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N° 47 - 2 e trimestre 2008 JOURNAL D’INFORMATION TRIMESTRIEL POUR LE BIEN-ÊTRE ET L’ENVIRONNEMENT DANS LA CONSTRUCTION Numéro d’agréation : P 404005 - Bureau de dépôt : Namur - Valeur : 2,80 page 4 Vous lisez en ce moment le mot d’un président fier. En effet, après un an et demi de prépa- ration, le CNAC a reçu le certificat ISO 9001 le 23 mai dernier. Cette organisation a accom- pli un long parcours: lorsque j’ai exercé mon premier mandat en tant qu’administrateur il y a dix ans, le CNAC avait encore la réputation d’une organisation de contrôle et parfois même de répression. Nous avons œuvré beaucoup et longuement à une meilleure implémentation de notre mission de base, à savoir la promotion du bien-être des travailleurs dans la construction en aidant, conseillant et motivant les tra- vailleurs et les entrepreneurs. La diminution notable des chiffres des acci- dents que nous avons pu constater depuis lors prouve que cette nouvelle approche a porté ses fruits. Cette diminution n’est en outre – bien sûr – pas uniquement le résultat du travail du CNAC mais aussi celui de nombreux acteurs dans la construction. Cette nouvelle approche et dynamique trouve aujourd’hui sa concrétisation dans un certificat ISO qui souligne que le CNAC est devenu une organisation structurée qui sait où elle veut arriver et qui sait aussi comment elle peut atteindre son objectif en unissant ses forces. Il est indiqué à ce moment-clé de féliciter tous les collaborateurs du CNAC et de les remercier. Vous êtes la preuve que des orga- nisations paritaires peuvent aussi travailler et collaborer de manière intense et ciblée. Ce certificat renferme toutefois également une mission qui consiste à transmettre nos connaissances et notre motivation à l’ensem- ble des travailleurs, des employés et des em- ployeurs dans la construction pour promouvoir la sécurité sur les chantiers. La sécurité est en effet une histoire sans fin. N’oublions enfin jamais que les travailleurs sont presque toujours les seules victimes d’un accident mais presque jamais la seule cause. Joos LOUAGE Président Agenda des formations 3 Energie verte pour 600.000 personnes 4 Plus de sécurité lors du levage des treillis d’armature Le mot du président © CNAC-NAVB 2008. Reproduction autorisée moyennant mention de la source. Utilisation de substances et de préparations dangereuses lors des travaux de peinture Un peintre est amené à effectuer régu- lièrement des travaux de projection de peinture dans des espaces mal ventilés et souvent sans fenêtres ou portes qui peuvent s’ouvrir. Les problèmes qui peu- vent être liés à cette situation de travail sont les risques pour la santé de même que le risque d’explosion dû aux vapeurs de peintures et de solvants. Avec quels équipements de protection pouvez-vous faire face aux risques pour votre santé ? Et quelles mesures devez-vous prendre pour exclure le risque d’explosion ? Il n’est pas évident de donner une réponse générale aux risques liés à l’utilisation de substances dangereuses lors des travaux de peinture. Il existe en effet des milliers de peintures, de vernis, de laques et leur Mivez vos jobist à travailler en surité ! www.cnac.be>Nouvell Nous sommes fiers de vous pré- senter le certificat ISO-9001 que le CNAC vient de recevoir. L’ISO est un système internationalement accepté permettant de définir le fonctionnement et la qualité d’une organisation en vue de leur amé- lioration permanente. Nous voulons de la sorte vous offrir un service toujours meilleur. ISO 9001, pour la qualité de nos services! La remise officielle du certificat ISO a eu lieu le 17 juin dernier. ISO 9001:2000. L’ISO est basé sur un “système de gestion de la qualité” (SGQ), une méthode qui permet à une entreprise de suivre et d’améliorer la qualité de ses produits et de ses services. Le système de gestion de la qualité du CNAC est d’application pour toutes nos activités. Le SGQ garantit nos activités ou ‘processus’. On distingue trois processus principaux : • conseils aux employeurs et aux travailleurs dans les entreprises de la construction • recherche et développement de nouveaux produits en matière de bien-être dans la construction • développement et/ou organisation de formations ‘bien-être’ existantes et nou- velles Ces trois processus principaux suivent autant que possible la roue de Deming : Plan Do Check Act : planifier, exécuter, évaluer et corriger, de manière constante. Nous pouvons de la sorte améliorer de manière systématique et continue la qua- lité de nos activités et répondre encore mieux aux attentes du secteur de la construction. Notre certificat ISO vous garantit entre autres que les conseils que vous recevez du CNAC ainsi que les formations que vous y suivez sont donnés d’une manière struc- turée. De même, la gestion des connais- sances, nos campagnes de prévention et le fonctionnement de nos services internes se déroulent selon des procédures de qualité qui sont suivies de près. Le certificat reflète nos compétences : • La consultance relative au bien-être des travailleurs sur le chantier et au sein de l’entreprise de construction • La recherche pour constituer une base de connaissances en matière de bien- être • La diffusion de ces connaissances par le développement de publications et de formations • La conscientisation par des campa- gnes de prévention Comment fonctionne l’ISO ? Il existe différentes normes ISO. Le CNAC travaille selon la norme NBN-EN- influence sur l’organisme humain n’est généralement pas connue avec certitude. Le temps ne s’arrête toutefois pas ! De nou- velles techniques et de nouveaux produits sont développés en permanence, occasion- nant à leur tour de nouveaux risques, par- fois inconnus. Substances et préparations dangereuses Les substances et préparations dangereu- ses peuvent provoquer des dommages plus ou moins graves selon leurs propriétés, la façon dont ils pénètrent dans le corps humain, les quantités absorbées et certai- nes conditions de vie de la victime. suite en page 2 Symposium International AISS-C Vieillissement et globalisation Bruxelles, 23-25 nov. 2009 www.cnac.be>symposium

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N° 47 - 2e trimestre 2008

J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N T R I M E S T R I E L P O U R L E B I E N - Ê T R E E T L ’ E N V I R O N N E M E N T D A N S L A C O N S T R U C T I O NNuméro d’agréation : P 404005 - Bureau de dépôt : Namur - Valeur : € 2,80

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Vous lisez en ce moment le mot d’un président fier. En effet, après un an et demi de prépa-ration, le CNAC a reçu le certificat ISO 9001 le 23 mai dernier. Cette organisation a accom-pli un long parcours: lorsque j’ai exercé mon premier mandat en tant qu’administrateur il y a dix ans, le CNAC avait encore la réputation d’une organisation de contrôle et parfois même de répression. Nous avons œuvré beaucoup et longuement à une meilleure implémentation de notre mission de base, à savoir la promotion du bien-être des travailleurs dans la construction en aidant, conseillant et motivant les tra-vailleurs et les entrepreneurs.La diminution notable des chiffres des acci-dents que nous avons pu constater depuis lors prouve que cette nouvelle approche a porté ses fruits. Cette diminution n’est en outre – bien sûr – pas uniquement le résultat du travail du CNAC mais aussi celui de nombreux acteurs dans la construction.Cette nouvelle approche et dynamique trouve aujourd’hui sa concrétisation dans un certificat ISO qui souligne que le CNAC est devenu une organisation structurée qui sait où elle veut arriver et qui sait aussi comment elle peut atteindre son objectif en unissant ses forces.Il est indiqué à ce moment-clé de féliciter tous les collaborateurs du CNAC et de les remercier. Vous êtes la preuve que des orga-nisations paritaires peuvent aussi travailler et collaborer de manière intense et ciblée.Ce certificat renferme toutefois également une mission qui consiste à transmettre nos connaissances et notre motivation à l’ensem-ble des travailleurs, des employés et des em-ployeurs dans la construction pour promouvoir la sécurité sur les chantiers. La sécurité est en effet une histoire sans fin.N’oublions enfin jamais que les travailleurs sont presque toujours les seules victimes d’un accident mais presque jamais la seule cause.

