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Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010 Les investisseurs souhaitent un climat d’investissement fiscalement (plus) favorable et politiquement stable

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Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Les investisseurs souhaitent un climat d’investissement fiscalement (plus) favorable et politiquement stable

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Table des matières

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Table des matières 2

Avant-propos 4

Executif Summary 6

1. Le Baromètre de l’Attractivité dans une perspective mondiale 81.1. L’indice d’attractivité actuel : la Chine revient en tête de

l’attractivité mondiale pour les investissement 10

1.2. L’indice d’attractivité sur trois ans : nuages à l’horizon pour l’Europe occidentale 11

2. La réalité des investissements étrangers directs en Europe 122.1. Les investissements étrangers directs face à un tournant

radical 14

2.2. Investissements étrangers directs vs création d’emplois : maintien de la tendance négative 16

2.3. Sommets par secteur en Europe occidentale : l’année où le creux de la vague est atteint ? 17

2.4. Meilleurs résultats par secteur en Europe centrale et orientale : sécurité du secteur automobile 18

2.5. La politique belge en matière d’investissements : nette envolée des projets ‘greenfield’ 19

2.6. Gros plan sur les régions en Belgique : excellents résultats pour la Wallonie 20

2.7. Investissements étrangers directs : reconfirmation de la tendance 22

2.8. Qui investit en Belgique ? 22

3. Belgique : atouts et handicaps 243.1. Généralités 26

3.2. Belgique : compensation (temporaire) de la perte d’attractivité de l’année dernière 26

4. Perception de/sur la Belgique 284.1. Pas de raisons d’être optimiste 30

4.2. Nouveaux investissements 30

5. La politique belge en matière d’investissements 325.1. La Belgique en tant que pays d’investissement par

rapport aux pays voisins 34

5.2. Renforcement de la Belgique en tant que pays d’investissement 35

5.3. La Belgique en 2020 36

5.4. La présence d’institutions internationales et d’entreprises multinationales : importante mais pas déterminante 36

5.5. Soutien de l’État pour les investisseurs 37

5.6. Déduction des intérêts notionnels : à ne surtout pas toucher! 38

5.7. Patent box : la sensibilisation augmente... 39

5.8. Commission de Ruling : elle fait de plus en plus parler d’elle... 39

6. Recommandations 40

7. Méthodologie et sources 44

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Avant-propos

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Il faut se réveiller

Lorsque l’économie européenne a commencé à fléchir en 2007, peu de gens auraient pu prédire à quel point la période qui s’annonçait serait singulière. Même si la récession prend fin, la croissance économique sera probablement faible à court terme et, sans conteste, radicalement différente à long terme.

Bien que nous soyons sans doute en train de remonter la pente, l’Europe manque encore vraisemblablement de conviction et d’élan pour s’adapter au nouvel ordre (ou désordre) mondial. Dans le cadre de cette étude, des interviews ont été menées auprès de 814 chefs d’entreprise comptant parmi les plus exigeants au monde et tous en quête de leurs prochains lieux d’investissements. Il en ressort que l’Europe doit se réveiller si elle ne veut pas céder du terrain à ses concurrents plus dynamiques. L’étude Attractiveness Survey 2010 d’Ernst & Young démontre que l’Europe est vulnérable, tant à l’Est (qui doit reconstruire ses systèmes financiers et sociaux) qu’à l’Ouest (qui voit ses prix perdre en compétitivité minute après minute et n’est pas considéré comme un ‘hot spot’ pour les investissements dans le domaine de la connaissance).

Les investisseurs étrangers tirent la sonnette d’alarme et gageons que l’Europe l’entendra. Ils y ont des intérêts bien ancrés et exercent une forte influence sur les économies européennes, leurs champions industriels, leurs banques et leurs organes de réglementation. En même temps, ils montrent clairement que la situation est sérieuse et urgente : nous parlons ici de 3.303 investissements en 2009… soit 11 % de moins qu’en 2008. Même s’ils optent pour des projets plus modestes, plus ciblés et plus régionaux, ils tableront sur la demande de technologies, de services, de biens de consommation et d’infrastructures et, naturellement, sur tout ce qui est écologique et renouvelable.

Comme toujours lors d’une transition, il reste à savoir quels seront sa durée, son ampleur et son impact sur les décisions liées à la création et aux investissements en Europe. Dans quel état les investisseurs étrangers ont-ils laissé les pays, régions, industries et clusters européens après deux années de récession ? Comment les investisseurs étrangers vont-ils percevoir les avantages compétitifs et les opportunités évidentes de l’Europe à l’avenir ? Comment vont-ils faire leur choix parmi les différentes destinations de notre nouvel ordre (ou désordre) mondial pour leurs décisions à l’échelle du globe ? Quels investisseurs étrangers font vraiment confiance à l’Europe dans le long terme ? Quelles seront la teneur et l’ampleur de leurs futurs projets ? Bien qu’il n’existe aucune solution aisée à la situation actuelle de l’Europe, le continent devra d’abord trouver de nouvelles façons d’exploiter la mondialisation : comment les instances publiques et entreprises peuvent-elles sécuriser la prospérité à venir de l’Europe ?

Ces questions sont au coeur de la European attractiveness survey 2010 d’Ernst & Young. Notre étude repose sur une double méthodologie originale qui indique d’abord l’attractivité effective de l’Europe pour les investisseurs étrangers directs sur la base du European Investment Monitor (EIM) d’Ernst & Young, puis l’attractivité ‘perçue’ de l’Europe et de ses concurrents d’après un panel représentatif de 814 décideurs internationaux.

Gust HerrewijnManaging Partner

Ernst & Young Belgique

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6 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 20106 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Le marché des investissements étrangers directs – Effondrement européen

En 2009, les investissements étrangers directs ont chuté de 39 % à l’échelle mondiale1. L’afflux d’investissements étrangers vers l’Europe1 a reculé de 36 % car les incertitudes économiques ont rendu les investisseurs hésitants. L’Europe a totalisé 3,303 projets, soit 11 % de moins, tandis que la création d’emplois générée par des IED a baissé pour la troisième année consécutive, cette fois de 16 %, pour descendre à 124,923.

Éloignement vis-à-vis de l’Ouest : les investissements étrangers directs ont créé 18 % d’emplois en moins en Europe occidentale. Près de la moitié de cette perte concerne le secteur des services mais l’industrie a également subi de profonds revers. Les entreprises chinoises et indiennes arrivent en tête des nouveaux investisseurs étrangers en Europe, surtout dans les régions occidentales... du moins pour l’instant.

Attraction orientale : la forte chute de la création d’emplois en Europe centrale et orientale a ralenti en 2009 car les producteurs d’automobiles, de systèmes électroniques et d’ordinateurs ont annoncé leur intention d’y implanter de nouvelles usines. D’une manière générale, le nombre de nouveaux projets d’investissements étrangers a diminué de 23 %, mais 76,629 emplois ont été créés grâce à ces IED. Cela n’a représenté que 14 % de moins qu’en 2008 - un résultat nettement supérieur à la création d’emplois via les investissements étrangers en Europe occidentale.

Rétablissement – Un cas rare en Europe

L’Europe occidentale est toujours considérée comme la deuxième destination la plus populaire pour les investissements étrangers mais en 2010, les investisseurs désignent à nouveau la Chine comme le pays le plus attractif pour les investissements étrangers à l’échelle mondiale. Après une vague de prétendue sécurité à l’échelon européen en 2009, les investisseurs constatent en 2010 que malgré une croissance mondiale escomptée de 4 %2, la croissance européenne ne devrait être que de 1 %2, et focalisent dès lors leur attention sur les marchés à forte croissance.

La Chine a prouvé que la stabilité politique, une infrastructure en développement et un énorme marché interne vont de pair avec une croissance rapide. Ce pays affiche un score d’attractivité de 39 %, soit un point de plus que l’Europe occidentale. L’Inde, avec un score de 22 %, est considérée comme aussi attrayante que les États-Unis et le Canada, bien que tous deux soient devancés de deux points par l’Europe orientale.

La géographie ne joue plus aucun rôle : les anciennes illusions sur l’Est et l’Ouest se sont effritées. Les centres économiques sophistiqués, la stabilité et les marchés attractifs sont répandus partout dans le monde, maintenant que des entreprises d’envergure mondiale émergent dans les économies développées comme dans les marchés à croissance rapide.

1 “Global and Regional FDI Trends in 2009, ”The Global Investment Trends Monitor, CNUCED, Genève, Suisse, 19 janvier 2010.2 FMI Perspectives de l’économie mondiale – mise à jour, “Fonds Monétaire International,” Washington DC, États-Unis, 26 janvier 2010.

