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Automne 2006 64 E ANNÉE - N°3 Fondation Société Biblique de Genève BIBLE B B Sommaire Editorial .................................. 2 Jean Calvin ............................ 4 John McArthur ........................ 6 Flash bénévoles ...................... 9 La Maison de la Bible de Madagascar...................... 10 «Chute vers le ciel» ............... 12 Quand l’histoire dépasse le livre… ................. 13 Le coin du traducteur ............. 14 Mots croisés bibliques ........... 14 Nos lecteurs nous écrivent ...... 15 Mémento de prière ................. 16 La lumière brillera du sein des ténèbres! 2 Corinthiens 4:6

BibleInfo Automne 2006

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Sommaire 2 Corinthiens 4:6 Automne 2006 64 E ANNÉE - N°3 Fondation Société Biblique de Genève Car Dieu a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. 2 Corinthiens 4:6 Cieux, écoutez! terre, prête l’oreille! Car l’Eternel parle. Esaïe 1:2 1 D’après Histoire de la Bible en France, D. Lortsch, Editions Emmaus.

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Automne 20066 4 E A N N É E - N ° 3

Fondation Société Biblique de Genève

BIBLEBIBLEBIBLEBIBLE

SommaireEditorial .................................. 2

Jean Calvin ............................ 4

John McArthur ........................ 6

Flash bénévoles ...................... 9

La Maison de la Biblede Madagascar...................... 10

«Chute vers le ciel» ............... 12

Quand l’histoiredépasse le livre… ................. 13

Le coin du traducteur ............. 14

Mots croisés bibliques ........... 14

Nos lecteurs nous écrivent ...... 15

Mémento de prière ................. 16

La lumière brilleradu sein des ténèbres!

2 Corinthiens 4:6

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Editorial

C’était la devise de Genève, inspirée par les réformateurs, à l’époque où ils avaient convaincu Jean Calvin, qui était en route pour Strasbourg, de rester dans la ville. C’était en 1536 (voir l’article dans ce numéro).Cette même devise, Post Tenebras Lux («Après les ténèbres, la Lumière») a été reprise par la Société Biblique de Genève. Vous la retrouvez sur les Bibles que nous éditons.C’est fortuitement, mais justement, que l’on trouve, dans ce même numéro de Bible-Info, l’article concernant Jean Calvin et celui présentant le très calviniste John MacArthur, ainsi que la Bible d’étude dont il a dirigé la rédaction. La version française de cette Bible est bientôt prête. Elle sera présentée et dédicacée lors d’une réunion publique à Genève, dans la cathédrale de Calvin, le 26 septembre 2006 à 19 h 30.

Cieux, écoutez! terre, prête l’oreille! Car l’Eternel parle.Esaïe 1:2

Dans son introduction à la Bible traduite par son cousin Olivétan en 1535 (une version qui compte encore quelques lecteurs inconditionnels!), Jean Calvin encourageait cha-cun, «empereurs, rois, princes et peuples soumis à l’empire de Christ», quelque soit son rang social, à lire la Parole de Dieu:1

Tout ce que je demande, c’est qu’il soit permis au peuple fi dèle d’écouter parler son Dieu, de se laisser instruire par lui. Ne veut-il pas être connu de tous, du plus grand jusqu’au plus petit? Ne promet-il pas que tous seront enseignés de Dieu? … N’ordonne-t-il pas d’annoncer l’Evangile aux pau-vres? … Nos adversaires murmurent et s’indignent. Qu’est-ce à dire, sinon qu’ils reprochent à Dieu sa générosité? Oh! s’ils avaient vécu au temps où Philippe avait six fi lles qui prophétisaient, comme ils auraient eu de la peine à les supporter, si même ils ne les eussent pas maltraitées. Et Jean Calvin poursuit en fustigeant ceux qui voudraient freiner la propagation de la Bible.

Car Dieu a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu

sur la face de Christ.2 Corinthiens 4:6

Post Tenebras Lux

1 D’après Histoire de la Bible en France, D. Lortsch, Editions Emmaus.

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Suivant l’encouragement vigoureux de Calvin, plusieurs projets se préparent pour répandre largement cette Bible d’étude MacArthur, en particulier en Afrique. Avec l’aide de missions qui travaillent sur ce continent, elle pourra être distribuée à de nombreux chrétiens en Afrique et en Europe, afi n que leurs cœurs resplendissent de la connaissance de Jésus Christ, cette connaissance profonde qui apporte la grâce et la paix (2 Pierre 1:2).

Jean Calvin s’était installé à Genève parce que sa vie était menacée à Paris. Si, depuis bien longtemps, les chrétiens ne sont plus persécutés à Paris, on ne peut pas dire que la ville se soit tellement ouverte à l’Evangile. Mais

la Bonne Nouvelle y est toujours annoncée, chaque semaine, sur plus de 120 stands bibliques dans les rues et marchés de la région. Et cet automne, les Eglises parisiennes s’organisent comme chaque année pour lire la Bible en public, sur la place de la Bastille, de la Genèse à l’Apocalypse, en trois jours. Près de 500 ans après les débuts de la Réforme, la ville est peut-être toujours hostile à l’Evangile, mais la Parole de Dieu continue d’être annoncée. Car «Dieu notre Sauveur, … veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Timothée 2:3)».

[email protected]

Hanni Tarsis-SawynichLe 5 avril dernier, notre Dieu a repris Hanni Tarsis-Sawynich auprès de lui, après de longs mois de maladie, qu’elle a patiemment supportés.Pendant de nombreuses années, elle a appor-té une précieuse contribution à l’œuvre de la Société Biblique de Genève, par ses talents de traductrice, notamment en traduisant le jour-nal Bible-Info dans sa totalité. Nous en sommes très reconnaissants.Elle a aussi joué un rôle important dans la rédaction du journal de l’Action Biblique de Suisse allemande, AB Unterwegs.La paix profonde qui l’habitait dans les mo-ments les plus durs de sa maladie était un

exemple. Elle se savait dans les mains de Dieu, ce qui l’encourageait et la rendait reconnaissante. Lorsque les médecins lui ont annoncé qu’ils ne voyaient plus ce qu’ils pouvaient encore faire pour elle, elle a trouvé la paix en parlant avec un croyant qui lui a conseillé

de ne pas s’attendre à un miracle, mais de se préparer à quitter cette terre. Elle a donc vécu ses dernières semaines dans une paix intérieure profonde, soignée par son mari, puis s’en est allée paisiblement vers son Père céleste. Nous souhaitons toute la consolation de Dieu à son mari Sergej et son fi ls Pawel.