Joos LOUAGEPrésident

Agenda des formations

3 Energie verte pour 600.000 personnes

4 Plus de sécurité lors du levage des treillis d’armature

Le mot duprésident

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Utilisation de substances et de préparations dangereuses lors des travaux de peinture

Un peintre est amené à effectuer régu-lièrement des travaux de projection de peinture dans des espaces mal ventilés et souvent sans fenêtres ou portes qui peuvent s’ouvrir. Les problèmes qui peu-vent être liés à cette situation de travail sont les risques pour la santé de même que le risque d’explosion dû aux vapeurs de peintures et de solvants. Avec quels équipements de protection pouvez-vous faire face aux risques pour votre santé ? Et quelles mesures devez-vous prendre pour exclure le risque d’explosion ?

Il n’est pas évident de donner une réponse générale aux risques liés à l’utilisation de substances dangereuses lors des travaux de peinture. Il existe en effet des milliers de peintures, de vernis, de laques et leur

Mot ivez

vos jobist es

à travailler

en séc urité !

www.cnac.be>Nouvelles

Nous sommes fiers de vous pré-senter le certificat ISO-9001 que le CNAC vient de recevoir. L’ISO est un système internationalement accepté permettant de définir le fonctionnement et la qualité d’une organisation en vue de leur amé-lioration permanente. Nous voulons de la sorte vous offrir un service toujours meilleur.

ISO 9001, pour la qualité de nos services!

La remise officielle du certificat ISO a eu lieu le 17 juin dernier.

ISO 9001:2000. L’ISO est basé sur un “système de gestion de la qualité” (SGQ), une méthode qui permet à une entreprise de suivre et d’améliorer la qualité de ses produits et de ses services.

Le système de gestion de la qualité du CNAC est d’application pour toutes nos activités. Le SGQ garantit nos activités ou ‘processus’. On distingue trois processus principaux :

• conseils aux employeurs et aux travailleurs dans les entreprises de la construction

• recherche et développement de nouveaux produits en matière de bien-être dans la construction

• développement et/ou organisation de formations ‘bien-être’ existantes et nou-velles

Ces trois processus principaux suivent autant que possible la roue de Deming : Plan ‡ Do ‡ Check ‡ Act : planifier, exécuter, évaluer et corriger, de manière constante. Nous pouvons de la sorte améliorer de manière systématique et continue la qua-lité de nos activités et répondre encore mieux aux attentes du secteur de la construction.

Notre certificat ISO vous garantit entre autres que les conseils que vous recevez du CNAC ainsi que les formations que vous y suivez sont donnés d’une manière struc-turée. De même, la gestion des connais-sances, nos campagnes de prévention et le fonctionnement de nos services internes se déroulent selon des procédures de qualité qui sont suivies de près.Le certificat reflète nos compétences :

• La consultance relative au bien-être des travailleurs sur le chantier et au sein de l’entreprise de construction

• La recherche pour constituer une base de connaissances en matière de bien-être

• La diffusion de ces connaissances par le développement de publications et de formations

• La conscientisation par des campa-gnes de prévention

Comment fonctionne l’ISO ?Il existe différentes normes ISO. Le CNAC travaille selon la norme NBN-EN-

influence sur l’organisme humain n’est généralement pas connue avec certitude. Le temps ne s’arrête toutefois pas ! De nou-velles techniques et de nouveaux produits sont développés en permanence, occasion-nant à leur tour de nouveaux risques, par-fois inconnus.

Substances et préparations dangereusesLes substances et préparations dangereu-ses peuvent provoquer des dommages plus ou moins graves selon leurs propriétés, la façon dont ils pénètrent dans le corps humain, les quantités absorbées et certai-nes conditions de vie de la victime.

suite en page 2

Symposium International AISS-C

Vieillissement et globalisation

Bruxelles, 23-25 nov. 2009www.cnac.be>symposium

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res de prévention et utiliser en sécurité la substance ou la préparation et ce, même si l’employeur ne demande pas explicitement ces informations. La fiche d’information en matière de sécurité (MSDS) est une partie obligatoire de ces informations.EtiquetteLorsqu’un fabricant commercialise un pro-duit dangereux, il doit fournir l’informa-tion nécessaire à l’utilisateur, notamment au moyen de l’étiquette qui mentionne le nom de la substance ou du produit dan-gereux, les différents dangers et symbo-les correspondants (max. 2), les phrases R (concernant les risques lors de l’utilisation du produit), les phrases S (avec les recom-mandations de sécurité) et le nom du fabri-cant ou de tout autre personne qui met la substance à la disposition des travailleurs.Depuis le 1er janvier 2007, les informa-tions COV devront également être mention-nées (voir “Exigences liées au produit”).

ErratumDeux erreurs d’impression se sont malen-contreusement glissées dans l’article ‘Carte de visite des conseillers du CNAC’ publié en page 2 du CNAC info précédent (n° 46) et plus particulièrement au niveau des numé-ros de GSM pour deux de nos conseillers. Les numéros corrects sont les suivants :

• Stephan De Maeyer (secteur de Bruxelles-Capitale et région Nord et Est) : 0476/60.40.06

• Guy Laidoum (secteur Charleroi, Beaumont, Chimay) : 0479/98.52.74

Obligations du fabricant

Exigences liées au produit

L’arrêté royal du 7 octobre 2005 relatif à la réduction de la teneur en composés orga-niques volatils dans certaines peintures et vernis et dans les produits de retouche de véhicules, impose une limitation des émis-sions de composés organiques volatils (COV) étant donné que ces substances favorisent l’acidification des précipitations et la dété-rioration de la couche d’ozone. Les COV sont présents dans certaines peintures et vernis ainsi que dans les produits utilisés pour la peinture au pistolet des véhicules. La quan-tité de composés organiques volatils est exprimée en gramme/litre (g/l) lors de la préparation du composé prêt à l’emploi.

Un solvant est un COV qui, utilisé seul ou en combinaison avec d’autres agents, est utilisé pour dissoudre ou diluer des matières premières, des produits ou des déchets ou comme produit de nettoyage pour dissoudre les saletés.

Depuis le 1er janvier 2007, les concentra-tions maximales de COV dans les peintures et vernis doivent être limitées, à la fois dans les peintures à base d’eau (qui sont diluées en ajoutant de l’eau à la préparation) et dans les peintures à base de solvants (qui sont diluées en ajoutant un solvant à la préparation). La teneur en COV devra encore être réduite au 1er janvier 2010.

Les mentions suivantes doivent être repri-ses sur l’étiquette de certaines prépara-tions (notamment diverses peintures pour bois et pour métaux) :

• la sous-catégorie de la préparation et les valeurs limites correspondantes en g/l de COV

• la teneur maximale en g/l de COV de la préparation prête à l’emploi

Ces prescriptions, qui visent principale-ment des objectifs environnementaux, sont destinées en premier lieu aux fabricants et fournisseurs de peintures. La quantité maximale de solvants qui doit être ajou-tée à une certaine préparation, à la fois par l’utilisateur professionnel et particu-lier (!), doit également être mentionnée sur l’étiquette.

Informations lors de la livraison

Le fournisseur doit remettre à l’employeur les informations nécessaires pour réaliser son analyse des risques, définir les mesu-

sationnelles et utiliser des équipements de protection collective. Si des risques subsis-tent, l’employeur doit fournir des équipe-ments de protection individuelle adéquats.

Surveillance de la santé

Chaque employeur doit collaborer avec un conseiller en prévention-médecin du travail, même s’il n’occupe qu’un seul tra-vailleur. Dans la pratique, les entreprises de la construction s’affilient à un Service Externe pour la Prévention et pour la Pro-tection au travail (SEPP).