Executive Summary

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7Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010 7Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Belgique

•• La Belgique est passée de la 8e à la 6e place . le nombre d’investissements étrangers en Belgique a progressé de 142 à 14.

•• La Flandre et Bruxelles réalisent leur plus mauvais résultat (43,9% -17,1% des investissements).

•• La Wallonie enregistre son meilleur score (39%)

•• Redressement manifeste du nombre de nouveaux projets (greenfield) (100 nouveaux investissements sur un total de 146 investissements étrangers directs)

•• Les régions : les entreprises délaissent Bruxelles en tant que siège potentiel et s’exilent en Brabant wallon (Nivelles) et en Brabant flamand ® surtout pour les Ventes & Marketing. Anvers engrange toujours le plus de projets de toutes les provinces, mais elle stagne. La Flandre occidentale n’est plus dans la course. Liège obtient un très bon score (passant de 14 à 21 nouveaux projets) ® surtout dans l’Industrie et la Logistique.

•• Top 3 des secteurs : Ventes & Marketing, Industrie et Logistique

•• Top 5 des investisseurs en Belgique : États-Unis, GB, FR, All. et PB.

•• La part des pays BRIC en Belgique continue à chuter (de 7 à 4%) « mais monte en Europe à la 3e place (création d’emplois +86%!) en raison du poids important de la Chine.

•• Notoriété de plus en plus accrue des mesures fiscales avantageuses (déduction des intérêts notionnels / Patent Box / Commission de ruling)

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8 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

1. Le Baromètre de l’Attractivité dans une perspective mondiale

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9Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

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10 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

En 2008, l’Europe occidentale a perdu sa place de région la plus attractive du monde pour les investissements au profit de la Chine. Elle l’a reconquise l’année dernière mais doit à nouveau la céder à la Chine cette année. Avec un score d’attractivité de 39 %, la Chine supplante l’Europe occidentale d’un cheveu mais améliore son score de l’année dernière de pas moins de 6 points. L’Europe occidentale obtient un score de 38 %, soit deux points de moins que l’année dernière. Le trio de tête est complété par le bloc des pays d’Europe centrale et orientale, qui trébuche durement par rapport aux années précédentes (de 42 % à 24 %).

1.1. L’indice d’attractivité actuel :

la Chine revient en tête de l’attractivité

mondiale pour les investissements

La situation de l’Amérique du Nord, quant à elle, demeure marquante et préoccupante. Le bloc des États-Unis et du Canada est à égalité avec l’Inde. Les deux régions rallient 22 % des investissements mondiaux. La perte des États-Unis et du Canada par rapport à l’année dernière est plus importante que celle de l’Inde.

Ces chiffres nous apprennent que les investisseurs optent avant tout pour la sécurité et la stabilité. La Chine a prouvé qu’elle était un pays stable, ce qui est particulièrement apprécié par les investisseurs. Parmi les autres facteurs propices à la Chine figurent le développement rapide de l’infrastructure, le niveau peu élevé des frais opérationnels, la facilité de création de nouvelles entreprises ainsi que le potentiel du marché interne. La croissance du PIB est en outre estimée à pas moins de 10 % en 2010. En d’autres termes, la Chine a définitivement adopté l’image d’une superpuissance économique en plein essor.

La brusque et soudaine perte d’attractivité de l’Europe centrale et orientale et le quasi-statu quo de l’Europe occidentale démontrent que l’Europe occidentale n’affiche pas les

Attractivité globale par région (2006-2010)

pourcentages de croissance foudroyants et les coûts compétitifs de certains de ses concurrents orientaux, mais que les investisseurs continuent à considérer la région comme un bastion de la stabilité économique - avec des formations élevées, une infrastructure fiable et des produits synonymes de qualité et de fiabilité dans le monde entier. Durant une année d’incertitudes, les décideurs ont été alarmés par l’instabilité en Europe centrale et orientale, et ont donc reporté certains de leurs investissements à long terme.

Si nous examinons l’attractivité des régions à l’échelle mondiale sur une plus longue période du passé, nous constatons clairement que les investisseurs internationaux ont joué sur les fluctuations du marché mondial. Ils ont considéré que leur retour sur investissement pourrait être aussi stable – voire plus avantageux – dans des marchés émergents et que leurs risques y seraient en outre maîtrisables. Cela explique pourquoi l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord ont vu leur attractivité tomber en chute libre, tandis que celle de la Chine stagnait aux alentours de 40 % et celle de l’Inde ne cessait d’augmenter.

48%

21% 22%

Etats-Unis/Canada

2006

2008

2010

Europe occidentale68%

33% 38%

52%42%

24%

Europe centraleet orientale

Inde

18%30%

22%

Brésil

5% 10% 12%

Russie

5%21%14%

Chine

39%41%47%

Source: Le Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

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11Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Il ne fait aucun doute que la confiance des investisseurs et leur disposition à prendre des risques remontent peu à peu la pente. Les chefs d’entreprise interrogés confirment que les perspectives économiques sont généralement plus favorables que l’année dernière.

Au cours des trois années à venir, les investisseurs continueront à voir la Chine, l’Inde ainsi que l’Europe centrale et orientale comme une traite sur l’avenir. Les villes et clusters de ces régions seront les options les plus attrayantes pour les futurs projets de production, de R&D et de services.

L’Europe occidentale, actuellement considérée comme la deuxième destination pour les investissements étrangers directs, se classe en cinquième position après le Brésil dans notre indice de l’attractivité à venir.L’Europe centrale et orientale, qui

1.2. L’indice d’attractivité sur

trois ans : nuages à l’horizon pour

l’Europe occidentale

Régions les plus attractives sur trois ans

avait essuyé une énorme baisse de confiance parmi les investisseurs, se retrouve dans le Top 3. Les investisseurs estiment, en effet, que les actuels problèmes économiques et politiques de cette région sont temporaires. Les gouvernements d’Europe centrale et orientale ont en outre réagi proactivement à la crise économique, soulignant leur ferme intention de créer un avenir prospère.

Durant la crise économique, les investisseurs sont partis en quête d’économies offrant une certaine stabilité, même si elles n’affichaient pas les meilleurs pourcentages de croissance ou les opportunités les plus alléchantes. Mais maintenant que les pays émergents mènent la reprise mondiale, les investisseurs voient l’avenir différemment : pour eux, ces futurs géants joueront un rôle plus important et leur permettront de tirer un rendement accru de leurs investissements.

Source: Le Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

0 20 30 40 50 60 70

Afrique du Sud

Océanie

Japon

Europe du Sud-Est

Moyen-Orient

Russie

Amérique du Nord

Europe occidentale

Brésil

Europe centrale et orientale

Inde

Chine

10

66%

%

61%

59%

53%

48%

50%

49%

36%

35%

32%

29%

42%

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12 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

2. La réalité des investissements étrangers directs en Europe

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13Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

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14 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

En 2009, l’Europe a été frappée par la crise économico-financière et ses retombées. Avec 3.303 IED annoncés, l’Europe enregistre 11 % de projets d’investissements en moins qu’en 2008. Malgré ce recul, elle bénéficie toujours de l’attention, des transactions et des investissements nécessaires. La création d’emplois associée à ces projets d’investissements a diminué de 16 %, soit une baisse de plus de 24.000 emplois par rapport à 2008. Un nouveau projet d’investissement en Europe crée en moyenne 69 emplois. En 2006, le chiffre était encore de 101.

2009 a vu la fin abrupte de cinq années de croissance durable en matière d’investissements étrangers directs. Les projets des investisseurs internationaux ont été révisés à la baisse, reportés ou annulés. Les investisseurs ont fait

2.1. Les investissements

étrangers directs face à un tournant radical

preuve d’une prudence manifeste au cours d’une année caractérisée par une réduction des liquidités, des difficultés de financement et une surcapacité évidente dans certains secteurs, comme l’automobile, l’électronique et les appareils industriels.

