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de colonie (UFC). Un test du Chi 2 ae ´te ´ utilise ´ pour l’analyse statistique avec un p < 0,05 comme seuil de significativite ´. Re ´sultats.– Pour P1, 12 couples de pre ´le ` vement ont e ´ te ´ re ´ alise ´ s. Les pre ´ le ` vements avant UVC ont mesure ´ une contamination des sondes allant de 10 4 a ` 10 5 UFC d’E. coli et de S. aureus. Apre ` s UVC, toutes les sondes ont e ´te ´ ste ´ rilise ´ es. Pour P2, 55 couples de pre ´ le ` vements ont e ´te ´ re ´ alise ´ s. L’analyse statistique a porte ´ sur 52 couples. Apre ` s de ´ contamination par UVC, une re ´ duction du taux de contamination des sondes d’e ´ chographie a e ´te ´ mise en e ´ vidence, soit respectivement 17/52 (33 %) vs 6/52 (12 %). Sur les six pre ´ le ` vements positifs apre ` s UVC, les germes identifie ´ s ne sont pas les me ˆmes que ceux retrouve ´s avant UVC (Tableau 1). Discussion.– L’emploi d’UVC paraı ˆt e ˆtre un moyen fiable et reproductible de de ´contamination des sondes d’e ´chographie. Dans notre travail, des fautes d’asepsie semblent e ˆtre le me ´ canisme de contamination des sondes apre ` s emploi d’UVC. La manipulation des sondes apre ` s ste ´rilisation doit se faire selon des re `gles rigoureuses d’asepsie. Re ´fe ´rence [1] Bloc S, et al. J Ultrasound Med 2011;30:785–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.611 R530 Complications infectieuses et ure ´te ´ roscopie souple pour lithiase urinaire G. Matthias a, *, C. Decoene b , P. Colin c , A. Aujas a , G. Lebuffe a a Clinique d’anesthe ´sie-re ´animation, CHRU de Lille, Lille, France b Anesthe ´sie-re ´animation, CH de Seclin, Seclin, France c Urologie, CH de Seclin, Seclin, France *Auteur correspondant. Introduction.– La pre ´ valence de la lithiase urinaire est en constante augmentation. Des technologies innovantes comme le laser Holmium-YAG permettent d’ame ´ liorer la fragmentation des lithiases par voie endoscopique. L’objectif de ce travail re ´ trospectif e ´ tait de re ´ pertorier les complications infectieuses et d’en identifier les facteurs de risque (FdR) chez des patients avec lithiase urinaire ne ´ cessitant une ute ´ roscopie souple. Patients et me ´thodes.– E ´ tude de cohorte re ´ trospective mene ´e de de ´ cembre 2009 a ` avril 2012 au CH de Seclin chez des patients (n = 282) ayant be ´ne ´ ficie ´ d’une ure ´te ´ roscopie souple avec ou sans laser Holmium-YAG pour une pathologie lithiasique. Deux groupes de patients ont e ´te ´ compare ´ s selon qu’ils aient (Groupe B) ou non (Groupe A) pre ´ sente ´s une complication infectieuse (fe ´ bricule de ´fini pour une T > 3788 C, sepsis, choc septique). Les items qualitatifs ont e ´te ´ compare ´s par un test du Chi 2 ou de Fisher exact. Les items nume ´ riques ont e ´te ´ compare ´ s pas analyse de la variance sur les rangs et comparaison des me ´ dianes (test de Wilcoxon). Secondairement, une re ´ gression logistique pas a ` pas a e ´te ´ re ´ alise ´ea ` partir des variables significatives de l’analyse bivarie ´e (p < 0,20). p < 0,05 e ´ tait conside ´re ´ comme significatif. Re ´sultats.