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7/25/2019 Annie Besant - Étude Sur La Conscience http://slidepdf.com/reader/full/annie-besant-etude-sur-la-conscience 1/200  ÉTUDE SUR LA CONSCIENCE par Annie BESANT  Traduit de l'Anglais AVANT-PROPOS Le but de ce livre est d'aider l'étudiant dans l'étude de la croissance et du développement de la conscience, en lui suggérant quelques idées qui pourront lui être utiles. l ne prétend pas être une e!position compl"te, mais plut#t, comme son titre l'indique, une contribution $ l'étude de la ps%c&ologie. es matériau! beaucoup plus importants que ceu! actuellement en notre possession seraient nécessaires pour (ormer une e!position compl"te d'une science aussi importante que celle qui a pour ob)et le développement de la conscience. *es matériau! commencent $ s'accumuler entre les mains d'étudiants sérieu!, mais )usqu'ici aucun e+ort n'a été tenté pour les grouper s%stématiquement en un tout coordonné. ans ce livre, )e n'ai rassemblé qu'une petite partie de ces matériau!, espérant que cela pourrait être utile $ quelquesuns de ceu! qui étudient l'Evolution de la conscience, et que cela pourrait aussi servir de base $ l'édi-ce qui doit s'élever [6] un )our. *ertainement il (audra un arc&itecte bien &abile pour dresser le plan du Temple de la *onnaissance, et des matres ma/ons tr"s &abiles pour mener $ bien les travau! de construction. 0u'il nous su1se pour l'instant de (aire le travail des apprentis, et de préparer les pierres brutes, a-n que des ouvriers plus e!périmentés puissent s'en servir un )our. Annie BESANT INTRODUCTION L'étude du développement de la conscience c&e2 des êtres qui ont pour c&amp d'évolution un S%st"me solaire est une t3c&e pleine de di1cultés, et pour le moment nous ne pouvons espérer en comprendre qu'une tr"s (aible partie, tant la nature en est comple!e 4 mais il nous est possible de l'étudier de telle mani"re que nous arriverons $ combler les lacunes de notre savoir, en même temps que nous obtiendrons une esquisse générale asse2 claire, qui nous guidera par la suite dans notre travail. *ependant, il nous serait impossible de tracer cette esquisse d'une (a/on qui satis(asse notre intelligence, si nous ne considérions au préalable notre S%st"me solaire dans son ensemble, et si nous ne c&erc&ions $ nous (aire une idée, si vague soitelle, des 5commencements5 dans un tel S%st"me. ORIGINES 6

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 ÉTUDE SUR LA CONSCIENCE

parAnnie BESANT

 Traduit de l'Anglais

AVANT-PROPOS

Le but de ce livre est d'aider l'étudiant dans l'étude de la croissance et du

développement de la conscience, en lui suggérant quelques idées qui pourront lui êtreutiles. l ne prétend pas être une e!position compl"te, mais plut#t, comme son titrel'indique, une contribution $ l'étude de la ps%c&ologie. es matériau! beaucoup plusimportants que ceu! actuellement en notre possession seraient nécessaires pour (ormerune e!position compl"te d'une science aussi importante que celle qui a pour ob)et ledéveloppement de la conscience. *es matériau! commencent $ s'accumuler entre lesmains d'étudiants sérieu!, mais )usqu'ici aucun e+ort n'a été tenté pour les groupers%stématiquement en un tout coordonné.

ans ce livre, )e n'ai rassemblé qu'une petite partie de ces matériau!, espérant quecela pourrait être utile $ quelquesuns de ceu! qui étudient l'Evolution de la conscience,et que cela pourrait aussi servir de base $ l'édi-ce qui doit s'élever [6] un )our.*ertainement il (audra un arc&itecte bien &abile pour dresser le plan du Temple de la

*onnaissance, et des matres ma/ons tr"s &abiles pour mener $ bien les travau! deconstruction.

0u'il nous su1se pour l'instant de (aire le travail des apprentis, et de préparer lespierres brutes, a-n que des ouvriers plus e!périmentés puissent s'en servir un )our.

Annie BESANT

INTRODUCTION

L'étude du développement de la conscience c&e2 des êtres qui ont pour c&ampd'évolution un S%st"me solaire est une t3c&e pleine de di1cultés, et pour le momentnous ne pouvons espérer en comprendre qu'une tr"s (aible partie, tant la nature en estcomple!e 4 mais il nous est possible de l'étudier de telle mani"re que nous arriverons $combler les lacunes de notre savoir, en même temps que nous obtiendrons une esquissegénérale asse2 claire, qui nous guidera par la suite dans notre travail.

*ependant, il nous serait impossible de tracer cette esquisse d'une (a/on quisatis(asse notre intelligence, si nous ne considérions au préalable notre S%st"me solairedans son ensemble, et si nous ne c&erc&ions $ nous (aire une idée, si vague soitelle, des5commencements5 dans un tel S%st"me.

ORIGINES

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Nous savons que la mati"re qui constitue notre S%st"me solaire se présente soussept grandes (ormes particuli"res ou plans 4 l'évolution [8] normale de l'&umanité sepoursuit sur trois de ces plans 7 le plan p&%sique, le plan émotionnel ou astral et le planmental 7 qu'on appelle souvent 5les trois mondes5, le Trilo8i ou Trib&ouvanam bienconnus de la cosmogonie &indoue. *'est sur les deu! plans supérieurs, plans spirituels desagesse et de pouvoir, les plans boudd&ique et 3tmique, que se poursuit l'évolution

spéci-que de l'nitié apr"s la premi"re des grandes nitiations. *es cinq plans constituentle c&amp d'évolution de la conscience, )usqu'au )our o9 l'&umanité ira se (ondre dans laivinité. Les deu! plans audessus des cinq représentent la sp&"re d'activité divine quientoure et enveloppe tout, et d'o9 se déversent toutes les énergies divines qui vivi-entet soutiennent le s%st"me en entier. *es plans éc&appent pour le moment $ notrecompré&ension, et il est probable que les quelques in(ormations qui nous ont étédonnées $ leur su)et sont $ peu pr"s tout ce que nos capacités si limitées nouspermettent de saisir. *e sont, nous diton, les plans de la *onscience divine 4 c'est surces plans que se mani(este le Logos ou trinité divine des Logo: 4 c'est de l$ qu'l apparatdans toute sa splendeur, sous la (orme du *réateur, du ;réservateur et du estructeur,évoluant un univers, le soutenant durant sa période d'e!istence, et le réabsorbant enLuimême lorsque la derni"re &eure de cet univers a sonné. <n nous a donné aussi lesnoms de ces deu! plans = le moins élevé est l'Anoup3da8a, celui sur lequel 5aucun

vé&icule n'a encore été (ormé5 6 4 le plan supérieur est l'Adi, [9] 5le premier5, la base etle soutien de l'univers, la source $ laquelle il puise sa vie. Nous avons ainsi les sept plansd'un univers, d'un S%st"me solaire, et nous pouvons les séparer en trois groupes distincts=

6. le c&amp de mani(estation du Logos seul.

>. le c&amp de l'évolution supranormale, celle de l'nitié.

?. le c&amp de l'évolution élémentale, minérale, végétale, animale et &umainenormale.

<u en présentant ceci sous la (orme d'un tableau =

Adi

Anoup3da8a*&amp de mani(estation du Logos seul.

Atmique

@ Boudd&ique*&amp de l'évolution &umaine supranormale.

@ ental

@ motionnel

@ ;&%sique

*&amp de l'évolution minérale, élémentale,végétale, animale et &umaine normale.

Supposons que nous considérions les deu! plans les plus élevés avant la (ormationdu S%st"me solaire. Nous pouvons par e!emple imaginer que le plan Adi est constituépar une certaine quantité de la mati"re de l'espace 7 s%mbolisée par des points 7quantité que le Logos a -!ée pour (ormer la base du s%st"me qu'l est en train deconstruire. e même qu'un ouvrier c&oisit les matériau! nécessaires $ son travail, leLogos c&oisit l'emplacement de Son univers et les matériau! qui doivent entrer dans saconstruction. Nous pouvons imaginer que le plan suivant, l'Anoup3da8a 7 s%mbolisé pardes traits 7 est (ormé de cette même mati"re de l'espace modi-ée par Sa vieindividuelle, colorée, pour emplo%er une métap&ore appropriée, par Sa [10] consciencequi anime tout 4 de sorte que, dans une certaine mesure, ce plan di+"re du plancorrespondant dans un autre S%st"me solaire.

<n nous dit également que le processus suprême de ce travail préparatoire peutêtre représenté par des s%mboles 4 de ces s%mboles, on nous en a donné deu! groupes.L'un représente la triple mani(estation de la *onscience du Logos 4 l'autre, le triple

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c&angement dans la mati"re, correspondant $ la triple @ie, les aspects 5@ie5 et 5Corme5des trois 5Logo:5. <n peut les placer c#te $ c#te, comme événements simultanés =

VIEFORMEI ADIII ANOUPADAKA

ans le premier s%mbole, le s%mbole de la @ie, nous vo%ons le point primiti( dans lecentre du cercle, le Logos, l'Dn, dans la sp&"re de mati"re e!trêmement subtile quil'entoure, limite qu'l s'est imposée et dans laquelle l s'en(erme dans le but de Semani(ester, d'émaner des pro(ondeurs des Tén"bres.

;ourquoi trois Logo: se demanderaton aussit#t.

*'est l$ un des probl"mes les plus ardus de la métap&%sique et dont l'e!plication,même succincte, demanderait un volume tout entier 4 nous allons cependant montrercomment, par un raisonnement minutieu!, nous pouvons arriver $ le résoudre. [11]

Si nous anal%sons tout ce qui e!iste dans l'univers, nous arrivons $ la grande

généralisation suivante = 5Tout est séparable en 5oi5 et 5Nonoi5, en 5Soi5 et 5nonsoi5 4 et c&aque ob)et séparé prendra place dans l'une ou l'autre de ces deu! grandescatégories du 5Soi5 et du 5nonsoi5. Tout ce qui e!iste dans l'univers doit se ranger dansl'une ou l'autre de ces deu! divisions. Le Soi est la @ie, la *onscience 4 le nonsoi est lamati"re, la (orme.5 Nous voici donc en présence d'une dualité. ais les deu! c&oses quiconstituent cette dualité ne sont pas deu! c&oses séparées, indépendantes, sansrapports mutuels 4 au contraire, il % a entre elles une relation continue 4 sans cesse elless'attirent, puis se repoussent, s'identi-ant l'une avec l'autre et se répudiant tour $ tour 4ce )eu continuel constitue l'univers tou)ours c&angeant. Nous avons donc une trinité aulieu d'une dualité = le Soi, le nonsoi et le rapport qui e!iste entre eu! >.

L'univers entier se résume en cette trinité 4 toutes les c&oses, toutes les relations,e!istantes ou possibles, tout se résume en elle 4 et nous en arrivons $ la conclusion que

le nombre trois, la Trinité, (orme la base de tous les univers pris dans leur ensemble et dec&aque univers en particulier.

@oil$ l'e!plication de cette triplicité dans la mani(estation du Logos dans uns%st"me 4 et voil$ pourquoi, lorsqu'il s'épanouit dans trois directions vers la circon(érencedu cercle de la [12] mati"re pour revenir ensuite sur luimême, le point, 5l'Dn5, semani(este $ c&aque point de contact avec cette circon(érence sous un aspect di+érent,c&acun de ces aspects étant une des trois e!pressions (ondamentales de la *onscience 4@olonté, Sagesse et Activité, la Triade ou Trinité divine ?. En e+et, lorsque le SoiDniversel, le Trat%agAtm3, le 5Soi intérieur5 pense au 5nonsoi5, il S'identi-e avec cenonsoi, partageant avec lui son Etre même = c'est l'Activité divine, Sat, l'E!istenceprêtée $ la none!istence, l'ntelligence universelle. Lorsque le Soi se réalise luimême, ildevient la Sagesse, *&it, le principe préservateur. Lorsque le Soi, se séparant du nonsoi,

se replie sur luimême, en sa propre nature, il devient la Célicité = Ananda, délivrée detoute (orme.

Le Logos de c&aque univers particulier reproduit cette Soi*onscience universelle.ans Son Activité, l est l'ntelligence *réatrice, Fri%3, qui correspond au Sat universel 7c'est Br3&m3 pour les Gindous, le SaintEsprit pour les *&rétiens, *&oc&ma& dans la*abbale. ans Sa Sagesse, l est la Haison préservatrice et ordonnatrice, In3na, quicorrespond au *&it universel 7 c'est pour les Gindous, @is&nou 4 le Cils pour les*&rétiens 4 Bina& dans la *abbale. ans [13] Sa Célicité, l est le estructeur des (ormes,la @olonté = cc&3, l'Ananda universel 7 c'est le S&iv3, des Gindous, le ;"re, des *&rétiens,Féter dans la *abbale.

ans c&aque univers nous trouvons ainsi ces trois Logo:, ces trois Etres qui créent,

préservent et détruisent leur univers 4 c&acun d'Eu!, dans Sa (onction dans l'univers, semani(este sous un aspect spécial, dominant, auquel les deu! autres sont subordonnés,quoique naturellement tou)ours présents. *'est pour cette raison que le ieu mani(esté

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nous est présenté sous (orme d'une Trinité. Si nous )oignons ces trois aspects ou p&asesde mani(estation par leurs points e!trêmes de contact avec le cercle, nous obtiendrons letriangle basique, en contact avec la mati"re, et ce triangle, avec les trois triangles(ormés par les lignes que trace le point dans son épanouissement, nous donne le Tétra8t%s divin, appelé souvent le 0uaternaire cosmique, les trois Aspects divins encontact avec la mati"re et prêts $ créer. Les Aspects, dans leur totalité, constituent l'Ame

suprême J du *osmos $ venir. E!aminons d'abord les e+ets de ces Aspects quant $ la(orme, et vo%ons de quelle mani"re la mati"re % répond. l est clair que ces Aspects nesont pas dus au Logos d'un s%st"me 4 ils sont les correspondances du Soi universel dansla mati"re. L'aspect Célicité ou @olonté, impose $ la mati"re la qualité d'inertie, Tamas, lepouvoir de résistance, la stabilité, le calme. L'aspect Activité lui con("re la (acultéd'action, H3)as ou le mouvement. En-n, l'aspect Sagesse lui donne le H%t&me, Sattva,vibration, [14] &armonie. *'est $ l'aide de cette mati"re ainsi préparée, que les Aspectsde *onscience du Logos peuvent se mani(ester sous (ormes d'êtres.

Le Logos 7 qu'on ne peut encore quali-er de 5premier5, puisque )usqu'ici il n'% a ena pas de second 7 apparat comme un ;oint irradiant une sp&"re de mati"re, sp&"re qu'ldécrit autour de Luimême, pour servir de c&amp d'évolution $ l'univers (utur. 'unesplendeur inimaginable, 5l est, dit anou, comme une véritable montagne de Lumi"re5

mais de Lumi"re invisible, e!cepté sur les plans spirituels. *ette grande sp&"re a éténommée Substance primordiale 4 c'est le Logos 7 qui S'est conditionné Luimême,inséparable de cette mati"re qu'l S'est appropriée pour son univers 7 avant le moment,o9 l S'en sépare en partie, lors de la seconde mani(estation 4 c'est la sp&"re de la@olonté qui s'est conditionnée ellemême et qui doit conduire $ l'Activité créatrice = 5Iesuis *ela5 7 lorsque *ela, le nonsoi, est connu.

Le ;oint 7 s%mboliquement parlant, a-n de suggérer l'idée de la (orme au point devue des apparences 7 vibre du centre $ la circon(érence, tra/ant ainsi une ligne quimarque la séparation de l'Esprit et de la mati"re K, et rendant de cette (a/on laconnaissance possible 4 il donne ainsi naissance $ la (orme pour le second Aspect, cetEtre qu'on appelle le Second Logos 7 [1] s%mboliquement la Ligne ou le diam"tre ducercle 4 c'est $ Lui que se rapporte cette p&rase m%stique = 5Tu es mon Cils 4 en ce )our )e

t'ai con/u5 ;saumes, , M.. *ette relation entre le ;"re et le Cils dans le sein de l'unitéde l'E!istence divine, ce rapport entre le ;remier et le eu!i"me Logos, appartient bienentendu, au Iour de la ani(estation, $ la période de vie d'un univers. *'est cetteconception du Cils, cette apparition du eu!i"me Logos, la Sagesse, qui est marquéedans le monde de la (orme par la di+érentiation, la séparation de l'Esprit et de la mati"re7 les deu! p#les entre lesquels est tissée la trame d'un univers 7 la séparation del'électricité neutre et inactive, qui s%mbolise le ;remier Logos, en électricité positive etélectricité négative, dualité qui s%mbolise le Second Logos 7 appelant ainsi le Nonani(esté $ la mani(estation. *ette séparation qui a lieu dans le sein du Logos se trouvereprésentée d'une (a/on (rappante sur le plan p&%sique par le travail qui se (ait dans lamultiplication des cellules 4 nous % trouvons ce processus qui (ait apparatre une sorte decloison séparatrice et qui d'une cellule -nit par en (aire deu!. Tout ce qui se produit icibas n'est qu'une réOe!ion dans la mati"re grossi"re, de ce qui a lieu sur les plans

supérieurs, et l'étude du plan p&%sique et de son développement pourra souvent servirde guide $ notre intelligence incertaine. 5En &aut comme en bas5 4 le monde p&%siquen'est qu'une réOe!ion du monde spirituel.

Le ;oint, entranant la Ligne dans son mouvement giratoire, vibre maintenant $angle droit avec la direction des vibrations précédentes, et la *roi! se trouve (ormée,tou)ours en dedans [16] du cercle 4 la *roi! 5proc"de donc du ;"re et du Cils5 4 elle est les%mbole du Troisi"me Logos, l'ntelligence créatrice, l'Activité divine, prête d"s lors $ semani(ester comme *réateur. Le Logos se mani(este ensuite sous la (orme de la *roi!active ou Svasti8a. *'est, des Trois Logo:, le premier qui se mani(este en de&ors deslimites des deu! plans les plus élevés, bien que nous so%ons dé)$ arrivés, l$, au troisi"medegré de 5l'épanouissement5 divin.

VIEFORMEI ADIII ANOUPADAKAIII ATMI!UE

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ORIGINE DES MONADES

Avant d'e!aminer l'activité créatrice du Troisi"me Logos, notons en passant lacréation des onades ou 5unités de conscience5 pour lesquelles l'étendue de tout ununivers doit être préparée a-n de leur permettre d'évoluer dans la mati"re. Nous %reviendrons avec plus de détails au c&apitre . Les m%riades d'unités de ce genre, quidevront être développées dans l'univers en (ormation, sont engendrées dans le sein de la@ie divine, de la même mani"re que les [1"] cellulesgermes dans les organismes, avantque le c&amp d'évolution qui leur est destiné ne soit (ormé. l a été dit de cetteémission = 5*ela voulut5 = 5Ie multiplierai et natrai5 P et, sous l'action de cette @olonté, lamultiplicité est engendrée au sein de l'Dnité. La @olonté se présente sous deu! aspects =l'attraction et la répulsion, l'inspiration et l'e!piration 4 lorsque l'aspect répulsion a laprépondérance, il % a séparation, écartement.

*ette multiplication des unités au sein de 5l'Dn5 par l'action de la @olonté nousmontre le lieu de leur origine 7 le ;remier Logos, le Seigneur indivisible, le ;"re éternel.*es Dnités sont des étincelles du Ceu suprême, des 5(ragments divins5 M qu'on appellegénéralement 5onades5.

La onade est un (ragment de la @ie divine, séparé du reste, en tant qu'entitéindividuelle, par une enveloppe de mati"re e!trêmement raré-ée, si raré-ée que, bienqu'elle donne une (orme $ c&aque monade, elle ne gêne en rien les rapports étroits entrecette 5@ie5 ainsi en(ermée et les vies du même genre qui l'entourent. La vie des onadesvient donc du ;remier Logos, et par l$ même se présente sous trois aspects, la*onscience sous (orme de @olonté, Sagesse et Activité. *ette vie prend naissance sur leplan de la ani(estation divine, le second plan ou Anoup3da8a. Les onades sont lesen(ants du ;"re au même titre que le eu!i"me Logos 4 plus )eunes cependant, etincapables de (aire agir leurs pouvoirs divins dans une mati"re plus [18] dense que cellede leur propre plan, tandis que Lui, apr"s les 3ges d'évolution qu'l a traversés, Se trouveprêt $ mettre en oeuvre tous Ses pouvoirs divins 4 l est 5le ;remierné parmi denombreu! (r"res5 Q.

*es onades occupent le plan Anoup3da8a, tandis que les racines de leur vie setrouvent sur le plan Adi 4 elles sont encore dépourvues de vé&icules leur permettant des'e!primer et attendent le Iour de la ani(estation des Cils de ieu R. Elles restent l$,tandis que le Troisi"me Logos commence au de&ors le travail de la mani(estation, et(a/onne l'univers ob)ecti(. l va in(user Sa @ie dans la mati"re pour la (a/onner enmatériau! propres $ servir $ la construction des vé&icules dont les onades ont besoinpour évoluer. ais l ne sera pas absorbé par Son oeuvre 4 car, tout vaste que ce travailnous paraisse, il n'est qu'un )eu pour Lui = 5A%ant répandu dans l'Dnivers tout entier uneportion de oimême, Ie demeure5 6.

Sa merveilleuse ndividualité reste enti"re, elle demeure Ellemême 4 et il n'en (autqu'une petite partie pour donner la vie $ tout un *osmos. Le Logos, l'me suprême, reste

sans cesse Luimême, le ieu de Son Dnivers.

PREMI#RE PARTIE $ LA CONSCIENCE

C%APITRE I & PRÉPARATION DU TERRAIN

1 ' FORMATION DE L(ATOME

Le Troisi"me Logos, l'ntelligence universelle, commence son activité créatrice enagissant sur la mati"re, tirée de tous c#tés de l'in-ni de l'espace pour la construction denotre S%st"me solaire. *ette mati"re e!iste dans l'espace sous des (ormesincompré&ensibles pour nous 4 mais elle est évidemment dé)$ (a/onnée pour des

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S%st"mes beaucoup plus importants que le n#tre, car G.;. Blavats8% nous dit que lessousplans atomiques de nos plans constituent le premier, c'est$dire le plus in(érieurdes plans du *osmos. Si nous représentons s%mboliquement ce ;lan cosmique par unenote de musique, nos atomes tels qu'ils sont (ormés par le Troisi"me Logosreprésenteront des &armoniques de cette note. *e qui est certain, c'est que nos atomessont en relation étroite avec les 5atomes de l'espace5 et leur [20] correspondent sans

toute(ois leur être identiques dans leur (orme présente. ais les sept t%pes de mati"requi deviennent nos atomes sont destinés dans la mati"re tirée de l'espace $ (ormer leS%st"me solaire et peuvent ultimement retourner $ cet état.

G.;. Blavats8% attire notre attention sur cette division septuple répétée en atomestou)ours plus in(érieurs, lorsqu'elle dit= 5l'Atome cosmique unique se sépare en septatomes sur le plan matériel, et c&acun d'eu! se trans(orme en un centre d'énergie. *emême atome, sur le plan spirituel, donne naissance $ sept ra%ons... séparés les uns desautres )usqu'$ la -n du Falpa et cependant en relation mutuelle étroite 5. En de&ors deslimites d'un univers, nous trouvons cette mati"re dans un état tout particulier 4 les troisqualités de la mati"re, l'nertie, la obilité et le H%t&me 6> se contrebalancentmutuellement et se trouvent dans un état d'équilibre par(ait. <n peut se les -gureren(ermés dans un cercle, $ l'état de repos. 0uelques ouvrages anciens consid"rent en

e+et la mati"re dans son ensemble et dans cet état comme inerte. ;ar(ois, on l'appellevierge = c'est la 5céleste @ierge arie5, l'océan de mati"re vierge qui doit devenir la "repar l'opération du Troisi"me Logos. Lorsque l'activité créatrice entre en )eu, le cercle(ermé s'entrouvre et l'équilibre stable des qualités de la mati"re se trouve trans(ormé enéquilibre instable. @ie est s%non%me de mouvement4 la vie du Logos solaire. Son5souUe5, comme [21] il a été dit poétiquement, entrant en contact avec cette mati"reau repos, les qualités de cette mati"re entrent dans une condition d'équilibre tout $ (aitinstable et sont, par conséquent, en mouvement continu, les unes par rapport au!autres. urant toute la période de vie d'un univers, la mati"re se trouve dans un état demouvement intérieur incessant.

G.;. Blavats8% dit que = 5Co&at durcit et disperse les Sept Cr"res... vivi-e par sonaction électrique la substance primordiale ou mati"re prégénérique et la sépare en

atomes.5l % a trois stades dans la (ormation de l'atome. En premier lieu, il (aut déterminer

les limites entre lesquelles vibrera la vie animatrice du Logos dans l'atome 4 cettedélimitation de la longueur des ondes vibratoires constitue ce qu'on appelletec&niquement 5la divine mesure5 6J. *'est ce qui donne $ l'atome d'un plan cecaract"re particulier qui le distingue de l'atome de tous les autres plans.

En second lieu, d'apr"s cette 5mesure divine5, le Logos trace les lignes quidéterminent la (orme de l'atome, les a!es (ondamentau! autour desquels il doit crotre etles rapports angulaires de ces a!es entre eu!, ce qui donne la (orme $ l'atome, (orme quiest celle de l'atome cosmique correspondant 6K. Les a!es des cristau!, sur le planp&%sique, présentent, avec ces a!es (ondamentau! de l'atome, les plus grands pointsd'analogie. [22]

En troisi"me lieu, la super-cie ou la paroi de l'atome est déterminée $ l'aide decette mesure des vibrations ou ondes vibratoires, et des a!es de croissance avec leursrapports angulaires mutuels.

Nous trouvons donc dans c&aque atome = la mesure de la @ie qui l'anime, les a!esde croissance et la paroi de cet atome.

Le Logos crée cinq sortes d'atomes, les cinq di+érentes 5mesures5 impliquant cinqvibrations di+érentes, et c&aque esp"ce d'atomes (orme la base matérielle d'un plan.*'est pourquoi c&aque plan, si nombreu! que soient les ob)ets qu'il ren(erme, a son t%ped'atome (ondamental auquel sont ramenées -nalement toutes les (ormes de ce plan.

2 ' L(ESPRIT-MATI#RE

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;eutêtre comprendronsnous mieu! ce terme Espritati"re, si nous considéronsun moment la mét&ode de (ormation des atomes sur les plans successi(s. La mati"re del'espace qui environne c&aque S%st"me constitue pour ce S%st"me la Hacine de lamati"re ou oVlapra8riti, comme l'appellent les Gindous. La mati"re de c&aque S%st"mea pour racine, pour base, cette mati"re qui l'environne, et la mati"re particuli"re dec&aque univers est issue de cette mati"re qui l'enveloppe.

Le Logos, l'Ame suprême du S%st"me, attire autour de Lui, de l'espace environnant,la mati"re [23] dont l a besoin, et l'anime en lui in(usant Sa propre vie 4 cette vie ausein de la mati"re subtile ou oVlapra8riti, est l'Atm3, le Soi, l'Esprit, qui est emprisonnédans c&aque particule de mati"re. 5Co&at, l'énergie du Logos, dit G.;. Blavats8%, creusedes trous dans l'espace5 4 rien n'est plus e!act. *ette énergie giratoire donne naissance$ d'innombrables tourbillons. *&aque tourbillon est (a/onné par l'énergie divine et lesa!es de croissance, et c&acun d'eu! est enveloppé par la mati"re de l'espace 7 c'estAtm3 enveloppé par oVlapra8riti, l'Esprit dans sa gaine de mati"re. *es tourbillonsconstituent les atomes du premier plan, l'Adi, le plus élevé. Dn certain nombre de cesatomes demeurent tels quels 4 d'autres se rassemblent entre eu! pour (ormer lesmolécules 4 ces molécules, en-n, se groupent entre elles pour donner naissance $ descombinaisons moléculaires plus comple!es 4 le processus se poursuit )usqu'$ ce que si!

sousplans aient été (ormés audessous du sousplan atomique. Toutes ces donnéesrésultent, bien entendu, des analogies que nous pouvons observer sur le plan p&%sique,car les plans supérieurs dépassent absolument notre compré&ension.

Nous voici arrivés maintenant $ la (ormation des atomes sur le second plan. Leurmesure et leurs a!es de croissance ont été déterminés par le Logos comme nous l'avonsdécrit précédemment. Dn certain nombre des atomes du premier plan, l'Adi, se créentune enveloppe composée des combinaisons du sousplan le plus in(érieur de leur propreplan 4 l'Esprit plus son enveloppe originelle de mati"re cosmique oVlapra8riti,autrement dit l'atome du premier plan, devient l'esprit du second plan et impr"gne cettenouvelle enveloppe composée des combinaisons les [24] plus grossi"res de luimême 4ces enveloppes qu'il anime ainsi deviennent les atomes du deu!i"me plan,l'Anoup3da8a. Les si! sousplans qui restent sont (ormés par des assemblages de plus en

plus comple!es de ces mêmes atomes.e la même (a/on, un certain nombre d'atomes du plan Anoup3da8a s'enveloppent

des agrégats du sousplan le plus in(érieur de leur propre plan et deviennent les atomes3tmiques. Arrivé $ ce stade, l'Esprit se trouve dé)$ en(ermé dans deu! enveloppes audedans de son enveloppe (ormée des agrégats du sousplan le plus in(érieur del'Anoup3da8a 4 et l'Esprit <riginel ou la @ie, plus ses deu! enveloppes, est l'Esprit du plan3tmique, tandis que l'enveloppe de l'atome de ce plan est considérée comme la mati"rede ce plan.

*et atome, s'enveloppant $ son tour des agrégats du sousplan 3tmique le plusbas, devient l'atome du plan boudd&ique 4 sur ce plan, l'Esprit a donc trois enveloppesaudedans de sa paroi atomique d'agrégats du sousplan 3tmique le plus grossier.

Sur le plan mental, l'Esprit a une quadruple 5gaine5 audedans de sa paroiatomique 4 sur le plan astral, cette gaine est quintuple, et se!tuple sur le plan p&%sique,plus, naturellement, la paroi atomique dans c&aque cas.

ais l'Esprit avec T<DTES SES EN@EL<;;ES, e!cepté la plus e!térieure, esttou)ours l'Esprit 4 et c'est la derni"re enveloppe, la plus e!térieure, qui constitue seule la(orme. *'est cette involution de l'Esprit qui rend l'évolution possible 4 et, si compliquéequ'elle nous paraisse au premier abord, cette description est tr"s [2] simple enprincipe, et tr"s (acile $ saisir. Nous vo%ons maintenant que l'emploi du terme 5Espritati"re5 est )usti-é.

3 ' LES SOUS-PLANS

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Les atomes ultimes du plan p&%sique ne sont nullement les 5atomes5 de la c&imiemoderne 4 ces atomes ultimes se réunissent en groupest%pes successi(s, qui (orment cequ'on appelle les états de la mati"re, et l'atome de la c&imie peut être un atome ducinqui"me, si!i"me ou septi"me de ces 5états5, c'est$dire un ga2, un liquide ou unsolide. Les états ga2eu!, liquide et solide ou, comme on les appelle encore, les sousplans ga2eu!, liquide et solide, nous sont (amiliers 4 mais ce que nous connaissons

moins, ce sont les quatre autres états qui e!istent audessus de l'état ga2eu! 4 ce sontles trois états ou sousplans ét&ériques, et le véritable sousplan atomique. Lesvéritables atomes se réunissent en groupes qui agissent d"s lors comme des unitésindépendantes 4 ces groupes sont les molécules. Les atomes de la molécule sontmaintenus ensemble par une attraction magnétique. Les molécules de c&aque sousplansont disposées géométriquement les unes par rapport au! autres, suivant des a!essemblables au! a!es de croissance des atomes du plan dont les molécules (ont partie.

*'est par ces agrégations successives d'atomes en molécules et de moléculessimples en molécules plus comple!es que les sousplans de c&aque plan sont (ormés,sous l'activité directrice du Troisi"me Logos. *e travail se poursuit [26] )usqu'$ ce que lec&amp d'évolution, composé de cinq plans comprenant c&acun sept sousplans, soitcompl"tement (ormé. 0uant au premier et au deu!i"me plans, ils restent tou)ours en

de&ors de ce c&amp d'évolution. ais il ne (audrait pas s'imaginer que ces sept sousplans, créés ainsi par le Logos, sont identiques $ ceu! qui e!istent actuellement. Si nousprenons, par e!emple, le plan p&%sique, nous verrons qu'il % a autant de rapports entreces sousplans et les sousplans actuels, qu'entre ce que le c&imiste appelle proto&%drog"ne et l'élément c&imique qui, diton, en dérive. Les conditions présentes ne sontpas l'oeuvre du Troisi"me Logos seul, en qui prédomine surtout l'Activité 4 il a (allu lesénergies plus attractives, plus co&ésives du eu!i"me Logos qui est la Sagesse, et parconséquent l'Amour, pour provoquer les intégrations ultérieures. l est important de serappeler que les plans s'interpén"trent et que les sousplans correspondants sont enrelations mutuelles directes et non pas séparés les uns des autres par l'interposition demati"re plus dense. l ne (aut pas non plus s'imaginer que les sousplans atomiques sontséparés les uns des autres par si! sousplans de mati"re, augmentant graduellement dedensité car, en réalité, ils sont intimement reliés les uns au! autres.

Nous allons représenter ceci sous (orme d'un diagramme 4 seulement, il (aut serappeler que ce ne sera qu'un diagramme et non une reproduction -d"le de la réalité 4cette -gure nous mettra sous les %eu! des relations, et non des (aits matériels, desrelations e!istant entre les di+érents plans en vertu de leur interpénétration [2"]mutuelle et non simplement quaranteneu( briques posées les unes sur les autres enrangées de sept.

*ette relation étroite entre les sousplans est tr"s importante, car elle nous montreque la vie peut (acilement passer d'un plan $ un autre par la voie rapide que lui o+recette communication des sousplans atomiques entre eu!, sans avoir $ passer par lessept sousplans moléculaires avant d'atteindre dans cette descente le sousplan suivant.'ailleurs, nous verrons plus loin que des courants de vie émanant de la onade suivent

en réalité cette route atomique dans leur descente vers le plan p&%sique.)*+A,./*S. /, 5+.7S. /, . 5+.7S. /,

./7 :+.7S. /, :+.7S. /, ;<7.=S. /,+.+*7S.-/, +*7)5 >?:7@.**:+ >A+@M, >F7.@KB5

>E.@S: >T77@

Si nous e!aminons un atome p&%sique dans son ensemble, nous % [28] trouvonsun vorte! = la vie du Troisi"me Logos, tourbillonnant avec une rapidité inconcevable.Wr3ce $ l'attraction qui e!iste entre ces vorte! giratoires, les molécules se construisentet le plan ainsi que ses sousplans se trouvent (ormés. A la sur(ace e!terne de cestourbillons se trouvent les spirilles. *&acun de ces courants tourbillonnants est placé $angle droit par rapport $ celui qui est en dedans et celui qui est en de&ors. *'est la vie dela onade qui donne naissance $ ces courants et non la vie du Troisi"me Logos. e plus,ces courants n'e!istent pas encore au stade que nous étudions en ce moment 4 ils sedéveloppent et atteignent leur pleine activité au cours de l'évolution, en général un dans

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c&aque 5Honde5. l est vrai que les rudiments en sont dé)$ ac&evés d"s la quatri"meHonde, sous l'action du eu!i"me Logos 4 mais le courant de vie de la onade ne circuleencore que dans quatre de ces spirilles = les trois autres ne sont qu'indiquéessimplement.

Les atomes des plans supérieurs sont (ormés d'une (a/on générale analogue 7quant $ la spire centrale de vie du Logos et au! courants e!térieurs qui l'entourent 7mais des détails plus précis nous (ont compl"tement dé(aut actuellement.

Dn grand nombre des pratiques de Xoga n'ont pas d'autre but que de &3terl'évolution des atomes, en stimulant le travail de vivi-cation que la onade e!erce surles spirilles de ces atomes. A mesure que ces courants de la vie monadique viennents'a)outer au tourbillon de la vie du Logos, la vie devient de plus en plus ric&e, de plus enplus abondante. <n peut comparer le vorte! central $ une note (ondamentale [29] demusique et les courants tourbillonnants qui l'entourent $ des &armoniques de cettenote 4 c&aque &armonique qui vient s'a)outer $ la note tonique l'ampli-e, lui donne plusde (orce. *'est ainsi que, sans cesse, des pouvoirs nouveau!, des beautés )usquel$inconnues viennent s'a)outer au 5septuple accord de la @ie5.

4 ' LES CIN! PLANS

Les di+érentes réponses que la mati"re des plans donnera par la suite sousl'impulsion de la conscience, dépendent du travail du Troisi"me Logos et de la 5mesure5qu'l impose comme limites $ l'atome. L'atome de c&aque plan a une mesure qui lui estpropre, ainsi que nous l'avons vu plus &aut, ce qui impose des limites $ son pouvoirresponsi(, $ son action vibratoire, et lui donne son caract"re spéci-que. L'oeil estconstruit de (a/on $ pouvoir répondre $ un certain nombre de vibrations de l'ét&er 4 il enest de même pour les atomes = c&aque t%pe, par sa construction particuli"re, est capablede répondre $ un certain nombre donné de vibrations. <n dira, par e!emple, d'un planqu'il est (ormé de 5substance mentale5 parce que les atomes qui le composent sontconstitués d'une (a/on particuli"re leur permettant de répondre (acilement $ l'aspect

connaissance du Logos 7 tel qu'il est modi-é par l'Activité créatrice 6P. Dn autre sera leplan de la 5substance des désirs5 parce que la 5mesure5 de ses atomes est telle qu'ils[30] répondent (acilement $ ces vibrations qui, dans une certaine mesure, sont desvibrations de l'aspect volonté 6M du Logos. Ainsi c&aque atome a un pouvoir responsi( particulier, qui lui appartient en propre, et qui est déterminé par la mesure de sesvibrations.

l % a donc dans c&aque atome des possibilités in-nies de réponse au! trois aspectsde la conscience, et ces possibilités se trans(orment en 5pouvoirs5 au cours del'évolution.

ais la capacité de réponse de la mati"re, ainsi que la nature de cette réponse,sont déterminées par l'action que le triple Soi e!erce sur cette mati"re $ l'origine, et parla 5mesure5 que le Troisi"me Logos impose au! atomes. *'est Lui qui donne $ la mati"red'un S%st"me particulier, dans un c%cle d'évolution donné, une partie des capacitésin-nies qu'o+re la multitude de Ses pouvoirs vibratoires. *es capacités impriment leurcaract"re sur la mati"re par l'opération du Troisi"me Logos, et ce caract"re demeurein&érent $ la mati"re, gr3ce $ Sa @ie, qui enveloppe l'atome. *'est ainsi qu'est (ormé lequintuple c&amp de l'évolution dans lequel doit se développer la *onscience. *e travaildu Troisi"me Logos est appelé généralement 5la premi"re @ague de @ie5.

C%APITRE II & LA CONSCIENCE

1 ' CE !UE SIGNIFIE CE MOT

*&erc&ons d'abord ce que signi-e ce mot, 5conscience5, et vo%ons si nous pouvonstrouver le trait d'union entre la conscience et la mati"re, ce trait d'union tant c&erc&é et

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qui (ait le désespoir de nos penseurs modernes = vo%ons si nous ne pouvons (ranc&irl'abme qui, diton, séparera tou)ours la conscience et la mati"re. Avant tout, dé-nissonsles termes.

*onscience et @ie sont s%non%mes et servent $ désigner une seule et même c&ose,selon qu'on consid"re cette c&ose du dedans ou du de&ors. l n'% a pas de @ie sans*onscience et pas de *onscience sans @ie. Si nous essa%ons de les séparer par lapensée, et que nous anal%sions ensuite notre essai, nous verrons que nous avons appelé@ie la *onscience tournée vers l'intérieur et *onscience la @ie dirigée vers l'e!térieur. Sinotre attention se porte sur l'unité, nous disons 5@ie5 4 si elle se porte sur la multiplicité,nous disons 5*onscience5 4 et nous oublions que la multiplicité est due $ la mati"re,qu'elle est l'essence même de cette mati"re, la sur(ace [32] réOéc&issante dans laquellel'unité devient la multiplicité. Lorsque nous disons que la 5vie5 est 5plus ou moinsconsciente5, nous ne voulons pas parler de cette abstraction qu'est la vie 4 ce que nousavons dans l'idée c'est une c&ose vivante qui est plus ou moins consciente de ce quil'entoure. Et cette c&ose vivante est plus ou moins consciente selon que son enveloppe 7qui (ait d'elle une c&ose séparée du reste 7 est plus ou moins épaisse, plus ou moinsdense. Supprime2 par la pensée cette enveloppe, ce voile, et vous supprime2 en mêmetemps la vie 4 et vous vous trouve2 (ace $ (ace avec 5*ela5, le Tout, en qui se résolvent

tous les opposés.*eci nous m"ne $ la remarque suivante = l'e!istence de la *onscience implique la

séparation en deu! aspects de l'Dnité (ondamentale qui est $ la base de tout. Le terme5aperception5 qui a été récemment appliqué $ la conscience implique la même idée.

En e+et, il est impossible de concevoir la *onscience en ellemême, suspenduepour ainsi dire dans l'espace.

L'idée de conscience implique (orcément la présence de quelque c&ose dont elleest consciente 4 il (aut au moins une dualité, sans cela la conscience n'e!iste pas. *ettedualité réside au (ond de toute idée de conscience, si abstraite qu'elle soit. Laconscience cesse d'e!ister si l'on supprime cette idée des limites, car son e!istencemême en dépend. La conscience est essentiellement une conscience de 5limite5, elle ne

devient qu'en second lieu 5conscience d'autrui5, des c&oses environnantes. Laconscience d'autrui n'apparat qu'avec ce qu'on appelle la 5Soi*onscience5. [33]

Le 5eu! dans l'Dn5, consciencelimite, espritmati"re, vie(orme, sont des termesdont les deu! parties constituantes sont inséparables 4 elles apparaissent etdisparaissent simultanément, et n'e!istent qu'en relation l'une avec l'autre 4 elles serésolvent en une Dnité, nécessairement non mani(estée, la s%nt&"se suprême.

5En &aut comme en bas5 = ce qui est 5en bas5 va encore une (ois nous venir en aideet nous aider $ comprendre. E!aminons la *onscience telle qu'elle nous apparat dupoint de vue de la (orme, telle que nous la trouvons dans un univers de c&osesconscientes. L'électricité se mani(este sous deu! (ormes, = l'électricité positive etl'électricité négative. Lorsqu'elles se neutralisent l'électricité disparat compl"tement.

ans toutes les c&oses il % a de l'électricité $ l'état neutre, et on peut l'en (aire sortir 4mais dans ce cas, elle n'apparatra )amais sous la (orme positive seule ou la (ormenégative seule 4 elle se montrera tou)ours sous une (orme particuli"re, composée dequantités égales de ces deu! électricités, en opposition mutuelle et tendant tou)ours $s'unir pour disparatre dans un néant qui n'est qu'apparent, car il est leur sourcecommune.

ais s'il en est ainsi, que devient cet abme dont nous parlions plus &aut 0uelbesoin avonsnous de ce trait d'union qui doit nous permettre de le (ranc&ir Laconscience et la mati"re s'inOuencent réciproquement, parce qu'elles sont les deu!parties d'un même tout4 toutes deu! apparaissent lorsqu'elles se séparent l'une del'autre, toutes deu! disparaissent lorsqu'elles s'unissent 4 et lorsqu'elles se séparentl'une de l'autre, il % [34] a tou)ours une relation entre elles 6Q. Dne unité de conscience

qui ne serait pas (ormée de cette dualité inséparable 7 tel un aimant dont les deu! p#lessont continuellement en rapport l'un avec l'autre 7 serait une c&ose totalementimpossible. Nous imaginons une c&ose que nous nommons 5conscience5 et nous nous

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demandons ensuite comment elle agit sur une autre c&ose, séparée elle aussi, que nousnommons mati"re. ais ces deu! c&oses que nous imaginons séparées n'e!istent pas,ne peuvent pas e!ister. *e sont simplement deu! aspects de *ela, écartés l'un de l'autreet non séparés. Sans eu!, *ela est nonmani(esté 4 et, ne pouvant Se mani(ester dansl'un des deu! $ l'e!clusion de l'autre, l se mani(este dans les deu! également. 7 il n'% apas d'endroit sans envers, d'in(érieur sans supérieur, de de&ors sans dedans, pas d'esprit

sans mati"re.ls s'inOuencent mutuellement parce qu'ils sont les deu! parties inséparables d'une

unité qui se mani(este comme dualité dans le temps et l'espace. *et abme dont nousparlions n'e!iste que lorsque nous voulons parler d'un esprit tout $ (ait immatériel oud'un corps absolument matériel 7 deu! c&oses qui n'e!istent pas en réalité. l n'% a pasd'esprit qui ne soit enveloppé de mati"re, ni de mati"re qui ne soit animée par l'esprit.Le Soi séparé le plus élevé a luimême son enveloppe et, bien que nous appelions ce Soiséparé 5un esprit5 7 parce que la [3] conscience % prédomine 7 il n'en est pas moinsvrai que, lui aussi, a son enveloppe de mati"re vibrante et que c'est de cette enveloppequ'émanent toutes les impulsions qui viennent inOuencer successivement toutes lesautres enveloppes de mati"re plus dense.

Et nous ne c&erc&ons pas ici $ matérialiser la conscience en quoi que ce soit 4 nousvoulons simplement montrer que ces deu! opposés primiti(s 7 conscience et mati"re 7sont en réalité intimement liés l'un $ l'autre 4 )amais ils ne sont séparés, même dansl'Etre le plus évolué. ati"re est s%non%me de limite, et sans limite il n'% a pas deconscience. Loin de matérialiser la conscience, notre t&éorie la distingue nettement 7 entant que 5concept5 7 de la mati"re 4 mais elle reconnat aussi le (ait que 7 en tantqu'5entité5 7 l'une ne va pas sans l'autre. La mati"re la plus dense, la mati"re p&%sique,a, elle aussi, son centre de conscience4 ga2, lierre, métal, tout est vivant, tout estconscient, tout a connaissance de ce qui l'entoure. Ainsi l'o!%g"ne $ une certainetempérature reconnat la présence de l'&%drog"ne et se combine vivement avec lui.

*onsidérons maintenant la conscience lorsqu'elle se dirige du dedans au de&ors, etvo%ons quel est le sens de cette p&rase = 5ati"re est s%non%me de limitation.5

La *onscience est la réalité au sens le plus large du mot. l s'ensuit que touteréalité, quelle qu'elle soit, est un produit de la conscience. onc, tout ce qui peut être5pensé5 est. Nous appelons *onscience absolue cette conscience qui ren(erme en ellemême toutes les c&oses possibles ou réelles 4 réelle signi-e ici toute c&ose dontl'e!istence est 5pensée5 7 par une unité [36] de conscience séparée 7 dans le temps etl'espace 4 et possible, toute c&ose qui n'est pas ainsi pensée $ un certain point del'espace ou $ une certaine période de temps. *ette *onscience absolue, c'est le Tout,l'Eternel, l'n-ni, l'nc&angeable. La conscience 7 lorsque nous avons $ l'idée le temps etl'espace, et vo%ons toutes les c&oses comme e!istant en eu! 7 devient la *onscienceuniverselle, l'Dn, appelé par les Gindous Saguna Bra&man, l'Eternel avec des attributs, le;rat%agAtm3, le Soi intérieur, le ieu des *&rétiens, <rmu2d c&e2 les ;arss, Alla& pourles usulmans. Lorsque la conscience s'e!erce dans un temps dé-ni 7 long ou court 7 oudans un espace déterminé 7 vaste ou restreint 7 c'est la conscience individuelle. *'est laconscience de l'être concret, la conscience du Seigneur d'un grand nombre d'univers, dequelques univers, d'un seul univers ou même simplement d'une portion quelconque d'ununivers, portion qui, étant 5sienne5, devient pour Lui un univers 7 tous ces termes varienten importance suivant le pouvoir de la conscience = la quantité, la portion de la ;enséeuniverselle, qu'une conscience séparée peut assimiler compl"tement, sur laquelle ellepeut imposer sa propre réalité, qu'elle reconnat e!ister 5comme ellemême5, devient sonunivers.

A c&aque univers, l'Etre qui le gouverne donne une partie de Sa propre Héalité 4mais Luimême est tou)ours limité et contr#lé par la pensée de son supérieur, le Seigneurde l'Dnivers dans lequel l e!iste, Lui, comme (orme. Ainsi nous, êtres &umains qui vivonsdans un s%st"me solaire, nous sommes entourés de tous c#tés par des (ormes qui sontles (ormespensées du [3"] Seigneur de notre s%st"me, notre s&vara, 5le Wouverneur5.

La 5divine mesure5 et les 5a!es de croissance5 nés dans la pensée du Troisi"me Logos,gouvernent les (ormes de nos atomes 4 et la sur(ace, que Sa pensée a donnée comme

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limite et comme enveloppe résistante $ l'atome, présente une résistance $ tous lesautres atomes du même genre. Ainsi la mati"re dont nous sommes (ormés nous a étédonnée et nous ne pouvons pas la c&anger $ moins d'emplo%er les mét&odes que Sapensée a créées, elles aussi 4 les atomes, et tout ce qui en est composé, ne peuventdurer qu'aussi longtemps que dure Sa pensée 7 car ils n'ont pas d'autre réalité que celleque Sa pensée leur donne. Aussi longtemps qu'l les conserve, comme étant Son propre

corps, déclarant = 5Ie suis *ela, ces atomes sont mon corps et partagent ma vie5, ilss'imposeront comme réalité, dans un S%st"me solaire, $ tous les êtres a%ant uneenveloppe semblable.

Lorsque, $ la -n du Iour de la ani(estation, l déclare = 5Ie ne suis pas *ela 4 cesatomes ne sont plus mon corps 4 ils ne partagent plus ma vie5, ils s'évanouiront alorscomme un rêve, car ils ne sont qu'un rêve, et de tout cela il ne restera que ce quiconstituera l$ (orme pensée du onarque d'un s%st"me plus grandiose. Ainsi, en tantqu'Esprits, nous sommes essentiellement et indestructiblement divins, avec toute lasplendeur, toute l'indépendance qu'implique ce mot. ais nous nous trouvonsenveloppés d'une mati"re qui n'est pas la n#tre, une mati"re tirée des (ormespenséesde *elui qui gouverne notre S%st"me 7 et qui est gouverné luimême par les Seigneursde S%st"mes plus [38] importants dont le n#tre (ait partie 7 et nous apprenons, peu, $

peu, $ nous servir de cette mati"re a-n d'en devenir matres. Lorsque nous auronsréalisé notre unité avec le Seigneur, la mati"re n'aura plus de pouvoir sur nous, et nousla verrons dans toute son irréalité, soumise $ Sa volonté, qui alors sera devenue aussi lan#tre. Nous pourrons nous )ouer alors de cette mati"re qui, au)ourd'&ui, nous aveugle desa réalité d'emprunt. En e!aminant ainsi la conscience venant de l'intérieur, nous vo%onsencore plus nettement qu'en l'e!aminant du point de vue des (ormes, qu'il n'e!iste pasen réalité d'abme et que le trait d'union c&erc&é est inutile.

La conscience c&ange, et c&aque c&angement apparat dans la mati"reenvironnante sous (orme de vibrations, parce que le Logos a décidé dans Sa pensée quela résultante invariable d'un c&angement dans la conscience serait une vibration dans lamati"re. *omme la mati"re n'est que le produit de la conscience et que ses attributs luisont imposés par la ;ensée active,

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il s'ensuit que le moindre c&angement dans la conscience du Logos entrane unc&angement dans les attributs de la mati"re du S%st"me 4 et de même, tout c&angementdans une conscience dérivée de Lui se traduit par un c&angement dans cette mati"re. *ec&angement dans la mati"re est une vibration, un mouvement r%t&mique entre leslimites qu'l a imposées $ la mobilité des masses de mati"re. Le c&angement dans laconscience et la vibration dans la mati"re, qui l'entoure et la lignite, (orment un coupleque la pensée du Logos a imposé dans Son Dnivers $ toute conscience incorporée.L'e!istence de cette relation constante nous est démontrée par le (ait que toute vibrationdans une enveloppe matérielle, accompagnant un c&angement dans la conscience quianime cette enveloppe, donne naissance $ une vibration semblable dans une enveloppeanimée par une autre conscience, et produit dans cette seconde conscience unc&angement identique $ celui qui s'était produit dans la premi"re.

ans une mati"re beaucoup plus subtile que la mati"re p&%sique 7 la substancementale par e!emple 7 on se rend plus (acilement compte du pouvoir créateur de laconscience. La mati"re devient plus dense ou plus subtile suivant les pensées de laconscience qui agit en elle. Bien que les atomes (ondamentau! 7 dus $ la pensée duLogos 7 demeurent intacts, ils peuvent cependant être combinés ou dissociés $ volonté.es e!périences de ce genre nous permettent de comprendre la conceptionmétap&%sique de la mati"re, en même temps que sa réalité -ctive, son nonêtre.

l serait peutêtre utile de mettre l'étudiant en garde contre une erreur qui seproduit souvent lorsqu'on emploie des termes comme = conscience dans un corps,conscience animant un corps, etc. L'étudiant est porté $ se -gurer la conscience commeun ga2 raré-é en(ermé dans un réceptacle matériel, une bouteille en quelque sorte. S'ilveut se donner la peine de réOéc&ir, il verra que la sur(ace résistante d'un corps n'estqu'une (ormepensée du Logos, et n'EYSTE que parce qu'elle est ;ENSEE. La conscienceapparat sous la (orme d'entités conscientes parce que le Logos pense ces entitésséparées, ces enveloppes 4 et ces pensées deviennent des limites. *es pensées du Logossont dues $ Son union, $ Son unité avec le Soi universel, et ne sont qu'une répétition,dans les limites d'un univers particulier, de l'universelle volonté de multiplier.

Dne anal%se minutieuse de ces distinctions entre la *onscience absolue, la*onscience universelle et la *onscience individuelle, épargnera $ l'étudiant cesquestions si (réquentes = 5;ourquoi % atil un univers ;ourquoi la *onscience absolues'imposetelle des limites $ Ellemême ;ourquoi la ;er(ection devientellel'mper(ection, le ;ouvoir absolu l'mpuissance ;ourquoi ieu devientil le minéral,l'animal, et l'&omme 5 Sous cette (orme, la question restera tou)ours sans réponse, carelle est basée sur des prémisses enti"rement erronées. La ;er(ection est le tout, latotalité, la somme de l'Etre. En son in-nité se trouve contenu tout ce qui est, toutee!istence, potentielle aussi bien que réelle. Tout ce qui a été, est, sera ou pourrait être,se trouve dans cette plénitude, dans l'Eternel. Lui seul Se connat Luimême dans laric&esse in-nie, inimaginable de Son Etre. l nous semble un vide parce qu'l ren(erme enLui toutes les paires d'opposés et que c&aque paire, en s'a1rmant ellemême, s'anni&ileet s'évanouit au! %eu! de la raison 4 mais comme des univers sans nombre naissent enSon sein, nous sommes obligés de reconnatre qu'l est une 5plénitude5 dans toutel'acception du mot. *ette ;er(ection ne devient )amais l'imper(ection 4 bien plus = elle neE@ENT )amais rien, car elle EST tout Esprit et toute mati"re, elle est la (orce et la(aiblesse, l'ignorance et le savoir, la pai! et la discorde, la (élicité et la douleur, lepouvoir et l'impuissance = les innombrables opposés de la ani(estation [41] se (ondentl'un dans l'autre et vont se perdre au sein de la Nonmani(estation. Le 5Tout5 ren(erme enLuimême et le ani(esté et le Nonani(esté 4 il est la diastole et la s%stole de ce *oeurqui est l'Etre. Ni l'un ni l'autre n'a besoin d'être e!pliqué, car l'un ne va pas sans l'autre. Toute la con(usion vient de ce que les &ommes veulent $ toute (orce a1rmer la réalité del'une, $ l'e!clusion de l'autre, les deu! parties inséparables de ces paires d'opposés 7l'Esprit, la (orce, le savoir, la pai!, la (élicité, le pouvoir 7 et demandent ensuite =5;ourquoi ces c&oses deviennentelles leurs opposés 5 Elles NE LE E@ENNENT ;AS. l

n'% a pas d'attribut sans son opposé 4 c'est seulement par paires que les attributspeuvent se mani(ester = tout endroit a un envers 4 esprit et mati"re apparaissent tou)ourssimultanément 4 ce n'est pas que l'esprit e!iste l$, tout seul, et tout d'un coup produise

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la mati"re pour se limiter et s'aveugler luimême 7 non 4 l'esprit et la mati"reapparaissent ENSEBLE dans l'Eternel comme un mode de Son Etre, une (orme d'5autoe!pression5 du Tout 7 ;rat%agAtm3 et oVlapra8riti 7 e!primant dans le Temps etl'Espace ce qui est sans Espace et sans Temps.

2 ' LES MONADES

Nous avons vu que sous l'action du Troisi"me Logos un terrain d'une quintuplenature a été (ormé pour permettre au! unités de conscience de se développer4 nousavons vu aussi qu'une unité de conscience est une portion, un (ragment de la*onscience universelle, dont la pensée du Logos (ait une entité individuelle séparée,voilée par la mati"re, une entité de la substance du ;remier Logos, qui doit être pro)etéedans le second plan comme Etre séparé. <n donne $ ces unités le nom tec&nique deonades. *e sont les Cils qui, depuis le commencement de l'Age de la *réation, reposentdans le sein du ;"re, et qui n'ont pas encore été 5rendus par(aits par la sou+rance5.*&acun d'eu! est en vérité 5l'égal du ;"re par sa ivinité, mais in(érieur $ Lui par son&umanité54 c&acun d'eu! doit passer par la mati"re 5a-n que toutes c&oses lui soientsoumises54 il doit 5être abaissé dans l'impuissance a-n d'être élevé dans le pouvoir5.Logos 5statique5, ren(ermant en Luimême toutes les potentialités divines, il doit devenirun Logos 5d%namique5 déplo%ant tous Ses pouvoirs divins. <mniscient, omniprésent surson propre plan 7 le second 7 mais inconscient, insensible sur tous les autres >?, il doitvoiler sa gloire dans l'obscurité de la mati"re qui l'aveugle, a-n de devenir responsi( $toutes les vibrations de l'univers, non seulement $ celles des plans supérieurs.

L'étude de la vie et de la naissance embr%onnaires nous (era peutêtre mieu!comprendre cette description, bien (aible d'ailleurs, d'une grande vérité.

Lorsqu'un Ego est sur le point de se réincarner, il sommeille audessus de la m"redans le sein de laquelle son corps (utur, le vé&icule qu'il &abitera un )our, est en train dese construire. *e corps est b3ti peu $ peu de la substance même de la m"re et l'Ego nepeut gu"re en inOuencer la (ormation 4 ce n'est qu'un embr%on, tout $ (ait inconscient dusort qui l'attend, vaguement sensible au courant de vie qui lui vient de la m"re, etimpressionné par le moindre espoir, la moindre crainte, la moindre pensée ou le moindre

désir de celleci. Hien de ce qui vient de l'Ego ne l'impressionne 4 tout au plus, enressentil une (aible inOuence qui lui arrive $ travers l'atome p&%sique permanent, et ilne partage pas 7 étant dans l'impossibilité d'% répondre 7 aucune des belles pensées, desnobles émotions que l'Ego e!prime dans son corps causal. l (aut que cet embr%on sedéveloppe, qu'il commence une vie indépendante 4 et ce n'est qu'apr"s sept années 7comme nous les comptons icibas 7 de cette vie indépendante, que l'Ego peut en-nanimer compl"tement l'en(ant. ais pendant que se poursuit lentement l'évolution decette vie toute impuissante, pleine d'erreurs en(antines, partagée entre le plaisir et ladouleur, l'Ego, auquel cette 5vie5 appartient, continue sa propre vie plus vaste, plus ric&eet, peu $ peu, entre en contact plus intime avec ce corps qui lui est indispensable pouragir sur le plan p&%sique 4 ce contact intime se mani(este par la croissance de ce qu'onappelle la conscience cérébrale.

Les conditions dans lesquelles se trouve la onade, lorsque sa conscience évoluedans un univers, sont $ peu pr"s les mêmes que celles dans lesquelles se trouve l'Egolorsqu'il entre en contact avec son nouveau corps p&%sique. Son monde particulier est ledeu!i"me plan, l'Anoup3da8a 4 l$ elle est consciente 4 l$ elle a la soiconscience absoluede son monde $ elle, mais au commencement elle n'est pas consciente des autres 5Soi5parmi lesquels elle est un Soi séparé = elle n'est pas consciente d'autrui.

@o%ons par quels stades successi(s elle passe, elle est d'abord une étincelle dans laOamme 5I'ai la sensation d'une seule Oamme, # Wouroudeva. Ie vois des milliersd'étincelles non détac&ées qui brillent en elle5. *ette Oamme, c'est le ;remier Logos, etles étincelles 5non détac&ées5 sont les onades. Sa volonté de mani(ester est en mêmetemps la leur, car ce sont des cellules, germes de Son propre corps, qui deviendront plustard des vies séparées dans l'univers qu'l va construire. Sous l'action de cette volonté,

les étincelles prennent part $ la trans(ormation appelée la conception du Cils, passentensuite dans le sein du Second Logos et demeurent en Lui. ;uis, $ mesure que le

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 Troisi"me Logos avance dans son oeuvre, elles re/oivent de Lui l'individualité spirituelledont parle G.;. Blavats8%4 c'est l'aurore de la séparation. *ependant, la conscienced'autrui est encore inutile pour réagir sous (orme de conscience du 5oi5. Les troisaspects de conscience 7 qui appartiennent en propre $ ces étincelles, puisqu'ellespartagent la @ie du Logos 7 sont tou)ours, s%mboliquement parlant, tournés versl'intérieur, agissant l'un sur l'autre, endormis, inconscients de l'e!térieur et partageant la

Soi conscience universelle. Les grands Etres appelés les <rdres créateurs, les réveillent $la @ie e!térieure 4 @olonté, Sagesse et Activité s'éveillent $ la conscience d'un e!térieur,commencent $ montrer une vague sensation d'autrui 7 autant qu'on puisse parlerd'autrui dans un monde o9 toutes les (ormes se mêlent et s'interpén"trent 7 et c&aqueétincelle devient 5un &%3n *&o&an individuel, distinct des autres5.

Au premier stade, dont nous avons parlé plus &aut, lorsque les onades sontencore non détac&ées 7 dans toute l'acception du mot 7 comme des cellulesgermesdans le corps du ;remier Logos 7 la volonté, la sagesse et l'activité sont latentes dansces onades. Sa @olonté de mani(ester est aussi la leur, mais d'une (a/on inconsciente.Lui, conscient de Luimême, voit clairement le but qu'l doit atteindre et le sentier qu'ldoit suivre4 tandis qu'elles, dépourvues encore de la Soi*onscience, ren(erment en elles7 en tant que parties de Son corps 7 l'énergie animatrice de Sa volonté, et cette énergie,

qui par la suite deviendra leur volonté de vivre, les pousse vers des conditions quirendront possible pour elles la vie de soiconscience séparée, au lieu de la vie de la soiconscience universelle. Elles atteignent le second stade dans la vie du eu!i"me Logoset arrivent au Troisi"me Logos. A ces onades, d"s lors comparativement séparées,l'impulsion des <rdres créateurs apporte avec une vague conscience d'autrui et du oi,un (aible désir d'atteindre $ une conscience du oi et d'autrui plus claire, plus nettementdé-nie = c'est la @olonté individuelle de vivre. *'est cette volonté qui les pousse $descendre sur des plans plus denses, les seuls sur lesquels elles pourront acquérir cetteconscience plus nette.

*e qu'il (aut bien comprendre, c'est que l'évolution du oi individuel est uneévolution voulue, c&oisie par ce oi luimême 4 si nous sommes icibas, c'est que nousl'avons voulu ainsi 4 c'est notre volonté de vivre qui nous % a poussés, et personne

d'autre ne nous % a (orcés. L'aspect volonté de la *onscience sera étudié plus en détaildans les c&apitres qui suivent 4 ce qu'il (aut retenir pour le moment, c'est que, dans leurdescente dans les plans in(érieurs de la mati"re, dans le c&amp de mani(estation, lequintuple univers, les onades agissent d'ellesmêmes, se déterminent ellesmêmes.Elles sont pour leurs vé&icules ce que l'Ego est pour son corps p&%sique 4 leur vieradieuse et divine reste dans des régions plus sublimes et Ootte, pour ainsi dire, audessus de ces vé&icules in(érieurs, se mani(estant de plus en plus en eu! $ mesure qu'ilsdeviennent plus plastiques. 5La onade (ait son c%cle de descente dans la mati"re >Q5,dit G.;. Blavats8%.

;artout dans la Nature nous retrouvons cet e+ort vers une mani(estation pluscompl"te, partout nous retrouvons cette même volonté de vivre. La graine en(oncéedans le sol pousse vers la lumi"re son germe minuscule 4 le bourgeon, en(ermé dans son

enveloppe, brise les parois de sa prison pour s'épanouir au soleil et le petit poussin brise,lui aussi, la coquille qui l'emprisonne pour se baigner dans sa lumi"re vivi-ante. ;artoutla vie c&erc&e $ s'e!primer 4 partout les pouvoirs c&erc&ent $ se mani(ester. @o%e2 lepeintre, le sculpteur, le po"te = vo%e2 comme le génie créateur lutte en eu! 4 créer estpour eu! un plaisir transcendant, une )oie indicible. Et cela nous montre encore une (oisque la vie est partout = dans le Logos et dans l'&omme de génie comme dans la créaturela plus in-me, la plus ép&ém"re 4 tous les êtres, toutes les c&oses se ré)ouissent dubon&eur de vivre et c'est en se multipliant que tous sentent leur vie grandir. Sentir la vies'e!primer ellemême, la voir se répandre partout en s'épanouissant et s'accroissantsans cesse, voil$ le résultat de la @olonté de vivre et sa maturation dans la Célicité d'être.

Dn certain nombre de onades, désireuses de vivre au milieu des di1cultés del'univers quintuple a-n d'asservir la mati"re et d'% créer des univers $ leur tour,

descendent dans cette mati"re o9 elles se développeront et deviendront des ieu!, denouveau! arbres de vie, des nouvelles sources de l'Etre.

