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Aisne mag 205 - Novembre/Décembre 2014 www.aisne.com Le magazine de notre Département l’Aisne N° 205 11 - à l'affiche L'Aisne, je l'aime ! 18-19 - pratique Habitat et précarité : des aides mobilisables Novembre-Décembre 2014 40 - jeu concours Gagnez l'agenda 2015 24 - grand format Made in Aisne

Aisne 205

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Aisne mag 205 - Novembre/Décembre 2014

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Le magazine de notre Départementl’AisneN° 205

11 - à l'afficheL'Aisne, je l'aime !

18-19 - pratiqueHabitat et précarité : des aides mobilisables

Novembre-Décembre 2014

40 - jeu concoursGagnez l'agenda 2015

24 - grand format Made in Aisne

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AGENDA 2015

L'Aisne en scène

sommaire

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Le magazinedu Conseil généralde l’Aisne n° 205Novembre/Décembre 2014250 000 exemplaires

Conseil général de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon CedexSecrétariatAnnie BEAUVILLAIN03 23 24 86 99Fax 03 23 24 62 [email protected]

Directeursde la publicationYves DAUDIGNYPhilippe MIGNOTResponsable communicationPascale CARTEGNIERédactrice en chefLaure MICHAUXRédactionPascale CARTEGNIESabine ISRAEL Laure MICHAUXCéline VAN COPPENOLLEYves COURAUD François-Xavier DESSIRIERPhotosFrançois-Xavier DESSIRIERMise en pageOdile FOULONService communication Conseil général de l’Aisne

ImprimerieROTO AISNE GauchyDistribution LA POSTE

4-5 en bref 6-9 reportages 10-11 à l’affiche 12 événement

24-29 grand format 30-31 histoire 32-35 par ici les sorties ! 36-39 agenda 40 jeu concours

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40 34L’agenda

à gagner

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édito

E ngagé de longue date aux côtés des en-treprises pour dynamiser l’économie du département, le Conseil général main-

tient toutes ses politiques en direction du sec-teur économique, bien que cela ne relève pas de ses compétences obligatoires.

Bien que facultative, l’intervention du Départe-ment est nécessaire. Nécessaire pour soutenir les entreprises dans leur développement, comme avec le FIDACOM (fonds départemental d’aide à la communication d’entreprise) leur permettant de se doter des outils aujourd’hui indispensables pour se démarquer sur la toile.

Nécessaire pour encourager la création de nouvelles activi-tés, comme avec le FIDAC (fonds départemental d’aide à la création et à la reprise d’entreprise) ou encore pour soute-nir le secteur du commerce et de l’artisanat avec le FIDARCO (fonds départemental de développement de l’artisanat et du commerce), un outil d’aide à l’investissement.

Nécessaire pour soutenir les filières agricoles en difficulté, ap-porter une aide à la création de zones d’activité et pépinières d’entreprises, subventionner la création de gîtes et chambres d’hôtes et la rénovation hôtelière, … Mais aussi pour accom-pagner les communes dans leurs projets de développement par le biais des CDDL (contrats départementaux de dévelop-pement local), autant de chantiers qui bénéficient majoritai-rement aux entreprises locales (travaux de voirie, mise en accessibilité, équipements culturels et sportifs …).

Nécessaire enfin pour doper l’attractivité de notre territoire. Depuis 2006, la campagne de notoriété du Département, L’Aisne it’s open, participe à créer une image positive de notre territoire, en valorise les atouts et accroît sa notoriété auprès des Franciliens, des investisseurs potentiels, des touristes. Le volet économique de cette campagne, L’Aisne it’s open for bu-siness, a permis de valoriser des réussites 100% axonaises, d’apporter le témoignage de chefs d’entreprise satisfaits de leur implantation dans l’Aisne, un département où ils ont pu nouer des partenariats forts avec d’autres industriels et se développer durablement. Autant de réussites valorisées dans le dossier de ce magazine et dont nous pouvons être fiers.

Yves DAUDIGNYSénateur de l’AisnePrésidentdu Conseil général

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13 expression 14-15 l'interview 16-19 pratique 20-23 l’Aisne que j’aime

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Un soutien nécessaire

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Dans le cadre de la campagne économique « L’Aisne it’s open for business », un club des Ambassadeurs a été officiellement lancé le 7 octobre à l’occasion de « Passion d’entre-prendre ». Cet événement, organisé par les Chambres consulaires (Chambres de Com-merce et d’Industrie, des Métiers et de l’Artisanat et d’Agriculture), a rassemblé près de 600 participants au sein du Center Parcs de l’Aisne lors d’une demi-journée de débats et de témoignages sur la thématique de l’innovation.

L’objectif du club des Ambassadeurs est de mettre à disposition des entrepreneurs du ter-ritoire des outils de communication présentés dans un coffret (brochure « Choisir l’Aisne », clip vidéo …) pour qu’ils deviennent ambassadeurs du territoire auprès de leurs clients.

Aisne Développement 03 23 79 00 06

L’hiver à Axo’plageEnvie d’une balade au grand air pour profiter des couleurs cha-toyantes de l’automne ? Rendez-vous à Axo’plage, base de loisirs départementale, à Monampteuil, où l’entrée est en accès libre jusqu’au 30 novembre, tous les jours de 10h à 17h. Le site fer-mera ensuite ses portes, à compter du 1er décembre, pour trois mois de travaux, dont la remise en sable de la plage. La réouver-ture aura lieu le 2 mars (accès libre tous les jours de 10h à 17h, jusqu’au 31 mars).

www.axoplage.fr

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en bref

L’ImAGe

Inauguration festive ce 19 octobre pour le contournement de Viry-Noureuil : un chantier de 3 m€ financé à parité par le Conseil général de l’Aisne et le Conseil régional de Picardie. Les visiteurs ont été sensibilisés aux dangers de la route et ont profité d’animations proposées par l’association de prévention routière et les agents de la Voirie, gendarmes, pompiers, …

Le Club des Ambassadeurs

504Le ChIffre

C’est le nombre d’adhérents de l’Agence Départe-mentale d’Ingénierie pour les Collectivités de l’Aisne (ADICA). Depuis janvier 2013, elle a pour mission d’aider techniquement et administrativement les col-lectivités (communes de moins de 3 500 habitants, Communautés de communes) dans leurs projets dans les domaines du bâtiment et de la voirie. A sa création elle comptait 400 adhérents.

L’éVéNemeNt

NOtA beNe

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Devenez contributeur sur aisne.comLes manifestations culturelles et sportives que vous organisez dans le département peuvent apparaître sur le site internet du Conseil général www.aisne.com, rubrique « Vos sorties ». Pour ce faire, il suffit de vous créer un accès contributeur (un e-mail et un mot de passe) pour renseigner vous-mêmes les informations sur vos manifestations tout au long de l’année. Attention, un seul contributeur est accepté par structure (association, club, salle de spectacle). Un mode d’emploi est en ligne pour vous guider, alors cliquez !

A DéCOUVrIr

en bref

NOtA beNe

La Caverne du Dragon – Musée du Chemin des Dames - à Oulches-la-Vallée- Foulon est ouverte tous les jours de 10h à 18h (à l’exception du mardi matin). Pour découvrir ce haut lieu de mémoire de la Grande Guerre, diverses visites sont proposées : des visites guidées en anglais tous les jours à 12h (sauf le mardi), des visites ludiques pour les enfants de 6 à 12 ans « A la recherche du Dragon » les mercredis à 10h30 et samedis à 14h.

L’INfO

Le plan de viabilité hivernale est adopté chaque année par l’assemblée départementale. En 2014, la campagne hiver-nale débute le 3 novembre pour une durée de 21 semaines. Durant cette période, chaque semaine, 68 personnes sont mobilisées 24h/24 et 7 jours sur 7 pour intervenir sur les routes si nécessaire (verglas, neige, congères). En cas de fortes intempéries, les effec-tifs peuvent être doublés pour intervenir en continu. Le réseau routier est traité en 3 priorités : 52 circuits S1 sont traités prio-ritairement (2 000 km) puis 47 circuits S2 (2 000 km) et enfin 36 circuits S3. Au total, 52 engins de service hivernal sont mobilisés sur l’ensemble du département.

?Le saviez-vous Un nouveau donjon

Depuis le mois d’août, touristes et habi-tants de Coucy-le-Château peuvent enfin imaginer à quoi ressemblait le donjon quand il était encore debout. Cyril Cosnier, tailleur de pierre formé chez les Compa-gnons du devoir, a eu la folle idée d’en construire une réplique à l’échelle 1/20e.

C’était pour lui un rêve d’enfant et, grâce à son tour de France avec les Compagnons, il a acquis toutes les techniques pour réaliser le donjon dans les moindres détails : ouvert en partie sur l’arrière, l’on peut admirer la voûte intérieure. L’édifice de 3,5 mètres de haut impressionne par

sa précision. Pour sa construction l’artiste a taillé 11 tonnes de pierres pendant une année. Situé à l’entrée du village, au pied de la côte de Soissons, le donjon « miniature » est un nouvel atout touristique pour Coucy-le-Château.

La Caverne à l’heure britannique

La fermeture annuelle aura lieu du 17 décembre 2014 au 17 janvier 2015. Jusque cette date rendez-vous est donné pour découvrir l’exposition Tarifs sur www.caverne-du-dragon.com

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« 1914 : des Britanniques au Chemin des Dames » (accès gratuit).

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reportages

Pour réduire son volume de déchets ménagers, la Communauté de communes du canton de Saint-Simon a opté pour un cheval de bataille original : la poule.

L’éco-cocotte débarque

Chaque Français produit en moyenne 360 kg de déchets par an ! 30% sont biodégradables et donc valorisables. Du côté de Saint-Simon l’intercommunalité a opté pour une solution 100% bio : offrir des poules aux habitants ! « 200 familles ont profité de l’opération, au lieu des 100 initialement prévues, 400 poules ont été distribuées » explique Jean-Nicolas Caura, responsable du service environnement à la Communauté de communes. « Nous avons fait le choix d’offrir les animaux car les familles auront quelques frais pour l’achat du blé et du maïs et l’installation d’un poulailler. »

Cette opération préfigure l’adoption du plan local de prévention des déchets. « Nous avons travaillé plusieurs années sur le tri des déchets. Aujourd’hui les résul-tats sont concluants et nous nous lançons dans l’étape suivante : produire moins de déchets. » Par le passé, la collectivité a également proposé des composteurs à un prix abordable. 200 à 300 foyers ont été équipés.

Les familles ont signé un contrat d’adoption les engageant à prendre soin des poules, les nourrir, les abriter et les garder un an minimum. William et Christiane Moisson de Fontaine-les-Clercs sont venus récupérer leurs pension-naires en compagnie de leur arrière-petite-fille Kélya. « Nous possédons déjà 3 poules, ce qui plaît énormément à nos petits-enfants. Kélya adore les câliner et chercher les œufs. » Le couple avait évoqué avec le Maire la possi-bilité de proposer des poules aux habitants, et c’est aujourd’hui chose faite ! « Je fais du compost depuis 40 ans. A côté de cela mes poules récupèrent nos restes : elles mangent de tout ! » explique M. Moisson. Lorsque le couple s’absente il installe un distributeur d’eau et de grain. « Mais quand nous allons sur la côte, nous emmenons nos poules ! »

Des poules made in Aisne

Les éco-cocottes proviennent d’un élevage local : l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) d’Origny-Sainte-Benoîte « Le Colombier ». Volailles et lapins y sont élevés par 15 travailleurs en situation de handicap encadrés par 3 moniteurs. Les animaux sont vendus vivants ou sont abattus sur place. L’ESAT dispose de son propre abattoir, d’un restaurant et d’une boutique où sont commercialisés des volailles prêtes à cuire et des produits transformés (terrines et plats cuisinés).

www.a-j-p.fr

Fabrice Meaux, 40 ans, de Flavy-le- Martel, s’est lui aussi lancé dans l’aven-ture. « C’était l’occasion idéale : j’en avais envie depuis quelque temps pour avoir des œufs frais et réduire nos déchets. C’est important pour l’avenir : si nous ne faisons pas attention, nous le regretterons car les coûts vont augmenter. » Cet Axonais envisage déjà d’accueillir d’autres volailles dans son nouveau poulailler.

Une poule consomme environ 125 kg de déchets par an.

michel Coulmont et Cédric hocquet de l’eSAt Le Colombier.

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reportages

Porté à l’origine par l’APEI des 2 Vallées (Associa-tion des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés des 2 Vallées) et par la Ligue de l’Enseignement, le fes-tival Handi’Days est né en 2007. Devenu une asso-ciation en janvier 2014, Handi’Days rassemble une vingtaine de bénévoles qui organise chaque année à Soissons un festival sur la thématique du handi-cap avec : du cinéma une année et des actions cultu-relles, comme des expo-sitions et des spectacles, l’année suivante.

L’objectif est de développer un travail de sensibilisation et de réflexion collective sur la représentation des personnes en situation de handicap à travers des films, des fictions et des documentaires traitant du sujet. Tous les handicaps (moteur, sen-soriel, mental, psychique) sont abordés lors du festival.

Destiné à tous les publics et particuliè-rement aux collèges et filières de l’ensei-gnement médico-social du Soissonnais, le festival proposera du 18 au 20 novembre une série de projections visant à réfléchir

et à informer sur le handicap. Chaque jour, au cinéma Le Clovis, trois séances gratuites (à 9 h, 14h et 20h30) seront suivies de débats avec des acteurs, réali-sateurs ou des professionnels en rapport avec le sujet du film. Au programme de cette année, une quinzaine de projections dont des courts-métrages comme Cul de bouteille qui aborde la myopie profonde, Cendrillon du pied gauche, l’histoire de Marie qui vit avec une prothèse sous le genou, ou encore La coquille, un court-métrage d’animation réalisé par des adultes déficients visuels. Et des longs-

Q uand le vieillissement entraîne des questions, les personnes âgées et leur famille sont parfois un peu

perdues dans les démarches à effectuer. Les CLIC sont des centres locaux d’infor-mation et de coordination qui accueillent, informent, conseillent et orientent gratui-tement les demandeurs. Ils centralisent l’information sur les prestations et ser-

vices d’aide à domicile existants, les struc-tures d’hébergement et accompagnent les demandeurs dans leurs démarches. Les CLIC disposent d’une équipe médico- sociale qui évalue la situation et les besoins de chaque personne et qui peut proposer un plan d’accompagnement global. L’Aisne re-cense dix CLIC répartis dans le département pour plus de proximité.

Ciné anti-clichés

3e âge : s’informer

métrages avec Henri, réalisé par Yolande Moreau, l’histoire d’un restaurateur qui, après le décès de sa femme, embauche Rosette résidente d’un foyer d’handica-pés mentaux ou avec De toutes nos forces de Nils Tavernier où Julien, adolescent en fauteuil roulant, met au défi son père de participer avec lui à un triathlon. Depuis la création de ce festival, plus de 3 000 élèves ont été sensibilisés.

Du 18 au 20 novembre, projections et débats sont proposés à Soissons dans le cadre du festival handi’days, avec un objectif : changer votre regard sur le handicap.

Informations et réservations : 03 23 96 61 02 / [email protected]

De toutes nos forces sera projeté le 19 novembre au cinéma Le Clovis de Soissons.

Toutes les coordonnées et informations sur les CLIC sont à retrouver sur le site internet du Conseil général www.aisne.com.

aisne.com

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reportages

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L’Aisne, premier département producteur de betteraves sucrières, concentre 14% de la production française. Avec un chiffre d’affaires avoisinant les 150 m€, la filière a des retombées sur les secteurs agricole, industriel et le transport.