Jean Pierre Bezin

Jean-Louis SteudlerLe 8 mai dernier, le Seigneur a rappelé Jean-Louis Steudler dans sa 87e année.Né au Locle, dans une famille Action Biblique, il était devenu instituteur avant de faire la 20e session de l’EBG/IBG. En 1945, il a été le premier des jeunes de l’AB à par-tir en mission, au Caire, puis en Centrafrique. Après un long et fruc-tueux ministère, la famille est rentrée en Suisse en 1976. Durant quelques années, il a exercé un ministère pastoral au Pays de Montbéliard. Puis, parvenu à l’âge de la retraite, le couple s’est installé à Neuchâtel. C’est là qu’après une lon-gue maladie, Colette, son épouse, a gagné la patrie céleste. Jean-Louis s’est mis ensuite à la disposition de l’Eglise AB de Paris. En 1995, il a épousé Chantal Vilain, et ils se sont établis près de Lausanne, puis à Besançon. Durant plusieurs années, ils ont servi à la Maison de la Bible. Ils ont collaboré au travail des éditions, ont relu et corrigé des manuscrits, suivi différents pro-jets, et participé à la préparation de la Bible Scofi eld et à la rédaction de ses chaînes de références. Ils ont aussi analysé de nombreux ouvrages pour le comité de lecture. Nous adressons toute notre sympathie à Chan-tal et aux enfants.

In memoriam

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Il fait des études soignées et, à Paris, s’in-téresse à la philosophie. Il vient prêcher à Noyon, sa ville natale, mais son père le pousse à étudier plutôt le droit. Son savoir fait l’admiration des autres étudiants et des professeurs.Après la mort de son père, excommunié, en 1531, Calvin repart pour Paris et écrit son Commentaire sur le livre de Sénè-que touchant la vertu de la clémence. C’est alors qu’il prend la résolution de se consacrer entièrement à Dieu. Au collège Montaigu, il se lie d’amitié avec plusieurs adeptes des idées de la Réforme. Mais on ne sait quand, exac-tement, il est touché par la vérité de l’Evangile et du salut par grâce, et re-jette l’enseignement de l’église romaine.A la suite d’une émeute provoquée par un sermon de son ami Nicolas Cop, qui doit s’enfuir à Bâle, Calvin est menacé et se réfugie à Saintonge, chez un jeune homme riche. Ce dernier lui demande de rédiger quelques sermons, lus par certains des curés de l’endroit, afi n de donner au peuple le goût de la vraie et pure con-naissance de son salut par Jésus-Christ.Recherché par les autorités, Calvin dé-cide de quitter la France en compagnie de son ami de Saintonge. En chemin, un de leurs deux serviteurs leur dérobe tout leur argent et un cheval. C’est donc totalement démunis qu’ils arrivent à Bâle. Il écrit son Institution de la religion chrétienne, qui va devenir la somme de

la foi réformée, à l’intention de François 1er qui, toutefois, n’en aura pas connais-sance. De Bâle, Calvin se rend en Italie, revient à Bâle, puis part pour Paris afi n de mettre de l’ordre dans ses affaires. Il veut d’abord rallier Strasbourg et doit emprun-ter pour cela des chemins détournés qui le mènent à… Genève.Cette ville a depuis peu accepté la cause de l’Evangile, grâce à deux serviteurs de Dieu, Guillaume Farel et Pierre Viret. Pressé par eux, Calvin accepte, après bien des hésitations, de rester à Genève pour y enseigner la théologie. Il est combattu

Si l’on connaît la ville de Genève sous le nom de «la cité de Calvin», c’est pourtant en Picardie que Jean Cauvin, qui allait devenir le grand réformateur que l’on sait sous le nom de Jean Calvin, a vu le jour dans une famille aisée, le 10 juillet 1509.

Le Mur des Réformateurs à Genève (7)

Jean Calvin (1509-1564)

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René Neuenschwander

entre autres par les anabaptistes et calom-nié par un apostat, le professeur parisien Pierre Caroli, mais toutes les attaques ne font que renforcer sa foi.Un an plus tard, plusieurs séditions survien-nent à Genève. La majorité du Conseil n’est plus du côté de la justice et il ordonne aux ministres de l’Evangile de quitter la ville dans les trois jours en raison de leur refus d’administrer la Cène à certains. Il est vrai que Calvin s’oppose à ce que l’on reçoive à la Table du Seigneur ceux dont on ne sait pas s’ils ont renoncé à l’idolâtrie et aux «superstitions papistes».Peu après Pâques 1538, Calvin est accueilli à Strasbourg, où il fonde une église dans la-quelle il établit la discipline ecclésiastique. Il y enseigne aussi la théologie. L’année suivante, il complète son ouvrage «Institu-tion chrétienne», écrit son «Commentaire sur l’épître aux Romains» et le fascicule «La Cène du Seigneur».Le 13 septembre 1541, c’est le retour défi -nitif à Genève. Ses ennemis ont disparu, la ville l’a rappelé et Strasbourg a accepté, à regret, de le laisser partir.Quant il remonte en chaire à la cathédrale Saint-Pierre, devant une foule immense, il ne blâme personne et continue l’expli-cation de la Bible là où il l’avait laissée. S’appesantir sur le passé est, pour lui, une faute, il faut aller de l’avant, prêcher, fon-der la communauté sur la Parole de Dieu. Viret le seconde durant deux ans, et Farel lui est accordé par Neuchâtel pour quatre semaines. Les trois amis forment le fameux «Trépied» que nous avons déjà évoqué dans l’article précédent.Une société nouvelle se dessine, dont la base doit être la famille selon la Parole. Calvin, que l’on présente aujourd’hui comme austère et tyrannique, était pour-tant d’un caractère jovial et doux. Il est le premier à présenter la sexualité sous son jour le plus vrai. Dans son «Commentaire sur le Pentateuque», il écrit que Dieu a créé l’homme mâle et femelle, ce qui fonde, à ses yeux, l’égalité entre eux. Le mariage est un remède nécessaire qui restitue au sexe sa pureté d’origine. Ses convictions

Il prend la résolution de se consacrer entièrement

à Dieu.

sur les droits de la femme sont révolutionnaires. Il révolutionne aussi l’éducation. Chaque enfant a droit à l’accès à la culture. Dans le collège installé dans le couvent désaffecté de Rive, on enseigne le latin, le grec, le français et un peu d’hébreu, mais aussi les belles-lettres, la musique. Ce sys-tème pédagogique est le plus progressiste de son temps. Le collège est transféré à Saint-Antoine et un recteur hors pair est trouvé en la personne de

Théodore de Bèze. Le rayon-nement de l’établissement est grand, on s’en inspire à Nîmes, Heidelberg, Bâle, les pro-fesseurs sont parmi les plus prestigieux du moment, et les élèves y viennent de partout.

