20
AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 01 20 janvier 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch CETTE POLITIQUE DOIT CHANGER Les exigences très élevées contenues dans les nouveaux objectifs straté- giques que le Conseil fédéral impose aux CFF (lire pages 8 et 9) inquiè- tent le SEV. Rappelons que les CFF sont unanimement considérés comme l’une des meilleures entre- prises ferroviaires mondiales, et que son réseau n’a pas d’égal en matière de fréquence, de ponctualité et de qualité. Malgré tout, le Conseil fédé- ral continue à exiger toujours plus, mettant ainsi la pression sur les sa- laires et faisant fi des importantes augmentations de productivité qui ont eu lieu ces dernières années. Les CFF ont été fortement malmenés par le récent sondage de satisfaction du personnel, ce qui prouve que le système a atteint ses limites. Une constatation qui n’a pas été prise en compte par le gouvernement, qui se contente de demander à la direction des CFF de conduire une politique du personnel moderne et sociale, tout en limitant en même temps les moyens pour mener une telle politi- que. De plus, le Conseil fédéral im- pose des objectifs financiers pour améliorer les comptes de la division Infrastructure, alors qu’il faut abso- lument investir pour améliorer l’en- tretien du réseau. Enfin, en ce qui concerne Cargo, on est en droit de se demander jusqu’à quand les CFF pourront être un ins- trument de la politique de transfert: le Conseil fédéral leur demande d’équilibrer les comptes d’ici 2013... Il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Pietro Gianolli, secrétaire SEV ÉDITO Le président du SEV Giorgio Tuti revient un peu sur les activités récentes du syndicat mais cite surtout les grands défis qui attendent notre syndicat en cette année 2011, ainsi que les objectifs que nous voulons atteindre. « Un syndicat ne doit pas espérer, un syndicat doit travailler avec tous ses membres pour avancer vers des objectifs communs », a notamment indiqué Giorgio Tuti. Pages 6 et 7 NOUVELLE ANNÉE, NOUVEAUX DÉFIS Les commissions du personnel (Co- Pe) des CFF sont des organes de parti- cipation du personnel très impor- tants. Les CoPe sont ancrées dans la CCT. Le SEV est donc tout sauf indif- férent quant aux personnes qui siége- ront dans ces commissions et quant aux idées qui y seront représentées. Le 1 er juillet prochain, les commis- sions seront entièrement renouve- lées. Les élections seront organisées par les CFF en février et mars 2011. Toutes les informations nécessaires à ce sujet seront transmises aux per- sonnes concernées via la voie hiérar- chique. Celui qui veut représenter le personnel, donc ses collègues de tra- vail, dans cet organe est prié de s’an- noncer d’ici au 25 février au plus tard à la sous-fédération. Page 15 Engagez-vous s.v.p.! Elections CoPe aux CFF La section fribourgeoise a élu un nouveau président en la personne de Jérôme Bonnet. Page 5 VPT TPF Autobus AC Joël Cretin est chef technique des remontées mécaniques d’EspaceDôle. Page 20 Rencontre AC En ce début d’année, Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse (USS), revendique des salaires décents et des rentes suffisantes pour tous. Page 9 Le mot du président de l’USS CFF Cargo SA possède 75 % des parts de la nouvelle entreprise ferroviaire et Hupac SA 25 %, ce qui fait des CFF le principal propriétaire. La filiale louera dans un premier temps toutes les lo- comotives nécessaires aux CFF, ainsi que des mécaniciens de locomotive, ou achètera des prestations aux CFF, et non pas à des tiers. Le siège central reste en Suisse. L’accord du SEV dé- pendait de ces points-là ainsi que de la promesse d’une CCT pour cette nouvelle entreprise. Cette dernière promesse reste encore à tenir. Dossier pages 10 à 12 CFF Cargo a transféré ses acti- vités internationales à une nou- velle filiale au début de l’année. Un nouveau départ CFF Cargo International CFF CFF Cargo International se concentre sur la circulation de trains complets et de trains du trafic combiné entre l’Allemagne et l’Italie.

contact.sev-2011-01

Embed Size (px)

DESCRIPTION

VPT TPF Autobus Joël Cretin est chef technique des remontées mécaniques d’EspaceDôle. Rencontre La section fribourgeoise a élu un nouveau président en la personne de Jérôme Bonnet. reste en Suisse. L’accord du SEV dé- pendait de ces points-là ainsi que de la promesse d’une CCT pour cette nouvelle entreprise. Cette dernière promesse reste encore à tenir. Le mot du président de l’USS CFF Cargo SA possède 75 % des parts de la nouvelle entreprise ferroviaire et Page 20 Page 5

Citation preview

Page 1: contact.sev-2011-01

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 01

20 janvier2011

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

CETTE POLITIQUE DOITCHANGERLes exigences très élevées contenues

dans les nouveaux objectifs straté-

giques que le Conseil fédéral impose

aux CFF (lire pages 8 et 9) inquiè-

tent le SEV. Rappelons que les CFF

sont unanimement considérés

comme l’une des meilleures entre-

prises ferroviaires mondiales, et que

son réseau n’a pas d’égal en matière

de fréquence, de ponctualité et de

qualité. Malgré tout, le Conseil fédé-

ral continue à exiger toujours plus,

mettant ainsi la pression sur les sa-

laires et faisant fi des importantes

augmentations de productivité qui

ont eu lieu ces dernières années.

Les CFF ont été fortement malmenés

par le récent sondage de satisfaction

du personnel, ce qui prouve que le

système a atteint ses limites. Une

constatation qui n’a pas été prise en

compte par le gouvernement, qui se

contente de demander à la direction

des CFF de conduire une politique

du personnel moderne et sociale,

tout en limitant en même temps les

moyens pour mener une telle politi-

que. De plus, le Conseil fédéral im-

pose des objectifs financiers pour

améliorer les comptes de la division

Infrastructure, alors qu’il faut abso-

lument investir pour améliorer l’en-

tretien du réseau.

Enfin, en ce qui concerne Cargo, on

est en droit de se demander jusqu’à

quand les CFF pourront être un ins-

trument de la politique de transfert:

le Conseil fédéral leur demande

d’équilibrer les comptes d’ici 2013...

Il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

Pietro Gianolli, secrétaire SEV

ÉDITO

Le président du SEV Giorgio Tuti revientun peu sur les activités récentes dusyndicat mais cite surtout les grandsdéfis qui attendent notre syndicat encette année 2011, ainsi que lesobjectifs que nous voulons atteindre.« Un syndicat ne doit pas espérer, unsyndicat doit travailler avec tous sesmembres pour avancer vers desobjectifs communs », a notammentindiqué Giorgio Tuti.

Pages 6 et 7

NOUVELLE ANNÉE,NOUVEAUX DÉFIS

Les commissions du personnel (Co-Pe) des CFF sont des organes de parti-cipation du personnel très impor-tants. Les CoPe sont ancrées dans laCCT. Le SEV est donc tout sauf indif-férent quant aux personnes qui siége-ront dans ces commissions et quantaux idées qui y seront représentées.Le 1er juillet prochain, les commis-sions seront entièrement renouve-lées. Les élections seront organisées

par les CFF en février et mars 2011.Toutes les informations nécessaires àce sujet seront transmises aux per-sonnes concernées via la voie hiérar-chique. Celui qui veut représenter lepersonnel, donc ses collègues de tra-vail, dans cet organe est prié de s’an-noncer d’ici au 25 février au plus tardà la sous-fédération.

Page 15

Engagez-vous s.v.p.!

Elections CoPe aux CFF

La section fribourgeoise aélu un nouveau présidenten la personne de JérômeBonnet.

Page 5

VPT TPF Autobus AC

Joël Cretin est cheftechnique desremontées mécaniquesd’EspaceDôle.

Page 20

RencontreAC

En ce début d’année, Paul Rechsteiner,président de l’Union syndicale suisse (USS),revendique des salaires décents et des rentessuffisantes pour tous.

Page 9

Le mot du président de l’USS

CFF Cargo SA possède 75 % des partsde la nouvelle entreprise ferroviaire et

Hupac SA 25 %, ce qui fait des CFF leprincipal propriétaire. La filiale loueradans un premier temps toutes les lo-comotives nécessaires aux CFF, ainsique des mécaniciens de locomotive,ou achètera des prestations aux CFF,et non pas à des tiers. Le siège central

reste en Suisse. L’accord du SEV dé-pendait de ces points-là ainsi que dela promesse d’une CCT pour cettenouvelle entreprise. Cette dernièrepromesse reste encore à tenir.

Dossier pages 10 à 12

CFF Cargo a transféré ses acti-vités internationales à une nou-velle filiale au début de l’année.

Un nouveau départCFF Cargo International

CFF

CFF Cargo International se concentre sur la circulation de trains complets et de trains du trafic combiné entre l’Allemagne et l’Italie.

Page 2: contact.sev-2011-01

......

2 ACTU contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Giorgio Tuti et Manuel Aval-lone côté SEV, AndreasMeyer et Markus Jordi côtéCFF, ainsi que deux représen-tants de trois autres associa-tions de personnel ont appo-sé leur signature et confirméainsi leur entente sur la CCT4. « Maintenant, au travail :nous avons beaucoup depoints restés en suspens auxCFF, que nous allons traiteren cette nouvelle année », asouligné Giorgio Tuti lors dela signature.

pmo/Hes

La quatrième convention collective de travail des CFF est signée et entrera en vigueur au 1er juillet

Les négociations ont étélongues et la signature ra-pide : le dernier acte con-cernant la convention col-lective de travail 4 des CFFa été court et sans fiori-tures.

Ultime étape pour la CCT CFF

Alex

ande

r Egg

er

Giorgio Tuti, Andreas Meyer et Manuel Avallone lors de la signature de la CCT CFF 4.

MODÉLISME■ Le réseau de Chemins defer miniatures du Kaeserberg,situé au nord de Fribourg,débutera sa troisième annéed’activité le 26 janvier pro-chain. Parmi les nouveautés,les visiteurs auront à disposi-tion des lunettes d’approchequi leur permettront d’admirerles minutieux détails de cettemaquette géante. Par ailleurs,une maquette didactiqueinforme sur la manière deconstruire un réseau ferroviaireminiature.

Horaires d’ouverture etréservations surwww.kaeserberg.ch

REKA + 4,7%■ En 2010, la Caisse suissede voyage Reka a enregistréune croissance de 4,7 % parrapport à 2009. En ce quiconcerne les logements devacances, la Reka a totalisé1,31 million de nuitées. Grâceà la bonne marche de sesaffaires, l’organisation à butnon lucratif Reka, soutenueentre autres par les syndicatsdont le SEV, a investi en 2010quelque 2,5 millions de francsdans la réduction des prix desvacances pour familles à faiblerevenu.

ATELIERS CFFD’YVERDON■ La direction du TraficVoyageurs CFF a nomméCharles Runge, 48 ans,directeur des Ateliers indus-triels d’Yverdon-les-Bains. Ilentrera en fonction à mi-avril2011. Ingénieur ETS enmicrotechnique, Charles Rungeest actuellement directeur del’atelier de production VilleretSA et responsable du dévelop-pement du site au sein dugroupe Straumann, une sociétéspécialisée dans le domaine dela dentisterie implantaire etrestauratrice. Charles Runge a48 ans, il est marié et père dedeux enfants. Il vit à Ollon (VD).

Les Ateliers industriels d’Yver-don-les-Bains sont spécialisésdans le gros entretien desvéhicules moteurs de ladivision Voyageurs. D’impor-tant projets de transformationde matériel roulant y sontégalement menés, comme lamodernisation des voitures decommande du trafic régionalde type « Domino ». Ils em-ploient 450 personnes.

EN VITESSE

Il suffit d’appeler et deprendre rendez-vous auxdates proposées avec les pro-fessionnels de SEV Assuran-ces.

• Les dates retenues pour lecanton de Fribourg:- Fribourg: 11, 12, 18, 19, 25,26 février, 4, 5, 11 et 12 mars;- Bulle: 16, 23 et 26 février;- Estavayer-le-Lac: 14 février;- Châtel-St-Denis: 22 février;

- Romont: 17 février. N° detéléphone: 021 321 42 42.

• Les dates retenues pour lecanton de Genève: 24 février,9, 16, 23 et 30 mars, 4 avril.N° de téléphone: 079 68076 68.

• N° de téléphone pour lecanton du Valais: 079 68076 68.

• N° de téléphone pour lescantons du Jura, de Neuchâ-tel et le Jura bernois: 079603 72 25.

• Enfin, pour le canton deVaud ainsi que tous les can-tons suisses, on peut obtenirun rendez-vous au 021 32142 42 auprès de la filiale SEVAssurances de Lausanne, quirecevra les membres dès le28 février. Hes

Les membres SEV peu-vent dès maintenants’adresser à SEV Assuran-ces pour fixer un rendez-vous afin de remplir leurdéclaration d’impôt.La corvée de la déclara-tion d’impôt devient pluslégère avec l’aide de pro-fessionnels.

Déclaration d’impôt:SEV Assurances estlà pour vous

Prenez rendez-vous avec des professionnels

Le démarrage des travauxest désormais possible jus-qu’en 2015 et leur délaid’achèvement est fixé à2020. Les délais précédentsétaient respectivement 2010et 2015. Ces projets permet-tent de réduire les temps deparcours vers les métropolesLyon/Paris et Stuttgart/Ulm/Munich. Plusieurs projets ontdéjà été réalisés, ainsi parexemple la revitalisation dela ligne du Haut-Bugey (diteligne des Carpates sur le par-

cours Genève–Paris). Au to-tal, douze autres projets setrouvent dans une phase deconstruction très avancée (1).Les interdépendances avecd’autres projets entraînentdes retards dans le début destravaux ou dans la mise enservice de certains projets,notamment en ce qui con-cerne le raccordement ferro-viaire de l’EuroAirport Bâle-Mulhouse.

Dans sa réponse de jan-vier 2010 à la motion duconseiller aux Etats ClaudeJaniak, le Conseil fédéralavait déjà approuvé en prin-cipe une prolongation desdélais pour tous les projets deraccordement LGV. Le Parle-ment a adopté ladite motionle 15 juin 2010. Il a décidéqu’il était tolérable de pro-longer les délais de cinq an-nées eu égard à la complexitédes projets et que cette pro-longation n’entraînerait pasla perte des contributions fé-dérales. SEV

(1) Pour plus de détails surl’avancement des projets :

http://www.bav.admin.ch/hgv

Le Conseil fédéral a ap-prouvé le prolongementdes délais de constructionet de mise en service pré-vus pour les projets de« raccordement de laSuisse orientale et occi-dentale au réseau ferro-viaire européen à hauteperformance » (raccor-dement aux lignes à gran-de vitesse).

Grande vitesseLe délai des raccordements aux LGV est prolongé

Quel rapport entre une ma-quette de chemin de fer et lesélections, me direz-vous ? Bienplus proche que vous ne lepensez ; je m’explique. Unchemin de fer modèle secompose généralement d’élé-ments de décor (prairies, ro-chers, arbres et forêts, bâ-timents divers, routes etchemins, poteaux d’éclairage,véhicules routiers, etc.), ma-quette bien évidemment ani-mée par des voies, des aiguil-lages, des signaux et mêmeparfois de la caténaire fonc-tionnelle, appareils sur, sous etparmi lesquels circulent destrains de toutes catégories, letout enchantant petits et

grands ! Le mouvement destrains peut se comparer aupeuple suisse, alors que le câ-blage électrique, les aiguil-lages, les signaux et les postesde télécommande et de trac-tion symbolisent notre systè-me politico-économico-finan-cier, nos dirigeants, nosdécideurs, nos « top ma-nagers ».

Or, dès les années 1990,depuis, entre autres horreurs,la parution de l’apocalyptique« Livre Blanc » cher à De Pury,Couchepin et consorts, certai-nes forces de droite de notresystème politico-économico-financier, responsables de laprolifération des divers scan-

dales, qu’il est inutile denommer à nouveau, qui ontéclaté et qui éclatent encoreactuellement, plongent pro-gressivement la légitime qua-lité de vie du peuple suisse,tout particulièrement celuifaisant partie des classes mo-destes et moyennes inférieu-res, dans le chaos et la déli-quescence. Le système dedesservance et de conduitede notre maquette de che-min de fer s’est déréglé, descourts-circuits sont apparus àmaints endroits, pour fina-lement griller toute l’installa-tion et empêcher ainsi toutaiguillage de tourner, toutsignal de s’ouvrir ou de se

fermer et finalement touttrain de circuler. Ce cheminde fer modèle, jadis si perfor-mant, a rendu l’âme. Depuisplusieurs années, en raisonde la qualité de la gouver-nance de certains, la popula-tion suisse sombre, chaquejour un peu plus, dans l’obs-curité la plus noire.

Les élections 2011 appro-chant, allons à grands paschercher les réparateurs, lesmécaniciens-électriciens degauche, afin qu’ils rétablis-sent, dans les meilleurs dé-lais, cette maquette sinistrée,et que soit enfin instaurée,urbi et orbi ad aeternam vi-tam, une qualité de vie dignede ce nom pour chacund’entre nous, que le peuplesuisse se relève de ses cendreset ressuscite à nouveau ; cesont là mes vœux les plusabsolus que je formule pour2011.

Michel Pousaz

An 2011, l’année électorale !La Suisse est une maquette ferroviaire !

ACTU

...... 3

contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

« Le syndicat SEV – votremeilleur atout ». C’est avec ceslogan que le SEV comptemieux se présenter auprèsdes employés des transportspublics. Le responsable de lacommunication du SEV Pe-ter Moor en collaborationavec l’agence de communi-cation Selezione à Ligornetto(TI) ont relooké de fond encomble le matériel publici-taire du SEV. Les textes ontété réécrits et la présentationgraphique totalement revue.Une démarche opportunelorsqu’on sait le rôle impor-tant que joue l’image dansnotre société. « Nous avonsvoulu que ça saute à l’œilcomme une évidence que le

SEV est un syndicat dynami-que, en mouvement », souli-gne Peter Moor.

Brochures ciblées

Une brochure s’adresse demanière ciblée aux employésdes CFF ; une deuxième bro-chure vise les employés desETC ; une troisième brochures’adresse au personnel de labranche tourisme. On saitque le SEV a décidé d’être da-vantage présent auprès desemployés qui travaillent dansles stations de montagne,plus particulièrement le per-sonnel des remontées méca-niques. Si le besoin se faitsentir, des complémentspourront être intégrés dansces trois brochures. « On peuttrès bien imaginer d’impri-mer un feuillet qui s’encartedans l’une ou l’autre bro-chure dont le texte s’adresseà une catégorie profession-nelle spécifique des CFF ouaux employés d’une ETC »,explique Peter Moor. Unebrochure qui s’adressera demanière spécifique aux jeunesemployés des transports pu-blics est en préparation.

Pour entrer en contact

« Ces brochures sont conçuespour être un premier moyende présenter le SEV à des col-lègues de travail. Elles véhi-culent parfaitement bien

l’image dynamique de notresyndicat », relève le présidentdu SEV Giorgio Tuti. A noterque les trois brochures quis’adressent aux employés desCFF, des ETC et des remon-tées mécaniques sont com-plétées par une quatrièmebrochure qui, elle, s’adresseaux employés des transportspublics de notre pays qui ontdécidé d’adhérer au SEV. Cet-

te quatrième brochure in-forme les nouveaux mem-bres sur le b.a.-ba de notresyndicat (ses structures, sesobjectifs), ainsi que sur lesprestations que le SEV offre àses membres.

SEV

■ Les sections et lessous-fédérations peuvent dèsmaintenant commander ces

nouvelles brochures auprèsde notre secrétariat central.Les numéros de commandesont les suivants : 701f pourla brochure CFF, 703f pour labrochure ETC et 704f pour labrochure de la branche tou-risme. Les nouveaux mem-bres recevront automatique-ment, dès leur adhésion, labrochure de bienvenue auSEV.

Trois brochures publici-taires – pour aborder demanière ciblée nos collè-gues des CFF, des ETC etde la branche tourisme –et une brochure de bien-venue (qui s’adresseà celles et ceux qui ontdécidé d’adhérer à notresyndicat), constituent letout nouveau matérielpour aider les sectionsà recruter de nouveauxmembres.

Multicolores et dynamiques, à l’image du SEVLes nouvelles brochures pour mieux faire connaître le SEV viennent de sortir de presse

ma

Les nouvelles brochures du SEV séduisent par leur graphisme coloré et dynamique.

■ L’USS vient de sortir unenouvelle publication sur leseffets d’une appréciation dufranc sur l’économie suisse.La Suisse étant une petiteéconomie ouverte, le cours dufranc influence fortement sonévolution économique. Maiscomment ? Comment lesfluctuations des taux dechange influencent-elles notreéconomie ? Quelle est l’impor-tance des diverses monnaies ?En recourant à des simulationsréalisées à l’aide de modèleséconométriques, l’économisteen chef de l’USS, DanielLampart, établit notamment lesconséquences pour l’emploid’un franc, comme aujourd’hui,trop fort. Crucial, d’un point devue syndical. Le dossier peutêtre téléchargé sous :www.uss.ch

USS

Page 3: contact.sev-2011-01

......

