endroit ; une passe entre deux fa-laises, recouverte de dunes multicolores : la passe de Ti-foujar. Avant de s’y lancer à corps perdu, il est bon deposer le bivouac. Un très bel endroit pour s’installer.L’oued est parsemé de petits acacias, utiles pour se cou-per du vent la nuit venue. S’endormir à la belle étoile danspareil endroit est simplement magique, surtout si c’estune nuit de pleine lune.Après une bonne nuit de sommeildans le sac de couchage, place à l’étape finale, Tergit,l’oasis du bonheur. Elle possède une source d’eau tièdenaturelle, qui ruissèle le long des palmiers ombragés. Enfin d’itinéraire, après de longues marches sous le soleilsaharien, elle peut prendre des allures d’Éden. On a vitefait de sortir son maillot pour se baigner, histoire de ba-layer l’épaisse couche de sable qui recouvre l’épiderme.Théodore Monod l’avait compris : c’est dans le désert quel’on découvre les plus grandes richesses. Les raisons des’y aventurer sont multiples : les uns ressentiront sonappel esthétique, les autres ressentiront son appel inté-rieur. Peu importe. Comme on le dit si bien ici, le visiteursera de retour. Car s’il vient la première fois pour la Mau-ritanie, il reviendra pour les Mauritaniens.

Du 27 Mai 2009

3 À LA UNE

TOURISME :INTERVIEW:

Tout pour une bonne saison 2009/2010

Tea for two, three, four…En Mauritanie, le thé, importé de Chine, est la boissonnationale. Il est surnommé « whisky du désert ». Il sedéguste avec de la mousse et en trois fois, comme leveut la tradition : le premier amer, comme la vie ; le se-cond doux, comme l'amour ; et le troisième, suavecomme la mort. La cérémonie du thé est un élément im-portant dans la vie des mauritaniens : c’est un signe debienvenue. Il est impoli de le refuser et de partir avantla troisième tasse. Comme dans bien d'autres cultures,des coutumes et rites sociaux se sont développés autourdu thé.

Conseils de trekRando : pas de difficulté technique et physique majeure.La difficulté principale est la fatigue du voyage itiné-rant conjuguée avec l’inconfort des bivouacs, la chaleurou les variations de température et le changement derythme.Météo : de décembre à février : 20 à 30 ° dans la jour-née et 5 à 15 ° la nuit. Octobre, novembre, mars et avril: de 25 ° à 35 ° (parfois plus) dans la journée et 15 à 25°la nuit. La nourriture : compte tenu du climat et de lalocalisation, il est rarement possible de se procurer deslégumes et des fruits en quantité. Les menus sont doncévidemment simples, très proches de ceux consomméspar les sahariens, car c'est le type de nourriture quis'adapte le mieux au climat et à la vie itinérante. Vouspourrez, si vous le souhaitez compléter par quelques ali-ments énergétiques apportés de France dans vos ba-gages. L’eau : elle n’est pas absente, mais demandeparfois quelques efforts pour la puiser. Il convient doncde l'économiser par sagesse et responsabilité (surtoutpour la toilette). Cette eau n'a pas toujours un bel aspectet a quelquefois un goût particulier propre à chaquepoint d'eau.

(((Pratique)))Y aller- Formalités : Vous devrez avoir un passeport en cours de va-lidité. Le visa sera établi sur place à l’arrivée à l'aéroportd'Atar par les autorités locales.S’informer- Ambassade de Mauritanie : 5, rue de Montevideo, 75116Paris. Tél. : 01 45 04 88 54. E-mail : [email protected] Consulat de Mauritanie : 89, rue de Cherche-Midi, 75006Paris. Au 1er étage, côté gauche. Tél. : 01 45 48 23 88Se loger-AChinguetti : - Le Maure Bleu : hébergement, restauration,jardin, espace détente, sanitaires bien équipés (4 douches, 3wc et lavabos indépendants) E-mail : [email protected]. Tél. : (00222) 540 01 54 portable : (00 222) 74354 01 – L’Eden : Son objectif est de faire découvrir à sa clien-tèle, composée essentiellement de voyageurs indépendants,sa région, l'Adrar Mauritanien. Il peut bien sûr vous trouverun guide, un ou plusieurs chameliers, des chameaux, vousconseiller des itinéraires ... Mais il peut aussi vous faire dé-couvrir la vie d'un nomade, ou la vie des jardins. Il peutmême vous aider à organiser une méharée en solo. Tél. : (00222) 540 00 14 - Fax : (00 222) 646 25 96- A Nouakchott : - L’escale des sables : Myriam et son filsAbdoullah vous accueillent avec convivialité dans cette vastedemeure. La décoration est inspirée de l'artisanat ancien ; ellepossède un jardin avec piscine et des terrasses ombragées.Tél. : (00 222) 654 15 74. www.escale-des-sables.com.

Suite de la page 2

Interview: Wali del'Adrar:" Cette ré-gion a contribué si-gnificativement à ladéfinition de la per-sonnalité Maurita-nienne".

Originaire du Gor-gol, natif d'Atar,maîtrisant parfaite-ment 3 langues na-tionales etcomprenant le So-ninké, diplômé de l'ENA de Paris ,promotion " VictorSchoelcher", président de l'Association des anciensélèves de L'ENA en France, le Wali de l'Adrar MonsieurSall Seydou est le premier à bien vouloir répondre auxquestions de Adrar.Info.