– Cinquante-huit patients (21,1 %) ont pre ´ sente ´ une complication infectieuse dont 27 (9,8 %) sepsis. L’analyse bivarie ´ea re ´ ve ´ le ´ que le sexe fe ´ minin (p = 0,0013), un ante ´ce ´ dent de pathologie neurologique (p < 0,0001) ou d’infection urinaire (p < 0,0001), une malformation native ou acquise de l’arbre urinaire (p < 0,0001) augmentent le risque de complications infectieuses apre `s ure ´ te ´ roscopie souple pour lithiase. En pe ´ riope ´- ratoire, le de ´ faut de re ´ chauffement perope ´ ratoire (p = 0,041) et l’utilisation du protoxyde d’azote (p = 0,04) ont e ´te ´ identifie ´s e ´ galement. Sur le plan urologique, une lithiase plus de 20 mm (p = 0,0065), la pre ´ sence d’un calcul re ´ siduel (p = 0,004), l’utilisa- tion de la fragmentation par laser (p = 0,03), un ante ´ ce ´ dent d’ure ´te ´ roscopie souple avec complication infectieuse (p = 0,037), une bandelette urinaire positive (p = 0,006) ou un ECBU positif (p = 0,0028) en pre ´ ope ´ ratoire favorisent la survenue de complica- tions infectieuses. L’analyse multivarie ´e est re ´ sume ´e dans le Tableau 1. Discussion.– Le sepsis est une complication fre ´ quente apre `s ute ´ roscopie souple pour lithiase urinaire. Les patients les plus a ` risque concernent ceux avec une histoire d’infection urinaire a ` re ´ pe ´ tition en lien avec une pathologie neurologique chronique ou une lithiase de taille importante. La pre ´ sence de ces FdR doit amener a ` une strate ´gie de pre ´ vention anti-infectieuse. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.612 R531 Dure ´ e d’antibiothe ´ rapie des bacte ´ rie ´mies en re ´ animation : e ´ tude observationnelle, monocentrique M. Marchand a, *, P.-E ´ . Leblanc a , A. Harrois a , A. Potron b , J. Duranteau a , S. Figueiredo a a De ´partement anesthe ´sie-re ´animation, CHU de Biceˆtre, Le Kremlin- Biceˆtre,France b Microbiologie, CHU de Biceˆtre, Le Kremlin-Biceˆtre, France *Auteur correspondant. Introduction.– La survenue d’une bacte ´ rie ´mie en re ´ animation est associe ´ea ` une morbi-mortalite ´e ´ leve ´ e. En dehors des bacte ´ rie ´ mies a ` staphylocoque dore ´ et de quelques portes d’entre ´e (p.ex. endocardites ou infections osseuses), la plupart des bacte ´ rie ´ mies peuvent e ˆtre traite ´ es entre sept et 15 jours. Pour ces bacte ´ rie ´ mies, aucune e ´ tude contro ˆle ´ e n’a e ´ value ´ la dure ´ e optimale d’antibiothe ´- rapie [1]. L’objectif de l’e ´tude e ´ tait d’analyser les pratiques et l’impact a ` j28 de la dure ´ e de l’antibiothe ´ rapie pour les bacte ´ rie ´ mies en re ´ animation. Patients et me ´thodes.– E ´ tude monocentrique, re ´ trospective de janvier 2009 a ` de ´ cembre 2011. Inclus : tout patient avec 1 he ´ moculture positive. Exclues : he ´ moculture a ` contaminant cutane ´ , fonge ´ mie. Les patients ayant eu une bacte ´ rie ´ mie dont la dure ´ e recommande ´ e de traitement est entre sept et 15 jours ont e ´te ´ se ´ pare ´ s en deux groupes : antibiothe ´ rapie longue ( 10 jours) Tableau 1 Analyse multivarie ´e. Odds ratio Intervalle de con- fiance a ` 95 % p Atcd infection urinaire 19,549 7,334 52,109 0,0001 Fragmentation laser 7,971 2,095 30,329 0,0023 Atcd neurologique 6,124 2,191 17,115 0,0005 Utilisation protoxyde d’azote 3,205 1,502 6,843 0,0026 Atcd : ante ´ce ´ dents. Tableau 1 Couple de pre ´le ` vement Avant UVC Apre `s UVC Germe(s) UFC Germe(s) UFC 1 Aucun H. parahaemolyticus 28 R. aeria 1 M. luteus 1 2 Bacte ´ rie non identifie ´e 50 R. aeria 15 N. flavescens 30 B. pumulus 10 B. lucheniforme 5 3 Moraxella sp. 1 Arthrobacter sp. 1 4 Aucun S. capitis 1 5 Corynebacterium sp. 1 B. psychosaccharolyticus 2 6 S. warneri 1 M. luteus 1 S. australis 1 A. oris 1 Infection sur mate ´riel et divers / Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 32S (2013) A326–A330 A328