Malgré le recul important du nombre d’investissements étrangers directs, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne demeurent les lieux d’investissements les plus attractifs d’Europe, avec une bonne longueur d’avance. Le Royaume-Uni conserve la première place, avec 678 investissements étrangers directs en Europe (part de marché de 21 %). Cela représente 1 % de moins que l’année précédente. Avec 529 investissements étrangers directs, la France se ménage une part de marché de 16 % et reste dès lors en deuxième

0

500

1,000

1,500

2,000

2,500

3,000

3,500

4,000

20092008200720062005

3,065

3,5313,712 3,721

3,303+5%

0%-11%

+15%

0

50,000

100,000

150,000

200,000

250,000

20092008200720062005

195,821215,037

176,551

149,366124,923

+10% -18%

-15%

-16%

Nombre d’investissements directs étrangers en Europe

Création d’emplois en Europe

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

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15Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Nombre de nouveaux investissements directs par pays

Classement Pays 2008 2009 Part en 2009

Evolution ‘08-’09

1 Royaume-Uni 686 678 21% -1%

2 France 523 529 16% 1%

3 Allemagne 390 418 13% 7%

4 Espagne 211 173 5% -18%

5 Russie 143 170 5% 19%

6 Belgique 142 146 4% 3%

7 Pays-Bas 116 108 3% -7%

8 Pologne 176 102 3% -42%

9 Italie 96 100 3% 4%

10 Irlande 108 84 3% -22%

11 Roumanie 145 75 2% -48%

12 Suisse 125 69 2% -45%

13 Hongrie 100 64 2% -36%

14 Tchéquie 87 61 2% -30%

15 Suède 85 58 2% -32%

16 Turquie 41 58 2% 41%

17 Ukraine 31 46 1% 48%

18 Portugal 39 42 1% 8%

19 Autriche 64 41 1% -36%

20 Danemark 53 34 1% -36%

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

position. L’Allemagne enregistre une belle progression : de 390 à 418 IED, soit une part de marché de 13 %. Cette avancée est due à des investissements dans les sièges régionaux d’entreprises allemandes et est-européennes.

La Belgique grimpe de la huitième à la sixième place, passant de 142 à 146 IED (+ 4 %). La part de marché de notre pays s’élève à 4 %. Nos voisins les Pays-Bas perdent quelques investissements étrangers directs (de 116 à 108) mais gagnent trois places dans le classement (de 10 à 7) et arrivent donc juste après nous.

Principale économie d’Europe centrale et orientale, la Pologne a compté parmi les pays européens attirant de plus en plus d’investissements étrangers directs ces dernières années. L’année dernière, elle occupait encore la cinquième place. Cette année, le pays accuse une baisse de 42 % des projets d’investissements et retombe dès lors à la huitième place. La création d’emplois via les investissements étrangers directs a perdu 50 % par rapport à 2008. C’est le secteur industriel qui a été le plus durement touché. Le secteur des services est demeuré plus stable. Malgré les incertitudes en Europe centrale et orientale, les investisseurs continuent à injecter des fonds dans l’économie diversifiée de la Pologne. Un centre de services partagés y a créé 500 emplois et un centre logistique, 800.

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16 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

En 2009, l’Europe a bénéficié de 3.303 investissements étrangers directs, soit 418 de moins qu’en 2008. Il s’agit là d’un profond recul de la croissance durable des investissements étrangers enregistrée ces cinq dernières années. Cette situation est essentiellement imputable à la crise économique et à ses répercussions. Une tendance persistante cette année encore est celle de la création d’emplois négative qui va de pair avec les investissements étrangers. Cette année, nous enregistrons à nouveau un recul de 16 %. En chiffres absolus, cela représente une régression de 149.366 à 124.923 nouveaux emplois.

La douloureuse conclusion des années précédentes peut donc être répétée et même renforcée : l’Europe demeure attractive pour les investisseurs, mais uniquement dans le cadre de projets qui génèrent un nombre d’emplois limité.

2.2. Investissements étrangers directs vs création d’emplois :

maintien de la tendance négative

Nombre d’emplois créés en Europe

Classement Pays 2008 2009 Part en 2009

Evolution ‘08-’09

1 Royaume-Uni 20,210 20,017 16% -1%

2 France 13,003 13,298 11% 2%

3 Russie 12,900 11,734 9% -9%

4 Turquie 1,863 10,819 9% 481%

5 Pologne 15,512 7,491 6% -52%

6 Hongrie 11,829 7,112 6% -40%

7 Roumanie 11,403 6,384 5% -44%

8 La Slovaquie 3,660 5,262 4% 44%

9 Espagne 5,038 5,212 4% 3%

10 Allemagne 11,422 4,928 4% -57%

11 Tchéquie 5,626 3,993 3% -29%

12 Irlande 6,335 3,461 3% -45%

13 Belgique 3,406 3,357 3% -1%

14 Serbie 3,103 3,248 3% 5%

15 Moldova na 2,508 2% N/A

16 Ukraine 890 2,274 2% 156%

17 Italie 1,084 1,955 2% 80%

18 Portugal 4,140 1,780 1% -57%

19 Bulgarie 6,709 1,321 1% -80%

20 Suisse 1,996 1,099 1% -45%

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

Globalement, la création d’emplois en Europe à la suite d’investissements étrangers directs accuse une chute de 16 %. En Belgique, cette diminution est nettement moins manifeste : - 1 %. Dans le palmarès européen des créations d’emplois, nous grimpons ainsi de la quatorzième à la treizième place. Les principales baisses de l’Europe en termes de création d’emplois sont le Portugal (- 57 %), l’Allemagne (- 57 %), la Pologne (- 52 %), la Roumanie (- 44 %) et la Hongrie (- 40 %).La vedette de cette année pour les créations d’emplois est la Turquie, avec une hausse de 481 % par rapport à 2008. Cette évolution résulte d’un unique projet d’investissement, à savoir celui de l’entreprise chinoise Chery Automobile, qui a généré pas moins de 10.000 emplois.

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17Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Bien que la récession fût peu profonde en Europe occidentale, la sinistrose économique lancinante a engendré un climat propice à la réduction des IED ainsi que des créations d’emplois y afférentes. La baisse du nombre d’investissements étrangers directs en Europe occidentale s’est surtout manifestée dans le secteur des services. Le recul des bénéfices a incité les entreprises à réduire leurs dépenses, ce qui a fait chuter la demande de nouveaux services. Ainsi, les projets dans le secteur des services commerciaux ont décliné de 15 % et la création d’emplois, de 35 %.

2.3. Sommets par secteur en Europe

occidentale : l’année où le creux de la

vague est atteint ?

Dans le secteur des logiciels, les économies rapides et l’augmentation de la flexibilité se sont avérées cruciales pour les entreprises soucieuses d’étayer efficacement leurs initiatives stratégiques. D’une manière générale, les entreprises des secteurs technologiques ont vu leur demande s’effondrer de 20 à 30 % en moyenne. Ces entreprises s’attendent néanmoins à une reprise cyclique forte et rapide, et se préparent à en tirer le meilleur parti.

Bien que le secteur pharmaceutique ait créé plus de mille emplois de moins qu’en 2008, les investisseurs y ont augmenté leurs mises en Europe occidentale (117 projets d’investissements étrangers contre 98 en 2008). Les entreprises pharmaceutiques ont surtout cherché à améliorer leur cash-flow et à gérer leur fonds de roulement. Elles ont accru leur vitesse de commercialisation, amélioré l’efficacité de leurs chaînes d’approvisionnement et se sont davantage orientées vers leurs clients phares.

Malgré la saturation du marché automobile dans la plupart des économies occidentales, les acteurs existants maintiennent leur confiance et restent en Europe. Trois grands constructeurs automobiles internationaux ont même décidé d’intensifier leur production en 2009 : Volkswagen a construit une nouvelle unité de production en Espagne, tandis que BMW et TATA ont étendu leurs activités existantes au Royaume-Uni - soit une création d’emplois totale de 3.300 unités. Les grandes entreprises estiment clairement le marché européen attractif pour la vente et considèrent la main-d’oeuvre européenne comme un atout indispensable.

Les prestataires de services IT, éditeurs de logiciels et outsourceurs de services logistiques et de call-centers ont accusé une demande plus faible.

Ces entreprises, où la gestion des RH et la rétention des meilleurs talents sont essentielles, n’ont en outre procédé à des dégraissements d’effectifs que tard en 2009. Leurs homologues du secteur de la production, plus expérimentés en matière de licenciements, s’y sont pris dès 2008.

