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Date : N 1873 - 2020
Pays : FRPériodicité : HebdomadaireOJD : 401493
Page de l'article : p.50-61Journaliste : ISABELLE GIRARD
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Coxevétory
ELLE EST L’UNE DES TOPS FRANÇAISES LES PLUS
CÉLÈBRES DANS LE MONDE. UNE ÉNERGIE SOLAIRE,l N VRAI SENS DE L’ENGAGEMENT, UNE BONNE
DOSE D’HUMILITÉ... LA DIVINE OPHÉLIE PRÊTESA PARFAITE SILHOUETTE À NOTRE VESTIAIRE
ESTIVAL ET ENFLAMME LES BEAUX JOURS.TEXTE ISABELLE GIRARD / PHOTOS THIEMO SANDER / RÉALISATION CÉCILE MARTIN / MODÈLE OPHÉLIE GUILLERMAND @ ELITE MODEL
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ÉPURE
À GAUCHE,BLOUSE EN VOILE DE
COTON ET CHAPEAU,
VANESSA BRUNO,CULOTTE EN
BRODERIE ANGLAISE,
MAUD & MARJORIE.
BAGUE FRED.
ROMANCE
À DROITE,
ROBE EN MAILLE,
POMANDÈRE.
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PHOTOS THIEMO SANDER
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FARNIENTE
BIKINI, COUSSIN ET SERVIETTE, ERES.COLLIER
LA BRUNE & LA BLONDE, SAUTOIR
GAS BIJOUX, JONC
POIRAY.
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PURETEROBE
EN BRODERIE
ANGLAISE. MAJE,
MAILLOT DE BAIN,
YSÉ. PENDANT
D’OREILLE, MESSIKA
:MW\ v » t
\
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ROMANTISME
ROBE EN VOILE DE COTON ET DENTELLE, ZADIG& VOLTAIRE.SABOTS
VANESSA BRUNO.PHOTOS THIEMO SANDER
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CHARMEBRASSIÈRE
- SHORT EN JEAN
IMPRIMÉ. CHANEL.
COLLIER ET BOUCLE
OREILLE, LA BRUNE
& LA BLONDE.
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FJ
N CE LUNDI 29 JUIN, lendemain du
:r V Æ
deuxième tour des élections muni -
cipales, la top-modèle française
Ophélie Guillermand commente la
victoire des écologistes. « Je suis contente de cette marée verte. Il
aura fallu le confinement pour que je prenne le temps de réfléchir,
bien plus intensément qu’auparavant, à l'avenir de la planète et à
souhaiter un monde moins pollué, moins stressé, moins bruyant. »
Les voyages en avion pour un oui pour un non ? Les Fashions Weeks
qui se succédaient à un rythme d’enfer ? Les shootings un peu par
tout dans le monde ?«Ehbien,ilyaen aura moins. Pourtant j ’ adore
voyager. Mais on n’a peut-être pas besoin d’envoyer des manne
quins à l’autre bout de la planète pour faire de belles campagnes de
publicité. Peut-être va-t-on s’apercevoir qu’il y a des talents et de
magnifiques paysages en France. Ce recentrage est une très bonne
nouvelle. Penser que l’herbe est toujours plus verte ailleurs me
paraît névrotique. »
OPHÉLIE GUILLERMAND, 26 ANS, DONT SEPT ANS
À DÉFILER et à poser pour les plus grands noms de la mode,
a l’impression que le confinement l’a enrichie. « J’étais d’abord
chez mes parents, à Chambéry, où nous avons fait de la randonnée
avec mon compagnon avant de rentrer chez nous à Paris. Il y a créé
son agence de consulting NOA (No Ordinary Agency), également
basée à Berlin. Nous avons beaucoup lu et cuisiné. J’ai aussi suivi
des cours de Havard en ligne sur l’histoire de l’architecture. Sur
tout, nous avons profité de cette parenthèse pour nous remettre en
question, pour nous demander ce qui était vraiment important
dans la vie, et si toute cette agitation que nous avons connue et
aimée était absolument nécessaire. »
POUR L’HEURE, OPHÉLIE A QUITTÉ MANHATTAN pour
s’installerprèsduChamps-de-Mars,àParis. « New York est deve
nue une ville de business. Il y a moins d’excitation, de fantaisie et de
folie, comme si les années Trump avaient “plombé” l’ambiance.