2 ACTU contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Giorgio Tuti et Manuel Aval-lone côté SEV, AndreasMeyer et Markus Jordi côtéCFF, ainsi que deux représen-tants de trois autres associa-tions de personnel ont appo-sé leur signature et confirméainsi leur entente sur la CCT4. « Maintenant, au travail :nous avons beaucoup depoints restés en suspens auxCFF, que nous allons traiteren cette nouvelle année », asouligné Giorgio Tuti lors dela signature.

pmo/Hes

La quatrième convention collective de travail des CFF est signée et entrera en vigueur au 1er juillet

Les négociations ont étélongues et la signature ra-pide : le dernier acte con-cernant la convention col-lective de travail 4 des CFFa été court et sans fiori-tures.

Ultime étape pour la CCT CFF

Alex

ande

r Egg

er

Giorgio Tuti, Andreas Meyer et Manuel Avallone lors de la signature de la CCT CFF 4.

MODÉLISME■ Le réseau de Chemins defer miniatures du Kaeserberg,situé au nord de Fribourg,débutera sa troisième annéed’activité le 26 janvier pro-chain. Parmi les nouveautés,les visiteurs auront à disposi-tion des lunettes d’approchequi leur permettront d’admirerles minutieux détails de cettemaquette géante. Par ailleurs,une maquette didactiqueinforme sur la manière deconstruire un réseau ferroviaireminiature.

Horaires d’ouverture etréservations surwww.kaeserberg.ch

REKA + 4,7%■ En 2010, la Caisse suissede voyage Reka a enregistréune croissance de 4,7 % parrapport à 2009. En ce quiconcerne les logements devacances, la Reka a totalisé1,31 million de nuitées. Grâceà la bonne marche de sesaffaires, l’organisation à butnon lucratif Reka, soutenueentre autres par les syndicatsdont le SEV, a investi en 2010quelque 2,5 millions de francsdans la réduction des prix desvacances pour familles à faiblerevenu.

ATELIERS CFFD’YVERDON■ La direction du TraficVoyageurs CFF a nomméCharles Runge, 48 ans,directeur des Ateliers indus-triels d’Yverdon-les-Bains. Ilentrera en fonction à mi-avril2011. Ingénieur ETS enmicrotechnique, Charles Rungeest actuellement directeur del’atelier de production VilleretSA et responsable du dévelop-pement du site au sein dugroupe Straumann, une sociétéspécialisée dans le domaine dela dentisterie implantaire etrestauratrice. Charles Runge a48 ans, il est marié et père dedeux enfants. Il vit à Ollon (VD).

Les Ateliers industriels d’Yver-don-les-Bains sont spécialisésdans le gros entretien desvéhicules moteurs de ladivision Voyageurs. D’impor-tant projets de transformationde matériel roulant y sontégalement menés, comme lamodernisation des voitures decommande du trafic régionalde type « Domino ». Ils em-ploient 450 personnes.

EN VITESSE

Il suffit d’appeler et deprendre rendez-vous auxdates proposées avec les pro-fessionnels de SEV Assuran-ces.

• Les dates retenues pour lecanton de Fribourg:- Fribourg: 11, 12, 18, 19, 25,26 février, 4, 5, 11 et 12 mars;- Bulle: 16, 23 et 26 février;- Estavayer-le-Lac: 14 février;- Châtel-St-Denis: 22 février;

- Romont: 17 février. N° detéléphone: 021 321 42 42.

• Les dates retenues pour lecanton de Genève: 24 février,9, 16, 23 et 30 mars, 4 avril.N° de téléphone: 079 68076 68.

• N° de téléphone pour lecanton du Valais: 079 68076 68.

• N° de téléphone pour lescantons du Jura, de Neuchâ-tel et le Jura bernois: 079603 72 25.

• Enfin, pour le canton deVaud ainsi que tous les can-tons suisses, on peut obtenirun rendez-vous au 021 32142 42 auprès de la filiale SEVAssurances de Lausanne, quirecevra les membres dès le28 février. Hes

Les membres SEV peu-vent dès maintenants’adresser à SEV Assuran-ces pour fixer un rendez-vous afin de remplir leurdéclaration d’impôt.La corvée de la déclara-tion d’impôt devient pluslégère avec l’aide de pro-fessionnels.

Déclaration d’impôt:SEV Assurances estlà pour vous

Prenez rendez-vous avec des professionnels

Le démarrage des travauxest désormais possible jus-qu’en 2015 et leur délaid’achèvement est fixé à2020. Les délais précédentsétaient respectivement 2010et 2015. Ces projets permet-tent de réduire les temps deparcours vers les métropolesLyon/Paris et Stuttgart/Ulm/Munich. Plusieurs projets ontdéjà été réalisés, ainsi parexemple la revitalisation dela ligne du Haut-Bugey (diteligne des Carpates sur le par-

cours Genève–Paris). Au to-tal, douze autres projets setrouvent dans une phase deconstruction très avancée (1).Les interdépendances avecd’autres projets entraînentdes retards dans le début destravaux ou dans la mise enservice de certains projets,notamment en ce qui con-cerne le raccordement ferro-viaire de l’EuroAirport Bâle-Mulhouse.

Dans sa réponse de jan-vier 2010 à la motion duconseiller aux Etats ClaudeJaniak, le Conseil fédéralavait déjà approuvé en prin-cipe une prolongation desdélais pour tous les projets deraccordement LGV. Le Parle-ment a adopté ladite motionle 15 juin 2010. Il a décidéqu’il était tolérable de pro-longer les délais de cinq an-nées eu égard à la complexitédes projets et que cette pro-longation n’entraînerait pasla perte des contributions fé-dérales. SEV

(1) Pour plus de détails surl’avancement des projets :

http://www.bav.admin.ch/hgv

Le Conseil fédéral a ap-prouvé le prolongementdes délais de constructionet de mise en service pré-vus pour les projets de« raccordement de laSuisse orientale et occi-dentale au réseau ferro-viaire européen à hauteperformance » (raccor-dement aux lignes à gran-de vitesse).

Grande vitesseLe délai des raccordements aux LGV est prolongé

Quel rapport entre une ma-quette de chemin de fer et lesélections, me direz-vous ? Bienplus proche que vous ne lepensez ; je m’explique. Unchemin de fer modèle secompose généralement d’élé-ments de décor (prairies, ro-chers, arbres et forêts, bâ-timents divers, routes etchemins, poteaux d’éclairage,véhicules routiers, etc.), ma-quette bien évidemment ani-mée par des voies, des aiguil-lages, des signaux et mêmeparfois de la caténaire fonc-tionnelle, appareils sur, sous etparmi lesquels circulent destrains de toutes catégories, letout enchantant petits et

grands ! Le mouvement destrains peut se comparer aupeuple suisse, alors que le câ-blage électrique, les aiguil-lages, les signaux et les postesde télécommande et de trac-tion symbolisent notre systè-me politico-économico-finan-cier, nos dirigeants, nosdécideurs, nos « top ma-nagers ».

Or, dès les années 1990,depuis, entre autres horreurs,la parution de l’apocalyptique« Livre Blanc » cher à De Pury,Couchepin et consorts, certai-nes forces de droite de notresystème politico-économico-financier, responsables de laprolifération des divers scan-

dales, qu’il est inutile denommer à nouveau, qui ontéclaté et qui éclatent encoreactuellement, plongent pro-gressivement la légitime qua-lité de vie du peuple suisse,tout particulièrement celuifaisant partie des classes mo-destes et moyennes inférieu-res, dans le chaos et la déli-quescence. Le système dedesservance et de conduitede notre maquette de che-min de fer s’est déréglé, descourts-circuits sont apparus àmaints endroits, pour fina-lement griller toute l’installa-tion et empêcher ainsi toutaiguillage de tourner, toutsignal de s’ouvrir ou de se

fermer et finalement touttrain de circuler. Ce cheminde fer modèle, jadis si perfor-mant, a rendu l’âme. Depuisplusieurs années, en raisonde la qualité de la gouver-nance de certains, la popula-tion suisse sombre, chaquejour un peu plus, dans l’obs-curité la plus noire.

Les élections 2011 appro-chant, allons à grands paschercher les réparateurs, lesmécaniciens-électriciens degauche, afin qu’ils rétablis-sent, dans les meilleurs dé-lais, cette maquette sinistrée,et que soit enfin instaurée,urbi et orbi ad aeternam vi-tam, une qualité de vie dignede ce nom pour chacund’entre nous, que le peuplesuisse se relève de ses cendreset ressuscite à nouveau ; cesont là mes vœux les plusabsolus que je formule pour2011.

Michel Pousaz

An 2011, l’année électorale !La Suisse est une maquette ferroviaire !

ACTU

...... 3

contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

« Le syndicat SEV – votremeilleur atout ». C’est avec ceslogan que le SEV comptemieux se présenter auprèsdes employés des transportspublics. Le responsable de lacommunication du SEV Pe-ter Moor en collaborationavec l’agence de communi-cation Selezione à Ligornetto(TI) ont relooké de fond encomble le matériel publici-taire du SEV. Les textes ontété réécrits et la présentationgraphique totalement revue.Une démarche opportunelorsqu’on sait le rôle impor-tant que joue l’image dansnotre société. « Nous avonsvoulu que ça saute à l’œilcomme une évidence que le

SEV est un syndicat dynami-que, en mouvement », souli-gne Peter Moor.

Brochures ciblées

Une brochure s’adresse demanière ciblée aux employésdes CFF ; une deuxième bro-chure vise les employés desETC ; une troisième brochures’adresse au personnel de labranche tourisme. On saitque le SEV a décidé d’être da-vantage présent auprès desemployés qui travaillent dansles stations de montagne,plus particulièrement le per-sonnel des remontées méca-niques. Si le besoin se faitsentir, des complémentspourront être intégrés dansces trois brochures. « On peuttrès bien imaginer d’impri-mer un feuillet qui s’encartedans l’une ou l’autre bro-chure dont le texte s’adresseà une catégorie profession-nelle spécifique des CFF ouaux employés d’une ETC »,explique Peter Moor. Unebrochure qui s’adressera demanière spécifique aux jeunesemployés des transports pu-blics est en préparation.

Pour entrer en contact

« Ces brochures sont conçuespour être un premier moyende présenter le SEV à des col-lègues de travail. Elles véhi-culent parfaitement bien

l’image dynamique de notresyndicat », relève le présidentdu SEV Giorgio Tuti. A noterque les trois brochures quis’adressent aux employés desCFF, des ETC et des remon-tées mécaniques sont com-plétées par une quatrièmebrochure qui, elle, s’adresseaux employés des transportspublics de notre pays qui ontdécidé d’adhérer au SEV. Cet-

te quatrième brochure in-forme les nouveaux mem-bres sur le b.a.-ba de notresyndicat (ses structures, sesobjectifs), ainsi que sur lesprestations que le SEV offre àses membres.

SEV

■ Les sections et lessous-fédérations peuvent dèsmaintenant commander ces

nouvelles brochures auprèsde notre secrétariat central.Les numéros de commandesont les suivants : 701f pourla brochure CFF, 703f pour labrochure ETC et 704f pour labrochure de la branche tou-risme. Les nouveaux mem-bres recevront automatique-ment, dès leur adhésion, labrochure de bienvenue auSEV.

Trois brochures publici-taires – pour aborder demanière ciblée nos collè-gues des CFF, des ETC etde la branche tourisme –et une brochure de bien-venue (qui s’adresseà celles et ceux qui ontdécidé d’adhérer à notresyndicat), constituent letout nouveau matérielpour aider les sectionsà recruter de nouveauxmembres.

Multicolores et dynamiques, à l’image du SEVLes nouvelles brochures pour mieux faire connaître le SEV viennent de sortir de presse

ma

Les nouvelles brochures du SEV séduisent par leur graphisme coloré et dynamique.

■ L’USS vient de sortir unenouvelle publication sur leseffets d’une appréciation dufranc sur l’économie suisse.La Suisse étant une petiteéconomie ouverte, le cours dufranc influence fortement sonévolution économique. Maiscomment ? Comment lesfluctuations des taux dechange influencent-elles notreéconomie ? Quelle est l’impor-tance des diverses monnaies ?En recourant à des simulationsréalisées à l’aide de modèleséconométriques, l’économisteen chef de l’USS, DanielLampart, établit notamment lesconséquences pour l’emploid’un franc, comme aujourd’hui,trop fort. Crucial, d’un point devue syndical. Le dossier peutêtre téléchargé sous :www.uss.ch

USS

Page 4: contact.sev-2011-01

......

4 ACTUcontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Plus d’un an après de continuelles et massivesmanifestations protestant contre le mégaprojetconnu sous le nom de Stuttgart 21, cinq moisaprès l’ouverture du chantier dans la capitale duBade-Würtemberg, trois mois après le rapportdu médiateur Heiner Geissler, six semainesaprès la présentation par ce dernier des amélio-rations-concessions qui auraient dû enfin ra-mener le calme et l’espoir, la police doitintervenir pour permettre la reprise des travauxaprès la pause des Fêtes. Deux arrestations etdes dizaines de plaintes contre les personnes quibloquent l’accès au chantier.

Les adversaires de la gare souterraine traver-sante de Stuttgart, nécessaire à l’aménagementd’une ligne à grande vitesse dans le sud de l’Al-lemagne, ne désarment donc pas. Ils dé-fendent le droit imprescriptible de lapopulation de manifester son opiniondans l’espace public. Ils placent même cedroit au-dessus de toutes les procédures dela démocratie parlementaire, et celamême quand elles ont bel et bienété, comme en l’occurrence,parfaitement respectées,avec des résultats con-cordants.En effet,Stuttgart21 a obte-nu l’assen-timent des députés aux différents niveaux de laVille, du Land et de la République fédérale.

Voici donc la rue contre les corps constitués,le peuple contre le pouvoir délégué, les citoyens

contre leurs élus. Nous avons déjà évoqué icimême (contact.sev, 16.9.2010) ce que l’onpourrait appeler le risque populiste, couru par lesdémocraties les mieux établies. Il tient au lien,pour ne pas dire à la confusion, que font certainsentre l’action populaire directe et la démocratieainsi qualifiée. Comme si la première était for-cément la substitution sanctificatrice de la se-conde. Et comme si la méfiance à l’égard de laclasse politique était systématiquement de mise.

La démocratie directe, nous le savons bienen Suisse, permet au peuple, plus précisément àun nombre défini de citoyens, d’intervenir for-mellement pour faire une proposition (initiative)ou pour demander une votation générale desti-née à confirmer ou non une décision prise par

les élus (référendum). Dans le cas desgrands projets d’infrastructure qui mar-quent des options décisives et engagentle plus souvent des milliards de francs,le référendum permet aux citoyens de

dire s’ils assument aussi les choixfaits par les élus ainsi que les

budgets prévus et les surcoûtséventuels. En cas d’appro-

bation populaire, legrand projet concernéjouit d’une légitimité

démocra-tiqueindis-

cutable – et indiscutée. Ainsi, les transversalesalpines (NLFA), fortes de deux majorités popu-laires de 63 % obtenues en 1992 et 1998, seconstruisent à grands frais mais sans problèmes

politiques, même si certains y voient avant toutun cadeau à nos voisins plutôt qu’une nécessitépour notre pays. Il n’empêche : l’inauguration dutunnel du Lötschberg a été une belle fête tandisque le percement du Gothard a récemment don-né lieu à une célébration nationale d’une ferveurtout à fait exceptionnelle.

En matière de grands investissements, l’Alle-magne ne connaît pas le référendum tel quenous le pratiquons en Suisse. Du coup, faute decette légitimation, le projet Stuttgart 21 reste for-tement contesté. Moins à cause de son coût, ap-prochant déjà les cinq milliards d’euros, qu’enraison d’une approbation « seulement parle-mentaire ». En raison aussi d’une promesse nontenue. Le 11 octobre 2004, le candidat démo-crate-chrétien à la mairie de Stuttgart promettaità son rival Vert d’organiser une consultation po-pulaire sur le fameux projet de nouvelle gare, aucas où il reviendrait plus cher qu’alors prévu.Une fois élu, Wolfgang Schuster a oublié sa pro-messe, malgré le gonflement du budget et sansdoute par crainte d’un refus dans les urnes. Auxplus de 40 000 signataires d’une demande éven-tuelle de votation, il a répondu par la conclusionprécipitée d’un contrat qui ne saurait faire l’objetd’un démenti populaire. Pas besoin d’être grandexpert en science politique pour prévoir que cedémenti pourrait bien survenir dans le courantde la « super année électorale 2011 ». Par exem-ple en mars prochain, quand aura lieu le renou-vellement des autorités de différents Länder,dont celui de Bade-Würtemberg.

Yvette Jaggi

CHRONIQUE

Quand la rue doit remplacer le bureau de vote

Le 76e congrès SEV aura lieu lemardi 24 mai 2011 à Berne.

Ordre du jour:1. Ouverture du congrès2. Vérifications des mandats3. Election des scrutateurs et dusecrétaire du jour4. Procès-verbal de décision du75e congrès ordinaire des 19 et20 mai 2009 à Berne 5. Exposé du président SEV6. Rapport social SEV 20117. Propositions de la commis-sion de gestion (CG)8. Nouveau code SEV9. Elections9.1. Président(e) du comité SEV

9.2. Vice-président(e) du comitéSEV9.3. Membres de la commissionde gestion SEV9.4. Membres remplaçants dela commission de gestion SEV10. Propositions au congrès11. Textes d’orientation12. Révision des statuts etrèglements SEV13. Résolutions14. Divers

Attention! Les proposi-tions doivent parvenir auplus tard le mercredi 23mars 2011 au secrétariatcentral SEV à Berne.

Direction SEV

PRÉAVIS:

CONGRÈS SEV 2011

..

JEAN CLIVAZCOMME 007■ L’ancien président du SEVet ancien directeur général deLa Poste Jean Clivaz a étépromu bourgeois d’honneur dela commune de Randogne (VS).A noter que la commune deRandogne compte RogerMoore parmi ses bourgeoisd’honneur, un des acteurs quia incarné au cinéma le rôle deJames Bond, l'espion auservice de Sa Très GracieuseMajesté.

ONEX DISTINGUÉEPAR L’OSEO■ Hans-Jürg Fehr, présidentde l’OSEO, a remis mardi 18

janvier une «Pierre équitable» àla commune d’Onex. Cettedistinction récompense lescommunes qui ont défini unestratégie exemplaire afind’acheter uniquement desbiens produits dans desconditions décentes.

UN NOUVEAU CHEFAUX CFF■ La direction des CFF anommé Stephan Pfuhl au postede nouveau chef dutrafic grandes lignes de ladivision Voyageurs. Il entre enfonction au 1er avril 2011. Leposte de chef du développe-ment de l’entreprise, occupéactuellement par StephanPfuhl, est repris par Armin

Weber, jusqu’ici chef dudéveloppement de l’entreprisede la division Voyageurs.Stephan Pfuhl remplaceVincent Ducrot qui dirigera lestransports publics fribourgeois(tpf) dès le 1er juin prochain.

TPG■ Les Transports publicsgenevois (TPG) ont décidéd’équiper les véhicules d’unnouveau modèle de vitreanti-agressions. Ce dispositifrenforce la sécurité desconducteurs en prévenant lesagressions par-derrière, maispermet de maintenir le contactavec les clients qui montent etdescendent du véhicule par laporte avant.

EN VITESSE

Page 5: contact.sev-2011-01

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Jérôme Koenig renonce àson poste à peine deux ansaprès son élection. « Depuisle 1er décembre, j’exerce unefonction de cadre qui m’au-

rait mis en porte-à-faux aveccelle de président du syndi-cat. » En effet, Jérôme Koenigne conduit plus de bus. Il tra-vaille dans les bureaux de lagare routière TPF de Fribourgen qualité de sous-chef de laCŒUR (Centrale opération-nelle de l’exploitation urbai-ne et régionale). Quel bilantire-t-il de ses deux années deprésidence ? « Avec mon co-mité de section, nous avonsréussi à convaincre la direc-

tion qu’elle arrêtede contraindre lesconducteurs de te-nir quatre fois parannée les statisti-ques de nos pas-sagers. Nous de-vions remplir à lamain les feuilles destatistiques, puis re-prendre la conduiteen devant tenirl’horaire. Mainte-nant ces statisti-ques sont effec-tuées de manièreélectronique. »

Jérôme Koenigénonce plusieursautres acquis obte-nus durant ses deux annéesde présidence en collabora-tion avec les collègues dessections VPT TPF Rail etVPT TPF Urbains, no-tamment le résultat des né-gociations salariales 2011qui vont permettre à chaquesalarié des TPF de toucher90 francs de plus par mois

et une compensation durenchérissement de 0,3 %.