Le secteur de l’outsourcing a enregistré une chute de ses volumes suite à la fermeture et à la consolidation de prestataires de services financiers représentant la majeure partie de son chiffre d’affaires. Les clients ont suspendu ou révisé leurs projets dans l’attente d’une clarification des futurs besoins de leur propre entreprise. Les efforts déployés par les entreprises pour limiter leurs coûts déboucheront probablement sur une série de contrats nouveaux et modifiés. Les prestataires de services disposant d’une capacité et d’une flexibilité suffisantes en termes de tarification gagneront peut-être des parts de marché. L’inflation salariale et la baisse des rotations de personnel au niveau des cadres moyens ont toutefois soumis à rude épreuve la rentabilité de nombreux outsourceurs. L’année 2009 s’est inscrite sous le signe des économies. En 2010, les chefs d’entreprise interrogés par Ernst & Young ont l’intention de restructurer leurs processus et surtout la fonction IT. Pour beaucoup, cela signifie concrètement qu’ils vont centraliser leur fonction IT au sein d’un centre de services partagés et la transférer vers une autre région afin d’avoir un meilleur accès vers une main-d’oeuvre bon marché et des compétences spécialisées. Certains d’entre eux envisagent en outre d’outsourcer totalement leur fonction IT chez un prestataire externe, souvent à un endroit caractérisé par de faibles coûts salariaux, afin de pouvoir se focaliser sur leur activité-clé. L’outsourcing ou le travail avec un centre de services partagés permet aux entreprises d’optimiser et standardiser les activités de leur fonction IT.

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18 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

La confiance des investisseurs envers l’Europe centrale et orientale a continué à chuter et le nombre de projets a diminué de près d’un quart. L’industrie a toutefois quelque peu compensé cette situation en confirmant ses investissements dans une capacité élevée, ainsi que le potentiel à long terme des marchés demandeurs d’appareils et d’infrastructures.

La création d’emplois en Europe centrale et orientale a reculé à mesure que la crise financière avançait : 14 % d’emplois en moins et 23 % d’investissements annoncés en moins. Cette évolution a surtout entraîné des répercussions pour les acteurs industriels d’Europe centrale et orientale (ECO), qui ont ralenti leurs activités d’outsourcing ‘near-shore’ et de R&D dans la région. La demande des clients de l’ECO en Europe occidentale a baissé et débouché sur des licenciements massifs dans les centres de services partagés et les Call Centers, tandis que les activités de R&D étaient arrêtées.

2.4. Meilleurs résultats par secteur en Europe centrale et orientale : sécurité du

secteur automobile

De nombreuses entreprises considèrent toutefois l’environnement actuel comme une opportunité pour renégocier des contrats d’outsourcing existants. Elles tentent d’optimiser leur valeur en élargissant leur portée géographique et fonctionnelle afin d’encore mieux exploiter les atouts de l’outsourcing. Ce sont surtout les outsourceurs implantés en Europe orientale, en Inde, en Extrême-Orient et en Amérique latine qui devraient en profiter car les pays industrialisés recherchent toujours d’autres alternatives à faibles coûts salariaux.

Le secteur automobile a compensé la baisse des créations d’emplois dans les pays de l’ECO en 2009. Les investisseurs ont prouvé que la production automobile en Europe centrale et orientale constitue un investissement raisonnable. En 2009, le secteur automobile a représenté 41 % des emplois créés dans la région grâce à des investissements étrangers directs. Sur 100 emplois créés par le secteur automobile européen, 84 se situent en Europe centrale et orientale, ce qui souligne la position de force de cette région dans le secteur automobile.

Malgré la surcapacité du secteur automobile européen, les fabricants chinois se sont montrés actifs sur le marché et ont développé leur présence en Europe centrale et orientale. Comme ils se focalisent sur le segment d’entrée de gamme, toujours en expansion, via des modèles compacts, peu coûteux et

économes pour le marché chinois, ces fabricants entrevoient des opportunités d’investissements en Europe. Ils veulent en outre internationaliser leur marque. Une présence proche du très compétitif marché ouest-européen rehaussera leur prestige et améliorera leur progression technologique. Chery Automobile, qui a annoncé en 2009 la réalisation d’une grande usine en Turquie, est un excellent exemple de ce phénomène.

Divers projets automobiles de grande envergure ont été annoncés et confirmés, comme l’usine d’assemblage automobile de PSA en Russie et les projets d’extension de Ford en Roumanie. Dans le secteur électronique, HP, Hon Hai et AU Optronics ont confirmé leurs projets à long terme en Europe centrale et du Sud-Est, notamment en Turquie.

Vu la multiplication des fusions et acquisitions, les assembleurs et fournisseurs vont peut-être reconsidérer une partie de leurs projets et activités existantes dans la région. Le secteur automobile européen semble prêt à affronter plusieurs années de croissance lente. Pour les années à venir, la stabilisation des conditions opérationnelles locales, la mise en place d’une politique plus stricte par les autorités centrales et locales, et le pôle de travailleurs bon marché, productifs et hautement qualifiés offrent des avantages compétitifs aux pays de l’ECO dans les 5 principaux secteurs qui s’arrogent toujours 65 % des IED effectués dans la région.

Europe occidentale

2008 2009 Evolution

Nombre de projets

2,729 2,544 -7%

Création d’emplois

72,737 59,314 -18%

Source:

Ernst & Young European investment monitor 2010

Europe centrale et orientale

2008 2009 Evolution

Nombre de projets

992 759 -23%

Création d’emplois

76,629 65,609 -14%

Source:

Ernst & Young European investment monitor 2010

Page 19: attractivenes

19Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

L’année dernière, la Belgique a essuyé un recul considérable du nombre de projets “greenfield” ou nouveaux. La progression constante du nombre de nouveaux projets depuis 2005 s’est brusquement interrompue. Cette année, nous constatons une reprise manifeste. Avec 100 nouveaux investissements sur un total de 146 IED, nous pouvons

2.5. La politique belge en matière

d’investissements : nette envolée des projets ‘greenfield’

Greenfield/expansie

Année 2005 2006 2007 2008 2009

Expansion 75 83 46 65 46

Nouveau 104 102 129 77 100

Total 179 185 175 142 146

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

parler d’un résultat plus que positif. Cela représente une proportion de 68,5 %, contre 54 % seulement l’année dernière. Les projets greenfield constituent un indicateur important pour l’attractivité de notre pays car ils dénotent une attractivité accrue.

Ventilation greenfield / expansion

Page 20: attractivenes

20 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Comme expliqué précédemment, le nombre d’IED annoncés en Belgique a augmenté par rapport à l’année dernière : de 142 à 146. Une ventilation parmi les différentes régions de notre pays donne les proportions suivantes : la Flandre enregistre 64 investissements sur 146 (43,9 %), la Wallonie en compte 57 (39 %) et Bruxelles, 25 (17,1 %). Si nous examinons ces chiffres sur une période de cinq ans, nous constatons que la part de la Flandre dans les investissements étrangers ne cesse de reculer. En résumé, nous pouvons dire que la Flandre et Bruxelles enregistrent leurs plus mauvais scores, tandis que la Wallonie atteint un niveau record.

2.6. Gros plan sur les régions en Belgique :

excellents résultats pour la Wallonie

Si nous examinons les provinces des diverses régions, nous constatons qu’en Flandre, Anvers n’a pas surmonté le revers de l’année dernière. Cette province continue à piétiner avec 27 (nouveaux) projets d’investissements parmi lesquels 19 nouveaux projets, ce qui est très honorable. Parmi toutes les provinces, c’est toujours Anvers qui engrange le plus de projets mais pour combien de temps encore ? Un deuxième fait remarquable concerne la Flandre occidentale. Cette province ne joue manifestement plus aucun rôle sur la scène des investissements. Sur les deux seuls nouveaux projets, aucun n’est véritablement nouveau.

Répartition régionale des nouveaux investissements

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

0

25

50

75

100

125

20092008200720062005

31 3342

28 25

3847 44 40

57

110105

89

7464

Région de Bruxelles-Capitale

Wallonie

Flandre

Page 21: attractivenes

21Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

La Flandre orientale reçoit un signal clair. En 2006, cette province pouvait encore se targuer de 20 projets d’investissements étrangers. Aujourd’hui, ce nombre a quasi diminué de moitié (11). La proportion entre nouveaux projets et projets d’expansion n’offre pas non plus beaucoup d’espoir (5/11).

Nous observons une nette diminution de l’attractivité bruxelloise sur une période de cinq ans, au bénéfice du Brabant wallon et plus particulièrement des alentours de Nivelles. Le Brabant wallon affiche plus du doublement de son score

par rapport à l’année dernière, passant de cinq à douze nouveaux projets d’investissements dont neuf dans la région de Nivelles. Nous constatons en outre que la majorité de ces projets correspondent à de nouveaux investissements (8/12). La Province du Brabant flamand obtient aussi un résultat honorable avec 14 nouveaux projets. À l’exception d’un seul, tous ces projets sont des nouveaux projets. Le principal secteur concerné par ces nouveaux projets, dans le Brabant flamand comme le Brabant wallon, est celui des ventes et du marketing (13/25). Cela dénote sans doute le

Nouveaux investissements au sein des régions et des provinces

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

fait que les entreprises n’envisagent plus Bruxelles en tant qu’emplacement potentiel.

