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N° 008 Novembre 2009 -Mensuel regional d'informations et culture Prix : 200 Um Musée de Toueyzekt Conservation patrimoine Culturel Maison d'arts BP 42 Atar-Mauritanie Tel: 00 222 661 35 79- 662 22 48 www.maisonndarts.org E-Mail: [email protected] Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM L'Adrar (et surtout Atar) est le cœur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer Fondateur: Ely Salem Khayar www.issuu.com/adra r.info E-mail : [email protected] 1ere Année: Responsable com- mercial : Ahmed Ould Moha- med Tel: 242 13 74 Afin de favoriser les échanges culturels et profiter au mieux des vacances de fin d'année," At-Art Culture"en collaboration avec le guide professionnel Abdoullah Avouchal propose à tous ceux qui le veu- lent, Mauritaniens et autres Randonnée (marche à pied) assistée de chameaux de selle entre Terjitt et Chinguitty. P.4 Edito: L es relations Franco mauritaniennes semblent revenir au beau fixe. Cela était pressenti par nombre d'observateurs Mauritaniens. qui suivaient les événements de ces deux dernières années. Soutien mi- tigé de la France au Général Ould Abdel Aziz au lendemain du coup d'Etat du 06/08/2008, recon- naissance rapide des résultats des élections présidentielles du 19juillet 2009, Arrivée en Mauritanie du général Jean Louis Georgelin chef d'état major de l'armée de terre Français en Octobre 2009, Visite enfin en France , la semaine dernière du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République. Au delà de l'apport que peuvent drainer les accords de coopération se rapportant aux grands dossiers économiques et militaires, le rétablissement des relations normales avec la France se répercutera certainement positive- ment sur la Wilaya de l'Adrar. Dans ce numéro, les pages 3 : "Atar se re-francise "et 7: "les messages du Général Français en visite à Atar"en donnent quelques raisons. Entre autres domaines les plus en vue pour profiter du rétablissement de ces relations bilatérales, celui de la culture et celui du Tourisme. A propos de la culture, nous publions en page 2 l'Interview de Monsieur Mohamed Ould Taleb dans laquelle, il énumère les insuffisances et atouts de notre culture nationale ainsi que les meilleures voies de la valoriser. En page 4 : l'Association "At-Art Culture" propose une nouvelle approche de tourisme culturel , en organisant un circuit touristique mixte"spécial fêtes de fin d'année" destiné à regrouper pendant 10 jours, Mauritaniens et autres, dans une randonnée sur le Dhar montagneux et le Warane dunaire en partant de Terjitt vers Chinguitty et bou- cle finale sur Atar. Une démarche qui vise à favoriser et encourager contacts et échanges culturels. La rédaction LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L 'INFORMATION CULTURELLE. Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM Lisez et faites lire Adrar info.le journal de la qualite de l 'information culturelle. Ecrivez vos commentaires et suggetions a Adrar info . e-mail : [email protected] Mohamed Mahmoud Ould Taleb: La confiscation du concept de culture par le mandarinat maraboutique a fait de toutes les autres facettes de notre culture des expressions mineures sinon méprisables". P.2 Atar se Re-françise. Circuit mixte "Spécial fêtes de fin d'année "destiné aux Mauritaniens et autres

Adrar.Info n°8

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Page 1: Adrar.Info n°8

N° 008 Novembre 2009 -Mensuel regional d'informations et culture Prix : 200 Um

Musée de ToueyzektConservation patrimoine CulturelMaison d'arts BP 42 Atar-MauritanieTel: 00 222 661 35 79- 662 22 48

www.maisonndarts.orgE-Mail: [email protected]

Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM

L'Adrar (et surtout Atar) est lecœur politique de la Mauritanie.L'ile-de-France par rapport à laFrance, le lieu à partir duquel laRépublique Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée.

Pierre Messmer

Fondateur:Ely Salem Khayarwww.issuu.com/adrar.infoE-mail :[email protected] Année:Responsable com-mercial :Ahmed Ould Moha-medTel: 242 13 74

Afin de favoriser les échanges culturels et profiter aumieux des vacances de fin d'année," At-Art

Culture"en collaboration avec le guide professionnelAbdoullah Avouchal propose à tous ceux qui le veu-lent, Mauritaniens et autres Randonnée (marche à

pied) assistée de chameaux de selle entre Terjitt et Chinguitty. P.4

Edito: Les relations Franco mauritaniennes semblent revenir au beau fixe. Cela était pressenti par nombred'observateurs Mauritaniens. qui suivaient les événements de ces deux dernières années. Soutien mi-tigé de la France au Général Ould Abdel Aziz au lendemain du coup d'Etat du 06/08/2008, recon-

naissance rapide des résultats des élections présidentielles du 19juillet 2009, Arrivée en Mauritanie dugénéral Jean Louis Georgelin chef d'état major de l'armée de terre Français en Octobre 2009, Visite enfinen France , la semaine dernière du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République. Au delàde l'apport que peuvent drainer les accords de coopération se rapportant aux grands dossiers économiqueset militaires, le rétablissement des relations normales avec la France se répercutera certainement positive-ment sur la Wilaya de l'Adrar. Dans ce numéro, les pages 3 : "Atar se re-francise "et 7: "les messages duGénéral Français en visite à Atar"en donnent quelques raisons. Entre autres domaines les plus en vue pourprofiter du rétablissement de ces relations bilatérales, celui de la culture et celui du Tourisme. A propos dela culture, nous publions en page 2 l'Interview de Monsieur Mohamed Ould Taleb dans laquelle, il énumèreles insuffisances et atouts de notre culture nationale ainsi que les meilleures voies de la valoriser. En page 4: l'Association "At-Art Culture" propose une nouvelle approche de tourisme culturel , en organisant un circuittouristique mixte"spécial fêtes de fin d'année" destiné à regrouper pendant 10 jours, Mauritaniens et autres,dans une randonnée sur le Dhar montagneux et le Warane dunaire en partant de Terjitt vers Chinguitty et bou-cle finale sur Atar. Une démarche qui vise à favoriser et encourager contacts et échanges culturels.

La rédaction

LISEZ ET FAITESLIRE ADRARINFO.LE JOURNALDE LA QUALITE DEL 'INFORMATIONCULTURELLE. Abonnement 6 mois :5.000 UM abonnementune année : 10.000 UM

Lisez et faites lire Adrar info.le journal dela qualite de l 'information culturelle.Ecrivez vos commentaires et suggetions aAdrar info . e-mail : [email protected]

Mohamed MahmoudOuld Taleb:La confiscation du concept de culture

par le mandarinat maraboutique a fait de toutes les autres facettes de notre culture des expressions

mineures sinon méprisables". P.2

Atar se Re-françise. Circuit mixte

"Spécial fêtes de fin d'année"destiné aux

Mauritaniens et autres

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N° 008 Adrar.Info

2Mohamed Mahmoud Ould Taleb

Dans le cadre du débat national à propos des questionspolitiques , économiques, culturelles et sociales et pourconnaître l'avis des cadres de l'Adrar à ce propos , nousavons rencontré Mohamed Mahmoud Ould Taleb qui abien voulu répondre à nos questions.

Adrar.Info? Qui est Mohamed Mahmoud Ould Taleb?MMOT: Je m’appelle Mohamed Mahmoud Ould Taleb,je suis né à Egdett Ettalh, non loin de Yaghrev, l’année del’assassinat d’Ould Oubeid. Je suis d’Aoujeft par ma fa-mille paternelle et d’Atar par ma famille maternelle maisj’ai surtout vécu à Nouakchott. Cependant, Atar reste maville de prédilection, parce que la ville de mon enfance.C’est la ville ou remontent mes plus anciens souvenirs.Je suis divorcé, père de cinq enfants et grand-père d’unbout de choux de fille de trois mois par la grâce de Dieu. Je suis professeur de formation. J’aime la bonne cuisine,les ambiances heureuses et les grands espaces. La lectureet la bonne compagnie sont mes passe- temps favoris.Adrar.Info: Comment étés vous parvenu au poste deresponsable de l'Alliance Franco-Mauritanienne?MMOT: Je suis membre fondateur de l’Alliance franco-mauritanienne de Nouakchott avec un important groupede personnalités mauritaniennes et françaises, c’était en1996. J’ai servi à l’Alliance de Nouakchott pendant desannées comme professeur de français langue étrangèrepuis comme coordinateur des activités culturelles. En2005, la décision de « mauritaniser » deux directions duréseau a été prise. Je me suis porté candidat pour le postede directeur de l’Alliance franco-mauritanienne d’Atar.Ma candidature a été retenue par le comité, je suis entréen fonction en septembre 2006. Adrar.info: Beaucoup de personnes ne connaissent pasla mission de l'Alliance Franco Mauritanienne, pou-vez vous les éclairer?L’Alliance franco-mauritanienne d’Atar est une associa-tion de droit local. Elle est dirigée par un comité dont lesmembres sont des personnalités en vue du monde de laculture et des affaires de la ville d’Atar. Le président ac-tuel de ce comité est Monsieur Momma Ould Ely Chikh.Elle fait partie d’un réseau national de cinq Alliances. Elleest affiliée à l’Alliance française de Paris. Cette dernièrecoiffe un réseau planétaire qui couvre des centaines devilles dans des dizaines de pays sur les cinq continents.La mission première des Alliances en Mauritanie est defavoriser les échanges culturels entre notre pays et laFrance. De diffuser la culture et la civilisation des uns etdes autres en vue d’une meilleure compréhension et plusde tolérance entre nos deux peuples que beaucoup dechoses lient. Leur principale activité reste l’enseignement du françaislangue étrangère mais également l’enseignement del’arabe et du hassaniya dans les villes où il y a une de-mande. Les Alliances sont des espaces qui ont, en paral-lèle avec l’enseignement, des offres culturelles assezvariées (lecture, spectacles, cinéma, expositions, confé-rences, concours etc.…).Les Alliances apportent aussi un appui au développementculturel local par l’encadrement et la promotion des ar-tistes de la ville. C’est dans ce cadre par exemples quel’Alliance d’Atar a envoyé pour la troisième année consé-cutive en tournée dans le réseau la troupe Medh d’Atar.Elle est pour beaucoup dans la vogue de ce genre qui estresté longtemps un art marginal et très confidentiel. Ellesponsorise également chaque année un tournoi de pé-tanque qui connait à chaque édition un franc succès.Elle entretient des rapports privilégiés de partenariats