Ils seront environ 2000 en 1566. Ainsi Genève forme-t-elle ses pasteurs, ses magistrats, ses citoyens.Calvin applique également les préceptes bi-bliques dans le domaine social en fondant no-tamment l’Hôpital général, où chacun peut être soigné. Il est le grand maître de la charité vivante et éclairée. Il fait aussi de nombreux efforts afi n de ménager des rapports justes et harmonieux entre le politique et le spirituel, mais c’est là, souvent, sujets de tensions.Durant son ministère, Calvin échappe à un com-plot ourdit par certains hommes d’affaires qui mènent une vie débauchée et n’acceptent pas que, pour cette raison, on leur refuse de participer à la Cène. Il doit encore lutter contre des contra-dicteurs pernicieux, dont Michel Servet, Jérôme Bolsec, François Baldouin entre autres.Epuisé par le travail et gravement atteint dans sa santé, il est contraint de garder le lit, mais continue à parachever les textes qu’il a écrits et à s’occuper de l’Eglise.Le 25 avril 1564, il rédige son testament, le lende-main il reçoit ses amis, assiste peu après à la nomi-nation de son successeur, puis s’éteint le 24 mai.Son œuvre littéraire est énorme et on lui connaît 4200 lettres. Il a contribué de manière importante au renom international de Genève et Théodore de Bèze note à son propos: «La plus grande lumière qui fut en ce monde pour la direction de l’Eglise de Dieu fut enlevée au Ciel.»Calvin ne verra pas tout le développement de la Réforme, dont les idées sont répandues à travers l’Europe par des marchands ambulants, mais il aura grandement contribué à leur diffusion.

Sources: La Réforme, vous connaissez? Gabriel Mützenberg; La vie de Jean Calvin, Théodore de Bèze

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Florent Varak, vous avez déjà eu l’oc-casion de rencontrer John MacArthur. Auriez-vous une anecdote à nous parta-ger, un souvenir qui vous a marqué dans votre contact avec lui?Je repense à ce 31 octobre 1999, à l’IBG. Assis dans la salle de conférence, j’atten-dais John MacArthur qui devait prendre la parole devant quelques 600 person-nes. J’avais un peu le trac. Je devais le traduire en direct, et il a la réputation d’être vif. En plus, c’est quelqu’un qui en impose.Nous nous sommes assis autour d’une ta-ble. Il était posé, attentionné, souriant, et ne correspondait pas du tout à l’image «professionnelle» que je m’étais faite. Soudain, c’était la grosse surprise. Il s’est tourné vers moi et m’a demandé: «Flo-

rent, sur quoi me conseilles-tu de prêcher ce matin?» Inquiet, je me suis demandé: «Se serait-il mal préparé? Est-il moins exigeant en déplacement qu’il ne l’est pour son Eglise?...» Son choix s’est arrêté sur un texte de 2 Corinthiens 5, et nous nous sommes dirigés vers l’auditorium. Non que je regrettais d’avoir fait tant de publicité auprès de mes étudiants, mais j’étais quand même perplexe!Bien entendu, mes craintes étaient in-fondées. L’Ecriture a été mise en avant avec force, clarté, conviction et simpli-cité. Pendant une semaine, MacArthur a enseigné plusieurs heures par jour, avec pour seules notes un plan général tenant sur une demi-page. Aucune question ne lui a été épargnée: éthique, théologie, bibliologie… Ses réponses spontanées, ancrées dans l’Ecriture, révélaient la ri-chesse de sa marche avec la Parole.

Pouvez-vous nous parler brièvement de sa vie?John MacArhur est né en juin 1939. Il a épousé Patricia en 1963, et ils ont eu deux fi ls et deux fi lles, aujourd’hui mariés et engagés dans l’Eglise. Il a obtenu sa maîtrise de théologie en 1961, puis deux doctorats honoris causa en 1976 et 1977.Il est devenu pasteur de l’Eglise Grace Community Church en 1969. Depuis 1986, il préside en plus la faculté de théo-logie Master’s Seminary, en Californie.Il a écrit près de 250 ouvrages, livres, articles, études bibliques, dont plusieurs best-sellers. C’est l’organisation Grace to You qui diffuse ses prédications. Elles sont

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John MacArthur vu par Florent Varak

John MacArthur en train de prêcher

A l’occasion de la parution de la Bible d’étude avec commentaires de John Mac Arthur cet automne, nous avons souhaité présenter aux lecteurs l’auteur de ces com-mentaires. Voici une interview de Florent Varak, pasteur de l’Eglise Evangélique des Frères du Grand Lyon, qui a eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois John MacArthur, et qui a participé à la réalisation de cette Bible d’étude en français.

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retransmises sur les ondes pour le monde anglophone et le monde hispanique.Il est le premier à donner la gloire à Dieu pour son ministère. Il n’est motivé que par le désir d’approfondir sa compréhension des Ecritures, laissant au Seigneur le soin de l’impact de son enseignement, une infl uence facilitée par le nombre et la qualité de ses collaborateurs. Formés à ses côtés pendant quelques années, ils assument d’autres fonctions dans diver-ses Eglises à travers le monde.La Bible d’étude avec commentaires de John MacArthur restera sans doute la plus belle marque d’une vie consacrée à enseigner la Parole de Dieu.

Vous avez fait un séjour d’une année aux Etats-Unis, où vous avez fréquenté l’Eglise de John MacArthur. Que vous a apporté ce temps?Pendant cette année où j’ai eu le pri-vilège d’observer son ministère, j’ai été particulièrement impressionné par qua-tre de ses qualités:

Pourquoi éditer La Sainte Bible avec commentaires de John MacArthur en français?

Longtemps privés de Bible d’étude, et ce jusqu’à la parution de la Bible Scofi eld en 1975, les chré-tiens francophones ont peut-être aujourd’hui l’im-pression de devoir faire face à une avalanche de tels outils, sans trop savoir ce qui les différencie. Qu’apportera la Bible d’étude MacArthur?