L’économie de la betterave

Syndicat Betteravier de l’Aisne. La campagne betteravière, qui se déroule de la mi-septembre à la mi-janvier, a tendance à s’allonger, augmentant la durée des emplois saisonniers.

Débouchés et rendementsLa production axonaise alimente d’autres usines en périphérie du département. Ainsi, 20% des volumes sont dirigés vers la sucrerie d’Eppeville (groupe Saint Louis Sucre) dans la Somme et 12% vers les sucreries du groupe Cristal Union, dont Bazancourt (Ardennes). Les planteurs axonais fournissent également les sites d’Escaudœuvres (Nord), Chevrières (Oise), Connantre (Marne), St Emilie (Somme). « Ces usines s’approvisionnent localement

pour ne pas exploser les coûts de transport et limiter leur impact sur l’environnement. »Les deux tiers de la production axonaise sont transformés en sucre (en morceaux, en poudre ou à destination de l’industrie agroalimentaire). L’alcool et l’éthanol représentent un débouché en développement (27 % de la production). Enfin, le solde est exporté (hors Union Européenne) sous différentes formes. Les sucreries commercialisent également les pulpes : il s’agit de la chair de la betterave obtenue après extraction du sucre. Surpressées ou déshydratées, elles sont destinées à l’alimentation des bovins.

En 30 ans, les surfaces betteravières ont diminué de 40% pour un volume de production équivalent. « La betterave est une culture sur laquelle on connaît régu-lièrement une hausse de rendement, 40% au total, grâce notamment au tra-vail de recherche de l’Institut Technique de la Betterave (ITB). » (lire ci-contre) Ce volet recherche est aujourd’hui pri-mordial pour préparer l’après 2017. La filière sera alors directement exposée à la concurrence mondiale et devra se montrer compétitive, notamment face aux producteurs de canne brésiliens.

L’ITB (institut technique de la betterave) est cofinancé par les agriculteurs et les industriels sucriers. Basé à Paris, il dispose d’équipes décentralisées dans les

départements betteraviers. L’ITB réalise des essais sur diverses variétés, partout en France, en vue d’accroître les rendements. Les échantillons sont centralisés à Laon, sur la zone du Griffon, où ils sont analysés. L’ITB réalise également un gros travail sur l’im-pact environnemental des cultures en vue de réduire les entrants, comme les apports d’azote (-40%). L’ITB emploie une douzaine de saisonniers sur le site laonnois du Griffon.

?Le saviez-vous

La betterave dans l’Aisne, c’est :

2 sucreries (groupe Tereos)

40 000 tonnes travaillées chaque jour2 168 planteurs 59 668 hectares

NDLR Les chiffres annoncés sont relatifs à la campagne 2013/2014.

Dans l’Aisne, 50% des agriculteurs produisent de la betterave, soit plus de 2 160 planteurs sur tout le territoire. Sur les 25 sucreries recensées en France, l’Aisne n’en compte que deux, appartenant au groupe Tereos. Elles transforment les deux tiers de la production locale de betteraves en provenance de 33 636 hectares et comptent 175 permanents et 58 saisonniers à Bucy-le-Long et 255 permanents et 70 saisonniers à Origny-Sainte-Benoîte.« A cela s’ajoutent les salariés axonais travaillant dans les usines implantées dans les départements limitrophes - ce qui est difficilement mesurable - ainsi que les emplois indirects qui sont de l’ordre de plusieurs centaines pendant la campagne, dans le secteur du transport routier par exemple ou dans les entreprises de travaux agricoles. La filière fait également travailler les concessionnaires agricoles ou encore les entreprises spécialisées dans l’industrie intervenant dans les sucreries » explique Emmanuel Pigeon Directeur du

La betterave demeure une filière porteuse d’emplois dans l’Aisne.

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Dans la famille Paul, le karaté est une passion ! Comme son père et ses frères, Yohan a rejoint le Karaté Club Saint-Quentinois à 7 ans. En plus de podiums régio-naux, il décroche 4 titres nationaux, en 2011, 2012 puis en 2013 et 2014 à Saint- Quentin. « J’ai évolué 4 années en Pôle France en cadet puis junior : 3 ans à Bor-deaux et un an à Paris avec 12 heures d’entraînement hebdomadaires. J’ai égale-ment participé à plusieurs sorties avec l’Equipe de France, c’est dur, le niveau est très élevé. » Titulaire d’un CAP d’agent de sécurité, Yohan, 19 ans, espère décrocher en 2015 un nouveau titre national espoir (18-21 ans). Grâce au soutien du Conseil général (800 € de bourse athlète et 1 400 € au titre de son inscription sur la liste de haut niveau) il a financé ses équipements et ses déplacements en compétitions.

Ils se sont distingués au niveau national sur les tatamis ou dans les stades et bénéficient du soutien du Conseil général. Portrait de 3 champions.

Des champions encouragés

reportages

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Audrina Vanderschooten, 22 ans, infirmière étudiante puéri-cultrice à Reims, a commencé l’athlétisme à 12 ans au club de Tergnier. Elle rejoint ensuite l’UA Chauny et se distingue au triple saut avec 11 participations aux championnats de France (de cadette à espoir) et 2 participations en élite. Durant la saison hivernale 2014, Audrina atteint la finale de ses premiers championnats de France élite et termine 7e. En mars, elle se classe 3e aux championnats de France espoir, puis, seconde en juin (saison estivale). Enfin elle bat le record de l’Aisne avec 12m74 lors des championnats de France élite à Reims. « Je connais une bonne progression : j’espère me qualifier aux championnats de France élite et passer les 13 mètres. » La bourse du Département (800 €) lui a permis d’investir dans de nouveaux équipements.

Pratiquant le judo depuis ses 11 ans, Jamila Ben Salah, 29 ans, est ceinture noire 4e dan et titulaire du brevet d’Etat 2e degré. « Depuis 3 ans je m’oriente vers le jujitsu combat en compétition, une discipline peu connue. » Profes-seure au club Bushido 02 de Belleu, elle propose des cours pour dévelop-per cette discipline. Elle a décroché à deux reprises le bronze aux champion-nats de France de jujitsu combat, en 2011/2012 puis 2013/2014 (catégo-rie sénior) et s’est classée 9e au Tour-noi International de Paris - alignant 350 combattants issus d’une vingtaine de pays. « Cet été, grâce à l’aide du

Conseil général (1 100 €), j’ai participé à un stage pratique en Grèce. » Educa-trice spécialisée, elle souhaite devenir professeure de sport et se consacrer quotidiennement à sa passion.

Le Département soutient les sportifs qui réalisent un podium en championnats de France, d’Europe, du Monde, dans les dis-ciplines reconnues de haut niveau par le Ministère des Sports et de la Jeunesse. Plus d’informations sur www.aisne.com

Yohan, ceinture noire 2e dan, Champion de france à 4 reprises.

Jamila, médaillée de bronze en jujitsu combat.

Audrina, détentrice du record départemental au triple saut.

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à l'affiche

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happy birthday !D epuis sa création en 1990, la compagnie Acaly dirigée par le metteur en scène Fabrice

Décarnelle et le comédien Fabien Dardenne a porté à la scène plus de 120 créations dans des registres qui vont de l’adaptation de classiques à la comédie contemporaine en

passant par une large production d’œuvres destinées au jeune public. A travers les diffé-rents ateliers et stages qu’elle met en place, la compagnie fait pratiquer l’art théâtral à près de 2 000 personnes chaque année. Pour célébrer dignement ses 25 ans la compagnie a donc concocté une programmation particulièrement nourrie pour la saison 2014–2015 du Café Théâtre Saint Médard à Soissons : � 7 novembre au 20 décembre La baignoire et le Dandy, ou le Noël délirant de trois

filles colocataires.� 9 janvier au 21 février Une fenêtre sur l’oubli drame existentiel dans une société

parfaite et sans état d’âme.� 22 février au 15 mars Aladin spectacle jeune public de 3 à 11 ans.� 3 avril au 23 mai Un jeune homme pressé d’Eugène Labiche.� 3 au 25 juillet Les Nadines création féminine où 3 copines décident de se passer des

hommes une bonne fois pour toutes.

Un dandy charmant et séducteur débarque dans une baignoire pour le Noël de trois colocataires.

www.theatresaintmedard.com

A Épaux-Bézu, le Centre de cultures et de ressources « Lizières » développe ses activités. Ce lieu d’action, de créa-

tion et de réflexion accueille divers talents dans les domaines des arts, de la littérature, de la philosophie, de l’architecture ou de l’ur-banisme, ainsi que des praticiens de santé (lire l’encadré). Des évènements publics s’y organisent régulièrement : concerts, expo-sitions, séminaires et pique-niques théma-tiques avec en toile de fond l’idée d’associer art et mieux être. « J’ai découvert le château

Lizières à longer

Nouveau départSi Lizières n’est pas un lieu médicalisé, sa dimension thérapeutique est dans l’ADN du projet : « En 2000, un virus touchant la moelle épinière m’a paralysé entièrement » raconte l’artiste. « La médecine convention-nelle me donnait 6 mois. Un jour, j’ai pu bou-ger à nouveau un petit doigt et en 3 ans j’ai recouvré toute ma motricité. J’ai alors dési-ré un lieu apaisé où l’on puisse se remettre sur les rails après des expériences comme celle-ci. C’est pourquoi le conseil des sages de Lizières compte des praticiens de santé : médecins, cancérologues et psychiatres. »

www.lizieres.org

Pour en savoir plus sur le travail réalisé par Ramuntcho Matta, rendez-vous est donné jusqu’au 29 novembre à la Bibliothèque Su-zanne Martinet de Laon pour y découvrir « Le chemin de Faire acte I » une exposition partici-pative orchestrée par l’artiste.

Plus d’informations sur l’artiste, sa dé-marche artistique et une visite des lieux sur www.aisne.com

aisne.com

d’Épaux-Bézu en 2008 par hasard. Je cherchais un lieu pour se poser, se réin-venter, se ressourcer, échanger, créer, organiser des évènements » explique Ramuntcho Matta, artiste pluridiscipli-naire à l’origine du projet.Avec le soutien de la commune, un chantier de taille est lancé pour réno-ver le domaine de 3 hectares en ruine comptant un château et des bâtiments annexes accueillant jadis des colonies de vacances. Les travaux touchent

cette année à leur fin avec l’aménagement de la dernière dépendance dédiée à l’accueil d’artistes en résidence. « Ce sera une bouffée d’air appré-ciable financièrement parlant » reconnaît Ramuntcho Matta. « Il était important pour nous d’adopter une logique écono-mique non pervertie : nous tou-chons des aides (Drac, Région) mais nous sommes autonomes grâce au studio d’enregistre-ment et aux ateliers que nous mettons en place avec les écoles ainsi qu’avec les stages que nous organisons : yoga, aquarelle, taï-chi… »

ramuntcho matta a créé Lizières dans un esprit novateur.

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à l'affiche

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Vue à la tV !La 9e édition de la campagne de notoriété L’Aisne, it’s open s’est déroulée sur le petit et le grand écran. A quoi sert cette campagne ? Comment est-elle réalisée ? Avec quels objectifs ?

L’enjeu : économiqueEn octobre 40 millions de personnes ont pu, au cinéma, à la télévision ou sur le web, découvrir 5 clips de 20 secondes destinés à promouvoir le département de l’Aisne. La campagne L’Aisne, it’s open cherche depuis 2006 à accroître la notoriété du territoire axonais et à en construire une image positive. Cette campagne est l’une des précurseurs de ce que l’on appelle désormais le marketing territorial. De la

même façon qu’un industriel utilise la publicité pour vendre ses produits, le ter-ritoire, après avoir défini ce qui peut attirer des touristes, de nouveaux habitants et des investisseurs, utilise les ressorts de la publicité pour se faire connaître.

L’enjeu est bien évidemment économique. Tous les terri-toires cherchent à attirer des tou-ristes, des habi-

2006 : Lancement de la campagne dans les couloirs du métro et la presse nationale. Les Axonais sont invités à apprendre l’anglais pour montrer qu’ils sont prêts à ac-cueillir le monde. 2007 : Une nature préservée proche de Paris : tel est le thème des visuels s’affichant à nouveau dans le métro parisien. 2008 : Un espace Z’Aisne gare du Nord, en collabora-tion avec Center Parcs et l’Agence de Développement et de Réservation Touristiques, une pause dans la vie stressante des Franciliens. 2009 : J’M l’N. La campagne s’affiche à la périphérie de la Ré-gion parisienne, sur des panneaux géants et investit la Défense. 2010 : L’Aisne, it’s open s’appuie sur des artistes et sportifs qui affirment haut et fort qu’ils sont Axonais. 2011 : 1 200 Axonais arrivent au Trianon pour une soirée

concert et expositions qui réunit des talents 100% Pur l’Aisne. La campagne dans le métro affiche « La ruralité, une idée capitale ».2012 : Les Axonais invitent les Parisiens salle Wagram pour un concert de la Symphonie des Siècles. Les journalistes de la presse nationale découvrent que le talent 100% Pur l’Aisne se construit dès l’enfance (voir ci-dessus). 2013 : Vous aussi, trouvez un slogan pour l’Aisne : une cam-pagne mixte (affichage métro et web) qui fait appel à la créati-vité des internautes.

tants et des investisseurs, parce que c’est bien ce qui constitue sa richesse.

Des clips dynamiquesCinq clips ont été réalisés cet été mettant en scène des comédiens et figurants pour la plupart originaires de l’Aisne. Ils mettent en valeur des atouts du département : sa nature, son offre de loisirs, sa vie cultu-relle, son patrimoine, et l’une de ses fa-meuses productions : le Champagne.

La conception a été confiée au service communication du Conseil général, la réa-lisation, à Fabien Gatinois et sa toute jeune société de production audiovisuelle TVi concept. Cette économie de moyens a per-mis, quasiment entièrement, de réserver le budget à l’achat d’espaces télé, dont le coût reste élevé. Les clips se différencient par le style adopté : des clips très dynamiques qui donnent de l’Aisne et de ses habitants une image vivante, authentique, chaleureuse.

Ces clips ont été diffusés sur les chaînes du groupe Canal + : Canal +, D17, D8, I> Télé, Planète (450 passages), à des heures de grande audience. Les spec-tateurs des salles de cinéma UGC de la région Ile-de-France ont également pu les découvrir (273 salles). Enfin, le site de Ca-nal + les diffusait également.

L’Aisne, it’s open au fil des saisons

L’Aisne it’s open, saison 9, sur les écrans !

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évènement

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Le 6 décembre une cérémonie de com-mémoration ravivera le souvenir des six soldats français fusillés « pour l’exemple » au hameau de Vingré en 1914.

Vingré : en souvenir des martyrs

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« Ma bien chère Lucie, quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillé. » Ainsi commence la dernière lettre que le caporal Floch envoya à sa jeune épouse la veille de son exécution, il y aura cent ans très exac-tement le 4 décembre prochain. En tout, 6 hommes du 298 RI seront fusillés pour l’exemple : Paul Henry Floch, Jean Blan-chard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinault. Ils furent tirés au sort parmi les 24 hommes qui pas-sèrent en Conseil de guerre pour « aban-don de poste ». Or, dans les faits, s’ils ont quitté leur tranchée c’était sur ordre de leur supérieur, le sous-lieutenant Paulaud. Mais jamais le gradé ne voudra le reconnaître.