Comme expliqué précédemment, l’activité est très intense en Wallonie, avec un succès particulièrement remarquable pour la province de Liège. Celle-ci a maintenu sa stabilité au fil des dernières années, avec 12 à 14 nouveaux projets par an. Cette année, elle grimpe à 21, dont deux tiers concernent en outre de nouveaux investissements. Les principaux secteurs sont l’industrie et la logistique.

Page 22: attractivenes

22 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

2.7. Investissements étrangers directs :

reconfirmation de la tendance

Le groupe d’investisseurs étrangers en Belgique reste dominé par les États-Unis, avec 33 projets sur 146. Par rapport à l’année précédente, cela représente un recul de cinq investissements. La diminution constante des projets d’investissement en provenance des États-Unis est une tendance que nous observons depuis 2005. Nos voisins directs demeurent, eux aussi, responsables d’une grande part des IED. Par ordre d’importance, nous avons le Royaume-Uni (16/146 investissements), la France (14/146), l’Allemagne (13/146) et les Pays-Bas (9/146). Les États-Unis et nos pays voisins représentent quelque 61 % de tous les investissements étrangers directs en Belgique. L’année dernière, le chiffre était encore de 65 %. Le tableau ci-après indique clairement que la Belgique bénéficie surtout d’investissements intra-européens. À cet égard, le regain d’intérêt du Royaume-Uni et du Luxembourg envers la Belgique est remarquable, contrairement à la situation des Pays-Bas et de la France.

Si nous examinons les IED en Belgique par secteur d’activité, nous constatons que “les ventes et le marketing” mènent toujours la danse. La débâcle de l’année dernière (de 71 à 48 projets) est compensée en grande partie cette année (de 48 à 60 projets). Le secteur industriel conserve sa deuxième place, certes avec un recul de 36 à 27 projets. Le secteur logistique vient compléter le

2.8. Qui investit en Belgique ?

La part des pays de la zone BRIC dans les investissements étrangers directs en Belgique continue à chuter. En 2007, ces pays représentaient une part de 5,7 % dans l’ensemble des IED en Belgique. En 2008, le chiffre était de 7 %. Cette année, il ne vaut plus que 4 %. Dans ce contexte, c’est la Chine qui s’arroge presque tous les projets. Il n’est donc guère question d’un bloc de pays de la zone BRIC.

Le statut des investissements en provenance de pays de la zone BRIC diffère en Belgique et en Europe. Cette année, les pays de la zone BRIC occupent la troisième place au palmarès des investisseurs étrangers en Europe. Cette évolution est due à l’avènement d’une économie mondiale multipolaire. Les investisseurs traditionnels en Europe – en l’occurrence les entreprises américaines, ouest-européennes et japonaises – se sont avérés nettement moins actifs que leurs homologues dans les régions émergentes du monde.

Secteurs prisés par les investissement étrangers directs2005 2006 2007 2008 2009

Services d’assistance commerciale 10 6 5 1 4

Formation & Training 3 2 1 7

Sièges sociaux 8 9 20 8 8

Internet Data Center 1 3 3

Logistique 43 28 28 33 26

Fabrication 47 66 38 36 27

Recherche & Développement 12 4 5 7 11

Bureaux de vente et de marketing 56 63 71 48 60

Tests et entretiens / reparations 3 5 3 5 3

Total 179 185 175 142 146

Source: Ernst & Young European investment monitor 2010

Top 3 avec 26 projets. Ces trois secteurs constituent depuis 2005 le trio de tête des IED en Belgique.

Page 23: attractivenes

23Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Nombre de projets en Belgique par pays

BRIC et Japon

Bien que les investissements des pays BRIC soient d’un intérêt capital pour notre pays, il semble que le nombre d’investissements provenant du Japon ne soit pas négligeable. Le Japon investit dans plus de projets en Belgique que tous les pays BRIC réunis. À côté du focus sur le BRIC - ce qui est plus que jamais nécessaire – est d’investir dans des relations avec le Japon en tant que pays investisseur en Belgique.

Les investisseurs de la zone BRIC, qui ont lentement renforcé leur présence

en Europe, bondissent à la troisième place en 2009. À elle seule, la Chine occupe la neuvième position dans le Top 10 des plus gros investisseurs et se classe quatrième en termes de création d’emplois.

Entre-temps, la création d’emplois en Europe par des entreprises de la zone BRIC en 2009 a augmenté de 86 %, atteignant 13 % de tous les nouveaux emplois créés grâce à des investissements étrangers directs (contre 5 % en 2006). En 2009,

les investissements chinois ont été supérieurs à ceux des autres économies de la zone BRIC, comme l’illustre l’augmentation du nombre de projets de 18 % en 2009 par rapport à 2008. Les Chinois se montrent en outre disposés à investir dans des projets industriels à haute intensité de main-d’oeuvre. Le nombre d’investissements chinois dans ces secteurs a quadruplé au cours des 12 derniers mois.

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

0

10

20

30

40

50

Etats-UnisRoyaume-Uni Pays-Bas LuxembourgAllemagne France

19

25

21

1714 15 15

13 13 1314

13

9

22

11

16

11

1616 16

49

38

33

46 45

2 2 14

� 2005 � 2006 � 2007 � 2008 � 2009

0

2

4

6

8

10

12

14

Japon Chine IndeRussieBrésil

1

3

2

3

4

6

4

1 1

2

1

7

9

7

12

13

5 5

1

� 2005 � 2006 � 2007 � 2008 � 2009

Page 24: attractivenes

24 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

3. Belgique : atouts et handicaps

Page 25: attractivenes

25Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

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26 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Cette année, la situation de la Belgique est remarquable à deux égards. D’une part, nous observons une augmentation du nombre d’investissements étrangers directs de 142 à 146. Ceci dans un contexte européen durement touché par les séquelles de la crise économico-financière et en net recul pour le nombre de projets d’investissements. D’un autre côté, nous constatons une évolution positive de la perception de notre pays chez les chefs d’entreprise interrogés. Les principaux aspects du panorama de l’attractivité belge pourraient être synthétisés comme suit.

3.1. Généralités

1. Marché et stratégie : transport, infrastructure logistique, possibilités de télécommunications, accès au(x) marché(s),…

2. Main-d’oeuvre et ressources : charges salariales, compétences et productivité des travailleurs, flexibilité,…

3.2. Belgique : compensation

(temporaire) de la perte d’attractivité de

l’année dernière

Une constante depuis plusieurs années réside dans l’appréciation positive de la “qualité de vie” dans notre pays. Cette année, elle augmente de 4 %. Pas moins de 87 % des répondants trouvent la Belgique attractive sur ce plan. La qualité de vie partage la tête du classement avec “l’infrastructure de télécommunication”, qui gagne pas moins de 10 % par rapport à l’année dernière. Les places 3 à 5 sont occupées - dans l’ordre - par “l’infrastructure de transport et de logistique” (de 76 % à 83 %), les “compétences des travailleurs belges” (de 71 % à 82 %) et le “climat social stable” (de 67 % à 80 %). Ce dernier élément compte, avec “la stabilité et la transparence du cadre politique et juridique” (de 39 % à 60 % = + 21 %) et “la culture de l’esprit d’entreprise” (de 59 % à 77 % = + 18 %), parmi les meilleures progressions de cette année. Un dernier constat remarquable tient au fait que les chefs d’entreprise recommencent à considérer la Belgique comme un lieu propice à l’accroissement de leur productivité (de 50 % à 60 %).

3. Aspects financiers et juridiques : fiscalité, certitudes juridiques, législation du travail, possibilités de subsides, appuis,…

4. Facteurs environnementaux et régionaux : ces facteurs relèvent de l’environnement où évoluera l’entreprise et peuvent aller de la disponibilité d’éléments spécifiques en matière d’innovation, de recherche et de développement à l’offre de perspectives d’expansion pour l’avenir.

Une décision d’investissement ne se prend pas à la légère. Cela demande beaucoup de temps et d’analyses. Les investisseurs internationaux appliquent divers critères pour évaluer les pistes potentielles. Dans leur quête d’un site approprié, ils adoptent une approche réaliste et s’efforcent de répertorier et d’éviter autant que possible les risques et problèmes. Les critères appliqués par les investisseurs peuvent être répartis en quatre catégories.