Il s’agit d’une Bible avec commentaire quasi systématique des versets (près de 16 000 no-tes de ce genre qui en font probablement la Bible d’étude francophone la plus complète à ce jour), ce qui la distingue des Bibles Scofi eld ou Thompson, plus utiles par leurs chaînes de références. Il s’agit d’une Bible avec commentaires d’or-dre théologique, ce qui la distingue de la Bible d’étude NBS, plutôt axée sur les notes textuelles et les informations historiques. Il s’agit d’une Bible qui prend position sur les débats théologiques, ce qui la distingue de la Bible d’étude Vie Nouvelle, dont l’objectif est de présenter les diverses interprétations possi-bles et de proposer une application pratique des textes.

Finalement, la Bible d’étude existante la plus pro-che dans son concept est probablement celle du Semeur: des commentaires quasi systémati-ques avec un exposé du sens de l’original, des informations historiques, archéologiques et géo-graphiques, ainsi que des explications doctrinales qui reconnaissent l’autorité et l’inspiration de la Parole de Dieu, et un index thématique.Nous revenons alors à notre question de départ: “Pourquoi éditer la Bible d’étude MacArthur?” Parce que John MacArthur propose des lignes d’interprétation différentes de celle du Semeur, notamment du fait de ses convictions très cal-vinistes et prémillénaristes. Ainsi, la comparaison entre leurs commentaires est particulièrement intéressante, puisqu’elle permet de mieux cerner ce qui distingue, ou au contraire réunit, les deux principaux courants évangéliques.La Société Biblique de Genève espère que la parution de cette Bible stimulera l’étude person-nelle de la Parole de Dieu et contribuera ainsi à la croissance de l’Eglise.

Viviane André

Pourquoi éditer Bible avec commentaires de John MacArthuren français?

Longtemps privés de Bible d’étude, et ce jusqu’à la parution de la Bible Scofi eld en 1975, les chré-tiens francophones ont peut-être aujourd’hui l’im-pression de devoir faire face à une avalanche de tels outils, sans trop savoir ce qui les différencie. Qu’apportera la Bible d’étude MacArthur?• Il s’agit d’une Bible avec commentaire quasi

systématique des versets (près de 16 000 no-tes de ce genre qui en font probablement la

• Il s’agit d’une Bible avec commentaires d’or-

• Il s’agit d’une Bible qui prend position sur les

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Rendez-vous pour la dédicace de la Bible d’étude MacArthur par l’auteur

le mardi 26 septembre 2006 à 19h30à la cathédrale Saint-Pierre de Genève

Livres de J. MacArthur parus en français:• L’Evangile selon Jésus, Editions Impact• Parents chrétiens… comment réussir,

Editions Impact• Comment affronter l’ennemi, Editions Impact• L’assassinat de Jésus, Editions Impact• La liberté et la puissance que procure le pardon,

Editions Impact• Quand la conscience disparaît, Editions Vida• La bénédiction de Toronto, Editions La Maison de

la Bible• Sauvé sans aucun doute, Editions Impact• Donner selon Dieu, Editeurs de Littérature Biblique

• La passion du livre, Editeurs de Littérature Biblique• J’ai trouvé la volonté de Dieu, Editeurs de Littérature

Biblique• Non à l’inquiétude, Editeurs de Littérature Biblique• Spiritualité en crise, La Maison de la Bible• L’Eglise, le corps de Christ, Editeurs de Littérature

Biblique• Premier amour – La joie et la simplicité de la vie en

Christ, Editeurs de Littérature Biblique• La gloire du ciel, Editions La Maison de la Bible• 10 clés pour grandir, Editions La Maison de la Bible• Sa seconde venue, Editions La Maison de la Bible• Les Béatitudes, le secret du bonheur, Editions La

Maison de la Bible• Une série de commentaires sur le Nouveau Testa-

ment, disponibles aux Editions Impact

Sa passion: il aborde tout avec enthou-siasme. Un tournoi de golf, une étude biblique, une réunion d’anciens, une formation en Russie... Son amour pour le Seigneur est profondément stimu-lant. Et il s’entoure d’amis également passionnés, même s’ils ne partagent pas en tout point la même théologie (Dr Sproul, ou Mahoney).Son courage: il n’a jamais sacrifi é la vérité sur l’autel du consensus. Ses pré-dications laissent rarement indifférent. Il n’a pas hésité à enseigner l’Ecriture, s’opposant aux excès charismatiques, au nivellement œcuménique, ou à la volonté d’établir des ministères pasto-raux féminins.Son attitude de soumission: pris à partie pour une prédication où il ex-posait une perspective erronée, il a pris le temps d’examiner les Ecritures et de se remettre en question, avant de renoncer publiquement à ce qu’il avait antérieurement tenu.Sa compassion: de nombreux minis-tères auprès des handicapés et des défavorisés sont issus de l’assemblée dont il est le pasteur. Et ses positions ne l’ont pas empêché de dévelop-per des amitiés avec ceux dont il désapprouvait les orientations. Sur un plateau de télévision, je l’ai vu s’op-poser au mariage homosexuel tout en exprimant envers son interlocuteur un amour tel que ce dernier a exprimé le souhait de venir le voir dans son Eglise.

Merci Florent, pour votre collaboration!

Sa passion: il aborde tout avec enthou-siasme. Un tournoi de golf, une étude biblique, une réunion d’anciens, une formation en Russie... Son amour pour le Seigneur est profondément stimu-lant. Et il s’entoure d’amis également passionnés, même s’ils ne partagent pas en tout point la même théologie

Son courage: il n’a jamais sacrifi é la vérité sur l’autel du consensus. Ses pré-dications laissent rarement indifférent. Il n’a pas hésité à enseigner l’Ecriture, s’opposant aux excès charismatiques, au nivellement œcuménique, ou à la volonté d’établir des ministères pasto-

Son attitude de soumission: pris à partie pour une prédication où il ex-posait une perspective erronée, il a pris le temps d’examiner les Ecritures et de se remettre en question, avant de renoncer publiquement à ce