Adrar.Info: Monsieur le Wali, Vous connaissez bienl'Adrar pour y avoir exercé comme Hakem de Ouadane,de Chinguitti, d'Aoujeft et Wali Mouçaid à Atar. Pouvezvous nous parler des particularités de cette région?Sall Seydou : L'Adrar est une vaste région qui couvre235.000 Km2 de superficie ,soit l'équivalent de la moitiédu territoire Français. Cette région a contribué significa-tivement à la définition de la personnalité Mauritaniennepar ses repères historiques, et contributions spirituelles,scientifiques, et intellectuelles.Elle a abritéAzougui la capitale desAlmoravides et d'au-tres villes historiques importantes Tinigui,Aouber, Chin-guitty, Ouadane.La région est emblématique de la résistance face à la pé-nétration coloniale. Les nombreux combats épiques et lesactes d'héroïsme ont ponctué les faits et gestes des popu-lations de l'Adrar.Sur le plan économique, l'Adrar a fourni très tôt une gé-nération d'entrepreneurs dynamiques qui ont contribué àl'assise d'investisseurs nationaux à forts potentiels decréation d'entreprises et d'emplois.Les Oasis de l'Adrar ont permis de couvrir les besoins endattes du marché intérieur ainsi que certains pays voisins,jusqu'à une date récente encore.L'Adrar est la région "Phare" du développement et de lapromotion du tourisme. On compte à peu prés 80 unitésd'infrastructures touristiques et l'aéroport reçoit des mil-liers de touristes en provenance de l'Europe, venus à larencontre d'une hospitalité légendaire, de sites uniques etde nombreux autres monuments archéologiques, plantésdans un décor où les sables, les montagnes, les Oueds, etles Oasis se disputent un espace dans une harmonie quiressource les nombreux voyageurs et ceux qui viennent àla recherche d'un havre de paix.Adrar.Info: Monsieur le Wali, pouvez nous parler de lastratégie de développement de l'Adrar?Sall Seydou : L'administration s'appuie et développe l'ap-proche participative pour construire un cadre à même desoutenir et d'accompagner les actions de développement.Au plan agricole, les Oasis sont organisées en associa-tions de gestion qui bénéficient de l'appui des pouvoirspublics en matière de crédits de renforcement des com-pétences, de transfert de savoir –faire et de dotation enéquipements nécessaires.Tout comme pour faire face aux récoltes abondantes enproduits maraîchers, des groupements d'intérêt écono-miques sont en cours de formation avec l'appui des orga-nismes publics par une bonne prise en charge des filières.

Adresses utiles:Aoujeft : Moughataa Tel: 54 66 001 Atar Wilaya Tel : 54 64 338

Commune Tel : 54 66 002 Moughataa Tel: 54 64 304Gendarmerie Tel: 54 66 003 Commune Tel : 54 64 382Chinguitty Moughataa Tel : 54 00 001 gendarmerie Tel : 54 64 353

Commune Tel : 54 00 002 Commissariat Tel : 54 64 322Gendarmerie Tel : 54 00 003 BAMIS Tel : 54 65 107

Ouadane Moughataa Tel : 54 62 001 NASR Tel: 54 64 423Commune Tel : 54 62 001 Hopital Tel: 54 64 264Gendarmerie Tel :54 62 003 Azougui-Tours Tel : 54 64 675

Wali de l'Adrar

Suite en page 5

Page 4: Adrar.info n°1

Du 27 Mai 2009

4ACTUALITÉ

TARIFS PUBLICITAIRES DE ADRAR-INFOAppel d offres: Avis de marché. Manifestation d intérêt. Appel à proposition dans les pages intérieures

1page 100.000 UM

1/2de page 50.000 UM

1/4de page 30.000 UM

Publicité: Avis de recrutement, communiqués, convocationsa) Dans les pages intérieures

1 page 60.000 UM

1/2 de page 50.000 UM

1/4 de page 30.000UM

1/8 de page 10.000UM

b) Page UNE

Manchette haut de page 150.000 UM

Manchette bas de page 100.000 UM

c) Page 2 et 3

1page 150.000 UM1/2de page 100.000 UM1/4de page 50.000UM1/8de page 30.000 UM

d) Page DERNIERE1 page 200.000UM1/2 de page 100.000UM1/4 de page 50.000UM1/8 de page 30.000UM

PUBLI-REPORTAGE.

de 80.000 à 200.000 UM hors frais de déplacement et hébergement

Les musées d’Amatil et de Toueizekt à l’honneur !Messieurs Brahim Ould Khyar et El Khalil Ould DahOuld N’Tahah, créateurs respectivement des muséesd’Amatil et de Toueizekt, tous les deux situés près d’Atar,ont été quadruplement félicités pour leurs actions en fa-veur de préservation de notre patrimoine historique.Eneffet, quatre organisations françaises, dont le SouvenirFrançais et l’Association des Officiers de Réserve deParis, ont décerné une médaille d’honneur aux directeursdu musée afin de soutenir leur initiative et d’enrichir leurcollection.Ces distinctions ont été remises le dimanche 8 mars der-nier lors d’une cérémonie sous la khaïma de Toueizekt,par le Chef d’escadron Jean-Marc Thomas, qui condui-sait une délégation comprenant des Officiers de Réservede Paris, venus expressément commémorer àAtar le cen-tenaire de la bataille d’Amatil, à l’invitation de M. OuldKhyar. Des affiches et des reproductions de journauxd’époque ont également été données aux deux conserva-teurs.Cette bataille a lieu les 30 et 31 décembre 1908, à l’entréesud d’Atar, lorsque le colonel Gouraud, fort d’une co-lonne d’une soixantaine d’officiers et de 800 cents tirail-leurs sénégalais, sans compter les « partisans », le toutappuyé par 1200 chameaux, tentait de pénétrer l’Adrarvia la passe de Tifoujar et l’Oued Seguelil.L’attaque du poste d’Amatil par l’Emir Sid’Ahmed OuldAida et ses hommes fit des morts et de dégâts importantscoté Français. C’est seulement vers le 09 janvier 1909 quele colonel Gouraud réussit à rentrer dans la ville d’Atar.