Ironie du sort : dans cette escarmouche du 27 novembre le caporal Floch avait été fait prisonnier par les Allemands puis avait réussi à s’échapper pour rejoindre son régi-ment. Il aurait probablement eu la vie sauve s’il était resté aux mains de l’ennemi. Ce n’est qu’en 1921, suite aux démarches des veuves Blanchard et Durantet mais surtout grâce à l’acharnement de Claudius Lafloque, un ancien du 298e RI, que ces hommes seront réhabilités. Un monument à leur mémoire est érigé en 1925 à Nouvron-Vingré. C’est là qu’une journée de commé-moration à l’initiative du Conseil général de l’Aisne est organisée le 6 décembre 2014 en présence des familles des fusillés.

haïm Kern se livre

Le livre d’art « haïm Kern » présente le travail de l’artiste à travers l’inventaire de la donation de son fonds d’atelier au Département de l’Aisne.

Le 5 novembre 1998, le Premier ministre Lionel Jospin inaugurait sur le plateau de Californie à Craonne le bronze monumental intitulé « Ils n’ont pas choisi leur sépulture » commandé à l’artiste Haïm Kern pour le 80e anniversaire de l’armistice de la Grande Guerre. Le discours prononcé alors par le chef du gouvernement allait faire date, évoquant pour la première fois dans un contexte officiel le souvenir des « fusillés pour l’exemple » et associant de fait cette œuvre d’art à leur mémoire, bien que l’auteur n’ait pas souhaité rendre hommage à un groupe en particulier mais bien à toutes les victimes du conflit. Cette œuvre d’art, qui rappelons-le, connaissait en août dernier un troisième épisode de vandalisme depuis son installation, devint le point de départ

d’un lien indéfectible entre le département de l’Aisne et l’artiste qui la réalisa.

En 2010, Haïm Kern faisait don au Département de son fonds d’atelier. L’ouvrage accompagné d’un CD-Rom qui vient de paraître aux éditions d’art Somogy a été réalisé par Annette Becker, Claude Frontisi et Raymond Riquier sous la direction de Denis Defente, directeur de la conservation départementale des musées et de l’archéologie de l’Aisne. Il présente les reproductions de plusieurs centaines d’œuvres de cette donation ainsi que douze films, illustrant le parcours très personnel de Haïm Kern, témoignage d’une œuvre en perpétuel devenir, expression des mémoires qui l’habitent.

PrOGrAmme09h30 : visite commentée du hameau de Vingré10h30 : cérémonie au monument des fusillés à Vingré14h : visite de l’exposition « Soissonnais 1914 » à Vic-sur-Aisne15h : concert de François Guernier, « De la boue sous le ciel », au château de Vic-sur-Aisne

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

Le groupe des Indépendants.

Amorcé par le gouvernement en avril dernier, le projet de réforme territoriale visant au redécoupage des régions et à la redéfinition des compétences des collectivités est encore, à l’heure d’aujourd’hui, un sujet de discordes et de conflits plutôt que de consensus et de concertations.

Si notre groupe n’est pas opposé à une clarification des com-pétences entre les différents échelons de collectivités territo-riales, nous déplorons toutefois un manque évident de cohé-rence dans le calendrier proposé.

En effet, il est tout de même incroyable de programmer les élections départementales en Mars prochain alors que les compétences de ce tout nouveau « Conseil Départemen-tal » ne sont toujours pas déterminées et vont, sans aucun doute, faire l’objet de vifs débats au Parlement.

Décidément, ce gouvernement n’en finira pas de nous étonner !

Réforme Territoriale !

Les élus du groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux, E. Mangin,F. Meura, H. Muzart, Y. Noé, A. Rigaud, I. Vasseur

Quels investissements publics pour l’Aisne ?

Le besoin de proximité

La majorité de gaucheGroupes socialiste, progressiste et communiste

« Avant tout, qu’attendez-vous de vos élus ? » Telle est la ques-tion posée par un chercheur du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) aux citoyens français. Réponse : « la proximité ». Il faut entendre dans cette réponse une demande de disponibilité, d’écoute, de prise en compte des problèmes. Est-ce surprenant ? Bien sûr que non ! La vie de nos concitoyens est difficile (chômage, pouvoir d’achat en berne, incertitude dans l’avenir…). Dans le contexte de crise d’un capitalisme financier livré aux seules lois du marché et de la rentabilité, ils ont besoin d’un rapport humain personnalisé avec leurs élus. Ceux-ci, en retour, peuvent se nourrir de cette proximité pour mieux cerner les besoins et problèmes.

Alors, pourquoi faut-il que la réforme territoriale en préparation tourne le dos à cette demande de proximité ? En substance cette réforme veut se débarrasser du Conseil général (les communes aussi sont dans le collimateur) alors que celui-ci a fait ses preuves dans l’action publique. N’a-t-on pas mieux à faire que de supprimer ce qui marche bien ? N’y a-t-il pas d’autres priorités ?

D’autre part, attention ! Par exemple, le transfert de la compé-tence transport scolaire à la Région mettrait fin (selon toute pro-babilité) à la gratuité du transport des élèves de notre départe-ment. Il en est de même pour les routes (transférées à la Région) et de l’avenir du FDS (Fonds départemental de solidarité pour la voirie) si utile à nos communes rurales.

Nous sommes résolument opposés à cette réforme et nous nous battrons pour le maintien du Conseil général parce qu’il incarne, dans notre département de l’Aisne, une action publique de soli-darité.

Nous invitons la population, les élus, les divers responsables à se mobiliser et à s’unir autour de ce combat.

expression

La question se pose avec insistance aujourd’hui face à la re-mise en cause de l’existence même des Conseils généraux par le gouvernement. En effet, s’il persiste dans son erreur, ce ne serait pas moins de 100 millions d’euros qui, chaque an-née, disparaîtraient du financement d’équipements locaux dans l’Aisne.

Il s’agirait là, assurément, d’un véritable coup d’arrêt pour nombre de projets soutenus par le Département dans des do-maines extrêmement variés : voirie, collèges, Très Haut Débit Internet, assainissement, maisons de santé, …

Quand bien même les régions récupèreraient certaines com-pétences des Départements, sommes-nous assurés que le Conseil régional nous attribuerait toujours ces 100 millions d’euros pour des projets utiles aux Axonais ?

Alors que la situation de l’emploi, du chômage et de la crois-sance ne cesse de se dégrader, est-il donc opportun de nous priver de ces investissements effectués dans l’Aisne, pour les Axonais ? Clairement, la réponse est NON !

haïm Kern se livre

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A cœur ouvert

L’Aisne : votre premier engage-ment dans l’action sociale nous ramène en 1953 entre Busigny et Saint-Quentin. Pouvez-vous nous rappeler quel fut le déclencheur ?

Gilbert Cotteau : je suis natif de Busigny dans le Nord en effet et c’est là que j’ai grandi dans un milieu ouvrier modeste. A cette époque j’avais un poste de professeur de Français au centre d’apprentissage des métiers de l’ameublement de Saint-Quentin. Il régnait une très bonne ambiance et un respect mutuel entre élèves et enseignants dans cet établissement, j’en ai été d’autant plus heurté par l’événement qui a tout déclenché : je rendais les devoirs de rédaction, l’un d’eux était si mauvais que je m’étais senti obligé d’y mettre un zéro. L’élève l’a très mal pris et m’a lancé : « Monsieur, vous me mettez zéro parce que je suis orphelin ! ».

J’étais complètement désarçonné et je réalisais soudain à quel point je manquais de pédagogie pour réagir à une telle situation. Après le cours on a pu en parler tous les deux. Ses parents épiciers s’étaient tués dans leur camionnette de

l'interview

Gilbert Cotteau est un artisan social au parcours édifiant : fondateur à l’âge de 22 ans de SOS Villages d’enfants, qui compte aujourd’hui 533 structures réparties dans 137 pays, il n’a cessé tout au long de sa vie d’œuvrer pour plus de justice, plus de considération, plus de bienveillance dans la vie de ses contemporains. Il signe chez Solar À portée de cœur, préfacé par Simone Veil, récit d’une vie qui invite à choisir d’autres chemins pour vivre en-semble.

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Mon allemand n’était pas trop mauvais, au collège j’avais fait un échange avec un correspondant allemand et au passage je dois d’ailleurs saluer l’esprit d’ouverture d’un de mes professeurs et de mes parents pour avoir rendu cela possible tout juste après la guerre. Au Tyrol j’ai rencontré Hermann Gmeiner qui m’a donné des pistes pour trouver des financements. Les Autrichiens vendaient des cartes postales et fidélisaient les donateurs à la sortie des églises.

Pour ma part je n’ai aucune hostilité envers l’église mais je suis très attaché à la laïcité, j’ai préféré m’appuyer sur le cercle espé-rantiste que j’avais créé à Busigny deux ans auparavant, nous étions 70 adhérents et nous avons frappé à toutes les portes. La presse a commencé à parler de notre ini-tiative et des soutiens se sont manifestés spontanément comme Odette Nollet, une pionnière qui mit sa maison de Normandie à disposition pour accueillir une fratrie de

livraison et les six enfants étaient depuis séparés les uns des autres. Le sort des orphelins était pour moi une totale découverte et je n’avais jamais imaginé que les fratries étaient ainsi brisées.

L’A : aviez-vous déjà une idée pour changer les choses ?

GC : pas du tout. C’est un article en première page de La Voix du Nord qui m’a mis sur la voie. Il y était question d’une toute première expérience de « kinderdorf » (village d’enfants) à Imst au Tyrol Autrichien et le journaliste terminait son papier en disant « Ah s’il y avait un Français pour faire ça ! ». Alors je suis allé voir là-bas.

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l'interview

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7 enfants dès 1955, elle fut la première « mère SOS ». A Busigny, la première pierre du Village d’enfants a été posée en 56 et à mon retour d’Algérie en 59 les six maisons étaient construites et occupées.

L’A : quel est le principe de fonctionne-ment d’un Village d’enfants ?

GC : une maison pour une fratrie avec une mère d’adoption. Il arrivait que le père soit encore là mais qu’il ne puisse pas matériellement s’occuper de ses enfants ce qui posait un problème juridique. Il fallait qu’il accepte alors de me céder ses « droits de puissance paternelle » et du coup je me suis retrouvé très vite tuteur légal de 49 enfants !

Des liens solides se sont tissés avec ces enfants et ce n’est pas pour rien que j’étais « Tonton Gilbert », mais je veux surtout souligner que rien n’aurait été possible sans les « mères SOS » qui étaient très impliquées dans leur mission. Je rends hommage à plusieurs d’entre elles dans mon livre, je pense par exemple à Geneviève Olry qui accepta de recueillir une fratrie de 13 enfants en 1962. On la voit en photo 40 ans plus tard entourée de tous ses enfants devenus adultes, c’était très émouvant.

L’A : vous avez accompagné le développement à l’international de SOS Villages d’enfants jusqu’au début des années 70 puis vous avez souhaité explorer d’autres terrains d’innovation, pourquoi ?

GC : parce que SOS Villages d’enfants était en marche et pouvait continuer sans moi. A ce moment-là nous avions créé des villages à Jarville près de Nancy, à Marange-Silvange, à Marseille au Parc du Roi d’Espagne, en tout six structures qui accueillaient 420 enfants. Les donateurs étaient nombreux, tout était bien structuré et moi, je me retrouvais dans un bureau à Paris dans un rôle de gestion-coordination. Le terrain me manquait.

Mon idée était que ce qui avait marché pour empêcher la désintégration des fratries, pouvait aussi marcher pour d’autres problèmes. Lancer des expériences, faire des tests et une fois que l’efficacité était validée, confier le bébé à un autre

organisme institutionnel ou privé, c’est ce que nous avons fait avec le laboratoire d’innovation Delta 7, puis avec d’autres associations par la suite.

L’A : à quels problèmes vous êtes-vous attaqué ?

GC : avec Delta 7, notre chantier le plus emblématique a été celui de la téléalarme pour sécuriser à leur domicile des personnes âgées ou handicapées. Aujourd’hui ce service représente 500 000 abonnés. Nous avons beaucoup travaillé sur l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, nous avons équipé 4 000 enfants vietnamiens rendus sourds par les bombardements et imaginé un service d’interprète gratuit pour les personnes immigrées par exemple.

Avec l’association Tradition Vive qui a travaillé au Maroc et au Salvador, le but est de conjuguer techniques traditionnelles et technologies modernes en matière d’habitat bioclimatique ou d’irrigation. C’est avec des partenaires de cette association que je me suis trouvé un jour dans un hôpital de Montréal où je repérais un homme qui venait rendre visite à un malade. Il s’avère que l’un et l’autre ne se connaissaient pas avant mais que le visiteur venait régulièrement dans un geste de solidarité basé sur l’écoute empathique. J’ai senti qu’il y avait là une idée à creuser

pour toutes les personnes qui veulent apporter une aide relationnelle à quelqu’un en détresse. C’est devenu le projet de l’association Astrée qui forme aujourd’hui à l’écoute empathique plus de 3 000 bénévoles accompagnants chaque année.

L’A : en 2002 vous avez lancé Toléde, pour tolérance et éducation, de quoi s’agit-il ?

GC : de citoyenneté et de reconnaissance de la diversité. Cela vient de mon fils David. C’est un enfant que j’aidais dans sa scolarité quand j’étais au Maroc, quand il a perdu sa mère je l’ai adopté, il est arrivé en France à l’âge de 20 ans. Il a d’abord gardé son prénom marocain, Saïd, mais cela a occasionné de façon assez nette des problèmes de discrimination sans même parler des contrôles au faciès.

Toléde a donc pour but de sensibiliser à ces problèmes, chaque année un forum est organisé pour tous ceux touchés de près ou de loin par la discrimination et nous attribuons aussi un prix de la diversité à une entreprise. Cela peut paraître étonnant mais l’an dernier c’est l’Armée de Terre que nous avons récompensée pour son action de recrutement et de management encourageant le « vivre ensemble ».

www.gilbertcotteau.fr

en 1955, tonton Gilbert avec Odette Nollet et la première fratrie recueillie.

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Entrent également dans le dispositif de la DSDEN : le développement de la pratique chorale et les actions dans le domaine de la danse. L’ensemble de ces activités représente une enve-loppe totale de 69 750 € pour l’année scolaire 2014-2015.

Dans les classes et ateliers patri-moine à Laon, Saint-Michel, Sois-sons, Fossoy et Saint-Quentin, les enfants rencontrent des intervenants spécialisés dans le patrimoine et ap-prennent l’Histoire de leur départe-ment directement sur le « terrain ». La classe patrimoine peut être un séjour de 3 à 5 jours avec hébergements ou une journée atelier du patrimoine. A la demande des établissements, le Conseil général finance un nombre de journées par classe. 210 projets

patrimoine ont été soutenus à hauteur de 59 556 € pour 2014-2015.

hors les mursLes classes découvertes : en partenariat avec le CPIE de Merlieux, l’association EJ’N (éduca-tion jeunesse Aisne), la Ligue de l’enseigne-ment et Cap’Aisne, les enseignants élaborent un projet en classe de mer, classe de neige, classe de montagne, classe franco-alle-mande, classe internationale pour les séjours

Dans un département rural comme l’Aisne, les écoles primaires tiennent une place importante dans la vie des communes. bien que ce ne soit pas une compétence obligatoire, le Conseil géné-ral soutient l’enseignement du premier degré : accès aux activités culturelles, séjours hors des classes, sorties piscine, aide pour les cantines,… Le point sur ces actions.

Classe de découvertes à Cap’Aisne.

tous à l’eau !Afin de permettre au plus grand nombre d’enfants d’apprendre à nager, le Conseil général participe à hauteur de 45 % du coût du transport dès lors qu’il y a plus de deux kilomètres entre l’établissement scolaire et la piscine. 215 000 € sont octroyés à ce dispositif renouvelé chaque année par l’Assemblée départementale.