Sa compassion: de nombreux minis-tères auprès des handicapés et des défavorisés sont issus de l’assemblée

désapprouvait les orientations. Sur

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Mes premiers contacts avec la Société Biblique de Genève remontent à l’an 2000!J’avais alors simplement proposé mes services à la Maison de la Bible de Bâle, si les circonstances l’exigeaient. La col-laboration qui en est résultée a été, et reste, une vraie formation continue pour moi, et je l’espère, une aide pour cette librairie.J’ai pu me familiariser avec les étapes multiples qui marquent le cheminement d’un livre depuis sa conception jusqu’au client, en passant par l’imprimerie, le dis-tributeur et la librairie. J’ai pu participer à la rénovation et à l’agrandissement du magasin. Finalement, ma fonction s’est cristallisée autour de celle d’un accom-pagnateur.Dans ce rôle, j’essaie de développer des qualités indispensables: écouter, un peu parler, aimer lire la Bible et désirer la faire connaître, persévérer dans les diffi cultés. Combien de fois la question a été posée: faut-il continuer, ou fermer le magasin? Et fi nalement, j’ai eu la joie de vivre l’an-niversaire des 40 ans de la Maison de la Bible de Bâle: une belle performance à une époque du tout à jeter, où les bou-tiques s’ouvrent et se ferment au rythme des modes passagères. Mais la Parole de Dieu, elle, demeure éternellement. C’est notre responsabilité de participer à ce défi , de tout faire pour que ce té-moignage reste présent dans nos villes. Le Seigneur travaille de son côté; Il fortifi e ma foi en intervenant dans des situations très particulières, lors du renouvellement d’un bail, par exemple.

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C’est aussi important pour moi de colla-borer avec une œuvre qui développe des nouvelles traductions de la Bible, non pas simplement comme outils pour une étude personnelle, mais surtout dans le but de rendre la Parole de Dieu com-préhensible pour le monde actuel, sans en trahir le contenu. La Bible de mon enfance est devenue incompréhensible pour la génération de mes enfants, et je me rends compte que cette évolution va en s’accélérant!La rencontre hebdomadaire pour la prière, le partage avec un cercle d’amis et avec le ou les responsables du maga-sin, l’écoute, les possibilités de contacts inter-églises sont autant d’aspects heu-reux de ce service. J’ai été stimulé à élargir mes connaissances sur des sujets pratiques en relation avec le service chrétien, à y réfl échir et à les travailler pour moi-même. Je pense au bénévolat, ou encore à la peur des changements et à la peur de la nouveauté! J’ai aussi été stimulé à suivre des cours de missiologie, non pas en vue d’un départ à l’étranger, mais pour mieux comprendre ceux qui travaillent dans un service chrétien, pour mieux saisir leurs préoccupations, ou leur isolement parfois. Pour la même raison, je m’initie à la relation d’aide en suivant des cours de base.Cette collaboration avec la Maison de la Bible est un enrichissement continuel pour moi. Les rencontres annuelles aux-quelles j’ai pu participer m’ont fait dé-couvrir une nouvelle famille au sein de laquelle je peux m’engager pour mainte-nir son développement, sa cohésion, son sain fonctionnement, et dans laquelle chaque membre individuel est appelé à rester fi dèle là où Dieu l’a placé.

Michel Horisberger

Un accompagnateur aux tâches variées

Flash bénévoles

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Bientôt un an…La Maison de la Bible de Madagascar

«Etant donné que j’étais au chômage, je suis reconnaissante au Seigneur de m’avoir donné l’occasion de le ser-vir à la Maison de la Bible. La MB de Madagascar se situe aux alentours du centre-ville d’Antananarivo, la capitale. Au début, les gens avaient du mal à trouver son emplacement, mais nous avons dressé des stands dans les diffé-rentes églises, fait de la publicité à la ra-dio et à la télévision, ce qui en a favorisé la fréquentation.

Malgré le faible pouvoir d’achat, les gens parviennent à s’acheter des livres

Parmi les clients, il y a des pasteurs et des dirigeants d’associations chrétien-nes, qui viennent se fournir en Bibles et en littérature chrétienne. Nos ouvrages

s’adressent tant aux enfants qu’aux adultes. Le fait que j’ai étudié à l’Institut Biblique de Genève me permet de con-seiller les visiteurs dans le choix de livres selon leurs besoins: ouvrages de théolo-gie, de témoignage, d’édifi cation.Malgré le faible pouvoir d’achat des Malgaches, bon nombre de clients par-viennent à s’acheter des livres, bien que les plus intéressants, comme les Bibles d’étude, ne soient pas à leur portée. J’ai constaté que la demande con-cerne surtout les Bibles et la littérature en langue malgache, même si beaucoup recherchent des ouvrages en français. On nous demande souvent des Bibles en anglais dans différentes versions, mais la MB n’est pas encore bien achalandée à ce niveau. Nous espérons pouvoir améliorer notre stock de littérature dans les trois langues: malgache, français et anglais.

La Maison de la Bible de Madagascar a ouvert ses portes vers la fi n du mois de novembre 2005. Françoise Rakotondrafara, dont nous avions publié le témoignage dans Bible-Info n°4/2003, a commencé à y travailler en tant que bénévole, deux semaines après son ouverture. Voici ce qu’elle nous écrit:

L’équipe devant la librairie

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Françoise et Toky

A Madagascar, l’évangélisation est encore très libre

Il est même arrivé, lors d’une action de la Maison de la Bible, que des gens nous demandent des Bibles en allemand ou en espagnol. Nous l’avons spéciale-ment constaté durant la semaine de la grande foire, en mars-avril. C’était une première, pour la population, de voir un stand biblique dans une foire! Comme il y a quatre foires par an dans la capitale, la MB forme le projet d’y être présente à chaque fois. En même temps, nous avons distribué des traités d’évangélisation à tous ceux qui s’approchaient du stand. A Madagascar, l’évangélisation est en-core très libre et nous en remercions le Seigneur.

Je suis toujours encouragée de voir des personnes acquérir une Bible ou des livres, car comme pour toutes les MB, no-tre but est de propager la Parole de Dieu et les écrits chrétiens pour l’édifi cation.La Maison de la Bible a trois employés à plein-temps et quelques bénévoles lors d’actions spéciales. Elle a comme projet d’ouvrir une bibliothèque-centre de ren-contres. Des projets d’annexes sont déjà en cours dans deux provinces de l’île. La MB n’ayant en sa possession qu’un vieil ordinateur, nous serions reconnaissants si nous pouvions obtenir un meilleur équipe-ment informatique, ce qui nous permet-trait d’être mieux organisés. Nous avons aussi des collaborations et des contacts avec les autres associations chrétiennes établies à Madagascar, comme la So-ciété Biblique Malgache, la Ligue pour la Lecture de la Bible et les autres librairies chrétiennes de la capitale.»

