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BERIE

ESSENCE DE L'ISLAM

LE PELERINAGE ET LE

PELERINAGE RESTREINT

par

AL-BAHIYE AL-KHOLI

Traduit par

Dr. MOHAMMAD ABDEL-HAMID AMBAR

Révu par

Dr. KAWSSAR ABDEL-SALAM AL-BEHERY

4 ème Edition

CONSEIL SUPERIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUESR.A.E.

1,11,1 1QQ1

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GE. LTVRE

Ce livre est le troisième d'une série destinée à expo.ser, aussi brièvement que possible, l'esprit de l'Islam.

Aucune question d'histoire ou de philosophie n'estsoulevée ni discutée dans cette série. L'entière vérité surl'Islam y est exprimée d'une manière claire et concise.

Cette série poursuit '.1n but noble et instructif. Aceux qui ignorent l'Islam, elle se présente comme uneintroduction directe au génie de cette religion. A ceuxqui en possèdent déjà des notions, elle permettra unesérieuse connaissance et une meilleure compréhension.

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Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux :

"Dieu a imposé le Pèlerinage à ce Temple à quicon-

que a moyen de s)y rendre)).

Le Prophète dit :

((Celui qui accomplit le Pélerinage et ne s'adonneni à la luxure ni à la méchanceté, to~ ses pécMs serontpardonnés et deviendra a~si pur qu'un nouveau-né".

Il dit aussi

Un Pèlerinage pieux, avera pour récompense le Pa-

radis".

"

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INTRODUCTION

Louange à Dieu et bénédiction à Son Prophète.

Le pèlerinage a des implications définies à l'atten-tion de plus d'un lecteur du Coran. C'est une obligationfaisant partie des cinq piliers de l'Islam définis par leProphète de la manière suivante :

«Témoigner qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que Moham-mad est Son Prophète, faire les prières, s'acquitter duZakât (ou impôt financier), deserver le jeûne du Ra-madan et accomplir le Pèlerinage».

-«Appelle, les Hommes, au Pèlerinage; Ils V'le-ndrontà pied ou sur toute monture au flanc étriqué. Ils y vien-dront de tout coin éloigné».

Ce verset du Coran a attiré l'attention des savantsmusulmans qui expliquent son sens en avançant quelorsque Dieu dit à Abraham : «Appelle les hommes auPèlerinage..., Abraham lui répondit :

«o Seigneur ; comment ma voix peut-e:lle les attein-

dre ?»

Dieu lui répondit alors :

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«L'appel atteindra celui que je désignerai, fut-il aubout du monde».

Le pèlerin, d'après ce sens., répond donc, à un ap-pel divin et s'empresse d'adresser cette. prière à Dieuavec piété: ~Mon Dieu, me voici! Voici que je viensvers Toi. Les louanges, les bénédictions et la puissancesont ton apanage». Chaque pèlerin en entrant au parvisde la Ka'ba doit contrôler sévèrement ses sentiments et

'9rejeter au loin toutes les mauvaises pensées et c'est con-tre cela que Dieu nous a prévenu: «Nous réservons unchâtiment douloureux à quiconque profane la MaisonSacrée».

Il est évident que ce châtiment n'atteint pas seule-ment ceux qui commettent une mauvaise action, maiségalement ceux qui ont des arrières-pensées.

Ce livre est en quelque sorte un guide renfermantquelques obligations que nous devons observer en visi-tant les Lieux Sacrés. Nous trouverons réunies les pres-criptions concernant les rites du pèlerinage. Puisse Dieunous aider à suivre Ses commandement-s et mériter ainsiSa grâce.

BAHAY EL-KHOLY

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LE PELERINAGE (AL-HADJ)

ET LA VISITE (AL-OMRA)

DANS LA LANGUE ET LA JURISPRUDENCE

1) Le mot Hadj en arabe veut dire se rendre versun lieu défini. Dans la jurisprudence islamique, il veutdire se rendre à la Ka 'ba. la Maison Sacrée.

2) Omra dérive du mot 'Timar qui veut dire cvisi-te.» Dans la Jurisprudence Islamique, il signifie visiterla Maison Sacrée.

La différence entre Al-Hadj et Al-Omra sera définiedans les pages qui suivront.

INSTITUTION DU PELERINAGEET DE L'OMRA

1) Le Pèlerinage est une obligation pour les Musul-mans imposée par le Coran et la Sonna ou confirmée parTradition.

Dans le Coran, Dieu dit: «Dieu a imposé le Pèleri-nage à cette M aison Sacrée à quiconque a les moyensde l'accomplir».

Cela veut dire que le Pèlerinage est un devoir imposéà tous les musulmans et auquel ils ne peuvent se soustraire

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aussi longtemps qu'ils ont les moyens financiers de l'ac-complir.

b) Quant à ce qui regarde la Sonna, Ebn Abbâsrapporte que dans l'un de ses discours., le Prophète dit :

"«o gens

plissez-le».