La commémoration de cette bataille, permet aujourd’huide remonter l’histoire afin de consolider les liens entreFrançais et Mauritaniens tissés depuis cette époque.Dans le cadre du rappel de ces souvenirs, gratifier des pa-triotes, jaloux pour le patrimoine de leur pays, n’est quechose normale. M. Brahim Ould Khyar a investi beau-coup de son temps et de ses moyens pour réhabiliter lesite d’Amatil et construire une auberge-musée au bord dela route dominant la ville d’Aïn-El-Taya.Et M. El Khalil Ould Dah Ould N’Tahah a de son côtéfait de nombreux sacrifices pendant de longues annéespour rassembler et préserver plus de 6.000 pièces ar-chéologiques, artisanales et culturelles qu’il entrepose etpréserve autant que faire se peu, dans une cour décou-verte en attendant de trouver meilleur moyen de conser-vation. Il a le projet d’ouvrir en complément un pavillonau nom du Colonel Gouraud.N’auraient été la perspica-cité et le sérieux de ces deux hommes, ces richesses his-toriques, exposées au pillage et à l’abandon, se seraientdéjà volatilisées. Le geste, oh! combien significatif, desofficiers de Paris et des institutions françaises chargéesdu souvenir militaire rappelle à quel point les traces del’histoire universelle sont sources de considérations mu-tuelles entre les hommes.A quand donc les autorités na-tionales se décideraient elles à se tourner plussoucieusement vers la sauvegarde du patrimoine culturelet historique du pays?Les témoignages:“Nous avons passé un séjour extraordinaire dans ce pays

que je ne connaissais pas encore et pourtant j’en ai vu uncertain nombre. Nous avons passés d’excellents momentsde vraie fraternité et de vives discussions avec les amismauritaniens et français dans ces sites merveilleux del‘Adrar. L’expédition, de l’Amatlich à Toueizekt, en pas-sant par la passe de Tifoujar, la plaine d’Amatil, le défiléd’Hamdoun, le site archéologique d’Azougui, était re-marquable et j’en garde un extraordinaire souvenir. Il vafalloir maintenant mettre tout cela en forme et exploiterles photos lors d’articles et de projections, ce qui va m’oc-cuper un certain nombre de soirées.Merci encore pour votre accueil, sans oublier les col-lègues vus sur place dont certains devraient passer voir laplace Gouraud située à Paris 7e, non loin de la Tour Eif-fel. A très bientôt.” Jean-Marc THOMAS

« Je vous remercie très vivement de l’extraordinaire“aventure” que j’ai vécue grâce à cette excellente orga-nisation… et la qualité de tous tes amis… . Pays et pay-sages hors du commun, personnalités rencontrées demême, bref de grands moments dont je me souviendraitrès longtemps si tant est qu’on ne se recrée pas une oc-casion de les revivre !!!!C’était (trop !!!) rapide mais « dense» et passionnant =BRAVO. »

Arnaud FICHOLLE

Directeur de PublicationEly Salem Khayar

Conseillers de redactionM'Barek BeyroukMohamed Mahmoud Taleb

Comité de redactionEly Salem KhayarKhalla Ely SalemMoulaye Ely CherifAbdellahi.Mohamed

CorrespondantsNouakchott:: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2421374Zouerate : Boullah Abdessalam Tel: 6377203Nouadhibou: Mohamed Zoum Zoum Tel::6369820

Saisie:Kettalla Mint Mehah

Tirage:Imprimérie Nationale

Mensuel regional d'informationset culture

DISTINCTION

Page 5: Adrar.info n°1

Sept millions cinq centmille dollars, c'est lefonds dégagé par l'Es-

pagne en guise de contributionà la réalisation des objectifs dumillénaire pour le développe-ment OMD. Le système desNations Unis à travers ces di-vers organismes,UNESCO,PNUD, FUNUAPrepartit et gère ce budget ,enfonction des pays en dévelop-pement. La Mauritanie qui aconcouru avec d'autres paysen est le bénéficiaire privile-gié.Pour en user efficacement, lespouvoirs publics ont orientéces fonds vers des créneauxjusqu'ici oubliés: Patrimoine,Tradition et Créativité, vérita-bles sources de lutte contre lapauvreté. Lancé en février 2009, le projet s'étalera sur 36mois et concernera les régions de l'Adrar, Assaba etNouakchott.

Besoin impérieux

Confronté aux effets de la mondialisation, aux aléas cli-matiques et à l'action humaine, le riche patrimoine cultu-rel Mauritanien court un réel danger de disparition, dansses formes tant matérielles qu'immatérielles.D'autres facteurs aggravent aussi ces risques, notammentl'absence d'une politique nationale de sauvegarde et devalorisation du patrimoine; La persistance d'une forteconcentration des services techniques, des départementsconcernés à Nouakchott; La faiblesse des capacités tech-niques et financières des communautés et associations etl'inexistence d'un cadre juridique et réglementaire régis-sant le patrimoine.Pour parer à ces dangers et combler les manquements ac-tuels, le projet semble reposer sur une nouvelle stratégietirée des leçons et expériences du passé qui vise, au termedes trois années de déroulement à doter la Mauritanie decapacités professionnelles à même de protéger et valori-ser son patrimoine; A le mettre à la portée d'un tourismedurable et d'en faire le cadre de nombreux métiers rému-nérateurs permettant une réduction significative de la pau-vreté.

Des actions qui touchent l'essentiel

Fruit d'une large concertation entre les différents minis-tères, les acteurs du secteur privé et de la société civileoeuvrant dans le domaine, le programme s'articule autourde quatre résultats recherchés. Identifier l'état du potentielde développement des produits et services culturels et dé-finir les modalités d'intervention; Renforcer les capacitésnationales à créer et à promouvoir des entreprises cultu-relles; Promouvoir aux niveau national et local, les capa-cités et les moyens de gestion, de conservation et devalorisation du patrimoine culturel; Développer des acti-vités génératrices de revenus..Pour en arriver là, 17 types d'activités seront prioritaire-ment traités.- Les traditions et les actions culturelles ; Les donnéesstatistiques des divers produits et services culturels;Letourisme culturel et naturel; Les entreprises culturelles;Laformation répondant aux besoins culturels et touristiques;La professionnalisation des acteurs nationaux;L'utilisa-