La Maison de la Bible recherchepour la Maison de la Bible de Paris:

un missionnaire à plein-temps (mi-temps éventuellement possible)• Si vous désirez servir le Seigneur au sein d’une mission évangélique,

• Si vous avez le sens des responsabilités, l’esprit d’équipe et d’initiative, et si vous aimez lire……venez nous rencontrer.

pour la Maison de la Bible de Zurich:une stagiaire à plein temps

• Personne aimant le contact, pour la vente à la clientèle• Durée: un an; début: de suite ou à convenir

Contactez-nous au 0041 21 867 10 71 ou à [email protected]

Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes. Colossiens 3:23

Françoise, après s’être convertie en Suisse, sert le Seigneur à la MB de Madagascar.

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Une ombre sur une radio… l’attente anxieuse des résul-tats d’examens… le diagnos-tic qui tombe: cancer! La vie bascule. Et c’est le commen-cement d’un long et terrible combat thérapeutique, pour tenter de vaincre la maladie à l’issue incertaine. C’est ce qu’a vécu Nobby (Norbert Ammon) à 28 ans, et que vous lirez dans ce témoi-gnage poignant, honnête et plongeant jusqu’aux profon-deurs de l’âme.

Mon Dieu, pourquoi cette maladie?Les questions fusent: «Pourquoi Dieu per-mettait-il cela? Voulait-il ma fi n? A quoi me servait-il d’être chrétien, si les choses al-laient pour moi plus mal que pour la plupart des non-croyants?... Et au moment même où je cherchais à mieux le connaître, où je lui obéissais davantage et où mon amour pour lui s’approfondissait.»Dans sa détresse, comme David dans 2 Samuel 22:7, Nobby invoque l’Eternel, son Dieu. «J’ai laissé à ses pieds mon amertume, ma déception, mes peurs, mes questions et mes doutes. Et tandis que, pleurant, je ré-pandais mes plaintes devant lui, j’ai com-pris peu à peu que c’était moi qui avais tort, et non lui. Dieu n’avait aucune obligation envers moi. Six ans auparavant, j’avais re-mis la direction de ma vie à Christ.» Alors il prie: «Seigneur, même si je ne te comprends pas et même si mes sentiments voudraient me pousser dans la rébellion, je te fais con-fi ance. Tes voies sont parfaites. Je crois que ma maladie n’est pas une punition, mais un moyen que tu utilises pour m’éduquer.»

Suis-je prêt à mourir?Il se souvient que l’apôtre Paul disait: «Car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain» (Philippiens 1:21)… «Et pour moi, qu’en était-il? La mort m’était-elle un gain? A cette question, ma raison répondait: “Bien

sûr, au ciel, tout est bien plus beau qu’ici-bas!” Mais mes sentiments objectaient: “Je préfère tellement guérir et vieillir en compa-gnie de ma chère épouse!” Ma crainte de la mort demeurait grande. Toutefois… ce qui m’apparaissait comme le pire était en fait le meilleur qui puisse m’arriver. Car pour moi, en tant que chrétien, mourir n’était rien d’autre qu’arriver au port, rentrer à la maison.»

Prier pour guérir?«Ce n’est qu’au ciel que nous expérimen-terons la victoire totale et défi nitive sur le péché et la maladie (Romains 8:23). Pour moi il était donc clair que les chrétiens peu-vent demander à Dieu la guérison, mais que, se soumettant à sa souveraineté, ils le laissent décider de l’exaucement… J’étais convaincu qu’un Dieu qui déclare être un Dieu d’amour ne laissait pas ses enfants souffrir sans raison.»«C’est Dieu qui sait comment il pourra se glorifi er: soit il me donnera la force de parler de lui et de le servir activement … soit il me donnera la force de mourir et de me remettre à lui en priant: “Oui, Père, que ta volonté soit faite!” Dans un cas comme dans l’autre, notre entourage verra que Dieu est vivant, et c’est cela l’essentiel. Ce qui m’apaisait, c’était de pouvoir me dire: le combat, c’est son affaire!»

Oui, il y a une différence entre le croyant et l’incroyant!A travers le témoignage de Nobby et de Kerstin, nous retrouvons nombre de pro-blèmes et de réfl exions qui sont les nôtres lorsque nous affrontons une maladie grave. En nous exposant son cheminement et sa foi persévérante, Nobby nous encourage spirituellement et nous montre comment grandir en Christ, même pendant les pas-sages les plus diffi ciles. Oui, il y a réellement une différence entre un malade né de nouveau en Jésus-Christ et un malade incroyant!

Chute vers le ciel

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Une ombre sur une radio… l’attente anxieuse des résul-tats d’examens… le diagnos-tic qui tombe: cancer! La vie bascule. Et c’est le commen-cement d’un long et terrible combat thérapeutique, pour tenter de vaincre la maladie à l’issue incertaine. C’est ce qu’a vécu Nobby (Norbert Ammon) à 28 ans, et que vous lirez dans ce témoi-gnage poignant, honnête et plongeant jusqu’aux profon-deurs de l’âme.

C

Chute vers le cielNorbert Ammon Editions La Maison de la Bible, ISBN 978-8260-3472-819.90 CHF14.00 EUR

Recension

Dominique Ardellier

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Olivia Festal, Service des Editions

Quand l’histoire dépasse le livre

15 novembre 2004. Notre séance d’édi-tion se termine. Nous avons décidé plusieurs nouveaux projets, dont la tra-duction d’un témoignage qui, si l’on en croit les analyses que nous avons sous les yeux, est très touchant. L’original est en allemand, et il s’intitule Absturz Richtung Himmel1. C’est l’histoire de Norbert, un jeune chrétien qui, à 28 ans, apprend qu’il a le cancer. Nous prévoyons cette édition pour février 2006.Deuxième étape après la décision du comité: la demande de droits à l’éditeur original. Je prends contact avec CLV en Allemagne. Aucun problème, nous pou-vons aller de l’avant. Reconnaissants, nous ouvrons le dossier.Le planning étant déjà chargé de plu-sieurs projets en cours, quelques mois passent. Puis, au début de l’été dernier, je découvre avec émotion sur Internet qu’entre-temps, Norbert a été rappelé auprès du Seigneur, qu’il n’est plus. Quel-ques mois plus tard, début décembre, en pleine préparation du texte français (correction de la traduction, choix des photos, etc.), je prends contact avec Kerstin, son épouse, et après lui avoir exprimé ma sympathie pour l’épreuve qu’elle traverse, je lui demande si elle peut m’envoyer quelques photos pour illustrer le livre. Je lui explique aussi que nous aurions besoin d’un épilogue pour actualiser l’édition française.C’est toujours une expérience particulière, lorsqu’on travaille à l’édition de livres, d’entrer en contact avec les auteurs. Nous avons plusieurs échanges de mails, toujours en allemand, puis, un jour, alors que ce n’est pas une habitude dans les contacts que j’ai avec les auteurs, je rajoute un PS: «Si, un jour, vous revenez en Suisse, n’hésitez pas à venir nous voir, nous nous réjouirons de vous accueillir!»