Effectifs en hausse

Parmi les objectifs non at-teints, Jérôme Koenig cite lerefus de l’entreprise d’ins-taurer un service de piquet. Al’heure de son départ, JérômeKoenig ne boude pas le plai-

sir de relever que, durant sesdeux années de présidence,les effectifs de la section sontpassés de 210 à 229 mem-bres. « Mais ce qui m’a fait leplus plaisir durant ma prési-dence, c’est ce que j’ai pu ob-tenir pour mes collègues, soitde manière collective, soit auniveau individuel. » AC

Dès le 1er janvier, JérômeBonnet, 25 ans, a succédéà Jérôme Koenig, 35 ans,à la tête de la section VPTTPF Autobus.

Un passage de témoin en douceurChangement de président à la tête de la section VPT TPF Autobus

AC

Jérôme Bonnet et Jérôme Koenig.Le soir du 24 décembre, à la gare routière de Fribourg, les deuxJérôme, l’ancien et le nouveau président de la section VPT TPFAutobus, ont distribué du chocolat aux conducteurs membresdu SEV qui ont travaillé durant la nuit de Noël.La section VPT TPF Autobus avait demandé à la direction del’entreprise de supprimer dès minuit toutes les courses qui onthabituellement lieu les nuits des week-ends, histoire de rentrer lesfêtards. Comme tout est fermé la nuit de Noël, la section trouvaitjudicieux d’annuler ces courses à vide, ce qui aurait permis auxconducteurs de passer la plus grande partie de la nuit de Noël avec

leurs familles. Ladirection de l’entre-prise ayant refuséla requête syndicale,Jérôme K. et JérômeB. ont donc distribuédes chocolats pargeste de solidaritéenvers leurs collè-gues conducteurs.Une manière aussi demarquer le passagede témoin entrel’ancien et le nouveauprésident de section.

VISITE DES COLLÈGUES LA NUIT DE NOËL

VPT

TPF

Auto

bus

L’ancien et le nouveau président entourentleur collègue Dominik Rappo à qui ils viennentd’offrir le soir du 24 décembre un panier garnid’une boîte de chocolats et d’une bouteille devin. Un cadeau de la section pour les conduc-teurs qui ont travaillé la nuit de Noël.

Jérôme Bonnet est né le 22décembre 1985 à Pontarlier(FR). C’estdans cetteville duHaut-Doubsqu’il a effec-tué sa scola-rité et apprisle métierd’électroni-cien dans unlycée profes-sionnel privé.Après avoirexercé durantune année etdemie des pe-tits boulots à Zofingue (AG),il est engagé comme vendeurau centre Media Markt deFribourg. Mais l’homme ai-me bouger. Il passe son per-mis poids lourds et travailleau sein d’une entreprise detransports marchandises. Le1er septembre 2007, il entrecomme conducteur de bussur les lignes régionales desTPF. Début 2008, il adhère auSEV. Avant d’être élu prési-

dent de la section, il faisaitpartie de la commission des

horaires. Du-rant ses loi-sirs, JérômeBonnet s’en-traîne et par-ticipe à descompétitionsde moto : « Jesuis unadepte dessports méca-niques. » Ilvit à Marlyavec son amieétudiante endroit.

contact.sev : Quelles sonttes motivations en ce début deprésidence de section ?Jérôme Bonnet : Je meréjouis d’exercer cette fonc-tion. J’aimerais faire aussibien que mon prédécesseur.

Est-ce que tu t’es fixédes objectifs ?Je souhaite avant toutqu’avec mon comité l’on

réussisse à faire diminuerles amplitudes des journéesde travail des conducteurs,amplitudes qui peuvent at-teindre jusqu’à 13 heurespar jour. C’est exagéré ! Etce serait magnifique si l’onréussissait à obtenir la se-maine de cinq jours. Parailleurs, nous n’avons pasoublié les revendicationsd’instaurer un service depiquet et de gestion des ré-serves.

Te sens-tu prêt à piloter cettesection de quelque 230 mem-bres ?Oui, je me sens prêt. Je nesuis pas seul. Je sais que jepeux compter sur mes collè-gues du comité et surnotre secrétaire syndicalChristian Fankhauser. Dé-but avril, je suivrai le pre-mier module de formationdu SEV. Cela m’aidera as-surément à assumer matâche.

Propos recueillispar Alberto Cherubini

Diminuer l’amplitude destrop longues journées de travail

AC

Jérôme Bonnet, nouveau présidentde la section VPT TPF Autobus.

Le comité de la section VPTTPF Autobus est composé de:Jérôme Bonnet, président(garage de Fribourg) ; MarcelPerrenoud, vice-président(garage de Fribourg) ; DanielFavre, secrétaire (garage deBulle) ; Daniel Dumas, caissier(garage de Romont) ; AndréAnnen, commission desuniformes (garage de Romont) ;René Tercier, commission deshoraires (garage de Fribourg) ;Alex Portmann, commissiontechnique (garage de Fribourg);Rui Pedro Pinho, représentantdu personnel migrant (garagede Fribourg) ; Edmond Buchs,représentant des retraités.

Le comité est à la recherche dereprésentants des garagesd’Estavayer-le-Lac, de Châtel-Saint-Denis et de Jaun.La section VPT TPF Autobusregroupe les conducteurs et lesemployés des garages des busdes lignes TPF régionales.A relever qu’au sein des TPFil y a deux autres sections SEV :la section VPT TPF Urbains et lasection VPT TPF Rail. Lescomités des trois sections seconcertent régulièrement ausein du cartel VPT TPF. Cestrois sections sont coachéespar le secrétaire syndicalChristian Fankhauser.

AC

LE COMITÉ DE SECTION

Page 6: contact.sev-2011-01

......

6contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

” Que cela nous plaise ou pas, c’est denotre devoir de réfléchir à notre avenir. “Giorgio Tuti, président SEV

pmo

contact.sev : 2010 a été pourle SEV une année très inten-sive. 2011 ne sera sans doutepas une année plus calme.As-tu pu reprendre des forcesdurant les fêtes ?Giorgio Tuti : Oh oui ! J’aibeaucoup lu, j’ai passé biendu temps avec ma familleet j’ai aussi savouré desbons moments de tranquil-lité. Je suis d’attaque pouraffronter 2011 et me réjouisd’avoir repris le travail avecmes collègues de la direc-tion du syndicat : avecbeaucoup d’engagement etd’énergie, nous voulonscontinuer à lutter pour lebien-être de nos membres.

L’année passée, des décisionsont été prises en matière depolitique sociale, avec des con-séquences sur les employésdes transports publics actifs etretraités. Quel bilan en tires-tu?L’année passée a été uneannée difficile, caractériséepar une attaque massivecontre nos acquis sociauxet nos assurances sociales.Cette attaque a été menéesur tous les fronts. Nous av-ons pu contrer l’attaquecontre la baisse du taux deconversion du 2e pilier. Parcontre, d’autres attaques,comme par exemple cellecontre l’assurance chô-mage, nous n'avons pasréussi à les repousser. Mal-heureusement, cette pres-sion contre l’Etat social nefaiblira pas, car les forcespolitiques majoritaires auConseil national et au Con-seil des Etats ne sont guèrefavorables aux intérêts dessalariés. Cet automne au-ront lieu les élections fédé-rales. Nous aurons là à nou-veau l’occasion de choisirpour qui nous voulons

voter. Nous démontreronsclairement dans notre jour-nal qui sont les candidateset candidats favorables aux

droits des travailleurs et desretraités et qui ne le sontpas. Par ailleurs, le serpentde mer de l’assainissementde la Caisse de pensionsCFF a été débattu en find’année au Conseil desEtats, les sénateurs ont votépar 40 voix contre 0 en fa-veur d’un assainissement àhauteur de 1,148 milliardde francs. Mais rien n’estjoué. En 2011, ce dossiersera traité par le Conseil na-tional. Notre travail de lob-bying auprès des parle-mentaires doit se poursui-vre avec la même intensité.

Qu’en est-il des thèmespurement syndicaux ?Au sein des ETC, nousavons pu renouveler plu-sieurs conventions collec-tives de travail et en signerdes nouvelles. C’est là notretravail syndical de base et

nous le faisons plutôt bien.Les CCT nationales, canto-nales et d’entreprises quenous signons sont de qua-

lité et de bon niveau. Nouspouvons en être fiers. CôtéCFF, finalement, après desmois de négociations ac-compagnées par des actionsde mobilisation de la partde nos collègues, nousavons pu mettre sous toit lenouveau système salarial.Grâce à ce résultat, nous av-ons réussi à prolonger detrois ans et demi la validitédes CCT CFF et CFF Cargo.Voilà l’essentiel du travailsyndical que nous avonsréussi à porterà terme en 2010. Ce qu’onappelle les affaires couran-tes comme les prestations,la protection juridique, laprise en charge de problè-mes individuels que peu-vent rencontrer nos mem-bres, je crois pouvoir direque nous les accomplissonsavec un bon niveau decompétence.

Quel est donc ton bilan ?On ne peut pas dire quetout est allé pour le mieuxdans le meilleur des mon-des. Mais il faut admettreque l’année passée nousavons réussi à obtenir uncertain nombre d’avantagespour nos membres. Je tiredonc un bilan modérémentpositif de l’année 2010.

Est-ce que ce n’est pas un peu« limite » de revendiquer unmaximum de choses pouraboutir à un compromis et deconsidérer cet acquis commeun succès ?Non, c’est tout à fait nor-mal. Un syndicat, ça doitrevendiquer, puis un syndi-cat doit négocier et il doitchercher à atteindre lemeilleur résultat possible.

Un syndicat doit aussi sa-voir trouver des compro-mis, car nos membres neveulent pas uniquement

des conflits, mais aussi desrésultats. Un bon exemplepour illustrer mes propos aété l’accord avec les CFF deprolonger de trois ans etdemi la CCT tout en ayantsauvegardé l’essentiel.

Le SEV vient de vivre sa pre-mière année avec ses nouvellesstructures dirigeantes : « le co-mité étant compétent pour leniveau stratégique » et le co-mité directeur est « chargé dela gestion opérationnelle dusyndicat », comme tu l’as dit il ya une année. Ces nouvellesstructures ont-elles fait leurspreuves ?Il y a quelques semaines, lecomité du SEV s’est poséexactement cette mêmequestion dans le cadre d’unséminaire. Le comité a dres-

sé un bilan provisoire dutravail effectué durant l’an-née dernière. Il estime quenous sommes sur le bonchemin. Il y a certainementencore un potentiel d’amé-lioration, mais nous consta-tons qu’une culture de dia-logue et de confrontationse développe dans nosrangs. Cela est très impor-tant pour la recherche desolutions. Ce qui est éga-lement important – et c’estde notre devoir – c’est denous poser des questionsconcernant notre futur, no-tamment en cherchant àdéfinir quelle sera à l’avenirla place du SEV au sein dumouvement syndical. Lorsde ce genre de discussions,il ne doit pas y avoir de su-jets tabous car, que cela

« Un syndicat, ça doit revendiquer »L’année 2011 vue par le président du SEV Giorgio Tuti

” Je suis d’attaque pour affronter 2011. “

” Un syndicat, ça doit revendiquer, puis unsyndicat doit négocier et il doit chercherà atteindre le meilleur résultat possible. “

Trouves-tu suffisamment detemps pour ta famille, tafemme et tes deux filles ?Je dirais oui. La charge en tempsest certes importante, cependantavec une bonne organisation –j’arrive à m’organiser ! – ma vieprofessionnelle n’empiète pas tropsur ma vie privée. Mais en fait, ilfaudrait poser cette question plutôtà ma femme et à mes filles.

Je me permets de mettre endoute tes aptitudes de pronos-

tiqueur... L’année passée tu asparié sur une victoire de l’Italieau Mondial... passons... Est-ce que tu pratiques un sport ?Oui, jusqu’à il y a deux ans, jejouais au football. Mais cela deve-nait dangereux. Maintenant je faisdu tennis. J’en joue régulièrementdepuis deux ans. Je ne joue pasbien, mais je joue volontiers.

Quels sont les trois livres quetu aimerais emporter sur uneîle déserte ?

Les trois livres qui comptent le pluspour moi : « Histoires d’enfants » dePeter Bichsel ; « Siddhartha » d’Her-mann Hesse et « L’Etranger » d’Al-bert Camus.

Et que lis-tu en ce moment ?« Judenhetze » de l’auteur bernoisCarl Albert Loosli qui a dénoncél’antisémitisme.

Si tu avais un vœu à faire, quedirais-tu ?Bonne santé pour la suite !

CINQ QUESTIONS PERSONNELLES À GIORGIO TUTI

INTERVIEW

...... 7

contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

nous plaise ou pas, c’est denotre devoir de réfléchir ànotre avenir.

Cette année, il y a le congrèsdu SEV. Qu’en attends-tu ?Lors du congrès de 2009nous avons, dans le cadrede la réforme des structuresdu SEV, « réformé » aussi lecongrès. Nous avons gardéle rythme d’un congrèstous les deux ans, mais unefois sur deux nous siégeronsdurant une seule journée.En 2011, nous aurons uncongrès de travail d’un jour.Je m’attends à des prises deparole et des décisions in-téressantes et novatrices,orientées vers le futur, dansla ligne de notre travail syn-dical et politique, ainsi quede nos activités dans le do-maine des transports pu-blics. Mais je m’attendsaussi à des discussions en-gagées sur le rapport d’acti-vité, les textes d’orientation

et le traitement des proposi-tions. Durant un congrès,même s’il ne dure qu’unejournée, c’est égalementimportant de soigner l’es-prit de camaraderie entrenous tous.

Quels sont tes espoirs pour leSEV et ses membres durantl’année 2011 ?L’espoir n’est pas le motjuste. J’ai plutôt des prio-rités en 2011 en rapportavec notre travail syndicalque nous devons empoi-gner de toutes nos forces.Un syndicat ne doit pas es-pérer, un syndicat doit tra-vailler avec tous ses mem-bres pour avancer vers desobjectifs communs. Quel-ques exemples : nous de-vons travailler pour con-clure des CCT cantonales àZurich, en Valais, en Argo-vie et au Tessin ; nous de-vons également nous pen-cher sur le thème des

restructurations. Nos mem-bres souffrent souvent desconséquences des réorgani-sations. Cela se répercute demanière marquée sur la sa-tisfaction du personnel, ilsuffit de regarder les ré-sultats du dernier sondagesur la satisfaction du per-sonnel CFF. Souvent, les ré-organisations sont ressen-ties comme inutiles, parceque l’avis critique des colla-borateurs n’est pas pris encompte. Dans ce domaine,il y a un énorme champd’activité, également dansl’intérêt des employeurs,car qui peut se permettre decollaborer avec du person-nel qui est déjà à la base« frustré » ? Un autre thème,c’est l’assainissement de laCaisse de pensions CFF. Surce dossier, nous devonscontinuer à nous impli-quer, en poursuivant notretravail de lobbying en met-tant en avant des ar-

guments pointus. Les élec-tions de la commission dupersonnel CFF auront lieucette année. Nous voulonsmener une bonne campa-gne en faveur de nos mem-bres qui seront candidats et,après les élections, colla-borer avec eux de manièreencore plus intensive.

Quels sont les sujets les plusimportants au sein de la« maison » SEV ?Le recrutement de nou-veaux membres ! Commeen 2009, nous avons effec-tué du bon travail en 2010dans le recrutement desmembres actifs. Chez les ac-tifs toujours, nous avonsenregistré plus d’adhésionsque de démissions, ces der-nières ayant reculé en 2010.Ce qui est pour nous un si-gnal très positif. J’aimeraisféliciter nos collègues retrai-tés qui restent très attachésà notre syndicat et qui

n’ont pratiquement pas dedémission à nous signaler.Ce bon résultat en matièrede recrutement est essen-tiellement dû à l’excellenteprise en charge de nosmembres et à nos activitéssyndicales. Malheureuse-ment, l’année passée, nousavons dû enregistrer ungrand nombre de décèschez nos collègues retraités.Ce qui fait que l’effectif to-tal de nos membres a baisséen 2010. Le recrutement estun objectif absolumentprioritaire pour le SEV, dansce domaine, nous devonsagir en collaboration avecles sous-fédérations et lessections. Je voudrais pro-fiter de cette interview pourremercier tous nos mem-bres qui, durant l’annéeécoulée, grâce à leur enga-gement, ont recruté denouveaux membres.

Propos recueillis par Peter Anliker/AC

pmo

Le président du SEVGiorgio Tuti durant son

entretien avecle rédacteur

de kontakt.sevPeter Anliker.

Page 7: contact.sev-2011-01

......

6contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

” Que cela nous plaise ou pas, c’est denotre devoir de réfléchir à notre avenir. “Giorgio Tuti, président SEV

pmo

contact.sev : 2010 a été pourle SEV une année très inten-sive. 2011 ne sera sans doutepas une année plus calme.As-tu pu reprendre des forcesdurant les fêtes ?Giorgio Tuti : Oh oui ! J’aibeaucoup lu, j’ai passé biendu temps avec ma familleet j’ai aussi savouré desbons moments de tranquil-lité. Je suis d’attaque pouraffronter 2011 et me réjouisd’avoir repris le travail avecmes collègues de la direc-tion du syndicat : avecbeaucoup d’engagement etd’énergie, nous voulonscontinuer à lutter pour lebien-être de nos membres.

L’année passée, des décisionsont été prises en matière depolitique sociale, avec des con-séquences sur les employésdes transports publics actifs etretraités. Quel bilan en tires-tu?L’année passée a été uneannée difficile, caractériséepar une attaque massivecontre nos acquis sociauxet nos assurances sociales.Cette attaque a été menéesur tous les fronts. Nous av-ons pu contrer l’attaquecontre la baisse du taux deconversion du 2e pilier. Parcontre, d’autres attaques,comme par exemple cellecontre l’assurance chô-mage, nous n'avons pasréussi à les repousser. Mal-heureusement, cette pres-sion contre l’Etat social nefaiblira pas, car les forcespolitiques majoritaires auConseil national et au Con-seil des Etats ne sont guèrefavorables aux intérêts dessalariés. Cet automne au-ront lieu les élections fédé-rales. Nous aurons là à nou-veau l’occasion de choisirpour qui nous voulons

voter. Nous démontreronsclairement dans notre jour-nal qui sont les candidateset candidats favorables aux

droits des travailleurs et desretraités et qui ne le sontpas. Par ailleurs, le serpentde mer de l’assainissementde la Caisse de pensionsCFF a été débattu en find’année au Conseil desEtats, les sénateurs ont votépar 40 voix contre 0 en fa-veur d’un assainissement àhauteur de 1,148 milliardde francs. Mais rien n’estjoué. En 2011, ce dossiersera traité par le Conseil na-tional. Notre travail de lob-bying auprès des parle-mentaires doit se poursui-vre avec la même intensité.

Qu’en est-il des thèmespurement syndicaux ?Au sein des ETC, nousavons pu renouveler plu-sieurs conventions collec-tives de travail et en signerdes nouvelles. C’est là notretravail syndical de base et

nous le faisons plutôt bien.Les CCT nationales, canto-nales et d’entreprises quenous signons sont de qua-

lité et de bon niveau. Nouspouvons en être fiers. CôtéCFF, finalement, après desmois de négociations ac-compagnées par des actionsde mobilisation de la partde nos collègues, nousavons pu mettre sous toit lenouveau système salarial.Grâce à ce résultat, nous av-ons réussi à prolonger detrois ans et demi la validitédes CCT CFF et CFF Cargo.Voilà l’essentiel du travailsyndical que nous avonsréussi à porterà terme en 2010. Ce qu’onappelle les affaires couran-tes comme les prestations,la protection juridique, laprise en charge de problè-mes individuels que peu-vent rencontrer nos mem-bres, je crois pouvoir direque nous les accomplissonsavec un bon niveau decompétence.

Quel est donc ton bilan ?On ne peut pas dire quetout est allé pour le mieuxdans le meilleur des mon-des. Mais il faut admettreque l’année passée nousavons réussi à obtenir uncertain nombre d’avantagespour nos membres. Je tiredonc un bilan modérémentpositif de l’année 2010.

Est-ce que ce n’est pas un peu« limite » de revendiquer unmaximum de choses pouraboutir à un compromis et deconsidérer cet acquis commeun succès ?Non, c’est tout à fait nor-mal. Un syndicat, ça doitrevendiquer, puis un syndi-cat doit négocier et il doitchercher à atteindre lemeilleur résultat possible.

Un syndicat doit aussi sa-voir trouver des compro-mis, car nos membres neveulent pas uniquement

des conflits, mais aussi desrésultats. Un bon exemplepour illustrer mes propos aété l’accord avec les CFF deprolonger de trois ans etdemi la CCT tout en ayantsauvegardé l’essentiel.

