21
David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 1/21 OR 11R103 DOFEAS Géophysique et digues de canal CABOURG – 08 au 10 novembre 2011 LES PLÉNIÈRES 2011 de l’Ifsttar Sciences et techniques du Génie Civil JOURNÉES GÉOTECHNIQUE Apport des méthodes géophysiques pour la caractérisation de zones fuyardes d’une digue de canal DL Lyon : G. Bièvre DL Autun : A. Brach, D. Goutaland, M. Massardi, G. Monnot

Apport des méthodes géophysiques pour la …actions-incitatives.ifsttar.fr/fileadmin/uploads/recherches/semin... · ... les comprendre et ... laboratoires pour le diagnostic et

Embed Size (px)

Citation preview

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 1/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Apport des méthodes géophysiques pour la caractérisation de zonesfuyardes d’une digue de canal

DL Lyon : G. BièvreDL Autun : A. Brach, D. Goutaland, M. Massardi, G. Monnot

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 2/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Introduction

• OR DOFEAS

- Besoin de la part des gestionnaires d'ouvrages hydrauliques d'outils de diagnostic, de suivi et d'entretien de leurs ouvrag es

- Besoins accompagnés notamment de la nécessité de connaitre de façon plus précise le comportement des ouvrages vis-à-vis de d ifférents aléas érosifs (affouillement, érosion interne, érosion due au batillage) et sismique

- Objectifs généraux de l'OR :

– mieux cerner les enjeux et les aléas ,

– diagnostiquer les risques , les comprendre et les modéliser ,

– évaluer , lutter et prévenir ces risques.

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 3/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Introduction

• OR DOFEAS- Axe B : Risques érosifs de type érosion interne

ou surverse sur des ouvrages en terre (digueou remblai) mis en charge hydrauliquement

- Meilleure caractérisation des sites, en particulier vis-à-vis de leur sensibilité aux processus d'érosion

→ méthodes de reconnaissance et développement de matériels de mesure

- Objectif particulier : évaluer l'apport de l'utilisation combinée de plusieurs techniques de reconnaissances (destructives et non-destructives) et essais de laboratoires pour le diagnostic et le suivi de digues de canaux

Canal de Briare – Montambert –

Brèche par érosion

interne (2002)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 4/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Présentation du site étudié

• Canal de Roanne à Digoin

• Description du canal– Date de construction : 1ère moitié 19ème siècle

– Voie navigable au gabarit Freycinet

– Fonction d'alimentation en eau du canal latéral à la Loire

• Choix du site– Un des sites pilotes choisi à partir du REX Réparation des digues de

canaux (CETMEF)

– Identification de plusieurs secteurs fuyards lors de la visite du site

– Travaux de réparation programmés en novembre 2010

Canal de Roanne à Digoin Brèche par érosion

interne (2007)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 5/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Présentation du site étudié

Canal de Roanne à Digoin

Linéaire étudié : 6,4 km

Brèche 2007

Zone fuyarde

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 6/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Présentation du site étudié

• Zone fuyarde

• Caractéristiques de l'ouvrage– Bief en profil mixte

– Largeur moyenne en crête : 4 m

– Hauteur : 3 m (/ RD43)

– Étanchéité assurée par un cuvelage béton (en mauvais état)

– Parement aval en pierres sèches (recouvert par TV)

– Plusieurs zones fuyardes (fuites dans le talus ou en pied de talus de RD)

Zone fuyarde

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 7/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Présentation du site étudié

• Contexte géologique

Extrait carte 1/50000ème

Feuille de Charlieu

(42)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 8/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Moyens mis en œuvre• Reconnaissances mécaniques- 3 sondages tarière ou destructif

- 1 sondage carotté

• Reconnaissances géophysiques et diagraphies- Mesures sismiques : Vp, Vs, ondes de surface

- EM31

- Imagerie de résistivité électrique (approches statique et en time-lapse)

- Diagraphies RAN, gamma, neutron

• Essais in situ et instrumentation- Essais d'eau

- 3 profils Permeafor (LR Blois)

- Phicomètre (LR Rouen) et scissomètre

- 1 piézomètre à tube ouvert, 1 CPI

- Sondes de température (surface / - 0,5 m / 1 m / 2 m / 4 m)

• Essais de laboratoire- essais d'identification (granulométrie, teneurs en eau, …)

- essais d'érosion interne (IFSTTAR, à réaliser)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 9/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Moyens mis en œuvre• Reconnaissances mécaniques- 3 sondages tarière ou destructif

- 1 sondage carotté

• Reconnaissances géophysiques et diagraphies- Mesures sismiques : Vp, Vs, ondes de surface

- EM31

- Imagerie de résistivité électrique (approches stati que et en time-lapse)