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La construction d'un univers constitue le Iour de l'Emanation. La @ie est un éternelevenir, et c'est par le c&angement qu'elle arrive $ se connatre ellemême. 0uant au!onades qui ne se sentent pas prises du désir d'asservir la mati"re a-n de devenir descréateurs, elles demeurent dans leur (élicité statique, en de&ors de l'univers quintuple,compl"tement inconscientes des activités qui s'% déploient. l (aut se rappeler que lessept plans [48] s'interpén"trent mutuellement et la (aculté de conscience sur un plan

quelconque, donne naissance au pouvoir de répondre au! vibrations de ce plan. Ainsi, un&omme peut tr"s bien être conscient sur le plan p&%sique, parce que son corps p&%siqueest organisé de telle (a/on qu'il est capable de recevoir et de transmettre toutes lesvibrations de ce plan 7 et être cependant tout $ (ait inconscient des plans supérieurs,bien qu'il soit continuellement inOuencé par leurs vibrations, simplement parce qu'il n'apas encore asse2 développé ses corps supérieurs pour qu'ils puissent recevoir ettransmettre les vibrations de ces plans. e même la onade, l'unité de conscience, peutpar(aitement être consciente sur le deu!i"me plan et, malgré cela, être tout $ (aitinconsciente sur les cinq autres. ;our développer la conscience sur tous les plans, il (autque la onade prenne un peu de la mati"re de c&acun d'eu! et, s'enveloppant de cettemati"re, s'en voilant pour ainsi dire, qu'elle en (orme, une gaine gr3ce $ laquelle ellepourra entrer en contact avec le plan 4 il (aut ensuite qu'elle organise graduellementcette gaine de mati"re et en (a/onne un corps capable de (onctionner sur son propre

plan comme une e!pression par(aite d'ellemême. *e corps transmet $ la onade lesvibrations qui lui parviennent du plan et transmet $ celuici les vibrations qu'il re/oit dela onade. A mesure que la onade s'enveloppe ainsi dans la mati"re de c&aque plansuccessivement, elle se trouve obligée d'abandonner un peu de sa conscience 4 tout cequi, dans cette conscience, est trop subtil, pour recevoir ou produire des vibrations dansla mati"re d'un plan, est perdu pour elle. La onade a en elle sept [49] pouvoirsvibratoires (ondamentau! 7 c&acun d'eu! capable de donner naissance $ une in-nité devibrations secondaires de son t%pe particulier 7 et ces pouvoirs se trouvent paral%sés, un$ un, $ mesure que s'accumulent les enveloppes de mati"re de plus en plus grossi"re.*es pouvoirs qu'a la conscience de s'e!primer ellemême de certaines (a/ons(ondamentales 7 pouvoir est emplo%é ici dans son sens mat&ématique, conscience $ la5troisi"me5, $ la 5quatri"me dimension5 7 apparaissent dans la mati"re sous (orme de cequ'on appelle dimensions. Ainsi, sur le plan p&%sique, le pouvoir de la consciences'e!prime dans la mati"re de la 5troisi"me dimension5, tandis que, sur le plan astral ou leplan mental, il (aut d'autres dimensions de la mati"re pour que ces pouvoirs puissent semani(ester. Lorsqu'il est question de onades, on a souvent tendance $ croire qu'il s'agitde quelque c&ose de tr"s éloigné. Et cependant, la onade est bien pr"s de nous, carelle est notre Soi, la racine même de notre être, la source intérieure de notre vie,l'unique Héalité. Notre Soi est en vérité cac&é, non mani(esté, enveloppé de tén"bres etde silence 4 mais notre conscience est la mani(estation limitée de ce Soi, le ieumani(esté dans le cosmos de notre corps qui sont ses vêtements. e même que le Nonmani(esté se trouve mani(esté partiellement dans le Logos, en tant que *onsciencedivine, et dans l'univers en tant que corps du Logos 7 de même, notre Soi non mani(estése mani(este partiellement dans notre conscience comme Logos de notre s%st"meindividuel, et dans notre corps comme univers dans lequel s'enveloppe la conscience.

5En &aut comme en bas.5*e Soi cac&é 7 l'Dnique en vérité 7 porte le nom de onade. *'est de cette onade

que nous vient ce sentiment subtil d'unité, qui persiste en nous $ travers toutes lestrans(ormations 4 c'est en elle aussi que le sentiment de l'identité prend sa source = carelle est l'Eternel en nous. Les trois ra%ons qui émanent de la onade 7 et que nousétudierons présentement 7 sont les trois aspects ou modes de son être 7 ou &%postases 7qui reproduisent les Logo: d'un univers = la @olonté, la Sagesse et l'Activité, les troise!pressions essentielles de la conscience incorporée, l'Atm3Boudd&ianas des T&éosop&es.

*ette conscience se comporte tou)ours comme une unité sur tous les plans, maissur c&acun d'eu! elle montre la triplicité qui la compose. Si nous étudions la consciencesur le plan mental, nous verrons la @olonté apparatre sous (orme de c&oi!, la Sagesse

sous (orme de discernement et l'Activité sous (orme de connaissance. Sur le plan astral,la @olonté devient le désir, la Sagesse l'amour et l'Activité la sensation.

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Sur le plan p&%sique, la @olonté a pour instrument les organes moteursFarmendri%as4 la Sagesse a les &émisp&"res cérébrau! et l'Activité les organes dessens )Zanendri%as. La mani(estation compl"te de ces trois aspects de la conscience,dans leur (orme la plus élevée, a lieu pour l'&omme dans le même ordre que lamani(estation des trois Logos dans l'univers. Le troisi"me aspect, l'Activité 7 qui se rév"le$ nous sous (orme d'intelligence créatrice accumulant les connaissances 7 est le premier

$ par(aire ses vé&icules et $ montrer toutes ses énergies. Le deu!i"me aspect, laSagesse 7 la raison pure et compatissante 7 apparat ensuite4 c'est le Fris&na, leBoudd&a, le *&rist dans l'&omme. Le troisi"me aspect, la @olonté, est le dernier $ semontrer 4 il est le pouvoir divin du Soi 4 la béatitude et la pai! dans sa plénitude que rienne saurait amoindrir.

C%APITRE III & OCCUPATION DU TERRAIN

1 ' L(ARRIVEE DES MONADES

Lorsque l'univers dans sa (orme quintuple est prêt, lorsque les cinq plans avec leurs

sept sousplans respecti(s sont compl"tement terminés 7 quant $ leur constitutionprimitive 7 alors commence l'activité du Second Logos, le *onstructeur et le ;réservateurdes (ormes. <n a donné $ cette activité le nom de deu!i"me @ague de @ie4 c'est elle quidéverse dans l'univers entier ses torrents de sagesse et d'amour 7 la sagesse, qui est la(orce directrice nécessaire $ l'organisation et l'évolution des (ormes 4 l'amour, cette (orceattractive qui maintient les (ormes ensemble et leur donne de la stabilité dans toutesleurs combinaisons si comple!es. Lorsque ce grand courant de @ie du Logos se déversedans le quintuple c&amp de la ani(estation, il (ait entrer en activité les onades, lesunités de conscience, prêtes $ commencer leur évolution et $ s'envelopper dans lamati"re.

l n'est pas tout $ (ait e!act de dire que les onades entrent en activité 4 il seraitplus )uste de dire qu'elles se mettent $ ra%onner, $ envo%er de tous c#tés leurs ra%ons

de vie. *ar ellesmêmes demeurent tou)ours 5dans le sein du ;"re5, et ce sont leursra%ons de vie qui s'élancent, eu!, dans l'océan de la mati"re, o9 ils s'approprieront lesmatériau! qui leur sont nécessaires pour agir dans l'univers 4 ils s'emparent de lamati"re, la rendent plastique et la (a/onnent en vé&icules appropriés.

G.;. Blavats8% a décrit cette émanation en termes grap&iques allégoriques,emplo%ant un s%mbolisme beaucoup plus e!pressi( que les mots ordinaires= 5[ Le Triangle primordial, qui, d"s qu'il s'est reOété dans 5l'Gomme céleste5, le plus élevé desSept Supérieurs, disparat et retourne dans 5le Silence et les Tén"bres54 et l'&ommeastral paradigmatique, dont la onade Atm3 est représentée aussi par un triangle, carelle doit devenir ternaire durant les intervalles de vie dévac&anique consciente5.

Le triangle primordial, ou la onade $ trois (aces 7 @olonté, Sagesse, Activité 7 se

reO"te dans 5l'Gomme des *ieu!5 sous (orme d'Atm3Boudd&ianas, et 5retourne dansle Silence et les Tén"bres5. Atm3 7 appelé souvent la onade de l'&omme in(érieur ou&omme astral 7 doit devenir ternaire, devenir une unité $ trois (aces, en s'assimilantBoudd&i et anas. L'e!pression 5se reOéter5 a besoin d'être e!pliquée. 'une (a/ongénérale, on emploie le mot réOe!ion pour indiquer qu'une (orce, mani(estée sur un []plan supérieur, réapparat sur un plan in(érieur, o9 elle se trouve conditionnée par unemati"re d'esp"ce plus grossi"re, de sorte qu'elle perd une certaine partie de son énergiee+ective, et apparat sur ce plan in(érieur sous une (orme amoindrie. ans le cas spécialqui nous occupe en ce moment, ce terme signi-e qu'un courant de vie découle de laonade et prend comme enveloppe un atome de c&acun des trois plans supérieurs duc&amp d'évolution 7 le troisi"me, le quatri"me et le cinqui"me 7 produisant ainsi5l'Gomme des *ieu!5, le 5Wouverneur vivant, immortel5, le p"lerin qui doit évoluer dansun S%st"me qui a été construit tout entier dans ce but.

5e même que les ondes puissantes du Soleil produisent dans la mati"re lesvibrations que nous appelons ses ra%ons représentant sa c&aleur, son électricité et ses

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autres énergies, de même la onade produit une vibration dans la mati"re atomique,des plans 3tmique, boudd&ique et m3n3sique 7 qui l'enveloppent de la même (a/on quel'ét&er de l'espace enveloppe le Soleil 7 et ceste vibration est de nature triple comme laonade ellemême. Elle est aidée dans cette t3c&e par des évas venus d'un universantérieur et qui ont dé)$ passé par des e!périences semblables. es évas guidentl'onde vibratoire, émanant de l'aspect @olonté, et la dirigent sur l'atome 3tmique 7 et cet

atome vibrant sous l'inOuence de l'aspect @olonté, devient Atm3, ils guident et dirigentsur l'atome boudd&ique l'onde vibratoire, venant de l'aspect Sagesse, et cet atomeboudd&ique, vibrant d"s lors sous l'action de l'aspect Sagesse, devient ce que nousappelons Boudd&i 4 tou)ours de la même (a/on ils dirigent l'onde vibratoire provenant del'aspect Activité sur l'atome m3nasique et cet atome, vibrant sous l'action de l'aspectactivité, devient 3nas. *'est de cette (a/on que se trouve (ormé l'Atm3Boudd&ianas,la onade dans le monde mani(esté, le ra%on de la onade qui, elle, reste tou)ours ende&ors de cet univers quintuple. @oil$ le m%st"re du @eilleur, du Spectateur, de l'Atm3inacti( qui, dans sa triple nature, demeure tou)ours sur son propre plan, et vit, dans lemonde des &ommes, par son ra%on, qui vient animer les ombres (ugitives et les viesép&ém"res d'icibas... *es ombres agissent sur les plans in(érieurs, animées parl'inOuence de la onade qui envoie cette inOuence sous la (orme d'une image d'ellemême, d'un ra%on4 cette inOuence est bien (aible d'abord, si (aible que c'est $ peine si

elle est perceptible, mais elle devient de plus en plus sensible5.

*et Atm$Boudd&ianas, c'est l'Gomme des *ieu!, l'Gomme spirituel 4 c'estl'e!pression de la onade, dont les trois aspects @olonté, Sagesse, Activité deviennent,en se réOéc&issant, Atm3, Boudd&i et anas. <n peut donc considérer l'Atm3 &umaincomme l'aspect @olonté de la onade animant un atome 383sique4 Boudd&i, commel'aspect Sagesse animant un atome de l'air la Oamme divine4 et anas comme l'aspectActivité animant un atome du (eu.

*ette triade spirituelle d'Atm3Boudd&ianas, l'Gomme céleste, comprend doncles trois aspects ou énergies de la onade incorporée dans la mati"re atomique4 c'est5l'Esprit5 dans l'&omme, le Iiv3tm3 ou Soi vital, le Soi séparé4 c'est l'Esprit $ l'état degerme et, dans son troisi"me aspect, l'5Ego en(ant5. En essence, cette triade est

identique $ la onade, elle EST la onade même 4 mais sa (orce et son activité setrouvent amoindries par les voiles de mati"re qui l'enveloppent. *et a+aiblissement depouvoir ne doit cependant pas nous (aire oublier l'identité de nature 4 il (aut tou)ours serappeler que la conscience &umaine est une unité, et que, bien que ses mani(estationsse présentent sous des (ormes variant $ l'in-ni, ces di+érences sont dues uniquement $la prédominance de l'un ou l'autre de ces aspects et $ la densité relative des matériau!dans lesquels ils agissent. Les mani(estations de la triade varient, il est vrai $ l'in-ni,parce qu'elles sont conditionnées = mais ellemême reste tou)ours unique.

Ainsi la portion de conscience monadique, qui peut se donner e!pression dansl'univers quintuple, pén"tre d'abord dans la mati"re la plus subtile de cet univers,s'incorporant dans un atome de c&acun des trois plans les plus élevés 4 lorsqu'elle a ainsira%onné et qu'elle s'est approprié ces atomes pour son usage personnel, son oeuvre est

commencée 4 sa nature subtile l'empêc&e encore de descendre, plus bas que le planAnoup3da8a, et c'est pourquoi l'on dit qu'elle est dans le Silence et les Tén"bres, nonmani(estée 4 mais elle vit et agit dans ces atomes qu'elle s'est appropriés et qui (ormentl'enveloppe de sa @ie sur les plans les plus rapproc&és [8] de son propre plan. Nouspouvons représenter ceci sous la (orme d'un tableau.

)*+A,./*)5.**:+M,KB5S:V,S;77A++)5.**:+M,

*et Atm3Boudd&ianas, cette Triade spirituelle comme on l'appelle souvent, ce Iiv3tm3, est une semence, un germe, de la @ie divine, ren(ermant toutes les potentialitésde son ;"re céleste 7 la onade 7 potentialités qui doivent se développer en pouvoirs aucours de l'Evolution. *'est 5l'&umanité du Cils divin du ;remier Logos5, animé par la5ivinité, la onade5 7 un m%st"re, en vérité, mais un m%st"re qui se trouve reproduitsous des (ormes nombreuses autour de nous. 

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La onade, libre )usqu'$ ce moment dans la mati"re subtile de son propre plan, setrouve d"s lors liée par la mati"re plus dense et ses pouvoirs de conscience ne peuventpas se mani(ester dans ce voile qui l'aveugle. Elle est ren(ermée dans cette mati"recomme un simple germe, un embr%on impuissant, insensible, abandonné $ luimême,tandis que sur son propre plan elle est toutepuissante, consciente, active 7 quant $ savie intérieure. L'une est la onade dans l'Eternité, l'autre la onade dans le Temps et

l'Espace 4 le contenu de la onade éternelle doit devenir l'étendue de la onade dans letemps et l'espace. *ette vie, tout embr%onnaire maintenant, évoluera et deviendra unêtre comple!e, e!pression de la onade sur c&acun des plans de l'univers. Toutepuissante intérieurement sur son plan subtil, elle est d'abord impuissante, enc&anée,abandonnée $ ellemême lorsqu'elle est emprisonnée dans son enveloppe de mati"regrossi"re, incapable de recevoir $ travers elle aucune vibration, ni d'en émettre ellemême.

ais peu $ peu elle deviendra matresse de cette mati"re dont elle est d'abordl'esclave 4 lentement mais sVrement elle (a/onne cette mati"re pour s'e!primer ellemême. Elle est aidée et surveillée dans sa t3c&e par le eu!i"me Logos, le soutien et lepréservateur de toutes c&oses, )usqu'$ ce qu'elle puisse vivre aussi librement dans cettemati"re que dans celles des plans supérieurs, )usqu'$ ce qu'elle devienne $ son tour un

Logos créateur, et engendre, elle aussi, un univers. ais, ce pouvoir de créer un universne s'acquiert 7 dit LA SAWESSE 7 qu'en évoluant audedans du Soi tout ce qui doit êtremani(esté par la suite. Le Logos ne crée rien de rien 4 l évolue tout [60] aude&ors deLuimême 4 c'est des e!périences par lesquelles nous passons actuellement que nousretirons les matériau! qui dans le (utur pourront nous servir $ construire un univers.

ais cette Triade spirituelle, ce Iiv3tm3, la onade, dans l'univers quintuple, nepeut pas entrer tout de suite en activité et se diriger par ellemême. Elle ne peut encorerassembler autour d'elle aucune agrégation de mati"re et seule la mati"re atomiqueconstitue pour elle une enveloppe convenable. La @ie du Second Logos est pour elle ceque le sein de la m"re est pour l'embr%on 4 c'est en elle que commence la construction.*e stade d'évolution durant lequel le Logos (a/onne, nourrit et développe la vie quigerme, peut, en vérité, être considéré pour l'Gomme céleste, l'Embr%on céleste, comme

une période correspondant $ la vie prénatale d'un être &umain, cette période pendantlaquelle son corps se (orme peu $ peu, tandis qu'il est nourri par les courants vitau! quiviennent de la m"re lui donnant sa propre substance. l en est de même pour le Iiv3tm3ren(ermant la vie de la onade 4 il doit attendre que son corps se (orme sur les plansin(érieurs et il ne peut émerger de cette vie prénatale pour 5natre5 avant que ce corpsne soit compl"tement terminé sur les plans in(érieurs.

La naissance a lieu lorsque le corps causal se (orme, lorsque l'Gomme céleste semani(este comme Ego en(ant, une véritable individualité qui vient &abiter un corps sur leplan p&%sique. Dn peu de réOe!ion nous (era voir combien (rappante est l'analogie entrel'évolution du p"lerin et l'évolution de c&aque renaissance 4 dans le second cas, le Iiv3tm3 attend la (ormation du corps [61] p&%sique qui doit devenir son &abitation 4 dansle premier cas, ce sont les Triades spirituelles (ormant une collectivité qui attendent la

construction du 0uaternaire cosmique. Tant que le vé&icule n'est pas prêt sur les plansin(érieurs, tout n'est qu'une préparation $ l'évolution et non l'évolution ellemême 4 onappelle souvent cette préparation = l'involution.

L'évolution de la conscience doit commencer par des contacts re/us par sonvé&icule le plus e!térieur, autrement dit, il (aut qu'elle commence sur le plan p&%sique.Elle ne peut avoir conscience d'un e!térieur que par les impacts venant inOuencer sonenveloppe e!térieure 4 )usquel$ elle est dans une sorte d'état de rêve, tandis que les(aibles tressaillements émanant de la onade provoquent dans le Iiv3tm3 de lég"respressions qui tendent vers l'e!térieur comme une source d'eau souterraine c&erc&antune issue.

2 ' LE TISSAGE DE LA TRAME DE L(UNIVERS

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*ependant le réveil s'approc&e et la mati"re re/oit ses di+érentes qualités 7 c'estce qu'on peut comparer $ la (ormation des tissus du corps 7 par l'opération du eu!i"meLogos, la seconde @ague de vie qui, descendant de plan en plan, communique sesqualités $ cette protomati"re septuple. La @ague de vie, comme nous l'avons vu plus&aut, emm"ne avec elle les Iiv3tm3s )usqu'au sousplan atomique du cinqui"me plan 4 leplan du Ceu, du pouvoir créateur individualisé, de l'intelligence. L$, ils ont dé)$ c&acun un

atome, l'atome m3nasique, le voile mental de la [62] monade. Le Logos inonde cesatomes de Sa @ie et tous les autres atomes du plan. <n pourrait avec raison appeler cesatomes, qui (orment le sous plan atomique = Essence monadique, qu'ils soient libres, ouattac&és $ des Iiv3tm3s 4 mais comme au cours de l'évolution 7 ainsi que nousl'e!pliquerons plus loin 7 il se produit des di+érences entre les atomes attac&és et lesatomes nonattac&és, on applique généralement ce terme au! atomes nonattac&és,tandis que les atomes attac&és, pour des raisons que nous verrons tout $ l'&eure,prennent le nom d'5atomes permanents5.

<n peut donc considérer l'Essence monadique comme la mati"re atomique animéepar la @ie du second Logos. *'est le vêtement dont l s'entoure pour vivi-er les (ormes etles retenir ensemble 4 l est vêtit de mati"re atomique. Sa propre @ie, en tant que Logos,séparée de la vie d'Atm3Boudd&ianas dans l'&omme, séparée de toute vie sur le plan

7 bien que ce soit Lui qui les supporte, les impr"gne et les contienne toutes 7 estenveloppée dans la mati"re atomique uniquement, et c'est $ cette mati"re qu'on adonné le nom d'Essence monadique. La mati"re de ce plan 7 capable dé)$, par la naturede ses atomes ?J, de répondre par des vibrations au! c&angements acti(s de pensée 7est (a/onnée par la deu!i"me @ague de vie en combinaisons appropriées $ l'e!pressiondes pensées 7 pensées abstraites dans la mati"re subtile, pensées concr"tes, dans lamati"re plus grossi"re. Les combinaisons des deu!i"me et troisi"me plans supérieursconstituent le premier H"gne élémental, et les [63] combinaisons des quatre sousplansin(érieurs (orment le second H"gne. La mati"re, dans ces combinaisons, prend le nomd'Essence élémentale 4 elle peut être (a/onnée en (ormespensées 4 il ne (aut pas lacon(ondre avec l'Essence monadique 4 l'une est de constitution atomique, l'autre deconstitution moléculaire.

La deu!i"me @ague de vie continue sa marc&e et arrive au si!i"me plan 4 le plan del'Eau, de la sensation individualisée, du désir. Les évas mentionnés plus &aut, relient les Iiv3tm3s, attac&és ou permanents, unités du cinqui"me plan, $ un nombrecorrespondant d'atomes du si!i"me plan 4 puis, le second Logos vient inonder de sa @ietous ces atomes ainsi que ceu! qui restent 4 de sorte que ces atomes deviennentl'essence monadique, comme nous l'avons dé)$ e!pliqué.

La @ague de vie continue $ avancer, (ormant sur c&aque sousplan descombinaisons appropriées $ l'e!pression des sensations. *es combinaisons constituent letroisi"me H"gne élémental, et dans ces combinaisons, la mati"re prend le nomd'essence élémentale, comme précédemment 4 et sur ce plan, le si!i"me, elle peut être(a/onnée en (ormesdésirs.

<n voit donc que l'essence élémentale consiste en agrégations de mati"re surc&acun des sousplans non atomiques du plan mental et du plan des désirs. *esagrégations ne peuvent servir de (ormes permettant d'être &abitées par une entitéquelconque, mais elles constituent les matériau! $ l'aide desquels de telles (ormespeuvent être construites. *ontinuant sa marc&e, la @ague de vie arrive au septi"me plan,le plan de la Terre, le plan des activités individualisées, des actions. *omme [64] dans lecas précédent, les Iiv3tm3s, attac&és ou permanents, atomes du si!i"me plan, sont unis$ un nombre correspondant d'atomes du septi"me plan, le second Logos les inonde desa @ie, ainsi que tous les atomes qui restent 7 ces atomes deviennent ainsi l'Essencemonadique. Encore une (ois la @ague de vie poursuit sa marc&e, (ormant sur c&aquesousplan des combinaisons appropriées $ la constitution de corps p&%siques, les (uturs5éléments c&imiques5 ainsi qu'on les nomme sur les trois sousplans in(érieurs.

Si nous considérons ce travail de la deu!i"me @ague de vie dans son ensemble,

nous trouvons que cette courbe descendante qu'elle trace $ travers les plans a pourob)et ce qu'on pourrait asse2 )ustement dénommer la (abrication des tissus primaires $

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l'aide desquels les corps subtils et denses seront (ormés par la suite. Et c'est avec raisonque dans quelques ouvrages anciens on appelle cette descente du Logos 5le tissage5, carc'en est réellement un. Les matériau! préparés par le Troisi"me Logos sont tressés par leeu!i"me, qui en (orme des -ls et des tissus $ l'aide desquels seront (abriqués plus tardles vêtements des corps subtils et denses. e même qu'un &omme prend des -lsséparés de c&anvre, de coton, de soie 7 eu!mêmes des combinaisons d'une esp"ce plus

simple 7 et en tisse des toiles, des éto+es de soie et de coton avec lesquelles on (era desvêtements en les coupant et en les cousant ensuite, de même le second Logos tresse les-ls de mati"re avec lesquels il tisse ensuite des tissus dont il (ait des (ormes. l estl'éternel Tisserand, tandis que le troisi"me Logos est l'éternel *&imiste. Le troisi"meLogos travaille [6] dans la nature comme dans un vaste laboratoire, et le deu!i"meLogos comme dans une grande (abrique. *es comparaisons, si matérialistes qu'ellessoient, ne sont pas $ dédaigner, car elles nous tiennent lieu de béquilles dans les e+ortsboiteu! que nous (aisons pour comprendre.

*e tissage donne $ la mati"re ses propriétés caractéristiques, de même que lespropriétés caractéristiques des -ls di+"rent de celles du matériel brut, et que celles del'éto+e di+"rent de celles des -ls. Le Logos tisse les deu! sortes d'éto+es de mati"rem3nasique ou substance mentale, et c'est $ l'aide de cellesci que seront construits plus

tard les corps causal et mental. l tisse l'éto+e de mati"re astrale ou substance desdésirs et c'est d'elle que sera (ormé plus tard le corps des désirs. *'est$dire que lescombinaisons de mati"re (ormées et maintenues ensemble par la deu!i"me @ague devie, poss"dent des propriétés caractéristiques qui agiront sur la onade lorsqu'elleentrera en contact avec ce qui l'entoure et lui permettront d'inOuencer cet entourage.

La onade devient ainsi apte $ recevoir des vibrations de toutes sortes, mentales,sensorielles, etc. Les propriétés caractéristiques dépendent de la nature des agrégations.l % a sept grands t%pes 7 déterminés par la nature de l'atome 7 et d'innombrables soust%pes. Tout cela contribue $ la (ormation des matériau! qui constituent le mécanisme dela conscience qui sera conditionnée par tous ces di+érents tissus, toutes ces colorations,toutes ces densités di+érentes.

 Tandis que la @ague de vie suit ainsi cette [66] courbe descendante $ travers lecinqui"me, le si!i"me et le septi"me plan, )usqu'$ ce qu'elle atteigne la mati"re la plusdense, le point tournant o9 commence sa courbe ascendante, on peut dire que sonoeuvre a pour seul but de (ormer des combinaisons présentant certaines qualitésdé-nies 4 c'est pourquoi on appelle souvent ce travail 5le don des qualités5. Nous verronsque sur la courbe ascendante des corps seront construits $ l'aide de cette mati"re ainsipréparée. ais avant d'étudier la (ormation de ces corps, il nous (aut e!aminer la divisionseptuple de la @ague de vie durant sa descente, ainsi que l'apparition des 5Etres deSplendeur5, les 5évas5, les 5Anges5, les 5Elémentals5 dont l'entrée en activité (ait partiede la courbe descendante. *es êtres sont les 5ieu! n(érieurs5 dont parle ;laton, quidonnent $ l'&omme ses corps périssables.

3 ' LES SEPT COURANTS

5;ourquoi les t&éosop&es emploientils si souvent le nombre sept 5 demande tonconstamment. <n dit souvent qu'il est le 5nombre racine5 du s%st"me. l % a une raisonévidente $ la part active que prend ce nombre dans l'assemblage des c&oses, puisqueces triplicités dont nous avons parlé plus &aut, nous concernent. Dne triade produitnécessairement un septénaire par ses propres relations internes puisque ses trois(acteurs peuvent se grouper de sept (a/ons di+érentes, mais pas plus. Nous avons dé)$dit que la mati"re située en de&ors des limites d'un univers poss"de les trois qualités 7[6"] inertie, mobilité et r%t&me 7 $ l'état d'équilibre. Lorsque le Logos engendre lemouvement, il % a tout de suite possibilité d'e!istence pour sept groupes di+érents, cardans un atome ou un groupe d'atomes quelconque l'une ou l'autre des trois qualités peutse trouver plus (ortement accentuée, et nous aurons alors une qualité prédominante.

Nous pourrons par e!emple avoir trois groupes.

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RT%ME<BLTEobilitéMOILITEHXTGEHXTGEnertieNEHTE<BLTE<BLTEH%t&meNEHTEHXTGEnertieINERTIENEHTENEHTEobilité<BLTEHXTGEH%t&me

ans l'un l'inertie prédominera, tandis que dans l'autre ce sera la mobilité et dansle troisi"me le r%t&me. *&acun de ces groupes se subdivise encore selon laprédominance de l'une ou l'autre des deu! qualités qui restent 4 ainsi dans l'un des deu!groupes caractérisés par l'inertie, la mobilité prédominera, tandis que dans l'antre cesera le r%t&me 4 il en sera de même pour les deu! autres groupes caractérisés par lamobilité et par le r%t&me. e l$ proviennent les di+érents t%pes que nous connaissonstous, classi-és selon leur qualité prédominante 4 et ordinairement désignés par leursnoms sanscrits = satviques, r3)asiques et t3masiques, r%t&miques, mobiles et inertes.Nous avons par e!emple des aliments, des &ommes, des animau!, etc., s3tviques,r3)asiques ou t3masiques.

VOLONTE@<L<NTE@<L<NTESagesseSAWESSEA*T@TEActivitéSAWESSESAWESSEActivité@<L<NTEA*T@TE@olontéA*T@TEA*T@TE@<L<NTE@olonté ACIVITESagesseSAWESSESAGESSE

Nous avons donc sept groupes en tout = les si! subdivisions des trois et unsepti"me dans lequel les trois qualités sont également actives.

Les variétés de t%pes n'ont d'autre but que de montrer les énergies relatives desqualités dans c&aque triade.

La vie du Logos, qui doit s'in(user dans cette mati"re, se mani(este, elle aussi, parsept courants ou ra%ons.

*es ra%ons proviennent également des trois aspects de conscience qui sontprésents en Lui comme dans toutes les consciences puisque toutes sont desmani(estations du Soi universel.

*e sont= la Célicité, ou cc&3, la @olonté 4 la *onnaissance ou IZ3nam, la Sagesse 4l'E!istence ou Fri%3, l'Activité. *e sont l$ les sept courants ou ra%ons de la vie du Logos.

<n peut dire que toutes les c&oses dans l'univers sont groupées dans ces septdivisions, les sept courants de la vie du Logos (ormant la deu!i"me @ague de vie. Nouspouvons imaginer cette @ague de vie se déversant dans les plans, passant $ travers eu!.Si nous représentions les plans &ori2ontalement, la @ague de vie nous apparatraitdescendant verticalement $ travers eu!. e plus il doit % avoir dans c&aque courant septsubdivisions primitives, suivant le t%pe de mati"re dont il s'agit, et, dans cessubdivisions, d'autres subdivisions secondaires, suivant la répartition des qualités dansc&aque t%pe, et ainsi de suite en des variations in-nies. l est inutile d'entrer, dans tousces détails. l nous su1ra de retenir qu'il % a sept t%pes de mati"re et sept t%pes deconscience. Les sept courants de vie du Logos apparaissent sous la (orme de ces septt%pes de conscience, et dans c&acun de ces t%pes on trouve les sept t%pes decombinaisons de mati"re. ans les trois r"gnes élémentals on trouve, comme sur le planp&%sique, sept t%pes distincts. G.;. Blavats8%, dans la octrine Secr"te, cite $ propos de

l'Gomme, un passage des Stances du livre de 2%3n, dans lequel il est dit qu'il % en a=5Sept d'entre Eu! les *réateurs, c&acun dans son groupe5 (ormant les sept t%pesd'&ommes4 et ceu!ci s'étant subdivisés 5sept (ois sept ombres d'&ommes (uturs prirentnaissance5. @oil$ d'o9 proviennent les di+érences de tempérament parmi les &ommes.

4 ' LES ETRES DE SPLENDEUR

Nous avons maintenant $ étudier un autre résultat de cette descente de la @aguede vie. Nous avons vu qu'elle con("re des qualités au! agrégations de mati"re sur lesi!i"me et le septi"me plan = que dans le premier r"gne élémental il % a des matériau!

prêts $ revêtir les pensées abstraites 4 que dans le deu!i"me r"gne il % a des matériau!prêts pour les pensées concr"tes et dans le troisi"me r"gne des matériau! pour lesdésirs 4 mais en plus de ce don des qualités, le deu!i"me Logos, durant cette descente,

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engendre des êtres, évolués $ di+érents degrés, &abitants normau! et t%piques de cestrois r"gnes.

*es êtres ont été apportés d'une évolution précédente par le Logos et sont enlevésau! trésors immenses de Sa @ie, pour venir &abiter le plan qui convient $ leur degré dedéveloppement respecti( et pour coopérer avec Lui et plus tard avec l'&omme, $l'accomplissement de Son oeuvre.

<n leur a donné di+érents noms dans c&aque religion4 mais toutes les religionsreconnaissent leur e!istence et leur oeuvre. Le nom sans8rit de évas 7 Etres deSplendeur 7 est celui qu'on leur donne le plus souvent, car il dépeint tr"s e!actement lacaractéristique marquée de leur apparence= une splendeur éclatante ?K. ans la religion&ébra:que, le cat&olicisme et l'islamisme, on les appelle arc&anges et anges. La T&éosop&ie 7 pour éviter une nomenclature sectaire 7 les nomme d'apr"s le lieu qu'ilsoccupent = élémentals. *e titre a de plus l'avantage de rappeler $ l'étudiant leur relationavec les cinq éléments de l'antiquité = l'\t&er, l'air, le (eu, l'eau et la terre. *ar il % a desêtres semblables, mais d'un t%pe plus élevé sur le plan 3tmique et le plan boudd&ique,de même que les élémentals du (eu et de l'eau sur le plan mental et le plan des désirs,et les élémentals ét&érés sur le plan p&%sique = *es Etres poss"dent un corps composéde l'essence élémentale du r"gne auquel ils appartiennent, corps étincelant etmulticolore, qui c&ange de (orme instantanément sous l'inOuence de la volonté del'entité qui l'&abite. ls (orment de vastes co&ortes, tou)ours $ l'oeuvre, travaillantl'essence élémentale a-n d'en améliorer les qualités, s'emparant de cette essence pouren (ormer leur propre corps, la re)etant pour en reprendre des quantités nouvelles, a-nde la rendre plus responsive 4 ils sont constamment occupés $ (a/onner des (ormes et $aider les Egos &umains en voie de réincarnation $ construire leurs nouveau! corps enleur apportant les matériau! de l'esp"ce requise et en les aidant $ arranger cesmatériau!. oins l'Ego est avancé, plus la tac&e de ["2] direction des évas estconsidérable 4 pour les animau!, ils (ont presque tout le travail eu!mêmes, et pour lesvégétau! et les minérau!, ils (ont pour ainsi dire tout. ls sont les agents acti(s dansl'oeuvre du Logos 4 ils e!écutent dans tous ses détails le plan de l'Dnivers qu'l a con/u,et aident les innombrables vies, qui évoluent, $ trouver les matériau! dont elles ont

besoin pour se créer une enveloppe. Toute l'antiquité avait reconnu qu'ils remplissentune t3c&e indispensable dans les divers mondes. La *&ine, l'Eg%pte, l'nde, la ;erse, laWr"ce, Home, toutes nous rép"tent la même c&ose. Non seulement on trouve dans cesreligions la cro%ance au! plus élevés d'entre eu!, mais encore dans la tradition populaireon trouve des traces des élémentals du désir et des êtres ét&érés du plan p&%sique,comme en témoignent les esprits de la nature, les (ées, les gnomes, les nains et autres,vestiges des temps passés, lorsque les &ommes étaient moins pro(ondément embourbésdans la mati"re et plus sensibles au! inOuences des mondes subtils. Le trop grandintérêt 7 nécessaire d'ailleurs $ l'évolution 7 qu'on prête au! c&oses matérielles, a ravi $la conscience de veille, la perception de ce travail des élémentals 4 mais naturellementcela n'empêc&e en rien leur travail, bien que par(ois il s'en trouve rendu moins e+ecti( sur le plan p&%sique.

*ependant, au stade que nous considérons en ce moment, tout ce travail 7 e!ceptécelui qui a pour ob)et l'amélioration de l'essence élémentale 7 5dort encore dans leslimbes de l'avenir5 4 mais les Etres de Splendeur ont travaillé activement $ cetteamélioration.

Dn vaste travail de préparation s'est donc ["3] accompli avant qu'ait pu apparatrequoi que ce soit des (ormes p&%siques telles que nous les comprenons 4 il % a eu ungrand travail dans l'aspect (orme des c&oses, avant que la conscience incorporée 7e!cepté celle du Logos et des Etres de Splendeur 7 ait pu agir d'une (a/on quelconque.*e qui devait être un )our la conscience &umaine était $ ce moment une simple grainesemée dans les plans supérieurs et inconsciente de tout ce qui l'entourait. Sous l'actionstimulante de la c&aleur de la vie du Logos, cette graine envoie vers le bas une (rêleracine qui, aveuglément, inconsciemment, se (ra%e son c&emin dans les plans in(érieurs

7 et c'est cette petite racine qui (era l'ob)et de notre proc&aine étude. ["]

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C%APITRE IV & L(ATOME PERMANENT

1 ' L(ALLIANCE DES ATOMES

*onsidérons la triade spirituelle, l'Atm3Boudd&ianas triatomique, le Iiv3tm3, la

semence de conscience au sein de laquelle la c&aleur du courant de vie du Logos quil'entoure, donne naissance $ de (aibles tressaillements de vie responsive. *estressaillements sont intérieurs, et ils préparent au! activités e!térieures. Apr"s unelongue préparation apparat un mince -lament semblable $ une (rêle radicelle, provenantde la molécule triatomique qui enveloppe la conscience, un -l de vie doré, dans unegaine de mati"re boudd&ique. Dn nombre incalculable de ces -ls apparaissent dans lesnombreu! Iiv3tm3s, ondo%ant vaguement, d'abord, au milieu des sept grands courantsde vie, )usqu'au moment o9 ils 5)ettent l'ancre5 7 si l'on veut nous permettre cettee!pression 7 en s'attac&ant $ une molécule simple, une unité, sur le quatri"me sousplanmental. *e lieu 7 comme celui que nous avons vu se produire précédemment avec lestrois atomes supérieurs ["6] et ensuite avec les atomes astrals et p&%siques 7 est créépar l'action des Etres de Splendeur. Autour de cette unité attac&ée, s'amassent desagrégations temporaires d'essence élémentale du second r"gne, agrégations qui sans

cesse se dissocient et se reconstituent en groupes, conservant tou)ours comme centrecette unité attac&ée. *e centre permanent, point de départ d'une succession in-nie de(ormes comple!es et c&angeantes, s'éveille graduellement sous l'action des vibrationsde ces (ormes et commence $ répondre (aiblement 4 et ces réponses provoquent $ leurtour de (aibles vibrations qui montent vers le germe de la *onscience dans laquelle ellesproduisent de vagues mouvements intérieurs. l serait ine!act de dire que c&aque centreposs"de une (orme qui lui est propre, car une seule agrégation d'essence élémentalepeut avoir plusieurs ou même un grand nombre de ces centres en elle, tandis qu'ellepeut aussi n'en avoir qu'un seul ou même n'en posséder aucun. Avec une lenteure!trême, ces unités attac&ées entrent en possession de certaines qualités, c'est$direqu'elles acqui"rent le pouvoir de vibrer de certaines (a/ons 7 a%ant un rapport avec lapensée 7 vibrations qui, par la suite, rendront la pensée possible. Les Etres de Splendeurdu deu!i"me r"gne élémental e!ercent aussi, sur ces unités, leur inOuence, en dirigeantsur elles les vibrations au!quelles elles commencent $ pouvoir répondre peu $ peu, et enles enveloppant d'essence élémentale empruntée $ leurs propres corps ?P. [""]

*&acun des sept groupest%pes est, de plus, séparé des autres par une paroie!trêmement ténue d'essence monadique 7 mati"re atomique animée par la vie dudeu!i"me Logos 4 c'est le commencement de l'enveloppe de l'3me groupe (uture.

*e processus se rép"te en entier lorsque le troisi"me r"gne élémental se trouve(ormé. Le minuscule -let de vie, dans sa gaine de mati"re boudd&ique, avec son unitémentale, $ laquelle il est attac&é, s'e+orce d'atteindre le plan des désirs, et s'attac&e $un atome astral unique dont il s'empare pour (aire son centre permanent sur le planastral. Autour de lui s'amassent comme précédemment, des agrégations temporairesd'essence élémentale du troisi"me r"gne, se dispersant et se regroupant

continuellement. Les mêmes résultats se produisent $ mesure que les innombrablessuccessions de (ormes viennent envelopper ce centre permanent 4 sous leur inOuence ils'éveille, et les (aibles réponses qu'il donne provoquent des vibrations qui montent $ leurtour vers le germe de la conscience dans laquelle elles produisent des mouvementsimperceptibles. *es atomes attac&és entrent ainsi lentement en possession de certainesqualités 4 ils acqui"rent le pouvoir de vibrer de certaines (a/ons en rapport avec lasensation, ce qui, par la suite, rendra la sensation possible. ci, comme précédemment,les Etres de splendeur prennent part $ ce travail, mettant en oeuvre leurs pouvoirsvibratoires plus développés pour provoquer des vibrations s%nc&rones dans ces atomesnon développés, qui leur permettent de répondre au! inOuences ambiantes, et leurabandonnent une partie de leur propre substance. La paroi ["8] séparatrice de c&acundes sept groupes acquiert ainsi une seconde épaisseur (ormée de l'essence monadiquedu plan des désirs, et marc&e ainsi vers la (orme qu'elle doit avoir comme enveloppe del'3megroupe $ venir. Le processus se rép"te $ nouveau lorsque la grande @ague atteintle plan p&%sique. Le (rêle -let de vie en(ermé dans sa gaine de mati"re boudd&ique, avec

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les unités mentales et astrales, au!quelles il est attac&é, continue sa marc&e ets'empare d'un atome p&%sique dont il va (aire son centre permanent sur le planp&%sique. Autour de lui viennent s'amasser des molécules ét&ériques 4 mais la mati"rep&%sique, plus dense, est plus compacte que la mati"re subtile des plans supérieurs, etla vie, dans ce cas, augmente beaucoup en durée. ;uis 7 $ mesure que sont (ormés lest%pes ét&érés des protométau!, et plus tard les protométau! eu!mêmes, ainsi que les

métau!, les éléments non métalliques, et les minérau! 7 les Etres de Splendeur du r"gnep&%sicoét&ériques plongent ces atomes attac&és, en(ermés dans leurs gainesét&ériques, dans l'un des sept t%pes ét&érés auquel ils appartiennent respectivement etils commencent leur longue évolution p&%sique.

Avant de pousser plus loin cette étude, il nous (aut considérer les 3mesgroupes quire/oivent, sur le sousplan atomique, leur troisi"me enveloppe. ais, e!aminons d'abordla nature et la (onction de ces atomes permanents 7 triunités ou triades 7 qui sontcomme une réOe!ion, sur les plans in(érieurs, des triades spirituelles des planssupérieurs, et dont c&acun est attac&é $ une triade spirituelle, son Iiv3tm3. *&aque ["9]triade est composée d'un atome p&%sique, d'un atome astral et d'une unité mentale,attac&és d'une (a/on permanente $ une triade spirituelle par un -l de mati"reboudd&ique. *e -l a été appelé par(ois le Soutr3tm3, le soi-l, parce que les particules

permanentes sont pour ainsi dire 5en-lées5 comme des perles sur un cordon ?M.Nous pouvons encore représenter ceci par un diagramme = [80]

?M *e terme sert $ désigner plusieurs c&oses mais on l'emploie tou)ours dans lemême sens = le lien qui rattac&e entre elles des particules séparées. <n l'applique $l'Ego, en voie de réincarnation, pour montrer qu'il est le -l sur lequel sont en-lées denombreuses vies séparées. <n l'applique aussi au second Logos, pour indiquer qu'il est le-l sur lequel sont en-lés les Etres de son Dnivers 4 et ainsi de suite. *e terme impliqueune (onction plut#t que la présence d'une entité spéciale, ou d'une classe d'entités.

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IIIIVVVIVII

2 ' LA TRAME DE LA VIE

Nous avons vu plus &aut que la triade spirituelle et la triade atomique étaientrattac&ées l'une $ l'autre par un lien de mati"re boudd&ique 4 c'est ce que représentedans notre diagramme la ligne pointillée qui relie entre eu! les atomes qui partent de laligne du triangle située sur le plan boudd&ique et non de l'atome man3sique. *'est demati"re boudd&ique qu'est tissée la merveilleuse trame de vie qui soutient et vivi-e tousnos corps. Si nous pouvions e!aminer nos corps avec la vision boudd&ique, nous lesverrions tous disparatre et $ leur place apparatrait un tissu d'or étincelant, d'unedélicate beauté et d'une -nesse incomparable, reproduction de tous ces corps dans leursplus minutieu! détails, au milieu d'un réseau de mailles minuscules. *e réseau estcomposé de mati"re boudd&ique et audedans de ses mailles se trouvent disposés lesatomes plus grossiers. Dn e!amen plus attenti( nous montre que ce réseau est (orméd'un seul -l, qui est la prolongation du Soutr3tm3 4 durant la vie prénatale, c&e2 l'en(ant,ce -l crot et sort de l'atome p&%sique permanent, pour se rami-er dans toutes les

directions 4 cette croissance se poursuit )usqu'$ ce que le corps p&%sique soitcompl"tement (ormé. urant la vie p&%sique, le pr3na, le souUe vital, se déversecontinuellement le long de ce -l, le suivant dans toutes ses rami-cations. A la mort, le -lse rétractant, les particules du corps se dissocient. <n peut observer comme il se dégagelentement de la mati"re p&%sique dense, emmenant avec lui le souUe de vie, pour seré(ugier tout entier [81] dans le coeur o9 il s'enroule sur l'atome permanent 4 $ mesurequ'il se retire, les membres abandonnés se re(roidissent 7 et c'est son départ quiprovoque le (risson de la mort 4 on voit briller autour de lui, dans le coeur, la Oammevioletdoré du souUe de vie. ;uis la Oamme, la trame dorée de la vie, et l'atomepermanent s'él"vent ensemble vers la tête, le long du Sous&oumnan3di secondaire ?Q, )usqu'au troisi"me lobe cérébral 4 les %eu! deviennent vitreu!, tandis que le réseau vitalse retire et se ramasse autour de l'atome permanent. ;uis tout s'él"ve ensuite lentement )usqu'au point de )onction des sutures pariétales et occipitales, et abandonne alors lecorps p&%sique 7 mort d"s cet instant.

*e réseau de vie entoure donc l'atome permanent comme une coquille d'or,semblable au cocon -nement tissé du ver $ soie 4 il continue $ l'envelopper )usqu'$ cequ'un nouveau corps p&%sique étant (ormé son épanouissement devienne $ nouveaunécessaire = La même c&ose a lieu pour les particules mentales et astrales, de sorte que,lorsque ces corps se sont compl"tement désintégrés, la triade in(érieure apparat sous la(orme d'un no%au de lumi"re éclatante qui brille dans le corps causal. *e (ait était connuavant même que des observations plus minutieuses en aient révélé le sens. [82]

3 ' C%OI DES ATOMES PERMANENTS

Hevenons maintenant au point o9 la monade s'approprie les atomes permanentsdes trois plans supérieurs et c&erc&ons $ comprendre quelle est l'utilité de ces atomes etdans quel but la onade se les est appropriés 4 les mêmes principes s'appliquent au!atomes permanents de c&aque plan.

l (aut se rappeler tout d'abord que la mati"re de c&aque plan se présente soussept grands t%pes principau!, variant suivant la prédominance de l'un ou l'autre des troisattributs de la mati"re = inertie, mobilité, r%t&me. Les atomes permanents pourraientdonc être pris dans n'importe lequel de ces t%pes, mais en réalité une même onade lesprend uniquement dans un seul t%pe. e plus, tandis que, sur les trois plans supérieursce sont les &iérarc&ies dont nous avons parlé plus &aut qui prennent soin de rattac&erles atomes permanents au -l de vie, dans le cas présent, c'est la onade ellemême quis'occupe de les c&oisir. *ette onade ellemême appartient $ l'un ou l'autre des sept

grands groupes de vie, dont il a été question précédemment 4 $ la tête de c&acun de cesgroupes préside un Logos ;lanétaire qui 5colore5 le groupe tout entier, et

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?Q Nous n'avons pas de terme capable de rendre cette e!pression. *'est unvaisseau, un canal, allant du coeur )usqu'au troisi"me lobe cérébral. Tous les étudiantsdu Xoga le reconnatront sous ce nom. Le Sous&oumna primaire est le canal qui setrouve au centre de la colonne vertébrale.

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les onades sont groupées par 5colorations5, c&acune d'elles étant 5colorée parson Etoile ;"re5 ?R. *'est l$ ce qui constitue la caractéristique dominante c&e2 c&acun denous, notre 5couleur (ondamentale5, notre 5note tonique5 notre 5tempérament5. Laonade a le c&oi! de décider que son nouveau p"lerinage sera emplo%é $ augmenter etren(orcer telle ou telle caractéristique spéciale4 dans ce cas les Giérarc&ies attac&eront $son -l de vie des atomes appartenant $ ce groupe qui, dans la mati"re, correspond augroupe de vie dont (ait partie la onade. Le résultat de ce c&oi! sera une 5couleur5, une5tonique5, un 5tempérament5 secondaire qui viendra accentuer, ren(orcer le premier, etdans l'évolution subséquente, les pouvoirs et les (aiblesses de ce double tempéramentse montreront dans toute leur (orce.

La [83] onade peut aussi décider d'emplo%er son nouveau p"lerinage $développer un nouvel aspect de sa nature4 les Giérarc&ies attac&eront $ son -l de viedes atomes appartenant $ un groupe de mati"re, correspondant $ un groupe de vienouveau, groupe dans lequel prédomine l'aspect que la onade veut développer. *ec&oi! aura pour résultat une 5couleur5, une 5tonique5 un 5tempérament5 secondaire.

*e dernier c&oi! est sans aucun doute le plus (réquent, car il tend $ produire unecomple!ité de caract"re plus grande, spécialement dans les derniers stades de

l'évolution &umaine, lorsque l'inOuence de la onade se (ait sentir avec plus depuissance.

*omme nous l'avons dit plus &aut, tous les atomes permanents semblent être prisdans un seul et même groupe de mati"re, de sorte que les atomes permanents de latriade in(érieure correspondent avec ceu! de la triade supérieure. ais sur les plansin(érieurs, l'inOuence qu'ont ces atomes sur la prédominance du t%pe des matériau! quidevront être emplo%és dans la (ormation des corps dont ils sont les centres générateurs7 question sur laquelle nous aurons $ nous arrêter dans un instant 7 est limitée etempêc&ée dans une grande mesure par d'autres causes. Sur les plans supérieurs, lescorps, une (ois établis, sont relativement permanents et reproduisent d'une (a/ondé-nitive la tonique de leurs atomes permanents, si enric&ie que soit cette tonique pard'autres notes secondaires augmentant sans cesse en subtilité dans leur &armonie 4

tandis que, sur les plans in(érieurs, bien que la note tonique des atomes

?R @oir la Wénéalogie de l'Gomme, du même auteur.

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permanents reste la même, des causes nombreuses et variées viennent, commenous allons le voir, inOuencer et déterminer le c&oi! [84] des matériau! qui entrerontdans la composition des corps.

4 ' UTILITÉ DES ATOMES PERMANENTS

 Tout ceci peut se résumer ainsi =

Les atomes ont pour (onction de conserver en eu!mêmes, sous (orme de pouvoirs,les résultats de toutes les e!périences par lesquelles ils ont passé. l nous sera peutêtreplus (acile de prendre comme e!emple l'atome p&%sique, car il est plus commode $étudier que ceu! des plans supérieurs.

Dn impact p&%sique quelconque donne naissance dans le corps qui le re/oit, $ desvibrations correspondant $ sa nature propre 4 ces vibrations peuvent être locales ougénérales selon la nature et la (orce de cet impact. ais, qu'elles soient locales ougénérales, ces vibrations sont [8] dans tous les cas transmises par la trame de vie etmême, dans les impacts violents, par simple c&oc, et atteignent l'atome p&%sique

permanent. *ette vibration imposée de l'e!térieur $ l'atome permanent, devient dans cetatome un pouvoir vibratoire 7 une tendance, in&érente d"s lors $ l'atome, de reproduirecette vibration.

urant la vie p&%sique le corps re/oit des impacts en nombre in-ni = pas un seul nele (rappe sans laisser son empreinte sur l'atome permanent, apportant ainsi $ celuiciune nouvelle possibilité de vibration. Les résultats de toutes les e!périences p&%siquesrestent emmagasinés dans l'atome permanent sous (orme de pouvoirs vibratoires.Lorsque la vie p&%sique arrive $ son terme, l'atome permanent a accumulé ainsid'innombrables pouvoirs vibratoires, c'est$dire, a appris $ répondre d'une in-nité de(a/ons au! impacts du monde e!térieur, a appris $ reproduire en luimême les vibrationsqui lui sont envo%ées par les ob)ets qui l'entourent.

Le corps p&%sique se désint"gre $ la mort 4 les particules qui le composents'éparpillent, conservant le résultat des e!périences par lesquelles elles ont passé 7comme le (ont du reste )ournellement toutes les particules de notre corps, qui meurentcontinuellement dans un organisme pour renatre dans un autre. ais l'atomepermanent, lui, demeure 4 il est le seul atome qui ait passé par toutes les e!périencesau!quelles prennent part

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ces agglomérations tou)ours c&angeantes qui constituent ce que nous appelonsnotre corps 7 et il s'est approprié les résultats de toutes ces e!périences. Enveloppé danssa c&r%salide d'or, il sommeille pendant les longues années durant lesquelles le Iiv3tm3auquel [86] il appartient passe par d'autres e!périences dans d'autres mondes 4 il resteinsensible $ ces e!périences, étant incapable d'% répondre, et sommeille paisiblementpendant toute sa 5nuit5 J.

Lorsque arrive le moment de se réincarner, lorsque la présence de l'atomepermanent rend possible la (écondation de l'ovule d'o9 crotra le nouveau *orps J6, sanote tonique retentit, et devient l'une des (orces qui guident le constructeur ét&éré,l'élémental c&argé de (a/onner le nouveau corps et de c&oisir les matériau! appropriés $ce travail, car il lui est impossible d'emplo%er des matériau! qui ne puissent, dans unecertaine mesure, s'&armoniser avec l'atome permanent. ais ce n'est l$ qu'DNE des(orces 4 le Farma des vies passées, mental ou émotionnel, le Farma provenant desrapports avec autrui e!ige des matériau! capables de (ournir les e!pressions les plusvariées. Les Seigneurs du Farma c&oisissent, dans ces (orces accumulées, celle quiconvient le mieu! au cas présent et peut s'a1rmer dans un corps appartenant $ ungroupe matériel particulier 4 cette masse 8armique, dont l'inOuence passe avant celle del'atome permanent, détermine le groupe de mati"re dans lequel prendra place lenouveau corps, et c'est dans ce groupe que l'élémental c&oisit les [8"] matériau!capables de vibrer en &armonie avec l'atome permanent, ou du moins ne présentant pasde désaccords pouvant nuire par leur trop grande violence. L'atome permanent n'estdonc, ainsi que nous l'avons dit, qu'une seule des (orces qui déterminent la troisi"me5couleur5 tonique ou tempérament, qui caractérise c&acun de nous. *'est de cetempérament que dépend l'époque de la naissance du corps 4 il CADT que ce corpsvienne au monde $ un moment o9 les inOuences planétaires p&%siques conviennent $son troisi"me tempérament 4 c'est ainsi qu'il nat 5sous son étoile5 comme on dit enastrologie. l va sans dire que ce n'est pas l'étoile qui impose le tempérament, mais c'estle tempérament qui détermine l'époque de la naissance sous telle ou telle étoile. *'esten cela que réside l'e!plication des

J G.;. BLA@ATSFX donne quelques e!plication sur ces 5atomes dormants5 dans laoctrine Secr"te, @, >QP.

J6 G.;.B. donne au no%au permanent des deu! plans et demi in(érieurs le nom5d'atomes de vie5. Elle dit = 5Les atomes de vie de notre pr3na principe vital ne sont )amais compl"tement perdus lorsque l'&omme meurt 4 ils sont transmis de p"re en -ls5.octrine Secr"te, @, >QK.

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correspondances entre les étoiles 7 les Anges planétaires plut#t 7 et les caract"res 4et nous vo%ons par l$ de quelle utilité, dans l'éducation, peut être un &oroscope érigéavec soin et précision pour déterminer le tempérament personnel d'un en(ant.

l peut sembler vraiment inconcevable que des résultats aussi compliqués,capables d'imprimer leurs particularités sur la mati"re environnante puissent trouver

place dans un espace aussi restreint que celui qu'o+re un atome 7 et cependant il en estainsi. Et il est bon de noter que la science soutient des idées identiques, puisqu'onsuppose que les biop&ores in-nitésimau! de la cellule germinale de ]eissmanntransmettent $ l'en(ant les caractéristiques de toute la lignée de ses ancêtres. Tandis quel'une apporte au corps les particularités p&%siques de ses ascendants, l'autre lui (ournitles caractéristiques [88] acquises par l'&omme qui se développe pendant toute sonévolution. G.;. Blavats8% nous montre ceci tr"s clairement = 5Le p&ilosop&e embr%ologisteallemand, passant pardessus Gippocrate et Aristote et se mettant au niveau desenseignements des vieu! ar%ens, montre une cellule in-nitésimale $ l'oeuvre parmi unmillion d'autres cellules dans la (ormation d'un organisme, déterminant seule et sansaide par la segmentation et la multiplication constantes l'image e!acte de l'&omme oude l'animal (utur dans ses caractéristiques p&%siques, mentales et ps%c&iques...*ompléte2 le plasme p&%sique dont nous venons de parler, la cellule germinale del'&omme avec toutes les potentialités matérielles, par le 5plasme spirituel5 7 ou Ouide quicontient les cinq principes in(érieurs du &%3n $ si! principes 7 et vous aure2 le secret,si vous ave2 asse2 de spiritualité pour le comprendre J>.5

Dne étude, même sommaire, de l'&érédité p&%sique, $ la lumi"re desenseignements de ]eissmann, su1ra pour nous convaincre des possibilités d'un corpstel que l'atome. Dn individu, par e!emple, reproduit les traits d'un ancêtre disparu depuislongtemps ou bien montre certaines particularités p&%siques qui caractérisaient unepersonne plusieurs si"cles auparavant 4 ou bien encore, nous rencontrons par e!emple lene2 des Stuart dans une longue suite de portraits = de tels cas de ressemblance serencontrent $ c&aque instant. ;ourquoi, alors, % auraitil quelque c&ose d'e!traordinaire $ce qu'un atome accumule en luimême, non des [89] biop&ores comme la cellulegerminale, mais des tendances $ répéter

J> octrine Secr"te, , p. >6>>6?.

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d'innombrables vibrations dé)$ vécues l n'% a l$ aucune di1culté d'espace, pasplus qu'il n'% en a $ tirer d'une seule et même corde, au mo%en d'un arc&et, plusieursnotes di+érentes, c&acune de ces notes ren(ermant ellemême plusieurs demitons. l ne(audrait pas nous représenter l'espace étroit qu'o+re l'atome encombré d'un nombrein-ni de corps en vibration, mais comme occupé par un nombre limité de corps, c&acund'eu! étant capable de donner naissance $ d'innombrables vibrations.

En réalité cette di1culté d'espace n'est qu'illusoire, car il n'% a pas plus de limites $l'in-niment petit qu'$ l'in-niment grand. La science moderne voit dans l'atome uns%st"me de mondes qui tournent, c&acun dans son orbite particuli"re, le tout o+rantl'apparence d'un s%st"me solaire. *e grand matre de l'illusion, l'Espace, pas plus queson (r"re en pouvoir, le Temps, ne saurait nous intimider. l n'% a pas de limite au!possibilités de divisions de la pensée 4 il n'% en a par conséquent pas non plus pour cettee!pression de la pensée que nous appelons la mati"re.

Le nombre normal de spirilles $ l'oeuvre dans les atomes permanents est de quatredans la quatri"me Honde, de même que dans les atomes ordinaires non attac&éscomposant la mati"re dans son ensemble, $ ce stade d'évolution. ais prenons l'atomepermanent du corps d'un &omme tr"s développé, un &omme tr"s en avance sur ses

semblables, nous trouverons probablement dans l'atome permanent cinq spirilles enpleine activité. Essa%ons de voir quelle [90] inOuence cet état de c&oses peut avoir surles matériau! composant l'ensemble de son corps. urant la vie prénatale, la présencede cet atome permanent $ cinq spirilles aurait obligé l'élémental constructeur $ c&oisir,parmi les matériau! $ sa disposition, n'importe quels atomes similaires disponibles. Engénéral, il eut été réduit $ emplo%er ceu! qu'il aurait pu trouver, ceu! qui auraient ététemporairement en relation avec un corps quelconque dont le centre serait un atomepermanent $ cinq spirilles. La présence de cet atome aurait (ait natre, dans tous ceu!avec lesquels il aurait été en contact, une activité correspondante $ la sienne,spécialement 7 peutêtre uniquement 7 si ces atomes avaient (ait partie du cerveau oudes ner(s de cet individu tr"s développé. La cinqui"me spirille serait devenue plus oumoins active en eu! et, bien que retombée dans l'inactivité sit#t que l'atome auraitabandonné le corps, son activité temporaire l'aurait prédisposée $ répondre plus(acilement, par la suite, au courant de vie monadique. *'est donc parmi ces atomesautant que possible que l'élémental c&oisirait ses

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matériau!. Si l'occasion s'en présentait, il pourrait aussi s'approprier, dans le corpsdu p"re et de la m"re 7 $ la condition que ces corps (ussent d'ordre élevé 7 les atomesdont il pourrait s'emparer, pour les tenir en c&arge.

Apr"s la naissance et durant la vie enti"re, un tel corps attirerait $ lui tous lesatomes similaires qui viendraient $ entrer dans son c&amp magnétique. *e corps, s'il se

trouvait en compagnie de personnes &autement développées, pro-terait de cettepro!imité $ un degré e!ceptionnel, attirant $ lui tous les atomes $ cinq [91] spirillespouvant se trouver dans la pluie de particules qui s'éc&appent du corps de cespersonnes, et il pro-terait ainsi p&%siquement, mentalement et moralement, de leurcompagnie.

L'atome permanent astral a autant de rapports avec le corps astral que l'atomepermanent p&%sique en a avec le corps p&%sique. A la -n de la vie astrale, dans leF3malo8a 7 le ;urgatoire 7 la trame d'or de la vie se sépare du corps astral,l'abandonnant $ la désintégration, comme précédemment le corps p&%sique, etenveloppe l'atome astral permanent en vue de son long sommeil. es relationssemblables e!istent entre la molécule permanente mentale et le corps mental durant lavie p&%sique, astrale et mentale 4 durant les premiers stades de l'évolution &umaine, les

br"ves e!istences dévac&aniques occasionnent peu d'améliorations, de progr"s, dansl'unité mentale permanente, non seulement $ cause de leur bri"veté, mais aussi etsurtout parce que les (aibles (ormespensées engendrées par l'intelligence peudéveloppée n'a+ectent que d'une (a/on insigni-ante cette molécule permanente. aislorsque le pouvoir de la pensée s'est développé, la vie dévac&anique devient unepériode de grands progr"s = d'innombrables énergies vibratoires sont emmagasinéespour s'épanouir dans toute leur (orce lorsque arrive le moment de construire un nouveaucorps mental pour un nouveau c%cle de réincarnation. Au terme de la vie mentale, dansle évac&an, la trame d'or se sépare du corps mental, l'abandonnant lui aussi $ ladésintégration, et va envelopper la molécule mentale permanente 4 la triade in(érieured'atomes permanents reste d"s lors seul représentant des trois corps in(érieurs. [92]

*es atomes, comme nous l'avons dit précédemment, sont emmagasinés sous

(orme de particules ra%onnantes, semblables $ un no%au de lumi"re, dans le corpscausal. ls sont tout ce qui reste $ l'Ego des corps qu'il a occupés dans les mondesin(érieurs, lorsque le c%cle de ses

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e!périences est terminé, et ils ont étéses mo%ens de communication avec lesplans in(érieurs durant la vie de ces corps.

Lorsque arrive l'&eure de la renaissance, un tressaillement de vie provenant del'Ego vient réveiller l'unité mentale 4 la trame de vie commence $ se développer $nouveau et l'unité permanente entrant en vibration, agit comme un aimant, attirant $

elle les matériau! dont les pouvoirs vibratoires sont semblables au! siens, sont enaccord avec les siens. *e sont les Etres de Splendeur du second r"gne élémental quiam"nent ces matériau! $ sa portée 4 pendant les premiers stades de l'évolution ils(a/onnent la mati"re en un nuage sans consistance entourant l'unité permanente, mais $mesure que l'évolution progresse, l'Ego e!erce sur ce (a/onnement de la mati"re uneinOuence qui devient de plus en plus sensible. "s que le corps mental est partiellement(ormé, le tressaillement de vie vient réveiller l'atome astral et le processus se rép"ted'une (a/on identique. Cinalement ce tressaillement de vie atteint l'atome p&%sique etagit de la (a/on que nous avons décrite au! pages PK et PP.

<n demande souvent = *omment ces atomes permanents peuventils êtreemmagasinés dans le corps causal sans perdre leur nature p&%sique, astrale ou mentale,puisque le corps causal e!iste sur un plan plus élevé, o9 le corps p&%sique, [93] en tant

que p&%sique, ne saurait prendre place *eu! qui posent cette question oublient quetous les plans s'interpén"trent et qu'il n'est pas plus di1cile pour le corps causald'envelopper la triade des plans in(érieurs que pour cette triade ellemême d'envelopperles centaines de milliers d'atomes composant les corps mental, astral et p&%sique quisont sa propriété durant une période d'e!istence terrestre. La triade (orme, dans le corpscausal, une minuscule particule dont c&aque partie constituante appartient $ son planrespecti( 4 mais comme les plans ont partout des points de contact, il n'% a aucunedi1culté $ ce que ces parties se )u!taposent comme il est nécessaire. Nous sommestous sur tous les plans, $ tous les instants de notre vie.