tion des TIC par les entreprises culturelles et touristiques;La commercialisation des produits culturels;La liaison dela culture avec le développement;L'inventaire du patri-moine culturel, matériel et immatériel;La distinction del'excellence culturelle;Les manifestations intercultu-relles;La création et le fonctionnement de centres d'inter-prétation;La valorisation des fonds d'archives et sitesarchéologiques;Les activités génératrices de revenus;Laproduction de produits dérivés du patrimoine culturel;lespôles d'excellence dans les domaines de l'artisanat et dupatrimoine.L'engouement et intérêt des populationsAprès le lancement effectif, la semaine dernière àNouakchott, de ce programme: Patrimoine, Tradition etCréativité ,des journées de programmation de ses futuresactivités sont organisées les 23 et 24 Avril à Atar.Le séminaire a regroupé une cinquantaine de personnes,représentant tous les segments de la société civile. Il estouvert à l'hôtelWAHApar leWali Mouçaid chargé des af-faires administratives,entouré du Hakem de la Moughataa,du maire adjoint d'Atar et des membres du comité degestion du programme.Après les discours introductifs, les débats ont permis,grâce aux interventions souvent pertinentes des partici-pantes, (un peu moins nombreuses que les participants)et les réponses assez satisfaisantes et "digestes"(hassanyasimple) du staff technique, de définir clairement lescontours et les principales composantes de ce pro-gramme. A la fin de la première journée, deux groupesont été constitués.Le premier pour traiter : Le potentiel de développementdes produits et services culturels, modalités d'interven-tion et de coordination ainsi que la création et promotiondes entreprises culturelles. Le 2éme groupe penche sur :Le renforcement des capacités et des moyens de gestion,de conservation et de valorisation du patrimoine culturelau niveau national et local en plus du développement etexpérimentation d'activités génératrices de revenus au-tour du patrimoine culturel.

Une ambiance satisfaisante

La journée du 24Avril fut l'occasion donnée aux partici-pants de plonger dans la bassine, asperger, frotter, laver,essorer et sécher les différents volets de ce programme siambitieux que d'aucuns rêvent déjà d'en vêtir boubous etvoiles provenant de ses dividendes et pourquoi pas lors

de la Guetna de Juillet prochain?Il est en effet réjouissant de voir, le sérieux et la concen-tration avec laquelle certains interlocuteurs et interve-nantes, marteler avec tact des mots simples pour traduireaux autres, les idées qui passent par leur tête. Au fur et àmesure que les débats évoluent, l'attention est plus captéeet plus orientée vers les thèmes d'intérêt plus générateursde revenus et /ou les plus susceptibles d'être fructueux etmoins coûteux à réaliser.La participation effective de tout un chacun au travers dela lecture, point par point du document de travail et leremplissage des formulaires d'appréciation et identifica-tion des activités ultérieures, entraîne automatiquementune atmosphère de satisfaction générale et une "convi-vialité" entre les encadreurs et les participants. Si les ac-teurs au niveau de l'Adrar sont bien armés d'une grandeexpérience dans le domaine des différentes activités cul-turelles (artisanat, tourismes, musées, manuscrits, jeunes,femmes), les animateurs des débats montrent de leur cotéune grande maîtrise des dossiers qu'ils abordent.A les observer de prés, les 2 groupes de travail semblentrivaliser dans l'art de décortiquer les sujets abordés et lesérieux dans le comportement.

A la clôture de ces journées de débats, les responsablesd'associations culturelles opérateurs touristiques, artisans,représentants des populations des Moughataas de l'inté-rieur et autres participants se sont vidés les esprits de toutce qui les enveloppait de flous ou peu clairs et se le sontremplis d'espoirs et d'ambitions stimulants. Il ne reste plusqu'à attendre la phase suivante qui consiste à sélection-ner les activités et dégager les moyens financiers pour lesexécuter.

Du 27 Mai 2009

5 ÉCONOMIE

INTERVIEW:

Wali de l'AdrarLes Graras sont l'objet d'une attention particulière par lafourniture des protections contre la divagation des ani-maux (130 km de grillage) et la distribution des se-mences de qualité.Des stratégies adaptées aux enjeux du tourisme sontformulées pour accroître la professionnalisation des in-tervenants du secteur et la maîtrise des circuits plus pro-fitables aux entités visitées. Par exemple le projet assezavancé d'ouverture d'un musée à Atar ainsi que la mul-tiplication et l'organisation de festivals de valorisationdes traditions et patrimoines locaux.Adrar.Info : Voulez – vous adresser un mot aux lecteursde Adrar.Info?

Sall Seydou : Je me réjouis de la naissance de ce men-suel qui contribuera sans nul doute à mieux faireconnaître la région; D'être une source d'informationpour les résidents de la Wilaya et surtout d'être un véri-table outil au service du développement pour la pro-motion des potentialités et l'amélioration de lacouverture médiatique des activités initiées dans laWi-laya.Je vous remercie Mr le Wali.

Propos recueillis par Ely Salem Khayar

Suite de la page 3

PROJET:

Patrimoine, tradition et créativité

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Du 27 Mai 2009

SOUVENIRS D'ATAROIS:

RETROSPECTIVE DES PRINCIPAUX ÉVENEMENTS CULTURELS 2009

Par Moulaye Ely Cherif( 02/06/2006,10H31)

Lancement de l'Association "AT'Art Culture"