Le Pèlerinage vous est imposé -accom-

Al.Aqra' Ebn Hâri s'informa alors :

«Doit-on l'accomplir chaque année, ô Envoyé deDieu! »

«Si je réponds par l'affirmative, dit le Prophète, ilvous sera une obligation dépassante vos forces. ..Le Pè.lerinage doit être accompli une fois dans votre vie etcelui qui l'accomplit plus d'une fois .le fait volontaire-ment».

2) D'après ce Hadith, le Pèlerinage est donc un de-voir que l'on doit une fois dans la vie: le faire plus d'unefois est ainsi facultatif. Tous les Ulémas sont d'accordlà-dessus.

3) Quant à l'Omra, quelques Ulémas disent qu'ilest désirable, mais pas obligatoire et ils citent qu'AbouHorayra rapporte ce dire du Prophète: «Le Pèlerinageest l.Ul devoir. mais l'Omra est facultatif».

Un jour, un bédouin vint vers le Prophète et lui dit :

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«o Envoyé de Dieu, l'Omra est-elle une obligation ?~

Le Prophète lui répondit :

«Non, mais il est préférable pour vous de l'accom-plir», lui répondit-ll.

4) Le 'Prophète recommande l'accomplissement leplus tôt possible du Pèlerinage: «Celui qui veut accomplirle Pèlerinage doit se presser, car il pourrait tomber ma-lade, perdre l'argent ou s'appauvrir».

POUR QUI LE PELERINAGEEST-IL OBLIGATOmE ?,

Le Pèlerinage incombe à tout musulman adulte enpleine possession de ses facultés mentales. Il n'est pas~e obligation pour les enfants ou les fous conformémentaux paroles du Prophète :

«Trois catégories de personnes sont irrésponsables deleurs actes: Le dormeur, jusqu'à ce qu'il se réveille, l'en-fant jusqu'à ce qu'il devienne pubère et le fou jusqu'à cequ'il recouvre sa raison».

Les Ul.émas interprètent le verset imposant le Pèle-rinage en disant que ce devoir est laissé à la capacitéfinancière du musulman: avoir l'argent nécessaire poursubvenir aux frais du voyage, et à la subsistance de safamille durant tout le temps de son voyage. Cette pres-cription ne concerne pas naturellement les habitants deLa Mecque et de ses environs.

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A ce propos, nous devons noter les immenses progrèsaccomplis dans le domain~ des moyens de communicationstels que les paquebots, les avions et les trains ainsi onpeut dire que «celui qui a les moyens de faire le voyage»signifie celui qui a les moyens de payer les frais devoyage, tout en laissant l'argent nécessaire aux membresde sa famille.

3) Comme nous l'avons déjà dit, le Pèlerinage n'estpas une obligation pour les enfants. Mais si jamais ilsaccompagnent leurs familles, c'est une action louable ;cela ne les dispense pas d'accomplir le Pèlerinage quandils seront majeurs.

Si les enfants n'ont pas atteint l'âge de raison, leursparents ou leurs tuteurs accomplissent pour eux tous lesrites du pèlerinage. Cela a été pratiqué par le Prophètelui-même, selon une tradition de Jâber Ebn 'Abdallah.Selon Al Sanâni, le tuteur dira, à sa place: «Je l'ai misen état de sacralisation, ou (lhrâm»>.

4) En ce qui concerne les femmes, il faut tenir comp-te de certaines conditions. Certains ulémas insistent surle fait que les femmes doivent être accompagnées par unparent très proche, un frère ou un fils (Mahârim) .D'aut-res ne sont pas aussi catégoriques sur ce point et décla-rent que la femme peut accomplir son pèlerinage qu'ellesoit accompagnée d'un proche parent ou non.

5) Celui qui meurt sans avoir accompli son pèleri-nage est libéré de cette obligation si ses descendants lefont pour lui avec son propre argent, ou demander à unremplaçant de le faire par procuration.

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ô) Si un homme est incapable d'accomplir le pèle-rinage par suite de sa vieillesse ou d'une maladie incura-ble, il peut choisir une personne et la charger de le faire àsa place. Ce Pèlerinage par procuration n'est valide quesi le mandataire désigné a déjà accompli cette dévotion.

HALTES (MA W AQUIT) DU PELERINAGEET DE L'OMRA

Le mot «Mawâquit» doit être pris, ici, au sens largequi comprend l'idée du temps et des lieux d'où commen-cent les rites du Pèlerinage.

LE PELERINAGE ET L'O:M:RA

1) L'époque d'AI-Hadj et d'AI-Omra.

L'époque du Pèlerinage, est défini par ce verset duCoran: «Le Pèlerinage a lieu en des mois définis».

Ces mois sont Shawwâl, Dhou~'Qe'da, et Dhoul Hidja.Les Ulémas ajoutent que seuls les dix premiers jours deDhoul' Hidja y sont inclus. Ainsi, il n'est pas permis d'en-trer dans un état de sacralisation (lhram) pour le pèle-rinage avant ces mois, c'est-à-dire avant le mois de Shaw-wâl.

