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Alarme des (( pharmaciens N : 18 maladies mal soignees
Depuis son arrivee a la presidence du Syndicat national de l’industrie pharmaceutique (SNIP), Jean-Jacques Bertrand multiple /es signaux d’alarme
en direction des responsables de la Sante publique concernant la marge, pour lui trop dtroite, d’evolution des depenses de medicaments (2 o/o)
imposee au nom de la maftrise des depenses de Sante. Dans le monde, cette evolution se situe en& 6 et 10 Yo.
N ouvelle montee au creneau
du SNIP avec la presenta-
tion d’un rapport sur nos besoins
medicaux”‘, qui indique que dans
16 pathologies et problemes de
Sante, les dits besoins ne sont
pas assures.
Ambition et ONDAM
Cette douche froide survient
alors que, parallelement, on sou-
ligne au SNIP I’ambition de la
politique francaise en matiere de
Sante publique, illustree par la
presentation en mars dernier
par Bernard Kouchner du
Programme de Sante 2001@).
Ambition qui am&e a poser la
question de sa * compatibilite *
avec I’ONDAM, I’objectif national des
depenses d’assurance-maladie, vote chaque
annee par le Parlement pour encadrer (maitri-
ser) la croissance des depenses de Sante et
les orienter vers des priori& definies.
Pour le SNIP, I’ONDAM a glisse de la maitri-
se medicalisee a la maitrise comptable et ne
correspond plus a I’esprit initial : * /I va de
soi que I’ONDAM ne saurait dkcouler de
prkoccupations exclusivement financkres =
(Jacques Barrot, 1996). En outre, I’industrie
est sommee regulierement de reverser a la
Securite sociale une part de la croissance de
son chiffre d’affaires (40 O/o en 2000). Cetude
presentee par le SNIP nest pas un pretexte
pour vendre plus de medicaments. C’est un
” tableau de bord n destine a faire reflechir.
SOS pathologies
Les besoins medicaux desl6 pathologies et
besoins de Sante majeurs cit&@, souligne le
SNIP, ont ete evalues en fonction de leur
caractere chronique et leur impact medical,
social, economique et psychologique lourd,
aujourd’hui et demain. Le medicament reste la
Pierre angulaire ou le composant incontour-
nable de leur prise en charge. Ces problemes
correspondent pour la plupart a des priori&
gouvernementales affichees depuis dix ans et
onze ont ete reaffirmees dans le programme
de Sante 2001.
Cenumeration exhaustive est impossible.
Citons notamment : n 70 a 60 % des hypertendus sont insuffi-
samment contr61&,
n plus de 40 % des hypercholesterolemiques
trait& n’atteignent pas I’objectif therapeutique,
n 60 % des diabetiques de type 2 ne sont pas
control&a de facon satisfaisante,
w plus de 3,5 millions d’asthmatiques, dont
700 000 enfants : un patient
severe sur deux ne beneficie
pas du traitement de fond
necessaire,
n 2,6 millions de femmes
menopausees sont osteopo-
rotiques ; 1,5 million de
femmes non prises en charge
apres fracture vertebrale,
n Alzheimer : 300 000 per-
sonnes touchees, 100 000
nouveaux cas par an, mais
60 % n’ont aucun traitement,
n sida : 47 % des sujets diagnostiques
decouvrent leur dropositiviie lors du passage
au sida et ont une prise en charge trop tardive.
lkfaluer et anticiper les besoins
Le rapport met egalement en cause I’insuffi-
sance de prevision des besoins medicaux,
alors que des indicateurs existent : croissance
de la natalite, augmentation de I’esperance de
vie done de la population des plus de 60 ans
et des plus de 75 ans, impact sur la Sante
mieux compris des facteurs de pollution et
de modes de vie (sedentarite, tabagisme,
obesite). . . Conclusion : la consommation medicale est
condamnee a augmenter, y compris celle du
medicament, m&me si le medicament nest
pas une fin en soi. C’est a cela que veut
repondre I’industrie pharmaceutique, en parti-
cipant a la reflexion sur le bon usage de tous
les moyens de Sante. La puissance du SNIP
dans la vie medicale et economique Iui permet
de s’imposer en tant qu’interlocuteur dans le
dialogue medico-socio-economique.
Sous le meme angle des besoins et de leur
anticipation, il est evident que la biologie
medicale pourrait tenir le mbme discours !
J.-M. Y.
“‘Rkilisation : JNB-Wveloppemenf ef Annie
Chicoye Economics pour le W/P et le L/R
fhboratoires intemationaux de recherchej. ‘ti L&es conhe /es pathologies cbronigues, infecfieuses, /es maladies gmergenfes et orphelines, les prafiques addictives, programmes spbcifiques : jeunes, femmes, personnes dgbes, r&dents oufre-mer, d.+fenus, sujefs en situation pr6caire. “Assistance m&dica/e d /a procrbafion, asfbme, cancer, m&die cardiovasculaire, douleur de I’enfanf, hkpafife C, osf6oporose, arthrose, pofyarthrite rhomatoide, infection B V/H, Alzbeimer, dbpression, bpilepsie, Parkinson, schizophr&ie, s&rose en plagues, transplantations, vaccin anti-mhningites de l’enfant.
Revue Frangaise des Laboratoires, juin 2001, N’ 334 13