' ACTION EERCÉE PAR LA MONADE SUR LES ATOMES PERMANENTS

Nous pouvons nous demander ici = X atil quelque c&ose que l'on puisseproprement dénommer action monadique 7 action de la onade sur le plan Anoup3da8a7 sur l'atome permanent 'action directe, il n'% en a

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certainement pas et il ne peut % en avoir, avant que la triade spirituelle, $ l'état degerme, ait atteint un stade avancé de l'évolution 4 mais il % a, $ tout moment, une actionindirecte, une action sur la triade spirituelle qui réagit ellemême sur la triade in(érieure.ans la pratique nous pouvons considérer cette inOuence comme celle de la triadespirituelle ellemême qui, ainsi que nous l'avons vu, est la onade voilée de mati"re plusdense que celle de son plan $ elle. [94]

La triade spirituelle, baignée comme elle l'est dans le torrent de la @ie, tire dueu!i"me Logos la plus grande partie de son énergie, et toute la capacité directrice decette énergie. *e qu'on pourrait appeler son activité particuli"re n'a aucun rapport avecl'activité (a/onnante et édi-catrice de la Seconde @ague de @ie 4 son intérêt est de (aireévoluer les atomes, s'associant ainsi $ l'oeuvre du Troisi"me Logos. *ette énergie venantde la triade spirituelle se limite au! sousplans atomiques et )usqu'$ la quatri"me Hondene semble s'occuper que des atomes permanents. Elle s'occupe d'abord uniquement $(a/onner et ensuite $ vivi-er les spirilles (ormant la paroi de l'atome. Le vorte! 7 qui estl'atome luimême 7 est la vie du Troisi"me Logos 4 mais la paroi des spirilles estconstruite graduellement sur la sur(ace e!terne de ce vorte! durant la descente dueu!i"me Logos 4 elle n'est pas vivi-ée par Lui mais simplement tracée d'une (a/onlég"re $ la sur(ace de ce vorte! de vie tourbillonnante.

*es spirilles restent, en ce qui concerne le eu!i"me Logos, de simples canau!pelliculaires sans emploi 4 mais, $ mesure qu'elle descend, la vie de la onade pén"tredans le premier de ces canau! et le vivi-e, de telle sorte qu'il devient un organe acti( dans l'atome. *e processus se poursuit pendant les Hondes successives, et lorsque nousatteignons la quatri"me Honde, nous trouvons quatre courants de vie distincts provenantde c&aque onade, et circulant dans les quatre groupes de spirilles des atomespermanents qui appartiennent $ ces onades. ais, tandis qu'elle travaille ainsi dans lesatomes permanents et )oue le r#le d'un no%au autour duquel se (orme un corps, laonade commence $ agir aussi [9] de la même (a/on dans les atomes qui se trouventattirés autour de cet atome permanent, et vivi-e leurs spirilles $ leur tour 4 cettevivi-cation toute(ois n'est que temporaire et non continue comme dans l'atomepermanent. Elle (ait ainsi entrer en activité ces pellicules, ténues et imprécises, (orméespar la seconde @ague de @ie, et lorsque la vie du corps cesse, les atomes ainsi stimulésretournent au grand réservoir de mati"re atomique apr"s avoir

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subi l'inOuence modi-catrice et bien(aisante de cette vie qui les a amenés $l'activité tandis qu'ils étaient en rapport avec l'atome permanent.

Les canau! des spirilles, ainsi développés, recevront avec plus de (acilité unnouveau courant de vie semblable, lorsqu'ils (eront partie d'un autre corps dans lequel ilsentreront en relation avec un atome permanent appartenant $ une onade quelconque.

*e travail se poursuit sans interruption sur le plan p&%sique, le plan astral et sur leplan mental dans l'atome permanent mental 4 les matériau! avec lesquels la onade setrouve en rapport d'une (a/on continue ou simplement temporaire, s'a1nent peu $ peu.*ette évolution des atomes se poursuit sans interruption, sous l'inOuence des onades.Les atomes permanents évoluent plus rapidement, étant en rapport continu avec laonade, tandis que les autres atomes pro-tent simplement des avantages que leurprocure une association temporaire répétée avec les atomes permanents.

urant la premi"re Honde de la *&ane terrestre, le premier groupe de spirilles desatomes p&%siques entre ainsi en activité sous l'inOuence de la @ie monadique qui sedéverse par la [96] triade spirituelle. *'est par ce groupe de spirilles que se déversentles courants pr3niques 7 souUes de vie 7 qui agissent sur la partie dense du corps

p&%sique. ans la seconde Honde, le deu!i"me groupe de spirilles entre en activité etdevient le c&amp d'action des courants pr3niques agissant sur le double ét&érique.;endant ces deu! Hondes il n'% a encore rien 7 quant au! (ormes 7 qu'on puisse appelersensations de plaisir ou de douleur. ans la troisi"me Honde, le troisi"me groupe despirilles entre en activité et c'est $ ce moment seulement qu'apparat ce que nousnommons la sensation 4 c'est par l'intermédiaire de ces spirilles que l'énergie 83mique ouénergie des désirs peut a+ecter le corps p&%sique, et que le pr3na 83mique peut circuleret mettre ainsi le corps p&%sique en communication directe avec l'astral. ;endant laquatri"me Honde, le quatri"me groupe de spirilles s'éveille et le pr3na 83mam3nasique% circule librement, préparant les spirilles $ l'usage qui en sera (ait dans la constructiondu cerveau, qui plus tard deviendra l'instrument de la pensée.

Lorsqu'un être &umain quitte l'évolution normale pour entrer dans cette évolution

anormale qui consiste, apr"s préparation, $ entrer dans le Sentier qui se trouve audel$de l'évolution normale, une t3c&e d'une

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di1culté e!trême s'o+re $ lui par le (ait de ces atomes permanents, car il va avoir $vivi-er des groupes de spirilles en plus grand nombre que ceu! qui sont en activité c&e2les &ommes de son époque. En qualité d'&omme de la quatri"me Honde, il a dé)$ $ sonservice quatre groupes de spirilles. l commence $ en vivi-er un cinqui"me et (ait ainsientrer en activité un atome [9"] de la cinqui"me Honde tandis qu'il se trouve encoredans un corps de la quatri"me Honde. *'est $ cela qu'il est (ait allusion dans quelquesuns des premiers ouvrages t&éosop&iques lorsqu'il est dit = que des 5&ommes de lacinqui"me Honde5 et de la 5si!i"me Honde5 apparaissent dans notre &umanité présente.*es êtres ont évolué dans leurs atomes permanents le cinqui"me et le si!i"me groupede spirilles, ce qui met $ leur disposition un instrument, gr3ce auquel leur conscience,&autement évoluée, pourra se mani(ester d'une (a/on plus compl"te. *ettetrans(ormation s'op"re par certaines pratiques de %oga, dont l'emploi demandebeaucoup de prudence, car elles pourraient occasionner des lésions dans le cerveau o9s'accomplit ce travail d'élaboration, ce qui arrêterait tout progr"s ps%c&ique, durantl'incarnation présente.

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[99]

C%APITRE V & AMES-GROUPES

1 ' SIGNIFICATION DE CE TERME

'une (a/on générale, une Amegroupe est une collectivité de triades permanentesdans une triple enveloppe d'essence monadique. *ette dé-nition est vraie pour toutesles Amesgroupes (onctionnant sur le plan p&%sique 4 mais elle ne donne aucune idée deleur nature e!trêmement comple!e, cellesci se divisant et se subdivisant $ l'in-ni, lescontenus de c&aque division et de c&aque subdivision décroissant en nombre, $ mesureque l'évolution progresse, )usqu'$ ce qu'en-n une Amegroupe ne ren(erme plus qu'uneseule triade envers laquelle elle pourra continuer, pendant de nombreuses incarnationsencore, $ s'acquitter de ses (onctions protectrices et nutritives 7 bien que tec&niquementce titre ne lui soit plus applicable, le 5groupe5 s'étant séparé en ses partiesconstituantes. l % a sept Amesgroupes $ l'oeuvre dans le plan p&%sique avant

qu'apparaisse une (orme quelconque. Elles s'o+rent d'abord sous l'apparence de (ormesvagues, imprécises, pelliculaires 4 il % en, a une [100] dans c&aque courant de laseconde @ague de @ie, sur le plan mental 4 elle prend une (orme plus dé-nie sur le planastral, davantage encore sur le plan p&%sique. *es (ormes Oottent sur l'océan de lamati"re comme des bulles d'air sur la sur(ace d'un lac. Si nous les e!aminonsattentivement, nous vo%ons trois couc&es distinctes de mati"re (ormant une enveloppequi ren(erme en son sein d'innombrables triades. Avant que, la minéralisation n'ait prisplace, nous ne vo%ons naturellement pas la trame dorée de la vie autour de ces triades 4seuls, les brillants -ls d'or qui les relient $ leur Iiv3tm3 sont visibles, ra%onnant de cettesplendeur étrange, propre $ leur plan. La plus intérieure de ces trois couc&es de mati"reconsiste en essence monadique p&%sique, c'est$dire est composée d'atomes du planp&%sique animés par la vie du eu!i"me Logos. A premi"re vue, ces couc&es intérieuresparaissent être toutes semblables dans les sept Amesgroupes 4 mais un e!amen

minutieu! nous montre que c&aque couc&e est (ormée d'atomes d'un seul des septgroupes de mati"re dont nous avons parlé plus &aut.

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*&aque Amegroupe di+"re donc des autres par sa constitution matérielle, et lestriades qu'elle contient appartiennent au même groupe de mati"re. La deu!i"me couc&ede mati"re de l'enveloppe de l'Amegroupe est composée d'essence monadique astrale,appartenant au même groupe de mati"re que la premi"re couc&e 4 la troisi"me couc&eest (ormée d'unités du quatri"me sousplan de mati"re mentale, du même t%pe tou)ours.*ette triple enveloppe prot"ge et nourrit les triades qu'elle ren(erme, véritablesembr%ons encore incapables d'aucune activité indépendante. [101]

Les sept Amesgroupes se multiplient bient#t, la division marc&ant de pair avec lamultiplication des soust%pes di+érents, $ mesure qu'apparaissent les précurseursimmédiats des éléments c&imiques, au!quels doivent (aire suite ces éléments c&imiqueseu!mêmes et les minérau! qui en sont composés. Les lois de l'espace, par e!emple 7abstraction (aite de la spécialisation des contenus de l'Amegroupe, les triadespermanentes 7 peuvent conduire $ la division de cette Amegroupe.

Ainsi, un -lon d'or situé en Australie, pourra mener $ la minéralisation d'un grandnombre de ces triades dans une seule enveloppe, tandis que la (ormation d'un autre -lon$ un endroit tr"s éloigné du premier 7 les ontagnes Hoc&euses par e!emple 7 pourraprovoquer la division de l'enveloppe et le trans(ert, en Amérique, d'une partie de son

contenu dans un (ragment de cette enveloppe. ais les causes les plus importantes deces subdivisions seront e!pliquées au cours de notre étude. L'Amegroupe et soncontenu se subdivisent par segmentation, comme une cellule ordinaire 7 une devientdeu!, deu! quatre et ainsi de suite. Toutes les triades ont $ passer par le r"gne minéral,point o9 la mati"re atteint sa (orme la plus grossi"re, et o9 la grande @ague arrive $ lalimite de sa descente et atteint le point tournant, $ partir duquel commence sa marc&eascendante. *'est l$ que doit s'éveiller la conscience p&%sique 4 il (aut que, d"s cemoment, la vie se tourne vers l'e!térieur et reconnaisse qu'elle est en contact avecd'autres vies dans le monde e!térieur.

L'évolution des êtres, durant ces stades [102] primiti(s, dépend d'abord de la vieprotectrice du Logos, ensuite de la direction coopérative des Etres de Splendeur et aussi,dans une certaine mesure, de la pression aveugle que c&aque entité e!erce ellemême

sur les limites de la (orme qui la contient. I'ai comparé l'évolution $ travers les r"gnesminéral, végétal et animal $ la période prénatale, car la ressemblance est tr"s grande 4e même que les courants de vie venant de la m"re nourrissent l'en(ant qu'elle porte enson

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sein, de même l'enveloppe de l'Amegroupe nourrit les vies qu'elle ren(erme,recevant et distribuant les e!périences récoltées.

La vie active est la vie du p"re et de la m"re 4 5les )eunes plantes, les )eunesanimau!, les )eunes êtres &umains5 ne sont pas encore arrivés $ un stade asse2 avancépour mener une vie indépendante, et doivent tirer de leurs parents la nourriture qui leur

est nécessaire. *'est ainsi que dans le r"gne minéral les vies, $ l'état de germes,re/oivent leur nourriture des Amesgroupes, des enveloppes d'essence monadique danslesquelles vibre la @ie du Logos. Nous en avons un e!emple (rappant par ce qui se passedans le pistil d'une plante = dans ce pistil apparaissent graduellement les ovules, et cesovules deviennent, avec le temps, de plus en plus indépendants.

Avant d'entrer dans de plus grands détails, nous pouvons )eter un rapide coupd'oeil sur les trans(ormations par lesquelles passe l'Amegroupe $ mesure que soncontenu évolue 4 cela nous (era mieu! comprendre ce qui vient d'être dit. urant toutel'évolution minérale, on peut dire que les membres constituti(s de l'Amegroupe sontceu!la mêmes qui entrent dans la composition de son enveloppe la plus dense, [103]l'enveloppe p&%sique. *'est sur le plan p&%sique que l'Amegroupe est la plus active. Amesure que ses membres passent dans le r"gne végétal et % poursuivent leur marc&e

ascendante, l'enveloppe p&%sique disparat peu $ peu, comme si elle était absorbée parces membres qui se séparent du groupe, a-n de (orti-er leur propre corps ét&érique 4l'activité de l'Amegroupe se trouve alors trans(érée au plan astral, o9 elle nourrira lescorps astrals de ses triades. A mesure que cellesci évoluent et passent dans le r"gneanimal, l'enveloppe astrale se trouve absorbée de la même (a/on, et l'activité de l'Amegroupe passe au plan mental o9 elle nourrit les corps mentals encore in(ormes et les(a/onne graduellement en précisant leurs contours trop vagues. Lorsqu'il ne reste plusdans l'Amegroupe qu'une seule triade, et que cette triade a été préparée $ recevoir latroisi"me @ague de vie, ce qui reste d'elle se désint"gre en mati"re du troisi"me sousplan mental et devient partie constituante du corps causal, (ormé par la rencontre de latrombe d'eau qui se déverse d'en &aut, avec la trombe qui s'él"ve vers le ciel 7 pouremplo%er une métap&ore qui nous montre que ce qui se passe ressemble asse2 $ larencontre des deu! moitiés, descendante et ascendante, d'une trombe d'eau. L'Ego envoie de réincarnation nat alors $ la vie mani(estée indépendante 4 la protection quis'étendait sur sa vie prénatale prend -n d"s ce moment. [104]

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2 ' DIVISION DE L(AME-GROUPE

*'est sur le plan p&%sique que la conscience devra évoluer )usqu'$ la Soi*onscience 4 c'est l$ qu'elle devra devenir consciente du monde e!térieur qui lui envoie

ses impacts multiples 4 il lui (audra apprendre que les inOuences subies proviennent dumonde qui l'entoure, et elle devra reconnatre comme siens les c&angements que lui (ontsubir ces inOuences. ;ar des e!périences répétées, elle apprendra $ s'identi-er ellemême avec les sensations de plaisir et de douleur qui résultent de ces inOuencese!térieures, et elle apprendra $ reconnatre que tout ce qui vient (rapper sa sur(acee!terne n'est pas ellemême. Elle commencera ainsi $ distinguer, d'une (a/on grossi"red'abord, le moi et le nonmoi 4 elle se retirera de plus en plus en ellemême et re)etterases voiles de mati"re, les uns apr"s les autres, comme (aisant partie du nonmoi 4 maisbien que les noms c&angent, la distinction (ondamentale entre le su)et et l'ob)et restetou)ours la même. Le moi c'est la volonté, la pensée, la conscience active 4 tandis que lenonmoi c'est tout ce que le moi désire, tout ce $ quoi il pense, sur quoi il agit. Nousaurons $ e!aminer par la suite de quelle (a/on la conscience devient la Soi*onscience 4mais pour l'instant nous ne nous occuperons que de son e!pression dans les (ormes et le

r#le que )ouent ces derni"res.

*ette conscience s'éveille sur le plan p&%sique et s'e!prime par l'atome permanent.*'est dans cet atome qu'elle dort 7 5elle dort dans le minéral5 7 et que, son sommeildevenant de plus en plus léger, elle s'éveillera de sa torpeur, [10] dépourvue de rêves,et deviendra su1samment active pour passer au second stade 7 5elle rêve dans levégétal5. *'est alors que le eu!i"me Logos, agissant dans l'enveloppe des Amesgroupes, donne l'énergie au! atomes p&%siques permanents et, par l'intermédiaire desEtres de Splendeur, comme nous l'avons vu plus &aut, les plonge au milieu desconditions in-niment variées du r"gne minéral o9 c&acun d'eu! s'attac&e $ des quantitésde particules minérales. Nous trouvons l$, tout de suite, la possibilité d'un nombreimportant d'impacts e!térieurs, conduisant $ une grande variété d'e!périences et par lasuite amenant des segmentations dans l'Amegroupe. Dn certain nombre d'atomes se

trouvent lancés dans les airs par des e!plosions volcaniques, pour retomber ensuite entorrents de lave brVlante 4 d'autres sont e!posés au (roid des régions arctiques 4 d'autres$ la c&aleur des tropiques 4 d'autres seront bro%és et incorporés au métal en (usion dansles entrailles de la terre 4 d'autres encore seront

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incorporés au! grains de sable que bala%ent les vagues dé(erlantes de l'<céan. esinOuences e!térieures, en variétés in-nies, viendront les ébranler, les (rapper, les brVlerou les geler, et la conscience, pro(ondément endormie, répondra vaguement par desvibrations s%mpat&iques. Lorsqu'un atome permanent quelconque a atteint un certaindegré de responsivité, ou bien lorsqu'une (orme minérale 7 c'est$dire les particulesau!quelles un atome permanent s'est attac&é 7 est brisée, l'Amegroupe retire cet atomede la (orme qui le contenait et toutes les e!périences acquises 7 c'est$dire toutes lesvibrations qu'il a ressenties et reproduites 7 restent sous (orme de [106] pouvoirsvibratoires, pouvoirs de vibrer de certaines (a/ons. *'est l$ le résultat de son e!istencedans une (orme. A%ant perdu son enveloppe et restant pour ainsi dire tout nu, pendantun certain temps, au sein de son Amegroupe, continuant $ répéter les vibrations qu'il aressenties, a-n de repasser en luimême toutes les e!périences de sa vie, l'atomepermanent donne naissance $ des pulsations qui se propagent $ travers l'enveloppe del'Amegroupe et atteignent ainsi d'autres atomes permanents 4 c&aque atome a+ecteainsi tous les autres et leur vient en aide, quoique restant tou)ours luimême. Les atomespermanents qui ont passé par des e!périences identiques seront plus (ortement a+ectésles uns par les autres que s'ils avaient eu des e!périences tr"s di+érentes 4 il en résulteraune sorte de segmentation dans le sein de l'AmeWroupe, et bient#t une paroi

pelliculaire, (ormant séparation, se (ormera de l'enveloppe vers l'intérieur et sépareral'un de l'autre ces groupes di+érents 4 le nombre des Amesgroupes ira ainsi enaugmentant et leurs contenus montreront des di+érences de conscience de plus en plusaccentuées, bien que les caractéristiques (ondamentales restent les mêmes pour tous.

ais dans le r"gne minéral, les réponses de la conscience au! e!citationse!térieures sont beaucoup plus appréciables qu'on ne le pense généralement 4 certainesde ces réponses sont de nature $ montrer que la conscience commence $ poindre dansl'atome permanent astral. En e+et, les éléments c&imiques présentent des attractionsmutuelles distinctes 4 les relations con)ugales de ces éléments se trouventcontinuellement désorganisées par l'intrusion de couples [10"] dont l'un ou l'autreprésente, pour l'un des associés de l'union primitive, une a1nité plus grande que soncompagnon de la premi"re &eure. Ainsi, un couple )usqu'alors -d"lement uni, (ormant un

sel d'argent, montrera tout $ coup une in-délité réciproque lorsqu'un autre couple,l'acide c&lor&%drique par e!emple, viendra, en intrus, pénétrer dans leur paisible ménage4 l'argent se précipitera sur le

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avec les onades représentées dans notre univers quintuple par les Iiv3tm3s. Lavie, qui est en elles et qui les maintient en (ormes, semble être la vie du eu!i"meLogos, et la vie qui anime les atomes et les molécules qui composent ces (ormes, sembleêtre celle du Troisi"me Logos, [109] appropriée et modi-ée par le Logos ;lanétaire denotre s%st"me de c&anes, appropriée ensuite et modi-ée par l'Esprit de la Terre 7 uneentité qu'enveloppe un m%st"re pro(ond. *es r"gnes constituent en vérité un c&ampd'évolution pour les Iiv3tm3s, mais ne semblent pas être destinés $ cet usageseulement. Nous trouvons des atomes permanents répandus $ travers tout le r"gneminéral et végétal 4 mais il nous est impossible de comprendre les raisons qui président$ cette distribution. <n peut trouver un atome permanent dans une perle 4 dans un rubis,dans un diamant 4 on peut en trouver aussi en grand nombre, distribués parmi les -lonsde minerai, tandis que d'un autre c#té un grand nombre de minérau! semblent n'encontenir aucun 4 il en est de même pour les plantes $ vie ép&ém"re. *&e2 les plantes $vie plus longue, les arbres par e!emple, on trouve tou)ours des atomes permanents 4mais, l$ encore, la vie de l'arbre semble plus intimement liée $ l'évolution des évasqu'$ l'évolution de la conscience $ laquelle se rattac&e l'atome permanent. l sembleplut#t qu'on prenne avantage de l'évolution de la vie et de la conscience dans l'arbre,pour en (aire béné-cier l'atome permanent 4 cet atome semble vivre l$ en parasite,

pro-tant de la vie plus &autement évoluée dans laquelle il est plongé. Le (ait est que nosconnaissances, sur ces points, restent e!trêmement (ragmentaires.

Au cours de l'accumulation des e!périences acquises dans le r"gne végétal parl'atome p&%sique, l'atome permanent astral montre une activité ren(orcée, et attireautour de lui la mati"re astrale que les Etres de Splendeur disposent d'une (a/on plusdé-nie. urant la vie d'un arbre [110] de nos (orêts, l'agrégat tou)ours croissant demati"re astrale se développe dans toutes les directions et donne naissance $ la (orceastrale de l'arbre 4 la conscience attac&ée $ l'atome permanent participe, dans unecertaine mesure, $ la conscience de son entourage et, par l'intermédiaire de la (ormeastrale, reproduit toutes les vibrations qui causent une sensation massive de plaisir oude douleur, vibrations qui résultent de celles qui ont pris naissance dans l'arbre p&%siquesous l'action du soleil, de l'ouragan, du vent, de la pluie, de la c&aleur, du (roid. Lorsque

l'arbre vient $ périr, l'atome astral permanent retourne $ son Amegroupe établie d"slors sur le

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plan astral, emportant avec lui une ric&e provision des e!périences au!quelles il apris part comme nous l'avons vu.

A mesure que son pouvoir responsi( s'accrot sur le plan astral, la conscienceenvoie, vers le plan p&%sique, de légers tressaillements qui donnent naissance, $ dessensations qui semblent venir du plan p&%sique alors qu'en réalité elles proviennent du

plan astral. Apr"s une longue période de vie séparée, comme dans l'arbre, l'unitépermanente mentale commence aussi $ attirer autour d'elle un léger nuage de mati"rementale, sur lequel la répétition réguli"re des saisons laissera son empreinte, sous (ormede mémoire rudimentaire, entranant avec elle une (aible possibilité de prévision J?.

En-n un certain nombre d'atomes permanents p&%siques se trouvent prêts $passer dans le r"gne animal, et c'est encore une (ois [111] l'inOuence des Etres deSplendeur qui guide leur involution dans les (ormes animales. urant les derniers stadesd'évolution dans le monde végétal, il semble avoir été de r"gle que c&aque triade 7atomes p&%siques astrals et unités mentales 7 passe par des e!périences prolongéesdans une (orme unique, a-n qu'elle puisse ressentir quelques tressaillements de viementale, et se préparer ainsi $ tirer pro-t de la vie errante de l'animal. ais il sembleaussi que dans certains cas ce passage, dans le r"gne animal, s'op"re $ une période

antérieure, et que les premiers tressaillements du mental prennent naissance danscertaines (ormes animales -!es, et dans certains organismes d'animau! tr"s in(érieurs.

es conditions semblables, $ celles que nous avons décrites dans le r"gne minéralet végétal, semblent prévaloir dans les t%pes les plus in(érieurs d'animau!. ans lesmicrobes, les amides, les &%dres, etc., on voit de temps $ autre un atome permanent,mais celuici n'est l$ qu'en simple visiteur, et certainement la vie et la croissance de ces(ormes ne dépendent aucunement de lui, pas plus que son départ ne saurait les détruire.;ar conséquent, dans de tels cas l'atome permanent n'attire autour de lui que des(ormes passag"res )ouant le r#le d'&#tes 7 ne se créant point de corps stables. l (autnoter qu'$ ce stade, la trame d'or de la vie ne représente aucunement l'organisation ducorps de son &#te 4 elle agit simplement comme le (eraient des petites racines qui, dansle sol, s'attac&ent $ des parcelles de terre dont elles tirent leur nourriture. *es

J? @oir le ;ouvoir de la ;ensée, du même auteur.

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atomes permanents ont re/u et emmagasiné, dans le r"gne animal, dese!périences sans [112] nombre avant d'être emplo%és par les Etres de Splendeur,comme centres autour desquels les (ormes seront construites.

l va sans dire que dans le r"gne animal les atomes re/oivent des vibrationsbeaucoup plus variées que dans les r"gnes in(érieurs, et se di+érencient par conséquent

beaucoup plus vite, car le nombre des triades dans l'Amegroupe diminue rapidement $mesure que cette di+érenciation s'op"re, et la multiplication des Amesgroupes a lieu,par l$même, avec une rapidité croissante.

A mesure que la période d'individualisation s'approc&e, c&aque triade séparéeentre en possession de son enveloppe particuli"re qu'elle re/oit de l'Amegroupe, etpasse successivement par un certain nombre de (ormes comme une entité séparée, bienque restant tou)ours en(ermée dans l'enveloppe protectrice et nourrici"re d'essencemonadique.

Dn grand nombre d'animau! supérieurs, $ l'état domestique, ont atteint ce staded'évolution et sont devenus de véritables entités séparées, qui se réincarnent, bienqu'elles ne poss"dent pas encore de corps causal, signe caractéristique de ce qu'on

appelle l'individualité.L'enveloppe dérivée de l'Amegroupe leur tient lieu de corps causal 4 mais elle n'est

constituée, comme nous l'avons vu plus &aut, que par la troisi"me couc&e de mati"re etpar conséquent composée de molécules du troisi"me ordre de mati"re mentale, celle quicorrespond $ l'ét&er le plus grossier du plan p&%sique. Si nous le comparons $ la vieembr%onnaire, nous trouvons que ce stade correspond au! deu! derniers mois de cettevie. Dn en(ant de sept mois pourra tr"s [113] bien natre et vivre, mais il sera plus (ort,plus vigoureu!, mieu! portant, s'il pro-te encore pendant deu! mois de la protection etde la nourriture que lui procure la vie de sa m"re. l est pré(érable, pour sondéveloppement normal, que l'Ego ne brise pas trop t#t l'enveloppe de l'Amegroupe 4 ilvaut mieu! qu'il continue $ absorber la vie $ travers cette enveloppe et s'en approprieles principes les plus subtils pour (orti-er son propre corps mental. Lorsque, protégé

ainsi, le corps mental a atteint la limite e!trême de sa croissance, l'enveloppe sedésint"gre en molécules du sousplan immédiatement supérieur et devient, comme nousl'avons vu plus &aut, partie intégrante du corps causal.

JP

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*'est la connaissance de ces (aits qui a souvent poussé les occultistes $ mettre engarde les personnes, aimant beaucoup les animau!, contre une a+ection e!agérée outémoignée sans discernement. La croissance de l'animal pourrait s'en trouver (orcéed'une (a/on malsaine et sa naissance $ l'individualité provoquée avant le temps. S'il veutremplir convenablement sa place dans le monde, l'&omme doit c&erc&er $ comprendre lanature et $ agir selon ses lois 4 il devra certainement c&erc&er $ en &3ter l'action par lacoopération de son intelligence, mais )amais au point de rendre la croissance malsaineou de (avoriser le développement d'être c&éti(s ou venus &ors de saison. l estpar(aitement vrai que le Seigneur de @ie rec&erc&e la coopération de l'&omme pourmener $ bien l'oeuvre de l'évolution, mais il (aut que cette coopération suive les lignesque sa Sagesse a tracées.

C%APITRE VI

C%APITRE VI & UNITÉ DE LA CONSCIENCE

1 ' LA CONSCIENCE COMME UNITÉ

Lorsque nous étudions les di+érentes mani(estations de la conscience, noussommes souvent portés $ oublier deu! (aits importants = premi"rement, que laconscience de c&aque individu est une Dnité, si séparée, si di+érente qu'elle paraisse dec&acune de ses autres mani(estations 4 deu!i"mement, que toutes ces Dnités sont ellesmêmes des parties de la *onscience du Logos, et par conséquent réagissent d'une (a/onsemblable sous des conditions identiques.

Nous ne saurions trop nous répéter que la conscience est DN0DE 4 que toutes lesconsciences, en apparence séparées, ne (ont qu'une unité 4 ainsi l'eau d'une seule merpeut passer $ la (ois par plusieurs trous d'une digue et ressortir colorée de di+érentesteintes si cette digue est composée de matériau! de couleurs di+érentes, et cependant

ce sera tou)ours de l'eau de la même mer 4 si on l'anal%se, elle montrera tou)ours laprésence des mêmes sels caractéristiques. e même, toutes les consciences viennentd'un même <céan de conscience et toutes ont un [116] grand nombre de pointsd'identité essentiels. Enveloppées dans le voile d'une même mati"re, elles agiront toutesd'une même (a/on et rév"leront l'identité (ondamentale de leur nature.

Au lieu d'une unité, la conscience individuelle semble être comple!e, quant $ sesmani(estations 4 c'est pourquoi notre ps%c&ologie moderne parle de personnalité double,triple, multiple, 4 perdant de vue cette unité (ondamentale qui subsiste au sein de lacon(usion de la multiplicité. En réalité, notre conscience est bien une Dnité etl'&étérogénéité qu'elle présente dans ses mani(estations est due au! matériau! danslesquels elle agit.

La conscience ordinaire de l'&omme, $ l'état de veille, est la conscience agissantdans le cerveau p&%sique d'une certaine mani"re

JM

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imposée par ce cerveau, qui limite et conditionne cette conscience par lesdi+érents obstacles qu'il oppose $ sa mani(estation 4 le moindre caillot de sang l'arrête etle dépérissement des tissus paral%se compl"tement son action 4 $ c&aque instant lecerveau met obstacle $ sa mani(estation, et cependant c'est le seul instrument qui luipermette d'agir sur le plan p&%sique.

Lorsque la conscience, détournant son attention du monde p&%sique e!térieur,abandonne la partie plus dense du cerveau p&%sique et se sert e!clusivement de lapartie ét&érique, ses mani(estations c&angent aussit#t de caract"re. L'imaginationcréatrice se donne libre cours dans la mati"re ét&érique et, attirant $ elle toutes lesc&oses qui sont accumulées dans cette mati"re, elle les arrange, les dissocie, lesrecombine $ sa guise et crée ainsi les mondes in(érieurs des rêves. [11"]

Lorsque la conscience met de c#té, pour un instant, son enveloppe ét&érée,détournant compl"tement son attention du monde p&%sique et re)etant les liens qui laretiennent sur ce plan, elle r#de $ sa guise $ travers le plan astral, ou vogueinconsciemment $ la dérive, concentrant toute son attention sur son propre contenu,recevant du monde astral une (oule d'impacts dont elle ne tient aucun compte, ouqu'elle re/oit selon le stade de son évolution ou l'&umeur du moment.

0u'elle vienne $ se mani(ester $ un observateur 7 comme cela peut se (aire durantl'état de transe 7 elle montrera alors des pouvoirs tellement supérieurs $ ceu! qu'ellemani(estait tandis qu'elle était emprisonnée dans le cerveau p&%sique, quel'observateur, )ugeant uniquement par ses e!périences p&%siques, pourra, avec raison, laconsidérer comme une conscience di+érente de la premi"re.

Et ceci est encore bien plus marqué 7 lorsque le corps astral est mis en état detranse et que l'<iseau céleste apparat, prenant son essor vers des régions plussublimes, son vol ma)estueu! c&armera l'observateur $ tel point qu'il le considéreracomme un être nouveau, tout $ (ait di+érent de l'entité qui auparavant rampait dans lemonde de la mati"re p&%sique. Et cependant ce n'est tou)ours qu'une seule et mêmeentité 4 les di+érences sont dues, non $ cette entité ellemême, mais au! matériau! avec

lesquels elle est en rapport et $ travers lesquels elle agit.

JQ

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0uant au second (ait important dont nous avons parlé plus &aut, l'&umanité n'estpas [118] su1samment évoluée, pour apprécier les preuves quelles qu'elles soient, del'unité de la conscience 4 quand elle agit sur des plans supérieurs au plan p&%sique 4mais son unité sur ce plan est du moins $ peu prés démontrée de nos )ours.

2 ' UNITÉ DE LA CONSCIENCE P%SI!UE

Au milieu des variétés in-nies que présentent les r"gnes minéral, végétal, animalet &umain, l'unité qui est $ la base de la conscience p&%sique a été perdue de vue et degrandes lignes de séparation ont été établies de ce (ait, lignes qui cependant n'e!istentpas en réalité. <n a re(usé toute vie au minéral, on ne l'a accordée que de mauvaisegr3ce au végétal, et on a ridiculisé G.;. Blavats8% lorsqu'elle déclara qu'une @ie unique,une *onscience unique vivi-ait tout et donnait (orme $ toutes c&oses.

5*&aque )our l'identité de l'animal et de l'&omme p&%sique, de la plante et del'&omme et même du reptile et de son nid, du roc&er et de l'&omme, est de plus en plusclairement démontrée. ;uisqu'il % a identité entre les constituants p&%siques et

c&imiques de tous les êtres, la science c&imique peut tr"s bien en arriver $ dire qu'il n'%a pas de di+érence entre la mati"re qui compose le boeu( et celle qui compose l'&omme.ais la doctrine occulte est bien plus e!plicite. Elle dit = non seulement la compositionc&imique de ces êtres est la même, mais les mêmes vies in-nitésimales et invisiblescomposent les atomes des corps de l'élép&ant et de l'arbre qui l'abrite du soleil. *&aqueparticule 7 [119] organique ou inorganique 7 est une vie JJ. Si cela est vrai, il doit êtrepossible de trouver dans ces minérau!, ces végétau!, ces animau! et ces &ommesvivants, des preuves d'une identité de vie, de sensation et de réponse au! e!citations 4et, bien qu'il (aille s'attendre $ trouver des degrés dans la sensation, $ voir lesmani(estations devenir plus ric&es, plus comple!es, $ mesure que l'on monte les degrésde l'éc&elle de la vie, il doit cependant être possible de trouver quelques mani(estationsbien dé-nies de sensation c&e2 tous les êtres qui participent $ une vie unique. LorsqueG.;. Blavats8% écrivit ce qui préc"de, toute preuve manquait $ cet égard 4 et c'est d'un

savantJJ octrine Secr"te, , p. >KK.

JR

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oriental, auquel ses rares talents ont assuré le bon accueil du monde occidental,que nous arrivent, (ort $ propos, les preuves demandées.

Le pro(esseur Iagads& *&andra Bose, . A. docteur "s sciences de *alcutta, adé-nitivement prouvé que la mati"re soidisant 5inorganique5 répond au! e!citationse!térieures, et que la réponse est identique c&e2 les métau!, les végétau!, les minérau!

et 7 autant que l'e!périence permet de s'en rendre compte 7 c&e2 l'&omme.

l construisit un appareil capable de mesurer la (orce de l'e!citation et d'enregistrer,sous (orme de courbes qui venaient s'inscrire sur un c%lindre en rotation, la réponsedonnée par le corps soumis au! e!périences. l compara les courbes obtenues dansl'étain et d'autres métau! avec celles obtenues dans les muscles, et trouva que lescourbes de l'étain étaient identiques $ celles des muscles et que d'autres [120] métau!donnaient des courbes de même nature, mais variant par leur période de recouvrement.

a Série de réponses électriques données par l'étain $ des e!citations mécaniquessuccessives $ des intervalles d'une demiminute.

b Héponses mécaniques dans le muscle.

l réussit $ produire le tétanos complet et partiel, par des c&ocs répétés, et obtintles mêmes résultats dans les minérau! et dans les muscles.

E+ets analogues $ a tétanos partiel, et b tétanos complet dans l'étain.

K

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a' Tétanos partiel et b' tétanos complet dans le muscle. [121]

Les métau! présent"rent des s%mpt#mes de (atigue, mais l'étain moins que tousles autres. es réacti(s c&imiques, tels que certains médicaments produisirent sur lesmétau! les mêmes e+ets que ceu! qu'ils provoquent d'ordinaire c&e2 les animau!,amenant l'e!citation, la dépression et la mort mort signi-ant ici la destruction du

pouvoir responsi(.

Dn certain poison tuera un métal, produisant en lui un état d'immobilité qui (aitqu'il est impossible d'éveiller c&e2 lui une réponse quelconque. Si le métal empoisonnéest traité $ temps, un antidote pourra lui sauver la vie.

a Héponse normale 4 b E+et produit par le poison 4 c Le métal empoisonnéressuscite par un antidote.

Dn stimulant quelconque augmentera le pouvoir responsi(. <n a vu que certainesdrogues stimulent ou tuent, selon la dose emplo%ée, et on a trouvé que dans les métau!elles produisaient les mêmes e+ets. 5Entre tous ces p&énom"nes, dit le pro(esseur Bose,comment tracer des lignes de démarcation et dire = 5ci s'arrête le processus p&%sique etl$ commence le processus p&%siologique *es limites n'e!istent pas5 JK. [122]

JK *es détails sont tirés d'une communication (aite par le pro(esseur Bose $l'nstitution Ho%ale, le 6 mai 6R6, sous le titre de = Hesponse o( inorganic atter toStimulus.

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Le pro(esseur Hose e!écuta une série d'e!périences semblables sur des plantes, etobtint des résultats identiques. Dn morceau (rac&ement coupé de la tige d'un c&ou, une(euille, un légume quelconque, peuvent être soumis $ une e!citation quelconque = tousaccuseront les mêmes courbes. <n peut les (atiguer, les e!citer 4 les déprimer, lesempoisonner. l % a quelque c&ose de touc&ant $ observer comment le petit pointlumineu! qui enregistre les pulsations de la plante, vo%age en courbes de plus en plus(aibles, lorsque cette plante est soumise $ l'action d'un poison, ne produit plus-nalement qu'une ligne désespérément droite et 7 s'arrête = la plante est morte. lsemble qu'un meurtre vienne d'être commis 7 et, en réalité, c'en est un JP.

*ette série d'e!périences du plus &aut intérêt a établi, sur une base dé-nitive de(aits p&%siques, les enseignements de la science occulte sur l'universalité de la vie.

. arcus Heed a (ait des observations microscopiques qui ont démontré laprésence de la conscience dans le r"gne végétal. l a remarqué comme des s%mpt#mesde peur lorsque les tissus recevaient une blessure quelconque 4 il a vu aussi des cellulesm3les et (emelles Oottant dans la s"ve s'apercevoir de leur présence respective, sanscontact 4 la circulation s'accél"re [123] alors et les cellules (ont des e+orts pour serapproc&er les unes des autres JM.

;lus de trois ans apr"s la publication des e!périences du pro(esseur Bose, sesobservations se trouv"rent con-rmées d'une (a/on intéressante, au cours de l'étude de. Iean Becquerel sur les Ha%ons N, étude qu'il communiqua $ l'Académie des Sciencesde ;aris. Les animau! soumis $ l'action du c&loro(orme cessent d'émettre ces ra%ons etles cadavres n'en émettent )amais. ls se présentent c&e2 les Oeurs $ l'état normal, maisdisparaissent totalement lorsqu'on les soumet $ l'action du c&loro(orme. e même lesmétau! émettent ces ra%ons, mais c&e2 eu! aussi l'émanation cesse sous l'inOuence duc&loro(orme. Ainsi animau!, Oeurs, métau!, tous

JP Le pro(esseur n'a pas publié cette con(érence, mais ces (aits sont consignésdans son livre = Hesponse in t&e Living and NonLiving. I'ai eu la bonne (ortune d'assister$ une répétition de ces e!périences dans sa propre demeure o9 )'ai pu les observer de

pr"s.JM *onsciousness in vegetable matter, ;all all aga2ine, )uin 6QR>.

K>

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émettent ces ra%ons, mais c&e2 tous l'émanation cesse sous l'inOuence duc&loro(orme JQ.

3 ' SIGNIFICATION DU TERME $ CONSCIENCE P%SI!UE

Le terme 5conscience p&%sique5 est emplo%é dans deu! sens di+érents, surlesquels il serait peutêtre utile de s'arrêter, a-n de les e!pliquer. <n l'emploie souventpour désigner ce que nous avons appelé plus &aut 5la conscience &abituelle [124] del'état de veille5 c'est$dire la conscience de l'&omme, du Iiv3tm3 7 ou, si vous aime2mieu!, de la onade 7 agissant par l'intermédiaire du Iiv3tm3 et de la triade in(érieured'atomes permanents. <n s'en sert aussi dans le sens que nous lui donnons ici, celui deconscience agissant dans la mati"re p&%sique, recevant des impressions du planp&%sique et % répondant, et n'a%ant en aucune (a/on $ s'occuper de transmettre desimpressions au! plans supérieurs ou $ recevoir les impressions qui viennent, de cesplans, inOuencer le corps p&%sique.

ans cette acception plus restreinte et plus e!acte, ce terme comprend =

a. toute vibration vers l'e!térieur, émanant des atomes et des molécules animés par la vie du Troisi"me Logos.

b. toute vibration de cette nature émanant de (ormes organisées animées par la vie dueu!i"me Logos.

c. toutes les vibrations de ce genre provenant de la vie de la onade, émanant des atomespermanents, et qui n'ont pas de rapport direct avec les spirilles.

Lorsque les spirilles entrent en activité, la 5conscience ordinaire de l'état de veille5se trouve inOuencée. ;ar e!emple, si l'on aspire de l'ammoniaque par le ne2, deu!résultats se produisent = il % a tout d'abord une sécrétion rapide 7 réponse des cellulesdes organes ol(acti(s 7 puis une odeur, résultat d'une vibration qui se propage )usqu'au!centres sensoriels

JQ Les ra%ons N sont dus $ des vibrations du double ét&érique qui produisent desondes dans l'ét&er ambiant. Le c&loro(orme c&asse le double ét&érique, d'o9 arrêtbrusque dans l'émanation de ces ra%ons 4 $ la mort, le double ét&érique quittecompl"tement le corps et, par conséquent, les ra%ons disparaissent aussi.

K?

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dans le corps astral, o9 elle est reconnue par la conscience 4 le c&angement qui seproduit alors dans la conscience a+ecte le premier groupe de spirilles des atomes desner(s ol(acti(s et parvient ainsi $ la 5conscience de l'tat de veille5 7 la conscienceagissant dans le cerveau p&%sique. [12]

*'est uniquement par l'intermédiaire des spirilles que les c&angements qui se

produisent dans la conscience, sur les plans supérieurs, peuvent donner naissance $ desc&angements dans 5la conscience de l'état de veille5.

l (aut rappeler que si le S%st"me solaire, dans son ensemble, constitue un vastec&amp d'évolution pour la totalité des consciences qui s'% développent, il % a aussi dansce s%st"me des étendues moins vastes qui tiennent lieu de c&amps d'évolutionsecondaires. L'&omme est le microcosme de l'univers, et son corps sert de c&ampd'évolution $ des m%riades de consciences moins évoluées que la sienne. Aussi les troisactivités a b c sontelles toutes présentes dans son corps et toutes (ont partie de laconscience p&%sique qui agit en lui 4 mais ce qui concerne les spirilles des atomes n'arien $ (aire avec cette conscience p&%sique et tient de la conscience du Iiv3tm3. e nos )ours, les activités de la conscience p&%sique n'a+ectent plus directement la 5consciencede l'état de veille5 c&e2 les animau! supérieurs et c&e2 l'&omme. Leur action se (aisait

sentir au début de la vie embr%onnaire dans l'Amegroupe, tandis que la *onscience dueu!i"me Logos veillait encore, comme une m"re, sur la conscience naissante dérivéed'elle. ais la conscience p&%sique est tombée, de nos )ours, audessous du niveau de laconscience et se mani(este sous la (orme de mémoire des cellules, d'action sélectivedans les glandes et les papilles et, en général, préside au! (onctions nécessaires $l'entretien du corps p&%sique. *'est l'activité la plus in(érieure de la conscience, et $mesure que cette conscience (onctionne plus librement sur [126] les plans supérieurs,elle se désintéresse de ses activités in(érieures qui, d"s lors, deviennent automatiques.

*'est précisément $ cette conscience p&%sique qu'il est (ait allusion dans lese!périences du pro(esseur Bose, et c'est la réponse de cette conscience qui est identiquedans l'étain et dans l'animal, et dont les pulsations sont enregistrées sous (orme decourbes 4 mais l'animal ressentira l'e!citation, tandis que l'étain ne la sent pas car

l'animal a, en plus, la conscience dans la mati"re astrale. Nous pouvons donc dire que laconscience, agissant dans la mati"re p&%sique, répond $ des e!citations

KJ

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variées et que la réponse est tou)ours la même, que ce soit c&e2 le minéral, levégétal ou l'animal. ans tous, la conscience présente les mêmes activitéscaractéristiques, dans tous elle EST identique. Les di+érences que nous observons,comme il a été dit $ mesure que nous nous élevons, sont dues $ l'amélioration del'appareil p&%sique, appareil qui permet au! activités astrales et mentales 7 non au!p&%siques 7 de la conscience, de se mani(ester sur le plan p&%sique. Les &ommes et lesanimau! pensent et sentent mieu! que les végétau! et les minérau! parce que leurconscience, plus &autement évoluée, a (a/onné sur le plan p&%sique cet appareil tr"sper(ectionné 4 mais, même dans cet état de per(ection, nos corps répondent d'une (a/onabsolument identique $ celle des corps in(érieurs, lorsqu'ils sont soumis au! mêmese!citations, et cette conscience, purement p&%sique, est la même dans tous les êtres.

ans le minéral, la mati"re astrale associée $ l'atome astral permanent est si peuactive, et la [12"] conscience % est si pro(ondément endormie, qu'il n'% a pas d'activitéperceptible entre l'astral et le p&%sique. ans les végétau! supérieurs, il semble % avoirun vague pressentiment de s%st"me nerveu!, mais ce s%st"me est trop peu développépour servir $ autre c&ose qu'$ des usages tout $ (ait rudimentaires. L'activitéadditionnelle sur le plan astral vient, c&e2 la plante, per(ectionner l'enveloppe astrale, etles vibrations de cette enveloppe a+ectent la contrepartie ét&érique de la plante et parsuite la mati"re dense, elle aussi. e l$ cet embr%on de s%st"me nerveu! auquel nous(aisions allusion plus &aut.

"s la période animale, l'activité beaucoup plus grande que la conscience déploiesur le plan astral donne naissance $ des vibrations plus puissantes, qui se transmettentau double ét&érique de l'animal, et ce sont les vibrations ainsi engendrées quiconstruisent le s%st"me nerveu!. L'élaboration de ce s%st"me nerveu! est due au Logosagissant par l'intermédiaire de l'Amegroupe, et $ la participation active des Etres deSplendeur du troisi"me H"gne élémental qui dirigent le travail des esprits ét&ériques dela nature. ais l'impulsion vient de la conscience qui, sur le plan astral, agit dans l'atomepermanent et dans l'enveloppe de mati"re astrale que cet atome attire autour de lui, etqui est appelée $ l'activité par l'Amegroupe. A mesure que le premier s%st"me, toutrudimentaire d'abord, se (orme, il devient possible $ des impressions e!térieures plusdélicates de se (aire sentir et ces impressions viennent contribuer $ la marc&e del'évolution.

KK

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L'action et la réaction se succ"dent tour $ tour, et le s%st"me nerveu! gagne enpouvoir récepti( [128] et transmetteur. A ce stade d'évolution, la conscience ne prendgu"re part au travail de construction sur le plan astral 4 elle % agit dans une enveloppenon organisée 4 c'est sur le plan p&%sique que l'organisation se (ait, gr3ce au! e+orts dela conscience qui c&erc&e $ s'e!primer 7 e+orts vagues, t3tonnements con(us, danslesquels elle est aidée et dirigée par l'Amegroupe et les Etres de Splendeur. l (aut quecette élaboration soit ac&evée, )usqu'$ un certain point, avant l'arrivée de la troisi"me@ague de vie, car l'&omme a évolué et poss"de dé)$ un cerveau et un s%st"me nerveu!,avant l'arrivée de cette @ague de vie qui donne un corps au Iiv3tm3 et rend possiblel'évolution supérieure de l'&omme.

KP

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[129]

C%APITRE VII & LE MÉCANISME DE LA CONSCIENCE

1 ' DÉVELOPPEMENT DU MÉCANISME

A vrai dire, l'ensemble de tous les corps de l'&omme constitue le mécanisme de laconscience, en qualité d'organes de la volonté, de la pensée et de l'action 4 mais on peutdire que son mécanisme spécial est le s%st"me nerveu!, car c'est par l'intermédiaire dece s%st"me qu'elle contr#le et dirige dans tout le corps p&%sique. *&aque cellule de notrecorps se compose d'une m%riade de 5vies5 minuscules, c&acune a%ant sa consciencegerme JR 4 c&aque cellule a sa propre conscience embr%onnaire qui la contr#le etl'organise 4 mais la conscience centrale dominante, qui se sert du corps comme vé&icule,[130] contr#le et organise $ son tour ce corps tout entier, et le mécanisme dans lequelelle (onctionne $ cet e+et est le s%st"me nerveu!. *e mécanisme nerveu! est élaborépar les impulsions du plan astral, et il (aut que la conscience entre en activité sur ce plan

avant que le s%st"me nerveu! puisse être (ormé. Les impulsions engendrées par laconscience 7 qui veut passer par des e!périences et c&erc&e vaguement $ mani(estercette @olonté 7 donnent naissance, au sein de la mati"re ét&érique, $ des vibrations qui,de par la nature même de cette mati"re, deviennent des énergies électriques,magnétiques, caloriques et autres. *es énergies sont les ouvriers ma/ons qui travaillentsous les ordres du matre, la *onscience 4 c'est d'elle que vient l'impulsion = eu! sec&argent d'e!écuter ses ordres. L'intelligence directrice, que la *onscience est encoreincapable de mani(ester, émane de la vie du Logos dans l'Amegroupe et des esprits dela nature qui travaillent, comme il a été dit précédemment, sous la direction des Etres deSplendeur du troisi"me r"gne

JR L'e!pression 5vies5 signi-e unités de conscience 4 mais elle ne montre pointquelle est la qualité de la conscience ainsi séparée, pas plus qu'elle n'implique

nécessairement la présence d'un Iiv3tm3. Elle signi-e = une goutte 7 dont l'e!istencepeut être reconnue 7 5de l'océan de la conscience5, un atome ou une collectivitéd'atomes animés par la conscience et agissant comme une unité. Dn atome est une 5@ie54 sa conscience est la conscience du eu!i"me Logos, appropriée et modi-ée, ainsi qu'ila été dit plus &aut, par le Logos ;lanétaire et l'Esprit de la Terre.

KM

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élémental. Nous nous rendons compte, ainsi, que la substance nerveuse estélaborée sur le plan p&%sique par des impulsions venant du plan astral 4 les (orcesimmédiatement constructives sont bien p&%siques, mais la direction et la mise enmarc&e de ces (orces viennent de l'astral, c'est$dire de la conscience agissant sur leplan astral. Le pr3na, cette énergie vitale qui, en vagues roses coule en ondo%ant dans lamati"re ét&érique le long de tous les ner(s, non pas dans leur gaine médullaire, maisdans leur substance même, vient directement du plan astral 4 elle est puisée au grandréservoir de vie, le Logos, est [131] spécialisée sur le plan astral et, de l$, envo%ée dansle s%st"me nerveu!, o9 elle se mêle au! courants magnétiques, électriques et autres quiconstituent le pr3na purement p&%sique, puisé $ la même source, mais parl'intermédiaire du soleil, le corps p&%sique du Logos. Dn e!amen attenti( montre quedans le r"gne minéral les éléments constituti(s du pr3na sont moins nombreu! et moinscompliqués dans leurs dispositions que ceu! du pr3na du r"gne végétal supérieur 4 et lepr3na de ce dernier r"gne est, luimême, moins comple!e que celui des r"gnes animal et&umain. *ette di+érence vient de ce que le pr3na astral vient s'a)outer au pr3na desderniers r"gnes 4 tandis que dans le premier il n'apparat pas 7 du moins $ un degréappréciable. Apr"s la (ormation du corps causal, la comple!ité du pr3na circulant dans lecorps p&%sique augmente considérablement 4 il semble s'enric&ir au (ur et $ mesure du

progr"s de l'évolution &umaine. *ar lorsque la conscience entre en activité sur le planmental, le pr3na de ce plan se mélange $ celui du plan in(érieur, et ainsi de suite $mesure que l'activité de la conscience passe $ des plans supérieurs K.

Arrêtonsnous un instant sur ce mot pr3na que )'ai traduit par énergie vitale. ;ranest une racine sanscrite qui signi-e respirer, vivre, souUer, et (ormée de an 7 respirer, semouvoir, vivre, d'o9 Esprit 7 )oint au pré-!e pra, de&ors, &ors de. Ainsi praan, pr3n,signi-e respirer, e!&aler, et souUe vital, ou énergie vitale, est l'équivalent le plus )ustedu mot [132] sanscrit. *omme, d'apr"s la pensée &indoue, il n'% a partout qu'une @ie,qu'une *onscience, le mot ;r3na a été emplo%é pour désigner le Soi suprême, le SouUequi soutient tout. *'est l'énergie dispensatrice de l'Dn 4 et pour nous c'est la @ie duLogos. <n peut donc dire que la @ie sur c&aque plan est le pr3na de ce plan 4 ce pr3nadevient le souUe vital dans c&aque créature. Sur le plan p&%sique il est l'énergie qui se

mani(este sousK Le tanm3tra et le tattva du plan avec les si! soustanm3tras et soustattvas.

KQ

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de nombreuses (ormes, électricité, c&aleur, lumi"re, magnétisme, etc., c&acunepouvant se trans(ormer en toutes les autres, car toutes sont (ondamentalement Dne 4 surles autres plans, nous n'avons pas de nom pour le désigner, mais l'idée est claire.Lorsqu'il est approprié par un être quelconque, il devient le pr3na, au sens plus restreintdans lequel l'emploie la t&éosop&ie = le souUe de vie de l'individu. *'est l'énergie vitale,la (orce vitale, dont toutes les autres énergies c&imiques, électriques et autres ne sontque des dérivés, des (ractions, et il semble un peu bi2arre $ l'occultiste d'entendre les&ommes de science parler avec grand sérieu! de l'énergie c&imique et électrique, etdéclarer que leur parente $ toutes deu!, l'énergie vitale, n'est qu'une 5superstitionintenable5. *es mani(estations partielles de l'énergie vitale sont dues simplement au!dispositions de la mati"re dans laquelle cette énergie se mani(este, dispositions qui luienl"vent l'une ou l'autre ou plusieurs de ses caractéristiques, ou peutêtre même toutes$ l'e!clusion d'une seule, comme (erait un verre bleu qui ne laisse passer aucun ra%one!cepté les ra%ons bleus, ou un verre rouge qui ne livre passage qu'au! ra%ons rouges.

ans la octrine Secr"te, G.;. Blavats8% [133] parle des rapports entre le pr3na etle s%st"me nerveu!. Elle cite et admet en partie, en même temps qu'elle corrige dansune certaine mesure, la mani"re de voir du docteur B.]. Hic&ardson $ propos de l'ét&ernerveu! = l'énergie solaire est 5la cause initiale de toute vie sur terre5 K6 et le Soleil estle réservoir de la (orce vitale, qui est le noum"ne de l'électricité K>. L'ét&er nerveu! estle principe in(érieur de l'essence primordiale qui est la vie. *'est la vitalité animalerépandue dans toute la nature et agissant suivant les conditions qui s'o+rent $ sonactivité. *e n'est pas un 5produit animal5 4 mais l'animal vivant, la Oeur et la plantevivantes sont ses 5produits5 K?.

Sur le plan p&%sique, ce pr3na, cette (orce vitale construit tous les minérau! 4 c'estl'agent contr#leur de toutes les trans(ormations c&imicop&%siologiques dans leprotoplasme 4 c'est lui qui provoque la di+érenciation et la (ormation des divers tissusdes corps des plantes, des animau! et des &ommes. *es tissus dévoilent sa présence parleur pouvoir de répondre $ des e!citations e!térieures 4 mais pendant un certain temps,

K6 <p. cit., , >Q>.

K> bid., , >QJ.

K? bid., , >R6.

KR

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ce pouvoir n'est pas accompagné d'une sensibilité bien dé-nie 4 la conscience nes'est pas encore développée asse2 pour ressentir le plaisir et la douleur.

Lorsque le pr3na du plan astral vient, avec son attribut de sensitivité, se mêler aucourant de pr3na du plan p&%sique, il commence $ (ormer une nouvelle disposition demati"re, la [134] substance nerveuse. *'est, au (ond, une cellule 7 sur laquelle on peut

trouver des détails dans tous les ouvrages traitant de ce su)et 7 et son développementconsiste en c&angements internes et en e!croissances de la mati"re qui la compose,e!croissances qui s'enveloppent ensuite dans une gaine de mati"re médullaire etprennent la (orme de -laments ou -bres. *&aque s%st"me nerveu! si compliqué qu'ilsoit, est (ormé de cellules avec leurs e!croissances 4 ces e!croissances augmentent sanscesse en nombre et (orment continuellement de nouveau! liens entre les di+érentescellules, $ mesure que la conscience réclame pour s'e!primer un s%st"me nerveu! deplus en plus comple!e. *ette simplicité (ondamentale, (ormant la base de cette in-niecomple!ité de détails, se retrouve même c&e2 l'&omme qui, lui, poss"de l'organisationnerveuse la plus délicatement élaborée. Les innombrables millions de ganglions nerveu!KJ qui se trouvent dans le cerveau et dans le corps en entier sont tous ac&evés $ la -ndu troisi"me mois de la vie anténatale 4 leur développement consiste en une e!pansion,une croissance vers l'e!térieur, de la mati"re qui les compose, a-n de (ormer ces-laments nerveu!. Le développement qui se (ait ultérieurement durant la vie est dV $ lapensée. Lorsqu'un &omme pense (ortement et avec suite, les vibrations de la penséedonnent naissance $ une certaine activité c&imique et les prolongements protoplastiquesKK se mettent [13] $ crotre et $ sortir des cellules, (ormant dans toutes les directionsdes -ls entrecroisés $ l'in-ni, véritables sentiers le long desquels ondoie le pr3na 7composé maintenant d'éléments des plans p&%sique, astral et mental 7 et le longdesquels vo%agent les vibrations de la pensée.

;our en revenir au r"gne &umain, vo%ons de quelle (a/on commence et se poursuitla construction du s%st"me nerveu!, sous l'action des impulsions vibratoires de l'astral.Nous vo%ons un petit groupe de cellules nerveuses reliées entre elles par de minces-laments nerveu!. *e groupe

KJ Wroupes de cellules nerveuses.

KK Cilaments nerveu! ou prolongements ou tentacules ou e!croissances nerveuses,(ormés de la mati"re de la cellule en(ermée dans une gaine médullaire.

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est (ormé par l'action d'un centre a%ant pris naissance auparavant dans le corpsastral 7 dont nous parlerons plus loin 7 un agrégat de mati"re astrale disposé de (a/on $(ormer un centre capable de recevoir les inOuences du de&ors et d'% répondre. e cecentre astral les vibrations passent dans le double ét&érique, o9 elles donnent naissance$ de petits tourbillons ét&ériques, qui attirent vers eu! des particules de mati"rep&%sique plus dense, et -nissent par (ormer une cellule nerveuse et en-n des groupes decellules. *es centres p&%siques, recevant des vibrations du monde e!térieur, renvoientles impulsions au! centres astrals, augmentant ainsi leurs vibrations. Les centresp&%siques et astrals agissent et réagissent donc les uns sur les autres 4 c&acun d'eu!devient ainsi plus compliqué et son c&amp d'utilité s'étend. A mesure que noustraversons le r"gne animal, nous vo%ons le s%st"me nerveu! p&%sique se per(ectionnersans cesse et devenir un (acteur de plus en plus important dans le corps 4 c&e2 lesvertébrés, ce s%st"me prend le nom de s%st"me s%mpat&ique. *'est lui qui contr#le etdirige l'activité des [136] organes vitau! 7 coeur, poumons, organes de la digestion. Ac#té de lui s'élabore lentement le s%st"me cérébrospinal intimement lié, dans sesactivités in(érieures, au s%st"me s%mpat&ique 4 ce s%st"me acquiert graduellement uneprédominance de plus en plus grande et devient, dans son développement par(ait,l'organe normal dans lequel agit la conscience de veille. Le s%st"me cérébrospinal est

(ormé par des impulsions émanant du plan mental et non du plan astral 4 il n'est relié auplan astral que par le s%st"me s%mpat&ique qui, lui, est construit par l'astral. Nousverrons plus loin l'action qu'a ceci sur la sensitivité astrale des animau! et des êtres&umains peu développés 4 nous verrons comment cette sensitivité disparat avec ledéveloppement de l'intellect, et comment elle réapparat dans l'évolution &umainesupérieure.

Les atomes permanents constituent le seul lien direct, bien impar(ait du reste,entre la conscience qui se mani(este sous la (orme de la triade spirituelle, et les (ormesavec lesquelles cette conscience est en rapport. *&e2 les animau! supérieurs, cesatomes ont une activité intense, et durant les courts espaces de temps qui séparent lesvies p&%siques, il se produit en eu! des trans(ormations considérables. A mesure quel'évolution progresse, le Ou! croissant de vie émanant de l'Amegroupe $ travers l'atome

permanent, en même temps que la comple!ité de plus en plus grande de l'appareilp&%sique, augmentent rapidement la sensitivité de l'animal. l % a comparativement peude sensitivité dans les vies animales in(érieures, et tr"s peu c&e2 les poissons malgréleur s%st"me cérébrospinal. Avec le

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progr"s de l'évolution, les centres [13"] sensoriels continuent $ se développerdans l'enveloppe astrale, et c&e2 les animau! supérieurs ces centres sont bien organiséset les sens s'aiguisent peu $ peu. ais avec cette acuité les sensations sont br"ves, et,e!cepté c&e2 les animau! les plus évolués, l'élément mental s'% mêle peu pour créer unesensitivité plus grande et plus durable au! e!citations e!térieures.

2 ' LE CORPS ASTRAL OU CORPS DU DÉSIR

L'évolution du corps astral doit être étudiée parall"lement $ celle du corpsp&%sique car, bien qu'il )oue, comme nous l'avons vu, le r#le de créateur sur le planp&%sique, son évolution ultérieure dépend, dans une large mesure, des impulsions qu'ilre/oit de cet organisme même qu'il a créé. ;endant longtemps encore il ne )ouira pasd'une vie indépendante sur son propre plan, et son organisation par rapport au corpsp&%sique est tout $ (ait di+érente, et s'e+ectue bien avant son organisation dans lemonde astral. En <rient on nomme 8os&as ou gaine, les vé&icules astral et mental de laconscience agissant dans le corps p&%sique, et on emploie le mot s&arira ou corps, pourdésigner une (orme capable d'agir d'une (a/on indépendante dans les mondes visibles et

invisibles. *ette distinction nous sera utile par la suite.La gaine astrale du minéral est un simple nuage de mati"re astrale appropriée 4

elle ne montre aucun signe perceptible d'organisation. l en est de même pour la plupartdes végétau!, mais il semble, dans quelquesuns, % avoir [138] certaines tracesd'agrégations et de lignes qui, $ la lumi"re de l'évolution ultérieure, paraissent êtrel'origine d'une organisation naissante 4 dans quelques vieu! arbres des (orêts on voit, $certains endroits, des agrégations distinctes de mati"re astrale.

*&e2 les animau!, ces agrégations sont clairement marquées et dé-nies 4 elles(orment, dans la gaine astrale, des centres d'une esp"ce permanente et spéciale.

*es agrégations qui se (orment dans la gaine astrale sont les rudiments descentres qui doivent élaborer les organes nécessaires dans le corps p&%sique, centres

n'a%ant rien de commun avec les c&38ras ou roues, dont on parle si souvent 4 lesquels(ont partie de l'organisation du corps astral même, qu'ils rendent apte $ (onctionner surson propre plan, associé $

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l'enveloppe mentale. *e corps est alors le t%pe in(érieur du sou s&ma s&arira oucorps subtil de la p&ilosop&ie orientale. Les c&38ras astrals sont intimement liés au! sensastrals, de sorte que les personnes c&e2 lesquelles ils sont développés peuvent voir,entendre, etc., sur le plan astral 4 ces personnes ont dépassé de beaucoup le niveaud'évolution que nous considérons en ce moment, niveau auquel les pouvoirs percepti(sde la conscience n'ont pas encore d'organes, même sur le plan p&%sique.