avec la Direction régionale de l’éducation nationale(DREN Adrar), avec la délégation du ministère de la cul-ture de la jeunesse et des sports et certaines associationsdu mouvement associatif local telles que At’art Cultureet la ligue régionale de pétanque.Pour ce qui est de l’enseignement proprement dit nous or-ganisons quatre sessions de français général par an, nousaccueillons en moyenne pour chacune une centaine d’ap-prenants. Notre public, essentiellement composé de sco-laires, comprend aussi des commerçants, desfonctionnaires et des apprenants venant d’horizons divers.Nous dispensons également des cours aux élèves officiersde l’EMIA ainsi qu’aux gendarmes basés dans la région.L’Alliance d’Atar organise chaque année deux sessionsdu DELF et du DALF qui sont des diplômes délivrés parle ministère français de l’éducation. L’obtention de sesdiplômes est importante aussi bien pour ceux qui veulentsuivre des études supérieures dans l’espace francophoneque pour ceux qui se lancent sur le marché du travail.Adrar.info: Au plan culturel, on vous cite parmi les in-tellectuels du pays les mieux outillés, Pouvez vousparler aux lecteurs de la situation culturelle du pays:ses caractéristiques, insuffisances et atouts?MMOT:Le pays traverse une crise culturelle depuis déjàassez longtemps mais il est vrai également que la scèneculturelle connaît un léger frémissement annonciateurpeut être d’un nouvel essor depuis la restructuration duministère de la culture. En effet, pendant longtemps, lefait que la culture et l’orientation islamique soient prisesen charge par le même département a constitué une sourcede blocage pour le développement des expressions cultu-relles dans leur ensemble. Le sacré a, en quelque sorte,neutralisé le profane. Mais cette crise est, au-delà de cetaspect, multidimensionnelle. Elle relève de l’absenced’une politique suivie de l’Etat dans le domaine. Depuis1974 et la stratégie culturelle élaborée par Ahmed OuldSidi-Baba, alors ministre de la culture, qui a permis demettre en place l’essentiel de l’infrastructure qui existeaujourd’hui, et a défini les principaux axes de l’action cul-turelle, aucune politique n’a été pensée avant 2004 pourimpulser le développement culturel et lui apporter l’appuiapproprié.L’expression culturelle, dans ce qu’elle a de plus signifi-catif, est restée l’apanage de certaines castes, ce qui dansune société comme la notre, pour l’essentiel archaïque,est dévalorisant. Cette structure socioprofessionnelle tra-ditionnelle, et le mépris qui l’accompagne pour leschamps d’activités des castes, continue encore au-jourd’hui à être décisif dans l’hypothèque qui pèse sur ledevenir du secteur culturel.La confiscation du concept de culture par le mandarinatmaraboutique a fait de toutes les autres facettes de notreculture des expressions mineures sinon méprisables. Dansnotre société le statut d’artiste n’est pas valorisant, cen’est pas un statut noble, ce n’est surtout pas un statutpour noble. D’autre part, il n’a été souvent tenu compte dans la poli-tique culturelle officielle que de la dimension «héritage»,« patrimoine », «substrat» et «socle» culturels. La dimen-sion dynamique, celle de la créativité, de l’innovation, del’expression artistique contemporaine est restée margi-nale. Ce sont là certains aspects qui nous semblent être àl’origine du verrouillage et de la pétrification pour ne pasdire de la fossilisation du paysage culturel mauritanien.Ce paysage culturel qui est marqué aujourd’hui par unministère qui se cherche encore, une expression culturellecontemporaine embryonnaire, un désert législatif où ni lapropriété intellectuelle ni les artistes n’ont de statut, des

publics et des opérateurs qui manquent à l’appel. La mondialisation de la culture est aujourd’hui un phé-nomène qu’on ne peut nier. Si aujourd’hui, en matière deconsommation, on peut boire du thé chinois, dormir dansun lit italien, rouler dans une auto allemande, porter desjeans américains, mettre des parfums français, il en est demême et peut être davantage en matière de consommationde produits culturels.La présence de notre culture dans le paysage culturelmondial reste insignifiante. Nous sommes absents desgrands événements culturels qu’ils soient de dimensionrégionale ou internationale. Notre pays, contrairementaux pays voisins, n’abrite aucun rendez-vous cultureld’envergure. Le festival des musiques nomades peine às’imposer.Nous n’avons pas encore compris que la culture, à l’instardu sport, contribue plus que toute autre chose à la créationd’une image positive du pays. Sait-on seulement que lesculpteur sénégalais Ousmane Sow qui a exposé à Paris,Londres, Berlin, Tokyo et New York, que YoussouN’Dour, Oumou Sangaré et Salif Keita, pour parler seu-lement du domaine musical, sont plus connus que leurschefs d’Etats respectifs ? Adrar.info: Comment à votre avis, mettre la cultureau service du développement économique et social dupays?MMOT:Aujourd’hui, tout le monde est unanime sur larelation organique entre culture et développement. La cul-ture est devenue un secteur économique à part entière. Onparle de plus en plus de l’économie de la culture et del’apport des secteurs « métis » de la culture que sont lesindustries culturelles du livre,de la musique, du cinéma,mais aussi du tourisme culturel, de la mode, du design.La culture véhicule un certain nombre de valeurs dans lesens économique. O. Donnat, un expert français de la cul-ture, y trouve quatre valeurs : une valeur ludique, une va-leur esthétique, une valeur économique et une valeuréducative et pédagogique. Toutes ces valeurs ont un prixmarchand. On sait d’autre part l’impact économique que peut avoirpar exemple, sur un territoire donné, la présence d’unéquipement culturel de prestige.Les mesures à prendre sont multiples et elles concourentà l’élaboration des stratégies de développement du sec-teur. Il s’agit d’abord pour l’Etat, à travers le ministère

d’assumer sa fonctionrégalienne en promul-

INTERVIEWSACTUALITÉ

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N° 008 Adrar.Info

3 À LA UNEAtar se Re-françise.Après plus d'un demi siècle (1909 à 1963) de forte présence Française à Atar (voir encadré), les habitants de cette ville s'étaient, pour la plupart habitués et mêlésaux colonisateurs (devenus par la suite des alliés), à telle enseigne que la frontière entre acculturation et authenticité devenait un cheveu de tête. Rentrés chez euxaprès l'indépendance nationale en 1960, les voilà qui reviennent béret vert, sous les cieux d'un autre contexte.

Ceux qui, les années 50, connaissaient Atar, se souvien-nent encore. Le mode de vie Européen était admis et vécupar certains autochtones, le plus naturellement du monde.Les relations sociales et humaines étaient parfois trèsfortes. Les uns et autres partageaient malheur et bonheursurvenus dans la ville commune (fléaux, catastrophes,bonnes saisons de dattes etc.). Cette longue cohabitationpermit des brassages culturels et humains entre Françaiset Mauritaniens qui fit naître une génération d'hommeset femmes plus ouverts et mieux tournés vers l'avenirque dans le reste du pays. Malgré tout ce temps passé, laFrance n'aura laissé d'infrastructures, après le départ deses ressortissants en 1963 que le minimum. Des casernes militaire, un terrain d'aviation, deux rési-

dences VIP, une route non bitumée (Atar Saint Louis duSénégal,) une école primaire et un centre de santé.