LAMORT DU GARDIEN DE BUTC’était un après midi avant l’indépendance, lors d’unmatch de foot ball entre l’équipe "du Train "de l’arméeFrançaise et l’équipe civile d’ Atar. On est en premièremi-temps.J’étais assis coté nord du terrain qui longe le camp mili-taire (le Coq) au sable argileux et salé.Je ne suivais pas à l’instant même l'action. tout ce que jesais.C’est que Beddy Ould.Bardass, infirmier au dispensairede la ville était un bon joueur de l’équipe civile.Il se trouvait dans la surface de réparation.Voulait il faire, un tir de (Penalty)?Il essayait peut être de marquer un but a la suite d’un longdrible très individuel.Ou pour mieux envoûter des spectateurs très passionnés.Le goal "du Train" a plongé sur la balle qui est restéeentre ses mains, Il ne s’est plus relevé.L’arbitre a demandé l’arrêt momentané du jeu.Le gardien de but a certainement reçu un coup de godassede Bardass sur la tête ou la poitrine.Les Français n’en ont pas fait un drame.Le Goal fut remplacé immédiatement et le match conti-

nua de plus belle.On transporta le blessé dans une "6×6 Dodge" et il mou-rut quelques jours plus tard a Dakar."L’armée Communauté" l’immortalisa par un (goal enbois) avec Les ressorts d’une (T 46) à la place des pieds.Le goal "du Train" en bois se balançait dans un camp rec-tangulaire fait de cornières réunies les unes aux autrespar des boulons.Vous pouviez lui tirer dessus lors de ses grandioses ker-messes que seuls les Français en ont le secret.Et si vous marquez un but vous avez droit à un cadeau devotre choix.Je me rappelle cette Mauritanienne un peu forte et trèsélégante qui tenait la laisse de son berger allemand, sonrouge a lèvres très vif et ses griffes de tigresse peints auvernis.La Mauresque était l’épouse d’un officier Français, ellemarqua un but sur le goal "du Train" en bois.Le public a applaudi cette dame qui n’avait pas froid auxyeux (surtout à l’époque) dans un vacarme, mélangé aune musique de l’accordéon diffusée par les hauts par-leurs.

LL e secrétaire général du ministèrede la Culture de la Jeunesse etdes Sports, Mr Hamid Ould Ha-

mony, a ouvert, en présence de Mes-sieurs: Mohamed Lemine Ould AbdelKaderWali de l'Adrar par Intérim; Issel-kou Ould Mohamed Saghir Hakemd'Atar ; Ely Chikh Ould Mogueya Maireadjoint d'Atar et d'autres personnalitésimportantes, les journées de lancementd'activités de l'Association At'ArtCulture.Ces journées organisées les 9 et 10 Jan-vier au centre culturel communal et l'Al-liance Franco Mauritanienne d'Atar ontconnu un franc succés.Dans son discours d'inauguration le Se-crétaire Général du Ministère de la Cul-ture de la Jeunesse et des Sports a misl'accent sur l'intérêt accordé par son département aux ac-tivités culturelles locales et sur l'apport grandiose de laville d'Atar et de toute la région de l'Adrar au patrimoineculturel local et même mondial.M Mbareck Ould Beyrouk Président de l'Association aexpliqué les ambitions d'At'art Culture et replacé l'évé-nement dans un contexte national de lutte pour la pré-servation de notre patrimoine culturel et de mise enexergue de notre génie national.

Les activités ont commencé par une lecture de la Fatihasur l'âme des Chouhada palestiniens.La délégation s'est ensuite rendue à l'Alliance FrancoMauritanienne où sont exposés des pièces, tableaux etdessins divers, en pierres ornementales locales, œuvresde Madame Mekfoula Mint Hmeyada.

Après retour dans la salle des réunions, S.E Mr. Moha-

med Said Ould Hamody a mené une conférence sur lesrelations séculaires de la Mauritanie avec l'Europe.Une soirée folklorique animée par les troupes d'AtarOuld Breika, Brour, les filles de la vieille Médina ontdonné le meilleur à un public enthousiaste.Le 10 Janvier place a encore été donnée à l'histoire parune conférence sur le passé présent de la ville d'Atardonnée par Mr. Adnan Ould Beyrouk Directeur de laCulture.La poésie a ensuite reçu son lot avec une soirée animéepar les poètes Dou ould Begnoug et Badr Ould Moussa.Poèmes axés sur la résistance entrecoupée de chansonslocales entonnées par deux groupes locauxComposés surtout de jeunes filles expertes en l'art des'Echouar'Le public a largement participé par la création poétiqueet par la danse.

ACTUALITÉ 6

Située au Sud Estde la wilaya del'Adrar, La Mou-ghataa d'Aoujeftest frontalière surtoute sa partie sudEst avec les Wi-layas de l'Inchiri,Trarza, Brakna, etTagant.Au nord Est, elle l'est avec la Moughataa de Chinguitty.Vaste territoire de grandes montagnes, lézardées sauva-gement par de profonds Oueds verdoyants de palmiers etde cultures vivrières,Aujeft est incontestablement un lieude braves hommes.

