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A30 revue neurologique 168 (2012) A1–A48 D-Aspartate (rNMDA). La synergie tPA-kétamine doses infra-anesthésiques ici) peut s’expliquer par le blocage des rNMDA par la kétamine. Des perspectives thérapeutiques sont ouvertes car la kétamine, à dose infra-anesthésique, a déjà prouvé son efficacité clinique en diminuant des effets délétères rNMDA-dépendants induits par d’autres thérapeutiques. Conclusion.– Ce travail nécessitant confirmation clinique sug- gère que l’adjonction de kétamine lors de la thrombolyse par tPA pourrait être préconisée : à dose anesthésique en cas d’anesthésie ou infra-anesthésique dans le cas contraire. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.218 R24 Intérêt du scanner de perfusion à la phase aiguë de l’ischémie cérébrale Alexandre Ghitu a , Alain Just a , Guillaume Devisme b , Marie Christine Serot b , Rudolph Billa a , Joséphine Amevigbe a a Neurologie, centre hospitalier, 60000 Beauvais, France b Radiologie, centre hospitalier, 60000 Beauvais, France Introduction.– L’IRM représente actuellement le « Gold Stan- dard » à la phase aiguë de l’ischémie cérébrale. Parfois, elle n’est cependant pas réalisable (pace-maker...). Le scanner de perfusion peut alors être une alternative intéressante. Observation.– Nous rapportons l’étude rétrospective de 46 patients hospitalisés au centre hospitalier de Beau- vais de juin 2009 à juin 2011 pour un accident vasculaire cérébral ischémique et ayant bénéficié d’une thrombolyse intraveineuse. Pour 36 patients, une IRM encéphalique a été réalisée en première intention et pour dix d’entre eux un scanner de per- fusion avec séquences angiographiques sur le polygone de Willis. Dans la majorité des cas, le scanner de perfusion fut réalisé du fait d’une contre-indication à l’IRM (pace-maker, patient agité, éclats métalliques...). Dans ce sous-groupe, aucune complication (neurologique ou systémique) ne fut observée du fait de l’injection d’iode à la phase aiguë de l’AVC. La durée moyenne de l’imagerie cérébrale était similaire dans les deux groupes de patients (18 minutes). Dans les dix cas, le scanner de perfusion per- mit le diagnostic positif d’AVC en objectivant des zones d’hypoperfusion de topographie artérielle (territoire sylvien dans neuf cas) et mit en évidence une occlusion artérielle dans tous les cas (occlusion du segment M1 ou M2 d’une artère syl- vienne dans neuf cas et occlusion de l’artère basilaire dans un cas). Aucune complication hémorragique ne fut obser- vée dans le sous-groupe thrombolysé à partir du scanner de perfusion. Discussion.– Le scanner de perfusion reste pour cer- tains d’un intérêt limité compte tenu des limites de l’exploration spatiale, de la nécessité d’injection d’iode et de la difficulté d’utilisation de certains logicels de post-traitement d’image. L’IRM ne peut cependant pas être réalisée chez tous les patients et il convient d’avoir à défaut une imagerie permettant toutefois de faire le diagnostic positif d’AVC et l’exploration vasculaire intracrânienne. Conclusion.– Si l’IRM reste l’examen de première intention à la phase aiguë de l’ischémie cérébrale, pour un sous-groupe de patients ne pouvant en bénéficier, le scanner de perfusion semble une alternative efficiente et bien tolérée. Informations complémentaires.– Pas de conflit d’intérêt. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.219 R25 Cavernome médullaire : une cause rare de myélopathie Marie Giroud a , Guillaume Fargeix a , Pauline Vallet a , Hassan Katrandji b , Thierry Moulin a , Elisabeth Medeiros de Bustos a a Neurologie 2, hôpital Jean-Minjoz, 25030 Besanc ¸on, France b Neurochirurgie, hôpital Jean-Minjoz, 25030 Besanc ¸on, France Mots clés : Cavernome médullaire ; Myélopathie ; Hématomyélie Introduction.– Les cavernomes médullaires sont une cause rare de myélopathie aiguë ou progressive. À travers ce cas clinique, nous abordons la prise en charge diagnostique et thérapeu- tique de cette pathologie rare. Observation.– Un garc ¸on de 16 ans présente une dorso- lombalgie associée à une constipation et des impériosités mictionnelles qui évoluent progressivement en dix jours vers un syndrome médullaire de niveau Th10 associant une para- plégie flasque, une anesthésie des membres inférieurs et des troubles sphinctériens. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) médullaire révèle une lésion atypique intra-médullaire thoracique unique hémorragique en regard de Th9-Th10 non rehaussée après injection de produit de contraste, et associé à un œdème intra-médullaire s’étendant de Th5 au cône termi- nal. L’artériographie élimine une malformation ou une fistule artérioveineuse. Il n’y a pas de second cavernome médullaire ou cérébral associé. Une IRM médullaire de contrôle pour dor- salgie a montré une majoration de l’hématomyélie s’étendant de Th7 à L1. Une myélotomie postérieure est réalisée à j25. L’histologie de la pièce d’exérèse confirme le cavernome. Discussion.– Les cavernomes sont des malformations vascu- laires médullaires rares. Les modes de révélation sont variés : douleurs, troubles sphinctériens, moteurs, sensitifs, de surve- nue brutale ou progressive. L’IRM cérébrale et médullaire sont indispensable au diagnostic et à la recherche de cavernomes multiples. L’artériographie médullaire élimine les diagnostics différentiels en cas d’IRM atypique. La chirurgie peut améliorer le pronostic fonctionnel. Conclusion.– Devant un tableau de myélopathie aiguë ou pro- gressive, il faut savoir évoquer le diagnostic de cavernome médullaire même si cette pathologie reste rare. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.220 R26 Facteurs de mortalité des accidents vasculaires cérébraux au CHU de Brazzaville Thyerie Gombet a , Paul Macaire Ossou-Nguiet b , Marc Ocyl Ampion c , Bertrand Fikaheim Ellenga-Mbolla a , Bébène Bandzouzi-Ndamba b , Edgard Matali b , Anathasie Okemba-Ibarra b a Urgences, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congo b Neurologie, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congo c Cardiologie, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congo Mots clés : Facteurs mortalité ; AVC ; Brazzaville Introduction.– Les AVC représentent la première urgence vas- culaire dans le service des urgences au CHU de Brazzaville. En neurologie, ils sont la première cause de décès, mais seuls les facteurs pronostiques des hémorragies sont documentés. Objectifs.– Le but de ce travail est d’identifier les facteurs de mortalité des accidents vasculaires cérébraux dans le service de neurologie au CHU de Brazzaville. Méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale prospective, réali- sée de mars à août 2011 dans le service de neurologie du CHU de Brazzaville ayant inclus tout patient hospitalisé pour AVC confirmé. Les variables de l’étude ont été : l’âge, le sexe, le