Lors de son dernier passage à Atar, le général Jean LouisGeorgelin,chef des armées de terre Françaises aura en-

Autorités coloniales Militaires (1909-1951)1- Gouraud colonel 1909-1910 2 – Claudel Commandant 1910-1911 3- Van Waeter;eulun Commandant 1911-19124- Delestre commandant 1912-1914 5- Modat Capitaine puis Cdt 1914-1915 6- Gillier (interim) Capitaine 1915-19167- Modat commandant 1916 8- Bock Commandant 1916-1917 9- Prudhomma Commandant 1917-191910- Lauzanne Commandant 1919-1921. 11- Dufour Capitaine 1921-1922 12- Charpentier Capitaine 1922-192413- Tranchant Commandant 1924-1928. 14- Dufour Cdt puis Comonel 1928-1929. 15- De Ruviers Cap. Puis Cdt 1929-193016- Jayet (interim) Capitaine 1930 17- Bouteil Commandant 1930-1934 18- De Kerviler (interim) Cap. 193419- Bachman Cap. Puis Cdt 1934-1936 20- Lafitre Commandant 1936-1938 21- Gobiliot Capitaine 193822- Daugy commandant 1939 23- Rossignol Cdt puis Col.1939-1942 24- Schneider Cdt puis Col.1942-194325- Chalnot Commandant 1943-1946 26- Durand Gasselin Cdt 1946-1948 27- Trancard Commandant 1948-1950A suivre….

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Histoire de la ville d'AtarExtrait de la conférence présentée le 22/12/2008,par MrAdnan Ould Beyrouk, directeur de la culture au minis-tere de la culture de la jeunesse et des sports ,publiée in-tégralement dans Adrar.Info N°3.L'Adrar de façon générale, était source d'inquiétude pourles autorités coloniales de Saint Louis. Son occupationet sa pacification constituent donc une priorité à leursyeux." Notre espoir dans toute l'Afrique de l'Ouest res-tera irréalisable tant que l'Adrar n'est pas occupé" disaitun ancien ministre Français des colonies.Coppolani était conscient de cette réalité. La nuit de samort le 12 Mai 1905, il dénonça les lenteurs administra-tives qui l'empêchaient de réaliser son reve. Il disait, citépar le capitaine Frerejean qui l'accompagnait " Ah! Ceslenteurs, nous devrions être dans l'Adrar, ces contretempssont néfastes à ma politique, vous le savez, il est néces-saire de surprendre les Maures qui délibèrent longtempsavant d'arrêter une décision, est –on arrivé au but avantque la décision soit prise, ils hésitent ne songent plus qu'ànégocier et à réserver des avantages personnels, les voicidés lors devenus ennemis les uns les autres".Apres la mort de Coppolani, le colonel Gouraud quittaMoudjeria le 06 decembre 1908 à la tête d'une gigan-tesque colonne pour occuper le Nord du pays et surtoutl'Adrar. Cette colonne, une véritable armada à l'époque,comptait plus de 1200 combattants (dont 800 tirailleursSénégalais et 300 Maures) 1500 chameaux dont 300 deboucherie et un important matériel militaire. EntreMoudjeria et Atar la colonne fut attaquée à plusieurs re-prises.14 combats au moins selon Frerejean dont les plusacharnés se sont déroulés à Amatil (40 km au Sudd'Atar) et à Hamdoune dans le Oued Seguelil.Le 9 janvier 1909 Gouraud pénètre Atar où de nombreuxhabitants se sont réfugiés dans les montagnes voisines,les autres ont levé des drapeaux blancs sur leurs maisons.Le cadi Mohamed Sidina Ould Berrou remettra une lettrede paix au colonel qui à son tour tient un discours rassu-rant devant la Djemaa d'Atar:"Je ne suis pas venu boule-verser le pays, ni attenter à votre religion, à vos femmes,à vos biens, à vos coutumes" disait – il, cité par C. Lai-gret. L'occupation d'Atar va profondément changer le vi-sage de la ville.Constructions et pistesAtar est devenue une grande base militaire, un camp y estconstruit ainsi que d'imposants bâtiments administratifs.Les pistes menant à la ville sont améliorées ou tracées;Un aérodrome est construit, ce qui permit d'accueillira àAtar – le premier convoi motorisé le 2 Mai 1925 et lespremiers petits avions en 1926.Economiquement, Atar va beaucoup profiter de la colo-

nisation, car les echangesNord- Sud (Maghreb Afriquesubsaharienne) étaient quasi-ment centralisés à Atar. Lescaravanes furent remplacéespar de gros camions (6x6T46) et les convois motori-sés. Les nombreux soldatsconstituaient une masse sala-riale importante. Atar comp-tait une population de 17808habitants.L'agriculture et l'élevage fu-rent developppés. De nou-velles techniques culturalessont introduites (maraîchage,arbres fruitiers).Les richessesdattiers se montaient à134.000 palmiers en 1932 quiproduisaient 4.000 tonnes dedattes. Au plan social, l'achatdes Hormas (tributs) entaméen 1940 par les autorités co-loniales va libérer des éner-gies et offrir une certaine égalité entre guerriers,marabouts et tributaires, même si les colons ne traitentqu'avec les "fils de grandes tentes". …Au plan spirituel et moral la colonisation par, par l'obli-gation de l'enseignement dans ses écoles va jeter la villedans un relâchement des mœurs perceptibles par desécarts de conduite. Ce qui est bizarre pourtant, c'est leretard accusé dans l'ouverture des écoles Françaises àAtar alors qu'ailleurs, l'enseignement colonial a com-mencé très tôt ( 1905 à Boghé, 1914 à Boutilimit).La pre-mière Medersa d'ATAR ouvrit ses portes à Kanaoual en1936. Les Atarois à l'instar des autres Mauritaniensétaient réfractaires à cet enseignement. On remarquenéanmoins que par" la politique de séduction "l'effectifdes élèves n' a cessé de s'accroître , passant de 39 élèvesen 1936 à 138 en 1945 ( 74% de cet effectif sont d'originemaraboutique).En 1946 Gasselin , commandant de cerclede l'Adrar constatait l'échec de la Medersa d'Atar." On apu constater une fois l'ingratitude foncière de ceux quiont été nourris, habillés et instruits par le Makhzen. Cesont nos adversaires les plus acharnés"(il citait en exem-ple le moniteur Ismail ould Abeidna). Gasselin parle du"retournement " des Atarois qui ont voté Ould Hormacontre Yvon Razac, candidat de l'administration colo-niale et des "vieux turbans", lors des législatives de 1946pour l'élection d'un député Mauritanien à l'Assembléefrançaise. Ces élections ont intéressé particulièrement lesAtarois et la ville constituait la plaque tournante de l'ac-tion et de l'effervescence politique dans le pays. Atar était

le cœur de la Mauritanie selon P.Messmer un autre com-mandant de cercle de l'Adrar.1950-1952 et gouverneurde la Mauritanie 1952-1954.En 1949 la ville comptait 2644 électeurs (plus du quartdes électeurs Mauritanien de 1946). A la veille de l'indé-pendance l'inimitié qui a longtemps caractérisé les rela-tions des Atarois à leur administration coloniale setransforme en amitié profonde ( voir document interviewP.Messmer en 1988, lors de son passage à Atar avec leprésident Chirac).En 1958 Atar est avancée pour être ca-pitale de la Mauritanie. Seul son enclavement était lacause du désistement des autorités d'antan. Maître Moc-tar Ould Daddah, premier président de la republique achoisi Atar pour lancer son discours en sa qualité de pre-mier ministre. Il disait " Au milieu de vous tous à qui jedois la place que j'occupe maintenant. Je tiens à vous re-mercier. Et disait plus loin."Ce Ksar est par excellence unfoyer de brassage d'idées d'affaire, un foyer de rayonne-ment commercial et intellectuels".Après l'indépendance,après la naissance de Nouakchott, après la mise en ex-ploitation des minerais de fer de Zouerate, après les ter-ribles sécheresses, Atar va perdre son poids économiqueet politique. La ville s'est donc appauvrie et vidée d'unegrande partie de sa population. Ces dernières années,grâce aux communications établies, au tourisme et augénie entreprenant de ses populations, Atar abandonnela cure de perfusion et la convalescence pour retrouverpetit à petit son dynamisme et la place de choix qu'elleavait longtemps gardée.

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N° 008 Adrar.Info

4TOURISME

Afin de favoriser les échanges culturels et profiter aumieux des vacances de fin d'année," At-Art Culture"encollaboration avec le guide professionnel AbdoullahAvouchal propose à tous ceux qui le veulent, Maurita-niens et autres Randonnée (marche à pied) assistée dechameaux de selle entre Terjitt et Chinguitty.du 24 Décembre 2009 au 02 Janvier 2010 Dix jours au

cours desquels les participants découvriront- au moindreprix : 600 Euros pour les non Mauritaniens , (non comprisbillet d'avion et taxes aéroport), la vie bédouine et la cul-ture Oasienne. Au programme sont prévus des bivouacs àla belle étoile, des pique-nique sous l'ombre des palmiersou grottes de montagne, des veillées culturelles , descontes autour de feux de brousse et visite de campements

nomades. L'originalité de cette démarche consiste à re-grouper pour la première fois, des vacanciers Maurita-niens et touristes étrangers afin d'encourager les échangeset rencontres culturelles, vecteur de tout développement.Une occasion de profiter des fêtes de fin d'années loin despesanteurs des centres urbains.

