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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 06 29 mars 2012 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch CARGO: TOUJOURS DE MAUVAISES NOUVELLES C’est presque un rituel, ce qui s’est passé aujourd’hui à Zurich : les CFF ont présenté un énorme béné- fice, de centaines de millions, dont un million va au grand patron. Le bénéfice a été réalisé par le Trafic Voyageurs tandis que Cargo fait comme d’habitude du déficit, qui reste à peu près, étonnamment, du même acabit que les autres années. Si les CFF étaient une entreprise privée (ce que nous ne voulons vraiment pas !) personne ne se sou- cierait du fait qu’une petite partie n’est pas rentable puisque le reste de l’entreprise, avec ses bénéfices, maintient le résultat global au beau fixe. Quelques actionnaires demande- raient, lors de l’assemblée géné- rale, qu’on se sépare de cette petite partie non rentable ou qu’on la ferme, et la direction objecterait en donnant comme argument que maintenir ce secteur est très impor- tant, aussi bien pour la renommée de l’entreprise que pour étoffer sa palette d’offres, et qu’ils peuvent très bien vivre avec cette petite perte – puisque tout baigne pour l’entreprise dans son ensemble. Les collaborateurs de ce domaine n’auraient pas à avoir mauvaise conscience, puisque qu’ils sau- raient qu’ils ont les dirigeants der- rière eux. Aux CFF, il en est tout autre. Au- cune personne sensée ne sait pour- quoi. (Davantage d’informations sur les comptes 2011 des CFF dans le prochain numéro de contact.sev) Peter Moor, rédacteur en chef EDITO Les chiffres disent ce qu’on veut bien leur faire dire. C’est exactement ce qui est en train de se passer, selon l’Union syn- dicale suisse, à propos du deuxième pilier. L’USS conteste l’étude présentée par la Confédération et demande à ce qu’elle soit revue. Elle estime que les arguments pour préconiser une baisse du taux minimal de conver- sion ne sont pas fondés. Et trouve l’étude bien peu fournie. A noter que le rapport préconise un taux minimal progressivement porté à 6,4% d’ici 2015, bien que le peuple s’y soit opposé à une large majorité en mars 2010. Page 19 Consultation Désaccord sur le 2 e pilier Rolf Zimmermann est actif depuis plus de 30 ans en politique. Il part à la retraite à fin mars. Pages 6–7 Une page se tourne .. Cuisinier de formation, le vice-président de la ZPV a vécu longtemps en Haut-Valais. Page 20 Pascal Fiscalini .. Cet ancien président de la RPV Jura se bat encore et toujours pour la réouverture de la ligne Delle–Belfort. Ce qui devrait être effectif en décembre 2015. Page 8 Portrait de l’Ajoulot Denis Schaffner La danse du menuet par les ouvriers de la manœuvre à la gare de Zurich est devenue une vidéo incontournable sur le net. On peut voir le film sur Youtube. Vous trouverez également le lien sur www.sev-online.ch. Envoyez ce lien à vos amis et ajoutez-le sur votre profil Facebook ! Les syndi- cats ont souvent la réputation d’être un peu rigides. Avec cette action, c’est tout le contraire qui est démontré ! Les syndicats savent rire et peuvent même créer le divertissement... Page 3 LA RPV SUR YOUTUBE La filiale CFF ayant le monopole du trafic par wagons complets veut sup- primer 155 dessertes de son réseau. Elle ne souhaite pas faire d’efforts pour obtenir des dédommagements. Simplement fermer est bien plus simple. Le fait que des petits clients aient investi dans des voies de raccor- dement, parfois avec l’argent public, et le fait que le trafic par camions augmenterait n’est pas son souci. Ces petits clients et les communes con- cernées n’ont apparemment pour l’instant même pas été contactés. Ce comportement déçoit et ne va pas vraiment avec l’image écologique que l’entreprise veut donner en ache- tant des locomotives hybrides. Et le fait que le Conseil fédéral n’envisage même pas de demander de l’aide supplémentaire ne surprend qu’à moitié. Il faut maintenant que les parties concernées se défendent toutes ensemble ! Pages 10 à 12 CFF Cargo et le Conseil fédéral se la jouent au plus simple. Non au fait accompli Des coupes drastiques menacent le trafic marchandises par wagons complets Gian Vaitl/SBB Baptême du 9 mars au RBL : les 30 locomotives hybrides commandées ne serviront-elles que 350 dessertes? C’est écologique ça ?

contact.sev-2012-06

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sion ne sont pas fondés. Et trouve l’étude bien peu fournie. A noter que le rapport préconise un taux minimal progressivement porté à 6,4% d’ici 2015, bien que le peuple s’y soit opposé à une large majorité en mars 2010. AZA 3000 Berne 6 Journal PP Une page se tourne La filiale CFF ayant le monopole du trafic par wagons complets veut sup- primer 155 dessertes de son réseau. Elle ne souhaite pas faire d’efforts pour obtenir des dédommagements. Simplement fermer est bien plus

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Page 1: contact.sev-2012-06

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 06

29 mars2012

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

CARGO: TOUJOURS DEMAUVAISES NOUVELLESC’est presque un rituel, ce qui s’est

passé aujourd’hui à Zurich : les

CFF ont présenté un énorme béné-

fice, de centaines de millions, dont

un million va au grand patron. Le

bénéfice a été réalisé par le Trafic

Voyageurs tandis que Cargo fait

comme d’habitude du déficit, qui

reste à peu près, étonnamment, du

même acabit que les autres années.

Si les CFF étaient une entreprise

privée (ce que nous ne voulons

vraiment pas !) personne ne se sou-

cierait du fait qu’une petite partie

n’est pas rentable puisque le reste

de l’entreprise, avec ses bénéfices,

maintient le résultat global au beau

fixe.

Quelques actionnaires demande-

raient, lors de l’assemblée géné-

rale, qu’on se sépare de cette petite

partie non rentable ou qu’on la

ferme, et la direction objecterait en

donnant comme argument que

maintenir ce secteur est très impor-

tant, aussi bien pour la renommée

de l’entreprise que pour étoffer sa

palette d’offres, et qu’ils peuvent

très bien vivre avec cette petite

perte – puisque tout baigne pour

l’entreprise dans son ensemble.

Les collaborateurs de ce domaine

n’auraient pas à avoir mauvaise

conscience, puisque qu’ils sau-

raient qu’ils ont les dirigeants der-

rière eux.

Aux CFF, il en est tout autre. Au-

cune personne sensée ne sait pour-

quoi. (Davantage d’informations

sur les comptes 2011 des CFF dans

le prochain numéro de contact.sev)

Peter Moor, rédacteur en chef

EDITO

Les chiffres disent ce qu’on veut bienleur faire dire.

C’est exactement ce qui est entrain de se passer, selon l’Union syn-dicale suisse, à propos du deuxièmepilier.

L’USS conteste l’étude présentéepar la Confédération et demande àce qu’elle soit revue. Elle estime queles arguments pour préconiser unebaisse du taux minimal de conver-

sion ne sont pas fondés. Et trouvel’étude bien peu fournie.

A noter que le rapport préconiseun taux minimal progressivementporté à 6,4% d’ici 2015, bien que lepeuple s’y soit opposé à une largemajorité en mars 2010.

Page 19

Consultation

Désaccord sur le 2e pilier

Rolf Zimmermann est actifdepuis plus de 30 ans enpolitique. Il part à la retraiteà fin mars.

Pages 6–7

Une page se tourne ..

Cuisinier de formation, levice-président de la ZPVa vécu longtemps enHaut-Valais.

Page 20

Pascal Fiscalini..

Cet ancien président de la RPV Jura se batencore et toujours pour la réouverture de laligne Delle–Belfort. Ce qui devrait être effectif endécembre 2015.

Page 8

Portrait de l’Ajoulot Denis Schaffner

La danse du menuet par les ouvriers dela manœuvre à la gare de Zurich estdevenue une vidéo incontournable surle net. On peut voir le film sur Youtube.Vous trouverez également le lien surwww.sev-online.ch.Envoyez ce lien à vos amis et ajoutez-lesur votre profil Facebook ! Les syndi-cats ont souvent la réputation d’être unpeu rigides. Avec cette action, c’est toutle contraire qui est démontré ! Lessyndicats savent rire et peuvent mêmecréer le divertissement... Page 3

LA RPV SUR YOUTUBE

La filiale CFF ayant le monopole dutrafic par wagons complets veut sup-primer 155 dessertes de son réseau.Elle ne souhaite pas faire d’effortspour obtenir des dédommagements.Simplement fermer est bien plus

simple. Le fait que des petits clientsaient investi dans des voies de raccor-dement, parfois avec l’argent public,et le fait que le trafic par camionsaugmenterait n’est pas son souci. Cespetits clients et les communes con-cernées n’ont apparemment pourl’instant même pas été contactés. Cecomportement déçoit et ne va pas

vraiment avec l’image écologiqueque l’entreprise veut donner en ache-tant des locomotives hybrides. Et lefait que le Conseil fédéral n’envisagemême pas de demander de l’aidesupplémentaire ne surprend qu’àmoitié. Il faut maintenant que lesparties concernées se défendenttoutes ensemble ! Pages 10 à 12

CFF Cargo et le Conseil fédéral sela jouent au plus simple.

Non au fait accompliDes coupes drastiques menacent le trafic marchandises par wagons complets

Gian

Vai

tl/SB

B

Baptême du 9 mars au RBL : les 30 locomotives hybrides commandées ne serviront-elles que 350 dessertes? C’est écologique ça ?

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ACTU ......

2contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Le cas de l’EGK montre bienqu’une caisse maladie n’a au-cun intérêt à offrir des mon-tants de primes défiant touteconcurrence. Car elle risquede devoir, tout comme l’EGK,subir une double « sanc-tion » : des frais administratifsbien plus importants pourgérer la quantité d’assurés

supplémentaires et desmoyens financiers importantsnécessaires pour refaire des ré-serves obligatoires selon la loi.Réserves déjà accumuléesdans la caisse maladie précé-dente des assurés mais qui nepeuvent être transférées avecces assurés changeant decaisse. Dans le meilleur descas, la caisse maladie se re-trouvant dans cette situationarrive à survivre jusqu’auxprochaines adaptations à find’année et revoit ses primes àce moment-là, risquant de re-perdre ses assurés qui repar-tent vers des assurances moinschères. En compensation, elle

pourra disposer des réservesaccumulées puisqu’elle verse-ra peu de prestations. Mais, sielle n’est pas en mesure desurvivre jusqu’en fin d’année,elle devient, comme l’EGK, lacible de toutes les critiques.

Et les assurés dans tout ça ?

Les assurés doivent être at-tentifs à trouver les meilleursprix en veillant à la soliditéde la caisse maladie, maissans avoir les informationspour ce faire. Ils se retrouventalors dans la situation actuel-le des assurés EGK. Il est vraiqu’il est facile pour eux dechanger de caisse, à part l’as-

pect administratif contrai-gnant. Mais il est aussi vraique toutes ces réservesrestant dans les anciennescaisses doivent être payéespar quelqu’un. Et les chan-gements de caisse coûtent200 francs de frais adminis-tratifs. Ce sont des facteursqui devraient permettred’abolir la conviction de cer-tains comme quoi la concur-rence est saine dans cedomaine et permet de main-tenir les primes plus bas. Ilfaudra s’en souvenir lors dela votation sur la caisseunique et publique. Pietro Gianolli/Hes

Les augmentations impor-tantes des primes del’EGK ont suscité de vivescritiques qui sont à attri-buer en premier lieu à unsystème erroné.

Une caisse maladie pour tous

Le cas d’EGK relance un problème bien connu

ACCORDFRANCO-SUISSE■ Un accord a été signé le22 mars par la Suisse, laFrance, ainsi que par lesdifférents acteurs concernéssur le maintien des pratiquesen matière de droit du travailpour les entreprises du secteursuisse et du secteur communde l’Aéroport de Bâle-Mul-house. Les autorités suisses etfrançaises ont ainsi vouluœuvrer à renforcer la sécuritéjuridique dans le secteursuisse, afin que les activitéspuissent être poursuivies etque les places de travail et ledéveloppement futur del’aéroport soient garanties.Selon une pratique établiedepuis l’ouverture de l’aéroporten 1946, les entreprises dansle secteur suisse de l’aéroport,situé sur sol français, fontréférence au droit suisse enmatière de travail. Ces prati-ques avaient récemment étéremises en question par lestribunaux français.La section de l’aviation du SEV,GATA, exige un complémentdans cet accord. « Il manqueun point essentiel : seule uneobligation de se soumettre à laCCT pour les entreprisesconcernées peut garantir desstandards sociaux qui soientconformes au droit du travailfrançais, explique PhilippHadorn, secrétaire syndicalSEV et président SEV-GATA.« L’expérience montre quesans CCT, les déclarationsd’intention exprimées jusqu’àprésent par les entreprises nesuffiraient pas. Plusieursentreprises concernées se sontopposées à négocier des CCTavec les partenaires sociauxpour régler les conditions detravail », ajoute-t-il.

DÉLAI AU 31 MAI■ Les sections et autresorganisations internes au SEVont jusqu’au 31 mai pourrépondre à la consultation surl’augmentation des cotisations.Trois éléments, pris sépa-rément ou combinés, sont misen discussion pour renforcer leSEV. Il y a apparemment desmalentendus qui sont arrivés àl’oreille des pensionnés.A noter que dans toutes lesvariantes, la règle actuelle dudemi-tarif pour les pensionnéssubsiste. La limite des revenusde 45 000 francs, qui permetune cotisation réduite, n’estvalable que chez les actifs.

EN VITESSE

Manuel Aval-lone, vice-pré-sident SEV, quia dirigé la dé-légation de né-gociationspour la nou-velle CCT, estmaintenant responsable dutraitement des recours desmembres. Ces prochains joursdébutent les discussions con-crètes et les prises de positiondes CFF, pour chaque cas.

contact.sev : Quelle est con-crètement la prochaine étapedans tout ce processus Toco ?Manuel Avallone : Les CFFont recontrôlé leur systéma-tique aussi bien dans les re-cours groupés que dans les re-cours individuels. La phasequi débute maintenant estcelle des prises de positionpour les premiers groupesprofessionnels. Auparavant, leSEV va contrôler avec les CFF,dans le cadre des demandes

groupées, que certains critèresgénéraux n’aient pas été ou-bliés ou mal pondérés. Ensuitesuivront les prises de positiondéfinitives.

Qu’est-ce qu’il en ressortira ?Nous ne pourrons le direque lorsque nous recevronsles décisions définitives. Cequi est clair, c’est que lecontrôles ne pourront sefaire que par une approchetrès orientée sur le système.Ce qui signifie que nous nepourrons vérifier les spécia-lités de chacun.

Pourquoi ?Nous avons admis ce sys-tème en acceptant la nou-velle CCT. Nous doutonsencore de certains points del’application; nous nesommes par exemple pasconvaincus que le travail sefera partout avec les des-criptifs de poste corrects. Etcela peut avoir une in-fluence sur la classification.

Quelles sont les chances pourles recours individuels ?On ne peut pas encore juger.Je mets cependant en gardecontre des attentes trop éle-vées. Il ne faut pas croire quechaque demande conduira àune amélioration. Les CFF neferont des adaptations qu’encas d’erreurs évidentes, dans

des cas très clairs.

Le SEV a-t-il fait de faussespromesses à ses membres ?Nous n’avons jamais rienpromis. Nous sommes dansune procédure juridique etnous avons demandé auxmembres de ne pas accepterun contrat sans avoir tous lesdocuments nécessaires à dis-position. Si les documentssont maintenant disponibles,en même temps que les déci-sions et qu’il n’y a rien à re-dire, il n’y aura rien d’autre àfaire que de signer le contrat.La raison pour laquelle desdocuments ont manqué oun’ont pas été distribués paraîtêtre le manque de temps etde soin des responsables auxCFF. Cela n’a, du point devue juridique, aucun effet au-tomatique sur la classifica-tion. Il est clair pour moiqu’il y aura des déçus.

Quelle sera la suite ?Nous enverrons la décisionprise par les CFF à tous lesmembres qui nous ontdonné une procurationdans le cadre d’un recoursgroupé, et une lettre d’ac-compagnement avec notreévaluation. Celui qui resteconvaincu de subir uneclassification erronée pour-ra compter sur notre sou-tien.

Le dossier Toco sera ensuitebouclé pour le SEV ?Pas du tout ! Premièrement,nous pensons que nous se-rons sollicités par un certainnombre de membres pourcontinuer la procédure.Deuxièmement, il reste lepoint important des évalua-tions du personnel et en par-ticulier des conventions d’ob-jectifs. Il y a quelque chosequi ne joue pas et ça va nousoccuper encore longtemps.Nous luttons contre des ob-jectifs qui nous semblentinacceptables. L’enjeu concretse situe l’année prochaine,quand les objectifs erronés en-traîneront des résultats d’éva-luations du personnel com-plètement faussés.

Que deviennent les nombreuxcas de garanties de salaire ?Chaque augmentation desplages de salaire aura poureffet la disparition de cer-tains cas de garanties ou ladiminution de leur nombre.Les adaptations salariales au1er mai 2012 entraînerontune première augmentationdes plages de salaire d’undemi-pourcent. Nous avonsréussi à négocier que lesplages de salaire soient ànouveau augmenté d’undemi-pourcent en 2013.

Interview: Peter Moor/Hes

Une nouvelle étape dans la mise en place de Toco

« Pas de fausses attentes »Environ 3000 collabora-teurs des CFF n’ont pasencore signé leur nouveaucontrat. Un tiers d’entreeux sont représentés parle SEV. Les CFF vontmaintenant communiquerleurs prises de positions.

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ACTU

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contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Entre juste et rentable, le dilemme !La décision, en philosophie , c’est le lien entre le jugementet l’action. Avant de choisir, de décider, on collectionne lesinformations, on établit les paramètres et les objectifs. Il nes’agit pas d’une science exacte, mais d’un processus quiengage autant la rationalité que la responsabilité. Lemouvement engagé doit s’inscrire dans un contexte etporte la nécessité de donner un sens à l’action, individuelleet collective. Suivant le point de vue que l’on choisi, onjugera cette décision comme juste/injuste, ou bonne/mau-vaise. Pourtant de nos jours ce ne sont pas cescatégories qui président aux décisions, maisle seul critère, compris par un enfant de5 ans, de rentable/pas rentable. Cetteréduction de la pensée ne prend plus encompte les conséquences pour les em-ployés (tant pis pour les chômeurs) ou pourles usagers (qu’ils s’adaptent), elle n’envisa-ge pas le développement ultérieur (enl’occurrence les projets de développementdes services publics) par plus qu’elle n’envi-sage la pérennité de l’entreprise, son capitalsymbolique, ni son attractivité pour les employés et lesclients, pas plus que sa capacité à construire, à long terme,une éthique d’entreprise.Récemment, la direction régionale des CFF a annoncé lafermeture de l’agence de Genève Ville, celle de Neuchâtelet d’autre suivront. Loyers trop élevés, chiffres d’affairesinsuffisants, marges trop faibles. La litanie des justifica-tions est connue. L’implantation de ces agences avait été,dès les années 60, planifiée dans les centres ville. Lesusagers pouvaient tout y commander, des voyages organi-sés aux billets combinés, faire du change ou acheter desmontres. Internet et les nouvelles technologies ont érodé lechiffre d’affaires, et certaines agences ont disparu. Pourcelles qui poursuivent leur vie, les services se sont encorediversifiés et accrus . Le personnel y est particulièrementpolyvalent. Et les usagers qui continuent à s’y rendretrouvent justement les services qui ont fait la réputationdes CFF : fiabilité, disponibilité, conseils, contacts hu-mains… CFF Cargo, de son côté, décide de fermer155 gares de desserte sur les 500 du réseau. Chiffred’affaires insuffisant, coûts trop élevés là encore. Letransfert de la route vers le rail, plébiscité par le peuplen’est plus dans l’équation de décision, la desserte desrégions excentrées est oubliée, quant à la réduction desincidences sur l’environnement, elle n’est pas de mise.Dans ces deux exemples, les développements futurs, lepotentiel, la « vision », tant vantée après coup pour lesentreprises qui réussissent ne fait pas partie des para-mètres de réflexion. Que Genève développe ses transportspublics, augmente les fréquences et les lignes. Que letransport de marchandises augmente vers les périphéries,les CFF semble n’en pas tenir compte. Rentabilité demeurele maître mot. Quel signe donnent-ils en fermant uneagence que les usagers apprécient à Genève sur la rivegauche (pas mois de 3500 signatures contre cette ferme-ture déposées auprès du Grand Conseil et des CFF la se-maine passée) ? Quel signe donne CFF Cargo sur la durabi-lité de leur stratégie en fermant les dessertes régionales ?Certainement pas le signe d’une entreprise qui valorise sonexcellence, son réseau intégré et sa clairvoyance. Il est utilede revoir le film de Ken Loach « The Navigators » sur laprivatisation du rail en Grande-Bretagne, pour se souvenirque toute décision s’inscrit dans un cadre que l’on juge biensûr avec des éléments rationnel (le coût) mais aussi éthique(quelle société voulons-nous ?). C’est le choix de la prioritéde ce cadre qui donne sens à notre action et à notre travailet sur lequel on nous demandera des comptes. Valérie Solano

CARNET DE BORD

Hiddenframe

DANSE DE LA SEMAINE !

