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www.aisne.com Le magazine de notre Département l’Aisne N° 200 Janvier-Février 2014 34 histoire Sur les traces des Yankees 12 l'interview Témoignage d'une réfugiée de guerre 6 reportages l'Aisne 200 : on change tout ! 20 grand format Bois énergie : un dossier brûlant

Essai aisne 200re

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Page 1: Essai aisne 200re

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Le magazine de notre Départementl’AisneN° 200

Janvier-Février 2014

34 histoireSur les traces des Yankees

12 l'interviewTémoignage d'une réfugiée de guerre

6 reportagesl'Aisne 200 : on change tout !

20 grand format Bois énergie :un dossier brûlant

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Le magazinedu Conseil généralde l’Aisne n° 200Janvier/Février 2014250 000 exemplaires

Conseil général de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon CedexSecrétariatAnnie BEAUVILLAIN03 23 24 86 99Fax 03 23 24 62 [email protected]

Directeursde la publicationYves DAUDIGNYPhilippe MIGNOTResponsable communicationPascale CARTEGNIERédactrice en chefLaure MICHAUXRédactionPascale CARTEGNIE Laure MICHAUXSabine ISRAELCéline VAN COPPENOLLEAnnie BEAUVILLAINYves COURAUD François-Xavier DESSIRIERPhotosFrançois-Xavier DESSIRIERCréation graphique Laurence MOUTARDEMise en pageChristian JOMARDService communication Conseil général de l’Aisne

ImprimerieRoto Aisne GauchyDistribution La Poste

15 expression 16-19 pratique 20-25 grand format 26-29 par ici les sorties

4-5 en bref 6-9 reportages 10-11 à l’affiche 12-14 l’interview

30-33 l’Aisne que j’aime 34-35 histoire 36-39 agenda 40 focus

sommaire

2 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

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15 expression 16-19 pratique 20-25 grand format 26-29 par ici les sorties

édito

3Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

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34

200e numérodu magazine L’Aisne !

L’Aisne n’est pas un journal comme les autres. Les habitants de l’Aisne, ex-habitants ou futurs habi-tants de l’Aisne qui le lisent nous le disent. Sou-vent, ils le dégustent à petites touches, avec inté-rêt. Parfois, ils s’irritent et envoient leurs reproches courroucés à la rédaction. Mais ils le lisent, avec un sentiment de fierté pour leur territoire et avec cette impression bien réelle que ce magazine leur appartient.

Nous fêtons le 200e numéro et nous pouvons nous féliciter - en gardant le sens de la modes-tie, puisque nous n’en sommes pas à l’initiative - d’avoir su rester une voix singulière au sein de la presse départementale. Privilégiant la parole des habitants de l’Aisne, de ses associations, de ses entreprises à la mise en avant de nos élus, choi-sissant la transparence, l’explication, la pédagogie au parti pris, à la langue de bois et à la réclame, L’Aisne a su s’imposer comme un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui sont curieux d’en savoir plus sur l’actualité de ces hommes et femmes qui animent notre territoire au quotidien.

Nous avons souhaité profiter de cet anniversaire pour vous proposer une nouvelle formule, plus étoffée et plus dense. Le magazine L’Aisne joue désormais de concert avec le site www.aisne.com, lui aussi entièrement repensé il y a quelques mois pour correspondre à vos demandes. Mais ce toi-lettage n’entame en rien notre volonté de garder justement notre voix singulière et nos valeurs. Des valeurs d’humanisme, d’équité, qui refusent l’exclusion et la discrimination, sans dogmatisme, et l’ambition de participer de plain-pied à la vie citoyenne de notre territoire. L’exigence pour nous, reste la même. Celle de la qualité d’une presse territoriale que nous n’avons jamais dévoyée, avec une envie, toujours renouvelée : que L’Aisne soit votre magazine.

Yves Daudigny

Sénateur de l’AisnePrésidentdu Conseil général

Page 4: Essai aisne 200re

En Bref

2 250C’est le nombre d’élèves accueillis à la rentrée 2013 dans les Centres de For-mation des Apprentis des trois Chambres Consulaires (Agriculture, Artisanat, Com-merce et Industrie). Ces établissements sont fréquentés par des filles (35%) et garçons (75%) dès l’âge de 15 ans qui suivent des cursus leur assurant une insertion professionnelle réussie à 80%. Dans l’Aisne, il est possible de préparer 63 diplômes par le biais de ces CFA.

Déchets ménagers : bilan du tri et du recyclageDans l’Aisne, 30 145 tonnes d’emballages ménagers ont été triées en 2012 soit 56,3 kg par habitant. Ces chiffres, communiqués par Eco Emballages, démontrent une baisse de 0,7 % par rapport à 2011. Dans le détail, ce volume correspond à 2 717 T de plastique (+1,28 % vs 2011), 1 339 T d’acier (-9,01 % vs 2011) et 73 T d’aluminium (-4,29 % vs 2011), 5 287 T de papiers /cartons (+ 4,85 % vs 2011), 20 729 T de bouteilles en verre (-1,35 % vs 2011). Le taux de recyclage stagne par rapport à l’année passée. Eco-emballage mènera des actions pour inciter chacun à mieux trier le verre et pour améliorer le tri en habitat urbain.

L’imAgE

LE chiffrE

Le saviez-vous ?Vous voulez connaître et faire valoir vos droits ? Vous êtes victimes de violences ? Vous avez besoin d’un accompa-gnement psychologique ? Le CIDFF, Centre d’information

sur les droits des femmes et des familles, est à votre écoute. Cette association propose des entretiens gratuits et confidentiels sur rendez-vous avec une juriste ou avec une psychologue dans les grandes villes axonaises.

03 23 79 30 14.

Déjà 20 000 visiteurs pour le Village des métiers d’antan et Musée motobécane de Saint-Quentin qui a fêté sa 1re année d’existence et ouvert au public une extension de 350 m2 présentant 6 thèmes de métiers supplémentaires. La vieille forge, la laiterie … Venez découvrir le monde rural d’autrefois.

03 23 66 13 13 www.village-metiers-dantan.fr

? 4 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

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Appel à souscriptionL’association « Les Amis de la basilique de Liesse » relance l’appel à souscrip-tion et à mécénat pour la restauration du grand orgue Merklin de 1864. L’ob-jectif de l’association est de rendre à un chef d’œuvre du célèbre fac-teur d’orgue français Joseph Merklin (1819-1905) sa musicalité première, que l’on disait à l’époque de son instal-lation, enchanteresse. Sur le montant total des travaux estimés à 250 000 E, 100 000 € sont encore manquants. L’association relance donc son appel à générosité, en particulier en direction du monde économique, pour boucler le financement de cette rénovation.

Les Amis de la Basilique de Liesse

2 rue de l’Abbé Duployé02350 LiESSE NOTrE DAmE06 17 86 03 91

fermetures exception-nellesDurant les vacances d’hiver, la Caverne du dragon - Musée du Che-min des Dames à Oulches la Vallée Foulon ferme ses portes. La réouver-ture aura lieu le samedi 18 janvier pour une année de commémorations riche en évènements dont sa future exposition temporaire «Septembre 1914 : les Britanniques au Chemin des Dames» qui sera inaugurée le 16 avril 2014.

Le Fort de La Malmaison fait l’objet cet hiver de travaux de réaména-gement et de mise aux normes de sécurité. Les visites guidées sont sus-pendues et reprendront au printemps 2014.

www.caverne-du-dragon.fr 03 23 25 14 18

Bienvenue à la fermeAprès les magasins à la ferme, découvrez le distributeur de fruits et légumes frais. Une idée

originale qui semble avoir trouvé son public à la Ferme d’Ugny à la sortie d’Ugny-le-Gay. La famille Bouillon a ouvert un magasin en 2004 pour commercialiser ses fruits et légumes. Quelques années plus tard l’idée est venue de proposer un service 24h/sur 24 par la mise en place d’un distributeur automatisé et climatisé. Les producteurs y vendent les fruits et légumes cueillis du jour mais aussi des confitures. Asperges, salades, tomates, courgettes, fruits rouges … Selon les saisons vous pour-rez remplir votre panier de produits en pro-venance directe de la ferme. Que du 100% pur l’Aisne !

Les jardins d’Ugny 9 rue mme Thunder 02300 UgNY LE gAY

Zoom sur la « garantie jeunes »Depuis cet automne, la « garantie jeunes » est expérimentée par une dizaine de terri-toires pilotes en France. L’objectif est d’ac-compagner les 18-25 ans en situation d’iso-lement et de grande précarité dans leur parcours d’insertion professionnelle et/ou de qualification. Cette garantie prend la forme d’un contrat d’engagement d’un an renouvelable liant la Mission locale et un jeune en grande dif-ficulté : sorti du système scolaire sans for-mation, sans soutien familial, sans emploi, avec des ressources inférieures au plafond du RSA. Une allocation (d’un montant équi-valente au RSA) est versée en appui de cet accompagnement pendant les périodes sans emploi ni formation. La « garantie jeunes » a vocation à rendre possible leur entrée dans la vie active. En 2014, dix nouveaux territoires, dont l’Aisne, expérimenteront ce dispositif.

Pour sa 101e édition, le Tour de France passera par l’Aisne le 10 juillet après-midi, à l’occasion de l’étape Arras-Reims. Le peloton traversera le département sur une centaine de kilomètres d’ouest en est. Passage attendu à Tergnier, Viry-Noureuil, Chauny, Folem-bray et Coucy-le-Château. Grand moment : le Tour sur le Chemin des Dames qui sera bordé cet été de bleuets en mémoire des combattants de la Grande Guerre. Un beau coup de projecteur à un moment où l’Aisne sera au cœur des commémorations du centenaire de 14-18. Les cy-clistes fileront ensuite vers Craonnelle, Pontavert et Guyencourt pour rejoindre Reims.

En Bref

Un petit Tour sur le chemin des Dames

L’évèNEmENT

à DécOUvrir L’iNfO

NOTA BENE

5Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Page 6: Essai aisne 200re

6 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Au sommaire“En bref” vous délivre en quelques lignes des nouvelles d’actualité touchant la vie du départe-ment : un chiffre, une photo marquante, un événe-ment, une nouvelle activité économique…

Avec les “reportages” découvrez les forces vives de votre département : des entreprises, des artistes, les projets du Conseil général, des initia-tives portées par des établissements scolaires ou des associations …

Evénements festifs, sportifs ou culturels, person-nalités du monde artistique, sportifs, sont “A l’affiche” pour évoquer des initiatives et manifes-tations locales.

“L’interview” donne la parole à un ou une Axonais(e), qui vous livrera son témoignage, évo-quera son action dans les domaines économique, associatif, social, culturel, etc.

Gestion des routes, soutien aux associations, politiques de solidarité, éducation… Le Conseil

changement de format, de pagination, de couleurs, de rubriques… votre maga-zine départemental fait peau neuve pour son 200e numéro.

redécouvrez l’Aisne

général intervient dans de nombreux domaines qui touchent à votre quotidien. La rubrique “Pra-tique” vous informe sur tous ces dispositifs.

La rubrique “grand format” fait le tour de la question sur un thème précis. Témoignages, repor-tages et infos pratiques.

Envie de prendre l’air ? De découvrir le patrimoine local ? D’un spectacle ? “Par ici les sorties” vous donne des idées pour mettre à profit votre temps libre : manifestations culturelles, circuits touristiques, activités de détente ou de loisirs... On ne s’ennuie jamais dans l’Aisne !

Vous pensez tout connaître de votre département ? “L’Aisne que j’aime” vous emmène à la ren-contre d’hommes et de femmes devenus ambas-sadeurs de notre territoire. De belles surprises seront au rendez-vous avec les Greeters !

Enfin vous retrouverez vos rubriques “histoire”, sur un événement, un personnage historique ou le patrimoine bâti, et “Agenda” où sont annoncées toutes les manifestations (festivals, spectacles, sorties nature, conférences…).

Distribué dans tous les foyersPour que l’Aisne soit déposé dans toutes les boîtes aux lettres des foyers axonais, le nombre d’exemplaires a été revu à la hausse : 245 500 magazines seront distribués par La Poste contre 232 000 auparavant.

made in AisneVotre magazine est réalisé par l’équipe du service communication du Conseil général. Cette produc-tion 100% axonaise est désormais imprimée par Roto Aisne à Gauchy.

La ligne éditoriale reste la même : l’Aisne demeure un outil d’information qui met en avant le dyna-misme du territoire et de ses habitants. La com-plémentarité avec le site internet aisne.com est renforcée : vous y trouverez des “Plus” pouvant vous apporter des informations supplémentaires. Bonne lecture !

reportages

recevoirl’Aisne Vous ne recevez pas l’Aisne ? Signalez-leen composant le

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Page 7: Essai aisne 200re

Organisés par le Centre Régional Livre et Lecture, les Rendez-vous Lecture en Picardie proposent chaque année un programme de rencontres, dédi-caces, lectures et animations théâtrales dans les bibliothèques. Invité d’honneur de cette 3e édition, Gilles Bachelet est né à Saint-Quentin en 1952. “J’y ai vécu jusqu’à l’âge de 4 ans et j’y suis revenu très souvent par la suite pour rendre visite à mes grands-parents” indique l’illustrateur qui enseigne également à l’école Supérieure d’Art de Cambrai. “Mon père était peintre et a fréquenté avec assi-duité l’école Quentin de la Tour” ajoute-t-il.

Illustrateur pour la presse, l’édition et la publicité, Gilles Bachelet est d’abord connu pour ses livres co-édités par Patrick Couratin et le Seuil Jeunesse. A l’image de son grand succès, “Mon chat le plus bête du monde”, mettant en scène un supposé félidé ayant pourtant tous les attributs d’un élé-phant, l’univers malicieux de Gilles Bachelet verse volontiers dans une forme d’absurde, burlesque et

Porté par la Bibliothèque départementale de prêt et la Caverne du Dragon, ce projet pédagogique s’est construit autour de la résidence de l’auteur et illustrateur Barroux dont le roman graphique intitulé “On les aura ! Carnet de guerre d’un poilu” est présenté sous toutes ses coutures dans l’expo-sition 2013–2014 de la Caverne du Dragon. “Nous avons visité l’expo et rencontré Barroux à la média-thèque” explique Héloïse, élève de 3e. “Depuis la rentrée nous sommes répartis en petits groupes, chacun d’eux devant concevoir une double page thématique.” Cette brochure de 26 pages servira ensuite de support pédagogique à la visite de la Caverne du Dragon pour le jeune public du pri-maire au collège. “Avec Héloïse, Raphaël et Lucille,

A l’occasion des 3e “rendez-vous Lecture en Picardie”, l’auteur et illustrateur gilles Bachelet revenait dans l’Aisne de son enfance.

Avec l’illustrateur Barroux, les collégiens de corbeny réalisent une brochure destinée aux jeunes visiteurs de la caverne du Dragon - musée du chemin des Dames.