- Diagraphies RAN , gamma, neutron

• Essais in situ et instrumentation- Essais d'eau

- 3 profils Permeafor (LR Blois)

- Phicomètre (LR Rouen) et scissomètre

- 1 piézomètre à tube ouvert, 1 CPI

- Sondes de température (surface / - 0,5 m / 1 m / 2 m / 4 m)

• Essais de laboratoire- essais d'identification (granulométrie, teneurs en eau, …)

- essais d'érosion interne (IFSTTAR, à réaliser)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 10/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Moyens mis en œuvre• EM31- profil de 127 m

- mesures en mode HD et VD

• Imagerie de résistivité électrique (ERT)- profil de 128 électrodes espacées de 1 m laissées en place pour monitoring- mesures Wenner-Schlumberger, en roll-along

• Sismique- 24 géophones espacés de 2 m- Tirs à la masse, tous les 2 géophones- Mesures Vp et Vs

Zone 1(35 < x < 45 m)

Zone 2(90 < x < 100 m)

Zones fuyardes

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 11/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• Reconnaissances mécaniques

• Profil géotechnique

- Matériaux du corps de digue et formations superficiellesindifférenciées (A1 ou A2)

- Substratum calcaire à 5,5m sous la crête de digue

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 12/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Moyens mis en œuvre

• Mesures géophysiques

- Mesures effectuées au cours d'une opération de vidange/remplissage du bief, afin de colmater la zone de fuite principale (35 < x < 45 m)

Vidange Opération de réparation Remplissage

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 13/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• EM31

- Diminution de la résistivité apparente légère et progressive des extrémités (55 ohm/m) au milieu du profil (40-45 ohm.m)

- Deux interprétations possibles :

– augmentation de l'épaisseur de la digue au centre du profil,

– substratum plus altéré au centre du profil.

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 14/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• Imagerie de résistivité électrique• Approche "statique"

- Niveau supérieur (ρ < 75 ohm.m), associé au corps de digue (épaisseur variable)

- Niveau inférieur (ρ > 300 ohm.m), associé au substratum (altéré et saturé)

- Au sein du niveau inférieur, 2 zones de faibles résistivités sont observées (45 m and 65 m). La seconde zone de fuite n'est pas identifiée sur le profil électrique.

?

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 15/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• Mesures sismiques• Tomographie de s ismique réfraction (Vp)- Deux niveaux caractérisés :

– Vp < 500 m/s : zone non-saturée du corps de digue– Vp > 1500 m/s : toit de la nappe (prof. D'environ 2m, niveau corrélé avec le

niveau piézométrique)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 16/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• Mesures sismiques• Tomographie de s ismique réfraction (Vs)- Deux niveaux principaux mis en évidence :

– Vs < 150 m/s : corps de digue (corrélé à la signature RAN)

– Vs > 1200 m/s : calcaire marneux

– Au droit de la zone de fuite (35 < x < 45 m) : Vs ≈ 1000 m/s à des profondeurs comprises entre 4 et 8 m → zone altérée du substratum

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 17/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• Mesures sismiques• Analyse des ondes de surface- Analyse de la dispersion des ondes de Rayleigh et de Love effectuée pour 2

tirs et 3 groupes de géophones

- Ex. : analyse de la dispersion des ondes de Love pour un tir en bout

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 18/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats

• Mesures sismiques• Analyse des ondes de surface- Inversion de la courbe de dispersion permet d'obtenir un modèle 1D de

répartition des Vs (modèle à 2 couches)

- Variations latérales de Vs cohérentes avec la tomographie de sismique réfraction (notamment mise en évidence de la zone de plus faible vitesse)

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 19/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Résultats• Imagerie de résistivité électrique• Approche "time-lapse"

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 20/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Conclusions et perspectives

- Conclusions :

→ EM31 et ERT statique ont permis de détecter l'évolution latérale de l'épaisseur de digue

→ La zone de fuite principale a pu être localisée avec succès par analyse en time-lapse des profils électriques et tomographie de sismique réfraction (Vs). La seconde zone de fuite n'a pu être identifiée (contrastes probablement trop faibles).

- Perspectives :

→ mesures de résistivité en laboratoire , afin d'établir une loi reliant résistivité électrique et teneur en eau dans la digue, afin de dresser une carte d'humidité à partir des mesures de résistivité.

→ les échantillons intacts seront utilisés dans le cadre de l’opération de recherche pour tester les essais de caractérisation de la sensibilité à l’éro sion interne des matériaux constitutifs du corps de digue.

David GOUTALAND – CETE de Lyon Page 21/21

OR 11R103 DOFEASGéophysique et digues de canal

CABOURG – 08 au 10 novembre 2011

LES PLÉNIÈRES 2011 de l’IfsttarSciences et techniquesdu Génie Civil JOURNÉES

GÉOTECHNIQUE

Merci de votre attention