Upload
saxton
View
26
Download
0
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Chapitre 5 – L’impératif de la stabilité conjoncturelle (1963-1968). Le redressement économique de la fin des années 50 ne se prolonge pas au-delà de 1962 : résurgence des tensions inflationnistes (relance Debré) - PowerPoint PPT Presentation
Citation preview
Chapitre 5 – Chapitre 5 –
L’impératif de la stabilité L’impératif de la stabilité conjoncturelleconjoncturelle(1963-1968)(1963-1968)
• Le redressement économique de la fin des années 50 ne se prolonge pas au-delà de 1962 :– résurgence des tensions inflationnistes (relance
Debré)– dégradation du solde commercial : fin des effets
favorables de la dévaluation de 1958.• De 1963 à 1965, Valéry Giscard d’Estaing
(VGE), ministre des Finances du gouvernement Pompidou, met en œuvre un plan de stabilisation.
• A partir de 1966, Michel Debré lui succède et mène une politique progressive de relance de la croissance, qui sera interrompue par les évènements de mai 1968.
Section 1 – Le plan de stabilisation de Section 1 – Le plan de stabilisation de 1963 1963
• Objectif premier : combattre la poussée inflationniste, qui s’explique par :
1. le gonflement de la masse monétaire entre 1959 et 1963, qui résulte d’une distribution active de crédit pour répondre à la demande des ménages (rapatriés d’Algérie) ;
2. le financement du déficit public, qui est redevenu problématique à partir de 1961.
Deux éléments absents du plan de redressement de 1958, mais concernés par la relance Debré de 1961-62.
3. La réapparition de pénuries de main-d’œuvre. D’où des pressions à la hausse sur les salaires qui se diffusent à toute l’économie, notamment après la grève des mineurs de 1963.
• Septembre 1963, début du plan de stabilisation de VGE, qui comporte 3 volets :
1. La lutte contre l’inflation– À court terme :
• Blocage général des prix, qui sera imposé jusqu’en 1965• ↓ des droits de douane à l’importation sur près de 200
produits de consommation
afin de combattre l’inflation interne par le développement de la concurrence étrangère
– A moyen terme, l’action sur les prix revient à la politique monétaire :• ↑ du coût du crédit
2. La réduction des déficits publics :– ↑ de la pression fiscale : création de l’impôt sur les plus-
values foncières– Certains investissements sont débudgétisés, i.e. transférés
au privé (par exemple ↓ des crédits bonifiés à l’équipement et au logement)
3. L’approfondissement d’une politique nationale des revenus :– Malgré le blocage des prix, la progression des
revenus est maintenue mais dans un cadre négocié, en fonction des gains de productivité
– Conférence sur la politique des revenus, qui se tient au Commissariat du Plan (CGP) à partir de 1964 :• Tend à contractualiser la progression des salaires• Mais les syndicats refusent le contrôle des conventions
collectives en fonction d’objectifs• Échec institutionnel de ce 3e volet du plan de
redressement.
• Résultats du plan de stabilisation de VGE– Maîtrise de l’inflation :
• 4,8 % en 1963• 2,5 % en 1965-66
mais le blocage des prix est maintenu jusqu’en 1965.– Freinage réussi des salaires
• rythme moyen de progression du salaire réel de 3,4 % par an jusqu’en 1967
• mais faible progression du SMIG jusqu’au rattrapage de 1968
• et progression du chômage, malgré un taux de croissance du PIB qui reste soutenu :
6,5 % en 1964 4,8 % en 1965.
Section 2 – Une politique progressive de Section 2 – Une politique progressive de relance à partir de 1966 relance à partir de 1966
• Mise en œuvre par Michel Debré, en tant que ministre des Finances
• La politique des prix s’assouplit. Instauration de « contrats de stabilité », puis de « contrats de programme » avec les partenaires sociaux.
• A partir du printemps 1966, la politique de relance est mise en place par étapes :
1. Allègements fiscaux pour les investissements productifs, et encadrement du crédit assoupli
2. Augmentation des dépenses publiques.
• Néanmoins, la situation demeure relativement morose :– Taux de croissance le plus faible des années 60– Faible progression des salaires réels– Consommation faible– Chômage en progression.