A mesure que ces agrégations se (orment dans l'enveloppe astrale, les impulsionsde la conscience sur le plan astral, guidées comme nous l'avons vu plus &aut, agissentsur le double ét&érique et donnent naissance au! tourbillons ét&ériques dont nous avonsparlé, de sorte que des centres correspondants prennent [139] naissance dansl'enveloppe astrale et dans le corps p&%sique, et le s%st"me s%mpat&ique se (orme peu $peu. *e s%st"me reste tou)ours relié directement au! centres astrals, même apr"s que les%st"me cérébrospinal s'est développé. ais provenant de ces agrégations de la partiee!térieure de l'enveloppe astrale, di! centres importants se (orment 4 ces centres sontreliés au cerveau par le s%st"me s%mpat&ique et deviennent peu $ peu les organesprédominants des activités de la conscience p&%sique ou conscience de veille 7 c'est$dire cette portion de la conscience qui (onctionne normalement par l'intermédiaire dus%st"me cérébrospinal. *inq de ces di! centres ont pour (onction de recevoir desimpulsions spéciales du monde e!térieur 4 ce sont les centres par l'intermédiairedesquels la conscience mani(este ses pouvoirs percepti(s 4 on les appelle en sanscrit, )Z3nendri%as, mot $ mot les sens de la connaissance, c'est$dire les sens ou centres desensation gr3ce au!quels s'acquiert la connaissance. *es )Z3nendri%as donnentnaissance, comme nous l'avons vu plus &aut, $ cinq tourbillons ét&ériques distincts, et(orment ainsi cinq centres dans le cerveau p&%sique 4 ceu!ci élaborent $ leur tour de(a/ons diverses les organes sensiti(s appropriés avec lesquels ils restent intimementreliés. *'est ainsi que se trouvent (ormés les cinq organes des sens = les %eu!, lesoreilles, la langue, le ne2, la peau, spécialisés de (a/on $ recevoir les impressions dumonde e!térieur, et qui correspondent au! cinq pouvoirs de perception = la vue, l'ou:e, legoVt, l'odorat, le touc&er.

*e sont l$ les mo%ens particuliers qu'emploie la conscience dans les mondesin(érieurs pour [140] e!ercer une partie de son pouvoir de réception des inOuences del'e!térieur. ls appartiennent au! mondes in(érieurs et au! (ormes les plus grossi"res dela mati"re qui tiennent la

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conscience emprisonnée et l'empêc&ent, en l'enveloppant ainsi, d'arriver $connatre les autres vies 4 ils sont, dans ce voile épais de mati"re, autant d'ouverturesqui permettent au! vibrations de se transmettre et d'atteindre la conscienceemprisonnée.

Les cinq autres sens astrau! ont pour (onction de transmettre des vibrations de la

conscience au monde e!térieur 4 ce sont les c&emins de sortie, tandis que les sens de laconnaissance sont les portes d'entrée. <n les nomme 8armendri%as, littéralement lessens de l'action, sens ou centres sensoriels qui engendrent l'action. *es centres sedéveloppent comme les autres et (orment des tourbillons ét&ériques qui donnentnaissance au! centres moteurs dans le cerveau p&%sique 4 ces centres, $ leur tour,(a/onnent de di+érentes mani"res les organes moteurs appropriés = mains, pieds, lar%n!,organes de la génération et de l'e!crétion 7 avec lesquels ils restent reliés.

Nous avons maintenant une enveloppe astrale organisée, et l'action et la réactionentre elle et le corps p&%sique per(ectionnent en même temps ces deu! vé&icules. lsagissent de concert sur la conscience qui, elle, réagit sur eu! si bien que c&acun pro-tede cette inOuence réciproque. Et, comme nous l'avons vu dé)$, ces impulsions aveuglesde la conscience sont guidées, dans leur action sur la mati"re, par la @ie du Logos dans

l'Amegroupe et par les esprits de la nature. *'est tou)ours la @ie, la *onscience [141]qui c&erc&e $ se réaliser ellemême dans la mati"re, et la mati"re qui lui répond en vertude ses qualités in&érentes vitalisées, par l'inOuence du Troisi"me Logos.

3 ' CORRESPONDANCE ENTRE LES RACES-M#RES

ans notre présente Honde, la quatri"me, une gradation de ce genre marquel'évolution des r"gnes de la nature 4 les caractéristiques principales des Hondesprécédentes se trouvent pour ainsi dire reproduites dans les Hacesm"res, de la même(a/on que toute l'&istoire d'une évolution qui a duré des 3ges, se trouve répétée dans la-n embr%onnaire de c&aque nouveau corps p&%sique. urant l'évolution des deu!premi"res Haces &umaines, les conditions de température étaient telles que la sensibilitéaurait empêc&é toute mani(estation de vie 4 c'est pourquoi ces races ne montrent aucunsentiment de plaisir ou de douleur sur le plan p&%sique. ans la troisi"me Hace, nousvo%ons poindre la réponse au! impacts

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violents causant des sensations grossi"res de plaisir ou de douleur, mais unnombre tr"s restreint de sens sont développés = le sens de l'ou:e, du touc&er, de la vue,et encore ne sontils développés que d'une (a/on tout $ (ait rudimentaire, comme nous leverrons plus loin.

ans les deu! premi"res races nous vo%ons dé)$ des commencements

d'agrégations dans la mati"re astrale des enveloppes et, si ces enveloppes pouvaiententrer en rapport avec la mati"re p&%sique appropriée, nous verrions [142] apparatre,dans la conscience p&%sique, la sensation du plaisir et de la douleur 4 mais les liensappropriés manquent encore. La premi"re Hace montre, $ un degré tr"s (aible, le sens del'ou:e 4 la deu!i"me présente un vague pouvoir de réponse au! impacts de l'e!térieur 4c'est le sens du touc&er qui commence $ poindre.

La triade spirituelle, $ ce stade d'évolution, est si peu sensible au! vibrations de lamati"re e!térieure, qu'il (aut les (ormidables vibrations des impacts p&%siques pouréveiller en elle une (aible réponse. ;our elle tout commence sur le plan p&%sique. Elle nerépond pas directement, mais indirectement, par l'intermédiaire de la vie du Logos 4 etce n'est que lorsque l'appareil p&%sique primiti( est (ormé, que les impulsions plussubtiles l'atteignent et provoquent la sensation de plaisir ou de douleur. Les violentes

vibrations du plan p&%sique donnent naissance $ des vibrations correspondantes sur leplan astral, et la triade devient alors vaguement consciente de la sensation.

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[143]

C%APITRE VIII & LES PREMIERS PAS DE L(%UMANITÉ

1 ' LA TROISI#ME VAGUE DE VIE

La -n de la premi"re moitié de la troisi"me Hacem"re est atteinte 4 le s%st"menerveu! de l'&omme animal est arrivé, dans son développement, $ un point o9 l'inOu!direct de la pensée de la triade spirituelle $ laquelle il est rattac&é, devient nécessaire $son per(ectionnement ultérieur 4 l'Amegroupe a accompli sa t3c&e envers ces produitssupérieurs de l'évolution, en servant de médium par l'intermédiaire duquel la vie dueu!i"me Logos prot"ge et nourrit ses en(ants 4 il (aut maintenant poser les (ondationsdu corps causal, le vase qui doit recevoir la vie qui se déverse d'en &aut 4 le terme de lavie anténatale de la onade est atteint et l'&eure a sonné pour elle de natre dans lemonde in(érieur. La @iem"re du Logos a construit, pour elle, les corps dans lesquels ellepourra vivre, désormais, comme entité séparée dans le monde des (ormes 4 elle doit

entrer [144] directement en possession de ces corps et commencer son évolution&umaine.

Nous avons vu que les onades tirent leur vie du ;remier Logos, et qu'ellesoccupent le deu!i"me plan, l'Anoup3da8a, durant les 3ges sur lesquels nous venons de )eter un rapide coup d'oeil. Nous avons vu aussi qu'elles se sont approprié, avec l'aide dedi+érents agents, les trois atomes permanents qui les représentent comme Iiv3tm3s surle troisi"me, quatri"me et cinqui"me plan, ainsi que ceu! qui composent la triadein(érieure sur les cinqui"me, si!i"me et septi"me plan. ;our toutes ses communicationsavec les plans situés audessous de son propre plan la onade a pour intermédiaire leSoutr3tm3, le -l de vie sur lequel sont en-lés les atomes, ce -l de vie 7 (ormé de mati"redu deu!i"me plan 7 qui passe de l'atome 3tmique $ l'atome boudd&ique, du boudd&iqueau m3nasique pour retourner $ l'3tmique, (ormant ainsi le triangle de lumi"re sur les

plans supérieurs. Nous avons vu aussi que de la ligne de ce triangle

PP

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qui se trouve sur le plan boudd&ique proc"de un mince -let, le Soutr3tma des plansin(érieurs sur lequel est en-lée la triade in(érieure.

Le moment est venu maintenant d'établir une communication plus par(aite quecelle qu'o+rait ce -let si ténu sous sa (orme originale 4 aussi s'élargitil si l'on peuts'e!primer ainsi, car c'est une (a/on bien (aible de représenter de quelle (a/on le ra%on

de la onade se met $ briller et grandit en prenant de plus en plus la (orme d'un tube.5Le -l qui unit le @eilleur Silencieu! $ son ombre devient plus (ort et plus ra%onnant5. *eOu! descendant de vie monadique [14] est accompagné d'un déversement beaucoupplus important entre les atomes permanents, boudd&ique et m3nasique. *es dernierssemblent s'éveiller, et envoient de tous c#tés des vibrations vers l'e!térieur. 'autresatomes m3nasiques et des molécules se groupent autour d'eu! et un vorte! giratoireapparat sur les trois sousplans supérieurs du plan mental. l se produit un mouvementgiratoire semblable, au sein de la masse nuageuse qui, plus bas, enveloppe l'unitémentale attac&ée, emprisonnée dans une gaine = ce qui reste de la mati"re de l'Amegroupe, ainsi que nous l'avons dé)$ e!pliqué. *ette enveloppe de mati"re se déc&ire endeu! et est saisie par le tourbillon supérieur dans lequel elle va se désintégrer 4 et lecorps causal 7 délicate enveloppe pelliculaire 7 se trouve (ormé, tandis que le tourbillons'apaise.

*e Oot descendant de vie, qui a pour résultat la (ormation du corps causal, estappelé la troisi"me @ague de @ie et est )ustement attribué au ;remier Logos, puisque lesonades sont nées de Lui et représentent Sa vie triunique. Lorsque le corps causal estcompl"tement (ormé, la triade spirituelle a, en vue de son évolution ultérieure, unvé&icule permanent $ sa disposition 4 et lorsque la conscience sera devenue capable de(onctionner librement dans ce vé&icule, la triade pourra contr#ler et diriger avecbeaucoup plus d'e1cacité qu'auparavant l'évolution de ses vé&icules in(érieurs.

ais ces premiers e+orts de contr#le n'o+rent pas des signes d'intelligence tr"smarqués, pas plus que les mouvements du corps d'un en(ant nouveauné ne laissent voirqu'ils sont dirigés par une intelligence, quoique nous sac&ions tous [146] quel'intelligence % a sa part. La onade est maintenant, au sens littéral du mot, née sur le

plan p&%sique 4 mais il (aut encore la considérer comme un nouveauné 4 elle a encore $traverser d'immenses périodes de temps avant que son pouvoir, sur le corps p&%sique,sorte de l'en(ance.

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2 ' DÉVELOPPEMENT DE L(%UMANITÉ

Et ceci, nous le vo%ons clairement si nous e!aminons l'&omme comme il était $ sonorigine. Les Lémuriens 7 si nous e!ceptons les entités qui avaient dé)$ développé la

conscience = $ un &aut degré et qui prirent naissance dans ces corps grossiers de latroisi"me race a-n de guider l'évolution de l'&umanité 7 les Lémuriens, disparus depuislongtemps, étaient tr"s peu développés, quant au! organes des sens 4 l'odorat et letouc&er n'e!istaient pas encore = ils n'étaient qu'en voie de (ormation. Leur sensation duplaisir et de la douleur était pour ainsi dire nulle.

*&e2 les Atlantéens, les sens étaient beaucoup plus évolués. La vue était tr"sper/ante et l'ouie tr"s -ne 4 le goVt était beaucoup plus développé que c&e2 lesLémuriens, sans être toute(ois tr"s ra1né 4 des aliments grossiers ou en voie dedécomposition leur paraissaient tout $ (ait supportables, agréables même, et ilspré(éraient des mets $ saveur tr"s (orte, tels que de la viande pourrie, $ des alimentsplus délicats, qui pour eu! n'avaient aucun goVt. Leur corps était peu sensible $ ladouleur 4 des blessures graves ne leur causaient que peu de sou+rance et ne [14"]

provoquaient même pas de prostration 4 les blessures les plus pro(ondes n'arrivaient pas$ les abattre et guérissaient avec une rapidité surprenante. Les quelques vestiges de larace lémurienne e!istant encore de nos )ours, ainsi que ceu! de la race tr"s répanduedes Atlantes, montrent encore une insensibilité incro%able $ la douleur et subissent, sanss'en trouver le moins du monde incommodés, des tortures qui briseraient un &omme denotre cinqui"me race.

<n raconte qu'un ndien de l'Amérique du Nord, a%ant eu tout un c#té de la cuisseenlevé dans un combat, continua $ se battre pendant dou2e ou quin2e &eures.

*'est cette caractéristique du corps des &ommes de la quatri"me race qui permet $un sauvage de se guérir si rapidement des blessures les plus graves ou de subir sans seplaindre des tortures qui anéantiraient un &omme de la cinqui"me race parl'ébranlement nerveu! qu'elles provoqueraient c&e2 lui.

*es di+érences proviennent, en grande mesure, des variétés in-nies dedéveloppement de l'atome permanent qui constitue le no%au du corps p&%sique. ans lacinqui"me race, il se déverse d'en &aut un courant plus

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abondant de vie, ce qui provoque un développement interne plus important,développement qui va en augmentant au (ur et $ mesure du progr"s de l'évolution. Lacomple!ité des pouvoirs vibratoires dans l'atome permanent s'accentue aussi peu $peu 4 la même c&ose a lieu dans l'atome astral et dans l'unité mentale. Les naissancessucc"dent au! naissances 4 ces no%au! sont lancés pour ainsi dire dans c&aque plan a-nde s'approprier de nouvelles enveloppes mentales, [148] astrales et p&%siques 4 lesatomes permanents les plus développés attirent $ eu!, sur leurs plans respecti(s, lesatomes les plus évolués et construisent ainsi un appareil nerveu! supérieur, $ l'aideduquel peut se déverser le courant de plus en plus important de la conscience. *'estainsi que se trouve (ormé le s%st"me nerveu!, si délicatement organisé, de l'&omme dela cinqui"me race.

*&e2 l'&omme de la cinqui"me race la di+érenciation interne des cellulesnerveuses devient beaucoup plus accusée 4 les communications mutuelles sont plusnombreuses. 'une (a/on générale la conscience de l'&omme de la cinqui"me race agitsur le plan astral et se trouve séparée du corps p&%sique e!cepté en ce qui concerne les%st"me nerveu! cérébrospinal. Le contr#le des organes vitau! du corps est abandonnéau s%st"me s%mpat&ique qui, durant de longs 3ges, a été entrané $ remplir cet o1ce, etdont l'activité est entretenue par des impulsions émanant de centres astrals autres queles di! dont nous avons parlé, de sorte que la conscience, occupée ailleurs, n'est pasobligée de concentrer directement son attention sur ces points, bien qu'elle soutiennecette activité. l est cependant possible, comme nous le verrons plus loin, de ramenerl'attention de la conscience sur cette partie de son mécanisme, et de ramener cesactivités sous son contr#le direct. *&e2 les individus plus développés de la cinqui"merace, la plupart des impulsions de la conscience émanent du plan mental, d'o9 ellesdescendent en se (ra%ant un c&emin $ travers le plan astral )usqu'au plan p&%sique, et l$stimulent l'activité du s%st"me nerveu!. *'est cette [149] conscience vive, subtile,intelligente, unie par les pensées plus que par les sensations, qui se montre plus activedans les centres mentau! et émotionnels du cerveau, que dans les centres qui sont lesi"ge des p&énom"nes de sensation ou de motricité.

Les organes sensoriels du corps des &ommes de la cinqui"me race sont moinsacti(s et moins subtils que ceu! des &ommes supérieurs de la quatri"me race, etrépondent moins (acilement au! impacts purement p&%siques 4 les %eu!, les oreilles, lesorganes du touc&er ne répondent plus

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$ des vibrations qui auraient a+ecté les organes sensoriels d'un &omme de laquatri"me race. l est remarquable de voir comme ces organes atteignent leur plus granddegré d'activité durant l'en(ance et diminuent de sensibilité $ partir de la si!i"me année.'autre part, quoiqu'ils répondent moins (acilement au! impacts purement sensoriels,ces organes deviennent plus sensibles au! sensations mêlées d'émotion, et lesdélicatesses de couleur, de ton, dans la nature et dans l'art, produisent sur eu! un e+etbeaucoup plus marqué. L'organisation plus élaborée, plus comple!e, des centressensoriels du cerveau et du corps astral semble donner naissance $ une sensibilité plusgrande au! beautés de couleur, de ton, de (orme, mais en même temps $ une diminutiond'acuité dans la réponse au! sensations o9 les émotions ne )ouent pas un r#lequelconque.

Le corps p&%sique de la cinqui"me race est également beaucoup plus sensible au!c&ocs que celui de la quatri"me ou de la troisi"me race, car la conscience % estbeaucoup plus active. l ressent plus vivement les secousses nerveuses qui [10]occasionnent un grand abattement. Dne mutilation grave n'est pas simplement pour un&omme de la cinqui"me race une lacération d'un muscle, une déc&irure de tissus 4 elleproduit, en plus, un ébranlement nerveu! terrible. Le s%st"me nerveu! délicatementorganisé envoie un appel de détresse au! centres du cerveau qui transmettent cet appelau corps astral, troublant et bouleversant ainsi la conscience astrale 4 il s'ensuit undérangement sur le plan mental, l'imagination entre en )eu, la mémoire provoquel'anticipation, et la puissance des impulsions mentales vient intensi-er et prolonger lessensations. *es sensations $ leur tour stimulent et e!citent le s%st"me nerveu! et cetteactivité anormale se répercute sur les organes vitau!, provoquant des troublesorganiques qui ont pour résultat une diminution de la (orce vitale qui rend la guérisonlente et di1cile.

ans le corps p&%sique des &ommes de la cinqui"me race l'état mental est, dansune large mesure, la cause de l'état p&%sique. Dne grande an!iété, des sou+rancesmorales, des soucis, produisent une tension nerveuse et causent rapidement destroubles dans les (onctions organiques, amenant ainsi la (aiblesse ou la maladie. *'estpourquoi la (orce de caract"re, la sérénité de l'3me, (avorisent la santé p&%sique.Lorsque l'activité de la conscience est dé-nitivement établie sur le plan astral ou mental,les troubles d'ordre émotionnel ou moral am"nent plus rapidement la maladie que lespires privations p&%siques. L'&omme évolué de la cinqui"me race vit, $ vrai dire,p&%siquement dans son s%st"me nerveu!. [11]

3 ' )MES ET CORPS ANORMAU

3 ' )MES ET CORPS ANORMAU

l (aut remarquer ici un (ait tr"s signi-cati( a%ant trait $ la question si importante dela relation qui e!iste entre la conscience et le s%st"me nerveu!.

Lorsqu'il arrive qu'une conscience &umaine, qui n'a pas encore dépassé le niveaud'évolution du t%pe des derniers Lémuriens ou des premiers Atlantes, nat dans un corpsp&%sique de la cinqui"me race, un cas tr"s curieu! s'o+re $ notre étude. Nous nepouvons pas nous étendre ici sur les raisons d'une incarnation de ce genre 4 il su1ra dedire que, $ mesure que les nations plus civilisées anne!ent les contrées occupées pardes peuplades moins évoluées, elles détruisent les individus composant ces nations, soitdirectement par les armes, soit par des mo%ens détournés 4 il (aut que ces Egos, ainsiprivés de leur corps, trouvent de nouveau! &abitats 4 mais comme les conditions de lavie sauvage, qui s'adapteraient mieu! $ leur nature, deviennent de plus en plus rares,sous le Oot tou)ours grandissant des races supérieures, il leur (aut se réincarner au milieudes conditions in(érieures qui se présentent, comme par e!emple parmi les individuspeuplant les bouges de nos grandes cités ou bien dans des (amilles de criminels 4 ils sontattirés vers la nation conquérante par la nécessité du Farma. Les individus de ce genre

s'incarnent dans des corps de la cinqui"me race (ormés des matériau! les plus grossiers.ls montrent alors, dans ces corps de la cinqui"me race, des qualités qui appartiennent

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normalement au! premiers éc&elons de la quatri"me ou [12] de la troisi"me race 4 et,bien qu'ils poss"dent la même organisation nerveuse e!térieure, ils n'ont pas cesdi+érenciations internes de la mati"re nerveuse se produisant seulement sous l'inOuencequ'e!ercent, sur la mati"re p&%sique, les énergies venant du plan astral ou mental. <nobserve c&e2 ces individus un manque presque complet de réponse au! impressionsvenant de l'e!térieur, $ moins que ces impressions ne soient particuli"rement violentes,

ce qui montre le degré peu élevé du développement de la conscience de l'individu. <ntrouve aussi c&e2 ces êtres un retour $ l'inertie compl"te, d"s qu'il n'% a plus d'e!citationp&%sique violente, en même temps qu'un désir sans cesse renouvelé pour cese!citations violentes, lorsque cellesci ont pour cause un besoin p&%sique quelconque.Nous trouvons c&e2 eu! une (aible activité mentale qui prend naissance sous l'inOuencedes impacts violents a+ectant les organes des sens 4 puis le vide absolu lorsque cesorganes sont au repos, et

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une absence compl"te de toute réponse au! pensées ou au! émotions élevées 7non pas qu'ils re)ettent consciemment ces pensées ou ces émotions, mais parce qu'ilssont par(aitement inconscients de leur e!istence. En général, l'e!citation ou la violencec&e2 ces individus prend naissance sous l'inOuence d'un agent e!térieur 7 quelque c&osequi vient $ eu! par une voie p&%sique, et que leur intelligence embr%onnaire allie $ lapossibilité de grati-er une passion quelconque dont le souvenir leur est resté et qu'ilsdésirent ressentir $ nouveau. Ainsi, un individu de ce genre pourra ne pas avoir lamoindre intention de tuer ou de voler, mais il % sera poussé simplement par la vue d'unpassant bien &abillé [13] qui semble avoir de l'argent 7 l'argent qui, pour lui, signi-e lagrati-cation de ses appétits, de sa (aim, de sa passion pour la boisson ou les )ouissancesse!uelles. Le voil$ aussit#t poussé $ attaquer le passant et cet élan sera suivi d'un acte,$ moins qu'un danger p&%sique mani(este 7 la vue d'un agent de police par e!emple 7 nevienne l'arrêter. *'est la tentation personni-ée qui éveille en lui l'idée de commettre cecrime. L'individu qui complote d'avance son (or(ait est plus développé dé)$ 4 le simplesauvage commet son crime sous l'impulsion du moment, $ moins qu'il ne se trouve (ace$ (ace avec une personni-cation p&%sique d'une (orce qu'il craint 4 et lorsqu'il a commisson crime il est absolument insensible $ tout sentiment de &onte ou de remords = seule,la peur a quelque prise sur lui.

*es remarques ne s'adressent naturellement pas $ la catégorie des criminelsintelligents, mais seulement au t%pe de la brute inconsciente et obtuse, du sauvage de latroisi"me ou quatri"me race incarné dans un corps p&%sique de la cinqui"me race.

A mesure que les enseignements de la Sagesse antique inOuenceront de plus enplus la pensée moderne, ils auront en outre, comme résultat inévitable, la modi-cationdu traitement des criminels. *eu! dont nous venons de parler ne seront pas traitésbrutalement mais plut#t soumis continuellement $ une discipline sév"re 4 on les aideraautant que possible $ (aire des progr"s qu'ils n'auraient pas été en mesure de (aire aumilieu des conditions de leur vie sauvage. ais nous nous écarterions trop de notre su)etsi nous voulions nous arrêter $ ces questions 4 revenons donc au! activités de laconscience sur le plan [14] astral, comme elles nous apparaissent dans les animau!supérieurs et dans les êtres &umains du t%pe in(érieur.

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4 ' APPARITION DE LA CONSCIENCE SUR LE PLAN ASTRAL

Nous avons vu que l'organisation astrale préc"de le s%st"me nerveu!, et que c'estelle qui (a/onne ce s%st"me 4 nous allons voir de quelle (a/on ceci inOuence les activités

de la conscience. <n peut tout naturellement s'attendre $ ce que, sur le plan astral, laconscience reconnaisse 7 d'une mani"re vague et indé-nie 7 la présence des impacts quiviennent (rapper sa gaine astrale, tout comme dans les minérau!, les végétau! et lesanimau! in(érieurs, elle était consciente des impacts a+ectant son corps p&%sique. *etteconscience des impacts astrals apparat bien avant que soit organisée, d'une (a/ondé-nie, l'enveloppe astrale, trait d'union entre le mental et le p&%sique, et qui doitgraduellement évoluer et devenir le corps astral, le vé&icule indépendant de laconscience sur le plan astral. *omme nous l'avons dit dé)$, le premier signed'organisation de l'enveloppe astrale a pour cause une réponse au! impacts que cetteenveloppe re/oit de l'e!térieur par l'intermédiaire du corps p&%sique, et l'évolution decette enveloppe dépend, dans une large mesure, du corps p&%sique. *ette organisationn'a rien $ voir directement avec la réception, la coordination ou la compré&ension desimpacts astrals 4 tout son travail se borne $ subir l'inOuence du s%st"me nerveu!

p&%sique, [1] et $ réagir sur lui. ;artout la conscience préc"de la Soi*onscience, etl'évolution de la conscience sur le plan astral va de pair avec l'évolution de la Soi*onscience 7 dont nous nous occuperons plus loin 7 sur le plan p&%sique.

Les impacts venant, du plan astral, (rapper la gaine astrale, donnent naissance $des ondes vibratoires au sein de la mati"re composant cette gaine, et la conscience qui %est emprisonnée reconnat vaguement la présence de ces ondulations, mais sans lesattribuer $ une cause e!térieure quelconque, car elle rec&erc&e en t3tonnant desimpacts p&%siques plus violents et c'est sur ces derniers quelle concentre surtoutl'attention dont elle est capable. Les agrégats de mati"re astrale qui se rattac&ent au!deu! s%st"mes nerveu! p&%siques, ressentent naturellement ces ondulations del'enveloppe astrale, et les vibrations que causent ces ondulations se mêlent $ celles quiproviennent du corps p&%sique et a+ectent aussi les vibrations que la conscience lui

envoie d'en &aut, $ travers ces agrégats de mati"re astrale.

Dn lien se trouve ainsi établi entre les impacts astrals et le s%st"me s%mpat&ique etces impacts )ouent un r#le des plus importants dans

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l'évolution de ce s%st"me. A mesure que la conscience, agissant dans le corpsp&%sique, apprend $ reconnatre la présence d'un monde e!térieur, ces impacts astrals 7classés graduellement parmi les cinq sens, de la même (a/on que les impacts p&%siques7 se mêlent $ ceu! du plan p&%sique et il est impossible de (aire une distinction d'origineentre eu!. *ette (aculté de reconnatre la présence des impacts du plan astral constituela clairvo%ance in(érieure, celle qui [16] préc"de la grande évolution de l'intelligence. Tant que le s%st"me s%mpat&ique reste le principal mécanisme de la conscience, l'originedes impacts sera tou)ours la même pour cette conscience, que les impacts viennent duplan astral ou du plan p&%sique. Les animau! les plus développés, eu!mêmes 7 c&e2lesquels cependant le s%st"me cérébrospinal est tr"s évolué, sans être encore leprincipal médium de la conscience, e!cepté dans ses centres sensoriels 7 ne peuvent(aire une distinction entre les visions, les sons, etc., p&%siques et ceu! provenant du planastral. Ainsi un c&eval sautera pardessus un corps astral comme si c'était un corpsp&%sique 4 un c&at se (rottera contre les )ambes d'un (ant#me astral. Ainsi un c&ienaboiera apr"s lui. *&e2 le c&ien et le c&eval, il % a une certaine inquiétude qui montre lasensation de quelque c&ose d'anormal, et la peur que ces apparitions provoquent c&e2 lec&ien, la timidité qu'elles éveillent c&e2 le c&eval en sont des preuves. La nervosité duc&eval 7 malgré laquelle il peut être entrané $ (aire (ace au! dangers du c&amp de

bataille ou bien, comme dans les contes arabes, être dressé $ ramasser et emporter soncavalier blessé au milieu du danger 7 semble venir surtout de sa con(usion et de sonembarras en (ace des c&oses qui l'entourent, et de son incapacité $ (aire une distinctionentre ce que plus tard il appellera, en connaissance de cause les réalités ob)ectivescontre lesquelles il vient se blesser, et ces illusions, ces (ant#mes $ travers lesquels ilpasse indemne 4 les di+érences qu'elles présentent dans leurs apparences l'alarment, Sile c&eval est d'intelligence e!ceptionnelle, sa nervosité est souvent plus grande [1"]encore, car il commence $ avoir une vague sensation de ces di+érences, et comme il nepeut pas encore les comprendre, elles le troublent plus encore.

Le sauvage, qui vit davantage dans le s%st"me cérébrospinal, (ait une distinctionentre les p&énom"nes p&%siques et les p&énom"nes astrals, bien que ces derniers soientpour lui aussi réels que les premiers 4 il les attribue $ un monde di+érent, auquel il

rel"gue toutes les c&oses qui ne se comportent pas de la (a/on qu'il consid"re, lui,comme normale. l ne comprend pas que, pour ce qui est de ces c&oses, il est conscient 7et rien

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de plus. Les Lémuriens et les premiers Atlantes étaient presque plus conscientsastralement que p&%siquement. es impacts astrals bouleversant l'enveloppe astraletoute enti"re leur parvenaient par les centres sensoriels du corps p&%sique, et ils enétaient vivement conscients. Leur e!istence était dominée par les sensations et lespassions, beaucoup plus que par l'intellect et l'appareil spécial $ l'enveloppe astrale 4 les%st"me s%mpat&ique était alors le mécanisme principal de la conscience. A mesure quele s%st"me cérébrospinal s'élaborait et assumait de plus en plus sa (onctiond'instrument principal de la conscience sur le plan p&%sique, l'attention de la consciencese concentrait de plus en plus sur le monde p&%sique e!térieur, et son aspect activitéprenait, sous (orme d'intelligence concr"te, une prédominance de plus en plus grande.Le s%st"me s%mpat&ique devint son simple subordonné 4 la conscience prit de moins enmoins intérêt $ ses indications, submergées par le torrent des impacts p&%siques plusgrossiers et [18] plus lourds, venant du monde e!térieur. l en résulta une diminutionde la conscience astrale, et une augmentation de l'intelligence, bien qu'il % ait encore,c&e2 la plupart des &ommes, une vague conscience d'impressions, la plupart du tempsincompré&ensibles.

Au degré actuel de l'évolution, on trouve encore cette clairvo%ance in(érieure c&e2les êtres &umains, mais c&e2 des personnes dont l'intellect est tr"s limité 4 ces individusont $ peine une idée de la rationnelle de cette clairvo%ance, et n'ont que peu de contr#lesur elle. Essa%er de développer cette clairvo%ance peut provoquer des troubles nerveu!d'un genre particuli"rement grave, et c'est aller $ l'encontre des lois de la nature quimarc&e tou)ours en avant vers un but plus élevé et ne revient )amais sur ses pas.*omme ces lois ne peuvent pas être c&angées, celui qui essaie d'agir contre elles ne (aitque s'attirer des désordres et des maladies. l ne nous est pas possible de revenir audegré d'évolution o9 le s%st"me s%mpat&ique avait la prépondérance, si ce n'est au pri!de notre santé et de notre évolution intellectuelle supérieure. En cela réside tout ledanger que l'on court $ suivre $ la lettre ces recommandations que l'on publiemaintenant un peu partout, de méditer sur le ple!us solaire ou d'autres centress%mpat&iques. *es pratiques, dont quelquesunes sont parvenues )usque c&e2 nous, ontété s%stématiquement groupées dans l'nde en ce qu'on appelle le G3t&a Xoga. Wr3ce $

cette science, l'&omme peut regagner le contr#le sur des (onctions involontaires, desorte qu'il peut par e!emple renverser l'action péristaltique, arrêter les battements ducoeur, vomir $ volonté, etc. [19]

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*e n'est qu'apr"s beaucoup de temps et beaucoup de mal que l'&omme arrive $accomplir ces e!ploits, et, en -n de compte, il ne (ait que ramener sous le contr#le de lavolonté des organes qu'elle avait depuis longtemps abandonnée au s%st"mes%mpat&ique. *omme cet abandon s'était (ait par le détac&ement graduel de l'attentionde la conscience de ces organes, ce n'est que par la concentration de l'attention surceu!ci que leurs activités antérieures peuvent être rétablies. *omme ces tours de (orceinOuent sur l'imagination des ignorants, qui les consid"rent comme l'indice d'une grandespiritualité, ils sont souvent mis $ pro-t par des individus qui désirent le pouvoir avanttout et ne peuvent % atteindre par des mo%ens plus légitimes. e plus, ces pouvoirsconstituent les degrés les plus in(érieurs du G3t&a Xoga 4 ils sont plus (aciles $développer et causent moins de sou+rances que ces e!ercices qui consistent $ tenir unbras en l'air )usqu'$ ce qu'il s'atrop&ie ou $ rester couc&é sur un lit de pointes de (er.

Lorsque l'activité du s%st"me cérébrospinal est temporairement suspendue, lesimpulsions venant de l'enveloppe astrale par l'intermédiaire du s%st"me s%mpat&ique, serépercutent dans la conscience. e l$ vient cette 5lucidité5 qu'on observe dans l'état detranse 7 provoqué par le su)et luimême ou par l'opérateur 7 et la (aculté de lire dansl'astral $ l'aide d'un cristal ou autre ob)et de ce genre. La suspension partielle oucompl"te de l'activité de la conscience dans les vé&icules supérieurs l'oblige $concentrer son attention sur ces vé&icules in(érieurs. l (aut remarquer ici, pour évitertout malentendu, que la clairvo%ance supérieure suit, et ne préc"de [160] pas ledéveloppement de l'intellect, et qu'elle ne peut apparatre avant que l'organisation ducorps astral 7 $ distinguer de l'EN@EL<;;E astrale 7 ait atteint un degré asse2 élevéd'évolution. 0uand le développement de la clairvo%ance a lieu sous l'action de l'intellectet par le per(ectionnement de l'appareil intellectuel p&%sique, les véritables sens astrals,dont nous avons parlé, et qu'on nomme les c&a8rams ou roues d'apr"s leur aspecttourbillonnant, se développent peu $ peu. ls évoluent sur le plan astral o9 ils deviennentles sens et les organes astrals et sont construits et contr#lés par l'inOuence du planmental, comme les centres du cerveau l'ont été par le plan astral. La conscience agit d"slors sur le plan mental et construit son appareil astral, de la même (a/on qu'elle(a/onnait son appareil p&%sique lorsqu'elle était en pleine activité sur le plan astral. ais

elle travaille maintenant avec un pouvoir et une connaissance bien supérieurs, car elle adéveloppé un grand nombre de ses (acultés. Elle crée

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ensuite dans le corps p&%sique, par l'intermédiaire des s%st"mes s%mpat&ique etcérébrospinal, des centres qui, sur le plan p&%sique, serviront $ transmettre $ laconscience cérébrale les vibrations des plans supérieurs. A mesure que ces centresentrent en activité, la connaissance est 5transmise5c'est$dire mise $ la disposition de laconscience agissant dans le s%st"me nerveu! p&%sique. *eci constitue, comme nousl'avons dit, la clairvo%ance supérieure, l'emploi intelligent et conscient, dans le corpsastral, des pouvoirs de la conscience.

ans cette marc&e ascendante les pouvoirs de la conscience entrent donc enactivité sur le [161] plan p&%sique d'abord, puis sur les plans astral et mental ensuite. l(aut que les enveloppes astrales et mentales aient atteint un &aut degré d'évolutionavant de devenir ces corps subtils, capables d'agir d'une (a/on indépendante sur lesplans supérieurs et de construire, par leurs propres mo%ens, le mécanisme gr3ce auquelils pourront mani(ester ces pouvoirs par des pensées élevées et des désirs purs, il (autqu'il soit vivi-é sur le plan p&%sique par le (eu de Fundalini, qu'éveille et dirige laconscience travaillant dans le cerveau p&%sique.

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C%APITRE I & CONSCIENCE ET SOI-CONSCIENCE

1 ' LA CONSCIENCE

;endant une immense période de temps 7 pendant toute la -n de l'évolutionvégétale, l'évolution animale et l'évolution de l'&umanité normale, )usqu'$ nos )ours 7l'enveloppe astrale ou enveloppe des désirs est, comme nous l'avons vu, sous ladépendance directe de l'enveloppe p&%sique en ce qui concerne les activités de laconscience. Nous allons c&erc&er maintenant $ montrer le développement de laconscience, de la vie qui reconnat la présence d'un monde e!térieur. Bien qu'en réalitéon puisse dire que le s%st"me nerveu! est la création de l'astral, il n'en est pas moinsvrai qu'il est créé pour permettre $ la conscience de l'e!primer sur le plan p&%sique et luipermettre d'agir e+ectivement pur ce plan. *'est premi"rement sur ce plan que laconscience devient la Soi*onscience.

Lorsque les vibrations du monde e!térieur viennent (rapper l'enveloppe p&%siquedu )eune Soi, le Iiv3tm3 ou ra%on émané de la onade, elles donnent tout d'abordnaissance dans ce Soi $ des tressaillements, $ une lueur de conscience intérieure, unesensation 7 que le Soi [164] n'attribue pas $ quelque c&ose d'e!térieur $ luimême, bienqu'ils soient causés par des impacts venus de l'e!térieur. *'est un c&angement qui seproduit en de&ors de la pellicule, enveloppe immédiate du Soi, emprisonné luimêmedans des gaines de mati"re dense, et ce c&angement e!térieur donne naissance $ unc&angement intérieur, au sein de cette enveloppe, provoquant ainsi une activité de laconscience 7 perception d'un c&angement, d'un état d'être di+érent. *eci peut être uneattraction e!ercée par un ob)et e!térieur sur les enveloppes, attraction qui, atteignantl'enveloppe immédiate du Soi, provoque dans celleci une lég"re e!pansion, laquelle setransmet dans les enveloppes. *'est donc une attraction pour cet ob)et qui produit cette

e!pansion, et il en résulte un c&angement de condition qui provoque une sensation, unacte de conscience. <u bien ceci peut être une répulsion qu'e!erce encore un ob)et

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e!térieur sur les enveloppes et laquelle arrivant )usqu'$ l'enveloppe immédiate duSoi, provoque dans celleci une lég"re contraction répondant $ un recul des enveloppesqui s'écartent de l'ob)et répulsi( 4 cette contraction est encore une (ois un c&angementd'état qui provoque un c&angement correspondant dans la conscience.

Si nous e!aminons les conditions au!quelles sont soumises les enveloppes,

respectivement dans l'attraction et la répulsion, nous verrons qu'elles di+"rententi"rement d'un cas $ l'autre. Lorsque l'impact, émanant d'un ob)et e!térieur, donnenaissance, dans ces enveloppes, $ des vibrations r%t&miques 7 c'est$dire lorsqu'il agitsur les matériau! constituant ces enveloppes de telle (a/on que ceu!ci se disposent enlignes [16] ondulatoires réguli"res, des plus denses au! plus subtiles 7 cette dispositionde la mati"re environnante permet un éc&ange réciproque de vie entre les deu! ob)etsqui sont entrés en contact, et l'importance de cet éc&ange dépend de la correspondanceplus ou moins par(aite des couc&es denses et subtiles dans les ob)ets. *et éc&ange,cette union partielle de deu! vies distinctes $ travers les enveloppes de mati"re qui lesséparent, constitue le plaisir et cet ac&eminement des deu! vies l'une vers l'autre estl'attraction. Si comple!e que puisse être la (orme du plaisir, c'est en cela que réside sonessence même. *'est la sensation d'une augmentation, d'un accroissement, d'uneampli-cation de la vie. ;lus la vie est développée, plus le plaisir est grand dans laréalisation de cette ampli-cation, de cette e!pansion en une autre @ie, et c&acune desvies acquiert ainsi, en s'unissant $ l'autre 4 cette augmentation. *omme ce sont lesvibrations r%t&miques et les correspondances des états subtils et denses qui rendentpossible cet éc&ange réciproque de vie, on peut dire en vérité que les vibrations&armonieuses sont agréables.

Si, au contraire, l'impact émanant d'un ob)et e!térieur provoque dans lesenveloppes une lutte mutuelle entre les vibrations, c'est$dire lorsqu'il agit sur lesmatériau! constituant ces enveloppes de telle mani"re qu'ils s'arrangent d'une (a/onirréguli"re, qu'ils se meuvent dans des directions opposées, en se &eurtant les uns lesautres, la vie en(ermée dans ces enveloppes se trouve isolée, délaissée 4 les ra%onsqu'elle émet normalement sont arrêtés, interceptés et retournent sur eu!mêmes. *etarrêt de l'activité normale constitue la douleur qui va en [166] augmentant avec laviolence de cette contraction, dont le résultat est la répulsion. ci encore, plus la vie estévoluée, plus grande est la douleur occasionnée par ce bouleversement violent de sonactivité normale, et plus grand est le

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appartient en e+et $ cet aspect qui est le premier $ paratre en tant quedi+érenciation dans la conscience. A mesure que ces états de plaisir et de douleurdeviennent plus dé-nis, ils donnent naissance au! trois aspects 4 lorsque le plaisirdisparat, il reste dans la conscience une attraction, un souvenir qui devient unetendance con(use $ répéter ce plaisir, une vague poursuite apr"s la sensation quis'évanouit, un [168] mouvement 7 trop peu dé-ni pour qu'on puisse l'appeler un e+ort 7pour la retenir, la conserver 4 de même, lorsque la douleur s'e+ace, il reste dans laconscience un souvenir qui devient également un vague mouvement de répulsion. *esétats donnent naissance $ la mémoire du plaisir passé, de la douleur e+acée etprovoquent la mani(estation de l'aspect ;ensée 4 le désir de ressentir $ nouveau leplaisir, ou d'éviter la douleur, provoque la mani(estation embr%onnaire de l'aspect ésir,et l'e!citation au mouvement donne naissance $ la mani(estation de l'aspect Activité. esorte que la conscience, qui tout d'abord ne se montrait que sous l'unique aspect desensation, présente maintenant trois aspects di+érents reproduisant, en petit, leprocessus cosmique par lequel la triple ivinité sort de l'E!istence unique. L'a!iome&ermétique = 5En bas comme en &aut5 se trouve encore une (ois con-rmé.

2 ' LA SOI-CONSCIENCE

Le désir, en voie de germination, rec&erc&e en t3tonnant le plaisir, mais nes'occulte pas de l'ob)et qui provoque ce plaisir, car la conscience est encore limitée $ sonpropre plan, elle n'est conscience qu'$ l'intérieur et ne per/oit que les c&angementsa%ant lieu dans ce ro%aume intérieur. Elle n'a pas encore tourné son attention versl'e!térieur et n'est même pas consciente de l'e!istence de ce monde e!térieur dont,cependant, émanent constamment des impacts qui viennent (rapper violemment sesvé&icules, particuli"rement le vé&icule p&%sique, plus $ la merci des inOuencese!térieures [169] que de celles qui viennent de l'intérieur. *es c&ocs continuels etviolents attirent peu $ peu l'attention de la conscience 4 leur irrégularité, leur apparitionimprévue, leur di+érence compl"te avec ses mouvements $ elle, lents et t3tonnants, leurapparition et leur disparition ine!pliquées, sont en opposition compl"te avec son vague

sens de la régularité, de la continuité, de la présence ininterrompue des lentesondulations provoquées par le Ou! et le reOu! des c&angements qui ont lieu dans cequ'elle n'identi-e pas encore avec elle 4 elle per/oit une

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CCHEN*E, et cette perception devient peu $ peu la sensation d'un quelquec&ose qui reste, dans ce c&aos incessant, la sensation d'un intérieur et d'un e!térieur ouplus e!actement d'un e!térieur et d'un intérieur, puisque ce sont ces impacts continuelsdu de&ors qui (ont natre, en elle, cette sensation d'un e!térieur et d'un intérieur.

La sensation d'e!térieur vient en premier, même si ce n'est que pour une (raction

de temps limitée, car ce n'est que lorsque la conscience a reconnu l'e!istence del'e!térieur qu'elle devient consciente de l'intérieur. Tant qu'il n'% a qu'une seule c&ose, ilest impossible de parler d'un intérieur, car tout est compris dans cette c&ose. aislorsque l'e!térieur s'impose $ la conscience, son opposé inévitable, l'intérieur apparataussit#t. *ette sensation d'un e!térieur apparat nécessairement au! points de contactentre la conscience continue et ce monde c&angeant c&aotique e!térieur 4 et ceci a lieudans le vé&icule p&%sique, dans le corps p&%sique. *'est dans ce corps que s'élabore peu$ peu la perception d'autrui et avec cette perception d'autrui apparat aussi le sentimentdu Ie opposé [1"0] $ autrui. *e Ie devient conscient des ob)et e!térieurs, au lieu d'êtresimplement conscient des c&angements 4 puis il arrive peu $ peu reconnatre que cesc&angements sont en lui même et que les ob)ets, eu!, sont en de&ors de lui. *'est lanaissance de la S<*<NS*EN*E.

*e processus amenant la perception des ob)ets e!térieurs est tr"s comple!e. l (autse rappeler que les ob)ets e!térieurs entrent en contact avec le corps de di+érentesmani"res et le corps re/oit un certain nombre de leurs vibrations par l'intermédiaire desparties a+ectées $ cet usage. Les %eu!, les oreilles, l'épiderme, la langue, le ne2,re/oivent des ondes vibratoires variées, et certaines cellules des organes inOuencésvibrent en s%mpat&ie avec elles. Les vibrations ainsi engendrées sont transmises au!centres sensoriels du cerveau, et de l$ passent au! centres de la connaissance dansl'enveloppe astrale 4 l$, prennent place, ainsi que nous l'avons e!pliqué au c&apitre desc&angements correspondant $ ces ondes vibratoires. *es ondes, sous (orme de5c&angements5 sont transmises comme sensations de couleur, de contour, de son, de(orme, de goVt, d'odeur, etc[ 7 tou)ours comme sensations distinctes 7 $ la conscienceagissant dans l'enveloppe mentale, et l$ sont combinées en une image unique, uni-éesen une seule perception. *ette (usion de courants variés en un courant unique, cettes%nt&"se des sensations di+érentes, est une (onction de l'intelligence. *'est pourquoi laps%c&ologie &indoue donne

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souvent $ l'intelligence le nom de si!i"me sens KP, le sens, dont [1"1]l'intelligence est le si!i"me. Si maintenant nous considérons les cinq organes de l'actionlorsqu'ils servent d'instruments $ l'intelligence, nous trouvons que ce processus estrenversé. L'intelligence (orme une image d'un acte quelconque dans son ensemble, etdonne naissance $ un groupe de vibrations correspondantes dans l'enveloppe mentale 4ces vibrations sont reproduites dans les sens moteurs dans l'enveloppe astrale 4 ellesbrisent cette enveloppe, la séparent en ses di+érentes parties constituantes et donnentainsi naissance $ des vibrations dans la mati"re des centres moteurs 4 ces vibrations, $leur tour, se rép"tent dans les centres moteurs du cerveau sous (orme d'ondesséparées 4 les centres moteurs distribuent ces vibrations par l'intermédiaire du s%st"menerveu! dans tous les organes qui doivent coopérer $ la mani(estation de l'acte. Au pointde vue de cette double relation, l'intelligence devient le on2i"me sens, les di! sens, plusun KM.

3 ' LE RÉEL ET L(IRRÉEL

Avec cette trans(ormation de la conscience en soiconscience apparat la

perception d'une di+érence qui, plus tard, lorsque la soiconscience aura évolué, devientla distinction entre le réel 7 dans le sens qu'on lui donne ordinairement en <ccident 7 etle sub)ecti(, ou irréel, ce qui est imaginaire. Ainsi, pour la méduse, pour l'anémone demer et pour l'&%dre, les vagues et les courants marins, la lumi"re du [1"2] soleil,l'ouragan, la nourriture, le sable, etc., toute 4 c&oses avec lesquelles elles entrent encontact, par l'intermédiaire de leurs tentacules 7 rien n'est réel, tout est enregistrécomme de simples c&angements dans la conscience 7 il en est de, même c&e2 lesen(ants en bas 3ge. I'ai dit = enregistré et non per/u, car $ ce degré in(érieur del'évolution, toute observation intelligente, toute anal%se, tout )ugement est impossible 4ces créatures ne sont pas encore su1samment conscientes d'autrui pour êtreconscientes d'ellesmêmes. 0uant $ ces c&angements, elles se rendent simplementcompte qu'ils se produisent audedans du cercle de leur propre conscience mal dé-nie.Le monde e!térieur nat $ la réalité $ mesure que la conscience, se séparant de lui,

réalise la séparation, et d'un vague Ie suis passe $ un Ie suis bien dé-ni.

KP B&agavad Wit3, Y@, M.

KM B&agavad Wta, Y, K.

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[1"]

C%APITRE & ÉTATS %UMAINS DE LA CONSCIENCE

1 ' LA SU-CONSCIENCE

1 ' LA SU-CONSCIENCE

Nous avons dé)$ remarqué qu'un grand nombre des activités de la conscience,lorsqu'elles ont une (onction dé-nie, deviennent automatiques et tombent graduellementaudessous du 5niveau de la conscience5. Les activités qui entretiennent la vie du corps 7comme le battement, l'e!pansion et la contraction du coeur, la digestion, etc. 7 sonttoutes tombées dans une région de la conscience sur laquelle elle ne concentre pas sonattention. l % a un grand nombre de p&énom"nes qui, bien qu'ils n'aient pas directementa+aire avec l'entretien de la vie du corps, (ont partie de cette région ine!plorée. Les%st"me s%mpat&ique est le magasin de réserve des traces qu'ont laissées les

événements passés, événements qui ne (ont pas partie de notre vie présente, mais quiont eu lieu, il % a des si"cles, dans des vies passées lorsque le Iiv3tm3, qui est notre Soi,occupait des corps d'&ommes sauvages ou d'animau!. Bien des terreurs [1"6] vagues,des (ra%eurs dans les tén"bres, bien des impulsions de cruauté vindicative, bien desélans subtils de vengeance et de passion, émanent des pro(ondeurs de ce sombre océande la subconscience qui mugit audedans de nous et cac&e plus d'une dépouille, plusd'un squelette de notre passé. Apportés par la conscience astrale d'alors $ soninstrument p&%sique, a-n d'être e!écutés, ces événements ont été saisis et enregistréspar cette plaque tou)ours sensible qu'o+re l'atome permanent, et d'une vie $ l'autre, ilsse trouvent recueillis dans les pro(ondeurs du s%st"me nerveu!. 0ue la conscience setrouve occupée ailleurs, qu'une (orte vibration émanant d'une autre conscience viennenous (rapper, qu'un év"nement ait lieu, reproduisant des circonstances qui donnentnaissance $ certaines vibrations pour une cause ou pour une autre, ces possibilités quidorment au plus pro(ond de nousmêmes sont réveillées brusquement et les passionsensevelies depuis longtemps réapparaissent tout $ coup au grand )our. *'est dans cesrégions que se cac&ent aussi tous ces instincts dont notre raison souvent n'est pasmatresse, ces instincts qui, dans les temps

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passés, (urent des e+orts, des luttes pour la vie, les résultats des e!périences aucours desquelles notre corps d'alors trouva la mort, résultats que l'3me a enregistrés etd'apr"s lesquels elle réglera sa conduite dans les 3ges (uturs. *'est l$ aussi que dormentles instincts d'amour pour le se!e opposé, résultats d'unions sans nombre, les instinctsd'amour paternel et maternel entretenus pendant des générations, les instincts dedé(ense personnelle, développés au cours de luttes innombrables 4 les instincts quipoussent l'individu $ pro-ter d'un avantage [1""] délo%al, résultat d'un nombre in-ni detromperies, d'intrigues 4 c'est l$ aussi que sommeillent maintes vibrations provenantd'e!périences, de sensations, de désirs de notre vie présente, tous vécus et oubliés,mais prêts $ réapparatre au moindre appel. Le temps nous manquerait pour anal%sertout ce que ren(erme ce musée des reliques d'un passé qui se perd dans la nuit destemps, vieu! débris qui reposent l$, c#te $ c#te, avec les (ragments plus intéressantsd'époques ultérieures, et les instruments encore nécessaires $ nos besoins présents. Surla porte d'entrée de ce musée de vieilles reliques est écrite cette devise = 5Cragments du;assé5 car la subconscience appartient au ;assé, comme la conscience de veilleappartient au ;résent, et la superconscience au Cutur.

Dne autre région de la subconscience en nous, est (ormée de ces innombrablesconsciences secondaires qui se servent de notre corps comme c&amp d'évolution 7atomes, molécules, cellules de di+érentes sortes. Dn grand nombre de ces apparitionsbi2arres, de ces images curieuses provenant de la subconscience en nous, ne nousappartiennent pas en réalité 4 elles ne sont que les t3tonnements obscurs, les (ollesterreurs, les (antaisies bi2arres des unités de conscience qui, $ un degré d'évolutionin(érieur au n#tre, sont nos &#tes et (ont de notre corps leur demeure.

*'est dans cette partie de la subconscience que se livrent ces luttes entre lesdi+érents groupes d'êtres qui ont élu domicile dans notre sang, luttes dont nous n'avonspas conscience, si ce n'est lorsqu'elles se mani(estent sous (orme de maladies.

La subconscience &umaine, agissant sur le [1"8] plan p&%sique, est donccomposée d'éléments e!trêmement variés, et il est nécessaire de l'anal%ser et de lacomprendre pour pouvoir distinguer ses activités de celles de la véritable super

conscience de l'&omme, qui ressemble au! instincts par la soudaineté de ses activités,mais qui en di+"re totalement

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par sa nature et la place qu'elle occupe dans l'évolution appartient au Cutur, tandisque les instincts (ont partie du ;assé 4 il % a autant de di+érence entre les deu! qu'entreles vestiges d'organes atrop&iés, registres de l'&istoire du passé, et les rudimentsd'organes $ l'état de germes, s%mboles des progr"s (uturs.

Nous avons vu aussi que la conscience, agissant sur le plan astral, a construit et

construit encore actuellement le s%st"me nerveu! destiné $ servir d'intermédiaire $ sesinstruments sur le plan p&%sique 4 mais ceci ne (ait pas partie non plus de ce qu'onappelle, $ ce degré d'évolution, la conscience de veille. *&e2 la ma)orité des &ommes,c'est la conscience agissant sur le plan mental qui, actuellement, élabore et organise lecorps astral et en (ait son (utur instrument sur le plan astral 4 mais ceci ne (ait pas nonplus partie de la conscience de veille. 0u'estce donc alors que la conscience de veille del'&omme

2 ' LA CONSCIENCE DE VEILLE

La conscience de veille est la conscience qui, tout en agissant sur les plans mental

et astral, en emplo%ant comme vé&icule la mati"re de ces plans, a son si"ge dans lecerveau p&%sique sous [1"9] (orme de soiconscience KQ et emploie ce cerveau avec les%st"me nerveu! qui s'% rattac&e, comme instrument de la volonté, de la connaissanceet de l'activité sur le plan p&%sique. ans la conscience de veille, le cerveau est tou)oursacti(, tou)ours en vibration 4 son activité, en tant qu'organe transmetteur, peut êtrestimulée de l'e!térieur par l'intermédiaire des sens ou bien des plans intérieurs par laconscience 4 mais il est sans cesse en activité et répond continuellement au! inOuencesdu dedans et du de&ors. *&e2 la ma)orité des &ommes, le cerveau est la seule partie del'organisme dans laquelle la conscience est devenue, d'une (a/on nette et précise, la soiconscience, la seule o9 l'individu se sent véritablement 5Ie5 et s'a1rme comme unitéindividuelle séparée. ans toutes les autres parties de son être, la conscience t3tonnevaguement, répondant bien au! impacts du de&ors, mais ne les dé-nissant pas encore 4consciente des c&angements qui se produisent dans ses propres états d'être, mais

inconsciente d'autrui etKQ @oir c&apitre Y, 6, >, pour la di+érence entre la *onscience et la Soi*onscience

4 et c&apitre @, ?, pour l'e!position de la *onscience p&%sique, qu'il ne (aut pascon(ondre avec la *onscience de veille.

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de soimême. *&e2 les individus les plus évolués de la race &umaine, la conscience,agissant sur le plan astral et le plan mental, est tr"s ric&e et tr"s active, mais sonattention n'est pas encore tournée vers l'e!térieur, vers les mondes astral et mentaldans lesquels elle vit, et ses activités se mani(estent $ l'e!térieur dans la soiconsciencesur le plan p&%sique vers lequel elle dirige toute son attention, et sur lequel se déversent[180] autant des activités supérieures que ce plan est capable d'en recevoir. e temps $autre, sur le plan mental et le plan astral, des impacts violents donnent naissance, dansla conscience, $ une vibration tellement puissante qu'une vague de pensée ou d'émotions'él"ve dans la conscience de veille et l'agite si violemment que ses activités normalessont arrêtées, submergées, et, l'individu est poussé $ commettre un acte qui éc&appecompl"tement au contr#le de la soiconscience. Nous e!aminerons ceci avec plus dedétails lorsque nous en arriverons $ la conscience &%perp&%sique.

<n peut donc dire que la conscience de veille est cette partie de la consciencetotale qui (onctionne dans le cerveau et le s%st"me nerveu! et qui est nettement soiconsciente. Nous pouvons nous -gurer la conscience comme une grande lumi"re quibrille $ travers un globe de verre serti dans l'épaisseur d'un pla(ond 4 la lumi"re quitraverse le globe éclaire la c&ambre audessous, tandis que la lumi"re ellemême remplitla c&ambre audessus et ra%onne librement en tous sens. La conscience est comme ungros oeu( lumineu! dont une pointe seulement est insérée dans le cerveau, et cettepointe, c'est la conscience de veille. Lorsque la conscience, sur le plan astral, seradevenue soiconscience et que le cerveau sera asse2 développé pour répondre $ sesvibrations, la conscience astrale commencera $ (aire partie de la conscience de veille.;lus tard, lorsque la conscience sur le plan mental sera devenue soiconscience, et quele cerveau sera asse2 développé pour répondre $ ses vibrations, la conscience mentale(era partie de la conscience de veille 7 et ainsi de suite )usqu'$ [181] ce que toute laconscience, sur les cinq plans, ait évolué )usqu'$ l$ conscience de veille.

Le développement de cette conscience est accompagné d'un développement desatomes, ainsi que de certains organes du cerveau 4 et des liens de rapport entre lescellules se (orment. *ar, pour que la conscience astrale puisse (aire partie de laconscience de veille, il est indispensable que le corps pituitaire atteigne undéveloppement supérieur $ son état actuel, et que le quatri"me groupe de spirilles desatomes soit parac&evé. ;our que la conscience mentale (asse partie de la conscience de

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veille, il (aut que la glande pinéale entre en activité et que le cinqui"me groupe despirilles ai atteint son par(ait développement. Tant que le développement de ces organesp&%siques n'est pas par(ait, la soi conscience pourra être développée sur le plan astral etle plan mental, mais elle demeurera tou)ours superconscience, et ses activités nepouvant pas se mani(ester dans le cerveau p&%sique, elle ne (era pas partie de laconscience de veille.

La conscience de veille est limitée et conditionnée par le cerveau aussi longtempsque l'&omme a un corps p&%sique, et une blessure quelconque inOigée $ cet organe, unelésion, un trouble quelconque, arrêteront la mani(estation de la conscience. Si &autementévoluée que soit la conscience d'un individu, elle est limitée par son cerveau dans sesmani(estations sur le plan p&%sique, et si ce cerveau est mal con(ormé ou peudéveloppé, la conscience de veille sera pauvre et limitée.

Lorsque le corps p&%sique disparat, le mode d'e!pression de la conscience c&ange,et ce que [182] nous avons dit des conditions p&%siques trans(éré au plan astral. Nouspouvons donc ampli-er notre dé-nition premi"re et dire d'une (a/on générale que laconscience de veille est cette portion de la conscience totale qui a dans son vé&icule leplus e!térieur, c'est$dire qui se mani(este sur le plan le plus in(érieur avec lequel la

conscience, $ n'importe quel moment, est en contact.

Au! premiers degrés de l'évolution &umaine, la conscience est peu active sur lesplans intérieurs, e!cepté lorsqu'elle est stimulée par les inOuences venant des planse!térieurs. ais $ mesure que la soiconscience s'a1rme sur le plan p&%sique, elle vientenric&ir, avec une rapidité tou)ours grandissante, le contenu de la conscience sur lesplans intérieurs 4 la conscience, agissant sur son propre contenu, évolue rapidement, sibien que ses pouvoirs internes dépassent de beaucoup les possibilités de mani(estationsqu'o+re le cerveau, et ce dernier devient une limite, un obstacle, au lieu d'être une aideet un collaborateur. La pression que la conscience e!erce alors sur son instrumentdevient par(ois dangereuse par sa puissance, et cause une tension nerveuse qui met endanger l'équilibre du cerveau, incapable de s'adapter asse2 rapidement au! vibrationsintenses qui l'assaillent de tous c#tés. *'est pourquoi l'on peut dire en vérité que 5rien

n'est plus pr"s de la (olie que le génie luimême5. Seul le cerveau &autement évolué etdélicatement organisé de l'&omme de génie peut lui permettre de se mani(ester sur leplan p&%sique 4 mais c'est

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ce même cerveau qui perdra le plus (acilement son équilibre, sous l'inOuence desviolentes [183] vibrations de ce génie 7 et alors, c'est la (olie. l est vrai que la (olie 7l'incapacité du cerveau $ répondre normalement au! vibrations 7 peut avoir aussi pourcause un manque de développement ou un arrêt de croissance dans l'organisme ducerveau 4 cette sorte de (olie n'a rien $ voir avec le génie 4 mais il est un (ait certain, un(ait e!trêmement important, c'est qu'un cerveau qui est en avance sur l'évolutionnormale, et qui a développé des combinaisons nouvelles d'atomes, des combinaisonsplus délicates, permettant $ la conscience de se mani(ester plus compl"tement, est detous les cerveau! celui qui sera le plus (acilement mis &ors d'usage, si le moindredérangement se produit dans son mécanisme encore insu1samment élaboré pourrésister $ une trop grande tension. Nous reviendrons $ ceci plus loin, en e!aminant laconscience superp&%sique.

3 ' LA CONSCIENCE SUPER-P%SI!UE

Les ps%c&ologues occidentau! s'adonnent depuis quelque temps $ l'étude desétats de conscience autres que ceu! de veille 4 ils ont donné $ ces états di+érents noms,

comme conscience anormale, subconscience, l'inconscient, et (réquemment, consciencede rêve, parce que le rêve est la (orme la plus généralement reconnue, la (ormeuniverselle d'un autre état de conscience. <n considéra tout d'abord ces états commedes conditions morbides du cerveau 4 cette t&éorie est encore tr"s répandue, mais lesplus avancés parmi les ps%c&ologues, ont adopté une (a/on de voir plus large, et ilscommencent $ étudier ces [184] états comme des mani(estations dé-nies de laconscience, mais des mani(estations qui se produisent dans des conditions, sinonmorbides, du moins di1ciles $ comprendre. *ertains d'entre eu! admettent la présenced'une conscience plus large, dont une (raction seulement peut se mani(ester dans lecerveau, au stade actuel de son développement. Les sages de l'<rient ont, depuis delongs 3ges, considéré cette autre conscience comme supérieure $ la conscience de veille4 pour eu!, c'est cet état o9 la conscience est libérée des entraves et des restrictions ducerveau p&%sique, et agit dans un médium plus subtil, plus plastique, mieu! adapté $

ses besoins. <n a tou)ours regardé le rêve comme une p&ase de cette activité &%perp&%sique, un contact avec les mondes supérieurs 4 il % a des mo%ens d'éveiller la soiconscience dans le monde des rêves, de libérer $ volonté du corps p&%sique la soiconscience

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revêtue de ses enveloppes supérieures, en sorte qu'au lieu de répondre d'une(a/on vague et con(use au! impacts des mondes supérieurs 7 comme dans les étatsin(érieurs du rêve 7 elle peut arriver, dans ces mondes, $ une vision nette et précise dece qui l'entoure. ;our arriver $ ce résultat, il (aut d'abord que, dans ses vé&iculessupérieurs, elle soit séparée du corps p&%sique et éveillée $ l'activité sur le plan astral 4car, avant qu'elle soit devenue consciente d'ellemême en de&ors du corps p&%sique, illui est impossible de (aire, dans l'état de rêve, une distinction entre les e!périences&%per p&%siques, et les e!périences (ragmentaires et c&aotiques du plan matériel, quiviennent se mêler $ elles dans le cerveau. e même que l'eau limpide versée dans unvase malpropre [18] perd sa pureté, de même une e!périence astrale tombant dans uncerveau rempli d'images (ragmentaires d'e!périences p&%siques passées, devientcon(use, imprécise, dé-gurée KR. *'est pourquoi les ps%c&ologues d'<rient c&erc&"rentles mo%ens de séparer la soiconscience de son vé&icule p&%sique, et il est intéressantde remarquer que, par ces mo%ens, di+érents de ceu! d'<ccident, et dont le seul but estd'élargir le c&amp de la conscience, on réduit le corps $ un état de quiétude par(aite,semblable $ celle que provoquent, par des mo%ens p&%siques, nos ps%c&ologuesoccidentau!.

La superconscience comprend la totalité de la conscience supérieure $ laconscience de veille, c'est$dire tout ce qui, sur les plans supérieurs, ne vient pas semani(ester sur le plan p&%sique par l'intermédiaire de la soi conscience agissant dans lecerveau. Elle est donc e!trêmement comple!e et couvre un grand nombre dep&énom"nes. Le rêve, comme nous l'avons dit, en (ait partie, ainsi que toutes cesactivités de la conscience astrale qui se traduisent sous (orme de pressentiments,d'avertissements, de visions de ce qui se passe en un lieu éloigné ou d'événements(uturs, vagues inOuences des autres mondes, intuitions incompré&ensibles. A elle aussiappartiennent toutes ces activités de la conscience mentale 7 in(érieure ou supérieure 7qui nous apparaissent sous (orme de compré&ension intuitive, visions soudaines des loisde cause $ e+et, inspirations mentales ou morales, traits de génie, visions [186]merveilleuses, artistiques, etc. *es irruptions de la conscience supérieure dans le planp&%sique présentent un caract"re (rappant d'inattendu, de conviction, d'impérieuse

autorité, et un manque complet de toute cause apparente. Elles n'ont aucun rapport 7tout

KR L'étudiant (era bien de lire attentivement le livre de *.]. LEABEATEH sur lesHêves.

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au moins aucun rapport direct 7 avec le contenu de la conscience de veille 4 ellesne se )usti-ent pas envers elle, mais s'imposent, tout simplement.