Mesures de sécuritéRemarque : Nous n’aborderons pas ici la problématique des travaux dans les espa-ces confinés. Dans ce cas, un certain nom-bre de mesures de sécurité supplémentai-res devront en effet être prises (à propos des permis de travail, des mesurages, de l’aération, garde de sécurité…).Les deux risques auxquels nous sommes confrontés sont les risques pour la santé et le risque d’explosion. Optez de préférence pour un système d’aspiration et une arri-vée d’air convenables. Les gaz ou vapeurs nocifs sont de la sorte évacués et de l’air frais peut pénétrer en suffisance.

Les dangers liés à ces substances ne sont toutefois pas identiques. Il y a tout d’abord des substances qui menacent l’ensemble du corps et celles qui n’ont qu’un effet local.

Les tableaux ci-dessous donnent une idée des types de substances avec lesquelles les peintres peuvent être en contact.

Poubelle spécifique pour les déchets nocifs

Exemple de symbole de danger“C - Corrosif”

Obligations de l’employeur

Analyse et évaluation des risques

L’analyse et l’évaluation des risques doi-vent faire partie intégrante de la politi-que de prévention à tous les niveaux de la direction de l’entreprise.

Pour pouvoir gérer les risques, il faut par-courir les quatre étapes suivantes dans cet ordre : réaliser une analyse des risques, procéder à une évaluation des risques, for-muler et appliquer un certain nombre de mesures de prévention, évaluer l’effet des mesures de prévention.

Fiche d’instructions

L’employeur est tenu d’établir pour les tra-vailleurs, une fiche d’instruction de tous les produits et préparations qui sont utili-sés dans l’entreprise.

Equipements de protection

Pour protéger les travailleurs des risques liés à l’utilisation de produits dangereux, il faut tout d’abord prendre des mesures organi-

Si une aération suffisante s’avère impossi-ble, il faut alors travailler avec un masque facial complet avec adduction d’air ou avec de très bons filtres à condition qu’il y ait de l’oxygène en suffisance.Pour limiter le risque d’explosion, vous devez veiller quoiqu’il en soit, à ce que la concentration reste sous les 10 % de la limite d’explosion inférieure qui dépend du produit utilisé.Il est fortement recommandé de toujours prendre contact, avant de commencer à travailler, avec le Service Externe pour la Prévention et pour la Protection au travail (SEPP).

(publicité)

Substances qui agissent sur l’ensemble du corps

Type de substance

Immédiatement toxique

Chroniquement toxique (après exposition

répétée)Nocif Cancérogène

Consé-quence

Vertiges, mal de tête, évanouissement, décès

Affections (souvent permanentes) des poumons, du cerveau et du système nerveux

Mêmes conséquences que pour les substances toxiques mais elles n’apparaissent qu’en cas de doses plus élevées

Risque de développement de cancer

Exemple Arsenic Certains solvants dans des peintures ou des vernis

Certains solvants dans des peintures ou des vernis

Benzène, toluène

Substances avec uniquement un effet local

Type de substance Corrosif (mordant) Irritant Sensibilisant

Consé-quence

Brûlures chimiques et infections graves de tissus vivants, principalement de la peau et des muqueuses

Irritations, rougeurs, inflammation des voies respiratoires

Crises d’asthme et allergies

Exemple Soude caustique Térébenthine, ammoniac Produits dans des résines et dans certaines peintures

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Les six premières éoliennes doivent être opé-rationnelles en octobre 2008. Une deuxième phase verra l’érection de 18 éoliennes et une troisième phase des 36 manquantes. Cha-que éolienne ou turbine peut produire une puissance maximale de 5 mégawatts (MW), ce qui devrait permettre au concession-naire C-Power de fournir à partir de 2011 une production annuelle d’environ 1000 gigawatt/heure (GWh), ce qui représente une économie de 450.000 tonnes de CO2 : une quantité équivalente de CO2 serait en effet dégagée si la même quantité d’énergie était produite dans une centrale au gaz. Le coût total du projet s’élève à environ à 850 millions d’euros.

Les forces motricesPlus d’une entreprise est concernée par un projet aussi gigantesque que celui de C-Power. L’association commerciale momen-tanée Seawind, qui regroupe les entreprises belges Dredging International et Fabricom GTI, se charge de la conception, de la construction et de la pose des socles (les fondations sur lesquelles les mâts des tur-bines éoliennes doivent être fixés). Seawind pose également les câbles en mer (offshore) et sur terre (onshore). La firme allemande REpower est pour sa part responsable du développement, de la fabrication, de la four-niture, de l’installation, de la gestion et de la maintenance des éoliennes. Et enfin, le transformateur onshore ainsi que les câbles qui doivent amener l’énergie sur terre ferme ont été conçus et livrés par ABB.

Compte tenu de la forme conique des socles, il est difficile de raccorder les plates-for-mes de travail sur la partie déjà bétonnée du socle. Un menuisier occupe un poste à temps plein sur le site du Halve Maan à Ostende où les fondations sont construites pour réaliser des pièces sur mesure afin de fermer les ouvertures entre le plancher de travail et la structure en béton. Des bacs ont été prévus à hauteur des planchers de travail autour des fondations pour recueillir les éventuels objets qui tomberaient.La réalisation d’armatures dans une forme conique est un travail particulier destiné à des personnes compétentes.

PréventionLe coordinateur de sécurité essaye toujours d’anticiper de 3 à 5 mois pour pouvoir déter-miner à temps les mesures de prévention nécessaires. Le plan de sécurité et de santé (PSS) a été développé de manière aussi com-plète que possible pour éviter au maximum les modifications en cours de travaux. Tous les contractants ont été tenus de travailler selon une structure reprise dans le PSS.Il a été décidé d’appliquer la réglementation concernant les chantiers temporaires ou mobiles à l’ensemble du projet bien qu’elle ne soit pas obligatoire au sens strict pour les travaux de montage. Des analyses de ris-ques détaillées ont également été établies pour les différentes tâches sur le chantier.De nombreuses formations sont par ailleurs données, entre autres une formation de démarrage et des informations sur les pro-cédures d’urgence pour tous les travailleurs et divers types de formation pour les per-sonnes qui doivent travailler en mer.Par analogie aux “personnes compétentes montage” pour les échafaudages, des per-sonnes compétentes pour le montage des

Travaux hors du communEnergie verte pour 600.000 personnesLa construction du parc d’éoliennes sur le Thorntonbank

La Confédération Construction a organisé sa journée ‘Chantiers ouverts’ le 27 avril dernier. Un événement qui a rencontré un vif succès auprès du public fut le transport de la première des soixante fondations des éolien-nes vers le Thorntonbank, un banc de sable situé à une petite trentaine de kilomètres de la côté. C’est à cet endroit que sera créé un parc d’éoliennes qui produira de l’énergie en suffisance pour alimenter 600.000 personnes en électricité. Un projet exceptionnel pour la Belgique qui, de surcroît, n’est pas en reste sur le plan de la technique de construction et de la sécurité.

La pose des éoliennes

Le fond de mer est d’abord aplani et stabi-lisé à l’endroit où l’éolienne doit être placée. Le socle de béton est par la suite amené

au bon endroit en mer à l’aide d’une grue sur un pont flottant et déposé sur le fond de mer. Il est alors rempli de sable et fait office de ballast. Le mât, qui est ensuite posé sur le socle, est surmonté d’une cabine avec un rotor.Les trois pales du rotor doivent mesurer chacune 60 mètres. La hauteur totale de l’éolienne, du fond de mer à la partie supé-rieure de la pale, est de 184 mètres. A titre de comparaison, l’Atomium ne mesure ‘que’ 102 mètres. Les éoliennes dépasseront de plus de 150 mètres le niveau de la mer mais, compte tenu de la distance importante de la côte (pratiquement 30 km), la vue sur la mer ne devrait être altérée que faiblement.