• Malgré cela, de profondes réformes éco. et financières sont engagées, dont la modernisation de la politique monétaire :– instauration du système des réserves obligatoires
(1967)– création du marché interbancaire : sur lequel les
banques s’échangent leurs excédents ou déficits de trésorerie.
Section 3 – La politique d’aménagement du Section 3 – La politique d’aménagement du territoire territoire
• Publication en 1947 d’un ouvrage intitulé « Paris et le désert français » par François Gravier, d’où prise de conscience des disparités territoriales.
• En 1949, l’ancienne Direction de l’urbanisme devient la Direction de l’aménagement du territoire.
3.1- Le plan national d’aménagement du territoire3.1- Le plan national d’aménagement du territoire• Lancé en 1950 et basé sur 2 grands principes :
– le rééquilibrage du territoire– et la solidarité.
• Objectif : décongestionner la Région parisienne, en freinant l’implantation en Ile-de-France des activités tant privées que publiques.
• Moyens utilisés :– Allègements fiscaux dans les zones défavorisées– Le nouveau cadre d’intervention est la région :
• Création de 21 circonscriptions d’action régionales, au sein desquelles des programmes d’action régionale sont définis
• Création de SDR (Sociétés de développement régional) qui accordent des crédits ou prennent des participations dans des PMI afin de favoriser le développement régional
– Le rôle financier déterminant de l’État, qui accorde des garanties et des bonifications d’intérêts.
3.2- Le second souffle de la politique 3.2- Le second souffle de la politique d’aménagement du territoired’aménagement du territoire
• Grâce à la création en 1963 de la DATAR (Direction à l’aménagement du territoire et à l’action régionale), sous la direction d’Olivier Guichard et rattachée au Premier ministre.
• Élargissement du champ de la politique d’aménagement du territoire à l’ensemble des politiques publiques, puisque son action est à présent conçue au niveau interministériel.
• Action relayée grâce à l’émergence de pouvoirs régionaux, à travers les Sociétés d’économie mixte.
Section 4 – Les mutations de l’appareil Section 4 – Les mutations de l’appareil productif productif
• A la suite des travaux du comité Armand-Rueff (1960), chargée d’inventorier les rigidités de l’éco., qui préconisait notamment de réduire les discriminations fiscales en faveur du petit commerce.
• D’où, l’ouverture des 1ers supermarchés et hypermarchés à la périphérie des villes (ex. Carrefour).
• Développement du secteur commercial qui emploie :– 26 % de la population active en 1954– 36 % en 1966.
• Les ¾ des nouveaux emplois sont créés dans le secteur tertiaire (commerce, administration, banque, assurance…) dans les années 60.
• A la fin de la décennie, la part du secteur tertiaire dans le PIB est supérieure à 50 %.
• Dans le cadre du Ve Plan (1966-1970) qui est celui de l’ « impératif industriel » :
– recherche de la compétitivité internationale– modernisation– et accent mis sur le développement du secteur privé.
• Deux volets principaux :1. L’émergence d’un pôle financier structurant le capitalisme
français :• Création de la BNP (Banque nationale de Paris) en 1965, par la
fusion de 2 banques• Politique de participations industrielles des 2 principales banques
d’affaires privées (Suez et Paribas)• Réforme bancaire autorisant les banques à prendre des
participations industrielles (décrets de 1966-1967) : 1ère étape de remise en cause de la spécialisation des banques (banques d’affaires, banques de dépôts et banques de crédits à MLT)
• En 1968, concentration dans le secteur de l’assurance, avec la formation de 3 pôles publics : AGF, GAN et UAP (regroupement de 34 sociétés d’assurance)
2. Le développement de groupes français de dimension internationale : se fait à partir de 1967, via de nombreuses fusions industrielles.
Conclusion (Chap. 5)Conclusion (Chap. 5)
• Au niveau conjoncturel, se succèdent :– le plan de stabilisation de 1963 mené par
VGE– la 2ème relance Debré à partir des 1966.
• La création de la DATAR, en 1963, donne un second souffle à la politique d’aménagement du territoire.
• Le Ve Plan (1966-1970) est celui de l’ «impératif industriel ».