;our amener la conscience supérieure $ se mani(ester sur le plan p&%sique, il estnécessaire, au début, de réduire le cerveau $ l'inactivité compl"te, de rendre les organesdes sens insensibles au! impacts p&%siques et, en séparant du corps l'entité consciente,

de plonger ce corps dans ce qu'on appelle l'état de transe. La transe n'est que l'état desommeil provoqué arti-ciellement ou de (a/on anormale 4 que ce soit par des mo%ensmesmériques, &%pnotiques, médicau! ou autres, le résultat est le même en ce quiconcerne le corps p&%sique. ais les résultats sur les autres plans dépendront del'évolution de la conscience sur ces plans, et une conscience &autement évoluée nepermettrait pas l'emploi de mét&odes &%pnotiques ou bien des drogues, si ce n'est peutêtre un anest&ésique, en cas d'opération 7 mais elle pourra, dans des circonstancese!ceptionnelles, admettre l'emploi du mesmérisme pour provoquer l'état de transe. Latranse peut être provoquée par une inOuence émanant des plans supérieurs ou par uneconcentration intense de la pensée ou par la contemplation de l'ob)et de dévotion,contemplation qui am"ne l'e!tase. *e sont l$ les mét&odes qu'ont emplo%ées de tempsimmémorial les H3)a %ogis d'<rient, et c'est par [18"] cette contemplation e!tatique queles saints d'<ccident provoquent l'e!tase. l est impossible de (aire une distinction entrecet état de transe et celui qu'on produit $ la Salpetri"re et ailleurs par les mo%ens dontnous avons parlé plus &aut. Les &3t&a %ogis arrivent aussi $ produire l'e!tase par desmo%ens $ peu pr"s identiques 7 en regardant -!ement un point noir sur un mur blanc ouen -!ant leurs regards sur la pointe du ne2 ou autres pratiques de ce genre.

ais si l'on étudie ces états avec des pouvoirs visuels, et des mo%ens de contr#leautres que ceu! du plan p&%sique, quelle di+érence apparat entre les états deconscience &%per p&%sique du su)et &%pnotisé et du %ogi ^ G.;. Blavats8%, dans laoctrine Secr"te, nous en parle en ces termes = 5ans l'état de transe, l'aura setrans(orme compl"tement et on ne peut plus distinguer les unes des autres les septcouleurs du prisme. urant le sommeil, ces couleurs ne sont pas toutes présentes nonplus 4 car celles qui appartiennent au! éléments spirituels dans l'&omme 7 c'est$dire le )aune de Boudd&i, l'indigo du manas supérieur, et le bleu de l'enveloppe aurique 7 sont,ou bien $ peine visibles, ou bien totalement absentes. L'Gomme spirituel est libérédurant le sommeil et, bien que sa mémoire p&%sique

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puisse ne pas en avoir conscience, il vit, enveloppé de son essence la plus subtile,sur d'autres plans, dans ces ro%aumes qui sont les mondes de la réalité, et que sur notreplan d'illusion nous appelons le monde des rêves. Si un clairvo%ant entrané pouvaitobserver en même temps un %ogi en état de transe et un su)et &%pnotisé, il apprendrait[188] une grande le/on d'occultisme. l apprendrait $ connatre la di+érence entre latranse provoquée par le su)et luimême et l'état d'&%pnose résultant d'une inOuencee!térieure. *&e2 le %ogi, les principes du quaternaire in(érieur disparaissentcompl"tement. <n ne trouve ni le vert, ni le rougeviolet, ni le bleu aurique du corpscausal, tout au plus voiton quelques vibrations imperceptibles du principe pr3nique au!reOets dorés, et une petite Oamme violette striée d'étincelles d'or qui s'éc&appe dusommet de la tête, dans la région o9 se trouve le troisi"me oeil, et qui va se terminer enun point. Si l'étudiant veut bien se rappeler que le violet véritable, l'e!trême limite duspectre, n'est pas une couleur composée de rouge et de bleu, mais bien une couleur&omog"ne, dont les vibrations sont sept (ois plus rapides que celles du, rouge, s'il serappelle aussi que la teinte dorée est l'essence des trois lignes )aunes, du rougeorangéau )auneorangé et au )aune)aune, il comprendra pourquoi le %ogi vit dans son proprecorps aurique, devenu le vé&icule de boudd&im3nas. ;ar contre, c&e2 le su)et en état detranse &%pnotique ou mesmérique, provoquée par des mo%ens arti-ciels 7 sorte de

magie noire inconsciente ou même consciente, $ moins qu'ils ne soient emplo%és par unadepte 7 tout le groupe des principes est présent avec le m3nas supérieur compl"tementparal%sé, et Boudd&i séparé de lui par cette paral%sie même 4 quant au corps astralrougeviolet, il est enti"rement sous la domination du m3nas supérieur et du 83ma roVpaP5.

*ette di+érence de conditions, que le [189] clairvo%ant observe c&e2 le su)et enétat de transe, se traduit ensuite par une di+érence d'une importance capitale, dans sesrésultats ultérieurs. Le %ogi qui abandonne son corps, le quitte avec toute sa soiconscience, e!plore les mondes supérieurs en pleine possession de ses (acultés, etlorsqu'il retourne $ son corps p&%sique, il imprime dans son cerveau, &autementdéveloppé, le souvenir des e!périences par lesquelles il a passé. ais l'individu peuévolué, plongé dans l'état de transe, 5perd connaissance5 4 si la soi conscience n'est pas

développée sur les plans supérieurs, son pouvoir de perception ne se tournera pas versl'e!térieur sur ces plans 4 il est pour ainsi

P octrine Secr"te, @, 6QJ, 6RK.

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dire aussi endormi dans ces mondes astral et mental qu'icibas sur le planp&%sique, et lorsqu'il se réveille de sa transe, il ne sait absolument rien de ce qui s'estpassé autour de lui.

*ependant, si le su)et est asse2 développé 7 et la plupart des &ommes de notreévolution actuelle le sont 7 pour être soiconscient sur le plan astral, il pourra, avec

avantage, répondre au! questions qui lui seront posées pendant l'état de transe. *ar,lorsque cet état est provoqué arti-ciellement, le cerveau, n'étant plus le )ouet de l'actionet de la réaction qui d'ordinaire a lieu entre lui et les c&oses qui l'entourent, devient, siimpar(ait qu'il soit, un instrument de la conscience supérieure. solé de son entouragep&%sique, insensible au! stimuli e!térieurs au!quels il a coutume de répondre,débarrassé de tout lien avec les principes in(érieurs, mais restant en communicationavec les principes supérieurs, il continue $ répondre au! impacts d'en &aut et d'une(a/on beaucoup plus nette, car [190] aucune de ces énergies ne va se perdre dans leplan p&%sique. *'est en cela que réside l'essence même de l'état de transe. Lorsquetoutes les avenues des sens sont volontairement (ermées, les (orces, qui se déversentpar ces avenues dans le monde e!térieur, restent $ la disposition de la consciencesupérieure, prêtes $ la servir. *'est au milieu de ce silence, imposé au! activitésp&%siques, que les voi! des plans supérieurs peuvent se (aire entendre.

ans la transe &%pnotique, on observe une grande intensi-cation des pouvoirs dumental 4 la mémoire embrasse un c&amp beaucoup plus grand 4 les (aibles vibrationslaissées par les événements passés deviennent perceptibles lorsque les vibrations pluspuissantes des e!périences récentes sont arrêtées temporairement 4 le su)et se souvientde personnes qu'il avait compl"tement oubliées $ l'état de veille 4 il se remet $ parlerdes langages qu'il connaissait dans son en(ance, mais qu'il avait oublié depuis desévénements sans importance, lui reviennent en mémoire. ;ar(ois l'activité des pouvoirsde perception est intensi-ée d'une (a/on e!traordinaire 4 le su)et a connaissanced'événements qui se passent dans un lieu éloigné 4 sa vision traverse les obstaclesp&%siques 4 il entend des paroles prononcées $ une grande distance. es (ragments desplans supérieurs deviennent par(ois visibles pour lui, mêlées au! (ormespensées del'état de veille. ais on a écrit un grand nombre de livres sur ce su)et, et ceu! que celaintéresse pourront les consulter.

RK

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<n a remarqué aussi que les résultats de la transe pro(onde ne sont pas les mêmesque dans la transe super-cielle. A mesure que la transe [191] devient plus pro(onde,des états de conscience &%per p&%sique se mani(estent dans le cerveau. Tout le mondeconnat le cas de la (ameuse Léonie n_ 6, > et ?. l (aut observer que Léonie n_ 6 nesavait absolument rien de Léonie n_ > ou ? 4 que Léonie n_ > connaissait Léonie n_ 6,mais pas la moindre idée de Léonie n_ ? 4 et que Léonie n_ ? connaissait par(aitementLéonie n_ 6 et Léonie n_ > 4 c'est$dire que le supérieur connat l'in(érieur, tandis que cedernier n'a aucune idée du premier 7 un (ait tr"s signi-cati(.

ans la transe magnétique, les p&énom"nes supérieurs apparaissent plus(acilement que dans la transe &%pnotique 4 on peut ainsi obtenir des renseignementsprécis sur le plan astral et même sur le plan mental 7 lorsque le su)et est tr"s développé,on arrive même par(ois $ la mémoire des vies passées.

Lorsqu'on se rend compte que, pour que la conscience supérieure se mani(este, il(aut que les activités du plan p&%sique soient tenues en éc&ec, on commence $comprendre la rationnelle des mét&odes de la %oga, telle qu'on la pratique en <rient.Lorsque ces mét&odes sont purement p&%siques, comme dans le &3t&a %oga, c'est latranse &%pnotique ordinaire qui apparat, et $ son réveil le su)et n'a aucune souvenance

des e!périences par lesquelles il a passé. ;ar les mét&odes du r3)a %oga, gr3ceau!quelles, par une concentration intense, la conscience se sépare du corps p&%sique,l'étudiant acquiert une par(aite continuité de conscience sur tous les plans et lorsqu'ilrevient $ l'état de veille, il se souvient de toutes ses e!périences &%perp&%siques. [192]

En <rient comme en <ccident, c'est cette paral%sie de la conscience de veille qu'onc&erc&e $ obtenir, de (a/on $ pouvoir recueillir témoignages de la conscience supérieureou, comme dirait un ps%c&ologue occidental, de l'inconscient dans l'&omme. ais lamét&ode orientale, qui a derri"re elle des milliers d'années d'e!périence, donne desrésultats incomparablement supérieurs, dans le domaine de la conscience &%perp&%sique, et établit, sur une base certaine d'e!périences p&%siques répétées,l'indépendance absolue de la conscience par rapport $ son vé&icule p&%sique.

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L'e!tase et les visions des saints, dans tous les temps et pour toutes les religions,nous o+rent encore un e!emple de ces irruptions de 5l'inconscient5. ans ce cas, lapri"re prolongée absorbante ou la contemplation, sont les mo%ens qui permettent demettre le cerveau dans les conditions requises 4 les avenues des sens se trouvent(ermées par l'intensité de la concentration in(érieure, et cet état, que le r3)a %ogi c&erc&e$ atteindre délibérément, le m%stique l'atteint par intermittence. @oil$ pourquoi nousvo%ons les m%stiques de c&aque religion attribuer leurs visions $ la (aveur de leurdivinité respective, sans se douter le moins du monde qu'ils ont provoqué eu!mêmes unétat de passivité du cerveau, permettant $ la conscience supérieure d'% imprimer desvisions, des sons, émanant des plans supérieurs.

Le pro(esseur ]illiam Iames, dans son livre = L'E!périence religieuse, attire notreattention sur ce (ait = que les cas les plus curieu! de ces mani(estations de 5l'inconscient5sont souvent les cas de 5conversion subite5 4 une pensée [193] soudaine, une vision,une voi!, trans(orme brusquement et totalement tout le cours de la vie de l'&omme. lsoutient, avec raison, qu'une (orce asse2 puissante pour produire de semblables e+ets,ne saurait être re)etée $ la lég"re ou méprisée par l'étudiant sérieu!. *ette classe dep&énom"nes p&%siques demande une étude scienti-que appro(ondie, et l'étudiantsérieu! obtiendra des résultats d'une valeur inestimable par ses rec&erc&es dans ledomaine de la conscience &%perp&%sique.

ais on oppose $ cette t&éorie que ces mani(estations sont tou)oursaccompagnées d'un état morbide du s%st"me nerveu! et que les su)ets sont despersonnes &%stériques et sure!citées qui n'ont de leurs e!périences sur les plans&%perp&%siques, qu'une idée (aussée par l'état morbide dans lequel elles se trouvent. Tout d'abord, ceci n'est pas tou)ours vrai = les r3)a %ogis d'<rient sont des personnesréputées pour leur calme et leur sérénité d'esprit 4 quant au! cas de conversion subite,leurs &éros ont été souvent des &ommes du monde, des &ommes pleins de bon sens.Admettons que dans beaucoup de cas l'état nerveu! est anormal, que le cerveau estsure!cité 4 e& bien ^ et apr"s Tout le monde admet que le cerveau est arrivé $ un pointd'évolution o9 il peut répondre au! vibrations du plan p&%sique et les transmettre en&aut, de même qu'il peut transmettre en bas les vibrations astrales et mentales desmondes supérieurs, se mêlant $ celles du plan p&%sique. ais il n'est pas encoredéveloppé au point de pouvoir recevoir, sans trouble, les vibrations par trop violentesdes plans

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supérieurs ou de répondre au! vibrations que les p&énom"nes e!térieursprovoquent [194] au sein des vé&icules subtils sur leurs plans respecti(s. l arrivesouvent que la )oie, la douleur, le c&agrin, la peur sont trop (orts pour un cerveauordinaire et provoquent de violents mau! de tête, l'&%stérie ou un abattement nerveu!complet. l n'est donc pas étonnant que l'émotion violente que provoque ce que nousappelons la conversion subite, soit accompagnée (réquemment d'une a+ection nerveusequelconque. Le point important, c'est que, lorsque le bouleversement nerveu! est passé,l'e+et demeure = une attitude di+érente envers la vie. Le trouble nerveu! vient del'insu1sance des mo%ens de résistance du cerveau contré les vibrations violentes etrapides qui viennent l'assaillir 4 quant $ l'attitude c&angée 7 permanente 7 elle est due $la pression énergique que la conscience &%perp&%sique e!erce d'une (a/on continue surle cerveau. Lorsque la conscience supérieure n'est pas asse2 développée pour e!ercercette pression d'une (a/on ininterrompue, la personne convertie perd l'état de gr3celorsque le Oot des émotions est passé.

Nous avons vu que des cas de visions o9 des p&énom"nes de ce genreapparaissent lorsqu'on provoque une sorte de transe c&e2 le su)et. ais, en de&ors decela, ces p&énom"nes peuvent aussi se produire lorsque le cerveau se trouve dans unétat de tension e!trême, soit sous l'inOuence d'une e!citation passag"re ou bien parcequ'il a dépassé l'évolution normale. Dne (orte émotion peut augmenter la tensionnerveuse au point que la réponse au! vibrations astrales directes devient possible, etc'est ainsi que le su)et peut voir ou entendre ce qui se passe sur le plan astral. Laréaction qui suivra cette tension [19] anormale provoquera probablement un troublenerveu! quelconque. Lorsque le cerveau est plus &autement évolué qu'$ l'ordinaire, plusélaboré, plus sensiti(, il per/oit, d'une (a/on continue, les inOuences du plan astral, et ilpeut arriver que la tension qui en résulte soit trop (orte pour que le s%st"me nerveu!puisse la supporter, en plus de la (atigue et du surmenage au!quels la civilisationmoderne l'oblige $ résister. *'est pourquoi il % a beaucoup de c&ances pour que l'&%stérieou quelque autre a+ection nerveuse accompagne ces visions.

ais ces (aits n'amoindrissent en rien l'importance des e!périences, en tant quemani(estations de la conscience.

Au contraire, ils en augmentent plut#t la portée en montrant comment l'évolutionagit sous l'inOuence que l'entourage e!erce sur l'organisme. Les

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impacts réitérés des inOuences e!térieures stimulent la croissance de l'organismeet par(ois le soumettent $ un surmenage momentané = mais cette tension même vientactiver l'évolution. La crête de la vague évolutive est (orcément tou)ours constituée pardes organismes anormau! 4 les organismes robustes, normau! et sains des &ommesordinaires, viennent ensuite 4 ils sont tout $ (ait dignes de considération, maiscertainement moins intéressants que les premiers et certainement moins instructi(s ence qui concerne les c&oses de l'avenir. ;ar le (ait, les inOuences du plan astral agissentconstamment avec (orce sur le cerveau &umain, a-n de le développer et d'en (aire unvé&icule plus par(ait pour la conscience, et il peut se (aire qu'un cerveau sensiti(, dansun état de transition, perde, dans une certaine mesure, de [196] son équilibre et setrouve un peu, dépa%sé. l est probable qu'un grand nombre des activités, sur lesquellesla pensée dirige actuellement son attention, s'e!erceront d'une (a/on automatique dansle (utur, et tomberont tranquillement au dessous du niveau de la conscience de veillecomme l'ont (ait toutes ces di+érentes (onctions qui autre(ois s'accomplissaientconsciemment.

A mesure que ces c&angements se produisent les vibrations plus subtiles semontrent inévitablement en nombre tou)ours plus grand dans les cerveau!particuli"rement élaborés, dans ceu! qui n'appartiennent pas au t%pe normal 4 d'autantplus que ce sont ces cerveau! 7 ceu! qui se trouvent $ la crête de la vague évolutive 7qui sont les plus capables de répondre $ ces vibrations. Le docteur audsle% écrit = 5equel droit nous imaginonsnous que la Nature est (orcée d'accomplir son oeuvre parl'intermédiaire d'intelligences par(aites seulement l peut tr"s bien se (aire que dansune intelligence impar(aite elle trouve un instrument qui convienne mieu! $ un butparticulier P6.5 Et le pro(esseur Iames luimême (ait la remarque que = 5S'il e!iste unec&ose telle que l'inspiration venant d'un monde supérieur, il peut tr"s bien se (aire quece soient ces tempéraments de névrosés qui présentent les principales conditionsrequises pour la recevoir P>.5

Lorsque nous aurons reconnu que les (orces plus subtiles que celles du planp&%sique [19"] e!igent pour se mani(ester un vé&icule plus -nement élaboré qu'uncerveau organisé pour recevoir les inOuences p&%siques seulement, nous ne noussentirons plus embarrassés ou déroutés lorsque

P6 entionné, p. 6R, dans le livre du pro(esseur Iames, dont il a été question plus&aut. Au lieu 5d'intelligence5, lire 5cerveau5.

P> bid, p. >K.

RR

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nous verrons que souvent les (orces &%perp&%siques se mani(estent plus (acilementdans les cerveau! dont l'équilibre avec le plan p&%sique est plus ou moins rompu. Nouscomprendrons aussi que les s%mpt#mes p&%siques anormau! qui accompagnent cesmani(estations n'enl"vent rien $ la valeur de ces (orces, ni $ l'importance du r#le qu'ellesauront $ )ouer bans l'&umanité (uture. Et le désir qui nous viendra naturellement sera detrouver un mo%en quelconque de permettre $ ces (orces de se mani(ester sans courir lerisque de détruire l'instrument p&%sique.

*e mo%en, les sages de l'<rient l'ont découvert 4 c'est le ra)a %oga, par lequel onc&erc&e $ (avoriser, sans risque de danger, par la concentration intense, la mani(estationde la conscience supérieure. *ette concentration en ellemême développe le cerveau et,en agissant sur les cellules du cerveau 7 comme nous l'avons décrit plus &aut $ proposde la pensée 7 en (ait un instrument gr3ce auquel les (orces subtiles peuvent semani(ester. e plus, elle ouvre peu $ peu le groupe de spirilles de l'atome qui (ait suiteau! groupes actuellement en activité, et vient ainsi a)outer un nouvel organe pour lamani(estation des (orces supérieures. *e développement est naturellement tr"s lent 4mais c'est le seul qui soit sans danger 4 et si la lenteur parat être un obstacle, nouse!&orterons l'étudiant $ la patience, en lui (aisant remarquer qu'il c&erc&e $ provoqueravant l'&eure le [198] développement atomique de la proc&aine ronde, et qu'il peutdi1cilement espérer accomplir cette t3c&e avec rapidité. *'est cette lenteur, o+erte parles pratiques du r3)a %oga qui (ait que les <ccidentau!, tou)ours trop pressés, ont de lapeine $ les accepter 4 et cependant il n'% a pas d'autre mo%en permettant d'arriver $ undéveloppement normal. Nous ne pouvons que c&oisir entre ces deu! voies = ou bien undéveloppement lent ou bien les troubles morbides du s%st"me nerveu! quiaccompagnent les mani(estations de la conscience &%perp&%sique dans un vé&icule quin'est pas préparé pour la recevoir. l est impossible $ l'&omme d'outrepasser les lois de lanature 4 il ne peut qu'essa%er de les comprendre a-n de les utiliser ensuite.

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[199]

C%APITRE I & LA MONADE A L(OEUVRE

1 ' CONSTRUCTION DES VÉ%ICULES

*onsidérons maintenant l'oeuvre de la onade construisant ses vé&icules,lorsqu'elle a comme représentants 7 sur le troisi"me, le quatri"me et le cinqui"me plans7 Atm3, Boudd&i, 3nas, avec le corps causal comme réceptacle, magasin de réserve o9sont accumulés les résultats des e!périences de c&aque incarnation.

Au terme de c&aque période de vie, c'est$dire $ la -n de c&aque e!istencedévac&anique, la onade doit donner un nouvel élan d'activité au! no%au! des troisdi+érents corps qu'elle doit &abiter dans sa nouvelle e!istence. Elle réveille en premierlieu le no%au du corps mental. *e réveil consiste en un Oot de vie qui va tou)ours enaugmentant, et qui s'écoule $ travers les spirilles. l (aut se rappeler que lorsque lesunités permanentes se sont endormies, le Ou! normal de la vie a diminué dans lesspirilles et, durant toute la période de repos, il est presque imperceptible et peuabondant P?. [200]

0uand l'&eure de la réincarnation sonne, les spirilles entrent en vibration sousl'impulsion de la vie, et les unités permanentes, les unes apr"s les autres, setrans(orment pour ainsi dire, en aimants et attirent autour d'elles la mati"re, appropriée.Lorsque l'unité mentale est ainsi appelée $ l'activité, elle se met $ vibrer (ortement,selon les pouvoirs vibratoires 7 résultats d'e!périences, passées 7 qui se trouventaccumulés en elle et attire, la déposant autour d'elle, la mati"re appropriée du planmental. Dne barre de (er dou! se trans(orme en aimant lorsqu'on (ait passer un courantélectrique dans un -l enroulé autour d'elle, et la mati"re qui se trouve dans le c&ampmagnétique de cet aimant se dispose instantanément autour de ses p#les 4 de mêmel'unité mentale permanente, lorsqu'elle est

P? @oir c&ap. @. JK.

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enveloppée par le courant de vie, devient aimant et la mati"re qui se trouve dansle c&amp d'action de ses lignes de (orce, s'arrange autour d'elle et (orme un nouveaucorps mental. La nature de la mati"re ainsi attirée sera en rapport avec la nature plus oumoins comple!e de l'unité permanente. Non seulement elle sera plus ou moins grossi"re,mais elle variera quant au développement des atomes qui entrent dans la compositionde ses agrégats. Les molécules attirées seront composées d'atomes dont les pouvoirsvibratoires seront identiques $ ceu! de l'unité qui )oue le r#le d'aimant ou s'enrapproc&eront beaucoup, et seront en &armonie avec eu!. *'est donc du staded'évolution de l'individu que dépendra le développement de la mati"re de son nouveauvé&icule mental. *'est ainsi que pour c&aque incarnation, il % a un corps mentalapproprié. *e processus se rép"te e!actement sur [201] le plan astral pour laconstruction du nouveau corps astral. Le no%au astral 7 l'atome astral permanent 7 estéveillé $ son tour et agit de la même (a/on.

L'&omme se trouve ainsi revêtu de nouveau! corps mental et astral qui indiquent ledegré de son évolution et permettent $ ses (acultés et $ ses pouvoirs de se mani(esterd'une (a/on précise dans leur monde respecti(.

ais lorsqu'on arrive $ la construction du vé&icule sur le plan p&%sique, un nouvel

élément entre en )eu. ;our ce qui est de la onade, le travail est le même. Elle réveille leno%au p&%sique 7 l'atome p&%sique permanent 7 et celuici se trans(orme en un aimantcomme les précédents. ais il semble qu'$ partir de ce moment une entité interviennedans l'attraction de la mati"re et sa disposition dans le c&amp magnétique = l'élémentalc&argé de (a/onner le double ét&érique d'apr"s le mod"le donné par les Seigneurs duFarma, se montre alors et vient prendre la direction du travail. Les matériau! sontrassemblés de la même (a/on que lorsqu'un ouvrier rassemble les pierres pour laconstruction d'une maison, mais c'est le matrema/on qui les e!amine et les accepte oules re)ette et les dispose suivant le plan de l'arc&itecte.

<n se demandera = ;ourquoi cette di+érence ;ourquoi sur le plan p&%sique, o9nous pouvions nous attendre $ voir le même processus se répéter, un pouvoir étrangerdoitil enlever au propriétaire de la maison le soin d'en diriger luimême la construction.

La réponse est que par l$ l'individu ne (ait qu'obéir $ la loi de Farma. Sur les planssupérieurs, l'&omme mani(este par ses vé&icules tous les pouvoirs qu'il [202] adéveloppés et n'a pas $ s'occuper des liens 8armiques qu'il a créés dans le

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passé. *&aque centre de conscience agit sur ces plans dans son cercle particulier 4ses énergies sont dirigées sur ses propres vé&icules et la somme de ces énergies qui semani(estent dans le vé&icule p&%sique inOuence tout l'entourage. ;ar ces relations avecl'entourage, le Farma de l'individu sur le plan p&%sique se complique, et le vé&icule qu'il&abite, durant une vie donnée, doit être de nature $ permettre au Farma de semani(ester en lui. *'est ce qui montre la nécessité de l'intervention directrice desSeigneurs du Farma. Si l'individu avait atteint un point d'évolution o9, s'il pouvait entreren relations avec son entourage sur d'autres plans, nous verrions apparatre sur cesplans les mêmes limites dans son pouvoir de (a/onner ses vé&icules. ans la sp&"re deses activités e!térieures, quelles qu'elles soient, ces limites se présententinévitablement.

*'est pourquoi le (a/onnement du corps p&%sique est dirigé par une autorité plus&aute que celle de l'individu, et il est (orcé de passer par les conditions de race, denation, de (amille, de circonstance, déterminées par ses activités passées. *ette actionrestrictive du Farma e!ige la construction d'un vé&icule qui ne sera qu'une e!pressionpartielle de la conscience 7 partielle non seulement parce qu'une grande partie de sonpouvoir ne peut se mani(ester $ cause de la grossi"reté des matériau!, mais encore $cause des limites e!térieures dont nous aurons parlé plus &aut. Dne grande partie de laconscience 7 bien qu'elle soit prête $ se mani(ester sur le plan p&%sique 7 peut se trouveraussi entravée dans son e!pression, et une petite portion seulement [203] pourra semani(ester sur le plan p&%sique, sous (orme de conscience de veille.

*e qu'il nous (aut étudier maintenant dans cette oeuvre d'élaboration desvé&icules, c'est le travail spécial de l'organisation des vé&icules comme e!pressions dela conscience 4 nous laisserons de c#té la construction qui se (ait sous l'action des désirset des pensées, car nous la connaissons dé)$. Nous nous occuperons ici des détails plut#tque des grandes lignes.

Nous savons que, tandis que c'est lors de la descente du eu!i"me Logos que lesqualités sont con(érées $ la mati"re, c'est $ Son ascension qu'appartient la t3c&e dedisposer ces matériau! spécialisés en (ormes relativement permanentes. Lorsque la

onade 7 par l'intermédiaire de son image réOéc&ie, l'Gomme spirituel 7 s'arroge uncertain pouvoir sur ses vé&icules, elle se trouve en possession d'une (orme dans laquellele s%st"me nerveu! s%mpat&ique )oue un tr"s grand r#le, mais dans lequel le

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s%st"me cérébrospinal ne prédomine pas encore. Elle aura $ (ormer un certainnombre de liens entre le s%st"me s%mpat&ique dont elle &érite, et les centres qu'elle doitorganiser dans son corps astral, a-n de pouvoir % (onctionner $ l'avenir d'une (a/onindépendante. ais, avant que toute activité indépendante dans un vé&icule supérieurquelconque soit possible, il est nécessaire que la onade ait (ait de ce vé&icule 7 et dansune asse2 grande mesure 7 un vé&icule transmetteur, c'est$dire un vé&icule parl'intermédiaire duquel elle pourra agir )usque dans le corps p&%sique. l (aut (aire unedistinction entre le travail initial d'organisation des vé&icules astral et mental 7organisation qui les rend aptes $ [204] transmettre une partie de la conscience del'Gomme spirituel 7 et le travail ultérieur de développement qui a lieu dans ces mêmesvé&icules et en (ait des corps indépendants dans lesquels l'Gomme spirituel peut(onctionner sur le plan correspondant $ c&acun d'eu!. l % a donc un double travail $accomplir = d'abord l'organisation des corps astral et mental en vé&icules transmettant laconscience au corps p&%sique 4 et ensuite l'organisation de ces vé&icules en corpsindépendants, dans lesquels la conscience peu (onctionner sans l'aide du corpsp&%sique.

Les vé&icules astral et mental doivent donc être organisés $ seule -n que l'Gommespirituel puisse se servir du cerveau p&%sique et du s%st"me nerveu! comme d'organesde la conscience sur le plan p&%sique. L'inOuence qui le pousse $ se servir de cesinstruments lui vient du plan p&%sique sous l'action des impacts qui vont (rapper lesdi+érentes terminaisons nerveuses et donnent naissance $ des vagues de (orcenerveuse qui remontent le long des ner(s )usqu'au cerveau = ces ondes passent ensuitedu cerveau p&%sique au corps ét&érique, de l$ au corps astral et en-n au corps mental,provoquant une réponse de la conscience, dans le corps causal sur le plan mentalsupérieur. *ette conscience, éveillée par ces impacts de l'e!térieur donne naissance $des vibrations qui, en réponse, émanent du corps causal et atteignent le corps mental 4de l$ elles passent au corps astral, puis au corps ét&érique et en-n au corps p&%siquedense 4 ces vagues produisent des courants ét&ériques dans le cerveau ét&érique et cescourants réagissent sur la mati"re dense des cellules nerveuses. [20]

 Toutes ces activités vibratoires organisent graduellement les premiers nuagesin(ormes de mati"re astrale et mentale, et en (ont des vé&icules qui (ourniront $ cesactions et réactions un terrain dans lequel elles pourront s'e!ercer avec e+et. *eprocessus se continue pendant des e!istences sans

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nombre, commen/ant, comme nous l'avons vu, en bas, mais s'e!er/ant de plus enplus sous le contr#le de l'Gomme spirituel 4 celuici commence $ diriger ses activités ense basant sur le souvenir qui lui reste des e!périences passées 4 l'incitation de cesouvenir, stimulé par le désir, est le point de départ de ces activités. A mesure que ceprocessus marc&e en avant, l'action directrice émanant de l'intérieur devient de plus enplus sensible, et les attractions et les répulsions des ob)ets e!térieurs perdent peu $ peutout contr#le dans la construction des vé&icules 4 ce contr#le a d"s lors son centre $l'intérieur.

A mesure que les vé&icules se per(ectionnent, il s'% (orme certains agrégats demati"re, vagues, imprécis tout d'abord, mais qui, peu $ peu, prennent une (orme de plusen plus dé-nie. *e sont les (uturs c&38ras ou roues, centres sensoriels du corps astral,distincts des centres sensoriels astrals qui ont rapport au! organes des sens et au!centres du corps p&%sique PJ. ais, pendant une immense période de temps, rien nevient éveiller l'activité de ces centres qui croissent tr"s lentement 4 et souvent leur miseen rapport avec le corps p&%sique se trouve retardée, même lorsqu'ils ont commencé $(onctionner sur le plan astral 4 car cette liaison avec le [206] corps p&%sique ne peuts'accomplir que par l'intermédiaire du vé&icule p&%sique dans lequel réside la (orceardente de Foundalin. Avant que Foundalin puisse les atteindre, de telle (a/on qu'il leursoit possible de transmettre leurs observations au corps p&%sique, il (aut que ces centressoient reliés au s%st"me nerveu! s%mpat&ique, et les grandes cellules ganglioniques dece s%st"me constituent les points de contact. 0uand ces liens se trouvent établis, lecourant de (eu peut se déverser librement, et les observations de (aits du plan astralpourront être transmises d'une (a/on précise au cerveau p&%sique. Bien que ces centresne puissent être reliés au vé&icule p&%sique d'une autre mani"re, leur construction entant que centres et leur organisation graduelle en roues peut avoir pour point de départun vé&icule quelconque, et pour c&aque individu elle partira du vé&icule qui représentele t%pe spécial de tempérament de cet individu. *'est le t%pe de tempérament del'individu qui détermine la place o9 se déploiera la plus grande activité dans laconstruction des vé&icules et leur trans(ormation graduelle en instruments par(aits de laconscience qui va se mani(ester sur le plan p&%sique. *e centre d'activité peut être

localisé dans le corps p&%sique, le corps astral, le corps mental in(érieur ou le supérieur.PJ @oir c&ap. @, >.

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ans tous ces corps, et même dans d'autres plus élevés encore 7 selon letempéramentt%pe de l'individu 7 nous trouverons ce centre dans le principe quicaractérise le tempérament, et c'est de ce principe que le centre agira 5vers le &aut5 et5vers le bas5, (a/onnant les vé&icules de (a/on $ les rendre aptes $ mani(ester lescaractéristiques de ce tempérament. [20"]

2 ' UN EEMPLE COMME ÉVOLUTION

;our mieu! comprendre ce qui se passe, nous prendrons un cas spécial 7 untempérament dans lequel l'intelligence concr"te prédomine. Nous allons suivre l'Gommespirituel dans ses pérégrinations $ travers la troisi"me, la quatri"me et la cinqui"meHacem"re. Si nous l'e!aminons lorsqu'il agit au sein de la troisi"me race, nous trouvonsque son niveau mental est tr"s bas, bien que la note prédominante de son t%pe soitl'intellect. La vie qui est en pleine activité autour de lui, mais qu'il ne peut ni comprendreni matriser, e!erce sur lui, du de&ors, une puissante inOuence et a+ecte pro(ondémentson vé&icule astral. *e vé&icule retient les impressions qu'il re/oit 7 en vertu dutempérament de l'individu 7 et les désirs viennent stimuler la )eune intelligence, la

poussant $ (aire des e+orts pour leur accorder satis(action. La constitution p&%siquedi+"re de l'&omme de la cinqui"me race 4 le s%st"me s%mpat&ique prédomine encore etle s%st"me cérébrospinal lui est enti"rement subordonné. ais certains centres dus%st"me s%mpat&ique commencent $ perdre de leur valeur e+ective en tantqu'instruments de la conscience, car ils appartiennent, comme tels, $ un degréd'évolution in(érieur au stade &umain. l % a dans le cerveau deu! glandes qui, $ l'origine,sont reliées d'une (a/on spéciale au s%st"me s%mpat&ique, quoique de nos )ours ils(assent partie du s%st"me cérébrospinal 7 ces corps sont = la glande pinéale et le corpspituitaire. *es deu! organes nous montrent comment une même partie du corps peut, $une [208] période donnée, (onctionner d'une certaine (a/on, puis perdre par la suitecette (onction particuli"re et ne plus agir que (aiblement et en-n, $ un stade d'évolutionultérieur, retrouver son activité sous l'inOuence d'un courant de vie supérieur qui vientlui donner une utilité nouvelle, une (onction plus élevée.

*'est c&e2 les invertébrés plut#t que c&e2 les vertébrés que ces corps sedéveloppent, et c'est pourquoi les biologistes appellent le 5troisi"me oeil5, 5l'oeil desinvertébrés5. *ependant on trouve encore cet organe c&e2

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certains vertébrés, c&e2 lesquels il tient lieu d'oeil 4 on a par e!emple découvert il %a quelque temps en Australie un serpent qui présentait au sommet de la tête unedisposition particuli"re d'écailles $ demi transparentes 4 lorsqu'on enleva ces écailles ontrouva un oeil 7 complet dans tous ses détails 7 mais ne (onctionnant pas. *e troisi"meoeil (onctionnait c&e2 les Lémuriens de cette (a/on vague et imprécise qui caractérise lesstades in(érieurs de l'évolution, surtout pour le s%st"me s%mpat&ique. Lorsque l'&ommepassa graduellement de la race lémurienne $ la race atlantéenne, ce troisi"me oeil perditson activité 4 le cerveau se développa autour de lui et il se trans(orma en cet appendiceque nous appelons au)ourd'&ui la glande pinéale. ans la race lémurienne, l'&omme étaitessentiellement ps%c&ique, car son s%st"me s%mpat&ique était tr"s sensible au!vibrations du corps astral, non organisé $ cette époque. ans la race atlantéenne, ilperdit peu $ peu ses (acultés ps%c&iques, $ mesure que le s%st"me s%mpat&ique prenaitune importance secondaire et que le s%st"me cérébrospinal se développait. [209]

La croissance du s%st"me cérébrospinal est plus rapide c&e2 l'Atlante du t%pe quenous étudions, que c&e2 ceu! d'un t%pe di+érent, car c&e2 lui l'activité principale estcentrée dans l'intelligence concr"te, la stimule et la (a/onne 4 le corps astral perd plust#t sa prédominance et devient plus rapidement un instrument de transmission desvibrations mentales )usqu'au cerveau. Aussi lorsque cet individu passera dans lacinqui"me race, il sera tout prêt $ prendre avantage de ses caractéristiques, il seconstruira un cerveau (ort et bien proportionné 4 il se servira de son corps astral surtoutcomme un instrument de transmission et construira ses vé&icules en partant du planmental.

3 ' LA GLANDE PINÉALE ET LE CORPS PITUITAIRE

Hevenons au deu!i"me des organes dont nous avons parlé plus &aut 7 le corpspituitaire. <n suppose que cet organe est le résultat de l'évolution de ce qui, $ l'origine,était une bouc&e, communiquant directement avec le tube digesti( des invertébrés. *etorgane cessa de (onctionner en tant que bouc&e c&e2 les vertébrés et devint un organe

rudimentaire, mais il conserva une (onction particuli"re, intimement liée $ la croissancedu corps. l est en pleine activité durant la période normale de la croissance p&%sique, etplus son activité est grande, plus rapide aussi est la croissance du corps. <n a remarquéque c&e2 les géants cet organe est

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particuli"rement acti(. e plus, le corps pituitaire recommence [210] par(ois $(onctionner plus tard dans la vie, lorsque la c&arpente osseuse du corps est dé)$compl"tement terminée, et il provoque alors des croissances monstrueuses au! endroitslibres du corps, mains, pieds, ne2, etc., et donne naissance $ des dé(ormations péniblespour ceu! qui en sont l'ob)et. Lorsque le s%st"me cérébrospinal devint prédominant, cesdeu! organes perdirent leur (onction premi"re 4 mais ils avaient un (utur devant eu!,aussi bien qu'un passé. ans le passé ils (urent intimement liés au s%st"me s%mpat&ique4 dans le (utur ils le seront au s%st"me cérébrospinal. A mesure que l'évolutionprogresse, et que les c&38ras du corps astral sont appelés $ l'activité, le corps pituitairedevient d'abord l'organe p&%sique de la clairvo%ance astrale et plus tard celui de laclairvo%ance mentale. Si l'on (orce par trop la vision astrale pendant la vie p&%sique, il enrésulte souvent une inOammation du corps pituitaire. *'est par son intermédiaire que lesconnaissances acquises par la vision astrale sont transmises au cerveau 4 c'est lui aussiqui permet de véri-er les points de contact entre le s%st"me s%mpat&ique et le corpsastral, de telle sorte que la continuité de conscience se trouve établie entre le plan astralet le plan p&%sique.

La glande pinéale se trouve $ un moment donné reliée $ l'un des c&38ras du corpsastral, et par son intermédiaire, elle entre en rapport avec le corps mental 4 elle sertalors d'organe p&%sique pour la transmission de la pensée d'un cerveau $ un autre. ansles cas de télépat&ie, la pensée peut être pro)etée d'une intelligence $ une autre enemplo%ant la mati"re mentale comme mo%en de transmission 4 ou bien elle peut être[211] envo%ée au cerveau p&%sique, et transmise par la glande pinéale, $ travers l'ét&erp&%sique, $ la glande pinéale d'un autre cerveau, d'o9 elle passera $ la conscience decelui qui la re/oit.

0uoique le centre d'activité se trouve dans le principe dominant de l'&omme, lesliens d'union entre les c&38ras et le corps p&%sique doivent être établis en partant duplan p&%sique. Le but de ces liens n'est pas de (aire du vé&icule astral un appareil gr3ceauquel les énergies émanant de l'&omme spirituel pourront être transmises d'une (a/onplus compl"te au corps p&%sique, mais bien de permettre au vé&icule astral d'entrer enrelations plus intimes, plus compl"tes avec le corps p&%sique. l peut % avoir plusieurscentres d'activité pour la constitution des vé&icules transmetteurs, mais il estindispensable de partir du plan p&%sique pour (aire parvenir $ la conscience le résultatdes activités des corps

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(onctionnant sur d'autres plans. e l$ l'importance capitale de la pureté p&%siquedans la nourriture entre autres c&oses.

<n demande souvent = 5*omment les connaissances acquises sur d'autres plansparviennentelles au cerveau, et comment se (aitil qu'elles ne laissent aucun souvenirdes circonstances dans lesquelles elles ont été acquises Toute personne pratiquant

réguli"rement la méditation sait qu'un grand nombre de connaissances qu'elle n'a pasacquises par l'étude sur le plan p&%sique, se (ont )our dans le cerveau. 'o9 viennentelles Elles viennent du plan astral ou du plan mental, plans sur lesquels elles ont étéacquises, et de l$ parviennent au cerveau de la (a/on ordinaire, comme nous l'avonsdécrit précédemment 4 la conscience les a assimilées [212] directement sur le planmental ou les a re/ues du plan astral, et elle émet comme $ l'ordinaire des vagues depensées. *es connaissances peuvent aussi avoir été communiquées sur un plansupérieur par une entité qui aura agi directement sur le corps mental. ais l'individupeut n'avoir aucun souvenir des circonstances qui ont présidé $ cette transmission pourune ou pour deu! raisons ou pour toutes les deu! $ la (ois. La plupart des individus nesont pas ce qu'on appelle tec&niquement 5éveillés5 sur le plan astral ou le plan mental,c'est$dire que leurs (acultés sont dirigées vers l'intérieur = ils sont absorbés par letravail mental et les émotions, et ne prennent aucun intérêt au! p&énom"nes e!térieurssur ces plans. ls peuvent être tr"s récepti(s 4 il peut se (aire que leurs corps astral etmental entrent tr"s (acilement en vibration, et ce sont ces vibrations qui apportent cesconnaissauces 4 mais leur attention ne se porte pas sur la personne qui envoie lacommunication. Avec le progr"s de l'évolution ces personnes deviennent de plus en plusréceptives sur les plans astral et mental, mais malgré cela elles restent inconscientes deleur entourage.

La raison de ce manque de mémoire est l'absence des liens d'union avec les%st"me s%mpat&ique, liens dont nous avons parlé plus &aut. l peut se (aire qu'unepersonne soit pleinement 5éveillée5 sur le plan astral, qu'elle % (onctionne activement, enpleine conscience de son entourage, mais si les liens entre le corps astral et le corpsp&%sique manquent ou bien s'ils n'ont pas été appelés $ l'activité, il % aura une solutionde continuité dans la conscience. Si vive que soit cette conscience sur le plan astral, il lui[213] est impossible de transmettre au cerveau, avec le souvenir, les e!périencesastrales, avant que ces liens ne (onctionnent par(aitement. e plus il (aut aussi que lecorps pituitaire 7 qui rassemble les vibrations astrales comme la lentille concentre en un(o%er les ra%ons du soleil 7 soit

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en pleine activité. Dn certain nombre de vibrations astrales sont rassemblées etpro)etées sur un point particulier = des vibrations prennent ainsi naissance dans lamati"re p&%sique et leur propagation devient ensuite aisée. Tout ceci est nécessaire pourque la mémoire soit possible.

4 ' LES VOIES DE LA CONSCIENCEH

Dne question se pose ici = La conscience suitelle tou)ours le même c&emin pourarriver $ son vé&icule p&%sique Nous savons que par(ois le passage direct d'un plan $un autre peut se (aire par l'intermédiaire des sousplans atomiques et quelque(ois enpassant par tous les sousplans )usqu'au septi"me, avant d'arriver au sousplanatomique du plan suivant. Laquelle de ces deu! routes la conscience suitelle ans sonactivité normale, pendant l'élaboration &abituelle des pensées, la vague descend sansinterruption $ travers tous les sousplans successi(s 4 partant des sousplans mentals,elle passe $ travers les sept sousplans astrals, puis $ travers les sousplans ét&ériquesp&%siques et arrive ainsi $ la mati"re nerveuse dense. L$ elle donne naissance $ descourants électriques dans la mati"re ét&érique et ces courants inOuencent le

protoplasme des cellules de la mati"re grise du cerveau. ais lorsqu'il se produit desmani(estations anormales [214] comme dans les lueurs soudaines de génie ou lesilluminations brusques de l'intelligence 7 ces lueurs soudaines qui viennent, par e!emple,illuminer l'intelligence de l'&omme de science lorsque d'un amas de (aits disparates ilvoit tout $ coup surgir l$ grande loi de l'unité qui (orme la base 7 la conscience sedéverse $ travers les sousplans atomiques seulement et arrive ainsi au cerveau. *'estl'illumination qui s'a1rme ellemême par sa seule présence, comme la lumi"re du soleil,et dont aucun raisonnement ne saurait augmenter l'irrésistible pouvoir. Le raisonnementatteint donc le cerveau en passant par tous les sousplans successi(s, tandis que lavague d'illumination passe par les sousplans atomiques seulement.

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C%APITRE II & NATURE DE LA MÉMOIRE

1 ' LE GRAND SOI ET LES PETITS SOI

0u'estce que la mémoire *omment agitelle e quelle (a/on arrivonsnous $nous remémorer les c&oses du passé, que ce passé soit proc&e ou lointain *ar, sommetoute, qu'il soit proc&e ou lointain, qu'il appartienne $ notre vie actuelle ou $ une vieantérieure, les lois qui gouvernent le souvenir du passé doivent tou)ours être les mêmes,et ce que nous c&erc&ons, c'est une t&éorie qui embrasse tous les cas de mémoire, etqui nous permette en même temps d'e!pliquer c&aque cas particulier.

La premi"re c&ose $ (aire pour arriver $ une t&éorie intelligible et dé-nie, c'est debien comprendre la composition de notre être, celle du Soi et de ses enveloppes, et leursrelations mutuelles 4 nous pouvons retracer bri"vement les (aits principau! des c&apitresprécédents qui ont trait $ ce probl"me de la mémoire. l ne (aut )amais perdre de vueque notre conscience est une unité et que cette unité agit par l'intermédiaire [216]d'enveloppes variées qui lui donnent cette apparence trompeuse de multiplicitéd'aspects. La plus intérieure, la plus subtile de ces enveloppes est inséparable de l'unitéde conscience 4 par le (ait, c'est cette enveloppe même qui (ait de la conscience uneunité. *ette unité, c'est la onade, dont la demeure est le plan AnoVp3da8a 4 mais dansla pratique on peut la prendre dans son aspect &abituel = l'Gommeintérieur, le triatome,Atm3Boudd&ianas, considéré comme séparé des enveloppes 3tmiques, boudd&iqueset man3siques. *ette unité de conscience se mani(este par les enveloppes o9 elle réside,enveloppes appartenant c&acune $ l'un des cinq plans sur lesquels elle agit 4 nousl'appellerons le Soi agissant dans ses enveloppes. Nous devons donc nous représenter leSoi &abitant des vé&icules capables de vibrer. *es vibrations, au point de vue de lamati"re, correspondent avec les c&angements dans la conscience, au point de vue du

Soi. l n'est pas tout $ (ait e!act de parler de vibrations de la conscience, car lesvibrations ne peuvent se (ormer que dans la partie matérielle des

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ob)ets, le c#té de la (orme 4 le terme conscience vibrante ne peut donc êtreemplo%é que dans un sens tout $ (ait général. es c&angements se produisent dans laconscience, et des vibrations correspondantes prennent naissance dans les enveloppes.

La question des vé&icules ou corps dans lesquels la conscience, le Soi agit, estd'une importance capitale dans l'étude de la mémoire. Le travail mental, gr3ce auquel

l'individu peut se remémorer des événements plus ou moins lointain, consiste $reproduire ces événements dans une enveloppe particuli"re, $ (a/onner, $ l'image [21"]de ces événements, la mati"re de cette enveloppe dans laquelle la conscience agit $ cemoment. ans le Soi, (ragment du Soi universel 7 que nous pouvons considérer pour lemoment comme le Logos luimême, bien qu'en réalité le Logos ne soit qu'une portion duSoi universel 7 tout est présent 4 car le Soi universel contient tout ce qui a eu ou aura lieudans l'Dnivers. Tout ceci, et beaucoup plus encore, se trouve emmagasiné dans la*onscience universelle. Ciguronsnous pour un instant un Dnivers unique avec son Logos.*onsidérons ce Logos comme omniprésent et omniscient. Condamentalement, cetteomniprésence et cette omniscience se trouvent aussi dans le Soi individualisé, car il estun avec le Logos 4 mais 7 et ce mais est nécessaire ici 7 il % a une di+érence, et la voici =bien que dans le Soi séparé, en tant que Soi, abstraction (aite de tous ses vé&icules,cette omniprésence et cette omniscience e!istent en vertu de son unité avec le Soiunique, les vé&icules qu'il occupe n'ont pas encore appris $ vibrer en réponse au!c&angements de conscience, lorsqu'il tourne son attention sur une partie quelconque deson contenu. *'est pourquoi nous disons que tout e!iste en lui potentiellement, et nonpas virtuellement comme dans le Logos. Tous les c&angements qui ont lieu dans laconscience du Logos peuvent se produire dans ce Soi séparé, qui est une partieindivisible de sa vie, mais les vé&icules ne sont pas encore prêts $ servir d'intermédiairespour leur mani(estation. *'est $ cause de la séparation engendrée par la (orme, $ causede l'emprisonnement du Soi séparé ou individualisé, que tous ces pouvoirs, en tant queportion du Soi universel, sont latents et non [218] mani(estés, sont des potentialités etnon des réalités. e même qu'il % a dans c&aque atome entrant dans la composition d'unvé&icule des possibilités in-nies de vibrations, de même il % a dans c&aque Soi séparédes possibilités sans limites de c&angements de conscience.

Nous ne trouvons pas cette variété in-nie de vibrations dans l'atome aucommencement d'un S%st"me solaire, mais nous savons que cet atome

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poss"de les capacités d'acquérir une variété immense de pouvoirs vibratoires 4 cesvibrations, il les acquiert au cours de son évolution, tandis qu'il répond sans cesse au!vibrations qui viennent (rapper son enveloppe e!térieure 4 lorsque la période d'activitédu S%st"me touc&e $ sa -n, un nombre immense des atomes qu'il ren(ermait ont atteintun stade d'évolution o9 ils sont capables de vibrer en réponse $ n'importe quellevibration prenant naissance au sein de ce S%st"me 4 on dit alors que les atomes % ontatteint la per(ection. l en est de même pour les Soi séparés ou individualisés. Tous lesc&angements qui se produisent dans la conscience du Logos et qui se trouventreprésentés dans l'Dnivers et % prennent une (orme quelconque, se retrouvent aussi dansles consciences qui ont atteint la per(ection dans cet univers, et n'importe lequel de cesc&angements peut se répéter dans l'une quelconque de ces consciences. @oil$ en quoiconsiste la mémoire = la réapparition, la réincorporation dans la mati"re, de tout ce qui ae!isté au sein de cet Dnivers et qui est, par conséquent, dans la conscience du Logos, etdans les consciences qui sont des parcelles de Sa *onscience. Bien que nous nousreprésentions le Soi comme séparé par rapport $ tous les autres Soi, il ne (aut pas [219]oublier qu'il est inséparable par rapport au Soi unique, le Logos. Aucune partie de sonDnivers n'est privée de Sa vie, et en Lui nous vivons, nous agissons et nous e!istons,tou)ours ouverts $ Son inOuence, tou)ours pleins de Sa vie.

A mesure que le Soi se revêt de ses enveloppes de mati"re les unes apr"s lesautres, ses pouvoirs d'acquérir la connaissance deviennent de plus en plus restreints,mais par contre plus dé-nis. Arrivée sur le plan p&%sique, la conscience en est réduiteau! seules e!périences qui peuvent être per/ues par le corps p&%sique et en particulierpar ces ouvertures qu'on appelle les organes des sens 4 ce sont les avenues parlesquelles les e!périences peuvent arriver )usqu'au Soi 7 emprisonné dans lesenveloppes 7 bien qu'elles semblent souvent être plut#t des obstacles $ l'admission desconnaissances, lorsqu'on songe au! capacités des vé&icules plus subtils. Le corpsp&%sique rend la perception dé-nie et précise, un peu de la même (a/on qu'un écranpercé d'un trou permet $ une image du monde e!térieur de se (ormer sur un mur,par(aitement nu autrement 4 en réalité, l'écran empêc&e les ra%ons de lumi"red'atteindre le mur, mais c'est cela même qui (ait que les quelques ra%ons qui peuvent

passer (orment sur le mur une image bien dé-nie.

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2 ' C%ANGEMENTS DANS LES VÉ%ICULES ET DANS LA CONSCIENCE

E!aminons maintenant le vé&icule p&%sique pour voir ce qui se passe lorsqu'ilre/oit une impression quelconque, et comment cette impression est rappelée $ la

mémoire. Dne [220] vibration de l'e!térieur vient (rapper un organe sensoriel et esttransmise $ un centre correspondant dans le cerveau. Dn groupe de cellules du cerveauentre en vibration et lorsque cette vibration a cessé, les cellules restent dans un état unpeu di+érent de celui dans lequel elles se trouvaient précédemment. *ette réponselaisse une trace qui constitue une possibilité vibratoire pour le groupe de cellules 4 cegroupe a vibré une (ois d'une (a/on particuli"re et il conservera durant tout le reste deson e!istence, en tant que groupe, la possibilité de vibrer $ nouveau de la même (a/onsous l'inOuence d'une e!citation e!térieure. *&aque répétition de la même vibrationvient ren(orcer cette (aculté, laissant c&aque (ois une trace particuli"re, mais il (audraque cette vibration soit répétée un grand nombre de (ois avant qu'elle puisse arriver $ sereproduire d'ellemême $ volonté 4 c&aque (ois que les cellules vibrent $ nouveau de lamême (a/on, elles s'ac&eminent vers ce but. ais cette vibration ne s'arrête pas au!cellules p&%siques = elle est transmise au! cellules, au! groupes de cellules

correspondantes, dans les vé&icules plus subtils, et provoque, en -n de compte, unc&angement dans la conscience. *e c&angement réagit $ son tour sur les cellules et il secrée ainsi une répétition des vibrations, de l'intérieur vers l'e!térieur, sous l'inOuence dece c&angement dans la conscience, et cette répétition constitue le souvenir de l'ob)et quia provoqué cette série de vibrations. La réponse des cellules au! vibrations du de&ors,réponse qui a pour cause les lois de l'univers p&%sique, con("re $ ces cellules le pouvoirde répondre $ une impulsion de même genre, bien plus (aible, venant du dedans, Ac&aque [221] mouvement dans la mati"re d'un nouveau vé&icule, un peu d'énergie setrouve perdue 4 il en résulte une diminution de (orce dans la vibration. ais il s'en perdde moins en moins $ mesure que les cellules rép"tent plus (réquemment des vibrationssemblables, en réponse $ de nouveau! impacts du de&ors et qu'elles répondent plus(acilement $ c&aque nouvelle répétition.

*'est en cela que réside toute la valeur du de&ors 4 il éveille dans la mati"re, mieu!que par tout autre mo%en, la possibilité de répondre, car il a plus de points de contactque le dedans avec les vé&icules.

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Le c&angement qui prend naissance au sein de la conscience laisse, lui aussi, danscette conscience le pouvoir de répéter ce c&angement plus (acilement qu'auparavant, etc&aque c&angement rapproc&e la conscience du moment o9 elle aura le pouvoir deprovoquer ellemême un c&angement de ce genre. Si nous reportons nos regards enarri"re, sur les origines de la conscience, nous vo%ons que les Soi emprisonnés passentpar d'innombrables e!périences, avant qu'un c&angement provoqué par leur proprevolonté puisse prendre naissance dans la conscience 4 mais, en ne perdant pas cela devue, nous pouvons quitter ces stades préliminaires et étudier les activités de laconscience $ un degré plus élevé. l (aut nous rappeler ainsi que c&aque impactatteignant l'enveloppe la plus intérieure et produisant un c&angement dans laconscience est suivi d'une réaction 7 car le c&angement dans la conscience donnenaissance $ une nouvelle série de vibrations du dedans au de&ors 4 les vibrationspén"trent donc vers l'intérieur )usqu'au Soi, et cette incursion est suivie d'uneondulation, du [222] Soi vers l'e!térieur 4 le premier mouvement a pour cause l'ob)ete!térieur, et donne naissance $ ce qu'on appelle la perception 4 le second est dV $ laréaction du Soi et donne naissance $ ce qu'on appelle le souvenir. Dn certain nombred'impressions sensorielles venant (rapper le corps p&%sique par la voie des sens de lavue, de l'ou:e, du touc&er, du goVt et de l'odorat sont transmises de ce vé&icule, $

travers le corps astral, )usqu'au corps mental. L$ elles sont coordonnées de (a/on $(ormer une unité comple!e comme un accord de musique composé de plusieurs notes.*'est ici la t3c&e particuli"re du corps mental 4 il re/oit de nombreu! courants et less%nt&étise en un seul 4 d'un grand nombre d'impressions il (ait une perception, unepensée, une unité comple!e.

3 ' SOUVENIRS

Essa%ons de comprendre la nature de cette c&ose si comple!e, apr"s qu'elle apénétré $ l'intérieur et provoqué un c&angement dans la conscience = ... une idée. *ec&angement donne naissance, dans les vé&icules, $ de nouvelles vibrations, répétitionde celles qui avaient été provoquées au début, et ces vibrations se reproduisent d'un

vé&icule $ l'autre, sous une (orme a+aiblie. *ette image n'est pas aussi vive, aussiprécise qu'au moment o9 les di+érentes vibrations qui la composent pass"rent, avec larapidité de l'éclair, du corps p&%sique au corps astral et de l$ au corps mental. Elleréapparat dans le mental sous une (orme

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a+aiblie, copie de ce que le mental a transmis précédemment vers [223]l'intérieur, mais avec des vibrations plus (aibles. Lorsque le Soi per/oit cette réaction 7car l'impact d'une vibration provoque (atalement une réaction en touc&ant les di+érentsvé&icules 7 cette réaction est beaucoup plus (aible que l'action qui en est la cause etsemble par conséquent moins réelle que cette action 4 le c&angement dans la conscienceest moins sensible, et le sentiment de réalité s'en trouve amoindri d'autant. Tant que laconscience est incapable de reconnatre la présence des impacts qui ne lui parviennentpas par l'intermédiaire des puissantes vibrations du corps p&%sique, elle est réellementplus intimement liée $ ce corps qu'$ toute autre enveloppe. l n'% a pas de souvenirsd'idées mais seulement de perceptions, c'est$dire d'images d'ob)ets e!térieurs,engendrées par les vibrations de la mati"re nerveuse du cerveau qui se reproduisentdans la mati"re astrale et mentale correspondante. *e sont littéralement des imagesdans la mati"re mentale, semblables au! images qui se (orment sur la rétine de l'oeil. Laconscience per/oit ou plut#t voit ces images, car la vision de l'oeil n'est qu'uneimpression limitée de son pouvoir de perception. Lorsque la conscience se retirepartiellement du corps p&%sique pour tourner son attention vers les modi-cations qui seproduisent dans ses enveloppes intérieures, elle voit les images réOéc&ies du corpsastral, dans le cerveau, par les vibrations que cette conscience envoie vers l'e!térieur 4

c'est en cela que consiste le souvenir des sensations. L'image prend naissance dans lecerveau, sous l'inOuence de la réaction provoquée par le c&angement dans laconscience, et est reconnue par cet organe. *eci montre que la conscience [224] s'estretirée, dans une grande mesure, du corps p&%sique pour passer dans le vé&icule astralo9 elle est en pleine activité. *'est de cette (a/on que de nos )ours la conscience agitdans l'être &umain 4 c'est pourquoi elle est pleine de souvenirs, reproduction dans lecerveau d'images passées, et provoquées par la réaction de la conscience. *&e2 lesindividus peu évolués, ces images sont celles d'événements passés, dans lesquels lecorps p&%sique a )oué un r#le quelconque, la sensation de la (aim, de la soi( et leursatis(action, le souvenir de )ouissances se!uelles, etc., toutes c&oses au!quelles le corpsa été mêlé d'une (a/on ou d'une autre. *&e2 les individus plus évolués, c&e2 lesquels laconscience agit dans une plus grande mesure dans le corps mental, ce seront les imagesdans le corps astral qui attireront le plus l'attention 4 ces images sont (ormées dans le

corps astral par les vibrations émanant du vé&icule mental, et la conscience les per/oit,en tant qu'images, lorsqu'elle se recueille plus spécialement dans le corps mental, sonvé&icule le plus

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proc&e. ;eu $ peu la conscience s'éveille et répond au! vibrations provoquées $l'e!térieur par des ob)ets sur le plan astral 4 ces ob)ets deviennent plus réels et plus(aciles $ distinguer des souvenirs mêmes, des images au!quelles les réactions de laconscience ont donné naissance dans le corps astral.

Notons en passant que le souvenir d'un ob)et est tou)ours allié $ une image de la

répétition, sous une (orme plus vive, par le contact p&%sique de la sensation causée parcet ob)et 4 c'est ce qu'on appelle l'anticipation. ;lus le souvenir d'une e!périencequelconque est net, plus nette aussi sera cette anticipation. e sorte que le [22]souvenir pourra par(ois provoquer dans le corps p&%sique les mêmes réactions qui,d'&abitude, accompagnent le contact avec un ob)et e!térieur, et on pourra par e!emplesavourer $ l'avance des )ouissances &ors de portée $ ce moment. Ainsi, l'anticipation demets savoureu! nous 5(ait venir l'eau $ la bouc&e5. Nous reviendrons $ ceci en terminantl'e!posé de notre t&éorie de la émoire.

4 ' !U(EST-CE !UE LA MÉMOIRE

Apr"s avoir étudié les c&angements qui ont lieu dans les vé&icules sous l'inOuencedes impacts du monde e!térieur, et la réponse $ ces impacts sous (orme dec&angements dans la conscience, puis les vibrations plus (aibles qui prennent ensuitenaissance dans les vé&icules par la réaction de la conscience 4 apr"s avoir vu en-ncomment la conscience reconnat ces vibrations comme des souvenirs, abordonsmaintenant la question principale = 0u'estce que la mémoire La désintégration descorps qui se produit entre la mort et la réincarnation met -n $ l'automatisme de cescorps, $ leur pouvoir de répondre $ des vibrations qu'ils ont dé)$ ressenties 4 les groupesresponsi(s se dissolvent 4 et tout ce qui doit devenir des (acultés vibratoires $ l'avenir, setrouve emmagasiné dans les atomes permanents 4 on peut se rendre compte combien(aibles sont ces traces de (acultés vibratoires comparées au! nouvelles (acultés deréponse automatique que la mati"re acquiert par c&aque nouvelle période d'e!périencedans le monde e!térieur, lorsqu'on se rend compte de l'absence [226] de tout souvenir

des vies passées, qui pourrait prendre naissance dans les vé&icules eu!mêmes. A vraidire, tout ce que les atomes permanents peuvent (aire, c'est de répondre plus (acilement$ des vibrations semblables $ celles au!quelles ils ont dé)$ répondu antérieurementplut#t qu'$ des vibrations nouvelles. La mémoire des

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cellules ou des groupes de cellules disparat $ la mort, et il est impossible de larecouvrer sous cette (orme. <9 la mémoire se conservetelle dans ce cas

La réponse est simple = la mémoire n'est pas une (aculté et n'est conservée nullepart 4 elle n'est pas in&érente $ la conscience en tant que (aculté, et aucun souvenird'événement n'est enregistré dans la conscience individuelle. *&aque événement est

présent dans la conscience universelle, la conscience du Logos 4 tout ce qui se passedans l'univers, le passé, le présent, l'avenir, se trouve dans Sa conscience qui embrassetout dans son éternel ;résent. u commencement $ la -n, de l'aurore au crépuscule del'univers, tout est l$, tou)ours présent, tou)ours vivant 4 dans cet océan d'idées, tout est.Errant $ travers cet océan, nous entrons en contact avec des (ragments de ce qu'ilren(erme, et la réponse que nous donnons constitue le savoir 4 lorsqu'une (ois nousavons su, il nous est plus (acile $ l'avenir d'entrer $ nouveau en contact avec ces(ragments, et cette répétition du contact 7 lorsqu'elle ne résulte pas d'un contact del'enveloppe e!térieure du moment, avec les (ragments du plan sur lequel elle se trouve 7constitue la mémoire. Tous les souvenirs peuvent être recouvrés, car toutes lespossibilités vibratoires produisant des images se trouvent [22"] emmagasinées dans laconscience du Logos, et nous pourrons partager cette conscience d'autant plus aisémentque nous aurons per/u plus souvent, auparavant, des vibrations du même genre 4 c'estpourquoi nous répétons plus (acilement les vibrations que nous avons dé)$ ressenties,que celles qui nous sont nouvelles. *'est l$ qu'apparat toute la valeur des atomespermanents 4 ces atomes, lorsqu'ils sont appelés $ l'activité, émettent $ nouveau lesvibrations qu'ils ont re/ues auparavant, et, de toutes les possibilités vibratoires desatomes et des molécules de nos corps, cellesl$ seules se montreront qui répondront $ lanote émise par les atomes permanents. ;arce que nous avons été a+ectés dans notre vieprésente par les vibrations et les c&angements de conscience, il nous est plus (acile deprendre dans la *onscience universelle ce que nous avons dé)$ vécu dans notreconscience individuelle. 0ue ce soit de notre vie présente ou d'une vie passée depuislongtemps, un souvenir est tou)ours recouvré de la même (a/on. l n'% a pas d'autremémoire en de&ors de la conscience tou)ours présente du Logos, dans laquelle, envérité, nous vivons, nous agissons, nous e!istons 4 et tout e+ort de mémoire consiste $

nous mettre en rapport avec les parties de la conscience avec lesquelles nous avons dé)$été en contact auparavant.