Complications infectieuses et urétéroscopie souple pour lithiase urinaire

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de colonie (UFC). Un test du Chi2 a ete utilise pour l’analysestatistique avec un p < 0,05 comme seuil de significativite.Resultats.– Pour P1, 12 couples de prelevement ont ete realises. Lesprelevements avant UVC ont mesure une contamination dessondes allant de 104 a 105 UFC d’E. coli et de S. aureus. Apres UVC,toutes les sondes ont ete sterilisees. Pour P2, 55 couples deprelevements ont ete realises. L’analyse statistique a porte sur52 couples. Apres decontamination par UVC, une reduction du tauxde contamination des sondes d’echographie a ete mise en evidence,soit respectivement 17/52 (33 %) vs 6/52 (12 %). Sur les sixprelevements positifs apres UVC, les germes identifies ne sont pasles memes que ceux retrouves avant UVC (Tableau 1).

Discussion.– L’emploi d’UVC paraıt etre un moyen fiable etreproductible de decontamination des sondes d’echographie. Dansnotre travail, des fautes d’asepsie semblent etre le mecanisme decontamination des sondes apres emploi d’UVC. La manipulation dessondes apres sterilisation doit se faire selon des regles rigoureusesd’asepsie.Reference[1] Bloc S, et al. J Ultrasound Med 2011;30:785–8.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.611

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Complications infectieuses etureteroscopie souple pour lithiaseurinaireG. Matthias a,*, C. Decoene b, P. Colin c, A. Aujas a,G. Lebuffe a

a Clinique d’anesthesie-reanimation, CHRU de Lille, Lille, Franceb Anesthesie-reanimation, CH de Seclin, Seclin, Francec Urologie, CH de Seclin, Seclin, France*Auteur correspondant.

Introduction.– La prevalence de la lithiase urinaire est en constanteaugmentation. Des technologies innovantes comme le laserHolmium-YAG permettent d’ameliorer la fragmentation deslithiases par voie endoscopique. L’objectif de ce travail retrospectifetait de repertorier les complications infectieuses et d’en identifierles facteurs de risque (FdR) chez des patients avec lithiase urinairenecessitant une uteroscopie souple.Patients et methodes.– Etude de cohorte retrospective menee dedecembre 2009 a avril 2012 au CH de Seclin chez des patients(n = 282) ayant beneficie d’une ureteroscopie souple avec ou sanslaser Holmium-YAG pour une pathologie lithiasique. Deux groupesde patients ont ete compares selon qu’ils aient (Groupe B) ou non(Groupe A) presentes une complication infectieuse (febriculedefini pour une T > 3788 C, sepsis, choc septique).Les items qualitatifs ont ete compares par un test du Chi2 ou deFisher exact. Les items numeriques ont ete compares pas analyse