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27Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

* évolution 2009** évolution 2008

0 20 40 60 80 100

� Très attractif � Rélativement attractif � Peu attractif � Pas du tout attractif � Aucune idée

0 20 40 60 80 100

Disponibilité et qualité de la R&D

Accès aux investisseurs belges

17% 43% 22% 9% 9% 60% (+2)*

0 20 40 60 80 100

16%

Marché intérieure belge

Aide financière, subsides et mesures de soutien

Possibilité d’augmentation de la productivité

Législation environmentale

Flexibilité du droit de travail

Transparence et stabilité du climat politique, juridique et administratif

Fiscalité des entreprises

Coûts de travail

42% 12% 8% 23% 58% (+2)**

16% 45% 22% 10% 8% 60% (+11)*

15% 51% 14% 6% 14% 66%

14% 39% 25% 11% 11% 53% (=)*

12% 37% 22% 13% 17% 49% (+7)

8% 39% 19% 8% 26% 47% (+3)

5% 25% 28% 19% 23% 40% (-25)

4% 21% 40% 21% 14% 30% (-6)

Qualité de vie

Infrastructure de télécommunication

Transport et infrastructure logistique

Compétences des employés belges

Culture et langues en Belgique

Un climat social stable

Culture d’entrepreneur

87% (+4)*

74% (+6)*

83% (+8)*

87% (+10)*

82% (+11)*

80% (-3)**

77% (+6)**

66% (+2)**

51% 36% 5% 4% 3%

46% 28% 14% 8% 4%

45% 38% 8% 4% 4%

43% 44% 5% 5% 3%

42% 40% 6%7% 5%

32% 48% 10% 5% 4%

25% 52% 9% 6% 8%

24% 42% 11% 7% 17%

Quels enseignements tirons-nous de ces chiffres remarquables ? Le fait que le message que nous diffusons depuis des années est plus actuel que jamais, à savoir que l’attractivité d’un pays pour les investisseurs étrangers dépend en grande partie de la stabilité politique/administrative de ce pays. L’année de référence de la présente étude d’attractivité est 2009. Si nous plaçons les chiffres de l’étude précédente (année de référence 2008) en regard de ceux de cette année et que nous établissons une corrélation avec le contexte politique de notre pays, nous obtenons le résultat suivant.

Source: Etude de perception CSA 2010

Une énumération des critères de l’attractivité de la Belgique Satisfaction d’après les critères de choix d’un site d’investissement

Page 28: attractivenes

28 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

4. Perception de/sur la Belgique

Page 29: attractivenes

29Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Page 30: attractivenes

30 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Lorsqu’on demande aux chefs d’entreprise comment ils envisagent les trois années à venir, on constate que 35 % pensent que l’attractivité de la Belgique en tant que lieu d’investissement potentiel va s’améliorer. Cela représente une progression de 6 % par rapport à l’année dernière. Le groupe estimant que la situation va s’aggraver conserve plus ou moins la même ampleur : de 7 % l’année

4.1. Pas de raisons d’être optimiste

Lorsqu’on leur demande si elles ont des projets concrets d’investissements en Belgique, 29 % des entreprises interrogées répondent par l’affirmative. L’année dernière, le chiffre était encore de 23 %. Le groupe qui n’envisage pas de nouveaux investissements descend de 71 % à 67 %. Sur ce plan également, nous pouvons parler d’un statu quo, voire d’une légère amélioration. Nous ne percevons pas de différence substantielle dans l’évolution à plus long terme (depuis 2005).

4.2. Nouveaux investissements

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Pensez-vous que l’attractivité de la Belgique en tant que lieu d’implantation ou de développement va s’améliorer au cours des trois prochaines années?

Pensez-vous implanter ou développer vos activités en Belgique?

dernière à 9 % cette année. La moitié des personnes interrogées estiment qu’il n’y aura ni amélioration ni aggravation (53 %).

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31Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

À la question de savoir quels sont les principaux types d’investissements directs envisagés, l’établissement ou le développement d’un bureau de vente et de marketing arrive nettement en tête (hausse de 28 % à 31 %), immédiatement suivi par le développement d’une usine ou unité de production (de 16 % à 25 %). L’année dernière, ce dernier type d’investissement avait encore essuyé une chute de 34 % à 16 %. Avec 11 %, la troisième place échoit aux back-offices destinés au support administratif et comptable. Cela représente une diminution de moitié par rapport à l’année dernière (21 %).

Deux ans auparavant, nous avions enregistré une hausse spectaculaire des centres de R&D (de 2 % à 15 %). L’année dernière, ce type d’investissement faisait état d’une régression de 5 % (10 %). Ce pourcentage a heureusement été consolidé cette année.

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Il n’est guère question de départ pour les entreprises déjà implantées en Belgique. Seules 14 % d’entre elles envisagent de supprimer leurs activités menées en Belgique et 81 % n’ont aucune intention de ce genre. La moitié des entreprises ayant des projets de déménagement compte rester dans la région européenne. Seul un tiers mettra le cap sur l’Est. Le principal motif de déplacement des activités réside dans ‘l’économie’, suivie par ‘le développement de nouveaux marchés’ et ‘la recherche de compétences spécifiques’. Sur ce plan, nous n’avons pas observé de différences par rapport aux années précédentes.

D’une matière générale, votre groupe envisage-t-il d’établir ou de développer des activités en Belgique ?

Quel est l’investissement direct le plus important prévu par votre société ? Envisagez-vous l’implantation ou le développement ...

Envisagez-vous de délocaliser une partie de vos activités en Belgique à l’étranger ?

D’une matière générale, votre groupe envisage-t-il d’établir ou de développer des activités en Belgique ?

Total “amélioré”

Total“détérioré”

2005 25% 73%

2006 26% 64%

2007 23% 74%

2008 23% 71%

2009 23% 71%

2010 29% 67%

Source: Etude de perception CSA 2010

2005 2006 2007 2008 2009 2010

� Certainement � Probablement � Probablement pas � Certainement pas � Aucune idée

39%

34%

17%

8%

2%

38%42%

29%33%

14%

9%

6%

10%13%

43%

24%

11%

18%

4%6%

48%

26%

10%

13%

3%

34%

30%

19%

7%

10%

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32 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

5. La politique belge en matière d’investissements

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33Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Page 34: attractivenes

34 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

5.1. La Belgique en tant que pays

d’investissement par rapport aux pays

voisins

Outre l’attractivité intrinsèque de la Belgique en tant que pays d’investissement, il faut aussi tenir compte de la concurrence. Quels sont, d’après les chefs d’entreprise interrogés, les concurrents directs de la Belgique en termes d’attractivité pour les investissements ? Le Top 3 se compose des Pays-Bas (de 25 % à 23 %), de l’Allemagne (de 17 % à 22 %) et de la France (de 10 % à 11%). Ce classement est identique à celui de l’année dernière. Seul le meilleur score de l’Allemagne se démarque.

Pour les critères suivants, considérez-vous la Belgique très attractive, relativement attractive, peu attractive ou pas du tout attractive ?

Selon vous et en function des critères suivants, quel pays peut être considéré comme le plus sérieux concurrent de la Belgique ?

Les États-Unis, premier pays non-européen, se classent en quatrième position avec 9 %. L’année dernière, ils ne représentaient que 1 % ! En 2008, la Chine affichait un score de 3 %. Cette année, ses 8 % lui valent la cinquième place. Ces chiffres démontrent que la principale concurrence de la Belgique se situe toujours parmi les pays d’Europe occidentale mais que les pays non européens sont en pleine ascension. Ils confirment aussi l’analyse effectuée plus haut, à savoir que la géographie ne joue plus aucun rôle.

Les principales raisons pour localiser ses investissements ailleurs qu’en Belgique sont - par ordre d’importance - la présence de centres décisionnels et de quartiers généraux, la présence de connaissances et la présence d’activités innovantes. Dans ce contexte, la Belgique doit surtout redouter la concurrence de l’Allemagne, des Pays-Bas et des États-Unis. Une fois encore, l’Allemagne se distingue par sa position de force.