Production et transport de l’énergieEnsemble, les 60 turbines éoliennes repré-sentent une puissance maximale de 300 MW. L’énergie produite est transformée, via une plate-forme à transformateur qui se trouve sur le Thorntonbank, en une tension de 150.000 volt (150 kV).L’énergie est ensuite reliée au point d’arrivée sur le rivage par des câbles sous-marins à haute tension d’un diamètre de 22 cm. Pour arriver à ce point, un forage dirigé de 800 mètres, qui passe sous le cordon de dunes, est nécessaire.

Les soclesLa hauteur des fondations en béton des éoliennes est de 44 mètres et elles pèsent chacune 2800 tonnes. Elles sont coulées

consoles de travail sont désignées sur le chantier où sont construits les socles.

Selon le conseiller en prévention de l’une des entreprises concernées, un changement de mentalité est nécessaire dans le secteur de la construction et cela ne doit pas rester du domaine de l’utopie. On voit aujourd’hui que les constructeurs d’échafaudages por-tent de plus en plus souvent un harnais, ce qui n’était pas le cas il y a vingt ans. Chez de nombreux travailleurs de la construction, cette prise de conscience, la conviction selon laquelle la sécurité occupe la première place, doit encore s’intensifier.

Les couleurs du ventSelon un des travailleurs, un problème d’ordre général est que les délais impartis sont trop courts, comme c’est souvent le cas dans la construction. Le vent violent à la mer fait par ailleurs parfois en sorte que certains travaux ne peuvent pas avoir lieu comme par exemple le levage des panneaux de coffrage. Pour indiquer quelles activités peuvent encore être effectuées en fonction des forces du vent, nous utilisons un code-couleurs (vert-blanc-rouge).

SHOCPour associer davantage les travailleurs à la politique de sécurité, le système SHOC a été instauré sur le chantier. SHOC est l’abrévia-tion pour “Safety Hazard Observation Card” et est une variante de la boîte à suggestions bien connue. Les travailleurs peuvent men-tionner les situations dangereuses ou propo-ser des améliorations. Ce système a d’ailleurs entre autres permis l’adaptation du système d’armatures. Les bonnes suggestions sont récompensées par un chèque-cadeau.

Vous trouverez davantage d’informations sur le projet Thornton sur le site parfaitement documenté www.c-power.be

Photo arrière-plan : REpower Systems AG, foto caméléon

Bétonnage de la cage du socle avec des coffrages grimpants

Les fondations ou socles en béton sont réalisés sur le site du Halve Maan à Ostende

dans le béton sur terre. Comme elles sont pour la plupart de forme conique, le travail est réalisé avec des coffrages grimpants de la même forme, une technique hors du commun.

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Le bien-être des travailleurs plus âgés

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Agenda des formationsVCASessions ouvertes de formation pour le VCA (‘Sécu-rité de base’ et ‘Cadres opérationnels’):

VCA ‘Sécurité de base’

Sessions francophone : 19-20 août 2008Sessions néerlandophone : 21-22 août 2008VCA ‘Cadres opérationnels’Session francophone : 21-28 août & 4 sept. 2008 - examen 4 sept. 2008 à 15hSession néerlandophone : 18-27 août & 3 sept. 2008 - examen 3 sept. 2008 à 15hSessions mensuelles d’examen pour VCA ‘Sécurité de base’ et VCA ‘Cadres opérationnels’:25/08/2008 à 10.00 h29/09/2008 à 10.00 h20/10/2008 à 10.00 h24/11/2008 à 10.00 h15/12/2008 à 10.00 hToutes ces sessions VCA (formation et exa-men) sont organisées dans les bureaux du CNAC à Bruxelles

Formation complémentaire pour conseillers en prévention - Niveau IILes sessions de niveau II auront lieu sous réserve du nombre de participants.Une session francophone et néerlandophone est prévue en octobre 2009

Coordinateurs - niveau BSessions francophones :du 12 novembre 2008 au 4 février 2009du 18 février 2009 au 13 mai 2009Ces sessions seront organisées à Gembloux – cen-tre Créalys (les Isnes)

Session néerlandophone :du 8 septembre au 25 novembre 2008Cette session sera organisée dans les bureaux du CNAC à Bruxelles

Module Planning CoordinationSessions francophones :14 janvier 200922 avril 2009Ces sessions seront organisées à Gembloux – cen-tre Créalys (les Isnes)Session néerlandophone :3 novembre 2008Cette session sera organisée dans les bureaux du CNAC à Bruxelles

Coordinateurs - niveau DSession francophone :du 7 novembre 2008 au 28 novembre 2008

Niveau IIILes prochaines sessions néerlandophone et fran-cophone de niveau III auront lieu en octobre-novembre 2008. Les dates seront communiquées sur notre site www.cnac.be, rubrique ‘Formations’

Dès à présent gratuit sur notre site :le nouveau CNAC dossier

L’idée de travailler avec du matériel d’élin-gage à usage unique, entre autres pour lever des treillis d’armature, ne date pas d’hier. Diverses variantes ont déjà été testées dans le passé. Le principal incon-vénient de ce type de matériel d’élingage

s’avérait être la possibilité de réutiliser ces élingues plusieurs fois, au lieu d’une seule fois, comme le fabricant le préconisait, ce qui occasionne bien évidemment des situa-tions particulièrement dangereuses lors du levage des treillis d’armature. Le matériel

d’élingage à usage unique n’est par ailleurs pas soumis à un contrôle par un Service Externe pour les Contrôles Techniques.Les nouvelles élingues à usage unique peuvent uniquement être détachées de la

charge en les déchirant. Elles ne peuvent de ce fait être réutilisées.Comme il s’agit de matériel d’élingage, il va de soi que ces élingues à usage unique doivent être marquées ‘CE’.

Plus de sécurité lors du levage des treillis d’armature

L’utilisation de matériel d’élingage adapté sur les chantiers pour lever les treillis d’armature est souvent un point délicat. Tant l’utilisation du matériel adéquat que le mode d’élingage sont souvent à l’origine de difficultés. Il existe depuis quelque temps sur le marché des élingues qui sont fixées au moment de la livraison aux treillis d’armature et qui ne sont de ce fait plus réutilisables.

Adresse de livraison- :

Nom : ....................................................................................................................................................................................

Adresse : ................................................................................................................................ N°: ................................

Code postal : ..................................Commune : ................................................................................................

Tél. : ..........................................................................................Signature :

Facturation : Construction - CP 124/Autres secteurs (*)

Entreprise :.....................................................................................................................................................................

Adresse : ............................................................................................................................... N° : ................................

Code postal : ................................. Commune : ................................................................................................

N° ONSS : .......................................................................... N° TVA : .......................................................................

Tél. : .................................................................................... Fax : ....................................................................................

Publication(s) souhaitée(s) : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................

(contre paiement) .................................................................................................................................................................................................................................................................................................

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ColophonCNAC info est une publication trimestrielle du Comité Natio-nal d’Action pour la sécurité et l’hygiène dans la Construc-tion (également disponible en néerlandais “NAVB info”).

Rédaction :Raymond Brems, Rudy De Buyser, Christian Depue, Carl Heyrman, Véronique le Paige, Arlette Moonens, Christelle Schmitz, Emmy Streuve, Isabelle Urbain, Nicolaas Van Leeuwen

Éditeur responsable :Carl HeyrmanRue Saint-Jean 4 – 1000 BruxellesL’éditeur n’est pas responsable du contenu des annonces.Le comité de rédaction de ‘CNAC info’veille à la fiabi-lité des informations publiées, lesquelles ne pourraient toutefois pas engager sa responsabilité.La reproduction des textes et des illustrations est auto-risée moyennant l’autorisation expresse de l’éditeur et la mention explicite de leur provenance.