Huit ouvriers de la manœuvre, membres RPV, ont fait une superbe démonstration de danse à lagare de Zurich. Ils se sont retrouvés pour danser quelques pas de menuet sur la musique decirconstance puis sont repartis à leur occupation. Ceci afin d’attirer l’attention, ce qui n’a pasmanqué ! Le film est diffusé sur Youtube avec beaucoup de succès. Vous trouverez également lelien sur www.sev-online.ch. Comme quoi les syndicats peuvent aussi être drôles...

« Les CFF ne font pas celapour pénaliser les Jurassiensmais pour améliorer l’offredans le Bassin lémanique.

Cela a des répercussions fâ-cheuses pour la desserte fer-roviaire dans le Jura », expli-que Jean-Claude Hennet,secrétaire d’Ouestrail, dans leQuotidien jurassien. Le pro-blème n’est pas insoluble se-lon le comité Liaison directe:il faudrait investir sur la ligneBienne–Delémont–Bâle, en-tre 100 et 150 millions defrancs.

Ce qui est prévu selon lecomité : les deux trains ICNen provenance du bassin lé-manique seraient prolongés àBienne en direction de Zu-rich. La liaison Bienne– Delé-

mont–Bâle via Delémontsubsisterait, mais serait ré-duite au statut de ligne régio-nale. Les CFF démententpour l’instant mais le comitén’a pas encore obtenu les as-surances nécessaires. C’est ladégradation du statut de larégion qui fâche les Juras-siens... toute une région se-rait rayée du trafic grandeligne ! Hes

* Chiffre du lundi 26 mars.La pétition peut être signéesur www.liaisondirecte.ch,

et cela jusqu’à fin juin 2012.

Pétition pour l’avenir du rail dans le Jura

La pétition du comitéLiaison directe a déjà étésignée par presque10’000 personnes* ! Lan-cée récemment, elle de-mande des assurancespour la maintien de la li-gne du pied du Jura pas-sant par Delémont, quisemble menacée.

Lignes CFF : les Jurassiens inquiets

Quatorze postulants, tous des

garçons, ont suivi il y a peuune semaine de recrutementexpress. En premier, un testd’aptitude sur PC, que plu-sieurs n’ont pas réussi. Undes candidats s’est quant à luirétracté. Le stage des deuxjours suivants à Frutigen a étésuivi par 9 prétendants.

La troisième étape, l’entre-tien d’embauche proprementdit, a eu lieu le jeudi. Et là lesjeunes hommes ont su s’ilsétaient pris ou non. Sept can-didats ont été choisis ce

jour-là. Reste néanmoins en-core à passer l’examen médi-cal. A l’été 2012, ce sont60 jeunes de Suisse alle-mande, 21 de Suisse roman-de et 7 du Tessin qui vontcommencer l’apprentissage.De telles semaines de recru-tement express auront lieu ànouveau à mi-avril à St-Gallet fin avril à Zurich. Le pro-cessus habituel de recru-tement reste bien sûr encorevalable.

Markus Fischer/Hes

« Places d’apprentissage express » pour les futurs constructeurs de voies

La communauté de for-mation login a mis auconcours cette année88 places d’apprentissagepour constructeurs devoies. Afin de toutes lesrepourvoir, login proposeaux retardataires une pro-cédure de recrutementexpress en une semaine.

Recrutement express chez login

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ACTU ......

2contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Le cas de l’EGK montre bienqu’une caisse maladie n’a au-cun intérêt à offrir des mon-tants de primes défiant touteconcurrence. Car elle risquede devoir, tout comme l’EGK,subir une double « sanc-tion » : des frais administratifsbien plus importants pourgérer la quantité d’assurés

supplémentaires et desmoyens financiers importantsnécessaires pour refaire des ré-serves obligatoires selon la loi.Réserves déjà accumuléesdans la caisse maladie précé-dente des assurés mais qui nepeuvent être transférées avecces assurés changeant decaisse. Dans le meilleur descas, la caisse maladie se re-trouvant dans cette situationarrive à survivre jusqu’auxprochaines adaptations à find’année et revoit ses primes àce moment-là, risquant de re-perdre ses assurés qui repar-tent vers des assurances moinschères. En compensation, elle

pourra disposer des réservesaccumulées puisqu’elle verse-ra peu de prestations. Mais, sielle n’est pas en mesure desurvivre jusqu’en fin d’année,elle devient, comme l’EGK, lacible de toutes les critiques.

Et les assurés dans tout ça ?

Les assurés doivent être at-tentifs à trouver les meilleursprix en veillant à la soliditéde la caisse maladie, maissans avoir les informationspour ce faire. Ils se retrouventalors dans la situation actuel-le des assurés EGK. Il est vraiqu’il est facile pour eux dechanger de caisse, à part l’as-

pect administratif contrai-gnant. Mais il est aussi vraique toutes ces réservesrestant dans les anciennescaisses doivent être payéespar quelqu’un. Et les chan-gements de caisse coûtent200 francs de frais adminis-tratifs. Ce sont des facteursqui devraient permettred’abolir la conviction de cer-tains comme quoi la concur-rence est saine dans cedomaine et permet de main-tenir les primes plus bas. Ilfaudra s’en souvenir lors dela votation sur la caisseunique et publique. Pietro Gianolli/Hes

Les augmentations impor-tantes des primes del’EGK ont suscité de vivescritiques qui sont à attri-buer en premier lieu à unsystème erroné.

Une caisse maladie pour tous

Le cas d’EGK relance un problème bien connu

ACCORDFRANCO-SUISSE■ Un accord a été signé le22 mars par la Suisse, laFrance, ainsi que par lesdifférents acteurs concernéssur le maintien des pratiquesen matière de droit du travailpour les entreprises du secteursuisse et du secteur communde l’Aéroport de Bâle-Mul-house. Les autorités suisses etfrançaises ont ainsi vouluœuvrer à renforcer la sécuritéjuridique dans le secteursuisse, afin que les activitéspuissent être poursuivies etque les places de travail et ledéveloppement futur del’aéroport soient garanties.Selon une pratique établiedepuis l’ouverture de l’aéroporten 1946, les entreprises dansle secteur suisse de l’aéroport,situé sur sol français, fontréférence au droit suisse enmatière de travail. Ces prati-ques avaient récemment étéremises en question par lestribunaux français.La section de l’aviation du SEV,GATA, exige un complémentdans cet accord. « Il manqueun point essentiel : seule uneobligation de se soumettre à laCCT pour les entreprisesconcernées peut garantir desstandards sociaux qui soientconformes au droit du travailfrançais, explique PhilippHadorn, secrétaire syndicalSEV et président SEV-GATA.« L’expérience montre quesans CCT, les déclarationsd’intention exprimées jusqu’àprésent par les entreprises nesuffiraient pas. Plusieursentreprises concernées se sontopposées à négocier des CCTavec les partenaires sociauxpour régler les conditions detravail », ajoute-t-il.

DÉLAI AU 31 MAI■ Les sections et autresorganisations internes au SEVont jusqu’au 31 mai pourrépondre à la consultation surl’augmentation des cotisations.Trois éléments, pris sépa-rément ou combinés, sont misen discussion pour renforcer leSEV. Il y a apparemment desmalentendus qui sont arrivés àl’oreille des pensionnés.A noter que dans toutes lesvariantes, la règle actuelle dudemi-tarif pour les pensionnéssubsiste. La limite des revenusde 45 000 francs, qui permetune cotisation réduite, n’estvalable que chez les actifs.

EN VITESSE

Manuel Aval-lone, vice-pré-sident SEV, quia dirigé la dé-légation de né-gociationspour la nou-velle CCT, estmaintenant responsable dutraitement des recours desmembres. Ces prochains joursdébutent les discussions con-crètes et les prises de positiondes CFF, pour chaque cas.

contact.sev : Quelle est con-crètement la prochaine étapedans tout ce processus Toco ?Manuel Avallone : Les CFFont recontrôlé leur systéma-tique aussi bien dans les re-cours groupés que dans les re-cours individuels. La phasequi débute maintenant estcelle des prises de positionpour les premiers groupesprofessionnels. Auparavant, leSEV va contrôler avec les CFF,dans le cadre des demandes

groupées, que certains critèresgénéraux n’aient pas été ou-bliés ou mal pondérés. Ensuitesuivront les prises de positiondéfinitives.

Qu’est-ce qu’il en ressortira ?Nous ne pourrons le direque lorsque nous recevronsles décisions définitives. Cequi est clair, c’est que lecontrôles ne pourront sefaire que par une approchetrès orientée sur le système.Ce qui signifie que nous nepourrons vérifier les spécia-lités de chacun.

Pourquoi ?Nous avons admis ce sys-tème en acceptant la nou-velle CCT. Nous doutonsencore de certains points del’application; nous nesommes par exemple pasconvaincus que le travail sefera partout avec les des-criptifs de poste corrects. Etcela peut avoir une in-fluence sur la classification.

Quelles sont les chances pourles recours individuels ?On ne peut pas encore juger.Je mets cependant en gardecontre des attentes trop éle-vées. Il ne faut pas croire quechaque demande conduira àune amélioration. Les CFF neferont des adaptations qu’encas d’erreurs évidentes, dans

des cas très clairs.

Le SEV a-t-il fait de faussespromesses à ses membres ?Nous n’avons jamais rienpromis. Nous sommes dansune procédure juridique etnous avons demandé auxmembres de ne pas accepterun contrat sans avoir tous lesdocuments nécessaires à dis-position. Si les documentssont maintenant disponibles,en même temps que les déci-sions et qu’il n’y a rien à re-dire, il n’y aura rien d’autre àfaire que de signer le contrat.La raison pour laquelle desdocuments ont manqué oun’ont pas été distribués paraîtêtre le manque de temps etde soin des responsables auxCFF. Cela n’a, du point devue juridique, aucun effet au-tomatique sur la classifica-tion. Il est clair pour moiqu’il y aura des déçus.

Quelle sera la suite ?Nous enverrons la décisionprise par les CFF à tous lesmembres qui nous ontdonné une procurationdans le cadre d’un recoursgroupé, et une lettre d’ac-compagnement avec notreévaluation. Celui qui resteconvaincu de subir uneclassification erronée pour-ra compter sur notre sou-tien.

Le dossier Toco sera ensuitebouclé pour le SEV ?Pas du tout ! Premièrement,nous pensons que nous se-rons sollicités par un certainnombre de membres pourcontinuer la procédure.Deuxièmement, il reste lepoint important des évalua-tions du personnel et en par-ticulier des conventions d’ob-jectifs. Il y a quelque chosequi ne joue pas et ça va nousoccuper encore longtemps.Nous luttons contre des ob-jectifs qui nous semblentinacceptables. L’enjeu concretse situe l’année prochaine,quand les objectifs erronés en-traîneront des résultats d’éva-luations du personnel com-plètement faussés.

Que deviennent les nombreuxcas de garanties de salaire ?Chaque augmentation desplages de salaire aura poureffet la disparition de cer-tains cas de garanties ou ladiminution de leur nombre.Les adaptations salariales au1er mai 2012 entraînerontune première augmentationdes plages de salaire d’undemi-pourcent. Nous avonsréussi à négocier que lesplages de salaire soient ànouveau augmenté d’undemi-pourcent en 2013.

Interview: Peter Moor/Hes

Une nouvelle étape dans la mise en place de Toco

« Pas de fausses attentes »Environ 3000 collabora-teurs des CFF n’ont pasencore signé leur nouveaucontrat. Un tiers d’entreeux sont représentés parle SEV. Les CFF vontmaintenant communiquerleurs prises de positions.

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ACTU

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contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Entre juste et rentable, le dilemme !La décision, en philosophie , c’est le lien entre le jugementet l’action. Avant de choisir, de décider, on collectionne lesinformations, on établit les paramètres et les objectifs. Il nes’agit pas d’une science exacte, mais d’un processus quiengage autant la rationalité que la responsabilité. Lemouvement engagé doit s’inscrire dans un contexte etporte la nécessité de donner un sens à l’action, individuelleet collective. Suivant le point de vue que l’on choisi, onjugera cette décision comme juste/injuste, ou bonne/mau-vaise. Pourtant de nos jours ce ne sont pas cescatégories qui président aux décisions, maisle seul critère, compris par un enfant de5 ans, de rentable/pas rentable. Cetteréduction de la pensée ne prend plus encompte les conséquences pour les em-ployés (tant pis pour les chômeurs) ou pourles usagers (qu’ils s’adaptent), elle n’envisa-ge pas le développement ultérieur (enl’occurrence les projets de développementdes services publics) par plus qu’elle n’envi-sage la pérennité de l’entreprise, son capitalsymbolique, ni son attractivité pour les employés et lesclients, pas plus que sa capacité à construire, à long terme,une éthique d’entreprise.Récemment, la direction régionale des CFF a annoncé lafermeture de l’agence de Genève Ville, celle de Neuchâtelet d’autre suivront. Loyers trop élevés, chiffres d’affairesinsuffisants, marges trop faibles. La litanie des justifica-tions est connue. L’implantation de ces agences avait été,dès les années 60, planifiée dans les centres ville. Lesusagers pouvaient tout y commander, des voyages organi-sés aux billets combinés, faire du change ou acheter desmontres. Internet et les nouvelles technologies ont érodé lechiffre d’affaires, et certaines agences ont disparu. Pourcelles qui poursuivent leur vie, les services se sont encorediversifiés et accrus . Le personnel y est particulièrementpolyvalent. Et les usagers qui continuent à s’y rendretrouvent justement les services qui ont fait la réputationdes CFF : fiabilité, disponibilité, conseils, contacts hu-mains… CFF Cargo, de son côté, décide de fermer155 gares de desserte sur les 500 du réseau. Chiffred’affaires insuffisant, coûts trop élevés là encore. Letransfert de la route vers le rail, plébiscité par le peuplen’est plus dans l’équation de décision, la desserte desrégions excentrées est oubliée, quant à la réduction desincidences sur l’environnement, elle n’est pas de mise.Dans ces deux exemples, les développements futurs, lepotentiel, la « vision », tant vantée après coup pour lesentreprises qui réussissent ne fait pas partie des para-mètres de réflexion. Que Genève développe ses transportspublics, augmente les fréquences et les lignes. Que letransport de marchandises augmente vers les périphéries,les CFF semble n’en pas tenir compte. Rentabilité demeurele maître mot. Quel signe donnent-ils en fermant uneagence que les usagers apprécient à Genève sur la rivegauche (pas mois de 3500 signatures contre cette ferme-ture déposées auprès du Grand Conseil et des CFF la se-maine passée) ? Quel signe donne CFF Cargo sur la durabi-lité de leur stratégie en fermant les dessertes régionales ?Certainement pas le signe d’une entreprise qui valorise sonexcellence, son réseau intégré et sa clairvoyance. Il est utilede revoir le film de Ken Loach « The Navigators » sur laprivatisation du rail en Grande-Bretagne, pour se souvenirque toute décision s’inscrit dans un cadre que l’on juge biensûr avec des éléments rationnel (le coût) mais aussi éthique(quelle société voulons-nous ?). C’est le choix de la prioritéde ce cadre qui donne sens à notre action et à notre travailet sur lequel on nous demandera des comptes. Valérie Solano

CARNET DE BORD

Hiddenframe

DANSE DE LA SEMAINE !

Huit ouvriers de la manœuvre, membres RPV, ont fait une superbe démonstration de danse à lagare de Zurich. Ils se sont retrouvés pour danser quelques pas de menuet sur la musique decirconstance puis sont repartis à leur occupation. Ceci afin d’attirer l’attention, ce qui n’a pasmanqué ! Le film est diffusé sur Youtube avec beaucoup de succès. Vous trouverez également lelien sur www.sev-online.ch. Comme quoi les syndicats peuvent aussi être drôles...

« Les CFF ne font pas celapour pénaliser les Jurassiensmais pour améliorer l’offredans le Bassin lémanique.

Cela a des répercussions fâ-cheuses pour la desserte fer-roviaire dans le Jura », expli-que Jean-Claude Hennet,secrétaire d’Ouestrail, dans leQuotidien jurassien. Le pro-blème n’est pas insoluble se-lon le comité Liaison directe:il faudrait investir sur la ligneBienne–Delémont–Bâle, en-tre 100 et 150 millions defrancs.

Ce qui est prévu selon lecomité : les deux trains ICNen provenance du bassin lé-manique seraient prolongés àBienne en direction de Zu-rich. La liaison Bienne– Delé-

mont–Bâle via Delémontsubsisterait, mais serait ré-duite au statut de ligne régio-nale. Les CFF démententpour l’instant mais le comitén’a pas encore obtenu les as-surances nécessaires. C’est ladégradation du statut de larégion qui fâche les Juras-siens... toute une région se-rait rayée du trafic grandeligne ! Hes

* Chiffre du lundi 26 mars.La pétition peut être signéesur www.liaisondirecte.ch,

et cela jusqu’à fin juin 2012.

Pétition pour l’avenir du rail dans le Jura

La pétition du comitéLiaison directe a déjà étésignée par presque10’000 personnes* ! Lan-cée récemment, elle de-mande des assurancespour la maintien de la li-gne du pied du Jura pas-sant par Delémont, quisemble menacée.

Lignes CFF : les Jurassiens inquiets

Quatorze postulants, tous des

garçons, ont suivi il y a peuune semaine de recrutementexpress. En premier, un testd’aptitude sur PC, que plu-sieurs n’ont pas réussi. Undes candidats s’est quant à luirétracté. Le stage des deuxjours suivants à Frutigen a étésuivi par 9 prétendants.

La troisième étape, l’entre-tien d’embauche proprementdit, a eu lieu le jeudi. Et là lesjeunes hommes ont su s’ilsétaient pris ou non. Sept can-didats ont été choisis ce

jour-là. Reste néanmoins en-core à passer l’examen médi-cal. A l’été 2012, ce sont60 jeunes de Suisse alle-mande, 21 de Suisse roman-de et 7 du Tessin qui vontcommencer l’apprentissage.De telles semaines de recru-tement express auront lieu ànouveau à mi-avril à St-Gallet fin avril à Zurich. Le pro-cessus habituel de recru-tement reste bien sûr encorevalable.

Markus Fischer/Hes

« Places d’apprentissage express » pour les futurs constructeurs de voies

La communauté de for-mation login a mis auconcours cette année88 places d’apprentissagepour constructeurs devoies. Afin de toutes lesrepourvoir, login proposeaux retardataires une pro-cédure de recrutementexpress en une semaine.

Recrutement express chez login

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4 ACTUcontact.sevN° 06/1229 mars 2012

« Les plans les mieux conçus des souris etdes hommes souvent ne se réalisent pas. »Cette citation du poète Robert Burns misepar John Steinbeck en exergue à son ro-man Des souris et des hommes pourraittout aussi bien s’appliquer aux projetsplus ou moins bien conçus de lignes ferro-viaires à grande vitesse. Trois exemples,pris dans les Amériques et chez nos voi-sins latins.