Cavernome médullaire : une cause rare de myélopathie

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D-Aspartate (rNMDA). La synergie tPA-kétamine (à dosesinfra-anesthésiques ici) peut s’expliquer par le blocage desrNMDA par la kétamine. Des perspectives thérapeutiquessont ouvertes car la kétamine, à dose infra-anesthésique,a déjà prouvé son efficacité clinique en diminuant deseffets délétères rNMDA-dépendants induits par d’autresthérapeutiques.Conclusion.– Ce travail nécessitant confirmation clinique sug-gère que l’adjonction de kétamine lors de la thrombolysepar tPA pourrait être préconisée : à dose anesthésiqueen cas d’anesthésie ou infra-anesthésique dans le cascontraire.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.218

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Intérêt du scanner de perfusion à la phase aiguëde l’ischémie cérébraleAlexandre Ghitu a, Alain Just a, Guillaume Devisme b,Marie Christine Serot b, Rudolph Billa a,Joséphine Amevigbe a

a Neurologie, centre hospitalier, 60000 Beauvais, Franceb Radiologie, centre hospitalier, 60000 Beauvais, France

Introduction.– L’IRM représente actuellement le « Gold Stan-dard » à la phase aiguë de l’ischémie cérébrale. Parfois, ellen’est cependant pas réalisable (pace-maker. . .). Le scanner deperfusion peut alors être une alternative intéressante.Observation.– Nous rapportons l’étude rétrospective de46 patients hospitalisés au centre hospitalier de Beau-vais de juin 2009 à juin 2011 pour un accident vasculairecérébral ischémique et ayant bénéficié d’une thrombolyseintraveineuse.Pour 36 patients, une IRM encéphalique a été réalisée enpremière intention et pour dix d’entre eux un scanner de per-fusion avec séquences angiographiques sur le polygone deWillis. Dans la majorité des cas, le scanner de perfusion futréalisé du fait d’une contre-indication à l’IRM (pace-maker,patient agité, éclats métalliques. . .).Dans ce sous-groupe, aucune complication (neurologique ousystémique) ne fut observée du fait de l’injection d’iode àla phase aiguë de l’AVC. La durée moyenne de l’imageriecérébrale était similaire dans les deux groupes de patients(18 minutes). Dans les dix cas, le scanner de perfusion per-mit le diagnostic positif d’AVC en objectivant des zonesd’hypoperfusion de topographie artérielle (territoire sylviendans neuf cas) et mit en évidence une occlusion artérielle danstous les cas (occlusion du segment M1 ou M2 d’une artère syl-vienne dans neuf cas et occlusion de l’artère basilaire dansun cas). Aucune complication hémorragique ne fut obser-vée dans le sous-groupe thrombolysé à partir du scanner deperfusion.Discussion.– Le scanner de perfusion reste pour cer-tains d’un intérêt limité compte tenu des limites del’exploration spatiale, de la nécessité d’injection d’iodeet de la difficulté d’utilisation de certains logicels depost-traitement d’image. L’IRM ne peut cependant pasêtre réalisée chez tous les patients et il convient d’avoirà défaut une imagerie permettant toutefois de fairele diagnostic positif d’AVC et l’exploration vasculaireintracrânienne.Conclusion.– Si l’IRM reste l’examen de première intention àla phase aiguë de l’ischémie cérébrale, pour un sous-groupe