Le SEV vient de vivre sa pre-mière année avec ses nouvellesstructures dirigeantes : « le co-mité étant compétent pour leniveau stratégique » et le co-mité directeur est « chargé dela gestion opérationnelle dusyndicat », comme tu l’as dit il ya une année. Ces nouvellesstructures ont-elles fait leurspreuves ?Il y a quelques semaines, lecomité du SEV s’est poséexactement cette mêmequestion dans le cadre d’unséminaire. Le comité a dres-

sé un bilan provisoire dutravail effectué durant l’an-née dernière. Il estime quenous sommes sur le bonchemin. Il y a certainementencore un potentiel d’amé-lioration, mais nous consta-tons qu’une culture de dia-logue et de confrontationse développe dans nosrangs. Cela est très impor-tant pour la recherche desolutions. Ce qui est éga-lement important – et c’estde notre devoir – c’est denous poser des questionsconcernant notre futur, no-tamment en cherchant àdéfinir quelle sera à l’avenirla place du SEV au sein dumouvement syndical. Lorsde ce genre de discussions,il ne doit pas y avoir de su-jets tabous car, que cela

« Un syndicat, ça doit revendiquer »L’année 2011 vue par le président du SEV Giorgio Tuti

” Je suis d’attaque pour affronter 2011. “

” Un syndicat, ça doit revendiquer, puis unsyndicat doit négocier et il doit chercherà atteindre le meilleur résultat possible. “

Trouves-tu suffisamment detemps pour ta famille, tafemme et tes deux filles ?Je dirais oui. La charge en tempsest certes importante, cependantavec une bonne organisation –j’arrive à m’organiser ! – ma vieprofessionnelle n’empiète pas tropsur ma vie privée. Mais en fait, ilfaudrait poser cette question plutôtà ma femme et à mes filles.

Je me permets de mettre endoute tes aptitudes de pronos-

tiqueur... L’année passée tu asparié sur une victoire de l’Italieau Mondial... passons... Est-ce que tu pratiques un sport ?Oui, jusqu’à il y a deux ans, jejouais au football. Mais cela deve-nait dangereux. Maintenant je faisdu tennis. J’en joue régulièrementdepuis deux ans. Je ne joue pasbien, mais je joue volontiers.

Quels sont les trois livres quetu aimerais emporter sur uneîle déserte ?

Les trois livres qui comptent le pluspour moi : « Histoires d’enfants » dePeter Bichsel ; « Siddhartha » d’Her-mann Hesse et « L’Etranger » d’Al-bert Camus.

Et que lis-tu en ce moment ?« Judenhetze » de l’auteur bernoisCarl Albert Loosli qui a dénoncél’antisémitisme.

Si tu avais un vœu à faire, quedirais-tu ?Bonne santé pour la suite !

CINQ QUESTIONS PERSONNELLES À GIORGIO TUTI

INTERVIEW...... 7

contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

nous plaise ou pas, c’est denotre devoir de réfléchir ànotre avenir.

Cette année, il y a le congrèsdu SEV. Qu’en attends-tu ?Lors du congrès de 2009nous avons, dans le cadrede la réforme des structuresdu SEV, « réformé » aussi lecongrès. Nous avons gardéle rythme d’un congrèstous les deux ans, mais unefois sur deux nous siégeronsdurant une seule journée.En 2011, nous aurons uncongrès de travail d’un jour.Je m’attends à des prises deparole et des décisions in-téressantes et novatrices,orientées vers le futur, dansla ligne de notre travail syn-dical et politique, ainsi quede nos activités dans le do-maine des transports pu-blics. Mais je m’attendsaussi à des discussions en-gagées sur le rapport d’acti-vité, les textes d’orientation

et le traitement des proposi-tions. Durant un congrès,même s’il ne dure qu’unejournée, c’est égalementimportant de soigner l’es-prit de camaraderie entrenous tous.

Quels sont tes espoirs pour leSEV et ses membres durantl’année 2011 ?L’espoir n’est pas le motjuste. J’ai plutôt des prio-rités en 2011 en rapportavec notre travail syndicalque nous devons empoi-gner de toutes nos forces.Un syndicat ne doit pas es-pérer, un syndicat doit tra-vailler avec tous ses mem-bres pour avancer vers desobjectifs communs. Quel-ques exemples : nous de-vons travailler pour con-clure des CCT cantonales àZurich, en Valais, en Argo-vie et au Tessin ; nous de-vons également nous pen-cher sur le thème des

restructurations. Nos mem-bres souffrent souvent desconséquences des réorgani-sations. Cela se répercute demanière marquée sur la sa-tisfaction du personnel, ilsuffit de regarder les ré-sultats du dernier sondagesur la satisfaction du per-sonnel CFF. Souvent, les ré-organisations sont ressen-ties comme inutiles, parceque l’avis critique des colla-borateurs n’est pas pris encompte. Dans ce domaine,il y a un énorme champd’activité, également dansl’intérêt des employeurs,car qui peut se permettre decollaborer avec du person-nel qui est déjà à la base« frustré » ? Un autre thème,c’est l’assainissement de laCaisse de pensions CFF. Surce dossier, nous devonscontinuer à nous impli-quer, en poursuivant notretravail de lobbying en met-tant en avant des ar-

guments pointus. Les élec-tions de la commission dupersonnel CFF auront lieucette année. Nous voulonsmener une bonne campa-gne en faveur de nos mem-bres qui seront candidats et,après les élections, colla-borer avec eux de manièreencore plus intensive.

Quels sont les sujets les plusimportants au sein de la« maison » SEV ?Le recrutement de nou-veaux membres ! Commeen 2009, nous avons effec-tué du bon travail en 2010dans le recrutement desmembres actifs. Chez les ac-tifs toujours, nous avonsenregistré plus d’adhésionsque de démissions, ces der-nières ayant reculé en 2010.Ce qui est pour nous un si-gnal très positif. J’aimeraisféliciter nos collègues retrai-tés qui restent très attachésà notre syndicat et qui

n’ont pratiquement pas dedémission à nous signaler.Ce bon résultat en matièrede recrutement est essen-tiellement dû à l’excellenteprise en charge de nosmembres et à nos activitéssyndicales. Malheureuse-ment, l’année passée, nousavons dû enregistrer ungrand nombre de décèschez nos collègues retraités.Ce qui fait que l’effectif to-tal de nos membres a baisséen 2010. Le recrutement estun objectif absolumentprioritaire pour le SEV, dansce domaine, nous devonsagir en collaboration avecles sous-fédérations et lessections. Je voudrais pro-fiter de cette interview pourremercier tous nos mem-bres qui, durant l’annéeécoulée, grâce à leur enga-gement, ont recruté denouveaux membres.

Propos recueillis par Peter Anliker/AC

pmo

Le président du SEVGiorgio Tuti durant son

entretien avecle rédacteur

de kontakt.sevPeter Anliker.

Page 8: contact.sev-2011-01

......

8 POLITIQUE DES TRANSPORTScontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

En vertu de l’art. 7a de la loisur les Chemins de fer fédé-raux, le Conseil fédéral fixeles objectifs stratégiques desCFF d’entente avec le Conseild’administration sur la based’une convention sur lesprestations. Il complète etprécise ainsi les objectifs fixésdans la « Convention sur lesprestations entre la Confédé-ration suisse et la société ano-nyme des Chemins de ferfédéraux CFF ». Par la con-vention sur les prestations etles objectifs stratégiques, leConseil fédéral s’engage à ar-rêter à long terme des ob-jectifs cohérents. La conven-tion sur les prestations définitl’offre d’infrastructure com-mandée par la Confédéra-tion. Les objectifs straté-giques s’appliquent à lamaison mère (SA CFF) et auxsociétés du groupe (ci-après« CFF »).

Objectifs de l’entreprise etorientation stratégique

Le Conseil fédéral attend desCFF qu’ils :

- développent et fournis-sent des solutions de mobi-lité attrayantes, sûres, ponc-tuelles et de qualité pour lespersonnes et les marchandi-ses, qu’ils fournissent l’infra-structure, financée et com-mandée par la Confédé-ration, nécessaire à cet effet etqu’ils gèrent leurs biens im-mobiliers de manière profes-sionnelle. Ils contribuent ain-si de manière déterminante àpromouvoir les transportspublics, à transférer le traficde la route au rail et à ga-rantir la desserte de base (ser-vice public).

- dirigent la coordinationdu système global des trans-ports publics au niveau de laplanification et de la fourni-

ture des prestations destinéesaux voyageurs et qu’ils intè-grent le trafic local, régionalet d’agglomération dans lesystème global.

- disposent d’un systèmeadéquat de gestion des ris-ques et exploitent un sys-tème intersectoriel de mana-gement de la sécurité. Ilsveillent à maintenir un ni-veau de sécurité élevé tantpour les clients que pour lepersonnel.

- suivent, dans le cadre despossibilités qu’offre la gestionde l’entreprise, une stratégieaxée sur les principes du dé-veloppement durable en te-nant compte dans leur orga-nisation des attentes desrégions du pays.

Division Voyageurs

Le Conseil fédéral attend desCFF, dans la division Voya-geurs, qu’ils :

- fournissent, dans le sec-teur d’activité trafic grandeslignes, une offre axée sur lemarché, qu’ils maintiennentla part de marché des trans-ports publics à un niveauqualitatif élevé et qu’ils ex-ploitent des secteurs de crois-sance rentables pour les CFFcompte tenu de l’ensembledes coûts.

- renforcent leur positionsur le marché dans le traficinternational des voyageurspar des coopérations. Ils assu-rent ainsi l’intégration de laSuisse dans le réseau euro-péen de trains à grande vi-tesse ainsi que de bonnes liai-sons entre la Suisse et lesprincipaux centres écono-miques.

- maintiennent dans lesecteur d’activité trafic régio-nal des voyageurs leur partde marché élevée en se pré-parant à participer à d’éven-tuelles mises au concours.Dans les pays limitrophes, ilspoursuivent une stratégie decroissance, dans la mesure oùles risques sont supportablespour les CFF et qu’une renta-bilité durable est assurée.

Division Marchandises

Le Conseil fédéral attend desCFF, dans la division Mar-chandises, qu’ils :

- proposent, en tant quegestionnaire du système, uneoffre autofinancée de traficintérieur, d’importation et

d’exportation dans le secteurd’activité trafic suisse de mar-chandises par wagons com-plets, qui réponde aux be-soins des entreprises suissesde chargement.

- se concentrent, dans lesecteur d’activité trafic inter-national de marchandises,sur leur rôle d’opérateur detraction du transport combi-né et par trains complets surl’axe nord–sud et offrent desprestations commercialisa-bles et rentables. Ils contri-buent ainsi à réaliser l’objectifdu transfert du trafic.

Division Infrastructure

Le Conseil fédéral attend des

CFF, dans la division Infra-structure, qu’ils :

- fassent en sorte que leursclients puissent atteindreleurs objectifs dans les traficsmarchandises et voyageursgrâce à la gestion profession-nelle et non discriminatoiredes sillons et qu’ils utilisentles capacités du réseau demanière optimale.

- maintiennent durable-ment le haut niveau de qua-lité du réseau des CFF et desinstallations par des investis-sements de remplacement etd’extension.

Division CFF Immobilier

Le Conseil fédéral attend desCFF, dans la division CFF Im-mobilier, qu’ils :

- aménagent les gares demanière attrayante afin d’enfaire des centres de presta-

tions de services conviviauxrépondant à la demande. Ilsse concertent avec les auto-rités cantonales et commu-nales pour réaliser des projetsdans le périmètre des gares.

- contribuent à la plus-value des biens-fonds et duportefeuille immobilier grâceà une gestion active et au dé-veloppement ciblé des airesferroviaires. Ils informent laConfédération assez tôt deleurs importants projets devente de biens immobiliers.

Objectifs financiers

Le Conseil fédéral attend desCFF qu’ils :

- réalisent en 2012 le ré-

sultat du groupe de 402 mil-lions de francs prévu par lePlan d’entreprise à moyenterme (MUP) 2011–2016 etun flux de trésorerie dispo-nible négatif de 25 millionsde francs en augmentantcontinuellement la producti-vité et qu’ils créent ainsi lamarge de manœuvre néces-saire au développement del’entreprise, à la participationà l’assainissement de la caissede pensions des CFF et auversement des paiementscompensatoires à l’infrastruc-ture. De plus, en collabora-tion avec la Confédération,ils s’assurent que la structurede l’offre permet de financerdurablement les coûts del’ensemble du système destransports publics et que letaux d’autofinancement dece dernier est amélioré.

- s’efforcent de réaliser àmoyen terme un flux de tré-sorerie disponible équilibrédans chaque secteur après lefinancement par les pouvoirspublics, limitant ainsi àmoyen terme la progressionde l’endettement productifd’intérêt au niveau dugroupe et le réduisant à longterme.

- réalisent en 2012, dans lesecteur d’activité trafic inter-national des voyageurs, le ré-sultat de 276 millions defrancs prévu par le Plan d’en-treprise à moyen terme(MUP) 2011–2016 et un fluxde trésorerie disponible de177 millions de francs en

augmentant convenable-ment la productivité, fournis-sant ainsi une contributiondéterminante à une base fi-nancière saine à l’ensemblede l’entreprise.

- réalisent un résultatéquilibré dans le secteur d’ac-tivité trafic régional des voya-geurs, qu’ils améliorent letaux de couverture des coûtset qu’ils augmentent conve-nablement la productivité.

- couvrent à moyen termeles coûts du secteur d’activitétrafic suisse de marchandisespar wagons complets et qu’ilsaugmentent convenable-ment la productivité.

- soient rentables d’ici2013 dans le secteur d’acti-vité trafic international demarchandises et qu’ils aug-mentent convenablement laproductivité. Suite en page 9

La Confédération est ac-tionnaire unique de la SACFF. Ses intérêts sont re-présentés par le Conseilfédéral, qui tient comptede la liberté des CFF enmatière de gestion d’en-treprise et crée les condi-tions optimales leur per-mettant de mener à bienleurs affaires.

Ce que le Conseil fédéral attend des CFFObjectifs stratégiques assignés aux CFF pour la période de 2011 à 2014

CFF

Les objectifs stratégiques assignés aux CFF pour la période 2011–2014 sont valables depuis le 22 décembre 2010.Le principal changement concerne le trafic international des marchandises.

Page 9: contact.sev-2011-01

POLITIQUE SYNDICALE ......

9contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Un coup d’œil sur l’annéeécoulée montre que la Suisseest parvenue à conjurer lespires conséquences de la criseéconomique entraînée par lequasi-effondrement du sys-tème financier. A cet égard,la politique conjoncturelle ajoué un rôle positif, en parti-

culier les mesures mises sur letapis par les syndicats : pro-longation du chômage tech-nique et renforcement dupouvoir d’achat via le rem-boursement anticipé du pro-duit de la taxe sur le CO2.

Trois projets stoppés

Un autre élément positif estque les syndicats ont, avec lespartis qui leur sont proches,réussi à stopper l’an derniertrois projets de démantè-lement social issus des partisbourgeois. Dans la colonnedes « plus », on trouve unnombre plus grand d’accordssalariaux, conclus en 2009,prévoyant à nouveau deshausses des salaires réels sen-sibles pour de nombreusespersonnes.

Situation aggravée en matièrede chômage

Toujours est-il que les per-sonnes au chômage et lesdemandeurs d’emploi sontbien trop nombreux aujour-d’hui, après la crise. Suite auxarrivées en fin de droit duesà la révision de l’assurance-chômage, combattue, mal-heureusement sans succès,par les syndicats, la situations’aggravera une fois de plusmassivement le printempsprochain. Nous attendonsdes autorités compétentesqu’elles réexaminent ces pro-

chains mois une situationqu’elles n’ont cessé d’enjoli-ver. Sous l’angle de l’évolu-tion économique et de l’em-ploi, l’énorme surévaluationconstante du franc suisseapparaît des plus critiques.Nous demandons instam-ment que l’on mette en

œuvre un ensemble d’ins-truments de lutte contre laspéculation sur le franc, quiporte un grand préjudice àl’économie réelle.

Explosion des hauts revenus

L’évolution la plus lourde deconséquences funestes de ces10 à 20 dernières années esttoutefois l’accroissement desinégalités en matière de ré-partition des revenus et de lafortune. Elle est alimentéepar une explosion des hautset très hauts revenus et for-tunes et s’accompagne deprivilèges fiscaux dont lecommun des mortels est ex-clu.

Initiative sur les salairesminimums

Fin janvier 2011, l’Unionsyndicale suisse (USS) lancerala récolte des signatures pourl’initiative sur les salaires mi-nimums, une nouvelle offen-sive en matière de salaires.Cette initiative a pour but deprotéger tous les bas etmoyens salaires contre lapression et la sous-enchère ;cela au moyen d’un salaireminimum de 22 francs del’heure et par un renfor-cement des conventions col-lectives de travail, ce dontl’ensemble des travailleursprofitera, et non seulementceux qui se trouvent dans des

secteurs à bas salaires. Parallè-lement, cette initiative seraaussi une bonne ouverturede la campagne salariale de2011. Mais en plus il s’agirad’alléger la charge que repré-sentent les primes de caisses-maladie, principalement àl’aide de réductions plus con-séquentes de ces primes, etde lancer une offensive pourla construction de logementsd’utilité publique, financiè-rement accessibles.

« AVSplus »

En matière de prévoyancevieillesse, l’USS défendra larévision dite « technique » del’AVS, pour autant qu’elle nesoit pas accompagnée d’uneremise en cause des rentes oude l’âge de la retraite. Au-delà, il faudra, durant cetteannée, préparer le terrainpour que, après les électionsnationales, ce soit le thèmedu niveau des rentes des baset moyens revenus, et noncelui de l’âge de la retraite,qui apparaisse enfin à nou-veau au premier plan. Pource faire, l’idée du projet« AVSplus », lancée au con-grès de l’USS de novembre2010, devra être concrétisée.

Fiscalité

En outre, l’USS combattratout projet de politique fis-cale qui renforcerait encoreplus les inégalités de revenuset de fortune au lieu de s’y at-taquer. En revanche, les syn-dicats soutiendront l’initia-tive pour un impôt sur lessuccessions aujourd’hui enpréparation ; cela aussi avecl’affectation partielle de sonproduit à l’AVS.

Pour la première fois de-puis de nombreuses années,le Conseil fédéral a reconnula nécessité de réformer laprotection contre le licen-ciement. Reste à espérer quele projet y relatif, une fois laprocédure de consultationterminée, permettra de ga-rantir une protection efficace.Avec son actuelle réglemen-tation, la Suisse viole les nor-mes fondamentales interna-tionales du travail concer-nant la liberté syndicale.Paul Rechsteiner, président de l’USS

Conférence de presse annuelle de l’USS – extraits du texte de Paul Rechsteiner

Salaires décents et rentessuffisantes pour tous

©M

edie

nbür

o Se

lezi

one

« Mettons un terme au creusement des inégalités de revenus et de fortune »,a souligné Paul Rechsteiner (ici en septembre 2009 à Berne).

Suite de la page 8

- réalisent un résultatéquilibré dans le secteur d’ac-tivité réseau (infrastructure)après versement des paie-ments compensatoires etqu’ils augmentent convena-blement la productivité.

- réalisent, dans le secteurd’activité immobilier, un bé-néfice conforme à l’usagedans la branche et fournis-sent ainsi une contributiondéterminante au dévelop-pement des CFF. La divisionImmobilier verse des paie-ments compensatoires de150 millions de francs par anà la division Infrastructure etrenforce la capacité finan-cière de l’entreprise.

- prennent plusieurs me-sures nécessaires au niveaude la gestion afin de réaliserles objectifs précités. Cesmesures comprennent no-tamment l’introductiond’éléments de tarificationfondés sur la demande et lesavantages pour le client, afind’optimiser les produits, deréduire les pics de la de-mande et d’aplanir la courbedes taux d’utilisation du ma-tériel roulant et de l’infra-structure. Ces mesures doi-vent aussi permettre d’assurerun cofinancement appropriépar l’utilisateur. Les tarifs dutrafic voyageurs doivent êtrefixés de telle manière que lesobjectifs financiers mention-nés au chiffre 2 puissent êtreatteints.

Personnel

Le Conseil fédéral attend desCFF qu’ils :

- mènent une politique dupersonnel moderne et socia-lement responsable, qu’ilsproposent des conditionsd’engagement attrayantes etqu’ils s’engagent par des me-sures appropriées en faveurde la conciliation du travailet de la famille.

- suscitent la confiance descollaborateurs par leur stylede gestion, leurs programmesde développement du per-sonnel et leur politique decommunication interne.

- offrent une formationprofessionnelle initiale con-forme aux exigences de notreépoque et qu’ils garantissentles chances sur le marché del’emploi de leurs collabora-teurs par des mesures dura-bles de formation et de per-fectionnement.

- définissent, dans desconventions collectives detravail valables pour la mai-son mère (CFF SA et CFF Car-go SA), les conditions d’enga-

gement et les droits de parti-cipation du personnel et deses représentants et qu’ils lesdéveloppent en collaborationavec les associations du per-sonnel. Pour les unités trans-férées dans des sociétéssuisses du groupe, ils négo-cient une convention collec-tive de travail avec les asso-ciations du personnel.