Parce qu’apprendre et découvrir hors des murs de la salle de classe construit aussi les élèves, le Conseil général de l’Aisne accompagne les écoles primaires dans leurs projets culturels, sportifs et de regroupement. En collaboration avec la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) et de nombreux partenaires, le Département finance plusieurs actions : les dispositifs de l’Education nationale, les classes et ateliers patrimoine, les classes décou-vertes, les fondamentaux (compter et écrire), les sorties piscine et les aides aux regroupements scolaires (cantine et aide à l’investissement pour l’école primaire).

Ouverture culturelleEn fonction de la demande des ensei-gnants du 1er degré, l’Assemblée dépar-tementale vote chaque année des aides financières par classe ou par nombre de journées selon les projets : classes vertes, de mer, montagne, classes à parcours ar-

tistiques et culturels,… En 2014, plus de 22 000 journées ont ainsi été financées par le Conseil général de l’Aisne.

Les dispositifs de l’Education nationale sont mis en place entre les professeurs des écoles et la Direction des services départementaux de l’Education natio-nale (DSDEN). Les classes à parcours artistiques et culturels sont des projets inscrits dans la durée avec l’intervention sur une année d’un artiste dans une classe de primaire : peintre, chanteur, écrivain, danseur… Les élèves élaborent un projet culturel avec l’intervenant et présentent leur travail en fin d’année. Nouveauté cette année, le dispositif « école et musée » permettra aux enfants de découvrir des musées près de chez eux de façon ludique : le Musée archéo-logique à Laon, l’Arsenal à Soissons, le Musée Jeanne d’Aboville à La Fère et le Familistère Godin à Guise. Pour ces sor-ties au musée, le Conseil général prend en charge une partie du transport en car.

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éloignés du département ou en classe de découvertes environnement à Merlieux-et- Fouquerolles, classe de découvertes à la base nautique de l’Ailette (Cap’Aisne), en journée ou séjour à la Ferme de Nampteuil-sous- Muret… L’enveloppe totale pour l’ensemble de ce dispositif s’élève à 515 945 € pour 2014-2015.

Les classes de fondamentaux constituent une innovation pédagogique unique en France. Elles permettent aux enfants durant leur séjour de revoir les bases de français, de mathématiques et de sciences selon leur niveau. Hors des murs de leur école, les classes d’écriture permettent aux élèves de se réconcilier avec le français et de valoriser leurs écrits. De même pour Déblocamaths qui propose aux enfants de pratiquer les mathématiques autrement sans papier, ni crayon et d’utiliser des situations du quo-tidien pour raisonner (lire L’Aisne n° 199 page 7). Une enveloppe de 42 420 € est allouée pour cette année scolaire.

mutualiser les moyensPour maintenir l’école en milieu rural, le Conseil général aide les communes en regroupement scolaire à construire de nou-velles structures. Ce dispositif est mobi-lisable si le regroupement dispose d’une cantine et d’un espace culturel (ce dernier pouvant être un lieu culturel déjà exis-tant sur la commune recevant le nouveau regroupement), cette aide peut également s’inscrire via le CDDL (contrat départemen-tal de développement local). Cet accom-pagnement représente une enveloppe de 1,1 M€ par an, hors CDDL.

De même, le Département aide les com-munes accueillant les écoliers ayant vu la fermeture de leur école, à financer des tarifs préférentiels pour ceux fréquentant la can-tine. Une enveloppe d’environ 1,2 M€ est consacrée à ce dispositif chaque année.

Quand l’école danse

Pour l’année scolaire 2013-2014, Armelle Perrot et Marie Lefevre, professeures des écoles à Bourg-et-Comin (école Fernand Léger) sont entrées dans la danse : « nous nous sommes lancées. Nous n’avions aucune notion de danse ni de chorégraphie, c’était l’inconnu et au final, nous avons eu une année d’une richesse incroyable. Les enfants en parlent encore. » Grâce au dispositif « classe à parcours artistique et culturel » en partenariat avec le Conseil général et la Ligue de l’enseignement, les enseignantes ont fait intervenir le danseur et chorégraphe Yutaka Takei (de la Compagnie Les Mélangeurs) dans leur classe de maternelle (petite, moyenne et grande sections).L’objectif du projet était de faire participer les élèves aux rencontres chorégraphiques de Soissons en avril. De janvier à juin, Yutaka Takei a monté avec les enfants un spectacle sur le thème « couleurs du temps ». Le projet a permis de lier plusieurs domaines d’apprentissage comme « devenir un élève » (respect, contrôler et exprimer ses émotions), la découverte du corps et également la réalisation d’un carnet de danse où chaque enfant consignait les différents rôles tenus. Le danseur a tenu compte des propositions des élèves, les a aidés à créer la musique, les a écoutés et dirigés : « tout en exprimant leur créativité, les petits évoluaient dans un cadre précis. Ils ont pris énormément de plaisir ». En juin, les maternelles ont pu se produire sur la scène de la salle des fêtes du village devant leur famille. « C’était l’aboutissement d’un énorme travail et les enfants sont passés par plein d’émotions : le stress d’avant spectacle, la joie, la fierté… Nous avons hâte de recommencer ! »

Yutaka takei, danseur chorégraphe, est intervenu 30 heures dans les classes de maternelle.

Les enseignants peuvent s’inscrire pour l’ensemble de ces dispositifs sur www.sortiesscolaires02.fr

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Logement : un plan de bataille de tailleDans l’Aisne, de nombreux logements sont mal isolés, insalubres ou ne répondent plus aux normes actuelles. en octobre 2012, le Conseil général lançait un PIG départemental « habitat indigne / précarité énergétique », un Programme d’intérêt général mobilisant des moyens humains et financiers sur ces problématiques. Des aides sont proposées aux foyers modestes pour financer leurs travaux, y compris, depuis peu, les aménagements relatifs au vieillissement et à la perte d’autonomie.

Conscient de la difficulté pour les foyers mo-destes de faire face à leurs dépenses énergé-tiques, le Conseil général a lancé en 2011 un diagnostic de l’habitat. Réalisé dans le cadre du Plan départemental de l’habitat, il a fait ressortir nombre de cas d’insalubrité, notamment dans le nord du département, et souligné la précarité énergétique des habitants.

Le PIG départemental – d’une durée de 3 ans – a pour objectif de résorber les situations d’indignité et de lutter contre la précarité énergétique. Le PIG ne couvre pas l’intégralité du périmètre départe-mental, certaines intercommunalités ayant lancé leur propre programme, comme le Pays de Thié-rache, les Communautés de communes du Val de l’Ailette, de la Vallée de l’Oise, etc.

Le suivi et l’animation du dispositif est assuré pendant 3 ans par Aisne Habitat. Sont éligibles les personnes dont les revenus ne dépassent pas les plafonds fixés par l’Agence nationale de l’habitat. « Dans l’Aisne, environ un propriétaire sur deux est éligible aux aides de l’Anah, ce que peu de gens savent » souligne Sandrine Magnier-Carlier, Directrice des politiques sociales et fami-liales au Conseil général.

Deux aides mobilisablesPour améliorer la performance thermique des lo-gements, des prêts à taux zéro sont proposés aux

ménages modestes, assortis d’une subvention de 500 € par dossier. L’objectif des travaux (change-ment de menuiseries, isolation…) est d’amoindrir les dépenses du ménage. Les économies obte-nues permettent de rembourser le prêt, avec des mensualités inférieures à 80 €.

Deuxièmement, des subventions sont proposées pour réhabiliter des logements ne répondant pas aux normes de salubrité (habitat indigne). « Le Département prend en charge 5 à 20% du coût des travaux, en fonction du type de réalisations et du statut des occupants » explique Vincent Denimal, chef du service Logement au Conseil général. Un technicien réalise un diagnostic com-plet de l’habitation pour lister les travaux à réa-liser (assainissement, toiture, mise aux normes de l’électricité …) et évaluer le coût du chantier. « Malheureusement le dispositif est peu sollicité par les propriétaires bailleurs. »

monter son dossierUne aide technique, administrative voire sociale est fournie au montage des dossiers PIG. Les per-sonnes intéressées par ce dispositif sont invitées à contacter Aisne Habitat ou à se renseigner lors d’une permanence.

Pour être éligible au PIG précarité énergétique, un dossier doit amener un gain énergétique de 25%. « Chaque situation est analysée au cas par

Besoin d‘un conseil ? de renseignements ? Envie de prendre rendez-vous avec Aisne Habitat pour un pre-mier contact ? Rendez-vous sur www.aisne.com pour consulter le listing des per-manences d’Aisne Habitat. N’hésitez pas à contacter votre Communauté de com-munes (ou d’aggloméra-tion) pour savoir si elle met en œuvre un PIG sur son territoire.

Aisne Habitat 03 23 26 73 [email protected]

aisne.com

La famille Capon a profité du PIG pour bien isoler sa maison.

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pratique

Logement : un plan de bataille de taille

Aisne habitat ne fait aucun démarchage à domicile. C’est à vous de contacter cette asso-ciation pour obtenir des informa-tions et un premier rendez-vous.?Le saviez-

vous

Un coup de pouce bienvenu !

Le PIG peut permettre à de jeunes ménages de financer des travaux dans une maison difficilement habitable en l’état. Exemple avec la famille Capon à Condé-sur-Aisne, bénéficiaire du PIG habitat indigne et précarité énergétique. Christine, préparatrice en pharmacie, et Mathieu, agent SNCF, ont eu un coup de cœur pour une maison en pierres de 160 m2. Louée jusqu’alors, elle n’est pourtant pas habitable. « Le plâtre a été directement collé sur la pierre, sans aucune isolation. Même chose pour le toit. On ne pensait pas qu’il y aurait autant de travail. C’était une vraie passoire. » La facture s’annonce salée. Il faut tout casser, aménager une cuisine plus fonctionnelle ainsi qu’une salle de bain. « Elle était petite, moisie et sans aération. Impossible d’habiter ici avec nos filles. » Le couple de trentenaires a eu vent de l’existence du PIG par bouche-à-oreille. « Je ne pensais pas que nous serions éligibles car nous travaillons tous les deux ! Sans le PIG nous ne pouvions pas nous payer une isolation aussi performante, des menui-series de cette qualité et faire appel à un artisan. La démarche est assez longue mais ça vaut le coup ! » souligne M. Capon. A la clef : un gain énergétique de 57%. L’ancienne chaudière a été remplacée par des chauffages électriques et une cheminée. Le couple a bénéficié d’une subvention de l’Anah, du PIG départemental et d’une aide de la Communauté de communes du Val de l’Aisne, pour un total de 33 000 €, soit 66% du coût des travaux. Le reste à charge pour la famille s’élève à 17 000 €, sans oublier la réfection de la toiture lancée avant le dépôt du dossier PIG.

11,4 m€ de travaux

Au 15 septembre, 524 dossiers ont été déposés (dont 46 pour l’habitat indigne) pour un total de 443 000 €. A cela s’ajoute un budget de 500 000 € pour le suivi du programme sur 3 ans (permanences, aide au montage des dossiers…). Ce dis-positif bénéficie directement à l’artisanat local : 85% des chan-tiers sont pris en charge par des entreprises axonaises. Au total 11,4 M€ de travaux ont été réalisés, dont 29% concernant l’isolation, 25% les menuise-ries, 20% le gros œuvre, 19% le chauffage … pour un gain éner-gétique de 37% en moyenne.

cas. Nous conseillons les usagers pour que l’opération soit la plus intéressante possible » explique Fanny Bonzom (Aisne Habitat).

Si le dossier est jugé solide, un état des lieux complet est réalisé (diagnostic énergétique, grille d’insalubrité/dégradations…) permettant au demandeur de solliciter des devis. Aisne Habitat peaufine alors le plan de financement, en prenant en compte les prêts bancaires, prêts CAF, aides des caisses de retraite, ap-ports personnels, etc. « L’opération ne doit pas mettre en difficulté les finances du foyer ou les entreprises intervenant » explique Catherine Pierquin, Directrice adjointe d’Aisne Habitat.

Le bénéficiaire choisit les entreprises qu’il souhaite faire intervenir. A la fin du chantier une visite de contrôle valide le versement de la subvention au bénéficiaire qui doit ensuite payer les entreprises.

Adapter son logementà mi-parcours, le PIG présente un bilan posi-tif. En juillet, le Conseil général a donc voté son extension au volet « autonomie » pour les personnes âgées ou en perte d’autono-mie. « Favoriser le maintien à domicile par l’adaptation des logements est une priorité du Conseil général. »

Le Département subventionne – sans autofinancement nécessaire pour les plus modestes – les travaux d’aménagement du logement (remplacement d’une baignoire par une douche, installation de barres d’appui, pose de volets électriques…). La subvention - couvrant 30% des travaux - peut atteindre 3 000 € maximum. Les bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) sont éligibles au dispositif. Pour les autres dos-siers, le degré de perte d’autonomie du ou des occupants sera évalué.

Après deux années de travaux, le couple envisage l’avenir sereinement.

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hervé Chatelain

42 ansNouvion-le-VineuxCurieux de natureDéfenseur du patrimoine laonnois

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Suivez hervé Chatelain, Greeter laonnois, à la découverte d’un patrimoine remarquable et pourtant méconnu : les fontaines et abreuvoirs de la butte de Laon. Géologie, urbanisme, histoire de la ville et maîtrise de l’eau … cet ancien professeur vous fera découvrir la cité médiévale sous un autre jour.

C hargé de mission numérique au centre de documentation pédagogique Canopé, Hervé Chatelain n’a rien d’un ingé-nieur hydraulique. Et pourtant : cet ancien professeur des

écoles est incollable sur les fontaines et abreuvoirs laonnois.

Natif du sud de l’Aisne, Hervé a enseigné les sciences et mathéma-tiques au lycée Julie Daubié et était membre de la Jeune Chambre Economique de Laon, une association regroupant de jeunes béné-voles ayant l’envie d’entreprendre, dans tous types de domaines. « Nous soutenons des projets économiques, environnementaux, humanitaires, ou encore de rénovation du patrimoine. D’où mon intérêt pour les fontaines. » (lire l’encadré)

Pour faire connaître ce patrimoine oublié, Hervé est devenu Gree-ter : il propose un circuit sur la thématique des fontaines/abreu-voirs, deux heures et demie de balade pédagogique avec quelques petits dénivelés. L’occasion de sillonner la cité médiévale tout en s’interrogeant sur la thématique de l’eau : comment avait-on de l’eau en ville haute au Moyen Age ? Comment cir-cule l’eau dans la butte et comment en sort-elle ?

Laon Source d’informations

Ça coule de source !

Porté par la Jeune Chambre Economique de Laon, le projet « ça coule de source » avait pour but de faire sortir de l’ombre un patrimoine local peu connu et dégradé : les fontaines et abreuvoirs. Diverses actions ont vu le jour (exposition, conférence, film, concours photo, plaquette touristique, …) et 3 projets de rénovation ont été présentés. Rue des Creuttes, la fontaine des Meuniers, a été entièrement restaurée. Cette opération a été financée par la Ville de Laon et le Conseil général à hauteur de 50% - soit 47 918 € - dans le cadre du Contrat Départemental de Développement Local (CDDL) de la Communauté de communes du Laonnois. La fontaine est alimentée par 2 drains : l’un de 85 m de long, à hauteur d’homme, l’autre de 49 m, accessible par un petit couloir. Il était primordial de rénover l’ensemble des maçonneries : un affaissement du mur aval avait alarmé les bénévoles qui craignaient l’effondrement du toit des galeries et un glissement important. « Cette fontaine est historiquement intéressante puisque certaines parties remontent à 1755. » L’esplanade autour du bassin pouvait être mise en eau pour baigner les animaux qui s’y désaltéraient et transportaient des marchandises pour le moulin.

La fontaine des meuniers a été restaurée.