Trait de jeunesse

décalé, qui ravit petits et grands et lui confère une place à part dans le monde de l’é- dition jeunes-se.“Ses images fourmillent de petits détails et de réfé-rences qu’il faut dénicher” note Florence Certeaux en charge de la bibliothèque du Centre social du Vermandois à Saint-Quentin où l’auteur proposait un atelier illustration. “Son dernier livre, “Mme La-pin Blanc”, a beaucoup plu à nos jeunes lecteurs qui sont très heureux de pouvoir le rencontrer, le questionner et le voir dessiner. Ces moments d’échanges sont très importants et contribuent à faire de la bibliothèque un lieu qui leur appartient, où ils viennent naturellement.”

reportagesSaint-Quentin

carnet de guerre

7Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

nous avons choisi de parler du quotidien des soldats dans la caverne, notamment l’artisanat de guerre qui est très docu-menté avec des livres comme “De l’Horreur à l’Art” de Nicole Durand” précise Luca. Textes et illustrations sont le produit du travail des élèves avec comme contrainte éditoriale d’inventer un petit jeu pour chaque double page et de dégager un point précis de leurs recherches dans une rubrique “Le saviez-vous ?” Aux côtés des élèves durant tout le projet, Barroux les a guidés artistiquement dans la réalisation des illustra-tions et la couverture de la brochure sera de sa main. Un premier tirage de 5 000 exemplaires sera disponible pour le 16 avril prochain.

www.cr2l-picardie.org

Corbeny

Page 8: Essai aisne 200re

8 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Face à un marché automobile en crise, l’équipe-mentier Technisit mise sur la diversification et l’innovation pour garder la tête hors de l’eau. De-puis trois ans, avec le soutien de la Chambre de commerce régionale d’Amiens, la PME participe avec un consortium d’entreprises espagnoles au projet “Green Up” financé par la communauté européenne. Technisit a investi 50 000 E dans l’aventure et perçu l’équivalent en subventions de l’Europe. L’enjeu : concevoir un nouveau type de fauteuil en cuir garni d’une mousse de textile 3D en PET, fil en polyéthylène 100% recyclé à partir de bouteilles plastiques. Cette garniture remplacera la mousse polyuréthane utilisée habituellement, difficilement recyclable et donc polluante mais aussi inflammable. Les directives européennes tendent en effet à imposer aux constructeurs une norme de recyclage de 85% d’un véhicule, voire 95% si l’on prend en compte la revalorisation. “Pour l’automobile, l’une des contraintes est qu’il n’y ait aucune différence pour l’utilisateur en terme de confort” explique Gilles Bertrand qui di-rige la société avec son associé Didier Colin. “Mais le secteur ferroviaire suit également le projet de près car il est soumis à des normes anti feu très contraignantes.” Le ferroviaire est un client connu puisque dans la diversification qu’elle a engagée

association La Clef des Champs fêtera cette année son vingtième anniversaire. Son cre-do : organiser des sorties culturelles ou tou-

ristiques, des séjours et week-ends en France et à l’étranger, en groupe. Avec 3 000 adhérents, elle constitue la plus grosse association de tourisme agréée du grand nord de la France.

Son président et fondateur, Louis Clouet, orga-nisait des sorties et voyages pour les herbagers lorsqu’il travaillait à la Chambre d’agriculture. “Cer-tains n’étaient jamais sortis de leur village.” A son départ anticipé à la retraite, il a constitué une as-sociation pour continuer à proposer des voyages.

Engagé dans le projet d’innovation industrielle “green Up”, l’équipementier saint-quentinois Technisit planche sur un nouveau type de siège plus écologique et moins inflammable.

Assis sur le green

ces dernières années Technisit habille déjà le Tran-silien et travaille à l’élaboration de sièges anti van-dalisme pour le TGV. Pour l’heure, le prototype de siège écologique est en phase de présentation et doit franchir les tests d’opacité des fumées avant la phase de commercialisation, prévue fin 2014.

“Je voulais rendre service aux gens de la région qui voyagent peu.”

La Clef des Champs a vu le jour en 1994 avec comme seul employé Louis Clouet. Au commence-ment, une centaine de personnes participait aux sorties. Depuis, le bouche à oreille a bien fonction-né ! “Nous ne faisons voyager que nos adhérents” précise ce retraité devenu bénévole. Chaque an-née, ils sont près de 1 000 à participer à l’assem-blée générale de l’association.

Aujourd’hui La Clef des Champs emploie 3 per-sonnes à temps plein et 2 contrats d’avenir. Le pro-gramme des voyages s’est diversifié au fil des ans.

reportages

Saint-Quentin

La Capelle

Se diversifier et innover, seul salut pour Technisit.

www.technisit.fr

L'Envies d’évasion

Page 9: Essai aisne 200re

9Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

onstituée en 2010, l’association Oboo pro-pose des concerts et spectacles dans des styles variés. “Mais depuis quelques an-

nées le livre-CD pour enfant constitue notre princi-pale activité” résume David Dupin, son président, domicilié à Presles et Boves.

Tout commence par la rencontre entre David Du-pin, éducateur canin passionné de chant, et Pascal Alexandre, instituteur marnais féru d’écriture. Les deux hommes éditent leur premier livre-CD pour enfant, “Doudou lapinou”. “A travers l’histoire de ce doudou qui veut se balader seul, ce livre évoque la liberté que l’enfant désire acquérir.” Sorti en 2011, il est réédité en 2012. “Il semblerait que cette berceuse calme les colères des bébés” sou-ligne le chanteur.

C’est à l’âge adulte que David s’essaie à la compo-

Une chanson doucesition à la guitare après s’être découvert du sang gitan. Suite à sa rencontre avec Pascal il se lance dans l’écriture de chansons pour enfant. “Un véri-table challenge.”

D’autres collaborations ont vu le jour, comme avec Hanieh Delecroix, psychologue parisienne spécia-liste de l’enfance. “Oh ! Un petit frère” permet de rassurer les enfants dont la maman est “en cintre” et qui refusent l’arrivée d’un bébé. “Nous voulons leur montrer qu’avec un petit frère on peut faire plein de choses.” David Dupin a opté pour une chanson gaie, traduite en anglais. De même avec “Vélo-moto” il a proposé une chanson rythmée pour “donner de l’énergie aux gamins qui ont peur de foncer à vélo.”

Dernier ouvrage publié : “Nounours, fais-toi beau” sur le thème de l’habillement des poupées et ours. “Il va beaucoup plaire aux fillettes !” s’enthou-siasme le chanteur. A la fin du livre, les enfants pourront découvrir des astuces pour coudre eux-mêmes des habits. Le texte, de Pascal Alexandre, est illustré par une styliste rémoise, Sophie Jean-dot. “J’ai puisé mon inspiration dans le jazz ma-nouche. J’ai imaginé ces filles qui font tourner leurs robes, ça swingue !” Le CD comporte égale-ment une lecture du texte par une comédienne.

Quatre autres livres CD sont prêts à sortir dans l’attente de financements. Les enregistrements ont été réalisés sur une péniche baptisée “Le night & day”. “Le capitaine est un ingénieur du son qui a aménagé un studio à bord.” Prochai-nement David devrait y enregistrer une nouvelle chanson dans un style “fanfare”… A découvrir !

reportages

Presleset Boves

C

oboo-editions.jimdo.com

Envies d’évasion“Nous proposons 70 destinations et sorties à l’an-née dont certaines ouvertes à plusieurs groupes. Nous n’emmenons pas les gens n’importe où, il y a des pays où il ne faut pas aller.” L’association éta-blit le programme de ses voyages de A à Z afin de négocier des prix attractifs incluant tous les frais. En 2014 les adhérents pourront découvrir des pays européens comme la Hollande ou l’Espagne, parcourir la France (Charente, Alsace, Corse) ou s’envoler vers des destinations paradisiaques (Iles grecques, Baléares…). Le clou de l’année sera un voyage de 15 jours en Nouvelle-Zélande.

http://clefdeschamps02.free.fr 03 23 97 21 41

Page 10: Essai aisne 200re

10 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

e qui était une affaire de famille est devenu une Alliance 2 Styles ! Rencontre avec les frères Bouddavong, lycéens et danseurs de

Hip-Hop.

A l’origine, en 2009, c’est Tony qui transmet le virus de la danse Hip-Hop à son frère Sonny et à leur sœur Fanny. “On l’a vu danser et c’était génial, alors on s’y est mis aussi” explique simplement Sonny. A l’époque ils sont âgés respectivement de 13, 15 et 11 ans et avec leur ami, Frédéric, ils montent le groupe “Cocktail Crew”. “Nous étions complètement autodidactes, on s’inspirait de tous les courants de la danse en regardant des vidéos.” Ils progressent vite, Tony et Fanny participent aux championnats de France avec une place en demi-finale pour Fanny.

Aidés par Kaïs, un prof de danse soissonnais, ils débutent les spectacles et rencontrent d’autres passionnés lors de battles, ces sessions où les danseurs se défient sur un même morceau.

lle a fait de son handicap une grande ou-verture aux autres » telle est la pensée qui nous traverse l’esprit lorsque l’on rencontre

Julie Barbet, responsable des Ecuries de Barisis.

Diagnostiquée dans sa petite enfance “malenten-dante avec surdité sévère et profonde”, elle est appareillée à l’âge de deux ans. Julie apprend alors la langue des signes et à lire sur les lèvres de ses interlocuteurs.

hip-hop des familles

Tous en selle !

En 2012, ils montent avec d’autres danseurs sois-sonnais un nouveau groupe : “Alliance 2 styles”. Ce dernier fonctionne bien et ses membres sont repé-rés par des organisateurs de battles. Alliance 2 Styles est alors invité pour des concours de danse aux quatre coins de l’hexagone et même en Bel-gique.

La même année le groupe crée sa propre asso-ciation, “Fusion 2 styles”, et par son biais chacun des huit membres donne tour à tour des cours de Hip-Hop à Villers-Cotterêts, Soissons, Laon… “Les cours sont différents à chaque fois, chaque inter-venant a son propre style. Ces cours nous aident à promouvoir le Hip-Hop, peu présent dans l’Aisne. Précision : ceux qui ont envie de danser peuvent essayer sans aucune obligation d’inscription. La première séance est offerte” précise Sonny.

Allez Hip-Hop !

“Petite, c’est le cheval qui m’a aidée dans mon combat et je suis devenue passionnée” raconte Ju-lie. Avec l’aide de ses parents, elle suit une scolari-té classique à force de volonté (elle a des séances d’orthophonie chaque soir après les cours) et devient professeur de français. Parallèlement, elle ouvre en 2007 son centre équestre, les Ecuries de Barisis.

Car c’est ce qui la fait vibrer. Elle a commencé la compétition à l’âge de 8 ans. Elle “tourne aussi bien en handi que chez les valides. En compétition avec les valides, la prise en compte du handicap est encore difficile. Par exemple, dans mon cas, je n’entends pas le signal sonore pour le départ. J’ai déjà demandé un signal de départ visuel mais ça été refusé.”

Elle quitte son poste d’enseignante en 2010 pour

à l'affiche

Barisis aux Bois

C

"E

06 35 50 26 61

Villers-Cotterêts

Page 11: Essai aisne 200re

11Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

on, je n’ai pas changé de voie”, Anne Leroy annonce la couleur directement. Le vitrail, c’est sa vocation. Elle a toujours été vi-

trailliste et a désormais son propre atelier à Sept-monts.

Nantaise d’origine, Anne Leroy, a totalement adop-té la région “j’ai épousé un Picard et je me sens très bien dans ce département où le patrimoine a une place si importante et où ça bouge pour le conserver et le faire vivre.”

Maman de trois enfants, elle a travaillé une quin-zaine d’années dans un grand atelier et a voulu un jour proposer ses propres créations.

Même si Anne est en capacité de restaurer les vitraux des monuments comme ceux des églises, elle crée surtout suivant les commandes de ses clients : particuliers, entreprises et collectivités.

Avec de la couleur, des émaux, des traits de gri-saille, elle laisse libre cours à son imagination ou exécute les commandes précises de ses clients.

“Les gens ne s’imaginent pas tout ce qu’il est pos-sible de faire” précise-t-elle. Ainsi, elle réalise des fenêtres, des impostes mais aussi des objets du

Et voilà le vitrail !

Tous en selle !

quotidien comme des photophores, des miroirs … Elle a eu également des demandes pour des en-seignes de boutiques “les enseignes en vitrail vont tellement bien avec nos vieilles pierres !”

Membre de “l’association des métiers Pic’arts”qui promeut les métiers d’arts, Anne participe à beau-coup d’expositions. “Bien qu’étant en pleine cam-pagne, je ne me sens pas du tout isolée. Et j’aime tellement ce que je fais que je compte ouvrir des ateliers pour faire découvrir mon métier.”

à l'affiche

Septmonts"N

http://verre-et-couleur.wix.com/accueil

06 07 71 41 17

06 35 50 26 61

travailler à temps plein aux Ecuries de Barisis. En 2012, elle crée l’association “Equitation pour tous” avec comme objectif l’accès aux loisirs équestres à toutes les personnes en situation de handicap. Jean-Louis, malentendant lui aussi, est embauché pour travailler à ses côtés. Elle obtient la même année le brevet fédéral encadrant équi-handi (BFEEH).

Au sein de l’association, elle accueille des per-sonnes touchées par différents handicaps phy-siques ou mentaux.

“Avec les équipes soignantes, nous nous mettons d’accord sur les objectifs en fonction de la patho-logie de la personne. Nous voyons ce qu’elle peut faire, sa progression petit à petit. Je travaille énor-mément en amont avec le cavalier. Une grande par-tie se fait à pied” explique-t-elle. Et pour certains,

même minimes, les progrès sont bien là. Dans la parole, le comportement… des parents redécouvrent leur enfant durant la séance d’équitation.

Cet accueil nécessite un investissement financier important. L’équipement comme les rênes à balles (pour diriger le cheval), la randoline (une espèce de 4x4 tiré par le cheval) ou encore l’équilève (pour un transfert du fauteuil au che-val) a un coût élevé.

Fin 2013 un nouveau manège a été construit avec un appentis pour protéger les spectateurs et aussi de nouveaux box, des toilettes accessibles aux personnes en situation de handicap, des douches pour les chevaux… Toutes ces nouvelles infrastructures offrent plus de confort aux cavaliers, car comme aime le rappeler Julie “le but du jeu est de se faire plaisir, valide ou non valide”.

Page 12: Essai aisne 200re

12 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Naomi Baki,une réfugiée de guerre

en quêted’une vie meilleure

l'interview

Page 13: Essai aisne 200re

13Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

L’Aisne : quels événements vous ont poussée à fuir votre pays en 1999 ?

Naomi Baki : nous connaissons la guerre depuis de nombreuses années dans le sud du Soudan. C’est une situation difficile. Quand j’ai eu six ans, mon père a été fait prisonnier. Il est décédé en pri-son. J’ai fui durant les bombardements. A 14 ans, je me suis retrouvée seule.

L’A : vous parlez dans votre livre d’une longue période d’errance. Quel fut votre parcours du-rant dix ans avant votre arrivée en France ?