En 2007, le Brésil dépose son dossierde candidature pour l’organisation de laCoupe du monde de football en 2014. Auchapitre transports figure la constructiond’un train à grande vitesse (trem bala) re-liant São Paulo à Rio de Janeiro en moinsde deux heures. Le rapport d’inspection dela FIFA mentionne ce projet sans trop ycroire. De fait, l’autorisation de lancerl’appel d’offres est donnée en 2010 pourdes travaux à commencer l’année suivanteen vue des Jeux olympiques de Rio en2016. A l’heure actuelle, on ne sait tou-jours rien du projet détaillé ni du chantierdu « trem bala », qui ressemble de plus enplus à un train fantôme.

En 2008, les citoyens de Californie ap-prouvent par référendum la constructiond’une ligne à grande vitesse (bullet train)entre San Francisco et Los Angeles,sur une distance appropriée, troplongue pour que l’on prenne la voi-ture et trop courte pour justifier lestracas de l’avion – sans parler del’encombrement actuel desautoroutes et de l’espace aé-rien. En 2010, le prési-dent Obama prometun sérieux coup depouce financier.Mais le projet dérail-

le sous l’effet conjugué d’un investis-sement sous-évalué, d’une fréquentationtrop optimiste et d’une opposition grandis-sante de la part des riverains potentiels.

Plus près de nous, dès 1991, l’idéed’une ligne transfrontalière et à grande vi-tesse entre Lyon et Turin fait son appari-tion. Tout juste vingt ans plus tard, endécembre dernier, en toute discrétion, lapremière partie de l’accord financier fran-co-italien est enfin signée, appelant lacontribution des fonds européens. Al’heure actuelle, les premières galeriesd’accès sont à peine creusées, si bien quela mise en exploitation du tunnel ferro-viaire destiné au trafic mixte est reportée à2023, au mieux. Mais les doutes se répan-dent sur l’utilité d’une ligne mettant Lyonà quatre heures de Milan (au lieu de septactuellement), tandis que l’opposition déjàancienne du côté italien se manifeste dé-sormais aussi en territoire français.

Par-delà les océans et les circons-tances, les projets cités à titre d’exemplesprésentent des analogies significatives.Tous trois ont pris un retard qui s’avèreextrêmement onéreux. En termes finan-ciers tout d’abord, avec des budgets quiaugmentent en général de plus de 50%

par rapport aux investissements initia-lement prévus, sous l’effet del’inflation mais aussi des coûts sup-plémentaires engendrés par des exi-

gences et des conditions prises encompte en cours de planifica-

tion. Sous forme de risques en-suite, principalement de

corruption. Les processusde décision qui se com-

pliquent et les délais deréalisation qui s’éti-

rent favorisent, induisent même, les prati-ques illégales du genre dessous de table,traitements préférentiels ou détournementsde fonds publics à des fins personnelles –pour ne rien dire des partages de marchésni d’autres arrangements de type cartellai-re tendant à fausser le jeu d’une concur-rence trop souvent fictive.

Toujours plus longues que prévu au dé-part, la maturation et la préparation d’ungrand projet laissent le temps non seu-lement de l’analyser et le préciser maisaussi de le discuter et d’en mettre en doutetel ou tel aspect. Doute philosophique enAmérique où le chemin de fer passe pourun instrument d’intolérable centralisationétatique; doute plutôt écologique en Eu-rope où l’emprise du trafic et des ouvragesferroviaires sur l’environnement et le terri-toire fait l’objet d’examens sévères et derevendications croissantes – souvent justi-fiées au demeurant.

Enfin, quand les éléments concrets dugrand projet apparaissent publiquement,le débat s’enflamme, les résistances passi-ves se muent en oppositions agissantes etles intérêts particuliers ne craignent pas dese manifester dans la rue et surtout pardes procédures dont l’issue est toujoursaussi incertaine que tardive.

Au total, le temps semble travaillercontre les grands projets, comme si leurdurée même renforçait les raisons de nepas les réaliser. Sauf peut-être en Suisse,qui peut se permettre de payer le prix de ladémocratie, système retardateur par excel-lence. Lui reste à faire preuve de la plusgrande vigilance si elle veut maintenir sonrang parmi les pays où sévit la moindrecorruption.

Yvette Jaggi

Des trains et des hommesCHRONIQUE

Le message adopté ré-cemment par le Conseil fédé-ral sur la modification desmesures d’accompagnementà la libre circulation des per-sonnes, à l’intention desChambres fédérales, montreque le gouvernement veutrenforcer les mesures d’ac-compagnement. Les nou-velles sanctions prévues en

cas d’indépendance fictiveet d’infractions commisescontre des conditions de sa-laire et de travail contrai-gnantes représentent un pre-mier pas important etcorrespondent à ce que l’USSdemande depuis longtemps.

Mais la protection contrela sous-enchère pratiquée pardes entreprises sous-traitantes

reste insuffisante. Au bout deces chaînes qui pratiquent lasous-enchère et sont souventconstituées de plusieurs en-treprises sous-traitantes, ontrouve les travailleurs et lestravailleuses, leurs salaires etleurs conditions de travail.C’est pourquoi l’USS de-mande l’introduction d’uneresponsabilité solidaire. Une

telle mesure contraindrait àjuste titre chaque entrepre-neur contractant à endosserla responsabilité du respect,par les entreprises sous-trai-tantes, des conditions de tra-vail légales et des salairescontractuellement fixés.

uss

L’Union syndicale suisseconstate avec satisfactionque le Conseil fédéral re-connaît désormais le pro-blème que pose l’indé-pendance fictive dans lecadre de la libre circula-tion des personnes.

La responsabilité solidaireMesures d’accompagnement à la libre circulation

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RÉGIONS ......

5contact.sevN° 06/1229 mars 2012

PLEIN FEU SUR LES(FAUX) RETRAITÉS■ Le Courrier CFF du7 mars m’apprend, à moi l’undes Grecs de la Suisse oc-cidentale, pensionné depuis17 ans, qu’un retraitéde 73 ans, de même que50 bénéficiaires de rente actifsoccupent leurs loisirs à travaillerpour notre entreprise CFF.De prime abord, je devrais lesféliciter… Il n’en est abso-lument rien. Au contraire, jetrouve cette situation indécenteà plusieurs titres qui sont àrechercher notamment par:• L’appât du gain, alors qu’entant que cheminot, nousjouissons de conditionsavantageuses de retraite• La gloriole de montrer ce quenous, les anciens, savons faireface à des jeunes que nousconsidérons comme inca-pables. Au vu de ce quiprécède, ces faux retraitésont-ils pensé qu’ils prennent laplace à des chômeurs ? Qu’ilsremettent en cause tous lesefforts de notre syndicat SEVdans sa lutte pour l’améliora-tion des conditions de travail etde notre caisse de retraite ?Qu’ils ruinent leur santé,détériorant, de ce fait, lasituation des caisses maladieset de leurs cotisants ? Qu’ilsfont fi des efforts faits parcertains groupes pour amé-

liorer les conditions de travail(diminution des heures etaugmentation des vacances ?N’y a-t-il pas pour ces fauxretraités des occupationsbeaucoup plus gratifiantes, parexemple travailler bénévo-lement pour une œuvre debienfaisance, s’engager pour ladéfense de certaines tranchesde travailleurs moins bien lotis,en soutenant et donnant uncoup de main, toujoursbénévolement, à des œuvrescaritatives, de loisirs ousportives ? Fort de ce quiprécède, le soussigné, quant àlui, s’est investi pratiquementdurant toute sa carrière dans lesport, source de bien-être et dediscipline en motivant etsoutenant ainsi les jeunes. A72 ans, il pratiquait encore letriathlon et actuellement faitencore du ski et un peu decourse à pied. Depuis plus de12 ans, il est membre ducomité de la section SEV/PVVaud et défend la cause desretraités de nos CFF.Ce ne sont là, peut-être, quedes conclusions quelque peuhâtives engendrées par lasurprise de prendre connais-sance du nombre de réenga-gés à la retraite, et en espérantque cette manière de fairen’est que transitoire et que nosCFF ne l’exploiteront plus.

Albert BlondelSecrétaire SEV/PV Vaud

COURRIER DES LECTEURS

Le 5 mars dernier, coup detonnerre dans l’industrie fer-roviaire helvétique. Le Tribu-nal administratif fédéral a ad-mis le recours de deuxassociations de défense deshandicapés contre le projetde la voiture-restaurant desfuturs trains deux étages bap-tisés Duplex. Les deux asso-ciations (Integration Handi-cap et Fondation en faveurd’un environnement archi-tectural adapté aux handica-pés) ont demandé que le res-taurant – aménagé à l’étagesupérieur d’une voiture de larame – soit accessible auxhandicapés. Si le Tribunal ad-ministratif fédéral rejette lademande d’aménager un as-censeur pour permettre auxhandicapés d’accéder direc-tement au restaurant, il de-mande par contre aux CFFde revoir leurs plans afin de

prévoir un espace pour han-dicapés à l’étage inférieurd’une voiture voisine de lavoiture-restaurant. Dans uncommuniqué datant du15 mars, soit 10 jours aprèsle jugement du Tribunal,l’ex-régie fédérale déclarait« qu’en étroite concertationavec Bombardier, les CFFexaminent la possibilité derecourir contre cet arrêt ». Re-levons que pour être accepté,le recours doit être effectuéau plus tard 30 jours après ladécision (le temps presse).« Si une opposition seravraiment faite, les CFF vontperdre de la crédibilité, étantdonné qu’ils nous repro-chent de déjà déclencher descoûts supplémentaires consi-

dérables et deretarder la miseen exploitationdes nouveauxtrains » nous adéclaré Tho-mas Bickel, se-crétaire générald’IntegrationHandicap.Dans l’éditiondu 16 mars dela NZZ on peutlire que « lesCFF et Bom-bardier sontconsternés ».L’article de cequotidien pro-che des mi-lieux écono-miques confir-me que cettedécision duTribunal fédéral « provoque-ra un surcoût de plusieursmillions de francs » (la valeurtotale de la commande des59 trains s’élève à 1,8 milliardde francs).

La bonne excuse

Patrizia Claivaz, porte-paroledes CFF, relève que « l’intro-duction des nouvelles ramesétait prévue au changementd’horaire annuel de décem-

bre 2013. Lesmodificationsdu projet, ren-dues néces-saires par l’ar-rêt du Tri-bunal admi-nistratif, retar-dent la pro-duction et la

mise en service des nouveauxtrains. Cependant la cons-truction de l’armature despremières rames a déjà débu-té chez l’usine Bombardier deGerlitz en Allemagne ». Maispour l’heure, chez Bombar-dier Villeneuve – où s’effec-tuera l’assemblage – on n’apas encore vu passer la cou-leur de cette commande dusiècle. Des voix moins offi-cielles (mais proches du ter-rain) nous ont informés quele bruit fait par les CFF etBombardier suite à la déci-sion du Tribunal administra-tif fédéral sert de bonne ex-cuse pour justifier un retarddéjà pris dans l’élaborationdes plans de détail des Du-plex.

Chômage techniqueQuelles conséquences aura ceretard sur l’usine Bombardierde Villeneuve ? Carlo Carrie-ri, secrétaire syndical d’Unia,nous a signalé qu’une dizained’ouvriers – sur environ 200employés – sont déjà au chô-mage technique chez Bom-bardier Villeneuve en atten-dant le début des travauxd'assemblage des 59 trainsDuplex. Actuellement, l’usi-ne de Villeneuve assemble lesvoitures « Inova » pour lesrames régionales « Domino »des CFF et RegionAlps, lesvoitures à deux niveauxNDW (Niederflur-Doppel-stockwagen) pour le RER zu-richois et les rames du Regio-nalexpress BLS. Mais plus letemps avance, plus le chô-mage technique risque deprendre de l’importance àVilleneuve.

Le centre d’entretien sera prêtavant les trains !

Si à Villeneuve on s’impa-tiente quelque peu pour en-fin pouvoir commencer àtravailler sur les nouvellesrames Dosto, le 16 mars àZurich Alstetten les CFF ontdonné le premier coup depioche du centre d’entretiendes 59 futurs trains Duplex.Ce centre d’entretien seraopérationnel d’ici fin 2013,soit plusieurs mois avant quele premier train Duplex sortede l’usine Bombardier…

Alberto Cherubini

Cela fait deux ans que lesCFF ont passé la com-mande des 59 trains àdeux étages, mais pourl’heure l’usine Bombardierde Villeneuve n’a pas en-core planté un clou !

La commande du siècle a pris du retardBombardier Villeneuve

CFF

Ci-dessus un montage qui illustre les futurs trains Duplex commandés il y a deux ans. Mais l’usine Bombardier de Villeneuve n’a pasencore commencé à travailler sur cette commande du siècle.

” Une dizaine d’ouvriers – surenviron 200 employés – sont déjà auchômage technique chezBombardier Villeneuve en attendantle début des travaux d'assemblagedes 59 trains Duplex. ”

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6contact.sevN° 06/1229 mars 2012

contact.sev: Quels ont été tesplus beaux succès ?Rolf Zimmermann: le nonclair du peuple suisse en2002 à la libéralisation dumarché de l’électricité. Plusloin dans le temps, lorsquej’étais membre du Conseilgénéral de la ville de Berne,je m’étais battu avec succèspour empêcher l’instal-lation d’un chauffage àdistance provenant direc-

tement de la centrale nu-cléaire de Mühleberg.

As-tu connu des échecs ?Lorsque je travaillais pourRuth Dreifuss, nous avionspréparé un projet d’assu-rance maternité. Sous l’effetde pressions politiques, ceprojet a capoté et nousnous sommes cassés la fi-gure. Ruth Dreifuss voulaitle simplifier comme celas’est fait par la suite. Cettedéfaite a été amère aussipour moi.

Es-tu un personnage public oùun homme de l’ombre ?Durant un certain tempsj’étais plutôt un personnagepublic. Puis déjà commechef de presse du PSS, j’aicommencé à être unhomme de l’ombre. C’étaitle président de parti PeterBodenmann qui occupaitles avant-postes dans lesmédias. Comme conseillerde Ruth Dreifuss, je devaisnaturellement rester en ar-rière-plan. Lorsque je suisarrivé à l’USS, c’était clairque je n’allais pas occuperle devant de la scène. Depar mon tempérament, jepense en effet que je suisdavantage un homme quipréfère travailler dans l’om-bre.

Est-ce la raison pour laquelle tun’as pas effectué une réellecarrière politique ?Non, cela tient des circons-tances. Si je n’étais pas de-venu conseiller personnelde Ruth Dreifuss, j’auraisprobablement été candidatau Grand Conseil bernois etpourquoi pas au Conseil

national. J’avais en main lescartes pour atteindre cesobjectifs, mais pour y ar-river j’aurais dû travaillercomme un fou.

Avec Ruth Dreifuss tu as tra-vaillé principalement sur desdossiers des assurances socia-les, à l’USS tu t’es essentiel-lement occupé de service pu-blic. Où est-ce que tu t’es sentile plus à l’aise ?Ces deux grands sujets sontpour moi d’une importanceégale. Le service public faitpartie de la politique socia-le. Un service public pourtous fait partie intégranted’un Etat social moderne.Par exemple, le thème del’AVS m’a passablement oc-cupé aussi bien avec RuthDreifuss qu’au sein del’USS.

La victoire contre la LME (Loisur le marché de l'électricité)n’a pas empêché les libéralisa-tions dans d’autres secteurs,peut-être les a-t-elle seulementralenties ?Ce n’est qu’après coup quej’ai fait ce constat ! Durantla campagnecontre la libé-ralisation dumarché del’électricité,nous nous étions attachésles services d’un conseilleraméricain qui nous disaitque les libéralisations ra-pides sont pires que les len-tes. Et que c’était donc déjàun succès de réussir à lesfreiner. Grâce à notre sur-prenante victoire de 2002,nous avons réussi à gagnerdu temps. Ainsi, en ce quiconcerne le chemin de fer,

nous n’avons pas de libéra-lisation du trafic voyageurset nous réussissons pourl’heure à nous opposer à laséparation entre l’infra-structure et l’exploitation,ceci malgré les pressions del’Union européenne. Au ni-veau du trafic marchandi-ses, la libéralisation est sur-venue avant la votation surla libéralisation du marchéde l’électricité, et l’on nepeut pas dire que cela soitun succès ! Avec La Poste,nous avons réussi à empê-cher toute libéralisation hâ-tive. Il reste le monopoledes lettres de 50 grammes,cela peut paraître peu, maiscela reste la base du servicepostal. En ce qui concernele service public, les ré-formes effectuées avec len-teur sont préférables auxrestructurations violentes.

Ne trouves-tu pas que les con-ditions de travail à La Poste sesont davantage dégradéescomparativement à celles desemployés des chemins de fer ?Cela tient du fait que la pre-mière libéralisation postale

est allée trop loin. Cela n’apas de sens de voir dans lemême quartier une ca-mionnette jaune de LaPoste livrer un paquet, sui-vie par une autre camion-nette d’UPS ou de DHL.Economiquement et écolo-giquement c’est totalementfaux. Du coup, les condi-tions de travail des em-ployés ont été péjorées.

C’est scandaleux de cons-tater que la concurrence en-tre des entreprises privées sefait au détriment des condi-tions de travail et salariales.

Lorsque nous lisons ce que pu-blie « Avenir Suisse », on se ditque la libéralisation a encore debeaux jours devant elle.Je ne crois pas que ça iraplus loin. Ils essaient d’enremettre une couche… Celane se passera pas comme ilsécrivent ! Il y aura un re-tour de manivelle. Ils crienthaut et fort que les mono-poles d’Etat désavantagentles consommateurs. Maistoutes les conséquences deslibéralisations démontrentexactement le contraire : àcause des libéralisations,presque tous les servicessont devenus plus chers.

Quel a été selon toi le plusgrand changement survenu du-rant ces quatre dernières dé-cennies en Suisse ?Au début de mon enga-gement politique, je mesouviens qu’en Suisse et enEurope nous connaissions

quasiment le pleinemploi. Plus tard,dès les années 90,parallèlement à lamontée du néolibé-

ralisme, les Etats ont dû sebattre pour améliorer la si-tuation du marché du tra-vail. Passer d’une situationde plein emploi à celled’une concurrence canni-bale a été pour moi le plusgrand changement.Après la Seconde Guerremondiale il y a eu « lestrente glorieuses » suiviespar des années de crise.

A la fin mars, Rolf Zimmermann prend sa retraite – un acteur majeur de la politique nationale quitte la scène fédérale. Il a été tourà tour attaché de presse du Parti socialiste suisse, conseiller personnel de Ruth Dreifuss et, jusqu’à la fin de ce mois, responsabledu secrétariat de l’Union syndicale suisse (USS).

« Il y aura un retour de manivelle »Pour regarder l’avenir avec confiance, Rolf Zimmermann cherche à tirer les leçons du passé

” Les libéralisations rapides sont pires queles lentes.“

” A cause des libéralisations,presque tous les services sont devenusplus chers. “Rolf Zimmermann, secrétaire sortant de l’USS

pmo

Rolf Zimmermann, 61 ans,est docteur en histoire. Il alargement contribué à larédaction du livre édité parl’Union syndicale suisse àl’occasion de son 125e

anniversaire. Il est convaincuqu’une vision historique dumouvement ouvrier facilite lacompréhension de la situationsocio-politique actuelle. Aprèsavoir travaillé dans l’adminis-tration fédérale, il a été chef depresse du Parti socialistesuisse et, de 1993 à 2001, il aété conseiller personnel deRuth Dreifuss. Lorsque cettedernière a quitté le Conseilfédéral, il est devenu respon-sable au sein de l’Unionsyndicale suisse des dossiersdu service public et, dès 2006,il a dirigé le secrétariat centralde cette même Union syndicalesuisse.Rolf Zimmermann est marié etil est père de deux enfantsadultes. Durant son tempslibre, il joue dans une troupe dethéâtre de quartier, il fait unpeu de sport et passe volon-tiers son temps à lire.

pmo/AC

BIO

INTERVIEW

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contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Ces changements devraientnous faire réfléchir et nousdevons nous poser la ques-tion : quel est le meilleurrôle que l’Etat doit jouer ?Je reproche à ma généra-tion d’avoir commis l’erreurde ne pas avoir su empê-cher ce changement de pa-radigme.