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*'est pourquoi, d'apr"s ;%t&agore, apprendre n'est que se souvenir, car ce n'estque l'action de puiser dans la conscience du Logos, pour le (aire passer dans celle du Soiséparé, ce qui, en vertu de notre unité essentielle avec Lui, est éternellement n#tre. Surle plan o9 l'unité l'emporte sur la séparativité, nous partageons [228] avec le Logos Saconscience de l'univers 4 sur les plans in(érieurs o9 l'unité est ensevelie sous le voileépais de la séparativité, nous sommes séparés de cette conscience par nos vé&iculesgrossiers. *'est le manque de responsivité de ces vé&icules qui nous limite, car nous nepouvons prendre connaissance des plans de l'univers que par leur intermédiaire. *'estpourquoi il nous est impossible d'améliorer directement notre mémoire 4 nous nepouvons améliorer que notre réceptivité générale et notre (aculté de reproduction, enrendant nos corps plus sensiti(s tout en prenant soin de ne pas dépasser les limites deleur élasticité. l nous (aut aussi apprendre $ (aire attention, c'est$dire $ diriger lepouvoir de perception de la conscience, $ concentrer cette conscience sur la portion dela *onscience du Logos avec laquelle nous désirons nous mettre en &armonie. l estinutile de nous (atiguer $ c&erc&er 5combien d'anges peuvent se tenir sur la pointe d'uneaiguille5, ou comment il nous est possible d'emmagasiner, dans un espace in-nitésimal,le nombre illimité des vibrations que nous avons vécues au cours de nos nombreusese!istences, car toutes les vibrations produisant des (ormes dans l'univers, sont

continuellement présentes, tou)ours $ la portée de n'importe quelle unité individuelle quidésire % puiser, et cette unité les (ait siennes, $ mesure que, par son évolution, ellepasse par des e!périences de plus en plus nombreuses.

' MÉMOIRE ET OULI

Appliquons ceci $ une e!périence d'une vie passée. Dn certain nombre decirconstances que [229] nous avons traversées nous restent en mémoire, d'autres sontoubliées. En réalité, l'e!périence, qu'elle soit restée en mémoire ou qu'elle soit oubliée,reste tou)ours, avec toutes les circonstances qui l'entouraient, sous une (orme unique,dans la mémoire du Logos, la émoire universelle. Toute personne capable de se mettreen rapport avec cette mémoire pourra retrouver ces circonstances aussi bien que nous

mêmes = les e!périences par lesquelles nous avons passé ne nous appartiennent pas enpropre, mais (ont partie du contenu de Sa *onscience 4 et ce qui (ait que nous cro%onsque ces e!périences sont

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n#tres, c'est que nous avons dé)$ auparavant vibré en &armonie avec elles et, parconséquent, vibrons, cette (ois, plus (acilement qu'$ l'origine.

Nous pouvons cependant entrer en contact avec ces e!périences parl'intermédiaire d'enveloppes di+érentes et $ di+érents moments, car nous vivons aumilieu de conditions de temps et d'espace qui varient avec c&aque enveloppe.

La partie de la conscience du Logos dans laquelle nous agissons dans le corpsp&%sique est beaucoup moins étendue que celle dans laquelle nous (onctionnons dansnos corps astral et mental, et les contacts qui s'établissent avec elle par l'intermédiairede corps &autement organisés sont plus nets et plus précis que lorsque c'est un corpsplus grossier qui sert de médium. l (aut se rappeler aussi que l'étroitesse du c&ampd'action n'est due qu'$ nos vé&icules. @is$vis d'une e!périence compl"te 7 p&%sique,astrale, mentale et spirituelle 7 notre conscience en est réduite au! limites du c&ampd'action des seuls vé&icules capables de répondre. Nous avons la sensation d'être aumilieu des conditions qui [230] entourent notre vé&icule le plus grossier et qui, parconséquent, viennent le touc&er du de&ors 4 par contre nous avons le souvenir dese!périences avec lesquelles nous entrons en contact par l'intermédiaire des corps subtils4 ceu!ci transmettent les vibrations au corps grossier qui se trouve aussi inOuencé du

dedans.

;our nous rendre compte de l'ob)ectivité des circonstances présentes ou $ l'état desouvenirs, nous les soumettons au )ugement du sens commun. Si d'autres personnesautour de nous voient comme nous, entendent comme nous, nous admettons que cescirconstances sont ob)ectives 4 mais si, au contraire, ces autres personnes sontinconscientes de ce dont nous sommes conscients, nous serons (orcés d'admettre queces circonstances sont sub)ectives. ais cette preuve d'ob)ectivité n'a de valeur quepour des personnes agissant dans des enveloppes identiques 4 si l'une agit dans le corpsp&%sique et l'autre dans le corps p&%sique et le corps astral en même temps, les c&osesqui seront ob)ectives pour cette derni"re ne pourront a+ecter la premi"re et cellecisoutiendra que ces e!périences ne sont que des &allucinations sub)ectives. Le senscommun ne peut agir que dans des corps de même nature 4 il donnera des résultats

identiques pour tous les individus si ceu!ci agissent tous dans leur corps p&%sique. *arle sens commun n'est que les (ormespensées du Logos sur c&aque plan 4 ces (ormespensées conditionnent c&aque conscience incorporée et la rendent capable, par certainsc&angements, de répondre $ certaines vibrations

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prenant naissance dans les vé&icules. Le sens commun ne se limite pas au planp&%sique seul 4 mais la ma)orité [231] des individus, au degré actuel de l'évolution, n'ontpas asse2 développé la conscience interne pour pouvoir se servir de leur sens communsur le plan astral et le plan mental. Le sens commun est donc une preuve éloquente del'unité de la vie qui est en nous tous. Sur le plan p&%sique nous vo%ons tous de la même(a/on ce qui nous entoure, parce que nos consciences, qui paraissent séparées les unesdes autres, (ont, en réalité, toutes partie de la *onscience unique, animant toutes les(ormes. Nous répondons tous d'une (a/on générale identique, selon le degré de notreévolution, parce que tous nous partageons une même conscience 4 nous sommes tousa+ectés de la même (a/on par des c&oses semblables parce que l'action et la réactionqui se produisent entre elles et nous ne sont en réalité que les activités d'une @ie uniquedans des (ormes variées.

;ar conséquent, s'il est possible pour la mémoire de retrouver une c&ose passéequelconque, cela vient de ce que tout e!iste éternellement dans la conscience du Logos,et l nous a imposé les limites de l'Espace et du Temps a-n qu'en nous % e+or/ant nousdevenions capables de répondre rapidement par des c&angements de conscience, au!vibrations provoquées, dans nos vé&icules, par des vibrations émanant d'autresvé&icules, animés, eu! aussi, par la conscience 4 c'est de cette (a/on seulement quenous apprenons graduellement $ distinguer avec précision et netteté 4 nous entrons encontact avec les ob)ets e!térieurs successivement 7 car nous sommes les esclaves dutemps 7 et dans des directions relatives, par rapport $ nousmêmes et au! ob)ets entreeu! 7 car nous sommes [232] soumis $ l'espace. Nous nous développons ainsigraduellement, et atteignons un état dans lequel il nous est possible de reconnatretoutes les c&oses $ la (ois, et c&aque c&ose en tous lieu! 7 c'est$dire sans être limitéspar l'espace ou le temps.

A mesure que nous passons ainsi par toutes les e!périences de la vie, nous nousrendons compte que nous ne restons pas en rapport avec toutes les circonstances parlesquelles nous avons passé 4 notre vé&icule n'o+re qu'un pouvoir de réponse tr"s limitéet il s'ensuit qu'un grand nombre d'e!périences éc&appent $ son observation. ans l'étatde transe il nous est possible de retrouver ces e!périences = on dit alors qu'elles sortentde la subconscience. En réalité elles demeurent tou)ours telles quelles dans la*onscience universelle, et lorsque nous passons $ leur portée nous devenons conscientsde leur présence, parce que la lumi"re tr"s (aible de

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c&oses qui se trouvent en de&ors du c&amp de la lumi"re pro)etée $ travers lecorps astral, tomberont dans le c&amp de la lumi"re du vé&icule mental, plus subtil.Lorsque c'est le corps causal qui remplit le r#le de vé&icule, le souvenir des vies passéesdevient possible, car le corps causal vibre plus (acilement en &armonie avec desévénements qu'il a dé)$ vécus 4 la lumi"re qui émane de lui couvre une étenduebeaucoup plus considérable et illumine des sc"nes passées depuis longtemps 7 n'étantpas, en réalité 4 plus passées que les sc"nes du présent, mais occupant un endroitdi+érent dans le temps et dans l'espace. Les vé&icules in(érieurs, qui n'ont pas vibréauparavant en réponse $ ces événements, ne peuvent entrer rapidement en contactdirect avec eu! et % répondre 4 cette t3c&e appartient au corps causal, seul vé&iculerelativement permanent. ais lorsque ce corps répond au! vibrations, cellescira%onnent rapidement vers l'e!térieur et peuvent être reproduites par les corps mental,astral et p&%sique.

6 ' L(ATTENTION

Nous avons dit plus &aut, en parlant de la conscience, qu' 5elle peut diriger son

attention sur une partie quelconque de ce c&amp et e!aminer attentivement les ob)etsqui s'% trouvent5. [23] *ette action de diriger l'attention correspond de tr"s pr"s, dansla conscience, $ ce qu'on appellerait, dans le corps p&%sique, la mise au point de l'oeil. Sinous observons ce qui se passe dans les muscles de l'oeil, lorsque nous regardons unob)et rapproc&é, et ensuite un ob)et éloigné ou vice versa, nous sentirons un légermouvement 4 cette contraction et cette dilatation provoquent, selon le cas, une lég"recompression ou le contraire, sur la pupille de l'oeil. e nos )ours ce mouvement estautomatique, instincti( 4 mais il ne l'est devenu que par la pratique. Dn )eune en(ant nesait pas mettre son oeil au point, ni )uger des distances 4 il c&erc&era aussi bien $ saisirune bougie placée $ l'autre e!trémité de la c&ambre que celle qui est $ pro!imité de samain, et ce n'est que peu $ peu qu'il saura se rendre compte de ce qui est &ors de saportée. L'e+ort (ait a-n de voir clairement, m"ne graduellement $ la mise au point del'oeil et, au bout d'un certain temps, cette action devient automatique. Les ob)ets sur

lesquels l'oeil est localisé se trouvent dans le c&amp de la vision nette tandis que le resteest imprécis. e même la conscience per/oit clairement les c&oses sur lesquelles elle-!e sonattention, tandis que les autres ob)ets restent vagues, et ne sont pas au point.

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L'&omme apprend ainsi graduellement $ tourner son attention vers des c&osespassées depuis longtemps, selon la notion que nous avons du temps. Le corps causalentre en rapport avec ces c&oses et les vibrations engendrées sont transmises au! corpsin(érieurs. La présence d'un étudiant avancé aidera un étudiant qui l'est moins parce quele corps astral du premier a [236] appris $ vibrer en réponse $ des événements passésdepuis longtemps, et (orme ainsi une image astrale de ces événements, et son (r"remoins avancé peut reproduire ces vibrations plus (acilement et voir lui aussi. *ependant,même lorsque l'individu a appris $ se mettre en rapport avec son passé et, par sonintermédiaire, avec le passé de ceu! qui % ont été mêlés d'une (a/on quelconque, iléprouvera plus de di1culté $ entrer e+ectivement en contact avec des événements danslesquels il n'a )oué aucun r#le 4 et lorsqu'il % sera arrivé, il aura de la peine $ entrer encontact avec des événements en de&ors des limites de son passé récent 4 si par e!empleil veut visiter la Lune et qu'il s'élance dans cette direction selon les mét&odes&abituelles, il se verra bient#t bombardé par une grêle de vibrations inusitées,au!quelles il ne pourra pas répondre instinctivement, et il sera obligé de (aire appel aupouvoir divin qui est en lui pour répondre $ tout ce qui pourrait a+ecter ses vé&icules. S'ilc&erc&e $ aller plus loin, $ atteindre un autre S%st"me planétaire, il trouvera devant luiune barri"re impossible $ (ranc&ir, le cercle in(ranc&issable de son propre Logos

;lanétaire.

" ' LA CONSCIENCE UNI!UE

Nous commen/ons maintenant $ comprendre ce qu'on veut dire quand on soutientque des êtres, $ un certain degré d'évolution, peuvent visiter telle ou telle partie du*osmos 4 ils peuvent se mettre en rapport avec la conscience du Logos, délivrés qu'ilssont des limites imposées $ leurs (r"res plus )eunes par leurs vé&icules [23"] grossiers.*omme ces vé&icules sont composés de mati"re modi-ée par l'action du Logos;lanétaire de la *&ane $ laquelle ils appartiennent, ils ne peuvent pas répondre au!vibrations d'une mati"re modi-ée d'une (a/on di+érente 4 il (aut que l'étudiant deviennecapable de se servir de son corps 3tmique avant de pouvoir entrer en contact avec la

émoire universelle, au del$ des limites de sa propre *&ane.

 Telle est la t&éorie de la mémoire que )'o+re $ la considération des étudiantst&éosop&es. Elle s'applique aussi bien au! petits oublis, au! petits

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souvenirs de la vie de tous les )ours qu'$ ceu! de la plus &aute portée dont nousvenons de parler. *ar pour le Logos rien n'est petit ou grand, et lorsque nousaccomplissons l'acte de mémoire le plus insigni-ant, nous nous mettons aussi bien enrapport avec l'omniprésence et l'omniscience du Logos, que lorsque nous c&erc&ons $nous remémorer notre passé lointain. l n'% a ni lointain ni proc&e. Tout est égalementprésent en tous temps et en tous lieu! 4 la di1culté ne vient que de nos vé&iculesimpar(aits et non de la @ie immuable qui embrasse l'Dnivers. Tout devient intelligible etla pai! descend en nous, lorsque nous pensons $ cette *onscience dans laquelle il n'% ani avant ni apr"s, ni passé ni (utur. Nous commen/ons $ sentir que toutes ces c&oses nesont que des illusions, que des limites imposées par nos enveloppes, nécessaires )usqu'au moment o9 nos pouvoirs ont évolué, et se trouvent prêts $ nous servirdocilement. Nous vivons inconscients au sein de cette *onscience si puissante danslaquelle tout est éternellement présent, et nous sentons vaguement que si nouspouvions vivre consciemment dans cet ternel, [238] ce serait la ;ai!. Ie ne sais rien quipuisse mieu! donner au! c&oses de la vie leurs véritables proportions que cette idéed'une *onscience dans laquelle tout est présent d"s l'origine et dans laquelle il n'% a, envérité, ni commencement ni -n. Nous apprenons $ comprendre qu'il n'% a rien deterrible, rien d'aUigeant, sinon d'une (a/on toute relative 4 et c'est dans cette le/on que

nous trouvons le commencement d'une pai! véritable qui, lorsque l'&eure aura sonné,s'épanouira en une )oie in-nie.

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[239]

DEUI#ME PARTIE $ VOLONTÉJ DÉSIRJ ÉMOTION

C%APITRE I & LA VOLONTÉ DE VIVRE

LA VOLONTÉ DE VIVRE

ans l'étude succincte des origines, 6 et > de l'introduction $ ce livre, nous avonsvu que la onade, émanant du ;remier Logos, montrait, dans sa nature même, la triunité de sa source, les aspects volonté, sagesse et activité.

*'est sur l'étude de la volonté 7 se mani(estant comme volonté sur le plansupérieur, et comme désir sur le plan in(érieur 7 que nous allons porter maintenant notreattention 4 et l'étude du désir nous m"nera $ l'étude de l'émotion qui lui est

indissolublement rattac&ée. Nous avons dé)$ vu que nous sommes icibas parce quenous avons voulu vivre dans les mondes in(érieurs et que c'est la volonté qui déterminenotre sé)our sur terre. ais la plupart du temps, [240] on ne réalise que tr"simpar(aitement la nature, le pouvoir et l'oeuvre de la volonté car, au début del'évolution, elle ne se mani(este pas autrement sur les plans in(érieurs que comme désir,et c'est sous cet aspect qu'il nous (aut l'étudier avant de pouvoir la comprendre en tantque volonté.

*'est l'aspect pouvoir de la conscience, tou)ours voilé dans le Soi, cac&é pour ainsidire derri"re la sagesse et l'activité, mais les poussant toutes deu! $ se mani(ester. Sicac&ée est sa nature que beaucoup la consid"rent comme ne (aisant qu'un avecl'activité et re(usent de lui accorder le titre d'aspect de la *onscience. *ependant,l'activité c'est l'action du Soi sur le nonsoi 4 c'est ce qui donne au nonsoi sa réalité

passag"re 4 c'est ce qui crée 4 mais la volonté % est tou)ours cac&ée 4 c'est elle quipousse $ l'activité, attire, repousse 4 elle est le no%au du coeur de l'Etre.

La volonté est ce pouvoir qui (orme la base de la connaissance et qui stimulel'activité. La pensée est l'activité créatrice et la volonté est le

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pouvoir moteur. Nos corps sont ce qu'ils sont parce que le Soi a voulu, depuis des3ges sans nombre, que la mati"re soit (a/onnée en (ormes par l'intermédiaire desquellesil pourrait connatre et inOuencer tout ce qui l'entoure. l est dit dans un écrit antique =5En vérité ce corps est mortel, # ag&avan, et est su)et $ la mort. Et cependant c'est lelieu de repos de l'Atm3 immortel et sans corps... Les %eu! sont l$ comme organesd'observation pour l'Etre qui repose dans ces %eu!. *elui qui veut = 5Ie sentirai5, c'estl'Atm3 qui désire sentir l'odeur. *elui qui veut = 5Ie parlerai5, c'est l'Atm3 [241] qui désireécouter les sons. *elui qui veut = 5Ie penserai5, c'est l'Atm3. Le mental est l'oeil célestequi observe les ob)ets désirables. A l'aide de l'oeil céleste de l'intelligence, 5Atm3 )ouit detout PP5. *'est l$ le pouvoir secret, le pouvoir moteur de l'évolution. l est par(aitementvrai que la grande volonté trace la route de l'évolution 4 il est vrai aussi que desintelligences spirituelles de di+érents ordres guident les entités évoluantes sur la voie 4mais on n'attac&e pas asse2 d'importance au! e!périences sans nombre, au! succ"s,au! insucc"s, au! c&emins tortueu!, au! détours 7 dus au! t3tonnements des volontésséparées 7 c&aque volonté de vivre c&erc&ant $ s'e!primer ellemême. Les contacts avecle monde e!térieur éveillent dans c&aque Atm3 la volonté de savoir ce qui les provoque.La connaissance est nulle dans la méduse, mais la volonté de savoir (a/onne 7 enpassant par des (ormes variées 7 un oeil de plus en plus per(ectionné, qui présente un

moins grand obstacle au pouvoir de perception. Lorsqu'on étudie l'Evolution, onreconnat de plus en plus la présence de volontés qui (a/onnent la mati"re, mais qui la(a/onnent $ t3tons, par des essais répétés, et non avec une vision précise. *'est laprésence de ce grand nombre de volontés qui est la cause du dédoublement continu desbranc&es de l'arbre de l'Evolution. l % a une grande vérité dans cette &istoire&umoristique que le pro(esseur *li+ord raconte $ nos )eunes écoliers au su)et des grandssauriens des premiers 3ges = 5Dn certain nombre d'entre eu!, ditil, décid"rent de voleret devinrent oiseau! = d'autres décid"rent [242] de ramper et devinrent des reptiles5.;ar(ois nous vo%ons une tentative éc&ouer et l'e+ort prendre alors une autre direction.'autres (ois, nous vo%ons les combinaisons les plus grossi"res marc&er de pair avec lesproportions les plus par(aites. *ellesci sont dues $ des ntelligences qui connaissent lebut vers lequel elles tendent et qui pétrissent continuellement la mati"re en (ormesappropriées 4 quant au! autres elles résultent des e+orts venant de l'intérieur, aveugles

encore et

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PP *&3ndog%opanis&ad, @, Y, 6, J, K.

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t3tonnants, mais n'a%ant d'autre but que de se mani(ester eu!mêmes. S'il n'%avait que les constructeurs e!térieurs 7 qui, eu!, voient d"s l'origine le but vers lequel ilstendent 7 la Nature ne nous o+rirait que des énigmes indéc&i+rables, tant sontnombreu! ses essais in(ructueu!, ses pro)ets qui n'aboutissent pas. ais, d"s que nousreconnaissons, dans c&aque (orme, la volonté de vivre qui c&erc&e $ s'e!primer 4 qui(a/onne des vé&icules pour ses besoins particuliers, nous comprenons le plan de créationqui est $ la base de tout 7 le plan du Logos 7 nous comprenons ce que sont ces (ormesqui travaillent $ l'accomplissement de Son plan 7 le travail des ntelligencesédi-catrices 4 et nous nous rendons compte des combinaisons in&abiles, des mo%ensmaladroits 7 dus au! e+orts des Soi qui veulent, mais n'ont pas encore les connaissancesou les pouvoirs nécessaires pour accomplir leurs volontés.

*'est ce Soi qui t3tonne, qui c&erc&e, qui lutte, c'est ce Soi divin qui, avec leprogr"s de l'Evolution, devient de plus en plus le véritable Souverain, le atre intérieur,l'mmortel. *elui qui arrive $ réaliser que ce atre intérieur, qui demeure au sein desvé&icules qu'il s'est créés [243] pour son e!pression, c'est luimême, celuil$ voit natreen lui un sentiment de dignité, de pouvoir, qui grandit de plus en plus et sub)ugue lanature in(érieure. Seule la connaissance de la vérité nous rend libres. Le atre intérieurpeut se trouver encore limité dans son action par les (ormes mêmes qu'il a (a/onnéespour s'e!primer, mais sac&ant que lui seul est le atre, il peut travailler avecpersévérance $ devenir le souverain Seigneur de son propre ro%aume. l sait qu'il estvenu icibas dans un but déterminé, pour devenir capable de travailler en &armonie avecla @olonté suprême, et, pour atteindre ce but, il saura (aire et supporter tout ce qui seranécessaire. l sait qu'il est de nature divine et que la réalisation de sa ivinité n'est pourlui qu'une question de temps. l a conscience de la divinité audedans, bien que cellecine se mani(este pas encore au de&ors, sa seule t3c&e est de travailler $ devenir enréalité ce qu'il n'est qu'en essence. l est roi E IDHE, mais pas encore E CA*T<.

*omme un prince, né pour porter la couronne, se soumet patiemment au!épreuves qui (eront de lui un roi, la volonté souveraine évoluant en nous marc&e vers lemoment o9 les pouvoirs ro%au! lui reviendront en partage, et se soumet en attendant $la discipline nécessaire de la vie.

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[24]

C%APITRE II & LE DÉSIR

1 ' NATURE DU DÉSIR

Lorsque la onade envoie ses ra%ons dans la mati"re des troisi"me, quatri"me etcinqui"me plans, et s'empare d'un atome de c&acun de ces plans PM, elle donnenaissance $ ce qu'on appelle souvent sa réOe!ion dans la mati"re 7 l'Esprit dans l'&omme7 et l'aspect volonté se trouve reproduit dans l'Atm3 de l'&omme qui a sa demeure sur letroisi"me plan, ou plan 3tmique. ;ar cette premi"re &%postase, la onade perdnaturellement certains de ses pouvoirs, $ cause des voiles de mati"re qui viennentl'envelopper, mais sa nature n'est altérée en aucune (a/on. e même que l'image d'unob)et reOété par un bon miroir est une reproduction par(aite de cet ob)et, de mêmel'Esprit &umain, Atm3Boudd&i3nas, est une image par(aite de la onade 4 c'est, envérité, la onade ellemême, voilée par la mati"re dense qui l'entoure. ais de même

qu'un miroir conve!e ou concave ne nous donnera qu'une image (aussée de l'ob)et quis'% reO"te, de même la réOe!ion ou l'involution de [246] l'Esprit dans de la mati"reencore plus dense, ne nous donnera qu'une image dé(ormée de cet Esprit.

Ainsi, lorsque la volonté, qui dans sa descente se voile de plus en plus en passantpar les plans successi(s, arrive au monde immédiatement supérieur au monde p&%sique,c'est$dire le monde astral, elle apparat sous la (orme du désir. Le désir présente toutel'énergie, toute la concentration, tout le caract"re impulsi( de la volonté, mais la mati"rel'a enlevé au contr#le et $ la direction de l'Esprit, et c'est elle qui en devient matresse.Le désir, c'est la volonté $ laquelle on a arrac&é sa couronne, c'est la volonté captive,esclave de la mati"re. Elle n'agit plus par ellemême, mais sous l'empire des attractionsde ce qui l'entoure.

PM @oir premi"re partie, c&ap. @, ` ?,

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 Telle est la di+érence entre la volonté et le désir. Leur nature intime $ tous deu! estidentique, car tous deu! ne sont, en réalité, qu'une seule et même modi-cation, l'Atm3,le pouvoir moteur unique dans l'&omme, qui se détermine luimême et devient le pouvoirqui pousse $ l'activité, qui incite l'&omme $ agir sur son entourage, sur le nonsoi.Lorsque c'est le Soi qui détermine cette activité, sans être inOuencé par les attractionsou les répulsions des ob)ets e!térieurs, c'est la volonté qui se mani(este. Lorsque ce sontles attractions et les répulsions des ob)ets e!térieurs qui déterminent l'activité, et quel'&omme, sourd $ la voi! du Soi, inconscient de la présence du atre intérieur, devient le )ouet de ces inOuences, c'est le désir qui apparat.

Le désir, c'est la volonté revêtue de mati"re astrale, de cette mati"re, dont ladeu!i"me vague de vie a (ormé des combinaisons nombreuses, [24"] et qui, dans saréaction sur la conscience, donne naissance, en celleci, $ des sensations. Hevêtue decette mati"re dont les vibrations sont accompagnées de sensations dans la conscience,la volonté se trans(orme en désir. Enveloppée de mati"re donnant naissance $ dessensations, sa nature essentielle, qui est de donner des impulsions motrices, répond parune énergie impulsive et c'est cette énergie qui s'éveille et agit dans la mati"re astralequ'on appelle le désir.

Sur les plans supérieurs la volonté constitue le pouvoir acti( 4 sur les plansin(érieurs c'est le désir qui remplit ce r#le. Lorsque le désir est (aible, toute la nature del'individu est (aible dans sa réaction sur le monde e!térieur. La (orce e+ective de lanature d'un individu se mesure d'apr"s sa (orce de volonté ou de désir, selon le stade deson évolution. l % a une grande vérité au (ond de ce dicton populaire = 5Les plus grandspéc&eurs (ont les plus grands saints.5

Dne personne de nature ti"de ne sera )amais ni tr"s bonne ni tr"s méc&ante 4 ellen'est pas asse2 (orte de tempérament pour avoir autre c&ose que des demivertus ou desdemivices. La (orce de la nature de désirs d'un individu nous donne la mesure de sacapacité de progresser, la mesure de l'énergie motrice, gr3ce $ laquelle il pourra se(ra%er son c&emin. La (orce qui pousse l'individu $ réagir sur son entourage nous donnela mesure de son pouvoir de modi-er, c&anger, conquérir cet entourage. ans la lutte

contre la nature des désirs, lutte qui marque l'évolution supérieure, l'énergie motrice nesera pas détruite, mais transmuée 4 les désirs in(érieurs seront transmués en désirs plusélevés 4 l'énergie s'a1nera sans perdre rien

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de son pouvoir, et -nalement [248] la nature des désirs disparatra pourréapparatre sous (orme de volonté, toutes les énergies se trouvant rassemblées et(ondues dans l'aspect volonté de l'Esprit, le pouvoir du Soi.

Aussi l'aspirant ne se découragera pas devant l'assaut (urieu! des désirs, pas plusqu'un dresseur de c&evau! ne saurait s'émouvoir devant les bonds et les ruades d'un

poulain (ougueu!. L'impétuosité du )eune animal encore indiscipliné et sa révolte contreles e+orts que son matre (ait pour le dompter ne sont que les promesses de tous lesservices qu'il rendra un )our lorsqu'il aura été dompté et dressé. e même, la résistancequ'opposent les désirs au )oug de l'intelligence n'est que la promesse de la (uturepuissance de la volonté, l'aspect pouvoir du Soi.

L$ o9 la di1culté apparat plut#t, c'est lorsque les désirs sont (aibles, avant mêmeque la volonté se soit a+ranc&ie des entraves de la mati"re astrale, car dans ce cas lavolonté de vivre ne se mani(este que (aiblement et la (orce motrice qui active l'évolutionest presque nulle.

Les vé&icules constituant une sorte d'obstacle, de barri"re, qui arrête l'énergie dela onade et en empêc&e le libre épanc&ement 4 et tant que cet obstacle n'est pas

supprimé, tout progr"s est $ peu pr"s impossible. Le navire -le droit devant lui dans latempête, s'e!posant peutêtre par l$ $ un nau(rage, mais, lorsque la mer est calmecomme un lac, il reste immobile et n'obéit plus $ la voile ni au gouvernail.

Et comme dans ce grand vo%age qu'est l'évolution, la catastrop&e -nale estimpossible, et que seule une avarie passag"re peut se produire, comme l'ouragansouUe, plut#t que le calme plat, vers le progr"s, ceu! qui se voient ballottés [249] par latempête peuvent attendre avec con-ance le )our o9 les coups de vent impétueu! desdésirs (eront place au! courants continus de la volonté.

2 ' APPARITION DU DÉSIR

*'est du monde astral que dépendent toutes nos sensations. Les centres parlesquels nous sentons sont situés dans le corps astral, et les réactions qu'ils opposentau! contacts de l'e!térieur donnent naissance, dans la conscience, au! sensations deplaisir ou de douleur. 'ordinaire, le p&%siologiste (ait partir la sensation de plaisir ou dedouleur du point de

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contact avec un centre du cerveau, et ne reconnat que des vibrations nerveuses,allant de la périp&érie au centre, et la réaction de la conscience dans le centre ducerveau constitue pour lui la sensation. ais nous suivons les vibrations plus loin 4 nousne trouvons dans le centre du cerveau et dans l'ét&er qui le pén"tre que des vibrationspures et simples et pour nous, le centre astral est l'endroit o9 la réaction de laconscience prend place. Lorsque le corps astral se sépare du corps p&%sique, que ce soitsous l'inOuence du c&loro(orme, de l'ét&er, d'un ga2 stupé-ant ou d'une droguequelconque, le corps p&%sique, avec tout son s%st"me nerveu!, n'a pas plus conscienceque s'il avait été privé de tous ses ner(s. Les liens entre le corps p&%sique et le corps dessensations perdent l'équilibre de leurs (onctions, et la conscience ne répond plus au!inOuences de l'e!térieur. L'éveil des désirs se produit dans le corps des sensations et (aitsuite au! premi"res vagues sensations de plaisir et de douleur. *omme nous l'avons ditplus [20] &aut PQ, 5le plaisir se traduit par un sentiment d'augmentation, de vie plusintense, plus ric&e5. Tandis que la douleur provoque un sentiment de suppression, dediminution de la vie. Toutes deu! (ont partie de la conscience dans sa totalité. A cet étatprimiti(, la conscience ne mani(este pas les trois aspects (amiliers de volonté, sagesse etactivité, même $ l'état de germe 4 la sensation les préc"de, et appartient $ la consciencedans son ensemble, quoique dans deu! stades ultérieurs de l'évolution, elle se montre si

souvent alliée $ l'aspect volontédésir, qu'on l'identi-e presque avec lui. A mesure queles états de plaisir et de douleur deviennent plus (réquents dans la conscience, ilsdonnent naissance $ un état spécial 4 lorsque le plaisir est passé, il reste dans laconscience une attraction qui se trans(orme en un t3tonnement vague vers ce plaisir 7et, c&ose importante $ noter, un t3tonnement, non pas vers un ob)et procurant le plaisir,mais vers la continuation de la sensation de plaisir 7 une vague poursuite de la sensationqui s'évanouit, un mouvement 7 trop peu dé-ni pour qu'on l'appelle un e+ort 7 pours'emparer de cette sensation et la retenir. e même lorsque la douleur est passée, ilreste dans la conscience un sentiment de répulsion qui devient un vague e+ort pourrepousser la douleur. *e sont ces états qui donnent naissance au désir. *et éveil du désirest un (aible e+ort, un mouvement, un t3tonnement vague, sans direction déterminée,que (ait vers l'e!térieur la @ie en quête du plaisir. l ne peut pas aller plus loin tant que lapensée ne s'est pas [21] développée )usqu'$ un certain point, et n'ait reconnu la

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présence d'un monde e!térieur, un nonsoi, et n'ait appris $ rattac&er $ di+érentsob)ets de ce nonsoi, le sentiment de plaisir ou de douleur, que leur contact produit dansla conscience.

ais bien avant que la présence des ob)ets e!térieurs ait été reconnue, lesrésultats de ces contacts ont provoqué, comme nous l'avons dit plus &aut, une division,

un dédoublement du désir. ;renons un e!emple tr"s simple = le désir de la nourrituredans un organisme in(érieur 4 lorsque le corps p&%sique s'use, s'a+aiblit, il se produitdans le corps astral une sensation de douleur, un besoin, une demande impérieuse, maisvague et indéterminée 4 par l'usure, le corps est devenu un vé&icule moins e+ecti( de lavie qui se déverse $ travers le plan astral, et cet arrêt provoque la douleur. e lanourriture est apportée par le courant d'eau qui baigne cet organisme 4 $ mesure qu'elleest absorbée, l'usure est réparée, la vie reprend son cours normal = c'est le plaisir. A unstade un peu plus élevé nous vo%ons, sous l'inOuence de la douleur, apparatre le désirde se soustraire $ son atteinte, un sentiment de répulsion, opposé au sentimentd'attraction provoqué par le plaisir. l en résulte que le désir se trouve divisé en deu!. ela volonté de vivre est né le désir ardent de la sensation, et cette envie qui apparat dansles vé&icules in(érieurs sous la (orme du désir, devient d'une part le désir intense dessensations qui donnent plus de (orce $ la vie et d'autre part un dérobement $ tout ce quia+aiblit ou amoindrit cette vie. *ette attraction et cette répulsion sont toutes deu!également de la nature du désir. e même qu'un aimant attire ou repousse certainsmétau!, de même le [22] Soi attire et repousse ce qui l'entoure. L'attraction et larépulsion sont toutes deu! le désir 4 ce sont les deu! grandes énergies motrices de lavie, dans lesquelles peuvent se résoudre tous les désirs. Le Soi tombe sous le )oug dudésir, de l'attraction et de la répulsion, et se trouve attiré de ce c#té, repoussé de celuil$, )eté au milieu d'une (oule d'ob)ets qui provoquent le plaisir ou la douleur, comme unbateau sans gouvernail au milieu des tourbillons du vent et des eau!.

3 ' RELATIONS ENTRE LE DÉSIR ET LA PENSÉE

@o%ons maintenant quelles relations il % a entre le désir et la pensée et vo%onscomment ce désir gouverne d'abord la pensée et se trouve ensuite luimême gouvernépar elle.

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La raison pure est la réOe!ion de l'aspect sagesse de la onade, et se montre dansl'esprit &umain sous la (orme de Boudd&i. ais nous ne nous occuperons pas ici de larelation entre le désir et la raison pure, car on ne peut pas dire qu'il % ait une relationdirecte avec la sagesse, mais plut#t avec l'amour, mani(estation de la sagesse sur leplan astral. *e qu'il nous (aut étudier plut#t, c'est la relation avec l'aspect activité de laanade, aspect qui apparat sur le plan astral sous (orme de sensation et sur le planmental sous (orme de pensée. Nous ne nous occuperons pas de l'intelligence supérieure,l'activité créatrice, manas, dans toute sa pureté, mais de sa réOe!ion dé(ormée,l'intelligence in(érieure. *'est cette intelligence in(érieure qui se trouve en relationdirecte avec le désir, auquel elle est indissolument liée dans [23] l'évolution &umaine 4ils sont si intimement liés l'un $ l'autre qu'on emploie souvent le terme 83mamanas,l'intelligencedésir, comme si c'était une seule c&ose, tant il est rare de trouver dans laconscience in(érieure une seule pensée qui ne soit pas inOuencée par le désir. 5En véritéil est dit que manas est double, pur et impur 4 le manas pur est déterminé par la penséePR.5

*ette intelligence in(érieure devient la pensée sur le plan mental. Sa propriétécaractéristique est l'a1rmation et la négation 4 elle ne connat pas la comparaison 4 elleper/oit et se souvient. *omme nous l'avons vu plus &aut, ce même aspect, qui, sur leplan mental, est la pensée, devient sur le plan astral la sensation et résulte du contactavec le monde e!térieur.

Lorsqu'un plaisir a été ressenti et s'est évanoui ensuite, le désir prend naissance dele ressentir $ nouveau comme nous venons de le voir. *eci implique la présence de lamémoire, qui est une (onction de l'intelligence. ci comme partout, il (aut se rappeler quela conscience agit tou)ours sous ses trois aspects, quoique l'un ou l'autre des aspectsprédomine, car il est impossible qu'un désir, si rudimentaire soitil, prenne naissance, sila mémoire n'e!iste pas. l (aut que la sensation produite par un impact e!térieur serenouvelle un grand nombre de (ois avant que l'intelligence n'établisse une relation entrela sensation dont elle a conscience et l'ob)et e!térieur qui l'a provoquée. L'intelligence-nit par percevoir l'ob)et, c'est$dire le rattac&e $ l'un des c&angements qui seproduisent en ellemême, reconnat qu'une modi-cation a été provoquée [24] en ellepar un ob)et e!térieur. La répétition de cette perception établit un lien dé-ni dans lamémoire entre l'ob)et et la sensation de plaisir ou de douleur, et lorsque le

PR Bindopanis&ad, 6.

6?P

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désir pousse l'individu $ répéter le plaisir, l'intelligence se remémore l'ob)et qui luia procuré ce plaisir. Le mélange de la pensée et du désir donne naissance $ un désirparticulier, le désir de trouver et de s'approprier l'ob)et qui procure le plaisir.

*e désir pousse l'intelligence $ e!ercer son activité naturelle. Le désir intense,lorsqu'il n'est pas satis(ait, provoque un sentiment de gêne, et l'individu (ait un e+ort

pour s'en dé(aire, en s'emparant de l'ob)et convoité.

L'intelligence )ette des plans, (orme des pro)ets, pousse le corps $ agir, en vue desatis(aire l'ardeur du désir. e la même (a/on, poussée par le désir, elle )ette ses plans,(orme des pro)ets, pousse le corps $ agir, pour éviter le retour de la douleur provoquéepar un ob)et, qui, elle le sait maintenant, donne naissance $ la douleur.

 Telle est la relation qui e!iste entre le ésir et la pensée. Elle provoque, stimule,engendre les e+orts de l'intelligence. *ette intelligence au début est l'esclave du désir,et la rapidité de sa croissance dépend de l'intensité des e!citations du désir. Nousdésirons, et nous sommes (orcés de penser.

4 ' DÉSIRJ PENSÉEJ ACTION

Le troisi"me stade de ce contact du Soi et du nonsoi est l'action. L'intelligencea%ant per/u l'ob)et de son désir, provoque l'action, qu'elle guide et (a/onne. <n ditsouvent que l'action nat du désir, mais le désir seul ne pourrait [2] donner naissancequ'$ un mouvement, $ une action imprécise. La (orce du désir est propulsive et nondirecte. *'est la pensée qui apporte l'élément directeur et guide l'action selon lesbesoins.

*e cercle 7 désir, pensée, action 7 se rép"te continuellement dans la conscience. Lepouvoir propulsi( du désir (ait natre la pensée 4 le pouvoir directeur de la pensée guidel'action. *ette succession est invariable et il est de toute importance de bien lecomprendre, car le contr#le de la conduite dépend de sa compré&ension et de son

application dans la pratique. ;our (a/onner le 8arma, il (aut bien comprendre cet ordre desuccession, car ce n'est qu'ainsi que nous pourrons distinguer entre l'action que l'on peutéviter et celle qui est inévitable.

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*'est par la pensée que nous pouvons trans(ormer le désir et, par suite, l'action.Lorsque l'intelligence s'est rendu compte que certains désirs l'ont poussé $ des actionsqui ont eu des résultats désastreu!, elle est capable de résister $ l'avenir $ tous lesassauts des désirs de ce genre, et de re(user de guider des actions qu'elle sait devoir seterminer d'une (a/on mal&eureuse. Elle peut se représenter ces résultats douloureu! etéveiller ainsi l'énergie répulsive du désir et peut voir en imagination les résultats &eureu!que donneraient des désirs d'esp"ce opposée. L'énergie créatrice de la pensée peuts'emplo%er $ (a/onner les désirs, et son énergie propulsive peut prendre une directionplus avantageuse. Ainsi, la pensée peut s'emplo%er $ matriser les désirs et devenir lematre au lieu d'être l'esclave. Et lorsqu'elle a1rme ainsi sa suprématie sur sonpartenaire rebelle, elle commence la transmutation du désir [26] en volonté,trans(érant le contr#le de l'énergie ra%onnante, de l'e!térieur $ l'intérieur, des ob)etse!térieurs qui attirent ou repoussent, $ l'Esprit, le atre intérieur.

' LES LIENS DU DÉSIR

*omme la volonté de vivre est la cause du ra%onnement vers l'e!térieur, la cause

qui pousse la vie $ s'incorporer et $ s'approprier ce qui est nécessaire $ sa mani(estationet $ sa subsistance dans la (orme, le désir, étant la volonté sur un plan intérieur, o+rirales mêmes caractéristiques 4 il c&erc&era $ s'approprier, $ attirer pour en (aire une partiede luimême, tout ce qui pourra contribuer $ maintenir et (avoriser sa vie dans la (orme.Lorsque nous désirons un ob)et, nous c&erc&ons $ (aire de cet ob)et une partie de nousmêmes, une partie du oi, a-n qu'il (asse partie de la (orme dans laquelle le oi estincorporé.

Le désir est la mani(estation du pouvoir d'attraction, c'est lui qui attire $ nousl'ob)et de nos désirs. Tout ce que nous désirons, nous l'attirons $ nous. Le désir deposséder établit un lien entre l'ob)et et l'être qui désire cet ob)et. Nous attac&ons ainsi auSoi cette portion du nonsoi, et le lien ainsi établi persiste )usqu'$ ce que l'ob)et entreenti"rement en notre possession ou que le Soi ne brise ce lien et ne re(use d'accepter

l'ob)et. *e sont l$ les 5liens du coeur5, qui attac&ent le Soi $ la roue des renaissances etde la mort.

*es liens entre celui qui désire et les ob)ets désirés sont comme des cordes quitirent le Soi vers l'endroit o9 il trouvera les ob)ets de ses désirs,

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et déterminent sa naissance dans un monde ou dans l'autre. *'est de cela queparle [2"] ce verset = 5Et celui qui est attac&é, obtient tou)ours par l'action, l'ob)et surlequel son intelligence s'est arrêtée. Et a%ant obtenu l'ob)et de l'action qu'il accomplit icibas, il revient de l'autre monde dans celuici pour l'amour de l'action. l en est ainsi del'intelligence qui désire M5. Si un &omme désire les ob)ets d'un autre monde plusardemment que ceu! de celuici, c'est dans cet autre monde qu'il renatra. *e lien dudésir se resserre continuellement, )usqu'au moment o9 le Soi et l'ob)et se trouventréunis.

*ette grande et unique énergie directrice, la volonté de vivre, qui maintient lecours des plan"tes autour du soleil, qui empêc&e la dissociation de la mati"re desmondes, et maintient la (orme de nos corps, c'est l'énergie du désir, et ce désir attirein(ailliblement $ nous tous les ob)ets sur lesquels il a )eté son dévolu ou bien nous attirenousmêmes vers ces ob)ets. L'&ame/on du désir se -!e dans un ob)et comme un &arpondans le Oanc de la baleine. Lorsque le désir s'est -!é sur un ob)et, le Soi se trouveattac&é $ cet ob)et 4 il se l'est approprié par la volonté et bient#t va le (aire sien parl'action. *'est pourquoi un grand sage a dit = 5Si ton oeil droit te gêne, arrac&ele et )ettele loin de toi... Si ta main droite te déplat, coupela et )ettela loin de toi M6.5 La c&osedésirée devient partie intégrante du Soi, et, si cette c&ose est mauvaise, il (aut l'arrac&ercoVte que coVte. Autrement elle ne disparatra que sous l'inOuence du temps ou del'usage continu. 5L'&omme (ort, [28] seul, pourra l'anéantir. Le (aible devra attendrequ'elle croisse, mVrisse et meure M>.5

6 ' RUPTURE DES LIENS

;our briser les liens du désir, il (aut avoir recours $ l'intelligence. *'est en elle queréside le pouvoir qui puri-era d'abord et transmuera ensuite le désir.

*&aque (ois qu'un individu s'empare de l'ob)et de son désir, l'intelligence enregistreles résultats de l'action, et remarque si cette union de l'ob)et avec le Soi incorporéprovoque le plaisir ou bien la douleur.

M Bri&adaran%a Dpanis&ad, @, P.

M6 ATGED, @, >R?.

M> Lumi"re sur le Sentier, J.

6?R

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Lorsqu'elle s'est appropriée un certain nombre de (ois un ob)et et se rend compteque le résultat est c&aque (ois une sensation douloureuse, elle range cet ob)et dans lacatégorie de ceu! qu'elle devra éviter $ l'avenir. 5Les plaisirs qui naissent des contactssont en vérité des sources de douleur M?5.

*'est alors qu'une lutte s'engage. Lorsque l'ob)et attracti( se présente $ nouveau, le

désir lance son &arpon pour le saisir, et commence $ l'attirer. L'intelligence, sesouvenant des résultats pénibles qu'ont eus les précédentes captures de ce genre,c&erc&e $ tranc&er avec le glaive de la connaissance le lien qui l'enserre. Dn combat(urieu! se livre dans l'&omme. l est poussé en avant par le désir et retenu en mêmetemps par la pensée. aintes (ois le désir triomp&era et s'emparera de l'ob)et convoité 4mais la douleur qui en résulte se renouvelle continuellement, et $ [29] c&aque nouvellevictoire qu'il remporte, le désir voit se dresser devant lui un nouvel ennemi en lapersonne du pouvoir de l'intelligence. névitablement, quoique bien lentement, la penséemontrera sa suprématie, )usqu'$ ce qu'en-n la victoire soit de son c#té 4 et un )ourviendra o9 le désir, devenu plus (aible que l'intelligence, l'ob)et attracti( perdra tout sonintérêt, et le lien se trouvera brisé. Le lien avec cet ob)et sera rompu $ tout )amais.

La pensée c&erc&e, dans ce conOit, $ utiliser la (orce du désir contre le désir lui

même. Elle c&oisit parmi les ob)ets du désir ceu! qui procurent un plaisir relativementdurable, et c&erc&e $ s'en servir contre les désirs qui provoquent rapidement la douleur.Ainsi, elle opposera les plaisirs artistiques au! plaisirs sensuels 4 elle se servira de larenommée, du pouvoir politique ou social contre les )ouissances de la c&air 4 ellestimulera le désir de (aire le bien et de s'abstenir du vice 4 et pour -nir elle laissera ledésir de la pai! éternelle prendre la suprématie sur les )ouissances temporelles. ;arl'unique grande attraction, les attractions in(érieures se trouvent obscurcies et cessentd'être l'ob)et des désirs. 5ême le goVt pour ces ob)ets se détourne de lui, lorsqu'il a vule Suprême5 MJ. L'énergie même du désir peut l'arrac&er $ ce qui provoque la douleur, etl'attac&er $ ce qui apporte la )oie. *ette même (orce qui, auparavant, tenait tout sousson )oug, devient maintenant un instrument de

M? B&agavad Wit3, @, >>.

MJ B&agavad Wit3, , KR.

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délivrance. S'arrac&ant $ l'attraction des ob)ets e!térieurs, elle tourne ses regardsen &aut, vers l'intérieur, et réunit l'&omme $ la @ie [260] dont il est sorti, et de l'unionavec cette @ie natra pour l'&omme la (élicité sans bornes.

En cela réside toute la valeur de la dévotion, comme agent libérateur. L'amour pourl'Etre suprême trouve cet Etre éminemment désirable, le consid"re comme un ob)et de

plaisir sans borne, et les liens avec les ob)ets in(érieurs, qui tiennent le coeur capti(, sontbrisés.

*'est seulement par le Soi en tant que pensée, que le Soi, en tant que désir, peutêtre matrisé 4 le Soi qui a reconnu qu'il est la @ie l'emporte sur le soi qui se croit la(orme. l (aut que l'&omme apprenne $ se séparer des vé&icules dans lesquels il désire,pense, agit, a-n de reconnatre que tous (ont partie du nonsoi, qu'ils constituent la vieen de&ors de luimême. e sorte que l'énergie qui, dans les désirs in(érieurs se portaitsur les ob)ets, devient le désir supérieur, guidé par l'intelligence et prêt $ se transmueren volonté.

A mesure que l'intelligence in(érieure se (ond ainsi dans l'intelligence supérieure, etcette derni"re dans la sagesse, l'aspect volonté pure apparat sous la (orme du pouvoir

de l'Esprit, qui se détermine et se gouverne luimême, en &armonie par(aite avec la@olonté suprême, et libre par conséquent. *'est alors seulement que tous les liens sontbrisés et que l'Esprit se trouve libéré de tout. *'est $ ce moment seulement qu'on peutdire de la volonté qu'elle est libre.

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[261]

C%APITRE III & LE DÉSIR >.+7@

1 ' LE VÉ%ICULE DU DÉSIR

Nous aurons $ revenir $ cette lutte qui se livre au sein de la nature des désirs, pour% apporter quelques nouveau! détails utiles 4 mais il est nécessaire d'étudier d'abord levé&icule des désirs, le corps des désirs ou corps astral, car nous comprendrons mieu! lamét&ode précise qu'il nous (audra suivre pour sub)uguer les désirs in(érieurs et nous endébarrasser.

Le vé&icule des désirs est (ormé de ce qu'on appelle la mati"re astrale, la mati"redu plan immédiatement supérieur au plan p&%sique. *ette mati"re, comme la mati"rep&%sique, se présente sous sept modes di+érents qui, l'un par rapport $ l'autre, sont,comme les solides, les liquides, les ga2, etc., des sousétats de la mati"re du planp&%sique. e même que le corps p&%sique ren(erme en lui ces di+érents sousétats demati"re p&%sique, le corps astral est composé, lui aussi, des di+érents sousétats de lamati"re astrale. *&acun de ces sousétats ren(erme des agrégats [262] plus ou moinssubtils ou grossiers et l'oeuvre de puri-cation astrale consiste, comme pour lapuri-cation p&%sique, $ remplacer la mati"re grossi"re par de la mati"re plus subtile.

e plus, les sousétats de la mati"re astrale servent principalement $ lamani(estation des désirs in(érieurs, tandis que les sousétats supérieurs vibrent enréponse $ des désirs trans(ormés en émotions par l'intelligence qui s'unit $ eu!. Lesdésirs in(érieurs 7 ceu! qui poussent l'individu $ rec&erc&er les ob)ets qui procurent leplaisir 7 trouvent ces sousétats in(érieurs disposés pour servir de médium $ leur (orceattractive 4 et plus les désirs sont bas et grossiers, plus grossiers aussi sont les agrégatsde mati"re capable de leur donner e!pression.

Lorsqu'un désir quelconque (ait entrer en vibration la mati"re correspondante ducorps astral, cette mati"re est (ortement vitalisée et attire $ elle, du de&ors, unenouvelle quantité de mati"re du même genre, et

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augmente ainsi la quantité de cette mati"re particuli"re entrant dans laconstitution du corps astral, dans son ensemble. Lorsque les désirs, se puri-antgraduellement, se trans(orment en émotions, que l'élément intellectuel entre dans leurconstitution et que l'égo:sme diminue, la quantité de mati"re subtile augmenteproportionnellement dans le corps astral, tandis que la mati"re grossi"re, n'étant plusvitalisée, perd toute son énergie et se (ait de plus en plus rare.

is en pratique, ces (aits nous aideront $ vaincre l'ennemi qui tr#ne audedans denous, car nous pourrons le priver de ses instruments. Dn tratre dans la place est plusdangereu! qu'un ennemi au de&ors des murs 4 le corps astral agit [263] comme untratre aussi longtemps qu'il entre dans sa composition des éléments qui répondent au!tentations du monde e!térieur.

L'intelligence doit repousser le désir, si celuici attire, dans le corps astral, desmatériau! d'ordre grossier 4 il (aut que l'intelligence re(use de créer une image du plaisirpassager que lui procurerait la possession de l'ob)et désiré, et qu'elle se représente lesennuis beaucoup plus durables qui en résulteraient. Au (ur et $ mesure que nous nousdébarrassons de la mati"re grossi"re qui vibre en réponse au! attractions in(érieures,ces attractions perdent toute inOuence sur nous.

l nous (aut donc prendre sérieusement en main ce vé&icule des désirs 4 la naturedes attractions qui nous parviennent du de&ors dépend de sa constitution interne. l nousest possible d'améliorer le vé&icule, de c&anger les éléments qui le composent, et de(aire ainsi d'un ennemi un dé(enseur.

Lorsque le caract"re de l'&omme évolue, il se trouve (ace $ (ace avec des di1cultésqui souvent l'alarment et le tourmentent. l se voit la proie de désirs au!quels il voudraitse dérober et dont il a &onte 4 et malgré tous les e+orts qu'il (ait pour s'en débarrasser,ils s'accroc&ent $ lui sans rel3c&e, s'opposant $ ses e+orts, ses espérances, sesaspirations, et cependant dans un certain sens, paraissant être une partie de luimême.*ette douloureuse épreuve résulte de ce que la conscience évolue plus rapidement quela (orme, et toutes deu! se trouvent en quelque sorte en lutte l'une contre l'autre. l reste

encore dans le plan astral une grande quantité d'agrégats grossiers, mais comme lesdésirs se [264] sont puri-és, ces matériau! ne sont plus vivi-és. *ependant il leur resteencore une

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certaine vitalité et, bien qu'ils dépérissent, ils ne sont pas enti"rement éliminés.

ais, quoique la nature des désirs ne se serve plus de ces matériau! pour semani(ester, il peut se (aire cependant qu'ils retrouvent une activité passag"re, sous uneinOuence e!térieure, et qu'ils prennent une apparence de vie, comme un cadavre sousl'inOuence du courant galvanique. es désirs émanant d'autres individus 7 des

élémentals du désir d'un genre pernicieu! 7 peuvent s'attac&er $ ces éléments sansemploi, et les appeler $ l'activité, leur donner une vie nouvelle, (aisant natre ainsi dansl'&omme des désirs qui le remplissent d'&orreur. 0ue le combattant désespéré reprennecourage, lorsqu'il lui (aut traverser ces épreuves 4 qu'il repousse ces désirs, même auplus (ort de leurs assauts, comme des c&oses qui ne lui appartiennent pas 4 qu'il sac&eque les éléments dont ils (ont usage, en lui, (ont partie du passé, qu'ils sont en voie dedésintégration et qu'avec leur disparition sonnera pour lui l'&eure de la délivrance.

;renons le rêve comme e!emple pour montrer comment cette mati"re de rebutagit dans le corps astral. Dn &omme dans une e!istence antérieure s'est adonné $l'ivrognerie 4 ses e!périences post mortem ont laissé en lui une pro(onde aversion pour laboisson 4 lorsqu'il se réincarne, l'Ego imprime ce sentiment de dégoVt dans ses nouveau!vé&icules p&%sique et astral 4 mais, malgré cela, il entre dans le corps astral une certaine

quantité de mati"re attirée par les vibrations que cet ivrogne avait provoquées au seinde l'atome permanent. urant la vie présente, cette [26] mati"re n'est vivi-ée paraucun désir impérieu! pour la boisson, par aucune tendance $ boire 4 au contraire,durant la veille, l'&omme est d'une sobriété e!emplaire. ais, pendant le rêve, cettemati"re entre en activité sous l'inOuence d'une e!citation e!térieure et, comme l'Egon'e!erce qu'un (aible contr#le sur le corps astral MK, cette mati"re répond au! vibrationsdes désirs passionnés pour la boisson, et l'&omme rêve qu'il boit. S'il reste en lui $ l'étatlatent un désir pour la boisson, ce désir, trop (aible pour s'a1rmer pendant l'état deveille, pourra réapparatre pendant l'état de rêve 4 car la mati"re p&%sique estrelativement lourde et di1cile $ mouvoir, et un désir (aible n'aura pas asse2 d'énergiepour la (aire entrer en vibration 4 mais ce même désir pourra (aire vibrer la mati"reastrale, in-niment plus subtile, si bien que l'&omme pourra, en rêve, se trouver

MK ;endant le sommeil, l'Ego tourne son attention vers l'intérieur )usqu'au )our ou ilpeut se servir de son corps astral d'une (a/on indépendante 4 c'est pourquoi le contr#lequ'il e!erce est tr"s (aible.

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inOuencé par un désir qui n'aurait aucun pouvoir sur lui durant la veille. *es rêvesaUigent beaucoup ceu! qui en sont la proie, parce qu'ils ne les comprennent pas.L'&omme devrait se rendre compte que ces rêves montrent que la tentation estconquise, en ce qui le concerne, et qu'il n'est tourmenté que par les vestiges de désirspassés, vivi-és sur le plan astral par une inOuence e!térieure ou bien, si cette inOuencevient du dedans, par un désir en voie de disparatre et trop (aible pour le troubler durantla veille. *e rêve est le signe d'une victoire presque compl"te. Et c'est en même tempsun avertissement, car il (ait voir $ l'&omme qu'il [266] % a encore dans son corps astralde la mati"re capable d'être vivi-ée par les vibrations du désir pour la boisson, et qu'il lui(audra par conséquent éviter, durant la veille, toutes les conditions o9 il pourrait setrouver $ la merci de ces vibrations. Tant que les rêves de ce genre n'ont pasenti"rement cessé, le corps astral n'est pas compl"tement débarrassé de toute mati"reconstituant une source de danger.

2 ' LA LUTTE ENTRE LE DÉSIR ET LA PENSÉE

E!aminons maintenant cette lutte qui se livre au sein de la nature des désirs, et $

laquelle nous avons dé)$ (ait allusion, a-n d'% apporter quelques détailscomplémentaires.

*ette lutte appartient $ ce qu'on pourrait appeler le stade mo%en de l'évolution, cestade de longue durée qui (orme le trait d'union entre cet état de l'&omme enti"rementdominé par les désirs, qui s'empare de tout ce dont il a besoin, sans écouter la voi! de saconscience, sans être troublé par le remords, et cet état de l'&omme spirituel &autementévolué, c&e2 lequel la volonté, la sagesse et l'activité sont &armonieusement etégalement actives. La lutte s'engage entre le désir et la pensée, entre la pensée quicommence $ comprendre la relation gui e!iste entre elle et le nonsoi et les autres Soiséparés, et le désir, inOuencé par les ob)ets qui l'entourent, stimulé par les attractions etrépulsions, attiré de c#té et d'autre par les ob)ets qui le séduisent.

Nous allons étudier ce stade de l'évolution o9 les souvenirs des e!périencespassées, [26"] accumulés et emmagasinés dans l'intelligence, viennent s'opposer $ lagrati-cation des désirs qui, ainsi qu'ils l'ont prouvé eu!mêmes provoquent la douleur 4ou, pour mieu! dire, ce stade dans lequel nous vo%ons les conclusions que le ;enseur atirées de ces

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e!périences répétées, s'a1rmer ellesmêmes en (ace d'une demande impérieusede la nature des désirs pour un ob)et reconnu dangereu!.

*ette &abitude de s'emparer des ob)ets du désir et d'en )ouir a été établie par descentaines d'e!istences successives, et est devenue toutepuissante, tandis quel'&abitude de résister $ un désir présent a-n d'éviter une douleur (uture commence

seulement $ se (ormer, et est par conséquent tr"s (aible. l en résulte que pendantlongtemps la lutte de la pensée contre les désirs se termine par une dé(aite. La )euneintelligence, luttant contre le corps des désirs qui a atteint sa pleine maturité, estconstamment vaincue. ais comme $ c&aque victoire des désirs (ait suite un plaisir tr"scourt et une douleur de longue durée, une (orce nouvelle prend naissance, une (orce&ostile $ ellemême, qui s'empare de la puissance de son adversaire. *&aque dé(aite du;enseur est une promesse de sa victoire (uture, et sa (orce grandit de )our en )our, tandisque celle de la nature des désirs diminue.

Lorsque nous aurons compris ceci, nous ne nous lamenterons plus sur nos (autes etsur celles de ceu! qui nous sont c&ers, car nous saurons que ces c&utes seront pour nousun point d'appui sVr $ l'avenir, et que c'est dans la douleur que grandit le conquérant(utur.

Notre connaissance du bien et du mal grandit par l'e!périence et n'évolue que parl'épreuve. [268]

Le sentiment du bien et du mal, sentiment inné c&e2 l'&omme civilisé de notreépoque, s'est développé au cours d'e!périences sans nombre. Au! premiers stades de lavie du Soi séparé, toutes les e!périences étaient nécessaires $ son évolution et luiapportaient des le/ons utiles qui &3taient sa croissance. Wraduellement il s'est renducompte que lorsqu'il cédait $ des désirs qui causaient du tort $ son entourage il enrécoltait une somme de douleur &ors de proportion avec le plaisir (ugiti( qu'ils lui avaientprocuré. l a commencé $ appeler mal tous les désirs qui lui apportaient surtout de ladouleur lorsqu'il les grati-ait, d'autant plus que les atres qui guidaient son évolution audébut avaient désapprouvé les ob)ets de ces désirs en les proscrivant sév"rement.

Lorsqu'il obéissait $ ces désirs et qu'il en résultait pour lui de la sou+rance, cesavertissements antérieurs des atres ne rendaient que plus (orte l'impression (aite surle ;enseur, et la conscience 7 la volonté de (aire le bien et d'éviter le mal 7 se trouvait(orti-ée d'autant.

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Nous vo%ons toute la valeur que peuvent avoir sous ce rapport les avertissements,les reproc&es, les bons conseils. Tout cela est emmagasiné dans l'intelligence 4 ce sontdes (orces qui viennent s'a)outer $ la somme des souvenirs qui poussent l'&omme $résister au! désirs mauvais 4 si l'individu, apr"s avoir été mis en garde, c"de $ latentation, c'est que le désir est encore plus (ort que lui 4 lorsque la sou+rance prédite se(era sentir, l'intelligence se souviendra de tous ces avertissements, de toutes cesremontrances, et gravera d'autant plus pro(ondément au (ond d'ellemême la convictionque = *eci est mal. [269] Si un individu (ait un acte répré&ensible, cela montresimplement que ces souvenirs de sou+rances passées n'étaient pas encore asse2pro(ondément ancrés en lui pour contrebalancer l'attraction d'un plaisir immédiatardemment convoité. l (aut qu'il rép"te la le/on encore plusieurs (ois, a-n de (orti-er lamémoire du passé 4 lorsqu'il l'aura (ait, la victoire sera certaine. La sou+rance est unélément nécessaire $ la croissance de l'3me, et cac&e en ellemême la promesse decette croissance. Si nous savons ouvrir les %eu!, nous verrons que partout autour denous le bien grandit et que nulle part le mal n'est sans rem"de.

*ette lutte se trouve e!primée toute enti"re dans ces e!clamations de désespoirde bien des gens = 5*e que )e voudrais (aire, )e ne puis le (aire, et ce que )e ne voudraispas (aire, )e le (ais malgré moi ^5, 5Lorsque )e c&erc&e $ (aire le bien, c'est le mal quis'o+re $ moi.5 Le mal que nous (aisons, tout en a%ant le désir de ne pas le (aire, est lerésultat d'une &abitude acquise dans le passé, Dne volonté (aible est sub)uguée par undésir puissant.

ais dans sa lutte contre les désirs, c'est $ la nature même des désirs que le;enseur (ait appel = il c&erc&e $ (aire natre en elle un désir qui s'opposera au! désirscontre lesquels il lutte actuellement. e même que l'attraction d'un aimant de (aiblepuissance peut être neutralisée par un aimant plus (ort, de même un désir peut être(orti-é pour en dominer un autre, un bon désir pourra être cultivé pour en combattre unmauvais. *'est en cela que réside toute la valeur d'un idéal. [2"0]

3 ' VALEUR D(UN IDÉAL

Dn idéal est une conception mentale -!e, d'un caract"re inspiré, créée pour servirde guide dans la conduite 4 la création d'un idéal constitue un

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des mo%ens les plus e1caces pour inOuencer les désirs. L'idéal peut s'incarner oune pas s'incarner dans un individu, selon le caract"re de celui qui le crée = il ne (aut pasoublier que la valeur de l'idéal dépend dans une grande mesure de ses qualitésattractives, et ce qui attirera un tempérament n'en attirera pas nécessairement un autre.Dn idéal abstrait et un idéal personnel sont également bons, l'un et l'autre, si on lesconsid"re $ un point de vue général, et l'individu devra c&oisir celui qui a le plus d'attraitpour lui. En général, une personne au tempérament intellectuel trouvera que l'idéalabstrait convient mieu! $ ses besoins, tandis qu'une personne au tempéramentémotionnel demandera $ ce que sa pensée prenne une (orme concr"te. Le point (aiblede l'idéal abstrait est qu'il manque par(ois de pouvoir d'inspiration 4 d'un autre c#té,l'idéalisation concr"te a le désavantage de tomber par(ois audessous de l'idéal.