Naomi : un Congolais m’a emmenée avec lui, il disait qu’il m’aiderait à retrouver ma mère et mes frères et sœurs. J’ai eu confiance en lui. Ce fut une période très difficile de ma vie, j’ai été maltraitée, violée, humiliée. J’ai subi des violences comme des brûlures de cigarettes. C’était un homme méchant. Nous sommes allés en Arabie Saoudite, au Yémen puis en Syrie. Il n’a jamais recherché mes proches. Il m’a fait changer de nom et de religion car il était musulman. Finalement je suis tombée enceinte et c’était un problème pour lui. A la naissance de ma fille, en 2001, il m’a abandonnée. Avec l’aide de passeurs, je suis allée en Turquie à pied, avec ma fille sur le dos, puis en Grèce. Nous avons fait ce long voyage sans aucun papier, le Congolais m’avait tout pris.

L’A : Arrivée en Europe votre calvaire était-il fini ?

Naomi : non, nous avons été emmenées en centre de rétention. Nous y sommes restées trois mois jusqu’à ce que mon bébé tombe malade. Le centre était sale, il y avait beaucoup d’humidité. Nous avons ensuite été libérées et avons rejoint Thes-salonique. Je n’arrivais pas à obtenir de papiers et pour travailler dans les bars je devais laisser ma fille seule la nuit. Une femme, directrice d’un orphelinat, m’a proposé de garder ma fille. J’étais contente puis j’ai compris qu’elle voulait la garder pour elle, j’avais peur car je n’avais pas d’argent alors que cette personne avait une situation. Mes amis ont réuni de l’argent pour que l’on puisse pas-ser en France. Je me suis à nouveau enfuie.

Arrivées sans papiers en france en 2011, Naomi Baki et sa fille caroline ont depuis trouvé asile dans le département de l’Aisne. réfugiée soudanaise, Naomi raconte son calvaire dans un livre : la guerre, les meurtres, les abus sexuels, la condition d’immigrées sans papiers… Du Soudan à la grèce, Naomi, 28 ans, a fui dix ans avant de poser ses valises à Soissons où elle a intégré un chantier d’insertion. Elle se reconstruit pas à pas avec un seul objectif : offrir une vie meilleure à sa petite caroline.

L’A : que devient une jeune réfugiée arrivée en France illégalement ?

Naomi : nous sommes arrivées en 2011 sans papiers. Je ne connaissais personne. A la gare du Nord, j’ai abordé une Congolaise. Elle nous a hé-bergées puis nous a aidées dans nos démarches. Elle m’a conseillé de m’installer à Soissons. Le 115 m’a trouvé un hébergement d’urgence à Tergnier. Ensuite nous sommes restées au foyer AMSAM à Anizy le Château le temps de faire nos demandes d’asile. Caroline a alors été acceptée à l’école, j’étais très heureuse. Six mois plus tard on nous accordait l’asile pour 10 ans. Nous nous sommes ensuite installées à Soissons car c’est plus facile pour me déplacer, faire des démarches, et prendre des cours de français.

L’A : qu’est-ce que vous a apporté votre entrée dans un chantier d’insertion ?

Naomi : le chantier m’a aidée à devenir indépen-dante et à me former. J’ai une aide pour passer le permis, je suis active et j’apprends beaucoup de choses. J’ai fait deux années en chantier espaces verts au sein de l’Association Emplois et Services. Exceptionnellement mon contrat a été renouvelé 4 fois, le temps d’apprendre le français, de recher-cher un logement et de bénéficier d’une formation d’hôtesse d’accueil. Ils ont vu que j’étais très moti-vée ! Au début cela n’a pas été facile. Je ne parlais pas français du tout et j’ai fait face aux moqueries de mes collègues. Ce n’était pas facile à vivre mais j’ai choisi de me concentrer sur mon travail.

L’A : comment êtes-vous parvenue à garder l’es-poir après tant d’années de souffrance ?

Naomi : mes parents étaient très croyants. Durant la guerre je me suis souvent demandé si Dieu exis-tait, pourquoi il m’avait abandonnée. J’ai vu des choses vraiment horribles. Ailleurs je savais que les gens vivaient heureux, le problème c’était la guerre il fallait partir. En Grèce, j’ai connu la dé-pression. Je recherchais une raison de vivre : je ne savais pas si ma mère était en vie, ni mes frères et sœurs. Je me disais que la mort était préférable. Les Grecs rejetaient les immigrés, ma fille n’aurait jamais été acceptée.

l'interview

Soissons

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Puis j’ai écouté au fond de mon cœur : il y avait un espoir pour moi. Malgré toutes ces épreuves j’étais encore vivante !

J’aurais pu mourir comme bien d’autres enfants durant la guerre.

L’A : avez-vous enfin réussi à vous construire une nouvelle vie ?

Naomi : en France, je n’ai pas connu de manque de respect comme en Grèce. Je me suis sentie écou-tée et épaulée. Je peux apprendre et progresser, avoir un appartement et vivre comme n’importe quel Français. Je fais tout cela pour Caroline. Je veux qu’elle ait une vie meilleure, sans passer par

l'interview

les épreuves que j’ai pu connaître. Je lui parle de ce que j’ai vécu mais je ne veux pas qu’elle lise mon livre pour l’instant.

L’A : votre livre est-il un moyen de tirer un trait sur votre passé douloureux ?

Naomi : je n’aurais jamais pensé écrire un jour un livre ! J’ai suivi le conseil des gens qui me disaient “Tu devrais raconter ton histoire”. Une amie pari-sienne, Sophie, m’a mise en contact avec Marie Taurand. Pendant six mois nous nous sommes ren-contrées chaque semaine. Ensuite Marie a écrit et j’ai validé chaque page. Ce n’était pas facile car j’ap-prenais seulement le français ! C’était la première fois que je pouvais raconter mon histoire, cela m’a fait du bien.

L’A : quelles étapes vous reste-t-il à franchir dans votre parcours d’insertion ?

Naomi : je voudrais repasser mon permis et suivre une formation dans le tourisme. C’est un secteur qui m’intéresse : j’aime rencontrer des personnes diffé-rentes et je parle plusieurs langues. Et bien sûr je vais lancer des démarches de naturalisation. Mais avant je dois encore travailler mon français à l’écrit ! Je dois aussi connaître l’histoire de France, l’admi-nistration française, le système de santé… Cela fait beaucoup à apprendre mais c’est une bonne chose.

Naomi Baki nous livre plus qu’un témoignage : ce livre est une confession relatant un parcours de vie hors du commun. C’est avec un calme teinté de pu-deur qu’elle revient sur les monstruosités dont elle a réchappée. Du Soudan à l’Arabie Saoudite, en passant par le Yémen, la Syrie et la Turquie, Naomi n’a jamais baissé les bras. Au fil des pages, elle nous impressionne par sa capacité à surmonter les épreuves en gardant l’espoir.

Dans son livre, la jeune femme évoque une en-fance heureuse au Soudan jusqu’à ses 7 ans. Puis vient la guerre opposant les chrétiens du sud et les musulmans du nord. Le pays se déchire et sa vie bascule lorsque son père, fervent catholique, est arrêté. Il s’éteindra en prison, après 4 années de torture.

Naomi est brutalement tirée de l’enfance : elle connaît la famine, les raids meurtriers, les vio-lences qui dépassent l’entendement, les mutila-tions… Puis les bombardements qui la poussent à fuir dans la forêt, sans papiers, sans bagage, sans

famille à seulement 14 ans. C’est le début d’une longue errance.

Un homme profitera alors de son isolement. Trimbalée de pays en pays, forcée à se conver-tir à l’Islam, Naomi est réduite en esclavage, dépersonnalisée, séquestrée, battue et violée. En août 2001, elle donne naissance à Caroline. Abandonnée en Syrie, la jeune maman fuit en Turquie à pied, puis en Grèce, sans argent, sans identité, son bébé sur le dos.

A son arrivée en Europe, elle se heurte à la barrière de la langue, à un pays qui rejette les immigrés et aux difficultés administratives. Parquée dans un centre de rétention, elle peine à trouver un emploi et amorce une nouvelle descente aux enfers, jusqu’à la dépression. Une femme tente alors d’abuser de sa confiance pour lui voler son enfant. Naomi s’enfuit à nouveau pour la France.

On ne peut être que touchée par l’émotion de cette réfugiée arrivant enfin sur le sol français, un pays qu’elle a tant désiré. Naomi s’y sent écoutée, épaulée, accueillie en somme. Elle trouve enfin l’asile et peut penser à l’avenir. Béné-ficiant du statut de réfugiée, elle peut aujourd’hui se reconstruire et offrir à sa fille tout ce dont elle a rêvé durant son enfance. Un épilogue émouvant.

14

“Je suis encore vivante – Dix ans d’errance du Soudan à l’Europe”de Noami Baki avec la collaboration de Marie Taurand

aux Editions Cerf collection “l’histoire à vif” 14 E

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expression

Le groupe des IndépendantsSite Internet :

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GroupeDesIndependants.cg02Twitter : https://twitter.com/Independants02

L’année 2013 n’a pas été facile du fait d’une crise qui n’en finit pas de durer.

Face à cette conjoncture qui impacte fortement, entre autres, les dépenses sociales du département, des décisions difficiles ont dû être prises et d’autres devront, sans doute, l’être encore.

Préserver l’essentiel, mettre en place les conditions nécessaires à la baisse du chômage, oblige à des réformes structurelles au niveau national mais aussi à des choix et des remises en question à tous les échelons, notamment celui du Conseil général.

C’est à ces conditions que notre Pays et notre département retrou-veront la voie de la croissance et foi en l’avenir.

A l’aube de cette année qui débute, nous formulons donc le vœu de jours meilleurs pour toutes et tous, vous pouvez compter sur notre volonté à y contribuer.

Bonne année 2014 !

Pour autant,maintenons l’essentiel !

Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière res-ponsabilité de leurs auteurs.

Les élus du groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux, E. Mangin,F. Meura, H. Muzart, Y. Noé, A. Rigaud, I. Vasseur

Redécoupage et Tripatouillage !

Le 19 novembre dernier, se tenait la cérémonie des “Ciseaux d’Or” au cours de laquelle, les présidents des Conseils généraux de la Droite et du Centre ont attribué à la future carte cantonale de l’Aisne la mention spéciale du jury dans la catégorie “ruralicide” !

Cette récompense à vocation humoristique prêterait à sourire si seulement elle n’illustrait pas une volonté politique certaine de la Gauche d’en finir avec la diversité politique qui prévaut aujourd’hui dans notre département.

Surtout, cette réforme risque de porter un coup fatal à la proximité qui doit prévaloir entre le conseiller général et les citoyens et élus qu’il doit représenter et défendre sans pour autant faire des économies ! En créant des cantons de près de 700 km2 pour certains (soit 7 fois la taille de Paris et contre 200 en moyenne aujourd’hui), ce lien va nécessairement se distordre malgré l’instauration d’un binôme paritaire d’élus.

C’est cet affaiblissement du lien entre l’élu local et les ci-toyens que nous combattons ardemment !

Permettez-nous par ailleurs, en ce début d’année, de vous présen-ter nos meilleurs voeux pour l’année 2014. Qu’elle vous apporte bonheur et réussite dans tous vos projets.

Les élus des groupes socialiste, progressisteet communiste de la majorité départementale

Avec la crise, les temps sont difficiles. Ce constat n’est pas nouveau.

Déjà à l’ère précédente, celle du président Sarkozy, soufflaient les vents mauvais. Personne ne peut l’ignorer, ce président avait l’ambi-tion non dissimulée de faire disparaître les départements.

Nous, les élus de la majorité départementale, nous nous sommes toujours battus et nous nous sommes toujours vigoureusement oppo-sés à cette vision erronée, celle que le politiquement correct qualifie de mille-feuilles, celle qui serait génératrice de dépenses inutiles. Fadaises !

Les temps sont difficiles… et pourtant !

En dépit de la crise, la majorité départementale de gauche du Conseil général de l’Aisne, celle qui considère depuis toujours que le rôle pre-mier du département c’est le service public, l’action en direction des personnes, des territoires, des associations, des entreprises et des collectivités, c’est celle là même qui va voter dans quelques temps un

budget sinon idéal, mais toujours porteur d’ambitions importantes, un budget toujours dicté par l’intérêt général.

Bien sûr, nous aurions pu rêver d’un budget encore plus dynamique.

Mais tout le monde le comprendra et en conviendra, le contexte éco-nomique et financier actuel nous invite à plus grande prudence.

Pour autant, dans quelques jours, nous voterons le maintien de la plupart de nos politiques, le maintien de l’essentiel de ce qu’il nous semble impératif de préserver pour les habitants de l’Aisne et son tissu économique.

A ce sujet, le vote du budget en février prochain mettra en évidence toute la pertinence du maintien d’élus départementaux attachés à leur territoire comme à l’ensemble du département.

Non les départements ne mourront pas ! Oui nous sommes toujours farouchement attachés à la défense de nos territoires et de vos intérêts !

C’est pourquoi, plus que jamais, nous voterons pour l’Aisne un budget ambitieux, à la mesure des attentes des Axonaises et des Axonais.

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circuler en toute sécurité cet hiver

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L’hiver est une saison critique pour les usagers de la route. Entre neige et verglas, il est parfois difficile de mettre un pneu dehors. comment être informé de l’état du réseau routier ? Qui prend la décision de suspendre les transports scolaires ? comment est organisé le déneigement ? voici un guide pra-tique pour tout savoir sur la viabilité hivernale.

Dégagerdes axes prioritaires

L’entretien du réseau routier départemental, et par conséquent son déneigement, est à la charge du Conseil général. Les 228 agents de la Voirie départementale surveillent un réseau de 5 462 kilomètres : autant dire que toutes les routes ne peuvent pas être dégagées simultanément !

Le déneigement est organisé par niveaux de prio-rité. Trois réseaux sont définis : le prioritaire S1 (2 443 km), le réseau secondaire S2 (2 149 km) et le tertiaire S3 (870 km). Il faut compter 2 ou 3 heures pour dégager les chaussées : si la neige tombe à

l’aube, le réseau ne sera pas praticable pour le passage des bus.

La majeure partie du réseau départemental est traitée par les agents de la Voirie qui peuvent s’ap-puyer, sur certains secteurs, sur des entreprises sous contrat. En cas d’épisode de forte intensité, le Conseil général peut également faire appel aux agriculteurs sous convention.

Malgré les moyens humains et matériels mis en œuvre, en cas d’intempéries exceptionnelles neige ou verglas, les automobilistes doivent comprendre que ces opérations prennent du temps et faire eux-mêmes preuve de patience et de prudence, et pourquoi pas s’équiper de pneus neige ou chaînes.

pratique

Besoin d‘un renseignement ? Le site in-ternet du Conseil général relaie les infor-mations utiles aux usagers de la route : suppression des transports scolaires, plan d’intervention en viabilité hivernale, pose des barrières de dégel...

Les informations routières en temps réel sont disponibles dans la rubrique “Info route”. Sur la carte du département sont indiqués tous les évènements : travaux,

rubrique “Services en ligne” / “info route”

déviations, accidents, inondations, dé-neigement. Les automobilistes pourront y trouver des bandeaux indiquant si le traitement est en cours, achevé ou en at-tente. En cas de difficultés de circulation importantes, les informations sont mises à jour toutes les heures.

Les professionnels peuvent y télécharger la carte des barrières de dégel au for-mat PDF. Les entreprises peuvent aussi

s’inscrire pour recevoir des e-mails les informant en direct des poses et levées des barrières. L’arrêté du Président du Conseil général est consultable en ligne.