Et en regardant l’avenir, pen-ses-tu que ce déclin se pour-suivra ?(brève pause) Non ! Celane déclinera pas davan-tage ! C’est déjà étonnantqu’après la crise financièrede 2008 le ciel ne se soitpas éclairci ; que le capita-lisme des requins de la fi-nance survive après cettecatastrophe. Cependant,cette crise n’est pas passéesans laisser de traces chezles gens. Il y aura une ré-action. Peut-être qu’il n’yaura plus des années depleine croissance, maisplutôt le besoin d’une so-ciété marquée par davan-tage de respect. Je me de-mande seulement quellesera l’intensité de la réac-tion de ceux qui veulentune société plus équitablecontre les partisans du ca-pitalisme sauvage. L’exem-ple de la Grèce illustre laviolence du démantè-lement social mais aussi laviolence de ceux qui s’yopposent. Cela pourraitmême constituer un dan-ger pour la démocratie !

Durant trois décennies tu as étéun acteur de la politique natio-nale, dorénavant tu seras avanttout un observateur. Un chan-gement de taille pour toi.

Oui, mais j’imagine que jepeux être encore actif,peut-être comme consul-tant, peut-être en m’enga-geant dans des associationsou tout simplement dansmon quartier.

Est-ce que tu arrêteras complè-tement la politique ?Non, je ne pourrai pas.

Comment vois-tu l’avenir dupaysage syndical suisse ?Je suis convaincu que l’USS

se renforcera ces prochainesannées par l’arrivée de nou-velles associations. Ces der-niers temps je constate queles associations profession-nelles s’approchent de plusen plus des syndicats. En cequi concerne les domainestraditionnels du syndica-lisme, nous devrions gagnerde nouveaux membres.D’une manière générale, lemouvement syndical pro-

fite à beaucoup de monde,mais il reste des catégoriessocio-professionnelles en-tières qui ont de la peineà comprendre l’avantagequ’elles auraient à se syndi-quer. De nombreux syndi-cats, Unia en particulier, es-saient d’investir ces désertssyndicaux mais c’est un tra-vail extrêmement difficile.

Interview : Peter Moor/AC

”Je suis convaincu que l’USS se renforcera cesprochaines années par l’arrivée de nouvellesassociations. “

pmo

Rolf Zimmermann adésormais quitté sonbureau au secrétariatcentral USS de Berne,

mais il reste sur la paroil'horloge CFF.

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6contact.sevN° 06/1229 mars 2012

contact.sev: Quels ont été tesplus beaux succès ?Rolf Zimmermann: le nonclair du peuple suisse en2002 à la libéralisation dumarché de l’électricité. Plusloin dans le temps, lorsquej’étais membre du Conseilgénéral de la ville de Berne,je m’étais battu avec succèspour empêcher l’instal-lation d’un chauffage àdistance provenant direc-

tement de la centrale nu-cléaire de Mühleberg.

As-tu connu des échecs ?Lorsque je travaillais pourRuth Dreifuss, nous avionspréparé un projet d’assu-rance maternité. Sous l’effetde pressions politiques, ceprojet a capoté et nousnous sommes cassés la fi-gure. Ruth Dreifuss voulaitle simplifier comme celas’est fait par la suite. Cettedéfaite a été amère aussipour moi.

Es-tu un personnage public oùun homme de l’ombre ?Durant un certain tempsj’étais plutôt un personnagepublic. Puis déjà commechef de presse du PSS, j’aicommencé à être unhomme de l’ombre. C’étaitle président de parti PeterBodenmann qui occupaitles avant-postes dans lesmédias. Comme conseillerde Ruth Dreifuss, je devaisnaturellement rester en ar-rière-plan. Lorsque je suisarrivé à l’USS, c’était clairque je n’allais pas occuperle devant de la scène. Depar mon tempérament, jepense en effet que je suisdavantage un homme quipréfère travailler dans l’om-bre.

Est-ce la raison pour laquelle tun’as pas effectué une réellecarrière politique ?Non, cela tient des circons-tances. Si je n’étais pas de-venu conseiller personnelde Ruth Dreifuss, j’auraisprobablement été candidatau Grand Conseil bernois etpourquoi pas au Conseil

national. J’avais en main lescartes pour atteindre cesobjectifs, mais pour y ar-river j’aurais dû travaillercomme un fou.

Avec Ruth Dreifuss tu as tra-vaillé principalement sur desdossiers des assurances socia-les, à l’USS tu t’es essentiel-lement occupé de service pu-blic. Où est-ce que tu t’es sentile plus à l’aise ?Ces deux grands sujets sontpour moi d’une importanceégale. Le service public faitpartie de la politique socia-le. Un service public pourtous fait partie intégranted’un Etat social moderne.Par exemple, le thème del’AVS m’a passablement oc-cupé aussi bien avec RuthDreifuss qu’au sein del’USS.

La victoire contre la LME (Loisur le marché de l'électricité)n’a pas empêché les libéralisa-tions dans d’autres secteurs,peut-être les a-t-elle seulementralenties ?Ce n’est qu’après coup quej’ai fait ce constat ! Durantla campagnecontre la libé-ralisation dumarché del’électricité,nous nous étions attachésles services d’un conseilleraméricain qui nous disaitque les libéralisations ra-pides sont pires que les len-tes. Et que c’était donc déjàun succès de réussir à lesfreiner. Grâce à notre sur-prenante victoire de 2002,nous avons réussi à gagnerdu temps. Ainsi, en ce quiconcerne le chemin de fer,

nous n’avons pas de libéra-lisation du trafic voyageurset nous réussissons pourl’heure à nous opposer à laséparation entre l’infra-structure et l’exploitation,ceci malgré les pressions del’Union européenne. Au ni-veau du trafic marchandi-ses, la libéralisation est sur-venue avant la votation surla libéralisation du marchéde l’électricité, et l’on nepeut pas dire que cela soitun succès ! Avec La Poste,nous avons réussi à empê-cher toute libéralisation hâ-tive. Il reste le monopoledes lettres de 50 grammes,cela peut paraître peu, maiscela reste la base du servicepostal. En ce qui concernele service public, les ré-formes effectuées avec len-teur sont préférables auxrestructurations violentes.

Ne trouves-tu pas que les con-ditions de travail à La Poste sesont davantage dégradéescomparativement à celles desemployés des chemins de fer ?Cela tient du fait que la pre-mière libéralisation postale

est allée trop loin. Cela n’apas de sens de voir dans lemême quartier une ca-mionnette jaune de LaPoste livrer un paquet, sui-vie par une autre camion-nette d’UPS ou de DHL.Economiquement et écolo-giquement c’est totalementfaux. Du coup, les condi-tions de travail des em-ployés ont été péjorées.

C’est scandaleux de cons-tater que la concurrence en-tre des entreprises privées sefait au détriment des condi-tions de travail et salariales.

Lorsque nous lisons ce que pu-blie « Avenir Suisse », on se ditque la libéralisation a encore debeaux jours devant elle.Je ne crois pas que ça iraplus loin. Ils essaient d’enremettre une couche… Celane se passera pas comme ilsécrivent ! Il y aura un re-tour de manivelle. Ils crienthaut et fort que les mono-poles d’Etat désavantagentles consommateurs. Maistoutes les conséquences deslibéralisations démontrentexactement le contraire : àcause des libéralisations,presque tous les servicessont devenus plus chers.

Quel a été selon toi le plusgrand changement survenu du-rant ces quatre dernières dé-cennies en Suisse ?Au début de mon enga-gement politique, je mesouviens qu’en Suisse et enEurope nous connaissions

quasiment le pleinemploi. Plus tard,dès les années 90,parallèlement à lamontée du néolibé-

ralisme, les Etats ont dû sebattre pour améliorer la si-tuation du marché du tra-vail. Passer d’une situationde plein emploi à celled’une concurrence canni-bale a été pour moi le plusgrand changement.Après la Seconde Guerremondiale il y a eu « lestrente glorieuses » suiviespar des années de crise.

A la fin mars, Rolf Zimmermann prend sa retraite – un acteur majeur de la politique nationale quitte la scène fédérale. Il a été tourà tour attaché de presse du Parti socialiste suisse, conseiller personnel de Ruth Dreifuss et, jusqu’à la fin de ce mois, responsabledu secrétariat de l’Union syndicale suisse (USS).

« Il y aura un retour de manivelle »Pour regarder l’avenir avec confiance, Rolf Zimmermann cherche à tirer les leçons du passé

” Les libéralisations rapides sont pires queles lentes.“

” A cause des libéralisations,presque tous les services sont devenusplus chers. “Rolf Zimmermann, secrétaire sortant de l’USS

pmo

Rolf Zimmermann, 61 ans,est docteur en histoire. Il alargement contribué à larédaction du livre édité parl’Union syndicale suisse àl’occasion de son 125e

anniversaire. Il est convaincuqu’une vision historique dumouvement ouvrier facilite lacompréhension de la situationsocio-politique actuelle. Aprèsavoir travaillé dans l’adminis-tration fédérale, il a été chef depresse du Parti socialistesuisse et, de 1993 à 2001, il aété conseiller personnel deRuth Dreifuss. Lorsque cettedernière a quitté le Conseilfédéral, il est devenu respon-sable au sein de l’Unionsyndicale suisse des dossiersdu service public et, dès 2006,il a dirigé le secrétariat centralde cette même Union syndicalesuisse.Rolf Zimmermann est marié etil est père de deux enfantsadultes. Durant son tempslibre, il joue dans une troupe dethéâtre de quartier, il fait unpeu de sport et passe volon-tiers son temps à lire.

pmo/AC

BIO

INTERVIEW...... 7

contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Ces changements devraientnous faire réfléchir et nousdevons nous poser la ques-tion : quel est le meilleurrôle que l’Etat doit jouer ?Je reproche à ma généra-tion d’avoir commis l’erreurde ne pas avoir su empê-cher ce changement de pa-radigme.

Et en regardant l’avenir, pen-ses-tu que ce déclin se pour-suivra ?(brève pause) Non ! Celane déclinera pas davan-tage ! C’est déjà étonnantqu’après la crise financièrede 2008 le ciel ne se soitpas éclairci ; que le capita-lisme des requins de la fi-nance survive après cettecatastrophe. Cependant,cette crise n’est pas passéesans laisser de traces chezles gens. Il y aura une ré-action. Peut-être qu’il n’yaura plus des années depleine croissance, maisplutôt le besoin d’une so-ciété marquée par davan-tage de respect. Je me de-mande seulement quellesera l’intensité de la réac-tion de ceux qui veulentune société plus équitablecontre les partisans du ca-pitalisme sauvage. L’exem-ple de la Grèce illustre laviolence du démantè-lement social mais aussi laviolence de ceux qui s’yopposent. Cela pourraitmême constituer un dan-ger pour la démocratie !

Durant trois décennies tu as étéun acteur de la politique natio-nale, dorénavant tu seras avanttout un observateur. Un chan-gement de taille pour toi.

Oui, mais j’imagine que jepeux être encore actif,peut-être comme consul-tant, peut-être en m’enga-geant dans des associationsou tout simplement dansmon quartier.

Est-ce que tu arrêteras complè-tement la politique ?Non, je ne pourrai pas.

Comment vois-tu l’avenir dupaysage syndical suisse ?Je suis convaincu que l’USS

se renforcera ces prochainesannées par l’arrivée de nou-velles associations. Ces der-niers temps je constate queles associations profession-nelles s’approchent de plusen plus des syndicats. En cequi concerne les domainestraditionnels du syndica-lisme, nous devrions gagnerde nouveaux membres.D’une manière générale, lemouvement syndical pro-

fite à beaucoup de monde,mais il reste des catégoriessocio-professionnelles en-tières qui ont de la peineà comprendre l’avantagequ’elles auraient à se syndi-quer. De nombreux syndi-cats, Unia en particulier, es-saient d’investir ces désertssyndicaux mais c’est un tra-vail extrêmement difficile.

Interview : Peter Moor/AC

”Je suis convaincu que l’USS se renforcera cesprochaines années par l’arrivée de nouvellesassociations. “

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Rolf Zimmermann adésormais quitté sonbureau au secrétariatcentral USS de Berne,

mais il reste sur la paroil'horloge CFF.

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8 RÉGIONScontact.sevN° 06/1229 mars 2012

Denis Schaffner est passion-né de football et de cheminde fer. Côté foot, après avoirévolué en 2e ligue, il a enta-mé une belle carrière d’en-traîneur des juniors dans sonAjoie natale. Il a formé no-tamment cinq internatio-naux juniors, dont PatrickSylvestre qui a joué avecl’équipe suisse au mondial de1994 aux Etats-Unis.

Les trois objectifs d’unprésident de section

Denis Schaffner a présidédans les années 90 la sectionRPV Jura. « Lorsque j’ai étéélu président de la section,je m’étais fixé trois objectifs :1) fusionner avec la sectionRPV Jura Sud ; 2) ériger unmonument à Courgenay enmémoire des cheminots

morts dans des ac-cidents de travail ;3) œuvrer à la réacti-vation de la ligneDelle–Belfort. Les deuxpremiers objectifs ontété atteints assez rapi-dement, le troisièmeest en passe, je l’espèred’être atteint. »

« Nous nous sommesattaqués à l’Everest »

En 1992, les trains ontcessé de rouler surla ligne Delle–Belfort.Une décision de laSNCF qui n’a pas pluaux Jurassiens ni auxhabitants de la régionde Belfort. Indigné parcette fermeture, DenisSchaffner noue descontacts tous azimuts,notamment avec Ray-mond Forni et HuguesPlomb, respectivementanciens maires de Delleet de Boncourt. Il prendlangue également avecPierre Kohler, alors conseillerd’Etat jurassien en charge destransports. Denis Schaffnerréussit à rassembler tout cemonde le 30 janvier 2000 àDelle pour un débat public. Lavolonté de rouvrir la ligne est

unanime, mais le dossier piéti-ne. Sous l’impulsion de DenisSchaffner et de Gilles Fridez, lasection RPV Jura lance une pé-tition demandant la réactiva-tion de la ligne. La pétition arecueilli plus de 6000 signa-tures remises au Parlement ju-rassien.

En avril 2000, soit troismois à peine après l’assem-blée de Delle, Denis Schaf-fner organise une nouvelleassemblée à Boncourt cettefois-ci. Le regretté RaymondForni qui en plus d’être mairede Delle était également àl’époque président de l’As-semblée nationale française,avait déclaré en parlant de lagare de Delle : « Est-ce quevous croyez que je suis fierd’avoir cette friche dans maville ? » Ni une ni deux De-nis Schaffner répondit auxparoles par des actes. Avecl’aide de camarades chemi-nots et amis de divers hori-zons, il défricha en juin 2000la gare de Delle ainsi quequelques kilomètres de lavoie Delle–Belfort. Une ma-nière de continuer à mettrela pression sur les autorités.« Avec Gilles Fridez nousnous sommes attaqués àl’Everest. Nous étions trèsmotivés parce que nous sa-vions que le TGV allait s’ar-rêter à Belfort, et relier par le

chemin de fer le Jura à lanouvelle ligne TGV Rhin–Rhône a été pour nous uneidée qui s’est d’emblée impo-sée. » Depuis, à chaque prin-temps, la ligne a été débrous-saillée par des bénévoles dontbon nombre de cheminotssuisses et français. Et chaqueannée les médias s'intéressentà ces actions de débroussail-lage, si bien que les autoritésdes deux côtés de la frontièreont décidé de créer l’Associa-tion interligne Bienne - Bel-fort. Cette association est de-venue un véritable lobby quia réussi à convaincre la SNCFet le Réseau ferré de Francede lancer un projet concretde réouverture de la ligne en2015. « C’est grâce au travailde Joseph Guéniat, ancienchef de gare de Porrentruy, etWalter Amstutz, responsabled’installations CFF, que cesactions de débroussaillageont pu être réalisées », relèveDenis Schaffner.

Invité du gouvernementAu mois de décembre del’année passée, lorsque leTGV Rhin–Rhône et la garede Belfort-Montbéliard ontété inaugurés, le gouver-nement jurassien a invité De-nis Schaffner. Un beau gestede reconnaissance enverscet ancien agent de lamanœuvre qui, à coups depétitions et de journées dedébroussaillage, a réussi àfaire bouger des organismesd’Etat léthargiques. Aujour-d’hui, « le Denis » attendavec impatience que lestrains puissent circuler entreDelle et Belfort. Lors del’inauguration de la gare deBelfort-Montbéliard, le prési-dent Nicolas Sarkozy a con-firmé que cette ligne seraréellement réactivée en 2015.Denis Schaffner espère quecela ne restera pas qu'unepromesse électorale.

Alberto Cherubini

Prendre son train dansune gare jurassienne,changer à Belfort-Montbé-liard et prendre le TGVpour Paris, ce sera bientôtpossible. Pour le plusgrand bonheur de l’AjoulotDenis Schaffner.

Jura–Paris en train, c’est presque gagné !Denis Schaffner, ancien président de la section RPV Jura se bat encore pour la réouverture de la ligne Delle–Belfort

AC

Joseph Guéniat (à gauche) et Denis Schaffner, lors des festivités qui ont marqué l'inauguration de la ligne TGV Rhin–Rhôneau mois de décembre de l'année passée, en pleins travaux de fin de chantier de la gare TGV Belfort-Montbéliard.

AC

Denis Schaffner peut sourire, Delle–Belfort c'est bientôt possible puisquec'est même Nicolas Sarkozy qui l'a dit !

En attendant 2015, des bus à la place des trainsLa ligne Delle–Belfort devrait être rouverte en décembre 2015 alorsque la ligne TGV a été mise en circulation en décembre 2011. Pourl’heure, les trains CFF roulent jusqu’en gare de Delle, de là des busacheminent les passagers en moins d’une demi-heure directement àla gare TGV de Belfort-Montbéliard.

Page 9: contact.sev-2012-06

ACTU ......

9contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Environ 35 personnes ont as-sisté à la journée de brancheRail. Le président de la sous-fédération VPT, Kurt Nuss-baumer, s’était excusé, puis-qu’il a commencé unnouveau job au MatterhornGotthard Bahn, qui ne luilaissait pas de disponibilitépour la journée. Le présidentVPT quitte d’ailleurs définiti-vement ses fonctions au seindu SEV pour cette raison.Barbara Spalinger, vice-prési-dente en charge des ETC,s’était également excusée.

Martin Ritschard a trans-mis les communications au

nom de la commission cen-trale et a manifesté sa décep-tion devant le peu d’af-fluence à cette journée. Ilestime qu’il faudrait réunirau moins 70 personnes àl’avenir lors de telles occa-sions. Il salue la participationd’Eleonora Wüthrich à lacommission centrale et de-mande aux participants deréserver d’ores et déjà le7 mars 2013, date à laquelleaura lieu la prochaine jour-née de branche Rail. Il préciseégalement qu’il n’est pas dis-ponible pour prendre lafonction laissée vacante parKurt Nussbaumer. Enfin,il informe les participantsqu’une délégation de la VPTBus-Gatu viendra se joindre àla rencontre dès midi.

Actualités syndicales

Giorgio Tuti était présentpour présenter les dernièresinformations concernant la

vie du syndicat. Il expliquebrièvement ce qui s’est passéau niveau des RhB et du videcontractuel qui menaçait enfin d’année passée et passe enrevue également les gros dos-

siers 2012 : les négociationsCCT au BLS, la conventioncadre zurichoise, le projetFAIF au niveau politique etles actions du syndicat entant que lobbyiste.

Inaptitude professionnelle

Heidi Schwander, cheffe sup-pléante de l’office AI deZoug, et René Windlin, secré-taire syndical SEV spécialistede la protection juridique,ont présenté un exposé surles raisons qui mènent à l’in-aptitude professionnelle pourraisons de santé et lesmoyens pour y remédier.Heidi Schwander a rappelél’objectif de l’AI, qui est demaintenir le revenu d’avantde la personne concernée. Sicela est obtenu, le mandat de

l’AI est rempli, selon elle.L’office soutient pour cela lapersonne activement dans larecherche d’une place de tra-vail adaptée ou met en place,en début de procédure, desmesures d’intégration légèressur la place de travail via uncoach AI. Elle souligne aussique ce n’est pas le rôle de l’AIde former les gens vers desdiplômes supérieurs. Le butest d’avoir un salaire équiva-lent et la clé n’est pas tou-jours la fréquentation d’uneécole, parfois une seule ré-orientation suffit. L’exposéa intéressé les participantspuisque la discussion qui asuivi a été nourrie de nom-breuses questions.

