La thérapie d’acceptation et d’engagement dans le rétablissement de troubles mentaux graves Alexandre Benoit, inf. M.Sc. Conseiller clinicien en soins infirmiers Hôpital Louis-H. Lafontaine
Historique des thrapies comportementales. Principes de la
thrapie dacceptation et dengagement. Prsentation de la recherche.
Conclusion.
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La thrapie comportementale La thrapie cognitive comportementale
La troisime vague de thrapie comportementale La pleine
conscience
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Utilise des annes 1950 1980. Base sur des principes
dapprentissage (conditionnement rpondant, conditionnement oprant)
But: rduire la svrit ou liminer les problmes comportementaux.
Exemple: conomie de jetons
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Barrhus Frederick Skinner 1904-1990 Ivan Pavlov 1849-1936
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Critique: Difficult traiter des problmes lis la pense Permet
difficilement de remdier linfluence ngative dexpriences
personnelles vcues.
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Dveloppe ds les annes 1950. Base sur les travaux de Albert
Ellis et Aaron T. Beck. But: Utiliser le modle ABC pour modifier
limpact des croyances sur le comportement.
Critique: Peu de recherche sur le modle thorique; Beaucoup
dtudes contrles randomises pour dmontrer lefficacit de la thrapie;
Peu de recherche pour dmontrer les ingrdients actifs de la thrapie.
Il ny aurait pas de bnfices ajouts fournir les interventions
cognitives en plus des composantes dactivations comportementales et
denseignement dhabilets pour modifier les penses automatiques dans
la TCC (Jacobson et al., 1996).
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En mergence depuis les annes 1980. Introduit le concept de
pleine conscience (mindfulness) qui est inspir des traditions
spirituelles orientales. But: Modifier les perceptions pour mener
lacceptation de situations de vie difficiles.
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La pleine conscience est la conscience qui merge travers
lattention porte dlibrment sur un sujet, dans le moment prsent,
sans porter de jugement sur lexprience qui se droule dun moment
lautre. -Kabat-Zinn, 2003
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Historique de lACT Modle et concepts Exemples dapplication
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1986: Premire tude randomise sur lACT (alors appele
Comprehensive Distancing) (Zettle & Hayes, 1986) 1986-2000:
Dveloppement de la thorie des cadres relationnels (Relation Frame
Theory), modle thorique qui explique le fonctionnement des concepts
de lACT. (Hayes, Barne-Holmes, & Roche, ) 2000-Aujourdhui:
tudes randomises sur les effets de lACT auprs de populations
prsentant des troubles mentaux varis.
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Steven C. Hayes Professeur de psychologie clinique Universit du
Nevada, Reno
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Le contact avec le moment prsent La dfusion Lacceptation Le Soi
comme contexte Les valeurs Laction engage (Hayes & Stroshal,
2004) Flexibilit
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LACT met de lavant le contact effectif, ouvert et sans dfense
face au moment prsent. L'objectif est de ramener la personne
diminuer l'emprise des rgles verbales et des conceptualisations du
pass ou du futur.
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Amener la personne faire la distinction entre acceptation et
tolrance, deux lments qui sont parfois confondus. Les participants
apprennent quil est possible de ressentir dintenses sentiments ou
de prendre conscience de ressentir dintenses sensations corporelles
sans tre bless, sans les modifier et sans les diminuer.
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Aussi nomme dfusion cognitive ou distanciation face aux penses
. Fonctionne en changeant le contexte qui supporte le
fonctionnement nuisible dune personne. Implique gnralement une
forme dapprentissage des modes de relation afin que la personne se
penche sur le processus dune relation plutt que sur les rsultats de
ce processus.
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Par exemple, en mettant laccent sur le fonctionnement du
langage et sa signification, la personne peut apprendre que ce qui
la blesse dans une relation verbale avec les autres est
linterprtation quelle dcode travers les paroles de lautre. La
dfusion cognitive permet donc un certain recul face aux
penses.
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La gare (Soi comme contexte) contient diffrents trains qui
arrivent et repartent, comme les expriences internes passagres qui
traversent l'individu au quotidien. En se positionnant sur le quai
de la gare, le client peut observer les diffrents trains (son
contenu intrieur) qui passent et choisir de les laisser passer ou
d'embarquer selon leur utilit. (Neveu & Dionne, 2009, p.
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Implique la dtermination dun but dans une sphre spcifique de la
vie. Ce processus se fait en regard des valeurs identifies par la
personne. La souffrance vient prendre un tout autre sens
lorsqu'elle est mise au service d'actions valorises.
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Concepts choisis attachs des modles d'action qui donnent une
signification et qui coordonnent nos comportements sur de longues
priodes de temps. Les personnes sont mises au dfi de considrer ce
quelles veulent le plus dans la vie dans diffrents domaines. Les
valeurs fonctionnent comme des boussoles qui mnent la construction
de structure de vie fonctionnelle et permettent de diriger les
actions.