Information et abonnement :CNAC – Rue Saint-Jean 4 – 1000 BruxellesTél. : 02/552.05.00 - fax : 02/552.05.05E-mail : [email protected] : www.cnac.be

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CNAC vade-mecum• Guide pour le conseiller en prévention dans

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(*) Biffer la mention inutile

Des élingues non réutilisables pour prévenir les accidents

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Après chaque visite de chantier, le rapport, contenant les constatations et conseils, est transmis à l’entreprise et les constatations sont traitées dans l’Atlas de prévention. Entre le mois d’avril 2007 et le 17 mars 2008, les conseillers ont visité 2.589 chantiers de travaux routiers et 3.160 rapports de visites ont été établis avec 26.440 constatations avec manquements en matière de bien-être. 2.976 constatations ont imméditament été résolues ou étaient résolues lors d’une visite renouvelée et 2.736 consta-tations n’étaient plus d’application lors d’une visite renouvelée.

Le lancement de la deuxième campagne ciblée du CNAC destinée aux entreprises de travaux routiers avec le code NACE 45231 et aux entreprises exécutant des travaux apparentés (notamment travaux d’égouttage et de câblage) a été donné en avril 2007. Au cours de la première phase de la campagne, la vague de pré-vention, un maximum de chantiers ont été visités afin d’obtenir une image aussi claire que possible de la problématique de la sécurité chez les entreprises de travaux routiers.

1 Une nouvelle classification NACE est d’application depuis le 1er janvier 2008. Toutefois, afin de permettre d’établir une comparaison, nous nous basons sur l’ancienne classi-fication pour notre campagne.

Fig. 1 : Répartition des constatations pour le facteur ‘Homme’

Phase de projet

Phase d'exécution

Facteurs humains

91,6%1,6%6,8%

Fig. 2 : Répartition des constatations pour le facteur ‘Équipement’

Équipements sociaux

Accessoires de construction

Équipements de travail

Équipements en individuel

19,9%

32,3%17,6%

30,2%

Fig. 3 : Répartition des constatations relatives à la signalisation de chantier

Non conforme à la législation - généralités

Signalisation exécutée conformément au plan de signalisation approuvé

Eclairage de la signalisation adapté

Clôture du chantier

Absence de signalisation

Pose en sécurité

Travailleur responsable de la signalisation connu/désignation

Entretien de la signalisation

Engagement du responsable de la signalisation

28,1%5,8%

32,8%9,1%

6,2%

3,2%

0,4%

1,2%

13,1%

Suite page 2

Les constatations sont réparties comme suit entre les 4 paramètres HEEP : homme (10 %), équipement (68 %), environnement (19,3 %) et produit (2,7 %).

HommeFigure 1. Dans cette rubrique, la plupart des constatations (91,6 %) se rapportent aux intervenants dans la construction durant la phase d’exécution : le coordinateur-réalisa-tion n’a pas établi de plan de sécurité et de santé, un certain nombre d’obligations admi-

nistratives n’ont pas été respectées (affichage de la déclaration de travaux, liste des numé-ros d’urgence sur le chantier) ou aucune poli-tique de prévention générale n’a été définie au sein de l’entreprise. Les principales consta-tations relatives à ce dernier point portent sur l’absence d’un inventaire et d’une évaluation des risques, sur l’insuffisance d’informations données au personnel et sur l’absence d’une procédure en cas d’accident.

Pour les facteurs humains (6,8 % des constata-tions dans la rubrique ‘homme’), les points cri-tiques les plus marquants sont l’absence d’une évaluation de santé en cas d’exercice d’un poste de sécurité, le fait que les conducteurs ne disposent pas d’un certificat d’aptitude à la conduite et que les travailleurs ne reçoivent pas d’instructions en matière de prévention et de protection.

ÉquipementFigure 2. Dans la rubrique ‘Équipement’, les constatations sont réparties en quatre caté-gories. En ce qui concerne les équipements sociaux (32,3 % des constatations relatives à l’équipement), les problèmes les plus fréquents sont l’absence d’une roulotte de chantier et d’installations sanitaires sur le chantier ainsi qu’un équipement insuffisant pour les pre-miers soins. Lorsqu’il s’agit d’équipement indi-viduel (17,6 %), le port de vêtements de signa-lisation est le principal problème. En ce qui concerne les équipements de travail (19,9 %), plus de trois-quarts des constatations se rap-portent aux machines avec contrôle spécifique RGPT. Les machines sans contrôle spécifique RGPT représentent moins d’un cinquième des constatations.

Dans la quatrième catégorie ‘accessoires de construction’ (30,2% des constatations dans la rubrique ‘équipement’), 13,9% des consta-tations portent sur la signalisation de chantier. Comme une signalisation efficace et adaptée est essentielle pour la sécurité des travailleurs routiers, détaillons ce point.

Figure 3. En cas de problème dans le domaine de la signalisation de chantier, il s’agit dans

La campagne ‘Travaux de voirie’: évolution intermédiaire

32,8 % des cas de la signalisation qui n’est pas conforme avec la législation. Il s’agit alors majoritairement de panneaux de signalisation qui ne répondent pas aux dispositions légales (p.ex. de panneaux sans bords rabattus), d’une signalisation qui n’est pas adaptée à la taille du chantier et de panneaux de guidage qui sont mal placés.

Une deuxième problématique importante en matière de signalisation de chantier est que celui-ci n’est pas ou insuffisamment clôturé pour en écarter les tiers ou les personnes non autorisées (28,1 %).

13,1 % des constatations relatives à la signali-sation de chantier portent sur la signalisation qui n’est pas exécutée conformément à un plan de signalisation approuvé, 9,1 % porte sur l’entretien de la signalisation (mauvais entre-tien des panneaux de signalisation, panneaux non recouverts...) et 6,2 % sur les travailleurs désignés par l’employeur pour le contrôle et la vérification de la signalisation.

JOURNAL D’INFORMATION TRIMESTRIEL SUR LA SÉCURITÉ, LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT POUR LES EMPLOYEURS ET LES TRAVAILLEURS DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION • N°23

La construction,un métier, une vie Annex e au

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Des centaines de travailleurs routiers travaillent tous les jours et par tous les temps pour agran-dir, améliorer et entretenir notre réseau rou-tier. Ils sont par ailleurs exposés non seulement aux risques propres à leurs activités spécifiques comme travailler avec et à proximité immé-diate d’engins routiers, poser des égouts dans des tranchées profondes, travailler avec divers produits, manutentionner et manipuler des

Les travailleurs routiers sont reconnaissants!

EnvironnementFigure 4. Pour le troisième facteur HEEP, ‘Environnement’, la moitié des constatations portent sur la proximité du trafic : des mesures de prévention pour écarter les tiers et les per-sonnes non autorisées du chantier font défaut, la législation en matière de signalisation et de guidage routier n’est pas respectée ou des pan-neaux qui ne répondent pas aux prescriptions légales sont utilisés.

28,6 % des constatations relatives au facteur ‘environnement’ porte sur la nature géogra-

phique du sol. Le problème principal concerne le non-respect des règles de sécurité lors des excavations : mauvaise pente du talus, absence de blindages, charge trop importante en bor-dure de fouille, échelles d’accès en nombre insuffisant, puits et excavations non protégés en suffisance ou pas d’étude du sol avant le début des travaux.