Henriette Schaffter

Les collègues de la bran-che Rail de la VPT se sontretrouvés le jeudi 15 marsà Olten pour leur journéede branche. Au menu, desélections mais aussi plu-sieurs exposés.

Discussion autour de l’assurance-invaliditéVPT: journée de la branche Rail

Hes

La journée VPT Train a réuni un peu plus d’une trentaine de membres.

Le secrétaire syndical NickRaduner a présenté un exposésur la démographie et le défi quecela implique pour les entre-prises de transports publics.Il a relevé premièrement quetoutes les entreprises devrontrenouveler une bonne partie deleur personnel dans les 10 an-nées à venir. Exemple: le BLS,dont les collaborateurs âgésentre 55 et 65 ans représententle 20% de l’effectif du personnel(environ 500 personnes).Même s’il est indispensabled’engager du personnel pourl’entretien du matériel roulant etpour l’entretien des installations,ainsi que d’engager du per-sonnel roulant et du personneldans les entreprises tierces, lerecrutement ne se fera cepen-dant pas sans problème. Eneffet, les gens qualifiés dans lesspécialités des transportspublics ne sont pas si nombreux.Les détenteurs de CFC ayanttravaillé dans d’autres secteursdevront de toute façon sereformer spécifiquement pourtravailler dans le chemin de fer.Le marché du travail esttotalement asséché et on parled’engager les retraités, déjàformés eux!Nick Raduner veut attirerl’attention sur cette probléma-

tique, qui est générale à toutesles entreprises de transportspublics. Il demande aux partici-pants à la journée de rendreleurs supérieurs attentifs à cela.Il faut garantir la relève et letransfert des connaissances. Lesavoir-faire quitte en effetl’entreprise si le retraité n’a paspu transmettre ses connais-sances avant son départ.

Préparer la relève

Les CFF développent des projetspour contrer ce phénomène :organiser au mieux le passage àla retraite, réfléchir à desmodèles de retraites alternatifs,

formation/adaptation descollègues âgés aux structuresd’apprentissage, etc. Les CFFessaient d’ailleurs d’occuperleurs collaborateurs au-delà dela retraite.Pour Nick Raduner, il faut seconcentrer sur cet aspect danstoutes les entreprises et veiller àla mise à jour des connais-sances, au bien-être au travail,aux salaires qui doivent corres-pondre aux exigences et auxconditions des caisses depension et de l’AVS. Ne pas sevoiler la face et empoigner leproblème, voilà le mot d’ordre!

Hes

LA DERNIÈRE POUR NICK RADUNER

Hes

Nick Raduner, coordinateur de la branche Rail, prendra sa retraite finaoût. Il a été remercié chaleureusement pour le travail effectué ausein de la VPT Rail.

Le comité a été réélu pour unenouvelle période législative.Il se compose désormais despersonnes suivantes:- Bruno Müller, président;- René Tschantz;- Mike Jaberg;- Eleonora Wüthrich, quiremplace Ferrucio Noto,démissionnaire (a quittél’entreprise elvetino).

Le président Bruno Müller alancé un appel aux membresintéressés par la fonction deprésident de la branche Rail,puisqu’il a décidé d’arrêterdans une année.

A noter que Nick Raduner,

coordinateur de la branche,sera remplacé par JérômeHayoz à fin août (voir encadréci-contre).

COMITÉ VPT RAIL

Hes

Eleonora Wüthrich remplaceFerrucio Noto au sein du comité.

Page 10: contact.sev-2012-06

es dirigeants de Cargo neveulent rien savoir, ni

sur le projet, ni sur d’éven-tuelles indemnités transi-toires, tant que le Parlementn’a pas décidé de faire sus-pendre le projet. Appare-ment, seuls les gros clientspeuvent attendre des CFF dessolutions flexibles.

Dans le cadre de la con-sultation, obligatoire dans lecas de telles suppressions (se-

L lon un accord avec les parte-naires sociaux), CFF Cargo arépondu à l’intervention trèscritique du SEV datée du28 février, et s’est engagé àlivrer des informations enco-re manquantes. Ceci a étépromis par le CEO NicolasPerrin et le chef du personnelDaniel Eigenmann, mercredidernier, lors d’une discussionavec le vice-président SEVManuel Avallone et Philipp

Hadorn, secrétaire syndical.Une suspension du déman-tèlement prévu a été déman-dée par le SEV, notammenten regard des discussions po-litiques actuelles qui deman-dent le renforcement du tra-fic marchandisees ferroviaireà l’intérieur de notre pays, etrefusée catégoriquement parles dirigeants de CFF Cargo.Philipp Hadorn est particuliè-rement déçu, lui qui est res-

ponsable du dossier Cargo auSEV et conseiller national de-puis le début de cette année,du peu de volonté démon-trée par la direction Cargopour trouver des solutionsdans ces points de dessertemenacés. Philipp Hadorn aplutôt eu l’impression queCFF Cargo voulait à tout prixfermer de nombreux pointsde desserte et se concentrersur les axes principaux. A

quoi s’est ajouté la commu-nication de l’Office fédéraldes transports de la semainedernière comme quoi leConseil fédéral veut renon-cer, en accord avec les CFF, àdemander au Parlement desmoyens financiers supplé-mentaires pour le trafic mar-chandises dans les régions.

Nous avons demandé àPhilipp Hadorn, après la fa-meuse rencontre, commentil juge la situation et quelleest la suite à donner.

contact.sev: Tu n’as pas réus-si, lors de la rencontre avecles dirigeants de Cargo, afaire suspendre le projet dedémantèlement?Philipp Hadorn: Non, maisils n’ont pas réussi non plus àfaire qu’on le trouve bien. Ilsnous avaient invités pournous convaincre.

CFF Cargo argumente la ferme-ture des points de desserte parles chiffres rouges obtenusdans le trafic par wagons com-plets. Parallèlement, le Parle-ment souhaite renforcer le tra-fic marchandises dans lesrégions et les conditions cadrespourraient donc s’améliorerdans les deux ans. La « périodede vaches maigres » ne pour-rait-elle pas être allégée pardes indemnités ?Nous voulions lutter auxcôtés de CFF Cargo pourpasser ce cap et trouver desfinancements pour comblerles déficits, avant que leParlement ne présente sastratégie globale. Mais CFFCargo nous a bien expliquéqu’il n’en était pas ques-tion, Suite en page 12

CFF Cargo tient dur comme fer aux coupes drastiques dans le trafic marchandises par wagons complets

Quand on (ne) veut (pas)...Malgré la riposte du côté du SEV, CFF Cargo veut à tout prix fermer de nombreux points de desserteparmi les 155 peu utilisés dans le trafic marchandises par wagons complets. Cela même si ça va àl’encontre de la volonté politique de transférer le trafic marchandises de la route au rail.

......

10contact.sevN° 06/1229 mars 2012

CFF Cargo examine 155 points dedesserte servant au trafic par wa-gons complets ; ils sont tous me-nacés de fermeture. Cette stratégien’est pas la bonne :• postes menacés : des douzainesde postes sont en danger; dans lespoints de desserte, dans les garesde triage, dans la centrale;

• suppressions au lieu d’exten-sion : les CFF ne doivent pas ar-rêter l’exploitation là où le traficn’est pas rentable, ils doiventplutôt trouver des clients supplé-mentaires ou rechercher dessoutiens financiers ;• affront envers les autorités po-litiques : avant même que le

Conseil fédéral ne fasse connaî-tre sa position concernant le tra-fic par wagons complets, CFFCargo le met devant le fait ac-compli ;• transfert erroné : le peuplesuisse veut transférer les mar-chandises de la route au rail. Ilest inconcevable que les Che-

mins de fer fédéraux aillent dansle sens contraire!

Nous exigeons :que CFF Cargo stoppe le pro-jet de démantèlement du ré-seau jusqu’à ce que les ba-ses politiques soient claires.

SIGNER LA PÉTITION MAINTENANT:

Prénom, Nom Lieu de résidence Signature Collaborateur CFF oui/non

Stop aux coupes drastiques dans le trafic par wagons complets

PRESQUE UN POINT DE DESSERTE SUR TROIS EST EN DANGER EN SUISSE

Retourner les formulaires, même incomplets, jusqu’au 12 avril, au SEV, case postale, 3000 Berne 6.Renseignements: Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV, [email protected]

”CFF Cargo n’a pas le mandat d’obtenirdes chiffres noirs dans le domaine du traficmarchandises d’un jour à l’autre.“Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV

zVg

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Philipp Hadorn: « CFFCargo pourrait profiter

d’un côté de grands vo-lumes de travail et del’autre côté, en péri-

phérie, continuer à ser-vir les dessertes à mo-indre trafic, s’il y avait

des indemnités prévuespour cela. »

DOSSIER

...... 11

contact.sevN° 06/1229 mars 2012

CFF Cargo fait du déficit.Selon la convention deprestations, les CFF doivent, àmoyen terme, exploiter demanière rentable le traficmarchandises. Parallèlement,les CFF ont le mandat de« fournir à la Confédérationtoutes les informationsnécessaires sur l’imputationdes coûts aux utilisateurspour décider d’une augmen-tation des indemnités »(article 14 de la conventionde prestations).14 octobre 2010 : une motionde la commission des trans-ports du Conseil des Etats(CCT-CE) demande une stratégieglobale pour l’« avenir dutransport ferroviaire de marchan-dises sur tout le territoire ».24 novembre 2010 : leConseil fédéral proposed’accepter cette motion.Eté 2011 : CFF Cargo adopteune nouvelle orientation dutrafic régional en Suisse.Dans le cadre du projet

« Netz », l’entreprise vaexaminer 155 points dedesserte sur 500, dont 29 quiconstituent l’offre de base. 28 février 2012 : Le SEVexige de CFF Cargo, dans lecadre de la consultation encours obligatoire selon leslignes directrices, la suspen-sion du projet « Netz »,jusqu’à ce que le Conseilfédéral ait présenté sastratégie globale selon lamotion d’octobre 2010.28 février 2012 : le conseil-ler aux Etats Didier Berberat(PS/NE) demande au Conseilfédéral si la suppression de155 dessertes amèneréellement des économies, sielle ne va pas à l’encontre dela volonté politique pour letransfert du trafic marchandi-ses et si on ne doit pascraindre des démantèlementsd’infrastructure et dessuppressions de lignes sitoute une partie du réseau dechemin de fer n’est plus

utilisé que pour le traficrégional.9 mars 2012 : CFF Cargorépond au SEV qu’il n’y a rienqui concerne la politique dupersonnel, et que l’entreprisene peut pas se prononcerformellement sur les sugge-stions au niveau de lapolitique des transportpuisque c’est de la compé-tence des autorités politiques.Le SEV a alors répondu le jourmême qu’il attendait desréponses aux questionsposées.14 mars 2012 : PhilippHadorn pose, au traversd’une interpellation, quelquesquestions critiques sur leprojet Netz (voir encadré enpage 12) au Conseil fédéral.15 mars 2012 : CFF Cargone répond aux questionsposées qu’en partie. Le SEVreste sans réponse concer-nant les chiffres demandéssur les effets qu’aurait leprojet sur les autres divisions

CFF ainsi que ceux sur lespoints de desserte (écono-mies, risques dans lesrelations avec la clientèle,pertes en volumes transpor-tés). CFF n’est pas prêt àsuspendre le projet.16 mars 2012 : le SEV lanceune pétition.21 mars 2012 : Le Conseilfédéral prend connaissancedu projet « Netz » et juge lesréductions prévues commedéfendables, comme cela aété communiqué par l’OFT.Le Conseil fédéral n’y voitaucun préjudice à la concep-tion globale pour la promotiondu trafic marchandises etrenonce, en accord avec lesCFF (!), à demander auParlement des indemnitéssupplémentaires. 21 mars 2012 : une discus-sion avec la direction de CFFCargo montre bien qu’elle neveut pas d’aide pour les155 dessertes mais simple-ment les fermer.

LE PROJET CFF « NETZ » : CHRONOLOGIE

Le Conseil fédéral ne voit pasd’objection au réexamen voireà la fermeture de 155 pointsde desserte de CFF Cargo.Aux côtés du SEV, l’associa-tion des chargeurs (VAP),s’indigne. Pour Franz Steineg-ger, son président, la réponsedu Conseil fédéral est unmauvais signal, car enréduisant l’offre, on favorise leretour des marchandises surla route. Il regrette égalementle manque d’informations desCFF aux intéressés. Selon lui,CFF Cargo et la Confédérationse concentrent sur le transitde marchandises, un secteurtrès rentable et négligent lefret sur rail sur le territoiresuisse. « Le problème actuelconcerne surtout les petites etmoyennes entreprises dansdes régions périphériques» ,a-t-il précisé.

ats

INFORMATIONSLACUNAIRES AUXCLIENTS

Page 11: contact.sev-2012-06

es dirigeants de Cargo neveulent rien savoir, ni

sur le projet, ni sur d’éven-tuelles indemnités transi-toires, tant que le Parlementn’a pas décidé de faire sus-pendre le projet. Appare-ment, seuls les gros clientspeuvent attendre des CFF dessolutions flexibles.

Dans le cadre de la con-sultation, obligatoire dans lecas de telles suppressions (se-

L lon un accord avec les parte-naires sociaux), CFF Cargo arépondu à l’intervention trèscritique du SEV datée du28 février, et s’est engagé àlivrer des informations enco-re manquantes. Ceci a étépromis par le CEO NicolasPerrin et le chef du personnelDaniel Eigenmann, mercredidernier, lors d’une discussionavec le vice-président SEVManuel Avallone et Philipp

Hadorn, secrétaire syndical.Une suspension du déman-tèlement prévu a été déman-dée par le SEV, notammenten regard des discussions po-litiques actuelles qui deman-dent le renforcement du tra-fic marchandisees ferroviaireà l’intérieur de notre pays, etrefusée catégoriquement parles dirigeants de CFF Cargo.Philipp Hadorn est particuliè-rement déçu, lui qui est res-

ponsable du dossier Cargo auSEV et conseiller national de-puis le début de cette année,du peu de volonté démon-trée par la direction Cargopour trouver des solutionsdans ces points de dessertemenacés. Philipp Hadorn aplutôt eu l’impression queCFF Cargo voulait à tout prixfermer de nombreux pointsde desserte et se concentrersur les axes principaux. A

quoi s’est ajouté la commu-nication de l’Office fédéraldes transports de la semainedernière comme quoi leConseil fédéral veut renon-cer, en accord avec les CFF, àdemander au Parlement desmoyens financiers supplé-mentaires pour le trafic mar-chandises dans les régions.

Nous avons demandé àPhilipp Hadorn, après la fa-meuse rencontre, commentil juge la situation et quelleest la suite à donner.

contact.sev: Tu n’as pas réus-si, lors de la rencontre avecles dirigeants de Cargo, afaire suspendre le projet dedémantèlement?Philipp Hadorn: Non, maisils n’ont pas réussi non plus àfaire qu’on le trouve bien. Ilsnous avaient invités pournous convaincre.

CFF Cargo argumente la ferme-ture des points de desserte parles chiffres rouges obtenusdans le trafic par wagons com-plets. Parallèlement, le Parle-ment souhaite renforcer le tra-fic marchandises dans lesrégions et les conditions cadrespourraient donc s’améliorerdans les deux ans. La « périodede vaches maigres » ne pour-rait-elle pas être allégée pardes indemnités ?Nous voulions lutter auxcôtés de CFF Cargo pourpasser ce cap et trouver desfinancements pour comblerles déficits, avant que leParlement ne présente sastratégie globale. Mais CFFCargo nous a bien expliquéqu’il n’en était pas ques-tion, Suite en page 12

CFF Cargo tient dur comme fer aux coupes drastiques dans le trafic marchandises par wagons complets

Quand on (ne) veut (pas)...Malgré la riposte du côté du SEV, CFF Cargo veut à tout prix fermer de nombreux points de desserteparmi les 155 peu utilisés dans le trafic marchandises par wagons complets. Cela même si ça va àl’encontre de la volonté politique de transférer le trafic marchandises de la route au rail.

......

10contact.sevN° 06/1229 mars 2012

CFF Cargo examine 155 points dedesserte servant au trafic par wa-gons complets ; ils sont tous me-nacés de fermeture. Cette stratégien’est pas la bonne :• postes menacés : des douzainesde postes sont en danger; dans lespoints de desserte, dans les garesde triage, dans la centrale;

• suppressions au lieu d’exten-sion : les CFF ne doivent pas ar-rêter l’exploitation là où le traficn’est pas rentable, ils doiventplutôt trouver des clients supplé-mentaires ou rechercher dessoutiens financiers ;• affront envers les autorités po-litiques : avant même que le

Conseil fédéral ne fasse connaî-tre sa position concernant le tra-fic par wagons complets, CFFCargo le met devant le fait ac-compli ;• transfert erroné : le peuplesuisse veut transférer les mar-chandises de la route au rail. Ilest inconcevable que les Che-

mins de fer fédéraux aillent dansle sens contraire!

Nous exigeons :que CFF Cargo stoppe le pro-jet de démantèlement du ré-seau jusqu’à ce que les ba-ses politiques soient claires.

SIGNER LA PÉTITION MAINTENANT:

Prénom, Nom Lieu de résidence Signature Collaborateur CFF oui/non

Stop aux coupes drastiques dans le trafic par wagons complets

PRESQUE UN POINT DE DESSERTE SUR TROIS EST EN DANGER EN SUISSE

Retourner les formulaires, même incomplets, jusqu’au 12 avril, au SEV, case postale, 3000 Berne 6.Renseignements: Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV, [email protected]

”CFF Cargo n’a pas le mandat d’obtenirdes chiffres noirs dans le domaine du traficmarchandises d’un jour à l’autre.“Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV

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Philipp Hadorn: « CFFCargo pourrait profiter

d’un côté de grands vo-lumes de travail et del’autre côté, en péri-

phérie, continuer à ser-vir les dessertes à mo-indre trafic, s’il y avait

des indemnités prévuespour cela. »

DOSSIER...... 11

contact.sevN° 06/1229 mars 2012

CFF Cargo fait du déficit.Selon la convention deprestations, les CFF doivent, àmoyen terme, exploiter demanière rentable le traficmarchandises. Parallèlement,les CFF ont le mandat de« fournir à la Confédérationtoutes les informationsnécessaires sur l’imputationdes coûts aux utilisateurspour décider d’une augmen-tation des indemnités »(article 14 de la conventionde prestations).14 octobre 2010 : une motionde la commission des trans-ports du Conseil des Etats(CCT-CE) demande une stratégieglobale pour l’« avenir dutransport ferroviaire de marchan-dises sur tout le territoire ».24 novembre 2010 : leConseil fédéral proposed’accepter cette motion.Eté 2011 : CFF Cargo adopteune nouvelle orientation dutrafic régional en Suisse.Dans le cadre du projet

« Netz », l’entreprise vaexaminer 155 points dedesserte sur 500, dont 29 quiconstituent l’offre de base. 28 février 2012 : Le SEVexige de CFF Cargo, dans lecadre de la consultation encours obligatoire selon leslignes directrices, la suspen-sion du projet « Netz »,jusqu’à ce que le Conseilfédéral ait présenté sastratégie globale selon lamotion d’octobre 2010.28 février 2012 : le conseil-ler aux Etats Didier Berberat(PS/NE) demande au Conseilfédéral si la suppression de155 dessertes amèneréellement des économies, sielle ne va pas à l’encontre dela volonté politique pour letransfert du trafic marchandi-ses et si on ne doit pascraindre des démantèlementsd’infrastructure et dessuppressions de lignes sitoute une partie du réseau dechemin de fer n’est plus

utilisé que pour le traficrégional.9 mars 2012 : CFF Cargorépond au SEV qu’il n’y a rienqui concerne la politique dupersonnel, et que l’entreprisene peut pas se prononcerformellement sur les sugge-stions au niveau de lapolitique des transportpuisque c’est de la compé-tence des autorités politiques.Le SEV a alors répondu le jourmême qu’il attendait desréponses aux questionsposées.14 mars 2012 : PhilippHadorn pose, au traversd’une interpellation, quelquesquestions critiques sur leprojet Netz (voir encadré enpage 12) au Conseil fédéral.15 mars 2012 : CFF Cargone répond aux questionsposées qu’en partie. Le SEVreste sans réponse concer-nant les chiffres demandéssur les effets qu’aurait leprojet sur les autres divisions

CFF ainsi que ceux sur lespoints de desserte (écono-mies, risques dans lesrelations avec la clientèle,pertes en volumes transpor-tés). CFF n’est pas prêt àsuspendre le projet.16 mars 2012 : le SEV lanceune pétition.21 mars 2012 : Le Conseilfédéral prend connaissancedu projet « Netz » et juge lesréductions prévues commedéfendables, comme cela aété communiqué par l’OFT.Le Conseil fédéral n’y voitaucun préjudice à la concep-tion globale pour la promotiondu trafic marchandises etrenonce, en accord avec lesCFF (!), à demander auParlement des indemnitéssupplémentaires. 21 mars 2012 : une discus-sion avec la direction de CFFCargo montre bien qu’elle neveut pas d’aide pour les155 dessertes mais simple-ment les fermer.