Parents et élèves peuvent se rendre sur le site www.aisne.com pour savoir si le ramassage scolaire est maintenu. En cas de suspension, l’information est immé-diatement affichée en page d’accueil.

aisne.com +

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circuler en toute sécurité cet hiver

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Protéger les routes Après le gel… vient le dégel. Le cauchemar des agents de la Voirie. En effet, lorsque la chaussée est gorgée d’eau elle se déforme sous le poids des camions. “C’est un véritable caoutchouc : la chaussée risque d’être comme labourée” insiste Eric Vantal, Directeur de la Voirie départementale de l’Aisne. D’où la pose des barrières de dégel pour interdire la circulation des camions en attendant que l’eau s’évacue et que la chaussée retrouve sa dureté. “Il faut garder en tête que ces dévia-tions pèsent sur le coût des transports sur notre réseau.”

Les arrêtés de pose et levée des barrières sont pris par le Directeur de la Voirie (en délégation du Pré-sident du Conseil général) sur base de sondages effectués chaque matin pour mesurer la profon-deur de gel. “Dès que le dégel s’amorce on lance

Principe de précautionL’organisation des transports scolaires est une compétence départementale. Lorsque la Voirie est avertie d’un événement neigeux elle en informe le service des transports scolaires. Les ramassages scolaires doivent parfois être suspendus, et ce sur l’ensemble du département. La question se pose particulièrement quand la neige est annon-cée pour la nuit ou tôt le matin. “On ne peut pas prendre le risque de laisser circuler des cars sur un réseau qui n’a pas été traité. C’est un choix de prudence, il en va de la sécurité des enfants.”

La décision est prise avant 16 heures pour avoir le temps de la communiquer et permettre aux parents de s’organiser. Précision importante : lorsque les transports sont maintenus, un chauf-feur peut décider de ne pas assurer le ramassage en raison de conditions locales de circulation trop périlleuses.

En cas de suspension, une alerte SMS est acti-vée pour informer les établissements, les services de l’Education nationale et les élus qui peuvent relayer l’information auprès du public. La suspen-sion est annoncée sur le site du Conseil général (www.aisne.com). Un communiqué est adressé à la presse. Enfin, les collégiens sont personnellement informés par une annonce sur les Espaces Numé-riques de Travail (ENT).

Il arrive malheureusement que les prévisions mé-

un préavis de pose qui permet aux professionnels de prendre leurs dispositions dans les 24 heures.” Les barrières sont ensuite physiquement posées : il s’agit de panneaux indiquant la limitation de ton-nage (12 ou 7,5 tonnes).

Pour lever les barrières, la Voirie procède à des mesures de portance. Des tests de déformation de chaussée sont réalisés sur une quinzaine de points. “Une route trop déformée peut se fissurer, ce qui mène à la formation de trous.”

La pose s’effectue par zones géographiques cor-respondant aux territoires des Unités Départemen-tales de la Voirie. Des dérogations permanentes sont accordées à l’année (secours, transport de carburants, cars scolaires, etc.). Des autorisations ponctuelles peuvent être octroyées lorsqu’il s’agit de denrées périssables (nourriture des animaux, ramassage du lait). La circulation est alors autori-sée à demi-charge et sous surveillance.

téos ne soient pas exactes : il ne neige pas alors que les transports sont suspendus ou la neige ar-rive alors que les élèves sont en cours. Le Conseil général doit alors organiser le retour anticipé des enfants : une situation compliquée pour les socié-tés qui assurent le ramassage et pour les parents qui doivent s’organiser en conséquence.

Le département compte 816 communes dont une large majorité de villages parfois consti-tués d’hameaux retirés. En cas de fortes pré-cipitations neigeuses il est impossible de traiter l’ensemble du réseau routier. Chaque jour, 430 autocars des-servent 3 800 points d’arrêt dans le dépar-tement et prennent en charge gratuitement 32 206 élèves. L’hiver der-nier, les transports ont été suspendus durant 10 journées scolaires.

?Le saviez-vous

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Assistant familial :

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il accueille à domicile, au sein de sa famille, de sa vie quotidienne, un ou plusieurs enfants qui, pour différentes raisons, ne peuvent plus vivre avec leurs parents. Zoom sur le métier d’assistant familial.

Au vu des difficultés rencontrées par une famille ou des risques encourus par un enfant, le juge des enfants peut décider de confier un enfant ou une fratrie au Président du Conseil général.

Responsable de la protection de l’enfance et de la famille, le Conseil général est l’employeur des assistants familiaux. Dans l’Aisne, au 31 octobre 2013, 692 assistants familiaux avaient la responsabilité de 1 221 enfants.

Ces enfants, de 0 à 21 ans, présentent des situations et problématiques différentes. L’accueil est, dans la plupart des cas, temporaire. Cependant, certains enfants restent plusieurs années en famille d’accueil. Leur histoire ainsi que celle de leurs parents naturels est respectée et jamais jugée. Les assistants familiaux sont d’ailleurs soumis au secret professionnel.

L’assistant familial a la responsabilité de l’enfant de jour comme de nuit : il veille sur sa santé, sa sécurité et à son épanouissement.

“Si le terme “famille d’accueil” est utilisé c’est que le métier a la particularité d’engager la famille toute entière. Avant toute demande d’agrément, il faut en parler avec son

pratique

Elle est assistante familiale depuis 20 ans et pour rien au monde elle ne changerait de métier “malgré les difficultés”. Rencontre avec Christine Daimé assistante familiale à Sissonne.

“Ma mère a été assistante familiale, ce n’était donc pas l’incon-nu. Mais je savais sans savoir. Il faut faire ce métier pour savoir” explique Christine. Cette dernière a travaillé à l’usine, tenu un café avec son mari avant de chercher une activité lui permet-tant d’élever ses enfants. “C’est d’abord une décision de couple. Mon mari devait être d’accord à 100% avec mon choix. Nous ac-cueillons des enfants qui ont vécu des choses difficiles ou avec des troubles du comportement. Toute la famille est engagée. Chacun doit faire preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit.”

Au sein de sa famille, cette maman de 4 enfants, âgés au-jourd’hui de 32 à 15 ans n’a pas eu de soucis majeurs, même si sa fille aînée, qui avait 12 ans à l’époque du premier enfant ac-cueilli, “n’a pas toujours bien vécu que sa maman consacre du temps à d’autres enfants”. Il faut aussi gérer les départs. “Mon dernier fils a eu beaucoup de chagrin quand un garçon de son âge est reparti vivre définitivement chez ses parents.” Au quoti-dien, Christine veille à ne pas déposséder les parents naturels : “on recrée une famille mais nous sommes la deuxième famille.”

“il faut faire cemétier pour savoir”

christine Daimé

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Assistant familial :bien plus qu’un métier…

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conjoint et ses enfants” souligne Martine Mignot, chef du Service d’accueil familial et d’accompa-gnement au Conseil général.

L’assistant familial prend totalement en charge ce qui relève du quotidien : l’alimentation, l’hygiène, le linge et l’habillement, etc. Il assure l’épanouis-sement de l’enfant par des jeux, des discussions, une écoute…

Mais ses compétences ne s’arrêtent pas là. L’assis-tant familial est le soutien de l’enfant dans toutes ses démarches : scolarité, visites de santé et ren-dez-vous avec le juge.

Et surtout, la mission d’un assistant familial est de préserver le lien entre les parents naturels et l’enfant. Ainsi, il l’accompagne dans le cadre des droits de visite et d’hébergement chez ses parents, ou des rencontres avec sa fratrie. L’assistant fami-lial doit toujours garder à l’esprit que le retour dans sa famille naturelle est l’objectif essentiel.

L’assistant familial travaille en équipe au sein du Service d’accueil familial et d’accompagnement (SAFA) du Conseil général. Un animateur le se-conde, l’aide en cas de difficultés et prend réguliè-rement des nouvelles. L’assistant familial collabore également avec les éducateurs et les travailleurs sociaux qui suivent l’enfant.

Un métier à la fois richeet difficile humainement…

Etre assistant familial ne s’improvise pas et néces-site des qualités indispensables. Selon Madame

Daimé “la première qualité est l’observation : prendre le temps de le voir vivre dans son nouvel environnement”. La grande disponibilité et la ca-pacité d’organisation sont aussi la clé de la prise en charge. Le permis B et une voiture personnelle sont indispensables pour effectuer les nombreux trajets à travers le département afin d’assurer le bon suivi scolaire, social et psychologique des enfants, ainsi que les droits de visite et d’héber-gement. L’esprit d’initiative, la tolérance, le travail d’équipe et l’ouverture vers l’extérieur sont aussi primordiaux.

Les assistants familiaux sont formés durant toute leur carrière. Ils bénéficient d’abord d’une forma-tion professionnelle adaptée, financée et organi-sée par l’employeur avec un stage préparatoire à l’accueil de 60 heures. Ensuite, dans les 3 pre-mières années d’exercice, ils suivent une forma-tion qualifiante de 240 heures.

Le programme de ces formations porte sur l’inté-gration de l’enfant dans sa famille d’accueil, l’ac-compagnement éducatif et la communication pro-fessionnelle. A l’issue de la formation, l’assistant familial peut obtenir le Diplôme d’Etat d’assistant familial (non obligatoire pour l’exercice de la pro-fession).

Le Conseil général de l’Aisne propose également des formations à thème : les outils de la commu-nication, les circuits judiciaires, la maltraitance, l’accueil de l’adolescent, la prise en charge du mineur victime de violences sexuelles…

Les assistants familiaux embauchés par le Conseil général sont des agents

non titulaires de la fonction publique territoriale. Ils perçoivent un salaire mensualisé : 120 SMIC horaire pour un enfant, 190 SMIC horaire pour 2 et 277,5 SMIC horaire pour 3 enfants.

Ce salaire est majoré pour l’accueil d’adolescents âgés de 14 ans ou plus à leur arrivée et pour l’accueil d’enfants ou adoles-cents handicapés. Ils perçoivent également diverses indemnités destinées à couvrir les frais relatifs à l’enfant (entretien, habille-ment, loisirs, déplacements…). Enfin, ils bénéficient du régime

général de la sécurité sociale, du régime de retraite complé-mentaire IRCANTEC.

Attention toutefois, le métier d’assistant familial est plus enri-chissant humainement que matériellement ! Il présente une certaine précarité : l’enfant peut, à tout moment, quitter sa famille d’accueil pour retourner dans sa famille d’origine. En au-cun cas il ne peut être garanti à l’assistant familial qu’un enfant lui soit confié à plein temps et en continu : il existe ainsi des périodes de “non emploi”, durant lesquelles l’assistant familial perçoit toutefois des indemnités.

?Le saviez-vous

Etre assistant familial nécessite préalable-ment l’obtention d’un agrément délivré par le Président du Conseil général de l’Aisne. Toutes les informa-tions concernant les démarches sont four-nies par les services de la PMI (Protection Maternelle et Infantile) de l’Unité territoriale d’action sociale (UTAS) de votre secteur d’habi-tation dont les coor-données sont sur www.aisne.com, rubrique “prévention et santé”.

aisne.com

Où serenseigner, comment postuler ?

Sissonne

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grand format

Bois énergie : un dossier brûlant

Avec l’explosion du prix de l’énergie (gaz, électricité, fioul) nous sommes amenés

à penser la maison autrement et à nous tourner vers des systèmes de chauffage

utilisant le bois sous toutes ses formes : granulés bois, plaquettes forestières ou

bocagères, buchettes compressées… comment bien pré-

parer son installation ? Quelles solutions privilégier ?

Avec quels avantages ? Tour d’horizon avec des

professionnels de la filière bois installés dans

l’Aisne.

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21Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

grand format

Bois énergie : un dossier brûlant

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Penser la maison autrementRéseau d’entreprises locales, Globe 21 a été créé il y a 6 ans pour valoriser l’écoconstruction et conseil-ler les habitants dans leurs travaux. “Notre objectif n’est pas de capter des marchés mais d’informer, de développer et de promouvoir” résume Michel Adam, entrepreneur membre de Globe 21.

Cette association, qui compte une vingtaine d’entre-prises, accueille le public dans une salle d’expo-sition à Château-Thierry où sont présentés des échantillons de matériaux naturels et une large documentation sur l’écoconstruction. “Des conseils gratuits sont donnés sur les projets de rénovation, de transformation et de construction ainsi que des formations à destination des professionnels et par-ticuliers.”

Les Axonais y trouveront des informations sur les al-ternatives énergétiques. “Avant de choisir un mode de chauffage il faut garder l’esprit ouvert et com-mencer par un état des lieux, se poser les bonnes questions. Quels sont mes objectifs ? Est-ce que d’autres travaux sont programmés ? Tous ces para-mètres seront déterminants par la suite. Ils condi-tionnent notamment la puissance de la chaudière.”

La préconisation n°1 de Globe 21 c’est la non-consommation d’énergie. “Le chauffage bois n’est pas forcément LA solution. L’avenir ce sont les constructions passives car l’énergie quelle qu’elle

comme tous les français, les Axonais sont à la recherche de solutions pour réduire leur facture énergétique. La ressource bois ne manquant pas dans notre département, nombre d’habitants constituent leurs réserves avant l’hiver. De nouveaux combustibles bois sont apparus sur le marché, comme les plaquettes et pellets, et rencontrent un vrai succès. Toutefois pour réaliser de vraies économies, ces solutions nécessitent de repenser l’aménagement de l’habitation.

Une démarche éco- logique

soit coûtera de plus en plus cher” explique Mi-chel Adam, plombier chauffagiste. Divers travaux peuvent éviter d’investir trop d’argent dans une solution chauffage : il ne sert à rien de penser éner-

rDv au Silo U1pour tous conseils.

grand format

Château-Thierry

Globe 2153 rue Paul DoucetChâteau-Thierry03 23 84 06 13 ou06 42 39 22 55www.globe21.net

La salle d’exposition est ouverte le mardi, mercredi et jeudide 9h à 12h etde 14h à 18h etle 1er samedi du mois(ou sur rendez-vous)

Le Conseil général de l’Aisne met en œuvre un Programme d’intérêt général contre l’habitat indigne et la précarité énergétique. Il existe dans ce cadre plu-sieurs dispositifs d’aide :

- les propriétaires occupants modestes qui souhaitent améliorer la performance énergétique de leur logement, par des travaux d’isolation par exemple, peuvent solliciter une aide départementale à

Quand il devient difficile de se chauffer

michel Adam

EntrepreneurMembre de Globe 21

la performance énergétique. Depuis l’adoption de ce dispositif, il y a un an, plus de 230 dossiers ont déjà été étudiés.

- les foyers en grande difficulté financière peuvent solliciter une aide - ponctuelle - pour régulariser leurs factures d’énergie impayées : le Conseil général a créé à cet effet le FSL, fonds de solidarité loge-ment. Pour prévenir ces situations, diffé-rentes actions sont également mises en

œuvre : conseils sur l’usage de l’énergie, diagnostics thermiques…

- les opérations menées par les bailleurs sociaux pour réhabiliter les logements mal classés énergétiquement sont soute-nues financièrement par le Département : 146 logements ont été rénovés sur la période 2012/2013.