Coopérations et prises departicipation

Compte tenu de la conven-tion sur les prestations etdans les limites de leurs res-sources financières et en per-sonnel, les CFF peuvent par-ticiper à des programmes decoopération (prises de partici-pation, alliances, fondationde sociétés et autres formesde coopération) en Suisse et àl’étranger pour autant queces derniers renforcent leuractivité principale en Suisseou obéissent à une autreforme de stratégie industrielleet qu’ils contribuent à réaliserles objectifs stratégiques et àgarantir ou à augmenter àlong terme la valeur de l’en-treprise. Les prises de partici-pation et les coopérationsdoivent être gérées de ma-nière professionnelle et tenirsuffisamment compte des ris-ques.

Information du Conseil fédéral

Le Conseil fédéral attend desCFF qu’ils rencontrent cha-que trimestre des représen-tants de la Confédérationpour un échange d’informa-tions. Parallèlement à la re-mise du rapport de gestion, leConseil d’administration desCFF informe chaque année leConseil fédéral de la réalisa-tion des objectifs straté-giques.

Modification

La présente stratégie de pro-priétaire part du principequ’une solution sera trouvéepour assainir la caisse de pen-sions des CFF, la Confédéra-tion et les CFF devant fournirdes contributions adéquates.

L’environnement de l’en-treprise étant en constantemutation, les objectifs straté-giques pourront au besoinêtre adaptés. Ils seront réviséset, le cas échéant, adaptésnotamment en rapport avecla convention sur les presta-tions 2013–16. Les objectifsfinanciers mentionnés auchiffre 2 seront aussi précisésà cette occasion pour les an-nées 2013 et 2014.

Page 10: contact.sev-2011-01

” Avec le siège principal en Suisse, CFF Cargo en tantque propriétaire principal et l’achat de prestations àl’interne des CFF, les principales revendications duSEV ont été satisfaites. Maintenant, il s’agit deconserver les postes de travail à long terme. “Philipp Hadorn, secr. syndical SEV, responsable du team Cargo

SEV

......

10contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

FF Cargo SA possède75 % des parts de la

nouvelle entreprise ferro-viaire et Hupac SA 25 %. Cet-te dernière est l’opérateurleader en matière de traficcombiné sur l’axe nord–sud.« Avec la nouvelle entreprise,le partenariat existant depuisplusieurs décennies entre lesdeux entreprises se voit ren-forcé », communiquent lessociétés mères le 5 juillet2010. « CFF Cargo apporte lesressources pour la traction etle savoir-faire en techniqueferroviaire, et Hupac disposed’une présence affirmée surle marché européen et absor-be une grande part du vo-lume de transport. » « Dans laperspective de l’ouverture du

C tunnel de base du Gothard,les deux acteurs suisses lesplus importants doivent unirleurs forces », déclare le prési-dent du Conseil d’adminis-tration d’Hupac, Hans-JörgBertschi, le 5 juillet dernier.« C’est la seule manière pournous d’avoir une chance deproposer notre propre solu-tion face à la pression des ré-seaux étrangers. » Le chef deCFF Cargo, Nicolas Perrin,souligne : « Avec CFF CargoInternational, nous créons unacteur fort sur cet axe, noussoutenons le transfert du traficde la route au rail et nous con-tribuons à la croissance de laplace économique suisse. »D’ici à 2013, l’entreprise doitdevenir rentable.

Quelque 150 postes à la trappeLors de la conférence depresse, l’accent a été mis surla neutralité de CFF CargoInternational envers tous lesclients et la maîtrise des coûtstout en conservant une qua-lité élevée : « Une optimisa-tion des ressources fondéesur des relations triées sur levolet et la division par deuxdes frais structurels permet-tront d’atteindre une posi-tion de leader en matière decoûts dans le secteur du traficcombiné. Enfin, la nouvellesociété, en sa qualité d’entre-prise suisse, accordera beau-coup d’importance à la qua-lité. »

CFF Cargo a fondé une fi-liale aux structures sobres

avec un partenaire expéri-menté en matière de char-gement car elle n’arrivait pasà se sortir des chiffres rougesau vu de la concurrence in-tensive avec les autres com-pagnies ferroviaires et lestransporteurs routiers. Lescoûts du transport sont sou-mis à une forte pression, lesmarges pour les traction-naires sont faibles.

C’est pour cela qu’aprèsune phase d’introduction,CFF Cargo International nevoudra plus proposer de tra-fic par wagons complets enAllemagne et en Italie maisplutôt se concentrer sur lacirculation de trains completset de trains du trafic combinépour des clients importants :pour des opérateurs commeHupac, des expéditeurs et desautres réseaux, des expédi-teurs d’autos et des entre-prises avec suffisamment devolume de transport pourdes trains entiers, par exem-ple dans le domaine de lamétallurgie. De plus, CFFCargo International rouleraavec des trains de ferroutagede RAlpin.

L’élément central de lastratégie de l’entreprise estl’augmentation de la produc-tivité des locomotives et desmécaniciens, ce qui doitpasser par un système de pro-duction cadencé avec desroulements élevés des locs etune réduction des tempsd’arrêt, ainsi que la concen-tration sur les liaisons les plusrentables. Mais avant tout, ils’agit d’économiser dans ledomaine de l’administration

principalement par des« ventes indirectes » aux des-tinataires finaux par le biaisd’opérateurs. Nicolas Perrin aannoncé la suppression dequelque 150 postes à pleintemps. Le SEV regrette cettesuppression de postes mas-sive et réclame des solutionsconformes au contrat social.« Cette nouvelle séparationdans le trafic marchandises etla nouvelle organisation doi-vent apporter une stabilitédurable aux collaborateursdans leurs nouveaux do-maines de travail », déclarePhilipp Hadorn, secrétairesyndical SEV. « Un sentimentde sécurité est nécessaire afinque les efforts pour un nou-veau départ puissent êtrefournis. »

Production à l’étranger

En Allemagne et en Italie,CFF Cargo International pro-duit avec le personnel desfiliales déjà existantes, CFFCargo Deutschland et CFFCargo Italia. Ces filiales ontété intégrées à CFF Cargo In-ternational au début de l’an-née, en tant qu’entreprises deproduction. « Elles louerontdu personnel supplémentaireen cas de besoin », expliquele service de presse de CFFCargo.

Les dépôts de mécaniciensactuels de CFF Cargo Inter-national se trouvent à Offen-burg, Cologne, Karlsruhe,Brescia, Milan, Ponte Chias-so, Domodossola, Gallarate,Novare et Turin. Le site depersonnel d’Offenburg doitêtre transféré dans la région

CFF Cargo International a ouvert ses portes au début de l’année

La filiale commune à CFF Cargo et Hupac se concentre sur la circulation de trains complets et de trains du trafic combiné pour degrands clients entre l’Allemagne et l’Italie. Ses structures doivent rester sobres. CFF Cargo pourra ainsi sortir des chiffres rougespour ce qui concerne les affaires internationales. En cas d’échec, il faudra se résoudre à chercher un appui auprès d’une compa-gnie étrangère. La conséquence serait la disparition des entreprises entièrement suisses dans le trafic marchandises. Pour le SEV,il est cependant clair qu’il ne faut pas réaliser des économies sur le dos du personnel !

CFF Cargo: dernière chanceCF

F Ca

rgo

CFF Cargo International se concentre sur le transit entrel’Allemagne et l’Italie. Le point charnière du concept deproduction est centralisé à Bâle.

Avec l’externalisation des affaires internationa-les à CFF Cargo International, la nouvelle filialeaux structures allégées, CFF Cargo supprimequelque 150 postes de travail. En 2009, environ3700 collaborateurs étaient actifs en moyenne àCFF Cargo (selon le rapport de gestion). Leschiffres de CFF Cargo pour 2010 seront publiésdébut avril avec le résultat de l’entreprise, pré-cise le service de presse. CFF Cargo Internatio-nal occupe actuellement quelque 600 personnesréparties sur environ 540 postes à plein temps.160 postes sont en Allemagne, 280 en Italie et100 en Suisse. En 2011, plus de 30 000 trainsrouleront à l’effigie de la nouvelle compagnie detrafic marchandises, cela signifie pas tout à fait700 trains par semaine. Environ 25 % de cestrains seront des trains complets conventionnelset 75 % des trains du trafic combiné. Fi/mv

INFOCFF Cargo International : chiffres

DOSSIER

...... 11

contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

de Mannheim à moyenterme. CFF Cargo Internatio-nal ne dispose pas de loco-motives propres mais elle enloue 110 (de ligne) auprès deCFF Cargo, dont des locomo-tives modernes polycourantpour les engagements trans-frontaliers. Il est possible quedes locomotives soient ache-tées plus tard, selon le servicede presse.Pour le transit à travers laSuisse, CFF Cargo Internatio-nal mandatera dans un pre-mier temps sa société mèreCFF Cargo pour effectuertoutes les prestations detransport étant donné qu’ellen’est pas encore autorisée àcirculer en Suisse en tantqu’entreprise de transportferroviaire. L’autorisation seradélivrée au plus tôt en été2011.

Après cela, CFF Cargo In-ternational pourra fournirelle-même des prestations detransport en Suisse mais ellelouera d’abord des mécani-ciens de locomotives à CFFCargo. Suite en page 12

SBB

Dans le trafic combiné(ici au Gothard) le rail

transporte des con-tainers, des caisses

mobiles et des semi-re-morques de terminal enterminal. Le trafic com-

biné joue un rôle clédans le transit entre lesports de la mer du Nord

et le nord de l’Italie, etdonc aussi pour CFFCargo International.

En 1983, à 18ans, MarkusRüegsegger(45) a été en-gagé aux CFFaprès l’écoledes trans-ports. Il a fait

un apprentissage d’agent dumouvement et a presquetoujours travaillé dans lacirculation des trains, dansune vingtaine de gares, en-tre autres à Zoug, Gösche-nen, Versoix, Lucerne, Bel-linzone et Bâle. En 2001, ilest devenu spécialiste à CFFCargo à Bâle. Il travailleaujourd’hui comme chefd’équipe à la centrale de di-rection Cargo (CLZ) à Bâle,qui est chargée de contrôler24 heures sur 24 que lestrains Cargo circulent selonl’horaire prévu. Les agentsdoivent réagir en particulierà des problèmes tels que re-tards des trains, ressources

manquantes ou perturba-tions de l’exploitation.

Comme tous les collabo-rateurs concernés de la cen-trale de Cargo de l’Elsässer-tor (ETOR) à Bâle, MarkusRüegsegger a été obligé depostuler l’année passée pourun poste à CFF Cargo Inter-national ou à CFF Cargo SA(Suisse). Il a reçu une ré-ponse en décembre disantqu’il pourrait exercer à Car-go International une fonc-tion analogue à la sienne. Ilprendra ses fonctions pro-bablement au 1er juillet2011, au siège principal à Ol-ten, pour autant que l’instal-lation des outils informa-tiques soit terminée dans lesdélais. Il n’a pas encore reçude nouveau contrat de tra-vail.

Droit de participationdans l’entreprise

Markus Rüegsegger prendra

part, en tant que représen-tant du personnel, aux négo-ciations CCT prévues dès lemois de mars. Depuis 2007, ilfait partie de la commissiondu personnel (CoPe) del’ETOR à Bâle et depuis le dé-but de l’année, il est aussidans la CoPe provisoire pourCFF Cargo International. LaCoPe définitive ne pourraêtre élue que si elle est ancréedans la CCT qui devra êtrenégociée. Markus Rüegseggerespère que la CoPe sera con-sultée à temps pour les ques-tions d’agencement des pos-tes de travail, des locaux deservice et des tours, ainsi quepour l’administration desplaces de parc, etc.

Le nouveau lieu de travailà Olten est bien situé pour laplupart des collaborateurs se-lon l’appréciation de MarkusRüegsegger. C’est mieux pourceux qui ont fait jusqu’à pré-sent les trajets jusqu’à Bâle

depuis le Mittelland. Pourd’autres, le temps de trajet serallonge mais tout en restantsupportable. Markus Rüegs-egger, qui habite avec sa fa-mille dans le Fricktal à SisselnAG, aura besoin de 40 minu-tes en voiture au lieu de 25,et avec les transports publicsil lui faudra à peu près ledouble du temps. Pour cetteraison, et parce que le chan-gement d’équipes entre letour de nuit et le tour du ma-tin se fait à 4 heures du ma-tin, il ira plutôt travailler envoiture. Markus Rüegseggerest fondamentalement opti-miste quant au fait que lafiliale de Cargo affiche rapi-dement un résultat positifgrâce à ses structures allégées,aux déroulements qui ont étéoptimisés de manière ra-tionnelle, aux outils infor-matiques uniformes ainsiqu’aux compétences élevéesdu personnel. Fi/mv

Transfert à Olten : Markus Rüegsegger est confiant

zVg

Page 11: contact.sev-2011-01

” Avec le siège principal en Suisse, CFF Cargo en tantque propriétaire principal et l’achat de prestations àl’interne des CFF, les principales revendications duSEV ont été satisfaites. Maintenant, il s’agit deconserver les postes de travail à long terme. “Philipp Hadorn, secr. syndical SEV, responsable du team Cargo

SEV

......

10contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

FF Cargo SA possède75 % des parts de la

nouvelle entreprise ferro-viaire et Hupac SA 25 %. Cet-te dernière est l’opérateurleader en matière de traficcombiné sur l’axe nord–sud.« Avec la nouvelle entreprise,le partenariat existant depuisplusieurs décennies entre lesdeux entreprises se voit ren-forcé », communiquent lessociétés mères le 5 juillet2010. « CFF Cargo apporte lesressources pour la traction etle savoir-faire en techniqueferroviaire, et Hupac disposed’une présence affirmée surle marché européen et absor-be une grande part du vo-lume de transport. » « Dans laperspective de l’ouverture du

C tunnel de base du Gothard,les deux acteurs suisses lesplus importants doivent unirleurs forces », déclare le prési-dent du Conseil d’adminis-tration d’Hupac, Hans-JörgBertschi, le 5 juillet dernier.« C’est la seule manière pournous d’avoir une chance deproposer notre propre solu-tion face à la pression des ré-seaux étrangers. » Le chef deCFF Cargo, Nicolas Perrin,souligne : « Avec CFF CargoInternational, nous créons unacteur fort sur cet axe, noussoutenons le transfert du traficde la route au rail et nous con-tribuons à la croissance de laplace économique suisse. »D’ici à 2013, l’entreprise doitdevenir rentable.

Quelque 150 postes à la trappeLors de la conférence depresse, l’accent a été mis surla neutralité de CFF CargoInternational envers tous lesclients et la maîtrise des coûtstout en conservant une qua-lité élevée : « Une optimisa-tion des ressources fondéesur des relations triées sur levolet et la division par deuxdes frais structurels permet-tront d’atteindre une posi-tion de leader en matière decoûts dans le secteur du traficcombiné. Enfin, la nouvellesociété, en sa qualité d’entre-prise suisse, accordera beau-coup d’importance à la qua-lité. »

CFF Cargo a fondé une fi-liale aux structures sobres

avec un partenaire expéri-menté en matière de char-gement car elle n’arrivait pasà se sortir des chiffres rougesau vu de la concurrence in-tensive avec les autres com-pagnies ferroviaires et lestransporteurs routiers. Lescoûts du transport sont sou-mis à une forte pression, lesmarges pour les traction-naires sont faibles.

C’est pour cela qu’aprèsune phase d’introduction,CFF Cargo International nevoudra plus proposer de tra-fic par wagons complets enAllemagne et en Italie maisplutôt se concentrer sur lacirculation de trains completset de trains du trafic combinépour des clients importants :pour des opérateurs commeHupac, des expéditeurs et desautres réseaux, des expédi-teurs d’autos et des entre-prises avec suffisamment devolume de transport pourdes trains entiers, par exem-ple dans le domaine de lamétallurgie. De plus, CFFCargo International rouleraavec des trains de ferroutagede RAlpin.

L’élément central de lastratégie de l’entreprise estl’augmentation de la produc-tivité des locomotives et desmécaniciens, ce qui doitpasser par un système de pro-duction cadencé avec desroulements élevés des locs etune réduction des tempsd’arrêt, ainsi que la concen-tration sur les liaisons les plusrentables. Mais avant tout, ils’agit d’économiser dans ledomaine de l’administration

principalement par des« ventes indirectes » aux des-tinataires finaux par le biaisd’opérateurs. Nicolas Perrin aannoncé la suppression dequelque 150 postes à pleintemps. Le SEV regrette cettesuppression de postes mas-sive et réclame des solutionsconformes au contrat social.« Cette nouvelle séparationdans le trafic marchandises etla nouvelle organisation doi-vent apporter une stabilitédurable aux collaborateursdans leurs nouveaux do-maines de travail », déclarePhilipp Hadorn, secrétairesyndical SEV. « Un sentimentde sécurité est nécessaire afinque les efforts pour un nou-veau départ puissent êtrefournis. »

Production à l’étranger

En Allemagne et en Italie,CFF Cargo International pro-duit avec le personnel desfiliales déjà existantes, CFFCargo Deutschland et CFFCargo Italia. Ces filiales ontété intégrées à CFF Cargo In-ternational au début de l’an-née, en tant qu’entreprises deproduction. « Elles louerontdu personnel supplémentaireen cas de besoin », expliquele service de presse de CFFCargo.

Les dépôts de mécaniciensactuels de CFF Cargo Inter-national se trouvent à Offen-burg, Cologne, Karlsruhe,Brescia, Milan, Ponte Chias-so, Domodossola, Gallarate,Novare et Turin. Le site depersonnel d’Offenburg doitêtre transféré dans la région

CFF Cargo International a ouvert ses portes au début de l’année

La filiale commune à CFF Cargo et Hupac se concentre sur la circulation de trains complets et de trains du trafic combiné pour degrands clients entre l’Allemagne et l’Italie. Ses structures doivent rester sobres. CFF Cargo pourra ainsi sortir des chiffres rougespour ce qui concerne les affaires internationales. En cas d’échec, il faudra se résoudre à chercher un appui auprès d’une compa-gnie étrangère. La conséquence serait la disparition des entreprises entièrement suisses dans le trafic marchandises. Pour le SEV,il est cependant clair qu’il ne faut pas réaliser des économies sur le dos du personnel !

CFF Cargo: dernière chance

CFF

Carg

o

CFF Cargo International se concentre sur le transit entrel’Allemagne et l’Italie. Le point charnière du concept deproduction est centralisé à Bâle.

Avec l’externalisation des affaires internationa-les à CFF Cargo International, la nouvelle filialeaux structures allégées, CFF Cargo supprimequelque 150 postes de travail. En 2009, environ3700 collaborateurs étaient actifs en moyenne àCFF Cargo (selon le rapport de gestion). Leschiffres de CFF Cargo pour 2010 seront publiésdébut avril avec le résultat de l’entreprise, pré-cise le service de presse. CFF Cargo Internatio-nal occupe actuellement quelque 600 personnesréparties sur environ 540 postes à plein temps.160 postes sont en Allemagne, 280 en Italie et100 en Suisse. En 2011, plus de 30 000 trainsrouleront à l’effigie de la nouvelle compagnie detrafic marchandises, cela signifie pas tout à fait700 trains par semaine. Environ 25 % de cestrains seront des trains complets conventionnelset 75 % des trains du trafic combiné. Fi/mv

INFOCFF Cargo International : chiffres

DOSSIER...... 11

contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

de Mannheim à moyenterme. CFF Cargo Internatio-nal ne dispose pas de loco-motives propres mais elle enloue 110 (de ligne) auprès deCFF Cargo, dont des locomo-tives modernes polycourantpour les engagements trans-frontaliers. Il est possible quedes locomotives soient ache-tées plus tard, selon le servicede presse.Pour le transit à travers laSuisse, CFF Cargo Internatio-nal mandatera dans un pre-mier temps sa société mèreCFF Cargo pour effectuertoutes les prestations detransport étant donné qu’ellen’est pas encore autorisée àcirculer en Suisse en tantqu’entreprise de transportferroviaire. L’autorisation seradélivrée au plus tôt en été2011.

Après cela, CFF Cargo In-ternational pourra fournirelle-même des prestations detransport en Suisse mais ellelouera d’abord des mécani-ciens de locomotives à CFFCargo. Suite en page 12

SBB

Dans le trafic combiné(ici au Gothard) le rail

transporte des con-tainers, des caisses

mobiles et des semi-re-morques de terminal enterminal. Le trafic com-

biné joue un rôle clédans le transit entre lesports de la mer du Nord

et le nord de l’Italie, etdonc aussi pour CFFCargo International.

En 1983, à 18ans, MarkusRüegsegger(45) a été en-gagé aux CFFaprès l’écoledes trans-ports. Il a fait

un apprentissage d’agent dumouvement et a presquetoujours travaillé dans lacirculation des trains, dansune vingtaine de gares, en-tre autres à Zoug, Gösche-nen, Versoix, Lucerne, Bel-linzone et Bâle. En 2001, ilest devenu spécialiste à CFFCargo à Bâle. Il travailleaujourd’hui comme chefd’équipe à la centrale de di-rection Cargo (CLZ) à Bâle,qui est chargée de contrôler24 heures sur 24 que lestrains Cargo circulent selonl’horaire prévu. Les agentsdoivent réagir en particulierà des problèmes tels que re-tards des trains, ressources

manquantes ou perturba-tions de l’exploitation.