Beaucoup de mes amis dans le monde de la mode sont rentrés en
Europe. Pourtant, quand je suis partie aux États-Unis pour la pre
mière fois, il y a sept ans, j’avais l’impression d’aller rejoindre un
paradis où tout était possible. Bien vite, je me suis rendu compte que
cette vision ne correspondait pas à la réalité. L’éducation - payante
et onéreuse - est loin d’être ouverte à tous, il n’y a pas de sécurité
sociale, beaucoup de racisme, de violence et de pauvreté. À Paris, je
me sens bien. J’aime la variété des architectures, la poésie de ses
places, les balades sur les quais de la Seine. »
LONGS CHEVEUX, TEINT SANS FARD, combi
naison noire, mocassins plats et socquettes blan
ches, Ophélie, du haut de son 1,80 m, a des airs
d’Ali MacGraw époque Love Story : droite dans ses
bottes, bien dans sa tête, contente de ses choix
professionnels. « J’ai été une bonne élève. J’ai
toujours su que l’éducation, pour une fille, était le
gage de sa liberté. Et je voulais prouver aux gar
çons - j’ai deux frères - que les filles s’en sortent
aussibien qu’eux, sinonmieux. »Après le bac, elle
a commencé des études de chimie et, bien vite,
s’est ennuyée. La mode était sa passion. « Ma
chambre était couverte de posters de manne
quins. Je m’évadais en les regardant. » Elle s’ins
crit dans une agence de mannequins, à Lyon, où
elle fait des castings et parfait son book. Sa sil
houette renversante ne passe pas inaperçue.
UN JOUR, LE PHOTOGRAPHE STEVEN
MEISEL tombe en arrêt sur le visage charmant de
cette Française et demande à la photographier à
New York. Ophélie fait ses bagages et, ni une ni
deux, part à l’aventure, sans tout à fait maîtriser
l'anglais. Ses parents lui donnent un an pour
réussir. « Lapressionadubonparfois.J’aiapprisà
poser. Vite, très vite. À me mettre dans l’univers
des shootings, à comprendre ce que les photogra
phes attendaient de moi. Je n’avais pas envie de
rentrer à Chambéry. » Sa carrière démarre en
trombe : la une de Vogue Italie avec Meisel, une
campagne Prada, desdéfilés pourFendi, despho
tos pour Chanel... Elle a été l’égérie d’Eres et,
depuis trois ans, elle est celle de Calzedonia. En
quelques années, Ophélie s’est hissée au som
met, devenant l’une des rares top-modèles stars.
Et comme elle ne conçoit pas sa vie sans engage -
ment, elle est devenue l’ambassadrice de l’ONG
Plan international, qui défend le droit des fem
mes à l’éducation en Afrique, en Amérique du
Sud et en Asie. En février, avant le confinement,
elle avait organisé une vente de photos de modè
les réalisées par des femmes photographes, qui
avait rapporté à l’organisation la somme de
50 000 euros. Aujourd’hui, en attendant la reprise
des shootings, Ophélie va partir quelques jours
dans le sud de la France avec sa copine, la top
Cindy Bruna. Deux beautés solaires frenchies, qui
n’en finissent pas de rayonner dans le monde.
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PHOTO THIEMO SANDER
VOLUPTÉROBE
EN MOUSSELINE
ET CEINTURE,SAINT LAURENT
PAR ANTHONY
VACCAREU.O
Coiffure Christoph
Hosenbein. Moquilloge
Mario Olsson.Photos réalisées grâce
à l'aimable collaboration
du Relois & Châteaux
Baumanière.