Cela fait «tilt»! Kerstin, qui est infi rmière depuis plusieurs années, mais qui a repris des études pour devenir traductrice, est justement à la recherche d’un stage en francophonie. Elle se renseigne sur no-tre site, et découvre que nous sommes toujours prêts à accueillir des bénévoles. Prenant son courage à deux mains, elle m’écrit à nouveau, mais en français cette fois, pour me demander si nous ne pourrions pas l’accueillir pour un stage au printemps de cette année.Et c’est ainsi que, de fi l en aiguille, le projet se concrétise. Début avril, à peine plus d’un mois après la sortie du livre de son mari en français, Kerstin arrive à Romanel pour nous aider. Pour moi, c’est vraiment un privilège, après avoir passé plusieurs semaines à «fi gnoler» l’expression française de ce témoignage très touchant, de pouvoir faire connaissance de l’épouse de Norbert.Ces deux mois passés à tra-vailler avec Kerstin, qui nous a beaucoup aidés dans le domaine des éditions, notam-ment par des traductions, ont été une expérience particu-lièrement enrichissante, et je garde un très bon souvenir des précieux moments de partage fraternel que nous avons eus ensemble.Et pour Kerstin, outre l’objectif linguistique, ce séjour était l’occasion de jeter un regard «derrière les coulisses» d’une maison d’édition chrétienne, de servir le Sei-gneur en francophonie et de se faire de nouveaux amis.Il est toujours encourageant de voir combien Dieu conduit nos vies pour le mieux!

1 «Chute vers le ciel».

Kerstin au Salon du Livreà Genève, en avril 2006

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La version Segond 21, comme on le sait, vise à actualiser le langage de la Bible tout en s’inscrivant dans la lignée des traductions formelles. Une des étapes du processus a consisté à consulter les dic-tionnaires français pour déterminer quels étaient les mots devenus obsolètes ou dont le sens avait changé. Pourquoi donc avoir remplacé un mot bien français (An-téchrist), qui fi gure dans les dictionnaires de référence que sont le Petit Robert et le Larousse, par un terme anglais qui ne s’y trouve même pas (Antichrist)?Même si l’on peut considérer que le personnage ainsi désigné est décrit dans d’autres passages, le terme grec anti-christos n’apparaît que sous la plume de l’apôtre Jean dans la Bible (1Jn 2:18, 22; 4:3; 2Jn 7). Il est déjà traduit par «Antéchrist» dans la Bible de Genève, datée de 1669.On trouve parfois, dans les commentai-res, l’idée que l’Antéchrist est, littérale-ment, celui qui vient «avant le Christ». L’explication est certes correcte, d’un point de vue étymologique, pour le fran-

çais, mais, outre le fait qu’il faut éviter de bâtir des développements théologiques sur des considérations étymologiques, elle ne correspond pas à la formulation grecque. Celle-ci porte bien antichristos, qui peut signifi er «contre le Christ» ou «à la place du Christ». Le premier sens n’éton-nera pas les francophones, habitués à des mots tels que anticléricalisme, anti-conformisme, antidépresseur…En fait, la préposition «ante» que rend le terme Antéchrist est latine, tandis que la préposition anti est grecque. On voit mal pourquoi Jean, rédigeant ses épîtres en grec, aurait utilisé une préposition latine et l’aurait associée à un élément typique-ment grec (Christos). Du reste, les manus-crits grecs et même la Vulgate, la version latine de la Bible, portent «anti».C’est donc par souci de respecter la formulation et la pensée bibliques que le terme d’Antichrist a été introduit dans la version Segond 21.

Horizontalement: 1. Paul a demandé à Timothée de saluer sa maison. 2. On commémore le dernier du Seigneur – Roi de Juda. 3. A Gath, un homme en avait deux fois six – Porte le grain. 4. Démonstratif – Recommandation de la Parole à l’adresse d’un enfant. 5. Après quarante ans d’exode, le vêtement de l’Hébreu ne l’était pas – Article étranger. 6. Père d’Abner et fi ls d’Abiel – Sera estimé. 7. Nourriture – Un peu de temps. 8. Elle était sur le tabernacle – Aussi pour cou. 9. Corneille et Julius. 10. Suit le docteur – Elisa-beth l’était.

Verticalement: 1. Abraham a gardé celle de Dieu. 2. Pour nouveau – Saintes. 3. Qualifi e un des philosophes qui s’en prirent à Paul à Athènes. 4. Le moqueur ne va pas vers eux – Daniel ne se souilla pas par ceux du roi. 5. Au milieu de la piste – Faite d’une côte – Note. 6. De bas en haut: charpente – Se jette à la mer. 7. Exprime la surprise – Ne sépare pas le bon grain de l’ivraie, mais la farine du son. 8. Prophète – Accomplie par Christ. 9. Epée – Prises au Nil et à Noël. 10. Converti à une certaine religion.

Le coin du traducteur

Quand l’Antéchrist devient un Antichrist

Mots-croisés bibliques n°7

Viviane André

Solution du n°6: Horizontalement: 1. Manassites. 2. Averti. 3. UE – Malheur. 4. Radoucit. 5. Image – Thé. 6. Tite – Oté. 7. Radoteurs. 8. Io – Ors – Rut. 9. Lionnes – Er. 10. Ers – Empire. • Verticalement: 1. Maudit – Ile. 2. Ave – Miroir. 3. Né – Rata – Os. 4. Armagédon. 5. Stade – Orne. 6. Silo – Otsem. 7. Hutte – SP. 8. Trécheur. 9. UIE – Ruer. 10. Sort – Astre.

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SuisseChers amis de la SBG! Chers frères et sœurs en Christ! Chère équipe de la NGÜ! C’est avec beaucoup de joie que je regarde le site internet de la NGÜ! Je vous remercie beaucoup pour ce travail important! Les rubriques du site sont for-midables! Je trouve aussi que c’est merveilleux: il y a toute une bonne et compétente équipe de traducteurs, y compris une dame!! Je vous salue cordialement avec mes meilleurs vœux de riches bénédictions de notre Seigneur sur votre travail, votre service et votre ministère! J’espère que le Seigneur utilisera cette formida-ble traduction partout dans son Eglise de langue allemande!