LE PROJET CFF « NETZ » : CHRONOLOGIE

Le Conseil fédéral ne voit pasd’objection au réexamen voireà la fermeture de 155 pointsde desserte de CFF Cargo.Aux côtés du SEV, l’associa-tion des chargeurs (VAP),s’indigne. Pour Franz Steineg-ger, son président, la réponsedu Conseil fédéral est unmauvais signal, car enréduisant l’offre, on favorise leretour des marchandises surla route. Il regrette égalementle manque d’informations desCFF aux intéressés. Selon lui,CFF Cargo et la Confédérationse concentrent sur le transitde marchandises, un secteurtrès rentable et négligent lefret sur rail sur le territoiresuisse. « Le problème actuelconcerne surtout les petites etmoyennes entreprises dansdes régions périphériques» ,a-t-il précisé.

ats

INFORMATIONSLACUNAIRES AUXCLIENTS

Page 12: contact.sev-2012-06

Suite de la page 10

et n’ont montré aucun inté-rêt à continuer à gérer le ré-seau actuel de trafic par wa-gons complets.

Vu les chiffres rouges, est-cecompréhensible ?CFF Cargo n’a pas le mandatde passer aux chiffres noirsd’un jour à l’autre. Selon laconvention de prestationsdes CFF avec la Confédéra-tion en tant que propriétaire,un trafic marchandises auto-nome économiquementn’est l’objectif qu’à moyenterme. Cela signifie que « si leréseau ne correspond pas auxbesoins, les CFF fournissent àla Confédération toutes lesinformations nécessaires surl’imputation des coûts auxutilisateurs pour déciderd’une augmentation des in-demnités ». Les CFF sontdonc invités à demander desindemnités. Mais leur direc-

tion va dans l’autre sens et neveut pas en entendre parler.

Et le Conseil fédéral ne veutpas non plus en demander. LeParlement pourrait-il donc endiscuter tout prochainement?

Théoriquement oui. Mais ilfaudrait pour cela encoreun peu travailler au niveaudu lobbying aussi bien àl’intérieur qu’à l’extérieurdu Parlement.

CFF Cargo fait aussi valoir lefait qu’en pouvant investir dansun réseau réduit, cela feraitaugmenter le volume sur lesrails, contrairement à si ellemaintient de nombreux lieux oùpeu de wagons passent chaqueannée ?Oui. Mais le trafic par wa-gons complets fait partie duservice public. CFF Cargopourrait axer sur de grandsvolumes mais égalementmaintenir les points en péri-phérie qui brassent peu devolumes, si ceux-ci étaientdédommagés, donc commeactivité « accessoire » auxcôtés de l’activité principale.L’entreprise dit plutôt : non,nous n’en voulons pas, car

les montants qui vont auxtransports publics sont fixeset que si CFF Cargo les utili-se, ils manqueront ailleurs.Ces dédommagements nedevraient pourtant pas veniruniquement de la Confédé-ration. Il y a également lieude négocier les prix avec laclientèle : des moyens sup-plémentaires pourraient être

dégagés ainsi. Il y a aussi lescommunes, qui seraient prê-tes à contribuer pour ga-rantir le maintien de cespoints de desserte. Et si lescantons calculent le nombrede camions qui seront enplus sur les routes et les coûtsque cela engendra, ils serontpeut-être prêts à investirdans ce domaine. C’est unjeu à somme nulle pour eux.Je ne peux pas comprendreque CFF Cargo ne veuille pass’engager pour obtenir desmoyens supplémentaires etne veuille faire tourner lesdessertes que lorsqu’elle y estcontrainte.

A ce jour, CFF Cargo n’a pasencore détaillé les 155 lieuxmenacés, ni le nombre de pla-ces de travail qui seraient sup-primées. Quand est-ce qu’on lesaura ?Pour l’instant, CFF Cargomène des discussions avec lescantons et les clients indivi-duels. Elle veut d’abord leurexpliquer la situation. Dansune certaine mesure, cela estcompréhensible. Mais le faitqu’elle ne nous transmette pasles plans cantonaux est indi-gne d’un partenariat social.

On peut avoir l’impression queles dés sont jetés. Les com-munes vont-elles vraiment êtreinclues dans les négociations ?Nous avons l’impressionque CFF Cargo ne bougepas assez dans ce sens. D’uncôté, elle présente la situa-tion aux cantons, certes,mais prendre contact avecles communes pour trouverdes solutions va apparem-ment à l’encontre de la vo-lonté de l’entreprise.

Combien de places de travailsont menacées ?Il y en a des douzaines dansdeux domaines : à Cargomême chez les mécaniciensde locomotives, les spécia-listes RCP et les contrôleurstechniques, jusqu’au per-sonnel administratif. Bref,quasi toutes les catégoriessont concernées. Mais d’au-tres places de travail se-raient concernées dansd’autres divisions, parexemple à l’entretien dansles Ateliers Industriels. Pourune partie des catégoriesprofessionnelles, il seraitplus simple de retrouver unemploi que pour d’autres,pour lesquels ce serait trèsdifficile. Il faut noter quechez CFF Cargo, de nom-breux postes sont en traind’être supprimés dans l’O-verhead et que les coûtsstructurels ont déjà été ré-duits fortement surtout ensupprimant des places detravail.

Tu luttes contre le projet« Netz » également au niveaupolitique, en tant que conseillernational et tu viens de déposerune interpellation. A part ça,que fait le SEV ?

Il y a plusieurs raisons pourlesquelles ces suppressionsne doivent pas se faire : auniveau des transports maisaussi au niveau de la pro-tection de l’environ-nement. Nous trouvonsdonc de l’appui auprèsd’autres associations, tellesque l’ATE ou l’Associationdes chargeurs (VAP), mais ilvaut aussi la peine de tra-vailler en commun avec lesgouvernements cantonauxet les régions, ainsi les asso-ciations qui défendent lesusagers de la route, puisqueles camions supplémen-taires constitueraient desfreins pour les automobi-listes individuels. Si une li-gne n’accueille plus de tra-fic marchandises, il y adavantage de danger quecette ligne soit remplacéepar une ligne de bus, avecla perte de confort que celaentraîne pour les voya-geurs.

Le SEV se forge donc desalliances afin de pouvoir inter-venir, avant que les décisionsde Cargo ne tombent, c’est biença ?Oui, et en tant que syndi-cat, nous luttons égalementaux côtés de nos membres.Nous avons lancé une péti-tion (merci de la signer !).Le fait que nous ayons ac-cepté les suppressions dansl’Overhead montre bienque nous sommes prêts àréagir de manière pragma-tique lorsqu’il s’agit de pro-jets compréhensibles, enacceptant certaines mesureset en accompagnant leurmise en route afin que cesoit acceptable socialement.Mais ce projet-là, avec defausses décisions au fauxmoment, il faut abso-lument l’éviter. Noussommes impatients de voircomment réagissent nosmembres. Sans leur soutien,nous n’y arriverons pas.

Interview: Markus Fischer/Hes

Fi

Philipp Hadorn: « Le trafic marchandises par wagons complets fait partie duservice public. »

” CFF Cargo est invitée, dans la convention deprestations, à demander des indemnités. “

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 06/1229 mars 2012

C’est sous ce titre que PhilippHadorn a déposée une inter-pellation le 14 mars au Con-seil national. Le Conseil fédé-ral devra répondre à sesquestions (résumées ici) d’icila prochaine session :

1. Le Conseil fédéral considère-t-il un trafic marchandisespar wagons complets sûr, ef-ficace et couvrant tout le ter-ritoire comme base pour rele-ver les défis des transports(de marchandises) en Suisseet le voit-il comme une partiedu service public ?2. Quelles seraient les consé-quences de l’application duprojet de démantèlement deCFF Cargo sur l’atteinte desobjectifs fixés par la stratégieglobale actuellement àl’étude sur l’évolution du tra-fic marchandises dans les ré-gions ?3. Ce démantèlement aurait-ildes conséquences: a) pourles régions, b) les entreprises

(les chargeurs et les entre-prises de transport, c) d’au-tres chemins de fer, d) lacharge supplémentaire surles routes, e) la sécurité, f) lemarché du travail , f) la pertede savoir-faire et g) la pollu-tion / les effets sur l’environ-nement ?4. Le Conseil fédéral pense-t-il également qu’avant deprendre de telles mesures, ilfaudrait attendre la stratégieglobale qui est à l’étude, afinde ne pas devoir travailler avecdes « faits accomplis », ce quilimiterait les possibilités d’ac-tion à l’avenir ?5. Quand est-ce qu’on auraconnaissance de la stratégieglobale ?6. Comment pourrait-on d’icilà assurer le financement duréseau actuel ? Est-ce que lesentreprises en difficulté pour-raient compter sur une aug-mentation des indemnisationspour cette période de transi-tion ?

INTERPELLATIONLes projets de démantèlement chez CFF Cargomettent-ils en danger l’avenir du traficmarchandises sur le rail ?

Page 13: contact.sev-2012-06

......

13AGENDAcontact.sevN° 06/1229 mars 2012

Commission féminine

Sections

Pensionnés

Loisirs

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8 mai

3 octobre

23novembre

■ SEVCommission féminine

Mardi 8 mai : séance de la commis-sion féminine au secrétariat central duSEV à Berne.Mercredi 3 octobre: séance de la com-mission féminine au secrétariat cen-tral du SEV à Berne;Vendredi 23 novembre: Journée deformation, Hôtel Bern, à Berne.

Barbara Amsler, secrétaire syndicale

Sous-fédération VPT

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Mardi3 avril

Berne

Secrétariatcentral SEV

■ VPTBranche tourisme

Cette journée sera consacrée au thème« Une CCT pour les remontées méca-niques ». Les participants auront l'oc-casion de visiter le funiculaire Marziliau coeur de la ville de Berne.Cordiale invitation à tous les membresSEV intéressés.S'inscrire de suite au 031 357 57 32 [email protected]

················································· ··········································

Vendredi30 mars18 h 00Yverdon-les-BainsRestaurantLa Grange

■ ts RégionRomandie Nord Ouest

Assemblée générale

Tous les collègues libres ou en congésainsi que les retraités sont les bien-venus. Werner Schwarzer, présidentcentral de la sous-fédération ts seraprésent. Pour toutes questions, con-tactez le président Willi Wenger, Wes-terholz 2, 2504 Biel-Bienne.

Votre comité

················································· ··········································

Samedi31 mars10 h 15La Chaux-de-FondsRestaurantGrand-Pont

■ TravauxArc jurassien

Assemblée de printemps

Nous aurons le plaisir de vous ac-cueillir au Café-restaurant du Grand-Pont, avenu Léopold-Robert 118, àLa Chaux-de-Fonds. Patrick Rouvinezde SEV Assurances sera parmi nous.

Le comité

················································· ··········································

Samedi31 mars17 h 00GenèveBSMontbrillantrue Gares 4

■ RPV Genève

Assemblée générale

Ordre du jour statutaire. Le comitécompte sur une présence nombreuse.

Suite à cette assemblée, un souper seraservi.

Pour le comité: Michel Tochtermann

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Jeudi5 avrilDe 15 h 00 à21 h 00LausanneDépôt dePerrelet

■ VPT TLCave GESTL

Ouverture de la cave

Ce jeudi 5 avril nous ne se-rons pas à Rome comme lescloches à Pâques, mais bienprésents pour l’ouverturemensuelle de votre cave.Nous vous souhaitons d’oreset déjà de passer d’agréablesfêtes pascales. Le tradi-tionnel verre de l’amitiévous attend . Nous vous rap-pelons notre grande ouver-ture avec repas qui, elle, auralieu le vendredi 25 mai.

Pour accompagner vos repas de fêtespascales nous vous proposons les ac-tions suivantes.Vins SuissesRosé Liseron d’Or 7/10 (Cordonier)Fr. 9.50 la bt.; Rosé Liseron d’Or 5/10(Cordonier) Fr. 6.50 la bt.; Rosé Œil dePerdrix 7/10 (Dizerens) Fr. 9.– la bt.;Rosé Œil de Perdrix 5/10 (Dizerens)Fr. 7.- la bt.; Domaine de la Crausazrouge ( Dizerens ) Fr. 12.– la bt. au lieude Fr. 15.90Vins FrancaisChâteau Laroque St.Emilion GrandCru Fr. 24.– la bt.; Château FerrandBordeaux Fr. 20.– la bt.; PommardAOC 2008 Fr. 29.– la bt.Vins FlétrisMalvoisie flétri Fr.18.– la bt.; Muscatflétri Fr.18.– la bt.; Cryo vin doux 3/8Pinot gris (Dizerens) Fr.18.– la bt.

Votre GESTL

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Mercredi25 avril

■ PV Vaud

Sortie de printemps enPays bernois

Inscription jusqu’au lundi16 avril, par carte postale,adressée à Jean-Pierre Gene-vay, En Fouet 8, 1436Chamblon, en mention-nant nom, prénom, adresseet nombre de personnes, oupar courriel :[email protected]

Cette année encore le prixreste inchangé et s’élève àFr. 50.– par personne. Lemontant sera encaissé durantle trajet. Les membres ayant80 ans durant l’année aurontdroit à une petite surprise.Titre de transport : carte an-nuelle de voyage, carte jour-nalière ou billet à demi-prixà destination d’Interlaken.

Nous voilà bientôt sortis de l’hiver etpour marquer le début du printempsnous vous invitons à dîner tout en na-viguant sur le lac de Thoune à l’entréede l’Oberland bernois.Nous vous proposons le programmesuivant :Départ de Lausanne à 9 h 45, depuisla voie 1 avec l’IR 2521. Nous attein-drons Berne à 10 h 57 et repartironspour Thoune à 11 h 07. Après unecourte marche nous quitterons le portde Thoune à 11 h 40 pour y revenir à16 h 20.Entretemps nous aurons eu un apéritifbien mérité, puis il sera servi : une pe-tite salade verte suivie d’un émincé depoulet à la sauce au curry accompagnéde riz aux amandes garni aux fruitsfrais et pour le dessert une saladed’agrumes avec sorbet à l’orange san-guine, sans oublier vin, eau minéraleet café.Nous quitterons Thoune à 16 h 36 etaprès un nouveau changement àBerne l’arrivée à Lausanne se fera à18 h 15.Pour les habitants de la Riviera et duChablais comme pour ceux de la Côte(Nyon et Morges) il existe de bonnescorrespondances en gare de Lausanne,à l’aller comme au retour.À noter finalement que pour ceux quisouhaiteraient rentrer plus tôt il estpossible de quitter Interlaken avec letrain. Dans ce cas le retour à Lausanneest à 16 h 40, voire 17 h 15 si l’onsouhaite s’octroyer une pause d’envi-ron une heure à Interlaken.Dans l’attente de vous rencontrer, re-cevez mes cordiales salutations.

Jean-Pierre Genevay

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Mardi8 mai09 h 15MoratGare

■ PV Fribourg

Visite de l'entrepriseRoland SA à Morat

Inscriptions : jusqu’au30 avril, en précisant si vousparticipez au repas, auprèsde Jean-Bernard Michel, tél.026 470 25 26 ou de Mar-guerite Michel, tél. 026 47517 62. Visite limitée à 45personnes.

La commission d’animation de la PVFribourg vous invite à la visite de Ro-land SA à Morat le mardi 8 mai 2012.Rendez-vous à 9 h 15. à la gare deMorat (devant le Buffet de la Gare).Horaire: Fribourg dp. 8 h 32 h.; Payer-ne dp. 8 h 36; Berne dp. 8 h 34 Re-tour: chaque heure au 01 dir. Fribourg,03 dir. Payerne et 17 dir. Berne. Cha-cun est responsable de son titre detransport. Parking au Buffet de la Garepour ceux qui viennent en voiture. 10à 12 min. à pied pour rejoindre lamaison Roland SA.Visite de 9 h 30. à 12 h. env. (plusieursescaliers). Pour ceux qui le désirent (àpréciser lors de l’inscription) repas demidi en commun au Buffet de la Garede Morat pour 25 fr. Menu : salademêlée, rôti de porc sauce aux champi-gnons, pommes mousseline, légume,glace; café offert par la PV.

Le comité

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Vendredi13 avrilMünchen-buchseeGolfparkMoossee

■ USSC Golf Ouverture du tournoi et assemblée gé-nérale des membres au GolfparkMoossee de Münchenbuchsee.

USSC

Page 14: contact.sev-2012-06

......

14 SECTIONScontact.sevN° 06/1229 mars 2012

Raymond Chatton, chef de serviceretraité, Fribourg; décédé le14 mars dans sa 92e année.PV Fribourg.

Alice Dalle, veuve de Jean-Pierre,Yverdon-les-Bains; décédée le6 mars dans sa 75e année. PV Vaud.

André Delessert, conducteurretraité, Petit-Lancy; décédé le16 mars dans sa 83e année. TPGSEV Retraités.

André Desponds, monteur de voies,retraité, Chavornay; décédé le25 février dans sa 82e année. PV Vaud.

Aimé Godel, chef de train retraité,Fribourg; décédé le 20 mars danssa 94e année. Ancien président dela PV Fribourg.

Agénor Golaz, agent du mouve-ment retraité, Croy; décédé le10 mars dans sa 91e année. PV Vaud.

Friedrich Häni, chef contrôle deswagons retraité, Biel-Bienne;décédé le 12 mars dans sa92e année. PV Biel-Bienne.

Monique Hirschi, veuve de Henri,Delémont; décédée le 14 mars

dans sa 83e année. PV Jura.

Claude Janin, Cossonay-Ville;décédé le 14 mars dans sa68e année. VPT TL.

Otto Jenny, chef de groupe retraité,Fribourg; décédé le 16 mars danssa 83e année. PV Fribourg.

Albert Keim, conducteur retraité,Thônex; décédé le 20 marsdans sa 85e année. TPG SEV Retraités.

Roland Lavanchy, chef ouvrierprincipal retraité, Yverdon-les-Bains;décédé le 3 mars dans sa 89e année.PV Vaud.

Alfred Monnier, chef de districtretraité, Eclépens; décédé le 11 marsdans sa 85e année. PV Vaud.

Margaretha Pulver, veuve d'André,Ortschwaben; décédée le 13 marsdans sa 77e année. PV Biel-Bienne.

André Redard, mécanicien retraité,Neuchâtel; décédé le 12 marsdans sa 88e année. PV Neuchâtel.

Romain Vouillamoz, chef deservice retraité, Renens; décédéle 12 mars dans sa dans sa90e année. PV Vaud.

DÉCÈS

L’assemblée générale de prin-temps de la section VPT ser-vices ferroviaires s’est dérou-lée le mercredi 7 mars ausecrétariat central SEV àBerne. Une trentaine de col-lègues étaient présents donttrois retraités. Rappelons quela section VPT services ferro-viaires organise les employésdes trains de nuit et de la res-tauration ferroviaire. Le pointprincipal de l’ordre du jour

était consacré à l’élection dunouveau comité qui dirigeradurant les quatre prochainesannées les destinées de la sec-tion. Le président FerruccioCalogero Noto a décidé depasser la main car il a quittéson emploi chez elvetino etla section n’a pas les moyensde financer un poste à pleintemps.