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gie sans évoquer l’isolation. “La réflexion doit être globale : plutôt que de changer de chaudière, il peut être préférable de changer ses fenêtres pour consommer moins et ensuite d’installer un poêle à granulés.”

“Il faut bien conseiller les usagers. Chaque situa-tion est à analyser au cas par cas. Il n’y a pas de solution toute faite. Si le gaz passe devant votre habitation il sera peut-être plus judicieux d’opter pour celui-ci et de consacrer plus d’argent à l’iso-lation.” Michel Adam ne recommande pas le “tout électrique” par conviction écologique.

En ce qui concerne les énergies alternatives, et notamment le bois, Michel Adam estime que la plaquette demeure la meilleure option : c’est une énergie moins coûteuse et produite localement. Il a lui-même opté, à son domicile, pour une chaudière à bois déchiqueté. “Je consommais 6 000 litres de fioul, c’était ingérable. Aujourd’hui j’ai réduit ma facture de moitié, c’est un gain économique et écologique énorme.”

Partager l’énergieMembres de l’association Globe 21, les architectes du cabinet Vivarchi sont des experts en architec-ture bioclimatique. Ces professionnels intègrent dans leurs concepts architecturaux les données climatiques. “On pourrait imaginer enterrer une maison partiellement côté nord, pour se protéger du vent et utiliser l’inertie du sol, et, au sud, pré-voir de larges baies vitrées qui laisseront entrer le soleil” donnent comme exemple Yannick Cham-pain et Patrick Thomas. “Autant de paramètres qui réduiront la consommation d’énergie.”

L’idéal est de parvenir à une habitation passive. “On limite les besoins en chauffage au maximum. La chaleur dégagée par les personnes, leurs activi-tés, l’électricité suffit.” Les architectes vont même plus loin en préconisant un retour à la mutualisa-tion : des maisons collées ou des petits ensembles qui partagent des espaces communs et pourquoi pas un réseau de chauffage.

La structuration de la filière bois dans le sud de l’Aisne demeure une priorité. “Il existe localement une ressource et du potentiel. Il faut développer les deux filières de concert : le bois de construction par la valorisation des grumes et le bois énergie par déchiquetage des branchages.”

Une démarche éco- logique

Vivarchi est impliqué dans une étude sur la filière bois construction : le cabinet étudie les différentes essences de bois, leurs qualités respectives et les débou-chés possibles. “Alors que la demande en construction bois augmente et que nous disposons d’une ressource locale exploitable il est quasi impossible de se fournir en bois axonais dans les grandes surfaces de bricolage !” déplorent les architectes.

vivarchi, un cabinet experten architecture bioclimatique.

grand format

Mutualiser le chauffage est un concept adopté par les collectivités qui ins-tallent des chaufferies bois et des réseaux de chaleur pour alimenter bâti-ments communaux, équipements publics ou quartiers à vocation résidentielle.

Exemple : la construction d’une chaufferie bois et d’un réseau de chaleur à Château-Thierry. Autour de ce projet sont fédérés nombre d’acteurs publics et privés puisque le réseau alimentera les services de l’Etat (la prison), les bâtiments régionaux (deux lycées), départementaux (le collège et l’UTAS), in-tercommunaux (crèche, centre aquatique) et communaux (gymnases, écoles, centre hospitalier) ainsi que des immeubles à usage d’habitation des quar-tiers des Blanchards et des Vaucrises appartenant aux bailleurs sociaux. Envi-ron 1 300 logements collectifs sont concernés.

Près de 200 particuliers auront la possibilité de se raccorder à ce réseau long de 10 km. La chaufferie sera aménagée à proximité de la future piscine sur la ZIR de la Moiserie. Elle se constituera d’une chaudière à bois déchiqueté qui couvrira 92% des besoins et d’une chaudière d’appoint gaz pour 8% de la consommation. Le bois a été privilégié puisqu’il s’agit d’une ressource locale, créatrice d’emplois non délocalisables : 13 000 tonnes de plaquettes seront consommées à l’année. L’enjeu pour l’UCCSA (Union des Communautés de communes du Sud de l’Aisne) est désormais de structurer une plateforme locale d’approvisionnement. L’énergie sera diffusée sous forme d’eau chaude (110°C max.) par un réseau de canalisations enterrées appelé réseau de chaleur. Dans les bâtiments raccordés les chaudières laisseront place à des échangeurs à plaques.

Ce projet, d’un coût total de 8,6 M€ HT, est financé à 50% par l’Etat (fonds chaleur) et l’Europe (FEDER). Les 50% restants sont avancés par le délégataire de service public, la société Dalkia, dans l’attente des recettes issues de la vente de chaleur aux abonnés. Les travaux devraient s’achever en mai 2014.

Sud de l’Aisne :une première chaufferie collective

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Une énergie produite localement

Au quotidien, l’AAAT fait le lien entre ces plates-formes sous contrat d’approvisionnement et les clients qui sont livrés par bennes agricoles. “Nous n’avons pas voulu tout centraliser sur une seule plate-forme : cela aurait alourdi les frais de gestion et de transport. Actuellement un agriculteur du Nou-vion est livré par un professionnel de son canton.”

Le réseau implique 22 agriculteurs pour livrer, jusque Laon et Fismes, plus de 80 clients : des agri-culteurs, mais aussi des collectivités, des établisse-ments publics, des bâtiments d’entreprises collec-tifs... et 3 particuliers.

Françoise Gion invite ces derniers à mûrir leur projet avant de se lancer. “Il faut bien raisonner la concep-tion de sa chaufferie. Il faut se demander si vous êtes en capacité d’aménager un silo proche de votre habitation, d’environ 16 m2, facilement appro-visionnable et en quantité importante pour que la livraison soit économiquement intéressante.”

L’AAAT réalise des études d’opportunité pour les communes et particuliers. “Il faut bien analyser les besoins du foyer et déterminer s’il y aura un retour sur investissement rapide.”

“La plaquette, une énergie renouvelable et de proximité.”

grand formatLa Capelle

L’AAAT est sociétaire de cette struc-ture régionale d’approvisionnement en combustibles bois créée par le Conseil régional de Picardie et les Conseils généraux de l’Aisne, l’Oise et la Somme. Son objectif : dévelop-per la filière bois énergie dans un intérêt économique et écologique.

La Scic Picardie Energie Bois

AAAT03 23 97 17 16

www.picardie-energie-bois.fr

Picardie Bois Energie collecte des matières premières ligneuses, les transforme en combustible et en assure la livraison aux chaufferies collectives (et industrielles) picardes.

Prendre le tempsde la réflexion

En Thiérache, l’AAAT (Atelier Agriculture Avesnois Thiérache) est l’interlocuteur incontournable en matière de bois énergie. Cette association, basée à La Capelle, a vu le jour en 1984 à l’initiative d’agri-culteurs désireux d’agir pour la protection de l’envi-ronnement.

La valorisation économique du bocage permet de sensibiliser les agriculteurs et le grand public à l’intérêt de sa sauvegarde. L’AAAT s’est tourné dans un premier temps vers la production de bûches de chauffage puis vers le bois déchiqueté qui offre un gain de temps aux agriculteurs et des économies sur leur facture énergétique.

L’Atelier œuvre au développement des chaudières au bois déchiqueté. “Cette filière permet de mainte-nir la haie, qui est consommée localement, qui fait vivre des agriculteurs du cru et qui a un intérêt éco-logique et économique” résume Françoise Gion de l’AAAT. Les plaquettes proviennent du déchiquetage des branches et haies de l’exploitation et sont stoc-kées 6 mois pour réduire leur taux d’humidité. “Les chaudières sont alimentées par une vis sans fin ce qui donne le même confort qu’avec le fuel ou le gaz. Les fréquences de livraison sont équivalentes. Il n’y a qu’une contrainte : vider les cendres chaque se-maine.” En cas d’absence, la maison est chauffée à température constante : pas besoin de rentrer de bois ou de surveiller le feu.

Les chaudières se sont développées chez les agri-culteurs en 2000/2001 pour chauffer les bâtiments d’élevage et les habitations. En trois ans, une di-zaine d’installations s’est concrétisée en Thiérache. Afin de commercialiser les plaquettes fabriquées localement, l’AAAT a constitué en 2008 un réseau de plates-formes de proximité.

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Ancien agriculteur, Serge Fleury s’est recon-verti dans la production de plaquettes bois. De-

puis un an, Agri Bois emploie un salarié.

Producteur de blé et maïs à Montbrehain, Serge Fleury s’est doté d’une chaudière à bois déchiqueté pour s’alimenter en eau chaude, chauffer son habitation et son séchoir à maïs. “J’ai acheté une déchiqueteuse pour produire de la plaquette ce qui nécessite moins d’heures de travail que le bois de chauffage.” Sa chaudière, à alimentation automatique, jouxte une réserve de plaquettes sous un hangar. “Je consomme une benne à l’année.”

Pour amortir la dépense, l’agriculteur a proposé ses services en déchiquetage et production de plaquettes. En 2006, il a cédé son exploitation et lancé la SARL Agri Bois. Les plaquettes de petit ca-libre destinées aux particuliers sèchent 6 mois dans un hangar. A l’extérieur sont stockées les plaquettes pour les chaufferies indus-trielles. “Elles s’assécheront sur place, le temps qu’elles soient acheminées vers le foyer.”

1 000 tonnes de plaquettes sont vendues à l’année. “Il y a de plus en plus de demandes de cultivateurs, de municipalités mais aussi de gros consommateurs de fuel.” Par exemple la Commu-nauté d’agglomération de Lille Métropole envoie régulièrement un camion se ravitailler pour alimenter ses chaufferies.

Agri Bois assure des chantiers de déchiquetage et des livraisons dans un rayon de 50 km. Serge Fleury utilise une remorque agri-cole équipée d’une soufflerie. “J’ai 20 mètres de tuyaux pour at-teindre les réserves peu accessibles.” Les agriculteurs viennent s’approvisionner par leurs propres moyens.

Serge Fleury incite les Axonais à réfléchir avant de se lancer. “Contrai-rement au granulé, la plaquette n’est pas destinée aux poêles. Acheter une chaudière est un gros investisse-ment plutôt destiné aux personnes qui consom-ment 5 000 litres de fioul à l’année. Stocker de la plaquette néces-site beaucoup plus d’es-pace que le granulé.”

Avec 3 000 tonnes écoulées à l’année, HFL Services réalise un bon démarrage et se lance un nouveau défi : le dépannage de poêles à granulés.

Florent Huyghe, 44 ans, a créé son entreprise il y a 2 ans, avec un premier dépôt à Athies sous Laon puis un second à Hirson l’année suivante. Son credo est le négoce et la vente de produits densifiés : granulés bois (pellets) et bûchettes compressées.

Ce Thiérachien travaille depuis 10 ans dans la filière bois. Il a d’abord monté son entreprise de fabrication de produits com-pressés, sans succès. Puis il s’est tourné vers le négoce de ces produits au sein d’une entreprise marloise avant de se mettre à son compte. Aujourd’hui il emploie 2 salariés.

Son produit phare, le granulé, arrive de France mais aussi des Etats-Unis en bateau. “Il est difficile de s’approvisionner dans le nord de la France pourtant il y a des grosses ressources en bois.” Parmi ses clients : des particuliers, mais aussi des enseignes commerciales locales. L’entreprise assure les livrai-sons avec des petits camions pour accéder aux habitations les plus isolées.

Depuis peu, Florent commercialise des poêles d’une seule marque et suit des formations pour tout savoir sur ces équi-pements de A à Z. “Il y a eu un effet de mode. Beaucoup de personnes se sont lancées dans l’installation sans formation spécifique. Les clients se sont retrouvés démunis face à ces entreprises incapables d’assurer le service après-vente.”

A l’année, HFL Services écoule 200 tonnes de bûchettes densifiées (utilisées pour les cheminées, inserts et poêles en remplacement du bois de chauffage). Le produit peine à s’imposer dans les foyers axonais. Produites en Belgique et en Angleterre, ces bûches sont composées de copeaux étuvés et compressés. “Avec les bûchettes densifiées on gagne en place. Elles sont plus propres, livrées et rangées. Plus besoin de faire sécher du bois dans le garage !”

Une énergie produite localement

grand format

MontbrehainHirsonUne filière créatrice d’emplois

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comptez les oiseauxLa Maison de l’Environnement de Saint-Quentin propose des séances de comp-tage des oiseaux organisées par l’Institut des Sciences et de l’Environnement (ISE) les 5 et 19 janvier et les 2 et 16 février. Ces rendez-vous d’observation au bord des étangs d’Isle sont l’occasion d’ad-mirer la migration de certains oiseaux aquatiques qui trouvent leur nourriture au bord et au fond de l’eau.

Venant du nord de l’Europe et se posant aux Marais d’Isle à la recherche de nourri-ture ou nichant pour la saison, la réserve naturelle accueille chaque année des sarcelles d’hiver, des canards (chipeaux, fuligules morillons, milouins), des cygnes, des cormorans, des goélands…

rock françaisLe chanteur Little Bob est un monument du rock et une institution havraise. Rien de moins ! Il fait son re-tour sur scène à 67 ans avec un nouvel album et son nouveau groupe Little Bob Blues Bastards pour don-

ner libre cours à sa passion pour le blues. Fils d’immigré italien, il est né Roberto Piazza et a grandi au Havre, sorte de Liverpool à la française, entre les raffineries et le port où il croisait les marins venus des Etats-Unis. C’est de là que lui est venu le goût du rock américain. En 1975 il sort son premier single et forme son groupe, Little Bob Story. Blues et rock, l’aventure dure depuis 40 ans ! Le 17 janvier à 20h30 il fera escale avec son groupe sur la scène du Mail de Soissons.

03 23 76 77 70 / [email protected]

Au fil des années, le climat est plus doux et les oiseaux se font moins nombreux mais l’on peut apercevoir des espèces rares comme les hiboux et moyens ducs qui « reviennent presque à la même date, et se posent sur la même branche » ex-plique Jean-Pierre Lenfant de l’ISE.

Avec un peu de chance des oiseaux rares comme les cygnes chanteurs, les grèbes à cou noir, les garrots à œil d’or vous feront peut-être l’honneur de leur présence. Il faut s’armer de patience et s’équiper de jumelles, les oiseaux sau-vages ne se laissant observer qu’à une centaine de mètres.

Par ici les sorties

Tergnier : visite de la cité cheminoteAvec Gustave, 79 ans, ancien cheminot et sa petite fille Jeanne, étudiante en sociolo-gie, parcourez Tergnier et découvrez com-ment la ville est devenue une cité du rail.« Cette cité, c’est le rêve d’un homme, Raoul Dautry, l’ingénieur qui a reconstruit les chemins de fer du Nord après la Pre-mière Guerre mondiale » explique le grand-père. Née en 1850 avec le rail et la ligne Paris Saint-Quentin, Tergnier est d’abord une gare relais : les premières locomotives ne pouvaient parcourir que 130 km sans être réalimentées en eau et en charbon. Et Tergnier est à 130 km de… Paris par le rail. Tergnier qui a l’époque est un village de 300 habitants, grandit avec l’évolution du rail et des nouvelles lignes. En 1860, la gare devient un dépôt avec des ateliers et un centre d’apprentissage. En 1914, Ter-gnier compte 5 000 habitants. A pied et en voiture (pour les moins entraî-nés), l’audioguide « Dautry, l’urbanisme à visage humain : la cité cheminote de Tergnier » propose neuf étapes devant les sites importants de la construction de la cité cheminote. Depuis la place de la gare, vous rejoindrez la place de la Raffinerie où sont les corons, contre-exemple de la cité modèle, puis vous verrez l’école Veltin et son horloge, l’hôtel de ville et ses symboles franc-ma-çonniques, avant de longer le canal qui à l’époque de la Seconde Guerre matériali-sait la ligne de démarcation et le Parc des Buttes Chaumont.