L’ordre et la propreté sur le chantier sont res-ponsables de 12,5 % des remarques relatives à l’environnement : les barres d’attente ne sont pas recouvertes, les accès et passages

Fig. 4 : Répartition des constatations pour le facteur ‘Environnement’

Nature géographique du sol

Proximité du trafic

Emplacement du chantier

Pollution du sol

Ordre et propreté

Proximité de l'eau

Boue

Poussière

Proximité de conduites

0,8%

28,6%4,1%0,8%1,5%

12,5%

0,8%

0,8%

50,2%

La campagne ‘Travaux de voirie’: évolution intermédiaireSuite de la page 1

En dépit de la signalisation mise en place, certains usagers de la route circulent à une vitesse beaucoup trop élevée le long des travaux routiers. Il y en a heureusement qui tiennent compte des travaux routiers et adaptent à temps leur compor-tement au volant en fonction de la situation. Pour les remer-cier de leur compréhension, les travailleurs de l’entrepreneur routier VBG ont conçu un pan-neau de remerciement.

sont encombrés d’obstacles, les ouvertures dangereuses ne sont pas assez protégées, les matériaux et le matériel ne sont pas rangés de manière ordonnée et stable…

Les problèmes afférents à la proximité des conduites (4,1 % des constatations pour le facteur ‘environnement’) se rapportent entre autres à la distance de sécurité entre les équi-pements de travail et les conduites sous ten-sion et sur les données manquantes sur l’em-placement exact des câbles et conduites.

ProduitDans la rubrique ‘Produit’, les principales constatations sont les suivantes : une étiquette correcte fait défaut sur les produits présents, aucun contenant de produit réglementaire n’est utilisé ou les fiches M.S.D.S. ne sont pas disponibles sur le chantier.

Le plan d’actionUne analyse individuelle a déjà été établie pour toutes les entreprises de voirie pour lesquelles 5 rapports de visites minimum avec consta-tations ont été établis et pour lesquelles les conseillers du CNAC envisagent une visite au siège de l’entreprise. Actuellement, 192 entre-prises ont déjà reçu le nombre de visites de chantiers requis.

Les conseillers prennent rendez-vous avec l’employeur ou avec le conseiller en préven-tion pour une visite au siège de l’entreprise. Durant ce contact, ils parcourent les points cri-tiques, ils avancent des solutions et proposent de dresser ou de compléter un plan d’action avec un certain nombre d’engagements. Les

entreprises reçoivent déjà une confirmation de la visite ainsi qu’un relevé des points d’action mentionnés dans le plan d’action.

Depuis janvier 2008, 60 entreprises ont déjà établi ou complété un plan d’action en accord avec un conseiller du CNAC. Les conseillers ont par ailleurs effectué 557 visites au siège des entreprises pour expliquer la campagne et discuter des lacunes dans leur politique de prévention sur base d’une analyse individuelle. Dans certains cas, le plan d’action a même été expliqué lors de la réunion du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail.

Lors d’une phase ultérieure, outre les visites de chantiers, de nouvelles visites au siège de l’en-treprise ont été programmées chez les entrepre-neurs qui ont rédigé un plan d’action. L’objectif est de discuter lors de ces contacts de l’exécu-tion des points d’action, de les évaluer et de les adapter si nécessaire en concertation avec l’em-ployeur ou le conseiller en prévention.

Les conseillers du CNAC consacrent 35 % de leur temps de travail au groupe cible de la campagne, à savoir les entreprises de travaux de voirie. Dans la plupart des cas, la déclaration des travaux au CNAC donne lieu à une visite. Les constructeurs routiers peuvent toutefois aussi contacter eux-mêmes le CNAC pour être secondés dans le développement ultérieur de leur politique de sécurité ou pour trouver une solution à un problème sur chantier. N’hési-tez donc pas à contacter un conseiller pour organiser une visite de chantier commune ou une visite au siège de votre entreprise. Vous trouverez le conseiller de votre région sur www.cnac.be > Conseil > Conseillers.

Bien que les routes soient construites et entretenues pour les besoins des usagers, les travailleurs routiers sont souvent pris en grippe par ceux-ci et tenus à tort res-ponsables des accidents et collisions dans les embouteillages. Des collisions se produi-sent chaque semaine avec des absorbeurs de chocs situés le long des voies publiques pour attirer l’attention des usagers de la route sur le fait que des travaux routiers sont en cours à quelques kilomètres. En dépit de la signa-lisation mise en place, certains usagers de la route continuent à circuler à une vitesse trop élevée le long des travaux. Il y en a heu-reusement encore qui tiennent compte des usagers de la route et adaptent à temps leur comportement au volant en fonction de la situation.

Jusqu’à présent, durant la campagne en cours du CNAC, aucune victime n’est à déplorer chez l’entrepreneur routier VBG de Heusden-Zol-der. Afin de remercier les usagers de la route de leur compréhension et pour continuer à encourager un comportement au volant res-ponsable, ils apposent un panneau de remer-ciement le long de leurs chantiers.

ErratumDeux erreurs se sont glissées dans l’article ‘Poussière de quartz, un risque connu mais sous-estimé’ paru dans le journal de la campagne précédent (n° 22) :

• Colonne 1, en bas :Dans la législation belge, la valeur limite pour l’exposition au quartz est fixée à 100 µg/m³ (100 microgrammes par mètre cube) et non à 1000 µg/m³.

• Colonne 3 :La valeur limite pour l’ensemble des autres particules respirables présentes dans la pous-sière mélangée est de 3000 µg/m³ et non de 4000 µg/m³.

de nombreux véhicules de travailleurs routiers, des panneaux d’affichage ont été disposés le long de plusieurs voies publiques…

charges lourdes (notamment la pose de bor-dures) mais également aux risques occasionnés par la proximité du trafic.

Une bonne préparation du travail est très importante pour prévenir les accidents. La mise en place d’une signalisation de chantier claire et précise, conformément à un plan de signali-sation approuvé au préalable, est primordiale.

Dans le cadre de la campagne de sécurité “Tra-vaux de voirie”, le CNAC appelle également les usagers de la route à tenir compte des tra-vailleurs routiers qu’ils rencontrent sur la route. Des spots radiophoniques ont ainsi été diffusés au début de la campagne pendant les heures de pointe matinales, des autocollants ont été distribués et sont d’ailleurs visibles dans les rues sur de nombreuses camionnettes et sur

Nous vous remercions pour votre compréhension

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Prévention : la première vague de la campagneEntre avril 2006 et fin mars 2007, les conseil-lers du CNAC se sont intensément consacrés aux travaux de toitures durant la vague préventive, avec notamment pour conséquence que quasi 30 % des 2.479 entreprises occupant des tra-vailleurs du secteur ont établi un plan d’action

visant à améliorer leur politique de prévention. Le CNAC n’a pas été le seul acteur lors de la vague préventive de la campagne. Une plate-forme de concertation a en effet été créée. Des organisa-tions patronales et syndicales mais aussi des compagnies d’assurances, des services externes de prévention, des associations de coordinateurs de sécurité et de conseillers en prévention y étaient représentées. Lors des réunions de cette

Bilan de la campagne de sécurité ‘Travaux de toitures’Les chutes constituent la cause principale des accidents graves dans le secteur de la construction. Une des professions les plus exposées au risque de chute est celle des couvreurs. C’est pour cette raison que le CNAC, l’institut de prévention de la construction, a mené, en collaboration avec la Direction générale Contrôle du bien-être au travail (DG CBE) du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale (SPF ETCS), avec les organisations d’employeurs et de travailleurs et avec de nombreux partenaires, une campagne intense pour accroître le niveau de sécurité et de santé chez les couvreurs.

plate-forme de concertation, les actions des dif-férents partenaires ont été mises au maximum en concordance. Vous trouverez en annexe davantage de détails sur les actions préventives du CNAC et des partenaires.