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

( ) évolution 2008

20 40 60 80 100

� Très attractive � Rélativement attractive � Peu attractive � Pas du tout attractive � Aucune idée0 20 40 60 80 1008%

Attractivité des centres de décision

Attractivité des entreprises

Attractivité des activités innovantes

Attractivité du capital

Attractivité du talent

Etablir des clusters de classe mondiale

68% (+6)

67% (+3)

66% (+11)

64% (-4)

62% (-8)

52% (+4)

14% 54% 19% 1% 11%

15% 52% 21% 3% 9%

11% 55% 17% 2% 15%

11% 53% 27% 1% 8%

9% 53% 14%24%

4% 48% 18% 2% 27%

Page 35: attractivenes

35Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

5.2. Renforcement de la Belgique

en tant que pays d’investissement

Les chefs d’entreprise interrogés estiment que pour accroître son attrait aux yeux des investisseurs étrangers, la Belgique devrait s’atteler en priorité aux domaines suivants, en plus de la stabilité politique et administrative : pression fiscale élevée, obligations administratives et légales lourdes et fastidieuses, création de conditions favorables pour les entreprises axées sur l’innovation et la haute technologie, stimulation de la croissance économique (notamment via le soutien et l’encouragement des PME), réforme du modèle social et stimulation de la R&D.

Les secteurs qui, d’après les chefs d’entreprise interrogés, devraient contribuer à la croissance économique de la Belgique au cours des deux prochaines années sont le Business-to-Business, la logistique et la distribution, l’ICT, les banques et assurances, et les technologies propres (“cleantech”).

Quelles mesures devrait prendre la Belgique pour stimuler la croissance au cours des deux prochaines années ?

Quelles mesures prioritaires durait prendre la Belgique pour augmenter son attractivité aux yeus des investisseurs étrangers ?

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Quels secteurs devraient contribuer à la croissance économique de la Belgique au cours des deux prochaines années ?

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36 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Lorsqu’on demande aux chefs d’entreprise d’établir un pronostic pour la Belgique en 2020, un quart d’entre eux décrivent notre pays comme un centre mondial de services à haute valeur ajoutée. Le reste dépeint la Belgique de diverses manières.

En 2020, la Belgique sera un pays qui …•• occupe une position de leader

en termes de technologie et de croissance durables (15 %) ;

•• a été oublié par l’industrie (14 %) ;

•• diffuse son modèle social supérieur à l’échelle mondiale (13 %) ;

La présence de diverses institutions internationales et entreprises multinationales en Belgique, et plus particulièrement à Bruxelles, est régulièrement brandie comme un atout important à l’adresse des investisseurs potentiels. Comme l’année dernière, 46 % des entreprises interrogées trouvent cet argument important. C’est même un facteur essentiel pour 26 % des chefs d’entreprise interrogés, soit 11 % de plus que l’année dernière. 53 % des entreprises interrogées estimaient cet aspect négligeable. On peut donc affirmer que la présence d’institutions internationales et d’entreprises multinationales constitue un critère important mais pas déterminant dans le cadre d’une décision d’investissement.

5.3. La Belgique en 2020

•• est paralysé par les coûts et dettes considérables de son modèle social (12 %) ;

•• est devenu un hot spot pour la recherche et le développement (11 %) ;

•• domine en matière d’enseignement, avec les meilleures universités du monde (11 %) ;

•• s’avère vieilli et dépassé sur le plan économique (10 %);

•• offre un modèle de réussite en termes d’entrepreneuriat (10 %).

5.4. La présence d’institutions

internationales et d’entreprises

multinationales : importante mais pas

déterminante

Comment voyez-vous la Belgique en 2020 ?

L’intention d’entreprises de s’implanter en Belgique en function de la présence d’institutions européennes et de sociétés multinationales (Bruxelles).La présence de ces organisations et entreprises influence-t-elle votre décision d’investir en Belgique ?

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

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37Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Les investisseurs étrangers envisageant de s’implanter en Belgique peuvent faire appel à différents services régionaux et fédéraux, tels que le SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie, Flanders Investment & Trade, l’Agence bruxelloise pour l’entreprise et l’Office for Foreign Investors (Wallonie). Pour la deuxième année consécutive, nous avons cherché à savoir dans quelle mesure les investisseurs faisaient appel à l’un de ces services dans le cadre de la planification de leurs investissements.

5.5. Soutien de l’État pour les investisseurs

Avez-vous investi en Belgique durant les trois dernières années ?

Dans l’affirmative, avez-vous fait appel à un service public fédéral ou régional ?

Ces trois dernières années, 52 % des entreprises interrogées ont réalisé un investissement en Belgique. L’année dernière, elles étaient 48 %. Dans ce groupe, 22 % ont fait appel à un service public de notre pays. Cela représente une augmentation significative de 9 % par rapport à l’année dernière. Parmi toutes les entreprises ayant fait appel à un service public, deux tiers en sont satisfaites.

Source: Etude de perception CSA 2010

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Un incitant fiscal a été introduit en 2005 afin de stimuler le climat d’investissement en Belgique, à savoir la déduction des intérêts notionnels. L’année dernière, seules 39 % des entreprises interrogées connaissaient cette mesure. L’année précédente, le chiffre était encore de 46 %. Cette année, la notoriété de cette mesure s’élève à 67 %. Ce niveau résulte vraisemblablement à la fois des campagnes d’image menées par la Belgique à l’étranger et des remous politiques réguliers au sujet de cette déduction. Comme l’année dernière, 96 % des entreprises interrogées au

5.6. Déduction des intérêts notionnels :

à ne surtout pas toucher !

Connaissez-vous l’existence de cet incitant fiscal, à savoir la ‘déduction de l’intérêt notionnel’ ?

Dans quelle mesure la limitation ou la suppression de cet intérêt notionnel peut-elle affecter l’attractivité de la Belgique en tant que pays d’investissement ?

Source: Etude de perception CSA 2010

courant de cette mesure estiment que la suppression ou la limitation de ce système pourrait influer négativement sur le climat d’investissement en Belgique.

Conclusion : la suppression ou la limitation de cette mesure constituerait, pour les entreprises, une bonne raison de ne pas choisir la Belgique comme pays d’investissement ou de réviser drastiquement leurs projets d’investissements.

Aucune idée2%

Oui67%

Non31%

Aucune idée1%

Oui96%

Non3%

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39Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

La Commission de Ruling offre une certitude fiscale aux entreprises et peut donc contribuer à attirer de nouveaux investissements. 67 % des entreprises interrogées connaissent l’existence de cette commission. L’année dernière, le chiffre était de 18 % et l’année précédente, de 30 %. Nous constatons donc une amélioration significative.

La ‘patent box’ est un incitant fiscal récemment introduit en matière de R&D qui permet une sérieuse économie d’impôts sur les revenus engendrés par les brevets d’une entreprise. Il peut s’agir de brevets développés en interne, achetés ou sous licence. La patent box est moins connue que la déduction des intérêts notionnels. 48 % des entreprises interrogées connaissent

5.8. Commission de Ruling : elle fait de plus en plus parler

d’elle...

5.7. Patent box : la sensibilisation

augmente...

Connaissez-vous la ‘patent box’ ?

L’existence et le functionnement de la commision de Ruling influence-t-elle l’attractivité de la Belgique en tant que pays d’investissement ?

La suppression ou la limitation de cette mesure aurait-elle une influence sur votre décision d’investir en Belgique ?

cette mesure. Comme l’année dernière, 89 % des entreprises interrogées au courant de cette mesure estiment que la suppression ou la limitation de ce système pourrait influer négativement sur le climat d’investissement en Belgique.

Parmi les entreprises informées du fonctionnement de la commission de Ruling, 67 % estiment qu’elle peut exercer une influence positive sur la décision d’investir ou non en Belgique. L’année dernière, le chiffre était de 70 % et l’année précédente, de 66 %.

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Aucune idée4%

Oui48%

Non48%

Aucune idée11%

… influence très négative23%

… influence plutôt negative29%

… influencetrès faible37%

Aucune idée3%

Oui52%

Non43% … influence

plutôt positif67%

… très peu d’influence33%

Pas d’impact2%

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6. Recommandations

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42 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

1. La stabilité politique jouera un rôle crucial

Les études d’attractivité d’Ernst & Young démontrent l’existence d’un lien entre l’instabilité politique d’un pays et l’absence d’investissements par des entreprises étrangères. Il ne faut pas en sous-estimer les conséquences, comme l’illustre l’analyse des chiffres d’investissements en Belgique pour 2008 et 2009.Aujourd’hui, notre pays va au-devant d’élections législatives. En tant qu’entreprise employant 144.000 collaborateurs et active dans plus de cent pays, Ernst & Young entend souligner ce message et recommande à tous les partis politiques de s’atteler rapidement, après les élections, à la mise en place d’un gouvernement stable offrant des solutions. C’est seulement de cette manière que nous pourrons accroître l’intérêt des investisseurs étrangers envers notre pays.