Adresses utiles:Aoujeft : Moughataa Tel: 54 66 001 Atar Wilaya Tel : 54 64 338 Commune Tel : 54 66 002 Moughataa Tel: 54 64 304 Gendarmerie Tel: 54 66 003 Commune Tel : 54 64 382Chinguitty Moughataa Tel : 54 00 001 gendarmerie Tel : 54 64 353Commune Tel : 54 00 002 Commissariat Tel : 54 64 322Gendarmerie Tel : 54 00 003 BAMIS Tel : 54 65 107Ouadane Moughataa Tel : 54 62 001 NASR Tel: 54 64 423 Commune Tel : 54 62 001 Hopital Tel: 54 64 264Gendarmerie Tel :54 62 003 Azougui-Tours Tel : 54 64 675

INTERVIEWS Mohamed Mahmoud Ould Taleb Suite de la page 2

guant des lois et en veillant à leur application, des lois quiprotègent le patrimoine, la propriété intellectuelle et quidéfinissent un statut des artistes ; de gérer les établisse-ments culturels tels que les musées, les bibliothèques, lescentres culturels et de veiller à leur garantir le rayonne-ment à plus large spectre possible sur leur territoire d’ac-cueil et au-delà de celui-ci ; de redistribuer les crédits, lessubventions, les formations aux acteurs culturels et enfinde créer les conditions d’un épanouissement culturel quitoucherait à l’ensemble du secteur. Il s’agit ensuite d’in-troduire dans le système éducatif, dès l’école primaire,une sensibilisation à l’art et à la culture ce qui pourra for-mer des publics plus intéressés à l’offre culturelle. Ils’agit également de briser le tropisme de la capitale enencourageant l’émergence d’une offre culturelle de proxi-mité de qualité dans les provinces de l’intérieur du pays.Là, le rôle que doivent jouer les collectivités territorialesest important à plus d’un titre. Elles doivent initier, ap-puyer et accompagner le développement culturel local.Sur le plan international un effort particulier doit êtreconsenti, les services culturels de nos chancelleries doi-vent être en première ligne dans cette offensive. Il s’agitenfin de professionnaliser les personnels de la culturepour ne pas rendre pérenne cette situation de gestion duflou par le flou qui caractérise les affaires culturelles. La culture est, au-delà de ces considérations, un impératifdémocratique. L’accès à la culture est un droit pour tous.Un peuple cultivé est un peuple qui partage un certainnombre de valeurs, un peuple qui contribue au progrès dela nation. Adrar.info:Mohamad fut un militant politique de pre-mière heure au RDU, que pense t-il de la situation po-litique nationale?MMOT: Oui, en effet, je suis membre fondateur du Ras-semblement pour la Démocratie et l’Unité (RDU). Au geldes activités du parti j’occupais la fonction de secrétairenational chargé de la communication. Le RDU a été, pen-dant une décennie et demi, un laboratoire d’idées qui ontalimenté le débat politique national. Toutes les avancées

significatives en matière de culture démocratique ont étél’œuvre de notre parti. Le charisme de son président, l’ex-cellence de ses cadres, l’engagement sans faille de ses mi-litants ont fait de ce parti un formidable terreau de lascène politique nationale. Aujourd’hui le vide qu’il alaissé se fait cruellement sentir. On se souvient en effetqu’au pire moment des rapports entre l’opposition et lamajorité de Maaouiya Ould Taya, le RDU à lancé leforum des valeurs démocratiques et de la citoyenneté quia été un tournant considérable dans la vie politique natio-nale et qui a brisé la glace entre majorité et opposition quise regardaient, depuis l’ouverture démocratique, enchiens de faïence. Pour revenir à votre question, le contexte national actuelse caractérise par une situation inédite dans notre pays.Les problèmes auxquels nous faisons face (terrorisme,crise économique mondiale mais aussi découverte denouvelles richesses) font peser de lourdes menaces surl’avenir. Le paysage politique quant à lui est marqué parune majorité en gestation, (on ne sait pas est ce que elleva accoucher d’un énième clone du PRDS des mauvaisjours ou elle va donner naissance à un parti en rupturecomplète avec l’image, combien négative d’un Parti-Etat)et une opposition essoufflée et dont le terrain -social- aété investi par le Président Ould Abdel Aziz qui déve-loppe une approche politique originale et jusque-là fédé-ratrice. Son succès à l’élection présidentielle d’août 2009dénote d’une fracture profonde entre le peuple et la classepolitique traditionnelle. Deux grands défis l’attendent :Pourra-t-il continuer à avoir les moyens de sa politiqued’assainissement et de moralisation de l’Etat ? Pourra-t-il enfin ne pas être l’otage de sa majorité ? En effet, dans notre pays on fini toujours par ne plus sa-voir qui tient qui et qui tient à quoi.Adrar.Info: Voulez vous adresser un mot aux lecteurs"Adrar.Info"?MMOT:Oui! Merci pour avoir eu la patience d’arriver àla fin de mon entretien avec Adrar-info

Propos recueillis par Ely Salem Khayar

Circuit mixte "Spécial fêtes de fin d'année"destiné aux Mauritaniens et autres

Fiche techniqueThématique du circuit : Vie bédouine et culture Oasienne.Date: du 24/12/2009 au 02/01/2010 .Animateur : At-Art Culture et Guide Abdoullah Avouchal.Prix du circuit : 500 Euros pour les étrangers non résidentsen RIM (non compris billet avion et taxes aéroport).Les Mauritaniens et résidents se renseignent à propos destarifs auprés des organisateurs (contacts ci dessous)Nombre participants : 20 Itinéraire:

J1: Accueil et Regroupement des participants à Atar, Départà partir de 17h vers Terjitt. Soirée culturelle et folkloriqueJ2 : départ de Terjitt vers Oasis M'Halrith, pique-nique(déjeuner) sur le plateau montagneux. Aprés midi ,marche vers Eguilitt.Bivouac (nuitée)J3:Départ vers Lemeizine .Pique – nique. Après midi des-cente vers D'Khaly.Bivouac.J4:marche vers Zarga . pique nique à El Ategue.Aprésmidi vers D'Khailitt Mohamed Lemine. Bivouac.J5-j6 : marche dans le grand Erg de Warane.Pique-nique.

Campements nomadesJ7 – Arrivée à Chinguitty . Visite .de la vieille ville. J8: Soirée de clôture à ChinguittyJ9 : Départ de chinguitty, visite sites rupestres pique-nique . Après midi musée de Toueizikt . Soirée de cloture J10 : Départ vers aéroport ou destination de provenance.Pour participer ou demander des informations ,telephon-nez aux::(00 222) 633 49 13;(00 222)203 33 56 ; (00 222) 232 95 85Ou écrire à :[email protected] ou Elykha @yahoo.fr

tendu en aparté, les nombreux reproches des nostal-giques Atarois de la France. "Vous savez bien, Géné-ral que pendant la 2eme guerre mondiale Atar était unrelais stratégique important pour la France et les alliés.C'est à partir d'Atar que les soldats Mauritaniens etAfricains sont enrôlés et envoyés en Indochine et enAlgérie sous le drapeau Français. A Atar la Francea construit une église qui est en permanence tenue pardes curés jusqu'à ce jour. Le Géneral de Gaulle a vi-sité en 1957 Atar. Pierre Messmer y était commandantde cercle en 1951. De nombreux fils de Français sontrestés en Mauritanie. Ce que nous reprochons à la France Géneèal, c'est quemalgré tout cela, la France a oublié Atar. Aujourd'huid'autres pays tels que l'Espagne, l''Italie, le Maroc sontplus préoccupés en matière de coopération commu-nale, par le sort des Atarois que la France".Le général a –t-il été "touché " par ces propos? Tou-jours est il qu'au lendemain de son départ d'Atar, deshommes blancs en treillis camouflés, manches re-troussées jusqu'au biceps, débarquaient des avionscargos- Transal sur l'aéroport international d'Atar. Depuis lors, les arrivées de militaires Français crois-saient. Trois cent bidasses et officiers sont attendusces jours ci Officiellement, les responsables Mauri-taniens parlent timidement de quelques coopérants,venus pour la formation d'officiers et manœuvres mi-litaires La popote et messe des officiers d'Atar sontréhabilités; Les cathédrales ou Diar El Houmr (mai-sons en pierres rouges) sont libérés par les officiersMauritaniens; Le terrain de tennis en terre compactéeet la piscine sont en cours de réfection; Les servicesd'intendances sont lancés . Dans les hôtels et grandes villas de la ville, ça bouge ,les nouvelles têtes. Atar est elle entrain de se re-fran-ciser? Oui! C'est ce que remarque le citoyen Ataroismoyen. La réalité est que plus personne ne reste dupeà Atar, après la dernière visite que vient d'effectuer enFrance, le général président de la République Moha-med Ould Abdel Aziz. La découverte d'indices très prometteurs du pétrole àTaoudenni par la société française Total et la reprisetrès proche du tourisme organisé via les liaisons char-ters Paris – Atar – Saint Louis . .