Quant à l'Omra, il n'y a aucune époque déterminéepour accomplir. Voilà une distinction entre AI-Hadj etAI-Omra. On dit que le Prophète, lui-même, l'a accompliune fois à Shawwâl et une autre fois à Dhoul' Qe'da

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quoiqu'il ait déclar(; que l'Omra à Ramadan (le moisdu Jeûne) est semblable à Al-Hadj en ce qui concernele mérite des bénédictions de Dieu -mais ne le remplace

pas.

2) Les haltes de rassemblement ou «Mawâquit Ma-

kâniya».

Ceci se rapporte aux lieux hors de La Mecque, lieuxoù les Musulmans s'assemblent avant d'entrer dans leparvis de la Ka 'ba ou Haram. En arrivant dans ces lieuxde rassemblement, ils se préparent physiquement et spiri-tuellement à ce devoir sacré. Ces places déterminées sontconnues sous le terme de Miqât. Le Prophète a fixé, lui-même, ses endroits au sud, à l'est et au nord de La Mec-que. Ce sont les haltes ,uivantes :

a) Dhoul Holayfa : Endroit situé au nord de LaMecque à une distance de 450 kilomètres. Cetendroit est réservé aux habitants de Médineet à ceux qui se trouvent au nord de cette ville.

Al-Djuhra, village situé au nord-ouest de LaMecque qui servait de halte pour ceux qui re-viennent du Levant. Ce village est depuis long-temps tombé en ruine. A sa place, s'élève le vil-lage de Râbegh qui est le Miqât pour les per-sonnes venant d la République Arabe d'Egypte,de la Turquie, c !-s pays balkaniques, de la Syrie,de la Tunisie, de l'Algérie, du Maroc et pour tousceux qui viennent du nord et du nord-ouest.

b)

Yalamlam, montagne qui se trouve au sud dela Mecque et qui est la halte réservée par le

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Prophète aux gens venant du Yémen et ceuxqui viennent des pays se trouvant plus au Sud.

d) Qarn al-Manâzil, montagne à l'est de la Mecqueconsidérée comme la halte pour les gens du Nejdet pour ceux qui arrivent de l'Est.

Toute personne qui atteint la halte qui lui est destinéedoit entrer dans un état de sacralisation appelé Ihrâm.

Ceux qui habitent entre ces haltes et la Mecque doi-vent faire l"Ihrâm au moment et à l'endroit d'où ilscommencent leur voyage sacré. Quand aux habitants dela Mecque, ils peuvent faire leur Ihrâm chez eux. Si l'Ih-râm est pour l'Omra, les habitants de la Mecque doiventse rendre en un lieu retiré pour accomplir leur Ihrâm,et de là, procéder à leur pèlerinage.

TERMES AYANT UNE SIGNIFICATIONP ARTICULIERE

Avant de parler des rites du Pèlerinage, il y a uncertain nombre de termes qui ont besoin d'explication com-me Ihrâm.. Ifrâd, Qirân, TammattuJ.

LJlhrâm : implique littéralement le sens d'interdic-tion, et requiert l'abstention de choses qui sont cependantlicites. L'opposé de l'Ihrâm est l'Ihlâl.

Ifrâd, Qirân, et Tamattu'

Pour saisir la signification de ces termes, il est pré-férable de nientionner les différents rites de l'Omra qui

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sont l'lhrâm, la circumambulation autour de la Ka'ba,l'ambulation entre As-Safa et Al-Marwâ, ayant soit latête rasée soit les cheveux coupés. Avec ces prescriptionsl'lhrâm relatif l'Omra est terminé et toutes les autres res-trictions sont levées.

Quant au Pèlerinage, les rites sont .l'Ihrâm, la circu-mambulation autour de la Ka 'ba, l'ambulation entre As-Safâ et AI-Marwâ, puis c'est la station le (Wuqûf) au mont'Arafat le 9ème jour de Dhou'lHidja, le lancement de cail-loux le jour du sacrifice (10ème jour de Dhou'I-Hidjâ) ,ainsi que les autres prescriptions que nous mentionneronsplus tard.

De ce qui précède, nous pouvons relever certaines dif-férences entre le Pèleri:'age, et l'Omra. Les cérémoniesd'Al-Hadj sont plus noL breuses que celles d'Al-Omra.Alors que dans celui-ci l'~hrâm se termine par l'ambula-tion entre As-Safâ et Al-Marwâ en ayant la tête raséeou les cheveux coupés, l'lhrâm pour le Pèlerinage cesseaprès la station sur le mont' Arafat, en accomplissant lesrites du lOème jour de Dhou'l-Hidja.

De plus, le Pèlerinage se limite à des mois déterminésalors que l'Omra peut être accomplie à tout moment.