2. Des mesures urgentes doivent impérativement être prises pour contrer un des plus grands handicaps dont souffre notre pays, à savoir une trop forte fiscalité au niveau des entreprises ainsi que des charges salariales très élevées.

3. Déduction des intérêts notionnels : une mesure qu’il faut maintenir et continuer à promouvoir

La déduction des intérêts notionnels est une mesure positive pour stimuler le climat d’investissement dans notre pays. De plus en plus d’investisseurs la connaissent (67 %), de sorte que sa limitation ou sa suppression n’émettrait pas un signal positif. Pour 96 % des entreprises interrogées au courant de la déduction des intérêts notionnels, cela pourrait exercer un impact négatif sur le climat d’investissement dans notre pays. Conclusion : le maintien de cette mesure et la poursuite de sa promotion active sont une garantie de nouveaux investissements étrangers en Belgique.

4. L’impôt des sociétés doit être réduitLa réduction des obligations légales et fiscales en Belgique arrive toujours en tête des obstacles aux investissements étrangers. 42 % des répondants estiment la pression fiscale ‘trop’ élevée. Dans ce domaine, la recommandation de l’année dernière conserve toute sa pertinence : une diminution de l’impôt belge des sociétés s’impose. Le taux fiscal nominal dans notre pays se situe, en effet, à 33,99 %. C’est l’un des plus

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élevés (et peut-être même le plus haut à deux pays près) d’Europe. Nous traînons donc en queue de peloton. Nos principaux concurrents - les Pays-Bas, l’Irlande, le Luxembourg et surtout la Suisse - appliquent des taux plus bas pour l’impôt des sociétés.

5. Commission de Ruling : une notoriété accrue mais des doutes subsistent

À l’instar de la déduction des intérêts notionnels, la Commission de Ruling est une mesure positive visant à stimuler le climat d’investissement. L’octroi d’une sécurité juridique en matière de fiscalité encourage les investisseurs potentiels et stimule dès lors l’entrepreneuriat et la création d’emplois. Malheureusement, à peine un peu plus de la moitié des entreprises interrogées connaissent l’existence et le fonctionnement de cette commission (57 %). L’année dernière, elles étaient 30 %. Parmi les entreprises informées de l’existence et du fonctionnement de la Commission de Ruling, 51 % estiment qu’elle peut exercer une influence positive sur la décision d’investir ou non en Belgique. On peut en conclure que la Commission gagne en notoriété, mais que le monde des entreprises n’est pas vraiment convaincu de son fonctionnement.

6. Plus de stimuli fiscaux pour l’innovation

Ce qui ressort également, c’est la nécessité de créer des conditions plus favorables à l’innovation et à la haute technologie. Et il y a bien sûr la ‘Patent box’, dont la notoriété va croissant (52 % des répondants connaissaient cette mesure). Le régime est toutefois ‘trop’ limité. Seuls les travaux de R&D brevetables entrent en ligne de compte, et non l’innovation ni la haute technologie au sens large.

7. Agences d’investissement : mettre encore plus l’accent sur la recherche d’investissements

Les entreprises souhaitant investir en Belgique peuvent demander un soutien à différentes instances régionales et fédérales. Ces services ou agences d’investissement ont pour tâches (a) de stimuler les activités internationales des entreprises belges et (b) d’attirer des investissements étrangers. Parmi le groupe d’entreprises ayant réalisé un investissement dans notre pays au cours des trois dernières années, seules 22 % ont fait appel à un service public. C’est toujours peu, mais c’est nettement supérieur à l’année dernière (13%). Il convient de souligner que parmi les

entreprises ayant fait appel à un service public, deux tiers en sont satisfaites.

8. Entrepreneuriat écologique, innovation et R&D : traites sur l’avenir

Nous l’avions déjà précisé l’année dernière : il est crucial d’insister sur l’innovation et la R&D. Surtout dans une perspective européenne et mondiale élargie. La Belgique a bien compris ce message, comme en témoignent ses mesures sectorielles liées au précompte professionnel des chercheurs et la patent box. Les investisseurs affirment en outre clairement qu’ils sont intéressés par l’Europe en vertu des solutions nouvelles et créatives engendrées par son secteur privé et ses professionnels hautement qualifiés. Ils sont convaincus que l’Europe deviendra un pôle d’investissement mondial grâce à l’esprit créatif des Européens et à la qualité mondialement reconnue de ses professionnels. Ces constats ouvrent des perspectives à l’Europe comme à la Belgique en termes d’entrepreneuriat écologique, d’innovation et de R&D.

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7. Méthodologie et sources

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46 Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

7.1. L’Ernst & Young European

Investment Monitor ou “l’attractivité

effective de l’Europe”

Le European Investment Monitor (EIM) permet de suivre minutieusement les projets d’investissements réels dans toute l’Europe, à l’aide d’une base de données unique alimentée par Oxford Intelligence. Cette dernière n’enregistre que les investissements étrangers directs générant des emplois dans le cadre de projets liés à la création ou à l’extension d’activités. Exemples : agrandissement d’unités de production, plates-formes logistiques, centres de back-office, centres de services partagés, sièges centraux, centres de R&D, bureaux de vente et de marketing, etc. La base de données n’enregistre aucune information sur les transactions suivantes : fusions et acquisitions sans création d’emplois ; projets infrastructurels (autoroutes, réseaux de télécommunication, terminaux portuaires et aéroportuaires, ponts) ;

projets d’extraction (minerais, mines, hydrocarbures, gaz, carrières de sable, de pierre et de marbre) ; accords de partenariat et exploitations sous licence ; commerce de détail, magasins, services aux particuliers, commerce de gros ; hôtels et parcs d’attractions ; investissements financiers tels que les participations via des fonds de pension ; investissements pour remplacer des appareils désuets sans créer de nouveaux emplois ; organisations non gouvernementales et organismes publics ; projets axés sur la durabilité et tous projets d’investissements maintenant les emplois existants sans en créer de nouveaux. L’EIM donne ainsi une image fiable des nouveaux investissements étrangers en Europe. Actif depuis 13 ans, il constitue un instrument économique particulièrement utile.

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47Baromètre de l’Attractivité en Belgique 2010

Dans le cadre de l’attractivité européenne, le bureau d’étude international CSA a interrogé 814 chefs d’entreprise internationaux à la demande d’Ernst & Young, durant la période janvier-février 2010. Par ‘chefs d’entreprise internationaux’, nous entendons le directeur financier de l’entreprise (dans 48 % des cas), le directeur commercial (30 %), le directeur général ou le vice-président (9 %) et dans seulement 1 % des cas, le président ou le PDG.

7.2. Le Baromètre de l’attractivité

Ernst & Young (mondial, européen

et belge) ou “l’attractivité perçue”

SecteursUn bon équilibre entre les secteurs d’activités des entreprises interrogées est absolument indispensable.

NationalitéL’origine des entreprises interviewées afin de mesurer l’attractivité européenne est ventilée comme suit : 51 % européennes, 30 % nord-américaines et 14 % asiatiques. Un facteur important réside aussi dans le fait que la moitié des chefs d’entreprise interrogés mènent des activités en Europe. Les pourcentages sont similaires pour l’étude belge (voir les graphiques).

Chiffre d’affairesLes interviews présentent un équilibre sain entre les grandes (multinationales), moyennes et petites entreprises.

Nationalité des entreprises interviewées

Chiffres d’affaires des entreprises interviewées

Secteurs d’activités des entreprises interviewées

Dans le cadre de l’attractivité belge, le bureau d’étude international CSA a interrogé 204 chefs d’entreprise internationaux à la demande d’Ernst & Young, durant la période du 12 au 23 avril 2010.

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

Source: Etude de perception CSA 2010

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Ernst & Young

Assurance | Tax | Transactions |

Advisory

À propos d’Ernst & YoungErnst & Young est un leader mondial en matière de services professionnels dans les domaines de l’audit, la fiscalité, la comptabilité, les transactions et le conseil. Nos 144.000 collaborateurs, répartis dans le monde entier, partagent un ensemble de valeurs communes ainsi qu’un engagement inébranlable à offrir des services de haute qualité. Nous faisons la différence en aidant nos collaborateurs, nos clients et, plus largement, la société qui nous entoure à atteindre leur potentiel.

Ernst & Young se réfère à l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited, chacune ayant son entité juridique séparée. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée établie au Royaume-Uni, ne fournit pas de services à des clients.

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