de patients ne pouvant en bénéficier, le scanner de perfusionsemble une alternative efficiente et bien tolérée.Informations complémentaires.– Pas de conflit d’intérêt.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.219

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Cavernome médullaire : une cause rare demyélopathieMarie Giroud a, Guillaume Fargeix a, Pauline Vallet a,Hassan Katrandji b, Thierry Moulin a,Elisabeth Medeiros de Bustos a

a Neurologie 2, hôpital Jean-Minjoz, 25030 Besancon, Franceb Neurochirurgie, hôpital Jean-Minjoz, 25030 Besancon, France

Mots clés : Cavernome médullaire ; Myélopathie ;HématomyélieIntroduction.– Les cavernomes médullaires sont une cause rarede myélopathie aiguë ou progressive. À travers ce cas clinique,nous abordons la prise en charge diagnostique et thérapeu-tique de cette pathologie rare.Observation.– Un garcon de 16 ans présente une dorso-lombalgie associée à une constipation et des impériositésmictionnelles qui évoluent progressivement en dix jours versun syndrome médullaire de niveau Th10 associant une para-plégie flasque, une anesthésie des membres inférieurs et destroubles sphinctériens. L’imagerie par résonance magnétique(IRM) médullaire révèle une lésion atypique intra-médullairethoracique unique hémorragique en regard de Th9-Th10 nonrehaussée après injection de produit de contraste, et associé àun œdème intra-médullaire s’étendant de Th5 au cône termi-nal. L’artériographie élimine une malformation ou une fistuleartérioveineuse. Il n’y a pas de second cavernome médullaireou cérébral associé. Une IRM médullaire de contrôle pour dor-salgie a montré une majoration de l’hématomyélie s’étendantde Th7 à L1. Une myélotomie postérieure est réalisée à j25.L’histologie de la pièce d’exérèse confirme le cavernome.Discussion.– Les cavernomes sont des malformations vascu-laires médullaires rares. Les modes de révélation sont variés :douleurs, troubles sphinctériens, moteurs, sensitifs, de surve-nue brutale ou progressive. L’IRM cérébrale et médullaire sontindispensable au diagnostic et à la recherche de cavernomesmultiples. L’artériographie médullaire élimine les diagnosticsdifférentiels en cas d’IRM atypique. La chirurgie peut améliorerle pronostic fonctionnel.Conclusion.– Devant un tableau de myélopathie aiguë ou pro-gressive, il faut savoir évoquer le diagnostic de cavernomemédullaire même si cette pathologie reste rare.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.220

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Facteurs de mortalité des accidents vasculairescérébraux au CHU de BrazzavilleThyerie Gombet a, Paul Macaire Ossou-Nguiet b,Marc Ocyl Ampion c, Bertrand Fikaheim Ellenga-Mbolla a,Bébène Bandzouzi-Ndamba b, Edgard Matali b,Anathasie Okemba-Ibarra b

a Urgences, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congob Neurologie, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congoc Cardiologie, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congo

Mots clés : Facteurs mortalité ; AVC ; BrazzavilleIntroduction.– Les AVC représentent la première urgence vas-culaire dans le service des urgences au CHU de Brazzaville. Enneurologie, ils sont la première cause de décès, mais seuls lesfacteurs pronostiques des hémorragies sont documentés.Objectifs.– Le but de ce travail est d’identifier les facteurs demortalité des accidents vasculaires cérébraux dans le servicede neurologie au CHU de Brazzaville.

Méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale prospective, réali-sée de mars à août 2011 dans le service de neurologie du CHUde Brazzaville ayant inclus tout patient hospitalisé pour AVCconfirmé. Les variables de l’étude ont été : l’âge, le sexe, le