Comme tous les collabo-rateurs concernés de la cen-trale de Cargo de l’Elsässer-tor (ETOR) à Bâle, MarkusRüegsegger a été obligé depostuler l’année passée pourun poste à CFF Cargo Inter-national ou à CFF Cargo SA(Suisse). Il a reçu une ré-ponse en décembre disantqu’il pourrait exercer à Car-go International une fonc-tion analogue à la sienne. Ilprendra ses fonctions pro-bablement au 1er juillet2011, au siège principal à Ol-ten, pour autant que l’instal-lation des outils informa-tiques soit terminée dans lesdélais. Il n’a pas encore reçude nouveau contrat de tra-vail.

Droit de participationdans l’entreprise

Markus Rüegsegger prendra

part, en tant que représen-tant du personnel, aux négo-ciations CCT prévues dès lemois de mars. Depuis 2007, ilfait partie de la commissiondu personnel (CoPe) del’ETOR à Bâle et depuis le dé-but de l’année, il est aussidans la CoPe provisoire pourCFF Cargo International. LaCoPe définitive ne pourraêtre élue que si elle est ancréedans la CCT qui devra êtrenégociée. Markus Rüegseggerespère que la CoPe sera con-sultée à temps pour les ques-tions d’agencement des pos-tes de travail, des locaux deservice et des tours, ainsi quepour l’administration desplaces de parc, etc.

Le nouveau lieu de travailà Olten est bien situé pour laplupart des collaborateurs se-lon l’appréciation de MarkusRüegsegger. C’est mieux pourceux qui ont fait jusqu’à pré-sent les trajets jusqu’à Bâle

depuis le Mittelland. Pourd’autres, le temps de trajet serallonge mais tout en restantsupportable. Markus Rüegs-egger, qui habite avec sa fa-mille dans le Fricktal à SisselnAG, aura besoin de 40 minu-tes en voiture au lieu de 25,et avec les transports publicsil lui faudra à peu près ledouble du temps. Pour cetteraison, et parce que le chan-gement d’équipes entre letour de nuit et le tour du ma-tin se fait à 4 heures du ma-tin, il ira plutôt travailler envoiture. Markus Rüegseggerest fondamentalement opti-miste quant au fait que lafiliale de Cargo affiche rapi-dement un résultat positifgrâce à ses structures allégées,aux déroulements qui ont étéoptimisés de manière ra-tionnelle, aux outils infor-matiques uniformes ainsiqu’aux compétences élevéesdu personnel. Fi/mv

Transfert à Olten : Markus Rüegsegger est confiant

zVg

Page 12: contact.sev-2011-01

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

contact.sev : CFF Cargoexternalise dans une nouvellefiliale le transport internationalde marchandises par trainscomplets et trains du traficcombiné. Qu’en pense le SEV ?Philipp Hadorn : Les re-structurations continuellesdes années passées ont plon-gé le personnel dans l’insécu-rité. CFF Cargo avait un telbesoin de renouveau qu’unchangement fondamentaldevait être entrepris. L’entre-prise y a été contrainte carelle n’atteignait pas ses ob-jectifs. La décision de fixer lesiège principal en Suisse et denommer CFF Cargo en tantque propriétaire majoritaireconstituent cependant descritères essentiels pour uneposition positive du SEV vis-à-vis du transfert.

CFF Cargo International devrase débrouiller avec un mini-mum de personnel et de maté-riel roulant. Elle envisage delouer ou d’acheter à la maisonmère des mécaniciens et deslocomotives. Est-ce qu’une par-tie des charges sera supportéepar les CFF ?Non, ce sont plutôt lescharges de l’entreprise mèrequi ne devront plus toutesêtre supportées de manièresolidaire. Dans les faits, CFFCargo International essaiede positionner une nou-velle offre sur le marchéavec une structure allégée.Que la nouvelle filiale achè-te les prestations à l’inté-rieur de l’entreprise et pasauprès de tiers était une re-vendication syndicale im-portante. D’autres alterna-tives seraient de toute façonimprobables si l’on veutconserver le savoir-faire.

Entre-temps, on sait avec quelscollaborateurs, une centaine entout pour l’instant, la filiale dé-butera en Suisse. Que va-t-il sepasser avec les personnes de

l’ancienne unité d’affaires Car-go International qui ne font paspartie de l’aventure ?Jusqu’à présent à CFF Car-go, la plupart des collabora-teurs n’étaient pas respon-sables d’un secteur seule-ment, comme le secteur in-

ternational, mais de plu-sieurs. Le personnel qui apostulé auprès de la nou-velle filiale CFF Cargo Inter-national mais qui n’a pasété retenu reste à CFF Car-go. Là, le processus de ré-partition des postes et destâches est encore en cours.

La CCT pour CFF Cargo Interna-tional doit être négociée seu-lement en mars. Pourquoi sitard ?La « CCT story » à CFF Car-go International n’est pasencore terminée. D’abord,l’entreprise a refusé d’im-poser une CCT généraliséeà la nouvelle filiale. La pro-testation avec une pétitiondes collaborateurs et unesuspension des négocia-tions CCT en cours avecl’entreprise en juin passé aété un tournant important :le 2 juillet, les CFF et lessyndicats se sont entendussur le fait qu’une CCT de-vait constituer un standardaussi pour la nouvelle en-treprise. Cette dernière n’estcependant pas en mesurede commencer des négocia-tions avant l’entrée enfonction de son comité di-recteur et du chef des res-sources humaines. D’unepart, ceci est compréhen-sible, d’autre part, la clarifi-cation de certains points ensuspens issus de la procé-dure de consultation estainsi restée bloquée, ce quicontrevient à l’accord et

demande à être traité. Lesdates sont maintenantfixées pour les négociationset le but est d’avoir uneconvention collective d’icià la fin juin.

Quels sont les points ouvertssuite à la procédure de consul-tation et en attente de traite-ment ?Des détails sur le droit à laformation imposée ou dési-rée, la reconversion profes-sionnelle, les transferts, laretraite anticipée et son fi-nancement n’ont pas en-core été clarifiés. On ne saitpas encore non plus si tousles collaborateurs pourrontavoir des postes de travail àdes conditions équivalenteset supportables (lieu de ser-vice, fonction et niveaud’exigence).

Quelles sont les conditionsd’engagement en vigueur pourles employés jusqu’à ce qu’uneCCT voie le jour ?Une grande partie du per-sonnel vient de CFF Cargoet était sous le joug de laCCT 3. Celle-ci reste valablepour ce personnel durantles 12 mois de délai légaldurant lequel la validité estprolongée. Pour les quel-ques nouveaux collabora-teurs qui ont été recrutéshors des CFF ou qui sonthors CCT de par leur fonc-tion, l’entreprise a mis envigueur un règlement dupersonnel élaboré unilatéra-lement.

Pourquoi est-il important deconclure rapidement une CCT ?Une CCT est la base incon-tournable du partenariat so-

cial. Plusieurs réglementa-tions des conditions de tra-vail (CO/règlement du per-sonnel, prolongation devalidité de la CCT) sont uneentrave à la création d’unenouvelle culture d’entre-prise.

Quels sont les points qui don-neront lieu à des discussions ?Les positions n’ont pas en-core été échangées. Ce quiest important, c’est que lanouvelle CCT ne soit pasen dessous du standard dela CCT CFF / CFF Cargo dupoint de vue de la qualité etdu contenu.

Dans le secteur suisse resté àCFF Cargo, des restructurationssont prévues, d’abord à l’over-head et plus tard dans le traficpar wagons complets. Le SEVen sait-il davantage ?Dans les mois à venir, nousserons consultés concer-nant les répercussions del’externalisation pour CFFCargo. En tant que syndi-cat, nous allons analyseravec nos membres les mo-difications concrètes envi-sagées par l’entreprise etélaborer ensemble notreposition.

Comment le SEV juge-t-il cesrestructurations du point de vuedu contrat social ?NOA, NOA-prévention et lanouvelle bourse d’emploissont des instruments ap-propriés rendant possiblesdes solutions respectant lecontrat social et permettantun bon développementpersonnel. Leur applicationreste cependant parfois dé-licate. Fi/Trad. mv

Au SEV, c’est le secrétairesyndical Philipp Hadornqui est responsable deCFF Cargo et de sa nou-velle filiale. Que pense-t-ilde l’externalisation desaffaires internationales etdes répercussions pour lepersonnel ?

« Le but est d’avoir une CCT d’ici fin juin »Le SEV veut conclure une CCT le plus rapidement possible pour le personnel de CFF Cargo International

SEV

Philipp Hadorn : « Un partenariat so-cial et contractuel durable ne doit pasêtre une entrave pour l’entreprise. »

Dans les semaines à venir, tous les collaborateurs Cargo qui sonttransférés à CFF Cargo International recevront une lettre du SEV.Nous tenons à être en contact étroit avec les personnes directementtouchées au vu des changements profonds à venir et des négocia-tions CCT car justement dans ce genre de situation, nous pouvonsobtenir beaucoup, ensemble, et montrer notre force. Pour cela, untaux d’organisation élevé est nécessaire. Par conséquent, il fautaussi expliquer aux non-organisés l’utilité du SEV et leur présenternotre large palette de prestations.Les représentants du SEV et des sous-fédérations SBV et VPV distri-bueront des informations sur place aux collaborateurs de l’Elsässer-tor et d’Olten, ils seront à disposition pour répondre aux questions.Nous nous réjouissons de vous rencontrer personnellement !

Team Cargo SEV, SBV et VPV

LE SEV – TON SYNDICAT AUSSIÀ L’ELSÄSSERTOR ET À OLTEN

Suite de la page 11C’est seulement dans une

troisième phase, qui inter-viendra plus tard, qu’il seraquestion d’engager en Suissedu personnel de locomotivespropre. En Suisse donc, lepersonnel de CFF Cargo In-ternational se limitera auxcollaborateurs du siège prin-cipal. Actuellement la vente,la planification de l’offre, leservice à la clientèle, la dispo-sition des trains, la directionde la production, les ressour-ces humaines, etc. sont en-core effectués par le siège deCFF Cargo à Bâle mais le dé-ménagement à Olten est pré-vu durant le début de l’an-née. 100 postes à plein tempssont prévus là-bas, occupésen grande partie par des col-laborateurs de CFF Cargo.Mais des collaborateurs desautres secteurs des CFF, enparticulier de la divisionVoyageurs et de l’Infrastruc-ture, ont aussi été engagés,ainsi que quelques personnesde l’extérieur. D’ici juin, uneCCT devra être négociéepour la nouvelle entreprise(cf. interview ci-contre).

Pour les mécaniciens delocomotives de CFF Cargoqui roulent en Suisse pourCFF Cargo International, lesconditions de travail nechangent pas pour l’instant :ils restent soumis à la CCTCFF Cargo. Les dépôts surl’axe nord–sud en Suisse sontconservés, communique CFFCargo le 5 juillet. Les effectifsde personnel des locomotivesrestent aussi inchangés enSuisse centrale et au Tessin.

Nouveau concept de traction

CFF Cargo International rou-le principalement selon le« principe territorial », précisele service de presse. « Leslieux d’échange de locomo-tives sont Bâle, Bellinzone,Chiasso et Domo. Naturelle-ment, il peut aussi y avoir deséchanges à l’intérieur d’unpays ainsi que des exceptionsponctuelles, par exemple destours depuis l’Italie jusqu’àBellinzone ou d’Arth-Goldaujusqu’à Mannheim. » Lesmécaniciens de Suisse cen-trale se sont opposés à roulerplus loin en Allemagne, pourpouvoir conserver leur li-cence allemande », préciseDominik Baumberger du co-mité central de la sous-fédé-ration LPV. Ceci en particu-lier dans la perspective del’ouverture du tunnel de basedu Gothard, car personne nesait encore ce que CFF Cargofera alors des sites de Suissecentrale. Markus Fischer/mv

Page 13: contact.sev-2011-01

AGENDA ......

13contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Jeanne Berthoud, veuve de Roger, Yverdon-les-Bains, décédée le 3 janvier dans sa 91e année. Membre PV Vaud.

Edwige Brand, veuve d’Hermann, Lavey-Village, décédée le 18 décembre dans sa86e année. Membre PV Valais.

Margrithe Bucher, veuve de Fritz, Pieterlen,décédée le 20 décembre dans sa 93e année.Membre PV Biel-Bienne.

Francis Carrel, chef marchandises retraité,Aigle, décédé le 9 janvier dans sa 77e année.Membre PV Vaud.

Laurent Coquoz, chef de gare pensionné,décédé le 12 décembre dans sa 89e année.Membre PV Genève.

Boris Cvirk, conducteur auxiliaire, décédé danssa 62e année. Membre de la section VPT TLLausanne.

Wilhelm Dick, mécanicien loc. manœuvre,Orpund, décédé le 4 janvier dans sa 78e année.Membre PV Biel-Bienne.

Fritz Fahrni, chef de train retraité, Biel-Bienne,décédé le 25 décembre dans sa 77e année.Membre PV Biel-Bienne.

Lydia Fuchs, veuve de Fritz, Büren an derAare, décédée le 23 décembre dans sa100e année. Membre PV Biel-Bienne.

Jeanne Grandjean, veuve d’Emile, Yverdon-les-Bains, décédée le 19 décembre dans sa87e année. Membre PV Vaud.

Réaline Gumy, veuve de Marcel, décédée le4 janvier dans sa 90e année. Membre PVFribourg.

Elisabeth Künzi, veuve de Fritz, Biel-Bienne,décédée le 1er décembre dans sa 85e année.membre PV Biel-Bienne.

Alexandre Messerli, ouvrier de la voie retraité,Biel-Bienne, décédé le 12 décembre dans sa84e année. Membre PV Biel-Bienne.

Remi Mottet, visiteur spéc., Le Locle, décédéle 24 juillet dans sa 85e année. Membre PVNeuchâtel.

Thérèse Perriard, veuve d’Albin, Flamatt,décédée le 27 décembre dans sa 85e année.Membre PV Fribourg.

Alfred Piller, monteur de voie pensionné,décédé le 22 décembre dans sa 82e année.Membre PV Fribourg.

Alfred Pinard, décédé le 1er janvier 2011 danssa 95e année. Membre de la section VPT TLLausanne.

Gilbert Richoz, chef de service d’exploitation,Biel-Bienne, décédé le 27 décembre dans sa71e année. Membre PV Biel-Bienne.

Armin Rieser, mécanicien de locomotiveretraité, Nidau, décédé le 9 décembre dans sa74e année. Membre PV Biel-Bienne.

Sieglinde Rod, veuve de Jean-Claude,Lausanne, décédée le 16 décembre dans sa76e année. Membre PV Vaud.

Alice Schelling, veuve de Hans, Chexbres,décédée le 31 décembre dans sa 98e année.Membre PV Vaud.

André Schwab, chef de train retraité,Lausanne, décédé le 30 décembre dans sa91e année. Membre PV Vaud.

Georges Wölfli, fonctionnaire d’exploitationretraité, Lausanne, décédé le 28 décembredans sa 79e année. Membre PV Vaud.

DÉCÈS

Sections Pensionnés

Loisirs

···························································································

Jeudi 27janvierde 16 h à 20 h Centre dePerreletLausanne

■ VPT tlOuverture de la cave GESTL

Après un début d’année chargé, nousvous attendons amicalement pourboire le verre des vœux, lors de notreouverture de 16 h à 20 h du jeudi 27janvier. Les retraités sont attenduspour le retrait de l’offre spéciale quileur a été proposée (prolongation del’action des vins de Noël). Dans l’at-tente de vous revoir, nous vous trans-mettons nos meilleurs vœux à touspour la nouvelle année.

Votre comité GESTL

···························································································

Dimanche6 février17 hBrigueRestaurantdu Pont

■ LPV BrigueAssemblée générale

Tous nos membres actifs et pension-nés sont cordialement invités à parti-ciper à cette assemblée générale.L’ordre du jour est affiché dans lesdépôts P et G.Nous comptons sur une nombreuseparticipation.

Le comité

···························································································

Du 1er au12 févrierKegelsport-zentrumRössli/Heimberg

■ USSC QuillesPremier championnat Rössli

Horaires : lundi au vendredi, de 14 h à21 h. Samedi de 11 h à 20 h. Diman-che repos.Inscriptions du lundi au vendredi de14 h à 20 h auprès d’Evelyne Götsch-mann au 031 991 68 53 ou au 076318 68 53.Dès le début du tournoi, possibilitéd’inscription au Kegelcenter Rössli au033 347 12 16.

···························································································

Dimanche30 janvierDès 11 h 45Restaurantdel’Aérodromedes Eplatures

■ Cagnotte des agentsde trains de La Chaux-de-Fonds

Le repas traditionnel aura lieu ledimanche 30 janvier 2011 au restau-rant de l’Aérodrome des Eplatures dès11 h 45. Les veuves sont cordialementinvitées.Inscriptions chez Dédé Leuba au079 824 21 62Nous nous réjouissons de partager cerepas avec vous et profitons de cetteinvitation pour vous présenter nosmeilleurs vœux de fin d’année.

Michel

···························································································

Mardi25 janvierBienneRestaurantOlympia

■ Amicaledes pensionné(e)sdu Jura bernoiset de Bienne romande

Première rencontre del’année

Nouvelle année, nouvelles rencontres.N’oubliez pas la première le 25 janvierau restaurant Olympia de Berne. Vousêtes tous les bienvenus avec vosbonnes résolutions ainsi que votrebonne humeur... En espérant quevous avez bien passé le cap de la nou-velle année. A tout bientôt.

Votre dévoué serviteur : Jacques

Coulisses du SEV et brève visite du Palais fédéralBerne, lundi 30 mai, secrétariat central SEV et Palais fédéralPrésentation du SEV, de ses structures et de ses objectifs en matière de politiquesyndicale et des transports.

Recrutement Lausanne, jeudi 7 avril, Buffet de la GareStratégies de recrutement de nouveaux membres.

Actualités de la politique des transports et défis pour l’avenirBerne, mercredi 4 mai, secrétariat central SEVConnaissance des défis actuels et futurs de la politique des transports en Suisseet dans l’Union européenne.

Séminaire de perfectionnement pour les présidents,vice-présidents de sections et candidats potentielsNeuchâtel, jeudi 12 mai, Hôtel Alpes et LacTâches, droits et obligations des (vice-)présidents, compréhension du rôle pour laconduite d’une section, tâches et instruments de conduite.

Séminaire pour les membres des comités de section, des instances du SEV,CoPe et des militants actifs – Module 1Berne, lundi 4 et mardi 5 avril, secrétariat central SEV et Hôtel Sternen (Müri)Connaissance des structures SEV et de sa politique syndicale.

Séminaire pour les membres des comités de section, des instances du SEV,CoPe et des militants actifs – Module 2Chexbres, mercredi 5, jeudi 6 et vendredi 7 octobre, Hôtel PréalpinaConnaissance des instruments de travail pour diriger une section de manièredynamique et connaissance des fondements de la politique des transports etsociale en Suisse.

Temps de travail ETC-CFFCours 1 : Lausanne, mardi 3 mai, secrétariat régional SEVCours 2 : Lausanne, mardi 8 novembre, secrétariat régional SEVConnaissance des dispositions de la Loi sur la durée du travail (LDT) et de l’Ordon-nance relative à la loi sur la durée du travail (OLDT). Attention : les sections quisouhaitent organiser un cours interne sur la LDT et l’OLDT peuvent en faire lademande directement auprès de [email protected]

Renseignements et inscriptions : [email protected], téléphone 021321 42 52 ou www.sev-online.ch rubrique « Prestations »

..

PROGRAMME DESCOURS SEV 2011

Page 14: contact.sev-2011-01

......

14 SECTIONScontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Vous avez le choix – nous avons une offre correspondanteà prix attractifs !

Appartements isolés libres pendant toute la saison d’hiver

• à Bettmeralp• à Grindelwald• à Samedan

Comme vous le savez, les membres du SEV bénéficient d’uneoffre spéciale de 10 % sur le prix de location – même pendant lahaute saison ! Et les membres de la FSG profitent même d’unrabais de 20 % ! Vous trouverez notre offre et les dates encoredisponibles sur www.fsg-ferien.ch

Renseignements et réservations :[email protected]éléphone 031 911 46 88 (matin)

ENVIE DE VACANCES EN PLEINE NEIGE ?

Bettmeralp

Le Comité SEV a fixé le montant de la cotisation SEV. La cotisa-tion de base SEV reste inchangée par rapport à 2010.

Actifs– cotisation de base: 28 francs

Pensionnés– membres payant la demi-cotisation 14 francs– membres payant le quart de cotisation 7 francs– membres payant 1/8 de cotisation 3.50 francs

Il s’agit ici de la cotisation de base SEV. S’y ajoutent les cotisationsde la sous-fédération, de la section, et éventuellement celle dugroupe.