Le gigantisme naturelLa nature géologique du Dhar de l'Adrar positionne unechaîne de gigantesques montagnes qui, du Nord Est versle Sud Ouest, s'alternent indéfiniment vers l'horizon loin-tain. A leur bout sud fléchant sur la vaste plaine de Ta-brenkout commence l'Inchiri.La grandeur de ces hautes montagnes, face à la petitessephysique des hommes est très voyante. Pourtant ce gi-gantisme est dompté et domestiqué- à leur profit par cesminuscules mais intelligentes créatures humaines.Pour s'en rendre compte, il suffit d'abandonner la routegoudronnéeAtar-Akjoujt, en virant à l'Est à partir du PK80 et s'enfoncer sur les pistes rocailleuses, sinueuses etpoussiéreuses en direction de Graret Levrass. Une plaineenfermée en sandwich entre une mer d'énormes dunes àl'Est et le nez pointu de la montagne ou Dhar à l'Ouest,dans laquelle se déversent toutes les eaux de pluie duOued Azoueigua, long de plus de 30km.Cette Grara nourricière des centaines de familles, habitantun rayon de 50 km tout autour, est cultivée par deshommes et femmes venus à pied des localités position-nées en chapelet le long de l'Oued déversoir.La Grara FrondeuseEn remontant du Sud vers le Nord, le visiteur est frappépar la simplicité des habitations accrochées au flanc duplateau surplombant les palmeraies .Kraa Echerva, Tarva,R'Deyma, El Argoub, Terara, Ejoualy, Essaviya, Eker-vatt, Leghoueyba, Marza, Azoueiga.Face à chacune deces localités des palmeraies verdâtres poussant des duness'enchevêtrent les unes aux autres laissant à peine despassages au piéton. Dans ce décor fantastique, deshommes squelettiques, mal habillés et ridés vivent di-gnement. Ils ont choisi de confronter, sans moyens ap-propriés, l'adversité de la nature pour se nourrir deségratignures de leur mains et la sueur de leur front .C'estpourquoi sont ils restés, au fil des temps, courtois et hos-pitaliers. Au Wali et responsables qui l'accompagnait,Ils ont évoqué avec sagesse et discipline les nombreusesdifficultés qu'ils confrontent.L'eau des puits est salée en certains endroits, Les fillesscolarisées sont pénalisées par le manque d'un collège surplace. Toutes, rompent leurs études après la sixièmeannée du primaire. Il n'y'a pas de centre de santé. Mais leproblème le plus évoqué et qui tient le plus à cœur est lemanque de communication par route avec le siège de lacommune El Meddah et le chef lieu du départementAou-jeft. De fait les habitants se considèrent plus de l'inchirique de l'Adrar, car Akjoujt n'est qu'à 2-3heures de route.Les voitures y vont chaque jour, alors que pour aller à ElMeddah, il n'y'a tout simplement pas de véhicules de liai-son (inaccessibilité des pistes).La pauvreté se lit sur tous les visages de ces paisibles etsobres citoyens. La modestie de l'habitat et moyens desurvie sont révélateurs en ce sens.

VIE DES MOUGHATAAS :

Reportage: Aoujeft,

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7

Du 27 Mai 2009

INTERNATIONALES

INTERVIEW

PORTRAIT:

Abderrahmane Sissako :«Il ne faut pass'étonner de l'absence des films africains à Cannes»

Abderrahmane Sissako est parrain, avec Juliette Bi-

noche, du Pavillon Les cinémas du monde, qui vise à

promouvoir la diversité culturelle à Cannes. Et à faire

en sorte que les films d'Europe, des Etats-Unis et de

l'Asie ne soient pas les seuls à pouvoir être regardés...

Il repond aux questions de 20 minutes.

20 minutes (France) : Combien de salles de cinéma y’a-t-il sur le continent africain?

Abderrahmane Sissako : Trop peu. Certains paysd’Afrique n’ont pas plus de deux salles. A Dakar, la ca-pitale du Sénégal, il n’y en a plus aucune: la dernièresalle, «Le Paris», vient de fermer.

Pourquoi ne pas développer les films sur d’autres sup-ports, les téléphones portables par exemple?

Quand je fais un film, c’est pour qu’il soit projeté dansune salle. Or, c’est paradoxal de se dire que mes filmssont vus ailleurs que dans mon pays d’origine, la Mauri-tanie. Remarquez, la salle n’empêche pas l’exploitationsur les téléphones portables ou les ordinateurs. Mais ilfaut que le spectateur ait le choix.

Le numérique va jouer un grand rôle. Ce n’est pas un ha-sard si l’on restaure la salle Soudan Ciné, à Bamako(Mali), qui sera première salle numérique de l’Afriquesub-saharienne. Un format qui évitera le problème de lacirculation des copies et permettra à un film de sortir en

même temps au cinéma des quais de Seine,à Paris, qu’à Soudan Ciné.

Cette année, à Cannes, l’Asie est très pré-sente dans la sélection officielle, les Amé-ricains un peu moins. Commentanalysez-vous la carte mondiale du ci-néma?

Chaque année est différente d’une autre:c’est ça, la vie du cinéma! Mais quelle est lalogique de tout cela, c’est difficile à dire. Sila cinématographie coréenne se développedepuis dix ans, c’est parce que ce pays a misen place une politique de soutien au cinémaimportante. Il ne faut pas s’étonner de l’ab-sence de films africains à Cannes puisqu’iln’y a quasiment pas de projets qui se mon-tent. Chaque année, une vingtaine de films se font sur toutle continent africain, si l’on met à part les productionsd’Afrique du Sud et de l’Egypte et du Maroc. C’est trèspeu.

A quoi attribuez-vous cet échec?

Il manque une politique de soutien des films en Afrique.La France n’est pas plus riche que l’Allemagne, mais ellea un cinéma. Elle a aussi la culture d’aller dans les sallesde cinéma, parce que les politiques y oeuvrent. Or sanspolitique d’encouragement, très peu de jeunes africainsvont y croire et vouloir faire leur métier dans le cinéma.

Qu’allez-vous faire maintenant?

Je sens l’urgence de montrer l’état des choses dans uncontinent comme l’Afrique, qui ne se raconte pas au ci-néma. Je ne sais pas s’il faut le raconter tout de suite, maisla condition des femmes enAfrique, le drame des femmescongolaises qui se font violer, c’est horrible. Pour moi,c’est difficile de montrer les injustices que l’Afrique sefait à elle-même sans stigmatiser. Or, les films doiventservir à informer, comme la presse.

Info source : 20 minutes (France)

Belinda Mohamed, Femme écrivainEn Mauritanie, des femmes écrivains arabophoneson en connaît. Mais, des femmes écrivains d’expres-sion française on n’en a presque jamais vues. Ce défiBelinda Mohamed, vingt huit ans, l’a plus de cinqfois relevé. Comme l’attestent les rayons de nos li-brairies où l’on trouve maintenant des romans es-tampillés Belinda arborant sa photo.