Ferruccio Calogero Noto quitte

Quoi qu’il en soit, Ferrucciolaissera un grand vide,comme l’ont souligné diversintervenants. Cependant unmembre a formellement de-mandé à Ferruccio de rester àla présidence de la section.Mais Ferruccio a répondu« que ce ne serait pas unebonne solution de rester enplace ; du reste ce n’est passain qu’une organisations’identifie outre mesure à uneseule personne. Maintenantc’est à quelqu’un d’entrevous de prendre le relais ».

Eleonora Wütrich, présidente

L’assemblée a élu EleonoraWütrich à la présidence de lasection. Un comité élargi aété également élu pouvantainsi représenter toutes les ré-gions linguistiques et tous lescorps de métiers dont la sec-

tion est sensée défendre lesintérêts (elvetino, RailCour-met, swissAlps et deux filialesde la DB). Ce comité élargi seréunira une ou deux fois parannée. L’importante rotationdu personnel qu’il y a chezelvetino rend encore plus dif-ficile est nécessaire le travailde recrutement. Le présidentdu SEV Giorgio Tuti a souli-gné l’importance du recru-tement pour lequel les se-

crétaires du SEV peuventégalement donner un coupde main. Les comptes 2011ont été bouclés avec un légerbénéfice rendu possible grâceà l’aide du fonds de secours.

Le budget 2011 prévoit unrésultat équilibré.

Renouvellement de la CCT

Pour conclure, l’assemblée aaccordé son plein soutienaux membres du comité quiseront chargés de négocier lerenouvellement de la con-vention collective de travail.Un appui analogue a étédonné pour appuyer la re-vendication des employés de

la restauration ferroviaire quitravaillent sur les TGV Lyria.Ces derniers demandent desindemnités pour le serviceeffectué dans les voitures1ère classe. Fi/AC

■ VPT services ferroviaires

Un nouveau comité a été éluà la tête de la section

Fi

Les nouveaux membres du comité élargi. De g. à d. : Alessandro Bianchi, Mamisoa Fuligno, Jean-François Stern(caissier), Nicolas Waringo, Nicolas Maritz, Mohamed Ali Mwachotea, Eleonora Wüthrich (présidente), Samir Bedioui,Vinicio Sabetta, Ciro Langella, Khadija Khouly, Ananda Kankanamge, Lutz Karger. Il manque sur la photo Mijo Maric.

Fi

Le président du SEV Giorgio Tuti félicite Samir Bedoui, serveur dans les voitu-res restaurant pour ses 25 ans de fidélité au SEV, et Ferruccio Calogero Notoqui quitte la présidence satisfait du travail accompli.

Fi

La secrétaire SEV Regula Bieri (à droite) suit avec beaucoup d’engagementl’activité de la section VPT services ferroviaires. D’ici quelques semaines ellesera au bénéfice d’un congé maternité. Elle sera temporairement remplacéepar Karin Rykart (à gauche), conseillère communale du parti Les Verts à Zu-rich; elle travaille au SEV depuis le 1er mars de cette année.

La commission centrale s’estpenchée intensivement surle projet « newRIDA » del’unité P-VS. Le team RIDAs’occupe des 1500 automatesà billets dans une structurerégionale, et jusqu’à aujour-d’hui il n’existe aucun pro-cessus uniformisé pour l’en-tretien des automates de ser-vice. Chaque région travailleselon ses propres processus.Avec l’application de « new-RIDA », la qualité de l’entre-tien des automates doitmaintenant continuer d’êtreoptimisée et leur nombredoit augmenter pour que laclientèle soit encore plus sa-tisfaite. Avec l’introductionde processus uniformes et destandards, la réparation despannes et l’entretien pré-ventif seront professionnali-sés. Avec les modifications dusystème, les exigences vis-à-vis du personnel augmententet demandent aussi uneadaptation des profils d’exi-gences et des descriptions depostes. Dans toute la Suisse,67 collaboratrices et collabo-rateurs pourraient être tou-chés par ces changements. Laphase de concept sommaireest terminée depuis novem-bre 2011 et elle a été rempla-cée par la phase de conceptdétaillé. L’application du pro-jet débute en été 2012 et doitêtre terminée en mai 2013.Après la décision de principe

de la direction P-VS, nous al-lons définir la suite à donnerselon la directive Z 174.1. Na-turellement, nous informe-rons constamment à ce sujet.

La commission de gestion (CG)approuve la tenue des affaires

La CG a examiné en détailsle déroulement des affaires2011 ainsi que la caisse de lasous-fédération TS. Sur labase des procès-verbaux, laCG considère que l’année2011 était très intensive pourla commission centrale et lecomité central. Les tâches àaccomplir prennent de plusen plus de temps, mais aussila complexité des affaires etdes projets demande de plusen plus de know-how. Pourcette raison, la CG loue lebon déroulement des affaireset fait mention des diverssuccès obtenus par la sous-fé-dération pour le bien de sesmembres et du personnel.Après examen de la caisse, onpeut dire que la sous-fédéra-tion a des bases bien saines,grâce à une administrationdes finances économe. Lebudget à venir fait égalementbonne impression. La CGremercie notre caissier KurtWyss pour son travail soignéet nous recommande de con-tinuer avec le même élanaussi pendant cette année etde traiter les affaires avec lamême persévérance. TS

Projet « newRIDA »■ TS commission centrale

Page 15: contact.sev-2012-06

SECTIONS ......

15contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Présents 55 , excusés 12. Va-lérie Solano (secrétaire régio-nale SEV Genève) devait êtrenotre hôte du jour mais lecours « droit du travail »qu’elle suit ne permet pasd’absence. Le comité -in cor-

pore- a été réélu pour un tour(2013–2016).

Caisse de pensions : avecun taux de couverture de96,4 % et un rendement de1,85 %, l’échéance de 2019 –pour une situation financièreconfortable – paraît compro-mise. Prions pour un indicedes prix à la consommation

« sage » et… des primes ma-ladies « maîtrisées » !

FVP, bonne nouvelle pourles membres de la sectionPV-Ge : votre comité a ren-contré les tpg qui ont intercé-dé pour nous auprès d’Unire-so. Vous allez recevoir unbon de 50 francs à valoir surl’abonnement annuel senior

« Tout Genève » (450 au lieude 500 francs). Profitez-en etmerci les tpg et Unireso pource geste apprécié.

Augmentation de la co-tisation syndicale : nouspensons que la PV ne de-vrait pas décider pour lesactifs. Bernard Demierre,vice-président central, ap-porte quelques précisionssur les premiers échos dessections PV en Suisse. Aprèsexplications sur le projet,nous passons au vote con-sultatif :

Module 1, « cotisationsdifférenciées pour les bas re-venus et les retraités » : OUI46 NON 14; Module 2,« amélioration présence ensurface » : OUI 2 NON 17;Module 3, « déficit structureldu SEV » : OUI 0 NON 26.

La sortie de section auralieu le mardi 15 mai, destina-tion St-Gingolph (CH) avecrepas au « Rivage ». Trans-ports publics, train – bateau –train. Prix maintenu à 50francs par personne, vous re-cevrez un courrier ad hoc. Bob

■ PV Genève

Unireso offre un bon de 50 francsAssemblée de section dumardi 6 mars 2012.

Le président de la PV ValaisAlfred Imhof a eu le plaisird’ouvrir l’assemblée générale2012 en présence de 77membres. Bernard Demierre,vice-président central PV, etPatrick Rouvinez, respon-sable de SEV-Assurances Lau-sanne, étaient nos invités.Patrick a de plus assuré la tra-duction simultanée de nospropos. Le collègue ClaudyBlanchet a été comme vérifi-cateur du procès-verbal. Lerapport du président, le PVde l’assemblée précédenteainsi que les comptes ont étéacceptés avec remerciementspour leurs auteurs. Outre lesobjets statutaires, l’ordre dujour comportait l’électiond’un membre du comité enremplacement de Frédy dé-missionnaire pour la fin del’exercice 2013. WalterSchmid a été élu à l’unani-

mité et le collègue ErwinSteiner a été élu commemembre suppléant à la CdG.

Pas d'augmentation des cots

Les trois propositions du SEVconcernant l’augmentationdes cotisations syndicales ontété refusées. L’assemblée a ac-cepté la modification d’unarticle de son règlement degestion relatif à nos membresnonagénaires. Cette annéenous avons le plaisir de

compter 34 octogénaires par-mi nos membres. 12 étaientprésents et 7 s’étaient excu-sés. Nos meilleurs vœux àeux tous. Nos manifestations2012 auront lieu le 20 juinpour la sortie annuelle, le15 novembre pour l’assem-blée d’automne, le 13 dé-cembre pour la Fête de Noëldu Bas-Valais et le 18 décem-bre pour la Fête de Noël duHaut-Valais. Après avoir rap-pelé la possibilité d’acquérirdes chèques REKA et des bonsde vacances et celle de parti-ciper aux croisières organiséespar les CFF, le président a re-mercié nos invités ainsi quechaque membre pour sa con-tribution à la bonne marchede notre section.

Après l’apéro offert par lasection et un bon repas encommun, la journée a passérapidement. Prochain ren-dez-vous : sortie annuelle du20 juin à Druogno.

M. Oberli, secr.

■ PV Valais

Augmentation des cotisations syndicales refuséeAssemblée générale du13 mars 2012 à Martigny.

Patrick Rouvinez, un fidèle invitédes assemblées PV Valais.

Lors de la séance du 13 marsà Olten, la commission cen-trale a débattu de la révisiondes structures de la sous-fédé-ration ZPV. Les présidents dessections sont à nouveau in-vités à soumettre leurs idéesd’ici le 15 avril directementauprès du président centralAndreas Menet. Ainsi, lors dela séance du comité centraldes 25 et 26 septembre 2012,les propositions pourrontêtre discutées dans les détails.

Pour la journée des jeunesdu 19 avril prochain, des affi-ches ont été imprimées etdistribuées aux sections. Lesresponsables de l’organisa-

tion de cette journée cares-sent l’espoir que de nom-breux jeunes répondent fa-vorablement à l’invitation.

Une pétition pourchanger le port des badgesnominatifs a été lancée. Larécolte des signatures auralieu jusqu’à la mi-avril.

La nouvelle conventioncollective de travail du Rhä-tische Bahn entrera en vi-gueur ce 1er avril (et ce n’estpas une blague !).

Lors de l’assemblée desdélégués du 23 mai pro-chain auront lieu les élec-tions statutaires de la sous-fédération.

Le 12 avril prochain auralieu une journée ouverte àtous les agents de train. Il y aencore des places dispo-nibles. Veuillez vous inscriresvp auprès de : [email protected].

Précision

En page 15 du numéro 5 decontact.sev, un texte encadréévoque par erreur l’assembléedes délégués de la ZPV de l’an-née passée. Mais, comme cha-cun sait, la prochaine assem-blée des délégués aura lieu lemercredi 23 mai prochain.

Examen des structures de la sous-fédération■ ZPV commission centrale

SOYONS SOLIDAIRES■ J’ai lu dans contact.sevN°4 que Giorgio Tuti faisaitallusion à la solidarité desmembres afin de pouvoirmieux nous appuyer car il estdifficile de se défendre seul.Je n’étais pas forcémentconvaincu que cela pouvaitréellement modifier deschoses. Et bien oui, la solidaritéd’une équipe peut le faire,mais comme tu le sais, dans lemonde d’aujourd’hui on estchacun pour soi ce qui peutbien profiter à l’entreprise et àl’employeur.Dans notre compagnie (TravysSA), nos supérieurs ont voulubien faire en respectantcertaines demandes dechauffeurs de lignes urbainesde pouvoir changer de ligneafin de ne pas faire toute lajournée la même boucle.L’horaire 2010 était presqueparfait, lors du changement aupassage de l’horaire 2011 eten tenant compte des deman-des, certains tours de servicepour les chauffeurs sontdevenus l’enfer, les pausesentre deux prises de service sesont rallongées, l'informationn’a pas suivi, etc.Le mal étant fait, la commis-sion des horaires ainsi quenotre vice-président ont priscontact avec la direction afinde pouvoir améliorer des tours.Ceci a pris du temps, mais –c’est une première pour moi –on pourra modifier les tours deservice déjà dans le courant decette année 2012. Il est sûrque nous ne pouvons pascontenter tout le monde et quenotre commission va essayerde mieux faire pour 2013.Donc oui, soyons solidaires etconcentrons nos effortsensemble.

Christophe Burgy,président VPT Nord vaudois

BRENSCINO■ Nos prédécesseurs, sortantsou par sou de leurs porte-monnaie maigrelets, avaientconstitué un patrimoineremarquable et acquis plu-sieurs biens fonciers. Seulsubsiste actuellement leParkhotel Brenscino commetémoin de leur audace. Desréserves de terrain très biensituées appartiennent aussi àl’hôtel et en parachèvent lavaleur.Les déficits qui se répètentd’année en année provoquentla fonte du reste de la fortunedu SEV. Le chef des financesadmet à cœur ouvert quel’évolution des comptes denotre syndicat nous conduitvers l’abîme. Un examen detous les coûts internes estdevenu incontournable.Le Comité SEV – seule instanceresponsable – hésite à s’em-parer de cette patate appa-remment brûlante. Il a com-mencé par se réfugier derrièreune augmentation des cotisa-tions, sans s’attaquer auxracines du problème financier.En outre, il vient maintenant dedonner son feu vert à la vented’un terrain proche de notreParkhotel Brenscino. C’est unemesure de dernier recours qu’ilne fallait prendre qu’en cas dedétresse. L’argent de la ventesera investi dans une installa-tion de wellness dont onn’attend même pas de recettessupplémentaires et on accepteque la tranquillité de la piscineet de sa pelouse soit mise àmal par une route d’accès quidoit viabiliser la parcelle enquestion.La manière insouciante aveclaquelle, au SEV, on traite lepatrimoine laborieusementconstitué par nos prédéces-seurs me fait mal.

Josef Bühler, PV

COURRIER DES LECTEURS

Page 16: contact.sev-2012-06

......

16 POLITIQUE DES TRANSPORTScontact.sevN° 06/1229 mars 2012

Ce cycle s’adresse principalement aux représentants des salariésdans les caisses de pension, en place ou en voie de l’être, maiségalement aux permanents syndicaux, ainsi qu’aux personnesconcernées par les problèmes de la prévoyance professionnelle. Il apour but de leur permettre d’assumer au mieux leurs fonctions. Lorsde chaque journée, un thème relatif à la prévoyance professionnelleest développé, permettant de riches échanges entre les partici-pants. Une attestation est délivrée en fin de cycle.

Les représentants des salariés dans un conseil de fondation et leurssuppléants peuvent prétendre à la prise en charge des frais deséminaire par leur caisse (art. 51 LPP). Pour les membres desfédérations de l’USS affiliées à Movendo, certaines journéespeuvent être prises en charge par leur fédération, selon leurrèglement interne. Les membres individuels ARPIP bénéficient dutarif préférentiel (frais de cours : CHF 230.–/jour).

Il est conseillé de suivre l’ensemble des modules du cycle. Si vousestimez n’avoir besoin que de certains contenus, vous avez lapossibilité de vous inscrire uniquement aux modules qui vousintéressent.

Mentionnez sur votre bulletin d’inscription si vous désirez suivrel’entier du cycle en 2012/2013 ou simplement quelques-uns desmodules.

Pour toutes informations, allez sur le site www.movendo.ch oucontactez directement [email protected]

CYCLE DE FORMATION « MOVENDO »POUR REPRÉSENTANTS DE SALARIÉS DANSLES CAISSES DE PENSION

Selon une enquête réaliséepar l’Association des entre-prises suisses de navigation,les fréquences ont pu êtreaugmentées de 2% par rap-port à l’année 2010 en dépitd’une météo peu clémente etde la forte cotation du francsuisse.

C’est ce qui ressort d’uneenquête réalisée par l’Associa-tion des entreprises suisses denavigation (AESN). Au total,12 457 000 personnes ontutilisé ce moyen de trans-port. Cette croissance estd’autant plus réjouissantequ’elle intervient alors queles conditions météorolo-giques étaient peu clémenteset que la forte cotation dufranc suisse défavorisait cette

branche. Il a beaucoup pludurant le mois de juillet et ilfaisait froid. La navigationsur le Lac Inférieur et le Rhina dû, par exemple, reporter ladate d’ouverture de l’exploi-tation normale au début dejuin en raison du niveaud’eau trop bas.

Alors que la compagniede navigation de l’Oberlandbernois (lacs de Thoune et deBrienz) ainsi que celles quiopèrent sur le lac d’Aegeri, leLac Inférieur et le Rhin, leslacs de Neuchâtel et de Moratet le Lac Majeur ont enregis-tré une diminution des fré-quences, de même que la so-ciété bâloise de navigationsur le Rhin, les autres compa-gnies ont constaté une aug-menta-tion réjouissante dunombre des passagers. Laplus forte augmentation, ex-primée en pour-centage, aété relevée sur le lac de Hall-

wil (près de 10 pour cent),Elle précède ainsi celle de lanavigation sur le lac de Zu-rich et celui de Bienne.

Le Lac des Quatre-Cantons estle plus fréquenté

En tête du tableau relatif aunombre des passagers figureà nouveau le lac des Quatre-Cantons avec 2,391 millionsde personnes, suivi par le bacdu lac de Zurich Hor-gen–Meilen avec 2,192 mil-lions de personnes, le Lac Lé-man (2,006 millions) et le lacde Zurich (y compris la navi-gation sur la Limmat) avec1,823 millions de personnes.

En revanche, les presta-tions de transport ont régres-sé, passant de 2,453 à 2,418millions de kilomètres, ce quisouligne combien l’utilisa-tion des bateaux est ra-tionnelle.

com.

En 2011, 12,5 millions depassagers ont navigué surles lacs et les cours d’eau.

Navigation : ça baigne !Davantage de passagers en 2011 pour la navigation helvétique

Page 17: contact.sev-2012-06

§Les faits décrits ci-des-sous se sont passés avantla mise en vigueur de la loiactuelle, qui prévoit qu’iln’y a plus besoin du dépôtd’une plainte pour que laprocédure en cas d’agres-sion démarre. Une con-tre-accusation est beau-coup moins attractivepuisque même le retraitde la plainte de l’agressén’arrête pas la procédure.

Angle droit

La contre-accusationcomme moyen de pressionUn cas de protection juridique tel que traité par le service du SEV.

Le chef de train R. remarqueun soir, tard, qu’un jeunehomme s’apprête à vomirdans une section 1ère classedu train, accompagné d’unami alcoolisé lui aussi. Lors-qu’ils quittent le train, R. leur

parle et veut faire intervenirla police des transports. Maisil se fait agresser par les deuxadolescents et reçoit un coupdans la nuque ainsi qu’unobjet métallique contre songenou. R. s’est mis en posi-tion de défense. Les nom-breux passants ne l’ont pasaidé, sauf un qui a appelé lapolice. Les deux agresseursont été conduits au poste parla police. Cinq jours plustard, R. est convoqué éga-lement au poste, non pas entant que victime mais en tantqu’accusé. Entretemps, lesjeunes hommes l’avaient eneffet accusé de les avoir agres-sés et mis leur vie en danger.R. porte alors plainte pouragression, dommage à la pro-priété et menace. Il déposeune demande de protectionjuridique auprès du SEV. R.ayant été blessé au genou et

ayant dû être arrêté quelquesjours, le SEV lui met alors unavocat à disposition. Lors del’enquête de police, deux té-moins qui avaient pu obser-ver la scène ont été interro-gés. Ils n’ont pas vu les gestesagressifs des adolescents maisuniquement les gestes de dé-fense de R. La procédure pé-nale n’a pas pu mettre lafaute ni sur un ni sur l’autre.Entretemps les deux jeuneshommes se sont montrés rai-sonnables et se sont excusésauprès de R., ils lui ont pro-mis un petit dédomma-gement et ont retiré leurplainte contre R. Cela a con-vaincu R. de retirer éga-lement sa plainte. Donc, uneannée et demie après les faits,le procureur a classé l’affaire.