Réglementation pour les pensionné(e)s et veuvesLes rentes AVS étant augmentées en 2011, les limites de revenus

pour le calcul des cotisations des pensionnés sont également

légèrement adaptées:

• membres à demi-cotisation (cotisation entière pensionné)

revenu des rentes: à partir de CHF 3480.00 par mois

• membres à quart de cotisation (demi-cotisation pensionné)

revenu des rentes: à partir de CHF 2320.00 par mois

• membres à 1/8 de cotisation (quart de cotisation pensionné)

revenu des rentes: moins de CHF 2320.00 par mois

Le revenu des rentes déterminant est composé des prestations de

la Caisse de pensions et des rentes AVS/AI du membre, ainsi que

des éventuelles rentes de la CNA.

RÈGLEMENT DESCOTISATIONS 2011

..

La séance s’est déroulée le 3décembre à Beromünster. Ason ouverture, le présidentcentral Andreas Menet a re-mercié la secrétaire JanineTruttmann pour tout le tra-vail qu’elle a effectué durantl’exercice écoulé. Cela faitune année que la sous-fédé-ration ZPV s’est dotée denouvelles structures. Une ré-forme interne qui a été ap-préciée par les membres.

En 2011 auront lieu lesélections pour le renouvel-lement des organes diri-geants de la ZPV. De nou-veaux membres pourrontéventuellement rejoindre lecomité central. Dans ce con-texte, il faudra maintenir unebonne coordination avec lesmembres de la commission

du personnel. Le thème durecrutement – un thème vitalpour l’ensemble du SEV – aété abordé. Le responsable durecrutement au sein de laZPV ayant donné sa démis-sion, Andreas Menet de-mande qu’on lui trouve auplus vite un remplaçant.

En fin de séance, ManuelAvallone est venu parler desnégociations pour le renou-vellement de la conventioncollective de travail. Le vice-président du SEV a remerciéla sous-fédération ZPV pourle soutien actif qu’elle a ap-porté aux négociateurs. A Be-romünster, le SEV et la ZPVont démontré qu’ils étaientsur la même longueurd’ondes.

JT/AC

Sur la même longueur d’ondes■ Comité central ZPV

Le mercredi 15 décembre2010, la salle communale deMartigny est prête pour ac-cueillir les 75 participants ànotre dîner de Noël. Aprèsl’apéritif qui a permis les pre-miers contacts, le délicieuxmenu concocté par notretraiteur Hilaire Pierroz a ré-joui nos papilles. Entre des-sert et café, notre présidentAlfred Imhof a eu le plaisir deremettre les insignes SEVpour 25 et 40 ans, et les di-plômes pour 40, 50 et même60 ans de syndicalisme à plu-sieurs membres. Félicitationsà eux pour leur fidélité à no-tre association. Notre tradi-tionnelle tombola a rencon-tré un vif succès attisé par legros lot, soit une semaine devacances à Ovronnaz. Mercià nos généreux mécènes ain-si qu’à tous ceux qui ont per-mis l’organisation de cetterencontre. L’après-midi tou-che à sa fin et notre présidentclôt cette journée en souhai-tant à toutes et à tous d’heu-reuses fêtes ainsi qu’une nou-velle année riche en santé eten satisfactions.

M. Oberli, secrétaire

Fête de Noël■ PV Valais

Lors de l’assemblée généraledu 9 novembre 2010, la pré-sidente Janine Truttmann aété soulagée de trouver uncandidat qui soit d’accord delui succéder à la tête de la sec-tion. Et c’est par acclamationque le collègue Denis Babey aété élu président de la ZPVBiel-Bienne. Désormais le co-mité est composé de mem-bres romands à l’exceptionde la collègue CarmenSchmid.

Andreas Menet, présidentcentral de la sous-fédérationZPV, et Bruno Schrag, mem-bre de la commission du per-sonnel des trains, ont partici-pé en qualité d’invités à cetteassemblée. Ils ont parlé desderniers développements desnégociations CCT, de la si-tuation de la Caisse de pen-sions CFF et de l’évolutiondu métier d’agent de train.Les participants à l’assembléene se sont pas privés dedonner leur avis sur cespoints et il y a eu des

moments chauds, plus parti-culièrement lorsque la dis-cussion s’est focalisée surl’évolution du métier et laformation des teams. Grâce àla bonne connaissance desdossiers dont ont fait preuveAndreas Menet et BrunoSchrag, les agents de trainbiennois ont pu se faire uneopinion un peu plus positivesur ces restructurations inter-nes, qui touchent direc-tement la pratique de leurmétier.

Au terme de cette assem-blée générale, le comité de lasection a invité les partici-pants à partager un casse-croûte. Ce qui a permis depoursuivre la discussion demanière informelle, avec à laclé le constat qu’il y a dupain sur la planche pour lesmembres de la section deBiel-Bienne qui veulent s’en-gager dans des activités syn-dicales.

Janine Truttmann

Denis Babey est le nouveauprésident de section

■ ZPV Biel-Bienne

La sous-fédération VPV n’avait pas encoreson site Internet. Désormais, depuis quelquessemaines, cette lacune est comblée. Le site aété élaboré par Jörg Matter, webmaster auSEV. N’hésitez pas à nous rendre visite surwww.vpv-online.ch

Vous y trouverez de nombreuses informa-tions utiles pour votre activité syndicale. Con-sultez ce site régulièrement et n’hésitez pas ànous faire part de vos remarques et sugges-tions. Nous souhaitons que cette plate-formesoit la plus interactive possible. VPV

Le site Internet de la VPV mérite d’être visité■ Sous-fédération VPV

Nous aimerions souhaiter labienvenue à Madame Jean-nine Pilloud, nouvelle cheffede la division Voyageurs CFF.Madame Pilloud a déclaré,concernant son style de di-rection : « Je ne suis pas pourla démocratie directe. Maisj’aime recevoir des feed-backdirects. Dites-moi si voustrouvez que quelque chosen’est pas correct. »

La démocratie directe estla forme la plus ancienne dedémocratie. Nous verronsbien comment sa façon sim-ple et directe d’analyste che-vronnée sera perçue par labase et les cadres.

Commission centrale TS

Bienvenue, mais...

■ Commission centrale TS

Page 15: contact.sev-2011-01

RÉGIONS ......

15contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

La traditionnelle fête de Noëlde notre section a eu lieu lemardi 14 décembre 2010, àl’UOG, salle de l’auditorium.Le comité in corpore (+ 3épouses) répondait présentdès 8 h afin de préparer notrelocal et d’accueillir, dès10 h 30, les invités inscrits.

L’animation musicaleétait assurée par André Mail-lard (musicien solo). C’estdonc en musique que les ar-rivants réglaient à AndréBroye, caissier, leurs 10 fr. departicipation/repas. Peu après11 h, notre président SergeAnet ouvre une brève partieofficielle. En préambule, la

Caisse de pensions CFF et levote unanime du Conseil desEtats, la nouvelle donne desFVP dès le 1er janvier pro-chain puis la remise des di-plômes SEV aux 6 collèguesprésents pour 40, 50 ou 60ans de sociétariat (5 collèguesétaient excusés). Ensuite, pre-mier moment de convivialitégénérale devant le buffet del’apéritif, avant de passer aurepas préparé par José (gérantde la cafétéria de l’UOG) etson équipe. En une valsebien réglée (garnir les as-siettes, servir chacune et cha-cun, ramener les couverts,nouvelles assiettes, etc.), le

comité et 4 épouses animentrondement un bal de 126couverts. Autre moment trèsattendu, le dessert de glacesde notre ami et membre An-dré Balmer : un régal ! Café,biscuits, bricelets – et pas d’-addition… Les discussionsdevaient être intenses : pourpreuve, peu de monde sur lapiste de danse !

Nous vous présentons nosmeilleurs vœux pour l’annouveau, avec une penséepour nos membres et amispeu favorisés en santé et mo-bilité.

Votre comité (secrétaire Bob)

PV Genève

Fête de Noël et honneur aux jubilaires

PV G

enèv

e

Les jubilaires de la section PV Genève qui ont été fêtés durant la fête de Noël. De g. à dr. : René « Poupée » Perréard(60), André Mouron (50), Daniel Bolomey (40), Michel Beetschen (40), Rita Wattenhofer (40), Paul Schafroth (60).

Les commissions du personnel (CoPe) des CFF serontentièrement renouvelées au 1er juillet 2011, date d’entréeen vigueur de la nouvelle convention collective de travail(CCT 2011-2014). Les CFF ont préparé et vont procéder,courant février-mars 2011, aux élections. Une brochureexhaustive contenant les informations utiles sera distri-buée par la voie du service à chaque collaborateur, ainsiqu’un bulletin d’inscription.

Le SEV encourage ses membres à s’engager dans lesCoPe et lance un vibrant appel à candidatures !

Les présidents centraux des sous-fédérations se tiennent à votredisposition pour enregistrer les candidatures (délai 25 février2011) ou fournir les renseignements utiles.

BAU C. Suter [email protected] R. Zobele [email protected] H.P. Eggenberger [email protected] E. Jacchini [email protected] W. Schwarzer [email protected] R. Schwager [email protected] A. Menet [email protected]

Il est important de rappeler que les membres SEV n’ont pasbesoin de récolter des signatures, leur inscription auprès dusyndicat suffit !Les CoPe jouent un rôle important dans l’entreprise, la participa-tion étant fortement ancrée et encouragée dans la CCT. Le SEVaccorde une grande valeur à une forte représentativité et à unebonne collaboration avec les CoPe. Alors n’hésitez pas…

Daniel Trolliet, secrétaire syndical,coordinateur pour les CoPe

COMMISSIONS DU PERSONNEL CFF :APPEL À CANDIDATURES

En novembre dernier, leGrand Conseil vaudois a ac-cepté avec une large majoritéla stratégie cantonale de luttecontre la pauvreté présentéepar le Conseil d’Etat. En vali-dant la loi cantonale sur lesprestations complémentairespour familles et les presta-tions cantonales de la rente-pont (LPCFam), la majoritédes députés ont clairementexprimé leur souhait d’ac-compagner les personnesconcernées à sortir d’une lo-gique d’assistance. Juste etnécessaire, cette loi permeten effet de les mener di-gnement vers le monde dutravail ou jusqu’à l’âge de laretraite. Malgré un finan-cement équilibré, négocié etparitaire, cette volonté estcontrée par les représentantsdes associations patronales,qui lanceront demain, à

grand renfort de moyens, unréférendum contre le projet.Une coordination est d’oreset déjà mise en place poursoutenir la LPCFam.

Une assurance contre l’assistance

Aujourd’hui, dans notre can-ton, au moins 10 000 fa-milles exercent une activitélucrative sans parvenir à envivre (« working poor » ou« travailleurs pauvres »). Par leversement de prestationscomplémentaires pour lesfamilles, la loi votée permetd’aider les personnes concer-nées à sortir d’une logiqued’assistance ou à ne pas de-voir y entrer. Ainsi, pour au-tant qu’elles exercent uneactivité lucrative et ont desenfants de moins de seizeans, ces familles voient le re-venu de leur activité profes-sionnelle complété, afin que

le retour au travail ne soit passynonyme d’appauvrissement.Par ailleurs, malgré des an-nées d’activité, des chô-meuses et chômeurs sevoient arriver au bout deleurs indemnités, alors qu’ilssont aux portes de la retraite.Ainsi, pour les femmes deplus de 62 ans, et leshommes de plus de 63 ansconcernés, pour qui le retourà l’emploi est des plus hypo-thétiques, la rente-pont per-met d’atteindre la retraitedans la dignité, plutôt qu’enépuisant son 2e pilier. Près de700 personnes pourraient enbénéficier d’ici 2012.

La LPCFam propose ainsiun indéniable progrès social,résolvant certaines absurditésdu système, où le revenu estpresque équivalent à l’aidesociale qu’en travaillant et oùon se retrouve à l’assistance

après des années d’activités !Ces prestations sont d’autantplus nécessaires que 9 % de lapopulation en âge de tra-vailler vit en dessous du seuilde pauvreté.

Un financement juste et équilibré

Si certes le dispositif impliquedes coûts (51,5 millions pourles PC Familles et 12,6 mil-lions pour les rentes-pont), ilpermet également des éco-nomies substantielles sur leRI (48,4 millions). Son finan-cement est principalementassuré par l’Etat et les com-munes qui contribueront àhauteur de 65 %. Le reste estcouvert par le produit de lacotisation paritaire de 0,06 %payée par les employeurs, lesindépendants et les salariés.Lors de la mise en consulta-tion du projet de loi, veillantà être à l’écoute des milieux

économiques, le Conseild’Etat a réduit la part prise encharge par ceux-ci. De plus,bien qu’estimant que les tra-vailleurs ne peuvent êtretenus pour responsables dumanque d’emplois ou de lafaiblesse des salaires, les syn-dicats ont pris acte de la par-ticipation prise sur les sa-laires. Ce financement sousforme de cotisations pari-taires renforce ainsi la solida-rité dans notre canton.

Confirmant l’annoncefaite en novembre, le parti li-béral et les associations patro-nales ont démarré leur cam-pagne référendaire. Estimantcette loi juste et nécessaire, denombreuses associations etpersonnes se sont regroupéespour contrer cette démarche.

Plus d’infos sur : www.tra-vail-pauvrete.ch

Union syndicale vaudoise

Combattre la pauvreté plutôt que les personnesL'union syndicale vaudoise s'oppose au référendum de la droite contre la nouvelle loi sur les prestations complémentaires des working poor

Page 16: contact.sev-2011-01

......

16 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Après avoir passé les fêtes defin d’année en famille et en-tre amis, nous avons pris unpeu de recul suite à ces négo-ciations Toco menées de ma-nière laborieuse. Force est deconstater que l’accord négo-cié avec le partenaire CFF estmauvais et nous avons l’im-pression que les collèguescheminots sont en train desortir la tête de l’eau en cemoment et de s’apercevoirqu’ils ont été grugés et malreprésentés.

Plusieurs collègues se sontapprochés de nous ces der-niers jours pour obtenir desexplications sur l’augmenta-tion ordinaire des salaires2011 et sur Toco. Concer-nant la première, les collè-gues croient encore que leSEV a négocié une augmen-tation des salaires de 1,5 %comme c’est écrit dans lanewsletter des CFF. Cetteaffirmation est fausse et lors-que nous leur expliquons

qu’une prime unique deFr. 550.– va être versée sur lesalaire de janvier, les visagesse crispent et les sourires dis-paraissent. Nos interlocuteursnous demandent pourquoi lesyndicat continue de négo-cier ces primes uniques avecles CFF. Nous tentons de leurexpliquer que le mandat apourtant été donné claire-ment par certaines sectionssyndicales que nous n’accep-terions plus de primesuniques et qu’il fallait main-tenant négocier des augmen-tations réelles. Faisant fi denotre avis, la centrale du SEVet leurs négociateurs n’enfont qu’à leur tête et conti-nuent de donner leur avalà ces versements uniques.Concernant Toco, il est vraique la majorité des collèguesn’y comprennent pas grand-chose et que ces quatre lettres(T-O-C-O) ne leur inspirentque de la méfiance. Beau-coup ne se manifestent pas,

certains s’en moquent, d’au-tres ont fait confiance au SEVet une partie commence àcomprendre ce qui va lesconcerner dès le 1er juillet2011.

Pour notre part, nous nenous expliquons toujours paspourquoi une organisation detravailleurs, appelée « syndi-cat », a préavisé favorable-ment un tel accord où l’onsait pertinemment que cer-tains cheminots vont perdrede l’argent, d’autres vont met-tre 20 ans, voire plus, au lieude 12, pour arriver à des mon-tants annuels maximum, cer-tains auront leur salaire gelépendant des années, d’autresn’auront que des moitiésde renchérissement, d’autresn’auront pas les parts d’aug-mentations correspondantescar l’argent mis à dispositionpar les CFF pour la masse sala-riale ne sera pas assez impor-tante pour faire progresser lessalaires de manière correcte et

entière, d’autres verront leursillusions d’augmentations dis-paraître dans l’évaluation foi-reuse d’un supérieur hiérar-chique. Les collègues de laconférence CCT se sont laisségruger par un préavis bancaldu SEV et par un projet malficelé de la part des négocia-teurs. Leur décision va avoirun impact négatif sur les con-ditions salariales des travail-leuses et des travailleurs CFF.Le SEV a négocié les salairesdes cheminots à la baisse enayant la peur au ventre, cettepeur qui prédomine à chaquefois que le syndicat doitmonter aux barricades faceaux CFF. Si nos négociateursdu SEV peuvent se taper sur leventre en ayant le sentimentdu devoir accompli pour avoirpréservé notre CCT pendant4 ans, ils peuvent égalementcommencer à se faire du soucipour la fin de 2014, date à la-quelle les CFF reviendront à lacharge et porteront le coup de

grâce. A ce moment-là, nouspourrons nous dire que nousaurons tout perdu.

De notre ancienne CCT,de notre ancien systèmesalarial et de nos anciennesprérogatives, il ne nous reste-ra plus que nos yeux pourpleurer et la contributiond’assainissement pour lacaisse de pension des CFF.

Les présidents et délégués àla conférence CCT des sections

ZPV Léman, LPV Genève,LPV Vaud-Bas-Valais

La direction du SEV nepartage pas l’avis de nos col-lègues, auteurs de ce cour-rier. Nous avons aussi ditque la nouvelle CCT est uncompromis que nous avonsaccepté sans enthousiasme.Mais à travers cet accord, ilfaut aussi voir l’opportunitéde mieux faire valoir à l’ave-nir nos requêtes en faveurdu personnel sans que lesCFF nous stoppent dans nosrevendications avec leursempiternel argument queles salaires de l’entreprise nesont pas en phase avec lemarché du travail.

La présidence SEV

Ce que veut dire Toco pour le personnel des CFF

Courrier des lecteurs

Page 17: contact.sev-2011-01

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports SEV et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected] annuel (pour non-membres): CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, Case postale, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, SOL PRINT, Subingen;www.solprint.ch (une entreprise du groupe AZ Medien AG)

La prochaine édition de contact.sevparaîtra le 3 février.

Le délai rédactionnel pour l’agenda et les annoncesest fixé au 27 janvier à 10 h.

§Bien des directions d’ETC laissent « tomber » les chauffeurs qui sefont amender parfois de manière excessive, mais pas le SEV !

Angle droit

Une histoire de feux !

La circulation routière en mi-lieu urbain est connue pourson caractère stressant, avecune intensité du trafic enconstante hausse, une multi-plication des ronds-points, dessens uniques, des passagespour piétons et des feux. C’estdans ce contexte que s’est dé-roulée l’année passée, dansune ville romande, une « his-toire à conduire debout ». Pre-nez un feu rouge, situé justeavant une bifurcation à droite,puis juste après le virage, unpassage pour piétons, qu’ilfaut franchir avant d’accéder àun arrêt de bus. C’est cetteconfiguration qui a causé dessueurs froides à de nombreuxchauffeurs. En effet, alorsqu’ils approchent tranquil-lement de la bifurcation ets’apprêtent à tourner à droite,la phase du feu passe àl’orange. Pas de problèmepour une voiture de tourisme,mais pour un bus articulé,

long de 18 mètres, c’est autrechose : impossible de s’arrêterbrutalement sans danger pourla clientèle du bus. Nos collè-gues sont persuadés de leurbon droit en franchissant lefeu en phase orange. Mais vule passage pour piétons toutproche, et l’arrivée imminenteau prochain arrêt, impossibled’accélérer. Le feu est alorsrouge vif, lorsque la deuxièmemoitié du bus finit de le fran-chir. Résultat : une amended’ordre de 250 francs !

Le SEV ne lâche pas le morceau

Selon la Police locale, l’instal-lation est conforme aux nor-mes fédérales, qui précise ladurée de la phase orange, enl’occurrence à 3 secondes. Enoutre, la tolérance avant ledéclenchement du radar et dela photographie a été fixée auminimum légal, c’est-à-direune demi-seconde. C’est surces bases que l’autorité com-

munale procède aux calculspour déterminer depuis com-bien de temps le feu est aurouge lors du franchissementdu feu par le bus. Du côté del’entreprise, c’est le fatalismequi règne : « Les amendes,c’est votre affaire ! » répond-onaux nombreux collègues tou-chés. Ceux-ci font alors appelau service de protection juri-dique SEV, qui mandate unavocat pour leur défense.Dans un premier temps, l’ar-gument de la présence dansles véhicules d’une clientèlenombreuse semble porter sesfruits et les amendes sont reti-rées. Mais le problème du cal-cul des distances reste entier.Un contact du secrétaire SEVavec le municipal de Police etun responsable de l’entreprisepermet alors de débloquer lasituation. Il s’avère que les dis-tances parcourues sont calcu-lées de façon trop sévère, cequi donne un métrage par-couru trop long. Une sanctionprise dans un tel contexte estdès lors imméritée. Et l’inter-vention syndicale se révèle ànouveau efficace et porteusede résultats !

L'équipe de la protection juridique

❑ J’adhère au SEV et je reçois automatiquement un abonnement à contact.sev.

❑ Je m’abonne à contact.sev au prix de 40 francs par année.

❑ Je souhaite profiter d’un abonnement à l’essai (6 éditions).