Qu'arriverait-il si Al-'Omra est accomplie durant lesmois d'Al-Hadj ? Il est, llors, possible à une personne

d'appartenir à l'une de ces trois catégories: Mufrid,Qârin et Mutamatti",

a) Si le pèlerin désire accomplir Al-Hadj seulement,il est appelé M'ufrid : cela signifie qu'il n'a pas

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l'intention de combiner Al-'Omra avec Al-Hadj.Celui qui dès le commencement veut combinerl'un et l'autre s'appelle Qârin. Ainsi la diffé-rence repose ici sur l'intention première et nonpas sur les rites observés qu'il soit un Mufridou un Qârin.

Mais, il yale cas de celui qui a l'intention d'accom-plir d'abord Al-'Omra. Il accomplit alors tous les rites puisse libère de l)Ihrâm. Alors, il se dispense des restrictionsimposées par l'état de sacralisation jusqu'au Sème jour deDhou'I-Hidja, lorsqu'il reprend l'Ihrâm en vue d'AI-Hadj.Une telle personne est appelée Mutamatti».

Le «M'utamatti» ne doit, en aucun cas, avoir déjàconduit sa bête destinée au sacrifice à la Ka'ba. Les troiscas sont illustrés par le témoignage de Ai'cha : «Nousavons accompagné l'Apôtre de Dieu lors de son Pèlerinaged'Adieu, dit-elle. Certains d'entre nous firent l'Ihrâm etse mirent à crier «Labbayka» avec l'intention d'accom-plir Al-'Omra, d'autres avec la ferme intention de com-biner Al-Hadj et Al-'Omra, d'autres avec le désir d'accom-plir Al-Hadj seulement».

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CEREMONIES D'AL-HADJ ET D'AL-'OMRA

Certains prescriptions concernant le Pèlerinage etl'Omra sont suivies par tous les Musulmans.

1) I.hrâm :

Comme nous l'avons déjà expliqué l'lhrâm est l'as-somption à un état de sacralisation physique et spirituelle.En pratique, l'homme doit accomplir ses ablutions avantde se rendre à l'assemblée de la halte (Mîqât) ou à la sta-tion elle-même, il doit se parfumer et faire sa prière enaccomplissant deux génuflexions. (Rak'a) .

Ebn 'Abbas raconte qu'en atteignant Dhou'l-hulay-fa, halte réservée aux habitants de Médine. L'Envoyé deDieu fit son Thrâm, puis deux génuflexions et remontasur son chameau. Quant aux femmes, ayant un flux deBang: accouchement ou menstrues, on leur permet d'ac-complir l'Ihrâm et tous les autres rites à l'exception defaire le tour de la Ka'ba. Dans l'état dJlhrâmJ le pèlerinest appelé «Mohrem». Il porte le vêtement de l'lhrâmcomposé de deux pièces d'étoffes non cousues, la premiè-re laissant l'épaule et le bras droit nus, le second couvrantle corps de la taille jusqu'aux mollets. On peut portern'importe quelle étoffe sauf celle de soie. La premièrepièce s'appelle Rida, et la seconde Izar. La tête doit resterdécouverte quoique les personnes âgées et les infirmespeuvent l'envelopper avec quelque chose, mais, en retour,

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ils doive~t expier cela en donnant des aumônes aux pau-vres. Le pèlerin doit porter des sandales sans couturedécouvrant les chevilles. On peut mettre des souliersmais ils doivent laisser paraitre les chevilles. Les femmesporteront leur vêtement ordinaire, les couvriront leurtête, le long ne montrant que le visage et les mains.

Le Mohrem commencera alors par dire : Labbayka !Labbayka ! (Me voici, ô Seigneur! ) .Ainsi, il exprime sonintention d'accomplir le pèlerinage, ou l'Omra, ou lesdeux à la fois.

Actes défendus durant Z..l.hrâm :

Une fois en état d'Ihrâm, le pèlerin ne doit ni seraser, ni sè couper les ongles, ni se laver, excepté pourfaire les ablutions rituelles en rapport avec les diverseshaltes du voyage. il ne doit tenir aucun propos licencieux,ni commettre l'reuvre de chair, ni s'abandonner à la per-version, au vice, aux querelles, ou aux actes de violence.Dieu a défendu ces actes par ce verset :

«Le Pèlerinage a lieu en des mois définisJ celui quil'a entrepris doit s'abstenir de femmes, d'actions et depolémiqu.e...». Le Mohrem n'a pas le droit de porter deschemises, des pantalons, des gants, des turbans: fez ouchapeaux. Les femmes au contraire peuvent porter lesvêtements qu'elles désirent, mais ne peuvent pas mettrede gants, ou se voiler le visage ou employer des parfumsou porter des robes qui ont été toutes ou partiellementteintés au safran.

Ajoutons que la chasse est interdite. Pas plus quele Mohrem n'est en droit d'accepter un animal tué à la

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chasse ou de l'acheter, ni même d'en manger. Mais, leProphète permet au Mohrem de tuer les animaux et lesoiseaux dangereux et nuisibles: corbeau, faucon, scor-pion, rat et chien enragé. Les ulémas ajoutent à cetteliste, le lion, le léopard, le loup et le serpent.