Atar se Re-françise.Suite de la page 3

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N° 008 Adrar.Info

5 ACTUALTÉ RÉGIONALELe Wali de l'Adrar en visite en FranceEn sa qualité de président se l'Association des AnciensElèves de L'ENA de Paris, Monsieur Sall Seydou wali del'Adrar a effectué la semaine derniere, en compagnie dusecrétaire général de l'Association, une visite en France.Au cours de ce séjour, Monsieur Seydou a mis à profitses relations personnelles pour évoquer les problèmes dela Wilaya de l'Adrar. Ainsi par exemple, lors d'une ren-contre avec Monsieur Bernard Kouchner , ministre Fran-çais des Affaires étrangères, Monsieur le Wali a soumisl'intérêt que portent les Adrarois au tourisme et l'impor-tance du rôle du Quai d'Orsay en matière de relance dece secteur vital pour les habitants de la Wilaya. En outreet parallèlement à sa mission principale, Monsieur SallSeydou,n'a pas manqué ,chaque fois que l'occasion se pré-sentait, avec les hommes d'affaires, investisseurs et pro-moteurs touristiques de mettre en relief l'histoire del'Adrar et les relations particulières qui lient cette régionà la France. Ceci ne manquera certainement pas de contri-buer au renforcement et relance des activités de dévelop-pement de la Wilaya. Il reste à rappeler que MonsieurSall Seydou est originaire du Gorgol, natif d'Atar, maîtri-sant parfaitement 3 langues nationales et comprenant leSoninké, diplômé de l'ENA de Paris ,promotion " VictorSchoelcher", président de l'Association des anciens élèvesde L'ENA en France. Il est Wali de l'Adrar depuis le28/08/2007. Formes contemporaines d'esclavage:e rapporteurSpcial de l'ONU en Adrar Dans le cadre du suivi des stratégies mises en œuvre parl'état Mauritanien en matière d'éradication des diversesformes de l'esclavage ,l'Organisation des Nations Uniesa sélectionné parmi les responsables nationaux, les Walide l'Adrar Monsieur Sall Seydou et celui du Trarza Mon-sieur Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall, auprès desquelselle a dépêché son rapporteur spécial sur les formescontemporaines de l'esclavage , Madame Gulnara SHA-HINIAN.Esclavage traditionnel et ses sequelles prennent le dessus.En Adrar , le rapporteur et sa délégation sont restés lesjournées des 28 et 29 Octobre 2009.Au cours de ce sé-jour, Madame Shahinian, venue en fait pour se renseignersur les différents volets de l'esclavage contemporain( tra-vail des enfants, exactions contre les femmes, travail nonrémunérateur de certaines couches sociales), a sacrifié laquasi-totalité de son temps à l'esclavage traditionnel pro-prement dit et ses séquelles. Malgré que les services judi-ciaires et administratifs de l'Adrar n'enregistrent aucuncas récent d'esclavage ou d'autres formes d'exploitationde l'homme par l'homme, hormis celui fallacieux (sem-ble-t-il) de Yaghref en 2008, Madame le rapporteur a reçuet écouté une quinzaine d'anciennes victimes d'esclavage(libérées en 2007/2008), ramenées par l'Organisation SOSEsclaves, de l'Assaba, Tagant et Hodh afin de les fixerdans leur wilaya natale: l'Adrar. Tout comme elle a reçules représentants des ouvriers de la saline d'Idjil venus duTiriss Zemmour, ainsi que certaines organisations localesde la société civile.La pauvreté est source de tous les maux!Cette visite du missionnaire des Nations Unies en Adraraura permis de constater que la plupart des formescontemporaines d'esclavage sont liées à la pauvreté del'Etat Mauritanien et ses citoyens. La plupart des per-sonnes concernées et intervenants dans les débats et réu-nions évoquent les chômages, conditions difficiles detravail, les structures de promotion et de développement,la cherté de la vie, les injustices sociales, les inégalités detraitement salarial. Pour Boubakar Ould Messoud prési-dent de SOS esclaves :"Nous avons présenté au Rappor-

teur Spécial de l'ONU des victimes ori-ginaires de l'Adrar, libérées récemmentde l'esclavage dans les régions de l'As-saba, du Hodh et Tagant. Mais si lesstructures d'accueil et d'intégration dansla vie active de ces personnes sontinexistantes, elles seront dans l'obliga-tion de retourner à leurs anciens pro-priétaires ou végéteraient dans lapauvreté cruelle. Il en est de même ducas des ouvriers de la saline d'Idjil quenous avons soumis à Madame Gulnara.Ces personnes sont surexploitées par destierces qui ne leur permettent pas devivre décemment du fruit de leur labeur". Tribaliser et Ethniser les cas individuels et sectoriels.Pour Mohamed Mahmoud O. Haj direc-teur d'école, issu du même groupe so-cial que les travailleurs des salinesd'Idjil:"l'Etat doit être fort et riche pourélever les niveaux des citoyens et assu-rer à chacun ses droits autrement les po-liticiens et profiteurs tout acabit,exploiteront chaque manquement pouren soutirer des gains. Pourquoi TRIBA-LISER l'affaire des ouvriers des salinesde F'dérick en convoquant à la veille del'arrivée de la délégation des de l'ONUà Tweivindé (fief traditionnel du groupesocial) des gens de même sang ,de Ouadane, Akjoujt, Ataret Nouakchott? Pourquoi ETHNISER les cas de certainesfamilles anciennement esclaves et libérées, en les dépla-çant de leurs lieux de résidence pour les exposer 700 Kmplus loin aux fins mercantiles? Les revendications à ca-ractère individuelles ou sectorielles doivent être distin-guées des questions nationales et traitées dans le cadredes conventions collectives de travail et/ou textes législa-tifs appropriées".Sil est vrai que les associations de dé-fense des droits humains contribuent beaucoup audéveloppement social des peuples, il importe de les pré-munir contre les amalgames de mission et les interfé-rences dangereuses.Ehel Amdeir Lekbir se lassentLes populations de Amdeir Lekbir dans la commune deTawaz, moughataa d'Atar connaissent actuellement desdifficultés de vie énormes. Les denrées sont rares, les re-venus inexistants et les moyens de communication inexis-tants. Aucun projet générateur de revenus ni producteurde consommables n'existe dans cette localité. Dernière-ment une banque de céréales a été installée par les auto-rités afin que les citoyens puissent s'y alimenter. Uneboutique communautaire de vente au détail y était ou-verte. D'après Mohamed Ould Teguedy et Ely Ould Salekvenus expressément à Adrar.info pour la circonstance, lebureau chargé de la gestion de la banque et la boutiquene s'est jamais réuni et la boutique n'a plus fonctionné de-puis sept (7) mois. Les 48 familles de la localité se sontréunis pour constater qu'une tonne cinq cent (1,5T) de blédu stock initial de 5T se sont volatilisés. En cherchant àobtenir des informations, le conseiller communal envoyéde Tawaz n'a pu les leur offrir. Suite à cela, les famillesont délégué au Hakem d'Atar leurs représentants: Moha-med et Ely. Après plusieurs rendez-vous disent-ils" leHakem estime que les cas de banque de céréales ne seronttraités qu'après décembre 2009. Or nos familles sont à lalimite de la famine .C'est pourquoi nous sommes venuscommuniquer par voie de presse, la responsabilité que lespouvoirs publics et leurs représentants encourent si de-main, les choses tourneraient mal.".