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Problmatique But de la recherche Cadre conceptuel Hypothses
Instruments de mesure Droulement de ltude Rsultats Limites
Recommandations
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Lintervention prcoce auprs de jeunes adultes psychotique
favoriserait le rtablissement. Les approches thrapeutiques utiliser
auprs de cette clientle sont souvent mconnues des infirmires, qui
sont pourtant les professionnelles les plus nombreuses dans le
domaine de la sant. Les nouvelles approches thrapeutiques dveloppes
passent souvent sous silence.
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Mesurer les effets de la thrapie dacceptation et dengagement
sur le rtablissement de jeunes adultes prsentant un trouble mentale
grave.
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Modle de rtablissement de Liberman et al., 2002. Modle de lACT
de Hayes et Stroshal, 2004.
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Rmission des symptmes Score de 4 ou moins (modr) sur chacun des
items correspondant aux symptmes positifs et ngatifs sur le Brief
Psychiatric Rating Scale pendant 2 annes conscutives.
Fonctionnement vocationnel (occupationnel) Au moins un emploi temps
partiel dans un secteur comptitif ou bien une prsence lcole au
moins temps partiel pour deux annes conscutives. Si retrait,
participation active dans des activits rcratives, familiales ou
bnvoles. Vie autonomeVie autonome sans supervision quotidienne pour
la gestion financire, les courses, la prparation de repas, le
lavage, lhygine personnelle ou bien pour des activits rcratives ou
ludiques structures. tre capable dinitier ses propres activits et
de planifier son temps sans se faire rappeler par des tiers
(famille, professionnels de la sant). Ces critres doivent tre
respects, que la personne vive ou non au sein de sa cellule
familiale, et doivent correspondre ce quune personne de son ge est
capable de faire. La personne est capable dentretenir une relation
cordiale avec sa famille ou des proches. Relation avec les pairs
Avoir, au moins une fois par semaine, une rencontre, une
participation sociale, un repas, une activit rcrative, une
conversation tlphonique ou toute autre interaction avec un pair
lextrieur de sa famille.
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Modle de rtablissement de Liberman et al., 2002
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H1 : Les participants prsenteront moins de symptmes spcifiques
leur trouble mental. H2 :Ils prsenteront une rduction de la dtresse
associe aux symptmes et une rduction du niveau de conviction li aux
symptmes spcifiques leur trouble mental. H3 :Ils prsenteront moins
danxit. H4 :Ils prsenteront moins dincapacits. H5 :Ils prsenteront
plus dautonomie. H6 :Ils prsenteront une estime de soi plus leve.
H7 :Ils possderont un soutien social plus lev.
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chelle brve de cotation psychiatrique (BPRS) Auto-valuation des
symptmes Inventaire danxit de Beck chelle des incapacits de Sheehan
chelle des habilets de vie autonome chelle destime de soi version
courte chelle de provisions sociales
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1) Recrutement des participants 2) T0: Pr-test 3) Rencontres de
groupe ACT(4) 4) T1: Post-test 5) Analyse des rsultats
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InclusionExclusion tre g entre 18 et 35 ans inclusivement ; tre
atteint dun trouble mental grave (particulirement trouble
psychotique) ; tre suivi lexterne au CSSSTR ou au CHRTR ; Provenir
de la rgion de Trois-Rivires ; Avoir une bonne comprhension de la
langue franaise ; Pouvoir consentir de faon claire. Personnes dont
un des diagnostics suivants a t pos : o Trouble psychotique bref ;
o Trouble psychotique induit par une substance ; o Trouble
psychotique induit par une affection mdicale ; o Dficience
intellectuelle.
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Aucun changement significatif entre le T0 et le T1. Tendance la
hausse pour lestime de soi. Tendance la baisse pour les incapacits
lis la vie sociale et familiale.
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Nombre restreint de participants (N=4) Dure de la recherche
Instruments de mesure Mthodologie quantitative
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Effectuer une recherche similaire sur de plus grand groupes;
Utiliser une mthodologie qualitative pour obtenir des rsultats
subjectifs; Utiliser un mlange de rencontres individuelles et de
rencontres de groupe; Augmenter le nombre de rencontres de
groupe.
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Lhistorique des thrapies comportementales; Les principes de la
thrapie dacceptation et dengagement; Les rsultats dune recherche
sur lACT et le rtablissement de troubles mentaux graves
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Faire connatre lACT aux infirmires qui travaillent dans le
domaine de la sant mentale
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Schoendorff, B. (2009).Faire face la souffrance: choisir la vie
plutt que la lutte avec la Thrapie dAcceptation et dEngagement.
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