Audioguide à télécharger gratui-tement sur :

www.audio-guide-aisne.com

maison de l’Environnement 03 23 05 06 50

viSiTE AUDiOgUiDéE

viSiTE - ATELiEr

© J.P. Lenfant

26 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Page 27: Essai aisne 200re

22 février 2014

Le centre de ressources environnementales Géo-domia organise en partenariat avec le CPIE de l’Aisne un atelier gratuit « Un air sain chez soi » le samedi 22 février de 9h à midi. Les animateurs vous proposeront de fabriquer des produits ména-gers naturels, écologiques et économiques. Une façon ludique d’éviter, au quotidien, d’être mis au contact de substances chimiques qui peuvent, à plus ou moins long terme, nuire à notre santé et notre environnement. Sur inscription au 03 23 80 32 20

Jusqu’au 28 février 2014

Géodomia accueille dans la Salle Darwin l’exposi-tion « Les Grands singes vont-ils disparaître ? » L’ap-pellation « grands singes » regroupe les chimpan-zés, les bonobos, les orangs-outans et les gorilles. Autant d’espèces dont les populations sont en net déclin depuis des années. Cette exposition a pour objectif de faire prendre conscience au public et en particulier aux jeunes générations de ce désastre qui se déroule dans une indifférence totale. Elle présente à la fois les enjeux économiques, éco-logiques, juridiques mais aussi les données poli-tiques liées à la protection de ces espèces.Rendez-vous aux heures d’ouverture de la médiathèque : du mercredi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 et un samedi matin sur deux de 9h30 à 12h30 (entrée gratuite).

Jardiniers occasionnels ou confirmés, l’atelier « nourrir, enrichir et protéger sa terre » est fait pour vous. Vous y ap-prendrez toutes les techniques naturelles pour protéger vos plantations durant l’hiver. Accueillis chez un particu-lier à Vincy-Reuil et Magny,

les participants découvri-ront le paillage, le mulching (broyage de branches et de feuilles mortes), le compos-tage… Pour participer prévoir bottes et vêtements chauds.

inscriptions au 03 23 80 03 05

Le petit village de Clastres abrite une ferme éducative qui sort de l’ordinaire… A côté des chèvres naines, des ânes et des lapins nains, les visiteurs y découvrent des alpagas. Ces quadrupèdes touffus et même chevelus, amusent le public par leur drôle de faciès et leur long cou. Les propriétaires de l’Elevage du marais de Clastres vous accueilleront, seul ou en groupe, pour tout vous dire sur ces drôles de camélidés. « Nos animaux sont éduqués et sociables. Vous pourrez les approcher, les toucher, les câli-ner » expliquent Brigitte et Didier Chatelin. En, effet, bien que l’alpaga soit un cousin du lama, il ne crache pas. C’est même un animal très doux qu’il faut approcher avec calme. Les visites ont lieu les après-midis sur réservation. Cette ba-lade pédagogique à la ferme est l’occasion de tout apprendre sur ces animaux peu connus en terres axonaises : la tonte, la reproduction, l’alimentation … Eté comme hiver, petits et grands peuvent nourrir et abreuver les animaux, être en contact direct avec eux, et peut-être les promener. Brigitte est tombée sous le charme des alpagas lors d’une visite de ferme. Une semaine plus tard elle adoptait ses deux premiers pensionnaires. Depuis, le couple a monté un éle-vage et commercialise la fibre d’alpaga, une laine douce et très chaude. Brigitte présente ses animaux à des concours en France, en Belgique et en Hollande. Cette passionnée propose égale-ment des séances de médiation animale : elle accueille des résidents du foyer pour autistes de Villequier-Aumont.

Espèces menacées

Un air sain chez soi

géo

dom

iaex

poAte

lier

réservation obligatoire Entrée adultes 5 € ; enfants 3 €

www.elevage-alpagas.com / 06 29 66 06 98

33 rue des victimes de comportet02000 mErLiEUX ET fOUQUErOLLES03 23 80 32 20www.geodomia.com

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rencontre improbable

Atelier natureLe 14 février de 14h à 16h

27Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Par ici les sorties

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Comme chaque année, un anticyclone de douce chaleur restera en position stationnaire sur la MCL de Gauchy entre le 2 et le 20 février, le temps d’un Fes-tival des Voix d’Hiver riche en décou-vertes et promettant quelques grosses claques artistiques. Cela se vérifie dès la soirée de lancement confiée cette année à la jeune chanteuse Liz Van Deuq, fraîchement débarquée sur la scène française où son univers musical, entre Camille et Emily Loizeau, a vite fait mouche. Dans le rôle du jeune pre-mier qui fera vibrer les demoiselles, le broussailleux et bouclé Alexandre Poulin est bien placé. Look routard et balades folk en bandoulière, ce Québécois aime avant tout établir un contact privilégié avec un public, qui visiblement en rede-

mande. Mais le moment fort du festi-val, c’est à un disparu qu’on le devra : “Où vont les chevaux quand ils dor- ment ?” proposé par Yves Jamait, Romain Didier et Jean Guidoni sur une mise en scène de Gérard Morel, rendra un vi-brant hommage à la figure tutélaire de la chanson française et des Voix d’Hiver en particulier que fut Allain Leprest. Bien d’autres surprises seront au rendez vous, citons en vrac le pétillant trio Trois Roues sous un Parapluie, la survoltée Yeti, S petit Nico qui fut révélé par sa réalisation du 1er album de Grand Corps Malade, ou encore Thomas Pitiot à qui a été confié l’atelier d’écriture de cette édition.

Par ici les sortieschasse au trésor en famille à Laon19 et 26 février, 5 et 12 mars

L’Office de Tourisme du Pays de Laon pro-pose aux jeunes enfants curieux de partir sur la trace du prétendu trésor que les Templiers auraient caché... Ce n’est peut-être pas une légende ! Lors d’une chasse au trésor des indices aide-ront les enfants et leurs parents dans leur quête.

Cette visite accompagnée d’une heure est l’occasion de découvrir la ville et la lé-gende des Templiers sous la forme d’une sortie familiale. Le fil conducteur de cette chasse au trésor est l’histoire du célèbre Ordre chevaleresque, les Templiers, his-toriquement bien implanté à Laon, qui à la suite de sa destruction au début du XIVe siècle, aurait enfoui un coffre rempli de richesses. En partant du cloître de la cathédrale, les petits aventuriers, aidés par un guide, trouveront des messages qui les conduiront vers les lieux incontournables de la cité médiévale fréquentés en leur temps par ces chevaliers : des souter-rains «perchés» de la citadelle, à la cha-pelle des Templiers, et enfin au gisant de Guillaume de Harcigny, médecin person-nel du roi Charles VI... Quand le dernier message sera déchiffré, il sera temps de trouver le trésor et de le partager.

5 € pour les enfants (gratuit pour l’adulte accompagnant)

visite destinée aux 7-11 ans 03 23 20 28 62 www.tourisme-paysdelaon.com Antonio Seguí

L’artiste argentin Antonio Seguí a étudié la peinture et la sculpture en France et en Espagne et s’est installé à Arcueil (Val-de-Marne) en 1963. Du 24 janvier au 18 avril c’est à la Maison des Arts et Loisirs de Laon que sera exposée la série sur el señor Gustavo, personnage sombre, en costume, portant chapeau, et qui traverse les peintures comme un espèce de double et témoin du peintre. Cette exposition sera l’occasion de découvrir ou redécouvrir les dernières gravures de Seguí, réalisées selon la technique du carborundum.

03 23 22 86 86 / www.ville-laon.fr

Le programme complet sur www.ville-gauchy.fr

EXPO

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hiver vocal

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« La véritable histoire du Père Noël »d’Alain roué, conte

Alain Roué, auteur entre autres des livres « Le chat noir » et « La nuit vendéenne », partage son temps entre la Bretagne et le village axonais de Les-quielles-Saint-Germain, près de Guise. Ici, c’est du Père Noël dont il nous parle en nous dévoilant – enfin - sa véritable histoire, remplie de poésie, d’inattendu et pourquoi pas d’un soupçon de vérité. Car c’est au Nord, toujours plus au Nord que les plus belles légendes prennent racine, au cœur des toundras gelées parcourues des bliz-zards de l’hiver polaire. Il fallait bien la chaleur du bonhomme et son immense manteau écar-late à parement d’hermine pour réchauffer le cœur des hommes ! A noter que tout est rigoureusement exact dans ce livre, à part peut-être, comme l’écrit l’auteur, deux ou trois petites choses que vous re-marquerez sûrement…Société des écrivains 18 €

« Les mystères de l’Aisne »

La ville de Soissons aime le théâtre et veut mobiliser le public, notamment les scolaires, autour du travail de ses compagnies. La « Semaine de la créa-tion théâtrale », organisée au Mail-Scène culturelle du 3 au 11 février, offre ainsi au public un moment privilégié pour découvrir les créations des compa-gnies théâtrales professionnelles soissonnaises, à savoir : Acaly , Apremont Musithéa, Les Muses s’y collent, Nomades et Pass’ à l’Acte. De la création, rien que de la création et il y en a pour tous les âges. Maternelles et pri-maires pourront ainsi venir au goûter d’anniversaire de la princesse Zunaïra dans la tente plantée pour l’occasion par la Cie Nomades ou souhaiter un «Joyeux Noël M. Scrooge » de Charles Dickens adapté par Apremont Musi-théa. Spécialisée dans le jeu de masque, la Cie Pass’ à l’Acte propose pour les plus petits un « Vilain petit Canard » en solo et format court, sous la direc-tion du grand maître de la Comedia del Arte Mario Gonzalez, et pour les plus grands une adaptation du “Don Quichotte” de Cervantes. Avec le “Trans-Pré-vert-Express”, la Cie Les Muses s’y collent convie les primaires à un voyage musical dans l’uni-vers du célèbre poète, quant à la Cie Acaly, elle mobilise musique, images et marionnettes géantes dans son adaptation du « Tour du Monde en 80 jours » de Jules Verne et bouscule l’œuvre de Molière avec « Sganarelle et les Donzelles », destiné aux collé-giens et lycéens.

Par ici les sorties

http://lemail.ville-soissons.fr07 61 07 99 61

LivrES

Une semaine au théâtre

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3-11fév

Compagnie Les Muses s’y collentCompagnie Acaly

Jean-Claude George, poète et romancier, se passionne pour l’histoire régionale, mais une histoire abordée du côté des mystères et de l’étrange. Comme il l’écrit lui-même dans l’avant-pro-pos de ce livre « tout n’est jamais, en fait, qu’histoire d’eau et de rivières. » S’étant laissé glis-ser le long de son fleuve natal, la Meuse, il arriva naturellement un jour à tremper sa plume dans les belles eaux de l’Aisne qui lui révélèrent mille et un secrets... Des crimes sanglants des « chauffeurs de pâturons » aux OVNI de Thiérache en passant par la recette des rissoles de Coucy ou des « faits de diableries » du pont Saint Waast à Soissons, vous saurez tout des mystères d’un département dont les variétés paysagères n’ont d’égal que la richesse historique.Editions De Borée 26 €

Histoires insolites, étranges,criminelles et extraordinaires.de Jean-claude george

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30 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

atif de Saint-Quentin, Gérard Monsieur a passé son enfance au faubourg d’Isle. Issu d’une famille d’ouvriers, il fait la fierté de ses

parents en entrant à l’Ecole normale. Devenu insti-tuteur, il est nommé en 1963 à l’école de plein-air de Saint-Quentin et ne la quittera plus. “J’ai voulu rester. J’ai donc suivi une formation à Paris pour dé-crocher le certificat d’aptitude pour l’enseignement des enfants en difficultés.” L’établissement ferme ses portes en 1998, un an avant son départ à la

homblières. Pour beaucoup d’Axonais ce bourg est un village-rue : traversé par un axe de fort passage reliant guise à Saint-Quentin, les automobilistes ne prennent pas le temps de s’y arrêter. Et pourtant, si vous suivez les petites rues du village vous pourrez découvrir une bourgade étendue, riche de siècles d’histoire, un parc boisé autour d’un étang invitant à la balade et à la détente. Suivez gérard monsieur, un greeter qui connaît l’histoire d’homblières sur le bout des doigts !

Avis aux promeneurs curieux

N retraite. “J’ai été muté à l’école Ernest Lavisse où j’ai pris en charge une CLIS, classe accueillant des enfants en situation de handicap.”

A son départ à la retraite, il s’intéresse de plus en plus à l’histoire. Ayant besoin de s’occuper suite à la disparition de son épouse, il se lance dans des recherches historiques sur son village. “Une question restait sans réponse : le portail situé à l’entrée du parc communal est-il celui de l’abbaye ou du château ? Vraisemblablement les deux. Sauf qu’autrefois il était flanqué de tourelles dont on aperçoit encore les arrondis.”

Gérard Monsieur est devenu la mémoire vivante d’Homblières où il s’est installé en 1971 : il est ca-pable d’en retracer l’histoire siècle par siècle, des origines gallo-romaines aux destructions liées aux deux guerres mondiales. Cet historien amateur a réalisé 8 expositions dans son village, illustrées no-tamment par des photos anciennes et de grandes maquettes réalisées par ses soins. “Cela aide les visiteurs à visualiser les choses.”

Sa maquette de l’abbaye a été créée sur base d’un plan datant de 1747. Il a fallu un mois et demi de travail pour immortaliser tous les détails de ce vaste ensemble. Autre réalisation : la maquette du château qui a nécessité 3 semaines de travail. Enfin, Gérard Monsieur a fabriqué une maquette en 4 parties représentant Homblières à l’époque Napoléonienne. “Je me suis basé sur les plans ca-dastraux de l’époque représentant toutes les par-celles ce qui donne une bonne idée de l’étendue du village.”

L’historien propose des conférences à la société académique de Saint-Quentin et écrit énormément en parallèle. Il publie notamment des articles his-toriques dans le bulletin d’information communal. Dans “Curieux d’histoire” il relate des anecdotes

gérard monsieur

l'Aisne que j'aime

Homblières

Homblières, 70 ansFéru d’histoire localePassionné de peinture

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sur le parc municipal, les objets trouvés par les habitants, sur ses exposi-tions, ou donne des explications sur des noms connus de la commune. Enfin, ce retraité très actif édite des fascicules thématiques sur l’histoire locale. “Il y en a 25 à disposition du public à la mairie. Les gens intéressés peuvent les emprunter gratuitement.” Au programme : le terroir, Homblières entre les deux guerres, l’histoire de l’abbaye, Chroniques du Moyen-âge, etc.