de la variance sur les rangs et comparaison des medianes (test deWilcoxon). Secondairement, une regression logistique pas a pas aete realisee a partir des variables significatives de l’analyse bivariee(p < 0,20). p < 0,05 etait considere comme significatif.Resultats.– Cinquante-huit patients (21,1 %) ont presente unecomplication infectieuse dont 27 (9,8 %) sepsis. L’analyse bivariee arevele que le sexe feminin (p = 0,0013), un antecedent depathologie neurologique (p < 0,0001) ou d’infection urinaire(p < 0,0001), une malformation native ou acquise de l’arbreurinaire (p < 0,0001) augmentent le risque de complicationsinfectieuses apres ureteroscopie souple pour lithiase. En periope-ratoire, le defaut de rechauffement peroperatoire (p = 0,041) etl’utilisation du protoxyde d’azote (p = 0,04) ont ete identifiesegalement. Sur le plan urologique, une lithiase plus de 20 mm(p = 0,0065), la presence d’un calcul residuel (p = 0,004), l’utilisa-tion de la fragmentation par laser (p = 0,03), un antecedentd’ureteroscopie souple avec complication infectieuse (p = 0,037),une bandelette urinaire positive (p = 0,006) ou un ECBU positif(p = 0,0028) en preoperatoire favorisent la survenue de complica-tions infectieuses. L’analyse multivariee est resumee dans leTableau 1.

Discussion.– Le sepsis est une complication frequente apresuteroscopie souple pour lithiase urinaire. Les patients les plus arisque concernent ceux avec une histoire d’infection urinaire arepetition en lien avec une pathologie neurologique chronique ouune lithiase de taille importante. La presence de ces FdR doitamener a une strategie de prevention anti-infectieuse.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.612

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Duree d’antibiotherapie desbacteriemies en reanimation : etudeobservationnelle, monocentriqueM. Marchand a,*, P.-E. Leblanc a, A. Harrois a,A. Potron b, J. Duranteau a, S. Figueiredo a

a Departement anesthesie-reanimation, CHU de Bicetre, Le Kremlin-Bicetre, Franceb Microbiologie, CHU de Bicetre, Le Kremlin-Bicetre, France*Auteur correspondant.

Introduction.– La survenue d’une bacteriemie en reanimation estassociee a une morbi-mortalite elevee. En dehors des bacteriemiesa staphylocoque dore et de quelques portes d’entree (p.ex.endocardites ou infections osseuses), la plupart des bacteriemiespeuvent etre traitees entre sept et 15 jours. Pour ces bacteriemies,aucune etude controlee n’a evalue la duree optimale d’antibiothe-rapie [1]. L’objectif de l’etude etait d’analyser les pratiques etl’impact a j28 de la duree de l’antibiotherapie pour les bacteriemiesen reanimation.Patients et methodes.– Etude monocentrique, retrospective dejanvier 2009 a decembre 2011. Inclus : tout patient avec� 1 hemoculture positive. Exclues : hemoculture a contaminantcutane, fongemie. Les patients ayant eu une bacteriemie dont laduree recommandee de traitement est entre sept et 15 jours ontete separes en deux groupes : antibiotherapie longue (� 10 jours)

Tableau 1Analyse multivariee.

Odds ratio Intervalle de con-

fiance a 95 %

p

Atcd infection urinaire 19,549 7,334 52,109 0,0001

Fragmentation laser 7,971 2,095 30,329 0,0023

Atcd neurologique 6,124 2,191 17,115 0,0005

Utilisation protoxyde d’azote 3,205 1,502 6,843 0,0026

Atcd : antecedents.

Tableau 1

Couple de

prelevement

Avant UVC Apres UVC

Germe(s) UFC Germe(s) UFC

1 Aucun – H. parahaemolyticus 28

R. aeria 1

M. luteus 1

2 Bacterie non identifiee 50 R. aeria 15

N. flavescens 30 B. pumulus 10

B. lucheniforme 5

3 Moraxella sp. 1 Arthrobacter sp. 1

4 Aucun – S. capitis 1

5 Corynebacterium sp. 1 B. psychosaccharolyticus 2

6 S. warneri 1 M. luteus 1

S. australis 1

A. oris 1

Infection sur materiel et divers / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A326–A330A328