Nom/Prénom: Recruté par:

Rue/Numéro: Nom/Prénom:

NP/Localité: Adresse:

Tél. (prof.): Localité:

Tél. (privé): Tél.:

Date/Signature

Envoyer à: SEV, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6, ou faxer au 031 357 57 58 (ou envoyer les informations nécessaires par mail à [email protected]).Nous prendrons contact avec toi! Merci de ton intérêt! D’autres questions? [email protected] ou www.sev-online.ch

Veux-tu recevoir ton proprecontact.sev ?Si tu deviens membre, tu recevras automatiquement le journal, car l’abonnement est comprisdans la cotisation.

Mais les collègues d’autres domaines de travail et d’autres syndicats peuvent égalements’abonner à contact.sev. L’abonnement annuel coûte 40 francs.

Ou veux-tu tout d’abord profiter d’un abonnement d’essai ?

Tu peux ainsi recevoir gratuitement 6 éditions de contact.sev, afin de te faire une idée précisede notre journal.

Es-tu membre SEV ?Un de tes collègues n’est pas encore membre ?80% des employés des transports publics sont membres d’un syndicat – rejoignez tous le SEV !Si tu convaincs un collègue d’entrer au SEV, tu reçois une prime de recrutement de 50 francs.

Nos arguments ?

Le SEV se bat pour:

• des salaires avec lesquels nous pouvons vivre correctement;

• des temps de travail qui nous laissent le temps de vivre;

• des conventions collectives de travail (CCT), qui réglementent nos conditions de travail;

• et beaucoup plus encore...

Une chose est sûre:

plus un syndicat a de membres, plus il est fort !Et donc meilleures sont les conditions de travail de la branche !

SERVICE ......

17contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Page 18: contact.sev-2011-01

Dans la nuit du 26 au 27 sep-tembre, une catastrophe a étéévitée près de Mâcon (sur laligne Paris–Lyon–Marseille),grâce au subconscient d’uncheminot en retraite.M. Lépine dormait dans samaisonnette, située enbordure de la voie ferrée,lorsqu’un train de marchan-dises (un parmi les quelquedizaines qui passent pendantla nuit) fit un bruit curieux quiparut anormal à l’oreilleexercée du cheminot endormi.Malgré le froid, notre hommesursauta et sortit avec unelampe de poche. Il découvriteffectivement, sur un rail, unecassure provoquée par le gel.Ce rail aurait à coup sûr cédéau passage du train suivant,qui devait être bondé devoyageurs. Mais M. Lépineavait eu le temps de donnerl’alerte.

Il Y A 50 ANS

L’oreille du cheminot

Le Cheminot, 20 janvier 1961.

L’Office du tourisme dulieu n’a pas froid aux yeux.Il n’hésite pas à qualifierChampex-Lac de « petit Ca-nada »... Si nous faisons fi dessuperficies et arrêtons notreregard sur le cadre naturel du

site, nous sommes bien obli-gés de reconnaître que lacomparaison n’est pas usur-pée. Champex-Lac est unmagnifique bijou serti dansun écrin naturel en pleincœur des Alpes. En été, le sitefascine les amoureux de bala-des. Il est notamment uneétape incontournable dutour du massif du Mont-Blanc que les marcheurs ef-fectuent en cinq ou six jours.

Sentier raquettes de 4 km

Mais c’est Champex-Lac enhiver qui nous intéresse etque nous avons découvertgrâce à Frédéric Nouchi. Biensûr, à Champex-Lac, il estpossible de faire du ski depiste et du ski de fond ou en-core du ski de randonnée.Mais « Fred », comme l’appel-lent ses collègues des TPG,préfère la marche en ra-quettes. « Il y a un fort beausentier aménagé. C’est uneboucle de 4 kilomètres quilonge une rive du lac et puiss’en va surplomber la stationde Champex-Lac. C’est toutsimplement féerique. » Seuls

quelque 280 résidants viventà l’année à Champex-Lac. Lecalme y est total. Commedans les grands espaces cana-diens...

Y aller en transports publics

Frédéric Nouchi est le secré-taire de la section VPT TPG. Ilvient d’être brillamment élupar ses collègues au comitéde gestion de la Caisse depensions des TPG. Bien quetravaillant à Genève, il vit àMartigny, d’où son irrésis-tible envie de nous entraîner– en voisin – à Champex-Lac.« On peut très bien y alleravec les transports publics :depuis la gare CFF de Marti-gny, il faut prendre le trainSt-Bernard Express de lacompagnie RegionAlps jus-qu’à la gare terminus d’Orsiè-res. Le trajet dure exactement36 minutes. A Orsières, il fautprendre le car postal quinous conduit à Champex-Lac en à peine 25 minutes. »

Patiner sur le lac

Le lac de Champey est situéà 1466 mètres d’altitude, sa

surface est de 1,1 km carré,soit l’équivalent de 75 pati-noires. Rien à voir avec lessurfaces des grands lacsd’Amérique du Nord... Mais,comme au Canada, on peutpatiner sur le lac en hiver etc’est tout simplement magni-fique. En souplesse, au fil dela discussion, Frédéric Nou-chi nous refile une adresse.« Je conseille aux collèguesdu SEV de séjourner à la pen-sion ‹ En Plein Air ›. Tu verras,ils ne seront pas déçus ! »Les prix de la pension sont

corrects: 55 francs la cham-bre avec le petit déjeuner(www.pensionenpleinair.ch).Rien à voir avec les prixexorbitants pratiqués dansla grande station voisine deVerbier.

Une chose est certaine, sivous avez aimé Champex-Lac en hiver, vous y retour-nerez en été.

Alberto Cherubini

www.champex.infowww.regionalps.ch

Un tout petit Canada...A la découverte de Champex-Lac (Valais)

Frédéric Nouchi, conduc-teur de bus TPG à Genève,nous fait découvrir Cham-pex-Lac en hiver. Une sta-tion valaisanne très calme,située à quelque 1500mètres d’altitude.

AC

Frédéric Nouchi.

PELLET PIOCHE: LE CONGRÈS SEV, UN ÉVÉNEMENT ATTENDU QUI AURA LIEU LE 24 MAI À BERNE

......

18 VOIE LIBREcontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Page 19: contact.sev-2011-01

POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 01/1120 janvier 2011

En 2010, on a à nouveaurecensé des cas de personnes– la plupart du temps, des re-présentant(e)s du personnel –licenciées en raison de leursfonctions syndicales. Lesdeux cas les plus récents onteu lieu en Suisse romandedans le secteur des soins (AL-SMAD, l’Association lausan-noise pour l’aide et le main-tien à domicile, et l’EMS FortBarreau de Genève). Les deuxreprésentantes du personnellicenciées travaillaient depuisplusieurs années dans leursétablissements respectifs.

Tous ces licenciementsantisyndicaux violent desnormes légales ratifiées par laSuisse. Dans les pays quinous entourent, ils seraientannulables, ou ne pourraientmême pas être prononcés. Leproblème en Suisse est quemême si un tribunal constatele caractère abusif d’un tel li-cenciement, la sanction infli-gée ne consiste qu’en une in-demnité d’au maximum sixmois de salaire versée à la vic-time. Une sanction si légèren’a aucun effet dissuasif.

L’Union syndicale suisse(USS) et ses syndicats se bat-tent depuis des années pourmettre un terme à cette situa-tion inacceptable. En 2002,ils ont déposé plainte auprèsde l’Organisation internatio-nale du Travail contre laSuisse. Après avoir longtempsbloqué ce dossier, le Conseilfédéral apparaît maintenantdisposé à faire bouger leschoses. En effet, dans le cadre

de la législation sur les lan-ceurs d’alertes, il propose demieux protéger aussi les re-présentant(e)s du personnelcontre les licenciements abu-sifs. Et les licenciements detels représentant(e)s pour rai-sons économiques seraientdésormais automatiquementdéclarés abusifs. Toutefois, leprojet de loi ne prévoit quede doubler la sanction finan-cière susmentionnée. Pourl’USS, il est clair qu’une légis-lation qui entend protéger ef-ficacement les salarié(e)s quiendossent des fonctions syn-dicales de représentation doitégalement permettre la réin-tégration des personnes abu-sivement licenciées. De fait,

seule une telle dispositionprotégera contre les licen-ciements abusifs et garantirades négociations d’égal à égalentre partenaires sociaux. Deplus, le droit à la réintégra-tion après un licenciementabusif ne serait pas quelquechose de nouveau, la loi surl’égalité entre femmes ethommes le prévoyant déjàdepuis une quinzaine d’an-nées.

Jean-Christophe Schwaab,secrétaire central de l’USS

Le texte de la réponse del’USS à cette consultationse trouve sur son site :www.uss.ch, Documents(page d’accueil), Procéduresde consultation : réponses del’USS (« Révision partielle duCode des obligations – sanc-tion en cas de congé abusifou injustifié »).

Enfin une lueurd’espoir ?

Licenciements antisyndicaux

Les choses se mettraient-elles enfin à bouger ?Apparemment, en ce quiconcerne la protectioncontre les licenciementsantisyndicaux. C’est à lami-janvier qu'a pris fin laprocédure de consultationfédérale sur un projet deloi qui entend améliorercette protection. Mais bientimidement...

USS

Jean-Christophe Schwaab.

L’arme dans l’armoire àhabits ne facilite pas uni-quement les suicides, elle estaussi un danger pour les pro-ches. Car les hommes – ils’agit pratiquement toujoursd’hommes – qui se suicidentà l’aide d’une arme à feu ontparfois tué au préalable leurfemme et leurs enfants. Enoutre, la présence d’une armeà feu dans les ménages privésconstitue pour nombre d’en-fants et de femmes une me-nace subtile. Cela, surtoutlorsqu’il est régulièrementrappelé à la famille quel’arme se trouve à la cave, augaletas ou sous le lit. Chaquejour, des femmes et des en-fants s’enfuient de leur mai-son parce qu’ils ont peur etse sentent menacés par une

arme à feu à portée de main.La violence domestique con-cerne presque toujours lesfemmes et les enfants et esten principe exercée par desmembres masculins de la fa-mille.

Pour plus de sécurité

Cette initiative a pour but decontribuer à l’endiguementde la violence domestiqueainsi qu’à la prévention dusuicide. Elle a été lancée le4 septembre 2007 par unelarge coalition composée deplus de 60 organisations par-mi lesquelles on trouve aussides syndicats (comedia, ssp).Elle demande que l’acquisi-tion et la détention d’armesne puissent se faire qu’en casde besoin et de capacitésprouvés, que les armes desmilitaires soient conservéesdans des locaux sécurisés del’armée, qu’un registre natio-nal des armes à feu soit tenuet que les armes particuliè-rement dangereuses pour lespersonnes privées soient in-terdites. L’initiative se veutune contribution à une sécu-rité améliorée. Il est prouvédepuis longtemps qu’enSuisse, la possibilité de dis-poser beaucoup trop faci-lement d’une arme à feureprésente un danger im-portant, un danger qu’il estpossible de neutraliser sansautre.

Prévention du suicideLorsque des armes à feu sontà portée de main, les tenta-tives de suicide mènentpresque toujours à la mort.Le suicide est principalementun acte impulsif, dirigé pardes sentiments forts deve-nant très rapidement tou-jours plus forts. Le suicide estpresque toujours un acte pas-sionnel. C’est pourquoi l’Of-fice fédéral de la santé, dansson rapport sur la préventiondu suicide (avril 2005), arriveclairement à la conclusionqu’une loi restrictive sur lesarmes contribuerait de ma-nière importante à la préven-tion du suicide. Pour la Fédé-ration des médecins suisses(FMH) et pour toutes les im-portantes sociétés de psy-chiatres de Suisse aussi, il estscientifiquement prouvéqu’en restreignant la disponi-bilité des armes à feu, ondiminue le taux de suicide.C’est pourquoi elles ont déci-dé de soutenir officiellementcette initiative. Le Comité del’Union syndicale suisse(USS) a également décidé, ennovembre 2008, sur proposi-tions de la Commission fé-minine de l’USS, de soutenircette initiative et politique-ment et au plan des idées etidéaux qu’elle véhicule.

Therese Wüthrich,Commission féminine USS/fq

En Suisse, 300 personnesse suicident chaque annéeavec une arme à feu et 70autres sont victimes d’ho-micides commis à l’aided’armes à feu. L’initiativepopulaire « Pour la protec-tion face à la violence desarmes » veut endiguercette violence. C’est pourcela qu’il faut dire OUI àcette initiative.

Endiguer la violencedomestique

Initiative populaire « Pour la protection face à la violence des armes »

Les exportations et le tourisme ne sont pas les seuls àpâtir du faible cours de l’euro, le trafic marchandisessur rail est lui aussi massivement touché. Le Syndicatdu personnel des transports SEV craint la disparitionde places de travail si aucun changement n’intervient.Le SEV regrette que la rencontre du vendredi 14janvier entre l’économie, les syndicats et la Confédé-ration n’ait apporté aucun résultat. « Nous nousfaisons du souci pour les places de travail et pour letransfert du trafic sur le rail », remarque Giorgio Tuti,président SEV. Le secrétaire syndical Philipp Hadorn,responsable au SEV du trafic marchandises, ajouteque « les prix sont la plupart du temps fixés en eurosalors que les coûts sont facturés en francs. Cela meten péril les places de travail en Suisse ».Les demandes du SEV faites auprès de CFF Cargo et

de BLS Cargo confirment bien que le cours de l’europose de gros problèmes aux compagnies de cheminsde fer. Bien que les prestations soient de nouveau enhausse et que le recul provenant des années decrises soit neutralisé, le rendement ne compense pasl’évolution de la situation. Si les chemins de ferdevaient adapter leurs prix aux coûts, il faudraitcompter avec un retour des marchandises sur laroute. Une situation politiquement indésirable.« Le SEV demande à la Banque nationale et auConseil fédéral de prendre des mesures efficacespour que le cours de l’euro et du franc soit rééqui-libré », précise Giorgio Tuti. « Nous attendons que letrafic marchandises sur rail soit traité comme lesecteur des exportations et du tourisme ! »

SEV

LE TRAFIC MARCHANDISES SUR RAIL SOUFFRE DU COURS DU CHANGE

Page 20: contact.sev-2011-01

......

20 RENCONTREcontact.sevN° 01/1120 janvier 2011

Et oui ! Pour pouvoir skiersur les pistes suisses d’Espace-Dôle, en sortant de l’auto-route à Nyon et en prenantla direction de St-Cergue, ondoit obligatoirement transiterpar la France ! Depuis le postede douane de La Cure(Vaud), il faut encore rouler

environ 4 kilomètres pourgarer sa voiture au pied despistes. Si on veut se déplaceravec les transports publics,un bus fait la navette entrela gare du chemin de ferNStCM de La Cure et le do-maine skiable. Le parking estsitué sur territoire français,mais à une centaine de mè-tres du parking, le départ dutélésiège et les pistes d’EspaceDôle se trouvent sur territoirehelvétique. « Ici la frontière aété redessinée au milieu duXIXe siècle par Napoléon IIIet la Confédération, nousexplique Joël Cretin. Cepen-dant, les bornes de l’ancien-ne frontière n’ont pas toutesété enlevées. En hiver, cen’est pas toujours clair desavoir de quel côté de la fron-tière nous sommes », lance-t-il avec un sourire malicieux.

Tributaire de la météo

Le chef technique de Télé-Dôle SA est donc habitué àslalomer entre les frontières,comme il est habitué à sla-lomer avec les conditionsmétéorologiques. « Les beauxweek-ends, nous enregistronsquelque 35 000 passages parjour sur nos installations. Lesmauvaises journées, nousn’avons qu’un millier de pas-sages. » Avec un tel écart defréquentation, il faut jongleravec le personnel. TéléDôleSA engage en permanencetrois employés à plein temps,tous trois syndiqués au SEV,et recrute durant la saison37 employés auxiliaires. « Cesont essentiellement desFrançais. La plupart sont agri-culteurs ou bûcherons et tra-vaillent pour TéléDôle du-rant la saison de ski. Notrepersonnel saisonnier est trèsfidèle à notre société. Cetteannée, sur les 37 auxiliaires,seuls deux sont nouveaux. »

La sécurité d’abord

Pour Joël Cretin, la sécuritédes installations et des pistesconstitue son souci No 1.« Comme dans les transportspublics, nous ne pouvons pasnous permettre de jouer avecla sécurité. Nos installationssont contrôlées par l’Officefédéral des transports (OFT)et par le Concordat intercan-tonal pour téléphériques etskilifts (CITS). » Pour être au

top, Joël Cretin suit réguliè-rement deux ou trois coursde formation continue parannée.

Solidarité syndicale

Joël Cretin est membre de-puis 22 ans de la section VPTNStCM-TPN qui regroupe lesemployés du chemin de ferNyon - St-Cergue - Morez etceux des bus TPN (Transportspublics de la région nyonnai-se). La compagnie NStCM-TPN ayant été actionnaireprincipal de TéléDôle SA –maintenant la majorité estdétenue par les communesdu coin – voilà la raison pourlaquelle Joël et ses deux collè-gues sont affiliés au SEV.Pierre-Marc Iseli, président dela section VPT NStCM-TPNapprécie beaucoup le fait queles trois employés fixes deTéléDôle SA soient membresde sa section : « Leurs condi-tions de travail saisonnièresdiffèrent de celles de leurscollègues des TPN et duNStCM ; malgré tout, ils par-ticipent régulièrement à nosassemblées générales. Par so-lidarité avec eux, notre sec-tion a acheté des actions deTéléDôle SA. Même s’ils sontun peu isolés dans leursmontagnes, nous les consi-dérons comme nos collèguesde travail à part entière. Nousne les laissons pas tomber. »

Petit bémol, Joël Cretin re-grette que les employés desremontées mécaniques nebénéficient pas de facilités devoyage à l’instar des chemi-nots qui, eux, bénéficient deréductions sur les installa-tions de TéléDôle.

Métier difficile mais gratifiant

EspaceDôle est une station deski familiale. « 70 % de notreclientèle est française. Cheznous, ça marche fort lesweek-ends. Nous ne sommesqu’à deux heures de route deLyon et de Dijon et à peine

à 40 km de Genève », relèveJoël. « Contrairement à noscollègues qui travaillent dansles trains et les bus, nous nesommes pratiquement pasconfrontés à des cas d’incivi-lités ou de violence. Ici lesgens viennent avant toutpour se détendre. Malgré lesconditions atmosphériquesqui peuvent parfois êtrerudes, pour celui qui aime lanature et apprécie le contactavec la clientèle, c’est un mé-tier vraiment sympa. »

Alberto Cherubini

A 40 km au nord de Ge-nève et à 20 km de Nyon,trois employés travaillent àl’année aux remontéesmécaniques TéléDôle SA.Ils sont tous les troismembres du SEV ! Ren-contre avec l’un d’entreeux – Joël Cretin, 52 ans,chef technique – dont lemétier consiste à assurertout schuss la sécurité desinstallations et des pistes,ainsi qu’à slalomer enpermanence avec la mé-téo et à travers la frontièrefranco-suisse.

Grand spécialiste de pistes de skiJoël Cretin, chef technique du domaine skiable d’EspaceDôle dans le Jura vaudois

AC

Joël Cretin devant le départ du télésiège qui porte les skieurs de 1230 à 1678 mètres d’altitude.

Joël Cretin est né le 30 janvier1959 à Morez (France). Il agrandi à Bois d’Amont, petitecommune française située àquelques kilomètres d’EspaceDôle, commune où il esttoujours domicilié avec sonépouse, son fils et sa fille.Après avoir effectué unapprentissage de mécaniciende maintenance, il travailledurant quelques années lemontage et l’entretien demachines-outils dans desscieries suisses et françaises.En 1983, il est engagé àTéléDôle uniquement lesweek-ends pour faire de lamaintenance. En 1984, il est

engagé à plein temps commedameur et bien entenducomme mécanicien demaintenance. En 1986, aprèsavoir suivi une formation à Sionet Winterthour, il décroche leBrevet fédéral de spécialistedes installations de transport àcâbles. Durant ses loisirs, JoëlCretin pratique en été lamarche et la varappe. En hiver,il chausse les skis de randon-née. Dans la vie du respon-sable technique de TéléDôle,il n’y a pas que la montagne.Lui et son fils enfourchent leursmotos pour effectuer du trial.« Et j’accompagne mon fils quifait de la compétition de trial. »

BIO

TéléDôle SA compte 12remontées mécaniques (3 àSt-Cergue et 9 à EspaceDôle). Les pistes d’EspaceDôle totalisent une vingtainede kilomètres et sont reliéesavec celles de la stationfrançaise des Rousses, quitotalisent également unevingtaine de kilomètres. Dansla région, on dispose doncd’une quarantaine dekilomètres de ski de pistes.« Bien que nous soyons unestation de moyenne altitude,nos pistes ne sont paséquipées de canons à neige,tandis que les pistes du côtéfrançais oui, relève JoëlCretin. Mais peut-être qu’unjour nous serons contraintsd’installer des canons si onveut maintenir de bonnesconditions durant toute lasaison. »

INFOLiaison avec les pistesfrançaises