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Hervé Chatelain vous accueillera au pied de la tour penchée pour un circuit au fil de l’eau vous amenant à la découverte de sites méconnus, en ville haute et au pied de la butte. Pour comprendre d’où venait l’eau utilisée sur la butte, Hervé livre des explications sur la géologie grâce à une coupe naturelle. Sur sa partie haute la butte est constituée de pierre calcaire sur laquelle on peut observer des coquillages fossilisés, notamment des nummulites (en forme de pièces de monnaie). En dessous, la couche d’argile bloque l’eau qui a péné-tré dans le sol, ce qui alimente la nappe. C’est au niveau de cette couche que sont installés les fontaines et abreuvoirs, à proximité des portes d’entrée de la ville pour que les animaux puissent s’y désalté-rer. Ensuite viennent les couches de sable par lesquelles l’eau essaie de sortir.

L’ancienne route de ParisFace à la tour penchée, Hervé vous fera découvrir la rue de la vieille Montagne. Au pied de l’IUFM se trouve une ancienne fontaine/abreuvoir où l’eau coulait encore jusqu’en 2008. Depuis les canaux ont été endommagés et l’eau s’écoule désormais

dans le chemin qui est en fait une route pavée. « Les rois en provenance de Paris empruntaient ce chemin, moins pentu que les autres routes. »

Quartier de SémillyVous arriverez ensuite rue Romanette, au pied de la butte, au niveau de la seconde couche d’ar-gile. En contrebas de la route, une ancienne

fontaine a été enva-hie par la végétation. Dotée d’une partie lavoir et d’abreuvoirs, elle se prolonge par une vaste esplanade. « Sous cet amas de verdure se cache une vaste cour pavée que l’on recouvrait d’eau pour baigner les ani-maux et tuer les para-sites. » Les dernières rénovations datent de 1910.

L’abreuvoir des Dragons de la reineAu bout de la prome-nade Saint-Martin ce vaste abreuvoir était utilisé par le régiment des Dragons de la Reine pour baigner leurs chevaux et les abreuver. « Il y a 4 ans le site était encore recouvert de végétation. Aujourd’hui il a été entièrement restauré. » L’eau, récu-pérée au niveau de la couche d’argile, ali-mente une fontaine et à l’époque une série d’abreuvoirs communiquant entre eux. Cet abreuvoir est surnommé fontaine de La Pissotte pour son filet d’eau.

fontaine de la Porte d’ArdonRue de l’Arquebuse, le lavoir dit de la porte d’Ardon comporte une partie lavoir à droite et un côté abreuvoir à gauche. Cet édifice, recou-

vert d’une charpente en bois et d’un toit en ardoises naturelles, fut déplacé à la fin du XIXe siècle pour aménager une route. Cette fontaine est dotée de drains à hau-teur d’homme pour en faciliter l’entretien.

?Le saviez-vous

Le pavillon de l’octroi, ci-contre, au cœur du quartier de Sémilly, a été à compter de 1847 l’un des bureaux de perception des

« octrois ». Il s’agit des taxes prélevées sur les marchandises de consommation (boissons, bétail …). Jusqu’à leur suppression par le régime de Vichy en 1943 elles constituaient une source de recettes capitale pour les communes. Aujourd’hui le pavillon est utilisé comme bureau de vote secondaire durant les élections.

Suivez le cheminement de l’eau avec notre Greeter.

La fontaine des meuniers a été restaurée.

Retrouvez les Greeters de l’Aisne sur www.greeters-aisne.com

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Sous la montagne

l'Aisne que j'aime

Denis montagne

53 ansLaonSpécialiste des carrièresAmoureux du patrimoine

Laon

Denis montagne fait découvrir les carrières du Laonnois depuis dix ans. Devenu récemment Greeter par envie de partager sa passion, il vous emmène sous terre pour une visite inédite des entrailles de la butte.

O riginaire de Paris, Denis Montagne a passé sa jeunesse sur l’Ile Saint-Louis. A la fin de son adolescence il devient cata-

phile. « Comme beaucoup de Parisiens je trainais dans les carrières. Tout petit déjà je passais mes vacances au Prieuré de Saint-Leu d’Esserent, un haut lieu de l’extraction de pierres en France » raconte-t-il, un brin nostalgique.

Etudiant à l’Ecole du Louvre, il se destine à la Conservation du patrimoine mais change d’orien-tation suite à une rencontre avec Marc Viré, histo-rien et archéologue. Denis intègre un groupement d’intérêt scientifique spécialisé dans la fourniture de matériaux de construction et a l’autorisation de circuler dans les carrières de Paris.

Il découvre les carrières de Laon en 1987 dans le cadre de ses études et participe en 1991 au plan d’exposition aux risques élaboré par le Préfet de l’Aisne. Il sera ensuite contacté par la DDE et la DRAC pour créer une structure chargée de pro-céder à un inventaire et à une cartographie des anciennes carrières de la butte. « J’ai créé la 8e structure de France en la matière. C’était extra-ordinaire d’arriver dans cette jachère archéolo-gique et géologique, rien n’avait été fait encore ! Ce fut une succession de moments pas toujours faciles, mais une succession de bonheurs. »

Le maître des lieuxDenis Montagne est arrivé à Laon le 2 novembre 1993, un jour resté gravé dans sa mémoire. Sa mission : explorer les carrières, sécuriser les lieux et donner envie à la municipalité de mettre en valeur ce patrimoine, le plus ancien de la cité.

« Il fallait inverser 150 ans de désintérêt pour le sous-sol. D’ailleurs, la question avait déjà été soulevée par le conseil municipal en 1905 et classée sans suite. Pourtant, en entretenant ce patrimoine on amenuise le risque. » En 2001, le plan de prévention des risques est adopté. En 2004 un circuit de visite est ouvert au grand pu-blic. « Ce fut une autre aventure passionnante. Cela fonctionne très bien, d’ailleurs il sera pro-chainement amélioré. » (lire en page suivante).

Denis est investi dans la gestion du patrimoine de la ville. « Je m’y sens bien, je souhaite susciter à d’autres l’envie de découvrir Laon. » D’où sa nouvelle casquette de Greeter : Denis propose une visite qui vient en complément du circuit proposé par l’Office de tourisme. Et de rappeler qu’encore trop de Franciliens ne connaissent pas Laon alors que c’est seulement à 140 km de Paris ! « Tout ce que cette ville m’a permis de faire, de découvrir, de vivre, je voudrais le partager. »

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Au cœur de la butteAvis aux plus téméraires : lampe frontale et sac-à-dos, Denis montagne vous gui-dera dans le dédale des sou-terrains laonnois. frissons garantis !

en France qu’en 2 000 ans de civilisation égyptienne ! » Et de rappeler qu’une tour de la cathédrale de Laon a nécessité à elle seule 1 000 tonnes de pierres.

Valorisation touristiqueNotre Greeter évoque ensuite l’aménage-ment militaire des lieux. Au XVIe siècle, une citadelle est bâtie contre la ville elle-même sur ordre d’Henri IV, suite au siège de Laon.

L’occasion pour le guide d’inciter les tou-ristes à suivre la visite de l’Office de tou-risme pour en savoir plus (lire ci-dessous).

Plus récemment les carrières ont été délais-sées. La cité étant dépourvue d’égouts, tout circulait en sous-sol. « A l’époque ce n’était pas très intéressant d’explorer les car-rières. » Aujourd’hui elles suscitent un inté-rêt touristique et scientifique indéniables !

?Le saviez-vous

A l’occasion des Journées du pa-trimoine, la première visite des souterrains et de l’ancienne cita-delle avait attiré 3 000 visiteurs. Depuis un circuit a ouvert ses portes à proximité du pont levis de la cité administrative. « Cette visite payante de l’Office de tou-risme est la plus plébiscitée » souligne notre Greeter. Vous pourrez notamment y découvrir une enfilade de 14 casemates où les hommes pouvaient tirer à feu roulant sans être asphyxiés par la poudre.

réservations : www. tourisme-paysdelaon.com

ou 03 23 20 28 62

Une visite exceptionnelle du sous-sol laonnois.

Les casemates de la citadelle.

Depuis près de 20 ans, Denis Montagne arpente les carrières désormais ouvertes pour partie aux visiteurs. Devenu Gree-ter, il propose un parcours s’écartant du circuit habituel. « Cette visite est un petit plus. Vous pourrez découvrir la cor-rélation entre la géologie et l’histoire. Il y a 2 000 ans de civilisation à découvrir dans ces souterrains. »

Tout commence par une petite ouverture cadenassée dans le rempart. Le ton est donné : la balade s’annonce sportive ! En effet il faudra vous faufiler, grimper, et parfois vous contorsionner pour suivre le guide. Baskets, vêtements couvrants et lampes torches sont conseillés.

L’extraction de pierresDenis Montagne s’appuie sur un fil rouge : la fourniture de pierres. « Elles ont été utilisées pour construire les remparts, la cathédrale, des édifices religieux, civils, dé-fensifs… C’est un ticket d’entrée pour évo-quer nombre de sujets : géologie, géogra-phie, géopolitique. » L’extraction de pierres sur la butte a démarré durant la période romaine. « Des tronçons de colonne datant de cette époque ont été retrouvés. Au fil des siècles ces morceaux ont été réinté-grés à des constructions plus tardives, comme la porte d’Ardon. » Le pic d’exploi-tation intervient à l’époque carolingienne, avec une apogée aux XIIe et XIIIe siècles.

Au cœur des carrières, Denis revient sur les techniques d’extraction. « On fait une entrée et ensuite on creuse, tout en maintenant des piliers autour desquels on tourne. L’extraction se fait par blocs » résume-t-il. Des carrières sont en acti-vité sur la butte jusqu’au XVIe siècle. « En 4 siècles on a consommé plus de pierres

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made in Aisne

Vous l’ignorez peut-être mais nombre de produits que vous consommez régulièrement, ache-tés au supermarché local, sont issus d’usines agroalimentaires axonaises. biscottes, conserves de légumes, plats préparés, ali-mentation pour bébés, céréales, fromages, préparations à base de fruits … rencontres avec ceux qui produisent « made in Aisne ». Au-tant de structures de tailles variées - de 7 à 400 employés - produisant de grandes marques ou des produits moins connus mais surprenants …

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Carte des principaux sites agroalimentaires de l’Aisne réalisée par

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T erre d’agriculture et d’élevage, le département de l’Aisne est prisé par l’industrie agroalimentaire

qui représente près de 5 500 emplois.

Le lait est notamment exploité par Les Fro-magers de Thiérache (groupe Bongrain SA) au Nouvion-en-Thiérache (Saint Albray, Maroilles Fauquet) ; La Franco Argentine à Sains-Richaumont (confiture de lait) ; UNILEP (groupe Orlait) à Braine (condition-nement de lait) ; Lailand à Aubigny-aux-Kaisne (fromages orientaux)…

Parmi les gros employeurs : Mondelez Inter-national (marque LU) avec 3 sites (550 em-ployés à Château-Thierry, Jussy et Vervins) pour la fabrication de biscuits (Cracotte, Na-politain, ...) ; Nestlé à Itancourt – avec 2 sites spécialisés dans les céréales (Chocapic) et

les aides culinaires (le Kub Or lire p.29) – et à Boué pour la production de laits infantiles (Guigoz) ; Tereos le géant de la betterave qui produit du sucre Béghin Say à Bucy-le-Long et Origny-Sainte-Benoîte (430 salariés) ; Materne à Boué (lire ci-dessous).

L’industrie des plats cuisinés compte deux gros groupes : William Saurin (400 salariés) à Pouilly-sur-Serre et Château-Thierry (Garbit, Panzani …) et Daunat à Chambry (p.29) et de petites structures à l’image de Génération 5 à Corbeny (prépa-rations culinaires prêtes à déguster). Côté viande, l’Abattoir de l’Aisne (Nouvion-en-Thiérache) est spécialisé dans le porc et Villette Viandes (Chierry) le gibier (p. 28).

L’industrie des fruits et légumes compte des PME - Les Fruits Rouges de l’Aisne

à Laon (fruits frais et coulis) et la cham-pignonnière Ruol à Billy-sur-Aisne - des usines de grosse taille - Intersnack à Vic-sur-Aisne (chips Vico, Monster Munch), Sensient Dehydrated Flavors à Marchais (légumes déshydratés), Sodeleg à Athies-sous-Laon (oignons déshydratés) - des coopératives - Expandis à Marchais (lé-gumes et pommes de terre).

Côté boulangerie/pâtisserie, on retrouve : UMB (union mutuelle de boulangerie) groupe Neuhauser à Saint-Quentin (pâte crue surgelée de pains), American Des-serts à Villers-Cotterêts et Florepi à Gui-gnicourt (pâtisseries surgelées).

Enfin, impossible d’oublier le Champagne, comptant nombre de producteurs, dont Pannier à Château-Thierry.

Des milliers d’emplois

M aterne a été fondée à Boué en 1881 sous le nom « Confiture-rie de la Thiérache ». Rachetée

en 1922 par Edouard Materne, elle reste aux mains de la famille du même nom jusqu’en 67. Le site est alors spécialisé dans les pâtes de fruits et confitures.

Materne appartiendra à différents fonds d’investissement et groupes, dont Danone. Dans les années 90, la marque lance ses premières coupelles de compote, avant la célébrissime « Pom’potes » en 1998. En 2006 la société intègre le groupe MOM (Mont-Blanc et Materne) qui s’associe en 2011 au fonds d’investissement LBO pour lancer sa filiale américaine. Trois produits phares sortent des ate-liers de Boué : les compotes Pom’potes et GoGo squeeZ et la gamme adulte « Ma pause fruit ». Materne propose également des fourrages fruitiers à destination de l’industrie. « Cette activité représente 10% de notre production » résume le Directeur de site Dominique Plateau. Depuis 3 ans, les gourdes sont garanties

« Pommes origine France » et les cou-pelles le seront toutes à l’horizon 2015. Materne a intégré le GIE (groupement d’intérêt économique) « Pommes de Picar-die » : l’entreprise est sous contrat avec 14 arboriculteurs locaux produisant, pour cette 4e récolte, environ 5 000 tonnes de pommes. « Le reste est importé de toute la France. » Chaque année 90 000 tonnes de fruits passent par les chaînes de pro-duction, dont 65 000 tonnes de pommes transformées sur place. « Trois millions de gourdes sortent de l’usine en moyenne chaque jour. » Un chiffre qui témoigne du succès remporté par ce produit !

En dix ans, l’effectif a doublé : 400 salariés travaillent en permanence à Boué ainsi qu’une soixantaine d’intérimaires. « Ce site demeure stratégique : le service recherche et développement du groupe y est installé et travaille sur les recettes et packaging. » Dernière innovation en date : les « héli- bouchons » à ouverture facile. Les moins de 7 ans pourront désormais ouvrir leur gourde eux-mêmes, et en toute sécurité !

Le fruit de la réussite

materne boué, la seule usine en france, une aventure 100% axonaise.

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V illette Viandes, à Chierry, est une entreprise familiale qui a fait un choix judicieux pour l’avenir : délais-

ser les viandes dites classiques (bœuf, porc) pour se recentrer sur une filière por-teuse, le gibier. « Nous dirigeons un atelier de traitement et de découpe. Nous n’abat-tons pas : le gibier provient des chasses et d’élevages » expliquent Bernard et Ludovic Himmesoëte. Les produits se retrouvent ensuite en grandes surfaces sous l’appel-lation « Villette Viandes » par l’intermé-diaire de grossistes et d’enseignes spécia-lisées dans la restauration.