Les transporteurs n'en peuvent plus!Déjà très touchés par la dislocation en 2006, de la fédé-ration nationale des transports FNT, les chauffeurs de taxiassurant le transport d'Atar vers Choum et Nouakchottconnaissent présentement difficile. Depuis en effet Juindernier, des bus de plus de 6 0 places, confortables et cli-matisés assurent avec eux le même trajet pour le mêmeprix. Les chauffeurs de Mercedes 190, Peugeot break,Land Creuser et mini bus, ont vu leur clientèle réduiteconsidérablement.Au lieu d'un départ quotidien de 8à10 véhicules par jour,les sorties sont ramenées à seulement 3à 4 voitures. Nom-breux chauffeurs ont abandonné leur source de revenuspour augmenter la pléthore des chômeurs et desoeuvrés.Ceux qui restent n'en veulent pas aux propriétaires desgrands bus mais à l'administration mauritanienne. Admi-nistration, disent ils dont certains responsables ne fontqu'enfoncer les bâtons dans leurs roues déjà bloquées.Ainsi la commune qui leur loue l'enceinte de la gare rou-tière exige en contrepartie, le payement de 60.000 Ou-guiyas par mois .L'accès des toilettes qui y sont et l'eau du robinet sontpayants au pot aussi. La police perçoit chaque mois 60.000 ouguiyas non compris les 500 UM par départ dechaque véhicule au policier d'astreinte et 500 UM payépar le même véhicule au niveau de chaque poste decontrôle par la police ou la gendarmerie, parfois ladouane. A cela s'ajoute le salaire du Samsar (crieur –ven-deur de tickets) qui varie entre 500 et 1.500 par type devoiture. Aujourd'hui dit le président de l'une des 7 fédé-rations de transports fixes à Atar." Un chauffeur de Mer-cedes 190 met 30 jours en attendant son tour. Quand ilvoyage à Nouakchott, il achète 60 litres de gaz oil à13.800 UM. Il paye 2.000 à 3.000 UM aux différentspostes de police. Il verse 500 UM droit desfédérations:Ses provisions et thé coûtent 1.000 UM. Sarecette (6 passagers x 4.000UM) est de 24.000 UM. Quelui reste t-il? Tout au plus 6.000 UM, dans le cas où au-cune panne n'affecte sa monture. Pensez vous qu'un pèrede famille joindra t-il les deux bouts avec ce montant?"

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N° 008 Adrar.Info

PASSÉ-PRESENT 6

LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L'INFORMATION CULTURELLE.ECRIVEZ VOS COMMENTAIRES ET SUGGETIONS A ADRAR INFO. E-mail : [email protected]

Mensuel regional d'informations et culture

VIENT DE PARAÎTRE:Nouvelles du désertAuteur : Beyrouk Date de saisie : 31/07/2009Genre : Romans et nouvelles - françaisEditeur : Présence africaine, Paris, FrancePrix : 10.00 € / 65.60 FISBN : 978-2-7087-0799-3GENCOD : 9782708707993Sorti le : 31/07/2009Acheter Nouvelles du désertchez ces libraires indépen-dants en ligne :L'Alinéa (Martigues) Dia-logues (Brest) Durance(Nantes) Maison du livre(Rodez) Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans) Les présentations des édi-teurs : 28/07/2009 D'un côté, les dunes du désertmauritanien en ligne d'hori-zon, les tentes, les chameaux, les razzias..., de l'autre,la ville nouvelle, tentaculaire, menaçante... Une vierude mais noble, où la beauté d'une immensité célesteimperturbable le dispute à l'âpre sécheresse saha-rienne. À portée, la tentation urbaine, où nombre d'hu-mains sont aux prises avec la misère et la corruption.«Ils ne savent pas aimer, ceux des nouvelles cités. Ilsne savent pas goûter au sel sacré des amours mêmeimpossibles. Ils ne savent pas magnifier ni Dieu ni lesétoiles, ils ne savent pas rentrer en eux-mêmes et fouil-ler les trésors de l'esprit. Ils calculent seulement. C'estpourquoi ils ne rêvent pas». En vingt nouvelles d'unstyle étincelant, comme-autant de roses des sables,Beyrouk nous entraîne dans les dédales fascinants duvécu d'un peuple aux prises avec son nouveau destin.Mbarek Ould Beyrouk est né dans le Nord maurita-nien. Journaliste, il a créé le premier journal indé¬pen-dant de son pays et s'est longuement battu pour laliberté de presse et d'opinion. Chroniqueur culturelpuis directeur dans la presse publique, il est au-jourd'hui membre de l'instance de régulation des mé-dias mauritaniens. Auteur de nombreuses nouvelleslittéraires, il a aussi écrit un roman Et le ciel a oubliéde pleuvoir.

Directeur de PublicationEly Salem KhayarConseillers de redactionM'Barek BeyroukMohamed Mahmoud TalebComité de redaction Ely Salem KhayarKhalla Ely SalemMoulaye Ely CherifAbdellahi.ould boukharyCorrespondants Nouakchott: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2421374Zouerate : Fall mariem Tel: 6377203Nouadhibou:Mohamed Zoum ZoumTel:: 6369820 Saisie: Kettalla Mint MehahTirage:Imprimérie Nationale

Biographie du Faghih Sidi Mohamed Ould Khlil(1869-1942)

Appel à propositionPlusieurs activités sont prévues en vue de la mise en œuvre du programme « Patrimoine, tradition et créativité auservice du développement durable de la Mauritanie », financé par le gouvernement espagnol et lancé conjointementpar trois agences du Système des Nations Unies (UNDP, UNESCO et UNFPA), en coopération avec les Départe-ments Ministériels chargés de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.La mise en œuvre de ces activités nécessite des enquêtes préalables qui seront confiées à des consultants ou à descabinets nationaux. Les termes de références de toutes ces interventions peuvent être consultés à la Coordinationdu système des nations Unies (SNU) à Nouakchott/Antenne UNESCO ou téléchargés à partir des lienswww.un.mr/recrutement et http://rabat.unesco.org/rubrique.php3?id rubrique=290 .Les candidatures doivent porter clairement le titre de l’activité objet de la candidature et parvenir, sous plis ferméavec la mention : « ROPOSITIONS POUR SERVICES- NE PAS OUVRIR», au plus tard le 22 octobre 2009 à 16Heures à l’adresses suivante :Point Focal Unesco / Coordination du SNU, Ilot K N°159B.P. 620 Nouakchott.Pour toute information complémentaire, s’adresser à M. Baouba Ould Mohamed NafféTéléphone : 525 24 09 Poste 164Mobile : 641 85 00E-mail : [email protected]

VISAGES D'ATAROIS

Certains hommes ont su et pu, en leur temps,réaliserdes exploits aux travers de leur persévérance et amourde leur pays. Ils ont, par cela, marqué de façon indélébile, l'histoire .Parmi ceux- là, l'éminent Imam et Maître de Mahadra d'Atar, Sidi Mohamed Ould Khlil. Né à Atar, de famille lettrée, Sidi Mohamed apprit

vite auprès des Cheikh de Mahadras le Coran , leHadith ( paroles du prophète), la grammaire , le

Figh et la dissertation. Au fur et à mesure que se déve-loppait en lui, l'amour du savoir et le goût des sciences,Sidi Mohamed décida d'aller élargir ses connaissances endehors des frontières de son pays. Il évoqua comme rai-son de départ, l'accomplissement du pèlerinage à laMecque. Les conditions étant difficiles à la fin du 18emesiècle (pas d'infrastructures routières ni moyens de trans-port), il dut commencer par se rendre dans la Zaouiya del'érudit Cheikh Maalainine sise à Tizininit au Maroc. SidiMohamed approfondit auprès de ce savant ces connais-sances théologiques et scientifiques. Il se dirigea par lasuite à Fès où il étudia le Figh et la grammaire avant dese rendre à Marrakech. En Egypte, il alla tout droit à lacélèbre Université Al AZHAR. Là, il étudia les scienceset les arts littéraires. Par la suite Sidi Mohamed se rendità Khartoum au Soudan dans laquelle il s'initia aux rela-tions et connaissances humaines. A Damas en Syrie, il in-tégra l'Université Oumeouiya et apprit la poésie etl'histoire. En Arabie Saoudite enfin, il accomplit les ritesdu pèlerinage autour de la Kaaba et séjourna quelquetemps à Médine, ville du prophète Mohamed. (Paix surlui). Au cours de ce séjour, Ould Khlil perfectionna lesconnaissances du Coran (lecture, explication, transcrip-tion). Il écrivit d'ailleurs son premier livre traitant les sept(7) lectures du Saint Coran.Pour retourner dans son pays natal, Sidi Mohamed fit par-tie d'une délégation d'Oulémas musulmans devant se ren-dre en Norvège. La présidence de la délégation futconfiée au groupe des Mauritaniens, Chenagitta que di-rige l'érudit et célèbre Professeur Mohamed MahmoudOuld Tlamid. Au cours de la cérémonie d'accueil au palaisroyal , en présence du roi de Suède et Norvège Oscar II,

Sidi Mohamed Ould Khlil ne put s'empêcher de procla-mer dans un poème, la satisfaction et l'intérêt qu'il porte,lui et ses amis à l'invitation du roi Oscar. Après ce col-loque culturel, les participants reviennent en Syrie dont leroi leur avait promis (avant d'aller en Norvège) une aidefinancière. Pour la lui rappeler, Ould Khlil écrivit unpoème qu'il adressa au roi. La réponse ne se fit pas atten-dre. Après la Syrie, c'est le retour via la mer au paysnatal, non sans passer par la Tunisie, auprès du savantAhmed Beirem de Carthage. En 1918 , ce fut l'arrivée aufleuve Sénégal (appelé jadis N'Towkel) . Sidi Mohameddébarqua et se rendit à Boutilimit. Malgré ses 48 ans,l'éternel élève s'inscrit de son propre chef, dans la pre-mière école Française ouverte en Mauritanie. On l'ac-cepta, en raison de sa haute culture et intelligence. Deuxannées lui suffirent pour être à mesure de traduire lestextes Français en Arabe et vice versa. Il se rendit alorsà Atar sa ville natale et ouvrit une Mahadra qui devint ,en un temps record,une véritable université pluridiscipli-naire vers laquelle affluérent les étudiants du Senegal,Mali, Maroc et Mauritanie, tant la renommée de l'hommeest devenue si grande.Sidi Mohamed Ould Khlil a laissé plusieurs écrits litté-raires, scientifiques et poétiques que les lecteurs et cher-cheurs peuvent consulter dans la bibliothèque familiale àAtar ou en partie, sur le site électronique: www.eddiyar.net.