*'est l'intelligence, naturellement, qui crée l'idéal, et elle le conserve sous (ormed'abstraction ou l'incorpore dans une personne. Le moment le plus propice $ la créationd'un idéal est celui o9 le mental est par(aitement calme, immobile et pur, o9 la naturedes désirs est engourdie. Le ;enseur e!amine alors le but de sa vie, le but vers lequel iltend, et guidé dans son c&oi! par le résultat de son e!amen, il c&oisira les qualités qui luisont nécessaires pour atteindre ce [2"1] but. l combinera ces qualités en un conceptunique, en créant par l'imagination une image aussi nette que possible de cetteassimilation des qualités dont il a besoin. l répétera c&aque )our cet e!ercice )usqu'$ ceque son idéal se détac&e clairement dans son mental, avec toute la merveilleuse beautéd'une pensée élevée, d'un caract"re noble = une image dont l'attrait sera pour luiirrésistible. L'&omme au tempérament intellectuel conservera $ cet idéal la (orme d'unepure conception. L'&omme au tempérament émotionnel l'incarnera dans un personnagecomme le Boudd&a, le *&rist, S&r Fris&na ou quelque autre nstructeur divin. l étudierala vie, les enseignements, les actions de cet nstructeur, et son idéal deviendra de plusen plus vivant et réel pour le ;enseur. Dn amour intense pour cet idéal personni-é natraen son coeur et le désir tendra vers lui de toutes ses (orces pour l'atteindre. Et lorsque latentation viendra l'assaillir et que les désirs in(érieurs demanderont impérieusementsatis(action, le pouvoir attracti( de son idéal s'a1rmera, les désirs élevés combattront lesdésirs in(érieurs et tous les désirs les plus nobles viendront apporter leur (orce au

;enseur 4 le pouvoir négati( de la mémoire qui commande = 5Abstienstoi de ce qui estvil5 sera décuplé par la (orce positive de l'idéal qui dit = 5Accomplis ce qui est beau etnoble.5

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L'&omme qui porte constamment en son coeur un idéal élevé poss"de une armecontre laquelle se brisent tous les désirs mauvais, une arme que lui donne son amourpour cet idéal, sa &onte de paratre méprisable $ ses %eu!, son désir ardent deressembler $ l'ob)et de sa dévotion, et aussi la direction, la tendance générale de son[2"2] intelligence vers un genre de pensée noble et élevée. Les désirs mauvaisdeviennent c&e2 lui de plus en plus rares. ls dépérissent tout naturellement, incapablesde substituer dans une atmosp&"re aussi pure.

l serait peutêtre nécessaire de remarquer ici, $ cause des résultats destructi(squ'a la critique &istorique au! %eu! de certaines personnes, que la valeur de l'idéal du*&rist, du Boudd&a, de Fris&na, ne se trouve pas amoindrie en quoi que ce soit par lemanque de données &istoriques ou par l'imper(ection des preuves d'aut&enticité d'unmanuscrit quelconque. Dn grand nombre de légendes rapportées par la tradition peuventne pas être vraies &istoriquement parlant, mais elles le sont au point de vue ét&ique etvital. 0ue tel ou tel événement ait ou n'ait pas eu lieu durant la vie du atre cela n'aaucune importance 4 l'inOuence d'un tel caract"re idéal sur le monde qui l'entoure n'enest pas moins éternellement vraie. Les Ecritures du monde entier représentent des (aitsspirituels, que les incidents de la vie p&%sique soient ou ne soient pas vrais au point devue de l'&istoire.

La pensée peut donc (a/onner et diriger le désir et, au lieu d'un ennemi, s'en (aireun allié. En c&angeant la direction du désir, elle en (era une (orce stimulante,accélératrice, au lieu d'une (orce retardatrice, et l$ o9 le désir pour les ob)ets e!térieursnous tenait enc&anés dans la boue, le désir de l'idéal nous portera vers les cieu! sur sesailes puissantes. [2"3]

4 ' PURIFICATION DES DÉSIRS

Nous avons dé)$ montré tout ce que l'on peut (aire dans le vé&icule des désirs pourpuri-er ces désirs 4 la contemplation et le culte de l'idéal dont nous venons de parlerconstituent un des (acteurs les plus puissants de cette puri-cation. Les mauvais désirsdépérissent $ mesure que l'&omme cultive et entretient les désirs élevés 4 ils meurent(aute de nourriture.

 Tout e+ort que l'individu (ait pour re)eter un désir mauvais, est accompagné d'unre(us (ormel, de la part de la pensée, de permettre $ ce

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désir de se trans(ormer en acte. La volonté commence $ ré(réner l'action, mêmelorsque le désir demande impérieusement $ être satis(ait. En re(usant d'agir sousl'inOuence d'un désir mauvais, il arrive un moment o9 les ob)ets qui ont provoqué cedésir perdent tout leur pouvoir attracti(. 5Les ob)ets des sens se détournent de l'&abitantdu corps qui vit dans l'abstinence MP.5 Les désirs se meurent (aute d'être satis(aits. Lere(us catégorique de satis(aire les désirs constitue un des plus puissants mo%ens depuri-cation.

l % a un autre mo%en qui utilise la (orce répulsive du désir, de la même (a/onqu'avait été utilisée la (orce attractive dans la contemplation de l'idéal. *e mo%endevient utile dans les cas e!trêmes, lorsque les désirs sont par trop tumultueu! etindisciplinés, comme pour la gloutonnerie, l'ivrognerie, le libertinage. l arrive par(ois quel'&omme soit incapable de se débarrasser de certains désirs mauvais, et malgré tous ses[2"4] e+orts, son intelligence c"de $ leur inOuence irrésistible et des imaginationsmalsaines s'emparent de son cerveau. ais il peut les conquérir en (aisant semblant decéder $ leur attraction, en allant audevant des résultats vers lesquels elles doiventinévitablement le conduire. l se voit luimême tomber de plus en plus bas et devenirl'esclave absolu de ses passions. l suit pas $ pas, en imagination, les di+érentes p&asesde sa c&ute 4 il voit comment son corps devient de plus en plus grossier et -nit partomber malade. l contemple avec &orreur ses ner(s atrop&iés, les ulc"res repoussantsqui couvrent ses membres, la corruption &ideuse et la ruine -nale de ce corps qui (ut un )our plein de santé et de (orce. l imagine la -n dés&onorante qui l'attend et se rendcompte du triste legs que sera pour sa (amille et ses amis la &onte attac&ée $ son nom.l se représente par la pensée la mort et l'Audel$ 4 il voit son corps astral malade, imagede tous les ravages, de toutes les altérations causées par ses vices et se représentel'agonie terrible que lui causeront des désirs e+rénés impossibles $ satis(aire.Hésolument il (orce sa pensée qui c&erc&e $ se dérober, $ s'arrêter sur ce spectaclee+ra%ant du triomp&e des désirs mauvais, )usqu'$ ce que naissent en lui un dégoVtirrésistible, une peur et une aversion intolérables pour les résultats qui se produisentlorsqu'il c"de $ leur inOuence.

*ette mét&ode de puri-cation ressemble au bistouri du c&irurgien qui vient couperle cancer mena/ant la vie d'un malade = et comme toutes les

MP B&agavad Wit3, , KR.

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opérations c&irurgicales, il (aut l'éviter, $ moins qu'il n'% ait plus d'autre mo%en deguérison. l vaut mieu! conquérir les désirs par la [2"] (orce attractive de l'idéal quepar la (orce répulsive de ce tableau de ruine et de désolation. ais l$ o9 l'attractionrestera impuissante, la répulsion pourra entrer en )eu avec succ"s.

*ette mét&ode présente de plus un danger = en concentrant ainsi sa pensée sur le

mal, l'individu augmente la quantité de mati"re grossi"re dans son corps des désirs, et lalutte est beaucoup plus longue que lorsqu'il lui est possible de cultiver des désirs nobles,des aspirations élevées. es deu! mét&odes, celleci est donc la moins désirable, et onne doit % avoir recours que lorsqu'il est impossible de pratiquer l'autre.

*'est par l'attraction élevée, par la répulsion ou bien par les lents enseignementsde la sou+rance que le désir doit être puri-é. *e 5devoir5 n'est pas simplement unenécessité imposée par une déité e!térieure 4 c'est le commandement impérieu! du ieuqui est en nous et qui ne veut pas se laisser renier. Toutes les (orces de la Naturetravaillent en &armonie avec cette volonté pure de la ivinité qui constitue notre Soi, etc'est ce Soi qui veut que ce qui est noble, que ce qui est élevé, domine et sub)uguetoutes c&oses.

Apr"s cette victoire, les désirs cessent de se (aire sentir. Les ob)ets n'attirent ni nerepoussent plus, d"s lors, les énergies ra%onnantes de l'Atm3, et ces énergies sontenti"rement sous la direction d'une sagesse qui se détermine ellemême 4 c'est$direque la volonté a pris la place du désir. Le bien et le mal apparaissent alors comme des(orces divines qui coop"rent $ l'oeuvre de l'Evolution, l'une aussi nécessaire que l'autre,l'une n'étant que le complément de l'autre. Le bien est la (orce avec laquelle nousdevons tous [2"6] nous mettre en &armonie 4 le mal est la (orce contre laquelle nousdevons lutter = c'est en nous servant d'une (a/on raisonnable de ces deu! (orces, quenous mani(esterons tous les pouvoirs du Soi.

Lorsque le Soi a développé l'aspect sagesse, il consid"re d'un même oeil l'&omme )uste et l'&omme méc&ant, le saint et le péc&eur 4 il est prêt $ leur venir en aide $ tousdeu! également, $ leur tendre $ tous deu! sa main compatissante. Le désir, qui, lui, les

considérait selon l'attraction ou la répulsion, comme des ob)ets qui engendrent la )oie oula douleur, a disparu, et la volonté, c'est$dire l'énergie guidée par la sagesse, apporte $

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propos son aide secourable. L'&omme éc&appe ainsi $ la t%rannie des pairesd'opposés, et repose au sein de la ;ai! éternelle.

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C%APITRE IV & L(ÉMOTION

1 ' NAISSANCE DE L(EMOTION

L'émotion n'est pas un état primaire ou simple de la conscience 4 c'est un composé(ormé par l'action mutuelle qu'e!ercent l'un sur l'autre deu! aspects du Soi 7 le désir etl'intellect. L'action de l'intellect sur le désir donne naissance $ l'émotion, en(ant desdeu!, qui présente quelquesunes des caractéristiques de son p"re, l'intellect, et ausside sa m"re, le désir.

A un degré d'évolution avancé, l'émotion semble si di+érente du désir que leuridentité (ondamentale en est )usqu'$ un certain point voilée 4 mais nous pouvons nousconvaincre de cette identité en suivant le travail de trans(ormation d'un désir en uneémotion ou en les étudiant tous deu! simultanément 4 nous verrons ainsi qu'ils ont lesmêmes caractéristiques, les mêmes divisions, que l'un n'est par le (ait d'une (ormeélaborée de l'autre, cette élaboration étant due, $ la présence dans le dernier,d'éléments intellectuels qui (ont dé(aut ou tout [2"8] au moins ne sont pas aussimarqués dans le premier.

Suivons, par e!emple, la trans(ormation d'un désir en une émotion, dans l'une desrelations les plus ordinaires des êtres &umains entre eu!, les relations des se!es, nousavons l$ le désir sous l'une de ses (ormes les plus simples 4 le désir pour la nourriture etle désir pour l'union se!uelle sont les deu! désirs (ondamentau! de tous les êtres vivants7 désir de la nourriture a-n d'entretenir la vie du corps 4 désir de l'union se!uelle a-n demultiplier les vies. ans les deu! cas un sentiment d'augmentation se (ait sentir 4autrement dit, le plaisir apparat. Le désir pour la nourriture reste, en tant que désir 4 lanourriture est appropriée, assimilée, perd son identité séparée et devient une partie duoi. l n'% a pas, entre l'aliment et celui qui le consomme, de relation qui puisse o+rir unc&amp $ l'élaboration d'une émotion. ais il en est tout autrement dans les relations desse!es, qui

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tendent $ devenir de plus en plus permanentes avec l'évolution de l'individualité.

eu! sauvages sont attirés l'un vers l'autre par l'attraction des se!es 4 c&e2 c&acund'eu! s'éveille le désir passionné de posséder l'autre, c&acun désire l'autre. *e désir estaussi simple que le désir pour la nourriture. ais il ne peut pas être satis(ait au mêmedegré, car aucun des deu! ne peut s'approprier et assimiler l'autre compl"tement 4

c&acun conserve dans une certaine mesure son être séparé et c&acun ne devient qu'enpartie le oi de l'autre. l % a certainement une e!tension du oi, mais cette e!tension se(ait par addition et non par identi-cation, La présence de cet obstacle persistant estnécessaire [2"9] pour que le désir se trans(orme en émotion. *'est cette émotion quirend l'anticipation possible, et qui (ait que la mémoire s'attac&e $ un ob)et unique au lieude passer $ un autre ob)et de même esp"ce 7 comme pour la nourriture. Le désir continude s'unir avec un seul et même ob)et, devient une émotion, et des pensées se mêlent audésir initial de posséder. *et obstacle qui oblige deu! ob)ets, mutuellement attirés l'unvers l'autre, $ rester séparés au lieu de s'unir, qui les empêc&e de se (usionner l'un dansl'autre, immortalise en réalité, bien qu'il paraisse priver de quelque c&ose 4 si cetobstacle disparaissait, le désir et l'émotion s'évanouiraient aussi, et il (audrait que leseu!enDn c&erc&ent un autre ob)et e!térieur pour permettre au plaisir de serenouveler.

ais revenons $ nos deu! sauvages unis par le désir. La (emme tombe malade etpour un certain temps cesse d'être un ob)et de grati-cation des désirs se!uels. aisl'&omme se souvient du passé et prévoit d'avance le plaisir (utur, en même temps qu'ilressent de la s%mpat&ie et de la compassion pour la (aiblesse et la sou+rance de sacompagne. L'attraction persistante qu'il ressent pour elle, et qui est due au souvenir et $l'anticipation, trans(orme le désir en émotion, la passion en amour, dont la s%mpat&ie etla compassion sont les premi"res mani(estations. l sera amené, par l$, $ se sacri-erpour elle, $ veiller aupr"s d'elle pour la soigner lorsqu'il devrait dormir, $ travailler $ saplace lorsqu'il aimerait $ prendre luimême du repos. *es états passagers d'émotiond'amour deviendront plus tard des vertus, c'est$dire qu'ils deviendront une dispositiond'esprit permanente [280] qui rendra l'individu prêt $ répondre au! besoins de toutesles personnes avec lesquelles il entre en contact, que ces personnes l'attirent ou non.Nous verrons plus loin que les vertus ne sont que des états permanents d'une nobleémotion.

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;endant, avant de nous occuper des relations entre les émotions et les loismorales, il (aut que nous réalisions par(aitement l'identité (ondamentale du désir et del'émotion en notant leurs caractéristiques et leurs divisions communes. Nous verrons queles émotions ne sont pas un lab%rint&e impossible $ démêler, mais qu'elles (ont toutespartie d'une souc&e commune, qu'elles se divisent en deu! troncs principau! qui sesubdivisent $ leur tour en branc&es sur lesquelles poussent les (euilles des vertus et desvices.

*ette idée si précieuse, qui permet d'établir une science des émotions, et deconstituer un code de morale intelligible et rationnel est due $ un écrivain &indou,B&agav3n 3s 4 c'est lui qui, le premier, a apporté la lumi"re dans cette région, )usque l$obscure, de la conscience. Les étudiants en ps%c&ologie trouveront dans son livre laScience des Emotions, avec l'e!posé de cette doctrine, un traité tr"s clair, qui (ait duc&aos des émotions un cosmos par(aitement ordonné. Les grandes lignes de notret&éorie ont été empruntées $ cet ouvrage auquel nous renvo%ons les lecteurs pour deplus amples détails.

Nous avons vu que le désir se mani(este de deu! (a/ons principales = le désird'attirer un ob)et a-n de le posséder ou d'entrer en contact avec un ob)et a%ant procuré

du plaisir $ une époque antérieure 4 le désir de repousser un ob)et a-n de l'écarter loinde soi ou d'éviter [281] d'entrer en contact avec un ob)et a%ant dé)$ causé de ladouleur. Nous avons vu que l'attraction et la répulsion sont les deu! (ormes du désir quiviennent inOuencer le Soi.

L'émotion n'étant que le désir allié $ l'intellect, présentera inévitablement cettedouble (orme. *ette émotion qui tient de l'attraction, qui attire les ob)ets les uns vers lesautres par la (orce du plaisir, qui est l'énergie intégrante de l'univers, c'est l'amour. *etteémotion qui tient de la répulsion, qui sépare les ob)ets les uns des autres par la douleur,qui est la (orce désintégrante, c'est la &aine. *e sont l$ les deu! troncs principau! quipartent de la souc&e du désir, et toutes les branc&es des émotions prennent naissancesur l'un ou l'autre de ces deu! troncs.

Nous vo%ons l$ l'identité des caractéristiques du désir et de l'émotion 4 l'amourc&erc&e $ attirer ou $ poursuivre l'ob)et de ses désirs, a-n de s'unir $ lui, de le posséderou d'être possédé par lui. ;ar le plaisir, par la )oie, il crée des liens comme le désir. *esliens sont certainement plus durables,

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plus compliqués et (ormés de -ls plus nombreu!, plus délicats, plus -nement tissés4 mais l'essence du désirattraction 7 le lien qui rattac&e deu! ob)ets l'un $ l'autre 7 estaussi l'essence de l'émotionattraction, l'amour. La &aine c&erc&e, de la même (a/on, $re)eter loin d'elle l'ob)et de sa répulsion, a-n d'en être séparé, de le repousser ou d'êtrerepoussée par lui. Et l'essence du désirrépulsion est aussi l'essence de l'émotionrépulsion, la &aine. L'amour et la &aine ne sont que des (ormes élaborées, mêlées depensées, du désir pur et simple de posséder ou de (uir un ob)et. [282]

2 ' RLE DE L(EMOTION DANS LA FAMILLE

<n a dit de l'&omme qu'il est un 5animal social5 7 une e!pression biologique parlaquelle on veut nous (aire comprendre qu'il se développe mieu! lorsqu'il est en contactavec ses semblables que lorsqu'il est isolé. Ses (acultés purement intellectuelles ontbesoin pour évoluer d'un milieu social, et les plus grandes )oies 7 et par conséquent aussiles plus grandes douleurs 7 que l'individu puisse ressentir, résultent de ses rapports avecses semblables. Seuls ces rapports avec les autres pourront éveiller en lui les réponsesdont dépend toute son évolution ultérieure. Toute l'évolution, toute la mise en valeur de

ses pouvoirs latents dépend de sa réponse au! inOuences de l'e!térieur, et lorsque lestade &umain est atteint, le contact avec d'autres êtres &umains peut seul donnernaissance $ des inOuences plus sensibles et plus e+ectives.

L'attraction des se!es constitue le premier lien social 4 les en(ants qui naissent del'&omme et de la (emme (orment avec leurs parents la premi"re unité sociale = la (amille.L'impuissance prolongée des )eunes en(ants, leur dépendance vis$vis de leurs parents,permet $ la passion p&%sique de se trans(ormer en amour maternel et paternel, etresserre les liens de la (amille, tandis que celleci o+re un c&amp libre $ l'action desdi+érentes émotions. Ainsi se trouvent établies des relations dé-nies et permanentesentre êtres &umains 4 et c'est de l'&armonie de ces relations et des avantages qui enrésultent pour c&aque membre de la (amille, que dépend le bon&eur de c&acun. [283]

Nous pourrons étudier avec pro-t l'oeuvre de l'Emotion dans la (amille, car nousavons en elle une unité sociale relativement simple qui o+re cependant une image enminiature de la société dans son ensemble.

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Nous % trouvons l'origine et l'évolution des vertus et des vices et nous vo%ons ainsila signi-cation et le but de la moralité.

Nous avons dé)$ vu comment évolue la passion se!uelle, comment, sous l'inOuencedes circonstances elle se trans(orme en émotion d'amour, et comment cet amourdevient de la tendresse et de la compassion lorsque la (emme, au lieu d'être l'égale de

l'&omme, dépend de lui, lorsqu'une in(ériorité p&%sique, comme la grossesse pare!emple, la réduit pour un certain temps $ l'impuissance. ;ar contre, qu'une maladie ouun accident quelconque s'abatte sur le mari et le condamne $ une in(ériorité p&%siquetemporaire, toute la tendresse et la compassion de sa (emme iront $ lui. ais le plus (ortne saurait témoigner de l'amour au plus (aible sans éveiller en lui une réponse 4 le plus(aible répondra naturellement $ ce témoignage de tendresse, par la con-ance, la (oi, lagratitude, toutes émotions d'amour montrant le sentiment de sa (aiblesse, de sonin(ériorité. ans les rapports entre parents et en(ants ou entre en(ants et parents, lasupériorité ou l'in(ériorité p&%sique étant bien plus marquée et durable, ces émotionsd'amour se mani(esteront continuellement de part et d'autre. Les parents (eront, $ toutmoment, preuve de tendresse, de compassion, de protection envers leurs en(ants, etceu!ci répondront $ ces sentiments par une con-ance, une (oi, une gratitudeconstantes.

Sous l'inOuence de circonstances variées, ces mani(estations de l'émotionamourc&angeront [284] d'aspect 4 ce sera du c#té des parents, la générosité, le pardon, lapatience, etc. 4 du c#té des en(ants, l'obéissance, le respect, l'obligeance, etc. Si nouse!aminons ces deu! sortes d'émotions d'amour, nous vo%ons que l'essence de l'une estla bienveillance, et l'essence de l'autre le respect 4 la premi"re est l'amour qui laissetomber son regard sur ceu!, qui sont plus (aibles que lui, qui lui sont in(érieurs 4 l'autreest l'amour qui regarde en &aut, vers ceu! qui sont plus (orts que lui, qui sont supérieurs$ lui. <n peut donc dire d'une (a/on générale que = l'amour qui se déverse vers le bas estla bienveillance, l'amour qui tend vers le &aut est le respect 4 ce sont l$ les di+érentescaractéristiques que l'on rencontre tou)ours dans l'amour de supérieur $ in(érieur oud'in(érieur $ supérieur.

Les relations ordinaires entre mari et (emme, entre (r"res et soeurs, o+rent unc&amp $ l'étude des mani(estations de l'amour entre égau!. Nous vo%ons l'amourprendre la (orme de tendresse, de con-ance mutuelle, de respect, de perception desdésirs de ceu! qui, nous entourent, et des e+orts que nous (aisons pour les satis(aire, demagnanimité, de patience. Nous

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retrouvons ici les mêmes éléments que dans les émotions d'amour de supérieur $in(érieur, mais empreints d'un sentiment de mutualité. Nous pouvons donc dire que lacaractéristique de l'amour entre égau! est le désir d'aide mutuelle.

La bienveillance, le désir d'aide mutuelle et le respect sont donc les trois grandesdivisions de l'émotionamour et toutes les émotions de ce genre pourront % prendre

place, car toutes les relations des êtres &umains entre eu! se trouvent résumées dansces trois grandes divisions = [28] relations entre supérieurs et in(érieurs, relations entreégau!, relations entre in(érieurs et supérieurs.

Si nous étudions de la même (a/on l'émotion&aine, nous verrons que dans la(amille les résultats sont les mêmes. S'il % a de la &aine entre l'&omme et la (emme, celuides deu! qui pour le moment est le supérieur (era preuve de dureté, de cruauté, det%rannie envers son in(érieur qui, lui, répondra $ ces sentiments par des mani(estationsde &aine caractéristiques de la (aiblesse, comme l'&ostilité, la crainte, la per-die. *essentiments seront encore plus apparents entre parents et en(ants, lorsque des deu!c#tés l'émotion&aine domine, car la di+érence est beaucoup plus marquée dans ce cas,et la t%rannie produit une véritable abondance d'émotions malsaines 7 (ourberie,servilité, l3c&eté, tant que l'en(ant est impuissant, et qui tournent plus tard en révolte et

en désir de vengeance. L$ encore, en c&erc&ant une caractéristique commune, noustrouvons que la &aine dirigée de &aut en bas devient le mépris, et de bas en &aut lacrainte.

e même la &aine entre épou! se montrera sous (orme de col"re, de désaccord, demanque de respect, de violence, d'&ostilité, de )alousie, d'insolence, etc., émotions quiséparent les individus, et qui, lorsqu'ils sont en (ace l'un de l'autre, (ont natre en eu!une rivalité mutuelle qui les empêc&e de marc&er la main dans la main. Lacaractéristique de la &aine entre égau! est donc le pré)ugé mutuel 4 et les troiscaractéristiques de l'émotion&aine sont le mépris, le désir de pré)udice mutuel et lacrainte.

L'amour est caractérisé dans toutes ses mani(estations par la s%mpat&ie, le

sacri-ce de [286] soimême, le désir de donner 4 ce sont l$ ses éléments essentiels, qu'ils'o+re $ nous sous (orme de bienveillance, de désir d'aide mutuelle ou de respect. *artoutes ces di+érentes mani(estations sont nécessaires $ l'attraction 4 elles (avorisentl'union et sont la nature de l'amour même. L'amour tient donc de l'Esprit, car la

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s%mpat&ie consiste $ 5ressentir pour les autres comme pour nousmêmes5 4 lesacri-ce est ce sentiment qui (ait que nous considérons les prétentions des autrescomme si elles étaient les n#tres 4 et l'acte de donner est une des conditions de la viespirituelle. Nous vo%ons ainsi que l'amour vient de l'Esprit, le c#té @ie de l'univers.

La &aine, par contre, est caractérisée dans toutes ses mani(estations par

l'antipat&ie, l'e!altation de soimême, le désir de prendre 4 ce sont l$ ses élémentsessentiels, qu'elle se mani(este sous (orme de mépris, de désir, de pré)udice mutuel oude crainte. *es mani(estations (avorisent directement la répulsion, la séparation. La&aine tient donc de la mati"re 4 elle accentue la diversité, les di+érences 4 elle estessentiellement séparative et appartient au c#té (orme de la Nature.

Nous avons )usqu'ici étudié l'oeuvre de l'émotion dans la (amille, car la (amille nouso+re une image en miniature de la Société. La Société n'est que le groupement d'ungrand nombre d'unités de (amilles = mais comme il n'e!iste pas de lien du sang entretoutes ces unités di+érentes, comme il n'% a pas entre elles d'intérêts ni de butcommuns, il devient nécessaire de trouver un lien quelconque qui prendra la place desliens de (amille. Les unités de (amilles dans la Société semblent plut#t être des rivalesque des [28"] (r"res et des soeurs = c'est pourquoi l'émotion&aine a plus de c&ances d'%

régner que l'émotionamour 4 il est donc nécessaire de trouver un mo%en de maintenirl'&armonie entre les individus. *e mo%en, la transmutation des émotions d'amour envertu nous le donnera.

3 ' NAISSANCE DES VERTUS

Nous avons vu que lorsque des membres proc&es d'une (amille viennent $ sortir ducercle étroit des leurs, et se rencontrent avec des individus dont les intérêts sontdi+érents des leurs ou opposés au! leurs, il n'% a aucun éc&ange mutuel d'amour. *'estplut#t la &aine qui se montre, allant de la simple attitude mé-ante qu'engendre lesoup/on )usqu'$ la (urie destructive de la guerre. *omment, dans ce cas, une sociétépeutelle être composée d'unités, de (amilles séparées

*eci n'est possible que si les émotions qui naissent de l'amour deviennent c&e2 lesindividus un état d'3me permanent, si les émotions engendrées par la &aine sontabsolument détruites. Dne émotion d'amour

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envers un être vivant, devenue une disposition d'esprit continuelle, se trans(ormeen une vertu et une émotion de &aine incessante, devient un vice. *ette trans(ormationest opérée par l'intellect qui donne $ l'émotion un caract"re permanent, et c&erc&e $créer l'&armonie dans toutes les relations entre individus, a-n de procurer le bon&eur. *equi conduit $ l'&armonie, et par conséquent au bon&eur dans la (amille, c'est la vertu, cesentiment spontané qui nat de l'amour, lorsque cette vertu s'étend [288] $ tous lesêtres, dans toutes les circonstances de la vie. La vertu nat de l'amour et son résultat estle bon&eur. ;ar contre, le vice qui nat spontanément de la &aine conduit au désaccordet, par conséquent, $ la mis"re dans la (amille, lorsqu'il s'étend $ tous les êtres, danstoutes les circonstances de la vie.

*ette t&éorie 7 qu'une émotion d'amour devient un état d'esprit permanent 7 adonné lieu $ une ob)ection. <n dit que l'adult"re, le vol, et d'autres vices peuvent natrede l'émotionamour. l (aut anal%ser les éléments qui composent l'attitude mentale dansce cas. *ette attitude est tout $ (ait comple!e. L'adult"re a certainement l'amour pourmoti(, mais pas l'amour seul. l % entre aussi un certain mépris pour l'&onneur duproc&ain, de l'indi+érence pour son bon&eur, la rec&erc&e égo:ste du plaisir personnelau! dépens de l'&armonie, de l'&onneur, des convenances sociales. Tout cela résulte desémotions de &aine. Le seul sentiment qui puisse atténuer la (aute, c'est l'amour, uniquevertu au milieu de tous ces vices méprisables. Nous vo%ons ainsi que lorsqu'une émotiond'amour prend une mauvaise direction, le tort est tout entier au! vices quiaccompagnent la mani(estation de cette émotion, et non $ l'émotion d'amour ellemême.

4 ' LE IEN ET LE MAL

*onsidérons un instant la question du bien et du mal et vo%ons quels rapports il % aentre ces deu! c&oses et la (élicité et le mal&eur. <n pense souvent que c'est (airepreuve d'un matérialisme peu élevé que de considérer la vertu comme un mo%en deparvenir au bon&eur. [289] Beaucoup de gens se -gurent que cette mani"re de voirrabaisse la vertu et la rel"gue au second rang, tandis que c'est la premi"re place qu'elle

devrait occuper, et disent qu'elle (ait de la vertu un mo%en et non un but. @o%onscomment la vertu peut conduire au bon&eur, et comment cette vertu est in&érente $ lanature même des c&oses.

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Lorsque l'intellect se porte sur le monde e!térieur, qu'il voit les relationsinnombrables de toutes les c&oses entre elles, qu'il se rend compte que les relations&armonieuses apportent le bon&eur, et que les relations discordantes engendrent lamis"re, il c&erc&e le mo%en d'établir une &armonie universelle a-n d'arriver au bon&euruniversel. l se rend compte que l'&umanité suit un c&emin qui lui est inévitablementtracé et découvre ainsi la loi de l'Evolution. ;our c&aque entité séparée, pour c&aqueunité, travailler en &armonie avec la loi du grand Tout dont elle (ait partie, signi-e pai!,&armonie et par conséquent bon&eur. Tandis qu'agir $ l'encontre de la loi, c'estengendrer les (rottements, la discorde, la mis"re. Le bien est donc ce qui, par son&armonie avec la grande loi, apporte le bon&eur 4 le mal est ce qui engendre le mal&eurpar son désaccord avec la loi. Lorsque l'intellect, illuminé par l'Esprit, verra dans laNature une e!pression de la ;ensée divine, dans la loi de l'Evolution une e!pression de la@olonté divine, dans le but de cette évolution, une e!pression de la (élicité divine nouspourrons remplacer &armonie avec la loi de l'évolution par &armonie avec la volontédivine, et le bien sera ce qui est en &armonie avec la volonté de ieu, et la moraledeviendra une vraie religion. [290]

' LA VERTU ET LE ON%EUR

La per(ection, l'&armonie avec la volonté divine est inséparable du bon&eur. Lavertu est le c&emin qui conduit au bon&eur, et tout ce qui ne m"ne pas au bon&eur nesaurait être la vertu. La per(ection de la Nature divine se mani(este par l'&armonie, etlorsque les (ragments divins, éparpillés dans l'univers, atteignent $ l'&armonie, ilsgoVtent une (élicité sans mélange. *ette idée se trouve souvent voilée par le (ait que lapratique de la vertu conduit dans certains cas $ la mis"re. *ela est vrai, mais cettemis"re n'est que temporaire et super-cielle, et le contraste entre la mis"re e!térieure etla (élicité intérieure qui résulte d'une conduite vertueuse prêc&e plut#t en (aveur decette derni"re 4 de plus, cette mis"re n'est pas due $ la vertu ellemême, mais bien au!circonstances qui s'opposent $ sa pratique, au (rottement qui se produit entre unorganisme par(ait et un entourage dé(ectueu!. Si vous (aites vibrer un accord

&armonieu! au milieu d'un ensemble de (ausses notes, la dissonance sera ampli-éependant un instant. L'&omme vertueu! entre en lutte avec le mal 4 mais ceci ne devraitpas nous (aire perdre de vue que la (élicité est tou)ours indissolublement liée au bien etla mis"re au mal. ême si l'&omme de

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bien sou+re par(ois, il n'en est pas moins vrai que seule la )ustice peut nousconduire au bon&eur. Et si nous e!aminons la conscience de l'&omme )uste, nous verronsqu'il est plus &eureu! en (aisant le bien, même s'il en résulte pour lui une sou+rancesuper-cielle, qu'en (aisant le mal, ce qui détruirait la pai! intérieure. En commettant unemauvaise action, [291] il ressent une douleur intérieure qui dépasse de beaucoup leplaisir e!térieur. ême lorsqu'en agissant selon la )ustice il a $ sou+rir e!térieurement,cette douleur lui est moins sensible que celle qu'il ressentirait en agissant in)ustement.iss Gelen Ta%lor a bien e!primé cette idée, lorsqu'elle nous dit que, pour l'&omme quimeurt pour la vérité, la mort est plus douce qu'une vie de mensonges. l est plus dou! etplus (acile $ l'&omme )uste de mourir en mart%r que de vivre en &%pocrite.

*omme la nature du Soi est la (élicité, et que la mani(estation de cette (élicité n'estempêc&ée que par des circonstances qui s'opposent $ elle, ce qui (era disparatre ce(rottement et ouvrira le c&emin $ cette mani(estation, am"nera la réalisation du ivin ensoi, par conséquent la réalisation de la (élicité. L$ o9 la nature intime des c&oses est pai!et )oie, l'&armonie qui permettra $ cette nature de se mani(ester, apportera avec elle lapai! et la )oie, et l'oeuvre de la vertu est de donner naissance $ cette &armonie.

6 ' TRANSMUTATION DES ÉMOTIONS EN VERTUS ET EN VICES

*&erc&ons maintenant $ appro(ondir la véracité de ce qui a été dit plus &aut = quela vertu nat des émotions, et vo%ons )usqu'$ quel point il est e!act de dire qu'une vertuou un vice n'est que l'état permanent d'une émotion. ans notre dé-nition, nous avonsdit que la vertu est un état permanent de l'émotionamour, et le vice un état permanentde l'émotion&aine. [292]

Les émotions d'amour (orment des énergies constructives qui, en attirant lesindividus les uns vers les autres, donnent naissance $ la (amille, la tribu, la nation.L'amour est une mani(estation de l'attraction, il unit les ob)ets entre eu!. *e travail deconstruction commence par la (amille, et les relations qui s'établissent entre sesdi+érents membres dans la vie commune, impliquent des e+orts de la part de c&acunpour être dou! et serviable envers les autres, s'ils aspirent tant soit peu au bon&eur. Les

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obligations nécessaires au bon&eur dans les relations entre individus, constituent ledevoir, ce que c&acun doit au! autres. Si c&aque membre de (amille ne s'acquitte pas deses devoirs envers les autres, les relations (amiliales deviennent une source desou+rance, car 4 dans le contact intime des membres entre eu!, le bon&eur de c&acundépend de la (a/on dont il est traité par les autres. l ne peut e!ister entre êtres &umainsde relations qui ne créent une obligation, un devoir réciproque. Le mari aime sa (emme,la (emme aime son mari, et pour que c&acun c&erc&e $ procurer le bon &eur $ l'autre, ilsu1t de ce désir spontané, intense, de rendre &eureuse la personne aimée. *'est cedésir qui pousse celui qui est capable de donner, $ procurer $ l'autre ce qui lui manque.ans son sens le plus large = 5l'amour est l'accomplissement de la loi5 MM 4 le sentimentd'une obligation est inutile, car l'amour c&erc&e tou)ours $ aider, $ donner le bon&eur etil n'est pas nécessaire de lui dire 5tu (eras ceci5 ou 5tu ne (eras pas cela5.

ais si une personne, poussée par son amour [293] $ s'acquitter de tous lesdevoirs qui lui incombent dans ses rapports avec tous ceu! qui l'entourent, entre encontact avec des personnes qu'elle n'aime pas, comment des relations &armonieusespourrontelles s'établir entre elle et ces personnes Simplement en reconnaissant lesobligations qu'impliquent les relations qu'elle vient de créer, et en s'acquittant de cesdevoirs. *e que, dans le cas précédent, elle accomplissait par amour devient l'obligation,le devoir, maintenant que l'amour est absent. La raison (ait des actes spontanés d'amourdes obligations durables, des devoirs, et l'émotionamour, devenant un élémentpermanent dans la conduite, prend le nom de vertu. @oil$ donc )usti-ée notre t&éorieque la vertu est un état permanent de l'émotionamour. L'émotion devient un étatd'esprit permanent, et se mani(estera dans tous les rapports entre individus 4 l'&ommequi s'acquitte des obligations que lui créent ces rapports, est un &omme vertueu!. l estguidé dans ses actions par des émotions que son intelligence a rendues permanentes,cette intelligence a%ant reconnu que le bon&eur dépend de l'&armonie dans toutes lesrelations. L'amour, rendu raisonnable et stable par l'intelligence, devient la vertu.

Nous pourrions ainsi créer une science de morale, une science dont les loiss'enc&aneraient les unes les autres, aussi sVrement que celles sur lesquelles reposen'importe quelle autre science.

MM Ep. au! Homains, Y, 6.

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l % a une relation du même genre entre l'émotion&aine et les vices. L'étatpermanent de l'émotion&aine constitue le vice. Dne personne cause un pré)udicequelconque $ une autre personne 4 celleci le lui rend 4 la relation qui s'établit entre ellesest discordante et engendre la sou+rance. [294]

Et comme c&acune s'attend $ un pré)udice quelconque de la part de l'autre,

c&acune c&erc&e $ enlever $ son adversaire une partie de son pouvoir de nuire 4 celaconstitue un acte spontané de &aine. Lorsque cet état d'esprit devient permanent et quel'individu le mani(este c&aque (ois que dans ses relations avec les autres l'occasion seprésente de le (aire, cet état d'esprit devient un vice. Dn &omme au! passionsindomptables, d'une nature peu développée, (rappe un de ses semblables 7 e!pressionspontanée de &aine 7 il rép"te cet acte (réquemment, de telle sorte que cela devientc&e2 lui une &abitude, lorsqu'il est en col"re. l cause de la douleur $ celui qu'il (rappe, etprend plaisir $ le (aire. l développe ainsi en lui le vice de la cruauté, et s'il rencontre unen(ant ou une personne plus (aible que lui, il mani(estera cette cruauté, simplementparce qu'il se trouve entrer en relations avec eu!. Tout comme l'émotionamour, guidéeet rendue permanente par une raison éclairée devient la vertu, de même l'émotion&aine, guidée et rendue permanente par une raison aveugle et déséquilibrée, devient levice.

" ' APPLICATION DE CETTE T%ÉORIE A LA CONDUITE

Lorsqu'on se rend compte ainsi de la nature du vice et de la vertu, il est (acile decomprendre que le mo%en le plus e1cace de cultiver les vertus et d'éliminer les vices estd'agir directement sur le c#té émotionnel du caract"re. Nous pouvons (aire tous nose+orts pour développer en [29] nous l'émotionamour et (ournir ainsi $ la raison lematériel dont elle (era, en l'élaborant, des vertus caractéristiques. *e développement del'émotionamour est le mo%en le plus e1cace pour améliorer notre caract"re moral, carles vertus ne sont que les Oeurs et les (ruits de l'arbre de l'amour.

Nous nous rendrons compte combien il est nécessaire de comprendre cettetransmutation des émotions en vertus et en vices, lorsque nous saurons que, par l$, nousaurons une t&éorie qui pourra servir de base $ nos actions 4 c'est comme si nous voulionstrouver une contrée éloignée et qu'on nous mette une carte sous les %eu!, noussuivrions sur cette carte le

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c&emin qui nous conduirait du point que nous occupons actuellement $ l'endroitc&erc&é. l % a tant de personnes réellement bonnes et pleines d'ardeur qui perdent desannées $ aspirer vaguement $ la bonté et qui cependant (ont peu de progr"s 4 elles sontpleines de bonne volonté, mais trop (aibles pour atteindre le but. *ela tient surtout $ cequ'elles ne comprennent pas leur propre nature et les mét&odes qui conviennent lemieu! $ son développement. Elles ressemblent $ un )eune en(ant au milieu d'un )ardin,brVlant du désir de voir ce )ardin rempli de belles Oeurs, mais n'a%ant aucune idée de la(a/on de planter et de cultiver ces Oeurs, et de détruire les mauvaises &erbes quienva&issent tout. *omme l'en(ant, elles aspirent au! dou! par(ums des Oeurs de lavertu, et voient leur )ardin enva&i par les mauvaises &erbes et les ronces du vice. [296]

8 ' UTILITÉ DES ÉMOTIONS

L'utilité de l'émotionamour est si évidente qu'il semble $ peine nécessaire de s'%arrêter 4 et cependant on ne saurait trop souvent répéter que l'amour est la (orceédi-catrice dans l'univers. Apr"s avoir rassemblé les unités de (amille, il les réunit enunités de tribus, de nations, et c'est d'elles que natra plus tard la grande Craternité des

&ommes. l ne (aut pas oublier non plus que les unités plus petites (ont apparatre lepouvoir de l'amour et (avorisent sa mani(estation plus compl"te. Leur but est d'appeler $la mani(estation le pouvoir divin de l'amour cac&é au sein de l'Esprit, en lui procurant lesob)ets qui se trouvent $ sa portée et vers lesquels il est attiré. L'amour ne saurait resteren(ermé dans ces limites étroites 4 $ mesure qu'il devient plus (ort par la pratique, ils'étend, s'élargit )usqu'$ embrasser dans son étreinte tous les êtres vivants. La loi del'amour pourrait se (ormuler ainsi = 5*onsid"re c&aque personne 3gée comme ton p"re etta m"re 4 regarde toute personne de ton 3ge comme ton (r"re ou ta soeur, et, toutepersonne plus )eune que toi comme ton en(ant.5

 Toutes les relations entre les êtres &umains sont résumées dans cecommandement. Si tous voulaient obéir $ cette loi dans son intégrité, notre terredeviendrait un paradis, et c'est dans ce but que la (amille a été constituée.

0ue l'&omme qui aspire $ élargir ses relations d'amour consid"re le bienêtre de lacommunauté $ laquelle il appartient comme s'il s'agissait de sa propre (amille. 0u'ilc&erc&e $ travailler pour le bien général de cette

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communauté avec la même énergie, le même [29"] intérêt que s'il s'agissait de sapropre (amille. ;ar la suite il étendra son intérêt, son a+ection, son travail, $ la nationenti"re. *'est l$ qu'apparatra alors cette grande vertu, l'esprit public, sVr précurseur dela prospérité de la nation. ;lus tard son amour s'étendra $ l'&umanité toute enti"re, et iltravaillera pour elle, et -nalement il embrassera dans son amour tous les êtres vivants etil deviendra l'ami de toutes les créatures.

Hares sont ceu! qui, au stade actuel de l'évolution, se sentent réellement capablesd'aimer l'&umanité tout enti"re. Beaucoup parlent d'aimer tous les &ommes et ne sontmême pas prêts $ (aire le moindre sacri-ce pour aider un de leurs (r"res, une de leurssoeurs dans le besoin. *elui qui veut aimer l'&umanité enti"re ne doit pas sedésintéresser des êtres qui sont $ sa porte ou bien, en imagination, arroser de sasentimentale s%mpat&ie un )ardin de Oeurs plus ou moins lointain, tandis que les Oeursqui sont au seuil de sa maison meurent de soi(.

L'utilité de la &aine n'est peutêtre pas aussi évidente $ premi"re vue 4 mais ellen'en est pas moins tr"s importante. Au premier abord, lorsque nous e!aminons la &aineet que nous vo%ons que sa nature intime est désintégration, destruction, nous sommesportés $ la croire essentiellement mauvaise. 5*elui qui &ait son (r"re est un meurtrier5, a

dit un grand nstructeur MQ, car le meurtre n'est qu'une mani(estation de la &aine, etmême si cette &aine ne va pas )usqu'au meurtre, elle n'en est pas moins une (orcedestructive 4 elle désorganise la (amille, ruine la nation et [298] partout o9 elle passesépare les êtres les uns des autres. 0uelle peut donc être l'utilité de la &aine

'abord elle éloigne les uns des autres des éléments anormau!, qui ne peuvent secombiner, et empêc&e ainsi tout (rottement. S'il s'agit d'individus peu développés qui nepeuvent s'accorder, il vaut mieu! pour eu! qu'ils restent séparés et que c&acun suiveson c&emin dans l'évolution, plut#t que de rester en contact avec l'autre et de (avoriserainsi la naissance d'émotions malsaines. e plus, la répulsion qu'une personne ordinaireressent pour un être mal(aisant, est utile, tant que cet être a le pouvoir de (aire perdre $cette personne le bon c&emin, car elle la préserve d'une inOuence dont elle pourraitdevenir la victime. Le mépris vis$vis du menteur, de l'&%pocrite, de l'&omme cruel pour

les êtres (aibles, est une

MQ Saint Iean, , , 6?.

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émotion utile $ celui qui la ressent et en même temps $ celui qui en est l'ob)et 4elle tend $ empêc&er le premier de succomber $ ces dé(auts et provoque c&e2 lapersonne, ob)et de ce mépris, un sentiment de &onte qui pourra l'arrac&er au vice dontelle est la proie. Tant qu'une personne a en elle une tendance $ commettre une (autequelconque, la &aine envers ceu! qui la commettent lui sera utile et la protégera.

;ar la suite, avec le progr"s de l'évolution, elle apprendra $ (aire une distinctionentre le mal et celui qui en est l'auteur 4 elle ressentira de la pitié pour celui qui le (ait ettoute sa &aine se tournera contre le mal seul. ;lus tard encore, (orte de sa vertu, elle ne&a:ra plus ni le mal ni celui qui le (ait 4 calme et sereine, elle ne verra l$ [299] qu'unstade d'évolution in(érieur et c&erc&era par des mo%ens appropriés $ en (aire sortir son(r"re plus )eune. 5Noble indignation5, 5souverain mépris5, 5)uste col"re5, sont dese!pressions qui montrent toute l'utilité de ces émotions, tout en cac&ant au pro(anequ'elles sont essentiellement des (ormes de la &aine 7 la &aine étant considérée commeune c&ose mauvaise en soi. Elles n'en sont pas moins des (ormes de la &aine, quel quesoit le nom qu'on leur donne 4 mais elles )ouent un r#le important dans l'évolution et lestempêtes qu'elles provoquent puri-ent l'atmosp&"re sociale. L'intolérance $ l'égard dumal vaut beaucoup mieu! que l'indi+érence. Tant qu'un &omme n'est pas compl"tement$ l'abri d'une tentation mauvaise quelconque, l'intolérance qu'il pro(esse $ l'égard deceu! qui en sont victimes sera pour lui une sauvegarde nécessaire.

;renons comme e!emple le cas d'un &omme peu évolué 4 il c&erc&e $ éviter decommettre des (autes grossi"res, et cependant il c"de $ la tentation. Le désir d'éviterces (autes se montre en lui sous (orme de &aine envers ceu! qui en sont victimes 4supprimer cette &aine n'aurait pour résultat que de le (aire succomber $ des tentationsau!quelles ses (orces ne lui permettraient pas de résister. A mesure qu'il évolue et qu'ilse met de plus en plus &ors de portée de ces tentations, il &ait le péc&é, mais ressentune s%mpat&ie mêlée de pitié pour ceu! qui % succombent. ais ce n'est que lorsqu'ilsera devenu un saint, qu'il sera capable de ne plus &a:r le mal.

Lorsque nous ressentons de la répulsion pour une personne, nous pouvons êtrecertains [300] qu'il reste en nous quelques traces de ce qui nous déplat en elle. L'Ego,

sentant le danger, retire ses vé&icules. Dn &omme sobre ressent moins de répulsion pourl'ivrogne que l'&omme qui, tout en étant sobre, se livre par(ois $ des e!c"s. La (emmeabsolument pure

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ne ressent aucune répulsion pour sa soeur tombée dans le péc&é, tandis qu'une(emme moins pure s'écarte d'elle avec dégoVt. Lorsque nous aurons atteint $ laper(ection, nous aimerons le péc&eur autant que le saint, et même nous montreronspeutêtre plus d'amour pour lui, car le saint est capable de se soutenir par ses propres(orces, tandis que le péc&eur succombera s'il n'a pas l'amour des autres pour lui venir enaide.

Lorsque l'&omme a atteint un point o9 il ne &ait plus ni le péc&é, ni le péc&eur, la(orce destructive 7 la &aine parmi les &ommes 7 devient simplement une énergie quiservira $ détruire les obstacles barrant le sentier de l'évolution. *e n'est que lorsque lasagesse par(aite guide les énergies constructives et destructives et que l'amour par(aiten est le moteur que l'&omme peut se servir de la (orce destructive sans courir le risquede tomber dans le péc&é originel du sentiment de la séparativité. Nous sentir nousmêmes di+érents de ceu! qui nous entourent, voil$ la grande &érésie 4 car lorsque latotalité des êtres évolue vers l'unité, l'esprit de séparation devient un obstacle $ la Loi.*e sentiment est essentiellement erroné, qu'il nous pousse $ nous considérer nousmêmes comme meilleurs que les autres ou comme plus mauvais qu'eu!. Le saints'identi-e aussi bien avec le criminel qu'avec le saint, car saint et criminel sont divins[301] tous deu!, bien qu'$ des degrés d'évolution di+érents. Lorsque l'&omme atteint $cette conscience, il est bien pr"s de vivre le *&rist en lui. l ne se consid"re pas commeun être séparé des autres, mais comme ne (aisant qu'un avec tous les êtres. ;our lui sasainteté est la sainteté de l'&umanité tout enti"re, et le péc&é de n'importe qui est sonpéc&é $ lui aussi. l ne met aucune barri"re entre lui et le péc&eur 4 au contraire ilrenverse tous les obstacles que celuici a pu b3tir 4 il prend part $ la sou+rance dupéc&eur et partage avec lui tout ce qu'il poss"de.

*eu! qui sentent toute la vérité contenue dans cette incitation $ la per(ectiondevraient c&erc&er $ la mettre en pratique dans la vie de tous les )ours. Lorsqu'ils onta+aire $ des êtres moins avancés qu'eu!, qu'ils c&erc&ent $ aplanir tous les obstacles quis'él"vent entre eu! et lui. *ar le sentiment de la séparation est subtil, et persiste en nous )usqu'au moment o9 nous sommes devenus des *&rist. ais, par nos e+orts, nouspouvons le (aire disparatre. *&erc&er $ nous identi-er nousmêmes avec ce qui nous estin(érieur, c'est mani(ester cette énergie édi-catrice qui unit les mondes entre eu!, c'est(aire de nousmêmes des canau! par lesquels pourra se déverser l'amour divin.

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[303]

C%APITRE V & L(ÉMOTION >.+7@

1 ' ÉDUCATION DES ÉMOTIONS

L'émotion, comme nous l'avons vu, est le pouvoir moteur dans l'&omme 4 ellestimule la pensée et engendre l'action = elle est $ l'&omme ce que la vapeur est $ lalocomotive 4 sans elle il serait inerte, passi(. *ependant, grand est le nombre de ceu! quisont continuellement le )ouet de leurs émotions, qui, sous leur inOuence, sont )etés dec#té et d'autre comme un bateau sans gouvernail ballotté par l'ouragan, qui sontsoulevés, pour retomber ensuite, par des vagues de sensation, de plaisir ou de douleur,qui sont tour $ tour la proie de la )oie la plus grande et du désespoir le plus a+reu!. *espersonnes sont emportées, sub)uguées par leurs émotions, continuellement tourmentéespar leur lutte. Les (acultés intérieures de ces personnes sont plus vu moins $ l'état dec&aos, et leurs actions $ l'e!térieur sont sans aucun ordre, inOuencées qu'elles sont par

l'e!citation du moment 4 elles n'ont aucune considération pour les [304] circonstancese!térieures, et cependant si elles réOéc&issaient elles pourraient donner $ leurs actionsune direction plus rationnelle. *e sont souvent de tr"s bonnes personnes, inspirées pardes moti(s généreu!, désireuses de (aire le bien, pleines de s%mpat&ie pour la sou+rancedes autres, et brVlant du désir de la soulager, et n'&ésitant pas $ agir rapidementlorsqu'il s'agit de venir en aide $ celui qui est dans le besoin.

Nous ne voulons pas parler ici de la personne indi+érente ou cruelle, mais de cellequi est poussée invinciblement par ses émotions $ agir avant d'avoir pris le tempsd'e!aminer les conditions dans lesquelles elle se trouve ou de voir plus loin que son désirde soulager immédiatement la sou+rance. Bien que ce soit le désir d'aider qui la pousse,bien que l'émotion qui la stimule soit de la s%mpat&ie et un désir intense de soulager lasou+rance des autres, cette personne (era souvent plus de mal que de bien par son

manque de réOe!ion dans ses actions. L'émotion qui la pousse $ agir émane du c#téamour de sa nature, de ce sentiment qui attire les

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êtres les uns vers les autres et (orme la base des vertus édi-catrices etpréservatrices, et c'est en cela même que réside tout le danger d'un tel caract"re. Si sonémotion avait eu le mal $ sa base, cette personne aurait été la premi"re $ la re)eter 4mais comme elle prend sa source dans l'émotionamour, d'o9 naissent toutes les vertussociales, elle ne c&erc&e même pas $ la contr#ler.

5I'éprouve tellement de s%mpat&ie pour les autres5, diratelle 4 5la sou+rancem'émeut tellement ^ Ie ne puis pas supporter la vue de la mis"re ^5 Toutes cese!pressions impliquent [30] une certaine louange de soimême, bien que le tongénéral semble montrer plut#t de la dépréciation. La s%mpat&ie est certainement tr"sbelle en tant que s%mpat&ie 4 mais lorsqu'elle est mal emplo%ée, elle est tr"s souventplus mauvaise qu'utile. ;ar(ois même elle cause du pré)udice $ l'ob)et de son attention etle laisse plus mal&eureu! qu'auparavant. <n ne voit que trop souvent des gens emplo%erdes mo%ens de soulagement qui sont loin d'être raisonnables et qui n'ont d'autre but qued'éviter de la peine $ celui qui s%mpat&ise, plut#t que d'aider celui qui sou+re. <nc&erc&e $ éviter, au pri! d'un mal durable, une angoisse passag"re, simplement 7 bienqu'on ne l'avoue pas ouvertement 7 pour épargner de la douleur $ son entourage. Laréaction de s%mpat&ie qui se (ait sentir c&e2 la personne qui est l'ob)et de notres%mpat&ie est certainement $ considérer, car elle intensi-e l'émotionamour, mais sonaction sur les autres est trop souvent mauvaise, (aute d'équilibre dans la pensée. l esttr"s (acile de remplir l'air de nos lamentations $ la vue de la sou+rance, et de mettre cielet terre en mouvement 4 mais il est plus di1cile de nous arrêter pour e!aminer la causedu mal, trouver le mo%en de le guérir et appliquer un rem"de qui soulage la sou+ranceau lieu de la (aire durer. Dne saine raison doit gouverner et diriger nos émotions si nousvoulons qu'elles portent des (ruits. l (aut que l'émotion donne l'impulsion $ l'action, maisil ne (aut pas qu'elle la dirige, car cette t3c&e appartient $ l'intelligence, qui ne devrait )amais être privée de cette prérogative. L'&omme, c&e2 lequel la conscience agit avecune émotion puissante comme agent moteur et une raison éclairée [306] commedirecteur, est un sage, un &omme utile $ sa race.

<n a comparé avec raison les désirs $ des c&evau! attelés au corps de l'&omme 4ils prennent leur source dans les émotions. Lorsque ces émotions sont incontr#lables, lesdésirs sont comme des c&evau! (ougueu!, indomptables, qui mettent en péril la voitureet son conducteur.

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Les rênes ont été comparées $ l'intelligence 4 selon les besoins elles retiennent oulaissent aller les c&evau!. Nous avons l$ une image (rappante de la relation entrel'émotion, l'intelligence et l'action. L'émotion donne le mouvement, l'intelligence contr#leet guide, et le Soi emploie l'activité pour son plus grand avantage, car il gouverne lesémotions au lieu d'en être le )ouet.

Avec le développement de cet aspect de la conscience qui se présentera sous la(orme de Boudd&i dans la si!i"me sousHace, et $ un degré plus &aut encore dans lasi!i"me Hacem"re, la nature émotionnelle évolue rapidement c&e2 certains individusappartenant $ l'élite de la cinqui"me race, et souvent ce développement estaccompagné pendant un certain temps de s%mpt#mes curieu! et même inquiétants.Avec le progr"s de l'évolution, ces s%mpt#mes disparatront et le caract"re s'équilibreraet deviendra plus (ort, plus sage, plus généreu! 4 mais les individualités qui sedévelopperont trop rapidement auront une e!istence pleine de désagréments,mal&eureuse même 4 elles auront $ sou+rir beaucoup et longtemps. *ependant, c'est $ces sou+rances qu'elles devront leur puissance (uture et leur puri-cation présente, et lagrandeur du résultat sera en proportion de l'acuité de la douleur. *&e2 ces naturespuissantes, [30"] Boudd&i c&erc&e en luttant $ se mani(ester, et elles ont $ sou+rirtoutes les angoisses de l'en(antement. Bient#t Boudd&i, le *&rist, le 5petit en(ant5natra 4 la sagesse unie $ l'amour, et alliée $ l'intelligence deviendra l'Ego spirituel, levéritable Gomme intérieur, le Wuide immortel.

0ue celui qui c&erc&e $ connatre sa propre nature, a-n de prendre (ermement enmain son évolution et d'en diriger le cours (utur, observe avec soin ses qualités et sesdé(auts, a-n de régulariser les unes et de corriger les autres.

*&e2 les individus peu développés, il arrive que l'intelligence et l'émotion varienten proportion inverse l'une de l'autre 4 o9 les émotions sont tr"s (ortes, l'intelligence est(aible, tandis que lorsque l'intelligence est tr"s puissante les émotions seront (aibles 4dans le premier cas, c'est le pouvoir directeur qui est (aible 4 dans le second, c'est lepouvoir moteur. l (aut donc que l'étudiant se rende compte, en s'e!aminant luimême, sison intelligence est réellement développée, au cas o9 des émotions seraient (ortes 4 qu'il

s'anal%se luimême, a-n de voir si vraiment il est disposé $ envisager les c&oses $ lalumi"re claire mais (roide de l'intellect 4 s'il sent en lui de la répulsion lorsqu'un su)etquelconque lui est présenté sous ce

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 )our, il peut être certain que le c#té émotionnel de sa nature est trop développé parrapport au c#té intellectuel. *ar l'&omme équilibré n'éprouve de la répulsion ni pour laclaire lumi"re de l'intelligence directrice, ni pour la (orce puissante de l'émotion motrice.Si dans le passé un c#té de la nature a été trop cultivé, si les émotions ont étéentretenues au détriment de l'intelligence, il (audra que l'étudiant porte toute sonattention sur l'intelligence, qu'il réprime [308] sév"rement tout mauvais vouloir vis$visd'une (a/on (roidement intellectuelle de présenter les c&oses, en reconnaissant ladi+érence entre l'intelligence et la s%mpat&ie.

2 ' POUVOIR DÉFORMANT DE L(ÉMOTION

Dne des c&oses qui éc&apperont le plus (acilement $ la personne de natureémotionnelle, c'est la (a/on dont l'émotion emplit l'atmosp&"re ambiante de sesvibrations, inOuen/ant ainsi les intelligences. Toutes les c&oses nous apparaissent $travers cette atmosp&"re, elles sont colorées, dé(ormées par elle, de sorte qu'ellesn'arrivent pas $ l'intelligence sous leur véritable (orme et couleur, mais (aussées etdécolorées. L'aura qui nous entoure devrait être un médium absolument transparent, par

l'intermédiaire duquel tout ce qui nous vient du monde e!térieur devrait nous parvenirsous sa (orme et sa couleur véritables 4 mais lorsque l'aura vibre sous l'inOuence desémotions, elle ne peut plus remplir son r#le de médium par(ait, et tout ce qui se passe $travers elle est ré(racté et nous arrive compl"tement dé(ormé. 0u'une personne plongéedans l'eau essa%e de saisir un b3ton qu'on lui présente $ la sur(ace, et sa main prendraune (ausse direction, car elle c&erc&era $ saisir le b3ton l$ o9 elle le voit, et comme lesra%ons qui proviennent de l'ob)et se trouvent ré(ractés en entrant dans l'eau, le b3tonprendra par rapport $ elle une position qui n'est pas celle qu'il occupe en réalité. emême lorsqu'une impression venant de l'e!térieur nous arrive $ travers une aurasurc&argée d'émotions, ses proportions se [309] trouvent (aussées, et nous )ugeons malde sa position réelle 4 les renseignements qui parviennent $ l'intelligence sont doncerronés, et le )ugement que nous (onderons sur eu! sera nécessairement (au!, si e!actque soit le travail de l'intelligence.

L'anal%se la plus attentive de nousmêmes ne nous prot"gera pas compl"tementde ce pouvoir dé(ormant des émotions. L'intelligence a tou)ours tendance $ )uger(avorablement des c&oses qui nous déplaisent, $ cause de cette ré(raction dont nousavons parlé. Nous mettons en valeur

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certains arguments en (aveur d'une certaine action, $ cause du désir que nousavons de l'accomplir, tandis que nous déprécions autant que nous le pouvons tous lesarguments qui parlent contre elle. Tout nous semble clair, admissible d'un c#té, tandisque de l'autre tout semble douteu!, incertain. Et comme nous vo%ons $ traversl'émotion, nous pensons avoir certainement raison, et il nous semble que tous ceu! quine voient pas comme nous sont victimes d'un pré)ugé ou veulent nous nuire.

*ontre ce danger qui nous menace continuellement, l'attention continue et l'e+ortpersistant sont les seuls rem"des 4 mais nous ne pouvons pas % éc&apper compl"tementtant que nous n'aurons pas surmonté nos émotions et que nous n'en serons pas devenussouverains matres.

l nous reste un mo%en qui peut nous aider $ (ormer un )ugement clair et précis =c'est d'étudier le travail de la conscience c&e2 les autres, et d'e!aminer avec attentionleurs décisions dans des circonstances semblables $ celles dans lesquelles nous noustrouvons. Le )ugement qui nous déplat le plus sera probablement [310] celui qui noussera le plus utile, car il a été (ormé par l'intermédiaire d'un milieu émotionnel toutdi+érent du n#tre. Nous pouvons comparer les décisions des autres avec les n#tres, et,en notant les points qui les a+ectent, eu!, le plus, et nous, le moins, ceu! qui ont le plus

d'importance pour nous, et le moins pour eu!, nous arriverons, dans notre )ugement, $séparer les éléments émotionnels des éléments intellectuels 4 et même si nosconclusions sont (ausses, l'e+ort que nous aurons (ait pour % arriver aura tendance $nous corriger et $ nous (aire voir la vérité 4 il nous aidera $ sub)uguer les émotions et(orti-era l'intellect. l ne (audra naturellement (aire ces observations que lorsque nous neserons troublés par aucune émotion 4 et nous recueillerons les résultats de cette étudepour nous en servir lorsque nos émotions se montreront trop puissantes.

3 ' MOENS DE MAITRISER LES EMOTIONS

Le mo%en le plus e1cace pour matriser les émotions c'est 7 comme dans tout cequi touc&e $ la conscience 7 la éditation. <n devrait avoir recours $ elle avant que lecontact avec le monde e!térieur ne soit venu troubler nos émotions. Lorsque, $ sonretour d'un monde plus subtil que le monde p&%sique, l'Ego rentre dans le corps apr"s lesommeil, il trouve son

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vé&icule dans un état de tranquillité par(aite et peut prendre calmementpossession du cerveau et des ner(s compl"tement reposés. ;lus tard, dans le courant dela )ournée, lorsque les émotions ont été troublées ou sont en pleine activité, laméditation [311] n'est pas aussi e1cace. La période de tranquillité dont nous pouvonsdisposer apr"s le sommeil de la nuit est le meilleur moment pour méditer avec succ"s,car la nature émotionnelle, le corps des désirs, est alors plus tranquille que lorsqu'elleest au milieu du vaetvient de la vie ordinaire. e cette &eure matinale calme et paisiblenatra une inOuence bien(aisante qui nous protégera pendant la )ournée tout enti"re, etles émotions apaisées et calmées seront plus (aciles $ contr#ler.

Lorsque cela est possible, il est bon de prévoir d'avance la question que nousaurons $ régler durant la )ournée et de prendre une décision quant $ la mani"red'envisager les questions qui se poseront et $ la conduite $ suivre en cette occasion. Sinous savons que nous devons nous trouver, $ un moment donné, au milieu decirconstances qui éveilleront nos émotions, nous pourrons décider $ l'avance del'attitude mentale que nous prendrons, et même nous pourrons -!er d'avance notremani"re d'agir. Supposons que nous so%ons arrivés $ une décision 4 lorsque lescirconstances se présenteront nous nous rappellerons cette décision et nous agirons enconséquence, même si la poussée des émotions nous incite $ agir autrement. Noussavons par e!emple que nous allons rencontrer une personne pour laquelle nous avonsune grande a+ection 4 nous décidons durant notre méditation quelle sera la meilleure(a/on d'agir, et $ la claire lumi"re de notre intelligence paisible, nous convenons de cequ'il conviendra de (aire pour le plus grand bien de tous. Et nous nous en tiendrons $cette décision, même si nous nous sentons portés $ penser 4 5)e n'avais pas donné [312]asse2 d'importance $ telle ou telle c&ose.5 La vérité est que c'est )ustement dans cesconditions que nous donnons trop d'importance $ un point, et c'est dans nos momentsde calme réOe!ion que nous )ugeons le plus sVrement des c&oses 4 le mieu! est desuivre la voie que nous nous sommes tracée auparavant, malgré toutes les incitationsdes émotions du moment. Nous pouvons nous tromper dans notre )ugement, mais sinous ne vo%ons pas notre erreur durant la méditation, il est peu probable que nous nousen apercevions au milieu du tumulte des émotions.

l % a un autre mo%en de matriser les émotions 4 il consiste $ réOéc&ir sur ce qu'onva dire, avant de parler, $ mettre un (rein $ sa langue. 5L'&omme qui a appris $ contr#lerses paroles est matre de tout5, a dit un

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Sage de l'antiquité. *elui qui ne prononce )amais une parole aigre ou inconsidéréemarc&e vers le contr#le par(ait de ses émotions. Etre matre de ses paroles, c'est êtrematre de sa nature tout enti"re. l est bon de ne pas parler 7 de retenir délibérément sesparoles 7 tant qu'on ne sait pas par(aitement ce qu'on va dire, ou qu'on n'est pas sVr quece qu'on va dire est vrai, ou si les paroles qu'on va prononcer conviendront $ la personne$ laquelle elles s'adressent, ou si vraiment nous pouvons les prononcer. La vérité passeavant tout et rien ne saurait e!cuser la (ausseté de langage 4 tr"s souvent les parolesprononcées sous le coup d'une émotion sont (ausses, parce qu'elles sont e!agérées oudé-gurées. Et puis sous l'inOuence d'une (orte émotion ou de sensations trop vives, nousoublions de considérer si nos paroles s'adaptent [313] $ la personne $ laquelle nous lesadressons. Nous pouvons donner une idée absolument (ausse d'une grande vérité sinous ne tenons pas compte du point de vue auquel se place la personne $ laquelle nousnous adressons. l (aut qu'il % ait entre elle et nous de la s%mpat&ie, que nous vo%ionscomme elle voit 4 car ce n'est que l$ seulement que la vérité deviendra utile. *e n'estpas nousmême que nous c&erc&ons $ aider lorsque nous étalons la vérité au! %eu! desautres, mais bien notre proc&ain luimême. l est possible que pour celui qui parle d'idéed'une loi invariable, inviolable, d'une impartialité absolue, soit une idée inspiratrice,récon(ortante, qui él"ve l'3me 4 mais pour une personne peu développée cette

conception semblera barbare, impito%able, et la blessera plut#t qu'elle ne l'aidera. Lavérité n'est pas (aite pour écraser mais pour élever, et c'est la pro(aner que de la con-er$ celui qui n'est pas prêt pour la recevoir. Nous avons tout ce qu'il (aut pour subvenir au!e!igences de c&acun de nous, mais la discrétion est nécessaire pour c&oisir sagement, etil ne (aut pas que notre ent&ousiasme nous pousse $ imposer au! autres une initiationprématurée. Beaucoup de )eunes t&éosop&es (ont plus de mal que de bien par le tropd'empressement qu'ils mettent $ vouloir imposer au! autres les trésors qu'ils estimenttant. l (aut aussi considérer la (orme que nous donnons $ nos paroles, et voir s'il % autilité, nécessité $ les prononcer. Dne vérité tr"s utile en ellemême peut devenir nuisibleselon la (ormule sous laquelle elle est présentée. 5Ne dites )amais ce qui est (au! ni cequi est déplaisant.5 @oil$ un sage conseil que tous nous devrions suivre lorsque nousnous [314] adressons $ ceu! qui nous entourent. Toutes nos paroles devraient êtrevraies, douces et agréables. ais cette douceur de langage, les personnes même les

mieu! intentionnées l'oublient par(ois 4 elles se (ont gloire de ce qu'elles appellent leursincérité, et en réalité elles ne sont que grossi"res et n'ont aucun respect pour lessentiments de ceu!