La société importe deux tiers de ses be-soins : kangourous (Australie), bisons (Ca-nada), autruches (Afrique du Sud)... Le gros gibier provient majoritairement d’Europe (Hongrie, Pologne, Ecosse, …). « Nous avons aussi des accords avec des centres de collecte français et organisons des ramas-sages dans les départements limitrophes. Mais c’est encore peu répandu. »

S avez-vous que l’on produit du sau-mon fumé dans l’Aisne ? Et plus précisément à Vichel-Nanteuil,

petit bourg du canton de Neuilly-Saint-Front… Cette aventure a débuté il y a 23 ans, dans une ancienne pisciculture.

La Saumonerie de l’Ourcq est née à l’initia-tive de Pascal Le Gal, PDG, spécialisé dans l’import/export sur Rungis, et de Mickaël Nicoli, Directeur. « Nous avons poursuivi

l’activité truites 6 ans avant de nous concentrer sur la transfor-mation de sau-mon frais. C’est une belle aven-ture, tout est fait à la main. Année après année

nous avons réalisé divers aménagements pour développer la production et respecter les nouvelles normes » précise M. Nicoli.

Cette PME artisanale, qui emploie 7 per-sonnes, est approvisionnée 3 fois par se-maine en saumons, arrivant de Rungis et achetés en Norvège. Chaque année, 140 tonnes de saumons frais passent par l’ate-lier, avec un pic de consommation en dé-cembre. « Noël représente 28% des ventes. »

Mais comment élabore-t-on du saumon fumé ? La matière première est conser-vée en chambre froide. Les filets sont levés à la main et partent en salaison : recouverts d’une épaisse couche de sel, ils reposent des heures dans le noir. Une fois rincés, ils partent au séchage et au fumage. « De l’air frais et de la fumée sont ventilés dans ces cellules durant plu-sieurs heures. Les fumoirs sont alimentés au bois de hêtre. »

Les saumons reposent 24 heures en chambre froide avant de passer au tran-chage à la main ou en machine. Les pro-duits sortent de l’atelier sous différentes formes (en tranches, entiers…) sous vide et étiquetés. Ouvrez l’œil, les produits es-tampillés « Saumonerie de l’Ourcq » sont disponibles dans certaines grandes sur-faces du sud de l’Aisne …

Les experts en gibiersLes carcasses sont conservées 5 jours maximum en chambre froide avant d’être dépouillées et découpées. Sur un san-glier, 50% du volume (peau et tête) part à l’équarrissage. Après la mise en pièces (pavés, sauté, steaks), la viande est mise en sac ou sous vide. Le produit ayant une date limite de consommation de 14 jours, la demande s’oriente de plus en plus vers le surgelé. Chaque année, 2 000 à 2 500 tonnes de viande sortent des ateliers, dont un tiers destiné à l’exportation. Un tiers du chiffre d’affaires est réalisé en décembre.

Ludovic Himmesoëte a re-pris l’entreprise en 2012 et travaille avec son épouse, sa fille et son fils. La socié-té emploie 45 personnes à temps complet, voire jusqu’à 70 de septembre à décembre. La découpe

du gibier nécessitant un savoir-faire bien particulier, la viande est vendue en mor-ceaux, préparée ou cuisinée (paupiettes, rôtis farcis, crépinettes,…). Pour encourager la consommation de gibier hors période hi-vernale, l’entreprise propose brochettes et saucisses. « Nous pouvons fournir du gibier frais toute l’année. Le cerf peut se consom-mer exactement comme le bœuf, pas be-soin de le cuisiner pendant des heures ».

Un savoir-faire unique

travailler le gibier, la spécialité de Villette Viandes.

Sur un saumon de 4 à 5 kilos, 38% de déchets sont retirés.

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O uverte en 2005, l’usine Daunat pèse déjà lourd dans le paysage agroalimentaire laonnois. « C’est un

gros investissement et un véritable pari sur l’avenir » résume la Directrice, Bénédicte Pasquier, évoquant la construction com-plète de ce site dédié initialement à l’as-semblage de sandwichs. Au total, Daunat compte 4 usines en France.

Chaque année 21 millions de pièces sortent des ateliers laonnois, principalement les très connus « triangles » et les grands for-mats de marque Daunat, marques distribu-teurs ou hard discount. Depuis cette année, une nouvelle gamme est produite à base d’ingrédients valorisants, comme la coppa ou la tomme de brebis. « Cette gamme gour-mande a ramené des volumes supplémen-taires de production. » En 2013, Daunat a investi 4 M€ supplémentaires pour installer une ligne automatisée dédiée aux salades composées. 5 millions de salades sont pro-duites à l’année.

F in des années 70, Nestlé déplace l’une de ses usines parisiennes à Itancourt. Le site s’agrandit par la

suite avec l’arrivée d’une seconde usine consacrée à la fabrication de céréales.

La première usine est dédiée à la produc-tion d’aides culinaires (bouillons de cube Maggi, fonds, fumets …) et soupes déshy-dratées. Mais ce qui fait la réputation de l’usine c’est son célèbre « Kub or », exclu-

mauvais morceaux), lavées, découpées et intégrées au process. Le pain, fabriqué dans une autre usine du groupe, est livré lui aussi chaque jour. Les produits finis, qui ont une date de consommation limitée, sont directement expédiés dans toute la France, dont les grandes surfaces axonaises.

Implantation réussie !Daunat Picardie emploie entre 150 à 200 per-sonnes en fonc-tion des saisons. « Dès qu’il fait beau ou avec les départs en vacances nous vendons plus de sandwichs et sa-lades » souligne la Directrice. Le site doit donc être en capacité de répondre à la demande. « Face à une hausse des com-mandes nous pouvons travailler 6 jours sur 7, avec des équipes de nuit si nécessaire. »

Le site est approvisionné quotidiennement en produits frais. Les salades, cueillies la veille, arrivent directement des champs. Elles sont parées (débarrassées des

Une activité bouillonnantesivement fabriqué à Itancourt. « C’est un produit mythique. Tout le monde le connaît, nous en sommes très fiers » souligne Eric Vignaud, Directeur du site. Plus récemment, d’autres produits ont vu le jour comme le

bouillon double couche (avec des herbes), les aides culinaires fondants (Cœurs de bouillon) et les préparations pour desserts (Nestlé dessert). « Il s’agit de préparations pour gâteaux intégrant de véritables pé-pites de chocolat Nestlé, c’est un succès ! »

Les volumes de production - de 18 000 à 21 000 tonnes à l’année - fluctuent en fonction des saisons. « En cas d’hiver doux le tonnage est en baisse et, à l’inverse, si

l’hiver est rigoureux, la consommation aug-mente. » 80% de la production est consom-mée en France. Le site emploie de 10 à 40 intérimaires et 260 permanents dont 11 jeunes en contrats d’apprentissage ou alternance. « C’est un engagement pris au niveau européen dans le cadre du pro-gramme « Nestlé need you(th) » signifiant Nestlé a besoin de vous (et de jeunesse). »

Au cœur de l’usine, tout commence dans un laboratoire culinaire. « Les recettes sont élaborées par des experts : deux chefs et une équipe de chefs de projets.» Ensuite vient l’étape industrielle, avec l’association de divers produits tirés d’une grande épice-rie. « Nous créons des mélanges qui seront proposés sous forme de tablettes ou cœurs fondants. » Les recettes sont mélangées par gravité dans la « tour des mélanges »... Pour le reste, le secret est bien gardé !

De nouveaux produits sont régulièrement lancés sur le marché.

Daunat Picardie est un site en pleine progression.

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le plus jeune de France en 1939, il prend la tête de la 14e division d’infanterie et combat l’avancée allemande. Il rejoint finalement la Résistance et participe à l’entrée des troupes en Allemagne. Le 8 mai 1945 il représente la France à la si-gnature de la capitulation à Berlin. Hono-ré par des funérailles nationales en 1952, il est nommé maréchal de France à titre posthume.

Des milliers d’hommes, français, allemands, anglais, … ont combattu avec bravoure lors de la Première Guerre mondiale sur le Chemin des Dames. Simples soldats ou gradés, certains ont survécu et ont joué un rôle majeur dans la Seconde Guerre mondiale. Quelques noms sont restés gravés dans l’histoire.

D’illustres soldats sur le Chemin des Dames

Alphonse Juin (1888-1967) fréquenta les rangs de Saint-Cyr en même temps que de Gaulle. Lieutenant lors de la Grande Guerre, il participe avec les troupes maro-caines aux combats de la Marne en sep-tembre 14. Grièvement blessé, il perd l’usage de son bras droit en mars 1915. De retour au front, il est nommé capitaine en avril 1916 et rejoint ensuite le 1er régiment de tirailleurs marocains. Fait prisonnier au début de la Seconde Guerre mondiale, puis libéré suite aux accords de Paris, il intègre l’armée de Vichy avant de se rallier aux Alliés. Nommé en 1943 à la tête du corps expéditionnaire en Italie, il leur per-met de gagner Rome en 44. Le 25 août il entre aux côtés du général de Gaulle dans Paris libérée.

En 1914, André Zeller (1898-1979), futur général, n’est qu’en classe préparatoire au

histoire

2e épisode : militaires français et étrangers

Hermann Göring (1893-1946) serait passé par le Chemin des Dames durant la Grande Guerre. Envoyé dans les Vosges, ce militaire allemand est hospita-lisé, terrassé par le froid et l’humidité des tranchées.

Il rejoint ensuite l’aviation et remporte de nombreuses batailles. Après la guerre, il entre au Parti national socialiste allemand, puis au gouvernement du Troisième Reich, aux côtés d’Hitler. Commandant en chef de la Luftwaffe et Ministre de l’Air, il sera condamné à mort lors du procès de Nuremberg et se suicidera en 1946.

?Le saviez-vous

Connu pour ses missions d’ex-ploration en Afrique occiden-tale, Jean-Baptiste Marchand (1863-1934) a quitté l’armée en 1904. Dix ans plus tard, il re-prend l’uniforme, à la tête de la 2e brigade coloniale. Gravement blessé au tibia, il retourne sur le front dès le mois suivant. Promu général de brigade en février 1915, il dirige la 10e Division d’Infanterie Coloniale et parti-cipe à la 2e bataille de Cham-pagne – où il est blessé par une mitrailleuse – puis aux combats sur le Chemin des Dames, à Verdun et Château-Thierry où il fait détruire le pont pour empê-cher les Allemands de passer la Marne. En avril 1919, il quitte définitivement l’armée.

C’est un nom bien connu des Français : Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952). Nommé capi-taine au sein du 93e régiment d’infanterie en décembre 1914, il se bat à Verdun pen-dant 16 mois, puis au Chemin des Dames et participe à diverses opérations en 1917, dont l’offensive Nivelle. Il s’illustre à Cerny où il fait de nombreux prisonniers et maintient les positions conquises. Le Chemin des Dames a marqué le début de sa brillante carrière. Nommé général,

Dreyfus y était …

Connu pour l’affaire du même nom, Alfred Dreyfus (1859-1935) était un officier français de confession juive. Accusé de trahison, le capitaine Dreyfus fut condamné et envoyé au bagne à Cayenne. De 1894 à 1906, l’affaire a débouché sur une crise politique majeure. Après une longue bataille judiciaire, il est réhabilité en 1906. Durant la Grande Guerre le lieutenant-colonel Dreyfus est nommé chef d’escadron au sein de la 168e divi-sion. Promu au grade de comman-dant sur le Chemin des Dames, il est ensuite en poste du côté de l’Alsace/Lorraine.

Le commandant Dreyfus a combattu sur le Chemin des Dames.

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D’illustres soldats sur le Chemin des Dames

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histoire

concours de l’Ecole polytechnique. Engagé en 1915, il rejoint le 59e régiment d’artillerie et participe aux batailles de Verdun, de la Somme, à l’offensive des Flandres, à la Seconde bataille de la Marne et à la dernière offensive de l’été 1918. Décoré de la Croix de guerre, il a écrit plusieurs ouvrages inspirés de son expérience militaire. Son nom reste associé au putsch des généraux à Alger (1961). Condamné à 15 ans de réclusion, il est amnistié en 1968.

Engagé dans les campagnes contre les Indiens dans les années 1890, l’Américain John Pershing (1860-1948) a gagné ses galons de capitaine au cours des campagnes du Pacifique puis officié comme observateur militaire à Tokyo, aux Philippines, en France et au Mexique. En 1917, il prend la tête des troupes américaines sur le sol français et combat en octobre sur le Che-min des Dames. En mai 18, il perd de nombreux Marines dans la bataille du Bois Belleau. Après la guerre, il reçoit le titre de général des armées.

Il est l’un des pilotes ayant marqué l’histoire de la Première Guerre mondiale : Georges Guynemer (1894-1917), capi-taine dans l’aviation française, a été tué en Belgique en 1917. Lorsque la guerre éclate, le jeune homme, chétif, est déclaré inapte. Engagé comme élève mécanicien à Pau il garde son rêve en tête et devient finalement élève pilote en janvier 1915. Il rejoint enfin l’escadrille n°3 dite « escadrille des Cigognes », l’unité aérienne la plus victorieuse du conflit. Il remporte sa pre-

2e épisode : militaires français et étrangers

médecin sur le front

Aux côtés des militaires sont incorporés des méde-cins, à l’image d’une personnalité locale, Lucien Laby (1892-1982). En 1914, ce jeune Axonais de 22 ans, étudiant en médecine, profondément anti Allemand, s’engage dans le conflit. Brancardier dans le 56e DR il sera fait prisonnier quelques jours puis libéré en août 1914. En juillet 1915, il revient sur le front comme médecin auxiliaire du 294e RI. Il passera par les champs de bataille de Verdun puis de la Champagne avant d’arriver en mai 1917 sur le Chemin des Dames, faisant face aux horreurs et à la détresse des hommes. En octobre, il est finalement affecté dans une ambulance chirurgicale automo-bile. Après la guerre, il finit ses études et s’installe à Marle en 1920. Dans son carnet de guerre (publié en 2001 sous le titre « Les carnets de l’aspirant Laby, médecin dans les tranchées ») il décrit son quotidien fait de mort, son impuissance face à la gravité des blessures, les accidents, les suicides, l’automutilation …

mière victoire le 19 juillet en abattant un avion dans le ciel de Septmonts. De mai à juillet 1917, il remporte 11 victoires au-dessus du Chemin des Dames.

Engagé en 1917, Pierre Kœnig (1898-1970) a combattu en septembre 1918 du côté d’Ostel. Affecté au 36e RI, il est décoré de la médaille militaire et promu sous-lieutenant en septembre 1918. Il jouera un rôle majeur dans la guerre 39/45. Engagé dans la France Libre en juillet 1940, promu colonel en 1941, il commande la première brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye). Son unité résiste alors aux assauts des armées germano-italiennes. Promu général en chef des FFI en 1944, il est chargé de l’arrestation de Pétain le 24 avril 1945. Par la suite, il embrasse une carrière politique.

Militaire de carrière, François d’Astier de La Vigerie (1886-1956) est entré dans l’aviation en janvier 1916. Promu capi-taine en avril 1917, il a sillonné le ciel du Chemin des Dames en septembre. Pendant la Seconde Guerre, ce général est relevé de ses fonctions dans l’armée française et rejoint la Résistance. Devenu adjoint du général de Gaulle, il joue un rôle important au sein des forces militaires et sera nommé après-guerre Compagnon de la Libération.

Georges Guynemer, un pilote victorieux dans le ciel axonais.

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par ici les sorties !

« Chouettes et hiboux de Picardie »de Jean-Loup ridou, textes et photographies de l’auteur

Jean-Loup Ridou, qui réside à Iviers dans l’Aisne, a fait de la photographie animalière son unique loisir. Il a déjà publié deux livres, « Thiérache terre d’oiseaux » et « Les oiseaux de l’Aisne ». Son troisième opus se consacre particulièrement à ces sympathiques rapaces nocturnes que sont les chouettes et les hiboux. Espèces officiellement protégées, elles perdurent dans nos campagnes picardes, se répartissant en cinq espèces : la chouette hulotte, la chouette chevêche, la chouette effraie, le hibou moyen-duc et le hibou des marais. Symboles de la sagesse pour les uns, oiseaux de mauvais augure pour les superstitieux, ces rapaces ont quelque chose de magique que les photos de l’auteur ont magnifiquement su exprimer, soutenues par des textes courts et précis. Un livre pour les amoureux de la nature, soucieux de sa préservation pour les générations futures.