2) Talbiya

Un Musulman ponctue sa dévotion dès sa premièreentrée dans l'état d'Ihrâm en jetant des cailloux à Ménaen disant dévotement cette invocation «Labbayka ! Lab-bayka !» (Me voici ô Seigneur, Me voici) .

Un pèlerin accomplissant l'Omra doit dire la «Tal-biya» ou «Labbayka», depuis l'endroit où doit commen-cer son Ihrâm jusqu'à ce qu'il entre dans le SanctuaireSacré et touche la Pierre Noire.

Il est souhaitable que cette invocation soit dite àhaute voix, étant l'un des rites du Pèlerinage et de l'Omra.La voici d'après le Prophète :

«Labbayka, Ô Dieu, Labbayka ! Labbayka, Tu n'asaucun associé, Labbayka ! Louanges à toi qui détiens leroyaume des cieux et de la terre».

3) Tawâf (la circumambulation autour de la Ka'ba)

Avant d'entrer à La Mecque, le Mohrem doit faire sesablutions, se rendre au Sanctuaire Sacré en disant :

"Mon Dieu, Tu es la paix, et la paix vient de Toi.Reçois-nous ô Seigneur, avec paix".

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En entrant dans le parvis de la Ka 'ba, il doit se di-riger vers la Pierre Noire et l'embrasser. S'il en est em-pêché par la foule, il doit la toucher. S'il ne peut pas latoucher, qu'il lève la main et dit «Dieu est grand» chaquefois qu'il se trouve en face de l'un des coins de la Ka'ba.Partant de la Pierre Noire et laissant le bâtiment vers sagauche, il tourne sept fois, les trois premières fois à pasrapide et les quatre autres à allure normale. Certainesprières sont répétées et à la fin de chaque circumambu-lation, il doit soit embrasser. soit toucher la Pierre Noire.

Les femmes accouchées ou en menstrues ne doiventpar circumambuler. On raconte que Ai'cha, la femme duProphète, s'est plainte amèrement de son sort quand illui fut interdit d'accomplir ce Tawâf. Le Prophète luirappela que pour tourner autour de la Maison de Dieu ilfaut être en état de pureté.

Le pèlerin jette, durant le «Tawâf» le bord de sonRida' sur son épaule gauche en gardant la moitié sousson coude, ainsi son épaule droite sera nue et la gauchecouverte. Ceux qui ne peuvent accomplir ce Tawâf à piedpeuvent le faire à l'aide d'une monture, ou portés sur unechaise.

Une fois le Tawâf tenniné, le pèlerin se dirigera versla station d'Abraham ou «maqâm», et récitera cette pa-

role divine: «N ous avons institué la Ka'ba, comme lie1l,de Pèlerinage pour les hommes et comme asile, et nous

avons érigé en lieu de prière la station d'AbraTwm».

Ensuite, il regardera la Ka 'ba. A mi-chemin entreplle et cette station, il accomplira deux ~énuflexions. A

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chacune d'elles il récitera la première sourate du coran«Fât'ha». A la première génuflexion il récite la soul'atedu Dogme ou «Al Samadya» : «Dis: Dieu est un à quion a recours etc. ..à la seconde il lira la sourate des In-fidèles: Dis : «O Infidèles! je n'adorerai point ce quevous adorez. etc. ..»

4) LJambulation entre Al~8afâ et Al-Marwâ.

Le rite suivant est la course entre les deux eminen-ces d'As-Safâ et d'Al-Marwâ. En arrivant à As-Safâ, ilrécite ce fragment de verset: «As-Safâ et Al-Marwâ sontparmi les rites prescrits par Dieu».

Il monte sur la plateforme de la colline dite as-Safâ,regarde la Ka 'ba et lève les mains en signe de remercie-ment. Puis il descend à une allure normale pour arriverà l'autre colline dite Al-Marwâ ; une partie du trajet sefait à vive allure. Arrivé à Marwâ, il monte sur sa plate-forme, puis la quitte pour atteindre Safâ..

Ce va-et-vient se fait sept fois et on dit que c'est ensouvenir d'Agar cherchant de l'eau pour son fils Ismaël.

5) Le rasage de la t,ête ou la coupe des ckeve'U.X' :

Après les cérémonies d' As-Safâ et d'Al-Marwâ, le pè-lerin qui désire accomplir simplement Al-Hadj ou Al-'Om-ra et Al-Hadj à la fois, doit conserver son «lhrâm .Mais-s'il est un motamatti', c'est-à-dire s'il désire accomplird'abord Al-'Omra, ensuite Al-Hadj, il peut abandonner sonIhrâm, aprè4) Al-Omra. Il peut se faire raser la tête ou

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couper une touffe de ses cheveux. Les femmes couperontle bout des cheveux. Le Motamatti' doit se conformer àses paroles divin~s : «Quiconque accomplit l'Omra et lePèlerinage, doit sacrifier une victime comme offrande».Cette offrande peut aller d'un mouton à une vache etmême à un chameau.