W. K., Bern

Depuis quelques années, je suis profondément convaincu de la grande valeur de votre travail. Chaque jour, je me «dé-lecte» en lisant l’agenda «Aujourd’hui». C’est une bénédiction pour moi. … J’ai appris par Bible-Info que vous cherchiez à connaître les rubriques

qui intéressent le plus vos lecteurs. En ce qui me concerne, c’est le thème «Le temps et l’éterni-té», sur lequel vous avez publié un double article dans les numéros d’automne et d’hiver 2005, écrit par J.-C. Nicolet. Je trouve ces réfl exions très intéressantes.

J. R., Uetikon am See

TchadNous vous remercions et nous sommes très heu-reux du colis de littéra-ture envoyé pour le ser-vice du Seigneur Jésus. Vos littératures sont bonnes pour les écoles du dimanche et pour les serviteurs de Dieu. Chers collaborateurs à l’œuvre du Seigneur, nous vous saluons et vous remercions pour votre amour en-vers nous au Tchad. Que Dieu vous bénisse.

S. G., Doba

Nos lecteurs nous écrivent...

Depuis quelques années, Depuis quelques années, je suis profondément convaincu de la grande valeur de votre travail. Chaque jour, je me «dé-lecte» en lisant l’agenda «Aujourd’hui». C’est une bénédiction pour moi. … J’ai appris par que vous cherchiez à connaître les rubriques

Vos littératures sont bonnes pour les écoles du

Pour compléter son équipe de lecteurs du comité d’édition, la Maison de la Bible recherche:

des personnes aimant lire et analyser des ouvrages en anglais

Qualités requises: un profond attachement à la Parole de Dieu, une bonne connaissance biblique

et un bon esprit de synthèse.

Pour tout renseignement, contacter Olivia Festal, Service des Editions ([email protected])

W. K., Bern

Concours – Concours – Concours – Concours – Concours – Concours – Concours Où a été prise la photo de couverture de ce numéro?

Le premier lecteur à nous donner la bonne réponserecevra un Nouveau Testament!

Contactez-nous par e-mail: [email protected]

La photo de l’édition précédente a été prise à Bruxelles (Grand-Place, la maison des Brasseurs).

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Merci pour votre libéralitéLes dons destinés au Fonds d’Edition des Saintes Ecritures servent exclusivement à fi nancer la traduction et l’impression des Ecritures, leur diffusion et la préparation d’éditions futures.

Pour la SuisseFondation Société Biblique de GenèveFonds d’Edition des Saintes EcrituresPraz-Roussy 4bis,1032 Romanel s/Lausanneà son compte de chèque postal:Genève 12-12030-6ou à son compte bancaire:UBS SA n° 243-G2209731.0

Pour la FranceAssociation Maison de la Bible135, bd Saint Michel75005 ParisCCP SCE 36 310 05 K(voir encart à l’intérieur)

Editeur Société Biblique de GenèveCréation graphique: M. Guillot - fi ligraneImprimeur: Jordi S.A.

Bulletin trimestriel adressé aux membres de la Fondation, aux donateurs ou contre abonnementAbonnement annuel: CHF 5,– (EUR 3.–) compris dans le premier don en faveur de la SBG.Membres SBG: gratuit

CoordonnéesSociété Biblique de GenèvePraz-Roussy 4 bisCH-1032 Romanel s/LausanneTél: +41 (0)21 867 10 10Fax: +41 (0)21 867 10 15E-mail: [email protected]: www.maisonbible.net

Mémento de prièreParisRemercions pour: Sandrine Tipaka, élève infi rmière réunionnaise, qui a voulu donner un mois de ses vacan-ces pour venir aider bénévolement à la MB. – Une bonne reprise des ventes en juin. – Prions pour: L’avenir de notre librairie, avec la décision du tribunal, attendue pour la mi-septembre. – Le départ de Thomas pour la fi n de l’an-née, et sa recherche d’emploi dans la région poitevine. – La recherche de son remplaçant. – Un jeune papa, séparé de son épouse, qui est venu nous parler longuement lors de la gay-pride et partager le fardeau de ses attirances vis-à-vis de la communauté homosexuelle. Que le Seigneur le libère et le garde.

BordeauxRemercions pour: Les encourage-ments que Dieu nous donne: nous sommes reconnaissants de voir sa main agir à travers la MB. Ce dernier trimestre, nous avons eu en différentes occasions de bons entretiens avec deux personnes, toutes deux anciens toxicomanes. Nous prions avec cha-cune d’elles et avons pu guider l’une vers une Eglise évangélique.

BelfortRemercions pour: La bonne entente entre les différents collaborateurs et la volonté de communication et de travail d’équipe. – Prions pour: La sagesse dans la gestion administrative et fi -nancière de l’association. – Un projet d’acquisition de logiciels (comptabilité et gestion des stocks).

Le discernement et la sagesse dans l’accueil et le conseil aux clients et aux personnes qui viennent pour la première fois. – La protection et la fréquentation du magasin. – Le déve-loppement des ventes (en baisse par rapport à 2005).

LyonPrions pour: Les réfl exions en cours sur l’évolution de la logistique des Maisons de la Bible en France. Que le Seigneur nous donne de la sagesse dans l’orientation à prendre et dans toutes les implications qui pourraient en découler.

RomanelRemercions pour: La Bible d’étude MacArthur qui paraît ces jours, et qui a représenté un gros travail pour toute l’équipe d’édition et de production des Bibles. – La venue de Markus, en stage parmi nous pour une année, qui remplace Corina au service des com-mandes germanophones. – Prions pour: L’impact de la Bible d’étude MacArthur en francophonie, et sa dé-dicace, qui aura lieu le 26 septembre prochain, à 19h30, à la cathédrale St-Pierre à Genève, en présence de John MacArthur. – La diffusion des 30 000 Bibles miniatures en français et en italien (15 000 dans chaque langue) que l’imprimeur doit nous livrer ces prochains jours.

Association MB FranceNous sommes reconnaissants pour le soutien grandissant aux projets d’évangélisation et d’aide à l’ouverture de nouvelles librairies chrétiennes.

JABCH-1032 ROMANEL s/Lausanne

PP / JOURNAL