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7 POLITIQUE

TARIFS PUBLICITAIRES DE ADRAR-INFOAppel d offres: Avis de marché. Manifestation d intérêt. Appel à proposition dans les pages intérieures 1page 100.000 UM1/2de page 50.000 UM1/4de page 30.000 UM

Publicité: Avis de recrutement, communiqués, convocationsa) Dans les pages intérieures1 page 60.000 UM 1/2 de page 50.000 UM 1/4 de page 30.000UM1/8 de page 10.000UMb) Page UNEManchette haut de page 150.000 UMManchette bas de page 100.000 UMc) Page 2 et 31page 150.000 UM1/2de page 100.000 UM1/4de page 50.000UM1/8de page 30.000 UMd) Page DERNIERE1 page 200.000UM1/2 de page 100.000UM 1/4 de page 50.000UM1/8 de page 30.000UM

PUBLI-REPORTAGE.de 80.000 à 200.000 UM hors frais de déplacement et hébergement

"Oh! Que ce n'est pas la venue de ANVAR en période dedisette, aux gens de Chinguitty!!! Il leur apporta tant debiens et nourritures y compris le AICH (gâteau de blé as-saisonné de viande sèche, lait ou beurre), à telle enseigneque les habitants furent sauvés d'une famine qui allait lesdisséminer!" Ce commentaire revient dans plusieursbouches, à la suite de la visite lundi dernier, à Chinguittypuis Atar du général Jean Louis Georgelin, chef de l'ar-mée de terre Française. L'insinuation de cet adage très po-pulaire est explicite. Qu'apporte de positif auxMauritaniens, en cette conjoncture difficile, ce haut res-ponsable militaire français?Pro et Anti Français se chamaillent.Les discutions autour du thé ce mardi, sur la place "AtarMatin", mettent face à face deux groupes. Les nostal-giques des camps militaires d' Atar au siècle dernier et lesanti-retour des anciens colonisateurs. Les échanges verbaux sont parfois frustrants, voire vio-lents. Les premiers estiment que la Mauritanie a franchementbesoin d'une stabilité politique pérenne- condition sinequa non de développement - qui, de leurs avis ne sauraitse réaliser sans l'appui fort de l'ancienne métropole. Lesseconds considèrent que la France ne cherche qu'à spolier,sans contrepartie, les richesses de ses anciennes colonies.Ce qui fait bouger ses responsables maintenant n'est autreque le pétrole découvert prés de Ouadane. Souhaits ou voyeurisme?Au delà de ces échauffourées entre bonnes gens, ailleursdans les établissements et offices publics, plusieurs Ata-

rois interprètent autrement la visite du général Français.Les messages qu'ils y lisent semblent plus sérieux:1- En se rendant en Mauritanie deux mois seulementaprès les élections présidentielles, le haut responsableFrançais confirme à tous (qui le savaient ou non) queson pays soutenait et soutient "vigoureusement" OuldAbdel Aziz.2- En survolant de son avion, la zone tampon jugée àrisques entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie et dans la-quelle opère la société Française TOTAL, avant d'atterrirà Chinguitty, le général semble vouloir dire que la Francea tout intérêt à renforcer les moyens matériels et humainsde l'armée Mauritanienne.3- En parcourant à pied les ruelles de l'ancienne villeChingutty pour visiter les bibliothèques de la 7émeville sainte et observer le minaret de sa mosquée histo-rique, le général Jean Louis Georgelin s'adresse aux in-vestisseurs, assureurs et touristes étrangers, pour lesréconforter et leur signaler que le risque Zéro existebien en Mauritanie.4- En se promenant à pas lents au milieu des anciennesbâtisses ocres, jadis occupées par les garnisons militairesFrançaises et laissées aujourd'hui aux forces Maurita-niennes des 3eme RM, BCP et EMIA, le général Françaismontre s'il en est besoin que les liens parrains de la Franceavec la Mauritanie existent toujours.Oui! Mais !!!Qu'y'a-t-il en cela de points communs entreAnvar et Georgelin?

Aziz au Maroc. Le Président de la République, Mohamed Ould AbdelAziz, se rendra, vers la mi-novembre au Maroc, en visiteofficielle sur invitation du roi Mohammed VI. Au menudes discussions: la coopération bilatérale et l'intégrationmaghrébine.Cette dernière n'arrive toujours pas à avoir sa rampe delancement, le problème du Sahara Occidental divise tou-jours le Maroc et l'Algérie. La Mauritanie,a opté, depuisson retrait de ce territoire en 1979, pour une politique de"neutralité". Elle a reconnu la République Arabe Sah-raouie Démocratique (RASD) et continue d'entretenir detrès bons rapports avec le Maroc. Abdallah Ben CheikhZayed Al Nahyan en Mauritanie. Le ministre émirati desaffaires étrangères, Cheikh Abdallah Ben cheikh ZayedAl Nahyan, est attendu demain à Nouakchott. Le chef dela diplomatie des Emirtas Arabes Unies entend bien, avecsa collègue Naha Mint Hamdi Ould Mouknass, relancerla coopération entre Abou Dhabi et Nouakchott. Le mi-nistre émirati des affaires étrangères sera reçu le mercredipar le Président de la République, Mohamed Ould AbdelAziz et par le premier ministre Moulaye Ould MohamedLaghdaf. Le Président de la CUN renversé…par les or-dures. Le président de la Communauté Urbaine deNouakchott, Ahmed Ould Hamza, boycotte depuisquelques jours la campagne "Nouakchott, ville propre",initiée par le Président de la République.Ould Hamzaparle de "différend" avec le nouveau wali de Nouakchott,Ahmedou Ould Abdallah suite au refus de ce dernier d'ac-cepter la démolition des baraques installées à l'entrée duMarché de la Capitale à côté de la Maison des AnciensCombattants. Depuis, Ould Hamza multiplie dans les mé-dias ses sorties contre l'administration. Le Protocoled'Etat ne l' a pas convoqué vendredi dernier pour accueilirle Président de la République de retour de Kayes au Mali.67ème convoi et 15 666 rapatriés.Le 67ème contingent des rapatriés est arrivé lundi 2 no-vembre 2009 à Rosso. Composé de 365 personnes issuesde 83 familles, ce nouveau groupe de rapatriés a été ins-tallé dans les sites de Cawal (16 familles, 72 personnes),Keka (06 familles, 72 personnes), Gani (12 familles, 62personnes), Toulel Diéri (03 familles, 10 personnes), PK6 (19 familles, 72 personnes), Rabani (02 familles, 5per-sonnes), Medina Salam ((07 familles, 01 regroupement,36 personnes), Djamel (01 famille, 01 regroupement, 05personnes), PK 7 (01 famille, 02 personnes),Rosso-Lycée( 12 familles, 01 regroupement, 56 personnes et PK 3 (04familles, 16 personnes). Une importante délégation com-prenant le directeur général de l’Agence Nationale d’Ap-pui et d’Insertion des Réfugiés (ANAIR), Ba Madine, lewali mouçaid du Trarza chargé des affaires administra-tives, le hakem de Rosso, les représentants régionaux del'ANAIR et du HCR, les chefs locaux de la sécurité et desvolontaires d’ONG locales étaient à l’accueil sur lesberges du fleuve Sénégal. Plusieurs habitants du Trarzasont aussi venus exprimés la bienvenue à nos compa-triotes pour ce retour organisé et digne. M'Bodj Amadou, ancien fonctionnaire des PTT, déportéil y a vingt ans, ne pouvait retenir ses larmes tellement ilest "heureux de retrouver sa patrie et les siens". "C'estnotre destin" dit-il, mais "nous sommes heureux deconstater aujourd'hui que çà bouge au pays et dans le bonsens(...) Au Sénégal, nous avons réussi notre intégrationmais les bonnes nouvelles du pays nous ont poussé à nousréconcilier avec nous mêmes et avec notre pays. Le Pré-sident Mohamed Ould Abdel Aziz s'est très bien occupéde nos frères et soeurs qui sont rentrés volontairement.Cela ne s'oublie pas. La Mauritanie nouvelle qu'il incarnea bien mis fin à cette paranthèse folle de l'histoire de notrepays" Avec cette arrivée, le nombre de rapatriés, dans lecadre de l’Accord Tripartite (Mauritanie, Sénégal, HCR),atteint le chiffre de 15 666 personnes. Info source :