6) Le fait de quitter la Mecque pour se rendre vers les

points d'eau ( Al-Tarwiya).

Durant le Sème jour de Dhou'I-Hidja -appelé Al-Tarwiya -les pèlerins mettant l'lhrâm quittent La Mec-que pour Ménâ où ils arrivent à midi. Ils accomplissentleurs prières de midi, de l'après-midi, du coucher du so-leil et du soir. Ils passent la nuit à Ménâ. Le lendemainmatin, ils font leurs prières de l'aube, attendent le leverdu soleil et se mettent en marche vers le mont «Arafat».

Telle était la façon observée par le Prophète et il estsouhaitable que les Musulmans suivent son exemple.

7) La station d'Arafat

Après le lever du soleil, le 9ème jour de Dhou'I-Hidja,les pèlerins se mettent en marche vers le mont' Arafat encriant tous ensemble: «Labbayka! Labbayka!» et «AllahouAkbar !». Puis, ils att.endent de midi jusqu'au coucher dusoleil et. font la prière de midi et celle de l'après-midien les écourtant c'est-à-dire en faisant deux génuflexionsau lieu de quatre. Ils lèvent ensuite leurs mains en signede prière et de remerciement en répétant les paroles duProphète :

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«n n'y a qu'un seul Dieu. n n'a pas d'associé.A Lui autorité et 1?Tière. Le Bien émane de Lui etson pouvoir s'étend sur toute chose».

La station d'Arafat est l'un des rites majeurs dupèlerinage. Celui qui l'aurait manqué ne peut se faireappeler pèlerin.

Ceux qui, compte tenu des circonstances, ne peuvents'arrêter au mont' Arafat avant le coucher du soleil, ilspeuvent le faire après le coucher du soleil, et même jusqu'àl'aube du jour du sacrifice qui est le lOème jour de Dhou'l-Hidja. A ce propos, le Prophète a dit :

,"Celui qui fut témoin de notre prière -celle de

l-'aube le Jourd'/t Bacr~fice -qui demeura avec nous

jusqu-'à l-'accomplissement de notre sacrific!3, qui s'ar-rête auparavant sur le Mont' Arafat, pendant le jourOU la nuit, est considéré comme ayant accompli son

Pèlerinage».

Le Prophète dit encore: {{Il n'y a pas de Pèlerinagesans 'Arafat. Celui qui àrrive la nuit d' Al-Jam' (la nuitde Mozdalifa avant l'aube du Jour du Sacrifice, a accom-pli les rites essentiels de son Pèlerinage».

8) La nuit de Mozdalifa.

Après le coucher du soleil, commence l'ambulation versMozdalifa. Les drapeaux qui marquent les limites du Ha-ram sont dépassés; l'obscurité de la nuit tombe et les tor-ches sont allumées. De cette façon Mozdalifa est atteint.

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On y fait la prière du Maghrib (coucher du soleil) et celled'Al-Ichâ (prière du soir} 1 puis l'on passe la nuit. A l'aube,on fait la prière de l'aube.

D'après la Tradition, le Prophète accomplissait saprière de l'aube à Mozdalifa, puis il montait à dos dechameau jusqu'au moment où il atteignait le monumentsacré qui se trouve en face de la QibZa et il restait ainsidebout jusqu'à ce que la lumière brille avec éclat dans lefirmament. Juste avant le lever du soleil il offrait ensacrifice un chameau. Ici, il est nécessaire de citer les ter-mes du Coran :

«Lorsque vous vous déverserez dJ AratatJ invoquezDieu près du Sanctuaire Sacré. Remerciez-le de vousavoir mis dans la bonne voie alors que naguère vau8étiez parmi les égarés».

Passer la nuit à Mozdalifa est considéré comme uneobligation par certain «Ulémas», alors que d'autres la con-sidèrent comme une sounna. Quant aux femmes et auxpersonnes faibles, elles sont exemptées, de passer cettenuit à Mozdalifa.

9) Le Jour du Sacrifice

Il tombe le lOème jour de Dhou'l-Hidja. Les règlessuivantes sont requises :

a) Le jet des caillou:x :

Le Prophète, ayant loué Dieu sur la Montagne Sacrée,arriva vers trois tas de pierres connues sous le nom deDjamrat Al-.. Aqaba, leur jeta sept cailloux, ramassés la

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veille à Mozdalifa, l'un après l'autre, s'écriant en jetantchacun d'eux :

«Labbayka ! Labbayka ! Allahou Akbar! »-

Une fois, ce rite accompli; il cessait de lapider lespierres et disait :

"Puisse Dieu bénir ce Pèlerinage et nous pardonnernos péchés."

Le temps réservé au jet de ces pierres commence, gé-néralement, dans la matinée du Jour du Sacrifice, suivantl'habitude du Prophète, et peut s'étendre jusqu'au soir.Quant au jet de pierres avant le lever du soleil il estréservé aux enfants, aux femmes et aux personnes fai-bles.