16 € (frais de port compris)

« Le voyage d’hermine » de Lydie Lemaire Williams - Illustra-tions de romain russoniello, conte pour enfants

Vivant à Belleu, Lydie Lemaire Williams nous offre une histoire où la délicatesse et la poésie rivalisent avec la pro-fondeur. Hermine, petite tortue d’Australie, croise un jour un opossum pygmée et cette rencontre va déclencher en elle un intense besoin de savoir qui elle est. Perturbée par cette question sans réponse, elle part à la recherche de quelqu’un pouvant l’aider dans sa prospection et trouvera enfin son identité au terme d’un long voyage... Ce conte pour enfants, remarquablement illustré par Romain Russoniello, s’adresse en fait à tous, petits ou grands, en nous interpellant sur le sens de la vie et la quête de sa propre identité. Hermine aurait pu s’appeler Hamlet.

A Contresens Editions 14 €

LIVreS

« Chloé, l’apprentie sorcière » d’Aline Sarreau avec des illustrations de Pandore, roman jeunesse

Premier ouvrage d’une collection destinée aux 8-10 ans, « Chloé l’apprentie sorcière » est le fruit de l’imagination d’Aline Sarreau, écrivaine habitant à La Ferté-Milon. Chloé, est en apparence une élève souriante et attentive, soucieuse de toujours aider ses camarades. Mais Chloé a un secret : elle est sorcière, ou presque… le jour d’Halloween, elle passera son examen de sorcière attitrée. Ecrit dans une langue fluide et accessible à un jeune public, ce roman jeunesse met en avant des valeurs fon-damentales d’entraide et d’amitié, de fidélité et de solidarité. Facile à lire et plein de bonne humeur, on ne peut que conseiller à tous les parents de l’offrir à leurs enfants.

A Contresens Editions 12 €

« Chansons pour tout l’égout »Duplenne

Enfin un album ! Ben oui, ça fait quand même un moment que Jacques Duplenne est dans le circuit : ce Lorientais d’origine devenu Laonnois faisait partie des sélections du Printemps de Bourges en 1995 ! Par la suite il assurera des premières parties pour (entre autres) Pierre Vassiliu, Raoul Petite ou Les Fatals Picards et aura l’honneur d’être diffusé sur France Inter. “Chansons pour tout l’égout“ est pourtant le premier vrai album de ce chansonnier atypique qui excelle dans l’humour grinçant, les circonvolutions littéraires et les jeux de mots improbables. Sur des orchestrations calibrées pop/rock, le compositeur-interprète aime varier de timbre, tan-tôt grave et profond, tantôt raillant et goguenard, pour nous livrer une poésie à tiroir tout en sous-entendus. Dans un uni-vers sonore parfaitement maîtrisé et magistralement produit, ce recueil de 13 chansons montre enfin l’étendue du talent du gars Duplenne.

www.duplenne.fr

CD

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par ici les sorties !

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SPeCtACLe

Géodomia

Sortie nature15 novembre

Avec le CPIE de l’Aisne, apprenez à reconnaître les oiseaux de nos parcs et jardins et protégez-les pendant l’hiver. Sur inscription.

Ateliers22 novembre

De 10 à 12h, en partenariat avec le SIRTOM du Laonnois et l’Association « Tout naturellement », vous saurez tout sur l’utilité des couches lavables pour l’environnement et le bien-être des bébés. Sur inscription.

29 novembre

En partenariat avec le CPIE Pays de l’Aisne venez « tresser sans stresser », après une récolte sur le terrain de divers matériaux. Munissez-vous de bonnes chaussures, de gants et d’un pique-nique. De 9 à 16 h, sur inscription.

6 décembre

Venez vous perfectionner ou vous initier à la taille des arbres fruitiers avec le CPIE Pays de l’Aisne et les Croqueurs de pommes. De 9h30 à 12h, sur inscription.

Ciné-goûter19 novembre

De 15 à 17h, les enfants sont invités à passer un bon moment devant « L’âge de glace 2 », l’histoire de Manny, Sid et Diego qui doivent faire face à la fonte des glaces menaçant leur petit coin de paradis. Sur inscription, présence obligatoire d’un adulte.

exposDu 4 au 29 novembre : « Chemin des Dames, les arbres aussi se souviennent... »

Du 2 décembre au 31 janvier : « Le silence de la Terre » par Fabienne Paquet. Aux heures d’ouverture de la médiathèque.

www.geodomia.com03 23 80 32 20

Allez les jeunes, au spectacle !M arionnettes, théâtre gestuel, mime, concerts, contes… pour le jeune

public, demandez les coups de cœur de cette fin d’année !Ulysse & Fils de la Cie Générale Electrique les 20 et 21 novembre

à la MCL de Gauchy est l’histoire d’un petit garçon qui part en voyage à la recherche de son père, ce superman du bricolage parti un jour « en voyage d’affaires » très loin de l’autre côté de la mer, à Troyes… dans l’Aube (dès 6 ans). Toujours à Gauchy, du théâtre gestuel avec Ilo de la Cie ChaliWatE, est une création gestuelle, sans parole, à la fois drôle et onirique, qui sensibilise les gens à la préciosité de l’eau, les 27 et 28 novembre (dès 5 ans). Le 29 no-vembre à la médiathèque de Montreuil à Laon, le spectacle de marionnettes Sur le chapeau d’étoiles de la Compagnie de l’Echelle est accessible dès 6 mois. Toujours à Laon mais cette fois au centre social Capno, Ladji Diallo avec son conte Ma vallée : un truc de fou, (le 4 décembre) rend hommage par un texte poétique à la montagne, sur fond de guitare et retrace le parcours d’un jeune homme de banlieue arrivé un jour dans les Pyrénées.

A Gauchy le 11 décembre, pour les 15 ans et plus, du clown mime, Imagine toi avec Julien Cottereau. Dans la lignée du mime Marceau, ce jeune artiste, clown, bruiteur et poète, soutient aussi la comparaison avec Buster Keaton et Chaplin. Côté théâtre à Saint-Quentin, l’Ennemi, les 17 et 18 novembre au théâtre Jean Vilar, par la Compagnie Art Tout Chaud, invite à travers une fable optimiste à mieux connaître l’autre (dès 7 ans).

Côté musique, à la MCL de Gauchy, le McDonnell Trio, musiciens irlandais, pro-pose dès 8 ans It’s a long way to Tipperary qui réunit en chansons les regards croisés de tous ces peuples alliés ou ennemis face à la même épreuve : la Grande Guerre, les 13 et 14 novembre. A Saint-Quentin, pour les plus petits, Babar, concert classique avec récitant offrira aux enfants le 6 novembre les aventures du célèbre éléphant comme on ne les a jamais entendues. Enfin le 27 novembre au Familistère de Guise, Opéra de la compagnie Nathalie Cor-nille, solo chorégraphique inspiré par l’œuvre de Giacomo Puccini, Madame Butterfly, dès 3 ans.

mcDonnell trio sera sur la scène de la mCL de Gauchy les 13 et 14 novembre.

Toutes ces dates et plus encore sur www.aisne.com, rubrique Vos sorties.

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par ici les sorties !

Le salon du blog fait son cake14 au 16 novembre - Soissons

www.salondublogculinaire.com

SALONS

L e Silo U1 accueille la 51e édition du Salon d’automne de l’Ecole des peintres du Val de Marne du 16

au 30 novembre. Cette association, qui était à l’origine une école de peinture, réunit désormais des peintres et des sculpteurs du sud de l’Aisne et même au-delà puisque des peintres parisiens participent aux sorties dans les villages alentour. « Nous organisons des rendez-vous sur le vif : nous nous installons avec nos toiles près d’un monument ou face à un paysage et nous le peignons en direct. C’est incroyable les échanges que

La peinture tient salonDu 16 au 30 novembre - Château-thierry

www.le-silo.net

L e salon du blog culinaire revient ! Soissons devient à nouveau la capitale de la gastronomie accessible

à tous : démonstrations et ateliers vous mettront l’eau à la bouche. Si toute une partie est réservée aux seuls blogueurs au sein du Lycée hôtelier de Soissons, pour cette 7e édition le Salon s’ouvre davantage au grand public et à tous les passionnés de gastronomie.

Ils retrouveront le marché gourmand animé par des produc-teurs locaux, les animations et démonstrations à l’Abbaye Saint- Léger, et, nouveauté cette année, un espace sera entièrement dédié au Cake Design à la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville. Mais qu’est-ce que le cake design ? C’est l’art du gâteau tellement beau qu’on hésite à le manger ! Des blogueurs spécialisés en dentelle culinaire, en pâte à sucre et autres vous livre-ront leurs secrets pour éblouir vos invités avec des gâteaux originaux. Les enfants pourront eux aussi laisser libre cours à leur créativité lors des ateliers proposés par des blogueurs. Tout le week-end les gâteaux seront à admirer dans l’espace d’exposition installé pour l’occasion.

l’on peut avoir ainsi avec le public » se réjouit Chantal Guerlet, la présidente de l’association. A l’occasion du Salon d’automne, les visiteurs pourront admirer plus de 400 toiles dans les salles du Silo U1. Près de soixante peintres ont répondu présents à ce grand rendez-vous, avec comme invitées d’honneur, Corinne Capitaine,

sculpteur (céramique raku), et Anne-Sophie Dendasse (peinture abstraite).Visites guidées pour les scolaires les mardis de 14 à 17 h, sur demande. Entrée gratuite. Exposition ouverte les week-ends de 14 à 18 h.

blogueurs et chefs proposeront au public des démonstrations culinaires en direct.

Plus de 400 œuvres à découvrir du 16 au 30 novembre au Silo U1.

A grande fête de la gastronomie, grand parrain : le chef pâtissier de renom Philippe Conticini accompagnera les blogueurs et les visiteurs.

Chaque année, le Salon du blog attire de plus en plus de visiteurs, l’année dernière l’Abbaye Saint-Léger a enregistré près de 2 400 entrées. Pour cette 7e édition, 400 blogueurs ont répondu à l’invita-tion de 750g et proposeront plus de 150 démonstrations culinaires dont une soixantaine à l’Abbaye Saint-Léger pour le public.

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tchéky Karyo sera le 20 novembre sur la scène de l’eden à hirson.

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par ici les sorties !SPeCtACLe

mUSIQUe

Aux caves de Laon, première répétition pour un nouveau groupe.D ans l’Aisne, les associations « Caves à

musique » offrent au public, et ce quel que soit son âge, de découvrir, apprendre

et rencontrer les musiques actuelles. Des ate-liers, stages, répétitions et accompagnement des groupes musicaux,… et même la possibilité de pas-ser par un studio d’enregistrement sont proposés.

Oubliez le garage des parents (ou le vôtre !) pour répéter le dernier morceau de votre groupe. Diri-gez-vous plutôt vers l’une des trois associations « caves à musique » que compte le département. A Tergnier, à Hirson et à Laon, elles proposent toutes trois d’aider les musiciens amateurs dans leur démarche artistique et de les accompagner des répétitions jusqu’au studio d’enregistrement.

De la zique jusqu’à la

cave !

A Laon, une compilation des groupes adhé-rents est en cours de production. A Tergnier et à Hirson, les plus petits peuvent s’initier à la musique et aux rythmes lors de séances d’éveil musical. Chaque cave propose également de la formation musicale pour tous les publics, des master-classes (formations ponctuelles accom-pagnées de professionnels), des cours collectifs et individuels, des stages de pratique collective. Les caves à musique organisent régulièrement des bœufs ouverts au public.

Poèmes de la Grande Guerre28 novembre - hirson

D ans « Où est donc tombée ma jeunesse », spectacle créé par la Comédie de Picardie, Tchéky Karyo accompagné d’un pianiste, d’un violoniste et d’un ténor anglais donnera à entendre aux spectateurs des poèmes

bouleversants de la Grande Guerre. Jean-Luc Revol, le metteur en scène, a extrait une quinzaine de poèmes de l’anthologie du journaliste et écrivain pi-card Jacques Béal, préférant aux vers qui exaltent le patriotisme et la haine de l’ennemi ceux qui disent la souffrance des tranchées, l’incessant face-à-face avec la mort ou le manque cruel des êtres aimés. Guillaume Apollinaire, offrant à la pièce son titre, Jean Cocteau, Pierre Mac Orlan, Georges Duhamel, Emile Verhaeren et d’autres, connus ou non, sont convoqués dans ce spectacle qui, entre narration et incarnation, insuffle aux mots un rythme palpitant et émou-vant. Tchéky Karyo transmet la poignante douleur et l’indicible de la guerre.

A 20h30, salle de l’Eden, réservations au 03 23 58 81 33

Laon : 03 23 20 54 39 / 07 81 35 22 88Tergnier : 03 23 57 40 24Hirson : 03 23 58 16 44

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agenda

ExpositionsJusqu’au 31 DECEMBREVervins  : Vervins à l’heure alle-mande, à la galerie Pierre Noël.Rens. 03 23 98 94 51

Jusqu’au 15 JANVIER Bohain-en-Vermandois  : Sym-phony of the Birds, bonne hu-meur et couleurs d’Andy Popol. A la Maison familiale d’Henri Matisse.Rens. 09 64 43 84 63

Jusqu’au 2 MARSVillers-Cotterêts  : Souvenirs du temps passé auprès du Géné-ral Maunoury  : Villers-Cotterêts, 1914-1915, au musée Alexandre Dumas.Rens. 03 23 96 23 30

Jusqu’au 7 AVRILTergnier  : La Résistance rend hommage à ses aînés, compa-raison des guerres de 14-18 et de 39-45. Au Musée de la Résis-tance et de la Déportation.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 7 AVRILTergnier  : La libération des camps nazis, le retour des dé-portés, la découverte de l’univers concentrationnaire. Au Musée de la Résistance et de la Déporta-tion.Rens. 03 23 57 93 77

Du 13 NOVEMBRE au 4 JANVIER Tergnier  : Exposition Pascale Hulin au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

15 NOVEMBREFresnoy-le-Grand  : Atelier ini-tiation à la broderie suisse, sur inscription. A la Maison du textile.Rens. 03 23 09 02 74

15 et 16 NOVEMBREBlérancourt : Sur les pas d’Anne Morgan  : animations, visites,

Jusqu’au 11 NOVEMBREBelleau  : Exposition sur l’his-toire du champagne pendant la 1ère Guerre mondiale au musée Belleau.Rens. 03 23 82 03 63

Jusqu’au 12 NOVEMBREGuise  : La bataille de Guise et les civils pendant la guerre, à la salle du Familia.Rens. 03 23 61 00 25

Jusqu’au 16 NOVEMBREAlaincourt : Mémoires écrites de la Grande Guerre, au Musée la maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Jusqu’au 29 NOVEMBRELaon  : Ramuntcho Matta. Voir p. 10.Rens. 03 23 22 86 86

Jusqu’au 7 DECEMBREVic-sur-Aisne : 1914-2014, pho-tos, artisanat de tranchée dans le secteur de Vic-sur-Aisne. A la salle de réunion du marché.Rens. 03 23 55 17 18

Jusqu’au 21 DECEMBREGuise  : Gaspard II de Coligny homme de foi et homme de guerre, au château fort de Guise.Rens. 03 23 61 11 76

Le Festival de Laon se termine par des propositions très éclec-tiques, affirmant la volonté d’offrir de belles découvertes au plus grand nombre. A noter que l’accès est gratuit à tous les concerts pour les moins de 18 ans.