Après la Première Guerre mondiale, l’état sanitaire des enfants était catastrophique. La France luttait alors contre la tuberculose. Une école de plein air fut créée par département pour accueillir ces enfants dits inadaptés.

L’école de plein air de Saint-Quentin disposait d’une infirmière à demeure et était aménagée pour faire entrer le soleil, la lumière et l’air frais. Des douches étaient également à dispo-sition. “Les enfants faisaient la sieste dans la cour sous le préau, au grand air avec une cou-verture. C’était bien avant mon arrivée.”

Gérard Monsieur, instituteur aujourd’hui retrai-té, a fait toute sa carrière à l’école de plein air. “J’y étais très heureux. Je m’occupais principa-lement d’enfants ayant des problèmes de santé parfois très graves, comme des myopathes, des épileptiques ou encore des malades du cancer. Ces enfants avaient besoin d’un enseignement très individualisé. Désormais les élèves souf-frant de pathologies sont intégrés dans des établissements ordinaires.” L’école a fermé ses portes en 1998 et est aujourd’hui occupée par diverses associations.

l'Aisne que j'aime

A ses heures perdues, Gérard Monsieur s’adonne à la peinture, toutes techniques confondues (à l’exception de l’aquarelle). Animaux, paysages, scènes de la vie quoti-dienne… Gérard a tout de même une préférence pour les portraits. Il réalise également des copies de tableaux célèbres pour illustrer ses expositions. Par exemple, il a peint une reproduction très fidèle de “La

paye des moissonneurs”, une œuvre du peintre axonais Léon Lhermitte. En qualité de Greeter, Gérard pourra guider les peintres amateurs dési-reux d’immortaliser le platane du parc d’Homblières ou le ballet des canards sur l’étang. “Il y a un banc sous le platane où nous pouvons nous installer et déplier nos cheva-lets.”

A vos chevalets !

Une circonférence impressionnante pour ce platane datant de 1770.

L’écolede plein air

Retrouvez les Greetersde l’Aisne surwww.greeters-aisne.com

L’ancienne église abbatiale telle qu’elle

était en 1747.

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Gérard Monsieur a conçu un guide édité par la municipalité pour découvrir Homblières et les alentours. Six circuits sont proposés. “Chaque balade a un thème se rapportant à l’histoire du village : le parc et l’abbaye, les souvenirs de guerre, les vestiges gallo-romains…” Au fil des pages, les visiteurs peuvent ainsi découvrir le patrimoine historique et naturel de cette bour-gade peu connue. En qualité de Greeter Gérard s’adapte aux centres d’intérêts des visiteurs en balayant telle ou telle période historique.

En dépit des apparences homblières ne se limite pas à une grande rue, il y a tout un pan d’histoire à découvrir. visite guidée sur les traces du passé avec gérard monsieur, un hombliérois devenu greeter pour faire connaître son village.

Des vestiges gallo-romainsaux dommages de guerre

avait une pièce de monnaie dans la bouche ce qui était la tradition durant l’antiquité tardive (an-nées 350-400 après JC).” Du mobilier funéraire a été exhumé sur ce site. Des verreries et céra-miques sont exposées au Musée de la Société académique de Saint-Quentin.

Ce cimetière se situait à proximité d’une villa gal-lo-romaine. “Le terme villa désignait une ferme à cette époque” rappelle l’Hombliérois. Cette dernière a été ravagée par les invasions puis ses vestiges ont été recouverts par la végétation.

Une abbaye disparueUn monastère fut fondé vers 650, d’abord oc-cupé par des moniales. L’abbaye Notre-Dame était renommée au sein de la communauté chré-tienne car les reliques de Sainte Hunégonde, une abbesse, reposaient en l’église abbatiale. Les moines bénédictins prirent la relève en 948.

L’abbaye se composait d’une église jouxtant un vaste bâtiment conventuel (dortoirs, cuisines, parloir, bibliothèque). De nombreuses dépen-dances encadraient la basse-cour. “C’était une véritable ferme avec des écuries, une grange, un bûcher et des chambres d’hôtes pour accueillir les pèlerins.” Les moines avaient également aménagé un jardin d’herbes médicinales, un jar-din potager et un vaste verger bordant un étang au nord. Ce dernier était empoissonné pour per-mettre aux moines de vivre en parfaite autono-mie. Le tout était encerclé par une enceinte do-tée d’un vaste portail. “C’était une riche abbaye qui possédait notamment des terres du côté de Péronne et qui a souffert de la guerre de 100 ans et des conflits avec les Espagnols.”

De cette faste époque, il ne reste que le portail (sans ses tourelles). En effet l’abbaye a été ven-due à la Révolution pour démolition dans son ensemble. Aujourd’hui ce portail fait face à une allée de tilleuls centenaires encadrant la route.

Le portail,dernier vestige de l’abbaye disparue.

Une nécropole gallo-romaineLe village s’est développé en même temps que l’abbaye, à la fin du VIIe siècle. Toutefois, des traces remontant à l’époque gallo-romaine ont été retrouvées en dehors du village en direc-tion du nord. Ce site baptisé Abbeville a été découvert en 1882. “Un chariot tiré par des chevaux est tombé dans un trou. Les habi-tants ont alors découvert des tombes” raconte notre guide. Un archéologue, Jules Pilloy, fut dépêché sur place pour faire des fouilles. 85 sépultures ont été mises à jour. “Chaque mort

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Homblières

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Deux clochersAu centre du village, l’église paroissiale Saint Etienne (1634) a été construite sur base d’une ancienne église. “Nous avons retrouvé des traces remontant à 948.” Le village disposait donc de deux églises : l’abbatiale et la paroissiale. Cette dernière a été agrandie à la demande des fidèles après 1870. Aujourd’hui un édicule en pierre ren-ferme les reliques de Sainte Hunégonde, illustre abbesse.

Un château bourgeoisAprès la destruction de l’abbaye, un château est sorti de terre à l’époque napoléonienne. Il s‘agis-sait d’une ferme, disposant de dépendances. Oc-cupé dès 1914 par les Allemands, il fut entière-ment détruit par une mine à retardement à leur départ en 1918 et ne fut jamais reconstruit. Seul le portail est resté debout, orné d’une couronne de lauriers en pierre.

Promenade pédagogiqueAprès la destruction du château, le parc fut pri-vatisé avant d’être vendu par lots. La municipa-lité en a acheté la majeure partie pour y amé-nager un lieu de promenade. Gérard Monsieur y emmène les Greeters désireux de se balader au grand air, et pourquoi pas, d’en apprendre plus sur la botanique. Vous pourrez notamment y admirer un magnifique platane datant de 1770. Ses larges branches dispensent une ombre appréciée des promeneurs les jours d’été. Son tronc impressionne par son emprise au sol. “Ses branches sont aussi grosses que les troncs des autres arbres.”

“Les anciens propriétaires du château avaient planté des arbres peu connus dans nos régions” comme les tulipiers de Virginie ou les frênes pleu-reurs, reconnaissables de par leurs branches bizarrement entrelacées. Le parc est aussi riche d’essences plus locales comme les saules pleu-reurs et les aulnes.

L’étang des moines est alimenté par des bouillons, c’est-à-dire des sources qui remon-tent à travers le sous-sol calcaire. Un petit cours d’eau quitte l’étang en direction d’Harly. “Il s’agit d’un affluent de la Somme qu’on appelait autre-fois l‘Homblières.”

Un peu plus loin, autre trace du passé, un mo-nument aux morts allemand a survécu aux ou-

maquette du châteauqui fut miné en 1918

par les Allemands.

trages du temps. Il fut érigé en l’honneur de trois soldats d’un régiment de Poméranie qui avaient pris part à la bataille d’Artemps en mars 1917.

Le presbytèreLes plénipotentiaires allemands y furent reçus la nuit du 7 au 8 novembre 1918 alors qu’ils étaient en route pour signer l’Armistice à Rethondes. Ils ont passé quelques heures au presbytère qui était devenu - depuis la reprise de Saint-Quentin le 3 octobre 1918 - le QG du Général Debeney. Il reste une trace de cette anecdote historique : un tableau de Mathurin Méheut. “Ce peintre soldat était à Homblières cette nuit-là et a immortalisé la scène. J’ai retrouvé ce tableau au Musée Mathurin Méheut à Lamballe.”

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Balade pédagogique au bord de l’eau.

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La côte 204Peut-être êtes-vous déjà passé par Château-Thierry en vous demandant quel était cet immense monu-ment qui surplombe la ville… Affichant des dimen-sions impressionnantes, il est visible des kilomètres à la ronde, se détachant de la verdure et des vignes par sa blancheur.

Le monument de la côte 204, appelé monument américain de Château-Thierry, est, du fait de son aspect, baptisé “le radiateur” par les habitants. Il

Les commémorations du centenaire de la grande guerre seront l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des pans de l’histoire de notre département. Dans l’Aisne, la mémoire des soldats américains est honorée par des monu-ments et cimetières entretenus par l’American Battle monuments commis-sion sous l’égide du gouvernement américain. visite guidée dans le sud de l’Aisne.

Sur les traces des Yankees

a été érigé par les Etats-Unis de 1929 à 1932 pour commémorer les combats des troupes américaines et françaises dans cette région pendant la Première Guerre mondiale. Il fait plus particulièrement écho à l’offensive du 18 juillet 1918 lors de la seconde bataille de la Marne. Inauguré en 1933, il a été ima-giné par l’architecte américain d’origine française Paul Philippe Cret. “Ce monument perpétue le souvenir de la fraternité d’armes qui unit ces deux pays” résume David Atkinson, intendant du cime-tière américain de Belleau (lire ci-dessous).

histoire

L’American Battle Monuments Commis-sion est une agence indépendante du gou-vernement américain en charge de l’en-tretien et de la gestion de 24 cimetières et 25 monuments dans 15 pays. Cette Commission a été créée en 1923 pour gé-rer la construction des monuments com-mémoratifs et des cimetières américains liés à la Première Guerre mondiale. Son premier président fut le Général de corps d’armée John J. Pershing qui dirigeait le corps expéditionnaire américain pendant la Première Guerre mondiale.

Château-Thierry

Ces monuments et cimetières ont été bâ-tis sur des terrains appartenant à l’armée française et mis à disposition de l’armée américaine. “Il s’agit d’un prêt à perpétui-té tant que ces sites sont utilisés comme cimetières ou mémoriaux.”

David Atkinson, intendant, est employé par l’American Battle Monuments Com-mission pour superviser la gestion des deux sites de Belleau et du monument de la côte 204.

David, né de mère française, a grandi en

Normandie. Son père, un soldat américain originaire de Las Vegas, est décédé quand il avait 4 ans. Arrivé aux Etats-Unis après avoir passé son baccalauréat, David a sui-vi des études universitaires dans le Missis-sippi puis en Arizona où il a vécu 25 ans. Il exerça notamment comme professeur de français avant de devenir guide pour des groupes de touristes francophones. Il a en-fin rejoint l’American Battle Monuments Commission ce qui l’a amené à travailler en Angleterre, en Hollande, en Belgique et en France.

David Atkinson

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Le monument est accessible de-puis la sortie de la ville (en direc-tion de La Ferté sous Jouarre). En façade, 6 colonnes à gauche et 6 à droite encadrent deux sta-tues de 6 mètres de haut : deux femmes, représentant la France et les Etats-Unis, se tiennent par la main et font face à un ennemi commun. Sur le fronton sont inscrits les lieux où Français et Américains ont été impliqués dans des combats.

Sur l’arrière du monument, un vaste parvis offre une vue imprenable sur la Vallée de la

Marne. L’aigle, symbole des Etats-Unis, est repré-senté au-dessus de la devise du Général Pershing “Le temps n’effacera pas la gloire de leurs ac-tions.” Le monument porte également le nom et l’emblème des divisions américaines impliquées dans ces combats, comme la 93e division unique-ment constituée de soldats noirs.

Les visiteurs pourront découvrir une cartographie retraçant la progression des forces américaines à partir du 18 juillet 1918. En cette fin de guerre les combattants manquaient et les “Sammies” ont été mis à contribution, sous commandement français, pour stopper l’avancée allemande. “Le 30 mai 1918, la 3e Division de l’armée américaine arrivait à Château-Thierry. Il y a eu ensuite la 2e Division dans le Bois Belleau ainsi que les Marines” rap-pelle David Atkinson. Les troupes américaines ont renforcé les rangs français et ont repoussé les Alle-mands qui souhaitaient prendre Paris. “Chaque mois 100 000 soldats américains débarquaient. A la fin de la guerre ils étaient 2 millions sur le sol français.”

Le monument du Bois BelleauLe 6 juin 1918, jour marquant le début de la bataille du Bois Belleau, est une date symbolique pour les Marines. En vingt jours, le corps des Marines a essuyé de lourdes pertes : 8 100 hommes sont tombés au combat. “Les Américains connaissent bien cette tranche de l’histoire : Château-Thierry et sa région sont devenus des symboles de l’intervention américaine en Europe”. A noter que le Bois Belleau a été rebaptisé Bois de la Brigade des Marines le 30 juin 1918.

Ce site est devenu un lieu de pèlerinage pour les Marines. Les militaires viennent notamment se recueillir devant le Mémorial des Marines, au centre d’une clai-rière, ou y célébrer leur engagement. Cette imposante sculpture en bronze, qui a été réalisée par un artiste américain d’origine autrichienne, Felix de Weldon, représente un Marine grandeur nature en pleine attaque, le fusil en main. Elle est entourée de canons et mortiers allemands capturés durant la bataille de juin 1918.

Ce lieu accueille régulièrement des cérémonies commémoratives à quelques mètres des anciennes tranchées. Les arbres aux alentours portent encore les stigmates des deux Guerres mondiales. Deux circuits de balade sont proposés dans le bois, à la découverte des traces des combats passés et du patrimoine naturel axonais.

Le cimetière américain de BelleauInauguré le 30 mai 1937, ce cimetière honore la mémoire de 2 289 combattants au cœur d’un vaste parc paysager de 21 hectares encadrant une chapelle de style roman. Le nom de 1 060 soldats américains portés disparus a été gravé dans la pierre de cet édifice où Américains et Australiens viennent se recueillir en nombre.

Découvrez des anecdotes, étonnantes ou tragiques, racontées par le gardien des lieux sur les soldats reposant en terres axo-naises sur aisne.com. Autant de petites histoires qui ont fait l’Histoire de la Grande Guerre.

Le monument étant à l’écart de la ville, il n’y a pas d’arrivée d’eau sur le site, ni d’électricité. L’architecte a donc équipé le toit d’un système de récupération des eaux de pluie. Cette citerne constitue la réserve né-cessaire au nettoyage du monument et à l’entretien des espaces verts. En effet, un grand parc arboré a été aménagé pour les promenades et le recueillement autour du monument.

histoire

?Le saviez-vous

Le mémorial des marinesau cœur du Bois Belleau.