Le jet des cailloux est symbolique car il rappelle lalapidation de Satan qui, dit-on, fut chassé de cette manièrepar Abraham.

b) Le Sacrifice :

Après le jet des cailloux, le Prophète regagnait samaison de Ménâ, où il immolait la victime. Des milliersde moutons, chèvres et chameaux sont tenus prêts àMénâ pour le sacrifice. Bien qu'il n'y ait pàs de placesréservés au sacrifice à Ménâ, le rocher qui se trouveà l'extrémité ouest de la vallée et le lieu que l'on préfÈ:reà tout autre pour ce but. En ce jour, le lOème de Dhou'l-Hidja, les Musulmans, arrivés de tous les coins de laterre, offrent leur sacrifice et célèbrent la fête du Cour-ban Baïram ou «Al-Id-al-Kabir».

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b) Le TMage de la tête ou la coupe des cheveU.X'

Habituellement, au jour du sacrifice, on doit raserla tête ou couper une touffe des cheveux. Dans le but, ily a des échoppes de barbiers à Ménâ. Les barbiers ainsique les pèlerins, observent certaines règles durant cetteopération, comme se tourner vers la Qibla. Pour les pè-lerins, il est préférable selon le Prophète et les 'méfiasde se faire raser que de se faire couper les cheveux.

d) Tawâf Al-lfâda :

Selon une tradition rapportée par Djâbir, l'Envoyéde Dieu monta en selle après avoir accompli le sacrifice,et se rendit à la Ka'ba. Là, il fit le Tawâf Al-Ifâda oula tournée du retour. il s'acquitta ensuite de la prièredu midi.

Cette circumambulation est un rite indispensable duHadj selon les «rnémas». Ils sont d'accord sur son accom-plissement le Jour du Sacrifice. Plus tard, durant lesjours de Al-Tashriq, ou même plus tard encore.

L'ordre des rites relatifs au Tawâf Al-Ifâda peutêtre changé. n est possible de se faire raser avant dejeter les cailloux ou de se raser avant le sacrifice.

D'après l'Envoyé de Dieu, ces cérémonies doiventsimplement être .limitées par le temps consenti c'est-à-dire le lOème jour de Dhou'I-Hadja.

Si le pèlerin est Mofrïd ou Mohrem, son Hadj se ter-mine par le Tawâf Al-Ifâda, il n'a pas besoin de recom-

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mencer le va-et-vient entre As-Safâ et Al-Marwâ. S'il estun motamatti, il doit le faire ainsi que le Tawâf Al-Ifâda.

Une fois la tête rasée ou les cheveux coupés, le Pèlerinabandonne son lhrâm mais s'abstient de l'reuvre de chair.Après le Tawâf Al-Ifâda et la course entre As-Safâ et Al-Ma.rwâ, dans le cas du «Motamatti», et après ce Tawâfseulement dans le cas de Mofrid ou du Mohrem, .le pèlerinse met dans un état de lhlâl ou le retour à son état nor-male de vie.

Le retour à Ménâ10)

'A'icha déclara que l'Envoyé de Dieu retournait àMénâ après le Tawâf Al-Ifâda pour y passer les joursd'Al-Tashrîq(l). Il jetait de nouveau sur chacune des troistas de pierre sept cailloux».

Tous les pèlerins doivent, à quelques exceptions près,revenir à Ménâ afin d'y passer ces trois jours et jeterles cailloux en disant: «Allahou Akbar !»

On jette ces cailloux après le coucher du soleil.

Le Tawâf dJ Adieu

Finalement, la circumambulation d'adieu de la Ka 'baest accomplie. Ebn ' Abbas rapporte que le prophète in-

sistait à ce que nul pèlerin ne quittât La Mecque sansavoir accompli son dernier tawâf. Pour acocmplir ce rite,

(1) Les jours d' Al-Tashriq sont les llème, 12ème et 13ème jours

de Dhou'l-Hidja.

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le pèlerin se rendait à Al-Tan'im, à l'extrémité du terri-taire sacré et reprenait son Ihrâm.

Une fois ces cérémonies terminées, le Pèlerinage pro-prement dit touchait à sa fin. Quelques jours plus tard, lespèlerins quitteront La Mecque pour Médine afin de visiterla Mosquée du Prophète.

CERTAINES REGLES CONCERNANT AL-HADJ

Le Coran contient les cérémonies que tout pèlerinest tenu d'accomplir :

«Celui qui se contente de visiter les Lieux-Saintsavant de faire le pèlerinage, devra donner une ()f-frande. S'il n-'en a pas les moyens, il devra jeûnertrois jour-s pendant le pèlerinage et sept jours 'lmefois rentré chez lui, en tout dix jours. Ceci s'appli-que à ceux dont la famille ne réside pas dans l'en-ceinte sacrée. Observez les oommandements de Dieuet rappelez-v0U8 qu-'il est terrible dans 8es châti-ments..