14 novembre - Laon : Musiques klezmer d’inspiration classique et populaire, avec Pascal Moraguès, clarinette, Nicolas Dautri-court, violon, et Barbara Binet, piano. A 20h30 à Cap’No.

23 novembre - Laon : Shuffle, par l’ensemble vocal Voces 8. De Gabrieli à Simon & Garfunkel en passant par Gershwin ou Duke Ellington, des madrigaux de la Renaissance aux standards du jazz et de la pop… un octuor vocal a cappella rompu à tous les styles. A 16h30 au Conservatoire.

28 novembre  - Soissons  : Bleus Horizons, concert littéraire d’après le roman de Jérôme Garcin, avec Bruno Putzulu, comé-dien, Michel Dalberto, piano, Edwin Crossley-Mercer, baryton, Henri Demarquette, violoncelle. Au programme, G. Fauré, C. Debussy, H. Duparc, Bach-Busoni. A 20h au Mail.

Rens. 03 23 20 87 50

du 14 au 28 NOVEMBRE Laon / Soissons

Du 6 au 19 DECEMBRE Laon  : Aquarelle de Claude Dupin, à la bibliothèque Suzanne Martinet.Rens. 03 23 22 86 86

Du 8 au 21 DECEMBRELaon : Exposition de Noël des Artistes laonnois, à la galerie Meignaud.Rens. 03 23 97 06 74

conférences, expositions, de 10h à 18h. RDV au château.Rens. 03 23 52 37 40

Du 15 au 24 NOVEMBREGuise  : Peintures de Pierre Pothron à l’Espace culturel.Rens. 03 23 61 02 92

Du 22 au 30 NOVEMBRELaon  : Grand Salon d’Automne des Artistes laonnois, avec Mar-tine Vanparijs en invitée d’hon-neur. A la MAL de 13h à 18h.Rens. 03 23 97 06 74

Du 26 NOVEMBRE au 15 FEVRIERAlaincourt  : Noëls de papier, quand Noël s’accordait avec livres d’étrennes, cartes de Noël, théâtre de papier, jeux en carton,.. A la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

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agenda Musique

Danse

aisne.com

21 NOVEMBREBelleu  : Concert de la Sainte- Cécile avec groupe Nova de Reims et la chorale Not’en chœur de Belleu. A 20h30 à l’espace culturel.Rens. 03 23 75 04 18

21 NOVEMBREChâteau-Thierry  : Les Semeurs de Temps en concert dans le cadre du Picardie Mouv’ avec les Tambours Urbains en 1ère partie. A 21h à La Biscuiterie.Rens. 09 52 84 04 10

8 NOVEMBREChauny  : Académie internatio-nale de trompette du grand nord de la France, à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

10 NOVEMBREChauny : Succès d’après-guerre : java, rock’n roll, guinguettes, boîtes de jazz… à 15h au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

15 NOVEMBREChauny  : Owlle, Kink Drop et Grand Blanc à 20h30 au Forum dans le cadre de Picardie Mouv’.Rens. 03 23 52 23 52

15 NOVEMBRESoissons : Les Eclats de la Bou-laf’ : tremplin musical à partir de 20h au Mail.Rens. 06 73 60 11 94

16 NOVEMBRESaint-Quentin : Louis Mazetier, en solo au piano, au Conservatoire de Musique à 16h30.Rens. 06 29 71 67 73

20 NOVEMBRELaon : Mademoiselle K en concert dans le cadre du festival Picar-die Mouv’. The Buns en 1ère par-tie. A 20h à Cap’No.Rens. 03 23 22 86 86

13 NOVEMBRETergnier  : Spectacle chanté et dansé par Hapax Cie et Cathe-rine Dargent. A 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

29 NOVEMBRE Sissonne / Bourg-et-CominSpectacle musical et poétique en hommage aux poètes tués au Chemin des Dames par Camerata Champagne. A partir d’extraits des œuvres des poètes Jean de La Ville de Mirmont, Olivier Hour-cade et Ernst Wilhelm Lotz, les semaines les plus sanglantes de 1914 prendront corps sur des musiques de Fauré, Debussy, Ravel, Poulenc, Hindemith…

A Sissonne le 29 novembre, à 20h à l’espace culturel. A Bourg-et-Comin le 30, à 16h à la salle des fêtes. Entrée libre.

Rens. 03 23 25 90 32

Le Tombeau des Poètes

l’église Saint-Crépin.Rens. 06 80 72 41 76

13 DECEMBREGuise : Loïc Lantoine en concert à 20h30 au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

14 DECEMBRESoissons : Le Cercle Musical joue Haydn, Grieg, Strauss, Boieldieu et Weber. A 15h30 au Mail.Rens. 03 23 74 91 39

21 NOVEMBRETergnier  : Flavia Coelho en concert dans le cadre du Picar-die Mouv’. 1ère partie par Jay’s Band Family. A 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

23 NOVEMBRE Dorengt  : Concert de la Sainte Cécile à 9h30 à l’église.Rens. 03 23 97 07 63

5 DECEMBREChauny  : Orchestre de la Nou-velle Europe, à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

7 DECEMBRELesquielles-Saint-Germain  : Concert de fin d’année réu-nissant l’ensemble musical Cresc’Aisne’Do, la batterie Fan-fare et la chorale de la Ruche Lesquielloise. A 15h à l’église.Rens. 03 23 61 34 50

9 DECEMBREChâteau-Thierry  : Les Chœurs de l’armée russe, à 14h30 à

27 NOVEMBREGuise  : Opéra par la Cie Natha-lie Cornille, solo chorégraphique inspiré par l’œuvre de Giacomo Puccini, Madame Butterfly. A 14h30 au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

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agenda

Cirque -Arts de la rue - Marionnettes

15 NOVEMBREPargny-Filain  : Moi qui marche, spectacle de marionnettes. A 20h30 à la Cie Isis.Rens. 03 02 32 15 97

29 NOVEMBRELaon  : Sur le Chapeau d’étoiles par la Cie de l’Echelle. A 11h à la médiathèque de Montreuil.Rens. 03 23 22 86 86

Du 10 au 21 DECEMBREPargny-Filain  : Spectacle de Noël où se mêlent acrobates, jon-gleurs, trapézistes, danseurs… Les 10, 11, 13 à 14h30, le 14 à 15h  ; les 16, 17, 18 à 14h30, le 20 à 14h30 et 20h30, le 21 à 15h, RDV à la Cie Isis.Rens. 03 23 21 59 72

13 DECEMBREFresnoy-le-Grand  : Spectacle de marionnettes par Frédérique Malinverno. A 15h30 à la Maison du Textile.Rens. 03 23 09 02 74

8 NOVEMBREBohain-en-Vermandois  : Spec-tacle patoisant à 20h au Royal.Rens. 03 23 07 55 55

8 NOVEMBREChivres-Val  : Carnets de guerre de la Cie Nomades. Au Fort de Condé à 15h et 19h. Rens. 03 23 54 40 00

8 et 9 NOVEMBRENogent-l’Artaud  : Les Ames ou-bliées au théâtre de la Mascara, à 20h30.Rens. 03 23 70 07 68

11 NOVEMBREVervins  : Né à Vervins... mort à Verdun, par la Cie Acte 1. A 15h au Cinéma Piccoli-Piccolo.Rens. 06 70 11 17 76

12 NOVEMBRESaint-Quentin : Norman pour son tout premier one man show. A 20h au Théâtre Jean Vilar.Rens. 08 92 70 42 04

15 NOVEMBREGuise  : Soirée théâtre de chambre et photographies. 16h : rencontre avec le photographe Gaël Clariana. 17h : 232 U par la Cie du Théâtre de chambre, per-formances en résonnance avec l’exposition de Gaël Clariana, 18h projection du film Paysages intérieurs, photographies de

Gaël Clariana, au Familistère de Guise.Rens. 03 23 61 35 36

22 NOVEMBRELa Ferté-Chevresis  : Micmacs et Connexion par la Cie Topaze. A 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 66 73 17

25 NOVEMBRELaon  : Cabaret Devos, par la Cie Ici et Maintenant. A 20h30 à Cap’No.Rens. 03 23 22 86 86

29 NOVEMBREChauny : Qui se souviendra, avec Christophe Malavoy. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

2 DECEMBRETergnier  : Anthony Kavanagh fête ses 15 ans de mariage… avec le public. A 20h30 au centre culturel. Rens. 03 23 40 24 40

Théâtre

Gardin’Cour, Festival de Théâtre Amateur de l’Aisne s’installe à l’espace culturel.

Samedi : 15h, Les acteurs sont fatigués - Le Théâtre du Grim’loup, 17h, Y a pas de raison que ce soit pas pareil dans les étoiles - Meute à mots,20h, Après la pluie - Z’Artbee Compagnie,22h, Devos, 3 voix - Les Hors-Loges,

Dimanche : 14h, Cochons d’Inde - Dernière minute,16h, Blanche-neige - Carpe Diem,18h, L’Echarpe rouge - Théâtre de l’Alambic.

Rens. 03 23 23 71 67

8 et 9 NOVEMBRE Sissonne

cabaret de la Cie L’Echappée mêlant textes et chansons pour voyager dans les œuvres d’au-teurs contemporains sur le thème du bonheur. Au centre social Eu-rope, le 5 à 14h30, le 6 à 14h30 et 20h30, le 7 à 19h, le 8 à 14h30 et 19h, le 9 à 10h et 14h30.Rens. 03 23 62 36 77

4 DECEMBREGuise  : Zone Rouge par la Cie La Bigarrure. A 14h et 20h30 au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 58 33 09

10 DECEMBRESaint-Quentin  : Mimie Mathy… épanouie. A 20h au Splendid.Rens. 03 23 55 17 18

11 DECEMBRETergnier  : La liste, par la Cie Chenevoy. Une mère de trois jeunes enfants, avalée totale-ment par un quotidien qui lui pèse, quémande votre regard. A 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

16 DECEMBRELaon : Rendez-vous gare de l’Est, par la Cie MidiMinuit. A 20h30 à Cap’No.Rens. 03 23 22 86 86

5 JANVIERSaint-Quentin  : Y’a d’la joie,

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Texte tapé à la machine
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agenda

aisne.com

Patrimoine

aisne.com

Conférence - livre - conte

Sport

8 NOVEMBREOulches-la-Vallée-Foulon  : Les Britanniques à Cerny, visite thé-matique au départ de la Caverne du Dragon à 14h.Rens. 03 23 25 14 18

11 NOVEMBREBelleau : Visites guidées du Bois de Belleau. Départ à 14h15 du musée, sur réservation.Rens. 03 23 82 03 63

11 NOVEMBREOulches-la-Vallée-Foulon : Visite guidée de la côte 108. RDV à la Caverne du Dragon à 14h.Rens. 03 23 25 14 18

23 NOVEMBREOulches-la-Vallée-Foulon : Visite du Fort de la Malmaison. RDV à la Caverne du Dragon à 10h30 et 14h30.Rens. 03 23 25 14 18

8 NOVEMBREBucy-lès-Pierrepont : Cross des bilots pour toutes catégories, 4 et 8 km. De 14h à 17h au stade.Rens. 03 23 22 28 83

Du 10 NOVEMBRE au 6 DECEMBREVivaise : Open de Vivaise. L’ASC Vivaise est une étape du circuit des grands tournois nationaux. De 9h à 23h.Rens. 03 23 22 97 29

22 NOVEMBRESaint-Quentin : Championnat de France de tennis de table mas-culin en nationale 2. A 16h45 au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

23 NOVEMBREEssigny-le-Grand  : Course nature, marche du Beaujolais. De 9h30 à 11h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 63 34 55

Fêtes

29 NOVEMBRELaon  : Classic Rallye Tour de l’Aisne, randonnée tou-ristique de navigation et de régularité pour véhicules d’époque dans le Laonnois. Rens. 06 08 73 57 71

29 et 30 NOVEMBRELaon  : Challenge international d’épée de Laon au stade Levin-drey.Rens. 03 23 27 78 83

30 NOVEMBREMorcourt : Cross de 9h à 12h. Rens. 03 23 08 28 37

6 DECEMBRESaint-Quentin : Championnat de France de tennis de table mas-culin en nationale 2. A 16h45 au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

7 DECEMBREChâteau-Thierry  : Course de Noël, ouverte à tous. De 13h30 à 16h, place V. Hugo.Rens. 03 23 84 86 86

7 DECEMBREMont-d’Origny : Cross du Monu-ment Crivelli, courses et contre-la-montre individuel. De 9h à 13h.Rens. 06 12 71 65 20

16 DECEMBRESaint-Quentin  : Tennis de table pro A, championnat de France féminin par équipes. A 19h15 au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

16 NOVEMBRENeuilly-Saint-Front : Salon de la création, de 10h à 18h à l’espace Louvroy.Rens. 06 47 28 16 39

Du 5 au 7 DECEMBREBohain-en-Vermandois  : Jour-nées de la Saint Nicolas. Mar-ché gastronomique et artisanal, concerts, animations de rues, feu d’artifice.Rens. 03 23 07 55 55

7 DECEMBRESaint-Quentin : Salon du livre de Noël, rencontres-dédicaces. De 14h à 19h au Théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 06 94 67

Du 12 au 14 DECEMBREVervins : Exposition d’orchidées, de 10h à 18h, salle polyvalente.Rens. 03 23 98 00 30

13 et 14 DECEMBREChâteau-Thierry  : Marché de Noël au Palais des Sports.Rens. 03 23 84 86 86

Jusqu’au 3 DECEMBREAlaincourt : « Stevenson Month » animations autour de R.L. Ste-venson et présentation du réseau culturel européen Stevenson. A la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

8 NOVEMBREOulches-la-Vallée-Foulon : L’Expérience des civils dans l’Aisne occupé, à la Caverne du Dragon à 17h.Rens. 03 23 25 14 18

11 NOVEMBREVermand : L’Avion de 14-18, une arme formidable. A 18h au Musée du Vermandois.Rens. 03 23 51 03 16

21 NOVEMBREVermand  : 1914-1918 : Ma-thurin Meheut, témoignage d’un peintre soldat. A 20h au Musée du Vermandois.Rens. 03 23 51 03 16

22 NOVEMBREGuise  : Ulysse nuit gravement à la santé, par la Cie Le Cri de l’armoire, concert épique qui vous propose une autre lecture de

8 et 9 NOVEMBREGuise  : Salon gastronomique, nature, artisanat. De 10h à 19h au gymnase Lesur.Rens. 06 99 62 87 80

L’Odyssée. A 20h30 au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

4 DECEMBRELaon  : Ma Vallée : un truc de fou !! par Ladji Diallo, texte poétique en hommage à la montagne, sur fond de guitare. A 20h à Cap’No.Rens. 03 23 22 86 86

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1 000 agendas 2015 du Conseil général de l’Aisne

Pour remporter un agenda, retournez ce coupon avant le 28 novembre 2014 à l’adresse suivante :

Conseil général de l’Aisne – Service communication / Agenda 2014 – rue Paul Doumer – 02013 LAON CEDEXLes bulletins incomplets ne seront pas pris en compte.

Jeu gratuit sans obligation d’achat. Les agendas seront attribués par tirage au sort parmi les bonnes réponses (un exemplaire par foyer). L’agenda ne peut être vendu.

La liste des gagnants sera publiée sur www.aisne.com dès le 16 décembre.

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Parmi ces grands noms du théâtre, lesquels sont axonais ? *□ Molière □ Pierre Corneille □ Paul Claudel □ Jean Racine

*Cochez les bonnes réponses