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au!quels elles s'adressent. ais, ceci n'est ni d'une bonne éducation, ni d'un espritreligieu!, car l'&omme mal élevé ne saurait être religieu! 4 l'&omme vraiment religieu!est $ la (ois sinc"re et courtois. Tout ce qui est superOu ou inutile est nuisible 4 et cedébordement d'émotions (rivoles, au!quelles donnent naissance tous ces bavardages etces paroles inutiles, cause du pré)udice $ tout le monde. Les personnes qui ne peuventsupporter le silence et bavardent continuellement, gaspillent leurs (orces intellectuelleset morales et disent une masse de niaiseries qu'elles (eraient mieu! de garder pourelles. La peur du silence est un signe de (aiblesse mentale 4 le silence et le calme valentmieu! qu'un bavardage inutile. ans le silence les émotions grandissent et prennent dela (orce, tout en étant contr#lées, et le pouvoir moteur dans l'&omme augmente enpuissance et se trouve en même temps assu)etti $ sa volonté. Le pouvoir du silence estimmense, et son inOuence est calmante au plus &aut degré 4 mais par contre, il (aut quel'&omme qui a appris $ se taire prenne garde que son silence ne lui (asse perdre de sacourtoisie ou bien qu'emplo%é mal $ propos dans la société, ce silence ne provoque unesensation de gêne, de (roid c&e2 les personnes présentes. [31]

;eutêtre certaines personnes penserontelles qu'en se livrant $ un tel e!amenavant de prononcer une parole, on n'entrave l'éc&ange des pensées au point deparal%ser la conversation. Tous ceu! qui ont pratiqué ce contr#le des parolestémoigneront, avec nous, qu'avec un peu d'e!ercice l'intervalle entre la demande et laréponse -nit par devenir imperceptible. Le travail de l'intelligence est plus rapide quel'éclair 4 en un clin d'oeil elle passe en revue tous les points $ considérer. l est possiblequ'au début il % ait une lég"re &ésitation, mais, apr"s quelques semaines, tout arrêtdeviendra inutile, et l'e!amen de la réponse se (era si rapidement qu'il ne sera plus unobstacle $ la conversation. ;lus d'un orateur vous dira que dans le (eu du discours le pluséloquent, l'intelligence conserve tout son calme, tournant et retournant c&aque p&rase,supputant leur valeur respective avant de les c&oisir, re)etant tout ce qui ne lui convientpas 4 et cependant, personne dans l'auditoire c&armé, ne s'aper/oit de ce travailintérieur 4 les auditeurs sont $ cent lieues de penser qu'au milieu de son discours rapidel'orateur c&oisisse ainsi ses e!pressions.

Dn troisi"me mo%en de matriser les émotions, c'est de s'&abituer $ ne pas agird'une (a/on impulsive. Trop de &3te dans nos actions est une caractéristique de notrementalité moderne et n'est qu'une dé(ormation de cette rapidité qui est une de ses plusgrandes qualités. Si nous envisageons

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la vie avec calme, nous verrons que la &3te (ébrile est absolument inutile 4 nousavons tou)ours asse2 de temps, et une action si rapide qu'en soit l'e!écution, doit êtreconsidérée et accomplie sans précipitation. Lorsque nous [316] sommes sous le coupd'une (orte émotion et que nous agissons sans réOéc&ir pour obéir $ cette inOuence,nous agissons imprudemment. Si nous nous entranons $ penser avant d'agir dans toutesles a+aires de la vie, il arrivera que, lorsque nous nous trouverons dans un accidentquelconque ou bien dans une situation o9 une prompte décision est nécessaire,l'intelligence alerte équilibrera les nécessités du moment et dirigera promptementl'action 4 mais il n'% aura ni &3te imprudente, ni étourderie inconsidérée.

5ais, ne devrais)e pas obéir $ mon intuition 5 diraton. <n con(ond trop souventimpulsion avec intuition, deu! c&oses cependant totalement di+érentes et par l'origine etpar les caractéristiques. L'impulsion prend naissance dans la nature des désirs, le corpsastral 4 c'est une énergie qui est lancée $ l'e!térieur, en réponse $ une inOuence dude&ors, une énergie &3tive, inconsidérée, aveugle, et qui n'est pas dirigée parl'intelligence. L'intuition, elle, prend sa source dans l'Ego spirituel 4 c'est une énergie quis'écoule au de&ors en réponse $ une demande de l'e!térieur 4 c'est une énergiepuissante, calme, a%ant un but déterminé et guidée par l'Ego spirituel.

ais pour les distinguer l'une de l'autre, il (aut $ celui dont la nature n'est paspar(aitement équilibrée, un e!amen calme et un certain intervalle de temps 4 par cecalme e!amen et cet intervalle de temps, l'impulsion perd sa (orce, tandis que l'intuitionau contraire gagne en puissance et en clarté 4 le calme permet au mental in(érieur dereconnatre la présence de l'intuition et d'en sentir toute la sereine puissance. S'il arrive,de plus, que ce qui semble être une intuition soit en réalité une suggestion émanant[31"] d'un Etre supérieur, cette suggestion se (era sentir bien plus clairement durant laméditation silencieuse et son e1cacité ne sera amoindrie en rien par un intervalle decalme.

l est vrai qu'il % a un certain plaisir $ s'abandonner $ une impulsion aveugle 4 il estcertain aussi que la contrainte que l'on s'impose est douloureuse pendant un certaintemps. ais toute aspiration vers la vie supérieure nous met (ace $ (ace avec ce

renoncement au plaisir et nous (orce $ accepter la douleur 4 graduellement nousreconnaissons qu'il % a une )oie beaucoup plus grande $ agir avec une calmeconsidération, qu'$

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nous laisser aller $ une impulsion irraisonnée, et nous comprenons que nous nousévitons ainsi des remords constants. *ar lorsque nous nous laissons aller $ l'impulsion,nous nous créons des soucis, et nous -nissons par comprendre que l'impulsion n'estqu'une erreur. Si l'action que nous avons en vue est vraiment )uste, nous ne (eronsqu'augmenter sa valeur si nous l'accomplissons apr"s avoir longuement réOéc&i. Et si,apr"s l'avoir bien e!aminée, nous trouvons que l'action a perdu de sa valeur, nouspouvons être certains que l'impulsion qui nous % poussait, avait son origine dans un désirin(érieur.

éditer )ournellement, considérer ses paroles avant de les prononcer, re(userd'être le )ouet des impulsions, voil$ les meilleurs mo%ens de (aire des émotions nosserviteurs dévoués, de matres despotiques qu'elles étaient auparavant. [318]

4 ' UTILITÉ DES ÉMOTIONS

*eluil$ seul peut se servir des émotions qui a appris $ en être matre, et qui saitqu'elles ne sont pas luimême, qu'elles agissent dans les vé&icules qu'il occupe, et sont

dues $ l'action réciproque du Soi et du nonSoi. Leur nature tou)ours c&angeante, montreasse2 qu'elles appartiennent au! vé&icules 4 elles sont appelées $ l'activité par desinOuences e!térieures et c'est la conscience qui % répond $ l'intérieur. L'attribut de la*onscience qui engendre les émotions est la (élicité, et le plaisir et la douleur sont lesmouvements que provoquent dans le vé&icule des désirs, les inOuences, de l'e!térieur,et la réponse du Soi, en tant que (élicité, $ ces inOuences, $ travers le corps des désirs 4de même les pensées sont des mouvements dus $ des contacts de ce genre avecl'e!térieur, et $ la réponse que le Soi, en tant que savoir, donne $ ces contacts. Lorsquele Soi se connat luimême et (ait une distinction entre lui et ses vé&icules, il est matredes émotions, et le plaisir et la douleur deviennent tous deu! des modes de la (élicité.

A mesure que nous évoluons nous nous rendons compte que nous atteignons $ unéquilibre plus stable dans le plaisir et la douleur, et les émotions ne troublent plus lasérénité de l'intelligence. Tant que le plaisir l'inOuence, tant que la douleur le paral%se aupoint de l'empêc&er d'accomplir sa t3c&e, l'&omme n'est que l'esclave de ses émotions,au lieu d'en être le matre. Lorsqu'il aura appris $ les gouverner, il ressentira au

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plus &aut degré le plaisir et la douleur, et cependant son intelligence conservanttoute sa [319] sérénité s'appliquera calmement $ la t3c&e qui l'occupe. Elle tirera partide tout ce qui se présentera $ elle. ;ar la douleur l'individu acquiert du pouvoir, demême que par le plaisir il augmente sa vigueur et son courage. Tout se trans(orme alorsen (orces qui l'aideront dans son oeuvre, au lieu de constituer des obstacles $ sonprogr"s.

Le talent oratoire peut nous donner un e!emple de la valeur des émotions. @oici un&omme enOammé par la passion. Ses paroles sont sans suite, ses gestes saccadés 4l'émotion s'est emparée de lui et l'entrane, et cependant il ne soul"ve aucunent&ousiasme parmi ceu! qui l'écoutent. L'orateur de talent, par contre, est matre deses émotions 4 il s'en sert pour c&armer son auditoire 4 il c&oisit avec soin et calculec&acune de ses paroles, même au plus (ort de son discours et ses gestes sont )ustes etpleins de dignité. l ne ressent plus les émotions, car il les a ressenties dé)$, et il emploieces émotions passées pour subvenir $ ses besoins présents. Tout le pouvoir qu'ilmontrera dans l'emploi de ces émotions, dépendra de l'intensité avec laquelle il les aressenties auparavant, et du degré de contr#le qu'il a sur elles. Dn &omme ne sauraitdevenir un grand orateur, s'il n'a des émotions puissantes 4 mais le talent de tout orateurne grandit qu'en proportion du contr#le qu'il e!erce sur ces émotions. Dne e!plosion auracertainement beaucoup plus d'e+et si les e!plosi(s ont été disposés avec soin et allumésau bon moment, que si on avait répandu ces e!plosi(s au &asard et )eté dessus uneallumette, dans l'espoir de les voir s'enOammer d'eu!mêmes.

 Tant qu'une personne est inOuencée par les [320] émotions elle est privée de cettevision claire, si nécessaire $ une action vraiment utile. L'&omme dont l'aide a vraimentde la valeur est l'&omme calme, auquel rien ne saurait (aire perdre l'équilibre, et qui,cependant, est plein de s%mpat&ie pour ceu! qui l'entourent. 0ue penseraiton d'undocteur qui, au milieu d'une opération, (ondrait tout $ coup en larmes Et, cependant,beaucoup de personnes sont si impressionnées par la vue de la sou+rance, que leur êtretout entier en est bouleversé 4 elles ne (ont par l$ qu'augmenter la douleur des autres. Toute émotion donne naissance $ de puissantes vibrations qui se transmettent d'unindividu $ l'autre. *elui qui veut véritablement aider ses semblables doit être calme,d'&umeur constante, inébranlable, et doit ra%onner la pai! autour de lui. Dn &ommeaccroc&é '$ un roc&er, &ors de l'atteinte des vagues, pourra aider son (r"re

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qui se noie $ se sauver, plus (acilement que s'il se débattait luimême au milieu desOots.

*elui qui est par(aitement matre de ses émotions peut s'en servir pour éveillerc&e2 une autre personne une émotion qui lui sera utile. 0u'une personne se trouve enproie $ la col"re 4 la réponse qu'elle recevra de ceu! qui l'entourent sera naturellement

de la col"re, car toutes les vibrations ont tendance $ se reproduire par s%mpat&ie 4comme c&acun de nous a un corps des émotions, tout corps vibrant d'une certaine (a/ondans notre voisinage aura tendance $ provoquer en nous des vibrations semblables, sinous avons dans notre corps de la mati"re appropriée. La col"re engendre la col"re,l'amour éveille l'amour et la douceur engendre la douceur. Si nous sommes matres denos émotions, et qu'il nous [321] arrive de sentir une poussée de col"re s'élever ennous, en réponse $ des vibrations de col"re émanant d'une autre personne, nousparal%serons instantanément cette réponse $ des vibrations étrang"res 4 nous laisseronsles vagues de col"re venir se briser sur nous, tout en restant nousmêmes par(aitementcalmes. *elui qui a appris $ conserver son corps des émotions absolument calme, tandisque celui de ceu! qui l'entourent est en pleine vibration, a (ait un grand pas vers lecontr#le par(ait de soimême. Lorsqu'il est arrivé $ ce résultat, il est prêt $ monter undegré plus &aut, et $ opposer au! vibrations d'une émotion malsaine, les vibrationsd'une émotion pure. e cette (a/on, non seulement il ne se laissera pas aller $ la col"re,mais il émettra luimême des vibrations qui auront tendance $ apaiser la col"re desautres. l répondra $ la col"re par l'amour, $ l'emportement par la douceur.

l (aut tout d'abord que cette réponse soit (aite $ dessein, dans un but déterminé,et l'on peut s'e!ercer sur des personnes en col"re. Nous pourrons le (aire c&aque (ois quenous nous trouverons en présence d'une personne en col"re. l est certain que, pourcommencer, nos e+orts seront plut#t timides et dépourvus d'ent&ousiasme 4 la volontéd'aimer se montrera seule, sans la moindre émotion 4 mais peu $ peu cette volontéd'aimer éveillera une (aible émotion et au bout d'un certain temps, une &abitudes'établira et nous -nirons par répondre spontanément par la bonté $ la malveillance desautres. En nous e!er/ant continuellement $ répondre de cette (a/on au! émotionsmalsaines venant de l'e!térieur, nous (orcerons notre corps des [322] émotions $prendre l'&abitude de répondre tou)ours d'une (a/on )uste.

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 Tous les grands atres de morale nous enseignent la même c&ose = 5Hende2 lebien pour le mal5. *et enseignement est basé sur cet éc&ange réciproque de vibrationsque provoquent les émotions d'amour et de &aine. Si au mal nous opposons le mal luimême, nous ne (aisons que l'intensi-er 4 si, au contraire, nous lui opposons l'amour, nousle neutralisons. Le plus noble usage que nous puissions (aire de nos émotions, dans lavie )ournali"re, est de c&erc&er $ éveiller, c&e2 tous ceu! qui nous entourent, desémotions d'amour en leur envo%ant un courant de ces émotions, de (a/on $ stimuler toutce qu'il % a de bon en eu! et de réprimer tout ce qu'il peut % avoir de mauvais. l est bond'avoir tou)ours $ l'esprit une série d'émotions correspondantes, et de régler d'apr"selles notre réponse au! émotions venant de l'e!térieur. Ainsi nous répondrons $ la -ertépar l'&umilité, $ la rudesse par la compassion, $ l'arrogance par la soumission, $ ladureté par la douceur, $ l'irritabilité par le calme. Nous créerons ainsi en nous un étatd'esprit qui nous permettra de répondre $ toutes les émotions mauvaises par les bonnesémotions correspondantes, et d'apporter le bon&eur parmi ceu! qui nous entourent, endiminuant le mal et en encourageant le bien.

' IMPORTANCE DE L(ÉMOTION DANS L(ÉVOLUTION

Nous avons vu que l'émotion est le pouvoir moteur dans l'&omme, et pour qu'elledevienne [323] utile $ l'évolution, il (audra l'emplo%er $ nous élever et non $ nousabaisser. L'Ego a besoin pour évoluer de 5points d'attraction5 qui l'attirent vers le &aut,dit la @oi! du silence, car la montée est di1cile, et l'on ne saurait trop estimer la valeurd'un ob)et attracti( vers lequel tendent tous nos e+orts. l ne nous arrive que tropsouvent de nous arrêter en route, n'a%ant plus le courage de continuer notre marc&e 4toute aspiration est morte en nous, tout désir de monter plus &aut nous a (uit. *'est alorsque nous pourrons appeler l'émotion $ notre aide, en la concentrant sur quelque ob)et dedévotion 4 nous retrouverons ainsi un nouvel élan et la (orce nécessaire pour continuernotre c&emin.

<n donne souvent $ ce genre d'émotion le nom de culte des &éros 4 c'est ce

pouvoir qui nous porte $ admirer et aimer de toutes nos (orces un être plus noble quenousmêmes 4 et celui qui peut aimer et admirer ainsi $ sa disposition une des plusgrandes (orces qui puissent l'aider dans son évolution. <n dédaigne souvent le culte des&éros parce qu'il est impossible de trouver un idéal par(ait parmi les &ommes. ais unidéal qui

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éveille notre amour et notre admiration, même s'il est impar(ait, sera tou)ours unmo%en puissant de &3ter notre évolution. l est certain que cet idéal impar(ait présenteracertains c#tés (aibles, et il sera nécessaire de distinguer les qualités vraiment &éro:quesdes (aiblesses qui peuvent s'% trouver mêlées 4 mais c'est sur ces qualités qui nousstimulent et nous (ont progresser qu'il (audra -!er notre attention, et non sur les dé(autsqui ne sauraient que dégrader des &ommes qui n'ont pas encore dépassé le stade&umain. Heconnatre que toutes les (aiblesses [324] appartiennent au nonSoi, etqu'elles sont passag"res, tandis que tout ce qui est noble et grand (ait partie du Soiindestructible 4 aimer tout ce qui est beau, élevé, et être capable de passer sans s'%arrêter sur tout ce qui est petit et mesquin, voil$ ce qui (era de nous les disciples desgrands Etres. *elui qui s'adonne au culte des &éros tirera sVrement pro-t de son idéal,s'il rend &ommage $ sa grandeur, tout en dédaignant ses (aiblesses, et c'est sur le &érosluimême que retombera le Farma engendré par ses (autes.

5ais, diraton, en reconnaissant ainsi toute la noblesse du Soi au milieu des(aiblesses &umaines, nous ne (aisons qu'accomplir notre devoir, et pourquoi donner letitre de &éros $ un être c&e2 lequel ces (aiblesses sont encore représentées 5Simplement $ cause de l'aide que ce &éros nous apporte sous (orme d'inspiration ennous donnant un mod"le d'apr"s lequel nous pourrons mesurer notre propre progr"s.Nous ne pouvons (aire un &éros d'un &omme ordinaire 4 ce n'est que l$ o9 le Soi ra%onneavec plus d'éclat que c&e2 le commun des mortels que le culte des &éros devientpossible. L'&omme EST luimême un &éros, bien qu'il ne soit pas encore sur&umain, etses (aiblesses ne sont que comme ces tac&es que nous apercevons sur le disque dusoleil. Dn proverbe dit = 5Aucun &omme n'est un &éros pour son valet de c&ambre5. Lec%nique s'imaginera que cela signi-e que l'&omme le plus &éro:que doit sa grandeur $ ladistance qui le sépare de nous. *e proverbe ne signi-eraitil pas plut#t que l'3me d'unvalet, qui ne voit pas plus loin que des bottes bien cirées, ou une cravate bien nouée, estincapable d'apprécier les [32] qualités qui (ont le &éros *ar cette 3me n'a rien en ellequi puisse vibrer en s%mpat&ie avec la note qui vibre c&e2 le &éros. *elui qui est capabled'admirer est capable aussi d'atteindre le but 4 l'amour et le respect envers des êtresgrands et nobles montrent que celui qui les ressent c&erc&e $ ressembler $ ces êtres.

En cultivant ainsi nos émotions, il (audra que nous nous )ugions nousmêmes, enprenant comme mod"le notre idéal 4 il (audra que nous nous sentions pris de &ontelorsque nous agirons ou penserons d'une (a/on qui

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pourrait attrister celui que nous révérons. Nous devrions l'avoir tou)ours présent $nos %eu!, nous tendant la main pour nous aider dans notre ascension, )usqu'au )our o9,comparant notre propre progr"s au! sublimes &auteurs que luimême a atteintes, nousreconnatrons que nous aussi nous approc&ons du but.

l est certainement vrai que la lumi"re du Soi ne saurait briller c&e2 ceu! qui

(oulent les sentiers bourbeu! de la terre 4 mais il % a des êtres c&e2 lesquels cettelumi"re brille asse2 pour illuminer les tén"bres et nous aider $ voir o9 nous pouvonsposer nos pieds. l est plus sage de remercier et d'&onorer ces êtres, en nous ré)ouissantde leur présence, plut#t que de les rabaisser parce qu'ils ne sont pas absolument divins,parce que leurs pieds sont encore lourds du (ardeau de quelques (aiblesses &umaines.Bien &eureu!, en vérité, sont ceu! qui poss"dent en eu! cette nature &éro:que et quireconnaissent leurs anés 4 des sentiers menant $ des &auteurs plus sublimes encore leursont ouverts, et plus ils aimeront, plus ils &onoreront, plus vite ils atteindront ces voies.L'&omme ne saurait désirer un Farma [326] meilleur que celui qui lui permettra derencontrer le &éros qui viendra lui tendre la main lorsqu'il entrera sur le Sentier 4 mais ilne saurait % avoir de Farma plus triste que de renier son guide, apr"s l'avoir entrevudans un moment d'illumination, en se laissant aveugler par une imper(ection dont on nes'est pas encore compl"tement libéré.

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C%APITRE VI & LA VOLONTÉ

1 ' LA VOLONTÉ A LA CON!UTE DE SA LIERTÉ

Hevenons $ ce pouvoir de l'&omme que nous avions dé)$ commencé $ étudier = lavolonté. Happelonsnous qu'il a été dit que c'est la volonté du Soi, du Soi individualisé 7mais inconscient de son individualisation 7 qui a appelé $ la mani(estation. Sans que rienl'% contraigne, sans aucune opposition e!térieure qui l'% incite mais par la seule (orce decette grande @olonté dont sa propre volonté n'est qu'une partie 7 sa volontéindividualisée sous (orme d'un centre, mais d'un centre qu'aucune circon(érence demati"re ne sépare encore du reste 7 sa volonté qui vibre en lui comme le sang vital de lam"re dans le corps de l'en(ant qui va natre 7 le Soi descend dans la mani(estation,aspirant vaguement $ cette vie si ric&e qui tressaille sous le voile de la mati"re,c&erc&ant $ e!ercer ses pouvoirs prêts $ entrer en activité, plein du désir de passer par

toutes les e!périences qu'o+rent ces mondes de tumulte et de mouvement. Tout ce[328] que 7 désireu! de s'incarner dans un univers 7 le Logos veut consciemment, tousles centres de vie individualisée qu'l ren(erme en Son sein le veulent aussi, mais d'une(a/on aveugle, et ils c&erc&ent en t3tonnant une vie plus ric&e, plus par(aite. *'est lavolonté de vivre, de savoir 4 et cette volonté qui s'élance au de&ors, entre enmani(estation.

Nous avons vu que cette volonté, ce pouvoir du Soi, devient, sur les plans matérielsplus denses, ce qu'on appelle le désir, et que, aveuglée par la mati"re, incapable detrouver son c&emin, sa direction est déterminée par les attractions et les répulsionsqu'e!ercent sur elle les ob)ets e!térieurs. <n ne peut donc pas dire qu'$ ce moment leSoi se dirige luimême 4 il est dirigé par les attractions et les répulsions que sonentourage e!erce sur lui. Nous avons vu aussi que lorsque le désir entre peu $ peu en

contact avec l'intelligence, et que ces deu! aspects du Soi réagissent mutuellement l'unsur l'autre, les émotions prennent naissance 4 et ces émotions montrent clairementquelle est leur origine = le désir, leur m"re,

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et l'intelligence leur p"re. Nous avons étudié aussi les mo%ens de contr#ler lesémotions, de les emplo%er $ leurs véritables -ns de (a/on qu'elles deviennent utiles $l'évolution au lieu de constituer un danger.

Nous allons voir comment cette volonté, ce pouvoir cac&é qui, d"s l'origine, a été lepromoteur de l'activité, sans toute(ois la contr#ler encore, marc&e $ la conquête de sa

liberté, c'est$dire $ la détermination de sa volonté. Nous verrons dans un instant cequ'on entend par le mot 5liberté5.

Essentiellement et (ondamentalement libre $ [329] l'origine, en tant que pouvoirdu Soi, la volonté s'est trouvée enc&anée et limitée dans ses e+orts pour matriser lamati"re dans laquelle le Soi s'est enveloppé. Nous sommes (orcés de reconnatre que leSoi, au lieu d'être matre de la mati"re, est dominé par elle 4 cela vient de ce que le Soiconsid"re la mati"re comme étant luimême et s'identi-e avec elle 4 comme c'est parson intermédiaire qu'il veut, qu'il pense, qu'il agit, cette mati"re devient 5luimême5 $ses %eu!, et dans son erreur il s'écrie = 5Ie suis cela ^5 et, tandis qu'elle le tient enc&anéet le limite de toutes parts, il se dit, cro%ant qu'elle est luimême = 5Ie suis libre ^5 Etcependant ce pouvoir que la mati"re e!erce sur le Soi n'est que temporaire, car lamati"re se trans(orme continuellement 4 elle apparat, disparat et, impermanente au

plus &aut degré, se trouve sans cesse (a/onnée, attirée et repoussée par les (orces duSoi qui se développe, (orces qui seules sont permanentes au milieu de cestrans(ormations incessantes.

Nous voici arrivés maintenant $ ce stade d'évolution o9 la mémoire est devenueune (orce plus puissante que ce sentiment instincti(, poussant l'&omme vers les ob)etsqui engendrent le plaisir, lui (aisant (uir ceu! qui provoquent la douleur 4 ce stade o9l'intelligence est devenue souveraine matresse du désir, o9 la raison a triomp&é desinstincts. *'est maintenant que vont être récoltés les résultats de longs 3ges d'Evolution,et de cette moisson la liberté (ait partie.

 Tant que la volonté se mani(este sous (orme de désir, qu'elle est inOuencée dansses activités par les attractions de l'e!térieur, elle est loin [330] d'être libre 4 elle est

tout simplement enc&anée. e même qu'un être vivant peut se trouver poussé par une(orce plus grande que la sienne $ prendre une direction qu'il n'a pas c&oisie, de même lavolonté est attirée par les ob)ets attracti(s et poussée sur le c&emin du plaisir, quisemble plus (acile $ parcourir 4 elle n'agit pas comme une (orce qui se détermine elle

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même = le Soi est attiré par une (orce e!térieure $ laquelle il ne peut résister.

Hien ne pourrait nous donner une image plus (rappante des conditions au milieudesquelles se trouve le Soi, que ce passage, cité plus &aut dé)$, d'un livre sacré de l'nde7 dans lequel on nous montre le Soi sous l'apparence du conducteur d'un c&ar de guerre,tandis que les sens, attirés par les ob)ets qui engendrent le plaisir, sont les c&evau!

indomptables qui, dans leur course e+rénée, enl"vent le c&ar avec le corps duconducteur impuissant. Et cependant, la volonté est le pouvoir même du Soi 4 mais tantque le Soi est emmené ainsi $ la dérive par ces c&evau! indomptables, il est loin d'êtrelibre = il est bel et bien prisonnier. l serait oiseu! de parler de libre arbitre c&e2 un&omme qui est l'esclave des ob)ets qui l'entourent. *et &omme est en pleine servitude,car il n'a pas la liberté de c&oi! 4 et bien qu'en apparence, en suivant le sentier verslequel il est attiré par les ob)ets e!térieurs, il semble agir de son plein gré, en réalité il nec&oisit pas du tout, il n'% a même dans son action aucune idée de c&oi!. Tant quel'attraction ou la répulsion des ob)ets e!térieurs déterminent le sentier que l'&omme doitparcourir, il serait vain, ridicule même, de parler de liberté. ême si l'&omme s'imaginequ'il c&oisit luimême [331] délibérément l'ob)et de ses désirs, ce sentiment de libertén'est qu'une illusion, car en réalité il agit sous l'inOuence de l'attraction que l'ob)ete!erce sur lui, et du désir intense de ressentir le plaisir que cet ob)et doit lui procurer. l aautant ou aussi peu, de liberté dans ses actions, que n'en a une barre de (er attirée parun aimant. La rapidité avec laquelle la barre de (er se précipite vers l'aimant dépend dela puissance de cet aimant et de la nature du (er qui répond $ son attraction.

;our comprendre ce qu'on entend par liberté, il (aut nous débarrasser de ladi1culté que nous rencontrons d'abord lorsque nous c&erc&ons $ e!pliquer le sens dumot a c&oi!5. Lorsqu'il nous semble que nous sommes libres de c&oisir, cette soidisantliberté de c&oi! impliquetelle aussi la liberté de volonté Ne seraitil pas plus e!act dedire que la liberté de c&oi! indique simplement qu'aucune (orce e!térieure ne vientintervenir pour nous pousser $ agir de telle ou telle (a/on ais la question importantequi se pose aussit#t, est celleci = 50u'estce qui nous pousse $ c&oisir 5 l % a unegrande di+érence entre être libre d'agir apr"s avoir c&oisi, et être libre de c&oisir 4 cec&oi! ne seraitil pas déterminé par une (orce cac&ée derri"re lui

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elles, et s'ils sont libres dans leurs mouvements, ce n'est que par rapport les unsau! autres, et cette liberté est due $ l'action réciproque des (orces innombrables quis'équilibrent sans cesse les unes les autres de di+érentes (a/ons 4 de l$ naissent, $l'in-ni, des possibilités sans nombre, qui donnent naissance d'une certaine liberté demouvement, cac&ant une rigoureuse servitude. Le Soi est lui aussi, soumis $ unensemble de lois 4 bien plus, il est la loi ellemême, car il (ait partie de cette essence quiest l'Etre des êtres. Aucun Soi séparé ne peut sortir du Soi qui est le Tout 7 et, quelle quesoit sa liberté d'action, par rapport au! autres Soi séparés, il n'a ni le droit, ni le pouvoird'agir en de&ors de cette vie qui anime tout = qui est sa nature même et sa loi, au seinde laquelle il vit et agit. Les parties ne se gouvernent pas les unes les autres 4 les Soiséparés ne s'inOuencent pas entre eu! 4 mais le Tout domine et contr#le les Soi séparés.Et cependant comme les Soi séparés sont en réalité le Soi universel, la liberté nat [334]ici encore d'une servitude apparente 4 5rien d'autre n'oblige5.

*ette liberté d'une entité séparée par rapport au! autres entités 7 toutes étantensemble sous la domination du Tout 7 nous apparat clairement sur le plan p&%sique.Nous sommes tous des parties d'un monde qui vole dans l'espace tournantcontinuellement sur son a!e de l'<uest $ l'Est 4 nous sommes inconscients de cemouvement, car il nous emporte avec lui, et tout se meut en même temps dans uneseule et même direction. Nous tournons tous vers l'est, avec le globe qui nous porte etnous ne pouvons absolument rien (aire pour c&anger cette direction. Et cependant, parrapport les uns au! autres, et par rapport au! ob)ets qui nous entourent, nous pouvonsnous mouvoir $ notre gré et c&anger de position. Ie puis par e!emple tr"s bienm'éloigner $ l'<uest d'une personne ou d'un endroit quelconque, bien que tous nousvolions sans cesse vers l'est 4 et )'aurai par(aitement conscience du mouvement d'unepartie par rapport $ une autre, tandis que )e n'aurai pas la moindre sensation de cemouvement vertigineu! qui emporte notre globe $ travers l'espace tou)ours en avantvers l'est, et dans mon ignorance )e dirai = 5@o%e2, )e me suis déplacé vers l'<uest.5 Et lesieu! riraient de ce p%gmée qui parle de diriger ses mouvements si, dans leur sagessepro(onde, ils n'avaient conscience de ces mouvements particuliers au sein dumouvement universel 4 s'ils ne connaissaient cette grande vérité qui est en même temps

vraie et (ausse.Et ne vo%onsnous pas aussi comme la grande @olonté va de l'avant sans )amais

dévier de sa route, sur le sentier de l'Evolution, et (orce tous [33] les êtres $ suivre cemême c&emin, tout en laissant $ c&acun la

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liberté de le parcourir $ sa (a/on, d'agir $ sa guise dans sa marc&e inconsciente.*ar, pour mener $ bien l'oeuvre de cette @olonté, c&aque genre de travail, c&aquemani"re de progresser est nécessaire 4 c&aque c&ose est utile et trouve son emploi. ;are!emple, un &omme s'est (ait un caract"re noble et généreu! 4 il a nourri en son coeurdes aspirations élevées, il a tou)ours c&erc&é $ servir lo%alement et -d"lement sessemblables 4 cet &omme natra dans un milieu o9 de grands événements réclamerontdes &ommes de valeur, la volonté s'accomplira par lui dans la nation qui aura besoin deson aide, et sa carri"re sera celle d'un &éros. Le drame est écrit tout entier par le grandAuteur, et c'est par ses propres e+orts individuels que l'&omme se rend capable d'enremplir les di+érents r#les.

@oici maintenant un &omme qui a cédé $ toutes les tentations, qui a tou)ours (ait lemal et a emplo%é $ de mauvaises -ns les pouvoirs qu'il possédait, méprisant toute )ustice, toute clémence, toute &onnêteté dans les a+aires de la vie ordinaire 4 cet &ommenatra dans un milieu o9 l'oppression est nécessaire, o9 la cruauté et les mauvaistraitements sont c&oses coutumi"res, et la @olonté se trouvera encore une (ois accompliepar lui dans une nation qui est en train d'épuiser les résultats 8armiques du mal qu'elle a(ait dans le passé 4 il sera du nombre de ces l3c&es qui bassement, cruellement,oppriment la nation qui les a vus natre. L$ encore le r#le est tout entier écrit par legrand Auteur, et l'&omme, par ses propres e+orts, devient capable de le remplir. *'estainsi que les [336] volontés séparées agissent au sein de la grande et unique @olonté.

;uisque la volonté se trouve ainsi déterminée par le moti(, conditionnée par leslimites de la mati"re qui enveloppe le Soi séparé et par le grand Soi, dont le Soimani(estant la volonté n'est qu'une partie 7 qu'estce donc qu'on entend par la liberté dela volonté *ela veut sans aucun doute dire que la liberté doit être déterminée dudedans, et la servitude du de&ors 4 la volonté est libre lorsque le Soi, qui veut agir, puisele moti( de son acte voliti( $ une source intérieure $ luimême, sans qu'aucun moti( e!térieur ne vienne l'inOuencer.

Et cela, en vérité, c'est la liberté 4 car le grand Soi au sein duquel il agit, est unavec lui. 5Ie suis *ela5 4 et le Soi plus grand encore dans lequel se meut ce grand Soi est

un aussi avec lui, et dit aussi = 5Ie suis *ela5 7 et ainsi de suite, $ l'in-ni, tou)ours plus&aut s'il s'agit de s%st"mes de monde ou de s%st"mes d'univers 4 que le moi, même leplus in-me, tourne ses

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regards vers l'intérieur, en luimême, et non au de&ors, qu'il sac&e qu'il est aussiun avec le Soi intérieur, le ;rat%ag3tm3, l'Dn, et que par conséquent il est par(aitementlibre. Aussi longtemps qu'il tendra vers l'e!térieur, aussi longtemps il se verra enc&ané,bien que les murs de sa prison s'élargissent sans -n 4 mais qu'il regarde audedans deluimême, et il se trouvera éternellement libre, car il est BHAGAN, l'TEHNEL.

Lorsque l'&omme a atteint $ la détermination de sa volonté, on peut dire qu'il estlibre, dans toute l'acception du mot 4 et cette détermination n'est point une servitude,dans le sens d'oppression, comme ce mot l'indique souvent. Tout acte [33"] qu'au pluspro(ond de moimême )e décide d'accomplir, sans que personne m'% oblige, portel'empreinte qui distingue la liberté de l'esclavage. Iusqu'$ quel point pouvonsnous,alors, dire que notre volonté est libre, au sens que nous venons de donner au mot liberté A vrai dire, la plupart d'entre nous ne peuvent revendiquer cette liberté que dans unetr"s petite mesure. En de&ors de la servitude 7 mentionnée plus &aut 7 que laissentpeser sur nous les attractions et les répulsions des ob)ets qui nous entourent, noussommes encore emprisonnés entre les limites étroites des sentiers que nos pensées ontsuivis )usqu'$ ce )our 4 nous sommes enc&anés par nos &abitudes 7 et surtout par nos&abitudes de penser 7 par les qualités acquises dans nos e!istences antérieures, ou parl'absence de ces qualités, par nos pouvoirs et nos (aiblesses innés, par notre éducation,notre entourage, par les obligations impérieuses que nous crée notre stade d'évolution,par notre &érédité p&%sique et en-n par nos traditions nationales ou (amiliales. l nereste donc qu'un c&amp restreint $ l'e!ercice de notre @olonté 4 elle se &eurte $ un passéqui, dans le présent, s'érige en barri"res insurmontables.

A tous les points de vue pratiques, notre volonté n'est pas libre 4 elle est en train dele devenir et elle ne le sera compl"tement qu'au )our o9 le Soi sera devenu le souverainmatre de tous ses vé&icules, et pourra s'en servir selon ses besoins, lorsque c&aquevé&icule ne sera plus qu'un simple vé&icule répondant docilement $ c&aque impulsion duSoi, et aura perdu cette qualité d'animal (ougueu! et intraitable, plein [338] de désirs etd'appétits personnels MR. Lorsque le Soi se sera élevé audessus de l'ignorance et auravaincu toutes ces vieilles &abitudes, signes de

MR *eci n'a lieu que lorsque la vie du Soi rempla/ant l'essence élémentale qui tendvers le bas, anime la mati"re de ses vé&icules, c'est$dire lorsque la loi de l'Esprit de vieprend la place de la loi du péc&é et de la mort.

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l'ignorance passée, il sera libre 4 et c'est alors que deviendra clair pour nous le sensde ce parado!e = 5au service duquel on trouve la liberté par(aite5 4 car nouscomprendrons que la séparation n'e!iste pas, qu'il n'% a pas de volonté séparée, quenotre volonté, en vertu de notre nature divine, est une partie de la @olonté divine 4 quec'est elle qui, au cours de notre longue Evolution, nous a donné la (orce nécessaire pouraller tou)ours de l'avant, et que réaliser l'unité de la volonté, c'est réaliser la liberté.

*'est en suivant ces idées que beaucoup d'&ommes sont arrivés $ mettre -n $cette controverse, vieille de si"cles, entre partisans du 5libre arbitre5 et lesdéterministes, et tout en reconnaissant la )ustesse de raisonnement de ces dernier, ontpu conserver et )usti-er ce sentiment qui demeure au (ond du coeur de c&acun de nous

5Ie suis libre, )e ne suis lié par rien.5 *ette notion d'une énergie spontanée, d'unpouvoir émanant des pro(ondeurs les plus intimes de notre être, est basée sur l'essencemême de la conscience, sur le moi, qui est le Soi, ce Soi qui est libre, parce qu'il estdivin.

2 ' POUR!UOI TOUTE CETTE LUTTE

Lorsqu'on e!amine le cours de l'Evolution toute enti"re, et que l'on consid"re lelent [339] développement de la volonté, on se pose inévitablement cette question =5;ourquoi toute cette lutte, toutes ces di1cultés ;ourquoi toutes ces erreurs, toutesces c&utes ;ourquoi ce long esclavage avant d'atteindre $ la liberté 5 Avant derépondre $ toutes ces questions, il nous (aut prendre une position (erme. ;our répondre $une question quelconque, il (aut en considérer avant tout les limites, et si la réponse nes'adapte pas $ une deu!i"me question qui pourrait natre de la premi"re, il ne (aut pasen conclure que cette réponse est erronée. La réponse $ une question peut êtrepar(aitement )uste, sans pour cela qu'il soit nécessaire qu'elle puisse s'appliquer $ unenouvelle question, née de la premi"re. Les désappointements qu'éprouvent les étudiantsrésultent la plupart du temps de leur impatience qui les pousse $ s'occuper sans lemoindre ordre de toutes les questions qui se pressent en (oule dans leur esprit, ete!igent une solution immédiate qui, en répondant $ une question particuli"re, s'adapteaussi $ toutes les autres questions. <n )uge ordinairement de la )ustesse des mo%ensd'apr"s les résultats qui en découlent. ans tous les cas, il (aut )uger de la )ustesse d'uneréponse

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d'apr"s la (acilité avec laquelle elle s'applique $ la question posée, et non d'apr"sson impuissance $ répondre $ une autre question qui pourra natre de la premi"re. Ainsion admettra que certains mo%ens d'action, e!istant dans un univers, sont )ustes parceque cet univers tend vers un but reconnu, et l'on ne devra certainement pas )uger de cesmo%ens comme s'ils devaient répondre $ cette autre question = 5;ourquoi % atil ununivers 5 *eci est une question que l'on peut poser, et $ laquelle on [340] peut tr"sbien répondre 4 mais la réponse ne saurait prouver la validité des mo%ens emplo%és dansun univers quelconque pour conduire $ un but vers lequel on peut se rendre compte quecet univers tend. Et même si l'on nous réplique = 5*'est entendu 4 mais pourquoi % atilun univers 5 cela ne saurait être non plus une preuve de la (ausseté de notre réponse $la premi"re question = 5;ourquoi toutes ces erreurs, toutes ces c&utes sur le sentier del'Evolution 5 l (aut considérer l'univers comme une c&ose e!istante, un point de départ,et il nous (audra l'étudier pour découvrir le but ou l'un des buts vers lesquels il tend.;ourquoi il tend vers ce but, est une question toute di+érente, nous l'avons dé)$ dit, etune question du plus &aut intérêt, mais c'est d'apr"s ce but, lorsque nous l'auronsdécouvert, que nous pourrons )uger des mo%ens emplo%és pour % parvenir.

Dne étude, même succincte, de la portion de l'univers dans laquelle nous vivons,nous montre que l'un des buts de l'univers 7 sinon son but unique 7 est de produire desêtres vivants d'une intelligence élevée, d'une volonté puissante 4 des êtres capables deprendre une part active $ l'Evolution, et d'aider la nature $ réaliser ses grands desseins.;ar une étude plus appro(ondie, aidée des écrits de l'antiquité et des pouvoirs intérieursque nous pouvons développer en nous, nous nous rendrons compte que notre monden'est pas seul, qu'il (ait partie d'une série de mondes 4 que, pour évoluer son &umanité, ila re/u l'aide d'êtres plus avancés, provenant d'une évolution antérieure, et nous verronsque sa t3c&e est de produire des êtres capables de venir en aide $ des mondes plus )eunes qui natront dans l'avenir. Nous [341] verrons aussi qu'il e!iste une vaste&iérarc&ie d'êtres sur&umains qui dirigent et guident l'évolution, et nous comprendronsque ce centre de l'Dnivers, c'est le Triple Logos, le Seigneur et atre du S%st"me 4 nousnous rendrons compte que les produits de c&aque s%st"me sont non seulement unevaste &iérarc&ie de puissantes ntelligences dont les rangs décroissent en splendeur $

mesure qu'ils descendent plus bas, mais aussi cette per(ection suprême, le Logos, quivient couronner ce grand oeuvre. Et cette étude nous dévoilera des &ori2ons d'unesplendeur

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tou)ours plus grande, des univers dont c&aque s%st"me ne serait qu'un simplemonde, et ainsi s'étaleront $ nos %eu! les gloires in-nies d'une vie tou)ours plus ric&e,tou)ours plus puissante, d'une vie que rien ne saurait détruire. Et c'est alors que seposera cette question = 5*omment ces grands Etres serontils évolués, ces grands Etresqui, nés de la poussi"re, s'él"veront )usqu'au! étoiles, et de ces étoiles, poussi"res ellesmêmes de S%st"mes plus grandioses encore, )usqu'$ d'autres étoiles qui seront $ ceS%st"me ce que la boue de la terre est $ notre soleil 5

Et, poursuivant ainsi notre étude, il viendra un moment o9 notre intelligence seraimpuissante $ découvrir d'autre sentier que ce sentier que tous nous (oulons en cemoment, le sentier de la lutte et de l'e!périence, par lequel ces Etres, matres d'eu!mêmes, peuvent atteindre $ cet équilibre par(ait, $ cette in(aillibilité inébranlable dansleur sagesse, qui les rend aptes $ devenir la nature d'un S%st"me. S'il e!istait un ieue!tracosmique, un ieu dont la nature serait di+érente de celle de ce Soi que nousvo%ons se développer avec une &armonie et une [342] certitude inébranlables toutautour de nous, un ieu au caract"re instable, arbitraire, c&angeant, irraisonné, alors ilpourrait se (aire que de ce c&aos sorte tout d'une pi"ce un être qu'on pourrait appelerpar(ait, mais qui en réalité serait loin de la per(ection, étant limité sous tous les rapports,un être qui, n'a%ant aucune e!périence derri"re lui, n'aurait par conséquent aucuneraison, aucun )ugement, un être qui pourrait agir )ustement, comme une mac&ine, dans 7d'accord avec 7 un S%st"me quelconque, et répéter comme un automate la série desmouvements -!és pour ce S%st"me. ais un tel être ne saurait s'adapter qu'$ unS%st"me particulier 4 en de&ors de celuici il serait absolument inutile et sans le moindrepouvoir. Et la @ie 7 qui n'est qu'une adaptation tou)ours variable $ des conditions quic&angent continuellement 7 ne pourrait e!ister dans un tel S%st"me sans que son centrese perde, se désint"gre. Les di1cultés, dont est semé le Sentier que nous suivonsactuellement, nous préparent $ toutes les surprises que peuvent nous réserver lesunivers (uturs 7 et ce résultat vaut bien les quelques sou+rances que nous avons $supporter.

l ne (aut pas oublier non plus que si nous sommes icibas, c'est parce que nousavons voulu développer nos pouvoirs par les e!périences qu'o+re la vie sur les plansin(érieurs 4 il (aut se rappeler que nous avons c&oisi nousmêmes notre destinée, sansque personne nous l'ait imposée, et que nous sommes ici en vertu de notre volonté devivre 4 que si cette volonté cessait de se (aire sentir 7 ce qui, $ la vérité, ne pourraitgu"re se produire

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7 nous cesserions de vivre icibas, et nous retournerions au sé)our de ;ai!, sans[343] récolter ce que nous sommes venus c&erc&er en ce bas monde. 5;ersonne nenous % oblige.5

3 ' POUVOIR DE LA VOLONTÉ

*e pouvoir 7 qui de tous temps a été reconnu par les occultistes comme l'énergiespirituelle dans l'&omme, une par sa nature avec cette essence qui a engendré etmaintient les mondes 7 est de nos )ours l'ob)et d'une étude laborieuse, et beaucoup,dans le monde e!térieur, s'en servent pour ainsi dire inconsciemment pour arriver $ desrésultats autrement impossibles $ obtenir. Les écoles de Science c&rétienne, de Sciencementale, de T&érapeutique suggestive doivent leur succ"s $ ce pouvoir de la volonté.Les maladies, non pas seulement les désordres nerveu! comme on le croit souvent,c"dent $ ce courant d'énergie. Les désordres d'origine nerveuse c"dent naturellementplus (acilement parce que le s%st"me nerveu! été créé pour permettre au! pouvoirsspirituels de se mani(ester sur le plan p&%sique. <n obtiendra les résultats les plusrapides en agissant d'abord sur le s%st"me s%mpat&ique, car c'est ce s%st"me qui est le

plus intimement lié $ ces aspects de la volonté qui se présentent $ nous sous la (orme dudésir 4 tandis que le s%st"me cérébrospinal a plus de rapports avec les aspectsconnaissance et volonté pure. La réduction des tumeurs, cancers, etc., et la destructiondes causes qui les ont provoqués, ainsi que la guérison de lésions et de (ractures,e!igent ordinairement un pro(ond savoir de la part du praticien. Ie dis 5ordinairement5,car il peut arriver que la volonté se trouve guidée par [344] une inOuence venant d'unplan supérieur, même dans le cas o9 les connaissances p&%siques (ont dé(aut, sil'opérateur a atteint un &aut degré d'évolution. S'il poss"de les connaissancesnécessaires, il agira de la (a/on suivante = il (ormera d'abord mentalement une image del'organe atteint dans un état de par(aite santé 4 il créera cette image dans la substancedu plan mental, $ l'aide de son imagination 4 il (ormera ensuite cette image dans lamati"re astrale, la rendant ainsi plus dense 4 puis il emploiera sa (orce magnétique pourla densi-er encore dans la mati"re ét&érique, et dans cette sorte de moule, il précipitera

des matériau! plus denses, ga2, liquides et solides, en se servant des matériau! e!istantdé)$ dans le corps du malade, et en empruntant au de&ors ceu! qui pourraient lui (airedé(aut. ans tout ceci, c'est la volonté qui est le pouvoir directeur, et la manipulation dela

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mati"re, que ce soit sur ce plan ou sur des plans élevés n'est qu'une question desavoir. Les guérisons obtenues de cette (a/on sont e!emptes des dangers quiaccompagnent les mét&odes plus (aciles, et par conséquent plus répandues quiconsistent, comme nous l'avons dit plus &aut, $ agir sur le s%st"me s%mpat&ique.

Dn grand nombre d'ouvrages populaires donnent des mét&odes conseillant au!

étudiants de concentrer leur pensée sur le ple!us solaire et de vivre sous son inOuence.Le s%st"me s%mpat&ique gouverne les (onctions vitales 7 coeur, poumons, appareildigesti( 7 et a pour centre principal le ple!us solaire. *omme nous l'avons dit plus &autQ, c'est au cours de l'volution [34] que l'e!ercice de ces (onctions vitales est passésous le contr#le du s%st"me s%mpat&ique, $ mesure que le s%st"me cérébrospinaldevenait plus prépondérant. *&erc&er $ ramener ces (onctions sous le contr#le de lavolonté, par la concentration de la pensée, c'est revenir en arri"re, au lieu d'avancer,même si l'on arrive, par l$, $ un certain degré de clairvo%ance. *es mét&odes, commenous l'avons dit, ont un grand nombre d'ad&érents dans l'nde et constituent le s%st"medu G3t&a Xoga 4 l'étudiant apprend $ contr#ler le mouvement du coeur, des poumons, del'appareil digesti( 4 il peut arrêter $ volonté les battements du coeur, le mouvement despoumons, renverser l'action péristaltique et ainsi de suite. Et lorsqu'il est arrivé l$, on sedemande = 50u'atil gagné $ ces résultats 5 l a réussi $ ramener sous le contr#le de lavolonté des (onctions qui, au cours de l'volution, étaient devenues automatiques, augrand avantage de l'individu, et il a reculé d'un pas dans son évolution. Et, $ la longue,ceci le m"nera certainement $ une dé(aite, même si pendant un certain temps il arrive $des résultats incontestables.

'ailleurs la concentration de la pensée sur un centre quelconque du s%st"mes%mpat&ique, et, en particulier, sur le ple!us solaire, constitue un danger p&%sique desplus grands, $ moins que l'étudiant ne se trouve sous l'observation directe d'un atre,et ne soit capable de recevoir et de rapporter dans son cerveau p&%sique les instructionsqui peuvent lui être données sur les plans supérieurs. La concentration sur le ple!ussolaire peut donner lieu $ une maladie d'un genre particuli"rement pernicieu!. Elleprovoque une mélancolie pro(onde, presque impossible [346] $ combattre, donnant lieu$ des crises de dépression terrible, et par(ois même $ la paral%sie. *e n'est point l$ lesentier que doit suivre l'étudiant sérieu! qui

Q @oir premi"re partie, c&ap. Y, 6.

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désire arriver $ la connaissance du Soi. Lorsqu'on a atteint $ cette connaissance, lecorps devient un instrument docile, sur lequel le Soi peut e!ercer librement son inOuence4 tout ce que nous avons $ (aire pour le moment, c'est de puri-er, de ra1ner ce corpsa-n qu'il soit en &armonie avec les vé&icules supérieurs, et prêt $ vibrer d'une (a/onr%t&mique, en s%mpat&ie avec eu!. Le cerveau deviendra ainsi plus responsi(, et par lapensée active et la méditation non pas sur le cerveau luimême, mais sur des idéesnobles et élevées 7 il s'a1nera peu $ peu par l'e!ercice et deviendra un organe par(ait.En nous e!er/ant de cette (a/on, nous suivons le sentier de l'Evolution rapide, tandisqu'en agissant directement sur les ple!us s%mpat&iques, nous revenons en arri"re. Biendes personnes sont venues se plaindre des douloureu! résultats de ces pratiques,demandant $ être délivrées de leurs sou+rances. Tout ce qu'on peut leur répondre, c'estqu'il leur (audra des années pour réparer le mal qui a été (ait. l est certain qu'enrevenant en arri"re on peut obtenir rapidement des résultats, mais il vaut cent (oismieu! a+ronter les di1cultés d'une longue ascension et se servir de l'instrumentp&%sique en partant d'en &aut, et non d'en bas.

l % a encore un autre point important $ considérer, lorsqu'on emploie la volontépour guérir les maladies = c'est le risque qu'on court de trans(érer la maladie $ un corpssupérieur en c&erc&ant $ l'éliminer du corps p&%sique. [34"] La maladie p&%sique n'esttr"s souvent que le résultat -nal d'un mal qui e!istait auparavant sur les planssupérieurs, et dans ce cas, il vaut beaucoup mieu! laisser ces résultats s'accomplird'eu!mêmes, sans c&erc&er $ les enra%er de (orce, pour les re)eter sur un vé&icule plussubtil. *e n'est souvent que le résultat sur le plan p&%sique, d'une mauvaise pensée,d'un désir malsain, et il est pré(érable d'avoir recours $ des mo%ens de guérisonp&%siques, moins dangereu! que les mo%ens mentau!, car ils ne peuvent pas, commeces derniers, re(ouler la maladie dans les plans supérieurs. Le magnétisme curati( neprésente pas ces dangers, car il appartient tout entier au plan p&%sique, et n'importequelle personne dont les pensées et les désirs sont purs peut s'en servir. ais d"s qu'on(ait entrer la volonté en )eu, dans le plan p&%sique, on s'e!pose $ une réaction, et oncourt le risque de re(ouler le mal dans les vé&icules dont elle provient.

Si cette guérison mentale s'op"re par la puri-cation des désirs et des pensées, cesdésirs et ces pensées, une (ois puri-és, agiront doucement sur le corps p&%sique, et il n'%aura aucun danger $ courir, car la seule vraie mét&ode de t&érapeutique mentaleconsiste $ rétablir l'&armonie du corps

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p&%sique, en (avorisant l'&armonie des vé&icules mental et astral 4 mais cettemét&ode est moins rapide et certainement beaucoup plus di1cile que la guérison par lavolonté. Dne intelligence saine implique un corps sain et bien portant 4 c'est cette idéequi a poussé beaucoup de gens $ adopter cette mét&ode.

L'individu dont le mental est par(aitement pur [348] et équilibré n'engendrera plus

de maladies p&%siques 4 toute(ois il peut se (aire qu'il ait encore quelques dettes8armiques $ pa%er ou bien qu'il soit obligé de supporter les vibrations discordantes deson entourage. En vérité, la pureté et la santé sont indissolublement liées l'une $ l'autre.S'il arrive, comme on l'a vu maintes (ois, qu'un saint ait $ sou+rir d'une maladiep&%sique, c'est qu'il pa%e la dette de ses mauvaises pensées passées ou qu'il supporteluimême une partie des sou+rances qui naissent du manque d'&armonie du monde, qu'ilattire sur lui toute la puissance de ces discordes pour les &armoniser dans ses propresvé&icules et les renvo%er au monde sous (orme de pensées de pai! et de bonne volonté.<n s'est souvent étonné de voir que les êtres les plus nobles, les plus purs ont $ sou+rirp&%siquement et moralement. ls sou+rent pour les autres et non pour eu!mêmes, ilssont les vrais agiciens blancs, qui transmuent par l'alc&imie spirituelle, en les passant $l'at&anor de leur corps p&%sique mart%risé par la sou+rance, les vils métau! despassions &umaines, et en (ont l'or pur de l'amour et de la pai!.

A part ce qui concerne la (a/on d'agir sur le corps par la volonté, la question qui sepose apr"s un moment de réOe!ion est celleci = 5Estil vraiment recommandable de nousservir ainsi de la volonté pour notre avantage personnel N'estce point dégrader le plusgrand pouvoir de ce ;rincipe divin qui réside en nous, que de l'emplo%er ainsi, pourservir notre corps p&%sique et le maintenir en par(aite santé Estil )uste que ce ;rincipedivin, en nous, soit obligé [349] de trans(ormer ainsi des roc&ers en pain, et de devenirla victime de cette tentation dont le *&rist triomp&a 5 0ue cette &istoire soit considéréecomme aut&entique ou simplement comme un m%t&e, elle n'en ren(erme pas moins unepro(onde vérité spirituelle, et nous o+re un e!emple d'obéissance par(aite $ une loiocculte. La réponse du *&rist n'en reste pas moins vraie = 5L'&omme ne vit pas de painseulement, mais aussi de c&aque mot qui sort de la bouc&e de ieu.5 *ette loi moralesemble surpasser de beaucoup celle qui oblige le ;rincipe divin $ se mettre au service ducorps p&%sique. Dn des plus grands dangers de notre 3ge, c'est cette adoration e!agéréedu corps, qui

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nous pousse, pour ainsi dire, $ le porter au! nues 7 réaction inévitable d'unascétisme trop rigoureu!. En (or/ant la volonté $ servir le corps, nous la (aisons sonesclave, et en c&erc&ant continuellement $ nous délivrer de nos petites sou+rances, denos petits ennuis, en emplo%ant pour cela la volonté, nous -nissons par tuer en noustoute endurance. Et il arrive que les personnes qui agissent ainsi, s'irritent $ la moindresou+rance p&%sique qui résiste $ leur volonté, et le pouvoir supérieur de la volonté, quicontr#le le corps et le soutient même au milieu des pires sou+rances est, c&e2 cespersonnes, compl"tement obscurci. Si nous &ésitons $ emplo%er la volonté pour servir lecorps, ce n'est pas parce que nous doutons de la valeur de la pensée qui préside $ notreaction ou de la réalité de la loi sur laquelle cette action, est basée 4 cette &ésitation nesaurait natre que de la seule crainte de voir les &ommes céder $ la tentation de (aire dece pouvoir, qui doit les élever au! plus sublimes &auteurs des mondes [30] spirituels,un simple serviteur du corps p&%sique 4 car ils deviendraient ainsi les esclaves de leurcorps et se trouveraient compl"tement désemparés si ce corps venait $ leur re(user toutservice au moment o9 ils en auraient le plus besoin.

l % a une loi en occultisme, une loi qui lie tous les nitiés sans distinction, quidé(end d'user d'aucun pouvoir dans un but personnel 4 si l'nitié re(use d'obéir $ cette loi,il perd tout pouvoir d'aider les autres, et il serait insensé de sacri-er un tel pouvoir poursatis(aire une envie personnelle. L'&istoire du *&rist cac&e un sens plus pro(ond quebeaucoup de gens ne le supposent. S'il avait emplo%é ses pouvoirs occultes pourc&anger les roc&ers en pain, a-n de satis(aire sa (aim, au lieu d'attendre avec patience lanourriture que lui apportaient les Etres de Splendeur, il n'aurait pas été capabled'endurer par la suite le sacri-ce m%stique de la croi!. *ette in)ure qu'on lui lan/a alors $la (ace ren(ermait une pro(onde vérité occulte = 5l a sauvé les autres et l ne peut sesauver Luimême5, l ne pouvait pas, pour s'épargner un peu de sou+rance, se servir deses pouvoirs qui avaient rendu la vue au! aveugles et guéri les lépreu!. 0ue ceu! quin'ont en vue que leur salut personnel abandonnent la mission divine de Sauveurs dumonde. *ar, avec l'Evolution, il leur (audra c&oisir une voie ou l'autre. S'ils c&oisissent lavoie in(érieure et mettent les pouvoirs qu'ils ont au service de leur avantage personnel,et du bienêtre de leur corps, il leur (aut abandonner tout espoir de devenir les

rédempteurs de leur race. L'activité intellectuelle est devenue [31] si intense de nos )ours qu'il sera plus que )amais nécessaire de l'emplo%er $ des -ns plus nobles.

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4 ' MAGIE LANC%E ET MAGIE NOIRE

La magie, c'est la mise en oeuvre de la volonté pour diriger les (orces de la naturee!térieure, et, comme son nom l'indique, elle est bien vraiment la grande Science. La

volonté &umaine, le pouvoir du ;rincipe divin qui réside dans l'&omme, peut sub)uguer etcontr#ler les (orces in(érieures de la nature, et produire ainsi les résultats c&erc&és. Toutela di+érence entre la magie blanc&e et la magie noire réside dans le moti( qui déterminela direction de la volonté 4 lorsque cette volonté a pour but d'aider les autres, detravailler pour le bon&eur et le bienêtre de tous ceu! qui se trouvent dans le c&amp deson inOuence, celui qui la met en oeuvre est un magicien blanc 4 les résultats qu'ilprovoquera, par la puissance de sa volonté entranée, auront une inOuence bien(aisantesur tous, et &3teront le progr"s de l'évolution &umaine. En e!er/ant sa volonté dans lebut d'aider et de secourir ceu! qui l'entourent, le magicien blanc voit son être tout entiers'étendre, s'épanouir 4 les barri"res qui le séparent de ses semblables disparaissent une$ une, et il devient un centre d'o9 ra%onnent au loin la pai! et l'amour. ais si l'&ommemet cette volonté en oeuvre dans un but égo:ste, pour satis(aire des désirs ou desambitions personnels, cet &omme devient un magicien noir, un danger pour sa race 4 et

les résultats de ses actions retardent et arrêtent la marc&e de l'Evolution &umaine. Son[32] être se replie tout entier sur luimême 4 il se sépare de plus en plus de sessemblables en s'en(ermant luimême dans une enveloppe qui l'isole de tout ce quil'entoure et que l'e!ercice de ses pouvoirs rend de )our en )our plus épaisse et plusdense. La volonté du magicien est tou)ours puissante, mais celle du magicien blanc tientsa puissance du pouvoir de la @ie ellemême 4 pliant lorsqu'il le (aut, inOe!ible lorsque lescirconstances l'e!igent, elle s'unit sans cesse $ la grande @olonté, la Loi de l'Dnivers. Lavolonté du magicien noir a la rigidité du (er 4 dirigée sans cesse vers un but égo:ste, ellese &eurtera t#t ou tard $ la grande @olonté, et t#t ou tard, elle s'% brisera ellemême.*'est le danger que court le magicien noir, danger contre lequel l'étudiant en occultismeest mis en garde lorsqu'on lui dé(end d'user de ses pouvoirs dans un but personnel 4 car,bien qu'un &omme ne puisse devenir un magicien noir que s'il s'insurge délibérémentcontre la grande @olonté en lui opposant sa volonté personnelle, il est bon de biencomprendre l'essence de la magie noire et d'étou+er le mal $ son origine. *omme nousl'avons vu, le saint qui &armonise en luimême toutes les (orces antagonistes, est levéritable magicien blanc 4 le magicien noir, au contraire, met au service de ses intérêtspersonnels toute la puissance qu'il

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a acquise par le savoir, et s'en sert pour satis(aire son être séparé 4 par ses désirségo:stes, il vient a)outer $ la discorde qui empoisonne le monde, tout en c&erc&ant $conserver l'&armonie au sein de ses vé&icules particuliers. [33]

' PAI

Lorsque le Soi a détourné son attention des vé&icules qu'il occupe, au point queceu!ci ne peuvent plus l'inOuencer 4 lorsqu'il peut s'en servir comme il lui plait 4 lorsquela clarté de sa vision est devenue par(aite 4 lorsque les vé&icules, ne ren(ermant plus eneu! de vie élémentale, mais uniquement la vie qui leur vient du Soi, ne constituent plusun obstacle $ ses activités, alors la ;ai! couvre l'&omme de ses ailes, car il est arrivé aubut que si longtemps il a c&erc&é $ atteindre. L'&omme, uni d"s lors au Soi, ne secon(ond plus luimême avec ses vé&icules. ls ne sont plus pour lui que des instruments,des outils qu'il manie $ son gré. l a réalisé cette pai! qui réside dans le coeur du atre,la pai! de celui qui contr#le absolument tous ses vé&icules et qui, par conséquent, estmatre de la vie et de la mort. l recueille en luimême toutes les discordes du monde etles trans(orme en une par(aite &armonie 4 il ressent la moindre douleur de ceu! qui

l'entourent, mais pour luimême il ne sou+re plus, car il est en de&ors, audel$ de toutedis&armonie, &ors de son atteinte. Et cependant, il est tou)ours l$, prêt $ se replonger aumilieu du tumulte a-n d'en ressortir en emmenant avec lui une 3me sans perdre ce