L'Autre Actualité (Mauritanie

N° 008 Adrar.Info

Les messages du général Français en visite à Atar

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N° 008 Adrar.Info

8CULTURE-SPORT-LOISIRSSouvenir d'Atarois:Effondrement du mur de l'école 1 d'Atar (1962)L'école 1 d'Atar est ouverte en 1955 en remplacement dela Medersa de Kanaoil construite en 1933. La nouvelleécole compte six classes, un bureau pour le directeurFrançais Monsieur Don Zollo et une dizaine de box ali-gnés en toilettes et WC. En dehors de la cour, des petitsbâtiments blancs servent d'internat. Le persomel d'enca-drement comptait en plus de Don Zollo, les instituteurset moniteurs Melainine Robert, Ahmedou Ould Bou-cheiba, Moulaye Ould Cheiguer, Madame Meunier, Ma-demoiselle Don Zollo, Madame Negry (Breicha, pour sestaches de rousseur). Messieurs Deidy Ould Moulaye Elyet Chighaly Ould Ahmed Mahmoud étaient enseignantsde l'Arabe, tan disque Messieurs Mohamed Ould El ye-daly et Ould Haj Ould Habott étaient surveillantsprincipaux.Les élèves venaient de sortir en récréation à 10 H. Dansla cour c'est l'euphorie .ça coure dans tous les sens. Ça ri-gole. Des enfants Mauritaniens pour la plupart, se préci-

pitaient vers les toilettes. Devant celles-ci un muret longde 20m et haut de 2m ombrageait et cachait la devan-ture des dix box de soulagement. Sous ce mur les en-fants se rassemblaient qui, pour manger une miche depain qui, pour sucer un mégot, qui pour occuper laplace dans un box liberé qui, pour se protéger contreles rayons torrides de soleil. Tout à coup le grand mur s'effondra! Un déluge de pous-sière accompagné de stridents cris jaillirent de toute part.C'est la consternation:Plusieurs enfants se retrouvent en-sevelis sous les briques et décombres du mur. Déban-dades, ahurissements. La nouvelle se repend comme tache d'huile. En moinsd'un quart d'heure toute la ville est là. Les militaires ap-portent leur secours.9 jeunes garçons ont perdu la vie sur le champ. Une di-zaine d'autres sont blessés. Un jour noir! Inoubliable pourles Atarois.

BOXE : Une des filles de Mohammed Ali surles traces de son pèreL'ex-top model amé-ricaine Khaliah Alicommémorera no-tamment le 35e anni-versaire du "combatdu siècle" ayant op-posé son père àGeorge Foreman en1974 à Kinshasa.L'ex-top model amé-ricaine Khaliah Ali,une des filles du lé-gendaire boxeur Mo-hammed Ali, estarrivée lundi en RD Congo dans le cadre d'une,visite hu-manitaire et de la commémoration du 35e anniversairedu "combat du siècle" ayant opposé son père à GeorgeForeman en 1974 à Kinshasa.Khaliah Ali, 35 ans, a entamé son séjour dans la provincedu Katanga, dans le sud de la RDC, où elle doit visiternotamment des centres d'accueil des enfants orphelins deguerre."Ce voyage m'offre une opportunité de m'impli-quer dans les programmes d'aide" en RDC, a affirméKhaliah Ali, citée par un communiqué de l'Unicef.Le "combat du siècle"Elle a achèvéson voyage à Kinshasa le 30 octobre par lavisite du "Stade du 20 mai", le site qui a abrité le "combatdu siècle" ayant opposé son père à George Foreman le 30octobre 1974, en compagnie de quelques membres dugouvernement de la RDC.Ce jour-là, à l'issue d'un combat hyper-médiatisé, Mo-hammed Ali l'avait emporté par K. O au 8e round face àson grand rival de l'époque devant près de 60. 000 spec-tateurs acquis à la cause du célèbre boxeur.Agé aujourd'hui de 67 ans, Mohammed Ali, nom que leboxeur avait adopté pour remplacer celui de Cassius Clayaprès sa conversion à l'islam, a remporté à plusieurs re-prises le championnat du monde des poids lourds dansles années 1960 et 1970 et livré 61 combats en 18 ans decarrière, comptant 56 victoires pour 5 défaites.Il est atteint de la maladie de Parkinson depuis de nom-breuses années.

Le président de la Confédération africaine de football(CAF), le Camerounais Issa Hayatou, s’est déclaré mardià Libreville « ravi » des engagements du Gabon à réalisertous les investissements utiles pour l’organisationconjointe de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en2012 avec la Guinée Equatoriale. « Je parts ravi », a dé-claré M. Hayatou, au terme d’un tête-à-tête avec le pré-sident gabonais Ali Bongo Ondimba. « Le président nousa dit que l’engagement pris par le Gabon sera respecté »,a-t-il ajouté. Le président de la CAF a laissé entendre queson institution avait reçu des rumeurs faisant état d’undésistement du Gabon à co-organiser la CAN 2012. « Lesrumeurs entendues ça et là ne sont pas fondées », s’est ilréjouit. « Le Gabon est décidé à nous offrir l’hospitalitéen 2012 », a déclaré le président de la CAF.Le Gabon a accusé un grand retard dans la satisfactiondu cahier de charges de la CAF. Le chantier pour la réfec-tion du stade omnisports de Libreville a démarré il y aquelques jours seulement alors que le premier coup depioche du stade de l’amitié sino-gabonaise prévu au nordde Libreville n’a pas encore été donné.Le ministre gabonais des sports, René Ndemezo’oObiang, a affirmé que les travaux de réfection du stade deFranceville ont déjà débuté dans le sud-est du pays, 2èmesit devant accueillir les matchs de la CAN. Le Gabon aprévu trois stades de compétition pour l’événement. Desstades d’entraînement et un village olympique seront éga-lement construits. Après Libreville, la délégation de laCAF se rendra à Malabo en Guinée Equatoriale.

Les stades sud-africains accueillant la Coupe du Mondeseront "bénis" avec un abattage massif d'animaux l'annéeprochaine, si les meneurs traditionnels obtiennent cequ'ils veulent, a rapporté mercredi le journal Cape Arugs.Zolani Mkiva, le président de la Confiance royale Ma-khonya, a déclaré qu'il souhaite voir les rituels être exé-cutés dans tous les stades en 2010. "Il est nécessaire qu'une vache soit sacrifiée dans chaquestade, et ce faisant, nous inviterons nos ancêtres africainsà être avec nous tout au long de l'événement footballis-tique", a-t-il déclaré. Dans le plan provisoire pour la cérémonie d'ouverture,un "élément de bénédiction" est en considération, a révéléPieter Cronje, porte-parole de la mairie du Cap. Le Conseil national du SPCA (organisme dévoué à la pré-vention de la cruauté envers les animaux) a demandé àparticiper aux pourparlers sur les rituels proposés.Le conseil a indiqué dans une déclaration qu'il oeuvrerapour pouvoir participer aux pourparlers avec les meneurstraditionnels et le comité organisateur local."La position du conseil national du SPCA est respec-tueuse et de soutien envers les pratiques culturelles et tra-ditionnelles", affirme la déclaration.Une pétition sur Internet appelle à empêcher l'abattage, àboycotter les matches du Mondial et à entamer d'autresactions. Elle a été signée par des personnes du monde en-tier, dont l'Australie, le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, le Mexique et le Royaume-Uni.

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CAN 2012 : Mondial-2010 :

LIGUE 1 DU SÉNÉGAL :

Hayatou satisfait desengagements du Gabon

L’Afrique du Sud planifie des sacrifices rituels

La Linguère sacrée championne La Linguère de Saint-Louis a été sacrée, samedi à domi-cile, championne du Sénégal, suite à sa victoire (4 tirs aubut à 2) sur le Casa-Sports de Ziguinchor, en finale retourdu championnat de football de Ligue 1 jouée au stade MeBabacar Sèye. Les deux équipes se sont neutralisées àl’issue des 120 minutes de jeu et aux tirs au but qui ontsuivi le gardien saint-louisien Khadim Ndiaye s’est mon-tré décisif en arrêtant deux tirs sur quatre, là où ses co-équipiers ont fait carton plein en marquant quatre surquatre. Les Saint-Louisiens obtiennent ainsi leur premiertitre de champions du Sénégal. Lors de la finale aller quis’est tenue, samedi dernier à Ziguinchor, les deux équipesavaient fait match nul vierge. La Linguère devient, ducoup, la cinquième équipe de l’intérieur du pays à rem-

porter le championnat national depuis 1960 après l’Olym-pic de Thiès, l’Espoir de Saint-Louis, la SEIB de Diourbelet le Ndiambour de Louga.