DD es romans aux titres atypiques et quelquefoisexotiques comme « Astou à Abidjan », « On semarie pour Dieu », « Piégée à Bangkok », « La

Rav4, l’or et moi », « J’ai gagné blanc de France »…Mais le désir de dépassement, la vaste culture et la ca-pacité de travail (« Macha Allah » il lui arrive de le ré-clamer quand on évoque trop ses qualités) de cettejeune auteur ne se confirment vraiment ...que dans sondernier ouvrage d’un tout autre calibre intitulé « Secretsde religions », un ouvrage où elle se livre à une sorte deplaidoyer à support arithmétique en faveur de l’islam. Ils’agit d’un livre où elle étale avec force arguments etsuivant une logique historique et mathématique la véra-cité du message islamique.Pourtant la précocité visible de cet auteur et l’étenduede son champ d’investigation ne doivent guère étonnésau regard de ses origines, de son cursus et de ses nom-breux voyages à travers le monde.En effet, ces trois repères montrent à l’évidence qu’elleest le produit d’un vrai choc de culture. Née à Algerd’un père mauritanien et d’une mère algérienne, Be-

linda est arrivée en Mauritanie, presque dans les langes.Ecole maternelle et primaire à Nouadhibou, la capitaleéconomique située dans le Nord du pays où son père of-ficiait comme cadre à la SNIM (Société MauritanienneIndustrielle et Minière), le collège dans la même villemais aussi en Espagne où elle a étudié deux ans.Puis c’est le tour du lycée privé El Baraka. Dans cet éta-blissement dirigé à l’époque par Fall Tcherno, elle ferala seconde et la première C avant de sauter en terminalelittéraire. « J’ai décidé de changer de série parce que lesmathématiques sont trop carrées et fixent des barrièrespartout. Ce qui est contraire à mon tempérament dechercheuse de vérités née qui veut toujours retourner lespierres pour voir ce qui est caché dessous.»

Un tantinet philosophe, elle obtient son baccalauréatsérie A en 1998 à 17 ans et décide d’aller poursuivre sesétudes aux USA. Elle y intègre l’université GeorgesTown après les années de langues. Mais très vite son ca-ractère anticonformiste, dit-elle, prit le pas sur lesétudes qu’elle qualifie de trop restrictives.

Elle renoue alors avec son esprit libre qui lui avait faitgagner des années plus tôt beaucoup de prix de poésieau centre Culturel Français de Nouakchott. Vient en-suite une période de globe trotter en business qui l’aconduit en Asie (Thaïlande, Sultanat de Brunei, Chine,Arabie Saoudite, Irak..) et en Afrique (Algérie, Ethio-pie, Côte d’Ivoire…). « Et c’est après avoir beaucoupvu et mûri que j’ai décidé de délivrer mon message parl’écriture », dit-elle.

Et quand on lui de-mande sa maisond’édition, elle ré-pond : « Je préfèrele compte d’auteurcar je sais le goût duprofit de ces struc-tures et je n’écrispas pour obtenir dupognon »…. Les cri-tiques littérairesavant parution, elle dit non : « un livre doit garder sesqualités et ses défauts. C’est au lecteur de juger ».Polyglotte, Belinda considère que notre système d’en-seignement est très mal en point : « Il y a un manquecriard de motivation chez la majorité des enseignants etl’école est vraiment sous équipée ». Sur le fonctionne-ment de la societe mauritanienne, elle remarque une ab-sence quasi-totale de classe moyenne : « il n’y a que desriches et des pauvres ; le fossé ne fait que se creuser ».

Pour ce qui est des femmes mauritaniennes, elle lestrouve entreprenantes et courageuses mais elle affirmesans hésiter qu’elle n’est point féministe. Elle soutientque la femme, comme l’a recommandé l’Islam, doit «obéir » à son mari.Belinda dit avoir un carnet d’adresse assez étoffé, plu-sieurs livres en chantier et encore beaucoup d’autresthèmes à fouiller.

Sidi Moustapha Ould Bellali

Page 8: Adrar.info n°1

Dans un enregistrement fait par Radio Mauritanie, feuMohamed Ould Bowba Jiddou, grand Maître de la mu-sique traditionnelle donne la classification suivante:

Ouverture de la 2emeédition des festivités del'Association "Conseils

et patrimoine".Atar vit depuis vendredi dernier une effervescence d'ac-tivités culturelles qui ont drainé des centaines de person-nalités culturelles, religieuses, intellectuelles et politiquesde diverses régions du pays,ainsi que certains medias na-tionaux et internationaux.L'Association culturelle "Conseils et patrimoine" prési-dée par Ghaithy Ould Ely Chikh Ould Mommeu vient delancer sa deuxième édition. Il s'agit de pérenniser par cesmanifestations, les pratiques des diverses physionomies etrichesses de la culture Mauritanienne.

La cérémonie de lancement des activités a lieu au centreculturel communal d'ATAR vendredi 17 Avril 2009. Pre-naient place aux cotés duWali Monsieur Sall Seydou, duHakem d'Atar Isselkou Ould Mohamed Saghir et duMaire Sid'Ahmed Ould H'Meimed , messieurs Sidi OuldSamba, ministre de la culture, de la jeunesse et dessports,El Arby Ould Jedein vice président de l'assembléenationale,le senateur Mohamed El Moctar Ould Zegh-mane, le Faghih Ahmedou Ould Ehel Daoud, l'historienMohamed El Mehdy Ould Moulaye Brahim, des mem-

bres de corps diplomatiques de pays étrangers et une im-portante assistance d'intellectuels et cadres du pays.Après l'ouverture, une course de chevaux a lieu l'aprèsmidi à Ammaria et une Soirée poétique et folklorique aclos les activités de la première journée. Le lendemainles invités ont écouté des conférences et observé avec at-tention et passion une course de chameaux. Au cours dela clôture de ces journées culturelles,samedi 18 Avril ausoir, plusieurs lots de grandes valeurs ont récompensé lesgagnants de chaque discipline pratiquée.Ely Salem KhayarEncadré: Bureau de l'Association "Conseil et Patri-moine".Président: Ghaithy Ould Ely ChikhVice Président: Ainina Ould EyihSeretaire general Taghyoullah El Edhem.Membres: Abdellahi Benehmeida

Maurice BenzaSidi Ould SalemEl Hacen Ould CheikhBoullah Ould MogueyaZeidane Ould Moulaye ZeineBrahim Ould Haj MoctarMohamed Ould KerkoubAhmed Ould Deddah

Du 27 Mai 2009

8SPORTS

Ah! Le bon vieux temps remonte!!!B.N.M ORGANISE UNE COURSE DE VÉLOS À ATAR.