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agenda

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11 FEVRIER Guise : café philo sur le thème “Qui suis-je sans mesorganes ?” à 19h à La Mine.Rens. 06 70 23 31 45

22 FEVRIERMerlieux-et-Fouquerolles :Un air sain chez soi, atelier pra-tique et ludique pour apprendre à fabriquer des produits ménagers naturels, écologiques et économiques ! Gratuit, sur inscription, à 9h à Géodomia.Rens. 03 23 80 32 20

16 JANVIERChauny : Casse Noisette, ballet opéra national de Kiev à 20h30 au Centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

25 JANVIER Soissons : Ballet de Biarritz, une chorégraphie de Thierry Malandain pour Une Dernière Chanson, La Mort du cygne et L’Amour sorcier. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

8 et 9 FEVRIER Essômes-sur-Marne : Danse en Omois, deux journées dédiées à la danse traditionnelle. Le sa-medi, initiation gratuite au bal folk à 19h bal d’hiver Narkand et Duo Lhotte Dankers à 20h30. Dimanche, spectacle de danses bretonnes par Les Korrigans. A la salle polyvalente.Rens. 06 81 61 25 10

Conférences

Danse

Expositions

Musique

Du 7 au 31 JANVIERMerlieux-et-Fouquerolles :Les grands singes vont-ils disparaître ? A Géodomia.Rens. 03 23 80 32 20

Jusqu’au 29 MARS Tergnier : La Libération du terri-toire et le retour à la République, visites guidées sur RDV. Au Musée de la Résistance et de la Déportation.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 1er FEVRIERVervins : Nature et Patrimoine, poèmes de Charles Duchêne illustrés d’aquarelles de Pierre Romagny et d’Emile Liévin. A la Galerie.Rens. 03 23 98 94 51

Du 24 JAN. au 18 AVRILLaon : Antonio Seguí, à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

25 et 26 JANVIER Oisy : Les Racont’Arts, expo-sition d’art de 14h à 18h. Le samedi spectacle de contes avec la Cie des Souffleurs de mots, à 20h30. A la salle polyvalente.Rens. 03 23 60 00 56

Du 4 FEV. au 9 MARSLaon : Bicentenaire de la bataille de Laon, exposition avec maquette miniature sur l’affrontement des Russes et Prussiens contre Napoléon les 9 et 10 mars 1814. A la Bibliothèque Suzanne-Martinet.Rens. 03 23 22 85 30

Du 4 au 28 FEVRIERMerlieux-et-Fouquerolles : A la découverte de l’Islande en peintures, créations de Sylvie Barbier. Avec contes irlandais le 7 février à 19h30. A Géodomia.Rens. 03 23 80 32 20

Du 15 FEV. au 11 AVRILLaon : Filles en mecs, photo-graphies de Philippe Mondon. A

la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

11 JANVIERChauny : Récital de piano par Marion André à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

12 JANVIER Soissons : Mohamed Allaoua, chanson kabyle. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

14 JANVIERSoissons : Poète... vos papiers ! Yves Rousseau, contrebassiste de jazz et compositeur, met en musique les textes de Léo Ferré. A 20h30 à L’Arsenal.Rens. 03 23 76 77 70

17 JANVIER Soissons : Little Bob Blues Bastards, à 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

19 JANVIERChauny : L’Orchestre de Douai à 16h au Centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

19 JANVIERSaint-Quentin : The Rabeats. A 17h au Splendid.Rens. 08 92 70 42 04

Du 3 MARS au 26 AVRILVervins : Les girouettes de Thiérache, à la Galerie.Rens. 03 23 98 94 51

Du 4 au 28 MARSMerlieux-et-Fouquerolles : Cra-pauduc kézako ? A Géodomia.Rens. 03 23 80 32 20

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21 JANVIER Chauny : De Palmas en concert,

à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

22 JANVIER Soissons : Leçon de jazz avec Antoine Hervé : Duke Elling-ton. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

24 et 25 JANVIERTergnier : Concerts du nou-

vel an de l’Union musicale de Tergnier. A 20h30 le 24 et à 17h le 2, au Musée de la Résistance et de la Déportation.Rens. 03 23 57 93 77

25 et 26 JANVIERLaon : Concerts du nouvel an par la Batterie fanfare de Laon et le Big Band de Laon. A 20h30 le samedi - 15h le dimanche au Palais des sports.Rens. 06 77 78 07 20

30 JANVIERSoissons : Quatuor les Disso-nances, concert de poche, à 19h au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

1er FEVRIER Laon : Barzaz en concert. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

15 FEVRIERGuise : Pigalle en tournée avec leur nouvel album. A 20h30 au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 89 33

18 FEVRIERSoissons : Loïc Lantoine, à 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

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agenda

Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014 37

Jeune public

Du 21 au 23 janvier Saint-Quentin : M c’est comme aimer, spectacle jeune publicde Mila Baleva, avec Tas de Sable - Ches Panses Vertes : papiers découpés, pop-up, peinture et vidéo projection,à la Manufacture de Saint-Quentin. A 10h30 et 14h30les 21 et 22, à 19h le 22.Rens. 03 23 62 36 77

30 et 31 janvier Gauchy : M c’est comme aimerà la MCL, à 10h et 14h30le 30 et 10h, 14h30 et 19h le 31.Rens. 03 23 62 36 77

Festival de jazz d’HirsonDu 21 au 23 FEVRIERHirson : Le jazz rythmera les soirées d’hiver thiérachiennes pour cette 11e édition. Didier Lockwood, parrain du festival, se produira pour l’ouverture. Il a invité un trio des plus stimulants du moment, Antonio

Farao. Les Violons barbares assureront la première partie, un trio composé de deux violonistes mongole et bulgare et d’un percussion-niste; l’occasion de découvrir le morin khoor ou la gadulka. Le 21 février à 20h.

C’est Diane Tell qui assurera la soirée du samedi 22 à 20h. L’artiste québécoise est en tournée depuis la sortie de son nouvel album en 2013.

Place à un autre trio pour clore le festival : Vigon Bamy Jay. Surfant sur le succès de leur premier album intitulé Les Soul men, Vigon, Erick Bamy et Jay, reprennent les plus grands standards américains façon soul et entraînent le public du côté de Memphis et de Détroit, pour une musique bluffante, gorgée de cuivres et de frissons.Salle Michel Carpentier.

Rens. 03 23 58 38 88

5 févrierLaon : La Cuisine de Léo, conte musical à partir de 5 ans. Dans le restaurant familial où il y a toujours une place pour le pauvre, Léo et Jeanne participent à la vie en cuisine. A 15h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

aisne.com

7 FEVRIERLiz Van Deuq et Les Fouteurs de joie, à 20h.

8 FEVRIERAlexandre Poulin, Isabeau et les Chercheurs d’or, à 20h.

9 FEVRIERJean Guidoni, Romain Didier et Yves Jamait chantent Leprest, à 15h.

11 FEVRIERDimone et Thierry Romanens, à 20h.

12 FEVRIERS petit Nico et Syrano à 20h.

13 FEVRIERYeti et Evelyne Gall à 20h.

14 FEVRIERTrois Roues sous un parapluie et

14e festival des Voix d’hiverDu 7 au 14 FEVRIER - MCL de GAUCHY

Thomas Pitiot à 20h.

Rens. 03 23 40 20 00

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agenda

38 Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014

Jusqu’au 18 JANVIERVilleneuve-Saint-Germain : Un billet pour Cayenne, comédie tout public, les vendredis et samedis à 21h au Théâtre Le Petit Bouffon.Rens. 03 23 59 56 62

14 JANVIERChauny : Cinq jours en mars, par la Cie des Lucioles à 20h30 au Centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

Théâtre

16 JANVIERGuise : Les Contes de la peur bleue ou comment vaincre sa peur, dès 7 ans, à 10h30 et 14h30 au Théâtre du Familis-tère.Rens. 03 23 61 89 33

18 JANVIERSoissons : Buenos Arias, cabaret chanté en deux parties : Hermanas à 19h et Cinelandia à 21h, au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

18 JANVIERLaon : Le Comte de Bouderbala à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

21 JANVIERLaon : Le 6e jour, dès 10 ans, à Cap’No à 20h.Rens. 03 23 22 86 86

25 JANVIERHomblières : Oscar par Le Manteau d’Arlequin. A 20h30, salle Pia Colombo.Rens. 03 23 68 19 41

25 JANVIERRibemont : L’Assemblée des femmes du Théâtre du Grim’loup. A 20h30, salle Blondel.Rens. 03 23 66 73 17

25 JANVIERLaon : Edredon, théâtre d’objets à partir d’un an. A 11h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

26 JANVIER Guise : A la Recherche des canards perdus. La Nasa

lâche 90 canards jaunes en plastique dans un glacier du Grœnland pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique. A 15h au Théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 89 33

28 JANVIERSoissons : Imagine-toi par Julien Cottereau. A 20h30

au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

30 JANVIERLaon : Modèles. Des petites filles modèles aux top-modèles des magazines… A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

1er FEVRIERHolnon : Oscar par le Manteau d’Arlequin à 20h30 à l’espace culturel Charles Poëtte.Rens. 03 23 68 19 41

2 FEVRIER Vervins : Du rififi à l’Elysée, le changement c’est pour quand ? A 17h30 au Cinéma.Rens. 03 23 98 00 30

Du 3 au 11 FEVRIER Soissons : Semaine de la création théâtrale, au Mail. L’anniversaire de la princesse Zunaïra par la Cie Nomades (le 3 déc. à 14h, 15h, le 4 déc. à 9h15, 10h30, 14h et 15h, le 5 déc. à 9h15, 10h30 et 19h, le 6 déc. à 9h15, 10h30, 14h et 15h), Saganarelle et les donzelles par la Cie Acaly (le 3 déc. à 10h

et 14h30, le 4 déc. à 10h et 14h30), Le Tour du monde en 80 jours par la Cie Acaly (le 6 déc. à 10h et 14h30), Le Vilain Petit Canard par la Cie Pass’ à l’acte (le 7 déc. à 9h30, 14h et 15h15), Joyeux Noël Mr Scrooge par la Cie Apremont Musithéa (le 7 déc. à 10h et 14h30), Trans-Prévert Express par la Cie Les Muses s’y collent (le 10 déc. à 9h45 et 14h45, le 11 déc. à 9h45, 14h45 et 19h).Rens. 07 61 07 99 61

4 FEVRIERSoissons : Mon Traître, à 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

culturel.Rens. 03 23 52 23 52

11 FEVRIERLaon : En guise de diver-tissement, cinq histrions, accompagnés de mannequins à taille humaine, interrogent le spectacle et notre regard de spectateur du zoo humain. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

14 FEVRIERLaon : Crazy de Claudia Tagbo, la pile électrique du Jamel Comedy Club, pour un sprint de plus d’une heure trente fait d’humour, de danse et de chant. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

15 FEVRIEREssigny-le-Grand : Nonoche d’Irène Némirovsky. Cinq petites histoires dialoguées de Nonoche et sa copine Louloute au temps des années folles. A 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 66 73 17

18 et 19 FEVRIER Soissons : Les Fureurs Ostrowsky, le 18 à 14h30 et le 19 à 19h, au Mail. Rens. 03 23 76 77 70

19 FEVRIERLaon : Au fond du bois dormant, à partir de 5 ans. Une adapta-tion du célèbre conte du Petit Poucet. A 15h à Cap’No.Rens. 03 23 22 86 86

21 FEVRIERSoissons : Norma Jean, l’histoire d’une Blonde-Cendrillon de la côte Ouest. Le roman de Joyce Carol Oate inspiré de la vie de

4 FEVRIER Laon : Cinq jours en mars, les souhaits et désirs de la “géné-ration Y” japonaise. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

7 FEVRIERChauny : L’Assemblée des femmes, à 20h30 au Forum. Rens. 03 23 52 23 52

8 FEVRIERGricourt : Oscar par le Manteau d’Arlequin, à 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 68 19 41

8 FEVRIERLaon : A gauche en sortant de l’ascenseur, à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

11 FEVRIERChauny : Aujourd’hui demain ce sera hier à 20h30 au Centre

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agenda

Aisne mag 200 - Janvier/Février 2014 39

L'été du conseil général : accueillez un spectacle

d'arts de la rue !Ces spectacles de l’été du Conseil général sont proposés aux communes de moins de 10 000 habitants, associa-tions, comités des fêtes qui souhaitent organiser une jour-née ou une soirée festive en juillet et août 2014.

chez vous en 2014 ?Vous souhaitez créer un temps fort, faire partager à vos habitants une soirée familiale et festive, autour d’un grand spectacle gratuit !12 spectacles - 12 dates - 12 communes

Qui fait quoi ?Le Conseil général de l’Aisne> recherche et propose des spectacles tout public, drôles et inventifs > finance leur coût (environ 3 000 E par représentation)> finance l’hébergement et les défraiements des artistes> conçoit toute la communication, affiches et tracts pour le spectacle

La commune d’accueil ou association> assure l’accueil du spectacle, des artistes et du public> propose des animations pour compléter la soirée> et diffuse les affiches et tracts fournis

comment postuler ?1 - remplir le formulaire de candidatureque vous pouvez télécharger sur aisne.com à partir du 2 janvierou demander par email à [email protected] recevoir par courrier en appelant au 03 23 24 86 99.2 - envoyer votre candidature avant le 3 marspar courrier à :Conseil général de l’AisneService communication - Eté du Cg 20142 rue Paul Doumer - 02013 LAON Cedex

Quels ont les critères de sélection ?La qualité et l’originalité du contenu des animations propo-sées, le choix du site pour accueillir le spectacle, et surtout la motivation des organisateurs !Le choix définitif sera rendu public en avril 2014

Pour tout renseignement : Annie Beauvillain03 23 24 86 [email protected]

Sport18 JANVIERSaint-Quentin : 8e journée du Championnat de France de ten-nis de table par équipe à 17h45 au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

27 JANVIERSaint-Quentin : Journée de championnat de France féminin de tennis de table par équipe pro A. A 19h15 au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

Championnat de Francede lutte libre Du 21 au 23 FEVRIERSaint-Quentin : Championnat de France sénior féminin et masculin de lutte libre et gréco masculins et lutte libre pour les féminines, de 8h à 19h au Palais des sports.Rens. 06 11 71 40 70

8 FEVRIERSaint-Quentin : Journée de Championnat de France par équipe de tennis de table. A 16h45 au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

8 et 9 FEVRIERLaon : Championnat de l’Aisne Jeunes de badminton au Palais des sports de 14h à 18h30 le 8 et de 9h à 17h le 9.Rens. 06 07 11 75 79

15 FEVRIERLaon : Championnat de France de boxe féminin, avec 8 com-bats, démonstrations d’aéro-boxe. Au Palais des sports.Rens. 03 23 23 43 32

23 FEVRIERMorcourt : 10 km de Morcourt, parcours plats et rapides, course enfants et marche de 9 km. De 10h à 15h30.Rens. 03 23 08 28 37

25 FEVRIERSaint-Quentin : Championnat de France féminin pro A de tennis de table. A 19h15 au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

© F

FL

Marilyn Monroe mis en scène par John Arnold. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

22 FEVRIERChauny : Colombo à 20h30 au Centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

22 FEVRIERFontaine-Notre-Dame : Oscar par le Manteau d’Arlequin, à 20h30 à la salle des fêtes. Rens. 03 23 68 19 41

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