Maintien : la deuxième vague de la campagneLa DG CBE s’est chargée de la vague de main-tien qui a commencé début avril pour s’achever fin décembre 2007. Au cours de cette phase d’inspection, le respect de la réglementation en vigueur a été contrôlé, plus particulièrement au niveau des cinq infractions graves définies en concertation avec le CNAC. La prise de mesures répressives n’a par ailleurs pas été écartée. Au cours des 1.551 visites d’inspection effectuées sur des chantiers de travaux de toitures, 129 procès-verbaux ont été dressés et 138 chantiers ont été arrêtés jusqu’à régularisation. Toutes les constatations qui ont mené à des actions répressives portaient sur un manque de préven-tion en matière de chutes de hauteur.

RésultatsL’objectif primaire de la campagne ‘Travaux de toitures’ consistait à faire diminuer de 15 % les taux de fréquence et de gravité dans ce secteur. Nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer cet objectif à ce jour étant donné que nous ne disposerons qu’en 2009 des données de 2007.

Nous pouvons toutefois d’ores et déjà évaluer les objectifs secondaires. L’objectif poursuivi consistait en une évolution positive de 15 % de six indicateurs. Grâce à notre instrument de mesure, l’Atlas de prévention, nous avons pro-cédé à deux mesurages ponctuels du nombre de constatations établies sur des chantiers de tra-vaux de toitures, à savoir au début de la vague préventive de la campagne (avril 2006) et à la fin (mars 2007). La comparaison révèle qu’un an après la campagne, le nombre de constatations ayant trait aux machines avec contrôle RGPT (entre autres la conformité des engins de levage et des monte-matériaux) a diminué de 22,9 %,

celui des constatations relatives à l’utilisation des EPI de 41,4 % et celui des constatations pour l’utilisation des équipements de protec-tion collective de 5,3 %. Pour ce dernier objec-tif uniquement, la diminution de 15 % n’a donc pas pu être atteinte. Les interventions de la DG CBE sur des chantiers où la prévention dans le domaine des chutes de hauteur était déficiente confirment que la protection collective contre les chutes reste un point sensible.

Au cours de la période de la vague préven-tive, les couvreurs ont par ailleurs suivi 58 % d’heures en plus de formation sur le bien-être qu’un an auparavant. La formation ‘Travaux en hauteur’ a surtout pris son envol. Cet objectif a donc largement été atteint. Aucune don-née n’est encore disponible sur l’évolution du nombre de déclarations de travaux pour des entreprises de toitures ainsi que sur le nombre d’affiliations auprès d’un Service Externe pour la Prévention et la Protection (SEPP).

Nous pouvons conclure que 3 des 4 objectifs secondaires mesurables ont été atteints. Nous constatons en outre avec satisfaction que les couvreurs continuent aujourd’hui encore à faire appel au CNAC pour améliorer leur politique de sécurité. La campagne ‘Travaux de toitures’ a porté ses fruits mais des efforts soutenus restent indispensables, principa-lement au niveau de la protection collective contre les chutes. Nous essayons de la sorte de réaliser l’objectif européen qui consiste à réduire de 25 % le nombre total d’accidents du travail graves pour 2012. Nous invitons tous les acteurs à ne relâcher en aucun cas l’attention pour la sécurité lors des travaux de toitures.

Vous trouverez davantage de détails sur les actions de prévention et sur les résultats de la campagne dans le communiqué de presse qui peut être consulté sur notre site www.cnac.be, rubrique ‘Presse’.

Les travaux routiers deviennent de plus en plus complexes, la densité du trafic aug-mente et le comportement au volant de certains usagers de la route est de plus en plus agressif. La protection des travailleurs qui construisent et entretiennent nos routes est une nécessité absolue. Les absorbeurs de chocs constituent un élément essentiel de cette protection.

En Belgique, l’utilisation d’absorbeurs de chocs est notamment obligatoire sur toutes les auto-routes. Un absorbeur de chocs est une sorte de coussin antichoc monté à l’arrière d’un camion ou d’une remorque à l’arrêt. Tout comme les ‘zones déformables’ dans la carrosserie d’une voiture, un absorbeur permet de stopper une voiture ‘en sécurité’ et de limiter le dommage pour l’usager de la route et pour le travailleur routier. Il va toutefois sans dire que les proprié-tés du véhicule ou de la remorque sur lequel/laquelle l’absorbeur est monté déterminent l’efficacité de la protection.

Le véhicule ou la remorqueL’utilisation d’absorbeurs de chocs est décrite en Flandre dans le cahier des charges type 250, version 2.1. Il y est stipulé que lors des tra-vaux sur des autoroutes ou sur des routes où la vitesse autorisée est supérieure à 90 km/h, il faut prévoir deux véhicules pourvus d’un

absorbeur de chocs : un véhicule de présigna-lisation avec à l’arrière un deuxième véhicule qui sert de tampon. Dans le cas des deux véhi-cules, l’absorbeur de chocs doit, conformé-ment aux directives du fabricant, être fixé sur un véhicule ou sur une remorque présentant les caractéristiques suivantes :

• une masse en situation de charge de 9 tonnes (y compris l’absorbeur de chocs); l’éventuel ballast doit être solidement fixé

• une longueur de 6 mètres au moins

• 2 essieux minimum

La distance entre le deuxième véhicule et le lieu où sont exécutés les travaux doit être de 30 mètres minimum.

L’absorbeur de chocsL’absorbeur de chocs proprement dit doit répondre à un certain nombre de prescriptions. A défaut de norme européenne relative aux absorbeurs de chocs, des normes américaines sont utilisées. En région wallonne et en région de Bruxelles-Capitale, une norme NCHRP 350, niveau de test 2, est utilisée. Elle stipule que l’absorbeur de chocs doit résister à un impact d’un véhicule percutant d’une masse de 2 ton-nes et à une vitesse de 70 km/h.

La forte augmentation du nombre de monovo-lumes et de véhicules tout-terrain, tant sur les routes européennes qu’américaines, requiert cependant des normes plus strictes. De ce fait, dans la version 2.1 du cahier des charges 250 de la Région flamande, on utilise la norme NCHRP 350, niveau de test 3, qui stipule que l’absorbeur de chocs doit résister à l’impact d’un véhicule percutant d’une masse de 2 ton-nes et à une vitesse de 100 km/h. Dans le cas des tests classiques (3-50 et 3-51), la collision est frontale et se produit à hauteur du cen-tre de l’absorbeur de chocs. Il a toutefois été constaté aux Etats-Unis et en Europe que la plupart des collisions n’ont pas lieu à hauteur du centre mais bien, la plupart du temps, sous un certain angle (suite à une manœuvre d’évi-tement tardive du chauffeur). C’est la raison pour laquelle deux tests optionnels, imposés

La présence d’absorbeurs de chocs est vitale

dans la version 2.1 du cahier des charges type 250 ont été ajoutés à la norme NCHRP 350, niveau 3. Dans le cas du test 3-52, le véhicule percute aux 2/3 de la largeur de l’absorbeur de chocs et dans le cas du test 3-53, l’impact se fait sous un angle de 10°. En Flandre, les absorbeurs de chocs doivent donc offrir une protection suffisante aux usagers de la route en cas de collision dans ces circonstances.

On peut s’attendre à ce que la Wallonie (cahier des charges RW99) et Bruxelles (cahier des charges type 2000) s’alignent dans un futur proche.

ConclusionCompte tenu du poids de plus en plus consé-quent des voitures sur nos routes, l’augmenta-tion de la capacité d’absorption de l’absorbeur s’impose. Il est toutefois tout aussi important de placer correctement l’absorbeur sur un camion ou sur une remorque d’un poids suffisant.