La journée du samedi 02 Mai a été marquée par unegrande manifestation de course de vélos initiée, financéeet organisée par la banque nationale de Mauritanie BNM.180 athlètes y ont participé.45 enfants de 6-12 ans ont constitué le 1er groupe qui aparcouru 2km.65 adolescents ont couru sur 6km pendant que les adultesse disputent une distance de 12 km. Les 5premiers dechaque groupe ont reçu des prix significatifs. La seulefille qui a participé à la course Mint Dadjah Ould Haibaa été récompensée de 50.000 Ouguiyas en plus d'un véloneuf. A cette cérémonie ont assisté le wali et ses adjoints,le hakem d'Atar, le 1er adjoint au maire, le commandantde l'EMIA de la 3eme région militaire, de la compagniede gendarmerie ,du groupement de la garde et des figureséminentes de l'Adrar dont entre autres Mohamed OuldNoueyguedh, Chérif Ould Abdellahi, Khaddad OuldMokhtar et nombreux autres invités et curieux.

Cette manifestation très suivie par les Atarois rappellepour la plupart d'entre eux, les années de l'indépendanceoù le point rond actuel s'appelait le "Rag Erralatt".Lorsque certains gros bonnets d'aujourd'hui et d'autresplus pauvres, avaient 25-30 ans et se chapelaient à vélo lelong de la route Fund-Kanaoil –point rond, sous les yousyous et applaudissements d'une population enthousiaste etbien portante. Les noms de ces anciens reviennent sur leslèvres : O.Bouneir, o. Ejiwen, mohamed amarChein,Ewlad Sidi Hamad , O. Ahmed Laama, Hambol, EwladBeyrouk, Ewlad M'Haimed , Tchemogho, O.Tlayor , Sa-lima , Louby , Aheimeda etc.Par cette manifestation, la BNM a indéniablement dé-crispé quelque peu l'ambiance générale locale très pesantepar la cherté de la vie et les répercussions négatives surles citoyens de l'inextricable situation politique natio-nale.

Ligue de pétanque

DIVERTISSEMENT

Brahim Ould Beilil vient de céder la présidence de la ligue, après une décennie de bons et loyaux services à KhallaOuld Ely Salem . Lequel vient de conduire la sélection d'Atar au plus grand concours de pétanque (84 clubs) qui s'estdéroulé à Nouakchott. Atar y a occupé la 3eme place du classement général.

LIGUE DE FOOT BALL

MATCH AMICAL

Les clubs affiliés :

Avec Maloudaet Vieira sont de retour

ToueyrsattNoujoumAssaighaBrougleyWasisBafanaEjbeylyattFoutaEchenaghittaN'Tid

Mode Voie blanche Voie noire

Karr Mekka N'Temass

Faghou Thruzi Tennedjuga

Sennima Djeynna Maghadjugua

Lebtayt L'Tigh A-Athal

Musique

F l o r e n tMalouda etP a t r i c kVieira fe-ront leursretours enBleu pourles matchesa m i c a u xFrance-Ni-geria dumardi 2juin à Saint-Etienne et France-Turquie du vendredi 5 juinà Lyon. Pour le reste, hormis peut-être la présence deLoïc Rémy, Raymond Domenech n'a pas réservé de sur-prise.Malgré l'absence d'enjeu, Raymond Domenech a décidéde faire dans le classique. Seuls retiendront l'attention lesretours de Patrick Vieira et Florent Malouda. Deux casdifférents. Le retour du capitaine des Bleus survient aprèsune saison noire au cours de laquelle il n'a disputé que19 rencontres de championnat avec les Nerrazzuri à causede blessures à répétition. "C'est important de retrouverl'équipe de France après une si longue absence et surtoutde démontrer que j'ai encore le niveau international et queje suis encore motivé", espérait d'ailleurs Vieira lundimatin. L'ancien Gunner a donc été entendu, lui dont la106e et dernière sélection remonte au 19 novembre 2008face à l'Uruguay (0-0).Concernant Malouda, il s'agit d'un retour en grâce. Bannidepuis un Euro raté et des déclarations tapageuses à l'en-contre du sélectionneur, il avait eu le droit à six petitesminutes face à la Tunisie en octobre 2008, sa dernière ap-parition. Le reste du temps, le Guyanais avait dû secontenter des tribunes ou, au mieux, du banc. Mais Do-menech avait récemment ouvert la porte à son retour :"J'ai Henry et Ribéry à gauche. Mais si Malouda est bon,s'il a envie de revenir et qu'il le dit, je ne vois pas pour-quoi je l'écarterais. C'est à lui d'appeler, car c'est lui quis'est exclu du groupe en estimant qu'il mériterait dejouer". Ses récentes prestations avec Chelsea, où il re-vient depuis l'arrivée de Guus Hiddink, ont fini par leconvaincre.Pour le reste, on note également le retour de SidneyGovou. Opéré mi-janvier d'une rupture du tendond'Achille droit, le Lyonnais a retrouvé les terrains deLigue 1 plus tôt que prévu, dès le 13 mai. Avant de mar-quer son premier but de la saison samedi dernier contreCaen (3-1). Hormis cela, les nombreuses absences (Gal-las, Hoarau, Clichy, Nasri, Briand) ont poussé le patrondes Bleus à dévoiler une liste sans surprise. Les deux néo-phytes André-Pierre Gignac, meilleur buteur de L1 (24buts avec Toulouse) et passeur décisif pour son uniquesélection contre la Lituanie, et Loïc Rémy seront doncune nouvelle fois présents.