Avec cette conclusion-là,il n’y a pas eu de dédomma-gement des différentes par-ties et les frais d’avocat ontété pris en charge par le SEV.R. a remercié le syndicat parces mots: « Le SEV m’a bienconseillé et m’a mis à disposi-tion un avocat expérimentéet compétent. Merci de votresoutien. »

L'équipe de la protection juridique

SERVICE ......

17contact.sevN° 06/1229 mars 2012

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 937 ex. (total 46 039 ex. ),certifié REMP au 6.12.2011

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sevparaîtra le 12 avril 2012.Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 5 avril à10 h. Pour les annonces, le délai est fixé au 2 avril à 10 h.

❑ Oui, je veux devenir membre du SEV et je reçois automatiquement l’abonnement à contact.sev. Recruté par :

J’accepte les statuts et règlements en vigueur.

Nom/Prénom : Nom/Prénom :

Rue : Rue :

Code postal/Lieu : Code postal/Lieu :

Téléphone : Téléphone :

Courriel : Numéro de compte/IBAN :

Date : Signature :

Nous prendrons contact avec toi pour un complément d’information ! Merci de ton intérêt !Envoyer ce talon à : Secrétariat central SEV, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6, ou faxer au 031 357 57 58

Cela vaut la peine d’entrer au SEV : tu auras de nombreuses prestations contre unecotisation modeste !

Le SEV lutte pour de meilleures conditions d’engagement et de travail.

Le SEV négocie des conventions collectives de travail.

Le SEV te conseille si tu as des problèmes sur ton lieu de travail.

Le SEV t’offre une protection juridique professionnelle.

Le SEV représente tes intérêts au niveau politique.

Au SEV, tu rencontres des gens qui ont les mêmes opinions que toi.

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Offre supplémentaire: 1 année de protection juridique Multi d’une valeur de Fr. 78.–

Tous les nouveaux membres adhérant en 2012 reçoivent 12 mois gratuits de protectionjuridique !

Règlement de l’action du 12.12.12:

1. Tous les membres SEV peuvent participer à l’action 12.12.12 à l’exception du personnelprofessionnel SEV.

2. La période de recrutement valable pour cette action est comprise entre le 1er janvier 2012et le 12 décembre 2012.

3. En date du 12 décembre 2012, le secrétariat centralarrête les comptes pour chaque recruteur. Les recruteursconcernés reçoivent un courrier les invitant à commanderle prix mérité et les invitant à la cérémonie de remise desprix. Le cumul des prix est exclu.

4. Les prix attribués sont les suivants :

Quatre membres recrutés = une radio DAB « Pure oneclassic » ou des écouteurs « Urbanears Plattan »

Huit membres recrutés = une sacoche en cuir, designexclusif « SEV by Anyway Solutions »

Douze membres recrutés = 1 machine à café automatiqueJura ENA 7 ou un iPad 3.

5. Un tirage au sort aura lieu parmi tous les membres SEV ayant recruté au moins une personnedu 1er janvier 2012 au 12 décembre 2012 et le prix est un vélo électrique Flyer.

6. Les prix seront remis lors d’une cérémonie commune le 26 janvier 2013.

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Page 18: contact.sev-2012-06

Le peuple suisse est appeléaux urnes pour dire s'il accepteou non l'initiative hors-partisdemandant l'interdiction desarmes atomiques en Suisse. LeConseil fédéral et les Cham-bres fédérales recommandentle rejet de cette initiative, ainsique tous les partis politiques àl'exception du Parti commu-niste. L'initiative vise àintroduire dans la Constitutionfédérale une disposition parlaquelle la Suisse s'interdit àjamais d'utiliser l'énergieatomique. Le SEV n'a pasdonné de mot d'ordre maissouhaite que chaque citoyenprenne une décision qui lui soitinspirée par sa conscience etsans perdre de vue les valeurshumaines qui font que la vievaut la peine d'être vécue, ilgardera la tête froide à l'égarddes impératifs que pose ladéfense de notre indépen-dance et de notre neutralité.

Il Y A 50 ANS

Armes atomiques

Le Cheminot, 30 mars 1962.

On rejoint Tavel (Tafers) avecles bus des Transports publicsfribourgeois (TPF). Au cœurde Tavel, il est possible de vi-siter l’église St-Martin et lachapelle St-Jacques ornée defresques du 18e siècle. Le Mu-sée de la Singine mérite d’êtrevisité, il est aménagé dansune bâtisse en bois qui était àson origine l’école du village.

Nous quittons le chef-lieude la Singine en empruntantla rue de Fribourg. Nous tour-nons à gauche 150 mètres

après le rond-point. Nousempruntons le chemin quinous conduira aux gorges duGottéron. Au début de l’iti-néraire, nous passons par lachapelle de Maggenberg etnous rejoignons le petit ha-meau d’Ameismühle, ported’entrée des gorges du Gotté-ron. Des passerelles et de so-lides marches en bois facili-tent la traversée de ce monderomantique. Une pisciculturemarque la fin des gorges.C’est dans ce lieu qu’en 1938

a été fondé l’HC Gottéron pardes jeunes gens de la Basse-ville de Fribourg. Aux abordsde cette pisciculture, il est pos-sible de pêcher des truites quiseront cuisinées à La Pinte desTrois Canards (réservation026 321 18 22) ou, en été, àla buvette du Petit train, rem-placée en hiver par un wagon-restaurant dans une grotte,www.chemindeferdugotteron.ch.Sinon il y a possibilité de serestaurer ou de se désaltérerdans les bistrots du quartier

médiéval de la Basse-ville deFribourg. Remontons jusqu’àla Place Python. De là, pre-nons le bus No 3 directionJura Chassotte qui nous con-duira au splendide cheminde fer miniature du Kaeser-berg qui n’est pas ouvert tousles jours (www.kaeserberg.ch).La ville de Fribourg offre denombreux lieux qui méritentd’être vus, comme la tour dela cathédrale, l’Espace JeanTinguely - Niki de Saint Phalleou le Musée Gutenberg. Fi/AC

Balade dans le berceau du HC GottéronDe Tavel à la vieille ville de Fribourg en passant par les gorges du Gottéron et la frontière linguistique

Jens Buch-müller a pré-sidé l’ex-section KSCde Fribourg.Aujourd’hui ilest agent de

vente aux CFF à Payerneet Berne. Il nous proposeune balade romantique deTavel à Fribourg.

DR

PELLET PIOCHE: LES BÉNÉFICES DES COMPTES CFF 2011 NE SONT PAS LES MÊMES POUR TOUS

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VOIE LIBRE......

18contact.sevN° 06/1229 mars 2012

Page 19: contact.sev-2012-06

POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 06/1229 mars 2012

« Le dernier acte officiel ac-compli par le conseiller fédé-ral Didier Burkhalter en tantque chef du Département fé-déral de l’intérieur (DFI) char-gé de ce dossier a été d’ouvrirl’audition au sujet du rapportsur l’avenir du 2e pilier. Lecœur de ce rapport est à nou-veau la baisse du taux deconversion minimal. […]

Peu de données chiffrées

Quiconque lit attentivementce rapport volumineux s’éton-ne de voir que les hypothèsescentrales sur l’évolution del’espérance de vie et les tauxd’intérêts ne s’appuient quesur peu de données chiffrées.Pour les taux d’intérêt, on voitdes courbes descendantesvertigineuses en ce qui con-cerne les placements à faiblerisque et, pour l’espérance devie, les données sont cellesde quelques institutions deprévoyance et concernent no-tamment des employé(e)s del’Etat. Déjà dans la partie dé-terminante de ce rapport, onest surpris par la superficialitédu travail et la maigreur desdonnées utilisées. […] Quantà l’évolution de l’espérancede vie, la maigreur des don-nées utilisées saute encoreplus aux yeux. On dissimulepar exemple purement etsimplement le fait que cetteminorité d’assuré(e)s à quis’applique en premier lieu letaux de conversion minimalest composée des classes so-ciales dont l’espérance de vieest moindre. Et dire que cha-cun sait que l’« inégalité » fa-ce à la mort est importante,c’est-à-dire qu’il y a donc« inégalité » de l’espérance devie : ceux qui gagnent peupour un travail correspondantvivent en effet moins long-temps que ceux qui gagnentplus et dont les activités sontplus qualifiées. […] S’ajoute àcela que l’OFAS lui-même acommandé des études quiétablissent que les coûts ad-ministratifs et générés par lagestion de la fortune sontfortement surfaits. »

Paul Rechsteiner, lors de laconférence de presse

MAUVAISARGUMENTS

La base de la prévoyance enSuisse est constitué du 1er pi-lier, l’AVS, qui doit couvrir lesbesoins vitaux des citoyens,du 2e pilier, les caisses depension, qui doivent leurpermettre de maintenir leurniveau de vie antérieur et du3e pilier, l’épargne non sou-mise à l’impôt, qui permet des’accorder des « extras ».

Rentes déjà trop basses

Ces trois piliers, c’est la théo-rie. En pratique, il en est toutautre. Car les rentes sont tropbasses et il est difficile d’épar-gner suffisamment. L’Officefédéral des assurances socia-les (OFAS) a pour tâche deveiller à ce que les assurancessociales remplissent leurfonction correctement. Maisil fait exactement le contrai-re. Il propose actuellement dediminuer les rentes des cais-ses de pension. A l’origine decette proposition de l’OFAS,le fait que l’argent prévu dansle deuxième pilier ne suffitplus avec le taux de conversi-on actuel. Mais les argu-ments font défaut. Puisquede vrais arguments man-quent, les chiffres sont « ar-rangés » ou de faux chiffressont utilisés. Puisque les chif-fres qui sont la base du calculdes rentes ne sont pas scienti-fiquement explicables et cal-

culables exactement, on« choisit » des chiffres quivont dans le sens des besoinsde l’Office, qui calcule parexemple avec une grandeespérance de vie. Si les gensvivent plus longtemps, l’ar-gent des caisses de pensionne suffit plus que pour unepetite rente, c’est certain. Ladeuxième remarque concer-ne les rendements des place-ments : plus bas sont les ren-dements, plus basses serontles rentes. La troisième va-riable : les coûts administra-tifs. Plus ils sont importants,moins il reste à dispositiondes assurés.

Des critères douteux, ànouveau !

Pour le président de l’USS,Paul Rechsteiner, « ces hypo-thèses et buts sont aussi pro-blématiques que les ancien-nes prévisions erronées dumême office sur l’avenir del’AVS, des erreurs qui ont étécorrigées depuis lors pour serapprocher de la réalité. »

Des montants plus hauts sonttout à fait possibles

Dans son rapport, l’OFAStente de prouver, à l’aide dedeux graphiques, que le ren-dement potentiel des caissesde pensions sera aussi tropfaible à l’avenir. Une analyseplus précise montre que lesbas rendements actuels nepeuvent pas simplement êtreprojetés dans le futur. Ils sonten partie le résultat de fac-teurs temporaires. Même leDépartement fédéral des fi-nances compte avec des tauxplus élevés dans ses perpecti-ves à long terme.

Ceux qui meurent jeunes paientpour ceux qui vivent longtempsLa qualité et l’accessibilité desdonnées sur l’espérance devie sont absolument insuffi-santes. L’économiste en chefde l’USS, Daniel Lampart ex-plique: « Les personnes con-cernées sont en grande partiedes personnes dont l’espé-rance de vie est moindre. LaConfédération utilise toute-fois des statistiques concer-nant des personnes qui vi-vent plus longtemps. » Ladiscussion ne doit pas se li-miter à l’espérance de vie,mais doit aussi englober lesautres évolutions influant surles prestations, comme la sur-venance moindre de l’invali-dité. Les rentes de conjointont aussi connu une crois-sance inférieure à celle desrentes vieillesse.

« Engraisser » les banques etles assurances

Les coûts administratifs géné-rés par la gestion de la for-tune sont fortement surfaits.Les compagnies d’assuranceont beaucoup à y gagnerpuisque leurs bénéfices sontpresqu’aussi élevés que leursdépenses totales. Il n’est pasquestion que les gains desgroupes d’assurance conti-nuent à augmenter grâce àdes baisses de rentes sur ledos des personnes concer-nées. Doris Bianchi, secrétairedirigeante de l’USS, com-mente : « En ce qui concerneles coûts de gestion de la for-tune, les économies poten-tielles de 1,8 milliard sontconsidérables. » En raison detelles absurdités, Aldo Ferrari,membre du comité directeurd’Unia, demande que la sur-veillance soit stricte et que laCommission de haute sur-veillance de la prévoyanceprofessionnelle soit dotée desmoyens nécessaires.

Baisser les coûts, pas les rentes

L’OFAS doit entièrement re-voir les bases sur lesquelles ils’est fondé ainsi que ses ana-lyses de la situation financiè-re du 2e pilier. Des mesuresdoivent être prises pour ré-duire les coûts adminis-tratifs. Dans ce contexte,l’USS continuera à combattretoute baisse des rentes du2e pilier. uss/pan

Il n’y a pas qu’au loto queles prévisions sont le fruitdu hasard. La Confédéra-tion choisit ses bases decalcul de telle façon àobtenir les résultats qu’elledésire.

L’Union syndicale suisse arrive à d’autres résultats que la Confédération en ce qui concerne le deuxième pilier

Faux chiffres, faux résultats

SGB

Le potentiel de rendement des caisses de pension suisses de 1930 à 2010(25 % d’actions suisses, 75 % d’obligations suisses; moyenne décennale lis-sée). Source : Pictet, calculs de l’USS. L’OFAS compte de façon très pessi-miste sur des rendements très bas, afin de justifier la baisse des rentes.

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Paul Rechsteiner

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Daniel Lampart

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Doris Bianchi

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Aldo Ferrari

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20 RENCONTREcontact.sevN° 06/1229 mars 2012

Qu’est-ce que tu feras lorsquetu seras grand ? Personnen’échappe à cette question.Lorsque le père de Pascal lalui posait, il lui répondait« menuisier » ! Mais son pèrene l’entendait pas de cetteoreille. « Comme j’étais dugenre plutôt rebelle – racontePascal – je rétorquais à monpère que puisque c’était ainsi,je ne voulais rien faire. Mamère est venue à mon secou-rs, elle m’a incité à faire unstage de cuisinier à Zermattdans un hôtel réputé. Aprèsun stage de deux semaines,j’ai décidé de me lancer dansl’apprentissage de cuistot. »Lorsqu’il a terminé sa forma-tion, Pascal a travaillé troismois comme cuisinier pro-fessionnel puis il a décidé detout arrêter. Un oncle de sonex épouse, qui était respon-sable de CFF Cargo à Brigue,l’incite à postuler aux CFF.Pascal réussit aisément lesexamens d’admission. Et levoilà lancé dans la professiond’agent de train.

Au SEV dès son premier jour detravail aux CFF

Du 1er janvier 1989 et jus-qu’à fin 2011, il a travaillé audépôt des agents de train deBrigue. Depuis quelquesmois, il est retourné vivre ausud des Alpes avec sa compa-gne Cristina. Un retour qui aété possible grâce au faitqu’au Tessin l’on cherchaitdes agents pour le double ac-compagnement sur les trainsgrandes lignes (le double ac-compagnement sera intro-duit dans toute la Suisse d’ici2014). « C’est le genre d’oc-casion – raconte Pascal – quetu saisis au vol. Me voilà con-

tent de m’être à nouveau ins-tallé au Tessin, mais j’avouequ’un peu de mon cœur estresté dans le Haut-Valais. »

Pascal Fiscalini est affiliéau SEV depuis son premierjour de travail aux CFF. « J’aiimmédiatement été recrutépar mon instructeur sanstrop de chichis. Je dois ad-mettre que notre sous-fédéra-tion est très bien organisée.Chaque nouveau ou nou-velle collègue est rapidementcontacté(e) et sensibilisé(e)sur l’importance d’adhérer ausyndicat. Grâce à nos bonnesstructures de base – souligneFiscalini – nous réussissons àavoir un fort taux de syndi-calisation. Et la force dumouvement syndical tientau nombre de ses mem-bres. »

Dynamique, sûr de lui,Pascal n’a pas tardé à se faireremarquer par ses collèguesde la section ZPV Brigue. Ildevient vice-président de sec-tion et, plus tard, coordina-teur de la région Ouest. En2009, il est élu vice-présidentcentral de sa sous-fédérationet il devient membre du co-mité SEV. « Je crois au rôle dusyndicat non seulementparce qu’il protège et défendles droits des travailleurs mais– nous dit Pascal – parce que

c’est aussi une plateforme po-litique et sociale. »

Valise à la main

Militant actif, il est très solli-cité par le syndicat. Ainsi Pas-cal, entre deux séances SEVet son travail aux CFF, se dé-place presque toujours avecsa valise à la main. « C’estclair qu’il y a une part de sa-crifice dans tout cela, maisc’est de l’énergie qui est in-vestie pour une juste cause.Soit on s’engage et on fait leschoses comme il faut, soit onne s’engage pas. » Et il enfaudra de l’énergie pour af-fronter les défis que la sous-fédération du personnel destrains devra relever.

« Côté professionnel, j’ap-précie particulièrement lecontact avec la clientèle et laliberté de me déplacer. C’est àmoi de prendre des décisionset d’en assumer la responsa-bilité. J’aime beaucoup tra-vailler en ayant des horairesirréguliers. J’ai besoin dechanger de rythmes dans mavie. » Au fond, Pascal Fiscali-ni aime quand ça bouge. Etdans son métier il est servi :chaque tour de service estune histoire différente, allanttoujours à la rencontre denouveaux clients. Mais par-fois les choses vont trop loin.

« Sur la ligne Brigue–Genève,nous étions particulièrementexposés aux agressions. Nousavons réussi à faire baisser lapression grâce à notre reven-dication d’engager davantaged’agents afin d’être deuxdans les trains qui circulentaux heures sensibles en fin desemaine. Ce sont des situa-tions qui génèrent beaucoupde stress. Et nous ne pouvonspas nous permettre de baisserla garde. Une autre situationm’a marqué : l’ouverture dutunnel de base du Lötschbergqui a amené énormément demonde dans le Haut-Valais.Cela nous a donné un travailsupplémentaire considérable.

Ici au Tessin nous devonsbien nous préparer à ce quiva nous arriver avec l’ouver-ture du tunnel de base duGothard. »

Pascal Fiscalini ne réussitpas à rester en place. Mêmedans sa tête il faut que çabouge. Lorsque il a suffi-samment de temps, il se metaux fourneaux. Il aime parti-culièrement bien apprêter lessauces. « Ce qui n’est pastoujours facile. Une saucepeut améliorer ou gâcher unplat », confie Pascal avec sonbeau sourire.

Françoise Gehring/AC

Depuis 2009 il est levice-président de la ZPV.Parfaitement trilingue (ita-lien, allemand et français),il est l’homme de la situa-tion lorsqu’il faut jeter desponts et faciliter le dialo-gue. Mais peut-être pastout le monde sait que sapremière expérience pro-fessionnelle s’est passéedans les cuisines.

… toujours en mouvement !Pascal Fiscalini, chef de train, a quitté le Haut-Valais pour retourner vivre dans son Tessin natal

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Pascal Fiscalini : des débuts de cuisinier jusqu'au sommet de la sous-fédération ZPV.

Pascal Fiscalini, 44 ans, est originaire d’Ascona. Père tessinois,mère haut-valaisanne, il a grandi en parlant trois langues. Père dedeux fils, Pascal a marié en secondes noces Cristina elle aussiagente de train. En 1984, âgé de 16 ans, il part en Valais, à Zermatt,pour apprendre le métier de cuisinier. Lors de son apprentissage, ilchoisit de suivre les cours à Brunnen, ce qui lui permettait depuis leHaut-Valais de faire un crochet par le Tessin.En 1989, il entre aux CFF comme aspirant agent de train. Il adhèreimmédiatement au SEV. En 1997, il entre au comité de la section ZPVBrigue. En 2001, il en devient le vice-président et en 2007 il est élucoordinateur de la région Ouest. En 2009 il est élu vice-présidentcentral de la sous-fédération ZPV et en 2010 il entre au comité SEV.Lorsqu’il lui reste du temps libre, il le passe volontiers en famille. Il vità Cresciano, à mi-chemin entre Biasca et Bellinzone.

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