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Bonnes pratiques à télécharger gratuitement sur notre site

Le groupe de travail PréVoir a été présenté le 19 octobre 2007 à Namur. Ce groupe de conseillers en prévention d’entreprises de voirie wallonnes a développé, dans le cadre de la campagne ‘Tra-vaux de voirie’, un certain nombre de produits destinés à aider à appliquer la prévention lors de l’exécution des travaux de voirie. Tous ces supports peuvent être téléchargés gratuitement sur le site du CNAC. Entre-temps, trois journées d’étude ont déjà été organisées par PréVoir.

l’honneur de nous accueillir dans leurs cen-tres de Grâce-Hollogne et de Châtelineau.

Journée d'étude ‘PréVoir’ pour les travailleurs du 7 mars à ChâtelineauUne journée spécifique de formation à la pré-vention sur les risques pour les travailleurs des entreprises de travaux routiers a été organisée à l’initiative du groupe de travail PréVoir en collaboration avec les organisations repré-sentantes des travailleurs du secteur de la construction.

Durant la matinée, différents orateurs se sont succédés pour attirer l’attention des représen-tants des travailleurs sur les risques spécifiques à ce groupe cible. L’après midi a été consacré à des démonstrations pratiques sur la détection des câbles enterrés avec des appareils de radio-détection par la société C.Scope et à une visite guidée par un formateur du FOREM.

Surfez sur www.cnac.be > Campagne > Pré-Voir pour découvrir les différents produits du groupe de travail.

La pose des marquages routiers constitue géné-ralement la dernière phase lors de la construc-tion et de l’entretien des routes. Cette opération doit la plupart du temps avoir lieu endéans des délais de temps très courts et une attention insuffisante est parfois accordée aux mesures de prévention nécessaires. En effet, le gestion-naire de la route tient généralement à limiter en premier lieu les inconvénients pour l’usager de la route et à prévenir les nuisances occasionnées par le trafic résultant des déviations.

Ces divers éléments montrent que les usagers de la route doivent souvent travailler avec une signalisation minimale. Les études réalisées aux Pays-Bas révèlent par ailleurs que 25 % des marqueurs routiers considèrent que leur travail est dangereux compte tenu de la proximité du trafic. Outre le risque d’accident, relevons quel-ques risques qui sont souvent sous-estimés.

Produits aux propriétés dangereusesLes marquages routiers sont apposés avec des thermoplastes ou des peintures routières.

L’utilisation de thermoplastes est recomman-dée compte tenu de leur durabilité. Dans ce cas, l’exposition aux vapeurs de thermoplastes doit principalement être limitée en fermant correctement le fondoir ou en prévoyant un dispositif d’aspiration.

Dans le cas de l’utilisation de peintures rou-tières, ce sont principalement les solvants qui constituent littéralement un poison lent. Bien que la concentration en solvants organiques doive être limitée depuis le 1er janvier 2007, des solvants continuent à être abondamment utilisés dans la peinture routière compte tenu de son temps de séchage rapide nécessaire.

Les solvants organiques peuvent occasionner le syndrome psycho-organique (SPO). Il s’agit d’une affection cérébrale occasionnée par l’inhalation prolongée de vapeurs de solvants. Le SPO est une affection qui touche principalement la mémoire à court terme. Toutefois, le dommage provoqué par le SPO est malheureusement constaté lors-qu’il est trop tard. L’affection est également irré-versible. Aussi, lorsque la mémoire à court terme est atteinte, c’est à vie. La prévention reste par conséquent le seul recours.

Un malentendu persistant auprès des marqueurs rou-tiers est que la concentra-tion en vapeurs de solvants est réduite en suffisance étant donné que le travail est effectué en plein air. On perd cependant de vue que les marqueurs routiers se trouvent souvent à une très courte distance au-dessus du liquide. Le nettoyage du réservoir contenant la pein-ture routière est surtout très nocif étant donné que le travailleur est exposé à ce moment-là à des concentrations élevées en solvants orga-niques. C’est la raison pour laquelle, lors du nettoyage du réservoir, un masque avec filtre pour vapeurs organiques doit être porté (filtre de couleur codée brune).

BruitLa surdité est actuellement une des princi-pales maladies professionnelles en Belgique. Des mesures ont démontré que le bruit occa-

sionné par le trafic sur les routes à forte den-sité s’élève en moyenne à 85 dB(A). Si nous ajoutons à cela le bruit du compresseur qui alimente le pistolet de peinture, nous arrivons à la conclusion qu’un marqueur routier est exposé à un niveau sonore compris entre 88 et 90 dB(A). La législation belge actuelle sti-pule qu’aucun travailleur ne peut être exposé à un niveau sonore supérieur à 87 dB(A). Le port d’une protection auditive efficace est par conséquent nécessaire pour les marqueurs routiers.

Les journées d’étudePréVoir offre encore plus : des journées d’étude sont également organisées. Les produits auxi-liaires développés sont présentés lors de ces journées. Ces journées actives et interactives sont annoncées dans l’agenda sur le site web et s’adressent aux employeurs, aux conseillers en prévention et aux travailleurs des entrepri-ses de voirie. Trois journées d’étude ont déjà eu lieu.

Journées d'étude ‘Impétrants’ des 27 février et 13 mars à Grâce-HollogneC’est en présence de nombreuses entreprises que se sont déroulées les journées organisées conjointement par la FWEV et par le CNAC dans le cadre du groupe de travail PréVoir.

Au cours de ces journées, plusieurs orateurs ont pris la parole pour attirer l’attention des entreprises sur les risques particuliers lors de travaux à proximité d’impétrants. L’accident de Ghislenghien restera malheureusement à jamais gravé dans les mémoires.

Le succès de ces journées a été rendu possible grâce à la collaboration entre les différents partenaires du secteur et particulièrement des centres CONSTRUFORM qui nous ont fait

Des sujets concrets sont traités pour chacune des cinq catégories comme le repérage des réseaux souterrains, le balisage des chantiers ou l’utilisation de l’outillage électrique et pneumatique. A cette fin, un certain nombre d’instruments peuvent être téléchargés : fiches de prévention, toolbox, procédures, plan de sécurité et de santé…

Outre les bonnes pratiques, un forum de dis-cussion sur la prévention lors des travaux de voirie est également disponible. Le forum s’articule autour de huit thèmes de discussion tels que signalisation, revêtement, travaux de courte durée…

4 www.cnac.be

En collaboration avec :Une initiative du :

Comité National d’Action pour la sécurité et l’hygiène dans la ConstructionRue Saint-Jean 41000 Bruxelles

Tél. : 02 552 05 00Fax : 02 552 05 05

E-mail : [email protected] web : www.cnac.be

Le journal de la campagne, une initiative du CNAC en collaboration avec la CSC Bâtiment et Industrie, la Centrale Générale FGTB, la Confédération Construction, Bouwunie, CGSLB et FeMa

PréVoir : la prévention lors des travaux de voirie dans la pratique!

PréVoir (abréviation pour Prévention Travaux de Voirie) est une action commune du CNAC et de la FWEV, la Fédération Wallonne des Entrepreneurs de travaux de Voirie, qui ont constitué un groupe de travail d’une quinzaine d’entreprises de voirie wallonnes.

Le site web et le forumLes membres du groupe de travail ont ras-semblé des bonnes pratiques appliquées dans leurs entreprises. Pour permettre à d’autres entreprises d’en bénéficier, ces documents ont été publiés sur notre site www.cnac.be > Campagne > PréVoir > Bonnes pratiques. Tout comme c’est le cas pour d’autres documents de prévention que le CNAC met gratuitement à disposition sur son site web (notamment les CNAC dossiers), les bonnes pratiques de Pré-Voir peuvent être téléchargées gratuitement. Elles sont toutefois pour l’instant uniquement disponibles en français.

Les bonnes pratiques ont été réparties en cinq catégories thématiques :

• Signalisation• Démolition des voiries et déchets• Terrassements, égouts et impétrants• Equipements de travail• Outils de prévention et généralités

Ne pas sous-estimer les risques lors de la pose des marquages routiers