Ces cérémonies réclament les trois règles suivantes

a) Premièrement le Musulman, qui désire accom-plir l'Omra et Al-Hadj et veut se soulager des restric-tions de la sacralisation depuis la fin de son ambulationentre As-Safâ et Al-Marwâ jusqu'à l'Ihrâm, doit offrir aumoins un mouton et au plus un chameau. Il ne doit pasl'offrir avant l'Ihrâm d' Al-Hadj, ni dans la période entreAl-'Omra et Al-Hadj. En fait, il n'est appelé Motamatti'

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que lorsqu'il passe d'Al-'Omra à Al-Hadj et pas avant.

b) S'il ne peut pas présenter une offrande, ou s'il enest empêché, il doit jeûner trois jours durant Al-Hadj,pendant l'Ihrâm. Le jeûne doit commencer le Sème jourde Dhou'I-Hidja et continuer jusqu'à la fin de la stationdu mont' Arafat.

S'il ne peut pas jeûner ces trois jours, il peut les re-mettre aux jours dJ Al-Ta8krîq~ il doit jeûner trois joursavant de commencer le Tawâf Al-Ifâda. Une fois revenuchez lui, le pèlerin doit jeûner sept autres jours ; ainsi ilcomplète le cycle de dix jours de jeûne selon le versetdu Coran cité plus haut.

c) Cette ')ffrande ou ce jeûne remplace la périodependant laquelle il se libère d.. AI-Ihrâm pour AI-Hadj quiest uniquement observé par ceux qui n'habitent pas LaMecque. En un mot, cette prescription ne s'applique pasaux habitants de La Mecque elle-même.

2) Si le Mohrem se trouve en face de quelques diffi-cultés imprévues, il doit donc se soumettre à la teneurdu verset précité.

Parmi ces obstacles, on peut inclure le danger devoir son chemin barré par l'ennemi. Cela arriva un jourau Prophète, alors qu'accompagné de quelques disciples,il quittait Médine, dans l'intention d'accomplir l'Omra.Les infidèles lui barrèrent la route, il ne put continuerson chemin. Il sacrifia le chameau réservé à l'offrande,se dispensa de l'Ihrâm, se rasa la tête et retourna à Mé-dine avec ses compagnons.

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Parmi les empêchements comptons l'incapacité phy-sique résultant d'une maladie ou d'un accident, l'égare.ment, manque de provision pour continuer le voyage, l'in-carcération ou un retard que1conque empêchant l'anivéeà la date prévue-.

Dans tous ces cas, le Mohrem doit présenter une of-frande, se libérer de son Ihrâm~ retourner chez lui etremettre Al-Hadj à une autre date.

3) Si un Mohrem est obligé de se faire raser la têtedurant l..lh.râm par suite d'une maladie du cuir cheveluou d'un mal de tête très fort, se conformer en cela auxordres de ce fragment de verset: cOelui .qu'une maladieou une affection du cuir chevelu obligera à Se ra$er, de-vra se racheter par un jeûne, une aumône ou un 8acri-lice».

Selon les instructions du Prophète, le Mohrem doitjeûner trois jours ou offrir un sacrifice aux pauvres, ounourrir six personnes pauvres.

4) Si pour des raisons de santé, une personne estobligée de mettre des vêtements cousus ou collants parpeur du froid ou de la chaleur, elle doit suivre la règlequi est imposée au Mohrem qui souffre d'une maladie ducuir chevelu. Ainsi, elle doit jeûner trois jours, ou offrirun sacrifice ou nourrir six pauvres.

5) Le pèlerin boira de l'eau du puits béni de Zam-zam. qui se trouve dans l'enceinte de la Maison Sacrée.

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LA VISITE DE LA MOSQUEE DU PROPHETE

L'Envoyé de Dieu a recommandé instamment la vi-site de trois mosquées: la Ka 'ba de La Mecque, la Mos-quée .du Prophète à Médine et la Mosquée d'Al-Aqsâ àJérusalem.

Ayant temliné les rites d'Al-Hadj, le pèlerin se ren-dra à la Mosquée du Prophète à Médine, Mosquée de CinqMinarets et d'un dôme vert surmontant le Tombeau del'Envoyé de Dieu.

Entré dans cette mosquée ; le Croyant doit se rap-peller les actes glorieux accomplis par le Prophète et sesdirectives spirituelles, aussi que ses enseignements surles principes de foi, les règles de la fraternité, de la jus.tice et de l'égalité.

En entrant dans cette mosquée, le pèlerin doit fairedeux génuflexions, puis se rendre au tombeau du Prophè-te pour lui adresser ces souhaits :

«Que la paix de Dieu règne sur Toi, Envoyé de Dieu.J'atteste qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que tu es sonProphète."

n serait souhaitable que le visiteur se tourne un peuvers l'est afin de saluer le tombeau du Caliphe AbouBakr, puis celui de Omar Ebn Al-Khattâb.

Par cette visite, le sentiment de dévotion du Pèlerinse trouve rehausser par le rappel des souvenirs glorieuxde l'Islam. Cette Mosquée doit donc lui sçrvir de nouvellesource d'inspiration.

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